Mahou Gakure [RP]
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Re: Mahou Gakure [RP]
Le Hâfubotoru. Un endroit des plus géniaux aux yeux de Kaede. Elle s'y trouvait encore, cet après-midi là, en compagnie de Kaya, à leur table habituelle. Cette fois-là, comme bien souvent, le vieux Kisoi s'était de lui-même invité à leur table avec quelques chopes de bières. Kisoi était le patron du bar, ainsi que le père de Shiro, le chef des Banzoku. Contrairement à son fils que l'on voyait rarement, Kisoi était toujours disponible pour tout le monde, à partir du moment où on n'abîmait pas son mobilier. Malgré qu'il soit en apparence assez bourru, il se révèlait être en réalité quelqu'un de gentil et calme, bon vivant, qui savait garder son sang-froid en temps normal, sauf lors des bastons générales auxquelles il participait joyeusement dans le but de flanquer tout le monde à la porte violemment pour se venger de la pagaille mise dans son établissement. Avec les années, le vieux barbu à l'allure costaude s'était pris d'affection pour Kaya et Kaede, et ceux qui remarquaient l'attention (et des boissons gratuites) que le patron accordait aux deux jeunes filles en déduisaient qu'elles étaient ses protégées et généralement évitaient de venir leur chercher des crosses. Ce qui arrangeait bien Kaede et Kaya (mais cela n'empêchaient pas quelques dérapages).
En ce début d'après-midi, le bar était plutôt vide, si l'on oubliait les quelques poivrots journaliers, les indétrônables piliers de bar. Kisoi n'avait donc pas à s'inquiéter de servir les clients. Et s'était donc attablé avec ses deux clientes préférées.
-Vous verrez ! D'ici un an ou deux, j'suis Kage, moi !!!!
-T'as encore trop bu, Kaede... tu sais plus ce que tu dis !
-Rigole pas. Pis après, j'm'allie avec Chikara et j'rase Gensou ! Pis après, je me retourne contre Chikara et j'l'écrase ! Pis Mahou sera l'village ultime ! Et tout l'monde sera à ma botte !
-Bwhaha Bwhaha ! Tu rêve, gamine ! Bwhahaha...
-L'écoute pas, Kisoi : elle est bourrée, la p'tite...
-J'suis pas petite !
-Nan, mais t'as quand même trop bu. Remarque, c'est p't-être normal... quand on est petit, ça doit aller plus vite...
-Tu verras... De toutes façons, c'tous des pourris au Conseil ! Facile de s'en débarasser ! Uematsu : jamais là. Lui et Sôma sont faciles à écarter. Nagotory : un chic type qui veut la guerre avec Chikara et Gensou et la suprématie de Mahou sur Yuukan. Il peut servir. Korove, Mitsumita et Kazama : ça faut s'en débarrasser. Enfin, tu supprimes Korove et la fille suivra. Après tu réunis un conseil digne de ce nom et c'est bon. ou alors tu files des pots de vin et tu te les mets tous en poches !
-Bwhahaha ! Quand tu l'dis ça a presque l'air facile... Tu rêves Kaede ! Toi en Kage, c'est comme un shinobi sans chakra ni techniques ! Ou moi sans mon bar ! Ou un Korove honnête...
-Pis j'm'allierais avec Shiro... j'remonterais les échelons... même la pègre m'appartiendra ! Et...
Kaede ne put finir sa phrase, Kaya s'étai levé aller chercher un sceau d'eau et le lui avait renversé sur la tête.
-Calmos, ok ?
-Mrmfphrmrphrmmm...
-Et râle pas.
-Vous verrez, un jour...
-Arrête de te voir Kage dans dix ans...
-Dix ans ? Non, il m'faudra moins que ça.
-Dix ans, vingts ans, trois siècles, six mois ou deux jours, ça revient au même : penses qu'à ça et deviendras pas Kage mais folle. Surtout qu't'as aucune chance de réussite... Reviens quand tu seras grande, Kaede !
-Répète un peu !
-Du calme, les filles... vous battez pas, vous risqueriez d'abîmer mon matos... et là j'serais obligé de riposter...
-T'inquiète pas, Kisoi.
-Bon, j'vais rentrer, moi. J'voudrais m'reposer un peu avant que le paternel ne me remette le grappin dessus et m'colle une de ses satanées missions.
-Au moins, il se préoccupe de ton existence, maintenant.
-J'sais pas si c'est mieux qu'avant. Enfin bon. A plus, vous deux.
Kaede sourit et partit tranquillement du Hâfubotoru, à demi trempée mais cela lui importait peu. Elle traversa une première rue en rêvassant, prenant la direction de la maison familiale. Elle avait vraiment envie de dormir un peu. De souffler. Surtout que son père ne tarderait pas à lui coller une nouvelle mission geninesque sur le dos. Alors qu'elle avançait sans se presser, une main la happa dans une ruelle sur sa gauche. Aussitôt elle se retrouva à terre, et avant qu'elle ait le temps de comprendre quelque chose, un poing vint à la rencontre de son visage de manière guère courtoise (oui, vous avez compris : très violemment). Suivit d'un autre. Kaede réussit à dévier la troisième attaque et roula sur elle-même avec son adversaire de façon à se retrouver sur le dessus et découvrir enfin qui l'attaquait ainsi.
-Toi ?!
En effet, comme elle s'en doutait, le visage de l'assaillant ne lui était pas inconnu : c'était le petit rouquin qui l'avait provoquée au bar la semaine d'avant. Celui-ci plaça son genoux sur le ventre de Kaede et la fit basculer par dessus sa tête, puis se releva pour empêcher la jeune fille de se relever.
-J'te l'avais dit qu't'allais me l'payer !
Une nouvelle avalanche de coups tomba sur la jeune fille. Elle réussit à en contrer la plupart puis repoussa comme elle put le jeune genin roux. Une fois suffisamment écartée, elle sortit de sa sacoche un sceau blanc incomplet, l'apposa sur son bras et commença à le compléter. Son adversaire l'interrompit et elle l'empêcha d'attaquer en lui flanquant son crayon au visage dans une vaine tentative de lui crever un oeil. Le rouquin poussa un cri et recula, permettant à Kaede de finir son sceau et de l'actionner. Une fois invisible, la jeune genin prit ses jambes à
son cou, fauchant au passage celles de son adversaire.
-Merdemerdemerdemerde...
-Qui est là ?
Kaede venait d'arriver à la maison, et n'avait pas pensé à retirer son sceau. Aussi, Azuka, sa soeur jumelle, venait de voir la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer toute seule, puis une voix s'était faite entendre sans qu'elle ne la reconnaisse. Kaede détruisit en l'arrachant son sceau blanc et redevint visible, en piteux état, devant sa soeur.
-Mon Dieu ! Kaede ! Regarde-toi !
-Not comment, ok ?
Kaede tourna la tête vers les grands miroir qui ornaient le hall d'entrée et qui servait à la base de décoration et de moyen pour agrandir quelques peu le hall. La jeune fille s'était pris pas mal de coups. Elle était bonne pour les bleus et les ecchymoses. Et un futur cocard. Pas la classe, tout ça. Elle avait perdu et avait été obligée de fuir. Vraiment pas la classe. Kaede jura et alla chercher la trousse à pharmacie. Azuka avait déjà disparut. Sans doute, grâce à elle, Shizuka et son mari, les parents de Kaede, tarderaient pas à savoir dans quel état elle venait de rentrer. Génial. Comme si elle en avait besoin, elle allait sûrement se taper un interrogatoire dans les prochaines heures. Kaede actionna un nouveau sceau blanc et repartit de la maison familiale comme elle y était venue. Elle prit la direction de l'académie de Mahou. Pour y avoir passé quelques années, elle connaissait quelques endroits tranquille et diffcile d'accès. Là, elle ne serait pas déranger et pourrait réfléchir à ce qui venait de lui arriver et à sa probable vengeance tranquillement.
En ce début d'après-midi, le bar était plutôt vide, si l'on oubliait les quelques poivrots journaliers, les indétrônables piliers de bar. Kisoi n'avait donc pas à s'inquiéter de servir les clients. Et s'était donc attablé avec ses deux clientes préférées.
-Vous verrez ! D'ici un an ou deux, j'suis Kage, moi !!!!
-T'as encore trop bu, Kaede... tu sais plus ce que tu dis !
-Rigole pas. Pis après, j'm'allie avec Chikara et j'rase Gensou ! Pis après, je me retourne contre Chikara et j'l'écrase ! Pis Mahou sera l'village ultime ! Et tout l'monde sera à ma botte !
-Bwhaha Bwhaha ! Tu rêve, gamine ! Bwhahaha...
-L'écoute pas, Kisoi : elle est bourrée, la p'tite...
-J'suis pas petite !
-Nan, mais t'as quand même trop bu. Remarque, c'est p't-être normal... quand on est petit, ça doit aller plus vite...
-Tu verras... De toutes façons, c'tous des pourris au Conseil ! Facile de s'en débarasser ! Uematsu : jamais là. Lui et Sôma sont faciles à écarter. Nagotory : un chic type qui veut la guerre avec Chikara et Gensou et la suprématie de Mahou sur Yuukan. Il peut servir. Korove, Mitsumita et Kazama : ça faut s'en débarrasser. Enfin, tu supprimes Korove et la fille suivra. Après tu réunis un conseil digne de ce nom et c'est bon. ou alors tu files des pots de vin et tu te les mets tous en poches !
-Bwhahaha ! Quand tu l'dis ça a presque l'air facile... Tu rêves Kaede ! Toi en Kage, c'est comme un shinobi sans chakra ni techniques ! Ou moi sans mon bar ! Ou un Korove honnête...
-Pis j'm'allierais avec Shiro... j'remonterais les échelons... même la pègre m'appartiendra ! Et...
Kaede ne put finir sa phrase, Kaya s'étai levé aller chercher un sceau d'eau et le lui avait renversé sur la tête.
-Calmos, ok ?
-Mrmfphrmrphrmmm...
-Et râle pas.
-Vous verrez, un jour...
-Arrête de te voir Kage dans dix ans...
-Dix ans ? Non, il m'faudra moins que ça.
-Dix ans, vingts ans, trois siècles, six mois ou deux jours, ça revient au même : penses qu'à ça et deviendras pas Kage mais folle. Surtout qu't'as aucune chance de réussite... Reviens quand tu seras grande, Kaede !
-Répète un peu !
-Du calme, les filles... vous battez pas, vous risqueriez d'abîmer mon matos... et là j'serais obligé de riposter...
-T'inquiète pas, Kisoi.
-Bon, j'vais rentrer, moi. J'voudrais m'reposer un peu avant que le paternel ne me remette le grappin dessus et m'colle une de ses satanées missions.
-Au moins, il se préoccupe de ton existence, maintenant.
-J'sais pas si c'est mieux qu'avant. Enfin bon. A plus, vous deux.
Kaede sourit et partit tranquillement du Hâfubotoru, à demi trempée mais cela lui importait peu. Elle traversa une première rue en rêvassant, prenant la direction de la maison familiale. Elle avait vraiment envie de dormir un peu. De souffler. Surtout que son père ne tarderait pas à lui coller une nouvelle mission geninesque sur le dos. Alors qu'elle avançait sans se presser, une main la happa dans une ruelle sur sa gauche. Aussitôt elle se retrouva à terre, et avant qu'elle ait le temps de comprendre quelque chose, un poing vint à la rencontre de son visage de manière guère courtoise (oui, vous avez compris : très violemment). Suivit d'un autre. Kaede réussit à dévier la troisième attaque et roula sur elle-même avec son adversaire de façon à se retrouver sur le dessus et découvrir enfin qui l'attaquait ainsi.
-Toi ?!
En effet, comme elle s'en doutait, le visage de l'assaillant ne lui était pas inconnu : c'était le petit rouquin qui l'avait provoquée au bar la semaine d'avant. Celui-ci plaça son genoux sur le ventre de Kaede et la fit basculer par dessus sa tête, puis se releva pour empêcher la jeune fille de se relever.
-J'te l'avais dit qu't'allais me l'payer !
Une nouvelle avalanche de coups tomba sur la jeune fille. Elle réussit à en contrer la plupart puis repoussa comme elle put le jeune genin roux. Une fois suffisamment écartée, elle sortit de sa sacoche un sceau blanc incomplet, l'apposa sur son bras et commença à le compléter. Son adversaire l'interrompit et elle l'empêcha d'attaquer en lui flanquant son crayon au visage dans une vaine tentative de lui crever un oeil. Le rouquin poussa un cri et recula, permettant à Kaede de finir son sceau et de l'actionner. Une fois invisible, la jeune genin prit ses jambes à
son cou, fauchant au passage celles de son adversaire.
-Merdemerdemerdemerde...
-Qui est là ?
Kaede venait d'arriver à la maison, et n'avait pas pensé à retirer son sceau. Aussi, Azuka, sa soeur jumelle, venait de voir la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer toute seule, puis une voix s'était faite entendre sans qu'elle ne la reconnaisse. Kaede détruisit en l'arrachant son sceau blanc et redevint visible, en piteux état, devant sa soeur.
-Mon Dieu ! Kaede ! Regarde-toi !
-Not comment, ok ?
Kaede tourna la tête vers les grands miroir qui ornaient le hall d'entrée et qui servait à la base de décoration et de moyen pour agrandir quelques peu le hall. La jeune fille s'était pris pas mal de coups. Elle était bonne pour les bleus et les ecchymoses. Et un futur cocard. Pas la classe, tout ça. Elle avait perdu et avait été obligée de fuir. Vraiment pas la classe. Kaede jura et alla chercher la trousse à pharmacie. Azuka avait déjà disparut. Sans doute, grâce à elle, Shizuka et son mari, les parents de Kaede, tarderaient pas à savoir dans quel état elle venait de rentrer. Génial. Comme si elle en avait besoin, elle allait sûrement se taper un interrogatoire dans les prochaines heures. Kaede actionna un nouveau sceau blanc et repartit de la maison familiale comme elle y était venue. Elle prit la direction de l'académie de Mahou. Pour y avoir passé quelques années, elle connaissait quelques endroits tranquille et diffcile d'accès. Là, elle ne serait pas déranger et pourrait réfléchir à ce qui venait de lui arriver et à sa probable vengeance tranquillement.
Invité- Invité
Re: Mahou Gakure [RP]
Ca faisait déjà une bonne semaine que je m’entraînait en solitaire, et le kage ne m’avait toujours pas contacté au sujet d’une équipe ou d’un sensei qui me serait rattaché… Mais c’était sans compter les stupides initiatives de ma grand-mère…
« Mayura ! J’ai mis un avis sur la porte de l’hôpital comme quoi tu cherchais un adversaire d’entraînement !
_Sur la porte de l’hôpital ! Mais qu’est ce qui t’as pris de faire ça ?
_Et bien… Je pense que c’est sûrement le lieu par où transitent le plus grand nombre de genins, non ?
_Des genins, oui, mais si ils vont à l’hôpital c’est qu’ils ne sont plus en état de s’entraîner !
_Moui… De toute façon, j’ai déjà reçu une réponse, et une gentille infirmière nous a envoyé une lettre disant qu’un genin travaillant là-bas viendrait dans la journée. »
Un shinobi-médecin ?... A tout les coups, ça va être un intello qui va pas arrêter de pérorer à tout bouts de champs… Finalement, j’ai pas tellement envie de me battre…
Ah tiens, quelqu’un toque ? Ca doit être lui… Et merde, je vais plus pouvoir y échapper…
« Mayura ! Notre invité est arrivé !
_Oui, j’arrive…
_Comment vous appellez-vous, jeune homme ?
_Moi ? Ken…
_(l’interrompant)Vous prendrez bien une part de tarte aux concombres ? »
Et sans attendre sa réponse, elle lui enfonce une grande part dans la bouche…
« Mayura ! Qu’est ce que tu attends ?
_Ca va, ça va… J’arrive… »
Pas moyen d’être cinq minutes tranquille dans cette baraque… Mais bon, j’ai bien entendu parler de tarte aux concombres, ça commence à devenir intéressant !
Je rentre dans la salle, et regarde d’un air ahuri mon futur adversaire… En effet, il n’est pas du tout comme je l’avais imaginé… Il est plutôt grand, assez musclé et il a un petit coté bestial qui n’est pas pour me rassurer… Mais ou sont donc passés les médecins fluets, nabots et engageants ? Vu sa tête, ça risque de vraiment pas être une partie de plaisir.
Je m’assois à la table, et commence à me servir une part. Je remarque que Kenmachin est en train de se battre avec mémé pour l’empêcher de lui enfoncer la deuxième moitié de la tarte dans la bouche…Il me lance des regards implorants, il commence à devenir tout rouge sous la pression de la pâte verdâtre que mémé essaye de lui faire ingurgiter, et j’interviens finalement pour mettre fin au massacre…
« _Mémé, arrête ça, tu vois bien qu’il étouffe !
_Mais il faut bien qu’il prenne des forces s’il veut aller s’entraîner ! C’est un garçon bien bâti, il en a besoin ! Et d’ailleurs toi aussi, reprends une part, je te rappelles que tu es en pleine croissance !
Avant qu’elle n’aie le temps de m’étouffer moi aussi, je prends Kenbidule par le bras et l’entraîne hors de portée de ma furie de grand-mère.
« Ouf… Je crois qu’on est assez loin, ça ira. Moi , c’est Mayura. Et toi ? Ah oui, tu peux cracher ce truc, ce sera plus facile pour répondre…
_*crache* Berk ! C’est vraiment… Original, cette tarte aux concombres… Bon, moi mon nom c’est Kentaro. Si je suis venu, c’est plus par obligation que par désir d’écraser un petit cafard des forêts, tu sais. Mais je t’expliques pas, ce serait trop long pour toi…
Je ne réponds pas à sa provocation. Il essaye de me provoquer avant même le début du combat, soit ça fait partie de sa tactique, soit c’est dans son tempérament. En tout cas, je ne mange pas de ce pain la, et il devra se lever tôt s’il espère me mettre en colère…D’ailleurs, je pense qu’il a compris car il n’en rajoute pas. Je l’emmène dans la clairière où je fais habituellement mes entraînements, et je me mets en garde, il se place en face de moi mais fait soudain une tête bizarre, comme s’il venait de se rappeler d’un truc très important.
« Heu… J’y pense, mais en temps que médecin j’ai fait le serment de ne jamais blesser personne…J’avais oublié parce que la dernière fois que j’ai fait un combat d’entraînement on avait trouvé la solution, mais là ça risque de pas être possible…
_Dis moi… Si tu ne fais qu’essayer de me toucher mais que tu n’y parviens pas, ton serment n’est pas remis en cause ?
_En théorie non… Mais je doute que tu sois capable d’éviter mes attaques si j’y vais franchement…
_Si tu me touches, on aura qu’à dire que tu ne comptais pas me blesser, mais que je n’ai pas été assez rapide pour esquiver. D’accord ?
Il fait une moue dubitative, puis finit par accepter car ce genre de compromis sert surtout à soulager sa conscience. Je vois à son regard qu’il est près à en découdre. Je vois aussi qu’il a confiance en lui, peut-être un peu trop. Je remarque aussi qu’il me sous-estime. J’espère pour lui qu’il réalisera vte que je suis un adversaire à la hauteur, sans quoi il risque d’être surpris. Je lui fais signe d’approcher, il s’élance. Une magnifique attaque frontale, je n’en attendais pas moins. Je suis surpris par sa vitesse, mais je réussis à éviter un magistral coup de pied sauté (REECOM KICK ! mais ou ai-je déjà entendu ça…) Je fait une petite esquive à la matrix, je passe sous sa jambe et je lui enfonce une I/M (Index/Majeur) dans le tendon de sa cuisse, juste sous le genou. Une cible de choix, tellement elle est handicapante et tellement elle est facile à viser. Malheureusement, je manque encore un peu de puissance et il boite à peine. Mon esquive à l’air de l’avoir impressionné, si il veut voir du freestyle de l’esquive, il va être servi… Il s’élance encore vers moi, je commence à penser qu’il ne sait qu’utiliser des attaques frontales de type Taijutsu. Techniquement assez faibles, mais vu sa vitesse et sa carrure, si je prends un de ses coups de pieds je risque d’être salement amoché.
Il commence à tenter la même attaque, je prends confiance et refait le coup de l’esquive de buste. Grave erreur ! Au lieu de continuer sa course en l’air comme il venait de le faire, il rabat le talon de sa deuxième jambe en direction de mon plexus mais je réussis une parade réflexe des deux bras. Sa ne va pas. Je suis déjà obligé de parer, il n’aurait même pas du me toucher… Je dois me reconcentrer, sinon je risque de morfler rapidement. Le voila qui revient à la charge. Je l’attends de pied ferme. Je vois qu’il prépare un coup de pied glissé. J’ai lu son coup, maintenant : esquiver. Je saute au dessus de son pied, et abat ma PP (Pointe de Pied) Sur sa rotule en mouvement. Il me regarde d’un air ahuri, glisse sur quelques mètres puis pousse un cri de douleur. Et oui, les tendons de la cuisse d’un côté et la rotule de l’autre, ça fait mal… Et pour quelqu’un qui se bat avec ses pieds, c’est sérieusement handicapant. Il commence à s’énerver. Parfait. C’est justement le but de mon style de combat : esquiver, frapper, énerver. Il s’avance, je remarque qu’il a perdu en vitesse, mes attaques commencent à porter leurs fruits. Il attaque cette fois-ci avec son poing droit, mais je vois un éclat metallique dans son poing gauche. Encore une feinte ! Et cette fois-ci, il est sérieux… Si je n’esquive pas le poing muni des scalpels, l’addition risque d’être sévère… Je fais mine de marcher dans sa feinte, il fait un rapide sourire sadique, je réponds à son sourire et au dernier moment j’esquive le poing armé sans me soucier du poing en avant. Il n’a pas le temps de remarquer mon mouvement, et déjà je lui met un I/M sur son poignet. Il lâche ses scalpels, qui s’enfoncent très profondément dans le sol meuble de la forêt… La vache ! Il lésine pas sur la qualité… Tu me diras, il est médecin. N’empêche qu’avec une rotule choquée, un tendon abimé et un poignet foulé, c’est pas bien pratique de se battre…Ca y est, il devient tout rouge… Il risque d’être encore plus prévisible, c’est tout bénef pour moi…Il est temps de lui faire goûter les techniques crées par mon père…Il s’élance vers moi la face violacée, pour tenter de me décrocher un magnifique coup de poing… Ce que je vais te faire, mon gars... Tu vas t’en souvenir toute ta vie… Je saute au dessus de lui pendant qu’il frappe le vide où j’étais placé l’instant d’avant, et d’un magistral salto avant je passe derrière lui en un instant. Il se retrouve dans une position assez stupide, particulièrement optimal pour la technique que je vais lui faire… SENNEN KURUSHIMI ! J’ai parfaitement réussi ma technique… Le I/M Que je lui ai mis dans l’anus c’est enfoncé jusqu’à la deuxième phalange, et son teint a pris une couleur encore plus écarlate… Alors qu’il s’effondre, plié en deux, je chante : « Pas de pitié, pas de tendresse, ce soir c’est Bagdad dans tes fesses ! » Je sais pas d’où ça me vient, mais je trouve ça approprié… D’ailleurs je ne sait pas non plus ce que c’est que Bagdad… N’empêche qu’il récupère vite, l’autre, le voilà déjà debout… Et prêt pour la suite du combat…
« Mayura ! J’ai mis un avis sur la porte de l’hôpital comme quoi tu cherchais un adversaire d’entraînement !
_Sur la porte de l’hôpital ! Mais qu’est ce qui t’as pris de faire ça ?
_Et bien… Je pense que c’est sûrement le lieu par où transitent le plus grand nombre de genins, non ?
_Des genins, oui, mais si ils vont à l’hôpital c’est qu’ils ne sont plus en état de s’entraîner !
_Moui… De toute façon, j’ai déjà reçu une réponse, et une gentille infirmière nous a envoyé une lettre disant qu’un genin travaillant là-bas viendrait dans la journée. »
Un shinobi-médecin ?... A tout les coups, ça va être un intello qui va pas arrêter de pérorer à tout bouts de champs… Finalement, j’ai pas tellement envie de me battre…
Ah tiens, quelqu’un toque ? Ca doit être lui… Et merde, je vais plus pouvoir y échapper…
« Mayura ! Notre invité est arrivé !
_Oui, j’arrive…
_Comment vous appellez-vous, jeune homme ?
_Moi ? Ken…
_(l’interrompant)Vous prendrez bien une part de tarte aux concombres ? »
Et sans attendre sa réponse, elle lui enfonce une grande part dans la bouche…
« Mayura ! Qu’est ce que tu attends ?
_Ca va, ça va… J’arrive… »
Pas moyen d’être cinq minutes tranquille dans cette baraque… Mais bon, j’ai bien entendu parler de tarte aux concombres, ça commence à devenir intéressant !
Je rentre dans la salle, et regarde d’un air ahuri mon futur adversaire… En effet, il n’est pas du tout comme je l’avais imaginé… Il est plutôt grand, assez musclé et il a un petit coté bestial qui n’est pas pour me rassurer… Mais ou sont donc passés les médecins fluets, nabots et engageants ? Vu sa tête, ça risque de vraiment pas être une partie de plaisir.
Je m’assois à la table, et commence à me servir une part. Je remarque que Kenmachin est en train de se battre avec mémé pour l’empêcher de lui enfoncer la deuxième moitié de la tarte dans la bouche…Il me lance des regards implorants, il commence à devenir tout rouge sous la pression de la pâte verdâtre que mémé essaye de lui faire ingurgiter, et j’interviens finalement pour mettre fin au massacre…
« _Mémé, arrête ça, tu vois bien qu’il étouffe !
_Mais il faut bien qu’il prenne des forces s’il veut aller s’entraîner ! C’est un garçon bien bâti, il en a besoin ! Et d’ailleurs toi aussi, reprends une part, je te rappelles que tu es en pleine croissance !
Avant qu’elle n’aie le temps de m’étouffer moi aussi, je prends Kenbidule par le bras et l’entraîne hors de portée de ma furie de grand-mère.
« Ouf… Je crois qu’on est assez loin, ça ira. Moi , c’est Mayura. Et toi ? Ah oui, tu peux cracher ce truc, ce sera plus facile pour répondre…
_*crache* Berk ! C’est vraiment… Original, cette tarte aux concombres… Bon, moi mon nom c’est Kentaro. Si je suis venu, c’est plus par obligation que par désir d’écraser un petit cafard des forêts, tu sais. Mais je t’expliques pas, ce serait trop long pour toi…
Je ne réponds pas à sa provocation. Il essaye de me provoquer avant même le début du combat, soit ça fait partie de sa tactique, soit c’est dans son tempérament. En tout cas, je ne mange pas de ce pain la, et il devra se lever tôt s’il espère me mettre en colère…D’ailleurs, je pense qu’il a compris car il n’en rajoute pas. Je l’emmène dans la clairière où je fais habituellement mes entraînements, et je me mets en garde, il se place en face de moi mais fait soudain une tête bizarre, comme s’il venait de se rappeler d’un truc très important.
« Heu… J’y pense, mais en temps que médecin j’ai fait le serment de ne jamais blesser personne…J’avais oublié parce que la dernière fois que j’ai fait un combat d’entraînement on avait trouvé la solution, mais là ça risque de pas être possible…
_Dis moi… Si tu ne fais qu’essayer de me toucher mais que tu n’y parviens pas, ton serment n’est pas remis en cause ?
_En théorie non… Mais je doute que tu sois capable d’éviter mes attaques si j’y vais franchement…
_Si tu me touches, on aura qu’à dire que tu ne comptais pas me blesser, mais que je n’ai pas été assez rapide pour esquiver. D’accord ?
Il fait une moue dubitative, puis finit par accepter car ce genre de compromis sert surtout à soulager sa conscience. Je vois à son regard qu’il est près à en découdre. Je vois aussi qu’il a confiance en lui, peut-être un peu trop. Je remarque aussi qu’il me sous-estime. J’espère pour lui qu’il réalisera vte que je suis un adversaire à la hauteur, sans quoi il risque d’être surpris. Je lui fais signe d’approcher, il s’élance. Une magnifique attaque frontale, je n’en attendais pas moins. Je suis surpris par sa vitesse, mais je réussis à éviter un magistral coup de pied sauté (REECOM KICK ! mais ou ai-je déjà entendu ça…) Je fait une petite esquive à la matrix, je passe sous sa jambe et je lui enfonce une I/M (Index/Majeur) dans le tendon de sa cuisse, juste sous le genou. Une cible de choix, tellement elle est handicapante et tellement elle est facile à viser. Malheureusement, je manque encore un peu de puissance et il boite à peine. Mon esquive à l’air de l’avoir impressionné, si il veut voir du freestyle de l’esquive, il va être servi… Il s’élance encore vers moi, je commence à penser qu’il ne sait qu’utiliser des attaques frontales de type Taijutsu. Techniquement assez faibles, mais vu sa vitesse et sa carrure, si je prends un de ses coups de pieds je risque d’être salement amoché.
Il commence à tenter la même attaque, je prends confiance et refait le coup de l’esquive de buste. Grave erreur ! Au lieu de continuer sa course en l’air comme il venait de le faire, il rabat le talon de sa deuxième jambe en direction de mon plexus mais je réussis une parade réflexe des deux bras. Sa ne va pas. Je suis déjà obligé de parer, il n’aurait même pas du me toucher… Je dois me reconcentrer, sinon je risque de morfler rapidement. Le voila qui revient à la charge. Je l’attends de pied ferme. Je vois qu’il prépare un coup de pied glissé. J’ai lu son coup, maintenant : esquiver. Je saute au dessus de son pied, et abat ma PP (Pointe de Pied) Sur sa rotule en mouvement. Il me regarde d’un air ahuri, glisse sur quelques mètres puis pousse un cri de douleur. Et oui, les tendons de la cuisse d’un côté et la rotule de l’autre, ça fait mal… Et pour quelqu’un qui se bat avec ses pieds, c’est sérieusement handicapant. Il commence à s’énerver. Parfait. C’est justement le but de mon style de combat : esquiver, frapper, énerver. Il s’avance, je remarque qu’il a perdu en vitesse, mes attaques commencent à porter leurs fruits. Il attaque cette fois-ci avec son poing droit, mais je vois un éclat metallique dans son poing gauche. Encore une feinte ! Et cette fois-ci, il est sérieux… Si je n’esquive pas le poing muni des scalpels, l’addition risque d’être sévère… Je fais mine de marcher dans sa feinte, il fait un rapide sourire sadique, je réponds à son sourire et au dernier moment j’esquive le poing armé sans me soucier du poing en avant. Il n’a pas le temps de remarquer mon mouvement, et déjà je lui met un I/M sur son poignet. Il lâche ses scalpels, qui s’enfoncent très profondément dans le sol meuble de la forêt… La vache ! Il lésine pas sur la qualité… Tu me diras, il est médecin. N’empêche qu’avec une rotule choquée, un tendon abimé et un poignet foulé, c’est pas bien pratique de se battre…Ca y est, il devient tout rouge… Il risque d’être encore plus prévisible, c’est tout bénef pour moi…Il est temps de lui faire goûter les techniques crées par mon père…Il s’élance vers moi la face violacée, pour tenter de me décrocher un magnifique coup de poing… Ce que je vais te faire, mon gars... Tu vas t’en souvenir toute ta vie… Je saute au dessus de lui pendant qu’il frappe le vide où j’étais placé l’instant d’avant, et d’un magistral salto avant je passe derrière lui en un instant. Il se retrouve dans une position assez stupide, particulièrement optimal pour la technique que je vais lui faire… SENNEN KURUSHIMI ! J’ai parfaitement réussi ma technique… Le I/M Que je lui ai mis dans l’anus c’est enfoncé jusqu’à la deuxième phalange, et son teint a pris une couleur encore plus écarlate… Alors qu’il s’effondre, plié en deux, je chante : « Pas de pitié, pas de tendresse, ce soir c’est Bagdad dans tes fesses ! » Je sais pas d’où ça me vient, mais je trouve ça approprié… D’ailleurs je ne sait pas non plus ce que c’est que Bagdad… N’empêche qu’il récupère vite, l’autre, le voilà déjà debout… Et prêt pour la suite du combat…
Mayura- Combattant Débutant
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Re: Mahou Gakure [RP]
Trop, c’était trop ! Je n’en pouvais plus de cette journée de merde. D’abord Luan qui m’inscrivait à un foutu entraînement avec un ermite des bois, puis la grand-mère dudit ermite qui a essayé de m’étouffer avec un machin immonde qu’elle ose appeler tarte aux concombres - D’ailleurs, faudra que je lui file un rendez-vous chez l’ophtalmologiste à la mémé, parce que du concombre, j’en mange souvent, donc je sais ce quel goût ça a. Et bien je serai prêt à mettre ma main à coupé qu’elle n’en utilise pas dans sa tarte. Ça n’a même pas le goût de quoi que ce soit que je connaisse, en fait, mais bon… - ensuite ce foutu ermite n’a pas cessé de me foutre en rogne, m’a administré un suppositoire que j’ai très mal digéré et pire… Il n’arrêtait pas d’éviter mes coups !!
Cette situation ne pouvait bien évidemment pas durer très longtemps. Pendant que cet abruti entonnait une petite chanson débile de sa voix nasillarde et preneuse de tête, je me relevais péniblement. Parce qu’en plus d’éviter mes coups, ce qui, vous en conviendrez, est particulièrement mal élevé pendant un combat, ce nabot visait constamment mes articulations. Résultat, je me retrouvais avec une jambe quasiment en vrac et un poignet dans le sac. Pas fameux comme situation. Surtout que lui était intact.
A peine relevé, je l’ai de nouveau chargé, pour… allez, la sixième fois depuis le début seulement. Bing, résultat identique au cinq premières. M’en fout, mes principales qualités, c’est d’être tenace, têtu, obstiné et borné ! Allez hop, j’ai réitéré un septième assaut. Bernique. En plus, ce petit con n’a pas arrêté d’accélérer. Ou alors c’est moi qui ai commencé à ralentir. ‘fin toujours était-il que l’écart de vitesse se creusait sérieusement en ma défaveur. D’ailleurs, un léger sourire était apparu sur la face juvénile de mon adversaire. Si on continuait à ce rythme, je fonçais droit dans le mur. Mais qu’est-ce que je pouvais y faire ? Je n’avais pas le choix, il fallait que je me repose sur ma principale qualité : foncer dans le tas ! Ça passerait tôt ou tard.
Trois assauts infructueux plus tard (ce qui portait le total à dix… Vous devez vous demandez pourquoi je n’ai pas changé de tactique. C‘est simple, je suis du genre persévérant, voilà tout…), c’était la misère complète. L’addition ? Ben mes deux coudes et encore une couche sur ma jambe, ce qui commençait à m’handicaper sérieusement. Je n’arrivais même plus à le frôler. Bref, la cata complète… Et je déteste perdre.
Résultat, ce Mayura a gagné le gros lot. Ma colère a disparu, complètement balayé par une fureur comme j’en connaissais rarement. La douleur semblait s’estomper complètement dans chaque partie de mon corps tandis que mon esprit en ébullition, incapable de formulé la moindre pensée cohérente, faisait une fixation sur un unique projet : encastrer la tête du nabot dans le sol à grands coups de caillasses de cent dix kilos. ‘L’avait qu’à bien se tenir, ça allait être sa fête !
Je le chargeais donc une onzième fois (lassant, je sais, mais j’suis du genre entêté… voir buté, même.), le surprenant par une vitesse quasi similaire à celle du début, malgré les dommages qu’il m’avait causé. Cet instant de surprise failli lui être fatal et il eût juste le temps de bloquer un puissant coup de pied. Alors que j’enchaînais par un second, il se décala prestement sur le côté pour me défoncer le genou par ces attaques particulière du bout des doigts. Sans me soucier de mon équilibre, je tentai de frapper ses doigts de mon poing. Tous deux renforcés par le chakra, c’était bien évidemment ses doigts qui allait morfler. Ce qu’il comprit instantanément, stoppant illico son attaque. Quand je vous dis que c’est chiant d’affronter quelque un qui veut pas prendre de coups…
En plus, mon mouvement avait complètement brisé mon équilibre et je m’écrasai lamentablement à ses pieds en guise de réception. Finalement, ça tombait bien, je rêvais de les lui brisé, ses foutues jambes, pour lui apprendre un peu. Il a encore reculé. Là, ça devenait gonflant…
J’ai à nouveau bondit dans sa direction (qu’est-ce que vous voulez que je vous dise : on ne change pas une combinaison gagnante, hein…) pour lui mettre un direct du poing en pleine tronche. Il en profita pour envoyer d’un coup de pied circulaire sa pointe de pied vers l’extérieur de mon genou. Pris d’une inspiration subite, je glissai légèrement sur le sol pour provoquer l‘impact prématurément. Son pied loupa le genou et frappa ma jambe. Un hurlement de douleur retentit.
Lors d’une collision, c’est toujours ce qui est nettement le plus fragile qui morfle le plus. Un exemple ? Si vous laissez tombé un caillou sur un œuf, l’œuf va se briser. Si vous inversez les rôles, ce sera toujours l’œuf qui se brisera. Dans notre cas, niveau résistance, on se valait plus ou moins. Certes, ma maîtrise du chakra interne est généralement supérieur aux autres genins Mais lui ayant basé son entraînement sur des parties spécifiques de son corps, il compensait largement. Mais j’ai triché : j’ai utilisé l’acupuncture pour tétaniser le muscle de ma jambe et le rendre aussi solide que l’acier… Sans compter le renforcement en chakra. Et tout entraîné et renforcé que soit la pointe de son pied, il n’en demeure pas moins qu’elle est composé de plusieurs articulations. Bref, le plus fragile, c’était lui, et largement qui plus est, pour le coup. Il s’est proprement explosé le pied. Sa mobilité s’en retrouverait d’autant réduite.
Quand j’explique ça comme ça, ça a l’air parfaitement réfléchi et tout. En fait pas du tout. L’acupuncture est un art qui demande du calme, de la concentration, du temps et un minimum de sérénité. Tous ce qui me faisaient défauts à ce moment-là. Je peux vous assurer que si j’avais réfléchit, j’aurais JAMAIS eût recourt à ce procédé dans mon état d’esprit d’alors. Parce que là, je venais de réussir ce que Mayura s’échinait à faire en vain depuis le début : me bousiller durablement la jambe. Dans ma précipitation, j’avais mal doser la profondeur de mes aiguilles et l’effet ne s’arrêtait pas en même temps que je les enlevais. Les muscles allaient conserver leur rigidité pendant quelques minutes.
Faisait fi de la douleur, que je ne sentais qu’à moitié de toute façon, j’essayai de rattraper en clopinant mon adversaire qui tenta de me distancer, à cloche-pied, serrant son pauvre pied douloureux dans ses mains. Ce manège dura quelques secondes sans que je parvienne à l’atteindre, tandis qu’on tournait en rond dans la clairière
Heureusement que le ridicule ne tue pas…
Finalement, une idée machiavélique pour qu’il arrête de fuir et esquiver mes coups germa dans mon esprit obnubilé par la fureur et l’envie de broyer cet hurluberlu qui m’avait pourri ma journée. Je m’arrêtai et attendis. Mayura mit un moment à s’apercevoir que je ne le poursuivais plus et finit par s’arrêter aussi. Le temps sembla se figer un moment. Un long moment.
« Ben alors ! Tu vas attaquer, oui ou non ?! M’emportai-je.
_ Non.
_ Pardon ?! J’ai mal entendu ?
_ Ben j’ai dit non. Attaquer ? Puis quoi encore…
_ Non mais dis donc, c’est un peu ton tour, j’te signale !
_ Que dalle ! Moi, j’attaque pas ! »
Mon idée de génie fonctionnait à merveilles. Trop même. J’avais gagné, il ne pouvait plus esquiver si je n’attaquais pas. Sauf qu’on ne pourrait plus se battre tant qu’il ne se déciderait pas à attaquer. Pas grave, une autre idée lumineuse jaillit du fin fond de mon esprit.
« Tu fais chier. Je voulais pas utiliser de genjutsus mais tu ne me laisses pas le choix si je veux gagner… »
Et je me mis à former des signes au petit bonheur la chance. Je n’y connais absolument rien en genjustus mais ce n’étais pas grave. Du moment que je donnais l’impression de savoir ce que faisais… Mayura devait s’y connaître autant que moi en en la matière car il blêmit, paniqua et chargea. Tant mieux, j’aurais eût l’air malin si j’avais dû révéler que c’était du flanc, mon truc.
Pensant que j’avais les mains occupés, il bondit sur son pied valide et tenta de me le mettre dans la figure. Bien mal lui en prit : j’abandonnais immédiatement la formation des pseudo-signes de mon jutsu, saisis son pied de mes deux mains et me mis à tournoyer sur moi-même avant de lui faire violemment bouffer le gazon. Alors qu’il tâchait de se relever, je bondis -me laissai tomber- sur lui et commençai à lui administrer une bonne volée de coups de poings dans la tronche.
La plupart de mes attaques touchaient le sol tandis qu’il se tortillait dans tous les sens pour les éviter. Son regard changea brusquement, signe précurseur d’une attaque. Effectivement, ses deux mains jaillirent vers mon visage. La première fut intercepté par mon poing mais l’autre parvînt à me frapper au niveau des maxillaires, rejetant violemment ma tête sur le côté, sans grand dommage. La riposte fusa aussitôt : un bon gros coup d’boule dans le pif pour bien le calmer. Alors que j’allais lui en administrer un second pour faire bonne mesure, il parvint à force de tortillement (je hais les petits nabots fluets malingres et souples comme c‘est pas permis…) à se libérer suffisamment pour me mettre son genou dans la tronche et s’extirper de là.
Il nous fallu à tous deux un moment pour nous relever, tant nous étions en mauvais état. Ma fureur commençait à retomber et la douleur revenait un peu partout dans mon corps. Mayura n’était guère mieux loti après la salve de coups qu’il s’était pris. C’est le problème quand on se concentre sur l’esquive : on est pas habitué à prendre des coups. ‘fin, j’peux parler… J’en avais pris tellement que c’était pas mieux…
Alors que nous remettions tous deux plus ou moins en garde, un applaudissement retentit dans la clairière. Nous ne tardâmes pas à repérer d’où il provenait. Un shinobi nous observait tranquillement, assis sur un branche d’arbre, partiellement caché par le feuillage. Les cheveux bruns et la peau claire, il était vêtu de la tenu et du gilet typique des profs de l’académie. Il se laissa souplement tombé au sol et s’approcha de nous. Son visage m’exaspéra aussitôt. Arborant un sourire sans aucune arrière-pensée, les yeux mi-clos en forme d’accent circonflexe. Bref, Monsieur-j’irradie-la-gentillesse-la-générosité-et-tout-le-tremblement. Le genre de type dont la seule présence suffit à me calmer.
« Félicitation, c’était un très beau combat, les gars. Alors autant le laisser se terminer sur une égalité, non ? Commença-t-il.
_ Une égalité ? Hors de question ! J’vais bientôt le finir ! Rétorquai-je en pointant du doigt Mayura.
_ Dans tes rêves, c’est toi qu’est bientôt hors jeu ! Répliqua le nabot.
_ Vous n’êtes plus ni l’un ni l’autre en état de combattre, expliqua le shinobi. Toi, enchaîna-t-il en me désignant, tes articulations ont été particulièrement malmenées, même si tu sembles n’en souffrir qu’à moitié. Si tu forces, tu risques de te blesser gravement, voir même de risquer des séquelles définitives. De plus, ta jambe est toujours figé, ce qui n’est guère pratique pour se battre. Tu ne seras pas capable de t’approcher de ton adversaire s’il refuse le combat.
_ Bwahahahaha ! J’te l’ai dit que t’étais presque hors-jeu ! T’as perdu, Kentaro !
_ Ton cas n’est pas mieux, enchaîna le shinobi, tu ne peux plus te servir de ton pied ni pour frapper, ni pour t’en servir d’appui. Ta mobilité s’en trouve grandement réduite. Et en gigotant dans tous les sens quand tu te prenais la rafale de coups, tu en as pris plusieurs sur les oreilles. Les chocs étaient suffisamment puissants pour perturber l’oreille interne. Actuellement, ton sens de l’équilibre est quasi-inexistant. C’est pour ça que tu es obligé de t’adosser à cet arbre pour ne pas tomber. Le temps qu’il revienne, ton adversaire en aura fini depuis longtemps avec toi.
_ Pigé, Mayura ? La victoire me revient. CQFD.
_ Vous avez écouté ce que j’ai dit ? C’est un match nul ! Vous n’êtes ni l’un ni l’autre en état de poursuivre le combat. Si vous tenez tant à vous départager, il faudra recommencer une prochaine fois.
_ Ah non ! Que dalle ! M’insurgeai-je. C’est bien parce qu’on m’y a obligé que je suis là aujourd’hui, j’ai pas l’intention de revenir une prochaine fois. J’suis médecin, moi, à la base. Pas prof d’entraînement.
_ Forfait ? Donc j’ai gagné ! Clama Mayura.
_ J’ai jamais dit ça !
_ Si tu es médecin, il serait peut-être temps que tu retapes tout le monde, non ? Proposa le shinobi.
_ Grmmblmbllmmbl… »
C’est bien pour ça que je ne supporte pas de devoir m’entraîner sérieusement au combat avec quelqu’un. Après, c’est toujours la même rengaine. « Puisque tu l’as défoncé, tu peux le retaper maintenant, non ? ». Ben à quoi bon l’avoir cogné, alors ? On n’a qu’à déterminer le vainqueur à pierre-papier-ciseaux et au moins, ça m’évitera du boulot par la suite.
Éthique de médecin oblige, j’ai commencé par m’occuper du nabot. Le sens de l’équilibre allait revenir tout seul, suffisait d’attendre, je pouvais rien faire de plus. Contusions et bosses sur le visage ? Bah, ça lui donnait un air plus viril, j’ai laissé. Le nez qui saignait, il était en train de se tarir, je ne m‘en suis pas occupé non plus. L’œil poché ? Il lui en restait un autre, alors… Bon, bon, d’accord… J’ai senti le regard désapprobateur du shinobi, donc j’ai fait désenfler l’œil avec mes aiguilles. D’ailleurs, en y repensant, j’aurais dû « louper malencontreusement mon coup » et le lui crever. Ça lui aurait appris à me foutre en rogne, tiens. Bon, j’ai quand même eût le droit à un petit lot de consolation quand j’ai rafistolé son pied dans quelques craquements d’os et un hurlement de douleur. Ça a du bon d’être médecin, parfois…
Dans mon cas, c’était quand même bien plus simple. Les articulations ? Ben tant que je ne forcerais pas dessus, y’aurais pas de problème. Me suffisait juste d’atténuer la douleur par un peu d’acupuncture. Ma jambe, rien à faire, fallait attendre. Quant à mon postérieur, suffisait de lui faire subir le même traitement qu’aux articulations mais bon… J’attendrais d’être rentré à la maison.
Pendant que jetorturais administrais les premiers soins à Mayura, le shinobi en profita pour se présenter. Il s’appelait Yoshi Fudozara, fraîchement promu chunin et s’était approché en entendant des bruits de combats alors qu’il s’entraînais lui aussi dans la forêt. Il nous révéla aussi qu’il n’allait pas tarder à devoir enseigner à des élèves et nous proposa de servir de cobaye pour la journée afin qu’il voit si son programme était bien adapté.
Je lançais une regard vers Mayura.
« Moi, on m’a dit de passer la journée à m’entraîner avec lui. Donc quitte à ce que m’a journée soit foutue, ça ne me dérange pas plus que ça que vous nous entraîniez.
_ Au contraire, ajouta Mayura, on serait enchanté de vous avoir comme professeur.
_ Je vous remercie d’accepter, répondit Yoshi. Je vous laisse encore quelques minutes pour récupérer de votre combat et nous commencerons. »
Cette situation ne pouvait bien évidemment pas durer très longtemps. Pendant que cet abruti entonnait une petite chanson débile de sa voix nasillarde et preneuse de tête, je me relevais péniblement. Parce qu’en plus d’éviter mes coups, ce qui, vous en conviendrez, est particulièrement mal élevé pendant un combat, ce nabot visait constamment mes articulations. Résultat, je me retrouvais avec une jambe quasiment en vrac et un poignet dans le sac. Pas fameux comme situation. Surtout que lui était intact.
A peine relevé, je l’ai de nouveau chargé, pour… allez, la sixième fois depuis le début seulement. Bing, résultat identique au cinq premières. M’en fout, mes principales qualités, c’est d’être tenace, têtu, obstiné et borné ! Allez hop, j’ai réitéré un septième assaut. Bernique. En plus, ce petit con n’a pas arrêté d’accélérer. Ou alors c’est moi qui ai commencé à ralentir. ‘fin toujours était-il que l’écart de vitesse se creusait sérieusement en ma défaveur. D’ailleurs, un léger sourire était apparu sur la face juvénile de mon adversaire. Si on continuait à ce rythme, je fonçais droit dans le mur. Mais qu’est-ce que je pouvais y faire ? Je n’avais pas le choix, il fallait que je me repose sur ma principale qualité : foncer dans le tas ! Ça passerait tôt ou tard.
Trois assauts infructueux plus tard (ce qui portait le total à dix… Vous devez vous demandez pourquoi je n’ai pas changé de tactique. C‘est simple, je suis du genre persévérant, voilà tout…), c’était la misère complète. L’addition ? Ben mes deux coudes et encore une couche sur ma jambe, ce qui commençait à m’handicaper sérieusement. Je n’arrivais même plus à le frôler. Bref, la cata complète… Et je déteste perdre.
Résultat, ce Mayura a gagné le gros lot. Ma colère a disparu, complètement balayé par une fureur comme j’en connaissais rarement. La douleur semblait s’estomper complètement dans chaque partie de mon corps tandis que mon esprit en ébullition, incapable de formulé la moindre pensée cohérente, faisait une fixation sur un unique projet : encastrer la tête du nabot dans le sol à grands coups de caillasses de cent dix kilos. ‘L’avait qu’à bien se tenir, ça allait être sa fête !
Je le chargeais donc une onzième fois (lassant, je sais, mais j’suis du genre entêté… voir buté, même.), le surprenant par une vitesse quasi similaire à celle du début, malgré les dommages qu’il m’avait causé. Cet instant de surprise failli lui être fatal et il eût juste le temps de bloquer un puissant coup de pied. Alors que j’enchaînais par un second, il se décala prestement sur le côté pour me défoncer le genou par ces attaques particulière du bout des doigts. Sans me soucier de mon équilibre, je tentai de frapper ses doigts de mon poing. Tous deux renforcés par le chakra, c’était bien évidemment ses doigts qui allait morfler. Ce qu’il comprit instantanément, stoppant illico son attaque. Quand je vous dis que c’est chiant d’affronter quelque un qui veut pas prendre de coups…
En plus, mon mouvement avait complètement brisé mon équilibre et je m’écrasai lamentablement à ses pieds en guise de réception. Finalement, ça tombait bien, je rêvais de les lui brisé, ses foutues jambes, pour lui apprendre un peu. Il a encore reculé. Là, ça devenait gonflant…
J’ai à nouveau bondit dans sa direction (qu’est-ce que vous voulez que je vous dise : on ne change pas une combinaison gagnante, hein…) pour lui mettre un direct du poing en pleine tronche. Il en profita pour envoyer d’un coup de pied circulaire sa pointe de pied vers l’extérieur de mon genou. Pris d’une inspiration subite, je glissai légèrement sur le sol pour provoquer l‘impact prématurément. Son pied loupa le genou et frappa ma jambe. Un hurlement de douleur retentit.
Lors d’une collision, c’est toujours ce qui est nettement le plus fragile qui morfle le plus. Un exemple ? Si vous laissez tombé un caillou sur un œuf, l’œuf va se briser. Si vous inversez les rôles, ce sera toujours l’œuf qui se brisera. Dans notre cas, niveau résistance, on se valait plus ou moins. Certes, ma maîtrise du chakra interne est généralement supérieur aux autres genins Mais lui ayant basé son entraînement sur des parties spécifiques de son corps, il compensait largement. Mais j’ai triché : j’ai utilisé l’acupuncture pour tétaniser le muscle de ma jambe et le rendre aussi solide que l’acier… Sans compter le renforcement en chakra. Et tout entraîné et renforcé que soit la pointe de son pied, il n’en demeure pas moins qu’elle est composé de plusieurs articulations. Bref, le plus fragile, c’était lui, et largement qui plus est, pour le coup. Il s’est proprement explosé le pied. Sa mobilité s’en retrouverait d’autant réduite.
Quand j’explique ça comme ça, ça a l’air parfaitement réfléchi et tout. En fait pas du tout. L’acupuncture est un art qui demande du calme, de la concentration, du temps et un minimum de sérénité. Tous ce qui me faisaient défauts à ce moment-là. Je peux vous assurer que si j’avais réfléchit, j’aurais JAMAIS eût recourt à ce procédé dans mon état d’esprit d’alors. Parce que là, je venais de réussir ce que Mayura s’échinait à faire en vain depuis le début : me bousiller durablement la jambe. Dans ma précipitation, j’avais mal doser la profondeur de mes aiguilles et l’effet ne s’arrêtait pas en même temps que je les enlevais. Les muscles allaient conserver leur rigidité pendant quelques minutes.
Faisait fi de la douleur, que je ne sentais qu’à moitié de toute façon, j’essayai de rattraper en clopinant mon adversaire qui tenta de me distancer, à cloche-pied, serrant son pauvre pied douloureux dans ses mains. Ce manège dura quelques secondes sans que je parvienne à l’atteindre, tandis qu’on tournait en rond dans la clairière
Heureusement que le ridicule ne tue pas…
Finalement, une idée machiavélique pour qu’il arrête de fuir et esquiver mes coups germa dans mon esprit obnubilé par la fureur et l’envie de broyer cet hurluberlu qui m’avait pourri ma journée. Je m’arrêtai et attendis. Mayura mit un moment à s’apercevoir que je ne le poursuivais plus et finit par s’arrêter aussi. Le temps sembla se figer un moment. Un long moment.
« Ben alors ! Tu vas attaquer, oui ou non ?! M’emportai-je.
_ Non.
_ Pardon ?! J’ai mal entendu ?
_ Ben j’ai dit non. Attaquer ? Puis quoi encore…
_ Non mais dis donc, c’est un peu ton tour, j’te signale !
_ Que dalle ! Moi, j’attaque pas ! »
Mon idée de génie fonctionnait à merveilles. Trop même. J’avais gagné, il ne pouvait plus esquiver si je n’attaquais pas. Sauf qu’on ne pourrait plus se battre tant qu’il ne se déciderait pas à attaquer. Pas grave, une autre idée lumineuse jaillit du fin fond de mon esprit.
« Tu fais chier. Je voulais pas utiliser de genjutsus mais tu ne me laisses pas le choix si je veux gagner… »
Et je me mis à former des signes au petit bonheur la chance. Je n’y connais absolument rien en genjustus mais ce n’étais pas grave. Du moment que je donnais l’impression de savoir ce que faisais… Mayura devait s’y connaître autant que moi en en la matière car il blêmit, paniqua et chargea. Tant mieux, j’aurais eût l’air malin si j’avais dû révéler que c’était du flanc, mon truc.
Pensant que j’avais les mains occupés, il bondit sur son pied valide et tenta de me le mettre dans la figure. Bien mal lui en prit : j’abandonnais immédiatement la formation des pseudo-signes de mon jutsu, saisis son pied de mes deux mains et me mis à tournoyer sur moi-même avant de lui faire violemment bouffer le gazon. Alors qu’il tâchait de se relever, je bondis -me laissai tomber- sur lui et commençai à lui administrer une bonne volée de coups de poings dans la tronche.
La plupart de mes attaques touchaient le sol tandis qu’il se tortillait dans tous les sens pour les éviter. Son regard changea brusquement, signe précurseur d’une attaque. Effectivement, ses deux mains jaillirent vers mon visage. La première fut intercepté par mon poing mais l’autre parvînt à me frapper au niveau des maxillaires, rejetant violemment ma tête sur le côté, sans grand dommage. La riposte fusa aussitôt : un bon gros coup d’boule dans le pif pour bien le calmer. Alors que j’allais lui en administrer un second pour faire bonne mesure, il parvint à force de tortillement (je hais les petits nabots fluets malingres et souples comme c‘est pas permis…) à se libérer suffisamment pour me mettre son genou dans la tronche et s’extirper de là.
Il nous fallu à tous deux un moment pour nous relever, tant nous étions en mauvais état. Ma fureur commençait à retomber et la douleur revenait un peu partout dans mon corps. Mayura n’était guère mieux loti après la salve de coups qu’il s’était pris. C’est le problème quand on se concentre sur l’esquive : on est pas habitué à prendre des coups. ‘fin, j’peux parler… J’en avais pris tellement que c’était pas mieux…
Alors que nous remettions tous deux plus ou moins en garde, un applaudissement retentit dans la clairière. Nous ne tardâmes pas à repérer d’où il provenait. Un shinobi nous observait tranquillement, assis sur un branche d’arbre, partiellement caché par le feuillage. Les cheveux bruns et la peau claire, il était vêtu de la tenu et du gilet typique des profs de l’académie. Il se laissa souplement tombé au sol et s’approcha de nous. Son visage m’exaspéra aussitôt. Arborant un sourire sans aucune arrière-pensée, les yeux mi-clos en forme d’accent circonflexe. Bref, Monsieur-j’irradie-la-gentillesse-la-générosité-et-tout-le-tremblement. Le genre de type dont la seule présence suffit à me calmer.
« Félicitation, c’était un très beau combat, les gars. Alors autant le laisser se terminer sur une égalité, non ? Commença-t-il.
_ Une égalité ? Hors de question ! J’vais bientôt le finir ! Rétorquai-je en pointant du doigt Mayura.
_ Dans tes rêves, c’est toi qu’est bientôt hors jeu ! Répliqua le nabot.
_ Vous n’êtes plus ni l’un ni l’autre en état de combattre, expliqua le shinobi. Toi, enchaîna-t-il en me désignant, tes articulations ont été particulièrement malmenées, même si tu sembles n’en souffrir qu’à moitié. Si tu forces, tu risques de te blesser gravement, voir même de risquer des séquelles définitives. De plus, ta jambe est toujours figé, ce qui n’est guère pratique pour se battre. Tu ne seras pas capable de t’approcher de ton adversaire s’il refuse le combat.
_ Bwahahahaha ! J’te l’ai dit que t’étais presque hors-jeu ! T’as perdu, Kentaro !
_ Ton cas n’est pas mieux, enchaîna le shinobi, tu ne peux plus te servir de ton pied ni pour frapper, ni pour t’en servir d’appui. Ta mobilité s’en trouve grandement réduite. Et en gigotant dans tous les sens quand tu te prenais la rafale de coups, tu en as pris plusieurs sur les oreilles. Les chocs étaient suffisamment puissants pour perturber l’oreille interne. Actuellement, ton sens de l’équilibre est quasi-inexistant. C’est pour ça que tu es obligé de t’adosser à cet arbre pour ne pas tomber. Le temps qu’il revienne, ton adversaire en aura fini depuis longtemps avec toi.
