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Village Nobeoka [Nara Ext]

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Village Nobeoka [Nara Ext] Empty Village Nobeoka [Nara Ext]

Message par Makaya 20/5/2008, 01:19

Finalement, l'indicateur ne mérite pas que vous rebroussiez chemin pour que vous alliez lui refaire le portrait pour une carte que vous avez cru fausse tout le long de votre périple pour arriver a Nobeoka. Pourtant, on aurait pu croire que le tracé faisait expres de faire passer celui qui désirait se rendre a Nobeoka, a travers un troupeau de buffles en rut, d'un infame marécage, d'une auberge coupe-gorge ou les propriétaires avaient empoisonnés votre nourriture dans le but de vous manger, et d'un groupe de Samurais belliqueux en maraude.
Mais finalement, depuis votre promontoire rocheux, vous apercevez le charmant village au pied des montagnes blanches de Yuukan. La ville semble plutot riche vu l'état des maisons et les brigands qui sortent d'un fourré pour vous détrousser alors que vous alliez entrer dans la ville, ont l'air très bien armés. Tant mieux, cela prouve que votre objectif final a de l'argent et en redistribue généreusement.

Mais tout de suite, vous sentez qu'il y'a un truc qui cloche. Vous vous sentez épié, suivi, fiché. En effet, dès le premier pas franchi a Nobeoka, vous pouvez etre surs qu'une foule de gus vénaux ont pris une foule de renseignements sur vous: de votre armement a votre pointure, de la couleur de vos yeux a vos mensurations. Et que ces données seront vendues bon prix...Au cas il vous arriverait un accident, les médecins chargés d'extraire les organes encore frémissants aiment savoir d'ou vient la marchandise...
Bref, vous voila dans le douillet avant poste officieux d'Arasu, peuplé d'espions, de mercenaires et de passeurs. A vous de pactiser avec les premiers, d'eviter les seconds et de convaincre les derniers pour que vous puissiez vous aventurer dans le tunnel de Kasuka.
D'après ce que vous avez reussis a glaner comme informations ca et la, il ferait plus d'une dizaine de kilometres de long pour une vingtaine de metres de larges au maximum, 5 metres au minimum. Il serait composé de passages parfois extremement pentus, parfois de descentes abruptes, de parties totalement inondées et dans tout les cas, le tunnel est l'habitat naturel d'une espece rare de chauves souris dont les principales particularités sont:
-L'envergure de 1m50
-Un régime carnivore et un comportement extremement agressif en conséquence
-Et les 15 cL de guano quotidien, qui tapissent agréablement les parois détrempées de la grotte.
Et enfin une population non negligeable de parias, de malades, de détrousseurs et de psychopathes qui vivent cachés dans les anfractuosités du tunnel, attendant un pigeon a déplumer dans le meilleur des cas, a manger bien cuit et salé dans le pire...


---------------------

Ce topic est donc la pour les Rpgistes en provenance de leur village ou du monde exterieur et dont l'etape principale avant d'integrer Arasu est le village de Nobeoka. Vous serez donc tenus d'y poster afin de rédiger toutes les missions/epreuves/bizutages (alcoolisés ou non) qui vous débloqueront le passage pour aller gaiement gambader dans le Tunnel de Kasuka. Enfin vous pourrez poster dans les topics Araséens!
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Village Nobeoka [Nara Ext] Empty Re: Village Nobeoka [Nara Ext]

Message par Delzebuth 25/8/2008, 17:54

Mon sifflotement se fît entendre aux portes de Nobeoka.
Après avoir négocié de l’argent faux avec des bandits en échange d’une escorte jusqu’au village, j’en étais arrivé là. Les bandits repartirent, heureux de croire qu’ils m’avaient arnaqué.
Je n’eus pas le temps de toquer, ma présence s’étant fait remarquée par le bruit que je faisais. Un garde se présentait à moi, tout en gardant une distance respectable.
" Un vagabond qui rît et sifflote constamment, ce ne peut être que le fameux Delze. (Garde)
-Whaow… Les rumeurs courent vite par ici.
-Bienvenue au pays du crime, déserteur de Chikara ! "

Je fus alors autorisé à pénétrer dans l’enceinte du village. La garde s’approcha de moi avant de m’adresser une nouvelle fois la parole.
" J’aime à voir des arrivants souriant ! Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésites pas ! ( Garde )
-Très bien, je vous remercie de cet accueil.
-Ce n’est rien, fais attention à toi."

Sur ces mots, le garde me laissa à mon sort. Il s’agissait là évidemment d’un mensonge, puisque ce garde ne se préoccuperait sûrement jamais de moi.
J’entrais donc dans le village, décidé à rejoindre Arasu. Toujours à siffloter et à regarder le ciel en souriant lorsque je marchais, j’errais au travers des rues de cet endroit. Il me fallait, pour commencer, découvrir le village. Puis je chercherais les chemins qui pourraient un jour me secourir lors d’une fuite ou autre. Puis j’installerais ma réputation, pour finir par quitter cet endroit pour aller à celui qui m’intéressait. Ainsi, j’avais mon plan en tête, et j’étais donc certain que tout se déroulerait assez bien.
Je me retrouverais un peu plus tard à observer les articles d’un commerce de produits dérivés. Le gérant de l’entreprise avait un visage barbu et gardait une grimace sur le visage, se montrant ainsi assez inquiétant. Mon sourire provoqua sa colère.
" Tu oses te rire de moi ?! (Commerçant)
-Je m’excuse de ce que mon visage vous déplaise, mais ce sourire est gravé sur ma face. Je me ris de la vie, de la mort, du monde. Je me ris de moi-même, et je n’en suis pas pour autant affligé. Je me ris de vous, et cela pour vous paraître amical. ( Delze )
-Voilà qui est amusant ! "

L’homme claqua des doigts, et l’instant suivant ses subordonnés apparurent, tous avec un rire machiavélique. Puis il reprît la parole, et cela à voix basse.
" Je vois que tu n’as pas peur de moi. Tu es donc un criminel. Suis ces hommes pour arriver à mes véritables produits. (Commerçant)
-C’est par ici. (Subordonné) "

C’est une occasion que je trouvais idéal. Je pensais qu’une réputation de criminel ferait de moi quelqu’un de craint et respecté. Je suivais donc les hommes du commerçant dans une ruelle accolée à l’échoppe, puis dans un souterrain camouflé derrière une trappe située sous quelques cartons en désordre ça et là.
Là, surprise : les hommes me saisirent et voulurent me ligoter. Mon pied frappa le sol et le nuage de cailloux les bloqua, pendant que je me faufilais dans le souterrain. Je refermais la trappe et la bloquais de l’intérieur grâce à un verrou qui se situait dessus. Ce magasin devait être probablement refuge lors dangers occasionnels.
Je m’enfonçais dans l’endroit, sifflotant toujours avec mon sourire. Ce souterrain était organisé simplement : un couloir qui pouvait donner sur plusieurs pièces tout le long de celui-ci. Les portes de certaines pièces étaient ouvertes, on pouvait y apercevoir toutes sortes de choses : viols, prostitution, drogue, tortures, règlements de comptes…
J’arrivais à une intersection dont les chemins menaient chacun à une trappe.
« Dans toute peinture que ce soit, le mal est représenté à gauche; le bien, à droite. La gauche me semble plus intéressante. »
Je prenais donc le chemin de gauche et j’ouvrais la trappe pour en sortir. Je n’eus qu’une seconde pour apercevoir la lumière, avant d’être assommé par un coup de pied de biche.

Lorsque je me réveillais, j’étais torse nu, ligoté dans l’une des salles de torture. Mes oppresseurs avaient saisi mon sac de voyage et m’avaient désarmé de ma chaîne.
" Hey, Vivi ! Le prisonnier vient de se réveiller ! (Bandit)
-Imbécile, je t’ais dit de ne pas dire mon nom ! (Vivi)
-Excuses moi, grand frère…(Bandit)
-Et en plus tu lui apprends que je suis ton grand frère ! Casses toi de là !(Vivi)"

L’homme chargé de surveiller mon réveil s’exécuta et quitta la pièce. Son grand frère se dirigea alors vers moi, avant de saisir ma chevelure et de basculer ma tête en arrière.
" Dis donc, c’est la première fois que je vois ça ! Un homme qui sourit avant de se faire torturer ! (Vivi)
-C’est pour ce sourire que je suis ici. Je suis nouveau ici, et j’ai déplu au commerçant qui tient l’entrée de la ruelle qui mène ici. (Delze)
-Le chef tu veux dire ? Bwhahaha ! Ne dis jamais à personne que tu es nouveau, tu risquerais d’y perdre tout ce que tu as !
-Je n’ais peur de personne. Je ne resterais pas longtemps ici. Dis-moi où se situe Arasu.
-Pour qui te prends-tu ?! Ici, c’est moi le maître ! Tu n’es pas en position de me demander ce genre de renseignement ! De plus, Arasu n’est qu’un mensonge destiné à attirer les gens ici ! Tu es ninja, c’est ça ? Je l’ai vu à tes bagages, et il paraît que tu maîtrise la terre !
-Pourquoi cries-tu autant ? Tu ne fais que fatiguer ta voix. Bon, libères-moi.
-Parce que tu crois que je vais t’obéir ?! Enculé ! "

L’homme dont le surnom était Vivi me frappa alors du poing sur le visage avant de me lâcher.
" Ici, ce sont les bandits qui font la loi ! Les ninjas n’ont aucun pouvoir ! Tu vas comprendre ce qu’il en coûte de nous provoquer ! (Vivi)
-Il est bien caché ce refuge. J’en conclu qu’il faut qu’il reste secret. Cela serait bien dommage que les gardes le détruise. Ils font ce qu’ils veulent ici, non ? (Delze)"

En effet, j’estimais que les gardes devaient gérer tout le trafic banditisme dans ce village, puisqu’ils le permettaient. Et il était certain que si cet endroit était caché, c’était pour ne pas dépendre d’eux. Vivi resta muet un instant. Puis il reprît la parole.
" J’ai bien peur d’être contraint de te tuer…(Vivi)
-Ah oui ? Il serait dommage que l’animal que j’ai dompté prévienne les gardes de l’endroit où je suis mort. Ce petit singe est très intelligent et tient beaucoup à moi, tu sais… (Delze)
-Raaah ! Maudit ninja ! Très bien, je vais te libérer ! Mais je ne veux plus jamais entendre parler de toi ici ! Considères que je te sauve la vie !
-Oooh… Je vous en remercie sincèrement. "

Vivi me libéra de ma situation et me rendît toutes mes affaires. Puis il me conduisît à la sortie, où il me présenta à un autre bandit. L’histoire du singe n’était bien sûr que pur mensonge.
" Je te présente Corbeau, il te conduira loin d’ici. (Vivi)
-Bonjour, Corbeau. Très joli nom de code. (Delze)
-Ta gueule, et arrêtes de rire. Suis-moi sans poser de question. (Corbeau) "

Corbeau me guida à travers les ruelles de Nobeoka, jusqu’à rejoindre une place où une grande foule se bousculait.
" Maintenant, casses-toi. (Corbeau)
-Très bien. Au revoir. "

Corbeau disparut, me laissant à mon sort.
Le soir tomba. Je n’avais toujours aucun logement, et la nuit était un moment qui, j’en étais certain, serait très dangereux.
C’en fut le cas. Sur la grande place où j’avais été relâché se préparait une guerre de gangs. J’étais caché dans une ruelle, prêt à observer la bataille. Seulement, une main me saisît l’épaule et me tira en arrière. Je dégainais ma chaîne et entourait le cou de l’intrus, sans le blesser avec les crochets.
" Attends attends ! Je veux juste te parler ! ( Intru )
-Alors parles. (Delze)
-Une guerre de gang se déroule ici. Seulement, mon gang y est en minorité, vu que notre chef est occupé autre part. J’ai entendu dire que tu étais ninja, pourrais-tu empêcher la bataille ?
-Que m’offres-tu en échange?
-Une place dans le gang, un logement et une bourse !
-Hmmm… Intéressant. Restes là. "

La bataille avait déjà commencé. Il était aisé de voir quel clan était en minorité, étant donné que l’un avait largement le dessus sur l’autre.
J’arrivais près de la place et frappa plusieurs fois le sol du pied, de sorte que le nuage de cailloux s’étende sur tout le champs de bataille. Le gang en minorité en profita pour fuir le combat, tandis que celui en majorité s’occupa de chercher le responsable du nuage de cailloux. La bataille se termina sans morts, et aucun gang ne fut vainqueur. Les membres me remercièrent avant de me guider vers leur repère.
Le lendemain, je me réveillais dans un lit, situé dans une petite pièce qui faisait ma demeure. J’étais considéré comme le « gardien du gang », et tout le monde me portait une grande estime. Plus tard dans la journée, alors que je me baladais et que je découvrais encore le village, nous fûmes, Kimado ( celui qui m’a découvert ) et moi, remarqués par les membres du gang avec qui nous avions mené bataille la veille. Immédiatement, ils se lancèrent à notre poursuite.
Mon action fut immédiate. Je balayais Kimado avant de prendre la fuite. Tous tombèrent sur le pauvre homme, avant que je ne disparaisse de leur vue.
Je restais néanmoins dans le gang. On retrouva le cadavre de Kimado quelques temps plus tard, et tout le monde croyait qu’il avait été attrapé par le gang adverse alors qu’il était seul.
J’étais donc parvenu à rejoindre un gang, ce qui me garantissait une certaine sécurité dans le village. Seulement, je ne connaissais pas encore le chef de ce gang…


Dernière édition par delze le 4/1/2009, 19:54, édité 1 fois
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Message par kyuudan 12/9/2008, 17:29

Me voila donc enfin arriver au village de Nobeoka comme m’avait indiqué la vieille. Aucune barrière ne protégeait le village mais la sécurité au niveau de l’infanterie doit être sûrement très élevé…Pendant le temps de marche pour arriver aux portes du village, je me mit à penser à tout ce que j’ai vécu, mon examen, mes amis, mon amélioration de mes capacités…Je me suis remit en question. Trop de gens prenait la grosse tête et cela ne me plaisait guère. J’eu envie de vivre seul, solitaire et ensuite un jours revenir parmi les autres et des tous les impressionner. Lors de l’examen je suis passé pour un gamin immature sachant seulement tirer des flèches comme quand on joue aux indiens et au cow-boy. Je veux du pouvoir, de la puissance, une envie folle de tuer…

Une fois arrivé aux potes du village une ambiance de terreur ce fit ressentir…La majorité des personnes environnante était habillé en noir vêtu d’une cagoule cachant tout leur visage. Ce village cachait des secrets, beaucoup de choses n’ont pas été révélé à vive voix, ça ce sent…Je décide alors de demander à la personne la plus proche de moi ou ce trouvait le village d‘Arasu. Cet homme était particulier, il mesurait bien 2mètres de haut et était monté comme un taureau. Sur son épaule il tenait une grande faux et des tatouages parcourait tout son torse musclé. Je décida de m’approcher de lui…


Yozo : Bonsoir, je voudrais savoir ou trouver le village d’Arasu s’il vous plait ?

Homme : *rire sadique* Désolé je n’ai rien à te dire gamin, tu vas t’attirer des ennuies si tu restes ici…

Yozo : Ok je retiens…

Homme : C’est pas les mots que j’aurais employé voyageur…

Yozo : Eh bien merci quand même !

L’homme me salua de la tête et comme si de rien était retourna à ses occupations. Je pris alors route à travers les ruelles. Dans certaines ruelles l’ambiance était froide, des sortes de trafics si déroulait dans d’autre des commerce faisait la une, des armureries extraordinaire avec des armes inimaginable ! Je décide par curiosité de rentrer dans une de ses boutiques. Une fois entrée, tout les gens me regardait bizarrement comme si ils me craignaient…Mais ce ne fut guère l’une de mes principales occupations. Je préférait observer sur les murs les longues épées forger par les plus grand forgerons du yuukan, des combinaisons au armures de chevalier il y avait tout. En faisant le tour de la boutique quelque chose me tapa à l’œil, une longue chaîne à clous d’au moins 5 mètres était enfermé dans un coffre sécurisé. Je pris alors la parole.

Yozo : Combien la chaîne ?

Vendeur : 100 ryos c’est une vieille chaîne qui n’a pas servit depuis longtemps. Autrefois elle appartenait à un grand mercenaire connu dans yuukan mais depuis le temps qu’il est mort plus personne ne veux ses armes…

Yozo : Ok je la prend !

*Cette chaîne est magnifique ma parole ! *

Le vendeur un peu choqué par ma demande s’exécuta et prit mon argent, je le salua et sortit de la boutique…

*Ils sont bizarre tous ici, en plus personne ne veux me donner d’information sur ce village, il dois être tenu secret…je vais essayer de trouver un hôtel pour dormir car il ce fait tard et je vais réfléchir à la situation. Il faut absolument que je trouve le village et pour sa il faut que je force les gens à parler ou alors…*

Une idée me vain soudainement, j’allais les faire parler sous l’alcool mais pour ça il faut se faire des relations et ce n’est guère facile mais j’avais ma petite idée en tête…A ce moment même ou je pensais à cette idée magique, une femme me renversa elle, moi et deux paniers remplit de couvert.


Yozo : Faites attention bordel ! Fait chier ses bonnes femmes !

La femme ne leva pas les yeux vers moi et ramassa ses deux paniers…

Yozo : Attendez ! Je peux vous aider, vous allez ou comme ça ?

Elle décida enfin à lever la tête et m’adressa un léger sourire.

Femme : Je vais au bar du village préparer les menus pour les voyageurs.

Je me mit à sourire et prit les deux paniers dans chaque mains, ma chaîne que je venais d’acheter en croix autour de mon torse.

Yozo : Allons-y ! Je vais vous aider.

La femme me montrait le chemin jusqu’au moment ou elle s’arrêta. Elle entra dans un bâtiment ou l’entrée était caché par un long drap qui flottait dans le vent, en haut il y avait marqué « A la gueule de bois ».

*Ça doit être le fameux bar, c’est le moment d’agir ! *

J’entra à l’intérieur. Une lumière douce et monotone couvrait le comptoir du bar. Des gens bizarres affluaient de partout, des gens bourré ce faisait virer du bar par les gérants eux-mêmes. Heureusement dans ce monde de brute il y avait aussi de jolies femmes qui faisait le service des plats et des alcools. La fille me remercia et prit les deux paniers pour ensuite disparaître au loin derrière un rideau de soie déchirer. Je pris mon courage à deux mains et décide de m’asseoir sur un des tabourets existant ou ce trouvait 3 personnes. Un était petit avec une partie du visage masquer, l’autre gros avec une moustache et un air féroce et le dernier était géant, musclé comme l’homme que j’avais vu quand je suis arrivé. Je m’assis sans rien demander.


Yozo : Je paye la prochaine pour ses 3 personnes !

Le serveur confirma et les 3 bolosses me regardaient froidement avec qu’ils se mirent à rigoler en me serrant la main. Ce n’était pas vraiment un problème de les accoster ils étaient déjà bourrer…

*C’est déjà un bon début, quand ils auront avaler 3 litres de bière chacun je pense qu’ils parleront. Mais faut que je me dépêche avant qu’ils ce mettent à ronfler…*

La soirée ce passait tranquillement dans l’amusement et la détente. L’alcool qui montait dans les sang de certains leur faisait dire n’importe quoi. Le gros par exemple trouvait sa voisine bonne et voulait coucher avec elle à tout prix, il était capable de n’importe quoi même de ce couper sa moustache…
Dans la discussion je commence à dériver sur des sujets sur Arasu avec un air bourrer…


Yozo : Moi je dit c’est comme….vous savez….. Le village là ! Roooh putain comment y s’appelle…..Arabu, à non Arasu ! Je sur qu’il existe pas !

Le nabot prit la parole en chantonnant.

Nain : Bien sûr que si qu’il existe voyons ! Y a pleins de bonnasses là-bas mais j’ai peur d’y aller il faut passer le tunnel qui fait peur !

Il ce mit à pleurer.

*Un tunnel, intéressant…Il faut que je sache ou il ce trouve.*


Yozo : Oué c’est ça dans mon cul y a un tunnel oué !…Tu l’as vu dans tes rêves !

Nain : Mais non……hic……c’est le tunnel kasuka il se trouve au pied des montagnes…hic…

Le nain s’endormit d’un coup, les autres rigolaient bêtement du nain.

*C’est bon j’ai mon infos mais le nain disait qu’il avait peur d’y aller, il y a quoi dedans ? Il faut que je trouve un moyen de partir de là…*


Yozo : Bon….les gars….vais pisser parce que là j’en peux plus…

Gros : Ok…hic…Te pisse pas sur les godasses !

Ils explosèrent de rire et je sortis tranquillement du bar.

*Qu’ils sont vulgaires ! C’est tellement marrant ! *

Je me mit à rire tout seul et certaines personnes à l’extérieur me regardaient bizarrement. Il faisait nuit et la lune était pleine.

*Il faut que je la traverse dans la nuit mais avec l’alcool que j’ai bu ça va pas être facile, en plus ça à l’air dangereux…*

Je pris mon courage à deux mains et décida de traverser ce fichu tunnel en pleine nuit dans ce village de fou furieux…Je marcha longuement dans la direction qu’avais indiquer le nain jusqu’à trouver un passage dans la roche. Il paraissait infiniment grand et des bruits bizarres en sortait. A l’entrée un garde protégeait l’entrée sûrement de tout intrus voulant aller à Arasu…En faisant le moins de bruit possible j’effectua un jutsu.


Yozo : Nimpo, kage bushin no jutsu !

Un clone apparu à mes côtés.

*Je vais me servir de lui pour faire diversion…*

Mon clone d’approcha tranquillement du gars comme pour demander sa route et l’amena quelques pas plus loin. Par précipitation, je me mit à courir le plus vite possible vers ce tunnel pendant que le garde ne regardait pas. Dès que je fut à l’intérieur il faisant tout noir mais je continuais à courir comme si quelque chose me pourchassait. Dans une situation proche de celle d’un aveugle je trébucha sur quelque chose de dur et m’étala sur le sol ou plutôt une sorte de lubrifiant qui collait aux cheveux.


Yozo : Raiton, Masaku no jutsu !

Mon katana de foudre apparut dans mes mains et ses éclairs permettais de m’éclairer dans le noir. Mais là problème, mes membres sont paralyser par la peur. En face de moi je découvre un monstre ou plutôt une sorte de chauve souris d’une taille démesuré. Ses dents salivaient sûrement de plaisir de voir de la chair fraîche. Instinctivement me mit à reculer essayant de fuir le monstre mais le combat était inévitable…

*c’est…c’est…quoi ce truc ? Je dois pas me laisser abattre ! Pense que c’est une carotte géante..Pense que c’est une carotte….Dix coups me suffiront pour la détruire…*

Je me mit en position de combat et effectua une série de signe tout ceci dans un délai minime.


Yozo : Raiton, Raitachi no jutsu !

Dans l’obscurité, dix épées planter dans le sol apparaissaient une par une formant un cercle autour de l’ennemie. La chauve souris impressionné, attendit ma phase d’assaut.
J’empoigna la première lame qui se tenait en fasse de moi. La spécialité de cette technique c’est qu’une seule de ses dix lames et la vrai, seul moi le sait mais l’ennemi lui est aveugle. Je tendis la lame semblable à une épée géante et coura de front dans la direction du monstre. Je lui assaini un coup Horizontal qui le traversa de tout son corps.

*De une…*

Je commence alors à courir en forme de cercle prenant une part une les lames entourant l’ennemis. Des coups brutal impressionnait le monstre et la rapidité de mes coups ne lui laisser aucun répit.

*De deux….trois….quatre….cinq…*

A la neuvième lame je fis un arrêt soudain. Je pointa ma lame en direction de la chauve souris et d’un coup sec, lui lança dans sa direction. Pendant ce temps je pris la dernière et ultime lame, la vraie et couru dans se direction.

Yozo : Nimpo, kage bushin no jutsu !

Quatre clones apparurent à mes côtés pendant ma course. Le monstre esquiva la lame avec un mouvement de l’aile comme pour faire déplacement latéral mais mes quatre clones le tenait et un dernier crie de guerre ce fit retentir.

Yozo : Garde le goût de cette lame dans ta mort saloperie !

Ma lame transperça le monstre verticalement et une gerbe de sang m’éclaboussa au visage. De fatigue je tombas sur les fesses et ferma les yeux quelques secondes avant de prendre appuie sur mes mains et de me remettre debout.

Yozo : Bon les gars nous sommes cinq, chacun va chercher de son côté une sortit ! Dès que quelque un la trouver qu’il me fasse signe !

Les 4 moi disparurent chacun d’un côté d’une hâte extrême. Quand à moi je me mit à chercher à mon rythme malgré la fatigue accumulé depuis des jours et le manque de chakra dut au combat…Des heures passèrent jusqu’au moment ou je reçu un signal d’un des clones. Ça y est on a trouver ! Je me mit à courir de toutes mes forces restantes, on dirait que je ne pouvais plus m’arrêter comme si un câble me tirait vers la sortie. Une lumière éblouit mes yeux, mes paupières se fermait, mes jambes m’abandonnait.
Déjà le matin ?…


To be continued.
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Village Nobeoka [Nara Ext] Empty Re: Village Nobeoka [Nara Ext]

Message par Ishima 15/9/2008, 22:47

« Derrière ces montagnes se trouve donc Arasu ? » (Ishima)
« Ouai, mais toi, tu vas devoir passer le test de Nobeoka » (Taishou)
« … » (Ishima)
« Nobeoka est un village, c’est un peu l’avant-poste d’Arasu. Avant d’entrer à Arasu il te faut passer par se village, gagner la confiance des villageois pour qu’il te donne l’emplacement de l’entrée du tunnel de Kasuka qui permet d’accéder à Arasu » (Taishou)
« Je peux me procurer l’info avec une autre méthode ? » (Ishima)
« Si tu veux, c’est toi qui vois. Le village se trouve là bas » (Taishou)

Il me pointa la direction du doigt et je les sentis tout les trois disparaître pendant que j’observai ma destination. À peine rentré dans le village que les histoires commençaient déjà. L’un des gardes avait tenter de me frapper mais … je l’avais très rapidement envoyer à terre en lui tordant simplement le poignée … se qui fit rire l’un de ses collègues.

« T’es un bon toi tu te laisse pas marcher sur les pieds, j’apprécie ça ! Mais tu devrais quand même écouter se qu’il a dit. Ici c’est nous qui commandons »

Bien qu’il se trouvait assez éloigner, il frappa l’air avec son poing … étrangement je ressentis un impact à l’abdomen qui me fit reculer de quelques mètres, je redressai la tête pour voir une rafale de vent m’emporter et me faire cadeau de plusieurs entailles ici et là. Se mec était balèze !
Je me relevais en sortant un Tanto et me mis immédiatement en garde, bien que je fus surpris de la réaction de mon adversaire.


« C’est bon range ton arme on te laisse passer »

Je jetai un rapide regard autour de moi, pour voir que je ne pourrais pas gagner, et ranger mon couteau. Je me mis à avancer vers le village et me rendis très vite compte de l’atmosphère qui régnait ici. Les passants vous dévisagez d’un air mauvais, d’autre regarder quels objets de valeur vous aviez sur vous et les derniers préférer vous évitez. À Chikara, la réputation que je m’étais forgé m’avait rapidement attiré des regards méfiant venant des autres. Ishima Akagi, héritier du clan d’assassin du même nom, tueur psychopathe, amoureux des giclées de sang prenant un malin plaisir à faire souffrir les autres. Bref j’avais l’habitude des regards dérangeants …
Un homme habillé d’un long manteau noir se plaça juste devant moi en me dévisageant. Deux autres se mirent de par et d’autre de moi pour m’encerclez. Rien de tel pour me faire chier alors que j’étais déjà assez énerver.


« Que viens-tu faire à Nobeoka ? »
« … » (Ishima)
« Je t’ai posé une question ! Tu as perdu ta langue ou tu es juste suicidaire ?! »
« La ferme, commence pas à gueuler sa va vite être finis sinon … » (Nomototoy)
« Je t’emmerde ! t’as pas d’ordre à me donner ! »
« Il me semblait pourtant t’avoir dis de la fermer … » (Ishima)

D’un mouvement rapide je lui planter mon Tanto dans l’épaule et le fit pivoter pour m’en servir de bouclier contre ses deux autres collègues qui hésitèrent à attaquer.

« PUTAIN D’ENFOIRE !!! JE VAIS TE CREVER CONNARD !!! VOUS ATTENDEZ QUOI VOUS ??? BUTEZ-LE !!!!! »

L’un des deux hommes aller attaquer mais il fut vite interrompu par un jet de lumière qui lui traversa le thorax pour laisser paraître un large trou béant. Le seconde regarda son collègue avec horreur juste avant qu’une silhouette se mit à apparaître à côté de lui, le balaya et le trancha en deux en rendant son bras lumineux. Et ça avant que sa victime ne touche le sol. Il se retourna et je pus constater qu’il s’agissait de …

« Tadao ? » (Ishima)
« Yo ! Salut Ishi comment sa va ? » (Tadao)
« Bien et toi ? Que faites-ici ? » (Ishima)
« Bah avec ta mère et Kifune on c’est réfugier à Arasu … tu peux le lâcher tu sais » (Tadao)

J’avais complètement oublié celui que je gardais en bouclier et à qui j’avais mon arme planté dans son bras. Je retirai mon Tanto d’un coup sec et le lâcha … celui-ci se contenta de déguerpir vite fais.

« Bon alors qu’est-ce qui t’amène à Nobeoka ? » (Tadao)

Taishou bien évidemment, mais si je lui racontais, serait-il assez fort pour le tuer ? Où se ferait-il tuer lui aussi ? Car il est sûr que s’il apprenait que celui qui à organiser le massacre du clan Akagi est à Arasu, il se précipiterait pour aller l’affronter.

« J’en ai marre de Chikara, j’ai déserté pour venir ici. On m’a aidé » (Ishima)
« Qui t’as aidé ? » (Tadao)
« Une connaissance qui trouver de l’intérêt à m’aidé » (Ishima)
« Ok, suis-moi » (Tadao)
« Où ça ? » (Ishima)
« T’as crus que j’allais laisser mon neveux à Nobeoka ? Je t’amène direct à Arasu, ce n’est pas beau ça ? » (Tadao)
« Et le test de Nobeoka ? » (Ishima)
« Après le test de Nobeoka tu as le test du tunnel Kasuka, c’est juste pour voir si tu es capable de suivre à Arasu ou si tu vas t’écrouler avant même d’y être arrivé » (Tadao)
« Je vois » (Ishima)
« Par contre va te falloir faire ta place à Arasu. Je t’aiderais un peu mais j’ai mes affaires à faire tourner, pour ça que j’étais à Nobeoka d’ailleurs. Tu as l’intention de faire quoi ? » (Tadao)
« Je ne sais pas trop … peut être monté un groupe » (Ishima)
« Cool, vous allez jouer quoi ? » (Tadao)
« Carnage en ville et la peur proviens des toits » (Ishima)
« Sa promet, tout ça dans quel but ? » (Tadao)
« Me faire un nom pour qu’on me poursuive » (Ishima)
« Dans quel but ? » (Tadao)
« Devenir plus fort » (Ishima)
« Pourquoi ? » (Tadao)
« Pour tuer quelqu’un » (Ishima)
« Qui ça ? » (Tadao)
« Tu me saoule » (Ishima)
« Bah au moins je connais ton envie de puissance. Tu veux que je t’aide à devenir plus puissant ? » (Tadao)
« Oui, apprend moi à me servir d’Hikari » (Ishima)
« Tu demanderas ça à ta mère, sa prend du temps et j’en ai pas tant que ça. Tu as perdu ton sabre ? » (Tadao)
« Ouai » (Ishima)
« Je t’en trouverai un autre. Ah oui je sais, tu veux former un groupe ? J’ai justement une connaissance qui vient d’arriver aussi à Arasu. Contact le, il sera sûrement intéresser, et il risque de fortement t’intéressé » (Tadao)
« Pourquoi ça ? » (Ishima)
« Il est immortelle, et indestructible » (Tadao)
« … » (Ishima)
« Je te laisse t’en rendre compte par toi-même quand tu le verras » (Tadao)

Il se mit à bondir en haut d’une falaise sur laquelle je le suivi. Il emprunta ensuite un passage masquer par les rocher et la brume, un passage secret vraiment bien cacher. Où menait-il ?
L’intérieur était beaucoup plus spacieux que l’entrée en tout cas. On avança sur plusieurs mètres jusqu’à se que je remarque quelque chose d’étrange, Tadao avait disparu.


« Merde, à quoi tu joue ? » (Ishima)
« On se retrouve de l’autre côté du tunnel Kasuka Ishi, désolé mais se passage est obligatoire pour les nouvelles recrue » (Tadao)
« Putain … » (Ishima)

J’étais seul dans un tunnel sombre, humide et empestant d’un mélange de cadavre et de merde. Charmant tout ça. Mes yeux, habitué à travailler dans le noir, se mirent très rapidement en condition pour que je puisse m’orienter dans le noir et je me mis à avancer.
Etrangement, je sentais que se tunnel n’allait pas me décevoir. Peut-être était-ce l’odeur de la mort, les personnes se cachant dans le noir plus loin ou les chauves-souris bibendum à l’air affamé qui me foncer dessus ... Les quoi ?
Je dégainai rapidement deux Tanto et commençai à esquiver leurs assauts. Ces saletés était nombreuse et les combattre pourrait s’avérer épuisant pour la suite des aventures que se tunnel me réserve. Je me mis à courir en cherchant du regard se dont j’avais besoin pour me débarrasser de ces chiroptères.
L’air devenait de plus en plus humide et les chauves-souris derrière gagner du terrain. Forcément en volant on allait plus vite. Je continuais à courir et ressentais de nouveau la présence d’hommes plus loin, un plan se dessina très rapidement dans ma tête. Je me mis à sprinter pour faire en sorte de tomber dans l’embuscade. Ils étaient cinq, deux d’un côté et trois de l’autre. D’après leur position, deux d’entres aller me bloquer le passage pendant que les trois autres m’attaqueraient de flanc. Pour être aussi flagrant que ça, sa ne devait qu’être de simple brigand ou des personnes très expérimentés.
J’arrivais sur eux et comme prévu, deux d’entres eux se mirent sur ma route pendant que les trois autres me sauter dessus. Je fis un léger recul pour les laisser venir et bondis par-dessus. L’un des deux mecs bondis aussi en brandissant une grande épée mais celle-ci fut déviée par l’une de mes mains appliquées sur le plat de la lame. J’atterrissais plus loin derrière eux et lancer une rafale de projectile pour les ralentir et me remis à courir en laissant des cris derrière moi d’homme et de créature.
Au bout de quelques mètres, je ralentissais le pas, et plaçais stratégiquement mes mains dans mes poches. Se tunnel s’annoncer vraiment intéressant.
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Message par Delzebuth 19/9/2008, 17:48

"(Membre du gang) Nan t'es sérieux ?
(Delze)-Oui, pourquoi ?
(Membre du gang)-De tous les gars d’Ulôh, personne ne l’a jamais vu. A vrai dire, on ne fait pas vraiment parti du gang : le conseiller principal de notre chef Olborth vient nous rendre visite de temps en temps, et c’est lui qui choisit ceux qui sont dignes d’être membres à part entière d’Ulôh. Il s’appelle Urli, mais personne ici ne connaît son nom de famille. On dit qu’il est déserteur de Chikara et que c’est un puissant ninja. Il y en a beaucoup, des ninjas, dans le véritable gang Ulôh : les gars qui nous dirigent veulent des mecs puissants, et seul les meilleurs les suivent. Peut-être qu’un jour tu seras avec eux.
(Delze)-Reste à voir ce que je peux y gagner. Et quand est-ce que cet homme revient ?
(Membre du gang)-On ne sait jamais. Il aime bien nous prendre par surprise.
(Delze)-Très bien, alors je l’attendrais. »


En une semaine à peine, j’étais parvenu à gagner la confiance de tous les membres du gang, et mes prouesses de ninja faisaient de moi quelqu’un de craint et respecté.
« Je ne pensais pas que les villageois de Nobeoka redoutaient autant le dangers. Cela m’arrange. », me plaisais-je à dire.
Je n’étais pas encore au sommet de l’organisation, mais ma place était importante pour un nouveau venu. Les gangs adverses fuyaient chaque fois qu’ils m’apercevaient, depuis ce jour où ma chaîne avait semé le chaos dans leurs rangs. Bien sûr, personne ne s’était douté que j’étais le responsable du meurtre de Kimado, et tous ceux que j’avais rencontré le jour de mon arrivée me regardaient aujourd’hui d’un autre œil.
Voilà comment l’estime qu’éprouvait mon gang envers ma personne fît qu’ils commencèrent à me considérer comme un gardien. Lorsque l’un d’eux rencontrait un problème, il lui suffisait de débourser sa monnaie pour être tiré d’embarras. Ainsi marchait mon commerce, que je pouvais gérer sans problème grâce à mes compétences de ninja.
Seulement, cela ne détruisait en rien mon entraînement. J’étais toujours obstiné à tenter de réaliser cette technique que je nommerais « Buki Nanda » si elle fonctionnait. Tous les soirs, je me rendais à un petit parc pour rejoindre un petit coin que personne ne visitait.
Ce coin ressemblait à un jardin paradisiaque : un petit ruisseau le traversait, les coquelicots étaient très présents, leurs pétales accompagnant les courants d’air, et la faune chantait autour d’un arbre qui protégeait du Soleil parfois trop fort. C’était l’endroit que je considérais comme m’appartenant, mon unique territoire dans tout le village. Je m’étonnais à constater que personne ne s’y intéressait.
C’est à cet endroit que j’avais trouvé un jeune chiot abandonné. Je l’avais recueilli et nommé « Sazane ». Il était encore petit, avec un pelage noir dans l’ensemble et une tâche blanche sur le torse. Ses yeux étaient secs lorsque je l’avais trouvé, mais ils regagnaient leur belle couleur noire à mesure que je prenais soin de lui. Je ne parvenais pas à définir sa race, même si son allure droite et fière me laissait penser qu’il était parent du loup. Je ne pouvais non plus dire s’il aurait le museau plat ou allongé, celui-ci se situant encore dans un entre-deux.

