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Gensou, village caché de la cascade [RP]

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Gensou, village caché de la cascade [RP] - Page 14 Empty Re: Gensou, village caché de la cascade [RP]

Message par Seika 22/5/2010, 18:43

1.1 La Promesse


Après avoir entendu les divers discours de la journée, dont celui de l’accueil par le directeur et ceux de la réussite ou de l’échec de chacun de nous à l’examen Genin par les examinateurs, je suis sorti prendre l‘air, laissant mes camarades avec leurs familles et leurs amis.

Sur les marches de l‘académie, Fubuki installé bien confortablement dans ma capuche, je regarde mon bandeau plié à l’intérieur de son bel écrin en bois de cerisier. Cette vision d’avoir réussi me donne une légère sensation agréable me parcourant tout le corps. Je lève les yeux au ciel, tout souriant. Je viens de passer la première étape de mon parcours.

En ce milieu d’un mercredi après-midi, le ciel, d’un bleu pâle en ce début de saison estivale, est dégagé de ses nuages, et son soleil, très proche, donne à l‘air une impression étouffante, malgré ma toge en lin blanc qui me protège. Mon Grand-Père me l’a offerte ce matin pour être présentable à la remise de diplômes de cet examen et elle épouse mon corps à merveille.

Je baisse mon regard sur Fubuki, le sourire encore aux lèvres.

- « Allez Fubuki. On va annoncer la bonne nouvelle à Grand-Père. Il sera super content que je puisse enfin être Genin. On y va. » Ai-je déclaré.

Je me mets à courir, Fubuki agrippé dans ma capuche, à travers les rues bondées. C’est sans doute le moment que préfèrent les gens pour profiter de ce beau temps et aux enfants n‘ayant pas cours ce jour-là pour jouer dans les jardins publiques, accompagnés de leurs parents et de leurs amis. Je devrai en faire autant après avoir annoncer la nouvelle à Grand-Père. Pour ne pas perdre de temps, j’emprunte les raccourcis que je connais.

- « On va passer par les petites ruelles pour rejoindre les berges ! » Ai-je annoncé.

Fubuki me répond d’un petit glapissement en signe d’acquiescement. Il nous a fallu un bon quart d’heure pour être sur les berges de la rivière principale.

- « On y es presque. Encore quelques mètres droit devant et la maison sera en vue ! »

Soudain, je suis pris d’un léger picotement au niveau de ma nuque. Je m’arrête afin de me la masser. C’est assez désagréable, comme si quelque chose m’a piqué avec une aiguille.

- « C’est bizarre Fubuki. J’ai un mauvais pressentiment. Allez on se dépêche. »

Et je me remets en route, plus rapidement. J’ai la sensation que quelque chose de mauvais vient d’arriver. Grand-Père. Faites qu’il ne lui est rien arrivé. Après un bon sprint, j’ouvre le portail et monte les marches du perron. Tournant la poignée de la porte en bois magnifiquement sculptée, je me dirige de ce pas vers le petit salon où Grand-Père devrai se trouver.

- « Grand-Père ! » Ai-je crié.

Je repris mon souffle, plié en deux, mes paumes posées sur les genoux. Grand-Père est bien dans son fauteuil, à faire sa sieste habituelle. Je m’approche pour lui toucher la main afin de le réveiller. Mon appel ne l’a sans doute pas réveiller. Quand ma main rejoins la sienne, je ressens la froideur de son corps. Instinctivement, je recule de quelques pas, la tristesse commence à gagner mon visage.

- « Grand…Grand-Père… Non… Ce n’est pas possible… Pas maintenant… Surtout pas aujourd’hui… » Ai-je balbutié.

Je tombe à genoux, les yeux emplies de larmes. Fubuki, toujours dans ma capuche, couine de tristesse avec moi, sentant la mort dans la maison. L’étreinte de ma main droite autour de mon écrin se desserre doucement et le laisse tomber sur le sol. Le choc l’a ouvert, laissant sortir le bandeau. N’ayant pas percuter mon acte, je suis resté comme cela un long moment, sans dire un mot, juste laissant mes larmes coulées le long de mes joues et l’écho des couinements de mon petit renard.


***


Deux jours plus tard, en ce vendredi, l’enterrement se déroule dans le cimetière de Gensou. Accompagné de Fubuki, je suis le seul présent avec le prêtre et le fossoyeur. J’ai mis mon kimono noir pour la cérémonie. Le temps est gris et je sens qu’il va bientôt se mettre à pleuvoir.

Le prêtre, de l’autre côté du cercueil, commence la lecture des passages de son livre sacré. Je l’écoute sans vraiment l’écouter. Mes pensées flottent dans le passé, me remémorant mes souvenirs les plus agréables et désagréables passés aux côtés de Grand-Père. Mes poings se serrent, maudissant cette foutue destinée à vouloir prendre la vie de toutes les personnes qui me sont chères. Mon regard, dominée par la colère et non pas par la tristesse, fixe le cercueil qui descend doucement dans cet au-delà.

Quelques minutes plus tard, il se met à pleuvoir d’une fine pluie. L’eau est chaude, mouillant petit à petit mon kimono et parsemant mes cheveux de fines gouttelettes. Le pelage de Fubuki ne semble pas y être affecter. Puis je lève la tête vers le ciel, invitant la pluie à caresser mon visage pour y noyer mes larmes.

La cérémonie terminée, le prêtre et le fossoyeur me laissent seul pour me recueillir. Je m’agenouille, mon visage entre les mains et me mets à pleurer de toute mon âme. Seule cette phrase réussie à sortir parmi mes pleures.

- « Grand-Père… Je suis devenu Genin grâce à toi… Je te promets de devenir plus fort… Je t’en fais le serment… » Ai-je promis.


Plus loin, près d’une tombe, un individu habillé d’un imperméable noir à capuche se recueille aussi. Son visage est caché par un masque représentant un faucon. Il regarde en direction de Seika, agenouillé sur la terre humide par la pluie et tend l‘oreille.

- « Harika, tu as bien veillé sur mon fils, reposes en paix. Quant à toi, mon fils. Te voilà seul maintenant. Ton serment sera ta force. » A-t-il murmuré.

L’Anbu se lève, sans attirer son attention. Puis il disparaît.


Tournant la tête sur la droite, j’observe les alentours. J’ai bien cru sentir une présence étrangère puis je m’adresse à mon compagnon.

- « Fubuki ? Tu n‘as rien senti ? » Ai-je demandé.

Il me regarde, affichant un air perplexe. Suite à sa réponse, je me relève d’un bon, séchant mes larmes.

- « Alors nous pouvons y aller. »

Je sors du cimetière et retourne en direction de la maison, trempé jusqu’aux os.

***


Ce matin, après une semaine de deuil sans que je sorte de la maison, la sonnette retentit. Je pars ouvrir la porte, laissant Fubuki, seul sur le fauteuil.

- « Bonjour. Mr. Hanaristsu Seika ? »

L’homme, habillé d’un costume noir du même style que ceux des fonctionnaires m’affiche un sourire amical.

- « Lui-même. A qui ai-je l’honneur ? »

- « Je suis Maître Kaminato, notaire de profession. Je viens vous faire part des dernières volontés de votre grand-père, Mr. Toshima Harika. »

- « Entrez, je vous prie. Désirez-vous une tasse de thé ? » Ai-je proposé, en refermant la porte derrière lui.

- « Avec plaisir, jeune homme. »

Le notaire s’assied sur une chaise et pose sa sacoche sur la table du salon. Il y sort un dossier qu’il ouvre. Dans la cuisine, laissant Maître Kaminato s’installer, je prépare le thé. Puis, l’apportant, je lui sers une tasse sans en prendre. Je le regarde longuement, assis sur ma chaise face à lui, attendant qu’il ouvre la conversation.

- « Bien, Mr. Hanaristsu. Avant de commencer, veuillez accepter toutes mes condoléances pour votre grand-père. »

- « Merci. Mais continuez Maître. »

- « Donc, je viens vous faire part des dernières volontés de votre grand-père. » Il commence à mettre ses lunettes et fait la lecture. « Je soussigné Mr. Toshima Harika, légué à mon petit-fils Seika Hanaristsu, mon titre de propriété de la maison ainsi que le terrain, le contenu de la somme de 10 000 ryos contenue à la Banque de Gensou ainsi que ce coffret, gardé par les soins de Maître Kaminato. »

La surprise gagne mon visage à l’énoncer de cette dernière phrase.

- « Quel coffret ? »

Maître Kaminato, tendant le bras dessous la table et y sort un coffret en bois noir qu‘il pose sur la table.

- « Celui-ci. » Me le présentant. « Ouvrez-le. »

Je le saisis des deux mains. Je commence par déverrouiller la sécurité et relève le couvercle. Celui-ci contient deux paires de Tantos à lames jumelées et parsemées de petits orifices ainsi que leur fourreaux respectifs. Leurs manches sont de couleur noir et leurs lames faites dans un acier couleur argent.

A la vue de ces lames, une seule question me trotte en tête.

- « Pour quelle raison m’aurait-il laissé ceci ? »

Le notaire, relevant ses lunettes sur son nez, sort un autre document de sa sacoche.

- « Et bien, Mr. Toshima vous a laissé ce coffret car celui-ci était votre cadeau pour votre seizième anniversaire et vu qu‘il nous a quitté avant cette date, je vous le remets à sa place. »

- « Je comprends. » Abaissant le couvercle et serrant le coffret, précieusement, contre ma poitrine, le cœur serré.

- « Mr. Hanaristsu. » Lui glissant sur la table les documents officielles, accompagné d’un stylo. « J’aurai juste besoin de quelques signatures de votre part afin que tous ceci vous appartiennent. »

Sans un mot, je prends le stylo et assigne ma griffe sur les différents documents. Fubuki, restant allongé sur le fauteuil, me regarde faire.

- « Voilà Maître. » Lui rendant le stylo et les documents signés.

Il les prend et me tend le titre de propriété ainsi que le reçu de la banque que j‘accepte avec un léger sourire. Puis il range ses affaires et se lève, la main tendue vers moi.

- « Mr. Hanaristsu, je vous souhaite une excellente journée. »

Je lui empoigne la main et le reconduis vers la sortie.

- « Au revoir Maître. »

- « Au revoir Mr. Hanaristsu. »

Je referme la porte et me dirige vers le salon, voir le coffret. Puis je pose ma main dessus. Pourquoi m’offrir ces lames ? A quoi me serviront-elles ? Si j’avais la réponse Grand-Père.

- « Et toi, tu ne l’aurai pas par hasard ? » Ai-je demandé à Fubuki qui me regarde d’un air penaud.

Je me mets à réfléchir un instant. Puis une idée me traverse l’esprit. Je me dirige à grands pas dans le bureau de Grand-Père et fouille son étagère et son bureau à la recherche du livre qu‘il lisait de son vivant.

- « Le voilà ! » M‘ai-je écrié.

Je viens m’asseoir sur le fauteuil, mettant mon petit renard sur mes genoux et commence à feuilleter le bouquin. Après quelques minutes de recherches, je réussie à trouver ce que je cherchais.

- « C’est pour ça. Il me les a offert pour je m’entraîne à utiliser cette technique avec. » Je lève les yeux puis je m‘adresse à Fubuki. « Nous allons devoir bientôt déménager, cette maison est bien trop grande pour nous deux. Évidement, se trouver un lieu d’entraînement sera l‘idéal. » Je me mets à sourire en regardant les divers documents sur la table.

Seul le glapissement positif de Fubuki comme réponse résonne dans la pièce.


Dernière édition par Seika Hanaristsu le 6/6/2010, 21:10, édité 6 fois
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Gensou, village caché de la cascade [RP] - Page 14 Empty Re: Gensou, village caché de la cascade [RP]

Message par Seika 23/5/2010, 15:17

1.2 La Promesse


Une bonne semaine s’est passée avant que j’arrive à trouver un petit studio de libre à louer au sein du village. Il se situe en plein cœur des quartiers commerciaux, au dessus d‘une pharmacie qui elle, est entre-deux autres magasins. Un fleuriste et une boucherie. Ce qui me conviens très bien. Ainsi tous les magasins sont à ma portée, l’alimentation générale, le magasin d’armes, le vendeur de fruits et légumes et bien d’autres. Bon, je ne parle pas des différents bars et restaurants qui s’y trouvent.

En bas, la rue piétonne est magnifique, fleurie des deux côtés. L’activité y est bien souvent présente de jour comme de nuit et même quand elle s‘endort, on a l’impression qu‘elle est toujours éveillée, à vrai dire. A quelques mètres de chez moi, en remontant la rue, se trouve une immense fontaine. Cela fait bien bientôt seize ans que je vis ici et je ne l’ai jamais remarquée, c’est bien ma veine de m’en apercevoir que maintenant.

Lors du déménagement qui a duré au moins deux journées entière, j’ai pu emmené toutes les fleurs du jardin et certains livres de Grand-Père que j’ai bien choisis ainsi que son précieux fauteuil, ainsi j’ai l’impression qu’une partie de Grand-Père sera toujours à mes côtés, avec mes affaires. Bien sûr, j’aurai bien voulu tout prendre mais hélas, ce n’est qu’un petit studio. Même la présence de Fubuki a inquiété le propriétaire lors de notre première visite. Alors si j’avais décidé de tout emmené, à coup sûr, il m’aurai envoyé balader.

Enfin bon, je possède une petite véranda pour pouvoir prendre soin de mes fleurs. Par chance, le soleil pointe le bout de son nez à l’intérieur le plus souvent possible, ce qui les aides à bien en profiter, ces coquines. Mon salon est de petite taille, suffisant pour ma personne et celle de mon renard bien que ma cuisine y soit rattachée. La présence d’une salle d’eau me soulage. Le loyer et les charges ne sont pas trop élevés, environnant les 400 ryos par mois. Cela me semble correcte au prix où j’ai vendu la maison de Grand-Père, 125 000 ryos. Mais je ne les dépenserai qu’au financement de mon avenir de shinobi.

Tout le week end, je me suis occupé à tout déballer. Certaines affaires sont restées dans leur carton, attendant que je leurs trouve une place pour les ranger. Fubuki, quant à lui, a réussie par trouver ses marques dès le début de notre emménagement. A croire que les animaux ont plus de facilité que nous, pauvres humains que nous sommes mais les moins à plaindre.

Dès demain, j’irai à la recherche d’une salle d’entraînement, voir peut-être un dojo qui me semblerai être aussi intéressant. La nuit commence à tomber, la fin du week end approche à grands pas.

Je me lève donc du canapé et viens m’accouder, un moment, au rebord de ma fenêtre, observant les étoiles épinglées sur cette toile de fond de soie noire. Fubuki me rejoint par la suite, s’asseyant sur le rebord de pierres grises.

- « C’est une belle et fraîche nuit. Qu’est-ce que tu en dis ? » Ai-je demandé à Fubuki.

Il glapit et observe lui aussi le ciel nocturne perlée.

- « Nous sommes enfin chez nous. » Ai-je soupiré, le visage posé dans le creux de mes mains. « Grand-Père… » Ai-je murmuré, l’air pensif.


***


Le lendemain, ayant visité les différents dojos dans le village, je n’ai pu trouvé un dojo qui convienne à mes ambitions. Donc j’envisage de louer une salle afin d’en faire mon propre lieu d’entraînement.

Après quelques jours de recherches dans le journal local de Gensou, dans la rubrique ‘Locations’, j’ai pu enfin mettre la main sur une offre alléchante. Son loyer, toutes charges comprises est de seulement 120 ryos. Cela me semble être une bonne affaire surtout que le local se trouve à deux rues de chez moi.

La salle, d’une superficie d’environ quatre-vingt mètres carré, possède juste un vestiaire comportant trois douches et des toilettes ainsi qu’un petit bureau, juste à l’entrée sur la droite. Plus tard, j’envisagerai d’acheter et d’installer le nécessaire pour mon futur entraînement.

Cela fait, je rentre. L’épuisement me gagne, petit à petit. J’irai au cimetière ce week end, me recueillir sur la tombe de Grand-Père afin d‘honorer sa mémoire et lui dire ce que j‘ai entrepris ces dernières semaines. Il va me falloir un camélia blanc. Grand-Père adorait cette fleur. Oui mais c’est une fleur qui pousse en pot. Tout en réfléchissant, j’arrive sur le seuil de mon bâtiment et mon regard vient se poser instinctivement sur l’enseigne du fleuriste à côté de la pharmacie.

- « Bah voilà, je n’aurai pas loin à aller. Il y en a un juste en bas de chez moi » Me suis-je parlé à moi-même.

Puis je finis par monter afin de m’occuper de Fubuki qui doit sûrement avoir faim. Petit morfale vu sa taille. D’ailleurs je commence aussi à avoir l’estomac dans les talons.


***


Samedi, en début de soirée, je commence par me préparer. Habillé de mon complet blanc recouvert par ma toge, je sors du bâtiment, Fubuki installé dans ma capuche.

- « Bon, nous allons acheter un camélia pour Grand-Père. » Ai-je annoncé.

Je me dirige vers le fleuriste et pousse la porte d’entrée.

- « Bien le bonjour. »

- « Bonjour jeune homme. Vous désirez ? » A-t-elle souri à sa venue.

Je l’observe un instant avant de formuler ma demande. Mais elle me devance en me proposant.

- « Nous avons en ce moment de jolis camélias blancs. C’est la bonne période si vous souhaitez en acheter. Ils sont à peine en floraison. » A-t-elle déclaré avec une chaleureuse attitude.

Étonné par sa déduction, je n’ai pu qu’accepter d’en acheter. De toute façon, c’est-ce que je suis venu chercher.

- « Et bien, je vous prendrai le plus beau que vous puissiez me proposer. » Ai-je fini par dire.

- « Bien sûr, veuillez patienter. Je vais vous préparer cela. C’est pour offrir ? » M‘a-t-elle demandé.

Ma gorge se noue un instant, je ne sais quoi répondre. Je dois me ressaisir. Allez sois fort. Dis lui que c’est pour ton défunt Grand-Père. Un peu de courage, merde ! Je me lance.

- « Et bien, c’est pour le déposer sur… » Ai-je essayé de dire mais elle me devance encore une fois. C’est pénible.

- « C’est pour une défunte personne. Pas besoin de répondre, je viens de comprendre. Je vous prépare cela. »

Ah ! J’ai vraiment l’air fin avec mes demi-réponses et j’ai l’impression que cela fait une éternité que je patiente. Ah… Bon cela me passera. La femme finit par revenir avec le camélia en main, entouré d’une simple feuille plastifiée en guise de protection.

- « Voilà jeune homme. » Me tendant le pot.

- « Merci. Combien vous dois-je ? »

- « Cela vous fera 12 ryos, s’il vous plaît. »

Pas si chère que ça pour un si bon camélia. Donc j’attrape ma bourse fixée à ma ceinture et lui donne la somme exacte.

- « Voilà 12 ryos. »

- « Merci et bonne soirée, jeune homme. » A-t-elle déclaré avec un ravissant sourire.

- « Vous de même madame. » Lui rendant son sourire.

Je pousse la porte, le pot en main, et me mets en route.

- « C’est vrai qu’il est très beau ce camélia. Grand-Père en sera content. N’est-ce pas Fubuki ? » Tournant mon visage vers ma capuche avec un grand sourire.

Le petit renard sort sa petite tête avec un air d’acquiescement. Puis je prends la route en direction du cimetière.


***


Arrivé à l’entrée du cimetière, à la tombée de la nuit, je me dirige vers la tombe de Grand-Père. Je suis le seul vivant. Cela me conviens parfaitement, vu que je souhaite être seul un moment. Enfin, debout devant celle-ci, je m’agenouille pour y déposer le joli camélia sur le marbre gris.

- « Bonjour Grand-Père. Je t’ai apporté ta fleur préférée. J’espère que tu en seras content. » Ai-je souri.

Fubuki saute d’un bond sur le sol, s’asseyant à mes côtés. Il glapit afin de signaler sa présence.

- « Et je suis venu avec Fubuki. »

Un instant de silence s’installe, essayant de chercher mes mots. Puis je commence par lui énumérer les changements survenus depuis sa triste disparition.

- « J’ai dû vendre la maison Grand-Père. Même si cela m’a fait mal au cœur, je n’ai pu faire autrement que de la vendre. Elle était bien trop grand pour nous. Mais à un bon prix ne t‘inquiètes pas, et bien sûr je l’utiliserai avec sagesse. Comme tu me l’as si bien enseigné. Par la suite, j’ai dû alors louer un petit studio dans le centre des quartiers commerciaux du village. Son loyer me semble raisonnable. J’ai une petite véranda afin de pouvoir m’occuper de mes fleurs. » Ai-je souri. « J’ai essayé de trouver un dojo pour continuer mon entraînement mais hélas je n’ai rien trouvé qui me convienne. Alors j’ai fini par loué une petite salle d’entraînement que je vais équiper par la suite. Sinon nous nous portons bien, bien que tu nous manques énormément. » Ai-je dis, tout en essayant de retenir mes larmes.

Je continue à discuter avec mon Grand-Père, pendant que la nuit s’installe confortablement sur le village.


Dernière édition par Seika Hanaristsu le 6/6/2010, 21:14, édité 2 fois
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Message par Naoma Tao 23/5/2010, 20:24

Cela fait déjà un certain temps que mon initiation au Genjutsu a pris fin. Bon, en même temps, vu qu'il a été interrompu par cette fichue cérémonie d'anniversaire des deux doyens, et que ça a duré pas loin de cinq jours- comme d'habitude en fait- il a bien fallu interrompre l'entrainement. Shimaru n'a pas pu me donner de leçons en plus: c'est un Jounin après tout, il est très occupé, et je suis loin d'être une priorité dans les devoirs d'un shinobi de niveau supérieur. Bref, au moins, j'ai compris le principe du Genjutsu, la théorie me suffit amplement pour me mettre à la pratique, je commencerai par des illusions non mentales.
Je m'entraine de temps en temps à créer de ces illusions: lorsque je dois m'occuper de mes chères fleurs, je tente de les « teindre » d'une couleur différente. Je peux faire durer l'illusion juste quelques secondes, c'est un art compliqué qui nécessite une grande concentration.


- Nana chériiiiie!
Oh non, mon père. Il surgit par la porte qui mène à l'avant de la boutique, chargé d'un splendide rosier rouge sombre. Il pose l'objet près de moi, qui suis agenouillée et occupée à remporter des jonquilles.
- Un client vient de nous confier ceci, et nous demande de le tailler, il vient le rechercher cet après-midi! Je compte sur toi ma Nana chérie!
- Tu vois pas que je suis en train de faire autre chose? Lance-je d'une voix monotone à mon père.
- Oui, mais ce n'est pas une priorité, et je te prierai d'éviter cette attitude pendant ton temps de travail ma chérie.
Priorité, priorité... Vu l'engin, c'est sûrement la propriété d'un bourgeois ou quelqu'un du genre, qui n'a pas la moindre notion de jardinerie. Parce que bon, tailler un rosier, c'est pas l'enfer quand même. Mais le travail c'est le travail... Surtout que c'est une bien belle plante.
- D'accord, je m'en occuperai de ton rosier. Mais je finis mon rempotage avant. Je travaille vite, tu devrais le savoir non?
- Oh ça oui ma chérie. Dans ce cas, je te fais confiance, tu as intérêt à tenir ton engagement, sinon gare à toi! Dit-il en souriant avant de repartir.

Voilà, dernière jonquille de rempotée. Et si j'essayais...? Je visualise clairement la fleur jaune dans ma tête: puis je l'imagine d'une couleur vert tendre. Concentrer et malaxer son chakra, en l'imprégnant de la vision... Je me détends, et laisse le flux circuler en moi s'imprégner lui aussi de l'image. Je pose ma main sur le pot, et relâche mon chakra. Je sens comme une aura bleutée recouvrir l'objet, et la fleur se teint d'une jolie couleur verte. L'illusion tient le coup: contrairement à mes précédentes tentatives où la couleur « clignotait » entre la vraie et la fausse, celle-ci reste parfaitement stable. Mais lorsque je retire ma main, la jonquille redevient immédiatement jaune. Ca reste un détail à corriger. Bon, le rosier maintenant. Je m'empare d'un petit sécateur et commence mon nouveau travail.

- Nana chérie, tu as fini? Me demande mon père.
Je regarde la pendule accrochée au mur: midi moins dix. Une heure pour tailler cette plante. Performance relativement rapide.

- Hé bien, c'est du bon travail! Affirme mon paternel. Je vais le mettre dans la vitrine, quand à toi, tu peux sortir si tu veux, ta mère et moi pouvons nous occuper de tout maintenant! Tu restes manger à la maison ou..
- Je vais me promener dehors. Besoin de prendre l'air. Réponds-je en l'interrompant presque.
- Ralalaaa, Soit donc un peu moins froide Nana chérie! Tu vas finir par me blesser! Gémit-il.

Lorsque je sors de la boutique, je croise une jeune garçon à l'air attristé. A croire qu'il a confondu « Fleuriste » et « Pompes Funèbres ». Nagao vient me rejoindre, d'une humeur assez joviale.
- A te voir, on dirait que tu as lu un bouquin intéressant.
Nagao éclate de rire pour confirmer mes dires. Il faut bien qu'il s'occupe: après tout, me regarder m'occuper de fleurs n'est pas spécialement divertissant. Alors quand je suis au travail, il va à la bibliothèque, et cherche quelques lecteurs pour pouvoir lire à son aise. En général, il arrive à trouver son bonheur, et lorsque nous nous retrouvons, nous discutons tous deux de notre journée. Enfin... C'est surtout lui discute, moi j'écoute. On pourrait croire qu'il parle dans le vent, mais lui, il sait que je suis plus attentive qu'on pourrait le penser. Ensuite, c'est moi qui parle de mes chères fleurs. Quand je le fais, j'ai l'impression de parler pour rien, que ce que je dis est totalement inutile, mais étrangement... Ca fait du bien, surtout que Nagao est tout aussi attentif.
Nous nous arrêtons dans un petit restaurant réputé pour ses onigiri, et en commande une bonne demi-douzaine.

- Cette petite a une excellente lecture: elle ne lit ni trop lentement, ni trop rapidement, et c'est habituée, j'aime beaucoup lire avec elle! Les romans qu'elle choisi sont passionnants!Me raconte Nagao avec un grand enthousiasme. Et j'ai remarqué quelque chose: tu es plus gourmande que tu en as l'air! Ajoute-t-il en me voyant engloutir le quatrième onigiri.
- Tss.
Il rit à nouveau. Il est vraiment heureux depuis qu'il m'accompagne, un tout autre esprit que lors de notre rencontre.
- Au fait, tu vas te rendre au cimetière ce soir? Et tu ne racontes pas ta journée? Tu sembles bien silencieuse!
Je hoche la tête lentement en finissant d'avaler le dernier de mes onigiri. J'ai appris qu'un vieillard venait de décéder. Autant rendre une visite à sa tombe et lui éclairer son chemin.
- Tu sais bien que ma journée est dépourvue d'un total intérêt d'en parler. Mais si c'est ce que tu veux.. Aujourd'hui j'ai juste eu à rempoter des jonquilles- soit en dit en passant infestées de fourmis, j'ai du retirer tout ça- et tailler un rosier d'une taille impressionnante.
- Les gens savent quand même de moins en moins s'occuper de leurs plantes... On dirait que s'en occuper signifie juste les exposer au soleil et les arroser régulièrement, commente Nagao en acquiesçant.
- Ils sont stupides. S'occuper de fleurs nécessite une très grande attention et un très grand soin, mais presque plus personne n'y pense. Ca me dégoute, dis-je d'un ton sec. Bon, tu proposes quoi pour cet après midi?
- Absolument rien. En ce moment, c'est la bousculade à la boutique, je serai trop occupée.
- Je comprends Nana-chan, on se retrouve donc ce soir à l'entrée de chez toi pour le cimetière?
J'acquiesce et me lève de ma table pour aller payer mon repas, tandis que Nagao me dit « à plus tard » en se dirigeant vers la bibliothèque. Encore un après midi à répondre aux attentes des clients: c'est moi qui vais à la caisse!

