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Chikara, village caché du sable [RP]

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Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 Empty Re: Chikara, village caché du sable [RP]

Message par Otarin 30/1/2011, 16:04

Harumi et moi étions dans la même pièce, juste séparés par deux énormes gardes du corps qui empêchaient la folie furieuse de ma partenaire de m’atteindre, celle-ci criait et gesticulait comme une demeurée. Pendant ce temps, les trois flics supposés nous trouver à chacun une cellule individuelle discutaient à notre propos.

« Il semblerait que la victime était une balance…fit un premier, apparemment le chef.
-Ce serait donc un coup monté contre l’autre pour qu’il purge une peine de prison?
-Non, la fille est trop conne pour ça. Elle savait qu’elle avait fauté mais elle souhaitait entraîner l’autre avec elle.
-Je pense qu’elle lui en veut réellement. »

La conversation continua, pendant une dizaine de minutes. Au lieu de nous trouver une petite chambre ou coucher parmi les rats, les araignées et les cafards, ils refaisaient notre procès, ce qui ne servait strictement à rien étant donné que leur autorité était des plus basses et que leurs paroles ne seraient même pas écoutées.

« Bon, vous nous mettez en taule, oui ou non? Fulminais je. On ne va pas y passer trois heures quand même!
-C’est bon, calmos, c’est juste qu’on à plus de cellules vides, on va devoir vous mettre avec les autres…
-Les autres?
-Ben, les demeurés, les criminels, les violeurs, ceux qui en ont pour perpette quoi…
-C’est beau la police tout de même, même pas fichu de te trouver un coin tranquille. Et vous croyez qu’on va accepter?
-Et vous croyez qu’on va vous donner le choix? Argua-t-il, fier de son propos. »

Si j’avais à calculer, je dirais que mon pied atteindrait certainement sa tête. Avec une vitesse assez conséquente, je pourrais peut être lui faire passer l’envie de sourire. Son regard était toujours figé sur moi, et son rictus malsain me déplaisait. Je calculais mes chances de sortir vivant de cette pièce après un tel acte. J’avais à mes côtés deux personnes d’une très forte carrure et une espèce de guenon mal dépucelée qui ne rêvait que d’une chose, me tuer. Il suffisait qu’ils la lâchent, ne serait ce que quelques secondes pour que son instinct carnassier ait raison de moi. En clair, j’avais à peu près autant de chances de devenir Kage que de mourir. Je me décidais donc à attaquer en étant fair-play avec l’adversaire…

« Je te laisse le droit de prononcer un dernier vœu. T’as dix secondes…
-Ouhou, j’ai peur, je sens que le vilain nabot va déchirer mon uniforme, se moqua-t-il avec une voix suraiguë.
-5, 4...
-AAAAAAAAAAAAh, atchoum.
-3, 2...
-Il est marrant hein?
-1, 0... Tant pis pour toi raclure! »

Après avoir surpris mes geôliers en me libérant de mes chaînes, je sautais sur mon adversaire le prenant à la gorge. Après quelques coups de poings donnés dans les dents, un coup de genoux dans les parties acheva le bonhomme. J’avais eu le temps de donner plusieurs coups à l’autre avant qu’Akira ne prenne soin de mon joli corps. Une impression d’extase m’envahit. Suivit d’un soudain noir, sûrement assommé par un de gorilles ou bien par la guenon.

***

Je me réveillais un peu groggy, la tête douloureuse, les genoux tremblants. J’étais dans un coin de la cellule, recroquevillé en chien de fusil. Ma vision était floue mais je percevais des formes se mouvant à mes côtés. Je sentais le froid du sol contre mon torse nu. Diverses sensations me touchaient et à elles toutes, elles formaient un horrible mal-être. Mon front me donnait la migraine, les effluves que je percevais étaient certainement celles d’un rat mort, j’avais la bouche pâteuse et mes yeux me piquaient. Mon corps tétanisé refusait de bouger, j’étais comme paralysé.

Mes souvenirs suivants étaient terribles, une sensation horrible de brûlure au bras gauche, on était en train de me triturer et, bien entendu, je ne pouvais rien faire. La douleur resta pendant une trentaine de minutes. Puis, tout d’un coup elle cessa. Des exclamations fusèrent, des cris de joie, comme si une victoire venait d’être célébrée.

Je m’assoupis, exténué, dormant du plus profond des sommeils, malgré la douleur encore cuisante au bras et les multiples autres facteurs désagréables qu’entraînaient cet endroit. Je fus réveillé un peu plus tard, par un seau d’eau glacée en pleine face. La sensation n’était pas si désagréable comparée à toutes les autres. Le bourdonnement dans mes oreilles cessa et je pus enfin voir correctement.

Le lanceur d’eau était un solide gaillard, d’une trentaine d’année tout au plus mais qui avait certainement déjà une grande expérience de la prison. Une balafre parcourait sa joue droite de bas en haut. Ses yeux perçants étaient fixés sur moi, ses muscles bandés. Son visage ne montrait aucune expression, juste de l’attente. Je n’avais aucune peur de cet homme, il imposait juste du respect.

Je me relevais rapidement, j’étais un peu plus petit que lui de quelques centimètres, ses cheveux bruns étaient rasés court, tout comme moi, il était torse nu et portait un bas blanc, déchiré aux extrémités. Il tendit la main vers moi que je serrais sans trop de conviction.

Je fis un rapide coup d’œil autour de moi, la pièce était vaste et seule une fenêtre au plafond la reliait au monde extérieur. Quelques soudards étaient avachis de l’autre côté, dormant les uns sur les autres. Je tentais d’apercevoir Harumi mais sans succès, la jeune femme n’était pas là.

Un grognement de l’homme qui m’avait réveillé reporta mon attention sur lui. Il me fit signe de le suivre. Sans un mot, je marchais dans ses pas, attendant avec impatiente, ce qu’il pourrait avoir l’intention de me dire. Nous sortîmes de la salle par un long couloir que je n’avais pas remarqué jusque là et qui menait à plusieurs pièces elles aussi vastes. Il me dirigea vers un endroit vide de monde et s’assis près du mur.

« Assieds toi, ordonna t-il de sa voix grave et rauque. »

Je ne me fis pas prier et pris place à côté de lui. Il esquissa un sourire, que je ne compris pas, pourquoi donc cet homme que je ne connaissais pas faisait il autant de manières avec moi?

« Hé bien, mon gars, tu ne me reconnais pas?
-Pas vraiment, fis je surpris.
-Allons, je vais te donner une piste mon petit Rekaïshi…
-Mon nom, comment le connaissez vous?
-C’est déjà un indice, non?
-Vous êtes lié à Kein… Et plus particulièrement à Hogiko, n’est ce pas?
-C’est exactement ça…
-Et bien, je ne vous ai pas vu depuis longtemps pour que je ne me souvienne pas de vous.
-Tu peux me tutoyer, tu sais… Et, en effet, je t’ai vu pour la première fois alors que Hogiko venait de t’amener, c’est là la seule fois ou tu m’as vu. Ensuite, je suis parti pour une mission qui a duré assez longtemps, mais je t’ai revu.
-Quand ça, et où?
-À Nobeoka, tu poursuivais le taré…
-Ah, Makaya, le « gourou du raclétoïsme »!!!
-D’ailleurs, je ne suis pas le seul à t’avoir reconnu, plusieurs mecs qui se sont fait coincer là bas sont venus te voir hier pendant ta période de transe… Des adeptes…
-Du gourou?
-Ouaip, d’ailleurs, j’ai l’impression qu’ils ont cru que t’étais des leurs, il t’en ont laissé un souvenir. »

Je regardais mon bras gauche, horrifié et je faillis tomber dans les pommes tant la chose était incongrue. Un tatouage indélébile ou il était marqué « Vive Makaya! » et juste en dessous « Raclétoïsme!!! ». Et merde, et galère, et merde, oh merde!!!!

« FUCK! 
-Ne t’énerve pas mon gars, ce n’est qu’un tatouage…
-Je vais le buter!
-Qui?
-Makaya!
-Tu penses, j’ai observé ce mec, c’est un malade…
-Et? Moi aussi!
-Ne cherche même pas. Au fait, moi c’est Mikaël, appelle moi Mick, si t’as un problème, appelle moi…
-Ben, ça se pourrait que j’aie besoin de défoncer quelques tronches, tu me filerais un coup de main
-Ça se pourrait… Au fait, si tu veux savoir, ici, on est dans les sous sols de la police, pas moyen de s’échapper de l’intérieur, si tu veux te barrer, il te faudra une aide extérieure. Au fait, viens voir…
-Ça fait combien de temps que je suis ici?
-Ça fait cinq jours que tu dors… »



Dernière édition par Otarin le 30/4/2011, 19:25, édité 1 fois
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Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 Empty Re: Chikara, village caché du sable [RP]

Message par Morouh 3/2/2011, 22:20

(Morouh) Allez avance, à ce rythme on y est pas avant 3 heures !

(Nitsu) C’est marqué que tu dois me protéger, pas me ramener pour la nuit ! J’ai bien l’intention de rester quelques jours ici, peinard !

(Morouh) T’as intérêt à te grouiller parce que sinon je te jure que je te traîne par les pieds jusqu’à Chikara.

(Nitsu) Mais ouais c’est çaaaaaaaaaaaaa non arrête ! Lâche moi ! Je me dépêche c’est promis ! Keuf beuah put*** sable dans le nez. Aaaaaaaaah !

Après un bref séjour à la verticale (mais dans le mauvais sens), le gamin dû se résigner à avancer un peu plus vite.

(Nitsu) T’es méchant, na ! Je l’dirais à mon Papa.

(Morouh) Je pense qu’il sera bien content de te voir de retour avant demain.

Cette mission s’était annoncée palpitante, ramener un gamin habitant dans un petit village du désert à son père, fonctionnaire à Chikara. Mais la réalité fut toute autre : le départ de Morouh avait été retardé à cause de marchands qui bloquaient l’entrée du village à cause de la hausse du prix des forfaits mobile (Morouh se demandait ce qu’était cette chose étrange, tout comme la foule qui bloquait l’entrée). Trois heures après l’horaire prévu, il pu enfin se mettre en route, mais une mauvaise indication laissée par un type bizarre déguisé en mouton _ et qui lui avait coûté 5 ryos_ l’a emmené vers un autre village qui célébrait apparemment la fête des pamplemousse. Morouh dû remporter le tournoi du plus grand nombre de verres de jus ingurgités pour pouvoir sortir des mains d’un gang étrange armé de poireaux, tout ça pour se rendre compte qu’il s’était endormi tellement les marchands l’avait ennuyé et qu’il était toujours à Chikara. C’est donc avec cinq heures de retard qu’il partit et arriva vers le village recherché. Tout rentrait dans l’ordre, enfin, c’est se que se disait Morouh jusqu’à-ce qu’on lui présente son protégé : un môme de dix ans pour le moins insupportable qu’il se coltinait depuis maintenant deux heures.

(Nitsu) Eh, regarde, un scorpion !

(Morouh) N’y touche pas !

(Nitsu) Je sais je suis pas débile môssieur le ninja.

(Morouh) Dis donc le mioche, tu te prends pour qu… Eh !

Nitsu venait de lui jeter du sable dans les yeux.

(Nitsu) Hahaha, bien fait !

(Morouh) …

(Nitsu) Pourquoi tu réponds pas ?

(Morouh) Rapproche-toi doucement.

(Nitsu) Pourquoi qu’est-ce que AAAAH ! C’est quoi ce truc ?!

Une étrange créatures aux longs bras griffus et dotée d’une imposante carapace faisait face au duo.

(Morouh) Je suggère la fuite.

(Nitsu) Bonne idée

Les deux garçons piquèrent un sprint dans l’autre sens poursuivis par le redoutable monstre du désert. Nitsu trébucha sur un rocher qui dépasse du sol et la bête lui lacèra la jambe droite.

(Nitsu) Oscour !

(Morouh) Saleté !

Il se jeta sur la créature, un kunai dans chaque main. Il parvint à renverser son ennemi qui se releva aussitôt. Le monstre des sables prit rapidement l’avantage et désarma Morouh qui lança un projectile juste à côté de Nitsu.

(Morouh) Katon ! Boule de feu éternel !!

La cible esquiva et la boule de feu vint s’écraser sur la carapace qui ne fit que se fendre légèrement. L’immonde chimère … envoya son adversaire valdinguer comme un sac de patates (vous vous attendiez à une belle phrases hein) puis repartit à l’assaut.

(Morouh) Substitution !!!

Morouh se retrouva juste à côté de son protégé, remplacé un parchemin explosif !

(Nitsu) Waah, comment t’as fait ça ?

(Morouh) Ca s’appelle la substitution, j’ai échangé ma place avec le kunai explosif que je t’avais lancé.

(Nitsu) Euh … ok.

(Morouh) Monte sur mon dos je doute que l’explosion l’ai tué vu la résistance de sa carapace.

En effet le puissant adversaire des deux compagnons ne comptait pas s’arrêter là : il fonça vers eux et Morouh fit la même chose !

(Nitsu) Hé mais t’es malade !

Il sauta, prit appui sur la carapace de l’opposant et continua son chemin en courant.

(Nitsu) Yahooouuuu, on est les meilleurs !!!

Morouh poursuivit sa course vers le village.

(Morouh) Bon, je pense qu’on est assez loin.

(Nitsu) T’es fortiche quand même !

(Morouh) Ce machin était bien trop fort pour moi. Bon, on va s’occuper de ta jambe.

(Nitsu) C’est grave ?

(Morouh) À ton avis ?

(Nitsu) Olalalah !

(Morouh) Mais non c’est pas grave sinon je t’aurais direct emmené à l’hôpital !

(Nitsu) Ouf !

Finalement, ce gamin lui plaisait bien, c’était tout le contraire de lui : braillard et familier avec tout le monde. Ils se remirent en marche et Nitsu lui expliqua que son père travaillait dans la direction de l’unité d’approvisionnement.

(Nitsu) J’ai aussi un frère, il est génin comme toi, peut-être que tu le connais.

(Morouh) Il s’appelle comment ?

(Nitsu) Bentu.

Morouh réfléchit, ce nom lui disait quelque chose …

(Morouh) Ah, oui je m’en souviens ! Je l’ai battu l’autre jour ! (HRP/ voir fiche/)

(Nitsu) C’est vrai ? T’es vachement fort alors !

(Morouh) Il est vraiment balèze, surtout en ninjutsu. Tiens une oasis, et si on faisait une petite pause ?

(Nitsu) On ne devait pas rentrer avant la nuit ?

(Morouh) Si tu veux on peut tracer jusqu’au village, ça me dérange pas.

(Nitsu) Mmh t’as raison, faisons une pause !

Ils se dirigèrent vers l’oasis et s’amusèrent à sauter dans le petit étang qui s’y trouvait depuis un arbre. La baignade terminée, ils s’assirent au bord de l’eau pour discuter.

(Nitsu) J’aimerais bien être un ninja, moi aussi, mais Papa dit qu’il faut que je devienne plus calme, et ça, …

(Morouh) Mais tu es calme, là.

(Nitsu) T’es sûr ? Où sont tes vêtements ?

(Morouh) Oh le petit sa…

Après 10 minutes de recherche, il fini par retrouver ses vêtements dans l’eau.

(Nitsu) Hahaha je t’ais eu !

(Morouh) Ok, à moi maintenant.

Il attrapa Nitsu pour le lancer au milieu du lac.

(Nitsu) Héééaaaaaaa *plouf * Et mince, je venais juste de sécher ! Hé, mais vêtements !

Morouh parti en courant avec les affaires du jeune garçon qui fut bientôt distancé.

(Nitsu) Eh ! Morouh ? … Mooooooooorooooouuuuh !! … Reviens, c’est pas drôle … J’ai froid ! Hého ! …

Pas de réponse, il retourna à l’oasis où il s’endormi. Il fut réveillé par un petit être vert avec de grandes oreilles.

( ???) Tirelipimpon sur le chiwawa !

(Nitsu) What the gnou ??!

( ???) Tirelipimpon, un coup en l’air …

(Nitsu) Un coup en bas.

(Yoda) Trop d’la balle, toi aussi t’es fan de Carlos ?

(Nitsu) Ça s’pourrait …

La petite créature sortit se qui ressemblait à un couteau en commença à grandir à une vitesse alarmante.

(Yoda) You must die !!!!

(Nitsu) AAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!

Il se réveilla en sursaut et aperçu Morouh qui le regardait d’un air amusé.

(Morouh) Ça va, mec ?

(Nitsu) J’ai fait un horrible cauchemar !!

(Morouh) Ouais j’ai lu ça.

(Nitsu) Tu as lu ça où ?!

(Morouh) Bah j’ai lu les lignes d’avant.

(Nitsu) MER IL É FOU !

(Morouh) Bon, il est tant de rentrer, monte sur mon dos si tu veux dormir.

C’est ce que fit Nitsu. Ils arrivèrent à Chikara vers trois heures du matin.

(Garde) Halte !

(Morouh) Oui ?

(Garde) Identifiez-vous !

(Morouh) Morouh Dushino, génin de Chikara, de retour de mission, code 341, accompagné de Nitsu Natu, fils de Heriu Natu, travaillant au QG et commanditaire de la mission. J’ai été chargé de l’amener à Chikara.

(Garde) C’est bon, entrez !

(Garde 2) Vous pouvez rentrer chez vous, je me charge de la paperasse et je vais le ramener à son père.

(Morouh) Merci ! Bon, à plus morveux !

(Nitsu) Ouais, c’est ça !

Morouh rentra dans ce qui lui servait de logement et se prépara des œufs et des pommes de terre qu’il mangea rapidement. Puis il s’allongea sur son lit et pensa à sa journée. Il s’était fait un ami et peut-être qu’il pourrait se rapprocher de Bentu, qu’il appréciais beaucoup, grâce à lui. Il s’endormi paisiblement, prévoyant de passer au QG le lendemain.
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Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 Empty Re: Chikara, village caché du sable [RP]

Message par Morouh 7/2/2011, 21:54

Morouh dormait à-moitié, quand un bruit de coup attira son attention. On frappait à la porte ? Non, c'était pas ça, mais ça avait le mérite de l'avoir complètement réveillé.
(Morouh) Bouaaaaaah, j'ai faim.
En se préparant quelques tartines, il se rendit compte qu'il n'avait presque plus de provisions et que l'argent de ses premières missions était entièrement dépensé. Il se rappela de ses précédentes épopées : il avait dû servir pendant une soirée chargée en clients au "petit Chikarate", nettoyer de fond en comble une espèce de ruine de trois étages, transporter une quantité ahurissante de carottes dans un entrepôt, faire les courses pour le restaurant du casino et, surtout, ramener un sale gosse habitant un autre village à son père. Le gosse en question, il l'avait revu une fois depuis, après quelques péripéties dans le désert, il s'étaient bien entendus.
Mais les 900 ryos qu'il avait si durement gagnés étaient bien vite partis. La tentation de demander de un peu d'argent à son père était forte, mais Morouh se reprit et sortit quelques affaires de leurs casiers : un pantalon gris, des sous-vêtements et un T-shirt orange un peu trop grand pour lui. Il enfila ensuite ses chaussures et enroula sa cape autour de sa taille comme une ceinture. Après un instant de réflexion, il laissa son sabre à sa place et sortit.

Il ne devait pas être loin de midi.
"Bon, tant pis, je n'ai pas le temps de passer au chantier"

Il se dirigea d'un pas vif vers le quartier général de Chikara, lorsque il s'approcha de l'énorme structure, il fut bousculé par une femme qui courait à l'intérieur en gémissant. Étonné, le génin la suivi et franchit les portes du bâtiment. Comme d'habitude, le lieu fourmillait d'activité et réceptionnistes ne savaient plus où donner de la tête. Un attroupement de génins se trouvait près du guichet des missions, chacun voulant décrocher la meilleure. Morouh, qui n'avait aucune envie de prendre part à la bousculade, choisi d'aller d'abord vérifier si quelqu'un avait répondu à sa demande d'équipe. Il entra donc dans le petit local où se situaient les feuilles d'inscriptions et chercha sa feuille. Elle était toujours vierge. Il retourna donc dans le hall d'entrée où la liste des missions était maintenant disponible.
Il s'approcha et lu les descriptifs des cinq missions pour génin encore placardées. Baby-sitting, recherche d'enfant, serveur (encore !), nourrissage de cochons et garde d'animaux. Rien de très tentant. C'est alors que la femme qu'il avait vu à l'entrée accrocha une sixième mission. Morouh l'observa d'un peu plus près : elle avait les cheveux noirs, tout comme ses yeux. Elle semblait assez belle mais son maquillage étalé par ses larmes la rendait méconnaissable. Elle portait un kimono rose et orange de qualité moyenne. Elle repartit aussi vite qu'elle était venu et Morouh, intrigué par son attitude, se pencha sur le détail de la mission :
Mission de rang D - code 485
Délai : urgent
Type : réparation - charpente
Détails de la mission : Travaux de réparation, urgent ! Toit menace de s'effondrer !
Commanditaire : Mi Kô
Récompense : 2000 ryos + repas fournis
2000 ryos !!! cheers
Repas fournis !!!cheers
Morouh décrocha immédiatement l'annonce, la rangea soigneusement dans sa poche et sortit. La chaleur extérieur le surprit malgré l'habitude et il sera dirigea vers la grande maison qu'il habitait avec son père avant qu'ils n'entreprennent de la transformer en dojo.
Usho l'accueillit et ils mangèrent quelques biscuits.
(Morouh) J'ai trouvé une mission intéressante ! Regarde !
Usho lut le attentivement le texte que lui tendait Morouh, puis donna son avis :
(Usho) C'est compliqué, comme travaux ! Tu n'y arriveras pas sans l'aide d'un pro.
(Morouh) Mince, tu as raison !
(Usho) Tu devrais demander à Môdo le nom de celui qui s'est occupé du toit ici, il a fait du bon boulot.
(Morouh) Tu as raison, il est rentré ?
(Usho) Oui, il est parti méditer chez lui.
(Morouh) Merci, Usho ! Je te tiens au courant !

Il sortit de la bâtisse en bois et se rendit à l'appartement de son père, dans le quartier commercial.
(Môdo) Je vois, c'est très bien de choisir une mission comme ça mais encore faut-il pouvoir l'accomplir ! Usho a raison, tu n'y arriveras pas sans l'aide d'un professionnel. Voici la carte de celui à qui j'avais fait appel pour notre maison.
Il lui tendit une petite carte bleu clair un peu froissée sur lequel figuraient le nom de l'artisan, son adresse et le nom du maître chez qui il avait étudié.
(Morouh) Merci ! C'est où exactement ?
(Môdo) Je t'ai assez mâché le travail, tu es un ninja, à toi de le trouver ! Je te conseille quand même de te présenter à cette Mi Kô et de lui exposer la situation, le charpentier exigera peut-être un supplément !
(Morouh) Très bien, j'y vais tout de suite !

Morouh sortit et se retrouva de nouveau parmi les étalages du quartier commercial. Il appréciait la bonne entente des vendeurs du coin, ce qui était loin d'être le cas partout. Il demanda où se situait la rue du riz volant, dans laquelle se trouvait la demeure de Mi Kô. On indiqua la limite des quartiers pauvres, où il habitait lui-même. Pourtant il n'avait jamais été dans cette rue. Elle était pourtant assez fréquentée mais faisait dos à la résidence de Morouh. La maison paraissait effectivement en piteux état, surtout la toiture. Il toqua plusieurs fois à la porte avant qu'une réponse lui fût donnée :
"La porte est ouverte"
Il poussa le battant et arriva dans une pièce maigrement meublée : une vieille table en bois rongée par les vers et ses deux chaises et un rocking-chair, dans un coin. Les rideaux tirés ne laissaient entrer qu'une pâle lumière dans la pièce.
"À l'étage"
Morouh suivit les indications qu'on lui donnait et arriva, après un petit escalier en colimaçon, dans une pièce un peu mieux éclairée où Mi Kô était agenouillée par terre.
(Mi Kô) Bonjour, jeune homme, que désirez vous ?
(Morouh) Bonjour. Je viens pour la mission que vous avez déposée au QG, tout-à-l'heure.
(Mi Kô) Je suis étonnée que quelqu'un soit intéressé par mon appel, cela fait plaisir après tant de mois sans réponse.
(Morouh) Pourquoi donc n'avez vous pas eu de réponse ?
(Mi Kô) La récompense de la mission est dérisoire comparée au montant des travaux, mais je ne peux pas offrir plus, je n'ai pas les moyens.
(Morouh) Je comprend.
(Mi Kô) Je tenais un petit restaurant près d'ici, mais j'ai été dévalisée et je n'ai plus eu assez d'argent pour continuer de louer les lieux. J'ai posé de nombreuses annonces pour louer les trois chambres que je possède, mais très peu ont répondu. L'état de la maison s'est détérioré depuis les vents forts que nous avons subi il y a quelques mois, aujourd'hui, le toit menace de s'écrouler. Cette maison est celle de ma famille depuis plus de 200 ans, je ne peux pas me résoudre à la quitter.
(Morouh) Je vais avoir besoin de l'aide d'un charpentier professionnel, je vais essayer de m'arranger pour que vous n'ayez pas à augmenter le prix.
(Mi Kô) Je m'en remet à vous, même si j'ai peu d'espoir.

