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Mahou Gakure [RP]

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Mahou Gakure [RP] - Page 8 Empty Re: Mahou Gakure [RP]

Message par Kentaro 18/12/2009, 21:14

Après m’être copieusement dépensé au cours de ma séance d’entraînement quotidienne, au cours de laquelle j’avais poursuivis mes efforts pour augmenter mon temps d’apnée – parce que ouais, j’ai remarqué que souvent, quand je tabassais les gens en rafale, la plupart attendait que je reprenne mon souffle pour placer un contre. Ou pire, pour remettre d’aplomb leur garde. Du coup, si je tiens plus longtemps, j’ai plus de chance de les écraser avant d’avoir à reprendre mon souffle, et je ne peux que gagner dans ce genre de duel, cqfd – Donc après m’être copieusement dépensé et avoir pulvérisé un énième mannequin d’entraînement, j’avais l’esprit on ne peut plus claire et réceptif, dans les conditions idéales pour apprendre des trucs nouveaux. Raison pour laquelle je suis à l’hôpital pendant mon jour de congé, j’en ai d’ailleurs un paquet à récupérer grâce à la mission à Nobeoka, et que je me rends au labo, où maman doit me révéler deux-trois secrets médicaux des Kanesada, initialement faisant parti de leur art du poison, mais pouvant aussi se révéler utile pour des malades, à plus faible dose.

C’est donc d’humeur joyeuse que je parcours les couloirs de l’hôpital lorsqu’un hurlement me tire de mes pensés.


« Arrêtez-le ! Il s’échappe ! »

Le cri vient du fond du couloir. Je lève la tête et aperçois une jeune et jolie infirmière qui court éperdument derrière un nabot au regard hautain ; du genre shinobi, ceux qu’en savent toujours plus que les autres sur leur état physique. J’en déduis que l’infirmière doit être une nouvelle, parce que d’ordinaire, on a ce qui faut pour empêcher ces sagouins de jouer les filles de l’air : camisole de force, shoot de morphine, entrave renforcée… Des fois, y’en a même qui ont la totale…

Etant néanmoins dans un bon jour, je décide de venir en aide à la demoiselle en détresse. Je me décale donc légèrement du mur, dégage nonchalamment ma main de ma poche, serre le poing, estime la distance que le nabot doit encore parcourir pour arriver à ma hauteur, bande mes muscles et…

« Pas si vite, jeune homme. » Tonne une voix derrière moi, impérieuse. D’ailleurs, l’effet est immédiat : le nabot se fige net sur place à… quoi ? Deux mètres ? Allez, un mètre cinquante à tout casser. Pfff… Et moi qui me faisais une joie de stopper ce petit merdeux comme il se le devait.

Bon, en même temps, c’est plutôt un coup de chance, vu que papa – hé oui, c’était lui, la voix – et moi avons quelques divergences d’opinion sur la façon dont on doit s’occuper des récalcitrants. Rapport à ce que ma méthode serait, je cite, « contreproductive » et « en totale inadéquation avec notre déontologie ».

N’empêche qu’avec le pif brisé, le patient, il est bien obligé de rester à l’hôpital, il n’a pas le choix ! Et puis je ne connais pas de meilleures façons de fourrer dans le crâne des gens des concepts complexes comme, au pif, garder le lit tant que le médecin n’a pas autorisé le contraire.

Du coup, c’est donc papa qui a alpagué le fugitif, et vas-y que je te me le lui colle un savon made Shintaro.
Parce que oui, papa a une façon très particulière de sermonner les patients : il leur parle d’une voix grave et profonde, persuasive et pleine de bon sens, et en deux-trois phrases, le patient repart de lui-même vers sa chambre, tout penaud. C’est un don particulièrement impressionnant. Et absolument pas héréditaire : j’ai déjà essayé, et en général, ça se termine par un concours de décibels, puis une tarte dans la gueule. Comme je le disais, un patient avec le nez cassé est obligé de rester.

Alors que je reprends la direction du labo, papa se retourne vers moi et m'appelle.

« Kentaro ? »

Ouuuups... Ce ton là, je le connais bien. Visiblement, papa n’a pas été dupe et a deviné ce que je m’apprêtais à faire au patient. Et je vais donc avoir le droit à un grand sermon sur la vie en général, l'immensité de l'univers, les petits ziozios qui chantent le matin et ma détestable habitude de ramener les patients à la raison manu militari.
Ben oui, il me connait bien mon papa, depuis le temps. Et il sait que les sermons made Shintaro, en deux-trois phrases, n'ont absolument aucun effet sur moi. Oh, ce n'est pas que j'y suis immunisé, hein... J'suis comme tout le monde : quand il a fini, je me sens tout misérable d'avoir agis comme ça et je promets sincèrement de ne plus recommencer et de tout faire pour m'améliorer.

Le problème, c'est que ma mémoire sélective entre rapidement en action, et deux heures plus tard, c'est fini, j'ai déjà oublié toutes mes saines résolutions.

Raison pour laquelle, depuis peu, papa a changé de tactique et tente de m'ouvrir les yeux par le biais de reproches illustrés de nombreuses paraboles imagées. Perso, je ne suis pas spécialement convaincu de l'efficacité de cette technique, parce que j'ai carrément envie de me marrer... Mais bon, ça, c'est un coup à en prendre une deuxième couche, alors je prends sur moi et j'encaisse stoïquement. Nan parce que mine de rien, ça prend des plombes et j'ai pas que ça à faire non plus...

Donc, alors qu'il laisse planer un petit silence pour me faire mariner un peu, j'en profite pour me préparer mentalement à produire l'effort nécessaire pour ne pas glousser comme dinde quand il arrivera à la partie parabole.

Peine perdue, finalement : au moment où il allait reprendre la parole, une autre infirmière déboule à toute vitesse et se jette sur lui. 'fin au sens figuré, hein

« Docteur Satokira ! »

Et là, ma journée est foutue, j'vais être vexé comme un pou jusqu'à demain. C'est vrai quoi, docteur Satokira, c'est toujours pour papa. Et moi, alors ? J'ai eu mon diplôme dans une pochette surprise, peut-être ?

« Qu'y a-t-il ? Demande le "Docteur Satokira"
_ C'est une urgence ! On a un cas de blessure sévère au katana, explique l'infirmière.
_ Oooh, comme c'est étrange. Laisse-moi deviner : encore un genin ? M'exclame-je.
_ Exact.
_ Un jour, le Qg prendra ses responsabilités et interdira la vente de katana aux genins.
_ Les accidents, ça arrive, temporise papa. Mais je ne vois pas très bien en quoi cela me concerne, reprend-il à l'intention de l'infirmière.
_ Comme je vous l'ai dit, c'est un cas de blessure sévère : le bras est tranché net.
_ Le docteur Miyeta est un spécialiste des jutsus de reconstruction, il saura gérer ça sans problème.
_ Il n'a plus assez de chakra pour mener une telle opération. Et il a déjà atteint son quota de pilule régénératrice de chakra... Et comme vous le savez...
_ Oui. L'hôpital ne peut permettre à un médecin d'exercer s'il risque des effets secondaires suite à l'absorption d'une trop grande quantité de pilule régénératrice. Mais il y a bien les docteurs Gombeï et Shinhyo qui excellent dans ce genre de jutsu.
_ Il y a eu un... heu... incident, à l'arène, et on dénombre plusieurs dizaines de blessés graves. Ils sont sur les lieux.
_ Et Jakumoto ? Il débute mais je l'ai déjà vu à l'oeuvre. Il se débrouille bien.
_ Déjà pris en salle d'op'. De toute façon, le père du patient a exigé que ce soit nos meilleurs médecins qui s’en occupent. »

Tadaaa ! Et voilà le joker de l'hôpital de Mahou qui va entrer en action, j'ai nommé Shintaro Satokira. Hé oui, les jutsus de reconstruction, c'est le nec plus ultra des techniques de soins. Sans blague, pour les types qui maîtrisent ça, un bras coupé en deux, c'est de la bagatelle. Sauf que c'est de la bagatelle qui pompe dur en chakra. Et lorsqu'on ne peut plus faire appel à ces spécialistes, on se rabat sur des types capables de le faire à l'aide de méthode plus orthodoxe. Et généralement, on refile ça aux meilleurs dans ce domaine lorsqu'ils sont là. Et vu que le meilleur d'entre eux, c'est papa...

« Très bien, je vais m'en occuper, acquiesce d'ailleurs l'intéressé.
_ Je vais immédiatement réunir une équipe...
_ Inutile, Kentaro m'assistera.
_ Pardon ?!
_ Très bien. Salle d'opération N°5, docteur Satokira.
_ Mais non, pas très bien !
_ Nous nous y rendons sur le champ.
_ On pourrait au moins me demander mon avis...
_ Tu as dit quelque chose, Kentaro ?
_ Ouais : c'est pas mon jour boulot !
_ Mais tu es ici.
_ Normal, maman devait m'en apprendre plus sur les médocs. D'ailleurs, elle m'attend au labo !
_ Je lui enverrai un message, maintenant rendons nous en salle d'op'.
_ Mais...
_ Il n'y a pas de "mais". Je te réquisitionne.
_ Quoi !? Mais c'est de la dictature !
_ Exact, mais tu fais partie des meilleurs assistants et tu vaux une équipe à toi seul, donc j'aurai tort de me priver de tes services.
_ Jrgnbrmlblhumpf... »

Et merde... Là, j'sais plus si je dois continuer à regimber pour le travail forcé ou bien me rengorger devant un tel déballage de trop rares compliments. Finalement, le temps que je me décide, mon corps a pris le relais, et je me retrouve déjà à emboiter le pas à papa. Bon, ben tant pis... Mais ce n'est que parti remise, hein, je me rebellerai une autre fois...
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Message par Kentaro 18/12/2009, 21:15

Quelques minutes plus tard, on pénètre en salle d'op'. C'est une grande salle blanche avec tout un fatras d'appareil à la pointe de la technologie, organisé autour d'un lit-plateforme où repose actuellement un gamin d'une quinzaine d'année. Son bras gauche nous attend bien gentiment sur une petite table roulante, à côté. Tranché net à cinq centimètre au dessus du coude. Quand je dis qu'on ne devrait vendre les sabres qu'aux grades chunins et plus...

Un mouvement attire mon attention. Par la baie d'observation qui surplombe la salle d'op', je distingue un petit gros moustachu vêtu comme un as de pic (dans le genre "moi j'suis haut placé au Qg, bande de nuls"), et qui semble visiblement hors de lui. Il fait de grands signes en notre direction et tempête en tout sens, sans prêter attention à la personne à côté de lui qui tente de le calmer. Je m'aperçois d'ailleurs que c'est Luan, au côté du type, ce qui me fait dire tout d'abord que le type est bel et bien une grosse ponte, et aussi que ça fait un moment que je n'ai pas pourri la vie de Luan et qu'il va falloir que je rattrape le coup, sinon elle va croire que je suis malade ou, pire, que j'ai mûri.

« Visiblement, monsieur a l'air outré qu'on ait pas mis la totale, blouse, gants et compagnie... Fais-je remarquer.
_ Et alors ? On n'a pas ce genre de chose sur un champ de bataille, et ça ne m'a jamais empêché d'opérer qui que ce soit avec succès.
_ Ben oui, mais...
_ C'est lui qui a insisté pour que ce soit l'un des meilleurs qui se chargent de cette opération. Qu'il assume. Je ne vais pas changer mon mode opératoire pour lui faire plaisir. Installe le Mukan Kuiki. »

Et là, vous comprenez d'où me vient ma formidable capacité à me brouiller avec la hiérarchie : c'est héréditaire. On peut pas m'en vouloir : y'a pas moyen de lutter contre les gènes... Je laisse donc tomber le gros et je commence à m'affairer. Le Mukan Kuiki est une technique géniale, mise au point il y a bien longtemps par les Satokira (à l'époque où il y en avait à la pelle, c'est vous dire si ça remonte...), qui consiste à ériger un cube de chakra qui aseptise tout ce qui se trouve à l'intérieur. Raison pour laquelle, le "Docteur Satokira" s'embête rarement à enfiler une quelconque tenue d'opération.

Je sors donc mes quatre pics – ne me demandez pas pourquoi ils doivent être absolument jaunes et rouges surmontés d'un pompon bicolore, moi-même je n'en sais rien... Mais ça marche, c'est le principal – et m'emploie donc à délimiter la base de mon cube. Une fois fait, je me concentre, effectue une série complexe de mudras et zam ! Je balance la sauce en chakra sur l'un des pompons, tout en hurlant un "Mukan Kuiki" parfaitement inutile mais on ne peut plus classe, il faut bien l'avouer.

Rien ne se passe.

'Fin, au niveau des pics. Parce que de l'autre côté de la barrière, le petit gros est devenu tout rouge et invective copieusement Luan tout en me pointant du doigt, et de mon côté, je perçois le soupir blasé de papa, ainsi que son regard sévère qui me brûle la nuque.

'Va vraiment falloir que je me remette aux exercices de bases de l'académie. Déjà devant Pizza Put, je m'étais un peu chier dessus avec les parchemins, mais c'était pas grave, vu que j'suis pas un poseur de bombe... Mais là, me planter dans une technique médicale, devant d'autres médecins... La honte...

Je me racle la gorge, inspire un bon coup et recommence. Plus doucement, cette fois-ci. Pis je crie "Mukan Kuiki" un peu moins fort, parce que si je me plante à nouveau, je vais encore avoir l'air ridicule, sinon. Heureusement, cette fois-ci ça passe, et, après une bref sensation de picotement sur la peau, un cube aux parois luisantes d'une douce lueur rouge-orangé se dresse autour de nous, nous englobant avec le patient et son bras. J'aurais eu l'air malin, aussi, s'il était resté de l'autre côté...

« Ça y est, tout est prêt » Annonce-je rituellement. Nan parce qu'à moins d'être aveugle, il a bien vu que j'avais enfin dressé le cube.

« Très bien, tu peux commencer l'opération, me répond papa.
_ Ok. »

Il me faut quelques secondes avant que j'intègre correctement ce qu'il vient de me dire. Comment ça, je peux commencer l'opération ?

« Attends, tu...
_ Tu as très bien entendu. Aujourd'hui, tu te charges de l'opération tout seul, en te basant sur tes compétences propres.
_ Ben oui, mais...
_ Tu sais, lors de la guerre, j'étais sur le front avant même d'avoir ton âge. Et je pratiquais couramment ce genre d'opération. »

Gna gnagna gnagna ! Ça ne rate jamais ! ‘faut toujours qu’il prenne un malin plaisir à me rappeler combien je suis en retard sur lui à mon âge. Et bien puisqu’il le prend comme ça, rien à foutre, je vais lui montrer que ça me fait pas peur, ce genre d’opération, et que pour moi aussi, ça sera les doigts dans le nez !

Et aux mauvaises langues qui pensent que je suis pas futefute et que mon papounet chéri fait exprès de me mettre hors de moi pour me pousser à me dépasser, je leur répondrai que si, que je suis très futé, que ça fait longtemps que je suis rodé à cette tactique et que je m’énerve si je veux, après tout, c’est moi que ça regarde. Non mais.

J’attire à moi la petite tablette roulante, où trône le bras coupé – des fois que j’ai besoin d’un coup de main, haha ! … Bon, ok, c’était pas drôle… – sors ma trousse à outils et prépare mon matériel, fils et aiguilles, principalement. Côté barrière, le petit gros pige rapidement que quelque chose cloche et que ce n'est pas le grand, beau et rayonnant docteur Shintaro Satokira qui va opérer son cher bambin. Il frise l'apoplexie. D'ici qu'il nous claque entre les doigts, çui-là... M’en fiche, c’est pas mon affaire. J’attrape une paire de ciseaux, me penche sur mon patient, et…

Enfonce la lame dans son ventre, au niveau du nombril, et remonte d’un coup sec jusqu’à la gorge pour l’ouvrir en deux !

Mais non, j’déconne… Remarquez, ça vous aurait sûrement plus intéressé, mais au lieu de ça, je me débats avec sa fichue tunique en soie de Taraï, une saloperie pas possible, élastique comme c’est pas permis. Le genre de truc dont la pub à la télé consisterait en un shinobi qui se fait marave la gueule à grand coup de jutsu, et qui se relève, tourne sur lui-même et fait admirer au public ébahi que son vêtement n’a pas une échancrure. Alors les ciseaux, vous pensez bien si ça le fait doucement ricaner.
Après dix secondes de galère pour cinq pauvres centimètres, ça finit par me gonfler grave et je me rabats sur mon scalpel le plus aiguisé. Parce que quand on me cherche, moi, on me trouve !

Après cette lutte héroïque, bien que rondement mené grâce à mon courage et à mon ingéniosité sans égal, je peux enfin m’adonner à la pratique de mon art. Celui dans lequel je ne souffre aucun rival, celui qui m’a permis d’être connu à Mahou : l’acuponcture – et je ne veux même pas savoir ce qui vous était venu à l’esprit.

Un simple coup d’œil auxquels s’ajoutent quelques palpations de sécurité et j’ai vite fait de localiser les méridiens appropriés. Le reste n’est qu’une formalité : près d’un vingtaine d’aiguilles plus tard, réparties principalement sur le front et le torse, et en partie sur la gorge, et le patient est plongé en stase profonde. Trois battements à la minute à tout casser, métabolisme tout aussi hyperactif, quant au système nerveux, n’en parlons pas… Bref, c’est comme si le temps s’écoulait au ralenti pour son corps… Et qu’accessoirement, il ait été transformé en légume. Ce qui, du coup, me laisse toute latitude pour opérer.

Néanmoins, trois battements par minutes, ça signifie quand même trois propulsions du sang à travers les artères. Donc avant de desserrer le garrot et de risquer de me prendre la tête à cause du sang qui va venir régulièrement me saloper le boulot, je n’oublie pas de couper la circulation en amont de la blessure par quelques aiguilles supplémentaires. C’est à ce genre de petits détails qu’on voit qu’on a à faire à un professionnel expérimenté, si, si.

Enfin arrive le gros morceau. Vous avez déjà joué au jeu « reliez chaque mot à la bonne définition » ? Ben là, on a la version médicale, avec un moignon et un bras. Tout en nettoyant minutieusement les blessures de morceau – wow, c’est vrai que ça tranche nickel, un katana – je fais un pré-repérage. Artère, veine, muscle, os… Et je m’efforce de faire coïncider tout ça avec ma carte mentale du corps humain. ‘S’agirait quand même pas de se planter. Je n’ose même pas imaginer ce qui se passera si je m’emmêle les pinceaux du côté des nerfs…

Bon, j’ai récuré au maximum les deux plaies, les ai bien mis face à face, y’a plus moyen de temporiser. Je souffle profondément, me force au calme et saisis ma première aiguille. Une dernière inspiration et…

Show time !

Mon bras bondit et se met à exécuter des allers-retours à toute vitesse entre le bras et le moignon, s’interrompant juste le temps de changer d’aiguilles ou de fils. Vue de l’extérieur, la cadence est sûrement impressionnante. Mais pas pour moi. Quand c’est papa qui s’en charge, il va bien deux à trois fois plus vite. Mais bon, le mieux est l’ennemi du bien. Je ne vais risquer de planter mon premier remembrage juste pour péter les scores au chrono. Non pas que ç’aurait une quelconque conséquence sur le patient : les yeux exercé du "Docteur Satokira" veille au grain et s’assure que je ne loupe aucun point, ni que je me plante en en reliant deux mauvais. Mais bon, j’ai une réput’ à tenir, moi. Je suis l’unique héritier du dernier des Satokira, donc j’ai pas le droit à l’erreur.
Et surtout, ça voudrait dire que je devrais reconnaître ma défaite contre papa à mon âge, et ça, il n’en est pas question !

Finalement, l’opération se termine. Tous les points sont en place, je n’ai plus qu’à tirer précautionneusement les fils et bras et moignons semblent se ressouder. Muscle, os, nerfs… Tous sont recousue à leur vis-à-vis. Quelques points de surface supplémentaires et ça sera bon, le gosse ne conservera qu’une infime cicatrice au bras, qui passera inaperçu à moins d’un examen détaillé. Bon, ça va pas lui plaire, parce que les grosses cicatrices brunâtres/violacés, ça en impose et c’est la classe, comme ils le disent tout le temps, mais on s’en fout, il n’est pas majeur alors c’est les parents qui décident. Et en l’occurrence, le parent préfère un truc discret, pour que tout le monde ne voit pas que son idiot de rejeton n’a pas été foutu de bloquer un coup de sabre à l’entraînement.

Et finalement, j’annonce la phrase rituelle :

« Opération terminée »

Trop la classe ! C’est pour de petits plaisirs comme ça que je suis resté médecin.

« Quinze minutes vingt-trois secondes. Pas mal. » Commente papa.

Là, je suis surpris. Surpris et vexé. Surpris, parce que prisonnier dans ma bulle, concentré comme je l’étais, j’ai visiblement perdu la notion du temps. J’aurais plutôt parié sur six minutes à tout casser, moi… Et donc vexé, parce que papa règle ce genre de truc en cinq minutes… Quand je vous disais que ma vitesse n’avait rien d’époustouflante.

« Bien, et pour le traitement post-opératoire ?
_ Je vire la stase physiologique mais je le maintiens dans le coma pendant trois jours, pour le forcer à l’immobilité totale le temps que le métabolisme cellulaire prenne le relais et fortifie le raccord. Après, sorti de coma, mais interdiction d’utiliser son bras dans le mois qui suit. Et ensuite, il entamera une rééducation. »

J’attends le verdict, un peu angoissé. Moi et le post-opératoire, ça ne colle pas toujours. ‘Faut dire que je prends souvent ça pour une corvée, vu qu’il faut régulièrement se battre, parfois –souvent – au sens propre, avec le convalescent pour qu’il respecte le traitement. Finalement, papa hoche la tête et conclut :

« Vingt-quatre heures de coma devraient être suffisantes. Surtout avec quelques onguents appropriés. Pour le reste, rien à y redire. Je valide.
_ Yaouh ! Je le savais que je pouvais le faire ! Bwahahaha ! J’suis trop fort !
_ Félicitation. Tu es parfaitement apte à mener ce genre d’opération seul. J’en informerai la direction qu’elle puisse te les déléguer en partie.
_ Quoi ?! Mais ça va me faire plus de boulot !
_ Allons, est-ce qu’aider son prochain peut vraiment être considérer comme un boulot ?
_ Maieuuuh, je suis pas d’accord ! »
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Message par ikira s 23/12/2009, 22:52

…Accepté ou pas…
L’un ouvrit la bouche quand un autre les prit tous et les ramena à l’intérieur surement pour discutailler de nouveau sur le pourquoi du comment… ou pas car ils commencèrent à élever la voix pendant trente secondes, puis, dans cet humble antre, il commencèrent à se frapper. Et moi, comme un gland, j’attendis que cette bataille finit… Ils durent se mettre d’accord car quand il ressortirent il ne prirent même pas le temps me m’expliquer leur choix qui était négative. Je n’étais pas vraiment déçu, car pour tout dire, je m’en moquais un peu…
Je rentrai chez par un temps brumeux, des arbres qui laissaient tombés les dernières gouttes de pluie précédente. Un sol boueux m’empêchait d’avancer convenablement. Je fus obligé de passer par le marché pour aller plus vite, les
derniers marchands rangeaient leurs matériels quand j’en croisai un qui vendait des couteaux, des sabres courts et des bouquins sur la manipulation de tout ça, un autre à côté qui portait un vieux blouson déchiré qu’il avait dû récupéré dans un poubelle, des chaussures troués et dont le tissu partait dans tout les sens, sa jambe droite était coupée. Malgré mon dégoût, ma compassion l’emporta, je m’obligeai à le contempler. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il semblait guetter un signe ou l’arrivée de quelqu’un, quand j’entendis siffler un kunaï vers le marchand mais je semblais être dans sa ligne de mir. Aussitôt, empoignant moi même un kunaï, je déviais l’arme. Je comptais ranger mon arme
quand un groupe de trois personnes arrivèrent armés jusqu’au dent mais ne sachant pas tenir une seule des armes qu’ils portaient à une ceinture de cuit qui attachait des vêtement un peu luxueux. Sans hésiter, je lui lançai mon kunaï qu’il ne chercha même pas à esquiver qui lui rentra dans le ventre un gémissement peu comment, comme celui d’un animal. Celui qui était à droite se lança vers poignard en main, utilisant un technique de contre de base apprise au taekwondo, je parai et donnai un coup du tranchant de la main à la gorge de l’assaillant qui lui coupa le souffle mais ne le mit pas hors combat. “kurau kajiru !!” , je lui portai les huit coups, je ne lui laissai pas le temps de reprendre ses esprits, je lui portai un coup de pied au ventre et il tomba à terre même s’il était encore conscient. Le dernier qui semblai être le
chef s’avança à son tour, le marchand intervint en me disant :

- Fuis, tu n’es pas de taille mon garçon.

- Je pense que c’est le contraire.

Activant mon shigan et fermant mon œil gauche, je lui portai quelques coups pour voir ce qu’il valait, il les para ou les esquiva sans mal, quand il me porta un coup au visage que j’esquivai juste à temps avec mon shigan. Nous étions à peu près du même niveau mais ile ne semblai pas être ninja, je décidai donc forcément de prendre cet avantage : “Dageki kokuzoku !”. Evidemment, il se fit avoir, je pensai en avoir fini, quand je pris un coup monstre dans le ventre. Je fus essoufflé quelques instants et quand je le regardai de nouveau, je le vis tenir une étrange arme : il tenait une longue chaîne de métal qui au bout se tenait des sortes de lame très tranchantes, et juste derrière, il y avait des poids pour augmenter la force lors du lancer. Je fus tout de suite terrorisé par cette arme. Comme pour faire une démonstration, il la lança sur un mur qui se trouvait avant à sa droite (maintenant, il est démoli) : le plus gros problème que je relevais était qu’il ne lâchait pas l’arme et qu’il la ramenait avec aisance. Regardant autour de moi, quelque endroit qui pourrait m’aider à le battre mais il n’y avait rien. Nous nous regardâmes longtemps quand il me fis cette remarque :

- Tu es du clan Samou, je reconnais ton shigan, dit-il avec mépris et amertume.

- Pourquoi ce ton ?, dis-je avec on ton non moins méprisant.

- Vous avez détruit ma famille, ma maison, vous m’avez laissé vivant alors que je n’avais plus rien !!!

Et sans crier gare, il lança son arme vers moi, que j’esquivai avec mal car l’une des lame me toucha l’épaule et me fis une entaille assez conséquente. Je sentais sa haine déferler sur moi, mais je n’en était pas moins. Moi-même, je
tentais de lui donner nombre de coups de pied et de coups de poings, je commençai à être fatigué. Et là FLASH, je fis un retour en arrière…

- Tu m’entends Ikira, dis mon frère.

- Oui oui, m’empressai-je de répondre.

- Je disais, si tu tombes sur quelqu’un qui en veut à notre clan, car notre clan à fait des choses épouvantables malgré le bien que l’on peut dire de nous. Essaie de toucher la fibre de haine sur laquelle il est et énerve le !
Sa colère l’affaiblira et le rendra vulnérable à un moment ou à un autre, si non, et bien, deux choix : sois tu le combat, sois tu fuis si tu ne te sens pas de taille à lutter.


Nous parlions dans un jardin fleuri, les oiseaux chantaient, il faisait beau, nous étions heureux.

Je fis ce que mon frère m’avait dit dans l’une de ses incalculable leçon, et ça marcha rapidement car il lâcha son arme et sans attendre qu’il comprenne ce qu’il avait fait, je le frappais d’un cou de kunaï que je venais de sortir dans la gorge et un coup de pied latéral dans les côtes qui se brisèrent sous le choc. N’attendant pas que quelqu’un rapplique, je déguerpis. Le soir j’arrivais tard, mais comme tout le monde était déjà endormi, je me ruais moi-même dans mon
lit en oubliant tout, et je dormis d’un sommeil de plomb jusqu’au lendemain matin.