Il fait nuit, et je suis claquée: entre les gamines qui gloussent pour savoir quelle fleur offrir à tel garçon, les bourgeois qui se plaignent que leurs fleurs fanent pour ne pas les avoir suffisamment arrosées, les vieilles dames en quête de conseils pour s'occuper de leur jardin sans se fatiguer, et les commandes incessantes de fleurs pour une cérémonie de mariage... Être au comptoir était aussi éprouvant que mes parents à l'arrière boutiques, occupés à soigner un petit cerisier dont les feuilles étaient infestées de pucerons géants. Cela dit, la journée est finie, et on peut enfin se reposer. J'attends Nagao à l'entrée de la boutique, avec dans mes mains un petit bouquet de lys blancs. Il arrive quelques minutes plus tard en s'excusant sincèrement.

Le cimetière est bien silencieux, comme toujours. Une brume légère commence à s'installer ça et là, lui donnant un aspect encore plus inquiétant que d'ordinaire. De légers murmures semblent s'élever des profondeurs des airs et de la terre, sous les pierres de marbres. Je parcours les petites allées d'un pas lent et feutré, accompagnée de Nagao et Fuyu, en quête d'une tombe où poser mes fleurs. Cependant, dans le silence de ce lieu sombre, je perçois un sanglot, et une voix. Pourquoi ne pas aller voir, c'est peut être un esprit, qui sait.
Je continue ma marche lente, mais cette fois avec l'oreille un peu plus aux aguets, lorsque je fini par voir une silhouette: celle d'un jeune garçon agenouillé devant une tombe. Mais il n'est pas seul: l'esprit d'un vieil homme assis en tailleur flotte quelques centimètres au dessus de la pierre de marbre. D'instinct je m'approche de lui, et pose mes lys blanc sur la pierre, ne prêtant aucune attention au garçon. Je me relève et regarde l'esprit dans les yeux.


- Vous êtes cet homme décédé il y a quelques jours, n'est-ce pas? Demande-je d'une voix calme.
- Hum...? Est-ce bien à moi que vous parlez jeune demoiselle? Répond-il quelque peu surpris.
J'acquiesce.

- Hum... Oui oui, c'est exact, je demeure ici en écoutant ce qu'a fait mon petit-fils depuis.. depuis ce jour... J'étais tellement déçu de ne pouvoir le féliciter pour son obtention de grade Gennin... Et maintenant je suis si fier de lui! J'aimerais pouvoir le lui dire, ainsi, je pourrais partir en paix...
- Je vous comprends. Aucun esprit ne souhaite rester bloqué dans ce monde, intervient Nagao en affichant un sourire triste. Mais j'en malheureusement partie... J'ai l'impression de ne jamais pouvoir remercier suffisamment Naoma pour son soutien.
- Oh, tu t'appelles donc Naoma petite demoiselle... Peux-tu me rendre un service? J'aimerais que tu dises pour moi à quel point je suis fier de mon petit-fils...
- Mais certainement monsieur, dis-je de ma même voix calme.
- Heu... je peux savoir à qui tu parles...? Me demande le garçon qui était en train de sangloter.
Il a un look plutôt original: une sacrée tignasse de feu, des lunettes sertis comme bandeau sur son front, et il est accompagné d'un petit renard blanc.

- A ton grand-père, réponds-je le plus naturellement du monde.
Il me regarde avec des yeux ronds.

- C'est impossible, Grand-Père est... il est...
Il se mort une lèvre, retenant ses larmes avec une volonté non pas de fer, mais d'acier.
- Je parle à son esprit. Et sache qu'il est très fier de toi. C'est son message.
- Je ne te crois pas! Hurle-t-il en se relevant. Sa voix résonne à travers tout le cimetière, déchirée par le sanglots, et les larmes qui finissent par couler le long de son visage. Les fantômes n'existent pas! Il a fallu que la seule personne venue se recueillir à part moi soit une folle! Même si je voudrais que ce soit le cas... Mais c'est impossible... Et ça, ça me fait encore plus mal... On dirait que tu apprécies faire du mal aux gens! Tu es juste une folle!
Et encore un de plus qui me prend pour une junkie. Je suis habituée maintenant. Je regarde le garçon, en proie à une colère aussi grande que sa tristesse. Mon air indifférent semble l'énerver encore plus. Et lorsqu'il est sur le point de me dire quelque chose, l'esprit du vieillard intervient.
- Jeune fille, je pense que tu devrais lui dire que je suis son grand-père adoptif. Fais-moi confiance..
J'acquiesce. S'il le dit... On peut toujours tenter le coup.
- En fait tu...
- Et si je dis qu'en fait, c'est ton grand-père adoptif? l'interromps-je. Et... hum, d'accord. Et aussi que ta mère est décédée, et s'appelait... Isalia. Quand à ton père, tu ne l'as jamais connu. Ca te suffit ou j'étoffe un peu plus?
L'expression colérique du garçon laisse place à la surprise totale.
- Co... Comment tu peux savoir ça?
Je pousse un léger soupir d'exaspération.
- Quand je dis que je vois les esprits, c'est que je les vois. Et celui de ton grand-père dit qu'il est très fier de toi. Il est aussi un peu fâché que tu aies vendu sa maison, mais il ne t'en veux pas.
- Je... Je...
Il se met à s'incliner légèrement devant moi en signe d'excuse, puis il fixe la tombe de son grand-père avec un petit sourire.
- C'est vrai Grand-Père, tu es fier de moi?
Le vieil homme adresse un sourire plein de gratitude envers moi, et se tourne vers son petit-fils. C'est comme s'ils se voyaient tous deux.
- Scène touchante, n'est-ce pas Nana-chan? me chuchote Nagao.
- Le genre de scène qui me donne la nausée, réponds-je sans hausser la voix.
- Merci pour tout, jeune demoiselle, je peux enfin reposer en paix, me dit le vieillard avant de disparaître en une poussière argentée, étrangement soufflée par un vent inexistant.

La garçon s'approche de moi et m'adresse un petit sourire.

- Je suis désolé de m'être emporté tout à l'heure... Ce n'est pas une chose qu'on voit tous les jours! Je m'appelle Seika Hanaristsu, et ce petit renard, c'est Fubuki et toi?
- Naoma Tao, et voici Fuyu, dis-je en présentant ma petite belette blanche. Et bien que tu ne puisses pas le voir, je te présente Nagao, un esprit.
Ce dernier m'adresse un sourire infiniment reconnaissant.
- Jeune fille...
Une voix de garçon derrière moi m'interpelle. Je me retourne et... encore un esprit... décidément, c'est la soirée...


Dernière édition par Naoma Tao le 29/5/2010, 12:11, édité 1 fois
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Message par Seika 24/5/2010, 21:59

2.1 L'Appel d'un Esprit


La lune, entrelacée par quelques nuages lui donnant ainsi un air blafard, éclaire de ses seuls rayons argentés les différentes sépultures du cimetière. Une légère brume blanchâtre, venant s’accoupler à ce sinistre théâtre, commence à flotter autour de ces quelques tombes, donnant à cette scène un air lugubre.

Une jeune fille maigrichonne avec des cheveux couleur de neige, accompagnée par ce qui semblerai être une mèche épaisse de ses cheveux qu’elle aurai coupée, auquel elle aurai donnée un semblant de vie, s’est approchée de la tombe de Grand-Père, tenant un bouquet de lys blanc dans les mains. Elle les dépose sans me prêter attention et commence par parler seule, dans le vide.

Bizarre cette fille. Toujours agenouillé, je me penche légèrement sur le côté pour m’adresser à mon petit Fubuki d’une faible voix.

- « Elle est bizarre cette fille. Que vient-elle faire sur la tombe de Grand-Père ? Elle s’est peut-être trompée d’emplacement ? Et tu as vu, en plus, elle monologue seule avec le vent. Elle commence à m’intriguer. » Ai-je constaté, tout en continuant à sangloter doucement.

Je me redresse et relève mon visage vers elle.

- « Heu… Je peux savoir à qui tu parles ? » Intrigué.

- « Je parle à l’esprit de ton Grand-Père. » A-t-elle dit froidement.

Elle me prend pour un débile ou quoi ? Elle se fout de ma gueule ? Ma tristesse se renforce, ajoutée à la colère qui m‘empourpre lentement mon visage. En plus, elle me regarde avec une indifférence totale, me répondant avec un ton froid. C’est cruelle, ça.

- « Arrêtes tes sornettes ! Les fantômes n’existent pas et si tu souhaites me faire encore plus de mal avec tes dires. Et bien dis toi que tu as réussis ! Pauvre folle ! » Ai-je hurlé en me relevant furieux, mes poings serrés.

- « Du tout. Mais ton Grand-Père te félicite d’avoir réussi l‘examen Genin. » M’a-t-elle répondu sèchement.

Et en plus, elle continue. Pour qui se prend-t-elle. Elle échange un instant quelques mots avec le vide et se retourne vers moi.

- « Disons que si je te dis qu’il est ton grand-père adoptif, que ta mère, Isalïa, est morte et que tu n’as pas connu ton père. Cela te permets de me croire ? » A-t-elle déclaré, impassible.

- « Euh… Comment sais tu tout cela ? » Surpris.

- « Ton grand-père vient de me le dire. » A-t-elle annoncé avec un léger haussement d’épaules.

Je tourne le regard un instant vers la tombe. Grand-Père. Alors c’est vrai, les esprits existent réellement. Non, j’ai du mal à le croire. Je secoue légèrement la tête. Mais je ne peux retenir mes larmes qui se mettent à couler le long de mes joues. Puis je regarde la jeune fille, tout en essuyant mes pleurs et affichant un léger sourire.

- « Je devrai alors te dire « Merci ». Et je suis vraiment désolé de t’avoir, enfin, pardonnes moi. » M’inclinant légèrement.

Puis je me relève, lui tendant la main.

- « Je me nomme Seika Hanaristsu et lui. » Désignant mon petit renard du regard. « C’est Fubuki. »

- « Je suis Naoma Tao et voici Fuyu, ma petite belette. » A-t-elle présenté en ignorant ma main et désignant d’un vague geste sur sa gauche, avec sa main. « Voici Nagao, un esprit mais tu ne peux le voir évidemment. »

Elle côtoie combien d’esprits ? Une grimace interrogative se précise sur mon visage et je déglutis légèrement.


« Jeune fille… »


Avant même de vouloir lui poser la question, elle se retourne.

- « Oui ? » A-t-elle parlé encore une fois dans le vide.

Mais, mais. Bon, je ne cherche pas plus loin. Elle voit et parle aux esprits, c’est ainsi et pas autrement. Je l’observe un instant, Fubuki s’est vite mis à l’intérieur de ma capuche, aussi dérouté que moi, je pense.

L’esprit d’un enfant est apparu derrière Naoma, voyant qu’elle possède la capacité de les voir et de leurs parler. Bien sûr, pour moi-même, je ne vois rien. Donc je la laisse discuter avec son ami imaginaire… Euh… Avec l’esprit.

La description physique de l’esprit est difficile si l’on part du principe que je ne vois rien, bien que je me l’imagine bien, difforme et dégoulinant d’une substance visqueuse. Beurk ! J’esquisse une légère grimace de dégoût rien qu’à l’idée de pouvoir les visualiser.


« Tu peux me voir et me répondre ? »


- « Perspicace. Bon tu veux quoi ? » A-t-elle commencé par dire avec un air agacé.

Je finis par m‘asseoir sur le banc qui est à côté de la tombe de Grand-Père, attendant qu’elle finisse.


« J’ai besoin de votre aide. Mon frère est en grand danger. Un méchant homme l’utilise pour accomplir d’affreuses choses. Et à cause de moi, il risque de mourir ou d’aller en prison si personne ne fait rien. Maintenant que je suis décédé, je ne peux pas l’aider… » A-t-il déclaré en pleurnichant.


- « Ça va. Ça va. Arrêtes de pleurer petit. Tu me donnes un peu mal à la tête. » A-t-elle râlé, blasée.

Et un mioche. J’espère qu’il ne va pas lui demander de retrouver sa peluche égarée pour pouvoir reposer en paix. Je laisse un soupir s’enfuir.


« D’accord, mais promets moi de m’aider. »


- « Tout d’abord dis moi calmement ce qu’il t’arrive et après on verra ce qu’on pourra faire. » A-t-elle fini par dire en me lorgnant.

Je sens que je vais devoir l’aider. Après tout, en y réfléchissant bien, elle a aidé Grand-Père donc m’a aidé par la même occasion. Bon, service rendu, service dû. Si je le lui refuse, elle serai capable d’appeler pleins d’esprits pour venir me hanter. Et vu que je n’ai pas envie de subir ce genre de choses donc je lui adresse l’un de mes plus beaux sourires pour lui dire que je suis avec elle à cent pour cent.

C’est bien ma veine. Rien que l’idée d’y penser me donne des frissons.


« Excusez-moi pour m’être emporté. » S‘est-il ressaisi.


Naoma, quant à elle, reste debout, attentive et aussi froide que le marbre des tombes. Pendant ce temps là, je peux qu’attendre la fin de son mono… Euh… Sa discussion pour qu’elle vienne m’expliquer de quoi retourne cette demande. Puis l’esprit reprends calmement.


« Tout à commencer quand je suis tombé gravement malade. Les médecins avaient annoncé à mon grand-frère qu’elle était incurable. C’était lui qui s’occupait de moi, depuis la mort de papa et de maman. Donc, par la suite, mon grand-frère s’est mis en tête de trouver un moyen de me guérir autrement que par la médecine traditionnelle. C’est là qu’il est tombé sur un soi-disant faiseur de miracles qui lui affirma qu’il possédait bien un moyen de me guérir. A l’énoncer du prix qu’il demandait, mon grand-frère perdit espoir. Mais, celui-ci lui proposa un marché. Au début, je ne savais pas de quoi il s’agissait bien qu’il me répétait qu’il aurai bientôt la solution pour me guérir et que je ne devais pas m‘inquiéter. Puis, le jour où il réussit à réunir la dite somme, l’homme l’arnaqua aussitôt et lui annonça, hélas, mon sort était déjà voué depuis longtemps à une mort certaine. Il a voulu se rebeller contre lui mais il le menaça avec un chantage. Continuer à faire ses sales petites besognes pour son compte ou bien de se voir dénoncer aux autorités. Malgré que je le savais bien avant de mourir, mon heure était venue plus vite que prévue. Et maintenant, mon frère continue et ne peut rien faire. Il ne veut pas le dénoncer car il a trop peur des représailles et de la police. Et voilà, pourquoi, en vous voyant faire, j’ai pris l’opportunité de vous demander votre aide. » A-t-il fini par dire d’un triste regard.


La jeune fille, gardant le silence un moment, finit par lui dire.

- « Je vois. Je ne peux te promettre notre aide mais dis nous où trouver ton grand-frère. Lui seul pourrai nous demander de l’aide. Il va falloir le convaincre. » Puis elle se retourne, m’adressant toujours ce regard froid. « Seika. Je crois que cet esprit aura bien besoin de notre aide. »

- « En quoi consiste-t-il ? » Ai-je demandé en toute innocence.

- « Convaincre son frère de faire appel à nos services. »

N’ayant pas le temps de lui rétorquer de quelconques précisions, elle se retourne vers le vide…Euh… Enfin le lieu où l’esprit se trouve, normalement.

- « Donne-moi l’adresse où on peut le trouver et on s’occupe du reste… Comment tu t’appelles ? »


« Mika. Mika Satori. Et mon grand-frère se nomme Iku. Iku Satori. Vous pourrez le trouver dans les bas quartiers. Il travaille dans un tripot comme garçon de salle. Le Dé Brisé. Merci de votre aide, jeune fille. » A-t-il répondu avec un grand sourire, soulagé.


- « Appelles moi Naoma. Mika. Pas la peine de me remercier. Ton esprit doit quitter ce monde, apaisé de tous maux. C’est avec plaisir que nous allons trouver ton grand-frère Iku. Nous ferons tout ce qu‘il faut pour le faire sortir de cette sale affaire. »

L’esprit de l’enfant lui adresse un sourire avant de disparaître. Puis Naoma vient se placer face à moi.

- « Es-tu partant ? » M’a-t-elle demandé avec son regard éternellement impassible.

Et tu crois que je vais te dire « Non », pour avoir tes foutus esprits au c… Euh… Aux trousses. Puis je lui souris encore une fois, lui montrant ma joie de pouvoir rendre service.

- « Oui. Mais tu vas quand même m‘expliquer ? » Ai-je demandé, ignorant.

Et elle est partie sans me répondre. Ah ! Sympa le vent. Enfin bon, je la rattrape rapidement en trottinant et lui réitère ma question.

- « Alors ? »

- « Je t’expliquerai tout cela en chemin. » A-t-elle dit sèchement.

Nous quittons le cimetière, en laissant cet autre monde derrière nous et nous, repartant dans le nôtre.


Dernière édition par Seika Hanaristsu le 6/6/2010, 21:20, édité 1 fois
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Message par Kaa 30/5/2010, 18:32

Une ... Une odeur de ... Une odeur ...

- De Thé ?!
- Déjà réveillé ? s’exclama la mère de Kaa avec une pointe d’ironie.
- Combien de temps ai-je dormis ?
- Un certain temps dirons nous.
- Mais encore ?
- Patouchli t’as trouvé hier matin, évanoui.


En jetant un regard par la fenêtre, Kaa s’aperçut que la lumière commençait déjà à décliner.

- Presque Quarante-huit heures donc, si je ne m’abuse. ( Kaa )
- Exact !

C’était Patchouli qui débarquait, un grand sourire aux lèvres, et un parchemin dans la main droite.

- Bien dormis ? ( Patchouli )
- Oui oui, merci. Comment m’as tu retrouvé ? ( Kaa )
- On devait se retrouver au lieu où tu étais allongé. J’ai d’abord cru que tu regardais le ciel, puis, n’ayant aucune réaction de ta part, je me suis penché sur toi et j’ai remarqué que tu étais évanoui. Alors je t’ai ramené ici. Et voilà. ( Patchouli )
- Eh ben. J’ai eu de la chance on dirait ... ( Kaa )
- En effet, c’est le moins qu’on puisse dire, imagine si elle ne t'avais pas trouvé hein , tu serais encore là haut, tu serais peut-être même mort ! ( Mère de Kaa )
- Maman ? ( Kaa )
- Oui ? ( Mère de Kaa )
- C’est bon, je suis en vie là. C’est pas la mort. ( Kaa )

Quelque peu vexé, la mère de Kaa s’en va tout en continuant de marmonner.

- Elle n’a toujours pas digéré que tu deviennes Shinobi ? ( Patchouli )
- Je crois oui. À cause de son passé sûrement. Je n’ai jamais bien compris. ( Kaa, d’un ton nostalgique )
- Bon, t’es en forme là ? ( Patchouli )
- Je crois oui. On va s’exercer un peu ? ( Kaa )
- Sans souci ! Et puis après, tu m’expliqueras ce qu’il t’est réellement arrivé. ( Patchouli, avec un regard en coin )
- Oui oui. ( Kaa )

Ils partirent donc chez Patchouli. Celle-ci avait en effet une salle d’arme dans sa maison, qui lui servait de Dojo. Habitant à 2 pas l’un de l’autre, le voyage fut court et ils commencèrent rapidement à s’échauffer.

- Pas trop rouillé ? ( Patchouli )
- Non non, ça devrait allez. ( Kaa )
- Alors c’est parti ! ( Patchouli )

Elle se jeta sur lui, un kunai dans chaque main. Kaa fut surpris par la vitesse de l’attaque et ne put qu’esquiver qu’un kunai. Il en était quitte pour une légère éraflure au bras doit.

- Et voilà, ça commence. Toujours pressé. Nan mais j’te jure ! ( Kaa )
- Faut bien te secouer un peu ! C’est pas en méditant que t’arriveras à me battre ! ( Patchouli, taquinant )
- C’est ce qu’on va voir ! ( Kaa )

Kaa commença son Genjutsu, esquivant avec une certaine aisance les attaques de Patchouli. Elle était semble-t-il, quelque peu perturbé et n’arrivait pas à se concentrer. Kaa ne s’en plaint pas, bien au contraire !

Bon’Yari

Patchouli était étourdi. À sa merci. Il se jeta sur elle et l’immobilisa. Le Genjutsu se dissipa et elle revint à elle.

- Tu l’as lancé rapidement ! Qu’est ce qu’il s’est passé ? ( Patchouli, étonné )
- Ma méditation m’a fait comprendre deux trois trucs sur le mécanisme du cerveau. Je crois que ça joue. Et puis, tu n’étais pas dans le combat non plus, ça m’a grandement aidé ! ( Kaa )
- J’ai l’esprit occupé en ce moment. C’est pour ça. ( Patchouli )
- Qu’est ce qui se passe ? ( Kaa )
- J’ai reçu un message de la part de mon père. Il est dans un temple, au Nord-Ouest de Gensou, à l’extrémité des Marais et proche du fleuve. Il veut que je le rejoigne avec mon frère. Il semblerait qu’il ai réussi à desceller le parchemin d’invocation familiale, et même à signer un pacte. ( Patchouli )
- Votre Parchemin familiale ? Celui qui est sensé invoqué un Singe ? ( Kaa )
- Celui-là même ... ( Patchouli )
- Mais, comment a-t-il pu ?! C’était sois-disant impossible et interdit ! ( Kaa )
- L’interdit n'existait pas. C’était juste pour éviter aux jeunes d’essayer de l’ouvrir. Quand à l’impossibilité, il semblerait que ça ne l’ai plus. ( Patchouli )
- Quand part-tu ? ( Kaa )
- Je pars ce soir. Et tu viens avec nous. ( Patchouli )
- En quelle honneur ? ( Kaa )
- Mon père veut te voir. ( Patchouli )
- Heu ... Je suppose que je n'ai pas le choix, c'est ça ? ( Kaa )
- Exact ! ( Patchouli )

Et c’est sur ces étranges nouvelles que Kaa quitta Patchouli. Il alla se préparer, n’emportant pas grand chose, puisque le voyage ne durerais guère. Kaa était partagé. Il avait très envie de voyager et de savoir ce que lui voulait le père de Patchouli, mais il voulait aussi travailler son Genjutsu et utilisé ce qu’il avait compris lors de sa méditation.
C’est dans ce climat de conflit intérieur que son père vint le voir.
Il le regarda se préparer, puis lui donna un petit étui de velours. Il contenait des bâtons d’encens. Kaa remercia son Père et s’en fut.


****************************


Le soleil se levait à peine et irradiait d’une couleur or. Il illuminait peu à peu les toits des maisons de genou, déchirant la brume et recouvrant tout de son teint orangé. Kaa était sur son toit. Il embrassait une dernière fois son village du regard. Il s’y sentait bien, mais il avait besoin de voir autre chose. Cette petite excursion tombait à point nommé. Il allait pouvoir se remplir les yeux, le nez et les oreilles de nouvelles choses.

Patchouli et Rochouni arrivèrent peu après, interrompant sa contemplation. Ils partirent donc tout les trois, pour le temple où se trouvaient le Père des deux autres.

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Message par Alrun 3/6/2010, 17:25

J'arrivais au Qg tranquillement et filais voir une secrétaire dans le but de me renseigner sur l'éventuelle équipe à laquelle ils auraient pu me rattacher. La demoiselle me toisa de sa chaise, s'arrêta un instant sur Momo, toujours posé sur mon épaule, avant de remettre son nez dans ses papiers. Je me tus et attendis en silence, poliment. C'était quand même dingue de voir avec quel dédain elle me toisait.

-Rinwald, Rinwald... R... R... Rinwald, je l'ai !

J'esquissais un sourire pendant que la secrétaire parcourait d'un doigt paresseux les lignes du petit dossier. On m'avait bien intégré à un équipe, c'était formidable ! J'allais avoir un sensei prêt à m'apprendre tout ce que j'avais à savoir, et à me faire progresser, aux côtés d'élèves motivés. On ferait pleins de missions, on serait une équipe modèle et...

-Alrun Rinwald, vous serez en équipe avec Yuji Kusaitabi.

Ma main se crispa sur le manche de Momo. Non, pas lui ! Si ? Non, impossible...

-Vous êtes sûre ? demandais-je, pleine d'espoir
-Oui, oui, c'est marqué là. Sous l'égide de Sato Gyoyu.

Un petit diable dans ma tête se mit à ricaner "tu vas en chier, ma grande, mwhahahahaha". Je chassais cette image, et jetais un oeil dépité à la feuille dans les mains de la secrétaire. Non, elle n'avait pas mal lu. De toutes façons, pourquoi elle aurait menti ? Donc voilà... je me retrouvais avec cet énargumène que j'avais déjà pu cotoyer sur les bancs de l'académie. Pas un mauvais type, non, non. Mais quand même. Ce mec était d'un égocentrisme inquiètant. Comment pouvait-on autant penser à soi ?!

-Tout va bien, mademoiselle ?

La secrétaire scrutait mon visage avec anxiosité. Je remarquais alors que mon corps trahissait mes pensées. Je me redressais et relevais la tête.

-Oui, oui, tout va bien, merci.
-Si c'est votre équipe qui ne vous convient pas, je peux peut-être...
-Non, non, ça ira, ne vous dérangez pas pour ça, ça me convient très bien.

Oui ! Yuji n'était pas fondamentalmeent mauvais ! Juste un peu trop tourné sur lui-même et paresseux. Qu'à cela ne tienne ! Ca allait changer ! J'allais lui ouvrir les yeux, il deviendrait formidable, généreux et...

-Mademoiselle ?

La secrétaire regardait le poing que je tenais tendu devant moi, déterminée.

-Heu... hihi...
-Hum... votre camarade ne devrait pas tarder à arriver. Par contre votre professeur ne vous rencontrera que demain. Il m'a laissé ceci à votre attention. Ne l'ouvrez qu'en présence de votre partenaire, et ce, qu'après vous être rendu devant l'hôpital.
-Entendu !

J'attrappais le parchemin, saluais la jeune femme, et allais m'assoir devant le QG, en inspectant Momo. C'est au bout d'environ un quart d'heure que Yuji fit son entrée : arrivé devant le QG, il prit un instant la pose, puis quand il fut satisfait de ce que lui renvoyait le reflet de la porte du QG, il se décida à y rentrer en s'auto-adressant un léger clin d'oeil... et en me snobant royalement, bien trop accaparé par son propre reflet.

-Hé, Yuji !

Il se retourna pour me dévisager, un instant surpris, avant de se redonner un visage souriant.

-Salut ! Je suis désolé, j'ai rendez-vous au QG, ma belle, mais le beau Yuji repassera, ne t'inquiète pas.

Momo d'un coup me démangeait. Si j'avais pu écraser sa sale face de prétentieux... mais non, ça aurait été mal, de la méchanceté gratuite, et je n'allais pas m'abaisser à ça.

-C'est moi ta coéquipière. Alrun Rinwald, tu te souviens ? On était ensemble à l'académie.
-Oui, oui bien sûr que je m'en souviens ! Comment j'aurais pu oublier ?