Morouh salua la triste Mi Kô avant de redescendre l'escalier et de passer la porte d'entrée. Le changement brutal de lumière l'aveugla quelques instants, puis il reprit sa marche vers le petit terrain d'entraînement qu'il occupait habituellement.
Morouh
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Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 Empty Re: Chikara, village caché du sable [RP]

Message par Kogito 11/2/2011, 23:09

Rien de mieux que le retour à la maison en un seul morceau ! enfin cela dépend dans quel sens on prend cette phrase, moi qui m’était juré de toujours rentré avec tout le monde au grand complet, voilà un drôle de mensonge… non, en fait je n’ai pas réussi à tenir ma promesse, même si on ne l’appréciait pas beaucoup, elle était du même village que nous… oui « était », parce qu’elle n’est plus ; franchement militairement ce n’est pas une grosse perte mais moi je ne suis pas du genre à vraiment haïr, peut-être une gueulante sur le coup de la colère mais après basta quoi ! Nous étions à peine rentré que nous devions déjà faire notre rapport au Chikage… enfin, quand je dis nous c’est Ota san qui va passer un sale quart d’heure, mission accomplie ne veut pas dire félicitation, le résultat ne compte pas à tous les coups, et pendant que je réfléchissais et repensais aux derniers événements, Kensei, Otarin et moi étions déjà arrivé devant le bâtiment du grand patron…gloups… ça faisais mal de savoir que ce serait ici qu’on annoncera le verdict. Lorsque nous arrivâmes, on demanda à Otarin d’entré, moi et Kensei devions rester à l’extérieur, ce n’était qu’une impression, mais j’avais sentie qu’en nous mettant à l’écart cela tournerai au vinaigre.

Dans la salle d’attente…


Moi : Je m’ennuie….
Ken : La même….
Moi : Je stresse…
Ken : Pareil…

Pour éviter ce sentiment appelé « ennuie » on se racontait des blagues mais nous étions trop tendus ce qui les rendait exécrablement mauvaises. Au bout d’une bonne vingtaine de minutes, la porte s’ouvrit et une jeune femme nous dis d’entrer. Nous étions légèrement sur les nerfs ce qui ne nous arrangeait pas, c’est vrai que pour la mort d’un équipier il y a des formalités papiers etc. pour clarifié les choses, j’étais un peu abattu quelle soit morte, mais ce qui m’inquiétais le plus était qu’elle est issue d’une famille immensément riche, je pensais que cela aurait des répercussions.
Otarin était debout en face du bureau du Kage celui qui allait rendre le verdict à notre plus grand malheur, nous nous mîmes à ses coté, et c’est le conseiller qui rompit le silence qui était d’un pesant….


Conseiller : Votre capitaine vient de faire son rapport, mais pour un résultat tel quel j’ai besoin aussi de vos propres rapports, selon votre version je devrais peut-être faire une sanction à votre chef, et puis s’il y a des plaintes des parents et je dis pas ça comme un directeur d’école me suis-je bien fais comprendre ?
Ota, Ken et Moi : Oui !
Moi : Mais n’est ce pas un peu trop sévère ? C’est vrai que Otarin nous avait sous sa responsabilité mais…

Ils me fusillèrent tous du regard, je compris que j’avais dis encore une connerie.

Conseiller : Les parents de la victime font partie d’une des plus riches familles du village et sûrement aussi des plus importantes mon garçon !!!

Il s’exclama avec une telle puissance dans les cordes vocales, que je manquais de tomber, j’eus assez de force pour rester debout, mais cela m’avait terrifié. Ken débuta sa version du rapport. Comme il l’avait dit juste après l’éboulement il n’oublia pas de ne rien dire sur son tabassage à tabac sur la jeune fille, par respect pour lui je fis de même.
Après ceci, le conseiller s’apprêtait à parler mais il fut interrompu par la porte qui s’ouvrit violemment et la secrétaire entra et dit d’une voix forte et pressée :


Secrétaire : Maitre ! Nous avons un problème !
Conseiller: Oh ! Calmos et expliquez vous.
Secrétaire : Pardonnez-moi mais il y a un problème dans le quartier des Shirahama !
Conseiller et moi : Quoi !? quel genre de problème ?
Secrétaire : la jeune fille derrière moi saura mieux vous expliquer.

La jeune derrière la secrétaire n’était autre que ma sœur Momiji, qui apparu à moitié essoufflée, elle se reposa un instant le temps de reprendre son souffle. Puis se redressa pour me remarquer et parler le plus vite possible :

Mo : Le clan Shirahama est attaqué par des bandits !

Les paroles de ma sœur m’avaient complètement figé ! Le clan ? Attaqué ? C’était impossible à concevoir pour moi, et puis par qui ?

Conseiller : Et bien notre affaire peu attendre, en attendant que j’envoie du renfort sur place allez y tous les trois mais revenez tout de suite après.

A peine avait-il fini de parler que je parti en courant le plus vite possible avec ma sœur, suivi peu de temps après par mes amis qui avaient mis un peu de temps à réagir.
Le conseiller nous interpella rapidement.


Conseiller : Attendez ! Passez par là !
Moi : Mais… c’est la fenêtre ! Je sais mais vous atterrirez dans les bains publics c’est un raccourci.

Nous nous mîmes au bord de la fenêtre, en effet, juste sous la fenêtre une trentaine de mètre plus bas, il y avait un bassin, ce qui ne m’étonna pas c’est que Ota me poussa à monter en premier sur le rebord, le temps pressait mais…

Moi : Vous sentez vous parfois au bord d’une falaise l’envie de sauter dans le vide ?
Ota et les autres : Peut-être….
Moi : Et bien pas moi….
Ota : Ta gueule et saute ton clan a besoin de toi !

C’est empaffé d’Otarin me poussa alors dans le « vide » et j’atterri au beau milieu des bains des femmes…. Sans commentaires je vous pris. Ressurgissant de l’eau et assailli par des injures féminins du genre : « pervers !!! » ou « satyre !!! » je sortais de bassin et cria vers cet enfoiré qui est mon ami :

Moi : Vous avez bien regardé ?! Hé bien ne comptez pas sur moi, pour recommencer !!!

Les autres me suivirent justes après et nous arrivâmes à destination, seulement les bâtiments et maisons commençaient à brûler. Sans réfléchir je rejoignis le champ de bataille. Mon clan comptait bien une centaine de ninjas de tout niveau dont de bon chuunins et de nouveaux jounins. En opposition, une soixantaine de bandits avec quelques ninjas mais néanmoins tous bien, même trop bien armé. Ils avaient ces armes à la pointe de la technologie et incroyablement pratiques et efficace.
Rapidement je me retrouve face à cinq hommes, ils ne semblaient être que de simples sous-fifres, à cinq contre un cela aurait dut durer un moment avant de les mettre à terre et à peine trente secondes avec Otarin et Kensei, cependant j’étais dans une tel excès de rage que je les ai mis à terre moi-même, et contrairement à mon habitude qui consistait plus neutraliser l’ennemi sans trop l’amocher, je déchainais toute ma rage sur eux, et ils n’allaient pas être les derniers, ça j’en étais sûr.
L’ennemi était concentré principalement sur la grande place Shirahama, Ota pris les devants, moi je le soutenais à l’arrière ainsi que Kensei. Ils s’étaient dispersés à travers tout le secteur mais le plus gros était là. Cependant, je voulu tout de suite rejoindre Ota au front, nous nous occupâmes de plusieurs gars et plusieurs Shirahama se joignirent à nous, la victoire semblait de notre coté, cela décuplait ma motivation à les écraser, Ota s’occupa de deux gars qui semblaient être des chuunins vu leur niveau, nous pûmes les battre cependant nous finissions dans un sale état, celui que j’avais achevé était dans un sinistre état, quand à Ota qui s’était battu plus que moi pour me protéger était sûrement plus salement amoché que moi. Je crois d’ailleurs même que celui qu’il a achevé est mort. Mais je m’en moquais royalement, je le regretterai plus tard probablement. Mais hélas nous avions perdu énormément de force, sans compter qu’il devait nous rester presque rien de chakra, je ne pouvais plus utiliser ma technique de détection, je ne peux me concentrer en plein combat, ce qui fait que Otarin aussi avait du mal à maintenir son dojutsu mais c’était suffisant pour m’avertir que nous nous étions éloignés du reste des forces alliées et étions seul, même Kensei n’avait pas pu suivre. Et c’est justement parce que nous étions seuls que l’ennemi en profita pour nous encercler, il y en avait une bonne vingtaine ! Soudain une terrible pression se fit ressentir, un chakra assez puissant pour presque me faire tomber par terre. Alors, du haut d’un bâtiment, j’aperçu un garçon albinos en tenue d’écolier il semblerait. Serait-ce de lui que provient ce chakra incroyable ? Le temps que je réagisse, un rire vraiment insupportable se fit entendre, et une autre silhouette apparut, c’était c’est homme qui sur l’allé de l’examen chuunin, nous avait attaqué, Smokey Kurosazu il me semble.


Smokey : Sawasuzu espèce d’ignare !! Me hurla-t-il
Moi : Rien à foutre !!! Et puis c’est qui ce nabot albinos ?
????: Mesure tes paroles… Kogito Shirahama, ça faisait longtemps.
Moi : Tu me connais peut-être ?

Je me foutais de lui, mais son chakra avait une telle pression sur moi que j’avais du mal à rester debout, je tombais même à genoux à cause de mes blessures et du poids insupportable d’Otarin, et se chakra vraiment impressionnant.

???: Comment veux tu que je ne te connaisse pas mon cher, puisque c’est moi qui ai tenter de t’assassiner il y a six ans, ainsi que ce cher Takamichi. S’il n’était pas intervenu j’aurais eu un gêneur en moins.
Moi : Pourquoi moi ? Je n’étais qu’un étudiant à l’époque, et puis je te signale que tu es un gamin, t’étais pas né !
???: Deux choses à te dire : la première est que ce n’est pas ma véritable apparence mais elle n’est pas très différente de ma forme originelle.
Moi : Autant dire que t’es un vieux croulant !!!
???: Je t’ai dis DE MESURER TES PAROLES !!!!
Moi : Argh !!!

Un regard de tueur, c’est ça, c’est un assassin sans vergogne, effrayant, mais stylé. Je failli tourner de l’œil.

???: Pour la deuxième chose, je savais d’avance que tu serais une gêne pour moi…
Moi : Tss… je n’ai… rien d’impressionnant… je suis un genin c’est tout.
???: Je l’ai fais parce que tu es son fils et il sera prêt à recommencer…. Ce grand Shinobi qui m’a défait deux fois par le passé. Ton père : Nagi Shirahama !
Moi : !!!!!

Le fait qu’il prononce le nom de mon père, me fit oublier mes blessures, j’étais extrêmement surpris mais aussi en colère, j’étais à bout, et il ne me restait que peu de chakra, mais j’avais l’intention de lui faire cracher le morceau. Je me levai, puis sauta sur le toit, je me jetai sur mon adversaire avec la ferme intention de le vaincre, seulement, Smokey me coupa l’herbe sous le pied, me renvoya à terre. Péniblement je me relevai, avec le flanc brisé et en sang.

Moi : Toi !!! C’est moi ton adversaire enfoiré !!
Smokey : Qu’est-ce que tu crois pouvoir faire au patron ?! Tu ne mériterais même pas de lui cirer ses pompes, hahahahahahaha !!!!
Moi : Ordure…

Un serpent, c’est ça, c’est ordure de Smokey est un serpent fumeur et enfumé.
L’albinos pausa sa main sur l’épaule de Smokey et lui dis calmement :

???: Smokey, laisse, si il me juge d’être son adversaire, alors je le serai, il faut qu’il comprenne.
Smokey : Mais patron…
???: J’ai dis laisse…

Il nous ressorti son regard glacial et cette pression insoutenable, Smokey s’écarta aussitôt complètement défiguré, il est tout aussi terrifié que moi, alors qu’il est Jounin.

Smokey : Co… comme vous voulez chef.
???: Guéri ses blessures.
Smokey : Mais…. (Il vit immédiatement le regard de son chef pour comprendre qu’il était de mauvais poil, il descendit et se retrouva en face de moi)

Moi : Il est hors de question que je te laisse me toucher.
Smokey : La ferme !

Il utilisa un genjutsu pour me paralyser et puis soigna mes blessures les plus graves. Otarin était maintenant inconscient.

Moi : Enflure…
???: Oh… t’aurais-je blessé dans ton orgueil ? Si tu veux m’affronter j’aimerai que cela dure le plus longtemps possible. Je veux que tu te rendes compte de ton infériorité.
Moi : Avant que nous commencions, dis-moi ton nom !!!
???: Je te le dirais si tu me satisfais.

Le combat débuta. Cependant je voyais clairement la différence de niveau entre nous deux, il utilisait qu’une seule main et ne bougeait pas d’un poil, je voulu ne pas recourir à mon bâton, bien que je me sentais un peu nu sans lui.

???: Tes mouvements sont fluides et rapides, malheureusement pour toi…

Il me porta un coup au ventre qui me rouvrit ma blessure qui venait à peine de se refermer.

???: Tu es faible, tu n’as pas assez de force.

Je m’écroulai à ses pieds, à peine conscient de ce qu’il disait.

Moi : Dis-moi… ton nom…
???: Je n’ai pas besoin de te le dire, demande à Takamichi, il devrait s’en souvenir parfaitement.
Moi : !!!!!
???: Je vais quand même te révéler mon prénom : Fate. Adieu.
Moi : Ordure…

Il reparti avec Smokey, me laissant gire au sol. Juste avant de perdre connaissance, je pu entendre plusieurs voix m’appeler, dont celle de ma sœur qu’on avait perdue en cours de route au milieu des combats. Direction : l’hôpital !

(A suivre)

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Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 Empty Re: Chikara, village caché du sable [RP]

Message par Morouh 18/2/2011, 00:22

Six heures du matin ...
Lever difficile pour Morouh, d'autant plus qu'il devait entamer une négociation suicidaire avec un charpentier, dans le cadre de sa mission.

(Morouh) Je dois réussir, je n'ai pas d'autre moyen, ... hé arrêtez cette musique stupide ! On est pas dans un film !!

Morouh se retourne pour cogner un technicien inexistant. Surpris dans sa folie par un mulot assis sur une étagère qui le regarde d'un air de Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 938754

(Morouh) Moui ? Vous avez pris rendez-vous ?
(Mulot) Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 938754
(Morouh) Bon, c'est pas tout, mais c'est chez moi, ici. Dégage !

Il attrape le rongeur et le dépose dans la rue puis s'habille rapidement.

(Morouh) Il est trop tôt, j'ai pas faim.

Il sort et regarde le ciel. Le Soleil n'était pas encore sur place et seuls quelques artisans s'affairaient à préparer leur boutique pour la journée. Il se dirigea vers la demeure de Hanto Mazatsu, qui s'était occupé du toit de son ancienne maison. Il devait le convaincre de l'aider dans des travaux payés de façon assez dérisoire, pour sauver la maison de Mi Kô, une femme ayant subi un destin peu réjouissant. Il marchait depuis un quart d'heure quand il arriva sur les lieux, vers le Sud du village. La maison en elle-même était relativement petite, mais très enviable quand on vivait dans 10m2 comme Morouh. Une très belle toiture et des murs blancs, le nom de l'artisan était écris sur un panneau entre les deux uniques fenêtres de l'étage. La maison était accolée à l'atelier de Mazatsu, de taille beaucoup plus imposante bien qu'il ne comportât qu'un rez-de-chaussée.
Six heures trentes. L'atelier n'ouvrait qu'à sept heures mais le propriétaires devait être réveillé à en juger par les bruits discrets qui échappaient par la porte d'entrée. Tant mieux ! Morouh et lui pourraient discuter tranquillement ! Il toqua à la porte.

(Mazatsu) Oui, entrez ?

Morouh passa la porte et aperçu un homme buvant une tasse de thé.

(Morouh) Euh, bonjour. J'aurais besoin de vos services...
(Mazatsu) TU BOA 1 T ? Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 938754
(Morouh) Euh, oui mais ...
(Mazatsu) Parfait ! Viens t'asseoir et dis-moi ce qu'il te faut mon garçon. Eh, mais tu es le fils de Môdo Dushino, c'est bien ça ? Un problème avec le toit ?
Morouh s'assit et pris la tasse qu'on lui offrait.
(Morouh) Le notre est en parfait état, vous avez fait un travail de qualité, c'est pour autre chose ... J'ai récemment accepté une mission de travaux, mais je ne pense pas être à la hauteur. Pourriez-vous m'aider ?
(Mazatsu) Pourquoi pas ? Combien est-ce payé ?
(Morouh) Très peu justement, la propriétaire est ruinée. La prime est de 2000 ryos seulement.
(Mazatsu) Effectivement, c'est peu... J'irais voir sur place cet après-midi. Tu as l'adresse ?
(Morouh) Oui la voilà.

Il lui tendit une demi-feuille sur laquelle il avait noté l'adresse de Mi Kô.

(Mazatsu) Merci bien. Je te conseille de venir aussi, après tout c'est ta mission, non ?

Au regard qu'il lui lança, Morouh su tout de suite que Mazatsu était près à accepter. C'est donc plein d'espoir qu'il prit congé et retourna se coucher.
(Morouh) Pas question de m'entraîner avant la réponse, c'est un boulot épuisant et je dois être en pleine forme...

Vers midi, il partit chez Mi Kô qui fournissait les repas pour la durée de la mission. Il fut accueilli joyeusement et le repas était à la hauteur des meilleurs restaurants de Chikara (du moins selon les estimations de Morouh qui n'avait en fait jamais eu l'occasion d'y aller). Il en profita aussi pour avertir son ôte de la venue de Mazatsu dans l'après-midi.

(Mi Kô) À tout à l'heure donc, sauf si tu veux rester ici, tu es le bienvenu !

Morouh refusa poliment : il devait trouver Bentu Natu. Durant son demi-sommeil de huit à onze heures, il avait eu l'idée de former une équipe avec le jeune génin. Après avoir cherché au QG et à la bibliothèque, il le trouva, sortant de l'académie.

(Bentu) Tiens ? Salut, mec ! J'ai un truc super à t'annoncer !
(Morouh) Et moi j'ai une proposition à te faire. Vas-y, annonce donc !
(Bentu) J'ai rejoins une équipe !
*EPIC FAIL*
(Bentu) C'est super, non ? Et qu'est-ce que tu voulais me demander ?
(Morouh) Euh, ..., j'ai oublié Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 938754
(Bentu) Bon, j'y vais, je vais être en retard à notre première réunion. Je te les présenterais !
(Morouh) Avec plaisir !

Après de nombreux calculs et réflexions, Morouh tira la conclusion qu'il n'avait pas de chance et qu'il était destiné à rejoindre une équipe où il ne connaissait personne _ si jamais quelqu'un répondait un jour à sa demande au QG _, ce qui n'avait pas l'air d'inquiéter Bentu qui était, après tout, dans le même cas ! La sortie des élèves lui fit remarquer qu'il était plus de quatre heures et que Mazatsu devait déjà être arrivé chez Mi Kô. Il s'y rendit donc au pas de course et tomba sur Mazatsu qui sortait justement de la maison.

(Mazatsu) Ah, te voilà. Désolé, j'aurais dû te donner une heure plus précise. J'ai examiné les lieux et discuté avec la propriétaire.
(Morouh) Alors ?
(Mazatsu) Il y en a pour 40000 ryos de travaux, voir plus.

À la mine affligée de Morouh, il reprit :

"Nous sommes parvenus à un arrangement. Je logerait ici en plus des repas et lui donnerais ma réserve dans le centre-ville pour qu'elle puisse rouvrir son restaurant. Je stockerais tout chez un ami qui a acquis un grand entrepôt qu'il ne remplit même pas à moitié. Ça reste un sacrifice mais cette personne mérite de s'en sortir. Je connais quelques personnes de confiance qui seront ravies de louer ses chambres. Mi Kô me remboursera au fur et à mesure, cela m'importe peu : je ne manque pas d'argent et je travaille surtout pour l'amour du métier. Toutefois j'ai besoin de ton aide.
(Morouh) Que dois-je faire ?
(Mazatsu) L'un de mes assistants est parti, pour un an, étudier chez un autre artisan à Gensou. Dans notre métier, l'origine pose moins de problèmes que dans le votre. Il faudrait que tu le remplaces.
(Morouh) Bien-sûr ! Après tout, c'est ma mission.
Mazatsu sourit.
(Mazatsu) Le problème, c'est le deuxième : il a eu un accident et ne pourra pas reprendre le travail avant deux mois. J'ai absolument besoin que vous soyez deux, vu que vous n'êtes pas du métier ...
(Morouh) Je vois, ... Je pense que je peux trouver quelqu'un.

Ils se quittèrent et Morouh se remit à fouiller Chikara à la recherche de
(Morouh) Bentu !

L'intéressé se trouvait sur un petit terrain d'entraînement accompagné de ce qui devait être sa sensei quand Morouh le trouva enfin, à la tombée de la nuit.

(Bentu) Décidément ! Je te présente mon sensei : Nita Hafumi.

Le sensei en question se trouvait être une femme d'environ 1m70, aux cheveux noirs et assez longs et aux yeux tout aussi noirs. Elle était très belle et une grande puissance émanait d'elle. Elle lança un regard étrange à Morouh qui le glaça. Il lui semblait être transpercé par une lame de chakra, mais il ne ressentait aucune douleur. Cette femme avait beau ne pas y paraître, Morouh sentit à travers son regard quelle expérience elle avait du combat, et de la mort. Elle sourit finalement avant de déclarer :

"Ton ami cache quelque chose d'étrange en lui, son chakra est bizarrement réparti... Bon je vous laisse, je crois qu'il a quelque chose à te dire, Bentu."
(Morouh) Excusez-moi, cela vous concerne aussi.
(Nita) Vous avez mon accord.

Elle disparut aussitôt, laissant les deux génins dans l'ahurissement le plus total.

(Bentu) "quelque chose d'étrange en toi" ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
(Morouh) Je n'en sais pas plus que toi, vieux. En tout cas, tu as eu de la chance, ça m'a l'air d'être une formidable ninja !
(Bentu) Je le pense aussi. Et, qu'est-ce que tu voulais me demander, finalement ? Tu t'en es souvenu ?
(Morouh) Euh, oui. En fait j'ai besoin de toi pour une mission ...

Après lui avoir expliqué la situation, Morouh demanda son avis à Bentu.

(Bentu) Ma foi, ça me branche bien. Mais je ne sais pas si Nita sera d'accord ...
Il se souvînt alors que son sensei avait déjà donné son autorisation.
(Bentu) Bon et bien j'accepte ! On ne peut pas laisser cette femme comme ça !
(Morouh) Super ! Rendez vous dans deux jours à cette adresse ! Vers, heu, disons sept heures.

Il lui tendit la carte de visite de Mazatsu.

(Bentu) D'accord ! J'y serais !