_ Pigé, Mayura ? La victoire me revient. CQFD.
_ Vous avez écouté ce que j’ai dit ? C’est un match nul ! Vous n’êtes ni l’un ni l’autre en état de poursuivre le combat. Si vous tenez tant à vous départager, il faudra recommencer une prochaine fois.
_ Ah non ! Que dalle ! M’insurgeai-je. C’est bien parce qu’on m’y a obligé que je suis là aujourd’hui, j’ai pas l’intention de revenir une prochaine fois. J’suis médecin, moi, à la base. Pas prof d’entraînement.
_ Forfait ? Donc j’ai gagné ! Clama Mayura.
_ J’ai jamais dit ça !
_ Si tu es médecin, il serait peut-être temps que tu retapes tout le monde, non ? Proposa le shinobi.
_ Grmmblmbllmmbl… »
C’est bien pour ça que je ne supporte pas de devoir m’entraîner sérieusement au combat avec quelqu’un. Après, c’est toujours la même rengaine. « Puisque tu l’as défoncé, tu peux le retaper maintenant, non ? ». Ben à quoi bon l’avoir cogné, alors ? On n’a qu’à déterminer le vainqueur à pierre-papier-ciseaux et au moins, ça m’évitera du boulot par la suite.
Éthique de médecin oblige, j’ai commencé par m’occuper du nabot. Le sens de l’équilibre allait revenir tout seul, suffisait d’attendre, je pouvais rien faire de plus. Contusions et bosses sur le visage ? Bah, ça lui donnait un air plus viril, j’ai laissé. Le nez qui saignait, il était en train de se tarir, je ne m‘en suis pas occupé non plus. L’œil poché ? Il lui en restait un autre, alors… Bon, bon, d’accord… J’ai senti le regard désapprobateur du shinobi, donc j’ai fait désenfler l’œil avec mes aiguilles. D’ailleurs, en y repensant, j’aurais dû « louper malencontreusement mon coup » et le lui crever. Ça lui aurait appris à me foutre en rogne, tiens. Bon, j’ai quand même eût le droit à un petit lot de consolation quand j’ai rafistolé son pied dans quelques craquements d’os et un hurlement de douleur. Ça a du bon d’être médecin, parfois…
Dans mon cas, c’était quand même bien plus simple. Les articulations ? Ben tant que je ne forcerais pas dessus, y’aurais pas de problème. Me suffisait juste d’atténuer la douleur par un peu d’acupuncture. Ma jambe, rien à faire, fallait attendre. Quant à mon postérieur, suffisait de lui faire subir le même traitement qu’aux articulations mais bon… J’attendrais d’être rentré à la maison.
Pendant que je
Je lançais une regard vers Mayura.
« Moi, on m’a dit de passer la journée à m’entraîner avec lui. Donc quitte à ce que m’a journée soit foutue, ça ne me dérange pas plus que ça que vous nous entraîniez.
_ Au contraire, ajouta Mayura, on serait enchanté de vous avoir comme professeur.
_ Je vous remercie d’accepter, répondit Yoshi. Je vous laisse encore quelques minutes pour récupérer de votre combat et nous commencerons. »
Kentaro- Combattant Débutant
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Date d'inscription : 14/03/2008
Localisation : Muahaha !
Re: Mahou Gakure [RP]
C’est pas possible… J’allais lamentablement rétamer ce gros enfoiré lorsqu’un boulet de chuunin est apparu…Un type d’apparence sympa comme tout, qui a réussi d’ailleurs à nous calmer de la fureur de notre combat en quelques paroles apaisantes…
Malheureusement pour lui, je pense qu’il ne sait pas du tout analyser un combat, ma victoire était assurée… (Aie, saleté de pied… Médecin de mes fesses, oui !)
Quoi qu’il en soit, nous avons acceptés sa proposition d’entraînement, ce qui fut peut-être l’une des choses les plus stupides de notre courte vie de genin… Mais ça, il faut lire la suite pour le réaliser pleinement…
En plus d’avoir compris que votre combat ne devait plus se poursuivre au-delà du nécessaire, j’ai réussi à analyser vos lacunes et vos points forts, et je vais vous énoncer un bref aperçu de ce que j’ai analysé.
Tout d’abord, toi, Kentaro : Tu es persévérant, obstiné, tu ne renonces jamais, et tu peux essayer une dizaine de fois une même attaque sans résultat et sans perdre espoir qu’elle passera un jour>. (il se rengorge)
Ne sois pas fier, cela fait partie de tes défauts…(Il se dégonfle comme un soufflé trop cuit) En effet, tu es bien trop borné pour prendre le temps de réfléchir à pourquoi ton adversaire parvient à anticiper tes attaques, et à trouver une parade. De plus, tu es particulièrement mal tombé contre un adversaire comme Mayura qui a un style de taijutsu qui repose essentiellement sur la prévisibilité des attaques adverse et sur la durée du combat. Tu comptes aussi un peu trop sur tes capacités, sur ta rage de vaincre et sur ta chance. Sans parler de ta nullité en genjutsu et en ninjutsu, car si tu étais capable de les utiliser en combat tu l’aurais sûrement fait.
Par contre, tu as de bonnes connaissances médicales, ce qui t’aides pour déceler les points faibles de tes adversaires et pour renforcer tes propres points faibles. Tu connais ainsi très bien ton propre corps, ses limites et ses capacités, et tu es capable de te surpasser sans risquer de graves lésions internes, ce qui est en général un défaut fréquent chez les shinobis de tous rangs. En outre, ta capacité à manipuler ton chakra à l’intérieur de n’importe quelle partie de ton corps est très bonne, et tu as en général une excellente intuition, ce qui est essentiel dans notre activité de shinobi.
Pour toi, Mayura, j’ai remarqué quelques défauts : tout d’abord, tu es trop ancré dans ton style de combat. Tout comme Kentaro n’a pas de style particulier, ton propre style te limite grandement pour ce qui est de parer à un genjutsu ou a une attaque massive de ninjutsu, et Kentaro l’a bien compris.
Ce style de combat t’oblige à conserver un calme à toute épreuve, ce que tu as plutôt bien fait à part quand Kentaro t’as tendu son piège et que tu as plongé dedans la tête la première.
Du coté de tes qualités, j’ai remarqué plusieurs choses : Tu maîtrises les attaques et esquives basiques de ton taijutsu de façon assez efficace, tu gères bien tes ressources en chakra et tu ne perds jamais l’objectif en tête. Tu as l’endurance et les réflexes indispensables à ce que tu fais, bien que ce ne soit pas non plus exceptionnel. Ce qui m’a surtout impressionné, c’est que tu es capable de comprendre les intentions de ton adversaire rien qu’en lisant sur son visage. Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais c’est en grande partie cela qui t’a permis de résister face à Kentaro, qui t’était supérieur en vitesse et en puissance au début du combat. D’ailleurs, tu serais sûrement un très bon joueur de poker, mais ne nous éloignons pas du sujet.
Contrairement à lui, tu laisses peu de choses au hasard, et tu glisses sur le rail d’un combat préétabli de façon assez efficace. Néanmoins, cela peut se retourner contre toi par exemple lors d’un combat à distance ou lorsque la situation échappe à tout contrôle, je pense que tu ne ferais pas long feu car tu ne possèdes pas une grande capacité d’improvisation.
Je suis sidéré… Il a lu en nous comme de l’eau de roche en ne voyant qu’un combat somme toute assez bref (cinq à dix minutes tout au plus) et il a décelé la quasi-totalité de nos défauts et qualités, et parfaitement cerné nos capacités. Je comprends d’ailleurs qu’il mérite son grade de chuunin rien qu’à son impressionnante capacité d’analyse. Contre lui, impossible d’essayer de faire jouer l’effet de surprise, il comprends dès le début du combat quelles sont les possibilités de son adversaire, et décèle ses points faibles avec une aisance stupéfiante. Je me dis que, finalement, ce n’est peut-être pas un si mauvais choix que ça de l’avoir comme instructeur juste le temps d’un entraînement, car il a certainement beaucoup de choses à nous apporter.
Je continue sur ma lancée. Pour commencer, je vais vous apprendre quelque chose de très important que vous pouvez décider d’appliquer toute votre vie. C’est d’ailleurs un enseignement particulièrement vrai pour un shinobi. « Il vaut mieux exercer ses points forts que de combler ses lacunes ». En effet, Un shinobi bon en Taijutsu aura toujours le dessus sur un autre moyen en Ninjutsu et Taijutsu.
_Mais… Si je comprends bien, vous nous dites exactement le contraire que ce que nous ont rabaché les prof de l’académie pendant des années.
_Comme tu le dis, Mayura, mon discours parait contradictoire. Mais en fait, il est parfaitement logique avec l’évolution graduelle d’un shinobi. Au stade d’étudiant, il doit acquérir des bases, et ce serait stupide de se concentrer sur un seul nindo alors qu’il serait possible de déceler chez un jeune élève des capacités dans un art particulier.
De plus, l’étudiant doit être capable de pratiquer un minimum les trois arts ninja, sinon il ne mérite même pas l’appellation « shinobi ». Mais lorsqu’il obtient le grade de genin, il doit alors se spécialiser. Il devra se concentrer sur un type précis de techniques plutôt qu’essayer d’apprendre tout et n’importe quoi et de se retrouver avec une stratégie de combat complètement découse ou carrément absente.
Imaginez un genin capable d’utiliser comme techniques le clonage de l’ombre, le henge, une invocation et un ninjutsu de manipulation de la forme. J’exagère un peu, mais ce type d’erreur est fréquente chez les jeunes genins. On se retrouve avec un ninja qui possède de puissantes techniques si on les regarde séparément, mais si on les assemble on se retrouve avec un combattant qui va utiliser ses techniques une à une en espérant que l’une d’elle passe, alors qu’un autre possédant plusieurs techniques plus faibles mais associées entre elles sera beaucoup plus performant en combat.
C’est le genre de faute à ne pas faire, se dire « chouette, je vais apprendre une super technique », mais au final se retrouver avec pleins de « super techniques » qui ne vous aideront pas en combat et qui en plus auront une consommation en chakra excessive.
_Mais regardez nous, on est quand même bien spécialisés en Taijutsu, et justement on est très sensibles aux attaques Genjutsu et certaines techniques Ninjutsu.
_C’est justement la nuance à saisir. Il faut posséder LES BASES avant de se lancer dans la spécialisation. C'est-à-dire être capable de briser ou même repérer une illusion, et être capable de se défendre contre un ninjutsu. Au niveau défensif, il faut en général mieux être polyvalent, mais c’est bien au niveau offensif qu’il faut être carrément axé sur un type de combat.
Nous aquiesons. Tout se qu’il dit semble de plus en plus logique au fur et à mesure qu’il développe son argumentation. Je comprends maintenant que c’est carrément un excellent instructeur, avant même qu’il ait commencé à nous proposer un entraînement. Je suis d’ailleurs maintenant très pressé de passer à la partie pratique. La théorie à du bon, mais maintenant il est temps de l’appliquer en situation.
Et quel genre d’entraînement allez nous vous proposer ? La contrainte est que nous sommes deux, vous allez donc être obligé de nous faire travailler la même chose.
_Et c’est ce que je vais faire. D’ailleurs, ce ne sera pas très difficile, vous êtes tous les deux des pratiquants du Taijutsu essentiellement. Quelle est, d’après vous, l’élément déterminatn lors d’un combat au Taijutsu ?
_La puissance ?
_Non.
_La technique ?
_Non plus.
_La maîtrise interne du chakra ?
_Ce n’est pas ça non plus. C’est tellement évident que vous n’y avez pas pensé : La vitesse. En effet, c’est toujours le combattant le plus rapide qui gagnera en combat au corps à corps. Même si ce que vous avez cité peut changer le cours du combat, si il y a un gros écart de vitesse entre les deux combattants, le combat est joué dès le début.
_Pourquoi ça ?
_Vois tu, Kentaro, un combattant peut posséder toute la puissance, la technique ou encore la maîtrise interne du chakra, si il est trop lent pour atteindre son adversaire, il perdra. Il y a un autre facteur important lors de ce type de combat, mais celui-ci est impossible à exercer : la chance.
Je reste sceptique sur ce dernier point, mais n’ose le contredire.
Mais… Si on travaille la vitesse, on va sûrement faire des exercices avec les poids, non ?
_Pas du tout. J’utilise des méthodes d’entraînement disons… Plus modernes et plus efficaces.
Tout d’abord, je vais paralyser vos bras.
Il fait de rapides signes de la main, et nos bras se retrouvent collés dans notre dos comme si une ficelle invisible les maintenait immobiles.
Mais pourquoi faire cela ?
_Tout simplement car c’est un handicap qu’il faut savoir surmonter en combat. Si vos bras sont blessés ou immobilisés, vous devez être capables de toujours vous déplacer rapidement. De plus, le fait d’avoir les bras croisés dans le dos augmente votre déséquilibre et vous donne par la suite une gestion de votre corps dans l’espace et un dynamisme à toute épreuve. Le premier exercice sera simple : J’ai ici un sifflet à ultrasons qui émet une fréquence qui excite et énerve les singes de la forêt.
_Mais… Ce ne sont pas des créatures très dangereuses, et je pense que même les bras liés dans le dos on peut venir à bout d’eux.
_Tout à fait, mais ce n’est pas le but de l’exercice. Les singes de la forêt Mahousienne sont très doués dans le lancer de pierres, de gros fruit et de cocottes de pins. Je vous jure qu’avec une centaine de singes en furie vous balançant à tout va des objets dans le seul but de vous tuer vous allez devoir vous dépasser pour sauter d’arbres en arbres le plus vite possible afin d’esquiver les attaques incessantes de vos adversaires. Vous avez le droit de frapper les singes, mais c’est à vos risques et périls. Je vous attends à la falaise qui se situe à dix kilomètres à l’ouest, bonne chance !
Malheureusement pour lui, je pense qu’il ne sait pas du tout analyser un combat, ma victoire était assurée… (Aie, saleté de pied… Médecin de mes fesses, oui !)
Quoi qu’il en soit, nous avons acceptés sa proposition d’entraînement, ce qui fut peut-être l’une des choses les plus stupides de notre courte vie de genin… Mais ça, il faut lire la suite pour le réaliser pleinement…
En plus d’avoir compris que votre combat ne devait plus se poursuivre au-delà du nécessaire, j’ai réussi à analyser vos lacunes et vos points forts, et je vais vous énoncer un bref aperçu de ce que j’ai analysé.
Tout d’abord, toi, Kentaro : Tu es persévérant, obstiné, tu ne renonces jamais, et tu peux essayer une dizaine de fois une même attaque sans résultat et sans perdre espoir qu’elle passera un jour>. (il se rengorge)
Ne sois pas fier, cela fait partie de tes défauts…(Il se dégonfle comme un soufflé trop cuit) En effet, tu es bien trop borné pour prendre le temps de réfléchir à pourquoi ton adversaire parvient à anticiper tes attaques, et à trouver une parade. De plus, tu es particulièrement mal tombé contre un adversaire comme Mayura qui a un style de taijutsu qui repose essentiellement sur la prévisibilité des attaques adverse et sur la durée du combat. Tu comptes aussi un peu trop sur tes capacités, sur ta rage de vaincre et sur ta chance. Sans parler de ta nullité en genjutsu et en ninjutsu, car si tu étais capable de les utiliser en combat tu l’aurais sûrement fait.
Par contre, tu as de bonnes connaissances médicales, ce qui t’aides pour déceler les points faibles de tes adversaires et pour renforcer tes propres points faibles. Tu connais ainsi très bien ton propre corps, ses limites et ses capacités, et tu es capable de te surpasser sans risquer de graves lésions internes, ce qui est en général un défaut fréquent chez les shinobis de tous rangs. En outre, ta capacité à manipuler ton chakra à l’intérieur de n’importe quelle partie de ton corps est très bonne, et tu as en général une excellente intuition, ce qui est essentiel dans notre activité de shinobi.
Pour toi, Mayura, j’ai remarqué quelques défauts : tout d’abord, tu es trop ancré dans ton style de combat. Tout comme Kentaro n’a pas de style particulier, ton propre style te limite grandement pour ce qui est de parer à un genjutsu ou a une attaque massive de ninjutsu, et Kentaro l’a bien compris.
Ce style de combat t’oblige à conserver un calme à toute épreuve, ce que tu as plutôt bien fait à part quand Kentaro t’as tendu son piège et que tu as plongé dedans la tête la première.
Du coté de tes qualités, j’ai remarqué plusieurs choses : Tu maîtrises les attaques et esquives basiques de ton taijutsu de façon assez efficace, tu gères bien tes ressources en chakra et tu ne perds jamais l’objectif en tête. Tu as l’endurance et les réflexes indispensables à ce que tu fais, bien que ce ne soit pas non plus exceptionnel. Ce qui m’a surtout impressionné, c’est que tu es capable de comprendre les intentions de ton adversaire rien qu’en lisant sur son visage. Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais c’est en grande partie cela qui t’a permis de résister face à Kentaro, qui t’était supérieur en vitesse et en puissance au début du combat. D’ailleurs, tu serais sûrement un très bon joueur de poker, mais ne nous éloignons pas du sujet.
Contrairement à lui, tu laisses peu de choses au hasard, et tu glisses sur le rail d’un combat préétabli de façon assez efficace. Néanmoins, cela peut se retourner contre toi par exemple lors d’un combat à distance ou lorsque la situation échappe à tout contrôle, je pense que tu ne ferais pas long feu car tu ne possèdes pas une grande capacité d’improvisation.
Je suis sidéré… Il a lu en nous comme de l’eau de roche en ne voyant qu’un combat somme toute assez bref (cinq à dix minutes tout au plus) et il a décelé la quasi-totalité de nos défauts et qualités, et parfaitement cerné nos capacités. Je comprends d’ailleurs qu’il mérite son grade de chuunin rien qu’à son impressionnante capacité d’analyse. Contre lui, impossible d’essayer de faire jouer l’effet de surprise, il comprends dès le début du combat quelles sont les possibilités de son adversaire, et décèle ses points faibles avec une aisance stupéfiante. Je me dis que, finalement, ce n’est peut-être pas un si mauvais choix que ça de l’avoir comme instructeur juste le temps d’un entraînement, car il a certainement beaucoup de choses à nous apporter.
Je continue sur ma lancée. Pour commencer, je vais vous apprendre quelque chose de très important que vous pouvez décider d’appliquer toute votre vie. C’est d’ailleurs un enseignement particulièrement vrai pour un shinobi. « Il vaut mieux exercer ses points forts que de combler ses lacunes ». En effet, Un shinobi bon en Taijutsu aura toujours le dessus sur un autre moyen en Ninjutsu et Taijutsu.
_Mais… Si je comprends bien, vous nous dites exactement le contraire que ce que nous ont rabaché les prof de l’académie pendant des années.
_Comme tu le dis, Mayura, mon discours parait contradictoire. Mais en fait, il est parfaitement logique avec l’évolution graduelle d’un shinobi. Au stade d’étudiant, il doit acquérir des bases, et ce serait stupide de se concentrer sur un seul nindo alors qu’il serait possible de déceler chez un jeune élève des capacités dans un art particulier.
De plus, l’étudiant doit être capable de pratiquer un minimum les trois arts ninja, sinon il ne mérite même pas l’appellation « shinobi ». Mais lorsqu’il obtient le grade de genin, il doit alors se spécialiser. Il devra se concentrer sur un type précis de techniques plutôt qu’essayer d’apprendre tout et n’importe quoi et de se retrouver avec une stratégie de combat complètement découse ou carrément absente.
Imaginez un genin capable d’utiliser comme techniques le clonage de l’ombre, le henge, une invocation et un ninjutsu de manipulation de la forme. J’exagère un peu, mais ce type d’erreur est fréquente chez les jeunes genins. On se retrouve avec un ninja qui possède de puissantes techniques si on les regarde séparément, mais si on les assemble on se retrouve avec un combattant qui va utiliser ses techniques une à une en espérant que l’une d’elle passe, alors qu’un autre possédant plusieurs techniques plus faibles mais associées entre elles sera beaucoup plus performant en combat.
C’est le genre de faute à ne pas faire, se dire « chouette, je vais apprendre une super technique », mais au final se retrouver avec pleins de « super techniques » qui ne vous aideront pas en combat et qui en plus auront une consommation en chakra excessive.
_Mais regardez nous, on est quand même bien spécialisés en Taijutsu, et justement on est très sensibles aux attaques Genjutsu et certaines techniques Ninjutsu.
_C’est justement la nuance à saisir. Il faut posséder LES BASES avant de se lancer dans la spécialisation. C'est-à-dire être capable de briser ou même repérer une illusion, et être capable de se défendre contre un ninjutsu. Au niveau défensif, il faut en général mieux être polyvalent, mais c’est bien au niveau offensif qu’il faut être carrément axé sur un type de combat.
Nous aquiesons. Tout se qu’il dit semble de plus en plus logique au fur et à mesure qu’il développe son argumentation. Je comprends maintenant que c’est carrément un excellent instructeur, avant même qu’il ait commencé à nous proposer un entraînement. Je suis d’ailleurs maintenant très pressé de passer à la partie pratique. La théorie à du bon, mais maintenant il est temps de l’appliquer en situation.
Et quel genre d’entraînement allez nous vous proposer ? La contrainte est que nous sommes deux, vous allez donc être obligé de nous faire travailler la même chose.
_Et c’est ce que je vais faire. D’ailleurs, ce ne sera pas très difficile, vous êtes tous les deux des pratiquants du Taijutsu essentiellement. Quelle est, d’après vous, l’élément déterminatn lors d’un combat au Taijutsu ?
_La puissance ?
_Non.
_La technique ?
_Non plus.
_La maîtrise interne du chakra ?
_Ce n’est pas ça non plus. C’est tellement évident que vous n’y avez pas pensé : La vitesse. En effet, c’est toujours le combattant le plus rapide qui gagnera en combat au corps à corps. Même si ce que vous avez cité peut changer le cours du combat, si il y a un gros écart de vitesse entre les deux combattants, le combat est joué dès le début.
_Pourquoi ça ?
_Vois tu, Kentaro, un combattant peut posséder toute la puissance, la technique ou encore la maîtrise interne du chakra, si il est trop lent pour atteindre son adversaire, il perdra. Il y a un autre facteur important lors de ce type de combat, mais celui-ci est impossible à exercer : la chance.
Je reste sceptique sur ce dernier point, mais n’ose le contredire.
Mais… Si on travaille la vitesse, on va sûrement faire des exercices avec les poids, non ?
_Pas du tout. J’utilise des méthodes d’entraînement disons… Plus modernes et plus efficaces.
Tout d’abord, je vais paralyser vos bras.
Il fait de rapides signes de la main, et nos bras se retrouvent collés dans notre dos comme si une ficelle invisible les maintenait immobiles.
Mais pourquoi faire cela ?
_Tout simplement car c’est un handicap qu’il faut savoir surmonter en combat. Si vos bras sont blessés ou immobilisés, vous devez être capables de toujours vous déplacer rapidement. De plus, le fait d’avoir les bras croisés dans le dos augmente votre déséquilibre et vous donne par la suite une gestion de votre corps dans l’espace et un dynamisme à toute épreuve. Le premier exercice sera simple : J’ai ici un sifflet à ultrasons qui émet une fréquence qui excite et énerve les singes de la forêt.
_Mais… Ce ne sont pas des créatures très dangereuses, et je pense que même les bras liés dans le dos on peut venir à bout d’eux.
_Tout à fait, mais ce n’est pas le but de l’exercice. Les singes de la forêt Mahousienne sont très doués dans le lancer de pierres, de gros fruit et de cocottes de pins. Je vous jure qu’avec une centaine de singes en furie vous balançant à tout va des objets dans le seul but de vous tuer vous allez devoir vous dépasser pour sauter d’arbres en arbres le plus vite possible afin d’esquiver les attaques incessantes de vos adversaires. Vous avez le droit de frapper les singes, mais c’est à vos risques et périls. Je vous attends à la falaise qui se situe à dix kilomètres à l’ouest, bonne chance !
Dernière édition par Mayura le 6/6/2008, 17:41, édité 1 fois
Mayura- Combattant Débutant
- Messages : 284
Date d'inscription : 18/05/2008
Age : 31
Localisation : Poueeet
Re: Mahou Gakure [RP]
Sur ces mots, il siffle du plus fort qu’il peut dans son étrange sifflet, puis disparaît dans un nuage de fumée. Nous ne tardons pas à entendre quelques dizaines de cris effrayés puis agressifs nous parvenir. Le nombre de cris différents peut maintenant sa compter à une bonne centaine, mais tant que nous ne les voyons pas en face de nous, on ne peut pas déterminer le chiffre exact. C’est alors qu’un mauvais pressentiment me prend à la forge. Kentaro blêmit lui aussi. Ce foutu chuunin… Nous a menti. Pour ne pas qu’on refuse. Mais maintenant on le voit. On LES voit. Il y a bien eu des cris de singes, mais nous aurions dû nous douter qu’avec un sifflet à ultrasons, ce n’est pas les singes qu’il allait attirer. Mais bien la meute de créatures qui cause toute cette agitation et qui vient de nous remarquer. Je remarque des langues pendantes. De la salive qui coule. Des crocs acérés. Des yeux luisants qui nous regardent d’un drôle d’air. De l’étonnement pour certains. De l’appétit pour d’autres. De la furie pour tous.
Des loups ! En une fraction de seconde, juste le temps d’échanger un bref regard, et nous nous mîmes à courir le plus rapidement que possible. Normalement, je ne me laisse pas impressionner par les loups de la forêt, j’ai même l’habitude de me battre contre eux, mais là, c’est différent. Ces loups ne sont pas ordinaires. J’en avais déjà entendu parler, mais je croyais qu’ils ne vivaient que près des montagnes, ou dans la forêt très profonde, là ou peu de shinobis s’aventurent et encore moins reviennent. C’est impossible. Le milieu naturel de ces… Monstres est normalement à plusieurs centaines de kilomètres d’ici… Comment une meute aussi importante a-t-elle pu arriver jusqu’ici sans éveiller les soupçons ? Et, de surcroît, se retrouver tellement près d’ici qu’ils sont tous arrivés en quelques minutes ?
En effet, ils n’ont de loups que l’apparence. Avec facilement trois mètres au garrot pour les plus grands, le plus rachitiques d’entre eux pourrait nous avaler d’une seule bouchée. Nous courons. Vite. Les monstres bavants et grognants gagnent du terrain. Nous redoublons de vitesse. Kentaro, qui avait d’abord pris de l’avance sur moi, commence à perdre du terrain petit à petit. Il était pourtant plus rapide que moi ! Mais qu’est ce qu’il fout ?
L’un des loups commence aussi à se détacher du groupe. Il est vraiment énorme. Tellement d’ailleurs que ma première estimation s’avère fausse. Celui-ci est tellement large qu’il arrache les petits arbres qui sont sur son passage. Sa gueule même pourrait me contenir en entier. J’ai peur. Nous avons peur. Kentaro revient sur moi, je lui demande ce qu’il faisait. Il me répond qu’il voulait essayer de grimper à un arbre, mais vu la taille du premier de la meute, ce serait inutile, il serait capable d’arracher un arbre d’un coup de patte. Mais je sens qu’il y a autre chose. S’il avait voulu grimper à un arbre, il aurait réussi dès le début. Je lui fais comprendre que je ne crois pas son histoire, il me regarde d’un air peiné. Il me dit qu’il maîtrise très mal son chakra externe, et donc qu’il est incapable de grimper rapidement à un arbre avec les bras liés. Je comprends aussi que si sa vitesse en combat est bonne, il est nul en longue distance. Tout simplement parce qu’il faut être capable de maîtriser son chakra dans ses pieds pour produire une course optimale. Ce que je fais en ce moment, ce qu’il tente de faire. Je me retourne. Le monstrueux loup gagne encore du terrain. Pas besoin de chakra pour lui, il est capable de faire des bonds d’une quinzaine de mètres, et sa foulée est gigantesque. Heureusement qu’il est lourd. Je propose à Kentaro de l’attirer vers une zone de marécages ou un lac, où il ne pourra plus nus suivre sans couler. Il me répond que ce n’est pas une bonne idée. Il est encore plus nul en marche sur l’eau qu’en escalade d’arbre.
Je cherche un plan. Je commence à désespérer. Bizarrement, le jutsu de notre entraîneur faiblit, et nos bras commencent à retrouver leur liberté de mouvement. Parfait. Je pose un parchemin explosif dans le but de les ralentir, mais je n’ai pas le temps de m’appliquer et la déflagration se produit trop tôt, ce qui a pour effet de nous roussir le popotin et de nous faire encore accélérer. Ce qui a aussi pour effet d’énerver les loups. Kentaro utilise un fumigène, nous changeons brusquement de direction. Les loups aussi. Nous avions oublié qu’ils nous suivent plus à l’odeur qu’à la vue. Je commence à désespérer. Nous n’avons plus qu’une solution. Nous diriger vers la falaise où le chuunin nous attend. Et espérer. Espérer qu’il a un plan. Espérer que son but était bien d’attirer ces monstres et non pas les singes comme il nous l’avait dit. D’ailleurs, ceux-ci nous lancent de temps à autres quelques objets, mais nous sommes trop effrayés et concentrés sur notre fuite pour y prêter attention.
Un sprint de dix kilomètres. Ca me parait irréalisable. Je vois même Kentaro qui blêmit. Mais la peur donne des ailes, et nous accélérons encore. J’ignorais même que j’étais capable d’atteindre une telle vitesse. Nous ne prenons même plus le temps de réfléchir. Nous accélérons encore et toujours. Chaque petit kilomètre-heure peut nous sauver la vie. Les loups aussi l’ont compris, et ils nous poursuivent la langue pendante avec l’air contrarié de ceux qui trouvent leur proie un peu trop récalcitrante. Nous espérons qu’ils vont abandonner. Mais ils n’en font rien. Notre fuite désespérée ne fait que les énerver, comme si nous remettions en cause l’équilibre de la nature. Le prédateur mange la proie. La proie est mangée par le prédateur. Toute résistance est inutile, ainsi va la vie. Mais nous ne l’entendons pas de cette oreille. Ce n’est pas notre façon de penser que cela. Surtout pas la mienne. Je considère que, tant que nous sommes capables de bouger nos jambes, nous pouvons nous en sortir. Je lis le feu de la détermination dans les yeux de mon compagnon d’un jour. Cela me redonne espoir. Comme je connais bien la forêt, je parviens à estimer que nous avons parcourus la moitié du chemin.
Je le dit à Kentaro. Au lieu de le rassurer, cela à l’air de l’abattre. J’oublie que, si il est plus rapide que moi, il est moins endurant à cause de notre différence de poids. Nous suons à grosses gouttes. J’avale une goutte de sueur qui descendait le long de la joue. J’ai un goût salé sur la langue, je crache. Quand on court sur une telle distance, ça fait du bien. Ca me permet aussi de compenser mon dépit. Je vais peut-être trouver la mort aujourd’hui, dans cette forêt qui m’a vu naître et grandir, seulement une semaine après avoir reçu mon bandeau. Je trouve ça trop injuste, je maudis l’autre enfoiré qui nous a proposé son « entraînement ».
Je hurle pour me libérer de ma rage et de ma frustration. Kentaro hurle aussi. Nous hurlons ensembles, et étrangement certains loups nous répondent. D’autres jappent, ils commencent à être fatigués par cette course effrénée mais n’abandonneront pas non plus.
Je vois un gros chêne à notre droite. Il est trop tard pour l’escalader, même avec nos bras détachés. Nous continuons à courir. Néanmoins, l’arbre est un bon repère spatial pour moi et je signale à Kentaro qu’il ne nous reste qu’un peu plus que trois kilomètres pour atteindre la falaise. Nous nous regardons, nous cherchons notre second souffle. Je commence à avoir des crampes, je ralentis un peu. Kentaro le remarque, comprend tout de suite la raison de cette baisse d’allure (sûrement parce que lui aussi ressent les mêmes symptômes). Il m’enfonce une fine aiguille d’acuponcture dans la cuisse, ce qui a pour effet de détendre mon muscle. Je recommence à accélérer. Nous voyons soudain une lueur. Serait-ce la lisière de la forêt ?
Nous redoublons d’efforts, sentant la fin proche. Je me retourne. Nous avons réussi à mettre un peu de distance entre nous et les monstres. Mais je suis pris d’un doute : Et si l’autre imbécile qui nous attend là-bas n’avait rien prévu ? Et si nous arrivions au pied de la falaise et qu’il ne nous reste plus comme alternative de sauter ou de mourir dévorés ?
Je parviens tout de même à garder mon sang-froid. Surtout que nous sommes très près de la lisière de la forêt, deux cents mètre tout au plus. Cent cinquante mètres. Cent mètres. Kentaro se retourne pour surveiller nos poursuivants, et c’est alors que l’impossible arrive.
Il trébuche sur une racine. Il valdingue sur une dizaine de mètres à cause de sa vitesse. Sous le coup de la surprise, je chute aussi. Je vois la scène au ralenti. Avant même que j’aie atteint le sol, je peux voir les loups qui arrivent sur nous. La cheville de Kentaro fait un drôle d’angle, ce sera lui le premier à mourir. Ca y est, La meute des loups l’engloutissent. Je vois les trois premiers loups de tête nous arriver dessus. Ca y est, je suis mort…
Ah non, tiens. Je croyais sentir les mâchoires impitoyables des canidés déchirer mes chairs, mais au lieu de cela ils me passent à travers comme si de rien n’était. Kentaro a déjà compris. Je saisis un instant plus tard. Nous hurlons de concert.
ENFOIREEEEEEEEE !!COMMENT T’AS PU NOUS FAIRE CA?
Il apparaît à côté de nous, frais comme un gardon.
_Ben quoi ? C’est vous qui avez paniqués, j’y suis pour rien…
_JE TE HAIIIIS !!
_MOI AUSSIII !!
_Bon, je crois que cet entraînement étais réussi, à en juger de vos mines réjouies.
_PUTAIN DE GENJUTSU ! COMMENT ON A PU SE FAIRE BERNER COMME CA SUR DIX KILOMETRES ?
_Calmez vous. C’est le sifflet qui vous a fait entrer dans mon genjutsu. Comme je l’ai dit, il agit sur les singes, mais il semble aussi efficace sur vous…
_DE QUOI ?!!
_Non, je plaisante. Ce type d’entraînement vous parait un peu excessif, mais il est en fait très efficace. En effet, ce n’est que dans une situation de danger de mort qu’un shinobi parvient à révéler son réel potentiel. D’ailleurs,…
_Tais toi ! J’en ai marre de tes explications à la con ! Je hais le genjutsu et ses utilisateurs !
_Comme tu le fais si bien remarquer, Kentaro, vous êtes vraiment très sensibles à ce genre d’attaque. Mais… Maintenant que vous êtes bien échauffés, on va pouvoir commencer sérieusement !
Des loups ! En une fraction de seconde, juste le temps d’échanger un bref regard, et nous nous mîmes à courir le plus rapidement que possible. Normalement, je ne me laisse pas impressionner par les loups de la forêt, j’ai même l’habitude de me battre contre eux, mais là, c’est différent. Ces loups ne sont pas ordinaires. J’en avais déjà entendu parler, mais je croyais qu’ils ne vivaient que près des montagnes, ou dans la forêt très profonde, là ou peu de shinobis s’aventurent et encore moins reviennent. C’est impossible. Le milieu naturel de ces… Monstres est normalement à plusieurs centaines de kilomètres d’ici… Comment une meute aussi importante a-t-elle pu arriver jusqu’ici sans éveiller les soupçons ? Et, de surcroît, se retrouver tellement près d’ici qu’ils sont tous arrivés en quelques minutes ?
En effet, ils n’ont de loups que l’apparence. Avec facilement trois mètres au garrot pour les plus grands, le plus rachitiques d’entre eux pourrait nous avaler d’une seule bouchée. Nous courons. Vite. Les monstres bavants et grognants gagnent du terrain. Nous redoublons de vitesse. Kentaro, qui avait d’abord pris de l’avance sur moi, commence à perdre du terrain petit à petit. Il était pourtant plus rapide que moi ! Mais qu’est ce qu’il fout ?
L’un des loups commence aussi à se détacher du groupe. Il est vraiment énorme. Tellement d’ailleurs que ma première estimation s’avère fausse. Celui-ci est tellement large qu’il arrache les petits arbres qui sont sur son passage. Sa gueule même pourrait me contenir en entier. J’ai peur. Nous avons peur. Kentaro revient sur moi, je lui demande ce qu’il faisait. Il me répond qu’il voulait essayer de grimper à un arbre, mais vu la taille du premier de la meute, ce serait inutile, il serait capable d’arracher un arbre d’un coup de patte. Mais je sens qu’il y a autre chose. S’il avait voulu grimper à un arbre, il aurait réussi dès le début. Je lui fais comprendre que je ne crois pas son histoire, il me regarde d’un air peiné. Il me dit qu’il maîtrise très mal son chakra externe, et donc qu’il est incapable de grimper rapidement à un arbre avec les bras liés. Je comprends aussi que si sa vitesse en combat est bonne, il est nul en longue distance. Tout simplement parce qu’il faut être capable de maîtriser son chakra dans ses pieds pour produire une course optimale. Ce que je fais en ce moment, ce qu’il tente de faire. Je me retourne. Le monstrueux loup gagne encore du terrain. Pas besoin de chakra pour lui, il est capable de faire des bonds d’une quinzaine de mètres, et sa foulée est gigantesque. Heureusement qu’il est lourd. Je propose à Kentaro de l’attirer vers une zone de marécages ou un lac, où il ne pourra plus nus suivre sans couler. Il me répond que ce n’est pas une bonne idée. Il est encore plus nul en marche sur l’eau qu’en escalade d’arbre.
Je cherche un plan. Je commence à désespérer. Bizarrement, le jutsu de notre entraîneur faiblit, et nos bras commencent à retrouver leur liberté de mouvement. Parfait. Je pose un parchemin explosif dans le but de les ralentir, mais je n’ai pas le temps de m’appliquer et la déflagration se produit trop tôt, ce qui a pour effet de nous roussir le popotin et de nous faire encore accélérer. Ce qui a aussi pour effet d’énerver les loups. Kentaro utilise un fumigène, nous changeons brusquement de direction. Les loups aussi. Nous avions oublié qu’ils nous suivent plus à l’odeur qu’à la vue. Je commence à désespérer. Nous n’avons plus qu’une solution. Nous diriger vers la falaise où le chuunin nous attend. Et espérer. Espérer qu’il a un plan. Espérer que son but était bien d’attirer ces monstres et non pas les singes comme il nous l’avait dit. D’ailleurs, ceux-ci nous lancent de temps à autres quelques objets, mais nous sommes trop effrayés et concentrés sur notre fuite pour y prêter attention.
Un sprint de dix kilomètres. Ca me parait irréalisable. Je vois même Kentaro qui blêmit. Mais la peur donne des ailes, et nous accélérons encore. J’ignorais même que j’étais capable d’atteindre une telle vitesse. Nous ne prenons même plus le temps de réfléchir. Nous accélérons encore et toujours. Chaque petit kilomètre-heure peut nous sauver la vie. Les loups aussi l’ont compris, et ils nous poursuivent la langue pendante avec l’air contrarié de ceux qui trouvent leur proie un peu trop récalcitrante. Nous espérons qu’ils vont abandonner. Mais ils n’en font rien. Notre fuite désespérée ne fait que les énerver, comme si nous remettions en cause l’équilibre de la nature. Le prédateur mange la proie. La proie est mangée par le prédateur. Toute résistance est inutile, ainsi va la vie. Mais nous ne l’entendons pas de cette oreille. Ce n’est pas notre façon de penser que cela. Surtout pas la mienne. Je considère que, tant que nous sommes capables de bouger nos jambes, nous pouvons nous en sortir. Je lis le feu de la détermination dans les yeux de mon compagnon d’un jour. Cela me redonne espoir. Comme je connais bien la forêt, je parviens à estimer que nous avons parcourus la moitié du chemin.
Je le dit à Kentaro. Au lieu de le rassurer, cela à l’air de l’abattre. J’oublie que, si il est plus rapide que moi, il est moins endurant à cause de notre différence de poids. Nous suons à grosses gouttes. J’avale une goutte de sueur qui descendait le long de la joue. J’ai un goût salé sur la langue, je crache. Quand on court sur une telle distance, ça fait du bien. Ca me permet aussi de compenser mon dépit. Je vais peut-être trouver la mort aujourd’hui, dans cette forêt qui m’a vu naître et grandir, seulement une semaine après avoir reçu mon bandeau. Je trouve ça trop injuste, je maudis l’autre enfoiré qui nous a proposé son « entraînement ».
Je hurle pour me libérer de ma rage et de ma frustration. Kentaro hurle aussi. Nous hurlons ensembles, et étrangement certains loups nous répondent. D’autres jappent, ils commencent à être fatigués par cette course effrénée mais n’abandonneront pas non plus.
Je vois un gros chêne à notre droite. Il est trop tard pour l’escalader, même avec nos bras détachés. Nous continuons à courir. Néanmoins, l’arbre est un bon repère spatial pour moi et je signale à Kentaro qu’il ne nous reste qu’un peu plus que trois kilomètres pour atteindre la falaise. Nous nous regardons, nous cherchons notre second souffle. Je commence à avoir des crampes, je ralentis un peu. Kentaro le remarque, comprend tout de suite la raison de cette baisse d’allure (sûrement parce que lui aussi ressent les mêmes symptômes). Il m’enfonce une fine aiguille d’acuponcture dans la cuisse, ce qui a pour effet de détendre mon muscle. Je recommence à accélérer. Nous voyons soudain une lueur. Serait-ce la lisière de la forêt ?
Nous redoublons d’efforts, sentant la fin proche. Je me retourne. Nous avons réussi à mettre un peu de distance entre nous et les monstres. Mais je suis pris d’un doute : Et si l’autre imbécile qui nous attend là-bas n’avait rien prévu ? Et si nous arrivions au pied de la falaise et qu’il ne nous reste plus comme alternative de sauter ou de mourir dévorés ?
Je parviens tout de même à garder mon sang-froid. Surtout que nous sommes très près de la lisière de la forêt, deux cents mètre tout au plus. Cent cinquante mètres. Cent mètres. Kentaro se retourne pour surveiller nos poursuivants, et c’est alors que l’impossible arrive.
Il trébuche sur une racine. Il valdingue sur une dizaine de mètres à cause de sa vitesse. Sous le coup de la surprise, je chute aussi. Je vois la scène au ralenti. Avant même que j’aie atteint le sol, je peux voir les loups qui arrivent sur nous. La cheville de Kentaro fait un drôle d’angle, ce sera lui le premier à mourir. Ca y est, La meute des loups l’engloutissent. Je vois les trois premiers loups de tête nous arriver dessus. Ca y est, je suis mort…
Ah non, tiens. Je croyais sentir les mâchoires impitoyables des canidés déchirer mes chairs, mais au lieu de cela ils me passent à travers comme si de rien n’était. Kentaro a déjà compris. Je saisis un instant plus tard. Nous hurlons de concert.
ENFOIREEEEEEEEE !!COMMENT T’AS PU NOUS FAIRE CA?
Il apparaît à côté de nous, frais comme un gardon.
_Ben quoi ? C’est vous qui avez paniqués, j’y suis pour rien…
_JE TE HAIIIIS !!
_MOI AUSSIII !!
_Bon, je crois que cet entraînement étais réussi, à en juger de vos mines réjouies.
_PUTAIN DE GENJUTSU ! COMMENT ON A PU SE FAIRE BERNER COMME CA SUR DIX KILOMETRES ?
_Calmez vous. C’est le sifflet qui vous a fait entrer dans mon genjutsu. Comme je l’ai dit, il agit sur les singes, mais il semble aussi efficace sur vous…
_DE QUOI ?!!
_Non, je plaisante. Ce type d’entraînement vous parait un peu excessif, mais il est en fait très efficace. En effet, ce n’est que dans une situation de danger de mort qu’un shinobi parvient à révéler son réel potentiel. D’ailleurs,…
_Tais toi ! J’en ai marre de tes explications à la con ! Je hais le genjutsu et ses utilisateurs !
_Comme tu le fais si bien remarquer, Kentaro, vous êtes vraiment très sensibles à ce genre d’attaque. Mais… Maintenant que vous êtes bien échauffés, on va pouvoir commencer sérieusement !
Mayura- Combattant Débutant
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Re: Mahou Gakure [RP]
Il y en a qui ont de la chance que j’applique rarement les résolutions que je prends sous le coups de la colère. Nan parce que sinon, j’aurais tué Luan à mon retour de l’entraînement. Par sa faute, (mais aussi celle de Mayura et du chuunin… Eux aussi, sur le coup, je me suis promis de les buter…) je venais de me taper pas moins de dix kilomètres de sprints à une allure pas possible, poursuivis par des bestioles qui avaient autant de réalité qu’un mirage, tout ça pour me vautrer en fin de course et me tordre la cheville en bonus. Et là, l’autre abruti de professeur nous sort « Maintenant que vous êtes échauffé, on va pouvoir commencer sérieusement ! ». J’ai eu des envies de meurtres particulièrement sanglants.
Bon, Yoshi pouvait raconter les conneries qu’il voulait, dans les faits, Mayura et moi avions besoin d’un bon quart d’heure pour nous remettre de notre échauffement. (Et qui c’est qui a du masser les muscles endoloris de nos jambes ? C’est bibi ! Nan, franchement, pour un échauffement de merde, c’était vraiment… ‘fin bref…) Du coup, il en a profité pour nous expliquer le pourquoi du comment d’une telle torture. A la base, celle-ci n’est pas faite pour être subie plusieurs fois. En effet, une fois qu’on sait que c’est un genjutsu certes terriblement réaliste mais pas dangereux pour deux sous, on ne se donne plus la peine de se donner à fond comme si nos vies en dépendaient. Mais cela lui avait permis de nous étudier sous toutes les coutures, afin de planifier la suite afin qu’elle nous soit le plus profitable possible.
Pour prétendre être un shinobi rapide, il faut réunir plusieurs conditions : des muscles solides, une bonne ventilation (on ne fait pas grand-chose quand on est hors d’haleine), un contrôle plus ciblé du chakra en interne dans les membres en actions (la rapidité s‘applique aussi bien aux jambes pour se déplacer qu‘aux bras lorsqu‘on frappe), un excellent sens de l’équilibre, une endurance permettant de maintenir cette vitesse tout le long d’un combat, voir plus, une capacité d’accélération détonante afin de libérer ce potentiel au maximum dans les plus brefs délais et, enfin, une économie de gestes permettant minimiser les dépenses énergétiques et d’éviter les gestes superflues.
Soit sept conditions qui définissaient sept exercices différents nous a-t-il alors annoncé avec son insupportable sourire bienveillant. Genre j’vais-vous-en-faire-voir-de-toutes-les-couleurs-mais-je-vous-assure-que-c’est-indispensable-pour-votre-bien. Sourire d‘autant plus déplacé lorsqu‘il nous a annoncé que vu les capacités dont nous avions fait preuves pendant le sprint de malade, il allait pouvoir mettre la barre très haut tout de suite. ‘spèce de sadique, va…
« Nous allons commencer par le premier point. Des muscles solides. Vous l’ignorez probablement mais les muscles sont composé de….
_ Deux types de fibres dont les fonctions sont différentes, on sait. La suite.
_ Attends, attends, attends ! De quoi ? C’est quoi cette histoire de fibres ? Demanda Mayura.
_ T’occupes. Tu fais l’exercice et tu bénéficieras du résultat. Perdons pas de temps pour rien. C’est le résultat qui compte.
_ Mais non ! Je veux savoir à quoi va servir l’exercice.
_ A te rendre plus rapide en renforçant tes muscles. Là, t’es content ?
_ Et comment ça va le faire ?
_ Si tu veux pas qu’on s’y mette, dis-le tout de suite au lieu de tourner autour du pot.
_ Du calme, Kentaro, souria Yoshi, (Ok, on utilise pas le verbe sourire comme ça, mais c’est pourtant le verbe qui lui colle le mieux…) un exercice pratiqué dans l’ignorance ne peut qu’être improductif. Explique lui donc.
_ Quoi ? Et pourquoi moi ?! M’insurgeai-je.
_ C’est toi le médecin » répliqua-t-il, tout sourire.
Facile, pas vrai ? Dès qu’il y a une corvée, c’est toujours pour ma pomme, soi-disant que je suis médecin. Hé ho ! Médecin, ça veut pas dire boy-scout ! Mais bon… Après avoir râler, ronchonner et bougonner pendant quelques minutes, j’ai expliqué à Mayura que le muscle est formé par deux types de fibres, l’une pour les efforts instantanées/de courtes durées, genre filer un ou plusieurs coups de poing à la figure du type en face, et l’autre pour les efforts longues durés, comme sprinter pendant plus d’un quart d’heure dans la forêt poursuivis par des molosses enragés. Bien évidemment, les façons de renforcer ces fibres diffèrent grandement l’une de l’autre : des efforts successifs mais toujours à court terme n’amélioreront jamais les fibres « longue durée » et vice-versa. Je ne sais pas si vous allez vous coucher moins bête ce soir, mais c’était visiblement le cas de Mayura qui se mit à me regarder avec de grands yeux, ayant probablement du mal intégrer le fait que j’étais réellement un médecin avec de vrais connaissances théoriques et pas juste des aiguilles et une grande gueule.
« Parfaitement résumé, approuva Yoshi et son horripilant sourire. Heureusement, comme je sais que vous n’aimez pas perdre votre temps inutilement, je vous ai préparé un exercice qui va vous permettre de renforcer alternativement vos deux types de fibres.
_ On va encore courir ? » Me lamentai-je. Ben ouais, j’aime pas les efforts inutile, moi. En plus côté musculaire, je gère, je pratique quotidiennement des exercices pour renforcer l’ensemble de mes muscles, sous tous leurs aspects. Je suis parfait, quoi.
« Oui, vous aller courir en un grand cercle jusqu’au sommet de la falaise et ici.
_ ça va faire une sacrée descente, remarquai-je.
_ Oui, tâchez de ne pas vous cassez la figure.
_ c’est bon, on va pas s’étaler aussi facilement.
_ Voilà qui me rassure.
_ ça va faire une sacrée montée, remarqua Mayura.
_ Oui, et c’est là que vous devrez piquer un sprint.
_ C’est bon, on va le faire facile, ton spr… De quoi ?! Un sprint dans la montée ?!!
_ Mais qu’est-ce qui t’as pris d’accepter que ce type nous entraîne ?
_ Ben il avait l’air sympa, j’me doutais pas…
_ Après votre cavalcade, je dirais que cinquante tours devraient suffire pour aujourd’hui. Si vous projetez de reproduire l’entraînement dans les jours qui viennent, alors quatre-vingt sera plus adapté.
_ Cinquante tours ?
_ Plus tôt vous commencerez, plus tôt vous aurez fini, répondit-il avec son gentil sourire.
_ Plus tôt on sera fini, oui. » Répondis-je, résumant ainsi notre motivation à tous deux.
Je suis un médecin. Il n’y a théoriquement pas de bobo que je ne sache diagnostiquer et réparer. Je suis un shinobi. Je suis capable d’accomplir des trucs qu’un humain lambda considérerait comme impossible. Je suis un shinobi-médecin (ou presque). Je connais parfaitement mon corps, ses limites et donc comment le ménagé. Bref, niveau physique, il ne doit pas y’avoir plus d’une poignée de genins qui me valent dans tout le Yuukan.
N’empêche, vous avez déjà essayé cinquante sprints dans une montée avec une cheville plus ou moins foulée et les articulations et tendons des jambes réduits en charpie par votre partenaire ? Ben pour l’avoir vécu, je ne vous le conseille pas…
Nous sommes donc parti à l’assaut de cette stupide montée, en sprintant comme des dératés pour savoir lequel de nous deux était le plus rapide. C’est Mayura qu’a gagné… Mais c’est facile, ça, aussi ! Moi aussi j’aurai gagné si je lui avait brisé les jambes pendant le combat. ‘spèce de tricheur !
Dans la descente, ça a été une autre paire de manche, on a failli se vautrer à maintes reprises. Bigre ! Et encore quarante-neuf tours comme ça… ça me décourageait rien que d’y penser.
Au début du cinquantième tours, le score était de ving-quatre à vingt-cinq, en faveur de Mayura. Pas question que je le laisse gagner, ma fierté ne le supporterait pas. J’ai donc foncé à toute allure, sans plus me soucier de ma jambe. Ouais, je sais, j’ai dit plus haut que j’étais un shinobi-médecin et que je savais ménager mon corps. Mais là, c’était une question de vie ou de mort ! Le cinquantième sprint a été notre plus rapide. Ça a été serré jusqu’au bout, à un tel point que je me suis demandé si je n’allais pas devoir faire un croc-en-jambe à mon « partenaire » pour pouvoir rafler la victoire. Mais non, j’ai tenu bon malgré la douleur, j’ai forcé comme un malade et je suis parvenu le premier en haut, arrachant de justesse une égalité qui a complètement dégoûté Mayura.
Du coup, avec ma jambe affaiblie, j’ai pas réussi à ralentir dans ma descente, j’ai glissé sur un rocher, j’ai dérapé sur dix mètres au moins avant de rouler pitoyablement jusqu‘en bas de la descente. Puis Mayura n’a pas eût le temps de s’arrêter ni de m’esquiver (ou alors il a pas voulu… Maintenant que j’y pense, va falloir que je tire ça au clair…), il s’est emmêlé les guiboles dans mes pieds, me les écrasant impitoyablement au passage, a trébuché et finis sa course dans le buisson de ronces d’en face.
Bref, une course mémorable qui s’est fini en beauté et qu’on est pas près d’oublier.
Nous étions tous deux essoufflés, nous ne sentions plus nos jambes et avions mal partout. Et là, Mr Sourire nous félicite un peu et… nous annonce le début du deuxième exercice pour nous faire récupérer. Même Mayura a probablement été fugacement tenté de sauter à la gorge de ce type.
« Deuxième exercice donc deuxième condition pour être un shinobi rapide. La ventilation. Les muscles sont des machineries organiques complexes qui ont besoin d’apport en oxygène conséquent pour fonctionner à plein régime sur de longues périodes. Si l’accélération du rythme cardiaque permet d’augmenter l’apport en oxygène dans les muscles, la réserve d’oxygène disponible, elle, reste chevillée à votre capacité ventilatoire. Vous me suivez ?
_ En gros, on va apprendre à respirer en combat. C’est ça ? Questionna Mayura.
_ Tout a fait. Vous allez donc enchaînez sur une série de cinq cents abdos/flexions au choix. Vous pouvez alterner entre les deux quand vous voulez, mais faites un total de cinq cents.
_ C’est quoi le rapport entre ça et la respiration en combat ? Demandai-je.
_ Bien qu’on puisse influer consciemment sur notre respiration, cela reste majoritairement un phénomène inconscient, surtout en combat, quand vous avez bien d’autres préoccupations. Cet exercice répété régulièrement va imprimer une façon de respirer dans votre corps. L’objectif étant d’améliorer l’amplitude de vos respirations plutôt que juste la fréquence.
_ Mais pourquoi faire des abdos ou des flexions ?
_ Vous êtes obligé de régler vos inspirations et expirations sur les étapes de ces mouvements. Et pour que ça s’imprime, il faut en faire beaucoup et régulièrement.
_ Ben tiens… »
En temps normal, je m’en serai foutu pas mal, moi, de son exercice. Sans rire, cinq cents abdos et/ou flexions ? J’m’en tape une centaine de chaque au petit-déj’. Mais bon, dans l’état où nous en étions, c’était clairement une autre paire de manche. Surtout que comme les deux abrutis finis que nous étions, on a encore pas pu s’empêcher de voir qui c’est qu’allait être le plus rapide. Et j’ai perdu. M’en fous, si j’avais pas eu ma jambe dans le sac, sûr que j’l’aurai ridiculisé ! Il verra, la prochaine fois, non mais !
« Bien, maintenant que vous êtes bien reposé, (deux regards noirs transpercèrent notre gentil professeur) nous pouvons passer au troisième exercice (gémissement de douleurs de notre part). Un contrôle plus efficace du chakra dans les membres en actions. Vous voyez ces deux grosses pierres plus ou moins ronde ?
_ Celles presque aussi grande que nous ? Nan…
_ Et si. Kentaro, tu prendras la moins ronde.
_ Quoi ? Et pourquoi moi ?
_ Tu es plus musclé que Mayura, c’est normal que tu ais la plus difficile, non ?
_ Ah oui ! » Approuva énergétiquement Mayura.
L’ordure.
« Et on va faire quoi avec ces saloperies de caillasses ? »
Je deviens excessivement diplomate quand je suis à bout.
« Dix tours de pistes comme tout à l’heure. Pas la peine de vous presser.
_ Comme tout à l’heure… La montée aussi ? S’exclama Mayura.
_ Et oui.
_ Bah au moins, ça ira tout seul dans la descente… Tentai-je de me rassurer.
_ Et non, vous devrez les empêcher de dévaler la pente à toute vitesse en vous mettant devant et en la laissant rouler doucement.
_ Rabat-joie.
_ Mais c’est juste musculaire, tout ça ! » Se révolta Mayura. Bien, je n’étais pas le seul à qui l’entraînement commençait sérieusement à me gonfler.
_ Non. Épuisés comme vous l’êtes, vous allez recourir à votre chakra et ce, de manière bien plus efficace que si vous étiez en pleine forme.
_ Gné ?
_ C’est un phénomène inconscient, mais arriver à un certain niveau de fatigue, vous cherchez la façon la plus rentable d’utiliser votre chakra. C’est comme ça. Et en poussant ces pierres, vous mettrez à contribution tant vos bras que vos jambes.
_ Et galère… »
Râlant et maugréant comme c’est pas permis, nous nous mîmes tous deux en route vers les pierres. Elles avaient exactement l’air de ce qu’elles étaient : des gros machins lourds et franchement pas maniables. Génial. En plus, c’est moi qui me tapais la plus lourde.
Nous les fîmes rouler vers l’élévation et commençâmes l’ascension. Vous connaissez cette légende sur un type qui devait pousser un rocher jusqu’au sommet de la colline et recommencer parce qu’à chaque fois la pierre retombait avant qu’il ait atteint le sommet ? Ben ce type, en fait, il avait vachement de chance. Parce que lui, il avait pas la caillasse d’un voisin qui venait de la laisser tomber pour le gêner. Non, non, vous ne rêvez pas. En une dizaine d’essais, on s’est tout les deux mangé la pierre de l’autre en pleine tronche deux-trois fois, au moins. Finalement, Mayura a eu une idée de génie. On s’est chacun mit à grimper sur un versant différent. Du coup, on ne se gênait plus. Sauf arriver en haut : comme on voyait pas où on allait, on s’est bien évidemment percuté et nos pierres sont redescendus sans nous. Bref, il a encore fallu qu’on recommence, après avoir perdu une bonne dizaine de minutes à s’engueuler et se rejeter la responsabilité de cette débâcle l‘un sur l‘autre. Pathétique, je sais…
C’est finalement Yoshi qui est venu à notre secours en nous conseillant de faire chacun un tour l’un après l’autre. Du coup, c’est devenu bien plus facile (si on oublie que les roches allaient dans toutes les directions sauf là où on voulait et qu’elles ont manqué de nous écraser plusieurs fois dans la descente). Il ne nous a pas fallu plus d’une heure et près d’une cinquantaine d’essai chacun pour réaliser nos dix tours.