Vu comment il me détaillait du regard, j'aurais bien répondu "facilement", en fait. Il avait du être trop omnubilé par sa propre personne pour remarquer ses voisins de table. Je décidais de passer outre.

-Oui ben bref. Tu...
-Rinwald, ça claque, comme nom !
-Heu... merci mais...
-Moi c'est Yuji Kus... heu... allez, t'as le droit de m'appeler juste Yuji, mais c'est bien parce que c'est toi. Oui, je sais, c'est assez mignon comme prénom. Tu vois, ...

Il prit à nouveau une pose qui se voulait cool, tout en continuant à parler de lui-même. J'entendais presque Momo gémir dans ma main l'envie de lui décoller quelques dents.

-Oui ça va, je sais comment tu t'appelles. Je voulais juste te signaler que...
-Héhé toi aussi, tu trouves que ma veste me donne ce soupçon de maturité en plus qui...
-CA SUFFIT !

Je pointais mon arme juste devant son nez. La perspective de se faire écraser la face par un marteau massif suffit à le faire taire.

-Bon, maintenant le bellâtre, tu m'écoutes deux secondes, okey ?! Toi et moi, on a pas le choix, on va faire équipe pour les mois à venir, et on aura pour sensei un certain Sato Gyoyu. Je sais pas qui c'est ni à quoi il ressemble, je sais seulement qu'il ne nous rencontrera que demain et qu'en attendant, il nous a confié cette lettre, qu'on ne doit ouvrir qu'une fois arrivés devant l'hôpital. C'est clair ?
-Oui.

Sourire béat. J'haussais un sourcil interrogateur.

-Quoi ?
-Bellâtre. C'est vrai que ça me correspond assez. Sauf que j'suis pas aussi insipide que l'image qu'on a habituellement du bellâtre, mais tu ne peux pas le savoir encore.

Je laissais tomber et tournais les talons en direction de l'hôpital, suivie par Yuji qui continuais à vanter ses propres mérites tout en gardant un oeil prudent sur mon marteau. J'aurais du refuser ce partenaire. Mais ça n'aurait pas été correct. Tolérance, tolérance, tolérance. A mi-chemin, Yuji me chippa le parchemin des mains, pour le tenir du bout des doigts et l'inspecter.

-On pourrait l'ouvrir maintenant, non ? Pourquoi attendre d'arriver à l'hôpital ?
-Parce que c'est qu'on nous a dit de faire, me contentais-je de répondre
-Je te dis de te couper la gorges à coup de kunai, tu le ferais ? Dieu, que ce morceau de papier est laid...
-Non mais ça n'a rien à voir. J'ai plus confiance en les ordres du Qg qu'en les tiens. En plus... MAIS ARRETE !

Trop tard, Yuji avait tranquillement déroulé le parchemin et commençais à le déchiffrer à haute voix.

-Mais t'es débile ou quoi ?! m'exclamais-je, excédée
-C'est marqué -de façon très peu esthétique par ailleurs- : "Bien le bonjour à vous, mes deux jeunes genins. Je ne pourrais malheureusement pas me libérer en ce jour, et donc ne vous rencontrerais que demain. Cependant, si nous sommes amenés à former une équipe pour les temps à venir, il est important que tout les deux appreniez à vous connaitre et à savoir comment l'autre agit en mission. C'est pourquoi, vous allez commencer une mission sans moi aujourd'hui. Je tiens à signaler que pour moi la ponctualité est une qualité très importante. Si vous vous êtes présentés tout deux à l'heure au QG, et que vous vous êtes de suite dirigés à l'hôpital comme demandé, et que donc vous y êtes, vous ne devriez pas tarder à voir sortir (à midi pile très exactement) une personne vêtue d'un manteau noir et encagoulée. C'est cette personne que je vais vous demander de suivre tout au long de la journée. Il s'agit d'un ami à moi, qui a passé ces quatre derniers jours à l'hôpital et qui en est sorti aujourd'hui. Très inquiet pour sa santé, je vous demande de le surveiller, et ce, à distance, car il ne supporterait pas l'idée que je le fasse babysitter, ni même surveiller. Je compte donc sur votre extrême discrétion et attend un rapport à remettre au QG dans la soirée". On fait du babysitting à distance ?
-Et il est midi passé surtout ! Il a du déjà sortir de l'hôpital ! Grouille-toi, Yuji !

Je l'attrapais par la manche, qu'il me fit de suite lâcher pour pas que j'abîme sa jolie veste, et nous nous mîmes à courir en direction de l'hôpital. Pas question de louper ma première mission !
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Gensou, village caché de la cascade [RP] - Page 14 Empty Re: Gensou, village caché de la cascade [RP]

Message par Ax-kun 8/6/2010, 00:40

HRP : NE PAS OUVRIR LE SPOILER CI DESSOUS SI VOUS ETES MINEURS!!! SI VOUS OUVREZ, C'EST A VOTRE CHARGE!!!


Voilà plusieurs semaines que j'ai reçu ma convocation pour la mission mais on m'apprit que cette dernière fut reportée sans aucune explication. Enfin si, mais ce n'est pas une explication à proprement parler.


"Nous avons nos raisons, votre but n'est pas de les comprendre. Si nous tenions à vous en faire part, vous le seriez déjà, apparemment ce n'est pas le cas. Merci tout de même de vous en inquiétez, signifiant donc que vous étiez prêt à agir. Bonne journée."


Je déteste ces missionnaires qui sont à la botte du Kage et qui se donnent le droit de regarder tout le monde de haut, de donner des ordres et de disparaitre comme un malpropre. Un jour il faudra leur expliquer qu'entre "Kage" et "Chien-chien du Kage", la différence est très très grande.
Quoi qu'il en soit, cela fait plusieurs semaines que je passe dans le village, totalement libre : pas de mission, pas à l'hôpital.... nada.

J'en profite pour entrainer mon bras à fonctionner comme avant. Je m'entraînais aussi souvent au Ninjutsu afin de peaufiner des techniques telles que le "sabre invisible" (aussi appelé "Fukataana") et la "tempête de sabre" (Arashi no Hakujin'). Cependant, le restaurant qui me sert aussi de maison n'est plus assez grand pour que je puisse m'entraîner convenablement. Je m'en allais donc dans les marécages à côté du village afin de m'entraîner. Certaines fois en y emmenant Yuko avec moi, pour lui montrer les bases qu'elle doit connaitre si elle veut réussir son examen. Je suis d'ailleurs épaté de voir à quel point elle maitrise son chakra, elle semble avoir des aptitudes. De plus, malgré le fait qu'elle ne soit pas dotée d'une imposante musculature, pour ne pas dire qu'elle est même presque démunie de tout muscle, sa souplesse et sa vivacité d'esprit lui permettent de se débrouiller un minimum en Taijutsu. Mais alors qu'un jour je m'entraînais avec Nashima Mueno et Yuko, mon ancien sensei remarqua en elle un potentiel impressionnant pour les genjutsus, potentiel qu'elle ne sait pas utiliser. Il lui promit alors de faire son possible pour la prendre en temps qu'élève lorsqu'elle aura eu son examen. Il s'est même proposé pour l'aider à le réussir. Rota aussi était enthousiaste au fait d'avoir un nouveau compagnon, jugeant que j'étais parti trop tôt. C'est vrai que ma vie de Genin fût plutôt courte et je n'ai même pas pu faire une seule mission avec mon équipe. Malgré tout, je ne comprenais pas l'enthousiasme de Nashima vu la façon dont il nous considérait, Rota et moi.

J'ai aussi assisté à l'enterrement de Mei-Lynn Sabishii. Toute sa famille était là, cachait ses larmes pour paraitre fière, disant que cela ne la fera pas revenir. C'était vrai. Seule la mère pleurait toutes les larmes de son corps en tenant le corps de sa fille dans ses bras. Le corps de Mei. Le corps froid de Mei. Le corps blanc, froid et toujours si séduisant malgré la mort de Mei. Les souvenirs de Mei ravivaient mon corps, mon esprit, j'avais envie de caresser encore son corps, de l'embrasser, mais je ne pouvais plus. Les images des deux fois où nous avons couché ensemble cette fameuse nuit ressurgissent dans ma tête. Des images que j'avais envie d'oublier mais des images auxquelles je tiens fortement, espérant qu'un jour je puisse la retrouver. Les sensations me reviennent aussi, son corps vivant et brulant la première fois, glacé et sans vie la seconde fois. Le goût de son sang aussi me revient. Je ne sais toujours pas ce qui m'a pris de faire ça mais je l'avais fait sans réfléchir. Plus je pensais, plus les images de la seconde fois où nous avions couché remplacaient les images de la première fois. Il fallait que je me change les idées. Je quittais le cimetière et me rendais aux marécages pour m'entrainer. Une quinzaine de minutes après mon arrivée sur les lieux, une bande de trois shinobis, deux femmes et un homme, arrivaient en ma direction, surement voulaient ils rentrer au village, je n'y prétais donc que peu d'attention. Deux des shinobis quittèrent rapidement mon champs de vision tandis que le dernier, qui se trouvait être un femme, marchait concrétement en ma direction.


"Coucou toi.

-On se connait?

-Non mais quelque chose me dit que tu aimerais bien me connaitre. N'ai je pas rai...

-Non, vous n'avez pas raison, la coupais je en tranchant au même moment un arbre avec mon "sabre continu" (Tsuzuku Daitô).

-C'est qu'on est concentré sur son apprentissage, tu es quel grade? Personnellement je suis Chunnin depuis au moins deux ans.

-Je me moque du fait que vous soiyez Chunnin ou Junnin, vous me dérangez dans mon entrainement.

-Tu pourrais me regarder au moins. Tu verrais que je suis une femme séduisante qui a ce qu'il faut là où il faut. Et je dois t'avouer que tu n'es vraiment pas mal non plus, tu es même parfaitement à mon goût. Quand je t'ai vu je me suis de suite dit que tu avais un genre félin et ton caractère ne fait qu'appuyer mes dires.

-Heureux de l'entendre. Je continuais de lui répondre sans même lui jeter un regard, continuant à m'entrainer.

-Maintenant regarde moi!

-Désolé mais vous voyez bien vous même que je suis occupé et que je n'ai pas de temps à perdre. Vous non plus sûrement d'ailleurs.

-Oh le temps, on en a revendre tant qu'on est en vie. Alors peut-être que ce temps j'ai envie de le passer avec toi, en ta compagnie."


Elle s'approcha alors lentement vers moi, suffisament pour que je puisse sentir son parfum sans même avoir à humer l'air. Mais je n'aimais pas cette odeur et cela devait surement se lire sur mon visage compte tenu de la réponse de la Chunnin qui me dérangeait :


"Quelque chose te dérange peut-être?

-Oui, votre parfum me gène, si vous pouviez vous reculer.

-Je t'ai déjà dit que je passerai du temps avec toi, alors que toi tu ne daignes me jeter un regard. Si c'est ce parfum qui te dérange, je mets un autre, continua t-elle en s'aspergeant un autre parfum à ce que je pouvais en juger par le bruit du spray et l'odeur qui devenait soudainement moins nauséabonde. Ce problème réglé, amusons nous un peu, tourne toi que je vois plus clairement tes yeux, beau gosse."


Je me suis donc retourné et ai fixé ses yeux verts foncés avec un air glacial et ai dirigé mon katana vers sa gorge.


"N'avez vous toujours pas compris que vous me dérangez? Ne me forcez pas à devenir violent, je n'ai jamais commis de meurtre mais un pas de plus et je vous envoie de suite à l'hôpital.

-Et toi n'as tu toujours pas compris que je m'en moquais éperdument tant que j'ai ton corps."


Sur ces mots, elle prit mon katana à la main et l'abaissa avant de s'approcher de mon corps, de m'aggriper la tête avec sa main gauche et vint poser ses lèvres aux miennes.

Son corps, collé au mien, était froid. Je voulais me débattre mais quelque chose m'en empêchait. Pas elle. C'était une sensation qui me revenait, la sensation de ressentir le corps de Mei décédée près de moi. Je m'en rappelle maintenant, ce froid qui vous fait frissoner mais qui vous apaise, ce froid tellement bon.

Je lui rendi donc son baiser avec plus de fougue qu'elle, analysant avec mon propre corps chaque partie du sien pour pouvoir sentir du Mei en elle. J'avais envie de retrouver cette sensation, mais à nouveau, quelque chose me bloquait, mais là, je pouvais résoudre ce problème, je le sentais, je pouvais le faire, alors je le ferais, pour retrouver cette douce sensation. Pour retrouver Mei.

Mes lèvres quitta les siennes et je la regardais dans les yeux, la respiration halentante, avec les yeux de celui qui avait compris la vérité de ce monde, le regard un peu fou, un sourire dément, j'aggripais mon katana avec force de toute ma main gauche.


"J'étais sûr que tu cachais ton jeu, petit coquin. Tu veux passer à autre chose, hein."


Elle se rapprocha de moi mais je la repoussais.


"Mais que t'arrive t-il? Il y a un problème?

-Tes lèvres...tes lèvres...elles sont trop...trop chaudes!!!!"


Je souleva alors mon katana, fit un pas en arrière et fit passer ma lame sur ses lèvres qui explosèrent en sang sans qu'elle ne puisse rien dire mais avec un regard ahuri.


"En fait nan, tes lèvres n'y sont pour rien, ce n'est pas encore assez froid! TON CORPS N'EST PAS ASSEZ FROID!!! ET SURTOUT... TON SANG...JE VEUX TON SANG!!!!"


A ces mots, je lui trancha la gorge, l'entailla au niveau des abdos en rentrant suffisament la lame pour en faire sortir beaucoup de sang et lui planta mon sabre dans le nombril.

Elle recula de deux pas, eu un regard effrayé, me regarda comme si j'étais un monstre en se tenant la gorge et prononça un semblant de "pourquoi" mais une remontée de sang qu'elle rejetta par la bouche l'empêcha de prononcer quoique ce soit. Elle resta à me regarder tandis que je retirais mon sabre de son ventre, lui faisant à nouveau vomir un flot de sang.

Je tremblais, de je ne sais quelle sensation, d'excitation, de peur, de plaisir, de tout, mais je tremblais de tous mes membres tandis que je voyais la lumière dans les yeux de la jeune fille se perdre peu à peu. Je pris donc la peine de la regarder pour la première fois, comme elle l'a tant désiré il y a quelques minutes. Elle devait mesurer 1m70 pour une soixantaine de kilos. Ses cheveux étaient noirs jais, longs, lachés. Elle était vétue d'un débardeur jaune à rayures vertes qui s'arrêtait au niveau du nombril, un gilet et un short en jean. Comme elle me le disait, elle avait des courbes généreuses, de quoi faire envie à n'importe quel homme. Ses yeux avaient quelque chose d'attirant. C'était vraiment une belle femme. Quel âge pouvait elle avoir? Vingt-deux ans peut-être dirais-je. Devait-elle avoir une famille? Pourquoi je me pose toutes ces questions? Est-ce que je savais indeniablement que mon geste allait me faire devenir un assassin alors je voulais tout savoir de ma première victime comme on cherche à connaître la premiière fille avec qui nous couchons?

Tandis que je me posais ces questions, je pu lire dans son regard que la vie l'avait quitté. C'était mon premier meurtre, un meurtre par passion, par envie de son corps. C'est un fait normal de tuer dans le monde shinobi, je ne devrais pas considérer cet acte comme quelque chose de mal mais cette dernière ne méritait peut-être pas la mort, je suis clairement un assassin.

Le cadavre tomba en arrière et le sang continuait à se vider et je le regardai pendant 5 minutes, le regard plein de joie, un sourire tellement détraqué que mon regard en était déformé, un petit rire semblant s'échapper malgré mon sourire à pleines dents qui fermait ma bouche.


"Tu vois? Là, tu es belle, tu en encore plus belle que tu ne l'as jamais été. Maintenant, j'accepte de venir à toi, de prendre du temps pour toi."


Spoiler:

"Ca t'amuse de faire ça peut-être?"


Je cherchais d'où venait cette voix, en vain. Je devais sûrement rêver.


"T'amuser avec son corps, tu crois que ça te rend puissant? Non, au contraire, c'est risible."


Je connaissais cette voix, j'en étais sûr.

Soudainement, elle apparut devant moi, belle, majestueuse, comme je l'avais quitté. Mei-Lynn Sabishii.


"Mei...

-Tu oses m'appeler alors que tu es en train de coucher avec une autre que moi? Finis au moins ton affaire avant de m'adresser la parole.

-Mei...

-Dire que j'ai accepté de me donner à un malade, j'y reviens pas. Je dois me retourner dans ma tombe.

-Mei...

-Est-ce que tu l'as fait parce que tu voulais m'oublier ou parce que tu voulais me retrouver?

-De...de quoi, Mei?

-Tu ne te rends même plus compte de l'horreur que tu es en train de commettre, c'est que c'est confirmé : tu es nécrophile, NE-CRO-PHI-LE!!!

-Mei...

-ARRETE AVEC TES "MEI, MEI, MEI"!!! Tu me les brise! Ta gueule!

-MAIS JE L'AI FAIT PAR AMOUR POUR TOI!!! Criais-je en me retirant de...je ne connaissais même pas son nom d'ailleurs.

-C'est comme ça que tu arrives à te convaincre, félicitations. Tu es abject. Tu me dégoutes, crève!

-HHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!!"


Je cria comme un malade, me tenant la tête entre les mains, me mis à genoux, serra les dents, me mit sur un genou et partit en direction de Mei qui s'effaça lors de mon passage. Je courru en direction du village, tremblant de tous mes membres, me rhabillant comme je pouvais. Qu'est-ce que je pouvais faire?

Une fois entré dans Gensou, je me dirigea vers le premier magasin et acheta un briquet et un déodorant [HRP] Ca n'existait pas l'essence à l'époque je pense [/HRP], appeuré qu'on découvre le corps, je devais faire vite, faire disparaitre les traces. Je m'empressa de payer, quitta le village sans plus tarder et fonça vers le corps. C'était bon, personne n'avait aperçu le macchabé. Je pris alors les deux outils que je venais d'acheter et mis feu au corps.


"Et tu crois que c'est en faisant disparaitre les traces que tu vas redevenir blanc?"


C'était encore le fantôme de Mei, un fantôme qui venait tout droit du fin fond de mon imagination. La démence l'ayant emporté sur toutes choses.


"Pourquoi n'as tu pas fais çà avec mon corps?

-Parce qu'avec toi je l'ai fait par amour tandis qu'avec elle, je fais ça uniquement pour le plaisir, le plaisir charnel, ce désir nécrophiliste comme tu l'as si bien dit. Mais c'est toi, Mei, qui m'a fait comprendre que c'était ma voie, et je t'en remercie. C'est ainsi que je traiterai toutes les autres filles qui subiront ce sort! Mwahahaha!!!"


Soudain, je put apercevoir des larmes couler des yeux du spectre et mon rire se tut. Je la dégoutais, et peut-être qu'au fond, à moi aussi. Je finissais de bruler son corps tandis que je dévia et mis feu à de l'herbe. Le marais commençait à prendre feu tout autour de moi en l'espace de quelques secondes.


"Alors tu vois, tu vas peut-être toi aussi mourir ici, c'est drôle, hein? En tout cas, même si tu t'en sors, il n'y aura plus rien de discret, héhé. Adieu, on se reverra à ta mort."


Je pu sentir dans sa voix des sanglots et restais immobile. Peut-être que je méritais la mort après tout. Mais je n'avais pas le droit de mourir et de m'apitoyer sur mon sort, j'en avais fait la promesse à Shimaru lors de notre dernième mission. Je couru vers des flammes qui me barraient le chemin vers le village, pris mon sabre à la main gauche et me concentra.

"Tsuzuku Daitô!!!"


Le sabre invisible créa un vent suffisament puissant pour créer une brèche dans les flammes et je pus m'enfuir, entrer au village, puis couru dans ma chambre au restaurant avant de crier.


"MWAHAHAHA!!!!TU VOIS CA MEI?! JE SUIS ENCORE EN VIE!!! JE NE SUIS PAS MORT!!! J'AI GAGNE!!! PERSONNE NE DECOUVRIRA JAMAIS LE CORPS DANS UN SUFFISAMENT BON ETAT POUR POUVOIR M'ACCUSER DE QUOIQUE CE SOIT!!! HAHAHAHAHAHAHA!!!!!!!!"


Pour la énième fois de la journée, je tremblais encore. Mon rire était plus tordu que jamais, mon visage n'était plus qu'une grimace, mes yeux étaient injectés de sang. Je n'étais plus celui que j'avais toujours été...ou peut-être me suis je enfin trouver. Oui, ce goût du sang, le plaisir de tuer, de découper en morceaux, cet état d'excitation.

La porte s'entrouva, c'était Yuko.

"Ax!!! Ca va?

-Kuu...Casse toi!"


Je pris un kunai et le lança vers elle mais celui ci atteignit la porte. Elle s'enfuit, apeurée. Qu'est-ce que j'avais fait? De toutes les horreurs que j'avais pu faire aujourd'hui, c'était sûrement la pire que je pouvais faire. Qu'est ce qu'il me prends? Où suis je? Pourquoi est ce que je fais tout ça? Quels sont mes repères? Je cria de désespoir et me jeta par la fenêtre avant de me retrouver à terre. J'y pleura quelques larmes avant de me relever et courru vers la maison de Nashima Mueno. Sur le passage, Ax croisa des shinobis qui s'affairaient à aller éteindre le feu. Arrivé dans la maison, je détruis la porte d'un coup de poing. Nashima se jetta derrière moi, me projeta contre un mur, pointant un kunai au niveau de ma nuque.


"Qui es tu?"


J'éclata en sanglots.


"Ax?"


Il me retourna afin de voir si c'était bien moi et de me lacher.


"Que t'arrive t'il?

-J'ai fais quelque chose d'horrible!!! Je suis un monstre!!!

-Calme toi!

-Je suis un monstre!!!"


Il effectua quelques signes et posa sa main sur mon front en prononçant :

"Joushu no Jutsu! Yasuraka!"

Un seau apparut sur mon front et je fus soudainement plus calme. Toujours un peu agité mais plus calme. Je pus lui conter toute l'histoire. Je sentis son dégout quand je la lui raconta mais il posa à la fin sa main sur mon épaule.


"Ecoute moi, ce n'est pas trop grave ce que tu as fait. Enfin si, mais tu t'es laissé emporter. Tu sais...comment dire...dans la vie, chacun fait des choix concernant sa sexualité. Certains vont aller vers le côté opposé, d'autres cherchent des personnes du même sexe, certains préfèrent même les animaux. Toi il faut croire que c'est les morts. C'est un fait : tu es nécrophile. Mais tu ne dois pas devenir un assassin. Je suis sûr que tu n'es pas le seul ici à l'être, on doit surement réussir à ramener des cadavres pour ne pas qu'ils s'attaquent aux villageois. Je ne te dénoncerais pas, mais dis moi quand tu sens que tu en as besoin que j'arrive à te trouver une personne avec qui coucher.

-Mais j'ai besoin de ce sang chaud pour aller avec ce corps qui se refroidit. Les deux opposés qui vont si bien ensemble, qui forment un tout exquis. Vous ne pouvez pas le comprendre. J'en ai besoin!

-Ne t'excite pas, je vais t'apposer un seau qui t'empêchera de vouloir tuer quelqu'un. Peut-être que le fait de ne pas vouloir la tuer te fera perdre ton goût pour la nécrophilie, on ne sait jamais. Mais si, comme tu l'as décris, ce sentiment d'envie est censé revenir très fort en toi, ce seau risque de se détruire et tu risques de devenir encore plus violent. Imagine le mal que tu pourrais faire à Yuko. Est ce que tu es prêt?"


J'acquiessa d'un hochement de tête et il sortit un parchemin, écrit quelques lignes sur ce parchemin avant que toutes celles ci se joignirent en une seule forme. Nashima accomplit alors quelques signes avant de coller ses mains au signe sur le parchemin, les retirer et me les coller sur le dos. Le signe avait disparu de sur le parchemin et se trouvait à présent sur mon dos.

J'avais quitté alors toute euphorie, je me sentais beaucoup mieux, le coeur léger, la tête vide. Comme si le seau m'avait aussi fait banaliser les évènements qui venaient d'arriver, sûrement pour ne pas que je le voille comme une horreur, que j'arrive à me dégouter à nouveau et à commettre des actes irréparables. Comme si j'étais devenu un nécrophile, rien de plus, un simple nécrophile.
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Gensou, village caché de la cascade [RP] - Page 14 Empty Re: Gensou, village caché de la cascade [RP]

Message par Kaa 10/6/2010, 19:36

Kaa, Patchouli et son frère étaient en vu du petit temple. Il était juste là, à une centaine de mètres, un peu en contrebas. Le soleil se couchait derrière le temple, ce qui l’auréolais d’une couronne rougeoyante. Ils avaient mis une bonne journée de marche intensive pour arriver jusqu’au petit temple, perdu dans la végétation. Une partie des bâtiments qui le composait était en ruine ou à l’abandon. Il ne subsistait d’intact que le temple, à proprement parlé, ainsi que 3 ou 4 autres bâtiments dont le Dojo. L’ensemble formait un petit complexe majoritairement à l’abri des regards de par l’intensité de la végétation. On n’entendait que le chant des oiseux et le vent qui sifflait entre les branches. L’endroit était vraiment paisible.

- Tu viens Kaa ?

C’était Patchouli, qui l’attendait un peu plus bas, alors qu’il s’était arrêté pour regarder le paysage.

- J’arrive.

Ils franchirent le peu de chemin en une petite demi-heure. Le soleil avait presque finit de se coucher et les 3 compagnons étaient quelque peu fatigué par le voyage. Le père des deux Koroji les attendait sur le seuil d’une des maisons. D’un geste, celui-ci montra à Kaa l’entrée du Temple, puis il s’intéressa à ses enfants. Kaa partit donc vers le Temple, laissant derrière lui la petite famille.

Il était petit. Vert pastel et noir. D’une beauté à couper le souffle malgré le nombre d’années traversées. Il émanait une telle puissance de ce bâtiment d’allure si frêle ...

La porte était ouverte, le genin se glissa donc par l’ouverture. Un vieil homme méditait, tournant le dos à l’entrée. Kaa s’approcha lentement, n’osant pas déranger l’individu, puis il s’assit un peu en retrait, observant le personnage. Kaa ressentait comme une impression de déjà vu. L’homme en méditation se retourna alors.

- Shinouin ?!
- Ben oui, “Shinouin”. Tu croyais que j’étais qui ?
- Mais, mais qu’est ce que tu fais là ? T’es pas sensé habiter à Gensou ?
- Si si, mais comme tu venais pas me voir, je me suis décidé de venir à toi. Seulement, on m’a averti que tu allais venir ici. Alors je t’ai devancé. C’est tout!
- ...
- Tu as l’air circonspect. Tu ne me crois pas ?
- Si si. Et que me veux-tu ?
- Oh, trois fois rien. Juste travaillé un peu avec toi. Je sais que tu as fait une découverte importante depuis notre première rencontre, et je voulais travailler dessus avec toi.

Kaa était quelque peu dérangé par la présence de celui qui se disait son maître ici. Il ne lui en avait pas touché un mot. Logiquement, il ne pouvait donc pas savoir.

- Bien, va te coucher, tu en as besoin. Demain sera une rude journée.

Kaa s’en alla donc. À la sorti du temple, il vit les Koroji qui parlaient encore entre-eux. Même si c’était plutôt le Père qui parlait, alors que les 2 autres écoutaient plus ou moins attentivement.
Il entra dans le bâtiment qui semblait dédié à la vie communale. Une marmite mijotait tranquillement sur un feu au milieu de la pièce. Kaa se servit un bol de la mixture, qui, malgré son aspect inhabituelle, était loin d’être mauvaise. Après son troisième bol, il se choisit une couche inoccupée et s’endormit plus rapidement qu’il ne l’aurait voulu.