Le matin, je voulais mettre au point une nouvelle technique de taijutsu plus puissante que les précédentes à partir des techniques de taekwondo. Je commençai par faire un schéma de ce que e voulais : mettre un coup de poing droit dans le ventre, puis un coup de pied circulaire gauche au niveau de la tête, faire passer le pied ensuite au dessus de la tête de l’adversaire puis la prendre à l’intérieur de son genou pour la ramener violemment au sol, le lancer en l’air dos vers le sol, sauter soi-même en mettant un coup de poing dans le dos, attendre qu’il retombe pour donner un coup de pied poussant et le finir par un coup du tranchant de la main au cou. Je savais que ce serait un enchainement difficile et qui nécessiterait beaucoup d’énergie. Et puis, pour que la technique marche il faudrait que lorsqu’il ramènerait la tête au sol, l’ennemi soit suffisamment sonné, ensuite, il faudrait le lancer en l’air, ce qui ne serait pas facile non plus. Je réfléchis quelques temps à tout ça, en me disant que le plus simple serait d’avoir un cobaye pour voir si ça marchait (j’avais rien trouvé de plus idiot et dangereux). Le seul endroit où trouver des gens personnes qui accepterait de faire ça, c’était derrière la ville. J’y allais de bon matin. En arrivant, je ne tardai pas à trouver quelqu’un qui ait accepté
mon marché : jouer au cobaye contre de l’argent. Je leur avait bien précisé de résister s’ils y arrivaient.Le premier essaie, la personne était trop grande et je ne réussi pas monter ma jambe suffisamment haut lui donner le premier coup de pied. Le second était trop gros, et je ne réussis pas à le lever suffisamment haut pour finir mon enchaînement. Je trouvai la personne qui semblai être bien pour cette expérience. Et sur ce coup le défaut vint de moi, le coup du tranchant de la main, je le mis sur le nez que je lui cassai. Leur laissant de l’argent pour qu’il se le partage. La conclusion que je tirai était désastreuse : la technique serait impossible à exécuter. Mon dernier moyen de réussir serait de demander de l’aide à mon professeur de taekwondo, étant donné que c’était essentiellement des gestes de cet art du combat, sauf que mon prochain cours n’est qua dans trois jours et d’ici là, je serais passer à autre chose. Je décidai de rendre une visite imprévu à mon professeur, bien que je ne sois pas sûr que ça lui plaise, je pensais que ça valait le coup d’essayer. Une demi-heure plus tard, j’étais devant la porte de mon maitre et j’avais frappé à la porte qui s’ouvrit dans un silence infini, mon maitre, un gaillard d’un mètre quatre-vingt dix, un corps robuste bien qu’un visage peu gracieux car peu joyeux. Des mains puissantes dont le ongles étaient impeccablement coupés. Quand je lui expliquai pourquoi j’étais devant sa porte, au lieu de s’énerver, il fit un sourire en coin et me demanda de revenir demain matin à la première heure après que le soleil se soit levé… Je ressortis de cette maisonnette aux tristes couleurs aussi bien déçu
qu’étonné…
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Message par Kentaro 24/12/2009, 18:12

Raaaah ! Mais c’est pas possible ! Le monde s’est ligué contre moi !

J’ai rendez-vous à dix heures au QG pour une nouvelle affectation de mission. Visiblement, mes frasques lors de la mission précédente n’ont pas suffi à convaincre le Qg à me mettre sur la liste rouge. C’est pourtant dingue : j’ai refilé des laxatifs aux gradés, perdu un dodo, laissé s’échapper la cible, l’ai malencontreusement poussée à se multiplier et j’ai drogué le responsable de la mission. Entre autre chose. Et deux semaines plus tard, on m’en recolle une.

Ou alors, Allen a fait des coupes franches dans nos péripéties dans son rapport de mission.

Bon, toujours est-il que j’ai rendez-vous à dix heures au QG. Bien évidemment, à moins le quart, les urgences étaient complètement dépassées et j’ai été réquisitionné pour m’occuper d’un blessé. Sinon c’est pas drôle évidemment…

Du coup, je sors de l’hôpital à quasiment dix heures pétante. Le Qg étant à cinq minutes d’ici, pas besoin d’être une star des math pour savoir que je serai en retard. Pas de soucis, de toute façon, c’est bien connu, les réunions ne commencent jamais à l’heure.

Je cavale donc en direction du Qg, remonte les rues, traversent les carrefours et arrive enfin sur la place du marché… Pleine à craquer. Damned !

Là, j’avoue que je regrette un tout petit peu de ne pas savoir marcher aux murs. Tant pis, il n’y a pas le choix : je vais devoir me frayer un chemin dans la foule compact des mahousards en pleine séance d’emplettes. Et au temps pour ce qui est d’arriver rapidement au Qg. Mais bon, si la réunion n’a pas commencé à l’heure, cinq minutes de retard, c’est pas la mort, non plus.

Je joue des coudes, impose mon physique mais finis par me dégager de la masse des badauds. Plus le temps de réfléchir, je fonce à toute vitesse en direction du Qg, gravis les marches quatre par quatre et me précipite comme un dément à l’accueil, grillant une petite vieille au passage.

« Vite ! La salle de réunion n°25, c’est où ?!! Hurle-je au secrétaire.
_ Non mais dites-donc, mon bon monsieur, où est-ce que vous vous croyez ?
_ Gné ?
_ Je vous ai vu, vous n’avez pas tenu compte de la file d’attente.
_ Rooh, c’est bon, j’ai juste besoin de savoir où est la salle de réunion n°25.
_ Je m’en moque. Il y a des règles, monsieur, et il incombe à chacun d’entre nous de les respecter.
_ Mais je suis déjà en retard !
_ Et alors ? Est-ce une question de vie ou de mort ? Car si ce n’est pas le cas, je ne vois vraiment pas pour quelle raison je permettrai une exception. »

Crispation des poings, inspiration longue et sifflante… Je me force au calme. Sérénité. Tout va bien, je suis zen. En digne représentant des Satokira, je n’userais pas de la violence pour faire valoir mon point de vue.
N’empêche que s’il continue, ça va vraiment être une question de vie ou de mort, dans son cas.

Tandis que j’essaye de conserver mon calme, je sens des petits coups dans mon dos. Je me retourne vivement, retenant de justesse mon poing, pour m’apercevoir que c’est la petite vieille qui m’agresse avec le bout de sa canne.

« Hé bien alors ? Il a fini ou bien il compte rester planter ici toute la journée ? C’est que je ne rajeunis pas pendant ce temps là, moi. »

Pourquoi est-ce que j’ai retenu mon poing ? Maintenant, si je la cogne, je ne pourrais plus faire valoir la légitime défense.

« Monsieur a encore besoin de réfléchir, Madame Ryuzaki. En attendant, je peux tout à fait m’occuper de vous » Enchaine le secrétaire.

Et la vieille me passe au nez et à la barbe, tandis que le secrétaire se fend d’un sourire obséquieux. Je vois d’ici les titres des journaux de demain : "Double homicide au Qg ! L’assassin plaide des circonstances atténuantes !". Je jette un rapide coup d’œil à la pendule. Dix heures et quart. Et personne d’autres dans le hall à qui je pourrais demander mon chemin… Bordel, pas le choix, ‘faut que j’attende.

Pendant ce temps-là, la vieille expose tranquillement l’objet de sa visite de sa petite voix chevrotante. Pour faire simple, elle veut une bande de boulets pour désherber son jardin. Et puis à une date et un horaire précis, attention. Le secrétaire acquiesce et lui tend un premier formulaire, puis un autre. Et vas-y que j’aurais besoin de votre signature ici, et puis là. Ça prend des plombes !

Dix heures vingt. Nickel, j’ai du louper la moitié du briefing, là…

Enfin, la vieille a fini de régler la paperasse, a refilé son obole au Qg, échange quelques politesses et trottine vers la sortie. Le secrétaire me fait enfin signe d’avancer.

« Bonjour monsieur, que puis-je pour vous ?
_ Où est la salle n°25 ?
_ Pardon ?
_ Où est la salle n°25 ?!
_ Ecoutez, je ne suis pas votre chien, alors vous allez me faire le plaisir de me parler sur un autre ton.
_ …
_ Alors, monsieur, que puis-je pour vous ?
_ Pourrais-je savoir où se trouve la salle n°25 ?
_ Non.
_ Quoi !?
_ Il manque le mot magique. »

Mais je vais lui faire bouffer son fauteuil à c’t’animal !! C’est pas possible autrement !
Néanmoins, je domine ma fureur grandissante et reprends d’une voix tremblante d’une colère contrôlée.

« Pourrais-je savoir où se trouve la salle n°25, s’il vous plaît !
_ Mais bien sûr monsieur, vous prenez l’escalier à droite et c’est la seconde porte à gauche. »

Le type a à peine fini ses explications que je file à toute berzingue vers l’escalier, sans même lui dire merci. Ok, c’est mesquin, mais ça lui apprendra. Je gravis les marches en deux enjambées boosté au chakra, exécute un dérapage contrôlé pour tourner à gauche et…

« Ah, je crois que voilà notre dernier larron. »

Dans le couloir, un type d’une cinquantaine d’année, vêtu d’atours sombres, me dévisage calmement. Son visage est mangé par une imposante barbe, et ses cheveux mi-long lui descendent jusqu’aux épaules. Et si sa calvitie naissante pourrait prêter à rire, ce n’est pas du tout le cas de la poignée de ses armes, dont les lanières de cuir présentent le lustre caractéristique d’une utilisation régulière.
A ses côtés, il y a un gamin boutonneux d’une quinzaine d’année, profondément plongé dans la contemplation de ce qui se passe de l’autre côté de la fenêtre. Short gris, pull bleu sombre, cheveux châtains. Il ne porte aucun équipement sur lui, mais à tous les coups, c’est le genre de type à utiliser des genjutus. Entre lui et moi, c’est sûr que ça ne collera pas.
Et entre lui et moi, il y a un second genin, un peu enrobé, mais dont la graisse cache une solide musculature. Nez rouge et pâteux, yeux éclatés. Consommateur massif et régulier d’alcool.

Une minute… Forte consommation d’alcool et physique de Taïjutsueux… Y’a un truc là… Sûrement un Drunken Fist, lui.

Le gradé se racle la gorge, ouvre la porte prêt de lui et reprend :

« Hé bien, puisse que tout le monde est enfin là, nous allons pouvoir commencer. Suivez-moi, je vous prie. »

Nous entrons dans la petite pièce et prenons rapidement place autour de la table. Le gradé d’un côté, les genins de l’autre.

« Bonjour, les petits gars. Comme vous le savez, vous avez été sélectionné par le Qg pour garder le fils de Madame…
_ Hé, attendez ! C’est quoi ce cirque ?! Interromps-je le type. Vous n’allez pas me faire croire que le Qg a embauché un médecin pour jouer les baby-sitters ?
_ Bien sur que non, pourquoi cette question ?
_ Parce que je suis médecin à disponibilité du Qg. Donc on m’emploie quand il y a lieu, et là, c’est pas le cas.
_ Médecin ? Mais… Vous n’êtes pas Taro Matsuhoda ?
_ Ben… Non… »

Et là, l’horrible vérité fait jour dans mon esprit. Je me suis planté de salle de réunion ! Roooh, mais merde, ‘fallait vraiment que ça m’arrive aujourd’hui !
Laissant un vague « S’cusez, y’a erreur ! » en guise d’explication, je ressors en trombe de la salle de réunion, jette un coup d’œil sur l’étiquette en haut : salle n°24. Je file comme une bombe jusqu’à la salle n°25 et entre sans même frapper.

« Excusez-moi pour le retard ! Il y a eu… heu… Une urgence à l’hôpital, je me suis retrouvé coincé. ‘fin, vous savez ce que c’est, hein… »

Les cinq types présents dans la pièce me dévisagent comme si j’étais fou à lier. A tous les coups, ma réunion est déjà finie et ça, c’est un autre groupe. Mais comment je fais pour m’enfoncer dans des galères comme celle-là ?

« Mr Satokira, je présume ? » Demande un type d’une vingtaine d’année, au teint pâle et vêtu avec soin, tout seul de son côté de la table.

Le responsable administratif, sûrement. Miracle, ça n’a pas l’air d’être la réunion suivante. Ma chance tourne enfin ! Néanmoins, va visiblement falloir que je mette les points sur les i.

« Docteur Satokira, rectifie-je en appuyant le terme "docteur". Mais vous pouvez m’appeler Kentaro…
_ Ah. Nous vous avons attendu mais après un quart d’heure de retard, nous avons décidé de commencer sans vous. Prenez place, fait-il en me désignant un siège. »

Tout en m’approchant, j’en profite pour détailler les quatre autres occupants. Le plus éloigné de moi semble être le chef. La trentaine, cheveux bruns, yeux marron, et une carrure honorable. Et surtout, il a une très haute confiance en lui. Ça se voit dans son regard. Je le sais parce que je croise le même tous les matins dans le miroir. C’est clair, lui et moi, soit on sera copain comme cochon, soit on sera à couteau tiré. Y’aura pas de demi-mesure.
Après, vient un type plus jeune et plus petit, tout en muscle. Ça manque clairement de perfectionnement mais ça en jette. Et surtout, ça en dit long sur le caractère du type, parce qu’il faut le vouloir pour s’offrir un tel résultat. Et que c’est long, épuisant et douloureux. N’empêche qu’il l’a fait. Clairement, c’est un pratiquant du Taïjutsu, et pas juste un bastonneur comme moi.
Le second genin possède un physique plus passe-partout, tout comme ses vêtements. Par contre, il porte un katana. Lui et moi, on va pas être copain. Je m’en fous, il blesse qui il veut avec, il se débrouille tout seul pour les soigner. J’suis pas sa bonniche, non mais.
Quant au dernier, c’est une force de la nature, qui va chercher dans les deux mètres pour un bon quintal. Et que du muscle, s’il vous plait. D’ailleurs, après un rapide examen… Nan, c’est pas possible. Hé ben si. Y’a des médecins qui ont été suffisamment dingues pour appliquer un programme de transformation musculaire sur ce type. Hé ben ça n’a pas dû être de la tarte. Je me souviens avoir bien galéré quand je me suis infligé le mien, et pourtant, mon corps, je le connais mieux que personne. Alors avec un gabarit hors norme… Ce type là fait partie du clan Inazuma, c’est sûr. Y’a que ces tarés de médecins pour parvenir à adapter chaque paramètre à cette stature.

Enfin bon… En me comptant, ça donne quatre cogneux et un sabreur… Bref, un sacré concentré de subtilité. Ce qui m’amène à me demander à quel genre de mission on va se coller.

« Alors quoi ? Y’a pénurie de bûcherons et Mahou va les fournir ? Ironise-je.
_ Si tu savais lire une montre, tu saurais pourquoi on est là, me répond le gradé.
_ Alors, comme vous m’avez l’air sympathique, je veux bien vous le refaire. Il y avait une urgence à l’hôpital, répète-je en martelant chaque mot.
_ Oh oui, du genre… Panne d’oreiller ? »

Et voilà, en deux secondes, ça été plié. Lui et moi, on ne se supportera pas. Malheureusement, avant que je ne puisse lui répondre comme il se le devait, le responsable administratif se racle ostensiblement la gorge pour nous rappeler à l’ordre.

« Messieurs, un peu de calme, je vous prie. Docteur Satokira, je vous présente l’équipe N°182, à laquelle vous serez temporairement affecté pour toute la durée de cette mission. Vous connaissez maintenant Hibari, Junin de son état. Vous serez sous ses ordres. Vaximus, Hiruma et Sendo seront vos coéquipiers.
_ Ah, ben enchanté tout le monde.
_ Venons-en à la mission proprement dite. Il s’agit d’une mission de soutien-reconnaissance. Nous avons en effet envoyé une équipe au petit village d’Haishinrin, car ces derniers avaient requis notre aide, se plaignant d’une présence croissante des bandits. Cela va bientôt faire quarante-huit heures qu’ils auraient du revenir. Cela n’est pas inquiétant en soi, puisque de telles missions peuvent se révéler de plus longue haleine que prévu. Mais qu’ils n’aient pas contacté le Qg par d’autres moyens est inhabituel. Il est donc fort possible que tout aille bien et qu’ils soient sur le chemin du retour, comme il est possible qu’ils soient encore à débusquerles bandits. Ou même qu’ils aient été vaincu. Votre équipe est donc chargée de se rendre au village d’Haishinrin pour voir ce qu’il en est. Assistez-les dans leur tâche, s’ils n’ont pas fini, ou aidez-les s’ils sont en danger. Si d’aventure il leur est arrivé malheur, n’engagez pas les hostilités : la récupération de données est plus importante.
_ Excusez-moi, j’ai une question.
_ Oui ?
_ Lorsque ça risque de tourner à la mission de sauvetage, les protocoles du QG impliquent que ce soit des utilisateurs de jutsus de soin qui soient déployés, ce qui n’est pas mon cas. Bien sûr, ça ne serait pas aberrant si le QG n’avait pas d’autres genins médecins sous la main. Sauf que ce n’est pas le cas, vu que j’en ai croisé deux ce matin. Donc qu’est-ce que je fous là ?
_ Il est vrai que pour une fois, le QG est commis une entorse au règlement, mais nous nous sommes dit que vous seriez plus utile qu’aucun autre médecin sur cette mission.
_ Pourquoi ?
_ Cette équipe était aussi accompagnée d’un médecin. Un dénommé Akio. Vous le connaissez probablement mieux que quiconque et s’il est arrivé quelque chose à l’équipe, vous serez le plus à même de le retrouver.
_ Akio… Akio Wakai ? Un nabot, super imbu de lui-même et que tout le monde prend pour un génie ?
_ Oui… Mais vous savez, il a pris quelques centimètres et je ne suis pas sûr que le terme nabot…
_ Un nabot est et restera toujours un nabot. Et laissez tomber, j’ai déjà donné, avec Akio. Il a des ennuis ? Très bien, hé bien qu’il les garde. Après tout, c’est un génie, pas vrai. En tout cas, si y’a bien une chose que j’ai apprise lors de notre expérience commune, c’est qu’il ne faut jamais se mêler des soucis des autres. Trouvez-vous un autre médecin. »

Et je ponctue ma tirade d’un claquement de porte tandis que je réintègre le couloir. Non mais c’est vrai quoi. Instinctivement, je peux le sentir. Ça pue, cette histoire. Or de question que je m’en mêle. La dernière fois que j’ai fricoté avec Akio, ça m’a fermé les portes de la recherche. Et c’est pas passé loin qu’on me radie de l’ordre des médecins. Alors c’est niet, je ne me ferai pas avoir deux fois. ‘Faut pas pousser non plus.
En plus, Akio est largement capable de se débrouiller tout seul. Même si ça me tue de le dire, il faut bien reconnaître qu’il est particulièrement doué. Et puis, même si c’est un nabot, il a la tête sur les épaules. D’abord, il n’est pas aussi buté que moi : quand les choses se corsent, il sait quand faire marche arrière. Clairement, y’a aucune chance qu’il se soit fait dézinguer par de stupides brigands. Et pis, si son équipe s’est faite décimer, il se mettra à l’abri et les soignera du mieux qu’il le peut en attendant les renforts.

Raaaaah ! Je supporte pas qu’on me prenne par les sentiments ! C’est dégueulasse de jouer sur la corde sensible des gens ! Evidemment que les renforts le trouveront plus vite si j’en fais partie, puisque je sais comment il raisonne !

Bon, j’ai pas le choix. Finalement, arrivé face à l’escalier, je tourne les talons et retourne dans cette foutue salle de réunion. Mon retour impromptue semble prendre de court les shinobis mais pas l’administratif qui leur adresse un petit sourire entendu, du genre « Ah ! Je vous l’avais bien dit. ». Clairement, y’a un type qui l’a prévenu de ma réaction et qui avait prévu ma décision finale.
Et qui d’autre que cet enfoiré de psy, Yoshimitsu ? Etant donné qu’il a bossé avec Akio et moi, c’est logique qu’il ait pensé à nous regrouper.
Faudra que je pense à lui coller mon poing dans la gueule, à çui-là.

Mais bon, y’a plus urgent à faire avant.

« C’est bon, je l’accepte, votre foutue mission !
_ Et on peut savoir ce pourquoi tu as changé d’idée ? Demande Hibari.
_ Par amour de mon prochain. C’est plus fort que moi, ‘faut que j’aide les gens. Un truc de médecin, tu peux pas comprendre. »

Hibari hausse les épaules, visiblement très convaincu par argumentation inspiré, et reprend :

« Très bien, je veux tout le monde prêt aux portes du village à 1 heure. »

Youpi… Et c’est reparti pour un tour…
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Message par GTB 30/12/2009, 19:53

- Gnéééééé mais pourquoi sur moi ? (Hiruma)
Une volée de shurikens s’approche de moi me forçant à esquiver et ils vinrent se planter entre mes pieds, mes bras et ma tête alors que je suis au sol, manquant de m’érafler voir même de me faire passer de ténor à soprano. Reculant pas à pas, enfin bout de fesse par bout de fesse, gardant mon adversaire en face, je tente de m’extirper de cette situation jusqu’à buter contre le tronc d’un arbre.

- Putain il faut toujours que ce genre de connerie m’arrive. (Hiruma)
- C’est tout ce que les ninjas de Mahou ont à offrir ? C’est pitoyable. (inconnu)


Revenons quelque temps en arrière.

- Très bien, je veux tout le monde prêt aux portes du village à 1 heure. (Hibari)

Voilà comment tout a commencé. Après avoir été convoqué au QG par le bureau des affectations, moi et l’équipe 182 avons été assigné à une mission. A notre petit groupe est ajouté un genin, Kentaro Satorika. Je ne sais pas trop quoi penser de lui, grand, dans le mètre 90, imposant (85 90 kilos), on remarque de suite ses muscles saillants (un peu comme Sendo). Il serait soi disant médecin mais vu son empathie pour à peu près tout ce qui respire, voire même pour certains objets si ceux là ont le malheur de se trouver sur sa route, m’amène plus à dire qu’il se rapproche d’un aigri, désabusé par à peu près tout ce qui l’entoure.

Notre mission consiste à aller chercher une équipe de secours de Mahou, elle-même envoyée sur place pour voir ce qui a pu arriver au petit village de Haishinrin, proche de Mahou. Cette équipe n’ayant donné de nouvelles depuis plus de 48 heures, nous devons nous rendre sur place afin de les aider à finir leur mission. Après les données transmis par le responsable et l’accord de ce Kentaro, car Mônsieur a préféré décliner une 1ère fois la mission (aigri par la vie je vous dis), je repasse chez moi prendre mon attirail et me dépêche d’arriver aux portes du village durant le délai accordé par Hibari, gare à ceux qui ne respectent pas ces contraintes d’horaires. J’arrive devant et remarque qu’outre la présence d’Hibari, Vaximus et Sendo sont déjà là.

- Bon ben on y va alors. (Hiruma)
- Triple buse, t’aurai pas oublié quelque chose ? (Hibari)
- Ben j’ai tout sur moi, katana, shurikens, kunaïs, ration de survie, bref allons y, j’ai hâte de commencer notre première mission. (Hiruma)
- Qui m’a foutu un bourricot pareil ? (Hibari en se tapant le front)
- Ben quoi ? Qu’est ce que j’ai oublié ? (Hiruma)
- Le fromage que tu bâfres chaque jour a du te faire imploser les neurones, tu oublies un point essentiel de notre mission. (Vaximus)
- D’une, ne dis jamais que le fromage peut faire du mal, le fromage C’EST LA VIE, de deux, au lieu de perdre du temps dites le moi. (Hiruma)

Un ROMFFFFFFF se fait entendre, je tourne la tête et vois ce baraqué de Sendo se rapprocher de moi à toute allure. Il m’attrape, me soulève par les aisselles avec une facilité qui me fait penser de ne jamais le mettre en colère sous peine de mort par d’affreuses souffrances. Il me fait faire en 180 degrés en lançant en l’air et me rattrape. Dans cette position, je regarde dans la direction opposé dans laquelle j’étais arrivé et aperçois au loin un grand gaillard venant dans notre direction. N’ayant pas l’habitude d’attendre après un horaire fixé par Hibari, j’en avais oublié notre nouveau médecin, spécialement assigné à notre équipe pour la mission. Sans avoir l’air de se presser, Kentaro arrive finalement à nous.

- Salut les gars, bon nous partons ? Il n’y a pas de temps à perdre. (Kentaro)
- Dixit le gars qui arrive en retard. (Vaximus)
- Pfffff, à peine 10 minutes. (Kentaro)
- SENDOOOOOO, pose moi à terre (ce qu’il fit) attends mon gars, tu ne sais pas à quoi tu t’exposes en contredisant Hibari. (Hiruma)
- à part un courant d’air je ne vois pas. (Kentaro)
- Dis donc toi, tu dois le respect à notre chef d’équipe donc quand il te dit tel heure, tu te pointes à l’heure. (Sendo)

Moi et Vaximus regardons Hibari, l’air ravi, les yeux remplis de larmes de bonheur devant le futur spectacle, espérant le voir châtier Kentaro pour lui apprendre sa façon de travailler, à moiti par terreur, à moitié par méchanceté et à moitié par coups de pieds au cul.

- Bon c’est pas bien grave, tu feras attention la prochaine fois. (Hibari)
- QUOI !!!!!!! C’est quoi ce délire ?????? (Hiruma et Vaximus en cœur)
- On va pas faire tout en patakès pour si peu, allez en route. (Hibari)


Bien que sous le choc, moi et Vaximus nous mettons en route, Sendo ouvrant la route et égal à lui-même très sérieux, Hibari derrière nous et Kentaro fermant la marche. Je me retourne et aperçois un léger rictus sur le visage de Kentaro, apparemment fier de lui. C’est ainsi que nous partons en direction d’Haishinrin. Le QG a estimé à une journée le temps nécessaire pour arriver à ce village. Je n’arrête pas de jeter des regards furtifs à Kentaro, essayant de l’appréhender, de mieux le connaitre mais dès que nos regards se croisent je détourne les yeux immédiatement, comme si son aura ne voulait pas qu’on daigne le regarder.

- Bon le sabreur fou, arrête de me dévisager et exprime toi, qu’est ce que mon auguste personne peut faire pour toi ? (Kentaro, utilisant un ton dédaigneux)
- Ben rien de spécial. Si juste un petit truc : jusqu’à preuve du contraire tu es médecin mais étant encore genin tu dois savoir à peine réanimer une mouche non ? (Hiruma)

Pour toute réponse Kentaro disparait devant moi pour réapparaitre juste derrière moi. *Purée il est rapide*. *Une démonstration s’impose apparemment* dit Kentaro. Je n’ai même pas le temps d’esquisser qu’il me plante à divers endroit du corps des aiguilles, jambes, corps, bras, aux bas mots une vingtaine.

- Si tu crois que se sont ces éraflures qui vont m’empêcher de te botter les fesses tu te trompes lourdement. (Hiruma)

Alors que Kentaro est à quelques centimètres à peine, je n’arrive pas à mettre un pied devant l’autre, bouger mes bras m’est impossible, en bref je suis immobilisé.