Quand le prof nous a annoncé qu’on allait passé au quatrième exercice, j’étais tellement crevé que j’avais même pas envie de lui sauter à la gorge.
Bon, Yoshi pouvait raconter les conneries qu’il voulait, dans les faits, Mayura et moi avions besoin d’un bon quart d’heure pour nous remettre de notre échauffement. (Et qui c’est qui a du masser les muscles endoloris de nos jambes ? C’est bibi ! Nan, franchement, pour un échauffement de merde, c’était vraiment… ‘fin bref…) Du coup, il en a profité pour nous expliquer le pourquoi du comment d’une telle torture. A la base, celle-ci n’est pas faite pour être subie plusieurs fois. En effet, une fois qu’on sait que c’est un genjutsu certes terriblement réaliste mais pas dangereux pour deux sous, on ne se donne plus la peine de se donner à fond comme si nos vies en dépendaient. Mais cela lui avait permis de nous étudier sous toutes les coutures, afin de planifier la suite afin qu’elle nous soit le plus profitable possible.
Pour prétendre être un shinobi rapide, il faut réunir plusieurs conditions : des muscles solides, une bonne ventilation (on ne fait pas grand-chose quand on est hors d’haleine), un contrôle plus ciblé du chakra en interne dans les membres en actions (la rapidité s‘applique aussi bien aux jambes pour se déplacer qu‘aux bras lorsqu‘on frappe), un excellent sens de l’équilibre, une endurance permettant de maintenir cette vitesse tout le long d’un combat, voir plus, une capacité d’accélération détonante afin de libérer ce potentiel au maximum dans les plus brefs délais et, enfin, une économie de gestes permettant minimiser les dépenses énergétiques et d’éviter les gestes superflues.
Soit sept conditions qui définissaient sept exercices différents nous a-t-il alors annoncé avec son insupportable sourire bienveillant. Genre j’vais-vous-en-faire-voir-de-toutes-les-couleurs-mais-je-vous-assure-que-c’est-indispensable-pour-votre-bien. Sourire d‘autant plus déplacé lorsqu‘il nous a annoncé que vu les capacités dont nous avions fait preuves pendant le sprint de malade, il allait pouvoir mettre la barre très haut tout de suite. ‘spèce de sadique, va…
« Nous allons commencer par le premier point. Des muscles solides. Vous l’ignorez probablement mais les muscles sont composé de….
_ Deux types de fibres dont les fonctions sont différentes, on sait. La suite.
_ Attends, attends, attends ! De quoi ? C’est quoi cette histoire de fibres ? Demanda Mayura.
_ T’occupes. Tu fais l’exercice et tu bénéficieras du résultat. Perdons pas de temps pour rien. C’est le résultat qui compte.
_ Mais non ! Je veux savoir à quoi va servir l’exercice.
_ A te rendre plus rapide en renforçant tes muscles. Là, t’es content ?
_ Et comment ça va le faire ?
_ Si tu veux pas qu’on s’y mette, dis-le tout de suite au lieu de tourner autour du pot.
_ Du calme, Kentaro, souria Yoshi, (Ok, on utilise pas le verbe sourire comme ça, mais c’est pourtant le verbe qui lui colle le mieux…) un exercice pratiqué dans l’ignorance ne peut qu’être improductif. Explique lui donc.
_ Quoi ? Et pourquoi moi ?! M’insurgeai-je.
_ C’est toi le médecin » répliqua-t-il, tout sourire.
Facile, pas vrai ? Dès qu’il y a une corvée, c’est toujours pour ma pomme, soi-disant que je suis médecin. Hé ho ! Médecin, ça veut pas dire boy-scout ! Mais bon… Après avoir râler, ronchonner et bougonner pendant quelques minutes, j’ai expliqué à Mayura que le muscle est formé par deux types de fibres, l’une pour les efforts instantanées/de courtes durées, genre filer un ou plusieurs coups de poing à la figure du type en face, et l’autre pour les efforts longues durés, comme sprinter pendant plus d’un quart d’heure dans la forêt poursuivis par des molosses enragés. Bien évidemment, les façons de renforcer ces fibres diffèrent grandement l’une de l’autre : des efforts successifs mais toujours à court terme n’amélioreront jamais les fibres « longue durée » et vice-versa. Je ne sais pas si vous allez vous coucher moins bête ce soir, mais c’était visiblement le cas de Mayura qui se mit à me regarder avec de grands yeux, ayant probablement du mal intégrer le fait que j’étais réellement un médecin avec de vrais connaissances théoriques et pas juste des aiguilles et une grande gueule.
« Parfaitement résumé, approuva Yoshi et son horripilant sourire. Heureusement, comme je sais que vous n’aimez pas perdre votre temps inutilement, je vous ai préparé un exercice qui va vous permettre de renforcer alternativement vos deux types de fibres.
_ On va encore courir ? » Me lamentai-je. Ben ouais, j’aime pas les efforts inutile, moi. En plus côté musculaire, je gère, je pratique quotidiennement des exercices pour renforcer l’ensemble de mes muscles, sous tous leurs aspects. Je suis parfait, quoi.
« Oui, vous aller courir en un grand cercle jusqu’au sommet de la falaise et ici.
_ ça va faire une sacrée descente, remarquai-je.
_ Oui, tâchez de ne pas vous cassez la figure.
_ c’est bon, on va pas s’étaler aussi facilement.
_ Voilà qui me rassure.
_ ça va faire une sacrée montée, remarqua Mayura.
_ Oui, et c’est là que vous devrez piquer un sprint.
_ C’est bon, on va le faire facile, ton spr… De quoi ?! Un sprint dans la montée ?!!
_ Mais qu’est-ce qui t’as pris d’accepter que ce type nous entraîne ?
_ Ben il avait l’air sympa, j’me doutais pas…
_ Après votre cavalcade, je dirais que cinquante tours devraient suffire pour aujourd’hui. Si vous projetez de reproduire l’entraînement dans les jours qui viennent, alors quatre-vingt sera plus adapté.
_ Cinquante tours ?
_ Plus tôt vous commencerez, plus tôt vous aurez fini, répondit-il avec son gentil sourire.
_ Plus tôt on sera fini, oui. » Répondis-je, résumant ainsi notre motivation à tous deux.
Je suis un médecin. Il n’y a théoriquement pas de bobo que je ne sache diagnostiquer et réparer. Je suis un shinobi. Je suis capable d’accomplir des trucs qu’un humain lambda considérerait comme impossible. Je suis un shinobi-médecin (ou presque). Je connais parfaitement mon corps, ses limites et donc comment le ménagé. Bref, niveau physique, il ne doit pas y’avoir plus d’une poignée de genins qui me valent dans tout le Yuukan.
N’empêche, vous avez déjà essayé cinquante sprints dans une montée avec une cheville plus ou moins foulée et les articulations et tendons des jambes réduits en charpie par votre partenaire ? Ben pour l’avoir vécu, je ne vous le conseille pas…
Nous sommes donc parti à l’assaut de cette stupide montée, en sprintant comme des dératés pour savoir lequel de nous deux était le plus rapide. C’est Mayura qu’a gagné… Mais c’est facile, ça, aussi ! Moi aussi j’aurai gagné si je lui avait brisé les jambes pendant le combat. ‘spèce de tricheur !
Dans la descente, ça a été une autre paire de manche, on a failli se vautrer à maintes reprises. Bigre ! Et encore quarante-neuf tours comme ça… ça me décourageait rien que d’y penser.
Au début du cinquantième tours, le score était de ving-quatre à vingt-cinq, en faveur de Mayura. Pas question que je le laisse gagner, ma fierté ne le supporterait pas. J’ai donc foncé à toute allure, sans plus me soucier de ma jambe. Ouais, je sais, j’ai dit plus haut que j’étais un shinobi-médecin et que je savais ménager mon corps. Mais là, c’était une question de vie ou de mort ! Le cinquantième sprint a été notre plus rapide. Ça a été serré jusqu’au bout, à un tel point que je me suis demandé si je n’allais pas devoir faire un croc-en-jambe à mon « partenaire » pour pouvoir rafler la victoire. Mais non, j’ai tenu bon malgré la douleur, j’ai forcé comme un malade et je suis parvenu le premier en haut, arrachant de justesse une égalité qui a complètement dégoûté Mayura.
Du coup, avec ma jambe affaiblie, j’ai pas réussi à ralentir dans ma descente, j’ai glissé sur un rocher, j’ai dérapé sur dix mètres au moins avant de rouler pitoyablement jusqu‘en bas de la descente. Puis Mayura n’a pas eût le temps de s’arrêter ni de m’esquiver (ou alors il a pas voulu… Maintenant que j’y pense, va falloir que je tire ça au clair…), il s’est emmêlé les guiboles dans mes pieds, me les écrasant impitoyablement au passage, a trébuché et finis sa course dans le buisson de ronces d’en face.
Bref, une course mémorable qui s’est fini en beauté et qu’on est pas près d’oublier.
Nous étions tous deux essoufflés, nous ne sentions plus nos jambes et avions mal partout. Et là, Mr Sourire nous félicite un peu et… nous annonce le début du deuxième exercice pour nous faire récupérer. Même Mayura a probablement été fugacement tenté de sauter à la gorge de ce type.
« Deuxième exercice donc deuxième condition pour être un shinobi rapide. La ventilation. Les muscles sont des machineries organiques complexes qui ont besoin d’apport en oxygène conséquent pour fonctionner à plein régime sur de longues périodes. Si l’accélération du rythme cardiaque permet d’augmenter l’apport en oxygène dans les muscles, la réserve d’oxygène disponible, elle, reste chevillée à votre capacité ventilatoire. Vous me suivez ?
_ En gros, on va apprendre à respirer en combat. C’est ça ? Questionna Mayura.
_ Tout a fait. Vous allez donc enchaînez sur une série de cinq cents abdos/flexions au choix. Vous pouvez alterner entre les deux quand vous voulez, mais faites un total de cinq cents.
_ C’est quoi le rapport entre ça et la respiration en combat ? Demandai-je.
_ Bien qu’on puisse influer consciemment sur notre respiration, cela reste majoritairement un phénomène inconscient, surtout en combat, quand vous avez bien d’autres préoccupations. Cet exercice répété régulièrement va imprimer une façon de respirer dans votre corps. L’objectif étant d’améliorer l’amplitude de vos respirations plutôt que juste la fréquence.
_ Mais pourquoi faire des abdos ou des flexions ?
_ Vous êtes obligé de régler vos inspirations et expirations sur les étapes de ces mouvements. Et pour que ça s’imprime, il faut en faire beaucoup et régulièrement.
_ Ben tiens… »
En temps normal, je m’en serai foutu pas mal, moi, de son exercice. Sans rire, cinq cents abdos et/ou flexions ? J’m’en tape une centaine de chaque au petit-déj’. Mais bon, dans l’état où nous en étions, c’était clairement une autre paire de manche. Surtout que comme les deux abrutis finis que nous étions, on a encore pas pu s’empêcher de voir qui c’est qu’allait être le plus rapide. Et j’ai perdu. M’en fous, si j’avais pas eu ma jambe dans le sac, sûr que j’l’aurai ridiculisé ! Il verra, la prochaine fois, non mais !
« Bien, maintenant que vous êtes bien reposé, (deux regards noirs transpercèrent notre gentil professeur) nous pouvons passer au troisième exercice (gémissement de douleurs de notre part). Un contrôle plus efficace du chakra dans les membres en actions. Vous voyez ces deux grosses pierres plus ou moins ronde ?
_ Celles presque aussi grande que nous ? Nan…
_ Et si. Kentaro, tu prendras la moins ronde.
_ Quoi ? Et pourquoi moi ?
_ Tu es plus musclé que Mayura, c’est normal que tu ais la plus difficile, non ?
_ Ah oui ! » Approuva énergétiquement Mayura.
L’ordure.
« Et on va faire quoi avec ces saloperies de caillasses ? »
Je deviens excessivement diplomate quand je suis à bout.
« Dix tours de pistes comme tout à l’heure. Pas la peine de vous presser.
_ Comme tout à l’heure… La montée aussi ? S’exclama Mayura.
_ Et oui.
_ Bah au moins, ça ira tout seul dans la descente… Tentai-je de me rassurer.
_ Et non, vous devrez les empêcher de dévaler la pente à toute vitesse en vous mettant devant et en la laissant rouler doucement.
_ Rabat-joie.
_ Mais c’est juste musculaire, tout ça ! » Se révolta Mayura. Bien, je n’étais pas le seul à qui l’entraînement commençait sérieusement à me gonfler.
_ Non. Épuisés comme vous l’êtes, vous allez recourir à votre chakra et ce, de manière bien plus efficace que si vous étiez en pleine forme.
_ Gné ?
_ C’est un phénomène inconscient, mais arriver à un certain niveau de fatigue, vous cherchez la façon la plus rentable d’utiliser votre chakra. C’est comme ça. Et en poussant ces pierres, vous mettrez à contribution tant vos bras que vos jambes.
_ Et galère… »
Râlant et maugréant comme c’est pas permis, nous nous mîmes tous deux en route vers les pierres. Elles avaient exactement l’air de ce qu’elles étaient : des gros machins lourds et franchement pas maniables. Génial. En plus, c’est moi qui me tapais la plus lourde.
Nous les fîmes rouler vers l’élévation et commençâmes l’ascension. Vous connaissez cette légende sur un type qui devait pousser un rocher jusqu’au sommet de la colline et recommencer parce qu’à chaque fois la pierre retombait avant qu’il ait atteint le sommet ? Ben ce type, en fait, il avait vachement de chance. Parce que lui, il avait pas la caillasse d’un voisin qui venait de la laisser tomber pour le gêner. Non, non, vous ne rêvez pas. En une dizaine d’essais, on s’est tout les deux mangé la pierre de l’autre en pleine tronche deux-trois fois, au moins. Finalement, Mayura a eu une idée de génie. On s’est chacun mit à grimper sur un versant différent. Du coup, on ne se gênait plus. Sauf arriver en haut : comme on voyait pas où on allait, on s’est bien évidemment percuté et nos pierres sont redescendus sans nous. Bref, il a encore fallu qu’on recommence, après avoir perdu une bonne dizaine de minutes à s’engueuler et se rejeter la responsabilité de cette débâcle l‘un sur l‘autre. Pathétique, je sais…
C’est finalement Yoshi qui est venu à notre secours en nous conseillant de faire chacun un tour l’un après l’autre. Du coup, c’est devenu bien plus facile (si on oublie que les roches allaient dans toutes les directions sauf là où on voulait et qu’elles ont manqué de nous écraser plusieurs fois dans la descente). Il ne nous a pas fallu plus d’une heure et près d’une cinquantaine d’essai chacun pour réaliser nos dix tours.
Quand le prof nous a annoncé qu’on allait passé au quatrième exercice, j’étais tellement crevé que j’avais même pas envie de lui sauter à la gorge.
Kentaro- Combattant Débutant
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Re: Mahou Gakure [RP]
« Félicitation, les gars ! Vous avez passez le plus dur.
_ Hourra…
_ Ne vous inquiétez pas, cette fois-ci, vous allez réellement pouvoir vous reposer pendant l’exercice. »
Échange de regards incrédules. On n’osait même pas y croire.
« Suivez-moi jusqu’à la rivière.
_ On va se baigner ?
_ ça va dépendre de vous. »
Arriver devant la rivière, Yoshi tendit une épaisse corde par-dessus, accrocher à une pierre d’un côté et une souche d’arbre de l’autre.
« Vous devez traverser et revenir en marchant sur la corde, sans utiliser de chakra et sans tomber une seule fois à l’eau.
_ Hum… C’est moi ou ça à l’air particulièrement facile ? » La corde était aussi large que la moitié de mon pied. Marcher dessus, c’était donc largement « dans mes cordes » (je sais, je suis particulièrement hilarant que je suis crevé.)
« Celle-là, c’est pour commencer, on finira avec celle-là. » Nous répondit-il avec un grand sourire en nous montrant un filin d’à peine un demi-centimètre.
Tout ça, c’est de ta faute, Mayura.
Faisant preuve de mon habituel sens de la réflexion et de la retenue, je me suis bien évidemment porté volontaire pour passer en premier. Quel couillon je fais. Si j’avais eu le bon sens de laisser Mayura passer devant, j’aurais pu voir ce qui allait se passer. Mais bon…
Je me suis donc élancé (enfin, aussi vite que je le pouvais après tous ce qu’on avait subi) sur la corde et hop ! J’ai parcouru d’une traite la moitié de la distance (aussi vite qu’un escargot, d’accord, mais sans temps mort). J’étais donc là, en équilibre précaire sur une corde au beau milieu de la rivière lorsque j’ai entendu la phrase la plus horrible que j’ai jamais entendu.
« Mayura, vas-y.»
Marcher sur une corde assez épaisse, en définitive, c’est assez simple quand on a un bon sens de l’équilibre. Mais pas à deux. Chaque mouvement de votre partenaire, que vous ne pouvez pas prévoir, d’autant plus s’il est derrière vous, fait tanguer et bouger cette maudite corde dans tous les sens. Ben ça n’a pas fait un pli. Au terme d’un mémorable numéro d’équilibriste, je me suis gameller la tête la première dans l’eau trois seconde et demi après que Mayura soit grimpé sur la corde. Évidemment, il en a profité pour se foutre de ma gueule et m’a demandé s’il était bonne. J’aurais du trancher la corde avec mon scalpel, tiens !
Du coup, une fois revenu sur la rive, Yoshi m’a fait patienter un moment jusqu’à ce que Mayura soit lui-même arrivé au milieu, puis il m’a demandé d’y aller. Je ne me le suis pas fait dire deux fois. J’ai violemment sauté sur la corde, manquant certes de me casser la figure mais envoyant directement Mayura dans l’eau. Mwahaha ! Alors, elle est bonne Mayura ?
Pas besoin d’être grand clerc pour deviner la suite de l’entraînement. On cherchait plus à se faire boire la tasse l’un l’autre qu’autre chose. Et accessoirement à déployer des trésors de souplesses et d’équilibres pour ne pas tomber nous-même à l’eau. La corde toute fine, c’était probablement du bluff. Yoshi savait probablement que ça se passerait ainsi, parce qu’au final, on a vachement bosser notre sens de l’équilibre sans s’en apercevoir, accroissant la difficulté de nous même. Mais bon, comme il est sympa, il nous a tout de même réservé une mauvaise surprise.
C’est Mayura qui est parvenu le premier au bout, malgré tous mes efforts derrière pour le faire tomber, agitant la corde dans tous les sens tout en faisant de mon mieux pour ne pas tomber. Et là, Yoshi a dit « C’est très bien. Maintenant, tu reviens. » . Mayura a objecté que j’étais sur la corde et Yoshi a répondu que justement, ça ajouterait un peu de piment. Malgré tous nos efforts (c’est bien la première fois qu’on collaborait dans cet exercice) on a pas réussi à se croiser sans tomber tous les deux à l’eau. Bien évidemment, on a rejoint la rive en pestant et fulminant que c’était de la faute de l’autre empoté.
Même si dans les faits, on avait pas réussi l’exercice (exécuter un aller-retour complet), Yoshi trouvait qu’on avait suffisamment bien bosser pour passer à la suite. Ou alors il avait compris qu’on allait y passer la journée…
« Bien, vous me semblez être assez reposé, nous pouvons donc passer au sixième exercice.
_ Y’a pas de cinquième ? Demanda Mayura après avoir compté rapidement sur ces doigts.
_ Cinquième condition pour être rapide : une endurance à toute épreuve. A votre avis, qu’est-ce qu’on bosse depuis le début en enchaînant tous ces exercices ?
_ Notre résistance à la torture sous toutes ses formes, raillai-je.
_ En toile de fond, votre endurance, naturellement.
_ Cool, ça veut dire un exercice en moins ! Se réjouît Mayura.
_ On peut voir ça comme ça. Le sixième exercice a pour but d’améliorer votre capacité d’accélération.
_ Et comment on va s’y prendre ?
_ Allez dans l’eau.
_ Mais on en sort !
_ Hé bien j’espère que vous trouvez qu’elle est bonne.
_ J’le sens pas, là.
_ Je vais vous jeter des pierres que vous devrez attraper en ayant de l’eau jusqu’aux épaules. Le sable n’est pas une surface idéale pour prendre appui, et vous devrez donc utiliser des muscles que vous négligez. Notamment les orteils. Pareil pour les bras car l’eau vous ralentira énormément.
_ On va attraper la crève, ouais… »
Yoshi a beau sembler être un chunin clairvoyant à qui rien n’échappe et capable d’analyser très rapidement n’importe quoi à partir de peu d’info, il n’avait vraisemblablement pas prévu que cet exercice ne serait guère difficile pour nous : comme je me plais souvent à le répéter, ma musculature est parfaite. Une fois le truc pigé, faire travailler tous mes muscles de concert pour développer la meilleur accélération possible est un jeu d’enfant. Quant à Mayura, ses capacités d’accélérations au niveau des jambes étaient aussi quasiment optimum grâce à son entraînement à son Taïjutsu spécifique. Et pour les bras, sa capacité d’anticipation suffisait pour combler le fossé entre lui et moi. Bref, comparé aux autres, cet exercice était vraiment un jeu d’enfant.
Nous avons clôturer l’entraînement avec le septième exercice. Le plus chiant de tous. Pendant près d’une heure, Yoshi nous a forcé à nous battre « au ralenti » et il a critiqué chacun de nos gestes, à la chasse aux mouvements superflues, aux déplacements inadaptés et tentant vainement de m’inculquer à penser à la suite de mes attaques pour préparer des enchaînements. De ce côté-là, ça a été un véritable échec. J’ai pas l’esprit de planification, moi, qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ! La goutte qui a fait déborder le vase, c’est quand il a osé me sortir « prends donc exemple sur Mayura : lui, il planifie ses prochains mouvements. »
Ouais, ben il a beau planifier ses prochains mouvements, le Mayura, sans l’interruption inopiné du chunin, j’lui aurait mis la raclée de sa vie, tout à l’heure, hein !
Quand il a senti que j’allais tout de même exploser malgré son sourire apaisant, il a finalement mis fin à l’exercice.
« Hé bien, je vous remercie d’avoir bien voulu tester ma façon d’entraîner les genins, vous en pensez quoi ? Nous demanda-t-il.
_ Tu veux vraiment le sa… commençai-je, très vite interrompu par Mayura.
_ Nan, nan, nan ! C’était super comme méthode d’entraînement. Un peu déroutant au début, mais ça a l’air efficace.
_ Vous pensez que c’est un peu trop pour des genins qui sortent juste de l’académie ?
_ Ben quand même… hasarda Mayura, très vite interrompu par moi, ce coup-ci.
_ L’entraînement, c’est comme les médocs, moins c’est supportable et plus c’est efficace.
_ Je ne crois pas que…
_ C’est prouvé de tout temps, Mayura.
_ Mais…
_ J’suis médecin, non ? Les médocs, c’est mon rayon, alors fais-moi confiance.
_ Mais c’est pas sympa pour eux !
_ Tant mieux, ça leur fera les pieds !
_ Et vous, ça vous dirais de faire parti de mes élèves ?
_ Ben…
_ Nan, jamais ! Aujourd’hui, c’est bien parce que j’avais le choix. Sinon j’aurais jamais mis les pieds dans la forêt, moi.
_ Bon, je ne vais pas vous forcer. Si ça vous intéresse, je suis disponible au QG. »
Sur ces mots, le chunin sauta d’un bond à l’une des branches des arbres qui nous surplombait et repartit vers le village en sautant d’arbres en arbres.
« Il se fait quelle heure, à peu près ? » demandai-je à Mayura. Moi, sans horloge, je suis une grosse quiche pour déterminer l’heure, mais vu que lui vivait constamment dans la forêt, il devait avoir des repères aussi précis qu’une horloge.
« J’sais pas… Seize heures, seize heures et quart, à tout casser…
_ Ouuaaais !!! La journée est finie !
_ Mais non, il reste au moins…
_ Rien à foutre. On est fourbu, la journée est presque terminé. En tant que médecin, j’estime qu’il est trop dangereux de poursuivre l’entraînement. Tout le monde doit rentrer.
_ Ben on termine pas notre combat ?
_ Pas la peine, vu que j’ai gagné.
_ Dans tes rêves ! C’est moi qui gagnais.
_ C’est ça… Moi j’ai de l’expérience de combat et je t’assure que je menais.
_ Ok ! Ben demain, on termine notre combat. On verra qui va gagner.
_ Tu peux toujours courir. Déjà que suis venu aujourd’hui contraint et forcé, tu rêves pour que je revienne de mon plein gré.
_ Alors tu concèdes ta défaite ?
_ Si ça te chante. Ma victoire n’en reste pas moins évidente.
_ C‘qui faut pas entendre… Tu passes à la maison ? J’suis sûr que mémé sera ravie de te dire au revoir.
_ Et me farcir encore une demi-tarte aux concombres ? Plutôt crevé. Je vais plutôt rentrer chez moi me la couler douce, oui ! »
Nous nous séparâmes peu après. Peu probable que je rencontre à nouveau le nabot vu que je me suis promis de ne plus jamais remettre les pieds dans cette maudite forêt. C’est vrai quoi, chaque fois que j’y vais, j’y passe une journée absolument chiante comme c’est pas permis…
_ Hourra…
_ Ne vous inquiétez pas, cette fois-ci, vous allez réellement pouvoir vous reposer pendant l’exercice. »
Échange de regards incrédules. On n’osait même pas y croire.
« Suivez-moi jusqu’à la rivière.
_ On va se baigner ?
_ ça va dépendre de vous. »
Arriver devant la rivière, Yoshi tendit une épaisse corde par-dessus, accrocher à une pierre d’un côté et une souche d’arbre de l’autre.
« Vous devez traverser et revenir en marchant sur la corde, sans utiliser de chakra et sans tomber une seule fois à l’eau.
_ Hum… C’est moi ou ça à l’air particulièrement facile ? » La corde était aussi large que la moitié de mon pied. Marcher dessus, c’était donc largement « dans mes cordes » (je sais, je suis particulièrement hilarant que je suis crevé.)
« Celle-là, c’est pour commencer, on finira avec celle-là. » Nous répondit-il avec un grand sourire en nous montrant un filin d’à peine un demi-centimètre.
Tout ça, c’est de ta faute, Mayura.
Faisant preuve de mon habituel sens de la réflexion et de la retenue, je me suis bien évidemment porté volontaire pour passer en premier. Quel couillon je fais. Si j’avais eu le bon sens de laisser Mayura passer devant, j’aurais pu voir ce qui allait se passer. Mais bon…
Je me suis donc élancé (enfin, aussi vite que je le pouvais après tous ce qu’on avait subi) sur la corde et hop ! J’ai parcouru d’une traite la moitié de la distance (aussi vite qu’un escargot, d’accord, mais sans temps mort). J’étais donc là, en équilibre précaire sur une corde au beau milieu de la rivière lorsque j’ai entendu la phrase la plus horrible que j’ai jamais entendu.
« Mayura, vas-y.»
Marcher sur une corde assez épaisse, en définitive, c’est assez simple quand on a un bon sens de l’équilibre. Mais pas à deux. Chaque mouvement de votre partenaire, que vous ne pouvez pas prévoir, d’autant plus s’il est derrière vous, fait tanguer et bouger cette maudite corde dans tous les sens. Ben ça n’a pas fait un pli. Au terme d’un mémorable numéro d’équilibriste, je me suis gameller la tête la première dans l’eau trois seconde et demi après que Mayura soit grimpé sur la corde. Évidemment, il en a profité pour se foutre de ma gueule et m’a demandé s’il était bonne. J’aurais du trancher la corde avec mon scalpel, tiens !
Du coup, une fois revenu sur la rive, Yoshi m’a fait patienter un moment jusqu’à ce que Mayura soit lui-même arrivé au milieu, puis il m’a demandé d’y aller. Je ne me le suis pas fait dire deux fois. J’ai violemment sauté sur la corde, manquant certes de me casser la figure mais envoyant directement Mayura dans l’eau. Mwahaha ! Alors, elle est bonne Mayura ?
Pas besoin d’être grand clerc pour deviner la suite de l’entraînement. On cherchait plus à se faire boire la tasse l’un l’autre qu’autre chose. Et accessoirement à déployer des trésors de souplesses et d’équilibres pour ne pas tomber nous-même à l’eau. La corde toute fine, c’était probablement du bluff. Yoshi savait probablement que ça se passerait ainsi, parce qu’au final, on a vachement bosser notre sens de l’équilibre sans s’en apercevoir, accroissant la difficulté de nous même. Mais bon, comme il est sympa, il nous a tout de même réservé une mauvaise surprise.
C’est Mayura qui est parvenu le premier au bout, malgré tous mes efforts derrière pour le faire tomber, agitant la corde dans tous les sens tout en faisant de mon mieux pour ne pas tomber. Et là, Yoshi a dit « C’est très bien. Maintenant, tu reviens. » . Mayura a objecté que j’étais sur la corde et Yoshi a répondu que justement, ça ajouterait un peu de piment. Malgré tous nos efforts (c’est bien la première fois qu’on collaborait dans cet exercice) on a pas réussi à se croiser sans tomber tous les deux à l’eau. Bien évidemment, on a rejoint la rive en pestant et fulminant que c’était de la faute de l’autre empoté.
Même si dans les faits, on avait pas réussi l’exercice (exécuter un aller-retour complet), Yoshi trouvait qu’on avait suffisamment bien bosser pour passer à la suite. Ou alors il avait compris qu’on allait y passer la journée…
« Bien, vous me semblez être assez reposé, nous pouvons donc passer au sixième exercice.
_ Y’a pas de cinquième ? Demanda Mayura après avoir compté rapidement sur ces doigts.
_ Cinquième condition pour être rapide : une endurance à toute épreuve. A votre avis, qu’est-ce qu’on bosse depuis le début en enchaînant tous ces exercices ?
_ Notre résistance à la torture sous toutes ses formes, raillai-je.
_ En toile de fond, votre endurance, naturellement.
_ Cool, ça veut dire un exercice en moins ! Se réjouît Mayura.
_ On peut voir ça comme ça. Le sixième exercice a pour but d’améliorer votre capacité d’accélération.
_ Et comment on va s’y prendre ?
_ Allez dans l’eau.
_ Mais on en sort !
_ Hé bien j’espère que vous trouvez qu’elle est bonne.
_ J’le sens pas, là.
_ Je vais vous jeter des pierres que vous devrez attraper en ayant de l’eau jusqu’aux épaules. Le sable n’est pas une surface idéale pour prendre appui, et vous devrez donc utiliser des muscles que vous négligez. Notamment les orteils. Pareil pour les bras car l’eau vous ralentira énormément.
_ On va attraper la crève, ouais… »
Yoshi a beau sembler être un chunin clairvoyant à qui rien n’échappe et capable d’analyser très rapidement n’importe quoi à partir de peu d’info, il n’avait vraisemblablement pas prévu que cet exercice ne serait guère difficile pour nous : comme je me plais souvent à le répéter, ma musculature est parfaite. Une fois le truc pigé, faire travailler tous mes muscles de concert pour développer la meilleur accélération possible est un jeu d’enfant. Quant à Mayura, ses capacités d’accélérations au niveau des jambes étaient aussi quasiment optimum grâce à son entraînement à son Taïjutsu spécifique. Et pour les bras, sa capacité d’anticipation suffisait pour combler le fossé entre lui et moi. Bref, comparé aux autres, cet exercice était vraiment un jeu d’enfant.
Nous avons clôturer l’entraînement avec le septième exercice. Le plus chiant de tous. Pendant près d’une heure, Yoshi nous a forcé à nous battre « au ralenti » et il a critiqué chacun de nos gestes, à la chasse aux mouvements superflues, aux déplacements inadaptés et tentant vainement de m’inculquer à penser à la suite de mes attaques pour préparer des enchaînements. De ce côté-là, ça a été un véritable échec. J’ai pas l’esprit de planification, moi, qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ! La goutte qui a fait déborder le vase, c’est quand il a osé me sortir « prends donc exemple sur Mayura : lui, il planifie ses prochains mouvements. »
Ouais, ben il a beau planifier ses prochains mouvements, le Mayura, sans l’interruption inopiné du chunin, j’lui aurait mis la raclée de sa vie, tout à l’heure, hein !
Quand il a senti que j’allais tout de même exploser malgré son sourire apaisant, il a finalement mis fin à l’exercice.
« Hé bien, je vous remercie d’avoir bien voulu tester ma façon d’entraîner les genins, vous en pensez quoi ? Nous demanda-t-il.
_ Tu veux vraiment le sa… commençai-je, très vite interrompu par Mayura.
_ Nan, nan, nan ! C’était super comme méthode d’entraînement. Un peu déroutant au début, mais ça a l’air efficace.
_ Vous pensez que c’est un peu trop pour des genins qui sortent juste de l’académie ?
_ Ben quand même… hasarda Mayura, très vite interrompu par moi, ce coup-ci.
_ L’entraînement, c’est comme les médocs, moins c’est supportable et plus c’est efficace.
_ Je ne crois pas que…
_ C’est prouvé de tout temps, Mayura.
_ Mais…
_ J’suis médecin, non ? Les médocs, c’est mon rayon, alors fais-moi confiance.
_ Mais c’est pas sympa pour eux !
_ Tant mieux, ça leur fera les pieds !
_ Et vous, ça vous dirais de faire parti de mes élèves ?
_ Ben…
_ Nan, jamais ! Aujourd’hui, c’est bien parce que j’avais le choix. Sinon j’aurais jamais mis les pieds dans la forêt, moi.
_ Bon, je ne vais pas vous forcer. Si ça vous intéresse, je suis disponible au QG. »
Sur ces mots, le chunin sauta d’un bond à l’une des branches des arbres qui nous surplombait et repartit vers le village en sautant d’arbres en arbres.
« Il se fait quelle heure, à peu près ? » demandai-je à Mayura. Moi, sans horloge, je suis une grosse quiche pour déterminer l’heure, mais vu que lui vivait constamment dans la forêt, il devait avoir des repères aussi précis qu’une horloge.
« J’sais pas… Seize heures, seize heures et quart, à tout casser…
_ Ouuaaais !!! La journée est finie !
_ Mais non, il reste au moins…
_ Rien à foutre. On est fourbu, la journée est presque terminé. En tant que médecin, j’estime qu’il est trop dangereux de poursuivre l’entraînement. Tout le monde doit rentrer.
_ Ben on termine pas notre combat ?
_ Pas la peine, vu que j’ai gagné.
_ Dans tes rêves ! C’est moi qui gagnais.
_ C’est ça… Moi j’ai de l’expérience de combat et je t’assure que je menais.
_ Ok ! Ben demain, on termine notre combat. On verra qui va gagner.
_ Tu peux toujours courir. Déjà que suis venu aujourd’hui contraint et forcé, tu rêves pour que je revienne de mon plein gré.
_ Alors tu concèdes ta défaite ?
_ Si ça te chante. Ma victoire n’en reste pas moins évidente.
_ C‘qui faut pas entendre… Tu passes à la maison ? J’suis sûr que mémé sera ravie de te dire au revoir.
_ Et me farcir encore une demi-tarte aux concombres ? Plutôt crevé. Je vais plutôt rentrer chez moi me la couler douce, oui ! »
Nous nous séparâmes peu après. Peu probable que je rencontre à nouveau le nabot vu que je me suis promis de ne plus jamais remettre les pieds dans cette maudite forêt. C’est vrai quoi, chaque fois que j’y vais, j’y passe une journée absolument chiante comme c’est pas permis…
Kentaro- Combattant Débutant
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Date d'inscription : 14/03/2008
Localisation : Muahaha !
Re: Mahou Gakure [RP]
Une nuit venait de s'écouler, depuis que j'étais devenu officiellement ninja de Mahou. "Ninja", rien que le fait de ce répéter ce mot me rendait heureux. Ce mot ne présageait que de bonnes choses quand à mon futur, mélangeait enfin mes deux passions afin de montrer à tous l'art du Tennis de Table. Ce sport méconnu, et qui plus est sous-estimé doit être redorer dans ce monde, et je vais me charger de ça.
Le levé du soleil m'avait réveillé, et il était temps de me lever. Après m'être habillé, je descendis prendre mon petit déjeuner aux côtés de ma famille. L'ambiance était festive puisque mes parents étaient heureux pour moi. Après avoir manger le petit festin que ma mère nous avait préparé, je pris ma casquette, ma raquette, mes balles, mais surtout, mon bandeau puis je partis chercher ma première mission au Quartier Général de mon village.
Il faisait beau, le soleil était au rendez-vous, sans qu'il ne fasse trop chaud pour autant. Une petite brise matinale soufflait, répandant les vestiges des odeurs des plats que ma mère avait préparé dans notre ruelle. Une petite flopée de chats se situaient devant la fenêtre de notre cuisine, au quelle ma mère donna les quelques restants de nourritures.
Je me mis donc en route. Une certaine excitation se répandait en moi. Elle partait du plus profond de mon cœur jusqu'à inhiber mon corps entier. Je marchais donc tranquillement, et je croisais sur mon chemin quelques gamins s'amusant, et se rendant à l'académie. Dire que j'y étais encore hier... Un jeune garçon remarqua d'ailleurs le bandeau, caché par ma casquette, et vint m'interpeller.
Jeune Garçon : Dîtes Monsieur ! Vous êtes un ninja du village ?
Ryozû : Tu l'as deviné ! Mais si tu veux tout savoir, j'étais encore à l'académie hier. Alors si tu veux toi aussi devenir un ninja, fait de ton mieux. A la prochaine Ochibi.
Ah, la jeunesse de l'âge en train de fleurir est si mignonne. Mais, il ne fallait pas que je sois en retard pour ma première mission. Je courus donc en direction du Quartier Général, cet illustre et gigantesque bâtiment au nord du village. J'y pénétrais par la porte principal. C'était la première fois que je mettais les pieds dedans. Un panneau sur lequel se trouvait un descriptif des différents étages se profila au rez-de-chaussé. Je m'en approchais, cherchant à quel étage se trouvait la remise des missions. Alors voyons... Deuxième étage, porte Neuf B. Très bien.
J'empruntais l'escalier le plus proche de panneau, me dirigeant à la salle "Neuf B". J'y parvins après avoir observer le nombre impressionnant de porte se trouvant devant mes yeux. Après avoir frapper, j'entrais et y vis le MahouKage. Celui-ci, après une petite discussion, m'expliqua qu'il n'y avait rien pour moi aujourd'hui. Voyant que j'étais déçu, il m'expliqua cependant qu'il allait chercher des coéquipiers à m'assigner. Je repartis ensuite.
Après avoir quitter le bâtiment, je me dirigeais vers l'académie, juste par petite nostalgie, et cherchant à voir des gens que j'y connaîtrais. Je n'y aperçu néanmoins personne. Alors, je décidais de ma balader dans le village, puis dans les alentours de celui-ci, avant de m'arrêter finalement à l'aire d'entraînement où je m'y entraîna quelque peu. Une fois chose faîte, je rentra chez moi, espérant avoir une mission au lendemain, ou bien même des camarades.
Le levé du soleil m'avait réveillé, et il était temps de me lever. Après m'être habillé, je descendis prendre mon petit déjeuner aux côtés de ma famille. L'ambiance était festive puisque mes parents étaient heureux pour moi. Après avoir manger le petit festin que ma mère nous avait préparé, je pris ma casquette, ma raquette, mes balles, mais surtout, mon bandeau puis je partis chercher ma première mission au Quartier Général de mon village.
Il faisait beau, le soleil était au rendez-vous, sans qu'il ne fasse trop chaud pour autant. Une petite brise matinale soufflait, répandant les vestiges des odeurs des plats que ma mère avait préparé dans notre ruelle. Une petite flopée de chats se situaient devant la fenêtre de notre cuisine, au quelle ma mère donna les quelques restants de nourritures.
Je me mis donc en route. Une certaine excitation se répandait en moi. Elle partait du plus profond de mon cœur jusqu'à inhiber mon corps entier. Je marchais donc tranquillement, et je croisais sur mon chemin quelques gamins s'amusant, et se rendant à l'académie. Dire que j'y étais encore hier... Un jeune garçon remarqua d'ailleurs le bandeau, caché par ma casquette, et vint m'interpeller.
Jeune Garçon : Dîtes Monsieur ! Vous êtes un ninja du village ?
Ryozû : Tu l'as deviné ! Mais si tu veux tout savoir, j'étais encore à l'académie hier. Alors si tu veux toi aussi devenir un ninja, fait de ton mieux. A la prochaine Ochibi.
Ah, la jeunesse de l'âge en train de fleurir est si mignonne. Mais, il ne fallait pas que je sois en retard pour ma première mission. Je courus donc en direction du Quartier Général, cet illustre et gigantesque bâtiment au nord du village. J'y pénétrais par la porte principal. C'était la première fois que je mettais les pieds dedans. Un panneau sur lequel se trouvait un descriptif des différents étages se profila au rez-de-chaussé. Je m'en approchais, cherchant à quel étage se trouvait la remise des missions. Alors voyons... Deuxième étage, porte Neuf B. Très bien.
J'empruntais l'escalier le plus proche de panneau, me dirigeant à la salle "Neuf B". J'y parvins après avoir observer le nombre impressionnant de porte se trouvant devant mes yeux. Après avoir frapper, j'entrais et y vis le MahouKage. Celui-ci, après une petite discussion, m'expliqua qu'il n'y avait rien pour moi aujourd'hui. Voyant que j'étais déçu, il m'expliqua cependant qu'il allait chercher des coéquipiers à m'assigner. Je repartis ensuite.
Après avoir quitter le bâtiment, je me dirigeais vers l'académie, juste par petite nostalgie, et cherchant à voir des gens que j'y connaîtrais. Je n'y aperçu néanmoins personne. Alors, je décidais de ma balader dans le village, puis dans les alentours de celui-ci, avant de m'arrêter finalement à l'aire d'entraînement où je m'y entraîna quelque peu. Une fois chose faîte, je rentra chez moi, espérant avoir une mission au lendemain, ou bien même des camarades.
Ryozû- Combattant Débutant
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Date d'inscription : 03/06/2008
Re: Mahou Gakure [RP]
- SAO!!
Une fois de plus, nous dûmes faire une longue course poursuite à travers tout le village, fallait dire, le Prof Tai' était un vrai bâtiment, mais il était pas très rapide... Moi non plus d'ailleurs, mais bon, toujours plus que lui... Ca devait faire pas loin de deux heures que nous jouions à cache déjà, mais quand même... Etre autant acharné sur moi pour CA... Comment réagiriez-vous, à la place du Prof', si on inondait le premier étage de l'académie? Un bon savon, au sens figuré du terme bien sûr, c'est tout... Mais lui, entêté comme il est, il est obligé de me harceler jusqu'aux quatre coins de Mahou... Surtout que je commençais à fatiguer là...
Plutôt rapide et agiles, certes, mais mon poursuivant avait la ténacité d'un bison-ainsi que l'entêtement d'un âne- et donc d'un moment à un autre j'allais déguster. Trop plongée dans les pensées, je trébuchai sur une branche d'arbre, fis un vol plané... pour finir sur le derrière par terre, à moitié sonnée qui plus est... Le Prof' me rattrapa enfin, en s'empara de moi en me prenant le bras, et le serra bien fort, trop fort même. Il avait respirait de façon saccadée, et avait un sourire victorieux
- Enfin, je te tiens jeune Sao! Maintenant, on va aller à l'Académie, et tu vas nettoyer tes bêtises! T'as pas seulement inondé le premier étage, mais aussi une bonne partie du rez-de-chaussée!
- Ca, ça va être dur m'sieur! fis-je sans retenir un rire, parce que je sais pas si vous êtes au courant, mais je suis Genin maintenant. Donc je suis plus à la charge de l'Académie!
- Bien raisonné, tite demoiselle, mais tu es encore à la charge des tes parents si je ne me trompe? Donc ils te puniront à ma place.
- Bien résonné, tête dure, mais ils ne le sauront jamais. Et ils ne me puniront pas pour une chose aussi heu.... "simple"! Et j'ajoute aussi qu'ils ne pourront jamais me trouver une punition, parce qu'ils savent que je saurai en échapper.
- Tu joues à la plus maligne hein?
Un sourire différent se dessina sur ses lèvres... Un sourire de sadique. Ah non on allait pas reprendre la course tout de suite, fallait que je me repose moi... J'ai un peu d'endurance, mais faut pas exagérer non plus quoi... Me tenant toujours le bras aussi fort, il m'emmena dans la cour de l'académie, plus précisément près d'un gros arbre feuillu. Le Prof' prit une corde, et se débrouilla Dieu-sait-comment pour m'y attacher par les pieds! Génial, ce salaud avait trouvé mon point fort, mais aussi mon point mon point faible... Sans mes pieds, j'peux pas faire grand chose... Il recula, posa ses mains sur ses hanches et me lâcha un ricanement sadique, visiblement, il était content de lui...
- Et maintenant, que comptes-tu faire petit singe? J'ai cru comprendre que tu combattais- et faisais bien d'autres choses encore- avec tes pieds? Et bien sans eux, je ne vois pas comment tu feras pour t'en sortir! Je te détacherai lorsque tu auras compris la leçon. C'est bien clair?
Il avait prononcé cette question d'une voix si tonitruante qu'il m'en avait presque percé mes tympans. Je croisai les bras d'un air naturel, et le regardai d'un air un peu consterné. Un regard rempli de reproches, selon lui. Pour moi, c'était celui de quelqu'un qui avait pitié et qui se retenait de rire de la stupidité de mon interlocuteur.
- Franchement c'est pitoyable... Vous semblez pas avoir oublié quelque chose par hasard?
- Hein? De quoi tu parl... NOM D'UN PÉTARD!
- Trop tard!
Ce balourd avait très malencontreusement oublié de me retirer ma sacoche. Je la déboutonnai rapidement et tranchai les liens de mes pieds. Ma réception fut un peu dure, et il me rata de très peu. Et comme je l'avais prévu, une nouvelle course poursuite s'ensuivit. Mais pas question de la faire durer cette fois. Dès la première occasion , je me cachai derrière les poubelles d'une ruelle assez nauséabonde. Je senti près de mes chevilles une chose velue... Un simple chat. Après avoir vérifié rapidement si mon "couseur" était parti, je sortis de ma ruelle, l'air tout à fait naturel, en sifflotant. Et bien sûr, ne regardant pas devant, mais le nez en l'air, je percutai de plein une personne, et toutes deux tombâmes par terre. Je me mis à genou et mis mes mains au dessus de ma tête et fermai les yeux.
- Ah non j'vous jure cette fois c'était pas prémédité! dis-je bêtement d'une voix forte, croyant que c'était encore mon Prof' heu ex-Prof'.
- Heu... Mina' qu'est-ce t'as pas prémédité? demanda une voix bien connue.
Je rouvrit mes yeux. C'était juste Minato, mon grand frère... Quel coup de chance... Enfin, coup de chance c'est beaucoup dire, la plupart du temps quand je le vois, c'est qu'il faut que je revienne dare-dare à la maison... Il m'aida à me relever, et sourit.
- Justement je te cherchais, Père veut absolument te voir. Dépêche toi!
- Bon d'accord, je te suis!
S'il y avait bien UNE personne à qui je ne désobéirai jamais, c'est bien Minato-nii. Lui et moi sommes unis comme les doigts de la main, de plus, il est très protecteur. Pour couronner le tout, la moitié du temps il me sauve d'une punition probable, dnoc je lui dois bien ça.
Le chemin fut assez rapide, mais lorsque nous arrivâmes, j'étais un peu épuisée, bah oui, je sortais d'une longue course poursuite quand même! Mon père me regardait d'un de ses airs dont il a le secret... Celui qui mêle mécontentement et sérieux... Et quand il est comme ça, ça veut dire que....
- Enseignement de NINJUTSU jeune fille!
- P'pa, j't'ai déjà dit que moi je veux faire du Taijutsu!
- Minami, sache que Mahou etle village représentatif du Ninjutsu. Les techniques de corps à corps de t'apporteront rien. Seul le ninjutsu sert d'attaque et de défense à la fois. Voici le programme: les affinités, ensuite nous passeront à l'enseignement du jutsu spécial de notre clan. Compris?
- Comment ça les affinités?
Il m'apostropha par un petit coup de poing au milieu du crâne.
- Bécasse! Regarde bien!
Mon père sorti de petits morceaux de papier rectangulaires. A quoi cela pouvait-il servir? Il les brandi et les agita sous mon nez.
- Ces feuilles servent à savoir quelle est ton affinité. Tu prend une petite feuille comma ça, tu y concentre un tout petit peu de chakra, et cette feuille changera d'état. Selon l'état dans lequel il devient, cela décide d'une affinité précise: Katon, Suiton, Doton, Fuuton et Raiton. Maintenant, je vais t'expliquer les états correspondants aux affinités...
- Pas la peine, je parie disons... Allez, cinq bols de ramen que je devine mon affinité!
- Ben voyons... Je suis curieux de voir ça...
Je m'emparai d'une petite feuille, puis y concentrai un peu de chakra. Quelques secondes plus tard, la feuille se froissa.
- Je suis Raiton!
- Comment diable as-tu deviné? me demanda-t-il, les yeux écarquillés.
- Ben c'est simple: tout le monde dans la famille est Raiton, ensuite, tiens viens même de le dire que j'ai trouvé juste.
- Petite effrontée!
Il fit une série de signes, et de sa main droite surgirent des éclairs, qui formèrent une sorte de fouet électrique. Il allait quand même pas me fouetter pour si peu?! Mon père agita de façon circulaire son fouet lumineux me le lança. Je fis un bond arrière pour l'esquiver, mais à peine avais-je eu le temps de toucher terre qu'il avait déjà lancé un second coup. Par un réflexe et par la peur, je mis un grand coup de pied dans cet objet électrique, et là se produisit un truc étrange... De minces éclairs jaillissaient de pied! le fouet fut repoussé, laissant mon père dans un état d'ahurissement. Je profitai de ces quelques secondes de répit pour filer rapidement.
Je ne m'arrêtai que lorsque je fus près de l'endroit où je voulais aller: la bibliothèque. Le seul lieu qui pouvait me donner des explications sur ce qui venait de se passer... Je passai discrètement devant la vieille bibliothécaire toute fripée. J'y étais obligé, depuis le jour où moi et Setsuo nous étions amusés à shooter dans les livres pour les ranger. D'ailleurs, c'est moi qui avait gagné: dix à quatre. Pour résumé cet évènement, je dirais qu'il ne faut jamais sous-estimer les vieux (et les vieilles). Arrivée dans l'immense salle de lecture, je me dirigeai vers l'espace où étaient rangés les livres d'arts Ninja: Ninjutsu, Genjutsu, Taijutsu, etc... Et me mis à rechercher des information sur mon pied électrique.
Au bout d'une heure de recherche intensive... Le néant total... Rien, nada, chou blanc. J'avais vu un chapitre consacré à la concentration du chaklra dans les armes pour lancer des attaques à distance, mais c'est tout. Soudain, je me prit la tête dans les mains et criai dans la salle.
- Rhaaaaaa... CA M'ENERVE!!
Un unique écho se répercuta, et j'entendis les pas de la vieille biblio' se rapprocher.
- TOI! Je te reconnais! Tu es le petit vandale qui a porté sacrilège à mes livres! Reviens ici tout de suite!
- J'ai pas le temps là! Salut! Et n'oubliez pas de dormir dix heures par jour: c'est bon pour le teint, et surtout pour l'humeur!
- Espèce de petite...
Elle me balança une tonne de bouquins sur le crâne pour essayer de m'assommer. C'est donc à moitié sonnée que je sortis en trombe de la bibliothèque, bien décidée à ne plus jamais y rentrer seule.
- Journée de m.....! Me fait poursuivre par tout le monde! J'ai rien fait de mal pourtant....
Une fois de plus, nous dûmes faire une longue course poursuite à travers tout le village, fallait dire, le Prof Tai' était un vrai bâtiment, mais il était pas très rapide... Moi non plus d'ailleurs, mais bon, toujours plus que lui... Ca devait faire pas loin de deux heures que nous jouions à cache déjà, mais quand même... Etre autant acharné sur moi pour CA... Comment réagiriez-vous, à la place du Prof', si on inondait le premier étage de l'académie? Un bon savon, au sens figuré du terme bien sûr, c'est tout... Mais lui, entêté comme il est, il est obligé de me harceler jusqu'aux quatre coins de Mahou... Surtout que je commençais à fatiguer là...
Plutôt rapide et agiles, certes, mais mon poursuivant avait la ténacité d'un bison-ainsi que l'entêtement d'un âne- et donc d'un moment à un autre j'allais déguster. Trop plongée dans les pensées, je trébuchai sur une branche d'arbre, fis un vol plané... pour finir sur le derrière par terre, à moitié sonnée qui plus est... Le Prof' me rattrapa enfin, en s'empara de moi en me prenant le bras, et le serra bien fort, trop fort même. Il avait respirait de façon saccadée, et avait un sourire victorieux
- Enfin, je te tiens jeune Sao! Maintenant, on va aller à l'Académie, et tu vas nettoyer tes bêtises! T'as pas seulement inondé le premier étage, mais aussi une bonne partie du rez-de-chaussée!
- Ca, ça va être dur m'sieur! fis-je sans retenir un rire, parce que je sais pas si vous êtes au courant, mais je suis Genin maintenant. Donc je suis plus à la charge de l'Académie!
- Bien raisonné, tite demoiselle, mais tu es encore à la charge des tes parents si je ne me trompe? Donc ils te puniront à ma place.
- Bien résonné, tête dure, mais ils ne le sauront jamais. Et ils ne me puniront pas pour une chose aussi heu.... "simple"! Et j'ajoute aussi qu'ils ne pourront jamais me trouver une punition, parce qu'ils savent que je saurai en échapper.
- Tu joues à la plus maligne hein?
Un sourire différent se dessina sur ses lèvres... Un sourire de sadique. Ah non on allait pas reprendre la course tout de suite, fallait que je me repose moi... J'ai un peu d'endurance, mais faut pas exagérer non plus quoi... Me tenant toujours le bras aussi fort, il m'emmena dans la cour de l'académie, plus précisément près d'un gros arbre feuillu. Le Prof' prit une corde, et se débrouilla Dieu-sait-comment pour m'y attacher par les pieds! Génial, ce salaud avait trouvé mon point fort, mais aussi mon point mon point faible... Sans mes pieds, j'peux pas faire grand chose... Il recula, posa ses mains sur ses hanches et me lâcha un ricanement sadique, visiblement, il était content de lui...
- Et maintenant, que comptes-tu faire petit singe? J'ai cru comprendre que tu combattais- et faisais bien d'autres choses encore- avec tes pieds? Et bien sans eux, je ne vois pas comment tu feras pour t'en sortir! Je te détacherai lorsque tu auras compris la leçon. C'est bien clair?
Il avait prononcé cette question d'une voix si tonitruante qu'il m'en avait presque percé mes tympans. Je croisai les bras d'un air naturel, et le regardai d'un air un peu consterné. Un regard rempli de reproches, selon lui. Pour moi, c'était celui de quelqu'un qui avait pitié et qui se retenait de rire de la stupidité de mon interlocuteur.
- Franchement c'est pitoyable... Vous semblez pas avoir oublié quelque chose par hasard?
- Hein? De quoi tu parl... NOM D'UN PÉTARD!
- Trop tard!
Ce balourd avait très malencontreusement oublié de me retirer ma sacoche. Je la déboutonnai rapidement et tranchai les liens de mes pieds. Ma réception fut un peu dure, et il me rata de très peu. Et comme je l'avais prévu, une nouvelle course poursuite s'ensuivit. Mais pas question de la faire durer cette fois. Dès la première occasion , je me cachai derrière les poubelles d'une ruelle assez nauséabonde. Je senti près de mes chevilles une chose velue... Un simple chat. Après avoir vérifié rapidement si mon "couseur" était parti, je sortis de ma ruelle, l'air tout à fait naturel, en sifflotant. Et bien sûr, ne regardant pas devant, mais le nez en l'air, je percutai de plein une personne, et toutes deux tombâmes par terre. Je me mis à genou et mis mes mains au dessus de ma tête et fermai les yeux.
- Ah non j'vous jure cette fois c'était pas prémédité! dis-je bêtement d'une voix forte, croyant que c'était encore mon Prof' heu ex-Prof'.
- Heu... Mina' qu'est-ce t'as pas prémédité? demanda une voix bien connue.
Je rouvrit mes yeux. C'était juste Minato, mon grand frère... Quel coup de chance... Enfin, coup de chance c'est beaucoup dire, la plupart du temps quand je le vois, c'est qu'il faut que je revienne dare-dare à la maison... Il m'aida à me relever, et sourit.
- Justement je te cherchais, Père veut absolument te voir. Dépêche toi!
- Bon d'accord, je te suis!
S'il y avait bien UNE personne à qui je ne désobéirai jamais, c'est bien Minato-nii. Lui et moi sommes unis comme les doigts de la main, de plus, il est très protecteur. Pour couronner le tout, la moitié du temps il me sauve d'une punition probable, dnoc je lui dois bien ça.
Le chemin fut assez rapide, mais lorsque nous arrivâmes, j'étais un peu épuisée, bah oui, je sortais d'une longue course poursuite quand même! Mon père me regardait d'un de ses airs dont il a le secret... Celui qui mêle mécontentement et sérieux... Et quand il est comme ça, ça veut dire que....
- Enseignement de NINJUTSU jeune fille!
- P'pa, j't'ai déjà dit que moi je veux faire du Taijutsu!
- Minami, sache que Mahou etle village représentatif du Ninjutsu. Les techniques de corps à corps de t'apporteront rien. Seul le ninjutsu sert d'attaque et de défense à la fois. Voici le programme: les affinités, ensuite nous passeront à l'enseignement du jutsu spécial de notre clan. Compris?
- Comment ça les affinités?
Il m'apostropha par un petit coup de poing au milieu du crâne.
- Bécasse! Regarde bien!
Mon père sorti de petits morceaux de papier rectangulaires. A quoi cela pouvait-il servir? Il les brandi et les agita sous mon nez.
- Ces feuilles servent à savoir quelle est ton affinité. Tu prend une petite feuille comma ça, tu y concentre un tout petit peu de chakra, et cette feuille changera d'état. Selon l'état dans lequel il devient, cela décide d'une affinité précise: Katon, Suiton, Doton, Fuuton et Raiton. Maintenant, je vais t'expliquer les états correspondants aux affinités...
- Pas la peine, je parie disons... Allez, cinq bols de ramen que je devine mon affinité!
- Ben voyons... Je suis curieux de voir ça...
Je m'emparai d'une petite feuille, puis y concentrai un peu de chakra. Quelques secondes plus tard, la feuille se froissa.
