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Mission Makayavélique [Nobeoka]

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Message par Makaya 9/9/2009, 03:15

[Iarwain! Voila, j'ai commencé mon texte par une insulte, même si ca n'a aucun rapport avec ce qui suit!]

Je courais comme un dératé, le vent balayant mon visage barré d'un sourire malsain, dans une rue de Nobeoka avec au bout de celle-ci, derrière moi, les faciès de Kentaro et d'Iarwain qui affichaient une mine déconfite. Mais genre vraiment. Juste avant de tourner à un embranchement, j'eus même le temps d'entendre l'un d'eux se frapper le front. Surement Kentaro, qui était un gars costaud. Iarwain, lui, se serait auto-fendu le crâne avec un coup pareil. Mais de toute façon cela m'importait peu car j'étais en pleine renaissance.

Libéré. Voilà ce que j'étais: totalement libéré des chaines de la bassesse de la condition humaine. Alors que je regardais l'un des plus beaux spectacles qu'il m'ait été donné de voir, en l'occurrence mes anciens compatriotes nullissimes se faire rétamer par mes nouveaux larbins stupidissimes; j'eus l'illumination. Voir tout ce monde se foutre joyeusement sur la tronche (et pas qu'un peu rhohoho!) en mon insigne honneur, avait crée un déclic en moi, si bien que le déferlement d'images inoubliables qui défilaient devant mes yeux avait fortement stimulé ma verve (et même un peu ma verge, l'euphorie du à ma subite clairvoyance ayant provoqué une poussée massive d'endorphines).

Rien dans mon souvenir n'était comparable à la branlée que venait de se prendre l'ancien casqué par un adepte fanatisé, pas même les magnifiques paysages du Yuukan que j'eus l'occasion de contempler avec Tsukiyo. Rien ne m'avait procuré autant d'extase que la déculottée qu'Hakaima et Chihousou assenèrent à Allen, pas même les étreintes de Lilith, déesse des coïts. Rien n'était aussi jouissif que la vue d'Iarwain-le-necrophage-au-nom-de-famille-si-plaisant se faisant rosser par un genin débraillé, pas même une bouchée de Super Munster (quoi que...).
Enfin rien n'était aussi...Nan tout compte fait, le combat entre les deux gonz' n'avait même pas réussi à me tirer un spasme de plaisir. A mes yeux de spectateur parfait, le combat était aussi nullachier que ses participantes: une sniffeuse de colle vaudou et une gamine a grande gueule aussi inversement active que son imbibé d'oncle.


Mais au final, l'accumulation de ces images avait ouvert en moi, grandes ouvertes, les portes du prosélytisme. Pourtant, je pensais qu'elles étaient déjà bien ouvertes ces divines portes, vu le nombre de harangues enflammées hurlées au nom du Raclétoisme que j'avais eu l'occasion de proférer. J'étais convaincu qu'on ne pouvait faire plus fervent Gourou que moi mais je me trompais: ma ferveur n'était pas encore assez ardente et Rémi Molette avait certainement du stimuler en moi cette fibre, d'une telle force que mes moi et moi se sentirent dotés d'une conviction à toute épreuve, d'une volonté infaillible, qui me poussait à quitter mon oisiveté contemplative pour passer à l'acte pour convertir de gré ou de force le maximum de païens, afin d'offrir à Rémi Molette un sacrifice humain conséquent, se concrétisant par une immense orgie dans le fromage finissant par un remarquable suicide collectif...Tout était si clair dans ma tête...Je n'aurais pas eu autant de cheveux que j'aurais aperçu l'immense auréole de la félicité briller de mille feux au dessus de mon jalousé chef.


« GYAHAHAHHA!! CONVERTISSEZ-VOUS LARVES IGNARES!! GLORIA MOI, GLORIA SPATULA, GLORIAAA!! » furent les derniers mots intelligibles que les combattants divers entendirent avant la volatilisation de mes moi et moi aux cinq coins de Nobeoka, qui était une ville vaste et labyrinthique. Et pourtant, chaque quartier devait être trié, assaini et converti et c'est ainsi que je vais vous décrire cette quête héroïque, que l'on racontera longtemps, de générations en générations, à tous les petits fils de putes et à tous les enfants de barmen issus de la région.



Acte I, la geste de Makaya-le clone pieu

Bon les gars, va falloir que vous arrêtiez d'éjaculer sur les cierges hein...sinon on court au massacre...

Comme vous l'avez certainement oublié, tas de cafards difformes, mes quatre clones une fois invoqués, incarnaient une des facettes de ma personnalité si parfaite. Le premier clone était celui qui représentait le plus mon adoration envers le fromage, la raclette, les spatules, les nymphes enroulées dans du fromage, les moutons causants, le fromage et ma destinée supérieure qui consistait à étendre le pouvoir et l'influence de ce culte cultissime si génialement génial. Ainsi il fut le plus fervent des missionnaires, haranguant tous les passants avec des phrases passionnées et convaincantes, qui auraient délicieusement charmé n'importe quel pauvre ignorant aveuglé par sa non-foi dans les préceptes divins. Son discours était bien tourné, ingénieusement prononcé et son phrasé était irréprochable, si bien que très bientôt, de très nombreux passants, sensibles à un tel charisme, s'arrêtèrent pour voir ce prophète passionné, juché au-dessus d'un tonneau, sur la place centrale du village.
Il avait trouvé une toge parsemée de petits angelots et de croix mais c'était des vêtements qu'il avait volé à des vendeurs à la sauvette de Caprice des Dieux et de Chaussée aux Moines, qu'il avait au passage justement puni pour leur faible implication dans le dogme fromagiste. Et une fois satisfait de son auditoire, il s'exprima en ces mots:

« Mes amis, mes frères, mes sœurs. Je vous trouve ici réunis pour quoi? Oui pourquoi? Pour quelle raison avez-vous cessés vos activités, votre chemin, VOTRE ERRANCE? Oui car il s'agit bien malheureusement d'errance: vous poursuivez un but futile et fugace qui vous mènera à votre perte, croyez-moi! Vous êtes tous les jouets du destin et vous devez vous sortir de ce carcan si oppressant et qui nuit grandement à votre épanouissement personnel! Écoutez-moi: que faites-vous ici sinon survivre? Vous amassez de l'argent dans le but de bien vivre mais tout ceci n'est que FOLIE! Vous vivez pour l'argent? EN VOILA! ET CELA NE VOUS RENDRA PAS PLUS HEUREUX POUR AUTANT » dit le clone enflammé en jetant à la foule amassée des liasses de billets sortis de sa masse capillaire. Aussitôt la fange plébéienne se massa autour du saint donateur, attirant par la même occasion de nouveaux badauds curieux.

« Vous êtes malheureux ici, encore plus que dans n'importe quel autre endroit, car ici règne le vice et l'individualisme exacerbé mais chacun d'entre vous vaut mieux que cela, chacun d'entre vous mérite sa place sur l'echequier du Divin, chacun d'entre vous doit œuvrer pour son salut terrestre et céleste! Réfléchissez: votre vie au jour-le-jour ne fait que repousser la fatale échéance ou face au derniers juges, vous n'aurez que votre débâcle à exposer, votre débauche quotidienne et haïssable! C'est pour cela que je vous le dit: œuvrez pour votre salut, œuvrez pour la religion qui saura vous montrer le chemin!! » Et une fois de plus, le pieu clone lança de nombreuses liasses qui finirent de convaincre les sceptiques. A ses pieds étaient rassemblés une centaine d'habitants divers: ninjas errants, marchands véreux taraudés par l'immoralité de leur commerce, filles de joie dégoutés d'elles-mêmes: la lie de la société humaine était suspendue aux lèvres de ce prophète qui leur promettait un réel avenir. Tous ces gens désabusés par les aléas de la vie se retrouvaient devant quelqu'un qui croyait enfin en eux, en leur potentiel humain. Si bien que le prophète put passer à la dernière partie de sa prêche
« Ainsi mes très chers frères et sœurs, je vous convie à rejoindre les rangs du Raclétoïsme, en tant que néophytes! Je vais vous enseigner les premiers sacrements et les premiers dogmes et une fois le divin savoir transmis, nous nous rendrons au Restaurant Pizza Put, en pèlerinage dans ce véritable temple du culte, ou demain, nous prierons tous ensemble Rémi Molette! Moi Makaya, le Black Gourou, je vous promets le chemin...et la bombance!!»

Et il descendit de son piédestal sous les « hourras! » de la foule en délire qui voulait le toucher, le sentir (et l'odeur de lait fermenté qu'il dégageait renforçait sa crédibilité).
Certaines personnes vinrent le voir en prétextant une grave maladie: il les toucha sur le front en déclarant « Rémi Molette te touche, maintenant tu es guéri! rAmen! Gimme a rAmen! » et aussitôt l'ancien malade partit en bondissant sous les yeux ébahis des badauds, chercher un bol de ladite nourriture, comme beaucoup d'autres après lui. Bref la liesse était totale...ça et la, des groupes de chanteurs se formèrent, psalmodiant:

« Rémi Molette notre Dieu
Nous a envoyés Maka
Qui nous a trouvés un lieu
Pour exprimer pleinement la Foi!
Le Raclétoïsme est maitre,
Il nous montre le chemin
Des champs sacrés ou les bergers font paitre
Les divins ovins et bovins!
Puissance et amour dans le Fromage!
Punissons les hérétiques de notre courroux!
Massacrons-les dans un tel carnage!
Que les survivants nous implorerons à genoux! »


Les bergers présents partirent chercher illico leur cheptel, qui déferla sur la place centrale, laissant impuissants les gardiens de la paix médusés, qui étaient les spectateurs d'un rassemblement éclair mais qui s'organisait de plus en plus. En effet, chacun des fraichement convertis alla chercher un ami, un membre de sa famille, un camarade, pour l'inviter à la raclette géante qui se préparait sur la place centrale. Cette convivialité empreinte de spiritualité eut raison des derniers doutes et quelques heures après le tout premier prêche, des centaines d'habitants de Nobeoka ainsi que des dizaines de bêtes, étaient installés autour d'un immense plat à raclette improvisé, fait en tôles chauffées au Katon.


Le clone pieu était installé au milieu de la scène, distribuant du jambon à tous en déclarant « ceci est mon porc ».


Et tout l'après-midi durant, le culte se développa à vitesse grand V, dopé par un Gourou-Christ hyperactif et comme véritablement possédé par ses convictions: son air légèrement ahuri, ses yeux rouges et ses veines palpitantes comme preuves de sa connexion intime avec le divin.
Il expliqua aux femmes que le Raclétoisme leur permettrait une élévation notable de leur statut car tous les adeptes étaient égaux devant le Comte de Comté. Et cela les ravit, et elles eurent foi en cette religion qui leur promettait une égalité.
Il dit aux hommes que le Raclétoisme serait la clé qui leur permettrait le lever de toutes les inhibitions, que l'alcool, la drogue et le sexe étaient tolérés et encouragés car ils permettaient de comprendre qu'en comparaison du Culte, ils n'étaient que futilité. Et cela les ravit, et ils eurent foi en cette religion qui leur autorisait la débâcle.
Il assura aux quelques enfants que le Raclétoisme leur apporterait des Action-man Kun et des Barbies Chan. Et cela les ravit et ils eurent foi en cette religion qui les pourrirait plus que ne pourrait jamais le faire leurs parents.
Tous furent transcendés par le Culte, qui, ouvert à tous, était aussi adapté à tous les désirs.


Toute la journée durant, la foule s'amassait sur la place centrale, envahissait les rues alentours et la liesse perdura toute la nuit, ou le fervent-clone, toujours possédé par le Divin (ou encore com-plè-te-ment dans son trip) dispensa à la masse conquise ses conseils, ses promesses et ses paroles apaisantes

Et le lendemain, constatant avec délice qu'il avait pleinement rempli le contrat initial, il mit ses fidèles en branle et bientôt, environ deux-cents cinquante personnes, bœufs, vaches et moutons envahirent les rues de Nobeoka qui menaient jusqu'à Pizza Put en psalmodiant:
« Rémi Molette qui est aux Cieux
Que ton brie soit sanctifié
Que bonne soit la Raclette
Avec des pommes de terre et du miel.
Donne-nous aujourd'hui notre vin de ce jour
Pour accompagner divinement cette boustifaille
Qui va nous faire exploser les entrailles
Dans un pet final odorant, au bruit sourd. »
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Message par Makaya 9/9/2009, 03:17

Acte II, la geste de Makaya-le clone vénère

Il y'a deux manières de résoudre une situation problématique: la réflexion, ou la force. Après mûre réflexion, la plupart des barbares optent pour la force.

Comme je vous l'ai expliqué ci-dessus, chacun de mes clones représente de façon exagérée une facette de ma si géniale personnalité. Ce clone-ci incarnait toute mon impulsivité, mon penchant asocial, prompt à l'insulte et au tabassement sans distinction d'age, de sexe ou de nationalité. Penchant qui a de nombreuses fois fit la joie de ma famille, de mes camarades et de nombreux larbins et hommes de main anonymes, molestés au nom du Défoulement Salvateur. Libéré par lui-même, ce clone, bien que transcendé par la puissance du Fromage et donc bien décidé à remplir son contrat (s'il n'y arrivait pas, lui-même se foutrait de sa gueule et il ne pourrait pas le supporter, si bien qu'il se défoncerait sa putain de face de singe), n'était pas enclin à convertir paisiblement le ramassis putrescent que formait l'humanité non-convertie. Ce clone la n'était pas doué pour les grands discours enflammés, ni pour les manipulations habiles et audacieuses qui en auraient convaincus plus d'un, et encore moins pour susciter chez autrui un sentiment de grâce tel, qu'il serait obligé de le suivre. Non il n'avait rien de tout ça...

Heureusement qu'il lui restait la violence.

Si bien qu'après s'être rendu compte qu'il n'arriverait pas à convaincre les passants par des paroles pourtant pleines de bonne foi, afin qu'ils le suivent le lendemain au Temple (« Rejoins mon culte. C'est pour ton bien je t'assure. Tu veux pas? Pourquoi tu veux pas? Hein? J'te jure que tu vas me rejoindre, salope! De gré ou de force! ARRETE DE GUEULER PUTAIN, C'EST QU'UN BRAS EN MOINS! RHOOO LA TARLOUZE!!), il se souvint que l'original ( a qui il devrait bien péter la gueule un jour) n'avait pas précisé dans quel état devaient se présenter les nouveaux fidèles. Tout ce qui comptait, c'était qu'il y'en ait cent, non?

Alors, il se mit a assommer systématiquement tout ce qui passait sur son chemin, a grands coups de tête hérissés de mèches de forme et de consistance similaire à des pieux. Vendeurs ambulants, filles de joie, voyous, policiers, hommes de mains...tous furent touchés de plein fouet et par une surprise tellement inattendue qu'elle était extraordinaire, par la grâce de l'Apôtre du Culte. Et tous rejoignirent les rangs de plus en plus nombreux des FENDUS (les Fidèles Exquis de Nobeoka aimant le Divin, si Unique et Supérieur), qui formaient une masse difforme de corps inertes trainés par les pieds par des dreads reliés à l'occiput du messie. Celui-ci considérant qu'il était important qu'ils côtoient de près la terre, en état de transe méditative, pour qu'ils comprennent qu'ils n'étaient que des fils et des filles du sol et que le Raclétoisme allait faire d'eux des enfants du ciel. Bien sur.

Exemple typique:
«Bonsoir, bienvenue dans l'auberge du Poney qui suffoque! Que puis-je faire pour...OUMPF!
-CONSOMMATEURS! SUIVEZ-MOI OU JE VOUS TUE!
-Hein? Mais t'es qui étranger? Et pourquoi avoir assommé le gérant?
-JE SUIS...Ah merde, normalement je me présente et je demande si les gens veulent me suivre pour adhérer au Raclétoisme et ensuite je les assomme vu qu'ils refusent tous. Enfin bref, bonsoir, je suis Makaya et je vais vous casser la gueule au nom du Raclétoisme, un culte plein de gens sympas. Allez maintenenant mettez vous tous en ligne, ca me machera le travail. Et ne faites pas comme les précédents, à vous agiter dans tous les sens parce que vous n'êtes pas d'accords. Si? Bon...ne venez pas vous plaindre ensuite hein... »
Et le pugilat recommença de plus belle...


Et ainsi, toujours plus nombreux étaient les adeptes se joignant à l'heureux cortège dont le crâne était aussi fendu que les sourires empreints de béatitude qui ornaient leurs visages. Sauf que Nobeoka était une ville ou les espions, les combattants et les informateurs faisaient loi. Et qu'en l'occurrence, les autorités furent informés qu'un malade en tout point semblable à celui qui organisait un gueuleton géant sur la place centrale, était en train d'assommer les gens sans raison et qu'il collectait leurs corps, non pas en les tirant par les cheveux mais en les tractant avec les siens! Se souvenant d'un individu débraillé et blessé qu'il avait entubé à son arrivée et qui correspondait au signalement du dingue, le commissaire prit toutefois la précaution d'envoyer de bons hommes le suivre afin de connaître la motivation de ses agissements avant de l'intercepter. Et durant la nuit (ou la recherche de nouveaux adhérents était devenue difficile, si bien que généralement ceux-ci étaient réveillés par une incarnation hirsute aux cheveux mouvants qui eut tôt fait de les mettre en transe), le divin gourou fut bloqué par un groupe de policiers hérétiques d'élite qui tentèrent de trancher les très nombreux liens qui rattachaient le berger à ses brebis assoupies. Ce dernier, devant une telle menace, eut leur consentement spirituel, pour s'en servir comme des armes et bientôt, des dizaines de corps inconscients virevoltaient, heurtant violemment les assaillants (et les murs aussi), reliés par les pieds à...à...à un très grossier personnage. Saint, mais ordurier au possible...cependant il fallait comprendre qu'il s'agissait de litanies de la haine, légitimement proférées, afin de purger les hérétiques:
« ENCULES DE COPROPHAGES MANCHOTS!! […] JE VOUS VOMIS DESSUS TOUT MON DEGOUT TAS DE LIMACES DE MERDES! […] IMMONDES FORNICATEURS DE SAUCISSES DOUBLES DE IARWAINS! […]  »

Etc, etc...

Mais finalement, entravé par ses trop nombreux adeptes et acculé par le nombre, le Saint homme fut forcé de se rendre et de se laisser emmener dans une geôle humide et puante mais néanmoins bien surveillée du commissariat de la ville. Avant de se retrouver bâillonné. Et ligoté. Et bonnetdebainrisé pour éviter les attaques capillaires intempestives.

Et c'est ainsi que l'une des incarnations de l'Elu se retrouva au milieu de la masse grouillante, dans une cellule pourrie partagée avec un détenu...non une..nan un...Enfin il savait pas trop de quel sexe pouvait être cette putamoustache qui admirait sa luminescence d'un air chargé de sous-entendus...Une épreuve supplémentaire pour le Gourou qui ne serait certainement pas à l'heure au rendez-vous, déclenchant surement sa propre hilarité générale, avec les conséquences redoutées...


Acte III, la geste de Makaya - le clone vicié

Dis moi salope, pourquoi je t'ai chop'? T'es aussi hot qu'une brosse à chiottes!
Tu sais que je suis chaud, quand j'vois le bas d'ton dos!
Mais tu sais des meufs comme toi, j'en nique à tire-larigot!


Ahah petits coquins, vous l'attendiez l'histoire du concentré de vice qui fit connaître Makaya jusqu'aux confins connus de la civilisation et qui le fera connaître par dela des étoiles, sans exagération aucune de ma part? Oui je sais que vous l'attendiez, ça se voit à vos bouches grandes ouvertes (et bavantes de surcroit), à vos pupilles dilatées et à votre main crispée sur votre entrejambe. Cochons va. En même temps c'pas tous les jours qu'on peut lire des trucs pareils je vous l'accorde.

Ainsi, tel ses lui-même, le clone courut comme un dératé dans les rues de Nobeoka à la recherche d'un lieu ou il pourrait dispenser à tous le saint dogme. Et le premier endroit qu'il trouva fut...un casino.
Joueur talentueux, connaissant toutes les règles, toutes les passes et toutes les triches, le tout couplé avec ses sens affutés de ninja, celui-ci eut très vite raison de toutes les tables. Seulement dans ses multiples péchés, il cultivait aussi et surtout l'avarice et bien qu'il eut un gros pactole caché dans son chef, il refusait de le débourser pour acheter la fidélité des parieurs. Au contraire, il mis en jeu son corps contre l'allégeance des participants.
Voyant qu'un juunin, dans les petits papiers d'Izanami, patron d'un des plus grands cheptels putals d'Arasu et chef du Biatch Beach qui était désormais devenu un inmanquable événement, tout le monde se rua pour espérer profiter du personnage au visage hagard et aux yeux rougis qui siégait à la plus grande table de jeu. L'information circula vite et bientôt le casino fut bondé, chacun tentant sa chance...et tous furent défaits par l'incroyable talent (sinon la putain de chatte de batard) du clone.

Si bien qu'au terme de plusieurs heures de jeu consécutives, tel un diable ayant récolté des âmes, le clone s'en alla avec sous la casquette une bonne quarantaine de contrats assurant la fidélité sans faille des signataires envers « L'ultime gourou mille fois béni Makaya qui éclaire nos pitoyables destinées dans un éclair lacté de miséricorde ». Ces gens la avaient ordre de se réunir devant le temple du bien-nommé Raclétoisme le lendemain pour une onction collective. Et s'ils ne se présentaient pas...et bien l'envoyé divin sur terre du divin culte celeste avait leurs noms, leurs domiciliation sur papier et il saurait les retrouver et leurs faire payer leur honteuse forfaiture.

Ensuite, afin d'épancher sa soif, il se rendit dans un grand bar de la ville, commanda pour 15, but pour 1 et profita de son immunité relative à l'alcool et de son charisme pour rallier à sa cause la quasi totalité du bar, dans un grand élan de fraternité et de débacle. Et une fois correctement imbibés, ils se mirent à suivre aveuglément le Gourou qui cette fois-ci alla se débaucher dans un bordel, troncher la quasi-totalité dans une grande orgie de chair en hurlant « tu trouves ça cool de rentrer dans le moule? Qu'a cela ne tienne, laisse moi rentrer dans la tienne! »...Et les filles totalement conquises par les talents horizontaux (entre autres) du Messie, acceptèrent derechef de se joindre à sa procession de la dépravation. Ainsi la file de drogués, de bourrés, de putes et de joueurs continua à se balader dans toute la ville, écumant tous les lieux marqués du signe du vice et de la luxure (et Rémi qu'ils étaient nombreux, une partie appartenant même au chef de file).

Le dernier arret du groupe de Slaanesh (HRP: les joueurs de Warhammer comprendront ^^) fut une piaule de dealer ou malheureusement l'ensemble de ses composantes fut stoppé net par la consommation abusive de diverses substances (surtout le gourou qui avait déjà eu sa dose d'opium). Ainsi pendant que tout le monde overdosait ça et la, le clone eut la présence d'esprit de sortir de l'atmosphère viciée et d'aller prendre l'air dans la rue...mais il s'allongea, se couvrit entièrement d'une couverture crasseuse et s'endormit net la...



Acte IV, la geste de Makaya - le clone relou

T'as encore oublié ton tampooon!
Et ta chatte elle pue le planctoon!


Vous ne vous êtes jamais fait réveiller par mes soins, en pleine nuit ou beaucoup trop tôt le matin? Un bon coup de genou bien placé pour passer une bonne journée! Si oui, felicitations, vous avez passé (pour certains plusieurs fois) le rite de passage à l'age adulte, universellement reconnu. Si non, vous n'êtes qu'une merde et vous devez vous présenter spontanément devant moi pour recevoir l'adoubement. Et la vous comprendrez ce que c'est que d'être confronté à mon penchant casse-couilles. Celui qui sourit comme un démon quand il vous regarde, celui qui se frotte les mains quand vous vous tenez devant lui, celui qui fond sur vous tel un rapace en pleine rue en hurlant « REEEECOM KICK! », celui qui rameute du monde pour casser la gueule a des inconnus dans Gensou, celui qui casse des maisons à Chikara, celui qui envoie des chacals de bois géant sur les particpants de l'examen chuunin (alors qu'il en est l'organisateur), celui qui raconte son palmarès uniquement dans deux buts: l'automasturbation et donner au lecteur la sensation de perdre son temps car il lit un ramassis d'actes débiles et futiles (mais qui risquent de lui arriver). Haha, dans ton cul!


Seulement ce clone est tellement casse-couilles et je suis tellement en retard dans mon texte que je vais vous emmerder en vous empêchant de lire ses plaisantes pérégrinations au sein d'une ville aussi ludique que Nobeoka!

En effet, il tomba dans un piège grossier seulement quelques minutes après avoir été invoqué et il finit totalement englué, sous des milliers de chamallows gluants!

Et dans ton cul le super texte!


Acte V, la geste de Makaya – le vrai cette fois (enfin, bordel de merde!)

« Les homos? Faut rien leur laisser à ces fornicateurs! Tu leur donne la main, ils te prennent le cul! »


Alors nous y voilà...le récit de l'original, de celui qui a déclenché ce quintuple merdier: le premier moi est actuellement en route vers Pizza put entouré de centaines d'hommes et de femmes (et de bétail) en tout genre, parfaitement convertis et fanatisés. Et parfaitement hors de contrôle. Le second est en taule et lance des regards furieux à la (le?) putamoustache qui le lorgne de façon lubrique depuis des heures. Le troisième est complètement camé et vomit dans une ruelle glauque quand a l'avant dernier, il a disparu sous une attaque à base de glucose. Et le dernier alors? Le meilleur pour la fin? Ben comme les autres, totalement shooté, il se mit à courir dans les rues de Nobeoka (putain mais je l'ai dit au début du texte, vous suivez pas sérieux!) mais les effets de la drogue étaient plus forts chez lui et bientôt psychose et parano se succédèrent, lui donnant l'impression que les maisons toutes entières voulaient le dévorer dans un grand cassoulet astral...si bien que terrorisé, bousculant les grands-mères (et leur fracturant le bassin par la même occasion) et les passants irrités, il mit tout en oeuvre pour se rendre dans le seul foyer proche qu'il connaissait: son précieux Biatch Beach, ou il pourrait se blottir entre deux seins plus gros que sa tête dans la tour de Nymphoman...Mais totalement paumé, il était incapable de se concentrer pour se rappeler des petits chemins de montagnes permettant de rejoindre rapidement et sans embûches Arasu...


Alors il s'enfonça dans le sombre tunnel de Kasuka, totalement stone et incapable de se battre. Mais néanmoins certain qu'il pourrait convertir les chauves-souris géantes locales du bien-fondé du Raclétoisme.
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Mission Makayavélique [Nobeoka] - Page 2 Empty Re: Mission Makayavélique [Nobeoka]

Message par Delzebuth 11/9/2009, 12:04

Tokri – A la rigueur, suivre les directives de Keitaro ne m'est pas tout à fait insupportable, simplement puisqu'il s'agît de mon sensei. En revanche, ce n'est pas le même tableau avec toi.
Delze - Et voilà, il remet ce truc sur le tapis. Tu veux que je t'éclate, c'est ça ?
Otarin - Euuuh...
Tokri - Tu peux toujours essayer, t'es trop minable pour m'avoir.
Delze - Deux secondes me suffiront pour que tes dents goûtent le parterre de ce trou pourri.
Otarin - Ahem... si je puis me permettre...
Tokri - Et t'y crois vraiment, bouffon ?
Delze - Laisse-moi juste le temps de dégai...
Otarin - Hey ! Bon, je crois que nous avons une tâche à accomplir, non ? Ce que je propose, puisqu'aucun d'entre vous n'est capable de voir l'autre dominer, c'est de me confier la direction de l'équipe !
Tokri / Delze - Tu rigoles ?!
Otarin - Ben quoi ? Et puis vous devez vous faire pardonner pour ce que vous m'avez subir !
Delze - Toi, tu vas finir le cul sur la pointe de ma lance !
Tokri - Eh ! Pour une fois, soyons raisonnables. Je propose qu'on se la fasse à chacun pour soi. On fouille dans notre coin, et à la fin de la journée on collige les informations que l'on a glané !
Delze - Eh tête de linotte ! Je te rappelle qu'on est à Nobeoka, la ville du crime, et qui si je vous laisse vagabonder seuls, vous allez crever !
Otarin / Tokri - C'est mal me connaître !
Delze - Dieu, jamais je n'aurais cru te demander cela, mais aie pitié de mon âme...

La situation était dramatique. Comme pour nous faire plonger six pieds sous terre, Hayamaru avait choisi de placer dans un même groupe les trois nerveux de l'équipe. Otarin, qui s'attirait ô combien d'ennuis et qui commençait, peu à peu, de moins en moins, à apprécier le rôle de bouc émissaire ; Tokri, lequel avait un net complexe d'infériorité depuis qu'il avait échoué misérablement à l'examen Chuunin, et qui, par la même occasion, ne pouvait pas me voir ; et moi, un individu tellement responsable qu'il était victime de certaines pulsions altruistes le contraignant à taper sur tout ce qui bougeait, notamment ses coéquipiers, pour les préparer à une vie dure de règles infâmes et anarchistes, représentée par la loi du talion, la même qui prône ce vieil adage : "oeil pour oeil, dent pour dent". Soit-dit par là que nous étions un groupuscule qui, pour cause de ses humeurs, était destiné à échouer dans la mission qu'on lui confiait. Bien heureusement, l'élite de cette collection d'acariâtres était un individu fort de sa logistique. Ce même type qui allait un jour révolutionner les forces d'interventions chikarates, la providence d'une nation bourrés d'imbéciles trop passifs ou orgueilleux. Loin de moi l'idée de comparer ces désignations à mes deux compatriotes. Pour reprendre le fil de l'explication, je dirais que nous avions la chance de posséder un génie tel que moi pour résoudre brillamment cette affaire. Comme toujours, les probabilités d'échecs quant à diverses solutions défilaient dans ma tête tel un diaporama regardé au sortir d'une catapulte. De toutes les possibilités que nous avions, seule une me paraissait potable, car elle était la seule qui n'irait pas ternir mon image.

C'est ainsi que j'expliquai à Tokri et Otarin, qui avaient fini par se lasser de moi pour s'opposer eux deux, mon projet quant à la réalisation de notre objectif. Attentifs qu'ils étaient, c'était une chance qu'ils ne veuillent m'obliger à fermer mes tendres et jolies lèvres, jouant la carte de la raison plutôt que celle des mauvaises humeurs. Une chance que je saisissais avec entrain, de peur qu'il y eut une sorte de sablier immatériel laissant coulant l'arène, laquelle, une fois complètement descendue, laisserait les deux énergumènes redevenir eux-mêmes pour apporter à notre coalition de nouvelles agitations. Le discours fut aussi rapide qu'un dodo lorsqu'il rencontre un ours.


Delze - C'est très simple. Je vais me glisser sous le sol pour repérer d'éventuels gars qui pourraient nous aider. Une fois la cible localisée, j'apparais discrètement derrière elle et je le contrains à se diriger vers l'un d'entre vous, le plus proche, en utilisant une technique interdite que m'a appris le Kage lui-même. Vous, vous serez planqués dans les ruelles des commerces, là où personne ne viendra vous embêter. C'est peut-être bien la meilleure méthode que nous puissions avoir.

Et le miracle fut. Ils firent un signe d'approbation, comme si tout était parfait, comme si ce que je leur proposai leur convenait à merveille ! Peut-être était-ce le mensonge quant à la technique interdite, que je n'avais bien entendu pas apprise ? Ou peut-être était-ce celui d'une relation particulière avec le Kage, que je n'avais rencontré qu'une fois dans ma courte vie, lors du passage d'un type qui se reconnaîtra aux assises chikarates ? Ou peut-être était-ce le fait qu'ils crurent qu'ils allaient cogner contre un bouffon pour qu'il crache le morceau, ce qui leur faisait plaisir ? Dans tous les cas, pour une fois, ils se trouvaient bien naïfs de me croire aussi aimable. Car, pour comble de ce phénomène fabuleux qu'était leur accord, ils approuvèrent même les places que je leur désignai ! Après leur avoir signalé de quelle manière ils devaient rejoindre leur point de surveillance, c'est-à-dire en leur expliquant qu'il fallait s'y rendre très lentement afin de ne pas éveiller l'attention, je m'enfonçai immédiatement sous le sol. Et bientôt les deux Genins gagnèrent leur place, prêts à débuter correctement leur rôle dans cette mission. Et bientôt un parchemin explosif éclata juste sous leurs pieds, les balayant dans son rayon d'action. En effet, j'avais trouvé la meilleure solution possible à la réalisation de notre mission : se débarrasser des deux larves, les éléments perturbateurs au bon déroulement des évènements. Si je leur avais demandé de se rendre discrètement à leur place, c'était justement pour avoir le temps de placer mes artifices. Mais il faut croire qu'ils parvinssent à distinguer à temps le bruit d'un papier qui brûle, raison pour laquelle l'explosion n'emmena pas leurs deux jambes mais se contenta de les catapulter au fond de leurs ruelles respectives.

Delze - Bon, maintenant que je me suis débarrassé de ces deux poltrons, je peux enfin poursuivre mon enquête sur notre cible.

C'était fou comme il était simple de soutirer des informations dans ce trou à rats. Moi qui avait déjà vécu un petit temps par ici, je découvrais alors que les choses changeaient bien vite. Tandis que je m'imaginai déjà redécouvrir des affaires de gangs on ne plus exécrables, je me trouvai à profiter de putains qui entendaient toutes les rumeurs de la ville. La loi du talion, c'était mon dada, et je connaissais tous les passes pour profiter du banditisme dans n'importe quel village. C'était aussi ça le métier d'un flic. Ou d'un ripoux, pourraient dire certain. Qu'importe. Reste que cette jeune demoiselle avait entendu parler d'un touffu qui tenait justement une maison close à laquelle elle eut manquée d'être employée, si ce n'avait été un grain de beauté mal placé. La prostituée me fit savoir que les critères d'adhésion étaient aussi impitoyables que le gérant de l'entreprise. Le comble pour les débauchés véritables qui demandaient de la bonne marchandise.

Avant de sortir de l'appartement dans lequel nous créchions, j'avais pensé à tout. Une bouteille planquée sous le voile de mon parapluie que j'avais gardé fermé, au cas où je souffrirai d'une bien malheureuse déshydratation. Et c'était le cas, bien qu'elle fusse volontaire. J'aurais été prêt à bouffer du sable pour pouvoir prendre quelques gorgées de ce rhum qu'on trouvait ici à bas prix. Et la qualité y était ! Certes cet entraînement quotidien pour l'endurcissement de mon foi ne semblait de bonne augure à cet instant précis, mais j'avais vraiment trop soif. Et si ça te plaît pas, on s'en fout, c'est mon type, c'est mon Rp, alors j'fais ce que je veux. Si je combat Mak', je le foutrai en string léopard, capito ? De toute façon s'il faut qu'il déglingue mon cleps, faut bien qu'il sacrifie un peu de sa dignité. Si tant est qu'il lui en reste... Bref.

Mes projets étaient d'une simplicité insolente. Je demandai aux passants s'ils ne connaissaient pas un endroit plaisant. Tous me répondaient : "En ce moment, il y a un truc pas mal qui vient d'ouvrir, c'est le Pizza Put." Bien entendu, vous aurez compris que je ne demandais cela qu'aux types avec une tronche d'obsédé, le genre de névrosés qui ne pouvaient trouver des femmes que là-bas. En revanche, j'évitai constamment de prononcer le moindre mot ayant une quelconque assonance avec "shinobi", ce qui m'aurait directement qualifié d'enquêteur.

Pendant ce temps-là, je me demandai bien comment se débrouillaient Otarin et Tokri. Il faut dire que les deux explosions avaient su éveiller l'attention de la foule, et peut-être bien celle d'autres ninjas. En vérité, c'était aussi pour me débarrasser de ces éventuels ninjas que j'avais utilisé cette méthode quelque peu incontinente. Tous auraient sûrement tendance à se jeter sur le truc le plus apparent, ce qui m'éviterait les contretemps et leur permettaient de s'entraîner un peu plus qu'à l'habitude. De toute manière, s'ils crevaient, je n'aurais qu'à dire aux autres que les restes de la soirée précédentes auraient fait leur trépas, les ayant forcé à s'en prendre à une vieille qui aurait eu des petits enfants à l'académie ou n'importe quel bobard que ces imbéciles goberaient probablement.

Après avoir interrogé les passants et en avoir entendu assez pour localiser ce fameux Pizza Put, il ne me restait plus qu'à acheter... des explosifs, encore et toujours. De quoi faire sauter la baraque, ce qui était important pour débarquer en bonne et due forme chez Pizza Put. Le hic, c'était que j'avais une fierté prononcée qui m'accablait d'orgueil. Ce que je voulais, c'était bousiller le touffu seul, de mes propres mains, et ramener sa dépouille à Chikara pour obtenir tous les mérites. Si tous mes coéquipiers étaient petit à petit de plus en plus incapables de mener un combat, alors j'étais de plus en plus proche du but, car de plus en plus le seul à pouvoir réaliser ma mission. Si Keitaro n'était pas inquiétant, je devais rester prudent avec Hayamaru, qui constituait peut-être la seule menace potentielle à mes ambitions. Il fallait que je gagne sa confiance pour mieux le poignarder dans le dos, c'était d'ailleurs la raison pour laquelle je le laissai me suivre quoi que je fisse. Réfléchissant aux éventuelles possibilités de l'éliminer, je remerciai machinalement le forban qui m'avait fourni la poudre nécessaire au feu d'artifice que j'allais concocter spécialement pour le Pizza Put.

Et là, c'est le drame. Au sortir de la boutique, je croise Tokri et Otarin en guenilles, le visage noir et poussiéreux, le regard furieux. Ils me dardent des yeux, comme si je suis ce même touffu que nous pousuivons. Et moi, je cours.


Ok ok, j'ai été long et j'y ai vraiment été à l'arrache, mais je le vaux bien. Mes excuses quand même pour ce torchon que vous lisez... ou pas ! xD
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Message par Tokri 17/9/2009, 17:49

A leur approche, Delze se mit à fuir promptement tel le lâche qu'il était... même pas fichu d'assumer ses actes. Tokri et Otarin, furieux, se lançérent à sa poursuite. Il faut avouer que les deux genins avaient de quoi être en pétard. Non seulement le chuunin avait été à deux doigts de mettre fin à leurs existences, mais ils avaient également dût subir la colère des passants. En effet, l'explosion avait provoqué la mort de plusieurs innocents et les deux malheureux genins avaient été tenus pour responsable de la tragédie. Leurs efforts afin de démontrer leurs innocences avaient été vaine, l'étiquette '' de morveux faisant mumuse avec des explosifs'' leur avait été collé et la sanction fut immédiate: la mort. La seule solution qui s'était présenté à eux fut donc de fuir... en assommant ou en tuant ce qui s'était interposés. Cela n'avait pas été simple, et Tokri et Otarin étaient à présent décidé à régler son compte à ce traître de Samashi. Tokri s'était douté que Delze préparait un coup fourré... mais le jeune homme avait sottement espéré que le chuunin déciderait enfin d'assumer son grade...raté.

(???) Arrêtez vous, sales lâches!

Surpris, Tokri jeta un oeil derrière son épaule. Un type les poursuivait, épée à la main.

Merde, on a pas réussi à le semer celui-là... les autres risquent de rappliquer...

Delze monta sur un toit et continua sa course, Otarin sur ses talons. Tokri s'arrêta et tira son katana de son fourreau. L'homme stoppa net devant lui, apparemment prêt à en découdre.

(Tokri) Monsieur, je n'aime pas faire couler le sang sans raison... rangez donc votre arme et rentrez chez vous, avec toutes mes excuses pour ce qui vient d'arriver...

(Homme) Tu tues mon frère et tu veux que je te pardonne? Te fous pas de moi, petit con!

Son frère?

(Tokri) Je ne suis pas responsable de l'explosion...

(Homme) Tu l'as tué par ta lame! Il était le premier parmi les cinq qui ont voulu vous choper, ton pote et toi!

Tokri revit les cinq hommes en question s'approchaient d'eux en les menacant de venger les victimes de l'explosion...l'Utak les avaient tous tranché sans une once d'hésitation... et voilà que le frère de l'un d'eux réclamait vengeance.

Et merde... Tant de vies détruites qui auraient pu être évité... Samashi, tu me le paieras...

