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Région d'Heiki [RP]

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Région d'Heiki [RP] Empty Région d'Heiki [RP]

Message par Shimaru 11/3/2008, 22:27

Voici le topic où vous devez poster vos RP lorsque vous n'êtes pas en mission.

La région d’Heiki se situe au nord du continent d’Hokuto, son climat est relativement froid toute l’année quelque soit la saison, la neige y tombe souvent sans ne jamais fondre. Cette province n’est ni plus ni moins composée que de montagnes et forêts enneigées, en plus de quelques rivières et lacs gelés. Elle abrite de bien bizarres animaux polaires en tous genres ainsi qu’un village Ninja portant le nom de Koori, se trouvant au nord caché quelque part dans les massifs enneigés, non loin de la banquise. Plus au sud, vers le milieu d’Heiki à côté d’un grand lac, niche un camp de Samurai. Deux autres sont présents, l’un au sud-ouest dans l’une des forêts, l’autre sans place fixe car nomade. En ce territoire, les Pirates sont très peu nombreux, même s’il arrive que certains se fassent piéger par la glace et restent ainsi bloqué. Pour finir, malgré la basse température, Heiki comporte pas mal de villages plus ou moins petits.

Pour plus de renseignements : Les informations sur la région d'Heiki
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Région d'Heiki [RP] Empty Re: Région d'Heiki [RP]

Message par Wong 4/7/2008, 07:39

[suite au feu vert de Shimaru et Makaya, duncanu et moi poursuivons notre rp]


Kaito et Sliver venait d'échapper à une terrible avalanche mais non sans soucis, Sliver avait le bras blessé, une chance qu'il ne soit pas en morceau et Kaito n'avait plus de chakra, il était épuisé.

"Aïe...j'ai mal!"

"Laisse-moi voir."

Sliver n'était pas très confiant, surtout qu'il connaissait la maladresse de Kaito

"Tsss, je regarde juste,n'oublie pas que ma mère est médecin."

Sliver sembla trouvait l'argument correct.

"Hum...il n'est pas cassé apparemment mais faudrait voir un médécin et vite!"

Sliver hocha la tête, non loin de là, Terreur renifla un tas de neiges difforme qui bougea d'un coup, Terreur, sous le coup de la surprise ce mit à attaquer et une immense main poilue l'envoya valser quelques mètres plus loin.

"Oh non!! Yéti!!!!"

Le Yéti était entrain de sortir de la neige, il était furieux, très furieux et il était clair que les deux Genins allaient en prendre pleins la tête. Le Yéti chargea Sliver, à ce moment là, une voix surgit

" A TERRE!!!"

Sliver plus par peur que par raison executa l'ordre et ce jetta à terre, il ne put réprimer une grimace car son bras blessé toucha le sol brutalement, trois kunaïs plantèrent le yéti au niveau du torse, ce dernier hurla et regarda tout autour pour chercher le responsable, Sliver et Kaito eux commençaient à reculer lentement, le Yéti tourna la tête vers eux et s'apprêta à réattaquer quand un shinobi apparut devant eux et entama un combat avec le monstre.
Le monstre donna des coups de poings à tout va tandis que le shinobi qui semblait de Chikara au vu du bandeau exécutait diverses techniques. Au bout de quelques minutes, le Yéti s'écroula raid mort et le shinobi ce tourna vers les deux Gennin, il mesurait environ 1m80, des cheveux noirs ébouriffées, la peau noir et un visage qui aspirait à la bonne humeur mais qui ce trouvait là, plutôt contrariée.


"Nom de dieu! Vous vous rendez compte?! Vous avez failli mourir!"


Sliver fesait la grimace tandis que Kaito était à bout de force.

"Nous sommes désolé...mais qui êtes-vous?"

"Je me nomme Mashi, je suis un jounin de Chikara."

"Quel chance que vous étiez ici!"


Sliver masser son bras encore douloureux et regardais le jounin avec un regard suspect .

"vous n'étiez pas là par hasard n'est-ce pas?"

Le jounin regarda Sliver .


"Oui en effet je vous ais suivis depuis Chikara ..."

"Pourquoi? On est pas assez grand pour s'occuper de sa tout seul?"


"Oui! Vous n'êtes que des Genin! Comment voulez-vous réussir à rallier Koori tout seul? En plus, je vous rappelle que c'est un village ennemi!"

"J'ai de la famille là-bas! Et puis d'abord, qui vous à dit de nous suivre?"

"Un certain Tamaka et ta maman Kaito."

"Ma mère? Je croyais qu'elle nous faisait confiance."

Kaito se calma un petit peu si sa mère était dans le coup il n'avait rien à dire mais il gardait quand même un air boudeur .


"C'est le cas, mais elle préférait une protection supplémentaire! Toujours est-il que non seulement vous avez eu une avalanche, mais en plus un yéti! Encore heureux que l'avalanche l'ai épuisé!"

"Merci alors?"

"Et comment! Depuis le début c'est moi qui ai fait le maximum pour éloigner les monstre! Vous ne vous vous rendez vraiment pas compte?"

"Désolé...dites...vous vous i connaissez en médécine?"


Sliver commençais a pâlir sous l'effet de la douleur et du froid .

"Bof...je sais guérir les blessures légère.Pourquoi?"

Sliver montra son bras

"Hum...je ne peut pas le guérir complètement mais je peux te faire une sorte de maintient."

"C'est mieux que rien..."


Mashi banda le bras de Sliver en faisait passer le tissu autour du cou de ce dernier afin de permettre au bras de ne pas trop être bougé.


"aaaaaaaaa...TCHA!"


Sliver venait d'éternuer

"Berde, be buis enrhubé. Bourtant bais bris la billule bon?"

"Il faut un certain temps pour qu'elle s'activent, couvre-toi bien, ça passera."

"Baccord."

"Bon, vous voulez toujours continuez je suppose?"

"Bien sûr! Nous ne somme plus très loin je crois."

"Très bien mais je reste avec vous et je passe en tête! Surtout que toi tu est épuisé et toi tu est blessé au bras. On avance un peu et dans quelques heures, ont fait une pause."

"Compris."

"Boui."


Le groupe ce remit en marche...
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Région d'Heiki [RP] Empty Une battaille de boule de neige

Message par Duncanu 4/7/2008, 08:24

Mashi était un jounin très sympathique, bien qu'il était souvent sur ses gardes, il avait un tempérament rieur et jovial et il était clair que sa colère de toute à l'heure avait disparue mais par moments, il donnait l'ordre de ce taire et écoutait avec attention les bruits alentours.

"En faite vous nous suiviez depuis le tout début ? "

Kaito adorait discutait avec Mashi il rigolait souvent tout les deux à des blagues débiles et il se ressemblait énormément ce qui faisais sourire Sliver car si un shinobi aussi spécial que Mashi était devenus jounin alors Kaito avait de l’espoir.

"Depuis votre départ en effet… "

"Un jounin pour nous tout seul ? Vous n’aviez pas de mission plus importante ? "

"Boarf tu sais, les missions d'un jounin ne sont pas bien trépidante en temps de paix...mais la vérité c'est que le clan de Sliver avait peur qu'un pépin arrive, il à donc fait une demande exceptionnel au QG et le fait que tu le fils d'une des meilleurs médecins du village à plaidé en votre faveur."

Sliver qui n’écoutait que d’une oreille ce qui se disait remarqua certaines petites marques sur les sapins aux alentours.

"Vous avez vu il y a des marques sur les arbres elles ont étaient faites avec des kunaï hein?"

"Bien je me demandais quand est-ce que vous alliez les remarqués. "

"Moi je l’ais est vus depuis longtemps … »Sliver regarda Kaito qui commença s’agiter mal a l’aise."Si si je t'assure!!"

Sliver soutint son regard et finalement, il soupira

"Bon d’accord je ne les ais pas vu mais c’est ça fautes il ne fait que de me parler … "

"Ça ne ma pas empêcher de rester concentré moi …"

"Oui mais vous vous, vous êtes jounin … "

Kaito avait pris un air boudeur.

Mashi éclata de rire

"Tu me ressemble beaucoup quand j'étais jeune! Bon les mômes, ont fait la pause de la nuit ici."

"Euh c’est une clairière ce n’est pas risqué de rester à découvert comme ça !"

"Mais non y a personne ici, fait moi confiance »

Sliver pensait différemment mais n’osais rien dire.

"Igloo no jutsu !"

Kaito avait déjà fait un igloo pour la nuit, avec le froid du grand nord, il valait mieux dormir au chaud si on voulait survivre à une nuit dehors.

« Regarde Sliver j’ai réussi y a même l’ouverture pour la fumée cette fois seulement je n’arrive pas à en faire des plus gros il faudra que quelqu’un dorme dans un autre igloo attend, je vais en faire un deuxième pour toit Mashi, Igloo no jutsu » Kaito semblait au moins maitriser cette technique a la perfection mais il était une nouvelle fois épuisé, la marche avait un peu redonné du chakra mais les igloo ont tout prit.

Ils discutèrent une partie de la soirée et mangèrent encore du poisson.

"J’en peux plus moi du poisson, poissons riz, poissons lentilles, poissons couscous, poissons pâtes y'a que ça du poisson."

Même Sliver commençais à faire la grimace devant le poisson.

"Je suis désolé, c’est la seule viande qu’il nous reste"

Discrètement Kaito fit glisser sont poisson à Terreur qui lui, ne semblait pas être dérangeait par le poisson.

Le lendemain matin Kaito et Sliver émergèrent à la lueur de l'aube de l'igloo, Sliver avait eu un mal fou à réveiller Kaito mais ce dernier avait finalement céder quand Sliver lui avait retiré sa couverture et mis de la neige à la place, celui de Mashi avait disparut mais ce dernier était déjà réveillé.

"Vous voilà? Bon...je vais chercher du bois, restez-ici."

"Compris!"

Sliver ce pencha vers Kaito et murmura

"Etrange... y a du bois juste à côté et lui il part en chercher plus loin..."

Kaito haussa les épaules et partit chercher aussi du bois mais lui, le prit juste en face de l'igloo.

Sliver regarda vers le nord et soudain, il reçue une énorme boule de neige en pleine tête

Il ce retourna furieux Kaito était entrain de ramasser du bois également et il avait le dos tourner.

"C’est ça fais comme si ce n’était pas toi. "

Kaito se retourna.

"Mais de quoi tu parles ?"

Sliver souris et ce retourna mais sur ses gardes, sacrer farceur de Kaito mais soudain une deuxième boule l’atteint sur le dos, il ce retourna immédiatement, Kaito était de nouveau entrain de ramasser du bois .

Sliver se pencha et fit une énorme boule de neige et l’envoya sur Kaito qui la prit en pleine tête il se releva l’air indignée puis sourit lâcha son bois et cria

" Bataille de boule de neige!! "

Il fit une boule et l’envoya vers Sliver qui l’esquiva et en renvoya une que Kaito prit en pleine face.

"Tu vas voir ! "

Kaito se concentra et fit apparaître un petit fortin d’un ou deux mètre dans lequel il ce mit à l’abri.

"Tu triche tu utilise ton ninjutstu puisque c’est comme ça moi aussi je vais être sérieux !"

Sliver sortit un kunaï avec lequel il parait les boules de neige et de l’autre main il envoyait les boules qu’il ramassait. Au bout de quelques minutes Kaito cria au cesser le feu, son fortin était couvert de boules de neiges et de kunaï et Sliver était recouvert de blanc.

"Oui tu as raisons je n’en peux plus et mon bras recommence à me faire mal ."

Sliver reprit tout ses kunaïs pendant que Kaito immergea du fortin. Alors qu'ils étaient côte à côte, des boules de neiges leurs tombèrent dessus.

Un éclat de rire se fit entendre, au dessus d’eux dans un des arbres, deux jeunes ninja en descendirent hilare.

Ils avaient tout les deux les même cheveux blanc que Kaito et portait au front des bandeaux du village de Koori ainsi que de longues capes blanches par dessus leurs vêtements.

"Qui êtes vous et que faite vous sur le territoire du village de Koori?"

Sliver réfléchi et se concentra sur les mots qu’il allait dire.


"Je me nomme Sliver Duncanu je viens en paix et … "

Il s’arrêta net les deux ninjas avaient soudain perdu leur air jovial et l’un d’eux avait prestement sortit un kunaï, Kaito derrière lui arborait fièrement le bandeau de Chikara.

"Sliver, laisse moi nous présenter."

Sliver hocha la tête et Kaito s'approcha puis dans une mimique ridicule

"Je suis MIIIISSSTERRFREEEZE ET VOICI BEEEAAACCCHHHBBBOOOYYY !!!! NOUS SOMMES L’EQUIPE ICECREAM !!!"

Les deux shinobis se regardèrent et ne purent malgré la situation sourire, Sliver lui ne savais plus trop que faire.

"Mais on nous appelle aussi Sliver Duncanu et Kaito Shinimigami, nous venons au village pour voir ma famille et voir un spécialiste des affinités… "

Le plus grand des deux shinobis regarda attentivement Kaito puis sourit.

"Shinigami? c'est une famille très respécté ici!! si ce que tu dis est vraie alors nous vous souhaitons la bienvenue mais nous devons vous accompagner au village en tant que prisonnier jusqu'à qu’il en soit juger autrement. "

Sliver fit la grimace mais accepta, de toute façon les deux shinobis devaient être du niveau chunnin et il ne tenait pas à les affronter avec un bras dans un état pareille...


Dernière édition par Duncanu le 4/7/2008, 09:26, édité 2 fois
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Région d'Heiki [RP] Empty Les yeux et la vérité

Message par Duncanu 4/7/2008, 08:25

Kaito et Sliver étaient avec les deux shinobis de Koori, le village ce trouvait à une 1h même pas de l'endroit où ils avaient dormit. En chemin, Sliver réussit faire comprendre discrètement à Kaito que parler de Mashi ne serait pas une bonne idée et qu'il valait mieux ne pas en parler et surtout, il soupçonnait fort Mashi d'avoir fait exprès de dormir là.

Lorsqu'ils arrivèrent aux portes du villages, ils ne purent retenir un souffle d'exclamation, les grandes portes du villages étaient fermée et recouvertes de neiges, on voyait clairement le symbole du village givrée ce reflétait grâce à la lumière du soleil et le tout donnait une ambiance poétique. Les deux shinobis discutèrent longuement avec les gardes tandis que Sliver et Kaito attendaient sagement.

"Ce sont des chikarates!! Ils ne doivent pas rentrer!"

"Et pourquoi? Ce sont des genins et ils sont l'inoffensif."

"Inoffensif? tu va voir si je suis inoffensif !"

Sliver donna un coup de coude à Kaito pour qu'il ce tait

"Ecouter! Je sais que nous ne somme pas allié avec Chikara mais vous voyez lui là?" il montra Kaito " C'est un Shinigami, le conseil serait sûrement content de l'apprendre non?"

"Un shinigami? mouais...hep toi là! Comment s'appelle ton parent faisant partis du clan?"

"Shinigami Matsuo!"

Le garde semblait dubitatif

"Hum...apparemment tu dit vrai...bon allez, emmenez-les!"

Les deux jeunes ninjas hocèrent la tête puis le groupe pénétra dans le village, sans perdre une seconde, ils furent conduit au conseil du village et 5 minutes plus tard, Kaito et Sliver ce retrouvèrent face à un vieil homme chauve d'environ 60 ans mais qui semblait bien en forme.

"Ne vous en faites pas, nous ne somme pas des barbares, si vous dites bien la vérité et que vous êtes ce que vous prétendez être, alors y aura aucun soucis."


Un homme en cape noir se plaça derrière le vieil homme, Sliver n’arrivais pas a voir son visage mais ses yeux briller d’une étrange lueur quand il écoutait Sliver ou Kaito parlaient.

Après une heure de discussion le vieil homme se leva suivit de l’homme en noir.

"Si vous voulez bien nous permettre, nous allons nous retirer afin de juger votre histoire et si nous pouvons répondre favorablement à vos demandes "

Le conseiller et l'homme en noir sortit de la pièce, laissant Kaito et Sliver seuls un petit moment

"Tu crois qu'ils vont nous croirent?"

"Je sais pas...j'ai l'impression que le type en noir nous sondaient."

"Mmm...il doit avoir la côte avec les filles lui, vu son regard. Je lui demanderai tiens!"

"Tss...baka...tiens, les revoilà."

Quelques minutes plus tard le vieil homme réapparus l’autre homme semblait avoir disparus.

"Bien il semble que en effet vous ayez dit la vérité cependant si nous vous accordons une faveur, il semble que nous ne recevions rien en échange. Qu’avez-vous à nous offrir en échange de votre entrainement et de la consultation auprès de nos spécialistes en médecine ? "

Kaito se leva et sortit de son sac un rouleau de parchemin.

"Ma mère vous offre sa technique pour créer des pilules qui rendent insensible au froid ce qui serrait pratique pour les votre dans ces contrées et plusieurs ingrédients nécessaire pour obtenir les pilules "

Le vieil homme sembla réfléchir quelques instant puis accepta

"Très bien, vous resterez 1 semaine obligatoirement dans le village, le temps que nous vérifions les informations du parchemin. Au faite Kaito, comment va ta mère?"

"Vous connaissez bien ma mère?"

"Oui...je l'ai connu toute petite et j'ai était un des rares à approuvé dès le début sa demande de partir à chikara."

"Elle va bien mais vous la connaissez, pire qu'un dodo géant en colère quand elle parle du danger."

Le vieil homme éclata d'un rire grave

"Oui, oui en effet...vous resterez aussi longtemps que vous le désirez une fois la vérification terminée."

Sliver salua le vieil homme

"Merci monsieur, nous ne gênerons pas le village."

Kaito lui semblait avoir autre chose à dire

"Dites monsieur, l'homme en noir tout à l'heure, avec un tel regard, il doit en avoir des filles non?"

Sliver soupira tandis que le vieil homme ce gratta la tête

"Bonne question petit...je ne sais pas..."

Les deux chikarates sortirent de la salles du conseils et partirent en directions des salles d'entraînements après avoir fait un détour dans un endroit pour manger..


Dernière édition par Duncanu le 4/7/2008, 19:23, édité 1 fois
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Région d'Heiki [RP] Empty Une affinité trés recherchée

Message par Duncanu 4/7/2008, 08:26

Sliver et Kaito avais finalement atteint le village de Koori, Kaito qui était légèrement plus riche avait offert à Sliver un bon repas dans un restaurant du village puis ils étaient allez à la rencontre de la branche du clan de Kaito qui vivait dans le village de Koori, ils étaient accueillant et ils furent héberger dans une petite maison prés dans la rue ou vivait le clan Shinimigami c’est d’ailleurs un de leurs membre qui proposa a Kaito de l’entrainait au technique hyuton pendant la semaine durant laquelle ils resteraient au village .

Sliver lui n’avait qu’une idée en tête trouvait ce qui n’allait pas avec son affinité et si oui ou non il en avait une, on lui présenta un spécialiste qui lui fit passait quelques teste puis lui fit une prise de sang lui .Deux jour s’était écoulé depuis les testes et Sliver n’en pouvait plus il se dirigea donc vers son rendez vous avec le médecin avec une grande impatience. Le médecin le fit s’asseoir et le regarda par-dessus ses lunettes, Sliver était impatient mais il se retint de demander et attendis que le médecin lui parla des résultats des tests …

« Jeunes homme il semble en effet que vous possédiez une affinité… »
Le cœur de Sliver s’était mit à battre très rapidement il avait une affinité mais laquelle « de plus votre affinité est très rare et peut devenir redoutablement utile et puissante lors d’un combat. »Le vieil homme continuait de scruter Sliver qui essayait de rester impassible.
« Vous êtes affinité Sunaton. »Ces 3 syllabes signifiait énormément Sliver n’osait pas en croire ses oreilles.

« Vous êtes sur ? »

« Absolument certain nous nous basons sur des testes sanguin pour déterminés quels types d’affinité les individus possède et votre teste révèle une affinité pour le sable elle est tellement puissante que nous n’avons même pas put trouver si vous aviez d’autres affinités… »Sliver digéré lentement l’information.

« Pourquoi ne l’ai-je jamais détecté ? Jamais utilisé ? »Le médecin sembla un peut gêner.

« Hé bien d’après nos différents testes vous êtes sous l’effet d’un sceau très puissant vous empêchant d’utilisé votre affinité, le problème est que ce genre de sceau ne peut être fait que par un proche car il faut avoir le même sang que la personne à qui on veut faire le sceau pour le réussir … »Sliver se moquait de qui avait bien put faire ca ce qu’il voulait s’était s’en débarrasser.

« Ya t’il un moyen de briser ce sceau ? »

« Oui le sceau ce brisera immédiatement si vous êtes en danger de mort c’est une sorte de protection.»

« En danger de mort ? »

« Nous pouvons créer par le biais d’un genjutsu une telle situation sans mettre votre vie en danger »

« Et quand pourriez vous faire ca ? »

« Je suis moi-même assez bon en genjutsu pour vous faire subir ce que vous désirez cependant vous risquez d’énormément souffrir. »

« Je n’ais pas peur de souffrir »Le regard du médecin changea immédiatement.

« Vous devriez pourtant. »L’homme s’approcha et sortit un scalpel de l’une de ses poches. Sliver voulu se levait mais l’homme d’un geste congela son siège emprisonnant ses pieds et ses avant bras, il se pencha et parla à l’oreille de Sliver .
« vois tu j’ai toujours voulut posséder une tel affinité et ton corps va me l’offrir. »Sliver sentit le scalpel rentrer dans son bras blesser ré ouvrant la blessure. Le sang coula le long de sa manche une douleur envahit tout son bras jusqu'à l’épaule il ne pouvait rien faire a part hurler l’homme d’un geste vif passa la lame a travers la gorge de Sliver le sang envahit ses poumons sa vu se troubla et il mourut.

Tient Sliver voyait sa mère et un petit garçon de 3 ,4 ans sur les dunes du désert, était il vraiment mort ?? Le petit garçon jouait avec le sable en riant, sa mère ne semblait pas le voir elle regardait le petit garçon « Non Sliver ne m’est pas ça dans ta bouche c’est sale ».
Alors ce petit s’était lui, il était donc réellement mort ? Etait-ce un souvenir soudain le petit garçon souleva du sable dans sa main et le sable se concentra en une joli petite boule et le petit garçon rigola .Mais c’est le cri de sa mère qui fit sursauter Sliver.
« NOOONN pas toi pourquoi mon fils ? »Elle semblait désemparer des larmes coulait le long de son visage le petit garçon ne semblait ne pas comprendre il tendait la jolie boule de sable a sa maman elle le regarda et se pencha sur lui
« Ne t’en fait pas mon chéri ils ne le sauront jamais » il y eu une lueur et Sliver dut fermer les yeux quand il les ré ouvris le médecin était toujours a la même place un sourire sur les lèvres et il était toujours assis sur le vieux fauteuil dans le village de Koori.

« Alors ? »Sliver le regarda.

« S’était un genjutsu ? »Le médecin sourit, Sliver passa sa main sur sa gorge.

« S’était très réussis »L’homme inclina la tête.

« Tenais buvait ca c’est un remontant … »Sliver prit la petite bouteille que lui tendait le médecin et but le liquide était amer mais il se sentit mieux au bout de quelques minutes.

« Ca va maintenant normalement quand le sceau se brise vous avez dû apercevoir le moment ou le sceau à était fait, est-ce que vous avez vu quelque chose qui pourrait correspondre ? »Sliver acquiesça d’un signe de tête.

« Vous ne voulez pas en parler ? Je peux comprendre faite moi signe quand vous sentirez mieux nous referons alors des testes. »Au bout de quelque minutes de réflexion Sliver retrouva peu à peu l’excitation et la joie de savoir qu’il avait une nouvelle affinité et sortit de la pièce pour rejoindre le médecin dans une petite cour intérieur il faisait un froid de canard et Sliver croqua rapidement une pilule bleu afin d’être protéger du froid .

Le médecin lui signala que son assistant était partit chercher du sable mais qu’il pouvait déjà commençais les testes les plus basiques.
« Commençons par celui la … » l’homme tandis à Sliver une feuille de papier. Sliver eu un grand sourire tout les enfants du Yuukan avait fait ce teste étant petit et Sliver comme les autres n’y avait pas échappé mais rien ne s’était jamais produit.

Sliver se concentra et envoya son chakra dans la feuille. La feuille devint tout de suite granuleuse puis tomba vers le sol en une myriade de petit grain ressemblant a du sable.
« Magnifique, bravo très joli » Sliver regardait le médecin il n’en croyait pas ses yeux une larme coula le long de son visage, toute les moqueries qu’il avait subit parce qu’il n’avait pas d’affinité tout ces moment perdu à rechercher son affinité tout ça avait enfin un sens.
Un jeune homme de son âge tomba au pied de Sliver faisant tomber une énorme quantité de sable.

« Pardon désolait. »

« Ce n’est pas grave »

« Bien merci Yamatogi tu peut disposer. »Le jeune homme ne demanda pas son reste et s’en alla vers un coin de la cour.

« Bien Sliver tu vas mettre du chakra dans tout ce sable, plus tu maitriseras ton affinité et ton chakra et plus grande seras la quantité de sable que tu pourras maniais du moins c’est comme ça qu’est décris ton affinité dans mon Affinité et Secret. »Sliver se pencha vers le sable se concentra lentement et y insuffla du chakra .Soudain il eu l’impression de ressentir tout les grains de sable a ses pied mais pas comme si il les touchait mais comme si le sable était une extension de ses membres, un nouveau membre de son corps. Il se concentra et essaya de soulever mais le sable ne réagis pas il fit alors un geste avec son bras vers le haut et le sable se souleva comme si il était une extension de son corps et non pas un poids à soulever comme une arme.

« Bravo belle quantité. » en effet Sliver venait de soulever dans les 20 kilo de sable c'est-à-dire tout le sable que Yamatogi avait transporté dans la cour.
« Bien sur avec des jutsu tu pourras soulever d’énorme quantité de sable mais seulement pendant un très cour instant le temps d’une attaque le défaut sera la quantité de chakra consommais durant l’attaque. »

Sliver essaya de diriger le sable dans telle ou telle direction et de plus en plus vite mais il fut rapidement fatigué et dut mettre un terme a son entrainement.

Quand il arriva dans la maison ou ils étaient héberger Kaito dormait déjà à point fermer il semblait tout aussi fatigué que lui et il se retint de le réveiller pour lui annoncer la bonne nouvelle, il se contenta de se coucher sur un lit et de dormir s’en même prendre la peine de se
Il se réveilla le lendemain matin avec une faim de loup Kaito dormais toujours il se leva et fit chauffais un reste de soupe de poulet avec des ramens qu’il dévora avec évidement une petite pilule bleu devenus indispensable pour Sliver habitué à la chaleur du désert .
Les petites rue de Koori étaient déserte et les pâles rayons du soleil ne réchauffait guerre l’atmosphère glacial de la région d’Heiki .Quelques minutes plus tard Sliver était arrivée chez le médecin une lampe était allumé au deuxième étages et une légère fumée sortait de la cheminée signalant que le médecin était déjà arrivait .Sliver hésita mais toqua quand même à la porte au bout de quelques instant la porte s’ouvrit et Yamatogi le fit entrer , l’air était chargé d’une bonne odeur de chocolat chaud et de pain grillé .Le médecin avait gentiment préparer un sac en cuir avec environs 15 kilos de sable dedans .

« Tient c’est pour toi tu pourras t’en servir pour t’entrainer … »Sliver ne savait que dire pour les remercier, peut être qu’un jour leurs deux village étant rivaux devra il se battre contre un de ces membres il trouvait cette situation plus que gênante.

Il les remercia pour leurs accueille et repartit vers la maison, sur le chemin des étudiant partait vers l’académie, Sliver sans même sans rendre compte se laissa emporter vers un grand bâtiment ou allais les jeunes du village son bandeau du village de Chikara attirait de nombreux regard inquisiteurs et quelques insultes bien sentit, mais Sliver éprouvait encore trop de reconnaissance envers les membres du village qu’il ne se permis pas den répliquer.
C’est une tape sur l’épaule qui le fit se retourner une magnifique jeune femme aux cheveux blancs et de sont âge lui souriait.

« Bonjour , ont c'est rencontré chez mon père tu es venue avec mon cousin Kaito, c’est ça ? » Sliver ne savait que répondre la jeune femme avait une beauté très différente de celle de Chikara et il commença a bafouillait quelques mot inaudible puis repris un peu ces esprit.
« Oui désolait je me suis perdu et je cherche la rue ou vit le clan Shinimigami. »

« C’est là ou je vis aussi, nous sommes voisin si tu veux je peux te raccompagner ? »

« Oui ce serait avec plaisir mais tu n’as pas cour ? »Elle le foudroya du regard ses yeux lui rappelait ceux de Kaito quand il le réveillait le matin.

« Je suis chunin pas étudiante. »Sliver se mordit la langue.

« Pardon je n’avais pas vu ton bandeau »En effet un bandeau du village de Koori lui servait de ceinture.
En fin d’après midi Sliver et Iiawah rigolait après plusieurs heures d’entrainement ,Sliver avait commençais a ne manier qu’une quantité de sable de la taille d’une balle de ping-pong et ce de plus en plus rapidement jusqu’a ne même plus avoir besoins de ce concentrer, puis d’une balle de tennis ,puis de hand-ball ,puis de foot et finalement a la fin de la journée il maniait sans aucun problème le sable de son sac mais les quantité de chakra utilisait posait toujours problème .

« C’est bien Sliver tu t’améliore rapidement. Il te reste combien de jour avant votre départ ? »

« Encore 2 jours normalement … »Elle parut un instant triste puis se leva.

« Il se fait tard tu devrais rentrer on se verra demain. »Sliver regarda par la fenêtre le ciel avait viré au gris et la nuit tombait rapidement.

« Tu as raisons je dois y aller bonne soirée et remercie encore ton père de m’avoir prêté son dojo pour mon entrainement. »Sliver d’un geste fit rentrer le sable dans le sac qu’il mit sur son dos et sortit en saluant Iiawah.

Terreur l’attendais derrière la porte, Kaito cette fois était réveiller et mangé devant un énorme tas de rouleau de jutsu hyuton.
« Chalut Chliver Cha va ? »

« Sa va un peu fatiguer, j’étais avec ta cousine. »
Kaito s’étouffa.

« Ma cousine Iiawah ? Elle n’est pas devenue ton amie j’espère !! »

« Et pourquoi pas ? »

« Parce qu’elle est trop bien pour toi… »Sliver explosa de rire

« Tu n’aurais pas le béguin pour ta cousine toit ? »Kaito prit un air offusqué qui rendit encore plus hilare Sliver.

« D’accord ne te fâche pas je plaisantais » Kaito semblait satisfait.

« Au faite tu n’as rien dit a propos de ton affinité », Sliver lui raconta toute l’histoire sans rien omettre.

« Wow c’est ton clan qui va être heureux l’affinité Sunaton le symbole même de ton clan incroyable, pour ta mère par contre je ne sais que penser tu n’auras qu’a lui en parler et lui demander pourquoi elle a fait ça… »

« J’espère que ce seras aussi simple. ».

Sliver et Kaito discutèrent de leurs différents progrès jusqu'à une heure avancée de la nuit puis s'endormirent..."