Morouh partit de coucher peu après s'être séparé de Bentu et plongea rapidement dans le monde du sommeil.
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Message par Tokri 16/3/2011, 20:33

L'Utak frappait dans le vide, combattant des adversaires imaginaires. Ayant jugé que ses précédents poids, qu'il avait porté durant les quatre derniers mois, étaient à présent bien trop léger, le jeune homme était passé à six kilos à chaque bracelet. Sentant nettement la différence, le Chikarate s'était échauffé avec attention par l'intermédiaire de divers exercices: pompe, abdo ecaetera. S'entraînant en solitaire à la plate-forme rocheuse surplombant Chikara, comme d'habitude, Tokri s'imaginait combattre plusieurs adversaires à tour de rôle: Hayamaru, Otarin, Ax Takami, Keitaro... Sarouh Tsumyo. Sentant des picotements à ses poignets et ses chevilles, le Chuunin exécuta une dernière fois ses enchaînements favori avant de s'asseoir avec lourdeur au sol. S'étendant de tout son long, Tokri savoura la douleur parcourant ses membres. La sensation de brûlure, en particulier dans ses bras et ses jambes, étaient pour lui la preuve que son corps se renforçait. Au delà de cette idée, le simple fait de souffrir ainsi le faisait... jubiler.

*Je ne suis décidément pas net...*

Cette pensée le fit sourire. L'Utak se releva, et invoqua son katana, ayant décider de passer la prochaine heure à s'exercer au Bukijutsu. Le Chikarate s'imagina tout d'abord face à son frère aîné, Okioto. Ce dernier s'énervait souvent face à l'impulsivité de son cadet. Des souvenirs de raclées infligés par le Jounin lui vinrent en mémoire, le poussant à reconnaître que son aîné était dans le vrai. La patience et la concentration étaient bien souvent les clefs menant à la victoire. Le Okioto fictif tenta un coup d'estoc, que Tokri mina de parer avant de contre-attaquer au niveau du visage. Le Jounin esquiva et tenta de lui transpercer le coeur... Tokri évita l'assaut, avant d'abattre sa lame dans l'espoir de toucher la colonne de son ''adversaire''. En un saut, Okioto parvint à établir une certaine distance de sécurité entre eux. Renforçant ses jambes au Gyo, l'Utak sauta suffisamment haut afin de redescendre à toute vitesse vers Okioto, lame en avant, hautement tranchant par le Fuuton. Ce dernier disparut lorsque sa lame heurta le sol.

*Kuushu Setsudan, de mieux en mieux maîtrisé...*

Tokri sauta à nouveau, lame en avant afin de trancher un nouvel ennemi imaginaire.

*Kuushu Jan'pu... Je maîtrise suffisamment mes deux attaques. Je devrais demander à Okioto de m'enseigner d'autres arcanes de l'Inazuma Tsurigi.*

Ayant posé pied à terre, Tokri fit face à son nouvel adversaire fictif: Hayamaru Daihoshi. Le Jounin attaqua, mais fut paré. L'Utak s'exerça un long moment au Kenjutsu, combattant un Hayamaru n'existant que dans son esprit. Lorsqu'il se jugea suffisamment exercer, Tokri rangea sa lame dans son fourreau et le posa au sol. Il invoqua alors son Shaken Fuma, qu'il lia à des fils de chakra. Le Chuunin s'entraîna une bonne demi-heure au Buki Nageru, pratique qu'il avait lui même baptisé. Bondissant dans les airs, rattrapant son Shaken avant de le renvoyer au loin, atterrissant sur un rocher puis ramenant son arme à l'aide de ses fils...

*Mon entraînement de ses quatre derniers mois s'est avéré productif...*

Le jeune homme finit par déposer son projectile à côté de son katana. S'agenouillant, le Chuunin passa à des exercices de manipulation de chakra. Le Gyo ayant été suffisamment travaillé, Tokri commença par s'exercer au Ren. Possédant naturellement une faible réserve de chakra, l'Utak faisait de son mieux pour palier à ce défaut.

*Si je ne fais rien à ce niveau, je ne ferai pas long feu sur le terrain...*

Une fois le Ren suffisamment travaillé, le jeune homme passa au Ten. Étendant une couche de chakra le long de son corps, le Chikarate s'appliqua à la maintenir de façon uniforme, tout en s'accordant régulièrement des pauses.

*Maintenir cette couche n'est vraiment pas évident...*

Au bout d'une vingtaine de minutes, Tokri finit par se relever afin de passer à l'entraînement au Zetsu. L'Utak concentra son chakra, à tour de rôle, dans différentes parties de son corps, avant de frapper aussi fort que possible les dits parties.

*Avec un partenaire, les résultats auraient été bien plus productif...*

Ceci fait, le jeune homme s'agenouilla à nouveau afin de s'exercer à sa dernière manipulation connu: le En. Il étendit une sphère immatérielle de chakra sur un rayon d'un mètre atour de son corps, s'efforçant de ressentir les perturbations à l'intérieur du périmètre de sa sphère. Le souffle du vent, la douceur du sable frottant le sol rocailleux de terrain... une respiration? Méfiant, l'Utak amplifia son ouïe . Il entendit alors un tintement de métal étrangement familier. Le curieux remua, se relevant quelque peu. Devinant son intention, Tokri vivement son katana en y insufflant du chakra Fuuton. Le Chuunin se retourna en frappant dans les airs, générant un souffle de vent qui stoppa net les deux kunai. Tokri rengaina son katana lorsque les projectiles touchèrent le sol.


-C'était quoi cette technique?

L'inconnu venait de rejoindre le jeune homme... Ce dernier ne fut guère ravi d'y reconnaître son ancien ''sensei'', le shinobi le plus lourd de Chikara: Keitaro Tameiki.

-Kaze Kiri... Un jutsu pas bien compliqué que j'ai trouvé dans un manuel de technique.
-Tu m'explique?
-Je génère un simple trait de vent qui bloque les projectiles de mon ennemi. Si j'y met suffisamment de puissance, je peux même bloquer certains jutsu. Difficile dans ce genre de cas, cela me pomperai une bonne dose de chakra.
-Je vois... tu ne passe pas ton temps à glander vieux!
-Contraire à d'autres... Depuis quand es tu là?
-Depuis que tu es arrivé ici.


Keitaro affichait un petit sourire moqueur, exaspérant.

-Je voulais me joindre à toi, mais j'ai trouvé amusant d'observer l'Utak dans son milieu naturel.
-Ne me compare pas à un animal, Tameiki.


Keitaro eût une expression de surprise. Ayant vécu un certain nombre de péripétie ensemble, ce brutal changement de comportement avait de quoi surprendre.

-Depuis quand m'appelle tu par mon nom?
-Depuis que je l'ai décidé...


*Toi et les autres n'êtes rien pour moi... Tout juste des outils pouvant me permettre de survivre et me rendre plus puissant, jusqu'à ce que j'atteigne mon père. Si vous mourez, peu m'importe. L'amitié n'est que source de faiblesse et de souffrance...*

L'entraînement avait suffisamment désiré, l'heure du déjeuner approchait. Keitaro se massait déjà l'estomac...


-J'ai la dalle! On taille un bout de route ensemble?
-Si ça te fait plaisir...


Les deux Chuunin prirent donc le chemin débouchant sur les ruelles de Chikara. Tokri gardait le silence, n'appréciant par parler pour ne rien dire... contrairement au Tameiki.

-T'es devenu vachement plus froid dis donc...
-Ah?
-Bah ouais... Fin', tu l'étais déjà pas mal avant, mais t'es pire! Tu t'es pris un choc sur le crâne durant ton entraînement ou quoi?
-Non.
-Mouais...


L'Utak eût le fol espoir que Keitaro ne l'ouvrirait plus... mal lui eût pris.

-Notre équipe se barre en live, tu ne trouve pas?
-Quoi de plus normal?
-Qu'entend tu par là?
-Daihoshi a disparu depuis Nobeoka et cette histoire de double personnalité. Il était un peu le pilier de notre équipe et de nos entraînements. Rekaïshi et Kageniwa volent de leurs propres ailes depuis leur passage au grade de Chuunin, tout comme moi... Quoi de plus normal?


Keitaro ne répondit pas, se contentant de ronchonner avant de se taire totalement. Il sembla bien vite emporter dans ses pensées.

*Pas plus mal...*

Tokri fut ravi de lui signifier que leurs routes se séparaient. Keitaro semblait vouloir lui parler de quelque chose, mais renonça en battant l'air comme s'il chassait une mouche impertinente.


-A la prochaine, Tokri!
-C'est cela... Tameiki.


Enfin libéré de Keitaro, Tokri alla à son point de rendez-vous. Au pas de la porte, il y retrouva sa petite amie, Mila, ainsi que son oncle et sa tante, Ryul et Utika Boshi. Mila afficha un sourire ravi en le voyant arriver.

-Pile à l'heure!

L'Utak l'embrassa, souriant quelque peu lui aussi. Très peu de sourire naissait du visage du jeune Chuunin, excepté en présence de celle qui était parvenu qui était parvenu à briser sa carapace. Tokri se tourna vers sa tante, qui avait tenté de prendre la place de sa défunte mère.

-Haruka n'est pas là?
-Elle est déjà chez le fossile. Sa boniche est de congé aujourd'hui, la petite craignait que ce vieux débris pourrisse le repas.
-Allons les rejoindre en ce cas.


Sur la route, Tokri s'interrogea sur les évènements remontant maintenant à quelques mois. Que devait-il faire vis à vis de Sarouh? L'Arasien avait rejoint Uril, mais était-ce une véritable trahison ou une simple stratégie? Les deux jeunes s'étaient juré de s'entraider dans leurs quêtes de vengeance. Si Sarouh s'était rapproché de Uril en cette optique, Tokri devait-il donc rejoindre Mahou, afin de respecter sa part du marché? Sarouh l'y attendait-il?

*Il est bien plus malin que cela. S'il souhaitait que nous nous retrouvions à Mahou, il me l'aurait fait savoir d'une manière ou d'une autre.*


C'était-il perdu en chemin, l'âme pervertit par l'aura malsaine d'Arasu, et surtout d'Uril.

*Impossible... Sarouh n'est pas un faible d'esprit.*

Une chose était clair: le Tsumyo était bien trop avancé parmi les ténèbres de la haine pour pouvoir faire machine arrière.

*Aucun retour possible à présent... Pour atteindre mon but, devrai-je emprunter ce chemin à mon tour?*


-Tok'? Tu es parmi nous?

La douce voix de Mila le tira de ses pensées. Ils étaient arrivé chez Bril Utak, le grand père de Tokri. A peine eût-il mis un pas à l'intérieur que Haruka lui sauta au cou, ravi de retrouver son Chuunin de parrain.

-Je ne te vois pas assez! Tu t'entraine beaucoup trop Tok'!
-J'en m'en vois bien obligé, petite tête! Je ne reviendrai pas entier de mes missions autrement.


L'Utak lui ébouriffa les cheveux, sentant un sentiment de bonheur l'envahir. Haruka Boshi, la seconde et rare personne capable de lui arracher de sincère sourire... Les convives prirent place, Bril ayant déjà servit les apéros. Ryul lança des sujets de discussion puéril, paillarde et autre. Comme toujours, la bonne entente et une profonde complicité étaient palpable au sein de la famille. Seul Okioto était absent, en mission. Haruka finit par couper court à l'apéro (malgré le mécontentement de Bril et de Ryul), et annonça l'entrée: une salade soigneusement préparé par la jeune fille. Alors qu'elle le servait, Tokri eût la soudaine envie de se renseigner sur sa filleule.

-Alors Haruka, comment se passe ta nouvelle vie de Genin?

La dit Genin haussa les épaules, tout en replaçant une mèche rebelle.

-Plutôt bien. Je progresse à mon rythme.
-Lentement oui!
-Maman!


Tokri se tourna vers sa tante, amusé. Haruka se concentra alors sur sa nourriture, visiblement gêné.

-Et pourquoi cela?
-Mademoiselle préfère passer son temps à bécoté son copain...
-Maman!


*Un mec?...Et merde.*

-Tu sors avec le Satsujin?
-Yoroi? Non, bien sûr que non!
-Tu m'en parlais souvent pourtant...

-Nous sommes amis, voilà tout. Jerek est un brave mec, on s'entraîne souvent ensemble. Evidemment, maman refuse de me croire...
-Je ne veux même pas savoir à quoi vous vous entraînez... Je vous jure, les jeunes de maintenant!


Derrière le dos de sa femme, Ryul se caressa les lèvres en fixant sa fille adoptive. Loin de l'amuser, Haruka poussa un profond soupir exaspéré.

-C'est ta vie, à toi de voir. Juste un avertissement, que tu pourra lui transmettre.

Haruka fixa le regard pénétrant de l'Utak, l'une des rares personne parvenait à tenir un long instant. Calmement, Tokri reprit la parole:

-S'il te fait souffrir, je le tue.

D'abord surprise, Haruka s'adossa ensuite à sa chaise en levant les yeux au ciel.

-Le problème avec toi, c'est qu'on ne peut jamais savoir si tu es sérieux ou pas...
-Je le suis.


Ces simples mots provoquèrent comme un électrochoc chez la Genin...

-Tu ne le connais même pas!
-Le sujet est clos. Passons à autre chose...


Haruka voulu répondre, mais renonça et jugea qu'il était plus utile de se recentrer sur son assiette Dans ce genre de situation, il était inutile de discuter avec Tokri. Ce dernier était bien trop buté et resterait ancré sur ses positions... Une fois que chacun eût savouré leur plat, Utika prit le relais et servit le plat principale: un rôti grillé à point, accompagné de patate sauté.

-Mon cher neveu, le moment est venu ne crois tu pas?

Le dit neveu jeta un regard interrogatif à Ryul.

-A quel sujet?
-De tout ce qui t'est arrivé depuis l'examen voyons! On nous annonce ta mort, tu réapparais quelques mois plus tard, repart en mission aussi sec sans la moindre explication... A ton retour, tu disparais de nouveau pour t'entrainer... Je suis toutefois persuadé que quelque chose de grave s'est produit...


*L'ont-ils ressenti? Kei' a peut-être raison, je me sens différent depuis Nobeoka...*

Le Chuunin sentait la douce main de Mila se posait sur la sienne. Il croisa son regard, qui avait le don de le mettre mal à l'aise tant ce dernier était pétillant et empli d'amour. Parfois même, il lui arrivait de se perdre en cette magnificence d'océan gris.

-Parle nous, s'il te plait...

L'Utak poussa un profond soupir, puis débuta son récit. Le combat contre le Jounin, Saki Tsuyosa, leur enlèvement par Ouroboros qui s'était conclu par leur évasion... Tokri conta ses péripéties dans le moindre détail, mais eût un temps d'hésitation lorsque vint les évènements de Nobeoka. Face aux regards insistants des membres de sa famille, le jeune homme se lança:

-J'ai été envoyé en mission à Nobeoka. Peu importe les détails, ce n'est pas cela l'important. Au terne d'un affrontement, Uril fit son apparition.

Un lourd silence suivit cette déclaration... Uril le déserteur, l'assassin de Lila et le catalyseur de la haine des frères Utak... Chacun pouvait imaginer la façon dont les choses auraient pu tourner. Bril fut celui qui brisa le silence:

-L'as tu affronté?
-Oui. Il est... bien trop fort. Il nous a tous vaincu d'une facilité déconcertante... Une fois rentré, une seule idée m'obsédait: m'améliorer. Je suis bien loin de son niveau...


La voix de Tokri tremblotait... Tout en parlant, le jeune homme avait senti de la colère bouillir en lui, lui donnant presque une migraine tant elle était forte. Une rage envers son père, mais surtout envers sa faiblesse. Il devait poursuivre son chemin, se renforcer encore plus. Survivre, quoi qu'il lui en coûte... Le récit de Tokri avait jeté un froid parmi les convives. L'ambiance bonne enfant revint bien vite, en grande partie grâce à l'humour de Ryul. A la fin du dessert, ce dernier était en train de taquiner son beau-père sur son âge avancé.

-Admettez le! Vous êtes rouillé!
-Je n'ai certes plus la vigueur de mes jeunes années, mais je suis doté de bon reste!
-Les jeunes de maintenant progressent bien plus rapidement que nous ne le faisions... Alors vous! Je suis intimement persuadé que Tokri vous a même dépassé!


Ryul continua à la taquiner sur la certaine supériorité du petit-fils sur l'ancien, jusqu'à ce que le vieil homme craque.

-Tokri! Dans le jardin! Maintenant!
-Pardon?


Lui saisissant le bras, l'ex Kounin le traîna pratiquement de force. Haruka et Ryul les suivirent, tandis que Mila cria à son petit ami qu'elle rentrait. Utika, quand à elle, alla travailler. Cela faisait bien longtemps que le Chuunin n'était pas venu dans le jardin de son grand père. Le terrain était toujours aussi spacieux , spécialement aménagé pour l'entrainement. Différents matériaux trainaient par-ci par-là: altère, mannequin de frappe, shuriken et caeterat.

-Prêt?

Tokri n'eût pas le temps de répondre, l'ancien était déjà sur lui. Malgré son vieil âge, Bril restait un redoutable adversaire...

*Logique, pour un ancien Kunin...*

Le jeune homme n'avait pas le temps de souffler, son grand-père enchaînait les attaques à toute vitesse. Profitant d'une courte faille, Tokri lui faucha les jambes, avant de s'éloigner par mesure de sécurité. Se rattrapant d'une main, Bril prit appui sur son bras porteur afin de rétablir. L'ancêtre repassa à l'attaque, décidé à ne pas perdre le rythme. Tokri resta sur place, attendant ''le'' moment propice pour mener à bien ce qu'il avait en tête, exerçant au préalable du Gyo dans ses jambes. Au moment opportun, le Chuunin bondit afin de frapper le visage de sa cible. Malheureusement, ce dernier le lui attrapa à pleine main.


-Penses tu pouvoir m'avoir à l'aide d'une technique que je t'ai moi même enseigné?

*Merde!*

Tokri balança son autre jambe, qui fut également saisi. En un hurlement rauque, Bril tournoya sur lui même et expédia son petit-fils haut dans les airs. Effectuant plusieurs tours sur lui-même, Tokri ne pouvait absolument pas reprendre le contrôle de la situation. Un violent choc dans le dos l'expédia droit vers le sol. Se rétablissant quelque peu, le Chuunin des mudra qui génèrent un puissant souffle de vent. Sa course ralentit, permettant au jeune homme d'atterrir par une simple roulage. Son dos le lançait affreusement, le vieux n'y était pas allé de main morte...

*Il ne mentait pas, il a de bon reste... Impossible de l'avoir en combat direct, tentons le Ninjutsu.*


Ne se laissant pas abattre, Tokri invoqua son katana, y insuffla du Fuuton, puis abattit sa lame en direction de son grand-père.

Haretsu Kaze !

Ne pouvant se déplacer en l'air, Bril ne pouvait qu'encaisser. Tokri avait concentré beaucoup de chakra dans son attaque, usant du Ten afin d'en économiser au mieux. Le vieil homme exécuta une série de mudra, que Tokri ne pût discerner. Bril se retrouva entouré d'une barrière de vent, qui bloqua le jutsu du jeune homme.

*Quoi? Sen'pu Tate?*


-N'oublie pas que Gomaki tient tout de mon savoir, y compris les techniques qu'il t'a enseigné!

*C'est vrai... Bril a été le sensei d'Okioto et de Gomaki!*

Cachant sa surprise, le Chuunin lâcha son katana et attendit que le vieil homme touche terre. A peine cela fût-il fait que l'Utak était déjà sur lui, les poings chargés au Gyo. Frappant d'un coup sec à l'estomac, enchaînant par deux coups au visage, avant de terminer son enchaînement par un coup de pied à l'estomac, une fois de plus. Bril fut éjecté sur quelques mètres... avant de se relever sans dommage apparent.


-Il y a quelques années, j'aurai encaisser sans broncher.

*Il est costaud... Dire que mon père est encore plus fort que lui. Impossible de l'avoir en affrontement direct, il va falloir ruser.*

Malheureusement, le jeune n'eût point le temps d'établir une quelconque stratégie. Voyant son grand-père fonçait droit sur lui à toute vitesse, Tokri ne put que tenter de le frapper d'un coup de poing au visage... qui ne toucha que du vide.

*Où est-il?*

Le jeune homme sentit un petit tapotement sur son épaule. Se retournant précipitamment, il ne pût que subir le poing qui heurta avec violence son estomac. Tombant à genoux, il eût le souffle coupé un bref instant. Bril éclata de rire en le saisissant par les épaules afin de le rétablir sur ses deux jambes. Inutile de préciser que le malheureux garçon chancela quelque peu...[/i]

-Je suis fier de toi, tu as formidablement progressé ces trois dernières années.
-Je reste encore bien loin de ton niveau... et plus encore de celui de mon père.


Le vieil homme posa une main sur l'épaule de son petit-fils, son geste empli de compassion.

-Tu te renforce de jour en jour, mon garçon. Tu finira par le surpasser et lorsque ce jour viendra, Uril Utak regrettera ses crimes.

Tokri remercia son grand-père pour son soutien. Haruka les rejoignit et leur apprit que Ryul, qui avait deviné l'issue du duel, était parti dés le début du combat. Tokri rentra donc seul, Haruka ayant décidé de tenir compagnie à Bril.


Arrivé chez lui, Tokri eût la surprise de découvrir Mila l'attendant au pas de la porte.


-Tu m'attendais?
-Je...Oui. Alors, ce duel?


*Elle semble mal à l'aise...*

La jeune femme évitait son regard, ce qui était fortement inhabituel. En temps normal, c'était lui qui fuyait son regard. Et pourquoi diable gardait-elle les mains derrière son dos?

-Tu me cache quelque chose.
-Je...non! Bien sûr que non!
-Cesse de mentir. Je te connais, tu ne peux rien me cacher.


Mila poussa un profond soupir, avant de lui tendre une lettre plié en deux.

-C'était accroché sur notre porte. J'hésitais à te la donner... mais tu es arrivé au moment où j'avais décidé de la cacher.

Tokri la déplia...et reconnut aussitôt l'écriture de son auteur.

*Sarouh...*

Le message était bref, clair:


Sarouh a écrit:Rendez-vous à Mahou, au Izakaya Kuro situé dans les bas-quartiers (...)

Sarouh lui donnait avec précision l'itinéraire pour rejoindre le lieu indiqué.

-Cette lettre est de Sarouh, n'est ce pas?
-Oui. Je pars demain.


Tokri voulut rentrer afin de se préparer, mais Mila s'interposa.

-Tu n'as pas à y aller! Et s'il te tuait!
-Cela n'arrivera pas... C'est une affaire entre lui et moi, nous avons besoin l'un de l'autre.
-Je ne peux pas te laisser partir. J'ai failli te perdre... Ne me fais pas revivre ce sentiment, je t'en prie!
-Je ne vais pas le combattre. Sarouh et moi nous sommes fait une promesse, que nous devons tenir.
-Un déserteur n'a pas de parole!
-Tais toi.
-On ne peut pas lui faire confiance. Il...
-Tais toi!


Tokri n'avait pas haussé le ton. Sa voix était sèche, mais néanmoins calme et posé, signifiant clairement la fin de la conversation. Les larmes aux yeux, Mila claqua la porte au nez de Tokri. Poussant un soupir d'exaspération, le jeune homme entra à son tour dans la demeure, fermant la porte avec plus de délicatesse. Le jeune homme alla rejoindre sa petite amie, en pleur dans leur lit. Se couchant près d'elle, Tokri lui caressa amoureusement les cheveux... Mila se blottit contre lui, sa tête contre sa poitrine.

-J...Je ne veux pas te perdre! T...Tu es tout ce qu'il me reste!

Sa voix était comme noyée en un océan de larme. Tokri releva le menton de la jeune femme du bout des doigts de sorte à la regarder droit dans les yeux. La voir ainsi lui fendait le coeur...

*Il n'y a qu'elle pour me rendre ainsi...*


-Ecoute moi bien. Je ne vais pas mourir. Je rentrerai une fois cette affaire réglé, en un seul morceau.

Mila le serra encore plus fort contre son propre corps.

-Je t'aime.
-Moi aussi...