Je m’étais pris d’amitié pour une famille habitant Nobeoka. Les deux parents étaient d’une grande gentillesse et m’avaient payé une boisson lorsque je revenais d’un entraînement. Leur fils était un peu turbulent mais très rêveur, ce qui me plaisait chez lui. Je leur rendais parfois visite pour m’assurer qu’ils n’avaient d’ennui avec personne.

Je n’avais pas encore assisté à un anniversaire, jusqu’à ce jour-ci. L’heureux sujet se nommait Gatsu, il fêtait ses 19 ans. Tout le gang était là : les plus importants faisaient la fête sur l’estrade, tandis que les « poltrons » s’occupaient de surveiller les arrivées. Les membres normaux, eux, se contentaient de participer dans la joie. J’étais parmi les plus importants, et c’est pour cela que j’étais mis aux devants de la scène.
C’est là que j’assistais aux cadeaux typiques de mes compagnons : un ennemi. En effet, le cadeau le plus courant ici était celui d’offrir l’une des personnes d’un camps adverse, qui se verrait manipulée à la guise de celui qui gagnait une année. Cette fois-ci, une torture serait faîtes devant tout le monde.
La soirée se termina par des fous rires et un contentement de chacun. La victime de l’anniversaire avait été humiliée devant tous et rentrait sans vêtements, après avoir enduré les coups de Gatsu. Celui-ci était tombé de l’estrade, ivre mort, clôturant la fête.
Le lendemain, après m’être toiletté et occupé de Sazane, je sortais pour me balader dans les rues du village, accompagné de mon chien. Je jetais un regard moqueur à celui qui avait été ridiculisé la veille avant de m’apercevoir que j’étais pris au piège : toutes les ruelles étaient gardées par le gang dont il faisait parti. La vengeance pour ce qui s’était passé la nuit dernière était chose à laquelle j’aurais dû m’attendre. Encerclé, je n’avais aucune échappatoire.
La main sur chaîne, j’étais prêt à me défendre, lorsqu’un évènement inattendu se montra à moi : Gatsu, la tête basse, à genou, encordé et contrôlé par deux hommes.
« (Gatsu) Désolé Delze, j’ais craché la mèche…
(Un membre du gang adverse) -Voici donc Delze, le fameux ninja qui se croît devenir un caïd ! Saches que tu n’es pas le seul type de ton espèce ici ! »

L’homme se dévoilait, un katana en main, prêt à en découdre. J’avais compris qu’il était lui aussi ninja, et qu’il comptait évidemment se mesurer à moi.
« (Moi) D’où viens-tu ?…
(Le ninja)-Mahou, et comme tout bon ninja, je suis à la recherche d’un adversaire de valeur !
-Je n’ais pas de temps à perdre face à toi.
-Tu n’as pas le choix ! Viens te battre !
-Désolé, je ne me bats jamais sans raison. Si tu souhaites me combattre, le vainqueur doit y gagner un prix.
-Tu ne peux pas fuir, alors ne crois pas que tu sois en mesure de marchander !
-La fuite m’est familière, je n’aurais aucun problème à le faire…
(Membre du gang adverse)-Ecoutes-le, si tu veux être sûr de l’écraser, fais ce qu’il te dit.
(Ninja adverse)-Très bien ! Si tu gagnes, on te rend ton compagnon ! Et si tu perds, tu seras condamné à nous donner un tribut !
(Moi)-Je suis ok. »


Ainsi, le ninja s’avança jusqu’à me faire face, un sourire vicieux montrant la joie qu’il éprouvait. Le mien, resté gravé sur mon visage, tentait de l’intimider.
Un membre du gang adverse s’avança jusqu’à se mettre entre nous, mais le ninja le repoussa en disant qu’il n’aurait pas besoin de top départ. Je profitais de l’instant pour bondir en arrière et placer Sazane à une distance raisonnable du combat. Lorsque l’ex-mahousien passa à l’assaut, je me jetais sur lui pour garder la distance qui mettait mon chien hors de dangers.
« (A moi même) Quel idiot… Attaquer un chikarate au corps à corps… »
Les coups fusèrent. Bien évidemment, il n’était pas en mesure de me faire face dans un domaine que mon éducation avait privilégié. Je gardais donc au départ un petit avantage sur lui jusqu’à ce qu’il dégaine son katana. Tentant une esquive maladroite, je parvenais à me distancer de lui au prix d’une petite coupure sur le bras droit.
Me voyant reculer, le ninja adverse en profita pour lancer des boules de feu. Je parvins à donner un coup de pied au sol et à utiliser le nuage de cailloux. Puis je m’allongeais par terre, ce qui fît que l’attaque ne m’atteignît pas. L’adversaire continua d’envoyer ses boules de feu à l’aveugle, ne pouvant m’apercevoir nettement dans le nuage de cailloux. Bien sûr, il évitait tout approche, de peur d’être pris par surprise. C’est lorsqu’il arrêtait, économisant son chakra, que je créais mon clone. Celui-ci se jeta dans sa direction et sauta par dessus lui, enchaînant avec une roulade au sol. Le nuage de cailloux s’estompa et je me lançais dans une ruelle, tuant le membre du gang qui la gardait. Après avoir remis le corps debout de sorte à ce que l’on ne remarque pas l’action (je l’avais tué en lui brisant la nuque durant mon saut) et m’être accroupi derrière le cadavre, je commençais à tenter de faire signe à Sazane pour qu’il me rejoigne et que nous fuyions. Seulement celui-ci n’avait pas remarqué, comme tous les autres, la manière dont j’avais mené mon action.
Après un coup de katana du ninja, mon clone disparût. L’adversaire enragea de constater que j’avais fuit le combat avant d’entendre la remarque d’un des membres du gang.
« Hé ! Il a laissé son chien ! »
Immédiatement l’ex-mahousien se dirigea vers Sazane pour s’emparer de lui. Seulement, au moment où il passait devant moi, après m’avoir tourné le dos sans s’en rendre compte, je bondissais sur lui, entourant son cou avec ma chaîne, m’emparant de son katana.
Immobilisé et en dangers de mort, il était maintenant mon otage. Bien sûr, les autres n’avaient aucunement l’envie de voir leur compagnons mourir, je profitais donc de cette panique pour jouer sur la raison.
« Très bien, laissez maintenant Gatsu partir. »disais-je, toujours avec mon large sourire.
Ils s’exécutèrent, et Gatsu prît la fuite en me remerciant. Puis, Sazane m’ayant rejoint, je me glissais lentement dans la ruelle que j’avais libéré, avant d’égorger le ninja et de prendre la fuite.

Rentré au repère du gang, je retrouvais Gatsu parlant avec beaucoup d’autres. Un bref résumé de la discussion me fut fait par ce dernier :
« Je t’explique le problème : comme moi, tu as été attaqué ce matin par le gang Nazu. Merci de m’avoir sauvé d’ailleurs. Grâce a un espion, nous avons pu savoir qu’ils projettent de nous attaquer par surprise durant la nuit pour se venger de la veille. Il nous faut donc trouver un moyen de les contrer, et nous sommes en train d’y réfléchir.
(Moi)- Tout à l’heure, en fuyant dans la ruelle, je crois avoir fait une erreur…
(Gatsu)-Pourquoi?
(Moi)-J’ai tué le ninja. L’attaque en sera d’autant plus sérieuse qu’ils auront en surplus une mort à venger.
(Gatsu)-Et merde, merde, et encore merde ! Allons voir le chef, faut qu’il le sache ! »

Suivant Gatsu, je me dirigeais vers une pièce dans laquelle je trouvais le dénommé Ishima, dirigeant du « sous-gang » Ulôh.
« (Ishima) Gatsu, qu’est ce que tu me veux ?
(Gatsu)-Je te présente Delze, le ninja qui …
(Ishima)-J’en ai rien à foutre de lui, dis lui qu’il arrête de sourire et casses-toi !
(Gatsu) Attends attends ! C’est pas pour ça que je viens ! »


Dernière édition par delze le 4/1/2009, 19:54, édité 3 fois
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Message par Delzebuth 19/9/2008, 17:48

Gatsu expliqua à Ishima la situation dans laquelle ils se trouvaient. Le chef entra dans une grande furiosité : il n’avait pas été prévenu de ce qu’il s’était passé lors de l’anniversaire, et il considérait cela comme une provocation.
Après avoir frappé violemment Gatsu, il m’étranglait, me poussant contre le mur.
« (Ishima) Ecoutes moi petit con : tu es l’un des responsables de ces ennuis, tu vas donc devoir les régler.
(Moi) -Evitez donc d’être aussi violent envers moi-même… »

Plaçant deux doigts sous sa cage thoracique, poussant son front avec ma main gauche, je le forçais à s’allonger. Une fois au sol, je le relâchais.
« (Ishima) Espèce d’enculé… Tu vas payer pour cet affront !
(Moi) -Veuillez donc éviter toute vulgarité, ce n’est qu’une marque de stupidité. Essayez plutôt d’être généreux envers vos prochains. »
Sur ces mots, je le laissais étalé sur le sol aux côtés de Gatsu. Je n’avais aucunement l’intention de quitter le clan, je devais donc m’occuper de nous mettre hors de portée de nos ennemis.

Quelques minutes plus tard, j’étais dans mon jardin secret, en compagnie de Sazane. Celui-ci montrait son inquiétude pour moi à travers des yeux timides. De tendres caresses ne suffisaient pas à l’apaiser.
« (Moi) C’est à moi seul de régler ce problème, Sazane. J’irais sans te mettre en dangers. Tout se jouera ce soir, car tel une ombre, je les forcerais à se recueillir sur la tombe d’un de leurs chefs, les empêchant de combattre. Tout se jouera ce soir… »

C’est alors que j’étais en pleine réflexion que la nuit couvrait le jour de son voile obscur, m’obligeant à quitter cet état spirituel pour entrer en action. Je connaissais le quartier adverse, leur rue, certains de leur membre, leurs protégés. Ceux-ci, abandonnée par le gang, pourraient me rapporter beaucoup d’argent si j’agissais de manière intelligente.

« Hé mec ! Qu’est ce que tu fous ?
-Ben la garde, comme tous les soirs.
-Imbécile, dans une heure on attaque les Ulôh, alors perds pas de temps. Vas-y je te remplace le temps que tu te prépare.
-Merci mec !
-T’inquiètes, mais grouilles. »

Tap tap tap.
« Hung ! »

La chaîne étreignant sa mâchoire, ma victime ne pouvait pas crier. Le bout des doigts exerçant une pression en bas de la colonne vertébrale, elle ne pouvait pas agir. Tel un serpent, je contrôlais ma proie.
« (Moi, chuchotant) Où se cache ton chef ?… »
L’homme, apeuré, m’indiqua une petite cabane du doigt.
« (Moi, chuchotant) Combien d’hommes ?… »

L’homme me montra quatre doigts.
Un craquement sourd se fît entendre. Après avoir positionné mon genou derrière la tête de l’homme, j’avais puissamment tiré sur les deux extrémités de ma chaîne…

Deux hommes étaient visibles depuis la petite ruelle où j’avais piégé l’homme. Ceux-ci étaient aussi des gardes, surveillant attentivement toute intrusion.
Impossible de passer sans se faire remarquer, dès la sortie de la ruelle je serais sûrement aperçu. Je n’avais qu’un seul choix : attendre la sortie du chef.
Quelques minutes plus tard, mon moment tant attendu arriva. Seulement, le garde qui s’était fait remplacé était réapparu, tentant de retrouver son compagnon vers la ruelle. J’étais pris en tenaille : le garde qui arrivait d’un côté, et l’un des chefs des Nazu, entouré de huit personnes, de l’autre. Celui que j’avais interrogé avait bien évidemment menti : huit hommes au lieu de quatre. Pour appuyer mon malheur, le chef et son groupe se dirigeaient sur moi.

« Hmm… Comment tuer le garde sans me faire apercevoir?… »
C’est là qu’une idée me vînt à l’esprit : si je tuais le garde, je pourrais me camoufler contre le mur de l’autre sortie et ainsi tuer le chef ennemi. Concoctant un plan qui jouait sur la chance et le timing, je me préparais à passer à l’action.
Le corps du mort sur une épaule, j’observais le garde venant dans la ruelle. Au moment où il fut dans le noir profond, ma chaîne lui trouait le crâne. Avant même qu’il n’eût le temps de tomber au sol, je le saisissais sur mon autre épaule, libre, et sortait de la ruelle où, au même instant, le chef entrait. Les corps posés au sol, j’étais accroupi, prêt à bondir dès que mon occasion se présenterait. Le premier garde sortît de la ruelle sans m’apercevoir, et je le regardais partir tandis que le deuxième, un katana en main, me tombait dessus, me coupant profondément au niveau d’un trapèze.
Tous furent ainsi alerté de ma présence. Mon plan, tombé à l’eau, m’avait mis dans un bel embarras. Nuage de cailloux. Fuite.

Je retrouvais Sazane là où je l’avais laissé. Maintenant que j’avais échoué dans ma tentative d’assassiner un chef, je serais poursuivis et persécuté dans tout le village. Il me fallait abandonner Nobeoka un temps, histoire de me faire oublier. Je comptais rejoindre Chikara, quitte à être une nouvelle rejeté par les autres…

« Plutôt que de maudire les ténèbres, allumons une chandelle, si petite soit-elle. »
Après avoir salué la famille avec laquelle j’étais ami, après avoir fuit les hommes du gang Nazu et ceux d’Ulôh toute la nuit, après avoir reçu les coups du garde qui regrettait de me voir partir, j’étais devant les portes de Nobeoka. Ce village resterait un souvenir : j’y avais appris comment se faire un réputation, de quelle manière jouer son jeu pour prendre de l’importance. J’y avais gagné un katana et un chien qui était devenu, bien évidemment, mon plus fidèle compagnon. Je me promettais de revenir une fois les tensions apaisées, résolu à, cette fois, parvenir à atteindre Arasu. En attendant, je vagabonderais, j’irais par les plaines, je découvrirais le monde avant de rejoindre Chikara pour y parfaire ma formation. J’espérais trouver un professeur digne de ce nom, afin de revenir à Nobeoka avec de la main forte.

Mes premiers pas faits, j’apercevais déjà un groupe de bandits. Je n’avais cependant aucune inquiétude : Nobeoka m’avait appris à fréquenter et éviter ce genre d’individus…
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Message par Ishima 20/10/2008, 20:53

Enfin de la lumière. Malheureusement cette lumière n’avait rien à voir avec celle du jour. L’odeur de combustion était présente et on pouvait facilement en déduire un affrontement ou un simple feu de camp allumer par un idiot.
Je m’avançai en continuant de dissimuler ma présence pour enfin découvrir la raison de cette lumière. Un homme vêtu d’un long manteau marron à capuche et assit en tailleur devant le feu. À première vue il était seul, et mes sens ne révélèrent la présence d’aucun autre adversaire. Soit il était fou, soit ses compagnons étaient parfaitement bien dissimulés.
Je décidai de me montrer et m’avançai vers lui pour m’asseoir face au feu.


« Soit tu es fou, soit tu es très puissant ... soit tout comme moi tu cherche à traverser se tunnel » (Ishima)
« Je cherche à traverser se tunnel jeune Akagi, mais il est vrai que je suis quelques peu fou par moment » (???)
« Que sais-tu sur mon clan ? » (Ishima)
« Bah que le symbole à ton col est celui des assassins Akagi » (???)
« Je vois, comment sort-on d’ici ? » (Ishima)
« Tu ne passes pas par quatre chemins toi … Suffit de continuer tout droit » (???)
« Pourquoi t’es tu arrêter alors ? Et pourquoi as-tu allumé un feu ? » (Ishima)
« Bah, être seul dans un tunnel obscur sa permet à réflexion, et je me suis dis qu’arriver seul à Arasu, dont je ne sais rien à par sa réputation, n’était pas une bonne idée » (???)
« Et le feu ? » (Ishima)
« J’avais froid et en plus il est humide se tunnel » (???)
« Tu attire également l’attention » (Ishima)
« Y a pas grand monde qui passe par ici tu sais » (???)
« Guide moi jusqu’à Arasu » (Ishima)
« C’est parti … même s’il suffit d’aller tout droit » (???)

On se levaient tous les deux et pendant qu’il éteignait le feu je le mis en garde … contre moi-même.

« Si tu te présentes comme étant un poids pour moi, t’es morts » (Ishima)
« Je m’appel Mamoru » (Mamoru)
« Ishima » (Ishima)
« Ok Ishi ! Let’s Go ! » (Mamoru)

Je me mis à avancer et il ne fallut pas longtemps pour que je détecte une nouvelle embuscade. L’idée de voir ma dernière rencontre à l’œuvre se fit sentir et je me retournais vers Mamoru.

« Y a une embuscade plus loin, six gars nous attendent, j’ai envie de voir de quel bois tu es chauffé » (Ishima)
« Ok, je vais te montrer se que je sais faire, ils sont à combien de mètres » (Mamoru)
« Entre deux cents et deux cents cinquante » (Ishima)

Il se mit à exécutai plusieurs et lança une main en avant faisant se lever un léger vent.

« Si tu veux les faires décoller ce n’est pas comme ça que tu vas y arriver » (Ishima)
« Iki Ippatsu no jutsu ! » (Mamoru)

Il ouvrit sa bouche pour déverser une déferlante de flamme impressionnante. Le vent qu’il avait crée était en réalité que la première partit de sa technique. Il cessa sa technique et se retourna vers moi d’un air assez fier qu’il perdit très rapidement en voyant que je n’avais pas bouger d’un poil.

« Pas mal, les six mecs qui nous attendaient sont mort en une seule attaque. On continue » (Ishima)

On reprit le chemin et au bout d’environ deux heures, on arriva enfin à la sortit de cette maudite grotte. Le reste du trajet ne se résumait qu’à quelques embuscades et des rencontres avec de nouvelles chauves-souris géantes.
Arasu apparaissait enfin devant nous. Elle était exactement comme je l’attendais, c’était en se lieu que ma quête de puissance et de vengeance allait commencer.
Je vis ensuite Tadao arriver pour m’accueillir avec un parchemin en main. Il affichait un grand sourire et commença à me faire de grand signe de la main. En réponse à se personnage ridicule, je soupirai et commençai à partir dans une autre direction. Il vint vite se placer devant moi en rigolant … il y avait quoi de drôle ?


« T’as enfin réussi à sortir de là, pas tout seul par contre, dommage mais bon pas grave. Tiens prend cette carte » (Tadao)

Pensant que c’était une simple carte du village, je la pris et y jeta un rapide coup d’œil pour m’apercevoir des différents chemin permettant de venir à Arasu.

« Putain » (Ishima)
« Ta mère à dit la même chose en voyant la carte » (Tadao)
« Super » (Ishima)
« Bon, maintenant que tu es arrivé à Arasu, je vais t’indiquer où retrouver ta cher mère. Tiens voilà l’adresse. Je te laisse j’ai des affaires en cours, à plus mon n’veux » (Tadao)

Je pris le papier et il s’en alla. Je suivais les indications en commençant déjà à prendre mes repères dans le village. Ce n’était pas le genre d’endroit accueillant, le genre de milieu dans lequel je risque de m’amuser. Les gens vous regardez avec des envies non dissimulé, meurtre, vol, ou simple bagarre. Etrangement aucun n’osez vraiment s’approcher. Bon c’est vrai qu’avec mes fringues taché du sang de mes précédentes victimes et mon regard impassible …
J’arrivais à l’adresse qu’on m’avait indiqué … Un bâtiment de plusieurs étages, ma mère vivait dans un appartement maintenant ? Le luxe de la demeure Akagi va manquer par ici apparemment …
Je montais et alla frapper à la porte qu’on m’avait indiqué. Un cours instant après je vis la porte s’ouvrir et ma mère apparaître.


« ISHI-FILS !!! Comment vas-tu ??? » (La mère)
« Bien …. Mieux quand tu m’auras lâché … » (Ishima)
« Ah oui c’est vrai t’es plus un enfant, t’es un grand maintenant » (La mère)
« … » (Ishima)
« Rooh je te taquine, ces ados alors … » (La mère)
« … » (Ishima)
« Rentre » (La mère)

Je rentrais en refermant la porte derrière moi. Les meubles étaient banals, modeste et les volées de la fenêtre était à moitié fermées. Ma mère alla s’asseoir dans un fauteuil en prenant un verre de whisky qui était poser sur la table basse.

« Tu bois maintenant ? » (Ishima)
« Sa fait onze ans que tu ne m’as pas vue à la maison et tu te souviens que je ne buvais pas avant ? » (La mère)
« Ouai » (Ishima)
« Ok, je suppose que tu as découvert qui se cacher derrière ton oncle vue que tu es à Arasu » (La mère)
« Tu étais au courante ? » (Ishima)
« Oui » (La mère)
« Tu me cache quoi d’autre encore ? Tu me cache que t’es en vie, tu me cache que mon oncle est un imposteur … » (Ishima)
« C’est pour ta sécurité que je tes caché tout ça, tu étais plus en sécurité à Chikara » (La mère)
« À Chikara il me manipulé comme il voulait ! » (Ishima)
« Et il continuera de le faire ici, et quand tu ne lui seras plus d’aucune utilité il te tuera » (La mère)
« … » (Ishima)
« Va t’acheter des fringues, tu ne vas pas passer ta vie à Arasu dans t’es fringues tacher et sales, il y a un magasin au coin de la rue » (La mère)

Je baissai les yeux pour regarder l’état dans lequel je me trouvais … elle n’avait pas tort. Je posais ma cape de voyage dans un coin et me dirigeai vers se fameux magasin pour y faire quelques achats. Je n’ai jamais aimé faire mes emplettes …
Une fois fais, je me contentai de rentrer, de déposer mes affaires et allai prendre une douche. Maintenant que j’étais à Arasu, qu’est-ce que j’allais faire ? Je devais monter un groupe capable de me suivre dans mon envie de Chaos, mais je ne pouvais rien dire de tout ça à ma mère, je doute qu’elle soit d’accord. Après tout, c’est de force qu’elle a dut quitter Chikara, pas de grès.
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Message par Takeshi Masumane 20/1/2009, 19:25

Garde - Eh ! Vous !
Il saute, et atterrit au milieu de notre groupe.
Garde - Que venez vous faire dans le village de Nobeoka ?
Abu - Nous souhaitons passer la nuit ici, nous ne sommes que de simples voyageurs, en quête d'un logis.
Garde - Je pense que vous feriez mieux de rebrousser chemin, les jeunes. Ici, c'est pas pour les p'tits.

Avant qu'il ai pu réagir, je me tiens devant lui, une lame contre sa gorge.
Takeshi - On a beau être jeune, on est pas des enfants de cœur. Regarde.
Je lui montre mon bandeau de Chikara attaché à mon bras. Avec une longue balafre coupant net le symbole du village caché du désert.
Takeshi - Tu dois maintenant te douter pourquoi nous sommes ici. Alors, ouvre les portes.
Je scelle à nouveau Takekaze, et le regarde droit dans les yeux.
Garde - Très bien.
Il se recule, nous toise du regard, nous jauge, et siffle comme un oiseau. Les portes s'ouvrent, et nous pénétrons dans Nobeoka.
Le garde s'approche de moi, et me parle doucement.

Garde - Tes amis feraient mieux de faire comme toi, et de rayer leur bandeau. C'est mal vu, ici, un bandeau officiel. Qu'il les cachent en attendant.
Il s'éloigne, et je vais faire part de cela à mes comparses.
Il rangent tous leur bandeau, et décident de s'en occuper une fois arrivés à Arasu. Nous parcourons la grande rue principal du village, et tous les regards se tournent vers nous. Les gens semblent nous étudier consciencieusement.
Iarwain se penche vers moi.

Iarwain - Merde alors, on est comme des rats de laboratoire... Ils sont bizarres ici...
Takeshi - Preuve qu'on est au bon endroit.
Iarwain - Ouais...
Chihousou - Bon, faut se trouver une auberge, et un bar, pour glaner des infos, ce serait pas mal.
Abu - On a qu'à demander...

Abu se détache du groupe, et va parler au villageois. Mais il semble se faire remballer à chaque fois. Visiblement énervé, il use de ses pupilles sur un mec esseulé, et ça marche. Il revient vers nous.
Abu - C'est bon. J'ai des adresses. On va déjà aller poser des affaires à l'auberge. Suivez-moi !
*J'adore les pupilles des Maboroshi... On m'en avait déjà parlé, mais là, je trouve que c'est fort...*
J'observe le décor alentour, avec ses maisons, ses commerces, et les personnes qui gravitent autour de nous comme des mouches autour d'un pot de miel.
Soudain, j'aperçois un visage familier derrière le coin d'un mur. Je ralenti l'allure, et regarde plus attentivement. Le jeune homme disparait derrière le mur adjacent.

Takeshi - Abu, c'est quoi le nom de l'auberge ?
Abu - Ça s'appelle "Au dragon qui tousse".
Takeshi - J'ai à faire... Je vous retrouve là-bas...
Abu - OK !

Ils continuent leur route, et moi je me dirige vers la ruelle d'à coté, vers cette personne que je connais.

Takeshi - Enfin, je t'ai retrouvé ! Enfin, ma quête m'a mené à toi ! Idato !
Il est là, face à moi, de dos. Il se tient droit, comme refusant d'affronter mon regard.
Je compose des signes, et appose mon sceau de vision dans mon dos. Je me prépare à un combat imminent.

Takeshi - Regarde moi quand je te parle, Idato ! Aurais-tu oublié ton petit frère ?
TIdato - Non, Takeshi... Je ne t'ai jamais oublié...
Takeshi - Si je suis ici, c'est pour que tu me suive jusqu'au village, où tu sera jugé pour tes crimes. Tu as tué notre oncle, et notre père... Jamais je ne te le pardonnerais !

Il se retourne enfin, ses yeux sont emplis de larmes, et il semble surpris.
Idato - Père est mort ?
Takeshi - Oui, à l'hôpital, suite à ses blessures.
Idato - Je... Je ne voulais pas... Seul l'oncle devait mourir...
Takeshi - Tu as détruit le clan ! Et tu crois que je pourrais croire à ton petit manège ? Tu es un monstre !
Idato - Oui... Un monstre... Si tu tiens tant que ça à me faire entendre raison, tu devras me battre en duel...
Takeshi - Très bien... S'il n'y a plus que ça pour te faire revenir...

Je libère Takekaze, et me mets en position de combat.
Il sort à son tour un sabre d'un sceau, et se prépare à m'affronter.

Idato - Tu es trop faible pour ça, Takeshi... Tu le regretteras !
Takeshi - Je me suis entrainé comme un fou en attendant ce jour... Je ne suis plus le petit frère béat d'admiration que tu as autrefois connu !
Idato - Fais moi voir à quel point tu me hais !


Tandis que j'entame une course rapide vers lui, il se téléporte derrière moi, mais j'ai anticipé. Je glisse sur le sol, et envoie ma lame en arrière.
Il saute pour éviter, et je charge du chakra dans mon sabre. J'envoie une lame de Fuuton dans sa direction, qu'il esquive d'un mouvement souple.
Il charge ses mains de chakra, l'une s'entoure d'une aura blanchâtre, et l'autre d'éclairs rouges.

*Merde, il maitrise les mêmes jutsus que moi, mais au niveau supérieur... C'est la merde !*
Il concentre son énergie entre ses mains, et une boule d'énergie composée des deux éléments héréditaires du clan se forme. Il la projette vers moi, et je saute pour éviter l'attaque.
Le mur touché par le jutsu explose en petits éclats.
En l'air, je commence à exécuter la danse des lames. Des nombreuses ondes destructrices de chakra Fuuton filent vers Idato, et il les évite sans le moindre mal.
Comprenant que la situation est mal engagée, je change de style.
Transformant Takekaze, je me retrouve avec deux Tantôs entre les mains, plus un sabre dans le dos.
Effectuant un Yuugiri, je me retrouve juste devant lui, baissé, prêt à passer sous sa garde, mais c'est comme s'il avait ressenti mon déplacement, et je reçois un violent coup de pied dans l'épaule.
Je fais un roulé-boulé sur le sol terreux, et je me redresse. Il fonce sur moi, lame au clair, et nos armes se fracassent et s'entrecroisent. Je profite d'une ouverture pour redonner sa forme originelle à Takekaze, puis y concentre du chakra, afin de l'aiguiser.

*Je vais trancher son sabre !*
Abattant ma lame vers lui, je fait en sorte qu'il soit forcé de parer, ce qu'il fait. Mais au lieu de découper le métal, mon sabre reste bloqué contre le sien, comme si de rien n'était.
*Merde, son sabre est indestructible. Il est fait pour combattre des lames renforcées au chakra...*
Je fais un saut en retrait, et fais disparaitre mon sabre. Mon frère fait de même, et nous nous jetons au corps à corps.

Les coups s'enchainent. Je lance ma jambe gauche vers son bassin, mais elle rencontre son avant-bras, qui accompagne ma jambe. Profitant de l'élan, je pivote sur moi-même, et tente de frapper du plat du pied droit dans son dos.
Mais il disparait, et ressurgi à ma droite. Il tente un balayage, mais je saute pour esquiver. Continuant son mouvement, il m'atteint au niveau du plexus. Je suis projeté contre un mur, mais je concentre du chakra dans mes pieds, et je me réceptionne parallèlement au sol.
Je saute alors vers lui, et compose des signes. Du Fuuton vient se placer dans mes paumes, et une fois à son niveau, je relâche le tout. Une onde de choc le fait reculer de plusieurs mètres. Je fais une roulade à la réception, et recommence à courir vers lui.
J'envoie mon poing vers sa tête, mais il fait un bond, et s'appuie sur mon crane pour passer derrière moi. Je roule sur le sol, tandis que lui se redresse, et compose quelques signes.
Il se téléporte vers moi, la main pleine d'éclairs, et frappe. Je me téléporte à mon tour, et apparait sur un toit. Le pan de mur qu'il frappe à la place de mon corps éclate sous le choc.
J'attrape un Shuriken, puis le lance vers Idato, avant de me téléporter à nouveau à l'opposé, dans la fumée dû à l'effondrement du mur.
Je me cache derrière un morceau de pierre issu du mur, et sors une fiole de potion de chakra.

*Putain, je consomme trop, alors qu'il ne semble même pas gêné...*
Le toit sur lequel je me tenais viens d'être réduis en miette, car pensant que j'étais là-bas, à cause du Shuriken, il y a envoyé une boule d'énergie explosive.
Je me relève, voyant la forme de son corps, et je me concentre afin de pouvoir exécuter le même jutsu.

*Père m'a apprit !*
Je projette la petite boule que j'ai formé vers Idato, ce qui a pour effet de dissiper un peu le nuage de poussière sur le chemin. Il la reçoit en pleine tête, et celle-ci explose, avant que le reste du corps ne perte en fumée.
*Un clone !*
Je vois une forme sombre arriver dans mon dos, et me retourne. J'envoie un Shuriken, et le clone disparait. Toujours au cœur de la tourmente, je vois plusieurs formes se déplacer autour de moi.
*Il y en a trop... Trop de clones... Lequel est le vrai ?*
Je saute pour sortir de la fumée, et plusieurs clones sautent à ma suite. Ils foncent sur moi, chacun un Kunai dans la main. Je forme un bouclier de Raiton rouge, au moment où il sont sur moi, et tous éclatent en fumée.
C'est alors que je vois Idato sur un mur, observant la situation. Je tire un éclair dans sa direction, et il le prend de plein fouet, se transformant à son tour en nuage de fumée.

*Quoi, encore un ?*
Alors que j'atterris, je vois se dessiner les contour d'un corps dans la poussière, derrière moi, grâce à mon Dôjutsu. Mais je n'ai pas le temps de réagir, juste de me retourner et de mettre les bras en croix pour me protéger.
Une main atteint mes bras croisés, et je reçois une onde de choc de plein fouet. Je suis de nouveau projeté contre un mur, mais cette fois, je m'encastre dedans avec force. Le mur se fissure, et s'effondre sur moi. J'ai à peine le temps de me téléporter ailleurs, au milieu d'une cour, avant d'être écrasé.
Je me relève difficilement, et regarde mon frère droit dans les yeux. J'annule mon Dôjutsu, et mon œil redevient bleu.

Idato - Et bien, c'est vrai, petit frère, tu t'es amélioré...
Je me mets à genoux, et baisse la tête, les bras ballants.
Takeshi - J'abandonne. Tu as pu battre père, je ne suis pas taille face à toi...
Idato - Sage décision...
Takeshi - Fais ce que tu veux de ma vie.
Idato - Entendu ! Je t'ordonne de vivre !

Je relève les yeux, surpris de ces paroles.
Idato - Bon, avec le foutoir qu'on a mit, pleins de gens vont rappliquer, et j'ai pas envie de tabasser pleins de gens, aujourd'hui... On s'en va ! Suis-moi !
Je force sur mes jambes, et commence à courir à sa suite, de toit en toit, tout en buvant une potion régénératrice.

Tout les deux, assis, nous regardons les nuages. J'allume une cigarette, et en tend une autre à Idato.

Idato - C'est pas bien de fumer, petit frère...
Il prend néanmoins la cigarette, et l'allume.
Takeshi - Je sais...
Nous continuons à regarder le ciel, sans prononcer un mot.
Puis à un moment, il se tourne vers moi.

