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Mahou Gakure [RP]

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Mahou Gakure [RP] - Page 10 Empty Re: Mahou Gakure [RP]

Message par Shikayto Sam 26 Juin 2010 - 0:50

Sur le chemin du retour je ne pouvais m'empêcher de repenser à cette petite fille, et à l'expression de Sachicha quand elle lui chuchota à l'oreille… Des yeux pleins d'effrois, et même des perles de sueurs qui commençaient à suinter de son front… D'un coté en y repensant, je ne connais vraiment pas grand chose sur cette fille… J'espère juste qu'elle viendras me parler…

Une fois arrivé dans sa chambre, Bounchi Gini étant déjà en train de dormir, il le laissât à sa tranquille occupation, et se mit à lire un parchemin relatant du contrôle du Chakra pendant un Combat, expliquant la théorie de le déséquilibrer intentionnellement, en augmentant soit la partie physique de son Chakra et ainsi en délaisser la partie Mentale ou inversement, dans le but d'augmenter les dégâts causés. Enfin c'est ce qu'il compris plus où moins… L'auteur ? "Makaya, le Gourou du raclétoisme", encore un alcoolique qui a exposé ses délires très certainement, Shikayto n'avait jamais rien entendu de tel, mais le concept, s'il était véridique, lui plaisait très fortement… Il finit par se coucher la tête pleine de question pour s'améliorer encore et encore…
Le lendemain matin il se fit réveiller par une missive à son égard. Un homme voulait que l'on garde son enfant car il se ferait apparemment agresser assez fréquemment sur le chemin de l'école, il souhaite alors qu'un shinobi reste avec lui sur le chemin de l'aller et du retour et d'ainsi vérifié que personne ne viendras l'embêter. La mission semblait simple comme bonjour, alors il l'accepta sans trop se méfié.
Une fois arrivé devant la maison du protégé, il attendit que celui-ci sorte pour faire les présentations :

- Bonjour enchanté de faire ta connaissance, je suis le Shinobi en charge de ta protection !
- Un seul Shinobi ? Mais ils sont 5 eux !
- Ne t'en fait pas d'accords ? Je suis là pour te protégé, qu'importe leurs nombres, il ne t'arriveras rien… ok ?
- D'accord…

Ils s'engageaient alors sur le chemin de l'école, le petit garçon ne semblait pas très rassurer, pourtant le trajet se passât sans encombre, et le garçon arriva à son école très facilement.

- Bon et bien je te laisse, on se dit à ce soir ?
- Soit là d'accord ? Ce soir ils m'attendront c'est sur !
- Ne t'en fait pas, je ne suis jamais en retard !

Shikayto prit alors le chemin du terrain d'entrainement pour espérer croiser Sachicha, mais il ne la vît nulle part… Que ce soit au terrain d'entrainement ou dans tout le village… Disparue, plus une seule trace d'elle… Shikayto ne perdait pas pour autant espoir, il était bien décidé à savoir ce qui se passé, il s'inquiété pour son amie… Il eut alors pour idée de retourné au restaurant du père, là où tout a commencé pour ainsi dire… Un fois arrivé il vit une pancarte sur le rideau disant :
"Fermeture à long terme, en attendant un nouveau gérant."
Shikayto interpella le premier passant et lui demanda :

- Vous savez ce que cela veux dire ?
- Tu ne sais donc pas ? Le patron du restaurant est mort hier… C'est triste, sa femme veut maintenant s'en allé loin de Mahou, n'étant pas Shinobi, elle veut s'éloigner pour toujours d'ici, enfin ce ne sont peut-être que des dires…

Non, elle ne peut pas partir, je dois la trouvé, on trouveras une solution, mais elle ne partiras pas ! Shikayto essayât de savoir où vivait la jeune fille mais pas moyen de trouver. Elle était devenu un fantôme… Shikayto passât don tout son après-midi à la chercher en vain… Mais c'est seulement en fin d'après midi qu'il repensât au garçon qu'il était censé protégé, il s'empressât de retourné vers l'école… Mais pendant ce temps là, devant l'école… :

- Alors mon petit ? Il n'y à plus ton gentil Shinobi pour te protégé ? J'y crois pas que tu en soit venu à de telles extrémités… Tu fais vraiment pitié tu sais…
- Arrêté je n'ai rien demandé de tout ça, mon père à remarqué les hématomes que vous me faites, et il a demandé des explications… Je ne pouvais pas lui mentir !
- Alors tu prétends que c'est de notre faute ? Rétorqua un autre membre de la bande.
- Non je n'ai jamais dis ça !
- Tu vas voir ce qui t'attends !

Le voyou se préparer à lui coller une droite monumentale, c'est alors que le garçon prit ses jambes à son coup pour évité de se prendre encore une tolée… Il s'enfoncé dans Mahou mais ne tardât pas à être encerclé… En même temps dans ces rues, il fallait pas s'attendre à grand chose…
Shikayto lui pendant ce temps arrivé tout juste devant l'école :

- Putain de merde trop tard ! Où peut-il bien être… Je n'ai pas de technique de pistage… Putain !

Il s'empressait d'invoquer Bounchi Gini pour qu'il lui viennent en aide…

- Hey gars qu'est ce qui se passe ? T'as l'air stresser comme un enfant qui aurait perdu son doudou… T'as arrêté de dormir avec un doudou rassure moi ?
- C'est pas le moment de déconné putain ! Je devait récupéré un gosse à la sortie de cette école, mais j'étais occupé et j'ai oublié et je dois maintenant le retrouvé… Il est surement menacé en ce moment même !
- Et tu veux que je fasse quoi ? Je suis un crapeau je te rappelle, je n'ai pas d'odorat sur-développer, d'ouïe capable d'entendre une feuille tombée à trois kilomètres, ou même d'yeux qui me permettrait de voir à 360° autours de moi… Je suis un crapeau, faible qui plus est… Je ne te suis vraiment d'aucune utilité sur le terrain tu sais ?
- Oui je remarque ça… Tu n'as même pas une petit idée, ou astuce à me donné ?
- Non déso…

Avant que Bounchi Gini n'ai pu finir sa phrase, un cri se fit entendre, un enfant se faisait taper sur la figure non loin de là, Shikayto partit directement dans cette direction, suivant son instinct car c'était la seule chose à peu près fiable qu'il avait… Une fois arrivé sur les lieux il vit les cinq voyous taper sur un jeune garçon à terre, il commença par en attraper un :

- Mais à quoi vous jouez bande de petit merdeux ?
- Ooooh le shinobi est de retour les gars ! On lui fait sa fête ?
- Ne t'imagines même pas t'en sortir comme ça… S'en prendre à plus faible que soit… Tu vas voir…

Shikayto se laissait consumer par la rage… Peut être cette scène ravivait en lui les misères qu'il à du subir de la part de ses parents. En tout cas il commencé à vraiment devenir furieux.

Le premier opposant se jeta directement sur Shikayto sans même prendre garde au fait qu'il soit un Shinobi.
Shikayto se contentât simplement d'attraper le poignet de son ennemie au passage, et de concentré son Chakra dans sa main pour brulé simplement et purement le poignet. Mais il ne réussit pas à contrôlé correctement son chakra, la boule de feu ne se format donc pas et relâchât alors le poignet.
Un deuxième voyou essayât quand à lui de l'attrapé par derrière, mais la seule chose qu'il réussit à faire c'est de se prendre un coup de pied monumental en pleine figure.
N'arrivant pas à gérer son Chakra correctement, Shikayto essayât alors de se calmé, mais pas moyen, Le premier assaillant ainsi qu'un troisième lui courait d'hors et déjà dessus.
Il n'eut pas le temps d'esquivé, Shikayto se retrouva à terre, mais se releva presque aussitôt. Il avait décidé d'en finir des que possible avec ces opposant de bas étage.
Il commença à concentré son Chakra dans sa main droite, tout le Katon afflué vers sa main droite, Le premier assaillant maintenant devenu assez confiant essayât de lui remettre un coup de poing quand tout à coup…

- Katon, Fire Punch !

Le voyou se prit le jutsu de Shikayto en plein ventre, ses habits maintenant carbonisés, il n'avait cependant aucune blessure grave sur le torse, juste une très légère brûlure mais sa ressemblait plus à un brulure de "cuisine" que d'une blessure de combat…
Cependant Les trois voyou restants furent impressionner par cette technique, ils décidèrent donc de prendre la fuite. Mais à peine s'était-ils retournés, qu'il firent face à une personne aux cheveux blond… Elle les colla au tapis en moins de 5secondes, et vint tout à coup vers Shikayto… C'est Sachicha…!

- Alors mon petit Shikayto ? Obligé de déjà utilisé ta nouvelle technique contre des basses besognes ? Je te pensé bien meilleur que ça ! En plus là c'était bien moins impressionnant que sur le rondin !
- Arrêtes… Mais toi où était tu passée ?
- C'est une longue histoire… on ramène d'abord ce jeune homme chez lui, et je te racontes en allant vers l'orphelinat… D'accord ?
- Ça marche alors !

Ils s'empressèrent de le ramené chez lui, sur le chemin, bien sur, le garçon n'oublia pas de faire remarqué à Shikayto qu'il l'avait oublié à la sortie des cours. Malgrès de nombreuses excuses répétées, Shikayto ne fut pas payer, car et bien non, il n'avait pas remplit sa part du contrat, le garçon s'était encore fait cassé la gueule à cause de son inattention…
Maintenant les deux genins prenaient la direction de l'orphelinat…

- Alors Sachicha… Tu comptes m'en parlé de ce qui se passe ? Je t'ai attendu toute la nuit, et ce matin tu n'es pas venue non plus… Il y à des choses qui se disent en ce moment dans le village, et je veut entendre ta version des faits s'il te plait…
- D'accords… Hier si je suis partie, c'est parce que ma petite soeur est venue me dire que… Excuse moi, c'est difficile à en parler…
- Ne t'en fait pas, tu as tout ton temps, je comprends qu'il y à des choses qui sont difficiles à partagées. Et je comprendrais aussi très bien si tu préfères gardé tout cela pour toi pour le moment…
- Non c'est pas ça c'est que…
- Regardes, il y à un banc ici, allons nous assoir pour essayer de te calmé un peu…

Sachicha était maintenant en pleur, rien ne semblait pouvoir la consolée, Shikayto crut certainement bon de la prendre dans ses bras, en tout cas la jeune fille y trouva refuge le temps de sécher ses larmes…
Après quelques minutes :

- Sa va mieux dis moi ..?
- Oui ne t'en fait pas. Lui répondis Sachicha avec un sourire quelque peu forcé.
- Je te ramènes chez toi d'accords..?

Elle repartie aussitôt en larme à l'entente de cette phrases, Shikayto alors prit de panique essaya de la consolé, mais elle lâcha tout d'un coup :

- Justement ! Je n'ai plus de chez moi !
- Comment ça ? Rétorqua Shikayto d'un air ahuri.
- Oui… Hier après-midi, des hommes sont venu chez moi apparemment parce que mon père leurs devait de l'argent, il à été menacé de mort s'il ne leur donné pas ce qu'ils voulaient… Et il se trouve qu'il à voulut jouer les fortes têtes pour protégé ma mère et ma Soeur… Il s'est fait tué par ces connards !
- Mais il te reste tout de même de la famille ! Alors ne désespère pas !
- Oui mais ma mère me reproche le fait que je n'ai pas été à la maison cette après-midi, d'après elle avec ma formation Ninja j'aurais pu les neutralisés… Et de ce fait elle m'as abandonné ici…
- ABANDONNÉ .?
- Oui… je n'ai plus nul part au allé…
- Écoute viens à l'orphelinat, le directeur aura surement une place pour toi d'accords ? On vas lui expliquer la situation et tout ira bien !
- Tu es sur ?
- On peut toujours essayer, mais je ne te lâcherais pas d'une seule semelle tant que tu n'auras pas de toit au dessus de ta jolie tête !

Émue, elle l'attrapât dans ses bras à lui en bloqué les poumons, c'était aussi la première fois que Shikayto était aussi prêt d'une fille… Alors ses sens se mirent un peu en éveil dirat-on…
Une fois arrivé dans l'orphelinat, le directeur refusa de lui attribué une chambre, mais comme Shikayto en avait une pour lui tout seul, il proposa donc de mettre un deuxième lit et qu'ils la partagent alors ensemble… Sachicha accepta tout de suite, Shikayto lui sembler un peu gêné de partagé sa chambre avec une fille, mais il était maintenant heureux qu'elle ait un toit au dessus de la tête…
Une fois arrivé dans la chambre, elle prit les devant :

- Je réquisitionne ta salle de bain pour tous mes shampoing et produit de beautés ! Haha Mais c'est spacieux chez toi punaise !
- Ne t'en fait pas, fait comme chez toi.
- Je suis chez moi d'un coté maintenant ! Lança t-elle accompagné d'un clin d'oeil.
- Oui tu as raison. Je dormirais par terre ce soir d'accords ? Le lit sera monté demain matin, en attendant prend le miens.

Elle eût tout de suite un visage bien plus triste, elle répondit cependant :

- Ne me laisse pas.
- Hey ! Ne t'en fais pas je serait juste là !
- Ne me lâche pas s'il te plaît… Je me sent protégé quand tu es là… Même si tu n'es pas tellement fort… Je me sent protégée… Lança t-elle avec un brin de malice dans sa voix.
- Alors tu veux qu'on fasse comment ? Lui répondit-il perplexe.
- Dors avec moi dans le lit, ce n'est pas une invitation à couché, je t'apprécie vraiment mais quand même !
- Je ne sais pas si…
- S'il te plait…
- Bon d'accords si tu insistes…

Ils se mirent alors au lit… Shikayto fit semblant mine d'être dérangé par la présence de cette fille dans son lit, mais pourtant un sourire ne e décroché pas de son visage depuis qu'il lui parlé, et ça, elle l'avait remarqué...
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Message par Arakasi Hirondawa Dim 27 Juin 2010 - 11:49

Le jounin, toujours vêtu de sa sempiternelle tunique bicolore pourpre et or, était négligemment appuyé à un des piliers du hall de l’hôpital. Levant la tête à l’arrivée des deux genins, il les toisa un moment et soupira.



-Ne vous inquiétez pas, dit-il, Maharani va bien, la blessure n’est pas trop grave, d’ici une à deux semaines il n’y paraitra plus.



Une à deux semaines ! Ce n’est pas trop grave ! Qu’est c’qu’il lui faut… Une amputation. Pensa Arakasi, surpris du ton désinvolte qu’avait pris son senseï pour parler de la blessure qu’avait reçu Maharani. Tout ça à cause de son idée stupide d’aller passer la nuit dans le quartier le plus dangereux de tous Mahou…



-Mis à par ça, je veux vous voir demain à 11h dans sa chambre pour une mise au point. Jusque la, interdiction de la voir, elle est actuellement avec sa mère. Vous pouvez partir.



Les deux genins sortirent du centre hospitalier et se regardèrent.



-Interdiction de la voir, il y va peut être un peu fort. C’est notre ami tous de même, on à le droit de s’inquiéter pour elle, dit calmement Ispahan.



-De toutes façon, on n’a pas le choix, il nous à donné un ordre, on doit l’exécuter. Il doit avoir ses raisons. Donc…



***



Marchant d’un pas vif malgré la fatigue, Arakasi Hirondawa, rentrait chez lui.



Y’avait plein de truc intéressant dans ce quartier. Illégal probablement, mais intéressant. Il faudra que j’y retourne faire un tour un de ces quatre. Mais pas aujourd’hui, j’suis trop fatigué…



Déverrouillant la porte et la refermant aussitôt, le jeune homme s’enferma dans la salle de bain. Moulu de fatigue, il s’assoupit sous la douche et ne se réveilla que lorsque la température de l’eau passa de « froide » à « glaciale ».



Merde, j’ai vidé le ballon d’eau chaude.



Coupant rapidement l’arrivée d’eau, il s’habilla en quelques secondes ; propres mais frigorifiés, il alla dans sa chambre et se coucha sur son lit ou le sommeil l’emporta en quelques instants.



***



-Alors, commençons, fit Tapawao, accoudée à un des murs de la chambre.



Les quatre ninjas se tenaient serré dans la chambre de Maharani. Celle-ci était allongée sur son lit d’hôpital, un impressionnant bandage autour de l’épaule. Malgré tout, elle avait bonne mine est, avait put constater ses camarades, avait retrouvés son humour.



- Maharani, il faut vraiment que tu change la façon dont tu combats, tu à chargé cet … imbécile… comme si tu faisais deux mètres et cent kilos. Ton gabarit n’est pas adapté à ton style de combat. Tu frappe trop, apprends à esquiver, tu t’es fatigué, apprends à user ton adversaire. Finalement, tu t’es révélé plus un poids mort qu’autres choses pour tes coéquipiers. Et tu à eu de la chance qu’Arakasi et eu le réflexes de t’enlever ce couteau. On opérera à un changement radical de style dès que tu te seras remise.



Sous ces reproches, la figure de la jeune femme c’était allongée. Et elle marmonna un vague « j’ferrais mieux la prochaine fois » d’un air boudeur.



-Ispahan, repris le jounin, bon, gale à toi-même, tu devrais te mettre un peu plus en avant. Rien à dire sur le combat. Une garde excellente même s’il faudrait que tu te trouve une arme de complément à ta chaine. Dans les endroits exigus, ce n’est pas l’arme idéale.



La jeune femme hocha la tête, songeant déjà à ce quelle pourrait utiliser pour seconder sa chaine dans les lieux ou l’espace manquait.





-Arakasi, bien, bon réflexes quand Maha a était touché même si tu n’es pas rentré de suite dans le combat. J’aimerais bien aussi te voir utiliser le genjutsu en combat, pour l’instant tu te contente de te servir de ton arbalète. Toutefois, j’ai lu dans ton dossier que tu souhaitais devenir un maitre de la question. A mon avis, tu n’en a pas l’étoffe. Tu n’as pas interrogé ce type pour savoir qui l’avait envoyé.



Abasourdis, le genin tenta de riposter :



-Il y avait plus urgent à faire, Maha était…



-Non, tu n’y as même pas pensé, de toute façon, je sais qui les avaient envoyés... Moi, c’était un test pour voir ce que vous valiez. Non mon garçon, reprit-il, tu n’es pas assez dur pour réussir en tant que maitre de la question. Par contre, tu ferais un excellent éclaireur, tu es discret, tu t’es bien débrouillé pour trouver des informations sur ce quartier en un minimum de temps, tu es autonome et, d’après ce que je peux voir, tu préfère travailler seul qu’en équipe. Le genjutsu permet de se dissimuler de façon efficace… Si tu ne sais pas le faire, je pourrais te montrer.



-Je tiens à vous annoncer que le prochain entrainement aura lieu dans une semaine, repris le senseï, pas avant.



Il y eu un instant de silence qui s’éternisa, le jounin se dirigea vers la porte, l’ouvrit à demi, la referma et, sans même un regard pour les trois genins dit :



-Tu sais Arakasi, l’homme qui a pris ton carreau dans le ventre…



Pris de sueur froide, le genin ne se retourna pas vers Tapawao, craignant que ces prochaines paroles n’annoncent ce qu’il ne voulait pas entendre.



… est mort.



Sans un mot de plus, le jounin sortit de la chambre, laissant les genins seuls avec ses paroles.



Il est mort, mort, mort, mort,… ces mots se répétaient à l’infini dans l’esprit d’Arakasi, ...mort, mort, mort,… le genin resta immobile dans la chambre silencieuse.



Maharani fut la première à tenté de briser le silence.



-Tu n’avais pas le choix, c’était nous ou lui, tu as bien choisi.



-Je ne voulais pas le tuer, je voulais juste qu’ils cessent l’attaque, s’entendit répondre d’une fois blanche le genin.



-Et tu as réussi, ils ont fuit, parfois, la violence est la seule solution. Tu …



-Tu ne sais pas ce que je pense, toi encore moins qu’un autre, tu ne te rends pas compte de ce que tu dis, répondit, furieux, Arakasi.



Il sortit de la chambre en claquant la porte.



Mort, mort, mort… Tu l’as tué, toi, pas un autre, pas Maha, pas Ispahan, toi, elles ne savent pas ce que ça fait, tu l’as tué, mort, mort, il est mort, par ta faute, mort, mort,…



-Laisse-moi tranquille ! Rugit Arakasi, je ne veux plus t’entendre ! Laisse-moi ! Je veux être seul !



Il était sorti de l’hôpital sans s’en rendre compte et désormais, de nombreux passants le fixaient. Le jeune homme continua à parler, seul dans son monde. Il déambula au hasard dans les rues de Mahou quelques temps, s’arrêtant parfois de parler et reprenant quelques minutes plus tard. Soudain, il s’arrêta devant une échoppe, acheta une bouteille d’absinthe et en bu une longue gorgée. L’alcool, trop fort et de mauvaise qualité, lui brula le gosier pourtant, le genin en repris une autre gorgée. Un frisson le parcouru, et le genin s’agenouilla à un angle de rue, il avait froid et chaud en même temps. Suant à grosses gouttes, il continua à marcher en titubant et en buvant régulièrement de longues gorgées d’alcools. Déambulant au hasard dans les rues de la cité Mahousarde, il ne tarda pas à arriver dans le centre historique de la ville, s’adossant à un des arbres de la foret intérieure, il porta encore la bouteille à sa bouche. Le genin sentit une étrange sensation lui traverser le corps et un liquide salé lui coula sur les joues.



-Merde, je pleure ! Pourquoi ? Je… Ah oui, je me souviens, il est mort, je ne sais pas son nom mais c’est moi qui l’ai tué. Moi, pas un autre ! C’est moi qui ais tiré ! C’est passé tellement vite… Une pensée, un geste, un sifflement, un choc, un bruit sourd, un cri, un homme à terre, un mort. Pas si difficile si on réfléchit, le premier imbécile venue peut tuer. Pas besoin de courage pour ça. C’est ça, tu es un lâche, doublé d’un imbécile. Un ninja, un shinobi qui ne supporte pas de tuer. Un incapable et un assassin.



-Non, arrête, gémit piteusement Arakasi, je ne SUIS PAS UN LACHE, jamais, hurla t-il soudain en lançant brusquement la bouteille désormais presque vide sur un arbre ou elle se brisa, jamais.



Passant d’un extrême à l’autre, le jeune homme se radoucit considérablement.



-Je ne tuerais plus jamais, sauf sur ordre du village, pour me protéger ou pour protéger ce que j’aime. Je ne tuerais plus, tu m’entends, jamais ! Hurla t-il en s’avachissant et en se recroquevillant sur lui-même.



Le genin, accroupis au pied d’un arbre, se pencha sur le coté et vomis, encore et encore jusqu’a ne plus rien avoir dans l’estomac et un gout de bile dans la bouche. Renversant la tête en arrière, il sentit le doux contact de l’écorce sur sa nuque, ses paupières étaient lourdes, fermant les yeux, se fut le noir…





***



Arakasi Hirondawa se réveilla alors que la nuit tombait, l’estomac vide, avec un mal au crane monumental, une odeur de vomis et d’alcool dans le nez. Toutefois, l’esprit du genin était presque apaisé, calmé par la promesse qu’il s’était fait. Ne plus tué, sauf sur ordre, ou pour se défendre ou protéger mes proches, voila ma limite.



Il se leva difficilement, lança un regard catastrophé sur le désastre qu’il laissait dans le bosquet. La tête qui tournait, il rentra chez lui d’un pas hésitant, Faisant un bilan de la journée. En l’espace de quelques heures, il avait trouvé ses limites en tant que shinobi et en tant qu’homme et il s’était brouillé avec les seules personnes avec lesquels il était, plus ou moins, proche.
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Message par Entoni Mer 30 Juin 2010 - 8:05

    <LI>
    "Hé toi ! Là Bas! Ouai toi, viens me voir tout de suite ! Tu ma marché sur le pied alors on dit quoi ?" Le petit effrayé dit le mot d'excuse en tremblant. Je rigolai interieurment pour ne pas me moquer de lui en public sinon les gens aux alentours m'aurais rappeler les bonnes manières à avoir avec des gosses. M'enfin après ce petit amusement je rentra chez moi pour dire à Mischima, que j'allais chercher une mission. Je ne pouvais pas me passer de ma vie de ninja pour Mischima qui elle aussi ne pouvais pas se passer de sa vie de ninja médecin pour moi, et c'était tant mieu. On était chacun de notre coté mais on se retrouver le soir ... Je lui fit donc un baiser et caressa mon chien Tayuna avant de m'en aller pour le bureau du chef .Ca allait être ma première mission sous les ordres de Girachi Uteko. Tout ce que je savais de lui c'est qu'il descendait du chef d'il y a deux lignés. Voilà c'est tout, je me mit en route pour son bureau qui fut celui du Sandaime bien avant lui. En entrant dans son bureau je le vit tournés vers les fenêtres entrain de regarder le paysage. Il m'entendit au son des mes pas sur le sol et l'horiible grincement que cela faisait. Même allure qu'a ma dernière rencontre avec l'homme , toujours le maillot sur l'épaule gauche. Moi j'étais en maillot sans manche et j'avais chaud donc lui je le comprenait. Il avait aussi compris que j'étais pour une mission je lui indiqua juste le rang: "De rang D ! Merci"
Mahou Gakure [RP] - Page 10 Avatar10

-Un apprentie ninja du village voisin attaque les convois de ravitaillement entre la capitale politique du pays et le village grâçe à ces fumigènes. Le seigneur et moi appréciaient que ce ninja soit remit sur la bonne voie. Vous pouvez utiliser tout les moyens nécessaire pour le retrouver et le ramener chez lui. Néanmoins, je dois vous mettre en garde, ce ninja utilise des techniques Katon.


    <LI>
    Voilà donc en quoi consistait ma mission de rang D, presque une mission de rang C mais je n'allais pas faire de réflexion à ma première demande de mission. Je me mit donc en route pour le col d'Unraï car c'était le points de passage obliger pour le ravitaillement jusque Mahou. La route était longue et je pensa à Mischima et qu'est ce qu'elle devait faire chez nous en ce moment même. La pente devenait un peu plus raide, mes jambes étaient lourdes. Je songeai comment j'allais pouvoir battre le ninja qui m'attendait là haut, ou plutôt qui attendait le ravitaillement pour l'attaquer. Un petit malin mais on allait voir qui était le plus fort en combat. Je monta donc ce Col d'Unraï, ce petit avait interrer à se laisser prendre sinon je le mettrai K.O en deux temps trois mouvements. Le soleil plus la pente du col cela faisait beaucoup de chose pour me fatigués, je m'assis donc dans l'herbe pour me reposer un peu avant mon combat qui était inévitable pour le tuer ou le capturer. Je but un peu d'eau de ma gourde pour ne pas me déshydrater avant de repartir pour le haut du col. Après plusieurs minutes j'arrivai au sommet de l'Unraï. Je put apercevoir le ninja entrain d'attendre le convoie de ravitaillement. Je courut vers lui. Sans qu'il me voyent je me cacha derrière des rochers et prépara mon offensive. Je mit six kunai au sol et j'y accrocha six parchemin explosif. Je prépara mes deux mains et par paires de deux je les lança le plus vite possible. Cela provoqua une assez grosse déflagration ce qui le projeta au loins. La fumée m'empéchai de le voir mais je prépara un jutsu et à peine eu-je le temps de terminer mes sceau que des flammes ardentes arrivés vers moi et heureusement que j'avais préparés ma technique défensives.
Mahou Gakure [RP] - Page 10 Boorueo3


    <LI>
    Voilà mon Purazuma Booru en place, son Katon vint s'écraser contre ma sphère qui subit de gros dégat. Mais elle tenait bn enfin plus pour longtemps car je le vit fairedes signes et je put lire sur ces lèvres " Katon Endan" La ma sphère ayant subit des dammages avec la précédentes technique en pris une grosse partie et moi je pris le reste de plein fouet. Je fut projetée au sol et me fracassai violement contre le rocher avec lequel je me protéger il y avait cinq minutes. Il devait avoir usé une grande quantité de chakra avec ces deux technque à la suite et moi une bonne moitié aussi. A peine relever une arde de shuriken arrivé sur moi. Je sauta de l'autre coté du roche mais m'en prit deux ou trois dans le ds que je n'arrivais pas à enlever. C'est essouflés que je me releva mais pas le temps de trainée je lança une l'attaque mortel que je possède dans mes Jutsu pour le clouer au sol. Je n'avais pas le choix sinon c'était ma vie qui était entre ces mains et je ne voulais pas cela. Je fit donc les signes incantatoire à une vitesse incroyable que moi même fut impréssionés et lança mon Torudo Raitonin, alors que des kunai explosif en quantité fonçait vers moi à grande vitesse et je ne pouvais les éviter sinon je condannés mon Jutsu.
Mahou Gakure [RP] - Page 10 Torudoge0

    <LI>
    Les deux éclairs partirent à une vitesse fulgurante, il fallait que je le touche et et c'était bon , chose que je fit en peu de temps, il veavait encore deux kunai explosif en main alors que une dizaine fonçait vers moi. La décharge de mon attaque l'électrocuta assez rapidement. Il tomba sur le sol mais il n'était pas mort pour autant. Leskunai explosèrent et je fut projeter au sol. Après quelque minutes je me leva avec du mal et fit une leçon de morale au petit ninja encore au sol. Je l'ammena à l'hopital et le fit sogner par Mischima qui me soigna par la même occasion.


Dernière édition par Entoni le Sam 3 Juil 2010 - 8:50, édité 1 fois
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Message par Kalem Mer 30 Juin 2010 - 15:39

Je n’aime pas aller en mission! Et j’aime encore moins en rentrer quand la dite mission est foirée! Parce que forcément elle est foirée avec les deux abominables abrutis que l’on m’a collés comme camarades de mission… D’ailleurs, j’aime pas les camarades de mission, ça fout le boxon pour rien énerve tout le temps, et puis, ça veut toujours faire tout vite. Et je n’aime pas aller vite. Moi ce que je veux c’est travailler lentement, car lentement, on peut récupérer bien plus de connaissances que vite. Et j’aime récupérer des connaissances.

BLAM!

Bon, ça c’est habituel, la batte en inox, le matin. Forcément tout pour me déplaire, mais je suis habitué. C’est normal, ça fait à peu près douze ans que je suis réveillé comme ça, dans ma chambre, au milieu de toutes mes merveilles que maman appelle des « merdes » et que papa n’appelle pas parce qu’il ne parle jamais. En fait, pour moi c’est la source de culture la plus importante, des livres.
Par ailleurs, au milieu de mon intérieur personnel est placé en ce moment un livre, drôlement intéressant: un livre de médecine, ça fait longtemps que je l’ai mais pour le moment, e n’ai fait que le feuilleter, et non pas étudier vraiment. Enfin si, j’ai appris à replacer des os mais bon, ce n’est pas terrible.

Je sors donc de ma chambre, me baisse pour éviter le coup de batte, regarde un instant en arrière pour observer ce qui vient de s’écrouler et avance sans ménagement pour aller manger. Bien sur, pendant tout ce temps, j’ai grogné treize fois sur ma mère, neuf sur le chat qui était dans mes pieds, et j’ai maudit ce tableau absolument à vomir mais surtout mal placé que je venais de me prendre dans la tête.
La salle à manger était inhabituellement calme, peut être était ce parce que ma mère n’était pas encore là, occupée à réparer les dégâts causés par ses coups dévastateurs mais aussi parce que mon frère était en mission… Lui, il aimait ça, et je me demandais comment il faisait pour apprécier le fait d’aller se faire exploiter pour un objectif sans intérêt, mais bon, c’est sa vie pas la mienne. Je pris donc un bol de corn flakes, je l’avalais en quatrième vitesse, y passais un coup d’éponge pour le laver et partis afin d’aller apprendre cette nouvelle technique.

Les rues de Mahou étaient pleines à craquer si bien que je fis un détour par les ruelles pour éviter la foule. Les gens là bas n’étaient pas franchement très propres, ni très accueillants, mais je m’en fichais, passant juste rapidement devant eux sans leur accorder la moindre parole. Je les regardais, car j’observe toujours tout le monde, mais leur parler ne me semblait pas très courtois, car je leur aurait juré à la figure au bout de deux minutes et que je ne souhaitais pas m’attirer d’ennuis.
Après avoir rencontré plusieurs estropiés, des manchots, des unijambistes et des personnes aux dents peu enviables, j’arrivais enfin à ma destination, que j’avais préalablement choisie sur un plan et sur le « guide des lieux et endroits calmes de Mahou ». N’étant pas très loin de chez moi, je n’avais pas pris la peine d’emmener Morah avec moi, un peu de marche à pied ne me ferait pas de mal.
C’était en fait un endroit boisé, très fleuri et qui attirait peu les voyageurs parce qu’il fallait traverser les quartiers mal famés pour y pénétrer. C’était donc l’endroit idéal pour être tranquille et ne pas se faire déranger par une troupe de ninja qui n’avaient qu’une envie, me foutre une mission sur le dos et m’accuser de la louper juste après m’avoir mis avec des incapables. Bref, j’allais commencer à pratiquer lorsque ne voix retentit derrière moi.

« Dis donc le nain, que fais tu là, c’est pas un endroit pour les mômes de six ans!
-Hep, monsieur le nabot, que vous êtes à vomir, que vous me semblez laid, sans mentir, si votre puissance se rapporte à votre grandeur, vous êtes le ninja le plus piètre de ces bois, fis une autre voix.
-Hey, les deux idiots, vous pouvez pas me foutre la paix, c’est pas votre tronche de cake qui va me faire peur!
-Euh, ducon, tu t’adresse à deux chuunins, tu crois pas que tu devrait t’excuser, menaça le premier des deux.
-C’est ça, des chuuninintérressants, des abrutis que l’on a monté en grade parce que leur papa avait du fric et de l’influence auprès du Kage, pas grâce à leurs qualités de combat, même ma grand-mère vous explose! »

Les deux hommes, à peine sortis de l’enfance, avec un QI de bébé se montrèrent fort dépourvus de paroles quand les miennes furent venues. Et, quand on est à cours de mots, forcément on passe à l’acte. L’un des deux commença ses mudras et l’autre sortit quelque chose qui ressemblait à une poêle sauf que les bouts étaient coupants et qu’elle était totalement aplatie. L’autre avait fini sa petite gestuelle et lança son jutsu.

« Rashin’ no Kyoufuu! »

Ah, parfait, des aiguilles de vent, c’est exactement ce qu’il me fallait. Ça me fait chier de me battre contre deux blaireaux chuunins, surtout que même si ce sont des vendus, ils sont quand même ninjas et c’est pas demain la veille que je battrais des gens doués.
Bon, trêve de belles paroles, agissons, si ça loupe, je suis cuit.
J’attendis donc la rafale d’aiguilles et en pris le moins possible, tout en essayant de faire couler un peu de sang. Le résultat était effrayant pour moi mais semblait amuser mon adversaire. Enfin, effrayant de vérité car je savais que des blessures comme ça, il me faut à peine dix secondes pour les refermer. Aller, on lance l’attaque.

« Kuchiyose No Jutsu! » Fis je en marquant de mon sang le parchemin de Kassos.

Maintenant prions pour que ce satané singe ne s’enfuie pas devant les abominaffreux. Hop, je lance un fumigène, me cache dans la fumée afin de pouvoir soigner mes diverses coupures et autres vilaines blessures du genre.
Une fois ceci fait, je m’extrait de la zone afin d’observer la scène de plus loin. Le garçon à la casserole est aux prises avec Kassos, ou plutôt, il essaie de tailler en pièces mon singe pendant que celui-ci file aussi vite qu’il le peut, quel trouillard ce macaque. L’autre…doit être dans la zone de fumée parce que je ne parviens pas à voir un seul instant sa satanée tronche de cake. Et ça c’est un problème.
Bon, installation du piège, suffit de quatre parchemins explosifs, et d’un tout petit peu de temps.
Pouf!
Bon, premier truc embêtant, apparemment, Kassos est parti, et j’ai pas le temps de l’invoquer à nouveau. Bon, un tantos, deux shuriken, quatre parchemins posés sur les arbres, parfait. Vous pouvez venir mes gaillards.
Un long sifflement sors de ma bouche, afin de leur signaler ma position, heureusement, ils sont trop bêtes pour se méfier. Je me cache derrière un arbre, puis, lorsque je les vois enfin, je crie un bon coup et ils s’arrêtent, pendant juste un instant. Un instant qui me suffit à insérer mon chakra dans les fils reliés aux parchemins préalablement posés au sol et qui les fait exploser un instant plus tard, mes deux amis criant un coup, bref, mais audible qui me permet de saisir leur angoisse. Je les comprendrait, comment un nain arrogant peut il être aussi balaise? En fait, il n’est pas balaise justement, il a juste des parents pas comme les autres qui ont décidés de lui créer un cerveau plutôt que des capacités physiques.
Heureusement qu’ils ne sont pas très observateurs, car sinon, ils auraient remarqué le tanto, enfoncé dans le sol et qui était la clé de ma stratégie. Deux fils y sont attachés, chacun reliés à un shuriken, et malgré mes piètres performances au lancer, ça va me servir, il suffit juste de lancer avec un minimum de force.
Bon, c’est le moment le plus important, ils se sont concentrés de nouveau, mais n’ont toujours pas vu l’arme au sol, entre eux. Mes fils sont transparents, donc pas très visibles. Aller, c’est le moment. Je lance de toutes mes forces un shuriken à droite puis l’autre à gauche. Les deux fils s’enroulèrent autour des jambes de chaque adversaire et lorsque les shurikens se rencontrèrent, ils s’enroulèrent entre eux comme prévu. Les deux chuunins pris de panique essayèrent de se débattre et tombèrent au sol. C’était bien ce que je me disais, ces deux ninja avaient reçu leurs bandeau dans un paquet de kinder surprise avec la perspective d’être très bons et leur passage au grade supérieur n’était du qu’à l’argent pour le moins abondant de leur cher papounet chéri.

« Et ne revenez pas m’embêter ou je vous explose votre face à nouveau! » leur lançais je.

Ils ne me répondirent même pas et je pu m’éloigner un peu afin de pouvoir enfin m’entraîner correctement et apprendre cette fichue technique qui apparemment ne voulait pas de moi.

« Bon, ils disent de prendre un morceau de bambou si possible… Ouais, je l’ai pas oublié, c’est bon. Il faut qu’il soit creux mais qu’un de bouts soit fermé. C’est déjà prévu, ok. Prendre de la poudre, ou n’importe quoi d’autre du moment que ça se différencie de l’eau par sa texture, éviter les liquides insolubles tels que l’huile, c’est plus facile et donc ça entraîne moins. OK, c’est parti! »

Je mis l’eau dans le bout de bambou, rajoutai mon sel car étant soluble à l’eau ce serait un bon entraînement, faisant ainsi un mélange et je commençai. Je savais que j’allais rapidement réussir étant donné que j’étais relativement doué pour tout ce qui touche à la médecine mais il fallait tout de même un peu de temps. Je pris donc le tube, et, comme ils le disaient sur le livre, mis mon chakra au fond. Il fallait d’abord analyser le produit de trop afin de faire un filtre adéquat et d’extraire tout le sel du tube. Je mis pas mal de temps à changer la nature de mon filtre afin qu’il soit parfait et la suite n’était pas très compliquée. Il fallait juste faire remonter le chakra en faisant attention à ne pas faire de trous dans le filtre. Au bout d’une vingtaine d’essais, je pus enfin conclure, j’arrivais à chaque fois à extraire totalement le sel de l’eau.

C’est quoi ce bordel, je met quinze plombes à trouver le moment pendant lequel je vais l’apprendre et quand le moment est venu, il me faut à peine une heure pour maîtriser la technique. Il y a deux causes possibles, ou bien, cette technique est vraiment très simple, ou alors, je suis un dieu de la médecine…
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Message par Entoni Sam 3 Juil 2010 - 9:00

Fûu ... J'ai eu chaud là ! Ils étaient au moins cinq six à me courir après et heureusement que je sais me débrouiller au ninjutsu sinon j'étais cuit ! M'enfin, je vais pouvoir aller me soigner au centre médicale du village . Ils étaient fou ces types, pour qui ils se prennent ? Je vais leurs apprendre moi la citoyenté, le respect des autres, si ils ne savent pas ce que sait. Mais bon sa sert à rien de s'énerver maintenant vu que ces terminés !" Voilà pourquoi je dut me rendre à l'hopital à cause de bon à rien qui voulait me défier pour voir leur niveau. La route jusqu'au centre médical étaient longue et je prit donc un léger détourpar chez moi pour prendre de quoi m'occuper là bas, je ne sentais plus mon bras droit. Surement qu'il était imprimées de poison par es gamins de tout à l'heure car l'un d'eux ma touchés avec un senbon mais je ne pensais pas que ça irait jusque là ! En tous cas au niveau du temps , le soleil était au rendez vous, l'été venait enfin d'arriver sur le village qui est d'habitude frappé par la foudre. Aucun nuage aux alentours ce qui prévoyait une belle journée en perspective. Après avoir prit de quoi lire je me mit en route piour les centres médicaux du village. En passant devant le batiment pricipale du clan j'avais presque oublié qu'un nouveau chef au sein de la famille venait d'être élu et je n'avais même pas eu le temps de le saluer, franchement des fois je manque de politesse. Pas grave je devais d'abord soigner ma blessure, j'aurais tout le temps après pour le saluer. Tout ce que j'espérer du chef c'est qu'il soit assez puissant pour défendre le village et assez présent au coté des membre de ma famille pour savoir de quoi ils ont besoins. Aussi j'attendais de lui qu'il crée un formation d'élite ou des équipes afin de mieu contrer les attauqes ennemies. Et justement je fut ravie de voir que ce que je venais de penser, éh bien le chef y avait songer et là il rentrer un peu dans mon estime même si je ne l'avais encore jamais vu.Il fallait remplir un papier pour faire partit d'une équipe mais n'ayant pas le temps devant moi je décidai de le remplir plus tard, à ma sortie de l'hopital. J'en était plus très loin de cette hopital , et après quelque minutes de marche je put rentrer à l'interieur de celui ci ou la lumière reflété sur les carlages blancs. Ils y avaient pas mal de monde et j'attendis que quelqu'un vienne vers moi. Et justement ...

Là je vit une femme venir vers moi, elle était ninja médecin vue son équipement, elle devait avoir la vingtaines, brunes aux yeux bleus magnifique, je crois bien que c'était une des plus belles filles du villages que je n'avais encore jamais rencontrer. Elleme demanda ce que j'avais, jeli dit que je venais surement d'être empoisonée car je ne sentais plus du tout mon bras droit. Elle regarda mon bras et le toucha, il est dur me dit-elle. Je lui sourit mais j'avais mal, elle m'emmena dans une chambre et me demanda de m'allonger sur lit sur le ventre. Là elle regarda attentivement la blessure et elle me dit que le poison s'était peut être infiltrès dans mon dos. Elle leva mon maillot pour l'oscultés ils étaient dur sur une partie. Je pensait que c'était elle qui allait s'occuper d'extraire le poison mais elle appela une spécialiste moins jolie . Mais elle resta près de moi, c'était peut être un signe, la spécialiste m'enleva le poison en plusieurs minute et la ninja médecin qui s'appelait Mischima (je le sut grâçe à sa petite affiche sur son maillot) me tenait la main car la spécialiste me dit qu'il fallait que je sert quelque chose pendant l'extraction du poison. J'avais peur de lui faire mal moi ! Mais elle me regarda en souriant et me fit signe qu je pouvais serrer plus fort. Après c'est quelque minutes d'extraction je dut rester allonger pendant quelque temps ou je put parler avec Mischima. J'appris qu'elle avait le même age que moi dix-neuf ans, pourtant elle n'était pas à l'académie en même tant que moi mais c'est parce que elle était originaire de Konoha. Après le temps ou je devait rester allongés écouler je l'invita au restaurant et elle me prit ma main. On sorta de l'hopital direction le restaurant de ramen. Et après ça je passerai m'inscrire dans une équipe de ninja.

Main dans la main on sortit donc de l'hôpital pour nous rendre chez le restaurant de ramen. On traversa le village pour manger nos ramen. Une fois au restaurant on mangea tranquillement notre repas en discutant , je me reseigna sur sa vie d'avant  et sur celle de maintenant à Mahou , lequel elle préférait. Après le repas elle m'accompgna à mon inscription, je dit au juunin qui garder les inscription que je souhaitez être avec le chef mais si il fallait un chef d'équipe pour une autre team, j'étais partant même si je n'étais qu'un genin. Le gars en face de moi sourit et me dit qu'il en parlera avec le chef.Je lui demanda le nom du nouveau patron , il me répondit Girachi Uteko ! Je ne connaissais pas très bien, j'avais déjà entendu mais je ne sais plus pourquoi. Ah oui j'avais déjà prit une mission sous ces ordres mais je pensais que c'était juste un remplaçant. Après l'inscription on se balada Maschima et moi dans les rues de Mahou, elle m'invita chez elle et j'accepta, je put découvrir sa demeure, assez grande ! Je rentrai à l'interieur en sa compagnie et là suite je vous laisse imaginer ...