****************************


J’étais face à moi-même. Sensation étrange s’il en est. Sauf que celui qui se tenait face à moi avait un corps d’une légère couleur Grise, parcouru de reflet irisé.

- Je suis toi, rejoins-moi. Répétait inlassablement mon double.

- Viens, viens avec moi, tu verras, nous serons bien, au pays des rêves tu grandiras. Sa voix était mate, sèche et voluptueuse à la fois. Un étrange mélange d’eau et de terre sèche, de gravier et de mousse. Elle me râpait les oreilles et les enduisait ensuite d’une pommade régénérant. Et cela, inlassablement.

Je voulais l’attraper, mais il s’esquiva. Une course poursuite s’engagea. Au moment même où je le touchai, il se dédoubla. Un troisième moi était apparu. Il était de couleur Violette, comme la terre humide. Chacun répétait les même mots, mais avec un léger décalage qui rendait leur baragouinement difficilement compréhensible.
La course poursuite s’engagea à nouveau. Mais la tache était beaucoup plus ardu. Poursuivre deux adversaires en même temps n’était pas chose aisé. Sur un coup de chance je réussis à attraper mon moi Gris. Sauf qu’il se dédoubla à nouveau, ce qui me fis lâcher ma prise. Un troisième moi apparut. Bleu cette fois si. Et tous ensemble, ils braillaient.

- Je suis toi, rejoins moi ! Viens, viens, au pays des rêves, tu verras, nous y serons bien, allons viens, je suis toi !

Leur discours ressemblait à un piaillement d’oisillon. Ils couraient dans tous les sens, sautant, criant, riant comme des déments. J’étais au milieu de tout ce monde. Un peu perdu je dois l’avouer. Et je fus encore plus bouleversé lorsque, suite à une pirouette de mon moi Bleu particulièrement audacieuse, il trébucha et retomba sur mon moi Gris. Déboulant dont ne sait où, mon moi Violet s’affala de tout son long sur les deux autres. S’en suivit alors un entre-la de moi de plusieurs couleurs. J’étais seul, face à cinq moi, emmêlés les uns dans les autres, qui me regardaient d’un œil pétillant d’une malice jeune et folle. Les deux autres moi qui étaient apparut étaient de couleur rouge et Marron. Quelque instant de silence plus tard, ils étaient tous à nouveau sur pieds, hurlant et piaillant de tout bord. Le vacarme était assourdissant. Ils me tournaient autour avec leur geste saccadé. à croire qu’ils voulaient me rendre fou.
Au bout d’un moment, je ne réussis plus à supporter leur cri. Je cherchais donc à les fuir. Je courais pendant de longues minutes, les Cinq moi sur les talons. Toujours plus près, criant toujours plus fort. Puis, je me heurtais à ce qui ressemblait à de l’invisible. Encore une bizarrerie ... Je cherchais à en faire le tour, trouver une faille. Peine perdue. Et puis les Cinq qui ne me lâchaient toujours pas, commençaient à vraiment me rendre fou. En désespoir de cause, je me jetai sur eux, prêt à les réduire en miette. Ils furent tout d’abord surpris de ma réaction, ce qui les fis taire quelque instant. Pas assez à mon goût. Ils se remirent à chanter et danser, tout en esquivant mes coups. Le combat dura de longues minutes. Désormais, mes jambes flageolaient à chacun de mes mouvements, ma respiration était sourde et je ne contrôlais plus très bien mes bras. Je m’effondrai sur le sol.
Ce fut ce moment que choisir les Cinq pour m'assaillir. Chacun d’eux me bloqua un membre. Sauf Gris. Gris s'assit sur moi, et me regarda, droit dans les yeux.
Il claqua des doigts et les Quatre autres disparurent.

- Viens avec moi ...

Libre de mes gestes, je le frappai au visage. En vain.



****************************


Kaa se releva d’un geste brusque, tout en ouvrant les yeux. Il se trouvait dans une petite pièce à la lumière tamisée et sombre. Il était en sueur et son corps était parcouru de spasme. Il se trouvait au centre d’un cercle d’inscriptions dessinés à l’encre noir. à l’intérieur de ce cercle, se trouvait Cinq inscriptions. Celle face à lui, et qui se trouvait à l’Ouest était Grise. Elle représentait le Vent. Sur la droite, la seconde était Violette. Elle symbolisait le Foudre. À Gauche de la première se situait l’Eau. Enfin, venait le Feu et la Terre. Elles entouraient Kaa de manière à ce qu’il soit le centre parfait de l’intersection de chaque droite. De l’encens brûlait un peu partout dans la pièce, alors que Cinq Bonzes chantaient et frappaient sur de petits gongs et tambours, formant une mélopée grave et prenante.
Face à lui, Shinouin était assis en tailleur, un pinceau et plusieurs pots d’encre posés face à lui.

- Que s’est-il passé ?
- Trois fois rien petit, nous t’avons juste fait prendre conscience de l’existence de la pluralité des éléments qui compose chacun d’entre nous.
- Ce qui veut dire ?
- Il existe Cinq éléments. Tu les connais bien entendu.
- Évidemment, il y a le Feu, l’Eau, la Terre, le Vent et la Foudre.
- Exact. Et chacun d’entre nous est plus ou moins dominé par un de ses éléments. N’est-ce pas ?
- Tout à fait. Mais je ne connais pas mon élément. Je ne m’y suis jamais intéressé. Je préfère le Genjutsu ou le Taijutsu.
- Ne mélange pas tout malheureux ! Je te parle d'élément tu me parles de manière de se battre. C’est n’importe quoi !
- Mais ...
- Reprenons. Chacun d’entre nous est composé des Cinq éléments, dont l’un domine en général, en fonction de sa morphologie, sa manière d’être, son état d’esprit, et toutes ces petites choses qui font ce que nous sommes. Or, le but, ou ce qui devrait être le but de chacun individu, est de réussir à équilibrer chaque élément, afin d’atteindre un état de conscience et d’équilibre intérieur satisfaisant.
- Si tu le dis ...
- Je le dis en effet. Et je peux te dire aussi que ton élément dominant est le Vent.
- Pourquoi cela ?
- Le Vent est partout et nulle part, subtil et voyageur. Il s’intéresse à tout ce qu’il peut et aime découvrir. De plus, ton physique fin et élancé peut faire penser à une roche taillé par le Vent. Et pour le reste, tu le découvriras plus tard. Peut-être.
- Le vent est symbolisé par le Gris non ?
- En effet.
- Je l’avais remarqué. C’est lui qui a dominé ma rencontre des éléments.
- Et tu as perdu. C’était un échec prévisible et naturelle. Nous voulions savoir comment tu réagirais face à l’inconnu le plus total. Et tu ne t’en ai pas trop mal sorti. Suis-moi maintenant.

Kaa suivit Shinouin. Se relever lui faisait mal et il était perclu de courbatures. Heureusement, ils n’allèrent pas loin. Ils s’assirent dans la salle d’à coté. Shinouin lui servit une tasse de thé fumante.

- Bois.

Kaa s’exécuta. Le thé était amère et doux. Et beaucoup trop sucré. Il lui brûlait la langue et lui déchirait le palais. Seulement, au bout de quelques instants, il se sentit un peu mieux. Un peu plus au claire.

- Viens.

Le répit avait été de courte durée, mais Kaa n'eut d’autre choix que de suivre son maître. Ils pénétraient dans une autre pièce. Plus petite et beaucoup, beaucoup plus aéré. Il n’y avait pas d’encens, pas de bonze qui chantait. Qui plus est, la pièce n’avait strictement aucun décor ni meuble. Hormis une toile posée au sol, ainsi que d’un pinceau et de peintures.

- Déshabille-toi et allonge-toi.

Kaa enleva sa toge et s’allongea au milieu de la toile. Elle était juste à sa taille. Shinouin s’approcha et, d’un geste sec lui arracha son bracelet.

- Il pourrait te faire mal.

Quelque peu abasourdi, Kaa ne pipa mot. Shinouin prit alors le pinceau et le trempa dans l’encre. Elle était Grise. Il commença à peindre à la base du cou de Kaa, puis développa le motif et les Kanjis en recouvrant les épaules et en allant jusqu’au bout des doigts. Il alla même jusqu’à prolonger les écrits sur le sol, formant ainsi un cercle autour de Kaa. Celui-ci était relié au cercle par chacune des peintures qui partaient du sol. Kaa sentit alors Shinouin découper la toile sur laquelle il était allongé avec son Chakra. Puis, lentement, il souleva Kaa et les inscriptions sur la toile, de manière à le mettre sur le dos. Il peignit un nouveau motif, cette fois de couleur violette et partant de son front. La peinture recouvrit bientôt l’autre parti de ses bras se prolongeant de la même manière et formant un cercle, quelque peu différent de part le motif. Puis il prit de la peinture Marron, et partit du milieu du plexus solaire, jusqu’à lui recouvrir tout le torse, le coté des bras, et de rejoindre le cercle. il appliqua ensuite un motif à la peinture Rouge en partant de son bas ventre et se mêla au cercle de la même manière que le Marron. À nouveau, Kaa sentit le Chakra de Shinouin, et à nouveau Kaa changea de position. il était à nouveau sur le ventre. Shinouin lui peint un motif Bleu qui partait du bas de son dos, et qui recouvrit ses jambes, ses pieds, puis rejoignit le cercle. Une intense chaleur se fit alors sentir, et le papier qui restait disparu.
Puis Kaa fut redressé, face à Shinouin, entouré du cercle qui flottait en l’air, tout comme Kaa. Shinouin appliqua alors un point de peinture blanche dans la paume des mains de Kaa, sur le haut de son crâne, ainsi que sous les pieds

- Les préparatifs sont terminés.

Et Kaa ferma les yeux.

Kaa
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Message par Seika 23/6/2010, 16:47

1.3 La Promesse


C’est une belle matinée estivale qui commence à se lever, avec son ciel d’un bleu azur laissant le peu d’oiseaux présents, dans un fort bruissement d’ailes, voltigés dans les airs ainsi que son soleil qui prépare à frapper le paysage de ses rayons, afin que sa chaleur insupportable vienne serpenter sur la région.

Quelque part dans le marais de Gensou, au sein de sa zone oubliée, Hyuki Raëken, habillé d’une longue toge noire à capuchon, est posé sur un morceau de stèle à moitié englouti par les eaux marécageuses, son sabre sur les genoux rangé dans son fourreau. Pendant un court moment, il observe les alentours de derrière son masque. Entre ombre et lumière, offertes par les arbres démunis de leurs feuillages mais possédant de multiples branchages secs, il lève sa main en direction de son masque pour l’ôter. Son masque de faucon enlevé en même temps que son capuchon, il dévoile son visage au gré d’une chaude et légère bise gorgée d‘un peu d‘humidité, soulevant ses longs cheveux noirs. Il a la peau légèrement mate, ses traits sont plutôt fins, lisses et préservés de tous défauts de vieillesse et ses yeux d’une couleur pareille à l’aigue marine fixent le masque tenu dans ses mains.

- « J’aurai dû te tuer, maudit sois tu Suban… » A-t-il prononcé d’une voix presque empli de regrets.


Flashback :

C’était un début de soirée d’automne qui commençait, le soleil d’une teinte orangé se préparait à se coucher, laissant la lune prendre place sur son trône afin qu’elle puisse réciter milles et une poésies durant la nuit.

Un vent violent soufflait violement sur la plaine, courbant les hautes herbes ensanglantées, non-loin du port de Minato. Sur le sol, de çà et là, quelques corps gisaient, nourrissant la terre de leur sang. Seuls debout parmi ces cadavres, deux hommes, Hyuki et Suban, se faisaient face, avec deux cents mètres de distance d‘intervalle. Chacun tenaient fermement un sabre en main, dévisageant l’autre. Aucun d’eux ne semblait vouloir bouger.

Suban, de la même carrure et de même taille qu’Hyuki, possédait des cheveux blonds, tombants jusqu’au niveau des épaules avec un visage aux traits dures et une paire d’yeux, cachée derrière une fine paire de lunette, d’une couleur bleue azur. Il était habillé d’un costume complet en lin blanc.

Quant à Hyuki, avec son visage fin, ses longs cheveux noirs flottants au gré du vent et serti d’une paire d’yeux à la teinte d’une aigue marine, était habillé d’une toge noire à capuchon en lin également.

Puis, Suban, écartant légèrement les bras, lui offrit un large sourire.

- « Tu en auras mis du temps pour me retrouver, Hyuki. Je te pensais plus vif. »

- « Je savais où te trouver mais te sachant aussi faible, je t’ai laissé un peu d’avance afin que ce combat ne soit pas qu’un vulgaire jeu pour moi. »

- « Insolent. Je te ferai ravaler ton orgueil, salopard. »

- « C’est toi qui le dit. Mais en ce moment, la pire des crapules est en face de moi. Tu vas payer pour ce que tu as fait à Isalïa ! »

Suban se mit à rire.

- « Mais apparemment, tu as déjà tué son assassin, n’est-ce pas ? Un certain… Akyo ? C’est bien ça ? »

- « Ordure. C’était un de tes hommes ! »

- « As-tu des preuves de ce que tu avances ? Car cela me fait bien rire. »

- « Je n’ai pas besoin de preuves pour savoir que tu as été le commanditaire de ce crime et que tu en veuilles à mon fils. J’appliquerai simplement ma vengeance. Oublions la justice. »

- « Alors, tu comptes devenir toi-même un assassin ? Nous allons être de la même trempe. Et de toute façon, ton gamin me sera acquis tôt ou tard par n’importe quels moyens, sois en sûr. »

- « Peu importe que je devienne un assassin ou pas, je vais te crever ! » Hurla-t-il en activant son dôjutsu. « Shikadenki ! »

Au moment où Suban voulait répliquer, Hyuki sauta dans les airs, la lame entourée d’éclairs et positionnée à la vertical afin de le pourfendre. Son adversaire esquiva de justesse l’attaque et riposta d’un coup horizontal de son sabre. Une multitude de coups échangés, fer contre fer, se faisait entendre dans la plaine. Les deux hommes s’affrontaient avec tant de violence que l‘air se gorgeait de particules électromagnétiques. Des éclairs jaillissaient de toutes parts et Suban, d’un coup, parant une attaque de celui-ci, fit un salto arrière et commença à faire des mudras. N’attendant pas qu’il réussisse à finir son Jutsu, Hyuki se concentra rapidement afin de préparer lui aussi un Jutsu.

Soudain, dans un grondement sourd, quatre éclairs percutèrent le sol avec fracas autour d’Hyuki afin de faire apparaître quatre pantins d‘éclairs.

- « Shi Karuwazashi Ashul’In No Jutsu ! [ Les 4 Saltimbanques d’Ashul’In ] »

Surpris, Suban changea rapidement ses mudras afin de pouvoir avoir une chance de le contrer pendant que celui-ci envoyait ses quatre saltimbanques à l’assaut.

- « Bôfûu Hebi No Jutsu ! [ L’Ouragan du Serpent ] »

Un grand serpent de vent se dessina devant Suban qui le dirigeait habillement vers les quatre pantins d’éclairs. Deux d’entre eux étaient emportés, laissant les deux autres portés leur attaque. Profitant de cette occasion, Hyuki se déplaça rapidement sur le côté droit afin de lui porter un coup de taille. Ayant anticiper l’attaque, Suban bloqua le coup mais venait d’oublier les saltimbanques restants. Dans une sourde explosion, il encaissa deux violentes décharges, ce qui le fit voler à quelques mètres plus loin. Son Jutsu disparût et il finit par se relever, la bouche ensanglantée. Deux belles brûlures, formant des trous dans son costume, fumaient tranquillement dans son dos. Si il n’avait pas eu l’idée de lâcher son Jutsu à temps pour appliquer une bonne partie de son chakra dans son dos, il aurai été perforé par ces éclairs plutôt que son costume. Il s’étira un moment, toujours le sourire aux lèvres. Hyuki se redressa, le Shikadenki toujours activé et ses deux pantins restants de chaque côté.

- « Joli coup. Hélas, je suis plus rapide et plus prévisible que toi. J’espère que tu ne m’en veux pas trop. En plus, un costume tout neuf à 1500 ryos.» Lui déclara-t-il avec une petite moue de dégoût pour sa veste.

Puis il fit entendre le craquement des articulations de son cou et avec son autre main, il remit sa chevelure en place.

- « Espèce de fils de pute. La chance t’a peut-être souri une fois mais elle ne viendra plus te sourire. » Cracha-t-il en présentant son sabre devant lui afin d’y poser le plat de sa main sur la lame.

- « Donc on ne joue plus. Dommage. » Haussa-t-il les épaules.

Suban déplaça sa jambe droite en arrière ainsi que sa main droite et plaça son sabre vers l’avant en position basse. Hyuki commençait à utiliser une quantité énorme de chakra afin de l’appliquer sur la lame, dans une multitude de scintillements.

Fin du Flashback


Amenant l’une de ses mains vers son abdomen, un rictus de douleur se dessine sur ses lèvres.

- « Je n’aurai pas dû utilisé cette technique. »


Flashback

Dans la plaine, Suban était encore debout, sabre en main. A quelques mètres devant lui, le sabre d’Hyuki était planté dans la terre et lui, étalé sur le sol, l’abdomen en sang. La douleur qui lui était insupportable, le clouait à terre. Entre la vie et la mort, le temps devait compter. Suban vint s’approcher de lui et s’accroupit un instant, voyant que nul danger ne pourrai venir de cet homme gravement blessé.

- « Quelle malchance. C’est fou comment la chance n’obéit qu’à ceux qui la provoque. » Annonça-t-il en secouant légèrement la tête.

- « Espèce… » Gargouilla Hyuki.

- « Évites de parler, tu devrai utiliser le peu de forces qu’il te reste pour survivre. Cela serai désolant que tu meures. Je n'en ai pas encore fini avec toi mais pour le moment, ton fils, Seika, est ma priorité. Et je t’en fais la promesse mon cher Hyuki. Bon. » Se leva-t-il.

Suban regarda les alentours puis lança un dernier regard sur Hyuki.

- « Je te laisse donc en vie pour le moment. » Il tâta de sa main, son œil gauche puis sourit à la vue de son sang. « Un souvenir. » Ria-t-il en disparaissant dans une épaisse fumée.

Hyuki resta un long moment allonger dans les hautes herbes. Il n’allait pas mourir maintenant, il ne devait pas.

Fin du Flashback


- « Tu aurai dû me tuer Suban. »

Hyuki soupira. Puis profita du paysage marécageux, tant par sa faune et sa flore mais aussi de par ses diverses ruines englouties, ici et là.
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Message par Naoma Tao 28/6/2010, 19:44

Nous quittons enfin la fraiche atmosphère du cimetière. Cette atmosphère si vide et froide... Mystérieuse, sombre... Pour rejoindre une ambiance déjà plus « saine », plus vivante. Et pourtant, un tel silence... Malgré la totale absence de son, hormis la grondement lointain de la cascade, il règne un silence... vivant. C'en est agaçant. Oui. Ca m'agace. « Un silence vivant », comme si dans cette expression, le silence même devenait bruyant. L'exact opposé du cimetière. Le cimetière, ce lieu si calme, qui dégage un silence funèbre si paisible... De toute façon, j'y retournerai bien assez tôt, pour rapporter la nouvelle à cet esprit.

- Bon, tu vas m'expliquer un peu s'il te plait? Parce que bon, ce n'est pas toujours agréable de se prendre un vent... intervient soudainement Seika.

Je tourne la tête vers lui et commence à le fixer d'un air absent. C'est maintenant que je remarque qu'il me dépasse de cinq bons centimètres. Et encore, je porte mes geta. Il me lance un regard interloqué et légèrement mal à l'aise, comme s'il attendait une réponse. J'explique ça comment au juste, pour les ânes qui, de plus qui sont incapables de voir les esprits, ne daignent même pas croire ceux qui les voient? Je pousse un ostensible soupir.

- L'esprit de ce gosse, comme je t'ai dit, m'a demandé d'aller voir son frère et de le convaincre de lui apporter notre aide.
- Oui, ça j'avais compris, mais tu pourrais étoffer un peu plus?

Je soupire un peu, mais bon. Pas le choix. Je lui conte alors ce que m'a dit l'enfant, et lui fait part de la petite « histoire ». Ses yeux grandissent sous l'étonnement et la colère. Curieuse réaction... Je ne comprendrais jamais ce genre d'émotion, surtout que ça ne sert strictement à rien de s'énerver à cause du sort d'un autre, en particulier d'un total inconnu. Moi, je m'en fiche. Ce qui compte, c'est libérer les esprits de leur fardeau.
Seul le bruit de mes pas résonnent dans la rue. Nous sommes près de la boutique de mes parents maintenant. Je m'arrête brusquement, et Seika manque de me heurter.


- Qu'est-ce qu'il y a? me demande-t-il légèrement inquiet.
Je sens mon visage se tordre. Mes lèvres s'étirent pour former ce que s'appelle un « sourire ». Les bars, ça ouvre principalement la nuit.. Quoi de mieux que d'effectuer une « mission » sous la Lune? De plus, la soif de mystères me prend: quel peut être ce type de travail? Qui est ce maître chanteur? Pourquoi cet ainé est-il bloqué à ce point?
Intéressant... vraiment intéressant...

- Naoma... Tu es sûre que ça va? murmure Seika.

J'ai l'impression de revenir à moi. Dommage, cette excitation à la vue d'un mystère et vraiment très agréable. Quel idiot. Je le vois, dans son regard. Il me prend pour une folle. Il fait comme il veut, son avis m'importe peu. Je ne peux pas réussir seule, surtout qu'il veut m'accompagner de son propre chef.


- Heu... bon, il est où le lieu de travail de ce « Iku Satori »?
- Dans les bas quartiers. Un endroit appelé le « Dé Brisé ».
- Tu comptes aller dans les bas quartiers à cette heure-ci? Tu es certaine que tout va bien? lance Seika avec inquiétude.
- Je ne suis pas seule, tu m'accompagnes, non? demande-je en le fixant à nouveau.
Il tressaille légèrement, comme en proie à un conflit intérieur. Mais il fini par acquiescer.

- J'ai pas particulièrement envie d'être hanté par une armée d'esprits, marmonne-t-il.

Si ça c'est pas de l'idiotie... Comme si j'étais capable d'envoyer une armée d'esprits hanter quelqu'un. C'est pas bête, mais impossible. Les esprits, il y en a, mais pas des masses. En tout cas, pas de quoi en faire une armée comme il semble l'imaginer. Enfin, si lui pense réellement que je vais lui faire, je ne vais pas dire l'inverse. Je ne peux pas effectuer d'enquêtes toute seule; surtout à mon niveau, c'est bien trop compliqué. Même si pour cela, je dois contrôler quelqu'un par la peur. Mais bon, c'est surtout cet idiot qui y croit alors que je n'ai même pas fait mention de le hanter.

.
- Au fait, t'as une idée de comment se rendre dans les bas quartiers en pleine nuit sans éveiller les soupçons?
Il n'a pas tort. Deux adolescents qui descendent dans la pègre de Gensou, c'est pas que ça « éveille les soupçons », c'est surtout propice à une grosse méprise: on risque de passer pour des délinquants, si toutefois nous nous faisons voir.
- On a qu'à y aller, on verra tout ça une fois sur place, dis-je en haussant vaguement les épaules.
Les bas quartiers se trouvent à la frontière des quartiers pauvres, par rapport où nous sommes, ça fait quelques dizaines de minutes de route. En tout cas, pas la peine de se presser, il fait nuit, on a le temps.
Seika semble vraiment mal à l'aise, comme s'il avait peur qu'on nous surprenne à préparer un mauvais coup. Quelque chose dans le genre peut être. Apparemment, il ne semble guère apprécier les promenades nocturne. Il ne sait pas ce qui est bon. Par contre, il commence légèrement à m'agacer à afficher cet air mal assuré. Bon sang, j'ai horreur de parler pour rien...

- Tu sais, nous sommes juste tous les deux, il n'y a personne qui nous suis, nous ne préparons aucun mauvais coup, alors cesse d'afficher cette expression ridicule, Seika.
- Heu... c'est pas vraiment ça en fait.. Juste que...
D'accord j'ai compris, il pense réellement que je vais le hanter. Dommage, j'aurais bien voulu utilise ça pour le manipuler un peu, mais bon, j'en ai vraiment assez de cette tête de bête traquée.
- C'est bon, je vais pas te hanter, j'ai bien autre chose à me préoccuper que te balancer des esprits aux trousses. Rassuré maintenant?
- Je pense que oui, me dis-t-il avec un sourire soulagé. Heu... Je crois que nous sommes arrivés Naoma.

En effet, nous avons traversé le quartier pauvre sans même nous en rendre compte. Devant nous se tient une sorte de... portail assez délabré, dont les planches sont trouées ça et là, de la mousse verte et poisseuse recouvre quelques rares parties du bois, lui même relativement humide. Et, assis à la droite de cette... « porte » se trouve un homme. Grand, portant des habits propres mais rapiécés, une barbe mal rasée et des cheveux qui auraient besoin d'une bonne coupe, il fume tranquillement sa cigarette, sa tête dodelinant quelque peu sous le poids du sommeil.
A la vue du type, mieux vaut la jouer diplomate.

- Seika, t'as combien sur toi? demande-je en le fixant dans les yeux.
- Ah non, tu m'entraines dans ton histoire, et maintenant c'est moi qui paye? Pas question! Et puis, j'ai rien sur moi!
C'est à ce moment que je regrette de lui avoir dit que je n'irais pas le hanter. Je sors ma petite bourse de Ryos d'une poche située dans une des manches de mon yukata. Dire que je l'avais remplie pour faire quelques emplettes...
- Si jamais on trouve le maître chanteur, crois-moi qu'il va cracher ses Ryos par les narines comme une baleine.
- C'que vous voulez les gosses? demande le « gardien » d'une voix caverneuse.
- Juste un passage pour passer dans ce quartier, réponds-je en lui tendant ma bourse et en pointant du menton la porte délabrée.
L'homme jette un oeil vite fait sur le contenu du petit sac qui contient mes économies, le met dans une poche de son pantalon et se charge de nous ouvrir le « portail ».

- Moi tant qu'ça paye, j'laisse passer, mais j'suis pas responsable de c'qui vous arrive. Allez dépêchez les jeunes, pas qu'ça à faire.
J'incline vaguement la tête en direction de l'homme en signe de politesse, suivie de Seika.

- C'est... spécial, dit soudain Seika.
C'est vrai, sur le coup, il n'a pas tort. Le chemin est propre, mais certaines bâtisses sont griffonnées à la peinture, de jeunes femmes prennent la pose à certains coins de rue ou discutent entre elles, et plusieurs musiques lointaines et bribes de conversations se font entendre. Etrangement, cet endroit n'a pas le même « silence » que le quartier des commerces... Un silence pesant, comme si on allait se faire attaquer d'une minute à l'autre.