Dernière édition par Duncanu le 4/7/2008, 19:40, édité 2 fois
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Message par Wong 4/7/2008, 10:04

La famille Shinigami qui vivait encore à Koori accueillit Kaito et Sliver de façon plus que convenable, Kaito vit pour sa première fois sa cousine, son oncle et sa tante ainsi que ses grands-parents maternelle. Sa cousine était toute contente de voir son cousin et elle lui avait sauté dans les bras pour lui dire bonjour puis dans la confusion, avait fait de même avec Sliver qui semblait avoir eu du mal à s'en remettre. Kaito et Sliver étaient dans une petite maison tout près de la famille de Kaito. Le lendemain de leurs arrivée à Koori, Sliver partit voir le médecin tandis que Kaito était allé voir son oncle tôt le matin. Ce dernier ce nommait Saruwatari, il était grand et des cernes sous ses yeux laissaient voir qu'il ne dormait pas beaucoup.

"Alors Kaito...tu est Hyouton n'est-ce pas?"

"Oui, mes parents m'ont dit que cela n'étaient pas arrivée depuis mon grand-père."

"Hum...ta maman qui n'a pas pu prendre des nouvelles de nous n'est pas au courant, ta cousine Iiawah et moi-même, on est Hyouton aussi."

"Ah bon?"

"Oui...ta cousine à fait des progrès fulgurants tu sais."


"Elle connaît des techniques?"

"Bien sûr, je sais que tu possède un parchemin de techniques Hyouton et figure-toi que nous aussi nous en avons un, c'est le même d'ailleurs."


"Je ne connaît que deux techniques, qui plus est, je les maîtrise mal."

"Ta cousine en connaît 4 et pourtant, elle à le même âge que toi."

"Mmm...dur dans le désert de s'entraîner."

Kaito fit mine d'être jaloux

"Ne t'inquiète pas...je vais t'aider à améliorer tes deux techniques, on en apprendra de nouvelles après."

"D'accord."

"On va améliorer Hyourou no Jutsu, la technique de la prison de glace."

Saruwatari et Kaito allèrent dans une des salles d'entraînement du village, là, ils préparèrent tout le matériel nécessaire.

"Bon! Montre-moi ce que tu vaux!"

Kaito hocha la tête puis pris un verre d'eau qu'il renversa par terre puis, après les signes d'invocations, un mur de glace d'environ 1m de haut sortit de l'eau.

"Pas mal...mais insuffisant, tu ne peut faire que sa? un mur de 1m n'est pas très utile."

"Oui je sais...mais je n'arrive pas à faire plus grand."

"Normal...tu à une surface d'eau bien trop grande, ton chakra est donc divisé pour former un mur de glace plus long mais moins haut."

"Tu veux dire que plus j'utilise de l'eau et plus le mur sera long mais petit?"

"Exactement. Tiens, retente."


Saruwatari versa de l'eau par terre mais de telle façon que la flaque n'était pas très grande. Kaito s'approcha, fit encore les signes et posa la main par terre, cette fois-çi une colonne de glace d'1m pile poil sortit de l'eau.

"Eh ben voilà! Tu comprend? A ton niveau, plus tu utilise de l'eau et moins le mur sera grand. Entraîne-toi à faire une seule colonne d'1m 20 avant d'essayer d'en faire plusieurs."

"Mais, si j'ai plus de chakra?"

"On se reposera alors...enfin...tu te reposera."


Sur ses mots, Saruwatari s'allongea sur le dos et s'endormit dans la seconde qui suit, laissant Kaito à son entraînement.


*Il pionce pendant que je me tue à la tâche...Sympa l'oncle...*

Kaito prit une nouvelle fois de l'eau mais en quantité très faible. A chaque tentative, la colonne devait gagner au mieux quelques centimètres mais le plus souvent, elle n'en gagnait que deux ou trois.

*Raah c'est dur!!*

Il avait du mal à concentrer son chakra, sa concentration n'était pas totale et il trouva vite pourquoi, son oncle ronflait comme un buffle, avec un sourire malicieux, Kaito pris un verre d'eau qu'il balança au visage endormir et paisible de son oncle qui, d'un coup et furibond, ce leva en hurlant

"Hein? On est attaqué?! Qui! Que! Quoi!"

Kaito le regardait droit dans les yeux

"Non on n'est pas attaqué et tu ronfle autant qu'un yéti, j'arrive pas à me concentrer."

"Ah c'est juste sa? oh ben c'est pas grave...en combat, tu n'auras pas le loisir de demander silence à ton adversaire tu sais. Fait-avec."

Et hop, Saruwatari se rendormit aussitôt, laissant Kaito encore plus dubitatif qu'auparavant.

*Ok...je vais donc me focalier sur l'eau et oublier le reste*

Une fois l'eau de nouveau en place, Kaito posa sa main dans l'eau et pendant de longues minutes, il ne ce focalisa que sur un seul et unique bruit, celui de sa respiration. Dans sa tête, le bruit du vent, le bruit des ronflements, tout cela disparut, ne laissant place qu'à la pulsation régulière de son cœur. Quand le moment fut venue, il injecta son chakra et une colonne d'1m20 cette fois-çi jaillit hors de l'eau.

*Enfin!!! J'ai enfin réussi!!*

Euphorique, il passa environ 20 minutes à faire une seule et unique colonne d'1m20, chose qu'il pouvait désormais réussir.

*Bon...comme me l'a dit oncle Saruwatari, je doit maintenant réussir à répartir mon chakra de façon égale sur l'eau.*

Cette fois-çi, il y avait beaucoup plus d'eau éparpillé autour de Kaito, ce dernier retrouva une nouvelle fois son état de concentration intense. Lorsque les colonnes jaillirent de l'eau, elles fesaient toutes 1m05, ce qui était un bon début.
Alors qu'il s'apprêtait à ré-injecter son chakra, il sentit soudain une immense fatigue et il opta plutôt pour une ou deux heures de repos...
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Message par Seol 29/11/2009, 13:31

Le voyage était devenu un enfer. En effet, à mesure que la caravane s’approchait de la chaîne montagneuse qui séparait la région du Yuukan de la région d’Heiki, les conditions climatiques s’étaient énormément dégradées.

Au début, le ciel s’était juste couvert. La température était descendue de deux ou trois degrés. Bref, cela n’était guère gênant. Mais, peu à peu, les nuages avaient commencé à laisser tomber une pluie froide et continue, à tel point que les routes devinrent extrêmement boueuses, ralentissant d’autant plus les chariots de la caravane. Il arriva même que certains d’entre eux s’embourbèrent, forçant les membres de l’expédition à suer sang et eau pour les dégager.
Puis était enfin arrivée la chaîne montagneuse. Les voyageurs furent soulagés lorsqu’ils virent la pluie cesser. Ils pensaient avoir passé le plus dur. Mal leur en prit. En effet, il fallut déployer des trésors d’imagination pour aider les chariots à monter les cols difficiles. Plus l’expédition prit de l’altitude et plus la température chuta, forçant les membres de l’expédition à se couvrir chaudement. A certains endroits, la route était tellement verglacée, que les ninjas d’affinité Katon durent user de leur art pour permettre aux caravanes d’avancer. Les bivouacs furent très monotones, les voyageurs ne parlant peu ou pas, pour garder leur énergie, pour essayer de se réchauffer.
Le pire fut la descente, de l’autre côté de la chaîne montagneuse. Là, les ninjas durent accrocher des cordes à l’arrière de chaque chariot pour ralentir leur descente et éviter qu’ils ne finissent au fond du ravin. Tout le monde était tellement absorbé par la sécurité que même Tsume et Hyûma ne parvinrent pas à trouver une minute pour se disputer. Ce qui permit d’avoir un calme relatif au sein de l’expédition.

Maintenant, la caravane était arrivée sur le plateau central de la région de Heiki. Ce plateau s’étendait à perte de vue. Quelle soit la direction vers laquelle on regardait, on voyait que de la neige, et encore de la neige.

_ Hey, Hyûma.
_ Quoi ?
_ Tout ça, là, ça ne te rappelle rien ?
_ Nan, je vois pas, répondit Hyûma.
_ Mais si, c’est un truc que tu utilises.
_ … Nan, je ne vois pas, dit Hyûma, extrêmement méfiant.
_ Ton Watashi no Sekai.
_ Je ne te suis pas, mais alors pas du tout.
_ Ta technique, elle projette bien le gars d’en face dans une grande pièce blanche, avec rien d’autre. C’est exactement comme ici, en fait.
_ Nan, mais ça va pas de dire des trucs pareils. Pour ta gouverne, j’ai amélioré ma technique. Et tu y as assisté, je te signale. Lors de l’attaque des bandits.
_ Tu veux parler de cette attaque où tu as complètement improvisé et qu’on a été découvert par le chef et qu’on s’en retrouvé à faire ce qu’on voulait à tout prix éviter ?
_ … Oui, je parle de cette attaque. Et pour ta gouverne, c’est toi qui m’avais dit qu’on allait improviser. Alors, c’est aussi de ta faute !
_ Vous savez quoi, ça ne nous avait absolument pas manqué, vos disputes. Maintenant, allez filer un coup de main aux autres.
_ Oui chef ! répondirent les deux genins.

Le chef en question n’était autre que le commandant de la force ninja qui escortait la caravane. Cet homme possédait une telle aura, que les deux genins filaient doux à chaque fois qu’il intervenait. Chose remarquable, s’il en était. Vu que jusqu’à présent, c’était le seul à avoir réussi ce tour de force. D’ailleurs cela surprenaient les deux senseï provisoires qui devaient s’occuper d’entraîner les deux genins.

Alors que la caravane repartait, s’enfonçant toujours plus vers le nord, Zanjirô emmena Tsume un peu à l’écart.
_ Bon, voyons ce que donne ta nouvelle technique.
_ T’es sûr que c’est le bon moment ?
_ Oui. On est sur un vaste plateau, autrement dit, tout intrus est détecté très tôt. Donc niveau sécurité, on est pas mal. Alors, vas-y, montre-moi ta nouvelle technique.

Tsume se mit en position de garde. Mais ne bougea pas d’un pouce. Zanjirô leva les yeux au ciel. Il commençait à en avoir marre. Tsume se mettait toujours en garde, forçant son senseï à attaquer. Et lui balançait systématiquement le Soupir Imparable.
Tsume profita du fait que son Senseï regardait ailleurs pour lancer sa technique de boule de feu, droit sur Zanjirô. Ce dernier fut assez surpris de se faire attaquer aussi soudainement. Cela tranchait trop avec ce que faisait le genin d’habitude.
Là où Tsume fut supris, lui, c’est par la taille de sa boule de feu. Elle ne devait faire que trente centimètres de diamètre. Alors que d’habitude, il pouvait la pousser jusqu’à un mètre de diamètre. Et là, il y avait mis la dose, en chakra. Donc, il se passait un truc. Désireux de comprendre pourquoi, il réitéra son attaque. Il enchaîna ses mudras encore plus rapidement, utilisa une quantité de chakra encore plus importante et lança sa boule de feu. Le diamètre de cette dernière ne changea absolument pas. En revanche, la texture de la boule surpris tout le monde, à tel point que Zanjirô se mangea la boule qui arrivait dans sa direction. Il fit un joli vol plané d’une dizaine de mètres. Fort heureusement, sa chute fut amortie par une épaisse couche de neige.
Tsume se précipita vers Zanjirô, qui se relevait tant bien que mal.

_ Hey, ça va ?
_ Oui. A part mon amour propre, je n’ai pas de blessure. J’ai juste été surpris par ton attaque. Même si j’ai réussi à me protéger suffisamment pour ne pas subir de dégâts.
_ Et moi donc. J’ai toujours cru qu’à partir d’une série de mudras définie, on ne pouvait lancer qu’un seul jutsu. Alors tu penses bien que cette attaque m’a aussi extrêmement surpris.
_ J’ai assez de mal à comprendre comment tu as fait pour changer la texture de ta technique.
_ Ne me le demande pas, j’y suis pour rien.
_ Un petit peu, quand-même. C’est toi qui l’as lancée, cette technique.
_ Je te rappelle que c’est toi le Senseï qui est sensé m’enseigner des choses. Et pas l’inverse.
_ Hum… c’est vrai. Bon, ce qu’on peut déduire de ce qu’il vient de se passer, c’est que tu possèdes une seconde affinité. Toi, qui en voulais absolument une deuxième, tu es servi.
_ Mouais. En même temps, je ne vois pas trop à quoi elle va me servir cette foutue affinité.
_ Ah, ça, ça viendra avec le temps.
_ Peut-être, mais j’avais déjà imaginé plein de techniques possibles avec des affinités plus… classiques. Là, il va falloir que je revoie toute ma copie. C’est d’un chiant !
_ C’est bien toi qui veux devenir un spécialiste hors pair du ninjutsu, non ? Alors, ça ne devrais pas trop te poser problème. Et puis, je peux t’assurer que cette affinité n’est pas très courante.
_ Vraiment ?
_ Disons que tu es le premier que je rencontre à l’avoir. Tu es en terrain inconnu. A toi de montrer de quoi cette affinité est capable.
_ Mouais. Ce défi pourrait être intéressant à relevé.
_ Ne t’inquiète pas. Les bases pour la création d’un jutsu, quelle que soit l’affinité, restent les mêmes.
_ Ok, ok, ça va, j’ai compris. C’est une affinité comme les autres.
_ Maintenant, j’aimerais savoir ce qu’il s’est passé. Parce que, initialement, c’est une boule de feu que tu voulais m’envoyer. Donc, vas-y, explique-moi de ce que tu as ressenti.
_ En fait, quand j’ai lancé la première, elle avait un diamètre ridicule. Alors que j’avais mis une bonne dose de chakra. Donc, dépité, j’ai voulu en relancé une seconde. Mon honneur de ninjutsuka était en jeu, quand-même. Alors, cette fois-ci, j’ai lâché la dose. J’ai mis plus de chakra que je n’en mets à l’accoutumé pour lancer ma boule de feu sous sa forme maximale. J’ai ressenti une sorte de blocage, très léger, cependant, puis, d’un seul coup, ça s’est déclenché. J’ai lancé ma technique et au lieu d’avoir une boule de feu, j’ai envoyé… ce que tu sais.

Zanjirô resta quelques instants pensif. Il n’avait jamais rencontré ou entendu parler d’un cas comme ça au cours de sa carrière. D’un seul coup, il se dirigea vers la caravane, en faisant signe à Tsume de le suivre. Tous de se dirigèrent vers la tête de la caravane. Tsume avait un peu peur que Zanjirô n’aille voir le ‘‘Chef’’. Cet homme foutait une trouille bleue au jeune genin. Son regard semblait être capable de lire au plus profond de votre être et de savoir tout ce que vous aviez ou alliez faire. C’est assez déroutant.
Mais, il n’en fut rien. Zanjirô se dirigea vers un vieil homme. C’était le doyen des ninjas présents. Et l’ensemble des chunins et junins allaient régulièrement le voir lorsqu’ils avaient une question sur les arts shinobis. Zanjirô lui posa une question à voix basse, de manière à ce que Tsume ne l’entende pas. Cela énervait toujours ce dernier, ces messes basses dans son dos. Après cinq minutes de conversation entre les deux hommes, Zanjirô revint vers Tsume.

_ Alors, mon cas n’est pas trop désespéré ?
_ Non, ce n’est pas de ça que nous parlions. Je lui demandais comment ça se faisait que tu aies déclenché ta nouvelle affinité maintenant. Sans tests préalables, sans entraînement particulier, etc.
_ Et ?
_ Il n’a pas de réponse. La seule chose qui puisse expliquer cde phénomène, c’est la structure proche des deux affinités. C’est tout ce qu’on peut dire.

Tsume partit en direction de son chariot, tout en ruminant son pseudo séance d’entraînement. Il n’avait pas pu montrer ses progrès avec sa technique des fantômes, mais il avait découvert sa nouvelle affinité. Et rien que ça, c’était déjà énorme.

Aaahhh, Youton…
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Message par Hyûma 5/12/2009, 20:37

Dans le plus grand silence, trois silhouettes se déplaçaient avec circonspection dans le sous-bois de l’une des nombreuses forêts de conifères qui bordaient les montagnes de Koori. Profondément emmitouflées dans d’imposants vêtements destinés à lutter contre le froid ambiant, les trois silhouettes se ressemblaient énormément.

Il était néanmoins possible de les différencier : A sa façon de se déplacer, fluide et souple malgré l’épaisse couche de neige, tout en gardant un œil sur tout ce qui l’entourait, la première silhouette était visiblement un combattant aguerri, parfaitement rompu aux contraintes liées à l’environnement dans lequel il se mouvait. Tout le contraire de ses deux compagnons, dont les gestes désordonnés et brouillons trahissaient le manque d’expérience, et qui peinaient à suivre le rythme du meneur, visiblement peu habitué à se déplacer avec de la neige jusqu’aux genoux.

Car c’était effectivement la première expérience de ce genre pour Hyûma et Tsume. Même lors du voyage, ils étaient restés sur la piste, fraîchement déblayé par les chariots de tête. Ce qui n’avaient absolument rien à voir avec une balade dans les contrés sauvages.

Mais pour Shusui, le kunin en charge de la protection du convoi, et présentement à la tête du trio, les deux genins avaient parfaitement mérité leur punition : le premier jour de leur arrivé à Koori, les deux énergumènes, sous le charme de la nouveauté, s’étaient tenu relativement à carreau, même si Hyûma avait sérieusement tiqué lorsqu’on lui avait annoncé que Koori ne disposait pas de salle de jeu. Le deuxième jour, Tsume et son acolyte avaient fini de faire le tour de la place extérieur. Le troisième jour avaient donc été ponctué de leur incessante dispute. Et à la fin du quatrième jour, il fallait une présence de chaque instant du kunin pour que les hurluberlus se tiennent tranquille.
Sauf que ledit kunin ne se sentait pas capable de jouer le rôle de garderie tout au long de leur séjour à Koori. D’abord, parce qu’il n’avait pas que ça à faire, et puis… Et puis parce qu’il ne s’était pas décarcassé à gravir les échelons de la hiérarchie pour servir de nounou à deux genins.

Donc à l’aube de leur cinquième jour, Shusui s’était précipité au Qg, et sous couvert de se rendre utile et de maintenir les bonnes relations diplomatiques entre le village de la forêt et celui de la neige, sélectionna la première mission de rang D à l’extérieur, et se proposa de la faire réaliser par ses genins.

Les formalités administratives dûment remplie, le kunin eût donc la joie sadique d’emmener Hyûma et Tsume dans un périple de deux jours pour redescendre la montagne et rallier le charmant petit village de Rakkan. En effet, une bestiole s’en prenait à leurs troupeaux, et avait même attaqué un villageois, ce qui nécessitait une intervention musclé pour un mettre un point final à l’affaire.
L’idée d’affronter un horrible monstre sanguinaire n’ayant guère refroidi les ardeurs des genins, le kunin avait secrètement caressé l’espoir que la descente en montagne les ait calmés. Deux heures d’absences de la salle commune pour s’entretenir avec le chef du village anéantirent ce fol espoir : à son retour, les deux genins étaient encore en train de s’invectiver sous les encouragements de la foule de badauds présents.
C’est là que le kunin s’était résolu à leur faire quadriller le coin en commençant par les secteurs les plus difficiles d’accès, bien décider à les épuiser à mort, histoire que la leçon rentre une bonne fois pour toute.

Raison pour laquelle les deux genins se mouvaient pitoyablement dans plus de soixante centimètres de neige, dans un terrain accidenté, au beau milieu d’une forêt lugubre.

Néanmoins, malgré toutes les difficultés qu’ils rencontraient, ils conservaient le silence, ce qui était déjà un très net progrès, s’était félicité le kunin. Il faut dire aussi qu’il avait pris la précaution de les obliger à communiquer essentiellement par signes, officiellement parce que c’était un atout que tout shinobi était sensé savoir maîtriser. Officieusement, par ce que réduire les échanges verbaux diminuait du même coup les engueulades qui auraient pu en découler.

Le petit groupe progressait donc depuis déjà deux bonnes heures, lorsque Shusui s’accroupit, poing levé, effectuant le signe bien connu d’ « attention, mettez-vous à couvert, j’ai détecté quelque chose ». Puis il pointa un doigt vers Tsume et le rabattit devant lui (« Tsume, veux-tu bien approcher et regarder ces splendides traces de carnassier quadrupède cousin du chien que je viens de détecter ? »). Après une grimace de dépit explicitant l‘injustice que le pyromane ressentait à devoir bosser et pas son collègue, le kunin fronça les sourcils, marquant sa désapprobation, et pointa deux doigts vers ses yeux avant de désigner de nouveau le sol, rappelant ainsi que Hyûma souffrait déjà de la lumière ambiante, et qu’il n’allait donc pas lui demander de se pulvériser les yeux à détailler des empreintes dans la neige, comme Tsume s’en doutait bien, et maintenant au boulot et plus vite que ça.

Le genin s’approcha en marmonnant dans sa barbe, manqua de s’étaler en glissant sur un caillou, et parvint finalement à hauteur du Kunin. Effectivement, devant eux se dressait de profondes empreintes caractéristiques. Shusui haussa un sourcil, geste invitant Tsume à partager ses réflexions. Ce dernier répondit par une moue dubitative, à la ben-quoi-c’est-de-bêtes-traces-comme-on’arrête-pas-d’en-croiser. Le kunin pointa frénétiquement le doigt vers l’un des côtés de la trace, mais ne récolta qu’un regard incompréhensif de la part de Tsume. Sur ces entrefaites, Hyûma leur fit de grands signes, visiblement désireux de savoir pourquoi on s’arrêtait, hein, j’vous rappelle qu’on se les gèle ici.

Shusui laissa échapper un long soupir à l’intention de Tsume (« mais c’est pas possible d’être aussi myro ») avant de se décider à rompre le silence.

« Tu ne vois pas qu’il y a du sang ?
_ Aaah… c’était ça que vous me montriez ? Répondit l’intéressé.
_ Oui. Alors, question à dix ryos : qu’est-ce que cela nous indique ? Reprit le vétéran.
_ Qu’à continuer à se promener en dehors de la piste, on risque nous aussi de se blesser ? Proposa Hyûma.
_ Non. Ça veut dire qu’il y a un loup blessé dans le coin. Et les animaux sauvages ne sont jamais aussi dangereux que lorsqu’ils sont blessés. Conclusion ?
_ Il vaut mieux l’éviter, compléta fièrement Tsume.
_ Non ! Conclusion, c’est probablement ce loup qui a agressé le villageois. Nous sommes sur la bonne piste, continuons. Et en silence ! »

Joignant le geste à la parole, le kunin se redressa et reprit sa progression, suivant la piste. Au bout d’une dizaine de secondes, il se fit la réflexion que les deux genins étaient vraiment silencieux. A défaut de les épuiser, si cette petite promenade leur permettait d’affiner leurs talents de furtivité, c’était toujours ça de pris, décida-t-il. Jusqu’à ce qu’une affreuse pensée lui étreigne le cœur.

Non, ils n’auraient pas osé lui faire ça !
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Message par Hyûma 5/12/2009, 20:38

Se retournant, le kunin eut la confirmation des ses pires craintes : les genins ne le suivaient plus. Sentant la moutarde lui monter au nez, il fit volte-face et revint sur ses pas, préparant le solide savon qu’il allait leur passé.
Il ne lui fallut pas longtemps pour retrouver les deux compères, qui n’avaient en fait tout simplement pas repris leur progression. Et aussitôt qu’il les vit, Shusui se figea, complètement désabusé.

Hyûma était justement en train d’adresser un signe très évocateur à Tsume, lui signifiant qu’il devait avoir de la merde dans les yeux pour ne pas avoir vu les traces de sang. Ce à quoi le pyromane répondit en pointant deux doigts vers ses yeux, avant de mimer l’emplacement d’un bandeau, expliquant ainsi que quand on est fragile des yeux au point de devoir les protéger sous une étoffe de tissus, on peut parler hein. L’illusionniste leva donc le poing, pouce et index écarté et légèrement plié, et fit tourner son poignet, rappelant que ce n’était pas sa faute s’il était sensible à la lumière et pis que si les rôles avaient été inversés, tu penses bien que lui les auraient tout de suite vu, les tâches de sang. Tsume agita donc sa main, caricaturant la célèbre réplique « Tu la veux, celle-là ? Hein, tu la veux ? », mettant ainsi l’accent sur le fait que c’était facile de parler quand on ne foutait rien, mais que si ça continuait, il allait falloir s’attendre à des représailles sanglantes. Hyûma leva les yeux au ciel : « ce qui faut pas entendre ».
S’en fut trop pour Tsume, et en un éclair, une boule de neige vint percuter le visage moqueur de son camarade. Ce dernier fut tout de même prompt à la riposte, et une bataille de boules de neige commença en bonne et due forme entre les deux belligérants.

Pendant ce temps, Shusui, qui s’était enfin remis de voir que, même cantonner aux signes, les deux genins trouvaient toujours le moyen de se chamailler, avait tenté d’attirer leur attention pour leur faire les gros yeux. Peine perdue puisque les deux genins possédaient tous deux une vision latérale pour le moins déplorable. Il dut donc se résoudre à élever la voix.

« Hé ho. »

Une nouvelle fois, le charme opéra, la présence hautement impressionnante du kunin faisant son effet, et les deux genins s’interrompirent sur-le-champ. Après avoir patienté cinq minutes, le temps que les deux zigotos arrêtent de se pointer pour indiquer que c’était l’autre qui avait commencé, Shusui leva le bras et leur fit signe de le suivre.

La traque reprit.

Pas longtemps, malheureusement. Une demi-heure plus tard, le trio perdait la trace du loup : en effet, arrivé devant un nouvel escarpement rocheux, les empreintes disparaissaient sous une couche de neige ayant dévalé la montagne.

« Bon, ben il est sûrement mort sous l’avalanche, conclut Tsume. Mission bouclé, on peut rentrer.
_ Non. Cette coulée de neige est ridicule, il ne se serait sûrement pas fait tuer par si peu.
_ Dommage alors, parce qu’on a perdu sa piste, déclara Hyûma. Mission échoué, on peut rentrer.
_ Non ! On va se séparer et voir si la piste reprend plus loin. Hyûma, tu vas à gauche. Tsume, à droite. Moi, je grimperai l’escarpement. On se retrouve ici dans un quart d’heure, compris ? »

Les deux genins acquiescèrent, et filèrent chacun dans leur direction.

Hyûma progressa laborieusement de son côté, pestant et jurant intérieurement contre cette contrée pourrie où il faisait froid et où il y avait de la neige partout. En plus, les rayons du soleil se réverbérait tellement sur la neige qu’il lui fallait porter un bandeau plus épais que d’habitude pour ne pas s’abîmer les yeux. Du coup, c’était autant de détails en moins qu’il remarquait. Raison pour laquelle il se morflait toutes les embûches du terrain. Racines saillantes, légers creux… il ne comptait plus le nombre de fois où il s’était trâlé depuis qu’ils avaient quitté Koori. D’ailleurs, à bien y réfléchir, ça servait à quoi de l’envoyer tout seul en reconnaissance. Il y avait de fortes chances qu’il passe à côté des traces sans les remarquer. En fait, à moins de tomber direct sur le loup, il n’y avait…

Un sourd grognement tira le genin de ses réflexions. A quelques pas de lui se tenait une masse trapue, d’où dépassait vaguement une tête où une tâche plus claire ressortait vers le bas. Du côté de la gueule. ‘fin, là où il y avait sûrement tout un tas de crocs effilés. La masse trapue était aussi plus sombre en hauteur. Comme si la bestiole avait été blessée à l’épaule et que du sang avait dégouliné puis coagulé.
Bref, à tous les coups, se dit Hyûma, j’suis face à la bêbête du Gévaudan qu’on est sensé chasser.

Cette évidence mit moins d’une demi-seconde à faire jour dans la tête du genin. Et s’était télescopé à la suivante : avertir les autres. Ce télescopage explique sûrement que cette idée omît de passer par la case « Bon sens » et se dirigeât droit vers celle « mise en application ».
Toujours est-il que le genin hurla aux autres de rappliquer dard-dard, avant de penser aux conséquences. Du genre, que le loup pouvait se sentir menacé. Et qu’il pouvait attaquer.

D’ailleurs ce dernier haussa d’un ton son grognement, tout en se tapissant contre le sol, visiblement prêt à bondir.

Les pensés bouillonnantes du genin gagnèrent encore en vitesse, tandis qu’il cherchait désespérément une solution.

Un genjutsu holographique ? Les prédateurs sont renommés pour leur odorat, aucune chance. Ok, un monde virtuel alors ! Ah ben non, avec les moufles, impossibles de former des mudras. Trop nul.

Il pouvait entendre le rire moqueur de Tsume d’ici. Ce dernier lui avait fait remarquer que les moufles et les shinobis ne faisaient pas bon ménage, mais comme d’habitude, Hyûma n’en avait fait qu’à sa tête.

Le loup avança une patte.

Au bord de l’apoplexie, le cerveau de Hyûma court-circuita et transféra la première suggestion venue de la zone « Idée » à celle « réalisation », sans plus se soucier de ce que la zone « Bon sens » pourrait bien objecter. Le genin décida donc de se faire le bestiau au corps-à-corps, et de l’éventrer à l’aide de son couteau suisse.

Décision certes suicidaire, mais qui lui sauva la vie :

En effet, Hyûma dégaina son petit couteau et entreprit d’en sortir la lame (ou la lime à ongle, voire même le tire-bouchon… Dans la panique, il n’était plus vraiment à ça près), malheureusement, ses doigts gelés malgré les moufles ne lui obéirent que très maladroitement, et le canif (toujours sans lame, hein) effectua un très joli vol plané avant de percuté le crâne du loup et de tomber devant lui.

L’animal affamé glapit, plus de surprise que de douleur, avant de poser ses yeux sur l’étrange projectile. Son regard d’expert nota tout de suite que c’était un morceau d’os de bonne taille, malgré les étranges machins qui semblaient piéger à l’intérieur. Et surtout, son odorat aiguisé lui permit de déceler un arôme agréable et appétissant qui le faisait saliver (du genre arôme de pot-au-feu, déguster la veille au village, et où Hyûma s’était fait une joie d’exhiber son bien le plus précieux pour couper sa viande… Mais, ça, le loup l’ignorait).

Le regard du loup et du genin se croisèrent une fraction de seconde. Et Hyûma sut. Il sut que le destin était sur le point de se jouer de lui, de lui tendre un tour pendable, qu’il allait rire de lui à ses dépends !

La case « bon sens » de son cerveau toujours réduite au silence, Hyûma appliqua donc la première – et la plus stupide– des idées qui se présenta à lui. Il chargea le loup en agitant les bras en tout sens et en hurlant comme un possédé.

Le loup réagit au quart de tour. Entre ce met délicieux qui avait échappé des mains du bipède, et ledit bipède qui s’avançait de façon menaçante et surtout bruyante, il fit son choix : happant le canif dans sa gueule, il détala sans demander son reste.

Quant à Hyûma, il glissa sur une plaque verglacée et finit sa course contre un arbre. Lorsqu’il se releva, il n’y avait plus de trace ni du loup ni, à son grand damn, de son trésor. Au comble de la fureur, il déchargea sa rancœur contre l’arbre sous la forme d’un bon coup de pied.
Dans son cerveau, la case « bon sens », tout juste réactivée maintenant que le danger était parti, eût à peine le temps de glisser un avertissement avant que Hyûma ne se ramasse l’inévitable coulée de neige issue des branches supérieures.