Après quelque heures passait chez elle je ressortis, pour aller promener mon chien. Les rues du villages était pleines et m'ont envie de faire un tour s'en alla en deux petites secondes. Je rentra donc chez moi, l'air déçu mais heureux d'avoir revue Mischima. La nuit n'allait pas tarder à tomber, je prit juste le temps de m'entrainer pendant une dizaine de minutes au lancer de shuriken avant d'aller manger. Puis une fois le repas terminé, je retournis à mon entrainement jusqu'au moment ou je commencerais à être fatigués. Une fois l'effort terminés et donc la fatigue présente je partis en direction de ma chambre pour essayer de dormir car ces derniers, j'avais du mal à trouver le sommeil. Bref en attendant qu'il vienne ce sommeil , je regardai en direction du cile , la Lune, les étoiles en me disant peut-être que j'arriverais à dormir ce soir ...
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Message par Entoni Sam 3 Juil 2010 - 10:08

La nuit venait à peine de se terminée que j'étais déjà réveillé, il faut dire que je ne dormais pas beaucoup ces temps ci. Je sortis la tête de mon lit en direction de la fenêtre qui était à bonne distance pour voir le levé du soleil. Le rayon lumineux rose du matin traversa cette même fenêtre et remplit ma chambre d'une couleur plus mauve. Je sortis encore endormis de mon lit et au passage me cognai le pied gauche contre ce qui semblait être à cette heure ci une chose ronde et flou qui était en faite ma table de chevet, si petite que seul mon gros n'orteille la percuta. Je descendis les escaliers pour me rendre dans la salle de bain et faillis de retomber les marches sur les fesses. Baka, c'est vrai que j'aurais du mieux dormir, mais quelque chose me préoccupait, et ça je ne savais pas quoi. Je me lavai en vitesse et m'habillai, puis sortais de la résidence sombre et froide. Ce matin la rue était assez calme, les gents n'étaient pas réveillés, et j'étais seul avec moi même. Je cherchai à mon cou le petit pendentif en forme de clef que j'avais reçus de mon sensei et leva la tête pour observé les nuages roses et doux du petit matin. Regardant toujours les nuages, je percutai un poteau, mais bon c'était pas ma faute, et pis qu'est ce qu'il faisait la ce poteau. Un pansement sur le front je continuais mon chemin en direction du bureau du GensouKage. Ça faisait assez longtemps que je n'avais pas été dans son bureau et ma dernière mission remontait à ... à très, très longtemps. J'arrivai près de la grande tour majestueuse et, à ce que je pouvais constaté récemment entretenue. J'entrai dans le grand bâtiment pour atteindre le bureau du Kage a, pourquoi fallait-il qu'il fasse son bureau au dernière étage ? Complètement épuisé j'arrivai dans le bureau en reprenant mon souffle, un peu d'entrainement me ferait du bien, faut dire je m'étais laissé allé ces temps ci. Le Gensoukage était comme je l'espérait déjà la. Il était tourné vers la grande fenêtre dominant Gensou, la à regarder dans le vide et à penser. Il se tourna vers moi et m'interpela de sa voix grave et peu rassurante.

"Toi. Un commerçant dit à un client : - Qu'est c'que j'vous sers ?, et le client répond -Serez moi la main !, qu'est ce que j'vous sers, la main. MWAHAHAHAHAHAH ... Oui eu ... enfin bref."


Je n'avais pas tout à fait compris le sens de la blague, si s'en était une bien sur. Le Kage d'un aire en colère me donna ma mission et moi je filai aussitôt avant de m'prendre un bureau dans la figure. Une fois sortis de la grande tour et après avoir fais un sprint dans les escaliers, je pouvais enfin respirer. Ma mission était la suivante, je devais nettoyer une chambre d'hôtel, comme si il existait pas des femmes pour faire ça ( sans vouloir vexer quelqu'un hein xD ). J'entrepris mon voyage vers l'hôtel. Ce n'était pas très loin de la grande tour, à dire vrai c'était juste deux bâtiments à côté. L'hôtel en question était un hôtel qui venait d'ouvrir ressèment dans le village. Les deux propriétaires étaient des anciens shinobis retraités de pays de l'Herbe. Le soleil commençait à être haut dans le ciel et la rue principale devenait plus active. J'entrai dans le bâtiment assez grand et me rendit au promontoire. Une vieille dame était à l'acceuil tendis ce qu'un vieux monsieur descendait l'escalier menant aux chambres. Chouette, encore un escalier, en plus, il fallait que la chambre à nettoyer soit au dernier étage. Le vieux monsieur me laissa et partit, tout en manquant de tomber la tête la première dans l'escalier, c'était difficile à imaginer que ce bonhomme ne marchant pas droit tout en se servant d'une canne avait put être un jour ninja. J'ouvris la porte et vis la chambre en désordre. Tout de suite je m'attaquai au rangement plongeant dans les draps et la saleté, mais pris dans mon élan je glissai ridiculement sur une planche et tombai le dos contre le parquai. Le vent de poussière que j'avais créée en tombant souleva une petite culotte rose que je n'avais pas remarqué. L'objet m'atterrit sur le nez et mes joues commençaient à devenir aussi roses que la lingerie qui me couvrait le nez. J'envoyai rapidement la chose à l'autre bout de la pièce et me relevai si gainé que je manquai de refaire une nouvelle chute. Je fis les draps et ne pus m'empêcher de remarqué que le lit avait été cassé pendant la nuit.

"Et bah y'en à qui ont du s'éclater cette nuit, au moins j'suis sur que j'étais pas l'seul à pas dormir."


Je fini de ranger la chambre mais je ne pus m'empêcher de remarquer un détail. Pourquoi le couple serait-il partit si tôt ? Le soleil à peine levé ? Soudain le grand père arriva avec rapidité devant la porte et la claqua. Puis la vieille femme arriva à son tour mais par le sol cette fois grâce à une technique Doton. Difficile à croire en ce que je venais de voir, le vieux n'arrivait à peine à marcher toute à l'heure. La femme rigola d'un rire à vous exploser les oreilles. Puis le vieux se mit à me parler. Il me dit qu'ils avaient organiser tout ça dans le but de prendre un ninja en otage et de demander une rançon au kage, mais j'crois qu'c'est pas l'kage qui allait payer pour moi ... La femme sortit une grande aiguille, puis une autre, sans doute un truc pour faire des pulls et des bonnets. Elle courut vers moi et envoya les aiguilles dans ma direction, mais c'est avec facilité que je les esquivai. Je sautai en direction de la fenêtre ouverte mais le vieux s'interposa. Je ne pouvais pas frapper une personne âgée, même en temps qu'ennemi, je le repoussai donc et sautai du bâtiment. Je concentrais du chakra dans mes pieds et atterris en douceur. Je courus dans le bureau du Gensoukage pour lui expliquer la situation et lui dire que j'avais accomplis ma mission, j'avais nettoyé la chambre. Je pouvais donc rentrer chez moi pour manger. 

Je sortis donc du bureau du kage et me rendis dans ma demeure, j'y mangai tranquillement un bol de ramen avec du porc. L'après-midi je fit different entrainement, musculaire, physique surtout et comme chaque soir un petit entrainement au lancer de shuriken pour ne pas perdre la main. Aussi pour perfectioner plus vite mon lancé je créa deux clones d'eau grâçe à ma petite marre et on s'appliqua dans chacun de nos lancés. Après épuisement je rentrai chez moi pour me changer et aller chercher Mischima. Là on partit en direction du restaurant ou nous mangeâmes aisément avant d'aller faire un tour du cotés du lac ... Une belle soirée se profiler . Justement elle le fut et après quelque observation d'étoiles on rentra chez nous.

Je venais à peine de terminer ma précédente mission. Le soleil était à son zénith pour un matin qui avait mal commencé. C'était avec un ventre en colère que je rentrais chez moi, je n'avais pas mangé depuis .... depuis une journée, c'était bien trop long, et puis pour être en forme un ninja doit s'nourrir. J'arrivai à ma demeure en espérant pouvoir me manger un bon quelque chose quand j'entendis un oiseau siffler à la fenêtre. Le Gensoukage avait ENCORE une mission pour moi. Je n'eus à peine le temps de prendre un morceau de pain si dure que je m'en explosai les dents en voulant mordre dedans. En bref je sortis de chez moi avec un énorme trou dans mon petit ventre qui criait famine. Je traversa une nouvelle fois la rue principale pour me rendre à la grande tour. C'était en pleine agitation la dedans, on aurais dit un poulailler dans le quel on aurait glissé un renard. J'entrepris ma démarche dans le long et grand escalier en priant que cette fois Gensoukage est une mission à ma hauteur, parc'que entre les babysitting et la femme de ménage ... et puis aussi j'espérais qu'il n'allait pas me ressortir une nouvelle fois une de ses blagues vaseuses. Je toquai à la porte et un grand ENTREZ dune voix grave et forte répondit à mon appel. J'entrai sans attendre et le kage me donna ma mission. Cette fois ci il était assis devant son bureau, mais toujours avec cet aire renfrogné et mécontent. Ma mission était la suivante, je devais prêter main forte aux ninjas médecins. Super, je n'avais aucune connaissance en ninjutsu médical et les hôpitaux ... n'étaient pas ma tasse de thé, en plus, je mourrais de faim. Si je ne m'évanouissais pas de la journée, j'avais vraiment de la chance. Je me rendis à l'hôpital immédiatement, mais en faite ce n'était pas dure vu que les ninja médicaux opérait dans le même bâtiment, seulement deux étages étages en dessous. Etant donné que l'hôpital s'étendait sur trois étages, je devais encore en descendre cinq. Après cette course dans les escaliers j'allai à la réception. Je traversais vite le long couloir remplis de ninjas fortement blessés. La guerre faisait de grands ravages à Gensou, seul les abrutis ne s'en rendaient pas vraiment compte. La réceptionniste m'informa que j'irais aider le docteur Ashika. Vu son nom, je m'attendais certainement à un petit vieux, en même temps j'avais tellement de chance. Je devais me rendre au deuxième étage, le docteur était déjà auprès d'un patient. Je me rendis vers l'escalier quand une odeur vint me chatouiller les narines. Un filet de bave coula le long de ma mâchoire, il m'était difficile de ne pas reconnaitre l'odeur. Je tourna la tête et vit un somptueux rôtis de dinde accompagné de patate recouvertes d'une sauce onctueuse, mon plat préféré ...

"KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA"



Mon cris raisonna dans tout le bâtiment, il put même à ce que l'on m'avait dit atteindre les oreilles du kage. Après avoir poussé ce cris présent je m'effondrai à terre ce qui bien sur m'attira tous les regards. Je me réveillai une trentaines de minutes plus tard dans une des chambres de l'hôpital. La porte ouverte je pus observer le long couloir, je devais être au deuxième étage, ou bien au troisième, étant donné que le couloir était différent de toute à l'heure. Soudain une splendide femme entra dans la chambre. Ses cheveux était d'un noir encre, et sa façon de les attacher était tel que tous les hommes du monde seraient tombés à ces pieds. Ses yeux bleu reflétaient la pureté de son âme et son teint pâle les faisaient ressortir. Elle était assez grande, assez fine, mais pas trop non plus. C'était la femme parfaite en somme. Elle commença à me parler, mais moi encore un peu dans les vapes ne compris pas tout. Jusqu'à ce qu'elle prononce le nom Ashika, je ne vit pas tout de suite le rapport mais compris quelques secondes après. Je fis une tête à dettérer un clown mort, les yeux sortant de leurs orbites et la honte tombant sur mon front je revis le petit vieux aux cheveux blancs plié de rides marchant sur sa cane que je m'étais imaginé au par avant. Après avoir repris mes esprits et avoir essuyé la sueur dégoulinant sur mon front elle m'expliqua que j'avais fais une crise hypoglycémie, et elle me demanda si j'étais celui qui devait les aider. Je lui répondis que oui et sortit de mon lit en vitesse mais me pris les pieds dans les draps et retombai la tête la première contre le sol dure et froid. Je me relevai aussi sec tout en me frottant le menton. Les joue aussi rouges que la pomme se trouvant sur la table de chevet je demandai au docteur ce qu'il y avait à faire, gêné. La jeune femme me répondit qu'elle devait allé voir plusieurs patients pour la journée et elle me dit aussi de l'appeler Alia. Alia qu'elle nom magnifique pour un ange tombé du ciel, pensais-je tout en bavant devant le médecin. La visite allait donc commencer. Nous nous rendîmes dans la chambre n°86, le patient, Ichabi Datta, rescapé de la guerre, brulé au troisième degré par une technique Katon très puissante et plusieurs hématomes. Il fallait donc que je lui refasse ses bandages mais lorsque je vis le corps brulé et mutilé que l'homme, je ne pus m'empêcher d'aller vomir dans la corbeille, me cognant la tête contre le mur au passage. Après quelques minutes de repos et une belle bosse sur le haut de crane je pus reprendre mon travail en essayant de ne pas trop penser aux brulure. Lorsque j'eus fini le docteur Alia n'emmena dans la chambre n°26. Cette fois ci la patiente était Ligna Takiba, jônin spécialisée dans l'art des poisons. Elle fit l'emprise d'un genjutsu pendant la guerre, puis prises en otage, et pour finir les opposants n'ont pas hésitez à lui couper les deux mains et deux pieds pour ne pas qu'elle s'enfuie. Je m'occupai de cette patiente avec dégout. Quelques heures de soins après, la fin de la journée arrivait. Heureusement. Le docteur Alia me dit de rentrer faire mon rapport à Kage sama. Chouette, encore des escaliers à monter. Sans la quitter des yeux je me rendis vers l'escalier, mais ne voyant pas derrière moi je me dirigeai vers celui qui descendait, et malheureusement je les descendis tous sur les fesses. Je dus donc tout remonter pour faire mon rapport. Puis, je pouvais enfin rentrer chez moi, et MANGER !


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Message par Entoni Sam 3 Juil 2010 - 11:19

Ce jour ci, la nuit avait été courte, je n'avais pas vraiment trouvé le sommeil, la paix nécessaire pour rêver. Comme cette nuit avait été de courte durée, je décidai de me lever beaucoup plus tôt que d'habitude pour une promenade nocturne dans le village, et ça sans réveiller mes parents adoptifs. Après de nombreuses préparation, habillage, lavage ... je sortis enfin de la maison. Le Pays  était encore baigné dans l'ombre de la nuit et seul l'éclat de la Lune qui m'avait tant fait rêvé étant petit éclairait mon visage. Ma promenade nocturne n'était pas très tumultueuse, ne serait ce que les nombreux oiseaux s'envolant à mon passage lent. Un moment, j'ai croisé un petit groupe d'explorateur, et vu leur équipement ils allaient chercher du minerais dans les cavernes de la grande montagne de Kaminari, mais à vrai dire je n'y prêtai pas grande attention. Je continuai ma promenade en passant dans divers endroit du vaste village jusqu'à ce que le soleil se leva enfin. Son éclat de lumière me fit sur le coup mal aux yeux puis je m'habituai peu à peu à sa présence. Puis j'entendis des gens sortir de leurs maisons, d'autre ouvrir des volets ou des fenêtre, mais moi, je n'y prêtais guère attention et continuai mon chemin. Puis après ma longue marche logue marche j'arrivai devant le bureau de GensouKage Sama, quand un oiseau vint se poser sur mon épaule. Une nouvelle mission de rang D, moi qui avais prévus de me reposer sur un arbre toute la journée, mais je me dis que je passerais certainement Chûnin, si j'effectuais beaucoup plus de missions. J'entrai donc dans la grande tour dans la quelle se trouvait le bureau du Gensoukage. Je poussai légèrement la porte du bureau quand une chaise passa juste au dessus de ma tête pour venir s'écraser contre le mur. Je n'avais rien compris à ce qui venait de se passer, mais ces actes de forces étaient très fréquents chez le Kage, c'est d'ailleurs ce qui faisait son charme, en plus de ses blagues qui elles font plus peur qu'autre chose. Enfin bref après trois minutes de long silence dans le vaste bureau, il me donna enfin ma mission. Il y a d'ici une heure, un éboulement eu lieu dans les montagnes de Kaminari emprisonnant dans une caverne un petit groupe d'explorateur. Le groupe que j'avais vu beaucoup plus tôt dans la matinée me revint en tête, et je devais les secourir. Je sortis du bureau d'un grand pas pour me rendre dans les montagnes. Après dix minutes de sauts par dessus les maisons de Gensou, j'arrivai enfin dans les plaines menant à la montagne. Quelques mettre plus tard, j'arrivai au pied de cette grand montagne. Je concentrai du chakra dans mes pieds et commençai mon ascension. Après avoir monté une dizaine de mètres, je commençai à entendre des cris, des demande à l'aide, des au secours et bien d'autre encore. J'en déduisis alors qu'ils ne devaient plus être loin ces explorateurs. Toujours en montant, je remarquai des blocs de pierres bouchant l'accès à une des nombreuses cavernes, ils devaient donc ce trouver la. Je ne savais pas comment j'allais les dégager de cette prison de roche et j'eus une idée. Pourquoi ne pas utiliser le Kôto Gekkô No Jutsu pour déplacer ces roches ? Je m'exécutai et effectuai les signes nécessaires pour utiliser la technique. Dans la minutes, du chakra de couleur argenté vint m'entourer. Ma vision et mon flaire devinrent plus évolués et des crocs et des griffes me poussèrent dans la bouche et au bout des doigts. Je m'approchai des rochers bloquant l'accès au long tunnel de minerais et m'adressai aux explorateurs.

" Ne vous inquiétez pas, je vais essayé de vous libérer ! "



Je posa mes deux mains sur le rocher et essayai de le déplacer mais sans succès. Ma technique n'augmentait donc que mes instinct de loup et ma vitesse. Il fallait que je trouve autre chose pour les aider, mais je ne savais pas quoi. Puis l'éboulement continua et je fut obliger d'esquiver les nombreux rochers qui tombaient sur ma tête. Ma vitesse était telle que s'en aurait été presque amusant si il n'y aurait pas eu d'autre vie en jeu. Puis j'eus une nouvelle idée, pourquoi je n'utiliserais pas ma nouvelle technique pour pulvériser ces rochers bloquant l'accès ? Je fis quelques signes pour exécuter la technique quand le manteau de chakra s'épaissit. En même temps que le chakra se diffusait dans la grande et neigeuse montagne de Kaminari, moi j'exécutais un balai de coup sur les rochers bloquant le tunnel rocheux. Je ne fis à peine de coup que le rocher se fendillait grâce à la vitesse d'exécution de la technique. Je concentrai du chakra argenté dans la paume de ma main gauche pour frapper le rocher qui explosa dans un nuage de poussière pendant que d'autre tombaient du ciel bleu, au reflets blanc par les nuages qui virevoltaient au dessus de nos têtes. Je dis aux explorateurs de partir, pendant ce temps je m'occupais de leur protection. A peine avais je dis ça qu'ils dévalaient le sentier qui menait au pied de la montagne, me laissant seul avec la pluie abondante de rocs et gravas. Il fallait que je fasse quelque chose pour partir de la et stopper l'éboulement. Pendant que j'essayais de trouver un moyen pour arrêter ça, le chakra argenté du loup se dissipait me privant de la vitesse et de l'habileté du loup. Bien, je devais faire quelque chose et sans plus attendre j'exécutai la technique du Raikyuu plusieurs fois pour détruire les rochers, mais cela ne fonctionna pas très bien car d'autre tombaient à nouveau. Je concentrai du chakra dans mes pieds pour monter encore plus haut dans la montagne et trouver la source de l'éboulement. Un fois arrivé en haut je vis un ninja frapper le sol avec son poing pour y détacher les rochers qui s'abattaient sur le terrains se trouvant plus bas. L'homme prit peur et partit à mon opposé tout en tremblant. Je ne savais pas c'était qui mais il fallait que je l'arrête, il ne s'en sortirais pas comme ça.

" Oh qui êtes vous, et pourquoi faites vous ça ?! "

L'homme courrait toujours à mon opposé. Je courus vers lui et le rattrapai facilement. Je le pris par le col et lui enleva la cape qui cachait son visage de par un grand col. C'était un assez jeune homme, il devait avoir mon age. Il tremblait de peur que je ne l'emmène au village. Il m'expliqua alors ce qui l'a poussé à faire ce geste déplaisant. Il vivait apparemment avec ça soeur dans cette grotte ou il avait construit une sorte de cabane. Il avait donc peur que les explorateurs les découvres, lui et sa soeur. Je fini par le lâcher et je pus repartir chez moi à Gensou
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Message par Entoni Mer 7 Juil 2010 - 13:41

Je venais de me réveiller, après de longues heures de sommeil, et de rêves, ou plutôt de cauchemar. Le souvenir des mes parents entait mes nuits depuis longtemps, mais la, il y eu comme quelque chose d'inhabituel ... Enfin bref, je sortit de ma chambre, j'étais déjà habillé mais comme un idiot, je ne retrouvais pas mes gants, mais quel abruti je fais donc ... Mes parents adoptifs n'étaient pas encore levés, j'essayai donc de ne faire aucuns bruits mais vous me connaissez, je suis une erreur de la nature, c'est pourquoi j'ai glissé sur mes gants totalement involontairement et suis tombé dans l'escalier, ce qui réveilla immédiatement ma mère, si je puis dire. Je sauta en haut de l'escalier pour prendre mes gants et m'empressai de courir vers la porte. Je sortis de chez moi avec une impressionnante vitesse, je n'avais jamais courus de la sorte, il faut dire que les colères de ma mère étaient pires que tous les ninja de l'Akatsuki réunis. J'allai ensuite me promener dans la rue dans la quelle j'habitais, c'était une modeste ruelle avec deux trois boutiques en tout genre suivit de quelques battisses, toutes construites d'à peu près la même façon. La je vis un petit oiseau, il fallait que j'aille dans le bureau du Gensoukage mais je m'aperçus que j'avais oublié quelque chose, mais je ne savais pas quoi. J'allai donc vers son grand bureau pour recevoir ma mission, j'espérais que cette fois je n'aurais pas une affaire de gamin ou autre chose dans le genre. J'arrivais après dix minutes de marche à la grande tour. Après avoir courus dans les escaliers de la tour, j'arrivais au bureau pour ma mission. A peine j'entrai que le kage me hurla dans les oreilles, j'étais en retard ! Après cinq minutes de cris, il me donna enfin ma mission, un enfant, je dit bien un ENFANT ! est harcelé par des voyous à chaque fois qu'il rentre chez lui. Il fallait que je les arrêtes sans pour autant être violent. J'allai vers la sortie du bureau tout en trainant les pieds en vu de la mission qui m'attendait. Je sortis de la grande tour pour me rendre vers la mission du jeune homme,tout en restant discret. J'avais trouvé la maison mais je ne voulais pas attirer l'attention sur moi. J'allai donc dans une petite boutique ayant une fenêtre placé juste en face de la maison, donc j'étais très bien placé. J'attendis une heure environs avant que le petit rentre chez lui. Il était suivit de trois garçons, ayant à peu prêt 7 ans de plus que le petit. Ils étaient malins, ils n'allaient pas s'exposer devant la maison, c'est pour ça qu'ils prirent le petit par le bras et l'entrainèrent vers la fin de la ruelle. Cette petite partie de rue était plongé dans l'ombre, je ne pouvais donc voir ce qui s'y passait. Je sortis donc discrètement de la boutique pour grimper vite fait bien fait sur le toit et donc me rapprocher des gamins. Un des deux le prit par le col et le jeta contre le mur. Puis les deux autres se rapprochèrent de lui et le frappèrent au ventre. Ils s'en prenaient à un petit garçon sans défenses. Le petit céda elle leur tendit des ryos. L'un prit l'argent et ils partirent tous les trois. Je les suivit jusqu'à une petite boutique d'armement, les petits voulaient entrer dans la coure des grands, pour ça ils achetèrent un katana avec l'argent du petit. Ils sortirent de la boutique et je sautai devant eux pour mieux les surprendre. Je les attirèrent vers une ruelle isolé et, comme je le pensais, ils me suivirent tous les trois. Puis j'entamai la discutions et leur demandai pourquoi ils faisaient cela. Ils rigolèrent, puis ils se regardèrent et celui qui tenait le katana fonça sur moi. Il brandit le katana qu'il venait d'acheter avec l'argent du gamin et essaya de m'assener un coup. Je suis un ninja, il est donc facile pour moi de contrer un gamin de quatorze ans. Je pris le katana avec deux de mes doit, le retourna vers la gauche, ce qui fit le gamin le lâcher , et le prit pour le mettre sous le nez de celui qui avait, je dis bien avait ! essayé de me blesser.

" Si je te vois encore raquetter ce gamin, ce n'est pas avec ce katana que je t'assènerai un coup, mais avec mes propres poins "

•C'est ce genre de phrase que j'utilise pour intimider. Ce dernier prit peur et prit ses jambes à son cou et partit. Les deux autres le suivirent sans attendre. Moi, je repartis chez le gamin. J'étais arrivé et toqua à la porte. C'était la mère du gamin qui m'ouvrit. Je lui tendis le katana et lui expliqua ce qui venait de ce passer. Je lui dit aussi que lorsque son fils deviendrait un ninja, qu'il ne devrait pas avoir peur de ce servir de ce katana, car c'est la la preuve du courage dont il a fait preuve en résistant a ses gamins mal éduqués. Puis je partis vers le bureau du kage pour lui dire que j'avais réussis ma mission avec succès. Je put enfin repartir chez moi, il était l'après midi, je pus donc faire une petite sieste, mais avant me fit engueuler par ma mère !!
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Message par Makaya Lun 26 Juil 2010 - 18:27

Un putain de cauchemar. Ma vie était devenue un pu-tain de cauchemar...

« Ca va aller, vous êtes bien installé?
-Ben vous savez, vu le nombre de sangles qui me maintiennent à cette foutue table à la con qui me casse les...
-Il est bien installé » dit l'un des spécialistes en fuinjutsu qui m'entourait. Lui et sa collègue, assistés de deux chuunins m'avaient trainés ici après mon procès et...

Mon procès...

Désolé hein, je reviens quelques minutes sur cette vaste blague (quoi que la en ce moment même, je ne rigole pas des masses...) parce que ça en vaut la peine...Entre l'autre pochard qui s'est mis à vomir sur le greffier, mon père qui se cachait derrière un classeur pour ne pas qu'on le voit exploser de rire et le vieux qui s'est presque mis à chialer comme une madeleine devant ce triste spectacle...Je me suis cru l'espace d'un instant en plein asile de fous.

Puis finalement, le vioque a rétabli le calme et le daron a enquillé direct pour ne pas perdre la face. Aussitôt, des ninjas sont apparus pour emmener le Kage avec eux, en prétextant « qu'il était faible, malade et qu'on l'emmener voir son médecin » avec un air contrit qui puait l'hypocrisie...Pendant ce temps, mon père vida la salle et dit au vieil Uchiyamada de taire son flot de « C'EST UN SCANDALE, IL MERITE LA MORT! C'EST LE FILS DU DEMON! JE VEUX TEMOIGNER! »
Et enfin, je pus quitter ce merdier, toujours assommé par la sentence finale, escorté par deux mecs qui me ramenèrent en cage le temps de me rétrograder.

Genin...

Genin quoi...


PUTAIN GENIN MERDE! MOI LE GRAND GOUROU DU RACLETOISME! UN VULGAIRE GENIN IGNARE, INFORME, IARWAINIEN, […], STUPIDE, MALINGRE, DEBILE, INAPTE; […], DEFORME, ABRUTI, IMPUISSANT, ATTAR...

« Nan mais la j'hallucine, on l'a mis en cellule hier à midi et il hurle en non stop depuis? Shodaï, ce type me fait peur...dit le premier mec en ouvrant la porte de ma cellule.
-T'inquiète Atjuu: on le rattache, on le ramène à la surface, on l'emmène chez les scelleurs et on ne le reverra plus jamais... 
-Ouais...
-...LARVAIRE, INCAPABLE, AVEC DES HEMORROIDES GROSSES COMME LE POING, UN RECTUM...
-On le bâillonne aussi?
-Indispensable... »

Mes deux gardes se jetèrent donc sur moi et après une défense héroïque mais Ô combien vaine, je dus me rendre et les suivre jusqu'à mes bourreaux....La salle de scellage avait été installée dans un étage supérieur du QG et la vue sur la ville était imprenable...Toutes ces petites ruelles, toutes ces petites maisons si mignonnes, toutes CES PUTAINS DE MAMIES DE MERDE QUI AVAIENT DES CLEBARDS A FAIRE BALADER ET QUE JE DEVRAIS PROMENER UNE FOIS RETROGRADE!!!

« Il s'agite, calmez-le! Faites quelque chose!
-RHAAA JE REFUSE DE REDEVENIR UN GENIN!! LACHEZ MOI HERETIQUES!! LAISSEZ PARTIR LE GREAT GOUROU!!! hurlais-je après avoir fait glisser mon baillon.
-Vite, allez chercher du renfort, il est incontrôlable! » dit la scelleuse, en pleine panique tandis que j'envoyais valdinguer son collègue et l'un des chuunins, avec de rageux coups de tête et de genoux.
Aussitôt, l'un des chuunins partit et revint une poignée de secondes plus tard avec...mon père.

« Korove-san, s'il vous plait, veuillez calmer votre fils, nous ne pouvons lui placer le sceau dans ces conditions!
-Je m'en charge » dit le padre avec le même air « du mec qui contrôle to-ta-le-ment la situation et qui va régler cet incident avec une pimbêche dans son lit et le monde sauvé de la destruction». Il s'avança donc calmement vers moi, fixa mon regard de dément avec un stoïcisme notable et...

« OUMPF!
-Le voilà calmé, vite aidez-moi à l'installer sur la table! Certes son bonnet l'empêche de se servir de son chakra et donc son durcissement testiculaire est annulé mais il n'empêche qu'il à une bonne résistance naturelle à ce genre de coups!
-Décidément, votre castration no jutsu est toujours aussi efficace, Korove-san! Minauda la scelleuse en se rapprochant de mon père, aguicheuse. Je savais que la moitié des éléments féminins du QG lui tournait autour (l'autre moitié était trop moche, trop âgée, avec une personnalité trop étrange, si bien qu'elles s'étaient toutes faites méchamment rembarrées dès la première tentative d'approche), mais pourtant jamais il ne serait venu à l'esprit de mon père de tenter quoi que ce soit. D'une part car il aimait trop avoir son égo flatté de toutes parts et ainsi se donner l'air inaccessible. De deux, parce qu'il craignait trop ma mère pour simplement songer à une aventure. Enfin, vu les nombreux vagissements de plaisir provenant du nid conjugal, entendus trop souvent ces dernières années, je pense que ces deux la s'aimaient vraiment et que ce n'était pas une énième scelleuse étourdie qui changerait la donne.


La kunoichi eut malgré tout droit à une petite caresse sous le menton, un petit sourire et eut ainsi le droit de se pâmer quelques secondes avant que mon père ne lui rappelle qu'elle avait des sceaux préliminaires à installer et qu'elle n'était pas la pour flirter. Sèchement ramenée à son devoir, elle et son collègue s'activèrent donc tandis que le paternel tira une chaise vers moi et me détailla la suite des opérations.

« Ca va?
-Je te hais.
-Ne commence pas, parlons sérieusement...
-Nan mais je suis très sérieux la!
-Bref, ces deux fuindoka vont t'apposer une série de sceaux et de clefs qui vont t'empêcher d'utiliser correctement ton chakra. Je ne vais pas rentrer dans les détails, sachant que moi-même je n'ai pas tout pigé au principe (donc toi, con comme tu es, tu ne comprendras RIEN) mais en clair tu vas avoir un sceau qui va diminuer ta production de chakra, un autre qui va te bloquer des tenketsus et un dernier qui va affaiblir ta musculature. Ainsi, tu vas te retrouver à la fois sans chakra et aussi incapable de te servir correctement de ce que ton « patrimoine corporel ». Un simple sceau jouant sur la production n'aurait pas joué sur ton panel techniques. T'aurais simplement pu en utiliser moins. C'est clair? T'en dis quoi?
-J'en dis que je te hais toujours. Peut-être même plus...
-Soit. Bon maintenant passons à des considérations plus pratiques. Une fois ces sceaux apposés, ton corps va réagir. Forcément, ca fait des années qu'il est constamment alimenté en chakra, que ton organisme est toujours parcouru d'importantes quantités d'énergie et la bim! tu vas te retrouver tout affaibli. D'après les experts, ça ne va pas être drôle à vivre au début mais tu t'y feras. T'as pas vraiment le choix en fait...Ensuite et ben tu vas recouvrer ta liberté...enfin relative la liberté...
-Ben normal, étant genin je suis privé de sortie...
-Ca va un peu plus loin que ça. Tu n'es pas entièrement un genin: tu es un ancien juunin déserteur avec tout ce que cela entraine. Toutes les semaines, tu auras rendez-vous avec une équipe de spécialistes qui tenteront de faire péter ton sceau, par tous les moyens. Ensuite tu auras un quota de Travaux d'Intérêts Généraux à faire. En gros, tous les jours, pendant 4 heures, tu feras -gratuitement et sans rechigner- ce que le QG te dira de faire. Ça ira des missions de rang D à des taches plus ingrates comme repeindre une façade, désherber une étendue, vider des fosses septiques...
-HEIN???
-Et tu seras toujours accompagné de près par un délégué du QG qui notera divers trucs te concernant. Si tu es obéissant, calme, de bonne volonté...Ou colérique, rebelle et violent...
-Putain...
-Et vulgaire...
-Rha ça va! Et le reste de la journée, je pourrais faire quoi?
-Tu auras rendez-vous avec un psychiatre qui examinera ton cas. Tout le monde s'accorde à dire que tu es « insane in the membrane » et que tu aurais bien besoin d'une bonne remise à niveau mentale. Lui aussi jugera de ton parcours.
-Nan mais c'est pas vrai! Je vais...
-Laisse moi finir. Ensuite, à la demande du hib...d'Uchiyamada, qui a fait pression, tu devras te rendre à l'académie plusieurs fois par semaine, d'une part pour servir de partenaire d'entrainements aux élèves.
-Comment ça?
-Pour ne pas te mentir, vu comment le truc est tourné...tu serviras de punching ball à tous ceux qui en auront besoin pour tester des techniques...Oui c'est bête et méchant mais il n'a pas du tout apprécié de ne pouvoir témoigner contre toi et c'est sa manière de se venger. Et vu le poste qu'il occupe aujourd'hui et ta situation, ben on a difficilement pu lui refuser cette « faveur ».
-Misère...
-Ensuite...
-Comment ça « ensuite »? Je vais avoir combien de trucs à faire? On va me coller un sceau de distorsion spatio-temporelle en rab qui me permettra de travailler plus longtemps que tout le monde aussi?
-Nan d'autre part tu devras suivre des cours à l'académie, lorsque tu ne serviras pas de punching ball. Cela s'inscrit dans un processus d'adaptation. Aux yeux de tous, tu es un malade dangereux et bon, on ne peut pas trop leur en vouloir de croire ça hein? Alors pour faire passer la pilule aux gens et réussir à leur faire comprendre que ca y'est, tu t'es repenti, ben on te fait faire plein de trucs pour le village comme les TIG ou le punching ball et le reste on travaille sur toi, pour toi. Si tu joues le jeu, le psy comme les délégués publieront des avis favorables et les gens seront donc moins inquiets te concernant. Et si tout se passe bien au sein d'une équipe de genins avec un ninja supérieur, ben on finira inévitablement par te reconsidérer comme un bon. C'est la qu'interviennent les diverses notations. Si t'as de « bonnes notes », ben on déverrouillera progressivement tes sceaux et tu devrais être capable de récupérer tes capacités. Okay?
-Je vois ouais...
-Bon et en parallèle à ça, moi je fais courir la rumeur que je désapprouve totalement cette décision de t'avoir fait repasser genin, que ça n'aurait tenu qu'à moi, j'aurais maintenu mon fils illégitime en prison et blablabla....comme ça je passe pour un gars fort et courageux. Et tu ne nuit pas à mon image! Ingénieux non?
-QUOI? MAIS COMMENT JE VAIS FAIRE POUR REDORER MON BLASON SI DANS MON DOS TU ME DESCENDS?
-Ça, démerde-toi. Le rapport de la mission à Nobeoka indique que tu as une capacité terrifiante à rassembler les foules et à les unir sous ton égide. Sers-toi de ça si tu ne veux pas finir lynché. Ah oui dernier point, le premier « contrôle des notes » a lieu dans deux mois. Si t'as pas fait tes preuves d'ici la, tu retournes en tôle, présumé coupable et la t'es définitivement out! Bon allez je me casse avant que tu ne recommences à brailler. Bon courage! »

Et il partit en faisant un clin d'œil à la scelleuse qui ne put s'empêcher de rougir...Et on revient donc au début de mon récit ou ces chacals eurent le culot de me demander si j'étais bien installé sur cette table de torture...

« Bien, votre père vous a expliqué en gros ce que l'on allait faire. Il s'agit de sceaux complexes et longs à installer, c'est pour cela que le chuunin Atjuu va vous endormir à l'aide d'un genjutsu et vous maintenir endormi afin que nous puissions procéder dans les meilleures conditions.
-Ensuite, nous vous transférerons à l'hôpital ou nous vous maintiendrons sous surveillance avant de vous permettre de nouveau circuler dans Mahou. Des questions?
-Non...vous savez, tel que je lui la, je suis complètement résigné...Faites votre office, bourreaux...
-Bien, nous nous reverrons pour surveiller l'état des sceaux. D'ici la, bonne nuit! »

Dès ces mots prononcés, le dénommé Atjuu, qui était assis sur la même chaise que mon père, posa ses mains sur ma tête et quelques secondes après, je sombrais...


- - - - -


Le réveil fut difficile. Je n'ouvris pas immédiatement les yeux car j'avais d'abord besoin de savoir d'où venait cette douleur lancinante qui me parcourait tout le corps. La réponse me vint à l'esprit sous la forme d'une phrase du pater qui disait que vu que maintenant je n'étais plus tout le temps alimenté en chakra, ben le corps avait du mal à se déshabituer de cet état. Et qu'en plus j'avais un sceau diminuant ma capacité musculaire...Et il n'avait pas menti, ça faisait un mal de chien.
Tous les muscles de mon corps se comportaient comme des junkies en manque et hurlaient au chakra. Forcément, vu mon précédent niveau et mes anciennes activités, il était devenu primordial que je sois constamment en train d'utiliser du chakra, pour réagir promptement à n'importe quelle situation, à tel point que c'en était devenu inconscient. Vous imaginez donc mon état physique: j'avais l'impression d'avoir régressé à l'état de loque humaine.

Je comprenais Iarwain.



C'en était d'autant plus insupportable!



Puis je dus me résoudre à ouvrir les yeux et pus aviser de mon environnement. J'étais visiblement dans une chambre d'hôpital, dans la pénombre. Dehors, il faisait encore nuit noire et tout était silencieux. J'étais seul...et attaché au plumard. Quelle surprise de voir mes poignets et mes chevilles fixées au lit par des sangles... Malgré tout, je pouvais tout de même bouger mes membres et ainsi tirer la couverture pour voir l'état de mon corps.

Rha les salauds, ils m'avaient pas raté hein!!

J'avais le bide entièrement peinturluré! Tout la face avant de mon corps arborait des arabesques compliquées et de surcroit, de toutes les couleurs!! Je ressemblais à un arc-en-ciel bourré!! Putain de merde!!

Enfin, je tentais de me redresser mais j'étais encore trop groggy pour ça et je me rendormis peu de temps après, encore épuisé. Le matin, c'est un infirmier mi-homme mi-ours (mais ou étaient les infirmières nymphomanes en porte-jarretelles sous leurs blouses, merde alors!!??) qui vint me réveiller, vérifier mon état de santé global avant d'appeler les scelleurs de la veille qui vinrent checker leur ouvrage. A mon grand soulagement, tout c'était bien passé et j'avais bien assimilé le sceau. Je serais sur pied d'ici quatre-cinq jours et j'aurais droit à une semaine de « congé » chez les Korove avant d'attaquer le larbinage intensif.

« Une semaine chez les Korove? Vous appelez ça des congés? Vous vous foutez de moi hein?
-Euuh non, nous avons pensés que cela vous ferait plaisir de pouvoir récupérer chez vous plutôt que dans un centre spécialisé...
-Mouais, merci quand même mais à l'avenir consultez moi avant de prendre ce genre de décisions...Et d'ailleurs je vais faire quoi moi durant mon séjour ici?
-Une spécialiste va pratiquer sur vous le kiné et l'ostéo no jutsu pour remettre votre corps d'aplomb, redynamiser vos muscles et ainsi vous permettre de nouveau vous mouvoir correctement car actuellement, vous avez la tonicité d'une limace!
-Merci pour la comparaison...
-Et le reste du temps et bien...vous aurez droit de recevoir des visites, de vous reposer...D'après ce que j'ai compris, c'est deux mois éprouvants qui vous attendent par la suite. Profitez-en! Sur ce, notre bilan est positif, nous allons pouvoir y aller. Bonne journée et bon séjour à l'hôpital, Korove-chan
-Ouais c'est ça, salut...Vous m'excuserez, mais je ne vous remercie pas hein...
-Nous comprenons. »


Puis on m'apporta mon petit-déjeuner (qui était -c'était à prévoir- immonde) et vint la première scéance de kiné/ostéo no jutsu, pratiquée par une vieille toubib que je ne défierais au bras de fer pour rien au monde. Les deux heures qui suivirent furent l'occasion pour moi de pousser de nombreux barrissements de douleurs, de m'étonner sur la capacité qu'avait mon corps à émettre des craquements sinistres et sur les positions insoupçonnées que je pouvais adopter sous l'effet des mains de la doc.

Enfin la séance prit fin sur cette promesse macabre, prononcée avec la voix gutturale de la doc: « je reviendrais demain ». Enfin je pus déjeuner et rester un peu au calme et sentir mon pauvre squelette vibrer, encore tout ému après ces deux heures de torsion quand la porte s'ouvrit et que je pus contempler...ma maman!

Qui tenait dans sa main un objet emballé visiblement encombrant?


« NOOOON!!! Au secours! Docteur, infirmier-ours, quelqu'un!! S'il vous plait! Elle va m'assommer!
-Ouuui? Dit une tête ceinturée d'un stéthoscope qui pointa à l'encadrure de la porte. Merde, elle s'était mis le corps médical dans la poche!

J'étais foutu.


Elle s'approcha et un sourire commença à naitre sur son visage. Il en disait long sur ses intentions...Elle était au bord du lit, elle me fixait! Des gouttes de sueur commençaient à perler le long de mon front, la terreur s'emparait de moi! Elle posa son paquet au pied du plumard et se pencha doucement vers moi!

Aaaargh horreur, j'étais mort! J'avais réussi à être en cavale durant des mois, à éviter la mort par maladie, à cause du froid, à cause de blessures dues à des combats éprouvants ou encore par coïts trop intenses! (ne riez pas, la mort coïtale existe!)
Et voilà que c'était ma propre mère qui allait mettre fin à mes jours! Tout ça, pour une mort dans un lit d'hôpital! Rémi se gausserait de moi! Enfer! Et je n'étais même pas foutu de lever un bras comme dernier rempart à la barbarie qui m'attendait!

Je ne pus que fermer les yeux et attendre la mortelle sentence....

Cela allait arriver de façon imminente...Elle allait se baisser pour récupérer sa masse vorpale ou tout autre objet contondant caché dans son emballage et se mettre à me massacrer scrupuleusement avec, jusqu'à transformer mon corps chétif en un amas de confettis sanguinolents...Elle allait me démembrer lentement, m'éviscérer avec délectation pour tout le mal que j'avais fait, pour tous ces mois sans avoir pu me tordre la joue avec un rictus...Je sentais déjà mon corps se tordre de douleur...

Alors pourquoi eus-je la douce impression que ses lèvres étaient posées sur mon front?

J'ouvris les yeux et vis qu'elle baisait doucement mon occiput, avant de se reculer dans sa chaise et de me sourire de nouveau. J'étais estomaqué...

« Euuh...
-Bon retour parmi nous, Makaya » dit-elle tranquillement avant de déballer le paquet qu'elle avait emmené qui contenait...un gros bouquet de fleurs et une petite meule de fromage. J'étais secoué par l'émotion.
« Je suis content de te voir, tu as l'air en bonne santé...Je m'étais fait du souci pour toi...Tu as toujours été débrouillard mais aussi tellement prompt à t'attirer des ennuis...C'est d'ailleurs pour ça que j'arrive enfin à t'avoir face à moi.
-Je...je suis aussi content de te voir maman. Je ne sais pas trop quoi te dire...j'étais convaincu que tu étais la pour me désosser, et la t'es toute gentille...
-Chaque chose en son temps mon fils. Ça viendra, mais pas tout de suite parce que en premier lieu, c'est mal vu qu'une mère désosse son fils. En second lieu, c'est mal vu de faire ça dans un hôpital. Enfin c'est mal vu de s'en prendre à un garçon affaibli. J'attends donc que tu sois bien rétabli et que tu réintègres le domaine pour te faire payer, puis faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre. Awanjo par exemple. Ne t'inquiète pas, ça viendra bien assez tôt. Qu'est ce que c'est quatre jours comparé à l'année et demi ou tu as disparu? »

Elle dit cela d'une façon tellement calme...elle aurait tout aussi bien pu me dire que le boulanger d'à coté avait déménagé...Ouep, j'étais bel et bien foutu.


« D'ici la, je viens aux nouvelles, voir comment tu vas...J'ai suivi toute l'histoire de très près grâce à ton père...comme tout le domaine d'ailleurs. Tu sais que les nouvelles vont vite chez nous. Tout le monde attend ton retour avec impatience tu sais.
-Quoi? Eux aussi veulent ma mort? Mais je ne leur ai rien fait!
-Non en effet. Mais pour le principe, tu sais bien...
-Foutues traditions...
-Enfin bref, tout le monde te salue et te souhaite un bon rétablissement! Tu as manqué à tout le monde, le domaine était un peu plus calme quand tu n'étais pas la...
-Autrement l'activité est restée florissante?
-Autrement oui, les Korove maitrisent toujours une importante partie du commerce Mahousard, ayant toujours une belle main-mise sur les produits exotiques et sur des denrées alimentaires qui ne poussent qu'ici...Et puis on a ouvert durant ton absence six salons de coiffure! Un à Minato, deux dans le Junkyô, un à Gensou grâce aux actions de ta soeur, de ton père et de ton oncle Baïko et les deux restants dans des petites villes de la plaine. On s'en sort bien, oui.
-Cool!
-On a quelques anciens qui sont décédés, mais tu ne les as pas assez côtoyés pour déplorer leur perte...Mais tu sais bien que chez nous on pleure plus les anciens que les jeunes...A leur age, ils ne font plus autant de conneries...Ah sinon j'ai repris le chemin des bancs de l'école...mais coté bureau cette fois-ci! J'ai passé les concours pour devenir professeur à l'université ninja, département ninjutsu, section suiton. Je donne des cours théoriques et pratiques à des chuunins et juunins novices dans cette affinité, qui viennent de la découvrir, et qui souhaiteraient la maitriser rapidement.
-Dis donc c'est chouette ça! Donc t'as abandonné la direction des salons de coiffure?
-Non, mais je peux tout à fait faire ça en parallèle...J'avais envie de reprendre le nindo, et ton père m'a convaincu que cela pouvait être une bonne idée de voir de près certains ninjas...Je n'ai pas insisté mais il a une idée derrière la tête, c'est sur...
-Mais alors j'y pense...Je pourrais avoir accès à cette université pour recouvrer plus vite la maitrise de mon nindo?
-Non. Uchiyamada a refusé et de toute façon, tu ne pourrais faire que de la théorie pure car ton corps est incapable de développer correctement de l'énergie.
- 'Chier, je lui ferais bouffer sa calvitie...Bon allez, haut les cœurs, je n'ai qu'à faire bonne figure!
-Héhé, tu n'as « qu'a »? Tout le monde sait que tu vas en baver! Bon allez je file, je dirais à d'autres personnes du clan de venir te visiter. Bonne journée!
-Tu veux VRAIMENT me...? »

En guise de réponse, alors qu'elle allait franchir la porte, elle passa lentement son index le long de son cou, avant de lécher son doigt, avec une lueur folle qui dansait dans ses yeux. Puis elle referma la porte et j'étais persuadé qu'elle avait laissé une odeur de souffre dans ma chambre. Elle était trop démoniaque...