- Et ben, j’attends. Tu préfère patienter jusqu’à ce que mon cul devienne du poulet ? (Kentaro)
- Ca dépend si tu bouffes des graines de maïs par le cul, auquel cas ton cul est déjà un poulet. Mais sinon je te prie de croire que mon poing aimerait bien rendre visite à tes dents, et en vitesse en plus, or je ne peux pas bouger. (Hiruma)
- Je connais ceci, c’est de l’acuponcture, de la médecine par les aiguilles, une aiguille transperçant des zones spécifiques du corps et un soulagement ou au contraire une immense douleur peut en découler. Vraisemblablement Kentaro maitrise à tel point ce domaine qu’il peut immobiliser des gens. (Sendo)
- Je reconnais là le clan Inazuma, spécialisé en médecine sur le corps afin d’accroitre les capacités humaines. Effectivement, j’en suis capable. Cependant, j’ai mal ajusté une aiguille vu qu’Hiruma arrive encore à parler. (Kentaro)
- Mais c’est génial. (Vaximus)
- Je t’en ferai une démonstration sur ton propre corps si tu veux ? (Kentaro)
- Ca suffit tous les quatre, arrêtez de vous comporter comme des gamins de l’académie. Kentaro enlève tes aiguilles et libère Hiruma, Hiruma ferme là et arrête de chercher des poux à Kentaro, Sendo bravo pour tes connaissances et Vaximus ferme ta bouche béat d’admiration, tu vas gober des mouches. (Hibari, sur un ton ne laissant aucun doute qu’en à ses intentions si personne n’exécuter ses ordres)

Nous nous exécutons dans la seconde, Kentaro s’excusant d’avoir réagis au quart de tour et m’enlève ses aiguilles. Il se met à les nettoyer sitôt sortir de mon épiderme, surement pour pas qu’ils ne s’abiment.

- Encore désolé de m’être emporter, la mission passe avant tout et nous devons absolument réussir. (Kentaro, tout d’un coup sérieux)
- Je comprends, je m’excuse également, je n’aurais pas du te dévisager comme je l’ai fait au lieu de te poser directement les questions. (Hiruma)
- Afin de mieux assurer ta survie, car je n’ai pas envie de te soigner à tout bout de champ, je préfère garder mon chakra pour de bonnes raisons, arrête de mettre ton sabre sur le coté, porte le plutôt dans le dos, tes mouvements seront moins entravés comme cela. En temps normal tu aurais du être capable d’éviter au moins la moitié de mes aiguilles tout à l’heure. (Kentaro)

J’en suis bouche bée, il ose me dire ce que je dois faire. Je ne sais pas ce qui retiens de lui latter l’entre jambe. A si je sais : ses aiguilles dans ma peau. Bon, je sens tout de même que Kentaro a un certain vécu, je n’en suis qu’à ma première mission et lui doit déjà en avoir effectué quelques unes, je dois avouer à contre cœur que Kentaro a raison. Marcher avec un sabre sur le coté n’est pas aisé alors courir et esquiver avec encore moins mais quel classe en le portant. Cependant je dois me faire une raison, le porter dans le dos sera beaucoup plus pratique, je le place donc dans mon dos, en diagonale, de l’omoplate gauche au bassin à droite. Après toutes ces explications, nous reprenons la route.

Au bout de quelques heures de marche nous nous fixons dans une petite zone dégagée dans la forêt afin d’établir notre campement pour la nuit, Haishinrin n’étant plus qu’à quelques kilomètres. Après les formalités d’usage avant d’aller se coucher, nous nous mettons tous en position pioncage, sauf un, chargé de veiller sur les autres, nous tournons toutes les heures et demies afin d’être tous frais pour la suite de la mission.

Et c’est là que survient le drame bien entendu : lors de mon tour de garde, alors que tous pionce sans vergogne pendant que moi je dois rester attentif à ce qui se passe autour de nous. J’entends un craquement de branches. Vu que le temps était sec ces derniers jours ce n’est pas étonnant, ça doit être un animal de la foret qui est passé à proximité, je n’y prête donc pas attention. Il aurait mieux fallu pourtant : un type surgit juste devant moi, aucun bandeau apparent, rien qui ressemble de près ou de loin à un attirail de ninja, sans doute possible il s’agit de brigand, surement du coin vu comme ils se sont approchés de notre campement en toute discrétion, sans se faire remarquer. Juste le temps d’émettre cette affirmation qu’un sabre s’approche dangereusement de mon abdomen. Je pare ce coup avec mon sabre, non dégainé de son fourreau, ce qui a pour conséquence de me faire perdre l’équilibre suite au choc et je me retrouve donc à terre.


- Gnéééééé mais pourquoi sur moi ? (Hiruma)
Une volée de shurikens s’approche de moi me forçant à esquiver et ils vinrent se planter entre mes pieds, mes bras et ma tête alors que je suis au sol, manquant de m’érafler voir même de me faire passer de ténor à soprano. Reculant pas à pas, enfin bout de fesse par bout de fesse, gardant mon adversaire en face, je tente de m’extirper de cette situation jusqu’à buter contre le tronc d’un arbre.

- Putain il faut toujours que ce genre de connerie m’arrive. (Hiruma)
- C’est tout ce que les ninjas de Mahou ont à offrir ? C’est pitoyable. (brigand)
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Message par ikira s 2/1/2010, 21:08

…aussi bien déçu qu’étonné.

La journée me parut incroyablement longue, je ne fis rien à part passer mon temps à passer dans un coin éloigné du village. Herbe haute verdoyante, insectes chatouilleurs, un soleil doux, un air pur, allongé dans ce mini-paradis. Je
rentrai chez moi bien plus tard que d’habitude. Je continuais à méditer sur la réaction de mon maitre. Peut être qu’il voulait me faire souffrir pendant mon entrainement. A la fin de la journée, rien ne s’était passé. Le matin, je me levai à sept heures, bien plus tôt que de coutume. Personne n’était debout, je décidai de lire en attendant l’heure de mon rendez-vous avec mon professeur. Le livre que je lus fut “le genjutsu, qu’est-ce que c’est, comment créer une illusion”. Et en lisant ce livre, je m’étais rendu compte qu’il n’était pas facile de maitrisé ce domaine de combat. Pour créer une illusion en simplifié, il faut que son chakra donne forme à quelque chose. Après, ce n’est que de la technique. Vint l’heure de mon entrainement. Courant pour m’échauffer, on ne sait jamais, avec mon maitre, je m’attendais à tout. J’arrivais à notre point de rendez-vous un bon quart d’heure e avance. J’allais attendre quand j’entendis une voix derrière moi qui disait :

- Je ne m’attendais pas à ce que tu sois prêt si tôt…

- Il faut toujours prévoir en avance les possibilités que nous avons, j’ai choisi celle-là.

- Sagement parlé, suis-moi.

Je suivis mon maitre jusqu’au dôjo, l’endroit auquel je ne voulais pas aller pour faire mon entrainement. Mais bien obliger d’y aller, je suivis docilement mon maitre à travers un pâturage grouillant d’insectes et de serpents. Les serpents étaient là, pour mordre quand un élève arrivait trop exciter ou énerver, donc il fallait être d’un calme totale et d’une maitrise de soi complète. Moi, d’habitude, je sautais par dessus cet endroit. Mais pas cette fois, faute de choix… Malgré tout, ce court passage se passa sans ennuie.Nous entrâmes dans ce lieu culte pour les ceintures noires. Je me déchaussais bien plus lentement que mon maitre qui était déjà à genoux sur le tatami. Je me mis sur sa droite. Nous restâmes quelques instants en silence comme à sa grande habitude. Puis, il prit la parole :

- A ta demande, nous sommes venus au dôjo pour que je t’aide à apprendre une technique de ta création, je veux savoir deux choses : comment nommeras-tu cette technique ? et pourquoi veux-tu créer une technique de type taijutsu alors que tu préfères le genjutsu ?

- Alors pour le nom, je n’en ai pour l’instant aucune idée, et pour le pourquoi. Tout simplement parce que hier j’ai affronté un type qui en voulait à mon clan et qui était bien plus fort que moi, j’ai gagné mais la manière par laquelle j’ai gagné, je la trouve lâche. Et puis, le taijutsu est tout de même la spécialité de mon clan !

- Bon, ta réponse me va sauf pour le nom… Mais ça, on verra plus tard. Vas-y, cite moi les mouvements que tu souhaites exécuter dans ta technique.

Je lui citai les différents mouvements que je souhaitais mettre dans ma technique. Après avoir écouté les divers mouvements, il me dit qu’il n’y aurait aucune fluidité dans mes coups, qu’ils seraient difficile à exécuter. Il me
conseilla déjà d’éviter de lancer un adversaire en l’air car je serais vulnérable à ce moment . Il changea la plupart des mouvements qui étaient :
mettre un coup de poing droit dans le ventre, puis un coup de pied circulaire gauche au niveau de la tête, faire passer le pied ensuite au dessus de la tête de l’adversaire puis la prendre à l’intérieur de son genou pour la ramener violemment au sol, le lancer en l’air dos vers le sol, sauter soi-même en mettant un coup de poing dans le dos, attendre qu’il retombe pour donner un coup de pied poussant et le finir par un coup du tranchant de la main au cou.
Ces enchainements devinrent près une dizaine de minutes de réflexion de mon maitre, des notes sur des bouts de papier, quelques jurons et d’autres choses actions probablement inutiles tel que les tentatives de faire ces enchainements dans le vide sans adversaire. Il fit enfin un résumé de ce que je devais faire sur papier, je lus à haute voix pour être sûr que chacune des actions qu’il avait mis là-dessus n’étaient pas erronées :
coup de poing droit dans la tête suffisamment puissant pour le faire voler en arrière, passer derrière l’adversaire pour donner un coup de pied circulaire retourné dans le dos, repassé de l’autre côté de l’adversaire pour donner un coup de latéral dans les côtes et le renvoyer en direction opposé, aller vers l’adversaire et lui donner un coup de pied sauté poussé ascendant, aller de l’autre côté de l’adversaire et donner un coup de coude direct dans le dos pour le pousser, retourner de l’autre côté et donner un coup de pied latéral sauté. Le laisser tomber à terre et donner un coup du tranchant de la main quand il est à terre.
Je restais quelques minutes sur cette feuille, je relevais la tête. Je regardais mon maitre qui affichait la tête du parfait abruti content d’une trouvaille totalement impossible à réaliser pour un débutant comme moi. Je lui dis avec
énervement :

- Non mais vous êtes taré, comment voulez-vous que je réussisse à faire cet enchainement ?!

-Parle moi autrement, il a fallu que je me creuse bien la cervelle pour les coups que tu porteras dans cette technique seront suffisamment puissant pour que ton adversaire soit hors combat. Je sais que ce sera très compliqué mais je sais que tu es rapide et que question rapidité tu n’auras pas à t’en faire. Ensuite, pour que la technique marche il faudra que tes trois premiers coups soient suffisamment puissant pour que l’adversaire ne puisse pas résisté aux coups suivants.

- Ok, on va dire que je réussis, cette technique m’aura vidé de mon énergie, vous imaginez un la quantité d’énergie qu’il faut ?!

- Ca, c’est pendant le combat qu’il faudra t’adapter. Allez, il doit y avoir un mannequin dans le placard là-bas, entraine toi dessus.

J’allais vers l’endroit indiqué par ce taré, pris un mannequin qui tombait en morceaux. Je me mis au milieu du tatami. Et commençait après avoir mémorisé les mouvements. Je m’entrainais pendant quatre heures désastreuses, au moins sous le regard attentif de mon professeur qui prenait des notes. Pendant que je m’entrainais, il me dit :

- Cette technique doit être exécuter avec la vitesse d’un léopard, la fluidité d’un serpent et la force d’un éléphant. Avec ces trois éléments, trouve un nom à cette technique.

Vers trois heures de l’après-midi, il me dit de rentrer chez moi et de m’entrainer avec le mannequin qu’il me donnait. Je commençait à avoir une faim de loup, du coup, je piquai un sprint vers le marché et achetais un sandwich vite fait et le mangeai au moins de temps qu’il ne faudrait pour le dire. Quand je rentrais chez moi, mon père m’attendais. Il était très énervé parce que je ne lui avais pas dit où j’étais allé. Je lui expliquais sans entrer dans les détails. Il me jeta un regard noir, puis m’emmena dehors. Nus allâmes au terrain d’entrainement de notre clan, il y avait toujours au moins quinze personnes. Je protestai quand il me dit que nous allions nous entrainer. Mais il me dit qu’on était samedi et qu’il ne fallait pas perdre nos bonnes habitudes. Comme d’habitude, j’étais le seul de nous deux qui avait le droit d’activer son
shigan, ce que je fis. Nous nous tournâmes autour un petit moment J’attaquais le premier, mais il se déplaça de côté et esquiva mon coup, ce fut à lui de porter un coup que je parai avec difficulté. Nous fîmes plusieurs séquences d’attaques de parades et d’esquives. A la fin, j’étais plutôt fatigué, je décidai d’utiliser la technique que nous avions créer avec mon professeur. Je me rapprochai, puis portai mon coup de poing avec un vitesse tel qu’elle m’étonna moi-même. Je réussis à porter le deuxième coup, mais mon père avait activé ses shigans et il vit comment allai être mon troisième coup qu’il para tout en me mettant à terre et me faisant une clef de bras. Il me regarda longtemps avant de
me relâcher et de partir sans rien dire, je le regardai s’éloigner de moi…Je rentrai chez moi le regard bas et triste de ne pas avoir réussi ma technique mais je me consolai en me disant que mon premier avait été suffisamment puissant pour lui faire saigner le nez et suffisamment rapide pour qu’il n’ai pas le temps de le parer ou de l’esquiver. J’aurai bien voulu quand même savoir où est-ce qu’il était allé. De toute façon, il fallait que je m’entraine énormément pour réussir tous les mouvements.
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Message par Yan Raïzaki 3/1/2010, 02:34

Yan ouvrit les yeux. Il devait rejoindre son senseï. Ou l'homme qu'il avait harcelé durant tout le voyage de retour jusqu'à ce qu'il cède devant le joli minois du genin, j'ai nommé: Ryosuke Sôma!Celui ci lui avait demandé de se préparer pour sa première séance d'entraînement. Sans plus d'indications, le disciple avait pris son matériel de bases, comme des kunaïs ou des shurikens, au cas où la première séance serait un test de ses capacités en combat.

Il ouvrit la porte et aperçut l'ascète qui se tenait devant sa porte, impassible et froid.


« Salut, Ryo.
-Hurm. On y va?
-Évidemment. »


Ainsi le moine et son disciple se dirigèrent vers la forêt. La maison du genin était assez proche de la sortie et ils furent bientôt dans la forêt. Le juunin avança avec son disciple utilisant le très fameux déplacement de branches en branches.

Il se rendit compte que le test avait déjà commencer. Le test susnommée porté surement sur le contrôle du chakra, ce qui était logique vu ce que le genin avait demander. Pour résumer l'idée, le ninjutsuka voulait apprendre une technique qui lui permettrait d'abord de lui envoyer son chakra directement dans les tenketsus de l'adversaire et de les mettre temporairement hors service, tout en étant particulièrement douloureux.

Et pour ce genre d'attaque dénué d'affinité, le contrôle du chakra était primordial. Heureusement qu'il se débrouillait. En secouant sa tête le genin reporta son attention sur son senseï. Qui avait disparut. Yan stoppa sa course pour voir s'il le voyait quand la branche, trop fine, sur lequel il était craqua.

Il se ramassa dans un bruit étourdissant, indigne du shinobi qu'il était sensé être. Puis un truc le choqua. Les oiseaux ne chantaient plus. Rien de bien méchant en soit, certes. Sauf qu'il n'y avait aucun bruit naturel. Plus de souffle de l'air qui passe entre les branches, rien. Le genin commença a avancer, se frottant sa tête douloureuse. L'absence de son naturel venait surement du choc. Pourtant il s'entendait très bien...


« C'est bon! J'ai comprit que j'étais dans un genjutsu arrête ça s'il te plaît! Tenta le gennin, comptant sur la réponse du juunin pour être sur de la présence de l'illusion.
-Essaie plutôt d'en sortir seul, fît son senseï, qui apparut juste devant ses yeux.
-Euh... disons que j'y connais rien en genjutsu...
-Pour changer, répondit-il tandis que les sons se rétablirent peu à peu. »


le ninjutsuka se dépoussiéra et emboita a nouveau le pas a son maître temporaire, qui allait nettement moins vite maintenant. Rectification: il marchait.. Ils arrivèrent enfin a une sorte de clairière dégagée. Alors que l'hypothèse du combat d'entraînement faisait jour dans l'esprit du genin, le moine prouva le contraire.

«Bon... cet arbre. Tu vas y coller un de tes shuriken. Non, pas le planter, le coller. Si tu sais marcher au murs, tu sais rendre ton chakra adhésif. Pour commencer, essaie de le produire à partir de ta main. Une fois que ce sera bon, tu prolongeras l'effet dans ton étoile et la plaqueras contre la surface. Si tu t'y prends bien, il devrait coller quelques instants avant de se détacher, faute de chakra.

Comme ça.»


Le juunin sortit une étoile de ses manches, l'apposa sur l'arbre le plus proche et le lâcha, le laissant collé.


« Des questions?
-Ca devrait aller...
-Alors prends ça, me fit-il en me tendant un shuriken en bois grossièrement taillé. En général, les gens transmettent mieux leur chakra là dessus.»

Le genin visualisa son chakra et le fit sortir comme il le put de son corps, sans transformer la nature de son chakra, mais en essayant de le moduler. Au bout d'une bonne minute il réussit a rendre son chakra collant. Puis il l'appliqua sur bout de bois et fixa ce dernier contre l'arbre. Le haut de la brindille se décolla tandis que la partie basse resta fixée. Environ deux secondes. Il avait mal répartie son chakra sur le bois. Le voleur souffla et recommença l'opération, essayant de mieux le densifier sur le shuriken. Qui n'adhéra pas du tout. S'ensuivit une petite quinzaines d'essais plus ou moins fructueux jusqu'a ce que le morceau de bois adhère et cela plus d'une trentaines de secondes. Sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, son senseï repartit, en lui indiquant d'un hochement de tête qu'il devait le suivre.

S'en suivit un véritable parcours du combattant, où il dut éviter les branches basses, monter a la cime des arbres avec son chakra, comme lui avait ordonné son maître . Ryosuke lui demanda alors de se fixer au pied de l'arbre rien qu'avec son dos.

«-Pourquoi? C'est... bizarre.
-Ca va te faire utiliser ton chakra par un endroit dont tu n'as pas l'habitude... tu verras.»


Le genin hocha la tête en signe d'acceptation et tenta l'exercice. Il dut réitérer plusieurs fois l'exercice pour coller et une fois encore pour maintenir cet état. Il avait l'impression qu'a force, les canaux qui laissaient passer le chakra s'étaient encrassés, faute d'utilisation. Il tint un bon vingt secondes. avant de céder. L'ascète, quant a lui s'était assis en tailleur, attendant surement qu'il maîtrise l'exercice.

Après cinq nouvelles tentatives, le gennin réussit a coller au bois deux minutes entières. L'ascète lui était sorti de sa méditation et avait gribouillé un truc sur un bloc note. Lorsque le néo shinobi rejoint son maître, celui ci lui donna les consignes suivantes:


«Créer moi des fils de chakra. Laisse moi le temps de t'expliquer *fit le juunin alors que son disciple allait l'interrompre*. L'exercice avec la colle est assez similaire en fait, c'est une variante. Tu manipule ton chakra pour le rendre solide cette fois, toujours sans le Hyoton.
-Je sais déjà le faire, j'ai appris pour une technique affinitaire, ça doit pas être trop différent.
-Pas vraiment .Quand tu changes la nature en modifiant l'affinité, c'est plus la même chose: on peut être suiton sans savoir rendre son chakra liquide, ou être doton sans pouvoir le solidifier. En fait, l'affinité sert de raccourci je dirais... enfin, pas de raccourci, mais de spécialisation. Bref...


Le genin s'y colla. Comme la technique était inédite, il dut s'y reprendre a plusieurs fois avant de comprendre la théorie, malgré son lien avec celle de la colle a base de chakra. En pratique par contre c'était une autre paire de manche. Au bout de vingt minutes durant lesquelles l'ascète s'était de nouveau mis en position de méditation. Au moins le gennin n'aurait jamais a se plaindre de la patience du moine.

« Ce n'est pas grave j'ai vu tout ce que je voulais voir.
-Tu ne me test pas en combat?
-Ca ne sert à rien.
-Pas faux..
-Une dernière chose: maintenant et pour chacun de nos entraînement, on méditera avant et après chaque séance.
-Pourquoi faire?
-Ça aide au repos, a la concentration et a la visualisation du chakra. C'est que du bon, même si les gens ont un peu de mal au début, en général.
-Je vois. Je suppose qu'on va en faire une dés aujourd'hui?
-En effet. »

Puis l'ascète s'assit en tailleur sans mot dire. Yan l'imita. Il tenta vainement de caler sa respiration sur celle du moine, le souffle de ce dernier étant incroyablement lent, proche du rythme respiratoire d'un macchabée. Ils restèrent ainsi trente longues minutes avant que le genin craque . Il se leva, incapable de rester inactif plus longtemps.

« Désolé, je supporte pas ça.
-Ça viendra avec la pratique. Tu peux retourner chez toi, moi je reste ici. Oublie pas je reviens te chercher demain. Le juunin s'était levé a son tour.
-C'est vu. »


Ainsi le genin rentra chez lui. Au passage il passa dans le parc pour voir si son père y était, mais il était absent. Le ninjutsuka partit se coucher. Son chakra avait était mis a rude épreuve et il fallait que la nuit le restaure pour qu'il supporte le lendemain.
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Message par Tuxdenux Fushiga 9/1/2010, 01:51

Après quelques heures d'interrogation à l'académie mahousarde, Tuxdenux sortit de l'enceinte de l'école et partit sur la montagne se trouvant derrière le quartier général du village shinobi.

« - Courage ! Si je veux que les filles s'intéressent à moi, je dois me muscler et faire des choses incroyables ! Je vais commencer par démolir à poings nus un rocher ... Quand je serai tout en haut. »

Tuxdenux gravit la montagne avec ardeur, de temps en temps un oiseau passait par là et un l'a même attaqué, ce fût sa dernière attaque avant la mort mais au moins, il a eu le mérite de caler l'estomac du jeune genin. Quelques heures plus tard, la montagne fût dominée fièrement par le dernier héritier du clan Fushiga.


« - Yuroi me l'avais dit, c'est impressionnant comme vue. Bon c'est pas le tout mais je suis venu ici pour améliorer mon taijutsu et pas pour parler tout seul ! Au travail ! »


Quelques minutes seulement après que Tuxdenux ait commencé son entrainement, son frère ainé (le plus âgé) Nishigo vînt le voir et lui déclara :


« - Tux', il faut que tu viennes, Père te demande et il a l'air plutôt mécontent.
- Pourquoi ? Qu'ai-je pu bien faire qui puisse le contrarier ? Je n'ai fait que venir ici pour m'entrainer.
- Justement, il semblerait que ce soit ça le problème.
- Punaise c'est pas vrai ... Bon, dis-lui que j'arrive.
- Je ne suis pas ta bonniche, va lui dire toi-même.
- Te connaissant, je me doutais que tu me répondrais ça. Bon, j'y vais, juste le temps de descendre de cette montagne qui l'énerve tant ... »


Nishigo et Tuxdenux partirent en direction de la demeure du clan Fushiga. Une fois arrivés, Tuxdenux entra seul dans le vestibule où son père l'attendait.


« - Vous m'avez fait demander Père ?
- Oui mon fils, rapproche-toi ...
- Dites-moi déjà depuis quand la montagne est interdite d'accès. Yuroi l'a escaladée la semaine dernière.
- Tu n'as pas à le savoir ! Les autorités du village ont décrété que tant que les ANB...
- Les QUOI ??!!
- Les "Ânes bâtés" ... C'est le surnom de la police de Mahou. Bref, la police a trouvé des animaux plus agressifs ces derniers temps et a donc interdit l'accès à la montagne aux Genins, voilà tout.
- Je ne me souviens pas avoir déjà entendu parler de ce surnom ... Et pourtant à l'académie on connaît tous les ragots concernant les gardiens de la "paix".
- Il suffit ! Je te dis que tu ne dois plus aller sur la montagne donc tu n'iras plus sur la montagne un point c'est tout ! D'autant plus que on t'a vu te battre avec un de ces animaux fous.
- Grrrr ... Bien Père ...
- Tu peux à présent te retirer mon garçon. »


Bien que très énervé du sermon de son père, Tuxdenux alla voir son plus grand rival pour se changer les idées. Le grand bagarreur ne sais plus à quoi s'en tenir, depuis leur dernier affrontement, Tuxdenux a énormément travaillé son taijutsu pour enfin pouvoir le battre.

« - Alors "Boule de Gras" ! Prêt à mordre la poussière ?
- C'est toi qui dis ça alors que tu te fais houspiller par ton père tellement tu n'es pas à la page !
- Comment ça je ne suis pas à la page ?
- Et en plus il veut que je l'aide ! Regardez ce guignol !!!
- Tu vas te rouler par terre et je te ferai cracher le morceau !
- Inutile de me rouler par terre, le voilà ! (Bruit de gargarisme et de crachat)
- Tu vas payer sale porc !
- Viens te battre mauviette !!! »


La lutte s'engage avec un Tuxdenux plus en rogne que jamais et désireux de laver son honneur ainsi que son visage.
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Message par Shizuka 9/1/2010, 03:48

La neige avait enveloppé Mahou d’un délicat manteau blanc. Cela n’avait pas duré longtemps. Non, dans le village, avec toutes les allées et venues, ce n’était plus que la boue habituelle, en quelques heures. Mais la forêt scintillait d’une lumière magique, des milliers de reflets illuminant les yeux de Shizuka alors que le soleil se levait. D’ordinaire, elle aurait été au lit à cette heure, ou bien sur un sentier en train de traquer le gibier avec son frère ou son père. Mais aujourd’hui, comme tous les deux mois, l’académie donnait les noms des étudiants promus genins. Elle espérait farouchement en être. La vie de chasseuse n’était pas ennuyeuse, ni morne, mais tout de même bien trop répétitive à son goût. Et pas assez rémunératrice.

Avec un soupir, Shizuka resserra la sangle de sa petite sacoche, qui se faisait la malle, puis se releva. Le froid la gêna aussitôt, alors qu’elle parvenait à l’ignorer tant qu’elle contemplait la forêt. Elle referma jusqu’en haut sa veste, raffermit son écharpe autour de son cou, et frotta ses moufles l’une contre l’autre pour réchauffer ses doigts, gelés à l’intérieur. Le froid qui lui mordait les oreilles lui faisait regretter de ne pas avoir de bonnet, mais en même temps, tout le monde savait que les cheveux devenaient moches et secs si on les empêchait de respirer. Elle ne comprendrait jamais les gens s’obstinant à porter des cagoules ou des chapeaux. Ils devaient être chauves… Elle ne faisait pas très attention à sa coiffure, ni à ses vêtements. Elle voulait juste que ces derniers soient confortables et pratique. Pas salissants aussi. Et sa chevelure était souvent en désordre, alors elle se contentait de la peigner et de l’attacher sur le côté avec une barrette. Rapide et efficace. Mais de là à les négliger complètement, c’était un pas qu’elle ne voulait pas franchir. Coquette, bof bof, mais négligée, non merci !

Elle se rappelait, quand, petite, elle réclamait que son grand frère la coiffe. Et celui-ci, avec une patience remarquable, se prêtait au jeu, et la coiffait, jusqu’à ce qu’elle en ait assez. Ce qui voulait dire longtemps. Mais depuis quelques années, ils se parlaient moins, et jouaient moins ensemble. Ils avaient grandis, tout bêtement. Elle en était un peu triste, parfois. Perdue dans ses pensées, Shizuka entortillait un mèche de cheveux de son index, tic machinal lorsqu’elle était songeuse. Lorsqu’elle le réalisa, elle libéra la pauvre mèche avec un claquement de langue agacée, et se mit en route. Elle arriva assez vite chez son amie, les rues étant encore vides à cette heure matinale. Elle était un peu en avance, et attendit, regrettant de ne pas avoir mis des vêtements plus chauds. Il faut dire qu’elle n’avait pas une garde-robe d’une taille faramineuse, et que ses vêtements chauds étaient surtout « faits maisons » par sa mère, à partir des peaux ramenés par son père, et donc assez laids. Mais elle aurait pu emporter un lainage à mettre dans sa veste…

- « Shizuka ! » s’entendit-elle héler.
- « Alia ! Comment vas-tu ? » répondit-elle en souriant à son amie.