- J'ai beau être un esprit, je suis vraiment mal à l'aise... me souffle Nagao. Au fait, tu as une idée de la localisation du « Dé Brisé »?
- Pas la moindre. Suffit de demander.
- Hm? Tu as dis quelque chose Naoma? intervient Seika.
- Je parlais à Nagao, réponds-je d'une voix froide et basse. J'ai dit qu'on avait qu'à demander. De toute façon, personne ne nous envoie, nous agissons de notre propre chef.
- Oui, plus ou moins... marmonne Seika suffisamment fort pour que je l'entende.
- Tiens, on va demander à ces deux filles.
- Nana-chan, fait attention quand même, tu n'es pas dans les quartiers... « normaux » de Gensou, qui sait ce que ces filles peuvent te faire... me dit Nagao avec inquiétude.
- Salut les filles, lance-je d'une voix en essayant du mieux possible de la rendre suave. Je cherche un endroit appelé le « Dé Brisé », vous sauriez pas où il se trouve par hasard? Moi et mon pote on cherche un lieu pour aller se divertir un peu.
Les deux filles- très légèrement habillées- se mettent à glousser et l'une d'elle, vêtue d'une mini jupe et corset en cuir noir, se tourne vers moi avec un sourire des plus... "mystérieux".
- C'est pas loin d'ici. Prenez cette ruelle, vous arrivez dans une rue assez large, pouvez pas vous tromper, c'est un ancien hôtel où ils ont barricadé les fenêtres avec des planches. En plus, l'enseigne c'est « Le Dé Brisé » avec l'image d'un dé.
- Merci les filles, leur fais-je en leur lançant un clin d'oeil suivi du même sourire que celle qui m'a parlé m'avait adressé.
Pendant que Seika et moi reprenons notre route, j'entends les deux demoiselles glousser de plus belle.


- Pourquoi elles se mises à rire comme ça? T'es quand même pas... me dit soudain Seika, complètement abasourdi en comprenant la raison de mon geste.
- Et ça change quoi? réponds-je sèchement.
- Heu... Rien. Absolument rien. Tiens, je crois que nous y sommes.
En effet. L'enseigne peinte en fond violet, qui s'était éclairci par le temps, avec écrit en lettres blanches où la peinture s'écaillait: « Le Dé Brisé » avec un dé en train de rouler dessiné entre « Dé » et « Brisé ». On y est enfin. Justement je commence à avoir mal aux pieds. Les geta ne sont pas faites pour marcher des heures, la prochaine fois j'apporte des sandales.
La porte d'entrée est étonnamment neuve, sentant encore le bois vernis. Je pousse la porte, suivie de près par un Seika affiché un air beaucoup plus assuré que tout à l'heure. Normal après tout, on s'aventure en terrain très risqué. Nous sommes dans la pègre de Gensou, qui sait ce qu'on peut y trouver. Mais rien ne m'arrêtera pour libérer un esprit de son fardeau.
Les clients, juste une demi-douzaine, nous regardent avec un air soupçonneux. On dirait que les jeunes ne sont pas forcément communs ici.

- C'que vous voulez? demande le Barman.
- On voudrait savoir où se trouve l'arrière salle, on a comme une envie de jouer mon pote et moi, réponds-je au Barman, de la même voix que j'ai utilisée pour les deux filles.
- C'est par là, s'vous voulez commander, y'a les serveurs à votre disposition.
J'acquiesce vite fait et Seika et moi traversons l'ouverture fermée par un simple rideau rouge sombre. Nous retrouvons alors dans un tout autre univers dirais-je. Une légère atmosphère de luxe règne ici, même si la salle n'est pas spécialement vaste. L'endroit est éclairé par de gros lustres avec des bougies, donnant une luminosité moyenne et tamisée. Quelques tables sont placées ici et là, entre les tables de jeux avec, au milieu de chacune d'elles, un splendide chandelier en argent où se consument lentement les bougies. Bien que la salle n'ait pas une surface très grande, il y a quand même du monde, enfin, surtout autour des roulettes, tables de dés, et autres. Seika et moi nous installons à une table, attendant qu'un garçon de salle vienne nous voir.

- Ces sièges sont sacrément confortables! me fait remarquer Seika.
C'est vrai. Les dossiers sont revêtus de coussins noirs, et la table en ébène luit élégamment sous le chandelier. Après quelques minutes d'attente, un jeune homme vient à notre rencontre, muni d'un petit carnet et d'une plume. Grand, la peau halée, les cheveux aussi noirs et luisants que la table et vêtu d'un très élégant costume, il s'incline en guise salutations.

- Nous voudrions voir Iku Satori, dis-je dans un murmure.
Le jeune homme paraît soudain très mal à l'aise. Hum... Aurais-je dit quelque chose qui ne fallait pas?

- Ici, nous n'avons qu'un pseudonyme, l'homme que vous cherchez est Saiku. Je peux le faire venir si vous voulez, notre mot d'ordre est de répondre à toutes les attentes de nos clients. Que souhaitez-vous d'autre?
- Deux cocktails frais aux fruits.
- Bien, je vous apporte ça de suite.
Une fois l'homme reparti, Seika me regarde avec un air totalement incrédule.
- Tu sais qu'on va s'attirer des ennuis Naoma? Des très gros même. Et pourquoi tu vas aussi loin pour un esprit?
- Parce qu'aucun esprit ne doit rester piégé dans le monde des vivants. Quand on meurt, on passe dans le monde des morts. Rester chez les vivants malgré notre trépas est mauvais signe. Signe que nous avons un fardeau trop gros pour pouvoir passer de l'autre côté. Un esprit n'est ni mort ni vivant, il n'est qu'une empreinte, qui erre jusqu'à ce qu'elle soit libérée de son boulet qui la retient prisonnière ici.
J'ai dit tout ça dans un murmure, le menton posé sur mes mains croisées, en regardant fixement le chandelier. Seika me regarde, sans doute dans un état de totale confusion. Le silence s'est installé, il n'ose dire mot. Puis, au bout de quelques minutes d'attente, un autre jeune homme se présente à nous, mais muni d'un plateau en argent où sont posés deux cocktails joliment décorés.
- Voici ce que vous avez commandé, dit-il en posant un verre pour chacun de nous deux.
En le regardant de près, il est plutôt beau garçon, comme son collègue. Sauf que ce « Saiku », si tel est son pseudonyme ici, est légèrement plus petit. Sa peau est légèrement halée, un peu moins que l'autre serveur, et ses cheveux sont d'un brun clair où s'extirpe une longue mèche d'un blond platine qui prend racine au dessus de son oreille droite.


- Vous aviez demandé à me voir, n'est-ce pas? demande-t-il à mon adresse. C'est étrange, il y a comme une... mélodie dans sa voix.
- Oui et non. Je vous ai demandé au nom de mon ami ici présent, j'ai entendu dire d'un client fidèle à cet endroit que vous offrez des... « nuits de plaisance » à certains clients. Mon ami s'en est tout de suite intéressé, oui, il a un certain penchant voyez-vous. Ce client m'a dit que vous étiez souvent demandé. Pensez-vous, mon ami cherche la meilleure des compagnies nocturnes.
J'ai beau fixer « Saiku », je sens le regard médusé de Seika sur moi. « Saiku » émet un léger toussotement gêné, et s'incline légèrement en signe d'excuse.
- Veuillez m'excuser mais... Ce « service » ne s'applique qu'aux clients les plus fidèles... Votre ami ne semble n'être jamais venu ici...
- C'est exact, c'est sa première venue dans cet endroit, mais c'est justement parce qu'il a entendu le plus grand bien de vous qu'il a décidé de se rendre ici afin de devenir un client très régulier. Un client ne devient régulier qu'après plusieurs visites, vous le savez mieux que moi. Il ne peut pas l'être s'il vient pour la première fois, n'êtes vous pas d'accord?
Tout en parlant, je m'applique à utiliser une voix suave, celle là même utilisée pour les deux prostituées quelques minutes auparavant. Ca à l'air de faire son effet dans ce genre de lieu.
- Oui... C'est tout à fait ça.... concède-t-il, bien que la gêne qu'il émet est toujours présente.
- Ne vous en faites pas, mon ami vous paiera très bien si vous avez une inquiétude à ce propos. Vous ne pouvez refuser une entrée d'argent régulière je pense.
- Oui oui bien sûr... Je suis à vous dans quelques minutes, dit-il à l'adresse de Seika, semblable à une statue de pierre. Je vais rapporter ce plateau.
Une fois « Saiku » parti, Seika manque d'exploser, tremblant de rage.


- C'est quoi ta scène là? Tu pouvais pas te proposer toi? Et je t'ai dit que je ne pouvais pas payer!
- Tu as bien acheté des fleurs dans notre boutique aujourd'hui, non? J'ai sacrifié mes économies, c'est bien à ton tour maintenant, réponds-je d'une voix calme. Et puis, c'est pas comme si tu allais passer une nuit avec Saiku, ajoute je en prenant une gorgée de ma boisson.
Seika cherche quelque chose à répliquer, mais il fini par se tasser sur sa chaise, l'air bougon, et vide son verre en quelques secondes.

- Et comment tu as su pour ce « service » proposé ici? me demande-t-il brusquement.
- C'est l'esprit qui me l'a dit. Avant que l'on quitte le cimetière. Il est venu me retrouver pour me faire cette précision, mais je n'en sais pas plus. Il nous faut de meilleurs renseignements. Et donc, moi n'aimant pas particulièrement la compagnie des hommes, comme tu as pu le déduire, c'est toi qui t'en charges. Pour l'instant, tu n'as qu'à le renseigner sur ce que nous savons déjà.
Etrangement, je parle d'une voix relativement basse, bien que la musique emplisse la pièce, ainsi que le brouhaha des conversations. Seika n'est vraiment pas d'accord, mais il n'a pas le choix. Nous pouvons plus faire demi tour. Je finis mon verre au moment pile où Saiku revient pour nous débarrasser.
- Bien, je dois y aller, je vous laisse les garçons. Passe une bonne soirée Seika, me permet-je d'ajouter à voix basse en passant devant lui.
Il me jette alors un regard assassin avant de se lever, résigné. Je comprends alors l'origine de la gêne de Saiku, et c'est pour ça que je ne l'ai pas remarqué tout de suite.

En passant devant le portail ouvert de l'espèce de gardien, je vois que ce dernier dort, affalé sur sa chaise, sa cigarette éteinte dépassant de ses lèvres. J'ai comme qui dirait l'impression d'avoir payé pour rien. Il suffisait d'attendre quelques minutes en fait.
La Lune commence à décliner. Je ne serais pas surprise qu'il soit une ou deux heures du matin. Enfin, ça ne paraît pas curieux pour mes parents, je sais bien qu'ils sont au courant de mes sorties nocturnes au cimetière..


« N'empêche, je suis curieuse de voir comment va Seika va s'en sortir.. »
- Hum?
- C'est ce que tu te dis à l'instant, n'est-ce pas? me demande Nagao.
Un nouveau sourire se tord alors sur mon visage, un sourire que je sais glacial, démuni de la moindre émotion ou arrière pensée.

- Tu lis dans mes pensées, Nagao.
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Gensou, village caché de la cascade [RP] - Page 14 Empty Re: Gensou, village caché de la cascade [RP]

Message par Keiryuu 10/7/2010, 13:54

Me voici revenue à Gensou, mon village. Ce voyage dans les terres du nord du Yuukan fut instructif, pour sûr. J'en reviens moins trouillarde et plus sûre de moi. Quoi que... J'ai quand même pris une sacrée rouste à la dernière épreuve. J'en ai encore un hématome à la joue, et en plus j'ai attrapé un rhume. Quelle idée aussi de s'évanouir dans la neige, non mais j'vous jure... Ha, et autre fait important, je suis toujours genin. Oui, et ho, c'est bon, ça suffit les remontrances, j'estime m'être pas mal démerdée au vu de mes capacités ; j'ai pas été aidée. Nan mais c'est vrai, à bien y repenser, j'y suis allée les mains dans les poches, avec pour seul ambition de passer chuunin malgré :
-Un genjutsu inexistant
-Un taijutsu exécrable
-Un ninjutsu catastrophique, dont mon répertoire comprend une technique et demi.

Faut pas s'étonner. Enfin bon... Il me reste du temps pour progresser avant le prochain examen. Et Fuusetsu, le grand chieur, qui me rabâche que je dois bosser deux fois plus qu'avant pour ne pas me ramasser une nouvelle fois...
MAIS VA CHIER, CONNAAAAAAAARD !!!

-Je te prierais d'éviter de m'insulter, insolente jeune fille.
-Ouais ouais c'est ça. Tu peux crever.
-Tchh... T'es vraiment irrattrapable.
-T'as qu'à pas venir m'emmerder. Je t'ai rien demandé, j'ai besoin d'évacuer la pression et me remettre de cet échec cuisant qui m'a traumatisée au plus haut point.
-... Soit. C'est vrai que t'as l'air effondrée, là. En fait t'es surtout affalée ; sur un canapé avec un verre de sirop à la main en train de lire un livre.
-Mais va te faire.

Mon livre se dématérialise tout à coup.

-Rend-moi ça, sale chieur.
-Va t'entraîner, m'ordonne-t'il en pointant le jardin du doigt.
-Raah, mais tu me saoules, je t'ai dit.
-Non ? Il commence à faire remuer ses mains dans tous les sens. Moi de mon côté j'entends comme quelque chose grouiller de l'autre côté de la porte.
-... Hein ?
-Bon ok.
-Nan nan, bon ok, c'est bon, j'accepte ! Non, ok j'y vais fais pas ça !!!

Je me précipite vers la porte située à l'arrière de la bâtisse, plus décidée que jamais. Qu'est-ce qui me motive autant ? En fait... Ha non désolée, pas le temps.

[Changement de narrateur]Nous voici à l'extérieur de la magnifique maison, dans ce splendide petit jardin, à l'arrière du bâtiment. Une paisible clairière au chantent les oiseaux, et... Tiens, il semble y avoir du remue ménage dans cette baraque. Hum, intéressant... la porte vient de voler en éclat, pulvérisée par un mini raz-de-marée. Et la vague s'en va s'échouer dans le petit ruisseau. On peut maintenant observer un corps flotter à la surface, dos vers le ciel.[/changement de narrateur]


-Bloub. J'avais dit que j'étais d'accord... Gargl...
-Oui, mais c'était trop tard. Je t'avais dit de te décider avant.
-Décider ? Tu t'fous de moi... C'pas comme si tu m'avais laissé le choix...
-Bon, t'es prête à commencer ou faut que je continue à te motiver ?
-Ok ok, c'est bon, j'arrive, laisse-moi au moins le temps de sortir.

Je m'extirpe avec difficulté de l'eau lourde et dense. Étrange, je suis sensée maîtriser un élément qui me semble étranger et déplaisant. Je n'aime pas l'eau, je n'aime pas barboter... Cette saleté se retient dans mes cheveux, j'ai beau les presser comme une éponge, y'en a toujours.

-Bon, j'ai réussit à me débarrasser de cette saloperie. On peut commencer ?

Flatch.

-... Enfoiré !!! Pourquoi tu m'as aspergée ?!
-Si tu souhaites maîtriser pleinement le suiton, il te faut apprendre à te battre au mieux dans cet élément.
-Hein ? Je comprends pas... Ha, si. Non. Non ne fais pas ça je t'ai dit !

Bam, trop tard. Il m'a lâchement poussée. Salaud, va. Bon sang, encore de l'eau, y'en a vraiment trop... Je me perds dans cette masse bleue. J'ai l'impression de couler... Mais en fait non. Mais je ne remonte pas non plus... Je flotte, au milieu, à mi-hauteur entre la surface et le fond. Et, chose étrange, je me sens comme paralysée. Mais je ne panique pas, non. Je reste comme ça, sans bouger, à regarder autour de moi, avec un air de zombie, sans doute... Tiens, Fuusetsu, penche la tête au-dessus du ruisseau, et je le vois très clairement. Vas-y, approche la tête mon coco...

Je concentre une quantité d'eau dans ma main -ça va c'est pas difficile, c'est pas ça qui manque ici-, en me focalisant sur sa grosse tête de niais. Allez, mange-moi ça. Et bam, la boule d'eau compressée remonte violemment à la surface avant de lui exploser à la figure dans un bruit de ballon qu'on éclate. Bien fait pour toi. Haha. ... Oho... Il vient de sauter. Il coule à pic pour s'arrêter juste devant moi, net, puis se met à me tourner autour de moi, comme s'il courrait sur de l'herbe, ou du béton. Mais bon sang, c'est pas possible, comment il fait ça ? Il se déplace aussi bien sous l'eau que sur terre. Gloub. Argh, j'oubliais que je respire plus depuis environ une minute... Qu'à cela ne tienne, et comme lisant dans mes pensées Fuusetsu crée une gigantesque bulle d'air nous entourant tous les deux. Nous sommes comme dans une cloche, une enclave prisonnière entre ces deux univers, la surface et le monde sous-marin.


-Qu'est-ce que tu nous fais encore ?
-Tu remarques que je suis bien plus agile que toi sous l'eau, non ?
-C'pas la question... Pourquoi tu fais ça ? Tu veux te venger parce que je t'ai aspergé, c'est ça ?
-Hmm ? Ha, non. Tu m'as juste montré une de tes nouvelles techniques, si ça peut te faire plaisir de me montrer ce que tu sais faire.
-Une ... nouvelle technique ? Heu... En fait non. Tu m'énervais juste, donc je t'ai collé ce que j'avais sous la main à la face.
-Ha, intéressant... Tu es donc capable de développer des nouveaux jutsus pour t'adapter à la situation. Tu as un sacré potentiel...
-Heu... Nan nan, je ne pense pas que ce soit ça.
-Bon, passons. Tout d'abord, j'aimerais que tu montres comment tu nages.
-... Chais pas nager...
-... Quoi ? Tu plaisantes ?
-Nan...
-Bon... C'est pas grave, on va faire autre chose. Le bouclier, tu sais toujours faire ?
-Oui.

J'appuie mes paroles en plongeant ma main hors de la bulle, ramenant ainsi une certaine quantité d'eau dans la bulle d'air et lui faisant prendre une forme aplatie, assez large et longue pour couvrir une partie de mon corps.

-Ok. Bon, on va perfectionner ça. Tout d'abord, essaye régulièrement quand tu t'entraînes d'augmenter la masse d'eau que tu contrôles. Plus ton bouclier a de surface, mieux tu es protégée, pas vrai ?
-Logique.
-Ensuite... Tu as remarqué que ce n'est que de l'eau.
-... Perspicace ! Comment t'es trop balèze.
-Et l'eau, comme c'est liquide, ça ne protège pas très bien. Aussi il va te falloir la durcir, la compresser pour te protéger efficacement. Et c'est beaucoup plus dur.
-Ok. En gros c'est mort, j'y arriverais jamais.
-Si tu le prends comme ça...

Je me saisis d'une de mes mèches de cheveux et la fait s'enrouler autour de mon index, tout en regardant vers le sol, les abysses, réfléchissant aux moyens que je pourrais mettre en œuvre pour réussir ça. Et évidemment je ne fais plus attention à ce qui se passe autour de moi. Splatch. Le poing de Fuusetsu vient de transpercer la fine membrane d'eau qui était toujours en lévitation, et vient me saisir par le col. Je n'ai pas le temps de réfléchir au pourquoi du comment, et inconsciemment je solidifie ce qui reste de mon bouclier tout en lui projetant de l'eau au visage, et tout ça par pur réflexe. Une giclée d'eau me revient à la figure, brouillant ma vue, il me relâche, et je distingue des formes blanches nous entourant.

-Rah, mais qu'est-ce qui s'est passé, t'as fait quoi ? que je lui demande en m'épongeant les yeux.

Mes mains sont rouges. Ce n'était pas de l'eau, mais du sang. Mais je n'ai aucune blessure... Alors, je lève les yeux vers mon cousin. Ce dernier tient une sorte d'épieu en cristal dans sa main, et une large blessure ouverte a déchiré sa veste en cuir, par laquelle s'échappe une quantité non négligeable d'hémoglobine.

-Très intéressant... De la glace...
-Mais ! Tu es blessé !
-Ho, fous-moi la paix, c'est rien ça.
-Nan mais t'as vu cette gigantesque entaille ! Il faut soigner ça !
-Je t'ai dit de me laisser.

Il me repousse. Effectivement, je vois bien à sa tête qu'il n'en a rien à faire. Après tout, il a sûrement déjà vu pire...

-Alors comme ça, mademoiselle maîtrise le Hyoton ?
-Heu... Nan, c'pas moi qu'ai fait ça, pas vrai ?
-Hey, ça ne peut être que toi. On est que deux et moi je ne le maîtrise pas. C'est lorsque tu as pris peur, que par réflexe tu as voulu solidifier ta défense et ainsi tu as transformé l'eau en glace. Et en voulant m'écarter, tu as failli m'empaler.
-Haaaaaaaaa... Ouais, OK. J'suis une fille sympa, hein, t'as vu ? Tu me files les jetons, je t'éventre.
-Arrête avec ce cynisme insupportable.
-Moi, cynique ?! Nan, tu rigoles ?
-Bon, sinon, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir te faire faire avec ça ?
-De quoi, tu veux que je m'en serve ? C'est une blague ?
-Si tu as une affinité, c'est pas pour faire semblant de la maîtriser. Bon, déjà on va commencer par le commencement. T'as un avantage, tu maîtrises le Suiton, déjà.
-Et ? Ca change quoi ?
-Dis-moi juste... C'est quoi la glace, pour toi ?
-Ben...
-C'est de l'eau, banane.
-Et ?
-... Rôgntudju... ET BEN SI TU FAIS GELER L'EAU QUE T'AS DÉJÀ T'AURAS MÊME PAS BESOIN DE CRÉER DE LA GLACE DIRECTEMENT !!!
-Haaaa... Pas bête. Sérieux ?! ça marche ces conneries là ?
-Presque tout le monde, dans le clan, fait comme ça...
-Ha bon, on est tous Suiton et Hyôton ?
-Non, pas tous. Tous Suiton, mais y'a une bonne part de Hyôton en plus. C'est assez récurent...
-Mais toi non.
-Et non. Mais c'est pas un problème, tu sais. Je me débrouille très bien sans.

Il m'adresse un grand et large sourire chaleureux. Qu'est-ce qu'il est mignon le grand dadet... J'comprend qu'Evaline lui fasse les yeux doux...

...

Garce.


-Tu peux me refaire l'attaque de tout à l'heure ?
-L'attaque ? Quelle attaque ?
-Ta boule d'eau compressée, là.
-Ha, ça ? C'était pas une attaque... C'était...
-Oui ?
-Pas une attaque.
-Intéressant. Bon, allez, trêves de discussions. Refais-la !

Chose facile. Il me suffit donc de prendre un peu d'eau et de la faire tourner dans ma main, ce qui permet de la comprimer un peu plus facilement.

-Et maintenant ?
-Change l'eau en glace.
-... Ok.

*silence durant 20 secondes*

-Alors ?!
-... Comment on fait ?
-Tu pouvais pas le demander avant ? Mais qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de toi ?
-Bon allez, laisse tomber, j'ai eu beaucoup d'émotions aujourd'hui, de toutes façons je suis fatiguée. On arrête.
-M... Mais !

Trop tard, j'ai déjà traversé la bulle pour remonter brusquement à la surface. Même si j'ai l'air de n'en avoir strictement rien à cirer, ça me fait plutôt plaisir de savoir ça. Comme ça à la prochaine mission, je serais pas rabaissé (du moins je le serais moins) par Evaline... Tu vas voir ma jolie...
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Message par Yuji 29/7/2010, 01:17

C’est ainsi que les deux jeunes genins se dirigèrent en courant vers l’hôpital pour que l’homme en noir ne leur file pas entre les doigts.
« Eh, mais pourquoi tu ralentis, Yuji ? »
« Et bien, force m’est d’avouer que si je cours trop vite, malheureusement, je sue. Je l’admets, c’est une triste petite erreur de la nature à propos de ma personne qui prouve bien que rien n’est parfait encore que… »
« Accélère ou Momo te remettra les idées en place »

Yuji loucha un instant sur l’arme et l’air glacial qu’arborait sa porteuse, poussa un grognement de désarroi, puis accéléra plus ou moins. Ne se rend-elle pas compte des désastreuses conséquences qu’aurait la sueur sur mon apparence soigneusement préparée ? J’espère qu’il me reste un peu de gel, je jurerai que mes cheveux sont en train de partir à vau-l’eau. Et les plis de mon pantalon, est-ce qu’ils restent bien comme prévu ? J’ai un doute… Je ralentis pour vérifier ?
« Yuji… » commenta Alrun d’un air menaçant.
Je peux pas ralentir, elle me surveille trop ! Elle ne comprend manifestement rien à la beauté. Et pourtant elle devrait se servir de moi comme étalon. Je devrais être un étalon inter-village, même ! Je serais célèbre, et il y aurait des statues, des peintures, et des poèmes… Mais ça va pas être possible si j’ressemble à rien. J’hésite… Dilemme. Et si je tentais de vérifier tout en courant ? Mais si je trébuche, il se passera quoi ? Je serais tout sale, mes vêtements seront egratignés, et en plus, ce serait très peu gracieux…

« On prend un raccourci. A droite ! »
« Attends, j’ai presque plus de souffle, comment je fais pour sourire si on s’arrête un jour de courir ? »
« Et bah tu feras le beau sans sourire. Hop hop hop ! »
Hum, pas bête, comme idée. Elle a de toute évidence confiance en ma beauté, et en mon talent, elle sait que je saurais faire face à toutes les situations. Aurait-elle entendu parler de la fois où, apres m’être fait éclabousser par un gamin près d’un fontaine, j’avais fait un large sourire tout en tapotant la tête de l’enfant ? Peut-être que si je plissais légèrement les yeux tout en souriant du coin des lèvres, ça irait ? Ou peut-etre en…

« Voilà l’hôpital. Yuji, tu vois un type tout en noir et encagoulé ? Yuji, hého ? »
« Excuse-moi, ma belle, je verifiais si mon sourire sans sourire était aussi cool que mon sourire… »
« Okay. Aide-moi à chercher, maintenant. »
« Et vois-tu, aussi étrange que ca puisse paraître, je trouve que ça donne un résultat plutôt satisfaisant, encore que n’égalant pas mon précédent sourire. Au passage, c’est une très bonne idée de t’être arrêtée devant cette bijouterie, la luminosité est parfaite pour que je puisse me recoiffer. De plus, tous ces bijoux en arrière-fond s’ajoutent parfaitement à mon teint, tu ne trouves pas ? »
« Aaaaah, je le trouve pas, il n’est nul part en vue ! Tu n’aurais pas l’heure ? »
« Tu crois que cette montre m’irait ? Elle est un petit peu voyante, ne penses-tu pas qu’elle m’éclipserait un peu ? Quoique nan, j’vois pas comment ça serait possible… D’un autre côté, certaines personnes sont plus attirées par les biens physiques que la beauté, n’est-ce pas ? »
« Pousse toi, elle indique quelle heure ? Midi vingt ? Mince, il est où ? Tu crois qu’il est déjà parti ? Ca veut dire qu’on aura échoué notre premiere mission… »
« Héhéhé, regarde-le, cet abruti, lè-bas. Franchement, j’pourrais pas m’habiller comme ça. En vêtements noirs moulants alors qu’il a de la brioche au bidon, j’aurais honte ! Puis j’vois pas pourquoi j’aurais à mettre une cagoule, déjà, ça serait honteux de cacher tant de beauté, ne penses-tu pas ? En même temps, s’il cache son corps comme ça, c’est qu’il doit en avoir honte… Donc c’est peut-être un moindre mal. »
« Tu parles du type, celui-la ? Je suis sure que c’est lui qu’on doit suivre ! Une chance qu’il ne soit pas encore parti… »
« Une chance, une chance… Sa vue éprouve fortement ma rétine, c’est pas plus mal qu’il s’enfuisse dans une ruelle peu peuplée ! »
« Viens, on le suit ! »
« Hein ? Mais j’ai dit que sa vue m’irritait profondé… »
« C’est notre première mission, tu te plaindras au sensei ! »
« Donc tu comprends mon point de vue ? Je suis sûr que tu peux faire preuve d’un peu de compréhension en… »
« En t’assomant pour que je n’aie plus à supporter ton bavardage inepte ? Allez, on y va ! »

Les deux genins partirent donc dans la direction qu’avait prise l’homme qui cachait sa laideur sous de multiples couches de vêtements. Après plusieurs bifurcations dans des ruelles toujours plus crasseuses, Yuji s’arrêta net.
« Je n’en peux plus, rien qu’à respirer cet air, je me sens souillé ! Et je ne parle même pas de la saleté environnante qui risque de toucher mes vêtements voire pire, ma personne ! »
« Arrête un peu, et avance ! »
« Et si on se séparait ? Je rentre chez moi me refaire une beauté, même si j’admets que pour le commun des mortels, ça ne doit pas être voyant… D’ailleurs, ça se voit ou pas ? Bref, passons, tu ne comprendrais pas. Donc je rentre chez moi, et toi tu joues dans le purin pour notre mission à poursuivre une gargouille. Ensuite, éventuellement, je te signe un autog… »
« Mais c’est pas possible, arrête un peu, là ! On le suit, et si tu fais ne serait-ce que mine de partir, je t’applatis la tête dans les ordures, je piétine tes vêtements, je te décoiffe et je défais tes lacets en les tordant dans tous les sens ! »
« Mais… mais… »
« On repart. » ajouta Alrun avec un regard furieux.