Les visites n'ayant lieu qu'en début d'après-midi, je ne reçus personne d'autre et eut seulement la visite de toubibs qui checkaient régulièrement mon état. Enfin, je m'endormis tôt, n'ayant rien à faire et de toute manière exténué par la pose du sceau.


Le lendemain, même topo. Réveil vaseux, petit-déjeuner pour me permettre de vomir autre chose que de la bile quand la masseuse de la mort vint pour jouer avec mon corps, puis déjeuner et cette fois-ci ce fut ma frangine et mon cousin Awanjo qui vinrent me rendre visite.
Ma frangine, après tout ce temps, était toujours fidèle à elle-même: vêtue d'un tailleur sobre, d'une coupe de cheveux soignée, de lunettes discrètes et toujours un épais porte-document à la main comportant certainement des docssiers importants...Elle était l'archétype de la cheftaine stricte, dominatrice et castratrice qui soumettait son entourage à ses lubies. Les seules personnes qu'elles n'avaient jamais réussi à faire plier étaient présentes dans la pièce: moi et mon débraillé de cousin Awanjo. Lauryn avait 23 ans quand Awanjo allait sur ses 25 berges et avait pourtant toujours l'air d'un ado abruti. Avec ses t-shirts immenses, ses pantalons démesurés, son air constamment épuisé et ses dreadlocks couvertes de perles, de bracelets et des trucs plus douteux...il était l'exact opposé de ma frangine.

Autant celle-ci avait suivi une carrière fulgurante, avait eu son titre de chuunin à 14 ans (plus pour ses aptitudes tactiques et son intellect développé que pour ses capacités martiales) et, sur les traces de notre père, avait bataillé dur pour se tailler une place dans l'administration jusqu'à pouvoir, à 20 ans, devenir attachée à l'ambassade Mahousarde à Gensou, ou elle œuvrait pour que les relations diplomatiques et commerciales soient au mieux entre les deux cités. Elle avait passé une bonne partie de son temps entre les deux villes, logée par tonton Baïko et était, au bas mot, la fierté familiale.

Dans la direction opposée, on avait Awanjo, chuunin aussi mais tout le monde (lui le premier je pense) ignorait comment il avait réussi à avoir le grade. Avec le recul, on pense qu'il a réussi à droguer la majeure partie des concurrents à son examen ET ses examinateurs...Avec une vague maitrise du Kami et du Doton, il s'illustre plus lorsqu'il pratique le Drunken Fist dans lequel il n'est pas trop mauvais, mais qui dérive invariablement mal.
Placé sur liste rouge dans de très -trop- nombreux bleds de la région pour avoir arnaqué, drogué, volé ou encore laissé derrière lui un nombre inconnu mais très certainement considérable d'enfants, il excelle autant dans l'art de s'attirer des ennuis qu'à en réchapper de justesse. Aujourd'hui marié de force avec une pote, Lisa Paho, mais rapatrié -aussi de force- par tonton Akhti, il est assigné à résidence pour éviter de nouvelles conneries...Et tout laisse à penser que j'ai pris plus de lui que de ma frangine, en témoigne notre passion commune pour les t-shirts explicites et les envies de faire chier autrui...

« Salut les glandus!
-Ne m'appelle pas comme ça Makaya, répondit sèchement la frangine.
-Glandu toi même, crétin! De nous deux, c'est toi qui t'es fait gauler et qui te retrouve aussi faible qu'une limace! Ha-ha, loooser! Se gausse Awanjo en me pointant du doigt.
-On m'a déjà fait la comparaison, merci...Bon alors Lauryn, toujours avec un baobab carré dans le derrière? Chui malgré tout content de te revoir soeurette! Alors, Ryoshim-chan n'a pas toujours pas cédé à ton charme ravageur?
-Tu vas la fermer oui? Je suis venu pour voir comment tu allais après toutes les conneries que tu as faites, pas pour me faire charrier par un vulgaire genin aigri...Tu vas voir quand tu seras de retour...
-Ah non, y'aura déjà maman pour me faire la peau!
-Plus on est de folles plus on rit...
-Bon et à part ça? Toujours en laisse 'Jo?
-Bientot, je serais libre de repartir conquérir de la pucelle! Proféra le cousin, le poing tendu vers le ciel.
-T'es pas sensé être marié à la chikarate alcoolique la? Questionna ma soeur, suspicieuse.
-Si, mais je n'ai jamais réussi à franchir son short en cuir de chasteté...Nan mais c'est bidon comme mariage hein...On ne s'est jamais juré fidélité, amour et entente cordiale. Pour preuve, elle m'a broyé les burnes le jour de notre « nuit de noces », avant de se retourner en pétant sous la couette...Je l'ai toujours eu derrière l'oreille avec elle...Pourtant elle avait une de ces paires de...
-Ca ira, passe nous les détails, merci...
-Nan mais moi je veux savoir!
-Ta gueule Maka, je refuse d'entendre le récit de vos pérégrinations sexuelles! Surtout les tiennes! Celles d'Awanjo, je dois déjà les connaître par coeur! Alors passons!
-Héé, avoue que le coup de la kidnappée, c'était bien joué...
-C'ETAIT IGNOBLE!!! I-GNOBLE!!
-Hein? Racoooonte, t'as fait quoi t'as fait quoi t'as fait quoi???
-Et bien alors...
-je suis maudite
-Je suis tombé un jour par hasard sur une espèce d'école spécialisée pour nanas dans un bled reculé à la frontière avec Suiteki. Et miracle, elles étaient toutes canons! Ils devaient les recruter que sur ce critère la, o-bli-gé! Donc...
-Tu devais t'en taper une!
-Ben ouep, je vois que tu suis toujours, c'est bien! Alors...
- Je suis entourée de dégénérés sexuels...Aidez-moi
-Impossible de prétendre une attaque de front en mode drague et sourire bright. Alors j'ai discrètement envoyé des messages d'amour à une fille, en me faisant passer pour un prétendant transi d'amour. Une fois que j'eus la certitude que le poisson était ferré, soit deux semaines après...hop, je l'ai kidnappée sans que personne ne soit au courant! Elle ne connaissait pas non plus mon identité!
-Hein?
-C'est monstrueux, je l'avais dit....
-Attend la suite! La ensuite, je me pointe à l'école, je déclare que je suis bidule, le prétendant de la nana enlevée, qu'on s'était fixé rendez-vous aujourd'hui pour se voir, en mode tout beau tout clinquant, pour notre premier rendez-vous d'Amouuur, penses-tu! La c'est des potes de la fille qui me reçoivent et qui m'annoncent la triste nouvelle: ma douce à subitement disparu! Damned!
-Je ne saisis toujours pas...
-La, oh misère je m'effondre de douleur! Moi qui comptais tant la couvrir de mon romantisme! Je suis anéanti par le chagrin! Plus jamais je ne pourrais aimer et transmettre mon gnagnanttitude à une belle jouvencelle! Holala que je suis malheureux...Mon cœur se transforme lentement en pierre et blablabla...Jusqu'à ce que trois d'entre elles me proposent un câlin réconfortant...Et la c'était dans la poche!
-Du genre?
-Du genre « Ah si vous saviez, moi qui n'avait jamais touché le corps d'une femme, jamais je ne pourrais gouter à ce plaisir! Je me refuse de toucher autre chose que la chair de ma promise! » et hop, voilà qu'après quelques blablas, un nibard apparaît subitement dans ma main en mode consolant! Finalement, je me suis rendu compte qu'à force de rester entre nanas, elles étaient toutes carrément en chien et ça c'est terminé en une orgie monstrueuse jusqu'à ce la mère supérieure débarque dans cet amas de chair...Et enlève sa gaine pour se joindre à nous!
-Terrible! Le cougar qui sortait les crocs!
-Pitié taisez-vous...
-Ouais mais j'ai dit non, pas envie de tester l'expérience de la femme mature! Alors après avoir tiré, je me suis tiré...pour retrouver la captive du début!
-Je te félicite, moi je n'y aurais certainement pas pensé à la libérer. Cet altruisme t'honore.
-Mais j'ai pas terminé! Je viens pour la libérer en tenue de prince charmant! Et « blabla que j'ai occis le méchant, que j'ai un beau cheval blanc et que je me farcirais bien ma jouvencelle »...Ah ben ça n'a pas raté hein! Ensuite ben je l'ai laissée réintégrer son couvent et cassos! Un de mes plus beaux coups!
-T'es un génie mec...Je m'incline...
-Ravi de te l'entendre dire...ce n'est pas l'avis de ta soeur...Enfin ça gère hein?
-Totalement! Chui fier de t'avoir comme cousin!
-Dire qu'ils sont de ma famille...
-Bon et toi alors junior, paraît que t'en a fait de belles aussi? Pizza Put c'était quoi ce truc au juste?
-Un truc révolutionnaire! Imagine! Plutôt que d'avoir la honte à circuler sur le trottoir à la recherche de la super tapineuse , avec ton imper, tes lunettes, ton chapeau et ton journal troué au niveau des yeux, ben la c'est la fille qui vient à toi...ET AVEC UNE PIZZA!!
-Mais...MAIS C'EST GENIAL!
-Comme ça, pas besoin de sortir de chez toi, de courir ainsi le risque de te faire gauler ou d'être reconnu par ta voisine! et en plus elle apporte à manger quoi! Et puis pas de la merde hein! D'autant plus que j'en ai joué! J'ai confectionné des pizzas typiques de différentes régions, à combiner avec des filles de différentes régions!
-Genre?
-Exemple, tu pouvais commander une Pizza de Chikara, avec des dattes, de la viande de chameau etc...Et coupler ça avec une Heikite! Le chaud et le froid you know!!
-COMBOOO!! FUCKIN' ROCKIN'!!!
-C'EST CA!! Bref, le plan ultime...jusqu'à ce que je finisse dans ce plumard et à sec de chakra...
-En effet, c'est la loose...T'étais très haut avec ton idée et bim te revoilà qui touche le commun des mortels...Et puis la chute à été douloureuse à ce que je vois...D'ailleurs ça fait mal si j'appuie la?
-AAARGH DEGAGE DE LA INFAME BOUSEUX!
-Désolé...Mais la, ça fait mal?
-TIRE TOI JE TE DIS!!!!
-Hum navré...Lauryn, tu veux bien voir si avec ton délicat toucher féminin, ca lui fera moins mal?
-Je veux bien...Alors frangin, si j'enfonce mon doigt à cet endroit la, est-ce que...
-PUTAIN VIRE MOI TA PALUCHE OU...
-Ou quoi? Tu vas me vider ta sonde urinaire sur la tête? Pauvre papy...
-JE N'AI PAS DE SONDE URINAIRE! ET DEGAGE DE LA PUTAIN!!
-Bon bon okay...Au fait Lauryn, t'as pas d'histoire de cul à nous raconter?
-Lâche moi la grappe Awanjo...
-Nan parce qu'il faut dire que ta sœur est toujours...
-AAAARGH TAIS-TOOOOI!! » hurla t-elle en se jetant sur lui, renversant le mobilier et cassant un verre, ce qui alerta l'infirmier ours qui entra dans la chambre furieux après tous ces cris. « Premier et dernier avertissement et après les visites étaient terminées ». Ma soeur et mon cousin se calmèrent donc et reprirent place.

L'heure qui suivit permit à chacun de causer d'histoires de cul, de tacler autrui et de dire à quel point j'étais un mec génial...Quoi comment ça vous ne me croyez pas sur ce dernier point?

Bref, la visite finit par s'achever et ils rentrèrent au domaine, que je verrais de toute façon dans trois jours...à ma plus grande crainte. Enfin la journée s'acheva sur le diner et une nouvelle grosse nuit de sommeil...qui s'acheva sur un petit déjeuner et une nouvelle séance de torture, cette fois-ci suivie d'exercices pratiques comme marcher, sauter, nager...C'était des mouvements qu'il me fallait réapprendre à faire simplement vu qu'il était devenu quasiment naturel que je puisse effectuer des bonds de trois mètres et ainsi franchir des toits à l'aise. Puis le déjeuner suivit et j'attendais la visite d'un nouvel individu qui s'avéra être...Nobunaga Nagotory en personne (avec deux mecs en capuche à ses cotés, fallait quand même pas déconner)

« Bonjour Korove-kun...Comment se porte votre rétablissement mon jeune ami?
-Ca va, ça va...Apparemment je sors après-demain donc c'est que ça à l'air d'aller...Je vais en avoir pour une nouvelle semaine à me réhabituer à cette pénurie de chakra et ensuite à moi les joies de la promenade canine !
-Excellent! Vous avez l'air en bonne santé, c'est ce que j'étais venu voir! Par la même occasion, j'en profite m'assurer que notre accord tient toujours et que vous n'allez pas vous amuser à le transgresser... » Lorsqu'il dit cette dernière phrase, son ton auparavant jovial, changea du tout au tout jusqu'à paraître agressif. Pour accentuer cet effet, l'un des gardes qui l'encadrait posa négligemment sa main sur la paume de son tantô.
-Ben écoutez, je suis en vie, dans une situation peu confortable certes mais en vie, de retour dans ma ville et sur la voie de l'intégration. Et vous m'avez, à votre manière, soutenu durant le procès...je m'engage donc à fermer mon clapet, ouais.
-Parfait! Sur ce, Korove-kun, je me permets de vous quitter en vous souhaitant bonne chance dans votre parcours pour la rédemption aux yeux du village! Bonne journée! »

Et il partit...Décidément il m'aurait toujours à l'œil et j'avais intérêt à me la jouer réglo pour ne pas compliquer mes affaires...Sa petite visite m'avait néanmoins refroidi, moi qui m'attendait à la visite d'un pote...Ce jour la et le suivant, personne d'autre ne vint me voir et je sortis de l'hosto le matin, sans personne pour venir m'accompagner au domaine...Et c'était tant mieux! Même si je me doutais bien que le QG avait chargé un gus de me coller discrètement au cul, j'avais quand même la liberté de me mouvoir dans Mahou!

A ma sortie, on me redonna une infime partie de mes affaires confisquées lors du vidage souterrain de mon sceau et que je dus stocker dans un bête sac, étant incapable de me servir de mon sceau capillaire. Le reste avait soit été transféré à mon domicile, soit restait la propriété du QG. J'appris donc que j'étais pas loin d'être fauché, Mahou ayant grassement payé tout le monde pour calmer les tensions suscitées par mon affaire. Le reste, le QG l'avait simplement pris pour lui avec comme raison « cet argent servira à payer les gens qui devront être au contact de Makaya Korove » comme mon psy, alors qu'ils avaient ponctionné suffisamment de thunes pour payer tout le corps médical..'Fin bref...


Je déambulais donc dans les rues de Mahou et remarquais les effets des sceaux sur ma nouvelle perception du monde. Lorsque je voyais quelque chose d'intrigant au loin, j'usais naturellement du gyo dans mes yeux pour « zoomer » la cible. Quand c'était une odeur particulière, c'était mon odorat qui avait droit à un coup de boost. La rien. Et quand je risquais la collision avec un objet, je me débrouillais toujours pour l'esquiver lestement d'une pirouette agrémentée d'un salto aussi gracieux qu'inutile. Mais la...
« Dis donc toi, t'es complètement empoté, à te cogner contre ma charrette! T'es aussi dégourdi qu'un mollusque! Allez relève toi! » me dit un charmant fermier qui déchargeait des cageots dans la rue en prévision du marché. Manque de pot je n'avais pas apprécié la comparaison avec le mollusque...et voulut lui faire savoir en l'agrippant par le col. Re manque de pot, j'avais totalement surestimé ma force et alors qu'en tant normal je l'aurais décollé du sol, c'était moi qui venait de mordre la poussière...

Je partis donc la tête basse vers le domaine...seulement je réalisais qu'il était bien trop loin, si je devais marcher et m'enfoncer dans le dédale des rues...Je me mis donc à malaxer mon chakra dans mes pieds afin qu'ils adhèrent au mur quand je me rendis compte que c'était du temps perdu. Je n'avais rien malaxé depuis ma capture et la on frisait le désastre...Tous mes repères internes étaient chamboulées et j'avais tellement mal dosé cette dépense que j'en avais la tête qui tournait méchamment...Phoque!


Finalement, je me résolus à rentrer au bercail sans moufter, convaincu que parcourir le village, c'était encore trop...Tout en restant lucide: j'avais une semaine pour recouvrer le minumum des capacités d'un genin afin d'être directement efficace pour mes deux mois de sursis.

Parce qu'il était hors de question que je subisse le sodomie goshi en prison!!
Makaya
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Message par Kalem Ven 6 Aoû 2010 - 14:03

Super, aujourd’hui encore une mission naze, enfin, une mission comme les autres, mais comme les autres sont nazes aussi, c’est une mission de merde. Et là, en plus, il n’y avait pas d’autre mot, Merde.

Je m’étais réveillé le matin, l’estomac dans les talons, le cœur au ventre, bref, avec une envie de bouffer deux énormes bœufs bien gras qui remettent l’estomac d’aplomb et le rendent par la même occasion de plomb. Sortant tranquillement de ma chambre, étonné du manque de batte dans l’air et d’autant plus surpris par l’odeur alléchante du lard grillé et des œufs finement cuits à la poêle, je me précipitais vers la cuisine, l’eau à la bouche, absolument pas méfiant, visant juste à réconforter mon pauvre ventre contre les gargouillis pressants.

Et puis Blam, rapide et fort, le coup dans le bas du dos, suffisamment bien dosé pour que la douleur reste pendant au moins dix minutes, quelque chose de vicieux, destiné à punir, mais à punir quoi ? J’avais bien mis mes chaussettes au sale la veille, je n’avais pas ronchonné avec exagération, je n’avais même pas emmerdé ce pauvre matou gris qui venait quémander le lait. J’étais un garçon exemplaire quoi…

« Aïeuh, mais qu’est ce que j’ai fait encore ?
-T’allais me voler mon lard, hein, rapace, t’allais me voler mon lard !
-Euh, alors, maman, première leçon de bonne conduite et pour ses enfants malheureux, ne punir qu’en cas de bêtise…
-Et alors, c’est une bêtise !
-Maman, combien de fois faudra t’il que je t’explique, on puni au moment de la bêtise, ou après, mais pas avant !
-Ben moi je fais avant !
-Oh et puis tu m’emmerdes à la fin !
-C’est comme ça qu’on parle à ça mère ? »

Blam, deuxième fois, en même pas deux minutes, c’est un record. J’attendis qu’elle me laisse un peu pour aller à ses pérégrinations avant de me ruer vers la cuisine et chopper du lard dans la poêle, me brûler les doigts, et me dire que je ne risquais plus rien puisque le coup pour cette bêtise ci était déjà venu. Un quart d’heure avant que mon frère n’arrive, j’avais déjà fini sa part et la mienne et il me houspilla quand il vit qu’il ne restait plus rien, enfin, houspillé est un faible mot étant donné qu’il m’avait plutôt jeté par la fenêtre, avec toute sa force et sa mauvaise humeur. J’étais atterri dans les orties, toujours conservée par ma mère, qui trouvait ces plantes jolies et agréables à avoir dans un jardin. Je trouvais donc, par la même occasion le remède au poison des orties le plus efficace lorsqu’on a rien d’autre à portée de main, le plantain. Enfin, boursouflé de partout par mon passage dans le bosquet, je m’étais dirigé vers la porte. Sitôt rentré dans la maison, j’avais pris une tasse de thé bien chaud ainsi que quelques baffes, agréable matinée en perspective…

Puis, vint le moment d’ouvrir le courrier, impatients que nous étions, mon père s’affairait à regarder les destinataire pendant que ma mère nous faisait reculer à grands coups d’acier dans l’air. Avides de savoir ce qui nous attendait, nous tentions des percées pour atteindre le paternel et savoir si nous avions un ordre de mission. Tandis que mes aînés se demandaient si par bonheur ils avaient été demandés à quelque occupation, je priais pour qu’ils m’aient encore oubliés dans un coin.

Manque de bol, j’avais une fois de plus hérité d’une mission, qui n’était pas vraiment de mon goût. On pourrait appeler cela une promenade de santé, mais c’était plutôt un calvaire aux vues de la mission qui nous attendaient, moi et mon mètre cinquante.

Ordre de mission de Doskop Kalem
Objectif : Promener les trois chiens de mademoiselle Kiki.
Précisions : Mission de rang D. Vous devrez respecter l’itinéraire donné par la propriétaire des chiens afin de ne pas perturber l’équilibre et les habitudes des animaux. La race des chiens n’a pas été précisée mais ils ne feraient pas de mal à une mouche.
Gain : 50 ryos.

On pourrait en effet s’attendre à de la rigolade, deux caniches nains et un chihuahua pour la demoiselle et donc pas trop à faire. Mais en me fiant à mon instinct, je me disais que cette mission n’allait pas être de tout repos.

Je partis donc, sans Morah car la résidence de Mademoiselle Kiki n’était qu’à quelques pâtés de maison. Les rues étaient pleines de monde, je me fis bousculer à maintes reprises par des personnes trop importantes pour faire attention à un jeune idiot qui râlait disaient certaines, d’autres parlaient d’une recette de soupe miracle qui aidait les jeunes à grandir. Avec toute l’amabilité dont j’étais pourvu, je leur hurlais dessus en lançant quelques injures des plus recherchées parmi mon répertoire.

J’eus le temps d’observer maints oiseaux sur le chemin, des petits rouges gorges aux moineaux, passant par la pie voleuse qui se posaient sur les toits d’ardoise en gazouillant. Le temps était beau, le soleil dégagé, les rues claires et le ciel bleu. Bref, tout ce qui aurait convenu à une personne normale, enfin, à toute personne excepté Kalem Doskop, râleur invétéré, tout terrain et qui se révélait être moi. C’est vrai que outre mes livres, qu’il fasse beau ou moche, rien ne m’importais, de plus, en vue du charmant jardin de ma cliente, mon humeur était de moins en moins joyeuse, si elle le fut un jour.

Et nous revenons à notre point de départ, je toquais à la porte, attendant une voie claire d’une personne d’une vingtaine d’année tout au plus, je fus surpris en entendant, de l’autre côté de la maison, une voix rauque et vieillie, usée par les années. Mon premier réflexe fut de me retourner et de courir au loin, mais la poignée venait de crisser alors que je n’avais même pas fini de descendre la volée de marches menant au sentier. Je ne pus que me retourner et affronter la chose, quelle qu’elle soit.

Une dame qui devait avoir près de cent ans ouvrit alors la porte. Elle était courbée et décrépite, son teint était jauni par la vieillesse, elle était ridée de partout et semblait ne pas s’être lavée depuis une éternité. Elle avait les yeux vitreux, les cheveux gras et jaunes, et quand elle ouvrit la bouche, en plus des dents noires et château branlantes que l’on pouvait y voir, une odeur de putréfaction en sortait.

« Et bien jeune homme, que voulez vous? Demanda-t-elle de sa voix caverneuse.
-Euh, j’ai été envoyé ici pour promener vos chiens, fis je en tremblotant.
-Ah, oui, c’est vous, très bien, je vais vous donner les plans et vous présenter à mes tous beaux. Venez par ici! Lança-t-elle. »

Qu’a-t-elle, cette vieille toupie à me parler sur ce ton, je ne suis pas son chien, elle en à déjà trois, c’est suffisant non? Et puis, je n’ai pas envie de rentrer dans son antre qui pue la pisse, ça à au moins le mérite d’être clair dans ma tête, je ne rentrerais pas.

« Euh, mon garçon, as-tu compris ce que je t’ai dis? Viens par ici! »

Et en plus elle me tutoie maintenant, ça ne va pas aller du tout, je vais rentrer la dedans et tout saccager. Je rentrais donc, tout énervé, sans grand espoir de casser un truc dans sa maison mais avec la volonté de le faire. Elle s’appuyait sur une canne pour avancer et son rythme était légèrement plus lent que le mien, ce qui avait le don de m’énerver, car je devais marcher derrière elle et son odeur était désagréable. Je marchais donc, maussade, tel un secret israélien.

Arrivés dans son salon, après un quart d’heure de marche, car sa rapidité équivalait à celle d’un escargot, elle s’assit dans un fauteuil et attrapa des plans sur sa table basse. Ceux-ci étaient, comme tout l’intérieur de l’habitation, sales et usés. En observant l’itinéraire de la promenade, je fis les yeux ronds, et ouvris la bouche en grand. Le chemin devait faire environ trois kilomètres et ne passait pas par les endroits les plus faciles d’accès et les mieux appropriés en ballade.

Enfin remis de mes émotions, plus par obligation car ma tortionnaire se releva et alla chercher les chiens, je la suivis donc, dépité, dans l’espoir de trouver des chihuahuas plutôt que des dogues. Je pus observer plusieurs tableaux, à vomir, de sa famille et de ses amis ainsi qu’un papier peint à fleurs aussi laid qu’un derrière de vache.

Je failli avoir une crise cardiaque à la vue des trois labradors qui sautaient partout dans la petite cour, la langue pendante et le regard un peu fou. Lorsqu’elle ouvrit la porte, ils me sautèrent dessus aussi vite que possible et commencèrent à me nettoyer le visage à grand coups de langue. Aplati au sol par six pattes avant, je soufflais comme un bœuf en poussant des gémissements.

« Ah, oui, ils sont coquins, ne sont-ils pas adorables?
-Onh onh, onh!
-Ah, je vois, vous êtes déjà adoptés les uns les autres. Fifi, Mimi, Riri, ça suffit maintenant! »

D’un bond, les trois horreurs se relevèrent et s’assirent d’un seul mouvement, au moins, ils étaient obéissants. C’était déjà ça de fait.

Je pris donc les trois molosses en laisse, dis un au revoir à la dame, et je commençai à partir selon l’itinéraire reçu. Au bout de cent mètres, nous atterrîmes dans un petit bois et là, malheur, ils aperçurent un écureuil et commencèrent à courir à sa rencontre, sans doute pas pour lui lécher la figure mais bon, étant donné que ma force ne me permettais pas de les retenir, je dus mordre la poussière jusqu’à temps que je réussisse à articuler un stop audible. Bien élevés qu’il étaient, ils s’arrêtèrent aussitôt mais c’était sans prévoir l’inertie et je fis quinze mètres de plus qu’eux en vol plané avant de m’exploser face contre terre. Je n’eus rien le temps de faire car, croyant à un jeu, les trois idiots s’élancèrent sur moi et vinrent me lécher la face une nouvelle fois.

Je repris un peu contenance et après les avoir fait stopper, je soignais un peu mes plaies, et repartis tranquillement, en essayant de contenir le chiens.

Au bout d’un moment, nous arrivâmes à un endroit où le chemin avait été totalement envahi par les ronces, ce qui n’était pas pratique, mais au moment où je voulus contourner, les trois chiens partirent une nouvelle fois en courant et en aboyant et je me pris une centaine d’épines dans la gueule et hurlant de douleur, je les sommais de s’arrêter. Bien entendu il m’écoutèrent et je me pris encore quelques ronces avant de sortir du buisson. Piqué de partout, j’essayais d’extraire les épines du mieux que je pus.

Après quinze minutes de soins, je repartis en les appelant au pied toutes les quinze secondes afin de ne pas me faire emporter une troisième fois, ça commençait à me faire bien chier, et après on se plaint que je grogne tout le temps, faut pas charrier non plus…

Bref, bien que les paysages soient très beau, ce dont je n’avais strictement rien à battre, que la ballade eut été enivrante pour quelqu’un d’intéressé, je m’étais fait chier, mal, et tout le tralala qui va avec. La ballade touchait à sa fin et multiples autres choses m’étaient arrivées quand les chiens aperçurent leur maison et se mirent à courir comme des fous, arrivé devant la maison, je percutai la barrière et entendis un craquement. En tant que médecin je savais qu’il ne s’agissait pas de ma jambe mais bel et bien de la barrière, et Merde!

La dame m’ouvrit, accueilla ses chiens avec amour et me donna mes cinquante ryos. Au moment de passer la porte elle m’interpella et je me retournais.

« Hep, jeune homme, et ma barrière?
-Euh, oui?
-Ce sera cinquante ryos! »

Chier, un travail de chien même pas rémunéré, vraiment la merde les missions…


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Mahou Gakure [RP] - Page 10 Empty Re: Mahou Gakure [RP]

Message par Seol Sam 28 Aoû 2010 - 15:34

J’étais en train de revenir du QG, où j’avais fait mon rapport quant-à la mission que ces derniers m’avaient confié. Autant le dire franchement, ça avait été une véritable boucherie. Pas au sens physique du terme. Vu que j’étais entier et que je n’avais tué personne. Mais j’avais connu des rapport plus simples à faire. Allez, je vous raconte.

Nous venions juste de passer les portes du village que déjà Kalem et Hyûma m’avaient faussé compagnie. J’avais déjà eu un mal fou à tenir jusqu’au village sans en égarer un au passage - non pas que ça m’aurait déplu, mais j’aurais eu des problèmes avec le QG -, alors, forcément, dans le village, c’était peine perdue. Aussi, je me résolus à affronter les foudres de mes supérieurs, seul. Si j’avais su ce qu’il allait se passer, je me serais débrouiller pour que ces deux faux-jetons soient aussi présents, histoire qu’ils assument définitivement leur inutilité en mission.
Je me présentais à l’accueil et le jeune secrétaire présente me dirigea vers le bureau 129. Traduction, premier étage, section deux, bureau numéro neuf. Quelques minutes après, je frappais doucement à la porte. Et une voix forte m’invita à entrer. Déjà, bonne nouvelle, c’était pas le même type que la dernière fois - en sortant du QG, j’ai posé la question à la jeune secrétaire, qui m’a répondu, avec un charmant sourire, que ce triste sire avait fait une dépression à la suite de notre entrevue. Petite nature, va. - En fait de gringalet, c’était une paire de vieux croulants binoclards qui m’attendaient. Le genre qui me faisait tout de suite penser à mon grand-père. Sauf que je peux pas l’encadrer, le grand-père. D’entrée de jeu, ça a foiré.
- C’est seulement maintenant que vous arrivez! Alors qu’il s’agissait d’une simple mission de routine, à savoir la capture d’un emmerdeur public!
- Je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses pour ce retard, mais la mission ne s’est pas déroulée comme on pouvait s’y attendre.
Alors là, je me suis quand-même épaté tout seul. Non seulement je n’avais pas pété une durite mais en plus je m’étais excusé. Franchement, bonjour les progrès sur la maîtrise de soi. Bon, ça n’a absolument pas calmé l’autre vieux débris qui a continué à déblatérer sur l’incompétence des ninjas. Il en est venu à dériver sur le Kage et sa politique. Et, forcément, son comparse a pris le pendant. J’avais donc devant moi un prétendant au parti de l’UEM et un autre au parti progressiste. Moi qui ai horreur de la politique et qui ne m’y intéresse pas, j’étais servi. Bon, c’était pas tout, mais j’avais un rapport à faire, moi. Un grand raclement de gorge mit fin à ce débat stérile - qui dit débat politique, dit débat stérile, soyons réaliste.
- Hisoka Kaneda, chunin de Mahou au rapport de mission. Avec l’aide de deux genins, Hyûma et Kalem, j’ai eu pour mission d’identifier un individu semant le trouble dans la région, de l’appréhender et de le ramener à Mahou, afin qu’il y soit jugé.
- Oui. Et alors?
- Echec de la mission, Monsieur.
- QUOI!!!??? PAS FOUTU DE RAMENER UN SIMPLE CIVIL!!!
Et mon poing sur ta gueule, tu le veux? Bon, je ne l’ai ni dit, ni fait. Mais qu’est que ça m’a démangé…
- Nous sommes bien parvenu à identifier l’individu en question. Et nous avons même réussi à le capturer. Malheureusement, au cours du voyage de retour, il est parvenu à se libérer de ses liens et à s’enfuir.
- Vraiment ? Et vous ne l’avez pas poursuivi ?
- Disons que si je n’avais pas eu deux genins à chaperonner sans cesse, je serais probablement parvenu à le ramener.
- Probablement ?
- Il est parvenu à se défaire de nœuds ninjas. J’en déduis donc que c’est un ninja. Ou, du moins, un homme ayant une certaine connaissance de notre art. Il doit donc avoir des bases solides en combat. Ce qui signifie que, selon son niveau, j’aurais peut-être été en difficulté pour le capturer.
Le second bonhomme m’adressa alors la parole pour la première fois.
- C’est un raisonnement qui se tient. Mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire par chaperonner deux genins. Ils devaient normalement vous assurer un soutien au cours de cette mission.
- Ben, c’est pas vous qui avez dû vous les coltiner. Entre l’un qui ne maîtrise que des genjutsus et qui ne pense qu’à éviter les combats - voire les fuir complètement - et l’autre qui passe son temps le nez plonger dans les bouquins, c’est une super équipe de soutien que vous m’avez refilé. Vous vouliez vraiment pas que je réussisse cette foutue mission, c’est ça ?
- Veuillez modérer vos paroles, jeune homme. Nous sommes quand-même des hauts fonctionnaires de l’administration.
- Hauts fonctionnaires, mon cul, ouais. Quand vous aurez fini de créer des commissions pour savoir de quelle couleur sera le prochain papier toilette, vous vous pencherez peut-être sur le niveau des genins à la sortie de l’académie.
A la réflexion, cette dernière phrase, j’aurais peut-être pas dû la sortir à voix haute, celle-là. Mais bon, on ne peux jamais revenir en arrière. Alors, j’ai continué sur ma lancée. Profitant que ma dernière remarque les avaient laissés quelque peu interloqués, je continuais.
- C’est pas les premiers genins que j’encadre. J’ai même eu la malchance d’avoir sous ma responsabilité la nièce du Kage. Et ben, je peux vous assurer que les genins de Mahou sont tous des bouses!!!
- Attention à ce que vous dites, jeune homme. Dans cette enceinte, ces propos peuvent vous valoir très cher!
- Rien à foutre. Il serait peut-être temps que quelqu’un se décide à vous enlever les œillères que vous avez sur la tronche. J’ai quand-même participé au dernier examen, et les résultats de Mahou ne sont guère fameux, par rapport à Chikara et Gensou.
- Tu vas changer de ton, gamin.
Cette intervention, c’était le type de l’UEM. Et il aurait pas dû. Je me rapprochais du bureau, les dominant de toute ma hauteur et posais les mains sur les bords du bureau.
- Dis donc, vieux débris, on a pas élevé les cochons ensemble, que je sache. Alors t’évite de me tutoyer et de m’appeler gamin si tu veux pas qu’il t’arrive des bricoles.
Oui, je sais, question finesse et diplomatie, je me pose là. Mais que voulez vous? On ne peut pas changer sa personnalité comme ça. En tout cas, à cette remarque, ledit vieux débris devint rouge cramoisi. Probablement mortellement outré par mes propos. Lorsqu’il parvint enfin à parler, ce fut pour m’insulter et m’invectiver. Là, j’avoue, ça a été plus fort que moi. Mes doigts se sont refermés sur les rebords du bureau et ce dernier a filé droit vers la fenêtre. Celle-ci était plus large que la dernière fois, aussi le bureau passa-t-il au travers du verre et finit sa course cinq mètres plus bas. Et je sortis précipitamment du bureau, sous une pluie d‘insultes et d‘invectives en tous genres.


Vous allez voir que je vais me taper un blâme dans mon dossier pour ce coup-là. Au minimum. Au pire, je serai incarcéré pour une durée indéterminée. Maintenant, je marchais en direction du domaine du grand-père. Je devais aussi lui faire un rapport de la mission. Et là aussi, ça n’allait pas être une partie de plaisir. Ce type était pire que tous les bureaucrates de Mahou réunis dans une même pièce. Je fis un léger détour, d’une part pour me détendre et trouver les mots justes - comme si j’en étais capable - pour faire mon rapport et d’autre part pour passer par un magasin que j’aimais bien pour y acheter de quoi me désaltérer.
Je n’y avais pas mis les pieds depuis quelques temps, mais il était toujours à sa place. En revanche, l’enseigne avait changé. Ce qui signifiait nouveau propriétaire. J’espérais quand-même que la qualité de l’accueil et des produits n’avaient pas changé. En y pénétrant, je vis que rien n’avait changé. Je me dirigeais donc de mémoire vers le fond du magasin pour y prendre un grand pack d’eau. Une fois mon choix fait, je me dirigeais vers la caisse, d’où venaient un certain nombre d’éclats de voix. En tendant l’oreille, je compris qu’il s’agissait d’une altercation assez sérieuse entre quelques loubards et la jeune - et néanmoins très jolie - gérante du magasin et quelques clients présents. Apparemment, cette dernière refusait de payer pour une protection. Ce que je concevais parfaitement. Comme ce n’était que des mots échangés, je gardais mes distances. Mais, comme de bien entendu, avec des loubards, il fallut que l’un d’eux sorte un surin d’une dizaine de centimètre de long. Etant présent, je ne pouvais laisser faire ça.

Je m’approchais donc, l’air de rien, mon pack sous le bras. Les loubards étaient quatre et ressemblaient parfaitement à la racaille de Mahou. Franchement. Quelle décadence. Où étaient les flics sensés s’occuper de ces gars-là ? Celui qui avait sorti un couteau, se tourna vers moi et me fonça dessus, sûrement avec l’idée saugrenue de me planter sa lame dans le ventre. Apparemment, les témoins devaient être éliminés. Dommage pour eux. J’attrapais sans efforts son bras avec ma main gauche et, tel un étau, commençais à serre le poignet du gars. Qui tomba à genoux sous l’effet de la douleur et lâcha son couteau. Je le relâchais.
- Et si vous alliez voir ailleurs si l’air n’y est pas meilleur pour vous, les gars ?
- ‘tain, t’es qui toi ?
- Juste une personne qui s’occupe de ce qui ne le regarde pas. Pourquoi ? Vous voulez m’en empêcher ? Fis-je avec un énorme sourire.

Les trois derniers loubards se jetèrent un regard avant de ramasser leur compagnon et de s’enfuir à toutes jambes, non sans proférer des menaces à mon encontre et à l’encontre de la gérante. Je poussais un soupir de soulagement. Il était hors de question de se retrouver mêler à des embrouilles. Surtout pas après mes déboires avec le QG, plutôt dans la journée.
Alors que je me tournais vers la gérante, j’en profitais pour la reluquer un peu mieux. C’était une jeune femme d’une vingtaine d’années. Fine et élancée, des cheveux noirs lui arrivant au milieu du dos, des grands yeux verts pétillant d’intelligence et de malice, un visage gracile. Je m’apprêtais à ouvrir la bouche lorsque je me fis couper l’herbe sous le pied par un jeune gamin de quatre ou cinq ans, qui lui ressemblait beaucoup.

- Dis, Hitomi ? C’était qui les messieurs de tout à l’heure ?
- Rien du tout, Ryutarô. Oublie-ça, veux-tu ?

Alors qu’elle se tournait vers moi, afin que je puisse régler mes menus achats, je vis une demi douzaine de kunais surgir par la porte, ouverte, et se ficher à quelques pas de moi. Un simple regard me suffit pour comprendre la situation. Des parchemins explosifs étaient fixés aux armes et avaient, de toute évidence, été activés. Le jeune Hitomi comprit elle-aussi la situation et, avec une vivacité que je ne lui aurais pas soupçonnée, elle se jeta sur le jeune garçon, de toute évidence pour le protéger des explosions. N’ayant pas grand-chose d’autre à faire, je lançais un Kakôgan Kabe entre les explosifs et les civils. Je m’y jetai sans vraiment réfléchir et y mis une très grande dose de chakra. Mon jutsu se déclencha au moment exact de l’explosion. Et nous nous retrouvâmes tous trois dans le noir. Je compris immédiatement que mon mur de granit n’était pas simplement un mur, mais un truc bien mieux. Et s’il fonctionnait comme mon mur, il valait mieux que j’alimente en permanence en chakra, si je voulais éviter un drame.

- Vous allez bien ? Demandai-je.
- Oui… Nous allons étonnement bien… Mais… Comment ? Répondit Hitomi.
- J’avoue que je suis tout aussi perplexe que vous. C’est la première fois que je parviens à lancer ce truc. Le seul problème, c’est que je ne sais pas dans quelle situation nous sommes.
- J’ai peut-être une solution…

J’entendis un murmure puis une faible lueur apparue. Je jetai un œil en direction de la lumière et j’eus la surprise de voir que la jeune femme avait une petite flamme au bout des doigts. Ce n’était pas très fort, mais c’était suffisant pour que je puisse avoir une idée claire de la situation. J’étais à plat ventre - à cause du souffle de l’explosion passé avant que mon truc ne se mette en place -, les deux mains plaquées au sol. Si mon idée était bonne, je ne devais pas trop les bouger, au risque de faire disparaître notre protection. En jetant un œil dans la pénombre, je vis que c’était une demi-sphère, d’environ cinq mètres de diamètre. Et le sol était aussi composé de granit. Ce qui signifiait que nous étions complètement isolé du monde extérieur. Était-ce une bonne chose ou pas ? Je n’en savais foutre rien. Tout ce que je savais, c’était que ma réserve de chakra n’était pas infinie et que donc, au bout de quelques heures, la situation risquait d’empirer. Car, avec autant de parchemins explosifs, dans un endroit aussi restreint, les dégâts devaient être très importants. Et donc, un paquet de gravats devait être tomber sur le dôme.

- Au moins, nous somme à l’abri, pour le moment. Vous pouvez tenir combien de temps, à votre avis ?
- Excellente question, mademoiselle. Je n’ai jamais poussé mes limites à l’épuisement. Je dirai, approximativement, trois heures. Au-delà, je pense que ça tiendrait du miracle.
- Alors espérons que l’on nous sortira de là avant.
- Comment va le petit ?
- Il a perdu connaissance. Mais rien de grave. Juste une bosse à la tête.
- Bien. Pourriez vous me donner des détails sur l’agencement du bâtiment, histoire que je sache où nous en sommes ?
- Une cave, le magasin au rez-de-chaussée et un appartement sur deux étages.
- Avec le nombre de parchemins qu’ils ont employés, il y a fort à parier que les structures qui soutiennent les étages aient lâchées et que les deux étages nous soient tombés dessus. Ce qui, ajouté à mon dôme de pierre, donne un poids trop important pour que nous n’ayons pas chuté au sous-sol.
- Vous êtes bien pessimiste.
- Mieux vaut le tableau trop noir et avoir une bonne surprise plutôt que l’inverse, non ?
- … si, vous avez probablement raison.

Pendant un long moment, on n’entendit plus rien d’autre que le silence, lourd, pesant. Moment que je mis à profit pour me concentrer d’avantage, afin de juguler mon flux de chakra et donc d’économiser mes forces. Fallait quand-même que je tienne un maximum de temps. Hors de question que des civils périssent à cause de moi.

- Hum… Sœurette … Où est-ce qu’on est ?
- Ah ! Ryutarô. Ce n’est rien. Il va juste falloir qu’on patiente un peu. D’accord ?
- D’accord.

C’est génial, à cet âge-là. Vous posez une question, on vous répond un truc qui ne veut absolument rien dire et vous voilà content. Franchement, si on restait aussi candide tout au long de notre vie, on aurait pas de problèmes de coexistences entre les différents factions de Yuukan. Ah, c’est bon de rêver…
Bon, maintenant, mon plus gros problème allait être de rester éveiller le plus longtemps possible. Certes, j’avais annoncé à la jeune demoiselle que je pouvais tenir presque trois heures. Mais, je savais, pour l’avoir vécu une fois, que lorsque les réserves de chakra chutent de manière drastique, il m’avait été difficile de rester éveiller. Et, à cette époque, je n’avais pas été jusqu’au bout de mes réserves. Alors, dans le cas présent, je n’avais pas le choix. Je devais tenir le plus longtemps possible. Il me fallait tout mon chakra et toute ma concentration pour tenir. Autrement dit, impossible d’user de mon Kihonteki na Chikaku pour savoir si les secours allaient arriver rapidement ou pas du tout. Si ça se trouvait, mon dôme de granit les retardait. Mais que devais-je faire ? Fallait-il que je continue, au risque de retarder les secours ou bien devais-je relâcher la tension de chakra et prendre le risque de se faire enterrer vivant par les gravats.
Et comme le petiot était éveillé, je ne pouvais plus en parler avec Hitomi, car je ne souhaitais pas inquiéter outre mesure le jeune garçon. Je devais donc choisir seul. Et je ne pouvais même pas choisir à pile ou face, car mes deux mains étaient prises pour ce foutu jutsu. Franchement, j’étais dans la panade. Je me résolus donc à choisir la seconde option, à savoir garder mon jutsu sine die. Et tant pis si cela ralentissait les secours. Au moins, ils allaient avoir le temps de tout mettre en place pour pouvoir nous sortir de là.
Tout ce cheminement de pensées m’avait complètement fait perdre le fil du temps. Je ne savais donc plus du tout depuis combien temps nous étions là-dessous. A cela, il fallait ajouter la chaleur qui me faisait transpirer et qui tendait à diminuer ma concentration. Ce qui, combiné à l’effort, avait tendance à me faire somnoler. Ce qui était très dangereux. Mais je ne savait pas, si j’allais pouvoir tenir encore longtemps…

* PAF *

- Aaaïïïeee ! Nan… mais ça… va pas ! M’écriais-je.
- Vous n’avez qu’à pas vous endormir !
- Je ne… m’endors… pas !
- Alors ça y ressemblait beaucoup.
- Désolé… J’ai… complètement… perdu la… notion… du temps… Alors… ça fait… combien… de temps… que nous… sommes là ?
- Je dirai que ça fait deux bonnes heures.
- Quand-même… J’espère qu’ils… ne vont… plus trop… tarder… Parce que… je suis… pas trop… sûr de… pouvoir… durer… encore… très… longtemps…

Franchement, ça commençait devenir de plus en plus dur.