Idato - Tu es fort Takeshi. Bien plus fort que les jeunes de ton âge. Tu est bien plus fort que les autres Chuunins. Tu le sais ?
Takeshi - Oui... Mais ça ne me sert à rien... Je n'arrive pas à protéger les autres, et je n'ai pas pu te battre. Je suis faible !
Idato - Non... Je suis juste d'un niveau différent. Tu ne peux nous comparer... La vie est dure à Arasu, c'est "gagne ou crève".
Takeshi - Arasu... C'est là que je vais.
Idato - Je sais... Avec tes amis... Mais pourquoi ?
Takeshi - Nous allons former une organisation pacifiste... Mais je les ai d'abord suivi pour te retrouver. J'ai fini par vraiment adhérer à leur pensée.
Idato - Tu crois que c'est possible, d'offrir au monde la paix ? Alors que nous ne vivons que pour la guerre ?
Takeshi - Si nous devons vivre pour mourir, autant ne pas naitre...
Idato - Nous mourrons tous un jour, il s'agit juste de choisir sa mort.
Takeshi - Nous ne choisissons pas, nous faisons ce que nous ordonnent les gradés.
Idato - On nous a toujours élevé, nous, les Shinobis, pour que nous soyons prêt à nous battre et mourir... Et tu veux changer ça ?
Takeshi - Oui.
Idato - Tu veux que nous soyons tous heureux ? Tous libres ? Tous capables de choisir notre vie ?
Takeshi - Oui...
Idato - Alors je t'aiderais !
Takeshi - Quoi ?
Idato - Je vais me mettre à tes ordres... Je souhaite rejoindre ton organisation afin de donner un avenir à nos frères ninjas.
Takeshi - Très bien...
Idato - Je fais partie d'un gang d'Arasu, le gang de Shintoki... Nous contrôlons le nord du village. Et je serais ravi de te ramener des adhérents.
Takeshi - Parfait... Je te remercie Idato...
Le silence se fait de nouveau.
Takeshi - Idato... Pourquoi es-tu parti ? Pourquoi as-tu détruit le clan ?
Idato - Ah... Toutes ces questions... Je t'y répondrais en temps voulu, mais sache cela. Je ne souhaite pas la disparition de Chikara. Si j'ai fuis, c'est pour protéger le village...
Takeshi - Comment ?
Idato - L'oncle se servait de moi pour tuer des gens. Il conspirait contre Chikara, à ses propres fins. Et père l'a aidé...
Takeshi - Je n'ose y croire...
Idato - Quand je suis parti, il m'ont remplacé... Par toi...
Takeshi - Alors, quand je me réveillais couvert de sang, sans aucun souvenir...
Idato - Oui...
Takeshi - Mais les gens qu'ils m'ont fait tuer... Je n'avais pas la force de le faire...
Idato - Ils ont trouvé le moyen d'augmenter momentanément tes capacités. Ils l'ont fait avec moi. Et cette possibilité de faire accroitre tes capacités, tu l'as. Autrefois, j'avais sur moi un sceau, qui contenait une réserve d'énergie énorme. Je l'ai libérée, et depuis, je suis devenu bien plus puissant. Quand tu sauras toi aussi libérer ce sceau, tu seras aussi fort que moi...

Je ne crois pas encore à ce qu'il me dit, mais pourtant, tout se tient. Je commence à percevoir différemment ma vie d'avant.
Takeshi - Idato... Je t'offre Takekaze... Ou plutôt, je te le rends. C'est ton sabre, après tout... Et merci pour ton cadeau.
Idato - Merci à toi, petit frère. Au fait, tu as compris le pouvoir de l'arme que je t'ai donnée ?
Takeshi - Elle dissipe le chakra ?
Idato - Exact...
Takeshi - Bon, je vais rejoindre mes comparses... On se retrouve à Arasu ?
Idato - Oui... D'ailleurs, si tu cherche Arasu, va voir du coté du tunnel, au nord. Les réponses y seront.
Takeshi - De quoi ? Quel tunnel ?

Alors que je me retourne vers lui, il a disparu.
*Ravi de t'avoir de nouveau à mes cotés, grand frère...*
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Message par Takeshi Masumane 20/1/2009, 19:25

Je rentre dans l'auberge, celle où mes coéquipiers se sont arrêtés. Je demande les numéros de leurs chambres, et on ne m'en donne qu'un.
*Soit le tenancier est un con, soit il n'y a qu'une chambre... Ça ce serait cool...*
Je monte à l'étage, et passe la porte de la chambre en question. Je me retrouve face à mes amis, en position de combat.
Takeshi - Doucement les gars, ce n'est que moi !
Abu - On n'est jamais trop prudent...

*C'est un dortoir... Fun ! Si Sidd' dort avec nous, je vais la voir en petite tenue... Comme ça je l'aurais vu dans toute les tenues... Niark !*
Siddharta - On ne reste pas cette nuit...
*Noooooooonnnnnnnnn !!!*
Siddharta - On part dans une heure. On doit trouver Arasu.
Takeshi - Je sais comment y aller !
Hakaima - C'est ça que t'es parti faire ? Trouver Arasu ?
Takeshi - Non, mais j'ai eu des infos sûres...
Abu - Très bien... Takeshi, dans une heure, tu nous guideras là-bas. En attendant, on bouffe et on se prépare.
Iarwain - Si c'est pour encore se faire agresser, moi, je vais pas manger...
Chihousou - Clair...
Takeshi - Bon, je suis passé faire des courses. Si j'ai bien compris mes infos, on va devoir traverser une grotte, donc j'ai pris des torches à magnésium...
Chihousou - Malin...
Hakaima - J'aime pas les grottes...
Iarwain - Pas plus d'infos ?
Takeshi - Non... Désolé... Bon, ben moi, je vais manger un bout !
Abu - Rendez-vous dans une heure devant l'auberge !
Le groupe - Reçu !


Nous marchons vers le nord, et vers la grotte dont Idato m'a parlé. Une fois devant ce qui semble être l'entrée d'une cavité rocheuse, je m'arrête.
Siddharta - C'est là ?
Takeshi - Je crois...
Iarwain - Tu crois ?
Hakaima - Eh, regardez, il y a un panneau là-bas !

Le groupe s'approche du panneau de bois.
Chihousou - C'est écrit... " Vous qui cherchez le salut, tentez de trouver la lumière. La fin de votre fuite est au cœur de la lumière."
Iarwain - Zarb...
Chihousou - Et donc, on doit comprendre qu'Arasu est au bout du tunnel ?
Abu - Ouais, on dirait...
Siddharta - Allons-y !

J'allume une torche, et tends les autres à mes collègues. Nous pénétrons alors dans le tunnel. Derrière moi, une voix s'élève.
Voix - Bonne chance !
*Idato ?*
Mais il n'y a personne. Nous marchons donc vers les ombres, nous enfonçant alors définitivement dans les ténèbres.
Au bout de trente minutes de progression, nous arrivons dans un cul de sac.

Hakaima - C'est normal que le tunnel soit bouché ? C'est par là, pourtant !
Iarwain - Fais chier...
Takeshi - Attendez, je vais libérer le passage !
Iarwain - Take, pas de conneries...
Takeshi - T'inquiètes !

Je concentre du Fuuton dans ma main droite, et le libère vers le mur de roche. Un trou se forme, et la passage est dégagé.
Takeshi - Facile !
Soudain, les parois commencent à vibrer.
Hakaima - C'est quoi ce truc ? On dirait des yeux...
Chihousou - Où ça ?
Hakaima - Là... Et là... Et là aussi... Un peu partout en fait...

Nous levons nos torches de concert, et apercevons alors que les parois qui bougent sont en fait des chauve-souris, d'énormes chauve-souris.
Takeshi - Et merde...
Plusieurs s'envolent alors, vers nous.
Chihousou - Argh !
L'une d'elles vient de saisir la torche de Chihousou, et l'a gobée. Et il en va de même pour celle d'Abu.
Alors que nous commençons à tabasser les grosses bestioles, les murs vibrent de nouveau, mais cette fois, le sol aussi, un un grondement sourd s'élève.

Abu - Ça s'effondre !
Iarwain - Takeshi ! T'as merdé !
Takeshi - J'ai juste ouvert le passage...
Iarwain - Ouais, mais t'as aussi réveillé ces saloperies, et voilà que tout va nous tomber sur la gueule...
Abu - Courez !

Au milieu des bêtes volantes et des rochers qui tombent, nous courons comme des fous. Mais le sol devient vite glissant. Je regarde en bas, et remarque que je suis en train de faire du ski sur une épaisse couche de fientes gluantes.
Takeshi - Attention, ça glisse par ici...
Les autres se mettent à leur tour à dériver, emportés par l'élan, et pour couronner le tout, le chemin devient dangereusement pentu.
*C'est raide, merde !*
Hakaima - Faut s'arrêter !
Abu - Trop tard !

Nous tombons sur nos postérieurs pour la plupart, mais Iarwain, lui, glisse sur le ventre.
*Le pauvre.*
Alors que nous glissons, nous arrivons à une sorte de falaise, de laquelle nous sommes projetés dans une grande étendue d'eau. Nous refaisons surface, mais les torches se sont éteintes.
Hakaima - Bravo ! C'est qui qui à voulu tourner à droite, tout à l'heure ?
Chihousou - Moi...
Hakaima - Laissez-moi lui apprendre le sens de l'orientation ! Je vais lui mettre un ou deux membres à l'envers, pour qu'il sache dans quel sens aller !
Chihousou - Mais c'est pas ma faute, pouvait pas savoir...
Siddharta - Ça suffit tous les deux...

Siddharta prend enfin la parole.
Siddharta - On va arriver au bout ! On le doit, c'est notre destin. Mais pour ça, il nous faut rester groupés, et soudés !
Abu - Ouais !

Les autres se calment.
Abu - Bon, qui a de la lumière ?
Je concentre du chakra dans ma main, et celle-ci est parcourue de petits éclairs.
La lumière se fait, les parois devenant rougeâtres.

Abu - Fais gaffe à pas nous électrocuter, avec ton machin...
Takeshi - C'est bon, mais si on sortait de l'eau, je pourrais faire plus...
Iarwain - Takeshi la lanterne !
Takeshi - Rho, toi ça va, hein !

Et nous rions tous, pourtant conscient que la situation n'est pas en notre faveur.

Après avoir nagé un bon moment, nous touchons enfin à ce qui semble être une berge. Nous grimpons dessus, et je concentre du chakra partout dans mon corps. Un bouclier de Raiton se forme, et éclaire les environs avec puissance.
Nous nous trouvons en fait dans une cavité gigantesque, et il est dur de voir la voûte rocheuse.
Mais grâce à cela, nous voyons enfin un passage.

Takeshi - Allons par là...
Nous marchons, longtemps, très longtemps. Si bien qu'au bout des trois heures, nous marquons une pause.
Chihousou - C'est moi, où on monte et on descend sans arrêt ?
Hakaima - Sans parler de tous les virages qu'on prend...
Iarwain - Je crois qu'on est perdus...
Takeshi - Mais non, on est pas perdus... On est juste au milieu d'un système souterrains de passages, qui se croisent et s'entrecroisent, et nous avons juste du mal à nous repérer dans la quasi obscurité... Bon, d'accord, on est perdus...
Iarwain - Ah, tu vois !
Hakaima - Au fait Take, ça va, tu fatigue pas trop ?
Takeshi - J'ai l'impression que je vais m'effondrer, mais c'est bon...

Je sors une potion de chakra de ma sacoche.
Hakaima - Ça marche bien, ta potion ?
Takeshi - Ouais, ça me remonte à bloc...
Hakaima - Et c'est ta combientième ?
Takeshi - Euh... Huitième je crois...
Hakaima - Wouah... C'est chaud...
Chihousou - Ouais... Mais sans ça, on aurait un peu de mal, quand même...
Iarwain - Oui, c'est sûr qu'on s'en sort à merveille.
Chihousou - Rho, ta gueule...
Hakaima - Au fait, pourquoi on n'a pas demandé aux mecs de tout à l'heure ? Au lieu de les massacrer...
Iarwain - Ben, s'ils sont là, c'est bien parce qu'ils n'ont pas trouvés la sortie...
Chihousou - Pas faux...
Abu - Bon, on repars !

Brigand - Vous ne passerez pas !
Takeshi - On verra ça !
Chihousou - En avant !

En moins de cinq minutes, la trentaine de brigands se retrouve en train de mordre la poussière. Et une fois de plus, un mur nous fait face.
Hakaima - Mais merde ! On s'en sortira jamais !
Un des voleurs se relève. Et il ne semble pas particulièrement sale et pouilleux.
Takeshi - Pourquoi ceux de tout à l'heure ils étaient tout crade, et que ceux-là sont manucurés ?
Iarwain - Manucurés ?
Takeshi - C'est une image...
Chihousou - Peut-être qu'ils sont là depuis peu... Ou alors...
Takeshi - Ou alors ils connaissent la sortie.
Hakaima - Et, minus ! C'est où la sortie ?
Brigand - Vous ne sortirez jamais vivant d'ici !

Il recule, et disparait dans le mur.
Abu - Un jutsu ?
Takeshi - On va voir !

Je sors mon sabre géant, et tranche le mur en deux, aussitôt, l'illusion se dissipe, et la lumière envahit le tunnel. Nous sommes éblouis, et nous apercevons à peine les deux hommes qui nous font face. Ils semblent dépités.
Brigand 1 - Pourquoi les gens arrivent toujours à passer ?
Brigand 2 - Trop pourrie ta technique !
Brigand 1 - Ta gueule, toi tu sais même pas le faire !
Brigand 2 - Je m'abaisserais pas à ton niveau !

Et ils se jettent l'un sur l'autre, en se frappant.
Abu - Bon, si on sortait d'ici, nous ?
Iarwain - Ouais !

Nous passons à coté des deux idiots, toujours en train de sa battre. Nous sortons de la grotte, et enfin, nous voici arrivés.
Siddharta- Arasu...
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Message par Sarouh 22/1/2009, 20:48

La lame de Sarouh transperça le dernier adversaire. Il soupira. La troisième attaque de bandit que lui et Nina repoussait de la journée. Sans compter les sables mouvants, les troupeaux d’animaux enragés, les dealers, et tout le reste. A se demander si ce n’était pas volontairement très lourd, comme voyage.

Nina : Putain, marre de ces enfoirés, c’est encore loin ce village ?

Sarouh : Nop. Plus que quelques centaines de mètres. D’après la carte.

Nina Tant mieux parce que… Pourquoi d’après la carte ?

Sarouh : Il se peut qu’il nous ai roulés. Mais je vois un village dans le contrefort donc c’est donc bon. Normalement.

Nina poussa un soupir excédé, et ils continuèrent leur lente progression. Ils n’avaient pas était attaqué depuis le gennin Siwares, mais il se pouvait bien qu’on les attende en embuscade. Fort heureusement pour eux, personne ne les accosta.

Ils se dirigèrent vers le sinistre village. Ils avaient l’impression qu’une sombre aura entouré le village des déserteurs. Ils devaient, lui et Nina se faire une place et partir de ce hameau pourri.
Sarouh se désigna pour ce présenter aux gardes, il n’en eût pas besoin.

Garde : Cheveux bleus, yeux verts, casaque bleu et accompagné d’une jeune femme, vous devez être Sarouh, je présume ?

Sarouh fût un instant décontenancé, que savait-il d’autre sur lui ou Nina ? Il se reprît bien vite en contournant soigneusement la question.

Sarouh : C’est exact, je suis bien au village Nobeoka ?

Le garde acquiesça. Il lui fît signe d’entrer. Sarouh et Nina s’exécutèrent. A peine entrés, ils se sentirent épiés, jaugés. Cette ville dégageait vraiment une aura de malfaisance et pour cause, c’est un refuge à déserteurs en tout genre, réfugié, criminels. L’endroit parfait pour se planquer et faire des affaires. De toutes sortes.

Il fallait que lui et Nina se fasse une place, sinon il n’aurait jamais assez de « prestige » pour glaner des informations sur Arasu.

Ils se mirent donc en recherche de gens capable de leur fournir une idée précise de quel gang possédait quel quartier …

Sarouh dégota une auberge modeste, et paya une chambre pour deux a l’aubergiste, il en profita pour tenter de dialoguer.

Sarouh : Les affaires roule bien en ce moment ?

L’aubergiste : Non en fait, bien peu de personne paient, et mon gang peu influant ne rend pas les coups. Dommage.

Sarouh : Vous m’avez l’air d’un honnête homme, que faites vous là ?

L’aubergiste : Ne vous fiez pas aux apparences. Sinon pour la raison de ma présence, c’est… long à expliquer.

Il lui fît le geste de s’asseoir. Il s’exécuta.

L’aubergiste : je suis un homme simple. J’ai fais faillite dans un hameau un peu plus au sud. Je me suis mis à emprunter de l’argent. Je suis tombé sur un apparent bon samaritain qui m’a donné de l’argent avec comme seul remboursement le transport d’un colis. Moi, tout naïf que j’étais, j’ai accepté. Puis un garde m’a fouillé, m’expliquant que quelqu’un s’était emparé d’un paquet. Ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais non. Quand il a trouvé le paquet, j’ai était banni du village. En exil, je suis parti vers le nord. Et me voila.

Il plongea son regard sur un point fixe de la table, et s’abandonna à la mélancolie.

L’aubergiste :soudain méfiant Et vous ?

Sarouh : Assassinat. Mon histoire est encore plus longue que la votre. Vous faîte la tête que vous voulez mais au fond je ne suis pas méchant. Nina, va te coucher, t’es crevé, ça se voit à ta façon de t’écraser sur la table.

Elle leva les yeux au ciel, mais obtempéra.

Sarouh : Vous avez parlez de votre gang, y’a moyen que j’y rentre ?

L’aubergiste : Si vous me racontez votre histoire.

Ce fût à Sarouh de lever les yeux au ciel. Lui et l’aubergiste éclatèrent d’un rire franc. Ils s’entendaient bien, bon signe. Il lui raconta tout, de la destruction de son clan aux récents événements, il lui épargna les détails des meurtres.

L’aubergiste :Tout signe de méfiance effacer Je comprend pourquoi. J’essaierai de vous y faire pénétrer, t’es pressé ?

Le tutoiement s’était installé avec naturel.

Sarouh : Ouaip, plutôt, y’a pas moyen de m’y faire rentrer ce soir ? Comme ça demain je bosse pour lui au lieu d’attendre deux plombes.

L’aubergiste : Avec une révérence outragéeA vos ordres, messire.

Ils éclatèrent de rire.

Sarouh : C’est quoi ton nom ?

Yoka : Yoka., et toi ?

Sarouh : Sarouh, et ma très belle copine Nina.

Yoka lui lança un regard appréciateur.

Yoka : Ta du goût, bon, on y va, ta certainement pas envie d’hiberner ici.

Sarouh hocha la tête.

Lui et l’aubergiste s’enfoncèrent donc dans le dédalle de rues sombres de Nobeoka. Yoka s’arrêta au milieu d’une rue, sans raison apparente. Sarouh crût d’abord à une embuscade, puis il remarqua que les pavés du sol était bizarrement de forme carré et curieusement rectiligne, comparé aux autre, grossiers et sales. Yoka ne se trompa pas sur la raison du regard ébahi du chuunin. Il lui fît signe de descendre. Lui il resterait à l’auberge.

Sarouh acquiesça.

Il descendit et il arriva à une porte massive. Il frappa. Une voix rauque lui répondit.

Guetteur : Qui êtes vous ?

Sarouh choisit soigneusement ses mots.

Sarouh : Une recrue.

La porte s’ouvrit quasi-instantanément. Sarouh analysa la pièce dans laquelle il venait d’entrer. Circulaire et peu lumineuse, elle était meublé, poussiéreuse. Il nota aussi qu’elle puait. Une table ronde se trouvait au milieu de la pièce. Une salle de réunion, donc. Un homme s’adressa à Sarouh, apparemment celui qui présidait l’assemblée.


Président : Tu veux faire partie de notre gang ? Qui t’a montré la trappe ?

Sarouh : Oui, et c’est un aubergiste. Je veux faire de ce gang une organisation plus influente. L’aubergiste en question ne se fait pas payer car vous ne revendiquez pas le paiement à ceux qui vont à son enseigne. Mauvais point. Je veux que l’on me montre les hommes de confiance de ce gang.

Le président du conseil siffla. Pas d’admiration.

Président : Pour qui tu te prend ?

Sarouh : Pour un shinobi de grade chuunin qui veut assurer la prospérité à un ami. Et glaner des infos, accessoirement.

Président : Et si je refuse ?

[/b]Sarouh[/b] : Je prend Yoka avec moi, et on change de gang.

Oula j’ai intérêt à assurer parce que s’il faut changer de gang, convaincre Yoka de change de domicile pour une pseudo amitié naissante, ça va pas être de la tarte. Ce vieillard à intérêt à accepter. Putain !


Président : Je trouve ça léger comme argument.

Sarouh : Que te faut-il comme preuve ?

Président : Oh, rien de physique, aucune d’entre nous ici présent ne peux lutter contre un shinobi. Juste un interrogatoire. Je te dirais après ce que donne le résultat. On commence ?

Sarouh :DétenduQuand tu veux, le vioc.

Le président du gang leva les yeux au ciel et Sarouh esquissa un sourire.

Président :Quel est ton nom ?

Me faut un nom de code, quelque chose comme…

Sarouh : Shark.

Président : Grade ?

Sarouh :Moyen.

Président :Des informations, hein ? Sur le village Arasu, j’imagine ? Comme la plupart des gens venant ici. Bien peu trouve l’information nécessaire, encore moins arrivent à Arasu vivant après ça. Je te donne l’information, dés que tu as fait de ce gang un gang florissant, moi, je me barre, a plus.

le soit disant test n'était que pour voir mon niveau. Mais quel connard. J'te jure...
Et le président de l’assemblée partit, laissant ainsi Sarouh la bouche bée. Il commença par organiser le gang qui n’avait pas de nom. Il s’appellerait la Source. Un message a deux sens. Il divisa les troupes en deux parties : troupes armées, et celle d’observation. Personne ne contesta le changement. Le service de recrutement du gang se trouverait potentiellement dans les auberges dés le lendemain. Le service de ravitaillement, Sarouh s’en occuperait aussi demain, aux premières lueurs.

Il rentra à l’auberge par le chemin inverse. Il arriva alors que Yoka invectivait des hommes qui s’étaient enfuis.

Sarouh soupira et se mît à la poursuite des fuyards qui n’avaient pas payés. Il les retrouva vite, et d’une brutalité sans grâce, les soumirent. En quelques secondes, les pièces adéquates furent dans la main de Sarouh.

Il leur adressa un sourire mielleux.

Sarouh : Revenez nous voir, et payez, cette fois.

Sarouh rendît les pièces à Yoka et se mît à la couchette sans tarder : la nuit allait être courte.

Sarouh
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Message par Sarouh 30/1/2009, 12:52

Sarouh se réveilla à l’aube, fatigué autant que décidé. Il fît vite mentalement l’inventaire de ce qu’il devait faire.

-Trouver des combattants fiables.
-Créer des voies de ravitaillement et taillé dans le commerce des autres.
-Trouver de la thune pour des achats futurs.

Il devait donc commencer par trouver des combattants. Il était shinobi, pas dieu, il ne pouvait pas annihiler les autres en soufflant dessus. Il lui fallait des troupes. Et quitte à avoir des troupes autant en avoir des bonnes. Donc mission première, recrutement.

Il commença donc sa patrouille dans Nobeoka, seul. Les forts viendraient seul pour tenter de le dépouiller. Les faibles seraient de ceux qui arrivent en nombre.

Bientôt, des personnes de la deuxième catégorie l’interpellèrent. Le chef de la bande, un type mal rasé aux cheveux brins pauvrement vêtu s’adressa à Sarouh.

Chef :Qu’est-ce tu fous là ?

Sarouh : Je me balade.

Chef : Tu te balade ! à Nobeoka ? T’es malade ! C’est notre quartier ici !

Sarouh : Ah.

Le mot chargé d’indifférence frappa plus la personne habillée de haillon qu’un poignard. Il fût un moment décontenancé. Un de ses sous fifres lui chuchota quelque chose à l’oreille que Sarouh n’entendît pas.

Il aurait pût l’entendre en utilisant du gyo, mais il ne voulait pas gâcher de chakra puis il croyait avoir deviné les pensées du type en question .Le chef lui donna raison.

Chef : Tu pourrais nous offrir un cadeau par exemple, ton katana ?

Cette proposition sonna aux oreilles de Sarouh comme une provocation. Ce katana était à lui et à personne d’autres. Ses défunts parents lui avaient offert, et il le chérirait autant que sa vie. En un instant, il dégaina et frappa avec une force et une vitesse qui démentait l’apparente frêleur de Sarouh.

Le chef s’écroula, hébété. Il ne l’avait même pas vu venir. Retirant le geste d’un mouvement sec, il entama une danse de mort avec ses adversaires. Frappés à l’abdomen, à la tête ou à la poitrine, les quatre acolytes du chef de bande s’écroulèrent à une vitesse ahurissante.

Avec une moue dubitative, il entreprît de les fouillés. Le gang dans lequel ils étaient allés certainement se manifester, et avec tout les témoins, apprendrait bien vite qui avait tués leurs gars. Il pourrait peut être recruter des hommes de valeurs d’un gang adverse.

Sur les cadavres il trouva un insigne de dragon, et de l’argent. Il repartît.


Plus tard, alors qu’il déambulait toujours, un homme imposant lui barra le chemin. Mais cette fois pas par méchanceté, mais avec déférence.

L’homme : Je m’appelle Shiji Shinzawaï. Je veux te défier. Je cherche des hommes capables de me concurrencer au maniement de l’arme blanche.

Sarouh se mît en position. Cela suffit à Shiji. Pas besoin de parole. Il détacha un énorme marteau de son dos et fonça vers le shinobi. Celui-ci s’écarta au dernier moment, et frappa au niveau de la cuisse. Shiji serra les dents, et tournoya sur lui-même en portant son arme à bout de bras. Sarouh esquiva de très peu la masse de bois tournoyante qui l’eût sonné s’il aurait était touché.

Toujours abaissé, il balaya Shiji, qui s’étala au sol. Avec une robustesse étonnante, l’homme se releva, essoufflé. Le jeune shinobi dût se jeter plus loin pour ne pas être écrasé. Le marteau de Shiji avait effectivement percuté sa position précédente, soulevant de la poussière au passage.


Le gensouard ne prît pas de gant. Sans chakra, sa victoire ne comptait que sur un acte désespéré. Il lança son katana. La lame se ficha dans la cuisse de Shiji. Cette fois-ci il hurla. Il enleva l’arme de sa cuisse et jeta le katana au loin. Il se mît à genou, il avait perdu. Le shinobi viendrait l’achever il en était sûr. Il se trompait.

Sarouh : Shiji, j’ai besoin d’homme. Et je pense que tu serais excellent. Acceptes-tu ?

Shiji : Tu me laisse la vie sauve uniquement si je viens dans ton gang ? Je viens !

Sarouh : Pourquoi y’a des conditions dans les autres gang.

Shiji : Bah des fois oui. Surtout au niveau rendement. Où est ton Q.G ?

Sarouh : Dans une auberge. Au fait, tu veux entraîner des gars, pour qu’on est une troupe. Au moins assez puissante pour ne pas se faire écraser.

Shiji : Me dérange pas. Par contre faut me donner des soins, parce que là ça fait très mal.

Et il s’évanouit. Sarouh le banda avec un bout de la chemise de l’homme. Puis il le chargea sur ses épaules, et avec l’aide du chakra, réussit à déplacer le mastodonte à l’auberge en un temps record.

Une fois sur place, Yoka remplaça les bandages, fit un tison avec un branche d’arbre sèche, et l’appliqua sur la plaie. La douleur ramena Shiji à lui. Il hurla.

Sarouh nettoya la plaie, puis sortît avec l’aubergiste de la chambre de Shiji. Il donna le récapitulatif de sa matinée à Yoka. Puis il commanda un repas. Il le dévora, puis voyant que le zénith était passé depuis deux bonne heures, Sarouh commença à se préoccuper de son deuxième objectif : le ravitaillement. Il allait devoir avoir la mainmise sur presque tous les bordels, pour commencer.

Et pour ça, il fallait un truc qui rallierait les « marchands » à son compte. Fallait voir leurs exigences, aussi.

Il se mît donc à la recherche d’un lupanar. Il ne mît pas longtemps à en trouver.
Il se dirigea vers le maître des lieux, un homme à l’air affable, un sourire mielleux scotché aux lèvres.

Commerçant : Vous désirez ?

Sarouh se fît direct. C’aurait au moins le mérite de décontenancé le marchand de plaisir.

Sarouh :Une part de vos recettes.

L’homme eût l’air indigné.

Commerçant : Vas te faire foutre ! De quels droits exiges-tu mes recettes,

Sarouh : Un échange n’est pas à sens unique. Que désires-tu autres que l’argent ?

Commerçant : Une revanche. Un gars d’un autre gang me vole régulièrement mes convois de marchandises. Et le gang auquel j’appartiens est tellement important qu’ils s’en foutent, de moi.

Sarouh : Ils sont cons, la thune est très utile, et avec les bordels, on s’en fait beaucoup. Sinon de quel gang tu veux te venger ?

Commerçant : Utopia. Récupère les cinquante vierges commandés récemment, voles en dix autres et je te serais fidèle. Ils portent un insigne en forme de dragon.

Sarouh : Un insigne de dragon ? J’en ai tués cinq ce matin. Bon vais voir ce que je peux faire.

Il sortît de l’établissement et se mît à la recherche d’un membre du clan à l’insigne de dragon. Il n’eût pas à chercher longtemps, ce sont eux qui vinrent à lui. Ils étaient une quinzaine, tous armés. Ils l’avaient accostés sur la place publique, sur de l’humilier. Un homme balafré lui adressa la parole.

Homme : Pourquoi as-tu tués nos hommes ?

Il ne lui laissa pas le temps de répondre.

Ils se lancèrent, les quinze en même temps pour abattre le gensouard. Le balafré fut pourfendu par le katana de Sarouh. Sa lame en décapita un autre, qui s’écroula sur le balafré. Sarouh frappa un autre membre du gang avant d’être submergés par le nombre. Devant leurs morts, les autres s’étaient enragés.

Le shinobi entreprît d’utiliser le chakra et ses armes ninja. Une lame de vent percuta un homme, brisant ses os. La lame se divisa en deux autres qui frappèrent deux autres brigands.
Ainsi, ils n’étaient plus que neuf. Et ils étaient plus apeurés qu’enragés, à présent.

Ils n’eurent pas le temps de bâtir en retraite, deux des leurs s’écroulaient déjà sous les rafales de shurikens, sembons et kunaïs de Sarouh.

Le gensouard chargea du chakra fuuton dans un sembon, et le lança de façon à touché trois des brigands. Ils s’écroulèrent, tout d’un coup sans force.

Le jeune shinobi rentama le combat au corps à corps. Ses ennemis furent défaits en un rien de temps.
Sarouh reprît son chemin. Il avait exagéré leurs forces. Ça ne se reproduirait plus. Il avait gâché du chakra, l’épée de vent était trop consommatrice pour des hommes si faibles.

Il trouva vite un bordel des Utopia. Il devait volés soixante femmes de joies. Des vierges en plus. Sarouh grimaça. Dans un lupanar, on ne restait pas pucelle longtemps.

Pour attirer l’attention de tous et de toute, il utilisa du gyo pour percé un mur de son poing. Le plâtre soulevé ainsi faillit le faire éternuer. Il s’époumona alors.

Sarouh : Que soixante vierges me rejoignent vite !

Le vendeur du magasin, croyant à un client capricieux organisa l’arrivée de femmes. Une fois toutes présentes, Sarouh transperça le marchand et avec les soixante femmes derrière lui, commença à repartir voir le magasin qui l’employait. Curieusement, le voyage se fît sans problème.

Sarouh avait crût que tant de femmes attirent l’attention d’homme trop virile, mais non. Les vierges. Le marchand jubila, et jura fidélité à Sarouh. Il lui promis aussi d’essayer de recruter parmi ses clients de futur membres.

Sarouh repartis, alors que la soirée tombée sur Nobeoka. Ce village si sinistre et malveillant était très actif, durant le crépuscule. Il fallait rester éveillé et faire des alliances et des compromis.

L’ancien gensouard s’attela à la tâche, et à la fin de la soirée, vingt hommes « de confiance » l’avait rejoins. L’un dans l’autre, sa journée avait bien fait progresser le gang.

Pendant ce temps, le chef d’Utopia hurlait de rage. Vingt de ses hommes avaient succombé, soixante de ses femmes avaient étaient volés, et un gang commençait à lui saper sa réputation ! Il allait devoir faire un grand coup, pour récupérer son autorité.

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Message par Makaya 7/2/2009, 02:44

« Comment ça je peux pas rentrer dans ce village de merde si je ne raque pas ? C’est une blague ? Depuis quand ils postent des abrutis de gorilles décérébrés à l’entrée de bleds miteux ? Ce trou est sous la responsabilité de quelle nation ninja ? J’exige de parler a quelqu’un qui affiche un prognathisme moins développé ! Mais tu vas me répondre connard de vigile ? »


Bonjour ! Vous vous souvenez de moi ? Si si, faites un effort, j’ai sûrement dû vous latter les couilles à une époque ou une autre…Un grand black chevelu qui gueule beaucoup…C’est bon ? Alors vous vous souvenez qu’après une séance d’entraînement musclée à Chikara avec ce connard de super schyzo, je suis parti à la recherche d’un village nommé Arasu, situé quelque part dans l’anus du monde ? Que sur le chemin, je me suis farci –entre autres- une escouade de Samourais qui m’a laissé comme cadeau d’adieu une cheville en vrac, le bras gauche out et une jolie balafre sur le torse (au pire ça c’est pas très grave, ça fait viril…). Et vous vous souvenez aussi qu’après avoir roulé sur une large distance, je suis arrivé à ce coin paumé, au pied d’une montagne ? J’avais arrêté mon récit ici, donc forcément, je n’ai pas pu préciser que le village nommé Nobeoka était cerné par une petite muraille de bois ridicule, qui comprenait une porte et qu’au pied de cette porte se tenait un gros mec abruti qui interdisait de passer tant que je n’aurais pas payé la somme requise. Vous voyez le genre de mec ? La caricature du mec obtus et monosyllabique qu’on a envie d’honorer d’un coup de lance dans sa tronche taillée au sécateur (parce qu’il était très laid. En plus).
Bon, j’avais du fric : j’avais bien pris soin de piquer des ronds à Daten avant de partir (planquer son fric sous son matelas…quel amateur j’vous jure…) pis il me restait le fruit de quelques pillages et arnaques par-ci par-la…Mais il était hors de question que je débourse un centime pour entrer dans ce repaire de bouseux !

Enfin j’étais tout de même tenu d’y entrer afin de me faire soigner par le marabout local. J’étais infoutu de marcher correctement, j’avais besoin de repos et d’une raclette. Mais le garde s’obstinait. J’aurais certainement pu le défaire : une décharge, un genjustu pour qu’il s’endorme, un appel public à la lapidation de ce brave homme (ces trucs marchaient toujours)…tous les moyens étaient bons…Du moment que je ne déboursais pas une piécette…
Bref le type me toisait de son air bovin, les mains croisées sur son imposante bedaine, attendant ma reddition…Qu’il se prit sous la forme d’une bonne décharge électrique de derrière les fagots. Mais à ma grande surprise, il ne broncha absolument pas, ayant l’air à peine surpris de s’être pris des volts dans son hideux faciès. Puis il se leva calmement, constata que je tenais en équilibre sur ma lance et recroisa ses mains. Aussitôt le sol changea de configuration sous mes pieds et je me cassa la binette sous son regard blasé, tandis qu’une gangue de terre m’enveloppai. Cela expliquait pourquoi il avait si bien encaissé mon attaque Raiton, ce connard de Boueux…

Et tandis que je m’efforçais de sortir de ce merdier sans pour autant refaire saigner mes plaies, il secoua une cloche placée sur le montant de la porte et aussitôt deux mecs aussi moches que lui apparurent. A croire que c’était un trait typique de cette région…
Et les trois me sortirent de terre en m’enserrant bien comme il fallait. Lorsque je voulus m’enfuir, le premier shoota violemment dans ma cheville, déclenchant l’ouverture de ma bouche qui laissa s’échapper un chapelet d’insultes…Mais je renonçais à me battre, n’étant définitivement pas en état. L’un d’eux se saisit de ma lance, et à trois ils m’emmenèrent dans le village, vers ce qui semblait être un centre de police.