« JE HAIS CE PAYS DE MEEEEEEEEEERDE !! »
Hyûma
Hyûma
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Message par Makaya 21/1/2010, 12:49

"PUTAIN!
-AH NON!
-QUOI NON? IL N'EST PAS NORMAL QUE JE HURLE QUAND TU M'ENVOIES UNE BOULE DE NEIGE DANS LA TRONCHE? POUR LA 1456EME FOIS DE LA JOURNEE??
-Non non, ça c'est parfaitement légitime, je te l'accorde. EN REVANCHE FUZZY, JE NE TOLERERAIS PAS QUE QUELQU'UN D'AUTRE QUE MOI COMMENCE LE RECIT PAR UNE INSULTE!!
-Hein? Quel récit? Le froid t'as gelé le cerveau ou quoi Maka?
-Pff laisse, béotien. Tu ne peux pas saisir au coeur de quel aventure épique nous sommes engagés..."

Cela faisait maintenant quatre jours que nous zonions sur la plaine arctique. Quatre jours de calvaire, avec les fringues humides et gelées, à bouffer du renard des neiges dé-gueu-lasse, à galérer pour progresser avec de la neige jusqu'au garrot, la gueule balayée par un vent glacial...et puis ce stupide bronzage qui commençait à poindre...

"Ben vas-y, enlève les tes lunettes, comme ça t'auras un beau cramage intégral...de la face, et des yeux! 'Tain jte jure Maka, je te savais superficiel mais à ce point la...
-Il faut me comprendre: à Arasu, on repère quelqu'un en premier lieu avec son look. T'as l'air d'un gueux? Ben t'en est forcément un et t'as de fortes chances pour en rester un. En revanche, t'as la classe? Ben soit on s'intéresse à toi et tu as droit à un level up social, soit tu redeviens un gueux parcequ'on t'as carroté tes fringues. Impitoyable loi du look! Un Mac local, nommé MaC Solaar à ainsi édicté cet adage "victime de la mode, tel est ton nom de code".
-Pauvre lapin...
-Alors qu'au contraire: dans un village ninja, tu peux avoir l'un d'un gueux et être hyper balaise! Regarde Datenshi, avec son ridicule pyjama blanc...bon remarque t'as le même et t'es une daube, comme quoi l'habit ne fait pas le moine hein! Bon Ryu, tu te souviens? Le loqueteux bourré de l'examen chuunin? Ben il avait l'air d'un tocard et c'en était un! Ce mec la avait plus de merde sur les mains que le sang de ses ennemis.
-D'ailleurs...c'était pas TA merde?
-Fierté intense.
-Et pourquoi tu le cites si il n'est pas balaise?
-Je le nomme juste pour me rappeler qu'à notre prochaine rencontre, je lui latte les couilles. Comme la, durant notre ascension, j'ai répété 435 fois le mot "Iarwain", pour ne pas l'oublier. Remarque, c'est un peu inutile: j'ai son nom tatoué sur mon bras.
-Sans déconner?
-Ouais, mate! "Liste des gens à latter". Bon y'a des gens déja rayés comme "GTB, Gogeta, Fuzz..." D'ailleurs, prends-ca!
-AAAIE!! MAIS J'AI RIEN FAIT! T'ES DINGUE? T'AVAIS AUCUNE RAISON DE ME LATTER: TU VIENS DE DIRE QUE J'ETAIS DEJA RAYE!!
-Rien ne m'empeche de rayer deux fois un nom! Regarde Iarwain...on arrive à peine à le distinguer sous les surlignages intensifs...et...Rhooo, tu vas pas encore te mettre à me courir après? Si? Bon...Tu sais maintenant je prends ça un peu comme mon sport quotidien hein..."


Et s'ensuivit une nouvelle course-poursuite dans la neige. Je descellais ma spatule chérie d'amour, créait deux dreads qui firent office de batons de ski et avançait ainsi à bon train, tandis que derrière moi Fuzzy...gromellait dans la neige.
Aaah ben oui pas de bol hein: c'était bien beau d'être d'affinité Katon dans ce désert de glace! Il aurait fait quoi? Il se serait transformé en torche humaine? Nan mais fallait pas déconner, on était pas dans une bande dessinée...Marcher sur la neige alors? La belle affaire: vous pensez bien qu'on avait essayé mais c'était hyper chaud! Autant sur une surface dure: les doigts dans le nez pour chacun d'entre nous. Sur de la flotte on était aussi l'aise car la quantité d'eau était stable. En revanche la neige elle, était friable, fondait, avait différentes textures et avec tout ça, impossible de créer un chakra adapté et uniforme pour circuler dessus.


Et donc pour revenir à Fuzzy, il se la jouait bourrin, en se taillant un tunnel à grands coups de fireball dans la poudreuse (et trempant ses guenilles dans la foulée). Et comme à chaque fois, sur les kilomètres parcourus, nous rencontrâmes un animal local, que nous tailliâmes en pièces, avant de le boulotter comme des sauvages, le tout ponctué de:
"Allez Fuzz! Fais péter le grill pour mon steak d'élan la! Fais pas ton rat! Ou ta taupe, c'est pareil!
-Arrête de comparer mes braves amies à ces porteurs de peste! Ce sont des animaux sains, eux!
-Donc ils sont parfaitement comestibles?
-Oui, pourquoi tu...WOWOWOW! JE T'ARRETE TOUT DE SUITE! QU'EST CE QUE TU PROJETES, VIL CHACAL?
-Ben à chaque fois, on galère pour trouver de la bouffe: la on a de l'élan et c'est cool. Mais la plupart du temps c'est du renard de merde, du lapin à la con ou de la verdure immonde. Mais toi, t'as une sorte de fast food de chakra! Hop un coup d'invoc', t'appelles deux de tes machins aveugles et on se farcit ça avec des pommes de terre que je suis prêt à gracieusement partager, au pro rata du volume capillaire. Et franchement, tu vas pas trop y perdre vu ta coupe! Et blaka la boustifaille pas chère!
-Tout dépend si tu uses du Kami ou pas! Et puis sans dec, il te reste encore des pommes de terre? Mais t'as combien de tonnes de trucs la dedans?
-Oh je sais pas...beaucoup trop. L'autre jour je me suis gratté la tête et y'a mon livre de comptes qui est tombé. L'autre fois c'était une rocher à mon effigie.
-Un rocher? A ton effigie?
-Ouais...une longue histoire...à l'époque ou je bourlinguais avec Shim, Daten, Arda et compagnie, on s'est frittés contre une espèce de momie monstrueuse quasi-imbutable. On a piégés la zone avec Ishi et Dat pour la tabasser sans trop se fouler et dans mes pièges, y'avait cet énorme rocher tombant d'un arbre. Et j'avais eu le temps de dessiner ma gueule dessus en train de faire "MWHAHAHA!"
-...
-Et ouais, ca te la coupe hein?
-Non. Je pensais à un truc...
-Quoi donc?
-T'AS REUSSI A M'INTERESSER A TON DELIRE POURRAVE! ET JE N'AI MEME PAS EU LE TEMPS DE TE DIRE QUE TU POUVAIS TOUJOURS DE TORCHER AVEC UNE NOIX DE COCO POUR BOUFFER MES TAUPES!!
-Meeerde...bon soit j'abandonne. D'ici la, fait péter le grill pour mon steak d'élan laaa!"


Bref vous voyez le topo de nos journées: le matin, je réveillais Fuzzy en enfournant des pelletées de neige dans sa tente (ça a marché deux fois, après il a su trouver des combines pour éviter le supplice et me faire bouffer de la poudreuse. Depuis je le reveille en chargeant sa tente d'un Reecom Kick rituel. Généralement vers quatre heures du mat).
Ensuite on petit-déjeunait: truc frugal ou je me plaignais en permanence tandis que l'autre chevelu priait pour qu'un météore me tombe dessus, en avalant sa bouillie de pomme de pins.
Puis début de la marche ou pendant plusieurs heures, on avalait les kilomètres, vers le nord, en se plaignant du froid, de la neige, du froid, de Iarwain, du paysage pourri et du froid. J'ai même entendu Fuzzy se plaindre de sa soeur, du genre "putain mais pourquoi d'une tu t'es retrouvée enchainée à ce connard? Ensuite de deux comment t'as fait pour te retrouver vendue? Et POURQUOI DANS CETTE REGION DE MEEERDE!"
Dès lors, on commençait à ne plus pouvoir se saquer l'un l'autre, on enchainait vacheries sur insultes et on se poursuivait (généralement c'était lui qui me collait au cul...mais quelques fois c'était mon tour de galoper derrière lui quand il blasphémait sur le Raclétoisme) pendant encore quelques kilomètres avant de s'arrêter, épuisés, fourbus et affamés.
Puis après une pause, on continuait à se trainer dans la neige pendant encore quelques heures en songeant à la prochaine crasse qu'on allait faire à l'autre le lendemain matin / comment éviter la prochaine crasse de l'autre et lui rendre au centuple.
Avant ça, on trouvait un coin ou pioncer, on se chamaillait pendant 20 minutes autour d'une potée infâme pour savoir qui prendait le premier tour de garde (finalement, on avait décidés de tendre plusieurs dreads tout autour du camp qui m'alerteraient si jamais quelqu'un se pointait, et de prier pour que je ne sois pas trop dans le paté si jamais ça arrivait)
Et enfin on s'endormait comme des grosses masses, harassées, dans des duvets généralement pleins de neige au niveau des pieds, en se disant "mais qu'est ce qu'il va prendre cher demain!!!"


Et après cinq jours à ce rythme, nous vîmes les premières habitations: des petites maisons toutes blanches, où des cheminée pointaient, laissant apparaitre de délicates volutes de fumée. Le hameau concentrait la une vingtaine de masures passablement identiques et devait se trouver à trois-quatre bornes de la, bien en contrebas. On croyait distinguer quelques gamins qui faisaient des bonshommes de neige...

"Ooooh comme c'est mignon!! C'est si pittoresque tu ne trouves pas Maka? Le premier signe de vie en cinq jours et c'est tellement adorable, ce petit village niché au milieu des collines!
-Ouais...On verra à quel point ca sera pittoresque quand j'aurais dévalisé l'auberge, buté le gérant parcequ'il aura pas voulu que je me serve, et que j'aurais violé la moins moche du bled. Nan parceque j'en peux plus la!!
-Maka?
-Mui?
-Tu viens de ruiner purement et simplement un moment de poésie naïve et nécessaire pour mon bien-être mental. Tu peux comprendre que depuis que je me traine avec toi, j'ai les oreilles rabattues d'histoires de prostitutions, de réseaux mafieux totalement immoraux, de bagarres sanglantes qui t'arrachent des rires gras et de récits absurdes sur ton monde lacté. TU PEUX PIGER QUE J'AI BESOIN D'INNOCENCE, HEIN?"

J'allais lui répondre que le Paradis du Fromage était l'essence même de la pureté et de l'innocence et que m'écouter lui relater ses glorieuses pages d'histoire devait suffire à le plonger dans l'ataraxie la plus totale; quand un imposant grondement se fit entendre. Nous nous arretâmes, sur le qui-vive.

Au dessus de nous se détachait un gros morceau de glace, sans aucun doute fragilisé par le hurlement de mon camarade, dont le visage se décomposa quand il comprit qu'il était sans doute le responsable. Son faciès se décomposa d'autant plus lorsqu'il vit que je me disais la même chose et que je traduisais mon impression par un grand sourire goguenard.
Mais ce n'était pas le temps de se foutre sur la gueule vu la quantité de glace qui s'appretait à nous tomber sur le rable: aussitot Fuzzy effectua quelques signes et un trou apparut sous nous pieds, nous aspirant sous terre et se rebouchant immédiatement tandis qu'au dessus de nos têtes, nous eûmes l'impression qu'une armée de chars défilait.

"Taaain, encore? Je me retrouve beaucoup trop souvent sous terre à mon gout!
-N'empêche que je viens de te sauver la vie.
-N'empêche que c'est toi qui l'a mise en péril avec tes histoires de bisounours!
-Je me sens terriblement coupable d'avoir hurlé la...Pourtant j'étais au courant qu'il ne fallait pas faire trop de bruit...pourquoi a t-il fallu qu'on escalade un des seuls haut-plateaux de la région?
-Parcequ'on était poursuivis par un ours?
-Hum soit...Réponse valable. Bon enfin maintenant faut qu'on sorte d'ici voir l'effet de cette avalanche.
-Ouais...et comment? T'oublierais pas qu'on est sous des mètres de terre et de neige? Que si tu ouvres ton nid, on va se retrouver ensevelis?
-Hum laisse moi réfléchir...
-Vas-y je t'en prie, moi pendant ce temps je vais chercher de l'oxygène!
-Rhaa tais-toi! Bon est-ce que ton Kami est sûr?
-Wo, tu sais que je pourrais presque prendre ça comme une insulte?
-Okay...Tu vas faire un tunnel capillaire assez large, creux et toujours vers le haut. Si t'es pas une brêle, il devrait pouvoir percer la neige. Ensuite tu l'ouvriras sur la hauteur et si c'est bon, on devrait voir de la lumière. Me resteras plus qu'à grimper dedans et à te tirer de la ensuite.
-T'as conscience qu'il est hors de question qu'on fasse ça? Tout la première partie, okay. Mais toi, dans mes cheveux? Et ensuite devoir compter sur toi pour me sortir de ce trou?
-Contrairement à toi, moi j'ai besoin de ta vile personne, donc je ne compte pas te buter, du moins pas tout de suite. Ensuite, je ferais attention. Promis. MAINTENANT URGE!
-Bon d'accord, j'insiste pas sinon on va se lancer dans un grand débat qui va nous priver d'air. Mais tu fais ta grimpette sans tes pompes! J'veux pas que tu me dégueulasses la tete!
-Très bien...
-Et sans chaussettes aussi, l'odeur à de fortes chances de nuire au brillant de mes cheveux.
-Euuh...
-En fait nan, j'veux pas que tes pieds nus foulent mon chef, j'aurais trop l'impression que tu me domines!
-Finalement je sens qu'on va quand meme se le farcir ce débat...
-T'as pas des petites mules, ou des ballerines?
-Mais si bien sur, toujours sur moi!
-Ben sors-les abruti!
-TAIN MAIS COMMENT JE PEUX AVOIR DES CONNERIES DE GODASSES SUR MOI ALORS QUE J'AI A PEINE UN PULL, UN GILET ET UN VESTON DUREMENT NEGOCIES POUR ME COUVRIR?
-Pfff...j'vais être obligé de te filer les miens...ils s'appellent "come back or I smash your face on the floor U mothafocka" hein?
-J'hallucine, t'as vraiment des chaussons sur toi?
-Indispensable mec! Bref tergiverse pas, enfile ca et prépare toi à grimper!"


Puis je fis pousser un large tunnel capillaire qui traversa, avec l'aide de Fuzzy, l'épaisse couche de terre qui nous surplombait, puis modifia le haut du tunnel de façon à en faire une pointe, afin de percer la glace. Seulement il fallait que je tourne pour que ça fonctionne. J'étais donc dans le petit trou, en train de tourner sur place...
"Tu sais que t'as l'air super con avec ta coupe à la Marge, en train de tourner sur toi-même?
-Ta gueule."

Et enfin, après des mètres capillaires dévidés, j'ouvris le haut du tunnel et la lumière fut. Et je désolidifia la base afin que Fuzzy puisse passer et commençer son ascension. Une fois dedans.

"CA VA LA DEDANS? TU ME SALOPES PAS TOUT HEIN?
-OUAIS OUAIS...COMMENT TU FAIS POUR AVOIR LES CHEVEUX QUI SENTENT SI BON?
-SHAMPOING AU KARITE, CA VIENT D'IWOTI MEC! VOUS LES BLANCS VOUS POUVEZ VOUS COUCHER AVEC VOS SHAMPOINGS POURRIS!
-BON, JE SUIS ARRIVE EN HAUT! A TROIS JE TE TIRE ET TOI TU TE REMBOBINES LE PLUS VITE POSSIBLE OKAY?
-OUAIS!"

Et après son signal et quelques mètres passés à traverser la neige, je sortis trempé de l'énorme congère, mais vivant et entier.
"ET TERREUX! Taaain, mais moi je pourrais jamais avoir une affinité aussi salissante, sans déconner! Nan mais regarde moi ça! Et...dis mec, on a pas révé tout à l'heure sur ton havre de paix? Y'a aucun village en contrebas.
-Misère...
-Aaah je viens de piger! Haha, bien ouèj dude! Tu viens de tuer une trentaine de bouseux en un seul cri! Chui sur que mêm un Anbu ne pourrait pas en faire autant!
-ON NE RIGOLE PAS AVEC LA MORT D'INNO...
-Nan mais tu vas la fermer oui? Ca t'as pas suffit? Y'a plus rien à raser, tu peux calmer ta grande gueule maintenant!"

Puis s'ensuivit une glissade silencieuse (due au fait qu'à chaque fois que j'essayais de l'ouvrir pour me foutre de lui, Fuzzy se retournait vers moi, mettait son index devant sa bouche avant de le passer lentement sur sa gorge) vers le lieu du drame. Mon camarade espérait sauver des vies, usant du flair et de l'ouïe de ses taupes pour rechercher d'éventuels survivants. Et après près d'un quart d'heure à dévaler l'immense pente (sur Shiroigoroshi pour moi, sur un gros morceau d'écorce en guise de luge moisie de laquelle il se cassa trois fois la gueule pour Fuzzy), nous étions sur les lieux présumés de l'accident, en train de regarder quelques taupes renifler le sol. Et dès que l'une d'elle poussait un cri, soit Fuzzy faisait fondre la glace avant de plonger à la rescousse de la veuve et de l'orphelin, soit je plongeais une dread dans la neige et sondais celle-ci, avant de retirer un individu tout blanc de la congère.
"Haha, je suis bien plus doué à la pêche que toi mec!
-Rhaa mais concentre-toi et remue-toi!"

Et au bout d'une heure, une quinzaine d'habitants se réchauffaient autour d'un gros feu, tandis que je leur distribuais les couvertures (de Fuzzy). Le vent s'était levé et les survivants se collaient les uns aux autres tandis que je me disais "niquel, ca effacera nos traces!"
Mon compagnon lui était toujours en train de fouiller la neige à la recherche de corps, cherchant principalement les vivants mais exhumant aussi les morts dans le but de leur offrir une sépulture décente.

De mon coté:
"Alors comme ça, vous avez 19 ans? Très bonne nouvelle ça, ma jeune et charmante demoiselle!
-Dites euuh, vous pourriez arrêter de draguer ma fille? Vous n'avez pas autre chose à faire? répondit à sa place un vieil homme à la mine fatiguée.
-Hé, je vous ai sauvés la vie, alors poupoune hein! rétorquais-je.
-Nous vous en sommes grandement reconnaissants: cela n'était jamais arrivé qu'une avalanche tombe du plateau au sud: tout le monde savait les risques encourrus. C'est une chance que vous soyez arrivés à temps...Vraiment!
-Oh de rien! Aider les gens, rendre service, agir au nom d'une cause humaniste enrichissante fait partie de mon quotidien! dis-je en me disant "j'ai un casier vierge ici, je peux mettre la dose de mythos!"
-Normalement ce sont les Samurais Kurogans qui se chargent de ce genre de mission, mais ils n'ont pu arriver à temps...Vous êtes des étrangers et des shinobis, je l'ai vu aux taupes invoquées par votre ami. Vous saviez pour le plateau?
-En toute franchise non...car nous venons de l'Est et nous avons vu la catastrophe arriver sans rien pouvoir faire...c'est regrettable.
-Oui...Et ah et bien quand on parle du loup, en voila!"

Aussitot dit-il cela que je me retournais dans la direction ou il regardait: au détour d'un bosquet une escouade de Samurais fit son apparition et s'avança vers nous. Ils montaient des loups dopés aux hormones de croissance et le chef montait un ours polaire en armure. La classe totale quoi.
Et la, mon dos se mit à me picoter du style "commence pas à déconner hein, j'ai déja assez morflé la dernière fois!"


"Bonjour! Je me nomme Ulrik Johanssen, chef de cette section de Samurais en manoeuvre dans cette région! Nous avons vus l'avalanche mais nous étions trop loin pour intervenir rapidement: nous avons filés à fond de train et nous sommes empressés de sauver le maximum de monde mais je vois que nombre d'entre vous en sont ressortis! C'est formidable! Et miraculeux je dois avouer: il n'y a plus de traces de votre village!
-Bonjour Johanssen! Nous devons notre salut à ces deux étrangers qui ont aussi vus le malheur qui nous a frappé et qui nous ont tirés de la! La moitié d'entre nous est ici tandis que le compagnon de l'homme noir ici présent cherche encore les notres!
-Je m'incline devant vous étranger, vous avez fait un travail admirable et je vous remercie! Je vous laisse ici avec les survivants tandis que nous allons aider votre ami à chercher les autres! En avant!"

A son cri, les Samurais se mirent en branle et partirent rejoindre Fuzzy qui allait être bien surpris de se retrouver épaulé par ces solides gaillards en armure. Je restais donc avec les survivants et:
"Donc je disais, vous avez 19 ans..."


Une vingtaine de minutes passèrent et l'équipe revint à notre campement de fortune: ils soutenaient encore trois personnes vivantes mais en portaient surtout beaucoup de mortes. Apparement, il manquait encore huit personnes présentes à l'appel mais les villageois étaient quand même contents d'être saufs et de pouvoir enterrer certains de leurs morts. Les Samurais et nous mêmes nous mîmes à l'écart pendant qu'ils procédaient aux rites funéraires.

"Alors comme ça vous êtes de shinobis? commença Johanssen.
-Ben je connais peu de gens autres que des shinobis sortir des taupes du néant et cracher du feu...Cela vous pose un problème? enchainais-je.
-Non pas du tout: nous n'entretenons pas les mêmes rapports que nos cousins d'Hokuto envers les Shinobis. Nous n'approuvons pas nombre de vos pratiques mais nous sommes en paix avec Koori: ils nous laissent tranquilles et on leur rend bien la pareille, voila tout. D'ou venez-vous d'ailleurs? Je n'avais encore jamais vu d'homme noir de peau.
-De ton cu...
-De Yuukan, me coupa brutalement Fuzzy, assorti d'un coup de coude dans les cotes. De Mahou précisément. Mon camarade s'appelle Bozo et moi Vaillant."
Je m'étouffais en entendant ce culot monstrueux. Me reprendre mon idée? Devant ces...RHAA LA PUTE!
"Et que faites-vous dans ces contrées?
-Nous recherchons ma soeur, dont la dernière trace s'arrête ici. Vous ne l'auriez pas vue par hasard? Une jeune femme de ma taille, les cheveux chatains et longs et surtout des yeux blancs.
-Je m'en serais souvenu, on croise peu de nouvelles têtes par ici...Navré Vaillant. Et donc par ou cherchez vous?
-Et bien avons errés depuis le...
-L'Est, dis-je en regardant intensément Fuzzy. Il commençait à connaitre ce genre de coup d'oeil qui signifiait "rentre dans mon mytho ou on est morts"
-Oui l'Est, et ces gens que nous venons de sauver sont les premiers que nous rencontrons. Nos informations concenant ma soeur sont...plus que vagues, et donc nous espérons en glaner au fil de nos rencontres.
-Je vois...votre tache est ardue mais je souhaite toute la chance possible! Voulez-vous passer un peu de temps pour vous délasser dans notre corps de garde? Il se trouve à une journée de galop et vous pourrez vous y reposer...du moins si on vous laisse faire...
-HEIN POURQUOI ON NOUS LAISSERAIT PAS FAIRE? ON A RIEN FAIT!
-Euuh, dit Johanssen, un peu surpris par mon ton. Tout simplement parce que nous comptons célébrer votre haut fait!
-Ah. Ca, ça me va! Et eux? dis-je en désignant les villageois.
-Nous allons les accompagner jusqu'au village le plus proche, ou leurs amis les accueillerons et les aideront. Nous resterons dormir la bas puis nous nous mettrons en route. Le programme vous convient-il?
-Parfait!"


Nous continuâmes à échanger des civilités quand les villageois rescapés vinrent nous rejoindre, déclarant qu'ils étaient prêts à partir. Le cortège se mit donc en branle, les plus faibles à dos de loup. Les enfants eurent même l'insigne honneur de chevaucher l'ours qui pouvait en porter 5 sur son large dos. Et après une heure et demie de marche, nous arrivâmes dans une réplique plus importante du village que Fuzzy avait rasé (je ne comptais pas lui faire oublier) et ses habitants se ruèrent sur nous pour nous couvrir de baisers, de bénédictions et de soutien. J'étais le seul à tempeter contre ces geignards, les chassants du revers de la main d'un "nan merci mais je ne veux pas d'un bisou bourré de miasmes locaux! Ou-est-votre-fromage?!"

Enfin tout le monde se calma et chacun fut dispatché dans une des maisons. Seuls les Samurais et nous étions encore dehors, sur la place centrale et Johanssen discourait:
"Je vous explique ce qui se passe: ici, tout le monde se connait et s'entraide. Nous les Samurais, sommes les garants de la sécurité ici et en retour de notre protection, les villageois nous accueillent et nous nourrissent si nous leur rapportons de la viande. En ce moment, les familles touchées par l'avalanche sont soignées, réchauffées et sous les bons soins des habitants de ce lieu. Mais s'occuper d'eux ne doit pas pour autant les affaiblir: c'est pourquoi une fois dans notre corps de garde, nous enverrons une équipe les aider à batir d'autres logements. Nous l'aurions bien fait mais nous ne sommes pas équipés pour. En revanche nous pouvons parfaitement chasser pour subvenir aux besoins de tout le monde. Le soleil se couche dans trois heures et nous devons impérativement rentrer avant la nuit ou le froid nous immobiliserait. Mais trois heures, c'est amplement suffisant pour ramener du gibier pour les jours à venir. Une partie d'entre nous restera ici pour garder le village. Les autres se diviseront en trois groupes qui ratisseront la région. Messieurs, nous ferez vous l'honneur de chasser avec nous?"

Je regardais Fuzzy, incrédule. Moi, chasseur? Avec ces brutasses rousses? Muais pourquoi pas. Mais juste histoire de leur montrer qui était le boss. En revanche lui semblait enchanté et emboita immédiatement le pas du premier groupe, en se mettant à les papotter sur "cette incroyable chance qu'il avait d'être au contact avec une autre culture et blablabla..."
Je laissai filer Johanssen, suivant mon dicton "je peux toujours faire dégénérer une situation. Dans ce cas, demerde toi pour que tu n'aies pas le plus balaise sur le râble, motherfucker". Et je partis avec le troisième groupe, fort heureusement peu bavard. Au bout de quelques minutes à progresser dans la poudreuse (les types y semblaient tellement à l'aise qu'on aurait dit qu'ils nageaient la brasse, tandis que moi je...je ne me prononcerais pas sur ma pitoyable avancée), la chef de notre escouade, nommée Meryl, nous fit signe d'arrêter. Un petit troupeau composé d'une trentaine de têtes s'abreuvait dans une rivière non gelée. Mais d'ici ils ne voyaient pas ce que c'était. Mais d'un coup de Gyo dans les yeux je puis lui annoncer:
"Meryl, des caribous!
-Bien Bozo, ne les tuons pas tous mais trois devraient suffire. Mes compagnons vont les encercler afin d'être sur d'en avoir si jamais nous ratons nos cibles. Vous, venez avec moi me montrer vos talents, voir si ils rivalisent avec les miens..."

RHAA C'EST VRAI QU'IL M'AVAIT COLLE CE SURNOM MERDIQUE!

Meryl était en position et se tenait planquée derrière un buisson à une quinzaine de mètres du caribou le plus proche. Alors elle dégaina son sabre, puis le planta dans le sol jusqu'a la garde. Rien ne se passa durant quelques secondes quand enfin, une lame sortit du sol, juste sous le ventre d'une des bêtes, qui la transperça de part en part.
Le signal de la débandade fut aussitot lancé et tous les animaux s'enfuirent dans un vacarme impressionnant. Un coup d'oeil rapide vers la cheftaine m'informa que je n'avais pas intéret de me craquer sur le kill de caribou ou on se foutrait bien de ma gueule une fois au corps de garde.
Je pris donc quelques secondes pour sortir ma lance de mes cheveux sous ses yeux étonnés, et fis un Hessenrai qui perfora net la tête d'un des fuyards. Je réitérais mon attaque et toucha cette fois-ci en plein poitrail. Les trois bêtes étaient tombées et alors les autres Samurais s'approchèrent des dépouilles, les préparènt et nous pûmes nous mettre en route. Meryl vint me voir, a part:

"Je ne suis pas déçue, vous êtes un bon chasseur: les coups étaient nets, précis, fulgurants...Vous maniez la lance uniquement pour utiliser cette technique ou bien aussi sous son utilité première?
-Et bien sans me vanter, chez les shinobis, on dit de moi que "je gère mec, ouais ouais" donc nan je tape aussi avec.
-Me ferez vous l'honneur d'un duel amical une fois au corps de garde?
Dans ses yeux brulait une telle ferveur que si j'avais refusé, ca se serait transformé en duel à mort.
-Bien sur!" dis-je tout haut en pensant tout bas "je viens de faire une grosse connerie..."


Nous rentrâmes au village les deuxièmes. L'équipe de Johanssen avait du tomber sur une colonie de castors car ils en avaient ramenés une trentaine. En attendant le retour de l'équipe de Fuzzy, nous nous mimes à vider les bêtes. Enfin "nous"...on m'apprit à oser mettre mes mains dans un bide fumant de gros caribou puant pour en oter des morceaux sanguinolents et gluants. La seule idée qui me maintenait vaillant, c'était justement que mes deux caribous niqueraient forcément la prise de Fuzzy. Suffisait de voir les petits castors ridicules du boss...

Mais des éclats de voix se firent entendre et nous vîmes Fuzzy et ses armurés en train de trimballer une espèce de...de...d'homme poilu hyper grand.
"Un Wendigo! Toutes mes félicitations! Ils sont très rares par ici, descendant très rarement dans ces contrées. Heureusement d'ailleurs car lorsqu'ils s'installent, ils dévastent tout! C'est un vrai fléau!
-Oui! Et c'est à Vaillant que nous le devons! Lui et ses formidables animaux nous ont menés sur sa piste et c'est lui qui lui a assené le coup final, d'une orbe de feu en pleine tête, avant de faire pleuvoir les coups sur lui!"

Fuzzy était le centre de l'attention et moi je bouillonnais dans mon coin, haissant:
-Ce nom de merde qu'il s'était donné.
-Ce nom de merde qu'il m'avait donné.
-Le fait qu'il ait eu une prise de batâââârd et pas moi.
-Le regard dédaigneux qu'il me lança quand il apprit que j'avais buté "que" deux innoffensifs caribous.
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Message par Makaya 21/1/2010, 12:50

Mais la soirée se passa sans encombres, nous mangeâmes dans la bonne humeur, nous liâmes de bonnes amitiés et nous allâmes nous coucher paisiblement (et surtout je pus me taper la fille du village de tout à l'heure).
Le lendemain, nous ne tardâmes pas car nous devions nous rendre rapidement au corps de garde afin qu'une équipe de charpentiers soit informée et envoyée sur les lieux. Les loups et l'ours furent montés et le convoi se mit en branle. Je ceinturais un solide gaillard roux, velu et transpirant et Fuzzy lui ceinturait...une nana hyper canon, chevelure au vent (que je n'avais pas remarqué à cause de ces armures et de ces masques anti-sex...j'étais dé-gou-té).