Alia était comme elle à l’académie, bien que plus âgée. Elle y était depuis longtemps et risquait de s’en voir fermer les portes définitivement si elle n’obtenait pas son examen prochainement. Comme Shizuka, elle espérait qu’aujourd’hui serait le grand jour. Née dans une famille aisée de marchand, Alia avait tout ce qu’elle voulait, et aussi ce que Shizuka voulait. Un objet qui la transportait en un lieu magique, qui enchantait ses sens, s’enflammait sous ses doigts. Un piano. Elle avait découvert qu’elle adorait la musique, mais que faute d’argent, elle ne pourrait s’y adonner. Mais Alia lui avait donné cette opportunité. Shizuka lui en était extrêmement reconnaissante, à elle comme à ses parents, toujours d’une grande gentillesse avec elle.

Ensemble, les deux filles se mirent en route pour l’académie, alors que le village s’éveillait enfin. Elle arrivèrent longtemps en avance, passèrent les portes de l’académie et la terrain d’entraînement, puis entrèrent dans le bâtiment, et s’installèrent dans le grand amphithéâtre qui servait à donner les cours théorique de ninjutsu et de genjutsu. C’est là que les nouveaux reçus étaient appelés afin de recevoir leurs bandeaux, sous les applaudissements des aspirants shinobis ou de leurs familles, qui venaient parfois.

Elles discutèrent de tout et de rien (c'est-à-dire des garçons, du temps, des garçons, des vêtements, des garçons, de l’argent, de leurs attentes, des garçons, de ce qu’elles feraient une fois kunoichies, de l’argent, et enfin des garçons), en attendant l’heure. Shizuka sentit la tension monter au fur et à mesure que le temps passait, et son ventre se noua douloureusement. Si elle n’était pas reçu, et bien tant pis. Et si Alia était reçu et pas elle, il faudrait qu’elle soit joyeuse pour son amie, et ne paraisse pas trop déçue. Quelques garçons vinrent les voir, mais elles les ignorèrent. Shizuka avait été surprises de l’intérêt subit des garçons pour elle, il y a de cela quelque mois. Alia lui avait conseillé de les ignorer avant qu’ils ne bourdonnent autour d’elle. Au début, elle répondait poliment, et puis, devant leurs tentatives répétés d’établir des conversations ennuyeuses (qui cela intéresse de savoir qui est le plus rapide ou lance le plus loin ses kunais ? Ou encore qui soulève le plus de poids ? Franchement… Juste des vantards.), elle avait suivis le conseil. Pourtant, elle aimait bien observer certains garçons plus âgées, déjà ninjas, qui venaient s’entraîner ici même. C’est d’eux dont elle parlait avec son amie. Elle en avait bien parlé rapidement avec Kenji, mais il avait juste éclaté de rire. Parfois, elle ne comprenait plus du tout son grand frère.

Elle n’était pas complètement naïve (même si on lui disait souvent le contraire), elle savait bien que les garçons étaient attirés physiquement par elle, et par bien d’autres filles. C’était l’âge. Elle-même ressentait par moment là même chose. Mais pourquoi s’obstinaient-ils à venir lui parler ? A la regarder en biais quand ils savaient que cela ne faisait que l’exaspérer ? Vraiment…

- « Voilà le responsable. » murmura Alia, la voix faible.

Angoissé. Voilà ce que disait le ton de sa voix. Shizuka avait elle aussi la gorge sèche. Et elle attendit.

- « Bonjours à tous. Comme vous le savez, puisque vous êtes tous à l’heure, ce qui n’arrive qu’une fois tous les deux mois, c’est aujourd’hui que certains d’entre vous seront promus genins. Je vous passerais le blabla habituel et ennuyeux pour dire bravo aux promus, et aux autres qu’il faut continuer à travailler, vous le connaissez par cœur. » Déclama le responsable.

Shizuka, malgré la tension, sentit un sourire naître sur ses lèvres. Le responsable était aujourd’hui le professeur de ninjutsu, Jukei Rein, un jounin d’une bonne trentaine d’année qui avait été gravement blessé et était assigné à l’académie durant sa convalescence. La paperasserie le barbait, et il se moquait constamment des fonctionnaires et de leurs « blabla ».

- « A la place, je vais juste appelé les heureux élus, qui auront la grande joie de commencer des entraînements encore plus durs et contraignants pour l’honneur du village. On les applaudit, ils ont bien du courage… Commençons ! Ika Muto. »

Le jeune homme, non, plutôt l’enfant (il n’avait que 14 ans après tout) appelée descendit, suivit par un autre, puis une fille, et deux autres garçons. Shizuka sentit la boule dans son ventre se contracter de plus en plus. A côté d’elle, Alia tenait ses mains serrées l’une contre l’autre si fortement que ses jointures étaient devenues blanches. Puis Jukei Rein l’appela.

Elle se leva difficilement, les jambes un peu flageolantes, puis descendit en bas, et se plaça à côté des autres. Le professeur appela encore deux personnes, puis se fut fini. Il rangea sa liste, et Shizuka garda les yeux au sol, n’osant les lever et voir la déception de son amie.

- « Bien. C’est tout pour cette fois. Les autres dans deux mois. » Dit-il simplement.

Puis il distribua des bandeaux aux étudiants sur l’estrade. Non, plus des étudiants, des genins ! Ils sortirent ensuite, et attendirent dehors. La patience était une vertu. Ou du moins c’est ce qu’on leur avait enseigné, mais nombreux ici trépignait d’impatience, attendant la suite. Excités comme des puces. Tous. Ou presque. Et si la boule dans son ventre était partie, Shizuka ressentait toujours l’excitation, elle aussi.

Jukei les rejoignit un peu plus tard, et leur demanda d’être à l’heure à l’arène le lendemain. Là ou étaient organisés les spectacles et les combats d’amusement. Là ou s’entraînait aussi au combat réel les ninjas. Puis il les renvoya. Shizuka sortit, toute excitée, et fière d’elle, voulant rentrer chez ses parents pour leur annoncer la bonne nouvelle. A la sortie, elle tomba sur Alia, qui sans un mot, lui emboita le pas.
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Message par Shizuka 10/1/2010, 04:02

Shizuka ne pouvait pas s’empêcher de se sentir coupable, alors qu’elle rentrait avec son amie. Situation dérangeante au possible, mais qu’y pouvait-elle ? Rien. Mais le savoir ne la faisait pas se sentir mieux. Elle ne savait pas quoi dire pour réconforter Alia, et ne savait même pas si celle-ci souhaitait parler. Finalement, son amie sembla s’apercevoir de sa gêne, et lui sourit.

- « Dis. Si nous allions jouer ? » lui dit-elle.
- « Ca me ferait plaisir. » fut tout ce que Shizuka put répondre.

Mais était-ce vraiment ce qu’elle voulait ? Certes, Shizuka adorait jouer. Non pas jouer dans le sens s’amuser avec une bête poupée comme l’imaginait la plupart des garçons, mais jouer de la musique. Se laisser emporter, envoûter par la mélodie, et s’émerveiller que ce soit elle qui la produise. Mais les airs au piano était souvent un peu triste, ce n’était pas forcément une bonne idée, là, maintenant, alors qu’Alia semblait morose. Il ne s’agissait pas de la déprimer complètement non plus. Mais elles étaient arrivées désormais, et son amie la tira par le coude.

- « Viens, allons jouer. » redemanda Alia.

Shizuka la suivit, admirant encore une fois la belle demeure de bois, et se déchaussa dans l’entrée. Puis elle alla jusqu’au salon et s’installa avec son amie devant l’instrument. Alia tourna les pages et choisit un morceau à quatre mains : « la sonate nocturne ». C’était un morceau difficile, et très vite, Shizuka oublia tout élément extérieur. Elle était juste deux mains courant sur les touches, appuyant délicatement sur certaines suivant le tempo. Elle était la réponse aux mains de son amie. Elles étaient, ensemble, la musique, qui s’écoulaient, douce, puis plus rapide, finalement triomphante, avant de se calmer à nouveaux, comme les flots agitées par les vagues submergeant un rocher avant de se retirer. La musique se compliqua, et elle devait se concentrer, ne pas faire de fautes. Les yeux rivés sur la partition, les mains de plus en plus folles sur les touches, elles suivaient à l’oreille ce qu’elles produisaient par de simples pressions, et en étaient émerveillées.

Et puis, la mélodie ralentit, et s’arrêta. Alia commença un autre morceau, seule, et Shizuka alla s’assoir sur un siège. Elle n’avait pas vraiment l’habitude des fauteuils, vu que sa maison n’en contenait pas. Elle s’assit donc en ramenant les pieds sur le bord du siège, et en posant le menton sur ses genoux ses bras entourant ses jambes. Puis elle ferma les yeux et écouta, simplement, la musique. Finalement Alia s’arrêta, et Shizuka ouvrit les yeux. La nuit était tombée. Elle devait y aller. Elle s’approcha de son amie, et l’enlaça.

- « Ne t’en fais pas, ton tour viendra. » lui murmura-t-elle à l’oreille.

Elle fit semblant de ne pas voir les quelques larmes qui coulaient sur le visage d’Alia. Et elle resta là, un moment, tentant de la réconforter par sa présence. Puis elle se dégagea et après avoir dit au revoir, s’en alla. Sur le chemin de retour chez elle, elle sentit l’excitation remonter. Elle était genin ! Elle déboula en trombe chez elle. Sa famille était là, apparemment en train de l’attendre pour dîner.

- « J’ai réussi ! Je suis genin ! » annonça-t-elle tout de go, triomphante.
- « Pauvre, pauvre village. » se moqua gentiment Kenji.
- « C’est formidable Shizuka.» La complimenta son père.

Sa mère ne dit rien. Shizuka comprenait bien. Elle savait que sa mère était inquiète pour elle. Mais après le dîner, dans la chambre qu’elle partageait avec son frère, elle l’abreuva de détails de la journée, et le flegmatique Kenji l’écouta, amusé par la volubilité de sa petite sœur. Shizuka remarqua vite qu’il ne l’écoutait que parce qu’il n’avait pas vraiment le choix, et lui sauta dessus pour le punir. Dans un grand éclat de rire, son frère l’évita et lui coinça les bras contre la taille, puis la souleva et la déposa sur son lit.

- « Hé bien, la grande genin s’est fait facilement attrapée. » la nargua-t-il.
- « Espèce de monstre. » répondit-elle en riant. « Je me demande ce que nous prévoit le programme de demain. » ajouta-t-elle songeuse en retournant sur sa couche, avant de repartir dans un grand discours sur les différentes choses que les professeurs pouvaient attendre des nouveaux genins, sous l’œil amusé de son frère.

Le lendemain, elle se leva tôt, de nouveau. Il ne s’agissait pas d’être en retard pour le premier entraînement des genins ! Elle mangea en vitesse et se dirigea vers l’arène. Elle fit un petit détour pour voir si Alia était là, mais personne ne l’attendait devant la grande maison de son amie. Elle continua donc le chemin seul, le cœur un peu pincé par cette situation… Et puis elle arriva à l’arène. Il y avait déjà du monde, et elle reconnut quelques uns des promus, qu’elle salua d’un geste de la main. Jukei Rein arriva alors et sembla regarder aux alentours si tout le monde était arrivé.

- « Bonjour à tous. Vous avez été promus genins hier, car le quartier général estime que vos capacités pourront être utiles au village. Vous aurez bientôt tous un chef d’équipe, chounnin ou jounin, qui vous sera assignée, et vous serez groupé par équipe de deux ou trois. Parfois, un élève est seul, mais c’est assez rare. En attendant que votre tuteur soit désigné, vous vous entraînerez ici tous les matins en vous battant entre vous. Je suis là pour éviter que ça ne tourne mal. » Dit-il aux genins rassemblés.
- « On doit juste se battre ? » demanda quelqu’un.
- « Oui, juste se battre. Aucun cours théorique, aucun entraînement en solitaire ne permet de progresser aussi vite que l’école des combats réels. Donnez-vous à fond, sans chercher à blesser ou tuer, bien sur… » répondit Rein.
- « Et comment décide-t-on d’un adversaire ? »
- « Choisissez autour de vous. Lancez des défis. Vous êtes un nombre pair et l’arène et grande, faites vous plaisir ! Si vous voulez combattre en équipe, pourquoi pas. Débrouillez vous. En tant que ninja, vous devez vous adapter à toutes les situations. »

Aussitôt, tout le monde se jaugea du regard, cherchant l’adversaire le plus adéquat, l’ami avec qui s’allier, celui qu’on a toujours voulu taper afin de le défier. Shizuka frémit à la pensée prochaine de devoir se battre et de risquer de blesser sévèrement ou d’être blessée, voire même de tuer. Elle était contente que leur professeur soit là. Au cas où. Elle sortit son Tantô de son sac et le mit à sa ceinture, afin de pouvoir le sortir rapidement en cas de souci. Puis elle ôta son sac de son dos. Elle avait les mains moites et la gorge sèche. Ça allait commencer.
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Message par Kamashiro 15/1/2010, 02:17

Kamashiro se réveilla difficilement après une nuit trop courte à son goût. Il s'étira lentement et pris une douche pour se revigorer. Sortant légèrement plus éveillé, il se fraya un chemin dans sa chambre entre les journaux pour se diriger vers la cuisine. Il y pris une légère collation en lisant les dernières nouvelles. Juste à côté du journal se trouvait une lettre non ouverte qui attira l'attention de Kamashiro. Adressé à son nom, il se demanda de quoi il pouvait s'agir. Il ouvrit l'enveloppe et en scruta le contenu. A peine quelques lignes suffirent pour le faire réagir.

«  - Et merde ».

La lettre eut à peine le temps de toucher le sol que Kamashiro avait déjà enfilé une veste pour sortir de chez lui. Malgré la basse température et le manteau blanc de neige qui enveloppait le village, Kamashiro ne se préoccupa pas du froid mais plutôt de son oubli.

« - Comment j'ai pu oublier... » grogna-t-il.

Il pressa le pas en direction de l'arène, oubliant au passage les gens qu'il pouvait connaître sur son chemin. A son arrivée, il regarda sans aucune émotion le vieux bâtiment où il fit ses premiers pas en tant que genin. Pour lui, cela avait toujours été un lieu où – à quelques rares exceptions – se rassemblait une majorité de jeunes aspirants persuadés de parvenir au plus haut niveau, le tout sans la moindre once d'intellect.

Kamashiro n'accorda pas un regard aux genins s'entraînant et grimpa les marches quatre à quatre pour retrouver ses confrères. En entrant dans la pièce, tous les regards se portèrent sur lui, la réunion avait déjà commencé. Il trouva une place où s'asseoir et ignora l'air désapprobateur du juunin, qui lui fit remarquer au passage son retard. Une fois Kamashiro assis, le juunin repris son discours qui touchait en réalité presque à sa fin.

« - ... Surtout n'oubliez pas, faites preuve de patience. Ils n'ont aucune expérience, si vous avez été habitué à des missions plus excitantes, oubliez ça pour le moment.  Il y a des questions ? »

Un chuunin visiblement anxieux leva la main.

« - Comment vont se passer les rencontres ? Comment est-ce qu'on saura les reconnaître ? » demanda-t-il.

« - Ne vous inquiétez pas pour ça. En réalité, certains professeurs sont déjà en train de remettre les convocations aux genins et voici les vôtres... Dit-il, alors que d'autres surveillants distribuaient les documents appropriés. Vous êtes maintenant priés de descendre dans l'enceinte de l'arène et d'aller à la rencontre de vos élèves.. »

S'en suivit un énorme mouvement de foule, bruyante et pleine d'excitation à l'idée de découvrir leurs nouveaux élèves. Kamashiro attendit que la salle soit vide et alluma une cigarette. Il inhala la fumée et expira. Il se dirigea vers la fenêtre et regarda par celle-ci les différents senseis qui partaient à la rencontre des genins. Sa cigarette se consuma lentement, il ouvrit la fenêtre et la jeta. La cigarette s'envola avec une bourrasque de vent et tomba doucement sur le sol de l'arène.

En descendant les escaliers, il sortit et lu la feuille qu'on lui avait remise. Son élève s'appelait Shizuka et était âgée de seize ans. A peine deux de moins, pensa-t-il, elle devrait donc avoir un certain niveau.. j'espère. Etait aussi indiqués ses résultats à l'examen genin. Kamashiro fit une certaine moue en les lisant, les résultats n'étaient jamais assez bon pour lui. Pas d'a priori se dit-il, je n'ai qu'une seule élève pour le moment, donc ça devrait faciliter la tâche.

Kamashiro scruta les environs. Les genins qui n'avaient toujours pas vu leur sensei ou à qui l'on en avait pas attribués continuaient à s'entraîner. Le juunin traversa la cour et se posa sur un banc. Il sortit une autre cigarette et chercha du regard sa future élève. Il la repéra facilement. En effet, il trouvait que Shizuka se démarquait nettement des autres genins dans son appréhension au combat. Peu nombreux était ceux qui faisaient transparaître une hésitation à l'affrontement lors des premiers entraînements. Bah, ce n'est qu'une première impression, je dois me tromper se rassura-t-il, l'administration est assez douée, ils ont normalement dû bien répartir les élèves en fonction des qualités des maîtres et des élèves. Il fit craquer ses jointures et se leva.

« - Bon, quand faut y aller... »

Il marcha vers Shizuka, tenta de paraître le plus avenant possible, contrastant avec l'attitude qu'il avait pu avoir au cours des derniers mois et l'abandon de sa dernière mission.
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Message par Shizuka 15/1/2010, 22:19

Que faire ? Shizuka hésitait. Devait-elle défier quelqu’un ou attendre que quelqu’un lui propose un combat ? Dans le premier cas, elle pourrait choisir un adversaire qu’elle connaissait, et donc mieux anticiper ses actions. Mais cela impliquait que ce même adversaire la connaisse également, et qu’il cherche à s’approcher pour l’empêcher d’utiliser son arc. Dans le deuxième cas elle ne saurait pas les capacités de son ennemi, mais lui non plus ne connaîtrait pas les siennes. Certes, son arme se voyait, mais elle aurait pu également être bonne en ninjutsu ou taijutsu, et donc pouvoir se défendre. Son ennemi aurait donc tendance au début à rester à distance… Enfin, il y avait la possibilité de combattre en équipe. Elle pourrait ainsi juste couvrir son coéquipier. Oui, c’était sans doute le plus simple. Elle devait trouver un genin assez rapide et bon au corps-à-corps, et lui proposer de faire équipe, elle en soutien, lui attaquant leurs adversaires.

Avant qu’elle ne se lance pour demander à l’un des genins présents d’être son partenaire, l’une des filles promues en même temps qu’elle, une certaine Yumiko, lui demanda de la combattre. Shizuka accepta, se morigénant du temps qu’elle avait mis à se décider. Si elle avait été plus rapide, ça ce serait sans doute mieux passé. Enfin, elle n’était pas encore battue.

- « Allons dans un coin tranquille de l’arène, je n’ai pas envie qu’on vienne nous interrompre ou nous attaquer d’un coup dans le dos. » lui dit Yumiko.
- « D’accord. C’est sur que je n’ai pas envie qu’on me prenne pour cible alors que je suis déjà en train de me battre. » répondit Shizuka.

Les deux neo-genins partirent dans un coin de l’arène, puis s’éloignèrent un peu l’une de l’autre. Ici et là, des combats commençaient. Apparemment, tout le monde s’était choisi un adversaire, et très peu combattait en équipe. Yumiko attendit que Shizuka regarde à nouveau dans se direction, puis lui fit un petit signe de tête pour signaler qu’elle était prête. Shizuka répondit de même, et aussitôt, les deux filles sautèrent sur les côtés. Shizuka encocha une flèche en suivant du coin de l’œil Yumiko qui faisait des signes. Shizuka observa l’enchaînement, cochon, lapin, cochon, rat… C’était assurément du ninjutsu. Elle courut vers sa droite, ou se trouvait des arbres et quelques rochers, tout en surveillant son opposante. Yumiko la suivait de loin. Finalement, Shizuka arriva aux rochers précédents les arbres, et sauta au sommet de l’un d’eux. Elle pourrait ainsi rapidement s’abriter derrière si besoin.

Yumiko s’arrêta pour lancer son jutsu. Aussitôt, Shizuka tendit son arc et décocha sa flèche, puis en repris une immédiatement dans son carquois. Sa flèche traversa la boule d’eau lancée par la genin, et Shizuka sauta au sol et courut sur le côté. La boule d’eau s’écrasa sur le rocher, la manquant de peu. Quand à sa flèche, bien ralentie par le jutsu, elle n’atteignit pas Yumiko. Shizuka décocha aussitôt la deuxième, qui partit en sifflant légèrement dans l’air, pour se ficher dans le sol. Elle avait esquivée de justesse…

Prenant une troisième flèche, Shizuka réfléchit. Apparemment, Yumiko attaquait à distance avec du Suiton, elle ne cherchait pas à se rapprocher. Ca lui convenait, toutefois, elle était rapide et réussissait à esquiver ses flèches. Il fallait donc qu’elle la prenne par surprise ou se rapproche pour qu’elle n’ait pas le temps d’esquiver. Le souci, c’est que ce constat valait pour elle deux. Une deuxième boule d’eau s’approcha d’elle rapidement, et elle l’esquiva aisément. Les courses avec son père et Kenji l’avait habitué à démarrer rapidement si nécessaire. Yumiko semblait ennuyée. Oui, elle avait toute deux un profil semblable. Et donc les mêmes chances de victoire. Certes, le carquois de Shizuka avait une taille limite, et déjà, il ne lui restait que dix-huit flèches. Mais Yumiko n’avait sans doute pas une réserve de chakra infinie non plus…

- « Hé bien, qu’attends-tu ? » lui demanda Yumiko avec un petit sourire.
- « La même chose que toi. Une ouverture. » répondit Shizuka en riant.

Puis elle s’enfuit à toute vitesse, se dirigeant vers les quelques arbres qui imitait (si on avait beaucoup d’imagination) un bosquet. Dire qu’à Mahou, entouré par une immense forêt, on n’était pas fichu de mettre dans l’arène des arbres afin d’apprendre aux ninjas le combat forestier… Elle l’atteignit en ayant esquivé une nouvelle boule d’eau. Et s’y engouffra, Yumiko un peu plus loin derrière elle. Shizuka courut pour s’enfoncer un peu dans le bosquet, ppuis fit demi-tour, et s’accroupissant, revint sur ses pas dans un silence de mort. Elle tendit son arc, prête à relâcher à tout instant son trait. Yumiko tardait à venir. Mais finalement, elle apparue, circonspecte, surveillant les environs. Shizuka laissa filer sa flèche et se rappela un peu trop tard qu’il ne fallait pas tuer l’adversaire mais juste le vaincre.

Horrifié, elle vit la flèche foncée sur Yumiko, qui tourna la tête et la prit dans l’œil. Shizuka poussa un petit hoquet d’effroi. Elle savait que c’était une blessure mortelle, ou à tout le moins très grave. Elle avait tuée une compatriote ! Yumiko explosa alors en une cascade d’eau.

- « Je t’ai eue. » lui dit Yumiko en lui lançant à bout portant une boule d’eau dessus.

Shizuka fut plaqué au sol par l’eau, et pris dans la foulée un coup sur la tête, lâchant son arc, elle dégaina son Tantô. Bien sur, Yumiko avait fait un clone aqueux. Et elle avait vu d’où venait la flèche et avait pu contourner la zone que surveillait Shizuka facilement. Si celle-ci n’avait pas été perturbée d’avoir atteint un point vital, elle aurait sans doute remarqué le son, discret mais présent, marquant l’avancée de la genin dans les buissons. Un peu tard à présent. Pivotant sur elle-même elle frappa avec son Tantô. Yumiko esquiva de justesse en sautant en arrière, refaisant quelques signes pour l’assommer définitivement cette fois avec une nouvelle boule d’eau. Shizuka lui sauta dessus, l’esprit encore embrouillé par le coup prit sur le crâne, et frappa un peu au hasard, essayant juste de la blesser et de l’empêcher d’attaquer. Sans grand succès, car elle se prit une nouvelle boule d’eau, qui la fit retomber au sol. Enfin, au sol… Avec l’accumulation des techniques Suiton, ce serait plus juste de dire que Shizuka tomba une deuxième fois dans une grande flaque de boue, à son plus profond dégoût. Elle rattrapa son arc de la main gauche, et se releva, tenant toujours son Tantô de l’autre main. Yumiko s’était arrêtée.

- « Je n’ai plus de chakra. » dit-elle simplement.
- « Oh… » Shizuka ne savait que répondre. « Je suppose que j’ai gagné alors ? »
- « Pas vraiment. Si tu avais été une ennemie, je ne t’aurais pas frappé de la main tout à l’heure quand je t’ai surprise, mais avec un kunai. Et pas sur le crâne mais en travers de la gorge. » l’informa Yumiko.
- « Hé bien je suis contente que tu ne l’aitpas fait. » répondit Shizuka, mal à l’aise. Avant de se tourner vers le côté en entendant une voix appeler.
- « A tous les genins, cessez les combats un moment. Les chunnins et jounins qui seront en charge de vous aujourd’hui sont arrivés. Venez-vous présenter et discuter avec vos nouveaux chefs d’équipe. »

Yumiko et Shizuka reconnurent la voix de Jukei Rein. La première commença à partir, mais s’arrêta en voyant que Shizuka ne suivait pas. Celle-ci, désolée, se regardait de la tête au pied.

- « Je suis recouverte de boue. Je vais être complètement ridicule… Tu ne pourrais pas l’enlever avec un jutsu Suiton ? » demanda Shizuka.
- « Je ne suis pas une machine à laver. Et j’ai plus de chakra. » Répondit un peu sèchement Yumiko. Puis voyant la tête que faisait la genin, elle reprit. « Bon, ne bouge pas, je vais voir ce que je peux faire. »

Yumiko fit quelque signe et un peu d’eau s’extraya de la terre, et nettoya la genin.

- « Voilà. Je ne peux rien faire de plus. » l’informa Yumiko.
- « Ca suffira. Merci. » répondit Shizuka.

Elles sortirent alors du bosquet et allèrent à la rencontre de leurs nouveaux tuteurs et chefs d’équipe. Yumiko semblait d’excellente humeur, et parfaitement décontractée, et Shizuka l’envia un peu. Elle-même était trempée, remplie d’appréhension, et déçue d’avoir été vaincue facilement. Mais bon, la journée ne faisait que commencer, cela laissait le temps pour que de bonnes choses arrivent.
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Message par Sato Aki 16/1/2010, 03:27

Après avoir été enlevé, Sako se retrouve dans un étrange bâtiment où il rencontre un scientifique et son assistante qui disent travailler sur un projet dénommé projet Zeta. Sako intègre ce projet qui consiste à assimiler rapidement les connaissances du shinobi via le passé. Après avoir intégré la machine, il se retrouve alors plongé entre le rêve et la réalité, dans l’inconscient de son esprit, là où tout se cache...

Sako n’en croyait pas ses yeux. La machine l’avait transporté dans une autre époque, une autre personne... Le jeune adolescent de quatorze ans se retrouvait dès maintenant dans un autre homme. Sako ressentait chaque muscle endurcis de son ancêtre, le rythme de son cœur, sa respiration constante et silencieuse et ses cinq sens. C’était comme dans un rêve : Sako était incapable de contrôler le corps, ni sa parole, ni ses gestes. La frustration s’empara de Sako qui ne pouvait rien faire ni rien dire, mais ce n’était que le passé qu’il voyait : il ne pouvait remédier à cela. Alors, Sako se glissa dans la peau de son ancêtre.

Ce qu’il voyait était bien différent d’aujourd’hui. Mahou n’était pas ce grand village mythique. Il n’était qu’un bourgeon dans un grand arbre. Sako observait par les yeux de son ancêtre la scène sur l’énorme branche d’un arbre. Le ciel était rosé comme la chair d’un saumon et une fumée grisâtre perturbait le spectacle du crépuscule. Cette fumée s’élevait de Mahou et elle n’augurait pas de bons présages...