*Je vais t'aider, Sarouh Tsumyo. Et j'attends de toi à ce que tu me renvois l'ascenseur.. Une fois nos vengeances assouvis, plus rien ne nous liera l'un à l'autre.*


Dernière édition par Tokri le 21/3/2011, 12:03, édité 1 fois
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Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 Empty Re: Chikara, village caché du sable [RP]

Message par Morouh 20/3/2011, 00:48

Depuis près de deux heures, le jeune génin s'efforçait de restituer fidèlement le sceau de chakra, indiqué par son père, sur des vieux parchemins effacés.
"J'y suis presque, je le sens !"
Il compara attentivement son dernier résultat avec le morceau de toile où se situait le dessin original. La forme était là, mais floue, impossible d'enflammer son sabre avec un sceau pareil ! De plus, cela lui demandait trop de temps et de concentration. En combat, aucun adversaire ne lui laisserait assez de répit pour l'utiliser. Mais en dehors du défi du sceau, Morouh avait un autre problème : il ne savait pas manier cette arme. Il pris le sabre qui était posé à côté de lui.
"On va déjà voir ce que ça donne..."
Il se concentra plusieurs dizaines de secondes pour maintenir une forme correcte, puis l'apposa sur le sabre qu'il tenait d'une main. Il sentit la température monter progressivement. Au bout d'une minute environ, la chaleur devenait difficilement supportable, il attrapa un chiffon pour protéger ses mains et observer le résultat final. Quelques instants après, une petite fumée s'élevait du morceau de tissu, qui finit par se désagréger complètement. Morouh continua un instant avant de lâcher son arme sous la douleur. Pas la moindre étincelle n'était sortie. Le génin regarda ses mains : elles étaient noircies par le chaleur et plusieurs cloques se profilaient.
"Je ferait mieux de soigner ça rapidement, demain les travaux commencent et je vais avoir besoin de mes mains."
Un bruit de grincement se fit entendre et la grande porte de bois pivota sur ses gonds rouillés. Morouh se retourna et aperçu son père qui entrait dans la cour, vêtu de ses amples vêtements blancs habituels. Il portait un gros livre sous le bras.
"Tiens, Morouh ! Je dois te parler !
_ Qu'est-ce qui se passe ?
_ Avec ta nouvelle mission, tu ne pourras pas venir travailler ici. La majorité du travail étant terminé, j'ai congédié Usho également.
_ Tu veux finir tout seul ?
_ Pas seulement... Je t'interdis de venir ici avant la fin de ta mission. Usho part demain chez ses parents, il reviendra en même temps que toi. Si tu veux me voir, ça sera dans mon appart'."
L'idée de ne plus revoir la grande maison pendant une si longue durée ne plaisait pas beaucoup à Morouh, mais il pensa à la bonne surprise que représenterait la maison terminée à son retour. Il acquiesça donc.
"Il y a tout de même un problème, reprit Môdo, je ne pourrais pas t'entraîner comme je l'avais prévu. Cet ouvrage devrait y remédier." Il désigna le livre qu'il avait apporté. "Il contient les secrets des techniques de notre famille. Toutefois tu devras développer tes propres techniques également."
Il tendit le volume à Morouh qui le feuilleta rapidement.
"Mais, c'est presque vide ?!
_ Pas vraiment. En fait il fonctionne comme le sabre : des sceaux permettent d'afficher les chapitres suivants. Celui qui sert pour le sabre ouvre le chapitre relatif à son utilisation. Les techniques de bases du combat que je t'ai enseignées ainsi que le maniement débutant du sabre son lisibles sans sceau. Ainsi, tu pourras t'entraîner sans moi. À la fin de ta mission tu me montreras tes progrès. D'ici là, je ne t'aiderais pas.
_ On peut commencer à regarder ?
_ Ce guide est très complet, tu prendras de bonnes bases sans mon aide en le lisant. J'ai moi-même appris avec, tout comme mon père, son père, et tous mes ancêtres. Je veux vraiment voir de quoi tu es capable seul.
_ D'accord.
_ Montre-moi quand même où tu en es avec le sceau."
Morouh exécuta la figure aussi bien que son niveau actuel le permettait. Son père semblait satisfait :
"Pas mal, tu y arriveras rapidement si tu t'entraînes régulièrement, je dirais une semaine, tout au plus. Bon, viens avec moi, j'ai donné rendez-vous à Usho chez moi. C'est notre dernière journée ensemble pour un moment !"

Ils se dirigèrent vers le quartier commercial qu'habitait Môdo. Les restaurants servaient leurs derniers repas tandis que les diverses boutiques prenait le relais. Des enfants courraient en bousculant légèrement les passants. Les commerçants vantaient leurs produits. Les deux Dushino avançaient difficilement dans la foule dense qui se présentait. Morouh voyait défiler des personnes de tous horizons, se pressant dans toutes les directions. Ils croisèrent plusieurs ninjas en mission, et Morouh crût apercevoir la sensei de Bentu qui, lors de leur première et seule rencontre, avait trouvé son chakra si particulier. Un cri retentit à sa droite.
"Au voleur !"
La vendeuse de la confiserie poursuivait un gamin qui se faufilait dans la direction de Morouh.
"Nitsu ?!"
Il attrapa le garçon par le col et se dirigea vers la vendeuse.
"(Nitsu) Lâche-moi, Morouh ! Mais lâche-moi !! Beuaah, j'te déteste...
(Morouh) C'est à vous ?
(Vendeuse) Oui, merci ! Quant à toi !!!"
Elle agrippa Nitsu par l'oreille et l'entraîna à l'intérieur du magasin.
"(Morouh) Bien fait pour toi, sale mioche !
(Môdo) Mais pourquoi vous êtes aussi méchants entre vous ? Vous êtes amis, non ?
(Morouh) C'est ça qui a fait notre amitié, pas question d'arrêter !"
Son père sourit.

Après plusieurs minutes, Môdo entraîna son fils dans une petite rue transversale.
(Môdo) On va passer par les toits. Si tu arrives avant moi je donne 500 ryos à Usho et à toi !
(Morouh) Tu vas voir !
Le jounin sauta directement sur le toit grâce à une impulsion de chakra et disparu du champ de vision de Morouh. Celui-ci se servit d'une poubelle et d'une fenêtre à barreaux pour grimper aussi vite que possible. Son père avait deux bâtiments d'avance. Il se déplaçait très rapidement même si Morouh savait qu'il était bien loin de se donner à fond.
Le jeune génin entama la poursuite, entrecoupée de vertigineux sauts de toit en toit. Il perdit du terrain en franchissant une poutre qui séparait deux rebords éloignés, puis en traversant une rue trop large pour être sautée.
Ils approchaient de la zone grand casino et les hauteurs devenaient très dangereuses. Alors que son père utilisait le gyo pour franchir de grandes distances, Morouh devait tirer profit du terrain pour ne pas se laisser distancer. Vingt-deux mètres le séparaient du sol quand la corniche à laquelle il s'était accroché céda. Morouh tenta de s'accrocher à plusieurs rebords mais sa vitesse était trop grande et il ne pût que ralentir sa chute. Il réussi à se réceptionner mais tomba sous l'effet du choc. Il se releva et constata que la combinaison des brûlures et de ses tentatives pour se rattraper lui avait ouvert les mains. Il essuya rapidement le sang en grimaçant de douleur. En bougeant un peu, il s'aperçut que ses bras avaient aussi pris un sacré coup. Il leva la tête et aperçu son père qui, voyant qu'il n'était pas grièvement blessé repartit

Morouh reparti tant bien que mal en marchant. Au moment où il pénétrait dans la dernière rue à longer, il vît son père, marchant lui aussi mais toujours sur un toit, qui avait une trentaine de mètres d'avance.
*Il a ralentit en voyant que je ne le poursuivait plus, c'est ma chance ! Mais si je cours, il me repèrera ...*
Moins d'une centaine de mètres les séparaient de l'appartement. Morouh s'élança et envoya un shuriken agrémenté d'une bombe fumigène à quelques mètres derrière son père. Celui-ci se retourna, intrigué par le bruit et se retrouva pile dans le champ de la fumée. Morouh s'élança à toute vitesse en direction de la porte d'entrée. À 10 mètres seulement du bâtiment, une silhouette atterrit devant lui.
"(Môdo) Tu pensais vraiment gagner aussi facilement ?"
Morouh fît une tentative désespérée de passage en force et envoya un coup de pied sauté à son père qui, surpris, eu juste le temps de parer. Morouh s'apprêtait à atterrir mais il fût brusquement tiré en arrière par le pied et s'écroula. Son père n'ayant pas lâché sa jambe, Morouh s'éleva légèrement (et douloureusement) à l'aide de ses bras et envoya son autre pied en arrière. Môdo dût lâcher prise pour l'éviter et Morouh détala en lâchant un parchemin explosif de faible puissanse derrière lui. Il se jeta sur la porte, et la heurta violemment. Il s'écroula, ses bras lui faisaient vraiment mal.
(Môdo) T'es tenace, garçon ! Pour le taijutsu, tu as presque le niveau pour passer chûnin ! Entre donc, je vais chercher un médecin.

Morouh poussa la porte et monta les deux étages qui le séparaient de son but. Usho l'accueillit, l'air étonné :
"Qu'est-ce que vous fichiez ?! Vous vous battez entre vous maintenant ?!
_ Bah, c'est rien. Je nous ai gagné 500 ryos chacun !
_ J'ai rien compris mais bon, c'est cool !
Môdo revint peu après, accompagné d'un ninja médecin.
(Médecin) Faîtes moi voir vos bras, jeune homme. Ça ne sera pas long.
Il examina rapidement Morouh et lui administra deux jutsus de soins _ pour les bras et les mains_ puis repartit aussitôt.
(Usho)" Ils sont bizarres ces médecins, quand même"
Ils mangèrent quelques biscuits en discutant de la situation qui allait suivre.
(Môdo) Bon. Je vous dois 500 ryos, mais je préfère vous offrir des cadeaux ! Allons voir ce qu'on peut trouver !
Les deux ados le suivirent dans un immense placard très encombré.
(Môdo) Alors... tiens, Morouh, voici un ensemble d'entraînement au sabre.
Il lui tendit une grande valise qui contenait deux sabres en bois, un sabre très lourd et non aiguisé et un mannequin sur pied.
(Morouh) Merci beaucoup !
(Môdo) Prends aussi ça, je m'en servait quand j'avais ton âge.
C'était un plastron léger en métal noir.
(Môdo) Ça pourra t'être utile ! Et pour toi Usho ... prends ces deux enveloppes. Tu porteras celle-ci à la banque, puis l'autre à l'académie.
(Usho) Qu'est-ce que c'est ?
(Môdo) Une recommandation pour la classe d'astronomie et l'argent pour t'acheter ton matériel. Je sais que tu es un passionné.
(Usho) Ouah ! Merci beaucoup monsieur Môdo !!
(Môdo) C'est grâce à Morouh, c'est lui qui vous a gagné ces cadeaux !

Morouh et Usho quittèrent l'immeuble à la tombée de la nuit. Ils firent un peu de chemin ensemble avant de se séparer pour plusieurs semaines...
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Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 Empty Re: Chikara, village caché du sable [RP]

Message par Yue Ketsueki 24/3/2011, 00:03

Yue glissa entre deux plaques de bois qui à elles seules formaient une toiture des plus sommaire, mais plus que satisfaisantes pour le clochard qui vivait là. La saison des pluies approchait, et la jeune femme qui conaissait cet homme depuis de nombreuses années lui apportait quelques vêtements imperméables, de quoi subvenir en cas de besoin. Elle ne l'a pas toujours connu ainsi, il était autrefois propriétaire d'une belle pagode, d'un jardin merveilleux mais la vie réserve à ceux qui ont déjà tout, bien plus de malheurs qu'à ceux qui n'ont rien au début. Cet homme lui faisait pitié et grace à lui, Yue oubliait ses soucis, sa détresse, et lui rappelait à quel point le bonheur est tel ces petits grains de sables qui nous échappent entre les doigts.

-J'ai apporté ceci, cette grande couverture beige qui vous réchauffera.

-Je te remercie, gamine. Je.. Je te le rendrai un jour, promis.

-Non, non je n'en ferai rien. Vous étiez un homme bon, vous ne méritez pas ça.

-Je pourrais déjà t'aider tu sais...

Yue se redressa, cette dernière phrase ayant éveillé en elle une pointe de curiosité. Son regard plongé dans le sien, elle aurait aimé lire dans les pensées du clochard ou bien y trouver un indice. Celui ci dirigea son regard subitement vers le coin de la rue, d'où une ombre s'échappa subrepticement.

-Je pourrai par exemple te faire remarquer que l'on t'observe depuis un moment.

Peu rassurée, la jeune femme se retourna et plissa des yeux, afin de voir malgré le soleil une quelconque silhouette réapparaitre, mais il n'en fût rien. Presque déçue de ne pas l'avoir vu, elle déposa un peu de nourriture sous cette cabane de bois puis le salua poliment.

-Je devrai être plus prudente, on ne sait jamais qui rôde par ici. Je vais vous laisser, prenez soin de vous!

-Et toi de même, jeune fille. Mais il n'avait pas l'air bien méchant rassure toi...

Yue était sceptique et s'en alla tout en vérifiant derrière elle s'il n'y avait pas un homme, un jeune ou âgé qui la suivait de près. Beaucoup de gens affluaient et il n'était pas évident de la suivre ni pour elle de repérer qui pourrait la surveiller, aussi se sentit-elle plus rassurée au bout de quelques minutes.

Au bout d'une rue, elle se retourna un instant toujours sur ses gardes lorsqu'elle aperçu une chevelure rouge sang, tournant dans une rue opposé. Soudainement, Yue se retourna et couru jusqu'à elle, bousculant les passants qui l'insultaient sans vergogne. Aussi rouge que du sang, des cheveux longs et fins, un allure élancée, et si c'était elle? Sa sœur "suicidée", son amour de sang. Durant sa course effrénée vers le lieu où les cheveux disparaissaient sous l'ombre d'un étal, ses coupures au bras la brulaient et une sensation de liberté élevait son corps. Cette douleur lui redonnait espoir et lui rappelait à quel point elle avait espéré la revoir un jour, dans cette entaille où étaient déversés tous ses sentiments, qui ressurgissaient lors des brulures comme celle-ci. Bientôt arrivée à l'angle de rue, elle se rua dans l'embranchement, vers le nord, lorsqu'elle percuta violemment un garçon apparemment du même âge qu'elle. Tous deux tombèrent à terre, et Yue étourdie y resta un moment. Seulement quelques secondes plus tard , elle pu ensuite examiner celui qu'elle avait peut-être blessé. Son visage lui était familier, telle une personne croisée dans la rue à qui l'on aurait dit bonjour, juste une fois. Lui restait devant elle, bouche bée, reprenant ses esprits peu à peu.


-Mais.. Mais oui c'est toi!

La jeune femme se releva rapidement, pour l'aider à se relever. Il prit sa main mais rapidement la lâcha, essuyant un peu de ces poussières accumulées sur ses vêtements suite à la chute.

-C'est.. C'est moi oui, tu me reconnais?

-Ce n'est pas toi qui me suivait quand même? j'ai cru t'apercevoir déjà tout à l'heure!

-C'est que, je.. te cherchais, enfin non! Et je me disais.. Que tu pourrais peut-être venir chez moi.. Non, non ce n'est pas ce que tu crois, juste pour l'entrainement quoi !

Il rougissait un peu, visiblement embarrassé. Yue lui souriait gentiment, ne voulant pas le mettre plus mal à l'aise. Elle était pressée de toute façon et tout en regardant par dessus lui les divers gens qui circulaient, elle lui répondit:

-Tu sais, je ne pense pas t'aider à grand chose mais.. PUTAIN ELLE EST OU BORDEL DE MERDE !

Yue plissa des yeux pour apercevoir ce rouge qui l'attirait tant, cet espoir disparu. Elle fît quelques pas sans se soucier le moins du monde de Yoroi qui la regardait faire, interloqué. Il n'avait rien fait, du moins il voulait juste lui parler.. Pas de quoi s'énerver contre lui.

-T'as pas vu une fille aux cheveux rouges comme les miens, qui me ressemble?

-Rouges.. Oui mais après, elle est vraiment différente...

-T'es sûr? T'as rien vu aussi bien. Elle est partie par où? Tu m'aides ou tu tires un trait sur ton entrainement avec moi?

Yoroi tente de rassembler dans son esprit tout ce qu'il a pu voir avant cette chute. Cette fille aux cheveux rouges.. marchait rapidement au fond de la rue. Ensuite, rien de plus, Yue lui avait foncé dessus comme un boulet de canon...


-Je veux bien t'aider mais pourquoi tu la cherches?

-Elle m'a volé mes cheveux.

Cette jeune femme est-elle demeurée? Voler des cheveux? Il voyait sur le visage de Yue l'état de nervosité qui semblait être la proie de ses pensées. Elle était vraiment étrange, plus que cela même. Peut-être était-ce une excuse bidon pour éviter une question personnelle?

-Mais.. Je me rend bien compte que tu me caches quelque chose, tu sais.

Yue lui jeta un regard perçant, puis soupira. Regarda le sol un instant, ses chaussures sales. Son esprit bouillonnait et de trop chaud il devint morne, sentant que sa sœur ne devait plus être près d'eux à présent. Si c'était elle.

-Désolée. Mais c'est trop compliqué.. Bon, on va par là bas?

-Elle est plutôt partie vers la place à mon avis..

-OK, jte suis.








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Message par Sheinji 26/3/2011, 17:05

Sheinji eut l’impression que ses dents lui sortaient du visage quand sa tête vint taper pour la huitième fois contre le sol.
Il se leva avec un sentiment de haine croissante pour le ninja placé en face de lui.
Des cheveux rouges. Un petit sourire sympathique. La manie de rester mystérieux, de bouger trop vite pour qu’on l’atteigne, et de frapper fort… malheureusement.

Kenô, partenaire d’entraînement de Sheinji depuis ses débuts, le regarda avec l’air amusé de ceux qui sont certains d’être totalement supérieurs à leurs adversaires. Il avait de quoi, étant passé Juunin depuis peu ; et, à cet instant précis, l’adolescent subissait un handicap considérable.

Alors qu’il se préparait à donner un énième assaut, l’esprit du Chikarate se mit à divaguer, quittant l’affrontement pour visiter les plus proches replis de sa mémoire…

Il avait été promû Chûunin. Yeah, grande nouvelle. Il n’aurait jamais cru que ce gros balourd frappadingue et cet aveugle pernicieux de Gensou donneraient leur accord pour le faire monter en grade… Sans parler d’Haya.

Il y eut ensuite cette mission à Nobeoka, ou il s’était vite senti con de ne pas avoir développé mieux que ça ses techniques, puisque il avait fait poteau lors du premier combat, et que son dernier adversaire l’avait littéralement pulvérisé sans même lui accorder un regard. C’était un Kuunin redoutable, mais bon, quand même.

Il s’était donc plus ou moins plaint à Kenô de sa faiblesse humiliante en combat, et avait exprimé son désir de prendre rapidement en force, parce qu’entre Otarin qui commençait à devenir balèze, et les responsabilités en bonus cadeau avec le grade, rattraper un niveau correct était devenu une priorité quasi vitale.

La réponse avait été on ne peut plus laconique: « Viens demain sur le camp d’entraînement, et tu vas changer. »
Et c’est ainsi que l’Enfer commença.

***

Alors que les effluves de la nuit remplissait encore l’air, des cris et des imprécations violentes sonnaient déjà sur le modeste terrain d’entraînement où Otarin avait remporté leur duel. Quelques corps s’agitaient, tendus, prêts à verser les tributs nécessaire à leur transformation, résignés à passer de longues heures difficiles, dans la souffrance, la difficulté ou l’extase. Un seul ne bougeait pas et attendait.

Kenô s’avança, laissant entendre un bruit de froissement. Le Juunin jeta aux pieds de son élève une demi-douzaine de fiches, frappées de l’emblème administratif de Chikara, et dont Iji ne connaissait que trop l’existence ; Kenô garda pourtant dans ses mains un coffret de bois ouvragé et recouvert de velours. L’œil expert de Sheinji remarqua la tension du muscle, et parla sans attendre que l’autre prenne la parole.

- « C’est des poids ? Il est hors de question que je les mette.
- Raaah merde, et mon effet de surprise alors… Tiens. »


Il passa d’abord les feuillets au ninja moyenne classe (ça changeait de l’ «aspirant ninja» ringard, au moins !) et expliqua, coupé par de très virulentes protestations.

- « Ooh, la ferme ! Bien. Comme tu l’as remarqué, il n’y a que des missions de rang D. Oui, je sais, c’est indigne de toi et tu regrettes plus que tout que de m’avoir choisi pour sensei. Mais t’as pas l’choix. J’ai dit au Q.G. que je m’en chargeais, et il m’ont accordé un délai spécial pour le faire, en tant que mission d’entraînement.

- Un délai spécial ? »
(Iji eut un petit rire) « tu crois que j’ai besoin de plus de temps rien que pour accomplir des missions aussi simples, connard ? Tu vas voir, ta vieille mamie malade ou ton petit chieur de six piges, je vais te les torcher en trois minutes, et wala on en parle plus ! Après tu m’entraînes, moi je laisse ça aux troufions de l’académie.

- Très bien, monsieur le Chuunin teeeellement expérimenté, mais je te signale que tu devras accomplir ces missions… Avec les poids.
- J’avais compris… Allez donne-les tes trucs, qu’on en finisse !
- Comme tu veux… »


Deux minutes plus tard, il fanfaronnait nettement moins : il était comme cloué à la terre en quatre endroits, ses membres ceints chacun d’une longue bande noire et sinueuse qu’un milliard de fois il essaierait d’enlever avec ses dents, jusqu’à s’écorcher la chair.

Sans y parvenir.

Pour le moment, il était incapable de bouger.

- « Kenô, hoqueta t-il, je comprends… que tu veuilles booster ma vitesse, mais là… c’est… dix fois trop lourd… pour me faire travailler quoi que ce soit. »

Le Juunin dévoila un sourire pervers.

- « Je savais que ça te plairait. Ces poids font douze kilos chacun, ce qui revient à un poids total de quasiment cinquante kilos. J’aurais pu mettre plus, mais je ne voulais pas t’accabler, étant donné ta faible force physique.
- Tu… me… suretimes.
- Tu l’as dit toi-même, ce ne sont que des missions de rang D, c’est vrai non ? T’inquiètes, je te laisse un mois. Tu as trente jours pour accomplir toutes ces missions, dans l’ordre que tu veux ; quant à moi je ne te fournirai aucune aide, mais un de mes clones passera de temps en temps pour vérifier l’avancée des travaux. Au fait, inutile d’essayer de retirer ces poids, la serrure qui les équipe résiste parfaitement aux jutsus, et je suis le seul à avoir la clé qui correspond. Bonne chance !
- Tu…
- Je serais bien resté, mais une importante mission de rang A m’attend, avec de l’action, des meurtres et beaucoup d’adrénaline… ça vaudrait presque le torchage de vieilles mamies énervantes, je trouve !
- Attends ! Qu’est-ce que je dois faire ?
- Hmmm… »
(Kenô était plongé dans une intense réflexion) "Ah, j’ai trouvé ! Commence déjà par te relever !
- Hein ?"


Bien trop tard pour se mettre en garde. Une force irrésistible le balaya, et il s’effondra lourdement, entraîné par la masse de ses quatres bourreux de fer qui ricanaient. Derrière son épaule douloureuse, il crut voir Kenô lui faire un petit signe de la main, puis partir sans jetermême un regard en arrière.


***

Un corbeau passa. Le soleil chuta dans le ciel en déchirant lentement l’horizon, mais Sheinji ne bougeait toujours pas.

C’était vraiment très lourd.

Lui, réputé pour la faiblesse de sa force physique ainsi que de son endurance, se sentait humilié, rabaissé, presque souillé par ces fers qui l’expédiaient au sol au lieu de mieux l’élever. Il se faisait l’effet d’une larve apeurée et pesante, engoncée dans son encombrante chrysalide.

S’échappant du scaphandre, son esprit, lui, fourmillait.

« … Bon. Puisque j’ai attendu là pas mal de temps et qu’apparemment Kenô n’est pas décidé à se montrer, je dois me démerder seul pour bouger. Je pense qu’à ce poids je peux encore me déplacer, même difficilement, mais me soulever semble la phase la plus difficile. Après, j’aurai des appuis, et je pourrai trouver un peu de bouffe… Un des marchands qui me devait de la thune habite pas loin, j’espère qu’il acceptera de me dépanner. »

Le Chuunin tira. Tira. Et tira encore. Ses membres décollaient du sol, mais parvenir à forcer suffisamment longtemps pour atteindre la station debout était dur. L’exercice était si épuisant que lorsqu’après une énième tentative, Iji parvint à se dresser sur ses deux jambes, il manqua de s’écrouler encore, par lassitude, comme déserté de toute son énergie.