- Je suis Raiton!
- Comment diable as-tu deviné? me demanda-t-il, les yeux écarquillés.
- Ben c'est simple: tout le monde dans la famille est Raiton, ensuite, tiens viens même de le dire que j'ai trouvé juste.
- Petite effrontée!
Il fit une série de signes, et de sa main droite surgirent des éclairs, qui formèrent une sorte de fouet électrique. Il allait quand même pas me fouetter pour si peu?! Mon père agita de façon circulaire son fouet lumineux me le lança. Je fis un bond arrière pour l'esquiver, mais à peine avais-je eu le temps de toucher terre qu'il avait déjà lancé un second coup. Par un réflexe et par la peur, je mis un grand coup de pied dans cet objet électrique, et là se produisit un truc étrange... De minces éclairs jaillissaient de pied! le fouet fut repoussé, laissant mon père dans un état d'ahurissement. Je profitai de ces quelques secondes de répit pour filer rapidement.
Je ne m'arrêtai que lorsque je fus près de l'endroit où je voulais aller: la bibliothèque. Le seul lieu qui pouvait me donner des explications sur ce qui venait de se passer... Je passai discrètement devant la vieille bibliothécaire toute fripée. J'y étais obligé, depuis le jour où moi et Setsuo nous étions amusés à shooter dans les livres pour les ranger. D'ailleurs, c'est moi qui avait gagné: dix à quatre. Pour résumé cet évènement, je dirais qu'il ne faut jamais sous-estimer les vieux (et les vieilles). Arrivée dans l'immense salle de lecture, je me dirigeai vers l'espace où étaient rangés les livres d'arts Ninja: Ninjutsu, Genjutsu, Taijutsu, etc... Et me mis à rechercher des information sur mon pied électrique.
Au bout d'une heure de recherche intensive... Le néant total... Rien, nada, chou blanc. J'avais vu un chapitre consacré à la concentration du chaklra dans les armes pour lancer des attaques à distance, mais c'est tout. Soudain, je me prit la tête dans les mains et criai dans la salle.
- Rhaaaaaa... CA M'ENERVE!!
Un unique écho se répercuta, et j'entendis les pas de la vieille biblio' se rapprocher.
- TOI! Je te reconnais! Tu es le petit vandale qui a porté sacrilège à mes livres! Reviens ici tout de suite!
- J'ai pas le temps là! Salut! Et n'oubliez pas de dormir dix heures par jour: c'est bon pour le teint, et surtout pour l'humeur!
- Espèce de petite...
Elle me balança une tonne de bouquins sur le crâne pour essayer de m'assommer. C'est donc à moitié sonnée que je sortis en trombe de la bibliothèque, bien décidée à ne plus jamais y rentrer seule.
- Journée de m.....! Me fait poursuivre par tout le monde! J'ai rien fait de mal pourtant....
Minami Sao- Combattant Débutant
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Date d'inscription : 26/05/2008
Re: Mahou Gakure [RP]
[HRP] Petit délire annexe...un flash back ^^ [/HRP]
« -AAAAARGH!! MAIS CASSE TOI CONNARD!! J'EN PEUX PLUS DE TA GUEULE!! VIRE TON GENOU DE MES COTES!!
-Debout fils ! Fini tes deambulations avec des ripoux ! Desormais ton papounet d’amour va te remettre d’aplomb et refoutre tes fesses encastrées le rail de la raison !
-NON ! Fous moi la paix, il est tot, j’ai envie de pioncer !
-Bon le dialogue semble impossible…Heureusement qu’il nous reste la violence…Tu me forces a faire cela, fils.
-LACHE MON PUTAIN DE LIT !!! »
--------------
« Hum dis-moi, t’etais vraiment obligé de faire passer mon lit par la fenetre ?
-Non. Mais fallait que je le fasse, ainsi je peux rayer de ma liste des choses a faire te concernant : « pourrir au moins 1000fois le reveil de ma progéniture ».
-Hein ? C’est quoi cette liste ? C’est la 1000eme fois que tu me ruines mon reveil ? Et…Il reste quoi encore ?
-Oh ! Plein de trucs ! « Te susprendre nu et enduit de goudron, par les pieds a une poutrelle de chantier », « Te lacher au milieu d’un camp de Samurais avec un t shirt « Kick me I’m famous », « Te circoncire avec une pelle », « Te… » Tu n’arriveras pas a remonter ton lit tout seul tu sais ?
-Ouais surement, mais au moins je n’entendrais plus les horreurs que tu déblatères sur moi…
-Comprend que je fais ca pour ton bien !! Je n’ai pas du tout apprecié le fait d’apprendre tes escapades dans le quartier sensible de Mahou et..
-On ne va pas encore revenir la dessus P’pa… »
En effet, il y’a deux semaines, je m’etais fait gaulé par un des sbires de mon père en train de dealer un truc qui te fait subitement rire comme un débile. A 14ans, etre surpris dans le quartier mal famé en train de toucher a des trucs illicites et dangeureux…Mon père avait assez mal digeré la chose. Lui qui croyait que je passais tout mon temps en train de vegeter a l’académie, dessinant dans les marges de mes cours…Je m’occupais a des activités bien plus lucratives mais ce n’était exactement ce qu’attendaient les autorités parentales.
Pour la première fois, je m’etais fait défoncé la gueule par toute la famille (sauf Awanjo, qui m’avait demandé des adresses) et dut de nouveau assister aux cours a l’académie. Cela faisait deux ans que j’y allais, mais j’avais passé l’année précédente a plus ou moins secher les cours, et lors des examens, j’omettais generalement d’y aller, n’ayant absolument pas envie d’etre un ninja et donc de me retrouver sous la double tutelle de mon père.
Mais la j’etais grillé, niqué, suivi et torturé.
J’avais tout de meme reussi a remettre les pieds dans la sous-ville, afin de faire mes adieux a des potes, et a toucher le fric qui m’était du. Et je dus recommencer a assister assidument aux cours a l’académie, pensant que le prof était un connard et le dirlo un enfoiré (je le pense toujours d’ailleurs) et a devoir me taper des devoirs de rattrapages barbants et des travaux pratiques assomants.
Bien que toujours dans la moyenne d’age, j’avais accumulé un gros retard niveau contrôle du chakra, et force physique. Si bien que lorsque du troisième jour après m’etre fait déposer par la peau des fesses a l’académie, je m’etais fait poutrer par un laideron a lunettes qui faisait deux tetes de moins que moi. Et ca je ne l’avais toujours pas digeré. (Je précise qu’au moment ou je raconte tout ca, je me suis vengé. La binoclarde a arreté la voie de ninja apres son diplôme genin, et peu apres l’obtention de mon grade chuunin, je suis allé chez elle tout casser. C’était tres vil. C’était tres bon.)
Bref, cela faisait une semaine que je tentais bien que mal de retenir le prénom du précédent Kage, tandis que derriere moi, un mec s’efforcait de coincer des trucs dans ma touffe naissante. Encore un morceau de gomme et je lui sectionnais la jugulaire avec les dents…
-----------
…
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Dommage que le prof ait surgi pour faire barrage de son corps, et que ce soit lui qui se soit pris le coup de dents…Mais au niveau des couilles.
La scene était atypique : le prof avait les larmes aux yeux et se mordait la levre pour ne pas hurler, completement raidi par la douleur. Derriere lui l’enculé d’etudiant avait avalé sa putain de sarbacane et commencer a devenir violet. Moi j’etais fermement agrippé a l’entrejambe de mon prof, et un halo de lumiere baigna la classe.
Une technique, meme plus, une vocation, était née…
Enfin bref, les cours s’enchainaient, jusqu'à ce week end fatidique ou mon père balanca mon lit par ma fenetre, avec moi dedans.
« Bien fils, maintenant je vais prende ton entrainement en charge. En tant que Juunin, je suis le mieux placé pour ameliorer ta puissance, et en tant que père, le mieux placé pour t’eduquer ! Maintenant viens me faire un calin !
-Bouge pas, je vais chercher une cote de mailles et un kunai et je reviens te faire un gros poutou…
-Fils, nos relations se sont dégradées depuis que tu t’es mis a fréquenter ce genre d’individus dans le quartier chaud…Ca me désole. Ecoute, trève de plaisanteries, va t’habiller, je t’invite au resto
-…Okay, mais tu remets mon lit dans ma chambre d’abord.
-Tres bien, admire ma force fils ! »
Je descendis de mon lit, encore en calecon, et observa mon père a l’œuvre. Il agrippa fermement l’un des bords du lit, puis le souleva a bout de bras. En effet il était fort…Ou alors il tentait de me berner, en utilisant son chakra pour pallier a sa puissance anémique.
Le lit au dessus de la tete, mon père se mit a viser ma fenetre, qui se situait au premier étage de notre demeure…Seulement aveuglé par le soleil, avec le lit l’empechant de bien voir par-dessus sa tete il fit un lamentable lancer et plutôt que de bien viser…
« AAARGH MAIS DEBILE CONGENITAL, T’AS DEFONCE MON MUR !!
-Rhoo un a metre prêt ca passait hein !
-Putain j’y crois pas..
-Bon allez va t’habiller, je t’attends ici, dépêche toi
-C’est mort ! Tu viens d’exploser ma chambre ! Y’a un trou beant dans mon mur, t’as renversé mes armoires, t’as…t’as tordu mon trombone, je le vois d’ici !
-Arrete de te plaindre, au pire je t’en rachèterais un…Bon tu te dépêche oui ?
-Non, je reste ici. T’approche pas…t’approche pas !! Rhaa mais…lache moi je…NOON NE ME LANCE PAAAAAS…
---------
-Hé, j’ai visé comme une bete la ! Et puis t’as atteri comme une fleur dans ta chambre !
-Pas très dur en meme temps, t’as deux énormes ouvertures pour m’y balancer et mon a défoncé tout le mobilier, il se retrouve au milieu meme de la piece…
De l’etage et de ma chambre ruinée, je vis alors mon père deplier une petite liste et rayer quelque chose dessus…Faudra que je lui fasse bouffer sa putain de liste…
Bref…Ma chambre était dans un état déplorable, mais je m’occuperais de ca plus tard ou l’autre taré du rez-de-chaussée serait capable de m’envoyer une boule de feu me cramer la gueule…Je m’habillais donc en vitesse, ramassant les vetements qui s’echappaient de mon armoire eventrée, et pris le temps de fermer ma fenetre ainsi que de tendre ma couverture par-dessus le trou fait avec le lit…Puis je descendis les marches a toute vitesse afin de retrouver l’abruti en bas.
« -Tu pouvais pas descendre par la fenetre ? T’es un ninja ou une tarlouze ? N’importe quel ninja aurait sauté d’un bon guilleret ! Décidémment tu vas morfler avec moi Fils
-On mange ou ?
-Y’a un restaurant qui a ouvert il y’a peu. Un marchand provenant des montagnes enneigées qui s’est installé ici recemment et qui a ouvert son petit commerce…D’apres les collègues au boulot, c’est pas mauvais. On verra hein… »
Nous marchames donc jusqu'à ce fameux restaurant. Durant la traversée du village, mon père avait bien tenté de passer son bras autour de mon épaule, de mettre sa main sur ma tete d’un air complice…Mais devant mes nombreuses tentatives pour le mordre ou lui faire des clés de bras, il renonca… Puis enfin nous arrivames devant le restaurant.
« Les fondus de la raclette ? C’est quoi ce nom ?
-J’en sais pas plus que toi…Entrons… »
Et...ce fut le dépaysement total. Un décor chaleureux, avec de vieilles pierres, de vieilles poutres, une odeur atypique, des tableaux de boucs et de vallées…Ca avait l’air chouette…Mais je méfiais quand meme…Mon père était capable d’avoir soudoyé à l’ avance le restaurateur afin qu’il verse du serum de verité dans mon plat, ou une autre connerie dans le genre…
D’ailleurs, entendant de l’activité dans son enseigne, ledit restaurateur sortit de la cuisine et s’adressa a nous d’un air jovial. Il se présenta et ainsi Mr.Brie nous dévoila tout le menu. Mon père opta pour une pierrade tandis que je choisis une raclette. Le restaurateur me regarda de facon très étrange…Il me demanda de repeter le mot « Raclette » et sembla troublé…Puis il reprit son serieux et nous désigna une table tandis qu’il partait s’affairait en cuisine.
Etrangement, le décor avait un effet apaisant sur moi et en attendant que les plats arrivent, mon père et moi discutions tranquillement. Ca faisait longtemps que nous n’avions pas parlés ainsi et ce fut a mon grand etonnement, très sympa ! Puis le restaurateur apporta un engin qui m’était inconnu dans lequel il posa une grosse demi meule de fromage. Et il completa le tout avec de la charcuterie, des pommes de terre, des cornichons et une grande spatule. Mon père me designa pour racler le fromage tandis qu’il commencait a faire le service. Je regardais alors d’un air absent le fromage en train de lentement fondre et soudain un détail sur la spatule me frappa. Il y’avait des inscriptions gravées dessus ?
La spatule t’as choisi…Rejoins moi dans l’apres midi, j’ai des choses a t’apprendre
Mon père me tira de ma reflexion en m’informant que le fromage était prêt et je commençais a racler, faisant disparaitre les gravures peu profondes…
Le repas fut un enchantement. Jamais je n’avais mangé une nourriture aussi délicieuse ! Ca n’avait rien a voir avec la nourriture épicée et constipante d’Iwoti. Je préférais largement la Raclette au Manioc aux epices de Maldon ! A la fin du repas, je remercais mon père pour son initiative et ensemble nous partimes pour nous entrainer apres une sieste digestive…Ca faisait longtemps que je n’avais pas eu d’instants père-fils avec mon paternel…Faudrait pas qu’il croit que ca devienne une habitude…
Enfin apres trois heures passées a ameliorer mes reflexes et ma force, il me laissa, devant se rendre au bureau pour une affaire importante concernant une sombre organisation…J’en profitais pour me rendre de nouveau « Aux fondus de la raclette »
Dès qu’il entendit la clochette de la porte tinter, Mr.Brie fit son apparition et…se rua sur moi, m’agrippa par le col en m’entraina dans une arrière boutique…Ma formation de gourou commença a cet endroit
« -AAAAARGH!! MAIS CASSE TOI CONNARD!! J'EN PEUX PLUS DE TA GUEULE!! VIRE TON GENOU DE MES COTES!!
-Debout fils ! Fini tes deambulations avec des ripoux ! Desormais ton papounet d’amour va te remettre d’aplomb et refoutre tes fesses encastrées le rail de la raison !
-NON ! Fous moi la paix, il est tot, j’ai envie de pioncer !
-Bon le dialogue semble impossible…Heureusement qu’il nous reste la violence…Tu me forces a faire cela, fils.
-LACHE MON PUTAIN DE LIT !!! »
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« Hum dis-moi, t’etais vraiment obligé de faire passer mon lit par la fenetre ?
-Non. Mais fallait que je le fasse, ainsi je peux rayer de ma liste des choses a faire te concernant : « pourrir au moins 1000fois le reveil de ma progéniture ».
-Hein ? C’est quoi cette liste ? C’est la 1000eme fois que tu me ruines mon reveil ? Et…Il reste quoi encore ?
-Oh ! Plein de trucs ! « Te susprendre nu et enduit de goudron, par les pieds a une poutrelle de chantier », « Te lacher au milieu d’un camp de Samurais avec un t shirt « Kick me I’m famous », « Te circoncire avec une pelle », « Te… » Tu n’arriveras pas a remonter ton lit tout seul tu sais ?
-Ouais surement, mais au moins je n’entendrais plus les horreurs que tu déblatères sur moi…
-Comprend que je fais ca pour ton bien !! Je n’ai pas du tout apprecié le fait d’apprendre tes escapades dans le quartier sensible de Mahou et..
-On ne va pas encore revenir la dessus P’pa… »
En effet, il y’a deux semaines, je m’etais fait gaulé par un des sbires de mon père en train de dealer un truc qui te fait subitement rire comme un débile. A 14ans, etre surpris dans le quartier mal famé en train de toucher a des trucs illicites et dangeureux…Mon père avait assez mal digeré la chose. Lui qui croyait que je passais tout mon temps en train de vegeter a l’académie, dessinant dans les marges de mes cours…Je m’occupais a des activités bien plus lucratives mais ce n’était exactement ce qu’attendaient les autorités parentales.
Pour la première fois, je m’etais fait défoncé la gueule par toute la famille (sauf Awanjo, qui m’avait demandé des adresses) et dut de nouveau assister aux cours a l’académie. Cela faisait deux ans que j’y allais, mais j’avais passé l’année précédente a plus ou moins secher les cours, et lors des examens, j’omettais generalement d’y aller, n’ayant absolument pas envie d’etre un ninja et donc de me retrouver sous la double tutelle de mon père.
Mais la j’etais grillé, niqué, suivi et torturé.
J’avais tout de meme reussi a remettre les pieds dans la sous-ville, afin de faire mes adieux a des potes, et a toucher le fric qui m’était du. Et je dus recommencer a assister assidument aux cours a l’académie, pensant que le prof était un connard et le dirlo un enfoiré (je le pense toujours d’ailleurs) et a devoir me taper des devoirs de rattrapages barbants et des travaux pratiques assomants.
Bien que toujours dans la moyenne d’age, j’avais accumulé un gros retard niveau contrôle du chakra, et force physique. Si bien que lorsque du troisième jour après m’etre fait déposer par la peau des fesses a l’académie, je m’etais fait poutrer par un laideron a lunettes qui faisait deux tetes de moins que moi. Et ca je ne l’avais toujours pas digeré. (Je précise qu’au moment ou je raconte tout ca, je me suis vengé. La binoclarde a arreté la voie de ninja apres son diplôme genin, et peu apres l’obtention de mon grade chuunin, je suis allé chez elle tout casser. C’était tres vil. C’était tres bon.)
Bref, cela faisait une semaine que je tentais bien que mal de retenir le prénom du précédent Kage, tandis que derriere moi, un mec s’efforcait de coincer des trucs dans ma touffe naissante. Encore un morceau de gomme et je lui sectionnais la jugulaire avec les dents…
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…
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Dommage que le prof ait surgi pour faire barrage de son corps, et que ce soit lui qui se soit pris le coup de dents…Mais au niveau des couilles.
La scene était atypique : le prof avait les larmes aux yeux et se mordait la levre pour ne pas hurler, completement raidi par la douleur. Derriere lui l’enculé d’etudiant avait avalé sa putain de sarbacane et commencer a devenir violet. Moi j’etais fermement agrippé a l’entrejambe de mon prof, et un halo de lumiere baigna la classe.
Une technique, meme plus, une vocation, était née…
Enfin bref, les cours s’enchainaient, jusqu'à ce week end fatidique ou mon père balanca mon lit par ma fenetre, avec moi dedans.
« Bien fils, maintenant je vais prende ton entrainement en charge. En tant que Juunin, je suis le mieux placé pour ameliorer ta puissance, et en tant que père, le mieux placé pour t’eduquer ! Maintenant viens me faire un calin !
-Bouge pas, je vais chercher une cote de mailles et un kunai et je reviens te faire un gros poutou…
-Fils, nos relations se sont dégradées depuis que tu t’es mis a fréquenter ce genre d’individus dans le quartier chaud…Ca me désole. Ecoute, trève de plaisanteries, va t’habiller, je t’invite au resto
-…Okay, mais tu remets mon lit dans ma chambre d’abord.
-Tres bien, admire ma force fils ! »
Je descendis de mon lit, encore en calecon, et observa mon père a l’œuvre. Il agrippa fermement l’un des bords du lit, puis le souleva a bout de bras. En effet il était fort…Ou alors il tentait de me berner, en utilisant son chakra pour pallier a sa puissance anémique.
Le lit au dessus de la tete, mon père se mit a viser ma fenetre, qui se situait au premier étage de notre demeure…Seulement aveuglé par le soleil, avec le lit l’empechant de bien voir par-dessus sa tete il fit un lamentable lancer et plutôt que de bien viser…
« AAARGH MAIS DEBILE CONGENITAL, T’AS DEFONCE MON MUR !!
-Rhoo un a metre prêt ca passait hein !
-Putain j’y crois pas..
-Bon allez va t’habiller, je t’attends ici, dépêche toi
-C’est mort ! Tu viens d’exploser ma chambre ! Y’a un trou beant dans mon mur, t’as renversé mes armoires, t’as…t’as tordu mon trombone, je le vois d’ici !
-Arrete de te plaindre, au pire je t’en rachèterais un…Bon tu te dépêche oui ?
-Non, je reste ici. T’approche pas…t’approche pas !! Rhaa mais…lache moi je…NOON NE ME LANCE PAAAAAS…
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-Hé, j’ai visé comme une bete la ! Et puis t’as atteri comme une fleur dans ta chambre !
-Pas très dur en meme temps, t’as deux énormes ouvertures pour m’y balancer et mon a défoncé tout le mobilier, il se retrouve au milieu meme de la piece…
De l’etage et de ma chambre ruinée, je vis alors mon père deplier une petite liste et rayer quelque chose dessus…Faudra que je lui fasse bouffer sa putain de liste…
Bref…Ma chambre était dans un état déplorable, mais je m’occuperais de ca plus tard ou l’autre taré du rez-de-chaussée serait capable de m’envoyer une boule de feu me cramer la gueule…Je m’habillais donc en vitesse, ramassant les vetements qui s’echappaient de mon armoire eventrée, et pris le temps de fermer ma fenetre ainsi que de tendre ma couverture par-dessus le trou fait avec le lit…Puis je descendis les marches a toute vitesse afin de retrouver l’abruti en bas.
« -Tu pouvais pas descendre par la fenetre ? T’es un ninja ou une tarlouze ? N’importe quel ninja aurait sauté d’un bon guilleret ! Décidémment tu vas morfler avec moi Fils
-On mange ou ?
-Y’a un restaurant qui a ouvert il y’a peu. Un marchand provenant des montagnes enneigées qui s’est installé ici recemment et qui a ouvert son petit commerce…D’apres les collègues au boulot, c’est pas mauvais. On verra hein… »
Nous marchames donc jusqu'à ce fameux restaurant. Durant la traversée du village, mon père avait bien tenté de passer son bras autour de mon épaule, de mettre sa main sur ma tete d’un air complice…Mais devant mes nombreuses tentatives pour le mordre ou lui faire des clés de bras, il renonca… Puis enfin nous arrivames devant le restaurant.
« Les fondus de la raclette ? C’est quoi ce nom ?
-J’en sais pas plus que toi…Entrons… »
Et...ce fut le dépaysement total. Un décor chaleureux, avec de vieilles pierres, de vieilles poutres, une odeur atypique, des tableaux de boucs et de vallées…Ca avait l’air chouette…Mais je méfiais quand meme…Mon père était capable d’avoir soudoyé à l’ avance le restaurateur afin qu’il verse du serum de verité dans mon plat, ou une autre connerie dans le genre…
D’ailleurs, entendant de l’activité dans son enseigne, ledit restaurateur sortit de la cuisine et s’adressa a nous d’un air jovial. Il se présenta et ainsi Mr.Brie nous dévoila tout le menu. Mon père opta pour une pierrade tandis que je choisis une raclette. Le restaurateur me regarda de facon très étrange…Il me demanda de repeter le mot « Raclette » et sembla troublé…Puis il reprit son serieux et nous désigna une table tandis qu’il partait s’affairait en cuisine.
Etrangement, le décor avait un effet apaisant sur moi et en attendant que les plats arrivent, mon père et moi discutions tranquillement. Ca faisait longtemps que nous n’avions pas parlés ainsi et ce fut a mon grand etonnement, très sympa ! Puis le restaurateur apporta un engin qui m’était inconnu dans lequel il posa une grosse demi meule de fromage. Et il completa le tout avec de la charcuterie, des pommes de terre, des cornichons et une grande spatule. Mon père me designa pour racler le fromage tandis qu’il commencait a faire le service. Je regardais alors d’un air absent le fromage en train de lentement fondre et soudain un détail sur la spatule me frappa. Il y’avait des inscriptions gravées dessus ?
La spatule t’as choisi…Rejoins moi dans l’apres midi, j’ai des choses a t’apprendre
Mon père me tira de ma reflexion en m’informant que le fromage était prêt et je commençais a racler, faisant disparaitre les gravures peu profondes…
Le repas fut un enchantement. Jamais je n’avais mangé une nourriture aussi délicieuse ! Ca n’avait rien a voir avec la nourriture épicée et constipante d’Iwoti. Je préférais largement la Raclette au Manioc aux epices de Maldon ! A la fin du repas, je remercais mon père pour son initiative et ensemble nous partimes pour nous entrainer apres une sieste digestive…Ca faisait longtemps que je n’avais pas eu d’instants père-fils avec mon paternel…Faudrait pas qu’il croit que ca devienne une habitude…
Enfin apres trois heures passées a ameliorer mes reflexes et ma force, il me laissa, devant se rendre au bureau pour une affaire importante concernant une sombre organisation…J’en profitais pour me rendre de nouveau « Aux fondus de la raclette »
Dès qu’il entendit la clochette de la porte tinter, Mr.Brie fit son apparition et…se rua sur moi, m’agrippa par le col en m’entraina dans une arrière boutique…Ma formation de gourou commença a cet endroit
Re: Mahou Gakure [RP]
Grand-mère:_DEBOOOOUUUUT !!
Oui c’est bon, on le saura... Bon, pas la peine de me faire chier pour elle, sa me gonfle vraiment d'être réveillé comme ça tous les matins... Je chope un truc à bouffer, et je me casse par la fenêtre de ma chambre sans que ma grand-mère ait eu le temps de me rabâcher ses habituels reproches.
C'est un petit exercice que je fais désormais tout le temps, me glisser par la fenêtre du premier étage pour me rattraper à une branche un mètre plus loin. Comme elle est assez étroite, je mets toujours pas mal de temps à passer mon corps en entier et ça constitue un bon assouplissement dès le matin. Je trottine vers ma clairière habituelle, faisant mes étirements matinaux. D'autant plus indispensables que j'ai des courbatures énormes depuis ce foutu entrainement sur la vitesse que j'ai subi avec Kentaro... D'ailleurs, je suis tellement courbaturé que j'arrive pas à voir les résultats, je cours comme un papy... D'ailleurs, l'autre jour, des étudiants de l'académie se sont foutus de ma gueule... Je repense encore au petit gros qui riait en bavant, c'était lui qui se moquait le plus alors qu'il n'avait pas l'air plus rapide que moi dans mon état. Un sourire diabolique se forme sur mes lèvres lorsque je repense à la scène ou je lui ai magistralement défoncé une rotule et écrasé son gros tas de graisse libidineux sur le sable de la piste d'entraînement.
Mais trêves de plaisanteries, aujourd'hui est un jour important, je dois aller voir le kage qui va m'affilier une équipe temporaire. Je me dirige donc tranquillement (de toute façon je peux pas aller plus vite) vers le village. C'est vrai que je vis en dehors de l'enceinte même et des murs du village, mais j'ai l'autorisation car la zone est quand même sous le contrôle du village et des équipes de surveillance patrouillent régulièrement. Je croise d'ailleurs un jounin qui roupille dans les branches. Le village est vraiment tranquille ces derniers temps. Cette stabilité me paraissait d'abord bénéfique, mais maintenant je réalise que nous sommes en position de faiblesse... En temps que ninjas, notre raison de vivre se trouve dans le confit, mais bon, si le mahoukage le veut comme ça, ce n'est pas un petit genin comme moi qui vais le contester.
Pendant ce temps, à l'intérieur même du Q.G., une importante réunion du conseil a lieu.
Mahoukage: Tout d'abord, avant de commencer cette réunion du conseil, je vais faire l'appel._Keishin Korove ?
Un grand homme avec une peau d'ébène lève la main: Présent !
Mahoukage: _Hirako Uematsu ?
Un homme assez âgé, l'air fatigué et désabusé fait un signe: Présent...
Mahoukage:_Nobunaga Nagotory ?
Un vieil homme aux traits ridé se lève. Malgrès son âge avancé, il parait déterminé, et une flamme brille constamment dans ses yeux:_Présent ! Je me suis permis d'amener exceptionnellement mon fils, Ken, qui a des choses très intéressantes à nous raconter...Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, bien sur...
Mahoukage: Pas de problème, Ken sera membre du conseil exceptionnellement mais sa voix n'aura aucun droit lors des votes.
Ken Nagotory (il s'incline, et regarde l'assemblée.) C'est le portrait craché de son père, à cela près qu'il est dans la force de l'âge et qu'une formidable impression de puissance, de charisme et de confiance en soi émane de tout son être. Dès qu'il prend la parole, toute l'assemblée paraît plus détendue à l'exception de deux hommes: Keishin Korove et un autre jeune homme assis en face de celui-ci.
_Je suis très honoré de pouvoir siéger au conseil, ne serait-ce que pour un seul jour, et j'espère pouvoir apporter au conseil tout ce que je peux lui donner.
Mahoukage:_Bien, bien. Rassied-toi. Je vais continuer l'appel. Lirao Kazama ?
Une belle jeune femme passe sa main dans ses cheveux, puis lève la main et déclare de sa voix claire: Présente !
Mahoukage:_Yagami Mitsumita?
Un homme à l'air renfrogné et buté lève la main. Il est trapu, imposant, et fait exactement penser à un bloc de béton, si ce n'est une lueur d'intelligence qui brille dans ses yeux. Il ne dit mot, et se contente de laisser sa main bien levée en évidence. Le kage lui fait un signe d'approbation, et celui-ci baisse sa main.
Mahoukage:_Fubuki Sôma?
Le jeune homme qui n'avait pas eu l'air heureux à l'apparition de Ken Nagotory lève la main. Il est le contraire de celui-ci: il parait plus faible physiquement, et c'est une froide détermination qui se lit dans son visage. On peut aussi voir qu'il a une constante expression de bonté et de compassion. Somme toute, il paraît assez énervant.
Mahoukage:Bien, tout le monde est là. Nous allons pouvoir commencer.
La demi-heure qui passe est constituée de rapports de missions importantes, et de différents exposés sur le commerce avec les différents villages et puissances extérieures ou même sur la rénovation du tout-à-l'égout du village. Il y a deux personnes qui n'ont pas pris la parole durant ce laps de temps: Le Mahoukage et Ken Nagotory. Le premier ayant piqué un somme au bout de 5 minutes, le second devenant de plus en plus cramoisi au fur et à mesure que les débats avancent. La partie qui nous intéresse se situe au moment où Keishin Korove propose un accord commercial avec un nouveau village qui risque d'être une puissance à prendre en compte, Arasu.
Keishin Korove: [...] Et donc, si nous ne voulons pas que cette nouvelle puissance soit en opposition avec notre village, nous devons signer un accord dès que possible.
Ken Nagotory (sa rage contenue explose littéralement):_Arrêtez cette mascarade ! Vous n'avez donc que ce mot à la bouche ? Accord ! Traité ! COMMERCE ! La paix à fait de vous des bureaucrates, des politiciens qui cherchent une solution de faiblesse à tous les problèmes !
Vous ne faites que concéder du terrain aux autres puissances ! Avez vous oublié ce que vous êtes ? Vous êtes des ninjas ! Votre essence est dans le conflit ! Vous servez le village, bordel !
Ce n'est pas en agissant en pleutres que le village pourra évoluer ! Votre "politique" ne fait qu'affaiblir de jour en jour notre puissance, et vous nous mettez en position de faiblesse face aux autres villages !
Croyez-vous que Gensou ou Chikara règlent leurs problèmes par des traités ou des accords commerciaux ? Non ! Ils font ce que doit faire un shinobi ! Ils assassinent, ils trahissent, ils espionnent !
Je vous le dit, la déchéance de Mahou ne fait que leur profiter, et ils attendent le bon moment pour frapper ! Ils profitent de notre passivité pour nous rafler nos missions, et notre puissance militaire ne fait que diminuer de jour en jour ! Qui servez-vous, je vous le demande ? Le village, ou bien un idéal utopique de paix mondiale ?
Des regards ébahis suivent cette intervention, certains hochent la tête, d'autres paraissent contrariés. Même le kage s'est réveillé.
Nobunaga Nagotory: _Je pense que mon fils a bien parlé. Le village est faible, notre puissance n'est plus que l'ombre de notre force passée...
Fubuki Sôma:_Et bien... C'est une bonne chose. Le village ne se constitue pas uniquement de shinobis. Nous avons une grande part de civils, et je pense que c'est bien servir leurs intérêts que de ne pas les envoyer à un massacre certain avec une guerre ouverte ?
Pendant ce temps, je me suis perdu. Pas dans le village, mais bien dans les couloirs du Q.G. Dans la nature, mon sens de l'orientation est excellent, mais dans un bâtiment de cette taille... Je ne m'y retrouve pas. J'entends de l'agitation derrière une porte, ils sauront eut-être me renseigner.
Ken Nagotory: Encore une fois, je vous pose la question : QUI SERVEZ VOUS ? Arrêtez de vous voiler la face ! Si nos civils sont vulnérables à une guerre ouverte, c'est parce que nos ninjas non plus ne sont pas prêts ! Si même vous, qui êtes en haut de la hiérarchie, fuyez la guerre, que penser de nos shinobis ? Nos Jounins sont paresseux, l'activité les a rendus mous et vénaux. Nos chuunins ne servent plus que leurs propres intérêts, il n'existe plus aucun patriotisme dans les différentes couches de l'organisation ninja... Et que dire de nos genins ? Ils sont faibles ! Le taux d'échec aux missions est proprement ahurissant, ils arrivent même à avoir des amis dans les autres villages ninjas ! Et, plus grave encore, la majorité d'entre eux n'ont pas fait l'expérience fondamentale du ninja: celle de tuer !
C'est alors que je fais irruption en pleine réunion du conseil. Je regarde d'un œil ahuri ces gens disposés autour d'une table avec le kage au bout. Je vois un jeune homme debout non loin de moi, le poing brandi. Il m'impressionne, sa fougue et son apparence m'écrasent, un silence pesant alourdit encore la situation. Tout le monde regarde ce jeune abruti avec ses cheveux en batailles encore pleins de petites branches et son air ahuri de celui qui ne devrait pas être là. Je fais mine de partir, je marmonne quelque chose d'incompréhensible, du style: pardondevousavoirdérangéj'yvaismerdemerdemerde... Mais c'est alors que le Jeune homme debout s'adresse à moi.
Oui c’est bon, on le saura... Bon, pas la peine de me faire chier pour elle, sa me gonfle vraiment d'être réveillé comme ça tous les matins... Je chope un truc à bouffer, et je me casse par la fenêtre de ma chambre sans que ma grand-mère ait eu le temps de me rabâcher ses habituels reproches.
C'est un petit exercice que je fais désormais tout le temps, me glisser par la fenêtre du premier étage pour me rattraper à une branche un mètre plus loin. Comme elle est assez étroite, je mets toujours pas mal de temps à passer mon corps en entier et ça constitue un bon assouplissement dès le matin. Je trottine vers ma clairière habituelle, faisant mes étirements matinaux. D'autant plus indispensables que j'ai des courbatures énormes depuis ce foutu entrainement sur la vitesse que j'ai subi avec Kentaro... D'ailleurs, je suis tellement courbaturé que j'arrive pas à voir les résultats, je cours comme un papy... D'ailleurs, l'autre jour, des étudiants de l'académie se sont foutus de ma gueule... Je repense encore au petit gros qui riait en bavant, c'était lui qui se moquait le plus alors qu'il n'avait pas l'air plus rapide que moi dans mon état. Un sourire diabolique se forme sur mes lèvres lorsque je repense à la scène ou je lui ai magistralement défoncé une rotule et écrasé son gros tas de graisse libidineux sur le sable de la piste d'entraînement.
Mais trêves de plaisanteries, aujourd'hui est un jour important, je dois aller voir le kage qui va m'affilier une équipe temporaire. Je me dirige donc tranquillement (de toute façon je peux pas aller plus vite) vers le village. C'est vrai que je vis en dehors de l'enceinte même et des murs du village, mais j'ai l'autorisation car la zone est quand même sous le contrôle du village et des équipes de surveillance patrouillent régulièrement. Je croise d'ailleurs un jounin qui roupille dans les branches. Le village est vraiment tranquille ces derniers temps. Cette stabilité me paraissait d'abord bénéfique, mais maintenant je réalise que nous sommes en position de faiblesse... En temps que ninjas, notre raison de vivre se trouve dans le confit, mais bon, si le mahoukage le veut comme ça, ce n'est pas un petit genin comme moi qui vais le contester.
Pendant ce temps, à l'intérieur même du Q.G., une importante réunion du conseil a lieu.
Mahoukage: Tout d'abord, avant de commencer cette réunion du conseil, je vais faire l'appel._Keishin Korove ?
Un grand homme avec une peau d'ébène lève la main: Présent !
Mahoukage: _Hirako Uematsu ?
Un homme assez âgé, l'air fatigué et désabusé fait un signe: Présent...
Mahoukage:_Nobunaga Nagotory ?
Un vieil homme aux traits ridé se lève. Malgrès son âge avancé, il parait déterminé, et une flamme brille constamment dans ses yeux:_Présent ! Je me suis permis d'amener exceptionnellement mon fils, Ken, qui a des choses très intéressantes à nous raconter...Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, bien sur...
Mahoukage: Pas de problème, Ken sera membre du conseil exceptionnellement mais sa voix n'aura aucun droit lors des votes.
Ken Nagotory (il s'incline, et regarde l'assemblée.) C'est le portrait craché de son père, à cela près qu'il est dans la force de l'âge et qu'une formidable impression de puissance, de charisme et de confiance en soi émane de tout son être. Dès qu'il prend la parole, toute l'assemblée paraît plus détendue à l'exception de deux hommes: Keishin Korove et un autre jeune homme assis en face de celui-ci.
_Je suis très honoré de pouvoir siéger au conseil, ne serait-ce que pour un seul jour, et j'espère pouvoir apporter au conseil tout ce que je peux lui donner.
Mahoukage:_Bien, bien. Rassied-toi. Je vais continuer l'appel. Lirao Kazama ?
Une belle jeune femme passe sa main dans ses cheveux, puis lève la main et déclare de sa voix claire: Présente !
Mahoukage:_Yagami Mitsumita?
Un homme à l'air renfrogné et buté lève la main. Il est trapu, imposant, et fait exactement penser à un bloc de béton, si ce n'est une lueur d'intelligence qui brille dans ses yeux. Il ne dit mot, et se contente de laisser sa main bien levée en évidence. Le kage lui fait un signe d'approbation, et celui-ci baisse sa main.
Mahoukage:_Fubuki Sôma?
Le jeune homme qui n'avait pas eu l'air heureux à l'apparition de Ken Nagotory lève la main. Il est le contraire de celui-ci: il parait plus faible physiquement, et c'est une froide détermination qui se lit dans son visage. On peut aussi voir qu'il a une constante expression de bonté et de compassion. Somme toute, il paraît assez énervant.
Mahoukage:Bien, tout le monde est là. Nous allons pouvoir commencer.
La demi-heure qui passe est constituée de rapports de missions importantes, et de différents exposés sur le commerce avec les différents villages et puissances extérieures ou même sur la rénovation du tout-à-l'égout du village. Il y a deux personnes qui n'ont pas pris la parole durant ce laps de temps: Le Mahoukage et Ken Nagotory. Le premier ayant piqué un somme au bout de 5 minutes, le second devenant de plus en plus cramoisi au fur et à mesure que les débats avancent. La partie qui nous intéresse se situe au moment où Keishin Korove propose un accord commercial avec un nouveau village qui risque d'être une puissance à prendre en compte, Arasu.
Keishin Korove: [...] Et donc, si nous ne voulons pas que cette nouvelle puissance soit en opposition avec notre village, nous devons signer un accord dès que possible.
Ken Nagotory (sa rage contenue explose littéralement):_Arrêtez cette mascarade ! Vous n'avez donc que ce mot à la bouche ? Accord ! Traité ! COMMERCE ! La paix à fait de vous des bureaucrates, des politiciens qui cherchent une solution de faiblesse à tous les problèmes !
Vous ne faites que concéder du terrain aux autres puissances ! Avez vous oublié ce que vous êtes ? Vous êtes des ninjas ! Votre essence est dans le conflit ! Vous servez le village, bordel !
Ce n'est pas en agissant en pleutres que le village pourra évoluer ! Votre "politique" ne fait qu'affaiblir de jour en jour notre puissance, et vous nous mettez en position de faiblesse face aux autres villages !
Croyez-vous que Gensou ou Chikara règlent leurs problèmes par des traités ou des accords commerciaux ? Non ! Ils font ce que doit faire un shinobi ! Ils assassinent, ils trahissent, ils espionnent !
Je vous le dit, la déchéance de Mahou ne fait que leur profiter, et ils attendent le bon moment pour frapper ! Ils profitent de notre passivité pour nous rafler nos missions, et notre puissance militaire ne fait que diminuer de jour en jour ! Qui servez-vous, je vous le demande ? Le village, ou bien un idéal utopique de paix mondiale ?
Des regards ébahis suivent cette intervention, certains hochent la tête, d'autres paraissent contrariés. Même le kage s'est réveillé.
Nobunaga Nagotory: _Je pense que mon fils a bien parlé. Le village est faible, notre puissance n'est plus que l'ombre de notre force passée...
Fubuki Sôma:_Et bien... C'est une bonne chose. Le village ne se constitue pas uniquement de shinobis. Nous avons une grande part de civils, et je pense que c'est bien servir leurs intérêts que de ne pas les envoyer à un massacre certain avec une guerre ouverte ?
Pendant ce temps, je me suis perdu. Pas dans le village, mais bien dans les couloirs du Q.G. Dans la nature, mon sens de l'orientation est excellent, mais dans un bâtiment de cette taille... Je ne m'y retrouve pas. J'entends de l'agitation derrière une porte, ils sauront eut-être me renseigner.
Ken Nagotory: Encore une fois, je vous pose la question : QUI SERVEZ VOUS ? Arrêtez de vous voiler la face ! Si nos civils sont vulnérables à une guerre ouverte, c'est parce que nos ninjas non plus ne sont pas prêts ! Si même vous, qui êtes en haut de la hiérarchie, fuyez la guerre, que penser de nos shinobis ? Nos Jounins sont paresseux, l'activité les a rendus mous et vénaux. Nos chuunins ne servent plus que leurs propres intérêts, il n'existe plus aucun patriotisme dans les différentes couches de l'organisation ninja... Et que dire de nos genins ? Ils sont faibles ! Le taux d'échec aux missions est proprement ahurissant, ils arrivent même à avoir des amis dans les autres villages ninjas ! Et, plus grave encore, la majorité d'entre eux n'ont pas fait l'expérience fondamentale du ninja: celle de tuer !
C'est alors que je fais irruption en pleine réunion du conseil. Je regarde d'un œil ahuri ces gens disposés autour d'une table avec le kage au bout. Je vois un jeune homme debout non loin de moi, le poing brandi. Il m'impressionne, sa fougue et son apparence m'écrasent, un silence pesant alourdit encore la situation. Tout le monde regarde ce jeune abruti avec ses cheveux en batailles encore pleins de petites branches et son air ahuri de celui qui ne devrait pas être là. Je fais mine de partir, je marmonne quelque chose d'incompréhensible, du style: pardondevousavoirdérangéj'yvaismerdemerdemerde... Mais c'est alors que le Jeune homme debout s'adresse à moi.
Mayura- Combattant Débutant
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Re: Mahou Gakure [RP]
Ken Nagotory: Ne t'en vas pas. Viens, j'ai quelque chose d'intéressant à montrer au conseil.
Je fais une moue intriguée, il me fait signe d'approcher. Il regarde son père d'un air entendu, celui ci hoche la tête. S'ensuit des réactions diverses de la part des personnalités présentes : L'homme qui ressemble à un bloc de granit paraît soudainement intéressé, Keishin Korove pousse un soupir blasé et Fubuki Soma paraît proprement scandalisé, puis fait un geste du style : Oh et puis merde, fais ce que tu veux...
Je crains le pire... Ce qui m'inquiète le plus, c'est que le Mahoukage commence juste à regarder la suite des évènements avec un œil intéressé... Je fais encore quelques pas, je me retrouve juste à côté de celui qui tenait en haleine tout son auditoire juste avant que j'entre comme un boulet et que je l'interrompe brusquement.
Alors que je suis juste à côté de lui, je scrute son visage pour essayer de comprendre ce qu'il veut de moi. Un léger battement de cils. Sa main tapote d'impatience sur la table. Il a un tic musculaire sur le côté de la bouche, presque invisible, mais ça me suffit. Je cherche sa main gauche. Je ne la trouve pas. Un éclair traverse ses yeux, j'ai enfin compris !
Je fais un mouvement imperceptible sur la droite, je pivote très légèrement sur la pointe de mes pieds... Et d'un geste fulgurant, il dégage un Ninjatô caché dans les plis de son habit, et fend l'air à grande vitesse vers l'endroit ou est ma gorge. Il s'arrête à quelques millimètres... Du vide. J'ai réussi à anticiper. Même si il n'a montré qu'une infime partie de sa vitesse réelle, son attaque a duré à une fraction de seconde, et je n'ai pu esquiver sa feinte que grâce à ma capacité d'anticipation et de compréhension. Sa lame pend bêtement dans le vide, il s'aperçoit que j'ai réussi à esquiver sa feinte.
J'avais compris dès le début qu'il comptait démontrer par un exemple simple que les genins sont faibles, mais manque de bol pour lui, il est tombé justement sur celui dont le style de combat est basé uniquement sur ça. L'esquive. Il fait une tête bizarre. A la fois dépité de voir sa démonstration tomber à l'eau par ma faute, mais il semble aussi... Intéressé. C'est Fubuki Soma qui rompt le silence, d'un air soulagé.
Fubuki Soma: Et bien ! Vous voyez que la situation n'est pas si désespérée que ça ! Ce genin a fait preuve de très bons reflexes pour réussir à esquiver votre attaque... Bien que vus n'étiez pas sérieux, c'est quand même une performance.
Il paraît heureux de voir que la démonstration de son opposant se démonte toute seule. Je suis un peu gêné, je savais qu'il ne comptait pas me trancher la gorge, et j'ai quand même esquivé. Il me fait signe que ce n'est pas grave, et répond à l'autre emmerdeur par un sourire carnassier. Il me fait signe que je peux prendre congé mais, à mon plus grand étonnement, il me glisse discrètement un papier dans la poche. Je sors de la salle avec un goût bizarre dans la bouche. J'ai un peu honte, j'ai du respect pour cet homme. Et ce Fubuki Soma me met dans une position désagréable... Je ne me suis pas fait un ami avec Ken Nagotory aujourd'hui. Je suis un peu dépité, mais j'ouvre quand même son papier une fois à l'abri des regards indiscrets.
Au fur et à mesure que je lit son mot, je reprends espoir. En quelques mots, il me donne rendez-vous sous un arbre dans le parc près de la zone commerciale à 18 heures. Je vais pouvoir m'excuser, la journée n'est peut être pas perdue. Je vais tout de même me renseigner à l'accueil pour savoir ou sont affichés les équipes et les missions. Elle rigole, et me montre l'énorme panneau en face de l'entrée:
DISPOSITION DES ÉQUIPES ET ATTRIBUTIONS DES MISSIONS
Rhaaaaaaaaaaa ! Tout ça pour ça... C'est pas vrai... Ya quand même des limites à la connerie...
Bon, ben je vais voir de quoi ça s'agit. J'ai bien été mis dans une mission... Je lis les noms de mes coéquipiers: Ryozu... Tête de fion, il s'est pas raté sur sa photo d'identité... Kaede...Et merde, une pisseuse... Kyotsune... Un grand con, poil de carotte...Et le dernier... Kentaro !! Et merde, pourquoi avec ce trou du cul ! et pis on est super nombreux,ça doit être une grosse mission ! Je regarde quelques lignes plus bas...
CHASSE AU FURET
De quooiiiiiii ?!! F-U-R-E-T ! Mais c'est quoi ce déliiiiire !
Je sors du Q.G., d'un air dégouté. C'est vraiment la loose... Quelle mission de merde ! Je regarde le soleil. Mmh...Zénith, facile. Il doit être environ 12 heures, j'ai encore de la marge. Je vais m'acheter un truc à manger dans la zone commerciale, puis je décide d'aller faire chier les étudiants à l'entrainement. Surtout le petit gros, j'en ai pas fini avec lui... Je me poste sur le toit. Entrainement de shuriken. Parfait. Je suis pas trop mauvais à ça, on va rire. Je vois le gros qui s'avance, il tire. Le chuunin responsable de l'entrainement lui tourne le dos... Je lui lance un shuriken dans les fesses, ça leur fera les pieds à tous les deux. Le chuunin pousse un cri, retire l'arme de son postérieur, puis demande qui a fait ça. En bons élèves de l'académie, tous les camarades du petit gros le montrent du doigt. Le premier emmène le second en le tirant par l'oreille en proférant des:"20 ans d'enseignement, jamais vu ça", "irrespect scandaleux", "sales jeunes" et enfin: "une colle monumentale dont tu te souviendras toute ta vie". Je parviens même à discerner un : "Nettoyer les chiottes de l'Académie avec les ongles".
Content de moi, je pars flâner dans le parc en attendant l'heure de mon rendez-vous.
Quelques heures passent, et je vois un homme assis sous un arbre qui m'observe depuis un moment déjà. Je me dirige vers lui. Je distingue ses traits, c'est bien Ken Nagotory. Il me fait signe d'approcher.
Ken Nagotory: Heureux de te revoir, Mayura.
Mayura: Comment connaissez vous mon nom ?
Ken: Je me suis un peu renseigné sur toi, mais tout compte fait je n'ai rien appris d'essentiel.
Mayura: Dites, heu... Pour tout à l'heure, je m'en veux d'avoir gêné votre discours, et surtout d'avoir cassé votre démonstration... Surtout qu'après il y a eu l'autre raclure qui s'est moqué de vous.
Ken: C'est pas bien grave. Fubuki Soma à la langue fourchue, il fait tout pour mettre la discorde dans le conseil. Je sais pas si tu as pu voir ce qui se passait, mais la situation du conseil est vraiment catastrophique.
Mayura: Oui. J'ai entendu une partie de votre discours, vous avez eu raison de ne pas dire le fond de votre pensée, mais c'est clair. Le conseil à vraiment l'air corrompu.
Ken: Oui... C'est bien que tu ais compris ça si vite. Tu m'intéresse de plus en plus.
Mayura, qui fait une mine ahurie: Ah bon ?
Ken: Oui. Ça fait longtemps que je cherche un genin qui aurait tes capacités. Tu comprends vite, et j'ai remarqué que ce ne sont pas tes réflexes qui t'ont sauvés, mais bien parce que tu as réussi à lire mon attaque en interprétant mes gestes. J'ai besoin de ninjas de ta trempe...
Mayura: Mais... Je ne suis que genin...
Ken: Si tu as de l'ambition, le grade n'est pas un obstacle. Il faut voir loin. Plus loin que les yeux bornés et fatigués du conseil. Plus loin que les yeux bornés et fatigués... Du kage.
Mayura: Mais... Une des règles fondamentale du ninja n'est elle pas de servir le kage ?
Ken: C'est comme ça que ça devrait se passer. Mais le kage est sensé être au service du village, et là ça fait longtemps que, franchement, il ne sert pus que son propre intérêt. Il se contrefiche de ce qui peut arriver tant que sa tranquillité n'est pas troublée.
Mayura, d'un air scandalisé: Je n'ai vu le kage que quelques secondes, mais je veux bien vous croire... Il ne s'est réveillé que pour vous regarder me mettre une correction, et avait l'air déçu.
Ken: C'est ça. L'ambition, c'est voir plus loin. Nous devons servir les intérêts du village, et pas ceux d'un kage vieillissant et qui n'a plus que sa gloire passée qui le maintient dans le respect des ninjas du village. Nous devons voir plus loin. As tu des idées politiques ?
Mayura: Pas vraiment. Je pensais juste au début que la paix était une bonne chose, mais ça fait déjà un moment que j'ai commencé à réaliser que nous sommes dans une position dangereuse...
Ken: Parfaitement. Si tu as suivi ne serait-ce qu'une petite partie de mon discours, tu devrais connaître mon avis sur le sujet.
Mayura: Oui.
Ken: Maintenant, je vais te le demander franchement: Veux tu rejoindre l'UEM ?
Mayura: Qu'est ce que c'est ?
Ken: C'est un parti politique. Nous voulons une rupture avec le système actuel, et nous affichons clairement notre désaccord avec les progressistes. Mon père en est le leader. Tu dois savoir qu'une grande partie du village nous suit dans nos idées, et que nous avons de l'ambition. Nous voyons loin.
Au fur et à mesure que la discussion avance, j'admire de plus en plus cet homme. Il croit en un avenir fait de victoires et de gloire. Il est passionné par ce qu'il dit, et défend avec acharnement ses idées. Plus impressionnant encore, il a comme son père cette flamme de détermination qui brûle dans ses yeux. J'accepte finalement son offre, il pose sa main sur mon épaule de façon bienveillante.
Ken: Nous nous reverrons, ne t'inquiètes pas. Tu m'intéresse, je te l'ai déjà dit. En attendant, je vais te montrer quelque chose.
Il fait quelques signes de la main, fait couler une goutte de sang dans le creux de sa main avec son Ninjatô, puis invoque... Rien du tout. Le nuage de fumée se dissipe, mais il n'y a rien. Il refait quelques signes, puis pose sa main avec force sur mon épaule. J'étouffe un cri de douleur, puis voit une marque en forme de corbeau qui prend son envol sur mon épaule. Je tourne la tête, puis vois avec stupéfaction un corbeau noir au bec blanc à l'endroit où il n'y avait rien quelques secondes plus tôt.
Ken: Cet oiseau s'appelle Chokushi (hrp: messager impérial/volonté impériale :hrp). Il est celui qui porte les messages importants aux membres de l' UEM. Il est invisible pour quiconque ne porte pas le marque que je viens de te faire et il n'y a que moi qui puisse l'invoquer. Je vais maintenant te décrire la symbolique de cet oiseau. Considère que le village de Mahou est un grand arbre. Cet arbre vieillit, il est pourri de l'intérieur, et ne voit de l'extérieur que le soleil qui le chauffe et la terre qui le nourrit. Nous sommes les oiseaux de cet arbre. Nous dévorons les parasites qui le rongent, et c'est grâce à nous qu'il peut voir plus loin. Nous le défendons contre ceux qui veulent l'abattre. Nous portons ses fruits de part le monde. Nous sommes membres de l' UEM, autrement appelés les karasu. (hrp: corbeaux :hrp)
Je fais une moue intriguée, il me fait signe d'approcher. Il regarde son père d'un air entendu, celui ci hoche la tête. S'ensuit des réactions diverses de la part des personnalités présentes : L'homme qui ressemble à un bloc de granit paraît soudainement intéressé, Keishin Korove pousse un soupir blasé et Fubuki Soma paraît proprement scandalisé, puis fait un geste du style : Oh et puis merde, fais ce que tu veux...
Je crains le pire... Ce qui m'inquiète le plus, c'est que le Mahoukage commence juste à regarder la suite des évènements avec un œil intéressé... Je fais encore quelques pas, je me retrouve juste à côté de celui qui tenait en haleine tout son auditoire juste avant que j'entre comme un boulet et que je l'interrompe brusquement.
Alors que je suis juste à côté de lui, je scrute son visage pour essayer de comprendre ce qu'il veut de moi. Un léger battement de cils. Sa main tapote d'impatience sur la table. Il a un tic musculaire sur le côté de la bouche, presque invisible, mais ça me suffit. Je cherche sa main gauche. Je ne la trouve pas. Un éclair traverse ses yeux, j'ai enfin compris !
Je fais un mouvement imperceptible sur la droite, je pivote très légèrement sur la pointe de mes pieds... Et d'un geste fulgurant, il dégage un Ninjatô caché dans les plis de son habit, et fend l'air à grande vitesse vers l'endroit ou est ma gorge. Il s'arrête à quelques millimètres... Du vide. J'ai réussi à anticiper. Même si il n'a montré qu'une infime partie de sa vitesse réelle, son attaque a duré à une fraction de seconde, et je n'ai pu esquiver sa feinte que grâce à ma capacité d'anticipation et de compréhension. Sa lame pend bêtement dans le vide, il s'aperçoit que j'ai réussi à esquiver sa feinte.
J'avais compris dès le début qu'il comptait démontrer par un exemple simple que les genins sont faibles, mais manque de bol pour lui, il est tombé justement sur celui dont le style de combat est basé uniquement sur ça. L'esquive. Il fait une tête bizarre. A la fois dépité de voir sa démonstration tomber à l'eau par ma faute, mais il semble aussi... Intéressé. C'est Fubuki Soma qui rompt le silence, d'un air soulagé.
Fubuki Soma: Et bien ! Vous voyez que la situation n'est pas si désespérée que ça ! Ce genin a fait preuve de très bons reflexes pour réussir à esquiver votre attaque... Bien que vus n'étiez pas sérieux, c'est quand même une performance.
Il paraît heureux de voir que la démonstration de son opposant se démonte toute seule. Je suis un peu gêné, je savais qu'il ne comptait pas me trancher la gorge, et j'ai quand même esquivé. Il me fait signe que ce n'est pas grave, et répond à l'autre emmerdeur par un sourire carnassier. Il me fait signe que je peux prendre congé mais, à mon plus grand étonnement, il me glisse discrètement un papier dans la poche. Je sors de la salle avec un goût bizarre dans la bouche. J'ai un peu honte, j'ai du respect pour cet homme. Et ce Fubuki Soma me met dans une position désagréable... Je ne me suis pas fait un ami avec Ken Nagotory aujourd'hui. Je suis un peu dépité, mais j'ouvre quand même son papier une fois à l'abri des regards indiscrets.
Au fur et à mesure que je lit son mot, je reprends espoir. En quelques mots, il me donne rendez-vous sous un arbre dans le parc près de la zone commerciale à 18 heures. Je vais pouvoir m'excuser, la journée n'est peut être pas perdue. Je vais tout de même me renseigner à l'accueil pour savoir ou sont affichés les équipes et les missions. Elle rigole, et me montre l'énorme panneau en face de l'entrée:
DISPOSITION DES ÉQUIPES ET ATTRIBUTIONS DES MISSIONS
Rhaaaaaaaaaaa ! Tout ça pour ça... C'est pas vrai... Ya quand même des limites à la connerie...
Bon, ben je vais voir de quoi ça s'agit. J'ai bien été mis dans une mission... Je lis les noms de mes coéquipiers: Ryozu... Tête de fion, il s'est pas raté sur sa photo d'identité... Kaede...Et merde, une pisseuse... Kyotsune... Un grand con, poil de carotte...Et le dernier... Kentaro !! Et merde, pourquoi avec ce trou du cul ! et pis on est super nombreux,ça doit être une grosse mission ! Je regarde quelques lignes plus bas...
CHASSE AU FURET
De quooiiiiiii ?!! F-U-R-E-T ! Mais c'est quoi ce déliiiiire !