-Shigeyu! lança une voix masculine.

Hélé, l’ancêtre de Sako dériva son regard vers le bas de l’arbre où un homme, apparemment un ninja, appelait un dénommé Shigeyu.

-C’est pire que ce que je pensais, Ayatame. Le village semble avoir été attaqué. Par qui? Je ne le sais pas...

-Mais alors! S’exclama Ayatame, Qu’attendons-nous pour rejoindre le village au plus vite! Allons voir si ta femme Ayame et ton fils Kazuya sont sains et saufs! J’irais de même pour ma femme Namiko, mon frère!


S’exécutant, Shigeyu descendit de l’arbre en effectuant un vertigineux saut finit d’une roulade pour ralentir la chute.

-Allons-y! ordonna Shigeyu.

Les deux frères partirent à la course vers leur village. Quelle sensation que de ressentir la force des muscles enhardis de son ancêtre pour Sako! À travers les yeux du passé, il pouvait voir à quoi ressemblait Ayatame. C’était un homme avec un bandeau recouvrant son œil droit, blessé ou crevé. Néanmoins, Sako s’étonnait devant la beauté de cet homme, même handicapé d’un œil. À l’instant présent, l’adolescent ne pouvait dire à quoi son ancêtre ressemblait, mais il le découvrirait dans peu de temps.
Shigeyu et son frère Ayatame arrivèrent devant l’entré de Mahou, qui à ce moment ne possédait pas d’immense porte ni de gigantesque murs comme au présent. Un homme froid, endurcit, mais fatigué, se présenta devant eux. Il s’agissait à première vue d’un milicien gardant l’entrée du village.

-Qui êtes-vous? Demanda le milicien.

-Mon frère et moi sommes deux ninjas revenant d’une mission contre Korei. Pourquoi demandez-vous cela alors que nous portons le bandeau de Mahou? Que s’est-il passé ici, milicien, par l’amour du ciel?

-Vous ne savez donc pas? Répondit le milicien, surpris.


Les deux hommes hochèrent négativement de la tête.

-Ces chiens de Korei se sont vengés sur notre village! Ils ont massacré femmes, enfants et vieillards! Très peu ont survécu.

-Quoi?! S’exclama Shigeyu. Ces ordures ont investi notre village et assassiner lâchement nos femmes, nos enfants et nos aînés!

-Il n’y avait pas de shinobis présents au village lors de l’assaut? Demanda Ayatame, interrompant son frère dans sa colère.

-Négatif. Presque la totalité des effectifs ont été envoyée hors du village, sauf les ninjas blessés, dit le milicien. À cette heure-ci, nous nous attardons à ramasser les corps de ces pauvres gens.

-Ayatame! Dit Shigeyu, empressons-nous d’aller voir si nos familles se portent bien!


Les deux frères laissèrent le milicien seul, se séparèrent et se dirigèrent vers leur demeure. En traversant le village, Shigeyu s’étonna de l’étendu du carnage. Plusieurs personnes qu’il côtoyait avant la Grande Guerre se trouvaient dès maintenant étendus dans leur propre sang. Des maisons avaient été saccagées, des fenêtres brisées et des familles massacrées. Alarmé par tant de sauvageries barbares, il empressa le pas vers sa demeure. Arrivé devant la maison où jadis son fils riait aux éclats dans les jupes de sa mère, il tressaillit devant la porte, arrachée et maculée de sang. Il se précipita à l’intérieur où régnait une odeur presque familière, mais qu’il n’aurait jamais espéré retrouver autre que sur un champ de batailles... L’odeur de cadavres. Se hâtant jusqu’à la cuisine, il s’affala sur le sol devant une scène macabre et douloureuse. Des larmes ruisselant le long de ses joues, il s’approcha difficilement de deux corps gisant sur le sol. Sa femme et son fils étaient désormais partis pour le voyage final, sans lui. Il releva le corps de sa femme Ayame, égorgée par les ninjas de Korei, et la pressa contre lui, berçant le cadavre de la défunte en murmurant une prière pour que son âme rejoigne le bon chemin de la mort. Il fit de même avec son fils Kazuya, étripé par ses agresseur, et il sanglota l’amertume qui l’emplissait, bientôt la colère viendrait et la vengeance d’un homme et d’un père s’entamerait. Sako ressentait ce que Shigeyu vivait. Un mélange de mélancolie, d’amertume et de colère qui grandissait. L’ancêtre de Sako passa une heure entière comme cela, berçant dans ses bras les deux êtres de sa vie et priant à leur honneur. Et lorsque la nuit vint, il emmena les deux corps hors du village pour les enterrer sous les rayons de la lune, là où son chagrin finissait et où la vengeance commençait.

-Ô royaume des morts, accepte dans la bienveillance l’âme de mon fils Kazuya et de ma femme Ayame. Que ce voyage leur apporte le repos éternel et aucun chagrin... Ayame, ma femme, j’aurais tant voulut vieillir à tes côtés et voir le monde resplendir de nouveau. Kazuya, mon fils, j’aurais tant donné pour te voir encore sourire une seule fois, mais le destin m’en a privé. Désormais, le soleil se meurt avec vous et la lune signe l’ébauche de ma vengeance, une vengeance sauvage et sans pitié, dit-t-il, pleurant et serrant ses poings de colère devant les tombes de ces êtres adorés.

Des larmes perlèrent sur son visage, mais il les essuya d’un geste vif avant d’afficher un regard sombre et dément d’une vengeance future, et cela les poings serrés. Il sentit une présence, mais il ne retourna point. La voix de son frère lui indiqua qui était là.

-Shigeyu, te voilà. Je t’ai cherché partout. Loué soit le ciel, ma femme Namiko n’a rien... Est-ce que ta femme et ton fils... n’eut-il pas le temps de finir qu’il remarqua les tombes de pierre sous lesquelles reposaient le fils et la femme de Shigeyu et se tût.
Un grand silence s’en suivit, mais Shigeyu se retourna vers son frère, un visage déformé par la haine et la méprise.

-Ayatame, je ne suis plus ton frère... Je ne suis que l’ombre d’une vengeance future et la lame imprévisible qui s’enfoncera dans la chair de mes ennemis, ceux qui les ont tués... Le frère que tu connais n’est plus. Il est mort avec eux. Je suis mort avec eux, dit-il en serrant fortement les poings, et ces lâches de Korei mourront, uns après uns, comme de vulgaires vermines, et je te le jure, je prendrais plaisir à déchirer leurs entrailles, lacérer leur chair et torturer leur esprit, car ils m’ont tué! Tu comprends, Ayatame, je les tuerai tous! Leurs cris de souffrance deviendront mélodies à mes oreilles et leur cadavre des tableaux grandioses! Je ne suis plus Shigeyu, mais le Shisha Shi : le messager de la mort! Finit-il dans une voix déchirée par la peine et la colère.

Un long silence sépara la réponse d’Ayatame.

-Alors je te pleurerais, mon frère, comme ton fils et ta femme. Sayounara... Et que le vent sage guide ton âme vers la raison...
Ayatame laissa Shigeyu, le messager de la mort, devant les tombes de son passé.

...

Sako se réveilla brusquement et la colère du passé emplissait tout son corps d’une impulsion meurtrière. L’assistante se trouvait devant lui et le scientifique plus loin.

-Je vous tuerais tous! Jura-t-il les yeux fermés.

L’assistante et le scientifique se regardèrent un moment.

-L’effet de transfert, dit l’homme en sarrau blanc.

L’assistante s’approcha de Sako qui se débâtait les yeux fermés sous les barres d’acier, puis elle le calma en chuchotant à son oreille comme à un bébé. L’adolescent se calma comme après un cauchemar, puis il sombra dans un long sommeil, réel cette fois-ci.
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Message par Invité 20/1/2010, 19:51

_ Gnéééééé mais pourquoi sur moi ?

Ce cri de désespoir (ou était-ce de peur) eut pour effet de réveiller l’ensemble du petit campement. Je me mis aussitôt en garde, tout comme Kentaro, Vaximus et Hibari. Une volée de shurikens plus tard et Hiruma lança une phrase qui eût pour effet de me faire rire. Et donc, de me détendre complètement avant le début de l’affrontement :

_ Putain il faut toujours que ce genre de connerie m’arrive.
_ C’est tout ce que les ninjas de Mahou ont à offrir ? C’est pitoyable, répondit un brigand.

La réponse fut rapide et précise. Et extrêmement néfaste pour le brigand. Hibari avait, d’un geste fluide, envoyé un kunaï dans la gorge du bandit, mettant un terme à sa vie. J’ai presque cru qu’on allait s’en sortir sans plus de bobos. Presque. Après un instant de flottement, les brigands décidèrent quand-même de nous affronter. Dans le genre buté, ils se posent là, ces mecs.

Chacun d’entre nous se retrouva avec son lot d’assaillants, Hibari en récoltant bien plus que nous, bien entendu.
Vaximus écopait de deux types, armés, chacun, de deux sabres et qui, ô surprise, ne semblaient pas être manchots avec. J’avoue que je ne l’enviais pas. Pas du tout ma tasse de thé, les épéistes.
Hiruma avait, lui-aussi, deux solides rétiaires, sortis tout droit d’une arène. Le premier avait un trident dans une main et un filet dans l’autre main. Le second avait un boulet fixé à une chaine dans une main et une matraque dans l’autre. Je l’enviais. C’était exactement le genre d’adversaires que j’aimais bien.
Notre jeune médecin se retrouvait très nettement désavantagé. Il affrontait des jumeaux, équipé d’arc et montés sur des dodos. Bref, du combat à distance en perspective. Et Kentaro ne m’avait absolument pas fait l’effet d’être un aficionado de ce genre de combat. Vous me direz, je ne suis pas non plus très à l’aise dans ce cas de figure.
Hibari se retrouvait avec dizaine de bandits à affronter. Un mélange d’épéistes et d’archers à pieds. Bon, il est quand même Junin, le bonhomme. N’empêche, je trouvais que ça faisait beaucoup d’un seul coup. Surtout qu’ils étaient organisés, mine de rien. Ils s’étaient correctement positionnés pour ne pas se gêner mutuellement.
Et puis, il y avait moi. Moi et deux donzelles armées de fouet. Une blonde et une rousse. Mais pourquoi fallait-il que j’hérite de ça. Ils avaient vu une diseuse de bonne aventure avant de nous attaquer, ou quoi. J’étais passablement emmerdé. Je ne pouvais décemment pas cogner sur des meufs. On ne m’avait pas élevé comme ça. Franchement, sur ce coup-là, je voyais pas trop comment j’allais m’en sortir. En plus, à voir comment elles étaient taillées, elles avaient l’avantage de la vitesse. Plus la mi-distance. J’étais vraiment dans la panade. Mais cela semblait être le cas des trois autres. Ce qui me réconfortait un peu. Mais alors, juste un peu.

Hibari se mit en mouvement, lentement. Très lentement. Il s’éloignait petit à petit de nous, entraînant avec lui ses adversaires. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : il voulait qu’on se débrouille seul pour éliminer nos adversaires. Et, malheureusement, on ne pourrait pas le voir en action. Dommage.

Bon, c’était pas le tout, mais j’avais des adversaires à abattre, moi. Non pas que cela m’enchantait que de cogner sur des gonzesses, mais, vu que c’était elles ou moi, le choix était quand même très simple.
La blondasse attaqua la première, me balançant un coup de fouet cinglant au niveau du visage. Je tentais, tant bien que mal, d’éviter le coup. Enfin plus mal que bien, car le fouet vint quand même me caresser, me laissant une brûlure sur la joue. Mais cette mauvaise esquive ne servit qu’à me manger un vicieux coup de pied au niveau de l’abdomen de la part de la rouquine. Ok. Là, j’étais pas sorti de l’auberge. Si elles mélangeaient les attaques au corps à corps avec les attaques à mi-distance.
La rouquine fit un bond en arrière après son attaque et lança une attaque avec son fouet. Je parvins, cette fois-ci, à ne pas ma manger le coup. Je levai le bras droit sur la trajectoire de la lanière et cette dernière s’enroula autour de mon poignet. J’en profitai pour tirer violemment et la rouquine vola littéralement vers mon poing gauche. Mais, au dernier moment, je baissai instinctivement ma main. Je ne pouvais pas cogner sur une gonzesse, même dans un cas pareil. En revanche, la rouquine profita de passer près de moi pour me coller un méchant coup de genou dans la tronche, tandis que sa blondasse de copine me donnait un coup de fouet dans le dos. Coup qui fit extrêmement mal, puisqu’elle l’avait saisi à l’envers. Je venais donc de me manger un morceau de métal dans le creux des reins. Autant vous dire que j’appréciais très moyennement. Je jetais rapidement un coup d’œil à mes coéquipiers. Je sais, pas très prudent, mais bon.

Je fus, à la fois assez content et déçu qu’ils aient autant de mal que moi. Kentaro passait son temps à courir après les dodos, à se prendre des flèches à tour de bras, sans pour autant parvenir à toucher ses adversaires. Fait surprenant, ses vêtements montraient qu’il avait reçu pas mal de flèches, mais il y avait très peu de sang. En tant que médecin, il devait avoir une technique pour ralentir les hémorragies ou un truc du genre. Vaximus, quant-à lui passait son temps à être en mode défensif. Il ne portait aucune blessure, mais les lames ne cessaient de passer à quelques millimètres du corps du jeune ninja. Mais il ne parvenait pas à porter de coups. Sa vitesse était quand-même impressionnante. Quant-à Hiruma, c’était celui qui semblait s’en sortir le mieux. Le mieux signifiant qu’il était parvenu à porter quelques coups à ses adversaires, mais sans pour autant leur faire grand mal. Bref, c’était pas encore la bérézina, mais franchement on en était pas vraiment pas loin. Sans se concerter réellement, on nous réunîmes, dos à dos, pour voir toutes les attaques qui pouvaient nous être portées.

_ Je sais pas pour vous, mais moi, je galère pas mal, avec mes deux poufs, dis-je.
_ Je crois qu’on est tous dans le même cas, Sendo, répondit Hiruma.
_ Je hais les dodos ! maugréa Kentaro.
_ Je vous propose qu’on change tous d’adversaires. Parce les épéistes, c’est pas mon fort.
_ Je m’occupe de ces deux samourais de pacotilles, s’exclama Kentaro.
_ T’es sûr ? fis-je, quelque peu inquiet à l’idée de voir Kentaro affronter des lames à mains nues.
_ Je hais les dodos. Mais je hais encore plus les abrutis qui utilisent des sabres. Et puis, j’ai une arme secrète pour éviter de me faire trop couper.
_ Ok. Alors, si tu prends ces gars-là, je vais m’occuper des archers à dodos, fit Vaximus. En utilisant ma technique, je devrais pouvoir placer mes attaques avant qu’ils puissent fuir.
_ Bon, je prends les deux poufs de Sendo, fit Hiruma.
_ T’aimes bien le SM ? fis-je, avec un léger sourire.
_ Très drôle ! Mais, les deux gars que j’ai en face sont plus dans tes cordes. Alors, je te les laisse sans aucun problème.

Sitôt nos nouveaux adversaires désignés, nous repartîmes à l’attaque. Je me retrouvais donc face à deux brutes. Question stature, j’étais plus grand qu’eux. Mais ils étaient plus lourds que moi. Ils avaient l’avantage des armes mais je possédais l’avantage de la transformation musculaire. Tous les muscles de mon corps étaient préparés pour le combat. Une rapidement estimation me fit comprendre que le filet ne représentait pas un réel danger. Il était trop petit pour pouvoir m’englober complètement. Mais, bien utilisé, il pouvait s’avérer dangereux. Si ces gars étaient d’anciens gladiateurs. Le rétiaire lança une attaque au trident, me forçant à reculer pour ne pas me faire embrocher. Son compagnon lança alors sa boule d’acier droit sur mon visage. Franchement, qu’est-ce qu’elle à ma gueule, pour que tout le monde veuille me l’amocher. Manquant de temps, je baissais la tête, la boule venant percuter mon front. Au moment de l’impact, je me jetais en arrière, afin d’atténuer la force du coup. Je secouais la tête, histoire de me remettre les idées au clair, juste à temps pour voir un second boulet me foncer dessus. Par simple réflexe, je bandais tous mes muscles, afin d’attraper l’objet volant identifié. Et arrêtai le boulet sans réel effort. Malheureusement, avec un second adversaire, ce n’est pas la meilleure solution que de se bloquer les deux mains. Le rétiaire lança le filet dans mes pieds. Puis, il se jeta contre moi, me faisant tomber. Dans le genre je suis dans la merde, j’y étais jusqu’au cou. Je venais de pêcher par excès de confiance. Et je risquais de le payer cher.
Bien sûr, mes deux loustics profitèrent de la situation. Avec les jambes immobilisées, au sol, j’étais une proie facile. Le gars au boulet se jeta sur moi pour le marteler de coups, tandis que le rétiaire se relevait, le trident en main. Les coups qui pleuvaient ne me faisaient pas grand-chose, car le type privilégiait le nombre à la puissance. Etonnant quand on voit la carrure du gars. Mais, c’était une chance pour moi. Parce que je sentais le truc venir. Le rétiaire s’apprêtait à me transpercer avec le trident. Et le gars au boulet détournait mon attention. Ma marge de manœuvre était restreinte. Je m’arcboutais, soulevant mon adversaire. Ce dernier était en équilibre instable sur mon ventre. Je basculais sur le côté, le faisant tomber. Et évitant du même coup le trident qui fonçait sur moi. Apparemment, le gars au trident était prêt à transpercer son pote juste pour m’éliminer. C’était pas pour m’arranger cette histoire.

Je parvins, tant bien que mal à me dégager du filet et à me remettre en garde. Le gars au boulet ne semblait pas choquer qu’il est failli se faire embrocher. Il lança à nouveau son boulet droit sur moi. Je n’avais pas beaucoup de marge de manœuvre. Soit je l’encaissais, soit je l’évitais. Dans le premier cas, je risquais de prendre des dégâts non négligeables. Dans le second cas, je permettais au rétiaire de m’attaquer. Et aucun des deux ne me tentait. Dernière option, qui ne m’enchantait guère. Mais bon, on avait un médecin dans l’équipe, alors. J’allais devoir placer un puissant direct gauche.
J’avançais le pied droit, tout en faisant pivoter mes hanches. Mon bras se détendit et mes épaules pivotèrent autour de ma colonne. Tous mes muscles étaient bandés au maximum. Alors que mon bras n’était encore qu’à mi-parcours, mon poing rencontra le boulet d’acier. L’impact fut violent. J’en ressentis la douleur tout le long de mon bras. Un horrible craquement se fit entendre, m’informant que ma main gauche venait de se transformer en bouillie. Seul bon point, le boulet vola en éclat. Profitant de mon élan et ignorant la douleur, j’avançais mon pied gauche et réitérais un direct du droit qui vint s’écraser sur le nez de mon adversaire, dont la tête partit violemment en arrière. Il s’effondra net.

Le rétiaire resta un moment interdit. Apparemment, il n’avait pas l’habitude de voir son compagnon au sol. Profitant de l’aubaine, je le chargeais. Et manquait de me faire embrocher par mon adversaire. Ce type avait juste réagi par simple réflexe. Je n’étais toujours pas sorti de l’auberge. Bien entendu, le rétiaire reprit ses esprits rapidement. Enfin, plus ou moins. Il entra dans une rage folle. Il laissa tomber son trident et me chargea. Il avait décidé d’opter pour un combat au corps à corps. Avec ma main gauche en miettes, je partais avec un handicap. Pour changer. Le choc fut assez violent. Je bloquais sa main droite sous mon bras gauche, contre mon corps, tandis que lui me bloquait le poignet droit avec sa main gauche. Nos têtes se percutèrent. Nous nous retrouvâmes donc immobilisés. J’eus beau essayé de me dégager, ce type me tenait tête. Mais l’inverse était vrai aussi. Soudain, je vis mon adversaire écarquiller les yeux. Et s’effondrer, sans connaissance. Me montrant un Hiruma fier de lui, qui venait de cogner la tête de mon gars avec le pommeau de son sabre.

_ Merci du coup de main, dis-je.
_ Mais de rien, de rien. Tout le plaisir est pour moi.
_ Et si tu es là, c’est que tu as fini avec les tiens ?
_ Moui. J’ai plus de chakra, un paquet de coupures ici et là, mais sinon, ça va. Ah ! Et les autres ont fini aussi.
_ Bref, j’étais le dernier. Et le senseï ?
_ Il est entrain d’interroger les gars un peu à l’écart, répondit Hiruma, en montrant une direction vers le nord.
_ Alors, comment va notre grand costaud ? demanda Kentaro en s’approchant.
_ Une affreuse migraine. Des courbatures un peu partout.
_ C’est tout ? insista Kentaro.
_ Ah, j’oubliais. Ma main gauche est en miettes.
_ Fais voir ! Kentaro observa la main et s’exclama. Mais ! Comment t’as fait ça ? Tu as voulu défoncer un mur d’acier à mains nues ou quoi ?
_ Hum… Pas vraiment un mur. Mais plutôt un boulet.
_ Mais c’est pas vrai ! Comment peut-on être aussi stupide ? s’emporta Kentaro.
_ Que se passe-t-il, Kentaro, pour que tu râles encore ? demanda Hibari.
_ Il y a que ce stupide animal a réduit en morceau sa main gauche pour détruire un boulet en acier.
_ Et qu’est devenu le boulet, Sendo ?
_ Petits morceaux…
_ Pas mal. Je dois dire que je suis impressionné.
_ Hey ! L’encourager pas. Il serait fichu de recommencer quand sa main sera guérie.
_ Pas d’inquiétude, Kentaro. Cela fait un tel putain de mal de chien, que je ne suis pas prêt de le tenter à nouveau. D’ailleurs, si tu pouvais faire quelque chose pour la douleur…

Kentaro poussa un soupir d’exaspération, tandis que Vaximus et Hiruma se mirent à rire. Kentaro planta quelques aiguilles ici et là sur mon bras et la douleur se calma. Y a pas à dire, ce type est doué avec ses aiguilles. Hibari intervint :

_ Nous allons rester ici pendant encore quelques heures, histoire que chacun d’entre vous puisse se reposer et être soigné. Et nous irons ensuite au village.

Les quatre genins hochèrent la tête.

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Message par Kamashiro 28/1/2010, 22:04

Kamashiro se dirigea vers Shizuka. Cette dernière, en plus d'être trempée, n'exprimait pas particulièrement d'envie à l'idée de le rencontrer. Ça fait toujours plaisir, pensa Kamashiro, allez ce n'est qu'un ressentiment. Le juunin examina discrètement Shizuka de la tête au pied, elle était fatiguée. Sa moue renforça l'idée de Kamashiro qu'elle venait de perdre son premier combat d'entraînement, d'autant plus que la fille se tenant à ses côtés affichait, elle, un grand sourire. Des doutes s'immiscèrent dans l'esprit de Kamashiro. L'avait-on envoyé former un frêle genin ? Était-ce une blague de mauvais goût ? Un test ? Le juunin chassa ces mauvaises pensées de sa tête et se mit à sourire, il devait faire bonne impression.

« - Salut ! Tu dois être Shizuka ?

La genin opina sans répondre, sans doute était-elle encore à repenser son combat. Kamashiro la fixa droit dans les yeux pour jauger de son état. Étonnamment, cette dernière le regarda aussi dans les yeux, et releva la tête. Elle sembla plus ouverte, et enchaîna naturellement la conversation.

- Oui, c'est bien moi... et vous, vous devez être mon sensei ?
- Exact. Par contre, tu peux me tutoyer, j'ai juste deux ans de plus que toi. Ah oui, mon prénom c'est Kamashiro. Enfin fais comme tu veux.
- Ok, ça me convient plus aussi, ça aurait fait bizarre.
- Super. Honnêtement, j'ai la flemme de te faire le topo sur l'enseignement et la façon dont se déroule les rapports entre un senseï et son ou ses élèves, mais je suppose que tu es déjà au courant, non ? Ah oui, si tu as des questions, faut pas hésiter.

Shizuka laissa un blanc de quelques secondes, cherchant si tout était clair. Kamashiro pendant ce temps regarda tout autour de lui, de nombreux genins faisaient connaissance, il s'agissait d'une ambiance qui lui était pour le moins étrangère. Plutôt centré sur lui même, le juunin n'avait pas pas habitude de participer aux grands rassemblements, préférant à cela une certaine promiscuité avec quelques proches.

- Ah oui, par simple curiosité, tu es chuunin ou juunin ?

Kamashiro sourit légèrement, il est vrai que contrairement aux autres, il avait oublié de porter tous les éléments distinctifs de son rang. Il ne connaissait pas encore bien les us et coutumes de la rencontre avec les élèves et n'en avait pas encore intégré tous les codes.

- Juunin, mais je dois être un peu rouillé je pense.
- Pourquoi ?
- Le kage m'a mis au ban, suite à une erreur de ma part qui a tué une dizaine de personnes ?
- Shizuka sembla vaciller, elle fronça les sourcils et enchaina :
- Tu plaisantes ?

Le juunin eut un petit sourire narquois.

- Bien sûr. Non je manque juste un peu de pratique depuis quelques temps, si tu vois ce que je veux dire.
- Peut-être
- Bon, on va pas épiloguer. Tu vas m'expliquer un peu plus qui tu es sur le chemin du QG, il faut bien faire connaissance.

Shizuka acquiesça. Les deux shinobis sortirent de l'arène, et se dirigèrent vers le quartier général. Pendant le trajet, Shizuka exposa sa situation à Kamashiro qui mémorisa toutes les informations utiles. La genin se décrivit dans les grandes lignes, sa génération de chasseur, l'attachement qu'elle portait à la musique ainsi que sa façon bien particulière de se battre avec un arc. Kamashiro la trouva plutôt curieuse et ouverte, ce qui était un bon point. Néanmoins, il ne pouvait juger encore réellement de ses capacités.

Bon, voici le QG, tu dois déjà le connaître je pense, dit Kamashiro. C'est ici qu'on ira chercher nos missions, classées selon différentes lettres, de D jusqu'à A... et S mais ça ce sont juste des rumeurs, ajouta-il ironiquement. Je dois t'avouer que j'ai un peu peur d'avoir un mission de merde genre récupérer un chat ou autre, mais on doit tous passer par là.

Shizuka ne dit pas un mot, et emboita le pas de Kamashiro quand ils rentrèrent dans le quartier général. Il y avait une certaine agitation ambiante, l'attribution des senseis faisaient que la demande de mission avait augmenté brusquement, et comme à leur habitude, ils étaient débordés.

- Putain, toujours le bordel ici... marmonna le juunin.
- C'est toujours comme ça ? Demanda Shizuka
- Ouais.. Bon le bureau doit être là.

Alors que Kamashiro s'apprêtait à pousser la porte, une secrétaire l'interpella.

- Monsieur Mizuki. Le kage vous demande dans son bureau maintenant.
- Le kage ? C'est quoi ce bordel... bon ok. Shizuka désolé, tu vas devoir attendre.

Kamashiro monta les escaliers pour arriver au bureau du kage. Ce dernier était assis derrière son bureau, il triait quelques papiers administratifs et invita le juunin à s'avancer d'un signe de main. Kamashiro éprouva une sensation assez étrange, cela faisait plusieurs mois qu'il n'était pas entré dans le bureau du kage, et au quartier général.

- Cela faisait longtemps Kamashiro... Je vois que tu t'es décidé à reprendre.
- Je n'ai jamais vraiment arrêté. J'ai juste pris une pause.
- Comme tu veux, mais nous n'allons pas épiloguer. J'ai besoin de toi pour une mission, cela concerne la maison des Korove. Tu vois de qui je veux parler je pense ?

Kamashiro hocha la tête et réprima un sourire. Il aurait du mal à ôter de sa mémoire le personnage qui avait été son compagnon dans Tsukiyo, l'auteur de frasques les unes plus mémorables que les autres. Le kage sortit un document à l'égard du juunin et l'invita à la lire. Kamashiro parcouru le document et écarquilla les yeux.