« Je n’ai pas le choix. Que ça soit ou pas un truc réglo, il faut que j’utilise mon chakra. Autrement, je peux dire adieu à ma bouffe. »

Maladroitement, il répartit son énergie. Son corps était saisi de crampes, mais la douce sensation de chaleur que lui donna le flux le rassura. Doté d’une force nettement plus importante qu’avant, il se mit en marche, concentré pour ne pas tomber, attentif à ne pas trop brûler son énergie. Si le chakra était l’unique carburant qui pouvait l’aider, il fallait qu’il le conserve précieusement.

Deux heures étaient passées lorsqu’il atteignit pesamment la modeste maison d’un marchand de vêtements d’été qu’il avait déjà dépanné à plusieurs reprises. L’homme, le reconnaissant et comprenant sa situation, accepta de l’héberger pour une nuit. Ce soir là, il avait des invités, qui ne manquèrent pas de pointer, enivrés par l’alcool, la stupidité de l’entraînement des shinobis.

Sheinji ne voulut pas leur donner tort.

***

Le lendemain, il dut rouler hors de son lit avant le chant du coq, pour accomplir la première des huit missions de rang D. Il s’agissait de semer des paquets de graine dans un très large champ du village, opération longue mais simple, et qui n’aurait pris en temps normal que quelques heures au shinobi. Etant donné la taille de l’emplacement, deux Genins à peine sortis de l’académie avaient été affectés aux travaux ; quand Iji, à bout de souffle, arriva enfin jusqu’au champ, les deux autres n’y étaient plus, partis sans même avoir fait le quart de leurs portions.

« Super… »

Chose ironique, sa première mission en tant que ninja avait été le travail d’un champ. Frais diplômé de l’Académie, il avait trouvé la mission très physique et longue, mais ce n’était rien en comparaison de ce qu’il éprouvait maintenant.

Ses bras le brûlaient. Chacun de ses pas était une épreuve qui vampirisait un peu de son fluide ; la distance qui séparait les deux bords du champ ne semblait pas pouvoir diminuer.

Au matin, il s’était équipé d’un sac rempli d’eau et de nourriture, au prix d’un autre effort pour aller jusqu’au magasin, payer et transporter ses réserves ; bien lui en prit. Il allait passer cinq jours entier dans les sillons, progressant avec une lenteur affligeante et obligé de faire de très fréquentes pauses pour récupérer, et regagner un peu de son chakra. Lorsqu’il acheva de creuser le trou où il laissa tomber la dernière germe, Iji envisagea de renoncer à son métier.

Les autres missions, l’une après l’autres, furent encore plus dures.

Il y eut le nettoyage intégral de toutes les salles du Q.G., où l’eau huileuse et noire de crasse le fit glisser un nombre incalculable de fois ; il y eut la recherche et la capture d’un minuscule lapin perdu, trois jours de traque intense sans pouvoir effleurer cette ridicule boule de poils blanche. Iji dut aussi servir de guide à un contingent de touristes de Mahou, tous septuagénaires, et qui voulurent absolument découvrir jusqu’aux moindres recoins du village. La troupe avançait si lentement qu’on aurait dit qu’elle reculait ; et souvent, les mamies rachitiques et aigries devaient stopper pour attendre leur guide hors d’haleine.

Contrairement à la promesse qu’il avait faite, Kenô ne daigna pas se montrer une seule fois, même quand Sheinji dut récurer une fosse septique de fond en comble. Le Chuunin finissait chaque journée dans un état d’épuisement qui dépassait tout ce qu’il avait jamais connu ; sa résistance à la lourdeur des poids augmentait lentement, mais il était toujours incapable de se mouvoir sans utiliser de chakra, ce qui l’accablait.

« Merde ! Je bouge aussi vite qu’un escagot cul-de-jatte atteint d’arthrose, ces poids sont trop pesants pour que j’augmente ma force physique ou ma vitesse ! Quand à mon endurance, j’en parle pas ! »

La dernière des missions qui lui avaient été confiées lui prit six jours. Il s’agissait –et Sheinji était sûr que Kenô avait délibérément choisi celle là- d’une démonstration à l’Académie de la méthode employée pour l’esquive. L’enseignant qu’il seconderait ne connaissait rien de la triste situation qu’était la sienne, et, devant les élèves comme aux longues répétitions qui précédèrent, il frappa toujours avec beaucoup de régularité et de force. Sheinji aperçut plusieurs anciens camarades à lui lors des représentations, déplacés uniquement pour pouvoir assister au spectacle de son humiliation publique.

Le vingt-septième jour, il retrouva Kenô sur le même terrain de mise en forme. En guise de salut, le chûunin lui rajouta des poids de trois kilos…

La seconde partie de l’entraînement commençait.

***

Le programme était simple, éreintant et terriblement difficile. Chaque matin, Iji se levait à six heures, commençant la journée par une série d’exercices physiques censés remodeler son corps ; s’ils l’encombraient toujours par leur lourdeur, il avait fini par s’habituer au contact des poids qui le ceignaient, et voir apparaître de grands hématomes noirs sur ses poignets et ses chevilles ne l’inquiétait plus. Après qu’il eut fini les basiques, Kenô lui imposait course et travail des réflexes, ne s’arrêtant que quand Sheinji n’était plus capable de bouger Après une pause, et la méditation nécessaire au regain du chakra perdu, ils s’attelaient au travail du ninjutsu, destiné dans un premier temps à éliminer les faiblesses de l’affinité des Couleurs d’Iji. Puis, on enchaînait sur quelques heures de combat en un contre un, réservant pour la fin le camouflage et le maniement d’armes.

Ces journées laissant souvent Sheinji à l’extrême bord de la crise cardiaque, mais Kenô prenait soin de conserver la santé du Chuunin. Ses connaissances en médecine, ses échauffements, et les nombreuses pilules régénératrices qu’il conservait dans sa besaces, suffirent, avec quelques bonnes siestes, à soutenir un rythme digne du diable.

Néanmoins, Iji progressait. Chaque jour il finissait les séquences avec un souffle en plus dans la poitrine, quand même conscient que son taux d’endurance restait faible. Il apprit le moyen de bouger vite tout en économisant les mouvements, améliora son camouflage, coupa ses cheveux, découvrit de nouvelles teintes d’où découlaient des sorts spéciaux qu’il s’attela à maîtriser. Et en parallèle, il s’intéressa à la lecture du langage du corps, ainsi qu’au B.A-BA du maniement des dagues légères.

Des mois passèrent. Changeant régulièrement de lieu pour ne pas croiser trop tôt les membres de son équipe, il supportait avec plus de facilité la lourdeur oppressante, parvenant à effectuer des mouvements simples sans son chakra ; cette énergie lui restait tout de même indispensable pour survivre aux rigueurs de l’entraînement comme pour mener à bien les tâches les plus anodines. L’utiliser était devenu plus un réflexe qu’un besoin ; Il comprit que c’est ce que voulait Kenô.

- « Ces poids forcent ton corps à subir constamment une haute pression ; on peut penser qu’il fabriquera plus de chakra s’il voit ses réserves constamment mises en danger. Si nous avons le temps, je t’apprendrai comment garder encore plus d’énergie.
- C’est uniquement pour me doter de meilleures réserves que tu fais tout ça ? J’ai du mal à croire qu’un entraînement aussi physique ne vise qu’un seul et unique objectif.
- Non, c’est vrai, mais tu verras cela un peu plus tard… »


Et tout cela continuait. Iji, qui mangeait comme un dingue, sentit bientôt que ses muscles s’étaient renforcés ; un jour, que, par une feinte kamikaze qui parvint à surprendre son adversaire, il l’atteint au ventre, celui-ci déclara que la méthode des poids avait fait son temps… et brandit la clef tant espérée de leur serrure.

Le Chuunin regarda ses poids tomber au sol avec un sourire plus large que la touffe de Makaya elle-même ; depuis quatre mois qu’il portait ces saloperies, elles lui apparaissaient comme des extensions nécessaires de ses membres, mais il était fou de joie d’enfin s’en débarrasser.

Sa première impression fut que jamais il n’avait été aussi léger. Bien sûr, cela était sans doute faussé par la perte brutale de plusieurs dizaines de kilos, mais il s’avéra bien vite que sa vitesse avait véritablement augmenté ; il eut aussi la certitude d’avoir gagné en endurance.

- « Bon, maintenant, dit-il en se tournant vers Kenô, tu vas m’expliquer pourquoi il a fallu que je subisse une torture aussi archaïque… »

Ils étaient attablés dans une auberge de Chikara, où un feu bienfaisant réchauffait leurs corps harassés. Goûtant la toute nouvelle liberté de ses membres, Iji avait tenu à courir seul jusqu’à l’auberge ; il était arrivé en sueur, les yeux remplis du vent dont il avait cherché la gifle.

Kenô l’attendait, et, en mordant dans une généreuse part de ragoût, commença son explication.

- « Premièrement, il faut que tu saches que si je t’avais révélé le véritable but de tout ceci, tu aurais agi à l’encontre de ce qu’il fallait ; alors, je t’ai laisser mariner avec des poids bien trop lourds pour toi, parce que cela t’était plus bénéfique que n’importe quel autre entraînement.
- C'est-à-dire ?
- Je vais répondre à cette question par une question : Sheinji, d’après toi, quel est ton type de combattant au Taijutsu ?
- Ben…
(Iji réfléchit.) je suis un mec furtif, rapide et bon en esquives, mais qui perd ses moyens dès les premiers efforts physiques.
- On est d’accord. Sachant cela, comment peux-tu faire pour l’emporter au corps-à-corps ?
- Utiliser ma vitesse pour deviner les contres de l’ennemi, et le frapper trop vite pour qu’il ait le temps de me fatiguer.
- Je savais que tu dirais ça !
(Kenô éclata de rire.) Que tu le croies ou non, Sheinji, cet entraînement que j’ai conçu t’a magnifiquement permis de concrétiser ces capacités. Tu vois, en plus des nouveaux jutsus que tu as appris, tu es maintenant capable d’utiliser instinctivement le chakra pour rendre tes mouvements plus rapides. Cela te permettra de surclasser tes adversaires en te basant uniquement sur ta vitesse ; par contre, la fatigue engendrée par ces mouvements forcés sera intense… Tu m’as demandé de faire de toi quelqu’un sur qui des équipiers peuvent compter, quelqu’un qui est un atout et pas un boulet dans une équipe… et je l’ai fait. Va rebosser un peu en tout ça tout seul, puis au boulot !

La flamme dans le regard de Sheinji valait tout les mercis du monde.
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Message par Yue Ketsueki 29/3/2011, 00:25

*flash back*

*Yue est agenouillée sur une tombe blanche de marbre. Ses mains tremblent sous le froid corrosif du vent hivernal qui souffle doucement sur le cimetière. La jeune femme se recueille un moment, y pose quelques gerbes de fleurs puis chuchote, le regard vide, quelques paroles en l'air...*


"La rose blanche ornait ses longs cheveux,
Rougeoyants fantômes de nos aïeux,
Je caresse l'ombre de mon amour,
Et l'espoir de retrouver un jour,

Milles raisons d'aimer sans s'inquiéter,
Milles baisers sur tes lèvres fruitées...

Une brise dévoile quelques larmes,
Coulant sur la pierre avec vacarme,
S'indignant contre ces ignorants
Qui nous séparèrent brutalement.

L'image de ton être ensevelit
Ronge pensées et cauchemars maudits,
Ou draps et cercueils vides m'attirent
D'une symphonie jouée sous la lyre.

Milles raisons d'aimer sans s'inquiéter,
Milles baisers sur tes lèvres fruitées,


Parsemaient nos blanches peaux d'albâtre,
Frissonnant sous la chaleur d'un âtre,
Celui de nos corps brulants de désir,
Fumées noires essence de myrrhe,


Calcinée à l'horreur d'impotents,
Cendres brulantes au fil des ans,
Je te sortirai un jour de terre,
Ma sœur, ce n'est pas ta vraie mère!"


La jeune femme se lève alors, plus déterminée que jamais, puis se dérobe rapidement aux regards étrangers ou même familiers. La pluie a commencé à tomber, sous cette maussade journée. Elle n'avait plus qu'à rentrer, sans celle qu'elle a tant aimé...


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Message par Yoroi 31/3/2011, 15:40

Yue gardait le silence, visiblement déçu de ne pas avoir retrouvé la femme aux cheveux de sang. Une matinée entière de recherche qui s'était révélée infructueuse... Assis sur un banc, les deux Genins avaient abandonné tout espoir de la retrouver. Yoroi se triturait les méninges, cherchant des paroles qui remonterait le moral de la jeune Ketsueki.

*Que représente donc cette femme pour elle?*

Le Satsujin avait renoncer à tout espoir d'obtenir une réponse à cette question. L'heure du déjeuner approchait, Yoroi décida de se lancer. Il était bon de préciser que la présence de la jeune femme l'intimidait quelque peu...


-Yue? Hum... Comment dire? Souhaiterais tu venir chez moi ce midi?

La genin le dévisagea de la tête au pied, surprise par cette soudaine demande.

*Mince! Elle a sûrement mal interprété mes propos!*


-Je... Ne te méprend pas! Je me suis juste dit que ce serai sympa de partager un repas, histoire de faire plus ample connaissance.
-Et ensuite?

Yoroi sentit le rouge lui montait aux joues...

-Euh... Nous pourrions nous entraîner..., non?
-Tu n'as vraiment que ce mot à la bouche... Il ne sait vraiment pas s'y prendre.


N'ayant pas entendu le murmure de Yue, le Satsujin opta à ne demander aucune répétition davantage audible... Le jeune homme la guida jusqu'au quartier des Satsujin, qui sembla surprendre la Genin aux cheveux de sang.

-Tu vis ici?
-Oui, je ne te l'ai pas dit? J'appartiens au clan Satsujin.
-Vous semblez bien aisé...
-Je ne dirai pas cela... Disons que mon père est un bon dirigeant.
-Ton père est le leader de ton clan?
-Euh... oui.
-Je vois...


Yoroi ne comprenait pas ce qu'elle pouvait bien y voir, et mieux valait que cela reste ainsi. Les deux jeunes pénétrèrent en la demeure familiale. Katerina fut ravi d'accueillir une invitée surprise, déclarant que ce lieu manquait cruellement de présence féminine. Yoroi apprit également que son père et son frère aîné avait déjeuné plus tôt, afin de s'entraîner sur le temps du midi. Yue ne parla que très peu durant le repas, répondant toutefois poliment aux quelques questions de Katerina. Yoroi crut s'étouffer avec une patate lorsque sa mère leur demande si Yue était sa petite amie. A l'inverse du Satsujin, la jeune femme ne présenta aucun signe de déconvenue, se contentant de répondre par la négative. Le repas terminé, les genins allèrent au jardin familiale, dans l'optique de débuter l'entraînement. Malheureusement, Adato et Angelus étaient déjà présent.

-Qui est ce?
-Le vieil homme, Angelus, est mon père. L'homme face à lui se nomme Adato, il est mon frère aîné.


Les gradés s'entraînaient au Nekoka, le ''style félin''. Adato bondit sur le vieil homme, qui esquiva d'un bref saut aérien. Angelus ne laissa pas le temps à son fils de se remettre en garde, le forçant à s'éloigner à son tour. Tous deux continuèrent leur duel un petit moment, s'exerçant à esquiver et à contre-attaquer.

-On croirai assister à un combat de chat...
-Normal, c'est le concept de base du Nekoka. Mon père m'a raconté que le fondateur de ce style en a eût l'idée en voyant deux chats des rues se battre.


Yoroi profita d'une pause dans leurs enchaînements pour les interpeler.

-Père?

Angelus fit signe à Adato de patienter, avant de se tourner vers Yoroi.

-Oui, mon fils?
-Excusez-moi, père. En avez-vous pour un moment?


Ce fut Adato qui répondit, visiblement agacé d'être ainsi interrompu.

-Nous venons à peine de commencer. Va donc t'entraîner sur l'un des terrains d'entraînement du village.

Yoroi s'excusa, puis fit signe à Yue de le suivre. Tous deux quittèrent le quartier des Satsujin, à la recherche d'un terrain convenable. Ils finirent par en trouver un peu fréquenté, à la grande joie de Yoroi. Yue semblait ennuyée d'avoir à respecter sa part du marché...

*A quoi bon être shinobi, si ce n'est pas pour combattre?*

Yoroi s'éloigna de la jeune femme, prenant une pose de base du Nekoka. Yue resta neutre, attendant manifestement une attaque. Les genins se retrouvaient dans une impasse...


-Dis moi... quel est ton style de combat?
-Je reste loin de mon adversaire, pour l'attaquer à distance.
-OK... Bon, perso j'esquive les attaques pour mieux contre-attaquer.
-Et donc?


Yue ne semblait pas prête à y mettre du sien. Tant pis, il n'avait pas le choix... Bon gré mal gré, Yoroi décida de prendre pleinement les choses en main.

-On va procéder à tour de rôle: l'un attaque, tandis que l'autre esquive.
-OK.
-Euh... qui commence?
-Rien à foutre.


Ça en devenait... irritant. Yoroi se passa une main dans ses cheveux, tâchant de garder son calme. Il était inutile de s'énerver après tout. Bien qu'étant plutôt étrange, Yue n'en restait pas moins une fille. Et comme chacun le sait, les filles ne sont en général pas faites pour le combat.

-Bon... je commence en ce cas.
-OK.


Yoroi s'étira, dans l'optique de laisser Yue se préparait à esquiver. Étrangement, cette dernière ne bougea pas d'un pouce.

*Étrange... Est-elle sûre d'elle au point de ne pas se préparer?*


-Tu es prête?
-Ouais.
-... tu en es sûre?
-Assez parlé! Dépêches toi, qu'on en finisse!
-Dans ce cas... J'arrive!

Boostant ses jambes au Gyo, Yoroi fila de toute sa vitesse sur la jeune femme... la frappant de la paume en plein visage. Yue chuta, atterrissant lourdement sur le dos, une main plaqué sur son nez.

*Que..? Merde!*

Confus, Yoroi se précipita à l'aider à se relever.


-Yue! Ca va? Excuse-moi, je pensais sincèrement que tu saurais m'esquiver.

*Etrange... Je ne me pensais pas aussi rapide. Encore heureux que je n'ai pas renforcé mon coup au Gyo.*

Yue retira sa main de son nez, qui saignait légèrement. Ne prêtant aucune attention au Satsujin, la jeune femme fixa une goutte de sang qu'elle fit glisser le long de son doigt.

-Yue?

Fasciné, la Ketsueki passa le dos de sa main sur son nez, avant de jouer de son autre main avec le liquide rougeâtre.

-Yue!

La Ketsueki sembla se réveiller, fixant en cillant le jeune homme.

-On reprend?
-Pardon?
-Je n'ai rien pu faire, désolé. Va moins vite cette fois.
-Si tu le dis...


*Il lui manque un grain à cette nana...*

Yoroi s'éloigna quelque peu. Sans user du Gyo, il réitéra l'opération... envoyant une fois de plus Yue au sol.


*C'est quoi ce bordel?*

Le jeune homme n'y comprenait plus rien, ayant pris garde à ne pas aller trop vite... La Ketsueki s'assit en tailleur, comme en transe, sa lèvre inférieure saignant quelque peu. La jeune femme tâta sa plaie, l'esprit comme dans un autre monde, et se remit à admirer son sang... ce qui eût le don d'effrayer l'apprenti assassin.


-C'est quoi ton problème?

Aucune réponse... Yue semblait véritablement coupé du monde réel, passionné par la texture du liquide.

-Frapper une faible et jolie jeune fille... N'as tu pas honte?

*Qui..?*

Yoroi se tourna vers le nouvel arrivant. Assez grand, de longs cheveux noirs tombant le long de ses épaules, son physique lui rappelait vaguement quelqu'un. Tout de noir vêtu, agrémenté de quelques touches bleu nuit, le garçon le fixait de ses yeux bleu gris.

-On se connait?
-Non, fort heureusement.

Yoroi jeta un coup d'œil inquiet à la lourde épée qu'il portait dans le dos.

-Nous n'avons rien à nous dire dans ce cas.

Le Satsujin lui tourna le dos, remarquant alors que Yue état sortit de sa contemplation. Cette dernière écarquilla les yeux de stupeur, fixant quelque chose derrière Yoroi.

-Attention!

Les deux genins esquivèrent la lourde épée, s'éloignant de quelques mètres.

-T'es taré!
-Z'êtes là pour vous entraîner, non?
-Euh... ouais.
-Parfait, j'avais justement envie de m'amuser! Pas envie d'abîmer la demoiselle. Toi par contre, j'te conseille d'y aller à fond!


Le mystérieux Kenjutsuka fonça sur Yoroi. Plus rapide que ce dernier ne l'avait songer, il n'esquiva que de peu. Usant au maximum de sa vitesse, Yoroi tenta de l'atteindre, mais se retrouva paré. Il bondit alors en arrière, esquivant au passage un nouveau coup d'épée.

-Quel est ton nom?
-Elky Otaku. Et toi?
-Yoroi Satsujin.


Esquissant un bref sourire de satisfaction, Elky repassa à l'assaut. Yoroi n'eût de cesse que d'esquiver tant bien que mal, tentant quelques assauts infructueux.

*Nekoka inutile...*

Après s'être brièvement éloigné suite à un coup d'estoc, le Satsujin dégaina son katana et chargea. Quelque peu surpris par ce changement de stratégie, Elky para. Une énième attaque fut esquivé, le forçant à parer de nouveau. Appliquant avec soin les enseignements de son clan, Yoroi continua à harceler Elky: l'attaquant, s'éloignant ensuite, puis repassant rapidement à l'assaut avant de s'éloigner aussi vivement que possible. Le Satsujin imposa ainsi son rythme, en un cercle frustrant pour son adversaire...


-T'es endurant comme mec?

Le Kenjutsuka venait de tenter un nouveau coup, une fois de plus esquiver. Yoroi accorda une pause, afin de lui répondre:

-Plutôt ouais, et toi?

En guise de réponse, Elky se servit de son épée comme d'un projectile, le projetant avec force vers le Satsujin. Surpris, ce dernier esquiva...et se retrouva avec un poing au creux de l'estomac. Le souffle coupé, il en lâcha sa lame. Ely lui envoya un coup de coude en plein visage, avant d'enchaîner les attaques au corps à corps. Tant bien que mal, Yoroi ne pouvait qu'esquiver, sans obtenir la possibilité de prendre de la distance... Parant douloureusement un uppercut, Yoroi balança son pied dans le visage d'Elky, avant de s'éloigner par une série de salto arrière. A peine fut-il rétabli qu'il vit plusieurs projectiles filaient droit sur lui... L'apprenti assassin dégaina lame furtive et para les shuriken qu'il ne pût esquiver. Décidé à ne pas le laisser souffler, Elky fonça droit sur le malheureux Genin, l'envoyant valser d'un solide coup de poing. Sonné, Yoroi tituba quelque peu en se relevant...

-Résistance aux coups digne d'une gonzesse...

*Connard! A son prochain assaut, je reprend le dessus..*

-Fier de latter un faiblard? Minable...

*Cette voix?*

Se retournant d'un geste, Yoroi constata que ses craintes étaient fondé...


*Non... Tout, mais pas elle!*

Kireru Odori, la pire peste que le Satsujin eût rencontré au court de sa courte vie. Depuis l'Académie, elle n'avait que peu changé physiquement. Ses longs cheveux cendrés descendaient le long de son dos, orné d'une barrette d'argent doté d'un symbole représentant une courte lame. Vêtue d'une tenue de cuir noir, ses éternels rubans flottant derrière elle à chaque pas, Kireru la toisait de son froid regard...

*Toujours aussi hautaine...*

-Que fais tu ici?
-J'ai vu que tu en chiais contre ce guignol. Un peu d'aide ne sera pas de refus, pas vrai?
-C'est cela oui...


A l'Académie, Kireru passait son temps à persécuter le Satsujin. Habitué à être sans cesse humilié à coup de remarque assassine, le jeune homme ne pouvait croire en sa sincérité.

-Vous comptez vraiment vous battre à deux contre un?
-As tu peur?
-Tu veux rire ma jolie? Me voilà plus excité qu'autre chose oui!


Elky alla ramasser son épée, tandis que Yoroi récupéra son katana, puis fit face aux Genins.

-Amenez-vous!

Non loin, Yue s'apprêtait à suivre la suite du combat, le jugeant hautement futile... mais présentant néanmoins l'intérêt de la dispenser de l'entraînement de Yoroi.