Je sors du Q.G., d'un air dégouté. C'est vraiment la loose... Quelle mission de merde ! Je regarde le soleil. Mmh...Zénith, facile. Il doit être environ 12 heures, j'ai encore de la marge. Je vais m'acheter un truc à manger dans la zone commerciale, puis je décide d'aller faire chier les étudiants à l'entrainement. Surtout le petit gros, j'en ai pas fini avec lui... Je me poste sur le toit. Entrainement de shuriken. Parfait. Je suis pas trop mauvais à ça, on va rire. Je vois le gros qui s'avance, il tire. Le chuunin responsable de l'entrainement lui tourne le dos... Je lui lance un shuriken dans les fesses, ça leur fera les pieds à tous les deux. Le chuunin pousse un cri, retire l'arme de son postérieur, puis demande qui a fait ça. En bons élèves de l'académie, tous les camarades du petit gros le montrent du doigt. Le premier emmène le second en le tirant par l'oreille en proférant des:"20 ans d'enseignement, jamais vu ça", "irrespect scandaleux", "sales jeunes" et enfin: "une colle monumentale dont tu te souviendras toute ta vie". Je parviens même à discerner un : "Nettoyer les chiottes de l'Académie avec les ongles".
Content de moi, je pars flâner dans le parc en attendant l'heure de mon rendez-vous.
Quelques heures passent, et je vois un homme assis sous un arbre qui m'observe depuis un moment déjà. Je me dirige vers lui. Je distingue ses traits, c'est bien Ken Nagotory. Il me fait signe d'approcher.
Ken Nagotory: Heureux de te revoir, Mayura.
Mayura: Comment connaissez vous mon nom ?
Ken: Je me suis un peu renseigné sur toi, mais tout compte fait je n'ai rien appris d'essentiel.
Mayura: Dites, heu... Pour tout à l'heure, je m'en veux d'avoir gêné votre discours, et surtout d'avoir cassé votre démonstration... Surtout qu'après il y a eu l'autre raclure qui s'est moqué de vous.
Ken: C'est pas bien grave. Fubuki Soma à la langue fourchue, il fait tout pour mettre la discorde dans le conseil. Je sais pas si tu as pu voir ce qui se passait, mais la situation du conseil est vraiment catastrophique.
Mayura: Oui. J'ai entendu une partie de votre discours, vous avez eu raison de ne pas dire le fond de votre pensée, mais c'est clair. Le conseil à vraiment l'air corrompu.
Ken: Oui... C'est bien que tu ais compris ça si vite. Tu m'intéresse de plus en plus.
Mayura, qui fait une mine ahurie: Ah bon ?
Ken: Oui. Ça fait longtemps que je cherche un genin qui aurait tes capacités. Tu comprends vite, et j'ai remarqué que ce ne sont pas tes réflexes qui t'ont sauvés, mais bien parce que tu as réussi à lire mon attaque en interprétant mes gestes. J'ai besoin de ninjas de ta trempe...
Mayura: Mais... Je ne suis que genin...
Ken: Si tu as de l'ambition, le grade n'est pas un obstacle. Il faut voir loin. Plus loin que les yeux bornés et fatigués du conseil. Plus loin que les yeux bornés et fatigués... Du kage.
Mayura: Mais... Une des règles fondamentale du ninja n'est elle pas de servir le kage ?
Ken: C'est comme ça que ça devrait se passer. Mais le kage est sensé être au service du village, et là ça fait longtemps que, franchement, il ne sert pus que son propre intérêt. Il se contrefiche de ce qui peut arriver tant que sa tranquillité n'est pas troublée.
Mayura, d'un air scandalisé: Je n'ai vu le kage que quelques secondes, mais je veux bien vous croire... Il ne s'est réveillé que pour vous regarder me mettre une correction, et avait l'air déçu.
Ken: C'est ça. L'ambition, c'est voir plus loin. Nous devons servir les intérêts du village, et pas ceux d'un kage vieillissant et qui n'a plus que sa gloire passée qui le maintient dans le respect des ninjas du village. Nous devons voir plus loin. As tu des idées politiques ?
Mayura: Pas vraiment. Je pensais juste au début que la paix était une bonne chose, mais ça fait déjà un moment que j'ai commencé à réaliser que nous sommes dans une position dangereuse...
Ken: Parfaitement. Si tu as suivi ne serait-ce qu'une petite partie de mon discours, tu devrais connaître mon avis sur le sujet.
Mayura: Oui.
Ken: Maintenant, je vais te le demander franchement: Veux tu rejoindre l'UEM ?
Mayura: Qu'est ce que c'est ?
Ken: C'est un parti politique. Nous voulons une rupture avec le système actuel, et nous affichons clairement notre désaccord avec les progressistes. Mon père en est le leader. Tu dois savoir qu'une grande partie du village nous suit dans nos idées, et que nous avons de l'ambition. Nous voyons loin.
Au fur et à mesure que la discussion avance, j'admire de plus en plus cet homme. Il croit en un avenir fait de victoires et de gloire. Il est passionné par ce qu'il dit, et défend avec acharnement ses idées. Plus impressionnant encore, il a comme son père cette flamme de détermination qui brûle dans ses yeux. J'accepte finalement son offre, il pose sa main sur mon épaule de façon bienveillante.
Ken: Nous nous reverrons, ne t'inquiètes pas. Tu m'intéresse, je te l'ai déjà dit. En attendant, je vais te montrer quelque chose.
Il fait quelques signes de la main, fait couler une goutte de sang dans le creux de sa main avec son Ninjatô, puis invoque... Rien du tout. Le nuage de fumée se dissipe, mais il n'y a rien. Il refait quelques signes, puis pose sa main avec force sur mon épaule. J'étouffe un cri de douleur, puis voit une marque en forme de corbeau qui prend son envol sur mon épaule. Je tourne la tête, puis vois avec stupéfaction un corbeau noir au bec blanc à l'endroit où il n'y avait rien quelques secondes plus tôt.
Ken: Cet oiseau s'appelle Chokushi (hrp: messager impérial/volonté impériale :hrp). Il est celui qui porte les messages importants aux membres de l' UEM. Il est invisible pour quiconque ne porte pas le marque que je viens de te faire et il n'y a que moi qui puisse l'invoquer. Je vais maintenant te décrire la symbolique de cet oiseau. Considère que le village de Mahou est un grand arbre. Cet arbre vieillit, il est pourri de l'intérieur, et ne voit de l'extérieur que le soleil qui le chauffe et la terre qui le nourrit. Nous sommes les oiseaux de cet arbre. Nous dévorons les parasites qui le rongent, et c'est grâce à nous qu'il peut voir plus loin. Nous le défendons contre ceux qui veulent l'abattre. Nous portons ses fruits de part le monde. Nous sommes membres de l' UEM, autrement appelés les karasu. (hrp: corbeaux :hrp)
Mayura- Combattant Débutant
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Re: Mahou Gakure [RP]
- Bon, alors répétons... Aujourd'hui je me fais courser par le mur de briques ambulant, ensuite mon père veut me flageller à coup de fouet électrique tue-mouche, là je fais sortir des éclairs de mon pied sans le vouloir, et enfin je me faire harceler par cette vieille pie. Avec de la chance je vais peut être pouvoir mettre un restaurateur en rogne... murmurais-je, songeuse.
J'étais bien cachée dans une autre petite ruelle, histoire d'échapper à la vieille. Pourquoi quelque chose me disait que c'était pas une journée comme les autres? Bah... Après tout, toute les journées ne sont pas les autres, quoique... Ne pouvant plus tenir dans un endroit aussi exigu-et puant- je sortis de ma cachette, et filai m'entrainer non pas à l'académie-bien trop dangereux pour moi, la moitié des profs qui me voyaient voulaient ma peau- mais vers une sorte de petite cour, que Minato et moi avions aménagé pour nous entrainer en sécurité. C'était aussi l'endroit ou on se recueillait lorsque l'un de nous deux est pris d'un moment de solitude.
Cette cour était, avant notre arrivée, un terrain vague caché par une maison, un mur qui était l'impasse d'une ruelle, et deux magasins. Elle était plutôt vaste, assez en tout cas pour nous entrainer tranquillement soit au NInjutsu ou au Taijutsu. Et en plus d'être une terrain d'entrainement, c'est aussi un terrain de détente: dans ce terrain vague, il y avait de tout! Les objet que Minato et moi avions récupérés étaient un vieux canapé rapé, mais encore d'usage, des couverture en bon état, des boites en fer- utile pour y mettre des parchemins et des plumes, ainsi qu'un fauteuil, des tôles et des poutres.
En un peu moins d'un mois, ça nous avait donné notre petit coin à nous. Grâce aux tôles et aux poutres, et un morceau de toit délabré, on avait pu construire une petite cabane. Une voix m'arracha soudain à mes pensées.
- Hé Minami!
- Minato? Tu es là depuis quand? demandais-je, un peu abasourdie.
- Ben... Depuis que tu t'es sauvée comme un lapin! Père m'a dit que tu n'arriverais à rien; là-dessus je me suis mis en colère, nous nous sommes disputés et je suis parti.
- Il ne t'as pas suivi j'espère?
- Penses-tu! Tu le connais: quand il est en rogne, il se fiche bien où vont les autres, et il s'enferme dans son bureau. Maintenant viens, regarde ce que j'ai trouvé.
Il désigna la cabane du pouce et nous y entrâmes. Minato se dirigea ensuite vers une petite boîte en carton, et dedans il y avait... un serpent! Quasiment presque tout le monde aurait hurlé de peur, ou se serait enfui, mais moi j'en était surexcitée: j'ai toujours rêvé d'avoir un serpent de compagnie!
- Je l'ai trouvé dans une ruelle, quand je vagabondais dans les rues, après ma dispute avec Père. Il te suffira juste de passer à la bibli' pour trouver des infos sur comment s'en occuper.
- Heu... ouais, par contre là y'a un problème, Min', il s'avère que... La vieille pie veuille ma peau... dis-je d'une voix évasive, me retenant de rire.
- Ne me dis dis pas que tu as encore jonglé avec les bouquins?
- Ho non non, j'ai juste gueulé que ça m'énervait parce que je trouvais pas ce que je voulais.
- En clair tentative de suicide...
J'éclatai de rire tandis que mon frère me regardait avec un sourire en coin comme pour dire "T'en rates pas une" et en effet...
- Franchement, Minami...
- T'en rate pas une!
Nous avions terminé cette phrase en même temps. Sur le coup je pouffai encore plus de rire, devant un Minato qui, lui -même se mit à m'imiter. Nous mîmes un certain avant de rependre notre sérieux en tout cas pour mon cher frère.
- Tu cherchais quoi à la bibli' au fait?
- Tu revois le moment où j'ai fait des éclairs avec mon pied?
- Bien sûr, et?
- Et ben j'ai essayé de trouver quelque chose la dessus à la bibliothèque, mais j'ai rien trouvé, donc sur le coup ça m'a énervée. Et puis j'ai pas pu m'empêche de me relâcher un peu!
- Le jour où tu sauras te retenir de ta surexcitation excessive, je me met à danser sur la musique en tutu sur le toit de la maison du Kage.
Sur le coup j'explosai de rire. D'abord par sa phrase hilarante, ensuite le fait d'imaginer la scène. Lorsque nous commençâmes l'entrainement au Taïjutsu, dont les cibles étaient des poteaux en bois, il me restait quelques rires, et chaque fois que j'essayais de me concentrer, je revoyais la fameuse image en tête, qui me replongeais dans mon hilarité. Je mis presque une bonne demi heure à me calmer. Pendant ce temps, Minato n'avait pas perdu son temps: il tapait, encore et encore sur son poteau, parvenant à la briser à quelques endroits. D'un côté c'était un peu normal, il était Chunin... Mais moi qui pensait qu'il serait capable de l'exploser en un seul coup de pied... Bon, en même temps, à Mahou on pratique surtout du Nin', pas du Tai'... Dommage...
- Hé Minam'! A toi!
- Hein? Ah oui! Alors, t'as fait combien?
- Un peu plus d'une centaine de coups de pied sans m'arrêter. Mais c'est pas mon fort. A ton tour maintenant!
- Yeah! Go go go! Je sens que je vais exploser ton record de ta centaine de coups!
Mes batteries semblaient battre à plein régime. Je fonçai tête baissée vers mon poteau, et le bourrinai de coups de pieds. Plus j'en mettais, plus je sentais l'énergie affluer en moi.
J'avais dépassé les cent coups de pied, mais je ne m'arrêtait pas, je continuais, encore, tant que j'avais de l'énergie. Et lorsque j'arrivai presque au cent-cinquantième coup, la même chose se produisit: des éclairs avaient jaillis de mon pied, et avec la puissance du coup j'explosai à moitié mon poteau de bois. Des éclats volèrent. Quelqu'un poussa un cri de surprise. Je reculai de quelques mèters, à cause de la force du choc. Minato me regarda, mi-étonné, mi-fier. Lorsque le petit nuage de fumée qui avait été crée s'estompa complètement, je me mis à sauter comme une balle.
- Wahouuuu!! Dis dis dis, t'as vu ça grand-frère? T'as vu? C'est trop fort! Hé, Min'! Tu dors debout ou quoi?
- Oui, Minami. J'ai vu.
- Et alors... Ca te fais rien?
Il y eut un grand silence. Je regardais Nii-san avec un sourire plein d'espoir, pour qu'il me dise quelque chose du genre "Bravo petite soeur!". Mais rien. Il restait là, planté comme une souche, à regarder le poteau à moitié défoncé au niveau de sa largeur. J'ignorais combien de temps ce silence avait duré, certainement une dizaine de minutes, donc très longtemps. Il brisa cette ambiance tendue en me posant sa main sur mon épaule, et me fit le sourire d'une personne très fière de son élève.
- Tu sais, Minami, je pense que tu devrais essayé de développer ce que tu viens de faire. Tu devras développer ton Taijutsu, et je m'occuperai de te former au Ninjutsu.
- Mais... Je veux pas faire du...
- Tu feras du Taijutsu. Mais tu utilisera seulement ton affinité, au travers de ton Tai'. D'ailleurs, il faut que je fasse quelques recherches là-dessus. Cette fois c'est moi qui irai à la bibliothèque. En attendant reste là, et occupe toi de ton nouvel ami, OK?
- Bien... Je peux continuer quand même à m'entrainer?
- Oui, je pense que ça vaut mieux: essaye de trouver "le truc".
- Plus facile à dire qu'à faire...
Je me retrouvais donc seule, avec trois poteaux, dont l'un partiellement défoncé par mes soins, un autre assez usé par Minato, et le dernier en bon état. Je choisi celui encore neuf, et commençai à lui coller copieusement de bons coups de pied. Dix minutes plus tard, rien ne s'était passé, pas une étincelle, pas un éclair. Je retournai à la charge, dans l'espoir d'avoir un meilleur résultat. Encore une dizaine de minutes après, niet. Au bout de la 3eme fois, je commençai à m'essouffler. Et toujours rien en vue, pas un seul signe me disant que je pourrai faire un éclair! Et Minato commençai à tarder... Je me mis à marcher de long en large, un nouvel afflux d'énergie m'ayant envahi.
La première fois, les éclairs ont jaillis quand je me suis sentie en danger.
Le deuxième fois, j'avais essayé de dépenser toute mon énergie contre ce poteau.
Rien ne correspondait... Comment je pouvais faire pour faire sortir ces fichus éclairs comme bon me semble? Agacée, je tapai fortement du pied, et sur le coup, un nouveau flux d'éclairs s'en échappa, noircissant un peu le sol. C'est à n'y rien comprendre! Cette fois c'est sous l'énervement! Mais il y avait forcément autre chose! Un "truc" comme avait dit Minato... Mais quoi?
J'étais bien cachée dans une autre petite ruelle, histoire d'échapper à la vieille. Pourquoi quelque chose me disait que c'était pas une journée comme les autres? Bah... Après tout, toute les journées ne sont pas les autres, quoique... Ne pouvant plus tenir dans un endroit aussi exigu-et puant- je sortis de ma cachette, et filai m'entrainer non pas à l'académie-bien trop dangereux pour moi, la moitié des profs qui me voyaient voulaient ma peau- mais vers une sorte de petite cour, que Minato et moi avions aménagé pour nous entrainer en sécurité. C'était aussi l'endroit ou on se recueillait lorsque l'un de nous deux est pris d'un moment de solitude.
Cette cour était, avant notre arrivée, un terrain vague caché par une maison, un mur qui était l'impasse d'une ruelle, et deux magasins. Elle était plutôt vaste, assez en tout cas pour nous entrainer tranquillement soit au NInjutsu ou au Taijutsu. Et en plus d'être une terrain d'entrainement, c'est aussi un terrain de détente: dans ce terrain vague, il y avait de tout! Les objet que Minato et moi avions récupérés étaient un vieux canapé rapé, mais encore d'usage, des couverture en bon état, des boites en fer- utile pour y mettre des parchemins et des plumes, ainsi qu'un fauteuil, des tôles et des poutres.
En un peu moins d'un mois, ça nous avait donné notre petit coin à nous. Grâce aux tôles et aux poutres, et un morceau de toit délabré, on avait pu construire une petite cabane. Une voix m'arracha soudain à mes pensées.
- Hé Minami!
- Minato? Tu es là depuis quand? demandais-je, un peu abasourdie.
- Ben... Depuis que tu t'es sauvée comme un lapin! Père m'a dit que tu n'arriverais à rien; là-dessus je me suis mis en colère, nous nous sommes disputés et je suis parti.
- Il ne t'as pas suivi j'espère?
- Penses-tu! Tu le connais: quand il est en rogne, il se fiche bien où vont les autres, et il s'enferme dans son bureau. Maintenant viens, regarde ce que j'ai trouvé.
Il désigna la cabane du pouce et nous y entrâmes. Minato se dirigea ensuite vers une petite boîte en carton, et dedans il y avait... un serpent! Quasiment presque tout le monde aurait hurlé de peur, ou se serait enfui, mais moi j'en était surexcitée: j'ai toujours rêvé d'avoir un serpent de compagnie!
- Je l'ai trouvé dans une ruelle, quand je vagabondais dans les rues, après ma dispute avec Père. Il te suffira juste de passer à la bibli' pour trouver des infos sur comment s'en occuper.
- Heu... ouais, par contre là y'a un problème, Min', il s'avère que... La vieille pie veuille ma peau... dis-je d'une voix évasive, me retenant de rire.
- Ne me dis dis pas que tu as encore jonglé avec les bouquins?
- Ho non non, j'ai juste gueulé que ça m'énervait parce que je trouvais pas ce que je voulais.
- En clair tentative de suicide...
J'éclatai de rire tandis que mon frère me regardait avec un sourire en coin comme pour dire "T'en rates pas une" et en effet...
- Franchement, Minami...
- T'en rate pas une!
Nous avions terminé cette phrase en même temps. Sur le coup je pouffai encore plus de rire, devant un Minato qui, lui -même se mit à m'imiter. Nous mîmes un certain avant de rependre notre sérieux en tout cas pour mon cher frère.
- Tu cherchais quoi à la bibli' au fait?
- Tu revois le moment où j'ai fait des éclairs avec mon pied?
- Bien sûr, et?
- Et ben j'ai essayé de trouver quelque chose la dessus à la bibliothèque, mais j'ai rien trouvé, donc sur le coup ça m'a énervée. Et puis j'ai pas pu m'empêche de me relâcher un peu!
- Le jour où tu sauras te retenir de ta surexcitation excessive, je me met à danser sur la musique en tutu sur le toit de la maison du Kage.
Sur le coup j'explosai de rire. D'abord par sa phrase hilarante, ensuite le fait d'imaginer la scène. Lorsque nous commençâmes l'entrainement au Taïjutsu, dont les cibles étaient des poteaux en bois, il me restait quelques rires, et chaque fois que j'essayais de me concentrer, je revoyais la fameuse image en tête, qui me replongeais dans mon hilarité. Je mis presque une bonne demi heure à me calmer. Pendant ce temps, Minato n'avait pas perdu son temps: il tapait, encore et encore sur son poteau, parvenant à la briser à quelques endroits. D'un côté c'était un peu normal, il était Chunin... Mais moi qui pensait qu'il serait capable de l'exploser en un seul coup de pied... Bon, en même temps, à Mahou on pratique surtout du Nin', pas du Tai'... Dommage...
- Hé Minam'! A toi!
- Hein? Ah oui! Alors, t'as fait combien?
- Un peu plus d'une centaine de coups de pied sans m'arrêter. Mais c'est pas mon fort. A ton tour maintenant!
- Yeah! Go go go! Je sens que je vais exploser ton record de ta centaine de coups!
Mes batteries semblaient battre à plein régime. Je fonçai tête baissée vers mon poteau, et le bourrinai de coups de pieds. Plus j'en mettais, plus je sentais l'énergie affluer en moi.
J'avais dépassé les cent coups de pied, mais je ne m'arrêtait pas, je continuais, encore, tant que j'avais de l'énergie. Et lorsque j'arrivai presque au cent-cinquantième coup, la même chose se produisit: des éclairs avaient jaillis de mon pied, et avec la puissance du coup j'explosai à moitié mon poteau de bois. Des éclats volèrent. Quelqu'un poussa un cri de surprise. Je reculai de quelques mèters, à cause de la force du choc. Minato me regarda, mi-étonné, mi-fier. Lorsque le petit nuage de fumée qui avait été crée s'estompa complètement, je me mis à sauter comme une balle.
- Wahouuuu!! Dis dis dis, t'as vu ça grand-frère? T'as vu? C'est trop fort! Hé, Min'! Tu dors debout ou quoi?
- Oui, Minami. J'ai vu.
- Et alors... Ca te fais rien?
Il y eut un grand silence. Je regardais Nii-san avec un sourire plein d'espoir, pour qu'il me dise quelque chose du genre "Bravo petite soeur!". Mais rien. Il restait là, planté comme une souche, à regarder le poteau à moitié défoncé au niveau de sa largeur. J'ignorais combien de temps ce silence avait duré, certainement une dizaine de minutes, donc très longtemps. Il brisa cette ambiance tendue en me posant sa main sur mon épaule, et me fit le sourire d'une personne très fière de son élève.
- Tu sais, Minami, je pense que tu devrais essayé de développer ce que tu viens de faire. Tu devras développer ton Taijutsu, et je m'occuperai de te former au Ninjutsu.
- Mais... Je veux pas faire du...
- Tu feras du Taijutsu. Mais tu utilisera seulement ton affinité, au travers de ton Tai'. D'ailleurs, il faut que je fasse quelques recherches là-dessus. Cette fois c'est moi qui irai à la bibliothèque. En attendant reste là, et occupe toi de ton nouvel ami, OK?
- Bien... Je peux continuer quand même à m'entrainer?
- Oui, je pense que ça vaut mieux: essaye de trouver "le truc".
- Plus facile à dire qu'à faire...
Je me retrouvais donc seule, avec trois poteaux, dont l'un partiellement défoncé par mes soins, un autre assez usé par Minato, et le dernier en bon état. Je choisi celui encore neuf, et commençai à lui coller copieusement de bons coups de pied. Dix minutes plus tard, rien ne s'était passé, pas une étincelle, pas un éclair. Je retournai à la charge, dans l'espoir d'avoir un meilleur résultat. Encore une dizaine de minutes après, niet. Au bout de la 3eme fois, je commençai à m'essouffler. Et toujours rien en vue, pas un seul signe me disant que je pourrai faire un éclair! Et Minato commençai à tarder... Je me mis à marcher de long en large, un nouvel afflux d'énergie m'ayant envahi.
La première fois, les éclairs ont jaillis quand je me suis sentie en danger.
Le deuxième fois, j'avais essayé de dépenser toute mon énergie contre ce poteau.
Rien ne correspondait... Comment je pouvais faire pour faire sortir ces fichus éclairs comme bon me semble? Agacée, je tapai fortement du pied, et sur le coup, un nouveau flux d'éclairs s'en échappa, noircissant un peu le sol. C'est à n'y rien comprendre! Cette fois c'est sous l'énervement! Mais il y avait forcément autre chose! Un "truc" comme avait dit Minato... Mais quoi?
Minami Sao- Combattant Débutant
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Date d'inscription : 26/05/2008
Re: Mahou Gakure [RP]
Comme à chaque fois qu’il faut que je prenne calmement un décision, j’étais assis en tailleur sur le toit de l’immeuble, en train de pratiquer la méditation Shinkokyû. Je n’avais pas l’intention de m’entraîner pour approfondir la troisième étape ou même tenter d’atteindre la quatrième étape. Non, la première étape me suffisait grandement, me permettant de faire abstraction de ce qui se passait autour de moi et de fermer mon esprit à toutes distractions et pensés parasites. Ainsi, je pouvais atteindre un état de sérénité et de calme tel que j’étais incapable d’éprouver au naturel. Il me fallait bien ça pour pouvoir soupeser objectivement la proposition du Conseiller Nobunaga Nagotory, Maître Archiviste de la Bibliothèque de Mahou et leader du partie U.E.M. (« Union Expansionniste Mahousarde » pour les incultes.)
J’en étais encore complètement étonné. L’avant-veille, j’avais reçu une invitation officielle, signée de la main du conseiller en personne, m’invitant à une réunion qui pourrait, je cite, « …m’ouvrir de nouveaux horizons… […] …me permettre d’œuvrer pour la pérennité du village… […] …bouleverser les connaissances actuelles de la médecine… […] …d’évoluer dans les meilleurs conditions pour devenir un véritable shinobi-médecin… ». Y’en avait comme ça sur deux pages complètes. D’ordinaire, je ne marche pas à la flatterie, alors tout ce que la lettre racontait, ça ne me faisait absolument ni chaud ni froid. J’étais même plutôt enclin à écouter les conseils de mes parents qui me mettaient en garde contre ce vieux renard de Nobunaga. Un vieillard aigri et amer, d’après eux, toujours à la recherche d’un moyen de relancer la guerre des trois villages et de transformer le Yuukan en un immense champs de ruines dans une orgie de destructions et de carnages ensanglantés. Bien sûr, ils exagéraient; mais que voulez-vous : mes parents sont des pacifistes forcenés qui ne supportent l’expression de la violence sous toutes ces formes.
Mais ce qui a très nettement fait pencher la balance en faveur de l’invitation de Nobunaga, c’est que dans la lettre, on m’appelait « professeur Satokira ». Mwahahahah, pour une fois que ce n’était pas mon père qu’on appelait ainsi ! Hé oui, je ne marche pas à la flatterie d’ordinaire. Bah, personne n’est parfait, hein. Et puis c’était plutôt une bonne idée que de participer à cette réunion, en fin de compte.
Le jour dit, je me suis donc rendu au QG, dans la salle de réunion mentionnée dans l’invitation. Comme je m’en doutais, je n’étais pas seul. Il s’est avéré que six spécialistes en médecine humaine avaient reçu une telle invitation. Moi compris. Et cinq d’entre nous avaient répondu à l’appel.
Sur toutes les personnes présentes, je n’en connaissait que deux. Yoshimitsu Kansatsugan et Yeonhwa Zuzushii. Le premier, un homme d’une trentaine d’année. Il avait un visage fin et inexpressif, encadré par deux longues mèches aussi blanches que la neige qui lui descendait jusqu’au torse. Ses longs cheveux tombaient en cascade jusqu’au bas dos. Le plus frappant chez cet homme était ses yeux de rapace, d’un bleu très sombres, qui semblaient vous transpercer lorsqu’il posait son regard sur vous. Il m’avait accosté une fois à l’hôpital et nous avions discuté pendant une bonne heure, alors. Comme cette fois-là, il portait une ample tunique aux manches excessivement larges, un pantalon large de couleur clair et un katana au fourreau noir à la ceinture. C’était un expert en psychologie. D’ailleurs, lors de notre première rencontre, j’avais eu peur qu’il ait été envoyé suite à une plainte de l’un de mes patients.
Quant à Yeonhwa, je ne la connaissais que par l’intermédiaire de mon père avec qui elle travaillait souvent. D’après lui, c’était un médecin aussi difficile à supporter que moi pour ses patients, dont le domaine de spécialité était la neurologie. Peau claire, cheveux mi-longs et raides, elle souffrait d’une maladie des yeux qui l’éblouissait à la lumière normale. Elle les cachait donc derrière un bandeau d’un tissu léger et sombre. Elle était vêtu d’une robe violet sombre qui laissait ses épaules et ses bras nues. Elle aurait presque pu passer pour la kunoichi modèle sans les imposants gantelets de plates, tout en angles acérés et excroissances effilées, qui lui recouvraient les mains et les avant-bras.
Tous deux étaient chunins.
Les deux derniers invités étaient un albinos et un gamin. Contrairement à nous, l’albinos n’était pas un shinobi, mais un simple médecin. Il s’appelait Jiro Aojiroi et c’était un maître de l’ophtalmologie. Il se teignait les cheveux en bruns et cachait ses yeux derrière des lunettes qui réfléchissaient suffisamment la moindre lumière pour qu’on ne puisse en voir la couleur, mais sa peau blafarde trahissait immédiatement sa nature, malgré les vêtements blancs qu’il portait. Le gamin avait à peine seize et était un simple genin comme moi. Il s’appelait Akio Wakai et était un petit génie dans le même genre que moi, voir mieux. A son âge, il était un spécialiste en matière de virologie/immunologie. Il était vêtu de vêtements bleus et de protections d’avant-bras ainsi que d’une armure en cuir noir.
Nous n’eûmes pas à attendre longtemps. Nobunaga, précédé et suivi par deux gardes du corps, fit son entré quelques minutes après que le dernier d’entre nous soit arrivé. Je crois qu’il a fait exprès de nous laisser le temps de faire les présentations entre nous. Toujours est-il qu’il n’a pas perdu de temps à les faire ni même à déclamer de vains discours qui n’en finisse pas. Il nous a avoué avoir fait des recherches sur nous et que donc il savait que nous préférerions qu’il entre immédiatement dans le vif du sujet. Ce qu’il a tout de suite fait.
Nous avions tous été choisi non pas pour nos capacités de shinobis mais pour nos talents en médecine. Et aussi, voir surtout, parce qu’aucun d’entre nous ne s’opposait à la reprise d’une guerre entre les trois villages, -Chose assez rare pour des médecins- quand nous ne la désirions pas ardemment. Il avait un projet ambitieux dont nous deviendrions la clé de voûte : lancer un vaste programme de recherche visant à trouver des moyens d’améliorer les shinobis par la médecine, un peu comme les shinobis-médecins de l’ancien temps l’avaient fait en mettant au point de nombreux dôjutsus. L’objectif étant de trouver des méthodes pouvant être appliquées de façon massive, afin de briser irrémédiablement l’actuel équilibre des forces et permettre à Mahou de dominer les autres villages. Bien entendu, ce projet ne faisait pas l’unanimité au sein du conseil du village mais les avis et les ambitions de chacun étant suffisament diviser et si nous n’étions soutenu par le conseil que du bout des lèvres, au moins ne nous mettrait-il pas de bâton dans les roues.
Après près d’une heure de questions, d’explications et de clarifications, nous étions en possessions de toutes les informations nécessaires pour prendre une décision. Nobunaga ne souhaitant pas nous brusquer, il préféra nous laisser cinq jours pour réfléchir. Car une fois notre décision prise, il ne serait plus possible de faire marche arrière.
Ainsi donc me retrouvais-je sur le toit, à méditer et peser le pour et le contre de cette opportunité.
Les pour ?
Une liberté de recherche absolue, c’était nous et uniquement nous qui déciderions sur quoi porterait nos recherches ainsi que sur la façon de les mener, du moment que les résultats étaient là. Des moyens à notre disposition supérieur à ce que nous pourrions espérer en menant des recherches classiques à l’hôpital, que ce soit en terme de financements, de structures et d’équipements. La possibilité d’aboutir à des résultats qui feront progresser la médecine. Et aussi nourris, logés, blanchis au frais de la princesse.
Les contre ?
Nous serions obligé d’abandonner nos emplois à l’hôpital et nous reposer sur les missions de QG pour notre argent de poche. Il était impossible de prévoir à quoi aboutirait les résultats que nous confierons à Nobunaga et sa clique, et quelles en seraient les conséquences. De plus, les méthodes plus ou moins extrêmes que nous devrions utiliser tôt ou tard nous mettraient en marge des autres médecins une fois que cela se saurait -et il serait idiot de penser que nous parviendrons à cacher l’ensemble de nos agissements- et il nous faudrait traîner ce fardeau même une fois le projet terminé -car, là encore, il serait idiot de penser qu’il pourrait durer indéfiniment-.
Bref, cette décision pèserait longuement sur mon futur. Hors de question de la prendre à la légère, donc. Voilà pourquoi je passais plusieurs heures à pratiquer la méditation, tâchant d’évaluer l’ensemble des répercutions de chaque choix et explorant les alternatives sous tous les angles à la recherche du point de détail qui me permettrait de rejeter ou accepter à coup sûr l’un ou l’autre de mes avenirs.
C’est alors que j’ai pris conscience d’une chose : je n’avais jamais réellement voulu être médecin. Dès mon plus jeune âge, mes parents m’avait tout naturellement transmis une partie de leur savoir-faire que j’avais par la suite approfondi du mieux que je le pouvais. Par la suite, mon talent et mes capacités et l’influence de mon père -certes passive puisqu’il n’avait jamais rien fait pour me faciliter la tâche, mais son nom n’en reste pas moins reconnu dans le milieu médical- m’avaient tout naturellement ouvert les portes de l’hôpital et si, pour le moment, on ne me laissait œuvrer que sur les cas bénins, d’ici quelques mois, on me ferait suffisamment confiance pour me laisser m’occuper de trucs plus sérieux et faire mes preuves. Et dans quelques années, je serai un éminent médecin reconnu de tous. Tout naturellement. A un tel point que jusqu’à aujourd’hui, jamais je ne m’étais soucié de mon avenir, celui-ci étant tout tracé.
Pourtant, au fond de moi, je devais bien m’avouer une chose. Je n’aimais guère soigner des gens. Ça peut paraître horrible, dit comme ça. Mais devoir soigner un shinobi malgré lui, l’obligé à garder le lit quand il n’a qu’une idée en tête, repartir dehors, et constamment lui rappeler les recommandations à respecter qu’il n’écoute jamais… Nan, franchement, il me vient limite des envies de meurtres à chaque fois… Bref, même si je le faisais bien, je n’aimais pas particulièrement ce que je faisais.
Hors ce que proposais Nobunaga était nettement plus distrayant et passionnant, même si ne serait probablement que de courte durée. S’aventurer en des territoires inconnus, tenter de retrouver les traces des manipulations de jadis. Ça, c’était l’aventure ! Ajouter à l’opportunité de se forger un nom par moi-même, mes capacités propres, et non par le prestige et le soutien de mes parents et la possibilité d’être reconnu dans un domaine qui m’appartiendrait pleinement et non prendre la succession de mon père. Bref… Indépendamment de tous les avantages et inconvénients que proposais chaque alternative, le projet de Nobunaga m’offrait pour la première fois de ma vie la possibilité de m’affirmer pleinement et d’exister en tant que tel et non comme un second Shintaro Satokira.
J’ouvrit les yeux, mettant fin à ma méditation. Le soleil se couchait à l’horizon. Malgré le crépuscule, l’animation dans la rue en contrebas n’avait guère diminué. Perdu dans mes pensés, j’avais laisser le temps filer. Je devais bien être resté plus de six heures dans la même position. Je me levai et m’étirai longuement, réveillant mes articulations ankylosées.
Ma décision était prise. Dans trois jours, nous devions tous révéler notre choix à Nobunaga. Et j’avais l’intention d’être de la partie.
J’en étais encore complètement étonné. L’avant-veille, j’avais reçu une invitation officielle, signée de la main du conseiller en personne, m’invitant à une réunion qui pourrait, je cite, « …m’ouvrir de nouveaux horizons… […] …me permettre d’œuvrer pour la pérennité du village… […] …bouleverser les connaissances actuelles de la médecine… […] …d’évoluer dans les meilleurs conditions pour devenir un véritable shinobi-médecin… ». Y’en avait comme ça sur deux pages complètes. D’ordinaire, je ne marche pas à la flatterie, alors tout ce que la lettre racontait, ça ne me faisait absolument ni chaud ni froid. J’étais même plutôt enclin à écouter les conseils de mes parents qui me mettaient en garde contre ce vieux renard de Nobunaga. Un vieillard aigri et amer, d’après eux, toujours à la recherche d’un moyen de relancer la guerre des trois villages et de transformer le Yuukan en un immense champs de ruines dans une orgie de destructions et de carnages ensanglantés. Bien sûr, ils exagéraient; mais que voulez-vous : mes parents sont des pacifistes forcenés qui ne supportent l’expression de la violence sous toutes ces formes.
Mais ce qui a très nettement fait pencher la balance en faveur de l’invitation de Nobunaga, c’est que dans la lettre, on m’appelait « professeur Satokira ». Mwahahahah, pour une fois que ce n’était pas mon père qu’on appelait ainsi ! Hé oui, je ne marche pas à la flatterie d’ordinaire. Bah, personne n’est parfait, hein. Et puis c’était plutôt une bonne idée que de participer à cette réunion, en fin de compte.
Le jour dit, je me suis donc rendu au QG, dans la salle de réunion mentionnée dans l’invitation. Comme je m’en doutais, je n’étais pas seul. Il s’est avéré que six spécialistes en médecine humaine avaient reçu une telle invitation. Moi compris. Et cinq d’entre nous avaient répondu à l’appel.
Sur toutes les personnes présentes, je n’en connaissait que deux. Yoshimitsu Kansatsugan et Yeonhwa Zuzushii. Le premier, un homme d’une trentaine d’année. Il avait un visage fin et inexpressif, encadré par deux longues mèches aussi blanches que la neige qui lui descendait jusqu’au torse. Ses longs cheveux tombaient en cascade jusqu’au bas dos. Le plus frappant chez cet homme était ses yeux de rapace, d’un bleu très sombres, qui semblaient vous transpercer lorsqu’il posait son regard sur vous. Il m’avait accosté une fois à l’hôpital et nous avions discuté pendant une bonne heure, alors. Comme cette fois-là, il portait une ample tunique aux manches excessivement larges, un pantalon large de couleur clair et un katana au fourreau noir à la ceinture. C’était un expert en psychologie. D’ailleurs, lors de notre première rencontre, j’avais eu peur qu’il ait été envoyé suite à une plainte de l’un de mes patients.
Quant à Yeonhwa, je ne la connaissais que par l’intermédiaire de mon père avec qui elle travaillait souvent. D’après lui, c’était un médecin aussi difficile à supporter que moi pour ses patients, dont le domaine de spécialité était la neurologie. Peau claire, cheveux mi-longs et raides, elle souffrait d’une maladie des yeux qui l’éblouissait à la lumière normale. Elle les cachait donc derrière un bandeau d’un tissu léger et sombre. Elle était vêtu d’une robe violet sombre qui laissait ses épaules et ses bras nues. Elle aurait presque pu passer pour la kunoichi modèle sans les imposants gantelets de plates, tout en angles acérés et excroissances effilées, qui lui recouvraient les mains et les avant-bras.
Tous deux étaient chunins.
Les deux derniers invités étaient un albinos et un gamin. Contrairement à nous, l’albinos n’était pas un shinobi, mais un simple médecin. Il s’appelait Jiro Aojiroi et c’était un maître de l’ophtalmologie. Il se teignait les cheveux en bruns et cachait ses yeux derrière des lunettes qui réfléchissaient suffisamment la moindre lumière pour qu’on ne puisse en voir la couleur, mais sa peau blafarde trahissait immédiatement sa nature, malgré les vêtements blancs qu’il portait. Le gamin avait à peine seize et était un simple genin comme moi. Il s’appelait Akio Wakai et était un petit génie dans le même genre que moi, voir mieux. A son âge, il était un spécialiste en matière de virologie/immunologie. Il était vêtu de vêtements bleus et de protections d’avant-bras ainsi que d’une armure en cuir noir.
Nous n’eûmes pas à attendre longtemps. Nobunaga, précédé et suivi par deux gardes du corps, fit son entré quelques minutes après que le dernier d’entre nous soit arrivé. Je crois qu’il a fait exprès de nous laisser le temps de faire les présentations entre nous. Toujours est-il qu’il n’a pas perdu de temps à les faire ni même à déclamer de vains discours qui n’en finisse pas. Il nous a avoué avoir fait des recherches sur nous et que donc il savait que nous préférerions qu’il entre immédiatement dans le vif du sujet. Ce qu’il a tout de suite fait.
Nous avions tous été choisi non pas pour nos capacités de shinobis mais pour nos talents en médecine. Et aussi, voir surtout, parce qu’aucun d’entre nous ne s’opposait à la reprise d’une guerre entre les trois villages, -Chose assez rare pour des médecins- quand nous ne la désirions pas ardemment. Il avait un projet ambitieux dont nous deviendrions la clé de voûte : lancer un vaste programme de recherche visant à trouver des moyens d’améliorer les shinobis par la médecine, un peu comme les shinobis-médecins de l’ancien temps l’avaient fait en mettant au point de nombreux dôjutsus. L’objectif étant de trouver des méthodes pouvant être appliquées de façon massive, afin de briser irrémédiablement l’actuel équilibre des forces et permettre à Mahou de dominer les autres villages. Bien entendu, ce projet ne faisait pas l’unanimité au sein du conseil du village mais les avis et les ambitions de chacun étant suffisament diviser et si nous n’étions soutenu par le conseil que du bout des lèvres, au moins ne nous mettrait-il pas de bâton dans les roues.
Après près d’une heure de questions, d’explications et de clarifications, nous étions en possessions de toutes les informations nécessaires pour prendre une décision. Nobunaga ne souhaitant pas nous brusquer, il préféra nous laisser cinq jours pour réfléchir. Car une fois notre décision prise, il ne serait plus possible de faire marche arrière.
Ainsi donc me retrouvais-je sur le toit, à méditer et peser le pour et le contre de cette opportunité.
Les pour ?
Une liberté de recherche absolue, c’était nous et uniquement nous qui déciderions sur quoi porterait nos recherches ainsi que sur la façon de les mener, du moment que les résultats étaient là. Des moyens à notre disposition supérieur à ce que nous pourrions espérer en menant des recherches classiques à l’hôpital, que ce soit en terme de financements, de structures et d’équipements. La possibilité d’aboutir à des résultats qui feront progresser la médecine. Et aussi nourris, logés, blanchis au frais de la princesse.
Les contre ?
Nous serions obligé d’abandonner nos emplois à l’hôpital et nous reposer sur les missions de QG pour notre argent de poche. Il était impossible de prévoir à quoi aboutirait les résultats que nous confierons à Nobunaga et sa clique, et quelles en seraient les conséquences. De plus, les méthodes plus ou moins extrêmes que nous devrions utiliser tôt ou tard nous mettraient en marge des autres médecins une fois que cela se saurait -et il serait idiot de penser que nous parviendrons à cacher l’ensemble de nos agissements- et il nous faudrait traîner ce fardeau même une fois le projet terminé -car, là encore, il serait idiot de penser qu’il pourrait durer indéfiniment-.
Bref, cette décision pèserait longuement sur mon futur. Hors de question de la prendre à la légère, donc. Voilà pourquoi je passais plusieurs heures à pratiquer la méditation, tâchant d’évaluer l’ensemble des répercutions de chaque choix et explorant les alternatives sous tous les angles à la recherche du point de détail qui me permettrait de rejeter ou accepter à coup sûr l’un ou l’autre de mes avenirs.
C’est alors que j’ai pris conscience d’une chose : je n’avais jamais réellement voulu être médecin. Dès mon plus jeune âge, mes parents m’avait tout naturellement transmis une partie de leur savoir-faire que j’avais par la suite approfondi du mieux que je le pouvais. Par la suite, mon talent et mes capacités et l’influence de mon père -certes passive puisqu’il n’avait jamais rien fait pour me faciliter la tâche, mais son nom n’en reste pas moins reconnu dans le milieu médical- m’avaient tout naturellement ouvert les portes de l’hôpital et si, pour le moment, on ne me laissait œuvrer que sur les cas bénins, d’ici quelques mois, on me ferait suffisamment confiance pour me laisser m’occuper de trucs plus sérieux et faire mes preuves. Et dans quelques années, je serai un éminent médecin reconnu de tous. Tout naturellement. A un tel point que jusqu’à aujourd’hui, jamais je ne m’étais soucié de mon avenir, celui-ci étant tout tracé.
Pourtant, au fond de moi, je devais bien m’avouer une chose. Je n’aimais guère soigner des gens. Ça peut paraître horrible, dit comme ça. Mais devoir soigner un shinobi malgré lui, l’obligé à garder le lit quand il n’a qu’une idée en tête, repartir dehors, et constamment lui rappeler les recommandations à respecter qu’il n’écoute jamais… Nan, franchement, il me vient limite des envies de meurtres à chaque fois… Bref, même si je le faisais bien, je n’aimais pas particulièrement ce que je faisais.
Hors ce que proposais Nobunaga était nettement plus distrayant et passionnant, même si ne serait probablement que de courte durée. S’aventurer en des territoires inconnus, tenter de retrouver les traces des manipulations de jadis. Ça, c’était l’aventure ! Ajouter à l’opportunité de se forger un nom par moi-même, mes capacités propres, et non par le prestige et le soutien de mes parents et la possibilité d’être reconnu dans un domaine qui m’appartiendrait pleinement et non prendre la succession de mon père. Bref… Indépendamment de tous les avantages et inconvénients que proposais chaque alternative, le projet de Nobunaga m’offrait pour la première fois de ma vie la possibilité de m’affirmer pleinement et d’exister en tant que tel et non comme un second Shintaro Satokira.
J’ouvrit les yeux, mettant fin à ma méditation. Le soleil se couchait à l’horizon. Malgré le crépuscule, l’animation dans la rue en contrebas n’avait guère diminué. Perdu dans mes pensés, j’avais laisser le temps filer. Je devais bien être resté plus de six heures dans la même position. Je me levai et m’étirai longuement, réveillant mes articulations ankylosées.
Ma décision était prise. Dans trois jours, nous devions tous révéler notre choix à Nobunaga. Et j’avais l’intention d’être de la partie.
Kentaro- Combattant Débutant
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Localisation : Muahaha !
Re: Mahou Gakure [RP]
-QUOIIIII ?!
Une main excédée vint frapper le sommet du crâne de Kaede, mettant fin à son cri. La jeune fille se massa le haut du crâne, et jeta un regard noir à sa mère.
-On ne discute pas, Kaede. On t'a attribué une mission, tu y vas. Et tu fais en sorte de la réussir.
-Mais pour quoi on m'donne ces missions pourries ?!
-Pour te faire bosser un peu. Et puis, ça t'occuperas toujours plus sainement que si tu filais encore voir tes amis du bar...
Kaede soupira bruyamment.
-Et c'est quoi cette fois-ci ? Surveiller une grand-mère ? Promener un chien ? Laver les bains ? Un truc encore plus nul ?
-J'en sais rien, Kaede... va donc au QG. Ils doivent t'y attendre en plus.
-Mais...
-File !
Kaede allait répondre, mais décida de battre en retraite devant le regard noir de Shizuka. Tout en s'assurant d'être la plus bruyante possible, la jeune genin sortit de chez elle en ronchonnant et prit la direction du QG. Pourquoi s'évertuait-on à refiler aux genins toutes les corvées possibles ? Depuis qu'elle avait reçu son bandeau de genin, Kaede avait toujours tout fait pour éviter d'écoper d'un de ces ordres de missions, et avait jusque là bien réussi... avant que son père ne s'en mêle en fin de compte. De plus, la jeune fille y mettait tant de mauvaise volonté que les deux dernières missions effectuées (à savoir aider à l'hôpital une semaine entière et partir en forêt chercher des herbes médicinales) avaient lamentablement échoué. Mais son père tenait bon et n'avait pas encore abandonné l'idée que sa fille puisse réussir une mission, voir même qu'elle puisse s'y illustrer. A force de ruminer ses pensées, Kaede finit par débouler au QG. Plusieurs genins s'y trouvaient, tous dans l'attente ou d'une mission, ou d'une récompense pour les plus chanceux. Kaede se rangea à côté d'eux et attendit... pas vraiment longtemps avant de voir Kentaro débouler à son tour dans la salle.
-Tsss... pitié, qu'on me refile pas encore un truc à faire avec lui...
-Tiens Kaede... t'as dis quelques choses ?
-Hein ? Heu... nan, nan...
Les deux genins attendirent quelques minutes dans un silence pesant, près des autres genins présents. Kentaro fit une tentative pour briser le silence.
-Alors ? T'attends pour une mission ?
-Nan, j'plante des potirons, tu vois.
-J'me disais bien aussi. Tout le monde sais bien que les missions genins sont trop dures pour toi...
-PARDON ?
-Allez, Kaede-Chaaaan, y a pas de honte à être un shinobi médiocre...
-C'est vrai que t'es spécialiste dans le genre, Ken-Chaaaaaaan...
-Et mon poing, tu veux savoir si il est médiocre, mon poing ?
L'entreprise eut son effet, deux ninjas vinrent rapidement séparer les deux genins, et par la même occasion, s'occupèrent de leur cas. L'un des deux hommes les emmena jusqu'à sa table, happant dans son passage trois autres genins.
-Vous n'êtes vraiment pas malins : les ordres de missions sont affichés sur un panneau dehors, et vos noms à tous les cinq y sont inscrits.
-Moi j'avais vu, mais j'suis venu chercher mes coéquipiers... même si j'pense que j'ai pas besoin d'eux pour faire cette mission.
-Allons, allons. Plus vous serez nombreux, mieux ce sera.
-C'est dangereux ? demanda l'un des genins
-Non, non, rassurez-vous. Mais vous serez plus efficaces et vous terminerez peut-être plus rapidement.
-Je sens venir la mission pourrie...
-Tu parles... moi je sais déjà ce que c'est...
-Tenez, voici l'ordre de mission.
Quatre paires de mains saisirent la feuilles et quatre paires d'yeux commencèrent à la parcourir. Le cinquième genin, un blondinet aux yeux verts, les regardait faire d'un air blasé : il connaissait déjà le but de la mission. Kaede ne put s'empêcher de s'écrier :
-QUOI ? UN VULGAIRE FURET ? VOUS VOUS FICHEZ DE NOUS ?
-Heu... calmez-vous, mademoiselle. Ce furet est un animal domestique appartenant à une demoiselle qui habite pas loin d'ici. Il s'est échappé hier après-midi, elle veut absolument le retrouver.
-Quelle galère... marmonna Kentaro
-Mais vous aurez une récompense si vous la retrouvez, hein. Il répond au nom de Tshu et...
-Ouais, réplique la jeune fille, ben si il répondait, on en serait pas là, ok ?
Les autres genins hochèrent la tête. Kaede en profita pour les détailler un peu, et tous se présentèrent rapidement. La jeune fille connaissait déjà Kentaro. Son second coéquipier était un jeune garçon brun dénommé Ryozû. Le troisème genin était un grand mec roux dont le nom était Kyotsune. Le dernier était un genin blond s'appelant Mayura, qui s'écria en laissant ses yeux divaguer sur l'ordre de mission :
-QUOI ?! C'est quoi cette récompense minable ?!
-T'énerves pas, répondit Kyotsune. Ca pourrait être pire : imagine un peu qu'on doive en plus se la partager en cinq !
-Ben...
-Ne me dites pas que...
-Ben... si.
Cris de surprises/déceptions/colère chez les cinq genins.
-Que dalle ! s'écria Kentaro
-Pour une fois, ce crétin d'apprenti médecin a raison ! Chacun pour sa pomme !
-Heu... Kaede, c'est qui que t'appelle le "crétin d'apprenti médecin", là ? Nan, juste pour savoir...
-Ouais ! Le premier qui ramène le furet gagne la récompense !
-Mais...attendez !
Le ninja ne put retenir les cinq jeunes gens partis chasser le furet.
Une main excédée vint frapper le sommet du crâne de Kaede, mettant fin à son cri. La jeune fille se massa le haut du crâne, et jeta un regard noir à sa mère.
-On ne discute pas, Kaede. On t'a attribué une mission, tu y vas. Et tu fais en sorte de la réussir.
-Mais pour quoi on m'donne ces missions pourries ?!
-Pour te faire bosser un peu. Et puis, ça t'occuperas toujours plus sainement que si tu filais encore voir tes amis du bar...
Kaede soupira bruyamment.
-Et c'est quoi cette fois-ci ? Surveiller une grand-mère ? Promener un chien ? Laver les bains ? Un truc encore plus nul ?
-J'en sais rien, Kaede... va donc au QG. Ils doivent t'y attendre en plus.
-Mais...
-File !
Kaede allait répondre, mais décida de battre en retraite devant le regard noir de Shizuka. Tout en s'assurant d'être la plus bruyante possible, la jeune genin sortit de chez elle en ronchonnant et prit la direction du QG. Pourquoi s'évertuait-on à refiler aux genins toutes les corvées possibles ? Depuis qu'elle avait reçu son bandeau de genin, Kaede avait toujours tout fait pour éviter d'écoper d'un de ces ordres de missions, et avait jusque là bien réussi... avant que son père ne s'en mêle en fin de compte. De plus, la jeune fille y mettait tant de mauvaise volonté que les deux dernières missions effectuées (à savoir aider à l'hôpital une semaine entière et partir en forêt chercher des herbes médicinales) avaient lamentablement échoué. Mais son père tenait bon et n'avait pas encore abandonné l'idée que sa fille puisse réussir une mission, voir même qu'elle puisse s'y illustrer. A force de ruminer ses pensées, Kaede finit par débouler au QG. Plusieurs genins s'y trouvaient, tous dans l'attente ou d'une mission, ou d'une récompense pour les plus chanceux. Kaede se rangea à côté d'eux et attendit... pas vraiment longtemps avant de voir Kentaro débouler à son tour dans la salle.
-Tsss... pitié, qu'on me refile pas encore un truc à faire avec lui...
-Tiens Kaede... t'as dis quelques choses ?
-Hein ? Heu... nan, nan...
Les deux genins attendirent quelques minutes dans un silence pesant, près des autres genins présents. Kentaro fit une tentative pour briser le silence.
-Alors ? T'attends pour une mission ?
-Nan, j'plante des potirons, tu vois.
-J'me disais bien aussi. Tout le monde sais bien que les missions genins sont trop dures pour toi...
-PARDON ?
-Allez, Kaede-Chaaaan, y a pas de honte à être un shinobi médiocre...
-C'est vrai que t'es spécialiste dans le genre, Ken-Chaaaaaaan...
-Et mon poing, tu veux savoir si il est médiocre, mon poing ?
L'entreprise eut son effet, deux ninjas vinrent rapidement séparer les deux genins, et par la même occasion, s'occupèrent de leur cas. L'un des deux hommes les emmena jusqu'à sa table, happant dans son passage trois autres genins.
-Vous n'êtes vraiment pas malins : les ordres de missions sont affichés sur un panneau dehors, et vos noms à tous les cinq y sont inscrits.
-Moi j'avais vu, mais j'suis venu chercher mes coéquipiers... même si j'pense que j'ai pas besoin d'eux pour faire cette mission.
-Allons, allons. Plus vous serez nombreux, mieux ce sera.
-C'est dangereux ? demanda l'un des genins
-Non, non, rassurez-vous. Mais vous serez plus efficaces et vous terminerez peut-être plus rapidement.
-Je sens venir la mission pourrie...
-Tu parles... moi je sais déjà ce que c'est...
-Tenez, voici l'ordre de mission.
Quatre paires de mains saisirent la feuilles et quatre paires d'yeux commencèrent à la parcourir. Le cinquième genin, un blondinet aux yeux verts, les regardait faire d'un air blasé : il connaissait déjà le but de la mission. Kaede ne put s'empêcher de s'écrier :
-QUOI ? UN VULGAIRE FURET ? VOUS VOUS FICHEZ DE NOUS ?
-Heu... calmez-vous, mademoiselle. Ce furet est un animal domestique appartenant à une demoiselle qui habite pas loin d'ici. Il s'est échappé hier après-midi, elle veut absolument le retrouver.
-Quelle galère... marmonna Kentaro
-Mais vous aurez une récompense si vous la retrouvez, hein. Il répond au nom de Tshu et...
-Ouais, réplique la jeune fille, ben si il répondait, on en serait pas là, ok ?
Les autres genins hochèrent la tête. Kaede en profita pour les détailler un peu, et tous se présentèrent rapidement. La jeune fille connaissait déjà Kentaro. Son second coéquipier était un jeune garçon brun dénommé Ryozû. Le troisème genin était un grand mec roux dont le nom était Kyotsune. Le dernier était un genin blond s'appelant Mayura, qui s'écria en laissant ses yeux divaguer sur l'ordre de mission :
-QUOI ?! C'est quoi cette récompense minable ?!
-T'énerves pas, répondit Kyotsune. Ca pourrait être pire : imagine un peu qu'on doive en plus se la partager en cinq !
-Ben...
-Ne me dites pas que...
-Ben... si.
Cris de surprises/déceptions/colère chez les cinq genins.
-Que dalle ! s'écria Kentaro
-Pour une fois, ce crétin d'apprenti médecin a raison ! Chacun pour sa pomme !
-Heu... Kaede, c'est qui que t'appelle le "crétin d'apprenti médecin", là ? Nan, juste pour savoir...
-Ouais ! Le premier qui ramène le furet gagne la récompense !
-Mais...attendez !
Le ninja ne put retenir les cinq jeunes gens partis chasser le furet.
Invité- Invité
Re: Mahou Gakure [RP]
« Que dalle ! s'écria Kentaro
-Pour une fois, ce crétin d'apprenti médecin a raison ! Chacun pour sa pomme !
-Heu... Kaede, c'est qui que t'appelle le "crétin d'apprenti médecin", là ? Nan, juste pour savoir...
-Ouais ! Le premier qui ramène le furet gagne la récompense !
-Mais...attendez »
Le ninja n’avait pas pu nous retenir bien longtemps. Dès qu’il avait été annoncé que celui qui ramènerait le furet toucherait seul la récompense, cela avait animé notre esprit de compétition. Rien ne vaut une saine émulation pour nous forcer à nous dépasser. Alors que mes quatre adversaires se précipitaient chacun de leur côté, je partis en direction de la bibliothèque.
L’un des principes que j’essaie d’appliquer le plus souvent possible, c’est une bonne information offre souvent les clés de la victoire. Bon, quand vous vous retrouvez nez à nez avec un adversaire que vous ne connaissez pas, c’est pas la peine d’essayer d’appliquer ce principe. Mais, dans les autres cas, ça marche, je vous assure…
Comme d’habitude, la bibliothèque était quasiment déserte. En même temps, cet endroit est tellement lugubre que ce n’est pas étonnant. Si ce n’était pas eux qui avaient la plus grosse base de données, je peux vous assurer que je n’y mettrais jamais les pieds. A force de venir chercher des infos, je connais tous les rayons comme ma poche. Direction, le rayon animal, encyclopédie…. Après quelques minutes à tourner les pages, je finis par trouver la rubrique que je veux :
Passons, passons….
Donc, il devait dormir dans un coin, ce qui faciliterait grandement sa capture. Juste à trouver ledit coin… Fallait voir s‘ils donnaient des infos là-dessus….