La genin motivé et le genin moins motivé continuèrent donc leur avancée dans des ruelles étroites plus ou moins jonchées de détritus, avant de déboucher sur une avenue nettement plus large, plus animée et plus propre. L’homme à suivre entra dans un restaurant avec terrasse, et s’assit dehors. Yuji se mit tout d’un coup à sautiller sur place en serrant délicatement les poings.
« Qu’est-ce que tu fiches, encore ? »
« J’exprime ma frustration de façon élégante et propre. Humpf. »
« C’est-à-dire ? »
« Je ne sers pas trop les poings pour ne pas laisser de marques d’ongle ou d’afflux de sang. C’est hideux, et indigne de moi. Et je ne me roule pas par terre pour ne pas salir mes vêtements, de toute évidence. »
« Tu sais ce que ça veut dire ? »
« Je sais, je sais, je fais preuve d’un self-contrôle exemplaire, mais c’est grace à ca que j’ai atteint le point où j’en suis actuellement, un état de grâce, de beauté… Inutile de chanter mes louan… Ouille ! Pourquoi tu m’as donné une taloche derrière la tête ? Tu m’as décoiffé ? Ca va faire une bosse ? »
« Pfiou, ça détend ! La prochaine, ce sera sur le pif. Essaie encore : sais-tu ce que ça veut dire ? »
« Non, j’abandonne, me refrappe pas, faut que je me recoiffe ! »
« Per-du. »
« Non non non non non, aie aie aie aie aie, ça fait mal ! »
« Je t’ai même pas touché… »
« Ah ? Et c’est quoi la réponse ? »
« Si tu fais joujou dans un coin comme ça, ça veut dire que tu m’aides pas pour la mission. Et ça suffit, maintenant, j’en ai marre de traîner un boulet. J’ai essayé d’être gentille, maintenant, c’est fini. Prochaine incartade, c’est un bourre-pif, celle d’après, c’est Momo dans la tête, compris ? »
« Oui, c’est compris, c’est bon. J’peux me recoiffer en paix, maintenant ? »
« T’as cinq secondes. »

A l’issue des cinq secondes, Yuji était recoiffé et la personne qu’il contribuait plus ou moins à suivre recevait le plat qu’elle avait commandé. Un grand moment de suspense se fit sentir, quand les genins se demandèrent comment l’inconnu allait manger avec son masque. En général, il trouvait une parade super cool pour détourner l’attention et manger rapidement en cachette. Qu’est-ce que ça serait cette fois ?
L’ami du sensei retira tranquillement sa cagoule, la fourrant négligemment dans une de ses poches, dévoilant un visage qui fit frémir Yuji : un épais collier de barbe noir, ainsi qu’une chevelure assortie, à la coupe aérienne creusée par deux golfs annonciateurs de calvitie. Les grands yeux noirs profondément enfoncés étaient surplombés par un front haut et entouraient un nez en bec d’aigle qui semblait se rapprocher dangereusement d’un menton qui, s’il ne remontait pas, était carré et massif. Néanmoins, malgré un visage peu conforme aux normes de beauté actuelles, l’inconnu exsudait un certain charme et une force de caractère certaine.
« Oulah, vivement qu’il remette sa cagoule ! »
« Tu peux pas te contenter de te taire ? Tu sais ce qui arrivera si… »
« Humpf, je suis incompris ! »
« C’est ça, c’est ça… »

Une dizaine de minutes plus tard, la personne que les deux genins suivaient s’essuya la bouche avec sa serviette, se tapota confortablement son ventre quelque peu bedonnant et lâcha un rot peu seyant, qui fut suivi par un sourire ironique. Après quoi, l’homme se leva tranquillement et se rendit compte qu’un serveur se dirigeait vers lui, tenant dans sa main droite un genre de soucoupe, contenant vraisemblablement l’addition.
A cette vue, l’inconnu fit rapidement volte-face et courut rapidement vers la sortie. Ce fut une erreur grossière, au fond, vu que les serveurs possédaient sûrement tous des talents shinobis pour empêcher leurs clients de s’enfuir de la sorte. Ainsi donc, tous les serveurs plongèrent vers la sortie pour couper la voie au resquilleur, qui les évita plutot facilement, ou qui en donna l’impression, à tout le moins, et jaillit par la fenêtre ouverte. Après quoi il poursuivit sa route vers la sortie du village et le marais, deux jeunes genins et une grappe de serveurs à ses trousses.
Mais ceux-ci abandonnèrent progressivement la poursuite, se préparant sans doute à porter plainte et à donner le signalement du mauvais payeur.

Finalement, l’homme s’arrêta avant les portes après un regard en arrière qui faillit figer les deux derniers poursuivants, mais ils poursuivirent leur course, sous l’impulsion d’Alrun qui ne voulait pas se faire repérer par un comportement suspect. Le resquilleur boitait bas, et se massa un instant le genou gauche en grimaçant, apres n’avoir adressé qu’un bref coup d’œil aux deux genins qui le dépassèrent en trombe.
Les espions en herbe tournèrent ensuite dans une ruelle proche pour faire le point :
« On l’a échappé belle ! » s’exclama Alrun.
« Oui, quand il m’a regardé, j’ai eu peur que sa laideur se transfère sur moi et… »
« Bon, on reprend, mais plus précautionneusement. »
L’ex-cagoulé s’enfonçant lui aussi dans une rue proche, les genins le suivirent jusqu'à une maison dans laquelle il pénétra après avoir cherché la clef dans trois de ses au moins sept poches. Il ressortit quelques minutes plus tard, désormais uniquement vêtu d’un large pantalon blanc s’arrêtant aux chevilles, d’un t-shirt beige (anciennement blanc ?) décolleté au col déchiré et d’une veste noire par-dessus. Pour finir, des gants renforcés de plaques métalliques ne couvrant pas ses doigts complétaient la tenue. Cependant, il portait sur son épaule une boîte en bois ouvragée rectangulaire longue d’environ un mètre cinquante. Sûrement un katana.
Il se dirigea tranquillement vers les portes de la ville, puis continua dans le marais, jusqu'à trouver un endroit calme avec un point d’eau (sale) relativement profond à côté. Le ninja posa soigneusement la boîte par terre, et l’ouvrit tout aussi précautionneusement.
« Tu crois qu’il va en sortir une arme pour s’entrainer ? Ce n’est pas prudent de le faire alors qu’il vient juste d’être blessé gravement. Tu crois qu’on devrait l’en empêcher ? »
« Tu as raison, ce n’est pas prudent d’être ici, ça grouille de moustiques… »
« Oui, ils pourraient transmettre des maladies… »
« Ou pire ! Me piquer et orner ma magnifique peau d’une horrible marque rouge ! »
« Pire, pire… Question d’point d’vue, Lulu ! »
« En plus, il y a énormément d’effrayantes bestioles qui rampent partout et… »
« Regarde, il a fini d’admirer son katana et le sort… »

L’homme sortit alors une magnifique canne à pêche de la boîte, la monta, attrapa d’un geste vif un insecte autour de lui et le piqua sur l’hameçon. Puis le temps passa. Passa. Passa. Des heures, au bas mot, surtout pour deux genins qui en theorie ne devaient pas sortir du village. Ils, enfin Alrun, s’était d’ailleurs posée la question, avant de privilégier la mission.
Pendant tout ce temps, le pêcheur n’avait rien pêche, et semblait somnoler, assis sur un rocher, sa canne dans l’eau saumâtre des marais de Gensou. Tout à coup, un long serpent aquatique surgit du bout de la canne à pêche et sauta sur le petit pêcheur. Petit comparativement, puisque l’homme devait bien faire un mètre quatre-vingt dix.

Le ninja resta assis, se contentant de tendre la main droite vers l’énorme serpent qui devait donner dans les dix mètres de long. Finalement, un énorme rayon jaillit de la pogne grande ouverte du blessé et transperça de part en part le serpent géant, qui retomba dans l’eau dans une gerbe d’eau et de sang. Le shinobi s’exclama alors :
« Oh putain ! Mon pantalon, il était propre, et merde ! »
« Hum, je le comprends, moi… » ajouta Yuji.
« Sauf que tu n’aurais jamais osé prendre le risque de faire un truc pareil. » précisa Alrun.
« Mieux vaut prévenir que guérir ! »
« Tu aurais pu laver après. » retorqua la jeune fille.
« Trop laver abime les vêtements. »
« Ouais bin… Reprenons la filature, alors. »

Ce que les genins firent donc, suivant leur cible qui rentra directement au village, puis dans sa maison. Une heure plus tard, en début de soiree, vers sept ou huit heures du soir, tout s’éteignit.
« Bon, j’imagine que la filature est finie. Ne nous reste plus qu’à rédiger le rapport et à le déposer au QG. Allez, on fait ça et on va se reposer pour demain ? »
« Demain ? »
« On doit rencontrer notre sensei, Yuji, tu ne t’en souviens pas ? »
« Hum, si, si, le grand Yuji n’oublie pas des choses pareilles. »
« Tu avais oublié, pas vrai ? »
« Absolument pas. C’est simplement que mon esprit est au-dela des détails triviaux comme ceux-la. »
« Cesseras-tu un jour d’être un abominable fanfaron ? »
« Comment ça, fanfaron ? J’ai de la prestance, un beau visage et… »

Alrun s’éloignait en tapant un peu du talon, ses mains se crispant spasmodiquement sur le manche de son immense marteau nommé Momo. Au bout de la rue, avant de tourner, elle lâcha :
« Je m’occupe du rapport, rentre chez toi et ne te rappelle pas à moi avant la prochaine fois que ça serait nécessaire. Demain, malheureusement. Si tu le fais, je ne pense pas pouvoir me retenir d’infliger des dégâts considérables à ton corps soit-disant sublime » en achevant avec une pointe d’ironie.
Yuji resta un instant bouche bée devant cet irrespect total puis, se reprenant, fit un large sourire et tendit le poing vers elle, le pouce dressé vers le haut, dans un geste ‘’furieusement classe’’ qui attira les regards ‘’énamourés et admiratifs’’ de tous les gens présents dans la rue.
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Message par Alrun 21/11/2010, 15:12

Le lendemain, j’arrivais pile à l’heure convenue devant le QG, rapport en main. Bien évidement, Yuji n’était pas là, probablement trop occupé à se pomponner… quand moi je n’avais pas eu le temps de me coiffer correctement pour arriver à l’heure. Mais ça n’aurait pas eu d’importance, car la ponctualité étant une grande qualité, j’aurais pu me faire bien voir par mon sensei, ce qui pour une première rencontre est plutôt important. Mais ça, ça, c’est quand le sensei est lui aussi ponctuel. Pour le moment, j’étais seule avec mon gros rapport pourri à la main, pas coiffée, n’ayant même pas mangé à cause d’un réveil foireux -un non-réveil plus exactement-, tout ça étant la faute de…

-Hey salut Alrun ! Ça va ?
-Fiche-moi la paix, papa ! Hurlais-je en accompagnant mes paroles d’un revers de la main.

Yuji évita de justesse mon imposant marteau, et me rendant compte de mon erreur je bafouillais de piètres excuses à mon coéquipier, (une sombre histoire de comme quoi j’avais cru voir une loutre qui… oui, ben y a pas de cours d‘excuses potables, à l‘académie.)

-Hé ben, t’es de mauvais poil ce matin ou quoi ?
-Non c’est pas ça, c’est juste que…
-En même temps, y aurait des raisons vu cet affreux épis sur ta tête… sérieusement, Alrun, regarde-moi, regarde ces cheveux -étonnement soyeux soit dit en passant- qui retombent avec grâce et élégance. Et ben c’est tout un travail, tu sais !
-Mais j’ai pas eu le temps et…
-C’est comme pour les soins du visage. Tu sais à quelle heure je me lève pour avoir une peau aussi parfaite ? Tu devrais en prendre de la graine, tu sais.


Mon royaume pour retourner dans le passé et prendre un bon départ dans la matinée. Un mauvais réveil, ça annonce une mauvaise journée, j’allais forcément en baver. C’était comme un adage : réveil raté, tu vas douiller.

-Et je ne te raconte pas le choix des vêtements. Même s’il est vrai que j’ai incroyablement de gout pour choisir des fringues qui mettent en valeur mon corps d’Adonis, le matin j’hésite toujours parce que tous les détails sont importants, tu vois, et…

Non. En fait, mon royaume pour juste un peu de sparadrap. Je soupirais et m’asseyait sur les marches devant le QG, en posant mon rapport à côté de moi. Je n’écoutais plus Yuji, qui attaquait maintenant un difficile problème de pédicure qu’il avait rencontré, et observait les alentours, à la recherche d’une silhouette qui aurait pu se révéler être notre sensei. Yuji finit par s’apercevoir qu’il parlait dans le vide et s’éloigna observer son reflet dans les portes vitrées du QG. Au bout d’un quart d’heure, l’ennui me poussa à lui adresser la parole, alors qu’il travaillait maintenant ses poses souriantes, toujours devant la porte. Un instant, j’ai prié que quelqu’un sorte du QG.

-Hé, Yuji, tu penses qu’il est comment le sensei ?
-Je sais pas, mais en tout cas pas aussi beau que moi, parce que je crois vraiment que c’est impossible. Regarde ça !


Il se tourna vers moi et me décocha un sourire charmeur. Je soupirais. Et mon vœu se réalisa. La porte s’ouvrit très violemment, et Yuji qui n’avait pas vu le coup venir puisqu’il était tourné vers moi, effectua un vol plané… en ma direction. Bien trop occupé à rire, je ne l’évitais pas et roulais avec lui jusqu’en bas des escaliers. En me réceptionnant en bas, je vis clairement toutes les feuilles de mon rapport s’envoler dans tous les sens. Réveil raté, tu vas douiller.

-Arf c’est pas possible ! Je suis tout décoiffé et couvert de poussière ! Qui est l’abruti qui a fait ça ?!
-Et mon rapport ! Que va dire le sensei ?!


Nous levâmes les yeux vers le haut des escaliers pour découvrir l’abruti en question et nous nous retrouvâmes face à l’ami du sensei, le type que l’on avait du suivre la veille.

-Mince alors, murmurais-je.

Le type nous toisa, d’abord moi, puis Yuji, puis re-moi et il ne me lâcha plus des yeux pendant une bonne poignée de minutes, en silence, ce qui me mis très mal à l’aise, bien entendu. Sur quoi j’allais encore tomber ? Je jetais un œil vers Yuji mais n’obtins aucun soutien moral, mon compagnon étant trop occupé à frotter avec une brosse minuscule chaque parcelle de son pantalon.

-Heu, M’sieur ? Fis-je.

Il parut presque s’éveiller, et descendit lourdement les marches pour nous rejoindre. Puis il s'exclama d'une voix très grave :

-Je suis Sato, et c’est moi le type payé pour être votre sensei !
-QUOI ?!


Yuji et moi nous étions écrié d’une seule et même voix, mais visiblement pour des raisons différentes. En effet, je doutais sérieusement que ça soit la surprise qui ait fait réagir mon coéquipier. Celui-ci regardait hagard notre sensei, sa barbe hirsute, et son visage -admettons-le- guère très beau. Je repris la parole en bafouillant :

-Sato-Sensei, j’ai fait le rapport que vous aviez demandé mais je… les feuilles… elles… heu…

Avec une rapidité surprenante, l’imposant barbu se coula à mes côtés.

-Mais ça n’est rien. Tu es Alrun Rinwald c’est ça ? Mon dieu que tu es mignonne !!! Laisse tomber ce rapport, ton coéquipier le refera à ta place !

Alors que je restais muette et un peu choquée, Sato-sensei se tourna vers Yuji, lui aussi plutôt choqué de se retrouver à devoir se taper la rédaction du rapport de mission.

-Et toi, tu es donc Yuji Kegarawashiipantsu (ce qui pourrait se traduire par « slip sale »), c’est bien ça ?
-Hey ! Non, c’est Yuji Kusaitabi (ce qui pourrait se traduire par « chaussette puante ») ! Bordel, il faut vraiment que je trouve un moyen de changer de nom !


J’esquissais un sourire en me retenant de pouffer de rire. Sato-sensei se tourna vers moi, les mains jointes et je pus presque voir les étoiles dans ses yeux.

-Ooooh elle est si adorable quand elle sourit !
-Hey, c’est pas juste, j’ai passé au moins vingt minutes à bosser mes sourires et trois à brosser mes dents ce matin ! Mon sourire est incomparablement le meilleur !
protesta Yuji

Sato-sensei ne lui daigna pas un regard et sorti un papier de l’une de ses poches. Pendant ce temps, Yuji commença à ramasser les feuilles de mon rapport à ses pieds et à chercher les autres du regard. Toujours ça de moins à écrire. De mon côté, je ne savais pas comment prendre les paroles du sensei.

-Heu... Sensei ? Pourquoi nous avoir donné la mission de vous suivre hier ? Et accessoirement : c'est mal de ne pas payer une addition, vous savez ?-Ho, he bien je voulais mettre à l'épreuve votre discrétion, votre aptitude à mener une mission en groupe, et tout le blabla, vous savez...
-Le blabla ?
m'esclamais-je, horrifiée

C'était tout notre savoir de l'académie.

-Passons aux choses sérieuses, les enfants. Voici le programme de la journée ! repris-t-il.
-Un entrainement ?
-Non ! Un ordre de mission que l’on vient tout juste de me confier ! De la plus haute importance !


Cela éveilla mon intérêt.

-Et que doit-on faire ?
-Rapporter pour ma vieille tante Setsuko Agami six truites de très bonnes tailles pour son diner de dimanche midi.


Je cru que j’allais défaillir. Il se fichait de moi ?! Visiblement non. Réveil raté, tu vas douiller. Mission pourrie.

-Mais ça craint ! Je veux dire… sauf votre respect, Sato-sensei.
-Mais naaan c’est le bon plan,
répondit mon adorable coéquipier.

Forcément, il allait pas se salir grand-chose, à priori… Sato-sensei lui daigna un regard et un sourire. Si ce petit le soutenait, il l’aimerait bien.

-Exactement ! En plus, c’est mon idée ! Allez, on se bouge. Allons pêcher !

Et il prit la direction des portes du village d’un pas joyeux. Je soupirais et guettais auprès de Yuji un peu de soutiens. Hahaha.

-Aha ! Je suis sur je vais avoir la classe en mode pêcheur ! Tu crois qu’on a le temps de passer par chez moi ? J’ai une tenue à cet effet ! Avec une vraie canne à pêche, je vais être un tombeur !
-Une tenue de pêche ? Il t’arrive de pêcher Yuji ?
-Bien sur que non, mais j’ai tout un tas de tenues afin de toujours être le meilleur quelque soit la situation, tu vois. La prévoyance, c’est un point fort du ninja, tu sais ? Par exemple, si un jour on nous envoie en mission dans une brasserie, et bien…[i]

Je soupirais. La voix de Stentor de notre sensei nous parvint :

-[i]YUJI KUSAITABI, BOUGES TES FESSES ON A PAS TOUTE LA JOURNEE !


Alrun, chérie, presses-toi un peu toi aussi !

-Ché… ? Owmondieu. Je veux changer d’équipe. Tout de suite, marmonnais-je.
-Et moi de nom. Non mais sérieusement, ça claque pas du tout et c’est pas en accord avec mon physique…

Nous rattrapâmes vite notre sensei. Il sifflotait. Yuji continuait son babillage. Je soupirais. C’était mon programme pour les jours à venir en leur compagnie. Les conséquences de mon réveil raté me fit songer que j'avais du encore plus rater mon réveil que je ne l'imaginais. Ca se trouve, je ne le savais pas encore mais j'avais inondé la maison en prenant ma douche. Ou mes parents étaient morts. Quoique non, quand même pas... mais peut-être le chat, par contre, je l‘avais pas vu, ce matin, tiens. Le sensei me tira de mes pensées bruyamment :

-C’EST PARTI ! RINWALD-SAN, KEGARAWASHIIPANTSU-KUN ! PREPAREZ-VOUS A UTILISER VOTRE CHAKRA, C’EST PARTI POUR LA PECHE SAUMON !!!
-Hu ? Chakra ?
-Pour pécher ?


Le sensei esquissa un sourire.

-Hé oui…

Et sans plus de manière, il nous attrapa, Yuji et moi, par le col pour nous flanquer à l’eau… d’où nous émergeâmes en crachotant en râlant. Sato-sensei nous regarda d’un air de petit garçon déçu :

-M’enfin, il faut marcher sur l’eau, sans faire fuir les poissons…
-Pardon ?!
m’étranglais-je

Yuji avait déjà rejoint la rive.

-Et les cannes à pêche, elles sont où ?
-Quelles cannes à pêches ? Vous allez pêcher à main nue. Sans faire de bruit, en marchant en dessus de l’eau, vous allez guetter le poisson, et le moment venu… et bien, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Comme c’est la première fois, je vous autorise aux autres armes, à conditions de ne pas abimer le poisson. Et rappelez-vous, en dessous de 50 cm, il faut la relâcher, car il serait trop petit.


Je regardais d’un air dépité la surface d’eau. Je respirais profondément et avançait un pied. Dommage, marcher sur l’eau n’avait jamais été mon fort…
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Message par Kyousuke 7/1/2011, 02:44

Chapitre 1.1
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L'examen Genin

Cela faisait maintenant environ quarante minutes que la partie théorique de l'examen Genin avait commencé. Il me restait encore quatre questions à répondre, quatre questions dont j'ignorais totalement la réponse. Je continuai de réfléchir et relus ces quatre dernières questions.

« Combien de Tenketsus y a-t-il dans le corps humain ?... Euh... J'en ai aucune idée, mais je sais que c'est dans les trois cents. Peut-être que... Non, ce n'est certainement pas ça. »

Je devais absolument répondre à ces quatre dernière question pour avoir le plus de chance de réussir mon examen. Il n'était pas question que je reste une année de plus à l'académie. Je devais me concentrer et réussir cet examen théorique.

Jun : Posez tous votre crayon, le temps est écoulé. Lorsque j'aurai terminé de ramasser les copies de tout le monde, nous passerons à l'examen pratique.

Jun, notre professeur à l'académie était un ninja exemplaire. Il n'était peut-être qu'un Chuunin, mais je trouvais qu'il avait beaucoup de crans pour enseigner l'art ninja à des jeunes comme nous. Il était toujours souriant et sa bonne humeur était contagieuse pour qui conque lui parlait. Il était également très fier de porter le bandeau de Gensou sur son front, par dessus ses cheveux courts et bruns.

Après ma deuxième année d'échec à l'académie, Jun m'a donné des cours particulier durant tout l'été. Il m'avait été d'une grande aide car puisqu'il avait été mon professeur durant ces deux années d'échec, il connaissait toutes mes faiblesses. Il m'avait donc aidé à perfectionner mon Taijutsu et mon lancer du kunai et du shuriken. Il m'avait également aidé dans les matières secondaires, soit les mathématiques, les sciences, la lecture et l'écriture, sans oublier les cours théoriques sur le chakra. Grâce à lui, une grande confiance avait réussi à monter en moi et je me sentais prêt pour la nouvelle année.

Maintenant que l'examen était terminé et que je n'avais pas répondu aux quatre dernières questions, je croyais que je devrais faire une quatrième année à l'académie. Quoiqu'il me restait encore une dernière chance. Si je voulais rattraper mon examen théorique, je devais me surpasser pour l'examen pratique.


Jun : Ai-je les copies de tout le monde ? Oui ? Parfait. Passons maintenant à l'examen pratique. Vous allez passer chacun votre tour. Lorsque je nommerai votre nom, venez à l'avant et effectuez le jutsu que je vous demanderai. Commençons par...

Les élèves passèrent tous un à la suite de l'autre en ordre alphabétique. Jun demandait toujours de faire la technique de métamorphose. Ça tombe bien, c'est l'un des jutsus que je maîtrise le mieux. C'était maintenant le tour de la lettre "F", puis "G" et finalement la lettre "H".

Jun : Kyousuke Hasegawa.

Je me levai de ma chaise et m'approchai nerveusement de Jun. Lorsque je fus en avant de la classe, je me tournai vers tous les élèves qui m'observaient tous. Mais jambes tremblaient et le stress envahissait lentement mon corps. J'attendais avec impatience que Jun me fasse commencer.

Jun : Je sais que tous les autres élèves qui ont passé avant toi, Kyousuke, ont fait la technique de métamorphose. Mais puisque c'est ta troisième année à l'académie, tu es sensé mieux maîtriser les jutsus de base que les autres. Alors je vais te demander de nous créer deux clones inconsistants.
Kyousuke : Bon, d'accord.

Je positionnai mes mains et mes doigts pour former le signe de la chèvre. Je me concentrai pas la suite pour bien malaxer mon chakra. Je ne devais faire aucune erreur et bien me concentrer, surtout que je maîtrisais moins bien ce jutsu que la métamorphose. Lorsque je crus avoir assez malaxer mon chakra et être bien concentrer, je prononçai finalement le nom du jutsu.

Kyousuke : Dédoublement.

Un clone se forma à ma droite et un deuxième à ma gauche. Lorsque j'ouvris les yeux, je pus voir ma réussite. Ils étaient tous les deux identique à moi, c'était de véritables clones de moi. Jun les examina tous les deux et nota quelque chose sur ma feuille d'évaluation.

Jun : Parfait, tu peux les faire disparaître et retourner à ta place.

Je cessai subitement de me concentrer et les deux clones disparurent dans un nuage de fumée. Je retournai ensuite m'asseoir à ma place et j'attendis que tous les autres élèves terminent l'examen pratique.


* * *

Jun : Maintenant que tous le monde a fait l'examen pratique, vous pouvez tous attendre sur le terrain d'entraînement, le temps que je corrige votre examen théorique. Vous devrez revenir dans cette classe dans environ une heure. Interdiction de quitter le terrain d'entraînement de l'académie avant d'avoir reçu vos résultats.

Tous le monde sortit brusquement de la salle de classe en direction du terrain d'entraînement de l'académie. Quand tous les élèves furent à l'extérieur, j'étais toujours dans la classe à ranger mes cahiers et mes crayons dans mon sac à dos. Lorsque cela fut finalement fait, je sortis de classe comme tout le monde, mais Jun m'arrêta.