(Tokri) C'était lui ou moi... je suis navré. Je vous le redemandes: rangez votre arme et rentrez chez vous. Si vous avez une famille, je ne souhaite pas être responsable de la douleur d'une veuve et d'un orphelin …

(Homme, se jetant sur Tokri) Tagueule!

Tokri para l'assaut sans problème. Un non-ninja, juste un simple humain ivre de vengeance …

Fais chier …

Tokri le désarma et planta sa lame en un endroit bien précis de l'estomac. L'homme tomba au sol lorsqu'il extirpa sa lame, sans afficher la moindre émotion... à l'extérieur tout du moins. Tokri rengaina son katana et s'agenouilla auprés de l'homme, afin de fermer ses paupiéres sur des yeux à présent vide...

(Tokri) Navré...

Il prit ensuite le même chemin qu'avait emprunté ses partenaires et contacta Otarin par radio. Quelques minutes plus tard, il les rejoignit et fut stupéfait de les retrouver côte à côte, tâchant apparemment de ne pas se faire remaquer. Tokri les imita et s'agenouilla.

(Tokri) Putain mais c'est quoi ce bordel?

(Delze) Tagueule...

(Tokri) Toi, ne m'adresse même pas la parole...

(Otarin, désignant un point précis dans la rue) Regarde.

Tokri ne vit qu'un simple vieillard... et fut abasourdi de reconnaître Kensei le suivant de prés. Des ombres furtives se mouvaient autour d'eux, Tokri reconnut rapidement les silhouettes à présent familière de Keitaro et Taiga.

(Tokri) Qu'est ce qui se passe bordel?

(Otarin) J'en sais pas plus que toi...

(Delze) En tout cas, on ferait mieux de les suivre...

(Tokri) Tagueule toi... bon, OK. On range nos rancunes pour plus tard... mais je te jures que tu vas nous le payer...

(Delze) Crois tu vraiment que je vais prendre au séireux les mencas d'un pauvre type même pas foutu de réussir un examen Chuunin?

(Tokri) J'ai pas pu le passer, nuance.

(Delze) Ah ouais? Et pourquoi?

(Tokri) J'ai été... indisposé...

(Delze) C'est à dire?

(Tokri) Qu'est ce que ça peut te foutre?

(Otarin) Vos gueules, on s'en fout de tout ça! Séparons-nous et filons-les!

Sans attendre de réponse, Otarin s'exécuta, aussitôt imité par Tokri et Delze. Une vingtaine de minutes plus tard, le vieil homme fit entrer Kensei dans une maison délabré... Les chikarates se réunirent non loin.

(Taiga) Qu'est ce qu'on fait pour ce boulet?

(Sheinji) Etre assez naîf pour suivre un vieillard pareil... c'est encore un gamin ou quoi?

(Tokri) Ben ouais, effectivement c'en est encore un …

(Sheinji)
Ah oui, c'est vrai.

(Hayamaru) Voilà le plan d'action: Tokri, Keitaro et moi allons récupérer le môme. Vous, attendez nous ici.

(Tokri, jetant un regard noir à Delze) Et pas de coup fourré...

(Keitaro, observant tour à tour Tokri, puis Otarin) Pourquoi êtes vous aussi sale?

(Tokri) Je t'expliquerai...

Les trois ninjas pénétrèrent dans l'antre du vieil homme. L'endroit était... effrayant, et le mot était bien faible pour qualifier l'horreur qui s'affichait sous leurs yeux. La demeure ne comportait qu'une seule et immense piéce, rempli d'étagère ou flottait, dans des fioles, des organes... d'enfants: des pénis, des testicules, des muscles, des pieds et beaucoup d'autres choses impossible à imaginer pour le commun des mortels. Comment un homme pouvait-il perpétrer de telles abominations? Tokri ne le comprendrait certainement jamais...car il n'y avait rien à comprendre. Kensei était attaché, assis à une chaise, au bout de l'immense pièce. Le garçon ne semblait pas avoir remarqué la présence de ses partenaires shinobis. Le vieil homme tournait le dos à ces derniers et cherchait quelque chose dans les poches de sa veste.

(Kensei)
Monsieur, ou ils sont les bonbons? Et pourquoi vous m'avez attaché?

(Vieux, sortant un couteau de boucher) TU seras la friandise, mon cher petit!

Ni Tokri, ivre de rage depuis qu'il avait posé le premier coup d'oeil sur le contenu des fioles collectait pas le vieux fou, ni ce dernier n'eûrent le temps de réagir. Vif comme l'éclair, Keitaro désarma le pédophile cannibale, faisant résonner au passage un terrible craquement qui résonna dans la piéce.

Poignet brisé...

Mais cela n'était pas suffisant aux yeux de Keitaro. Le chuunin fit chuter le vieux au sol et lui martela le visage de coup de poings... jusqu'à ce que Hayamaru ne l'arrête.

(Hayamaru, lui soufflant à l'oreille) Ca suffit...ne t'abaisses pas à son niveau.

Keitaro s'efforça de se calmer, tandis que Tokri détachait Kensei.

(Tokri) Je vais avoir quelques petites choses à t'expliquer sur ce monde, mon petit gars.

(Kensei) Ah?

(Tokri, souriant devant la candideté du gamin) T'es Katon non?

(Kensei) Bah oui.

(Tokri) Si nous rentrons en vie à Chikara, je t'apprendrai quelques techniques. Etant donné que tu te fourres facilement dans les pires emmerdes, ça pourrait s'avérer utile...

(Kensei) Mais t'es Fuuton non?

(Tokri) T'occupes …

Tokri eût une pensée pour Kiame. Là ou il était, Tokri était certain qu'il approuvait sa décision de prendre en main durant quelques temps Kensei. Hayamaru, Kensei et Keitaro s'apprêtérent à quitter l'endroit, sans remarquer que Tokri s'était arrêté et fixait le vieil homme. Son visage était couvert d'hématomes et pissait le sang. Mais Tokri ne ressentait aucune pitié pour lui. L'Utak jeta à nouveau un bref coup d'oeil aux organes qui l'entouraient. Tous avaient appartenu à de jeunes enfants dont la vie leur avait été soufflé dans la fleur de leur innocence... par ce misérable vieillard incapable de contrôler ces pulsions meurtrières. Celui-là même qui était à présent prostré et tremblait de peur de tous ses membres... et qui fixait Tokri comme s'il savait à quoi penser le genin.

Hayamaru... pourquoi ne pas le tuer?...Pourquoi as tu empêcher Keitaro de l'achever?...

Le poing de Tokri se crispa, se chargea au Gyo. Sa décision était prise... rien de surprenant lorsqu'on connaissait le caractère de Tokri Utak.


Hayamaru venait tout juste de poser la main sur la clanche de la porte lorsqu'il entendit un fracas assoudissant provenant de derrière lui. Les trois Chikarates se retournèrent et constatèrent, stupéfait, que Tokri venait de pulvériser le crâne du vieillard, le poing certainement renforcé au Gyo étant donné le trou fait au sol. Hayamaru se jeta sur Tokri et le saisit par le col.

(Hayamaru) Pourquoi as tu fait ça?

(Tokri, esquissant un sourire narquois) Ne serait-ce pas à moi de te demander cela?

(Hayamaru) Pardon?

(Tokri) Ce vieux taré a failli tuer l'un des membres de ton équipe... pourquoi ne pas l'avoir éliminé? Et pourquoi avoir empêché Keitaro de l'achever?

(Hayamaru) Car je pense que nul n'a le droit de prendre la vie d'autrui...

(Tokri, perdant son calme) Tu te fous de qui? Regardes autour de toi! As t-il eût des remords lorsqu'il a assaciné de sang froid ces mômes? Bien sûr que non, il aimait ça! Certains hommes sont fondamentalement pourris et leur mort peut permettre de sauver de nombreuses vies!

(Hayamaru) Ce n'est pas notre mission !

(Tokri, se dégageant de l'étreinte de Hayamaru) J'en ai rien à foutre!

Hayamaru le dévisagea, ne comprenant apparemment pas sa réaction.

(Tokri) Tu m'es supérieur en terme de puissance et de grade... met là dedans(désignant son front) je te suis largement supérieur... je ne suis encore qu'un genin mais j'ai déjà le sang de bien de personnes sur les mains... Il est dit chez les Utak qu'un apprenti ne devient un ninja qu'une fois le premier sang coulait... mentalement, tu n'es encore qu'un apprenti ninja...

(Hayamaru, s'apprêtant à frapper Tokri) Sale petit con...

Keitaro posa une main sur l'épaule de Hayamaru, et lui fit comprendre d'un regard qu'il était inutile de continuer cette conversation. Bien que sensiblement vexé par les paroles de Tokri, Hayamaru prit le parti de se détourner du genin. Keitaro s'approcha de Tokri et lui donna un mouchoir.

(Keitaro) Nettoie le sang et la cervelle collaient à ton visage et tes fringues... et sortons d'ici, nous avons une mission à accomplir (plus bas) Cet endroit me donne la nausée...

Tokri s'exécuta et tous trois quittèrent ce lieu maudit sans un mot de plus.

Une fois les renseignements réunis, il fut convenu que l'équipe soit à nouveau divisé afin de couvrir un maximum de terrain. Makaya Korove était bien protégé et n'était pas à prendre à la légère. Tokri prit Keitaro à part et lui expliqua la tentative de meurtre qu'ils avaient subit, Otarin et lui, par Delze. Keitaro lui apprit que cela ne le surprenait guére, Delze étant particulièrement instable... comme si l'Utak ne l'avait pas deviné. L'équipe s'apprêta à se séparer, lorsqu'un grand black touffu leur passa devant.

(Hayamaru, abasourdi) M...mais c'est notre cible! Choppez-le!

Les chikarates se lançérent à sa poursuite. Tokri s'apprêtait à en faire de même lorsqu'il aperçut, au détour d'une ruelle, un visage bien familier.

Non... c'est pas possible...

C'était pourtant bien lui... l'homme qui avait vécu chez lui durant plusieurs mois, celui qui avait partagé ses joies et ses peines, celui qui était alors devenu un véritable frére... et celui qui l'avait alors trahi, laissant derrière lui deux cadavres. Tokri n'avait connu que vaguement ces derniers, mais cela suffisait à amplir tout son être d'une rancune meurtrière.

(Tokri, dégainant son katana) SAROUH TSUMYO ! ! !

Sarouh se contenta d'afficher un petit sourire, comme pour l'inviter à le suivre, et disparut. Tokri traversa la ruelle sans réfléchir aux conséquences. Peu lui importait le déroulement de la mission, l'heure était venu de régler des comptes. Tokri rejoignit l'emplacement ou s'était tenu Sarouh quelques secondes auparavant... personne. Une attaque vint par l'arrière, que Tokri para. Le premier contact le renseigna aussitôt sur le niveau de son adversaire... Rien à voir avec le Sarouh d'autrefois et les petites frappes qu'il avait affronté jusqu'à maintenant. Sarouh semblait avoir beaucoup progressé... mais les progrés de l'Utak en matière de Kenjutsu s'était révélé stupéfiante. D'un mouvement vif et souple, Tokri éloigna la lame de Sarouh et contre-attaqua. Le Tsumyo esquiva en arborant un large sourire, apparemment satisfait de croiser le fer avec son vieil ami.

(Tokri et Sarouh) Que fais tu ici?

Les deux hommes esquissèrent un nouveau sourire.

(Sarouh) J'ai été chargé de protéger un type...

(Tokri) Un black à touffe?

Le visage de Sarouh manifesta une bréve surprise, que Tokri capta aussitôt.

(Tokri) Ma mission consiste à ramener ce mec au village.

(Sarouh) T'es devenu un vulgaire larbin maintenant?

(Tokri, piqué au vif) Je te retourne la question …

(Sarouh)
Faut bien gagner sa croute …

(Tokri)
Idem …

(Sarouh) Toi, obéir à un supérieur? Pas possible.

(Tokri) Ben... faut avouer que j'ai passé mon temps à jouer au moralisateur avec mes supérieurs...'Sont pas très compétents, il faut l'avouer.

(Sarouh, désignant sa joue) T'as du rouge, là.

(Tokri, frottant sa joue) Sûrement le sang du vieux pédo que j'ai tué tout à l'heure...

(Sarouh, souriant à nouveau) Fallait s'en douter... Tokri Utak dans la ville du crime= massacre assuré.

(Tokri) Ville du crime?... C'est Arasu ça?

(Sarouh, se rendant compte de sa bourde) Non...

(Tokri) Tu m'avais pas dit, à travers tes lettres, que t'avais rejoint Arasu?

(Sarouh) Mouais...

(Tokri) Alors?

(Sarouh) J'ai rien à te dire...

(Tokri) Dois je comprendre qu'Arasu est dans le coin?

(Sarouh) ...

(Tokri) Merci, j'ai ma réponse.

Dire que Uril et Lorki habitent par ici...mais je ne suis pas de taille à les affronter pour le moment.


(Sarouh) On fait quoi alors?

(Tokri) Hein?

(Sarouh) Tu es un ennemi, venu pour kidnapper mon client. D'un point de vue professionnel, je dois te tuer. Mais d'une point de vue personnel...

(Tokri) Ca te fait chier car je t'ai promis de t'aider...

(Sarouh) Bingo...

(Tokri) Alors?...

(Sarouh) Pas le choix, on se bat.

(Tokri) T'as juste envie de te fritter, avoue...

(Sarouh) Ouais. Tu me suis?

(Tokri) Devines...

Les deux adversaires levérent leurs lames au niveau de leur visage, prêt à en découdre. Sarouh fut le premier à lancer l'offensive. Tokri esquiva et contre-attaqua. Les lames se heurtérent...une fois, deux fois... puis il fut impossible de compter, les lames se heurtant à une vitesse folle. Les deux hommes étaient de même niveau dans le maniement du katana. Tokri bondit et prit une position de défense, attendant que Sarouh attaque. Etant de niveau égal, l'issue du combat se jouera sur la concentration des deux duellistes. La moindre erreur... et c'était la mort assuré(ou en tout cas une blessure assez grave pour handicapé la victime à vie...) Par bonheur, le style de combat de Tokri était basé sur la défense et la contre-attaque. Celui de Sarouh... était davantage du bourrinage stylisé qu'autre chose... mais cela restait néanmoins très efficace. Sarouh attaqua rapidement, mais Tokri parvint à esquiver. Exploitant la faille tant qu'il en avait l'occasion, la lame de Tokri se dirigea vers le bassin de Sarouh, avec l'intention de trancher net. Le chuunin réussit à dévier l'attaque et tenta de planter son katana entre les yeux de Tokri. L'Utak esquiva de justesse... mais pas assez rapidement. Le jeune homme sentit une morsure lui tordre la joue droite, tout de suite envahi par une chaleur qui lui fit venir les larmes aux yeux. Tokri eût tout juste le temps de cligner les yeux afin d'éclaircir sa vue pour esquiver une nouvelle attaque. Cette fois, ce fut à son tour d'attaquer. Sarouh parvint à esquiver, mais ne pût échapper à son tour à une morsure, à la joue gauche. Beaucoup de sang coulait des joues blessés des deux duellistes.

(Tokri) Egalité...

(Sarouh) Pas vraiment... Certes, nous avons le même niveau en Kenjutsu et je présume que tu m'es toujours supérieur en Taijutsu... Mais en terme de ninjutsu et genjutsu, tu ne fais pas le poids...

(Tokri) Pour le genjutsu, je te l'accorde... tu paries combien pour le ninjutsu?

(Sarouh) La tête de Makaya...

(Tokri) T'as pas l'air de tenir tant que ça à ce type, pas vrai...

(Sarouh, en rengainant son katana) Pas vraiment, mais quelque soit mes sentiments, je dois préserver sa vie... Si je suis prêt à parier sa tête, c'est parce que je suis sûr de t'être largement supérieur.

(Tokri, rengainant également son katana)
Voyons cela...

Un silence tendu s'installa entre les deux frères ennemis...

Je me demande quels techniques il a bien pût apprendre...


Tokri perçut alors une faible voix, provenant de Sarouh. Lorsque ce dernier exerça une pression sur son oreille, Tokri comprit que les collègues du Tsumyo le rappelait à l'ordre

(Sarouh) Quoi?... oui, navré je n'aurai pas dut partir à sa poursuite comme ça. De plus, j'ai été retenu... Ou ça?... très bien, je me met en route.

Sarouh soupira, manifestement déçu de devoir remettre le combat à plus tard.

(Tokri) Tu t'es fait engueulé?

(Sarouh) Ca te regarde?

Tokri entendit une nouvelle voix, dans sa propre oreillette, qu'il reconnut aussitôt cette fois-ci: c'était celle de Keitaro Hameiki.

(Keitaro) Tokri? Putain mais qu'est ce que tu branle encore?

(Tokri) Navré, contre-temps.

(Keitaro) De quel type?

(Tokri, tâtant sa blessure à la joue) Brutal... et tranchant.

(Keitaro) Je vois... D'emmerdes toi pour rapliquer fissa!Makaya vient de pénétrer dans une grotte qui ne me dit rien qui vaille... Delze et moi allons essayer de le retrouver. Hayamaru et les autres vont t'attendre pour nous prêter main forte.

(Tokri) Bien compris.

(Keitaro) Magne! Makaya est jounin, c'est un gros morceau!

(Tokri) OK. Je bouge.

Keitaro lui donna les renseignements pour les rejoindre et coupa la communication. L'Utak soupira à son tour.

(Sarouh) Tu t'es fait engueuler?

(Tokri) Ca te regarde?

(Sarouh) Pas vraiment. Tu ferais mieux de soigner vite fait ta blessure... Sur ce, je te laisse...l'ami.

Et Tokri se contenta de regarder Sarouh s'éloignait, au sens inverse de l'endroit indiqué par Keitaro...étrange. Tokri désinfecta en vitesse sa joue, puis y colla une compresse. Ca suffirai pour le moment. L'Utak prit le chemin indiqué par Keitaro, prêt à en découdre.

Makaya Korove, considères toi comme en route pour Chikara!
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Message par Chihousou 18/9/2009, 16:02

Y'avait un problème, Chihousou le sentait...Bon y avait bien évidemment l'autre espèce de touffu qui s'était cloné et qui était partit convertir Nobeoka à son culte stupide mais l'araséen sentait qu'il y avait un autre truc, quelque chose de plus vicié, de moins soupçonnable mais qui serait sans aucun doute au moins autant casse-couilles. Il avait cette impression depuis qu'Iarwain l'avait soigné à la va vite pour que le groupe puisse partir à la recherche de leur client mais un détail l'avait chiffonné, quelque chose de discret mais d'inhabituel. Était-ce l'excitation qui semblait sortir de tous les pores de la peau de Takeshi qui tentait d'haranguer ses camarades? Ou le sourire en coin chez Siddharta signifiant sans aucun doute qu'elle avait fait quelque chose de sournois qui servirait sa cause? Non plus. Non, cette impression il l'avait du léger ricanement qui avait pris possession du médecin lorsqu'il l'avait soigné. Au départ il avait mis ça sur le compte de la joie de voir son bourreau s'éloigner, puis sur la nervosité du au fait que cette mission partait en sucettes. Mais maintenant qu'il y faisait un peu plus attention il se rendait compte que l'ancien mahousard arborait une espèce de rictus idiot sur la face que l'on aurait put associer à un sourire. Les soupçons commençaient à poindre dans l'esprit du grand blond...

Siddharta avait d'abord souhaité poursuivre chacun des clones afin d'être sûre qu'ils poursuivent le vrai Makaya, cependant elle avait vite dut se rendre à l'évidence, personne dans le groupe n'était en état ou avait les capacités pour poursuivre seul un jounin, même avec un cinquième de son chakra et il avait finalement était décidé de suivre chacune des pistes(facilement repérables) une à une jusqu'à trouver le seul et unique touffu véritable. Comme quatre d'entre lui étaient des clones la tâche avait parut raisonnable jusqu'à ce que tout dégénère.

En effet, alors que le groupe suivait sa première piste, constituée de personnes assommées, de maisons partiellement détruites et civils encore horrifiés de ce qu'ils avaient vu, le premier d'une longue liste d'incident eu lieu. Alors qu'une vive douleur pris Hakaima au flan, celui-ci demanda un coup de main à Iarwain qui s'exécuta de manière...surprenante. Le petit médecin s'approcha de l'albinos, chercha dans ce qui devait être sa trousse de médecin et s'enduit la main droite avec une espèce de poudre blanche et...

ZBAF!!

La claque retentit aux oreilles de chaque membres du groupe qui se retourna pour voir le spectacle d'un Hakaima surpris avec le visage enfariné et d'un Iarwain totalement mort de rire. Et pas un rire marrant, non, un rire totalement idiot que seul un sous-développé du bulbe pouvait produire. C'est alors que tous se rendirent compte, pupilles dilatées, yeux rouges, sourire à la con, rire stupide, leur médecin était totalement stone. La réalité leur sauta d'autant plus aux yeux que l'instant d'après l'ancien mahousard était totalement subjugué par une fleur grandissant entre deux pavé("Ouh, la zoolie fleur!") mais ce n'était que le début.

_Dites les coupains, pourquoi il est plus avec nous Makaya?
Demanda-t-il à la surprise générale, il est chiant mais c'est aussi mon coupain Makaya, alors pourquoi il est plus? Il est en danger c'est ça? NOOOOOOOOOOOOOOOOON! Il faut partir à sa recherche, tout de suite!

Alors qu'il disait cela, il se mit à tourner en rond en se tenant la tête à deux mains, puis il s'arrêta, sembla déprimé un instant puis se releva comme s'il avait eu une illumination. De son côté, Hakaima semblait en meilleure forme que jamais, apparemment il avait ingurgité une bonne partie de la poudre qui lui était rester sur le visage et ça ne semblait pas être de la farine. En effet, il était monté sur une caisse en bois et déballer un discours pour le moins éloquent d'inepties.

_MWAHAHAHA! Le Mac'Hak est dans la place et faites attention manants, car il est beau...que dis-je il est MA-GNI-FIQUE et je sais que tous aimerez lui ressembler mais le malheur a voulu que le le monde lui soit inférieur pour pouvoir l'admirer en silence. Mais je vous offre une chance. Une chance de faire que ce monde approche de la perfection dont je suis le symbole. Que tous ici présent alignent les femmes devant moi pour que je leur confie de mon ADN et ainsi dans vingt ans, Nobeoka aura mon visage MWAHAHAHA! Puis viendra le tour du monde!!!! Toi! Oui, toi la jolie blonde au bout de la rue, tu seras la première.
_Et voila le travail, maintenant partez à la recherche de mon coupain Makaya!


Alors qu'Hakaima avait déblatéré et s'en aller maintenant séduire la jeune femme au bout de la rue, Iarwain avait fait apparaitre deux zombies qui partaient désormais à la recherche de l'innommable touffu. Surpassé par la situation les araséen décidèrent de faire deux groupes, le premier, composé de Sarouh et Takeshi, essaierait de calmer le médecin tandis que Siddharta et Chihousou allaient chercher Hakaima et essayer de le ramener à la raison. Ils suivirent donc l'albinos et se retrouvèrent nez à nez avec une scène pour le moins horrible, ils l'avaient en effet surpris en plein coït avec la précédemment citée blonde et à la surprise du Masaka, le chef de Kodomo s'approcha sans sourciller du couple et récupéra un peu de substance blanche sur la joue de son subalterne et la renifla.

_Mais...mais...c'est MON médoc...Krr... espèce d'immonde petit bâtard...Krr... je vais te saign...

Un bruit d'explosion légèrement étouffée parvint alors à leurs oreilles, tellement surpris chacun des quatre protagonistes s'arrêta et ne put qu'entendre la voix de Takeshi insulter Iarwain. Tous(oui même la blonde et Hakaima avec le pantalon au niveau des chevilles) se dirigèrent vers l'origine de l'explosion et du mauvais verbiage pour découvrir un immense nuage de fumée blanche d'où sortit un Take grandement énervé et recouvert de poussière blanche tenir littéralement le médecin par la peau du cul. Chihousou s'enquit de la situation auprès d'un Sarouh apparemment peu concerné par la situation.

_Ben apparemment, pour le calmer, ton copain l'excité lui a demandé qu'il lui fasse le récit de son combat fasse à l'autre mahousard.
_Et?
_Et il en est arrivé au nuage d'opium apparemment sauf que pour mimer il a pris une espèce de poudre blanche qui était dans un petite bois rose bonbon.
_MA DOOOOOOOOOOOOOPE!!!


Le cri était venu de Siddharta qui s'élança alors sur Takeshi, le plaquant au sol tout en essayant de récupérer le plus de poudre possible en répétant que c'était sa dope rien qu'a elle et que Kâ les maudirait tous. De son côté l'ancien chikarate se laissa aller à un sourire béat en murmurant que finalement la drogue c'était pas si mal que ça. Iarwain, lui, après que l'hilarité de la situation cesse de lui tordre les abdominaux, se mit à l'observation de l'acte de reproduction chez l'humain en regardant attentivement Hakaima qui avait repris là où il s'était arrêté dans la ruelle.
Devant le bordel, et c'était le mot exact pour décrire la situation, Chihousou et Sarouh se regardèrent avec cette expression blasée caractérisant ceux qui savent qu'ils doivent faire un truc mais qui sont soulés par l'activité avant même qu'elle ait commencé. Finalement, c'est le Masaka qui se lança le premier en prenant la parole.


_C'est pas que le spectacle me déplaise, d'ailleurs après ça je pourrais vous faire chanter et ramasser un paquet de pognon, mais on devait pas poursuivre Makaya?


Makaya. A la simple énonciation de ce nom tous s'arrêtèrent, le vent souffla et un ange passa même rapidement. L'évocation du gourou du raclétoïsme donna des réactions diverses chez les différents protagonistes et très vite leurs actions et leurs paroles mis en exergue leurs pensées. Takeshi se releva sèchement, envoyant valser la grande prêtresse au passage, des flammes brillaient dans ses yeux et tous les muscles de son corps étaient tendus(oui, absolument tous ses muscles), il fit alors apparaître son sabre gigantesque, Hakaima eut sensiblement la même réaction, seules leurs paroles les distinguèrent.

_MAITRE!! Le maître a besoin de moi, il doit convertir, alors je convertirais aussi!
_ENFOIRÉ!! Tu vas payer pour ce que tu m'as fais subir, je vais te découper en de tellement de petits morceau que...que...tu seras en tout petits morceaux!


Et les deux excités partirent et commencèrent à répéter le même schéma devant chaque passants qu'il rencontraient. Hakaima commencer à agiter le pauvre civil en lui demandant s'il n'avait pas vu en immonde touffu(et en donnant l'adresse de l'hôtel et le numéro de chambre si le dit passant était féminin), une fois bien secoué et ayant indiqué une direction, le pauvre piéton se retrouvait devant un Takeshi lui demandant s'il souhaitait rejoindre la magnifique secte du raclétoïsme et après le non habituel, il se faisait découper de haut en bas par le sabre géant du Masumane.
Siddharta elle sembla hésité, devait-elle poursuivre Makaya tout de suite ou bien devait-elle continuer de sniffer toute la poudre étalé sur le sol(représentant tout de même une quantité impressionnante)? Finalement elle décida de suivre, dépitée et légèrement en retrait Sarouh et Chihousou. Devant le trio se trouvait Iarwain, celui-ci, encore dans son trip, avait d'abord décidé de partir à la recherche de son ami en danger mais finalement il suivait la piste laissé par Hak' et Tak' en admirant les gens découpait en deux et notant quelques observations dans un calpin, le tout agrémenté par quelques phrases complimentant le foie ou les reins du cadavre si ceux-ci étaient bien entretenus("Mais c'est un très jolie rate que vous avez là mademoiselle, mes félicitations").


La situation était donc plutôt simple, le duo tueur suivait apparemment la piste de Makaya tandis que la quatuor suivait la piste du duo. Certes, vu la vitesse à laquelle tout ce petit monde avançait, ils ne risquaient pas de retrouver le jounin de sitôt mais au moins les deux cleans n'avaient pas besoin de surveiller tout les décalqués de la bande.
Le schéma précédemment expliqué ne fit pas effet très longtemps car très vite, Iarwain se lassa de l'observation des corps découpé pour rejoindre Sid' à l'arrière du convoi.


_Dis Siddharta, je peux te poser une question?
_...
_Et bien voilà, c'est à titre purement professionnel et dans le cadre exclusivement scientifique que je te le demande. Car jamais je n'oserais demander une telle chose directement à titre privée. En fait, il s'avère que mes observation du comportement physique et physiologique d'Hakaima furent interrompues tout à l'heure et comme l'acte copulatoire humain est actuellement l'un des mes sujets de recherche, j'aimerais approfondir mes connaissance à travers l'expérience et je pensais que tu étais la partenaire idéale pour ces expériences. Alors?
_...
_Tu pourrais me répondre, je dois avouer que ton silence me fait un peu flipper.
_...
_...
_...
_...
_...Krr...bon et bien...
_Ne bougez plus!


Durant le laps de temps qui servit à Iarwain pour faire sa proposition au chef de KnA, tout le groupe araséen s'était regroupé par le fruit du hasard et alors que le médecin allait finalement connaitre la réponse à son incroyable proposition, tout un groupe de policiers de Nobeoka les entourait et il s'avérait que Take et Hak s'étaient endormis en plein découpage de civils. Tout ce beau monde fut donc amené en cellule où ils furent accueillis par une voix familière.


_HAGAYMAN!! NECRONOMOTOTOY!! CASTOR NEURASTHÉNIQUE N°1!! CASTOR NEURASTHENIQUE N°2!! JUNKIE!! PADAWAN!! QU'EST-CE VOUS FAITES LA BANDE D'ENFOIRES??
_Messieurs dames, vous connaissez cet individu?
_Euh...
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Message par Sarouh 23/9/2009, 23:41

*la misère...*

Voilà la première pensée qui vint a l'esprit du jeune déserteur lorsqu'il vit l'état de ses compagnons. Chihousou et Hakaima était complètement épuisé quasiment incapable de tenir sur leurs jambes, le médecin avait lui même consommé une grande partie de son chakra et n'étais pas dés plus frais. En vérité seul Siddharta et lui même ne semblaient pas trop fatigués. Quand Iarwain annonça qu'il était temps qu'il se soigne, Sarouh s'éclipsa.

Personne ne sembla remarquer son absence. Il devait repéré le maquereau qui les avait tant emmerdés. Un grand black touffu complètement stone ça devait pas passer inaperçu, alors cinq...
Sautant de toits en toits le chuunin quadrilla vite l'endroit. Il commença a fouiller les ruelles sombres. Quand passa devant lui, celui qui était et sera toujours son frère, qu'il le veuille ou non passa devant lui. Ce fut fugitif mais il le reconnut quasiment instantanément. Ce fût réciproque.

Tokri:SAROUH TSUMYO!

Alors qu'il hurlait en fonçant vers le déserteur, l'Utak dégaina son katana. Sarouh sourit. Finalement cette mission allait enfin lui servir à quelque chose. Avant même qu'il n'arrive a sa position il était passait dans son dos, prêt a frapper. Il remarqua d'abord le sabre. Le sabre de sa mère. Quand il était partie c'est tout juste si le genin savait s'en servir. Plus rien a voir avec ses actuelles capacités. Il para et contre attaqua rapidement.

Tokri et Sarouh: Que fais tu ici?

Les deux hommes esquissèrent un nouveau sourire.

Sarouh: J'ai été chargé de protéger un type...

Tokri: Un black à touffe?

Sarouh fut complètement pris au dépourvu, comment se faisait il qu'il savait ça?

Tokri: Ma mission consiste à ramener ce mec au village.

Sarouh: T'es devenu un vulgaire larbin maintenant?*Sarcastique*

Tokri: Je te retourne la question …*agacé*

Sarouh Faut bien gagner sa croute …

*Ce bon vieux Tokri il n'a pas changé, quand il se sent visé il attaque. Faut croire que moi non plus je n'ai pas changé. On est tout les deux plus tarés qu'avant mais le changement s'arrête là*

Tokri: Idem …

Sarouh Toi, obéir à un supérieur? Pas possible.

Tokri Ben... faut avouer que j'ai passé mon temps à jouer au moralisateur avec mes supérieurs...'Sont pas très compétents, il faut l'avouer.

Sarouh T'as du rouge, là. *montrant la joue du genin*

Tokri Sûrement le sang du vieux pédo que j'ai tué tout à l'heure...

Sarouh Fallait s'en douter... Tokri Utak dans la ville du crime= massacre assuré.*souriant*

*Il a vraiment pas changé *

Tokri Ville du crime?... C'est Arasu ça?

Sarouh: Non...

*Et merde, Grillé, putain, il est loin d'être bête, la galère...*

Tokri: Tu m'avais pas dit, à travers tes lettres, que t'avais rejoint Arasu?

Sarouh Mouais...

Tokri Alors?

Sarouh J'ai rien à te dire...

Tokri Dois je comprendre qu'Arasu est dans le coin?

Sarouh ...

Tokri Merci, j'ai ma réponse.

*Ouais t'a ton information, mais elle te sert a rien pour le moment n'est ce pas?*

Sarouh: On fait quoi alors?

Tokri: Hein?

Sarouh: Tu es un ennemi, venu pour kidnapper mon client. D'un point de vue professionnel, je dois te tuer. Mais d'un point de vue personnel...

Tokri: Ça te fait chier car je t'ai promis de t'aider...

Sarouh: Bingo...

Tokri: Alors?...

Sarouh: Pas le choix, on se bat.

Tokri: T'as juste envie de te fritter, avoue...

Sarouh: Ouais. Tu me suis?

Tokri: Devines...

Ils savaient déjà tout deux qu'ils étaient du même niveau.Le combat reprit, plus intense que jamais. Le chuunin attaqua le premier. Pour gagner il allait devoir analyser, anticiper et contre attaquer mieux que son adversaire. Croiser le fer avec Tokri était un plaisir pour le chuunin. Il fallait en profiter un maximum. Tout en évitant de se faire tuer par l'Utak. Les lames se rencontrèrent, encore et encore, dans un bruit qui semblait être celui d'un coup de tonnerre au chuunin. Plus rien n'existait. A part Tokri, son sabre et la lame qui pouvait le tuer a tout instant. Il pouvait mourir a tout moment, à la moindre erreur. Mais il se sentait bien.

Il frappa en direction des yeux du gennin. Celui ci réussit a esquiver, mais la lame mordit sa joue. Du sang se mît très vite a en couler. Son adversaire ignora complètement le sang et riposta. Sarouh prit au dépourvu ne réussit pas a éviter l'attaque et fut lui aussi coupé à la joue. Il sentit la chair se découper sous la lame de Tokri. Mis a part la douleur il était content. Son frère avait beaucoup progressé.

Tokri: Egalité...

Sarouh: Pas vraiment...Certes, nous avons le même niveau en Kenjutsu et je présume que tu m'es toujours supérieur en Taijutsu... Mais en terme de ninjutsu et genjutsu, tu ne fais pas le poids...

*faut pas abuser, je suis chuunin quand même*

Sarouh: La tête de Makaya...

Tokri: T'as pas l'air de tenir tant que ça à ce type, pas vrai...

Sarouh Pas vraiment, mais quelque soit mes sentiments, je dois préserver sa vie... Si je suis prêt à parier sa tête, c'est parce que je suis sûr de t'être largement supérieur.

Tokri Voyons cela...

Les faux frères rangèrent tout deux leurs katanas. Le vrai combat allait arriver.

* Il a oublié a quel point j'avais de l'avance en ninjutsu quand je suis parti, j'vais devoir lui rappeler.*

Tendu à l'extrême, il se prépara a lancer un jutsu quand son oreillette grésilla.

Chihousou: Qu'est ce tu fous? On a un Mak' a rattraper!

Sarouh: Oui navré, je n'aurai pas dut partir a sa recherche comme ça. De plus j'ai été retenu.

Chihousou: Quoi que t'ai a faire, fais le vite et rapplique en vitesse!

Sarouh: Où ça?

Chihousou: La où on s'est bastonné la première fois, en vitesse!

Sarouh: Très bien je me met en route.

*Si t'existe t'es vraiment un crevard, Dieu. *

Le Tsumyo lâcha un soupir. Ça faisait si longtemps qu'il n'avait plus vu Tokri...

Tokri: Tu t'es fait engueulé?

Sarouh: Ça te regarde?

L'oreillette de Tokri grésilla a son tour.

Tokri: Navré, contre-temps...Brutal... et tranchant... Bien compris. OK. Je bouge.

Sarouh: Tu t'es fait engueulé?

Tokri: Ça te regarde?

Sarouh:Pas vraiment. Tu ferais mieux de soigner vite fait ta blessure... Sur ce, je te laisse...l'ami.

Sarouh se permit un léger sourire en se dirigeant vers le campement. Sans Mahou, si seulement il n'y avait pas eût Mahou, il aurait put s'amuser encore un bout de temps avec le genin. Le chuunin en oublia jusqu'à la douleur de sa plaie. Il se fît un bandage de fortune avec le peu de matériel de secours qu'il avait pris la peine de prendre et continua

Il avait a peine rejoint les autre que le bruit d'une baffe qui s'abat de façon violente retentit aux oreilles du pauvre araséen. Au grand déplaisir du chuunin, il s'avéra que le docteur était complètement stone, que celui ci avait frappé Hakaima avec de la drogue. Le pauvre se lança dans un délire de conquête de monde par acte de copulation et autre débilité.

Les Kodomo no Asien complètement pris au dépourvu par cette situation particulièrement grotesque se sépara en deux groupe un qui devait calmer Hak' dans sa folie copulatoire et un qui devait calmer le docteur. Sarouh se retrouva donc avec Takeshi dans le but de calmer Iarwain. Pour le calmer un peu l'ex chikarate demanda un récit détaillé du combat.

Le médecin ne se fit pas prier et commença a raconter son combat avec force détail. Quand il arriva au fumigène piégé à l'opium il voulut nous donner une démonstration. Takeshi mit un peu de temps a comprendre ce que voulait dire son compagnon par démonstration. Il lança en l'air une sacoche rose bonbon. L'ex gensouard avait déjà reculé, mais quand la dope commença a former un nuage de poussière son compagnon n'avait pas encore percuté.

Takeshi: MAIS QUI M'A FOUTU UN ABRUTI COMME ÇA! T'ES VRAIMENT DÉBILE!

Le chuunin resta interdit. Finalement le succès de la mission lui importait peu, mais restait avec des boulets pareils lui était particulièrement horripilant. Il s'absorba dans la contemplation d'un nuage jusqu'à ce que Chihousou arrive pour savoir ce qui s'était passé. Sarouh lui fît le bilan totalement indifférent au fait que la mission avait un pourcentage très proche du néant absolu.

Il croisa le regard de Chihousou. Ils savaient tout deux ce qu'il y avait a faire. Ce fut son ancien supérieur qui se lança.

Chihousou: C'est pas que le spectacle me déplaise, mais on devait pas poursuivre Makaya?

L'excité:MAITRE!! Le maître a besoin de moi, il doit convertir, alors je convertirais aussi!

Hak':ENFOIRÉ!! Tu vas payer pour ce que tu m'as fais subir, je vais te découper en de tellement de petits morceau que...que...tu seras en tout petits morceaux!


Le petit groupe se mirent donc en route pour chercher Makaya, laissant derrière eux les cadavres que Hakaima et Takeshi découpaient au passage.

Iarwain reprit la parole s'adressant, avec le chef du petit gang.

Iarwain:Dis Siddharta, je peux te poser une question?

Un silence lui répondit. Le médecin prit ceci pour un oui et continua.

Iarwain: Et bien voilà, c'est à titre purement professionnel et dans le cadre exclusivement scientifique que je te le demande. Car jamais je n'oserais demander une telle chose directement à titre privée. En fait, il s'avère que mes observation du comportement physique et physiologique d'Hakaima furent interrompues tout à l'heure et comme l'acte copulatoire humain est actuellement l'un des mes sujets de recherche, j'aimerais approfondir mes connaissance à travers l'expérience et je pensais que tu étais la partenaire idéale pour ces expériences. Alors?

Nouveau silence.

Iarwain:Tu pourrais me répondre, je dois avouer que ton silence me fait un peu flipper.

Siddharta:...Krr...bon et bien...

???: Ne bougez plus!

Cette voix était le genre de voix a te pourrir la vie, même près de la ville du crime, la massacre des deux chuunins qui nous servaient de camarade ne restait pas impunis. Devant le nombre de "policier" Le gang kodomo no asien dût se rendre a l'évidence. La chasse au Mak' allait être fortement compromise. Alors qu'on les mettait dans leur cellule respective, Une voix trop familière au membre du groupe se fît entrendre. Ils étaient enfermés juste devant Makaya!