Et au bout d'une journée à galoper, à avoir mal au cul et à bouffer des rations militaires écoeurantes (Vous avez surement l'impression que notre parcours avec Fuzzy ne se limite qu'à des longues marches mornes, à d'insupportables plaintes et à de la bouffe immangeable? Et bien vous avez totalement raison) nous vîmes...
"Vous vous foutez de ma gueule la? Vous appelez ca un corps de garde? Moi je m'attendais a un toit, quatre planches et une marmite au milieu! Ce truc est un camp retranché! Je n'ai jamais vu un seul corps de garde avec des pieux de quatre mètres de haut en guise de portail!
-Pourtant nous sommes loin des forteresses-monastères de nos cousins. Seulement nous avons optés pour un autre schéma, préférant la décentralisation. Ainsi des corps de garde semblables sont nombreux tout autour du Fjord!
-D'ailleurs, nous en sommes loin?
-Non, en quelques heures seulement on peut le voir. Mais pas ce soir! Il se fait tard et vous devez vous reposer!"

Ainsi, Fuzzy et moi furent dignement accueillis dans l'enceinte du camp Samurai...Ca nous changeait des Toshin! Les montures furent menées dans l'étable, certains de nos nouveaux copains s'eclipsèrent pour transmettre les nouvelles et les directives et Johanssen nous mena à nos quartiers et nous demandant de nous présenter dans la grande salle dans une heure pour le repas. Une fois seuls...
"REECOM KICK!
-Aaaaargh...espèce d'enfoiré! C'est pour quoi cette fois!
-POUR BOZO! CE COUP DE PUTE EST DE MOI, T'AVAIS PAS LE DROIT DE LE REUTILISER, ENCORE MOINS SUR MA DIVINE PERSONNE!!
-Rhaa écrase! Va falloir t'y faire, ce n'est que justice rendue! Maintenant tiens toi! Nous allons être présentés à un grand nombre de Samurais et on va essayer de ne pas se faire fouetter cette fois.
-Ouais...Dis tu crois que je pourrais...
-Je te conseille ne pas essayer de draguer des guerrières. Pendant la chasse je me suis bien entretenu avec eux et en gros si tu veux conclure, va falloir entamer un duel avec des conditions bizarres genre "faire couler le sang près des parties génitales, pour montrer que vous en êtes digne, puis entamer une phase de méditation de deux jours pour préparer mentalement les deux amants à fusionner, du corps et de l'esprit" et d'autres trucs qui te sembleront forcément redibitoires...
-Meeeeerde! Connerie de culture de hippies bourrins! Et puis d'ailleurs comment tu savais que j'allais te demander ça?
-Je commence malheureusement à bien te connaitre Maka...à mes dépens."


Puis nous nous mîmes à l'ouvrage: nous pûmes laver et étendre nos affaires, reconstituer nos stocks de bouffe, de fournitures, glaner quelques infos par-ci par-la...bref nous ne prîmes aucun repos et c'est claqués et avec vingt minutes de retard ("mais t'inquiète Fuzzy, ces barbares ne connaissent pas la ponctualité) que nous entrâmes dans la grande salle, sous les regards de tous les Samurais présents, n'attendant plus que nous. C'est vrai qu'ils n'avaient jamais vus de noirs...Et qu'ils étaient hy-per ponctuels.


Le chef du coin, un mec nommé Logan nous invita à nous asseoir à ses cotés et une fois installés se lança dans un discours qui devait surement être très intéressant et que Fuzzy, pendu à ses lèvres me raconterait bien un jour: j'étais hypnotisé par le cuissot d'élan roti qui me faisait face et qui me disait "MaaAaaAnge moi !!" Mais à chaque fois que je tenais une main tremblante, Fuzzy me décochait un méchant coup de coude dans les cotes.
Protocole de mes couilles...

Et enfin, le barbu en chef s'assit et je pus attaquer, snobant royalement mes voisins qui voulaient absolument me parler, moi "l'homme noir au nom exotique qui chasse avec la foudre". Mais je me pliais à ces politesses qu'une fois rassasié et constatai que les Kurogans étaient amicaux, bons vivants et bien plus souples que le stereotype de Samurai coincé et psychorigide qu'on nous enseignait à l'académie.
Tout aurait pu se bien passer si seulement une fille n'était pas venu me faire les yeux doux, le tout dénué de sous-entendus. Et alors que j'allais conclure, je vis la tête de Fuzzy en image astrale répéter "faire couler le sang près des parties génitales..." et je m'enfuis en raccrochant mon pantalon, avant de m'enfermer dans ma chambre, maudissant ces coutumes à la con. Mais le sommeil me rattrapa vite: après avoir passé des jours et des jours à marcher dans le froid, s'endormant et se réveillant dans des conditions atroces...ce lit chaud fut une réelle bénédiction et je m'endormis en quelques minutes du sommeil du juste (enfin parler de juste en parlant de moi était discutable mais bref).


Le lendemain matin fut un réel délice: réveillé par quelques rayons de soleil, près de l'âtre encore tiède, sous une tonne de couvertures chaudes, avec une bonne odeur de pain se glissant sous la porte...Dommage que je ne savais pas ou dormais Fuzzy sinon le fait de bondir sur lui en meuglant "GOOOD MORNING!!" aurait parachevé cette excellente matinée. Je sortis donc après une bonne toilette et errais un peu avant de tomber sur...Meryl.
"Bonjour!
-Bonjour.
-Bon à te voir déja parée, l'air décidé et le katana à la ceinture, j'imagine que tu ne veux pas me raconter les derniers potins...Oui oui on va se bastonner okay..."

Elle eut l'air satisfaite et m'emmena vers la partie dédiée aux entrainements et se mit à s'échauffer. Je fis de même en pensant "putain pourquoi ils ont pas de dojos fermés et chauffés dans ce bled?"
Puis nous nous mîmes en position, nous saluâmes et nous mîmes en garde.

Ce fut la première à se déplacer mais contrairement aux derniers combats que j'avais fait, elle ne chargea pas en postillonnant dans tous les sens: elle se contentait de tourner autour de moi, observant ma réaction, voir comment je me déplacais, me tenais...Manque de bol, je me tenais immobile, mais déployais mon filet capillaire. Si bien que je n'avais pas besoin de la voir pour savoir ou elle se trouvait. Une fois dans mon dos et convaincue qu'elle se trouvait dans un angle mort, elle fit mine de s'avancer, en progressant sans faire de bruits. C'était d'ailleurs une prouesse vu tout le barda qu'elle avait sur le dos. Mais lorsqu'elle fut suffisamment près, je lui décochais un punch chevelu sorti de l'arrière de mon crane, qu'elle se mangea en pleine tête. Cependant elle encaissa admirablement bien le choc (les casques anti-sex avaient du bon) et déclara alors ouvertement les hostilités en portant un grand coup de taille afin de me trancher en deux. J'esquivais promptement d'une roulade vers l'avant, emportant dans ma chute controlée mon filet capillaire qui la fit chavirer. Tout ce qu'il me fallait pour l'assaillir de dreadlocks et la forcer à reculer afin d'anticiper sa prochaine attaque.

Elle était certainement très douée mais restait une sabreuse et donc le corps à corps était l'essence de son art. Tant que j'arriverais à la maintenir à distance, mes chances de victoires restaient entière vu que j'avais un panel de techniques suffisant pour garder l'écart entre nous. Autrement, je serais comme qui dirait dans la merde.

Ainsi commença mon petit jeu de harcèlement qui mit peu à peu ses nerfs à vif. Lors de sa première attaque, je pus la tromper en usant d'une technique théoriquement interdite, pratiquée que dans des conditions spéciales et m'infligeant de lourds dommages: la subsitution (moraux les dommages hein). Elle tailladait donc systématiquement des éléments du décor et devait galoper pour venir me rejoindre. Ensuite, je m'essayais au genjutsu mais il ne semblait pas avoir une réelle emprise sur elle. Ou alors j'étais devenu méga mauvais à force de lancer des Maka no Gaki useless, ce qui était bien plus probable. Alors je la tint en respect avec ma maitrise du Raiton: rien de très méchant, mais du spectaculaire pour éviter qu'elle ne s'approche. Quelques senbons, une raiken crépitante par-ci par-la...Elle avait parfaitement saisi mon petit manège qui voulait dire "t'approche pas, OU JTE MARRAVE LA CHETRON BITCH!". En gros.

Et pourtant elle continuait de s'avancer, lame en avant, avec ce regard de défi...alors soit. Et c'est en me traitant d'imbécile que je sortis Jin'Ro de mon fatras capillaire et que je lui fonçais dessus d'un bond dopé au gyo. Cela eut l'air de grandement la surprendre, moi qui était resté si posé durant les cinq premières minutes suivant le début du combat. Mais de nouveau, elle encaissa à merveille, me repoussa et alors mit en pratique son art.

Elle commença par une série d'enchainements puissants, dont j'avais tout de suite perçu le but: ses coups étaient trop lents pour espérer me toucher, mais suffisamment lourds pour écarter mon arme et ainsi lui permettre de me coller comme il fallait. Keitaro avait procédé de la même façon et je changeais ma garde, placant mes mains plus au milieu de la hampe, de façon à combattre comme si je maniais un simple baton. Cela marcha un temps mais très vite, je me rendis compte qu'en combattant de la sorte, je restais sur la défensive et que jamais je n'arriverais à lui causer le moindre tort. La preuve, quand elle m'assena un coup du bas vers le haut, laissant mon torse libre d'accès, contre lequel elle ecrasa son épaisse botte crantée. Je fis une chute douloureuse mais me relevai aussitot pour accueillir le second coup qui semblait être une bonne grosse frappe de brute. Mais au dernier moment, elle assouplit considérablement son mouvement, ne me laissant aucune marge pour changer mon attitude, et me désarma sec, envoyant mon arme se ficher contre un poteau de frappe. C'était bien la première fois qu'on m'otait mon arme de la sorte et j'étais forcé d'avouer que sur le coup, elle m'avait troué le cul.

Désarmé et bien trop proche d'elle, je me préparais à reculer quand elle se mit à pousser un cri guerrier qui me figea sur place, tétanisé. Je me connaissais et un bête cri n'aurait jamais pu me causer un choc pareil: je braillais généralement plus fort que la moyenne des hommes et jamais je n'en avais souffert. Nan, il y'avait quelque chose de plus qui me taraudait: les Samurais devaient posséder une energie semblable au chakra qui devait leur permettre d'effectuer des attaques équivalentes. Ce n'était donc pas que de vulgaires sabreurs avec de supers armes comme la croyance populaire semblait le croire.

Enfin bref, je papote je papote...Mais j'étais quand même à la merci d'une nana balaise en armure avec un sabre qui s'abattait droit sur moi. Comme vous vous en doutez, je n'allais pas perdre comme ça et encaissait le choc, les bras en croix, gonflés au Kebukai. J'avais pourtant mis la dose mais la lame réussit malgré tout à s'enfoncer dans ma barrière pileuse. Mais pas suffisamment pour m'empecher de manger du chocolat et je pus donc contre-attaquer: en premier lieu, une foret de pieux jaillit de mes bras et je la rouais de coups jusqu'a ce que je puisse entourer son bras de poils et ainsi neutraliser son arme. Toujours liée ainsi à elle, j'annulais le Kebukai sur mon avant-bras droit pour immédiatement après déclencher un Fujii Raiken à bout portant. Puis je finis avec un DiscoKill no Kami qui l'envoya bouler à quelques mètres de la. Mais elle n'avait toujours pas laché son sabre.
Si elle voulait se la jouer au corps à corps, et bien soit. Je tendis un dread vers ma lance afin de la récupérer et l'enrouler autour de la hampe pour ne plus craindre d'être privé de mon arme. Puis d'un Reecom Kick, je franchis la distance entre elle et moi mais à environ un mètre d'elle, soit avant qu'elle ne puisse me toucher, j'enfoncais mon arme dans le sol de facon perpendiculaire, m'en servit comme tremplin afin de la survoler et lachais un autre Fujii Raiken sur mon opposante. Et toujours en l'air, je tirais sur ma dread pour desencastrer Jin'Ro du sol et d'un second mouvement du bras, fouettait durement Meryl avec mon arme.

J'atteris derrière elle et commcait à bomber le torse quand je la vis poser un genou à terre...Et soudain une lame jaillit hors du sol, pile au niveau de mon entrejambe chérie que j'eus transpercée si je n'avais pas effectué un mini chizieru no kebukai, soit un bouclier très dense à base de poils.
Ma virilité était sauve, mais pas ma dignité: mon bouclier avait fait exploser les coutures de mon pantalon...Et il faisait hyper froid...

Je maintins donc ma coque velue jusqu'a ce qu'un guerrier qui observait le combat me jette un bout de toile en guise de pagne. Et le combat repris de plus belle: cette fois-ci c'est moi qui tentait de m'approcher mais toujours au sol, elle faisait apparaitre sa lame pile sur mes trajectoires, de manière fulgurante, me forcant à me décaler pour ensuite m'envoyer...des shurikens?

Cueilli en plein vol par un jet bien placé, je m'effondrais au sol avant de me relever doucement afin d'oter les armes. Elle en profita pour dire:
"Les Samurais maitrisent toutes les armes, ninja. Toutes.
-Même la double Mortensen runique + 32 d'agilité, 47.4 de dps, 37 au score de résilience et 15% de chances d'infliger un critique en mélée?
-Même la double Mortensen runique + 32 d'agilité, 47.4 de dps, 37 au score de résilience et 15% de chances d'infliger un critique en mélée.
-Balaise. Franchement."

Elle se remit en garde, otant sa lame du sol et déclara alors qu'il était temps de passer au stade supérieur, tout en fermant les yeux. Lorsqu'elle les rouvrit, elle semblait comme illuminée...La preuve vu qu'elle jeta son arme tellement fort dans le sol qu'elle s'y enfonça toute entière. Alors elle dégaina le wakizashi qu'elle avait à la ceinture et fonça sur moi. Mais au moment ou je campais sur mes pieds pour contrer le choc, une lame jaillit de nouveau du sol et me força à reculer. Elle en profita alors pour m'assener un vilain coup qui me taillada légèrement le torse sur la longueur. Blessure Ô combien stylée mais j'aurais bien pu m'en passer...

Et alors que je tentais de reculer pour reprendre mes esprits, une nouvelle lame jaillit de terre, dans mon dos! Avec Meryl devant mon qui bloquait les cotés, ma seule issue était vers le haut, mais je n'avais rien sur quoi m'appuyer, sinon un...
*Pouf*
"HAHA, ME REVOICI POUR EVANGELISER CETTE TERRE IMPIE, MORTELS! MOI LE MAKAYA SUPERIEUR A MAKAYA QUI VA APPORTER LA...."
*Pouf*

Oui, j'avais crée un Kage Bunshin dans mon dos, avait posé mes mains en arrière dessus, effectué un salto et avait laissé la félone création s'empaler sur la lame. Fallait bien qu'ils servent quand même à quelque chose hein...
Mais mon souci premier était "quand je vais attérir, ça va être le même topo..." que j'élucidais en lançant une dread-grappin vers un pilier tout proche, avant de m'y accrocher. Et en effet, à mon point de chute théorique, une lame m'attendait.

Pour faire le point, depuis qu'elle avait laché son arme, elle pouvait faire poper ses saloperies sans son katana de prédilection et ainsi m'empaler et/ou me découper, en plus de tenter de me charcuter au corps à corps avec son wakizashi. Great.
Donc ne pouvant pas influer sur son katana vu qu'il était quelque part dans le sol, je devais la poutrer elle, et rapidement. Le genjutsu étant inutile, le taijutsu beaucoup trop risqué, restait le ninjutsu. Soit...

Mettant fin à ma reflexion, Meryl se jeta sur le pilier et le trancha net. Je bondis alors, de façon à me retrouver pile au dessus d'elle, joignis mes bras au dessus de ma tête, eu une envie folle de hurler "BIG BANG ATTACK!" et lui balança une lightball sur la trombine. Une Lightball? Ben ouais, tout bien reflechi, une seule raiken n'arriverait pas à lui causer grand tort et un Fujii Raiken coutait trop cher pour finalement un vrai gaspillage de chakra car il touchait une large zone alors que je devais lui porter des coups puissants et ciblés.
Me remémorant les cours sur le chakra de l'ignoble nabot, en concentrant Ten pour le controle, Ren pour la puissance et Zetsu pour conserver la forme de mon attaque avant impact, et chargeant le tout en volts, j'obtenais une jolie boule de la taille d'une balle de hand qui explosait dès qu'elle touchait quelque chose et foutait du courant tout autour de la zone. Et donc une nouvelle attaque en prime!


Seulement je m'étale sur mes techniques mais elle esquiva ma lightball, posa sa main au sol et une dizaine de lames sortirent de celui-ci, pile à l'endroit ou je me trouvais. De nouveau la dread-grappin me sauva la mise mais vu comment j'étais placé, je n'avais que la terre ou l'arrimer, quelques mètres plus loin. Et dès le pied au sol, des lames vinrent m'accueillir mais cette fois-ci non dans le but de m'empaler mais pour m'encercler. J'étais cerné et même vers le haut la fuite était impossible car des lames étaient sorties de façon oblique et empêchaient toute issue vers le haut de la cage de lame.
Et la Meryl leva haut son Wakizashi, se concentra, puis l'abaissa brutalement à la verticale dans ma direction. En sortit une onde de choc qui balafrait la terre battue du carré d'entrainement et qui s'appretait à s'écraser sur moi.

Je fis l'inventaire de ce que j'aurais pu faire pour me sortir de cette situation merdique:
-Un bouclier capillaire? parfaitement insuffisant
-Une substitution? impossible car encerclé par des lames
-Une esquive basique? même pas la peine d'en parler
-Ma maitrise du Raiton n'était nullement suffisante pour me permettre de jouer sur les lames qui m'entouraient.
-Je n'allais pas manger un bout de fromage AOC pour me tirer de la quand même...
-Fermer les yeux et prier Rémi Molette. Soit.

J'attendis donc stoïquement un choc qui ne vint pas. Meryl avait dissipé son attaque juste avant l'impact, signant ainsi la fin du combat et donc sa victoire dans la foulée. Elle s'était pourtant pris bien plus de mandales mais semblait aussi pimpante que si elle sortait de la douche. L'armure un peu roussie certes, mais le brushing impeccable. En revanche l'air furax quand elle s'approcha de moi à grands pas, rangeant son Wakizashi et tendant la main pour saisir un Katana mystérieusement ejecté du sol, qu'elle me brandit sous le nez. Les lames qui me cernaient avaient disparues.

"Un combat amical ne veut pas dire que vous devez vous foutre de moi et vous battre à demi-mesure!
-Pardon? Mais tu as gagné c'est net!
-Je n'appelle pas ça une victoire! Tu as passé soit ton temps à fuir, soit à faire n'importe quoi! C'est humiliant pour moi de gagner dans ces conditions, contre un adversaire qui ne prend rien au sérieux. Vous êtes comme ça tout le temps?"

Reflexion faite, oui je ne m'étais absolument pas battu à mon niveau réel et oui je prenais rarement mes combats au sérieux. Sinon jamais...

"Il y'aura une revanche, ou cette fois-ci ni vous ni moi ne serez aussi gentils avec l'autre. J'aurais pu vous transpercer un million de fois tandis que vous auriez pu m'étouffer ou me paralyser un million de fois! Je veux du sérieux pour la prochaine fois! Respectez-moi et respectez le combat!"
Et elle partit comme une furie, me laissant dans la cour, en train de me refroidir, les couilles commencant à être garnies de stalactites. Les badauds qui avaient observés le combat semblaient de son avis et se retirèrent avec un regard de mépris. Qu'importe, je filais vers mes quartier pour me changer.

Ce fut alors je croisais Fuzzy qui venait de se réveiller de sa nuit et qui fut fort surpris:
- De me voir levé avant lui.
Ne fut pas fort surpris:
- De me voir tout lacéré et en pagne, se disant que j'avais du essayer de violer une autochtone et qu'elle avait tentée de m'assassiner après que j'ai enlevé mon futal.

"Bon on se casse? C'est d'la merde ici.
-On est pas bien ici Maka, à la fraiche? Décontractés du gland?
-A LA FRAICHE, CA C'EST SUR! ET NON ON EST PAS BIEN! D'une mon gland n'est pas décontracté, il est prêt à tomber vu le froid polaire qui règne dans ce pays de merde! De deux: j'ai le droit de sauter personne et je me suis fait pouiller par Caribou-woman! De trois, ici ils boulottent que de la viande et des racines! Je te rapelle que je suis venuici uniquement dans le but de faire découvrir à mon subtil palais les saveurs lactées locales! Et puis pour me taper ta soeur mais ça on verra plus tard...
-QUOI? NON MAIS TU...
-Ecrase, tu brailleras plus tard! On se tire maintenant! On est dans la même famille que les Sado-Masos du Yuukan! Alors je saaaais que tu aimerais rester plus longtemps pour les raisons que je viens de citer...mais pas moi! Donc on s'arrache!
-Okay il est temps...Et ca me permettra de me foutre de toi parceque tu t'es fait latter et ensuite de te tabasser pour ces viles pensées envers ma soeur, sans que tu te caches dans un coin du corps de garde.


Une fois dehors, nos adieux faits et les portes du corps de garde loin derrière nous.
"Au fait j'y ai pensé en me réveillant ce matin mais...T'as fait tomber ton livre de comptes de tes cheveux l'autre jour?
-Quel livre de comptes? J'ai jamais eu de livre de comptes mec, t'hallucines.
-AH NON TU ME REFAIS PAS LE COUP DE L'AMNESIQUE!
-Rhoo on peut plus déconner hein...Oui certes...et alors?
-Ben tes comptes je suppose que ça ne référence pas tes déclarations d'impôts mais tes honteuses tractations commerciales en matière d'êtres humains asservis et maltraités dont la desti...
-Ouais mes putes quoi.
-J'essayais d'être correct et de te faire réagir sur la bassesse de ta "profession"...c'est un cuisant échec dont je saurais me relever...Bref oui je parle bien d'elles. Ben dans ce carnet, il ne devrait pas y avoir une ligne concernant ma soeur?
-P'tet ben...Attends voir...Humm..."


...
Felicia: Spécialiste de la DVDA, 23 ans, Rousse, 90-70-85, vendue à Hiroshi Keigo, Arasu. (Bon client)
Fistula: Spécialiste du fist, 27 ans, 80-60-65, vendue à GTB, Mahou.
Frigida: Spécialiste en rien, 19 ans, on saura quand elle aura enlevé la camisole qui lui sert de tenue, vendue à Görg Crimson, Sinski. (Bonne affaire, mec lourdement entubé)
Friselida: Polyvalente, 13 ans, insignifiant, vendue à Murai, Mahou. (Me fera une ristourne sur la prochaine commande).
...

-AAAAAAH!!
-AAAAAAH!!
-Attends Maka, je peux savoir pourquoi tu brailles la? Surement pas pour la même chose que moi...
-PUTAIN MAIS MATE! J'AI VENDUE FISTULA A GTB! C'EST ECRIT!! J'AVAIS MÊME PAS GRILLE!! GTB, CONSOMMATEUR?! WHAAA!! Parceque tu gueulais pas pour ça???
-Moi je hurlais parce que tu vends des fillettes de 13 ans...Et qu'on vient de trouver le nom du type à qui t'as vendu ma soeur! Frigida, ca ne peut être qu'elle!
-Ah ouais...cool. NAN MAIS SANS DEC QUOI, GTB!! TRUC DE OUF!
-Tu t'en branles en fait?
-Totalement. RHAA MAIS GTB MERDE!!
-ON S'EN COGNE DE GTB! C'EST OU SINSKI?
-Une ville du Royaume Borgsen, au nord-est. Pourquoi?
-Tu te fous de ma gueule la...Tu oses me demander pourquoi?
-Oui oui t'inquiète. Bon donc ta soeur à été vue pour la dernière fois auprès de cet esclavagiste qui réside à Sinski. Il va donc nous falloir des passe-droits pour rentrer dans la ville vu qu'on est pas du bled et que ça se voit. Puis nous renseigner sur place pour trouver l'individu dans cette vaste cité, voir s'il accepterait de nous la revendre -à bon prix hein! Et tu me rembourseras!- et si il ne l'a plus, trouver le nouvel acheteur. Mais vu ses performances, elle est soit bonniche dans un boui-boui soit elle croupit encore dans la cave du type. Et pour longtemps encore. La deuxième option est de loin la plus plausible. C'est bon pour nous, ça nous évitera de trop chercher!
-Je ne relèverais pas. Bon enfin voila une chose de cohérente de dite...Ces passe-droits, on les trouve ou?
-Demi-tour, les musclés en ont forcément et ils peuvent pas nous refuser ça. T'es wendigo-man, merde!!
-Bien! En avant alors!
-Ben nan, en arrière connard.
-...
-ET AU FAIT RENDS-MOI MES POMPES, MOTHAFOCKA!!!"


Nous retournâmes donc sur nos pas (avec dans mes cheveux mes godillons, que Fuzzy avait soit-disant "oublié de me rendre car plus concerné par l'avenir des pauvres villageois que par ma santé plantaire"), pour aller chercher les accès. J'avais l'air très concentré et Fuzzy me dévisageait.
"Tu sais, je suis ravi de savoir que malgré tout, tu sais faire preuve d'un minimum de reflexion. Je commençais à sérieusement m'inquiéter. Et à te voir la, tout à la tache qui nous attend...je reprends un peu espoir Maka.
-Hein quoi?
-Attends, tu penses bien au plan pour trouver ma soeur? Comment la sortir du desert blanc Heikite, la ravir à ses horribles acheteurs, à une astuce pour éventuellement pouvoir lui fournir les premiers soins dans le pire des cas, aux planques et aux alliés que tu as sur place? Aux...
-Ben trop pas.
-A quoi alors?
-A GTB PUTAAAAIN!!!!"


Fuzzy se tapa la main tellement fort sur le front qu'on aurait été dans un terrain propice, il aurait déclenché une autre avalanche. Bref, de retour au corps-de-garde, on nous fournit deux accès après avoir bien expliqués à quoi ils nous serviraient. Puis nous reprîmes la route, vers le nord-est cette fois. Le plus court selon nos anciens hôtes était de traverser la lande glacée, et nous déboucherions finalement sur le grand Fjord. De la, nous allions devoir trouver un moyen de le traverser et ensuite le Royaume Borgsen apparaitrait devant nos visages bronzés. C'était le chemin le plus rapide. Et donc de nouveau en route, Fuzzy brisa le silence d'un:

"-Nan mais sans déconner Maka...Te taper ma soeur? Chais pas tu n'as pas dit qu'elle me ressemblait de façon troublante? T'auras pas l'impression de te taper ma personne?
-Tu remplaces les pecs par des nibards, le split par une dame blanche -blague de circonstance au vu de sa fortement hypothétique frigidité- tu lui cales un sac poubelle sur la tête et ca devrait le faire. Tu peux me féliciter pour la référence glacière au passage.
-Je te laisse un mètre d'avance.
-Tu sais quoi mec? On coucherait notre aventure sur papier, nos lecteurs trouveraient qu'on abuse un peu trop du comique de répétition...
-Ta gueule et cours."

Et je cours, je me raccroche à la vie...
Makaya
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Région d'Heiki [RP] Empty Re: Région d'Heiki [RP]

Message par Jackie Takahara 5/2/2010, 00:48

« Mak'?

- Oui?

- Tu sais quoi?

- Je suis beau?

- Euh... Non, c'était autre chose que je voulais te dire.

- Bah je vois rien d'autre ; d'autant que tu as une vue sur mon superbe postérieur, qui... »



Comment avais-je pu en arriver là?... Au-delà du simple fait d'avoir un jour croisé son funeste chemin, c'était une énième connerie du Black Guru qui nous avait valu d'être dans une situation plutôt inconfortable : tous les deux fortement liés au plancher d'une roulotte, au milieu d'une cargaison de poisson, tournés tous les deux dans le même sens l'un derrière l'autre, ce qui expliquait ma vision d'horreur.
Le trajet vers le royaume Borgsen avait plutôt bien commencé : nous avions reçu quelques provisions supplémentaires ainsi que de nombreux conseils de la part des Samurais Kurogan, pour nous aider dans notre traversée des montagnes Grimnar. Puis, notre petite escapade entre la mince bande de plaine qui séparait le Fjord du massif s'était déroulée sans trop d'encombres, les loups et les yétis s'étant faits discrets... Nous avions même rencontré une caravane de marchands de poisson qui passaient la chaîne de montagnes, sans doute pour apporter des poissons du Fjord aux habitants du port de Kamino (et réciproquement...). Tout était si parfait ; j'aurais dû agir, j'aurais dû savoir que tout devait être gâché si les choses se passaient trop bien. Oui, j'aurais dû prendre congé de ces charmants commerçants, avant cette réplique qui resterait à jamais dans ma mémoire : « Au fait, qui c'est qui a inventé le nom de Borgsen? Parce que franchement, c'est le nom le plus bouseux que j'aie jamais entendu! Déjà, j'oserais pas le donner à un clébard, alors à un pays!... Ça doit sacrément puer chez vous, pour avoir un nom aussi merdique! Sans doute le poisson, cette chiotte tellement iningurgitable que j'ose même pas l'appeler « aliment »! »
Et nous nous étions retrouvés rapidement encerclés par la petite escorte du convoi. Après une tentative foireuse de négociation, le combat me sembla inévitable. « Du gâteau! » , que je m'étais dit... Connement, je m'étais mis dos-à-dos avec Makaille, pensant que cela nous permettrait de gérer ça plus rapidement, avec moins de casse!... Grossière erreur, car le Touffu était tombé dès la première pichenette collée par un des gardes, et je n'eus pas le temps de me retourner que j'avais déjà pris un coup sur la nuque. Et je m'étais réveillé au milieu des deux plus exécrables odeurs des environs : celle du poisson et celle du fromage, mélangées en un ignoble gloubiboulga de senteurs nauséabondes.


« J'en ai rien à foutre de ton postérieur, et si j'étais pas attaché par ta faute je m'en occuperais sérieusement, je peux te le dire!

- Comment ça, « par ma faute »?! Sale ingrat! Je te permets un voyage confortable, à l'abri du froid, à proximité d'une source de bouffe quasi illimitée et toujours moins ignoble que cette exécrable soupe de pommes de pin et ces rats croûteux! Qui plus est, j'en prends toutes les responsabilités puisque tu n'as eu à lancer aucune insulte! Pour finir, nous pouvons tranquillement deviser et réfléchir à ce que nous ferons une fois arrivés de l'autre côté des monts Grminar. Que veux-tu de plus, hérétique?! »



Le pire, c'est qu'il arrivait à me convaincre, le bougre...Mais bon, lui adorait l'odeur du fromage, et d'ailleurs il s'en était foutu plein le pif pour stopper l'odeur de poisson. Mais c'était peut-être mieux que d'affronter le froid glacial et sans aucun doute plus sûr que de risquer de tomber sur le nid d'une dragonne... J'en restai là et pensai silencieusement à ce que nous ferions pour retrouver ma sœur une fois au royaume Borgsen, puis à... ce que je dirais en la rencontrant.