Bon, pas d’infos sur les endroits propices pour cette bestiole, mais maintenant, je connaissais son régime alimentaire, ça peut aider….
Fort de ces informations nouvellement acquises, je me dirigeais vers les commerces. Vu qu’il y a plein de recoins pour se planquer, que les restaurants jettent leurs déchets dans leurs arrières courts, les probabilités qu’il s’y trouve étaient très élevées.
Alors que je me promenais dans les rues, cherchant le meilleur endroit où le trouver, j’aperçus au loin, Kentaro. Je lui fis signe, mais, il ne semblait pas m’avoir vu. Je me dirigeais alors vers une ruelle sombre. Pourquoi l’avoir choisie ? Parce qu’elle regorge de planques, qu’il y fait chaud, qu’il y a, juste à côté, les poubelles du meilleur restaurant du quartier. Alors que je m’apprêtais à y pénétrer, j’entendis la douce et mélodieuse voix de Kaede hurler :
« Le voilà ! Il est là ! A moi la récompense ! »
Sur ce coup là, il faut avouer qu’elle a été super sympa de nous prévenir de la présence du furet. Parce que franchement, j’en connais qui aurait rien dit et qui aurait tenté de garder tout le mérite pour eux. Franchement, c’est une fille bien, cette Kaede.
Aussitôt entendu, aussitôt accouru ! Nous nous retrouvâmes tous les cinq à courir derrière cet animal, qui je dois quand même me reconnaître, devait être complètement terrifié de voir cinq barbares lui courir après. Mais, pour une petite boule de poil comme elle, elle donnait bien le change. Pas du tout tétanisée. Elle s’était même mise à courir comme une folle à travers les rues de Mahou.
Pendant que nous courions, une chanson, dont ne je connais ni l’auteur ni l’origine commença à me trotter dans la tête. Pas vraiment désagréable, mais assez répétitive. chanson C’est pas mal, en même temps, parce que ça donne de l’entrain pour travailler dans la bonne humeur.
Kentaro et Mayura semblaient être les plus rapides, mais, apparemment, il y avait une certaine rivalité entre eux, résultat, ils se ralentissaient l’un l’autre, en tentant de se frapper. C’était un spectacle assez amusant, d’ailleurs. Ryozû semblait être de mon avis, car il riait beaucoup aussi…. A moins que ce soit de Kaede dont il se moquait. Parce que cette dernière était en train de pester contre elle-même pour son manque de discrétion, contre nous pour l’avoir entendu, contre quelqu’un de sa famille pour l’avoir envoyé sur cette foutue mission. Personnellement, je les suivais à distance, étant le plus éloigné de Kaede au moment où la cible avait été repérée.
Le furet bifurqua à droite, pénétrant sur la place du marché, comble à cette heure de l’après midi. La course de fond se transforma alors en course d’obstacles....
-Pour une fois, ce crétin d'apprenti médecin a raison ! Chacun pour sa pomme !
-Heu... Kaede, c'est qui que t'appelle le "crétin d'apprenti médecin", là ? Nan, juste pour savoir...
-Ouais ! Le premier qui ramène le furet gagne la récompense !
-Mais...attendez »
Le ninja n’avait pas pu nous retenir bien longtemps. Dès qu’il avait été annoncé que celui qui ramènerait le furet toucherait seul la récompense, cela avait animé notre esprit de compétition. Rien ne vaut une saine émulation pour nous forcer à nous dépasser. Alors que mes quatre adversaires se précipitaient chacun de leur côté, je partis en direction de la bibliothèque.
L’un des principes que j’essaie d’appliquer le plus souvent possible, c’est une bonne information offre souvent les clés de la victoire. Bon, quand vous vous retrouvez nez à nez avec un adversaire que vous ne connaissez pas, c’est pas la peine d’essayer d’appliquer ce principe. Mais, dans les autres cas, ça marche, je vous assure…
Comme d’habitude, la bibliothèque était quasiment déserte. En même temps, cet endroit est tellement lugubre que ce n’est pas étonnant. Si ce n’était pas eux qui avaient la plus grosse base de données, je peux vous assurer que je n’y mettrais jamais les pieds. A force de venir chercher des infos, je connais tous les rayons comme ma poche. Direction, le rayon animal, encyclopédie…. Après quelques minutes à tourner les pages, je finis par trouver la rubrique que je veux :
Le furet (Mustela putorius furo) est la sous-espèce domestique de l'espèce Mustela putorius. C'est donc le cousin domestique du putois (Mustela putorius putorius) et comme lui c'est un petit carnivore de la famille des mustélidés. Le furet est plus gros que la belette mais plus petit que la fouine ou la martre. Traditionnellement utilisé pour la chasse au lapin dans les terriers, il est de nos jours apprécié aussi comme animal de compagnie.
Passons, passons….
Très joueur, il n'est pas plus agressif qu'un chien ou un chat et se socialise bien avec ces derniers. Vif, agile et doté d'une grande curiosité, il peut disparaître dans les endroits les plus invraisemblables et s'y assoupir un bon moment (il dort de seize à vingt heures par jour).
Donc, il devait dormir dans un coin, ce qui faciliterait grandement sa capture. Juste à trouver ledit coin… Fallait voir s‘ils donnaient des infos là-dessus….
Pour nourrir son animal le propriétaire d'un furet doit choisir entre une alimentation carnée…
Bon, pas d’infos sur les endroits propices pour cette bestiole, mais maintenant, je connaissais son régime alimentaire, ça peut aider….
Fort de ces informations nouvellement acquises, je me dirigeais vers les commerces. Vu qu’il y a plein de recoins pour se planquer, que les restaurants jettent leurs déchets dans leurs arrières courts, les probabilités qu’il s’y trouve étaient très élevées.
Alors que je me promenais dans les rues, cherchant le meilleur endroit où le trouver, j’aperçus au loin, Kentaro. Je lui fis signe, mais, il ne semblait pas m’avoir vu. Je me dirigeais alors vers une ruelle sombre. Pourquoi l’avoir choisie ? Parce qu’elle regorge de planques, qu’il y fait chaud, qu’il y a, juste à côté, les poubelles du meilleur restaurant du quartier. Alors que je m’apprêtais à y pénétrer, j’entendis la douce et mélodieuse voix de Kaede hurler :
« Le voilà ! Il est là ! A moi la récompense ! »
Sur ce coup là, il faut avouer qu’elle a été super sympa de nous prévenir de la présence du furet. Parce que franchement, j’en connais qui aurait rien dit et qui aurait tenté de garder tout le mérite pour eux. Franchement, c’est une fille bien, cette Kaede.
Aussitôt entendu, aussitôt accouru ! Nous nous retrouvâmes tous les cinq à courir derrière cet animal, qui je dois quand même me reconnaître, devait être complètement terrifié de voir cinq barbares lui courir après. Mais, pour une petite boule de poil comme elle, elle donnait bien le change. Pas du tout tétanisée. Elle s’était même mise à courir comme une folle à travers les rues de Mahou.
Pendant que nous courions, une chanson, dont ne je connais ni l’auteur ni l’origine commença à me trotter dans la tête. Pas vraiment désagréable, mais assez répétitive. chanson C’est pas mal, en même temps, parce que ça donne de l’entrain pour travailler dans la bonne humeur.
Kentaro et Mayura semblaient être les plus rapides, mais, apparemment, il y avait une certaine rivalité entre eux, résultat, ils se ralentissaient l’un l’autre, en tentant de se frapper. C’était un spectacle assez amusant, d’ailleurs. Ryozû semblait être de mon avis, car il riait beaucoup aussi…. A moins que ce soit de Kaede dont il se moquait. Parce que cette dernière était en train de pester contre elle-même pour son manque de discrétion, contre nous pour l’avoir entendu, contre quelqu’un de sa famille pour l’avoir envoyé sur cette foutue mission. Personnellement, je les suivais à distance, étant le plus éloigné de Kaede au moment où la cible avait été repérée.
Le furet bifurqua à droite, pénétrant sur la place du marché, comble à cette heure de l’après midi. La course de fond se transforma alors en course d’obstacles....
Invité- Invité
Re: Mahou Gakure [RP]
« Le voilà ! Il est là ! A moi la récompense ! »
Merde ! Quelle cruche ! ça faisait une vingtaine de minutes que je la suivait discrètement, et mon instinct ne m'a pas trompé, elle a réussi à retrouver cette satanée bestiole. Mais juste au moment où je m'apprêtais à l'assommer pour la féliciter de sa qualité de pisteuse, il a fallu que ses nerfs lâchent et qu'elle alerte tous les autres abr... Genins qui participent à la mission. Surpris de me voir la bousculer pour attraper le furet et garder la récompense, elle s'écroule comme une bouse et me fait tomber avec elle. Je ne peut que regarder la queue dorée disparaître au tournant d'un air abattu.
S'ensuit une course poursuite terrible, la plupart des genins ayant réussi à revenir vers nous nous étions presque tous au même niveau. Je pique un sprint pour semer mes concurrents et remarque avec satisfaction que je n'ai pas souffert pour rien, ma vitesse de pointe a réellement augmenté. Je peux aussi sprinter plus longtemps, et mon souffle est plus régulier, je suis plus calme et j'arrive à analyser la situation tout en courant comme un dératé pour rattraper le petit mammifère. Kentaro est presque au même niveau que moi, et pas besoin d'être devin pour remarquer qu'il crève d'envie de me faire trébucher. Derrière suivent dans l'ordre Ryozu, Kaede et Kyotsune.
Nous rentrons dans la zone du marché, sa risque de se compliquer. Au début, je parviens à slalomer sans peine entre les étals et même si Kentaro est plus rapide que moi il peine à esquiver tout ce monde bruyant et remuant. L'écart se creuse entre nous, et je lance un sourire sadique à Kentaro qui paraît d'abord frustré, puis ensuite me répond avec le même type de sourire. J'ai un mauvais pressentiment. Je me retourne vivement, et voit au dernier moment un marchand qui traverse la rue avec une charrette à bras pleine de... Pastèques ! Le furet passe sous les roues en bois de la charrette, mais je doute pouvoir en faire autant. Je cherche une idée. Vite. Je suis obligé de ralentir, et Kentaro regagne du terrain sur moi. Les autres aussi, mais je constate que plusieurs étals sont renversés derrière et que Kaede se fait engueuler par un marchand. J'ai soudain une idée. Stupide, certes, mais à ce moment tout va si vite que mon cerveau droit n'a pas le temps de réfréner le gauche avant que je n'aie agis. Je sors un kunai et je lui applique une marque explosive. Je le lance sur la charrette en bois qui me barre le passage. Le tout explose une demi seconde plus tard, mais, manque de bol, je prends une pastèque à demi écrasée dans la tronche. Je m'écroule, et essuie d'un revers de manche le jus sucré qui coule sur mon visage. Les autres m'ont dépassé tant bien que mal, et je peste. Tant qu'à faire, je balance un deuxième kunai explosif pour faire bonne mesure. Il explose à deux mètres de Kentaro, fait s'envoler un cageot de pommes qui lui retombe en plein sur la tête. Bruit de bouillie. Sa tête ou les pommes, je sais pas, mais à voir comme il gigote, je pense que ça doit être les pommes. Dommage. Kyotsune qui a aperçu le furet tourne au coin de la rue. Nous tournons aussi.
Nous arrivons dans le quartier de l'armurerie. C'est bondé, et il y a surtout des ninjas. Je vois un panneau au dessus d'un magasin de katanas: SOLDES.
Et merde ! Comme si on avait besoin de ça ! Au milieu de la rue, deux genins se battent en duel avec des sabres apparemment neufs, sous l'œil bienveillant des chuunins qui ont leur charge. Ils ont le même niveau de médiocrité, ils me font pitié, et ils semblent jouer plutôt que s'entrainer. Ça me fait penser à la remarque de Ken-sensei : Nous sommes faibles. Ce spectacle est tellement affligeant que j'en ai la nausée. En plus, ils nous barrent le passage. Quand le furet traverse leur aire de combat, je crains le pire, tellement ils fonts de moulinets inutiles avec leurs armes luisantes. Quand l'un d'eux attrape le furet, mon sang ne fait qu'un tour: pas question que la récompense lui revienne ! D'ailleurs, les autres semblent penser la même chose. Je saute derrière lui, lui enfonce un D/M bourré de chakra dans le cul et son propriétaire fait un tête bizarre sous le coup de la surprise ( ) mais ne lâche sa proie. C'est alors que l'enfer se déchaine sur lui au moment ou il fait mine de vouloir zigouiller la petite bestiole pour se passer les nerfs tellement son anus le brule. Kentaro lui essuie ses larmes avec une poignée phalanges lancées à grande vitesse et Ryozu lui lance de toutes ses forces l'une de ses balles qui rebondit plusieurs fois sur son nez et sa bouche. Le genin commence à lâcher prise. Kyotsune arrive par derrière et lui envoie un kunai auquel est attaché un fil qui vient s'enrouler autour de lui et il se retrouve saucissoné au sol, incrédule. Il lâche le furet et nous nous jetons tous à sa poursuite. Kaede qui était en retard sur nous à juste le temps de cracher au visage boursouflé du genin. Je pense avec satisfaction que si on ne réussit pas en tant que ninjas, on peut toujours se lancer dans la chirurgie esthétique, on ferait un malheur !
Le furet tourne encore, et nous le suivons en formation serrée. Après un tour autour d'un pâté de maison, nous nous retrouvons devant un grand bâtiment sur lequel est inscrit en lettres capitales le mot:
B A I N S
Merde ! Quelle cruche ! ça faisait une vingtaine de minutes que je la suivait discrètement, et mon instinct ne m'a pas trompé, elle a réussi à retrouver cette satanée bestiole. Mais juste au moment où je m'apprêtais à l'assommer pour la féliciter de sa qualité de pisteuse, il a fallu que ses nerfs lâchent et qu'elle alerte tous les autres abr... Genins qui participent à la mission. Surpris de me voir la bousculer pour attraper le furet et garder la récompense, elle s'écroule comme une bouse et me fait tomber avec elle. Je ne peut que regarder la queue dorée disparaître au tournant d'un air abattu.
S'ensuit une course poursuite terrible, la plupart des genins ayant réussi à revenir vers nous nous étions presque tous au même niveau. Je pique un sprint pour semer mes concurrents et remarque avec satisfaction que je n'ai pas souffert pour rien, ma vitesse de pointe a réellement augmenté. Je peux aussi sprinter plus longtemps, et mon souffle est plus régulier, je suis plus calme et j'arrive à analyser la situation tout en courant comme un dératé pour rattraper le petit mammifère. Kentaro est presque au même niveau que moi, et pas besoin d'être devin pour remarquer qu'il crève d'envie de me faire trébucher. Derrière suivent dans l'ordre Ryozu, Kaede et Kyotsune.
Nous rentrons dans la zone du marché, sa risque de se compliquer. Au début, je parviens à slalomer sans peine entre les étals et même si Kentaro est plus rapide que moi il peine à esquiver tout ce monde bruyant et remuant. L'écart se creuse entre nous, et je lance un sourire sadique à Kentaro qui paraît d'abord frustré, puis ensuite me répond avec le même type de sourire. J'ai un mauvais pressentiment. Je me retourne vivement, et voit au dernier moment un marchand qui traverse la rue avec une charrette à bras pleine de... Pastèques ! Le furet passe sous les roues en bois de la charrette, mais je doute pouvoir en faire autant. Je cherche une idée. Vite. Je suis obligé de ralentir, et Kentaro regagne du terrain sur moi. Les autres aussi, mais je constate que plusieurs étals sont renversés derrière et que Kaede se fait engueuler par un marchand. J'ai soudain une idée. Stupide, certes, mais à ce moment tout va si vite que mon cerveau droit n'a pas le temps de réfréner le gauche avant que je n'aie agis. Je sors un kunai et je lui applique une marque explosive. Je le lance sur la charrette en bois qui me barre le passage. Le tout explose une demi seconde plus tard, mais, manque de bol, je prends une pastèque à demi écrasée dans la tronche. Je m'écroule, et essuie d'un revers de manche le jus sucré qui coule sur mon visage. Les autres m'ont dépassé tant bien que mal, et je peste. Tant qu'à faire, je balance un deuxième kunai explosif pour faire bonne mesure. Il explose à deux mètres de Kentaro, fait s'envoler un cageot de pommes qui lui retombe en plein sur la tête. Bruit de bouillie. Sa tête ou les pommes, je sais pas, mais à voir comme il gigote, je pense que ça doit être les pommes. Dommage. Kyotsune qui a aperçu le furet tourne au coin de la rue. Nous tournons aussi.
Nous arrivons dans le quartier de l'armurerie. C'est bondé, et il y a surtout des ninjas. Je vois un panneau au dessus d'un magasin de katanas: SOLDES.
Et merde ! Comme si on avait besoin de ça ! Au milieu de la rue, deux genins se battent en duel avec des sabres apparemment neufs, sous l'œil bienveillant des chuunins qui ont leur charge. Ils ont le même niveau de médiocrité, ils me font pitié, et ils semblent jouer plutôt que s'entrainer. Ça me fait penser à la remarque de Ken-sensei : Nous sommes faibles. Ce spectacle est tellement affligeant que j'en ai la nausée. En plus, ils nous barrent le passage. Quand le furet traverse leur aire de combat, je crains le pire, tellement ils fonts de moulinets inutiles avec leurs armes luisantes. Quand l'un d'eux attrape le furet, mon sang ne fait qu'un tour: pas question que la récompense lui revienne ! D'ailleurs, les autres semblent penser la même chose. Je saute derrière lui, lui enfonce un D/M bourré de chakra dans le cul et son propriétaire fait un tête bizarre sous le coup de la surprise ( ) mais ne lâche sa proie. C'est alors que l'enfer se déchaine sur lui au moment ou il fait mine de vouloir zigouiller la petite bestiole pour se passer les nerfs tellement son anus le brule. Kentaro lui essuie ses larmes avec une poignée phalanges lancées à grande vitesse et Ryozu lui lance de toutes ses forces l'une de ses balles qui rebondit plusieurs fois sur son nez et sa bouche. Le genin commence à lâcher prise. Kyotsune arrive par derrière et lui envoie un kunai auquel est attaché un fil qui vient s'enrouler autour de lui et il se retrouve saucissoné au sol, incrédule. Il lâche le furet et nous nous jetons tous à sa poursuite. Kaede qui était en retard sur nous à juste le temps de cracher au visage boursouflé du genin. Je pense avec satisfaction que si on ne réussit pas en tant que ninjas, on peut toujours se lancer dans la chirurgie esthétique, on ferait un malheur !
Le furet tourne encore, et nous le suivons en formation serrée. Après un tour autour d'un pâté de maison, nous nous retrouvons devant un grand bâtiment sur lequel est inscrit en lettres capitales le mot:
B A I N S
Mayura- Combattant Débutant
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Re: Mahou Gakure [RP]
Mahou… Il faisait beau, un vent doux soufflait et les feuilles s’envolaient. Les portes géantes du village étaient ouvertes, comme à leur habitude. Quelques enfants jouaient à l’entrée du village, tandis que les gardiens du village les observer. Ils furent surpris par l’arrivée de trois personnes, qu’ils reconnurent. J’étais l’une de ces trois personnes.
Nous avancions petit à petit dans le village, constatant que rien n’avait changé. Notre première direction fut celle du Quartier Général de Mahou. Quelques personnes semblèrent nous reconnaître durant notre avancée, mais la plupart n’avaient pas réalisé qui nous sommes. Le Quartier Général se profilait devant nous, sans doute se trouveraient là-bas quelques ninjas du village de Mahou que nous connaîtrions.
Nous franchissions donc les portes, puis nous prîmes les escaliers de droite, comme à notre habitude pour aller rejoindre le bureau du MahouKage. Personne ne fit réellement attention à nous, et je n’avais reconnu personne de bien « particulier » à mes yeux. La secrétaire de notre chef de village semblait être en conflit avec un coursier, qui livrait des bouteilles de sake au gourou, ça, ça n’avait pas changé !
(???) Pas la peine de rester planter là à attendre, entrons dans le bureau.
Ma camarade et moi acceptions sans broncher puis nous pénétrions tout les trois dans ce bureau. Le MahouKage à première vue fut surpris de nous voir.
(MahouKage) Vous revoilà donc au village ! Ca faisait un moment ! NarutoRudy, Sakura et Shinrei !
(Moi) Eheheh ! Oji-san, ça me fait plaisir de vous revoir ! Toujours pas décider à me léguer votre place ?
(MahouKage) Je suis sûr que tu as progressé gamin, mais bon, tu en es encore loin ! J’ai beau être un vieillard, je te mets toujours la misère ! Hahaha
(Moi) Eheheh, vous voulez qu’on essai ?
(MahouKage) Se serait avec plaisir, mais je n’ai pas le temps, et toi non plus d’ailleurs !
(Moi) Hein ?
(MahouKage) Sakura, l’hôpital souhaiterait que tu reprennes du service, dès que tu le peux, rends-toi y !
(Sakura) Haï !
(MahouKage) Shinrei, les affaires politiques se sont compliqués dans l’enceinte de notre village, je vais avoir besoin de ton aider… Je vais te briefer au plus vite, dès que j’aurai appris à NarutoRudy sa tâche.
(Shinrei) Nobunaga n’est-ce pas ?
(MahouKage) Tu as tout compris… NarutoRudy ! Quand à toi, je vais t’assigner une équipe de Genin ! Tu es parti un bon moment accompagné de Shinrei et Sakura, je pense que tu as du devenir meilleur que tu ne l’étais. Tu as du observé la pédagogie de Shinrei avec toi, je te conseille donc de la mettre en pratique et de montrer tes talents à ces trois jeunes recrues !
(Moi) Un… Senseï ? Avec des Genin… Qui sont-ils ?
(MahouKage) Ce sont… Kaede, une jeune Genin de notre village, elle possède son caractère et est du genre expressive tout comme toi. Ryozû, c’est un fan de tennis de table et il a choisi d’en faire son nindo. Quand à Minami, je te laisse la découvrir, c’est une fille très gentille et intelligente. Bien, tu peux désormais partir !
(Moi) Senseï… On aura tout entendu… Bon ben j’y vais !
(MahouKage) Ton équipe te sera assignée dès demain !
(Moi) HEIIINNNN ?! Même pas un peu de repos ?!
(MahouKage) Comme tu le veux, je pensais que tu serais plus digne que ça pour quelqu’un qui veut prendre ma place…
(Moi) C’est d’accord, je vais vous montrer moi ! Donner leur rendez-vous dès demain devant le Quartier Général, je les prendrais ici.
Sans plus attendre, je sorti de la salle, surpris de ce que je venais d’entendre… Moi Senseï… Le vieux ne sait vraiment plus quoi faire… J’ai pas que ça à faire moi ! Mais bon… Je pris ensuite la direction de notre village pour rencontrer des vieux amis, mais il semblait bien que tous étaient partis en mission.
Néanmoins, j’aperçus tout de même un drôle d’animal qui fuyait tout une troupe de Genin… Un furet je crois… J’entendis soudain une jeune fille criait après un médecin, elle pestiféré à son égard… Hum, expressive, ce doit être Kaede… Et l’autre petit gars brun la, avec sa raquette, aucun doute c’est Ryozû. Eh ben, ça promets d’être intéressant cette équipe… Manque plus que Minami, mais je suppose qu’elle n’était pas dans ce troupeau… Bon et bien, puisque personne n’est là, juste avant d’aller annoncé mon retour à mes parents, je vais aller prendre un bon bol de ramen ! Eheheh !
Je pris donc cette direction, pour m’engloutir ce bon gros bol de ramen, avant d’aller annoncer mon retour… Y a pas à dire, ça fait du bien d’être chez soit…
NarutoRudy- Combattant Confirmé
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Re: Mahou Gakure [RP]
« ‘Me dis pas que cette saloperie est entré là-dedans » Murmurai-je, anxieux : c’était déjà bien assez coton de le capturer en pleine rue pour pas que ce satané furet nous complique les choses.
« Merde, il est passé où ? » lâcha Mayura, qui avait perdu de vu le petit animal.
Visiblement, lui aussi avait continué de poursuivre l’entraînement que nous avait donné Yoshi. Et le résultat était là : on venait de prendre une petite avance sur les autres. Il ne me restait donc plus qu’à me débarrasser de Mayura pour avoir une chance de gagner toute la récompense pour moi seul.
Faisant appel au Gokan Henshitsu, j’améliorai mon ouïe afin de retrouver cette foutue bestiole par le son. Bingo ! Elle avait la présence d’esprit de ne pas rentrer dans les bains et se tenait près d’un tas d’ordure dans la ruelle adjacente. Une fois repéré, je n’eu aucun mal à les localiser de mes yeux. C’est là que je dus faire face à un petit dilemme : Mayura étant assez proche, si je m’élançais vers le furet, il aurait le temps de piger et d’essayer de l’attraper avant moi. Mais si j’attendais qu’il s’éloigne, je prenais le risque que les trois autres zigotos rappliquent.
Je n’eu pas à réfléchir bien longtemps, entendant le bruit de la cavalcade de Ryôzu, Kaede et Kyotsune, je m’élançais sur le furet. Comme de bien entendu, Mayura, à l’affût, bondit à toute vitesse dans la même direction. Le furet, face à notre inénarrable discrétion, prit peur et commença à détaler plus profondément dans l’étroite ruelle.
Mayura, d’un gabarit plus léger, commença à me dépasser. Puisant dans mes réserves, je pris une accélération désespéré pour reprendre la tête. Et Bing ! Ce qui devait arriver arriva. Au coude à coude, épaule contre épaule, nous étions tous deux trop large pour passer dans la petite ruelle. Et comme de bien entendu, ni l’un ni l’autre n’acceptions de reculer pour laisser passer son « partenaire ». Alors que nous commencions à échanger une bordée d’injures, un rire malicieux retentit juste avant qu’un choc à l’arrière du crâne nous écrases par terre. Kaede avait décidé de se servir de nous comme tremplin et n’y était pas allé de main morte. Elle se jeta sur le furet en hurlant un « à moi la récompense ! », ce à quoi un « Smatch Balle ! » fit écho. Et un projectile immaculé passa au-dessus de nos tête en trombe et vînt violemment percuté Kaede, la déséquilibrant suffisamment dans son plongeon pour que le furet lui glisse entre les bras. C’est alors que Kyotsune surgit en face de nous, à l’autre bout de la ruelle - il s’était un peu paumé en empruntant un raccourci mais notre bruyante altercation l’avait rapidement remit sur la bonne voie - juste devant le furet qui déboulait à grande vitesse.
« Il court, il court le f… Tiens, mais c’est le furet ? Lucky !! »
Et sans plus de soucis, il se pencha et intercepta le furet en pleine course. Misère de misère, la récompense allait s’envoler… Heureusement, un idée lumineuse jaillit au fin fond de mon esprit surexcité, à la vue de ce pauvre animal qui se débattait, griffait et mordait, emprisonné dans l’impitoyable étau de cet opportuniste de Kyotsune.
« Fait gaffe, il a la rage ! » Hurlai-je.
Kyotsune ne put retenir un léger mouvement de recul, suffisant pour que ses doigts se desserrent et que l’animal s’échappe, filant entre ses jambes. Kyo et Kaede repartirent tout de suite à sa poursuite, rapidement imité par Mayura et moi-même, après que Ryozu nous ait délicatement piétiné dans sa précipitation pour faire parti du trio de tête.
Nous rejoignîmes nos compagnons un petit tour de pâté de maison plus tard, juste à temps pour voir l’animal rentré dans les bains. Et meeerde…
C’est alors que Ryozû prît la parole.
« Ecoutez… Je crois qu’on devrait changer de stratégie.
_ Pardon ? » J’avais du mal entendre.
_ Pis quoi encore ? Répliqua Kaede, aussi enthousiaste que moi.
_ C’est la combientième fois qu’il nous échappe ?
_ Aucune idée, j’ai pas pensé à compter, rétorqua Kyotsune.
_ C’était une question réthorique… Si on avait travaillé ensemble dès le début, ça ferait longtemps qu’on l’aurait capturé.
_ C’est pas faux, approuva Mayura. On devrait peut-être coopéré.
_ Minute ! C’est bien beau ça, mais qui obtient la récompense dans ce cas-là ? Objecta Kaede.
_ On pourra toujours déterminer le meilleurs moyen de choisir l’heureux bénéficiaire après. Parce que là, on est pas près d’y arriver. » Poursuivit sans se démonter le jeune genin.
Mouais… J’étais particulièrement peu convaincu, mais bon… Au moins, une fois le furet capturé, on aurait pas à traverser la ville dans tous les sens pour s’en mettre mutuellement plein la tronche. Je voyais à l’expression de Kaede qu’elle n’appréciait guère non plus tout ça mais elle accepta aussi, à contre-cœur. Bizarre, j’aurais pas cru qu’elle capitule aussi vite…
« Bon, le furet est entré dans le bain des filles. Alors on fait tous un henge et on se partage les zones de recherches une fois à l’intérieur ! Expliqua Ryozû.
_ Heu… J’sais pas faire de Henge, avouais-je.
_ Moi non plus, ajouta Kyotsune.
_ ‘Tain, plus c’est vieux, plus c’est des cancres ! Râla Kaede.
_ Fallait bosser un peu à l’académie » Approuva Mayura.
Humpf… Bande de sale petits… !! Mais bon, par un effort surhumain, je ne me suis pas énervé. D’ailleurs Kaede nous a rapidement proposé une solution.
« Si vous voulez, je peux vous faire un sceau d’invisibilité, à tous les deux.
_ Génial ! Merci Kaede ! »
On voit bien que Kyotsune ne la connaît pas aussi bien que moi. Dois-je vous rappeler que par deux fois, elle n’a pas hésité à tenter de s’évader, me laissant seul avec les bandits qui nous retenait ? Non, compassion, générosité, bonté et abnégation sont des notions complètement inconnues à l’esprit de Kaede.
« Nan, merci. Sans façon.
_ Ben quoi ? Tu me fais pas confiance ?
_ Bien sûr que non.
_ Oh allez, on est allié, je te rappelle. Puisqu’on est dans la même galère, faut bien s’entraider.
_ Ouais, comme dans la forêt. Ben je préfère attendre ici, c’est préférable.
_ Si on capture le furet sans toi, tu peux faire une croix sur la récompense.
_ M’en fout. »
Mayura et Ryozu s’impatientant, Kaede arrêta d’essayer de me convaincre et commença à dessiner le sceau sur Kyotsune avec son feutre « spécial Blanc ». N’y tenant plus, Mayura et Ryozu pratiquèrent le Henge et pénétrèrent dans les bains, « juste pour vérifier que le furet n’essaierait pas de filer ». Kyotsune, devenu invisible, s’empressa d’aller les rejoindre peu après, sous le regard dépité de Kaede.
« Qu’est-ce qu’il y a ?
_ J’veux pas partager la récompense avec les deux autres abrutis !
_ Deux ? Et Kyotsune ?
_ Il est déjà hors-course, me répondit-elle avec un petit sourire satisfait. »
J’avais bien fait de me méfier, moi.
« Tiens, cadeau. »
Je lui tendis innocemment deux longues aiguilles d’acuponcture, qu’elle saisit avec un sourire entendu. Bien. Comme ça, une fois qu’elle aurait fait place nette et choper le furet, qu’elle ne manquerait pas de rendre invisible pour filer en douce, je n’aurais plus qu’à utiliser le Gokan Henshitsu pour la pister et le lui arracher. Et à moi la récompense. Finalement, c’est sympa la coopération entre camarades.
Je n’eût guère à attendre avant le début des hostilités. Dans un grands fracas et sans ménagement, Ryozu fut le premier propulsé hors des bains. Le pauvre… Je m’approchais de lui, faussement étonné.
« Qu’est-ce qui s’est passé ?
_ Je sais pas… Je me suis fait piquer par une bestiole ou ch’ais pas quoi et j’ai perdu ma concentration. Du coup, le Henge a pris fin. »
Et d’un. Tout se déroulait donc comme prévu.
Moins de trente secondes plus tard, ce fut au tour de Kyotsune de nous rejoindre, de la même façon que Ryozu. Il n’était plus du tout invisible.
« Ben alors ? Lui demanda Ryozu.
_ C’était un feutre lavable à l’eau. L’humidité ambiante a suffit à gondoler les contours du sceau qui n’a plus fonctionner. Faudra que je prévienne Kaede, ça peut lui causer des bricoles si elle utilise ça sous la pluie. »
Y’a des naïfs, comme ça, incapable d’imaginer qu’on puisse causer du tort à d’autres volontairement. Vous m’auriez posé la question hier, je vous aurai juré qu’il n’en existe aucun parmi les shinobis. Comme quoi… En tout cas, ça en faisait deux. Tout s’annonçait donc pour le mieux.
Mayura ne tarda guère à nous rejoindre. Et il m’apostropha aussitôt.
« Dis donc, toi, t’aurais pas oublier quelque chose, aux bains ?!
_ Qui, moi ? Impossible, voyons.
_ Ah ouais ?! Et ce machin qui m’a piqué et mis fin à mon Henge, c’est pas un de tes aiguilles d’acupunctures, peut-être ? »
Zut, la gaffe ! Mayura avait déjà vu celles que j’utilisais. Je suis resté un moment sans voix, cherchant désespérément une solution, une excuse valable, une pirouette pour éluder la question avant d’opter pour la comédie du « parfait innocent » avant que mon silence ne devienne douteux.
« Noooon. Mes aiguilles sont un brin plus longues et légèrement plus fines, voyons ! Absolument aucun rapport avec celle-là.
_ Pourtant j’aurais juré…
_ Touts les aiguilles se ressemblent aux yeux des néophytes, répliquai-je, enterrant la discution pour le coup. Ou plutôt, essayant de l’enterrer pour le coup.
_ Tu peux nous montrer les tiennes, qu’on voit la différence ? » Me demanda Kyotsune.
L’ordure ! J’étais dans la merde, là.
Heureusement, je n’eus pas à montrer mes outils de travail à Mayura, ce qui m’aurait probablement attiré des ennuis à coup sûr, car un boucan du diable se fit entendre, venant des bains. Et un hurlement revenait constamment « Un rat ! Un rat! ».
Alors que nous échangions des regards, nous doutant de la nature du « rat », l’entrée des bains vomit une foule lancée à pleine vitesse qui nous submergeât un en instant. Avant même d’avoir pu bouger, je me fis renverser et piétiner par la horde de clients.
Je me relevais en maugréant, époussetant mes vêtements et regardant autour de moi pour voir dans quel état se trouvait mes compagnons. Évidemment, eux n’avait absolument rien : sachant se servir de leur chakra, ils étaient montés sur les colonnes bordant l’entrée. Humpf… Bande de lâcheurs !
Kaede ne tarda pas à faire son apparition, escorté par un employé des bains qui s’efforçait de la jeter dehors.
« Mais laisse-moi ! J’suis la nièce du Kage, j’te signale ! Alors bat-les pattes ou il va t’arriver des bricoles !
_ Mais voyons, mademoiselle, ce n’est que pour un tout petit instant. Le temps que nous tuions ce rat et… »
D’autres employés arrivait en hâte, armé de balais et même de kunaïs pour certain.
« Mais merde, ils vont nous tuer notre furet ! Réalisa Ryozu.
_ Qu’est-ce qu’on fait ? Interrogea Kyotsune à la cantonade.
_ C’te question…
_ On fonce ! »
Des balles jaillirent, des filins d’aciers se nouèrent, des coups tombèrent et nous entrâmes en force dans les bains. On aurait du commencer par là, tiens… Poursuivis par une meute d’employés vraiment furax, accompagné de la voix de Kyotsune chantonnant « Il court, il court, le furet… », nous nous éparpillâmes un peu partout dans le bâtiment, à la recherche de ce stupide rongeur à la manque.
« Il est là, il est là ! »
Le cri venait de retentir près de moi, quelle chance ! J’avais une chance de remettre la main sur le furet avant les autres ! Je me précipitais dans le couloir et aperçus Kyotsune qui courait vers moi, en me faisant de grands signes. Alors qu’un horrible doute germait en moi, je vis une dizaine d’employés jaillirent du fond de couloir et courser Kyostune. En m’apercevant, ils redoublèrent de cris.
« Ils sont là, ils sont là ! »
La poisse…
Je fis demi-tour instantanément et reparti à fond de train, rattrapant Kyotsune et son entêtante musique « il est passé par ici, il repassera par là… ». Soudain, nous aperçûmes le furet se glisser par l’entrebâillement d’une des portes devant nous et reprendre sa course effrénée vers la sortie. Kyo et moi accélérâmes et je me pris la porte de plein fouet dans la figure, tandis que Ryozu, qui venait d’en sortir, percuta Kyotsune. Mayura parvînt à esquiver le carambolage d’un petit air supérieur, mais c’était sans compter nos poursuivants qui lui sautèrent dessus.
« Ah merde ! Le furet s’échappe ! M’écriai-je, me lançant à sa poursuite.
_ Et Mayura, on ne l’aide pas ? Me demanda Ryozu.
_ Mais non, c’est un grand garçon, il saura se débrouiller. On ferait que le gêner. »
Et nous repartîmes tous les trois à toutes vitesses, sous les vitupérations de Mayura qui ne tarda guère à nous rejoindre après avoir faussé compagnie à ses assaillants.
La sortie se rapprochait inexorablement. Et à mesure que nous gagnions du terrain, nous nous gênions de plus en plus. Je piquai un sprint, aussitôt imité par Mayura. D’un croche patte, je l’envoyais s’écraser contre le mur. Un projectile venu d’on ne sais où (bien que j’ai ma petite idée étant donné sa forme sphérique, blanche et en plastique) me frappa au genou, me faisant trébucher. Kyotsune nous dépassa et… Vlan ! Se retrouva la tête à travers une corbeille à linge en osier.
« Ah ben bravo ! T’as foutu mon piège en l’air gros malin !! »
Hé oui, plutôt que de courir dans tous les sens et se fatiguer pour rien, Kaede avait eu la présence d’esprit d’attendre bien sagement près de l’entré que la saloperie à quatre pattes daigne sortir. J’avoue que l’idée ne m’avait même pas effleuré d’agir ainsi… ça doit être ça, l’instinct féminin…
Toujours est-il que le furet courait toujours. D’un bond, il sorti des bains, de deux bons supplémentaires, il dévala les marches et là, il fila à toute allure, poursuivit par cinq genins vociférants.
Nous n’eûmes guère de mal à le suivre, puisqu’il se contenta de remonter toute la rue jusqu’à…jusqu’à…
« ‘Tain, mais il cumule c’t emmerdeur ! Se lamenta Mayura.
_ On va devoir faire un peu plus attention qu’aux bains, souligna Ryozu.
_ Tu m’étonnes…
_ Il court, il court, le furet, le furet du…
_ TA GUEULE, KYO !!! »
Je m’emportais un petit peu. Mais bon. Moi qui espérait ne plus avoir à y remettre les pieds en démissionnant de l’hôpital, il allait falloir que j’y retourne. Bon sang, ce stupide animal n’aurait pas pu aller se cacher autre part ?
« Merde, il est passé où ? » lâcha Mayura, qui avait perdu de vu le petit animal.
Visiblement, lui aussi avait continué de poursuivre l’entraînement que nous avait donné Yoshi. Et le résultat était là : on venait de prendre une petite avance sur les autres. Il ne me restait donc plus qu’à me débarrasser de Mayura pour avoir une chance de gagner toute la récompense pour moi seul.
Faisant appel au Gokan Henshitsu, j’améliorai mon ouïe afin de retrouver cette foutue bestiole par le son. Bingo ! Elle avait la présence d’esprit de ne pas rentrer dans les bains et se tenait près d’un tas d’ordure dans la ruelle adjacente. Une fois repéré, je n’eu aucun mal à les localiser de mes yeux. C’est là que je dus faire face à un petit dilemme : Mayura étant assez proche, si je m’élançais vers le furet, il aurait le temps de piger et d’essayer de l’attraper avant moi. Mais si j’attendais qu’il s’éloigne, je prenais le risque que les trois autres zigotos rappliquent.
Je n’eu pas à réfléchir bien longtemps, entendant le bruit de la cavalcade de Ryôzu, Kaede et Kyotsune, je m’élançais sur le furet. Comme de bien entendu, Mayura, à l’affût, bondit à toute vitesse dans la même direction. Le furet, face à notre inénarrable discrétion, prit peur et commença à détaler plus profondément dans l’étroite ruelle.
Mayura, d’un gabarit plus léger, commença à me dépasser. Puisant dans mes réserves, je pris une accélération désespéré pour reprendre la tête. Et Bing ! Ce qui devait arriver arriva. Au coude à coude, épaule contre épaule, nous étions tous deux trop large pour passer dans la petite ruelle. Et comme de bien entendu, ni l’un ni l’autre n’acceptions de reculer pour laisser passer son « partenaire ». Alors que nous commencions à échanger une bordée d’injures, un rire malicieux retentit juste avant qu’un choc à l’arrière du crâne nous écrases par terre. Kaede avait décidé de se servir de nous comme tremplin et n’y était pas allé de main morte. Elle se jeta sur le furet en hurlant un « à moi la récompense ! », ce à quoi un « Smatch Balle ! » fit écho. Et un projectile immaculé passa au-dessus de nos tête en trombe et vînt violemment percuté Kaede, la déséquilibrant suffisamment dans son plongeon pour que le furet lui glisse entre les bras. C’est alors que Kyotsune surgit en face de nous, à l’autre bout de la ruelle - il s’était un peu paumé en empruntant un raccourci mais notre bruyante altercation l’avait rapidement remit sur la bonne voie - juste devant le furet qui déboulait à grande vitesse.
« Il court, il court le f… Tiens, mais c’est le furet ? Lucky !! »
Et sans plus de soucis, il se pencha et intercepta le furet en pleine course. Misère de misère, la récompense allait s’envoler… Heureusement, un idée lumineuse jaillit au fin fond de mon esprit surexcité, à la vue de ce pauvre animal qui se débattait, griffait et mordait, emprisonné dans l’impitoyable étau de cet opportuniste de Kyotsune.
« Fait gaffe, il a la rage ! » Hurlai-je.
Kyotsune ne put retenir un léger mouvement de recul, suffisant pour que ses doigts se desserrent et que l’animal s’échappe, filant entre ses jambes. Kyo et Kaede repartirent tout de suite à sa poursuite, rapidement imité par Mayura et moi-même, après que Ryozu nous ait délicatement piétiné dans sa précipitation pour faire parti du trio de tête.
Nous rejoignîmes nos compagnons un petit tour de pâté de maison plus tard, juste à temps pour voir l’animal rentré dans les bains. Et meeerde…
C’est alors que Ryozû prît la parole.
« Ecoutez… Je crois qu’on devrait changer de stratégie.
_ Pardon ? » J’avais du mal entendre.
_ Pis quoi encore ? Répliqua Kaede, aussi enthousiaste que moi.
_ C’est la combientième fois qu’il nous échappe ?
_ Aucune idée, j’ai pas pensé à compter, rétorqua Kyotsune.
_ C’était une question réthorique… Si on avait travaillé ensemble dès le début, ça ferait longtemps qu’on l’aurait capturé.
_ C’est pas faux, approuva Mayura. On devrait peut-être coopéré.
_ Minute ! C’est bien beau ça, mais qui obtient la récompense dans ce cas-là ? Objecta Kaede.
_ On pourra toujours déterminer le meilleurs moyen de choisir l’heureux bénéficiaire après. Parce que là, on est pas près d’y arriver. » Poursuivit sans se démonter le jeune genin.
Mouais… J’étais particulièrement peu convaincu, mais bon… Au moins, une fois le furet capturé, on aurait pas à traverser la ville dans tous les sens pour s’en mettre mutuellement plein la tronche. Je voyais à l’expression de Kaede qu’elle n’appréciait guère non plus tout ça mais elle accepta aussi, à contre-cœur. Bizarre, j’aurais pas cru qu’elle capitule aussi vite…
« Bon, le furet est entré dans le bain des filles. Alors on fait tous un henge et on se partage les zones de recherches une fois à l’intérieur ! Expliqua Ryozû.
_ Heu… J’sais pas faire de Henge, avouais-je.
_ Moi non plus, ajouta Kyotsune.
_ ‘Tain, plus c’est vieux, plus c’est des cancres ! Râla Kaede.
_ Fallait bosser un peu à l’académie » Approuva Mayura.
Humpf… Bande de sale petits… !! Mais bon, par un effort surhumain, je ne me suis pas énervé. D’ailleurs Kaede nous a rapidement proposé une solution.
« Si vous voulez, je peux vous faire un sceau d’invisibilité, à tous les deux.
_ Génial ! Merci Kaede ! »
On voit bien que Kyotsune ne la connaît pas aussi bien que moi. Dois-je vous rappeler que par deux fois, elle n’a pas hésité à tenter de s’évader, me laissant seul avec les bandits qui nous retenait ? Non, compassion, générosité, bonté et abnégation sont des notions complètement inconnues à l’esprit de Kaede.
« Nan, merci. Sans façon.
_ Ben quoi ? Tu me fais pas confiance ?
_ Bien sûr que non.
_ Oh allez, on est allié, je te rappelle. Puisqu’on est dans la même galère, faut bien s’entraider.
_ Ouais, comme dans la forêt. Ben je préfère attendre ici, c’est préférable.
_ Si on capture le furet sans toi, tu peux faire une croix sur la récompense.
_ M’en fout. »
Mayura et Ryozu s’impatientant, Kaede arrêta d’essayer de me convaincre et commença à dessiner le sceau sur Kyotsune avec son feutre « spécial Blanc ». N’y tenant plus, Mayura et Ryozu pratiquèrent le Henge et pénétrèrent dans les bains, « juste pour vérifier que le furet n’essaierait pas de filer ». Kyotsune, devenu invisible, s’empressa d’aller les rejoindre peu après, sous le regard dépité de Kaede.
« Qu’est-ce qu’il y a ?
_ J’veux pas partager la récompense avec les deux autres abrutis !
_ Deux ? Et Kyotsune ?
_ Il est déjà hors-course, me répondit-elle avec un petit sourire satisfait. »
J’avais bien fait de me méfier, moi.
« Tiens, cadeau. »
Je lui tendis innocemment deux longues aiguilles d’acuponcture, qu’elle saisit avec un sourire entendu. Bien. Comme ça, une fois qu’elle aurait fait place nette et choper le furet, qu’elle ne manquerait pas de rendre invisible pour filer en douce, je n’aurais plus qu’à utiliser le Gokan Henshitsu pour la pister et le lui arracher. Et à moi la récompense. Finalement, c’est sympa la coopération entre camarades.
Je n’eût guère à attendre avant le début des hostilités. Dans un grands fracas et sans ménagement, Ryozu fut le premier propulsé hors des bains. Le pauvre… Je m’approchais de lui, faussement étonné.
« Qu’est-ce qui s’est passé ?
_ Je sais pas… Je me suis fait piquer par une bestiole ou ch’ais pas quoi et j’ai perdu ma concentration. Du coup, le Henge a pris fin. »
Et d’un. Tout se déroulait donc comme prévu.
Moins de trente secondes plus tard, ce fut au tour de Kyotsune de nous rejoindre, de la même façon que Ryozu. Il n’était plus du tout invisible.
« Ben alors ? Lui demanda Ryozu.
_ C’était un feutre lavable à l’eau. L’humidité ambiante a suffit à gondoler les contours du sceau qui n’a plus fonctionner. Faudra que je prévienne Kaede, ça peut lui causer des bricoles si elle utilise ça sous la pluie. »
Y’a des naïfs, comme ça, incapable d’imaginer qu’on puisse causer du tort à d’autres volontairement. Vous m’auriez posé la question hier, je vous aurai juré qu’il n’en existe aucun parmi les shinobis. Comme quoi… En tout cas, ça en faisait deux. Tout s’annonçait donc pour le mieux.
Mayura ne tarda guère à nous rejoindre. Et il m’apostropha aussitôt.
« Dis donc, toi, t’aurais pas oublier quelque chose, aux bains ?!
_ Qui, moi ? Impossible, voyons.
_ Ah ouais ?! Et ce machin qui m’a piqué et mis fin à mon Henge, c’est pas un de tes aiguilles d’acupunctures, peut-être ? »
Zut, la gaffe ! Mayura avait déjà vu celles que j’utilisais. Je suis resté un moment sans voix, cherchant désespérément une solution, une excuse valable, une pirouette pour éluder la question avant d’opter pour la comédie du « parfait innocent » avant que mon silence ne devienne douteux.
« Noooon. Mes aiguilles sont un brin plus longues et légèrement plus fines, voyons ! Absolument aucun rapport avec celle-là.
_ Pourtant j’aurais juré…
_ Touts les aiguilles se ressemblent aux yeux des néophytes, répliquai-je, enterrant la discution pour le coup. Ou plutôt, essayant de l’enterrer pour le coup.
_ Tu peux nous montrer les tiennes, qu’on voit la différence ? » Me demanda Kyotsune.
L’ordure ! J’étais dans la merde, là.
Heureusement, je n’eus pas à montrer mes outils de travail à Mayura, ce qui m’aurait probablement attiré des ennuis à coup sûr, car un boucan du diable se fit entendre, venant des bains. Et un hurlement revenait constamment « Un rat ! Un rat! ».
Alors que nous échangions des regards, nous doutant de la nature du « rat », l’entrée des bains vomit une foule lancée à pleine vitesse qui nous submergeât un en instant. Avant même d’avoir pu bouger, je me fis renverser et piétiner par la horde de clients.
Je me relevais en maugréant, époussetant mes vêtements et regardant autour de moi pour voir dans quel état se trouvait mes compagnons. Évidemment, eux n’avait absolument rien : sachant se servir de leur chakra, ils étaient montés sur les colonnes bordant l’entrée. Humpf… Bande de lâcheurs !
Kaede ne tarda pas à faire son apparition, escorté par un employé des bains qui s’efforçait de la jeter dehors.
« Mais laisse-moi ! J’suis la nièce du Kage, j’te signale ! Alors bat-les pattes ou il va t’arriver des bricoles !
_ Mais voyons, mademoiselle, ce n’est que pour un tout petit instant. Le temps que nous tuions ce rat et… »
D’autres employés arrivait en hâte, armé de balais et même de kunaïs pour certain.
« Mais merde, ils vont nous tuer notre furet ! Réalisa Ryozu.
_ Qu’est-ce qu’on fait ? Interrogea Kyotsune à la cantonade.
_ C’te question…
_ On fonce ! »
Des balles jaillirent, des filins d’aciers se nouèrent, des coups tombèrent et nous entrâmes en force dans les bains. On aurait du commencer par là, tiens… Poursuivis par une meute d’employés vraiment furax, accompagné de la voix de Kyotsune chantonnant « Il court, il court, le furet… », nous nous éparpillâmes un peu partout dans le bâtiment, à la recherche de ce stupide rongeur à la manque.
« Il est là, il est là ! »
Le cri venait de retentir près de moi, quelle chance ! J’avais une chance de remettre la main sur le furet avant les autres ! Je me précipitais dans le couloir et aperçus Kyotsune qui courait vers moi, en me faisant de grands signes. Alors qu’un horrible doute germait en moi, je vis une dizaine d’employés jaillirent du fond de couloir et courser Kyostune. En m’apercevant, ils redoublèrent de cris.
« Ils sont là, ils sont là ! »
La poisse…
Je fis demi-tour instantanément et reparti à fond de train, rattrapant Kyotsune et son entêtante musique « il est passé par ici, il repassera par là… ». Soudain, nous aperçûmes le furet se glisser par l’entrebâillement d’une des portes devant nous et reprendre sa course effrénée vers la sortie. Kyo et moi accélérâmes et je me pris la porte de plein fouet dans la figure, tandis que Ryozu, qui venait d’en sortir, percuta Kyotsune. Mayura parvînt à esquiver le carambolage d’un petit air supérieur, mais c’était sans compter nos poursuivants qui lui sautèrent dessus.
« Ah merde ! Le furet s’échappe ! M’écriai-je, me lançant à sa poursuite.
_ Et Mayura, on ne l’aide pas ? Me demanda Ryozu.
_ Mais non, c’est un grand garçon, il saura se débrouiller. On ferait que le gêner. »
Et nous repartîmes tous les trois à toutes vitesses, sous les vitupérations de Mayura qui ne tarda guère à nous rejoindre après avoir faussé compagnie à ses assaillants.
La sortie se rapprochait inexorablement. Et à mesure que nous gagnions du terrain, nous nous gênions de plus en plus. Je piquai un sprint, aussitôt imité par Mayura. D’un croche patte, je l’envoyais s’écraser contre le mur. Un projectile venu d’on ne sais où (bien que j’ai ma petite idée étant donné sa forme sphérique, blanche et en plastique) me frappa au genou, me faisant trébucher. Kyotsune nous dépassa et… Vlan ! Se retrouva la tête à travers une corbeille à linge en osier.
« Ah ben bravo ! T’as foutu mon piège en l’air gros malin !! »
Hé oui, plutôt que de courir dans tous les sens et se fatiguer pour rien, Kaede avait eu la présence d’esprit d’attendre bien sagement près de l’entré que la saloperie à quatre pattes daigne sortir. J’avoue que l’idée ne m’avait même pas effleuré d’agir ainsi… ça doit être ça, l’instinct féminin…
Toujours est-il que le furet courait toujours. D’un bond, il sorti des bains, de deux bons supplémentaires, il dévala les marches et là, il fila à toute allure, poursuivit par cinq genins vociférants.
Nous n’eûmes guère de mal à le suivre, puisqu’il se contenta de remonter toute la rue jusqu’à…jusqu’à…
« ‘Tain, mais il cumule c’t emmerdeur ! Se lamenta Mayura.
_ On va devoir faire un peu plus attention qu’aux bains, souligna Ryozu.
_ Tu m’étonnes…
_ Il court, il court, le furet, le furet du…
_ TA GUEULE, KYO !!! »
Je m’emportais un petit peu. Mais bon. Moi qui espérait ne plus avoir à y remettre les pieds en démissionnant de l’hôpital, il allait falloir que j’y retourne. Bon sang, ce stupide animal n’aurait pas pu aller se cacher autre part ?
Kentaro- Combattant Débutant
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Re: Mahou Gakure [RP]
Dans quelle mission je m’étais embarqué moi… Ma première mission, mes premiers camarades Genin et on se tape dessus… J’aurai tout vu ! Nous étions tout les cinq à la poursuite de ce maudit furet, et ce petit passage dans les bains avait été des plus « stimulants » avec toute cette action pour ce simple petit animal.
Nous étions toujours à la poursuite de cette bête libérant ces instincts d’animal sauvage, et elle nous menait cette fois-ci vers l’hôpital. Pendant notre précipitation, je remarquais un garçon de mon âge apparemment, habillé d’orange. Il me semblait l’avoir déjà aperçu, mais cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu. J’eus tout de même remarqué le bandeau qu’il portait sur son front. C’est donc un ninja, je me demande bien quel est son niveau.
Bref, ce qui était important actuellement, c’était avoir se fichu furet ! Kaede était à mon niveau durant la course, elle avait un sacré caractère ! Elle n’hésitait pas à envoyer balader les gens autour d’elle, elle est impressionnante ! Kotsune lui chantait encore ça chanson, a tel point qu’il énerva Kentaro relâchant une insulte au passage. Bon, on est devant l’hôpital, on fait quoi maintenant, on va jouer aux gentils infirmiers ? Je pense pas que se soit une bonne idée, mais en même temps laisser cet animal dans ce bâtiment n’en est pas une non plus.
Kaede : Bon ben on fonce là-dedans et on récupère cette foutue boule de poils !
Ryozû : Il faudrait que nous fassions peut-être des équipes, et celle qui parviendra à obtenir le furet, se débrouillera pour se partager la récompense entre elle. Bien sûr, on ne gêne pas les autres !
Kentaro : Et ce sera quoi les équipes ? Hein ? Moi le seul que je peux tolérer, c’est Mayura.
Kaede : Me laissait pas avec Kyotsune, Ryozû tu viens avec moi et tu te dépêches !
Mayura : Bon ben Kyotsune, toi tu as une arme mortelle à tes côtés, ta chanson ! Bonne chance !
Kaede et moi, nous prîmes le chemin de droite dans l’hôpital tandis que l’autre équipe tourna à gauche et que Kyotsune avança tout droit. Nous explorions les recoins les plus saugrenus qui se profilaient devant nous. Et l’avantage avec Kaede est qu’elle ne se gênait pas, elle bouleversait tout sur son passage. Oh tiens un fauteuil roulant, oups y en a plus… Nous fouillons chaque chambre, dérangeant par la même occasion leurs occupants, Kaede s’occupait de chercher et moi de nous faire pardonner. Après être tomber sur deux pépés, une mémé, trois enfants et une très jolie jeune fille, nous n’avions toujours pas mis la main sur ce fichu furet, néanmoins l’infirmière en chef, elle avait mise la main sur nous…
Infirmière : Mais qu’est-ce que vous faîtes là bande de sales garnements ?! Vous vous rendez compte du grabuche que vous faites ?!
Kaede : Quoi ?! On effectue notre mission, et en plus je suis la nièce du Kage, alors vous pourriez passer la main la dessus !
Ryozû : Euh, Kaede… Est-ce que tu penses que la boule de poil là-bas est le furet que l’on recherche ?
Kaede : Mais oui imbécile ! Depuis combien de temps l’as-tu remarqué ?!
Ryozû : Ben depuis qu’elle vient de sortir de la charrette de l’infirmière…
Kaede : ABRUTI !!! T’aurais pu l’attrapé ! Sus à l’assaut !!!!!!
Je savais bien que j’aurai du réagir avant, mais elle parlait et je voulais pas lui couper la parole, maintenant elle va m’en vouloir… Dommage… La course poursuite avait repris de plus belle. Nous évitions des brancards, des infirmières et tout autre chose d’objets non identifiés. La bête nous faisait tourner dans le bâtiment, afin de nous épuiser sans doute, ce qu’elle pouvait être intelligente cette bébête !
Après des multiples minutes de course, Kentaro et Mayura se trouvaient devant nous et nous rejoignirent dans cette folle course, dommage… Mais les carambolages cette fois-ci n’étaient pas provoqués par le furet, mais par Kaede pour se débarrasser des deux autres types. On peut dire qu’elle a de la ressource la petite Kaede, elle m’étonne de plus en plus ! Mais dans cette course, il manquait quelqu’un, Kyotsune… Je me demande bien où il a pu passer… La bestiole se dirigeait maintenant vers la porte d’un… BLOC OPERATOIRE ?! Mais que pouvons-nous faire ?! Il faut l’en empêcher à tout pris !
Que cette bestiole rentre là-dedans était la pire chose qu’elle puisse faire… Elle était désormais à quelques mètres de celle-ci quand elle s’arrêta nette sur place… Pourquoi s’était-elle arrêtée ? Soudain, la porte du bloc s’ouvrit, et nous en vîmes sortir… Kyotsune ! Qu’est-ce qu’il faisait là-dedans lui ?! Ce type est fou… Il sortait du bloc, un sourire aux lèvres. Mais le pire, était qu’il était habillé comme un médecin et qui plus est avec un scalpel dans la main ! Mon dieu, s’il a… Nan, je pense pas, il n’y a pas de raison… Il fut étonné de voir la bestiole devant, et il essaya de l’attraper, après avoir relâcher son scalpel, mais la bestiole reprit ses esprits et coura de nouveau. Elle passait la sortie de l’hôpital, au moins ça s’était fait…
Kyotsune : Ah dommage, je l’ai raté.