Bon ben finalement j’avais réussi à rentrer sans lâcher un rond…

Et je fus balancé sans ménagement devant celui qui semblait être le chef de la police locale. Encore plus laid que ses larbins, celui ci se lança dans un interrogatoire :
« Votre nom, étranger.
-Iarwain Nomototoy
-C’est un nom ça ?
-Je me pose encore la question…
-Vous venez d’ou ?
-De la lointaine région de Daytaycay…je suis un conteur itinérant.
-Qui vous a mis dans cet état ?
-Un brigand des plaines. Il m’a dit, avant de me détrousser, qu’il s’appelait Thamèr.
-Donc vous êtes sans réelle profession, vous êtes sans un sou et vous êtes blessé…Vous ne pouviez pas plus mal tomber mon pauvre…On va se débrouiller pour vous administrer les soins nécessaires. Vous récupérerez chez un citoyen en attendant. Vous serez a sa charge vu qu’il vous logera et vous nourrira, alors vous avez intérêt a obéir a ses directives le temps de votre convalescence. Ensuite débrouillez-vous…trouvez-vous un boulot, ou partez. Nobeoka n’est pas faite pour les gens comme vous. Emmenez le. Ah, et vous n’avez pas de pratiques sexuelles déviantes ?
-Euuh..non monsieur…Merci monsieur !
-Dommage » dit-il, visiblement réellement déçu par mon « non »

Je me fendis de cette dernière marque de politesse hypocrite avant de me laisser emmener par mes chers laiderons. Finalement ils étaient hideux mais corrects. Jusqu'à ce que j’entende :

« Ah oui, et on garde votre arme, vous n’en aurez pas besoin. En gage de bonne conduite…»

Manque de chance, mes geôliers furent très prompts à réagir, l’un d’eux me bâillonnant et me tirant la tête en arrière, tandis que son camarade me ceinturait, m’empêchant de me jeter sur le commissaire. Et le troisième ferma la porte derrière lui.
Puis on m’emmena…le soleil déclinait, on approchait de l’heure du repas…Les nuits étaient fraîches ici et pendant qu’on me conduisait chez mon nouvel hôte, j’avisais du coin.

Nobeoka était une construction récente, c’était indiscutable. Certaines bicoques semblaient bien plus vieilles que les autres, sûrement signe d’un village-fondation ici. Mais le lieu avait clairement joui d’une extraordinaire croissance et tout semblait neuf, propre et bien agencé. Je vis donc divers édifices qui s’apparentaient sûrement à la Mairie, à la Bibliothèque, à une belle armurerie moderne, à des établissements de jeux et de loisirs (qui pullulaient), le tout sous la « protection » d’un imposant mont, celui qui s’avançait le plus vers le village, dans le massif que constituait les Montagnes Blanches et qui enfonçait un petit bout d’un de ses versants plus haut dans le village.
Je songeai au passage que mine de rien, j’avais eu l’occasion de voir pas mal de pays pour un jeune de 19ans…Et je songeai aussi a la gueule de mon hôte…ou plutôt de mon hôtesse, qui je l’espérais serait une jeune femme splendide à la libido exacerbée…


Puis enfin, nous arrivâmes à une maison lambda. Une lumière était allumée au rez-de-chaussée et on pouvait entendre un léger bruit de musique. Mais quand l’un de mes gardes frappa, elle s’éteignit brusquement et plus aucun bruit ne sortit de la maison…

« SILAS, NOUS SAVONS QUE TU ES LA » hurla un de mes nouveaux copains.
La maison lui répondit par un silence prolongé.
« SILAS, TU AS UN ENGAGEMENT A TENIR VIS A VIS DE LA MUNICIPALITE ! TOUT MANQUEMENT AGGRAVERA TA PEINE !! NE SOIT PAS IDIOT »
Toujours un silence obstiné. Les trois gus se regardèrent et haussèrent les épaules en maugréant un truc du genre « Bon il nous reste que ca… »
« SILAS, SI TU NE VIENS PAS, NOUS DEFONCONS ENCORE TA PORTE !!
-Non non, j’arrive, j’étais aux cabinets ! » cria une petite voix étouffée. Après quelques bruits de pas de l’autre coté de la porte, celle ci s’ouvrit, découvrant un vieux monsieur voûté, à l’air extrêmement acariâtre, duquel émanait une très forte odeur de naphtaline…Je me frappa le front d’un air totalement dépité.
« C’est déjà la 6ême porte que vous me massacrez, butors ! Et les réparations sont a ma charge alors non merci ! Bon qu’est ce que vous me ramenez la encore ? Un échappé d’asile, un necrophile-necrophage ou un cassouletiste, comme la dernière fois ?
-Non non, juste un conteur itinérant et blessé qui restera la un peu…Il n’a même pas des pratiques sexuelles étranges…Tu sais ce qui t’attend Silas, bonne soirée. »
Et mon garde me poussa à l’intérieur de la maison pendant que le vieil homme les fusillait une dernière fois du regard avant de claquer la porte. Puis il se retourna vers moi, qui affichait un air médusé…J’étais pale comme un linge (si si, ça peut arriver)

« Ben quoi, face de charbon c’est quoi ton problème ?
-Je…je suis dans la maison d’un…Un cassouletiste a logé ici ?
-Ben ouep, ca te pose un problème gamin ? Toute la lie de la société humaine est passée chez le vieux Silas ! Tout ça parce que j’ai tenté de roubler la belle Iza…Et au final, me voilà bien puni : tous les détraqués sont hébergés chez moi et me causent bien des problèmes…Cette fois ci voilà que j’écope d’un bon à rien doublé d’un vagabond !! Encore heureux qu’ils se trouvent sous mon autorité !! »

J’étais en plein cauchemar. Je me retrouvais dans un village méconnu, sans ma lance, chez un vieux détraqué insupportable qui avait logé chez lui un Cassouletiste, ce membre d’une secte dissidente et hérétique qui méritait de mourir ! Je ne pouvais rester ici, cette maison avait été souillée par sa présence ! Et en plus il ne me semblait pas avoir vu de jeune fille nymphomane !!

« Bon comment tu t’appelles gamin, raconte moi un peu qui t’es, reste pas planté la dans l’entrée, suis moi. Tu bois quoi ? » dit le vieux en m’emmenant dans son salon.
-Iarwain Nomototoy. J’ai honte de mon nom, je sais…et je boirais bien une bonne rasade d’alcool pour me requinquer.
-Très bien, j’ai au moins ca » dit-il en ouvrant un placard « Je m’appelle Silas Laoré, ancien haut dignitaire du Chooten Taiyo et actuellement logeur de malades mentaux en fuite…Et toi, tu fais quoi ?
-Je… »

Le Chooten Taiyo ? C’était l’autre nom donné au Zénith ! Ce mec la ne devait absolument pas découvrir mon identité !! Je me vautrais donc dans mon bobard tout en essayant de lui tirer les vers du nez…

« Je suis un conteur itinérant. Mes parents sont des ninjas médecins de Mahou mais je n’ai aucun talent pour l’art ninja. Alors je me suis rabattu sur ma passion première, la poésie. Chassé par mes parents parce que je ne savais pas combattre, j’ai quitté le village et je vis en vendant mes histoires contre un repas et un lit. J’arrive tout de même à me débrouiller et je reste discret pour éviter de me faire avoir…Bon y’a une fois ou ça a raté. » dis-je en montrant mes blessures d’un air malheureux.

L’œil du vieux devint moins suspicieux. Il ouvrit la bouche :
« Rester discret ? Avec cette coupe de cheveux et ces vêtements ? Mon pauvre, le grand Yuukan n’est pas fait pour toi !! Et tu chantes quoi d’abord ?»
Je fis un effort pour ne pas répondre à la raillerie et continua mon baratin. Si ce mec suivait les règles élémentaires de la conversation, après lui avoir raconté ma vie, il serait bien obligé de m’en lâcher un bout.
« Je chante…diverses chansons en fonction des circonstances…A ma dernière étape, j’ai aidé un couple à bâtir leur maison…puis ils me demandèrent des textes spécifiques chaque pièce, pour les personnaliser. J’ai donc composé ça, pour les toilettes par exemple :

Malgré l’honneur et la vertu
Il faut ici montrer son cul
Malgré la haine et la fierté
Il faut ici se défroquer
Malgré l’amour et la tendresse
Il faut ici montrer ses fesses.

Poussez, poussez les constipés
Le temps ici n’est pas compté !
Venez, venez la foule empressées
Soulager la votre diarrhée !!
Car en ces lieux souvent chéris,
même le papier y est fourni.

Soit qu’on y pète soit qu’on y rote
Tout est permis au sein des chiottes
Mais graine de vérole ou de morpion,
N’oubliez pas de vous laver le fion
Et de ces WC tant usités
Préservez l’intégrité !

Entrez, entrez aux cabinets
Nous raconter vos ptits secrets
Savoir peter c’est tout un art
Pour ne pas chier dans son falzar
Si ce chant vous semble idiot
Torchez vous en vite au plus tôt
Si au contraire il peut vous plaire
Ecrivez le dans vos waters ! »


Et c’est un Silas hilare qui me demanda d’écrire ma petite chansonnette afin qu’il l’aille l’afficher dans ses cabinets. Puis il redevint sérieux et me demanda mon passé.

Et c’est un Silas hilare qui me demanda d’écrire ma petite chansonnette afin qu’il l’aille l’afficher dans ses cabinets. Puis il redevint sérieux et me demanda mon passé.

« Jusqu’ici, j’ai su survivre…Je suis même plutôt fier de ce que j’ai parcouru, compte tenu du fait que je ne suis pas un guerrier » racontais-je en me remémorant ma réflexion sur le chemin parcouru, tentant de l’intéresser et de ne pas passer pour un masseur de cous de dindons. Je me mis donc à lui décrire les régions que j’avais visitées, les endroits atypiques que j’avais découverts et les faits communs qui peuvent constituer la routine d’un jeune en balade (raconter que je fus amené à planter mon arme électrifiée dans un anus aussi grand que moi, était exclu pour le moment.)

Et plus je blablatais, plus je sentais le vieux se dégeler, l’alcool aidant aussi sûrement. Finalement j’avais tout a fait l’air d’un jeune insouciant innocent, plutôt que d’un malade mégalomane recherché et prônant le fromage comme divinité, et qui tuait des types à l’occas’…Si j’avais dévoilé mon vrai aspect à Silas, je doute qu’il se soit mis à me raconter à son tour sa vie.

Ainsi j’appris de lui, plus tard dans la soirée, qu’après de brillantes études et une discipline spartiate imposée par ses maîtres d’armes car il faisait partie d’une école réputée, il gravit au fur et à mesure les échelons de la hiérarchie en vue de devenir un homme puissant et respecté. Sa réputation d’excellent combattant l’aidait à tailler sa part du gâteau et son intelligence lui fit une place confortable au sein d’un gros village marchand. Une fois installé, il reprit l’entraînement et gagna a son tour le titre de Maître d’armes après de nombreuses années. Il allait encore accéder à un échelon supérieur quand le Chooten Taiyo vint à le recruter…l’offre était alléchante, il était ambitieux. Il accepta et se fit sertir un bracelet serpent personnalisé, faisant de lui un expert au maniement d’armes, prêt à entraîner des soldats dévoués et fidèles. Il n’avait qu’une idée très floue de ce qui se tramait à l’extérieur de la base, son travail se bornant à l’entraînement physique. Il passa donc quelques années à former et à perfectionner son propre savoir avec des élèves particulièrement doués…Jusqu'à ce qu’on lui annonce que son secteur s’effondrait, qu’il fallait sortir et suivre…pour débarquer ici, à Nobeoka. Après y être un peu resté, il monta vers Arasu continuer de seconder les chefs restants du Zénith. Jusqu'à ce qu’il se rende compte qu’une lance légendaire se trouvait en la possession d’Izanami et qu’il tente de la subtiliser après des tentatives infructueuses pour la récupérer via la diplomatie. Ce qui le fit échouer ici comme « Maître… d’hôtel pour grands malades » en guise de punition. Cela faisait un an qu’il accueillait des dégénérés... Puis après un peu de baragouinage alcoolisé, il s’endormit, me laissant perplexe.
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Message par Makaya 7/2/2009, 02:47

Tenant bien mieux l’alcool que lui (et que presque tout le monde), je n’avais pas perdu une miette de son récit. Le début m’intéressait peu mais la suite, sur son arrivée à Nobeoka « village-cache », Arasu, ou l’essentiel des activités importantes se déroulait et cette nana canon qui semblait gérer le schmimblick…
Je pris une couverture et en couvrit le vieux Silas, en lui ôtant ses godasses et en l’allongeant sur le canapé. Etant apparemment doté d’une grande fierté, il ne souhaiterait sans doute pas qu’on puisse le surprendre le matin, saoul, face à son hôte. alors tout en mûrissant tout le blabla décousu de la soirée, je me mis à la recherche d’une chambre ou coucher, claudiquant et m’appuyant sur les murs…Je trouvais finalement un endroit simplement meublé avec un lit, sur lequel je pus m’effondrer et m’endormir rapidement, ne laissant pas le temps a mes blessures de me lancer d’avantage.

Le réveil fut doux…Vu que la nuit était bien avancée, que j’étais claqué et la tête ailleurs, je ne pris pas la peine de fermer les volets en entrant dans ma chambre et ce furent les pâles rayons du soleil qui me réveillèrent…Je me contorsionna une dernière fois dans ma chaude couverture avant d’ouvrir les yeux. Pour les fermer immédiatement devant la vision d’horreur que je venais d’avoir.

Je venais d’avoir un flash d’un décor monstrueux : les murs de la chambre étaient maculés de ce qui semblait être du sang, mélangé à de la boue, mélangé à de la gerbe et un truc gluant non-identifié et qu’il ne valait mieux pas identifier. Les endroits qui n’étaient pas tachés portaient des symboles et des arabesques complexes…qui en les étudiant bien se révélaient être des dessins, mettant en scène des personnages dans de monstrueuses orgies avec des cadavres de toute sorte (l’un deux semblait beaucoup s’amuser avec juste un avant bras qu’il mettait dans son…bref). Le plafond était composé de poupées gonflables éventrées, desquelles s’écoulaient encore une substance blanchâtre que j’avais peur de reconnaître. Quand au sol, il était collant et luisant, ne m’inspirant rien de bon. Mais c’était les meubles qui ne m’inspiraient pas du tout, mais alors pas du tout confiance…des tiroirs et des commodes s’échappaient ou suintaient des trucs cauchemardesques…Je me levais prudemment, m’habillant à la va-vite et descendant retrouver Silas en faisant bien attention à ne rien toucher. Je remarquai que l’odeur était pestilentielle mais étrangement cela ne me choquait pas…Merci les deux tarés et leur onguent a merde.

Je redescendis donc les marches prudemment et retourna dans le salon, voyant toujours Silas allongé paisiblement sur son canapé…En même temps il était tôt…Je fis donc un discret tour du propriétaire…Après tout j’allais habiter ici un temps non ? Ainsi le rez-de-chaussée était composé du hall, du salon, de la cuisine (dans laquelle je pris mon petit-déjeuner, et me familiarisa aux placards, que je rangeai au passage), de toilettes et de deux salles fermées à clé. A l’étage on pouvait voir trois chambres (une était celle de Silas, une devait être son bureau et la dernière était le caveau glauque à souhait dans lequel j’avais passé la nuit) et une salle de bain, dont je me servis après ma visite. Sous l’eau, je songeais que la maison était pas mal du tout, que j’arriverais bien à apprivoiser le vieux combattant et que j’arriverais bien à me frayer une place dans la masse, à récupérer Jin’Ro et à trouver Arasu…et me dégotter une nympho…

A ma sortie de la salle d’eau, je trouvais un Silas un peu décoiffé, un peu gêné mais très excité. Il tenait à s’excuser pour son comportement de la nuit passée, qui ne le ressemblait pas, qu’il me remerciait de s’être occupé de lui, d’avoir fait un peu de rangement et qu’il tenait à s’expliquer pour la chambre, qu’il aurait du le prévenir avant. Je pris les explications qu’il m’offrit avec plaisir : vu qu’il servait d’hôtel, il logeait tout ses détraqués dans la même chambre. Ceux-ci la saccageaient à loisir et laissaient leur « patte » dans la pièce, tentant d’y imprégner leur présence tout en gommant celle des précédents locataires. Il y’avait un coté « Livre d’Or » dans la démarche, ou chacun met son commentaire sur le séjour…Si bien qu’il entreprit de me détailler superficiellement ce qui composait la chambre maudite.
« La c’était un type qui avait des jutsus Suiton qui se composaient de vomi et de diarrhée…Ici c’est le nécrophile qui a gravé les murs…à une époque un maquereau est venu ici avec tout son cheptel de prostituées à trois seins…du sperme à coulé jusqu’en bas des escaliers. Dans ce tiroir ? Je t’avoue que je n’ai jamais osé l’ouvrir : ça grogne quand je m’approche…Et la présence du cassouletiste ? Ca en revanche il était correct, tu vois comme moi qu’il n’y a pas une saucisse qui traîne par terre… »
En sortant de la chambre, il me dit que vu qu’il me trouvait sympathique, il se débrouillerait pour que je couche dans le salon, mais que je serais encore forcé de passer deux-trois nuits dans l’infernal chambre… « Bah, pensais-je, c’est toujours mieux que ceux qui ont tout le temps résidés ici… ».

Puis alors que Silas prenait un café, on frappa à la porte. Cette fois ci Silas alla ouvrir sans broncher. « J’ai déjà mon colocataire supposé fou en ta personne, ils ne peuvent pas m’en coller un autre donc c’est sûrement une visite de courtoisie » me glissa t-il en se levant. En effet, le type à la porte n’avait rien d’un suceur de doigts de pieds en putréfaction mais il était le toubib chargé de m’examiner. Il me félicita pour mon excellente constitution, inhabituelle pour un simple garcon errant…Puis il désinfecta mes plaies, examina mon torse et fit disparaître ma cicatrice d’un jutsu médical (adieu air viril ! Il ne me restait plus qu’à faire pousser mes poils de torse en forme de phallus et à crier « yeah baby yeah » en permanence pour compenser…). Puis il me banda fermement la cheville, m’informant que j’en aurais pour deux bonnes semaines pour guérir totalement, avec ses soins…Et c’était sans compter la rééducation. Et pour mon bras, le biceps avait été transpercé mais je n’avais aucun dommage sur mon muscle et mes tendons…je m’en remettrais avec ses jutsus. Heureusement que ma lance avait été vendue à bon prix, afin de facturer ces soins, qu’il me dit.


J’ai cru que mes globes allaient tomber de mes orbites tellement j’avais écarquillé les yeux.

Puis après les traditionnelles questions : « PUTAINQUOIQUOIQUIESTLENCULEQUIAFAITCAOUESTMAPUTAINDAAAAAARMEBÂÂTAAARD !! » je sus alors que le commissaire avait brocanté mon arme et avait une partie dans sa poche, l’autre était la pour payer le médecin qui n’avait rien fait (parce que pendant un instant, je songeais a lui fouttre la tête dans le tiroir qui grogne), la dernière (petite) partie était pour moi, pour m’aider en ville. Silas fut effaré de mon changement soudain d’attitude et je tachais de me calmer pour rester dans ses bons papiers…Puis je parlais tranquillement au toubib, m’excusant pour ma saute d’humeur due a la surprise et demanda ou je pourrais récupérer mon bien…Il répondit qu’il n’en savait rien et que vu comment les objets circulaient ici, mon arme pouvait très bien être embarquée sur un bateau à l’heure actuelle…Puis il partit, me laissant anéanti. Silas proposa de me changer les idées par quelques taches…Avec mon bras et mon pied pansé, cela me laissait peu d’alternatives mais c’était sans compter les aptitudes surhumaines propres au ninja…Sans toujours rien réveler a Silas qui me passa une béquille, nous passâmes la journée à travailler…rénovant et rangeant sa maison dans un premier temps. A la fin de celle-ci, tout le palier reluisait, chose qui n’était pas arrivée depuis longtemps à cause des « invités » du vieil homme et du fait qu’il vivait seul et n’était pas coutumier des choses de la maison. Nous ne parlâmes pas des deux portes fermées. Puis la nuit venant, nous nous réinstallâmes dans le salon et recommençâmes à parler agréablement de tout et de rien…jusqu'à à l’ascension dans la chambre maudite dans laquelle je passa une nuit affreuse, ayant la désagréable impression qu’une des armoires se rapprochait de moi, prête a s’effondrer sur mon lit…

Le lendemain fut tout aussi placide mais cette fois se passa en extérieur. Silas me fit visiter toute la ville et me servait de guide explicatif. Il me présenta aux divers habitants, qui furent surpris de voir Silas bien s’entendre avec un de ses exceptionnels hôtes. Mais une chose me sauta aux yeux durant notre bol d’air : le climat de suspicion qui régnait ici. Tout le monde semblait s’épier, se surveiller et on avait la désagréable impression que tout le monde complotait contre tout le monde.
La journée fut donc consacrée aux achats : il me fallait des vêtements (ça me faisait mal de m’acheter des fournitures avec l’argent de la vente de Jin’Ro), un équipement nouveau et plus récent et Nobeoka semblait a la pointe du commerce, possédant des articles exotiques que je n’avais jamais vus. Laissant Silas à ses légumes, j’entrais dans une armurerie et investis pour renouveler mon stock d’armes et de matériel : kunais, shurikens, notes explosives, makibishis, corde, fil…bref tout un barda qui ne pesait rien pour moi et que je n’utiliserais probablement jamais. Mon dernier achat fut un solide tantô, et je sortis pour me faire accoster par un type souriant avec une table, des dés et un gobelet. Joueur, je m’assis et commença à miser…Pas de bol, avec mes sens accrus de ninjas et mon expérience dans les petites escroqueries du genre, je finis par le dépouiller totalement. Ayant trouvé un moyen de me faire de l’argent facile, je me mis à rechercher tous les petites frappes qui abordaient les gens dans la rue…et les dépouilla tous, à tous leurs jeux. A la mi journée, j’avais amassé un joli pécule, m’étant complètement remboursé et m’étant même fait de la marge…Tout se passait bien et je songeais à voir la qualité des bars locaux avant de rentrer chez Silas. Ainsi, tout en claudiquant paisiblement dans la rue, je sentis que plusieurs personnes m’épiaient…Personnes qui finirent par apparaître, l’air patibulaire, visiblement peu contents.

Dans le speech d’entrée théâtral que le chef me fit, je crus comprendre qu’il fallait que je rende l’argent que j’avais gagné parce que sinon blablabla…bref le topo habituel. Ils avaient bien choisis leur lieu : c’était isolé et je pourrais les griller les uns après les autres sans vergogne…Mais alors que j’empoignais fermement ma béquille, Silas se pointa comme par enchantement et s’interposa.
La scène qui s’ensuivit restera gravée dans ma mémoire : le petit vieux défia tous les malfrats, affirmant que j’étais sous sa responsabilité et qu’ils devraient se frotter à lui s’ils voulaient attaquer un pauvre jeune affaibli. Sur ces déclarations, la bande ne se fit pas prier et s’approcha lentement du vieux, avec un sourire mauvais sur chacun de leurs faciès…Silas me fit alors lâcher ma béquille, plus haute que lui, et bastonna méthodiquement chacun des types. Il excellait carrément…De lui émanaient une aisance et une assurance déconcertante, qui se lisait sur son visage désabusé…Tout était millimétré, parfait, harmonieux…Il s’amusait clairement avec ces mecs…Moi qui n’avait cru qu’a moitié ses histoires de Maitre d’Armes…c’était édifiant. Et pendant qu’il massacrait tranquillement les gus, je songeai qu’avoir un maître pareil me serait vraiment profitable…encore faudrait-il que je retrouve une arme digne de moi…Mais je réfléchirais à ça à l’avenir.


De retour a la maison, il me fit asseoir, me demandant si je n’étais pas trop secoué par ce qui venait de se passer…puis il me demanda de ne rien répéter, il pourrait avoir des ennuis. Et enfin nous allâmes nous coucher sans excès nocturnes cette nuit. Cette fois-ci ce fut la table basse qui transpirait l’envie de me violer…

Et le lendemain, rebelotte. Une matinée tranquille, une journée passée à récurer l’étage…Silas rangeait ses papiers tandis que je récurais sa chambre. Une fois celle-ci nette et le bureau impeccable, nous nous attaquâmes à la salle de bain, tentant de repousser inconsciemment l’échéance du rangement de « ma » chambre. Finalement, Silas déclara qu’il était trop tard pour commencer et que nous attaquerions demain. Il me restait du temps devant moi et je demanda une permission pour aller tâter la température dans un bar du coin, qu’il m’accorda.


En sortant, je songeais que ce vieux me plaisait bien maintenant qu’il m’avait adopté. Cela me changeait de l’effervescence continuelle propre aux Korove (plus de « GOOD MORNING MAKAYA !! DEVINE CE QUE JE RAMENE ? DE NOUVELLES COTES POUR REMPLACER CELLES QUE JE VIENS DE TE DEFONCER ! »)…j’avais une vie saine depuis seulement deux jours mais c’était plaisant…je ne pensais plus à tous ces projets de domination mondiale et même Jin’Ro me sortit de l’esprit. La seule ombre au tableau, l’ambiance maussade de la ville avec tous ces regards suspicieux, qui tombèrent sur moi pendant que je m’installais au comptoir d’un bar. Après une heure passée à bavasser, je me rendis compte que je perdais mon temps dans ce troquet car il était somme toute très banal…Je fis ainsi quatre bars différents cette nuit la, avant de trouver « le » bar. Celui-ci n’avait l’air de rien vu de dehors mais les mines louches de ses clients me firent sourire. J’aimais cet univers et je m’y fondis avec plaisir. Une heure après mon arrivée, et mon chakra concentré dans mes oreilles, je fus au courant de tout un tas de trucs sur des trafics louches, des tractations douteuses, des échanges frauduleux, des traces à effacer et tout un tas de petits secrets qui ne résistèrent pas a l’acuité exceptionnelle de mes oreilles dopées au chakra. Puis je me décida à partir, ne voulant pas inquieter Silas…celui-ci me réprimanda à mon arrivée et nous filâmes au lit. Je rentrais donc de mauvaise grâce dans la chambre hantée, en me disant que c’était surement la dernière fois que j’y dormirais telle quelle vu qu’on l’exorciserait demain…Seulement en me déshabillant je fis tomber un de mes bracelets qui roula sous le lit. Maugréant, je m’accroupis, à moitié à poil, pour récupérer mon bien dans l’obscurité. Mais après avoir farfouillé à l’aveuglette (tout en me disant « rho putain, y’a un truc qui va me bouffer le bras… »), je touchais non pas mon bien mais une substance gluante et pleine de grumeaux. Dégoûté, je retirais mon bras en jurant afin de voir dans quoi j’avais foutu ma main. C’était une sorte de sauce brune, avec des sortes de petites cosses dedans et ça sentait…Ca sentait…une odeur familière, qui allait en s’intensifiant…un vent sortit de nulle part charriait une odeur de fromage…Mais un fromage fortement moisi, un truc pas frais…


Mais il n'y avait pas de fromagerie dans le quartier, j'en aurais mis ma touffe à couper (mais en même temps je m'en foutais vu que ça repoussait à volonté!). Alors d'ou venait cette odeur entêtante? Cette odeur qui m'emplissait les narines, me faisait tourner la tête et envoyant mon esprit dans les strates supérieures de la psyché humaine...
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Message par Makaya 7/2/2009, 02:49

Paradis du Fromage

"Hey, c'est quoi ce bordel? Normalement je viens ici quand je suis en danger de mort! Foutre ma main dans du probable jus de blork c’est mortel? Moui, tout compte fait...Mais au passage ou est Rémi Molette?"

Je n'avais jamais vu le Paradis du Fromage aussi vide. Les nymphes vêtues de fines tranches avaient disparues, les moutons ailés envolés, les power vaches évaporées et bien plus inquiétant, mon mentor restait inexplicablement absent. Ce n'était pas normal.

Je parcourus donc les vastes plaines faites en fromage léger, qui s'envolait en petits flocons sous mes pas, à la recherche d'une présence. C'était un endroit réellement superbe et il était bon de savoir que je passerais le restant de mes jours ici, pour mes services rendus a la communauté Fromagère. Mais si je devais squatter ici tout seul...Heureusement que j'avais aussi accès à l'Enfer pour m'amuser avec des Succubes et des Juifs...

Je me rendis aussi compte que j’étais de nouveau en possession de tous mes moyens : plus de blessures et j’étais dans une forme olympique. Je me rendis compte aussi et surtout que la torpeur dont m’avait enveloppé Silas depuis deux jours et qui plombait tout mon récit de détails insignifiants, comme la mention du repassage ou de l’achat de légumes, s’était envolée.
J’étais redevenu Makaya Korove, Casse-couilles multidimensionnel qui insulte plus vite que son ombre.


"Mais si je suis ici, ça veut dire que mon corps est sans surveillance en bas...Que je peux me faire violer par des pieds d’armoires en rut, me faire enfourner comme les dessins de bouffeurs de morts sur les murs et mourir étouffé sous une poupée gonflable morte et crevée !!AAAAAAAAAAAAAARGH NoOOOoOoOOoON!!"

Mon cri d'horreur résonna dans tout le Paradis du Fromage...Je me roulais par terre d'effroi, en position fœtale, tout tremblant, roulant sur le dos. Lorsque soudain un énorme grondement se fit entendre derrière moi, un bruit monstrueux émis par un truc énorme mais qui avait visiblement la gorge encombrée. Je me relevais immédiatement et me tourna vers le monstre qui me faisait face, la bouche ouverte.


Il faisait bien dix mètres de haut, mais était bien moins large...Une forme vaguement humanoïde, seulement ses membres était disproportionnés : il avait d’immenses bras et se tenait à la manière d’un gorille mais ses jambes ne formaient qu’une vaste flaque qui laissait une sillage immonde et gluant derrière lui...Son corps, était comme composé de…bouffe? Son faciès était composé de morceaux de viande et sa peau formait un répugnant ensemble de flageolets grouillant. Il fronça ses sourcils faits de saucisses et poussa un hurlement qui me fit frissonner: l'haleine qu'il dégageait était insupportable.

Putain mais que foutait un avatar Cassouléen dans le Paradis du Fromage?


Les Avatars Cassouléens étaient terriblement redoutés des Raclétoistes et des Fromagistes. Nous n’avions pas d’équivalent ici en matière de Fromage-garou doté de conscience, seulement des vaches et des taureaux énormes mais qui ne faisaient pas le poids face à ce blob informe…C’était des plaies et les annales des guerres épiques entre nos deux factions retracent chaque épisode avec un Avatar avec effroi…Je pleurais, plus jeune, en lisant le récit de tous ces chevaliers de l’Ordre du Saint-Nectaire périr, écrasés par une saucisse-doigt.

Enfin qu'importe, je devais bouter cette atrocité hors de mon Paradis! Chacun de ses déplacements de limace répugnante répandait une flaque de sauce brune qui souillait le sol de nuages blancs fait du fromage le plus fin. C'était totalement impardonnable. Seulement je n'avais pas de lance avec moi, et j'étais ici dans l'incapacité totale d'user de mes jutsus...

Mais le monstre ne me laissa guère le temps de tergiverser sur mon impuissance: il se répandit en une flaque de nourriture répugnante et se déversa sur moi en tentant de m'engloutir. Je bondis en évitant de justesse le gros de la vague, mais des flageolets se posèrent sur ma jambe et la sauce m'irrita la jambe...quelle connerie.
Le monstre se reforma et abattit sur moi un poing gluant, que je ne pus malheureusement pas éviter. Je me noya alors dans le maelström cassouléen, des flageolets plein le nez, la sauce empêchant mes techniques capillaires de s'activer...Je me débattis du mieux que je pus pour me dépêtrer de cet enfer mi-liquide, aveuglé et battant des bras comme un furieux jusqu'à ce mes mains engluées se referment sur quelque chose qui n'était ni une grosse saucisse ni un os...Je tins fermement la chose qui se révéla douée d'une force impressionnante, m'extrayant de cette mare de cassoulet, et me permettant de me poser à une distance qui me garantissait des assauts informes.


En essuyant mon visage de la substance honnie, je vis la chose qui m’avait secourue : un bélier noir ailé qui tenait une énorme spatule dans sa bouche.
« Merci l’ami mais…C’EST CA LA PUTAIN D’AIDE QUE JE RECOIS DES CHEESESBOSSES ? C’EST QUOI CETTE ARNAQUE !? ET C’EST QUOI CETTE SPATULE USELESS ? PUTAAAAIN !!
-C’est la sainte Spatule du Raclétoisme, aussi nommée « Gratt-gratt », qui récure mieux qui n’importe quoi.
-Que…Un mouton qui parle ? Ouh putain je sens que le reste de cette histoire va virer au gros n’importe quoi…Et…Gratt-gratt ? La Relique ? Oooooh pardonne moi de t’avoir insultée !! »

Et je m’allongeai immédiatement devant le légendaire artefact, dans un flot d’excuses. Le bélier devait estimer que 5min étaient suffisantes pour se répandre en pardons et me tira de ma transe.
« Voilà ce que te confient les chefs lactés. Tiens la…Nous verrons si cette relique est digne de toi. Si oui, peut être pourras-tu défaire l’Avatar. Autrement nous sommes perdus.
-Quoi ? Mais, et les autres gus du coin ?
-A l’abri ou engloutis
-Et y’a pas d’autres prétendants Gourous Fromagers pour lui faire avaler son acte de naissance boordle ?
-Si, mais ils ont tous déclinés.
-Déclinés ? Ca sous entend que vous leur avez posés la question d’abord…Et pourquoi vous m’avez pas choisis en premier ho ? Et puis comment vais-je m’y prendre, je ne suis plus un ninja ici ! Est ce que je peux mourir sachant que c’est déjà la ou je suis sensé allé une fois crevé ? Et mon corps en bas, est ce que je me fais manger par le truc du tiroir ?
-Bon Maka, tu parles avec un bélier dans une dimension paradisiaque composée de fromage, et tu dois combattre un monstre fait de cassoulet avec une grosse spatule. Et si tu cessais de vouloir être rationnel ? Maintenant prend cette putain de relique et va lui botter son cul gluant ! »

Devant tant de…je ne trouvais pas le terme mais je m’exécutais. Je saisis avec précaution G-G et celle ci s’illumina. Le bélier sourit…enfin ça ressemblait a un sourire.

« Merci, je le sens bien la…comment tu t’appelles en fait ? On voit pas souvent de béliers dans le coin…certes vous produisez aussi un liquide blanc mais je préfère que vous gardiez ça pour le Paradis du Kebab.
-Appelle moi Black Sheep…En général je décapite des humains avec des potes…mais pas ici...breffons, grouille toi Gourou ! »


Et je m’élançais vers l’avatar au loin qui m’avait perdu de vue, dévalant la colline sur laquelle Black Sheep m’avait déposé. Je contemplais Gratt-Gratt…Elle avait un manche orné qui faisait bien un mètre de long, et qui était fixé à une large surface plate et rectangulaire, le bout étant taillé en pointe a la manière d’une épée, le tout finement décorée, de 2m sur 50cm. Les bords semblaient extrêmement tranchants…Soudain me vint une inspiration divine….je lançais la spatule face à moi et dans un bon gracieux, retomba sur la partie plane. Aussitôt je me mis à surfer sur les nuages de fromage blanc et à filer à toute vitesse…c’était ultra grisant. Mais vraiment n’importe quoi en effet…

Ainsi je fonçais à toute allure vers mon gigantesque adversaire sans réel plan en tête. Ce qui me préoccupait le plus à l’heure actuelle c’était « Putain, qu’est ce que je dois avoir l’air cool » mais quand je me rendis compte que le blob m’avait repéré (faut dire que je gueulais « YEEEEOUUUU » à tue-tête en dévalant l’espace qui nous séparait). Aussitôt, celui-ci ouvra sa large bouche et vomi un flot liquide et répugnant sur lequel je surfais néanmoins, évitant les éclaboussures. Et surfant ainsi à toute vitesse, je remontais la pente et atteignis sa tête. Alors je m’accroupis, saisis le manche de Gratt² et passa l’arme par dessus ma tête afin d’en assener un grand coup sur le chef de mon adversaire, qui se fendit en deux dans un grand vacarme visqueux (un peu celui que fait votre bouche, quand vous vous tenez la joue avec vos doigts et que vous la secouez rapidement, afin d’imiter un bruit de bite !)
Mais le monstre se reforma tandis que je retombais lentement au sol, debout sur mon arme et n’avait pas l’air très content. Et de ses narines sortirent des flageolets-missiles lancés à toute vitesse !!