Makaya:HAGAYMAN!! NECRONOMOTOTOY!! CASTOR NEURASTHÉNIQUE N°1!! CASTOR NEURASTHÉNIQUE N°2!! JUNKIE!! PADAWAN!! QU'EST-CE VOUS FAITES LA BANDE D'ENFOIRÉS??

Policier Messieurs dames, vous connaissez cet individus?

Le groupe: Euh...

Le garde resta un moment interdit avant de sortir du cachot. Sa pensée première fut: si ceux là se connaissaient ça allait être explosif. La deuxième fut: finalement c'est pas mon affaire.

Le chuunin, quant à lui, avait trouvé un moyen de se sortir vite fait de là.

Sarouh: Pour arriver là t'a dut être vraiment une merde. Moi je dis ça parce que pour un juunin t'a l'air plutôt pathétique là.

Makaya: HERETIQUE, COMMENT OSE-TU SEULEMENT T'ADRESSER DE CETTE MANIÈRE AU DIVIN MESSAGER DE REMI MOLETTE?! SALE RACLURE, JE VAIS TE DONNER UNE LEÇON FROMAGÈRE MOI!

Le grand touffu pris deux barreaux de sa cellule et banda ses muscles sans parvenir a les tordre.

Sarouh:T'a oublié d'utiliser ton chakra.

Makaya: ÉVIDEMMENT, JE SAIS QUE J'AI OUBLIE D'UTILISER DU CHAKRA, JE SAIS TOUUUUUUTT!

Utilisant son gyo le black touffu réussi a s'extirper de sa cellule. Ces aboiements devaient être devenu une habitude pour les gardes à l'étage qui ne prirent même la peine d'envoyer un garde pour vérifier que le Macaque était encore dans sa cage. Dans sa folie rédemptrice Il nous lança un boulet électrique qui détruisit les barreau et la paroi derrière le gang. Ladite paroi explosa permettant au groupe de sortir, pourchassé par un Makaya totalement enragé, lui même pourchassé par les geôliers, dérangé par le vacarme qu'ils faisaient.

Après une course poursuite somme toute assez rapide, Les geôliers furent semés. Sarouh murmura a l'oreille de son compagnon le mot "genjutsu" L'ex gensouard sembla comprendre où voulait en venir. Alors qu'il se dirigeait vers Makaya le nombre de Sarouh quintupla devant les yeux rouges du messi fromager. Il tapa au hasard, frappant pour essayer de toucher le réel qui était déjà derrière lui. Grâce aux illusion de son camarade gensouard, le grand aux cheveux bleus avaient réussis à se glisser derrière le juunin. Complètement drogué celui ci ne s'en aperçut pas.

L'original envoya du chakra une première fois avant de reculer vivement, manquant de se faire transpercé par la lance du juunin furieux. Takeshi, Iarwain et Hakaima s'était endormi tandis que Siddharta semblait en manque. Chihousou quant à lui était vidé de son chakra, ses coups de pouces se manifesteraient que par de petites illusions. Le chuunin acheva son genjutsu à distance pour éviter de se faire embrocher.

Aussitôt les mouvements du juunin se calmèrent, ralentir.Sa rage s'était affaissé. Le jutsu de torpeur de Sarouh était encore au stade d'entraînement. Il espérait très franchement que le résultat serait bon et durerait suffisamment longtemps pour qu'ils soient tranquille. Chihousou l'égratigna avec un kunaï.
Makaya ne sembla même pas s'en rendre compte.

Chihousou: On va essayer de trouver un coin tranquille pis on s'installera, en attendant que ces trois zigotos retrouvent leur état normal. Et que les équipes des trois villages aient décampé de Nobeoka.

Ils s'installèrent dans une clairière derrière Nobeoka avec Makaya en mode "légume". Cette mission était donc une réussite. Enfin, c'est ce que croyait Sarouh et les autres...

Sarouh
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Mission Makayavélique [Nobeoka] - Page 2 Empty Re: Mission Makayavélique [Nobeoka]

Message par Ax-kun 25/9/2009, 19:27

La journée passa vite et, comme à notre habitude depuis ces derniers jours, chacun d’entre nous devait faire un rapport sur les informations glanées ça et là à propos de Makaya, des pièges posés ou alors des indices sur la mort de Mei-Lynn, même si personne ne se faisait d’espoirs nous n’avions même pas réussis à retrouver l’homme que j’ai amené à l’hôpital le soir du meurtre.


Kiai-Tsubasa rentrèrent une fois de plus dépités, n’ayant rien trouvés de significatifs, ayant cependant réussis à corrompre les gardes en faction à l’entrée du village, leur demandant d’arrêter toute personne qui se trimbalerait avec du fromage par tonnes. Shimaru et Itagachi avaient réussi à localiser une forte odeur de lait fermenté mais le temps qu’ils arrivent au lieu d’émission, toute trace avait disparue, leur donnant l’impression désagréable qu’on se jouait d’eux. Enfin pour ma part, j’avais passé ma journée à veiller sur le corps de la défunte, à me recueillir en m’efforçant bien de ne pas retomber dans la torpeur des jours précédents ma sortie de Nobeoka.
Enfin arrivèrent triomphalement Kota et Izyroth, portant une armoire verrouillée, ce dernier en proie à une vive excitation, un sourire narquois barrant son visage, tandis que son camarade affichait un air sérieux des plus déterminés.

Shimaru s’approcha alors d’eux en leur demandant la raison d’un tel déploiement de joie de la part du Chuunin, qui déclara d’un air supérieur :


« Vois-tu mon petit Shimaru…tu as beau être un grand chef d’équipe, un fin stratège, un génie parmi les jeunes de notre génération…jamais tu n’aurais réussi à mettre la main sur la cible ? Pourquoi ? Parce que tu nous l’a bien présenté comme étant légèrement fou et donc il fallait axer la capture sur son profil ! En clair…TU N’AS PAS EU MON IDEE BRILLANTE ET LUMINEUSE, MON PIEGE PARFAIT…INCLINE TOI DEVANT LE GRAND IZYROTH-LE-GENIE !!! »

Shimaru restait interdit, commentant d’un ton légèrement méprisant l’intervention du chuunin par un « ton piège parfait ? Ce truc bancal à base de bonbons ? »

Alors Izyroth, explosant sous l’effet de la jubilation déverrouilla la porte en beuglant « VOUS QUI ME PRENIEZ POUR CIBLE DEPUIS LE DEBUT DE CETTE MISSION, J’EXIGE MAINTENANT LE RESPECT ET L’OBEISSANCE !! ADMIREEEEZ MES COMPETENCES DE CHASSEUR HORS PAIR ! VOICI MAKAYA !! » et de l’armoire s’effondra sur le sol…un énorme morceau rose et visqueux qui remuait mollement que tout le monde regardait d’un air stupéfait.


Ce n’était pas exactement l’idée que je me faisais de Makaya…


« T’avais pas un peu faim par hasard et tu as confondu ? demande Kiai, brisant le silence.

-Non, regardez bien ! » s’exclama Izyroth.



Il prit alors un flacon de sa poche avant d’en déposer quelques gouttes sur l’énorme bonbon, qui se mit à fondre à vue d’œil sur le sol de la chambre d’hotel, découvrant peu à peu une silhouette humaine allongée sur le ventre…Celle-ci était assez grande, vêtue d’un costume qui devait auparavant être impeccable mais que le chamallow avait souillé…puis enfin la personne se retourna et nous vîmes tous le visage de la cible : noire de peau, avec une barbe de trois jours, des yeux injectés de sang, le tout surmonté d’une coupe afro improbable maculée de sucre mais enfin et surtout un sourire qui ne me disait rien qui vaille. Jamais j’avais un type sourire comme ça…se mettre à rire de cette façon :



“MUHAHA!! PAYE TES GUEULES DE TANCHES!! VOUS AVEZ L’AIR TROP CONS LES MECS !! J’VOUS PLACE DANS MON TOP TOCARDS !! BIEN JOUE !! »


C’est les yeux exorbités que la team des Fuckin’ Boulets observe le Juunin Mahousard qui ne semble pas comprendre la situation dans laquelle il se trouve : il est cerné de ninjas Gensousards venus le capturer et lui se bidonne comme pas possible en nous pointant du doigt…Izyroth, auto-promu héros aux idées lumineuses le coupe alors dans son délire perso :


« Euuh…on peut savoir ce qui te fait rire à ce point la ?

-Mais c’est toi qui me fais rire. Enfin sans dec mec ! T’es juste hy-per con quoi ! Se prétendre le roi de la chasseur alors que même ma grand-mère ferait mille fois mieux que toi ! Tu t’es vu avec ta dégaine de looser ?

-Mais euuh…j’ai pas une dégaine de looser, j’vois pas pourquoi tu dis ça… » répliqua mollement l’intéressé

-« T’ES DE GENSOU MEC ! T’ES FORCEMENT UN LOOSER !! CQFD !! » enchaina du tac au tac le mahousard survolté, faisant tiquer toutes les personnes présentes. Shimaru s’avança alors pour couper court au débat stérile qui se profilait…

« Salut Makaya…quoi de neuf depuis le temps ? » dit-il en tentant la carte de l’amitié, afin de calmer la cible.


-« SHIMOUNET !!! Tu es là toi aussi !! Content de te revoir l’ami » répondit Makaya, faisant déstresser l’assemblée, constatant qu’il était canalisable. Assemblée qui se ravisa vite quand elle l’entendit enchainer : « Toujours mou, avec ta coupe d’émo de merde et tes ambitieux de péteux ? Tu sais que tu m’as toujours fait gerber avec tes directives pourraves et suicidaires ? Franchement dans Tsukiyo… »

Aussitôt Shimaru effectua un geste discret et toutes les personnes présentes se jetèrent sur lui prestement afin de l’attacher et de le bâillonner avant de le balancer dans un coin, pendant que Shimaru commentait la scène d’un « il est peine capturé qu’il m’insupporte déjà au plus haut point…il commence fort mais la on est au calme pour un moment ». Dès qu’il se tut, un cri assourdissant retentit dans un coin de la pièce : bien qu’incapable de parler, Makaya était en train de hurler sous son baillon…
Une petite réunion d’Etat-major eut lieu dans la chambre d’en face pendant qu’Itagachi surveillait le captif, en se bouchant les oreilles.

« Bon, ne faites pas attention à lui quand il est dans cet état la…ca lui arrive souvent et à force on s’y fait. Ignorez-le et il se lassera vite » commença notre chef
-« Pourtant je l’entend toujours hurler…Enfin bref, maintenant qu’on l’a, qu’est ce qu’on fait ? » questionnais-je
-« On peut pas le buter une bonne fois pour toutes ? » demanda Kota. La violence de ses propos inappropriés provoquèrent des questions auxquelles il répondit par : « il y’a quelques mois de cela, j’étais tranquille chez moi avec mes parents et il est venu toquer chez moi tard le soir pour demander un renseignement, accompagné de quelques uns de ses camarades. Mon père lui a ouvert mais à refusé de lui répondre, en lui claquant la porte au nez. Alors il à détruit ma maison. »
-« QUOI ? » répondirent l’ensemble des Gensousards
-« Ouais…avec ses camarades il a détruit ma maison en faisant s’effondrer les murs, il a tabassé ma mère, il m’a assommé avant de me suspendre par les pieds et l’un de ses compagnons à usé d’une technique spéciale qui a…comment dire…grand ouvert nos sphincters. Plein les sphincters, tant qu’a faire… »
-« Rhoo merde… »
-« C’est le cas de le dire…bref l’humiliation totale. Finalement mon père nous a vengés mais cela ne l’a pas empêché de continuer ses méfaits…C’est la nuit ou il est rentré dans le Bingo Book. Enfin bref vous comprenez pourquoi je l’ai mauvaise contre lui… » dit Kota.
-« Je comprends » dit Shimaru « cette nuit la il aussi rossé un membre de ma famille…c’est à cause de cette nuit qu’on doit le ramener devant le Gensoukage qui a exigé qu’on le ramène vivant, afin qu’il soit jugé. Il ne faut pas oublier que nous sommes en paix avec Mahou et que si l’on tue un de leurs shinobis, ca pourrait très mal tourner. »
-« Ouais enfin visiblement, tout le monde déteste ce mec…j’ai entendu dire qu’il était pas forcément aimé à Chikara et que c’est même notre Kage qui l’a promu directement parce que le Mahoukage voulait pas assumer cette charge » dit Kiai
-« Quoi qu’il en soit, nous devons le ramener vite. Il a d’autres personnes à ses trousses et nous ne sommes pas forcément composés des effectifs nécessaires pour nous défendre efficacement. Donc il faut qu’on file…demain à la première heure. On va récupérer le plus possible cette nuit pour être en forme, et grace aux gardes que Tsubasa et Kiai ont mis de notre coté, on aura aucun mal a quitter la ville discrêtement. Ca ira pour tout le monde ? » demanda Shimaru. Tout le monde hocha la tête et se rendit dans la première chambre pour achever les préparatifs, mettre Itagachi au courant et voir comment se portait la cible. A peine la porte ouverte qu’un cri nous agressa les oreilles…Il avait continué durant tout ce temps et Itagachi se jeta sur nous en suppliant « mais faites le taire ! Ce mec ne respire jamais ou quoi ? Il hurle en non stop depuis tout à l’heure !!! »






Vingt minutes plus tard, tout le monde était au courant et se préparait à dormir pour la rude journée de demain. Notre chef s’approcha alors de notre prisonnier qui était relativement calme (il ne faisait « que » taper son énorme chevelure contre le mur et faisait résonner toute la chambre) afin de le tenir informé de la suite des évènements. Il lui enleva son baillon afin qu’il puisse s’exprimer et à notre grande surprise il fut très calme, ce qui endormit notre vigilance et notre stress, laissant donc Shimaru s’entretenir avec son ancien camarade de galère. Nous percevions, lorsque nous passions près d'eux, que notre chef lui parlait de leurs péripéties, de leur égarée, de la mort d'une des membres de la mission, même du fait que j’ai couché avec Mei une fois celle-ci défunte, d’ailleurs j’aurai mieux fais de me taire...Et que de son coté, Makaya ne révélait pas grand chose...

« Pourquoi Shimaru lui raconte tout ça? C'est pas sérieux de se confier ainsi à la cible! » vint me demander Kota
« Je pense qu'il sait ce qu'il fait, et puis faut le comprendre: apparemment ils ont vécus pas mal de trucs forts ensemble donc malgré le fait qu'il soit notre prisonnier, ça n'empêche pas qu'il soit amical envers lui...et puis t'as vu que malgré tout il sait être ferme envers lui, quand il a demandé à ce qu'on l'attache »
« Mouais, j'ai pas hyper confiance non plus...enfin on verra...Allez bonne nuit »

Je souhaitais à mon tour bonne nuit à mon camarade et intima à Shimaru de faire de même. Il laissa donc Makaya, qui me fusilla du regard, contrarié parce que je lui avais oté son interlocuteur. Au moment ou il allait m'incendier, je lui remis in extremis son baillon et partis m'allonger. Je m'endormis rapidement, comme l'ensemble de mes camarades et ce fut le calme.


Mais j'appris à ce moment la que ce mot ne figurait pas dans le vocabulaire de notre prisonnier: par un moyen inconnu, il avait réussi à défaire le baillon (et pourtant j'étais sur de l'avoir correctement fait) et s'était remis à hurler dans la chambre d'hotel. A un niveau sonore ahurissant...et sans baillon pour étouffer le bruit, c'était carrément assourdissant, surtout au réveil. Il hurlait tellement fort qu'on entendait à peine les multiples jurons qui fusèrent des lits, les bruits des voisins d'a coté qui frappaient contre les murs, des voisins du dessous qui frappaient contre leur plafond, ceux du dessus qui piétinaient pour manifester leur mécontentement...

Comment il arrive à faire un truc pareil ce type ? Ce type est une calamité!


« Vous croyiez réellement que vous alliez réussir à tenir prisonnier le grand Makaya ? Voici ce qu’est un messie… le messie qui vient prêcher la bonne parole de Rémi Molette ! Maintenant écoutez moi, je vous laisse une dernière chance de vous convertir à mon divin culte ou vous rotisserez tous en enfer dans le cercle infernal du cassoulet !! Craignez mon courroux!

- « Ben, t’as beau avoir réussi à défaire ton bâillon, cela ne change rien au fait que tu sois toujours prisonnier » s’étonne Kota. « Mais d'ailleurs comment t'as fait? »

- « Kami no jutsu hein...T'arrives même à faire ça avec ta barbe maintenant? Bon Makaya j'ai été gentil avec toi mais la tu commences sérieusement à me gonfler: donc maintenant tu te tiens au calme ou je te fous dans un genjutsu jusqu'à ce nous arrivions. Je suis encore et toujours plus fort que toi, tu le sais. » dit notre chef d'un ton posé

« Plus fort que moi? Alors que t'es même pas foutu de maitriser tes propres invocations? Ne me fais pas rire, chef de mes deux. Tout le monde sait ici que t'as pas un pet d'autorité, tu joues simplement sur le fait que tu sois le plus fort, mais t'as ni le charisme, ni la tête de l'emploi: le QG t'as confié une équipe de bras cassés pour tester tes aptitudes à commander et t'as déjà une morte sur les bras, et à coté un ramassis informe de tocards qui feraient mieux de se reconvertir dans la confiserie que dans le ninjutsu. »
A ces mots, Shimaru et Izyroth baissèrent les yeux, ce qui sembla doper le chieur compulsif, qui continua sur:
« Nan mais franchement vous vous êtes vus tous? Avec vos looks pitoyables, vos grades de merde, votre totale inexpérience, cet air abruti qui plane sur vos faciès de limaces...Enfin franchement Shim, t'es pas un bleu, pourquoi t'as accepté de faire le moniteur de colo ? T'as vu ce que tu te traines? Une flopée de Gensousards incapables, paumés dans une ville pas faite pour eux, et totalement nazes. Enfin faut le dire quoi: entre Kota l'incontinent, le pédophile aux bonbons, Itagachien, le mec qui sert à rien là Kiai...et le meilleur pour la fin, le nécrophyle. Nan mais sérieux t'as conscience que t'es un gros porc? Que tu devrais avoir une estime de toi négative et te jeter immédiatement du haut d'un pont? T'es une merde mec et...

-TU PEUX PAS LA BOUCLER DEUX SECONDES !!! C’est incroyable, c’est le démon ce type ! »


C’est moi qui crie, j’en peux plus, réellement plus. Se moquer de nous à ce point là, çà en devient insupportable.

« T’es bon qu’à dire du mal de nous mais on voit que t’as pas galérer pour trouver un bouseux comme toi qui ne mérite aucune attention. Tu n’as pas idée de ce qu’on a pu traverser pour arriver devant ta tronche de singe! On est un groupe de mecs imparfaits, et alors ? Ca te dérange ? Qu’on se soit perdu à cause de Shim’ et qu’on se soit retrouvé en plein dans les côtes du Yuukan, que j’ai perdu les Dodos qui étaient censés nous amener à Nobeoka, que Mei-Lynn soit venu pour rien car elle ne connaissait pas plus le chemin que nous, qu’Izyroth soit un éternel boulet, que j’ai couché avec Mei une fois décédée, qu’est ce que çà nous change à nous ? On est pas les Fuckin’ Boulets pour rien ! Mais toi…mais toi…t’es la pire crapule que je n’ai jamais vu ! Une vipère qui ne pense qu’à cracher son venin. T’es réellement insupportable et je préférerais passer une journée en compagnie d’Izy que de la tienne ! Le plus gros boulet dans cette histoire, c’est toi ! Toi, avec ton look ringard, ton odeur qui empeste le fromage, ta touffe horrible, ton comportement exécrable. Même ta couleur de peau qui pourrait être sympathique tant elle est rare dans le Yuukan est ridicule avec ton physique !

- Haha je l'attendais le monologue d'une platitude totale du crétin qui a perdu sa gonzesse, qui s'est mis à boire comme un pochard ridicule de seconde zone, pour vomir comme un bébé avant de faire une dépression risible s'achevant sur une fuite...Le tout saupoudré d'une bonne couche de bêtise, vu que je savais pas les trois quarts de ce que tu viens de lacher! Merci mec!
T'es vraiment le roi des tocards!

-Et toi qu’un chieur, une sous merde. Je ne comprends même pas qu’un gars comme toi puisse être considéré par les autres, tu me répugnes !

-Et tu sais quoi ?

- Hum?

-Je viens de remarquer que t’étais un putain de manchot en plus du reste. T’as pas de chance dans la vie, toi. Déjà que t’es moche et bête, si en plus t’es handicapé, je comprends mieux pourquoi il a fallu que t’attende que l’autre salope soit crevée pour pouvoir la sauter. Si ça se trouve, c’est toi qui l’as assassiné pour te la faire ! Messieurs, voici votre coupable servi dans un plateau d’argent. Normal que vous ne le trouviez pas, mais apparemment c’est normal puisque vous êtes incompétents et que vous n’êtes même pas foutus d’arriver à Nobeoka sans vous perdre ! »


Un réflexe incontrôlé me fit me jeter sur lui, afin de l'étrangler. Il souriait, goguenard, pendant que mes mains étaient autour de son cou et même pendant que mes camarades nous séparaient.


« Je vais le tuer ! Je te jure que je vais te tuer ! Ne traite plus jamais Mei de salope ! Tu m’as compris ! Tu ne la connais même pas !

-Bien sûr que si, je l’ai affronté lors de son passage de grade Chunnin et je l’ai battu en deux secondes. Elle n’a même pas réagi, peut-être qu’elle aime se faire tabasser. Elle a pas du opposer une grande résistance que tu l'as cognée non? »


C’en est assez, me libérant de l'étreinte de mes compagnons, je le roue de coups de poings jusqu’à ce qu’il…explose. Ce mec n’était qu’un clone. Un bête clone...
Je tape alors au sol avant que Shimaru ne tende sa main vers moi pour m’aider à me relever en me promettant qu’on retrouvera l’original et que j’aurai alors droit de l’exploser si cela me chante.


« Mais le plus compliqué avec lui, c’est qu’il est totalement imprévisible et qu'on peut s’attendre au pire et à d’autres clones. Donc si on trouve un Makaya, on le choppe et on lui met une dérouillée, si il explose on continue. Sinon, on laisse Ax lui faire sa fête, il l’aura bien mérité ce casse-couille.

-Je pourrais participer à la dérouillée s’il te plait ? Demande Itagachi.

-Moi aussi ? » S’écrient les autres.


Apparemment, ce mec à mis tout le monde sur les nerfs et tout le monde à hate de se faire la main dessus...


« Bon ok, on va lui faire sa fête et il ne nous saoulera pas tant qu’on ne l’aura pas amené à Gensou entre la vie et la mort ! Vous êtes avec moi les gars ? J’ai compris que moi aussi j’avais à progresser mais pour cela j’ai besoin de vous tous. » dis-je à l'assemblée

- « Tu peux compter sur nous! » répondirent les autres avec de grands sourires enjoués et en tendant leurs mains.



Shimaru met simplement la liesse entre parenthèses et lance avec un regard sérieux :

« Mak, t’es un homme mort. On va mettre encore plus de pièges et t’attraper rapidement, quelque soit le nombre de tes obstacles ! »

« MAIS C'EST PAS BIENTÔT FINI CE BORDEL! ON VOUDRAIT DORMIR! » hurla la voisine d'à côté, mettant immédiatement fin à la joie générale...
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Message par Kentaro 26/9/2009, 21:40

Tu parles d’une journée merdique…

Kentaro pesta à voix haute tout shootant dans une caillasse, par dépit. C’était la misère totale :

Alors qu’ils étaient arrivé à Nebeoka et allaient enfin pouvoir livrer ces saloperies de caisses qui leur avait donné du fil à retordre -quoique c’était plus les dodos que les caisses, les responsables des ennuis du voyage-, voilà-t’y pas qu’on leur changeait leurs objectifs. Et adieu le repos bien mérité.
En plus, il fallait kidnapper un junin. Rien que ça. Et cet ahuri n’avait rien trouvé de mieux que de se faire escorter par une solide bande de butors.

Normal, hein… Parce que sinon ç’aurait été trop facile ! L’aurait quand même pas fallu qu’on réussisse et qu’on aille réclamer notre récompense au Qg !

Du coup, du kidnapping, on était passé à la baston pure et simple… Ce qui, rétrospectivement, devait être le seul bon point de la journée. En plus, il avait pu faire face à des trucs peu commun, donc ç’avait été proprement génial.
Sauf que l’autre plouc de junin à la coupe de champi’ n’avait rien trouvé de mieux que d’inhaler les vapeurs narcotiques de son fumigène. Et qu’il s’était quintuplé avant de se tailler aux quatre coins de Nebeoka, complètement allumé.

En plus, l’autre tâche m’a laissé en plan !

En effet, sur un simple "Bon, ben… Plus de raison de se battre, hein…", le nécromancien avait remballé sa clique d’osselets sur patte, et était retourné auprès des siens. Par où ceux-ci s’étaient dirigés, Kentaro n’en avait aucune idée : il n’avait pas pu suivre le chunin, trop occupé à rechercher sa sandale.

Quelle idée, aussi, de retirer ses pompes avant d’aller foutre sur la gueule à quelqu’un…

D’ailleurs, le jeune médecin avait du finir par se rendre à l’évidence : inévitablement sa sandale manquante devait se trouver sous les décombres du balcon et de son mur porteur, malencontreux dommage collatéral de son combat contre la horde de mort-vivants.
Du coup, ayant la flemme de déblayer la zone, Kentaro ne se baladait plus qu’avec une sandale au pied gauche. Ce qui, ajouté à ses entailles multiples, aux sévères brûlures sur l’abdomen, ses vêtements en lambeaux et l’épaisse couche de poussière et de sang coagulé qui le recouvrait des pieds à la tête, lui donnait lui-même une apparence d’un macchabée fraîchement sorti de terre que d’un fier et pimpant shinobi.

Et quand enfin, il était retourné près de l’entrée de Pizza Put pour rejoindre ses camarades… Il avait eu la désagréable surprise de voir qu’ils s’étaient tous pris une rouste.

Ouais, ben la prochaine fois qu’on me fait partir en mission, je m’arrange pour être avec les plus forts ! Parce que c’est qui qui va devoir les soigner ? C’est encore bibi !

Kentaro secoua la tête et grommela encore cinq bonnes minutes dans sa barbe avant de se mettre en branle. La priorité était évidemment de réunir les blessés -D’ailleurs c’est quoi cette manie de toujours vouloir se battre à perpète des voisins !- dans un endroit sûr, puis de leur administrer les premiers soins, avant de les ramener à l’hôtel…

Kentaro s’approcha donc du premier blessé, Haruhisa, qui avait essentiellement le mérite d’être tombé devant les portes de Pizza Put, ce qui faisait de lui la victime la plus proche du médecin. Visiblement, il avait l’air d’avoir plutôt morflé. Le jeune homme se pencha et retourna le pauvre genin. Son regard croisa celui d’Haruhisa et…

Le bruit caractéristique d’un choc sourd, suivit aussitôt d’un glapissement de douleur, retentit subitement dans les rues de Nobeoka.

« Mais ça va pas la tête, Kentaro ! Se plaignit Haruhisa en se frottant l’œil.
_ ça t’apprendra à faire la sieste en pleine rue !
_ Mais pas du tout, je faisais le mort ! C’était une ruse pour tromper mon adversaire !
_ Ouais, ben en attendant, tu m’as fait perdre mon temps !
_ J’suis sûr que je vais avoir l’œil poché par ta faute.
_ Et qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ?!
_ Ben… T’es médecin, non ?
_ … »

Après s’être administré mentalement une bonne paire de baffes pour s’être ainsi rajouté du boulot, puis avoir sommairement soigné l’œil tuméfié de son condisciple, Kentaro et son assistant provisoire se mirent en devoir de réunir leurs compagnons et de les transportraîner jusqu’à un abri de fortune -une vieille bâtisse effondrée lors de l’une des rixes-.

« Dis donc, ils sont dans un sale état, remarqua Haruhisa.
_ Pfff… ça vaut bien le coup d’être gradé si c’est pour ne pas être foutu de battre en retraite avant de se faire démolir, grommela Kentaro.
_ Tu peux parler ! T’as vu dans quel état tu…
_ Pardon ? Demanda sombrement Kentaro
_ Nan, rien, oublie…
_ Bon, je vais commencer par m’occuper d’Allen.
_ Et moi, je fais quoi ?
_ T’as qu’à réveiller Kaede. Elle a un sceau de soin tatoué, donc elle devrait déjà avoir commencer à récupérer, répondit le médecin en examinant les plaies du junin.
_ Kaede ! Réveille-toi ! Ohé ! Kaede ! … Elle ne se réveille pas.
_ Ben secoue-là, file-lui deux-trois torgnoles, improvise… Soupira Kentaro.
_ T’es sûr que t’es médecin ?
_ Obéis !
_ Bon, bon… … … Heu, Kentaro ? Interrogea de nouveau le kendoka.
_ J’aimerai bien pouvoir recoudre ces plaies en paix !
_ Je me demandai juste si c’était vraiment une bonne idée de réveiller Kaede.
_ Ben…
_ On ferai mieux de la laisser dormir encore un peu, non ?
_ Ok, mais c’est toi qui la porte jusqu’à l’hôtel, répliqua le médecin légèrement excédé.
_ C’est bon, je vais la réveiller, répondit Haruhisa, en levant bien haut la main.
_ Hé, Haru’ !
_ Quoi ?
_ Avec délicatesse, hein.
_ Tu veux que je la gifle avec délicatesse ? Répéta le genin, incrédule. Et comment tu veux que…
_ C’est simple, si tu l’abîmes, tu me rajoutes du boulot et tu t’en prends une !
_ Rholàlà… »

Pendant ce temps, le médecin avait fini de suturer les profondes entailles d’Allen. Quand aux brûlures, elles devraient attendre le retour à l’hôtel, que Kentaro puisse accéder à sa boîte à médoc afin de leur appliquer un baume de cicatrisation. Après avoir administré un léger remontant pour qu’il reprenne conscience, le médecin reporta son attention sur Jackie.
De son côté, Haruhisa prit son courage à deux mains, et tout en sachant qu’il allait probablement encourir les foudres de la nièce du Kage pour son geste, lui administra "délicatement" une bonne paire de baffes. La réaction survint aussitôt, Kaede se redressant vivement en rugissant un « Qui ose… », mais n’eût pas le temps de finir sa phrase, sa tête percutant le visage d’Haruhisa, toujours penché sur elle.

L’algarade qui s’en suivit eût néanmoins pour effet de faire émerger Jackie, qui le fit savoir par un vague grognement.

« Bouge pas ! Le réprimanda le médecin, t’as quelques côtes fêlées, ‘faut d’abord que je m’en occupe.
_ Humpf… Tout le monde est là ?
_ Ouais, déclara Kentaro en continuant à s’affairer.
_ Alors on a réussi?
_ Heu… Attends que je termine et je vous fais le point… Là, voilà, tu peux te lever mais vas-y mollo, hein. »

Le chunin obtempéra, en jetant un coup d’œil suspicieux aux bandages qui lui ceignaient la poitrine, avant de faire quelques mouvements prudents. Un sourire passa sur son visage et…

« Génial, j’ai plus mal !
_ Ouais mais…
_ Super Kentaro, je ne pensais pas que tu pouvais soigner des blessures aussi vite sans jutsus de soin !
_ Attends, je…
_ Tiens-toi bien, Takeshi, j’arrive pour le deuxième round ! S’exclama Jackie en bondissant de joie… Avant de se plier de douleur en grimaçant.
_ Des os, ça se soignent pas comme ça, faut du temps, expliqua Kentaro. J’ai juste légèrement inhiber la douleur pour que ça aille à peu près le temps qu’on retourne à l’hôtel, mais faut pas pousser, non plus…
_ T’aurais pu prévenir avant.
_ T’avais qu’à te tenir tranquille.
_ C’est pas vrai… Je m’évanouis cinq minutes et vous trouvez tous le moyen de tous vous engueulez ». Fit remarquer une voix.

Le reste de l’équipe se tourna vers Allen, qui venait enfin de reprendre connaissance. En digne chef d’équipe, celui-ci rassembla rapidement ses ouailles pour tenter de découvrir ce qui s’était passé…
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Message par Kentaro 26/9/2009, 21:41

Edit stupide: le rp tient en 2 posts, celui-ci est le second...


« Bon, alors, on en est où, exactement ? Demanda Allen.
_ Vous vous êtes tous pris une rouste, résuma Kentaro.
_ "Vous" ? Releva Jackie.
_ Ouais, "vous".
_ Parce que toi , t’as gagné, peut-être ? Railla Kaede, suspicieuse.
_ Parfaitement.
_ Vraiment ? S’étonna Allen.
_ Ben ouais, presque…
_ Comment ça, "presque" ? Tenta de démêler le junin. T’as gagné où t’as perdu ?
_ J’aurai gagné s’il ne s’était pas enfui !
_ Sans blague… Commenta Jackie en lorgnant sur le piteux état du médecin.
_ En même temps, c’était Iarwain, en face, donc c’est plutôt vraisemblable, décida Allen.
_ Hé, ho ! Ça veut dire quoi, ça ? Demanda le médecin.
_ Non, rien… éluda le junin. Donc ils se sont enfui, c’est bien ça ?
_ Ouais.
_ Bizarre… Et Makaya est parti avec eux ou bien… ?
_ Nan. Mais ils étaient déjà parti, c’est pour ça.
_ Ils z’étaient ? Souligna Allen.
_ Ouais, le chevelu et ses clones se sont…
_ Ses clones ?!
_ Ben oui, à cause de l’opium, il…
_ L’opium !?
_ C’est ça, çui qui vous était destiné.
_ Nous était destiné ?? S’exclama Allen, complètement perdu.
_ Putain de merde, j’y capte un steak ! Renchérit Jackie.
_ Ouais, ben si vous m’interrompiez pas tout le temps, aussi ! Commença à s’échauffer Kentaro.
_ On se calme, déclara Allen. Et on reprend du début. Tu as suivis Iarwain. Bon. Et après ?
_ On s’est foutu sur la gueule. Pis comme je galérai un peu contre sa défense, j’ai eu l’idée d’utiliser mon fumigène bourré à l’opium, celui que je vous réservai pour vous apprendre à nous faire tirer le chariot…
_ Comme c’est gentil… Commenta Allen.
_ Donc je l’ai utilisé, sauf que Iarwain a reculé, du coup, il était pas à l’ouest. Par contre, Makaya, qui nous regardait sur le balcon au-dessus, en a inspiré une grande quantité.
_ Tu as drogué Makaya !? S’exclama Jackie, abasourdie.
_ Mais non, pas moi, Iarwain ! Répliqua Kentaro. T’écoutais pas ou quoi ? Moi, c’est sur vous que je voulais l’utiliser. Et c’est Iarwain qui m’a forcé à m’en servir en combat.
_ T’as pas dit "j’ai eu l’idée", à l’instant ? Fit remarquer Haruhisa.
_ Tu veux qu’on reparle de ton combat, peut-être ?
_ Heu… Nan.
_ Passons, s’impatienta Allen. Makaya a été drogué. Et ensuite ?
_ Ben là, il s’est pété un délire sur le fromage, la raclette et Nobeoka qui serait sa cité sainte, et tout, et tout…
_ Rien de nouveau sous le soleil, quoi, déclara Jackie.
_ Et là, il… heu… s’est aperçu que tout seul, il mettrait un temps fou à pourrir Nobeoka.
_ Complètement stone, il s’est quand même aperçu, tout seul, de ça ? S’interrogea le junin.
_ Bon, je l’ai peut-être un peu aidé, j’avoue… Enfin toujours est-il qu’il s’est alors multicloné.
_ C’est la fin du monde, gémit Jackie.
_ Ouais, c’est exactement ce qu’à dit Iarwain. Donc là, nos cinq zigotos se sont promis de réunir chacun une centaine de fidèles, et ils se sont dispersés.
_ Cinq Makaya… J’hallucine…
_ Et tu ne les a pas poursuivis ?
_ Ben j’avais pas fini mon combat, se défendit Kentaro.
_ C‘est un cauchemar…
_ D’accord… Et ses gardes du corps, par où ont-ils fui ? Interrogea Allen.
_ Comment le saurai-je ?
_ Je vais forcément me réveiller !
_ Hé bien… Parce que tu étais en plein combat contre Iarwain.
_ Ben oui, mais il s’est enfui, donc on a pas pu terminer.
_ Alors… Tu n’as poursuivis ni Makaya, ni ses clones, ni Iarwain ?
_ Ben non, je cherchais ma sand… ‘fin, il a profité d’un instant d’inattention, quoi…
_ Mais tu sers vraiment à rien, ma parole ! S’exclama Kaede.
_ Hé ho ! Tu te souviens qui est-ce qui vous a soigné ?!
_ Ben justement, elle, tu l’as pas soig…
_ J’t’ai rien demandé, Haru’ ! »

Allen poussa un profond soupir et se releva. En tant que chef d’équipe, il lui incombait de prendre les bonnes décisions. Et en cet instant, il n’en voyait malheureusement qu’une seule.

« Alors voilà ce qu’on va faire. Puisque tout le monde tient à peu près sur ses jambes, on va rentrer à l’hôtel informer la team de Ryo des derniers développement de la mission, ainsi que pour se refaire une petite santé grâce à Kentaro. Une fois que nous serons de nouveau sur pied, nous quadrillerons l’ensemble de Nebeoka pour remettre le grappin sur Mak’. Et on ne discute pas ! »

Nonobstant le dernier ordre de leur chef, la petite équipe râla cinq bonne minutes pour la forme avant de se décider à se mettre en marche. Leur humeur ne fit que s’assombrir alors qu’Allen décidait de les faire passer par l’entrelacs de petites ruelles sombres, "des fois qu’on tombe sur l’une de nos cibles, vous comprenez ?".

C’est d’ailleurs au beau milieu d’un petit carrefour miteux que Kentaro fut envahi d’un vaste et sinistre pressentiment. Oui. Quelque chose allait mal tourner. Des centaines d’alarmes s’étaient mises à hurler dans sa tête, ce qui n’était jamais très bon signe.

« Sttttttooop !! Hurla le médecin.
_ Mais quel mouche t’a piqué, Kentaro, l’interrogea Jackie.
_ S’pèce de feignasse, déjà crevé ? Railla Kaede.
_ Il a peut-être marché sur un morceaux de verre, suggéra Haruhisa.
_ Faut dire que c’est pas bien malin de se balader qu’avec une seule sandale, rajouta la nièce du Kage.
_ Justement, tu sais où elle va finir, ma sandale ! 
_ On est presque arrivé à l’hôtel, encore un petit effort, l’encouragea Allen
_ A propos, passons par un autre chemin ! Intima Kentaro.
_ Hein ? Mais pourquoi ?
_ J’la sens pas la ruelle sombre, devant… Franchement pas…
_ Sans blague, on a peur du noir ? »

Nièce du Kage ou pas, Kentaro ne pu résister, et son ultime sandale parcourut en une fraction de seconde la distance qui le séparait de Kaede, qui s’était déjà baissée, sentant le coup venir. Du coup, ce fut Jackie, qui n’avait rien demandé à personne, qui se la ramassa en pleine poire. Un tantinet sur les nerfs, il rattrapa vivement le projectile atypique pour le renvoyer à son propriétaire, qui avait pris soin d’attraper Haruhisa pour s’en servir de bouclier humain. Mal lui en pris : ce dernier trancha la chaussure d’un unique coup de sabre bien net, par pur réflexe. Là, la situation dégénéra quelque peu, et il fallu un incroyable sang-froid et beaucoup de patience à Allen pour ramener le calme dans sa petite troupe sans avoir à user de la violence -ce qui, du reste, ne lui était pas possible, vu son état-.

« Bon, et maintenant, si ce n’est pas trop vous demander, est-ce qu’on pourrait enfin se remettre en route ? Demanda le junin, au bord de l’exaspération.
_ Oui mais… Commença le médecin.
_ Non !
_ Mais je… Persista Kentaro
_ J’ai dit : non !
_ M’enfin Allen… intervint Jackie
_ Non plus !
_ Mais…
_ Non, non et non, je ne veux rien entendre. C’était une question de pure rhétorique, vous n’avez rien à répondre.
_ Quoi, mais c’est de la dictature !
_ Attends que mon oncle l’apprenne !
_ Rien à foutre ! Je… »

Malheureusement, le Junin n’eût pas le loisir de déballer ses quatre vérités au groupe, car une voix abjecte, promesse de malheurs, déprédations et dépravations en tout genre, retentit, confirmant à Kentaro que son instinct ne l’avait pas trompé et qu’il eut mieux valu passer par autre part.