Kentaro : Mais qu’est-ce que tu faisais là-dedans toi ?!
Mayura : Tu n’as quand même pas tué quelqu’un !
Kyotsune : Mais nan, ne vous inquiéter pas ! Ils avaient besoin d’aide, alors le petit Genin que je suis s’est porté volontaire pour donner les instruments, c’est tout.
Ryozû : C’est très gentil de ta part !
Kaede : Surtout stupide, il a laissé tomber la mission pour ça… Mais dépêchons de rattraper ce foutu rat !
Kaede, elle venait de qualifier l’animal de rat, mais c’est un furet… Nous sortions tous de l’hôpital, activement. Avec de la chance, Kyotsune aperçu la bête au loin, se dirigeant cette fois-ci vers le Quartier Général. Après avoir couru pour essayer de la rattraper, nous n’eûmes pas le temps de l’empêcher de rentrer dedans, quelle galère… Après l’hôpital, le Qartier Général, quelle galère…
Nous étions toujours à la poursuite de cette bête libérant ces instincts d’animal sauvage, et elle nous menait cette fois-ci vers l’hôpital. Pendant notre précipitation, je remarquais un garçon de mon âge apparemment, habillé d’orange. Il me semblait l’avoir déjà aperçu, mais cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu. J’eus tout de même remarqué le bandeau qu’il portait sur son front. C’est donc un ninja, je me demande bien quel est son niveau.
Bref, ce qui était important actuellement, c’était avoir se fichu furet ! Kaede était à mon niveau durant la course, elle avait un sacré caractère ! Elle n’hésitait pas à envoyer balader les gens autour d’elle, elle est impressionnante ! Kotsune lui chantait encore ça chanson, a tel point qu’il énerva Kentaro relâchant une insulte au passage. Bon, on est devant l’hôpital, on fait quoi maintenant, on va jouer aux gentils infirmiers ? Je pense pas que se soit une bonne idée, mais en même temps laisser cet animal dans ce bâtiment n’en est pas une non plus.
Kaede : Bon ben on fonce là-dedans et on récupère cette foutue boule de poils !
Ryozû : Il faudrait que nous fassions peut-être des équipes, et celle qui parviendra à obtenir le furet, se débrouillera pour se partager la récompense entre elle. Bien sûr, on ne gêne pas les autres !
Kentaro : Et ce sera quoi les équipes ? Hein ? Moi le seul que je peux tolérer, c’est Mayura.
Kaede : Me laissait pas avec Kyotsune, Ryozû tu viens avec moi et tu te dépêches !
Mayura : Bon ben Kyotsune, toi tu as une arme mortelle à tes côtés, ta chanson ! Bonne chance !
Kaede et moi, nous prîmes le chemin de droite dans l’hôpital tandis que l’autre équipe tourna à gauche et que Kyotsune avança tout droit. Nous explorions les recoins les plus saugrenus qui se profilaient devant nous. Et l’avantage avec Kaede est qu’elle ne se gênait pas, elle bouleversait tout sur son passage. Oh tiens un fauteuil roulant, oups y en a plus… Nous fouillons chaque chambre, dérangeant par la même occasion leurs occupants, Kaede s’occupait de chercher et moi de nous faire pardonner. Après être tomber sur deux pépés, une mémé, trois enfants et une très jolie jeune fille, nous n’avions toujours pas mis la main sur ce fichu furet, néanmoins l’infirmière en chef, elle avait mise la main sur nous…
Infirmière : Mais qu’est-ce que vous faîtes là bande de sales garnements ?! Vous vous rendez compte du grabuche que vous faites ?!
Kaede : Quoi ?! On effectue notre mission, et en plus je suis la nièce du Kage, alors vous pourriez passer la main la dessus !
Ryozû : Euh, Kaede… Est-ce que tu penses que la boule de poil là-bas est le furet que l’on recherche ?
Kaede : Mais oui imbécile ! Depuis combien de temps l’as-tu remarqué ?!
Ryozû : Ben depuis qu’elle vient de sortir de la charrette de l’infirmière…
Kaede : ABRUTI !!! T’aurais pu l’attrapé ! Sus à l’assaut !!!!!!
Je savais bien que j’aurai du réagir avant, mais elle parlait et je voulais pas lui couper la parole, maintenant elle va m’en vouloir… Dommage… La course poursuite avait repris de plus belle. Nous évitions des brancards, des infirmières et tout autre chose d’objets non identifiés. La bête nous faisait tourner dans le bâtiment, afin de nous épuiser sans doute, ce qu’elle pouvait être intelligente cette bébête !
Après des multiples minutes de course, Kentaro et Mayura se trouvaient devant nous et nous rejoignirent dans cette folle course, dommage… Mais les carambolages cette fois-ci n’étaient pas provoqués par le furet, mais par Kaede pour se débarrasser des deux autres types. On peut dire qu’elle a de la ressource la petite Kaede, elle m’étonne de plus en plus ! Mais dans cette course, il manquait quelqu’un, Kyotsune… Je me demande bien où il a pu passer… La bestiole se dirigeait maintenant vers la porte d’un… BLOC OPERATOIRE ?! Mais que pouvons-nous faire ?! Il faut l’en empêcher à tout pris !
Que cette bestiole rentre là-dedans était la pire chose qu’elle puisse faire… Elle était désormais à quelques mètres de celle-ci quand elle s’arrêta nette sur place… Pourquoi s’était-elle arrêtée ? Soudain, la porte du bloc s’ouvrit, et nous en vîmes sortir… Kyotsune ! Qu’est-ce qu’il faisait là-dedans lui ?! Ce type est fou… Il sortait du bloc, un sourire aux lèvres. Mais le pire, était qu’il était habillé comme un médecin et qui plus est avec un scalpel dans la main ! Mon dieu, s’il a… Nan, je pense pas, il n’y a pas de raison… Il fut étonné de voir la bestiole devant, et il essaya de l’attraper, après avoir relâcher son scalpel, mais la bestiole reprit ses esprits et coura de nouveau. Elle passait la sortie de l’hôpital, au moins ça s’était fait…
Kyotsune : Ah dommage, je l’ai raté.
Kentaro : Mais qu’est-ce que tu faisais là-dedans toi ?!
Mayura : Tu n’as quand même pas tué quelqu’un !
Kyotsune : Mais nan, ne vous inquiéter pas ! Ils avaient besoin d’aide, alors le petit Genin que je suis s’est porté volontaire pour donner les instruments, c’est tout.
Ryozû : C’est très gentil de ta part !
Kaede : Surtout stupide, il a laissé tomber la mission pour ça… Mais dépêchons de rattraper ce foutu rat !
Kaede, elle venait de qualifier l’animal de rat, mais c’est un furet… Nous sortions tous de l’hôpital, activement. Avec de la chance, Kyotsune aperçu la bête au loin, se dirigeant cette fois-ci vers le Quartier Général. Après avoir couru pour essayer de la rattraper, nous n’eûmes pas le temps de l’empêcher de rentrer dedans, quelle galère… Après l’hôpital, le Qartier Général, quelle galère…
Ryozû- Combattant Débutant
- Messages : 18
Date d'inscription : 03/06/2008
Re: Mahou Gakure [RP]
-Ne me dis pas que…
-Si. Il y est rentré.
Kaede pesta avant de s’élancer vers la porte du QG. A nouveau, Ryozû les interpela tous.
-Hey ! Attendez ! Ca marcherait sûrement mieux si on faisait des équipes et que…
-NON !
Pour une fois, Mayura, Kentaro et Kaede étaient d’accord sur un point : l’esprit d’équipe, c’était pas leur truc, et pis ça avait été prouvé : ça ne marchait pas, sinon, ils auraient attrapé le furet à l’hôpital. Les cinq genins s’élancèrent donc tous à la poursuite du furet, restant groupés puisque la « saloperie à quatre pattes » (dixit Kentaro) se trouvait juste devant eux. Ce qui ne les empêchait bien sûr pas de se mettre des bâtons dans les roues les uns des autres, les couloirs du QG étant parsemés d’objets utiles tels des chaises, des bancs ou des pots de fleurs. Malgré cela, tous gagnaient manifestement du terrain sur la bestiole, Mayura et Kentaro en tête, suivis de près par les trois autres. Le furet piqua une pointe d’accélération… et disparut en même temps qu’un jeune homme derrière le battant d’une porte. Mayura allait l’ouvrir quand Kaede le prit de vitesse et s’interposa entre la porte et lui.
-Pousses-toi, Kaede, tu m’empêche de l’ouvrir.
-Ben justement, boucles-la et trouves-toi une autre porte.
-Pardon ?!
-J’ai dis : essaies un peu de toucher cette poigné et tu te manges un bourre-pif !
-Peuh ! J’aimerai bien voir ça !
Et Mayura s’avança derechef vers la porte. Et son nez rencontra malencontreusement le poing de Kaede, le laissant interdit sur le moment : non pas qu’il ait été blessé ou impressionné par la force de mouche de la jeune fille, mais il resta surpris qu’elle l’ait réellement frappé.
-J’hallucine ! Elle a osé ! La garce !
Aussitôt, il tenta de sauter sur la genin dans l’optique de le lui faire payer, mais Ryozû et Kyotsune le choppèrent chacun par un bras pour l’en empêcher, tandis que Kentaro tentait de raisonner Kaede de le laisser ouvrir la porte pour aller chercher le furet, d’autant plus que, dans une salle, la bête n’aurait aucune échappatoire. Puis, Ryozû fronça les sourcils, et interpella Kaede en désignant la porte du menton.
-Dis Kaede, ça a un rapport avec toi le fait qu’il y ait marqué « Kachiro Seiza » sur la porte ?
-Bien sûr que non, c’est juste pour faire chier les chasseurs de fouines…
-Ben ça va marche vachement bien si c’est le cas, railla Mayura
-Sauf que c’est un furet… rectifia Ryozû
-Il court, il court le furet…
-Faites-le taire, par pitié…
-Quoi qu’il en soit, vous rentrerez pas là-dedans moi vivante.
-Ca peut s’arranger, si ce n’est que ça.
Mais Ryozû et Kyotsune le maintenant toujours, Mayura ne put s’approcher de celle qu’il appelait si gentiment « la garce ».
-Donc si je comprends bien, continua Kentaro, si on ne peut pas rentrer, c’est juste parce que mademoiselle a peur de Môsieur son père, c’est ça ?
-J’ai pas peur.
-Ben tu devrais : la poignée tourne.
-Tous dessus !
Sans grandement réfléchir (pour changer), les quatre garçons obéirent et se jetèrent comme un seul homme sur la porte pour la refermer violement en la percutant. De l’autre côté, on entendit un choc et un bruit de chute : visiblement le jeune homme qu’ils avaient vu rentrer en même temps que le furet n’était pas un ninja et ne s’attendait pas à ce que la porte qu’il ouvrait lui revienne de façon aussi brusque.
-Cassos !
Mayura, Kentaro, Ryozû et Kyotsune suivirent Kaede à travers les couloirs avant que la porte ne s’ouvre de nouveau et qu’ils ne se prennent un savon monumental. Après un virage, Kaede ouvrit une porte au hasard, y laissa rentrer ses compagnons avant de les y suivre, et de respirer un peu. Il fallait à tous prix qu’elle sorte du QG, et au diable le furet. Si son père apprenait qu’elle avait traîné dans le coin, il ne serait pas long à deviner qui avait redessiné le nez de son collègue à l’aide de sa porte de bureau. La jeune fille mit un moment à se rendre compte que Kentaro essayait de retenir son attention en lui tapotant avec insistance l’épaule.
-Quoi encore ?!
-Ben… tourne toi un peu.
Redoutant le pire, Kaede se détourna lentement de la porte. Mentalement, elle se retraçait tout le parcours qu’elle avait effectué, pour essayer de deviner à l’avance sur quelle salle donnait la foutue porte qu’elle venait d’ouvrir, tout en maudissant toutes les portes existantes du Yuukan. Comme elle le craignait, c’était bien là une salle de réunion. Avec des conseillers de chaque côté de la table qui les dévisageaient avec de grands yeux surpris. Et le Tonton au milieu pour couronner le tout.
-Ka… Kaede ?!
-Héhéhé… heu… salut Tonton !
-Qu’est-ce … !
-Roooh, fais pas cette tête, j’viens te passer un p’tit coucou, c’est tout. C’est parce que j’ai pas apporté ta bouteille de saké que tu fais cette tête ?
-Tadaka-Sama, qu’est-ce que cela signifie ? demanda Lirao
-Ben… c’est ma nièce mais… je ne sais pas de quoi elle parle concernant le saké, hein, j'vous assure.
-Et qu’est-ce qu’elle fiche ici ? Nous sommes tout de même en réunion ! Et il nous faut vraiment plancher sur cette question du budget dédié à l’hôpital !
-Augmentez-le, lâcha Kentaro
-On fait que passer, hein. On cherche un... commença Kyotsune avant que deux pieds n’écrasent les siens, tandis que deux coudes s’enfonçaient dans ses côtes.
-Mais… c’est Kentaro Satokira! remarqua enfin Nobunaga
-Merde, il m’a vu… ma carrière est peut-être foutue, là… Heu… bonjour Nobunaga-San ! Je venais pour vous dire que j’acceptais de collaborer à votre projet !
-Accompagné par tous tes camarades ?
-Ben heu…
-Il osait pas venir tout seul. Vous savez, c’est un grand timide, au fond. Et arachnophobe, en prime.
-Ca, Kaede, tu vas me le payer …
-Pis bon, on voit bien qu’on dérange, hein, on va y aller !
-Mais vous n’êtes pas venu me déranger en pleine réunion juste pour ça ?!
-Nan, fit Kyotsune en s’éloignant prudemment de ses comparses, on cherche un furet.
Le Kage passa une main désespérée sur son visage avant de regarder sa nièce, qui s’obstina de son côté à regarder le nez du conseiller Soma (qui ne put s’empêcher d’en ressentir un certain malaise) comme si elle cherchait à voir à travers pour éviter les yeux de son oncle. Kyotsune affichait un sourire comme si cette situation ne le dérangeait pas plus que ça (« Faut voir le bon côté des choses : j’avais jamais vu une réunion du conseil, moi ! »). Mayura se tenait bien droit et silencieux, tandis que Kentaro évitait de son côté avec grand soin le regard de Nobunaga. Derrière eux, Ryozû se faisait tout petit pour ne pas se faire remarquer.
-Vous voulez dire qu’il y a une de ces petites vermines en liberté dans le QG ?
-Plus pour longtemps, vous inquiètez pas !
-Sûr, depuis le temps il a du changer d’endroit…
-J’connais bien une ou deux vermines dans cette pièce, mais il n’y a pas de furet ici, lâcha Keishin Korove.
-Je peux savoir pourquoi vous me regardez en disant cela ? tiqua Nobunaga.
-Heu… bon, ben on va vous laissez, hein !
-Kaede, dans mon bureau ce soir.
-Désolé, Tonton, j’pense que j’aurais pas le temps.
-C’est ça ou dans le bureau de ton père demain.
-Ok. A ce soir alors !
-Je veillerais à ce que chacun d’entre vous soit punis pour cela : comme je te l’ai déjà dit maintes fois, Kaede, le QG ne fait pas partie de la maison, tu n’es pas chez toi. Et tu ne dois pas déranger les membres du conseil et le Kage pendant l’exercice de leur fonction.
Kaede haussa les épaules et sortit de la pièce à la suite de ses quatre camarades. A peine sortis, ceux-ci la dévisagèrent avec colère, surtout concernant Mayura et Kentaro. Atterrir dans cette salle leur avait parut être une blague de très mauvais goût. La jeune fille fut rapidement sauvé, et pas par celui de qui elle attendait une quelconque aide : en effet, juste derrière eux, au fond du couloir, une petite boule de poils pointa son nez avant de repartir d’où il venait à la vue des cinq genins.
-Le furet !
-On va courir encore longtemps après ? se lamenta Ryozû
-Nan, on ve le choper maintenant !
Et une nouvelle fois, renversant tout sur le passage, les cinq genins se mirent à courir. Arrivés à l’accueil, ils avaient de nouveau perdu de vue le rongeur. Une âme charitable, en la personne d’une secrétaire campée sur un bureau, leur cria qu’un rat venir de sortir de l’établissement, en direction des quartiers d’habitations.
-Si je le retrouve, j’m’en fais une écharpe, et au diable la récompense ! cracha Kaede
-Si. Il y est rentré.
Kaede pesta avant de s’élancer vers la porte du QG. A nouveau, Ryozû les interpela tous.
-Hey ! Attendez ! Ca marcherait sûrement mieux si on faisait des équipes et que…
-NON !
Pour une fois, Mayura, Kentaro et Kaede étaient d’accord sur un point : l’esprit d’équipe, c’était pas leur truc, et pis ça avait été prouvé : ça ne marchait pas, sinon, ils auraient attrapé le furet à l’hôpital. Les cinq genins s’élancèrent donc tous à la poursuite du furet, restant groupés puisque la « saloperie à quatre pattes » (dixit Kentaro) se trouvait juste devant eux. Ce qui ne les empêchait bien sûr pas de se mettre des bâtons dans les roues les uns des autres, les couloirs du QG étant parsemés d’objets utiles tels des chaises, des bancs ou des pots de fleurs. Malgré cela, tous gagnaient manifestement du terrain sur la bestiole, Mayura et Kentaro en tête, suivis de près par les trois autres. Le furet piqua une pointe d’accélération… et disparut en même temps qu’un jeune homme derrière le battant d’une porte. Mayura allait l’ouvrir quand Kaede le prit de vitesse et s’interposa entre la porte et lui.
-Pousses-toi, Kaede, tu m’empêche de l’ouvrir.
-Ben justement, boucles-la et trouves-toi une autre porte.
-Pardon ?!
-J’ai dis : essaies un peu de toucher cette poigné et tu te manges un bourre-pif !
-Peuh ! J’aimerai bien voir ça !
Et Mayura s’avança derechef vers la porte. Et son nez rencontra malencontreusement le poing de Kaede, le laissant interdit sur le moment : non pas qu’il ait été blessé ou impressionné par la force de mouche de la jeune fille, mais il resta surpris qu’elle l’ait réellement frappé.
-J’hallucine ! Elle a osé ! La garce !
Aussitôt, il tenta de sauter sur la genin dans l’optique de le lui faire payer, mais Ryozû et Kyotsune le choppèrent chacun par un bras pour l’en empêcher, tandis que Kentaro tentait de raisonner Kaede de le laisser ouvrir la porte pour aller chercher le furet, d’autant plus que, dans une salle, la bête n’aurait aucune échappatoire. Puis, Ryozû fronça les sourcils, et interpella Kaede en désignant la porte du menton.
-Dis Kaede, ça a un rapport avec toi le fait qu’il y ait marqué « Kachiro Seiza » sur la porte ?
-Bien sûr que non, c’est juste pour faire chier les chasseurs de fouines…
-Ben ça va marche vachement bien si c’est le cas, railla Mayura
-Sauf que c’est un furet… rectifia Ryozû
-Il court, il court le furet…
-Faites-le taire, par pitié…
-Quoi qu’il en soit, vous rentrerez pas là-dedans moi vivante.
-Ca peut s’arranger, si ce n’est que ça.
Mais Ryozû et Kyotsune le maintenant toujours, Mayura ne put s’approcher de celle qu’il appelait si gentiment « la garce ».
-Donc si je comprends bien, continua Kentaro, si on ne peut pas rentrer, c’est juste parce que mademoiselle a peur de Môsieur son père, c’est ça ?
-J’ai pas peur.
-Ben tu devrais : la poignée tourne.
-Tous dessus !
Sans grandement réfléchir (pour changer), les quatre garçons obéirent et se jetèrent comme un seul homme sur la porte pour la refermer violement en la percutant. De l’autre côté, on entendit un choc et un bruit de chute : visiblement le jeune homme qu’ils avaient vu rentrer en même temps que le furet n’était pas un ninja et ne s’attendait pas à ce que la porte qu’il ouvrait lui revienne de façon aussi brusque.
-Cassos !
Mayura, Kentaro, Ryozû et Kyotsune suivirent Kaede à travers les couloirs avant que la porte ne s’ouvre de nouveau et qu’ils ne se prennent un savon monumental. Après un virage, Kaede ouvrit une porte au hasard, y laissa rentrer ses compagnons avant de les y suivre, et de respirer un peu. Il fallait à tous prix qu’elle sorte du QG, et au diable le furet. Si son père apprenait qu’elle avait traîné dans le coin, il ne serait pas long à deviner qui avait redessiné le nez de son collègue à l’aide de sa porte de bureau. La jeune fille mit un moment à se rendre compte que Kentaro essayait de retenir son attention en lui tapotant avec insistance l’épaule.
-Quoi encore ?!
-Ben… tourne toi un peu.
Redoutant le pire, Kaede se détourna lentement de la porte. Mentalement, elle se retraçait tout le parcours qu’elle avait effectué, pour essayer de deviner à l’avance sur quelle salle donnait la foutue porte qu’elle venait d’ouvrir, tout en maudissant toutes les portes existantes du Yuukan. Comme elle le craignait, c’était bien là une salle de réunion. Avec des conseillers de chaque côté de la table qui les dévisageaient avec de grands yeux surpris. Et le Tonton au milieu pour couronner le tout.
-Ka… Kaede ?!
-Héhéhé… heu… salut Tonton !
-Qu’est-ce … !
-Roooh, fais pas cette tête, j’viens te passer un p’tit coucou, c’est tout. C’est parce que j’ai pas apporté ta bouteille de saké que tu fais cette tête ?
-Tadaka-Sama, qu’est-ce que cela signifie ? demanda Lirao
-Ben… c’est ma nièce mais… je ne sais pas de quoi elle parle concernant le saké, hein, j'vous assure.
-Et qu’est-ce qu’elle fiche ici ? Nous sommes tout de même en réunion ! Et il nous faut vraiment plancher sur cette question du budget dédié à l’hôpital !
-Augmentez-le, lâcha Kentaro
-On fait que passer, hein. On cherche un... commença Kyotsune avant que deux pieds n’écrasent les siens, tandis que deux coudes s’enfonçaient dans ses côtes.
-Mais… c’est Kentaro Satokira! remarqua enfin Nobunaga
-Merde, il m’a vu… ma carrière est peut-être foutue, là… Heu… bonjour Nobunaga-San ! Je venais pour vous dire que j’acceptais de collaborer à votre projet !
-Accompagné par tous tes camarades ?
-Ben heu…
-Il osait pas venir tout seul. Vous savez, c’est un grand timide, au fond. Et arachnophobe, en prime.
-Ca, Kaede, tu vas me le payer …
-Pis bon, on voit bien qu’on dérange, hein, on va y aller !
-Mais vous n’êtes pas venu me déranger en pleine réunion juste pour ça ?!
-Nan, fit Kyotsune en s’éloignant prudemment de ses comparses, on cherche un furet.
Le Kage passa une main désespérée sur son visage avant de regarder sa nièce, qui s’obstina de son côté à regarder le nez du conseiller Soma (qui ne put s’empêcher d’en ressentir un certain malaise) comme si elle cherchait à voir à travers pour éviter les yeux de son oncle. Kyotsune affichait un sourire comme si cette situation ne le dérangeait pas plus que ça (« Faut voir le bon côté des choses : j’avais jamais vu une réunion du conseil, moi ! »). Mayura se tenait bien droit et silencieux, tandis que Kentaro évitait de son côté avec grand soin le regard de Nobunaga. Derrière eux, Ryozû se faisait tout petit pour ne pas se faire remarquer.
-Vous voulez dire qu’il y a une de ces petites vermines en liberté dans le QG ?
-Plus pour longtemps, vous inquiètez pas !
-Sûr, depuis le temps il a du changer d’endroit…
-J’connais bien une ou deux vermines dans cette pièce, mais il n’y a pas de furet ici, lâcha Keishin Korove.
-Je peux savoir pourquoi vous me regardez en disant cela ? tiqua Nobunaga.
-Heu… bon, ben on va vous laissez, hein !
-Kaede, dans mon bureau ce soir.
-Désolé, Tonton, j’pense que j’aurais pas le temps.
-C’est ça ou dans le bureau de ton père demain.
-Ok. A ce soir alors !
-Je veillerais à ce que chacun d’entre vous soit punis pour cela : comme je te l’ai déjà dit maintes fois, Kaede, le QG ne fait pas partie de la maison, tu n’es pas chez toi. Et tu ne dois pas déranger les membres du conseil et le Kage pendant l’exercice de leur fonction.
Kaede haussa les épaules et sortit de la pièce à la suite de ses quatre camarades. A peine sortis, ceux-ci la dévisagèrent avec colère, surtout concernant Mayura et Kentaro. Atterrir dans cette salle leur avait parut être une blague de très mauvais goût. La jeune fille fut rapidement sauvé, et pas par celui de qui elle attendait une quelconque aide : en effet, juste derrière eux, au fond du couloir, une petite boule de poils pointa son nez avant de repartir d’où il venait à la vue des cinq genins.
-Le furet !
-On va courir encore longtemps après ? se lamenta Ryozû
-Nan, on ve le choper maintenant !
Et une nouvelle fois, renversant tout sur le passage, les cinq genins se mirent à courir. Arrivés à l’accueil, ils avaient de nouveau perdu de vue le rongeur. Une âme charitable, en la personne d’une secrétaire campée sur un bureau, leur cria qu’un rat venir de sortir de l’établissement, en direction des quartiers d’habitations.
-Si je le retrouve, j’m’en fais une écharpe, et au diable la récompense ! cracha Kaede
Invité- Invité
Re: Mahou Gakure [RP]
Nom de nom d'un rhinocéros blanc enrhumé en été et qui danse la rumba en tutu rose... Une demi heure que je suis assise par terre à attendre l'arrivée de mon frère tel un Messie... Remarque, j'aurais au moins enregistrer un nouveau record: trente minutes sans bouger de place, et sans me plaindre! N'empêche... Je commençai à avoir des fourmi dans les mains et dans les jambes à force de rester planté là... Je me levai rapidement et bourrinai d'un bon coup de pied ce qui restait du poteau en bois que j'avais déjà à moitié défoncé. Une fois de plus les éclairs jaillirent sans que je le veuille, et grâce à ça, le poteau fut raccourci d'une vingtaine de centimètres. C'est sympa de savoir qu'on a de bonne capacités. Moins sympa de savoir que ça se met pas en marche quand on le veut... Qu'est-ce que je pouvais bien faire pour m'occuper moi maintenant? J'allais quand même faire pareil avec les deux autres poteaux d'entrainement... Ah mais oui... Le serpent de tout à l'heure!
Je courrai vers la petite cabane et prit la boîte avec le reptile dedans. Je le mis bien devant mon nez, et il essaya de me mordre. Sur le coup j'éclatai de rire et regardai de plus près la petite bêbête. Longue d'une trentaine de centimètres, de couleur brune mélée d'une teinte d'or fondu, deux lignes noires sue le dos; chacune partant d'un de ses yeux... Si mes souvenirs étaient bons, ce serpent était un orvet, ou quelque chose du style... Pas une vipère en tout cas, vu qu'il n'a pas de crochets.
- Hé... Ca te dis de visiter le village?
Un sifflement suivi ma demande. Après tout, Minato ne devrait pas revenir avant un certain temps... La visite commença par celle du restaurant de ramen, ensuite le quartier général, le quartier des commerces... Et pour finir, ma maison. C'est vrai qu'en la regardant de loin, elle était assez grande: le bâtiment principal avec ses deux étages et son rez de chaussée, le dojo pour s'entrainer les jours de mauvais temps, la petite cour pour les jours de soleil, et une pelouse avec plein de fleurs. Un coin spacieux et tranquille donc. Trop tranquille même... Notre clan était assez riche, et ceux qui n'aimaient pas les "bourgeois" ne s'approchaient généralement pas de leur maison, et de ces personnes. Enfin... Pour moi et mon frère c'était différent. Lui et moi ne sommes pas accros au luxe, et même pas du tout.
Lorsque je m'apprêtai à m'en aller, une voix s'éleva derrière moi.
- Depuis quand hésites-tu à entre dans le domaine du clan jeune fille? demanda mon père avec un ricanement qui, apparemment, ne présageait rien de bon- comme toujours d'ailleurs...
- Tiens papa! Toi ici? Quelle surprise! Tu n'es donc pas en ville en train de chercher Minato parce qu'il n'a pas fait ses devoirs?
- Premièrement, je t'ai dit mille fois de m'appeler père... [i]commença-t-il.
- Faux. En réalité, ça fait la cent cinquante-troisième fois.
- Et deuxièmement, je te ne permettrai pas d'être aussi insolente envers ton père! finit-il d'une voix plus forte. Et ne m'interrompt pas quand je te parle! C'est indigne d'une fille issue de bonne famille. Et ta coupe de cheveux aussi, ainsi que ton style vestimentaire.
- Rhoooo... Quitte à avoir un accès de liberté très restreint, je peux au moins avoir le droit de me coiffer et m'habiller comme je veux...
- J'ai autre chose à dire, les animaux sont interdis!
- Et aussi d'avoir un animal de compagnie!
Mon père commençait à fulminer. Pour preuve: sa grosse veine sur son arcade avait un début de palpitation. Il me prit fermement un bras et m'entraina dans la maison, et plus précisément dans son bureau. La moitié de la pièce était remplie de piles de papiers en tout genre, classeurs, dossiers, mais aussi de vieux objets sculptés, un passe temps de mon père. Il s'assit derrière son bureau, et croisa ses mains pour poser son menton dessus. Quel savon allait-il encore me faire?
- Minami, de tout les enfants que j'ai vu dans le domaine des Sao, tu es la seule- je dis bien la seule- à nous causer autant de problèmes. Pourtant, ta mère et moi n'avons pas fait une mauvaise éducation de toi! Nous avons tout fait pour que tu aies de bonnes manières.
- Mais tu as oublié le plus important peut être: vous avez fait que m'écraser pendant des années! Je pouvais pas aller à l'académie sans qu'un ninja du clan me surveille d'un coin de rue! Vous étiez- et vous êtes touours d'ailleurs- obnubilés par les traditions du clan, vous voulez faire appliquer à tout le monde ces traditions, quitte à en oublier la liberté d'agir et de penser! Donc désolée, mais moi, j'ai à faire, c'est à dire améliorer mes capacités au Taijutsu!
- Non jeune fille! Tu vas rester ici!
Mais je n'avais que faire. Certes, j'ai été bien élevée, mais trop étouffée. Je courrai non pas vers la porte, mais vers la fenêtre de la pièce. Je brisai le carreau d'un seul coup de pied et tombai d'une hauteur égale à un bon étage- encore c'était pas trop haut. J'entendis mon père hurler mon prénom à plusieurs reprises, mais ce n'était pas pour autant que je m'arrêtai. Quand j'étais dans cette maison, j'avais l'impression d'être un oiseau en cage, et quand je n'y était pas, je me sentais libre.
Une fois arrivée aux Commerces, je pus enfin souffler un peu, bien que je n'étais nullement épuisée. Tiens d'ailleurs... J'avais un peu d'argent sur moi... Rien de mieux que de manger un bon bol de ramen pour oublier tout ça! Je fonçai vers le petit restaurant de ramen, et commandai un bol classique. De temps en temps, je faisai manger à mon serpent une ou deux nouilles. Il les mangea avec appétit, et à ce que je sache, les serpents ne mangent pas de ramen... Enfin bref, une fois mon repas fini, je continuai ma promenade avec mon petit compagnon reptilien, jusqu'à ce que mon frère Minato me retrouve, il avait l'air grave.
- Nan mais j'y crois pas... T'as vraiment défié Père au point de t'enfuir en explosant la fenêtre de son bureau? me demanda-t-il direct, le regard mi-grave et mi-admiratif.
- Ben... "exploser" est un peu exagéré... J'ai juste ouvert la fenêtre d'une façon non-académique, c'est tout.
- Quand même... T'a du cran petite soeur!
- Seulement il y a un truc que j'aimerais savoir: comment tu l'as su?
- En fait, je revenais de la bibliothèque d'assez mauvaise humeur, vu que je n'ai malheureusement rien trouvé, et là Tamaki est venue me voir en me disant que Père était furax. Je lui ai demandé pourquoi, et elle m'a dit que ma "chère et tendre soeurette" avait encore fait des siennes, en t'enfuyant par la fenêtre.
- Pourtant c'est pas la première fois que je fais ce coup là... Bref, si on faisait une mission pour oublier ça? Et t'as vraiment rien trouvé sur les coup de pieds que je fais?
- Non... répondit mon frère d'un air un peu dépité il semblerait que ce genre de chose relève plus du Taijutsu, et la spécialité de Mahou, c'est surtout le Ninjutsu...
- Et tu sais où on peut avoir plus de renseignements sur le Tai'?
- Ben... Je crois que c'est Chikara qui est le plus conseillé...
Mon regard s'illumina, et mes espoirs aussi. Donc en clair, si je voulais avoir plus d'infos la dessus, je devais aller à Chikara et donc explorer en partie le Yuukan! Et en même temps voir ce village en vrai. On dit qu'il est construit en plein désert, je me demande comment ils font pour vivre dans un tel endroit...
- J'ai pas fini Minami! N'oublie aps que tu n'es qu'une Genin, et moi un Chunin qui n'est promu que depuis peu... Un Genin et un Chunin dans le Yuukan, c'est pas le plus prudent à faire...
Et zut... Déçue, je caressai la tête de mon serpent, mes espoirs s'envolant au moment où ils arrivaient. Comment pourrais-je aller à Chikara? Ou même plus simple: comment trouver un moyen de sortir de ce village? Voir le monde extérieur que je n'ai jamais vu... Un vrai rêve... Peut être une mission... Sauf que pour un Gennin, faire une mission en dehors du village est impossible, sauf s'il est avec un ou deux Chunin assez expérimentés. Et à part Minato, je ne connaissais aucun Chunin... Rho et puis après tout, une mission dans le village c'est déjà bien aussi...
- Ah au fait Minami...
- Oui?
- J'avais oublié... Lorsque je suis parti te chercher, un ninja du Quartier Général m'a donné ce message.
Etonnée je prit le papier et le lisait... Une assignation à une équipe? C'était peut être ma chance!! Notre chef serait un certain Namikaze Narutorudy... Connait pas... Il devait être super fort! Et qui dit fort, dit forcément possibilité d'aller sans peur dans le Yuukan...
Quelle journée magnifique!
Je courrai vers la petite cabane et prit la boîte avec le reptile dedans. Je le mis bien devant mon nez, et il essaya de me mordre. Sur le coup j'éclatai de rire et regardai de plus près la petite bêbête. Longue d'une trentaine de centimètres, de couleur brune mélée d'une teinte d'or fondu, deux lignes noires sue le dos; chacune partant d'un de ses yeux... Si mes souvenirs étaient bons, ce serpent était un orvet, ou quelque chose du style... Pas une vipère en tout cas, vu qu'il n'a pas de crochets.
- Hé... Ca te dis de visiter le village?
Un sifflement suivi ma demande. Après tout, Minato ne devrait pas revenir avant un certain temps... La visite commença par celle du restaurant de ramen, ensuite le quartier général, le quartier des commerces... Et pour finir, ma maison. C'est vrai qu'en la regardant de loin, elle était assez grande: le bâtiment principal avec ses deux étages et son rez de chaussée, le dojo pour s'entrainer les jours de mauvais temps, la petite cour pour les jours de soleil, et une pelouse avec plein de fleurs. Un coin spacieux et tranquille donc. Trop tranquille même... Notre clan était assez riche, et ceux qui n'aimaient pas les "bourgeois" ne s'approchaient généralement pas de leur maison, et de ces personnes. Enfin... Pour moi et mon frère c'était différent. Lui et moi ne sommes pas accros au luxe, et même pas du tout.
Lorsque je m'apprêtai à m'en aller, une voix s'éleva derrière moi.
- Depuis quand hésites-tu à entre dans le domaine du clan jeune fille? demanda mon père avec un ricanement qui, apparemment, ne présageait rien de bon- comme toujours d'ailleurs...
- Tiens papa! Toi ici? Quelle surprise! Tu n'es donc pas en ville en train de chercher Minato parce qu'il n'a pas fait ses devoirs?
- Premièrement, je t'ai dit mille fois de m'appeler père... [i]commença-t-il.
- Faux. En réalité, ça fait la cent cinquante-troisième fois.
- Et deuxièmement, je te ne permettrai pas d'être aussi insolente envers ton père! finit-il d'une voix plus forte. Et ne m'interrompt pas quand je te parle! C'est indigne d'une fille issue de bonne famille. Et ta coupe de cheveux aussi, ainsi que ton style vestimentaire.
- Rhoooo... Quitte à avoir un accès de liberté très restreint, je peux au moins avoir le droit de me coiffer et m'habiller comme je veux...
- J'ai autre chose à dire, les animaux sont interdis!
- Et aussi d'avoir un animal de compagnie!
Mon père commençait à fulminer. Pour preuve: sa grosse veine sur son arcade avait un début de palpitation. Il me prit fermement un bras et m'entraina dans la maison, et plus précisément dans son bureau. La moitié de la pièce était remplie de piles de papiers en tout genre, classeurs, dossiers, mais aussi de vieux objets sculptés, un passe temps de mon père. Il s'assit derrière son bureau, et croisa ses mains pour poser son menton dessus. Quel savon allait-il encore me faire?
- Minami, de tout les enfants que j'ai vu dans le domaine des Sao, tu es la seule- je dis bien la seule- à nous causer autant de problèmes. Pourtant, ta mère et moi n'avons pas fait une mauvaise éducation de toi! Nous avons tout fait pour que tu aies de bonnes manières.
- Mais tu as oublié le plus important peut être: vous avez fait que m'écraser pendant des années! Je pouvais pas aller à l'académie sans qu'un ninja du clan me surveille d'un coin de rue! Vous étiez- et vous êtes touours d'ailleurs- obnubilés par les traditions du clan, vous voulez faire appliquer à tout le monde ces traditions, quitte à en oublier la liberté d'agir et de penser! Donc désolée, mais moi, j'ai à faire, c'est à dire améliorer mes capacités au Taijutsu!
- Non jeune fille! Tu vas rester ici!
Mais je n'avais que faire. Certes, j'ai été bien élevée, mais trop étouffée. Je courrai non pas vers la porte, mais vers la fenêtre de la pièce. Je brisai le carreau d'un seul coup de pied et tombai d'une hauteur égale à un bon étage- encore c'était pas trop haut. J'entendis mon père hurler mon prénom à plusieurs reprises, mais ce n'était pas pour autant que je m'arrêtai. Quand j'étais dans cette maison, j'avais l'impression d'être un oiseau en cage, et quand je n'y était pas, je me sentais libre.
Une fois arrivée aux Commerces, je pus enfin souffler un peu, bien que je n'étais nullement épuisée. Tiens d'ailleurs... J'avais un peu d'argent sur moi... Rien de mieux que de manger un bon bol de ramen pour oublier tout ça! Je fonçai vers le petit restaurant de ramen, et commandai un bol classique. De temps en temps, je faisai manger à mon serpent une ou deux nouilles. Il les mangea avec appétit, et à ce que je sache, les serpents ne mangent pas de ramen... Enfin bref, une fois mon repas fini, je continuai ma promenade avec mon petit compagnon reptilien, jusqu'à ce que mon frère Minato me retrouve, il avait l'air grave.
- Nan mais j'y crois pas... T'as vraiment défié Père au point de t'enfuir en explosant la fenêtre de son bureau? me demanda-t-il direct, le regard mi-grave et mi-admiratif.
- Ben... "exploser" est un peu exagéré... J'ai juste ouvert la fenêtre d'une façon non-académique, c'est tout.
- Quand même... T'a du cran petite soeur!
- Seulement il y a un truc que j'aimerais savoir: comment tu l'as su?
- En fait, je revenais de la bibliothèque d'assez mauvaise humeur, vu que je n'ai malheureusement rien trouvé, et là Tamaki est venue me voir en me disant que Père était furax. Je lui ai demandé pourquoi, et elle m'a dit que ma "chère et tendre soeurette" avait encore fait des siennes, en t'enfuyant par la fenêtre.
- Pourtant c'est pas la première fois que je fais ce coup là... Bref, si on faisait une mission pour oublier ça? Et t'as vraiment rien trouvé sur les coup de pieds que je fais?
- Non... répondit mon frère d'un air un peu dépité il semblerait que ce genre de chose relève plus du Taijutsu, et la spécialité de Mahou, c'est surtout le Ninjutsu...
- Et tu sais où on peut avoir plus de renseignements sur le Tai'?
- Ben... Je crois que c'est Chikara qui est le plus conseillé...
Mon regard s'illumina, et mes espoirs aussi. Donc en clair, si je voulais avoir plus d'infos la dessus, je devais aller à Chikara et donc explorer en partie le Yuukan! Et en même temps voir ce village en vrai. On dit qu'il est construit en plein désert, je me demande comment ils font pour vivre dans un tel endroit...
- J'ai pas fini Minami! N'oublie aps que tu n'es qu'une Genin, et moi un Chunin qui n'est promu que depuis peu... Un Genin et un Chunin dans le Yuukan, c'est pas le plus prudent à faire...
Et zut... Déçue, je caressai la tête de mon serpent, mes espoirs s'envolant au moment où ils arrivaient. Comment pourrais-je aller à Chikara? Ou même plus simple: comment trouver un moyen de sortir de ce village? Voir le monde extérieur que je n'ai jamais vu... Un vrai rêve... Peut être une mission... Sauf que pour un Gennin, faire une mission en dehors du village est impossible, sauf s'il est avec un ou deux Chunin assez expérimentés. Et à part Minato, je ne connaissais aucun Chunin... Rho et puis après tout, une mission dans le village c'est déjà bien aussi...
- Ah au fait Minami...
- Oui?
- J'avais oublié... Lorsque je suis parti te chercher, un ninja du Quartier Général m'a donné ce message.
Etonnée je prit le papier et le lisait... Une assignation à une équipe? C'était peut être ma chance!! Notre chef serait un certain Namikaze Narutorudy... Connait pas... Il devait être super fort! Et qui dit fort, dit forcément possibilité d'aller sans peur dans le Yuukan...
Quelle journée magnifique!
Minami Sao- Combattant Débutant
- Messages : 30
Date d'inscription : 26/05/2008
Re: Mahou Gakure [RP]
_ Si je le retrouve, j’m’en fais une écharpe, et au diable la récompense ! cracha Kaede
J’eus beau essayer de convaincre Kaede que ce n’était pas la bonne solution, que ce petit animal était plus apeuré qu’autre chose, elle ne voulait rien comprendre. Si, hier, on m’avait dit qu’il existait des ninjas bornés, je vous aurais certifié que ce n’était pas possible. Comme quoi…
Notre course au travers le quartier résidentiel n’en finissait pas. Le furet passa devant un jardin, dont le portail était ouvert. Il s’y engouffra, suivi comme son ombre par nous cinq. J’eus le temps de jeter un œil au nom sur la propriété : Sishinkai. Je ne les connaissais pas. J’espérais seulement que notre ami à quatre pattes n’allait pas trop s’attarder ici, parce que, vu les ennuis que nous avions eus au marché, aux bains, à l’hôpital et au QG, j’imaginais déjà le beau tableau. Et, bien que je sois de nature très optimiste, même moi, je n’arrivais pas à voir le bon côté de la chose. La chance fut de notre côté, car le propriétaire était en train de jardiner. Et lorsqu’il vit le furet arriver, il se dirigea vers lui, brandissant son râteau, et criant qu’il ne voulait pas de rat dans son jardin. Le furet ne chercha pas à discuter et fit demi-tour sans demander son reste.
C’est là que nous avons fait preuve d’un esprit de coopération hors normes. Le furet fonçait droit sur Kentaro. Celui-ci, au vu de ses réflexes, avait toutes ses chances pour l’attraper. Malheureusement, Mayura ne remarqua pas la position de Kentaro et tenta d’attraper le furet par la queue. Bien qu’il ait anticipé la trajectoire du furet, il n’avait pas pris en compte que l’animal ferait un écart sur la droite, évitant de justesse la main de Mayura qui attrapa, à la place, le bras de Kentaro. Certain d’avoir le furet, il tira violemment en arrière, et se retrouva avec un Kentaro furieux. Pendant qu’ils prenaient le temps de débattre de leur point de vue respectif, le furet arriva à quelques mètres de Ryôzu. Ce dernier n’eut pas vraiment le temps d’esquisser le moindre geste que Kaede lui tomba dessus à bras raccourcis, prétextant que comme elle était la nièce du Kage, en plus d’être la seule fille du groupe, c’était elle et elle seule qui devait capturer le furet. Le furet ne demanda pas son reste et fila entre les jambes des deux genins pour continuer sa route droit sur moi. Lucky ! Alors que j’allais m’en saisir, j’entendis la voix de Kentaro :
« Fais gaffe ! Il a la rage ! »
Inconsciemment, j’eu un geste de recul et je laissais filer le petit quadrupède. Le propriétaire, de son côté, ne s’était pas arrêter en voyant le furet faire demi tour. Non, il avait décidé, pour une quelconque raison incompréhensible, de nous foncer dessus avec son râteau. Bien qu’ayant la supériorité numérique, nous décidâmes d’effectuer une retraite stratégique. Nous suivîmes donc le furet sur le chemin extérieur, nous enfonçant toujours plus profondément dans le quartier résidentiel.
Il est à noter que ce petit animal à fourrure prenait de plus en plus d’avance sur nous cinq, non pas qu’il soit plus rapide que nous, loin de là. Mais comme nous avions tendance à nous mettre des bâtons dans les roues, nous jetant des shurikens et autres projectiles qui nous passaient sous la main, nous ralentissions inexorablement. Ainsi, les passants purent voir voler des poubelles, des boîtes aux lettres, des pots de fleurs, j’en passe et des meilleurs. Honnêtement, pour retrouver les coupables responsables du bronx, la police n’aurait pas à chercher des indices bien loin. Il lui suffirait de suivre les dégâts occasionnés par notre passage.
D’un seul coup, le furet se jeta dans un domaine. Nous le suivîmes sans trop nous poser de questions. Plus qu’une simple mission, c’était devenu une question d’honneur. Il était impossible de se faire battre par cette touffe de poil. En passant le pas du portail, Mayura lut à haute voix le nom :
« Domaine Korove, pas de bol pour eux !
_ Korove… Korove… ça me dit vaguement quelque chose… Tant pis, ça me reviendra plus tard », lui répondit Kaede.
Nous nous aventurâmes donc sur ce domaine inconnu. Devant la complexité dudit domaine, nous décidâmes de se séparer en deux équipes : une de trois et une de deux. Pour y parvenir, nous avions décidé d’utiliser le Janken. Les deux perdants se retrouveraient ensembles. La première manche vit apparaître cinq pierres. La seconde manche vit apparaître cinq feuilles. A ce rythme-là, on allait définitivement perdre la trace du furet. La troisième tentative fut la bonne : Kaede, Ryôzu et Mayura firent tous trois un ciseaux, tandis que Kentaro et moi-même faisions une feuille. Les équipes étant faites, nous partîmes chacun de notre côté.
« Il court, il court, le furet, le furet du bois…
_ Kyo, si on fait équipe, tu arrêtes immédiatement cette chanson stupide. Ou je fais un malheur !
_ Bon, si tu n’aimes pas les chansons…
_ C’est pas ça !
_ Alors, je peux continuer !! Il court, il court...
_ TAIS TOI !! ET CHERCHES LE FURET !!! »
Bien malgré moi, je fus dans l’obligation de me taire. Nous nous dirigeâmes vers l’aile du domaine. Ce n’était qu’une impression, mais apparemment, les propriétaires des lieux étaient absents. Lucky ! On allait pouvoir chercher tranquillement sans être dérangé. Alors que nous avancions tranquillement, recherchant notre cible, nous vîmes celle-ci passer juste sous notre nez et partir droit devant nous. N’écoutant que notre bon sens, nous fonçâmes à sa poursuite. Bien mal nous en prit.
En effet, il semblerait que cette partie du domaine soit en fait un terrain d’entraînement pour shinobi. A peine avions nous parcouru une demi-douzaine de mètres, qu’une trappe s’ouvrit sous nos pieds. Concentrés que nous étions sur notre poursuite, nous allions chuter dans le trou béant. Kentaro, grâce à ses réflexes et sa vitesse, parvint à agripper de justesse le bord opposé. Il se hissa sur le plancher à la seule force de ses bras. Quant-à moi, seul mon instinct me permit de lancer l’un de mes filins vers les poutres du plafond et de l’enrouler autour de l’une d’elle. Alors que j’atterrissais souplement sur mes pieds, Kentaro me dit :
« On a eu chaud sur ce coup là.
_ Ben, on aurait juste eu des bleus. Imagines qu’ils aient tapissé le fond de pieux de bois.
_ Jette un œil avant de parler ! Bon, on avance prudemment.
_ T’inquiètes, le furet va nous les déclencher les uns après les autres.
_ Il est déjà à l’autre bout du couloir et il a rien déclencher.
_ C’est qu’il n’y a pas d’autres pièges ! dis je en m’avançant.
_ Attention, crétin !, » cria Kentaro en me tirant en arrière.
Je vis alors passer devant mon visage une volée de shurikens. Sans Kentaro, je serais, au mieux… mort. Je suis de nature optimiste, mais là, je ne vois pas le bon côté de la chose… sauf à nous faire un sacrée entraînement. J’observais du coin de l’œil Kentaro. Comment diable avait-il su ? En le regardant de plus près, je vis qu’il semblait se concentrer sur sa vue. Donc il avait vu le léger mouvement de la dalle, lorsque j’avais marché sur le mécanisme. La prudence voulait donc que je le laisse passer devant.
Nous reprîmes notre lente progression. Fort heureusement, notre ami le furet avait décidé de marquer une pause pour faire sa toilette. Sympa, la bestiole. Kentaro déclencha le piège suivant, des lances qui surgirent du plafond pour se planter d’une bonne dizaine de centimètres dans le sol, à quelques millimètres des pieds de Kentaro. Le piège suivant fut des haches qui sortirent de notre droite et qui étaient suspendues à une corde fixée au plafond. Il en résultat un mouvement de balancier assez sympathique. Nous dûmes prendre le rythme afin de franchir les cinq pendules sans pour autant finir en tranches, fin misérable s’il en est, au regard de la mission qui nous avait été confiée. Le piège suivant fut des lianes qui surgirent de partout en même temps, le but étant soit de capturer le(s) shinobi(s) soit de créer un réseau infranchissable.
« Commence sérieusement à me gonfler, ce couloir, grommela Kentaro, sortant un scapel. Je vais tout couper vite fait !
_ Tu veux pas prendre mon glaive, ce sera plus rapide »
Kentaro regarda mon glaive, puis son scalpel. Puis à nouveau mon glaive, puis encore son scalpel. Puis, poussant un soupir (de colère, d’énervement ou de lassitude, j’en suis pas certain, à moins que ce soit de soulagement), il rangea son scalpel, prit mon glaive et entreprit de trancher les lianes. En quelques coups, ce fut réglé. Le furet, quant-à lui, grimpa le long du mur et entra dans une bouche d’aération. Après avoir évité encore deux ou trois pièges (Kentaro est devenu un as du désamorçage, grâce à ça), nous parvînmes enfin à une lourde porte métallique. Je tentai, en vain, de tourner la poignée et de tirer la porte, mais celle-ci resta obstinément fermée. Kentaro décida d’employer les grands moyens. Il se saisit, de mes deux glaives et, sans écouter la moindre de mes protestations, les utilisa comme levier afin de sortir la porte de ses gonds. Voyant que la résistance de la porte était supérieure à celle de mes glaives, il fouilla dans ma sacoche et en sortit deux parchemins explosifs, qu’il plaça sur les gonds. Quelque peu perplexe quant-à son idée, je le laissai quand même faire. Il dut s’y reprendre à deux fois pour activer les sceaux, mais le résultat fut ce qu’il attendait. Les gonds étaient en lambeaux et la porte pouvait s’ouvrir. Certes, pas dans le bon sens, mais bon. On ne pouvait pas tout avoir.
Nous entrâmes dans la pièce qui s’avéra être une chambre. Une conclusion s’imposa à moi. Les pièges n’étaient pas destinés à entraîner les shinobis, mais à empêcher la personne vivant dans cet endroit de s’enfuir…. Nous ne prêtâmes guère attention à la chambre en elle-même et à sa décoration. Nous ne voulions qu’une seule chose, retrouver notre ami le furet. Et pour ce faire, nous n’avons pas lésiné sur les moyens. En effet, la meilleure façon de trouver une aiguille dans une botte de foin, c’est encore de retourner complètement ladite botte de foin. Ce à quoi nous nous sommes employés, Kentaro et moi-même, avec entrain non négligeable. En l’espace de quelques minutes, le lit vola de l’autre côté de la pièce, les armoires furent intégralement vidées de leur contenu divers et varié et les quelques bibelots présents se retrouvèrent dans le couloir. Mais du furet, nulle trace.
« Mais où est-ce qu’il est passé, ce foutu animal, ronchonna Kentaro. Il est forcément dans les parages !
_ En même temps, je ne suis pas sûr que la bouche d’aération finisse dans cette pièce…
_ Alors où veux-tu qu’elle arrive, hein ?
_ Ben, il pourrait y avoir une pièce annexe, par exemple.
_ … T’as peut-être raison. Mais ça ne nous avance pas à grand-chose, là.
_ J’ai une question pour toi Kentaro. Comment as-tu fait pour détecter les pièges, dan le couloir ?
_ Ben, j’ai amplifié ma vue et mon ouïe.
_ Donc, en amplifiant ton ouïe, tu pourrais l’entendre, le furet ?
_ Mais oui, bien sûr. Bon silence, faut que je me concentre… … … Kyo ?
_ Oui ?
_ Arrête !
_ Quoi donc ?
_ De chanter cette foutue chanson ! Même si tu la murmures, je l’entends quand j’amplifie mon ouïe. ET CA M’ENERVE !!!! »
Qu’est ce qu’il peut être chiant quand il s’y met. Mais si il nous trouve le furet, je veux bien faire l’impasse, pour cette fois. Je profitai de ce moment de calme pour inspecter mes deux glaives. Après un examen rapide, je me rendis tout de suite compte que j’étais bon pour m’en acheter une nouvelle paire…
« Là ! Derrière ce mur !
_ T’es sûr ?
_ Tu me fais confiance, oui ou non ?
_ Oui.
_ Bon, alors je te dis qu’il est derrière ce mur.
_ Et on fait comment pour aller de l’autre côté.
_ Voyons… Il te reste des parchemins explosifs ?
_ Huit, pourquoi ?
_ Poses les sur le mur de manière à faire un cercle.
_ Je vois. Tu veux utiliser le principe de propagation des ondes, qui s’éloignent de manière concentrique à partir de la source. Comme on dispose les sceaux en cercle, la zone située au centre subira huit ondes simultanées, ce qui l’affaiblira grandement.
_... Bien sûr… c’est exactement ce que je voulais faire… »
Je mis en application le plan astucieux de Kentaro, puis je déclenchai simultanément les huit sceaux. Une fois la fumée dissipée, je donnai un simple coup de poing sur le centre de la zone fissurée. Celle-ci tomba immédiatement en poussière, nous révélant effectivement une pièce, pleine de fromages. En observant de plus près, je remarquai plusieurs bouches d’aération, qui donnaient à la pièce une température légère fraîche. La conclusion s’imposa d’elle-même : une cave d’affinage. Et notre ami le furet était entrain de grignoter un fromage à pâte molle. Kentaro ne réfléchit pas plus que ça et se jeta sur le furet… qui lui glissa entre les doigts, tandis qu’il fracassait une étagère pleine de fromages. Je saisis l’un de mes fils et le lançait en direction de la bestiole, arrêtée devant un fromage persillé. Malheureusement, il changea d’étagère et mon fil s’enroula autour d’une planche. En voulant le décrocher, je tirai violemment en arrière et l’ensemble suivit, ravageant une autre partie de la cave. Le furet sortit de la cave, puis de la chambre et se dirigea dans le couloir. Kentaro et moi-même le suivîmes.
Même si le domaine semblait vide, les voisins finiraient par être alertés, à ce rythme. Il n’y avait plus que deux possibilités : soit nous attrapions le furet, soit nous le faisions sortir d’ici. Malheureusement, je n’avais pas pris en compte mes trois autres partenaires, que j’avais perdus de vue entrant. Le furet tourna à droite. Nous le perdîmes de vue quelques instants, puis nous le vîmes repasser dans le sens inverse, complètement affolé. Enfin, encore plus affolé que lorsque nous avons détruit la cave d’affinage. Alors que nous arrivions à l’embranchement, nous vîmes passer Kaede, Mayura et Ryôzu devant nous, semblant plus fuir quelque chose que tenter d’attraper le furet.
« On s’casse, magnez vous le train ! » nous cria Kaede.
C’est alors que nous vîmes débouler de l’endroit d’où ils venaient, une femme noire. Jusque là, rien de bien inquiétant. Mais, en l’observant de plus près, nous vîmes qu’elle était armée d’un gourdin clouté, dont les pointes faisaient bien dix centimètre de long. Kentaro et moi-même ne prîmes pas le temps d’écouter ce qu’elle pouvait bien dire. Nous filâmes en dehors de la propriété.
« Elle est encore derrière nous ? demanda Ryôzu.
_Je m’en fous ! Je ne m’arrêterais de courir que lorsque nous serons hors du quartier résidentiel ! répondit Mayura.
_Ahhhhhh ! Je me souviens maintenant ! s’exclama Kaede.
_ De quoi ? demandâmes Kentaro et moi-même.
_ Korove, ce nom m’était familié. Et pour cause ! Il bosse avec le Kage. C’est un conseiller !
_ Je voudrais pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais je crois qu’on est mal, sur ce coup, dit Kentaro.
_ Mais non. Le pire serait que le furet se dirige vers la bibliothèque du QG, relativisai-je.
_ Tu veux dire, comme là, maintenant ? » demanda Ryôzu.
Nous poussâmes tous un soupir de lassitude. Les ennuis continuaient.
J’eus beau essayer de convaincre Kaede que ce n’était pas la bonne solution, que ce petit animal était plus apeuré qu’autre chose, elle ne voulait rien comprendre. Si, hier, on m’avait dit qu’il existait des ninjas bornés, je vous aurais certifié que ce n’était pas possible. Comme quoi…
Notre course au travers le quartier résidentiel n’en finissait pas. Le furet passa devant un jardin, dont le portail était ouvert. Il s’y engouffra, suivi comme son ombre par nous cinq. J’eus le temps de jeter un œil au nom sur la propriété : Sishinkai. Je ne les connaissais pas. J’espérais seulement que notre ami à quatre pattes n’allait pas trop s’attarder ici, parce que, vu les ennuis que nous avions eus au marché, aux bains, à l’hôpital et au QG, j’imaginais déjà le beau tableau. Et, bien que je sois de nature très optimiste, même moi, je n’arrivais pas à voir le bon côté de la chose. La chance fut de notre côté, car le propriétaire était en train de jardiner. Et lorsqu’il vit le furet arriver, il se dirigea vers lui, brandissant son râteau, et criant qu’il ne voulait pas de rat dans son jardin. Le furet ne chercha pas à discuter et fit demi-tour sans demander son reste.