* SPLASH *

Et voilà. Je me retrouvais complètement mouillé, à cause de Hitomi et des bouteilles d’eau que j’étais venu acheter. Franchement, c’est un mauvais coup du sort. Bon, en même temps, ça me permettait de retrouver quelque peu mes esprits. Mais cela ne durerait certainement pas. Et le temps reprit son cours, lent et incertain, non mesurable. Mes pensées se remirent à partir en vrilles. Mes souvenirs se mélangèrent, entre ceux de mon enfance, avec mon père, ceux plus récents, avec les morts-vivants. Je devins probablement même délirant. Le temps n’avait même plus de sens dans mon esprit. Quant-à mes sens, j’avais des hallucinations… Puis, petit à petit, mon esprit commença à sombrer dans la noirceur la plus totale. Mon dôme allait s’effondrer. J’avais échoué…
Je repris doucement connaissance et vis une masse blanche, que je finis par reconnaître comme étant un plafond. Ma vision était encore floue et tout mon corps me faisait mal. Vu que je souffrais, je devais être encore vivant. Sinon, c’était que l’au-delà était une belle arnaque. J’émergeais petit à petit.

- Ah ! On se réveille enfin !

Oulà… Exactement le genre de voix que je supportais pas. Le genre de voix qui appartient à une personne qui va vous en faire baver un maximum. Mais si, vous savez ce que c’est, on en a tous rencontré au moins une fois dans sa vie.
J’entendis une porte s’ouvrir et sentis deux présences supplémentaires.

- Bonjour, jeune homme. Comment vous sentez vous ? Demanda le premier.
- Fatigué. Fracassé.
- Le contraire aurait été étonnant, enchaîna le second.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé, exactement ?
- Vous avez sauvé plusieurs personnes de l’effondrement d’un immeuble. De ce que nous savons, des parchemins explosifs sont à l’origine du carnage.
- Je confirme…
- Et la structure n’a pas tenu le choc. Heureusement, votre jutsu a permis de vous en sortir. Là où ça a posé problème, c’est que votre jutsu était alimenté en permanence et que votre dôme se régénérait au fur et à mesure que nous l’attaquions. Il a donc fallu que nous rusions. Nous avons attaqué tout azimut afin de vous épuiser plus rapidement. Cela a pris du temps, mais ça a marché. Après, ça a été une question de minutage. Nous ne savions pas combien de temps tiendrait votre dôme tiendrait, une fois l’alimentation en chakra coupée.
- Apparemment, ça a été suffisamment, puisque je suis là.
- Tout à fait.
- Comment vont les autres ?
- Très bien. Juste quelques ecchymoses sans gravité.
- Tant mieux.
- Bon, nous allons vous laisser, reprit le premier. Il vous faut reposer et récupérer. On reviendra vous voir plus tard pour prendre votre déposition.

Sur ces mots, je me retournais, en tirant le drap à ma tête pour m’endormir, mettant un terme à cette conversation. Finalement, ça ne s‘était pas trop mal passé. J‘avais même développé une nouvelle technique…
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Message par Seol Dim 29 Aoû 2010 - 9:54

…une nouvelle technique. Cela faisait maintenant une semaine que le « drame » s’était produit. Et, depuis ma sortie de l’hôpital - ‘tain, z’ont pas voulu que je sorte avant d’avoir passer quarante-huit heures chez eux -, je m’entraînais à relancer mon dôme de granit. Et, ô miracle, j’étais parvenu à le lancer plusieurs fois. Et j’avais même réussi à créer des dômes de taille et résistance variables, ce qui relevait carrément de l’exploit. Parce que j’avais, jusqu’à présent du moins, jamais réussi ce genre de tour de force. Bon, l’audition avec les autorités m’avait permis de récolter toutes les informations nécessaires sur mon nouveau jutsu.
Pour me détendre, j’avais décidé d’aller faire un tour dans la forêt. L’air pur et la tranquillité des lieux devaient me permettre de me reposer l’esprit, qui était en complète ébullition. J’étais sur le point d’exploser.

J’en étais donc venu à me promener sans but dans la forêt, en dehors des sentiers battus pour être vraiment sûr de ne rencontrer personne. Alors que je laissais mes esprits divaguer, j’eus une très désagréable surprise, au détour d’une racine. Comme je souhaitais me détendre, mes sens étaient assoupis. Mais pas suffisamment pour ne pas m’alerter du danger. Juste une fraction de seconde trop tard.
J’avançais mon pied gauche et, au moment où il toucha le sol, je sentis qu’il s’enfonçait plus que nécessaire. Avant que je puisse réagir, ma jambe - et donc mon corps tout entier - se retrouva en l’air, à plus de quatre mètres du sol. Une voix railleuse s’éleva, fort désagréable à mes oreilles.

- Voyons voir. Quel est donc ce drôle d’animal que voilà ? Un homme ? Non. Plutôt un ours…

Je jetai un œil en direction du son, et je vis un espèce d’homme hirsute, qui semblait avoir une cinquantaine d’années. Physiquement, du moins. Mais au timbre de voix, j’aurais plutôt dit une vingtaine d’années. Tout vêtu de haillons, il portait des lances, ainsi qu’un carquois de flèches et un arc court. Son visage sale était rehaussé par la malice de son regard.
Alors, comme ça, il me traitait d’ours. Et bien, j’avais une excellente surprise pour lui. J’exécutais mes signes favoris et appliquais mes mains contre l’arbre, tout prêt de moi. Au bruit de l’explosion, le braconnier - aucun doute dans mon esprit - eut un mouvement de surprise. Apparemment, il ne s’attendait pas à capturer un ninja. Sa surprise se mua très vite en horreur, lorsque Mikaijin atterrit à moins d’un mètre de lui. Une simple image dans ma tête suffit à Mikaijin pour se mettre à poursuivre le trublion.
Maintenant que j’étais seul, je dégainai mon croc et d’un geste simple et fluide, je tranchai la corde. Je me réceptionnai souplement sur mes pieds et rangeai mon arme. Mikaijin revint rapidement. Une série d’images m’informa que le braconnier avait réussi à échapper à mon compagnon. Ce qui relevait de l’exploit. Et ce n’était pas franchement pour me plaire cette affaire.

Ayant une nouvelle marotte en tête, je repris mon chemin. Qui était ce type, capable d’échapper à Mikaijin aussi vite et aussi facilement? Ce que j’avais d’abord pris pour un simple braconnier s’avérait être un un ninja. Niveau chunin, au moins. Et probablement un expert en dissimulation. J’avançais donc, tranquillement, en essayant de trouver une réponse satisfaisante à mon petit voyage aérien.
Soudain, une série d’images de Mikaijin m’avertirent d’un danger assez particulier et surprenant dans un endroit pareil. Je redégainais calmement mon croc et me mis en position, tout en déclenchant Kihonteki na Chikaku. Cela me permit de détecter six formes mouvantes à proximité - comprenez dans un rayon de dix mètres - et deux autres formes situées trop loin pour être un danger immédiat, mais assez proches pour être dangereux.
Les six formes apparurent dans mon champ de vision et, bien que prévenu par Mikaijin, j’eus quand-même un mouvement de recul. Des putain d’enfoirés de squelettes ! Ici ! Dans cette putain de forêt ! J’avais énormément de mal à y croire. Et pourtant. La seule bonne nouvelle - ‘fin si on peut appeler ça comme ça -, c’était qu’il s’agissait de squelettes basiques.

Petit aparté pour ceux qui n’y connaissent rien en nécromancie. Les nécromorbaks, ce sont des types, souvent des médecins - et plus particulièrement des ninjas - qui se sont quelques peu détournés de la voie de la médecine traditionnelle. Ils ont, la plus part du temps, la capacité d’invoquer ou faire surgir des créatures plus ou moins mortes. Certains ont même la capacité de sceller l’âme d’un mort dans un corps jeune et en pleine santé.
Parmi les créatures qu’ils peuvent invoquer, il en existe différents types. Il y a le squelette. Généralement armé d’épée de mauvaise facture, ce sont des trucs qu’ils peuvent invoquer à la pelle. A croire que ça pousse sous les pierres. Le niveau supérieur, ce sont aussi des squelettes. Sauf qu’ils ont vu leurs os renforcés par un jutsu un peu particulier et dont je serai incapable de vous dire en quoi il consiste. Le troisième niveau, ce sont des personnes venant juste de mourir et réanimées pour être asservies par le nécromorbak qui a réalisé l’envoûtement. Particularité, ce sont des créatures qui ont gardé toutes les capacités d’avant leur mort. Autant dire, que c’est plutôt coton. Le quatrième type de créature - ce sont les plus méchantes - est la possession d’un corps - jeune et en pleine forme - par l’âme d’un puissant guerrier décédé il y a déjà plusieurs années - même des siècles pour certains - pour profiter de ses compétences. Bien sûr, ils font ça avec des humains. Mais, ils peuvent aussi faire ça avec des animaux. Généralement des gros et bien méchants. Ce sont d’ailleurs les nécromorbaks les plus vicieux qui font appel à ce genre de trucs. Un complexe d’infériorité, sûrement.

Bref, j’avais donc six squelettes à affronter. Des trucs de base. C’était une pseudo bonne nouvelle. Pseudo, parce que seul, j’allais pas mal galérer pour m’en débarrasser. Il me fallait une solution et vite. Le premier squelette se jeta sur moi. Je le cueillais d’un simple revers de mon croc et, l’envoyant valdinguer contre un arbre avec une certaine violence, je le réduisais en poussière. Enfin une bonne nouvelle. C’était des créatures de faible niveau. Et donc, je devais pouvoir les réduire au silence d’un seul coup. Pour ça, il me fallait un minimum de préparation.
En premier lieu, du temps. J’avais besoin de temps. Pour cela, Mikaijin allait se révéler d’une aide inestimable. Je l’envoyais attaquer les deux cibles situées en retrait. Logiquement, les squelettes allaient battre en retraite pour les protéger. Je donnais l’ordre et il se produisit ce que j’attendais. Les six squelettes battirent en retraite. Oui, six et non cinq. Celui que j’avais exploser s’était « régénéré ». Il n’avait pas totalement explosé et donc son nécromorbak avait pu le retaper.

Sans perdre une seconde, mais tout en maudissant mes adversaires, je sortis cinq parchemins de l’une de mes poches. Je les apposais sur les arbres, de manière à former un cercle presque parfait. Mikaijin revint vers moi, poursuivi par sept squelettes. Moi et ma poisse. A ce rythme-là, j’allais me retrouver complètement submergé par ces monstres. Mikaijin disparut derrière moi, dans un taillis. Je bloquais et parais les différentes attaques de mes adversaires, tant bien que mal. Après quelques estafilades sans grandes dangerosités, je décidais de me prémunir contre les blessures plus sérieuses, activais mon Kakôgan Gaihi et recouvrais tout mon corps d’une couche de granit. Certes, ma vitesse diminuait beaucoup, mais en contrepartie, j’obtenais une force et surtout une capacité d’encaissement des coups assez importantes. Du fait de ma lenteur, les sept créatures m’entourèrent pour me frapper de toutes parts. C’est alors que Mikaijin apparut dans leur dos. Mais au lieu d’attaquer les cibles, il pratiqua une substitution avec moi. Et je me retrouvais donc à quelques pas de mes cibles.
Cette fois, je n’avais pas le choix. Il fallait que ça marche. J’enchaînais rapidement une série de signes et apposais mes mains sur le sol. Pendant ce temps, Mikaijin exécuta sa révocation, laissant les squelettes sans adversaires pendant un court moment. Moment que je mis à profit pour lancer mon Kokôgan Kekkai, de telle manière que ce dernier entoure parfaitement les sept squelettes. Et, Ô miracle, mon jutsu fonctionna. L’urgence de la situation m’avait permis de le lancer. Pitoyable, je sais. Bref, je relâchais aussitôt le chakra de ce jutsu et composais une autre série de signes.
- Jigoku Kaeri.

Pendant un court instant, rien ne se passa. Et je crus sincèrement avoir raté mon sort. D’autant plus que mon dôme de granit commençait à s’effondrer. Puis, les cinq parchemins se mirent à luire. Et une lumière blanche apparut et les liens magiques qui permettaient la cohésion des os des squelettes se rompirent transformant les créatures en vulgaire tas d’os.
Bon, ça, c’était fait. Restait plus qu’à m’occuper des deux maîtres. Je réactivais mon Kihonteki na Chikaku. Et forcément, ces deux loustics partaient dans des directions opposées. Je ne pouvais donc en rattraper qu’un seul. Vu que l’un des deux était plus rapide que l’autre, je n’avais plus qu’un seul choix. Le plus lent. Rompant mon corps de granit, je me mis en demeure de rattraper mon loustic. Fort heureusement, je pouvais sans problème maintenir mon Kihonteki na Chikaku tout en me déplaçant. Ce qui me permettait de suivre sans mal les mouvements de ma proie. Certes, je ne savais pas s’il était en hauteur ou bien à même le sol. Mais s’il bifurquait à droite ou à gauche, je le détectais aussitôt et modifiais ma course en conséquence. Au bout d’une interminable course de quinze minutes, je finis enfin par mettre la main sur ma proie.

Ce n’était pas le même bonhomme que le type hirsute qui m’avait piégé. Celui-là était un vieil homme, probablement dans les soixante-soixante-dix ans. Son visage était couvert de ride, le vieillissant encore plus. Cet effet était contrasté par la lueur de vivacité et d’intelligence qui brillait dans ses yeux. Il était vêtu d’une long tenue noire, bien encombrante dans un bois comme celui de Mahou. Il me restait plus qu’à le faire parler. Et, pour ce faire, j’allais devoir me faire violence et très probablement user de torture pour obtenir les informations dont j’avais besoin. Après l’avoir ligoté, je commençais l’interrogatoire.

- Alors, vieil homme ? On voulait me fausser compagnie ? Ce n’est pas très gentil, ça.
- Va au diable ! Je ne te dirais rien du tout.
- Vraiment ? Ce serait très surprenant, vois-tu. Je connais quelques méthodes très efficaces pour te faire parler. Et ce, quelque soit ta résistance à la douleur.
- C’est ça. Cause toujours.
- On va commencer par quelque chose de simple. Quel est ton nom ?

Je commençais par une question dont je connaissais la réponse, volontairement, afin de savoir s’il allait coopérer ou pas. Même si je me doutais déjà de la réponse.

- …

Evidemment. Cela aurait été trop demandé. Bon, pas le temps de jouer en finesse. J’arrachais une branche d’arbre d’un bon mètre, puis détachais le bras du gars et le fixais sur ladite branche, de manière à ce que ce bras soit tendu dans l’alignement des épaules.

- Qu’est-ce que…
- T’inquiètes pas, tu vas vite comprendre.

Je sortis un kunaï de ma sacoche. Puis je lui saisis délicatement son pouce avec ma gauche et fis passer la pointe de l’arme entre l’ongle et la chair. D’un mouvement souple, je fis sauter l’ongle, ce qui eut pour effet de tirer une grimace de douleur à l’homme.

- Ton nom ?
- …

Je me saisis de son index et répétais la même opération. Nouvelle grimace de douleur. Mais pas un mot. Je pris son majeur et fis sauter l’ongle. Nouvelle grimace de douleur et petit gémissement.

- Alors. Ton nom ?
- …

Dur, ce type. Pas grave. Il finirait par céder. J’avais tout mon temps. Je m’attaquais ensuite à l’annulaire et effectuait la même opération.

- Ton nom ?
- Sa… Sato Kat… Kateshima…
- Et ben voilà. Tu vois, quand tu veux. Question suivante. La raison de votre présence, à toi et ton pote ?
- …

Je poussai un soupir de lassitude. Cet interrogatoire allait être long et très, très fastidieux. Un ongle arraché, quatorze phalanges coupées, un poignet fracturé et un bras cassé plus tard, j’avais enfin toutes les informations que je voulais.
Sato et son pote faisaient partis d’un groupuscule, au nom imprononçable, qui visait la suprématie de la nécromancie sur le monde ninja, et qui traquait les ninjas aux abords des villages pour les éliminer et les transformer en morts-vivants pour avoir une armée de ninjas leur obéissant au doigt et à l’œil. Ce groupuscule n’avait pas de base fixe, même si il passait régulièrement par un village au nom évocateur d’Arasu. Malheureusement, Sato ne connaissait pas l’emplacement de ce village. ‘fin, il ne le connaissait pas ou bien avait eu assez de cran pour retenir l’information, avant de perdre connaissance.

Bon, il me restait le travail le plus ingrat à faire. Eliminer le nécromorbak. Autant le faire pendant qu’il était inconscient. Je pris mon croc et, d’un geste fluide, je tranchais la tête du bonhomme. Je laissai le corps de l’individu à sa place. Les bête sauvages de la forêt me débarrasseraient sans effort du corps. Et c’est en ruminant ces informations que je rentrai à Mahou.
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Message par Hyûma Sam 11 Sep 2010 - 14:19

Un homme passa la tête par l’entrebâillement d’une des portes du Qg et jeta un coup d’œil dans le couloir. Avisant la présence des quatre genins, il leur adressa un rapide signe de tête.

« Le groupe d’escorte de la mission d’extraction des brigands ? »

Thessar lui adressa un regard incompréhensif, ne sachant trop si c’était un genre de langage codé à déchiffrer, Hyûma regarda derrière lui, des fois que le type s’adressait à d’autres personnes, mais heureusement, Yan et Arakasi se souvenaient de l’intitulé de la mission et acquiescèrent vigoureusement.

« Entrez, on va commencer le débriefing. »

Le quatuor de débutant entra dans une petite salle de réunion, qui aurait pu accueillir le triple d’effectif. Ils prirent place à une extrémité de la table, et le chunin de l’administration pris place en face. Il sortit un dossier de sa sacoche, en extirpa plusieurs feuillets, quelques feuilles colorées et un dépliant et organisa le tout devant lui. Puis il sortit son carnet et relu ses notes, laissant les genins mariner dans leur coin. Finalement, il reposa son bloc-note, se racla la gorge, et commença.

« Bien. Nous allons commencer le débriefing de la mission, d’accord ? Vous avez déjà participé à ce genre de chose ? »

Les quatre genins secouèrent négativement la tête.

« Excusez-moi, mais… Commença Yan. Ce n’est pas au gradé et responsable de mission de s’en charger ?
_ Si, répondit le chunin. Habituellement, si. Malheureusement, monsieur Ryosuke Sôma n’a pu mener cette tâche à terme. Bien qu’il m’ait relaté vos péripéties depuis le début, lorsque nous avons abordé le moment où les samouraïs vous ont rattrapé et où vous avez contraint de faire face, votre supérieur a… heu… comment dire…
_ Péter les plombs ? Hasarda Hyûma.
_ Pas tout à fait, mais…
_ Il a été comme ça pendant tout le trajet de retour, avoua Arakasi. Je crois que c’est un sujet sensible, le prêtre samouraï.
_ J’ai cru comprendre, acquiesça le chunin. Monsieur Sôma a été pris d’une crise d’hystérie et n’a pas pu terminer le rapport de sa mission.
_ Il va bien ?
_ Oui, oui, ne vous inquiétez pas. Les médecins lui ont administré une forte dose de calmants.
_ Nickel, y’a plus qu’à attendre qu’il sorte, conclut Hyûma.
_ Non ! J’ai besoin du rapport de mission maintenant.
_ Pfff…
_ Pour commencer, il y a quelques points qu’il faudrait éclaircir. Notamment, que s’est-il passé lorsque monsieur Sôma vous a envoyé à couvert pour monter l’attaque contre les samouraïs ? »

Par prévention, Yan administra un coup de coude à Hyûma, des fois qu’il ne vende involontairement la mèche, comme à son habitude. Le quatuor se jeta des regards furtifs, bataille muette qu’Arakasi perdu.

« Hé bien… » Commença le genin.

Flash-back
« Ok, ok! Alors, si on fait bien le topo: ceux qui iront attaquer le prêtre seront des commandos suicides, c'est ça ? Vérifia Hyûma.
_ Sauf si les autres parviennent à bien faire leur job et qu'un ou deux des samourai s'avancent vers eux. Dans ce cas, le rôle de commando suicide sera inversé, non? Le contra Arakasi.
_ C'est pas ça qui va m'aider à choisir mon camp... on VA foirer, je le sens, je le sens, je le sens! On peut fuir ?
_ Si tu veux... mais Ryo aime bien annoncer qu'il va hanter personnellement les gens, le prévint Yan. Après, si tu veux prendre le risque de vérifier si c'est vrai ou pas...
_ Ca vaut le coup d'essayer, je dirais... entre un Ryo et toute leur bande, je sais qui a le plus de chance de rester en vie pour m'en vouloir. 'Ttendez, non, je plaisante. Je plaisante, c'est bon, arrêtez de me regarder comme ça!
_ Mwouais. Au fait, j'en fait quoi de nos derniers pièges? Demanda Arakasi. On les pose toujours ou bien?
_ Aucune idée, lui répondit Yan. Et toi, Thessar, t'as réussi à monter quelque chose de bon?
_ Eh bien, en fait, si on déchirait nos vêtements, on aurait assez de tissus pour tendre le tout sur un cadre en bois et fabriquer un planeur ! On aurait alors plus qu’à se propulser depuis un arbre, survoler le samouraï et le bombarder depuis le ciel !
_ Que dalle, on touche pas à mon manteau !
_ Ça prendra trop de temps puis ça sera trop risqué, y’a un samouraï archer, je vous rappelle.
_ Damned ! Bon, alors avec les lames de vos katanas, on va bricoler une foreuse pour les attaquer par en-dessous et…
_ Bon, Arakasi et moi, on est crevé, pis nos genjutsus ne marchent pas, alors on vous laisse le rôle de la diversion et on attaquera le faible prêtre esseulé, décida Hyûma.
_ Pardon ? Tiqua Yan.
_ T’occupes… Tu fais équipe avec Thessar, et vous prenez le flanc gauche, nous le flanc droit et le premier qui a une opportunité tente le coup, proposa Arakasi. »

« Hé bien, après une courte concertation, nous avons élaboré la stratégie suivante : tenter une double attaque de flanc, pour submerger les défenseurs et atteindre le prêtre samouraï, exposa Arakasi.
_ Intéressant, marmonna le chunin en griffonnant dans son carnet. Que s’est-il passé ensuite ? »

Nouveaux échanges de regard. Arakasi ferma résolument la bouche, bien décidé à ne pas être le seul à passer sur le grill. Ce fut donc Hyûma qui enchaîna.

« Ben… »

Flash-back
Hyûma et Arakasi rampèrent sous les fourrés de façon à contourner en partie les samouraïs et leur troupe. Une fois en position, les deux genins attendirent, sans trop savoir quoi faire.

« Tu crois qu’il va arriver à les attirer ? Murmura Arakasi.
_ J’espère bien.
_ Même s’il est junin, il risque d’avoir du mal, face à autant de monde, non ?
_ J’espère bien.
_ Quoi !?
_ Ben ouais, s’il y passe, on divise la récompense par quatre.
_ Bonjour l’esprit d’équipe !
_ En outre, pendant qu’ils le lyncheront, on aura un boulevard jusqu’au prêtre, ce qui optimisera donc nos chances à nous de nous en sortir vivant.
_ Pas faux… t’as raison, j’espère qu’ils vont aller le massacrer. »

« Ben Arakasi et moi, on est allé se mettre en position et on s’est concerté pour mettre au point un plan visant à faire diversion pour offrir une opportunité à Yan et Thessar.
_ Oh ? Quel genre de diversion ?
_ En fait… »

Flash-back
Un sifflement admiratif s’échappa des fougères, suivit d’un choc sourd et d’un grognement de douleur.

« Boucle-là ou tu vas nous faire repérer, murmura Arakasi en se frottant le coude.
_ M’enfin, t’as vu l’épée qu’il vient de créer ? Se défendit Hyûma en se tenant les côtes. La classe, non ? Avec le son et tout et tout. C’est génial !
_ Ça va nous faire une belle jambe si on se fait repérer.
_ Pfff… Philistin ! »

Les deux genins continuèrent à regarder le spectacle son et lumière qui s’offrait à eux, contemplant le junin et son épée virtuel défier en combat singulier le champion cuirassé des samouraïs. Mais c’est alors que le prêtre s’approcha et révéla la non-existence de l’épée du junin, forçant ce dernier à se fendre d’un petit miracle et à invoquer… Un énorme dragon !

Des écailles luisantes, un œil vif et acéré, des ergots démesurés qui faisait passer la Chainsword Astartes MkII© pour un inoffensif canif, une respiration ample et lourde de bon gros prédateur… C’en fut trop pour Hyûma, qui, sous le regard désabusé de son acolyte, ne put s’empêcher d’applaudir à tout rompre cet étalage technique, digne des grands junins illusionnistes.

Heureusement, les fourrés applaudisseurs n’attirèrent guère l’attention, car de l’autre côté de la route, un important remue-ménage éclata, tandis que Thessar détalait sans demander son reste malgré les appels de Yan qui n’avait pas eu le temps de lui dire que c’était une illusion.
« En fait, on a pas eut le temps de la mettre en pratique, éluda le genin.
_ Pourquoi donc ?
_ Parce que Theaaïïïeuuh ! »

Hyûma foudroya Arakasi du regard, qui venait de lui écraser discrètement les pieds. Yan profita de la diversion pour ravir la parole.

« En fait, c’est à ce moment précis que la situation a commencé à empirer pour Ryosuke : le prêtre a déjoué toutes ses illusions.
_ Ah ? Et comment monsieur Sôma a-t-il réagi ?
_ Heu… Mal ?
_ Pardon ?
_ Ce que veut dire Yan, intervint Arakasi, c’est que Ryo a très mal pris qu’on mette à mal ses illusions, qu’on révèle ses trucs comme ça devant tout le monde, et que l’autre béat devine même ses intentions. Et là, il a heu…
_ Péter un câble, compléta Hyûma.
_ Puis sévère, hein… Surenchérit Thessar.
_ Il a commencé à insulter le prêtre, développa Yan. À l’accuser de pourrir la vie des gens, d’être un tricheur, et tout, et tout…
_ Donc, si je comprends bien… Reformula le chunin. Puisque sa tactique phare était inapplicable, monsieur Sôma est tout simplement resté à trépigner sur place ?
_ Tout de suite les grands mots… Temporisa Arakasi. Nan, il a… il a…
_ Il a appliqué sa stratégie, tout simplement » Soutint crânement Hyûma.

Flash-back
« Merde ! Ils vont se lancer à la poursuite de Thessar ! Ils risquent en plus de tomber sur Yan ! Qu’est-ce qu’on fait ?? S’affola Arakasi.
_ Tant mieux : on va pouvoir attaquer le prêtre et se tirer !
_ Mais si… »

Un hurlement de rage mit fin au conciliabule des deux genins. Jetant un coup d’œil, ils virent Ryo en train de cracher sa morgue au visage du prêtre, sans se soucier de la vingtaine d’arc qui le pointait.

« Mais qu’est-ce qu’i’fout ?
_ Il a pété les plombs, non ?
_ D’un autre côté, ils ont renoncé à fureter du côté de Thessar et Yan…
_ Il doit avoir un plan…
_ Finir en pelote d’épingle ?
_ Je crois que c’est un clone…
_ Ils tirent !
_ Ça lui passent au travers !
_ Il est réapparu, il est con ou quoi ?
_ La flèche dans la cuisse doit pas aider, non plus…
_ Chochotte…
_ Hé, mais il se tire !
_ Tant mieux, il embarque les samouraïs à sa suite ! On fonce ! »

« Sa stratégie ?
_ Ben ouais : qui s’attendrait à ce qu’un junin perde tous ses moyens et fasse n’importe quoi ? Personne ! Il a capté l’attention de tout le monde. Et quand il a pris la fuite comme un dératé, ils se sont tous jeté à sa poursuite, nous laissant les coudés franches. Nickel, non ? »

Le chunin contempla un moment le genin qui hochait la tête d’un air satisfait, se gratta la tête, puis jeta une série de note sur son carnet.

« Donc… Vous avez attaqué les flancs de la colonne de villageois.
_ Les flancs, les flancs… Vu comment ils avaient avancés, c’était plutôt devenu l’arrière, précisa Yan.
_ Et que s’est-il passé ?
_ N’écoutant que notre courage, Arakasi et moi avons affronté le prêtre en combat singulier ! »

Flash-back
Les deux genins jaillirent du sous-bois en sprintant. Arakasi ralentit, le temps de viser les villageois encore à porter, et leur balança à la figure tous les pièges qui lui restait : kunaï, shuriken, makibashi, caillasse, godasse… Tout ce qu’il avait sous la main y passa.

Hyûma profita de la couverture de son coéquipier pour atteindre le prêtre, dégaina son sabre et frappa d’un grand coup, avec la ferme intention de lui arracher un bras. Il avait malheureusement oublié une chose. Son adversaire n’était pas un prêtre, mais un prêtre samouraï, qui s’y connaissait un minimum dans l’art du combat. Et plus particulièrement celui de l’auto-défense.

D’un geste souple et fluide, le prêtre parvint à bloquer la lame du genin entre ses mains. Alors que Hyûma cherchait un résoudre un cruel dilemme : sauver sa vie en abandonnant son beau sabre koorite ou tenter d’affronter le prêtre ? Arakasi hurla quelque chose qu’il ne comprit pas et un carreau le rasa de près avant de s’enfoncer profondément dans l’épaule du prêtre, qui n’avait plus de main libre pour l’arrêter.

« Vous l’avez affronté ?
_ Exact, expliqua Arakasi. Hyûma est allé l’occuper au corps à corps, et j’en ai profité pour tirer sur le prêtre avec mon arbalète.
_ Une bonne combinaison, approuva le chunin.
_ Le résultat d’une stratégie hautement réfléchie » Se gargarisa Hyûma.

Flash-back
« Bordel, mais d’où vient ce machin ! jura Hyûma en se jetant à terre pour faire une cible moins tentante.
_ Du calme, c’est mon arbalète ! Le rassura Arakasi en le rejoignant.
_ T’as une arbalète ?
_ Ben oui.
_ T’as une arbalète et tu m’as laissé aller au casse-pipe ?
_ Hein ?
_ Tu pouvais pas le flinguer depuis les fourrés ?!
_ Heu… »

« Mais pourquoi ne pas avoir tenté d’abattre le prêtre à distance si vous aviez une arbalète ? » Demanda le chunin.

Arakasi bafouilla quelques mots, tandis que Hyûma lui lançait le regard type : « Je te l’avais dit ». Ce fut Yan qui intervint pour sauver la situation.

« En fait, on se doutait qu’un type élevé chez les samouraïs, même prêtre, en savait long sur l’art du combat. On ne pouvait donc pas risquer une attaque frontale à distance, car le risque était trop grand qu’il parvienne à éviter, dévier ou stopper la flèche…
_ Le carreau ! J’ai une arbalète, pas un arc !
_ …Ou stopper le carreau, ce qui n’aurait servi qu’à révéler notre présence et notre position inutilement. En allant le chercher au contact, on s’assurait que son attention soit fixée ailleurs et on optimisait ainsi nos chances de succès.
_ Ouais, comme il dit, surenchérit Hyûma.
_ Je vois… Et ensuite ?
_ Ensuite, les samouraïs ont riposté, admit Arakasi.
_ Et ils n’ont pas fait dans la dentelle. souligna Thessar.
_ Sans rire… »

Flash-back
« Maître Tôsuke ! » Rugit furieusement une voix grave.

Les deux genins jetèrent un rapide coup d’œil, pour s’apercevoir que la géante en armure rouge venait de lever son sabre.

« On ferait mieux de se dépêcher de fil… »

Hyûma n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Sous ses yeux effarés, la Murasaki frappa dans le vide, dans leur direction. Enfin, sembla frapper dans le vide : lorsque la lame toucha le sol, des pointes de pierre jaillirent en un éclair, sur une ligne passant de la lame jusqu’à Hyûma.

Arakasi eût tout juste le temps de tirer son acolyte pour lui éviter de se faire embrocher et tous deux filèrent comme des dératés, tandis que des flèches commencèrent à pleuvoir tout autour, maintenant qu’ils étaient éloignés du prêtre.

« Et que s’est-il passé ?
_ La murasaki était on ne peut plus furieuse, et elle a commencé à tout pulvériser sur son passage. Du coup, on s’est dit que c’était le bon moment pour s’enfuir sans demander notre reste, expliqua Hyûma.
_ Seule la murasaki a contre-attaqué ? S’étonna le chunin.
_ Oh, la furie au harpon a bien tenté de nous attaquer, mais Thessar lui a réglé son compte au terme d’un duel épique » Assura Arakasi.

Flash-back
« Par ici !! »

Sortit de sa cachette, Yan fit de grand signe à ses collègues : s’ils se regroupaient, ils auraient plus de chance de s’en tirer. Et puis ce serait moins le boxon pour se retrouver après. En pessimiste invétéré, Yan voyait déjà le tableau où tout le monde se dispersait et où il faudrait des jours pour se rassembler…

« Vous allez payer pour avoir osé toucher grand mâitre Tôsuke ! A mooooort ! » Hurla alors la Shiroi shinobophobe.

Profitant de ce que tout le monde était resté estomaqué devant l’attaque particulière de la Murasaki, elle avait sprinté à toute berzingue vers les impies sacrilèges, bien décidée à leur trancher la tête.

La Shiroi se jeta en avant et abattit sa naginata sur Yan, qui l’esquive en roulant-boulant en arrière. Thessar surgit sur ces entrefaites et tenta d’embrocher la samouraï. Celle-ci para et contre-attaqua. Thessar activa le moulinet de sa lance, qui mit un râle obscur, accompagné de crissement de mauvais augure.

« Oh oh ! » Souffla le genin avant de lancer son arme sur la Shiroi et de se jeter à terre.

Dans un sifflement apocalyptique, la lance du genin dérailla complètement, et une série d’explosion ravagea une bonne moitié de la hampe, faisant pleuvoir une pluie d’échardes incandescentes à vingt mètre à la ronde. Le souffle de l’explosion fit bouler les deux protagonistes du combat, les assommant pour le compte.

« Et l’archer samouraï n’a rien tenté ? Demanda le chunin.
_ Si, mais Ryo l’a démoli, assura Yan.
_ Qui ça ?
_ Ben Ryo, çui qu’a pété un cable » Précisa Hyûma.

Flash-back
Alors que la terre se soumettait au pouvoir de l’arme de son supérieur, le Shiroi pris une flèche dans son carquois et banda rapidement son arme. Cette fois-ci, ce n’était plus de la rigolade, comme avec l’autre junin. La vie de maître Tôsuke était en jeu et il fallait le protéger à tout prix !

Repérant les deux marioles qui tentaient d’échapper à l’ire du Murasaki le plus vite possible, le Shiroi bloqua sa respiration, visa la tête et…

« Taïïïïaaaaaaut !! »

Malgré les cris effrayés des paysans, le shiroi reconnut tout de suite la voix : c’était celle qui les avait invectivés pendant des plombes, celle du type qu’il avait décalqué avec sa flèche lesté, le junin !

Le samouraï fit volte-face, et pu détailler, l’espace d’une fraction de seconde, l’horreur qui se jetait sur lui. Des plumes ébouriffées, un bec acéré, des ergots comme des poignards, l’œil fou et un bras, un bras malingre, couvert de boues et de sang, qui agitait une bûche en tout sens.

« Je ne crains pas tes illusions, jun… »

La réplique du samouraï fut violemment interrompu lorsque le quintal et demi du dodo chevauché par Ryo le percuta de plein fouet, l’envoyant bouler quelques mètres plus loin. Le junin fit pivoter sa fière monture, traversa deux fois plus la masse des paysans pour ajouter à la confusion, puis détala en direction des genins avant que le Murasaki ne puisse se décider sur qui décharger sa colère montante.

« D’accord… Et comment vous êtes vous extirpé de là ?
_ Un paquet de villageois avaient mis pied à terre, donc Yan a récupéré des chevaux et on s’est tiré. Le samouraï étant plus préoccupé par la santé de son prêtre et de ses subordonnés, il ne nous a pas poursuivis, du coup, les villageois n’ont pas osé le faire non plus, conclut fièrement Arakasi. Après on a rejoins les bandits et on les a ramené dans le coin.
_ On en a sauvé vingt-quatre, souligna Yan.
_ 2 400 Ryos pour chacun d’entre nous, sourit Hyûma.
_ Où est-ce qu’on retire l’argent ? » Demanda Thessar.

Le chunin poussa un soupir las.
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Message par Ryosuke Lun 13 Sep 2010 - 18:24

-MAIS ENFIN, QUELQU'UN VA ME DIRE SE QU'IL SE PASSE ICI???, hurlais-je après avoir fendu la foule suragglutinée avec une facilité qui trahissait la frénésie qui m'animait. LAISSEZ MOI PASSER!

Oui oui, c'est bien de Ryosuke dont il s'agit. Vous savez, le psycho qui a été interné pour un jour à l'hosto?

-Hey, on ne pousse pas, jeune homme!
-Je pousse qui je veux quand je veux, ici. HORS DE MON CHEMIN!
-Je ne permettrais pas à un petit crétin dans ton genre de...
-J'HABITE ICI, ALORS DÉGAGEZ!

C'est vrai, quoi! Déjà que rien ne s'était jusqu'ici passé comme je l'espérais, on va pas non plus m'envoyer dans les orties, hein. Durant les derniers jours de marche pour revenir au village, je n'étais clairement plus motivé que par l'idée de pouvoir aller m'engoncer dans mon antre sombre et humide pour initier un cycle d'hibernation bien mérité (pour pouvoir récupérer des forces afin de pouvoir planifier la chute des samourai dans le Shinnen, ainsi que l'humiliation totale et absolue de leur clergé... m'enfin, tout ça c'était dans un second temps, et ne me motivait plus tant que ça en fin de compte. Sans compter que c'était hautement irréaliste).

Avant cela, j'avais eu la ridicule idée d'aller annoncer le retour de mon équipe au QG (ce qui était somme toute parfaitement normal), histoire d'être récompensé par le regard soulagé du bureaucrate à qui l'on ne déplore pas de perte (pis ça lui fait moins de paperasse à rédiger... à moi aussi, d'ailleurs). J'aurais ensuite été faire un petit tour vers les commerces, pour voir si ma commande passée au Pimp My Stuff a enfin été réalisée, et aurais comme d'habitude perdu une dizaine de minutes en essayant de marchander la quantité d'encre que je pouvais récupérer de leurs rebuts en échange des quelques haches ornementées ramassées pendant mes dernières missions.

Sauf qu'en fait de bureaucrate, y'en avait deux autres qui avaient l'air pressés de m'entendre faire un rapport oral. On était censés rentrer avant-hier, qu'ils disaient. Hahaha. Comme si on avait prévu un accrochage avec les samourai. Comme si j'avais prévu qu'un prêtre samourai pouvait faire disjoncter mes coups bas en annonçant ma couleur à ses gorilles. Le camouflage. Pourquoi j'ai pas essayé le camouflage? Si, bien sûr que je m'en suis servi, mais pas dans les bonnes conditions. Du coup, le mystère restait entier. Pouvait-il me repérer si je me planquais avec mes genjutsu? Non, non. Impossible. Si moi j'me fais griller, aucun ninja de ma promotion ne serait passé. Ou alors il est tellement bon en dissimulation que je n'ai jamais entendu parler de lui. Ca doit bien exister, sûrement. Mais il ne me devancera pas tant que ça, donc le prêtre le repérera lui aussi. D'un autre coté, il lit dans les esprits. J'ai rien pour planquer un esprit. Ca existe, déjà? Et c'est quoi exactement, un esprit? Ca n'a ni queue ni tête. Ca n'a même pas de consistance, un esprit, en fait. Comment faisait-ce prêtre?

Bon, vous en avez assez vu. C'était le genre de monologue que j'avais ruminé pendant plusieurs jours, et qui ne faisait que renaître de ses cendres au fur et à mesure que je récitai à ces trois bonshommes en pleine forme les évènements de la mission (parce que j'étais coincéééé, affreusement coincéééé). Faut me comprendre, pratiquement tous les ninjas que j'avais côtoyé tombaient dans mes panneaux la première fois, et une part non négligeable avait encore du mal à me gérer quand bien même ils connaissaient ma couleur. Forcément, c'est bien plus dur de bluffer quelqu'un qui sait que vous mentez. Et pour la première fois, parce qu'un anbu avait eu la gentillesse de me confirmer à contrecoeur que j'étais bon dans mon domaine, y'avait un mec qui vivisséquait mes jutsu sans la moindre gène.

Mes interlocuteurs en avaient assez vu, eux aussi. Le moine grognon qui avait commencé son récit avec réluctance commençait très visiblement à dérailler, comme si la petite part de son cerveau qui ruminait des arrières pensées s'était soudainement lancée dans une grande campagne d'expansion qui lui conféra promptement la suprématie des trois quarts de l'encéphale du jeune homme.
Sûrement du surmenage, c'est normal pour un junin de cet âge, qu'ils se disaient. Pas assez expérimenté, ils sont fous de faire des nominations à cet âge. Mettre autant de responsabilités sur de si frêles épaules... d'ailleurs, il avait l'air un peu pâlichon quand on y regardait de plus près. Mauvaise alimentation, sûrement. Et trop de temps à l'entrainement, à tous les coups. Il finirait probablement dépressif, quelque soit son talent. Ca avait failli arrivé à la soeur de l'un d'entre eux, après tout.

Bref, j'étais trop occupé à réfléchir et disserter à voix haute pour vraiment prêter attention au fait que ça s'agitait autour de moi. Un léger élan d'indignation me parcouru lorsque je remarquai que l'un d'eux venait de m'hypnotiser pour me calmer (bah ouais, j'avais besoin de toute ma conscience pour ruminer), mais je décidai finalement d'ignorer ces butors insensibles pour retourner à mes sombres machinations.

Direction l'hôpital. Je passai entre les mains de quelques groupes de personnes, qui eurent à composer avec ma totale indifférence régulièrement entrecoupée de sautes d'humeur ronchonnantes. A un autre moment, je dormais. Ça, c'était bien. En rêve, je me revisionnai les évènements, à la recherche d'un détail qui m'offrirait sûrement LA révélation (peut être une caméra cachée et la présence d'un public, d'une nuée de spécialistes, ainsi que d'un jury. Le présentateur serait alors surgit au moment où je mugissais comme un taureau, et je l'aurais joyeusement éviscéré histoire de lui faire savoir à quel point j'appréciais la blague). Le reste, dur de se souvenir, entre le genjutsu calmant que l'autre guignol m'avait filé et les diverses cochonneries qu'on m'avait fait avalé ou injecté. Je crois qu'à un moment, j'ai résisté quand ils voulaient me faire une piqure. Ils refusaient de me dire ce que y'avait dedans, et j'argumentais que mes traditions séculaires étaient contre la prise de drogues. Rien à fichtre de leur part, la science c'est la science, pas la tradition, faut être novateur les ptits vieux. Et après ces grincheux vont s'indigner contre les braves types comme Iarwain juste parce qu'ils touchent à la nécromancie.

Bande de mufles.

M'enfin bref. Tout ça c'est passé, ils m'ont enfin libéré sans prêter attention à mes grogneries, tout à fait persuadés de leur bon droit et attentif à me recommander à un psy. Comme si j'étais un ninja qui carburait aux sceaux maudits avec chakra NôaaarMéchant et DaaarkStylé en triple dose. D'accord, j'les ai pas remercié de m'avoir remit l'épaule en l'état, mais c'était principalement parce que je ne sentais plus mon épaule. Fichu anesthésie et fichus produits malsains qu'il m'ont injecté sans mon accord.

Et maintenant que je rentre ENFIN à la maison, hop, je suis bloqué par un énorme rassemblement de curieux régulièrement animé par des rumeurs qui n'ont franchement rien de rassurant pour quelqu'un qui s'est absenté deux semaines du village. J'ai entendu parler d'Anbu, de massacre et d'autres trucs encore plus improbables que tout ça, et puis... et puis....

-Et puis zut, vous l'aurez voulu, ruminais-je en dosant laborieusement mon chakra, à cause de l'inquiétude grandissante et de la mauvaise humeur. REGARDEZ TOUS, JE NE RIGOLE PLUS! CECI EST UNE CHAINSWORD, ET ELLE DÉVORERA QUICONQUE OSERA SE DRESSER SUR MON CHEMIN! CE N'EST NI UNE BLAGUE, NI UN GENJUTSU, MAIS LA PROMESSE D'UN TOURMENT ÉTERNEL!

Et c'est ainsi que, tel Moïse devant la mer rouge, je scindai via quelques rugissement de tronçonneuse le gros paquet de badauds en deux, et pu ainsi former une large ouverture vers le domaine Sôma. Pourquoi autant d'activité, je n'en avais pas la moindre idée, alors j'avais arbitrairement choisi d'envisager les scénarios les plus inquiétants. Avec tous ces clans exterminés... m'enfin, c'est pas comme si on avait un dingue dans la communauté qui nous couvait un syndrome de schizofrénésie hécatombique, hein?