« Rooh, Allen’fétide, qu’est-ce que tu fais là ? »

Un Makaya, visiblement pas très frais -mais alors franchement pas-, se tenait en titubant au centre de la ruelle, en jetant un regard hagard au Junin.
Ce dernier réagi au quart de tour et intima à son escouade d’encercler la cible, et de l’empêcher de s’enfuir par tout les moyens. D’aucuns objectèrent alors que dans leur état, et face à un junin, c’était foutu d’avance et que ça ne valait pas le coup de se faire chier pour rien, mieux valait lancer un signal pour attirer la Team Ryo, tandis que d’autres rétorquèrent que ça va pas la tête, non mais ho ! Et mon tremplin pour la gloire, vous en faites quoi, z’êtes bien des mecs, tiens.
L’ingénieux junin, regrettant de plus en plus de ne pas pouvoir fracasser quelques têtes pour l’exemple, proposa alors de bluffer, ça pouvait toujours marcher, non ? Se voyant opposer un refus par une large majorité du groupe, essentiellement -pour ne pas dire uniquement- composé de sous-fifres genins, il dégaina donc son argument massue, "c’est moi le chef, obéissez", ce qui lui valut les railleries de la chef autoproclamée qui ne manqua pas de souligner sa parenté avec le Kage pour affirmer sa position.
Après maintes tractations, les différentes parties optèrent finalement pour un compromis qui ne satisfaisait personne, à savoir encercler Makaya, tenter de le bluffer, et se carapater en vitesse si ça ne marchait pas.
L’ultime gourou de la Raclette n’avait pas esquissé un geste, regardant sans le voir l’étrange conciliabule, les yeux dans le vague.

La petite troupe prit donc position autour du junin déchu, et Allen commença son numéro de bluff, conscient des enjeux pesant lourdement sur ses épaules.

« Rends-toi, Makaya, tu es fini !
_ Voui… T’as raison, Allen… J’n’ai plus une seul fidèle, je vais être la risée des autres ultimes gourous de la Raclette. Ma vie n’a plus aucun sens. Adieu, monde cruelle ! »

Heureusement, Jackie eût la présence d’esprit de se jeter sur la lance de Makaya avant que ce dernier ne puisse se faire hara-kiri.

« Mais t’es malade, Jackie ! Fallait le laisser faire, on aurait tout de suite su si c’était un clone ou pas ! Le réprimanda Kentaro.
_ Parce que si c’est pas un clone, tu seras capable de le soigner ? Lui demanda Allen.
_ Ben… Non, pas s’il se transperce le bide… J’ai pas ma boîte de soin sous la main, j’vous rappelle.
_ Laissez-moi ! Je veux mourir, j’suis un raté, un moins que rien… Même pas foutu de rassembler ma centaine de fidèles…
_ Qu’est-ce qu’on fait ? Interrogea Haruhisa.
_ Je sais pas mais on se dépêche de décider, grogna Jackie, toujours en prise avec Makaya.
_ Dans tous les cas, on peut toujours le fritter, des fois que ce soit un clone, proposa Kentaro.
_ Mauvaise idée ! Il en a pas encore après nous, ça serait malheureux de le mettre en rogne et qu’on en vienne en main, surtout dans notre état, rappela Allen. De toute façon, j’ai une meilleure idée ! Makaya, si on t’aide dans ta tâche ici, tu accepterais de nous suivre pour évangéliser Mahou par la suite ?
_ C’est foutu, j’vous dis… on a plus que quelques heures avant le rassemblement… On y arrivera jamais…
_ Mais Allen, t’es dingue, on quand même pas… Objecta Haruhisa
_ T’occupe, une fois qu’on aura repris des forces, on le neutralisera… Et il va peut-être pouvoir nous amener aux autres, si c’est le mauvais, souffla le Junin, avant de continuer à voix haute à l’intention du Gourou. Mais regarde ! Tu as déjà devant toi cinq fidèles disciples ! Tout est encore jouable ! Lui assura Allen.
_ Quoi ?! Mais ça va pas la tête ! S’exclama Kentaro.
_ La ferme, joue le jeu, Kentaro, souffla Kaede.
_ Jamais !
_ Haru’, fais-moi plaisir, cogne c’te grande asperge.
_ Ben, c’est-à-dire que…
_ Essaye un peu, pour voir !
_ Bwahahaha !! Le grand Rémi Molette est toujours avec moi ! Tous mes pêchés sont pardonnés ! Ha ha ! Dans vos faces, les Makak ! En avant, fidèles disciples ! Montrons à ces dégénérés de quoi nous sommes capables ! La foi déplace des montagnes, alors rassemblons une montagne de fidèles dévots zélées !!
_ J’l’avais bien dit qu’on aurait du éviter cette foutue ruelle ! »
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Message par Jackie Takahara 27/9/2009, 20:53

« Être ou ne pas être? » : telle est la question... Surtout quand on se demande si c'était une idée à la con de passer par cette ruelle pourrie! Car après divers soins (prodigués sans grand professionnalisme, il faut bien le dire, mais avec dévotion) et menues engueulades, nous y avions finalement rencontré... le Touffu! Ou était-ce un de ses clones? Encore fois : « Être ou ne pas être? »... Quoiqu'il en soit, Jackie était bien heureux d'avoir retrouvé au moins une réplique de leur cible-camarade-ami-emmerdeur de première, d'autant que celui-ci était encore plus stone que ne le laissait présager l'histoire de Kentaro. Il devait s'être jeté dans un flot de débauche fromagère et alcoolique dans quelque bar de Nobeoka avant de sombrer dans la dépression. Peut-être était-ce justement l'alcool qui rendait Makaya moins lucide? En tout cas accepta-t-il le marché proposé par Allen sans broncher, sans même se rappeler qu'en fait nous avions traversé la moitié du continent pour le retrouver. Au début, cette proposition apparemment improvisée par notre chef de team m'avait paru sans faille... Mais d'un coup...


« Euh Allen... , lui-chuchotai-je après avoir lâché la lance du Chevelu. Dis, tu es bien conscient que si ton plan marche, et que nous suivons cet exemplaire-là, nous tomberons sur les quatre autres, dont l'original?

- […]

- Et qu'en plus, si les gardes du corps font le même raisonnement et trouvent eux aussi une des répliques, on va les avoir sur le dos également?

- […]

- Mais tout va bien, nous avons quelques heures pour réunir une centaine de Nobéokayens avant de nous préparer à ce combat monstrueux. Peut-être même que nous pourrons prendre le thé avant, pour nous reposer un peu!...

- T'as fini, oui?
, répliqua-t-il finalement avant de jeter un regard au clone, toujours à moitié en train de rêvasser, cette fois avec un sourire béat. T'es en train de parler moins bas, et il ne faut pas qu'il nous entende... Et pour ta gouverne, oui j'ai pensé à tout ça : les gardes du corps Makayesques sont aussi crevés et à court de chakra que nous, Makaya est complètement chouté, et en plus Ryosuke, Rudy et Tyrande devraient se mettre sous peu à notre recherche, si ce n'est déjà fait ; et s'ils trouvent un autre clone, ils nous apporteront des renforts.

- M'ouais... Ça me paraît quand même un peu foireux, comme plan. Mais bon, comme on n'a que ça... »



Il fallait que je me résigne : oui, nous, shinobis diplômés du village du ninjutsu, ayant passé par bien des missions, affronté des ennemis dignes des plus grandes organisations ninja, oui, nous autres pauvres hères perdues en cette cité de vice et de stupre, nous devrions jouer les guignols pour prôner, au milieu d'une foule hagarde et pervertie, l'insanité d'une religion démente à base de fromage inspirée par un ninja de 19 ans drogué, bourré et imbu de lui-même.


« Bon, je vais faire un résumé de la situation : quelqu'un veut l'entendre?

- On s'en passera, merci, Jackie.
, me répondit Allen avec un regard noir, ayant anticipé mon état d'esprit. Bon, les amis. Comment faire pour prêcher la bonne parole dans ce village d'impies et de gueux? »


Franchement, il allait trop loin dans le bluff!...


« Je sais!! , hurla Makouille. Nous devons recruter le plus de monde possible, donc... Nous devons trouver des lieux fréquentés par du public!...

- […]

- Et?
, demanda Kentaro. C'est tout ce que ta puissante réflexion t'a apporté depuis deux minutes?!

- ESPECE DE MANANT! HERETIQUE! DEMI-PORTION! Tu oses critiquer la divine parole du Saint Envoyé de Rémi Molette, au nom vingt-cinq fois béni?! »



Des regards stupéfiés se tournèrent vers moi. Car, oui, j'avais bien prononcé ces paroles ; « Quitte à être ridicule, autant mettre toutes les chances de notre côté pour réussir la mission! », m'étais-je dit.


« Le Gourou a raison! , poursuivis-je. Nous devons trouver des lieux publics, où la Sainte Parole pourra toucher le plus de monde!

- Mais attention, chers camarades...
, me compléta Allen. Car les autres Makayas doivent déjà écumer les bars, bordels, restaus et bureaux de poste de tout le village! Cherchons rapidement : à quel endroit ne penseraient-ils jamais pour réunir des fidèles?...

- Ton cul?...
, répondit Kaede suffisamment bas pour que les gradés n'entendent pas.

- Hmmmmm... Les hôtels? , proposa Kentaro sans relever.

- Non, trop évident, et puis les gens sont extérieurs à Nobeoka, ils ne seront pas assez demeur... assez ouverts à notre parole pour nous suivre. , rétorquai-je.

- Alors le casino? J'en avais vu un en patrouillant l'autre fois... , dit Haruhisa.

- Il est trop bien gardé : les vigiles nous foutront dehors avant que j'aie eu le temps de lancer une bribe de discours... , répliqua Makaya.

- Je l'avais bien dit que la seule solution c'était son cul.

- Dis, si tu lançais des remarques constructives, pour une fois?!
, lâcha Kentaro, n'y tenant plus.

- Comme la tienne, peut-être?! De toute façon, je suis pas venue pour faire joujou avec le gourou minable d'une secte débile!

- Et un jour tu comptes la fermer toute seule, ou bien faut t'enrober de sparadrap?!

- Ose me toucher, et je dirai tout à mon oncle!

- Cafeteuse!

- Ninja au rabais!

- Mal élevée!

- Crétin! »



Et c'était reparti... Franchement, entre celle qui se cache derrière son oncle et celui qui perd son sang-froid à la moindre occasion... De vrais mômes! J'te jure, ces gamins, il suffit de les lancer et c'est parti! Mais...


« Arrêtez, je sais! , intervins-je sans grand succès auprès des Genins. OH! GUIGNOL ET GNAFRON, VOUS AVEZ FINI?! […] Merci. J'ai une idée soudaine : pourquoi ne pas essayer de réunir tous les gosses qui traînent dans la ville?! Ils sont facilement influençables, ils se déplacent généralement en groupes, et au pire ce n'est pas bien compliqué de les forcer à nous suivre, ne serait-ce qu'avec un genjutsu des plus basiques...

- Ouais mais tu oublies les parents...
, me rétorqua Makouille, qui était sorti de sa léthargie.

- Les parents, soit ils ont été emmenés par les autres Makakes, soit ils sont suffisamment planqués pour ne pas avoir été emmenés, donc on ne les croisera pas, m'est avis... Et puis une ville aussi miséreuse et pourrie que Nobeoka doit avoir une moyenne d'âge pas très élevée, non?!

- Ça se tient...
, dit Allen.

- Et puis... , ajoutai-je discrètement à l'oreille de mon supérieur. Au moins, lorsqu'ils se rendront compte qu'on veut arrêter leur pseudo-gourou, ils ne se retourneront pas contre nous...

- Fort bien! Adjugé, vendu!
, dit Makaya sur ces entrefaits. Partons donc à la poursuite de mioches dans l'impie village de Nobeoka, fiers chevaliers de l'Ordre Racletoïste! »


Et il partit en direction de la grande rue la plus proche, nous faisant signe de le suivre, sans doute jusqu'aux quartiers résidentiels. Allen fut le premier, puis suivit Kaede, qui en avait déjà ras-le-bol et voulait en finir vite, puis Haruhisa, Kentaro et moi fermions la marche. Les deux Genins me regardèrent quelques instants, comme si je les avais déçus en me montrant aussi ravagé qu'Allen et Makaya... Nous arrivâmes dans une rue passante, bordée de quelques commerces miteux perdus a milieu d'une forêt de lugubres habitations. De là, nous prîmes la direction d'un petit parc, où un étang à l'eau un peu noire était ceint d'un petit bosquet où les buis livraient une farouche, mais vaine, résistance aux ronces et aux orties. Entre les îlots de... végétation, une vingtaine de mômes jouaient sur une balançoire dévorée par les termites, un tourniquet bancal ou bien encore faisaient des pâtés dans un bac de sable remplis d'étrons de chiens... ce sont bien des chiens qui ont fait ça, j'espère?! Bref, ils s'épanouissaient dans la joie la plus totale sous l'œil torve d'une nourrice grasse et quelconque ayant mis trop de rouge sur ses lèvres, trop de vernis sur ses ongles et trop de teinture violine sur ses cheveux.


« Charmant petit square! , entama Allen. Je vais proposer à mon clan de déménager ici, les enfants ont l'air d'être élevés avec... intérêt et efficacité!

C'est sûr!...
, m'affligeai-je. Bon, commençons notre mission de recrutement! »
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Message par Yan Raïzaki 4/10/2009, 13:37

Le groupe dans lequel le petit genin était affecté commençait à s'impatientait sérieusement. Le deuxième groupe aurait dut venir depuis bien longtemps. Trop longtemps. Le seul qui ne montrait pas sa frustration était Ryosuke, un des juunin qui avait apparemment accepté la mission. Mais le fait qu'il ne le montrait pas ne prouvait absolument pas qu'il ne ressentait rien, parce qu'il avait toujours l'air froid et distant. Logique, il était froid et distant.

Sauf qu'il était juunin, donc responsable du groupe. Yan finit pas oser lui adresser la parole. Tyrande ne se sentait apparemment pas concerné et Yassin... devait être trop bête pour ça. Le gars tout d'orange vêtu était parti en reconnaissance aux alentours pour chercher le deuxième groupe, juste au cas où.


"Hum, Ryo?
-Hum?
-On devrait pas se mettre a la recherche de Maka-quelque-chose, depuis tout ce temps?
-Oui. On devrait...
-Pourquoi on le fait pas alors?
-Je nous vois mal essayer de l'attraper sans NR.
-Oui sauf que si il fuit ailleurs on l'attendra ici jusqu'a la fin de notre vie.
-Bof..."

Je ne réussis pas a tirer un mot de plus au moine ninja, mais apparemment notre dialogue l'avait plus ou moins convaincu. Ou alors l'avait poussé a faire ce qu'il avait déjà décidé depuis un moment. Quoi qu'il en soit, le petit groupe se mît a errer dans la ville mal famé. Mais apparemment le destin ne nous aimait pas. Mais alors pas du tout. Le petit groupe demanda où était l'adresse a deux personnes différentes. Il eût deux réponse différentes.

C'était surement des concurrents jaloux du sucés de la succursale putale. Les mahousards savaient parfaitement que c'était des bobards atroce que l'installation était peut être a l'autre bout du village. Mais ils étaient pieds et poings liés, obligé de vérifier toute les pistes. Comme "prévu" ils arrivèrent a une autre maison close.

Yassin parût très intéressé. Il s'attarda donc un long moment devant le bâtiment. Sauf que quand il se retourna les membres de son groupe était déjà partie. Il aperçut deux jolies demoiselles, il s'empressa de leur demander la direction que nous avions prises...



*On est dans la panade. Pourtant un grand black touffu ça passe pas inaperçu, bordel. Alors pourquoi les gens indiquent ils tous une direction différente, hein, pourquoi?*

Yan fulminait. Les gens les faisait tourner en bourrique une bonne heure. Malgré leurs facultés a se déplacer vite sur de courtes distances, il n'avançait pas dans leurs recherche. En plus il n'entendait plus Yassin, ce qui n'était pas bon signe. Le genin décida de s'en référer a Ryosuke, toujours aussi insensible et froid depuis le début, même si il ne fallait pas être sorcier pour deviner que Tyrande était folle amoureuse de lui.

Ça se voyait même dans ma manière de marcher. Yan soupira. Cette mission était une catastrophe. Une simple mission de livraison s'était transformé en mission de capture d'un juunin. Il ne se sentait pas a sa place. Surement le sentiment qui peuplait la tête de ses camarades.

"Ryo?
-Oui?
-Yassin l'est passé où?
-Euh..."

Aucune trace de lui.Une vague de panique s'empara des novices tandis que le juunin cherchait l'endroit où ils avaient largué le gennin. Quand il trouva...

"Direction la maison close que l'on a visité.
-C'est pas vraiment le moment de... Attend t'a raison, on l'a pas vu depuis cet épisode."

Et le groupe repartit sur ses pas bien décidé a trouvé le gennin manquant. Évidemment il n'était plus là a regarder l'insigne d'un regard béat d'envie. Malheuresement il s'était fait enlevé par un cannibale. Après il fut vendu au marché noir en temps qu'esclave vers d'autres continent. Il fut ensuite désigne comme cobaye pour des expériences génétiques. Puis testeur de came.


Maintenant il voit des aliens et cri" HOLLYWOOODDDD CHEWING GUMMMMM FRAICHEUR DE VIVREEEEEEEEEE" a qui veut bien l'entendre. A ceux qui veulent pas aussi, après réflexion.

Après ces moult mésaventures le petit groupe se remit a la recherche de leurs cibles; Ils l'entendirent avant même de le voir. Haranguant des fidèles d'une voix vibrante de passion. Certaines personne dans la foule commencer déjà a l'écouter avec un air fanatisé. Un vil ange noir commençait déjà a chuchoter a l'oreille de Yan de fuir avant que les choses ne s'aggravent encore. La mort dans l'âme le genin ignora ce diablotin de mauvais conseils.

D'un commun accord tout les shinobis se transformèrent en civils... sauf Yassin.


"Euh les gars?
-Quoi, qu'est ce que t'attend pour te métamorphosé?
-Euh...
-Me dis pas que tu sais pas le faire? Lança Yan exaspéré.
-Faut croire que si...
-Bah. Toi t'es assez con pour avoir l'air d'un civil fanatisé, donc on te laisse comme ça tu passe ni vu ni connu et on le capture ok?"

Le genin ne releva pas. Les shinobis se fondirent dans la foule...
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Mission Makayavélique [Nobeoka] - Page 2 Empty Re: Mission Makayavélique [Nobeoka]

Message par Keitaro 8/10/2009, 01:04

(Keitaro) Hayamaru, tu restes là à attendre Tokri ?

(Hayamaru) ... Mouais...

(Sheinji, me chuchotant discrètement à l'oreille) Je préfère rester avec lui, au cas où ça tourne mal... Je l'ai jamais vu énervé; mais si ça dégénère, y'a sans doute que moi qui pourrait le calmer.

(Keitaro) Mouais ok... Bon on vous laisse, vous nous rejoignez dès que vous avez Tokri.

(Sheinji) Ok ça marche.

Je me retournais vers l'entrée de la grotte plongée dans les plus profondes noirceurs des ténèbres... Oui on voit rien, c'est ce que je veux dire.

(Keitaro, à Hayamaru) Bon, on est quatre , j'espère que ça suffira.

(Delze) 5, espèce de primate trisomique !

(Keitaro) 5 ? Comment ça ?

(???) Ouaf !

(Taïga) Hey mais c'est quoi ça ?

(Delze, l'air blasé) Z'avez jamais vu un chien ma parole ?

(Keitaro) Quoi ?! Tu veux emmener avec toi ce sale cabot ?! Tu déconnes j'espère ?!

(Delze) Pour ton information, Sazane est sans aucun doute plus propre que vous tous réunis ! Et je ne vais certainement pas le laissé en compagnie de ces affreux bigleux !

(Keitaro, parant un coup-de-poing venant de Sheinji qui n'avait pas dû apprécier qu'on le traite d'affreux bigleux) Et il est absolument hors de question que ce sac-à-puce ne vienne importuner notre mission !

(Delze, tenant Sazane d'une main par le col) On t'emmène déjà toi alors pourquoi pas un chien ? De toute manières il ne risque pas de t'importuner puisqu'il va rester tout le temps avec moi et que je ne le laisserais pas s'approcher d'un tas de merde comme toi !

(Keitaro, soupirant) Pffffff ... Ce gars est vraiment le pire des cas ... Taiga, tu vas toi aussi nous accompagner. Tes fils vont s'avérer utiles au moment de capturer Makaya.

(Taiga) Euh ... Oui , d'accord .

Nous entrâmes donc à l'intérieur de la sombre gorge du tunnel qui, en plus, empestait l'odeur pas très rassurante d'un fromage moisi qu'on aurait laissé trop longtemps au soleil . Il y pesait une ambiance incroyablement étrange ... On se sentait comme observés ... Oui ! Observés par des milliers de petits êtres diaboliques qui se moqueraient sans cesse de nous.

(Taïga) Euh, les gars . Je ne le sens vraiment pas là ...

(Keitaro, se tapant le front avec la paume de la main) Mais qui est ce qui m'a foutu une bande de froussards pareils ? ... Suis-moi et pas de discussion !

Je fis quelques pas, suivi après quelques secondes d'hésitation par Taïga... Delze était quant à lui assis en tailleur par terre, caressant son chien, avec un sourire démoniaque d'oreille à oreille , en regardant le quatrième larron qui était resté à l'écart du groupe, mort de trouille.

(Keitaro) Toi aussi Otarin, tu viens.

(Otarin) Mais pourquoi moi ? J'ai jamais rien demandé !

(Keitaro) Euh ... Parceque je l'ai décidé ainsi et que je suis plus gradé que toi alors bouge toi le cul !Nous continuâmes donc notre chemin dans un noir des plus intenses qui se faisait de plus en plus omnipresent à chaque pas qu'on faisait, à tel point que on arrivait à peine à se voir .

(Keitaro) Chier ! On y voit vraiment que dalle ! Je ne sais pas si ce Makaya est nyctalope, mais on va jamais y arriver nous, sans lumière ! Quelqu'un a une torche ?

(Otarin) Ouais, j'en ai toujours une dans ma poche.

(Keitaro) T'aurais pas un briquet Zeze ?

(Delze) Est-ce que j'ai l'air d'avoir un briquet , connard ? De plus il suffit que quelqu'un sache maîtriser le Katon !

(Taïga) Ha ouais? Et qui ?

(Keitaro, abattu) Kenseeeeeeeeeei .............

J'avais également complètement zappé que Kensei n'était pas venu avec nous. Il était donc resté avec Haya et Iji ? En tout cas , c'était mieux qu'un vieux papy anthropophage adepte de la chirurgie génitale infantile.

(Keitaro) Bon je vais le chercher, bougez pas.

(Delze) On ira pas très loin de toute façon... Vise-moi ça l'organisation du soi-disant chef...

Après avoir couru comme un malade sur une distance de cent mètres je me retrouvais enfin devant le groupe resté à l'extérieur , qui n'avait pas encore bougé depuis notre départ, attendant l'arrivée de l'Utak. J'ordonnais donc au jeune Hirako de me suivre pour nous faire du feu , mais celui-ci refusa en prétextant qu'il préférait rester avec Haya' parce qu'il est , soi disant, "plus fort" et "plus stylé" que moi. Finalement, Kensei prit un bout de bois qu'il alluma avant de me le donner en ajoutant un : - Demerde toi avec ça ! - Ce garnement allait vraiment m'entendre lorsqu'on reviendra de mission ... Bref, j'entrais de nouveau ,à toute vitesse, dans le tunnel torche à la main en direction de là où j'avais laissé le reste de la Team.

(Keitaro, totalement essoufflé tout en allumant la torche d'Otarin) Me voilà ! Han han ...

(Delze) Bravo ! Je propose que tous les quatre ans on allume une torche géante pour honorer ce magnifique jour !

(Otarin) Et où qu'il est passé Kensei ?

(Keitaro, reprenant peu à peu son souffle) Euh ... Ouais ! En fait, Haya' voulait le garder avec lui pour lui enseigner quelques trucs sur ... euh ... Pourquoi ne pas faire confiance aux vieux messieurs qui te proposent des bonbons .

(Delze, méfiant) Je vois ... Bon aller ! On y va !

------------------------------------------------------------------------

Et c'est ainsi que nous continuâmes notre chemin à travers cet immense tunnel ... Grâce à la lumière de notre torche, on arrivait voir, à présent, le paysage morbide qui se présentait à nous. Le sol était entièrement jonché d'ossements (Crânes transpercés par des lances, fémurs brisés en plusieurs morceaux ...) qui semblaient à première vue humains , des taches de guano énormes avec des traces de pas , taille 47, imprimées sur celui-ci ... Et pour corser le tout, on pouvait apercevoir au loin des lueurs suspectes ainsi que des sons qui ne me disaient vraiment rien qui vaille ... Otarin , qui tenait en tremblant la torche, était en tête de ligne , suivi de moi et Delze, à chaque extrémité et finalement Taiga qui s'accrochait à moi, frissonnant de terreur.

"CRACK !"


(Taiga, en sursaut) Wow ! Z'avez entendu ça !?

(Keitaro) Ouais. Je les avais déjà repérés tout à l'heure ...

(Delze) S'ont pas très malins ... Ils ont même pas cherché à effacer leur traces .

(Sazane, comme pour répondre à son maitre) Rrrrrrrr ! Ouaf !

(Otarin) Euh, les gars ... Vous savez que vous pouvez être vraiment flippantslorsque vous vous y mett ... !!!

Il n'avait pas pu finir sa phrase ... Normal ! Puisque que je me suis jeté en sa direction (Tandis que Delze faisait de même sur Taiga), empêchant ainsi que les malheureux genins ne se fassent embrocher par un nuage de Shurikens qui venaient vers eux.

(Keitaro, aidant Otarin à se relever) Ces saligauds ont failli faire éteindre notre torche !

(Delze, qui lui avait laissé l'iroquois au sol) En effet ... Il faudrait peut être que je les fasse sortir de leur cachette ... Doton ! Jishin No Jutsu !!!

C'est ainsi que la terre trembla, faisant tomber en même temps cinq clochards , tous armés d'un petit couteau ... Ils sentaient affreusement mauvais et ils bavaient une substance jaune mystérieuse qui ressemblait bizarrement à du fromage . En plus de cela, ils marmonnaient tous des mots étranges tel que : Makaya ! Raclette ! Culte ! Remi Molette ! ...

(Keitaro) Bon, ils n'ont pas l'air très forts mais faites quand même gaffe à vous ...

Ceci dit , je me jetais sans crier gare vers le clodo qui m'était le plus proche, tout en lui mettant un coup-de-poing en pleine face, qui le propulsa quelques mètres plus loin ... Je l'avais bien sonné et il essayait tant que mal de se relever malgré le sang qui recouvrait son visage. Attrapant rapidement son canif, il tenta de me porter un coup au niveau de l'oeil droit , que j'esquivais sans aucun problème avant de lui agripper le bras, dans le feu de l'action et le lui briser d'un coup de coude. Maintenant désarmé, je lui portais deux directs du droit et un crochet du gauche au visage avant de l'achever d'un coup de pied en plein dans le pif.
Après m'être assuré que mon adversaire était bel et bien KO je l'emmenais en direction du groupe , en le tirant de sa barbe de 30 jours, qui avait déjà fini avec le leur ...

(Sazane, mordant la jambe d'un des clodos restés au sol) Wrrraf !

(Keitaro) C'était pas trop dur ... J'en ai même profité pour utiliser mon nouveau style de combat :

(Taiga, portant son adversaire sur l'épaule droite) C'est bien joli tout ça, mais je voudrais bien savoir qu'est-ce qu'on va faire de ces gaillards ...

(Delze, me chuchotant à l'oreille) Je peux les prendre pour mes experiences ?

(???) INFAMES HERETIQUES ! Comment avez-vous pu oser frapper mes fidèles !!!?

(Otarin) Merde ! C'était quoi, ça ?!

Une étrange silhouette dans les airs sorti d'entre les ténèbres du tunnel et s'approcha de nous ... En effet, nous regardions tous avec stupeur l'arrivée de ce monstre à touffe , sur le dos d'une imposante chauve-souris géante, suivi derrière lui par d'autres clodos volants.

(Makaya) Makaya Korove ! Mak de tous les macs, bourreau des coeurs et grand gourou du racletoisme !

(Keitaro et Delze, en choeur) C'est ce guignol qu'on doit capturer ?!

(Makaya) VOUS ALLEZ VOIR , SALES MÉCRÉANTS ! Reecom KICK !

Je sentis soudain une affreuse douleur ... L'affreuse sensation d'un genou m'oppressant avec violence au niveau des parties génitales ... J'avais mal aux couilles quoi !!!
Delze était lui aussi à terre et Otarin , sous la peur, avait laissé tomber la torche qui s'éteignit.

(Taiga) On est pas dans la merde là ?
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Message par Hayamaru 14/10/2009, 22:48

Haine.

Ténèbres.

Colère.

Je n'ai que rarement ressenti ces sentiments si noirs... Tels étaient les mots qui venaient aux oreilles d'Hayamaru.

Abandonne-toi à ces sentiments. Ils te délivreront de cette envie de vengeance. Ils te laisseront te soulager.

Et il restait là, les yeux dans le vide, scrutant l'horizon d'où il attendait Tokri Utak, qui arrivait. Cet homme... non ce jeune garçon, tout simplement qui avait assassiné de sang-froid un homme. Un homme mauvais certes, mais il lui avait prouvé qu'il pouvait se rabaisser au niveau d'un octogénaire psychopate, cannibale et pédophile.

Inadmissible.

Tu me trouves trop gentil. Tu as peut-être raison.

Enfin, après quelques dizaines de secondes d'attente, la silhouette du jeune garçon apparu.

-Hey les gars désolé de vous avoir fait attendre !

Hayamaru posa ses yeux sur lui, et lui adressa un large sourire.

-Y'a pas de problème !

La seconde d'après, Hayamaru se frottait le poing regardant de haut Tokri allongé sur le dos, regardant le ciel, ne s'essuyant même pas la joue, ne ressentant aucune douleur.

-Hun hun. Rapide, mais si faible. Tu me fais tellement pitié, si tu savais.

Hayamaru lui tourna le dos.

-Tu as osé abandonner tes compagnons et risquer de compromettre la mission. Je peux savoir pour quelle raison ?
-Ca ne te regarde pas, j'avais juste deux trois trucs à régler avec un ancien pote.

Je vais te faire payer ta trahison, misérable. Je te ferais souffrir comme jamais.

-Je ne te ferais rien, c'est pas dans ma nature de me battre. Surtout avec un allié.
-Moi de même, avec un type comme toi.

Mais c'est qu'il répond l'effronté. je vais t'en foutre une, moi ; tu vas ramasser tes dents à la petite cuillère.

Hayamaru lui refit face.

-Si tu te remets à nous faire une chose pareille
-Tu me casses la gueule c'est ça ?

OUI !!! EXACTEMENT !!! JE VAIS TE PULVÉRISER TA SALE FACE MISÉRABLE MIOCHE !!!

-... Non. En revanche tu auras à répondre de tes actions devant un conseil martial. Je ne plaisante pas avec ça.
-Et tu crois me faire peur ? Tu as un titre de chuunin peut-être pour tes qualités de chef et de stratège, mais pour l'instant j'ai même pas l'impression que ton niveau au combat m'égale. Tu comptes faire comment ?

Je peux te transpercer le coeur de ma lame alors que tu n'as même pas compris que j'ai bougé ! C'est d'ailleurs ce que je vais faire sur le champ !!!

-Tu me sous-estimes, je l'avais bien compris. Enfin bon, à ce point. Bon passons, on doit rejoindre Keitaro et les autres. S'il leur est arrivé la moindre chose, je t'en tiens pour responsable.
-Bon on y va ? coupa Sheinji.

Tokri et Kensei restèrent silencieux. Kensei et son affinité Katon qui leur serait de la plus grande utilité en cet instant.

Un claquement de doigts. Un étincelle ardente. Une lumière vivifiante. Le salut dans cet océan de noirceur. Qu'aucun oeil ne pouvait percer. Aucun oeil... un oeil...

Tous s'attendaient à entendre les bruits du combat, mais rien n'était audible. Pas un son. Mais une lueur. La seule lueur d'espoir, isolée dans ce monde sans lumière. Tenue par un jeune garçon robuste mais apeuré.

Hayamaru se dirigea aussi rapidement qu'il le pouvait vers cette silhouette abandonnée dans la solitude de cet endroit sinistre.

-Taïga ! Qu'est-ce qui se passe ? Où sont les autres ?
-Je suis désolé. J'ai réussis je sais pas trop comment à m'en sortir, heureusement d'ailleurs, vous avez besoin de moi, mais pour les autres j'ai rien pu faire. J'en ai pas eu le temps en fait.
-Mais je t'ai demandé où ils sont !
-Hein ? Ha, ils sont là, par terre, j'ai pas trop compris comment. y'a un type qu'est arrivé, et...
-Et quoi ?! Il s'est passé quoi ?!
-Haya ! Regarde, y'a Keitaro ici ! hurla Sheinji.
-Il a les yeux écarquillés, et se tient l'entre-jambes, mais il est raide.
-Ta gueule Tokri je t'interdis de te moquer de lui alors qu'il est parti au combat alors que toi tu te barrais. Rassurez-moi juste, il est toujours vivant ?
-Oui bien sûr, le rassura Sheinji, seulement il est même pas inconscient. Il a l'air de voir et entendre ce qui se passe, mais il bouge pas.
-Je crois que Delze est par ici, les informa Taïga, toujours à moitié comateux, pointant son doigt dans une vague direction.
-Tokri, va voir, Sheinji, prépare-toi à combattre.

Déjà un léger halo bleu l'entourait, prêt à le défendre.

-Je l'ai trouvé ! Il est aussi inconscient. Mais il a une posture normale.

Bordel... Je comprends que Keitaro puisse avoir été latté par Delze au cours d'une dispute, mais là c'est différent. Y'a quelque chose pas loin...

HO OUI !!! UN COMBAT ! DU SANG !!!

Pendant de longues secondes, le silence fut oppressant. Seules des gouttes s'écoulant le long des stalactites puis s'écrasant sur le sol d'un léger "Ploc" troublaient le calme presque sinistre.

Puis un bruit sourd suivit d'un autre sec et tranchant, terminé par un gémissement inhumain, retentit. La lumière des torches balaya l'ombre de la zone, laissant toutefois une ombre s'échapper et rejoindre un coin dérobé à la lumière. La quasi-totalité de la grotte était à présent éclairée, seulement, des rochers gigantesques parsemaient la surface conséquente de cette caverne.

-Les mecs, y'a quelque chose de planqué derrière le rocher !
-Hey mais attends c'est quoi ce truc ? s'indigna Tokri

Il désignait une masse informe donc avait semblé venir les bruits étranges. Une masse poilue.

-Hey mais c'est. Un clebard ! réalisa Hayamaru
-Tokri, c'est quoi ce bâton ?
-Heu on dirait une stalactite. Dans son... Bah dans... Voilà quoi.

Sheinji eut un haut-le-coeur et Kensei eut beaucoup de mal à retenir ses tripes d'être expulsées de son corps.

Il y avait un homme considéré comme dangereux, caché quelque part par là. Derrière ces gigantesques caillous.

-On avance prudemment les gars.
-Ok, approba Tokri.
-Bon puisqu'il le faut... se résigna Sheinji, regardant avec envie Taïga qui ne bougeait pas, attendant sa seule chance de pouvoir se rendre utile, comme il l'estimait, et Kensei qui lui était mort de peur comme à l'habitude, mais avançait quand même, tout en gardant une marge de sécurité d'une bonne centaine dizaine de mètres.

Hayamaru passa sa torche à Tokri, dégaina son wakizashi et s'apprêta au combat. Il se mit face au rocher, et sauta jusqu'à son sommet. Il se pencha lentement... Et vit surgir 3 hommes, les yeux hagards, qui se jetèrent sur lui. Il esquiva en se baissant simplement, puis se laissa glisser jusqu'en bas du rocher. D'un bond en arrière il esquiva une nouvelle attaque. C'est alors que des dizaines d'humains semblables aux 3 premiers sortirent de tous les recoins de la grotte, certains même du plafond.

-Les gars ! On se regroupe !

Tous se réunirent dans une formation en cercle. Ils étaient cernés, de tous côtés, la situation semblait mal en point mais pas désespérée, tous ces "zombies" semblant n'être que des civils, à la base.

C'est alors qu'au lieu de continuer leur lente avancée sur le groupe, il s'arrêtèrent. Puis un bruit d'ailes se fit entendre...

Sortit d'on ne savait où, un grand homme noir à la chevelure époustouflamment volumineuse chevauchait une... chauve-souris géante il semblait.

-Maudits mécréants ! Alors vous êtes de la même espèce que ceux qui ont attaqué mes fidèles ? adressa t'il au groupe.
-Les types allongés par terre, oui ce sont mes amis. Que leur as-tu fait ?! rétorqua Hayamaru

Les yeux de l'homme montraient une lueur de folie.

-Je les ai émasculés à JAMAIS !!! Mouahaha !!!

TU VEUX TE BATTRE ?! JE VAIS TE TUER !!!

Hayamaru tendit son arme devant lui, en face de l'homme.

-Si j'en crois la description qu'on nous a fait, tu es bien notre cible. Sache que ton voyage s'arrête là.
-Toi je ne vais pas te castrer. Pour toi, ce sera... BEAUCOUP PLUS DOULOUREUX.

Une tempête d'éclairs l'entourait à présent. Armé d'une lance chargée d'électricité qui illuminait la caverne d'une lueur bleutée agressive pour les yeux, et chevauchant sa monture, il fondit sur Hayamaru. Les autres s'écartèrent, et il esquiva la chauve-souris enragée en sautant par dessus, se retrouvant dans le dos de son adversaire. Qui n'était plus sur celle-ci.

-SOUFFRE !!!

Il arrivait à pleine vitesse, dans le dos d'Hayamaru, visant visiblement une zone plus basse, son arme droit devant lui. Le coup s'annonçait presque inévitable mais c'était sans compter sur les talents défensifs d'Hayamaru, qui se retourna de justesse et placa sa lame entre les deux mâchoires de la lance de son adversaire. Seulement, ils étaient en l'air et le jeune garçon n'avait aucun appui. La vitesse de son adversaire l'envoya s'écraser contre un rocher. N'attendant pas que la poussière se dissipe, ce dernier asséna des dizaines de coups à l'endroit où se trouvait Hayamaru, qui n'avait pas non plus attendu pour se dégager. Il n'avait pas pris un choc très puissant, mais sa sensibilté à la douleur faisait qu'il était déjà mal en point.

Makaya, dont le nom lui revenait venait de réenfourcher sa monture et de redécoller dans les airs. Les collègues d'Hayamaru semblaient s'en sortir, Sheinji réussissant même à envoyer au tapis plusieurs types. Leurs ennemis n'étaient ni rapides ni réactifs, ils allaient s'en sortir. Il retourna à son problème de taille. Alors que son wakizashi s'illuminait, préparant la libération du sceau qu'il contenait, il lança sa technique de Préhension de Chakra. Un petit rocher s'éleva dans les airs devant lui, puis fonça sur son ennemi. Ce dernier fit esquiver sa monture d'un battement d'aile sur le côté, et lorsque son regard revint sur Hayamaru, il était déjà trop tard pour penser à esquiver la flèche qu'il lui adressait. Il lâcha la corde tendue de l'arc et la chauve-souris chancela après s'être fait transpercer la membrane de ses ailes. Ne réagissant plus à son cavalier, elle reçut une, puis 2 autres flèches, dans l'autre aile puis dans le corps. Cela ne serait pas suffisant pour la tuer, mais elle désarçonna tout de même Makaya qui se réceptionna sur un rocher.

-Tu as osé ?
-...
-Très bien. Chers fidèles adorateurs du raclétoïsme de saint-Rémi !!! Je vous ordonne de vous attaquer à celui-là ! Le gars avec les cheveux gris !