- Très bien.

Le juunin retrouva Shizuka au rez-de-chaussé. Il l'invita à le suivre.

- Où allons-nous ? Demanda-t-elle.
- Dans un endroit bien spécial. » Répondit-il en allumant une cigarette.
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Message par Haruhisa 31/1/2010, 00:21

Haruhisa se tenait dans une des nombreuses salles d'entrainement du dojo. Celle ci était vide et un silence absolue y régnait comme dans le reste du bâtiment qui n'allait pas tardr à fermer. Le jeune genin c'était assis en tailleur et avait posé son katana à coté de lui. Il respirait doucement et profondément comme de peur de briser le silence qui régnait dans la salle, il avait fermé les yeux et attendait visiblement quelque chose, ou quelqu'un. Cela arriva quelques minutes plus tard sous forme d'un homme de taille moyenne aux cheveux mi-long attaché en queue de cheval et vêtu d'un kimono blanc immaculé: son sensei. Celui-ci s'assit en face de lui et le silence se réinstalla. Au bout d'un moment Haruhisa lança la conversation:

-Itari-sensei je..

-Haruhisa genko, je viens de recevoir l'appréciation du QG pour vos 6 premiers mois en tant que genin.

Il savait que son maitre l'avais fait venir pour un sermon mais la ça s'annonçait mal, très mal...Il inspira un grand coup et attendit en profitant du calme avant la tempête.

-Malgré quelques missions de rang D réussies, le QG reste mécontent : plusieurs missions de rang C échouées, certaines se soldant par des dégâts importants que le QG à du payer (je vois notamment un restaurant entièrement détruit), un échec à l'examen chunin par défaite en combat rapproché (qui pourtant devrait être votre spécialité) , une mission de rang B échoué même si vous étiez suis les ordres de plusieurs chunins et d'un junins vous avez votre part de responsabilités.

Il marqua une pause et foudroya le pauvre genin de regard qui malgré les reproche resta stoïque face à l'énumération de son brillant curriculum vitæ.

-Haruhisa, je suis très déçu par cela, tu es un bon élément pour l'école alors j'aimerais comprendre ce qui cloche. Je t'ai enseigné les bases du kendo dans le but de faire de toi un ninja, cependant cela ne t'as pas été très utile vu tes résultats, alors explique moi pourquoi tu as échoué à ces missions ?

-He bien...

-tu as échoué parce que tu ne t'entraines pas assez tout simplement, cela fait un mois que tu ne passes au dojo qu'en coup de vent. Alors forcement tu ne peux pas plus réussir tes missions qu'une lame émoussé ne peux trancher. Ce n'est pas parce que tu te débrouilles un peu mieux que les autres que tu peux te permettre d'être laxiste, au contraire! D'ailleurs je suis sur que beaucoup d'élèves t'ont rattrapé ! Alors tu as intérêt à réagir vite. Je t'attend demain en première heure pour un cours de rattrapage, si tu veux un conseil, couche toi tôt sinon tu risque de ne pas survivre à la journée qui t'attends: j'ai un programme spécial pour les gamins comme toi! Sur cela, je te souhaite une bonne soirée.

Itari se leva et d'une enjambé rejoignit la sortie. Haruhisa resta seul quelques minutes puis se levant en poussant un soupir, récupéra son arme et sortie de la salle puis se dirigea vers la porte principale.

Haruhisa sortie du bâtiment et commença à remonter la longue rue dont certains établissements venaient de fermer alors que d'autres commençaient à s'animer. Il fut tenté un instant de s'arrêter dans un de ses bars ou on ne te demandait pas ton age du moment que ta bourse contenait plus de ryos que celui ci mais se ravisa: il tenait à survivre de lendemain...
cela faisait un peu plus d'une semaine qu'il était revenue de mission(seulement une poignée jours qu'il avait réussit à se débarrasser de l'odeur porc-fromage-opium qu'il s'était trainé tout le long du retour.) et s'était accordé quelques jours de repos et profité du calme de mahou. Il n'avait pratiquement pas vu ses parents qui étaient partis pour une convention sur l'utilisation du chakra comme énergie cinétique (de la télékinésie quoi...enfin je crois) et il était seul chez lui autant dire que l'ambiance était franchement maussade. Comme si toutes les forces démoralisantes s'étaient ligués contres lui sont oncle également avait disparu : quand il s'était rendu chez chez lui, la seule chose qu'il avait trouvé s'était un parchemin le traitant de fouineur puisqu'il était entré sans permission et contenant trois pages d'alexandrins faisant son blâme puis lui intimant de prendre le sac se trouvant sur la table d'étude, contenant ses dernières inventions, Haruhisa avait pris le sac, pas assez suicidaire pour vexer son oncle. Celui-ci (le sac pas l'oncle) contenait une dizaine d'objets assez étranges qui, comme à l'habitude de son loufoque d'oncle, n'avaient pas de mode d'emploi. Le genin tenant trop à son intégrité physique pour essayer les inventions du chercheurs se contenta de les examiner avant de les fourrer hâtivement dans son sac; il y avait trois boules argentés parfaitement lisses de la taille d'un poing (connaissant le goût pour les explosifs de son oncle Haruhisa ne tenta pas le diable.), il trouva également une paire de lunette une capsule de la taille d'un ongle et une petite pierre ressemblant à un diamant brut.
Haruhisa arriva chez après un quart d'heure de marche et s'enferma chez lui devant une émission idiote de TY1 (télévision yuukanienne 1) dont le nom était "le plus grand quizz du yuukan" (et posant des questions particulièrement débiles dont je vous ferais grâce ici.) avec un plat de nouille instantanées. Notre genin bien que vaillant ne tint pas jusqu'à la fin. La nuit de sommeil qui l'attendais se révéla agitée et pleine de cauchemar ou son sensei s'alliait à mak(aille,ouille,eue) pour lui faire subir les pires tortures.

Il y eu soir, il y eu un matin (et dieu fit plein de conneries...)

Haruhisa arriva l'école de kendo alors que les rues étaient encore désertes, la porte était (miraculeusement) ouverte et il pénétra dans le hall même si le bâtiment était moderne, les architectes avait construit le hall à «l'ancienne » avec des murs en contreplaqué imitant plus bien, il fallait le reconnaître, le vieux bois tout comme les parquet ou la statut du fondateur( si bien que certains prétendaient qu'elle était d'époque), une rumeur prétendait que l'ancien directeur avait fait reproduire le hall sur le modèle de l'ancienne école aujourd'hui détruite. Haruhisa traversa la large pièce et s'engouffra dans l'aile droite ou ce trouvé sa salle de cours, celle-ci encore déserte, le genin posa ces affaires dans un coin et s'assit en plein milieu du dojo. Les cours commenceraient dans deux heures mais avant il devait survivre à l'entrainement matinal surprise que son prof lui réservait. Celui venait d'ailleurs d'arriver:

-bien, au moins tu es à l'heure, on va commencer par s'échauffer, ce serait dommage que tu meures par crise cardiaque ! Alors disons...10 montées (sans les mains !)et autant de sauts !
-heu..de quoi ?
-ben du bâtiment !
-hein ! Mais je vais me tuer ! Il fait six étages ! Et j'aurais jamais assez de chakra !
-insubordination: cinq montées supplémentaires ! Allez dépêche toi tu as une demi heure !

Haruhisa obtempérera en grognant et sortant du bâtiment, il commença à malaxer son chakra. Il s'avança devant le mur ouest, l'observa quelques instants et prenant une grande inspiration, il se propulsa sur le mur et courant à sa surface commença à gravir l'édifice, il atteint le troisième étage et se rendit compte qu'il brulait beaucoup trop de chakra si il voulait arriver au bout de l'exercice, il tenta donc de réduire le flux de chakra qu'il envoyait à ses pieds...et glissa. Haruhisa chuta inexorablement vers le sol, il venait de franchir le deuxième étage quand il réussit à s'accrocher in extremis à une fenêtre. Il tenta de ralentir sa respiration saccadée alors que son cœur battait encore la chamade et déjà son sensei râlait :

-Tu vas te dépêcher fainéant ! Allez encore quatorze montées !

Haruhisa reprit l'ascension tant bien que mal...

Trois minutes et des sueurs froides plus tard:

-bon maintenant saute!
-quoi ?
-saute !
-mais je vais me tuer !!
-saute ou c'est moi qui te tue! T'as qu'a amortir avec du chakra !

.

..

...


Et il sauta.

-WAAAAAAAAAAAAHH !!!!!!!

Le pauvre genin tenta de contrôler son chakra et de le diriger vers ses pieds mais la peur l'empêcha de malaxer la moindre goutte de chakra. Le choc était imminent et Haruhisa vit le sol se rapprocher inexorablement. Ça y est, il l'avait touché tête première mais étonnamment il ne ressentit aucun douleur: il venait de rebondir sur le sol comme sur un trampoline.

-T'es vraiment qu'un bon à rien ! Allez recommence ! Lui cria Itari, et je ne serais pas toujours la pour te sauver à chaque fois !

Le pauvre ninja recommença donc l'exercice encore et encore...

L'instant d'après le vent se déchaîne
Les heures s'allongent comme des semaines
Tu te retrouves seul assis par terre
À bondir à chaque bruit de portière
Et ça continue encore et encore
C'est que le début d'accord, d'accord...

Haruhisa arriva finalement à bout de l'exercice mais il était vidé de son chakra (bien qu'il reconnaissait que cet exercice était excellent pour apprendre à économiser son chakra...) et exténué, Itari avait du le sauver huit ou neuf fois et il avait un bourdonnement très désagréable dans les oreilles.

-Bon, reprit son sensei, on a fini l'échauffement, on va pouvoir passer à l'entrainement !
-piété..vous êtes vraiment un bourreau...

Le prof du littéralement le tirer jusqu'à la classe ou son élève 'affala comme une grosse *****.

-bon à présent tu as une heure devant toi, tu vas répéter tous les mouvement de base du kendo, ensuite tu aura une demi heure de pause et la classe commencera.

Haruhisa sourit, ça au moins se n'était ni dangereux ni trop fatiguant, il les avait tellement répétés qu'il aurait put les faire en dormant. Il s'apprêtait à allé chercher un bokken quand son sensei quand son sensei l'arrêta et sortant ne petite clé de sa poche, alla ouvrir une des grandes armoire au fond de la salle et un sortie un bokken d'à peu près un mètre soixante (très grand quoi !) en ...en pierre ??

-C'est quoi ce truc ? C'est de la pierre ? Vous voulez quand même pas que je fasse l'exercice avec ça ? C'est beaucoup trop grand et surement trop lourd !!
-Et bien si tu vas le faire, c'est un bokken en granit qui pèse approximativement quatre-vingt kilos, dit il en me le lançant, c'est bon pour les muscles.

Haruhisa le rattrapa par réflexe et le lâcha aussitôt surpris par le poids considérable de l'arme, celle ci vint s'écraser sur son pied dans un cri de douleur. C 'est donc la larme à l'œil que Haruhisa ramassa l'arme et commença à frapper le vide et à s'arrêta aussitôt déjà essoufflé.
-Allez, un peu de nerf ! Lui lança son sensei qui s'était assis dans un coin pour l'observer.

C'est ainsi que l'une des heures les plus longues de la vie d'Haruhisa débuta. Ce ne fut que sueur et larmes et et ... (ok j'arrête les hyperboles, j'avoue c'était pas bien glorieux, j'expirais comme un damné à chaque mouvement et je fus tenté plusieurs fois de sauter sur mon professeur ...)
ce fut d'un air salvateur que Itari prononça la fin de l'entrainement matinal et ajouta d'un air peu rassurant :

-Les cours commencent dans une heure, tache de récupérer ou ça pourrait être fatal...

haruhisa ne se le fit pas répéter deux fois et s'allongea a même le sol du dojo, trop fatigué pour bouger. Bientôt un léger ronflement ce fit entendre dans l'école encore vide.

Le genin fut réveillé exactement cinquante-cinq minutes plus tard par son sensei qui lui annonça le début des cours et la suite de son supplice.
Les élèves entrèrent un à un dans la salle, des véritables abrutis pensa haruhisa en voyant le sourire imbécile pendu à leur lèvres, la plupart d'entre eux n'étaient même pas ninja: des fils de riches marchands ou d'important fonctionnaires qui voulaient ce donner des airs en faisant joujou avec des sabres. La plupart le regardèrent avec étonnement, il avait en effet beaucoup changé ces derniers temps et il avait murie mais également grandi physiquement, il n'était plus le petit garçon innocent qu'ils avaient connu, son visage s'était allongé et lui donné un air plus austère plus félin et féroce qui était le résultat de toutes ses expériences de shinobi, il gratifia donc les gentils fils à papa d'un sourire narquois. Le cour commença et après le (débile) précepte du jour, Itari commença l'échauffement habituel sans se préoccuper d'haruhisa, ce qui lui donna l'espoir de passer les prochaines heures tranquilles mais c'était trop demander...
Après cet échauffement Itari les fit tous s'assoir en tailleur devant lui et observant comme un vautour tournant au dessus de sa proie agonisante Haruhisa, il prit une grande inspiration et dit :

-Premièrement je voudrais vous re-présenter un élève que nous n'avons pas vu depuis longtemps, Haruhisa. Il y eu quelques sifflets moqueurs que le prof fit taire d'un regard. En effet (ton sarcastique) cet élève est un ninja un genin aux haut responsabilités effectuant des nombreuses missions..et échouant régulièrement. La classe entière éclata de rire, même Haruhisa mais c'était un rire jaune. Cependant il trouve à redire de mon enseignement et du niveau de l'école et se permet donc de sécher les cours... (quinze regards inquisiteurs se posèrent sur Haruhisa qui ne pensa qu'un mot mais tellement fort que tous l'entendirent : F-A-Y-OT-S ).

-Aussi ai-je décidé que ce serait vous qui lui ferait comprendre les biens fait de la discipline, dit-il en se levant, je reviens dans un quart d'heure, ne l'abimez pas trop...

Haruhisa dont les réflexes avaient été aiguisé par toutes les missions qu'il avait effectué (raté), bondit sur un des bokken posé contre le mur et se mit en position de garde alors que la porte coulissante venait de claquer derrière lui.
Ses adversaires firent de même et l'encerclèrent avec un sourire débile se croyant sur d'eux (juste) parce qu'ils étaient à quinze contre un... Haruhisa bouillait intérieurement : dans des conditions normales il les aurait eux un vingt secondes au chrono, mais sans chakra ça risquait d'être plus dur, il se rabroua refusant de se prendre une raclée par une bande de nase, cela l'énervait d'autant plus qu'ils attendaient qu'il attaque tellement ils étaient sur d'eux...
Haruhisa ne leur laissa pas le temps de savourer leur prétendu supériorité en fonçant dans celui qui se trouvait en face de lui: un rouquin plein d'acné juvénile et de taches de rousseur et lui envoya son poing gauche dans le nez qui s'écrasa dans un craquement sourd. Il n'eut pas le temps de finir sa chute que son voisin de droite reculait en se tenant le ventre qui avait rencontré quelques secondes plus tôt le bokken d'Haruhisa. Celui ci prit une impulsion et sautant contre le mur, rebondit et envoya un coup de pied dans le plexus d'un autre assaillant, avant de se retourner pour parer un coup de bokken, tous restèrent figé quelques instants puis haruhisa d'une feinte fit une ouverture dans la garde de son adversaire avant de lui abattre son sabre dans la figure . Cela mit fin à la torpeur de la dizaine d'élèves restant qui se jetèrent sur Haruhisa, celui ci commença à parer les coups désordonnés et maladroits des élevés qui, ne profitant pas de leur supériorité numérique, allaient même jusqu'à se gêner entre eux. Le genin enchaina alors une série de coup de sabres féroces qui eurent tantôt fait de s'écrouler au sol trois autres de ses assaillants. Haruhisa malgré la situation sourit, oui il est content, il se sent bien, très bien. Cela fait longtemps qu'il n'avait pas ressentit cela: de faire un avec son arme de ne plus penser à rien, juste un grand mur blanc qui pareil à un rêve envahissant son esprit. La seule chose qui compte c'est que ce mur blanc ne disparaisse pas, pas tout de suite...

c'est alors qu'une chose étrange arriva: en une fraction de seconde il quitta la salle de kendo et fut comme proposait dans un autre monde, un mal de tête effroyable le traversa alors que l'immensité blanche dans laquelle il flottait fut remplit par des milieux d'images : on y voyait des hommes, des femmes, des enfants des toutes ages, Haruhisa mit quelques secondes à réaliser le point commun des toutes ces images qui apparaissaient pour aussitôt retourner au néant, remplacé par d'autres images : tous maniaient un sabre, mais pas n'importe quelle sabre : le même bokken qu'il avait en ce moment même entre les mains... tout à coup tout cela disparu laissant place à une étendu de noir qui disparu peu à peu faisant revenir Haruhisa à la réalité.

-hum hum...hum

Haruhisa reprit connaissance, il soufflait bruyamment, il avait mal à plusieurs endroits...comme s'il avait reçu une multitude de coups pendant son étrange voyage . Il se trouvait toujours dans la salle de kendo cependant il lui semblait qu'une éternité se soit écoulé. Cela ne lui était jamais arrivé, il était encore bouche bée fasciné par ce qui lui était arrivé. Il resta dans cet état végétatif quelques instants et hoqueta de surprise devant la situation présente : il était allongé par terre , son sensei à l'air inquiet était penché au dessus de lui avec quelques autres élèves curieux, il sourit et fit signe que tout allait bien cependant une question martelait son esprit avec gravité :que lui était il arrivé ? Alors que l'état béat dans lequel il se trouvait quelques instants plus tôt avait laissé place à une inquiétude croissante. Il tenta de se relever mais ses jambes se dérobèrent sous lui et un abime noir rempli son champ de vision alors que sa tête percutait le parquet de la salle, terrassé par la fatigue.

Un plafond inconnue. Ce fut la première remarque que se fit Haruhisa en se réveillant. On pouvait apprendre beaucoup de chose sur sa situation en observant le plafond au dessus de sa tête. Dans le cas présent il s'agissait d'un banal plafond blanc éclairé par un néon. Il en déduisit donc (également a l'aide la forte odeur désinfectant) qu'il était à l'infirmerie et qu'il avait dormi un moment puisque la nuit était déjà tomber (même si c'était l'hiver). Il ferma les yeux encre quelques instants et tenta de se rappeler ce qui lui était arrivé et constata autant avec avec consternation et horreur qu'il n'arrivait pas à se souvenir du rêve qu'il avait fait pendant le combat, tout semblait s'effacer au fur et à mesure qu'il cherchait au fond de sa mémoire. Seul une image lui revint, mais même elle était floue, il voyait dans une infinité de blanc, puis c'est comme s'il avait vu toute une vie défilé sous ses yeux. Il sembla au genin que c'était une femme mais même de cela il n'était pas sure... et cela le rongé.
Haruhisa rejoignit peu à peu son corps et revint dans le monde réel, même s'il se demandait si tout cela n'était pas juste un rêve. Il surpris les brides d'une conversation de l'autre coté du rideau tiré qui le séparer du reste de l'infirmerie, il reconnue les voix de son sensei et de Matsuda, une grande blonde avec une queue de cheval et du 90Cqui était professeur de kendo et joué spasmodiquement le rôle d'infirmière.

-Les autres élèves étaient en train de le passer à tabac quand je suis arrivé, heureusement que l'un d'eux a été assez intelligent pour me prévenir ...

-Qu'ont ils dit ?

-Pas grand chose, juste qu'il s'est arrêté d'un coup comme paralysé, avec les yeux vitreux et révulsés.... il est resté comme ça plusieurs dizaines de secondes et trois imbéciles l'on frappait, je suis arrivé un peu après et il a reprit connaissance.

-Il a peu être fait une crise.

-D'épilepsie ? Non je ne pense pas...

- Un malaise vagal alors?

-C'est une possibilité, mais pourquoi ne serait il resté debout pendant ce temps ?

-

-


Il s'installa alors un silence pesant entre les deux professeurs. Haruhisa choisit ce moment pour se lever et souleva le drap qui le séparait des deux autres personnes présentes. Ils l'observèrent avec insistance un moment puis ne supportant plus cet horrible silence Haruhisa lança timidement:

-Heu...Salut.

-qu'est ce qui c'est passé? Demanda Itari en scrutant Haruhisa de bas en haut.

-ben je sais pas trop...c'est comme si j'étais dans une autre dimension, je voyais plus rien.

Cette dernière phrase laissa Itari perplexe:

-Tu ne te souviens pas de ce qui c'était passé ?

- De rien, à par d'une vague sensation mais je me rappelle de rien...juste comme si des dizaines et des dizaines de gens m'étaient apparu...

-Tu connaissait ces gens ?

-Non, enfin même si je les connaissaient, je les aurai pas reconnu...

-Et tu ne te souviens de rien concernant ces personnes ?

-Juste qu'elles tenaient le même sabre que moi...

Les yeux d'Itari s'illuminèrent quelques instants mais avant qu'il eut le temps de prendre la parole, Matsumada s'avança et se tournant vers la genin dit :

-Écoute moi, je voudrais que tu m'accompagnes demain faire quelques tests à l'hôpital, ça ne te dérange pas ?

-Vous pouvez m'expliquez ce qui m'arrive? Je suis un peu perdu la...

-On ne sais pas encore... c'est pour ça que j'ai besoin de faire de te faire passer quelques examens...rentre chez toi maintenant et n'essaie pas de retrouver l'état dans lequel tu étais, ça pourrait être dangereux pour ton organisme.

-humm...

-rentre chez toi maintenant.

Haruhisa quitta la salle alors que les deux proffesseurs reprennait leur discutiion:

-Tu pense à ce que je pense ? Demanda Itari.

-Tu ne crois quand même pas à un cas d'oboe mukashi kokoro ?

-Mais c'est une possibilité...à ne pas négliger

-Mais cela fait plus de cinquante ans que ce n'est pas arrivé, de plus il ne vient pas d'une famille à l'ascendance suffisamment riche pour "voir" .

-Ce n'est pas obligatoire, le contact d'objets et un certain talent suffisent à déclencher ce genre de réactions...de plus ce gène est courant : un pour mille

-Mais cela reste extrêmement rare qu'il se déclenche...

-Rare mais pas impossible...imagine toutes les possibilités que ça ouvre...

-Ne te fait pas de fausses joies...c'est plus une malédiction qu'autre chose pour l'intéressé, de plus c'est surement la possibilité la moins probable.

Haruhisa quitta l'école, en béquilles: les coups qu'il avait reçu pendant son "absence" lui faisaient encore mal, en compagnie de Itari qui le rejoint et insista pour l'accompagner jusqu'à chez lui, ils remontaient l'un des axes principaux de la ville encore animé malgré l'heure, tout deux restèrent silencieux le temps du trajet, se scrutant mutuellement. Puis quand ils atteignirent les quartiers résidentiels ou habitait le genin, ceux ci étaient désert a part quelques badauds rentrant chez eux, trainant les pieds, son sensei prit un air grave et dit :

-Je ne pense pas que tu mesure l'étendu du pouvoir qui tu as utilisé mais sache qu'il n'est^pas à prendre à la légère... cependant si tu veux en apprendre plus a son sujet viens me voir...et n'écoutes pas trop Matsuda...si tu as vraiment cette capacité, elle ne voudra certainement la laisser ce développer... viens me voir demain après les examens et apporte les résultats.

La nuit suivante se passa sans incident : Haruhisa s'écroula sur son lit et dormit d'un sommeil profond. Sa nuit fut peuplé de rêves qui ressemblèrent étrangement aux visions de l'après midi cependant ceux ci n'avait ni queue ni tête et étaient bien plus flous que la vision du sabre. Les visions apparaissaient puis s'effaçaient dans sa mémoire si bien qu'il aurait était incapable de se souvenir de ce qu'il avait vu quelques instants auparavant. Un observateur indiscret s'étant posté sur l'arbre en face de la fenêtre de la chambre du genin l'observa gesticuler dans son lit, une grimace au visage alors qu'il semblait vouloir chasser les rêves qui envahissaient son esprit. Un passant traversant la rue à ce moment aurait pu reconnaître, a la lueur de la cigarette qui se consumait au coin de ses lèvres, le professeur Itari, enseignant reconnu de kendo, et aurait sans doute passé son chemin a la vue de la lueur malsaine qui traversait son regard.


Haruhisa se tenait immobile dans une espèce de machine qui tournait au dessus de lui, celle si accéléra avant de s'arrêter et le panneau coulissant sur lequel il se trouvait le sortit de la machine, une infirmière vint l'aider a se relever mais il la repoussa d'un geste dédaigneux s'accompagnant d'un regard menaçant, celle-ci mi-vexé mi-effrayer ne demanda pas son reste et quitta la salle. Elle aurait surement pardonné le genin si elle avait su la nuit qu'il avait passé, il s'était réveillé avec une migraine effroyable, qui le harcelait toujours sans semblé vouloir le laisser tranquille malgré les dizaines de cachés d'aspirine qu'il avait avalé depuis le matin, dans la salle annexe qui était séparé de l'IRM par une grande bée vitré, Matsuda observé Haruhisa d'un air inquiet, il semblait encore plus fatigué que la veille au soir. Elle fut interrompu dans ses pensées par le médecin qui s'occupait d'eux depuis le début de matinée:

-Bon, je crois que l'on a fini tous les tests, ce garçon semble en bonne santé, rien d'alarmant, sinon concernant son cerveau il est un peu plus actif que la moyenne mais cela ne semble pas anormal. Je pense qu'on a pas à s'alarmer pour quoi que ce soit. Par contre pourquoi avait vous tenu qu'il reste habillé pour les tests ? Et qu'il garde des gants ?

En effet Matsuda avait conseillé a Haruhisa de porter des gants,juste au cas ou mais comme elle l'avait répété ce n'était surement rien, afin qu'il n'entre pas en contact avec un objet qui lui était inconnu.

-Je voudrai lui faire passer un dernier test, j'aurai besoin de capteur pour observer son cerveau en temps réel et son évolution...

Le médecin fit une moue contrariée et répondit:

-malheureusement ses appareils ne peuvent pas être mis à disposition comme cela, il me faut une autorisation et il faut que je resserve l'appareil.

Matsuda soupira et sortit un chéquier à l'ordre de l'école, elle connaissait bien les médecins et comment il fallait s'y prendre avec eux:

-Combien? Demanda-t-elle simplement.

Le visage s'illuminant il répondit:

-90 000 ryos devrait suffire, ne mettait pas de nom, je me débrouillerai! (malheureusement pour lui il ne savait pas que le soir même un pick pocket le délesterai de son porte-feuille et du chèque sans nom).

Une dizaine de minutes plus tard Haruhisa la tête recouvert d'électrodes relié a une étrange machine dont l'écran avait fait une modélisation de son cerveau aux teintes bleus et rouges, s'assit en face de Matsuda qui tenait un objet envelopper dans chiffon un objet de la taille d'un tanto, elle lui tandis en disant:

-Très bien, maintenant je veux que tu prennes cette arme et que tu te concentres, il faut que tu retrouves les sensations d'hier juste avant de t'évanouir.

Haruhisa grogna une vague approbation, c'était plus facile a dire qu'a faire, de plus il n'avait pas forcement envie de renouveler l'expérience. De plus les électrodes sur sa tête le gênait, il prit cependant le tanto et inspira à fond faisant le vide dans son esprit, cherchant cette sensation. Sur le moniteur son rythme cardiaque commençait à augmenter, Mastuda retint son souffle en observant l'écran ou une reconstitution du cerveau du genin évoluait en temps réel, à la recherche d'une zone du cortex ou elle pensait que la capacité était enfouie. De son coté Haruhisa commençait à s'énerver il sentait qu'il frôlait le déclencheur ne faisait que l'effleurer, il n'arrivait pas à comprendre comment faire, tel le supplice de tantale il sentait le pouvoir investir son esprit mais celui ci disparaissait des qu'il tentait de s'en saisir, un bourdonnement sourd commençait à envahir ses oreilles et il dut bientôt relâcher sa concentration. Près de lui Matsda était mi déçu , mi soulagé: déçu que cette capacité ne soit pas utilisable, même si il la possédait c'était évident bien qu'il semblait posséder le gène adéquat et en même temps soulagé pour Haru; il n'aurait pas a porter cela toute sa vie. Après quelques instants elle se fit la réflexion que c'était égoïste de sa part d'être déçu, après tout même si on lui avait offert elle n'aurait accepté ce pouvoir pour rien au monde...