Jun : Kyousuke, attends.
Kyousuke : Qui a-t-il, Jun sensei ?
Jun : Je trouve que tu t'es grandement amélioré cette année si nous comparons aux deux précédentes. Il faut croire que mes cours particuliers t'ont été d'une grande aide.
Kyousuke : Vous avez raison, cela m'a énormément aidé. Grâce à vous, je crois pouvoir passer mon examen Genin cette année. Je vous remercie pour tout le soutien que vous m'avez donné.
Jun : De rien, ça m'a fait vraiment plaisir de pouvoir t'aider à réaliser ton rêve, soit devenir un ninja.
Kyousuke : Non, ce n'était pas rêve, mais je devais devenir un ninja pour réaliser mon véritable objectif.
Jun : Ah oui ? Et quel est cet objectif que tu t'es fixé ?
Kyousuke : C'est personnel.
Jun : Je comprends. Va rejoindre les autres sur le terrain d'entraînement maintenant.
Kyousuke : J'y vais tout de suite.

Je me dirigeai donc en direction du terrain d'entraînement de l'académie, là où tous les autres élèves attendaient avec impatience leurs résultats. Arrivé à l'extérieur, je m'assis sur l'herbe fraîche, adossé contre un arbre. Le soleil d'après-midi bombardait le village de Gensou de ses rayons chaleureux et le vent était doux et caressait mes cheveux bruns. Sur le terrain d'entraînement, plusieurs élèves s'exerçaient au Taijutsu contre les mannequin en bois, d'autres entraînaient leur lancer du shuriken tandis que ceux que les autres parlaient de l'examen et discutaient de leurs réponses. En les écoutant, je devins très nerveux puisque certains n'avait pas les même réponses que moi.

Le temps filait et cela devait faire au moins vingt minutes que nous étions à l'extérieur à attendre nos résultats. J'étais toujours seul sous cet arbre qui me cachait du soleil. Perdu dans mes pensées, je revoyais ma première journée à l'académie de Gensou, il y a de cela maintenant trois ans.


Flashback

Je marchais en direction de l'académie du village de Gensou en compagnie de mon père adoptif, Teru Kuroda. Ce dernier m'avait inscrit à l'académie pour que je devienne plus sociable pour ainsi me faire des amis car il en avait assez de me voir toujours seul. Mais selon moi, étant donné qu'il est lui-même un ninja, il avait certainement fait ça pour me voir exercer le même métier que lui. Mais je détestais les ninjas et je ne voulais surtout pas en être un, surtout après ce qu'ils avaient fait à ma famille. Pour moi, le mot "ninja" était synonyme du mot "assassin".

Nous étions maintenant en face du bâtiment principal de l'académie de Gensou. Un grand bâtiment qui comportait plusieurs étages et peut-être même un sous-sol. Juste au-dessus de la porte d'entrée, on pouvait y voir le symbole du village caché de Gensou, une flèche coupée en deux formant ainsi une cascade.


Teru : Nous voilà maintenant arrivé à l'académie. C'est là où l'on t'apprendra comment être un bon ninja.
Kyousuke : Je te l'ai dit plusieurs fois, je ne veux pas être un ninja. Je ne serai jamais un ninja.
Teru : Pourquoi tu ne veux pas être un shinobi ? Tous les Hasegawa que j'ai connus étaient des ninjas. Ton père en était un et ton frère aussi.
Kyousuke : Je ne veux pas devenir un assassin.
Teru (en colère) : Kyousuke ! Les ninjas ne sont pas des assassins !
Kyousuke (en colère) : Pourquoi ont-ils tué ma famille alors ?

Nous nous fixâmes pendant un moment dans les yeux avec le même regard, un regard empli de colère. Ce n'était pas la première fois que je me disputait avec Teru, ça arrivait même fréquemment. Mais soudain, il baissa son regard vers le sol et son expression faciale devint plus mélancolique.

Teru : Je... Je ne peux pas te le dire... Je n'ai pas le droit de te le dire.

Fin du flashback

« Mais pourquoi n'avait-il pas le droit de me le dire ? Ça n'a aucun sens, à moins que... »

Un garçon me fit sortir de mes pensées. Je levai les yeux pour constater qu'il s'agissait de Kakeru, mon meilleur ami. Ses yeux bleus se plongeaient droit dans les miens et lorsqu'il remarqua que j'étais revenu à la réalité, il échappa un sourire.

Kakeru : Alors, comment s'est passé l'examen ? J'espère que tu vas réussir cette année.
Kyousuke : Tout s'est passé à merveille, enfin, je crois.
Kakeru : Ne sous-estime pas tes capacités, je suis sûr que tu as réussi.
Kyousuke : Tu dis toujours la même chose à chaque année.

Pendant un court instant, je contemplai le bandeau à l'effigie du village que Kakeru portait sur le front, un peu cacher par ses cheveux bruns clairs. Lui et moi nous sommes rencontrés lors de ma première année à l'académie. Nous étions tous les deux dans la même classe. Malheureusement, puisque Kakeru était l'un des meilleurs élève de la classe, il avait réussi l'examen Genin et est donc devenu ninja, mais pas moi. Aujourd'hui, il était toujours un Genin alors qu'il pourrait très facilement réussir l'examen Chuunin. Mais il m'a dit qu'il ne participera jamais à cet examen si je n'y suis pas avec lui et ses équipiers sont parfaitement d'accord avec cette décision.

Je remarquai justement que les deux coéquipiers de Kakeru était avec lui. Il s'agissait de Tsubaki Matsuo, une kunoichi assez doué d'après mes souvenirs de ma première année à l'académie, et Shinji Fujiwara, un shinobi maladroit selon ce que je me rappelle de lui, mais il était meilleur pour les cours théoriques que pratiques. Tous les deux portaient eux aussi le bandeau de Gensou.

Toute l'équipe de Kakeru restèrent avec moi le temps de la correction des examens. Kakeru me raconta ce qu'ils avaient fait aujourd'hui, soit une petite mission de rang D. Par la suite, Shinji conta quelques blagues plus ou moins drôle et nous rigolâmes ensemble pendant les quarante minutes qui restaient.



* * *

Jun avait déjà commencé à appeler les élèves un par un pour leur donner leurs résultats à l'examen. Cela se passait dans la même classe où nous avons fait l'examen. Je connaissais très bien comment cela se passait puisque j'ai dû faire ça deux fois avant aujourd'hui. Lorsque l'élève arrivait dans la classe, Jun lui donnait ses résultats et s'il a réussi l'examen, alors il lui donne un bandeau à l'effigie du village caché de Gensou et l'élève devenait officiellement ninja du village.

Jun continuait toujours d'appeler les élèves, et comme d'habitude, c'était en ordre alphabétique. Kakeru ne cessait pas de m'encourager et de me dire que j'avais réussi, comme à chaque année. Soudain, mon nom fut nommé. Je me dirigeai nerveusement vers la salle de classe où se trouvait Jun sensei. Arrivé devant lui, je restai debout, attendant nerveusement les résultats de mon examen.


Jun : Kyousuke. Tu as fait de grands progrès autant dans l'examen théorique que dans l'examen pratique.

Je ne dis aucun mot, attendant la suite.

Jun : Dans ton examen théorique, tu as une note de 59%. Cela est évidemment surtout dû au fait que tu n'as pas répondu aux quatre dernières questions.

Je ne fut pas surpris de ma note, je m'attendais même à une note beaucoup plus basse. Il ne restait plus qu'à attendre le prochain résultat, celui de l'examen pratique. La sueur commença en couler sur mon visage. Mais je ne bougeai pas et attendis impatiemment ma dernière note.

Jun : Par contre, tu as eu la meilleure note de la classe pour l'examen pratique.

Lorsqu'il prononça ces mots, je ne pouvais pas le croire. Pour la premier fois j'avais la meilleure note de toute la classe dans un examen.

Jun : Tu as eu 97%, ce qui te donne une moyenne de 78%. Puisque la note de passage est de 75%, alors tu as réussi l'examen Genin.

Mes yeux s'agrandir et la fierté d'avoir enfin réussi quelque chose dans ma vie parcoura tout mon corps. Mes lèvres dessinèrent par la suite un large sourire. Je ne savais plus comment réagir, je venais de réussir l'examen Genin. Cela voulais donc dire que j'étais maintenant un ninja, j'étais maintenant un shinobi de Gensou.

Jun prit un des coffrets en chêne qui se trouvait sur son bureau et il me le donna. Sur le dessus du coffret était gravé le symbole du village de Gensou. En dessous, il était écrit également quelque chose que je lus immédiatement à voix haute.


Kyousuke : Durant tes missions, tes voyages et tes combats, la cascade de Gensou te protègera. En échange, protège-la, elle et ses habitants, jusqu'à ta mort.
Jun : Ouvre-le.

En ouvrant le coffret, je constatai qu'il s'y trouvait le bandeau de Gensou. Ce bandeau était fait d'un tissu vert très résistant et en son centre ce trouvait une plaque de métal sur laquelle était gravé le symbole de Gensou.

Kyousuke : Jun sensei, puis-je le porter ?
Jun (en souriant) : Mais bien sûr.

Je pris délicatement le bandeau avec ma main droite et l'observai un moment. J'étais incapable de croire que je possédais maintenant mon propre bandeau frontal. Je posai le coffret sur le bureau juste en face de moi et attacha le bandeau autour de ma tête de façon à ce que la plaque de métal soit sur mon front.

Jun : Kyousuke Hasegawa. J'ai l'honneur de t'offrir ce bandeau à l'effigie de notre village, le village de Gensou, signifiant que tu es officiellement un Genin. Félicitation.

Jun me donna finalement ma pochette arrière ainsi que mon étui à shurikens pleine que j'installai immédiatement sur moi, la pochette sur ma ceinture et l'étui sur ma cuisse droite. Il me donna par la suite deux kunais que je fixai à ma ceinture de manière à pouvoir facilement les prendre. Je retournai ensuite à l'extérieur, en avant de l'académie.

Lorsque je fus dehors, je constatai que tous les parents de tous les nouveaux shinobis étaient là. Kakeru vint immédiatement vers moi, avec ses coéquipiers et remarqua mon bandeau.


Kakeru (content) : Je t'avais bien dit que tu réussirais.
Kyousuke (en souriant) : Ouais. Je dois avouer que pour une fois tu as eu raison.
Tsubaki : Tu vois ce que ça fait quand on ne cesse d'être positif.
Shinji : Le positivisme c'est un truc de fille, nous n'utilisons pas ça nous, les garçons.
Tsubaki (en colère) : Oui, tu as parfaitement raison, le truc des garçons ce n'est pas le positivisme, c'est le sexisme !
Shinji : Du calme, ce n'était qu'une blague.
Kakeru (sarcastique) : Shinji, tu risques ta vie à toujours provoquer les filles.

Un peu plus loin, je vis mon père adoptif qui me cherchait. D'après son visage, on aurait dit qu'il croyait que j'avais encore échoué mon examen Genin. Je voulais lui prouver le contraire alors je commençai à crier son nom pour qu'il vienne nous rejoindre. Lorsqu'il fut arriver dans le groupe, il ne remarqua pas tout de suite mon bandeau.

Kyousuke (en pointant son bandeau) : T'as vu Teru, j'ai finalement réussi à y parvenir. Je suis maintenant un véritable ninja.

C'était à ce moment que Teru vu ce que je portais sur le front, le bandeau de Gensou. Un sourire parcoura son visage qui était au départ indifférent. Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras.

Teru (heureux) : Enfin. Tu as enfin réussi à devenir un shinobi de Gensou. Je savais que tu finirais par y arriver.
Kyousuke (embarrassé) : Heum... Oui, oui... Tu peux me lâcher maintenant.

Teru finit par me lâcher et n'arrêta pas de me fixer du même regard de fierté pendant que Kakeru et son équipe se moquaient de moi. Teru avait raison d'être fier de moi, depuis toujours, il essayait de me faire voir que les ninjas ne sont pas des assassins. En étant maintenant Genin, je sais qu'ils n'en sont pas, en tout cas, pas tous.

Teru : Tes parents seraient tellement fiers de toi.

Cette dernière phrase fit monter en moi une nostalgie que je croyais avoir réussi à faire disparaître. Je revis le visage de mon père, portant son bandeau de ninja et également tout son équipement. Je revis également le visage de ma mère, une femme dont la gentillesse était sans égal. L'image de mon frère me vint également à l'esprit, lui aussi portant son uniforme de shinobi. Mon frère. Maintenant que j'étais un ninja, cela me permettra de m'approcher un peu plus de l'objectif que je m'étais donné, soit retrouver mon frère.
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Message par Yuji 10/1/2011, 13:39

Naoon, ma tenue ! Mince, quoi, d’abord l’horrible sensei (je ne m’étalerai pas sur sa laideur) qui me pousse exprès des escaliers du QG pour salir mes vêtements presque aussi magnifiques que moi ! Après, il me donne le rapport à refaire, alors même si j’ai pu sauver une partie des feuilles -ça représentait quasiment rien par rapport au pavé initial, je perdrai un temps fou à faire le gratte-papier alors que j’avais actuellement un grave problème de peau morte au coin de l’ongle de l’auriculaire droit !
Et ensuite il me pousse à l’eau, achevant d’abîmer définitement mes vêtements ! Et quelle eau, d’abord ? On aurait plutot dit de la boue, tellement l’eau était saumâtre. Tout ça par jalousie, sérieusement, c’était pas joli-joli, même si on pouvait s’y attendre de la part d’un individu au physique aussi disgracieux ! Heureusement, j’avais des sous-vêtements adaptables à chaque situation, donc même là, ça devrait aller, j’avais aussi un pot de gel dans mes poches pour me recoiffer, mes trois peignes à dentures différentes…


Le jeune genin vit alors un paquet de pâte oscillant entre le gris et le noir remonter d’une de ses poches. Le regard d’Alrun, d’abord outragé par la chute, se fendit d’un grand sourire qui annonça un gigantesque eclat de rire.
« Alrun ? »
« Oui, Yuji ? »
« Ca serait pas les feuilles du rapport qui viennent de remonter à la surface, là ? »
« Si, tout à fait, ce sont bien les feuilles du rapport. »
« Donc ça veut dire que je vais devoir tout refaire moi-même ? »
« Il semblerait. » acheva-t-elle d’un air qui se voulait sérieux, mais les crispations de sa bouche l’auraient trahie au pres de n’importe qui… excepté Yuji :
« Mince, mon stylo a pris l’eau, comment j’vais faire pour signer des autographes ? »

La genin sortit de l’eau, puis s’ébroua, et s’essora la chevelure pour vider l’eau.
« Alrun Chérie, il semblerait que tu aies oublié quelque chose dans l’eau… » commença Sato.
« J’y retourne tout de suite pour pêcher les poissons, sensei. »
« Je parlais de ton marteau. »
« Zut, Momo ! »
Alrun sauta dans l’eau, éclaboussant copieusement au passage Yuji qui venait lui d’en sortir, un pâté de feuillets à la main. Elle attrapa le manche du marteau, et utilisa le poids de celui-ci pour s’accroupir sur le sol de la rivière. Puis elle poussa sur ses jambes de toutes ses forces et jaillit plus qu’à moitié de l’eau. Elle lança alors son marteau sur la berge pendant qu’elle retombait sous la surface. Marteau qui impacta tres exactement avec le tibia de Yuji, qui ouvrit convulsivement la bouche en aspirant de l’air, et tomba à terre en se tenant la jambe.
« Ca va, Kusaitabi ? » demanda Sato.
« Est-ce que… ça… a… l’air d’aller ? »
« A voir la manière dont tu te roules dans la boue, j’aurais tendance à dire que non, mais c’est gentil de ta part d’avoir attrapé le marteau d’Alrun. »
« J’ai rien attrapé du tout, elle m’a agressé ! Maintenant j’vais avoir une horrible tache violette sur le tibia, et… »
« Ah, ma chère Alrun, tiens, ton marteau, je l’ai attrapé pour toi. » dit Sato à une certaine jeune fille trempée.
« Merci beaucoup, Sato sensei ! »
« Tu devrais sourire plus souvent, Alrun cherie. » repondit-il en louchant vers les vêtements mouillés de la genin.
« Pourquoi Yuji se roule-t-il par terre ? Il a parlé des vertus thérapeuthiques de la boue sur le teint, ou un truc du genre. »

Après une dizaine de plongeons dans l’eau, enfin de tentatives de pêche, Sato les appela :
« Dites, les enfants, vous savez marcher sur l’eau ? »
« Pas vraiment… »
« J’avoue que l’idee d’apprendre à marcher sur l’eau m’était déjà venue à l’esprit, parce que c’est super classe, et que donc ça m’irait bien, mais j’ai un certain rival barbu qu’a fait ça y’a quelques deux mille ans, donc c’est un peu has been. Donc j’ai décidé de me tourner vers l’innovation et… »
« Et vous savez marcher aux arbres ? »
« Non plus, désolée, sensei… »
« Aucune raison d’être désolée, Alrun, c’est uniquement la faute de ces lambins de professeurs qui n’en font pas une. Alors demander des vacances, des diminutions de temps de travail, ça y va, mais dès qu’il faut faire son travail…»
« Marcher aux arbres ? Voilà une idee intéressante, que j’ai également écartée car… » coupa Yuji.
« Migurushiihadagi (‘’Sous-vêtement dégoûtant’’), tu peux pas la boucler ? Je parle avec mon Alrun préférée. » contre-coupa Sato.
« Comme si vous en connaissiez d’autres… »
« Non, mais ca n’empêche pas. »
« Vous pouvez arrêter de m’appeler par mon nom ou une espèce de parodie de celui-ci dans le seul but de m’humilier ? Ou peut-être cherchez-vous à ce que je crispe mon visage d’inélégante manière ? Ou bien même… »
« Non, c’est juste que ça m’amuse. Bon, vous ne savez ni marcher aux arbres, ni marcher sur l’eau. D’habitude, on commence par les arbres, mais dans le marais de Gensou, on peut pas dire que ça soit gagné. Donc on va à l’eau direct. »

Sato enseigna la méthode pour marcher sur l’eau à une Alrun concentrée et un Yuji grommelant qui durent ensuite mettre en pratique la théorie. Une heure ou deux après midi, le ventre gargouillant dans leurs vêtements trempés et gelés jusqu'à la moelle, les genins s’approchèrent de leur sensei :
« Dites, sensei, on va pas déjeuner ? »
« Bin, vous avez amené à manger ? »
« Moi pas… Yuji ? »
« Il est vrai que je fais extrêmement attention à mon alimenta… »
« Ca veut dire non, sensei. »
« Et vous avez pêché quelque chose ? »
« Non, sensei. »
« Force m’est d’avouer que la pêche… »
« Lui non plus, sensei, et vous le savez très bien. »
« Bon bah y’a rien à manger, alors, nan ? »
« Sensei Sato. »
« Oui, Yuji ? »
« Il me faut absolument me nourrir ou je risque de déregler mon horloge interne avec de possibles résultats désastreux, concernant mon sommeil, ma digestion, et il se pourrait même que cela ressorte sur mon physique avantageux qui, même s’il est extrêmement proche de la perfection, pourrait souffrir d’un tel traitement. »
« Donc il te suffit de pêcher à manger, pas vrai ? » répondit Sato.
« Oui mais on n’a pas de canne à pêche et on sait pas non plus marcher sur l’eau et… »
« C’est donc le moment rêvé pour apprendre ! Allez, on y retourne, les jeunes ! »

L’après-midi se poursuivit dans une suite incessante de ploufs, puis vint le crépuscule et sa considérable baisse de température.
« La chair de poule, ça me va pas du tout, faut vraiment que je me réchauffe, là ! En plus, on y voit rien, il est temps de rentrer à Gensou. C’est pas tout ça, de pêcher des poissons, mais faut que je m’occupe de moi. »
« En plus, j’ai la dalle, j’ai à peine eu le temps d’avaler un truc vite fait ce matin ! On rentre, sensei ? »
« Comment ça, rentrer ? Mais on passe la nuit ici, on restera jusqu'à ce que la mission soit accomplie, dussiez-vous y laisser la vie ! »
« Ah, pas vous ? »
« Peu de chances. » rétorqua-t-il en souriant.
« Eh mais dites, sensei, votre haleine sent le… le chocolat ! »
« Quoi, comment ça, Alrun Chérie ? »
« Mais oui, ça sent le chocolat ! » continua-t-elle.
« Mais absolument pas. Allez, je vais faire un feu et… »
« Et vous avez mangé, Sensei, alors que nous mourons de faim ! »
« Manger ? Oui, j’ai faim, alors même si le chocolat, ça remonte le moral, et que c’est bon, il ne faut pas en abuser. D’ailleurs, je fais toujours attention à ne pas manger trop sucré, trop salé et à bouger régulièrement –il suffit de voir ce corps divin qui m’a valu mon surnom d’Adonis de Gensou pour le croire. Mais là, j’ai juste petit-dejeuné ce matin, j’ai faim ! N’importe quoi d’édible! En plus, je n’ai pas de matériel pour mauto-bichonner, et j’ai froid ! »
« C’est justement pour ça que je vais faire un feu. Après, au dodo ! »
« Vous avez mangé du chocolat pendant qu’on pêchait, sensei. » s’obstina Alrun, les larmes aux yeux.
« Oui, bon, peut-être un petit morceau solitaire qui traînait dans ma poche… »
« Oh, un papier d’emballage de M*ka, par terre ! A la forme, la tablette devait être pleine il y a peu ! Zut, la personne qui l’a mangé aurait peut-être bien voulu partager…» s’exclama Yuji.
« Tout petit morceau solitaire, hein ? M’est avis que la personne qui avait du chocolat ne voulait pas le moins du monde partager. » dit Alrun avec un regard accusateur.
« Si c’est pour recevoir des insinuations à peine voilées, j’vais pas faire de feu, voilà. Et d’ailleurs, si vous vouliez tellement manger quelque chose, z’aviez qu’à chopper un poisson. Bonne nuit. »

Le sensei se roula alors en boule par terre, puis ferma les yeux, signifiant par là même la fin de la discussion. Les deux genins se regardèrent, puis s’allongèrent dans la terre presque pas humide, à grelotter dans leurs vêtements mouillés, le ventre criant famine, et n’espérant qu’une chose : la fin de cette mission horrible.
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Message par Alrun 14/1/2011, 21:07

Ha non ! Non non non ! Ça ne devait pas se passer comme ça ! C'était quoi ce professeur à la noix -sans vouloir lui manquer de respect, hein-, qui ne s'assurait pas de notre état de santé ?! Il s'agissait d'une conduite dangereuse, rien de plus ! Pas de feu, pas de nourriture... c'était inadmissible. S'il avait partagé notre sort, encore... mais non ! Ça n'allait pas du tout, ça. Dès que je rentrerais au QG, -en admettant qu'on arrive à rentrer au village, et qu'on soit bien sur sain et sauf-, j'irais me plaindre. Les senseis doivent veiller à la santé et au bon développement de leurs élèves. Non, mais oh ! Et si, suite à ça, on tombait malade ?! Et si on mourrait ? Quelle conduite irresponsable ! Tiens, si je rentrais au QG, non seulement j'irais me plaindre, mais en plus je demanderais à changer d'équipe. Pas question de mettre ma vie en danger comme ça !

-Alrun, tu ne voudrais pas pousser tes grognements incompréhensibles dans ta tête ? J'ai besoin de dormir pour limiter les ravages déjà occasionnés par la faim et le froid sur mon corps. Il ne manquerait plus que je me réveille avec de grosses cernes, demain ! Figure-toi que...

Je jetais un regard noir à mon coéquipier, allongé en boule à côté de moi, tout aussi grelottant que moi. Cela eut le mérite de le faire taire. Je jetais un coup d'œil du côté de Sato-sensei, duquel émanaient de gros ronflements. La vue de ce gros bonhomme répugnant augmenta ma colère.

-Et lui, il te dérange pas, peut-être ?!
-Oooh, toi, je dirais que tu es un peu énervée, ce soir, dis-moi. Tu sais que c'est très mauvais pour le teint ? Et puis en plus, t'as cette espèce de grimace disgracieuse comme ça affiché sur le visage, c'est vraiment pas terrible... Ok, ok, je me tais, je me tais, lâche Momo...

Je reposais, un peu excédée, mon arme sur le sol, puis me mis à réfléchir. Enfin, cela m'étais un peu difficile, obnubilée que j'étais par la fameuse plaquette de chocolat du sensei. Mon ventre émit un gargouillement sonore, et je me recroquevillait en deux pour tenter de le faire taire, en vain. Yuji râla :

-Alrun, je t'en prie, il faut que je dorme ! Trouve-toi à manger, fais quelque chose !
-Bonne idée, Yuji, j'n'y aurais pas pensé toute seule, répondis-je en grommelant.

Quel crétin ! A manger, à manger, genre c'était si facile...

-Attends un peu...
-Non, je veux dormir maintenant.
-Mais non !
-Laisse-moi dormir !
-Mais attends, Yuji ! C'est une super idée !
-De dormir ? Tout à fait.
-Non, lève-toi !

Et je me mis à secouer mon adorable coéquipier jusqu'à ce qu'il décide à se lever. Il me servit donc de hochet pendant environ 8 minutes et 37 secondes (j'admirais au passage sa ténacité). Une fois levé, je le tirais par une de ses manches boueuses un peu plus loin du sensei.

-Qu'est-ce que tu veux faire, Alrun ? Gémit Yuji.
-On va trouver à manger !
-Mais c'est l'heure de dormir, j'ai pas envie de pêcher... tu veux vraiment foutre tout ma belle réputation d'Adonis de Gensou par terre en me forçant à rester éveillé dans le froid et la faim ? C'est tellement mesquin de ta part... c'est pas parce que t'es pas la plus belle de Gensou et que t'as pas de réputation que faut être jalouse comme ça, hein !
-Mais tais-toi un peu ! Tu vas finir par ramener le sensei vers nous et lui, il n'hésitera pas à nous faire pêcher de force et de nuit !
-Parce que c'est pas ce que toi tu veux me faire faire ?
-Bien sur que non. Réfléchis un peu Yuji.
-Fastoche !
-...

Beau et con à la fois.

-Et donc ? Tu m'as forcé à mettre le joli teint reposé de mon visage en jeu pour faire quoi, exactement ?
-C'est facile : on est pas si loin du village. Si on s'éloigne l'air de rien une heure ou deux du « campement » -enfin, là où le sensei dort actuellement, quoi- afin de retourner au village discrètement, on pourrait récupérer de quoi faire un feu et puis de quoi manger un peu.
-Mais...
-Oui, je sais, c'est mal ! C'est de la triche ! Je devrais avoir honte ! Tiens, j'ai honte. T'as raison, on retourne se coucher...

Non mais à quoi je pensais ! Je n'avais jamais triché de tout mon cursus de ninja ! Je n'allais pas commencer maintenant ! C'était mal ! Je ne pourrais plus jamais me regarder en face dans le miroir, en me coiffant, le matin. Ce qui pouvait s'avérer très handicapant pour se coiffer correctement... mince, voilà que Yuji déteignait sur moi, en plus. Vraiment, quelle journée pourrie... Alors que je me dirigeais vers le lieu où nous essayions de dormir quelques minutes plus tôt, Yuji me rattrapa par le bras.

-Mais non, attends ! Je suis d'accord avec toi ! Ce qui est normal puisque c'est à la base une idée issue de mon génie -et oui, je suis beau et intelligent à la fois- et...
-Non Yuji ! Imagine, on se fait prendre ?!
-Je préfère manger et dormir avec du feu, afin de protéger ma santé et mon physique avantageux, même si je dois risquer une petite punition.