Tous quittèrent leurs cibles, quelles soient Kensei, Taïga, ou même un de ceux qui étaient toujours évanouis, protégés par Tokri et Sheinji. Ils se ruèrent alors sur Hayamaru avec une vivacité qu'ils ne leur avait pas vu jusqu'ici. Son art de l'escrime leur étant tout de même de loin supérieur, il para tous les couteaux, bâtons et armes d'apparences primaires qui l'attaquèrent. Le nombre étant toutefois à leur avantage, il décida de battre en retraite, passant par-dessus la masse d'un bond. Alors, Tokri fonça dans le tas, balayant plusieurs hommes d'un coup de sabre. Sheinji propulsa un des assailants sur plusieurs de ses camarades d'un coup de poing écarlate. Taïga préférait s'assurer d'une de ses prises dans son coin. Il faudrait qu'il aide, plutôt que d'attendre qu'on puisse ficeler ce Makaya.
Quand à Kensei, il semblait prendre un malin plaisir à allonger la flamme de sa torche et à cracher quelques flamiches devant les zombies qui reculaient, apeurés par les flammes.

-Je vais vous aider. D'abord on se débarasse d'eux tous ensembles et ensuite on fonce tous s'occuper de l'autre.
-Non, on ferait que te gêner, répliqua Sheinji.
-Arrête de croire toujours ça. J'y arriverai pas tout seul.
-Bon, il semblerait que t'aies besoin d'aide, faiblard, répliqua Tokri ironiquement.
-Ca suffit !!! Arrêtez de m'ignorer ! Je suis Makaya Korove ! Le plus grand mac de tous les temps et le messager de Rémi Molette sur cette Terre Sainte qu'est Nobeoka !
-Et tu t'y crois en plus ? répliqua Hayamaru.
-Toi tu commences à m'énerver !

Il joignit ses mains et ses cheveux se mirent à bouger, sous la forme de dreadlocks monstrueux. Ils semblaient vivants.

-Qu'est-ce que c'est que ce truc bizarre ? demanda Kensei.
-Ha au fait dites-moi quand vous aurez besoin de moi.
-Toi Taïga tu la fermes ! Viens te battre comme tout le monde ! s'emporta Tokri
-Héhé, bien. Je vois que les esprits s'échauffent...

Et soudain ses cheveux foncèrent dans la direction des corps d'Otarin, Delze et Keitaro. La lame de Tokri coupa net les mèches agressives, sauvant Delze et Keitaro. Sheinji, lui, eut beau se débattre, Makaya lui arracha Otarin. Pendant ce temps là, les derniers fidèles asservis avaient été neutralisés par Kensei et Taïga.

-Lâche ! laisse-le ! hurla Hayamaru.

La lance vint au dessus du corps du jeune garçon sans défense, alors que la masse capillaire venait de nouveau s'attaquer à Tokri et Hayamaru. Malgré l'aide de Kensei et Taïga, ils n'arrivaient pas à s'en dépétrer.

-NOOON !!!

Le sentiment d'impuissance d'Hayamaru n'arrangeait pas sa situation au moment où Sheinji détruisait littéralement ses liens capillaires, mu par la colère. Il se jeta sur le corps d'Otarin, recevant à sa place le coup de lance. Même sous le coup de la colère, le jeune garçon n'avait pas agi inconsciemment. Lorsque la substitution remplaça son corps par un rocher, le faux corps était tombé dans l'ombre du piédestal sur lequel se situait Makaya.

NON ! SHEINJI !

OUI !!! MEURS !!! OUI ! JE REVIS ENFIN !

Les cheveux lâchèrent leurs cibles. Makaya se retourna pour voir où étaient tombés Sheinji et Otarin.

-Raaah, petit con. Il s'est substitué, cet enfoiré.
-Hey, Hayamaru, calme-toi. Sheinji n'a rien, il n'a pas été touché, le rassura Kensei.

Sheinji sortit de l'ombre et vint à leurs côtés.

-Et voilà le travail. Les "blessés" sont saufs. On peut y aller Haya. Je couvre ta gauche et Kensei ta droite. On y va ? Hey, Haya ?
-Hayamaru ? Youhou !

Kensei passait sa main devant son visage. Il ne bougeait plus, regardant Makaya d'un regard plein de colère.

-Hey, Sheinji est vivant je t'ai dit. Ho tu percutes ?!
-HAAA !!!

Sheinji venait de reculer puis trébucher en arrière, regardant Hayamaru, le visage marqué par la peur.

-Quoi ? Hey mais putain, Sheinji, Haya, il vous arrive quoi ?
-Ses... ses, ses yeux !

Sheinji pointait Hayamaru d'un doigt tremblant.

-Et bah ? T'as pété un câble ? Il a un oeil normal.

Lentement, Hayamaru se tourna vers Kensei. Et alors Kensei vit. Il vit la haine. Il vit la souffrance. Il vit le désespoir.
L'oeil balafré du jeune homme le regardait. Un oeil noir comme les ténèbres et la mort, une pupille rouge comme le sang. Son propre sang qu'il croyait voir projeté sur le sol. Les pulsions de meurtre qui émanaient d'Hayamaru lui provoquait des hallucinations, comme pour Sheinji. Il se voyait tranché de toutes parts, lacéré, son sang tachant le sol.

Une âme tourmentée et désespérée se cachait derrière cet oeil de démon. Il ne se dégageait de lui que la soif de destruction.

-JE VAIS TOUS VOUS CREVER ! VOUS ALLEZ DiSPARAÎTRE POUR ME PERMETTRE DE VIVRE !!! hurla une voix surgie d'outre-tombe.
-AAAH ! C'est quoi ce truc ?! cria Kensei, courant se réfugier vers Tokri et Taïga.

Profitant de la confusion générale, Makaya se jeta sur Hayamaru.

-Ta vie s'arrête ici !

La lance allait transpercer le corps d'Hayamaru lorsqu'il disparut des regards de tous, réapparaissant dèrrière Makaya.

-Tu veux mourir en premier ?

Un katana surgit dans sa main droite, et il se jeta sur Makaya enchaînant un déluge de lames de ses 2 sabres. Sa rapidité et sa puissance semblaient avoir grandit de façon exponentielle ; il rivalisait de niveau avec l'ex-Jounin.

-C'est tout ?

Il recula d'un bond. Puis se téléporta derrière Makaya qui para au dernier instant. Puis redisparut. Ses mouvements étaients imperceptibles pour tous les genins chikarates. Makaya chancelait à chaque coup porté. Sa garde fut brisée pendant l'espace d'un instant. Un coup de poing d'Hayamaru l'écrasa au plafond.

-BANDE DE FAIBLES !!! J'ai attendu si longtemps pour si peu ?!
-Haya ! Qu'est-ce que tu fais ?! Qu'est-ce qui t'arrive ? hurla Sheinji
-Haya ? Hahaha. Ton ami n'est plus.

Abassourdi. Il ne réalisait plus ce qui se passait.

-Hein ? Mais qui. Que, Haya... Qu'est-ce qui se passe bordel !

Trop tard pour répondre, Makaya venait de faucher celui qui prétendait ne pas être Hayamaru. Le choc fut terrible. La paroi de la caverne se fendit sous la puissance de l'assaut.

-RAAAH !

La riposte du garçon fut aussi destructice. Projeté, Makaya détruisit littéralement un rocher dans sa course. Incapable de se relever sur le coup, il resta adossé à la paroi rocheuse.

-Hey !

Tokri injuriait Sheinji qui venait de lui arracher son sabre des mains.

-Je suis fatigué de tout ça. Finissons-en.

Il ramassa son wakizashi par terre, avant de marcher vers l'homme qui semblait alors vaincu, sur le point d'être achevé.

-Arrête ça !

Sheinji courait vers Hayamaru, le sabre levé. Un simple revers de la main le fit voler sur plusieurs mètres. Hayamaru continua alors sa marche jusqu'à Makaya.

-Allez, meurs, misérable.

La lame fonça sur Makaya. Un tintement métallique.

-Putain, je hais les gosses dans votre genre.

Tokri venant de récupérer son dû, se dressait maintenant devant Hayamaru. Il lui adressait un regard noir.

-C'est bien toi qui répugnait à tuer ? Je ne te comprends pas.
-Je ne suis pas ce Hayamaru dont vous parlez tout le temps. Je n'aime pas me répéter.
-Qui es-tu bordel ?!
-Je suis capricieux. Je ne te le dirais pas, jeune Utak.
-Hein ? Comment tu connais mon

Il était étendu à terre, pour la seconde fois.

-Arghh... Bâtard.
-Laissez-moi tuer celui-là d'abord, nom de Dieu.

Il rouait Tokri de coups de pied. Cette fois-ci, personne n'était plus là pour l'arrêter. Sheinji s'était de nouveau relevé et marchait encore vers eux.

-Non... Sheinji, va t'en.
-Désolé, Tokri, mais je ne peux pas le laisser comme ça. C'est mon meilleur ami et mon senseï avant tout.

Il sortit alors de sa poche une dague que lui avait offert Hayamaru, lorsqu'il fuyaient Chikara, accusés à tort de meurtre, il y a plusieurs mois de cela. Ils avaient abandonné tout ce qu'il leur était cher ce jour-là. Ils reniaient leur village pour devenir déserteurs. Cela n'avait pas dérangé Sheinji, déjà traître à Chikara. Cela avait été cependant un coup dur pour Hayamaru, qui avait toujours été un shinobi loyal.

"Être trahi alors qu'on a toujours été fidèle."

C'est désormais Sheinji qui ressentait cette sensation si proche du désespoir.

Des attaches métalliques entourèrent soudainement Hayamaru, une marionnette venait de l'enserrer ; Il cassa plusieurs d'entre elles alors que Kensei lui expédiait une torche dessus. Il ne put l'esquiver totalement, et un pan de sa veste prit feu. Il vit la dague expédiée par Sheinji un poil trop tard, et laissa cette dernière se planter dans sa paume.

-Pfff... Vous êtes vraiment pitoyables. Pourquoi lutter ? souffla t'il d'un air blasé, étouffant le feu t arrachant l'arme de sa main
-Parce qu'on refuse de te laisser faire ! Tu n'es pas Hayamaru ! rétorqua Sheinji en larmes.

Un simple coup de pied le fit taire. Il regarda l'oeil gauche d'Hayamaru. Cet oeil si noir, qui venait de causer tant de malheurs.

-Pourquoi ? Cette dague plantée dans ta main ne symbolise t'elle rien pour toi ?

Il ne répondit pas et porta sa main à son oeil.

-Urgh...
-J'aurais tant aimé que tu m'apprennes à devenir aussi fort que toi. Je ne comprends toujours pas ce qui vient de se passer...

Disparais.

Les pulsions meurtrières qui émanaient d'Hayamaru prirent une intensité bien plus importante qu'elles ne l'avaient été jusqu'à présent. Il gémit, mais referma sa prise sur son sabre et s'apprêta à porter le coup fatal à Sheinji.

-Merde...

Le sabre glissa de sa main et se planta dans le sol. Puis il tomba à genou.

-Désolé les mecs je sais pas ce qui m'a pris.

Son oeil avait reprit sa couleur grise métallique si apaisante.

Il redevint noir et rouge l'espace d'un instant, puis oscilla légèrement entre les deux avant de se stabiliser.

Il s'effondra sur le dos, épuisé.

-Héhé. Le mac ne bouge plus. On a réussi les gars.

Il n'avait toujours pas compris ce qui venait de se passer. Mais peu lui importait. Il souriait, riait, sans même savoir pourquoi.

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Mission Makayavélique [Nobeoka] - Page 2 Empty Re: Mission Makayavélique [Nobeoka]

Message par Sheinji 21/10/2009, 17:48

Le tunnel semble ne jamais avoir de fin. Partout autour de nous, les parois sombres et luisantes de gadoue et de fientes nous narguent en silence, riant de notre épuisement et de notre envie d’achever le Mak’. (qui, soit dit en passant, pèse très lourd, vu la pyramide capillaire érigée sur son crâne.) Personnellement, j’en ai marre de cette mission, marre et mégamarre, vraiment. Les autres doivent remuer des songes identiques, je pense, vu leurs tronches peu rassurantes aussi renfermées qu’un bunker. Prudemment, nous gardons tous un œil sur Hayamaru, qui, après un pétage de plombs mémorables émaillé de pulsions psychopatico-sadiques, est maintenant complètement aphone, voire limite inconscient, sans ressources. Je suppose que partager son corps avec un tueur en série de première, ça doit crever.

Bref, on avance. Étant donné que le sol est aussi glissant que contrarié, notre progression ne bat pas des records de rapidité à la marche. Toutefois, au bout d’un moment bien plus conséquent pour moi que pour Otarin – encore évanoui celui-là, quel manque de tact quand même !- nous apercevons enfin la splendide lumière du jour naissant, et c’est limite si nous ne pleurons pas de joie à la sortie.

C’est là que j’ai un mauvais pressentiment. Environ deux secondes plus tard, une touffe de cheveux hirsute jaillit, et va frapper Taiga et Tokri, qui parent de justesse. Emporté par le flot tourbillonnant, ils se battent avec courage malgré leur nette infériorité numérique (si l’on peut dire…). Un ricanement tonitruant se fait entendre, et Makaya se dresse, parfaite incarnation du démon démoniaque. Plus tard, en me repassant ma rencontre avec ce type, je me surprendrai à penser que l’enfer est humain.

Un cri incroyable, entre l’auto - égorgement et la vocalise barbare néoclassique, se fait entendre.

- MUAHAHAHAHA, BANDE D’HÉRÉTIQUES ! ! VOUS AVIEZ CRU TRIOMPHER DU SACRO-SAINT SEIGNEUR DU RACLÉTOÏSME SI RAPIDEMENT ? ALLEZ POURRIR EN ENFER, SALE FACES DE BOUC PURULENTES, ET QUE LE DIABLE VOUS SUCE LES BOULES A TOUT JAMAIS! !


J’en reste abasourdi. J’ai de l’expérience dans les insultes, certains ivrognes des bas- quartiers m’ayant fait part de leur répertoire remarquable les nuits de déprime dans les sombres tavernes du village, mais ce type là explose tous les records en matière de jurons vociférants. La quantité de mots qu’il est capable d’aligner à la seconde est tout simplement prodigieuse, et sa puissance vocale n’est pas à dénigrer non plus. C’est très impressionnant… Et vraiment très énervant.

La situation est assez critique. Les gradés sont encore HS, Hayamaru est vidé, et deux des Genins valides luttent férocement pour leur survie, ensevelis sous une masse grouillante et agressive. Restent Otarin et moi, shinobis totalisant au total cinq missions, en clair sans aucune expérience du terrain. Autant dire que nous tous seuls, en combat face à un Juunin, ce serait cramé. Et genre définitivement, quoi.

Alors, j’ai une idée. Bien loin de moi la tentation de me vanter, mais, franchement, elle est tout simplement géniale. Sans prévenir aucun de mes compagnons, je mets mes mains en porte-voix, et je hurle sans me préoccuper de la mélodie:

- HEY, BOUCHEZ-VOUS LE NEZ, VIIIITE ! ! ! !


Et, d’un seul mouvement, je bondis et je frappe, avec mon poing renforcé à fond par le chakra, l’estomac d’Hayamaru.

Je peux capter le regard terrifié d’Otarin (finalement réanimé) qui n’a pas le temps d’obstruer son appareil nasal avant que l’apocalypse ne commence.

Le haut de cœur que mon attaque provoque chez mon ami le sabreur amène un relent d’une fétidité démentielle, d’une putridité d’anthologie, du genre à mettre à genoux tous les parfumeurs de la terre, et à réveiller les morts. Pour mieux les zombifier ensuite. Malgré le fait que mes doigts étroitement serrés me protègent parfaitement des redoutables effluves, la puanteur est telle que je me surprends à recracher tout mon dîner sur les dalles. Je vois des mouches et des chauves souris stopper leur envol et chuter, foudroyées, tandis que tout les êtres vivants qui rendent leur boustifaille font comme un schéma de la chaîne alimentaire, en plus mort et en plus gluant. Tout le monde, animal, plante ou humain, vomit.

Et bien sûr, les shinobis ne font pas exceptions. Les larmes aux yeux, secoués de spasmes incontrôlables, ils rejettent leurs consommations nourricières antérieures avec un entrain qui me fait regretter un peu mon coup de maître.

Otarin est allongé sur le sol. Les mains serrées autour de son ventre, il balbutie des morceaux de phrases dépourvus de sens, entrecoupés de gémissements, et ses yeux roulent dans leurs orbites sans coordination préalable. Il a encaissé de plein fouet le plus fort de la salve odorante, car ses narines étaient grandes ouvertes au moment de l’impact. Rôôôh, le pauvre.

Derrière nous, un petit morceau du tunnel de Nobeoka explose, réduisant à néant l’entrée principale pour un interstice bien plus large. Un cortège de chauves-souris, noires, blanches, vertes ou bleues, passent en sifflant au-dessus de nos têtes, suivi de quelques clodos affamés qui ne nous prêtent même pas attention. Les quelques arbustes que nous pouvons apercevoir noircissent à une vitesse affolante, et, dans une mare toute proche, une centaine de cadavres à nageoires intégrées affleurent à la surface de l’eau, leurs yeux globuleux lancés dans le vide du ciel. Un nuage vert, concentré de la fragance désastreuse, se répand lentement vers la ville de Nobeoka, détruisant tout sur son passage. Je pense que je viens de condamner tout l’écosystème de la région, en plus d’un joli nombre d’humains.

Une fois assez en forme pour ne plus avoir envie de m’arracher le nez en hurlant, je m’approche de Makaya, soupçonneux. Qui sait, il pourrait encore nous faire un coup en traître comme tout à l’heure, et en profiter pour se barrer, non ? Autant le dire clairement, j’ai décimé à moi tout seul les derniers survivants de notre équipe, qui n’étaient déjà pas en forme, donc soit le grand black touffu et râleur est KO, soit je suis très, très très mal. Un faux bunshin va tester sa réaction du bout du pied, tremblant, mais heureusement, il est bel est bien défoncé. J’avais craint que son penchant pathologique pour la raclette et les senteurs pour le moins spéciales qui en découlent ne l’immunisent totalement, mais apparemment il a pris cher. Tout à coup, il se tourne vers moi, toujours allongé, et me saisit par la manche.

- TOI, LE MEC QUI A L’AIR DE SE COIFFER A LA NITRO !! Est-ce que tu sais quel trésor tu viens de gaspiller, espèce de bullot hypocondriaque doublé d’un Iarwain Iarwainique? Vil ignorant soumis et nécrophage, ce claquos frisait la qualité AOC !!! HÉRÉTIQUE !! VA TE PENDRE !!
- Euh… AOC ? (soyons prudents…)
- Absolutely Orgasmic Chesse, inculte !!! CREEEEVE !!


Il essaye ensuite de me donner un coup de pied avec ses cheveux (ce qui rend un résultat assez bizarre, c’est vrai) mais apparemment toutes ces émotions (et un peu les baffes aussi) l’ont terrassé. Il retombe sur le côté, inerte, la bave aux lèvres, et (je vérifie en le frappant du pied une bonne cinquantaine de fois,) pour de bon. Eh oui. Ouh yeah.

Bon point, hormis Rin que nous transportons sur une civière improvisée, l’odeur à tiré du lit tous les autres membres de l’équipe. Ils s’approchent de moi avec des mouvements encore fébriles, un peu hésitants. Je vois à leurs expressions amicales que mon intervention ne leur paraît pas aussi héroïque qu’elle ne devrait. Je recule, instinctivement, toujours bien se protéger, c’est mieux. Ils m’encerclent.

(Keitaro) Bon, tu nous expliques… Ou on te démonte ?
(Taïga) T’as intérêt à être convaincant…
(Kensei) T’as voulu nous tuer, ou quoi ?

Mon exposé commence. Peu avant notre arrivée à Nobeoka, nous avons fait escale chez un fermier un peu loufoque possédant une mare à sangsues ainsi qu’un cochon dont Otarin garde un souvenir cuisant (hé hé hé…). Avec Haya, j’ai fait un pari que j’ai gagné : Rin étant censé choisir la mise, il força le Chuunin à ingérer un fromage de provenance indéfinie, que le fermier lui avait obligeamment offert. Notre chef de troupe dut marcher une centaine de mètres derrière nous pendant plusieurs jours après ça. On eut aucun problème pour chasser, en revanche : les oiseaux tombaient sur son chemin quand il respirait.

- …et donc, en frappant dans ton estomac (même si tu m’as pété la main) je voulais me servir du fromage. Déjà, à l’époque, l’odeur était abominable, mais là, avec les toxines, le temps, et la macération dans les sucs gastriques, wow ! J’ai découvert une nouvelle sorte de bombe ! Sheinji, créateur de la peste purulente ! C’est fort, non ?

(A peu près tout le monde) Euuuh… non.
(Delze) En dehors du fait que tu nous as sauvé la vie, t’es un connard et j’ai très fortement envie de te buter.
(Tokri) Pareil pour moi. Je propose que Iji porte nos équipements jusqu’à l’hôtel. Vu son endurance, ça va le calmer un peu.
(Moi) Eh, vous êtes malades ?! Eh, les gars ? Les… Hyaaaargh, non, pas par les pieds ! !


***


C’est donc dans une atmosphère conviviale et chaleureuse que nous rentrons à l’hôtel. Les sourires que la réceptionniste peut lire dans nos regards la dissuade d’engager une conversation amicale. Nous montons rapidement dans nos chambres, avec le Mak’ sous bonne garde. Hayamaru file sous la couette, apparemment victime de très sévères claquages, en attendant de recevoir autre chose que les premiers soins.

(Otarin) Bon, qui se dévoue pour l’interrogatoire ?
(Kensei) Hein ? Quel interrogatoire ?
(Tokri) Pour soutirer des infos à Makaya, andouille.
(Otarin) Personnellement je propose Sheinji, vu sa façon de nous tirer d’affaire, tout à l’heure. J’ai l’estomac comme un volcan, et je ne dois pas être le seul.
(Delze) Non non, pas la peine de l’accabler, ce pauvre Iji… Je peux me charger de le faire parler, j’y arriverai bien…

Il y a un blanc. La façon dont il vient de dire ça, son air, la lange rosâtre qu’il passe doucement sur ses lèvres… c’est flippant. Il a vraiment beaucoup changé, depuis la mission à Tashioosho, je le sens plus sombre, plus dangereux, secret… C’est loin d’être un ami, mais un allié ? Rien qu’à la façon qu’il a de me regarder, un peu décalé sur la droite par rapport à la normale, et légèrement bas, on voit qu’il ne me fait pas confiance. Il n’hésitera pas à me trahir si cela peut servir ses projets sans les compromettre…

Un léger silence s’installe dans la pièce. Des images de torture et de mort nous viennent à l’esprit.

(Keitaro,précipitamment) Mais non, mais non, mais non, t’inquiètes pas, Sheinji va s’en charger… Hein Iji ?

Je le regarde. En dehors du fait qu’il aurait pu se proposer lui-même au lieu de m’envoyer au charbon, il a bénéficié de meilleurs changements que l’autre, c’est clair. J’ai l’impression qu’il est devenu un peu plus responsable, moins boulet qu’à Tashioosho, où il passait son temps à démolir nos couvertures. C’est tant mieux, il est intelligent et il vaut mieux avoir le maximum d’atouts dans sa pile, quand on tire les cartes. En dehors de ça, il est manipulateur, mais comme je ne suis pas exactement un modèle de stupidité non plus, c’est vraiment un bon point que de l’avoir à mes côtés. Ça fait au moins un soutien fiable dans la team, son intervention (il veut épargner Delze à Makaya) le prouve.

En attendant, c’est moi qui m’y colle. Les basses besognes, vile matérialisation d’un rapport de force dans un groupe. Le gros poisson commande, le petit obéit, c’est tout. Donc, en résumé, il faut que je change quelque peu mon statut dans la team, et que je rattrape ma bourde fromagère, sous peine de me voir confier les objectifs les plus misérables. Bref, autant briller à l’interrogatoire.

Et c'est parti.


Dernière édition par Sheinji Kageniwa le 21/10/2009, 17:56, édité 1 fois
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Message par Sheinji 21/10/2009, 17:50

Vu que nous ne disposons d’aucune salle ou je pourrai le faire parler dans des conditions convenables, j’installe le roi des maquereaux dans ma propre chambre, sur le lit, le corps solidement ligoté pour empêcher toute tentative de fuite. C’est une entrave un peu sommaire, mais disons que j’ai pris mes précautions.

Quelques baffes le font revenir à lui. Il commence par m’affubler de tous les surnoms du monde, mais quand je lui colle un bâillon en tissu sur la bouche, il se tait. Et arrache le bâillon. Pour se remettre à hurler.

(El Makaya) RAAAARGH, SALE ORDURE !! J’IRAI BRÛLER TA MAISON !
(Moi) J’ai pas de maison.
(Lui) ET J’ÉGORGERAI TES PARENTS !!
(Moi) J’ai pas de parents.
(Lui) ET JE PISSERAI SUR TON CADAAAAVRE !!
(Moi) et j’ai pas de… Zut. Ça, c’est méchant, je peux rien répondre, là. Alors, première question, même si ça n’a pas de rapport avec la suite et que je connais déjà la réponse, qui est Iarwain ?
(Lui) Va te faire fuck avec le pouce, je te merde.
(Moi) Ouais OK, mais encore ?
(Moi) Bon, très bien, imagine le mec le plus veule, le plus lâche, et le plus stupide qui puisse exister sur cette terre.
(Moi) Ouais, je vois très bien. (Je vous jure que j’ai pas fait gaffe; dans mon esprit apparaît l’image d’Otarin. J’espère qu’il ne le prendra pas mal.)
(Lui) Alors, c’est ton miroir, ou bien ? Bref, Iarwain est encore mille fois au-dessus de ce que tu peux imaginer. C’est un hérétique, infidèle, impuissant, incontinent, alcoolique, tapageur, immature, vantard, irrespectueux, débile, égocentrique, triste à pleurer, sournois, frustré, hypocrite, malveillant, nécrophile, nécrophage, Iarwain, Iarwain, Iarwain, lâche, moche, et irrécupérablement… SOUMIIIIIS !!

- Salut, fait Rin, qui vient de passer le pas de la porte.

Il ne comprend pas pourquoi je pleure de rire en le voyant, mais pas grave.


***


Je soupire. Passé le moment de rire, redoublé lorsque Makaya, le doigt pointé sur Otarin, s’est exclamé avec un air de fêter Noël, les mains jointes malgré les entraves : « même ici, il y a des Iarwain, ô Rémi ! », cet interrogatoire s’est lentement dirigé vers la torture mentale. Enfin, surtout pour moi. Ce type mérite à lui tout seul tout les adjectifs péjoratifs du monde, plus les autres, mais il y en a un qui le caractérise, qui le décrit, qui dévoile à lui seul toute l’essence du Makaya : CHIANT. On dirait une petite boule bouffie d’égo complètement purulente et en plein coma éthylique vivant, mais qui parle. D’ailleurs, si je n’étais pas Genin et lui Juunin, je jure que…

- HÉ TARLOUZE ! JE VIENS DE RÉPONDRE A TA QUESTION, JE TE SIGNALE ! ALORS TU REMERCIES, TU PLEURES, TU T’INCLINES, TU BAISES LE SOL ET T’ATTENDS QUE JE T’APPELLES, OK ?
- MAIS TA GUEUUUULE ! TA GUEUUULE !!
- MAIS TOI, TA GUEUUUULE !! ARRÊTE UN PEU DE CRIER, ÇA SERT A RIEN !! TU ME CHERCHES, C’EST ÇA, TU ME CHERCHES ? HEIN ?? TU VEUX QUE JE TE FRAPPES ?!
- ESSAYE TOUJOURS, T’ES LIGOTÉ ! RAAAAH, MAIS QUEL GLAND!
- OUAIS, BAH J’AI QU’A INVOQUER UN CLONE, ET… RAAH, PUISQUE C’EST COMME ÇA, JE ME TAIS ET PAN DANS TON CUL LES RÉPONSES! !
- GÉNIAL !
- GÉNIAL !!
- PARFAIT !!!
- PARFAAAIT !!!!
- MAIS TA GUEUUUULE !!!


Et c’est à ce moment qu’entre Keitaro, tout sourire, avec une canette de bière à la bouche : « Tu t’en sors ? »


***


Vous voyez que tout ça n’est pas franchement une réussite. Pour l’instant, tout ce que j’ai pu obtenir de lui se résume à son nom et ses titres (et zou, un quart d’heure qui part en fumée !) ce qu’il fait à Arasu (je l’ai arrêté environ à la cinquième phrase) et l’identité de ceux qui le protègent (Waaah, tu connais les tarlouzes ? La junkie, mon padawan, Iarwain, les mecs bizarres ?!). En gros, c’est une catastrophe. Mais avant de laisser la place à Otarin (Gyahahahahaha ! ), une révérence élégante s’impose. Je m’intéresse deux secondes au babillement continu du chef proxénète :

(Lui)… Et quand ta mère à vu ton père, elle s’est tirée une balle. Et quand ton père à vu ta tronche, il t’a jeté dans le fleuve du haut d’une falaise, un crocodile t’as choppé au passage, et c’est pour ça que t’as la tronche si écrasée. Ouais, je sais, me remercie pas mon vieux, je viens d'élucider le mystère de tes origines.
(Moi) Je…
(Lui) T’as une coiffure de merde, un look de merde, une voix de merde. Ta tronche c’est de la merde, tes pouvoirs c’est de la merde, tes amis c’est de la merde. Ta vie, c’est… (il a une soudaine illumination) C’EST ÇA, T’ES UNE MERDE !! BWAHAHAHAHA, JE SUIS UN GÉNIE ! GLOIRE A MAKAYA, NOTRE PERE QUI ÊTES AU CIEUX ! GLOIRE A MAKAYA, GLOIRE A LUI, ET… YATAAA, EN AVANT, MES FRERES ! SUS! TUONS CETTE IMPIE, ET DEVENONS MAKA A LA PLACE DU MAKA !!

(Moi) Tu fais des plans pour te tuer, et devenir un mec que t’es déjà ?

Apparemment, c’est un habitué de la drogue, et vu comment il délire, il s’est pas fait qu’un seul gramme par prise. Je prends une longue inspiration, et lance d’une voix détachée :

- ça te dirait de gagner un fromage ?
- ET JE SERAI LE MAÎTRE, ET VOUS SEREZ LES ESCLAVES, ET JE VOUS… Quoi ?
- Un fromage, comme celui que j’ai vaporisé tout à l’heure. Tu sais, heu… la qualité AOC, tout ça… ça te branche ?
- Qu’est-ce que je dois faire ?
- Tu donnes un coup énorme au premier mec qui passe la porte.


Je me tais. J’arrête de bouger, je ne fais plus aucun bruit, et j’enjoins à mon prisonnier de m’imiter. Nous restons immobiles une bonne dizaines de minutes, avant que, intrigué par le soudain silence qui tranche avec les vingt dernières minutes, Rin fasse son apparition, armé de son Seikakugan.

« Yeees, c’est gagné ! ! »

Une énorme touffe de cheveux fonce vers lui à une vitesse effarante. Prévenu par son œil, le Genin n’a que le temps d’esquiver. L’arme capillaire passe à cinq centimètres de son nez, et va taper la porte avec un grand « chtonk ».

Où elle reste collée.

Personne ne comprend. Ça ne leur vient pas à l’esprit, même pas une seule seconde, que j’aie pu préparer un piège au cas où les choses tourneraient mal. Prévoyant, j’ai enduit les murs d’une colle extra forte, que je garde toujours sur moi depuis que je l’ai volée à Takeshi.

C’est du Kôsen, la drogue de mon invention (enfin… que j’ai empruntée à son inventeur.) Diluée dans de l’eau, elle forme un espèce d’aimant à chakra, une substance extra résistance qui soude les matériaux avec une précision remarquable. Je l’ai découvert il y a peu de temps, au gré de mes expérimentations, ainsi que d’autres propriétés intéressantes.

Du reste, ça ne plaît pas trop à Makaya. Se tortillant comme un damné, il arrive à obtenir une position adéquate, et cinq aiguilles de lumière jaillissent de sa main. Raiton, comme prévu. J’ai toujours pensé que l’affinité était plus ou moins liée au caractère. Du reste, il suffit de voir sa lance, faite pour la mi- distance, et son costard un peu roussi par endroits, pour comprendre que les éclairs sont un élément que ce gars maîtrise : En s’armant comme cela, c’est clair qu’il essaye de s’adapter à son élément, et vu sa mentalité, je suis sur qu’il joue tout sur l’offensive, soit le semi-contact, puisqu’il a pris la lance. Et la seule affinité de semi-contact, offensive, et qui laisse des traces brunes mais pas calcinées sur le costard est le Raiton.

Les aiguilles donc. Elles foncent vers moi. Le temps qu’elles arrivent, j’ai le temps de me décaler vers le crâne non dégarni du raclétoïste, et de le saupoudrer de Kôsen… en poudre, cette fois.

L’effet est immédiat. Il pousse un hurlement démentiel, la poudre agissant à l’instar du poil à gratter. Mais bien plus fort. Beuglant, il lance une nouvelle série de petits éclairs sur ses cheveux toujours collés à la porte (ça doit faire mal, quand même…), ce qui les coupe très proprement. La marée noire reflue immédiatement sur le haut de sa tête démesurée, et commence à la gratter avec furie. (il ne peut pas faire autrement, ses mains sont solidement serrées.)

Tout d’un coup, il se rend compte que sa chevelure est collée. Et qu’elle prend feu.

Décharger violemment son chakra à proximité du kôsen en poudre ou en colle donne naissance à une réaction chimique toute simple, qui confine à l’incendie. Or, il y a du chakra dans les cheveux de ce type, qui, en plus du Raiton, durcit en permanence ses tifs pour éviter qu’on ne les lui vole.

Il prend feu, donc, et la poudre est un combustible suffisant pour que tout meure sur son crâne, racines comprises. Mak’ pousse une gueulante terrible, et tente de se refaire une virilité chevelue…

Sans succès.

Je le regarde d’un air nonchalant, savourant mon triomphe.

(Moi) T’es calmé, maintenant ? Ah oui, au fait, je te signale que la colle, en durcissant, forme comme un duvet sur le haut de ton visage, qui empêche tes très chers cheveux de se développer. A moins que tu veuilles te faire bien mal, je te conseille d’attendre un peu. A bon entendeur…

Je veux pousser la porte, quand je décide un dernier pied de nez. Je m’arrête dans mon geste, et j’articule, pour que mon éprouvantissime ami puisse lire sur mes lèvres :

- Ni-qué – par – un – Ge- nin !! Sale chauve !!!


Son hurlement vengeur résonne pendant près de dix minutes. Je m’assure qu’Otarin soit bien coincé à l’intérieur de la salle, puis je pousse le verrou, satisfait, avant de partir en sifflotant.
A son tour de souffrir, un peu !
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Message par Allen' 22/10/2009, 22:42

« Comment réussir à intéresser ces enfants au sublimissime culte de sa majesté Makaya ici présente ?demandai-je ironiquement.

-Aaahh, j'aime que tu me flâtes Allen ! Je propose qu'on leur donne des jeux et des friandises sponsorisés « La Raclette c'est mieux que la br... »

-Mauvaise idée Makaya ! répondit-je

-Makaya je suppose que tu as avec toi ces jeux et bonbons bien sûr ? Dit Jackie

-Et bien là est le problème mon cher Jackie ! Mais ne t'inquiètes pas ton Gourou pense à tout, laisse le réfléchir pour toi, toi qui n'est capable d'exécuter les ordres de les plus faciles ! »

En disant cela, il ferma les yeux et plissa les paupières comme s'il devait se soulager puis lança :


« Cerveau en ébullition ! Kentaro, Kaede et Jackie vont aller voler des bonbons et des jouets et pendant ce temps là, Haruhisa, Allen et moi allons chercher de quoi mieux nous vêtir et préparer de quoi faire une campagne de recrutement ! Ecoutez-les, écoutez moi toutes ces âmes si prêtes à se rallier à notre cause n'est-ce pas magnifique ? Nous dit Makaya »


En effet, juste à coté de nous se battaient deux bandes de gamins. Chacune ayant adopté le nom d'un gang, elles s'affrontaient avec des bouts de bois et des armes improvisées sur place. Certains mômes se battaient pour avoir la place du chef de gang.

Jackie, Kentaro et Kaede s'éloignaient à la recherche de magasins vendant des objets pouvant attirer les petits.

« Bons, je suis désolé, j'ai préféré écouter à Allen même si je suis plus importante que lui étant la nièce du Kage, mais là je comprend plus rien... On doit faire quoi ?
-Trouver des objets pouvant nous attirer les faveurs des enfants du parc et ce si-possible avant qu'ils partent du parc...lui répondit Jackie.
-Mais je n'en sais rien moi de ce qu'ils veulent ces gamins !
-Tu n'es pourtant pas beaucoup plus âgée. Répliqua sèchement Kentaro.
-Bon, alors, vous avez des idées ?
-Ici ça a pas l'air d'être trop leurs trucs les oursons, les sucettes et les bonbons, ici ils aiment se faire la guerre. Les enfants de ce village sont un peu effrayants mais s'il faut absolument les rallier à notre cause il faut nous faire passer pour un gang et donc leur faire croire qu'ils seront puissants en nous rejoignant...C'est à dire qu'il nous faut plus d'armes.Nous proposa Kaede.
-En temps que médecin, je suis contre cette idée, ça va mal finir...
-En temps que nièce du Kage je te dis que j'ai toujours raison et que tu ferais mieux de la fermer...
-Et moi en temps que seul chuunin ici je trouve que Kaede a eu une idée plutôt intéressante sauf que je ne tiens pas à dépenser le reste de mes économies pour des gamins...
-C'est pas grave on a qu'à les mettre sur le compte de Makaya, je crois qu'il commence à être connu ici ! Lança Keitaro »

Soudain les yeux de Jackie se mirent à briller d'une lueur étrange, d'une lueur malfaisante et narquoise. Il regarda Kentaro et Kaede en souriant et se mit à courir jusqu'au plus proche marchand d'armes (ils sont nombreux à Arasu). Il entra dans la boutique et lança :

« Il me faut votre boutique ! Ordre de Makaya Korove !
-Ordre de qui ? Et qui êtes vous jeune homme ? »

Jackie se tourna discrètement vers Kentaro et lui demanda doucement :

« Tu ne m'avais pas dit qu'il était important ?
-Je crois mais personne à Mahou ne laisserait sa boutique même sous l'ordre du Kage alors à Arasu... »

S'adressant au vendeur :

« Excusez moi, je me suis un peu importé, j'ai besoin de 70 épées, lances, fourches, balais, raclette, rateau, pelle tout de suite !
-D'accord mais ça risque de faire cher tout ça vous avez de quoi payer ?
-C'est pas grave, nous avons tout l'argent qu'il faut, Makaya Korove, il est très connu ici et nous laisse carte blanche...
-Non, si je ne vois pas la couleur de l'argent moi, je donne rien ! »

Il sauta par dessus son comptoir, armé d'un dague et les repoussa jusqu'au dehors de sa petite boutique avec un sourire carnassier.

« Et ne revenez que quand vous aurez de l'argent! »


Ils retentèrent de nombreuses fois cette technique du Makaya sans succès, jusqu'à la vingt et unième boutique où l'échange se passa beaucoup mieux :


« J'ai besoin de 70 épées, lances, fourches, balais, raclette, râteau, pelle tout de suite ! J'ai de quoi payer surtout ne vous inquiétez pas et rangez moi cette dague !
-D'accord mais comment allez vous payer tout ça ?
-Nous avons tout l'argent qu'il faut, Makaya Korove, un homme de grande renommée ici et il nous laisse carte blanche...
-Makaya Korove ? Ce nom me dit quelque chose... Je suis persuadé de le connaître, oui, je vois qui c'est ! Et bien alors je vous laisse tout ça, mais s'il ne revient pas me payer je me servirais moi-même dans ses bourses et je ne précise pas lesquelles bien sûr.... ! »

Kentaro, Jackie et Kaede sortirent donc de chez le marchand d'armes bien armés. Seulement ils ressemblaient plus à des jardiniers avec toutes ces pelles et tous ces râteaux...

« C'est pas étrange qu'il nous ait tout laissé comme ça ? Remarqua soudain Kaede.
-Si tu veux mon avis, y'en a qui ont des problèmes avec Izanami et qui ne souhaiteraient pas revoir ses gardes débarquer chez lui... En conclut Kentaro.
-Et c'est pas étrange qu'il ait eut autant d'outils de jardinage ?
-On a eu ce que Makaya nous avait demandé alors on ne va pas se plaindre ! »

C'est armés de nombreux ustensiles, pas tous destinés à se battre que les trois ninjas se rendirent au parc où les enfants n'avaient pas bougés se battant toujours les uns contre les autres.