« Bah alors?! Tu réponds même plus? D'habitude, à chacun de mes plans, tu me dis que c'est de la merde, que tu vas me botter le cul, ensuite je te réponds d'un ton condescendant que je t'emmerde... T'es malade?

- Sûrement le poisson... Et puis je me disais que même si on retrouvait ma sœur, bah... Faudrait kicker l'énergumène à qui tu l'as vendue, puis la convaincre de rester, de me causer, puis ensuite trouver un coin tranquille pour...

- Je veux surtout pas entendre ce que tu veux faire avec ta soeur, mec.

- La ferme! […] Donc, le problème serait que, si elle n'est pas très coopérative, qu'elle ne me croit pas, et surtout : d'après ce que m'a dit ma tante, Eboshi-nii-san est... plutôt peu conciliante avec moi, voire carrément hostile. Donc, dans tous les cas, on devrait combattre et, si elle est bien intégrée dans la population, y'aura tous les autochtones qui nous tomberont sur la g...

- Attends, j'ai bien entendu « on » et « nous »? Depuis quand je dois t'aider à la retrouver et à prendre contact? Je l'ai rencontrée une fois et c'est un des nanas les plus frigides et insupportables que j'aie rencontrées... Moi, j'y vais parce que le fromage du royaume Borgsen est, d'après ces pécores de Kurogan, particulièrement fameux : c'est tout!

- Tu sais, ça me fait plus rien de savoir que tu lèverais pas le petit doigt pour moi... Ça me blase même, et...

- MAIS REAGIS, BORDEL! ON CROIRAIT IARWAIN, A PLUS ME HURLER DESSUS! ARRÊTE D'ÊTRE FAIBLE SINON JE TE GARANTIS QUE MON BRAS VA DEVENIR ENCORE PLUS NOIR A FORCE DE RAYER TON NOM!

- J'avais oublié ce tatouage à la con!... Franchement, t'es gonflant. »



Je me retournai (donc les jambes entre celles de Makelmac') et tentai de me reposer dans le poisson, sous les insultes et les coups de pied maladroits de Makaya. Était-ce la perspective de rencontrer ma Eboshi-san qui me mettait dans cet état, me perturbait au point de ne même plus réagir aux conneries (ou plutôt à la Connerie) de mon compagnon fromager? Pour le satisfaire et qu'il me laisse réfléchir tranquillement, je lui lattai quelque peu l'entrejambe, ce qui marcha! Les coups et les insultes cessèrent et il sembla s'endormir. ENFIN, je pouvais penser tranquille... Le problème de me reconnaître et de me croire n'en était pas vraiment un, puisque je possédais sur moi le propre bandeau de ma jumelle ; elle le reconnaîtrait sûrement, peut-être avec une marque de chakra ou je ne sais quoi... Celui de la trouver dans les terres des Borgsen n'était pas non plus très important, du moins pas plus que la traque incessante que j'avais menée pendant des mois. Ma réelle inquiétude était à propos des intentions d'Eboshi : elle me rejetterait probablement comme elle avait rejeté tout le clan ; devrais-je combattre? Si oui, avais-je une chance contre une experte en Jûken? Et si elle m'ignorait tout simplement?... Je ne la suivrais pas à la trace jusqu'à ce qu'elle m'accorde son attention! Au final, même si je la retrouvais, j'avais déjà peu de chances de lui parler, alors la ramener à Chikara... Je tombai peu à peu dans un sommeil soucieux, toutefois indifférent désormais de la compagnie qui était la mienne, puisque mes problèmes étaient d'un tout autre ordre.

Je fus réveillé quelques heures plus tard par une grande secousse qui avait fait trembler la charrette dans laquelle j'étais entassé avec... Makaya? Il avait disparu, et je ne mis pas longtemps à me rendre compte qu'il était en train de se battre dehors. Tout heureux d'être libre, je me levai d'un bond, et, bien entendu, me vautrai dans le poisson comme une mouche dans une bouse : mes liens n'avaient pas été coupés!


« MAKAYA, ENFLURE! T'AURAIS PU ME DETACHER!! »


Je n'avais pas fini de hurler que la toile du chariot fut déchirée en deux par une grande lance. Un éclair m'éblouit pendant un instant, et je vis que les liens de mes mains avaient été coupés. J'en profitai pour me délier les chevilles, puis rejoins le Mak' au comb... euh après le combat. Il avait étalé toute l'escorte de la caravane, et fouillait les corps brisés pour leur piquer leur pognon.


« Pfffff... C'est vraiment des bouseux, ces mecs. , râla-t-il à mon attention. Z'ont pas un rond sur eux, pas une arme de valeur, rien! Tu parles de marchands... A la limite, s'ils avaient représenté un minimum de challenge de combat, je dis pas! Mais là...

- Bon, on est où, là?

- J'ai senti l'air vivifiant de la mer, alors je suppose qu'on a passé un des cols des monts Grimnar. C'est pour ça que je suis intervenu : on n'a plus besoin de ces miséreux.

- Bon, t'as fini de les rabaisser?!

- Non. Et pour les abaisser encore, je vais même leur filer du pognon, tellement j'ai pitié. »



Il sortit une grande boîte en fer de sa touffe, l'ouvrit et y prit une épaisse liasse de billets. Il s'accroupit et la présenta à celui qui semblait être le chef des marchands, avant de... la remettre dans sa boîte, qu'il remit dans ses cheveux.


« HAHAHAHA!! Vous avez vraiment cru que je vous filerais du fric?! J'vous jure, vous êtes pitoyables! Tu viens, mon fufu? On s'casse. »


Ce mec m'étonnait toujours par son sans-gêne et son ignominie. Apparemment, la connerie l'avait vivifié bien plus que les embruns, puisque ce fut d'un pas décidé et prompt qu'il partit en direction du royaume Borgsen... En effet, nous étions juste au-dessus de ce grand territoire, juste à la sortie de ce col que les habitants appellent Fraklön, ce qui signifie apparemment celui qui surveille (à moins que ces marchands n'aient poétisé la chose...). Au moins, l'air était moins glacé qu'à notre descente du mont Fuji, sans doute grâce au vent marin : celui-ci était toujours de température à peu près égale, donc s'il était désagréablement froid dans des pays chauds, il radoucissait l'atmosphère dans les zones glacées comme Heiki. Face à nous s'offrait un paysage peu commun, contrastant avec les neiges sans fin de la plaine arctique, où la glace était nettement stoppée quelques centaines de mètres au-dessus de la mer, permettant un développement plus aisé, notamment du commerce, le climat étant moins rigoureux qu'ailleurs dans Heiki, ce qui faisait que les étrangers venaient préférentiellement y marchander. Sur la bande de terre qui s'étendait sous nos yeux, peu de structures étaient visibles : seul un grand port était à distinguer de loin, sans doute la ville de Kamino, point central de l'économie d'Heiki, et surtout de ses échanges avec l'extérieur.


« Mais qu'est-ce que tu fous, fuzzy? Je te préviens, je pars devant! , dit il, joignant rapidement le geste à la parole.

- J'analyse le paysage, tu me laisses deux minutes, non?! , rétorquai-je en le rattrapant. Bon, je suppose que le moyen le plus rapide de la retrouver est d'aller à Sinski?

- Non.

- Comment ça, non?...

- Bah c'est un bled minuscule, donc y'aura pas de fromagerie...

- En gros t'es en train de me dire qu'on va à Kamino alors qu'on avait dit qu'on irait à Sinski?

- T'as tout bon! Là, je chercherai une fromagerie, et si je n'en trouve pas, je te botterai le fion avant de t'attacher pied et poings à l'aide de tes entrailles!

- Ça fait toujours plaisir...

- Bah attends tu m'aurais fait traverser des montagnes pourries, dépenser une grande partie de mon argent, obligé à te suivre dans le plan le plus merdique du siècle...

- C'est sûr que tu t'y connais, en plans foireux...

- Silence, mécréant! Donc ça signifierait que j'aurais subi tout ça pour rien?! Quelqu'un devra payer, et tu seras le plus proche que j'aurai sous la main. Bien sûr, je ruinerai aussi un ou deux quartiers de cette ville d'hérétiques, car une ville sans fromagerie, c'est comme un black sans basse : une hérésie!

- Bon, on bouge? »



Mieux valait, comme d'habitude, couper court à la discussion. Et puis, on ne sait jamais... Sans doute le... marchand venait-il de Sinski, mais faisait commerce à Kamino, d'autant que ça m'étonnerait qu'il y ait un bordel dans le moindre des bleds de la région (à moins qu'Hokuto entier ne soit qu'un repère de dépravés comme Makaya, auquel cas mieux vaudrait tout de suite se faire Hara-kiri). La descente des monts Grimnar se passa tranquillement, puisque nous ne manquions pas de vivres et que les températures étaient clémentes par rapport à ce que nous avions connu, au Sud d'une ligne allant de Kamino à la Forêt Sombre et même Makaya ne traînait pas la patte, impatient de voir si vraiment Heiki était un « pays de bouseux » ou s'ils étaient « un minimum récupérables ». Nous arrivâmes en bas de la montagne, où j'esquivai un Reecom Kick du Black (j'allais pas me faire avoir deux fois, non mais!), puis continuâmes notre chemin sur la mince plaine qui nous séparait de la côte, donc du port. Ce trajet fut accompli en une demi-journée, et les portes de Kamino se présentèrent au-dessus de nos augustes chevelures. Contrairement à ce que nous avions vu depuis près d'un mois, la ville côtière était très vivante, surtout en considérant la place du marché. Face à tout ce monde, Makaya resta d'abord impassible, puis, d'un coup, s'arrêta, un sourire venant illuminer son visage.


« C'est quoi, cet air malsain?... , lui demandai-je.

- Hahaaaaa! Quand toi aussi, tu seras un homme, tu reconnaîtras cette odeur...

- Laquelle?
, demandai-je en humant l'air ambiant. Celle du Yakinik...

- Non, triple buse! D'ailleurs, à propos de buse...

- QUELLE ODEUR?

- Celle du fric, de la luxure, du stupre, de la fornication... Bref : celle de la vie qui vaut vraimnt le coup : tu noteras que dans toute VRAIE ville, il y a un quartier chaud. Ce ne sont peut-être pas tous des pécores... En tout cas, je me sens bien ici! »



Et, sans rien ajouter, il partit avec entrain dans une ruelle sombre non loin de là, qui, après quelques dizaines de mètres, donnait sur une autre place, à peu près aussi vivante que celle du marché, mais... dans un autre style : les lampions et les torches (car, sur ces entrefaites, la nuit était tombée) avaient cédé la place aux néons roses et à de grandes affiches rouges représentant...


« Yeah baby! Péripatate-land! Ça, c'est un nom stylé! A tous les coups, c'est comme mon PP, mais avec les divines pommes de terre à la place des pizzas! Je pense que je vais reprendre le concept! Bon, tu m'excuseras... »


Et il s'en fut en me plantant là, sans que j'aie le temps de réagir d'aucune manière. Résigné, je le suivis, puisqu'il fallait bien commencer par quelque part. Je n'avais pas eu le temps de pousser les battants d'une des portes, qu'un grand cri retentit. J'entrai pour voir ce qui se passait, bien que je m'y attendais déjà...


« MAIS MERDE, C'EST PAS COMPLIQUE! JE VOUS DEMANDE DU FROMETON! VOUS ALLEZ PAS ME DIRE QUE VOUS EN AVEZ PAS POUR FOUTRE SUR LES SAINTES PATATES!!

- Monsieur, calmez-v...

- TA GUEULE, PETASSE! VA ME CHERCHER TON NEUNEU DE PATRON! »



Ce que ladite... pétasse fit. Peu de temps après, le patron neuneu sus-nommé arriva, flanqué de deux grands gorilles (c'est une expression, hein... quoique). Il s'imposa tout de suite, sans doute parce que la serveuse l'avait averti du type de personnage auquel il aurait affaire.


« Écoute-moi bien, hérétique! , avait lancé le Touffu. Ma religion m'interdit de manger les patates sans Divin Fromage, alors j'EXIGE que me soit servi un plateau avec tout ce que vous avez de disponible dans votre bled de merde, sinon le Jugement de Rémi Molette s'abattra sur vos faces de gueux! »


Ce monologue laissa d'abord tout le monde bouche bée, puis le patron fut le premier à rire, rapidement suivi par toute l'assemblée, dans un grand éclat qui mit hors de lui Makaya. Néanmoins, le Boss réussit à en placer une avant de subir la Fureur Makayesque.


« Hey, vous savez, c'est pas la peine de s'énerver comme ça!... On peut vous en trouver, mais faudra y mettre le prix, car le fromage se fait très rare en ce moment! Donc si vous allongez la monnaie, on vous apportera ce que vous désirez. Sinon... Dehors!!

- Rémi Molette a dit : « Le Divin Fromage tu offriras, et à la Sainteté tu accèderas. » Mais une bande d'infidèles comme vous ne comprendra sûrement rien aux Saints Écrits, donc je paierai. Mais ne croyez pas avoir ma bénédiction : vous n'aurez que mon mépris...

- Et votre argent, n'oubliez pas. »



Ce fut après cet instant de tension que le calme reprit, les deux gorilles repartant dans leur cage. Le patron des lieux se présenta, un certain... Crimson?! Je me retins de hurler en entendant ce nom. Ce mec disait s'appeler Görg Crimson!! Le mec qui avait acheté ma sœur!! Je laissai le Makelmac' partir à la « table du chef », qui était située en plein milieu d'un baisodrome géant. Pendant ce temps, je fus accueilli par une hôtesse d'accul... euh d'accueil peu vêtue, qui me demanda ce que je voulais consommer. Encore une fois, il fallait bien commencer par quelque chose, et mieux valait d'abord enquêter au bar / restau avant de devoir acheter... les autres services. Je ne jetai pas un regard au Mak', qui, entouré de charmantes créatures complètement à oilpé, était en train de commencer à lécher du fromage sur... eurk! Je ne le regardai pas, donc, et commandai des patates sautées avec du saumon. Je commençai à me sentir assez mal à l'aise, les serveuses frottant contre moi toutes les formes qui pouvaient dépasser dès qu'elles passaient près de ma table, celle-ci au passage décorée avec un goût... très douteux (je vous laisse deviner la forme de la bougie qui trônait au milieu de la nappe...). Mon plat fut finalement amené, et je l'ingurgitai avec empressement, non seulement car j'avais faim, mais aussi et surtout parce que je voulais au plus vite quitter cet endroit. Une fois le repas englouti, j'allai au comptoir et glissai discrètement un billet (parmi les rares que j'avais réussis à sauver de l'Exécrable) dans la main de la barmaid.


« Dites-moi... charmante demoiselle, auriez-vous par hasard vu ces derniers temps le patron ramener une jeune femme aux yeux blancs? Je la recherche depuis un certain temps.

- Oh!
, hésita-t-elle avant de ranger le billet... dans son costume, dirons-nous. Euh... Oui, elle a travaillé ici quelque temps, mais apparemment elle n'arrivait pas à tenir la cadence du travail et en plus elle n'était pas très enthousiaste à l'idée de faire vraiment tout ce que voulaient les clients...

- Et... Où est-elle maintenant?

- Je... Je ne sais plus. »



Pffffff... Ces gens étaient tellement prévisibles!... Tous pareils : des débauchés qui ne pensent qu'au fric et au cul... Désespérant. Je glissai directement un autre billet dans son soutif (il fallait bien me sacrifier) et lui posai à nouveau ma question.


« Ah ouiiiiiiii je me souviens! On lui avait bien dit que si elle ne bossait pas bien, elle finirait à notre succursale dans ce trou à rats d'Otsuri. Franchement, c'est tellement mal famé là-bas qu'aucune de nous voudrait y poser les pieds, encore moins le cul ou la...

- Je vois. Et où est-ce?

- Juste au Sud de Kamino. En fait, c'est un plus petit port, qui est dédié à des marchandises... spéciales.

- D'accord. Merci bien. »



Je partis sans rien ajouter, avant de dire une connerie. Je fus suivi par des regards très dubitatifs, voire suspects, car je n'avais fait que manger un morceau et toucher une paire de loches, ce qui était bien en-deçà de ce qu'on attendait d'un bon client. Personne ici ne souhaitait me revoir, et ça tombait bien... Sorti de l'échoppe, je cherchai des yeux un coin tranquille, repérant rapidement le toit d'une baraque toute proche, qui semblait abandonnée. Comme j'avais la flemme de péter une vitre, a fortiori de fracturer une porte, je m'installai là, me contentant bien de la fine couverture que j'avais enroulée dans mon dos. J'invoquai Todura, discutai très succinctement avec elle et lui dis de me réveiller quand l'Ignoble sortirait enfin de ce temple de la luxure. Je m'endormis rapidement, et fus réveillé par une douleur dans le bas-ventre.


« MAKAYAAAAAAAAAAA!! »
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Message par Makaya 21/2/2010, 14:07

"CONNARD!
-Dis donc, c'est la deuxième fois que tu commences le récit par une insulte...Tu vas arrêter de faire ça tout de suite hein!
-Je t'emmerde! J'en ai rien à foutre de ton récit absurde! Faut que t'arrêtes de me foncer dessus comme ça!
-Sinon quoi?
-Sinon...sinon ca va pas le faire!
-Hum...pauvreté notable de la répartie: je te mets un 2/10 Fuzzy.
-RHAA!"

Le bougre s'était jeté sur moi, prêt à m'étrangler. Surpris, je perdis l'équilibre, chuta en arrière, passa à travers la toiture pourrie et tomba dans la rue. Et il en profita pour prendre l'ascendant en me suivant et me plaquant au sol. J'allais le virer de la à grand coup de Kami quand nous dûmes nous arrêter : des lames étaient tendues juste devant nos gorges.
Nous étions cernés par ce qui semblait être une milice, au vu de leurs uniformes et de leur équipement. Tous portaient diverses armes et trois d'entre eux tenaient en laisse d'énormes molosses grondants. Ils nous séparèrent sans ménagement et commencèrent l'interrogatoire.

"Vous êtes en état d'arrestation pour dégradations, outrages, vol et menaces envers Görg Crimson et son établissement.
-Quoi!? Mais j'ai rien fait! s'écria Fuzzy, visiblement peu enclin à se laisser de nouveau embarqué dans mes merdes.
-Vous, vous êtes libre monsieur. Ces chefs d'accusations visent essentiellement cet individu qui...vous pouvez arrêter de vous curer le nez monsieur!? Nous ne plaisantons pas
-Moui moui...Vous savez je suis tellement habitué maintenant...Bon et donc?
-Vous devrez verser une amende, payer et rembourser Crimson et nous vous emmenons en cellule pour quelques jours.
-Ouais ouais c'est ca...Bon on se casse Fuzz?" dis-je en me débarassant du type qui me ceinturait le bras et en commencant à m'élancer vers le bout de la rue. Manque de pot, un clébard m'attrapa par le pan de mon manteau en poil de yak et destabilisé, l'autre me cloua au sol en m'innondant de bave. La milice se rapprocha tranquillement en rajoutant la mention "Délit de fuite" à mon procès verbal. Fuzzy n'avait pas bougé d'un pouce.

"IMMONDE CHACAL! SAUVE MOI!
-Monsieur, vous connaissez cet individu? demanda l'un des miliciens à mon compagnon de galère.
-Absolument pas. Il est sorti totalement hagard et barbouillé de fromage de ce bar de l'autre coté de la rue et s'est jeté sur moi sans raison. Je me suis donc défendu et la vous êtes intervenus. La suite vous la connaissez.
-Très bien, vous pouvez circuler monsieur, nous nous chargeons de cet importun.
-JE VAIS T'EMASCULER AVEC LES DENTS, IMMONDE TAUPOPHILE!! JE VAIS T'ARRACHER LES...
-Taupophile? coupa l'un des gardiens de la paix. Cet homme profère des inepties prouvant qu'en effet, il n'a plus sa raison. Navré qu'il s'en soit pris à vous monsieur.
-Je vous en prie. Bon courage et bonne journée messieurs!
-De même, au revoir!
-RHAAAAA ENFOUAREEEEE!!"


Et je vis l'infâme quitter la rue d'un air badin, me laissant à la merci de ces manieurs de kikoup et de leurs molosses enragés.
"Vous avez le droit de garder le silence et de ne parler qu'en présence du commissaire.
-Ce qui sous-entend que j'ai aussi le droit DE BRAILLER COMME UN PORC QU'ON EGORGE ET DE HURLER HAUT ET FORT MON INDIGNATION!! JE SUIS ZOUTREEEEEEE!!!!
-C'est un beau spécimen qu'on a ramené la, sergent.
-Il aura tout le temps de se calmer une fois derrière les barreaux."

Mais en attendant les barreaux, j'étais convaincu qu'au moins trois d'entre eux auraient des dommages irréversibles aux tympans et qu'ils chopperaient des acoufènes à coup sur, durant la route qui menait au commissariat.
Cependant une fois dans la caserne, la donne changea. On me baillonna et on me fixa à une chaise sans ménagement. Ma cellule était exigue et sentait l'urine. La seule aération était une espèce de soupirail minuscule placé à deux mètres du sol...La loose.
Mais après quelques minutes à me morfondre, un gros type moustachu vint me voir et détacha mon baillon, avant de s'asseoir face à moi, en retournant sa chaise. Il y'avait un truc étrange qui émanait de ce type. Un je-ne-sais-quoi d'étrangement familier.

"Je suis le commissaire Vladimir Eltsine. Voila ce que je sais: vous avez une vingtaine d'années, vous n'êtes pas d'Heiki et peut-être même pas d'Hokuto mais vous maitrisez cependant très bien notre langue. Particulièrement l'argot. Vous n'êtes pas sans ressources vu les fortes sommes dilapidées dans l'établissement de monsieur Crimson. Mais vous n'avez aucun bagage et aucun signe distinctif. Vous êtes violent mais ne semblez avoir aucune prédisposition pour le combat. Jusqu'ici, suis-je bon?
-Un presque sans-fautes commissaire! Continuez je vous en prie!
-Donc compte-tenu de ca, vous êtes surement un espion. Vous devez donc avoir une cache dans les environs ou vous avez du cacher de l'argent, du matériel et probablement des armes. Vous êtes à Kamino pour vous faire une idée de l'important trafic et éventuellement saboter nos équipements, pour le compte d'une puissance étrangère, sous couvert d'une identité d'illuminé."

Ben tiens...me v'la espion maintenant. Moi le mec le moins discret de Yuukan...Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre...

"La procédure voudrait que vous soyez jugés et renvoyé chez vous, continua l'officier. Mais pour ne pas prendre de risques, et que vous semblez être ici seul...je vais vous éliminer. Pour la sécurité de tous. Un dernier mot?
-Seigneur Rémi Molette! Hors de question que moi, Gourou du Raclétoisme, périsse de la main d'un hérétique tel que toi! Je t'ordonne de te soumettre!"
Et au moment ou j'allais me détacher et lui foncer dessus, je vis son visage pétrifié. Fait étrange vu le sang-froid dont il avait fait preuve.
"Vous avez bien dit "Rémi Molette" et "Raclétoisme"? demanda le commissaire, avec des tremolos dans la voix.
-Oui, plutot classe comme derniers mots entendus avant de clamser nan? Avec ça, tu n'auras pas un destin funeste...En revanche j'aurais dit le mot commencant par "I" et finissant par "Wain", tu aurais été condammné à errer dans les limbes de la médiocrité pour l'éternité! Remercie-moi!"

Et chose incroyable, il me remercia et alla même jusqu'a se prosterner devant moi. Depuis le temps que je pestais pour que les gens s'agenouillent devant moi, c'était le premier inconnu qui s'executait et ça faisait tout bizarre...Enfin vous méprennez pas hein, c'était limite orgasmique comme sensation, d'autant plus qu'il y'avait deux minutes de cela, il voulait me zigouiller.

"Comme je vous l'ai dit, je suis commissaire...mais je suis aussi un initié de l'Ordre du Grand Magma. Soit les vénérateurs de la Fondue. C'est une grande joie pour moi de rencontrer un haut membre du culte du Fromagisme. Veuillez m'excuser, si j'avais su, je vous aurais immédiatement rendus les justes honneurs."


OH BEN CA ALORS! Bon j'vous refait un topo rapide pour ceux qui auraient oubliés ou pour les connards qui n'auraient pas lu l'intégralité de mes fabuleux écrits. Le Raclétoisme est une branche d'un mouvement plus large qui s'appelle le Fromagisme et qui rend grâce au...oui oui c'est ça, aux planches de surf, tout à fait. Bref, le culte, régit par la Confrérie du Saint-Nectaire-Sectaire rassemble tous les adorateurs du divin met et classe ses membres par ordre d'importance. Ca va du Néophyte au grade ultime qui change selon les ordres: Gourou, Grand Ordonnateur, Pape à fromage, Imiam, Rabbin du Rambol etc...
Tout ça pour dire que si ce mec était initié, ben il me devait effectivement servitude et respect éternel. Et renseignements utiles.

"Bien mon fils, tu es tout excusé. Sache que je suis ici non pas pour espionner la région mais je suis à la recherche des meilleurs fromages de la terre. Et j'ai ouï dire que certaines fermes locales arrivaient à confectionner des meules entières d'Absolutely Orgasmic Cheese! J'aimerais voir et gouter ce miracle.
-En effet, Ô puissant Gourou. La plus réputée se situe dans le massif Grimnar et c'est la que les novices recoivent la première bénédiction et font allegeance au culte.
-Alors allons-y dès maintenant!
-Malheureusement c'est impossible. La procédure exige que vous soyez gardés ici au moins une nuit. Je vous ferais sortir dès demain, à l'aurore! Je m'eclipse dès maintenant pour faciliter votre sortie! Je viendrais régulièrement vous rendre visite!"


Et il partit. J'étais donc seul, dans une cellule miteuse mais étrangement je ne distinguais pas les murs...Mon odorat s'était substitué à ma vue et celui-ci outrepassait les ridicules barrières physiques, me projettant hors de cette ridicule prison, hors de cette ville, hors de cette région...jusqu'a l'Eden gustatif. Demain, je saurais. Enfin.


"Et Fuzzy alors? Tu vas le laisser? Il a dit qu'il avait besoin de toi!
-Fuzzy? Qui c'est ce type? Je connais personne avec un nom aussi ridicule, mec!
-Tu te fous de ma gueule? T'as passé les dernières semaines avec lui! T'as même grandi avec lui!
-Hé attend stop, t'es qui toi d'abord?
-La voix du lecteur qui s'insurge de la façon que tu as à oblitéré tout le reste pour du futile fromage!
-Je t'emmerde! Sors de mon histoire, connard!"


Le commissaire revint de nombreuses fois et à chacune de ses venues, ma modeste cellule s'anoblissait si bien qu'à son cinquième aller-retour, juste avant qu'il ne quitte son service, j'étais affalé sur un divan en soie, une fille de charme me massait tandis qu'une autre me donnait à manger des raisins. Ne me demandez pas comme il avait fait pour se procurer des raisins dans ce bled pourri, l'essentiel était qu'ils soient dans ma bouche.

Mais alors que je savourais l'instant présent, une tête hirsute parut à la "fenêtre" de ma geôle. Je rassurais les filles et pestais contre le chiant qui venait de ruiner mon moment de félicité.
"T'es qui toi? T'as rien d'autre à foutre que d'emmerder les honnêtes gens? dis-je.
-Le jour ou l'on pourra te qualifier d'honnête, je veux bien me faire un tatouage "I LOVE MAKA". Bon trève de conneries, je vois que tu te la coules douce mais j'ai retrouvé la piste de ma soeur donc sors d'ici, on file. La voix inconnue semblait bien me connaitre. Etrange...
-Mais...On ne se connait pas, il est donc hors de question que je vous suive! m'insurgeais-je.
-Putaain, joue pas au con! On a pas le temps pour ça! enchaina l'étrange visiteur.
-Très bien, je vois que vous ne voulez pas partir...GAAARDES, IL Y'A UN HOMME QUI CHERCHE A ME FAIRE EVADER DEHOOORS! GAAAARDES!!
-Sale raclure! Tu me le paieras!" dit l'inconnu en disparaissant dans l'obscurité.

Ce fut le seul moment de trouble de la soirée. Pour le reste, les filles étaient aussi chaudes qu'il faisait froid dehors et ce fut donc une douce nuit.


Le lendemain matin, Vladimir Eltsine entra avec tout le protocole dans ce que l'on pouvait maintenant appeler ma chambre, et vint m'informer qu'un traineau était prêt pour nous emmener dans la ferme mystique. Je quittai donc ma coquette retraite et mes coquettes camarades et partit braver les éléments.
La balade était plaisante, contrairement à la quasi intégralité des moments que j'avais pu passer en extérieur ces derniers jours. Le camarade Eltsine me racontait des anecdotes cocasses, en particulier sur son frère, un dénommé Boris, qui semblait très porté sur la boisson. Bref tout allait bien...

Mais forcément, comme l'avait énoncé quelqu'un dont je ne me rappele plus le nom, en un théorème élaboré: "Toute situation normale voir agréable est amenée à dégénérer de façon exponentielle. Au contraire, toute situation pénible voir difficile est amenée à s'améliorer de façon minime et généralement ponctuée de remarques déplacées voir grossières, le tout au contact de ma personne".


"NOM D'UNE PUTE UNIJAMBISTE!"

Une explosion retentit quelques mètres devant les rennes et les deux premiers voulurent aussitot s'enfuir dans deux directions opposées. Le traineau fut donc fortement destabilisé et Vladimir ne put rien faire pour calmer les bêtes vu que...les liens s'étaient rompus d'une manière subite. Les quatre rennes battaient donc la campagne, parfaitement affolés et nous laissèrent sur le traineau. Fort heureusement, nous n'allions pas bien vite et la route était plate...Si bien que nous attendions que celui-ci s'arrête pour ensuite récupérer les animaux. Quand...

"NOM D'UNE PUTE BORGNE!"

Un immense trou apparut pile sur la trajectoire du traineau et nous ne pûmes rien faire sinon tomber. Que ceux qui pensent qu'un ninja est sans cesse sur le qui-vive, toujours prêt à parer les coups du destin, aidé de ses reflexes surhumains, se fourrent le doigt dans l'oeil jusque dans l'omoplate sur le champ. Malgré tout son entrainement, son expérience, sa méfiance, un ninja est quand même un mec et il a donc le droit de sombrer dans un piège en vociférant des insultes à la ronde. Surtout quand il s'agit d'un ninja aussi peu conforme que moi.

Vladimir étions donc tous les deux dans un immense trou. Fort heureusement, aucun de nous n'était blessé et nous nous remettions tous deux de nos émotions, avant de songer à sortir de ce merdier. Un coup de kami et...

"NOM D'UNE PUTE MUETTE!"

Le haut du trou s'était subitement refermé comme par enchantement, nous laissant, mon disciple et moi dans les ténèbres. C'était signé.

"NOM D'UN ENCULE DE FUZZY!"

Et si tôt son nom prononcé, le mur face à nous s'ouvrit en un petit trou situé à hauteur de visage. Derrière une silhouette menacante, qui fit trembler Vlad. Des cheveux en bataille, un visage couvert de terre et des sourcils fournis, un ombre terrifiante...