*Kireru... Puis je lui faire confiance?*
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Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 Empty Re: Chikara, village caché du sable [RP]

Message par Otarin 31/3/2011, 20:46

Le soleil rayonnait sur Chikara. Après un séjour à Nobeoka -séjour soldé par une défaite face à Uril, le père de Tokri- j’avais enfin rejoint le village du Taijutsu en compagnie des membres de l’équipe ainsi que d’une jeune fille aux cheveux roses. J’avais quitté les autres dès mon entrée au village afin d’aller rejoindre Hogiko, celui-ci, comme à son habitude, était en train de s’entraîner. D'arrachepied qui plus est. Je le surpris en lui tapant dans le dos. Ma discrétion faisait de plus en plus son effet, bien.

« Alors, comme ça, tu ne viens pas me voir en taule? Pas sympa ça…
-Et toi, tu te sauves comme un voleur, c’est pas moi qui suis le plus fautif je crois, t’as un taux d’absentéisme supérieur à la moyenne.
-Et ben, ça fait tout de même plaisir de te voir. Des nouvelles?
-Bof, pas grand-chose, ça bouge un peu du côté des dealers…
-Pas grand-chose d’intéressant de notre côté donc?
-Non, Arasu n’a pas l’air de se décider à bouger.
-Bon, ben je te laisse alors…
-T’es sur? Un petit entraînement te ferait du bien…
-Pas le temps maintenant, faut que j’y aille. »

Hogiko m’adressa un signe de tête et je repartis par le même chemin pour sortir complètement de l’ère d’entraînement. En vérité, Hogiko avait raison, un petit entraînement me ferait du bien, mais pas avec lui. Certes, j’aimais beaucoup combattre mais il ne fallait pas que je tarde trop à aller voir Star. Le Ten et le Ren m’étant maintenant quasi parfaitement familiers, il ne me manquait plus que le Zetsu, dont je ne connaissais que vaguement le principe, ainsi que le Gyô et le En. Étant donné la capacité de mon dõjutsu, le En ne me serait pas très utile.

J’arrivais donc à la maison des chats en quelques minutes. Je voyageais assez souvent par les toits pour arriver à me repérer rapidement désormais. Je m’assis comme à mon habitude sur le grand fauteuil, attendis quelques minutes puis ressortis en plein milieu du désert. Je pris une inspiration, puis escaladais le pic rocheux d’où sortais la porte. Je déboulais sur la petite chatte à l’air inoffensif qui m’en avait déjà fait voir des vertes et des pas mûres. Je m’attendais déjà à une réflexion du genre « UN MOIS QUE T’ES PAS VENU!!!!!! » Mais non, pour une fois ça ne commença pas par ça.

« Tu ne dis pas bonjour?
-Bonjour.
-UN MOIS QUE T’ES PAS VENU!!!!!!!
-Désolé! Une mission obligatoire du Qg.
-Oui, et cette histoire de prison? T’as foutu quoi encore?
-J’ai abandonné une fille à une mort certaine dans le désert et elle a malencontreusement survécu. Enfin, ça, c’est la raison pour laquelle j’ai fait deux semaines de taule. La version véritable c’est qu’on a cru qu’un amas de pierres lui était tombé sur la gueule.
-Comment ça cru?
-Ben, quand tu as un piège qui te tombe dessus, que tu dis courrez et que quand tu t’arrêtes de courir il ne te reste que deux tiers de tes coéquipiers, tu penses aisément que le troisième est dans le piège. Or elle était de l’autre côté.
-T’es vraiment qu’une sous merde Otarin, même pas capable de diriger une équipe convenablement ni de passer ne serait ce que une fois avant l‘incarcération pour me dire, "Tiens, j’ai décidé de passer quelques semaines à l’ombre, il fait trop chaud sous le soleil de Chikara".
-Je…
-Tu?
-J’ai pas vraiment eu le temps, j’ai été convoqué, mis en taule provisoirement puis jugé puis remis en taule et on m’a fait partir tout de suite après mes deux semaines.
-Bon, ce n’est pas tout mais il faut aussi que tu travailles. LE TEN! »

Je m’exécutais et fis un Ten quasiment parfait, à une exception près au niveau du pied gauche, endroit particulièrement difficile à maîtriser. M’enfin, cela faisait maintenant tellement longtemps que je m’entraînais au Ten que j’y arriverais sous peu. Avec autant d’amabilité, de droiture et de force dans la voix, mon actuel mentor me demanda d’effectuer le Ren. Cela ne me posa toujours pas de soucis. Quelques mois à m’entraîner à chaque moment de répit avaient suffis à faire avancer grandement la manipulation de mon Chakra.

« Bien, fis Star en se calmant un peu, je vois que c’est parfait. Hé ben, c’est pas moi qui vais te donner du repos, LE ZETSU! 
- Je ne sais même pas ce que c’est, tu m’expliques ou je me débrouille avec le seul nom en tête?
-Tu te débrouilles…
-C’était une plaisanterie.
-Ça ne me fait pas rire! Aller, dans deux heures, t’est prêt. »

Même pas le temps de dire ouf, la chatte s’était volatilisée, sans doute un genjutsu, elle devait m’observer, mais pas question de la chercher. Sinon, j’allais manger, comme d’habitude en fait, mais bon, si jamais je ne réussissais pas les bases du Zetsu en moins de trois heures, j’allais m’en prendre plein la gueule.

« Bon, ben, plus qu’à aller rechercher dans le fond de mon cerveau ce qu’elle à bien pu dire sur ce foutu Ten. Ou alors l’aurais je lu quelque part? »

Sûrement, ben, la mémoire visuelle, c’était mon truc ça, j’avais plus tendance à photographier le tout et je ne retenais jamais rien de ce qu’on me disais oralement. Je me dis alors qu’un peu de méditation ne me ferais pas de mal.

Extérioriser toute pensée négative. Inspirer, expirer. J’avais à ce moment là, une étrange impression de solitude, de la déprime peut être, être obligé de faire ce genre de singerie n’était en soit, pas très amusant.

***

Une putain d’heure foirée à cause de cette putain de mémoire visuelle. Si seulement j’avais une mémoire auditive, j’en serais sans doute plus là depuis longtemps. Merde, pas la moindre trace de Zetsu, je devais avoir entendu ça quelque part. Et c’était bien le problème, entendu mais pas vu, fais chier. Bon, triage d’informations, le Ten, c’est pour économiser du Chakra, le Ren, pour renflouer la production de Chakra, le En pour visualiser -comme mon œil en fait-, le Gyo était pour renforcer mais du coup, plus moyen de se souvenir de l’utilisation du Zetsu. Et galère. Je tapais férocement du poing par terre, impuissant.

Impuissant, pas tant que ça, étant donné que je ne pouvais plus rien frapper sans perdre le contrôle. Ce qui eut un résultat assez inattendu. Il ne se passa rien. Enfin, rien à part un énorme trou dans le sol de la taille d’un poing. Akira -toujours présent au fond de moi- s’amenuisait. Au fur et à mesure que ma force grandissait, la sienne faiblissait. Je frappais pas moins de quinze coups au sol avant qu’il ne parvienne enfin à s’emparer de moi.

« Raah, ça faisait plaisir, Otarin, dis moi, à quoi tu pensais?
[-À essayer de réussir ce putain de Zetsu de merde, pourquoi?]
- Parce que j’ai de plus en plus d’interférences, je ne comprends plus trop ce que tu penses…
[-C’est bizarre…]
-T’as pas tenté un sceau j’espère?
[-Comment j’aurais fait sans que tu sois au courant, t’es tout le temps collé à moi!]
-Mmmh, pas faux, bon, je te montre comment on fait ce putain de truc, tu l’apprends et tu me fais plus chier. »

Je ne répondis pas, c’était la première fois que j’allais assister à un entraînement d’Akira sans être endormi, ou dans un semi sommeil. Habituellement, il fermait ses portes, tout comme moi quand j’étais moi, et je ne percevais pas vraiment la puissance des techniques, à peine si je savais ce qu’il faisait. Cette fois ci, les sensations étaient différentes, plus intenses, plus séduisantes. J’étais tout entier enveloppé dans le Chakra d’Akira qui luisait faiblement.

Il commença par échauffer un peu son corps, fis glisser son chakra un peu partout. Cela faisait comme des caresses, des choses grimpantes et agréables à ressentir. Puis, il commença à pratiquer le Zetsu. J’abandonnais un instant le sentiment d’euphorie qui me parcourait pour me concentrer sur la technique. Elle consistait -contrairement au Ren- à concentrer son chakra à l’intérieur du corps, ce qui permettait de renforcer celui-ci dans son intégralité. La raison principale pour laquelle je n’avais pas retenu celle-ci était que son effet était proche de celui du Gyo.

J’observais donc pendant une heure durant, les exploits fantastiques d’Akira. Star n’était sans doute pas là, elle aurait abrégé mon entraînement et aurait sans doute été bien déçue du résultat à long terme. L’exaltation cessa lorsque je repris le contrôle de mes muscles. Ma tête tournait un peu -comme sous l’effet du vin- et je m’assis quelques temps, avant de commencer mes manipulations. J’avais bien entendu, toutes les manipulations du Jounin en tête, et je savais exactement où placer mon chakra. Je devais, selon la méthode d’Akira le laisser tout le temps en mouvement sans pour autant le sortir de mon corps.

***

Au bout d’un certain temps, mes sensations étaient parfaites, de même que mon Zetsu. Comble de l’affaire, la technique des trois que je maîtrisais le mieux était celle là qui me permettait d’augmenter mon endurance encore plus qu’elle ne l’était déjà, un combo, en quelque sorte. En plus de mon endurance de fou, j’avais désormais une assez grande résistance aux coups.

Comme il me restait environ un quart d’heure avant le retour de Star, je tentais d’allier le Zetsu au Ten, afin de pouvoir maintenir cet état en combat, ce me serait vraiment utile et mon niveau augmenterait encore. Ainsi, pendant un court temps, je tentais, assez vainement si je puis dire de faire les deux techniques. Mais bon, j’avais déjà réussi l’objectif de l’entraînement, j’étais heureux.

Star arriva en trombe, et j’eus à peine le temps d’activer mon Zetsu lorsqu’elle m’envoya une patte chargée de Gyo en plein thorax. Je me décalais de quelques centimètres mais alors que mes côtes auraient du se casser en d’innombrables morceaux, elles restèrent intactes.

« Je suis fière de toi! Demain, même heure, même principe, sauf que tu n’auras qu’une heure et demi pour tout apprendre. Ce sera le Gyo, n’oublie pas. Mais ne t’inquiète pas, quasiment tous les ninjas arrivent -lorsqu’ils le veulent- à maîtriser le Gyo correctement. »

Je répondis d’un hochement de tête. Puis virevoltais en un saut en bas du pic rocheux sur lequel j’étais monté, un peu plus de trois heures auparavant. Je rentrais au Qg, mais bien que cet entraînement ait été intensif, je n’étais pas épuisé pour autant. Je tentais à nouveau de mêler Ten et Zetsu en y passant ma nuit, dans ma chambre, seul, attiré par cette nouvelle technique qui me correspondait si bien.

***

J’avais des valises sous les yeux, le dos courbé, la mine harassée, mais j’avais réussi, maîtriser une nouvelle technique me rendant vraiment plus puissant en moins de vingt quatre heures était vraiment une nouveauté, car l’utilisation du Zetsu en combat sans perdre trop de Chakra était vraiment un plus pour moi. Ne me manquait plus qu’à maîtriser le Gyo, et je serais quasiment au niveau en matière de Chakra.

Je sortis de ma pseudo chambre, pris le chemin du réfectoire pour rejoindre Hogiko qui m’attendait pour déjeuner. Je lui adressais un sourire forcé, trop fatigué pour en faire un vrai après une nuit blanche.

« Alors, comment ça va aujourd’hui? T’as l’air crevé!
-Je l’suis… ‘ne nuit blanche.
-Espèce de malade, c’est bien toi, t’as une idée en tête, tu y passes la nuit. C’était quoi cette fois?
-Zestu…
-Et?
-Réussi.
-Tu parles par monosyllabes, tu ferais mieux d’aller te coucher.
-Nnnn, un jus d’orange et chuis d’aplomb.
-Mouais, et un petit combat, du genre demain, ça te tente?
-Prquoi pas…
-Bon, je vais te laisser à ton jus d’orange alors. »

Hogiko avala son assiette en peu de temps, débarrassa, puis repartit vaquer à ses occupations. Quant à moi, c’était bien simple, je pris mon petit déjeuner et je partis sur la place afin de laisser Akira s’entraîner et de dormir un peu pendant ce temps…

***

Quelques Genjutsus plus tard, j’avais déjà récupéré en partie. Bien entendu une bonne nuit de sommeil ne serait pas de refus mais j’avais d’autres préoccupations. Je m’étirais, fis quelques mouvements de Taijutsu en l’air. Il allait falloir que je me décrasse étant donné qu’Akira commençait à disparaître, le Taijutsu étant mon activité favorite, ça n’allait pas être trop compliqué. Le temps que je me réhabitue aux mouvements, qui n’étaient pas les mêmes qu’avec le sabre, l’heure était quasiment arrivée.

Je refis tout le chemin jusqu’à la maison, puis, celui jusqu’en haut du roc. Star m’attendait, un air félin sur le visage. Elle me dévisagea, fronça les sourcils et comme la veille, me fonça dessus, la patte renforcée au Gyo. Mon Zetsu était actif, j’avais prévu sa manière de procéder et je ne mouftais pas cette fois ci, bien décidé à rester au même endroit. De plus, je ne perdais pas de Chakra, mon Ten étant lui-même actif. Intérieurement, j’étais fier.

« Bon, c’est pas mal… Tu sais exactement ce que tu as à faire, pas besoin de te le rappeler. »

Elle disparu de nouveau. Me laissant seul avec moi-même. Comme cela avait bien marché, je refis appel à Akira, mais cette fois-ci sur une durée de seulement d’une demi-heure, pour avoir le temps ensuite de faire le Gyo par moi-même.

L’heure passa, comme l’avait prévu Star, le Gyo était simple, bien plus simple que les trois autres, d’abord parce que les trois autres étaient vraiment des exercices de malaxage et que celui là nécessitait juste de placer une grande partie de son chakra en un endroit précis. Je renforçais tour à tour mes poings, mes pieds, mes genoux… Puis, vint le tour des organes sensitifs, mon ouïe se décupla lorsque j’utilisais le Gyo sur mes tympans, de même sur mes yeux pour la vue. Je trouvais la sensation encore plus intéressante que celle de la veille avec Akira.

Finalement, Star revint, elle me demanda de lui montrer mes progrès. Je m’effectuais. Avec succès une fois de plus…

« Bien, je n’ai plus rien à t’apprendre… Lorsque tu reviendra ici, ce ne sera plus moi ton maître. Essaie de mêler les techniques que je t’ai apprises pour les rendre plus puissantes… »

Je repartis, plein de succès et de réussite, vers une autre vie -mais je ne le savais pas encore…
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Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 Empty Re: Chikara, village caché du sable [RP]

Message par Seshiru 17/4/2011, 16:21

L’air chaud de Chikara caressait la joue de Seshiru. Ce souffle chaud lui avait manqué, le matin dans le désert changeait radicalement du climat frais de Nobeoka. Un léger sourire était désormais fixé à la bouche de la demoiselle. Elle était rentrée à la maison. Elle regrettait d’avoir voulu quitter ce lieu où elle avait toujours vécu. Elle ne sentait toujours pas libre, mais elle pouvait encore attendre un peu. Elle avait en tête les jours passés depuis qu’elle avait franchit les portes du village caché en compagnie de Tokri, Sheinji, Otarin, Keitaro, Isanena et surtout Hayamaru qui l’avait finalement convaincue de revenir. Le jeune homme les avait ensuite défendues, elle et Isanena, devant les hauts gradés, et obtenu leur liberté sous surveillance. Isanena était placée sous la surveillance d’une équipe de ninjas médecins dirigée par un jounin, Almatero. Seshiru avait été confiée à Hayamaru. Les deux kunoichi devaient retrouver leur niveau de chuunin si elles voulaient rester crédible. L’entraînement allait alors reprendre pour les deux jeunes filles, Isanena dans la médecine et Seshiru dans sa maîtrise du taïjutsu, son domaine de prédilection, qu’elle pensait augmenter en puissance avec sa nouvelle technique des mains enflammées. Pour ça, ils allaient la confier à un sensei expert en corps-à-corps. Il lui faudra de la persévérance pour gagner la confiance des hauts gradés du village pour reprendre les missions. Elle allait devoir être gentille et docile, et cette idée ne lui plaisait pas tellement. Mais elle ne voulait pas s’ennuyer, être prisonnière à nouveau. D’autant plus que le village semblait avoir besoin d’effectif. Elle allait peut-être donc pouvoir se rendre utile, mettre sa force au profit de la collectivité … Tout un programme.

Mais avant d’entamer son entraînement, elle avait quelque chose à faire. Nue, à la fenêtre de l’appartement qui lui avait été gracieusement attribué, elle fixait un bâtiment situé à l’autre bout de la ville. C’était l’orphelinat où elle avait grandi. Depuis elle avait beaucoup changé, elle avait augmenté sa taille, sa masse musculaire, et elle avait mûrit la jeune Seshiru. Elle était revenue avec un corps de femme et nouveaux idéaux en tête. Mais elle n’avait pas oublié pour autant ses amis, Meyu et Tamia. A présent elle était rentrée et elle voulait les revoir, boire un verre avec Meyu, serrer la jeune Tamia dans ses bras. En silence, Seshiru s’écarta de la fenêtre pour se diriger vers la table sur laquelle étaient posés les vêtements qu’elle avait acheté la veille, mettant au placard ses vêtements raffinés qu’elle portait quand elle était à Nobeoka, ils étaient en partie déchirés et brûlés au niveau des manches. Elle avait juste gardé ses getas, des chaussures peu discrètes pour les shinobis, mais elle appréciait marcher avec. Elle s’était donc dotée d’une combinaison noire en tissu tout doux qui lui collait à la peau, moulant ses muscles, mettant en valeur sa taille, soulignée par une ceinture composée de petites poches qui contenait le matériel dont elle avait besoin. Son joli katana y était également attaché, la poignée portait toujours le ruban porte-bonheur que lui avait offert Tamia lors de son passage au grade de genin. Une veste légère complétait sa tenue, très large, et souple pour ne pas gêner ses mouvements, et elle était accompagnée d’une capuche où Kôman, le petit singe, s’était déjà installée. Ses cheveux roses étaient longs, et ils commençaient à se décolorer, et ses racines étaient apparentes. La demoiselle allait devoir les couper mais en attendant elle les attachait simplement pour les faire retomber dans son dos. Ses mains étaient encore entourées de bandages, pour protéger sa peau abîmée. Kôman jouait avec un bijou doré dans la capuche de Seshiru. Elle ne bougea pas de son nid quand la demoiselle se déplaça vers la porte et la franchit en faisant claquer ses getas.

Une fois dans la rue, elle marchait lentement vers l’orphelinat, observant les habitants de Chikara qui se pressaient dans les rues. Elle reconnaissait quelques physiques, quelques visages, mais elle était incapable de leur mettre des noms. Elle prenait peu à peu conscience que son intégration serait difficile, elle n’était plus personne aux yeux des villageois, et regagner leur confiance ne serait pas facile.

Arrivant devant le petit bâtiment d’accueil de l’orphelinat, elle se disait qu’on ne la reconnaîtrait pas. Ce n’était pas plus mal. Elle entrait, se dirigeait vers le comptoir, et s’adressait à la vieille femme qui était là :


« Bonjour. Je viens prendre des nouvelles de Tamia. »

Soulevant ses rides frontales avec plus de difficultés que la normale, la vieille ouvrit ses petits yeux noirs qui brillaient d’une vitalité surprenante. En se grattant son crâne parsemé de cheveux blancs avec sa main veineuse et tâchée, elle répondit d’une voix peu aimable, et autoritaire :

« Elle est là-haut. Mais elle n’aime pas les visites. Vous la connaissez ?

- Oui, je suis une amie d’enfance. »


La vieille femme lui jeta un regard soupçonneux, puis elle plongea son nez dans ses dossiers et en sortit une feuille de papier qu’elle tendit à Seshiru d’un geste ferme.

« Signez ça. »

Obéissante, la demoiselle saisit la feuille et inscrit son nom : Seshiru Fuki, le nom qu’elle avait choisi de porter. Puis elle rendit la feuille à la vieille qui signa à son tour.


« Chambre 28, deuxième étage. », dit-elle d’une voix monocorde.

Seshiru fit un mouvement de la tête et se dirigea vers les escaliers en faisant claquer ses getas. Son cœur battait plus vite alors qu’elle marchait dans les couloirs où elle avait passé son enfance. Quelques minutes plus tard elle pourrait enfin revoir Tamia, sa petite protégée de son enfance. Elle arriva devant la porte, prit une grande inspiration et frappa deux coups secs. La minute qui précéda l’ouverture de la porte lui sembla longue. La porte ouverte, c’était une jeune adolescente toute mignonne, la mine boudeuse que se tenais sur le pas de la porte. Elle avait de jolis petits yeux en amande et un visage fin, encadré par de longs cheveux châtains qui tombaient en cascade ondulée sur ses épaules. Elle portait un léger débardeur vert pomme qui laissait présager la naissance d’une poitrine de jeune fille. Seshiru la dépassait de deux têtes. Maintenant qu’elle l’avait en face d’elle, elle avait envie de la prendre dans ses bras, enfin. Voilà plusieurs années qu’elle ne s’étaient pas vues, Tamia avait beaucoup grandit, grossit aussi, on pouvait remarquer les bourrelets de peau qui dépassaient du haut de son pantalon de toile noire. La jeune fille dévisageait Seshiru avec un air perplexe. Comme elle ne semblait pas la reconnaître, la kunoichi ouvrit la bouche :


« Tamia … C’est moi, c’est Seshi. Je suis rentrée. »

Il s’en suivit un grand silence pendant lequel l’expression de la jeune brune changea, passa de l’interrogation à la surprise, puis les larmes humidifièrent ses yeux et se mirent à couler sur ses joues. Après une seconde d’hésitation, Seshiru avança sa main droite vers son amie, et cette dernière se jeta contre elle, entourant sa taille de ses bras potelés. La demoiselle aux cheveux roses ramena ses mains contre le dos de la jeune Tamia dans un geste affectueux.

Dans l’après-midi, Seshiru lui raconta son histoire comme elle avait du le faire de nombreuses fois ces derniers jours. Tamia lui confia qu’elle avait été attristée par sa disparition. Elle appréciait Kôman, malgré le fait que la petite bête fouillait dans ses placards. Tamia avait récemment échoué à son examen pour le rang de genin et elle semblait s’être réfugiée dans la nourriture. Après avoir épuisé leurs sujets de conversation, Seshiru prit congé en faisant la promesse de revenir la voir. Pendant la soirée, Seshiru passa du temps à sa fenêtre à observer le village éclairé. Il était plutôt vivant, mais pas de la même manière que Nobeoka. Elle ne regrettait pas de s’être enfuie, elle assumait ses actes, mais elle était contente que les garçons aient battus Kemono et Shuko. Elle ne cesserait de remercier Hayamaru de l’avoir arrachée à sa prison, même si elle ne savait pas comment exprimer cette gratitude. Le mieux qu’elle pouvait faire, c’était d’éviter de lui causer d’ennuis, elle allait devoir être sage, elle s’était promis d’essayer.
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Message par Otarin 3/5/2011, 19:13

L’était sympa le Mick, très sympa, un compagnon de taule assez agréable… Les prisons n’étaient pas mixtes, normal à y réfléchir. Ça me permettrait de ne pas voir la tronche d’Harumi. M’énervait celle-là! Espérons ne plus la voir. Une femme n’attire que des ennuis merde, peut être utile en mission mais ne vaux mieux pas trop faire confiance, peu fiable. C’est traître une femme, c’est lâche… Mais celle là, en plus, n’était pas forte et pas maligne…

« Merde les gars, vous marchez dans mon repas! Hurla un type.
-Ben comme ça, il sera parfumé aux champignons! Ricana un autre.
-Vous pouvez pas arrêter de faire les malins, parce que je pète les dents du premier qui me casse les couilles!
-Fermez là, on essaie de dormir!
-Ben continues d’essayer, on t’entendra moins parler!
-Tu nous emmerdes avec tes remarques à la con, et en plus, tu fais peur au gamin! Hein t’as peur gamin?
-Casses toi ou je t’assommes! Le rembarrais je.
-Répètes un peu pour voir!
-Casses toi ou je t’assommes!
-C’est qui cause bien l’mioche! Allonzy lui rabibocher sa petite tronche de cake!
-Allez Hiroshi, lui fais pas de mal…
-Merde, je fais ce que j’veux, l’avais qu’à pas être insolent! »

La montagne de muscles du nom d’Hiroshi s’approcha de moi, me soufflant au fur et à mesure son haleine détestable dans la figure. Big crétin avait la boule à zéro, des tatouages un peu partout sur les bras, la figure pâle après son long séjour en taule, qui risquait sans doute de durer. Ses poings étaient fermés, en position d’attaque, le torse bombé, il faisait le fier, jouait avec moi, donnait des petits coups dans le vide. Il s’attendait sûrement à me voir blêmir, mais j’en avais vu des pires que lui, avec un pois chiche un peu plus grand et dont les muscles étaient un peu plus gros. Me faisait pas peur.