Pendant ce temps là, Makaya, Haruhisa et moi étions à la recherche de déguisements ou plutôt d'« habits divins ». Nous errions à travers les rues, comme le faisaient précédemment l'autre groupe jusqu'au moment où Makaya eut à nouveau une « brillante » idée.

« Allen je sais, tu dois absolument sniffer ce fromage pour avoir une vision de ce que Rémi-Molette veut nous faire accomplir ! M'annonça Makaya souriant triomphalement. Oh et je dois me faire une ligne moi aussi! »

Il prit un fromage qu'il retira de sa touffe imposante. Il l'ingéra puis le re-vomit en une bave visqueuse.

« Makaya, je suis désolé, je suis prêt à faire pleins de choses mais ça vraiment pas ...
-QUOI ? Tu veux dire que... Tu veux dire que... Tu ne veux pas de ma came ?
-C'est même pas de la came, c'est de ta raclette pourrie !
-Ma Raclette quoi ? Qu'as tu dit ? La Raclette pourrie ? HERETIQUE ! SUPPÔT CASSOULETIER ! Mon Dieu, personne ne m'aime, je préfère quitter ce monde affreux que de vivre avec des gens qui n'acceptent pas la supériorité culinaire de la Raclette ! ADIEU MONDE CRUEL ! »


En disant ceci, il s'empara d'une lance cachée dans sa tête elle aussi et commença à s'entailler le bras. Je lui sautais dessus pour l'arrêter et Haruhisa derrière nous se demandait quoi faire...

« Bon d'accord Makaya, je vais le faire !
-Moi aussi je t'accompagne, allez ensemble ! »


Il plaça son doigt sur sa narine et juste avant de commencer à inspirer par l'autre, il me lança :
« Et surtout, le plus important : NARINE SECHE ! »

Il attendit que je finis d'inspirer puis en fit de même. Puis plus rien.

J'aurais aimé voir un trou noir ! A ça oui, j'aurai adoré mais malheureusement non, ce trou il était jaune et suintant... Les murs de l'espèce de couloir semblaient couler indéfiniment autour de moi... Où étais-je ? Je décidai d'avancer, mais mon avancée était bloquée par le fromage collant et coulant sous mes pieds... Je n'avais jamais senti quelque chose d'aussi nauséabond... Je continuai d'avancer avant que le couloir débouche sur une plus grande caverne. Cette caverne n'avait pas de fond et d'ailleurs à peine avançai-je que le couloir derrière moi avait disparu. Toute cette étendue de fromage, le royaume dont Makaya parlait faisait partie de ses trips ! Je marchais le long d'une étendue de fromage coulant, mais ne voyait toujours pas comment sortir d'ici. J'avançais, j'avançais, j'avançais... Plus j'avançais et plus l'odeur qui parvenait à mes narines changeait, jusqu'à carrément sortir le brûlé ! Je regardais tout autour de moi et vit que le fromage était en train de brûler ! Je ne savais pas quoi faire quand soudain j'entendis une voix retentissante:

« EH OH FAIS GAFFE TU VAS FAIRE UN BAD TRIP LA ! TA DOSE DE FROMAGE DEVAIT PLUS ETRE TRES FRAICHE OU ALORS ELLE ETAIT COUPEE !
-MAKAYA ESPECE DE CONNARD JE VAIS TE TUER ! »


Heureusement que je n'étais pas resté longtemps dans ce monde étrange ! Enfin la réalité ? Tant mieux, ce pays du fromage me semblait étrange et son odeur insupportable...

« TU FERAIS MIEUX DE NE PAS PENSER CA DE NOTRE PARADIS LAITIER ETRANGER ! »

J'ouvrais le yeux, et constatai qu'une brebis était apparu de nul part et m'avait pris sur son dos... Je pensais avoir atteint le maximum du trip étrange avec une brebis qui parle apparu de nul part, mais non... Allez je paris que vous avez deviné ! Pour combler le tout, ce mouton s'éleva dans les airs en continuant à me parler :

« En plus de faire un bad trip tu passais pas loin de l'enfer du cassoulet heureusement que je sentais bien que quelque chose allait se passer par ici !
-Eh mais je suis où moi là ?
-D'après toi ? Si tu as sniffé du fromage à mon avis tu savais où ça allait te mener... Peu d'étranger ne sont pas au courant en arrivant ici...
-Alors ce Rémi-Molette existe vraiment ?
-Vous voulez voir Saint Rémi-Molette ? Et bien d'accord, on y va ! »


L'ascension de la brebis fut d'un coup plus rapide et je traversai un mur de fromage visqueux. Heureusement ce mur n'était pas très épais mais mes vêtements étaient fichus...

« Nous voilà arrivé, tu peux y aller il t'attendait ! A la prochaine étranger. »


Je souriais à la brebis en pensant décidemment que la Raclette n'était pas une bonne drogue... Je suivais un chemin composé d'une longue allée tout au long de laquelle étaient disposées de nombreuses statues d'humains... Ces monstres, transformaient-ils les humains en pierre ?

« MAIS NON NE VOUS INQUIETEZ PAS ! »

Je regardais autour de moi. Personne. Puis tout d'un coup une apparition. Un homme se tenait devant moi.
« Bienvenue au Paradis Fromager mon enfant. Je crois savoir pourquoi tu es ici. Me dit Rémi-Molette.
-J'ai été envoyé ici par Makaya...
-Oui, il souhaitait savoir comment recruter des jeunes pour étendre la Sainte Parole de la Sainte Raclette partout dans le monde. Eh bien sâches mon enfant, que la Raclette n'est pas une religion barbare ou bien un culte quelconque. C'est bien LA Religion. Tout les jours tu honoreras la Très Sainte Raclette en convertissant un maximum de païen à cette religion. Le goût de la pomme de terre sacrée tu leur fera goûter et le fromage divin tu mangeras sans fin. »

Ces paroles n'avaient aucun sens mais pourtant je me sentais aspiré par le flot des mots, la rivière du savoir, la rivière de fromage coulant, l'océan de pommes de terre flottant dans cette délicieuse substance : la Raclette, la panacée.

« Voilà, tu es prêt à poursuivre ton chemin jeune élève, tu sais désormais comment marche le monde, tu peux le voir d'un oeil différent ! N'oublie surtout jamais les valeurs du Raclétoïsme et dispense son savoir autour de toi partout où tu iras, à une prochaine fois ! »


Soudain il disparut. Il disparut emportant le décor, il disparut emmenant la caverne de Raclette avec lui, il disparut m'emmenant avec lui. Enfin, le trou noir, trou noir adoré !

Je me réveillais différent. Je sentis quelqu'un me sautant à pieds joints dessus.

« Réveille toi, tarlouze c'est fini ! Allez debout ! Reecom Kick ! »


Je me levais encore sonnée par l'odeur divine du fromage puis regardais autour de moi.

« Makaya il m'a parlé !
-Génial, alors comment fait-on pour les convertir ?
-Il nous faut aller voler des casseroles, des spatules, des passoires et nous préparer des armures dignes de vrais Chevaliers Raclétoïstes ! Et après, il va falloir préparer une gigantesque Raclette pour tous ces enfants !
-C'est fantastique, mon rêve va bientôt se réaliser, Allen dans mes bras ! »


Pendant que nous nous serrions l'un l'autre dans nos bras, Haruhisa encore à l'écart derrière nous nous regardait, comme s'il fallait nous interner. Je lui lançais un regard tel celui d'un prédateur à sa proie, du convertisseur au païen...

« Y'a, Y'a un restau... rant juste là-bas, allons y ! bégailla-t-il, sentant que j'allais bientôt le convertir. »

Makaya, Haruhisa et moi-même nous mîmes à courir comme des fous puis rentrions dans le restaurant en criant, assommant n'importe qui au passage.

« Ecartez de mon chemin vers la liberté manants ! Laissez moi répandre le culte partout où il ne fut point découvert ! PLACE AU RACLETOISME ! »


Nous pénétrions rapidement dans les cuisines en reversant tout sur notre passage alors que derrière nous, Haruhisa ramassait tout et s'excusait platement de nos « actes inconsidérés ». Makaya lançait dans ses cheveux tout ce qu'il lui passait sous la main et bientôt, de nombreux cuisiniers furent dépourvus du repas qu'ils préparaient. Nous sortîmes pas la sortie de derrière en détalant le plus vite possible.

« Haha ! Je te dédis tout ça Saint Rémi-Molette !
-Nous faisons ça pour répandre la Sainte Parole et pour agrandir votre Royaume Ô Divine Raclette ! Complétais-je. »

C'est donc avec tout notre attirail que nous nous rendions au parc, rencontrant Jackie, Kentaro et Kaede qui venaient juste d'arriver. Ils avaient avec eux de nombreuses armes et outils de jardinage. En voyant cela, Makaya fut pris de spasmes étranges et commença à hurler jusqu'à en effrayer les gamins.

« Doucement, Makaya, ce n'est pas grave, Rémi-Molette m'avait prévenu que ça se passerait ainsi, nous réussirons notre conversion quand même.lui dis-je »

Au nom de Rémi-Molette, il se calma et reprit son souffle. Kentaro me dévisagea bizarrement puis fit une moue interrogative en direction de Haruhisa. Ce dernier lui répondit par un mouvement circulaire en direction de sa boite crânienne. Mais soit, cela n'avait pas d'importance la seule pensée que j'avais en tête à cet instant était : il faut convertir l'étranger !

« Aux gardes à vous mes troupes ! Lança l'adjudant chef Makaya
-Et plus droit que ça Kentaro ! rajoutai-je »


Puis eut lieu la distribution d'uniformes. Kentaro se retrouva ainsi affabulé d'une passoire comme casque et un plateau de service comme plastron. Kaede reçut des gants pour faire la vaisselle et une louche. Haruhisa eut le droit à s'attacher une nappe comme cape. Jackie eut le plaisir de se mettre une grosse casserole sur la tête et s'arma d'un morceau de robinet tandis que je prenais la choucroute des plongeurs et un superbe couteaux à poisson. Makaya resta égal à lui même mais dégaina une lance qui ressemblait à une spatule étrange...

Je voyais bien que les genins se lançaient des regards étranges, les regards de ceux qui apprécient leur tenue de combat Raclétoïste à mon avis. Kentaro reniflait la nappe d'Haruhisa avec délectation, à mon que ça ne soit car il préférait la sienne... J'entendis même Kaede glisser à Jackie : "Laisse tomber, ils ont fondu un plomb". Probablement à cause la richesse de l'ornement de leurs tenues respectives !


Ainsi accoutrés nous étions prêts à convertir les enfants ! Makaya s'approcha du chef de l'un des gangs et lui dit :

« Salut ! Nous recherchons des ninjas agiles pour rejoindre notre gang que dirais tu de devenir toi aussi un Cavalier de la Pomme de Terre Sacrée, du Divin Fromage ?
-Wahou, un gang vraiment ? Les mecs on va pouvoir commencer à vraiment dealer !
-Cool comme papa maman et grand frère !
-Trop stylé !
-Trop classe !
-Taisez vous hérétiques ! Si vous voulez nous rejoindre, il va falloir que vous vous armiez et que vous goûtiez à la Très Sainte Raclette, après cela seulement vous pourrez partir combattre l'oppresseur et le convertir ! »


Les gamins se regardèrent apeurés puis l'un d'eux lança « c'est le test de passage » et tous se mirent à sourire en voyant le jour qu'ils attendaient depuis si longtemps arriver. Makaya ingurgita un fromage qu'il avait reçu lors de son propre voyage et le vomit en une Raclette qu'il plaça dans une grande marmite. Tous les jeunes se mirent à la queue et passèrent chacun leur tour boire ce qu'ils nommaient eux-mêmes : la potion magique. Il y avait dans le lot un garçon un peu fort qui ne devait pas plaire à Makaya car quand celui-ci passa il lui dit qu'il en avait déjà assez mangé quand il était petit et provoqua une crise de larme chez l'enfant concerné... Une fois que tous les enfants eurent bu, on leur distribua les armes qu'ils contemplaient avec un mélange de satisfaction et d'appréhension. Makaya eut la brillante idée de les envoyer eux-mêmes prêcher la Sainte-Parole et de lui ramener des disciples. AU bout de deux heures nous possédions une masse de fidèles vraiment imposante. Tous ces jeunes avec les yeux qui brillent, prêts à partir accomplir leur mission... Je regardais Makaya. Il appréciai la vue de son armée, enfin, désormais de notre armée et je pus voir perler une goutte au coin de son oeil, lui aussi. Il avait enfin trouvé une cohorte de fidèles prête à mourir pour le Raclétoïsme et pour lui-même, il avait accompli l'un de ses rêves !
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Message par Kentaro 27/10/2009, 22:00

« La loose, se lamenta Kentaro
_ Pourtant ça te va bien le casque-passoire, railla Kaede.
_ C’est toi qui avoir besoin d’un casque si tu la ramène trop, rétorqua le médecin.
_ Ah ouais, ben…
_ Silence dans les rangs, mécréants, notre Grand Gourou nous parle !»

Les deux genins s'arrêtèrent momentanément pour toiser le mioche haut comme trois pommes qui les toisait d’un regard qui se voulait sévère, râteau à la main.
Kaede et Kentaro se jetèrent un coup d’œil, sachant qu’ils pensaient la même chose : les choses dérapaient complètement. Allen avait prit fait et cause pour Makaya, sans qu’il soit possible de savoir si c’était pour le gruger ou une conséquence de son intoxication à la raclette régurgitée. Résultat, le doux dingue de service avait les coudées franches et faisaient n’importe quoi avec la soixantaine de gosses qu’il avait sous la main : il avait réorganiser la troupe braillante de bambins en simulacre d’armée et avait promu les plus zélés «Grand Gardien de la Très Sainte et Divine Volonté de l’Ostensiblement Odorant et Certifié Cent pour Cent Naturel Rémi Molette ». Ça ne voulait rien dire mais les gosses marchaient à fond et se sentaient obligé de faire respecter le fanatisme ambiant aux plus récalcitrants…
Raison pour laquelle un gnome armé d’un râteau les rappelait à l’ordre pendant que le Makaque singeait les généraux de jadis en galvanisant ses troupes à grands renforts de termes pompeux et de phrases longues comme une messe.
Ajouté au fait qu’on l’obligeait à porter une horrible passoire sur la tête, Kentaro décida que le moment était venu de craquer.

« T’es gentil, le mioche, tu nous lâches !
_ La seule personne méritant une obéissance aveugle ici, c’est moi, surenchérit Kaede.
_ Hérétique ! J’vais vous mater, z’allez voir ! »

Le mioche attrapa son râteau à deux main et l’abattit sur le jeune médecin, sans aucun dommage puisque ce dernier venait de renforcer son épiderme.

Kentaro arracha l’arme improvisé des mains de l’enfant, brisa le manche en multiples morceaux, avant de tordre la saloperie d’embout en ferraille pour faire bonne mesure.

« Tiens, voilà ce que j’en fais ton arme ! Confisqué ! Et reviens pas me gonfler ou tu vas te la morfler, ta torgnole ! »

Le garçonnet ouvrit de grands yeux stupéfaits avant de fondre en larmes et de s’enfuir en hurlant qu’il allait tout raconter à son grand-frère et qu’il allait revenir lui casser la gueule (le grand frère, pas le garçonnet).

« T’as vraiment aucune maturité, Kentaro. T’étais vraiment obligé de passer tes nerfs sur ce pauvre gosse, critiqua Kaede.
_ M’en fout ! Au moins, ça défoule !
_ Mais qu’est-ce que vous fichez, tous les deux ! Les interpella Haruhisa qui venait de rappliquer en vitesse. Tout se déroule comme prévu, c’est pas le moment de tout faire planter !
_ Tout se passe comme prévu ? Ça se voit que c’est pas toi qui te ballade avec une passoire sur la tête et qui te fait réprimander par les mioches ! S’énerva Kentaro.
_ Oh, allez, c’est pas si difficile que ça. Tu peux bien le supporter un peu plus longtemps.
_ Tu dis ça parce que c’est toi qu’à la cape.
_ Mais non, ça n’a rien à voir, voyons…
_ Donc t’es prêt à échanger ?
_ Heu… Nan.
_ Quelle surprise…
_ Ecoute, il finit son discours, on rapplique à Pizza Put et c’est réglé. Tu peux bien tenir jusque là, non ?
_ Non.
_ Mais…
_ N’insiste pas. D’ailleurs, tu vas voir ce que je vais en faire de c’tte passoire. »

Heureusement, Jackie, qui s’était douté que quelque chose allait rapidement dérapé à la vue des trois genins réunis, venait de rappliquer dard dard pour les tenir à l’œil et eût tout juste le temps d’arracher la passoire des mains de Kentaro avant qu’il ne lui fasse subir le même sort qu’à feu le râteau.

« Quoi ? Tu le veux ? Te gênes surtout pas, tu peux le garder, annonça Kentaro au Chunin.
_ On se calme. C’est bientôt fini, donc tu es prié d’attende avant de provoquer une nouvelle esclandre, rétorqua Jackie.
_ Je refuse de me ridiculiser ne serait-ce qu’une minute de plus ! Et rien à foutre de la réussite de la mission !
_ Rooh, c’est pas si terrible, une passoire. De quoi tu crois que j’ai l’air avec ma casserole sur la tête et mon morceaux de robinet à la main ?
_ D’un plouc.
_ … T’étais pas obligé d’être aussi sincère…
_ Maintenant, tu seras gentils de me rendre ma passoire, ‘faut que la fasse bouffer à un certain junin !
_ A Makaya ? T’es tombé sur la tête ou quoi ? S’affola Haruhisa.
_ Nan, à Allen. D’abord, parce que c’est son idée, ensuite, parce qu’il est blessé et donc que ça sera plus facile.
_ Tu plaisantes ? Demanda Jackie. … Non, évidemment, hein…
_ Dites donc, bandes d'impies irreligieusement sceptique ! Qu’est-ce que c’est que ces messes basses destinées à détourner l’attention de mes ouailles ! » Mugit l’agaçante voix du prélat touffu.

Le quatuor de shinobis s’interrompit aussi sec pour s’apercevoir que la foule de charmants bambins avait le regard fixé sur eux, sourcils froncés, torse bombé, dans une pâle -et vaine- tentative de ressembler à leur idole à la spatule géante qui les toisait d’un regard sombre et totalement aliéné. Si la colère de l’apôtre suprême du raclétoïsme était déjà en soi une raison suffisante pour s’inquiéter, les quatre malheureux en eurent la certitude à l’attitude d’Allen qui, se tenant de façon roide derrière son nouveau messie, leurs faisait les gros yeux tout en complétant sa gestuelle d’un doigt passant sous le menton, au niveau de la gorge.

« Merde, jura Haruhisa, repéré.
_ ‘Faut dire que c’est dur de s’engueuler en douce au sein d’une foule qu’on domine de trois têtes et demi, admit Kaede.
_ Z’ont l’air d’être tous les deux vachement remontés, fit remarqué Jackie.
_ Qu’est-ce qu’on fait ? Demanda Haruhisa.
_ Fastoche, rends-moi ma passoire, Jackie, déclara Kentaro.
_ Non ! Il ne faut un plan, vite ! Répondit ce dernier.
_ ça tombe bien, j’en ai un… Sauf que j’ai besoin de ma passoire pour l’appliquer !
_ Laisse tomber çui-là et trouve-toi un autre plan !
_ Alors ? Vous n’avez rien à dire pour étayer votre défense ?! S’impatienta Makaya. Très bien, alors…
_ On est foutu, Souffla Jackie.
_ Un instant, ô maître révéré dont le seul nom fait trembler la terre, reculer les montagnes et putréfier le cassoulet ! S’exclama Haruhisa. Je vais vous dire la vérité.
_ Mais arrête ça, t’es dingue Haru’, paniqua Jackie.
_ Soit, je t’écouté, servile serviteur, déclara le Grand Touffu.
_ En fait, on se disait qu’une fois tous arrivé à Pizza Put, avec les ouailles évangélisés des autres… émissaires de Rémi… Ben… ç’aurait pu être une bonne idée de se faire un magnifique gueuleton sur place, pour heu… heu… pour fêter dignement l’avènement d’une ère nouvelle ! »

Un ange passa, le temps au sinistre pontife que l’information se fraye un chemin à travers le brouillard ambiant qu’entourait son cerveau, fusse assimilé par son esprit fragmenté par une quasi-overdose et une cuite sévère au cours des douze dernières heures, que ce même esprit parvienne à formuler une réponse et que les terminaisons nerveuses suivent.

« Foutaise ! J’ai tout le fromage dont nous aurons besoin ! Comment osez-vous douter de…
_ Merde, une idée, vite, s’affola Haru’.
_ Ben on se proposait de rajouter un petit peu de charcuterie, déclara Jackie. »

De nouveau, un ange passa le temps que cette nouvelle information soit intégré au délire ambiant du Black Gourou, mais celui-ci finit par opiner du chef.

« Excellente idée ! Très bien, allons faire des emplettes ! Allen, avec Kaede, tu prendras soin de mes fidèles serviteurs en mon absence. »

Tandis qu’Allen tentait tant bien que mal de prendre la suite du discours enflammé de son mentor, le fiston Korove rejoignit la petite troupe, sourire béat plaqué aux lèvres.
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Message par Kentaro 27/10/2009, 22:00

« Très bien, mes fidèles, mettons nous donc en route ! Plus vite nous aurons trouvé un cheptel de belles bêtes et plus vite nous pourrons démarrer notre croisade purificatrice.
_ Un cheptel ? Releva Kentaro.
_ Appelle ça un troupeau si tu veux, ignorant, mais trouvons de bons gros porcs bien gras sur le champs !
_ Des porcs ? Nota Haruhisa.
_ Sus scrofa domesticus, aussi appelé cochon domestique, inculte.
_ Mais pourquoi faire, s’étonna Jackie.
_ Hé bien pour se tailler nous même notre charcuterie, ignare.
_ Ha ben oui… C’est… logique… Conclut Haruhisa.
_ Bien. Alors allons-y Ignare, Inculte et Ignorant ! 
_ Juste une dernière question, annonça Jackie.
_ Je t’écoute.
_ Et où, dans cette ville, va-t-on bien pouvoir trouver un élevage de porc ? Demanda le Chunin.
_ Héhé ! Pertinent ! Prenez-en de la graine, vous autre : ça, c’est un chunin. Un vrai de vrai, qui sent quand quelque chose cloche, qui sait quand il ne comprend pas tout, qui ne se débine pas et qui n’a pas peur de poser les bonnes questions aux bonnes personnes et les mauvaises questions… Les mauvaises questions aux bonnes personnes aussi. Car non, il n’existe pas de mauvaises personnes ! Rémi Molette nous l’enseigne ! Personne n’est foncièrement mauvais en ce bas monde… Hormis les chikabrutes. Mais ils constituent ce qu’il est coutume d’appeler : l’exception qui confirme la règle. Alors retenez bien : les chikariottes, c’est le mal, et nous, c’est le bien. Pigé ?
_ … … Et on va le trouver où, notre élevage, alors ? Persista Jackie.
_ Sache que j’ai des ressources qui vous échappent, pitoyable mortel ! » Déclara Mak’ avant d’éclater d’un rire dément.

Puis, il farfouilla dans sa chevelure, et sorti triomphalement un bout de papier.

« Ahah ! Admirez ! Sur cette liste figure les meill… Heu, attendez… Ah zut, c’est pas çui-là. »

Le Touffu rejeta négligemment le papier derrière lui, avant de farfouiller de nouveau dans son épaisse toison pour en ressortir… un trombone à coulisse.

« Non plus… »

La fouille continua, au cours de laquelle apparurent tout un tas diverses choses étonnantes, allant de la modeste boîte d’allumette jusqu’à la bibliothèque en passant par des parchemins, un porte-monnaie, trois chaises, une batte de base-ball, trois éponges, des raviolis et une bouteille d’huile. Mais finalement le Prêcheur de la Prolifération du Fromage AOC parvint finalement à retrouver son plan de Nobeoka, recouvert de multiples gribouillages hautement informatifs, du genre « Bonne barbaque », « Bande de bouseux » et même « ZRCLS ».

Grâce à elle, le Junin parvint à trouver le coin à enclos, où était regroupé toutes les bêtes des marchands en transit, ce qui amena le petit groupe à retourner sur leurs pas et repasser devant la place des fidèles, où un Allen légèrement dépassé organisait un « entraînement intensif de vrai shinobi » qui ressemblait fort à un chat perché géant.

Après quelques minutes de marche au cours desquelles les trois malheureux mahousard durent subirent la verve intarissable de l’abominable junin, ils parvinrent enfin à destination.

« Ok, déclara Jackie. Kenta’, Haru’, vous restez survei… Hum, protéger notre heu… Chef Spirituel pendant que je m’occupe des négociations.
_ Que nenni, Ignare. Vous allez tous être témoins de mes talents de diplomates éclairés et de mon charisme ineffable lorsque je soumettrai la volonté de ces braves gens à la mienne !
_ ça ne me paraît pas une bonne idée, déclara Haruhisa.
_ Douterais-tu de mes pouvoirs, Inculte ?
_ Si on ne doutait que de ça. » Maugréa Kentaro.

Jackie rappela à l’ordre Kentaro d’un coude de coude dans le flan, ce qui lui valu la même chose en retour de la part du jeune médecin, qui vint lui chatouiller les côtes fêlées. Tandis que ce dernier se recroquevillait en traitant Kentaro de tous les noms et que ce dernier lui reprochait de saboter son travail, le messie en puissance en profita pour leur fausser compagnie, Haruhisa aux basques.

Ce n’est qu’après que le jeune médecin se soit enfin décidé à re-acuponcturer Jackie que les deux shinobis s’aperçurent enfin de la disparition de leur cible.

« Génial ! Par ta faute, il a disparu ! S’énerva le chunin.
_ Vas-y, dis que c’est moi qui t’ai cassé les côtes !
_ Tu sais très bien ce que je voulais dire.
_ Et puis c’est toi le chunin, c’était à toi de le garder à l’œil !
_ Bon, ça ne sert à rien de se disputer, tâchons de le retrouver avant qu’il ne fasse des bêtises.
_ Au pire, y’a Haruhisa pour tempérer ses ardeurs.
_ …
_ Retrouvons-les vite. »

Alors que les deux shinobis se demandaient par où commencer les recherches, un crépitement électrique suraigu se fit entendre et, accompagné d’un déluge de copeaux, une lame de chakra raiton déchira le toit d’un entrepôt, provoquant un début d’incendie. Les deux shinobis se jetèrent un regard dépité avant de se précipiter à toute vitesse sur les lieux, pour y découvrir un marchand imperturbable qui faisait face à un Mak’ fulminant, lance à la main.

« Bon sang, Haru’, t’aurais pu essayer de l’emp… » Commença Kentaro, avant de se raviser en voyant son cocard. « Hum… Oublie ça, c’est quoi le problème ?
_ Ben Mak’ a demandé au type de lui céder tout son troupeau de porc.
_ Combien ?
_ Une centaine de tête.
_ Pour quel prix ?
_ La bénédiction de Rémi Molette.
_ Ah… Et visiblement, il a refusé.
_ Oui. 
_ Ok, je m’en occupe » déclara Jackie.

Le chunin attendit patiemment que le Black Gourou tempête encore cinq bonne minutes, gesticulant, vitupérant et brassant de l’air sans aucun résultat, avant d’oser en placer une.

« Heu… Grand Gourou ?
_ Quoi ?!
_ Laissez donc ce mécréant vivre dans l’ignorance et l’obscurité : vous avez une horde de fidèles qui ont besoin de vous au plus vite.
_ Je veux mes porcs !
_ Hé bien payons-lui les donc.
_ Quoi !? Tu veux dire… Avec MON argent, honnêtement gagné après tant de durs labeurs ?
_ Mais heu… Que sont les richesses matérielles pour une élu d’essence divine telle que vous ? Votre récompense spirituelle ne vaut-elle pas quelques menus sacrifices ? »

Makaya jeta un regard bizarre au chunin, avant de grommeler dans sa barbe et ranger sa lance, pour ressortir son porte-monnaie et payer le troupeau rubis sur l’ongle. Haruhisa fit alors remarquer que si le Makaya était un clone, l’argent disparaîtrait probablement avec lui mais Jackie balaya la remarque d’un geste : les futurs soucis commerciaux et l’éventuelle réputation de probité que pouvait bien avoir ici Mak’ ne les concernaient absolument pas.

Ce fut lorsque Jackie procéda au paiement en main-propre -l’apôtre dément n’étant pas vraiment en état de compter- qu’il remarqua les innombrables bout de papiers portant chacun des signatures.

« Heu… Grand Gourou ?
_ Quoi encore ?!
_ Que sont ces petits bouts de papiers ?
_ Ah ça ? Ce sont les âmes de cents Nobeokiens qui m’ont promis de rejoindre ma croisade !
_ ‘Fallait le dire plutôt, s’énerva Kentaro, on aurait pas eu à faire garderie avec les mômes
_ Malheureusement, ces âmes se sont corrompus dans le stupre et la luxure, et cuvent tous leur vin dans une piaule infâme, non loin de la ruelle où j’ai eu la bonté de vous apparaître pour m’occuper de vos pauvres âmes errantes.
_ Dommage, ils nous auraient été utile, fit remarquer Jackie.
_ Hé ! Et le médoc infect que t’as fait boire à Yassin et le Bleu pour les guérir de leur gueule de bois, ça ne pourrait pas marcher ? Demanda Haruhisa au médecin.
_ Probablement que si.
_ Très bien ! Déclara Jackie. Vous deux, vous vous rendez dans ce repaire de vice avec les signatures, et vous nous les ramenez ! Pendant ce temps, Black Gourou et moi, on rameute le bétail jusqu’aux autres ! Allez, on se grouille ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait : les deux genins se rendirent dans l’appart’ squatté la veille par Mak’ et remirent sur pied ceux qui y demeurèrent encore -soit la quasi-totalité-. Et la foule des damnés qui avait vendu leur âme au diable rejoignit la bande des marmots -agrandie des bandes de grand-frères matés par Allen et Kaede- et le troupeau de boustifaille sur pattes pour se diriger d’un pas assuré vers Pizza Put, mené par une sombre messie aussi allumé que chevelu, jubilant à l’idée de la pâtée qu’il allait mettre à ses autres moi et leurs pauvres misérables centaines de croyants
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Message par Otarin 28/10/2009, 20:11

ET MERDEUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Comment ce, cette chose, ce macaque, cet hypocrite, ce babouin à face velue, ce truc à la limite de l’intelligence et de la crétinerie, cet hérétique (comme aurait pu dire l’homme assit en face de moi), ce fou de Sheinji à-t-il pu me laisser avec la pire immondice de tous les temps, gourou de la connerie ou du raclétoïsme comme il le dit si bien, cet homme désormais chauve qui n’a pas l’air d’apprécier ce fait. Sheinji avait bloqué la porte et m’avais ensuite crié: « C’est gentil de me remplacer! ». Déjà que je n’appréciais guère les constantes plaisanteries et farces que pouvait me faire cet hideux personnage mais la alors je n’en pouvais plus. Il venait de me pousser à bout. Si jamais je sortais d’ici vivant (ce dont je doutais fortement puisque j’avais en face de moi la personne la plus capable de me tuer dans toute cette ville puante) il devrais être très très loin. Déjà qu’il m’avait quasiment asphyxié dans la journée alors si en plus il me laissait avec ce Makake, il ne survivrait pas à notre prochaine rencontre.

Bon, puisque il le fallait j’interrogerais cette immondice mais je ne persévèrerait pas si le jounin se montrait résistant. Je lui posait donc la question la plus banale qui soit mais sans m’attendre à une réponse convaincante.

(Moi)
Où est Arasu?
(Lui) Tu veux vraiment que je te révèle l’emplacement du plus bel endroit qui ai jamais existé pour que tu vienne avec tous tes petits copains le détruire! T’es vraiment con, vautour sans plumes! Arasu est la plus belle ville de débauche et il y a les meilleures putes du monde, c’est par ailleurs pour cela que dès que tu m’auras libéré je m’y rendrais! En plus je veux bien marchander avec toi et t’offrir un présent en échange de ma liberté! Je veux dire un présent autre que ta vie!!
(Moi) Et quelle faveur pourrait m’apporter un homme attaché qui persiste à croire que le monde tourne autour de lui?
(Lui) Et bien!! Je te donnerais, comme cadeau, d’être mon second soumis, tu serais un Iarwain respectable et tu pourrais même me lécher les pieds!!
(Moi) Mais ça ne va pas dans ta petite tête, qui accepterait comme faveur de devenir l’esclave de l’être le plus répugnant au monde! Est-ce que au moins tu as pensé que je pourrais refuser?
(Lui) Tu veux que je te dise, tu ne refuseras pas, tu as trop peur de mourir et tes amis t’on abandonné à ton sort!! Joins toi à moi et tu n’auras plus besoin d’eux!!! Et de toute façon si tu refuse je t’explose les entrailles avec mes beaux cheveux!!!
(Moi) Je te rappelle que tu n’en as plus de cheveux et que si tu veux les récupérer il va falloir que tu coopères!!!
(Lui) Face rabougrie, vermine de rat dévêtu et contraint de se soumettre à un village de chiottes qui pue la rate et qui ne sert à rien!! Dont les habitants ont du mal à se trouver un nom fixe!! Espèce de chika riotte/rate/rien/crotte!!! AHAHAHAHAHAHAHAHAHAH!!!!!!

Décidément cet homme négroïde ne valait pas mieux que la pire andouillette du pays que l’on appelle communément le Sheinji. Cet homme était sans doute la personne la plus folle au monde et son esprit devait être embué sous des tonnes d’alcool, de fromages et pleins d’autres trucs qui devraient être interdits à la consommation dans le Yuukan. Aussi bizarre que cela puisse paraître je reposais une question, avec beaucoup plus d’énervement que la fois précédente.

(Moi) Comment as tu fais pour échapper au reste des villages impliqués dans l’affaire?!
(Lui) Rien de plus simple, j’ai divisé mon corps en plein de parties! Comme ils sont tous trop cons je les ais bien eus! Et vlan dans le cul! Mais maintenant que j’ai répondu à ta question tu me dois obéissance jusqu’à la fin des temps! GYAHARA ARARAR!
(Moi) Je crois que tu rêves espèce d’idiot doublé d’une andouille qui ressemble à ma mère en plus moche parce qu’il à pas de cheveux! T’es toujours attaché et t’es dans l’impossibilité de faire repousser ta touffe et de me terrasser!
(Lui) Le problème pour toi, hyène purulente dont la mocheté n’a d’égal que la connerie, ces deux qualités qui te feraient roi des cloportes, c’est que les effets de la saloperie que j’ai ingéré ne vont pas tarder à s’annuler et il se trouve que tu es enfermé avec moi!!

Sur ce point, il n’avait pas tout à fait tort, il avait même plutôt raison. Il me restait deux solutions. Demander grâce ou sortir d’ici avant qu’il ne reprenne ses esprits. Je réfléchi un instant et me dit que même si je le libérais qu’est-ce qui me prouverais qu’il ne me tuerais pas ensuite. Je criais donc à travers la porte pour qu’on me fasse sortir. Pas de réponse. Une boule commençait à me monter à la gorge. J’allais tambouriner quand je me souvins des dires de Sheinji. Tous les murs étaient emplis de colle. Il m’avait vraiment piégé ce connard. Mais qu’allais je donc faire dans cette galère. Euh dans cette chambre…

(Makaya) On dirait que ces chiens de Chikacrottes n’ont aucune valeur morale! En même temps moi non plus je n’en aurais pas pour une bouse de vache telle que toi qui n’a même pas l’intelligence de se sortir de ce merdier!! T’es encore plus con que le clébard que j’ai buté tout à l’heure!!!
(Moi) Oh, c’est bon toi, la ferme, t’es trop moche sans ta coupe affreux alors qu’est ce que se serais si t’avais plus tes dents en plus et ta langue, oui, j’ai bien envie de la couper! Ce serait marrant de te voir te mettre à genoux devant moi avec ta bouche édentée et ensanglantée avec l’espérance que je te soigne!!
(Lui) Tu ne pourrais même pas, tu as trop peur des représailles!! Et aussi de ce qui pourrais arriver à ta vilaine tête de vautour croisé avec une Hyène!! Tu es bloqué avec moi!! Et dès que mes pouvoirs seront rétablis, JE TE TUERAIS!!!


Alors que j’étais en train d’avancer vers lui, l’air menaçant, enfin d’après moi, Sheinji fit irruption dans la pièce et avant que je n’aie pu réagir me lança sa gangue invisible. Quel salop! Et en plus je ne pouvais pas utiliser mon Suiton puisque le jet n’étant pas précis je risquais de toucher les murs. Il ressorti et referma la porte derrière lui. Maintenant deux ennuis m’attendaient, j’étais toujours coincé avec l’abominable homme des cheveux, même si le truc de Sheinji était efficace il ne résisterait pas longtemps, mais en plus j’étais totalement ralenti par son attaque.

(Makaya) T’es dans la merde, à moins que tu ne me libère je ne vois pas comment tu pourrais échapper à mon courroux!!!
(Moi) Mais tu vas te la fermer oui? J’en ai plus qu’assez d’entendre tes conneries depuis tout à l’heure!!
(Lui) Oh calmos iarwainos t’as toujours pas compris à qui tu t’adressais!! T’as devant toi le plus grand gourou de tous les temps!! Et désormais je veux que tous les bulots anémiques comme toi me respectent et me vouvoient!! Je suis quand même le messie de Remi mollette, JE SUIS LE GOUROU SUPRÊME DU RACLETOÏSME!

(Moi) Remi quoi?
(Lui) Comment?! Tu ne connais pas Remi mollette, dieu suprême du plaisir, du fromage et maître du monde! Initiateur de tous les péchés existants sur terre! Tu, n’es qu’un hérétique doublé d’un Iarwain!!
(Moi) Ça, j’avais compris, je suis un Iarwain. Mais au fait c’est qui ce Iarwain?
(Lui) Ça va faire deux fois que je vais le dire dans la même journée et ça commence à me les soûler grave! Imagine quelque un de mille fois plus con que ton copain et tu trouves Iarwain! Autrement dit tu es presque arrivé à le devancer mais ne t’inquiète pas, il doit encore te rester deux neurones et c’est suffisant pour être plus intelligent que lui!!!

J’étais toujours en train de parler avec lui quand je vis, par le bas de la porte couler un étrange liquide trop trouble pour être de l’eau. Je réfléchis quelques secondes avant de m’apercevoir de ce que c’était. La même chose que sur les murs. CONNARD DE SHEINJI!!!!!!!!!!!!!!! J’étais désormais véritablement bloqué dans la pièce, je ne pouvais pas atteindre la porte et le liquide continuait de se répandre dans la salle. Je me précipitais au fond pour que le Kôsen ne m’atteigne pas. Le touffu, en voyant comment je réagissais me posa alors une question.

(Lui) Ce truc n’est quand même pas la chose visqueuse qui a fait cramer mes magnifiques, sublimes, divins cheveux?
(Moi) Je pense bien que si et arrête de gueuler, on entend que toi, j’aimerais avoir un peu de silence!!!

(Une voix) AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH!!!!!!!!!!!!!!!!! Je savais que tu craquerais Otarin. T’es vraiment qu’une grosse merde.
(Makaya) Tu vois il n‘y a pas que moi qui dit que t‘es une merde!!!!
(Moi) Sheinji, s’il te plait, fait moi sortir de là. J’en peux plus d’être avec lui.
(Sheinji) Si tu crois que je vais t’aider à sortir! C’est un test destiné à me prouver ta capacité à supporter se montre sans te suicider puis à prouver ton intelligence face à cette situation en élaborant un plan de sortie! Si tu réussis tous seul, je m’agenouillerais devant toi et ferais tout ce que tu voudras pendant le voyage de retour!

À vrai dire, je n’avais pas trouvé comme hypothèse de me suicider, si il le fallait, j’utiliserais Makaya contre son gré pour sortir d’ici. Sans perdre de temps, je réfléchissais à un plan pour sortir d’ici. Tout d’abord, il n’y avait qu’une seule issue, la porte. La chambre de Sheinji donnant sur le hall, il n’y avait pas de fenêtre. Cela réduisait mes recherches à la porte. Celle-ci, ainsi que tous les murs était badigeonnée de colle et la devanture de la porte était elle-même pleine de colle. Les effets de la technique de sheinji s’estompaient et je pu enfin tourner en rond correctement. Je n’entendais même pas les incessants sobriquets qui sortaient de la bouche du jounin, je n’en avais plus rien à faire. Au bout un certain temps je m’arrêtais de tourner, un sourire illumina mon visage, j’avais trouvé. Il ne me faudrait pas moins d’un quart d’heure pour sortir de cette pièce. Le Kôsen que Sheinji avait fait couler me serait d’une grande aide. Par contre Sheinji devrais dormir à la belle étoile. Et peut être tout l’hôtel aussi. Je me précipitais au milieu de la pièce et dans un élan revigorant je lançais:

(Moi) Suiton, vague écrasante du requin marteau!