Nan. On est conditionnés depuis la naissance pour ne pas éliminer son prochain. C'est presque aussi fortement ancré dans nos traditions que la recette de ratatouillabaisse transmise de génération en génération au sein du clan (forcément, puisque comme c'est le plat principal de chaque fin de mois, on ne peut pas perdre la formule). Aucun Sôma ne commettrait une trentaine de meurtres d'un coup.

Et pourtant, les policiers qui encadraient la zone du clan (à la vue desquels je ne fus pas rassuré) étaient bels et bien persuadés que le moine qui se précipitait vers eux en menaçant la foule avec sa voie hystérique et son arme hyperbolique n'allait pas tarder à organiser une chouette boucherie dans le coin. Vraiment des incompétents, à ne même pas connaître les traditions d'un vieux clan du village. Par contre, leur efficacité pour me neutraliser à l'aide d'un robuste filet puis de quelques charges, plaquages, coup d'épaules et diverses attaques coordonnées rendrait jaloux les moins fair-play de toutes les équipes de rugbymen. Heureusement pour moi, j'étais frêle, facile à bousculer et incapable de mobiliser mon cerveau sur l'action, ce qui leur permit de me maîtriser avec suffisamment d'aisance pour que je ne sois pas vraiment amoché, juste méchamment brusqué.

-MAIS POURQUOI VOUS M'ATTAQUEZ BON SANG? J'AI RIEN FAIT! DÎTES MOI PLUTÔT CE QUI SE PASSE ICI!
-Chef, on embarque ce dingue?
-ET SORTEZ MOI DE LA! MIEUX, DESCENDEZ DE MON DOS, VOUS!
-S'il vous plait, on l'embarque?
-Mmmh... si c'est ce que je crois, on va lui laisser le bénéfice du doute, envisagea lentement la chef du groupe avant de s'accroupir pour se mettre à hauteur de mon visage, partiellement caché par les entravantes mailles du filet qui m'empêchait de rabattre mes mèches de cheveux ailleurs qu'en plein milieu de ma face. Bon, laissez moi deviner: vous habitez là, c'est ça? Vous avez la tête de l'emploi, et même si l'habit ne fait pas le moine...
-C'est ça, grommelais-je en me retenant de hurler à nouveau. J'avais pas besoin que quelqu'un me crache des calembours à la noix maintenant.
-J'me disais, aussi... allez, aidez le à se relever. Et vous là bas, on recule! Bon sang, vivement qu'ils nous envoient une autre unité... faut disperser tout ce monde. Et vite! Bon, quant à vous... vous allez bien?
-Oui, oui, parfaitement. Alors?

Je n'allais sûrement pas tarder à afficher quelques hématomes, mais personne n'eut la bonne idée de me le signaler, tous contents qu'ils étaient de me voir agir raisonnablement.

-Eh bien...

Sa voix, qui avait un petit quelque chose de narquois moqueur jusque là, s'adoucit subitement pendant qu'elle cafouillait quelques machins pour chercher ses mots. Et comme nous le savons tous, ce n'est généralement jamais une bonne chose. Elle allait peut être m'annoncer la mort de quelqu'un, ou bien me fournir la moins sympathique des explications sur l'absence apparente de quiconque dans l'enceinte du jardin et des habitations. Y'a toujours quelques personnes de visible, d'habitude. Rien que pour ça, j'abandonnai l'idée de prolonger mes hurlements et mobilisai plutôt mes efforts pour chasser les vilaines hypothèses que mon cerveau échafaudait. Pour avoir été exposé au même titre que n'importe quel ninja aux joyeuses histoires de clans qui sombrent du jour au lendemain, ça n'était pas vraiment une tâche facile.

Et pourtant... est-ce que y'aurait pu avoir une querelle interne pour une prise de pouvoir? Ben nan, vu qu'il n'y a pas de pouvoir. La communauté d'ascètes a largement de quoi fournir à ses membres, d'autant plus que la plupart d'entre eux ne sont pas hédonistes et ramènent quand même le confortable salaire d'un ninja. Pas de privilège pour les hauts placés, vu qu'il n'y en a pas. Quant au chef de clan, il est juste là pour la symbolique et pour nous offrir une représentation devant le village. Hey, il est carrément tiré au sort parmi des volontaires!

Donc nan, c'est pas possible. Par contre, que quelqu'un n'ait pas de remords à faire des dégâts collatéraux en s'attaquant à un conseiller du village... quand même pas? Arf, on lui avait tous dit à Fubuki que c'était une mauvaise idée, de s'impliquer dans les affaire de Mahou... attendez, qu'est-ce que je raconte? Personne n'est encore mort, que je sache. Quoi que...

-Combien de morts?
-Pardon?
-Il s'est passé quoi? Y'a eu combien de morts? Y'a pas l'air d'avoir eu d'explosion, et pourtant... HEY, QUI A KRABOUILLÉ MES PASTÈQUES? VOUS SAVEZ COMBIEN DE TEMPS JE LES AI CHOUCHOUTÉ?

Full Caps Lock, à nouveau. Mon interlocutrice recula de quelques pas, porta la main à la ceinture, sur la garde de son arme sans la dégainer pour autant, et j'avais la certitude qu'au moins deux gorilles s'étaient glissés derrière moi pour me maîtriser. Je levai alors les deux bras, pour leur montrer que je n'allais rien tenter, et m'excusai aussitôt. Mais quand même, c'était pas juste pour mes melons d'eau...

Au moins, ma voix avait suffisamment porté pour qu'on puisse bien m'entendre dans les alentours, et je pus constater avec soulagement qu'en fin de compte il y avait encore des résidents du domaine qui (très bon signe) étaient capables de reconnaître ma voix. Je poussai un grand soupir de soulagement en voyant qu'un groupe de Sôma venait à notre rencontre. Tous avaient cependant l'air très fatigués, et tout aussi maussades. Une de mes cousines se jeta sur moi sans retenue, et les gardiens de l'ordre se décidèrent finalement à me laisser avec mon comité d'accueil improvisé.

Ils étaient bien contents de me voir, j'étais tout aussi content et franchement rassuré de prendre leur température, et la discussion fut encore plus animée qu'à l'accoutumée.

J'eus droit à un topo assez confus, mais de tout cela, il ressortait que la moitié du clan était à l'hôpital en pas trop mauvais état, et que cinq autres avaient encore une bonne chance de mourir (les moins résistants, ce qui incluait trois vieillards et deux bambins donc). Apparemment, un génie avait empoisonné tout ce petit monde en s'en prenant à la nourriture qui bouillonnait dans les locaux. Et comme les repas étaient pris en commun, tous les présents étaient susceptibles de casquer. Certains des ninjas étaient en mission, d'autres n'étaient tout simplement pas là, et les plus chanceux se réveillaient au final être ceux qui avaient le moins mangé. Quelques heures plus tard, les Sôma avaient commencé à tomber comme des mouches, et si Fubuki n'était pas sous une surveillance aussi discrète qu'assidue, les secours n'auraient probablement pas été organisés avec la même promptitude. Actuellement, il était quelque part dans le QG, sous haute protection, et parfaitement guéri. Z'imaginez bien qu'en tant que conseiller, on allait sortir l'artillerie lourde pour lui, tandis que les autres allaient devoir passer encore quelques jours à l'hôpital.

Quant à la grande foule que j'avais traversé, elle s'était rassemblée dans l'espoir de voir par elle même que le conseiller allait effectivement bien. Manque de chance, nous l'avions raté d'une demi heure, mais ils restaient tout de même en espérant qu'il allait venir leur annoncer personnellement qu'il allait bien. Ce qui n'avait aucune chance d'arriver, car 1) il n'était pas là, et 2) c'est pas la meilleure chose à faire quand on est potentiellement visé par un tueur.

Une fois les mauvaises nouvelles recueillies (mais kess' j'ai fait pour mériter ça?), je me recentrais enfin sur mon objectif ultime de la journée, celui d'y mettre une fin en allant m'enterrer sous une épaisse couverture et quelques draps supplémentaires.

Avec double dose de polochon en option.

Même des boules quiès.

Faudrait aussi que j'placarde une défense d'entrer sur ma porte.

Top du top, je ferais griller une de ces bougies parfumées que m'avait refourgué Fuzzy lors d'un destockage massif en pleine mission.


Mais avant toute chose, fallait que je rejoigne mon antre sans que les Mitsumita viennent m'interroger sur X ou Y point. Ils voulaient le faire. Ils allaient le faire. Et j'me sentais suffisamment sur les nerfs pour leur refaire le coup de la crise de nerfs survitaminée.
Et personne ne voulait que cela arrive, n'est-ce pas? En conséquence, je me sentis parfaitement dans mon bon droit lorsque j'appliquais quelque couches d'inviz' autour de moi, le temps d'aller me calfeutrer dans ma tanière et d'y pomponner suffisamment de confort pour pouvoir tenir un ou deux jours de siège imaginaire.

Je pus constater au passage que les bâtiments n'avaient pas été endommagés le moins du monde, mais également que la porte de ma chambre était grande ouverte et qu'un vilain bonhomme était en train de fouiner dans mes affaires.

-AH NAN! Ca c'est niet, j'accepte pas, marmonnais-je en m'extirpant de ma couche de furtivité. AU VOLEUR! A L'AIDE!

L'intrus se retourna en sursaut, tous sens à l'affut, pour chercher qui était l'âme en peine qui criait ainsi à l'aide (il faut l'aider!), et qui était le vil individu qui la tourmentait (il allait morfler!). Lorsqu'il comprit que c'est après lui que j'en avais, il explosa de rire... qu'il étouffa aussitôt pour esquiver de justesse le lourd grimoire que je lui balançai à la figure pour le détourner de sa fouille. Très belle esquive d'ailleurs, digne d'un pratiquant aguerri de l'école de taijutsu Matrix. M'enfin, c'est pas comme si on pouvait en attendre moins d'un ninja du niveau de cet individu, après tout. Mais quand même, qu'est ce que l'Anbu Scarabée ici présent pouvait bien venir fouiner dans ma chambre? Si ça se trouve, il était venu déposer ici des éléments compromettants qui permettraient à ses collègues que j'avais déjà rencontré, Anbu CaÏman et Anbu Hirondelle, de savourer tout à leur aise la tournure que prendraient les évènements pour ma pomme. Pire encore, et si c'était lui qui avait empoisonné tout le monde? Lui et sa clique de guignols masqués jouant aux Anges de la Mort sont bien assez tordus pour faire ça puis envisager de me faire porter le chapeau. Après tout, j'ai été l'Ex Potentiel Futur Ennemi Numéro 1 de la Culture Mahousarde quelques mois plus tôt. Par conséquent, il était plus probable qu'il soit venu vérifier si je n'avais pas laissé derrière moi des preuves de ma tentative d'assassinat d'un haut conseiller du village.

N'empêche qu'un Anbu n'a rien à faire à fouiner dans mon bureau, point.

-Donc vous partez d'ici, maintenant, lui demandais-je en brandissant les menaçantes Mémoires d'Imlot le Brave, dont le poids était exceptionnellement élevé, comme on pouvait l'attendre de la part d'un bonhomme mort après 150 ans ayant une affinité pour les phrases à rallonge. Posez ce tiroir, je ne crois pas que les termites aient déjà creusé de double fond.

Pour unique réponse, le bonhomme se contenta de se relever, et de lâcher à nouveau un grand rire sonore. Ce faisait, il me montra involontairement (du moins, c'est ce que je croyais) sa ceinture qui me paraissait aussi bien fournie en gadgets divers que celle de Batman.

-S'il vous plait, peut être?, essayais-je à tout va, un peu déconcerté.
-Tu menaces un Anbu? T'es tombé sur la tête, ou bien?
-... Oui, ça doit être le cas, répondis-je après réflexion.
-Et tu veux peut être te battre aussi?, fit-il en dégainant un grand sourire moqueur (et masqué) ainsi qu'une paire de kunai vieillissants.

Oulà... dans quoi je me suis encore jeté moi? J'arrivais souvent à me plaindre de ma manie de prendre et perdre mon temps pour n'importe quoi, mais en voyant ce qui arrivait quand je fonçais sans réfléchir, je me disais que c'était encore ce que j'avais de mieux à faire.

Et c'est à cet instant que les secours arrivèrent. J'ai appelé à l'aide, vous vous souvenez? Trois membres du clan avaient cavalés jusqu'ici, immédiatement suivis par le même nombre d'officiers du bientôt célèbre "Cordon Sôma" (il aurait au moins sa place dans le journal du lendemain). Voyant que je menaçai physiquement un des plus loyaux serviteurs du village, les associés des Mitsumita se ruèrent vers moi par pur réflexe pour à nouveau me coller le pif au plancher (et puis, faut dire que ça démangeait deux d'entre eux qui me reprochaient de leur avoir lourdement compliqué la tâche en animant la foule qu'ils s'échinaient à maîtriser). Les membres de la faction des moines ne fut pas en reste, et dans leur folle tentative de libérer l'un des leurs (provoquant un formidable élan de gratitude chez le Ryo), ils provoquèrent un joli enchevêtrement de personnes qui semblait avoir pour but inavoué de me faire suffoquer sous le nombre.

-Hep hep hep, stop tout le monde, on se calme, on se calme! Je sais bien que nous sommes tous sur les nerfs, mais on ferait peut être mieux d'éviter de se foutre sur la gueule comme ça. Vous en dîtes quoi?
-Hum... bien sûr, oui. Vous avez raison, Scarabée.
-C'est vrai que... désolé.
-Mais tout de même...
-Effectivement, oui, c'est bien. Vous m'écrasez tous, vous savez?
-Et ils vont arrêter tout de suite, bien sûr. Ce jeunot n'a rien fait d'autre que de protéger son territoire, bien que ce soit d'une manière particulièrement stupide.

Quelques instants confus plus tard, tout le monde était remit sur ses pieds et Scarabée expliqua rapidement qu'il était chargé d'enquêter sur l'affaire en parallèle de la police. Il avait décidé de fouiner dans l'ensemble du bâtiment, et ma chambre aurait été la douzième qu'il auscultait depuis son arrivée. J'aurais moi même raconté un mensonge de ce genre avec le plus grand des naturels, et n'eus donc aucun mal à douter de sa franchise. D'un autre coté, je n'allais pas me hasarder à remettre ouvertement en question la parole de ce type devant une demi douzaine de personnes. Ca fait tellement aspirant déserteur que non. Trop dangereux, et je venais d'apprendre ma leçon: calme et réfléchi, je ne m'en porterais que bien mieux.

-Dis moi, toi... tu es ninja, hein? Quel grade?
-Je... junin, pourquoi?
-Humrf? T'es un peu jeune pour ça... m'enfin, vous existez, oui. Les meilleurs d'une génération sont généralement promus pour les encourager, et leur faciliter d'éventuelles promotions suivantes. Dans ce cas, explique moi: comment un idiot pareil a fait pour devenir junin? C'est Fubuki qui t'a tuyauté, s'ça? Ou alors le niveau des nouveaux est devenu aussi bas que ça? Rien que ma fille, quand je la regarde... bref. Peut être qu'à défaut d'avoir du plomb dans la cervelle, t'es un spécialiste du ninjutsu ou des illusions. Pas la carrure d'un athlète. Tu as déjà eu à mener une mission en temps que chef d'équipe? En s'attaquant à plus gros que soi de cette façon, il te faudra beaucoup de chance et des coéquipiers compétents pour parvenir à quelque chose. Vous êtes tous des têtes brûlées, je n'arrête pas de le répéter. Une bonne guerre, y'a que ça de vrai pour apprendre à quelqu'un la prudence, et...

S'ensuivit un long blabla déroutant et indigeste, dans lequel je me contentai de glisser à l'occasion quelques réponses qui n'engageaient à rien ainsi que divers coups de tête, et qui me rassura sur la présence de ce type dans l'Anbu: un psychopathe nationaliste qui voyait pour seule ligne de conduite raisonnable la prise de pouvoir totale de Mahou sur le Yuukan et, si possible, l'annexion des autres villages après une bonne petite purge des récalcitrants (ne parlons pas du triste sort qu'il réservait aux samourai, et encore moins des intrigues que moi même j'estimais horriblement perfides pour motiver les cités état à recourir largement au service des shinobi afin de faire rentrer des flots de devises dans les caisses du village jusqu'à la fin des temps. Et ils vivraient heureux et auraient beaucoup d'enfants).
A première vue, il m'avait presque donné l'impression d'être quelqu'un de sympathique bien qu'un peu bourru, mais un recoin de mon cerveau ronronna de satisfaction en écoutant cette exposé qui confortait mon point de vue peu gratifiant des Anbu. Tous des psychopathes armés de superpouvoirs qui jouent aux olympiens chez les mortels. Rien que quand j'étais môme, mes cauchemars n'avaient plus jamais eu en guest star le croque mitaine depuis que je m'étais approché de trop près d'un Anbu.

Et c'est en me gratifiant d'un sourire narquois, d'un geste de la main chaleureux et d'un rire paternel qu'il quitta mon antre, tout content qu'il était d'avoir pu inspirer et montra la Voie à un jeune qui avait encore tout à apprendre, mais aussi d'avoir pu poursuivre ses recherches sous mon nez en toute impunité grâce à sa nouvelle méthode dernier-cri qu'il cherchait à tester depuis quelques temps. Je n'avais aucune idée de ce que c'était, mais il avait veillé à me laisser suffisamment d'indices pour que je comprenne que son grand blabla avait également servi de diversion et que j'étais vraiment qu'un jeune môme tout débutant et ainsi de suite (c'était plus ou moins écrit sur un petit bout de papier planqué dans une armoire. Plié dans mes sous vêtements).

Du coup, ouais, j'aime vraiment pas les Anbu.

Ryosuke
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Message par Hyûma Ven 17 Sep 2010 - 10:35

Hyûma sifflotait gaiement en bifurquant dans une petite ruelle proche de la sous-ville. Son épaule avait été rafistolé, son escarcelle était pleine à craquer, la soirée ne faisait que commencer ! Le jeune homme était bien décidé à flamber sans réfléchir, toute la nuit, ainsi qu’une bonne partie du lendemain.

Il faut dire que la coquette somme qu’il avait récupéré du Qg avait de quoi faire tourner la tête. C’était bien la première fois qu’il gagnait une somme digne de ce nom honnêtement. Comme quoi, partir en mission avec un junin, c’était rentable. Hyûma se promit de remettre ça la prochaine fois qu’il serait un peu juste niveau thune.

Alors qu’il s’engageait dans l’impasse, quelque chose fit frissonner le jeune homme. Aucune lumière. Noooooon ! " l’Oeil du Dragon" était fermé ! Impossible ! Impensable ! Inimaginable !

Non, non, non, non, non ! Ça ne se pouvait pas. Le vieux Gorei n’aurait quand même pas osé couler sa boîte pendant son absence. Ce serait traître. Vil. Abject. Honteux. On ne pouvait décemment pas priver un joueur de sa salle de jeu préférée sans signe avant-coureur, non ?

Hyûma avança jusqu’à la petite bâtisse, et un rapide coup d’œil le rassura bien vite. Certes, il n’y avait aucune lumière, mais on pouvait parfaitement lire le petit écriteau "fermé" –tout du moins, lorsqu’on était nyctalope, à l’instar du genin.

Le jeune homme s’en trouva rasséréner : tout allait de nouveau pour le mieux dans le meilleur des mondes dans son petit univers. Portant la main à la poignée, Hyûma tenta d’ouvrir la porte, qui s’ouvrit sans la moindre résistance. Fermée ? Allons donc… La boutique ouvrait grand les bras pour lui ! Incapable de résister à l’appel du jeu, le jeune homme entra.

Le genin pénétra dans l’obscur vestibule qui menait jusqu’à l’accueil. Allons bon, s’indigna le jeune homme : il n’y avait personne pour le recevoir. C’était quand même bizarre, ça, estima-t-il. Mais pas autant que la paire de pied qui dépassait de derrière le comptoir, dut-il se raviser.

Le jeune homme s'approcha du corps et vérifia son pouls. Quelques secondes passèrent. Puis d'autres. Puis encore d'autres. Finalement, Hyûma ôta sa main. A priori, le type était encore vivant. Non pas que Hyûma ait réussi à sentir son pouls avec certitude : déjà à l’académie, il n'avait jamais été doué pour ce genre de chose. Par contre, sa sensibilité exacerbée lui avait donné la certitude que l'homme était sous l'influence d'un genjutsu mental.

Hyûma reposa sa main sur le cou de l'homme et injecta son propre chakra à l'intérieur du corps. Il n'y connaissait pas grand chose en duel de Genjutsu, mais étant lui même un utilisateur averti, ça lui semblait une mauvaise idée d'aller en affronter un homologue sans savoir de quoi était capable le bonhomme.
Le jeune homme repéra sans difficulté le chakra étranger : la victime étant un civil, la quantité de chakra formant le genjutsu surpassait quasiment ses réserves naturelles... Une fois qu'il avait son objectif dans le collimateur, Hyûma n'eût plus qu'à orienter son chakra et cartographia le genjutsu.

Son analyse le laissa dubitatif. Visiblement, il faisait face à un genjutsu de sommeil. Ce qui n'était pas une bonne nouvelle, puisque lui n'était pas capable d'en faire autant. Par contre, sa trame grossière et peu subtil l'intriguait. Cela pouvait signifier trois choses : soit le type n'y connaissait finalement pas grand chose, soit il avait œuvré à la va-vite, soit c'était un jenfoutiste complet.

Finalement, le mieux à faire pour obtenir des infos était probablement de réveiller le type, décida le genin. Il balança encore un peu de chakra, ébranla une petite zone du genjutsu et le regarda avec satisfaction s'affaisser sur lui-même, comme un château de carte dont on aurait bousculé la base. Bien plus efficace et économique qu'un kaï. Et pis, ça apprendrait à la tarte qui avait lancé ce jutsu de pondre un machin aussi bancale et immonde, non mais !

L'hôte se réveilla en sursaut. Hyûma lui plaqua la main sur la bouche et lui fit signe de se taire. La dernière chose qu'il avait besoin, c'était de risquer d'attirer l'attention. Une fois que l'homme se fut calmé, le genin entreprit de le questionner à voix basse.

« M’enfin, qu’est-ce qui se passe ici ? Pourquoi la boutique est fermée ?
_ Monsieur Gorei a des ennuis ! Son créancier a décidé qu’il avait suffisamment attendu et il souhaite rentrer dans ses frais en forçant Gorei à lui céder le bâtiment.
_ Hein ? "l’Oeil du Dragon" va changer de main ?? Mais ça va pas la tête ! Pis quoi encore !!
_ Monsieur Gorei n’aura pas le choix. Le créancier est venu avec ses hommes de main. Je n’ose imaginer ce qu’ils feront si monsieur Gorei tente de refuser… »

C’en fut trop pour Hyûma. Sa vie dans un chaos constant ne connaissait que deux constantes stable : les trop récurrentes interventions de Shigemori et "l’Oeil du Dragon". C’est à l’âge de huit ans qu’il y avait mis pour la première fois les pieds. Qu’il était parvenu à amadoué le vieux Gorei – il avait toujours été vieux, d’aussi loin qu’il pouvait s’en souvenir –, qui l’avait initié à un art presque aussi captivant que le Genjutsu. C’est là qu’il avait connu une kyrielle de joueurs invétérés, un cercle restreint d’acharnés plus captivés par la beauté du jeu que par les gains – même si ladite kyrielle était amplement capable de vivre uniquement de ses gains s’il le fallait. Ce cercle et le vieux Gorei était ce qui se rapprochait le plus d’une famille pour Hyûma. Tout comme "l’Oeil du Dragon" était ce qui lui tenait le plus lieu de maison, l’endroit où il se sentait chez lui.

Hyûma étant incapable d’envisager Mahou sans "l’Oeil du Dragon", il était hors de question pour lui de laisser son petit monde se faire expulser. Il allait casser la gueule au créancier et à ses potes, on allait bien voir s’il allait continuer à refuser un délai au vieux Gorei. Et ne parlons même pas d’essayer de lui extorquer la bâtisse !

Le genin quitta l’accueil et s’avança jusqu’à la salle de jeu. Les lumières y brillaient comme en plein jour, et Hyûma remit son bandeau sur ses yeux, avant de jeter un coup d’œil sur ce qui l’attendait.

Cinq personnes se tenaient dans la salle. Les deux plus proches étaient taillés comme des armoires à glace, la mine patibulaire, des poignés d'armes dépassant ci et là. Les gros bras sus-mentionnés par l'hôte, déduisit Hyûma. Au centre de la salle se trouvaient le vieux Gorei, agenouillé devant un autre type, grand, mince, aux cheveux d'ébènes et à la barbe finement taillée, vêtu d'atours couteux. Très probablement le créancier. Que Gorei appelait Gosaburo-san. Enfin, discrètement installé dans un coin, un adolescent de seize-dix-sept ans, vêtu d'une tenue de combat grise sombre et portant un katana dans le dos. Le type qui faisait des genjutsus par dessus la jambe. Mais qui savait endormir les gens. Bref, le shinobi, celui dont Hyûma devrait se méfier le plus.

La discussion était visiblement en train de se s’envenimer. Gosaburo se mit à invectiver le vieil homme, lui rappelant ce qui pouvait lui arriver s’il s’entêtait inconsidérément, et lui rappelant qu’il n’y avait personne pour prendre sa défense.

Hyûma inspira profondément… Il était temps d’entrer dans l’arène. Pour le coup, il aurait bien aimé avoir un physique à la Hisoka. Avec la grosse épée allant avec, s’entend. Bien sûr, il aurait pu prendre son apparence… M’enfin, c’aurait été plutôt risqué, vu qu’il y avait aussi du muscle et du shinobi en face. Des fois qu’ils eussent envient d’en venir aux mains, il aurait juste été ridicule. Et dans la merde jusqu’au cou.

Le genin soupira, tenta de se rasséréner en songeant aux précautions qu’il avait pris, et s’avança dans la lumière.

« Il y a moi. »

Gosaburo se retourna, surpris. Sa question ayant été purement rhétorique, il ne s’attendait absolument pas à une réponse. Et encore moi à ce que ladite réponse le contredise.

Le créancier détailla des pieds à la tête l’individu qui venait d’entrer. Un jeune homme, presque un gamin, aux yeux bandés, torse nu sous un ample manteau sombre, bardé de bijoux gothiques et un sabre à la main.

« Et on peut savoir qui est notre ingénu prince charmant ?
_ La petite fée qui a saboté le boulot de votre marchand de sable.
_ Un shinobi !? S’indigna Gosaburo.
_ Monsieur est perspicace, dirait-on…
_ Hyûma, mais qu’est-ce que tu fais-là ? S’étonna Gorei.
_ J’ai vu de la lumière, alors je suis entré.
_ Y’avait pas de lumière et on avait mis l’écriteau fermé ! Fit remarquer l’un des gros bras.
_ Oooh ? C’est vrai ? Persifla le genin. Mince, alors ! J’ai confondu avec la maison à côté… C’que je peux être distrait, parfois… M’enfin, puisque je suis là.
_ Justement, on pourrait savoir ce que tu comptes faire ? lui demanda le créancier.
_ Oh, je ne voudrais surtout pas déranger ! Reprenons donc là où vous en étiez… Si je me souviens bien, vous vous étiez arrêté au moment où vous demandiez à Gorei s’il voyait quelqu’un pour l’aider. Donc si j’ai bien suivi, on doit en être au moment où il vous répond : « Oui, j’en vois un ! ».
_ Qu… Mais… Bafouilla Gorei. Je ne peux pas t’embarquer comme ça dans mes ennuis !
_ T’as pas le choix ! Si personne ne te sort de là, je vais devoir faire une croix sur ma salle de jeu préférée ! Alors tu la boucles et tu regardes bien sagement !
_ Hé…
_ Nan !
_ Je…
_ Nan !
_ Mais…
_ Nan !
_ Bon, ben fais comme tu veux…
_ J’vais me gêner, tiens !
_ Et on peut savoir ce que tu comptes faire, le justicier du dimanche ? Railla Gosaburo. Le contrat qui me lie à Gorei est on ne peut plus légal ! Je suis en droit de récupérer les sommes investit en me servant dans ses biens, si je refuse d’augmenter son délai de remboursement.
_ Ça ne va pas m’empêcher de te botter le cul ! Et on va voir si tu vas le lui refuser, son délai, une fois que je t’aurai renvoyé pleurer chez ta mère !
_ Petit imbécile ! Si tu fais ça, je n’ai plus qu’à traîner Gorei en justice et obtenir son établissement en guise de dommages et intérêts ne sera plus qu’une formalité !
_ Pourquoi donc ? Ce sera l’œuvre d’un parfait déséquilibré, entré par effraction dans un établissement fermé : le vieux Gorei sera déchargé de toute responsabilité sur ce coup là. En plus, ce ne seront pas les témoins qui manqueront pour affirmer qu’il me manque une case…
_ On dirait que tu as tout prévu. Mais dis moi, que se passerai-t-il si c’est toi qui te faisait "botter le cul" ?
_ Pourquoi ? T’as caché une armée dans les placards ? Demanda Hyûma en regardant autour de lui.
_ Parce que tu sembles ignorer que j’ai aussi un shinobi sous la main, répondit le créancier en jetant un coup d’œil à son sabreur.
_ Nan, lui, c’est déjà prévu que je lui colle la rouste de sa vie pour lui apprendre à s’acoquiner avec des petites frappes dans ton genre ! »

Tandis que le créancier s’étranglait d’indignation en bafouillant un galimatias de menaces incompréhensibles, son acolyte shinobi s’avança, la main posée sur la poignée de son sabre, et prit la parole.

« N’ayez crainte, Gosaburo-san. Je vais lui rabattre le caquet, ça ne prendra que quelques secondes.
_ Vas-y, Chitose ! Approuva Gosaburo. Ecrase-le !
_ Pas trop tôt, maugréa Hyûma. On est un peu lent à la détente, c’est ça ?
_ Je vais te faire ravaler ton impudence ! Grogna Chitose en dégainant son arme.
_ Bwahahaha ! Encore, encore des blagues marrantes ! »

Affichant un sourire de loup, Chitose dégaina son arme et s’avança. Hyûma lui répondit par un rictus mauvais et leva son propre sabre. Les regards des deux shinobis se croisèrent. Un ange passa…

Gorei tenta de dire quelque chose et à ce signal, les deux shinobis se jetèrent l’un sur l’autre, ferraillant comme des possédés.

Rapidement, Hyûma sembla en difficulté, cantonner à la défense sous les assauts furieux de son adversaire. Multipliant les parades et les esquives, Hyûma commença à reculer, préférant perdre du terrain que de risquer de d’encaisser une mauvaise blessure.

Ou tout du moins, c’est ce qu’il laissait croire à son adversaire. Car à chaque rotation, à chaque occultation provoquée par son ample manteau, Hyûma formait un mudra avec la main qui tenait son sabre. Sous le nez de son adversaire et pourtant, totalement invisible.

Après avoir reculé sur presque toute la longueur de la salle et formé furtivement une quinzaine de signes, Hyûma lança son sabre en l’air. C’était bien la première fois qu’on faisait ce coup à Chitose au beau milieu d’un combat, qui en resta surpris un moment. Ce fut suffisant à Hyûma qui en profita pour se décaler et toucher le flanc de son adversaire au passage. Pas un coup, pas même une petite tape, non. Un simple contact, presque une caresse. Mais largement suffisante pour que Hyûma déverse un Kankaku dans son adversaire. Et pas un des plus gentils.

Hyûma s’était attaqué à la vue de son adversaire. Mais plutôt que de tenter ce qu’on pourrait appeler une attaque frontale, en tentant d’atténuer, voire d’oblitérer complètement son acuité visuel, l’illusionniste avait effectué un tour plus sournois. Il avait décalé la gestion de vue de son adversaire de façon progressive jusqu’à ce qu’elle atteigne quelques dixièmes de seconde. Certes moins efficace, mais nettement plus insidieux : lorsqu’on ignore qu’on est sous l’emprise d’un genjutsu, aucune raison d’essayer de s’en débarrasser, n’est-ce pas ?

Il n’y eut aucun effet visible sur le combat. Si ce n’est que lorsque Hyûma reprit son sabre en main, il sembla avoir gagné en vitesse. Toujours est-il qu’il réagissait plus aisément aux attaques de son adversaire. La confiance de Chitose vacilla. Normal, puisqu’il avait commencé le combat rongé par le doute. Il avait un mauvais pressentiment depuis le début de la soirée, et celui-ci avait atteint son paroxysme lorsque ce Hyûma était apparu. Et puis, d’où sortait-il cette assurance ? Qu’est-ce qu’il manigançait ?

C’était l’une des précautions qu’avait pris Hyûma avant d’entrer dans la danse. A l’aide d’un kankaku, il avait réduit la confiance du shinobi avant de révéler sa présence, pressentant qu’aucun dénouement n’aurait lieu sans avoir à l’affronter.

Incapable de se concentrer correctement sur le combat, Chitose n’arrivait pas à exploiter son plein potentiel. De fait, couplé à son décalage sensoriel, Hyûma arrivait finalement à combattre à égalité avec son adversaire.

Pendant quelques secondes, les deux shinobis ferraillèrent comme des beaux diables, sans qu’aucun d’entre eux ne parviennent à renverser le statu quo. Alors que Hyûma cherchait une bonne idée pour se dégager de cette situation, ce fut Chitose qui prit l’initiative, sa plus grande expérience du combat rapproché lui octroyant une bien meilleure réactivité.

« Dôsajutsu : shi no buyô! » ( "Art du mouvement : Danse du sabre" )

Sous les yeux abasourdis de l’illusionniste, son adversaire disparut. Pour être immédiatement remplacé par une série d’adversaires en position de combat, tournoyant autour de lui. Ces sens exacerbés n’y décelaient aucun genjutsu : son adversaire utilisait bel et bien une technique de Taïjutsu.

L’œil de Hyûma capta un mouvement sur sa gauche, et seule une parade fantasque et complètement déséquilibré lui permit de bloquer la lame de son adversaire. Alors que l’illusionniste tentait de reprendre pied, Chitose força son avantage et redoubla d’ardeur.

Hyûma écopa d’une première estafilade. Puis d’une autre. Et encore une autre. Aucune d’entre elle n’était réellement grave, ni même franchement gênante. Mais elles suffirent à ébranler le jeune homme : il avait cru qu’il pourrait s’en sortir avec le soutien de quelques artifices, mais sentait maintenant qu’il s’était lourdement trompé. Complètement dépassé, il se mit à paniquer. Sa technique de sabre, déjà hautement approximative, devint franchement brouillonne. L’illusionniste battit en retraite, se cognant dans les tables, s’empêtrant dans les chaises, et écopant de quelques balafres supplémentaires.

Chitose parvint finalement à acculer son adversaire et se prépara à mettre un point final à ce pathétique duel. Quelques coups de sabre plus tard et l’arme de Hyûma lui fut arraché des mains. Avec un sourire victorieux, le spadassin arma le coup de grâce.
Le bras gauche de Hyûma se désagrégea. Des pans de son manteau jaillit une lame, bien réelle, maniée par sa véritable main, et dardant vers la gorge de son ennemi. Complètement pris au dépourvu, Chitose tenta une esquive désespéré. La lame lui entailla la joue, mais le spadassin parvint à battre en retraite sans trop de casse.

Le combat sembla suspendu. Hyûma profitait de l’accalmie pour tenter de reprendre son souffle et de retrouver son calme, tandis que Chitose tentait de recoller les morceaux : au vu du fourreau qui trônait par terre, c’était ce dernier que l’illusionniste avait manié depuis le début du combat, le camouflant en sabre. Et pendant tout ce temps, il avait conservé en main gauche son arme, la camouflant sous une illusion donnant l’impression d’un pan de manteau et d’un bras ballant.

Chitose dévisagea son adversaire et un frisson le parcouru. Ce type lui semblait complètement dingue. Il était venu l’affronter dans un duel au sabre avec un niveau au ras-des-pâquerettes, et s’était laissé mettre en danger de mort pour pouvoir tenter de le duper. Une nouvelle fois, Chitose sentit un étrange malaise naître au fond de son esprit. Peu rassuré, il décida qu’il valait mieux en finir au plus.

« Monsieur est un adepte des illusions…
_ Arrrrgh… Grillé.
_ Dommage que tu sois aussi mauvais au sabre, tu aurais pu m’avoir.
_ Mauvais !? Je…
_ Parfaitement. Laisse-moi te montrer ce qu’est un véritable coup d’estoc !
_ Sans façon, merci… »

Le spadassin ramena son bras en arrière, sabre à l’horizontal, buste légèrement penché. Il darda son regard dans les yeux de l’illusionniste et, malgré la demi-douzaine de mètres qui les séparaient, frappa dans un mouvement ample, fluide et violent.

« Kenjutsu : Ten no Yaiba ! » ( " Art du sabre : Estoc céleste " )

Hyûma, qui s’était attendu à une saloperie du genre déplacement rapide ou autre, n’avait pas demandé son reste et s’était jeté sous une table dès que Chitose avait commencé son mouvement. Bien lui en prit, car deux chaises et une partie de la maçonnerie derrière son ancienne position explosèrent, comme si un projectile les avaient violemment pulvérisé.

Maugréant une demi-douzaine de jurons, Hyûma roula hors de l’abri de la table, avec la ferme intention de retourner au contact, le combat à distance semblant plus dangereux que le corps à corps. Il lui fallut néanmoins revoir immédiatement sa stratégie, lorsqu’il s’aperçut que le spadassin armait un nouveau coup. Se jetant derechef au sol, il sentit la bourrasque provoquée par l’attaque à répercussion, qui déchira un pan de son manteau et pulvérisa une autre table.

Mort de peur, l’illusionniste se propulsa derrière le comptoir du bar, espérant vaguement qu’il serait assez robuste pour supporter l’impact de l’estocade. Ses espoirs furent réduits à néant en même temps qu’une bonne portion dudit comptoir, sous l’effet du troisième estoc de Chitose.

N’ayant aucune arme à distance pouvant lui permettre de faire face, Hyûma se jeta sur la première idée saugrenue qui lui passa par la tête. L’illusionniste attendit la prochaine estocade, qui désintégra le second tiers du comptoir et se redressa, terminant une dernière série de mudra.

« Kankaku : Uetaryû ! » ( " Kankaku : le dragon affamé " )

Singeant la pose de son adversaire, Hyûma frappa un coup d’estoc dans le vide. La lame de son double-sabre s’allongea, changeant de texture, prenant la forme d’un gigantesque cou surmonté d’une tête de dragon. Sachant que cela n’était qu’une illusion, de l’esbroufe pour le déconcentrer, Chitose ne se préoccupa pas un seul instant de ce mirage et se remit en position, bien décidé à ne pas laisser son adversaire s’approcher.

Un choc violent au niveau de la poitrine le souleva de terre dans une gerbe de sang. Le spadassin vacilla et s’effondra à genou. L’illusion avait disparu, et l’arme que Hyûma tenait aussi. Car l’original se trouvait planté jusqu’à la garde dans le corps de son adversaire. Son kankaku n’avait servi qu’à camoufler la projection de son arme, d’un lancer particulièrement boosté au chakra.

« Rien n’est plus effrayant qu’une illusion qui n’essaie pas d’être réaliste, n’est-ce pas ? » Marmonna l’illusionniste, enjambant les vestiges épars du comptoir.

Il n’avait pas fait trois pas qu’il se tassa sur lui-même en étouffant un cri de douleur : son bras n’avait pas supporté la quantité de chakra qu’il y avait concentré et était agité de spasmes incontrôlables, tandis qu’une onde de douleur lui remontait jusqu’à l’épaule.

Pour ne rien arranger, Hyûma s’aperçut en relevant la tête que son adversaire n’était pas hors d’état de nuire. Ce dernier commençait à se remettre du choc et s’efforçait de surmonter le traumatisme d’une double lame dépassant de la poitrine. Le souffle court et rauque, il serrait toujours son sabre d’une main et s’aidait de l’autre pour se relever, s’appuyait sur une chaise proche.

Jurant comme un charretier, Hyûma se "précipita" à grand pas vers son adversaire, formant des mudras de sa main gauche. Dans un grondement sauvage, Chitose parvint à se redresser de toute sa hauteur et abattit son sabre sur l’illusionniste. Mais ce dernier parvint à le prendre de vitesse, terminant d’élaborer son genjutsu et le transférant d’un simple contact. Une incomparable douleur traversa le spadassin, le tétanisant un court instant. Hyûma s’infiltra dans la brèche, saisissant son arme, et, s’arc-boutant du pied pour compenser sa faible force, arracha la double-lame du torse de Chitose, le rejetant en arrière dans une cascade de sang.

Hyûma se retourna vers les spectateurs du combat, complètement médusés par l’issu du combat. L’illusionniste pointa sa double-lame en direction de Gosaburo, prêt à lui faire cracher son délai, mais quelque chose l’en empêcha. Les yeux ronds comme des soucoupes avaient disparu, laissant la place à un sourire malveillant. Réalisant ce que cela signifiait, Hyûma voulut se retourner mais un choc violent au dessus de l’omoplate le propulsa à terre.

Avant que la douleur n’afflue, Hyûma roula sur lui-même, et parvint à bloquer une autre attaque. Gigotant en tous, l’illusionniste se glissa sous une table, balança quelques chaises dans les jambes de son adversaire et parvint à le maintenir à distance le temps de se relever et de jauger la situation.

Chitose se tenait face à lui, une plaie béante au niveau de la poitrine, d’où le sang ne coulait plus ! Ce qu’avait un peu de mal à accepter l’illusionniste puisqu’il savait que son arme avait carrément transpercé son adversaire, et qu’il n’y avait pas été à la légère en la récupérant. Ce qui signifiait que ce tordu utilisait une technique pour lui éviter de se vider de son sang. Restait qu’avec un trou sous l’épaule droite, il ne pouvait plus utiliser sa monstrueuse technique d’estoc. Et qu’il maniait son arme de la main gauche, bien que ce dernier point ne semblait pas le gêner.

De son côté, Hyûma avait le bras droit tout engourdi et avait du mal à le bouger. Il pissait le sang par un tas de petites blessures plus ou moins superficiels, qui accélérait son épuisement. Et une horrible douleur irradiait dans son dos, depuis son épaule droite jusqu’au milieu du dos.
Et même en ayant usé un maximum de jutsu de contact, après une demi-douzaine de genjutsu, ses réserves de chakra s’amenuisaient dangereusement.

Ça s’annonçait foireux, tout ça. Pour une fois, Hyûma aurait bien aimé être du genre à cogiter, à pondre deux douzaines de stratégies au petit-déj’. Sauf que ce n’était pas son cas.

Comme à son habitude, il allait lui falloir se lancer et improviser sur le tas…

Chitose en eût finalement marre que l’illusionniste le maintienne à distance. Quelque soit la technique qui lui permettait de tenir, elle ne durerait pas éternellement. Le spadassin bondit sur une table et se jeta sur Hyûma. Ce dernier arrivât à dévier la lame in extremis. Chitose frappa un revers, que Hyûma parvînt à bloquer. Précisément ce qu’attendait le spadassin, qui donna un monumentale coup de pied sur sa lame, projetant le poids plume qui lui faisait face contre le mur.

Hyûma se releva tant bien que mal, légèrement groggy. Force lui était de d’avouer qu’il était à chier au corps à corps, et que c’était vraiment pas son truc. Son truc, à lui, c’était le Genjutsu ! L’illusionniste se remit à former des mudras.

Chitose fut sur lui en un instant, tentant de lui fracasser son arme sur le crâne. Hyûma tenta de bloquer le coup, ce qui ne fut que partiellement couronné de succès puisque son arme lui échappa des mains pour le coup. La paume de Hyûma jaillit, bloquant le poignet de son homologue shinobi et en profitant pour lui injecter un genjutsu latent. Ce dernier agita le bras en tout sens pour se dégager et Hyûma se laissa déséquilibrer, se débrouillant pour tomber près de son arme.

Se relevant en roulé-boulé, l’illusionniste se jeta contre le mur, prit appui dessus et bondit sur son adversaire. Chitose leva son arme pour bloquer… et eut l’immense surprise de voir la lame traverser la sienne puis le traverser tout court. La surprise bloqua le spadassin une demi-seconde. Hyûma atterrit à ses pieds.

« Meurs ! »

Lorsque Chitose entendit le mot, le genjutsu latent que Hyûma lui avait implanté se déclencha, tétanisant brièvement le muscle du bras gauche du spadassin. Brièvement, mais ce fut largement suffisant pour que Hyûma bondisse en avant et l’éventre avec la lame réelle de sa double-lame.

Ç’avait été sa seconde précaution : lorsqu’il avait tenté d’embrocher par surprise Chitose, son bras s’était désagrégé, mais pas l’illusion. Il l’avait simplement modifiée pour transformer son sabre en double-lame, se disant que ça lui serait toujours utile pour la suite –la preuve ! Son talent franchement limité au sabre avait fait le reste : sa lame immatérielle n’avait jamais inquiété Chitose, qui, de fait, ne s’était absolument pas douté qu’elle puisse être fausse.

Hyûma plaça sa lame sur le cou de son adversaire à terre, et lui jeta un regard circonspect : le sang s’était remis à couler. Sa technique ne fonctionnait plus, ou il ne pouvait plus la faire fonctionner. Dans tous les cas, le combat était terminé.

Hyûma se tourna à demi, pour dévisager Gosaburo.