« Alors gamin, tu mouilles ton froc?
-Non, mais si tu continues ton manège de merde, le tien vas pas tarder à être inondé.
-Z’avez vu, l’a de l’humour le p’tit! »

Sa remarque fit rire beaucoup tout son petit public. Hilares qu’ils étaient, tous plus les uns que les autres. Seul Mick restait dans un coin, silencieux, un sourire en coin en regardant le téméraire Hiroshi se donner en spectacle. Je remontais ma manche gauche, dévoilant mes deux récents tatouages, signes de mon appartenance à un groupe, si c’était moi qui perdais, au moins, le type se ferait démolir par les raclétoïstes, fervents admirateurs du gourou.

« Alors, tu te lances?! Encouragea quelqu’un dans l’assistance.
-Ouaip, j’vais lui réduire sa tête de merdeux en poussière.
-Allez, allez, allez! Criaient ses admirateurs. »

Le rasé arma son poing, regarda les autres, un sourire moqueur pendu sur ses lèvres, puis attaqua, essayant de me mettre une droite dans le visage. J’attrapais son bras tout en esquivant le coup puis le fit tourner et un craquement sec retentit. Il s’agrippa le bras en hurlant de douleur, me regarda, dardant sur moi un regard de pit-bull puis rejoint ses partenaires et tenta d’aller voir les gardiens pour qu’ils le soignent au plus vite.

***

« Comment tu l’as explosé men, c’était rapide, fort et… rapide!
-Il était pas doué, ça se voyait, si ç’avait été un expert, l’aurait pas joué aussi longtemps, il se rassurait.
-Ouais mais quand même, son coup n’était pas mal. Tu as été digne du saint Gouda!
-Je sais, et c’est ça qui m’inquiète. Est-ce que le saint Gouda saura me sauver s’ils viennent à plusieurs?
-Bien entendu, le touffu t’as destiné à nous rencontrer, on t’aidera mec! »

J’étais dans « la cellule des raclétoïstes ». Dans la prison, les bandes se rejoignaient par cellules. Quiconque tentait de piétiner le territoire d’un clan qui n’est pas le sien se voyait éjecter sans délicatesses. Grâce à Mick et au fait que ces types m’aient reconnu -je ne sais d’ailleurs toujours pas comment? Mick?- j’avais rejoint ce clan entièrement dévoué à la cause raclétoïque. On discutait donc de ma victoire, je les avais impressionnés. Normal, l’autre type ne semblait pas ninja, et bien que le Chakra sois totalement mis hors service, mon niveau de Taijutsu était très bon. Mon seul problème, c’est que j’avais l’habitude de fonctionner au dojutsu et là… Ben pas moyen de l’activer, il fallait que je sois sur mes gardes.

« Et donc, comment t’es venu à la botte du Gourou?
-Makaya?
-Woah, tu le connais même par son prénom, t’es intime?
-Euh, en quelque sorte. On va dire que j’ai eu quelques discussions assez rapprochées avec lui… »

Alala, et lui aussi, le Korove me sortait par les yeux au début mais j’y était habitué désormais. Il faut dire qu’avoir quarante mille discussions à son sujet dans toute une journée était assez… Bourratif. Je dirais même que d’un certain point, je l’admirais presque, lui et ses idées fantasques. Bien entendu, malgré quelques désaccords moraux avec les membres du clan, je ne pouvais faire autrement que de suivre tout le temps leurs pensées -faire autrement eut été un risque de perdre leur soutient.

« Ben, je l’ai rencontré à Nobeoka et l’ai aidé à fuir quelque gens qui le recherchaient, repris je en répondant à sa première question.
-Tu dois être lâchement balèze…
-Pas autant que lui, il pourrait exterminer vingt hommes d’un coup.
-Hé, ce n’est pas la progéniture d’un Dieu pour rien.
-Ouais, il est assez phénoménal… »

Je continuais la discussion jusqu’à tard dans la nuit, puis j’allais me coucher. Je n’avais plus qu’une semaine à tenir, une semaine à affronter les affreuses bobines du clan d’Hiroshi pensais je en m’endormant…

***

Ttttrrrrriiiiiiii!!!

Un coup de sifflet retenti. Je me levais rapidement habitué au rythme cadencé de la prison, le petit déjeuner n’était pas obligatoire et le déjeuner était l’heure de réveil de la plupart des taulards. Moi y compris. On se couchait à des heures très tardives et l’on se levait pour aller manger. Généralement une petite portion de riz nature, servis par des cuistots engraissés aux volailles et aux sauces grasses et onctueuses. Bref, des véritables boit-sans-soif qui ne valaient pas mieux que les tristes sires qui nous servaient de gardiens, l’œil morne et abattus, n’ayant rien d’autre à faire qu’à gérer les allées et venues des blessés et éviter que les détenus ne sortent. Eux aussi étaient bien nourris, contrairement à nous, et, bien qu’ils s’ennuyaient à mourir, ils étaient mieux lotis que nous et n’avaient pas d’heures fixes.

« Hé là, on se dépêche!
-C’est bon, on n’est pas des robots! Grommelaient quelques uns.
-C’est ça, vous êtes des taulards, c’est la même chose! Se moquaient les geôliers, trop contents de pouvoir s’amuser un peu.
-Dégage où je te pète la gueule! Menaçait un interné à l’attention du maton.
-Fais pas le malin ou je te mets aux fers, Fumiaki! »

Le mec en question rentra dans les rangs. Se faire mettre aux fers était tout simplement la pire torture qu’il puisse y avoir dans ce lieu, qui déjà, ne reflétait pas vraiment une vie saine et agréable. Les cerbères, eux, ne consistaient pas de très grosses menaces physiques, mais leurs propres punitions s’avéraient pires qu’un petit os cassé, valait donc mieux pas se faire prendre en train de faire une connerie.

« Et merde, encore du riz!
-Tu t’attendais à quoi? Des ramens aux légumes? Au poulet?
-Ben, c’est-à-dire que c’est pas très varié!
-T’avais qu’à pas faire en sorte d’arriver ici abruti, tais toi et manges!
-Mais ils sont chiants à la fin, pas moyen de manger son riz tranquillement!
-Mouais, mais c’est pas à cause de nous que tu vas t’étouffer voyons! Prends bien le temps de manger, y en aura pas plus! »

Ainsi étaient les sempiternelles discussions autour du riz à peine réchauffé qui restait de la veille. C’était immonde à manger, même la bouffe orientale de Onsen valait mieux que cette merde. Mais bon, quitte à ne pas vivre correctement, il valait mieux survivre, et survivre pour moi, c’était tenir encore six jours!

Le repas était rapide, on s’en retourna bientôt à nos activités habituelles, c’est-à-dire les chamailles, la sieste, les discussions inutiles, ou encore certains jeux présents en notre possession -principalement des jeux de cartes. Je jouais alors au Whist avec Taiyô et Meguru -deux des adeptes du Touffu- ainsi qu’avec Mick. La partie était serrée, on en était au sans atout et je menais de quelques points, Meguru second, et Taiyô et Mick se partageaient la dernière place.

« Quatre! Annonça Meguru.
-Trois! Continua Mick.
-Six! Fis je, assez fier de mon jeu. Pas zéro!
-Eh bien, vous me voyez obligé de dire deux! Ricana Taiyô. »

Chacun était concentré sur tout le jeu. Ma propre main mme permettait de prendre les plis assez aisément, encore fallut il qu’on joua ma couleur. On joua à trèfle, je me défaussais d’un dix et Mick repris la main. Il relança avec un deux de carreaux, je mis une dame et emportais le pli. Je jouais successivement mon roi et mon as de la même couleur et achevais de remporter mes plis avec le roi de trèfle -l’As ayant été joué au premier tour- puis avec roi et As de pique.

« Et merde, t’as une chance de cocu gamin!
-C’est pas fini, vous pouvez toujours me faire chuter…
-Ouais, mais en sachant qu’il y en a deux de trop, ça m’étonnerais que quelqu’un se risque à te laisser son pli. »

Je jouais alors à cœur, j’en avais beaucoup mais tous en dessous de dix. Mon deux ne ramassa pas le pli et je continuais à me défausser jusqu’à la fin de la manche.

« Alors? Fis Taiyô qui faisait les comptes.
-Ben vingt et un points, j’ai mon compte!
-Crevard de chanceux! Dit Meguru. Moins quatre!
-Aha, pas de bol Meg, Quinze dit Mick, je te dépasse!
-C’est plutôt lui qui m’inquiète, il commence à prendre des points!
-Bon, et moi ça fait Treize… C’est pas mal. Bon, Meg t’es dernier…
-Chier, on fera la descente plus tard, c’est pas le moment, je perds!
-Rah, quel mauvais joueur celui là. Tant pis, on va faire autre chose…
-Moi aussi je m’arrête, j’ai mal à la tête, lança Mick.
-Roh, Otarin? Tu joues?
-Bof, à deux c’est pas marrant, je crois que vais aller faire autre chose! »

Taiyô rangea son jeu de cartes et fourra ses comptes dans sa poche. Je me levais et pris la direction de la « salle commune ». C’était la plus grande des cellules dans laquelle se rejoignaient tous les détenus. C’était aussi le dortoir des nouveaux arrivant, celui des bannis. Hiroshi et ses sbires m’attendaient, les visages fermés, mécontents. Normal, après ce que j’avais fait à leur bouboule. Son bras était entièrement remis. Normal, avec les médecins qu’on avait à l’heure actuelle, c’était rapide.

« Alors, remis de ta petite défaite?
-Mouais, mais toi tu te remettras pas de celle là!
-C’est ça, et ton père s’appelle Chuck Norris?
-Chuck quoi?
-Rien… Une connaissance…
-Ah, te fous pas de ma gueule, j’aime pas les têtes brûlées.
-Ça tombe bien, je n’en suis pas une. »

Apparemment, mes remarques l’agaçaient fortement. Ils commencèrent à m’encercler pour ne me laisser aucune échappatoire. Tant pis, je les défoncerais tous un par un.

« Allez approche gamin!
-Ce serait plutôt à toi de faire le premier pas. Parce que je t’ai déjà buté une fois, je voudrais pas recommencer sans prétexte. »

Sur ce, les cinq hommes qui m’encerclaient me foncèrent dessus. La rage était souvent la moins bonne solution, ils risquaient fortement de perdre. Je sautais au dessus d’eux au dernier moment si bien qu’ils se rentrèrent tous dedans. L’hilarité de la salle commençait à monter. Cette fois ci, je ne fis que les mettre hors service un par un, sans rien leur casser. Mais bon, malheureusement pour moi, un gardien arriva à ce moment là!

« Alors c’est toi le fauteur de troubles, aux fers! »

Et merde, mais pourquoi fallait il toujours que je m’attire des ennuis…

***

« Alors, pourquoi avez-vous été envoyé ici?
-Pour avoir assommé cinq hommes…
-Vous vous foutez de ma gueule?
-Non.
-Bien, ce sera quarante huit heures… »

Ouch, deux jours entiers de souffrances continues. En fait, c’était plus deux jours sans manger ni boire régulièrement dans une pièce des plus humides sombres et froides. J’atterris dans un cachot profond, attaché par les bras aux murs. Une odeur nauséabonde me parvenait. J’étais isolé des autres, puni pour m’être défendu. La pourriture se dégageait de tous les coins. Des rats ici-là rongeaient le moindre morceau qui traînait, les tissus de mes vêtements parfois.

J’en vins à réfléchir sur ce que je faisais ici. L’univers carcéral ne me plaisait en aucun point. Normal dirait on, mais là, franchement, j’avais été mis au mauvais endroit, à cause d’une faute minime qui n’aurait pas eut lieu d’être jugée ainsi.

Ainsi, je m’interrogeais, faisait tourner les questions dans ma tête quand une voix me surpris à mes rêveries.

« Alors Otarin, ça va?
-Mouais, pas trop bien, je préfèrerais pouvoir manger mais sinon…
-Bien, j’ai un peu de riz avec moi, tu en veux?
-Donnes!
-Tu ne me demandes même pas qui je suis?
-Je le sais, tu es mon double et je suis en train de devenir fou, schizophrène pour être précis.
-Non…
-Moon? »

Mais comment avait il réussi à rentrer celui là?

« Bien, tu veux qu’on parle un peu?
-J’ai rien de mieux à faire…
-Cette fille, Harumi…
-Me parles pas d’elle!
-Tu l’as rencontrée comment?
-En mission…
-Et? T’en penses quoi?
-C’est une femme, je penses qu’elle ne mérites pas de me connaître.
-Et alors, Star aussi est une femme…
-Ce n’est pas pareil…
-Ah? Et donc tu ne me considères pas non plus comme « pareil »?
-Ben…
-Arrêtes tes conneries…
-Mais je…
-Tu rien… Tu peux ne pas aimer les femmes, mais garder ça au fond de toi, c’est préférable pour tout le monde.
-Mouais, je ferais un effort…
-Bon, la prochaine fois qu’on se voit… Je présume que ce sera pour que je t’entraîne. »

Sur ce Moon disparut comme il était apparu. Ses paroles me bouleversaient. Harumi était une femme, mais pas comme toutes les autres. Elle était encore plus… Chiante.

***

« Bien, vous pouvez rejoindre le reste du groupe… »

L’incarcération n’avait pas été trop pénible. La visite de Moon en plein milieu m’avait permis de manger. De plus, il ne me restait plus que trois jours à tenir. Et ils n’allaient sûrement plus rien tenter d’ici là. Je les avais convaincus que ma poigne était trop forte pour eux.

« Otarin! Lança Mick.
-On t’attendais, fis Taiyô. Je te rappelle qu’on a un whist à finir.
-Ouaip… J’arrive.
-Pas trop dur?
-Non, ça va, je tiens le coup.
-T’es quand même vachement balèze mec, je comprends pourquoi le Gourou t’as engagé… »

Et c’était reparti dans leurs fantastiques idées de mon amitié avec Makaya Korove, la personne qu’à l’heure actuelle j’avais le plus envie de buter. On finis le whist. Je gagnais avec beaucoup d’avance. Les autres râlèrent un peu mais sans plus. On rigola bien et l’on alla se coucher. Il était déjà deux heures passées et je tombais de sommeil.

***

Deux jours, deux petits jours à supporter les barreaux de la cage. Merde quoi, j’étais presque euphorique… Et encore plus lorsqu’on m’annonça que je sortais un jour plus tôt pour partir en mission. Je voulais bien tout faire pour partir d’ici au plus vite.

« Tu sortiras donc demain, t’auras une petite journée pour te préparer et ce sera bon…
-Et avec qui, cette mission?
-Hayamaru Daioshi et Sheinji Kageniwa…
-Merde…
-Quoi?
-Rien, je n’ai rien dit… »

Je prenais la bonne nouvelle avec modération étant donné qu’ils avaient réussi à me coller une fois de plus ces deux lascars sur le dos.

***

Ah, enfin libre, comme l’air, comme le vent, comme toutes les personnes normales quoi… Bon, direction le Qg, mon ordre de mission m’attendais là-bas. J’espère que ce n’est pas encore une connerie, une bêtise du genre courir à la recherche du plus grand criminel de tout l’étang. Qui pour moi n’est bien sur que le canard!

Hogiko n’était pas là lorsque j’arrivais au Qg, tant pis pour lui, je ne le verrais sûrement pas avant mon départ. Départ pour Nobeoka si je pouvais en juger par le papier déposé sur mon lit. Je fis mes affaires, pris mes parchemins d’invocation, quelques vêtements de rechange, des parchemins explosifs ainsi que trois shurikens. Je laissais ensuite un mot à l’attention de mon oncle puis sortis du bâtiment.

« Bon, et bien, a priori je dois rejoindre les deux minables dans… Six heures à la porte Sud, pensais je tout haut. Ho merde! Mon sabre, ces abrutis de geôliers ont oublié de me le rendre… »

Mon sac sur l’épaule, je montais sur un toit et filais jusqu’à la prison. Je rentrais et demandais au maton de garde de me refiler mon bien. Celui-ci fit une mine peu enjouée et me demanda de prouver mon identité…

« Eh, connard, je viens d’être dans ce foutu endroit pendant deux semaines, vous ne me rendez pas tous mes biens et vous voulez me faire chier ensuite?
-Euh… C’est le règlement!
-Tu veux voir ce que j’en fais de ton règlement! Donnes moi mon sabre ou je t’explose ta petite face! »

Je n’avais bien entendu pas la moindre intention de mettre mes menaces à exécution, mais ça me permettait de ne pas faire deux jours de paperasse pour récupérer mon arme favorite. Le gardien n’en demanda pas plus, il me rendit mon arme que j’accrochais à mon côté et je sortis de la prison.

***

« Alors, fermes ta gueule, espèce de garce, tu vas voir ce que tu vas prendre! »

Et merde, encore un abruti totalement en manque de sexe qui viole une pauvre nana! Et en plus, le mec en question est entouré de ses copains. Bon, je vais voir ce que je peux faire, je suis sûr que Moon me regardes alors…

Je pris mon sabre, avançait vers le mastodonte violeur et fit sauter sa tête! Le sang gicla! L’homme que je venais de tuer était mort… Mais pas ceux autour. Je me tournais vers leur victime et là, stupeur! Harumi…

« Merde, que fais tu là? Allez, lèves toi, et bats toi?
-Comme ça à demi nue? Parvint elle à murmurer malgré son mutisme.
-Personne ne te regarde, bats toi!
-…
-BATS TOI! »

Je vis dans ses yeux une lueur apeurée, elle était morte de trouille. Malgré ça elle commença à se battre, et bien mieux que je ne l’aurais cru. En fait, j’eus clairement l’impression que la peur la faisait se battre. Sur les cinq hommes présents, en plus de celui que j’avais tué, elle en élimina trois. Je ne fis que défendre ses arrières en lui évitant les coups traîtres et en tuant ceux qui m’énervaient. Elle faisait du très bon boulot. Il lui fallait ça… Le combat se finit rapidement, ce n’étaient que des petits brigands, juste un peu trop forts pour elle toute seule…

« Alors?
-…
-Ça ne va pas?
-…
-… »

Je n’aimais pas m’occuper de quelqu’un et je prenais beaucoup sur moi pour le faire avec elle. Elle était mal en point, blessée, dénudée… Je la couvrais et la menais à l’hôpital. Je fis attention à ce qu’elle soit bien prise en main et je partis jusqu’à mon rendez-vous…

***

« T’es en retard! Fit Sheinji mécontent.
-Et t’es couvert de sang, lança Haya dégoûté.
-Un contretemps…
-Une fille, se moqua Sheinji…
-Ouaip, mais pas exactement le genre de fille auquel tu penses… »

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Chikara, village caché du sable [RP] - Page 15 Empty Re: Chikara, village caché du sable [RP]

Message par Harumi 4/5/2011, 20:14

"Mais si je vous dit que je ne me suis pas fait violenter, putain!

-Mais mademoiselle, tous les..."


Je ne l'écoutais déjà plus. A vrai dire, je m'étais bien fait violer, enfin pas totalement, mais je n'avais pas envie de rester à l'hôpital. Je priais Dieu pour me faire sortir de ce bordel ET que cette putain d'infirmière fermait sa putain de gueule! Je m'étais fais violer, qu'est ce que ça pouvait bien changer.

Ca c'était passé quelques heures plus tôt, lors de ma sortie de prison.

...

Quoi? Je ne vous ai pas conté mes aventures en prison? Ok, here we go!

Donc remontons un bon paquet de jours avant. J'avais été mis en prison, tout a commencé par la faute d'Otarin Rekaïshi et deux autres boulets dont mon génial cerveau n'avait même pas pris la peine de retenir le nom. Ils m'ont laissé pour morte au cours d'une mission et j'ai fini ici. Au moins, Otarin a fini au trou aussi, c'était ma seule joie. Dommage que je ne pus voir sa tête déconfite lors de son premier jour de prison, sachant qu'il se trouvait dans le bâtiment des hommes et que je ne pus l'apercevoir de l'autre côté du grillage menant à la cour des hommes que le sixième ou septième jour, ma mémoire me faisant défaut.

Lors d'une discussion que je n'eus que bien plus tard avec lui, j'appris qu'on eut à peu près les mêmes débuts en prison : un partenaire de cellule assez dérangeant qu'on a réussi à provoquer en combat. Oui, j'ai bien dit "UN partenaire". C'était bien une femme mais son corps et ses cheveux courts pouvaient laisser aisément penser le contraire. Cet incident se passa le premier jour.



"Tu es là pour quoi, Harumi? Me demanda t-elle"


Elle s'appelait Tora, si ma mémoire ne me faisait toujours pas défaut. Mon cerveau avait de son plein gré obstruait beaucoup de choses de ma mémoire mais tout me revenait petit à petit.


"Bah, une connerie. J'ai dix jours à taper et j'me casse!

-Des meurtres je présume.

-Nous allons dire ça comme ça. Et toi? Pourquoi es tu là?

-Vol à l'étalage, meurtres, attaque à officier de police."


Pendant un moment, j'avais complètement oublié qu'en raison de manque de place dans les prisons, ils m'avaient foutu dans une prison avec les plus grands malades mentaux. Tous des fous furieux qui pourraient m'écraser avec un doigt. Mais c'était plus fort que moi, quelle conne j'étais.


"Pourquoi avoir fait ça?

-La vie, je suis une pauvre, j'avais besoin de me nourrir, de dormir, de survivre.

-Et tu es en prison, ça me dégoute.

-On est d'accord, ce que j'ai fait est totalement normal!

-C'est toi qui me dégoute. Tu étais pauvre, tu commets des crimes et après on t'envoie en prison où tu es nourrie, logée, blanchie. Et bien entendu, qui c'est qui paye tout ça? NOUS!

-Retire tout de suite ce que tu viens de dire, petite sotte! J'avais ma fille dehors! Ils me l'ont enlevé.

-Parce que ça se reproduit les pauvres? Berk! Ca me donne envie de gerber.

-J'ai dû vendre mon corps et ce fut un accident, petite conne! Tu ne connais rien à la vie!

-Arrête tu vas me faire pleurer!"


Elle se souleva d'un bond et m'écrasa la tête contre le mur de notre cellule.


"J'VAIS TE CREVER SALE CONNE!!!

-Arrête. Lui ordonna une voix qui venait d'une cellule voisine. Cette voix était très calme, un calme effrayant. "


Tora me lâcha directement, se retourna et explosa notre banc d'un coup de pied. Je n'imaginais pas la puissance d'un seul de ses coups.

Le lendemain matin, à l'heure du petit déjeuner, quelqu'un m'appela. C'était la voix de la veille. Elle s'appelait Lunai.



"J'ai bien entendu, hier soir, tu ne restes que dix jours?"


J'acquiesçai et elle reprit la parole.


"Je t'ai sauvé la vie car tu nous seras bien utile. Viens avec moi, là où on va, il y a de meilleurs choses à manger que ces flocons d'avoine."


On sortit alors du bâtiment et nous dirigeâmes dans un coin de la cour. Là bas s'y trouvait une dizaine de personnes, dont Tora. Elles étaient toutes membres d'un même "clan", clan dirigé par Lunai. Ils ne perdirent pas de temps en salutations quand Lunai leur apprit que j'étais une nouvelle membre. Elle alla alors droit au but.