"Bon c'est bien beau de vouloir nous faire flipper en t'éclairant la gueule par dessous avec un orbe de feu mais ça ne prend pas avec moi. Montre-toi infâme suppot sado!
-Ah ben la tu te souviens de moi, comme c'est étrange! J'étais tellement enervé que la simple voix de Fuzzy me vrillait les oreilles.
-Ben je me suis toujours souvenu de toi. Comment oublier que c'est par ta faute que je me gèle les miches dans ce trou glacé?
-Tu plaisantes? Dans ta cellule dorée, tu faisais pas mine de m'ignorer peut-être?
-Hein? Mais t'es jamais venu la! répondis-je, tout étonné et sincère.
-Ta mémoire selective m'étonnera toujours...Bref ! Tu comptais me fausser compagnie hein, sale fourbe! Mais tu ne te débarasseras pas de moi aussi facilement! J'ai enfin trouvé ou était ma soeur! On approche du but!
-De TON but! Moi j'ai enfin trouvé un havre de bonheur fromager! Désolé mec mais c'était notre deal: je viens me congeler dans le coin uniquement à cause de ce mystérieux fromage qui tue!
-Qui pue.
-T'arriveras jamais à me convaincre si tu continues de blasphémer ainsi tu sais...
-Rien à foutre, me suffit de te dire comment retrouver ta virilité perdue
-QUE QUOI?"

Il avait dit ça avec un ton tellement assuré: impossible de se tromper, le salaud savait.
En effet, depuis quelques temps, j'étais victime de crises d'impuissance. Par moments ca allait, des fois limite et des fois pas du tout. Lorsque ca arrivait, je mettais ça sur le compte du surménage et ça passait: a Arasu, je faisais office de dieu vivant dans mon milieu et avant cette "maladie", personne n'était capable de me détroner sur ce terrain la. J'étais donc perpetuellement respecté.
Mais la, le fait que Fuzzy sache ça était très problématique...mais comment?

"Comment? Tu te demandes comment je sais ça hein? Lorsque j'étais à Nobeoka, lors de nos recherches pour te localiser, nous avons fait le tour d'un certain nombre de bordels. Et toutes les filles interrogées déclaraient que tu étais un surhomme. Mais la dernière fille que tu as pu sauter, cette rescapée du village que j'ai -arrête de rire- accidentellement enseveli...Elle n'a pas paru manifester cette vénération: je ne l'ai pas entendue de la nuit et le lendemain elle marchait normalement. Alors que toutes les filles de Nobeoka se déclaraient aphones et ayant besoin d'un déambulateur après un rapport avec toi. Donc intrigué, j'ai mené mon enquête et cette pauvrette m'a avoué que tu n'avais mais alors pas géré du tout.
-C'était du au froid, j'étais...
-Et cela m'a d'autant plus intrigué. A force d'avoir eu mes oreilles rabattues par tes prouesses, j'ai fini par accepter le fait que t'étais bon au plumard. Ca n'a pas été facile...Bref, j'ai réflechi sur la raison de ta faiblesse et après avoir épluché le large spectre des possibilités, j'en ai déduit que ma soeur avait du tripatouiller tes tenketsus et que cela avait donc influé sur ton mojo. La seule solution pour que tu retrouves ta forme passée serait de la voir et qu'elle te guérisse. Après si tu crois qu'une cure de fromage pourra te soigner..."


ll bluffait...c'était pas possible, il bluffait. Cela ne pouvait pas être la raison de ma su-bite baisse de régime...Et maintenant que j'y repensais, je me voyais bien sur mon trône chez les Icha Icha, en train de la palper la nouvelle aux yeux blancs...Comme la visite médicale, toutes les newbies y passaient! Et comme toutes, elle s'est approchée l'air caline et à commencer à faire parcourir ses mains sur mon ventre. Et soudain une brêve douleur, comme une fugace envie de chier. Oui c'était la qu'elle m'avait jeté son sort, la sorcière!!

RHAAA JE LA FERAIS ROTIR!! JE LA POURFENDRAIS, J'ACCROCHERAIS SA TÊTE AU DESSUS DE LA FOSSE AUX COCHONS!!
Mais avant je me la taperais, histoire que Fuzzy ait bien les boules.


Néanmoins j'étais face à un dilemne: ignorer le fourbe et poursuivre mon incroyable destinée avec Vladimir, ou rebrousser chemin et aller latter la frangine en pyjama...Fromage, mojo? Mojo, fromage? J'étais dans le doute, j'avais peur de ma décision, ici coincé dans ce trou sordide....Quand soudain une forme se matérialisa devant mes yeux: d'abord un pâle halo de lumière qui gagna en intensitée jusqu'à laisser paraitre une forme humaine. Jusqu'à ce qu'a quelques centimètres au-dessus de ma tête flotte une petite humanoïde dotée de mignonnes ailettes. Elle tenait une baguette et sa robe semblait constituée de nuages.

"LA FEE CAYLE!
-Hein, mais qu'est ce que tu racontes? Cherche pas à changer comme ça de sujet!! s'exclama Fuzzy.
-Silence hérétique! Coupa Vladimir d'un ton sec. Le Gourou à la visite d'une puissance lactée!
-Non mais toi tu vas te la...
-PUISSANTE DEESSE, QUE ME VAUT L'HONNEUR DE VOTRE VISITE?
-Mais il est totalement..."
Fuzzy hallucinait de me voir en train de me prosterner devant le mur de notre geôle de terre.
"Noble Makaya, j'ai vu que tu étais dans l'incertitude et Nous avons décidés de t'aiguiller dans la bonne voie. Nous avons conscience que sans ton Mojo, tu n'es plus entièrement capable de Nous servir car Nous t'avons en partie choisi pour ton incroyable energie qui se concrétise dans tout ce que tu fais. Cependant tu ne dois pas oublier qu'avant ton rôle certes louable de semenceur, tu es avant tout l'emissaire du Raclétoïsme et que ta mission et de semer...les précieux enseignements de notre culte!
-OUI PARFAITEMENT! EXCUSEZ MOI D'AVOIR HESITE, CELA NE SE REPRODUIRA PLUS!
-Nous te faisons confiance, puissant Gourou. Mène à bien ta quête vers l'illumination lactée. Et rien ne t'empêchera ensuite de corriger cette trainée et son idiot de frère! Je dois m'en aller maintenant...N'oublie pas mes conseils et que la Sainte Meule soit avec toi! Je te bénis!
-MERCI FEE CAYLE! TU ES BIEN BONNE!
-C'est vrai que je suis canon!"

Et elle disparut. Tous mes doutes avaient été balayés par cette intervention Supérieure et désormais je faisais face à Fuzzy - qui m'observait d'un air mi-abasourdi mi-dépité - avec une lueur farouche dans le regard. A mes cotés, Vladimir se prosternait à son tour.

"Bon qu'est ce que tu vas me sortir maintenant? entama mon compagnon d'une voix lasse.
-J'ai reçu la visite d'une puissance que tu n'es pas capable d'appréhender avec ton esprit de cassouletiste. Sache que cette entrevue m'a grandi et que je ne tolèrerais plus que tu me tutoies. Je ne suis pas ton égal.
-Tu veux quoi alors? Que je te vouvoies? Que je parle de toi à la troisième personne? Tu rêves mon vieux...
-Non, ces formules sont trop utilisées, trop populaire. Je vais innover. Désormais...Tu me nounoieras!
-Gné? Mais t'es...
-TUTUTUT! NOUNOIE MOI, INFIDELE!
-Mais...Nous sommes complètement cons!
-Je ne serais pas au service du grand Gourou, j'acquiescerais; souffla Vladimir, toujours le front contre le sol.
-DOBLE TAGGLE!"
Notre double cri le fit se recroqueviller d'avantage, nous laissant continuer en paix.
"Bref...mon choix est fait, chien. J'exige que tu me laisses sortir de cette prison fangeuse afin que mon disciple puisse me conduire au monastère élu, afin que j'accède à l'illumination. Mon plaisir physique n'est rien en comparaison de l'extase gustative qui m'attend la-bas! lancais-je, inspiré.
-Franchement tu...nous ne;....Putain mais c'est hyper chaud ton nounoiement de merde! s'écria Fuzzy
-Notre nounoiement, le repris-je.
-RHAA! JE REFUSE D'ETRE ASSIMILE A TOI POUR UN TRUC AUSSI DEBILE! J'ARRETE! Okay je te sors de la, gave toi de ton lait pourri et crève d'une indigestion! Je ne te salue pas!"

Aussitot la lumière du jour innonda le trou dans lequel nous étions enfermés et nous pûmes en sortir rapidement. Je me mis à en extraire le traineau tandis que Vladimir était en train de récupérer les rennes qui broutaient du lichen. Et enfin nous pûmes repartir. Fuzzy lui avait disparu.


Puis après trois heures de voyage, nous vîmes une imposante chaumière qui apparut au détour d'une colline. Et je m'évanouis.

"Maitre Makaya? Maitre Makaya? s'enquit Vladimir, inquiet. Que vous arrive t'il? Répondez-moi!
-Rien de grave mon brave...seulement le vent souffle dans notre direction et il a charrié la bonne odeur du fromage chaud et ce fumet était tellement exquis que, non averti, j'ai succombé. Je sais désormais à quoi m'en tenir alors rassure-toi et continuons notre route."

Après avoir franchi le reste du chemin et après avoir confié notre traineau au garçon d'écurie, nous entrâmes et immédiatement je dus influer sur mon chakra nasal afin de diminuer mon odorat; autrement j'aurais succombé une fois de plus et cette fois-ci peut-être de façon définitive. Tout ici était un ravissement pour les yeux et le nez.

La batisse était haute de plafond et de grosses poutres apparentes ornaient la toiture. Les murs eux étaient faits de pierre recouverte de chaume et de...fromage séché! Celui-ci parachevait de colmater les fissures et assurait l'isolation de la pièce. En effet il faisait bien chaud ici: de nombreux feux et de nombreux chaudrons bouillonnaient ca et la, sous le regard paisible des icones du Fromagisme. Ici, dans son tableau, on pouvait admirer le flegmatique Comte de Comté; la c'était le porteur du Seau d'Iraty que l'on pouvait contempler. Et la c'était la bienveillante Fée Cayle que je retrouvais, dépeinte en train de changer des hordes de haricots gluants en crême onctueuse, d'un coup de baguette.
C'était le paradis avant l'heure.
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Message par Makaya 21/2/2010, 14:07

"BIGRE DE CAMEMBERT DE PORT-SALUT! VLADIMIR! VIENS PAR LA MON CROTTIN!
-Vénéré Thorgull! Je suis ravi de vous voir! Je vous ai ramené un invité de marque! Je vous présente Makaya, Gourou du Raclétoisme!
-Aaah en voila une bonne surprise! Enchanté cher collègue! Je suis Thorgull Aegirsson et je suis le chef de l'Ordre du Grand Magma! Je suis le Magman!
-Tout le plaisir est pour moi! Je suis tombé par hasard sur le fidèle Vladimir et celui-ci m'a prestement aiguillé dans votre formidable demeure!
-Formidable! Je vais vous faire visiter alors!"

Thorgull était un petit homme dégarni et plutot bedonnant mais qui avait bien la tête sur les épaules. Au cours de la visite je découvris qu'il possédait un vaste domaine, employait nombre de fermiers afin qu'ils fassent paitre son innombrable bétail; qu'il revendait une partie de sa production de fromage, de lait et de viande d'ovin et de bovin à Kamino et au Royaume Borgsen comme mets de choix et que son ordre était respecté dans la région. Bref il était un modèle pour moi et j'aspirais aussi à ce genre de quiétude lorsque je serais vieux.
J'aurais alors de grands hectares ou des centaines de moutons et de vaches pourront aussi se nourrir en abondance; des accords commerciaux privilégiés avec les grandes villes, un réputation d'homme juste et bon. Qui tiendrait malgré tout quelques lupanars, fallait pas déconner non plus...
Et puis j'aurais une barbe plus fournie que la barbe de trois jours que j'arborais en permanence et qui me donnerait un air sage et respectable. Que je pourrais tailler à volonté grace au Kebukai...Et peut-être que la maitrise de ces deux arts pileux empècheraient mes cheveux de blanchir et de se dégarnir et et...je m'égare, désolé.



Enfin la visite s'acheva, Thorgull congédia Vladimir et nous nous installâmes dans son bureau. Par un heureux hasard, c'était l'heure du repas et il m'invita à me faire gouter l'objet de ma vénération pendant que nous discuterions. Je sortis donc de mes cheveux, devant ses yeux ébahis, un appareil à raclette, un sac de pommes de terres et quelques bouteilles d'alcool. Seulement, lui dis-je, ce que stockais dans mes cheveux était périssable et donc je ne disposais plus de viande fraiche et fromage prêt à être cuisiné sur le champ.
Il fut extrèmement compréhensif et sortit d'un des nombreux tiroirs de son imposant bureau une meule et d'un autre un plateau de charcuterie. Le dernier tiroir contenait de la salade, des cornichons et des petites tomates. Ce mec avait de la bouffe prête jusque dans ses tiroirs. Je le vénérais.
Et ainsi le repas put commencer.

Son fromage et sa viande étaient tout simplement excellentes, et lui me congratula sur la qualité de mon appareillage et sur le soin que j'avais pris pour selectionner les meilleures pommes de terre. Quant à mes bouteilles de sakennoby, il voulut immédiatement savoir quel était mon fournisseur afin qu'il s'en procure. Bref, nous étions devenus potes.
Ainsi la vraie discussion put commencer.

"Que faites-vous ici mon jeune ami? Simplement gouter du fromage de qualité?
-En premier lieu oui; je n'ai eu ni le temps ni l'occasion d'effectuer mon pèlerinage complet des fromageries d'Hokuto et c'est l'un de mes souhaits les plus chers. En tant que Gourou, je me dois de remplir ce devoir.
-Hum hum c'est évidemment bien compréhensible...et en second lieu?
-En connaitre plus sur les secrets du Fromagisme. J'ai été cannonisé sans réelle formation et je me pose parfois des questions...
-Lesquelles par exemple?
-Pourquoi suis-je le seul à avoir des visions des divinités fromagères, pourquoi je suis le seul à me rendre au Paradis du Fromage, pourquoi...
-Pardon? Vous rendre ou?
-Au Paradis du Fromage. Mon mentor Rémi Molette m'appelle parfois lorsque l'heure est grave ou qu'il a un savoir à me transmettre. La dernière fois que je m'y suis rendu, c'était pour défaire un monstrueux avatar cassoulettiste qui menacait notre fief!
-Mon jeune ami, votre ferveur fait plaisir à voir seulement vous pouvez cesser d'employer ces images avec moi. Entre hauts dignitaires, nous pouvons nous passer de ceci et parler franchement.
-Mais...c'est la vérité!
-Vous ne vous moquez pas de moi mon garçon? Cela serait une erreur croyez-moi.
-Je vous assure que je raconte la vérité, que ces images et ces faits se sont vraiment déroulés!
-Alors vous êtes un réel prophète. Ou un sacré illuminé! Je vais me charger de vous instruire".


Et deux heures durant il démantela soigneusement toutes mes convictions.


Il m'apprit qu'en réalité le Fromagisme avait été crée par des bourgeois amateurs de bonne chère. Ces propriétaires terriens s'étaient rassemblés pour jouir ensemble d'une vie d'épicurien: ils se réunissaient donc lors de grands banquets généralement fortement alcoolisés et ripaillaient jusqu'a n'en plus pouvoir. Et généralement victimes d'indigestion et sous l'emprise de l'alcool, ils inventaient des histoires abracadabrantes sur des monstres faits de cassoulets attaqués par des moutons volants.
Mais malgré ce penchant orgiaque, il s'avérait qu'il s'agissait de gens instruits, à l'esprit fin. Si bien qu'ils se donnèrent les noms que je vénérais pour dissimuler leur identité. En effet, de tels rassemblements d'hommes et de femmes puissants pouvaient soulever des inquiétudes et ils avaient bien pris soin de donner un caractère secret à leur coterie, afin d'éviter tout soupçon. Et en plus de se donner des surnoms, ils s'amusèrent à coucher sur écrit les délires qui pouvaient naitre de ces soirées arrosées, jusqu'à leur donner un caractère mythologique dont je m'étais parfaitement impregné.
Puis la première génération de Fromagistes s'est dissoute avec le temps et les suspicions du grand public mais s'est déclinée en de nombreuses sous-catégories comme le Raclétoisme ou l'Ordre du grand Magma. Ces mouvements étaient menées par les tout-premiers membres et certains réussirent à se développer, d'autre non. Pour l'anecdote, le premier Magman était Sir Roch de Fort et était originaire d'Heiki. Son empire s'est bien développé et aujourd'hui Thorgull vieillait à ce qu'il perdure. Mais ce dernier m'apprit que selon ses sources, l'éminent Rémi Molette, fondateur du Raclétoisme et natif de Mahou n'avait pas connu le même destin doré. Peu de temps après la scission des premiers fromagistes, il fit faillite et mourut ruiné, sans réel héritage spirituel à léguer. Pourtant à l'époque il fut l'un des plus puissants...
Concernant les autres, ils firent tous des successeurs et aujourd'hui leurs héritiers ont reformés la confrérie du Saint-Nectaire-Sectaire, composée des plus hauts gradés des cultes fromagers.

Troublé, je me mis alors à raconter la façon dont j'étais tombé dans le Raclétoisme. Je devais avoir 12 ans et j'avais une fois de plus seché l'académie pour trainer dans les quartiers louches. Murai, un puissant mac local me payait comme coursier et je me faisais un peu d'argent de cette façon. Seulement j'étais parfaitement reconnaissable. A l'époque mon chef n'était pas orné de cette sublime coiffe qui ravit aujourd'hui les yeux de tous mais étant noir de peau, tout le monde savait que je faisais partie du clan Korove et si l'on se renseignait un petit peu, on pouvait savoir que j'étais le fils de Keishin Korove, chef de cette riche famille et dont les actions et les dires commencaient à le placer dans les bonnes faveurs du Kage.
Ainsi quand, lors d'une course, je fus intercepté et enlevé dans une batisse isolée, je crus à un enlèvement. Mais il n'en était rien: c'était un homme d'une soixantaine d'années nommé Shinta qui m'avait capturé. Il paraissait bien plus vieux que son age, semblait malade et était vêtu de guenilles. Il se présenta comme Gourou du Raclétoïsme et qu'il m'avait choisi comme successeur.

Bien évidemment je me mis à rire au nez de ce clochard déblatérant des inepties mais alors que j'avais les mains sur les hanches et la bouche grande ouverte, libérant mon flot jubilatoire au visage de ce débraillé, il en profita pour fourrer un morceau de fromage AOC dans mon gosier. Et la ce fut la révélation. Le gout m'avait transcendé de toutes part et j'étais paralysé par ce gout si fort, si délicieux, si puissant...lorsque je me remis de mes émotions, il me donna quelques feuillets froissés, apparement seuls vestiges d'un livre plus imposant. Maintenant que j'y pense, il doit certainement s'agir d'un recueil écrit par les premiers Fromagistes...
Et alors il m'apprit ce qu'il savait, me convertit à son culte, entraina mon nez pour reconnaitre les fumets lactés et me laissa comme mission de redorer le blason du Raclétoiste. Il comptait beaucoup sur le fait qu'étant d'un clan de marchands puissants et ayant un père influent, je puisse plus tard me servir de ces atouts pour de nouveau hisser le culte au moment de sa splendeur passée.

(Je crois que pour le moment, c'est mort. Chui deserteur et la j'fais plus dans le charnel que dans le babybel).

Et il disparut, me laissant avec un estomac entrainé à ingérer de la raclette en quantité. Jamais il ne m'informa des origines du culte et quand j'y pense aujourd'hui, je me pose beaucoup de questions concernant ma santé mentale. Tout ce que j'imaginais comme était la plus pure des réalités n'était qu'en fait le récit de beuveries de bourges? Merde...

"Ca va mon garçon?
-Euuh avant vos explications, j'étais convaincu que j'étais un individu doté de pouvoirs extraordinaires, d'une destinée fabuleuse et d'un lien privilégié avec un monde supérieur. Depuis je remets tout cela en doute et c'est un peu perturbant. Ca fait 8 ans que je crois dur comme fer à ça...
-Je comprends, fils. Mais il vaut mieux que tu aies bien ça à l'esprit. Se bercer de fables n'est pas bon. Maintenant que tu as la vérité, tu peux t'atteler pleinement et de façon à redorer le blason de Rémi Molette!
-Ouais enfin y'a quand même des trucs étranges comme le chi-zu no jutsu...Je possède un panel de techniques liées au fromage et ça, je dois le mettre sur le compte de quoi?
-Puis-je voir?
-Puis-je manger un morceau de fromage AOC?
-Bien sûr!"

Les mecs...il me fallait le bureau à bouffe de ce type...

Je vous passe le moment "émotion" soit le morceau de fromage saisi dans ma main moite en tremblante, le portant lentement et avec précaution jusqu'à ma bouche impregnée de salive, dont la lèvre inférieure est saisie de petits spasmes d'excitation. Puis la...Non et puis je me la ferme parceque vu comment je suis parti, je vais vraiment vous le faire le passage émotion.

Bref après le moment d'intense ingestion, je puis executer le Chi-zu no jutsu et aussitot un flot de fromage jaillit de ma bouche récemment bénie. Thorgull fut réellement impressionné mais fit aussi clairement la tronche en voyant que cela avait maculé son beau tapis en fourrure d'ours. Mais il fit moins la gueule lorsqu'il vit que je maitrisais tellement mon flot qu'aucune particule ne se fixait dans les poils de sa descente de lit. Sous ses yeux sceptiques je fis changer de forme ma technique mais aussi sa structure en la faisant chauffer, sécher...

[En fait, personne n'ignore que Le Chi-zu no Jutsu est en réalité une injection de chakra basique dans du fromage, ce qui me permet de le controler. Comme quelqu'un qui controlerait le sable...le divin n'existe plus, seul le rationnel prime! Mais bon, Makaya, comme Thorgull comme tout le monde dans l'histoire pense que je suis béni. Et fou à lier, au point d'inventer des techniques sans démarche rationnelle derrière]

"Alors?
-Alors c'est clairement impressionnant et je n'ai aucune explication à cela...Comme je vous l'ai dit plus haut, vous pouviez être soit un illuminé...soit un réel prophète."


Et il me congédia, ayant besoin de réflechir, me laissant aussi à ma reflexion. J'errais donc dans l'immense batisse au fumet si doux. Je ne pouvais y croire: moi Makaya Korove, un simple doux dingue ayant accordé du crédit à une bande de bafreurs érudits? Impossible! Tous ces moments ou j'ai pu prêcher la bonne parole...

En gros, je vais pas m'étendre sur mon état dépressif mais j'étais en plein bad et en pleine incertitude. Et après quelques heures à errer dans la fabrique du fromage béni, je finis par me jeter de desespoir dans une immense cuve.

(Oui je sais c'est brutal)


Paradis du Fromage

"Salut Makaya!
-...
-Ben, qu'est ce qu'il t'arrive? Normalement à chaque fois t'es heureux de te retrouver ici!"
Je me retrouvais dans la familière plaine fromagère: partout un immense sol fait de nuages de fromage frais, ca et la des nymphes vétues simplement de tranches d'emmental si fines qu'elles en étaient transparentes (nice!) qui transportaient contre leurs poitrines rebondies des bébébel, et dans le ciel se succédaient vaches et moutons volants...Et devant moi un petit homme au ventre rebondi, à l'air jovial, portant en imprimé sur sa tunique "le lait c'est la santé".
-Sauf que cette fois je ne sais pas si je suis mort ou pas, et si je suis fou ou pas...répondis-je, passablement enervé.
-Oui, les autres et moi avons attentivement suivis cette conversation qui a très naturellement semé le doute dans ton esprit non instruit...C'est facheux...dit mon mentor, d'un air embêté.
-Et donc?
-Et donc...ben ce qu'il t'as dit est entièrement vrai donc je ne vais pas démentir hein...
-QUOI? MAIS SI C'EST VRAI, QU'EST CE QUE JE FOUS LA?
-Bonne question tiens! Le délire pré-mortem peut-être?
-Attend Rémi...Je...MAIS COMMENT T'EXISTE??
-Hé salut Makaya! lança un mouton doté d'ailes qui passait par la.
-ET LUI D'OU IL SORT?
-De ton esprit malade? proposa Rémi, candide.
-Ca me parait être une réponse valable...surenchérit le mouton.
-Bon écoutez les gars. Enfin le gars et le mouton: je suis en train de me noyer dans une cuve de fromage. Donc je vais vous laisser hein, on se recausera plus tard okay?
-D'accord! Mais ne part pas sans une ultime technique! Tes récents exploits de conversion à Nobeoka nous ont beaucoup plu!
-Je...quoi? RHAA ET PIS PLUS TARD!"


Je sortis de la cuve tant bien que mal et ce fut la main providentielle de Vladimir qui m'aida à m'extraire de cette gangue de fromage gluant. Seulement j'étais bien mal en point, ayant passé pas mal de temps immergé si bien que l'initié commenca à vouloir me fourrer ses doigts dans la bouche pour me faire vomir tout ce que j'avais ingéré. Mais je l'arreta de façon ferme:
"Nan mais t'es malade toi, qu'est ce que tu branles?
-Ben je fais ça pour vous aider: vous avez du avaler de grandes quantités de fromage qui vous seront préjudiciables et...
-T'inquiète! Si c'est que du fromage, je le digèrerais entièrement dans l'heure!
-Vous respirez mal...Vos poumons sont surement affectés et...
-Bon okay si tu y tiens..."

J'effectuais les signes correspondant au Chi-Zu no Jutsu afin d'éliminer toutes traces de produit lacté sur moi et dans moi et à ma grande surprise, je vomis une bien plus grande quantité de fromage que prévue. En effet à peu de choses près, j'avais failli y passer. J'étais le premier noir blanc de Heiki.

"Ca ira? me demanda Vladimir, inquiet.
-J'ai déja été mieux...d'une j'apprends que je me suis nourri d'illusions pendant 8 ans, ensuite mon propre esprit dit que je suis barge et enfin la substance que je chéris depuis toujours manque de me buter. Ca fait beaucoup. Je crois que je vais me casser en fait.
-Mais...il est deux heures du matin! Si vous partez maintenant, le froid vous tuera! Et si il ne le fait pas, c'est les animaux sauvages qui vous auront!
-C'est qui le Gourou qui dicte les ordres ici hein? Alors tu me laisses partir!"

Mais conscient qu'un tel adieu était précipité, je me fendis malgré tout d'un adieu cérémonieux afin de ne pas lui laisser l'image d'un suicidaire névrosé mais celle d'un fantasque gourou à la verve enflammée:
"Adieu Vladimir! Tu es un bon fidèle et si tu continues dans cette voie, tu iras loin! Que le Fromagisme, le Grand Magma et le Raclétoisme te bénissent, au nom de cette ferveur et de cet engouement! Que Brie Boy veille sur toi! Nous nous reverrons!"

Et je quittais ainsi l'imposante batisse, tandis que derrière moi, l'intéressé s'était mis sur les genoux et pleurait d'abondantes larmes. Si seulement j'avais eu une cape, ca en aurait grave jeté. Ca m'aurait fait au moins du +20 en charisme!

Mais une fois dehors, conscient de l'immensité desertique, du desert glacait qui m'attendait et des forces indomptées de la nature qui m'attendaient, je n'eu qu'une phrase que les histoiriens retiennent encore aujourd'hui pour son caractère épique:
"PUTAIN, CA CAILLE!!"

Ben ouais, en chemise, sans un seul fringue chaud, à deux heures du mat...il devait au moins faire -2000° dehors! Moi qui était né dans un pays chaud...je n'étais vraiment pas fait pour cette merde blanche...

"Déja? s'enquit Vladimir, encore à genoux sur le sol.
-Ta gueule et indique moi ma chambre..."

Bon et après une bonne nuit de sommeil, je fis mes adieux aux habitants du chalet et pris la route. Puis après avoir fait une cinquantaine de mètres, et donc en étant sur que plus personne n'attendait à la porte ou regardait à la fenêtre d'un air desespéré, je fis brusquement demi-tour, filai vers l'écurie, assoma le garcon qui s'occupait des bêtes, attela le traineau et me tirai dare-dare.

Non mais, j'allais pas affronter ça à patte. Ils revaient ou quoi?

Enfin affronter tout ça...pour aller ou? Retourner dans Yuukan me faire capturer par le premier ninja venu? Et puis quoi encore? Retourner aider l'autre affreux? Hors de...Oh et puis finalement...Lui était toujours dans les petits papiers du Q.G. Et en retrouvant une disparue de Chikara, en aidant un Mahousard et avec -mais j'avais l'intme conviction que je pouvais toujours crever pour ça- un coup de pouce paternel, je pourrais peut-être réintégrer les rangs. Ouais c'était un plan valable: fallait que je sois adorable avec cette raclure terreuse de Fuzzy, l'aider à capturer sa rombière, qu'elle me soigne de gré ou de force, la ramener à la maison et prétexter dans la foulée que j'étais revenu à la raison. En me rendant, accompagné d'une B.A et de mon bright smile, ca devrait le faire.

Parceque retourner à Arasu...vu comment fonctionnait les mecs la bas, j'étais meme surpris qu'ils n'aient pas envoyés un tueur à mes trousses pour supprimer "Makelmac, grand ponte de la pute" afin qu'il ne révèle rien de facheux, ce qui était fort probable vu son caractère versatile. Ou alors ils en avaient envoyés un mais celui-ci s'était paumé dans ce bled moisi, ce qui était fortement possible. Et la après vous connaissez le topo: mort de froid, de faim, d'ennui, de stupeur devant le caractère impronnoncable des noms ici...
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Message par Seol 23/2/2010, 14:16

Tsume était assis en tailleur dans une des pièces de la maison que les autorités de Koori avaient fournie à la caravane mahousarde. Il avait fermé les volets et nulle lumière ne venait perturber la noirceur de la pièce. Tsume avait les yeux fermés. Il tentait de visualiser la circulation du chakra dans son corps. Il savait qu’il ne verrait pas effectivement ce flux, mais il voulait le ressentir à travers son corps et imaginer ce flux dans son esprit. Selon son senseï, cette méthode devait permettre à Tsume de mieux appréhender ce qu’était le chakra et à mieux le doser pour ses techniques.
Immanquablement, un léger sourire vint se dessiner sur le visage du genin. A chaque fois, c’était pareil. Lorsqu’il tentait cette expérience, son esprit finissait invariablement par se laisser entraîner hors du sujet. Cette fois, il se prit à repenser à son dernier entraînement avec Zanjirô.

Les deux ninjas étaient dans la cours du bâtiment mis à leur disposition. Ils étaient tous les deux en garde, comme à l’accoutumé. Et comme d’habitude, Tsume n’attaquait pas. Il forçait systématiquement Zanjirô à l’attaquer ou presque. Les trois dernières fois, Tsume s’était surtout attelé à retrouver les sensations de ses jutsus de type Katon, histoire de retrouver une capacité de combat digne de ce nom. Aujourd’hui, c’était différent. Tsume devait montrer à Zanjirô sa nouvelle technique, Hi no Yûrei, les fantômes de feu.

Tsume se souvint qu’il avait été, à la fois, excité et stressé par cet entraînement. Cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas mis de nouvelle technique au point et encore plus longtemps qu’il n’avait pas montré les résultats de son imagination débordante à une tierce personne.