« Il n’est plus question de délai supplémentaire, maintenant. C’est sa vie contre les dettes du vieux Gorei. Pas de négociation possible.
_ Qu… Quoi ? Bafouilla Gosaburo.
_ Il se vide de ton sang, tu n’as pas beaucoup de temps pour te décider ! Le bouscula le genin.
_ Qu’est-ce qui te fais croire que…
_ Tu t’es trahi quand tu as cherché du regard son assentiment avant de me le balancer. Votre relation est basée sur la confiance. C’est déjà suffisamment rare dans ton milieu. Par ailleurs, même s’il n’est qu’un genin, ça n’en reste pas moins un shinobi. Y’en a pas à tous les coins de rue, prêt à se faire débaucher par un truand de petite envergure comme toi. Et si en plus on prend en considération le fait qu’il puisse devenir un chunin… Ce serait dommage de gâcher l’atout de ta force de frappe dans une rixe aussi stupide. J’ignore combien te doit le vieux Gorei, mais c’est un bien faible investissement pour la survie de ton commerce, non ?
_ Je… Si, admit le créancier.
_ Emmène-le et file. Et qu’on ne te renvoie jamais ! »

Hyûma releva sa lame et s’écarta, faisant signe aux gros bras qu’il pouvait embarquer Chitose. Gosaburo leur emboita rapidement le pas, soucieux de la santé de son poulain.
Une fois que la porte claque, le jeune homme se sentit vidé. L’adrénaline se retira de ses veines, la tension retomba d’un coup, et le genin aux jambes flageolantes se laissa tomber sur une chaise en poussant un soupir de soulagement. C’était enfin terminé, il était encore vivant et "l’Oeil du Dragon" tournerait encore un petit moment.

Gorei accourut rapidement au côté du jeune homme, une trousse de premier secours à la main.

« Hyûma ! Ça va aller !? S’écria le vieil homme.
_ J’me vide de mon sang… J’ai l’air d’aller ?!
_ Je vais voir ce que je peux faire, mais je crains que tu n’es gagné un allé simple pour l’hôpital.
_ Dire que j’en viens… Navrant…
_ Mais qu’est-ce qui t’as pris d’affronter ce type ? T’es pourtant le premier à clamer que tu fuis le combat comme la peste !
_ Et toi, qu’est-ce qui t’as pris d’emprunter du pognon à ce genre de type ?! Grogna le genin. Tu pouvais pas nous demander un coup de main, à moi et aux autres !? On a jamais refusé de renflouer tes caisses en allant plumer les pigeons des autres salles de jeux, que je sache !
_ Je sais, mais… Je voulais essayer de régler ça tout seul…
_ Et on voit où ça nous a mené ! Heureusement que j’étais là pour régler le problème…
_ D’ailleurs, tu es sûr que c’est réglé, avec Gosaburo ? Est-ce qu’il respectera son marché ?
_ Ouais… C’est la base de son commerce : si ça venait à s’ébruiter qu’il n’est pas du genre à respecter sa parole, qu’il n’arrête pas de harceler ses proies après qu’il ait reçu son dû, tout s'effondrerait. Sans échappatoire, les gens se sentiraient acculé et deviendraient complètement instables et imprévisibles. Il ne prendra pas ce risque… » Répondit le genin d’une voix lasse.

La journée avait été longue et le combat harassant. Hyûma arrêta de lutter contre l’épuisement, estimant qu’il avait bien mérité un peu de repos et se laissa s’évanouir.
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Mahou Gakure [RP] - Page 10 Empty Re: Mahou Gakure [RP]

Message par Seol Mer 29 Sep 2010 - 12:41

Comme à son habitude, Hisoka se leva aux aurores. A savoir, dans les environs de cinq heures du matin. Aussitôt debout, il se lança dans son entraînement matinal.

Il commença donc par une séance de méditation. Il se mit en position, les deux pieds sur ses cuisses opposées, le dos droit, la tête droite et les deux mains jointes, paume contre paume, au niveau de son abdomen. Sur ses mains se trouvait son mala. Et pendant les trente minutes suivantes, Hisoka récita « Om Ha Hung So Ha », le mantra de la purification de la religion bouddhiste. Dans sa forme initiale, ce mantra sert à purifier les objets. Dans la forme enseignée par le monastère, ce mantra sert à purifier et apaiser l’esprit, en le répétant autant de fois que le nombre de perles situées sur le mala, à savoir cent-huit fois. Enfin, c’est le nombre de fois d’Hisoka aurait dû le faire. Mais, arrivant à la dernière perle, le ninja s’aperçut qu’il n’avait récité le mantra que cent-sept fois – l’habitude aidant, le compte se faisait de manière inconsciente -. Ce qui était tout bonnement impossible, puisque, la veille, il y avait cent-huit perles. Et comme le mala n’avait pas été brisé… Quelques sueurs lui perlant sur le front, Hisoka entreprit de recompter une à une les perles de son mala… et arriva à cent-huit. Son esprit lui aurait-il joué un mauvais tour, au saut du lit ? Toujours est-il qu’Hisoka récita une dernière fois son mantra et se leva.

Il enfila son mala autour du cou et attacha son sabre dans son dos. Il sortit du domaine familial, silencieux à cette heure matinale et entreprit de faire son footing, une heure de course. Il commença par sillonner les ruelles étroites de Mahou, à allure modérée. Alors qu’il prenait le même chemin que la veille, il eût la surprise de voir un mur dans un endroit qui, précédemment, était libre de passage. Ne se prenant pas franchement la tête, Hisoka prit le parti de bifurquer pour contourner l’embûche… Et chuta lourdement. En regardant à ses pieds, il vit une traverse sur le sol. Traverse qu’il n’avait pas vue en s’engageant dans la ruelle. Le géant se releva en maugréant contre lui-même et son grand manque d’attention. Chose rédhibitoire s’il en est pour un ninja. Il se releva lentement et se remit en marche, à petites foulées. Il finit par arriver à un petit espace, aménagé par les autorités pour en faire un parcours du combattant.

En règle générale, Hisoka fait trois fois le parcours avant de rentrer au domaine. Il se mit donc en devoir d’exécuter son programme. Cela commençait par une série d’une quinzaine de poteaux, positionnés à quelques mètres les uns des autres, en quinconce. Hisoka sauta avec aisance sur le premier et entreprit de remonter toute la ligne. Alors qu’il s’apprêtait à sauter sur le dernier poteau, il vit une couleuvre enroulée autour. Ne souhaitant pas risquer une morsure idiote, Hisoka sauta à terre. Et, lorsqu’il se retourna ne vit plus rien sur le poteau. Bien que rapide, cet animal ne pouvait avoir quitté la zone aussi vite. Et pourtant, nulle trace de lui nulle part. Pas même d’indices au sol prouvant son passage. Chassant la désagréable impression qu’il avait, il continua son parcours. Après les poteaux, il y avait l’échelle horizontale, sur une longueur de cinq mètres. Hisoka agrippa le premier barreau de la main droit et lança sa main gauche vers le second barreau. Profitant de l’élan donné par ce mouvement à son corps, il avança tranquillement, barreau après barreau jusqu’au dernier. Enfin, là où aurait dû se trouver le dernier barreau. Car il ne restait plus que les trous. Le ninja se laissa tomber sur le sol et leva la tête… pour voir le dernier barreau à sa place. Cette fois, Hisoka ne chassa pas l’impression étrange qu’il avait. Au lieu de ça, il usa de son Kihonteki na Chakaku. Il ferma les yeux et visualisa les différentes formes de vie autour de lui. Comme il avait un doute, il ne poussa pas la détection au-delà des formes de vie supérieures, en taille, à un enfant de dix ou douze ans, n’émit pas sa technique au-delà des quinze mètres. Mais soit son imagination lui jouait des tours – fort possible – soit l’origine de cette impression se trouvait plus loin. Ce qui n’était pas pour lui plaire.

Décidant d’écouter son instinct qui lui murmurait qu’il était malsain de rester à découvert, Hisoka se mit à courir vers la forêt. Il espérait qu’au moins là, il aurait la paix. Mais, à peine se fut-il enfoncé de quelques mètres, qu’il fut stoppé net dans sa course. Il venait de buter contre une chose invisible et se retrouvait les quatre fers en l’air. Le bruit qui s’ensuivit lui indiqua clairement qu’il venait de percuter un arbre – de petite taille – et que ce dernier venait de tomber, lui aussi, sous la violence du choc. Se relevant en se frottant la tête à l’endroit où l’arbre avait cogné, il réactiva son Kihonteki na Chakaku. Mais les animaux proches rendaient complètement illisibles les données que le ninja recevait.

La forêt, mauvais plan. Hisoka repartit comme un dératé vers le village et, dès les portes franchies, sauta sur les hauts toits. Puis, il se dirigea vers le domaine familial. Là, au moins, il devait pouvoir être tranquille. Tout en avançant, Hisoka cherchait ce qui pouvait être à l’origine de ses menus soucis. Certes, bon nombre de personnes pouvaient lui en vouloir – c’est le lot de tous les ninjas – mais de là à agir en douce. Pour le jeune ninja, c’était totalement inconcevable. Même un lâche du gen-jutsu n’oserait pas s’y prendre de cette manière. Mais l’autre option était tout aussi peu envisageable. En effet, grâce à sa formation au monastère, Hisoka savait que les esprits non apaisés des morts restaient pour une durée indéterminée. Et certains, facétieux, ne se privaient pas pour intervenir dans la vie des êtres vivants. Mais, n’en ayant jamais rencontré, Hisoka était persuadé que ce n’était que des racontars. Alors qu’il s’apprêtait à poser son pied sur une planche pour franchir sans encombre un espace entre deux immeubles, il la vit disparaître juste devant ses yeux. Seuls ses réflexes lui sauvèrent la vie. Il dégaina son croc et l’accrocha au rebord de l’autre immeuble. Puis tirant d’un coup sec, bondit sur le toit. Lorsqu’il se retourna, la planche était à nouveau là, à sa place habituelle.

Hisoka ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Puis, il jeta violemment son croc contre un mur, histoire de passer ses nerfs. Comme le disait son grand-père : « ça ne sert peut pas à grand-chose, mais putain, qu’est-ce que ça soulage ! ». Il resta un petit moment comme ça. Puis ayant retrouvé un calme apparent, il retira son arme du mur pour la remettre dans son dos et décida, finalement, de se mêler à la foule, au sol. Il espérait que ces phénomènes douteux allaient s’arrêter. Mais, à peine eut-il posé le pied par terre qu’une voix retentit :

« C’est lui ! C’est le type qui vient de me voler un bracelet sur mon étal ! Arrêtez-le ! »

Et là, Hisoka eut un grand moment de solitude. Tous les regards convergèrent vers lui. Seul point positif, sa carrure, plus qu’imposante, fit hésiter les badauds à se jeter sur lui. Il profita du moment de flottement pour partir, comme si ce n’était pas lui qui était concerné par la chose. Malheureusement, les flics du coin ne l’entendaient pas franchement de cette oreille. Et voilà qu’Hisoka se retrouvait à devoir semer les forces de l’ordre. Il aurait tout aussi bien pu les cogner pour régler la question, mais avec le bol qu’il avait, un foutu junin serait passé dans les parages pour lui pourrir définitivement la vie.

Et dire que la journée ne faisait que commencer. Comme dirait le grand-père : « Vivement ce soit qu’on se couche ! ».
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Message par Ryosuke Mar 12 Oct 2010 - 19:21

Note: j'vous conseille de relire, si vous l'avez plus en tête, le dernier et (éventuellement) l'avant-avant dernier Rp de Seol à Mahou.




-On va s'arrêter là pour le moment. Laissons le courir avec tout ce monde, et il baissera sa garde dans quelques heures.
-Hey, Ryo... t'as vu ça?
-Hurmf? Ca quoi?
-Vient voir, en haut!

En haut. Sur le toit. Parce qu'il croit que c'est naturel pour les gens de grimper sur les toits? Sûr, je peux marcher sur le mur, mais ça reste fatiguant.

-Pourquoi, c'est important?
-Oui. Très.
-Bon, ok, fis-je en m'exécutant lentement. Mais t'as intérêt à ce que...

Hoho. Musclor a éventré un mur. Rien que ça. Bon, forcément, tous ces muscles ne sont pas là pour faire joli. Et ce grand machin qu'il se trimballe... ouais, ce vilain outil de mutilation sortant tout droit d'une armurerie du Mordor... hors de question que je me fasse occire par ce truc, moi.

-Ah ouais. Quand même.
-Flippant, hein?, me répondit Kurodo Soma.
-Tu sais, quand tu m'as demandé de l'aide pour cette affaire... tu m'as pas du tout parlé de ça.
-Eh bien, non. Mais je n'étais pas au courant non plus, hein.
-Vrai? Mouais, ok. Donc, si je te répète qu'en cas de problème avec un ninja, tu peux très bien aller porter plainte chez les Mitsumita, tu réponds quoi?
-Je sais, je sais, maaaiiis... avoue qu'entre ninja, c'est limite une tradition de s'échanger des crasses. Quand quelqu'un vient te chercher des noises ou tente de t'humilier, la moindre des choses c'est bien de lui rendre la pareille, non?
-Mmmh... quelque chose comme ça, j'imagine. M'enfin, c'est pas pour autant que c'est convenable.
-Peut être, mais... hey, c'est d'ailleurs l'une des premières raisons avancées par les sensei sadiques. "Ooooh, mais ces troncs d'arbres sont trop lourds, peut être? Mon pauvre, pauvre garçon. Eh bien tu te vengeras quand tu en auras les moyens, cher apprenti! Ce qui n'arrivera pas si tu continues à te plaindre en trainant des pieds. Accélère!".
-C'est pas non plus quelque chose que je cautionne pour autant.
-On a pas le choix, mec. C'est comme ça, on y peut rien. La génération précédente nous lègue cet héritage pour qu'on le transmette à notre tour. C'est ça, la Très Saine Culture Mahousarde, mon vieux!

Paresseusement, je m'assis en tailleur et jouai négligemment avec les jumelles que j'avais embarqué pour l'occasion. Suivre ce grand bonhomme, se lever anormalement tôt, poser les pièges, jouer à cache cache toute la matinée et avoir balancé quelques jutsu tout en restant à confortable distance... ça commençait à me fatiguer. En tout cas, pourrir les gens était nettement moins amusant que ce que j'aurais cru. Comment font les chieurs, enfin?

-Sauf que ceci, continuai-je en pointant du doigt la grosse entaille dans le mur, change toute la donne. Ça pourrait être dangereux de continuer. T'es sûr que tu ne veux pas aller porter plainte, plutôt?
-Ryo, s'il te plait...
-Hurmf...
-Allez, abuses pas, quoi.
-Bon. Pour le moment, ok. Mais s'il s'avère que ça commence à devenir dangereux, on plaque tout et ça sera sans retour.
-Nice!
-Ça te convient?
-Tout à fait.
-Bien.
-Donc on le lamine, il mord la poussière et ensuite j'irais lui montrer qui c'est le chef!
-Tu veux parader devant lui? Pour qu'il te retrouve? Et que ça continue avec des revanches? A quoi ça sert, exactement?
-Bon sang... des fois, je me demande si t'es vraiment un ninja. T'enlèves tout le fun du boulot!
-Avoir un ennemi mortel, c'est "fun"?
-Mais bien sûr que... rhaaa, laisse tomber, t'es irrécupérable. Ptit vieux, va.



_________________________________________________



-Une... forge?
-Une forge.
-D'abord le terrain d'entrainement, maintenant ça... c'est cadeau. C'est vraiment cadeau, marmonnais-je.

Okay, okay. C'est vrai que je me suis plains un peu plus haut de ne pas trouver ça vraiment intéressant. Mais d'un autre coté, c'est toujours amusant de voir le nombre d'idées tordues que je peux envisager quand on me met devant une situation - n'importe quelle situation- qui ne s'y prêterait pas pour autant. Quelques heures plus tôt, je m'étais escrimé à fusionner deux arts très différents afin de créer un tout nouveau style de combat n'ayant probablement jamais été enseigné à aucun ninja.

Parce que bon, je ne doute pas un instant que j'ai eu des prédécesseurs sur ce coup. Mais je ne pense pas qu'aucun d'entre eux se soit hasardé à prendre un élève pour lui expliquer posément qu'en mêlant intimement l'art culinaire avec l'art de l'illusion, on pouvait pourrir et torturer n'importe qui avec du matériel facile à se procurer. Après avoir envoyé Kurodo faire quelques courses pour m'apporter le nécessaire, j'avais concocté une mixture atroce qui avait toutes les chances de donner des pulsions suicidaires aux papilles de la grosse brute. Du coup, mes modestes talents culinaires se sentirent hautement récompensés lorsque le colosse eut droit à l'arrière goût de son bouillon.

Je vous le garantis, créer une grimace de révulsion telle que l'avait affichée cette brute épaisse n'est pas à la portée du premier venu. Parce que, si votre plat est infect de base, personne ne voudra y toucher. Tandis que si au contraire l'atrocité de la chose ne vient qu'après la nourriture ingérée, le désagrément sera alors bien plus durable et insidieux! Psychologiquement, l'effet serait peut être tel que cet odieux barbare illettré se croirait malade et finirait par le devenir pour de bon.

Ou pas. En tout cas, sa pause déjeuner avait été plombée avec succès, et quelques heures plus tard, après un peu de repos, Kurodo et moi avions reprit la chasse.

Maintenant, Hulk était dans une forge, visiblement en tant qu'employé d'un vieux bonhomme qui avait quand même une carcasse assez robuste pour mettre une raclée au bras de fer à pas mal de monde. Je n'avais pas pu espionner leur discussion de A à Z, devant sans cesse m'approcher et m'éloigner pour ne pas griller trop de chakra, mais il semblait que ces deux là étaient de vieilles connaissances. Suffisamment du moins pour que Kotetsu, le vieux bonhomme tenant la boutique, lui demande de lui filer un coup de pour la journée.

A nouveau, j'observais l'infâme Goliath, celui qui était venu chercher des noises à Kurodo et avait bien évidemment eu le dessus sur lui grâce à son avantage en taille, poids et force brute (et même en arts ninjas: Kurodo était genin, et le Viking Bodybuildé faisait un bon gros chunin, d'après ses recherches). Même si le récit de mon cousin était assez confus, son oeil au beure noir témoignait assez bien du genre de traitement qu'il avait reçu.

Et comme Kurodo avait un junin dans la famille... ouaip, j'en étais maintenant à jouer les spectres vengeurs. Un poil réticent, mais ça n'avait pas été trop dur de me convaincre.

Durant une bonne partie de son temps, la brute épaisse travailla au coin du feu, à . Incapable de me décider quand à la provocation d'un accident incluant ce bonhomme et l'un des divers objets brûlant et/ou pointus qui ornementaient la salle, je débutai mes artifices en l'empêchant de travailler le métal correctement. Bien que je connaisse absolument rien au travail de forgeron, je pouvais espérer sans trop me planter qu'en modifiant l'aspect visuel du morceau de métal travaillé, il serait incapable d'obtenir un résultat concluant, hein?

Nyahaha!

Allez, viens là gros tas de muscles. Chuis sûr que t'y connais rien en gen. C'est mieux de bourriner, hein? Alors vas-y, utilise les gros jambons qui te servent de bras, et cogne!

Comment je me débrouillais? Eh bien, planqué dans un coin, infiltré sous genjutsu, et inconfortablement placé. Mais j'avais juste besoin de m'approcher pour lancer l'illusion: après cela, j'étais libre de me sauver par la fenêtre pour revenir plus tard. Pendant ce temps, le forgeron du dimanche faisait griller ses barres métaliques sans que celles ci se mettent à rougeoyer pour autant. A deux reprises, il faillit se bruler, mais avait quand même suffisamment de bon sens et d'expérience pour ne faire commettre la grossière erreur. Et pour les rares morceaux qu'il parvenait à sauver, je m'assurais qu'il ne puisse pas en tirer grand chose en les faisant réagir bizarrement à son travail.

-Hisoka, c'est pas bientôt fini?
-Eh bien, sans vouloir t'offusquer, je crois que tu t'es fait arnaquer sur ta dernière commande.
-Comment ça, arnaqué?
-Ou alors j'ai vraiment oublié comment on fait, tenta le géant avec plus de diplomatie.

Son mentor fit une sale tronche en voyant la belle masse de matériel gaspillée, et finit par le remplacer totalement en l'envoyant s'occuper des quelques clients qui se pointaient à l'occasion. Un peu de répit pour moi, qui n'aimais pas l'atmosphère de la forge.

J'eus ainsi l'occasion de faire rire Kurodo à quelques reprises en présentant sous leur plus mauvais jour les produits de Kotetsu exposés dans l'échoppe. Quelques fissures par ci, une grose tâche par là, et plus aucun client ne désirait acheter de coupe coupe. Faudrait que je lance ça à grande échelle, un jour.

Peu après, l'homme-grizzli fut rappelé en forge, son employeur occasionnel ayant fini d'inspecter l'installation pour y faire quelques réglages. A ma grande horreur, cela s'éternisa, et je me mis rapidement à trouver ça franchement horrible. L'intérieur d'une forge, c'est abominable. On crève de chaud. Comment font ces mecs? En tout cas, j'en avais assez pour le moment. Me fallait une pause. Mais j'pouvais pas non plus partir sans causer davantage de désagrément à ce type, nan?

Alors, dans ma faiblesse, j'ai opté pour la solution de facilité.

Pour la énième fois depuis que j'étais genin, j'ai mis le feu à un bâtiment. Pas bien dur vu l'environnement. Bon, ils en sont vite venu à bout, et pratiquement rien n'a été vraiment amoché. Forcément, les forgerons ont l'habitude. Mais ça les a convaincu de stopper toute activité pour le reste de la journée.

-L'ours hirsute a parlé d'aller retrouver une certaine Hitomi dans un peu moins d'une heure... tu sais qui c'est?
-Si je sais qui... non.
-Hum... bon, dans ce cas on va le suivre jusqu'à ce qu'on le découvre. En attendant, je propose que...
-SI! SI, JE SAIS!
-Et?
-Énorme! Hitomi, c'est sa copine!
-Hum?
-Sa copine, sa petite amie quoi! L'autre jour, quand il s'en est prit à moi, y'avait une Hitomi dans les parages et y'avait absolument aucun doute qu'il cherchait à l'épater pour rentrer encore un peu plus dans ses petits papiers!
-S'en prendre à plus petit que soi pour impressionner..?
-On était quatre. Il nous a provoqué, et...
-Et t'as répondu?
-Ben...
-Toujours aussi naze, hein?

-Bref. En tout cas, si on l'enfonce quand il sera avec sa copine, ça sera absolument excellent! En s'y mettant bien, on le fera rougir de honte à n'en plus sortir le nez de chez lui!


_________________________________________________________________




Et j'avais trois quarts d'heure pour imaginer des crasses susceptibles d'accomplir cette tâche. Aucune idée ne me venait plus à l'esprit, étrangement. Je me contentai de suivre l'énorme panda éprit d'Hitomi au fil de ses déplacements, ce qui, même de très loin, n'avait rien de compliqué. Il traçait des sillons dans la foule, et occupait suffisamment de place pour ne jamais être dur à garder en vue.

Pendant que je filai paisiblement celui qui m'apparaissait désormais comme un gros nounours affectueux, Kurodo s'était rendu dans l'antre de la bête pour y poser quelques mauvaises surprises. Je lui avais refourgué pas mal de pièges à rats, que j'avais commencé à récupérer de ci de là depuis qu'il était apparut évident que Siegfried ne me ficherait pas la paix: qu'au moins il puisse comprendre que je ne veuille pas être dérangé chez moi. Si en plus il fallait croire ses avertissements comme quoi des ratssassins pouvaient vouloir ma peau...

-Hep Ryo, me rev'là!
-Bien, bien. Comment ça s'est passé pour toi?
-Comme sur des roulettes! J'ai repeins toute sa garde robe en rose bonbon, et aussi placé quelques uns de tes sceaux explosifs. Quand il rentrera, sa maison va carrément sauter, c'est ça?
-Pas vraiment.
-Ou bien c'est juste des petits modèles qui vont ruiner son mobilier?
-Rien de d'aussi dangereux. J'ai demandé à ce qu'on me fasse des sceaux fumigènes, remplis de peinture.
-T'es pas marrant, Ryo. Attend, quoi que ça explique pourquoi tous les sceaux avaient une couleur différente. Donc quand il rentrera chez lui, tout son intérieur sera repeint aux couleurs de l'arc en ciel? Lui inclus? TU ES GENIAL!!!

Mwouais, pas convaincu. Enfin bref. Préférant changer de cap, Hamtaro décida de prendre des nouvelles de notre Victime du Jour.

-Et Musclor, qu'est-ce qu'il fait, là?
-Il est rentré dans ce batiment y'a pas longtemps, et n'en est pas sorti.
-Là dedans? Tu me parles des toilettes, là?
-En effet.
-Et kess tu fais là alors?
-Là quoi?
-S'il est aux chiottes, et bien... il est super vulnérable! Faut y'aller!
-Réfléchissons. S'il prend autant de temps, soit c'est qu'il est hyper porté sur l'hygiène, ou alors...
-Ou alors?
-Ou alors il fait la grosse commission! Auquel cas tu y vas, tu lances un raid sur l'ensemble des rouleaux de papier, et alors...
-C'est ridicule. Hors de question que...
-Ryo!
-Niet.
-Tu -DOIS- le faire!
-Sûrement pas.



Et bah si, j'ai fini par accepter. Pourquoi, déjà? Ptêtre quand il m'a promis son éternelle reconnaissance qui devait être doublée d'une myriade de services qui me seraient dûs. Surtout que Kurodo a quand même pas mal de relations, et que si lui ne peut pas faire l'affaire, il en connaîtra d'autres qui pourront.
Ou alors, c'est peut être juste parce qu'il s'est mit à piailler et que je voulais le faire taire.

Et maintenant, je m'infiltrais dans... en effet, les toilettes des bains du village, coté hommes... qui n'avaient heureusement pas la même réputation que celles de Chikara (qualifiées d'environnement hostile par la grande majorité de ses habitants. Sans même compter les sensei qui envoient leurs élèves faire des exercices de survie dedans. Parait que ça retranscrit assez bien ce qu'on peut vivre dans la plus infernale des strates des marais de Gensou).

Une fois glissé silencieusement dedans, je repérai facilement l'haltérophile qui occupait la seule cabine verrouillée. Ah, zut. Verrouillée. Bon, pas grave. Avec un peu de chakra, je pourrais contourner la difficulté en grimpant au plafond, ramper à l'envers, me faufiller doucement, figer l'image du papier, le prendre discrétos, puis repartir tout aussi discrétement. Sous son nez. A quelques centièmètres. C'est possible? Ouais, si j'ai pas d'horrible coup de malchance. Au pire, je peux me sauver rapido si ça tourne mal.

Mais quand même, c'est tellement débile, pourquoi je fais ça d'abord?

Décidant de laisser une dernière chance à l'absence de réflexion, je commençai par prudemment jeter un coup d'oeil à l'intérieur, juste au cas où. Et me maudis aussitôt d'avoir choisit cette option. Car, au lieu d'un colosse siégeant innocemment sur son trône, c'est un guerrier à l'affut qui fit fuser son énorme papatte vers ma gorge pour immobiliser l'odieux fantôme qui le hantait depuis ce matin. Comment fit-il pour me trouver alors même que j'étais invisible, aucune idée. De toute manière, mon camouflage disparut au contact, et je pensai à l'affreux cas de figure qui venait de se réaliser.

Une embuscade.

Il faisait semblant.

Devancé, berné, piégé par un gros tas de muscle.

Parce qu'ils savent réfléchir?

Oh, non alors. Non non non. Pas bon ça. C'est que d'la triche, d'abord. Normalement ça tanke, et point.

Bon, bah moi aussi j'avais plus qu'à tricher. Sous l'effet galvanisant d'un des plus violents sursauts qu'il me serait jamais donné de vivre, je gigotai comme un diable et parvins à me tirer de son emprise, tant bien que mal et totalement débraillé. Sans prendre le temps de réfléchir, je m'élançai vers la sortie et continais ma course à une vitesse tellement jamais atteinte que...

-RYO!!! HELP!!!

Kurodo entra à son tour dans la salle -enfin, les toilettes- en affichant un air paniqué qui n'annonçait rien de bon. Très mal inspiré, je me retournai pour le voir se réfugier contre un mur, ce qui me fit manquer l'énorme boule de poil qui venait d'entrer à sa suite.

Le temps que je me retourne, la bestiole était sur moi et m'écrasa dans ce qui était à mi-chemin entre en câlin et une prise de catch. Au même instant, Terminator sortit lourdement de sa cabine, causant un tel effet théâtral que je le soupçonnais d'en faire exprès.


Dernière édition par Ryosuke le Mar 12 Oct 2010 - 19:47, édité 2 fois

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Message par Makaya Mar 12 Oct 2010 - 19:32

« Excusez-moi jeune homme, puis-je vous demander ce que vous êtes en train de faire?
-Je suis en train de préparer mon testament. Et accessoirement de faire une check-list de mes organes encore en état. Pourquoi ça? Je ne vous lèguerais que dalle!
-Cela ne m'intéresse pas. En revanche, puis-je vous demander pourquoi faites vous cela sur la devanture de mon magasin, avec une substance s'approchant du jus de viscères en guise de peinture?
-Ah bon c'est? Ah oui très bonne question en effet! Bah vous devriez être ravi! Le grand gourou du raclétoisme vient de repeindre votre misérable vitrine en y apposant sa divine écriture! Haut les coeurs marchand!
-Surtout haut les mains, vandale! Viens la que je t'amène au poste petit délinquant! »


Bon okay, je sais ce que vous vous dites: « mais qu'il est con, il n'est même pas encore rentré chez lui qu'il se fout déjà dans la merde! » Et bien chers lecteurs, avant toute chose sachez que je suis bien forcé de reconnaître que vous avez raison, mais sachez que malgré ça, je vous emmerde jusqu'à l'os pour avoir osé penser que j'étais un con!

« Viens par ici sapajou! Tu vas voir ce qu'il en coute aux jeunes irresponsables dans ton genre d'embêter les honnêtes personnes!
-Aaah mais lachez-moi vieux décrépi! Sir Roch de Fort, prête moi ta force pour éradiquer ce maladrin! » hurlais-je à tue-tête tandis que le bonhomme me trainait vers le commissariat, avec une poigne digne d'un étau. Rhalala, en temps normal, j'aurais envoyé valdinguer ce gêneur en un rien de temps mais la vu mon état de lamentable faiblesse...J'étais cuit, j'étais fait et je n'aurais plus droit à aucun bénéfice du doute! Et de retour en tôle, je n'aurais cette fois ci aucune chance contre les savonneurs des niveaux inférieurs! NoOOoOn!


Quand soudain, au coin d'une rue je vis celui qui allait me sauver la mise. Celui qui allait jarter ce relou d'un coup de boule ravageur et qui m'emmènerait au domaine pour que j'y sois en sécu...Hm bref j'aperçus celui qui aller me filer un coup de main et dont il faudrait que je me débarrasse ensuite.

Celui-ci, tout nimbé de lumière, celle-ci éclairant sa superbe moumoute frisée, créant l'illusion d'une auréole salvatrice, s'avançait à notre rencontre, ayant tourné au bout de la rue. Il portait la veste réglementaire des chuunins de Mahou et portait fièrement son bandeau au niveau de la ceinture. De plus, il avait un port altier et l'expression du type sûr de lui...jusqu'à ce qu'il croise mon regard, ou dès lors un air franchement apeuré apparut sur ses traits.


[Parenthèse explicative]
Obame Korove avait toujours catalogué de « bon garçon ». Il eut une enfance paisible comparé à son frère et ses cousins germains ainés Awanjo, Lauryn et Makaya, qui eux s'étaient mangés dès le biberon des siècles de tradition Korove sauvage prônant les coups de genoux dans le bide dès le stade fœtal. Ce qui lui permit de ne pas finir chroniquement feignant, totalement psychorigide ou tout simplement fou comme lesdits ainés.
Ainsi son père Akhti et sa mère Naomi purent en profiter pour lui inculquer de bonnes et saines valeurs, de veiller à son parcours scolaire et de l'écarter au maximum de l'influence néfaste de leurs proches. Pourtant, bien que la branche du clan Korove dont il faisait partie avait plutôt tendance à prêcher une relative distance avec Mahou et de ne s'en tenir qu'aux relations commerciales, Akhti fit tout son possible pour écarter au maximum son plus jeune fils du clan et de le maintenir hors de l'enceinte du domaine Korove.
Résultat, Obame devint un pur produit Mahousard, peu versé dans les rituels du clan et assez distant de ses membres (ce qui faisait de lui par conséquent un excellent souffre-douleur, avec comme pretexte « gros lacheur de meeeerde)! »). Devenu genin avec brio, il possédait une excellent maitrise du Kami à l'époque à laquelle Makaya quitta le village. »
[Fin de la parenthèse explicative]


Voilà, j'avais refermé mon «Guide mental subjectif des gens ou « sur quelles bases peut-on pourrir quelqu'un selon les infos qu'on a sur lui » au sujet d'Obame...Ouais y'avait pas grand chose mais bien qu'il indique qu'il était peu rattaché aux Korove, il n'en allait pas pour autant virer le vieux et m'aider à me sortir de ce guet-apens, en ma qualité de cousin et de Grand Ordonnateur du Culte Raclétoiste!


« WOW! DEPUIS QUAND ON AIDE LES GENS EN LEUR FAISANT DES CLES DE BRAS?! DESCEND DE LA COUSIN INDIGNE ET VIRE MOI CET HERETIQUE!!! WO TU M'ENTENDS OU QUOI?
-Excusez-moi monsieur, je me suis permis d'intervenir en voyant que vous aviez des difficultés avec cet individu. Désirez vous mon assistance, pour l'emmener au commissariat?
-Hmm et bien...Je ne dis pas non, mais...enfin vous vous ressemblez. Qu'est ce qui me dit que ce n'est pas votre frère ou quelque chose comme ça, et que vous n'allez pas l'aider?
-En réalité c'est mon cousin. Et vu le nombre de fois ou il a déboulé dans ma chambre en hurlant les inepties qu'il est actuellement en train de vociférer, dans l'espoir de me fendre la cage thoracique en deux, je vous assure que je ne compte pas l'aider à s'enfuir.
-Dans ce cas volontiers! J'espère qu'il sauront l'accueillir comme il se doit au poste!
-Oui je pense...dans tous les cas, ça sera toujours rien comparé à ce que ma tante lui a préparé. » dit mon cousin avec un léger sourire en coin.


Finalement, ça ne serait pas si mal que ça le commissariat hein...


« Hein, déjà? On nous avait prévenus qu'on risquerait de le voir souvent ce coco la, mais si tôt!? S'exclama le policier de derrière son comptoir lorsqu'il nous vit entrer, le vieux, mon cousin et moi.
-Et oui camarade, ce brave homme l'a surpris en train de souiller la devanture de son magasin et désire donc réparation.
-Oui, il était en train de rédiger son testament ou un truc dans le genre! Alors qu'il fasse ça à son age, pourquoi pas... Mais sur du papier, pas sur mes murs à la fin! S'écria le vieux enchainant sur le rapport de mon félon de cousin.
-Parfaitement je comprends très bien. Nous avons reçus quelques directives du QG pour cet énergumène mais une fois ses forces recouvrées...La je n'ai pas d'instructions particulières à son sujet alors je vais aller me renseigner, nous informa le planton. En attendant, je vais le mettre en salle de garde à vue. Merci messieurs.
-Puis-je garder un oeil sur lui tandis que vous allez chercher vos ordres?
-Oui bien sur, je fais vite » dit le policier, en nous ouvrant la salle avant de partir précipitamment.

J'étais dans une petite pièce, avec une table, deux chaises et un plafonnier qui diffusait une lumière blafarde...Obame et moi prîmes place, l'un face à l'autre, moi lui lançant des regards assassins.

« Inutile de me fixer comme ça Makaya, j'ai fait ça pour de très bonnes raisons.
-Qui sont?
-Pouvoir savourer ton visage, autrefois si souvent hilare quand il s'agissait de moi, déformé par la colère; pouvoir te contempler affaibli, dans la merde et impuissant...
-Pour ta gouverne, le maléfice de la pute Hyuuga s'est dissipé, j'ai retrouvé mon mojo!!
-Hein?
-Ah tu parlais de cette impuissance laaa? D'accord...euuh oublie ce que j'ai dit alors! Bon et c'est tout? M'admirer dans la mouise en exclu, avant de pouvoir faire ça au quotidien lorsque je serais rentré?
-Y'a un peu de ça ouais...Et puis pour te demander des nouvelles...et t'en donner. Parce que je ne vais malheureusement pas pouvoir admirer les supplices que Tata Bahia a préparé pour toi: j'ai quitté le clan.
-QUOI? C'EST POSSIBLE?
-Oui, finalement j'ai cessé de trouver attachant ce milieu de commerçants voleurs, de bonimenteurs et de psychotiques tous gorgés de traditions ridicules...J'ai eu des longues conversations avec mes parents, les tiens et quelques anciens et finalement ils m'ont laissé partir. Mais tu peux cesser d'arborer cet air surpris: je me débrouille très bien tu sais! Je...
-Je crois que tu te fourvoies cher cousin: mon air surpris ne vient pas d'une hypothétique inquiétude du genre « Oh mon dieu, mon petit cousin chéri, seul dans les ruelles froides à la merci de n'importe quel masseur de cous de dindons! »
-Il vient de quoi alors?
-DU FAIT QU'ON PUISSE QUITTER LE CLAN!! MOI QUI PENSAIT QUE LES KOROVE ETAIENT AUSSI IMPERMEABLES QUE MES CHEVEUX SOUS LA PLUIE!! CA DECHIRE!! JE DOIS FAIRE CA ET...
-Lors des susnommées conversations, mes interlocuteurs ont bien précisés que c'était une mesure exceptionnelle et que mon tempérament jouait pour beaucoup. Si je me souviens bien, ils ont dit un truc du genre « Cela nous attriste mais nous te laissons partir sans crainte que tu rassembles des gens pour adhérer à un culte absurde ou que tu cherches à empoisonner toute une population avec des viscères à demi-digérées de grenouilles des marais ».
-QUI A OSE DIRE QUE MON CULTE ETAIT ABSURDE?
-Tout le monde.
-Rha, c'est une conjuration!
-En clair, ils veulent garder une certaine mainmise sur les éléments les plus...incertains du clan. Je crois que t'arrives en première position.
-La classe!
-Ouais, sauf qu'à cause de ça, tu n'arriveras jamais à te défaire du clan...
-'Chier! Fin bref, ca y'est j'ai fait le deuil de cet espoir. Donc maintenant revenons en à toi. Tu fais quoi maintenant?
-Je suis passé chuunin l'an passé et maintenant j'acquiers de l'expérience au travers de missions. Pour le moment, vu mon jeune age, je suis surtout envoyé dans les divers cercles de domination Mahousarde. J'ai un appartement près de la sous-ville et voilà...ca marche bien pour le moment. Enfin je continue de revoir la famille hein, mais en dehors des murs c'est tout. Quand à toi je ne te pose pas la question: j'ai pu lire le communiqué que le QG a publié aux ninjas te concernant...
-Ca dit quoi? J'imagine que cela vante peu mon incroyable beauté ou ma stupéfiante verv/ge...
-Je te le lis, attend » dit mon cousin en dépliant un morceau de papier de sa poche.

Communiqué du QG n°13515 – Makaya Korove
Revenu d'une errance dont nous ignorons toujours une bonne partie, le criminel Makaya Korove a finalement été jugé et le Mahoukage a prononcé la sentence jeudi dernier.
Pour avoir semé le trouble chez nos alliés, pour avoir refusé de se rendre à l'occasion d'une mission de récupération, pour avoir quitté Yuukan sans autorisation du QG, pour avoir provoqué les Samurais Toshins et pour être toujours suspecté d'avoir révélé des informations à notre sujet ou de travailler pour un tiers ennemi, Makaya Korove, 20ans, ancien juunin est condamné à redevenir genin au service de la ville.
Nos spécialistes lui ont posé le Shichikai Dankero no fuinjutsu qui bloque sa production de chakra et ses aptitudes physiques. Il est de plus contraint d'effectuer un nombre d'heures de TIG pour le QG, l'académie, et de se présenter pour des examens auprès de Fuindokas et d'un psychiatre agrée pour juger de sa capacité à rester dans l'enceinte.
Si vous appréhendez cet individu en train de commettre un forfait, emmenez-le au commissariat qui saura prendre les mesures nécessaires pour recadrer l'intéressé.

« Et ca blablate encore...j'ai élagué hein, parce qu'ils insistent bien sur tes méfaits, sur ton profil et tes vices...Bref ce truc a été envoyé à tous les ninjas de Mahou dont une large partie se foutra éperdument...L'autre partie, celle qui t'a côtoyé donc celle que t'as fait chier...eux en revanche ils seront prêts à te tomber dessus à la moindre bavure je pense...Comme moi par exemple. Esprit revanchard, quand tu nous tiens...
-Okay, c'est bon à savoir en tout cas...Ca veut dire que le QG a mis la dose pour que je me réintègre: ils veulent mon retour! Ils veulent me blanchir auprès de la populace! Ils veulent que je récupère mes pouvoirs et mes fonctions pour finalement devenir...LE PROCHAIN MAHOUKAGE!! OUUUIII!!
-...
-Bon bon je reconnais m'etre emporté...Enfin bon, le QG voudrait réellement me planter...ouais bon ils pourraient aussi procéder ainsi, soit. Fais chier... » maugréais-je alors que la porte de la cellule s'ouvrait.

Le planton avait pu causer à un supérieur qui estimait que vu mon état quasi-larvaire, je ne représentais encore aucun danger et donc que je n'aurais qu'à dédommager le commerçant dès que possible, APRES ma remise en forme at home. Ainsi je pus sortir, fis mes plates excuses au marchand lésé, avec une élégante courbette (geste que je n'avais pas pratiqué depuis au moins 10 ans, fortement facilité par le kunai qu'Obame avait calé entre mes reins) et ce dernier me raccompagna jusqu'au domaine. Nous parcourûmes donc les rues et les ruelles jusqu'à gravir la colline qui abritait le clan.


« Cette foutue colline » auraient dit les habitants des maisons en contrebas. En effet, lorsque le Mahoukage accorda aux Korove cette parcelle de terrain, cette partie de la ville était peu habitée et ainsi il plaçait les étranges étrangers d'Awoti un peu à l'écart. Mais après la guerre, de nouvelles personnes vinrent s'abriter dans l'enceinte du village, la natalité reprit et cette partie connut un fort développement urbain. Et tout ce beau monde se mit à pester contre la colline des Korove, qui leur cachait le soleil pendant presque toute la matinée.
Evidemment, des diplomates proposèrent d'affaisser la colline grâce à des jutsus Doton élaborés mais les Korove répliquèrent derechef en arguant la présence de caves renfermant des trésors précieux, de puits importants voir même d'un vieux cimetière qui deviendrait maudit et qui détruirait Mahou dans un raz-de-marée sanguinolent si jamais il était déplacé. Bref, toutes les raisons possibles et inimaginables pour rester en hauteur. Aujourd'hui encore, des délégués du clan sont toujours en pourparlers avec les responsables des syndicats immobiliers au sujet de cette colline. Mais pourquoi un tel acharnement des basanés? Revenons un peu en arrière...

[quote= « Réunion au sommet Korove »]
-Pfiou, je viens de foutre à la porte le huitième gus à s'être plaint de notre colline cette semaine! Ils ne lâcheront pas l'affaire hein!
-Rien à foutre, on y est, on y reste...
-Ouais!
-Mais euuh excusez-moi, je viens d'arriver dans le concile et... pourquoi on refuse tant de négocier? Ces histoires de cimetière...tout le monde sait ici que c'est du bidon!
-Ah bon?
-Certes...Mais on a d'importantes cultures dont une partie notoire est destinée au commerce et qui a besoin du maximum ensoleillement possible...
-Ouais mais abaisser la colline ne fera pas mourir les plantes...
-Hum...Nous avons bâtis des caves pour stocker du matériel au frais! Ça c'est vrai au moins!
-Mais nous avons au moins une dizaine d'entrepôts modernes juste en dehors du village et qui regorgent de place, pour ces marchandises!
-Grmpf...Si nous voulons garder notre beau teint bronzé c'est primordial!
-...
-Bon, la vraie raison c'est quoi? Je vois bien que vous êtes à court d'arguments les anciens.
-Tu crois que tu pourrais l'entendre mon petit? A ton age, tu n'es pas encore parfaitement instruit des principes de notre clan...
-Je pense être suffisamment mûr pour vous entendre...
-Très bien...La vraie raison qui nous pousse à faire la sourde oreille...
-Celle qui nous anime, nous motive voir même nous sublime et nous transcende...
-Qui prévaut tout argument et qui devrait faire taire toutes ces ridicules revendications extérieures c'est...
-Que ça nous fait bien marrer de les voir dans l'ombre le matin tandis qu'on en profite à fond!
-Qu'on adore les entendre piailler tout leur possible, écouter leurs blablas et les regarder s'agiter...
-Pour finalement les dégager à coups de pied hors du domaine.
-C'est la, une raison Korove valable. L'entends-tu mon petit?
-Oooh que oui! Longue vie aux Korove!
-Longue vie aux Korove![/quote]


Bref, nous passâmes dans les ruelles jouxtant la colline sous le regard haineux des passants et des habitants à leurs fenêtres, jusqu'à arriver devant les grandes portes. Outre son coté défensif (inutile) et son coté esthétique (primordial), la muraille qui ceignait notre domaine avait un rôle essentiel dans notre famille. En effet, elle était bardée de sceaux en tous genres, demandés par les responsables du clan au moment de l'installation pour créer un micro-climat entre les murs. Si bien que dès que l'on franchissait les portes, la température était haussée d'une dizaine de degrés et cela expliquait pourquoi toutes les personnes au sein du domaine se trimballaient en t-shirts et en tongs tandis que dehors le pull en mohair était de rigueur. C'était le privilège ultime des Korove et ils comptaient bien le garder, même si les voisins jasaient grave contre « ces nantis arrivistes ». Réaction hostile à laquelle tous les concernés répondaient en se gaussant haut et fort, comme vous pouvez l'imaginer.


Autre chose que vous pouvez aisément imaginer: la raison de mon baratin sur la colline des Korove ou le micro-climat, les voisins...Non pas que je manque d'imagination pour boucler mon récit, non non (quoi que...) mais simplement pour retarder la terrible échéance, l'inéluctable drame: le moment ou je franchirais les portes et ou la police, la justice et même le Kage seront impuissants face au massacre qui aura lieu.