C’est là que nous avons fait preuve d’un esprit de coopération hors normes. Le furet fonçait droit sur Kentaro. Celui-ci, au vu de ses réflexes, avait toutes ses chances pour l’attraper. Malheureusement, Mayura ne remarqua pas la position de Kentaro et tenta d’attraper le furet par la queue. Bien qu’il ait anticipé la trajectoire du furet, il n’avait pas pris en compte que l’animal ferait un écart sur la droite, évitant de justesse la main de Mayura qui attrapa, à la place, le bras de Kentaro. Certain d’avoir le furet, il tira violemment en arrière, et se retrouva avec un Kentaro furieux. Pendant qu’ils prenaient le temps de débattre de leur point de vue respectif, le furet arriva à quelques mètres de Ryôzu. Ce dernier n’eut pas vraiment le temps d’esquisser le moindre geste que Kaede lui tomba dessus à bras raccourcis, prétextant que comme elle était la nièce du Kage, en plus d’être la seule fille du groupe, c’était elle et elle seule qui devait capturer le furet. Le furet ne demanda pas son reste et fila entre les jambes des deux genins pour continuer sa route droit sur moi. Lucky ! Alors que j’allais m’en saisir, j’entendis la voix de Kentaro :
« Fais gaffe ! Il a la rage ! »
Inconsciemment, j’eu un geste de recul et je laissais filer le petit quadrupède. Le propriétaire, de son côté, ne s’était pas arrêter en voyant le furet faire demi tour. Non, il avait décidé, pour une quelconque raison incompréhensible, de nous foncer dessus avec son râteau. Bien qu’ayant la supériorité numérique, nous décidâmes d’effectuer une retraite stratégique. Nous suivîmes donc le furet sur le chemin extérieur, nous enfonçant toujours plus profondément dans le quartier résidentiel.
Il est à noter que ce petit animal à fourrure prenait de plus en plus d’avance sur nous cinq, non pas qu’il soit plus rapide que nous, loin de là. Mais comme nous avions tendance à nous mettre des bâtons dans les roues, nous jetant des shurikens et autres projectiles qui nous passaient sous la main, nous ralentissions inexorablement. Ainsi, les passants purent voir voler des poubelles, des boîtes aux lettres, des pots de fleurs, j’en passe et des meilleurs. Honnêtement, pour retrouver les coupables responsables du bronx, la police n’aurait pas à chercher des indices bien loin. Il lui suffirait de suivre les dégâts occasionnés par notre passage.
D’un seul coup, le furet se jeta dans un domaine. Nous le suivîmes sans trop nous poser de questions. Plus qu’une simple mission, c’était devenu une question d’honneur. Il était impossible de se faire battre par cette touffe de poil. En passant le pas du portail, Mayura lut à haute voix le nom :
« Domaine Korove, pas de bol pour eux !
_ Korove… Korove… ça me dit vaguement quelque chose… Tant pis, ça me reviendra plus tard », lui répondit Kaede.
Nous nous aventurâmes donc sur ce domaine inconnu. Devant la complexité dudit domaine, nous décidâmes de se séparer en deux équipes : une de trois et une de deux. Pour y parvenir, nous avions décidé d’utiliser le Janken. Les deux perdants se retrouveraient ensembles. La première manche vit apparaître cinq pierres. La seconde manche vit apparaître cinq feuilles. A ce rythme-là, on allait définitivement perdre la trace du furet. La troisième tentative fut la bonne : Kaede, Ryôzu et Mayura firent tous trois un ciseaux, tandis que Kentaro et moi-même faisions une feuille. Les équipes étant faites, nous partîmes chacun de notre côté.
« Il court, il court, le furet, le furet du bois…
_ Kyo, si on fait équipe, tu arrêtes immédiatement cette chanson stupide. Ou je fais un malheur !
_ Bon, si tu n’aimes pas les chansons…
_ C’est pas ça !
_ Alors, je peux continuer !! Il court, il court...
_ TAIS TOI !! ET CHERCHES LE FURET !!! »
Bien malgré moi, je fus dans l’obligation de me taire. Nous nous dirigeâmes vers l’aile du domaine. Ce n’était qu’une impression, mais apparemment, les propriétaires des lieux étaient absents. Lucky ! On allait pouvoir chercher tranquillement sans être dérangé. Alors que nous avancions tranquillement, recherchant notre cible, nous vîmes celle-ci passer juste sous notre nez et partir droit devant nous. N’écoutant que notre bon sens, nous fonçâmes à sa poursuite. Bien mal nous en prit.
En effet, il semblerait que cette partie du domaine soit en fait un terrain d’entraînement pour shinobi. A peine avions nous parcouru une demi-douzaine de mètres, qu’une trappe s’ouvrit sous nos pieds. Concentrés que nous étions sur notre poursuite, nous allions chuter dans le trou béant. Kentaro, grâce à ses réflexes et sa vitesse, parvint à agripper de justesse le bord opposé. Il se hissa sur le plancher à la seule force de ses bras. Quant-à moi, seul mon instinct me permit de lancer l’un de mes filins vers les poutres du plafond et de l’enrouler autour de l’une d’elle. Alors que j’atterrissais souplement sur mes pieds, Kentaro me dit :
« On a eu chaud sur ce coup là.
_ Ben, on aurait juste eu des bleus. Imagines qu’ils aient tapissé le fond de pieux de bois.
_ Jette un œil avant de parler ! Bon, on avance prudemment.
_ T’inquiètes, le furet va nous les déclencher les uns après les autres.
_ Il est déjà à l’autre bout du couloir et il a rien déclencher.
_ C’est qu’il n’y a pas d’autres pièges ! dis je en m’avançant.
_ Attention, crétin !, » cria Kentaro en me tirant en arrière.
Je vis alors passer devant mon visage une volée de shurikens. Sans Kentaro, je serais, au mieux… mort. Je suis de nature optimiste, mais là, je ne vois pas le bon côté de la chose… sauf à nous faire un sacrée entraînement. J’observais du coin de l’œil Kentaro. Comment diable avait-il su ? En le regardant de plus près, je vis qu’il semblait se concentrer sur sa vue. Donc il avait vu le léger mouvement de la dalle, lorsque j’avais marché sur le mécanisme. La prudence voulait donc que je le laisse passer devant.
Nous reprîmes notre lente progression. Fort heureusement, notre ami le furet avait décidé de marquer une pause pour faire sa toilette. Sympa, la bestiole. Kentaro déclencha le piège suivant, des lances qui surgirent du plafond pour se planter d’une bonne dizaine de centimètres dans le sol, à quelques millimètres des pieds de Kentaro. Le piège suivant fut des haches qui sortirent de notre droite et qui étaient suspendues à une corde fixée au plafond. Il en résultat un mouvement de balancier assez sympathique. Nous dûmes prendre le rythme afin de franchir les cinq pendules sans pour autant finir en tranches, fin misérable s’il en est, au regard de la mission qui nous avait été confiée. Le piège suivant fut des lianes qui surgirent de partout en même temps, le but étant soit de capturer le(s) shinobi(s) soit de créer un réseau infranchissable.
« Commence sérieusement à me gonfler, ce couloir, grommela Kentaro, sortant un scapel. Je vais tout couper vite fait !
_ Tu veux pas prendre mon glaive, ce sera plus rapide »
Kentaro regarda mon glaive, puis son scalpel. Puis à nouveau mon glaive, puis encore son scalpel. Puis, poussant un soupir (de colère, d’énervement ou de lassitude, j’en suis pas certain, à moins que ce soit de soulagement), il rangea son scalpel, prit mon glaive et entreprit de trancher les lianes. En quelques coups, ce fut réglé. Le furet, quant-à lui, grimpa le long du mur et entra dans une bouche d’aération. Après avoir évité encore deux ou trois pièges (Kentaro est devenu un as du désamorçage, grâce à ça), nous parvînmes enfin à une lourde porte métallique. Je tentai, en vain, de tourner la poignée et de tirer la porte, mais celle-ci resta obstinément fermée. Kentaro décida d’employer les grands moyens. Il se saisit, de mes deux glaives et, sans écouter la moindre de mes protestations, les utilisa comme levier afin de sortir la porte de ses gonds. Voyant que la résistance de la porte était supérieure à celle de mes glaives, il fouilla dans ma sacoche et en sortit deux parchemins explosifs, qu’il plaça sur les gonds. Quelque peu perplexe quant-à son idée, je le laissai quand même faire. Il dut s’y reprendre à deux fois pour activer les sceaux, mais le résultat fut ce qu’il attendait. Les gonds étaient en lambeaux et la porte pouvait s’ouvrir. Certes, pas dans le bon sens, mais bon. On ne pouvait pas tout avoir.
Nous entrâmes dans la pièce qui s’avéra être une chambre. Une conclusion s’imposa à moi. Les pièges n’étaient pas destinés à entraîner les shinobis, mais à empêcher la personne vivant dans cet endroit de s’enfuir…. Nous ne prêtâmes guère attention à la chambre en elle-même et à sa décoration. Nous ne voulions qu’une seule chose, retrouver notre ami le furet. Et pour ce faire, nous n’avons pas lésiné sur les moyens. En effet, la meilleure façon de trouver une aiguille dans une botte de foin, c’est encore de retourner complètement ladite botte de foin. Ce à quoi nous nous sommes employés, Kentaro et moi-même, avec entrain non négligeable. En l’espace de quelques minutes, le lit vola de l’autre côté de la pièce, les armoires furent intégralement vidées de leur contenu divers et varié et les quelques bibelots présents se retrouvèrent dans le couloir. Mais du furet, nulle trace.
« Mais où est-ce qu’il est passé, ce foutu animal, ronchonna Kentaro. Il est forcément dans les parages !
_ En même temps, je ne suis pas sûr que la bouche d’aération finisse dans cette pièce…
_ Alors où veux-tu qu’elle arrive, hein ?
_ Ben, il pourrait y avoir une pièce annexe, par exemple.
_ … T’as peut-être raison. Mais ça ne nous avance pas à grand-chose, là.
_ J’ai une question pour toi Kentaro. Comment as-tu fait pour détecter les pièges, dan le couloir ?
_ Ben, j’ai amplifié ma vue et mon ouïe.
_ Donc, en amplifiant ton ouïe, tu pourrais l’entendre, le furet ?
_ Mais oui, bien sûr. Bon silence, faut que je me concentre… … … Kyo ?
_ Oui ?
_ Arrête !
_ Quoi donc ?
_ De chanter cette foutue chanson ! Même si tu la murmures, je l’entends quand j’amplifie mon ouïe. ET CA M’ENERVE !!!! »
Qu’est ce qu’il peut être chiant quand il s’y met. Mais si il nous trouve le furet, je veux bien faire l’impasse, pour cette fois. Je profitai de ce moment de calme pour inspecter mes deux glaives. Après un examen rapide, je me rendis tout de suite compte que j’étais bon pour m’en acheter une nouvelle paire…
« Là ! Derrière ce mur !
_ T’es sûr ?
_ Tu me fais confiance, oui ou non ?
_ Oui.
_ Bon, alors je te dis qu’il est derrière ce mur.
_ Et on fait comment pour aller de l’autre côté.
_ Voyons… Il te reste des parchemins explosifs ?
_ Huit, pourquoi ?
_ Poses les sur le mur de manière à faire un cercle.
_ Je vois. Tu veux utiliser le principe de propagation des ondes, qui s’éloignent de manière concentrique à partir de la source. Comme on dispose les sceaux en cercle, la zone située au centre subira huit ondes simultanées, ce qui l’affaiblira grandement.
_... Bien sûr… c’est exactement ce que je voulais faire… »
Je mis en application le plan astucieux de Kentaro, puis je déclenchai simultanément les huit sceaux. Une fois la fumée dissipée, je donnai un simple coup de poing sur le centre de la zone fissurée. Celle-ci tomba immédiatement en poussière, nous révélant effectivement une pièce, pleine de fromages. En observant de plus près, je remarquai plusieurs bouches d’aération, qui donnaient à la pièce une température légère fraîche. La conclusion s’imposa d’elle-même : une cave d’affinage. Et notre ami le furet était entrain de grignoter un fromage à pâte molle. Kentaro ne réfléchit pas plus que ça et se jeta sur le furet… qui lui glissa entre les doigts, tandis qu’il fracassait une étagère pleine de fromages. Je saisis l’un de mes fils et le lançait en direction de la bestiole, arrêtée devant un fromage persillé. Malheureusement, il changea d’étagère et mon fil s’enroula autour d’une planche. En voulant le décrocher, je tirai violemment en arrière et l’ensemble suivit, ravageant une autre partie de la cave. Le furet sortit de la cave, puis de la chambre et se dirigea dans le couloir. Kentaro et moi-même le suivîmes.
Même si le domaine semblait vide, les voisins finiraient par être alertés, à ce rythme. Il n’y avait plus que deux possibilités : soit nous attrapions le furet, soit nous le faisions sortir d’ici. Malheureusement, je n’avais pas pris en compte mes trois autres partenaires, que j’avais perdus de vue entrant. Le furet tourna à droite. Nous le perdîmes de vue quelques instants, puis nous le vîmes repasser dans le sens inverse, complètement affolé. Enfin, encore plus affolé que lorsque nous avons détruit la cave d’affinage. Alors que nous arrivions à l’embranchement, nous vîmes passer Kaede, Mayura et Ryôzu devant nous, semblant plus fuir quelque chose que tenter d’attraper le furet.
« On s’casse, magnez vous le train ! » nous cria Kaede.
C’est alors que nous vîmes débouler de l’endroit d’où ils venaient, une femme noire. Jusque là, rien de bien inquiétant. Mais, en l’observant de plus près, nous vîmes qu’elle était armée d’un gourdin clouté, dont les pointes faisaient bien dix centimètre de long. Kentaro et moi-même ne prîmes pas le temps d’écouter ce qu’elle pouvait bien dire. Nous filâmes en dehors de la propriété.
« Elle est encore derrière nous ? demanda Ryôzu.
_Je m’en fous ! Je ne m’arrêterais de courir que lorsque nous serons hors du quartier résidentiel ! répondit Mayura.
_Ahhhhhh ! Je me souviens maintenant ! s’exclama Kaede.
_ De quoi ? demandâmes Kentaro et moi-même.
_ Korove, ce nom m’était familié. Et pour cause ! Il bosse avec le Kage. C’est un conseiller !
_ Je voudrais pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais je crois qu’on est mal, sur ce coup, dit Kentaro.
_ Mais non. Le pire serait que le furet se dirige vers la bibliothèque du QG, relativisai-je.
_ Tu veux dire, comme là, maintenant ? » demanda Ryôzu.
Nous poussâmes tous un soupir de lassitude. Les ennuis continuaient.
Invité- Invité
Re: Mahou Gakure [RP]
Ce foutu furet n’avait pas fini de nous pourrir la vie. Des envies de meurtres et de chapeaux de fourrures plein la tête -ben oui, y‘a pas de quoi se faire un manteau avec une bestiole aussi petite…- , je ne pus que regarder, incrédule, cette saloperie de rongeur se diriger vers les marches de la bibliothèque.
« Merde, merde, merde ! Faut faire quelque chose ! S’il rentre la dedans, on court droit à la catastrophe ! M’exclamai-je.
_ L’arrêter, ok, mais comment ? S’interrogea Mayura.
_ Balancez-lui des Shurikens ou des balles dessus pour le forcer à faire demi-tour ! Intima Kaede.
_ ça va pas la tête, on pourrait le tuer, lui répondit Ryozû.
_ Bien fais pour sa gueule, ’l’avait qu’à pas nous chercher ! Ne pu-je m’empêcher de lâcher.
_ Pas d’inquiétude, les amis, la porte n’est pas ouverte, il ne pourra pas rentrer , nous fit alors remarquer Kyotsune.
_ Ouf, ça sera toujours ça qu‘on épargnera. » Déclara Mayura.
Bien évidemment, comme à chaque fois qu’on défie le destin, on a le droit à un sacré revers dans les dents dans les secondes qui suivent... Comme de par hasard, pile au moment où le furet atteignait le sommet des marches, il a fallu qu’une jeune demoiselle décide qu’il était justement l’heure pour elle de rentrer à la maison, ouvre la porte, sursaute de terreur en hurlant « un raaaaaat !!!! », maintienne de ce fait la porte ouverte suffisamment longtemps pour le laisser entrer, et la referme instinctivement au moment où nous nous apprêtions à rentrer.
Résultat, on s’est tous entassé contre la porte, qui a cédé sous notre poids, nous offrant une entrée des plus fracassantes dans le bâtiment le plus calme de Mahou.
Alors que les deux bibliothécaires de l’accueil accouraient vers nous, alarmés par tout ce bruit, nous eûmes le temps de voir notre satané rongeur se faufiler entre deux rayonnages. Ce fut alors la course à celui qui parviendraient à se relever le plus vite tout en piétinant ses camarades pour les empêcher de faire de même.
A ce petit jeu-là, ce furent Kaede et moi qui nous illustrèrent le plus.
Résultat, comme on était les premiers à partir, ce fûmes nous qui nous firent apostrophés par les deux employés légèrement courroucés, tandis que nos chers compagnons en profitaient pour prendre la poudre d’escampette.
Sans même écouté ce que racontait mon interlocuteur, je voulus me jeter à la poursuite de mes soi-disant camarades. Bousculant légèrement le type, j’essayais un passage en force. Le type en question tenta alors la chose la plus stupide de sa vie : il attrapa mon bras pour me retenir. Ça ne fit bien évidemment pas un pli : avant même de m’en rendre compte, l’entraînement pris le dessus et il eut le droit à un sacré bourre-pif dans la tronche. C’est comme ça, quand je suis à cran, faut y aller avec des pincettes…
Marmonnant un vague « ’scusez-moi,’pas-fait-’xprès… », je ne m’attardais pas sur les lieux et me mis à pister le furet (ou plutôt la troupe de joyeux lurons qui le coursaient en faisant un boucan du diable…), rapidement rejoint par Kaede. Profitant de ma diversion, elle avait échappé au second employé, non sans lui avoir expédié un coup de pied bien senti dans le tibia pour lui apprendre à élever la voix sur la nièce du Kage, non mais dis donc.
Nous avions beau courir à perdre haleine, pas moyen de rattraper les autres. La situation commençait à sérieusement m’inquiéter (la récompense a beau être minable, hors de question que je la laisse à quelqu’un d’autre !) quand tout à coup, nous croisâmes nos compagnons qui couraient en sens inverse, sans aucun furet en vu. En déduisant que l’un d’entre eux l’avait sûrement capturé, je me résolu à le récupérer par la force. Alors que j’étais en train d’essayer de déterminer lequel des trois avait le plus de probabilité de l’avoir capturé -j’hésitais entre Ryozû et Kyotsune. C’est bien connu, la chance sourit toujours aux innocents dans leur genre- Ceux-ci nous hélèrent avec de grands gestes.
« Le service de sécurité se ramène !! Cassos ! Hurla Mayura.
_ Mais… Et le furet ? Demanda Kaede.
_ Pas le temps de s’en occuper, là !
_ Qu’est-ce qu’on fait ? Demanda Kyotsune.
_ On se disperse et chacun pour sa pomme ! Intimai-je.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Kaede, Mayura et moi partîmes chacun de notre côté, laissant en plan des Kyotsune et Ryozû éberlués par un tel manque de solidarité. Le temps qu’ils reprennent leurs esprits, la sécurité était déjà sur eux. Et hop, d’une pierre deux coups : ça nous faisait deux concurrents en moins et ça nous débarrassait momentanément de la sécurité. Je peux mettre au point des plans géniaux, quand je veux. Bon, c’était pas sympa pour eux, mais ça leur servirait de leçon : tout le monde n’est pas aussi gentils qu’eux !
« Hé les gamins !! » Hurla le premier type arrivé. « Vous n’auriez pas vu la bande de vandale qui a saccagé la porte d’entré et agressé les employés de l’accueil ? »
Bordel ! J’avais pas prévu qu’avec leur air innocent, on les prenne pour des visiteurs.
« Si, on les a vu., répondit Kyotsune.
_ Par où sont-ils parti ?
_ Ils se sont dispersé et sont parti par là »
Enfoiréééééés !!
Les types de la sécurités passèrent comme des flèches, j’eus juste le temps de me plonger dans un bouquin et de faire semblant d’être profondément absorbé par une lecture passionnante, et ce depuis un bon moment. Dès qu’ils furent hors de vue, je lâchais le livre et me précipitais vers l’allée où j’avais abandonné nos deux compères. J’eus juste le temps d’apercevoir Kyotsune disparaître derrière une étagère au fond et piquai un sprint pour le rattraper.
« Kyotsune !!
_ Ah tiens, t’es là Kentaro ?
_ Un peu que je suis là ! Comment t’as osé ! T’as envoyé directement la sécurité sur nos traces !
_ Ben oui mais je savais pas quoi faire alors je m’en suis tenu au plan.
_ Le plan ? Quel plan ?
_ Ben tu sais bien, « chacun pour sa pomme ». »
Qu’est-ce que vous voulez que j’y trouve à redire ? C’était moi qui avais lancé cette idée là…
« Et Ryozû, il est passé où, celui-là ?
_ On s’est séparé pour augmenter les chances de retrouver le furet.
_ Pas con. Bon, ben on va en faire autant !
_ Si tu veux. J’ai un plan infaillible pour le capturer.
_ Ha bon ? J’suis curieux de voir ça.
_ Facile, regarde ! »
Kyotsune sorti de sa sacoche un morceau de fromage probablement subtilisé dans le manoir de dingue dont nous venions de sortir. Mais pas n’importe quel fromage : un de ces fromages au fumet si… si… si particulier. On devait pouvoir le sentir à des kilomètres à la ronde ! Kyotsune commença à l’émietter par terre en murmurant « petit-petit-petit ».
« Laisse tomber, tu perds ton temps, ça marchera jamais.
_ Tu me le rediras quand j’aurais touché la récompense. »
Bon, finalement, ça m’arrangeait. Qu’il reste donc à guetter ses parcelles de fromages, ça en faisait un de moins en course. Je m’éloignais rapidement et me mis à chercher le furet en amplifiant mon ouïe au maximum de ce que je pouvais faire. C’était pas gagné, au final, parce que j’entendais surtout les bruissements des pages qu’on tourne, ainsi que les milliers de petits bruits propre à une bibliothèque (en plus des échos d’un course-poursuite entre la sécurité et Kaede et/ou Mayura…). Mais je parvins finalement à entendre le trottinement d’un furet qui se déplace… Bon, ça aurait aussi bien pu être un rat, une souris ou n’importe quelle bestiole du genre, mais j’étais pas capable de faire la différence, et puis ça m’arrangeait bien de me dire que ça ne pouvait être que NOTRE furet.
Alors que je me m’étais en marche vers la source du bruit, un hurlement terriblement puissant retentit à mes oreilles.
« KENTARO ?!! QU’EST-CE QUE TU FAIS LA ?!!! »
Je me retournai vivement, me retrouvant face-à-face avec Mayura.
« Bordel, mas ça va pas la tête d’hurler comme ça dans mes oreilles !! M’emportai-je.
_ Quoi ?! Mais je hurlais pas, c’est toi qu’est trop sensible des oreilles, ma parole ! »
Ha ben oui… A trop amplifié mon ouïe, voilà ce qui finit par arriver… Mais bon, il était hors de question que je reconnaisse avoir merdé.
« Tu parles, c’est toi qu’a une voix suraigu !
_ Et mon poing ? Tu veux savoir s’il a une voix suraigu ?
_ Quoi, tu veux ta revanche, c’est ça ?
_ Ma revanche ?! C’est moi qui ai gagné, la dernière fois !
_ Dans tes rêves ! Ma supériorité ne faisait aucun doute !
_ Ok, réglons ça une bonne fois pour toutes ! »
Nous n’eûmes malheureusement pas l’occasion de tirer notre différent au clair : nos éclats de voix, facilement remarquable dans le silence d’une bibliothèque, avaient fini par attirer la sécurité… Et nous ne dûmes notre salut qu’à une fuite éperdue à travers les rayons, nous engouffrant dans les allés au petit bonheur la chance. Cinq bonne minutes plus tard, nous les avions enfin semé.
« Ouf… On l’a échappé belle… Soufflai-je.
_ Tu vois ce qui arrive à cause de ta grande gueule !
_ Minute ! C’est ta voix de crécerelle qui les a attirés !
_ On dit crécelle, pauv’cloche ! » Retentit une voix derrière nous.
« Merde, merde, merde ! Faut faire quelque chose ! S’il rentre la dedans, on court droit à la catastrophe ! M’exclamai-je.
_ L’arrêter, ok, mais comment ? S’interrogea Mayura.
_ Balancez-lui des Shurikens ou des balles dessus pour le forcer à faire demi-tour ! Intima Kaede.
_ ça va pas la tête, on pourrait le tuer, lui répondit Ryozû.
_ Bien fais pour sa gueule, ’l’avait qu’à pas nous chercher ! Ne pu-je m’empêcher de lâcher.
_ Pas d’inquiétude, les amis, la porte n’est pas ouverte, il ne pourra pas rentrer , nous fit alors remarquer Kyotsune.
_ Ouf, ça sera toujours ça qu‘on épargnera. » Déclara Mayura.
Bien évidemment, comme à chaque fois qu’on défie le destin, on a le droit à un sacré revers dans les dents dans les secondes qui suivent... Comme de par hasard, pile au moment où le furet atteignait le sommet des marches, il a fallu qu’une jeune demoiselle décide qu’il était justement l’heure pour elle de rentrer à la maison, ouvre la porte, sursaute de terreur en hurlant « un raaaaaat !!!! », maintienne de ce fait la porte ouverte suffisamment longtemps pour le laisser entrer, et la referme instinctivement au moment où nous nous apprêtions à rentrer.
Résultat, on s’est tous entassé contre la porte, qui a cédé sous notre poids, nous offrant une entrée des plus fracassantes dans le bâtiment le plus calme de Mahou.
Alors que les deux bibliothécaires de l’accueil accouraient vers nous, alarmés par tout ce bruit, nous eûmes le temps de voir notre satané rongeur se faufiler entre deux rayonnages. Ce fut alors la course à celui qui parviendraient à se relever le plus vite tout en piétinant ses camarades pour les empêcher de faire de même.
A ce petit jeu-là, ce furent Kaede et moi qui nous illustrèrent le plus.
Résultat, comme on était les premiers à partir, ce fûmes nous qui nous firent apostrophés par les deux employés légèrement courroucés, tandis que nos chers compagnons en profitaient pour prendre la poudre d’escampette.
Sans même écouté ce que racontait mon interlocuteur, je voulus me jeter à la poursuite de mes soi-disant camarades. Bousculant légèrement le type, j’essayais un passage en force. Le type en question tenta alors la chose la plus stupide de sa vie : il attrapa mon bras pour me retenir. Ça ne fit bien évidemment pas un pli : avant même de m’en rendre compte, l’entraînement pris le dessus et il eut le droit à un sacré bourre-pif dans la tronche. C’est comme ça, quand je suis à cran, faut y aller avec des pincettes…
Marmonnant un vague « ’scusez-moi,’pas-fait-’xprès… », je ne m’attardais pas sur les lieux et me mis à pister le furet (ou plutôt la troupe de joyeux lurons qui le coursaient en faisant un boucan du diable…), rapidement rejoint par Kaede. Profitant de ma diversion, elle avait échappé au second employé, non sans lui avoir expédié un coup de pied bien senti dans le tibia pour lui apprendre à élever la voix sur la nièce du Kage, non mais dis donc.
Nous avions beau courir à perdre haleine, pas moyen de rattraper les autres. La situation commençait à sérieusement m’inquiéter (la récompense a beau être minable, hors de question que je la laisse à quelqu’un d’autre !) quand tout à coup, nous croisâmes nos compagnons qui couraient en sens inverse, sans aucun furet en vu. En déduisant que l’un d’entre eux l’avait sûrement capturé, je me résolu à le récupérer par la force. Alors que j’étais en train d’essayer de déterminer lequel des trois avait le plus de probabilité de l’avoir capturé -j’hésitais entre Ryozû et Kyotsune. C’est bien connu, la chance sourit toujours aux innocents dans leur genre- Ceux-ci nous hélèrent avec de grands gestes.
« Le service de sécurité se ramène !! Cassos ! Hurla Mayura.
_ Mais… Et le furet ? Demanda Kaede.
_ Pas le temps de s’en occuper, là !
_ Qu’est-ce qu’on fait ? Demanda Kyotsune.
_ On se disperse et chacun pour sa pomme ! Intimai-je.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Kaede, Mayura et moi partîmes chacun de notre côté, laissant en plan des Kyotsune et Ryozû éberlués par un tel manque de solidarité. Le temps qu’ils reprennent leurs esprits, la sécurité était déjà sur eux. Et hop, d’une pierre deux coups : ça nous faisait deux concurrents en moins et ça nous débarrassait momentanément de la sécurité. Je peux mettre au point des plans géniaux, quand je veux. Bon, c’était pas sympa pour eux, mais ça leur servirait de leçon : tout le monde n’est pas aussi gentils qu’eux !
« Hé les gamins !! » Hurla le premier type arrivé. « Vous n’auriez pas vu la bande de vandale qui a saccagé la porte d’entré et agressé les employés de l’accueil ? »
Bordel ! J’avais pas prévu qu’avec leur air innocent, on les prenne pour des visiteurs.
« Si, on les a vu., répondit Kyotsune.
_ Par où sont-ils parti ?
_ Ils se sont dispersé et sont parti par là »
Enfoiréééééés !!
Les types de la sécurités passèrent comme des flèches, j’eus juste le temps de me plonger dans un bouquin et de faire semblant d’être profondément absorbé par une lecture passionnante, et ce depuis un bon moment. Dès qu’ils furent hors de vue, je lâchais le livre et me précipitais vers l’allée où j’avais abandonné nos deux compères. J’eus juste le temps d’apercevoir Kyotsune disparaître derrière une étagère au fond et piquai un sprint pour le rattraper.
« Kyotsune !!
_ Ah tiens, t’es là Kentaro ?
_ Un peu que je suis là ! Comment t’as osé ! T’as envoyé directement la sécurité sur nos traces !
_ Ben oui mais je savais pas quoi faire alors je m’en suis tenu au plan.
_ Le plan ? Quel plan ?
_ Ben tu sais bien, « chacun pour sa pomme ». »
Qu’est-ce que vous voulez que j’y trouve à redire ? C’était moi qui avais lancé cette idée là…
« Et Ryozû, il est passé où, celui-là ?
_ On s’est séparé pour augmenter les chances de retrouver le furet.
_ Pas con. Bon, ben on va en faire autant !
_ Si tu veux. J’ai un plan infaillible pour le capturer.
_ Ha bon ? J’suis curieux de voir ça.
_ Facile, regarde ! »
Kyotsune sorti de sa sacoche un morceau de fromage probablement subtilisé dans le manoir de dingue dont nous venions de sortir. Mais pas n’importe quel fromage : un de ces fromages au fumet si… si… si particulier. On devait pouvoir le sentir à des kilomètres à la ronde ! Kyotsune commença à l’émietter par terre en murmurant « petit-petit-petit ».
« Laisse tomber, tu perds ton temps, ça marchera jamais.
_ Tu me le rediras quand j’aurais touché la récompense. »
Bon, finalement, ça m’arrangeait. Qu’il reste donc à guetter ses parcelles de fromages, ça en faisait un de moins en course. Je m’éloignais rapidement et me mis à chercher le furet en amplifiant mon ouïe au maximum de ce que je pouvais faire. C’était pas gagné, au final, parce que j’entendais surtout les bruissements des pages qu’on tourne, ainsi que les milliers de petits bruits propre à une bibliothèque (en plus des échos d’un course-poursuite entre la sécurité et Kaede et/ou Mayura…). Mais je parvins finalement à entendre le trottinement d’un furet qui se déplace… Bon, ça aurait aussi bien pu être un rat, une souris ou n’importe quelle bestiole du genre, mais j’étais pas capable de faire la différence, et puis ça m’arrangeait bien de me dire que ça ne pouvait être que NOTRE furet.
Alors que je me m’étais en marche vers la source du bruit, un hurlement terriblement puissant retentit à mes oreilles.
« KENTARO ?!! QU’EST-CE QUE TU FAIS LA ?!!! »
Je me retournai vivement, me retrouvant face-à-face avec Mayura.
« Bordel, mas ça va pas la tête d’hurler comme ça dans mes oreilles !! M’emportai-je.
_ Quoi ?! Mais je hurlais pas, c’est toi qu’est trop sensible des oreilles, ma parole ! »
Ha ben oui… A trop amplifié mon ouïe, voilà ce qui finit par arriver… Mais bon, il était hors de question que je reconnaisse avoir merdé.
« Tu parles, c’est toi qu’a une voix suraigu !
_ Et mon poing ? Tu veux savoir s’il a une voix suraigu ?
_ Quoi, tu veux ta revanche, c’est ça ?
_ Ma revanche ?! C’est moi qui ai gagné, la dernière fois !
_ Dans tes rêves ! Ma supériorité ne faisait aucun doute !
_ Ok, réglons ça une bonne fois pour toutes ! »
Nous n’eûmes malheureusement pas l’occasion de tirer notre différent au clair : nos éclats de voix, facilement remarquable dans le silence d’une bibliothèque, avaient fini par attirer la sécurité… Et nous ne dûmes notre salut qu’à une fuite éperdue à travers les rayons, nous engouffrant dans les allés au petit bonheur la chance. Cinq bonne minutes plus tard, nous les avions enfin semé.
« Ouf… On l’a échappé belle… Soufflai-je.
_ Tu vois ce qui arrive à cause de ta grande gueule !
_ Minute ! C’est ta voix de crécerelle qui les a attirés !
_ On dit crécelle, pauv’cloche ! » Retentit une voix derrière nous.
Kentaro- Combattant Débutant
- Messages : 2168
Date d'inscription : 14/03/2008
Localisation : Muahaha !
Re: Mahou Gakure [RP]
C’était Kaede qui venait d’arriver, embaumant d’un parfum particulièrement… particulier. Du même genre que le fromage qu’avait utilisé Kyotsune, qui suivait d’ailleurs Kaede, le visage penaud.
« Qu’est-ce qui t’es arrivée ? M’enquis-je.
_ Y’a que j’ai glissé sur les appâts qu’un abruti avait semé en plein milieu du passage et que je me suis rétamée dessus !
_ J’ai essayé de te prévenir mais… Commença Kyotsune.
_ Ouais, ben si l’odeur part pas au lavage, tu me rachètes des vêtements neufs ! »
D’abord ses glaives qui avait « malencontreusement » lâché quand je les avais utilisé, et maintenant les vêtements de Kaede, j’en connais un qui allait rapidement être déficitaire sur cette mission.
« Au fait, quelqu’un a vu le furet ? Demanda tout à coup Mayura.
_ Pas depuis que je suis entré ici, répondis-je.
_ Pareil, affirma Kaede.
_ Je ne l’ai pas revue depuis que la sécurité est apparue, expliqua Kyostune.
_ Vous pensez à ce que je pense ? Nous interrogea Mayura.
_ Tu veux dire que…
_ Ah ben merde, alors.
_ Raaah ! Ce sale petit pourri puant !!! Si j’le retrouve, j’en fait de la chair à pâtée !! Hurla Kaede.
_ Kaede ! Voyons !! S’indigna Kyotsune.
_ Oh, c’est bon. C’est juste façon de parler…
_ N’oublie pas qu’on ne doit pas crier dans une bibliothèque » rappela Kyotsune.
Y’a des gens, comme ça, qui sont particulièrement épuisants…
C’est alors que retentit une voix familière.
« Hé tout le monde ! J’ai coincé le furet ! Venez-vite !! »
C’était Ryozû, qu’on avait tous un peu oublié. Quel brave gars : toujours dans son délire de coopération et d’entraide, il nous appelait pour qu’on vienne lui subtilisé le furet sous son nez. Naïf, va…
Prenant le risque de nous faire repérer par la sécurité, nous l’interpellâmes.
« Ok, on arrive ! T’es où ?! »
Un long silence suivit. Très long. Trop long.
« Vous croyez que la sécurité l’a eu ? S’enquit Mayura.
_ Tu parles, ce benêt a plutôt laissé filer le furet ! Répondit Kaede.
_ Ah c’est malin, tiens !
_ Il a peut-être pas entendu…
_ Ryozû ? T’es où, bordel !! » Hurlai-je impatiemment.
L’aurait plus manqué qu’il se ravise et décide de faire cavalier seul, tiens !
« Kentaro ! On ne doit pas faire de bruit dans une bibliothèque ! »
Sur ce coup là, je suis particulièrement fier de moi : je ne me suis pas énervé, je n’ai apostrophé Kyotsune de tous les noms d’oiseaux que je connaissais et je ne lui ai même pas mis mon poing dans la tronche. Tout juste lui ai-je lancé un léger regard noir. Y’a pas à dire, je m’améliore : bientôt je respecterai le Serment des Satokira sans même m’en rendre compte.
Finalement, la réponse de Ryozû nous parvînt, d’une voix légèrement sanglotante.
« Je sais paaaaaas !! »
Naaaan… Et bien si. Ryozû, qui ne devait pas être un familier de la bibliothèque, avait trouvé le moyen de se perdre dans cet immense bâtiment. Génial, non ? Bon, au moins, si on retrouvait Ryozû, on remettait la main sur le furet, c’était déjà ça.
« Il nous faut un plan pour le retrouver avant la sécurité ! Déclarai-je.
_ Chacun pour sa pomme ? Me demanda Kyotsune.
_ Heu… Nan. Plutôt un autre plan.
_ J’ai une idée ! Affirma Kaede.
_ Ben vas-y, répondis-je méfiant.
_ On lui demande de gueuler pour le repérer au bruit et on fonce avant pour arriver à lui avant les vigiles !
_ C’est risqué, remarqua Mayura.
_ Ben si t’as mieux, te gène pas ! J’t’empêche pas de parler, que je sache ! S’énerva Kaede.
_ Mais je…
_ Allez, vas-y, je t’écoute, môssieur le stratège !
_ C’est juste que…
_ Alors, on a perdu sa langue, c’est ça ?
_ Dis, je…
_ Ha, j’le savais bien que t’avais pas mieux. Allez zou, on le met à exécution !
_ Mais…
_ Plus le temps de palabrer ! Vas-y Kyostune, préviens Ryozû !
_ On ne crie pas dans une bibliothèque. »
Tandis que Mayura empêchait Kaede d’étrangler Kyotsune, je prévenais rapidement Ryozû qui ne trouva rien de mieux pour nous indiquer sa position que chanter… « Il court, il court, le furet… ». J’suis maudit, c’est pas possible autrement. Sans compter que Kyotsune s’est mis à la reprendre en chœur.
Nous fiant à la voix de Ryozû, nous avons couru comme des dératés dans sa direction approximative, tandis que rapidement, l’échos du service de sécurités fonçant à toutes vitesses commençaient à retentir tout autour de nous… Et même devant nous.
« Ils sont en train de nous devancer, fit remarquer Mayura.
_ Allez, on prend un raccourci ! » M’écriai-je.
Joignant le geste à la parole, je me propulsai d’un bond au sommet d’une des étagères, aussitôt imités par mes compagnons. Notre atterrissage déséquilibra l’imposant mobilier qui oscilla et alla se fracasser sur celle d’en face… La bousculant suffisamment pour la faire tomber à son tour… Ainsi que la suivante… Et celle d’après… Et… ‘fin bref, si vous avez déjà aligné des dominos pour les faire tomber en série, vous devez parfaitement imaginer ce qui était en train de se passer…
Pendant quelques secondes qui me semblèrent durées une éternité, l’air fut empli du choc sourd des étagères qui se percutaient, des bruissements des livres jetés à terre, des cris horrifiés des vigiles qui se faisaient agresser par leur lieu de travail et des hurlements hystériques de Kaede me traitant de tous les noms pour mon idée absolument pourrie.
Alors que le calme revenait petit à petit et que la poussière se dissipait, nous nous aperçûmes alors que nous n’entendions plus du tout Ryozû.
« Il est peut-être blessé ? S’inquièta Kyotsune.
_ Avec un peu de chance, il est mort et ça fait un prétendant en moins pour la récompense, lâcha Kaede.
_ Kaede ! La réprimanda Mayura.
_ Et avec encore plus de chance, il a emmené ce maudit furet dans la tombe ! Souhaitai-je.
_ Kentaro ! Me réprimanda Mayura.
_ Bon, qu’est-ce qu’on fait ? » Interrogea Kyotsune.
Nous regardâmes le champs de bataille. Ça et là, quelques piles de livres renversés remuait, tout comme quelques étagères, laissant entendre des grognements de vigiles à bout de nerf.
« On retrouve le furet vite fait et on se casse. Parce qu’à ce rythme là, c’est des vigiles shinobis qu’on va nous envoyer ! Déclara Mayura.
_ Ryozû ! Si t’es vivant, fais nous signe !! Hurlai-je.
_ Chhut ! Moins fort, Kentaro ! Il faut respecter le silence et le calme de la bibliothèque. »
J’ai failli péter un câble.
Heureusement, une plainte assourdie nous a répondu, à une dizaine de mètres devant nous. Avec l’aide de Kyotsune, j’ai soulevé la bibliothèque d’où provenait les bruits et, ô surprise !, nous avons découvert Ryozû recroquevillé et couvert de bleus et de poussières juste en dessous. Il était vivant et semblait presque en pleine forme.
« Ou est le furet ?! L’interrogea Kaede.
_ Dis-moi qu’il est mort broyé… Lâchai-je.
_ Il s’est barré quand tout à commencé à s’effondrer !
_ Tu l’as laissé filer ? Hurlai-je.
_ Mais tu sers à rien ! S’énerva Kaede.
_ Mais je sais où il est parti…»
Trop tard, de dépit, j’ai lâché la bibliothèque. Heureusement que Mayura a eu le temps de tirer Ryozû.
« Hum… ‘scuse-moi, Ryozû, mes doigts ont glissé…
_ Non, non, c’est rien… » Répondit l’intéressé en époussetant ses vêtements.
Oh mais merde, il aurait au moins pu se vexer !! Ça me tape sur les nerfs, les gens comme ça…
« Alors, Kentaro, on commence à être fatigué ? Demanda innocemment Kaede.
_ Va chier ! »
Moi, au moins, je me vexe à la moindre remarque.
Une fois rétabli, Ryozû nous indiqua une porte un peu défoncé (je sens qu’on va encore nous mettre ça sur le dos) et nous expliqua que le furet était parti par là. Aussitôt, après l’avoir fait dégagé d’un rapide coup de pied -la porte, hein, pas Ryozû-, nous nous engouffrâmes dans le couloir, rapidement poursuivis pas les vigiles. Nous nous concertâmes rapidement tout en courant.
« Ils vont finir par nous coincer !
_ Qu’est-ce qu’on fait ?
_ Faut les ralentir !
_ J’ai plus de munitions.
_ Moi non plus !
_ Moi, j’en ai jamais eu…
_ J’ai une idée !
_ Tu peux te la garder !
_ On leur balance quelqu’un pour les ralentir !
_ Ok !
_ Mais ça va pas la tête !
_ On balance qui ?
_ Kaede ? C’est la plus légère…
_ Hé ho ! J’suis la nièce du Kage !
_ Ben justement, ils oseront pas taper trop fort…
_ Et pourquoi pas Mayura ! C’est le plus léger.
_ ça va pas la tête !
_ Puis c’est un as de l’esquive.
_ Dans vos rêves !
_ « Le sort tomba sur le plus jeune, le sort tomba sur le plus jeune… »
_ Kyo, TA GUEULE !!!
_ Chut, Kentaro, on est dans une bibliothèque !
_ Raaaah ! Laissez-moi l’étrangler !
_ Et pourquoi on balancerait pas Kyotsune ? Ça nous ferait des vacances !
_ Ok ! À la une, à la deux et… Hé ! Mais qu’est-ce que tu fais !
_ Ben tu le vois bien, je nous attache !
_ Bordel, enlève ça tout de suite ! Coupe-le !
_ Je peux pas : c’est un câble d’acier.
_ Attaché à toi ?! Je rêve… C’est un cauchemar…
_ Allez hop ! On balance Kentaro et Kyotsune en même temps !
_ Pardon ?! »
Dans notre course, nous avions franchi des tas de couloirs, gravi des tas d’escaliers, passé tout un tas de porte et proposer un tas d’idées stupides, mais au final, il fallait bien se rendre à l’évidence : non seulement on arrivait pas à semer les vigiles, mais en plus, on avait perdu la trace du furet. Et pour couronner le tout, nous arrivions dans un secteur de la bibliothèque fermé au public, et que donc nous ne connaissions guère.
Et en plus, j’étais lié par un câble d’acier avec un double nœud à ce boulet de Kyotsune… Y’a des jours comme ça où ferait mieux de rester dans son lit…
Nous finîmes par sortir de la bibliothèque par une de ces nombreuses sorties de secours (après un court mais intense passage par le secteur de l’imprimerie) et parvinrent à fausser compagnie aux vigiles dans les ruelles adjacentes.
« Comment on va faire pour retrouver le furet ? Demanda Ryozû.
_ J’en sais rien, mais moi, je me rends d’abord chez le forgeron !
_ Pourquoi ? Me demanda Kyotsune.
_ A ton avis, lui répondis-je en exhibant nos liens métalliques.
_ Mais on a pas fini la mission ! S’indigna-t-il.
_ Sans blague ? Et comment tu comptes le retrouver, maintenant, ce satané furet ? Il est peut-être encore dans la bibliothèque, ou bien quelque part a fouiné en ville ! On a aucune chance de le retrouver un seconde fois ! »
Sur ces mots, je commençai à traîner de force mon boulet vers les marchés pour trouver un forgeron.
Vous vous souvenez de ce que j’ai dit sur le destin, un peu plus tôt ?
Ben ça n’a pas loupé, histoire de me faire passer pour un couillon en affirmant qu’on ne le reverrait jamais, le furet a fait irruption devant nous et est reparti tout aussi vite. Me refusant toujours à laisser les autres empocher la récompense à ma place, il m’a bien fallu me résoudre à reprendre la course poursuite, en binôme avec Kyotsune - d’ailleurs, la question « comment me débarrasser de lui une fois que j’aurait mis la main sur le furet » m’a trotté dans la tête un bon moment- et à poursuivre le furet jusqu’à l’académie.
« Qu’est-ce qui t’es arrivée ? M’enquis-je.
_ Y’a que j’ai glissé sur les appâts qu’un abruti avait semé en plein milieu du passage et que je me suis rétamée dessus !
_ J’ai essayé de te prévenir mais… Commença Kyotsune.
_ Ouais, ben si l’odeur part pas au lavage, tu me rachètes des vêtements neufs ! »
D’abord ses glaives qui avait « malencontreusement » lâché quand je les avais utilisé, et maintenant les vêtements de Kaede, j’en connais un qui allait rapidement être déficitaire sur cette mission.
« Au fait, quelqu’un a vu le furet ? Demanda tout à coup Mayura.
_ Pas depuis que je suis entré ici, répondis-je.
_ Pareil, affirma Kaede.
_ Je ne l’ai pas revue depuis que la sécurité est apparue, expliqua Kyostune.
_ Vous pensez à ce que je pense ? Nous interrogea Mayura.
_ Tu veux dire que…
_ Ah ben merde, alors.
_ Raaah ! Ce sale petit pourri puant !!! Si j’le retrouve, j’en fait de la chair à pâtée !! Hurla Kaede.
_ Kaede ! Voyons !! S’indigna Kyotsune.
_ Oh, c’est bon. C’est juste façon de parler…
_ N’oublie pas qu’on ne doit pas crier dans une bibliothèque » rappela Kyotsune.
Y’a des gens, comme ça, qui sont particulièrement épuisants…
C’est alors que retentit une voix familière.
« Hé tout le monde ! J’ai coincé le furet ! Venez-vite !! »
C’était Ryozû, qu’on avait tous un peu oublié. Quel brave gars : toujours dans son délire de coopération et d’entraide, il nous appelait pour qu’on vienne lui subtilisé le furet sous son nez. Naïf, va…
Prenant le risque de nous faire repérer par la sécurité, nous l’interpellâmes.
« Ok, on arrive ! T’es où ?! »
Un long silence suivit. Très long. Trop long.
« Vous croyez que la sécurité l’a eu ? S’enquit Mayura.
_ Tu parles, ce benêt a plutôt laissé filer le furet ! Répondit Kaede.
_ Ah c’est malin, tiens !
_ Il a peut-être pas entendu…
_ Ryozû ? T’es où, bordel !! » Hurlai-je impatiemment.
L’aurait plus manqué qu’il se ravise et décide de faire cavalier seul, tiens !
« Kentaro ! On ne doit pas faire de bruit dans une bibliothèque ! »
Sur ce coup là, je suis particulièrement fier de moi : je ne me suis pas énervé, je n’ai apostrophé Kyotsune de tous les noms d’oiseaux que je connaissais et je ne lui ai même pas mis mon poing dans la tronche. Tout juste lui ai-je lancé un léger regard noir. Y’a pas à dire, je m’améliore : bientôt je respecterai le Serment des Satokira sans même m’en rendre compte.
Finalement, la réponse de Ryozû nous parvînt, d’une voix légèrement sanglotante.
« Je sais paaaaaas !! »
Naaaan… Et bien si. Ryozû, qui ne devait pas être un familier de la bibliothèque, avait trouvé le moyen de se perdre dans cet immense bâtiment. Génial, non ? Bon, au moins, si on retrouvait Ryozû, on remettait la main sur le furet, c’était déjà ça.
« Il nous faut un plan pour le retrouver avant la sécurité ! Déclarai-je.
_ Chacun pour sa pomme ? Me demanda Kyotsune.
_ Heu… Nan. Plutôt un autre plan.
_ J’ai une idée ! Affirma Kaede.
_ Ben vas-y, répondis-je méfiant.
_ On lui demande de gueuler pour le repérer au bruit et on fonce avant pour arriver à lui avant les vigiles !
_ C’est risqué, remarqua Mayura.
_ Ben si t’as mieux, te gène pas ! J’t’empêche pas de parler, que je sache ! S’énerva Kaede.
_ Mais je…
_ Allez, vas-y, je t’écoute, môssieur le stratège !
_ C’est juste que…
_ Alors, on a perdu sa langue, c’est ça ?
_ Dis, je…
_ Ha, j’le savais bien que t’avais pas mieux. Allez zou, on le met à exécution !
_ Mais…
_ Plus le temps de palabrer ! Vas-y Kyostune, préviens Ryozû !
_ On ne crie pas dans une bibliothèque. »
Tandis que Mayura empêchait Kaede d’étrangler Kyotsune, je prévenais rapidement Ryozû qui ne trouva rien de mieux pour nous indiquer sa position que chanter… « Il court, il court, le furet… ». J’suis maudit, c’est pas possible autrement. Sans compter que Kyotsune s’est mis à la reprendre en chœur.
Nous fiant à la voix de Ryozû, nous avons couru comme des dératés dans sa direction approximative, tandis que rapidement, l’échos du service de sécurités fonçant à toutes vitesses commençaient à retentir tout autour de nous… Et même devant nous.
« Ils sont en train de nous devancer, fit remarquer Mayura.
_ Allez, on prend un raccourci ! » M’écriai-je.
Joignant le geste à la parole, je me propulsai d’un bond au sommet d’une des étagères, aussitôt imités par mes compagnons. Notre atterrissage déséquilibra l’imposant mobilier qui oscilla et alla se fracasser sur celle d’en face… La bousculant suffisamment pour la faire tomber à son tour… Ainsi que la suivante… Et celle d’après… Et… ‘fin bref, si vous avez déjà aligné des dominos pour les faire tomber en série, vous devez parfaitement imaginer ce qui était en train de se passer…
Pendant quelques secondes qui me semblèrent durées une éternité, l’air fut empli du choc sourd des étagères qui se percutaient, des bruissements des livres jetés à terre, des cris horrifiés des vigiles qui se faisaient agresser par leur lieu de travail et des hurlements hystériques de Kaede me traitant de tous les noms pour mon idée absolument pourrie.
Alors que le calme revenait petit à petit et que la poussière se dissipait, nous nous aperçûmes alors que nous n’entendions plus du tout Ryozû.
« Il est peut-être blessé ? S’inquièta Kyotsune.
_ Avec un peu de chance, il est mort et ça fait un prétendant en moins pour la récompense, lâcha Kaede.
_ Kaede ! La réprimanda Mayura.
_ Et avec encore plus de chance, il a emmené ce maudit furet dans la tombe ! Souhaitai-je.
_ Kentaro ! Me réprimanda Mayura.
_ Bon, qu’est-ce qu’on fait ? » Interrogea Kyotsune.
Nous regardâmes le champs de bataille. Ça et là, quelques piles de livres renversés remuait, tout comme quelques étagères, laissant entendre des grognements de vigiles à bout de nerf.
« On retrouve le furet vite fait et on se casse. Parce qu’à ce rythme là, c’est des vigiles shinobis qu’on va nous envoyer ! Déclara Mayura.
_ Ryozû ! Si t’es vivant, fais nous signe !! Hurlai-je.
_ Chhut ! Moins fort, Kentaro ! Il faut respecter le silence et le calme de la bibliothèque. »
J’ai failli péter un câble.
Heureusement, une plainte assourdie nous a répondu, à une dizaine de mètres devant nous. Avec l’aide de Kyotsune, j’ai soulevé la bibliothèque d’où provenait les bruits et, ô surprise !, nous avons découvert Ryozû recroquevillé et couvert de bleus et de poussières juste en dessous. Il était vivant et semblait presque en pleine forme.
« Ou est le furet ?! L’interrogea Kaede.
_ Dis-moi qu’il est mort broyé… Lâchai-je.
_ Il s’est barré quand tout à commencé à s’effondrer !
_ Tu l’as laissé filer ? Hurlai-je.
_ Mais tu sers à rien ! S’énerva Kaede.
_ Mais je sais où il est parti…»
Trop tard, de dépit, j’ai lâché la bibliothèque. Heureusement que Mayura a eu le temps de tirer Ryozû.
« Hum… ‘scuse-moi, Ryozû, mes doigts ont glissé…
_ Non, non, c’est rien… » Répondit l’intéressé en époussetant ses vêtements.
Oh mais merde, il aurait au moins pu se vexer !! Ça me tape sur les nerfs, les gens comme ça…
« Alors, Kentaro, on commence à être fatigué ? Demanda innocemment Kaede.
_ Va chier ! »
Moi, au moins, je me vexe à la moindre remarque.
Une fois rétabli, Ryozû nous indiqua une porte un peu défoncé (je sens qu’on va encore nous mettre ça sur le dos) et nous expliqua que le furet était parti par là. Aussitôt, après l’avoir fait dégagé d’un rapide coup de pied -la porte, hein, pas Ryozû-, nous nous engouffrâmes dans le couloir, rapidement poursuivis pas les vigiles. Nous nous concertâmes rapidement tout en courant.
« Ils vont finir par nous coincer !
_ Qu’est-ce qu’on fait ?
_ Faut les ralentir !
_ J’ai plus de munitions.
_ Moi non plus !
_ Moi, j’en ai jamais eu…
_ J’ai une idée !
_ Tu peux te la garder !
_ On leur balance quelqu’un pour les ralentir !
_ Ok !
_ Mais ça va pas la tête !
_ On balance qui ?
_ Kaede ? C’est la plus légère…
_ Hé ho ! J’suis la nièce du Kage !
_ Ben justement, ils oseront pas taper trop fort…
_ Et pourquoi pas Mayura ! C’est le plus léger.
_ ça va pas la tête !
_ Puis c’est un as de l’esquive.
_ Dans vos rêves !
_ « Le sort tomba sur le plus jeune, le sort tomba sur le plus jeune… »
_ Kyo, TA GUEULE !!!
_ Chut, Kentaro, on est dans une bibliothèque !
_ Raaaah ! Laissez-moi l’étrangler !
_ Et pourquoi on balancerait pas Kyotsune ? Ça nous ferait des vacances !
_ Ok ! À la une, à la deux et… Hé ! Mais qu’est-ce que tu fais !
_ Ben tu le vois bien, je nous attache !
_ Bordel, enlève ça tout de suite ! Coupe-le !
_ Je peux pas : c’est un câble d’acier.
_ Attaché à toi ?! Je rêve… C’est un cauchemar…
_ Allez hop ! On balance Kentaro et Kyotsune en même temps !
_ Pardon ?! »
Dans notre course, nous avions franchi des tas de couloirs, gravi des tas d’escaliers, passé tout un tas de porte et proposer un tas d’idées stupides, mais au final, il fallait bien se rendre à l’évidence : non seulement on arrivait pas à semer les vigiles, mais en plus, on avait perdu la trace du furet. Et pour couronner le tout, nous arrivions dans un secteur de la bibliothèque fermé au public, et que donc nous ne connaissions guère.
Et en plus, j’étais lié par un câble d’acier avec un double nœud à ce boulet de Kyotsune… Y’a des jours comme ça où ferait mieux de rester dans son lit…
Nous finîmes par sortir de la bibliothèque par une de ces nombreuses sorties de secours (après un court mais intense passage par le secteur de l’imprimerie) et parvinrent à fausser compagnie aux vigiles dans les ruelles adjacentes.
« Comment on va faire pour retrouver le furet ? Demanda Ryozû.
_ J’en sais rien, mais moi, je me rends d’abord chez le forgeron !
_ Pourquoi ? Me demanda Kyotsune.
_ A ton avis, lui répondis-je en exhibant nos liens métalliques.
_ Mais on a pas fini la mission ! S’indigna-t-il.
_ Sans blague ? Et comment tu comptes le retrouver, maintenant, ce satané furet ? Il est peut-être encore dans la bibliothèque, ou bien quelque part a fouiné en ville ! On a aucune chance de le retrouver un seconde fois ! »
Sur ces mots, je commençai à traîner de force mon boulet vers les marchés pour trouver un forgeron.
Vous vous souvenez de ce que j’ai dit sur le destin, un peu plus tôt ?
Ben ça n’a pas loupé, histoire de me faire passer pour un couillon en affirmant qu’on ne le reverrait jamais, le furet a fait irruption devant nous et est reparti tout aussi vite. Me refusant toujours à laisser les autres empocher la récompense à ma place, il m’a bien fallu me résoudre à reprendre la course poursuite, en binôme avec Kyotsune - d’ailleurs, la question « comment me débarrasser de lui une fois que j’aurait mis la main sur le furet » m’a trotté dans la tête un bon moment- et à poursuivre le furet jusqu’à l’académie.
Kentaro- Combattant Débutant
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