Zanjirô attaqua le premier. Il se lança à l’assaut de son élève, se tenant prêt à recevoir un soupir imparable comme cadeau de bienvenue. Mais, Tsume fit un bond en arrière, tout en composant une série de mudras et lança une boule de feu. Zanjirô fit un bond sur la droite et para, in extremis, un kunai qui fondait sur sa gorge.

Le sourire de Tsume s’élargit un peu plus. Et dire qu’avant qu’il n’entre dans cette caravane, il était totalement incapable de viser juste avec ce genre de matériel. Mais, maintenant, il tirait très honnêtement son épingle du jeu. Chose assez remarquable, mais ayant nécessité maintes et maintes séances d’entraînement.

Zanjirô, sitôt après sa parade, avait riposté en déclenchant un jutsu aqueux, genre canon à eau. Jutsu auquel riposta Tsume par un soupir imparable. La réaction des deux jutsus ne se fit pas attendre. Un énorme nuage de vapeur se dégagea, gênant la vue des deux protagonistes.

Un léger rire s’échappa de la gorge de Tsume. Pour lancer sa nouvelle technique, il avait besoin d’un peu de temps, la série de mudras étant un peu plus longue que celles de ces autres techniques. Et quoi de mieux qu’un écran de fumée pour se dissimuler aux yeux de l’adversaire. Et, connaissant l’affinité principale de Zanjirô, il n’avait pas été très compliqué d’atteindre le résultat escompté. Enfin, c’était sans compter la seconde affinité du chûnin, Fuuton.

Alors que Tsume était en train d’effectuer les mudras nécessaires à ses fantômes de feu, une violente bourrasque balaya la vapeur de la cours, laissant le jeune genin très interloqué. Il savait que Zanjirô possédait une autre affinité, mais il ne se serait jamais douter que c’était Fuuton. Alors qu’il en était encore à se demander le comment du pourquoi, un violent coup de pied vint le cueillir au creux des reins, l’envoyant valser contre un mur.
Tout en se relavant, il posa un parchemin explosif sur le sol en le déclenchant. Puis, il fit un bond sur le côté pour éviter le coup de pied suivant que tentait de lui asséner son senseï. Ce dernier frappa à l’endroit exact où se trouvait le parchemin, le masquant à sa vue. Seule son expérience le prévint du danger et il sauta en l’air au moment de l’explosion. Zanjirô fut projeté en arrière.


Tsume secoua la tête à ce passage. Il n’était pas mécontent d’avoir réussi ce coup-là. Et dire que les parchemins explosifs lui étaient complètement étrangers avant de s’engager dans cette aventure pour Koori. Comme quoi, il n’avait pas à regretter tant que ça de s’être fait découvert par les ninjas d’escorte. Il en avait plus appris au cours de ce voyage que pendant le laps de temps qu’il y avait entre sa sortie de l’académie et son départ de Mahou.

Le jeune genin profita de cette opportunité pour lancer une série de kunaïs, auxquels étaient fixés des parchemins activés. Ils se fichèrent dans le sol, aux endroits les plus probables où Zanjirô allait attérir. De ce fait, ils explosèrent forçant le chunin à redécoller contre son gré. C’était une aubaine pour Tsume. Il ne savait pas pourquoi Zanjirô était moins bon que d’habitude, mais il n’en avait que faire. Quand on est un ninja, on a pas d’état d’âme. Sinon, on ne fait pas de vieux os.
Les différentes explosions avaient créé des nuages de poussières qui réduisaient considérablement la visibilité. Tsume profita de ce répit pour exécuter les mudras nécessaires à ses fantômes de feu. Lorsqu’il eut fini et relâché son chakra, un fantôme de feu apparut à ses côtés. La poussière retomba et Zanjirô qui s’apprêtait à attaquer de front son jeune élève, s’arrêta net en voyant la créature qui flottait aux côtés de Tsume.
_ Alors c’est à ça que ressemble ton nouveau jutsu. Voyons voir. Pas d’attaques à coups de pied. Peu de chances qu’il soit capable de lancer des jutsus. Pas une puissance physique incroyable. Bref, un résultat pas très satisfaisant.
_ Ouah, l’autre ! Qu’est-ce qu’il raconte comme conneries, là ? Hey, Tsume, j’te préviens que j’vais lui régler son compte, à ce pauv’ type !


Tsume sourit à nouveau. Il n’avait pas vraiment prévu, au moment de la création de son nouveau jutsu, que ses fantômes seraient doués de paroles et qu’ils auraient leurs propres pensées. C’était pas forcément un mal, mais ce n’était pas non plus un bien.

Le jeune genin posa sa main sur l’épaule du fantôme, voulant le calmer. Mais, dès que la main de Tsume rencontra la créature, cette dernière s’illumina et explosa, envoyant valser Tsume. Zanjirô se précipita aux côtés de son élèves et l’aida à se relever.
_ Tsume, ça va ?
_ Ouais, ouais, ça peut aller.
_ C’était prévu qu’il ne dure que si peu de temps ?
_Nan. Normalement, ils durent une dizaine de minutes. Enfin, lors de mes essais, c’est le temps maximal que j’ai atteint avec plusieurs d’entre eux.
_ Hum… Je voudrais tester quelque chose. Tu pourrais en recréer un ?
_ Pas de problème.
Tsume exécuta son jutsu et un nouveau fantôme apparut. Zanjirô lui demanda de se mettre au milieu de la cour. Lorsque la créature se fut suffisamment éloignée des deux ninjas, le chunin lança un shuriken dessus. Le fantôme s’illumina à nouveau et explosa dans la foulée.
_ Je pense que ton jutsu n’est pas très au point, Tsume.
_ Ouais, peut-être.
_ Comment ça, peut-être ? Ils ne te sont d’aucune utilité, puisqu’ils explosent dès qu’on les touche.
_ C’est vrai. Mais je suis sûr que je peux leur trouver une utilité.
_ Je ne pense pas, Tsume.
_ Vous voulez parier ?
Pour toute réponse, Zanjirô s’éloigna de Tsume et se mit en garde. Rapidement, avant de se prendre un pain sur la tronche, le jeune genin exécuta ses mudras et produisit deux fantômes. Puis il lança une volée de kunaïs sur le chunin. Ce dernier, n’ayant que sa droite de dégagée, se jeta de ce côté. Pour tomber nez à nez avec un fantôme. Il réussit à l’éviter en sautant en hauteur, mais vit, avec une horreur non feinte, le second se jeter sur lui. Il parvint, in extremis, à se protéger avec un jutsu aqueux. Il se réceptionna sur ses pieds et regarda Tsume.


A la suite de cet entraînement, Zanjirô avait reconnu que ces fantômes, bien employés, pouvaient s’avérer utiles. Mais que Tsume devait apprendre à les utiliser correctement, s’il voulait rentabiliser la dépense de chakra que cette technique générait. C’était pour cette raison que Tsume était, en ce moment, assis en tailleur dans une pièce sombre. Il était sensé apprendre à contrôler mieux ses dépenses de chakra. Mais, une fois de plus son esprit était parti vagabonder. Il venait de perdre un nouvel après midi.
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Message par Hyûma 7/3/2010, 18:58

Arnbjörn Sigvard, l’un des marchands d’armes installé dans la Cité Extérieur de Koori, sentait son cœur battre la chamade. Il avait beau se répéter qu’il souffrait sûrement de surmenage, que ses yeux se fatiguaient dans la semi-pénombre constante de son échoppe, il sentait que quelque chose n’allait pas. Quelque chose se tramait. Quelque chose de terrible.

Il n’aurait su dire à quel moment ç’avait commencé. Au début, ce n’était qu’une vague impression, celle d’être constamment observé. Ce qui était stupide : il était tout seul dans sa boutique. Puis il avait cru percevoir des mouvements, des gestes, dans son dos. Une appréhension stupide s’était mise à l’étreindre, tandis que lui revenait en mémoire toutes ces horribles histoires que sa mère lui racontait sur les fantômes et les démons qui l’emporteraient s’il n’était pas sage. Et justement, il n’était pas sage : il lui arrivait plus souvent qu’à son tour d’enfler ses prix lors de transactions avec les stupides étrangers du sud. D’ailleurs, il l’avait encore fait pas plus tard que la veille.

Dans l’impossibilité de se calmer, Arnbjörn s’était retranché dans un coin de sa boutique, de façon à l’avoir dans son intégralité dans son champ de vision.

Et c’est là qu’il l’avait vu ! L’ombre derrière son comptoir venait de frémir. Aussi ridicule que cela puisse paraître, l’ombre avait frémi, il en aurait mis sa main à couper !

L’angoisse et la raison se disputait âprement dans son cœur, tandis que sa crainte des fantômes ressurgissait de son passé auquel s’opposait un rationalisme à tout épreuve : les fantômes, ça n’existe pas !

Mais tout de même… Même s’il n’était pas de Koori même et n’avait pas accès à la Cité Intérieur, il y avait de nombreux amis. Et s’il fallait prendre au pied de la lettre ce qu’ils lui racontaient, ils auraient des nécromanciens chez eux. Il avait toujours pris ces confidences pour de bonnes blagues, rien de sérieux, mais… Et si c’était vrai ? Et si un nécromancien foireux avait laissé des spectres et des fantômes s’échapper ? Et si ? Et si ?

Rassemblant tout son courage, Arnbjörn attrapa la première arme qui tomba sous sa main et s’approcha de l’ombre.

Rien.

Logique : les fantômes, ça n’existe pas… Arnbjörn voulut lâcher un soupir de soulagement, mais une ombre en périphérie de son champ de vision le fit se retourner vivement.

Rien.

Arnbjörn avança de deux pas, et le phénomène se reproduisit, encore en limite de son champ de vision. Il y avait quelque chose ! Quelque chose qui se baladait dans sa boutique ! Son cœur s’emballa sous l’effet de l’angoisse.

De nouveau, Arnbjörn perçut un mouvement, derrière le rideau qui le séparait de son arrière-boutique. Il était certain d’avoir vu quelque chose bouger, même s’il aurait été bien en peine de décrire quoi que ce soit.

Arnbjörn secoua la tête, tentant de se ressaisir. Les fantômes, ça n’existe pas !

Le marchand serra désespérément le manche de son arme et s’approcha du rideau. Les fantômes, ça n’existe pas. Son imagination lui jouait des tours, voilà tout. Encore quelques pas. Deux pas. Un pas. Ça y était, il se tenait devant le rideau, tremblant de peur, hésitant à l’ouvrir ou à tourner les talons en courant…

Les fantômes, ça n’existe pas !

D’un geste rageur, Arnbjörn repoussa le rideau… Pour faire face au visage grimaçant d’un squelette vêtu d’haillons et d’une armure souple en lambeau, des lames de poignets fixés aux avant-bras. Le marchand senti son sang se glacer, et voulut hurler. Les orbites vides du squelette flamboyèrent.
Le marchand s’effondra.

« Bien fait pour ta gueule, ça te passera l’envie d’arnaquer les gens ! » Grommela l’une des barriques contre le mur.

Mettant fin à son genjutsu de camouflage, Hyûma se releva et s’approcha du pauvre Arnbjörn, vérifiant qu’il n’était pas mort. L’aurait plus manqué qu’il fasse une attaque ! Bon, visiblement, tout allait bien, il s’était simplement évanoui comme la fiche molle qu’il était. Bien sûr, les illusions seules n’aurait jamais pu produire cet effet, mais Hyûma avait pris soin de les alterner avec quelques genjutsus mentaux qui avait eu pour effet d’augmenter de façon croissante le sentiment de peur du bonhomme jusqu’au paroxysme. D’où son évanouissement.

Bon, ça prenait du temps, et de toute façon, ça ne fonctionnerait sûrement pas en combat contre un shinobi, mais Hyûma était satisfait : il était enfin parvenu à retrouver la clé pour les genjutsus mentaux. De toute façon, ça pouvait toujours servir comme genjutsu : s’il parvenait à amplifier la colère d’un adversaire, celui-ci finirait bien par commettre une bourde lui permettant de lui fausser compagnie.

Le genin délaissa le marchand et farfouilla dans la caisse. La veille, alors qu’il flânait dans la boutique à la recherche d’un truc pour remplacer son pauvre couteau suisse perdu corps et âme, il était tombé sur le sabre. Dans un fourreau gainé d’une fourrure blanche tirant légèrement sur le bleu, la poignée recouverte d’une lanière couleur crème, brodée d’or, c’était véritablement un très beau sabre. Et quand le marchand avait tiré la lame du fourreau, une lame immaculée, Hyûma avait eu la certitude qu’il se trouvait face à une véritable lame forgée par les maître-artisans de Koori. On racontait que ces lames ne gelaient pas dans leur fourreau, même à basse température, qu’elles causaient des engelures à la moindre plaie, et qu’elles étaient bardées de charmes d’Hiver permettant d’annuler les techniques Katon et de stocker des fragments de tempêtes pour les relâcher sur l’ennemi.

Inutile de préciser que Hyûma avait donc illico flashé dessus, avant de marchander prêt d’une heure avec le marchand pour en descendre le prix à un niveau abordable. Et après avoir dépensé toutes ses économies, il était reparti tout content, imaginant déjà la tête de Tsume quand ces techniques Katon deviendraient sans effet.

Mais le genin avait rapidement déchanté. Suspicieux à l’idée qu’une véritable lame Koorienne ait pu atterrir dans ce genre de boutique, il avait fait un test et laissé son arme dehors toute la nuit. Verdict : au petit matin, impossible de dégager cette fichue lame du fourreau. Le sabre n’était qu’une vulgaire contrefaçon qu’il avait bien du payer plus de dix fois le prix.

Fort mécontent, le genin était donc retourné fissa-fissa dire deux mots au marchand, qui avait feint ne pas savoir de quoi il pouvait bien parler.

D’où le règlement de compte en bonne et due forme.

Hyûma soupira de dépit. La caisse était, pour ainsi dire, vide. Ces économies s’étaient donc envolées définitivement… Il allait devenir urgent de trouver une salle de jeux pour qu’il puisse se remplumer.

Le genin se dépêcha donc de quitter la boutique, prenant soin de vérifier qu’il n’avait pas été vu, puis se mit en route pour rejoindre l’aire de départ du convoi, espérant que personne n’aurait repéré son absence. Cet espoir vola en éclat lorsque la voix de Tsume éclata derrière lui.

« Ah ! Te voilà enfin ! On te cherche partout depuis un bon moment ! »

Hyûma fit instantanément volte-face, mais ne parvint à repérer son comparse. Et pour cause : ce n’était pas Tsume qui l’avait alpagué, mais une étrange réplique flamboyante de ce dernier, qui flottait tranquillement au-dessus de la tête du genin.

« Heu… C’est toi, Tsume ?
_ Nan, j’suis le Kage de Koori, banane. Mais évidemment que c’est moi !
_ Mais depuis quand tu sais te transformer en élémental de feu ?
_ Ça t’épatate, hein ? Bwahahaha ! Qu’est-ce que tu veux, c’est le talent. Après tout, quand on a un talent comme le mien, il est normal qu’on creuse un peu plus chaque jour le fossé qui nous sépare du commun des mortels dans ton genre.
_ Continues à fanfaronner et le commun des mortels va te montrer de quel bois il se chauffe.
_ Bon, c’est pas le tout, mais le boss s’impatiente, alors on ferait mieux de se dépêcher !
_ Shusui ? Ah merde, s’il apprend que j’ai tiré au flanc, je vais encore avoir le droit à un monumental savon… »

Le genin mahousard, précédé de la torche humaine, se remit donc en route, cherchant vainement une excuse pour expliquer son absence. Finalement, son naturel reprit le dessus et Hyûma se résolut donc à improviser une fois sur place.

Les deux énergumènes arrivèrent enfin sur l’aire de départ qui fourmillait d’activité. Plusieurs dizaines de chariots y stationnaient, certains attelés, chargés et prêt à partir, d’autres étaient encore vide et sans animaux de traits, et la grosse majorité se trouvaient dans diverses états intermédiaires entre ces deux extrêmes. Où que se portent le regard, ce n’était que manutentionnaires chargeant et déchargeant au fils des ordres successifs et régulièrement contradictoires, contremaîtres qui s’échinaient à mettre un peu d’ordre dans ce chaos ambiant tout en tâchant de satisfaire les désirs de leurs employeurs et de les faires coïncider avec les impératifs du voyage, comptables s’arrachant les cheveux en tentant de vérifier les inventaires et marchands supervisant la manœuvre de façon plus ou moins pertinentes en fonction de leurs lubies personnelles.
Bref, c’était un bien joli boxon, comme seul un convoi d’une telle importance pouvait en générer. Même les shinobis mettaient la main à la pâte, bien décidé qu’ils étaient à respecter l’horaire qu’ils s’étaient imposés. Cela rassura grandement Hyûma : il n’aurait qu’à dire qu’il avait filé un coup de pouce ci et là, il n’y aurait pas moyen de vérifier. Et hop, plus d’engueulade.
Sauf si Tsume caftait, bien entendu…

L’illusionniste se dit qu’il était plus temps qu’il développe un genjustu de silence ou d’aphonie, après tout, c’était toujours utile.

« Ah ! Te voilà enfin ! Je te cherche partout depuis un bon moment ! »

Hyûma se retourna vivement, et, l’espace d’un instant, fut persuadé qu’il avait la berlue : Tsume, en chair et en os, venait de se pointer, un grand sourire aux lèvres. Le regard du genin passa successivement du Tsume charnelle au Tsume enflammé trois bonnes fois avant qu’il ne se décide à demander.

« Si toi, t’es le vrai… C’est quoi, ce machin ?
_ " Machin" !?
_ Ben tu le vois bien : c’est un bête clone de feu, répondit Tsume.
_ Pas du tout, je suis Ze clone de feu, rectifia le duplicata ardent.
_ Un clone ? S’étonna Hyûma, incrédule.
_ Le seul et unique ! Ça t’en bouche un coin, pas vrai !?
_ Sauf si j’en crée d’autres, rappela le propriétaire.
_ Ah bon ? S’exclama le fantôme. Humpf… Peut-être, mais on sait bien que les copies n’arrivent jamais à la cheville de l’original.
_ L’original, c’est moi !
_ Foutaise. Le brouillon, tout au plus…
_ Et depuis quand tu sais faire ça ? Demanda Hyûma.
_ T’occupes, t’étais passé où, d’abord !?
_ Heu… Je suis allé m’acheter un souvenir, répondit le genin en exhibant son sabre.
_ T’es vraiment pas possible ! ‘Fallait vraiment que tu attendes le dernier jour pour… Hé ! Mais je rêve ou c’est une véritable lame de Koori ?!
_ Nan, c’est qu’une contrefaçon, j’avais pas le moyen d’acheter un vrai, évidemment. Mais on s’en fout, personne ne verra la différence à Mahou. J’vais tous les faire bisquer, mwahaha… Peut-être même que je pourrais le revendre au prix d’une vraie lame.
_ Waouh… T’as acheté ça où ? Tu crois qu’ils ont des tantôs ? Ça serait trop la classe d’en avoir un ! Tu peux m’amener chez le march…
_ Nan ! … J’veux dire, pas d’bol, le marchand n’en a plus. Pis il avait pas de tantô. T’te façon, c’est pas l’heure d’acheter des souvenirs !
_ Dis, tu me cacherais pas quelque chose, toi ?
_ Naaaaan, tu me connais, voyons. Et sinon, heu… Pourquoi tu me cherchais ?
_ À ton avis, tu crois qu’ils vont se remplir tout seul, les chariots » Railla le fantôme en tapotant le flanc du plus proche.

Les yeux de Tsume s’écarquillèrent une demi-seconde avant qu’il ne plaque Hyûma au sol et que le fantôme n’explose, pulvérisant une bonne partie du chariot et projetant des éclats de bois carbonisés en tout sens.

Les deux genins se relevèrent prestement, contemplant le désastre. Une épaisse fumée noire s’élevait de la carcasse du chariot, telle une grosse flèche indiquant à tous d’où était provenue la déflagration qui avait causé tant d’émoi sur l’aire de départ. Déjà, des shinobis commençaient à accourir.

« Un manteau ignifugé… ‘faut qu’ j’me trouve un foutu manteau ignifugé !
_ Oooooh, la gaffe, se lamenta Tsume. Hyûma, vite ! Fais quelque chose !
_ Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ? T’as vu le bordel que t’as foutu ?
_ Pas moi, mon clone ! Pis t’es un spécialiste en illusion. Cache tout ça avec que quelqu’un n’arrive, tu veux.
_ Impossible, y’a trop de dégâts. Pis ils s’en apercevraient en touchant le chariot.
_ Pfff, tu sers vraiment à rien, toi. »

Avant que l’illusionniste en herbe ne puisse répondre vertement à son coéquipier, Shusui, le chef des shinobis de l’expédition, déboula sur les lieux. Un seul regard lui suffit pour confirmer ce que son instinct, fort de deux mois passés en compagnie des genins, lui avait soufflé lorsque la détonation avait retenti.

« Mais c’est pas vrai, qu’est-ce que vous avez encore fait ?! Rugit le kunin.
_ Nan, pas moi, mon double… commença Tsume.
_ Pis comment ça, encore ?
_ D’abord Hyûma qui incendie l’un des chalets qu’on nous avait prêté, et maintenant toi qui désintègre l’un de nos chariots ! Mais on va passer pour quoi, auprès des Kooriens ?
_ Désintégré, tout de suite les grands mots…
_ Hé ! C’est Tsume qui a incendié le chalet, pas moi ! S’insurgea Hyûma. Genre un genjutsu, ça peut faire flamber le bois !
_ Hé ho, moi j’étais venu au secours de Mme Oshige. Si tu ne t’étais pas amusé à lui faire peur avec ton stupide démon de glace, j’aurai pas balancé de boule de feu.
_ Je ne voulais pas lui faire peur, je m’entraînais tranquillement dans mon coin ! C’est quand même pas ma faute si elle s’est pointée à ce moment-là !
_ Shingo, appela le kunin, tu m’embarques ces deux énergumènes et tu t’assures qu’ils triment sang et eau pour charger les caisses. Pendant ce temps là, je vais essayer de nous dégotter un nouveau chariot. Et vous deux, vous vous tenez à carreau, si jamais on arrive en retard à Kamino par votre faute, je vous vends aux esclavagistes-pirates, pigé !?
_ Le chalet aussi, c’était la faute à Tsume…
_ Kamino ? On ne rentre pas à Mahou ? S’étonna Tsume.
_ Ça vous arrive d’écouter de temps en temps ? On en parle depuis des jours.
_ Mais c’est à l’autre bout d’Heiki ! On va encore bouffer de la neige et de la glace pendant des jours dans une purée de pois pas possible à une température à faire geler du magma !
_ La vie est dure, pas vrai ? Mais c’est comme ça. Tu ne crois pas qu’on monte un convoi exceptionnel dans ce genre juste pour jouer les touristes à Koori, quand même ? Kamino est ouvert aux mers orientales et commerce avec de nombreuses cités de par delà l’océan, ce qui nous procurera sûrement d’excellentes opportunités d’affaires.
_ Au moins, si c’est un port, y’aura forcément des salles de jeux, pas comme dans cette cité pourries, se félicita Hyûma.
_ Heu… Tu es un afficiennado des jeux, Hyûma ? Demanda le kunin.
_ Bien sûr. Et j’suis un bon : si vous saviez combien de gens j’ai pu plumer à Mahou… C’est pour ça que j’ai pas besoin d’effectuer de mission pour gagner ma vie.
_ Génial… Hors de question qu’on s’attire des ennuis à Kamino. Tsume, une fois là-bas, je te charge d’empêcher Hyûma de mettre les pieds dans la moindre salle de jeux.
_ Ouais, cool ! T’as entendu, Hyûma, il a dit que je pouvais te taper impunément une fois qu’on serait à Kamino !
_ Nan, il a pas dit ça du tout ! T’te façon, tu reconnaîtrais pas une salle de jeux même si elle te mordait… »

Le kunin fit volte-face en soupirant, laissant Shingo se dépêtrer avec les deux genins en pleine bisbille. C’est l’avantage quand on est le plus haut gradé : on peut déléguer toutes les tâches exaspérantes aux subalternes.
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Message par Chihousou 6/4/2010, 02:09

_...et c'est pour ça qu'en vrai la fellation c'est un truc de gonzesse.
_Super intéressant.
_...
_Dis moi Takeshi, on le sentait bien le sarcasme, là?
_Ouais, ça pouvait aller.
_Merci, j'étais pas sûr.
_Pas de soucis.


Voilà, encore la fin d'une discussion pourrie entre les deux araséens. Discussion se complaisant entre hypocrisie, fausse modestie et condescendance à peine caché, seule solution trouvée par les deux shinobis pour éviter de se taper sur la gueule et empêcher de nouvelles avalanches. Nouvelles, oui, parce qu'après deux jours de perdus à cause des six avalanches causées par leurs engueulades les deux jeunes hommes avaient(enfin) réussi à se calmer niveau vannes en tout genres durant la course-poursuite à travers tout le Yuukan. Le froid, le vent et la neige du Mt Fuji avaient sapé leurs forces et les avaient rendu des plus irritables ce qui du coup transforma leur voyage morne et ennuyeux en un voyage tendu au possible.
L'enthousiasme ambiant n'allait sans aucun doute pas s'améliorer avec le passage de l'autre côté de la barrière montagneuse où le seul changement notable était que désormais le vent frappé de face. Si, y a aussi le paysage qui change et qui finit de donner une profonde envie de suicide à quiconque vient de se taper près de trois jours dans la montagne. Fini les plaines verdoyantes du Yuukan et bonjour Heiki et ses steppes givrées, ses déserts de glace et ce foutu blanc à perte de vue. Bref, Chihousou regrettait de plus en plus d'avoir choisi d'accompagner le Masumane dans cette mission de recherche et de poursuite du singe affro.

Si le voyage d'Arasu jusqu'au Mt Fuji fut plutôt mouvementé, le commencement de celui à travers Heiki fut sans la moindre encombre durant les premiers jours. La première rencontre qu'ils firent dans ces plaines désolé ne leur donna pas la meilleure impression possible sur les heikites et leur santé mentale, mais laissez-moi plutôt vous narrer cette anecdote.
Le vent soufflait comme à l'accoutumée, c'est à dire fort et du nord donc froid, lorsque Takeshi interpella son compère.


_Chi', le machin en face qui s'approche de nous, ce serait pas un type sur un cheval par hasard?
_Attend, je vérifie
, l'araséen se concentra quelques instants afin de rendre sa vue plus efficace que normalement puis regarda dans la direction qu'indiquait Takeshi. C'est trop loin pour que je sois formel mais ça a l'air d'un humain...
_Putain, je commençais à croire qu'Heiki était dépeuplé et que la seule tronche que je verrais jusqu'à Borgsen ou Kamino serait ta sale gu...
_...par contre il est pas sur un cheval. On dirait un dodo.
_Un dodo? Tu te fous de ma gueule, ces oiseaux sont pas capables de résister à des températures aussi basse qu'ici. C'est même pour ça qu'on les a bouffé.
_J'ai pas dit que c'était un dodo mais qu'on dirait. C'est un machin qui y ressemble.
_Tu peux pas être plus précis. Force un peu plus sur tes yeux.
_Non merci
, dit Chihousou en refermant les yeux avant de les masser lentement à travers la paupière. Ça me coûte peut être pas de chakra de me concentrer un moment sur l'un de mes sens mais pour la vue c'est franchement désagréable. Puis il approche de toute façon, t'as qu'à être patient.

En effet, quelques minutes plus tard, les deux jeunes hommes purent voir le nouvel arrivant. Celui-ci était monté sur une sorte de dodo à fourrure, dont les ailes étaient remplacées par de minuscules pattes avant. Ca avait une allure ridicule mais au moins ça souffrait pas du froid. L'homme qui le chevauchait paraissait tout à fait normal, il était chaudement vêtu, normal à Heiki, et ne présentait aucune particularité physique particulière. Son langage par contre...


_Holà jeune duo valeureux! N'auriez-vous donc point vu mon compagnon?
_Salut. Non, on a pas vu le moindre truc vivant depuis quelques temps
, répondit Takeshi. Mais il ressemble à quoi votre compagnon?
_Il est vrai que j'ai omis de me présenter. Je me nomme Gyan Soulo, je suis au service de la rébellion dans ces glaciales plaines. Malheureusement, mon ami, Louk Chevaucheurdeciel a disparu au cours d'une patrouille et malgré les ordres de la douce Princesse Laiha je suis courageusement partit à sa recherche la nuit dernière. En pure perte pour l'instant.
_Ouais, c'est cool.
_C'est pas lui là bas?
Demanda Chihousou en fixant une grande bête velue qui approchait en beuglant et en faisant de nombreux signes.
_Lui? Non, c'est mon fidèle compagne Choubaka, un vouki que je supposais plus habile à la course en terrain glacé. Il est le second de mon vaisseau, le Faux Con Mille et nium, le plus rapide des navires que même la flotte impériale ne peut pourchasser.
_Z'êtes un pirate!?
S'exclama le Masumane. Vous déconnez!?
_Non, je ne « déconne » point mon brave mais nous préférons dire contrebandier ou chevalier des mers au service de sa majesté ou bien...
_Sauf que si vous êtes un pirate vous êtes au service de votre cul surtout
, l'interrompi l'ancien gensouard.
_Il me semble que vous n'êtes que des muffles et que vous mériteriez surement d'être rossé cependant mon ami attend que je vienne le sauver et je vous épargne donc pour cette fois, dit l'homme en repartant.
_Rooh le bâtard... il attend même pas son pote tout poilu.


Le compagnon poilu en question arriva quelques temps après et il s'avéra qu'en fait ce n'était qu'un pauvre homme vêtu d'un costume de big foot. Celui-ci leur révéla qu'en fait il s'appelait Pancho Sanza et que Gyan Soulo se nommait Hiraldo De Kwichiotte, un riche commerçant exubérant qui avait légèrement perdu la tête mais qui était apprécié dans la région.


_Et donc, depuis qu'il a perdu la tête il recherche son pote? Demanda Takeshi.
_Non, avant il chassait les moulins car il les prenait pour des dragons.
_Mais y a pas de moulins dans la région
, fit remarquer Chihousou.
_Ben oui, il les a tous chassé...s'te question.

Voilà, ça met dans l'ambiance, non? Bref, après cette première rencontre peu banale avec des autochtones, le duo arriva dans un petit village qui leur indiqua précisément comment se rendre à Kamino. Ils s'arrangèrent même pour y être amené par une caravane de marchands qu'il rétribuèrent avec l'argent que Chihousou déroba dans la cagnotte commune la veille de l'arrivée, ils se permirent même de leur en offrir un peu plus pour les remercier. Quand on peut être généreux gratuitement, pourquoi s'en priver?
Ils se mirent ensuite à la recherche d'information sur le passage éventuel d'un homme noir, ce qui devait être facilement remarquable ici, probablement accompagné d'un homme aux yeux blancs afin de savoir s'ils devaient pousser les recherches jusqu'au Royaume Borgsen ou non. C'est dans un bor...un établissement tout à fait respectueux de débit de boisson et de plaisir charnel que les deux shinobis apprirent ce dont ils avaient besoin. Le patron avait récemment eu à faire avec un homme correspondant à la description de Makaya mais ne savait pas où il était passé depuis que les forces de l'ordre l'avait capturé puis relâché. Il leur appris aussi, en échange d'un paiement pour le service double deluxe spécial, que l'un de ses associé qui travaillait avec lui avait été en affaires quelques temps plus tôt avec un personnage similaire dans le Yuukan. Cet associé était basé dans une petite ville un peu au sud du port et c'était, semble-t-il, la direction qu'avait pris le « petit homme pâle comme un merde de crémier ».