« Tu flippes hein Maka?
-Ta...ta...ta gueule... »


Non, c'était trop...je ne pouvais me résoudre à une telle fin...j'avais déjà fait preuve de stupidité en venant me présenter au village et vous avez bien vu comment ca s'est terminé! Tôle, confiscation de tous mes biens, quasi-viol, rétrogradation, larbinage...Ca allait hein! J'allais pas en plus rajouter hématomes, côtes cassées, traumas craniens et émasculation avec une cisaille! J'étais pas maso merde!


Mais forcément, au moment ou j'allais rebrousser chemin, au moment ou mon fiéffé cousin se préparait à me retenir par le bras, la porte s'ouvrit et...UN PUTAIN D'ENORME TENTACULE CAPILLAIRE JAILLIT, ME CEINTURA ET M'ENTRAINA A L'INTERIEUUUUUUUR!!!

Le rembobinage de mon confrère utilisateur du Kami était hyper rapide, et la dread hyper-longue si bien que je franchis tout le domaine à toute vitesse, en étant trainé comme un sac, me cognant contre les passants, des stands, le sol, un totem représentant des taupes éventrées...

Oh merde, j'allais directement en prison, sans passer par la case départ...

Ainsi, après avoir vu défiler le clan en accéléré, perçu de vagues couleurs, des formes floues, je pus recouvrer une consistance visuelle une fois au milieu de mon salon. Y était donc rassemblé l'oncle, la tante, le cousin attardé, la sœur psychorigide, l'aïeul, la mère, le père, le fils et le saint esprit du fromage qui veillait sur nous tous. Détail amusant: mon père tenait ma mère en laisse, qui portait une muselière...J'allais donc me relever quand...HEIN QUOI???


« BIENVENUE PARMI NOUS! » se mit à hurler la masse familiale sans me laisser le temps de demander des explications, en effectuant le salut rituel de rigueur pour ce genre d'occasion, que les gens de la plèbe appèlent vulgairement...le moulon.
Puis une fois que, de loin, on ne distinguait qu'un amas de chairs entremêlées et de nœuds inextricables, une voix assourdie pointa, comme semblant venir des tréfonds de la terre...

« Bon, je dois avoir deux côtes cassées, l'empreinte de la pompe de 'Jo à jamais imprimée sur la tronche, les couilles broyées et l'ensemble des vertèbres déplacées...Vous pourriez peut-être vous bouger le cul non?
-D'accord, mais avant tu dois promettre que tu seras à mon service total durant la semaine prochaine! Déclara ma soeur, quelque part entre la tante et l'aïeul.
-Comment ça total? J'en veux aussi! Moit-moit la cousine!
-Vous vous moquez de nous ou quoi? Trancha l'oncle, indigné. En tant que père spirituel de la marchandise ci-dessous, je mérite un pourcentage supérieur à tous les autres!
-Mais vu que c'est moi qui porte la culotte dans notre couple mon chéri, tu me reverses tes parts et j'obtiens donc le contrôle à 72% de Makaya! Intervint ma tante.
-Nan mais ho, je ne suis pas une marchandise, c'est quoi ce délire? Et puis barrez-vous j'ai dit!
-Mon cher frère, certes tu fais bien d'insister sur le coté second père, qui te revient de droit. Mais celui qui doit avoir l'exclusivité de la chose disloquée qui git ci-dessous ne peut être que moi! Les 100% me reviennent et d'ailleurs en tant que chef de clan, j'use de la jurisprudence « despote » pour appuyer mon argument et ainsi annuler vos pitoyables prestations!
- Nooon, pas ça!! Allez tonton Akthi, bat-toi pour moi! Ne le laisse pas entièrement me contrôler!![/quote]
-Héééé mon frère, c'est comment? Depuis quand toi-même tu te permets des choses pareilles? Ha, je n'en reviens pas! J'ai co éduqué le produit, je veux au moins 49%! Je ne reviendrais pas la dessus!
-20, et c'est bien parce que c'est toi mon frère!
-40 et c'est mon dernier mot!
-30, et ça m'arrache le cœur de te céder ça!
-35!
-[size]Bon arrêtez ça tout de suite maintenant! je ne suis pas une putain de chose, merde alors!

-Nan mais c'est comment, tu as fini de vouloir ainsi tirer sur la corde! Tu me saignes mon frère! Tu m'arraches le coeur la! C'est insupportable! 32%
-34,6% alors! Ca vaut bien le prêt de mon pilon à manioc en 1807!
-Hum...allez soit! Adjugé! Trancha mon père, jubilant.
-Ben, et nous alors, on peut aller s'brosser? Demandèrent indignés ma soeur et mon cousin. Si vous croyez qu'on va laisser Makaya à seulement deux actionnaires, vous vous fourrez le doigt dans l'oeil jusque dans l'omoplate la!
-Mes enfants, lorsque vous occuperez nos positions, à votre tour vous pourrez vous permettre d'être injustes, tyranniques et arbitraires, comme tous les ainés chez les Korove l'ont été. Seulement pour le moment...vous êtes des merdes sans droit de parole! S'exclama mon paternel.
-Depuis le temps qu'on vous maltraite, je pensais que vous aviez pigés! Rajouta mon oncle, hilare.
-Nan mais faut pas déconner, nous aussi on veut...
-Je prends 100% »

Une voix profonde, gutturale, terrifiante venait de mettre un terme aux négociations et de faire taire tous les négociants, qui se figèrent avant de défaire le moulon calmement, ses composants s'écartant laissant place au centre à ma personne -quasiment plate et incrustée dans le sol- et la personne qui avait revendiqué mon entière possession. Je tremblais...

Personne n'avait osé contredire ma mère.


* Ceci est une ellipse *


« Bien, je t'ai concoctée un programme d'entrainement du tonnerre: tu dois recouvrer toutes tes capacités en une semaine et tu n'as pas une minute pour chômer. Ca fait trop longtemps que tu n'as pas revu les fondamentaux et crois-moi, tu vas t'en bouffer!
-Genre?
-Des pompes et des tractions!
-Hein? Mais ce n'est pas le bagage d'un ninja! Il doit plutot être rapide, furtif, silencieux, discret et...
-Je t'arrête tout de suite: est-ce que tu te reconnais dans ces descriptions du ninja?
-...Et bien...
-Bon donc tu arrêtes de discuter maintenant. J'ai une idée je pense assez juste de la façon dont tu combats...Et crois-moi tu es bourré de failles. Il va falloir revoir certains points, en développer d'autres et ça, tu aurais normalement du le voir dès l'académie...Mais vu ton taux d'assiduité...
-Maman, on ne va pas revenir sur...
-SILENCE!!
-...
-Dis-toi que c'est une chance: si tu rentres dans le jeu du QG et que tu es sérieux, tu ressortiras plus fort qu'avant la pose de ton sceau. Je m'explique: jusqu'ici tu as progressé sans réelles notions théoriques poussées: tu as eu tendance à apprendre sur le tas et jusqu'ici ça l'a fait. Seulement c'est comme en musique: tu peux commencer autodidacte et avoir de bons résultats avec de la pratique mais il arrive un moment ou tu atteins un plafond et pour le franchir, il te faudra bosser le solfège. Pour les ninjas c'est pareil.
-Comment tu transposes ça?
-La quasi-totalité des shinobis se servent de vagues bases théoriques pour créer leur répertoire de techniques, et de la sorte ont tendance à se disperser, à avoir des techniques peu abouties, mal utilisées....A mon sens cela vient du fait qu'on cesse d'inculquer la théorique dès le grade genin, considérant que si un ninja sait faire un clone, une illusion et un déplacement rapide, il est apte à être ensuite maitre de son propre parcours. C'est louable mais stupide.
-Pas faux...c'est vrai que si l'enseignement restait obligatoire durant toute la période genin et ensuite fortement encouragé pour les chuunins, le niveau serait bien meilleur...Je n'ai appris qu'à réellement manipuler mon chakra sous ses formes basiques qu'à partir de mon grade juunin. Si j'avais appris ça plus tot, j'aurais évité bien des blessures...
-Parfaitement. Je lutte donc pour ça, mais la n'est pas le débat pour le moment. Te concernant, tu es un pur produit du type qui a appris sur le tas, mal. Déjà j'ai toujours eu du mal à comprendre comment tu avais fait pour passer genin. Ton père me jure qu'il n'a rien à voir la dedans alors j'ai fini par le croire...Mais bon...Avec tous les cours que tu as séché au profit de trafics honteux, des missions et des sorties inutiles, tu as quand même réussi à passer juunin et à être jugé dangereux. J'ai donc fini par accepter le fait que tu pouvais quand même être un minimum doué. Ou alors super chanceux. Bon allez, dis moi ce que tu savais faire avant la pose du sceau... »


Après l'entretien familial s'achevant sur le putsch de ma mère, elle et moi filâmes dans la partie du batiment qui m'était allouée (et qui avait été restaurée depuis le temps...Même si depuis mon absence, cette aile servait plus de débarras que de pièces de vie...). Après avoir viré les cartons (« Putain, Awanjo à bourré la pièce de ses mixtures à la con! Je vais devoir aérer pendant des mois, le salaud! »), nous nous installâmes au calme pour discuter de ce nous allions faire cette semaine. Elle avait les 100% et pouvait donc théoriquement faire de moi ce qu'elle voulait. Et elle avait choisi de me remettre à flot de manière intense. Et vu l'air qu'elle arborait, j'allais en chier.

Oh que j'allais en chier...

« Et bien, commençais-je, question contrôle du chakra, je maitrisais le Gyo, le Ten, le Ren et le Zetsu, dont je me servais pour booster certaines de me techniques Raiton et Kami-Kebukai.
-Bien, il va te falloir repenser ça. Réapprendre à diffuser du chakra dans tout ton corps, de façon homogène et l'utiliser rapidement. Pour cette partie, ça ira vite: tu as des bases, tu sauras faire sans moi. Seulement tu devras bosser ça en permanence, jour et nuit.
-C'est vraiment utile?
-Tu veux retrouver ta résistance testiculaire?
-Je peux m'y mettre dès maintenant?
-Je t'en prie, s'enquit ma mère »

Fermant les yeux, je me concentrais comme me l'avaient auparavant montré DatenShin. Je fis d'abord le point sur ma réserve effective de chakra pour la première fois et constatais avec dépit que ces enculés de scelleurs m'avaient vraiment bien goupillés la pompe à jus. Je devais pouvoir utiliser environ 1/8 de ma quantité normale de chakra. Et en général ce huitième était entièrement utilisé pour booster en permanence mes muscles, mes sens et mes cheveux. Donc vu ce que j'avais à disposition maintenant, il ne restait plus de place pour beaucoup d'autres choses...
Ensuite j'usais du Ten pour répandre tout autour de moi une couche de chakra homogène et faillit rire tant c'était ridicule. En effet, ils avaient bouchés une partie de mes tenketsus dans un premier temps, mais cela ne justifiait pas entièrement l'espèce de flaque difforme qui tentait vainement de se stabiliser autour de moi...J'avais du travail...

« Tu vois? C'est nul hein? Reprendre les bases dans un premier temps au niveau de ton chakra, sinon tu continueras à être un gros naze! Ensuite tu savais faire quoi d'autre?
-J'en reviens pas que tu sois prof...t'as la pédagogie d'un pitbull...Bref sinon niveau taijutsu-kenjutsu ben je pouvais me vanter de n'être pas mauvais dans le maniement de la lance.
-Ouais enfin t'as aucun répertoire défini...T'as appris tout seul et ça doit plus ressembler à de la baston de rue qu'à un truc orchestré ce que tu dois mouliner...
-Faux! J'ai appris auprès d'un vrai maitre d'armes et il a justement gommé cet aspect improvisation et m'a enseigné des katas, des enchainements et des combos!
-Ouais mais vu ta force d'amibe, tu dois être bien infoutu de brandir une barre de fer...Donc second exercices: musculation! TOUS LES JOURS, footing, pompes, abdos, tractions et souplesse! Sachant que le but n'est nullement de te transformer en brutasse épaisse mais de te tonifier, que tu retrouves des sensations, que tu te sentes bien dans ton corps. C'est une fois que ces deux points la, chakra et corps, seront « récupérés » que tu pourras les bosser ensemble pour réellement t'améliorer. Coté chakra en ajoutant une vraie énergie physique à ton energie spirituelle, et coté corps en améliorant tes performances avec du chakra. Jusqu'ici tu saisis?
-Je saisis que je vais en baver et que ça ne va pas être très drôle mais oui oui je pige totalement.
-Bien, déjà tu vas travailler ça activement durant la semaine, et en plus tu vas avoir d'autres exercices de base: on va te permettre de retrouver des sensations à la lance, et revoir les bases du bagage ninja: ta capacité à te réveiller en urgence, à pouvoir te soigner avec ce que tu as sous la main, à pouvoir analyser des cartes, discuter des stratégies, savoir gérer une équipe, préparer une mission...
-Tu as conscience que ça risque d'être difficile?
-Tu as conscience que tu m'auras en permanence sur le dos tant que ça ne sera pas acquis? Mais rassure toi, on ne verra pas tout ça en une semaine...comme je te l'ai dit, je me garde un créneau avec toi pour te faire bosser même si tu es genin...Ainsi tu seras mieux préparé pour la suite, notamment lorsqu'ils te débloqueront ton sceau. Tu vas être redoutable!
-Mais qui t'as dit que j'en avais envie?
-Je ne vais pas débattre avec toi de ça maintenant mais fais moi confiance pour t'enlever ta dread de la main! Sinon question ninjutsu et genjutsu, nous aborderons ça une autre fois. Tiens, voilà ton planning! T'as intérêt à le suivre ou t'es mort gamin!
-Comment tu parles maman? « Gamin » c'est...
-Je te parle comme à un détenu potentiel! Pour le moment, tu n'es plus mon fils mais un élève particulièrement difficile qui bénéficie d'un suivi particulier...et difficile! Allez commence à bosser! » dit-elle avant de quitter la pièce.


J'étudiais son programme...finalement ce n'était pas si horrible que ça à première vue...les horaires de lever étaient raisonnables, en revanche impossible de trainer le soir. J'avais droit à une vraie pause repas...Et le reste c'était divers exercices sur une ou deux heures, alternant exercices physiques et spirituels. Le réel problème, c'était le rythme: il était hyper soutenu et avec le planning j'avais un carnet ou je devais noter mes progrès et mes difficultés qui étaient ensuite analysées chaque soir par ma mère...Finalement, c'était tendu...


Aujourd'hui cependant, c'était repos vu que c'était ma journée de sortie de l'hosto et que les sept jours n'étaient décomptés qu'à partir de demain. Je pus donc passer quelques heures à ranger mes affaires, déballer des cartons, aménager mon aile et revoir les membres du clan que je n'avais pas revu depuis une paye. Et tout ça en tentant de maintenir un semblant de Ten...Mais c'était épuisant: je ne pouvais le tenir très longtemps et donc m'efforçais d'abord de travailler la forme plutot que le maintien.


*Ceci est une nouvelle ellipse, que je justifie ainsi « je ne vais pas vous faire perdre votre temps par des récits d'entrainements inutiles, intéressants et pénibles à écrire!*


« Bon comment tu te sens?
-J'ai maaaal...
-C'est bien. Même ici?
-Rha dégage mère indigne! »

Ce faisant, j'avais viré la main de ma mère avec une vélocité à laquelle je n'étais guère habitué: sa vile extrémité qui m'avait tant malmenée cette dernière semaine avait pourtant fondu sur moi à grande vitesse mais mon incontestable puissance rejaillissait dans mon corps meurtri! Joie!

« Aaaargh, mais t'es malade! Pourquoi cette béquille?
-Parce que j'ai bien vu dans ton regard la petite lueur « Haha, je redeviens über, je vais aller pouvoir pourrir du gueux en tout impunité! » Et ne cherche pas à mentir, je te connais comme si...Bref je t'ai fait alors n'essaye pas. Du coup je tue des ambitions dans l'oeuf qui te sert de cervelle: tu es encore faible et anémique. C'est pas parce que maintenant tu sais marcher sans pousser de longs râles d'agonie que t'es en état.
-Mais pourtant je suis capable de...
-Ta gueule! Tu as vu l'état de ton Ten? On dirait que Chewbacca et Cthulhu ont eu un enfant, que cet enfant s'est retrouvé irradié, qu'il a fait un caca fluo énorme, que ce caca a mangé la nourriture de ton père et qu'il a vomi. La forme de son vomi à la même forme que ton Ten.
-T'exagèrerait pas un TOUT petit peu la?
-Jamais.
-Arrête, tu m'as tout appris...Fin bref, si on arrêtait là la flagellation? J'ai quand même bien récupéré non! Je me suis tonifié, j'ai bossé mes...
-Tu veux quoi? Des compliments? Des encouragements? Mon petit, tu t'es mis dans cette situation tout seul...va falloir assumer maintenant! T'as fait de la merde, t'es devenu une merde, point! Allez je t'ai assez vu! T'as reçu un courrier du QG attestant que ta semaine de récup est achevée et que maintenant tu es à leur service...en journée. Lorsque tu n'es pas sous leur juridiction, n'oublie jamais que tu restes ma chose. »


Et c'est aidé d'un formidable coup de pied au cul que je quittais les portes du domaine pour commencer mon calvaire...
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Message par Makaya Sam 16 Oct 2010 - 1:07

Aaah Mahou, les missions, le QG...c'était un vrai nouveau départ pour moi. La preuve irréfutable de ces nouvelles résolutions? Je n'avais pas commencé mon récit par une insulte! Epic fact!

« GOUDDHALLELUIAAA!! VOILA LE RETOUR DU FORMIDABLE GOUROU DU RACLETOISME! TREMBLEZ MORTELS ET PROSTERNEZ VOUS DEVANT MON POUVOIR SUPRÊME!! MAIS SURTOUT REJOUISSEZ VOUS DE CETTE BONNE NOUVELLE QUI ILLUMINERA A JAMAIS VOS MORNES EXISTENCES ET LA PLATITUDE EVIDENTE QUI VOUS TETANISE TOUS, TAS DE CRAPAUDS PURULENTS!
- Ta gueule!
-QUI A OSE PROFERE CETTE HONTEUSE INTERJECTION? QU'IL SE DENONCE, QUE JE VIENNE JUSTEMENT LE CHÂTIER!!
-C'est moi, sale con! Je travaille de nuit et je ne tolère pas qu'un babouin avec une coupe de cheveux ridicule vienne me réveiller le matin par des brames inaudibles! Si tu serais pas un de ces connards de Korove...
-BIEN, TIENS TOI PRÊT A RECEVOIR LA CORRECTION DE TA VIE!! » hurlais-je tout en m'élançant du haut de ma colline vers le vil profane qui vivait en contrebas. Je constituais mentalement sur la route le programme de torture que j'allais lui faire subir: humiliations personnelles, devant sa famille, à sa famille, avec son chien, dans son chien, sodomie-go...


Mais alors que je pensais à toutes ces préoccupations d'ordre majeur, l'image astrale de ma mère apparut sur mon épaule, tel un infâme diablotin me rappelant que...je n'étais certainement pas en état d'asséner un pain à un mec. Surtout un mec taillé comme un culturiste dont le visage et les expressions évoquent, sans la moindre exagération de ma part, un singe.

Du coup, bien que mesurant 1m83 sans touffe (1m97 avec), se retrouver face à un type qui fait une tête de plus que soi autant en hauteur qu'en largeur, c'est troublant. D'autant plus quand le mec bave...

« Alors, cette correction, demi-portion. Elle vient ou je dois venir la chercher? Souffla l'armoire à glace, dont les veines du cou semblaient être sur le point de rompre sous la pression.

Taain ça fait même pas une page de texte et me voilà déjà dans une merde noire, dans le pur registre « Ambibe monocelluaire VS Golem de violence ». Nan mais sans déconner le rédacteur, tu branles quoi la? Tu pouvais pas plutot me coller une rencontre contre une nymphomane échappée d'un asile de mannequins? Tu chies, franchement! T'as pas intérêt à me recoller un plan poisse pareil hein! Bon d'ici la, admire comment je m'en sors!
« Et bien, commençais-je, vous avez dit « Si tu serais pas un de ces connards de Korove... » En réalité, vous auriez du dire « si tu n'étais pas... » Les « si » n'aiment pas les « rai ». On ne vous a jamais appris ça? Remerciez-moi c'est maintenant... »


« Chose faite » aurait été la fin de ma phrase si le singe musclé m'avait laissé terminer, plutôt que de me coller un gnon. Le pire, c'est que je l'ai vue venir à cent kilomètres sa mandale! Pensez-vous: on a eu beau m'ôter mes capacités physiques, il me reste encore ma capacité d'analyse de juunin! Bon après je vous rassure: le fait d'avoir senti le coup venir n'a pas pour autant amoindri la douleur...

« C'EST CA, ECRASE TOI SALE MERDE! ET LA PROCHAINE FOIS QUE TU OSES BRAILLER COMME CA, JE TE SAIGNE! » Ainsi s'adressa mon charmant interlocuteur avant de me gratifier d'un dernier coup de pied dans les côtes pour finalement claquer la porte de son domicile.


Bon c'était pas encore au point hein...


Je finis par me relever, m'épousseter et me rendis compte du bel œuf violacé qui pointait sur ce front protégeant un des cerveaux les plus brillants de la génération...Nan mais sans déconner, faut arrêter de me foutre dans des situations pareilles là-haut! Allez, après l'effort le réconfort, fais apparaître une nymphe!



Non? Bon Iarwain alors!



Non plus? Putain tu crains! Et quoi encore? C'est quoi cette lettre qui git par terre après que le singe m'ait foutu à terre?

« Bonjour monsieur Korove.

Nous vous informons que votre période probatoire est arrivée à son terme et que désormais vous devrez vous plier aux diverses exigences du QG. Un sérieux exemplaire ainsi qu'une ponctualité irréprochable serons exigés. Ci-joint, votre emploi du temps pour la semaine

Bonne journée.

Cordialement,

Le service judiciaire du QG de Mahou »

---------

-Lundi:, Entrainement à l'académie, TIG
-Mardi: Entrainement à l'Académie, TIG.
-Mercredi: Psychanalyse, TIG
-Jeudi: Etude du sceau, TIG
-Vendredi: Entrainement à l'académie, TIG
-Samedi: TIG


Bon alors à la lecture de cet emploi du temps, je vous concède que mon indignation fut équivalente à la fureur d'un adepte du fromagisme face à un plat de cassoulet traditionnel. C'est à dire énorme: je bossais six jours sur sept, ça sentait les journées blindées et épuisantes et...quoi, vous vous dites que ce n'est pas si terrible que ça? Ça dit quoi dans vos petites têtes? « Rho il exagère le père Maka: il a la chance de pouvoir s'entrainer et puis bon okay il va bosser gratuitement pour le village, mais il l'a cherché hein! »


Ouais ouais c'est ça...


On pourrait se dire ça. Seulement si vous affirmez ceci, c'est que soit vous n'avez pas lu mes trépidantes aventures précédentes, ce qui vous classe d'office dans la catégorie -je suis navré de vous l'annoncer- des glands; ou alors vous les avez lues mais vous ne vous en souvenez plus, ce qui vous classe d'office dans la catégorie -je suis navré de vous l'annoncer- des gros glands.


Mais vu que je suis bon, voici l'éclairement que votre lanterne requiert:
Conversation avec le padre a écrit: Tu n'es pas entièrement un genin: tu es un ancien juunin déserteur avec tout ce que cela entraine. Toutes les semaines, tu auras rendez-vous avec une équipe de spécialistes qui tenteront de faire péter ton sceau, par tous les moyens. Et y'a fort à parier que ça ne risque pas d'être super agréable...Je sens les types armés de bulldozers mentaux en train de ratiboiser mon -fabuleux- intellect Ensuite tu auras un quota de Travaux d'Intérêts Généraux à faire. En gros, tous les jours, pendant 4 heures, tu feras -gratuitement et sans rechigner- ce que le QG te dira de faire. Ça ira des missions de rang D à des taches plus ingrates comme repeindre une façade, désherber une étendue, vider des fosses septiques... C'EST TOTALEMENT INDIGNE DE MOI, MERDE!! JE SUIS LE FONDATEUR DU PLUS FORMIDABLE CONCEPT ALIMENTAIRE DU MONDE! PIZZA PUT YOU KNOW!!! JE NE PEUX PAS ETRE RELEGUE COMME AGENT D'ENTRETIEN!! NOOOOON!!
-HEIN???
-Et tu seras toujours accompagné de près par un délégué du QG qui notera divers trucs te concernant. Si tu es obéissant, calme, de bonne volonté...Ou colérique, rebelle et violent...
-Putain...
-Et vulgaire... Rha merde, j'avais oublié ça...fait chier...
-Rha ça va! Et le reste de la journée, je pourrais faire quoi?
-Tu auras rendez-vous avec un psychiatre qui examinera ton cas. Tout le monde s'accorde à dire que tu es « insane in the membrane » et que tu aurais bien besoin d'une bonne remise à niveau mentale. Lui aussi jugera de ton parcours. Je lui souhaite bien du courage...
-Nan mais c'est pas vrai! Je vais...
-Laisse moi finir. Ensuite, à la demande du hib...d'Uchiyamada, qui a fait pression, tu devras te rendre à l'académie plusieurs fois par semaine, d'une part pour servir de partenaire d'entrainements aux élèves.
-Comment ça?
-Pour ne pas te mentir, vu comment le truc est tourné...tu serviras de punching ball à tous ceux qui en auront besoin pour tester des techniques...Oui c'est bête et méchant mais il n'a pas du tout apprécié de ne pouvoir témoigner contre toi et c'est sa manière de se venger. Et vu le poste qu'il occupe aujourd'hui et ta situation, ben on a difficilement pu lui refuser cette « faveur ».


AH SUPER HEIN! ON SE DIT MOINS QUE MA SITUATION N'EST PAS SI TERRIBLE QUE CA MAINTENANT HEIN? Taaaain je vois le tableau mais à mille milliards de kilomètres: une flopée de mioches boutonneux, endoctrinés par le hibou pour me faire la misère à chacune de mes apparitions. Pensez-vous, je les comprend: j'aurais été à leur place et on m'aurait dit « tu vas avoir la possibilité -ou plutôt devrais-je dire le devoir! - de tabasser un ancien juunin traître à la nation ». Ben putain j'aurais tout donné! Bon après la nation à venger n'aurait pas été ma principale source de motivation. Plutôt pouvoir me la péter auprès de nanas tout aussi plates et boutonneuses que wam dans le fol espoir de glisser ma langue dans leur orifice buccal orné d'un superbe râtelier chromé. La puberté, quelle période formidable.


Bref, j'étais toujours la, devant l'antre du singe musclé à me lamenter sur cette maudite feuille lorsque je vis que des petites annotations avaient été rajoutées entre les lignes de l'emploi du temps honni. Je plissais les yeux et vis alors:


-Lundi:, Entrainement à l'académie Tu vas t'faire dérouiller par du prépubère! Mwaha!, TIG
-Mardi: Entrainement à l'Académie Prêt pour le 2nd round de l'humiliation?, TIG.
-Mercredi: Psychanalyse Si tu lui raconte des conneries comme quoi t'as eu une enfance perturbée, des repères parentaux flous et tout, jte bute!, TIG
-Jeudi: Etude du sceau On a parié avec Akhti qu'après chaque séance, tu ressortirais avec 5% de ta capacité intellectuelle en moins! Je vais tacher de t'en planifier une bonne vingtaine!, TIG
-Vendredi: Entrainement à l'académie, TIG
-Samedi: TIG
-Dimanche: TIG spéciaux pour la famille: Y'aura les plate-bandes du clan à désherber!




J'halluçinais...MAIS QUEL CONNARD! Tout ça avait été rédigé en douce par mon père: il avait certainement intercepté le courrier juste avant qu'il soit posté par le QG et voilà qu'il en rajoutait une sacré couche...

Décidément, je devais être maudit...sentiment que je sentis d'avantage en relisant la feuille qui exigeait «  une ponctualité irréprochable ». Et bien que parti à l'heure, mon altercation avec muscledmonkey et mes lamentations répétées devant cette foutue feuille firent en sorte que la maintenant, ben chui en train de vous relater ça tout en courant à toute berzingue dans la rue, pour atteindre l'académie le plus vite possible.


Mais comme le type qui manie une poupée vaudoue à mon effigie faisait super bien son job, évidemment je rentrais dans une mamie qui sortait de chez elle avec son cabas de courses custom (jantes chromées 6 pouces, tissu scottish-stylz, deux poches spéciales « pain et poireaux », poignée en adamantium. Même Xzibit peu pa test!).
Et la je dus faire un effort de réflexion inouï qui aboutit à un acte absolument imprévisible et qui en aurait choqué plus d'une et plus d'un. Du genre incroyable car c'était la première fois qu'il se réalisait! Pour dénoter son caractère extraordinaire je prévoyais un communiqué de presse voir une conférence devant l'ensemble de la population Mahousarde. Que dis-je, de Yuukan! Que dis-je, d'Hokuto!


énième délire mental de Makaya, illustré par la Une d'un journal fictif a écrit:
La gazette de Mahou
N°2875
Le 17/10/1811
5ryos


SCOOP: MAKAYA KOROVE AIDE UNE GRAND-MERE A SE RELEVER!


Hier, la rue Kaïoshin a été le théâtre d'un événement inédit qui restera gravé dans les annales du village. La municipalité songe d'ailleurs à transformer la journée du 16 en un jour férié commémorant l'action héroïque du jeune Makaya Korove.

En sursis pour de vagues accusations portant sur une soit-disant désertion, le prodige chevelu du village se rendait à l'académie pour transmettre son divin savoir à la nouvelle génération avide de ses conseils éclairés (qui seront compulsés sur sa troisième biographie, écrite par M. Uchiyamada, déjà auteur de « Comment le Raclétoisme a changé ma vie », aux éditions « Le scalp de Fuzzy » . Suite page 6). Seulement lors de sa course -supérieure à celle de la gracieuse gazelle d'Awoti- il eut le malheur de percuter madame Shomon, 74 ans et qui se rendait chez son cordonnier car sa pantoufle favorite était usée.

Le choc aurait causé une déflagration épique si le gouvernement en place n'avait pas mené une politique répressive à l'égard de celui que beaucoup de citoyens Mahousards considèrent comme la fierté nationale. En effet, privé de sa toute-puissance, le gourou du culte comptant le plus de fidèles de Yuukan, ne put éviter le tragique impact (en tant normal il l'aurait évité d'une fantasque pirouette et si jamais il l'avait tout de même touchée, avec sa puissance d'antan, elle serait morte sur le coup) et malheureusement Madame Shomon tomba. Sa chute aurait pu être fatale si seulement l'enfant chéri du pays n'avait pas interrompu sa formidable lancée pour freiner dans un premier temps l'heureuse femme qui tombait le sourire aux lèvres, ravie d'avoir été touchée par celui qu'elle aurait voulu avoir comme fils. Dans un second temps, l'homme le mieux coiffé du continent aida la graciée à se relever, sous l'ovation générale des passants extatiques, transcendés par cette scène mémorable.

Madame Shomon s'en sortira avec un léger bleu à l'épaule. Elle nous a confiés au cours d'une interview qu'elle se tatouerait à l'endroit de la légère commotion, afin de ne jamais oublier que c'est la que la Classe l'avait touchée. Enfin, le jeune Makaya disparut peu de temps après, juché sur un vélociraptor à huit pattes, après avoir béni l'assemblée, dans son immense mansuétude.


Lirao Kazama.



« Who vous m'écoutez! La prochaine fois vous ferez attention ou vous mettrez les pieds, jeune sapajou!
-Oui oui, désolé...je pensais à autre chose...
-Nan parce que j'aurais pu me faire mal hein! Cela aurait été tragique! Tragique!
-En effet, une grande perte...
Et merde...C'est bien parce que j'ai repéré qu'un gratte-papier du QG me suivait de loin et qu'en relevant cette vioque, je fais bonne figure en ne la laissant pas sur le carreau...
-Eh, ne m'enterrez pas tout de suite! Je suis encore alerte, qu'est ce que vous croyez! Je vais vous montrer ce qu'une femme de mon jeune age peut encore faire! Regardez comme je porte haut mon cabas!
-Bravo...maintenant veuillez m'excuser mais je suis pressé, je vais devoir m'en aller...je vous souhaite une bonne journée madame...
-Et vous allez ou comme ça d'ailleurs? Nan parce que pour galoper à cette vitesse sans faire attention aux aïeules, faut être piqué!
Mais pourquoi je ne me suis pas barré...Je hais les vieux.
-Je dois me rendre à l'académie madame. Navré mais je vais devoir prendre congé de vous! Sur ce...
-L'académie hein? Mon petit fils y est! Toshiro Shomon qu'il s'appelle! Vous lui passerez le bonjour hein!
-Je n'y manquerais pas. Au rev...
-Mais attendez! Vous ne savez même pas à quoi il ressemble! C'est un beau garçon de...
Putain, je vais faire un sénilicide...Cette vieille me fout dans la merde! Mais qu'elle l'a ferme!!
-...Et qu'il est intelligent! Estimez-vous heureux de partager les cours avec lui!
-MAIS ESTIMEZ SURTOUT HEUREUSE QU'UN CONNARD DU QG ME COLLE AU CUL! EN TANT NORMAL, JE VOUS AURAIS PETE LE BASSIN ET LAISSE CREVER SUR LE SOL, VIEILLE RADASSE! MAINTENANT FOUX-MOI LA PAIX, MORUE!!! »





Bon finalement, j'étais arrivé avec vingt minutes de retard à l'académie, des remords pour avoir gueulé sur cette vieille (non pas pour elle, mais j'avais foiré mon premier examen. J'allais donc devoir redoubler de bonne foi...) et un beau mal de crâne à cause de ma bosse. Du coup j'entrais dans la pièce de bien sale humeur, accueilli par Uchiyamada, un autre gus qui devait être un prof et...une floppée de mioches boutonneux, comme prévu...Merde alors, je devais avoir cinq ans de plus qu'eux...Je ne pourrais même pas tenter d'en tirer une. Pourtant...Ouais en fait non, je me voyais mal expliquer aux parents outrés face à la différence d'age que « tant qu'il y'a du poil, c'est légal! »


Bref, je me tenais la comme un gland, la gueule marquée, encore un peu crado après avoir foulé le sol et l'air passable énervé...Du coup gros blanc dans l'assistance, tout le monde me regardait avec des yeux de poisson mort. Jusqu'à ce que le Hibou me désigne une place (ou ça? Au premier rang forcément!) et se remette à causer.

« Bien, nous avons l'immense plaisir d'avoir avec nous un nouvel ancien élève en la personne de Makaya Korove! Comment allez-vous mon jeune ami?
-Je vais aussi mal que vous allez bien. Le fait de vous voir jubiler à un mètre de moi, exultant quant à l'idée de pouvoir m'en faire baver avec tous les moutons pré-pubères instrumentalisés qui se tiennent bêtement derrière moi...je vous avoue que ça me troue le cul... »

Gros silence. (Qui a dit normal?)



Merde... Merde. Merde!J'avais dit ça tout haut? Rholala...ET DIS DONC TOI LA HAUT, T'AURAIS QUAND MÊME PU METTRE DES BALISES ITALIQUES SIGNIFIANT QUE JE PENSAIS CA TOUT BAS! T'ES VRAIMENT UNE PUTE HEIN!!


« Hum hum...Bon et bien je n'attendais pas moins de vous. Avant que vous n'arriviez, j'ai pris la peine d'informer vos camarades les « moutons pré-pubères instrumentalisés » de votre caractère particulier. Du coup, ils viennent de constater par eux-mêmes la véracité de mes propos. J'espère que vous vous entendrez bien!
-Eh ça va, j'ai pigé que vous me haïssiez maintenant, vous pouvez arrêter de faire craquer vos phalanges la derrière!
-Simplement pour vous faire un rapide point info: le monsieur qui se tient à mes cotés est M. Iruma qui sera votre professeur et qui me transmettra toutes les informations intéressantes relatives à votre cas. Sur ce, les présentations ayant été faites, je vous laisse. M. Korove je m'en remets à votre grande capacité d'adaptation pour assimiler les changements dans le règlement intérieur depuis votre dernier séjour ici. Bonne journée jeunes gens!
-BONNE JOURNEE UCHIYAMADA-SAMA! » scandèrent alors tous les élèves en se mettant au garde-à-vous lorsque le vieux pervers franchit la porte. Forcément moi je suis resté vautré sur ma chaise, et j'vous assure: c'est vraiment parce que je n'étais pas au courant de cette nouvelle règle! (bon je l'aurais su que je ne me serais pas levé pour autant, okay...)



« Bien, et maintenant nous allons commencer par deux heures sur le contrôle du chakra! Le chakra peut-être divisé en plusieurs catégories: le Ten, le... » Dès lors, mon cerveau se déconnecta. Je savais tout ce qu'il allait raconter, vu le nombre de fois ou le nabot m'avait bassiné avec ça. Du coup je pus aviser un peu de mon environnement: une salle de classe somme toute très commune, sans déco, avec les fenêtres surélevées pour qu'on ne voit pas dehors et ainsi se laisser distraire...un mobilier d'une banalité affligeante...Bref tout était pensé pour qu'on se focalise sur le mec en face qui blablatait...
Je sortis alors une feuille et me mis à dessiner...D'abord un avatar du cassoulet, puis le Spatuleur d'argent qui l'enfromageait jusqu'à ce que Ga-lait-ctus le mange lui et la planète de la saucisse...

Et forcément, vu que j'étais au premier rang, ben le mec m'avait grillé dès le début, que j'en avais rien à carrer de ce qu'il racontait. Mais alors rien. Et bien. Du coup, ça avait l'air de l'énerver et alors que j'allais dessiner le Spatuleur en train de parcourir la voie lactée, il s'interrompit en frappant fort de sa main sur ma table.

« Makaya! De quoi est composé le Kô?
- Taaain, vous m'avez fait dépasser laaa! Ben c'est une association du Gyo, du Ten, du Zetsu et du Ren, sur une partie du corps. C'est très destructeur parce que tout le chakra est concentré en un seul endroit de façon extrêmement condensée mais ça met aussi le corps totalement vulnérable pendant ce temps...
-Hum! Moui admettons! Ou pouvez-vous utiliser le Gyo?
-Ben c'est quoi cette question con? Partout! Dans les yeux pour voir mieux, dans les bras pour taper plus fort, dans le jambes pour adhérer aux murs...
-Et le Zetsu qu'est ce que c'est?
-Facile: c'est le fait de concentrer tout son chakra à l'intérieur de son corps. Du coup, celui-ci devient plus résistant. Par exemple, quand on cherche à me latter les couilles, un coup de zetsu dans les burnes et hop niqué! » dis-je au professeur tandis que quelques élèves réprimèrent des rires. Il avait l'air passablement excédé quant au fait qu'il n'arrivait pas à me coller sur ce sujet.
« Donnez-moi une application pratique du In!
-Mais monsieur, nous n'avons pas encore abordés ce sujet!
-Silence, c'est à Makaya que je m'adresse!
-Le In, c'est un super Zetsu dans la mesure ou tout le corps est renforcé mais en plus le chakra est totalement masqué. Donc théoriquement les techniques de détection se basant sur la présence d'energie vitale deviennent inutiles. Seul le rapport sensoriel primaire est utile...Dès lors...vous voulez une application pratique? Euuh...ben supposons que je soit un Anbu, ben je me servirais ça dans une mission d'infiltration. Ca vous va?
-OUI! MAIS NE SOYEZ PAS SI INSOLENT!
-Ben chui pas insolent, mais vous me traitez sur le même plan que les merdeux la derrière. Vous êtes quoi vous? Chuunin? Normalement, j'vous nique alors arrêtez de me prendre pour un parfait gland...
-BIEN, VOUS ALLEZ VOUS CALMER
- Je suis très calme hein...Ça se voit pas?
-ET ATTENDRE SAGEMENT LA FIN DU COURS!
- Ben avant que vous n'interrompiez mon dessin, j'étais hy-per sage. C'est d'votre faute hein...
-SUITE DU COURS DONC! »


La suite du cours...encore son blabla théorique ou je pus buller à donf jusqu'à ce que la cloche annonce la pause. Ensuite cela serait un cours pratique et la, je commençais à flipper. A la sortie de cours, à l'intercours, lors de la descente vers le terrain d'entrainement, j'eus droit à une quantité énorme de regards haineux, de coups d'épaule, de chuchotements déplacés à mon égard...Bref j'allais prendre cher. Et pendant deux heures tant qu'à faire.


« Bien, ce cours portera sur les enchainements au taijutsu, soit des katas que vous pourrez ressortir lorsqu'un de vos premiers mouvement aura bien été entamé. On va commencer par l'échauffement avant de passer aux exercices. Vous allez commencer à courir, allez ». Dit Iruma en tapant dans ses mains. Aussitôt, tout le monde partit et c'est à peine si je réussis à ne pas me faire me faire piétiner par mes chers camarades...Courir en faisant tournoyer ses bras pour s'échauffer les épaules? Jamais je ne me suis pris autant de baffes...Et l'échauffement terminé, devinez qui le prof prit pour partenaire de démonstration?


Et on était que le lundi matin...j'avais deux mois à faire comme ça...
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Message par Arakasi Hirondawa Mar 19 Oct 2010 - 15:55

Le jeune homme soupirait (chose qu’il lui arrivait de plus en plus ces derniers temps) tout en rentrant chez lui. Le débriefing avait était horrible, la mission encore plus. Heureusement que 2400 ryos alourdissait sa bourse.

Courir, sauter, se battre avec des samouraïs surentrainés et éviter des villageois furax, c’est pas mon truc. Sans compter le manque de sommeil, la bouffe dégelasse, et le fait de devoir travailler en équipe. Et quelle équipe ! Le nyctalope, le ninja adepte du bricolage en tout genre, le rêveur et le junin à bout de nerf sur la fin…

Bon, faut quand même relativiser, le bricoleur s’était révélé utile avec son imagination pour le moins… imaginative, le mec dans la lune avait était utile une fois ou deux, le genin au bandeau sur les yeux avait été- fou, téméraire-, courageux en attaquant le prêtre samouraï et le junin était un vrai pro en genjutsu, l’Hirondawa pensait même avoir appris quelques tours juste en l’observant. La plupart des brigands avait été sauvés et l’expérience acquise (ainsi que la jolie prime) valait sans doute le détour.

Seulement voilà, ce ne sont pas des idées qu’on a en tête quand on a 19 ans, du sommeil en retard, un estomac dans les talons et qu’une odeur pour le moins bizarre commence à s’élever de votre corps. En l’occurrence, on s’attarde plus sur le coté négatif des choses.

***

Cher monsieur,

C’est avec un grand plaisir que j’ai l’honneur de vous dire que vous êtes cordialement invité à l’anniversaire d’Ispahan Tuscalora.

La réception aura lieu le 20 de ce mois à 19h à la demeure des Tuscalora, Mahou, sur présentation du carton d’invitation

En espérant vous y rencontrer,

Jindo Tuscalora

Une autre missive moins formelle suivait :

Arakasi,

Bon, j’ai demandé à père de t’envoyer un carton. Ce serait sympa à toi de venir si t’es rentré de mission. On à déjà fêter les 17 ans de Maha (on n’est nées qu’a quelques jours d’intervalles, mais bon, pas la même année …)

En espérant que ce soit bien passé,

Ispahan.

Quand le genin retourna l’enveloppe, un petit carton bleu et or en tomba et virevolta jusqu’au sol. L’Hirondawa le ramassa et le mis machinalement dans sa poche, avant de se figer et de relire les deux lettres. Il avait dormis deux jours d’affilé et il était rentré le…

Impossible ! Ce serait … non ! Ce soir… ! Faut s’bouger ! Pour 18 ans, faut pas offrir un présent ? Et pour Maha aussi tant que tu y es… faut trouver un machin original.

Le jeune homme descendit en vitesse les marches qui le séparaient du perron, sautant les trois dernières. Quand il ouvrit la porte une intense lumière lui fit cligner les yeux et il regarda machinalement sa montre !

Merde déjà midi ! M’man doit être au travail. Je l’ai à peine vu…

Le genin déambula un moment dans les rues du quartier marchand du village du feu, le temps de trouver ce qu’il voulait, un magasin de prêt-à-porter. Il lui fallait un costume.

Apercevant une devanture ou trônait un magnifique ensemble noir, il y entra et s’enquit du prix. Devant l’énormité de l’offre et l’air du vendeur (un mélange de condescendance et d’arrogance, teinté d’un zeste de mépris), le jeune homme s’empressa de ressortir et dirigea ses pas vers une boutique plus modeste. Et c’est vêtu d’un trois pièce beige du meilleur effet qu’il se présenta à l’heure dite au lieu donné.

***

-Merci monsieur. Si monsieur veut se donner la peine de me suivre.

Arakasi emboita le pas du domestique auquel il venait de tendre son carton, traversa un hall magnifiquement décoré et pénétra dans une immense salle de réception déjà à demi pleine, et le domestique le laissa là, planté devant un homme d’une cinquantaine d’années aux tempes grisonnantes et au nez aquilins.

-Enchanté de faire votre connaissance, fit l’homme en lui serrant la main, vous êtes … ?
-Arakasi Hirondawa, je …
-A oui, Hirondawa un des amis à Ispahan, je…
-Jindo Tuscalora ! Alors comme ça on ne vient même pas accueillir son vieil ami ! Lança un nouvel arrivant.
-Nobunaga ! Toujours en avance vieille crapule ! Répliqua le … père d’Ispahan … son attention détourné du genin, Alors mon ami. Toujours dans la …
-Arakasi ? Lança une jeune femme dans une magnifique robe grise pailletée, ça va ?

L’Hirondawa, surpris, sursauta et sourit.

-Ispahan, je ne t’avais pas reconnu ! Félicitation !
-Merci, souri la jeune femme, Viens, papa et le Nagotory n’ont pas finit de se congratuler pour leurs réussites respectives. Alors viens nous raconter, ça c’est passé comment. Maha est là aussi, c’était quoi comme mission ?