Mon attaque fut suivie d’une autre qui était le mur d’eau, il me protégeait ainsi que Makaya. Sheinji avait montré que le chakra s’enflammait au contact du Kôsen. Mais mon attaque du requin marteau ne partait pas directement de moi donc le Kôsen s’enflammait, mais pas sur moi, sur les murs, qui brûlèrent. Nous pûmes sortir moi et mon otage et tout l’hôtel brûlait. On ne pourrait pas remonter jusqu’à nous. Sheinji arriva auprès de moi et s’occupa du jounin. Je remarquais un homme regardant notre captif avec un œil dont le destinataire serait mort si ceux-ci avaient été des fusils. Il avait les yeux dorés.

Un peu plus tard, les hôteliers avants cru que l’incendie était du à la chaleur nous relogèrent dans des logements de secours. Je regardais Sheinji d’un œil fier et lui dit.

(Moi) J’ai réussi à sortir.
(Lui) C’est toi qui as provoqué cet incendie?
(Moi) Oui, agenouilles toi devant moi…


Dernière édition par Otarin Rekaïshi le 29/10/2009, 16:08, édité 1 fois
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Mission Makayavélique [Nobeoka] - Page 2 Empty Re: Mission Makayavélique [Nobeoka]

Message par Ryosuke 29/10/2009, 00:20

L'ambition est une mauvaise idée: voici l'une des idées que partagent une grande partie des Soma, et qui explique d'ailleurs pourquoi peu d'entre nous atteignent le grade de junin. Quand on mène une étude sur les concernés, on dénombre principalement trois types de cas:

-Les accidents, ceux qui savaient pertinemment que chunin était le grade le plus confortable que le ninpô mettait à leur disposition, mais qui ont eu la négligence de se retrouver trop souvent coincés dans des missions trop importantes avec des coéquipiers trop performants, pour que tout ça soit consigné dans des rapports trop enjolivés. Le seul exemple dont vous disposez jusqu'ici, c'est moi.

-Les anomalies, des individus étranges qui montrent bien que même si les chats ne font pas des chiens, personne n'est à l'abri d'un vilain petit canard. Pas même les Soma qui, malgré bien plus d'un siècle de traditions ascétiques, peuvent toujours donner naissances à des personnes qui savent vraiment s'amuser (parfois aux dépends des autres), profitent de la vie à fond (parfois aux dépends de celles des autres) et n'ont qu'une vague idée de ce qu'est la maîtrise de soi. Là, prenez Mia, mon bourreau préféré.

-Les absurdités: eux parviennent à acquérir une certaine notoriété et à réussir à se faire une sacrée place dans le petit monde des ninjas tout en étant des modèles de tradition made in Soma, et c'est justement ça qui fait peur sur les tenants et aboutissants de... bref. Le pire d'entre eux, Fubuki, se trouve à Mahou et joue le rôle de conseiller du village. D'un autre coté, mieux vaut ça qu'un Kunin dans la famille...

Pourtant, quand je vois ces lacunes béantes dans les répertoires de mes coéquipiers, je me surprends parfois à rêver d'un Ryosuke réformant héroïquement le système de l'académie, histoire que tous les genin soient au moins capable de faire un henge.

Quoi que... peut être pas.

D'accord, en vérité je n'ai jamais rien eu à cirer du fait que les anciens champions "poison fatal et discrétion furtive" aient cédé la place aux challengers "musculation intégrale et destruction massive". J'étais simplement de mauvaise humeur de devoir mettre mon chakra à profit pour faire de Yassin une séduisante rousse aux yeux verts un peu garçonne sur les bords, le tout sous les conseils avisés d'une Tyrande en mode "Coiffons Barbie" et ceux bien moins pertinents de Yan arborant un chouette sourire. Forcément, ça ne le fait pas: malgré ma polyvalence, je n'avais rien d'un esthéticien.

-Un peu plus verts, les yeux.
-Plus long, les cheveux.
-Ca va, pas besoin d'en faire un top modèle
, grognais-je entre deux retouches.
-Hey, je veux pas être un boudin non plus. D'ailleurs, tu peux me retirer quelques kilos sur les hanches?
-Mais non, t'es parfaite Yassin
, le rassura Tyrande. Du moins, tu le seras une fois que Ryo t'auras donné des yeux un peu moins verts.
-T'avais dit plus vert, non?
-Et t'en as un peu trop fait...
-Essaie un peu de bleu d'ailleurs
, rajouta Yan
-Hurm... bon, et maintenant ça va?
-C'est presque ça... elle serait plus jolie avec les cheveux longs
, répéta Yan.
-Je vais pas me casser le crâne à lui matérialiser de faux cheveux...
-Yep, j'ai pas envie que tous les dingues du coin essaient de respirer mon shampooing.


Yassin stoppa net, conscient de la bourde qu'il avait commise. L'espace d'un instant, Yan et Tyrande échangèrent un regard, probablement pas sur le même motif, mais bel et bien pour se concerter sur le même sujet. Moi, je connaissais déjà la réponse.

-Non.
-Mais si! Un peu de vanille, tu verras.
-Je l'ai maquillé, coiffé, pomponné, habillé, en plus d'y aller généreusement sur la chirurgie esthétique. Vous ne voulez pas non plus que je le parfume?
-Si, justement.
-Mais je ne sais pas faire ça...
-Ryo, si tu es capable de dissimuler ton odeur, tu peux bien en faire apparaître, non?
-C'est pas du tout la même manip'. Et de toute manière, là où on va, ça sent le fromage. D'ailleurs, c'est fini.
-Mais non, regarde comme c'est...
-Fini,
coupais-je. Voilà ce que c'est. Maintenant, on se joint à eux et on observe.

Étrangement, personne n'insista. L'aura du junin qui commencerait à déteindre sur moi?
Naaan, pas possible. Enfin, j'espère.

Tentative n°1


L'idée de base, c'était de se fondre dans la masse pour faire une étude de terrain, receuillir des informations et approcher du Korove sans attirer les soupçons pour autant. Si l'occasion se présentait, on le choppait et basta, l'affaire était pliée.

Au fur et à mesure de notre incursion dans les rangs resserrés de ces aspirants zélotes, nous découvrîmes un peu de la faune hétéroclite que rassemblait Noboeka. C'est d'ailleurs autour d'un groupe de top modèles en topless que notre progression fut entièrement entravée, ce qui posa de grandes peines à Yan dont les joues prirent une délicate nuance rouge vif. Ma grande bonté exigeant de moi que je le sorte de cet embarras, je pris le parti de l'attraper par le col pour le tirer sur la gauche, bousculant deux trois des vénus locales dans la foulée pour nous rapprocher d'un groupe de mamies plus convenablement vêtues. Dès lors qu'aucun attrait charnel ne fut dans son champ de vision -à moins que ce soit grâce à ceux flétris de nos nouvelles voisines?-, mon acolyte émergea de la gêne méandreuse qui embrumait son esprit. D'un air hébété, il regarda à gauche, puis à droite, sans doute en train de se demander ce qu'il faisait là.

Enfin ça, c'est ce que je croyais. Maintenant, c'était au tour de mon sang froid d'en prendre un coup.

-Ryo, où sont les autres?
-"........................!?"
, répondis-je aussitôt en me mettant moi aussi à scruter frénétiquement les alentours. Oh non, on a quand même pas réussit à...
-Ben si.
-ils ne peuvent pas être trop loin, on les avait derrière nous à l'instant
, m'inquiétais-je en imaginant déjà les ennuis monstres que pourrait s'attirer Tyrande dans une telle foule, déjà qu'elle se faisait enlever rien qu'en restant dans sa chambre. J'ai le henge de Yassin en tête, mais tu te souviens à quoi ressemble Tyrande?
-Ben... elle est brune, non?
-Me semble qu'elle avait changé la couleur de ses cheveux.
-Je crois pas... mais maintenant que t'en parles, peut être...
-Bon, pas grave, on n'a qu'à trouver Yassin en espérant qu'elle sera avec lui
, concluais-je en me dressant sur la pointe des pieds pour essayer de voir la rousse dont j'avais défini les moindres contours au début du récit.

Le problème, c'est que Makaya avait recommencé à jeter nombre de liasses de billets qui s'écoulaient tels une pluie de confettis qu'une forêt de bras dressés vers le ciel tentaient de happer vigoureusement. Bien que les retrouver de cette manière commençait à s'annoncer fort improbable, je n'en démordais pas le moins du monde, mon bon sens ayant abandonné toute autorité sur mes choix dès lors que.nous nous sommes approchés de la foule, à son grand regret.

-Tu ne veux pas qu'on rebrousse chemin?, fit Yan après quelques minutes d'hésitation. Vu qu'ils étaient derrière nous, peut être qu'ils auront eu la bonne idée de rester là où ils sont. En général, c'est ce qu'il faut faire pour permettre aux secours de mieux nous trouver...
-Bonne idée
, répondis-je sans accorder aucune attention à ce qu'il disait, toujours en train de scruter avidement les alentours.
-Merci. Euh... tu viens?
-Quoi encore?
, grognais-je dans l'attente que mon cerveau absorbe l'information, pour me rendre compte qu'en effet, l'idée se tenait, et qu'il était surprenant que je n'y ai pas pensé plus tôt. Euh... oui oui, j'arrive.

Nous quittâmes donc les sympathiques grands mères dont les longs doigts asséchées harponnaient avec une vigueur surprenante l'argent offert par leur nouvel ami, pour retrouver les femelles dénudées et leurs mamelons remuants de satisfaction à chaque tentative pour faire la même chose. Cette fois pourtant, Yan resta concentré et nous frayâmes notre chemin en direction du grand blond musclé aux lunettes de soleil que nous avions croisé tout à l'heure, sur notre gauche.
A moins que ce ne soit celui sur notre droite?
Y'en a aussi un autre, là bas... et ici et là.
En fait, même moi j'ai cette apparence.
Qui est l'idiot ayant inventé le stéréotype du grand blond musclé aux lunettes de soleil?

-Et maintenant?
-Aucune idée
, répondis-je.
-Quelle merde...
-On est pas venu de là bas?
-Nan... on s'en souviendrait, si on avait croisé un type portant un masque rose fluo.
-Arf...
-Tu me fais la courte échelle pour que je jette un oeil?
-Hum... mauvaise idée. Toi, tu me la fais.
-Hein? Tu dois être trop lourd pour que je te soulève. Alors que toi, t'es junin, donc normalement t'es super fort... non?
-Non. Mais moi, je suis junin, donc tu fais ce que je dis. Attends un peu...


Et une minute plus tard, je me tenais debout sur ses épaules dans un improbable duo réalisant une figure d'acrosport somme toute assez commune. Puis, parce que notre édifice commença rapidement à trembloter, je pris l'initiative de me créer deux échasses en chakra pour mettre mes bras à contribution. Pas bien dur: malaxer du chakra en position précaire, modeler tout ça sous la forme de tubes et les rendre invisibles pour ne pas attirer l'attention encore plus qu'actuellement, c'était dans mes cordes. Trouver deux personnes dans une aussi grande foule, ça l'était déjà moins. D'autres semblaient pourtant étrangement doués dans le domaine.

-Nous avons deux volontaires particulièrement agiles et motivés pour rejoindre le cercle des baptisés!, s'écria le Mak' dont la voix était audible par tous malgré le bazar ambiant.

Le pire dans tout ça, c'est que je n'avais rien percuté sur le coup. Ce ne fut qu'après une vingtaine de secondes que je me rendis compte que la marée humaine que je dominais en hauteur avait les yeux rivés sur moi. Et sur Yan, vu qu'un vide se créa très rapidement autour de nous. Certains étaient admiratifs, quelques uns semblaient jaloux, beaucoup trop baignaient d'une lueur fanatisée et malheureusement aucun ne semblait me reconnaître comme coéquipier.

Et sans qu'aucun de nous n'y comprenne rien, Yan et moi nous retrouvâmes contraints de nous joindre à un cercle d'heureux élus qui n'allaient pas tarder à passer le baptème du fromage, tous aussi autour d'une énorme chaudron rempli de fromage fondu qui avait été béni durant exactement 999 secondes de rituels complexes et de chants subtilement choisis. Alors que je passais en revue toutes les idées qui me permettraient d'échapper à un bain dans l'étrange breuvage pâteux, le gourou en personne se chargea de remplir de grands bols avec cette horrible mixture dont l'odeur seule m'était hostile.

Hostile, oui. Car, tout comme je n'ai rien contre le tabac, je n'en veux pas spécialement au fromage. C'est lui ne m'aime pas: son parfum de vieille fille agresse mes naseaux, ses arômes de chaussette radioactive infectent mon palais à distance, et son indescriptible consistance de grumeaux donne un équivalent du mal de mer à mon estomac pour la journée.

Pourtant, le touffu en face de moi avait une telle expression bienveillante que pour un peu, je me serais presque senti de boire la mini saladière qu'il me tendait. Presque, parce qu'il ne faut pas trop charrier non plus. Par contre, je pouvais parfaitement envisager, en bon fanatique, de lui prendre fermement la main pour lui poser de nombreuses questions sur la Voie Lactée (et accessoirement, lui déconnecter deux trois sens histoire de pouvoir l'embarquer plus loin, où je pourrais l'assommer puis le soumettre à un sympathique sceau de Tesla qui ferait de lui un esclave docile et consciencieux).

J'aurais pu, s'il n'y avait pas ces quelques centaines de gus tout autour de moi. Ne restait qu'à prendre le bol, gentiment surnommé le Calice de Cantal dans l'assemblée, en adressant au chef des sectaires quelques remerciements, puis humer le tout pour bien s'imprégner des essences divines s'échappant du breuvage, et enfin...

Infect. Rien que l'odeur rend la chose impossible à avaler. Mais on retente. Enfin, on va le faire. Allez...

Pis non, c'est impossible. Je préfèrerais avaler une bonne tasse de Laxatak ou un ragoût à l'arsenic que ce bidule fumant. En plus, ça bouge. Chuis sûr que c'est vivant.

Pourtant, y'a plein de monde tout autour qui a les yeux rivés sur moi. Hey, même Yan n'a aucun problème à venir à bout de cette épreuve. Et ce qu'un genin peut le faire, je aussi le réaliser, non? Ca serait le cas si j'étais un junin orgueilleux venant d'un clan de P-G-M de l'assassinat. Pas le cas. Par contre, je pourrais mettre à profit mon genjutsu pour rendre le baptême moins désagréable. M'amputer du goût et de l'odorat serait déjà un bon début.

D'ailleurs ouais, j'vais le faire. Aussi priver l'intégralité de mon système digestif de toute forme de perception tiens. Maintenant, je peux avaler le fromage. Difficilement, certes, même s'il n'y a physiquement plus aucun inconvénient. Mais quand même, c'est atroce. Bon, déjà trois gorgées de lait coagulé. Pourtant, y'en a toujours autant dans le Calice de Camembert. Répugnant. Mais mieux vaut continuer plutôt que de rejoindre le stock de charcuterie qu'ils ont mit de coté pour la raclette. C'est ça, ouais: faut pas les vexer. Pense plutôt à ce qui se passera si tu réussis la mission: un retour calme et agréable dans un chariot tiré par les genin apprivoisés par les bons soins de Fuzzy, tandis qu'Allen portera sur son dos le Korove que tu auras paralysé à grands coups de Mendel et Tesla. NR essayera de convaincre Fuzzy de se montrer clément avec Kaede qui l'aura surement appâté en lui promettant les bonnes grâces du Kage, mais une Tyrande vindicative l'enverra paître, provoquant un grand rire moqueur chez Haruhisa et Kentaro. Yassin philosophera sur le comment du pourquoi de la chose, et Yan se comportera en larbin avec toi, dans l'espoir que tu deviennes son prof particulier. Une fois de retour au village, le QG sera satisfait de notre prise, mais le succès de la mission retombera sur tes coéquipiers habilement mis en avant. Papa Korove sera pleinement satisfait de ma prestation dans la mission, et tu feras un pas de plus vers le grade d'Anbu qui t'attirera gloire, richesse, pouvoir et reconnaissance éternelle du village pour risquer ta vie dans...

Hey non, le scénar' devient mauvais là. J'ai certainement pas envie de passer Anbu, tout comme je refuse d'avaler une seule gorgée supplémentaire de ce liquide infâme. Être venu à bout de la moitié de cette pâte visqueuse, c'est déjà un exploit. Maintenant, je sature.

Pourtant, faut tout finir. Et ne surtout pas penser à mon pauvre estomac qui, bien qu'anesthésié de pied en cap, se fait probablement dissoudre de l'intérieur par le magma que j'ingère à contrecœur.

Et les deux autres, qu'est-ce qu'ils fabriquent? Je suis sûr qu'ils nous ont reconnus. Ils pourraient au moins créer une diversion ou un truc du genre, non? Tyrande sait bien que je hais ce truc pourtant... enfin, si j'en suis réduit à compter sur elle, c'est vraiment la cata.

Tiens, c'est moi ou je vais vomir? Nan nan, c'est bien ça: le syndicat gastrique a décidé de se mettre en grève, et les manifestations ont débordé les forces de sécurité. Je me demande à quel point ils seront choqués si je crache mes trippes maintenant. Dans la ville de la débauche, l'hérésie est-elle un crime?

Pas envie de le savoir.

-Désolé, Saint Rémi Molette, je suis indigne de ta bonté!, hurla ma formidable voix remasterisée en bien plus grave, encore plus larmoyante et extrêmement moins nauséeuse, tandis que ma carrure de gorille bodybuildée se frayait un chemin dans la foule en pleurant comme un fillette.

Direction la ruelle la plus proche, partager mon derniers repas avec les mouches à l'abri de la foule. Yan ne tarda pas à venir assister à mon calvaire, et nous fûmes bientôt rejoints par les deux autres, qui avaient fait un détour pour aller m'acheter quelques pastilles à la menthe.


Dernière édition par Ryosuke le 29/10/2009, 00:37, édité 1 fois

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Mission Makayavélique [Nobeoka] - Page 2 Empty Re: Mission Makayavélique [Nobeoka]

Message par Ryosuke 29/10/2009, 00:24

Tentative n°2


-Et on reste groupés
, insista Tyrande. Pas comme tout à l'heure. J'étais morte d'inquiétude...
-Bof... vu l'équipement, on aura pas de mal à se retrouver cette fois.
-Même.


Malgré ce que la prudence et la mauvaise expérience dont je sortais suggéraient à mon bon sens, j'étais plutôt d'accord avec Yassin: des fangirls vêtues de T-shirt imprimés de différents motifs de camembert portant chacune un panneau " I ♥ Mak' ", ça se retrouvait facilement, même ici. Cette fois, aucune chance que l'un de nous ne s'éloigne des treize autres. Car en effet, Yassin, Tyrande et moi étions accompagnés d'une dizaine de Yan's, le tout formant une petite troupe haute en couleur qui n'eut pas trop de mal à fendre la foule pour arriver devant l'estrade sur laquelle Mak' s'affichait régulièrement. Mais l'orateur était rusé: s'il prenait parfois de la hauteur pour que son message parviennent à tous, il retournait souvent prendre un bain de foule pour leur montrer que non, lui et son culte absurde ne les snobaient absolument pas en les prenant de haut, et qu'ils seraient tous égaux dans la stupidité.

A force de jouer des pieds et des mains, de faire les yeux doux aux mâles rutilants dont le raclétoïsme caressait les désirs, de donner des coups de pancarte aux plus réticents ou d'inspirer des slogans aux plus zélés, notre formation vaguement inspirée de la tortue romaine parvint à tenir sa position devant l'objectif. Sur ce coup, c'était Tyrande et deux trois des Yan's qui menaient le groupe, moi même étant piégé à l'intérieur de la tortue et d'une certaine manière exonéré d'avoir à bousculer la foule du haut de mes cinquante neuf kilos. Pour ne pas rester en reste, j'avais essayé de trouver quelques leitmotiv à ressortir quand notre association de fangirls se retrouverait transportée par la proximité de leur idole (vous savez, un peu comme dans ces soirées, à l'arène des village, où les combats et autres exhibitions martiales laissent la place à la pseudo culture musicale prenant la forme de concerts endiablés. Évidemment, quelqu'un d'aussi spontané et jovial que moi n'a jamais mit les pieds à ces rassemblement de hooligans hyperactifs, mais ça fait généralement suffisamment d'impression dans le village pour que personne ne puisse ignorer l'évènement).

Et contrairement à ce que vous pourriez croire, ceci n'est pas une pub pour les concerts mahousards, loin de là. Je suis nul pour ça, et ça s'en ressentait sur mes slogans. Yassin et Tyrande, par contre, étaient déjà nettement plus publicitaires que moi: preuve par l'exemple.

-A moi, Mozarrella!
-Le Brie c'est la vie!
-Emmental, le régal!
-La Feta, c'est extra!
-Le Cantal, trop génial!
-On adore le Roquefort!
-Le Munster, c'est uber!
-La Raclette, ça en jette!
-Nous vivons de Pelardon!
-Mais Maka, plus que le gruyère...
-C'est vraiment toi qu'on préfèèèèèèèère!!!!


Et sur ce, notre belle bande de groupies en transe commença à prendre d'assaut l'estrade, faisant fi des gardiens de l'ordre locaux qui s'étaient attardés sur la place pour justement éviter ce genre de débordement (en plus de satisfaire leur curiosité et, pour certains, de continuer à baigner dans la propagande raclétoïste): aucun d'entre eux n'était en mesure de nous arrêter, par simple manque d'effectif. Pour un peu, j'aurais plié mon récit en vous annonçant mission accomplie, Mahou rules et pendons Mak'.
Le hic, c'est que notre action en inspira largement plus d'un, si bien que d'autres voix se firent rapidement entendre.

-JE VEUX TON CORPS, BEL ÉPHÈBE!!!!
hurla l'une des mamies, qui s'était jointe au mouvement.
-AH NAN, J'L'AI VU LA PREMIÈRE!, répliquèrent ses deux semblables décrépies.
-ON SE CALME LES VIEILLES, PLACE AUX JEUNES!
-RETOURNEZ DANS VOTRE BORDEL, LES POUFFIASSES!!!! IL EST A NOUS!

-Du calme mesdames
, tenta le gourou, le raclétoïsme s'adresse à vous toutes! Saint Rémi ne dit-il pas que "l'âge ne compte pas, à moins d'être un fromage"?

Bon, voilà que ça repart avec une dizaine de femmes sur l'estrade qui se disputaient, faisant voler en éclat la formation serrée que les ninjas de mahou avaient adoptés. Rien de bien compromettant pour notre succès... pour l'instant, car une des mamies venait de me foutre à terre en me tirant sur les cheveux. Et qu'est ce qu'on peut ajouter à un choc des générations pour faire empirer la situation?

-Les femmes veulent nous priver de la sainte parole du prophète!
-On va pas se laisser faire, les mecs!
-Tout le monde en piste, on va leur montrer ce qu'est la puissance de la testostérone!
-GUTS POWER!


Et là, c'était fini: une véritable marée humaine prit forme pour se déverser sur l'estrade, percutant de plein fouet notre groupe comme seul un troupeau d'éléphants sous acides aurait su le faire. Même les enfants se joignirent au mouvement, certains par peur que leur distributeur de bonbons/billets préféré se fasse kidnapper, d'autres pour se faire une impression de ce que pourrait être le milieu de la guerre des gang. Étrangement, les seuls qui échappèrent à la bestialité générale furent les animaux, observant calmement l'agitation générale tout en humant d'un air méfiant les pommes de terres enrobées de fromage qu'on avait déposé dans leurs auges.

Dans la confusion générale, je n'arrivais pas du tout à savoir ce qu'il en était des autres. En fait, je ne savais même pas ce qu'il m'arrivait à moi même: mit à terre par une mémé, piétiné par des prostituées et bousculé par une marée de mômes, j'en avais eu largement assez pour vouloir partir sans demander mon reste. Réagissant sans trop réfléchir, mon cerveau m'incita à me frayer un chemin dans la foule jusqu'au plus proche point de sortie, réapparaissant par intermittence lorsque quelqu'un me bousculait un peu trop vigoureusement ou quand j'utilisais une quelconque projection pour écarter les obstacles de mon chemin. Une série d'explosions me permit de comprendre que Yan, Yan, Yan (ainsi que Yan et ses copains, sûrement) avaient été mis en déroute. D'autres suggéraient plutôt que les gendarmes locaux essayaient de calmer le jeu (encore qu'au moins trois d'entre eux étaient rentrés dans celui de Mak'), et un autre paquet se chargea de rappeller à mes neurones que y'avait pas mal de ninjas dans la ville.

Pourtant, cela ne dura même pas dix secondes: peut être était-ce par ce qu'il s'était remit à brailler ses absurdités sectaires, qu'il déversa des torrents de ryos (la monnaie, pas moi) ou que sa touffe reprit l'aspect de monstre tentaculaire, mais tout le monde s'excusa poliment et retourna à sa place en quelques instants. En fait, ils en étaient carrément devenus plus affectueux les uns avec les autres.

J'eux même droit à des bonbons venant d'un groupe de mômes.

Et là, j'avais peur. Ce type n'était pas net, je le savais depuis longtemps. Mais qu'il puisse canaliser l'énergie meurtrière de tout ce petit monde et transformer ça en ferveur abrutissante, non: c'était carrément de la triche. Attraper ce psychotique monomaniaque s'annonçait nettement moins rapide que prévue.

-C'est quand même dans ce genre de cas que je voudrais avoir Siegfried sous la main... jamais là quand ça m'arrange.
-Siegfreud?
demanda Yan. Le psychanalyste?
-Euh... presque.
-En quoi un psychanalyste nous permettrait de faire quoi que... remarque, on aurait bien besoin d'une théorie de manipulation des masses, mais c'est pas...
-Oublie.


Dernière édition par Ryosuke le 29/10/2009, 17:46, édité 4 fois

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Mission Makayavélique [Nobeoka] - Page 2 Empty Re: Mission Makayavélique [Nobeoka]

Message par Ryosuke 29/10/2009, 00:29

Tentative n°8


Là, les plus attentifs d'entre vous remarqueront que j'en ai zappé pas mal d'un coup: considérez simplement que tous ces échecs, plus ou moins cuisants (littéralement pour Yassin) et impliquant dans diverses proportions les forces de police, la stupidité ambiante, la touffe du gourou ainsi qu'une corrida improvisée avec des vaches surexcitées, ont condamné Tyrande à devoir passer deux jours et plusieurs bouteilles de shampooing à libérer ses cheveux d'une odeur que vous devinerez tous (d'un autre coté, personne n'était pour son approche "Assaut Frontal" sensiblement trop hasardeuse face à une escorte de 300 âmes). De son coté, Yassin est persuadé que sa fesse gauche ne sera plus jamais la même, bien qu'un médecin rodé aux bobos les plus gênants devrait pouvoir arranger ça sans trop de casse. Pour ma part, je me suis découvert une certaine sympathie pour les chèvres durant une course poursuite avec la police locale, animaux qui me le rendirent bien à moi ainsi qu'à Yan, dans de plus étranges proportions néanmoins pour celui-ci (mais certainement pas autant que ne le supposeront les plus dépravés de mes lecteurs).

Bref, nous étions maintenant passés à autre chose. Et puisqu'on était à court d'idées, il ne nous restait qu'à repousser les limites du probable, pour le plus grand plaisir de l'auditoire.




-Ok tout le monde, vous êtes prêts?
-Ça ne pourra jamais marcher voyons...
m'objecta Yassin.
-Chacun connait son texte?
-Y'a que toi qui est censé parler, non?
-Comme ça vous ne l'oublierez pas.
-Dis tout de suite qu'on est stupide...
-N'empêche que ce n'est pas moi qui ai eu un accident avec le taureau.
-Rhooo...


Avec une rigueur méthodique à la limite du nerveux, je scrutais désormais l'apparence de mes trois acolytes à la recherche d'une quelconque faille dans leur henge. J'avais désormais en face de moi trois femmes dans la force de l'âge qui semblaient sortir tout droit d'une lointaine mythologie particulièrement violente: elles étaient très grandes et, sans vraiment être carrées, on remarquait que chacun de leurs muscles surentrainés étaient alimenté par une sauvagerie à peine contenue qui ne demandait qu'à se déverser comme du sang sur un bon gros champ de bataille bien gore. Même si pas mal d'éléments de leur physionomie les rapprochaient des canons de la beauté, je ne pense pas que grand monde puisse les trouver attirantes vu le regard carnassier qu'elles avaient. Peut être aussi était à cause des lances aiguisées -manches à balais retunnés par mes soins- et des grands boucliers -couvercles de poubelles- qu'elles tenaient, leur offrant un aspect guerrier qui empêchait tout être normalement constitué de ne pas se sentir incroyablement petit, faible et insignifiant face à elles.

-Et d'abord, pourquoi tu ne te transformes pas, toi aussi?
me demanda la sulfureuse brune aux courbes de rêve vaguement dissimulées sous une épaisse armure.
-Euh... c'est bien Yassin?
-Non, je suis Tyrande.
-Ah? Je croyais que c'était elle... enfin, lui...
-Perdu, ici c'est Yan
, me répondit la blonde qui s'efforçait de ne pas loucher sur les mamelles de son voisin travesti.
-Bref. Moi, je prends le rôle du sac à fromage. A moins que y'ait un autre volontaire?
-"................"
s'écrièrent mes comparses à l'unisson.
-Bien.
-Et rappelle moi pourquoi on doit avoir ces apparences?
-On a affaire à une bande de rétro-hippies iconoclastes ayant atteint le niveau 5 de dépendance au fromage. Ils sont extrêmement sensibles aux stéréotypes, autant leur en fournir.
-Hey, ils se sont remis à chanter!


Car oui, les bouches de cette bande de sectaires malodorants ne se contentaient pas de mastiquer du lait caoutchouteux à longueur de temps, loin de là. En fait, Yassin avait compté une vingtaine de chants rituels exécutés par cette chorale de cent âmes (et grandissante), dont la plupart retentissaient lors des baptêmes de groupe. Sauf que maintenant, ils s'étaient lancés dans une ode à Rémi Molette avec un orchestre improvisé en back-up, une sorte de rituel d'invocation de la béatitude ou quelque chose du genre. Et sur le coup, on allait leur offrir un tour de magie qui parachèverait le conditionnement initié par Mak'. Le même Mak' qui fut subitement entouré par un halo lumineux sans réellement s'en rendre compte, tandis qu'une nuée de rayons lumineux percèrent les épais nuages qui cachaient le soleil. Littéralement: les cumulus s'écartèrent douloureusement, presque dans un sursaut, pour éviter de se faire brûler par la lumière céleste, de laquelle s'échappait un subtil mélange de douceur et de puissance que l'on pouvait efficacement résumer par le terme "sacré". L'Astre Solaire, noble, vigoureux et bienveillant, fit alors son apparition sur la scène, apparition somme toute très coquette et fastueuse mais certainement pas dénuée de bon goût.

Et pendant que des arc en ciels se formèrent progressivement de manière à constituer un pont reliant ciel et terre, Makaya continua sa harangue suave, bluffant littéralement son assemblée dont pas mal de membres bavaient sur leurs voisins, s'oubliant eux et leur contenance face à une telle profusion de miracles. L'odeur de fromage qui irradiait déjà la zone se rehaussa subtilement de délicates nuances parfumées, pour la plus grande joie de petits et grands, tandis que la lumière se fit à la fois plus douce et plus vigoureuse, réchauffant agréablement l'atmosphère qu'elle baignait presque amoureusement.

Pendant quelques dizaines de secondes, un instant d'éternité, absolument rien ne perturba ce fantastique tableau dont les innombrables merveilles se révélaient à chaque seconde plus mirobolantes. Même les mouches étaient sous le charme de mes effets spéciaux, et les moutons avaient la larme à l'œil de pouvoir assister à tant de beauté.

Personne n'osait même plus respirer, ni même penser.

Pourtant, une forme sombre dans le ciel fit rapidement concurrence au grand ténor solaire: pratiquement insoupçonnable au début, elle prit rapidement assez d'importance pour attirer l'attention de la foule subjuguée.

-C'est un oiseau!
-C'est un dragon!
-C'est Superman!
-Encore mieux, c'est le Comte de Comté!
-Mais non, c'est...


Fortement inspiré des célèbres attelages de Phébus et de Thor, un large char ailé tiré par de majestueuses génisses fit son apparition sur la scène. Les plus observateurs membres de l'assemblée purent remarquer une escorte formée de chèvres alpines, qui bondissaient joyeusement dans les airs sans se soucier de la gravité. Défiant sans remord les deux tiers des lois de la physique, ce divin équipage exécuta une brutale décélération de 300 à 15 km/h tout en souplesse, plana un instant au dessus de la foule avant de se stabiliser au dessus de l'estrade. Alors, les quatre occupants du fabuleux véhicule mirent pied à terre, exécutant un bond de cinq mètres avec toute la grâce que cet univers pouvait permettre d'avoir.

Et au même moment, le petit groupe des quatre mahousards (qui avait profité de l'hébètement global de la foule ainsi que du toujours utile camouflage de Vous-Savez-Qui pour se faufiler sur l'estrade) réapparut à la vue de tous, le tout avec une précision millimétrée que même un dojutsu n'aurait pu percer.

Le silence demeura encore quelques instants, tandis qu'un truc étrange s'avança, visiblement à la tête du groupe. Une sorte d'homme fromage savamment dimensionné de manière à s'attirer un efficace mélange de confiance, de respect et de crainte de la part des hommes.

Et le messager céleste embrassa les lieux du regard, faisant profiter à tous de son affection suffisamment longtemps pour qu'aucun d'entre d'eux ne se sente lésé. Le protocole avant tout.
Puis, l'ambassadeur de l'Humanité auprès du divin prit la parole. Makaya, si vous préférez.


-Qui... qui êtes vous, noble émissaire de l'au delà suintant le miracle par chacune des pores de votre vénérable être?
-Fervent prophète de notre foi, je suis l'un des puissants Élémental d'Emmental
, m'exclamais-je d'une majestueuse voix qui n'avait pratiquement rien à voir avec la mienne, et celles ci forment ma garde rapprochée, les Valchequiries. Rémi à entendu ton appel, et m'a envoyé à ta rencontre pour te soutenir dans ta croisade contre l'ignorance.
-Loué soit Rémi Mollette! Puissant avatar de l'onctuosité, êtes vous venu nous apporter les sages écrits compulsés dans le Tome de Tomme?


Euh... j'aurais ptêtre du peaufiner mon texte, plutôt que de tout miser sur les effets spéciaux. Pas prévu. C'est quoi ce truc, la bible du fromage? Bah, raconte leur un truc au hasard. Après tout, tu n'as pas pris l'apparence d'un Bibendum fromager dopé aux amphétamines pour rien, hein? Vu ma carrure, ma seule ombre mettrait la raclée à Mr Muscle. J'ai qu'à déclarer "Je vous maudis, infidèles!!!!" avec ma formidable voix de cave pour qu'ils se chargent eux même de creuser leur tombes. Aucun problème, tout ira bien.

-Eh bien, je...
commençais-je, avant de me rendre compte que le silence qui s'était installé à mon arrivée s'était en vérité fait largement plus sourd que qu'avant, un peu comme dans les profondeurs d'un gouffre sans fond. Je suis effectivement venu de la part de Rémi Mollette, mais il est bien trop tôt pour vous faire don du Tome de Tomme. De plus, nous doutons! Oui, nous doutons de l'inébranlabilité de votre foi, et les membres de la Sainte Inquisition soupçonnent des hérétiques de vouloir prendre connaissance de nos secrets pour mieux souiller notre culte!

A quoi je voulais en venir? Absolument aucune idée: là, j'utilisais tout ce que mon cerveau mettait à portée de ma langue pour continuer à parler. Une hésitation, et tout capotait. Heureusement que j'avais gardé dans un coin obscur de ma mémoire les mantra délirants qu'un touffu en transe avait scandé fébrilement durant la purification d'un certain Yukui Maboroshi, par une belle nuit Gensouarde particulièrement improbable ayant eu lieu un bon paquet de mois plus tôt.

-Mais avant toute chose, vaillant gourou, nous souhaitons que tu m'accompagnes pour recevoir le dernier sacrement, ainsi qu'une nouvelle technique divine.
-C'est bizarre, on m'avait dit que j'avais acquis tous les jutsu fromagers...


MAIS ARRÊTE DE ME COMPLIQUER LA TÂCHE, TOUFFU! Bon, trouve un truc, au hasard...

-C'était une épreuve de plus sur ton parcours jalonné de succès, vaillant gourou: seuls les plus fidèles serviteurs du Raclétoîsme, ceux qui se dévouent au culte même quand ils n'en ont plus rien à tirer, sont digne d'acquérir les arcanes les plus secrets du Chizu.


Ouais, ça se tient. Continue.

-Néanmoins, sage émissaire du Divin, éminent Élémental d'Emmental, j'aimerais partager cette expérience mystique avec les nouveaux disciple de notre foi. Qu'eux aussi aient la chance de voir ce que Rémi m'a permit de vivre!
-Comme je te l'ai annoncé à regret, nous doutons de leur ferveur. Seuls les plus sûrs des nôtres peuvent accéder au plus saint des saints du Raclétoïsme.
-Alors mettez nous à l'épreuve, puissant Avatar! Faîtes nous donc passer les épreuves du Champion de Reblochon!


RHAAAA MAIS C'EST QUOI CE TRUC ENCORE? J'en ai jamais entendu parler moi...

-Eh bien... c'est une possibilité, répondis-je lentement en portant une attention toute particulière aux centaines d'yeux de merlans frits qui me dévisageaient. Après tout, pourquoi pas. Soit!
-Entendez vous, chers fidèles? L'Élémental accepte de vous faire passer le saint sacrement! La Bénédiction aura donc lieu demain midi, comme le souhaite la tradition! Les épreuves du Champion de Reblochon se tiendront demain, à Pizza Put, sous l'égide du Zénith Solaire que Rémi affectionne tant!



Et après avoir essayé à deux trois autres vaines reprises d'insister sur le fait que Rémi voulait le voir et qu'il devait nous suivre, je finis par abandonner cette idée, réussissant cependant à lui arracher son accord pour le lendemain, une fois que son Intervilles fromager aurait eu lieu. J'avais déjà préparé la suite: n'ayant aucun Tome de Tomme à ma disposition, nous n'aurions qu'à l'inviter à nous suivre au paradis du fromage, où il recevrait l'écrit et la technique en même temps, avant de le laisser retourner sur Shinnen afin d'évangéliser les masses et...

Attendez, j'raconte n'importe quoi là. On l'embarque avec nous, on l'assomme et on rentre à la maison.

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Mission Makayavélique [Nobeoka] - Page 2 Empty Re: Mission Makayavélique [Nobeoka]

Message par Takeshi Masumane 9/11/2009, 21:23

Je me réveille, semble-t-il après une longue période d'absence. Non loin, toute l'équipe de Kodomo no Asu est assise au coin d'un feu. Mon Gourou dort encore, visiblement exténué après toutes ces épreuves.
Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé. Mon dernier souvenir remonte au moment où Makaya s'est divisé, dans le but de convertir Nobeoka.
Et après, plus rien, c'est le néant total.
Je me lève, difficilement, avec une belle gueule de bois. Apparemment, ma perte de mémoire est dû à l'absorption de diverses substances néfastes.
J'avance donc prudemment vers le groupe, qui s'aperçoit alors de mon réveil.

Chihousou - Enfin debout ? On n'attendait que toi pour repartir... On emmène le touffu avec nous, direction Arasu.
Hakaima - Putain, marre de cette mission !
Iarwain - Tu m'étonnes...

Le temps d'assimiler les données, je m'assois avec les autres.
Siddharta - Un détail me dérange...
Hakaima - Du genre ?
Siddharta - C'est le vrai ?
Chihousou - Euh...