Ne possédant que cette information, le duo décida de se rendre dans ce village, de retrouver le shinobi qu'avait déjà affronté Takeshi pour finalement le capturer afin d'avoir des infos plus précise sur l'endroit où pouvait bien être Makaya. Un plan bien incertain basé sur une information peu fiable, pas étonnant que les deux jounins décidèrent de profiter un max de la formule double deluxe spécial.

Le retour à Arasu risquait de pas être jojo...
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Région d'Heiki [RP] Empty Re: Région d'Heiki [RP]

Message par Jackie Takahara 13/4/2010, 21:53

...

Une calme brise côtière souffle sur l'Est de la région d'Heiki. Les oiseaux chantent (enfin, les goélands raillent), le doux clapotis des vagues sur les récifs apaise toutes les tensions, laissant béat d'admiration le shinobi de Mahou longeant la mer. Quand tout d'un coup!... Rien. Toujours ce calme plat. Je dus vraiment me retenir de hurler de joie, justement pour ne pas gâcher ce magnifique spectacle de paix et de nature dépourvue des râles bestiaux que j'avais subis depuis toutes ces semaines. ENFIN!! Enfin, depuis hier au matin, j'étais débarrassé de Makaya! Certes, le but de ma mission était tout de même de le ramener au village, mais bon... Comme il finirait sûrement par revenir me pourrir la vie, tel le sparadrap du capitaine Haddock (en plus énervant), je pouvais bien m'accorder un peu de répit! Et il fallait que je sois plus ou moins seul pour la recherche de ma sœur. En plus si j'en croyais la charmante hôtesse qui m'avait aiguillé vers ma prochaine destination (le petit port d'Otsuri), celle-ci n'était pas des plus réjouissantes : vu le peu de cas qui était fait des convenances – car je sortais tout de même d'un lupanar – la vie dans une ville décrite comme « mal famée » ne devait pas être une sinécure! J'imaginais déjà le port crasseux où des rafiots pourris déchargeaient des cargaisons d'organes humains, d'armes de guerre et de statues glorifiant quelque tyran ou quelque débauché fameux dans le coin. Comme suffisamment de déchéance me serait soumise, il était inutile d'y ajouter celle de Makaya.

Après avoir galéré pour récupérer cet ingrat de sale bouffeur de fromage, je l'avais laissé se carapater avec une espèce d'autre énergumène aussi taré que lui, j'étais sorti de terre puis... J'avais profité! Un large sourire se dessinait sur mon visage depuis près de 24 heures alors que je marchais tranquillement vers le Sud, mais... il n'était plus temps de lambiner! Déterminé, je m'élançai au pas de course, non sans pester contre ce maudit Chevelu qui m'avait fait faire un énième détour inutile supplémentaire. Ce fut en milieu d'après-midi que j'arrivai à Otsuri, cette charmante bourgade de bord de mer. En fait... c'était pas ironique : je ne m'attendais carrément pas à ça! Je débarquai dans la ville par de grandes portes en pin massif, bien vernies, avec un montant en acier pas finement ciselé, mais pas miteux non plus... Des fontaines moyennement ouvragées trônaient au milieu des plus grosses places, les habitations étaient proprettes, avec des jardins bien entretenus... Je m'étais fait une telle image de débauche et de misère sur ce port, que je ne savais plus par où commencer. D'instinct, je me dirigeai vers le cœur de tout quartier, le lieu de vie où il y aurait toujours quelqu'un pour aiguiller le voyageur égaré : le bistrot.

J'entrai dans une brasserie fort sympathique, quoiqu'au nom un peu bizarre : au fouet qui luit. Bon... J'espérai que ce n'était qu'un nom sans réelle signification et entrai. Là, comme nous étions en milieu d'après-midi, je m'attendais à ne pas trouver grand monde, à ce que la plupart des habitants soient au travail... il n'en fut rien, car ce fut une assemblée nombreuse qui me dévisagea à mon entrée. L'ambiance ne fut pas pesante, puisque chacun reprit sa conversation en souriant, et qu'un des clients vint même à ma rencontre en souriant.


« Bonjouuuuuuur, cher ami! , me dit-il d'une voix fleurant bon le fric et l'absence d'ennuis en général. Je vois que vous êtes nouveau dans notre chère cité? Laissez-moi me présenter : Rahn Jorlün, pour vous servir! Puisque vous êtes étranger à nos coutumes, je vous propose de vous faire visiter la ville...

- Euh...
, hésitai-je un instant. Fort bien. Mais je n'ai pas beaucoup de temps, et par la suite, j'aurais quelques questions à vous poser... Et à propos de coutumes étranges... Comment se fait-il que la taverne soit bondée alors que, là d'où je viens, ce serait plutôt une heure où tout le monde est au boulot?

- Aaaaaaaaaaaaaaah! Tous les étrangers arrivent à cette question à un moment, mais vous êtes parmi les plus rapides, monsieur...?

- Tiaff... Korove Tiaff.

- Monsieur Tiaff, voyez-vous, dans notre ville, nous avons trouvé un moyen fort simple pour ne plus travailler! Nous menons une vie de rêve ; venez avec moi, marchons, que je vous fasse découvrir notre mode de vie. »



Et nous sortîmes de la petite taverne. Là, il me fit faire le tour de la ville, me faisant l'éloge de leur vie, m'exposant leurs activités quotidiennes, et quels étaient les métiers auxquels ils ne pouvaient, hélas!, pas échapper.


« Nous sommes de grands marins et des explorateurs hors pairs! , reprit-il avec modestie. Et pour cela nous concevons et construisons de solides navires à partir des étendues boisées qui se présentent à perte de vue juste à notre ouest. Mais nous avons vite délégués les tâches sans importance à des personnes plus qualifiées pour ce genre de travaux fort ennuyeux...

- Pardon?
, demandai-je, un tantinet craintif de la réponse. Qu'entendez-vous par « déléguer »? Et à qui?

- Le plus simple est que je vous emmène chez moi... Ce n'est plus très loin. »



Ça devenait étrange, voire assez glauque si on pensait aux possibilités... Non, impossible! J'en aurais bientôt le cœur net, de toute façon. La maison de ce... Jorlün se dessina bientôt derrière une grande grille de fer forgé, abritant un immense jardin. Là, des hommes couverts de grands chapeaux de paille et de longs vêtements s'affairaient, si bien protégés du soleil qu'on ne pouvait voir un centimètre carré de leur peau. Sans leur accorder un regard, mon hôte me mena sur la grande allée pavée, jusqu'à la porte de sa maison.


« Derrière ma demeure, je possède une grande pinède ; quant à ce jardin, il est fait de plantes sélectionnées pour leur grande adaptabilité et leur résistance au froid, évidemment! Et je ne suis que le septième propriétaire terrien de la ville! Si voyiez la taille de la propriété d'Harimo... Eh! Toi, là! , avait-il soudain hurlé à l'adresse d'un des jardiniers. Qu'est-ce que tu fais?! Sois plus doux avec ces iris, ou tu tâteras de mes bottes!

- Oui, Rahn-sama. »
, avait répondu... l'employé, en relevant lentement la tête.


Et ce que je vis me stupéfia au plus haut point, tellement que je faillis bondir. L'homme était... noir de peau, et d'ailleurs, à observer les travailleurs de plus près, ils l'étaient tous. Ils avaient un regard inexpressif et portaient en divers endroits de leurs faces les stigmates de traitements... peu amicaux. Alors c'était vrai! Ce dont j'avais entendu parler pendant mes quelques investigations en Heiki existait bel et bien : une ville entière d'esclavagistes!... Comme me l'avait dit cette serveuse au bouge de Kamino, ce port était effectivement des plus infréquentables et inhumains!


« Ces Exotiques... Il faudrait que j'arrête d'être si clément avec eux! Mais enfin, mon bon ami... Je ne puis tout le temps les molester, sinon le jutsu finirait par se dissiper.

- Quel jutsu?
, lui demandai-je avec effarement.

- Nous avons aussi acquis quelques connaissances en ninjuitsu, qui ont été mises au profit de tous par Harimo Yuuta-san. C'est un shinobi venant de Yuukann ; il a partagé ses connaissances avec nous, et nous avons particulièrement développé notre expertise afin de développer ce jutsu de contrôle, basé sur un mélange de Fûinjutsu et de Genjutsu, afin de contrôler les... prises que nous avons faites au cours de nos années d'exploration des côtes de lointaines régions. Cela évite qu'ils se rebellent, et puis ils éduquent leurs... enfants eux-mêmes à ne pas se rebeller, ce qui nous facilitera la tâche pour les générations suivantes.

- Mais... Mais c'est immoral!

- Ah bon? En quoi leur vie diffère-t-elle de celle qu'ils ont là-bas? Nous les avons tous trouvés nus sur les plages, et n'avons vu aucune trace quelconque de civilisation sur leurs terres! Et nous leur fournissons un logis et de la nourriture! »



Je savais que cet homme ne racontait que des mensonges, puisque je connaissais moi-même quelques pans de l'histoire du clan Korove. Et leur terre d'origine n'était pas ce pays de sauvages qu'il essayait de me décrire! Je fis tout pour garder mon calme, car je ne pouvais de toute façon rien pour ces pauvres gens : mes connaissances en sceaux et illusions étaient tout juste plus que basiques, et je ne pourrais les libérer, du moins pas tout seul.


« M'ouais, si vous le dites... , dis-je en feignant la conviction. Quoiqu'il en soit, j'aurais besoin d'un renseignement. Auriez-vous vu passer une jeune femme aux yeux blancs dernièrement?

- Aux yeux bl... Ah ouiiiiiiiiiiii! Elle est aussi arrivée à la recherche de quelqu'un! Mais comme cela n'a pas abouti, elle est employée à l'école, là où nous formons tous les petits Exotiques. D'ailleurs elle devrait bientôt avoir terminé sa classe. Je peux vous y accompagner, si vous le souhaitez.

- Très volontiers. »



Nous n'entrâmes même pas chez lui, repartant immédiatement entre les deux rangées de thuyas. Ce moment fut très désagréable ; j'eus du mal à ne pas regarder les esclaves qui nous entouraient, mais cela aurait été encore plus dur de les voir ainsi. Mais... Si Makaya me retrouvait, il tomberait sur... Oh non! Ça ne lui plairait pas du tout, tout ça... Je croisai les doigts pour qu'il n'y ait pas de morts lorsque le Touffu arriverait, puis me mis à réfléchir à... quoi dire lorsque j'aurais ma sœur... enfin en face de moi! Bah! J'improviserais... De nouveau dans les rues, je planquai (tant que j'y pensais) mon bandeau de Mahou, regardai plus attentivement autour de moi et vis qu'effectivement, dans les boutiques, les fontaines et les maisons, la plupart des tâches ingrates étaient effectuées par des esclaves Noirs... ou plutôt « Exotiques » comme ces monstres aimaient les appeler. Ce fut choqué et bouillonnant intérieurement que j'arrivai à l'école. Les enfants étaient répartis en trois classes : apparemment, il y avait les moins de 6 ans, les 6 à 9 ans et les 10 à 13 ans. A partir de 14 ans, me dit mon guide, les enfants étaient envoyés travailler dans des travaux requérant plus de dextérité que les adultes : tressage des cordes de navires, tissage des gréments, etc. Au moins les enfants avaient-ils l'air plus épanouis que leurs parents ; apparemment, on ne leur avait pas apposé de sceau, et ils contrôlaient encore leur esprit. Cela m'apaisa, me mettant en meilleures conditions pour la rencontre avec...


« Eboshi-san! , héla Jorlün. Vous tombez bien : un jeune homme demande à vous voir! »


La jeune femme, qui sortait juste d'une des salles de classe, se retourna et vint à notre rencontre. Immédiatement, je me plongeai dans son regard d'un blanc immaculé, alors que la tresse de ses longs cheveux bruns oscillait au rythme de sa gracieuse démarche. Son visage fin dissimulait à grand mal un caractère qu'on sentait, si on s'y attardait quelque peu, bien trempé (bien plus que le mien, en tout cas...) et une assurance en général. Elle nous sourit de manière quelque peu gênée, faussement, avant de se tourner vers moi pour me demander :


« Je suis Eboshi Turya, enchantée!

- Je... Hum, je m'appelle Korove Tiaff, j'aurais be... besoin de vous parler... Seul à seule, je vous prie.

- Oh, je vois, je vous gêne?
, s'outra Rahn Jorlün. Dans ce cas, vous savez où me trouver si vous avez besoin de moi!... »


Il s'en fut. Pour sa part, un peu interloquée, ma... sœur me mena dans la salle de classe qu'elle venait de quitter. Elle était sobrement décorée (la salle de classe, pas ma sœur...) d'une grosse dizaine de dessins d'enfants représentant pour la plupart un pays inconnu avec des palmiers, des animaux bizarres et plein de gens qui se tapent dessus... Bref, la joie. Je me retournai vers Eboshi-nii-san, devenue un peu méfiante... Elle avait imperceptiblement (sauf pour un shinobi aussi doué que moi, haha!) activé son Byakugan afin de détecter toute tentative d'agression. Immédiatement, elle se mit en garde, prête à m'enfoncer son doigt dans le... tenketsu.


« Je vois bien que vous êtes un shinobi : votre chakra est trop stable, trop développé. Qui êtes-vous, et puisque vous savez sans doute qui je suis, que me voulez-vous? Répondez-vite avant que je...

- Tu devrais examiner plus en détail mon chakra. »
, avais-je sobrement répondu.


Ce qu'elle fit. Elle porta plus d'attention à la nature de mon chakra, et se décolora peu à peu en prenant conscience de la réalité.


« Ce... ce chakra...

- Il est très proche du tien, n'est-ce pas?

- Ou... Oui. Mais ça veut dire que...

- Oui, Eboshi-nii-san.

- TOI?! »



Et elle se jeta sur moi, paume en avant. J'esquivai en me jetant en arrière par réflèxe, mais fus quand même repoussé sur quelques mètres, mon dos de dieu vivant rencontrant durement un des murs de la classe. Je restai abasourdi quelques secondes, temps dont elle profita pour me coincer, pointant sa main sur mon torse, légèrement sur la gauche.


« Un seul geste et ton cœur s'arrête dans la seconde. Compris?

- ...
, déglutis-je. Oui.

- Comment m'as-tu retrouvée? Je suppose que c'est notre chère tante qui t'a envoyé?

- Bien sûr. Elle veut juste que tu rentres à la m...

- Ben voyons! Et elle veut pas non plus le cul de la crémière tant qu'elle y est?! Sais-tu au moins pourquoi elle veut que je rentre?

- Bah parce que tu fais partie du clan?

- Ouais, c'est ça... Et toi, je parie qu'elle t'a accueilli à bras ouverts après t'avoir rejeté et fait élever loin du clan? Mais tu dois faire partie de cette graaaaaaaaande famille, je suppose?

- Je...

- Bon, OK, t'as vraiment l'air aussi paumé qu'un chameau à Koori, donc je vais éclairer ta lanterne. »



Elle s'était apaisée, pour je ne sais quelle raison, me laissant m'asseoir au sol, dos au mur. Peut-être avait-elle vu que je n'étais pas de son niveau au vu de la facilité avec laquelle elle m'avait immobilisé? Elle était désormais moins en colère, mais tout aussi méfiante. Elle s'assit en tailleur face à moi.


« Bon, je suppose qu'elle t'a servi un baratin immonde comme quoi elle était trèèèèèèèès gentille, qu'elle avait tout fait pour nous protéger tous les deux, blabla... Non, ne réponds même pas, je sais que c'est vrai. Tu dois savoir ceci : Akari Hyûga est une femme manipulatrice, qui a dans le creux de sa main tout le reste du clan. N'oublie pas qu'elle est de la branche principale. As-tu entendu parler du sceau des Hyûga?

- Euh... Non.

- C'est un technique qui est appliquée sur les Hyûga des branches secondaires dès leur enfance, qui accorde droit de vie de mort sur eux à la branche principale. Tu vois le topo? D'accord... Eh bien l'histoire commence au mariage de m... de maman avec papa. Une Hyûga avec un non-Hyûga... Tu imagines que ça a du faire des étincelles! Papa était globalement accepté par l'ensemble du clan, mais Akari... Ooooooooh Akari, elle, n'a pas du tout apprécié. Il venait toujours se mêler des affaires du clan, habitait dans le domaine familial... il y avait quelqu'un là-bas qu'elle ne pouvait pas contrôler. Et cela l'a rendue peu à peu malade, puis de plus en plus haineuse. Le paroxysme de cette haine contre notre... notre père a été lorsque maman... a été enceinte de nous deux. Elle qui avait eu tant de mal à donner la vie, elle qui voulait tellement le pouvoir, voyait son... « règne » éclipsé par l'arrivée dans le clan de jumeaux, de deux futurs grands shinobis! Alors, par folie, elle trouva je ne sais quelle méthode, poison, ou autre, et voulut mettre fin à cette grossesse. Papa pense que ce serait une étrange pierre qu'elle avait posée juste au chevet de maman pendant sa grossesse, mais... rien n'est sûr. Ce qui l'est, c'est que maman tomba gravement malade, et qu'elle accoucha un mois avant le terme prévu! Je te passe les détails, je suis sûr que tu sais ce qui est arrivé à mam... »



Elle s'interrompit, serra les poings, puis reprit après un instant.


« Elle nous a donné la vie, mais n'a pas tenu. Nous avons tous deux survécu, mais cette pierre avait perturbé ton chakra, faisant que tu ne possédais pas l'Oeil Blanc. Mais tu devais m'avoir... m'avoir protégée pendant tout ce temps, car je n'ai pas été touchée. »


Elle stoppa une nouvelle fois et sembla s'apaiser encore.


« Pour poursuivre sa vengeance, Akari a convaincu le reste du clan de te chasser du domaine, de te faire élever par d'autres. Même papa n'a pas pu s'opposer à ça. Moi, il a réussi à me garder près de lui et de ceux du clan qu'Akari n'avait pas montés contre nous. Ensuite, il a été peu à peu mis à l'écart, comme l'influence de nos « alliés » s'amenuisait. Nous... nous avons été séparés lorsque j'avais... enfin à nos treize ans à tous les deux. Pendant un an, nous avons communiqué en secret grâce à son jutsu de télépathie, puis... il a été proprement chassé par Akari, et je ne l'ai plus revu. Ça fait maintenant trois ans que je suis à sa recherche et... je viens de perdre la piste de papa chez ces esclavagistes de mes deux!

- De tes deux quoi?

- Devine...

- LIGHTNING REECOM KIIIIIIIIIIICK!! »



Un éclair passa juste devant mes yeux, et un instant je crus qu'il m'était destiné. Mais le choc attendu n'arriva pas, et je ne vis que ma sœur, debout, Byakugan activé, face à... qui l'on sait.


« SALOPE! QU'AS-TU FAIT A MON MAKAYA SPLIT?! HERETIQUE, TU VAS VOIR QU'AVEC MA LANCE, J'AI PAS BESOIN DE CA POUR TE DEMOLIR LE...

- Ta gueule!
, avait répondu l'intéressée. Je te chie dessus et je pisse sur la descendance que t'auras jamais! Hahahahaha! Ça t'apprendre à exploiter de faibles jeunes femmes!

- Faibles, mon cul! Et je paie très bien mes filles! En tout cas, tu peux pas me laisser comme ça! Soigne-moi et j'envisagerai de t'accorder une place au Purgatoire de la Raclette au lieu de t'expédier directement en Enfer du Cassoulet et de la Salade!

- Tu vas me faire pleurer! Bouhouhouhouuuuuuuuuu!!

- ARRETE DE TE FOUTRE DE MA GUEULE! »



Le Blackos était arrivé depuis à peine une minute que j'en avais déjà marre... Je décidai de m'asseoir sur une chaise d'écolier pour voir la suite des évènements, et je ne fus pas déçu : Makouille « alluma » sa lance de son chakra Raiton, puis la saisit d'une dread et la lança sur Eboshi! Celle-ci la dévia d'une simple pichenette de Jûken! Elle maîtrisait vraiment ses jutsus. La contre-attaque ne tarda pas, et le combat fut des plus étranges : un Makelmak qui fuyait le combat au corps-à-corps et attaquait avec ses cheveux, et ma soeur qui pourchassait le Touffu, ralentie par de nombreuses dreads. D'un coup, Eboshi s'arrêta. Elle prit une pose caractéristique, et je n'eus pas le temps de la convaincre de s'arrêter. « Jûkenpo : Hakke Rokujuyonshô! » Elle s'élança comme une flèche, arrivant au contact de la barrière capillaire. Elle donna ses coups avec la rapidité habituelle à cette technique, et fut bientôt débarrassée de tous ces cheveux ; la seconde moitié des coups seraient directement pour Makaya. Celui-ci para avec sa lance, esquiva une bonne partie du reste et... se reçut quand même trois coups dans les cuisses. Il tomba à genoux, assis sur les talons, puis se releva difficilement en s'aidant de sa lance. Alors, fumant de rage, il allongea ses cheveux de manière démesurée afin de supporter le poids de son corps. Alors, flottant dans les airs au milieu de sa touffe, il lança ses dreads à l'attaque! Eboshi, elle, lança par ses paumes une vague de chakra pur qui... prenait la forme d'un tigre?! Il était temps d'intervenir. Je fis quelques signes et un mur de terre se dressa entre les deux techniques juste au bon moment, contenant les deux attaques en se fissurant en plusieurs endroits.


« Fuzzy, sale hérétique! Vire-moi cette technique de bouseux sinon t'es le prochain à subir ma divine colère!!

- La ferme! Il faut que vous arrêtiez ces conneries tout de suite! Nee-san, j'ai besoin de lui pour remplir une mission, donc sa santé... physique... m'est...précieuse.

- Tu sais, c'est lui qui m'a bondi dessus, je lui ai rien demandé...

- ET MON MEGAZOB, IL AVAIT DEMANDE QUELQUE CHOSE?!

- Hé! Qu'est-ce qui se p... UN EXOTIQUE! »
, avait hurlé... sans doute le concierge de l'école, qui passait devant la classe.


Il avait fui aux cris de « A l'aide! Un Exotique s'est échappé! Venez tous!! », rapidement poursuivi par Makaya qui, pour l'instant, ne comprenait rien mais voulait justement lui demander quelques aimables explications. Je regardai ma sœur, qui se résigna à me suivre dehors non sans lever les yeux au ciel d'un air désolé. Le temps que nous sortions de l'école nous avions une magnifique vue d'un soleil couchant, nous empêchant un instant de remarquer que l'homme poursuivi par Makaya avait... perdu toutes ses fringues, et que le Touffu poussait désormais des hurlements bestiaux. Il avait sans doute remarqué que toutes les boutiques étaient rangées et nettoyées par des Noirs rendus... obéissants, ce qui lui avait fait comprendre pourquoi le Dénudé lui ordonnait de retourner à son travail ou chez son... maître. Las de poursuivre cet homme déjà fortement humilié, il s'arrêta net, complètement immobile, comme s'il puisait en lui des forces colossales.


« C'est pas bon! , me dit ma sœur. Il est en train d'accumuler du chakra ; je sais pas quelle technique il va produire, mais ce sera du mahousse! »


Conscient que Makaya faisait rarement dans la dentelle, surtout qu'il avait de bonnes raisons d'être fou de rage, je me mis à l'abri avec Eboshi sur un toit non loin, où nous observâmes... l'Apocalypse! Le Touffu fit plusieurs signes qui m'étaient inconnus, apposa sa main sur le sol et un nuage de fumée révéla rapidement... une mer de fromage fondu! Un torrent de liquide pâteux se déversait dans les rues du port des esclavagistes, dévastant les belles propriétés, les jardins entretenus à la perfection et submergeant les passants.


« BWAHAHAHAHA! CRAIGNEZ-MOIIIIIII, IMPIES!! CETTE TECHNIQUE DE LA « GRANDE CATARACTE DE FROMAGE » M'A ETE ACCORDEE PAR LE TRES SAINT REMI MOLETTE! MES FRERES, REJOIGNEZ-MOI! LIBEREZ-VOUS DU JOUG INFERNAL DE CES HERETIQUES! »


Mais hélas, le Grand Gourou, tout convaincant qu'il pût être du haut de son piédestal Shiroigoroshi (qui lui avait permis d'être, contrairement à Eboshi et moi, épargné par la marée fromagère), ne pouvait rien contre le jutsu de contrôle mental des esclavagistes. Ses « frères », les esclaves, se relevaient de sous leur couche de fromage, et se dirigeaient vers Makaya pour l'attaquer, tels des zombies à l'affût d'un cerveau qui passait par là... Cela déconcerta un instant le Touffu, mais point bien longtemps! Il sourit, fit encore quelques mudras des mains, posa celles-ci sur le fromage et... attendit. Progressivement, des silhouettes apparurent, comme sortant de la Mer de raclette. Nooooooooon... Il avait osé mettre au point un jutsu de Chizu Bunshin... Bon... Aussi ridicule que cela paraisse, ce fut efficace, puisqu'il y avait tellement de clones que chaque esclave Noir de la petite ville fut bientôt ceinturé par un Makaya tout dégoulinant. L'Original fit alors un dernier signe de la main, et là... Chaque clone posa ses mains sur les oreilles de « son » esclave. Au vu de cris de douleur qui s'ensuivirent, ils devaient envahir le cerveau des pauvres gens avec du fromage, ou je ne sais quoi. Et pourtant... Ça me laissa stupéfait, mais... au bout de quelques secondes, ça sembla marcher! Les esclaves reprenaient peu à peu leurs esprits, mais avaient l'air de ne pas savoir où ils étaient. Par quel miracle avait-il...


« OUI, MES FRERES! VOUS VOUS DITES QUE C'EST UN MIRACLE! LA DIVINE INTERVENTION DU PROPHETE DE REMI MOLETTE, A SAVOIR MOI-MEME, VOUS A LIBERE DE LA MALEFIQUE EMPRISE DE CES IGNOBLES ESCLAVAGISTES! VOUS QUI ETES LOIN DE CHEZ VOUS, REBELLEZ-VOUS!! DETRUISEZ CES HERETIQUES, ET JE VOUS RAMENERAI CHEZ VOUS! SUUUUUUUUUUUUSSS!!! »


Et ce fut ce moment que choisirent les esclavagistes pour se relever de leur bain de fromage. Après un instant de flottement, tous les esclaves hurlèrent et, comme un seul homme, se ruèrent sur leurs anciens maîtres. Ça commençait à sentir le roussi pour nous deux... Nous étions trop peu colorés pour échapper à la furie vengeresse des esclaves nouvellement libérés, aussi... prîmes-nous courageusement (et discrètement) la fuite d'Otsuri, laissant derrière nous Makaya haranguant la foule de ses fidèles : « Aujourd'hui, mes amis, je vous dis que malgré les difficultés auxquelles nous faisons face, j'ai un rêve! Je rêve que nos petits-enfants vivront dans un pays où ils ne seront pas jugés pour leur couleur de peau! Je rêve que... ». Personnellement, je rêvais généralement que Makaya la ferme une fois pour toutes et qu'il cesse de flatter son ego avec des actions grandiloquentes comme celles-ci. Mais... C'était une bonne action ; très bonne, même. Une fois suffisamment éloignés d'Otsuri (enfin, de ses ruines...), Eboshi et moi nous arrêtâmes. Elle me fit face et me sourit.


« Je sais pas si ce gugusse est ton ami, mais si c'est le cas... Il est des plus surprenants! Quoiqu'il en soit, maintenant que je t'ai raconté toute l'histoire... Le reste est entre tes mains. Nous pouvons nous battre si je ne t'ai pas convaincu.

- Je... ne suis pas encore sûr. J'ai toujours vécu sans beaucoup d'attaches, alors lorsqu'Akari-nee-sama est venue et m'a accueilli... J'ai voulu y croire. Tout ce que je voudrais, c'est te revoir d'ici quelque temps... frangine.

- Je te contacterai.

- Je serai au village de Mahou ; cherche Jackie Takahara. Et puis une petite chose... Kuchiyose no jutsu! »



Todura apparut, et garda en mémoire l'empreinte du chakra d'Eboshi (ce qui ne fut pas dur tant il était proche du mien). Elle resta quelques instants immobile, puis partit tranquillement après m'avoir assuré qu'on se reverrait, et que si j'amenais une équipe de Chikara, elle me botterait personnellement les fesses. Et, juste avant de me tourner définitivement le dos, elle ajouta :


« Au fait, promets-moi de ne pas dire à ton ami que les effets du Jûken sont passagers... »


Encore secoué par les derniers évènements, je m'assis en tailleur, alors que la lune commençait à luire plus que le brin de soleil restant. Attendant le Touffu ici, je réfléchis à toute la situation de mon clan, essayant de démêler le vrai du faux (et inversement). Déjà, je me tiendrais éloigné, par prudence, d'Akari-nee-sama pendant quelque temps, afin d'avoir l'esprit éclairci. Et puis... il était vrai que c'était quand même bizarre que ma tante, si elle voulait tant me garder dans le clan, n'ait pas fait usage de son influence en tant que membre de la branche principale. Et puis, pourquoi la situation serait-elle différente d'il y a quinze ou vingt ans? Pourquoi le clan serait-il plus prêt à m'accueillir? Et surtout : comment se fait-il que je sois né sans Byakugan? Cela devait bien avoir une origine... D'autant que l'accouchement s'est très bien passé, alors que le clan Hyûga est parmi les plus puissants (sinon le plus puissant) de Chikara, et avait accès à la meilleure médecine! Des faits bien troublants... Je restai là à réfléchir dans le calme de cette nuit d'été, jusqu'à ce que...


« Toi!! Je te trouve enfin!! Où est passée cette guenon?! DIS-LE MOI!

- Partie. J'ai pas pu la retenir...

- QUOI?! ET COMMENT JE RETROUVE MA LEGENDAIRE MAKATRIQUE, MOI, HEIN?!

- Bah tu te démerdes, je sais pas, moi!...

- COMMENT OSES-TU ME REPONDRE AINSI?! BLASPH...

- Roooooooh... T'sais y suffit de rentrer à Mahou, y'aura Allen qui acceptera sûrement de te guérir contre une modique somme, bien loin de la masse de pognon que tu as accumulée dans ta touffe et... Ah! Zut. Pardon, Makouille... J'avais zappé que Mahou et toi...

- Tu sais... Justement, ça fait quelque temps que je me demande si le moment n'est pas venu pour moi de rentrer... La vie de pacha c'est marrant cinq minutes, mais être entouré de putes et de vieux vicelards ou de mafiosi qui pensent qu'à te poignarder dans le dos à la première occase...

- Hein? Alors tu serais prêt à...?

- HAHAHA JE T'AI BIEN EU, HEIN?! Non sérieusement, je sais pas. De toute façon j'ai goûté au fromage d'ici, j'ai libéré mes frères de l'esclavage et ta salope de frangine s'est cassée alors... J'ai plus rien à foutre dans ce pays de bouseux. On aura tout le temps de voir ça en chemin.

- En chemin? En chemin pour aller où?

- LE CHEMIN DU YUUKAN, BABY!! »



Et c'était reparti comme en quarante...
Jackie Takahara
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