Le shinobi et la kunoichi s’éloignèrent des deux hommes toujours en vive discussion et furent rapidement rejoint par une Maharani en robe feu et or.

-Alors, cette mission ? Le questionna-t-elle à nouveau. Tu raconte ou on doit t’arracher les mots de la bouche ?
-Une minute ! Mais d’abord…

Le genin sortit de sa poche deux délicates roses d’acier et les montra aux deux jeunes femmes.

-Attendez, ce n’est pas fini, regardez, si je canalise un peut de chakra dans les deux minuscules sceaux, à la base de la tige, et…

Immédiatement, les deux roses se teintèrent de grenat, le genin augmenta progressivement la quantité de chakra et les deux fleurs passèrent au cian, puis a l’ocre avant de prendre une magnifique teinte verte. Son « tour » terminé, le genin les tendit aux kunoichis.

-Intéressant ce tour, les coupa un jeune homme à proximité, indigne d’un VRAI ninja bien sur, mais amusant, et tout juste bon pour les amuseurs de foire. Ah… la puissance Mahousarde à bien décru. Quand je vois que les troupes de notre pays s’amusent pendant que les Chikarates et les Genhousards se préparent à la guerre…

-La guerre, répliqua vertement Ispahan, n’exagère pas Kiorun, ce n’est pas parce que ton père est un des principaux soutient à l’UEM, que tu peux tout te permettre ! Particulièrement à ma fête d’anniversaire !

-Il n’empêche que, pendant que nous décadons en paix, que nous ne sommes plus représentés que par des vieillards sénile et un ivrogne, les troupes ennemis s’aguerrissent ! Il y a longtemps que les sangsues qui nous vident de nos forces vives auraient du être exterminé, mais cela pourrait bien advenir un jour, et j’espère être là pour y participer !

-Toutefois, finit-il quand il s’aperçut qu’Ispahan s’apprêtée à répliquer, je connais tes opinions politiques, et bien que cela me désole pour l’instant, j’espère seulement qu’un jour tu te rendras compte de ton erreur. Sur ceux, veuillez m’excusez mesdemoiselles mais je dois m’éclipser.

-Grossier personnage, constata Maharani tandis que le malotru s’éloignait.

-En temps normal, c’est un homme charmant, rectifia Ispahan, mais il ne serait pas là si père n’avait pas insisté sur sa présence, et surtout sur celle de son père, ils font partit de nos plus importants clients. Son père gère une importante fortune construite sur la vente d’arme et d’acier.

-Sans compter, coupa Arakasi, qu’il n’a pas tout à fait tord, bien que je trouve ses positions quelques peu… disons extrême… Mais il dit vrai, au moins en partie, le peuple ne fais plus confiance aux shinobis. Cela se comprends, nos actions ne sont pas toujours claire, nos positions ambigus. Et comme ils n’ont plus confiance en nous, ils cherchent vers qui se tourner. Les samouraïs remplissent à merveille ce rôle là. Ils agissent pour la justice, mieux ! Ils sont la justice, ils obéissent à des règles claires que tous peuvent comprendre. Aussi, pendant que des tensions érodent le pouvoir shinobi qui n’agit que pour ses intérêts et son profit, les samouraïs, eux, donnent une image de fiers guerrier, affrontant leurs ennemis de face et protégeant les populations, conclut le genin d’une voie amère. La vérité, c’est qu’aujourd’hui le peuple sert le shinobi alors que ça devrait être l’inverse, c’est une des choses que j’ai compris durant cette mission.

-Au fait, cette mission, c’était comment ? Repris Maha, légèrement surprise par cette diatribe.

-Légèrement obscure, comme beaucoup des actions qu’entreprennent les shinobis, fit amèrement le genin. Comme souvent, nous aidons le loup au lieu de l’agneau. Le loup a les moyens, lui. Pas l’agneau !

-Mais les shinobis sont aussi là pour faire régner la loi, nuança Ispahan, sans eux, les bandits rançonneraient tous les individus, les villages seraient moins nombreux et l’extérieur serait beaucoup plus …. Chaotique…, fit la jeune femme et leurs désignant une place à la table d’honneur. Et ce que ça n’équilibre pas ?

-Peut être. Fit l’Hirondawa, légèrement troublé. Je ne sais plus trop ou j’en suis, et si je vais continuer dans cette voix là, peut être qu’être shinobi n’est pas fait pour moi après tout…

-Et ta mission ? Alors, raconte, continua de le « harceler » Maharani.

Le jeune homme se tourna vers elle et raconta ce qu’il avait vécu pendant que la jeune femme était hospitalisée, retrouvant le sourire au fur et à mesure du récit qu’il ne put s’empêcher d’enjoliver quelque peu.
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Message par Seol Dim 7 Nov 2010 - 7:45

J’avais peut-être été lent à la détente, mais j’avais quand-même fini par pigé qu’il y avait un truc pas très net autour de moi et qui s’ingéniait à me pourrir la journée. J’avais longtemps hésité et j’avais fini par décider de tenter le coup des bains. En usant à la fois de ma perception élémentaire et de Mikaijin, j’avais la quasi certitude de parvenir à piège le fauteur de trouble.
Et, dans le mille, Emile ! Il avait mordu à l’hameçon. Il avait tenté de m’approcher en étant invisible. Mais, pas d’bol. J’étais parvenu à le démasquer. Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’il se débatte et tente de s’enfuir. Je dis bien tente, puisque mes arrières étaient assurés par Mikaijin, qui se fit une joie de tomber de tout son poids sur l’intrus. Mon animal avait, au passage, ramené un autre larron. En observant celui qui se trouvait prisonnier sous l’ours…

_ Hey ! Mais j’te connais toi !
_ Aïeaïeaïeaïe…. Se lamenta le type dans son coin.
_ T’es qui toi ? demandai-je à ce type.

A ma réponse, ce dernier en tomba à la renverse et s’écria :
_ Comment ça se fait que tu m’reconnaisses pas ? J’te signale que j’ai fait parti des types que t’as rossé dans la boutique de ta copine ! Et que je suis celui qui t’a envoyé les parchemins explosifs qu’ont fait sauter la boutique !
_ Ah ! C’est toi ! On règlera les comptes plus tard. Mais ton collègue, je suis certain que je le connais.
_ Qui ça, Moi ?
_ Ouais ! Le problème, c’est que je sais plus où.
Rebelote. Le type dans le coin s’effondra à nouveau en s’écriant :
_ Mais c’est quoi, ce type ?
_ Mais oui, t’as raison ! m’exclamai-je.
_ Qui ça, moi ?
_ Nan, toi tu comptes pas.
_ C’est pô juste…
_ T’es le type qui était examinateur lors de mon examen de passage chunin. Le type qui m’a foutu chaos, juste pour le plaisir. Ryo… Ryôma Chaipukoâ !
_ Presque. Ryosuke Sôma.
_ Sôma… Sôma… Bizarre, ça me dit quelque chose.
_ C’est normal, espèce de bougre d’âne ! C’est le clan qui s’occupe du Temple ! *PAF !!!*
_ Tu commences à me saouler, toi. C’est vrai ?
_ … Oui…
_ Merde. Mikaijin, tu le lâches... Nan, c’est pas une question, c’est un ordre… Et tu le fais maintenant… Non, tu peux pas jouer un peu avec lui… Et l’autre, on verra tout à l’heure.

De mauvaise grâce, Mikaijin libéra Ryosuke de son entrave. Ce dernier se massa le corps, pour voir si tout était en place. Je dois avouer que moi-même, à sa place, j’aurais fait la même chose. Mikaijin pesait quand-même son poids.

_ J’ai quand-même une question. C’est quoi cette histoire ?
_ Quelle histoire ? me demanda Ryosuke.
_ A d’autres, s’il te plaît. C’est toi qui me pourris tout ce que je fais depuis ce matin. Dis pas le contraire, j’en suis certain.
_ Pfff. Le type que tu viens d’assommer est un membre de notre clan.
_ Et meeerde. Encore des ennuis en perspective.
_ Il m’a dit que tu lui avais cherché des crosses et il m’a demandé de le venger.
_ Et tu l’as cru ?
_ Oui. Mais j’ai eu tord, d’après ce qu’il a dit.
_ Donc, si je l’amène au QG pour qu’il règle le problème de la boutique qui a été dévastée par les parchemins explosifs, tu n’y verras aucun inconvénient.
_ Je vais même t’accompagner.
_ Ah bon ? Et pourquoi ?
_ Ma parole vaut plus que la tienne.
_ Ah bon ? Et pour quelles raisons ?
_ Je suis un membre des Sôma et en plus je suis junin. Alors que toi, tu n’es que chunin et tu n’appartiens à aucun clan réputé.

J’avoue avoir hésité, l’espace d’un instant, à lui foutre mon poing sur la gueule. Non pas qu’il ait tord, mais plutôt parce qu’il aurait pu avoir un peu plus de tact. Chemin faisant, Ryosuke et moi-même avons discuté de tout et de rien – de rien surtout –, tout en traînant le type – enfin, surtout moi, hein – vers le QG.
Là, nous sommes tombés sur une charmante secrétaire, qui nous a conduits droit vers le bureau adéquate, intitulé du nom pompeux de « Bureau Ninja d’Investigations », dont je n’avais jamais entendu parler. Deux gardes ninjas embarquèrent notre colis, sur le témoignage de Mônsieur Soma, le mien ne comptant, à l’évidence, pas assez pour être pour argent comptant. Y a des jours, franchement, où j’adorerais foutre tout le système par terre. Alors que nous nous apprêtions à sortir, pour vaquer à nos occupations respectives, un homme entra dans la pièce.

_ Excusez-moi ! Vous êtes bien Ryosuke Sôma, junin et Hisoka Kaneda, chunin ?
_ Oui, répondis-je
_ C’est exact, répondit au même instant Ryosuke.
_ Parfait ! J’ai besoin de vos services à tout les deux.
_ Je crois que ça va pas être possible, fis-je.
_ Et pour quelle raison ?
_ Ben, perso, je dois quand même penser à rentrer au monastère Tamaishin, un jour ou l’autre. C’est que j’ai des obligations.
_ Je plussoie mon collègue. J’ai moi-même un certain nombre de choses à faire pour le Temple.

Sans attendre la réaction de notre interlocuteur, comme un seul homme, Ryosuke et moi nous sommes dirigés vers la porte. Alors que le junin l’ouvrait, l’homme nous interpela.

_ J’en déduis donc que vous refusez de servir votre village.
_ Désolé, mais je sors d’en prendre, fit Ryosuke. J’ai donc rempli mon quota.
_ Pareillement !
_ Je ne pensais pas devoir en arriver là, fit-il en sortant deux feuilles d’un tiroir. Vous savez que le NBI (prononcer aine-bi-aïe) a le pouvoir de vous verser dans le service actif de formation des ninjas.
_ Gné ? fis-je.
_ En clair, je peux vous mettre comme formateurs ninjas pour les genins et autres apprentis ninjas, pour une durée indéterminée.
_ Bof. Si ça vous fait plaisir, répondit Ryosuke.
_ Et il y aurait qui ? demandai-je.
_ On vous donnerait le meilleur groupe. Vous allez voir : Arakasi Hirondawa, Hyûma Sakkaku, Kalem Doskop, Makaya Korove,…

A ces noms, nous l’interrompîmes immédiatement :

_ Finalement, on est libre de toutes occupations !
_ Tout à fait ! Je viens de me souvenir que mes corvées avaient été données à quelqu’un d’autre !
_ Bien, je vois que nous nous comprenons, fit l’homme. Bon, votre mission est très, très simple. Le fils d’un de nos meilleurs contacts sur la côte a été enlevé par son chef, probablement. Sûrement parce qu’il a découvert que ce contact travaillait pour nous. Votre mission est très simple. Allez là-bas, trouver le(s) kidnappeur(s), récupérer le gosse puis le contact et ramener tout ce beau monde vivant chez nous. Bien entendu, la discrétion sera votre meilleure arme.
_ Et où doit-on se rendre ? demanda Ryosuke.
_ Village côtier de Minato, qui se trouve dans le giron de Gensou. Alors soyez prudent ET discret. Rompez.

A peine le discours fini, Ryosuke et moi-même nous sommes regardés. Et je suis certain qu’il a pensé exactement la même chose que moi : Mais pourquoi moi ? Et, surttout, pourquoi avec lui ?!
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Message par Invité Ven 12 Nov 2010 - 20:13

J’étais dans la forêt de Mahou. La pluie tombait, fine et froide, me glaçant les os. Tapis sur une branche, sous une couverture, couleur tronc d’arbre, je scrutais les alentours. Comble de malchance, j’étais à une douzaine de mètres du sol. Autrement dit, je dois avouer que je n’étais pas à mon aise. Vous devez vous demander ce que je fous là, n’est-ce pas. Et bien je peaufine ma technique de tir.
Comment on s’y prend? Facile ! Vous vous mettez dans la forêt et vous traquez un animal sauvage, genre grand gibier. Puis, vous tentez de l’abattre. Attention, ces grosses bestioles possèdent un instinct hyper développé. Autrement dit, si vous ne vous fondez pas parfaitement dans le paysage, ils vous détecteront et ils s’en iront, vous faisant faire chou blanc. En théorie, c’est simple. Mais en pratique, c’est une complète autre affaire.

Cela faisait trois jours que je traquais un vieux cerf. Cet animal venait de se faire chasser de sa harde, battu par un rival plus jeune. Il était donc de coutume que d’abattre ce vieil animal en lui offrant une dernière chasse, digne de lui. Malheureusement, cette tâche m’était échue. Selon un membre de ma famille dont je tairai le nom – pour sa santé et surtout la mienne – cette épreuve était destinée à m’apprendre encore une chose ou deux et surtout me permettre d’avancer encore sur la voie que je m’étais choisie. Voie que je commençais sérieusement à regretter. Enfin, surtout dans des moments comme celui-là.
Mon arbalète lourde était posée sur le tronc. Après soixante-douze heures de traque, j’avais réussi à déterminer son lieu de désaltération, un petit bras de ruisseau, à l’abri d’une falaise. Un chemin d’arrivée et un chemin de départ. Bref, normalement, du velours. La partie la plus longue de la chasse, c’est l’attente. En attendant que ma cible se pointe, je pris le temps de vérifier mon armement. Fallait pas que mon arme s’enraille au moment crucial ou que mon carreau ne fasse pas correctement son office, parce que mal affûtée.

Sur le coup des dix heures, l’animal montra le bout de ses bois. Dès qu’il se pencha pour boire, je me mis à viser posément. J’alignais le réticule de visée avec la pointe du carreau et l’animal. Je devais viser de manière à le tuer d’une seule munition. Donc, la pointe devait pénétrer juste derrière l’épaule du gibier.
Je pris une profonde inspiration. Alors que mon cœur commençait à s’emballer, je m’obligeai à me relaxer. La veille, j’avais laissé l’excitation prendre le dessus, ce qui m’avait fait émettre de l’énergie et l’animal s’était échappé au moment où mon carreau était parti. La cible était à environ cinquante mètres. Autrement dit, une fois la gâchette appuyée, le carreau ne mettrait qu’une seconde pour atteindre sa cible. J’expirai doucement et, arrivé au deux tiers de mon expiration, j’appuyai sur la gâchette. Le carreau fila, silencieux, mortel. Il frappa l’animal juste à l’endroit voulu. La puissance du tir fit que le carreau s’enfonça complètement dans le corps de l’animal, pulvérisant tout sur son passage et tuant immédiatement la cible.

_ C’est pas trop tôt.
_ Pfff. Tu n’es jamais content, Jinrô. T’es chiant.

Pour info, Jinrô Nishima n’est autre que mon frère, de sept ans plus vieux que moi. Un adepte de l’utilisation des arbalètes. Pratiquement un maître dans cet art. Et surtout un royal emmerdeur.

_ Peut-être que je suis chiant, mais il n’y a que comme ça que tu progresseras.
_ N’empêche, un compliment ou deux de temps en temps, ça te tuera pas.
_ Si je commence à te faire des compliments, tu vas finir par croire que t’es un bon.

Et voilà. C’était toujours pareil avec lui. Dès qu’il peut me rabaisser, il le fait, cet espèce d’animal.

_ Et gna et gna et gna. Bon et maintenant ?
_ On ramène la carcasse et on la travaille.
_ Ouais, ben, vu que c’était ton idée de me faire faire ce travail stupide, ben, c’est toi qui t’y colles.

Sans attendre une éventuelle réponse, je me laissai tomber au sol les yeux fermés et partis en direction du village de Mahou. Cela lui ferait les pieds, à cet espèce de nigaud. Et puis, de toute façon, j’ai toujours eu horreur de la chasse. Après quand cela apporte un intérêt pour moi et un intérêt pour la faune, alors pourquoi pas. Si en plus, la carcasse peut être donnée à des familles démunies, alors c’est encore mieux.
Bref, le bilan de ces trois jours de chasse n’était guerre terrible. Le seul point positif était que j’avais réussi à dissimuler ma présence au moment où l’adrénaline aurait dû me trahir. Bien sûr, ceci n’était que la première étape. L’idéal étant de mêler sa propre énergie à celle de la cible, afin que sa propre énergie lui brouille sa perception de l’environnement. J’en étais encore loin. Si la cible avait été doué d’une conscience combative, j’aurais probablement échoué à toucher ma cible. Malheureusement, ce genre d’entraînement n’était pas possible tous les jours. Puisque, en cas de réussite, la personne visée passerait de vie à trépas.

_ Yaaahhhh !

Avec ce cri horrible, une forme humaine me tomba dessus. Par pur réflexe, j’activai mes deux arbalètes, et parai in extremis un direct du droit. Une feinte du gauche me fit tenter une parade avec ma main droite, tandis que la main droite de mon adversaire remontait avec une lame de vingt centimètres, vers mon abdomen. Je déclenchai mon arbalète droite, pour tenter de contrer l’attaque. Et, ô miracle, cela fit reculer mon adversaire… qui n’était personne d’autre que ma mère. Je hais ses méthodes !

_ Nan, mais ça va pas la tête ?
_ Hey, parles sur un autre ton à ta mère !
_ Beuh ! Même pas en rêve. ‘fin, quand tu te comporteras en tant que telle.
_ Bon, bon. J’avoue que j’y suis allé un peu fort, cette fois.
_ Un peu ?
_ Oui, bon. Je reconnais qu’après trois jours de traque, c’était peut-être un peu trop. Bon, alors, comment ça s’est passé ?
_ Moyen.
_ … Mais encore ?
_ Rien à rajouter.
_ Je vois. J’irai voir ton frère pour en savoir plus. Sinon, après avoir récupéré, tu passeras au QG. Tu devrais pouvoir trouver une ou deux missions dans tes cordes.
_ Pff. J’ai pas franchement envie de désherber le jardin d’un vioque ou sortir le chien de mamie.
_ Alors fais en sorte de trouver quelque chose d’intéressant.

Et galère. Le ton de sa voix me disait que je ne pouvais ni échapper à ce nouveau supplice ni prendre n’importe quelle mission. Y a franchement des jours où je regrette d’avoir récupérer mon bandeau…

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Message par Arakasi Hirondawa Ven 19 Nov 2010 - 15:12

-Bien, fit Tapawao aux trois genins, je vous est réuni aujourd’hui pour une raison particulière. Pour certaines raisons qui n’appartiennent qu’à moi, je ne peu plus assurer votre apprentissage. Aussi, votre équipe va être éclatée et….

-Mais, pourquoi ? fit Maha, ulcérée.

-Parce que chacun de vos nouveaux senseïs est un expert dans le domaine dans lequel vous souhaitez vous spécialisez. D’autres questions ?

La foudre n’aurait pu tomber sur les trois genin sans qu’ils en soient plus désorientés. Certes, cela ne faisait que quelques mois qu’ils étaient genin, mais ils s’étaient habitués les uns aux autres et formés une véritable équipe. Chacun pouvait savoir compter sur les talents des autres pour se sortir d’un mauvais pas et malgré leurs caractères parfois opposés, s’entendaient bien.

-Bon, repris le junin, comme je le disais avant d’être interrompu, dit il en foudroyant Maharani du regard qui le lui rendit avec au moins autant de virulence, vos senseïs seront tous des chuunins. L’enseignement que vous recevrez ne saurait être comparable au mien. Cependant, ce sont tous des spécialistes dans leurs domaines et j’attends que vous leur témoigniez le même respect qui m’était du.

Il y va fort, je ne me souviens pas que…

L’Hirondawa regarda Maha dont le visage venait de se teinter d’une légère nuance de rose.

Quoique, je ne sais pas ce qui sais passer pendant ma mission…

-J’espère que le message est bien passé. Voici des missives qu’ils m’ont chargés de vous transmettre, conclu le junin en tendant trois enveloppes aux genin, toujours silencieux.
-Sur ce, au revoir et bonne chance, finit il avec un grand sourire et en disparaissant immédiatement.

Il y eu un instant de silence durant lequel les trois genins contemplèrent, abasourdis, l’ultime « don » de leur senseï.

-Non mais regardez ça, fulmina Maharani, il nous plante là comme ça ! Sans explications !

-Peut être qu’il n’a pas le choix, avança Ispahan

-Nan, contra la jeune femme, la vérité c’est qu’il avait pas envie de nous servir de nounou, qu’on devait le gêner pour devenir mieux que junin et qu’il à enfin trouvé trois bonnes poires pour ce décharger du fardeau que nous représentions.

-Et si on regardait ce que contiennent ses enveloppes avant de se disputer, proposa Arakasi.

Il décacheta rapidement la sienne d’un coup de kunaï et en lu la lettre, plutôt succincte, qui se trouvait à l’intérieur.


Ce jour, 14h, terrain d’entrainement numéro 7, viens seul.


-Une chose est sure, commenta Maha en lisant le message par-dessus son épaule, t’est pas tombé sur un bavard.

-Et maintenant on fait quoi ? S’enquit Ispahan.

-Il nous reste une bonne paire d’heure avant mon rendez vous, et je crois que pour vous, c’est pareil, non ? fit Maharani

Les deux autres acquiescèrent.

-Alors si vous voulez, on pourrait se faire un petit combat amical, un en-cas avant ce qu’on va bouffer dans deux heures. Vous êtes partant ?

-Pas vraiment, protesta l’Hirondawa, mes armes ne sont pas adaptées pour un combat d’entrainement, fit-il en montrant son arbalète. Et puis, vous êtes sans doute beaucoup plus forte que moi. Mais je vais quand même rester pour vous regarder, rajouta t-il devant la déception visible de ces coéquipières .

Les deux jeunes femmes s’écartèrent l’une de l’autre de quelques mètres et dégainèrent leurs armes respectives : une longue chaine d’argent pour Ispahan et l’habituel bâton qu’utilisait Maha pour se battre.

Curieusement, la première à prendre l’offensive fut Ispahan, habituellement attentiste et défensive. Sa longue chaine se déplia et frappa là ou se trouvait Maha. Là ou aurait du se trouver Maha. La blonde jeune femme avait esquivé au dernier moment et contre attaqua immédiatement, à une vitesse qu’Arakasi ne lui aurait jamais cru possible d’atteindre, son bâton sifflant en direction des cotes d’Ispahan. Un éclair argenté le détourna au dernier moment, la chaine d’Ispahan venait de se replier à une vitesse inhumaine et se remit à tournoyer autour de la jeune femme. Voyant son attaque contrée, Maharani recula de quelques pas, hors de portée de l’arme de sa coéquipière. Lâchant son arme, Maha composa rapidement une série de mudra :

-Katon, flamme étincelante !

Une flamme de taille respectable (pour un genin, un chuunin aurait trouvé ça ridicule) prit forme et se dirigea vers Ispahan qui n’eu d’autres choix que de se jeter sur le coté, gêné en cela par sa chaine qu’elle n’osait lâcher. Alors qu’elle retombait plutôt maladroitement, son adversaire récupéra son arme et lui assena un coup qui l’atteignit au niveau des chevilles, puis un autre dans les cotes, avant de tomber tête la première, les deux jambes entravées par la chaine d’argent ! Ispahan avait profité du déchainement offensif de Maha pour encercler les jambes de son amie avec son arme, avant de la ramener brutalement vers elle, faisant chuter la jeune femme.

-J’ai gagné, triompha t’elle.

-Un coup de chance, marmonna Maha, déçu. Si mon Katon t’avait touché…

Ispahan haussa les épaules et enroula sa chaine, pendant qu’Arakasi gagnait le lieu du combat.

-Bravo, beau duel !

Maharani le regarda fixement, l’air de se demander si le genin se foutait d’elle. Pince sans rire, Arakasi l’aida gentiment à se relever. Pendant qu’elle s’époussetait rapidement, il échangea un sourire avec Ispahan devant la mauvaise humeur évidente de leur coéquipière qui avait apparemment toujours autant de mal à accepter la défaite.

-Pour me faire pardonner de ne pas avoir participé a votre « échauffement », je vous invite au restaurant, je commence à avoir faim, moi, pas vous ? lança-t-il en se dirigeant vers la ville.

***

Il était précisément 13h55 quand Arakasi Hirondawa se présenta sur le terrain d’entrainement numéro sept, un des plus petit et des plus vieux de Mahou. Ces deux raisons, combiné à la vétusté de cibles d’entrainement aux kunaïs (restriction budgétaire du aux rénovations de l’arène) en faisait un lieu d’entrainement habituellement désert, comme c’était le cas aujourd’hui, les aspirants shinobi et les genins préférant les nouvelles structures ultramodernes plus à l’ouest. Le genin patienta jusqu’à l’heure dite sans que rien ni personne ne vienne le déranger. S’ennuyant ferme et pestant contre son nouveaux senseï, présentement disparut, le genin attendit un bon quart d’heure, puis ce qui lui sembla une demi heure, n’était le fait que sa montre que sa montre indiquait toujours la même heure. Ce petit détail, plus la légère distorsion qui ne pouvait être du à la chaleur au niveau du mannequin de tir, plus le fait qu’il ne ressente pas la fatigue ni la chaleur alors que le soleil rayonnait lui mit la puce à l’oreille. Quelqu‘un se moquait de lui ! Enclenchant son arbalète, Arakasi visa et tira. Droit sur la cible d’entrainement. Il ne fut qu’à moitié surpris de voir le projectile disparaître avant d’avoir même put toucher l’épouvantail. Rangeant son arme, il avança jusqu’à l’endroit ou le carreau avait disparu. Se décala à droite et, faisant un pas en avant, se retrouva hors du genjutsu. Le soleil chauffait à nouveau, un carreau était planté dans la cible à sa gauche. Et un homme en uniforme de chuunin était négligemment adossé à un autre mannequin d’entrainement. L’homme bailla et demanda :

-Tu es Arakasi Hirondawa ?

Le genin opina.

-Bon, fit l’homme en se redressant, je serais ton nouveau senseï, bien que je préfère à ce terme celui de professeur. A par ça, tu peux me tutoyer. Au fait, repris le chuunin, je suis Tapewendo. Mon frère t’à déjà enseigné je crois ?

-Oui, fit Arakasi.

Son frère ! Tapawao serait donc son frère, ils ne se ressemblent pas du tout.

En effet, autant Tapawao était grand est affectionné les couleurs voyantes et jurant entre elles (comme le bleu et le rouge [vif dans les deux cas] et le pourpre et or [toujours aussi vif]) autant son …frère… était de taille standard, portait un uniforme chuunin classique et absolument rien chez lui ne semblait sortir de l’ordinaire .Bref, c’était, au premier regard, un parfait anonyme.

-Bon, je t’ai préparé un petit programme de remise à niveau, fit le genin en sortant d’une des poches de son uniforme un tas de feuille noirci d’une écriture de patte de mouche. Le mois prochain, nous verrons tous ce qui a attrait aux différentes façons de répartir ton chakra. Le « ten », puis le « ren », le « zetsu », le « gyo » et le « en ».Enfin pas tous, on n’aura pas le temps, essaie d’en choisir un ou deux, ce sera pas mal. Après, on essayera de te faire progresser en ninjutsus, je … Oui quoi ?

-En fait, dit le genin, je préfère le genjutsu …

-Je sais, et moi, je préfère quand on évite de m’interrompre quand je parle. Donc, le genjutsu viendra après, en dernier. Comme ça tu seras motivé pour progresser vite, parcequ' honnêtement, il t’a fallut sept minutes réelles pour sortir de mon genjutsu, pas terrible, surtout que…

-Je suis patient ! C’est tout, j’ai vu que tu n’étais pas à l’heure donc j’ai attendu…

-J’étais à l’heure, par contre, tu ne t’es pas aperçu que tu étais rentré dans MON genjutsu ! Enfin, là n’est pas la question. Je suis le plus gradé, donc J’ai raison, donc TU fais ce que JE te dis de faire et on soldera nos compte quand tu deviendras chuunin.

Si je le deviens un jour, vu le don qu’ils ont pour l’enseignement dans la famille…

-Donc entrainement à partir du premier du mois prochain, même endroit, même heure. Jusque là, quartier libre. Allez, tchao, conclut le chuunin en … disparaissant… !

Eh bien, songea le genin en récupérant son carreau et en quittant le terrain, Maha qui disait qu’il avait pas l’air pas bavard...Je me demande sur quoi elles sont tombés ? Enfin, si je ne le revois que le mois prochain, ça me laisse le temps de m’entrainer…
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Message par Nagaharu Dim 19 Déc 2010 - 15:50

- Si tu ne réussis pas cette technique, tu me fais 10 tours de village. Suis-je clair ?
- Oui M. Sorachi.
- N’oublie pas que tu seras en mission dans une heure, donc il ne faut pas traîner.
- Oui M. Sorachi.
- T’écoutes ce que je dis au moins ?
- Oui M. Sora…désolé monsieur.
- Allez, pourtant ce n’est pas si difficile !
- Ce n’est que ma première technique Raiton, monsieur.
- Gnégnégné monsieur, allez travaille !

Le visage tournant au violet, le vieux sensei prit une grande respiration. Cela faisait maintenant une heure que son élève travaillait sur une technique Raiton nouvellement apprise. Nagaharu trouvait le temps long. Il n’avait même pas choisi d’apprendre cette technique. Ne connaissant que des techniques défensives jusqu’à maintenant, Ikkaku Sorachi l’avait obligé à apprendre au moins une technique raiton offensive. Mais voilà une heure qu’il travaillait sur la même technique merdique et chiante, le Kogata Umetate.

Sans résultats convaincants jusqu’à maintenant, il devait se dépêcher d’apprendre cette technique correctement sans quoi il allait se tuer à faire le tour du village. Naga n’est pas une bête de taijutsu, encore moins de l’endurance. Le ninjutsu était sa matière, là où il excellait. Parcontre, M. Sorachi était exigeant et souhaitait l’excellence de son élève, peu importe le travail à accomplir. Le Kogata Umetate, ou surnommé Choc Koga, nécéssitait une concentration adéquate, mais avec son sensei gueulant aux 5 secondes…

La patience n’y était plus dans les deux camps. Ikkaku remit cette séance à plus tard vu le temps qui avançait rapidement. Nagaharu devait se préparer pour sa mission en soirée. Celle-ci consitait à surveiller un commerce qui fut victime de vols à maintes reprises dans les derniers jours. Ils devaient s’y planquer et attendre que quelqu’un se pointe. Pas trop la joie à son avis. Il alla casser la croûte avant la mission et se dirigea vers l’allée du marché.

Lèches-culs par excellence de l’équipe, Geido et Yatori étaient déjà là, même s’ils étaient trop à l’avance. Aucuns mots ne fut nécéssaire et le trio se mit à chercher la boutique ‘’Figurines chez Tayoshi’’, atelier de confection de figurines représentant les précédents kages, des daimyos et d’autres personnalités importantes. Ils arrivèrent à l’heure de fermeture, alors que le propriétaire, M. Tayoshi attendait les genins sur le pas de la porte. Il remit une clé à Geido qui la serra dans sa poche, puis tous les trois pénétrèrent dans la boutique. Yatori éternua dès son premier pas dans le batîment, ce que fit virvolter toutes les particules de poussière qui formaient alors une petite couche sur pratiquement tout en magasin. L’endroit fut bientôt submergé par la poussière, faisant éternué Yatori de plus belle, faisant virvolter la poussière, faisant éternuer Yatori, tel un cercle vicieux. Nagaharu finit par mettre un doigt sous le nez de son coéquipier et afficha un air impatient. Un bruit se fit entendre. Ookami sauta derrière un étagère tandis que ses deux poltrons de partenaires restèrent sur place, figés comme des statues. Ce n’était qu’une souris que le Shinrin tua d’un shuriken précis.

Ce fut la seule distraction de la nuit et de loin. Mais quelque chose d’autre se fit entendre. Quelque chose de bien plus fort. C’était la porte qui avait volé en éclats. Geido se réveilla, lui qui s’était endormi parterre, au même titre que Yatori qui sommeillait dans le placard à balai. Rien de très subtile vu l’heure. Un parchemin explosif avait été placé, signe que l’intrus n’avait peur de rien. Une ombre se découpa dans la fumée, puis une autre et bientôt 5 furent à vue. En fait, c’étaient de toutes petites ombres, similaires à celles d’un enfant, mais avec de petites jambes. Quand ils traversèrent l’épaisse fumée, ils furent complètement à vue et les trois genins vurent la véritable identité des intrus : des nains.

Des nains avaient donc fait explosé la porte pour voler des figurines ? Très louche. L’un d’eux resta posté sur le pas de la porte faisant le guet. Les autres se dirigèrent vers le fond de la boutique et ouvrirent la porte qui s’y trouvait. Les shinobis n’avaient pas remarqués cette porte (trop de poussière…?), mais ils espèraient qu’eux aussi ne soient pas remarqués. La porte s’ouvrit et les nains s’y enfoncèrent. Selon le bruit, ils descendaient des escaliers. Quelques secondes s’écoulèrent et on alluma une lampe au sous-sol. Ookami et ses coéquipiers se jetèrent des coups d’œil interogatifs, alors que les nains commencaient à remonter. Cette fois-ci, chacun tenait une boîte dans ses mains et se dirigèrent vers l’extérieur. Naga en profita et descendit lui-même dans le sous-sol. La petite lampe offrait un éclairage faible et peu efficace, mais il finit par distinguer des boîtes par dizaine.

Un autre bruit se fit retentir. C’était Yatori qui s’était planté dans les escaliers et qui avait ramassé Geido au passage. Ils se remirent rapidement debout et rejoignirent Ookami au milieu de la pièce. Ce dernier s’approcha de l’une des boîtes pour en examiner le contenu. Des sacs plein de poudre. Encore plus louche. Il sortit un kunai et prit un peu dans ses doigts. Il le lècha et lâcha le contenu sur le sol. C’était bel et bien de la drogue et M. Tayoshi voulait que ce contenu soit protégé, mais c’était totalement illégal. Ils allaient avoir plus de travail : attraper tous les nains et retrouver le propriétaire, qui ne les a aucunement informés de l’existence de cette cave. Quelqu’un descendait l’escalier au même moment ; le nain qui gardait la porte avait entendu l’éboulement.

Il sortit un long katana d’un fourreau situé dans son dos. Situation plutôt cocace vu les circonstances, mais il fallait rester sérieux, parce que le nain était armé. Celui-ci chargea Ookami qui sortit un kunai et para le coup qui lui était asséné. Les petites mains lachèrent le katana qui alla valser dans un coin de la pièce. Nagaharu prit le nain par le collet et l’assoma. Ils prirent donc la décision d’attendre que les autres resdescendent et les prendre en embuscade, ce qui ne fut pas une bonne idée. Une dizaine de nains descendirent cette fois, plutôt furieux. N’ayant aucun endroit où se cacher, les ninjas furent rapidement découvert. La réaction des nains fut rapide : tous remontèrent en vitesse les marches et se précipitèrent à l’extérieur.

Naga se mit à leur poursuite, suivi de Yatori et Geido. La poursuite se mit en marche dans les rues de Mahou, passait parfois par des ruelles, et n’étant pas un grand marathonien, Ookami se résigna. Il allait plutôt prendre des raccourcis pour essayer de piéger la troupe de nains. Yatori était le plus rapide et le plus endurant, alors il fut désigné pour pourchasser la bande alors que le Shinrin et son coéquipier Shizuya prirent des directions stratégiques. Seule la clarté de la lune permettait de voir. Ils prirent le chemin d’une ruelle qui déboucha sur une rue en parallèle. Des pas furent entendus et les nains furent bientôt à vue. Le premier qui les vut s’arrêta sec et les autres lui rentrèrent dedans, donnant lieu à l’une des scènes les plus étranges jamais vues jusqu’à ce jour. Le trio pouffa de rire alors que les brigands de petites tailles se relevèrent, bien étourdis.

Un des nains s’avança de quelques pas vers Ookami et Geido, puis clappa des mains. Des personnes sautèrent de toits, sortirent de l’ombre et venirent s’ajouter à la bande de nains. Ils étaient maintenant au moins 40 nains à leur faire face. Yatori, encore essouflé de sa folle poursuite, fit une grande moue. Lui qui s’attendait à se battre contre seulement 5 nains…Tels des hommes des cavernes, l’escouade de nains levèrent leurs poings en criant comme des déchaînés. Puis ils prirent d’assault le trio de genins. Ils furent complètement submergés.

Ookami utilisa le Bunshin pour s’équiper de 4-5 clones dans le combat, mais qui furent rapidement mit knock-out par les nains. Même chose pour les clones de Geido et Yatori. Ils allaient plutôt devoir jouer dans leur spécialité respective. Yatori sortit ses poings anglais qu’il apposa sur ses jointures et entra dans la mêlée. Geido, très fort en genjutsu, se mit rapidement au travail pour essayer de neutraliser un maximum de nains. Nagaharu, ne maîtrisant pas vraiment sa technique raiton, resta en position défensive, utilisant son Sobokuna Shiru au maximum.

- P'tain, ils sont coriaces ces nabots ...
- Ta gueule et travaille !

La dernière phrase fut lancée par Ookami car il était débordé par les nains qui l’attaquaient par vingtaine, alors que les autres ne s’occupaient que de 5-6 nains à la fois. Un nain lança un uppercut qui, à sa hauteur, frappa Nagaharu en plein dans les boules. K.-O. unanime, voilà que Naga était au sol, se tenant l’entre-jambe et se faisant marteller de coups de pied de nains. Dès que ces coéquipiers en finirent avec leurs assaillants respectifs, ils foncèrent à la rescousse de leur pauvre ami souffrant, encore sous le choc. Geido le traîna hors du combat alors que Yatori, avec ses techniques de taijutsu efficaces, balayaient complètement ses adversaires. Si bien que quelques minutes plus tard, la totalité des nains étaient inconscients sur le sol. Quelques clones vinrent les aider à les ramener à la boutique et prirent bien soin de les ligoter au sous-sol.

Il ne fallait maintenant qu’attendre le retour de M. Tayoshi, avec qui ils allaient avoir une longue conversation. Vers 6h du mat’, alors que le soleil venant de se lever, il arriva enfin avec la même expression faciale que le soir précédent, mais celle-ci changea rapidement à la vue des genins, furieux. Ikkaku Sorachi vint cogner à la porte au même moment…

~ 2 heures plus tard, au bureau d'un représentant du kage ~

L'équipe Sorachi se tenait en plein centre de la pièce, le senseï restant en retrait. Devant eux, un homme assis à un bureau, feuilletant des écrits. Il rangea sa paperasse dans un tiroir et se leva.

- Le mahoukage a d'autres chats à fouetter que des genins ayant réussi une mission, mais je vous félicite en son nom pour la brillante capture du gang des nains. Vous pouvez disposer.

Tous s'attendèrent à recevoir une petite prime, aussi minime soit-elle, en retour de leurs services. Ils ne recevèrent que la prime de mission convenue, soit une maigrelette somme de ryos. C'est avec une mine basse qu'ils quittèrent le QG du village et retournèrent chez eux respectivement.


Dernière édition par Nagaharu le Dim 19 Déc 2010 - 16:32, édité 1 fois (Raison : Non-sens selon Seol.)
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Message par Nagaharu Mer 22 Déc 2010 - 22:27

Silence complet…même les fourmis arrêtèrent de respirer. Nagaharu avait atteint la concentration ultime. Indéniablement, il devait réussir. Encore quelques secondes de concentration, le temps de faire le transport du chakra correctement et…

- Taikan Naburame … !!!

Trop de chakra fut utilisé cette fois et le Shinrin fut ramassé par une incroyable motte de terre qui le cloua au sol. C’était un échec pour la 10e fois au moins…aujourd’hui. Ce qu’il ne savait pas, c’est que son senseï l’épiait depuis le début, usant d’une technique personnelle de dissimulation, il était invisible. Alors que le genin de Mahou se relevait pour un autre essai, il mit fin à sa technique et bondit, malgré son âge plutôt avancé. Et comme à chaque entraînement, ils allaient s’adonner à un petit combat amical.

Naga ne l’avait pas vu venir et se retrouva encore parterre dû à une glissade aux jambes. Se relevant, il dégaina une poignée de shurikens qui furent propulsés vers Ikkaku Sorachi. L’esquive fut ardue, mais bien complétée. Ce dernier riposta avec une petite salve d'aiguilles de feu, une technique de ninjutsu peu redoutable. Même s’il ne fut pas touché par une majeure partie de celles-ci, il en reçut quelques-unes au visage, lui écorchant le visage surtout au niveau des joues. Il n’eut pas le temps de reprendre ses esprits qu’une boule de feu d’au moins 2 mètres de diamètre s’élevait lentement dans les airs.

- Sobokuna Shiru … !!!

Il s’enveloppa d’une couche terreuse, alors que la boule de feu éclata, créant une pluie enflamée. Heureusement, le cocon ne fut pratiquement pas affaibli et il put aussi se protéger de l’attaque qui suivit, soit une simple bourrasque de vent qui vint quand même détruire le reste de l’armure. La meilleure défense étant l’attaque, il sortit un kunai dans chaque main qui furent tous deux parés par le jounin, qui avait lui-même sortit un kunai. Les projectiles finirent leur route dans le sol. Les mouvements de son senseï étant très rapide, il ne parvint pas à prévoir une défense pour la technique de ninjutsu qui avait été lancée contre lui. Alors qu’il se retournait, une bête de feu semblable à un renard lui sauta sur le torse de plein fouet. Celle-ci fut très douloureuse et brûla une partie de ses vêtements. Nagaharu retraita dans la forêt, où il pourrait se reposer quelques instants.

Après quelques minutes, il fit une pause sous un grand chêne le protégeant du soleil plombant de ce samedi d’été. C’est dans ce genre de moment que Nagaharu est bien content de ne pas avoir à faire avec un véritable adversaire qui donne son 100%. Alors qu’il tapotait la terre autour de lui, il sentait une vague d’énergie se répandre dans son corps. Il se mit les mains sous la terre et attendit quelques minutes et les nutriments du sol semblait vouloir le pénétrer et faire un avec son être. Il quitta cette occupation alors qu’un léger craquement se fit entendre quelques mètres plus loin. Une vieille souche d’arbre déracinée fut sa seule cachette, alors qu’un trottement de cheval se faisait entendre de plus en plus clairement. Ce n’était sûrement pas Ikkaku, puisqu’il ne maîtrise pas très bien le fuînjutsu au point d’invoquer un superbe étalon comme celui qui passa devant ses yeux. Un homme était assis sur son dos, portant un habit noir avec un capuchon afin de ne pas se faire identifier ainsi qu’une paire de bottes en cuir. Le cuir était très recherché ses temps-ci et une paire de bottes avec ce matériau devait coûter une petite fortune. Tout cela semblait bien louche alors que le cavalier solitaire traversait le bois, trottant lentement en essayant de ne pas se faire remarquer. Le Shinrin le prit en filature car il voulait savoir qui était cet homme…

D’un autre côté, Ikkaku suivait les traces de pas sur le sol, ce qui le mena tout d’abord vers une souche déracinée. Puis la trace de pas de son élève finit par aboutir à une autre, celle de fers à cheval. Bien conscient que Nagaharu n’aurait vraisemblablement pas pu se transformer en cheval, il pensa à quelques hypothèses probables mais aucuns d’elles ne semblaient convenir à la situation. La meilleure chose à faire était de suivre les traces et c’est ce qu’il fit. La piste le mena à un petit ruisseau. L’homme à cheval ainsi que son destrier s’étaient approchés de l’eau pour probablement boire, alors que Nagaharu s’était dissimuler dans un buisson. Sans l’apercevoir, Sorachi mit le pied dans une motte de terre rougie, qui s’avèrait être du sang…alors que la trace de Nagaharu avait disparu…

S’il se fiait aux indices, son élève avait été trop téméraire et le cavalier s’était emparé de lui. Il fit appel à la technique Bunshin Interijento, soit des clones intelligents avec lesquels il pouvait communiquer par l’esprit et donner des ordres. Les deux sosies se séparèrent respectivement chez Geido et Yatori. Ikkaku était un jounin plutôt expérimenté, mais il nécéssitait la fougue de ses deux autres protégés, en plus de leur permettre d’agir dans une mission intéressante, aussi non-officielle soit-elle.En faisant un contact mental, il vit les clones revenir avec les genins en question.

Après avoir sortit ses explications, les jeunes mahousards furent consternés mais prêts à retrouver leur coéquipier disparu. Le trio se mit donc à suivre les traces du cheval, qui s’arrêtait étrangement de façon régulière. À chaque arrêt, ils trouvèrent différents objets appartenant à Nagaharu ; sa boîte à shuriken, sa veste à moitié-brûlée (Ikkaku donna ses explications…) et un peu plus loin son bandeau du village. Aucun des trois ne pouvait savoir ce que cela voulait dire.

La piste finit par déboucher dans un quartier sombre, glauque, où les clochards et les soulons traînaient partout. Un seul édifice retint l’attention. C’était un bâtiment plutôt en bon état, mais ce qui leur fit prendre intérêt fut l’écurie à l’arrière du bâtiment. L’idée d’infiltration passa par la tête des ninjas et aucun d’entre eux ne semblait refuser cette idée plutôt palpitante…
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