Damned, j’étais fait face à une telle attaque ! Je mis instinctivement mon arme entre la trajectoire et moi et ferma les yeux, redoutant le choc. Mais à ma grande surprise, rien ne se passa, seul un bruit mou se fit entendre (un peu comme quand vous mettez votre doigt dans une substance gluante et colorée et que ça fait « schppfffffouik ». Ne mentez pas, on l’a tous fait.) Quand j’ouvris les yeux, je vis que le sol devant moi c’était soulevé et qu’un écran de fromage avait absorbé l’attaque, suivant la même courbe que j’avais imprimée à mon arme pour me protéger.

Gratt-gratt commandait au fromage ? C’était fantastique !! Je fis un autre essai, en tendant rapidement mon arme vers la droite et en effet, le sol ondula dans cette direction. En tendant la Relique vers le haut, je pouvais me faire un mur…Sûrement tout un tas de fonctionnalités marrantes étaient disponibles. Je tentais la sculpture…

« OUAAAIS JE PEUX TAILLER DES BITES EN FROMETON !! »

Derrière j’entendis un « clac ! » retentissant. C’était mon pote le bélier qui se frappait le front.

Mais l’Avatar ne me laissa pas le temps de m’extasier devant les fonctionnalités inouïes de mon arme et abattit son gros poing gluant sur moi. En tendant comme il le fallait celle ci, je fis onduler le sol sous mes pieds afin de m’écarter du point d’impact. Puis toujours sur ma vague, je fis en sorte que celle-ci s’élève et me permette d’atteindre de nouveau le faciès de mon opposant. Que je trancha de nouveau. Seulement je ne permis pas que l’Avatar se reforme à l’identique. Grâce à Gratt-Gratt, je fis des trous dans le sol dans lesquels s’écoulèrent une grande partie de la substance Cassouléenne. Et c’est un avatar très fortement diminué qui me fit face. Il faisait seulement environ trois têtes de plus que moi. Et alors qu’il se jetait sur moi, je concoctai toujours en brandissant mon arme dans les airs, un tombeau pour mon ennemi juré dans lequel il fut englouti proprement et ensuite compressé pour finalement finir six pieds sous croûte. Bien plus facile que je ne l’avais cru…J’étais même un peu déçu dans la mesure ou l’Avatar n’avait pas pu entendre mon flot de railleries et admirer ma pose extatique.

Mais je me fendis tout de même d’une danse de la victoire en bougeant comme un épileptique, si bien que je ne vis pas Black Sheep qui arriva à mes cotés, portant…Rémi Molette sur son dos !

« Un héros, un vrai héros ! Formidable Makaya, je savais que nous avions bien fait de te choisir » dit mon mentor en accourant vers moi, les bras tendus
-Tu t’fouttrais d’maggle Rémi ? Le mouton m’a dit que vous en aviez choisis d’autres avant…
-Ne boude pas mon Fils, dit il visiblement gêné et fusillant l’ovidé du regard. Bien maintenant laisse moi te donner ton dernier Jutsu…Et je te confie Gratt-Gratt. Avec ce sceau, tu pourras l’invoquer sur terre et te battre avec !! »

Et alliant le geste a la parole, il saisit mon bras et y apposa sur le biceps une marque ressemblant à un gros camembert coulant…
« Euuh t’aurais rien de plus stylé. Honnêtement ça craint d’avoir un truc pareil sur le corps…Fais moi un machin compliqué genre sceau mauditd’lamortkiroxxtamaman je te prie. »
Un peu déconfit, Rémi s’exécuta et un truc incompréhensible mais stylé orna alors mon bras. Puis nous discutâmes tranquillement tous les trois autour d’un verre de lait pendant quelques temps avant que je ne me mette à hurler : « MEEERDE MON CORPS VA SE FAIRE VIOLER PAR UN BUFFET EN RUT !! RAMENE MOI EN BAS VIIIIITE !! ».
Un peu surpris mais sentant l’urgence, il me permit de réintégrer mon corps. Le réveil fut difficile et surtout terriblement flippant. En effet, tous les meubles s’étaient très clairement rapproché et j’étais désormais cerné. Et je sentis un truc collant sur mon dos…L’une des poupées gonflables avait visiblement décidé de se percer totalement et avait déversé son contenu sur moi…Je me promis de démanteler le mobilier à la hache dès que possible et de purifier le lieu dans les flammes vengeresses. Je dormis donc sur le palier, après m’être lavé, enroulé dans ma couverture et épuisé par mes exploits divins, je m’endormis rapidement et profondément. Si bien qu’au réveil, j’eus à peine conscience que Silas me marcha dessus en sortant de sa chambre.

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Message par Makaya 7/2/2009, 02:50

« Iarwain ? Mais qu’est ce que tu fais à dormir sur le palier ? Iarwain ?
-Hum nan, je ne veux pas me faire égorger par un mouton…
-Iarwain, réveille toi !!
-Aaaah une rivière de cassouleeet !! Une déferlante de gras !! Je meuuuhmeuuurs !! »

Silas me gifla alors et me fit revenir à mes esprits. Je sortis une explication vaseuse comme quoi la chambre avait du me posséder et c’était pour cela que je dormais hors de celle-ci en délirant au sujet de moutons surfant sur les mares de gras.
Puis nous attaquâmes plus tard dans la matinée le nettoyage de la chambre et j’eus le droit de verser une faible quantité de combustible pour la nettoyer. Les meubles ne purent même pas finir comme bois de chauffage car trop imprégnée d’une substance inconnue mais ignifugée. Seule la commode grognante aurait pu avoir ce destin mais lorsque nous nous en approchâmes, des jambes sortirent de nulle part et le meuble sauta par la fenêtre en hurlant. Et les deux jours suivants furent consacrés à la rénovation totale de la pièce : tapisserie, sols, mobilier…Puis à l’extérieur : le toit de Silas avait été endommagé par une petite tempête de neige et nous réparâmes tout cela. J’étais revenu à ma vie de Papy me direz-vous, médisants que vous êtes ? Que nenni ! Cet épisode dans mon sanctuaire m’avait rappelé que j’avais autre chose a foutre que de croupir dans un village moisi.

Ainsi la journée j’aidais Silas et après le repas je filais dans les bars louches glaner des informations, armé d’un carnet et d’un stylo et notait le tout consciencieusement. Puis deux jours après, le Vieux déclara qu’il n’avait plus rien à me faire faire, que nous avions été drôlement efficaces et que j’étais libre de mes journées. Je passais donc du temps à flâner jusqu'à ce que je trouve un boulot de serveur dans un des bars peu fréquentables précités. Mes atouts a l’embauche : une résistance à l’alcool monstre et suffisamment de force malgré mes blessures pour virer les récalcitrants. Après une soirée d’essai très animée, le patron m’embaucha sous le nom de Kamashiro et je devins un barman apprécié, ayant toujours des anecdotes amusantes à raconter, une descente vénérée et un coup de béquille redoutable. Et je continuais toujours à engranger des informations…

Ayant changé de rythme de vie et vivant la nuit, je rentrais très tôt le matin, saluait Silas qui se levait et allait me coucher. Puis vers 17heures j’émergeai et une routine s’installa : je recevais les soins du toubib, puis m’enfermait dans ma chambre pour travailler mon Ten, mon Ren et mon Zetsu. Et enfin je partais au travail. J’aurais apprécié consacrer du temps à la maîtrise de ma nouvelle arme et du nouveau Jutsu fromager que Rémi Molette me confia mais je n’avais ni le temps ni l’espace nécessaire…
Les journées s’enchaînaient donc, peu palpitantes mais riches en informations. J’appris donc les noms des principaux responsables de Nobeoka, qui dépendaient de ceux d’Arasu. Je parvins aussi à connaître quelques anecdotes sur eux mais aussi et surtout un plan pour rejoindre la ville cachée dans les montagnes sans avoir à passer par ce tunnel à la triste réputation. Mais surtout je compris bien vite que la ville était juste une façade pour la ville du crime et que celle-ci était bourrée de brigands, voleurs et renégats venus chercher fortune à Arasu. Le dossier que me confia Ryosuke se trouva donc complété par une foule d’annotations et j’appris à bien connaître les gens…En peu de temps ? Oui certes, mais ayant frayé très tôt dans ce genre de milieu, je sus rapidement m’intégrer. Et puis surtout, je n’avais pas vu le temps passer et mon médecin m’avait annoncé que j’étais rétabli mais que la rééducation devait commencer et il me fit faire des exercices. Manque de pot (et de motivation) je ne fis pas grand chose, confiant dans ma stature de ninja invincible. Confiance qui se brisa en descendant les escaliers un matin et me cassant la binette juste sous les yeux de Silas.

« Ca ne va pas Iarwain…Tu ne suis pas les recommandations du médecin…Si tu continues ainsi, tu ne pourras jamais remarcher et courir convenablement. Crois moi, j’ai déjà eu une jambe cassée et sans la rééducation, je serais boiteux aujourd’hui. Je comprend que ce soit énervant à faire mais plutôt que de t’enfermer dans ta chambre, laisse moi t’aider…j’ai quelques savoir en la matière. »

« Ce vieux est vraiment chouette » pensais-je, quand soudain je me remémora la façon dont il rossa un groupe de délinquants…Ca serait une bonne occasion pour l’avoir comme prof. Seulement il faudrait que je lui avoue que je n’étais pas un conteur…Mais pour le moment, j’acceptais son offre et les deux semaines suivantes furent organisées de la sorte : Réveil – rééducation – bar - sommeil. Le rythme était soutenu et épuisant mais cela portait ses fruits. Je pus me débarrasser de ma béquille, je pus de nouveau courir et me balader de toits en toits pour abolir les distances. Manque de pot, Silas me grilla un jour, alors que je rentrais du bar…


Sa réaction fut terrible…Il était profondément surpris…Il était convaincu d’avoir un jeune adulte tête en l’air et faiblard sous son toit, et non un gaillard qui franchissait les distances entre les maisons aussi facilement qu’on franchit une flaque d’eau. Son expression passa de l’ébahissement total à la suspicion. Je me doutais de ce qui devait se passer dans sa vieille tête : il avait entraîné des ninjas, il avait donc forcément vu des prouesses physiques qui dépassaient tout ce que pouvait faire un humain normal. Il me tendit un bout de bois et dit simplement « défends-toi ». En prenant un à son tour, il se mit en garde et…attaqua comme une brute. Heureusement que je n’avais rien perdu de mes réflexes acquis lors des longues séances de combat contre les jumeaux schyzos. Je pus donc encaisser toutes les attaques que me fit le vieux et sentit au fur et à mesure de l’affrontement qu’il intensifiait ses attaques. Au bout de quelques minutes, il me mit réellement en difficulté et mon seul moyen d’esquiver fut de sauter à une hauteur qu’un humain ne pourrait jamais atteindre.
Il me laissa me poser calmement, pris mon bâton et le rangea avec le sien. Puis se tourna vers moi et dit :
« Tu n’es pas un bête conteur itinérant. Tu es un ninja et donc je doute que tu t’appelles vraiment Iarwain. Tu n’as pas été blessé par un brigand lambda mais par un adversaire très fort qui maniait le sabre. Je sais reconnaître des blessures de ce type…Et en plus d’être un ninja, tu es lancier, ça se sent. Et surtout, tu es bon. Tu es loin d’être excellent mais tu as un bon potentiel. Seulement tu n’as aucune base solide. Tu as appris sur le tas, comme tu le pouvais en tirant les leçons de tes affrontements. Qui es-tu réellement ? »

J’étais un peu au pied du mur…Soit je me faisais rétamer par Silas et je gardais mon identité de tocard des plaines…Soit je prévoyais un tel discours de la part du vieux après un tel combat. Seulement il était hors de question que je lui révèle tout…J’étais recherché et il pouvait très bien me dénoncer, déçu par mes mensonges, dont je n’étais pas très fier. Je l’aimais bien le Vieux en fait.

« Tout d’abord…désolé de t’avoir menti, mais je n’avais pas le choix…Y’a des choses que je ne peux pas dire…disons que je ne suis pas très net. Donc je ne te dirais pas mon nom. Mais je suis un juunin de Mahou qui s’est détaché du QG. Ils n’ont normalement aucune idée de ma situation actuelle…Ensuite oui je suis lancier et je tiens à récupérer mon arme. Et je tiens aussi à vous avoir comme prof, ça serait cool… »

Silas considéra mon offre…Puis tourna les talons en soufflant juste « je vais y réflechir ». Il me laissa alors seul dans le jardin, le soleil commencant à peine à se lever. Je n’avais aucune envie de dormir…Alors je débutais par faire une visite de courtoisie au commissaire…Celui-ci était d’accord pour que je reste chez Silas, tant que je continuais a lui pourrir la vie. Je lui dit que chaque soir je chantais des chansons grivoises à sa portecomme :
« J’ai encore oublié mon tampoooon !!
Et ma chatte elle pue le planctoooon !!
Tous les mois,
Je l’oublie c’est plus fort que moi.
J’remarque pas,
Entre les pertes blanches et le smegma,
Le pus qui forme des amas ».
Le commissaire eut une expression mi-dégoûté mi-ravi. Puis je le questionnais au sujet de mon arme…Il n’en savait rien mais me donna tout de même l’adresse du vendeur que je trouva rapidement. Celui-ci n’avait plus mon arme, il l’avait vendue à un commerçant qui était parti négocier à Gensou il y’a une semaine et il y resterait au moins un mois. Super…

Et je rentrais pour me coucher…pour me faire réveiller deux heures après par Silas, l’air soucieux.
« Bien…je vais t’entraîner…Mais ça ne sera pas gratuit. Grâce à moi, tu vas devenir fort. Je vais renforcer tes acquis, les perfectionner, les affiner…Tu seras doué. Seulement tu dois ensuite aller à Arasu et rentrer dans les petits papiers du conseil. Et te débrouiller, par tous les moyens possibles et imaginables, pour récupérer cette lance mystique au nez et à la barbe d’Izanami. Et me la rapporter…ça sera ma vengeance pour ces dernières années, séquestré dans ce cloaque malsain…Tu promets ? Réfléchis bien »

Et comment que j’allais réfléchir !! Il me proposais clairement de passer à un stade supérieur, d’arriver au niveau des meilleurs ninjas que je connaissais (soit ceux qui furent mes compagnons d’armes dans Tsukiyo et qui s’illustraient pour leurs prouesses martiales et non pour leur nombre d’insulte proférées à la minute.). En acceptant, j’aurais en plus accès à tout un tas d’informations sur Arasu et ses dirigeants et pistonné par le Vieux, pourrait peut être m’y tailler une place. Et idéalement récupérer l’arme. Et encore plus idéalement, me taper Izanami.
Je ne voyais pas trop ou est ce que je perdais au change…alors j’acceptais.


Et une fois à moitié à poil dans son jardin, avec un bâton dans les mains, je regrettais terriblement d’avoir accepté si vite…Silas considérait visiblement que l’on ne pouvait bien apprendre que vêtu d’un slip bariolé, à la vue de tous, dans le froid. Et la pluie de coups commença…Silas se contentait de me cogner dessus, de toutes les manières différentes, en vue de tester mon style. Et ceci continua jusqu'à ce que je tombe, épuisé de fatigue et tout courbaturé. J’étais quand même allé saouler des poivrots ce soir la mais sans motivation…Et je ne traîna pas au bar pour pouvoir être efficace le lendemain. Silas me réveilla tôt et slip moche enfilé, les coups recommencèrent à tomber. Il avait vraiment un très large panel de styles et c’était très déstabilisant pour moi, ne me laissant pas du tout le temps de m’habituer. Régulièrement il changeait aussi d’arme. Toujours composée de bois, elle pouvait vêtir l’apparence d’un katana, de tonfas, d’une masse…Mais était toujours aussi imprévisible…Finalement, Silas définit un programme d’entraînement en fonction de mes présentes aptitudes et le réel travail de fond commença. Celui ci dura environ un mois ou toutes les fondamentales furent revues. D’abord avec des armes en bois puis très vite avec des armes réelles. La fatigue due a mon rythme de vie n’arrangeait rien et Silas était un professeur bien plus sévère et intransigeant que Daten et Shin, qui m’apprit le réel sens du mot discipline.
Mais une réelle relation de confiance naquit de cet entraînement…si bien que finit par révéler mon vrai nom au vieil homme et aussi et surtout que j’avais une arme sur moi mais que je ne savais pas manier. Il demanda à la voir et ce fut la première fois depuis mon séjour au Paradis du fromage que je descella Gratt-Gratt. Il tint l’arme et l’étudia de manière précautionneuse, sentant bien qu’elle avait un caractère unique. Puis il annonça calmement:

« Tu appelles ça une arme ? Tu penses pouvoir te battre avec un truc pareil ? C’est juste bon pour faire des moulinets mais ce truc est inutilisable en combat, crois-moi. Le métal est étrange mais au premier coup d’œil je peux t’assurer que dès le premier choc un peu trop violent, ce machin va être couvert de fissures. Puis même si ça ressemble vaguement a une épée typique de Suiteki, ce truc aurait une meilleure place comme racloir que comme tranchoir. Mais avant toute chose, change le nom de ce truc. Aussi inutile qu’il soit, il reste quelque chose de précieux, surtout a tes yeux ça se sen, et qui mérite un nom plus digne »

Je n’ai jamais osé lui avouer la vérité, et je scella la Relique en pensant à un nom car en effet, Gratt-Gratt faisait plus penser à une éponge qu’a un pourfendeur de saucisses.
« Shiroingenmame » signifiait haricot et « hitogoroshi » Tueur…en faisant un savant mélange des deux, j’obtenais « Shiroigoroshi » qui ne voulait rien dire mais qui en jetait. Et jamais personne ne me demanderait que ce nom le faisait penser à « Tueur de haricots » en référence au cassoulet honni…J’étais à l’abri du déshonneur. Tout du moins je l’espérais.



Et enfin après deux mois d’entraînement quotidien avec le vieux Maitre d’Arme rescapé du Zénith, celui-ci estima que j’avais un niveau tout à fait correct. Je n’avais pas acquis de techniques à la lance à proprement parler mais j’avais simplement un style propre et polyvalent qui me plaçait, rien qu’avec ça, au rang des Juunins honorables (le tout couplé bien sur avec mes aptitudes découlant du contrôle du chakra. L’inconvénient avec Silas était qu’il ne pouvait adapter son savoir à mes capacités et que l’entraînement se passa sans guère utiliser de chakra dans mes attaques et mes déplacements si bien que je dus ensuite réadapter les mouvements avec injonction de chakra.).
Je songeai, en rangeant mes affaires (car il était temps que je quitte le vieil homme pour honorer la promesse que je lui avais faite), que j’avais bien progressé ces derniers temps et qu’enfin je méritais mon titre de Juunin (qui m’avait quand même été plus ou moins donné grâce au fait que j’avais été traîné dans une merde sans nom avec ces supers-héros auto proclamés de Tsukiyotes, pensais-je en ravalant mon ego meurtri). J’avais maintenant réellement de quoi faire au Kenjutsu (problème, je n’avais pas mon arme de prédilection…), j’avais atteint le niveau escompté en ninjutsu grâce aux duo d’nabots. Restait le genjutsu qui restait digne d’un chuunin à peine aguerri et qui se limitait à une distraction sans grand effet…Mais je n’avais ni le temps, ni les moyens ni l’envie de développer ce domaine…

Le briefing fini, je fis d’abord mes adieux au commissaire, puis aux trois gardes moches, en les honorant d’un lattage bien senti au niveau de l’entrejambe (a cause de l’hernie du commissaire, je dus m’y reprendre à plusieurs fois…), puis à mes chers poivrots qui m’avaient tant renseignés à leur insu, en payant ma tournée (et depuis bien longtemps, je finis totalement raidachier ce soir la.) Et c’est donc avec une barre en titane en travers de la tête que je fis mes adieux provisoires au vieil homme, en lui rappelant que j’honorerais ma promesse, que je le remerciais réellement des semaines passées en sa compagnie et tout ce que cela impliquait et que j’étais ravi de l’avoir connu. Lui parut sincèrement ému. C’était la première fois qu’il eut quelqu’un de normal, d’agréable et d’aidant sous son toit, que ces combats lui avaient rappelé ses belles années et qu’il avait confiance en moi pour la suite.

« Pas de bol pour toi mon vieux, je n’ai aucune parole » songeais-je alors que je tendais la main à son intention, en m’enfonçant dans un col, armé d’une carte pour rejoindre Arasu. « Aucune »


Et un rire makayavélique résonna dans les montagnes blanches…
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Message par Sarouh 7/2/2009, 15:28

Putain, j’suis maudit, ou quoi ? Qu’est ce qui fout là, lui ?

En effet, devant Sarouh se trouvait les deux personnes qu’il aurait tout fait pour éviter. Tokri et Okioto.

TokrietOkioto : Pourquoi ? Tu nous as abandonnés, traître, tu ne mérite plus notre amitié !


Le monde environnant Sarouh commença à flotté, puis à disparaître pour le laisser dans un blanc spectral, accompagnés par ses anciens amis. Ces derniers l’accusèrent encore et encore. En pleur Sarouh devînt inconsolable. Puis le monde disparût, alors que l’image du bracelet que Sarouh avait laissé chez Okioto lui apparaissait, brisé.

Sarouh s’éveilla alors. Il était en sueur, puait le rat mort, était crevé mais surtout démoralisé. Deux semaines que ce cauchemar le torturer avec l’apparente motivation de le détruire de l’intérieur. Le jeune shinobi en avait sa claque. Il avait d’ailleurs envie d’en donner une. A n’importe qui.

Il sortît de l’auberge en prenant un maximum de précaution pour ne pas réveiller sa belle. Puis il déambula à travers les rues. Il croisa un homme au regard mauvais, et qui avait une impressionnante collection d’armes sur lui : une dague accrochée à chaque botte, deux katana attachés à son ceinturon, et un immense flamberge qui lui barrait le dos en diagonale. De plus un insigne de dragon ornait sa poitrine.

Le sang de Sarouh ne fît qu’un tour. La frustration était monté en lui jusqu’à devenir écrasante. Il frappa du poing le plexus solaire de l’inconnu aux cheveux bruns. Ce dernier vola sur quelques mètres avant de s’écraser dans la poussière de la rue. Avant même qu’il ne chute, une foule de badaud s’était installé, curieuse.

L’inconnu se releva, furieux. Ne cherchant ni à dialoguer, ni à comprendre, il prît une des dagues accrochés à ses bottes, et la lança avec rapidité. Celle d’un professionnel, à l’entraînement quotidien. Elle fût évité avec une facilité dérisoire. Aussitôt, l’ancien gensouard riposta en balayant son adversaire. Il laissa du temps à son adversaire pour se relever.

Un bon punching-balll et celui qui ne s’ouvre pas en deux sous la pression de trop de choc.
Le martyre se releva, essoufflé Il lança une deuxième de ses armes, et dégaina son flamberge, campant fermement sur ses positions.

Sarouh dévia la dague, puis lança un shuriken sur le badaud, qui esquiva. Il en lança un deuxième, qui força le catalyseur de sa fureur a faire une esquive plus acrobatique. Il fît une pirouette pour se remettre face à son adversaire. Il comprît l’évidence : le jeune homme qui lui faisait face le surpassait et il s’amusait avec lui. Il comprît aussi que sa vie ne tenait qu’à la volonté du

Il supplia alors le chuunin :

Darkaos : Mon nom est Darkaos, je peux te jurer allégeance te servir, faire tout ce que tu veux !
Sarouh : Pourquoi pas ? Mais trouve-moi un membre des Utopia faible qui me serve de défouloir.

Darkaos s’exécuta, il n’eût pas à chercher longtemps. Une des personnes venus pour regarder leurs combat était un membre des Utopia. Il maîtrisa le futur martyr de Sarouh avec une bonne torsion du bras. Ainsi soumis, il croyait voir des signes de la mort partout. Tout d’un coup il eût des regrets.

Sarouh : Veux tu vivre ?

Homme : Oui.

Il avait compris ses intérêts, il fallait qu’il l’aide.

Sarouh : Je ne te demande qu’une chose : où est le chef d’Utopia ?

Homme : au sud de Nobeoka dans une immense maison rouge, vous pouvez pas la rater. Pitié, lâchez moi !

Darkaos s’exécuta.

Sarouh transperça l’homme. Il s’expliqua à son sous fifre.

Sarouh : C’était une menace, je devais l’éliminer. Allons-y.

Sarouh essuya son katana sur le corps de sa victime, et se dirigea vers le sud du village, Darkaos sur ses talons.

L’homme qu’ils avaient assassiné avait raison :Un édifice énorme peint en rouge brillant interpellé les regards des gens de tout le quartier. Deux hommes gardait l’entrée du devant.

Sarouh : Après la rouste que je t’ai mis, tu serais capable d’éliminer ces deux là ?

Darkaos hocha de la tête. Après tout il avait toujours maîtrisé tout ses ennemis non shinobi, affaibli ou pas. Surtout que là, il avait une chance de se faire une place. Il avait enfin trouvé sa voie.

Avec confiance, il marcha lentement vers les deux gardes. Sarouh passa par le toit, utilisant le gyo pour escalader le bâtiment, aux yeux ébahi de la populace. Une fois au dernier étage, il brisa une fenêtre, et se mît à la recherche du chef d’Utopia. Il ne se souciait même pas de Darkaos. Il avait réussi, il le savait.

Il descendît à l’étage inférieur, et trouva sans mal le bureau du chef, qui apeurés avait fermé sa porte à triple tour lorsqu’il avait appris qu’un shinobi voulait le détruire. Sarouh trouvait ça risible. Croyait il vraiment qu’une simple porte réussirait à l’empêcher de le tuer ?

Peut être le croyait il. Il avait tort. Avec son arme, Sarouh se découpa une ouverture dans la porte qui était fermé. Le chuunin pénétra ainsi dans le bureau, sous les yeux effarés et effrayés du chef d’Utopia. En quelques instants, il n’eût plus jamais l’occasion de ressentir ce sentiment. Un kunaï amélioré au chakra fuuton lui transperça la gorge. Il tomba sur le sol avec un gargouillement écœurant.

Sarouh entreprît de redescendre du bâtiment, mais de façon plus conventionnelle que son entrée. Il tua une bonne quinzaine d’hommes qui essayèrent de lui barrer le passage. L’échange ne dura pas deux minutes. Vingt kunaïs invisible les transperça tous, qui ne comprirent pas ce qui leur est arrivés.

Arrivés en bas du bâtiment, il trouva Darkaos, appuyé nonchalamment sur un mur. A ses pieds, un garde qui baignait dans une marre de sang, une large coupure au niveau de la jugulaire. Le deuxième n’avait aucun signe de dommages externes, il avait donc certainement les cervicales brisées.

Darkaos : Mission accompli ?

Sarouh : Oui. Tu veux faires partie de quelle section du gang : armée, ou entraîneur ?

Darkaos : Troupes d’élites, accessoirement, je veux être ton ami. Après tout tu as sauvés la mienne.

Cette déclaration décontenança Sarouh.

Sarouh : En quoi je t’ai sauvé la vie ?

Haruka : Tu lui as donné un sens, vivre sans but, c’est pire que mourir avec un but. Je m’appelle Haruka, en vrai.

Sarouh acquiesça.

Sarouh : Dans ce cas… Tu seras mon ami, et tu seras traité comme tel, si on te fait chier, appelle-moi.

Ce fût à Haruka d’être dérouté. Puis il sourît et rentra avec Sarouh à l’auberge de Yoka. Là bas, il fît connaissance avec Shiji, l’aubergiste et Nina. Sarouh crût bon de le prévenir que cette dernière était avec lui. Avec un sourire forcé, Haruka partît se coucher.

Sarouh lui n’avait pas fini sa journée. Il devait rester actif une bonne partie de la nuit, pour être efficace.

Durant la nuit, une vingtaine d’homme solide le rejoignît, motivé par la force dont il avait fait preuve. Ils se préparèrent également à la guerre, tué la tête d’une hydre ne suffît pas, il faut détruire le corps également. Aussi, Utopia, pareil à une hydre, continuerait à menacer son gang.

Les gens qu’il venait de recruter commencèrent à préparer la bataille qui s’annoncer. Elle allait éclater le lendemain soir, largement de quoi réussir à remotivé les hommes et leurs fournir des armes.

Sarouh continua sa recherche et tomba sur quelque chose de surprenant, et plutôt ennuyant pour lui. Une personne se baladé, le regard mauvais, une tenue incitant à la débauche et à la mort. Et cet homme se dirigé vers lui…

Sarouh
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Message par Haku Katogenai 9/2/2009, 17:19

Je m'avance dans la ruelle sombre, et arrive en face d'un jeune garçon, d'une quinzaine d'années. Pas de chance pour lui, je suis justement envahi par des pulsions meurtrières.
*Dommage pour toi !*
Sans tarder, et sans perdre de temps en discussions inutiles, je détache mes faucilles. J'étends les bras, puis les envoie vers lui. Tirant sur les chaines, je les fait s'enrouler autour de ma cible, et les lames se plantent dans son torse.
Haku - J't'ai eu !
Je tire alors violemment sur les chaines, et son corps est découpé en trois parties. Mais en retombant au sol, son cadavre n'est pas constitué de chair et d'os, mais de bois.
*Substitution ?*
Sentant le danger imminent, je plonge en avant. Juste à temps pour éviter un coup de sabre qui m'aurait décapité.
Je me relève d'une roulade, et commence à tourner sur moi-même, faisant décrire à mes faucilles de longs arcs. Il esquive mes attaques, soit en passant au-dessus, soit en-dessous. Puis il s'éloigne, tout simplement. Hors de portée, il compose des signes. J'arrête ma rotation, et me prépare à recevoir son attaque.
Il lance alors vers moi une lance faite de particules aqueuses. Je saute de coté, pour éviter, mais lorsque je relève la tête, il est déjà sur moi. Son sabre fend l'air dans ma direction. Je pars avec mes propres lames, et le duel au corps à corps s'enchaine.
Il ne semble même pas forcer. On dirait presque qu'il s'amuse. Il joue avec moi. Et c'est moi qui l'ai provoqué.

*Je suis dans la merde.*

Très vite, je comprends ma situation, et je saute en retrait, pour réétudier mes possibilités.
*Bon, ben, je crois que j'ai plus le choix... J'ai entamé le duel sans réfléchir, et maintenant, je vais perdre. Je ne pourrais surement pas m'enfuir, donc... Je vais devoir gagner !*
Je sors deux fioles de ma sacoche, et en lis les étiquettes.
*J'ai le choix... Soit Suiton / Raiton, comme ça, je me dissimule et je me barre... Soit Katon / Doton, et là, je lui poutre la gueule... Merde... Euh... Allez, je lui défonce la gueule !*
Je décapsule la fiole, et range l'autre. J'en bois le contenu, et la jette par-terre. Je compose alors les signes.
*Tigre, buffle, serpent, dragon, tigre, chèvre, rat, cochon, chien, lapin, singe ! Technique interdite : Appropriation des gênes !*
Mon adversaire est sur ses gardes, et semble préparé à un assaut imminent. Mais rien ne se passe. Il à l'air déconcerté. il m'a vu composer des signes, mais aucune technique. Il me regarde, perplexe.
Jeune ninja - Et bien ? Tu ne m'attaques pas avec ton jutsu ?
Haku - Quel jutsu ?

Je cours vers lui, et lui aussi exécute une technique. Tandis que je me jette sur lui, lames au clair, il tend ses mains vers moi.
Une sorte d'onde sonore éclate dans ma direction, et je perds totalement mon équilibre. Étant en pleine course, je me ramasse sur le sol.

*Merde !*
Je regarde vers lui, mais il n'est plus là. Non, il est derrière moi. Mais alors que je le regarde droit dans les yeux, le cul par-terre, ma vision se trouble. Le monde qui m'entoure disparait, et laisse place à un noir absolu.
*Fait chier, un Genjutsu ! Je dois m'en libérer...*
Mais quoi que je fasse, je suis coincé. J'erre sans but dans une contrée sombre et sans vie. Puis le décor change.
Je me retrouve dans un hôpital. J'avance dans cet environnement blanchâtre, et les gens qui passent autour de moi ne me voient pas. Puis un groupe de ninjas, portant le bandeau de Kiri, font leur apparition. Ils regardent vers moi, et sourient.
Puis ils pénètre dans une chambre. La numéro 402.

*402 ? Mais c'est... Maman !*
Je rentre en trombe dans la pièce. Les trois ninjas se tiennent autour du lit, où se trouve ma mère. Elle dort, reliée à des machines émettant des petits bips.
Je tente d'attraper une faucille à ma ceinture, mais elle n'y sont pas. Je me lance alors vers l'un d'eux, et frappe du poing. Je lui passe au travers, et retombe lourdement sur le lit. Le visage de ma mère inexpressif, se trouve à quelques centimètres du mien.
De concert, les trois shinobis de Kiri lèvent leur sabres, et s'approchent du lit.

Haku - Maman, réveilles-toi ! Maman !
Ninja de Kiri - Meurs !

Leurs trois lames me transpercent, et transpercent aussi ma mère. Et au lieu de me traverser simplement comme j'ai traversé le ninja, elles se plantent vraiment dans mon corps. La douleur est atroce, et je vois le visage de ma mère se couvrir de sang. Le mien, qui se mêle à celui qui sort à gros bouillons de sa bouche.
Haku - Non...
Je tente désespérément de parler, ou même de me dégager, mais un long râle humide sort de ma gorge.
Ma mère, morte, et moi, agonisant, clouer à elle par trois sabres de Kiri. Telle était la fin qu'ils m'avaient destinés.

Je réouvre les yeux, et face à moi, se tient le jeune garçon. Il sourit.
Et moi, je tremble. Je tremble de tout mon être. Des larmes coulent le long de mes joues, mon nez est rempli, et je me traine sur le sol comme un mourant.

Jeune ninja - J'adore cette technique.
Haku - Espèce... de sale... fils de...
Jeune ninja - Tch tch tch... Pas de gros mots, mon gars. Tu n'es pas assez fort pour te permettre de m'insulter.
Haku - Bâtard... Comment oses-tu ?
Jeune ninja - Héhé... Fallait pas venir me chauffer...

Je me relève. Je sens déjà mon corps se fatiguer. Ma technique commence à faire effet, je le sens.
Haku - Il est temps de payer pour ça ! Katon !
Jeune ninja - Quoi ?

Les mains jointes dans le signe du tigre, je saute, et me rattrape sur le toit d'une bâtisse. Je gonfle mon torse, et souffle de toutes mes forces vers mon ennemi. Une énorme trainée de flammes se dirige vers lui. Il semble très surpris, et saute pour éviter. Mais je tourne la tête, et la trainée suis mon mouvement. Il est alors pris dans le torrent brulant.
Mes flammes sont alors repoussées par une sorte de grosse dépression.

*C'est lui qui a fait ça ? Merde, il a la même technique que moi...*
Il s'élance alors vers moi, sortant du barrage enflammé. Il tient dans sa main une épée, différente du sabre de tout à l'heure. Celle-ci est faite de chakra.
Haku - Doton !
Les mains jointes dans le signe du serpent, je crée un énorme mur de terre entre lui et moi. Son épée s'abat sur ce mur, et le traverse. Il se tient alors face à moi.
Jeune ninja - Deuxième coup !
Je ma baisse en arrière pour éviter. Sa lame de vent passe juste au-dessus de mon visage, et il reprend appui sur le toit pour faire une pirouette, et m'envoyer son pied dans le ventre.
Je traverse les tuiles, et atterri sur un vieux matelas. De part et d'autre de moi, se tient un couple, visiblement plus que surpris de mon arrivée intempestive.
Je relève les yeux, et il se tient là, sur le toit, me fusillant du regard.
J'ignore les deux ahuris qui hurlent sur moi, et lance un nouveau Katon vers lui. Le toit s'embrase, et lorsque j'y retourne, il n'est plus là.