"Nous venons toutes de la rue et je devrais te tuer pour ce que tu as osé dire hier. Mais je vais te laisser la chance de te rattraper. Vois tu, nous sommes pour la plupart des Junnins de Chikara et nous pourrions te tuer facilement. Un informateur m'a permis de connaître la raison de ta présence en ces lieux ainsi que tout ce qu'il y a de bon à savoir sur toi. Harumi Yamada, bientôt la vingtaine, habite les hauts quartiers, Genin depuis peu et a failli tuer trois camarades en mission après les avoir trahi pour de l'argent. Vois tu, ton gloussement confirme mes dires. Donc voilà ton rôle, tu vas assassiner, à ta sortie de prison, tous ceux qui nous ont enfermé ici. Car vois tu, même si tu as raison qu'ici nous sommes nourries, logées, blanchies, il vaut mieux être pauvre à l'extérieur qu'enfermées."


Bizarrement, pour mieux essayer de faire passer l'information, j'essayais de compter le nombre de "vois tu" prononcés.


"Je n'ai jamais tué personne, prononçai-je.

-Il y a un début à tout. Ne t'en fais pas, tu auras tout ton temps. Il faudra simplement que tu viennes nous prévenir, vois tu?

-Je suis faible, je ne sais pas me battre.

-Que fais tu ici alors? Bon, peu importe. Tant que tu es ici, nous allons t'apprendre tout ce qu'il faut savoir au corps à corps. Tora t'enseignera pendant que vous serez en cellule. C'est clair Tora? Lui demanda t-elle d'un regard perçant tandis que l'autre ferma les yeux et inclina l'égerment la tête en signe d'accord. Et ne crois pas que nous ne pourrons pas te contrôler à l'extérieur, j'ai des hommes et des femmes venus de cette prison partout maintenant, ils sauront te surveiller, vois tu. Tu auras quatre ans pour tous les éliminer. Il y a dix hommes, voici la liste."


Elle me donna une feuille de papier où était collé des photos d'une dizaine de personnes. Avant même de lire leurs noms je savais déjà à peu près tous de qui il s'agissait. Tous étaient de grands avocats ou juges et étaient des connaissances de la famille.


"Maintenant, range ça, nous allons commencer l'entraînement."


J'eus à peine ranger le papier que Lunai me mit un coup de pied dans le ventre.


"Défends toi, je veux tester tes aptitudes au combat."


Elle revint vers moi, je tentai d'esquiver mais me prit un mauvais coup dans la cheville, avant d'en prendre un dans la tête, au niveau du tympan, puis un coup au menton. Ca allait trop vite pour moi.

J'entendis plusieurs fois "place ta garde!", "mais essaye de frapper où je vais te démolir", "j'espère que tu sais utiliser ton ninjutsu ou ton genjutsu, sinon c'est la fin du monde pour toi, vois tu" (même en combat elle ne pouvait pas lâcher cette expression), "tu as corrompu le jury de l'examen Genin pour être à ce stade et aussi mauvaise?" (elle ne savait pas à quel point elle avait raison) et autre.

Au bout de cinq minutes interminables, elle arrêta de me défoncer.



"Je suis peut-être trop forte pour toi. Maki, vas y!"


Une autre se jeta sur moi mais je pus immédiatement lui mettre un coup de poing bien placé dans le thorax. Elle se jeta à terre, le souffle coupé. Elle me regarda avec des yeux de haine, se lança de toute sa haine vers moi, qui terrorisée devant sa carrure impressionnante, le bon mètre soixante quinze, les épaules carrées et des bras gonflés aux amphétamines, me laissa enchainer une série de coups de poings dans la tête sans pouvoir broncher. Certaines dents explosèrent à l'impact des coups mais Lunai l'arrêta d'une main.


"Ton premier coup était très bon, tu as une puissance au fond de toi impressionnante. Il va falloir apprendre à l'utiliser. C'est ce qu'on va t'apprendre au cours des premiers jours. Tu vas apprendre à frapper fort, vite, bien et plusieurs fois. Il va falloir arrêter de fuir, car vois tu, ce n'est pas comme ça que tu vas apprendre à tuer. Tora t'enseignera aussi à te défendre. Il va falloir muscler ce corps. Mange ce qui se trouve là, elle m'indiqua du pain, des pâtes avec une sauce bizarre et de la viande, et on passera ensuite aux armes. Au fait, tu auras ce repas matin, midi et soir avec nous."


Sans poser plus de question, je mangeai avec appétit. Même si il était encore très tôt, je préférais ce repas au petit-déj de la veille. J'essayais, en plus de la nourriture, d'ingurgiter tout ce qui venait de se passer. A chaque bouchée, c'est comme si une minute repassait dans ma tête. A la fin du repas, j'osai une question.


"Des armes dis tu...

-Vous! lâcha Tora. Quand tu t'adresses au boss, tu dis vous!

-Comment avez vous trouvez ces armes, il n'y en a pas ici?

-Les couteaux et les fourchettes de la cantine. C'est cela se faire un réseau, ricana t-elle. Mais comme tu peux le voir (tiens, ça change) pour l'instant, ça va être l'heure de rentrer dans nos cellules. On reparlera de ça tout à l'heure. Tu vas bien te reposer. Ne vas pas à l'infirmerie! Lors de la pause déjeuner, tu mangeras le repas de la cantine le plus rapidement possible, puis tu mangeras ce même repas que tu viens de prendre. Tu suivras Tora."


Nous nous quittâmes alors et je rentrai dans le bâtiment pour rejoindre ma cellule. Je m'allongeai sur mon lit tandis que Tora me contait la création du clan et ce que j'allais devoir apprendre à faire, comment on allait procéder pour faire de moi une véritable déicide. Il me semblait bizarre de voir à quel point j'avais facilement accepté cette idée. La peur sûrement.

La pause midi arriva au plus vite et tandis que je mangeais, trop, au point de sentir mon ventre devenir lourd, les autres filles ne me lâchèrent pas du regard. Je compris une fois que j'eus fini mon assiette de pates. Toutes me tendirent leurs assiettes.



"Euh...nan merci.

-Mange!"


Je mangeai encore trois assiettes de pates viande et pain avant d'aller vomir. On rejoignit alors l'extérieur tandis que toutes me félicitaient, me disant que j'avais bien manger. Comme lorsqu'on s'adressait à un bébé, mais je fermais ma gueule.

Cette pause, qui devait encore durer une vingtaine de minutes, se passa très lentement. Une autre fille, plus trop souvenir de son nom, je me souvenais à peine de ses cheveux oranges et de sa taille plutôt fine. Elle était l'experte en maniement des armes. Mais j'arrivais aussi à me débrouiller, arme à la main et je tins quelques secondes face à elle avant de me prendre le tranchant du couteau sur la joue. Mon corps se bloqua encore et avant de me prendre un second coup, Tora me mit une gifle.



"Tu as peur? Peur d'être blessée ou de mourir? Ben c'est bien! Utilise cette peur! Cette peur doit te nourrir. Au lieu de fuir les coups, frappe, tue la personne qui les mets, qui te fais peur, pour ne plus qu'elle te fasse peur. Eradique la cette putain de peur qui t'envahis. Et en plus, tu vas te rendre compte que cette peur n'est pas plus pas moins qu'un homme! Alors maintenant, bats toi, bordel!"


Elle s'écarta alors et tandis que j'esquivais rapidement, en fermant les yeux, la prochaine attaque de fourchette qui s'apprêtait à me crever un œil, je bloquai le bras et y plantai mon couteau.


"Bien! Me lança Tora."

Le combat n'était pas fini et mon adversaire me repoussa loin d'elle, s'empara de mon couteau et le lança tel un kunai vers moi. Bien que j'avais toujours ma fourchette, je ne pouvais pas faire grand chose face à elle. Elle tourna rapidement autour de moi, reprit mon couteau et le relança tel un katana qui atteignit ma cuisse. Elle continua de tourner et lança le sien qui m'atteignit au coude. Elle tournait très rapidement, jetant à chaque fois les couteaux vers moi tandis que je n'osais bouger. J'étais toujours paralysée.

[i]"Ce n'est qu'un être humain. Cette peur n'est qu'un être humain. Et une pauvre en plus, tu vaux mieux qu'elle Harumi, tu peux trouver la faille." me répétais je sans cesse dans ma tête. Lorsqu'elle rattrapa un couteau par terre, j'agitai mon bras et réussi à le dévier, sans vraiment le vouloir. J'eus alors une idée. Je préparais ma fourchette, comme si j'allais la plantais et patientais. Je vis alors le coup venir : la fille aux cheveux oranges vint planter son couteau et sa fourchette dans mon ventre. Elle avait perdu. Je plantai ma fourchette dans son coup, de toute mes forces. Le cri de douleur qui en ressortit, combiné aux yeux qui allaient sortir de leurs orbites confirma ma pensée.

Toutes autour de moi rigolèrent, tandis que Tora me félicitait. Etrangement, elle m'avait apprécié malgré le mal que j'eus pu dire d'elle. Quand j'eus tenté de m'excuser, le lendemain, elle me rembarra directement, disant que si j'avais de la compassion, j'allais me trahir un jour. Mais c'est ce manque de compassion qui m'avait jeté en prison, il ne fallait pas l'oublier.

Les jours qui suivirent en prison se ressemblaient plus ou moins, je mangeais une tonne, j'apprenais à me battre, difficilement. Je n'avais pas de temps de repis. Jamais ou presque. Ma cellule, c'était pire que dehors. Elles me forçaient toutes aussi à faire un tas d'exercices de musculation. J'avais des courbatures à longueur de journée, mais ça, bien entendu, elles en avaient strictement rien à foutre. Au fil des jours, je revenais avec de moins en moins de côtes cassées et de bleus. Ca me faisait presque sourire.

Le dernier jour arrivait et je dû à nouveau affronter Lunai. J'essayais de l'attaquer mais elle esquiva en sautant à un mètre du sol et me décocha un coup de pied latéral qui restera surement dans les annales des coups les plus impressionnants que je me pris de toute ma vie. Je tombais à terre mais me releva directement. Elle me lançais un couteau mais je l'esquivais et alla le chercher pour le relançais vers elle. Mais elle n'était déjà plus là et elle m'étrangla soudainement par derrière. Tora vint alors et me mit plusieurs coups dans le ventre. A deux, j'étais finie mais j'utilisai mes pieds pour repousser Tora du mieux que je pus et tentais d'écarter les bras du boss d'autour de mon cou, avant de mettre un coup de tête et pousser sur mon corps pour totalement m'échapper. Elles se mirent alors à quatre autour de moi. J'étais perdue mais je ne perdais pas courage. Lunai mit alors fin au combat.



"C'est très bien, tu as bien changé. Saches que tu n'avais aucune chance de gagner. Et nul ne sert de faire des folies. Tu sauras devenir une vraie assassin. N'oublie jamais! A dans deux mois."


Leur dire au revoir me fit presque de la peine, j'étais assez bien avec elle mais c'est vrai que rien ne valait la vie en dehors. Tora me sourit au moment où je quittais pour la dernière fois ma cellule. Personne n'était là à la sortie. J'avais fait honte à mes parents dans cette affaire et ils ne devaient pas encore m'avoir totalement pardonnés. Je n'avais même aucun ami. Je devrais peut-être tuer pour retourner en prison.

Les lieux quittés, je devais récupérer mes biens et allait donc à l'office de dépôt.



"Bonjour, c'est pour quoi?"


Et merde, à sa voix robotique, c'est clair que c'est qu'un putain de fonctionnaire. Il a pas intérêt à me les péter.


"Bonjour, ce serait pour récupérer mes affaires laissées avant d'entrer en prison.

-Quel nom?

-Harumi Yamada.

-Prenez ce formulaire, remplissez le et vous devriez recevoir le tout dans les semaines à venir.

-Pardon? J'ai pas bien entendu? Dans les semaines à venir?! Je les veux maintenant.

-Vous croyiez qu'on prend la peine de garder toutes les affaires de tous les prisonniers de la prison. On est pas fous.

-Je suis là depuis peu, vous devez bien avoir ça!

-Désolé mademoiselle, ça va être l'heure de ma pause."


Enculé de fonctionnaire. Je vais le tuer! User des avantages que j'ai.


"Et si je vous paye 500 ryos.

-Attendez je reviens tout de suite! Harumi...Harumi...Ah oui voilà!

-L'argent se trouve dans les affaires, gardez les et rendez moi le reste!

-Voilà voilà! Un sourire idiot trainait sur son visage.


Tandis que je m'en allais et que le fonctionnaire à deux balles allait fermer son rideau, un groupe d'hommes rejoignaient les lieux et bloquaient le rideau.


"Hé gars, ferme pas trop vite. Sois pas si pressé, on est là, on veut nos objets nous aussi."


C'était un gars d'une taille moyenne, disons le mètre soixante dix sept, à la coiffure punk châtain clair, avec un énorme tatouage de signe kabbalistique dessiné sur la moitié gauche de sa face qui parlait. Il affichait un sourire et une décontraction qui laissait présager le pire. A vue d'œil, je lui donnais la quarantaine, un peu plus. Comme toute sa bande autour, d'ailleurs. Il se ressemblaient tous : même coupe, même tatouage et environ même âge. Et les grognements grotesques qui leurs servaient de rire aussi étaient les mêmes chez chacun d'entre eux.


"Je ne peux rien vous fournir désolé. Le pauvre gars était apeuré.

-Mais faut pas trembler, l'ami. On vient de passer vingt putain d'années derrière ses barreaux, donc tu vas décaler ta pause de cinq petites minutes et tu vas te dépêcher d'aller trouver nos objets personnels. En échange, on épargne ta vie. C'est honnête, non?

-C'est tout sauf honnête, répondis-je...et pourquoi je me suis mêlé comme une conne?

-Dégage petite! Ce ne sont pas tes histoires.

-Si vous le tuez, je me porterai témoin. Donc à moins que vous ne souhaitiez passer le reste de votre vie derrière les barreaux, alors que vous venez juste d'en sortir, c'est votre problème.

-Bon, dans ce cas, (son sourire s'élargit à fond avant de laisser place à un regard vide) tu passeras la première."


Quatre des hommes se jetèrent sur moi, me bloquant les bras et m'étranglant, d'une main puissante. Je me débattais et regardais le fonctionnaire mais il ne bougeait pas, regardant juste, complètement terrifié. Le "chef" (tout laissait à penser qu'il s'agissait du chef en tout cas) lui dit de ne pas fermer le temps qu'ils s'occupent de mon compte. Il s'approcha alors de moi, à quelques centimètres et, à l'aide de son chakra, tripla la taille de son bras droit.


"Chikara! Genkotsu sen'puu!"


Son poing atteignit ma poitrine et je sentis comme une tornade surpuissante qui voulut me propulser en l'air mais qui ne pouvait pas en raison des autres gars qui me tenait. Je sentais mon estomac se retourner dans tous les sens, la pression se faisait de plus en plus forte et la douleur insupportable. Les hommes de mains me relâchèrent et je voltigeai très loin de là.


"Hahaha! Ca fait du bien de récupérer la pleine possession de son chakra! Allons lui faire sa fête!"


Ils se regroupèrent tous autour de moi. J'étais toujours à terre, écrasée par la puissance du coup que j'avais reçu. J'avais dû voler sur trente mètres et la chute fut lourde.


"Et puis allez les gars, je suis sûr qu'après tant d'années vous voulez vous amuser. Ca fait vingt ans qu'on a rien pu faire. Et Dom qui est toujours puceau, mec, à toi l'honneur de passer en premier."


Je voulus me relever mais le plus gros de la bande me mit un coup de pied à l'estomac -qui prenait vraiment cher ce jour là entre ces coups et ceux de Lunai avant- qui me bloqua immédiatement.

Le prénommé Dom s'avança alors et, d'un geste de main, déchiqueta mon haut de vêtement. Un jutsu Fuuton assurément. Ces gars semblaient vraiment puissants, mais je devais me défendre. Je pris appui sur mes mains, voulant me propulser pour me relever, mais le plus gros se jeta alors encore une fois sur moi pour me plaquer à terre, tenir ma bouche et m'étrangler.

Je suffoquais. Combien de temps pouvais je résister? A l'aide, s'il vous plait. Non, toi, ne t'approche pas de moi! Nan, je t'en supplie, je ne l'ai jamais fait avec aucun garçon! Ne touche pas à ma culotte! Je t'en sup...

C'est alors que me revint cette chanson en tête! C'était Docteur Gel de Najoua Belyzel!


...


Dès que revient le mauvais temps
je pense à mes souffrances
et me revoilà enfant recevant en silence
les caresses d'un grand, les caresses d'un grand...

Comment dévoiler mes secret?
A qui me confesser?
par pudeur moi j'étouffais
A l'idée d'avouer
les caresses d'un grand, les caresses d'un grand...

Mais Docteur Gel, mes deux seins sont à moi
Non, il ne t'appartient pas, d'y toucher comme ça...
Docteur Gel, plus malade que moi
Il fait si froid sous tes doigts
pourquoi ça? dis-moi? dis-moi? dis-moi

A tous ceux qui se reconnaissent
dans mes mots, mes faiblesses
fuyez avant qu'on vous blesse, avant que vous agressent
les caresses d'un grand, les caresses d'un grand....

Mais Docteur Gel, mes deux seins sont à moi
Non, il ne t'appartient pas, d'y toucher comme ça...
Docteur Gel, plus malade que moi
Il fait si froid sous tes doigts
pourquoi ça? dis-moi? dis-moi? dis-moi


Dés que revient le mauvais temps
je pense à mes souffrances...
Docteur Gel, Docteur Gel
Docteur Gel, Docteur Gel

Mais Docteur Gel, plus coupable que moi
il fait si froid sous tes doigts
plus malades que moi...

Oh, oh, oh ....

Dès que revient le mauvais temps
Je pense à mes souffrances...


...


Cette chanson passait dans ma tête tandis que je perdais toute mon innocence, mon intégrité, mon âme! Tandis que chacun se battait pour avoir sa part, je pleurais, des larmes de peur, des larmes de tristesse, des larmes de sang. Je voulais que tout cela cesse! Mais malgré toutes ces larmes, aucun son ne sortait de ma bouche! Je m'étais condamné au silence en même temps que mes geôliers me condamnèrent à la mort, lorsqu'ils me souillèrent. Je vous en prie, sauvez moi! Je vous en...

Et c'est alors que je la vis, devant moi, la tête découpée du chef! Et lui aussi je le vis, mon sauveur, ces cheveux blonds, tel un soleil. C'était surement un ange qui venait pour me sauver.

C'est alors qu'il se retourna et que je vis ces yeux bleus magnifiques! Mais...blond...yeux bleus...je le reconnu alors! Otarin Rekaïshi! C'est lui qui m'avait sauvé? Lui qui voulait ma peau il y a encore quelque jours!



"Merde, que fais tu là? Allez, lèves toi, et bats toi!"

Sa réaction me bloqua...je ne savais que répondre...j'étais hébété et parmi les phrases les plus connes que je pouvais sortir, celle qui sortit faisait surement partie du podium.


"Euh...comme ça? A....moitié nue?

-Personne ne te regarde! Bats toi!

-..."


J'avais peur. Je ne pouvais rien faire contre eux!

Si, Harumi, tu pouvais faire quelque chose, tu devais éradiquer la peur! La peur doit te rendre plus forte! Ce ne sont que des hommes, tu peux les tuer!



"BATS TOI!!!"


Je me relevai lentement, encore toute tremblante. Il fallait que j'en finisse avec ces tremblements. Dom s'approcha de moi et, alors que je fermai les yeux, lui décocha un poing de toute ma puissance dans son nez qui explosa aussitôt. J'ouvris les yeux et réengageai mon poing qui atteignit sa tête à nouveau. Son corps puissant s'écrasa et je m'emparai de ma roulette pour le tuer qu'un autre apparut derrière moi. Je me retournai et lui trancha la gorge. Il se la tint quelques secondes avant de tomber, raide mort. J'avais appris, lors de la mission effectuée avec Otarin et les autres que tuer ne me faisait pas peur, que ça ne me faisait rien, mais là ça me rassurait de tuer.

Dom s'était relevé et, tandis qu'un de ses compagnons se fondit derrière moi pour m'attraper par les épaules, me mit un coup de tête.



"Ne crois pas que tu en sortiras vivante! J'en ai pas fini avec ton corps!

-Moi non plus! Connard!"


D'un premier coup de pied dans les valseuses je le fis plier en deux et d'un second qui atterrit pour la troisième fois dans son nez, je le mis à terre presque définitivement. Otarin vint me délivrer en tuant sèchement celui qui me tint prisonnier. Je me sentais moins seule. Petit à petit, la peur se transformait en excitation. Il en restait un dernier sur qui je me jetai pour le mettre à terre avec moi. Je sortis alors un kunai et planta son visage une vingtaine de fois, histoire d'en faire de la bouillie, pour me calmer définitivement, en vain. Mon honneur était bafoué et je devais totalement me venger. Je me relevai alors et me dirigeai vers Dom, toujours à terre, sonné. Je m'accroupis et attrapa son sexe, toujours à l'air (vous vous doutez qu'ils n'ont pas eut le temps de se rhabiller) et, d'un coup sec, lui découpa. J'entendis alors un cri aigu comme jamais sortir de cet homme qui avait osé détruire ma vie. Je crois qu'un sourire s'afficha sur mon visage mais je doute de la véracité de mes propos, j'étais pas folle non plus.

Je sentis alors...que je ne ressentis plus rien. Ma tête et mon corps se vidèrent, comme libérés d'un poids. Bien sûr ils n'oublieront jamais les séquelles de cette journée mais avoir détruit les responsables me soulagea en partie. Je voyais Otarin qui essayait de me parler mais je ne pouvais répondre, j'étais écroulée, je ne l'entendais pas. Il était vraiment mignon avec son air inquiet. Il était encore jeune mais il promettait beaucoup pour l'avenir. Si il murissait bien, pourquoi pas?

Il me prit alors sur son dos et me transporta loin de là. Je fermai les yeux et sentis son odeur. C'était paisible. Lorsqu'il me reposa à terre, je vis qu'on était à l'hôpital



"Un hôpital...pour ceux de la classe moyenne, t'as pas mieux à me proposer? murmurai-je, ce qui lui arracha un sourire en coin."


Il demanda à ce qu'on prenne soin de moi. Mais moi, je ne voulais pas, j'en avais marre d'être emprisonné tout le temps. J'avais besoin de vivre! Même si j'ai appris beaucoup de la réalité de la vie ces derniers temps, et surtout ces dernières heures, j'ai aussi saisi qu'il fallait s'en emparer à pleines mains et même de tout son corps pour en profiter!

Lorsque je fus amené chez l'infirmière, celle ci commença à me poser plein de questions.

On revenait alors au point de départ.



"Mais si je vous dit que je ne me suis pas fait violenter, putain!"


Ouais, la voix m'était complètement revenue, pendant que cette stupide toubib me posait un milliard de questions.


"Mais mademoiselle, tous les facteurs nous laissent croire le contraire.

-Vous faites confiance en La Poste vous?

-La Poste? Qu'est ce qu'elle vient faire ici?

-C'est vous qui avez parlé de facteurs, pas moi.

-Euh...ok.

-J'étais en prison et mon copain venait me voir et on a pu le faire au cours d'une de ses visites!

-Et tous ces bleus et blessures?

-Rixes avec d'autres internées.

-Mais pourquoi refusez vous d'admettre la vérité? Mademoiselle, si vous n'en parlez pas, vous ne guérirez pas."


Et si j'avais pas envie de guérir! J'avais juste envie de me casser, bordel! Je refuse pas la réalité, j'en avais juste marre de toutes ces questions. A peine sortie de prison qu'on m'encadre encore plus que là bas. Je suis pas une criminelle, je suis une victime cette fois, shit! Alors ferme ta gueule et laisse moi partir. Mais indique moi les toilettes avant, la gueuse!


"J'ai rien à raconter. Je m'en vais!

-Très bien. Prenez mon numéro, appelez si vous avez besoin de parler. Ca viendra forcément. Mais une dernière question.

-Quoi encore?!

-Vous ne souhaitez pas des habits de rechange?

-Ah...si...Et la direction des toilettes s'il vous plait."


C'est ainsi que je retournai à l'air libre, donnant un tout nouveau sens à ma vie, qui allait se révéler compliquée.

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Harumi
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