-Tu peux partir, ne t'inquiètes pas tu n'as rien !

Le genin ne sembla pas la croire afficha une mine interrogatrice en demandant des explications, Matsuda lui expliqua finalement ce qui lui était arrivé :

petit cours d'histoire et de génétique :

Le clan Monooboe trouve ses traces dans les origines du mondes et personnes ne connait leur véritable origines, le fait est qu'on trouve les premières traces écrites de leur histoire vers l'an 1200, il apparaît comme un clan nomade du désert et indépendant, faisant commerces de divers marchandises et surtout spécialisés dans les antiquités. En effet les historiens rapportent que de nombreuses rumeurs circulaient sur des pouvoirs qu'ils auraient possédé: on leur prêté la capacité de connaître le passé d'objets qu'ils touchaient. Le clan alors sans ambitions guerrières n'intéressaient pas grand monde et la centaine de membre de la tribu vivaient entre eux.
Cependant une centaine d'année plus tard des chefs de clans guerriers voyant une utilité militaire a leurs pouvoirs ( dont les ragots prétendaient qu'ils étaient également capable de leur dans les esprits) tentèrent de les capturer et d'apprendre leurs techniques ou d'en faire leurs chiens de guerre. Ces différentes opérations furent soit des échecs soit découvrant l'inutilité du clan un génocide de tribus ( en effet le clan comptait à présent une demi douzaine de tribu d'une centaine de membres). C'est alors qu'une diaspora des survivants ce mit en place, errant aux quatre coins du continents les Monooboés s'installèrent dans des grandes villes afin d'exercer leurs talents cependant la pureté du sang s'affaiblissant avec les décennies passantes ( causes de mariages avec des gens extérieurs au clan) le clan tomba presque dans l'oublie.
Vint le 17eme siècle et la création des villages, de petits groupes de Monooboés s'installent dans les trois villages continuant à mener une vie paisible cependant avec la première guerre ninja, l'intérêt des dirigeants pour le clan fut ravivé, ceux ci transformé en cobaye afin d'extraire le gène ( en effet on avait découvert qu'il ne s'agissait pas a proprement parlé d'une technique mais d'une mutation qui pouvait rendre l'implantation du gêne responsable possible chez un ninja par exemple) cependant l'opération fut un échec (les receveurs qui assimilaient le gêne devenaient fous ne contrôlant pas ce pouvoir) et les derniers représentants de la lignée directe furent tués. Cependant grâce à la diaspora de nombreuses personnes possède le gêne tant convoité qui sommeille en eux, il arrive par fois que celui-ci refasse surface quelque part dan le Yuukan.


Quelques jours plus tard :

Haruhisa était allongé sur son lit, ses parents étaient rentrés, sa mère cuisinait en bas en chantonnant les décimales de pi et la vie avait reprit un cours normale (même l'odeur de fromage avait disparu) cependant quelque chose le perturbait, les rêves qu'il faisaient par rapport aux Monooboés se faisaient de plus en plus ténus et allaient visiblement finir par totalement disparaître, loin d'être content de cela, ça l'affolait comme si une part de lui disparaissait, hors de toutes logiques ces même pensées lui semblaient ridicules et sa raison lui ordonnait de penser des choses aussi débiles. Cependant l'amour à ses raisons que la raison ignore et il ne voulait pas voir disparaître ce pouvoir comme l'appelait le professeur Matsuda. Cependant il n'osait pas lui en parler même s'il la croisait régulièrement puisqu'il avait repris les cours de puis trois jours. Mais ce qui l'inquiétait encore plus c'était l'attitude d'Itari, celui ne lui avait pas adressé la parole depuis l'incident et se pinçait la lèvre de contrariété à chaque fois que son regard croisait celui d'haruhisa.
Tout à coup un bruit sec se fit entendre à sa fenêtre, suivit d'un second plus marqué. Haruhisa se leva et ouvrant la fenêtre reçu une pierre dans la figure.

-Aïe !

-Hé ben t'en a mis du temps à réagir ! En bas ce tenait son sensei dans une tenue de ninja supérieur.

-mais qu'est ce que vous faites ?

-arrête de poser des questions débiles prend ton équipement et rejoint moi, je t'attend au terrain d'entraînement n° 51;

Sitôt son message délivré, le professeur disparu du champ de vision du genin. Celui ci attrapa aussitôt son sabre posé contre le mur ainsi que son sac et prenant son élan sauta de sa fenêtre a l'arbre en face. Bien qu'il aurait très bien put passer par le porte il trouvait décidément ça plus classe de passer par la fenêtre...
Haruhisa se mit a courir vers le terrain d'entrainement n°51. La nuit était déjà bien entamé et Haruhisa avançait presque à l'aveugle heureusement les lampadaires jalonnaient son chemin et lui permettant de presser la marche, au bout d'un gros quart d'heure il arriva au terrain ou son maitre l'attendait.

-Toujours aussi lent...

-Ho c'est bon ! Quelle idée aussi de venir me déranger à cette heure ci !

-Excuse moi... Itari avait prit une voix étrangement froide et glauque.

-Heu...ben c'est pas grave vous savez...

-Non je ne parle pas de cela.

- ?

-Excuse moi Haruhisa, ça na rien de personnel, mais je ne peux pas laisser passer cette chance.
-Heu ...ben...

-Laisser dormir cette capacité serait crime, alors il mérite bien ce sacrifice, aussi je te demande pardon à l'avance pour toutes les épreuves et les souffrances que cela va entrainer...

-Vous commencez à me faire peur la...

-Prépares toi, ici commence un nouveau destin pour toi, un jour tu m'en remercieras...

aussitôt cela dit, il fonça vers Haruhisa le sabre au clair, sans que celui-ci n'ai eu le temps d'esquisser le moindre mouvement...
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Message par Ryosuke 7/2/2010, 14:12

-Dîtes, si ça ne vous dérange pas, vous pourriez me laisser passer?
-Bien sûr que non: vous êtes encore sous surveillance et tenu de ne pas quitter l'enceinte du village. On va pas laisser fuir les suspects comme ça, hein.


Ceux de hier étaient vachement plus conciliants quand même... bon, bah va falloir que je leur apprenne leur job, songeais-je en m'éloignant de quelques pas des deux gardes et surtout des deux instruments tranchants qu'ils utilisaient pour tenir les intrus à distance.

-Erreur, je n'ai pas le droit de sortir d'un périmètre bien défini. Le terrain d'entrainement des faisans bleus en fait partie, même s'il se situe en dehors des murs de la ville. J'y suis même allé hier, avec un genin...
-Ben voyons... vous voulez nous faire avaler quoi d'autre?
-Que j'ai pris mes précautions en demandant confirmation aux Mitsumita: normalement, vous l'avez même d'écrit sur... ce papier, là
, indiquais-je en pointant du nez un petit rectangle placardé entre deux armoires du local des gardes.
-Il se fout de nous, hein?
-Nan, il a raison...
-Putaaaain... et après, ces glands s'étonnent que les déserteurs continuent de faire leurs trajets.
-Alors?
continuais-je en hochant légèrement la tête, agacé.
-Dans ce cas, aucun problème: allez y, ça ne nous concerne pas. Z'avez même qu'à déserter si vous voulez...
-Bien, nous sommes d'accord.


L'autre avait du mal à se contenir, et pendant une dizaine de secondes, je le soupçonnai d'être en train de se demander s'il pouvait recourir à la force sans avoir de problèmes avec le protocole. Son collègue remarqua aussi quelque chose, et me fit signe d'y aller tout en se rapprochant de l'autre pour l'aider à revenir sur terre. Pourtant, ils ne s'adressèrent la parole que quand j'étais trop loin pour pouvoir les entendre.

-Pourquoi tu...? M'enfin, s'il veut se tirer, personne pourra l'empêcher...
-Comme tu l'as dit, l'occasion est trop belle, hein? Réfléchis, vieux. Réfléchis.
-La seule chose que je pense, c'est que toi et ce règlement êtes décidément bien cons!
-Trop subtils pour toi, plutôt. Beaucoup de monde utilise ce terrain, et des guet-apents sont assez souvent mis en place pour justement pouvoir prendre sur le fait des déserteurs soupçonnés. Les faisans bleus n'ont pas l'exclusivité de la manœuvre, mais... le type qu'avait essayé de voler des documents y'a trois semaines, tu le cases?
-Le barbu en armure? Avec ses invoc' de scorpions, qu'avait réussi à se procurer une copie des travaux de recherche du vieux M'achi?
-Yep. Eh bien, c'est ici qu'on l'a eu.
-Donc si ce mec essaie de se tirer...?
-Couic, en effet.
-Aaaah, mais ça devient tout de suite plus intéressant alors!


Cette discussion était facile à surprendre: me suffisait d'envoyer un clone à l'horizon, rester invisible juste à coté d'eux, et laisser mes oreilles se charger du reste. Ce que j'aurais fait si j'en avais eu la présence d'esprit. Manque de bol, j'étais tout occupé à ressasser le programme que j'avais établi pour Yan et son entrainement. Rien de bien innovant, c'était juste un patchwork concocté à partir de ce que j'avais pu moi même faire et de ce que j'avais plus récemment glané dans des bouquins. Je comptais bien l'annoncer à Yan, mais en voyant son expression de douce déférence quand je le rejoins à l'endroit convenu... mieux valait ne pas détruire ses illusions, hein.

-Bon, toi... avant même d'entrainer quoi que ce soit. Pour bien apprendre, faut d'abord de la concentration. On va perdre du temps, mais ça t'en fera gagner très rapidement.
-Oui, oui, la méditation
, fit-il en se mettant dans la célébrissime position du lotus, avec les mains jointes et les jambes croisées tout comme il faut. Le bougre avait révisé avant de venir. On y va?
-Euh... oui, mais non, pas comme ça. Oublie le lotus
, répondis-je en commençant à bidouiller le sceau présent dans ma manche gauche. La mort, c'est mieux pour ça.
-La position de la mort?
reprit le genin avec une légère appréhension.
-Ou du cadavre, le nom varie selon les écoles, complétais-je en lui arrachant un léger haussement de sourcil. Pour te détendre entièrement, tu vas t'allonger là dessus, continuais-je en faisant apparaître un large tapis au sol, et on continuera comme hier.

Le tapis en question représentait une vaste plaine céleste sur laquelle quelques génisses broutaient paisiblement, tandis qu'un peu plus loin des taureaux ailés défendaient farouchement leur territoire face à un je ne sais quoi composé de morceaux de viande et de haricots blancs agglutinés ensemble. Un souvenir de ma mission précédente, même si ceci n'était que l'une des nombreuses offrandes que les Véritables Croyants -ou quelque soit leur nom- avaient adressé à l'Elémental d'Emmental. Et comme c'était des cadeaux, je n'allais pas me gêner pour faire mes courses, bien sûr. L'échec de la mission avait peut être réduit notre prime, mais j'avais pu glaner pas mal de goodies à revendre pour largement compenser cette perte. Me restait tout de même à améliorer mon système de stockage: je n'avais même pas pu embarquer le tiers de tout ce que j'aurais souhaité ramener de Noboeka.

Enfin, pour le moment je devais apprendre à un genin comment se mettre au tapis. Le bricolage de fuin, ça serait pour une autre fois, je suppose...

-Tu t'allonges, tu te détends et tu oublies le reste. Je suis là pour surveiller, aucun ours ne viendra te renifler de trop près et aucun ninja ne viendra s'entrainer dans les parages. Aucun risque de katon collatéral.


Et ce faisant, j'envoyais un peu de mon chakra dans son cerveau, histoire de surveiller son niveau d'activité dans les grandes lignes. Les très grandes lignes, puisque je n'avais absolument aucun moyen de savoir s'il pensait à ses orteils qui devaient le gratter, à ce qu'il mangerait ce soir ou à sa bouche qui s'asséchait progressivement au rythme de sa respiration. Mais ça me suffisait pour me rendre compte que c'était loin d'être le calme plat dans son petit cerveau.

Au bout de dix minutes, il était descendu à un niveau déjà plus convenable, et je me décidais à passer à l'étape suivante. Progressivement, sans quoi il se rendrait compte d'un changement brutal et tout serait à recommencer. Et sans le prévenir, puisque ma voix le tirerait de son début de torpeur, je commençais donc mes divers petits bricolages dans son cerveau. Deux ou trois dizaines de flux de chakra à rediriger par ci, cinq autres à couper là, une belle injection du mien pour colmater tout ça et hop, sa vue devenait aussi performante que si je lui avais crevé les yeux. Un quart d'heure plus tard, plus aucun des sens de notre cher genin aux cheveux blancs n'était capable de fournir la moindre information à son cerveau, qui se trouvait totalement coupé du monde extérieur.

Tout en me relevant pour m'étirer les poignets restés immobiles trop longtemps, je songeais qu'on pourrait tout aussi bien lui trancher la gorge ou le plonger dans de l'acide sans avoir aucun résultat: même les beuglements caractéristiques du touffu auraient été royalement snobés par Yan. La seule chose que je lui avais laissé, c'était la perception du chakra.

Pour le reste, c'était à lui d'affiner sa sensibilité avec les quelques conseils que je lui avais donné trois paragraphes plus haut dans le récit.

............

Enfin, que j'avais totalement oublié de lui donner. Petit oubli de ma part, semblerait... bah, le blandinet se débrouillerait. En fait, c'était même mieux: ça lui permettrait de faire sa propre expérience sans que les consignes de quelqu'un d'autre entravent son jugement. C'est comme les goûts et les couleurs, à chacun de se construire sa propre opinion, hein. Et comme il était motivé pour approfondir le sujet, il ne s'ennuierait pas. Sans quoi... bah, un peu d'introspection ne lui ferait surement pas de mal, il n'avait pas l'air de pratiquer assez de méditation.

Et maintenant, il allait passer deux heures enfermé dans son crâne. J'avais compté sur quatre, mais mieux vaut pas être trop ambitieux sur les premières fois.

Et donc.... me restait qu'à attendre deux heures avant de le ramener. Ca allait s'annoncer longuet. J'aurais pu me mettre à méditer à coté, mais je déteste faire ça en dehors de la maison. Se couper du monde quand on est pas en sécurité, ça craint.
Me restait donc l'option du bouquinage. Toujours sympathique, pas bien exigeant, de quoi m'occuper tout en veillant à ce qu'aucun kunai ou jutsu de plus gros calibre ne vienne s'égarer trop près de Yan. Mais j'avais prévu de faire bien mieux: profiter de l'innocent sac de viande qui s'était offert à moi sans soupçonner l'existence de ma merveilleuse curiosité en matière de bricolage cérébral.

Et sur ce, je me repenchais sur le genin, avec des allures de psychotique qui allait assouvir sa soif de vivisection.

Parce que oui, je n'étais évidemment pas un chic type qui entrainerait un genin -aussi insistant puisse t-il se montrer- sans avoir une idée derrière la tête. Si en plus cela profitait à la séance... en fait non, je n'avais absolument pas le besoin de m'auto-persuader de quoi que ce soit: je suis infect, point. Et comme il me l'avait lui même affirmé, Yan n'y connaissait rien en illusions et n'avait du coup absolument pas la sensibilité suffisante pour remarquer ce qu'il se passait. Même avec une perception accrue, son cerveau était trop encombré pour qu'il puisse le surveiller sans consignes.

J'avais isolé ses sens du reste de l'édifice, et pouvais donc trafiquer ces zones à loisir. Gribouiller quelques trucs au hasard et m'amuser à tout remettre en ordre constituerait un jeu d'adresse intéressant, par exemple, en plus de me permettre de pratiquer une forme de contre genjutsu digne de ce nom.

Parce que oui: les kai sont bien gentils, mais manquent un peu de subtilité. Littéralement, c'est comme si, devant un coffre fort, vous utilisiez des explosifs pour accéder à l'intérieur. Bruyant, impressionnant, probablement efficace et réclamant le déploiement de pas mal de moyens. Ca, c'est le Kai. Ou alors, vous déverrouillez la serrure. Ca demande plus de doigté, ça n'est probablement pas accessible à tout le monde, mais c'est tellement plus pratique, n'est-ce pas?

Et bien il se trouve qu'en dehors de la technique universelle que le premier clampin venu peut apprendre, le genjutsu met à la disposition de ses pratiquants d'autres moyens de réparer les dommages qu'un adversaire -ou qu'eux mêmes- pourraient causer. Et il me restait encore 116 minutes pour m'y exercer tranquillement, tiens.

Cher Yan... qu'est ce que je vais bien pouvoir faire ensuite?

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Message par Oni 9/2/2010, 01:57

SI vous lisez ceci ( bon je sais, cette phrase a été mainte fois employée de façon diverse et variée) c'est que j'ai du trouver la mort, je ne sais comment.Quoi qu'il en soit, tant que je serais en vie, je continuerais d'écrire le récit de mon passage sur terre.

Je ne me souviens plus le nom du village dont je parlais plus tôt. Par la suite, je n'y suis jamais retournée et, ayant passé presque tout mon temps là bas dans un couvant, ne sortant que peu, je n'ai presque aucune idée quand à sa situation géographique.
Ceci n'a guère d'importance puisque mon histoire commence vraiment lorsque, suivant l'homme qui m'avait pris sous son aile, je vis pour la première fois les lourdes portes du village de Mahou.
Je ne le savais pas encore mais, ce village faisait parti des 3 villages alliés les plus puissants et les plus connus par monts et par vaux.
Je me retrouvais là, les yeux levés sur des portes immenses. Il me semblait qu'il était impossible à un humain normalement constitué de les bouger ne serait ce que d'un centimètre.
J'étais encore bien naïve et resta ébahie un moment quand je vis que l'homme que je suivais les poussa sans aucune difficulté.Ce fut ma toute première impression sur ce village qui me semblait tellement différent de ce que j'avais connu jusque là.
Du reste, ma première journée dans ce village passa extrêmement vite. Entre les démarches qui étaient nécessaires à mon intégration à ce village qui furent assez compliquées, je ne m'étalerais pas là dessus, et les découvertes que je fis sur la ville, je n'eus pas le temps de m'ennuyer.
Pour ce qui est des sentiments que j'ai ressenti, je dirais une grande sensation de solitude et vraiment l'impression de ne pas être la bien venue.
Je reçu des regards qui n'était pas des regards de bienvenu et je fus emplie d'un sentiment qui me glaçait le sang.Je savais que je ne pourrais rester dans ce village très longtemps, ce qui effectivement arriva.

Il me semble que cela faisait 3 mois que j'étais à Mahou. La seule personne pendant tout ce temps qui me montrait de l'intérêt celui que je désignais sous le nom de maître.Pas que je sois soumise à une quelconque autorité, je dirais que c'était simplement par respect pour lui.

Un soir, il m'annonça qu'il devait repartir bientôt en mission pour un temps et que je devais continuer à suivre attentivement les cours pendant son absence, que mon niveau n'était vraiment pas bon et qu'en revenant il s'occuperait de me faire rattraper le retard que j'avais.
Seulement, à l'annonce de cette nouvelle, je me refusa à rester seule à Mahou où je ne m'étais absolument pas intégré et où il était ma seule compagnie.Je lui fis par du projet de partir avec lui pour apprendre.
La réponse qu'il me fit était claire
: " Non!" .
Il ne se priva pas de se moquer de moi en me rappelant que je pourrais suivre son rythme et que de toute façon c'était bien trop dangereux de le suivre.
Malheureusement, ce qu'il ignorait c'est à quel point la peur de me retrouver seule me rendait bornée et sourde.Je ne tenue absolument pas compte de ses mises en garde.
Quelques jours plus tard, il vint me voir pour m'annoncer qu'il partait sur le champs et me dire au revoir.
Dès qu'il eu quitté ma demeure, je m'empressai de vêtir une sorte de cape, prendre un sac avec des vêtements et quelques aiguilles au cas où j'eus à recoudre mes habits.
Je le suivais le plus silencieusement possible et me retrouva bientôt de l'autres côtés des portes du village, dans la forêt noire.
J'arrivais difficilement à le suivre, il allait bien trop vite et mes yeux ne m'étais pas d'une grande aide avec cette obscurité, la lune étant cachée par les arbres. Je remarqua cependant que mon ouïe était étonnement développée puisque j'entendais très bien le son de ses pas alors qu'il était relativement loin devant moi et ne devait probablement pas m'entendre puisqu'il continuait à avancer normalement.
La difficulté résidait donc principalement dans le fait que, ne voyant rien, je me retrouvais à me cogner contre de nombreux obstacles tel que des buissons, des troncs d'arbre au sol, etc..
Je devais être couverte d'ecchymoses et la fatigue se faisait ressentir.
Pourtant, je continuais de façon presque automatique, sans trop réfléchir, guidée par mon désir de rester à ses côtés.
J'étais donc extrêmement concentrée sur le bruit de ses pas. A tel point que je n'entendis point le danger se rapprocher de nous et nous encercler.
En effet, au bout d'environs 5 6h de marche, on pouvait apercevoir la lisière de la forêt grâce à l'astre lumineux.
Seulement, c'est à ce moment que les choses se gâtèrent.
Je sentis une main se poser froidement sur mon épaule. Surprise je fis un bon en avant et me retourna.
Je me trouva nez à nez avec un ninja. De ce que mon maître m'avait appris, je vis que ce dernier était un renégat de Gensou. N'ayant pas encore appris de technique et ne pouvant donc nullement me défendre je savais que ma vie était en danger.
Paniquée, j'enfournais mes mains dans mes poches dans l'espoir irrationnel d'y trouver un moyen de sauver ma peau.
Dedans il n'y avait rien d'autre qu'une aiguille. Je ne sais pourquoi mais instinctivement je la pris entre le majeur et l'index et, lorsque l'ennemi se rapprocha de moi, un kunaÏ à la main, tandis que je fermais les yeux, je fis un mouvement avec mon bras qui enfonça directement l'aiguille dans le sien.
Ce dernier poussa un cri de douleur et quand j'ouvris de nouveau les yeux, son kunai était tombé à terre et le déserteur semblait ne plus pouvoir bouger son bras.

"A ton âge tu utilises ce genre de technique? Je serais intéressé de savoir comment? A moins que..."
Il prononça ces paroles avant de ramasser son arme avec son autre bras et de se diriger vers moi d'un regard des plus menaçant.
Je reculais jusqu'à ce que ma progression soit bloqué par un arbre contre lequel mon dos buta.J'étais dans une très mauvaise situation.
Je ne pouvais plus bouger, d'autant plus que la peur me bloquait l'intégralité de mes muscles.
Des larmes coulaient de mes yeux. Une chose était sûr, je ne voulais pas mourir, pas ici, pas comme ça, sans rien connaître...
Je sentis la lame de son kunaï s'enfoncer dans mon ventre. Je poussa un cri de douleur. Puis, je m'évanouis.
Mon réveil ne se fit pas dans la douceur. Je sentis une main venir claquer ma joue gauche à plusieurs reprises.
J'ouvris un œil, puis l'autre et vis mon maître penchait sur moi avec un regard enflammé.Je reçus une dernière claque avant qu'il se mette à parler:


"Je savais que tu étais un peu naïve et maladroite mais je ne me doutais pas que tu étais aussi idiote et bornée! Je t'avais défendu de me suivre justement pour éviter ça!
Le déserteur c'est enfuit quand il m'a entendu arriver. Maintenant ils savent que tu es en vie."


Je regardai mon maître d'un regard étonné.

"Je ne comprend pas? Pourquoi ceci vous met dans cet état?
- Parce qu'il y a beaucoup de chose que tu ignores encore sur les raisons pour lesquelles je t'ai emmené ici et sur l'avenir que le village de Mahou envisageait pour toi.
Quoi qu'il en soit, maintenant rentrons à Mahou, je dois avertir le Kage.
-Mais...
-Silence!"


Et, me portant sur son dos, il me ramena au village. J'étais perdue, je ne comprenais rien de ce qui venait de se passer. Pourquoi avec une simple aiguille j'avais paralysé le bras de quelqu'un, pourquoi mon existence semblait avoir une importance pour le village?


Ces réponses, je ne les ai eu que 3 ans plus tard. J'avais alors 16 ans. J'avais bien grandi et énormément changé. Autant physiquement que mentalement. J'étais devenu quelqu'un de cynique et plutôt renfermé.
L'exclusion que j'avais subit dès mon arrivée avait continuée mais je m'y étais très bien habituée.
Mon maître était toujours le seul à s'occuper et à me traiter comme quelqu'un de normal. Les autres me fuyant comme la peste.
Mon ouïe très développée m'avait permit de maîtriser les combats aux corps à corps mieux que la plus part des autres genins, sans compter que j'étais nettement plus âgée qu'eux et donc avais plus d'années d'expérience.En revanche, je n'avais aucune technique utilisant le genjutsu qui se soient révélées efficaces.
Je n'avais donc pas beaucoup évolué quand à la maîtrise de techniques élémentaires.
Cela dit, j'avais développé une surprenante technique: je pouvais injecter une infime quantité de poison qui pouvait bloquer les muscles pendants une à deux secondes. Je ne savais pas pourquoi ni comment mais il m'arrivait du coup assez souvent d'injecter du poison dans des aiguilles pour rendre mon attaque plus précise.
Ainsi, je pouvais observer avec une certaine jouissance le regard incrédule de mes adversaires.
Je crois que cette technique était une des raisons principales pour laquelle les gens du village se méfiait de moi. D'autant plus que je ne les portais pas dans mon coeur.
De ce fait,si je me mettais à améliorer cette technique, je pouvais devenir une menace pour eux. Du moins c'est ce que je pense aujourd'hui.Seulement, comme je l'ai dit, mon passage dans cette ville ne fût que de courte durée.

En effet, un soir que je rentrais de l'entraînement, je fus surprise de voir que mon maître m'attendait.
Voici la conversation, à peu de choses près, qui s'en suivit:


"Le Kage m'envoie. Tu vas devoir préparer tes affaires et te préparer à partir pour un long voyage avec moi.
-Hein? C'est quoi cette histoire? Pourquoi?
-Laisses moi t'expliquer... Tu te souviens l'incident il y a 3 ans?
-Ouais et alors?
-Je t'avais dit que tu n'étais pas ici sans raison. Quand on s'est rencontré pour la première fois, j'avais été envoyé pour te chercher. On venait d'apprendre que tu n'avais pas été tué lors de l'assassinat de tes parents.
Seulement, nous n'étions pas les seuls à le découvrir et tu n'étais plus en sécurité.
-Pourquoi serais-je recherchée?
-Parce que tu es la fille d'un célèbre couple de ninja connu pour leur talent d'espionnage et leur maîtrise du poison.Tes parents avaient travaillé pour les 3 villages alliés afin de surveiller les différents renégats et les empêcher de comploter contre eux.
Notre but il y a 3 ans était de t'entraîner un peu pour que tu continues cette tâche. Ton existence étant inconnue, personne ne pouvait se méfier d'une jeune orpheline naïve comme toi.
Notre plan a été retardé dès lors où tu as été reconnu par l'un des leurs.
-Et, pourquoi dans ce cas devrais je partir aujourd'hui?
-Parce qu'on a appris de sources sûres qu'il est mort à l'heure actuelle. Plus personne ne peut donc te reconnaître.
On suppose en plus qu'ils se réunissent quelque part et on aimerait découvrir où exactement. C'est là où tu interviens. Personne ne se méfiera d'une genin de ton âge. Qui pourrais penser qu'une fille qui est encore genin à 16 ans puisse être une menace pour eux?
-Je comprend pas mal de chose maintenant...
-De plus, là bas, il faudra que tu apprennes à t'attirer la faveur des hommes...
-Vous voulez me prostituer??
-Bah en réalité... Oui!
-C'est hors de question!!
-Je crois que tu n'as pas trop le choix."