*Il est parti... Merde...*
Au milieu des flammes, alors que je suis épuisé par mes techniques, je pose un genou à terre, et régurgite violemment le sang que j'ai ingéré. Mon corps est parcouru de tremblements, mes pupilles se dilatent, et je crache le contenu des mes organes sur le sol terreux.

Revenu au QG du gang, à l'intérieur d'Arasu, je me dirige vers le bureau du chef. Passant la porte, je lui fait face, et le regarde avec des yeux emplis de colère.

Chef - Alors Haku, comment ça s'est passé ?
Haku - J'y suis allé pour rien ! Le contact n'est jamais venu...
Chef - Pourtant, le représentant des Utopia devait être là... Ils vont le regretter...
Haku - En plus, je me suis fait malmener par un gamin... Ce connard, il trainait dans la rue en pleine nuit, à à peine quinze ans...
Chef - Et, il t'a agressé ?
Haku - Disons que je lui ai suggéré qu'il ferait mieux de ne pas trainer dehors à cette heure-là... Et on s'est battu... Et ce salaud s'est tiré, après m'avoir bien tenu tête... Ce n'était pas un gamin ordinaire... Bref... Ma récompense ?
Chef - Tu n'as pas mené ta mission à bien...
Haku - Mais c'est lui qui n'est pas venu !
Chef - Tant pis... Retournes-y, et trouve-le... Alors tu auras ta récompense...
Haku - Compris, Samanosuke-sama !

Je retourne vers la porte, prêt à partir, quand celle-ci s'ouvre de l'extérieur. Entrent alors cinq ninjas, dont l'aura indique clairement que ce ne sont pas des tendres. A leur tête, Idato.
Haku - Salut, Idato !
Idato - Salut, Haku ! Tiens, je te présente mon frère cadet, Takeshi.
Haku - Enchanté.
Takeshi - Moi de même...
Haku - Bon, je file, j'ai une mission en cours à Nobeoka... A plus !
Idato - Bye !

Et je retourne vers le village à flanc de montagne, via des sentiers forestiers bien dissimulés.
* Putain d'Utopia... Tu vas me payer ton absence, sois en certain !*
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Message par Sarouh 14/2/2009, 11:11

Intéressant. Le gars de tout à l’heure était intéressant. Plutôt balaise, d’ailleurs. Mais il n’a pas réussi à me toucher. Ou presque pas. Bon j’vais rejoindre les autres, et amener les femmes de joie pour remonter le moral des troupes…

Sarouh se dirigea vers le centre du campement. Il donna des directives à son intendant, un certain Yabusa Marashi, qui plutôt fidèle s’empressa de s’acquitter de sa tâche, c'est-à-dire regonfler le moral des troupes.

Sarouh continua sa tournée. Leur troupes étaient fines prêtes. Ils avaient toutes les armes nécessaires, tous les avantages en main, sauf celui du nombre. Utopia allait être plus nombreux qu’eux. Peut être deux fois plus. Sarouh, Shiji et Haruka avait donc mis du barbelé et des pièges de parts et d’autres de l’emplacement du champ de bataille à venir.

Quelques minutes plus tard, Sarouh pût constater avec plaisir que leurs adversaires s’étaient rassemblés pour faire plusieurs attaques, et pas une attaque massive où ils auraient eût l’avantage. Il croyait gagner à l’endurance. Ils envoyèrent donc une dizaine de gars, pour la première vague. Les archers disposés par le chuunin ne prirent même pas de les tuer. Les archers les plus expérimentés tirèrent même sur le gros de la troupe qui battît en retraite pour ne pas périr sans avoir put rendre les coups.

La première vague mourût sans avoir ne serait-ce qu’approcher les gars de Sarouh. Tous finirent empalés, explosé ou empoisonné par les pièges disposés par Sarouh. Utopia changea de stratégie. Il lança tout ses gars dans la bataille. Sarouh grimaça. Ils étaient à un contre deux. Sarouh se jeta le premier dans la bataille. Il devait frapper, encore et toujours, s’il ne voulait pas mourir. A force de shurikens de kunaïs, de coups de sabres, il réussît à devenir la force de frappe la plus importante. Sarouh replia ses troupes.

Shiji le rejoignît en silence, accompagné d’Haruka. Tout les deux étaient couverts de sueur.

Sarouh : Alors, combien de pertes ?

Shiji : Elles sont moyennes de notre côté, le quart ne nos hommes ont succombé. Pour l’ennemi, elles sont beaucoup plus lourdes, la moitié de leurs hommes sont morts, et ce qu’il reste est abattue par le désespoir.

Sarouh garda le silence. Leurs ennemis étaient toujours plus nombreux qu’eux. Mais l’écart se réduisait. Il fallait que Shiji l’annonce à tous les hommes qu’il croisait, pour augmenter leur ardeur. Sarouh n’eût pas le temps de lui demander : il le faisait déjà.

Le jeune chuunin partît donc tuer comme les ninjas se devaient de le faire, c'est-à-dire par des moyens moins conventionnels. Il partît, sautant de toits en toits. Une fois plus proche de ses ennemis, il lança un parchemin explosif attaché autour d’un kunaï au milieu d’une rue étroite, où étaient massivement regroupés les membres du gang Utopia. Il déclencha l’explosion dés que le kunaï se ficha dans le sol.

Sarouh rappliqua vers son camp à la vitesse grand V. Ils étaient maintenant à nombre égal. Sarouh lança donc le dernier assaut. Lui, Shiji, Haruka et leurs troupes foncèrent sur les membres d’Utopia ou ce qu’il en restait.

Alors que la bataille était sûre d’être gagnée, un jeune homme vêtu sobrement se joignit à la bataille, en coupant toute retraite à Utopia. Il frappait sans distinction, tuant tout les hommes qui s’approchaient trop à son goût à l’aide de…. Faucille.

Sarouh n’en crût pas ses yeux lorsqu’il reconnût le type qui l’avait agressé. Apparemment, Utopia c’était fait beaucoup trop d’ennemis. Et pas d’alliés. Sarouh effectua une percée pour se retrouver au milieu de la mêlée. Il lança quatre shuriken dans quatre directions différentes. Chacune des étoiles d’acier vinrent tuer ou blesser un membre D’Utopia. La victoire était sûre et certaine.

Shiji et Haruka se retirèrent de la mêlée, invoquant leurs fatigues extrêmes. Sarouh resta pour galvaniser ses hommes lorsque l’ennemi serait vaincu. Maintenant un autre problème se posait : l’enfoiré qui l’avait attaqué foutait quoi ?

Les derniers membres d’Utopia fuirent. Ou tentèrent de fuir, des flèches se plantèrent dans la gorge ou le dos des fuyards. Quelques uns réussirent tout de même à survivre. Rester à interroger le gars qui avait tenté de l’assassiner.

Sarouh :Qu’est ce tu fous là ?

gars : Mon boulot. Et toi le tien, j’imagine. C’est quoi ton nom ?

Sarouh : Sarouh, quel boulot ?

L’homme grimaça.

Haku : Tu ne lâche pas le morceau, toi, hein ? Détruire le gang Utopia. Moi c’est Haku.

Sarouh : Nan jamais. Pourquoi tu nous as pas laissés faire, t’aurais gagné du temps.

Sarouh remarqua plusieurs sourires dans le public. Apparemment, les réponses et questions les amusaient.

Haku : J’avais envi . Bon on fait quoi alors, j’me barre ?

Sarouh : Si t’y tiens. Mais si tu veux revenir bah viens là. Tchuus, j’ai des trucs important à faire.

Et il partît en laissant Haku en plan. Il avait besoin d’être seul. Tout d’un coup toute les bassesses et politiques de Nobeoka lui prenait la tête. Encore une fois la sempiternel question vînt le tourmenter : Pourquoi avait il quitté Chikara et Tokri. Il s’était senti bien. A sa place. Et il était parti.

Il se rendît compte que son cœur n’était plus qu’une cicatrice. Il se mît à réfléchir à l’impact de son départ sur Tokri. Il espérait qu’il avait tenu le coup, en savant pertinemment que c’était improbable. Leur amitié avait était un pont qui les avaient empêchés de descendre aux enfers. Et il était brisé ; et un poids supplémentaire avait était ajouté pour accélérer leurs chutes.

Les yeux de Sarouh s’embuèrent. Il était vraiment pitoyable. Une voie dans sa tête lui dit que non. Il devait tenir, au moins pour Tokri !

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Message par Seshiru 11/4/2010, 21:53

[HRP]Bon voilà je fais mon come back. Si il y a un truc qui colle pas, une remarque à faire, une proposition de RP, n'importe quoi, je vous écoute par Mp. Bonne lecture =) [/HRP]

FLASH BACK ON

°Oooooooooh ma tête … Mais … J’suis où là. Ça bouge … Mes yeux… lourds... Ouvrir … Ah merde, le soleil ! Roooh … ‘taiin il doit être au moins midi, c’est quoi ce délire ? J’me souviens pas d’avoir bu, merde. °

En effet Seshiru n’avait pas bu. Pendant l’attaque de son groupe elle et l’autre jeune fille, Isanena, 17 ans, ont été droguées et emmenées dans la charrette d’un petit gang de trafiquants de diverses choses. La belle Seshi’ se retrouvait donc au milieu de sacs remplis de substances toutes plus ou moins licites. Quand ses yeux supportèrent enfin le soleil de quatorze heures elle vit Isanena à côté d’elle, toujours endormie et un homme barbu, noir, encapuchonné dans un vêtement de fourrure noire, il devait crever de chaud. Il semblait dormir, la sieste peut-être.

« Niiiaaang … »

Seshiru émit un gémissement quand le reflet d’une bouteille de verre lui balança un rayon en pleine figure. L’homme ouvrit les yeux à son tour et lui lança un regard brumeux et sombre. Les pupilles de ses yeux aussi étaient noires et le blanc autour tellement veineux qu’il n’était plus très blanc. On aurait dit un ours, un gros ours poilu.

« Alors miss, on se réveille ? »

Sa voix collait parfaitement avec le personnage. Grave, caverneuse, un poil enrouée. Il s’essaya à sourire mais la vision de sa mâchoire édentée était des plus horrible. Seshiru devait faire une sale grimace car il s’approcha, enjambant l’autre demoiselle et lui aboya à la figure, sans retenir son haleine digne d’une armée de cadavres :

« C’est les cordes qui te font mal ma jolie ? »

Des cordes ? Ah oui en effet la jeune fille remarqua que ses pieds et ses poings étaient attachés avec une corde nouée par un nœud dans son dos. Elle était donc dans une position très inconfortable. Elle n’essaya pas de bouger, de toute façon elle ne pourrait pas. Ses grands yeux verts fusillèrent alors l’homme :

« Ouai, détache moi. »

Il eut son petit rictus et retourna Seshiru face contre le bois de la charrette. Il défit le nœud, libérant ses jambes mais conserva la corde autour des poignets de la jeune fille qu’il attacha ensuite à la corde liant Isanena, certainement pour qu’elles ne s’enfuient pas. Quand il eut fini, Seshiru se redressa et s’assit. Elle lâcha d’un ton agressif :

« Qu’est-ce que je fous là ? »

L’homme éclata d’un rire virile, sonore, bruyant, presque insupportable qui étirait toutes les cicatrices présentes sur son visage. Il se tourna vers un autre homme, qui conduisait la charrette tirée par deux grosses bêtes. Il tourna la tête et c’est un visage plus jeune que Seshiru vit. Il était d’un blond foncé avec des yeux marron dorés rieurs et agréables.

°Il est beau …°, pensa immédiatement la jeune fille.

Mais le jeune homme éclata lui aussi de rire. Seshiru détestait qu’on se moque d’elle, furieuse elle lança un coup de pied mal visé dans le ventre de l’ours.

« Ta gueule ! Tu vas me dire ce que je fous là et ce que vous attendez de moi ! »

L’homme se massa le ventre et approcha doucement sa tête de celle de la demoiselle qui n’en menait plus très large. Il eut un rictus et lui dit, toujours en riant à moitié :

« T’as beaucoup de caractère toi, mais maintenant tu vas m’obéir. Toi et ta copine êtes à nous maintenant, alors tu vas me faire le plaisir d’être plus gentille… »

Pour se donner raison il fit briller la garde en argent du couteau qui pendait à sa ceinture. Puis il retourna à sa place sur le bord de la charrette, enjambant de nouveau Isanena qui n’avait toujours pas bougé. Le jeune homme blond lança alors d’un ton enjoué :

« T’inquiète pas miss, il est pas si méchant que ça. On a juste besoin de vous pour gagner des sous. On a un établissement à Arasu. Moi c’est Shuko et lui c’est Kemono.

-Moi c’est Seshi…, commença la jeune fille.

-On s’en tape de ton nom ma belle. Maintenant on t’appellera Koneko, c’est mignon, si tu fais des efforts, mon chaton, on fera de toi une belle femme. »


Il finit sa phrase par un clin d’œil espiègle. Ainsi commençait la nouvelle vie de Seshiru.

FLASH BACK OFF

Seshiru se réveillait au milieu des soieries. Pourquoi avait-elle rêvé du jour où elle avait compris que son rôle de kunoichi allait être mis entre parenthèse et que ses beau muscles galbés n’allaient plus lui servir à remplir des missions tous-terrains ? Elle l’ignorait, les rêves sont des rêves car ils ne sont pas contrôlables. La jeune fille s’étira, faisant glisser ses douces couvertures sur sa peau bronzée. Puis sa main se dirigea vers le meuble de chevet où était posé son fume-cigarette décoré d’argent et une cigarette qu’elle rentra machinalement dedans. Elle mit l’objet dans la bouche et fit craquer une allumette pour l’allumer. Elle alla ensuite s’asseoir à sa fenêtre, éternellement fermée, ce n’est pas sûr ici, à Nobeoka, de laisser sa fenêtre ouverte. La fumée de la cigarette que la demoiselle fumait tranquillement emplissait bientôt la pièce. Tous les lieux que fréquentait maintenant Seshiru étaient imprégnés de cette odeur de tabac. C’était Shuko qui lui avait fait commencé.
Quand la cigarette fut entièrement consumée, elle chercha des yeux de quoi se couvrir. Oui en effet elle était nue. Elle prit au hasard une longue veste rouge sang quelle noua autour de son corps. Elle sortit de sa chambrette, une pièce où il y avait juste la place de caser un petit sofa et une armoire. Elle longea un couloir sombre, la bougie qui l’éclairait habituellement ayant rendu l’âme pendant la nuit. La jeune fille passa devant d’autres portes, certaines fermées d’autres entrouvertes. Puis elle arriva au bout du couloir et poussa la porte pour rentrer dans une espèce de cuisine avec une grande table au centre avec plein de fruits dessus.


« Salut Seshi-chan ! »

C’était la voix de Kiyu, une grande perche de 20 ans. Son seul atout physique était son joli visage, parfaitement symétrique. C’était une jeune femme avec beaucoup de charme.
Seshiru s’affala sur une chaise à côté d’elle et prit une pomme qu’elle croqua. Autour de la table il y avait aussi Isanena, 19 ans à présent, les cheveux si blond qu’ils paraissaient blancs, elle buvait tranquillement un jus de mangue. Shuko entra ensuite dans la pièce, vêtu d’un simple pantalon de coton bleu marin. De sa voix chaleureuse il salua les demoiselles :


« Salut les filles ! Bien dormi ? »

Les trois filles acquiescèrent en même temps d’une parole presque inaudible. Pour elles la soirée avait été longue. Le salon s’était rempli toute la soirée. La Tenture Rouge devenait un lieu de soirée réputé dans Nobeoka. Nombreux étaient les hommes qui venaient côtoyer les cinq jeunes filles le soir. Shuko était d’ailleurs là pour assurer la sécurité des filles qui ne se montraient pas forcément consentantes à tous les désirs des clients. Les mineures étaient donc sous garde rapprochée si l’on peut dire. Seshiru et Mage, une jolie gosse de 14 ans, étaient donc des intouchables et acquéraient une forme de respect chez les clients réguliers.
L’homme qui avait ainsi réussit à transformer Seshiru la kunoichi en femme destinée au plus vieux métier du monde quand il l’enverra à Arasu, Kemono, entra alors dans la pièce suivit de Tiara, la grande rousse provocante et vraiment très sexy qui faisait la majorité du chiffre d’affaire du commerce des deux hommes.
Kemono, toujours aussi barbu marmonna une brève salutation aux filles et s’assit en prenant un fruit sur la table. Pour être toujours plus belles, les filles devaient manger des fruits.


« Koneko ! Tu te tiens droite bordel de merde ! »

Et voilà qu’il faisait sa réflexion habituelle à Seshiru, appelée « Koneko » pour son travail. Depuis qu’elle était dans la clique, elle avait subit nombre et nombre de remontrances sur sa façon de se comporter, allant de son attitude à son apparence physique. A présent elle était transformée, les clients du salon commençaient à l’aimer et à payer plus cher pour être en sa compagnie. Si elle continuait comme ça ils allaient l’emmener à Arasu, y paraît qu’il y avait ninjas là-bas, elle pourrait peut-être les contacter et retrouver un but noble dans sa vie… Quoi qu’elle commençait à prendre goût à voir les hommes la désirer.
La jeune demoiselle se redressa et adressa un regard noir à Kemono. S’il n’était pas ancien ninja elle n’obéirait pas ainsi, c’est sûr.
Quand elle eut terminé de manger sa pomme elle alla s’habiller dans sa chambre pour se préparer, il était quinze heures, dans quelques heures elles seraient toutes les cinq prêtes pour leur longue soirée à persuader les hommes de payer toujours plus, encore et encore.


Dernière édition par Seshiru le 24/4/2010, 21:39, édité 1 fois
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Message par Seshiru 23/4/2010, 23:22

L’ambiance enfumée du salon faisait tourner la tête de Seshiru, comme tous les soirs. En se milieu de soirée elle se retrouva à allumer le cigare d’un des deux clients à qui elle tenait compagnie le temps d’une soirée. Soirée qui lui paraissait très longue. Le cigare du monsieur de droite allumé, elle du rire de la blague du monsieur de gauche qu’elle n’avait pas écouté. Depuis combien de temps faisait-elle ça tous les soirs ? Juste trop longtemps. La seule chose qu’elle appréciait dans cette activité c’était le sentiment d’être désirable et surtout désirée. Depuis que Kemono l’avait obligée à porter des vêtements raffinés et à poudrer son visage, elle avait le sentiment d’être femme et d’attirer les hommes, qui ne la contredisaient pas d’ailleurs. La jeune fille se surprenait même parfois à envier Tiara, ou Yuketsu comme on l’appelle au salon, et son attitude tellement sexy et attirante, ses cheveux roux flamboyant qui descendaient en cascade sur ses épaules blanches tout le temps dénudées. Seuls les plus riches pouvaient être en particulier avec elle dans une des pièces du rez-de-chaussée. Seshiru n’était rentrée qu’une seule fois là-dedans. La pièce n’était pas très spacieuse, le sol était recouvert de matelassure et de coussins en soie. Divers tissus jonchaient le sol, de fins rideaux pendaient à l’unique fenêtre. Il y régnait une odeur … particulière.
Kemono, toujours au fond du salon, lui fit un signe de la tête, ses petits yeux noirs cachés par ses sourcils hirsutes lui lancèrent un regard autoritaire. Seshiru s’excusa poliment auprès des deux hommes près d’elle et se leva. Comme elle était placée près de l’entrée elle devait traverser tout le salon, avec ses vêtements larges, c’était vraiment la galère. Ses bras devaient rassembler sa jupe longue et sa veste ample. Et allez donc vous faufiler entre des fauteuils et des tables en corset ! De plus que les getas, même quand on est habitué, ce n’est pas si facile.
Elle arriva enfin près du comptoir de Kemono. Elle lui parla de sa voix lasse et toujours pas féminine :


« Oui ?

- C’est « oui monsieur » sale gamine, Répondit l’homme de sa voix caverneuse.

- Oui, monsieur, capitula Seshiru en gardant ses yeux rivés dans ceux de « l’ours ».

- Koneko, à ton tour de servir le saké, enlève ta veste et mets ça. »


Il lui tendit alors l’objet que Seshiru connaissait pour le porter de temps en temps : un collier qui laissait pendre au niveau de la poitrine un petit bol. C’était pour que les clients puissent payer le saké et donner des pourboires sans que ça encombre la jeune fille. Elle enleva donc sa veste noire qui la gênait plus qu’autre chose et la posa derrière le comptoir où elle prit la bouteille de saké encore chaude. Elle allait maintenant devoir garder son équilibre sur ses getas, faire attention à sa jupe qui traînait derrière elle et tout ça avec une bouteille chaude dans les mains et compressée par un corset qui lui tenait horriblement chaud. Dur. Elle regrettait bien ses vieilles fringues et ses bottes dans ces moments là …
C’est parti ! Hop, on se tient droite, un pied devant l’autre, clac clac, talon, pointe, jambe souple. Sourire … Et si se déplacer se faisait sans trop de mal, elle devait encore se pencher pour servir des hommes à moitié saouls. Certains voulaient « l’aider » en levant leurs verres pour qu’elles les servent. Mais ça sert à rien si les verres bougent de droite à gauche …Elle du ainsi servir tous les clients du salon, ça lui prit une bonne heure. Elle rejoignit alors Shuko qui avait momentanément pris la place de Kemono derrière le comptoir. Il la surpassait d’une tête, il vint se coller derrière elle, prit sa tête contre sa main et embrassa les doux cheveux violets de la jeune fille, qui était maintenant habituée à ces gestes d’affections venant du jeune homme. Il était décidément très tactile avec les cinq jeunes filles. Elle fit pourtant un geste pour se dégager de son étreinte mais il la retint et lui murmura d’une voix suave :


« Non mon petit chaton, attends un peu avant de rejoindre tes copines. »

Seshiru n’essaya donc pas de bouger, elle savait que ça ne changeait rien qu’elle essaye de se dégager ou pas. Elle eut tout de même un geste pour reprendre sa veste, elle n’aimait pas avoir les épaules à l’air au salon, avec les clients. Mais Shuko fit glisser sa main le long du bras légèrement bronzé de la jeune fille pour le rabattre contre son corps paralysé. Seshiru pensait que c’était une espèce de genjutsu, cette curieuse capacité qu’avait Shuko d’empêcher inconsciemment les gens de bouger d’un contact. Il fit glisser ses doigts le long de des bras encore un peu, puis il se mit à caresser la nuque de la demoiselle, habituée à ce qu’il fasse ça dès que le patron n’était pas là. Mais là il laissa descendre ses mains le long des hanches de Seshiru, qui frissonna légèrement, elle ne voyait pas ces avances d’un très bon œil. D’habitude il n’osait pas la toucher comme ça. Quelques minutes et caresses plus tard il glissa devant elle pour lui faire face. Oui, c’était certainement un genjutsu qui l’empêchait de bouger et lui coller une baffe. Mais Seshiru est pire qu’à la ramasse en genjutsu. Il planta son regard doré espiègle dans les grands yeux verts de la jeune fille qui essayait de lui communiquer son agressivité. Il passa sa main sur la joue maquillée qui ne pu faire aucun geste de protestation, il glissa ensuite ses doigts étonnamment doux dans sa nuque et s’approcha, penchant légèrement la tête vers elle. Le cœur de Seshiru fit un bond. Non. Il n’avait pas le droit. Faire tout ce cinéma tous les soirs, être aimable avec les clients, se laisser faire de temps en temps, mais là non c’est un peu trop. (Oui en effet Seshi’ est une belle coincée sur ces choses là.) En plus il semblait prendre plaisir à la troubler ainsi. Il avait un rictus au coin de la lèvre, comme toujours. Il descendit ensuite son regard vers ses lèvres … A ce moment l’odeur caractéristique de l’haleine de Kemono rentra dans la pièce. En un instant Seshiru perdit Shuko de son champ de vision. Elle reprit son souffle et regarda autour d’elle, son cœur se remettait enfin à battre. Le reste du salon semblait n’avoir rien remarqué, elle ne voyait même pas où Shuko était partit. Elle était encore un peu hébétée, le grognement de Kemono la fit sursauter :

« Koneko ! Tu bouges ton cul de là, va gagner des sous, merde ! »

Pas besoin de le lui dire deux fois, la jeune fille prit sa veste, la mit et fila vers un canapé entre deux clients qui commençaient à avoir assez bu et qui semblaient avoir besoin que quelqu’un écoute leurs blagues et leur tienne compagnie, ils étaient venus là pour ça. Elle leur fit donc le sourire qu’elle avait travaillé pendant plusieurs semaines, si rayonnant, si assuré, presque sexy. Elle passa sa main dans ses cheveux pour leur donner un peu de volume.

« Vous passez une bonne soirée ? »

Et une voix fluette avec tout ça. Ah elle a bien changé la demoiselle. Elle-même ne se reconnaît plus. Et jamais du temps où elle habitait Chikara un homme lui aurait répondu ceci :

« Merci beaucoup mam’zelle. Vous êtes ravissante et l’alcool ici est délicieux. »

°Complètement bourré celui-là …°, pensa la jeune fille.

La fin de la soirée se passa comme d’habitude : le client le plus riche allait dans une pièce avec Yuketsu, un autre avec Mejika et ce soir là Isanena, alias Mesuhitsuji ne prit personne et resta donc jusqu’à la fermeture avec Seshiru, Mitsuba se couchait plus tôt. Il restait donc dans le salon vers quatre heures et demi du matin Shuko, Kemono, Seshiru, Isanena et deux clients, chacun occupés par une des deux filles qui recevaient des regards appuyés de Kemono voulant dire qu’il était temps de jeter ces hommes dehors. Seshiru était un peu fatigué alors elle se leva, s’inclina devant l’homme à qui elle tenait compagnie, un vieux de 60 ans au moins qui sentait très fort. Elle lui dit poliment :

« Je me permets de vous accompagner à la sortie. »

Elle redressa la tête, s’efforça de ne pas le regarder dans les yeux avec son air autoritaire et lui sourit style freedent white blancheur + avant de se tourner vers la porte. Arrivée à cette belle porte à carreaux de verre teinté elle se retourna pour voir si l’homme la suivait. En effet il se traînait avec difficulté entre les canapés et tables. Quand il arriva près de la jeune fille, celle-ci ouvrit la porte et laissa passer l’homme en le poussant plus qu’à moitié. En le poussant il l’entraîna avec lui dehors et d’un geste il referma la porte. La ruelle de Nobeoka était étrangement déserte. En quelques instants Seshiru se retrouva plaquée contre le mur par la grosse main de l’homme. Elle avait perdu ses réflexes de kunoichi, merde. Mais l’autre main qui s’avançait avidement vers sa poitrine, ah ça non ! Les sens de la demoiselle s’emballèrent, au ralentit ça donnait ça : elle tend les bras en avant pour repousser l’homme qui croit qu’elle n’est qu’une petite catin sans défense, (nb : la rapidité du geste repousse ses manches vers ses coudes). Seulement, bug, les mains de Seshiru s’enflammèrent, brûlant ainsi le vêtement de l’homme qui recula d’un bond, dévisagea la jeune fille puis s’enfuit en essayant de courir. Elle considéra ses mains, le feu avait disparu et sa peau était maintenant rougie et avait mal, brûlée. Elle resta prostrée un moment sur l’état de ses mains, bouleversée par ce qui s’était passé.
La porte s’ouvrit derrière elle, le dernier client en sortit. Isanena aussi. L’homme s’éloignait et la blonde se tourna vers Seshiru qui leva les yeux vers elle.


« Woa Seshiru-chan, t’as vu un fantôme ? »

Pour réponse la jeune fille lui montra ses mains. Isa’ eut le bon réflexe de na pas les toucher. Et voilà qu’entrait dans la place, Isanena, kunoichi médecin. Elle prit le bras de Seshiru, elles rentrèrent toutes les deux dans le salon, Shuko vint fermer la porte à clé. Après avoir souhaité bonne nuit à Kemono elles s’éclipsèrent dans la pénombre de l’escalier qui venait vers les chambres. Elles entrèrent dans la chambre d’Isanena qui fit assoire Seshiru sur son lit. Les cheveux dorés se retournèrent en coup de vent pour attraper la trousse de soins qui était posée sur une petite commode délabrée. En quelques minutes les bandages étaient appliqués sur les mains brûlées. Isanena constata son travail et déclara :

« Les brûlures c’est pas mon truc, j’suis Suiton, hein. »

La jeune femme eut un sourire d’excuse, toutes les deux n’avaient pas souvent recours au ninjutsu ici … Seshiru lui dit amicalement :

« Merci Isa-san. »

Elle gratifia la blonde d’un sourire un peu maladroit et quitta la chambre pour rejoindre la sienne. En passant dans le couloir, elle avait toujours l’habitude de frôler les murs du bout de ses doigts. Et oui, ça ne rata pas, quand les bandages entrèrent en contact avec la tapisserie miteuse elle du étouffer un cri de douleur.

« Bordel de meeeerde … », grogna-t-elle.

Elle alla ensuite dans la chambre avec une grimace de douleur. Ah elle était belle la super kunoichi Seshiru. Elle ne prit pas le risque de se déshabiller et se glissa sous ses draps. Fatiguée, elle s’endormit comme une masse.
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Message par Seshiru 5/5/2010, 23:55

Le soleil de treize heures filtrait par petits rayons à travers les carreaux crasseux d’une chambre à l’étage d’un bâtiment rafistolé dont l’enseigne indiquait le nom : La Tenture Rouge. Dans cette chambre qu’on pourrait comparer à un grand placard, il y avait une armoire de bois bancale et un lit ou canapé, on ne sait pas vraiment. Dessus, un enchevêtrement de couvertures en soie grossière de couleurs rouge ou mauve. Au dessus du lit, les rayons de soleil faisaient apparaître de grosses volutes de fumée venant de la cigarette qu’une mignonne demoiselle en tenue d’Eve et au cheveux couleur barbe à papa fumait, allongée sur ses draps, avec son superbe fume-cigarette argenté qu’elle tenait entre ses doigts encore couverts d’un léger bandage. Elle en était déjà à sa quatrième cigarette depuis qu’elle était levée, depuis une heure. En effet, Seshiru réfléchissait.
Voilà une semaine qu’elle ne parlait plus aux hommes qui habitaient ici, Shuko ayant perdu toute sa confiance l’autre soir, lui-même n’osait plus la toucher, de peur de l’énerver et de perdre une de ses sources de revenus certainement. Car même en froid, Seshiru continuait de servir les clients comme il se devait. Kemono ne comprenait pas mais s’en fichait. Il se fichait de pas mal de choses, pourvut que son salon marche et lui rapporte des sous. Des filles, il n’y avait qu’Isanena à comprendre ce qui se passait avec Seshiru. Le désir de s’évader de sa douce prison la prenait de plus en plus. Mais si les filles étaient interdites de sorties, c’était que les rues de Nobeoka n’étaient pas les endroits les plus sûrs. Isa’ et Seshi’, les kunoichi reconverties, ne connaissaient plus vraiment leur niveau, et surtout pas par rapport à toute la pourriture de Nobeoka. Il fallait donc être préparée pour tenter une sortie. Mais comment s’entraîner ici, sans éveiller les soupçons de deux hommes ? Voilà pourquoi la demoiselle aux cheveux roses s’était réveillée trois heures plus tôt.
Elle devait réfléchir à un moyen de s’entraîner à utiliser ce qu’elle avait découvert ; ses mains enflammées, et surtout remettre à niveau son taijutsu, pour avoir une chance de s’en aller. Mais elle savait aussi grâce à un client qu’elle était proche d’ « Arasu », village de rebelles des villages ninjas et d’autres magouilleurs de Yuukan, donc elle était proche d’éventuels autres déserteurs de Chikara qu’elle connaîtrait peut-être et qu’elle pourrait rejoindre. Mais c’était dangereux Arasu … et Seshiru avait trop grandit pour oser tenter de s’y aventurer seule et sans préparation.
Que faire alors ? Comment acquérir la force nécessaire à cette évasion qui pourrait justement lui permettre de s’entraîner ? Elle était visiblement dans une impasse. Ou alors elle devait prendre le risque de faire flamber sa chambre, cette petite pièce au milieu de laquelle elle ne pouvait à peine se tenir debout au risque de heurter l’ampoule accrochée par quelques fils électriques au plafond. Impossible de faire le moindre jutsu ici. Quoi que. Seshiru posa son fume-cigarette sur la coupelle qui lui servait de cendrier et se redressa pour s’adosser au mur couvert de papier peint défraîchi de couleur brunâtre.


°Aller. Concentre toi. Malaxe ton chakra, comme à l’académie. °

Les souvenirs de l’académie affluèrent soudain dans sa tête. Ce garçon qui était toujours avec elle, où qu’elle aille, quoi que soit la connerie qu’elle fasse, Meyu ? Oui son nom c’était Meyu. Son souvenir était vraiment très flou, la jeune fille essaya de le chasser de ses pensées. Pourquoi penser à lui maintenant ? Elle devait se concentrer voyons… Elle ferma les yeux et souffla. Elle devait recommencer à se visualiser le chakra etc … Malaxer, malaxer, malaxer …Elle murmurait pour elle-même :

« Allez … Juste un Clone, rien de plus … »

Elle se concentra vraiment, elle savait que le genjutsu n’était pas sa tasse de thé, ni le thé d’ailleurs, mais elle savait que ça, un petit clone de rien du tout, elle savait le faire. Alors en effet, *pof*, voilà une illusion de Seshiru qui lui faisait face, souriante. La vraie demoiselle lui sourit à son tour et l’autre s’évapore doucement. Rassurée de pouvoir encore utiliser ses aptitudes, elle se leva de son lit et mit une veste sur son dos et la ferma pour cacher sa poitrine nue. Elle alla ensuite farfouiller dans son armoire pour trouver un pantalon en coton noir qu’elle enfila rapidement avant de faire deux pas et pousser la porte de sa chambre. Quand elle sortit dans le couloir sombre, elle n’entendit aucun bruit, signe que tout le monde dormait encore ; aucun client n’était resté dormir cette fois-ci. Elle marcha quelques mètres et posa sa main sur la poignée de la troisième porte à sa gauche. La porte de la salle d’eau avait la particularité de particulièrement bien grincer quand on l’ouvrait. Seshiru avait donc conçut une parade qui n’était qu’expérimentale, et très mentale à vrai dire. Elle prit une grande inspiration, tourna la poignée et poussa la porte d’un coup vif mais pas trop brutal pour ne pas la faire claquer contre le mur. Ça ne fit presque pas de bruit, mission réussie. [HRP : J’ai testé chez moi, pour toutes infos sur cette méthode, me contacter Wink ] Pour la refermer, elle fit de même, un mouvement sec et rapide pour un résultat sans bruit affreux de grincement. Elle tourna le verrou et voilà, elle était enfermée dans la salle de bain, une pièce plutôt spacieuse avec une fenêtre en face de la porte. Un rideau à moitié déchiré obstruait la vue de la fenêtre. Juste en dessous il y avait la baignoire, le seul luxe de cette salle de bain et de cet étage, bien que Kemono ne soit visiblement pas fan de bains. Sur le mur gauche il y avait un grand miroir de deux mètres de large, un peu cassé dans les angles et crasseux. Elle alla y observer son reflet ; son maquillage avait un peu coulé. Du noir cernait ses grands yeux verts un peu rouges de sommeil. La discrète trace d’une larme qui avait contourné sa joue pour rejoindre l’oreille. Sans détourner le regard, d’un geste elle prit son linge posé à côté de la cuvette servant de lavabo, l’humidifia d’un jet d’eau fraîche pour se débarbouiller la figure, action qui rafraîchissait son esprit. Ce visage démaquillé était celui d’une jeune fille, contrairement à celui qu’elle affichait quand elle peignait son visage et ressemblait à une poupée.
Elle faisait maintenant face au miroir et se préparait à faire un Henge. Concentration. Elle voulait tenter de revêtir le physique d’Isanena. Elle prit une grande inspiration.