La question soulevée par Siddharta n'est pas idiote. Vu que l'émissaire de la Très Sainte Raclette s'est divisé en cinq, comment savoir si celui que nous avons avec nous est le vrai.
Iarwain - Il faudrait faire en sorte de ne plus avoir de doutes. Si c'est un clone, il est censé disparaitre lorsque on le frappe.
Chihousou - Mais si c'est le bon, tu te sens de le frapper, quitte à subir ses foudres ?
Iarwain - Ouais t'as raison, mauvaise idée.
Hakaima - On n'a qu'à laisser faire Takeshi... C'est un bourrin, il survivra, et vu que c'est le disciple de Mak', il a plus de chance que nous de survivre. Non ?

Tous acquiescent plus ou moins vivement, à priori amusé d'avance à l'idée de me voir frapper Makaya.
Takeshi - Je refuse de frapper mon Maitre !
Iarwain - Si c'est le vrai, il te punira de la Divine Sentence, sinon, on saura que ce n'est qu'un clone, et on partira à la recherche du vrai.

Iarwain, jouant le jeu du Racletoïsme, vient de me convaincre. Alors que je m'avance résolument vers le Divin, Chihousou se penche à l'oreille du médecin.
Chihousou - T'es sûr ? Je veux dire, si c'est un clone, tu comptes vraiment retourner à Nobeoka pour le chercher ?
Iarwain - Non, mais il fallait bien ça pour convaincre l'autre taré. Et au pire des cas, il y retournera tout seul. Ça nous libèrera d'un poids, pas vrai ?

Le reste du groupe opine derechef.

Je m'accroupis devant le corps assoupi de mon maitre, seulement animé par quelques spasmes et les ronflements d'usage.
Hésitant, je le titille de l'index, pour voir s'il dort vraiment profondément.
Il ne bronche pas.
Un petit coup de chakra en plus dans le doigt, et je lui envoie une petite décharge. Cette fois, il réagit plus que vivement, et saute sur ses pieds. De toute sa stature, il me toise, le regard sombre.

Makaya - Misérable insecte, comment oses-tu troubler le juste sommeil de ton Gourou ?
Takeshi - Ô mon maitre, je suis confus, mais je vais devoir tester votre corps et votre esprit.
Makaya - Aurais-tu perdu la foi, mécréant ? Le malin t'aurait-il détourné de la Voie Fromagère ?

Associant le geste à la parole, il lève son bras, prêt à me punir comme il se doit.
Takeshi - Maitre, ma foi est indéfectible. Malgré tout, je me dois de vous éprouver, afin de savoir si celui qui se tient face à moi est le vrai Gourou dans lequel j'ai placé tous mes espoirs.
Non loin, le groupe, ébahi, écoute la conversation.
Hakaima - Ils sont sérieux ? C'est quoi ces fanatiques ?
Sarouh - J'en ai marre de cette mission.
Chihousou - T'es pas le seul.

Une fois encore, une signe d'approbation générale parcourt l'assemblée.
Makaya - Comment ? Tu oses douter de moi ? très bien, éprouves moi, vil serpent, mais sache que tu encours le Châtiment !
Takeshi - Ainsi soit-il.

Convaincu de la noblesse de mon action, j'envoie un violent coup de poing dans le visage de Makaya.
Le Messie auto proclamé est projeté contre un rocher. Il se redresse, du sang lui coulant de la lèvre, les yeux assassins.

Takeshi - Alléluia ! Tu es bien l'envoyé de Saint Rémi-Molette !
Makaya - Mécréant ! Reecoom Kick !


Au bout de dix minutes, je reprends correctement ma respiration, mais mes valseuses me font encore souffrir le martyr.
Iarwain - Bon Take, on repars vers Arasu, vu qu'on a l'original. Son trip de convertir tous les infidèles risquait d'être une gêne, on l'a donc endormi à nouveau. Et devines quoi ? C'est toi qui va le porter !
Takeshi - Si c'est la volonté du Divin.
Sarouh - S'pèce de barge...
Siddharta - Mais qui m'a foutu des coéquipiers pareils ?
Chihousou - C'est toi qui l'a recruté, je te rappelle.
Siddharta - Bref, en avant !

Je prends Makaya sur mes épaules, et nous partons donc, à travers les montagnes, vers Arasu.

Le voyage nous semble à tous très long. A chaque fois que le touffu fait mine de se réveiller, Sarouh utilise son jutsu du sommeil pour le calmer. Ainsi, le trajet, bien que long, est assez reposant, hormis pour moi, qui transporte mon Maitre, plus tout ce qu'il garde au chaud dans son coffre capillaire.
Nous arrivons enfin en vue d'Arasu, la ville du vice. Tandis que nous nous dirigeons vers le QG, l'allumé de service sort une nouvelle fois de sa torpeur. Mais ce coup-ci, le jutsu de Sarouh ne marche pas. Sautant de mon dos, et atterrissant sur un rocher, le black à l'afro démesurée prend une pose héroïque, et, dans un souffle, hurle à la face du village.

Makaya - Arasu, chéris le retour de ton fils prodigue ! Je n'avais que faire de convertir Nobeoka, car ç'aurait été indigne de ma tache ! Ici, ma Divine Parole ne saurait être faussée. Voici un endroit qui mérite d'être guidé !
Chihousou - Et merde, c'est reparti...
Makaya - Viens avec moi, mon jeune Padawan, et vous aussi les autres, on va se mettre une cuite du tonnerre, et ensuite, on ira prêcher la Divine Parole !
Iarwain - Et galère...
Takeshi - En avant, Maitre, allons prêcher, mais d'abord, selon votre volonté, que l'alcool coule à flot !


Ecumant tous les bars de la ville, notre périple nous mène partout. Au détour d'un comptoir, nous convertissons plusieurs païens à notre culte. Le reste du groupe ne semble pas motivé, et ne profite guère des litres de breuvages divers que commande notre Gourou. Moi seul suis la cadence.
L'ivrognerie nous gagne tous peu à peu, le groupe se dégrise, et Makaya boit de plus belle.
Alors que le soleil se lève, nous nous effondrons tous sur une place publique. L'envoyé de Saint Rémi-Molette s'assoit sur la fontaine. Et, tandis que je viens vers lui, prêt à me lancer dans la conversion de toute la ville, il me regarde, les yeux vitreux. Et il prononce alors une phrase à laquelle je ne m'attendais pas.

Makaya - Je le sens, il approche... Il arrive, c'est... C'est... Ah, je connais si bien cette sensation... Le voilà, c'est... Le coma éthylique...
Et, sans rien ajouter, il tombe à la renverse dans la fontaine. Son corps, inerte, reste accroché au bord, et seule sa tête est immergée. Personne ne bouge, autant à cause de l'alcool que du mépris qu'ils ont tous pour lui.
Et il disparait dans un nuage de fumée et un "pouf" sonore.
A la surprise générale.

Hakaima - Quoi ?
Iarwain - C'était un clone ?
Siddharta - Mais c'est pas vrai !
Takeshi - Nooooooonnnnnnnn !

Le soleil se lève, illuminant de ses rayons le groupe de Kodomo no Asu. Et petit à petit, une seule pensée s'instaure dans l'esprit des jeune ninjas.
Et c'est Chihousou, le premier, qui exprime cette pensée.

Chihousou - Quelqu'un à une corde ?
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Mission Makayavélique [Nobeoka] - Page 2 Empty Re: Mission Makayavélique [Nobeoka]

Message par Makaya 18/11/2009, 03:27

« Putain…Makaya ? Makaya ? Merde, Keitaro, il ne répond plus…
-Il respire encore ?
-Ouais ouais…impossible de faire abstraction de son haleine de fromage…Bon qu’est ce qu’on fait ?
-On reste ici pour la nuit, on reprend des forces rapido et on part dès que tout le monde est prêt. Et pour l’autre chiant…on le laisse comater…ca nous fera du repos. Moi qui pensais que ce mec était infatigable, je commençais à désespérer…
-Quand tout le monde sera prêt…sachant que le trois quarts de l’équipe est KO…en gros on partira dans trois jours quoi…
-Pas de mauvais esprit Sheinji s’il te plait…Bon avisons de la situation : nous sommes dans un logement de fortune, seuls les genins s’avèrent plutôt opérationnels, tandis que les gradés ont besoin de récupérer…d’ailleurs ou est Otarin ?
-Toujours pendu par les pieds dans l’arrière-cour de notre baraquement, pour avoir mis le feu à notre refuge et nous avoir ainsi obligés a trimballer dans « sa » ville le mec le plus lourd du monde dans tous les sens du terme…chais pas pourquoi il s’est évanoui en route mais tant mieux, on a la paix pour la première fois depuis des heures… »


Nan, hérétique…Maka ne dort pas, Maka veille…

Plus la nuit avançait et plus je sentais que les effets de la dope que j’avais ingéré en quantité massive s’estompaient. Plus le voile de l’incompréhension « gné ? »ique s’évaporait, plus la chape de béton « laisse béton, chui trop raide » s’effritait. Et mon talent pour les jeux de mots merdiques était intact. Ouf.
Mais pour le moment j’étais en mauvaise posture car attaché, entouré de Chikamachins (la preuve irréfutable de l’infériorité de ce village de bouseux : l’incapacité totale d’imposer au reste du monde un nom stable), le crane passablement dégarni et recouvert d’un truc dur, dans une espace de préfabriqué mal éclairé et humide…Connaissant la ville comme ma poche, ces bidonvilles se situaient à l’extrême périphérie de celle-ci et étaient traditionnellement réservés aux nouveaux arrivants inconnus et aux jeunes désœuvrés.


Pour mieux supporter le passage « trop stone et racontant de la merde » à « trop lucide et racontant de la merde », j’avais simulé une sorte de coma vaseux pour ainsi faire calmement le point sur ma situation, émergeant progressivement d’un état vaseux ou j’avais oublié la majeure partie de ce que j’avais fait durant la journée…Ca devait vraiment être un truc puissant ce que le toubib va-nu-pieds m’avait refilé parce qu’a des moments, j’avais été tellement foncedé que j’avais eu l’impression d’être à plusieurs endroits à la fois.


Mais la je sentais que je recouvrais mes capacités…en premier lieu je fis le point sur ma forme physique en me contorsionnant doucement dans la paillasse, testant mes muscles. J’avais manifestement reçu un gros choc derrière la tête et mon dos était douloureux pour une raison inconnue mais ca serait supportable. Ensuite j’avisais ma quantité de chakra et constatai avec plaisir qu’il m’en restait encore pas mal malgré un « trou » notable inexpliqué…je tentais de refaire le point sur ce que j’avais pu faire pour entamer ainsi ma réserve et mis a part les éventuelles raiken et le kami que j’avais pu utiliser, rien ne justifiait une telle dépense…sinon une seule technique que…


Naaan, j’avais quand même pas fait ça…

Allez dis moi non…


ET LA LE FLASH !! LE PUTAIN DE FLASH AVEC MES PUTAINS DE MOI COURANT LES PUTAIN DE RUES EN HURLANT COMME DES PUTAINS DE CONNARDS !!


Aaargh, j’étais vraiment su-per cooon…Ca devait vraiment une dose de ouf que je m’étais mangé dans la gueule pour avoir pris le risque de me multiplier, alors que JE SAVAIS BIEN QU’IL NE FALLAIT PLUS LE FAIRE BOORDLE DE MERDE!! Mes précédentes tentatives de faire des moi étaient des échecs cuisants et systématiques, ou mes clones, invariablement, finissaient par se taper dessus, ou me taper dessus. Quand ils ne s’alliaient pas avec Iarwain pour me taper dessus…


Et la je me rendis compte, allongé sur la paillasse miteuse d’un bidonville de Nobeoka, que j’avais dépassé les limites de ma propre connerie : je m’étais confié la conversion éclair de la ville et ce dans les pires conditions possibles.
Par un phénomène que je n’expliquais, chaque clone recevait une partie spécifique de ma personnalité mais de façon exacerbée. Il devait donc y avoir dans les rues un moi fanatique et chiant, un moi colérique et chiant, un moi alcoolique et chiant et un moi chiant et chiant qui devait être super chiant. Et chacun tiendrait un discours différent à la foule du genre :
-Passe la sainte parole a ton voisin
-Passe le joint a ton voisin
-Passe une batte à travers la gueule de ton voisin
-Chie sur ton voisin


ET LA LE REFLASH !


Un clone avait été détruit et c’est que maintenant, aux bords de la lucidité, que j’arrivais à me rendre compte de la nimpitude totale de mes actions. Le supa-chiant avait été détruit par des ninjas de…de…de GENSOU ?! (et ce dans un lieu ressemblant étrangement à l’hotel dans lequel les Chikatrucs m’avaient mutilés).





Bon refais le point Maka…t’es dans Nobeoka, protégé par des Araséens et une équipe de Mahousards te tombe sur le rable. T’as l’occasion de voir les combats les plus rigolos que t’ai eu l’occasion de voir (sauf pour la sniffeuse de colle vaudou et la nièce relou, dont l’affrontement s’était révélé aussi plat que la passion de Ryo et de Tyrande, mais pas aussi plat que la poitrine de cette dernière) et la tu te retrouve entouré de brutenruts, et l’un de mes moi s’est fait pécho par des gensousards…


J’ai beau essayer de piger, rien n’y fait. Je suis dans une merde sans nom et je dois retourner à Arasu. Il n’y aura qu’entre les mamelles des miennes que je serais en sécurité.



Le point positif de mes tribulations, au calme sur ma couchette puante, c’est qu’elles m’ont fait recouvrer mes esprits et bien que je me sente encore un peu vaseux, rien à voir avec mon état d’il y’a une heure ou je déclarais des absurdités genre « tu veux être mon second Iarwain ? » alors que tout le monde savait qu’il était l’unique souffre-douleur de mon cœur. Bref fini les conneries, je devais sortir de ce merdier. Mais avant, chose primordiale, nécessaire, indispensable et vitale, qui devait être accomplie avant toute autre : humilier à vie tous les membres de Chikara.

Je répète : humilier à vie tous les membres de Chikara jusqu'à ce qu’ils pleurent et reconnaissent pas puissance incontestée car incontestable.

Ayant essuyé la colle à chakra inflammable de mon divin chef, qui avait durci mais perdu ses capacités initiales (PUTAIN MAIS QUELLE CONNERIE CE TRUC DE MEEERDE !), je constatais donc que je pouvais de nouveau user du Kami et donc qu’en toute logique, les Chikascrub pouvaient d’ores et déjà se considérer comme morts.


« Dis Sheinji, t’entends pas un bruit bizarre ? Une espèce de craquement…
-Maintenant que tu le dis…ça vient d’ou ? » dit l’intéressé en tournant la tête jusqu'à tomber sur le corps inerte de leur prisonnier qui dormait il y’a à peine deux minutes et qui maintenant les fixait avec une lueur vicelarde de très très mauvais augure. Le craquement venait de sa tête…
« Putaaain Keitaro, il est en train de forcer la couche de Kôsen !! Choppe le ! » cria Sheinji aux abois.

Rapide comme le vent, Keitaro bondit sur moi mais il n’avait pas prévu qu’il y’avait de l’espace autour de moi et je pus donc lancer une technique spéciale…le…le…leeee… « BOUDIN NO JUTSU » que je hurlais tout en roulant, toujours lié comme un saucisson vers l’arrière. Galvanisé par mon élan, je me mis à hurler « HAHA BOUSEUX ? CRAIGNEZ MON COURROUX !!! ». Mais vu que je roulais à toute vitesse, mes adversaires ne comprirent que« BWAHOEUGNEONOU !!! ».
Effet de style raté, à revoir, notais-je mentalement.

Il n’empêche que ma roulade me permit d’échapper au plaquage du blaireau adverse mais alors que je continuais à mettre de la distance entre nous (le mal au cœur me guettant dangereusement au passage), je me sentis soudain ralenti de façon inexplicable, jusqu'à me retrouver arrêté en plein élan. Au loin, le dénommé Sheinji avait sa main plaquée au sol, un sourire éclairant son visage.


Putain mais qu’est ce qu’il allait prendre cher celui-là.


Mon arrêt permit alors à Keitaro de revenir à la charge et il s’élança de nouveau pour me coller au sol à la manière d’un catcheur mais s’il avait eu l’oreille fine, il aurait entendu que mon crane ne craquait plus et donc il n’aurait probablement pas bondi de la sorte car ainsi il ne se serait pas pris le pieux capillaire qui émergea de mon crane pour l’épingler en plein vol. Il dut son salut au fait que j’étais encore un peu perturbé par la drogue et que mon pieux n’avait pas la résistance voulue. Il s’effondra malgré tout sur moi, la respiration coupée, s’étant pris le pieux demi solide en plein ventre. Ainsi, il coupa l’herbe sous le pied à l’autre connard là-bas qui ne voulait pas prendre le risque de toucher son chef.

S’ensuivit alors avec Keitaro et moi un duel acharné au corps à corps ou je prenais de plus en plus le dessus car bien que toujours saucissonné, mes cheveux s’échappaient toujours plus nombreux de la gangue de Kôsen séché et c’est très vite une multitude de dreads que Keitaro eu comme adversaires, avant de finir submergé par le nombre, et attaché tout comme je l’étais.
Notre duel silencieux nous avait emmenés dans un coin sombre du baraquement et Sheinji, dans la zone éclairée, n’y voyait pas grand chose et soudain, en l’absence de bruit, il se risqua à un « Keitaro ? » timide.

Ce fut pour moi une preuve qu’il n’oserait pas s’avancer, me laissant ainsi quartier libre pour sortir un kunai de ma touffe nouvellement reconstituée, et à l’aide d’une dread, sectionner mes liens. Je pus alors me lever, sous le regard horrifié de Keitaro qui avait la bouche pleine de cheveux, l’empêchant de proférer autre chose que des « HumMmhum ! » inarticulés.


J’avisais de la situation : cela faisait plusieurs heures que j’étais entre les mains velues et poisseuses de Chikara, attaché et trimballé de parts en parts…je recouvrais enfin mes esprits et mes moyens : ca allait chier.


Je fixais Keitaro, toujours allongé sur le sol, totalement immobilisé par mes dreads solides et lui montra silencieusement, plusieurs fois de l’index, mon genou, le plafond et son entrejambe. Durant un instant, il sembla réfléchir à la logique des trois éléments, les sourcils froncés…avant de se contorsionner dans tous les sens, une lueur horrifiée dans le regard. Il n’avait pas l’air aussi con que ça finalement…

Je le regardais se débattre et sentis mes forces revenir…Je me nourrissais de l’énergie des gens que pourrissait et il en dégageait pas mal le bougre. Puis enfin, je m’exécutais, en chargeant mon genou de chakra raiton, en grimpant sur le mur jusqu'à me retrouver suspendu au plafond, pile au dessus de ma victime enchainée qui « HUmmMUhUMUMUHait » à fond.


Et je fondis sur lui, tel l’ange noir de la castration.


Sur le coup la, il ne « huMumUait » plus du tout…Puis profitant de l’obscurité, je saisis mes dreads, et les fis tourner au dessus de ma tête, faisant ainsi tournoyer le corps inanimé de Keitaro qui ne reparlerait plus jamais de la même façon, avant de le lancer sur Sheinji.


Celui-ci, d’ou il se situait, se demandait qu’est ce qui pouvait bien se tramer dans ce coin sombre et s’était décidé à s’approcher, jusqu'à ce que le corps bavant de son supérieur lui tombe dessus, avec force et fracas.

« Putain Keitaro, mais qu’est ce que tu branles ! » hurla t-il, coincé sous le corps du susnommé. Heureusement qu’une main charitable vint l’aider à s’extraire de la…main qui se prolongeait sur un bras recouvert d’un tissu de qualité mais souillé et roussi, se terminant par une épaule, soutenant une tête arborant le sourire le plus dément que le pauvre genin eut l’occasion de voir.

Il n’eut même pas le temps de libérer sa main pour effectuer des signes que déjà, je me mis à tourner, entrainant le genin dans ma rotation avant de le lâcher contre un mur. A ma grande surprise, il se réceptionna plutôt correctement mais ne semblait pas avoir apprécié le vol forcé, vu la grimace qu’il tirait.
Il réintégra le sol calmement et se mit en garde, une détermination farouche dans ses yeux tandis que ses jambes dansaient le twist.


Je m’approchais alors de lui, confiant quand…une brique me tomba subitement sur la tête. Sans mal vu que ma touffe élastique me protégeait de ce genre de dommages…Je fis donc un pas de plus et le sol se déroba sous mon pied droit, une mini-trappe escamotable ayant été placée la. Dans la totale incompréhension (« mais que fout une micro trappe ici ? ») j’ôtais mon pied sans autre forme de procès, fis un pas supplémentaire…et fut arrêté net par un lancer de fiole venu d’un coin de la pièce. La minuscule fiole devait avoir la prétention de vouloir s’écraser contre moi mais fut stoppée en vol sans problèmes. Et en face de moi, le visage de Sheinji qui se décomposait de plus en plus…

« Dis donc connard, tu m’expliques ? C’est quoi ca ? Des pièges ? Naaan, quand même pas !
-Ben à la base, tu devais te retrouver assommé par la brique, chanceler jusqu'à la trappe, t’y retrouver coincé et la une fiole de Kôsen devait s’exploser contre toi. Ensuite il m’aurait suffit d’y mettre le feu et…
-Nan mais tu te fous de ma gueule ? T’as appris a poser tes attrape-couillons dans « les pièges pour les -gros- nuls » ?
-Ben j’ai pas eu assez de temps pour les poser en fait…sinon t’aurais grave été dans la merde ! lança Sheinji d’un ton assuré. J’pouvais pas prévoir que Keitaro te retiendrait aussi peu de temps !! Quel boulet ce type !
-Je vooois…toi t’es du genre stratège qui élabore des plans et des coups fourrés sur quinze niveaux, empêtrant l’ennemi dans un guet-apens inextricable, imparable et mortel. L’incarnation de la supériorité évidente intellectuelle sur le muscle bestial. »
A ces mots, mon interlocuteur bomba légèrement le torse.
« Seulement je vais t’apprendre deux choses : tu es originaire de Chikara. Donc tu es incapable de développer une once d’intelligence. C’est comme ça, t’y peux rien…peut être le sable de votre contrée à la con qui s’insinue dans vos oreilles et qui vous attaque le bulbe…Et ensuite, sache que le muscle triomphe toujours. A titre de preuve, j’ai fait un combat une fois contre l’un des ninjas les plus retors et sournois de Mahou…Et j’ai pourtant gagné, d’une manière délicate, fine et…
-Je m’en branle.
-Ouais trêve de théorie t’as raison, passons à la pratique. Admire et apprends gros naze »
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Message par Makaya 18/11/2009, 03:28

Il fut de nouveau scotché au mur, cloué par mon kebukai, qui avait artificiellement allongé les poils de mes bras tendus vers lui, avant de les durcir. Il s’était donc pris deux méchants punchs velus dans l’estomac mais durant la minute qui suivit, il esquiva -avec une vitesse que j’estimais rare pour un ninja de son rang- mes coups. Pas de bol, ceux-ci étaient quelque peu modulables et alors qu’il crut avoir esquivé un énième punch, de celui-ci jaillit un autre punch qui le terrassa.

Et il n’eut pas le temps de se relever que je m’étais rué sur lui, le chevauchant, coinçant ses bras sous mes jambes, me laissant ainsi quartier libre pour un… « LIGHTING ULTIMATE TETONING ! », illuminant ses mamelons mis a mal par mes doigts-étaux.


Il hurlait, la tête rejetée en arrière tandis que je riais, la tête rejetée en arrière.


Puis je le relevais, tout groggy qu’il était pour lui caler trois doigts électrifiés dans la bouche, entre la joue et les dents. Puis fis une prise de judo, de façon a le faire passer ainsi par dessus mon épaule pour lui faire manger le sol, en hurlant « HAMECON GATAME ! ».

Il se releva difficilement, la joue meurtrie, pendant que je le regardais panteler…jusqu'à recommencer à le harceler par un « TCBRPPFDC » ravageur qui l’envoya faire un câlin au mur. Pour le moment, j’estimais que la torture physique était suffisante et donc je pus me pencher sur la torture mentale, dans un « Maka no gaki » apte à rendre fou n’importe qui : devant ses yeux hagards s’enchainaient uniquement des moi qui lui hurlaient dessus, le tiraillaient , lui vomissaient dessus…jusqu'à ce qu’il se plie en position fœtale, les mains sur les oreilles.



Et qui dit position fœtale dit jambes repliées contre son buste ?…donc postérieur parfaitement exposé ?…Qui dit postérieur parfaitement exposé dit pulsion sadico-makayavélique qui consiste à sortir une lance de ses cheveux, à la charger en volts avant de l’enfoncer dans ledit postérieur que je qualifierais d’offer ?. En hurlant de rire c’était mieux, les deux mains tenant bien la hampe, profondément calée dans le rectum ennemi, en donnant des petits coups pour bien tasser toussa, les yeux exorbités.


« HEHO GROSSE MERDE, TU VAS PAS M’FAIRE UN COMA MAINTENANT, PUTAIN ! RHA MAIS C’EST QUOI CA ? ON FAIT LE MALIN DANS UNE CHAMBRE AVEC UN GUS ATTACHE EN FACE MAIS Y’A PLUS PERSONNE AUTREMENT ? QUE DE LA GUEULE HEIN ? TIENS VOILA POUR TA GUEULE AU PASSAGE !! » dis-je en lui enfonçant le morceau (non négligeable) de hampe que j’avais inséré dans son fondement, dans sa bouche, lui cassant probablement des dents au passage.
Puis je le dessapais presque totalement et entreprit de souiller tout son corps de dessins de moi, de psaumes raclétoistes, de trombones à coulisse, de bites et de rondoudous. Avant de le pendre par un pied à la fenêtre du baraquement, son corps reposant dans un reste de poubelles macérant. Et pendant que je m’exécutais, un groupe d’ados passa par la, me haranguant de la sorte :

« Yo, qu’est ce que tu fais à ce type…il a l’air d’avoir grave pris cher…
-Normal, il me devait de l’argent…alors je l’ai puni comme il se doit ! D’ailleurs faites-vous plaiz les gars…un ptit coup de savate dans un pauvre type, ca n’a jamais fait de mal à personne !
-Rho bon, c’est si gentiment demandé, on peut rien refuser à une gentille requête comme celle-ci vous savez…répondit l’un des ados.
-Yep, allez tant qu’on y est…COUPS DE PIEDS GRATUITS !! COOUP DE PIEDS GRATUITS !! »

Et en quelques minutes, une quinzaine de jeunes qui zonaient dans le coin affluèrent et se mirent à consciencieusement rouer de coups de Chikaschbar déjà bien meurtri.

Problème, mon raffut avait alerté les autres Chikagnuf qui affluèrent dans la chambre précédemment occupée par Keitaro, Sheinji et wam. Ainsi déboulèrent Taiga, Tokri et Delze à peine remis.

Je retournais donc immédiatement dans la chambre, prêt à combattre. Mais juste avant de rentrer, je m’accroupis devant le visage du genin mis a mal et vit qu’il avait un œil ouvert. Je lui décocha donc un grand sourire avant de dire :
«Ni-qué ! Par-un-bla-ck-a-tou-ffe-qui-t’as-meu-lé-la-geu-le ! Sale merde ! »



Lorsque les Chikamoches virent Keitaro allongé inerte sur le sol, la bave aux lèvres et la main vaguement posée sur son entrejambe roussie, ils se posèrent des questions sur ce qui s’était passé ici. Quand ils virent par l’une des fenêtres leur compagnon Sheinji à moitié à poil, le corps noirci par des dessins ou de loin on pouvait voir une grosse boule velue foncer sur des quilles en forme de lui, et tabassé par une foule d’inconnus, ils s’interrogèrent d’avantage. Et quand ils me virent entrer par la fenêtre, tout sourire, une lance à la main, m’approcher d’eux tranquillement, ils se mirent immédiatement en garde.

« Yo ! Bien rétabli ? Tu te fais à l’idée que tu n’auras jamais de descendance…en même temps vu ta gueule d’emo qui souffre, c’est un service que je rends à tous dis-je à l’intention de Delze, dont les yeux s’allumèrent d’une lueur de dément malsain. Il serra d’avantage sa hampe.
-Qu’est ce qui est arrivé ici ? demanda Taiga, placé derrière une marionnette d’une taille moyenne. Comment t’as fait pour te libérer et…pourquoi Keitaro à la gueule pleine de graffitis ?
-Oh pour rien ! répondis-je en rangeant précipitamment le marqueur qui dépassait de ma poche. A vrai dire, j’ai tout simplement effectué ma descente : j’étais totalement stone a cause d’un vagabond toubib et il m’a tellement shooté que finalement je me suis fait capturer par des tantouzes comme vous. Maintenant que j’ai parfaitement recouvré mes esprits et ma forme, considérez vous comme foutus. D’autant plus que je ne supporte pas Chikara et son climat de merde, son sable qui rentre dans le calbut, sa chaleur étouffante, sa faune agressive à la con, son architecture digne d’un taudis de première classe, parcourue de tocards en robes, qui s’avèrent être des combattants dégénérés par le berceau placé trop près du mur, dégénérescence accentuée par votre entrainement physique stupide et barbare, ajouté à votre culture de la consangui…
-TAIS-TOI ! coupa Tokri, excédé. On a pigés que tu pouvais pas saquer Chikara…mais notre mission est de te capturer et on va pas te laisser t’en tirer comme ça ! Surtout après que t’ai humilié et sali l’honneur de nos compagnons !
-Et surtout après que tu m’ais traité d’emo… » surenchérit Delze dans un murmure.
-Ca tombe bien, je comptais tous vous friter de toute façon…Je viens de me souvenir que j’ai fait un truc mor-tel dans ce tunnel qui pue…je chevauchais une chauve souris géante et je slammais sur une horde de clochards…c’était grave bien ! Vous m’avez pourris mon moment d’extase et pour ça, vous allez connaître la colère du Great Gourou ! »


Mais Delze et Tokri ne me laissèrent pas le temps de prendre l’initiative et m’encerclèrent prestement, l’un armé de son sabre, l’autre de sa lance. Taiga lui ne put se mêler de l’affrontement, craignant de toucher un camarade, et donc emmena Keitaro hors de la salle, avant d’aller disperser les jeunes qui continuaient à s’échiner sur Sheinji.


Pendant ce temps donc, le duo Tokri / Delze fonctionnait plutôt pas mal, le premier me collant avec son sabre tandis que le second se servait de son allonge pour m’attaquer sans grande crainte de représailles. Mais malgré tout, ils n’avaient pas mon niveau et je repoussais Tokri avant de tendre mon arme vers Delze…qui s’allongea à sa grande surprise, la lame se fichant dans le mur derrière lui. Il se baissa in extremis mais reçu quand même un méchant Reecom Kick électrifié dans le menton, n’ayant pas prévu que plutôt que de ramener ma lame vers moi, j’avais fait le contraire. Je filais donc à la rencontre du mur derrière lui, ma lance « rembobinant » sa lame et donc pus le toucher à l’occasion.

Il se releva à moitié, un genou encore au sol, en me lançant un regard haineux…accompagné d’un sourire quand sa paume toucha le sol. Aussitôt trois gros pieux effilés sortirent de terre, tout autour de moi, prêts à m’embrocher. Je dus mon salut au fait que j’étais de l’affinité opposée à Delze et donc que d’une main électrifiée, je balayais les pieux qui s’effritèrent. Mais Delze préparait déjà un autre jutsu tandis que Tokri revenait à la charge. Et alors que je me mettais en garde pour contrer le sabreur, le sol se déroba sous mes pieds, saisi de puissantes secousses. Une chose à la fois hein…
Je tendis mon poing vers le jeune sabreur et forma un bouclier velu contre lequel son sabre s’arrêta…avant de repartir de plus belle, cette fois-ci entouré de chakra Futon. Je refis donc le coup de la lance pour éviter de me faire couper le bras, en plantant mon arme dans le plafond pour ensuite décoller et me fixer en hauteur, relativement hors de portée des jutsus de Delze…avant de me retrouver aveuglé par une grande bourrasque pleine de cailloux qui m’empêcha de clairement distinguer Tokri fonçant sur moi, sabre au clair. Il m’assena un puissant coup de haut en bas, en plein vol, me faisant rapprocher à grande vitesse du sol ou une multitude de pieux m’attendaient…

Je dus une fois de plus mon salut à mon arme, en allongeant la lame de façon a ce qu’elle rentre bien dans un mur, bien parallèle au sol, juste au-dessus de la ligne de pieux. Une nouvelle volée de bourrasques suivit, avec Tokri de la partie cette fois et c’est véritablement la mort dans l’ame, avec l’insupportable image de Ryosuke Sôma SOURIANT, que je me substituais pour esquiver et me repositionner pour un nouveau round.

Les deux shinobis adverses se replacèrent aussi, agacés par mes incessantes esquives et accueillirent avec joie le retour de Taiga qui avait mis Sheinji en sécurité avant de revenir illico à la rescousse de ses camarades.


Le plus simple serait de me débarrasser des genins puis de finir par Delze, déjà méchamment amoché dans le tunnel, vu la grimace qu’il tirait (a moins que ce ne soit sa tronche au naturel, ce qui ne m’étonnait pas). Mon choix se porta sur Taiga, qui n’avait pas encore vu ce dont j’étais réellement capable et je fondis donc sur lui, dégagea Tokri au passage qui avait voulu faire opposition et sautant partout afin d’éviter les attaques terrestres de l’emo égorgeur de poulets. Puis une fois au contact de Taiga, je fis un épais bouclier capillaire qui absorba les armes de jet propulsées comme prévu par sa marionnette, avant de l’achever d’une Raiken en plein estomac. Le genin avait été pris totalement au dépourvu et il n’avait pas correctement réagi, ce qui était concevable pour un ninja de son niveau. Mais dans tous les cas, déjà un de moins.

Puis j’accueillis Tokri qui se défendait quand même plutôt pas mal pour un geninsupportable. Les coups et les enchainements pleuvaient, avec célérité et dextérité, me forçant à reconnaître, la mort dans l’âme, que les Chikafiottes formaient de bons Tendokas. Mais aussi doué qu’il fut, il ne remarqua mon petit manège consistant a faire en sorte qu’il se trouve systématiquement entre le chuunin amateur de rasoirs et moi, empêchant ce dernier de lancer de puissantes attaques. Mais le combat ne s’éternisa pas car j’avais électrifié ma lame et le courant se propageait constamment dans son sabre. Il eut donc beaucoup de mal a maintenir son arme et fut mis K.O à son tour après un imposant coup de boule suivant un habile contre de ma part. Restait Delze qui reprit sa lance, résigné.


Il s’avérait qu’il n’était pas un mauvais lancier seulement chavais pas trop ce que j’avais pu lui faire dans ce fameux tunnel mais il ne semblait pas etre au top de sa forme…son jeu de jambes était particulièrement nul, comme si il avait une douleur permanente du genre…Aaah c’est bon, je voyais parfaitement ou il pouvait avoir mal.

Je m’échinais donc a le trimballer dans tous les sens, le forçant à écarter ses gambettes, me délectant de ses grimaces de frustration…jusqu'à ce qu’un filet de dreads lui tombe sur le râble et me laisse ainsi le champ libre pour lui coller, comme a son partenaire, un bon gros coup de Raiken qui le fit sombrer.

Je m’assurais ensuite que les trois étaient bien KO et leur fit subir le « pack complet sévices » avant de quitter la pièce.


Bon aux suivants…soit Otarin (manifestement pré-suspendu), Kensei et Hayamaru-la-pute.


Je franchis donc la porte, toujours la lance en main et déboula dans une première chambre vide, avec les chaises renversées…probablement celle de mes précédents adversaires, qui avaient foncés après avoir entendus ma douce voix . Puis déboulai de la même façon dans une chambre cette fois occupée par un type aux cheveux blancs allongé sur lit, semblant dormir, avec a son chevet un gamin aux cheveux rouges. Mais avant qu’il ne se lève, je tendis ma main vers eux et lançai un fulgurant Fujii Raiken qui les foudroya la pièce. Kensei s’était jeté derrière le lit mais Haya s’était contenté de faire sa loque avachie sur le lit et avait poussé un superbe râle de douleur.

En un bond (sur l’estomac d’Hayamaru) je franchis la distance entre le jeune punk et moi et lui colla ma main sur le front tout en y déchargeant une bonne dose de volts. Son crane fumait quand je le relâchais, me laissant alors le loisir de martyriser celui qui m’avait défait d’une manière inexpliquée dans le tunnel. Toujours allongé, il ne put parer mon grand coup de hampe dans le bide et se plia sur son lit en grognant. Je ne savais pas si je devais être frustré qu’il n’oppose pas plus de résistance, lui qui avait été surhumain ; ou si je devais me réjouir de pouvoir profiter de lui à ma guise…Finalement la question ne se posait pas et je mis à l’ouvrage…quand je sentis une odeur de cramé.


«AAAARGH MA DIVINE TOISON ! JE ME CONSUUUME ! » Hurlais-je, avant de plonger la tête la première vers le lit d’Hayamaru pour étouffer le début d’incendie. Une fois calmé et ma touffe reconstituée, je me demandais qu’est ce qui avait bien pu mettre le feu à ce chef d’œuvre architectural que constituait ma coupe si jalousée. Avant de constater que Kensei avait disparu du pied du lit ou il était sensé se tenir inerte.


Et je le vis, dans un coin de la pièce, préparant une nouvelle boule de feu que j’esquivais cette fois sans mal. Il ne faisait pas le fier.
« Comment t’as fait ca gamin ? Disparaître sans que je te grille ?
-Je…je ne vais pas vous le dire ! Poussez-vous d’Hayamaru !
-Et si je ne veux pas ? dis-je sur un ton badin, amusé par ce blanc bec intrépide, en m’asseyant sur le lit, écrasant au passage les orteils d’Haya.
-Ben notre équipe viendra vous botter le derrière !
-A ton avis, si je suis ici, c’est que je me suis fait botter le cul ou l’inverse ?
-…
-Eeeet ouais gamin, c’est ça la classe ! Affirmais-je en m’étalant sur le lit dans une pose qui voulait dire « tu vois, j’aurais des traits rouges et blancs derrière moi et une musique retentissante en jingle, tu pleurerais devant tant de classytitude ».
-Comment-vous avez fait ? Pourtant vu nos effectifs, votre état…enfin c’est impossible ! Vous êtes si fort que ça ? »

Aaah brave petit qui flattait mon égo…Je ne pouvais pas résister à tant de candeur innocente…

« Ben je les ai poutrés avec ces techniques la ! lui dis-je en faisant une raiken crépitante, qu’il contempla la bouche ouverte. Et avec ça aussi ! ajoutais-je en donnant un aspect tentaculaire à ma tête.
-C’est incroyable !
-Ouaaais je saaais…Et c’est pas fini, j’ai encore plein d’autres trucs en stock ! Le Keitaro la, je lui ai pulvérisé les valseuses !
-Les quoi ?
-Les valseuses…les couilles quoi ! Tu apprendras très tôt que c’est précieux et j’espère que tu apprendras tôt à t’en servir petit !
-C’est…c’est gentil. Vous êtes cool avec moi, alors que le reste de l’équipe s’est montré toujours bizarre sous prétexte que j’étais le plus jeune.
-On appelle ça le bizutage gamin ! Malheureusement, vu mon profil, je peux difficilement les blâmer pour ce comportement… »

Et étrangement, je me pris d’affection pour ce petit garçon qui était très cordial. Je lui parlais du Raclétoisme, dogme parfait qu’il devait adhérer s’il espérait devenir chuunin un jour ; de Iarwain ; de mes filles ; de mon parc…
« Vous avez un parc d’attractions ? Mais c’est gé-ni-al ! Je pourrais y faire un tour ?
-Euuuh………….….T’as de l’argent ?
-Oui un peu !
-Alors ouais carrément ! »
Et la conversation reprit de plus belle : Moi, mes commerces, moi, ma haine pour Chika…


Putain…….PUTAIN ! MAIS QU’EST CE QUE J’ETAIS EN TRAIN DE FAIRE !!?? JE PACTISAIS AVEC L’ENNEMI ! LE VIL CHIKAGLANDU TAPI DANS LES DUNES TEL UN FENNEC AVIDE DE SANG ?
« Monsieur Maka ? Quelque chose ne vas pas ?
-JE ME SUIS LAISSE ENDORMIR PAR TON BABILLAGE SOURNOIS, VOILA CE QUI NE VA PAS ! TU PENSAIS M’AVOIR AINSI HEEEIN ?
-Mais…de quoi vous…
-SILENCE ! JE VAIS DEVOIR TE NEUTRALISER !! Même si je songe à te garder dans une cage pour que tu puisses me lustrer le poil quand j’en ai envie : tu fais ça très bien. Allez, merci et salut » dis-je en lui grillant de nouveau la cervelle, pour de bon cette fois.
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