Je me mis à réfléchir, en regardant songeusement le regard assuré de mon coéquipier, qui attendait que je fasse demi-tour. Puis j'eus une pensée pour la tablette de chocolat engloutie goulument par le sensei dans l'après-midi. Puis au sacré petit déjeuner que ma maman me préparait tous les matins, et que je n'avais pas eu le temps d'avaler le matin même. Puis au … je fus interrompue dans mes pensées par un horrible gargouillement en provenance de mon ventre.[I]

-Ça signifie que tu changes d'avis ? demanda Yuji. En tout cas c'est très peu glamour...
-Heu...
-Allez, Alrun !
-Bon, et bien d'accord ! Mais il faut qu'on se dépêche ! Il faut que le sensei n'y voit que du feu !

[i]Et nous primes la direction du village en courant. Honnêtement, rentrer au village nous fit le plus grand bien. Bien sur, il fallut trouver une excuse valable pour expliquer aux gardes qu'on ne faisait que récupérer quelques affaires et qu'on repartait de suite en dehors du village, oui oui sans notre sensei. Mais le nom de notre cher professeur suffit à les convaincre. Je rageais intérieurement : quoi ? Tout le monde est au courant de la conduite irresponsable d'un professeur mais aucun blâme ne tombe ?! Inadmissible ! Il nous fallut ensuite trouver à manger, de manière discrète, puis de quoi allumer un feu. Enfin, -après une légère dispute et une menace d'un coup de marteau sur le crâne de Yuji pour le convaincre qu'il ne fallait pas qu'il change de vêtement auquel cas nous serions grillés par le sensei- nous repartîmes le ventre plein du village, direction là où le sensei dormait.


-Heu, Alrun, t'es sure que c'était ici ?
-Ben normalement oui...
-Mais il n'y a aucune trace du sensei, là. T'es vraiment sure ?
-Je vois bien, t'es gentil ! Et non, du coup, j'suis pas sure ! Tu crois qu'on s'est planté de chemin ? Aaah, je savais bien qu'on aurait pas du triché !
-Dans le doute, on pourrait s'allonger et faire comme si on avait jamais bougé de là, qu'on avait dormi et qu'on avait pas vu que le sensei était parti...
-C'est complètement illogique, Yuji... ceci dit, en regardant les alentours, je suis certaine que c'est ici qu'on a pêché... donc logiquement que c'est ici qu'on a dormi...
-Écoute, Alrun, j'suis p't-être complètement illogique, mais j'ai sommeil, froid -mais certes plus faim- et en plus tu m'as forcé à garder ces vêtements boueux devenu indignes de moi, et tout cela risque d'avoir des conséquences sur mon corps et donc sur mon avenir, tu comprends ? Alors là je suis fatigué mais je cherche des solutions, tu vois ? Et si tu n'as pas mieux à proposer, je vais aller allumer un feu et me reposer, et si...

Tout à coup, nous nous figeâmes tous les deux. Un bruissement dans les feuillages nous environnant venait de se faire entendre. Le genre de bruissement non-occasionné par une petit bête, non, plutôt par une grosse. Voir une très grosse. Et voilà. Je savais bien qu'il ne fallait pas tricher. Tricher, c'est mal. Et le mal est toujours puni !

-C'était quoi, ça ? finit par demander Yuji, dans l'espoir d'une réponse.
-Aucune idée, murmurais-je.

Le bruissement s'intensifia. Bientôt, nous vîmes même les végétaux bouger. Je serrais Momo dans mes mains.

-Soit prêt ! Fis-je à Yuji, prête pour ma part à en découdre, ou du moins à tenter.

Ma réponse n'eut pour réponse qu'un long silence, et en tournant lentement la tête je pus constater ce que je redoutais : mon fidèle compagnon venait de mettre les voiles. Seule, je n'avais pas tellement de solution... et optais donc pour une retraite stratégique :

-HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!! YUJIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!

Mais aucune trace du bellâtre. Je continuais à courir, décidant de reprendre la direction du village, pensant pouvoir trouver de l'aide auprès des gardes. Mais je me pris les pieds dans quelque chose, et me vautrais dans la vase. Zut de zut de zut de zut ! C'était pas le moment ! Je faisais pourtant attention à où est-ce que je mettais mes pieds ! Le bruissement se fit à nouveau entendre. Génial. Ça avait choisi de me suivre moi au lieu de l'autre crétin. J'attrapais Momo, et fis volte-face. Une masse humanoïde émergea de la flore environnante, et je me jetais dessus, à grand coup de marteau. Je réussi à le toucher une fois, mais cela ne l'ébranla qu'à peine. Le ricochet fut quand à lui assez violent, et je m'envolais pour retomber à nouveau dans la vase. Crétin de marécage à la noix. A moitié sonnée, je tentais de me relever, mais un autre coup sur le crâne me fit rapidement me rassoir par terre. Complètement K.O, je tentais de distinguer mon adversaire en vain. Une voix en émana. Une voix familière...

-Et de un. Reste plus qu'à punir l'autre.

A moitié dans le flou, mes yeux n'accrochèrent que la seule tache de couleur de mon adversaire humain complètement vêtu de noir. Une tache violette. Qui me fixa sur l'identité de mon agresseur.

-Hey, mais c'est un papier de talette M*ka, ça ?!

Je ne put terminer ma phrase avant de tomber dans les pommes. Yuji...
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Message par Kezashi 9/2/2011, 16:34

- Chaki qu'est ce que tu fous là? Demanda Kezashi.
- Et bien figure toi que j'étais en direction de ma chambre pour faire ma sieste d'après midi habituelle, quand j'ai entendu dire au détour d'un couloir que tu étais en train de t'entraîner avec Evaline et Roshu. Du coup mon petit somme pouvait bien attendre un peu. Je préfère vous surveiller. Avec vous trois, on sait jamais ce qu'il peut arriver.
- Qu'est ce que tu insinues? Cracha sèchement Evaline. Qu'on va faire cramer le domaine?
- Moi? Rien, comme d'habitude, répondit Chaki en se grattant la tête. Comment tu vas Roshu? Tu as l'air contrarié, repris-t-il aussitôt pour éviter le conflit.
- Kezashi-Sensei m'a demandé de venir pour un entraînement et finalement je dois rester là tranquillement à les regarder se battre.
- Un shinobi ne passe pas son temps à se battre contrairement à ce que tu peux penser, intervint l'aveugle. L'observation est la priorité et tu dois passer par là avant que je t'apprenne à te battre.
- Peut être mais c'est chiant, bougonna Roshu.
- Tu n'as pas le choix.
- Ca j'avais compris merci, commenta à voix basse le Genin.

Chaki vint s'asseoir près de l'élève. Tel un enfant, le garçon avait les bras croisés au niveau du torse, la tête penchée vers le sol et marmonnait des remontrances. Le ninja blond tenta de le réconforter...

- Je t'avais prévenu qu'il serait dur au début.
- Non tu ne m'avais pas dit ça.
- Ah bon? Et bien c'est fait maintenant.

En vain.

Kezashi avait choisit comme terrain d'entraînement la cour extérieure nord prévue plus ou moins à cet effet. Elle était suffisamment grande pour se déplacer avec facilité. Aucun parterre de fleur a écrasé donc pas besoin de faire attention où mettre les pieds, excepté une dizaine d'arbre ça et là.
La jeune Chuunin et l'aveugle s'avancèrent au centre de la cour. Roshu et Chaki prirent position sur un petit muret à bonne distance.

- Tu es prête Evaline?
- Toujours quand il s'agit de te botter les fesses, répondit-elle accompagné d'un sourire provocateur.

Les deux adversaires se mirent en position, prêt à combattre. Un peu plus loin Chaki ne put résister à la tentation.

- Et si on pariait? proposa-t-il à Roshu.
- Parier? Ca ne sert à rien de parier. Je ne suis pas assez fou pour miser sur Evaline et toi non plus.
- Sur Evaline? Ah non tu ne m'as pas compris. Je voulais parier sur le temps que ton Sensei prendrait pour écraser son ancienne élève.
- Chaki laisse mon élève et toi Roshu essaie de te concentrer un peu.
- Il a l'ouïe fine, commenta avec stupeur le Genin.
- Il est énervant hein?

Evaline fit claqué ses gangs de métal l'un contre l'autre et remit une de ses mèches en place.

- Je vais te broyer les os comme la dernière fois.

Le signal était donné. Evaline concentra son chakra dans ses pieds et s'élança avec célérité vers son adversaire. Elle avait fait de gros progrès. Elle malaxait, diffusait et dosait son chakra avec aisance. Cependant elle ne pouvait pas tromper son ancien maître. Malgré son Taisen Baisuu, le style de combat multiple, l'aveugle avait toujours un coup d'avance mais de moins en moins avec l'agilité accrue de la jeune femme.
Plutôt que d'avancer à son tour, Kezashi recula d'une dizaine de mètre d'un saut périlleux. Evaline stoppa sa course de surprise l'espace d'un instant. Le Jounin n'avait pas l'habitude de reculer face à une charge. Il devait préparer un sale coup, se dit-elle.
Il dégaina trois kunaïs d'une main et quatre de l'autre qu'il projeta vers Evaline à intervalle régulier puis la chargea de coté. La belle brune évita facilement les sept projectiles et tourna pour parer l'attaque. Beaucoup trop lente, Evaline prit un violent coup de poing en plein torse et fut éjecter cinq mètre plus loin.

- Merde, jura-t-elle en se relevant difficilement.

Que s'était-il passé? Kezashi l'avait prit de vitesse alors que l'attaque n'était pas impossible à parer. Ses jambes n'avaient pas réagi comme souhaité.
Son corps la fit souffrir. Ce n'était pas des douleurs dû au choc de la réception. Elle inspecta l'une de ses jambes. Son pantalon était déchiré à la cuisse et au mollet. Elle saignait.
Deux coupures aussi sur l'autre jambe, une à chaque bras et une autre près des côtes.
Impossible! Elle avait évité les sept kunaïs qui s'étaient plantés plus loin sur un mur. Peut être un jutsu de type Fuuton?

- Que s'est-il passé? Demanda le jeune Roshu.
- Intéressant. Une nouvelle technique du Maître Corbeaux, expliqua Chaki.
- Mais je n'ai rien vu. Elle a pourtant évité les kunaïs non?
- Les kunaïs oui. Pas les corbeaux.
- Les corbeaux? Quels corbeaux?
- Regarde.

Des croassements se firent entendre dans la cour extérieure, tel un chant de victoire. Sept corbeaux posés sur les branches des arbres alentour battirent des ailes pour s'envoler. Ils se posèrent au sol prêt de leur maître, l'un d'eux sur le bras tendu de Kezashi. Le corbeau le regarda. L'aveugle caressa lentement le cou de l'animal.
Chaki se mit debout sur le muret où il était assis et interpella le Jounin.

- D'où viennent ces corbeaux Kezashi? demanda-t-il. Ils ne sont pas sauvages comme ceux que tu utilises habituellement.
- En effet. Ils sont apprivoisés. J'ai élevé ses corbeaux pour le combat. Ils sont plus agiles, plus rapides et plus obéissants que les corbeaux que j'appelle avec mes jutsus.
- Donc les Kunäis que tu as envoyé, n'étaient qu'un leurre pour leurs permettre d'attaquer pendant que j'esquivais? Demanda Evaline.
- Tout à fait. Je suis rapide mais ses corbeaux le sont encore plus que moi.
- Manquait pu que ça. Maintenant je dois me battre contre huit adversaires plutôt qu'un seul.

Les sept corbeaux s'envolèrent et Kezashi se remit en position, prêt pour une nouvelle attaque.
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Message par Evaline 7/3/2011, 22:31

-8 mauvais chiffre l'aveugle! Passons le donc à 9.
La brune envoya un kunai vers son adversaire tout en courant vers lui. Il l'évita aisément et ses corbeaux prirent leurs envol pour fondre une nouvelle fois sur la brune dans une coordination parfaite. Celle ci envoya derechef un autre projectile et d'une impulsion de chakra dévia sa course dans un bond qui l'emmena aux coté de Roshu et Chaki.
Elle attrapa le genin par sa tignasse et lui chuchota à l'oreille alors que kezashi et Chaki restaient immobiles, surpris.

-Moi aussi j'aime donner des leçons: 1, un shinobi qui ne combat pas ne reste pas visible ou a porté d'un combat. 2, on ne parie jamais sur moi sans que je participe à l'enjeu.
La brune tourna la tete du genin sans ménagement vers elle et colla ses lèvres aux siennes tout en insufflant une forte dose de chakra.
-iyoku ninfu, le désir de la nymphe.
La voix de la chunin se modifia subtilement devenant presque suppliante à l'adresse de Roshu. Le genjutsu en cours basé uniquement sur la vue ne pouvait bien sur pas affecter Kezashi. Cependant, même Chaki cilla et dut s'efforcer à rester immobile pour ne pas s'interposer entre la belle et le junin aveugle.
-Protège moi Roshu! Kezachi devient fou, comme lorsqu'il avait faillit me tuer... aide moi!

Le genin, hébété, cligna plusieurs fois des yeux. Ses sourcils froncés il lança un regard rageur, ou presque, à l'encontre de Kezashi.
-Désolé sensei! Mais votre folie ne fait aucun doute.... Je vais chercher de l'aide!
Evaline eut juste le temps de le rattraper par le col avant que Roshu ne lui fasse faux bond. Un coup de pieds sur le postérieur le remit dans le sens de la marche alors que Chaki esquissait déjà un sourire moqueur.
La belle brune insuffla un peu plus de chakra dans son genjutsu afin d'acquérir totalement le fuyard à sa cause. Ou du moins l'amener à risquer un peu plus que quelques gouttes de sueur dans une fuite éperdue.

Le combat repris doucement, Roshu avançant, circonspect, Evaline le gardant entre elle et Kezashi. Les corbeaux se mirent à voler en rond au dessus de leur proie. La chunin fronça son joli nez en se rendant compte que ce qui était prévu n'était pas viable.
De ce qu'elle savait de Roshu, peu de choses certes mais tout de même, il était aussi mauvais qu'elle en ninjutsu, et juste dans la moyenne en tai. Autant dire inutile contre l'aveugle. Elle leva les yeux au ciel et se colla au dos du genin. Celui ci put apprécier tout d'abord les formes qu'il sentit contre lui.
Par contre le bras fin et musclé qui commençait à lui serrer la gorge, l'immobilisant, était beaucoup moins sexy. La prise d'étranglement rompit soudainement le genjutsu. Et bloqua , par la même occasion, divers cris de protestation dans la gorge du genin dont les joues viraient au rouge.

-Evaline, lâche le!
La jeune femme répondit d'un magnifique doigts d'honneur à l'ordre au timbre froid et sans émotion perceptible lancé par l'aveugle.
-Pas envie de perdre Keza, cette fois tu seras bien obligé de m'accorder le match nul, plutôt bête alors que je n'ai presque plus de chakra n'est ce pas?

Chaki s'assit tout en contemplant la scène.
Quand un corbeau faisait mine de fondre sur la jeune femme et son otage, celle ci serrait un peu plus sa prise avant de la relâcher quand les volatiles prenaient de la hauteur. Roshu semblait à bout de force les muscles de son cou tendus au maximums pour moins souffrir de l'étranglement. Sa tentative pour y échapper lui avait valu un mauvais coup de genoux dans le dos, depuis il se laissait porter.
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Message par Yuji 8/4/2011, 18:34

Mais quelle horreur ! Grâce à une magnifique suggestion de mon encore-plus magnifique moi, Alrun avait accepté qu’on retourne au village le temps de se ravitailler en nourriture. Vraiment, le sensei avait tout fait pour porter atteinte à ma beauté parfaite, mais j’étais parvenu à contrecarrer ses plans. J’étais décidément incroyable.
Seulement, en revenant, le camp était vide. Le sensei avait disparu. Bon, évidemment, Alrun n’était pas sure que ça soit l’emplacement du camp, mais les chances que ça ne le soit pas étaient ridiculeusement faibles, et pas seulement parce que je l’avais aidée à son insu à retrouver le chemin. J’étais vraiment merveilleux.

Alors que nous cherchions une solution pour expliquer l’absence du sensei, et surtout notre propre absence pendant une certaine durée, un énorme et colossale monstre nous avait attaqué. Alrun avait alors accepté de se sacrifier pour protéger ma beauté. En fait, son échelle d’estimation de la perfection l’avait conduite à une décision pleine de justesse, et les générations futures lui en seraient certainement gré. Car j’étais irrésistiblement magnifique.

Bref, je courrais donc dans la direction présumée du village, pour mettre à l’abri mon ineffable et inénarrable personne.

Tout à coup, des bruits de fourrés qu’on ecarte et de pas qui font splouich dans la vase retentirent derrière moi. C’était surement le monstre. Alrun, même au péril de sa vie, n’avait donc pas réussi à le retenir. Quel échec pour elle. Les générations futures vilipenderaient son nom tout en se lamentant sur ma perte.
Eh mais en fait, si je parvenais à m’echapper malgré l’incurie d’Alrun, finalement, j’aurais encore plus la classe ? Celle-ci deviendrait alors plus-que-parfaite, et les hordes béotiennes se détourneraient donc de leur ancienne idole de beauté, mon rival, l’ex-Kage de Gensou. Il trichait, aussi. Avec ses histoires de vampire, de sombre seducteur de la nuit ou quoi. C’etait vraiment n’importe quoi. En être réduit à mentir pour tenter d’égaler ma prestance…

Je me voyais déjà, habillé plus-que-parfaitement de facon stylée, mon rival à genoux devant moi, implorant mon pardon pour avoir détourné des gens du chemin de la Vraie Beauté.

Je me vis alors tomber lamentablement dans la vase d’un ru puant. Avant d’éliminer mon principal rival, il fallait que je me débarrasse de ce monstre qui me poursuivait ! Je me relevai le plus vite possible et repartis en trombe. Si j’étais haletant, et en sueur, même si au fond ce n’était absolument pas gracieux, considérant la situation dans laquelle je me trouvais, ça montrerait ma détermination et que j’avais mis toute mon énergie à combattre mon puissant adversaire.
Je ne savais pourquoi, j’étais désormais dans un secteur envahi par les ronces, et celles-ci s’accrochaient à mes vêtements et à ma peau, éraflant sa délicate perfection. Certes, mes habits, eux, étaient déjà bons à jeter après une journée à sauter dans la boue. Mais quand meme. Et les ronces n’avaient aucune excuse pour s’en prendre à ma peau !

Courir dans la boue me rappela l’histoire d’une princesse qui était soi-disant la plus belle femme de son village. Enfin, dans l’histoire, c’était un miroir qui le disait, mais tout le monde savait que les miroirs ne parlaient pas. Quoiqu’avec un sceau… Non, c’était impossible. Ce qui prouvait qu’elle n’était pas la plus belle de son village. Et puis de toute facon, à cette époque, je n’étais pas encore né, donc le titre de plus beau ne valait rien.
Elle aussi avait du courir dans les ronces et la forêt pour échapper a des poursuivants qui voulaient sa mort, par jalousie envers sa beauté. A croire que cette histoire était une parabole, enfin plus une prophétie, même ! Bon, le prophète s’était trompé sur le sexe du héros, mais l’esprit était là, la plus belle personne du village et du monde se retrouvait à fuir à travers les ronces.
J’eus alors un frisson de peur. La princesse se retrouvait ensuite dans une bicoque moisie à faire le ménage pour sept nains. C’était horrible ! Le devin devait se tromper, d’ailleurs, ça ne pouvait qu’être le hasard, il était hors de question que je fasse le ménage dans une masure au fond de la forêt ou du marais, ou quel que soit l’endroit ! Et surtout pas avec sept nains. Ils étaient indignes de vivre en ma présence. Voilà. Et puis de toute facon, j’allais soit retrouver le chemin du village, soit vaincre le monstre.

En parlant de monstre, où était-il passé ? Cela faisait un moment que je n’avais pas entendu de bruit indiquant sa présence. Il me faut tout de même avouer que j’étais fort préoccupé de ma funeste situation qui pouvait de plus aller de mal en pis.
Le monstre jaillit alors devant moi. Ni une ni deux, ma main droite jaillit de ma poche et je m’écriai :
« Nuage Ultime de Poison ! »
Le nuage de fumée colorée deriva directement vers le monstre qui s’éloigna tranquillement pour eviter celui-ci. Il était tombé dans mon piège, ce monstre stupide ! Ma magnifique feinte orale l’avait trompé !

J’étais indéniablement exceptionnel.

Pour être sûr, je fis un clone inconsistant de moi-même, et faillit m’évanouir devant l’etat critique dans lequel se trouvait mon corps d’Adonis. Pétrifié sur place par l’horreur, je ne vis pas le monstre s’approcher d’un pas pesant sur ma droite. Quand je l’aperçus, il était déjà trop tard. Je trébuchai en faisant un pas en arrière, et tombai rudement sur les fesses, et pile sur un rocher pointu. L’hématome serait horrible, d’ici quelques heures.

Les larmes aux yeux devant tant de malheurs, je jetai un bref coup d’œil au monstre. En fait, il ressemblait beaucoup plus à un humain que je ne le pensais. A part que son épaule gauche faisait une énorme bosse et qu’il semblait ne pas avoir de bras de ce côté. Bref, une laideur incommensurable. La lune jallit alors de derrière les nuages. Elle était plus qu’à moitié pleine, éclairant suffisamment la scène pour que je puisse voir le miroitement révélateur du papier d’emballage d’une tablette M*ka. Puis l’astre nocturne redisparut aussi vite qu’il était apparu.
C’était peut-être la personne qui avait mangé du chocolat M*ka ! Non, c’était même sûrement le cas ! Mes talents de déduction n’étaient décidément pas à négliger…
Peut-être que si je lui demandais pourquoi il n’avait pas proposé de partager avant… Non, il avait refusé, et je ne serais pas vu en train de faire la mendicité, ce serait tellement laid que c’était incompatible avec mon moi parfait ! Et, surtout, le Grand Yuji, Adonis de Gensou, ne vivait pas dans le passé, et était aussi bon et intelligent que magnanime : la preuve, il pardonnait le monde de ne pas être à sa hauteur.
Mais je pouvais peut-être le faire payer les dégâts que mon corps divin avait subi. Après tout, s’il avait accepté de partager, Alrun et moi n’aurions pas eu à retourner nous sustenter au village, et je n’aurais ensuite pas eu à courir dans les ronces. Avec le résultat désastreux que l’on sait.

Au final, tout était sa faute !

« Bon, assez plaisanté, Kusaitabi, il est temps de retourner au travail. Les truites ne se pêcheront pas toutes seules, hein ? »
« Hein ? »
Je reçus alors un coup sur le crâne, venant de je-ne-savais-où.



L’eau me rentrait par les narines, par la bouche. Je m’étouffai. Où était le haut ? Où était le bas ? Mes mains fouillèrent la vase. Je poussai avec mes pieds. Ma tête jaillit à l’air libre. Mes cheveux me jaillirent dans les yeux. Ca faisait atrocement mal. Je voyais d’ici les yeux rougis et gonflés que j’allais avoir.
Je rejoignis la rive en barbotant, puis m’affalai sur la berge en toussant. Puis je vomis. Une eau saumâtre avec des grumeaux de nourriture me remonta l’œsophage et m’éclaboussa les mains. Ca allait de Charybde en Scylla. Déjà, mon visage devait être plein de tâches rouges du fait de la tension nécessaire à un vomissement. En plus, j’avais le nez qui coulait, les yeux tout rouges, mes vêtements étaient en piteux état, et ma peau couverte de coupures et d’éraflures faisait peine à voir. Sans compter que les plaies que j’avais réagissaient mal au contact de l’eau qui était tout sauf propre. Et j’avais affreusement mal au derrière à cause de la pierre sur laquelle j’étais tombé. Sans oublier mon tibia, qui souffrait le martyr du fait du marteau qu’Alrun m’avait jeté violemment.

Ca devait être une conspiration !

« Quand cette mission prendra-t-elle donc fin ? » gémis-je.
« Elle prendra fin dans environ six heures, histoire d’arriver à l’heure pour le déjeuner. » dit une voix de basse sur ma droite.
« Encore six heures ? Mais en plus, il fait encore nuit ! » répondis-je.
« D’une, vous n’avez encore rien pêché. Et de deux, vous avez tenté de tricher par rapport au simple exercice de survie que je vous ai donné. Donc au travail, cette mission ne se fera pas toute seule. Hop hop hop ! »
« Oui, sensei… » fit une voix féminine.
« J’imagine que je n’ai pas le choix. Car, en vérité, j’ai toujours su qu’avec une grande perfection venaient de grandes responsabilités, et… »
« Rassure-toi tout de suite, Kusaitabi, pêcher du poisson n’est pas une grande responsabilité. Et pourtant vous n’y arrivez même pas. De quoi vais-je avoir l’air, après, quand je devrais faire face à Tantine ? Bref, au turbin, les jeunes ! »

Alrun parvint finalement à rester une seconde et demie sur l’eau sans couler directement, tandis que j’éclaboussais abondamment autour de moi. J’avais l’impression d’assister à une redite de la journée précédente, un genre d’enfer dans lequel je serais forcé de revivre la même chose encore et encore, mon inestimable beauté s’étiolant en vain…
Le soleil se leva enfin, mais ne réchauffait qu’à peine l’atmosphère. Alrun était désormais capable de se maintenir plus de quatre secondes consécutives sur l’eau. Je trouvai alors un stratagème de génie pour avoir non seulement la classe en réussissant à marcher sur l’eau tout en m’économisant.

Je fis un clone inconsistant de moi-même, et faillit à nouveau m’évanouir devant son état pitoyable. Plus que deux heures et quelques à tenir ! J’en etais capable ! Le clone se dirigea vers le ruisseau, puis marcha tranquillement sur l’eau, arborant toutefois un air concentré, qui mettait ses traits gracieux en valeur. Mon plan génial avait marche, il ne me restait plus désormais qu’à aller me reposer dans un coin !
« Kusaitabi, pourquoi tu fais marcher un de tes clones inconsistants sur l’eau ? »
Et mince, j’avais oublié de me cacher… Le clone disparut, me laissant vide de chakra par l’action conjuguée d’une journée à tenter d’utiliser celui-ci, d’une nuit d’insomnie suivie par encore de la pêche.

Quant à elle, Alrun donnait maintenant de grands coups de marteau dans l’eau pendant le bref temps où elle parvenait a marcher dessus. Sans succès jusque-là.
Enfin, le moment tant attendu arriva…
« Bon, les enfants, la mission est un échec total. Non seulement vous êtes totalement incapables de marcher sur l’eau –enfin sauf toi, Alrun chérie, sur la fin, mais en plus, vous n’avez pêché aucun poisson, grand ou petit. Pour compléter le tout, vous avez tenté de tricher avec le petit exercice de survie que je vous ai donné. J’ai cependant pu examiner vos capacités en combat. Celles-ci sont d’ailleurs relativement moyennes, pour ne pas dire carrément faibles. Les enfants, vous avez énormément de travail à fournir pour atteindre le niveau ne serait-ce que d’un chuunin, et je ne parle même pas de passer juunin. Maintenant, rentrons. »
« Et pour la mission ? » demanda timidement Alrun, défaite par ce sinistre protrait fait d’eux.
« On achètera le poisson au marché en passant. »

Deux genins dépités et soulages, ainsi qu’un juunin bougon prirent alors le chemin du village…
Yuji
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