°Mais pourquoi je sais faire que du genjutsu, alors que je sais pas faire ça …°

Elle n’eut pourtant pas de mal à réussir à changer d’apparence, même si les cheveux n’étaient pas vraiment blonds, on va dire rose très clair, et elle avait gardé son nez fin. Mais dans l’ensemble c’était Isa’. Assez contente d’elle, elle rompu le jutsu.

« Ok … »

La salle de bain, ou un lieu pour pratiquer le katon en sécurité. Elle s’assit sur le carrelage craquelé, face au miroir. Elle se sourit à elle-même, retourna ses mains vers elle, enleva doucement ses bandages et les contempla. Du feu. Ces mains s’étaient enflammées, mais ce n’était pas vraiment comme un brûlure, et surtout Seshiru savait qu’elle était d’affinité Katon, donc elle savait que ça venait de son chakra (ou elle s’en doutait un peu, ou elle le voulait, tout simplement). Alors. Maintenant elle devait réfléchir à comment le reproduire par elle-même, et silencieusement. La nature du chakra, qu’Isanena lui avait glissé. Mais l’académie c’est loiiiiin…Encore plus loiiiiin que l’examen qui l’avait fait passé Chuunin. Alors travailler sur le chakra …Hum. Quand on veut on peut. Elle ferma les yeux, se mit à visualiser son chakra, toussa, toussa … Après quelques minutes de concentration et de malaxage de chakra, elle envoya ledit chakra vers ses mains, elle le fit sortir de son corps. Elle devait impérativement se concentrer pour qu’il reste à quelques millimètres de sa peau, qu’il la couvre comme un voile, sans s’échapper. Ça lui demandait beaucoup d’efforts, elle n’avait plus l’habitude et n’avait jamais été douée pour ça. Mais elle s’y mettait vraiment à fond, quand elle voulait quelque chose, elle avait l’habitude de tout mettre en œuvre pour y arriver.

« Allez … »

Toujours en murmurant, elle essayait de se donner du courage, pour rassembler son chakra vers elle, au lieu qu’il s’en aille dans la pièce inutilement. Elle inspira une grande bouffée d’air et se reconcentra sur son objectif : sentir son chakra comme des gants, comme une seconde peau. Elle resta comme ça une heure environ, avant de pouvoir enfin sentir un flux de chakra et un contrôle correct. Il lui restait quelques dizaines de minutes avant d’être éventuellement dérangée par une demoiselle de la maison qui viendrait à s’éveiller. Elle tenta alors l’expérience, ne doutant point du tout arriver à changer la nature de son chakra en chakra Katon. Alors oui, elle essaya et elle échoua joliment, se fatiguant inutilement à essayer de rendre son chakra flamboyant. Et pourtant elle essaya une deuxième fois, toujours sans succès. Elle décida alors d’arrêter pour cette après-midi.

Retournée dans sa chambre elle ferma sa porte à clé et prit son fume-cigarette pour s’en griller une. Comme à son habitude elle s’assit à côté de la fenêtre. Perdue dans ses pensées, quelques minutes s’écoulèrent, lentement, parfois elle restait quelques secondes inerte, le regard vide, après avoir recraché un trait de fumée. Alors que la cigarette venait de finir sa combustion, le bruit caractéristique d’un corps se cognant contre une vitre retentit. Seshiru sursauta, mit quelques secondes à rejoindre la réalité et se leva d’un bond pour regarder par la fenêtre. Là elle vit, en version floue, crasse oblige, une forme indistincte, de couleur sombre et aussi un peu de clair, qui gisait sur le rebord à moitié détruit de la fenêtre de Seshiru. Son premier réflexe était d’ouvrir la fenêtre. L’air frais envahit subitement la pièce. Au même moment elle passait sa tête rose par l’ouverture, là elle vit que la chose était une espèce d’animal à poils noirs et blancs. A ce moment là, son esprit était fatigué par l’entraînement, il est donc compréhensible qu’elle n’ait pas réfléchit à ce moment là ; elle tendit les bras, plongeant ses doigts dans la fourrure sombre, agrippa un bout de peau. En baissant la tête vers la rue elle vit un peu d’agitation. Son réflexe fut alors de fermer la fenêtre. Ce fut aussi le moment où elle rejoignit la réalité : elle se retrouvait dans sa chambre avec une boule de poils inerte lovée dans ses bras. Pas si inerte que ça en effet, la bébête commença à s’agiter. Elle ouvrit les yeux, remua légèrement ses longs membres poilus. Seshiru se rendit compte alors que c’était un singe, un tout petit singe, grand d’une quarantaine de centimètre avec une queue aussi longue. Il avait une fourrure toute noire, exception faite de la tête, la gorge, les épaules et le haut de ses bras qui étaient blancs. Les yeux verts de la jeune fille rencontrèrent les billes brunes du primate. Ils restèrent quelques secondes à se fixer ainsi, puis l’animal s’endormit, certainement épuisé par une course poursuite ou on ne sait ce qui lui est arrivé. Seshiru, encore hébétée par ce qu’elle venait de faire, déposa doucement la boule de poils sur son lit et s’assit à côté de lui. Enfin, elle, c’était une femelle…il fallait bien vérifier. Une ou deux minutes après, la demoiselle était remise, elle affichait un sourire et déposa une caresse sur le dos du singe avant de se lever et d’aller franchir sa porte pour aller manger, en prenant soin de la fermer.
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Message par Seshiru 16/5/2010, 00:31

« Demoiselle, pourrais-je avoir encore un peu de saké ? »

Seshiru fit claquer ses getas vers les coussins où était affalé l’homme déjà bien remplit et Tiara qui lui massait la nuque.

°Lui, il va finir dans la pièce d’à côté …°

La jeune fille se baissa pour remplir le verre que l’homme lui tendait. Ce soir là ses cheveux étaient relevés en un joli chignon orné d’une barrette qu’un client régulier qui l’aimait bien lui avait offert la veille. Elle représentait une grue et était noire, ce qui ressortait bien sur ses cheveux rose bonbon. Quelques mèches retombaient sur le côté de son visage et dans sa nuque. Son joli minois de jeune fille aux traits fins était couvert de poudre claire, légèrement rosie à l’endroit où ses pommettes se rehaussaient délicieusement. Ses yeux verts étaient soulignés de noir, avec quelques paillettes au coin de paupières. Sa veste retirée, il lui restait son bustier, un corset venant d’être resserré par Kemono qui retenait deux couches de tissus qui tombaient en cascade sur ses hanches un peu trop osseuses. Ses jambes étaient cachées par un pantalon de soie rouge assez ample qui caressait doucement sa peau.
Alors que le client se faisait servir, il avait pleine vue sur le décolleté de Seshiru. Les effets de l’alcool lui firent avancer la main avec avidité vers la peau légèrement halée du cou de la jeune fille. Avec un léger sourire forcé, elle chassa la main affamée d’un coup d’avant-bras et se redressa, se retourna pour partir servir du saké à d’autres hommes dans le même état. Jolie, l’image des hommes dans le salon …
Voilà maintenant plusieurs mois que Kemono et Shuko avaient pris la relève de ce commerce avec les nouvelles filles, les autres étaient parties vers Arasu rejoindre le bordel, le noyau de la société. Bientôt se sera le tour de Seshiru et ses collègues. En ramenant la bouteille de saké vide sous le comptoir, la demoiselle y pensait. Elle devait rapidement s’échapper. Mais son entraînement ne lui permettait pour l’instant que de contrôler un peu mieux son chakra. Et toujours impossible de s’entraîner au taijutsu ; elle n’ira donc pas bien loin comme ça. Elle souffla profondément en remettant sa veste pour retourner au milieu des hommes, dans la fumée qu’elle ne sentait plus à présent qu’elle était habituée. Avec son sourire travaillé, un semblant de sincérité et étincelant surtout elle se déplaça entre les fauteuils, canapés, coussins divers pour aller s’installer près d’un homme qui semblait avoir besoin d’un peu de compagnie.
La soirée se passa sans encombre ; Seshiru regagna sa chambre vers 3 heures du matin. En poussant la porte, elle fut accueillie chaleureusement par une boule de poils qui lui sauta au visage. La jeune fille prit le petit singe dans les mains pour le caler contre sa poitrine et se retourner pour fermer la porte et la verrouiller. Ensuite elle se vautra sur son lit et caressa la fourrure blanche et brune lovée entre ses seins.


« Kôman, ma belle. »

Oui, la bestiole, c’est une femelle, Seshi’ l’a appelée Kôman. Voilà quelques jours que les deux demoiselles cohabitaient et Kôman avait sympathisé très rapidement, certainement par le fait qu’elle ne savaient pas, l’une autant que l’autre, se qu’elles faisaient là.
Puis Seshiru se déshabilla et alla entrouvrir la fenêtre pour sentir le doux souffle du vent des montagnes caresser sa peau nue. Kôman en profita pour sortir. Quand sa queue fut passée par la fenêtre, qui se trouvait de plus souvent ouverte depuis que le petit singe avait élu domicile dans cette chambre, Seshiru alluma une cigarette et fit rouler son fume-cigarette dans ses doigts et s’assit, attendant le retour de son hôte. Celle-ci revint une dizaine de minutes plus tard, poussant légèrement la fenêtre pour pouvoir passer, et Seshiru la ferma. Elle découvrit alors ce que la primate avait ramené de cette sortie nocturne : quelques pièces de monnaie et un reste de collier de perles.


« Décidément, tu aimes ce qui brille ! »

Et Seshi’ aussi. Elle rangea les sous dans la boite où il y avait déjà le reste de l’argent ramené par Kôman et quelques maigres pourboires qu’elle avait réussit à subtiliser au regard de Kemono et Shuko qui interdisaient aux filles de posséder de l’argent en monaie, que du nature et du matériel quoi. Pour le collier cassé … il en restait quelques perles de couleur noire, de petite tailler. La demoiselle avisa son poignet et essaya ; ça pouvait faire un joli bracelet. Elle le posa sur son meuble de chevet et alla se caler dans son lit, sa peau glissant sous les couvertures, au chaud. Kôman vint se loger contre son ventre, sa queue chatouillant agréablement les cuisses de la jeune fille. Elles ne mirent pas longtemps à s’endormir, rassurée mutuellement par la chaleur de l’autre.
Seshiru ne dormit que quelques heures, à 11h elle passait la porte de la salle de bain pour s’entraîner, habillée d’un pantalon en toile rouge et d’un petit T-shirt déchiré. Là elle voulait y arriver ; changer la nature de son chakra en Katon autour de sa main, sans le laisser s’échapper. Comme à son habitude, elle se rafraîchit le visage avant de s’asseoir face au miroir, et elle commença à malaxer son chakra. Maintenant qu’elle en avait l’habitude, il ne mit pas longtemps à recouvrir ses mains comme des gants. Ça elle y arrivait bien, ne restait plus qu’à réussir à changer la nature. Elle se concentra pour ressentir tout le chakra qui s’échappait de son corps pour recouvrir sa peau comme un voile. Du feu, la représentation du Katon était le feu, les flammes, et elle devait les garder près de sa peau, au risque de se brûler, mais elle n’avait pas peur d’avoir mal, elle n’avait jamais eut peur du feu, et elle avait récupéré les pommades contre les brûlures d’Isanena, quelques pots, de quoi soigner ses mains de plusieurs blessures. Ainsi, même si elle réussissait à achever cette technique, Seshiru serait très limitée dans son utilisation, sauf si elle réussissait à s’échapper et à acheter de quoi régler le problème du feu brûlant. Mais déjà réussir, réussir, bordel, à faire jaillir ces flammes. Elle se détendit comme elle pouvait, se concentra le mieux qu’elle pu et se lança, visualisant le feu. Et soudain elle réussit : une vive douleur dévorante lui lécha les paumes et les doigts. Partagée entre la douleur et le sentiment de réussite, elle ouvrit les yeux d’un coup. Voyant ses mains enflammées, ou plutôt, son chakra qui brûlait à quelques centimètres de ses mains, elle eut tout de même le réflexe de se lever et de les plonger dans la bassine d’eau qu’elle avait prévu pour ça. Ensuite elle se dépêcha de mettre les lambeaux de tissus humides qu’elle avait aussi préparés autours de ses mains encore endolories.


°Bon … Eh bien, voilà. °

C’est donc les mains cramées mais l’esprit allégé qu’elle sortit discrètement de la salle de bain pour rejoindre sa chambre. D’un coup de coude elle repoussa Kôman qui essayait de lui montrer sa joie de la voir … Mais les mains brûlées, même légèrement, ce n’était pas très agréable. Seshiru ferma sa porte aussi avec les avant-bras et ouvrit son armoire de même. Là elle glissa ses doigts bandés dans des gants en tissu noir opaque. Elle enfila sa veste de la même couleur qui lui tombait jusqu’au bout des doigts et jusqu’aux genoux. Elle la noua pour qu’on ne puisse pas voir son T-shirt et qu’elle ne paraisse qu’en veste noire et pantalon rouge, ce qui ne suggérait pas un entraînement …Puis elle laissa une nouvelle fois Kôman seule pour aller dans la cuisine, quand elle devina qu’il y avait quelqu’un. En baillant à pleine bouche, elle saisit une poire et croqua dedans en aspirant le jus. C’est en levant les yeux qu’elle vit qu’elle était avec Mage (alias Mitsuba), la petite jeune de 14 ans. Celle-ci lui souriait de toutes ses dents blanches.

« Salut Seshi’ !

- Salut Mage, bien dormi ?

- Oui merci, mais toi pas trop … T’as des cernes c’est pas très joli … »


Seshiru ne répondit rien. En effet elle avait des cernes, elle dormait moins depuis qu’elle s’entraînait en cachette … Mais impossible de le dire à Mage, cette jeune fille qui n’a pas grandit et qui a gardé sa candeur et son innocence, à croquer pour les hommes ayant un lolita complex. Et ingénue comme elle est, elle pourrait bien trahir Seshi’ sans le vouloir. Alors celle-ci se contenta de lui adresser un sourire d’excuse (excuse pour avoir une tête aussi minable) et continua à mordre dans sa poire quand Shuko arriva dans son dos.

« Bonjour mes poulettes … »

Par habitude, il esquissa un geste vers Seshiru puis se ravisa, un rictus aux lèvres, celle-ci ne l’avait pas vu et gardait un air serein, même si elle s’était un peu tendue. Il effleura tout de même sa chevelure rose du bout de ses doigts fins et pâles qu’il ramena ensuite vers ses cheveux blonds à lui pour les mettre en arrière d’un geste souple et naturel. Puis il alla voir la petite brune et lui déposa un baiser sur son front. Il était alors face à Seshiru et jetait un regard à sa main gantée avec un air interrogateur. Celle-ci répondit avec un air plutôt innocent et un regard intense remplis de haine. Ainsi commençait une nouvelle journée pour ces deux-là qui se cherchaient, mais qui ne s’entendaient toujours pas.
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Message par Seshiru 31/5/2010, 23:30

Le soleil se levait au dessus des montagnes bordant Nobeoka. Quelques oiseaux chantaient, perchés sur les branches des quelques arbres du village. Ils commençaient d'ailleurs à fleurir et à mettre un peu de couleur dans ce village très glauque. L'air se réchauffait peu à peu, laissant le printemps arriver lentement. Les sorties de Kôman se faisaient donc plus longues. Seshiru fumait désormais accoudée à la fenêtre de sa chambre, vêtue d'une simple veste sur ses épaules nues, exposée à la lumière de midi, exposée à la rue d'une des villes les moins sûres de Yuukan. Elle était devenue plus téméraire depuis qu'elle avait réussit à se brûler les mains; ses mains qui étaient en permanence gantées pour cacher les pansements qui recouvraient les brûlures. Ses deux tentatives avaient rendu la peau de ses mains rouge et couverte d'immondes cloques. Elle n'enlevait donc les gants et ses bandages uniquement pour se laver et pour se passer de la pommade, ce qu'elle faisait pour éviter de devoir dissimuler une grimace d'horreur dès qu'un client lui prenait la main, ou pire, lui demandait d'allumer son cigare ou une cigarette avec un briquet ... Ses doigts en souffraient. Alors en général elle en venait à afficher un sourire enjôleur et approchait une bougie pour allumer, pour elle-même dans sa chambre elle demandait simplement à Kôman à qui elle avait appris à se servir d'un briquet. Elle arrivait donc à cacher son entraînement aux patrons du salon, enfin, c'est ce qu'elle croyait. Shuko et Kemono se doutaient bien que leur petite rebelle commençait sa crise d'adolescence (et non 16 ans ce n'est pas tard), ou quelque chose dans ce genre. Elle avait beau faire plus âgée, elle était jeune la sauterelle, et visiblement la couver dans un bar n'était pas la meilleure solution pour la garder sage. Si seulement elle était sage. Depuis le début de sa captivité, une conséquence de sa désertion, elle avait d'abord voulu s'échapper, puis désobéir, puis les envoyer sur les roses à la moindre occasion. Un boulet pour les affaires cette fille, mais un joli boulet, une belle rose couverte d'épines et gardée par une nuée d'abeilles. Mais jolie, c'est ce qui suffisait aux clients de ce bar surtout réputé pour son saké et son service, des bordels à Nobeoka, il y en avait d'autres.
Elle était décidément devenue bien jolie, elle avait grandit, pris des formes de jeune file et elle avait appris à se comporter comme une femme (et la première leçon avait été de ne pas lâcher d'énormes rots à table). Elle se disait bien que c'était grâce aux des hommes qu'elle était ainsi, mais elle ne pouvait se résoudre à les en remercier, ils avaient brisé ses rêves de liberté, ils ne la gardaient que pour l'argent qu'elle pouvait leur rapporter. Et c'était pareil pour les autres filles, aucune n'avait visiblement choisit la prison qu'était La Tenture Rouge. Seshi n'avait pas espéré ça en quittant Chikara ...
Juste après sa promotion au grade de Chuunin à la suite d'un examen plus qu'humiliant et absurde, elle avait fait des rencontres, parmi les nouveaux promus, Isanena, la belle blonde kunoichi médecin qui avait réussit grâce à son intelligence. Elle avait aussi charmé le jeune homme contre qui elle avait combattu et avait fini par sortir avec lui. Les trois jeunes gens étaient rentrés ensemble à Chikara. Pendant le voyage, Seshiru était heureuse. Traverser le Yuukan ainsi, en toute liberté de tourner à droite ou à gauche, dormir près de la nature, etc. Confinée à l'orphelinat depuis toute petite, ça lui changeait de pouvoir ainsi respirer. De retour au village, on lui confia une mission d'escorte d'une personnalité importante. Recevoir des ordres de cette personne la mettait en boule, et tout ça pour quoi ? Le compte du village, le Kage, une personne que Seshi et ses amis ne connaissaient pas, mais la haine naturelle de l'autorité de la demoiselle le détestait catégoriquement. Alors quand Isanena lui présenta tout son groupe de rebelles avides d'aventures et de liberté, Seshi ne réfléchit pas (pour ne pas changer) et s'embarqua avec eux dans le tourbillon de reniement du village. Cela commença par le refus des missions puis les shinobis du groupe laissèrent leurs bandeaux au village et s’en allèrent devant un chargé de la surveillance des portes incrédule. Ensuite pour elle, le village appartenait au passé, la vie en liberté était à elle. Les trois premiers jours, oui. Quand le camp se fit attaquer par des trafiquants, moins. Les garçons, tués, les deux filles, Isanena et Seshiru, avaient été embarquées. Elle y repensait souvent, en fumant à la fenêtre.
Kôman revint vers a chambre, une pomme dans sa main, avec des grands yeux qui exprimaient quelque chose entre l’excitation et la crainte. Elle venait certainement de la voler cette pomme. Ni une, ni deux, Seshi ferma la fenêtre quand son petit singe s’engouffra entre les carreaux crasseux. Kôman volait souvent le midi, heure à laquelle elle sortait quand la jeune demoiselle se réveillait et ouvrait la fenêtre, forcément elle avait faim, et ne pouvait pas attendre que son amie lui apporte un fruit qu’elle mangeait au déjeuner, c'est-à-dire vers deux heures.

« Un de ces jours on se fera choper ma belle … »

Les yeux du petit singe se firent innocents, ce qui fit sourire Seshiru. Depuis leur cohabitation elle se sentait vraiment mieux, mais la voir aller et venir ravivait la flamme de la liberté logée dans le cœur de la demoiselle. Elle voulait s’échapper, elle devait le faire rapidement, avant d’être transférée à Arasu, ce qui semblait imminent, où elle serait beaucoup plus surveillée. Rien que d’y penser elle enrageait. Elle savait bien qu’une fois dehors, si elle y arrivait, elle serait dans la galère. Elle se retrouverait seule et sans point d’attache ni personne avec qui vivre. Seule. Elle l’accepterait si c’était la vraie liberté. Elle ne savait vraiment pas si elle serait heureuse, mais elle se disait que ce serait toujours mieux que le bordel d’Arasu … Et puis désormais elle avait Kôman avec elle.
En réfléchissant à ça, elle se mit à faire de pompes sur son lit avec le petit singe sur ses épaules qui mangeait sa pomme. Après quelques vingtaines de pompes effectuées, Kôman se mit à tripoter les cheveux de Seshi, ils venaient d’être teints en violet pâle, comme elle les avait à l’époque où elle vivait à Chikara. La série de pompes terminée, elle passait aux abdominaux quand quelques petits coups secs se firent entendre contre le bois de la porte. Seshi s’immobilisa, Kôman s’enfouit sous les draps.

« Oui ? , souffla Seshiru,

-C’est Isa, chuchota une voix douce et délicate qu’on pouvait imaginer claire comme de l’eau à travers le murmure.

-Entre. »

La grande blonde ouvrit la porte avec la clé que miss cheveux violets fit glisser entre la plancher et la porte. Isanena était vêtue de sa robe de chambre. Comme à son habitude quand elles étaient entre filles, elle ne l’avait pas nouée, exposant à la vue de la jeune fille tout ses atouts physiques. Elle-même n’était pas très habillée …
[i]Bref, les deux demoiselles s’assirent sur le sofa qui servait de lit, Kôman prenait bien soin de ne pas se montrer.


« Je me suis entraînée sur un rat, normalement ça marche, dit Isanena,

-J’ai confiance en toi. »

Seshiru enleva ses gants en vitesse pour minimiser la douleur, puis tendit ses mains enrubannées à son amie. Celle-ci enleva les bandages et regarda l’étendue des dégâts. Grâce à la pommade, elles étaient moins rouges et les cloques avaient disparues. Mais c’était encore un peu douloureux. Alors la demoiselle avait demandé à l’ex-kunoichi médecin de l’aider. Elle lui prit les mains et commença à agir avec son chakra, comme les médecins en ont l’art. Quand elle eut fini, elle remit les bandages après avoir versé un peu de chakra suiton dessus pour les humidifier.

« Merci Isa.

-De rien, c’est normal. N’oublie pas de penser à moi quand tu seras dehors. »

Et la blonde sourit. Elle s’y faisait, elle, à sa vie au salon. Pas Seshiru, voilà, c’est tout. La différence entre elles deux était le désir de liberté. Seshiru répondit à son sourire et lui déposa une bise sur la joue.
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Village Nobeoka [Nara Ext] Empty Re: Village Nobeoka [Nara Ext]

Message par Kentaro 30/6/2011, 12:28

La matinée était bien avancée lorsque Kentaro et Keiji arrivèrent à Nobeoka. Les deux compères regardèrent un moment la vaste artère qui leur faisait face, grouillante d’une activité débordante. Le médecin poussa un soupir.

« Galère, ça va être aussi compliqué que de chercher une aiguille dans une botte de foin, râla Kentaro.
_ Et on ne sait même pas si l’aiguille est effectivement dans ladite botte de foin, surenchérit l’archer.
_ Ça va être de la rigolade, ça encore… »

Le genin resta un moment à grommeler. Sa nouvelle mission lui avait été confiée par sa maman en personne, toujours à son projet de la construction de la serre de l’hôpital d’Arasu. Elle avait fait parvenir entre autre des plants de sa serre personnelle de Mahou, d’une essence végétale rare et délicate. Malheureusement, la personne chargée de les apporter, Fumio Takara, ne donnait plus signe de vie. Shizuyo avait donc demandé à son fils de vérifier s’il était arrivé à Nobeoka et de le retrouver ou de l’y attendre. C’est que le temps pressait : Shizuyo tenait à ce que sa serre soit parfaite pour l’inauguration.

Sur le coup, ç’avait semblé un super échappatoire pour le médecin, qui y voyait surtout là une excellent occasion d’éviter le travail de forçat sur le chantier de la serre : les autres genins étaient affecté à la construction proprement dites, ou au chargement et déchargement de la terre…
Mais maintenant qu’il se trouvait sur place, Kentaro se demandait quand même un peu s’il n’avait pas pioché le mauvais numéro, sur ce coup. Il avait un mauvais pressentiment depuis qu’il était en vu de Nobeoka.

Heureusement, il n’était pas seul. Shizuyo lui ayant demandé de prendre un équipier, et Kentaro avait embarqué son pote Keiji dans l’aventure, principalement parce qu’il commençait à le connaître, contrairement aux autres clampins maladroits du chantier.

« Je suppose que le plus simple est d’aller se renseigner au poste de garde, proposa Keiji. S’il a transité avec de la marchandise par Nobeoka, ils en auront forcément une trace dans leur registre. Commençons par vérifier s’il est bien arrivé, on s’inquiètera ensuite de savoir s’il est parti ou non.
_ Ouais, acquiesça le médecin. Commençons par là. »

Les deux genins filèrent donc en direction de la porte principale de Nobeoka, au Nord, en direction du reste du Yuukan. C’était forcément par là que serait arrivé Fumio s’il était venu.
La ville n’ayant guère changé depuis sa dernière visite, –tout du moins sur le plan topographique : la main-mise du kiritsu sur la ville avait tout de même largement modifié l’atmosphère de l’ancienne succursale du crime – Kentaro guida le duo sans trop de difficulté et parvint assez rapidement aux portes.
Les deux genins hélèrent le poste de garde. Depuis que l’Alliance des Trois Villages contrôlait les environs, celui-ci était tenu par des shinobis, gage de bien plus de sécurité et de probité qu’à l’époque des mercenaires et déserteurs.

« Bonjour. Nous sommes en mission pour le Kiritsu, expliqua Keiji en montrant son ordre de mission. Nous sommes à la recherche d’un certain Fumio Takara, chunin, voyageant seul et transportant des plantes à vertus médicinales. Pourrions-nous consulter le registre des entrés de marchandises pour vérifier s’il est bien arrivé à Nobeoka ? Il a du arriver entre avant-hier et aujourd’hui.
_ Je vous fais ça tout de suite. » Répondit le garde.

Quelques minutes plus tard, Kentaro, Keiji et le garde compulsaient chacun les registres des trois derniers jours, traquant leur cible. C’est qu’il en passait des marchandises, par Nobeoka. Ce qui était somme toute normale, puisqu’en plus de ses propres besoins, ceux d’Arasu transitait aussi par là.

Après tout juste un quart d’heure, ce fut le garde qui tira la bonne pioche : le chunin était arrivé la veille, en fin de matinée. Les genins remercièrent l’homme pour son aide, puis repartir en direction du cœur de la ville.

« Bien, fit Keiji. On sait maintenant que l’aiguille est entrée dans la botte de foin…
_ Reste à voir si elle n’en est pas ressortie, surenchérit Kentaro.
_ Et donc… Par où commencer ?
_ Ben… »

La réponse de Kentaro fut interrompue par un « Hé, vous là, les genins ! Une petite minute ! », proféré d’une voix puissante, grave et, Kentaro en était certain, porteuse d’ennuis.

Ecoutant toujours son instinct, Kentaro fit mine de ne pas avoir entendu, bien décidé à poursuivre son chemin. C’était sans compter Keiji, qui le retint d’un bras tout en se retournant. Le médecin fut donc obligé de suivre le mouvement et se retourna pour voir deux chunins approchés, l’œil suspicieux.
Ouais, des ennuis en perspectives…

« Oui ? Qu’y’a-t-il ? Demanda l’arbalétrier.
_ Vous, là, le blondinet à la chemise bariolée, demanda l’un des chunins. Vous ne seriez pas Kentaro Satokira, par hasard ?
_ Hmmm… Non, y’a erreur, affirma Kentaro avec aplomb – "dans le doute, toujours tout nier en bloc" était l’une de ses devises.
_ Kentaro, c’est pas le moment pour les bêtises, le rabroua Keiji.
_ Facile à dire, c’est pas après toi qu’ils demandent…
_ Je m’en doutais. Le dispositif judiciaire de Nobeoka a un mandat d’arrêt à votre encontre.
_ C’est ridicule, on vient juste d’arriver ! Défendit Keiji.
_ Heu… à tout hasard, demanda le médecin. Il date d’une dizaine de mois, ce mandat ?
_ Hein ? Tu sais de quoi il parle ? S’étonna son compagnon.
_ J’suis déjà venu à Nobeoka, avoua Kentaro.
_ Mais Kiritsu n’en a pris possession il n’y a qu’un mois et demi, à tout casser, objecta Keiji.
_ L’un n’empêche pas l’autre. Alors ?
_ C’est exact. Vous nous suivez sans faire d’histoire ?
_ Je suppose que le fait que je sois alors en mission ne change rien ? Pas plus que le fait que ce mandat ait été rédigé par des soudards et déserteurs de l’époque ? Ni le fait que nous appartenons tous au Kiritsu ?
_ ‘pas nos oignons, répondit le garde. S’il n’y a aucun problème, vous ne serez pas inquiété, pas vrai ?
_ Exact, soupira Kentaro. Bon, ben pas le choix, hein. Allons-y. »

Tout en parlant, le jeune homme avait préparé son Dayamondo Uwakama (Epiderme de diamant). Il n’avait absolument pas l’intention de s’encombrer de la bureaucratie foireuse d’un village minable qui le suspectait de ch’ai-pas-quoi. La dernière fois qu’il avait eu ce genre de démêlé, à Mahou, il n’en s’en était sortit que par l’intervention personnelle du Conseiller Nobunaga, rien que ça… Nan, pas question de pourrir en prison en attendant que toute cette tortueuse affaire soit démêlée !
Le hic, c’était les deux chunins, qui rendait caduque le fonce-dans-l’tas habituel. Une fois n’est pas coutume, Kentaro s’était donc décidé à ruser.

Alors qu’il amorçait son premier pas, il entra immédiatement en action. Il fit volte-face en un éclair et abattit son poing renforcé sur la charrette pleine de caisses qui stationnait près d’eux. Dans le même geste, il attrapa le col de son acolyte et hurla :

« Cassos, Keiji ! »

L’instant d’après, les empilements de caisses s’effondrèrent en une pluie drue, projetant des échardes de bois en tout sens et soulevant un impressionnant nuage de poussière.

Les deux chunins se protégèrent le visage d’une main, et l’un d’eux esquissa un sourire mauvais.

« Peuh ! Camoufler leur fuite sous un nuage de poussière. Ils pensent vraiment nous avoir avec une feinte aussi basique !? Très bien, ils vont voir ! »

Son interlocuteur hocha la tête, et d’un bond, les deux chunins furent sur les toits, et se séparèrent pour retrouver au plus vite les genins.

Trois secondes plus tard, le tas de caisse remua et Kentaro fit basculer celles qui l’avaient enseveli. Son épiderme l’avait protégé du plus gros des dégâts, il n’en serait donc quitte que pour quelques bleus. Quant à Keiji, le médecin lui avait servi de bouclier, le protégeant du choc.

« T’es complètement ding… Râla l’arbalétrier.
_ Pas le temps, on file ! » Le coupa le genin.

Kentaro était certain que son subterfuge foireux ne les protégerait pas longtemps, c’était donc maintenant qu’il fallait semer les deux gus. Entraînant Keiji dans son sillage, le genin fila à travers les rues de Nobeoka, tout ses sens en alerte. Quelques minutes plus tard, il consentit enfin à s’arrêter dans une sombre venelle, estimant qu’ils étaient maintenant en sécurité.

« Et maintenant, tu m’expliques ? Demanda Keiji.
_ Expliquer quoi ?
_ Pourquoi les autorités de Nobeoka ont une dent contre toi ?
_ Mais c’est rien, t’occupe, relativisa Kentaro. On a une mission, je te rappelle.
_ Je ne fraye pas avec les hors-la-loi, annonça abruptement Keiji.
_ Tout de suite les grands mots ! C’est juste un monstrueux quiproquo, rien de grave.
_ S’il n’y a rien de grave, ça ne te dérangera pas de m’expliquer ce qu’on te reproche.
_ T’es lourd… En plus, c’est une longue histoire, se plaignit Kentaro.
_ J’ai tout mon temps, rétorqua l’arbalétrier.
_ Bon, par où commencer… Réfléchit le médecin. Tu te souviens du procès du fiston Korove, qui a fait la une des journaux, pendant un moment ?
_ Oui. Le fils d’un conseiller suspecté de désertion, ce n’est quand même pas banal.
_ J’ai fait parti du groupe chargé d’aller le récupérer.
_ C’est TOI qui l’a fait revenir ? S’étonna Keiji.
_ Pas du tout, la mission a été un échec... M’enfin le truc, c’est que ce Makaya s’était caché ici, à Nobeoka, et avait installé une boutique de pizzas.
_ De pizzas ?
_ Pas que, mais on s’en fiche… Toujours est-il qu’il avait commandé des statues à son effigie aux artisans de Mahou, et que j’ai fait partie de l’escorte qui convoyait la cargaison, expliqua Kentaro.
_ Le village a laissé un déserteur commandé des marchandises ??
_ Nan, il l’a fait sous un faux nom… N’empêche que le village l’a grillé et nous a transmis un changement de mission : ramené le Makaya. C’est là que les soucis ont commencé…
« Donc on a livré les caisses, l’air de rien, puis on a espionné sa boutique pour voir s’il était dans le coin. Lorsque sa présence a été confirmée, on a tenté un raid.
_ Tenté ?
_ Il s’était fait offrir une garde de déserteurs, chargés de veiller à sa sécurité.
_ Des déserteurs ninjas ? Outch… Compatit Keiji.
_ Oui. Donc évidemment, ç’a tourné à la castagne bête et méchante.
_ Et c’est là que vous avez attiré l’attention des autorités ?
_ Tu veux rire ? S’amusa Kentaro. Nobeoka était un coupe-gorge, les rixes y étaient monnaies courantes, même entre shinobi. Rien ne sortant de l’ordinaire, ils n’allaient pas se déranger pour si peu…
_ Alors quoi ?
_ Alors, pendant le combat, les déserteurs étaient trop occupés pour jouer les chaperons… Et le Makaya, il était stone au dernier degré. Il a commencé à proférer des conneries sur une religion Raclétoïste et s’est mis en tête d’y convertir tout Nobeoka.
_ Quel rapport avec vous ?
_ J’y viens : comprenant que ça lui prendrait un temps monstre de mener la conversion seul, le fiston Korove a décidé de se multicloner en cinq.
_ Aïe, multiplication des cibles… Je crois que je commence à voir le problème.
_ Oh non, c’est encore pire que ça… Souffla Kentaro. Profitant du tumulte de la bataille, les clones se sont dispersés en ville. Là, le point important, c’est de bien comprendre que notre propre groupe était divisé en deux… Et qu’un seul groupe a participé au raid sur le bâtiment.
_ Hein ? Mais c’est stupide, vous auriez eu plus de chance de l’emporter en balançant toutes vos forces, objecta l’arbalétrier.
_ Bon, en fait, on a du improviser le raid parce qu’on s’est fait repérer par les déserteurs pendant qu’on surveillait… Avoua Kentaro.
_ Naaaan…
_ Si, si ! Bref, reprit le médecin, on était séparé en deux, sans aucun moyen de communication. Donc pendant que nous nous replions vers notre point de chute – un hôtel minable à perpète – nos compagnons, s’inquiétant de notre absence, se sont mis en branle.
_ Soit.
_ Pendant notre repli, nous avons croisé un Makaya, complètement pété, et au bord de la déprime parce qu’il n’avait trouvé aucun croyant et qu’il allait être la risée des autres Makaya. Parce que ces tordus s’étaient fixés comme défi de réunir une centaine de fidèles chacun pour le lendemain. Notre chef s’est dit qu’il tenait là une occasion en or, et a décidé d’approcher le Makaya.
« Mais comme on sortait de la baston contre les déserteurs, on était pas du tout au mieux de notre forme, or le Korove pétait la forme et était juste junin, quoi… Bref, la victoire était tout, sauf acquise. Donc notre brillant chef a décidé de se la jouer pote avec le Makaya, histoire de se le mettre dans la poche.
« Ainsi donc, il lui a promis de l’aider à mener sa campagne de conversion.
_ Les autorités n’ont sûrement pas apprécié l’installation d’une nouvelle secte, devina Keiji.
_ Tu parles : tant qu’ils y gagnaient, ils s’en fichaient bien de ce qui pouvait se passer, refuta le médecin.
_ Mais alors quoi ?
_ Minute. Donc nous voilà parti pour trouver une centaine d’âmes. On commence par recruter des moutards qui rêvaient de faire partie d’un gang et on mate les grand-frères dans la foulée. Et pour faire bonne mesure, on achète tout un troupeau de porcs pour grossir les rangs.
_ Vous avez fait du détournement de mineurs ?? S’offusqua Keiji. Mais vous n’avez aucune morale ! Tu m’étonnes que les autorités t’aient dans le collimateur !
_ Hé, ho ! Plaints-toi au chef d’équipe, hein, râla Kentaro. Pis les autorités s’en fichaient : un gang, c’est un gang, peu importe son nombre et ses pratiques. Ou l’âge de ses adhérents.
« Bref, dans la foulée, on avait retrouvé des contrats que Makaya avait liés avec de pauvres débauchés, comme quoi ils cédaient leur âme au Raclétoïsme. Ils étaient tous raide défoncés, mais je les ai remis sur pieds. Du coup, on avait plusieurs centaine d’âmes converties…
_ Vous avez compté les porcs dans le tas ?
_ Bien évidemment ! Et le Makaya ne se sent plus de joie, étant certain de prouver sa supériorité aux autres Makaya. Du coup, il nous a emmenés en direction du rendez-vous. Et nous, on était là, tranquille, intégré à sa suite et nullement inquiété, résuma Kentaro.
_ Joli, commenta Keiji. Je vois le plan.
_ Pendant ce temps… Reprit le médecin. L’autre groupe de Mahousard n’était pas resté seul à se tourner les pouces. Ils ont croisé un Makaya fervent et pieu, qui avait déjà rallié à lui tout une coterie d’adorateurs par son charisme et son éloquence. Les Mahousards se sont fait passé pour des divinités fromagères…
_ Fromagère !?
_ C’était le grand culte de la raclette, rappela Kentaro. En tout cas, le Makaya est tombé dans le panneau et les a suppliés de le rejoindre, ce que se sont empressé de faire nos camarades.
_ Et là, le Makaya ne se sent plus de joie et il est persuadé qu’il va démontrer sa supériorité aux autres… Compléta Keiji.
_ Hélas… Approuva le médecin. Bref, on s’est tous ramené au Pizza Put, pile le soir de l’inauguration, avec les officiels et tout le gratin de Nobeoka.
_ Aïe… Grimaça l’arbalétrier. Ils n’ont pas du apprécier la surprise.
_ Aucune idée, ils se sont fait tout petit, eux… Normalement, il y aurait du avoir les cinq Makaya, sauf qu’il n’y en avait que deux. Le notre et celui de nos camarades, chacun avec sa horde de fervents supporters. Or, comme nous ne pouvions communiquer, nous ignorions tout de la présence de nos homologues en face, et réciproquement, précisa Kentaro.
_ Et ?
_ Là, les deux Makaya ont proclamé être le vrai, et ont revendiqué tous deux la place de chef suprême du Raclétoïsme, ainsi que la mainmise du Pizza Put. Sauf que la gérante, elle n’avait aucune idée de qui était le vrai, et elle a décrété qu’aucun d’entre eux ne pénétrerait dans le bâtiment avant que toute cette histoire ne soit tirée au clair. Et elle a verrouillée les portes.
_ Et les officiels ? Suspecta Keiji.
_ A l’intérieur du bâtiment, annonça Kentaro.
_ Ils ont été séquestré ? Tu m’étonnes qu’on vous en veuille.
_ Mais pas du tout, ils étaient bien content d’être là où ils se trouvaient, assura le médecin.
_ Mais alors quoi ? S’impatienta l’arbalétrier.
_ Du côté des Makaya, tous deux ont vécu ça comme un affront, reprit Kentaro. Ils ont donc décrété que le premier à prendre possession du Pizza Put aurait prouvé qu’il était l’Elu de Rémi Molette, et donc le seul et unique Makaya. Et après une courte nuit, à l’aube, les deux armées se sont fait face.
_ Hein !? Attends, tu veux dire que vous avez…
_ Déclenché une guerre civile et religieuse au beau milieu de Nobeoka, annonça le médecin. Oui.
_ J’hallucine…
_ J’aimerai bien : un demi-millier de pécores qui se marbrent copieusement la gueule avec fanatisme, ça en fait des dégâts.
_ Mais attends, objecta Keiji. Y’a un truc qui ne colle pas : c’étaient les Makaya, les gourous. Alors pourquoi vous êtes inquiétés ?
_ Parce que c’est pas fini, expliqua Kentaro.
_ Y’a encore autre chose !?
_ Donc la bataille a eut lieu, tout le monde s’écharpant férocement, les deux armées tentant de prendre d’assaut le Pizza Put sans succès et le cours de la bataille changeant régulièrement… Mais finalement, une partie d’entre nous sommes parvenu à faire la jonction avec une partie des mahousards d’en face. Là, on a pigé notre erreur, et on a décidé d’essayer de mettre un terme à cette bataille, de façon radicale : on allait raser purement et simplement Pizza Put.
_ Bagatelle comparée à la bataille… Commenta l’arbalétrier.
_ Surtout que ça n’a pas marché, approuva le médecin. On a juste pulvérisé une unique façade, et les houris de Makaya ont repoussé tout ce qui se présentait par la brèche.
_ Et le rapport avec les autorités, dans tout ça ?
_ J’y viens. Au fil de la bataille, l’un des Makaya saisît sa chance et s’élança seul à l’assaut du Pizza Put. A grand coup d’éclairs et de pseudopodes chevelus, il a grimpé sur le Pizza Put avant d’enfoncer sa Spatule Divine sur le toit et de proclamer sa victoire.
_ Pseudopodes chevelus ? Spatule Divine ??
_ L’autre Makaya, très mauvais joueur, l’a franchement mal pris et a décidé que s’il n’avait pas les fidèles, alors personne ne les aurait. Il a donc entreprit un jutsu capillaire cataclysmique pour raser la place.
_ Ça a du faire des tas de victimes… Fit Keiji.
_ Pas du tout, réfuta Kentaro. Dans un élan d’altruisme et d’héroïsme épique, l’Elu-Makaya s’est interposé et s’est sacrifié pour protéger ses fidèles. On a juste subi l’onde de choc cataclysmique qui a retourné toute la place et achevé de raser le Pizza Put.
_ Waouh…
_ Et c’est là qu’on s’est aperçu que les deux Makaya étaient des clones, parce que l’explosion les a fait se volatiliser, continua Kentaro.
_ Tu ne veux quand même pas dire que…
_ Si. Quand ce qui tenait lieu de force de l’ordre à débarqué sur les lieux, il ne restait plus qu’un bâtiment en ruine, une place qui semblait avoir subit un tremblement de terre, des centaines de civiles plus ou moins blessés, choqués, traumatisés ou hystériques… Et une équipe de shinobi Mahousard au milieu de tout ça… Du coup, ils ont décidé qu’on était forcément les coupables, et comme on était pas en état de leur casser la gueule, on a déguerpi en vitesse. » Conclut le médecin.

Keiji resta un moment abasourdi, a digéré l’histoire. Elle était si follement invraisemblable qu’elle ne pouvait qu’être vraie, selon lui. Finalement, le jeune homme reprit la parole.

« Et alors, où est le problème ? Tu te livres aux autorités, tu leur racontes ton histoire, et au pire, s’ils ne te croient pas, il leur suffira de demander les versions des témoins : ton chef d’équipe, tes équipiers, voire Makaya lui-même. Ils pourront étayer ta version et l’affaire est réglée.
_ C’est ça : une semaine pour se rendre à Mahou, une autre pour en revenir, et si en plus y’a des détails qui coincent, ‘faudra plusieurs échanges entre les villes. Et pendant ce temps, je moisirai en prison. Très peu pour moi, merci. On retrouve notre gus et on file sans demander notre reste et puis c’est tout.
_ Allons, Kentaro, ne fait pas l’enfant. Ce n’est pas raisonnable.
_ M’en fout. Pis on a une mission, je te rappelle.
_ Ça va te rester sur la conscience.
_ J’m’encombre pas de ce truc. T’te la façon, y’a pas à discuter, j’irai pas, s’entêta Kentaro.
« Bon, tu viens ? Notre bonhomme ne va pas nous tomber tout seul dans les bras pendant qu’on discute. »

Considérant la discussion close, le médecin se détourna et partit d’un bon pas. Moins de deux foulées plus tard, le désagréable sifflement d’une invocation retentit à ses oreilles. Kentaro grimaça : à sa connaissance, Keiji n’invoquait qu’une seule chose.
Ses arbalètes.

Le jeune homme poussa un soupir et se retourna, réactivant son épiderme renforcé, des fois que… à juste raison, puisque Keiji tenait effectivement l’une de ses armes et la pointait vers lui.

« Keiji ? Je peux savoir pourquoi tu as sorti ton arme ? Demanda doucement Kentaro.
_ Je ne te laisserai pas bafouer la loi comme ça, affirma l’archer. Tu es tenu de te présenter aux autorités pour éclaircir cette affaire, et c’est ton devoir en tant que membre du Kiritsu !
_ Hé ! Tu ne vas pas te mettre à jouer ma conscience !
_ ‘faut bien, vu que t’en as pas !
_ Et je suppose que si je dis non, tu vas me menacer de m’emmener de force ? S’enquit le médecin.
_ Exact.
_ Même pas peur.
_ Pardon ?
_ Les arbalètes, ce sont vraiment des trucs de méchants, expliqua Kentaro. A ce qu’il y paraît, à courte portée, ça peut transpercer une armure de samouraï comme du beurre. ‘fin, s’ils ne tranchent pas le carreaux en plein vol, évidemment. Sauf que ça concerne que les modèles lourds. Le tien est trop léger pour pouvoir causer autant de dégâts. Sans compter qu’au lieu de pointes, tu utilises des fers lestés…
_ Et ?
_ Et tu te rappelles quand je me suis pris les caisses sur le coin de la gueule, tout à l’heure ? Je n’ai rien subi. Pourquoi ? Parce que je peux renforcer mon corps au-delà de la normale d’un shinobi. Conclusion, énonça le médecin, il va te falloir mieux que ça pour me menacer. »

Le regard de Keiji hésita, oscillant entre son arbalète et Kentaro, visiblement en proie au doute.

« Si tu ne me crois pas, tu peux essayer » Affirma le médecin avec assurance.

Keiji ne se le fit pas dire deux fois, et d’un seul geste fluide, leva le bras et tira, visant la tête de son compagnon – des fois que ce soit du bluff, il l’assommerait et ce serait nettement plus facile de le conduire au poste. Le carreau fila en un éclair et frappa Kentaro au front avec un bruit sourd, avant de retomber au sol. Bien que le genin eut grogné de douleur sous l’impact, il n’avait effectivement guère de bobo. Keiji eût un regard dépité.

« Tu vois ? Allez, laisse tomber et reprenons notre mission, proposa Kentaro, conciliant.
_ Une minute ! »

Keiji attrapa son arbalète et commença à jouer avec l’arc et la corde. Kentaro eut soudainement la désagréable impression que l’arbalétrier prenait ça comme un défi et ne lâcherait pas le morceau aussi facilement. Ce n’était peut-être pas une bonne idée de lui avoir prouvé l’inutilité de son arme…
Une fois qu’il eut fini ses réglages, Keiji réarma son arbalète et visa de nouveau le médecin.

« Ne bouge pas, je réessaie.
_ Ok, à ta guise… » Soupira Kentaro.

Il y eut un claquement sec, tandis que Keiji actionnait le mécanisme. Saisit d’un affreux pressentiment, Kentaro s’effondra sur ses appuis plus qu’il ne se baissa, évitant de justesse le carreau qui bondissait vers lui. Bien lui en prit, car le projectile percuta le mur derrière lui, éclatant la maçonnerie et formant un petit cratère, de la taille d’un poing, tandis qu’une pluie de petits gravats retombaient en tout sens.

« Hé ! T’avais dit que tu ne bougerais pas, râla Keiji.
_ Nom de nom ! Jura Kentaro. Qu’est-ce que c’était que ça ?!
_ En jouant sur la tension de la corde, on peut renforcer la puissance du tir, expliqua le plus naturellement du monde le tireur. On n’applique pas la tension maximum en permanence pour éviter d’abimer le mécanisme, mais lorsque le besoin s’en fait sentir…
_ Petit cachotier…
_ Alors ? demanda l’arbalétrier en réarmant son instrument. Tu revois ta position ?
_ Et comment ! »

Ni une, ni deux, Kentaro détala sur le côté, bien décidé à filer au plus vite. Tout compte fait, ce bougre de Keiji avait tout à fait les moyens de lui forcer la main, et puisque le médecin rechignait à obtempérer, son salut résidait dans la fuite.

Dans son dos, Keiji étouffa un juron, et quelques battements de cœurs plus tard, le mur sur la gauche de Kentaro explosait sous l’impact d’un nouveau carreau. Le médecin fila en zigzag à toute allure, bien décidé à semer au plus vite son encombrant compagnon.

Courant à perdre haleine, le jeune médecin enfila les rues au petit bonheur la chance, restant toujours moins de deux secondes dans le même axe, et adoptant inconsciemment un rythme erratique pour empêcher son poursuivant d’extrapoler et anticiper ses déplacements.
Plusieurs carreaux le frôlèrent de peu, mais finirent invariablement dans le décor.

Talonné de près par son adverse, bien trop rapide à son goût, Kentaro changea de tactique et bifurqua en direction des allées les plus populeuses, s’enfonçant dans la masse des badauds. Il escomptait vivement que la présence de pauvres innocents aux alentours empêcherait Keiji de tirer à tout va.
L’astuce fonctionna, en ce sens que Keiji renonça effectivement à tirer dans le tas, par crainte de blesser quelqu’un. A la place, il grimpa à un mur et bondit sur les toits, avant de reprendre aussi vite sa chasse. Depuis cet angle, tirer sur le médecin ne lui posait plus guère de problème, les carreaux loupant leur cible heurtant simplement le sol.
Kentaro poussa un énième juron lorsque la fusillade repris. Son répit n’avait été que de courte durée…

Décidé à prendre le taureau par les cornes, Kentaro sauta sur une façade, prit appui dessus pour se propulser sur celle d’en face, et en quelques bonds, atterrit sur le toit. Il repéra instantanément Keiji qui s’approchait et le chargea. L’équation était simple : il n’avait qu’une seule arbalète, il ne pouvait donc tirer qu’un carreau à la fois. Kentaro était certain de pouvoir anticiper le tir à partir de l’angle de l’arme et de l’éviter sans soucis.
Le genin escomptait ainsi surprendre son adversaire et grappiller de précieuses secondes pour pouvoir mettre un maximum d’espace entre eux.

Le plan du médecin fonctionna à merveille : à une dizaine de mètres de lui, Keiji l’ajusta et tira. Le projectile fusa mais Kentaro l’esquiva sans le moindre problème, poursuivant sa course. Posément, Keiji réarma sans perdre de temps, visa puis fit de nouveau feu.
En activant son Dangan no Hanshoku (multiplication de projectile).

Sous les yeux médusés de Kentaro, le projectile qui jaillit se subdivisa en cinq, occupant nettement plus d’espace que prévu. Le genin n’eût d’autres choix que de se jeter dans le vide de la rue pour éviter le déluge de projectile.
Le médecin se réceptionna souplement sur le sol et effectua derechef une roulade sur le côté, ce qui lui permit d’éviter une nouvelle averse de carreaux. C’est alors qu’il s’aperçut que les carreaux surnuméraires disparaissaient en fumée après l’impact. Des clones consistants ! Il avait donc bien fait de les éviter.

Keiji atterrît derrière lui, ne laissant pas le temps de réfléchir au médecin. Il se redressa d’un bond et fila en sens inverse. C’est alors qu’il remarqua qu’un entrelacs de fils était tendu en travers de son chemin de retraite. Depuis sa position surélevé, Keiji les avaient tendu à l’aide de quelques kunaïs avant de descendre, afin de piéger son acolyte.

Malgré sa puissance musculaire, Kentaro savait qu’il aurait du mal à se dépêtrer de cette toile, ce qui était d’autant plus risqué que Keiji pourrait l’aligner à loisir pendant ce temps. Ni une, ni deux, le genin opta donc pour le premier raccourci qui lui vint à l’esprit et bondit au travers de l’une des fenêtres du bâtiment, sur le côté.

Protégé par son épiderme renforcé, le genin ne subît guère de dommage au cours de sa manœuvre désespéré. D’un coup d’œil circulaire, il vît qu’il venait d’atterrir dans un genre de salon inoccupé. Il se précipita illico vers la première porte qu’il vit, croisant les doigts pour que ce ne soit pas un placard à balai, tandis que Keiji se précipitait vers la fenêtre, derrière lui.

Kentaro enfonça la porte d’un coup d’épaule, sans même chercher à savoir si elle était verrouillée ou non, et s’enfonça dans le couloir qui suivait, renversant au passage une imposante horloge en travers du passage pour ralentir l’arbalétrier. Au bout du couloir, il agrippa le montant d’un escalier, effectua un virage à 180° et gravît les marches quatre par quatre, avant de foncer dans le corridor de l’étage.

Il en était à se demander vaguement où il allait aboutir, lorsqu’au bout du couloir surgit Keiji, passant par l’une des fenêtres ouvertes. Plutôt que de poursuivre bêtement son homologue, le genin avait préféré essayé d’anticiper son parcours, se doutant qu’il ne tiendrait pas la longueur en termes d’endurance. Ayant aperçu par la fenêtre brisée Kentaro s’enfuyant dans le couloir, ainsi que l’escalier qui attendait au bout, Keiji avait fait le pari gagnant que le genin monterait à l’étage –il n’était pas du genre à aller tout droit. Il avait donc grimpé au mur pour atteindre l’étage, et avait profité d’une fenêtre ouverte pour entrer.

Tandis que Kentaro tentait désespérément de ralentir sur le sol ciré afin de faire demi-tour – mouvement éminemment difficile lorsqu’on est lancé à pleine vitesse et qu’on ne maîtrise pas l’adhésion par chakra – Keiji leva impitoyablement son arme et tira.
De nouveau, le projectile qui jaillit de l’arbalète se démultiplia, les carreaux couvrant quasiment tout l’espace du couloir.

Le médecin attrapa une commode et l’abattit sur les projectiles pour les stopper. Mais alors qu’il se croyait, momentanément, en sécurité, il eût la désagréable surprise de voir un carreau, puis un autre, jaillirent de la commode. Par réflexe, Kentaro se défenestra pour éviter les projectiles.
Ce n’est qu’une fois dans le vide qu’il réalisa ce qu’il venait de se passer et réalisa que s’ils n’avaient pas été bloqués par le meuble, c’est que ces carreaux-là étaient des illusions !

Le médecin se réceptionna lourdement à terre, et s’aperçut qu’il avait atterrit dans le patio du bâtiment, une sorte de cour intérieure carrée. Il repéra la porte de sortie sur sa gauche et s’y précipita.

A l’étage, Keiji, qui s’était précipité à la fenêtre brisée, repéra aussi d’un coup d’œil la grande porte et son partenaire qui s’y dirigeait à toute vitesse. Comprenant qu’il avait trop de retard et qu’il allait le perdre s’il le laissait faire, l’arbalétrier tenta le tout pour le tout. Il se concentra et visa soigneusement l’une des colonnes latérales de la partie couverte qui lui faisait face, puis tira. Le projectile fusa et frappa la colonne en oblique. Le carreau lesté hémisphérique ricocha et fila en direction du fuyard.
Bien que l’attaque vienne d’un angle techniquement impossible au vu de la position de son adversaire, les sens exacerbés de Kentaro la perçurent malgré tout. Mais pas à temps. Le genin eût juste le temps de tourner la tête et de jeter un regard incrédule au projectile avant que ce dernier ne lui percute la tempe.
Le médecin s’effondra net.

Keiji descendit prestement, légèrement inquiet pour son partenaire. Il savait qu’un choc à la tempe pouvait être potentiellement très dangereux. D’un autre côté, on parlait de Kentaro, le type qui se bouffait des empilements de caisses au petit-déj’…
L’arbalétrier s’approcha de son homologue, se demandant comment il allait le transporter au poste maintenant qu’il l’avait assommé – pourquoi fallait-il que cet énergumène complique toujours tout, aussi ? – et se figea brusquement. Car Kentaro n’était pas assommé, il avait les yeux grand ouverts.
Et son regard venait de se poser sur l’archer à son approche.

Keiji recula d’un pas, soupçonneux.

« T’es même pas sonné ? S’étonna l’archer.
_ Ton carreau était moins fort que les précédents… fit remarquer le médecin.
_ La faute au ricochet.
_ J’me disais bien qu’y avait eut un truc pour qu’il arrive de par là.
_ Pourquoi tu n’as pas filé ?
_ Je réfléchissais… Entre les dédoublements réels ou illusoires, ça devient coton. En plus, tu peux me plomber à distance ! Ça commence à devenir franchement galère tout ça. Alors déjà que fuir me saoule un peu…
_ Tu vas devenir raisonnable et te livrer aux autorités ? » Demanda Keiji sans trop y croire.

Kentaro se releva tranquillement et toisa son adversaire.

« Nan, je pensais te convaincre de la manière forte de me lâcher un peu, annonça le médecin.
_ Ça tombe bien, rétorqua l’arbalétrier, je suis prêt à employer la manière forte pour te faire entendre raison.
_ À la bonne heure. »

Lentement, presque cérémonieusement, Kentaro quitta ses sandales. Un sourire vint flotter sur ses lèvres tandis qu’il sentait l’excitation le gagner. Il n’avait plus réellement combattu depuis Yeonhwa, et cela lui avait manqué, s’aperçut-il. Et puis, il n’avait jamais affronté d’arbalétrier, ç’allait être amusant. Tant qu’il ne s’en prendrait pas une à bout portant dans la tête, évidemment…

Kentaro se dressa à quelques pas de son adversaire, adoptant la posture décontracté qui lui servait vaguement de garde.

Keiji dégaina sa seconde arbalète…
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Message par Keiji Nakajima 4/7/2011, 20:09

Mais pourquoi fallait-il que ce bougre d’imbécile fasse toujours des siennes ? Il ne pouvait pas faire les choses simplement ? Non, bien sûr que non.
Résultat des courses, je m’étais retrouvé à le courser au travers des rues de Nebeoka, tout ça pour pouvoir le remettre aux autorités locales, afin que tout puisse rentrer dans l’ordre le plus rapidement possible. Et maintenant, cet espèce de crétin me faisait face et voulait me faire comprendre par la force qu’il n’irait pas voir les autorités. Et, de mon côté, je voulais lui rentrer dans le crâne qu’il fallait respecter un minimum la loi.
J’allais quand-même devoir être super prudent. Parce que, même si je réapprovisionnais systématiquement mes coffres après chaque mission, j’en avais déjà utilisé quelques uns pendant notre course folle des minutes précédentes. Ce combat allait être une vraie galère.


_ Je suppose que tous les coups sont permis, demandai-je.
_ Tant que tu ne meures pas, répondit Kentaro. Et tant que j’y reste pas.

Génial. J’avais donc mes deux arbalètes, bon nombre de carreaux, quelques kunais, des parchemins explosifs, du fil de nylon, des fumigènes… et une bombe aveuglante, cadeau spécial reçu avant la mission. Et même si, au début, lorsqu’on me l’avait donné, je n’en avais pas vu l’utilité, finalement, je la lui réservais pour une blague particulière pendant le combat.
De ce que je savais de cet animal, c’était un bourrin du taïjutsu, qui ne faisait pas franchement dans la finesse. Qui plus est, il ne maîtrisait pas complètement son chakra extérieur. Par contre, son épiderme de diamant allait être une vraie plaie à affronter. C’était, d’ailleurs, le point noir de ce combat. Je ne voyais pas vraiment comment j’allais contourner ce problème. Même avec un réglage maximum, je n’avais pas la certitude de pouvoir le blesser. Sans compter le fait que mes armes ne supporteraient pas le combat dans leur intégralité. Donc, je gardais mon arbalète droite en réglage maximum et l’arbalète gauche en réglage normal. Pas question de prendre le risque d’abîmer mes deux armes.


_ Au fait, [/i]me demanda-t-il, [/i] tu n’as pas peur que tes machines se cassent pendant le combat ?
_ T’occupes. C’est moi et moi seul que ça regarde.

Et en plus, lui, il le savait. Bougre d’enfoiré.
Une feuille de cerisier tomba lentement entre nous. Lorsqu’elle toucha le sol, Kentaro me fonça droit dessus. Tout en finesse, je vous disais. Il me porta un direct du droit, que je parais in extremis avec mon arbalète gauche, tandis que mon arme de droite se pointait directement sur son estomac. Mais, alors que je m’apprêtais à appuyer sur la gâchette, Kentaro se baissa et effectua une balayette. Mais son pied ne trouva que l’air, puisque j’avais sauté, effectuant un magnifique salto arrière.
Le premier échange se finissait par une égalité. Ni l’un ni l’autre n’avaient touché sa cible. On était pas au bout de nos peines, là. En plus, ses connaissances médicales étaient nettement plus importantes que les miennes. Résultat, il lisait mes mouvements au travers des tressaillements de mes muscles. Par contre, ma vitesse semblait légèrement supérieure à la sienne.

Alors qu’il se redressait, je levais mon bras droit et tirais négligemment un carreau en sa direction. Comme de juste, Kentaro évita le projectile. J’en profitais pour reculer sous les colonnes, là où il y avait un plafond. Kentaro, lui, ne se posa pas vraiment de question et me suivit. Alors qu’il me fonçait dessus, je fis exploser une bombe fumigène au sol – plus que deux, d’ailleurs – et pendant que Kentaro toussait et pestait contre mes gadgets, j’en profitais pour sauter au plafond. Tandis que le nuage se dispersait et que Kentaro me cherchait, et alors que mes deux pieds étaient solidement fixés sur cette surface, à plus de trois mètres du sol, je dirigeais mes deux armes en direction de mon adversaire, déclenchais mes deux tirs, avec une multiplication de projectiles consistants, ce qui fit pleuvoir douze carreaux. Au vu de la courte distance à parcourir et de la surface couverte, Kentaro ne pouvait aucunement les éviter. Et, magnificence de mon idée, l’un des carreaux avait la capacité de lui faire très mal. Et, à voir sa réaction, il le savait pertinemment. Il se protégea tant bien que mal et par miracle, parvint à dévier le carreau « mortel » d’un revers de la main. Chiottes ! Tout à refaire. Qui plus est, il l’avait dévié avec tant de force, que le projectile percuta avec violence un pilier proche le faisant voler en éclats.


_ Hey ! T’es pas obligé de vandaliser les lieux, Kentaro !
_ C’est ton carreau. C’est toi le responsable.
_ Oulà ! Toi, je te sens vexé parce que je suis au plafond.
_ C’est ça, c’est ça, fous-toi de ma gueule, avec ta maîtrise du chakra extérieur !!
_ T’avais qu’à être plus studieux quand tu étais à l’académie !

Je sais, c’était pas très sport, de lui faire remarquer qu’il n’était pas capable de se tenir au plafond. D’ailleurs, il sauta sur le mur à côté, y prenant appui afin de me foncer dessus. Bien entendu, pas question d’attendre qu’il arrive. Je relâchai mon chakra et commençai à descendre. Sauf que Kentaro avait anticipé mon geste – alors que moi, pas du tout – et il ne visait pas l’endroit où j’étais, mais l’endroit où j’allais me trouver. Aussi me pris-je un monumental pain dans la gueule, qui m’envoya bouler à une quinzaine de mètres, ravageant tout sur son passage.

_ Et là ? J’étais assez studieux à l’académie ?
_ C’est ça, c’est ça, joues les gros bras.

Celle-là, je l’avais quand-même sentie passer. J’avais plutôt intérêt à être prudent, parce que quelques coups comme ça et j’étais bon pour un aller simple pour les urgences.
N’écoutant que mon bon sens, je lui fonçais dessus, ventre à terre. Même Kentaro parut surpris par ce geste. Mais n’en décida pas moins de venir à ma rencontre. Comme de juste. Arrivé à deux mètres de lui, je levai mes bras et décochai deux carreaux supplémentaires, à moins d’un mètre de ma cible. Impossible de la manquer. L’arbalète droite visait l’abdomen, tandis que l’autre visait l’épaule droite. Comme je l’avais prévu, Kentaro esquissa un geste pour dévier le projectile de l’arme de droite et décida d’encaisser celui de l’arme de gauche. Quelle ne fut pas sa surprise de sentir son épaule droite partir très violemment en arrière, le stoppant net dans sa course. Sous le choc, il en vint même à poser un genou à terre. Je posai le bout de mon arbalète droite sur son front.


_ Enfoiré ! Tu as échangé tes armes !
_ C’est pas très pratique de faire ça, car elles sont plutôt adaptées à une main en particulier. Mais, lorsque c’est nécessaire, je peux le faire.
_ Et tes deux derniers shoots, c’était pour me piéger ?
_ Tu rigoles. Tous mes shoots droits avaient pour but d’arriver à ce dernier tir. La routine, y a rien de pire. Bon. Alors, tu te rends ?

Au moment même où je posais la question, je sus que j’avais fait une bourde quelque part. Le sourire qu’il m’adressa en réponse me confirma mon horrible doute. Pendant le court laps de temps de la conversation, Kentaro avait analysé et probablement stoppé, à défaut de soigner, la douleur de son bras droit. Résultat, il prit appui sur ce même bras et me balança ses pieds dans le torse, me coupant le souffle sur le moment, en plus de m’envoyer bouler une nouvelle fois à plusieurs mètres de là. Autant vous dire que mes fringues étaient dans un sale état. A ce rythme, j’allais finir à poil. Et ça, pas question. Il y allait de ma dignité, quand-même.

Kentaro ne se posait pas autant de question. Après m’avoir éjecté devant lui, il décida de me foncer dessus, histoire de finir le boulot. N’ayant pas vraiment le temps de réarmer mes arbalètes – c’est rapide, mais pas à ce point –, je pris une seconde bombe fumigène et la fis exploser devant moi. Kentaro, loin de ralentir, sauta par-dessus le nuage, histoire de me montrer qu’il ne tombait jamais deux fois dans le même piège. Sauf que cette fois-ci, je ne bougeai pas et décochai mon énième volée de la journée. Puis, sans attendre, j’entrai dans le nuage pour repartir dans l’autre sens, avant que Kentaro ne puisse esquisser le moindre geste. Alors que je retournai me réfugier sous l’arcade, je pris deux carreaux dans mes carquois, et un mètre de fil de nylon. J’attachais les deux projectiles à chaque extrémité du fil. Puis rangeai le tout dans la ceinture de mon pantalon. Toujours planqué derrière un pilier, je pris deux autres carreaux, auxquels je fixai un parchemin explosif. Enfin je pris dernier carreau et, avec de la ficelle, y fixai ma bombe aveuglante. Voilà, j’étais prêt à affronter le molosse.
Kentaro, ayant compris que je m’étais planqué, entreprit de fracasser un à un les piliers pour que je sorte de mon trou. Pari gagnant pour lui…


_ Nan, mais ça va pas ! Tu trouves pas que tu as assez de charges qui pèsent sur toi pour pas en rajouter en détruisant la demeure d’un honnête citoyen !!
_ Honnête, honnête…
_ Jusqu’à preuve du contraire, il est honnête.
_ Ben, moi, jusqu’à preuve du contraire, je suis innocent !
_ Ben si t’es innocent, pourquoi as-tu éprouvé le besoin de fuir ?
_ Hey, le cynique de service, ici, c’est moi !

Et, pour ponctuer son affirmation, il me décrocha un uppercut qui m’aurait fait voir trente-six chandelles si je n’avais pas sauté en arrière, son poing ne faisant qu’effleurer la pointe de mon menton. Grossière erreur de ma part. Un uppercut, il faut l’éviter complètement. Dans le cas contraire, le cerveau est bousculé et bloque momentanément tous mouvements au niveau des jambes. A tel point, que l’on met genou à terre.

_ C’est moi qui ai gagné.

Sur ce, Kentaro fit demi-tour et commença à s’en aller. Il semblait décidé à quitter la maison. Je réglai mes deux arbalètes à la puissance normale, puis les armai, sans invoquer de projectiles, et posai mes deux carreaux explosifs. Je levai mes deux bras et tirai. Les deux munitions filèrent et passèrent de part et d’autre de la tête de Kentaro qui s’arrêta brusquement. Il se retourna, rouge de colère :

_ Nan mais c’est pas bientôt fini, tes conneries ? T’as perdu, point fin…

Il fut interrompu par deux explosions derrières lui. Il se retourna et vit, avec une certaine horreur, que les deux piliers près de la porte étaient en train de s’effondrer et qu’ils allaient bloquer sa seule chance de sortie. Pendant les quelques secondes de sa diatribe, j’avais réarmé mes deux armes et posé mes deux carreaux avec fil de nylon. Alors que mon adversaire se précipitait vers la porte, tentant de prendre de vitesse la chute des pierres, je tirai une dernière fois, en visant à hauteur des chevilles. Les deux carreaux filèrent, passant de part et d’autre du genin, puis, lorsque le fil atteint les chevilles, la vitesse, combinée à l’attache, fit les deux carreaux virent s’enrouler autour des chevilles de Kentaro, tels des bolas, le faisant irrémédiablement chuter. Sous un grand torrent de jurons.
Bien entendu, vu l’animal, il continua à ramper sur le sol, même s’il savait qu’il ne pourrait pas sortir par la porte. Je me mis devant lui et posai mon arbalète droite entre ses deux yeux.


_ Et maintenant ? Qui est qui a gagné ?
_ HEY ! VOUS DEUX !! NE BOUGEZ PLUS !
_ Personne, je crois, me chuchota Kentaro, tandis que quelques gardes se dirigeaient au pas de course vers nous.

Bon, c’était pas pour eux que j’avais réservé ça, mais pas question d’aller en taule à cause de cet animal. Tandis que ce dernier coupait le nylon autour de ses jambes, je tirai mon cinquième carreau piégé, tout en disant à Kentaro de fermer les yeux. Lorsque le carreau toucha le sol, la bombe aveuglante – du phosphore blanc, qui s’illumine au contact de l’air – se déclencha, aveuglant complètement les gardes. Nous profitâmes de ce court laps de temps pour grimper le long d’un mur, passer par une fenêtre, puis monter dans le grenier pour atterrir sur les toits du bâtiment, avant de prendre la poudre d’escampette sans demander notre reste.

_ Tout ça, c’est de ta faute, pesta Kentaro.
_ Hey, du calme. Je te signale, que si tu avais été voir dès le départ les autorités comme je te l’avais demandé, il n’y aurait pas eu de problèmes.
_ C’est ça, c’est ça. Bon, en attendant, il faut qu’on file et le plus vite sera le mieux.
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