Je tentais de lui faire entendre raison mais je n'eus pas le choix. On m'envoyer jouer de mes charmes dans un village de briguants qui n'auraient aucun scrupule à me tuer si je me défendais.
Et voilà comment de bonne sœur, j'allais bientôt me transformer en fille de joie. Je peux vous assurer que l'idée ne m'enchantais pas du tout.
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Message par Seol 26/2/2010, 13:47

Sendo a écrit:
Je sortis tranquillement de l’hôpital. J’y étais resté quelques jours, après mon retour de mission avec mes coéquipiers. J’avais profité de ce moment de tranquillité forcée pour faire le point sur ladite mission, justement.
Grâce à cette introspection, j’avais été en mesure d’identifier plusieurs points qui n’allaient pas, et auxquels je devais remédier assez rapidement si je ne voulais pas que ma carrière de ninja s’achève prématurément.

Tout d’abord, il me fallait trouver une autre stratégie de combat. Parce que, la tactique du « je fonce dans le tas sans réfléchir » n’était pas sans poser de problèmes. Sans la couverture d’Hiruma, je n’aurais vraiment pas tenu très longtemps contre ce chunin. C’était d’autant plus grave que ce dernier n’avait pas une réserve de chakra à cent pour cent. Donc, je devais apprendre à mettre en œuvre des stratégies de combat et vite.
Ensuite, en tant que ninja digne de ce nom, je devais apprendre à utiliser le matériel qui était à ma disposition et qui prenait la poussière au fond de ma sacoche. A savoir, l’arsenal de base de tout ninja, des kunaïs, des parchemins explosifs, des fumigènes, des shurikens, du fil, etc, etc. Si Hiruma était capable de s’en servir, il n’y avait pas de raison que, moi, je n’y arrive pas. Et cela me permettrait de travailler en même temps le point un, à savoir établir une stratégie efficace.
Après, le point suivant était plus délicat. En témoignait ma main gauche. A l’hôpital, j’avais refusé de me la faire soigner. Je prenais ça comme une punition. J’avais été assez débile pour croire que mon corps état capable de détruire de la fonte, sans subir aucun dégât. Si sur le moment, l’idée de contrer le boulet avec mon poing m’avait paru excellente, avec du recul et le combat du chunin, je trouvais ça complètement stupide. Donc, il me fallait une technique de frappe, ne nécessitant pas de chakra, enfin, de manière consciente, qui me permettrait de mettre à mal les surfaces solides que je pourrais avoir l’idée saugrenue de cogner, sans pour autant avoir la main en miettes à chaque fois. Il manquerait plus que je fasse la même chose avec la tête. Je serais dans de beaux draps, pour le coup, sans la moindre préparation.
Problème suivant. Au cours de la mission, j’avais compris que, pour un taïjutsuka, les armes blanches, quelles qu’elles soient, c’était une vraie plaie. N’en déplaise à Kentaro, mais c’était l’exemple exact de ce que je voulais dire. A la place du jeune médecin, j’aurais eu de très sérieux problèmes. Du genre, perte de sang abondante et tous les problèmes qui en découlent. La solution, en théorie, était assez simple. Il me fallait apprendre la technique de Kentaro, le Daiyamondo Uwakama. Bon, apparemment, d’après ce qu’avait laissé entendre le jeune genin, ce n’était pas gagné d’avance. Mais c’était à ce prix que j’allais pouvoir améliorer ma capacité de combat.
Dernier point, et non des moindres, le Ganseki Gôken. Si ce mode de combat tenait, ne serait-ce que, la moitié de ce qu’on lui avait annoncé, exploser la tronche à un chunin à plat serait une simple formalité. Encore fallait-il réussir à ouvrir cette foutue première porte. Et je commençais à en douter. Cela faisait maintenant plusieurs semaines que je planchais dessus, et je n’avançais pas franchement.

Bref, c’était avec toutes ces pensées que je me dirigeais vers le domaine du clan Inazuma. J’en étais encore à me poser tout un tas de questions, en passant la porte du domaine, qu’une voix me sortit de ma rêverie :
_ Halte ! Quiconque souhaite passer doit s’acquitter du droit de passage !!
Surpris, je cherchais d’où venait cet avertissement.
_ Lève la tête, crétin !
Je m’exécutais et je vis mon jeune cousin de huit ans, perché sur le toit de la réserve. C’était une graine de champion, ce petit. Il était toujours en train de chercher quelle bêtise il allait pouvoir faire faire à sa bande pour mettre de l’animation au sein du clan. Et, apparemment, aujourd’hui, c’était mon tour. Il faut dire, à sa décharge, qu’à chaque fois qu’il prenait pour cible quelqu’un, cela foirait neuf fois sur dix. Et toujours de manière burlesque.
_ Tu sais, Sano, étant donné que j’habite ici, il est hors de question de payer quoi que ce soit.
_ Que tu crois ! J’ai promis à papa que je veillerais au grain à l’entrée et figure-toi que c’est ce que je compte bien faire.
_ Si tu m’empêches d’entrer, qui est-ce qui t’aidera à t’entraîner au Taïjutsu ?
_ Ben, papa, tiens !
Le ton qu’il employa pour cette réplique me fit penser que je devais être le dernier des crétins. Ton que je n’appréciais guère.
_ Bon écoute. J’ai d’autres chats à fouetter que jouer avec toi. Alors, tu vas me laisser tranquille et aller jouer ailleurs.
_ Ouah ! L’autre ! Comment qui m’cause ! T’as dix secondes pour me faire des excuses.
De la graine de champion, je vous disais. Franchement, il n’y avait que lui pour oser parler de cette manière à un aîné, tout en ayant reçu la même éducation que les autres. Je décidais de l’ignorer purement et simplement.
_ Hey ! Un pas de plus et tu vas goûter à ma technique spéciale !!
Voilà que ça le reprenait. Une technique spéciale. A son âge ! Mine de rien, je continuais d’avancer. J’étais à la fois curieux et inquiet. La dernière fois qu’il avait évoqué cette expression et qu’il avait été ignoré, la personne s’était retrouvée couvert de boue des pieds à la tête. Sano avait nommé cette technique « soin du corps ».
_ Très bien ! Tu l’auras voulu ! Technique secrète du clan Inazuma : l’avalanche humaine !!!

Je poussais un soupir de soulagement en découvrant le nom. J’évitais le bain de boue. Puis, je réalisais ce qu’il venait de dire. Avalanche humaine. Je vis, non sans une certaine horreur, une dizaine de gamins sauter du toit où se trouvait Sano. Sauter pour plonger droit sur moi, bien entendu. Ai-je oublié de préciser que Sano est un petit leader et qu’il arrive à embobiner nombre de ses camarades ? Le résultat fut plus que désastreux pour moi. Je ne pouvais décemment pas cogner sur ces petits monstres. Cela n’aurait pas été très glorieux. Sous le poids du nombre, je chutai et fus littéralement enseveli par une horde de gamins. Franchement, il y avait de quoi déprimer, vous croyez-pas ? Se faire terrasser par une bande de mômes même pas ninjas. Alors que je tentais de me dégager, sans trop les bousculer, pour ne pas les blesser, j’entendis Sano triompher. Car, comme de bien entendu, il n’avait sauté avec les autres. Lui ne prenait jamais de risques directs :
_ Alors ? Que dis-tu de ça ?
_ SANOSUKE INAZUMA ! Veux-tu bien cesser de faire le pitre ?

Cette voix, si salutaire à ma situation, n’était autre que celle de ma tante, la mère du petit diable, une non ninja, qui était capable de vous écorcher vif, juste avec des mots. Et, en général, Sano et ses copains avaient tendance à filer droit lorsqu’elle était dans les parages. Et, une fois de plus, sa présence eut un effet magique. Les gamins s’enfuirent aux quatre coins du domaine, me permettant de me relever tranquillement.
_ Sendo, ça va ?
_ A part mon amour-propre, je n’ai pas de blessure.
_ Je suis désolé. Je les ai déjà attrapés tout à l’heure, lorsqu’ils sont tombés, au sens propre, sur mon père.
_ Tu veux dire que je ne suis pas le seul à m’être fait avoir ?
_ Non. Et, vu comment il est remonté aujourd’hui, je suis certaine qu’il y en aura d’autre. Si ça peut te consoler. Bon, il faut que j’aille l’attraper, si je veux lui faire entendre raison.
_ Bon courage.
Elle partit, avec un sourire sur les lèvres qui disaient qu’il ne faisait aucun doute qu’elle finirait par attraper ce petit monstre.

Je repris mon chemin, ne pouvant m’empêcher de rire, à cet épisode grotesque. Sano réussissait toujours à embêter ou faire enrager ses aînés. N’empêche, le fait qu’Iba Sama se soit fait prendre au piège, lui aussi, n’était pas pour me déplaire. Le vieil homme, quoique très attachant et gentil, ne cessait de répéter qu’un bon ninja se devait d’être toujours sur ses gardes, car le danger pouvait survenir au détour d’un chemin. Ou, dans ce cas précis, du ciel. Iba-Sama adorait son petit-fils, sauf, peut-être, lorsqu’il se trouvait être la cible de ce dernier. J’arrivais rapidement auprès du vieil homme, qui tirait une mine de six pieds de long, preuve que la blague de son descendant ne passait pas vraiment.
_ Bonjour, Iba-Sama. Comment allez-vous ?
_ Mal, si tu veux savoir ! Cet imbécile de petit fils n’a rien trouvé de mieux que de m’enterrer sous des tonnes d’enfants. Franchement, me faire ça, à moi, son grand-père ! Toute son éducation est à revoir. C’est pas possible.
_ Allons, Iba-Sama. Calmez-vous. Ne dites vous pas vous-même qu’il faut bien que jeunesse se passe ?
Le vieil homme se tourna vers moi, le regard noir, prêt à m’invectiver, mais le sourire malicieux qui se dessinait sur mes lèvres coupa court à sa colère.
_ Touché, Sendo. J’ai dû te sortir cette phrase plus souvent qu’à ton tour, n’est-ce pas ?
_ J’avoue, c’était une revanche facile. Mais assez tentante. De toutes façons, j’y ai eu le droit aussi, aujourd’hui.
_ Par certains moments, je me demande ce que va donner cet enfant, lorsqu’il sera un ninja aguerri. Ses idées loufoques ont tendance à me faire peur pour l’avenir.
_ Voyez le bon côté des choses. L’ennemi ne saura jamais à quoi s’attendre, en entendant des noms aussi… pittoresques.
_ Ce n’est pas faux. Enfin, je suppose que tu n’es pas venu me voir juste pour me parler de Sanosuke. Alors. Et cette mission, comment s’est-elle passée ?
_ Difficilement. En fait, être un spécialiste du taijutsu, c’est bien, mais avoir d’autres cordes à son arc, c’est mieux. Sans l’aide de mes partenaires, j’aurais eu un sacré paquet d’embêtements.
_ Je vois. Alors que veux-tu faire ?
_ Apprendre à utiliser cette sacoche et à élaborer des stratégies qui puissent m’aider à tirer mon épingle du jeu.
_ Choix très judicieux. Ensuite ?
_ Débloquer cette foutue première porte du Ganseki Gôken. Même si cette technique ne semble pas durer très longtemps, elle pourra m’apporter un avantage tactique non négligeable, si je parviens à en faire bon usage.
_ Excellent. Je vois que tu as bien réfléchi à l’orientation que tu souhaites prendre.
Iba-Sama m’observa un instant et reprit, en montrant ma main gauche.
_ N’es-tu pas passé à l’hôpital, avant de rentrer ?
_ Si.
_ Alors pourquoi avoir encore un plâtre à la main gauche ?
_ C’est une punition, Iba-Sama. Pour le rappeler que cogner un boulet à main nue, ce n’est pas une bonne idée du tout.
_ Et qui a gagné ?
_ Match nul. Le boulet a explosé et mes os sont en miettes.
_ Incroyable. Comment as-tu pu faire ça ?
_ J’affrontais deux types. Et l’un deux avait un foutu boulet qui arrêtait pas de venir me chatouiller quand il ne fallait pas. Et sur le moment, la seule idée que j’ai eu, c’était de cogner dans le boulet pour arrêter sa course.
_ Mouais. Effectivement, apprendre à te servir de l’arsenal ninja et savoir établir des stratégies avec pourrait grandement t’aider. Et, lorsque tu auras ouvert la première porte, reviens me voir. Il se pourrait que j’ai une technique qui te permettre ce genre d’exploit sans se blesser aussi gravement. Allez, suis-moi.

Je savais parfaitement ce qui allait suivre. N’ayant pas utilisé un shuriken ou kunai depuis ma sortie de l’académie, il me fallait réapprendre à lancer et à viser juste avec ces instruments. Autrement dit, séance d’entraînement pendant le reste de la journée. Lorsque nous arrivâmes sur l’aire de lancer, Iba-Sama me demanda de sortir mes armes de ma sacoche. Je m’exécutais et posais une dizaine de machins sur la table. La première chose que je notais, en prenant un shuriken, c’était que ces derniers semblaient ridiculement petits, dans ma main. Il en était de même pour les kunais. Iba-Sama se mit à rire. Avant de s’entraîner au lancer, il me fallait des armes de taille supérieure. Changement de programme. Cette journée serait consacrée au jeu de go. Selon Iba-Sama, ce jeu allait développer ma capacité à prévoir les attaques adversaires et allait me forcer à voir plus loin que le coup suivant.

Selon moi, ce jeu allait surtout mettre mes nerfs à rude épreuve…


Dernière édition par Seol le 20/3/2010, 18:22, édité 1 fois
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Message par Kentaro 26/2/2010, 14:21

« Aaah ! Enfin de retour à la maison ! » Soupira Vaximus.

La petite troupe de bras cassés venait de franchir les portes de Mahou, leurs piteux états attirant l’œil de tous ceux qu’ils croisaient. Il faut dire qu’en dehors d’Hibari, les quatre genins étaient salement amochés, et couvert de nombreux bandages.

« Hop, hop, hop ! Pas trop vite, avant la maison, vous allez tous me faire le plaisir de passer à l’hôpital pour les examens de routine, rappela Kentaro.
_ Et avec un peu de chance, on aura peut-être même droit à de vrais soins.
_ Continues et tu vas surtout avoir le droit à un vrai poing dans ta face, Hiruma ! Et que je vous y prenne pas à fausser compagnie aux infirmiers, sinon je viens vous chercher moi-même !
_ Heu… C’est obligé, le passage par la case hôpital ? Demanda Vaximus.
_ Tu vas pas me dire que c’est quelques examens qui te font peur, quand même ?
_ Bien sûr que non ! Mais je me disais… vu que tu t’es déjà occupé de nous… ben… ‘fin, tu vois, quoi.
_ Nan, t’y coupera pas !
_ Dis-toi que c’est l’occasion de te faire remettre en état en quelques secondes, encouragea Hiruma.
_ Le premier qui salope mon boulot avec des jutsus de soin peut rêver pour que je m’occupe de lui lors d’une autre mission !
_ Avec un peu de chance, pour les autres missions, on aura d’autres médecins ! »

Malgré les récriminations de Vaximus, l’équipe n°182 se rendit jusqu’à l’hôpital du village, où ils furent confiés aux bons soins de l’équipe médicale. Tandis que les genins étaient pris en charge et orienté vers divers secteur de l’hôpital, Hibari rattrapa Kentaro.

« Une minute, Kentaro, j’ai besoin de ton aide pour le débriefing au Qg.
_ Hein ? Pourquoi ça ?
_ C’est toi qui as étudié le charnier, tu sauras mieux détailler tes découvertes que moi.
_ Bon, ben je vous rejoindrai. C’est quand ?
_ Tout de suite.
_ Quoi ?! Mais on vient juste d’arriver !
_ Le devoir n’attend pas.
_ Hé ! J’suis blessé, j’ai besoin de soin. Le rapport attendra bien la fin de ma convalescence, non ?
_ Non.
_ Et si je rajoute que je souffre atrocement ?
_ Non plus. De toute façon, c’est faux, et puis tu sais comment gérer la douleur.
_ Roooh, c’est bon, j’arrive… »

Bon gré, mal gré, Kentaro se décida à suivre le junin, non sans avoir donné quelques conseils et suggestions à Luan quant aux choix des infirmiers à affecter à mes camarades. Pas question que le moindre d’entre eux se carapate avant d’avoir une autorisation de sortie en bonne et due forme.

Les deux shinobis quittèrent donc l’hôpital et se mirent en route pour le Qg. Après s’être identifié à l’accueil, Hibari les dirigea vers une petite salle de réunion où ils patientèrent quelques minutes. Enfin, un administratif, celui-là même qui les avaient briefés quelques jours auparavant, les rejoignit, une ample sacoche sous le bras.

Après les politesses d’usages, Hibari détailla succinctement le périple de l’équipe jusqu’au village d’Haishinrin, avec l’efficacité et la rapidité d’une longue habitude. Il n’était pas junin pour rien, non plus. Il passa rapidement la découverte du village désert et du charnier, déclarant que Kentaro reviendrait dessus plus en détail, pour passer directement à l’agression orchestré par l’équipe de shinobi qu’ils étaient sensés aider. Bien que les assaillants aient pu s’enfuir, Hibari était parvenu à vérifier qu’il n’y avait pas d’illusion en jeu : les shinobis avaient vraiment trahi le village. Le junin recommandait donc de les faire figurer dans le Bingo Book. Puis il laissa la parole au médecin pour qu’il aborde le sujet du charnier.
Sauf que le genin avait une tout autre idée en tête :

« Bon, maintenant fini de rire, je veux savoir ce qui se passe, déclara Kentaro.
_ Pardon ? Demanda l’administratif.
_ Vous savez ce qui se passe exactement, vous connaissez le fin mot de l’histoire. Et je veux le connaître aussi !
_ Kentaro ! Rabroua le junin. Ce n’est pas à nous de décider ce que le Qg doit nous dire ou non. Un shinobi n’a pas besoin d’avoir une vue d’ensemble pour faire son boulot. Maintenant, fais ton rapport.
_ Pas avant de savoir pourquoi on m’a placé sur cette mission.
_ Nous vous l’avons déjà dit, commença le civil, nous craignions pour les disparus et nous pensions que vos liens avec Akio…
_ Fous-toi de ma gueule encore une fois et c’est mon poing dans la tronche !
_ Mais…
_ Ça m’a gêné la première fois que vous me l’avez dit, sans que je sache pourquoi. Mais après y avoir réfléchi pendant des jours, je suis parvenu à mettre le doigt dessus : Akio faisait parti d’un groupe qui contenait deux chunins. Logiquement, c’est l’un des deux qui est au commande, donc le fait que je sache comment pense et agit Akio ne pouvait pas nous aider le moins du monde à le retrouver.
_ Sauf s’ils avaient été mis hors de combat, ce qui était vraisemblable puisqu’ils n’ont pas contacté le Qg…
_ A d’autres. Z’avez pas remarqué ? Je pourrais avoir un rôle dans le remake de la momie alors qu’Hibari n’a que quelques bandages ci et là. Les chunins ne sont pas juste des grosses brutasses, ils ont aussi un minimum de cervelle. Si les choses avaient dérapé, soit ils auraient prudemment battu en retraite, ce qui les laissaient aux commandes, soit ils se seraient fait écharper, et les genins ne s’en seraient pas tirés. Les probabilités qu’Akio soit en position de devoir prendre les décisions sont infimes. Et elles sont bien trop faibles pour justifier qu’on m’assigne à l’équipe de secours plutôt qu’un médecin qui se la pète avec des jutsus de soins, vu que tout le monde dans ce village semble persuadé qu’ils sont plus efficaces.
_ Je suis d’accord, appuya Hibari.
_ Ah ! Vous voyez, même Hibari pense comme moi.
_ Un véritable shinobi-médecin nous auraient été effectivement plus utile.
_ Va en enfer ! Bref, vous en savez bien plus que ce que vous daignez nous confier, ça, c’est inutile de le nier. Vous m’avez utilisé dans un dessein très précis, alors maintenant, vous allez me dire ce que c’était ou je m’énerve !
_ Je suis désolé, je ne peux rien vous dire.
_ ...
_ Maintenant, si nous pouvions en revenir au rapport sur…
_ Désolé, je ne peux rien vous dire.
_ Ah, Kentaro, ce n’est pas le moment de faire ta tête de mule ! S’impatienta Hibari.
_ J’ai rapporté les grandes lignes de ce que j’ai découvert à Hibari, ci-présent, qui vous en parlera bien mieux que moi. Moi, j’ai plus rien à faire ici. »

Ignorant le regard noir que lui jetait le Junin, le jeune médecin se leva et sortit. Enfin il serait sorti s’il n’avait pas découvert debout, en faction devant la porte, un grand échalas vêtu d’amples atours noirs et coiffé d’un masque blanc ridicule, faisant penser à un genre de rongeur.
Un Anbu, visiblement.

Avant que Kentaro ne puisse dire un mot, l’Anbu se décala de l’embrasure et lui fit signe de le suivre.

« Qu’est-ce qui se passe ? Vous comptez me forcer à faire mon rapport ? »

L’Anbu réitéra son signe.

Kentaro secoua la tête : c’était bien sa veine, tiens, de tomber sur le seul Anbu muet de Mahou. N’ayant guère le choix, le genin se résolut donc obtempérer et suivit son guide silencieux dans le dédale des couloirs du Qg. Le trajet tortueux dura plusieurs minutes, et à quelques détails glanés ci et là, Kentaro comprit qu’ils étaient passés dans le secteur de la Bibliothèque.

Pendant un vague instant, il se demanda si ses frasques à la bibliothèque lors de la mission du furet n’allaient pas le rattraper. Il rejeta rapidement cette hypothèse : d’abords, ils avaient été plusieurs sur le coup, et puis, ça remontait à longtemps, tout le monde avait déjà du oublié. Non ?

Finalement, l’Anbu lui fit grimper plusieurs escaliers, avant de le mener jusqu’à une large double porte. Il fit pivoter l’un des battants et invita le jeune médecin à entrer. Ce que fit Kentaro, se préparant déjà une ligne de défense basée sur une argumentation-type du genre « j’étais jeune et fou à l’époque ». Il était tellement absorbé dans ses pensés qu’il lui fallut quelques secondes pour reconnaître l’homme assit au bureau, devant lui.

Un vieil homme sec et noueux, légèrement vouté par le temps, aux cheveux d’un blanc éclatant. Ç’aurait pu être un de ces vieillards comme on en rencontre un peu partout, s’il ne dégageait dans sa posture, sa façon d’être, un quelque chose d’impérial et de charismatique. Et son regard. Des yeux qui brillaient d’une intelligence et d’une sagacité peu commune.
Nobunaga Nagatory, doyen du conseil, maître archiviste de la bibliothèque de Mahou et héros de la dernière grande guerre.

Kentaro se crispa légèrement en le reconnaissant : la dernière fois qu’il avait été en affaire avec ce type, ça lui avait couté son statut de chercheur et il avait bien failli être radié définitivement de l’ordre des médecins.

« Ne me dites pas que c’est encore vous qui êtes derrière ça ?
_ J’ai bien peur que si, docteur Satokira.
_ ’Chier Bon, ben, bonne journée à vous, hein, je ne vais pas vous faire perdre plus de temps que ça…
_ Allons, je croyais que tu voulais avoir des réponses ?
_ La dernière fois que vous m’avez appelé docteur Satokira, vous m’avez intégré à un groupe de recherche foireux, ça nous a pété à la gueule, et vous nous avez lâché afin de protéger les autres groupes. Je n’ai plus eu le droit d’exercer dans la recherche, et c’est passé à deux doigts que ce soit la même chose pour la médecine. Je vous en veux à un tel point que je ne sais pas ce qui me retient de vous fout… »

Le genin jeta un coup d’œil derrière lui, là où se tenait l’Anbu en faction.

« Quoique si, je crois que je sais… ‘Fin, je veux dire, plutôt crever que de vous laisser de nouveau m’embarquer dans vos combines ! Conclut le médecin.
_ C’est tout ? Demanda calmement Nobunaga.
_ Ben… Heu… Oui, je crois… Répondit le genin, déstabilisé par la réaction du doyen.
_ Bien. Alors nous pouvons donc passer aux choses sérieuses.
_ Dites, z’avez pas écouté ce que je viens dire ? Se récria le médecin. J’ai dit que…
_ Je n’ai pas de temps à perdre en gaminerie, gronda le doyen. Tu veux savoir se qui se trame et je vais te l’expliquer. Alors tu écoutes.
_ Je… heu… … Pfff… Moi et ma grande gueule… Attendez, comment vous savez ce que j’ai dit ?
_ …
_ D’accord, d’accord… Capitula Kentaro avant de s’asseoir. J’écoute.
_ Avant tout, commença Nobunaga, j’aimerai que tu me dises tout ce que tu as deviné de l’affaire, pour le moment.
_ Ben… Pas grand-chose, je suppose… temporisa le genin en tentant de mettre de l’ordre dans ses idées. A la base, je pense que vous saviez à quoi s’employait Akio en douce. De toute évidence, l’interdit nous empêchant de nous livrer à la recherche ne le gêne pas plus que ça et pire, maintenant il se livre bel et bien à des expériences mortelles sur des sujets humains non consentants. Et parce que vous le saviez, vous saviez aussi qu’il était le chef implicite de son groupe malgré son statut de genin, et c’est pour ça que vous m’avez inclus dans l’équipe de secours. Equipe que vous avez envoyé plus vite que ne le prévoit les protocoles en vigueurs du Qg, afin que l’on prenne la clique d’Akio la main dans le sac.
Et parlons-en, de l’équipe : avec votre influence, vous auriez facilement pu recruter une escouade de junin ou envoyer un anbu pour étouffer la rébellion dans l’œuf ; mais à la place, vous avez envoyé un junin et quatre genin. Ce qui peut signifier deux choses, qui ne s’excluent par forcément : primo, que vous ne bénéficiez peut-être pas du soutien du conseil, probablement parce que tout cela n’a rien d’officiel. Je n’ai rien pour étayer mes soupçons mais j’en mettrai ma main au feu. Secundo, vous ne vouliez pas qu’on arrête Akio ; seulement qu’il comprenne clairement que sa couverture est définitivement grillé. Vous soupçonnez qu’il travaille pour le compte de quelqu’un – ce qu’il m’a avoué, au passage – et vous espérez qu’il vous fera remonter jusqu’à lui. Il y avait probablement un ou des types qui nous suivaient et qui sont chargés de suivre la piste, à n’en pas douter.
Enfin, je n’ai éclairci que partiellement le dernier point de cette histoire, à savoir : pourquoi moi ? Certes, j’ai longtemps côtoyé Akio, que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans nos recherches, et je suis effectivement familiarisé avec sa façon d’être et de penser. Mais c’était aussi le cas de Yeonhwa et Yoshimitsu. La première est chunin et le second est d’un niveau analogue aux junins. Je pense que ç’aurait été plus futé de les choisir eux… Ce que vous n’avez pas fait, alors que vous êtes le meilleur cerveau du village. Cela signifie donc que vous n’avez pas confiance en eux, ou pire, qu’ils trempent dans cette traîtrise.
Enfin, ainsi que l’a si justement rappelé Hibari, les shinobis ne sont que des soldats, le bras armé des instances du Qg. Leurs rôles n’est que d’obéir et de remplir les missions qu’on leur assigne. Pourtant, vous, qui faites parti des plus hautes sphères du village et qui croulez sous les responsabilités, vous, vous prenez de votre précieux temps pour accueillir un genin capricieux et impulsif comme moi et lui expliquer le pourquoi du comment d’un truc qui ne le regarde pas. Ce qui me fait dire que vous avez des projets pour moi, je me trompe ?»

Un silence pesant fut la seule réponse à la question de Kentaro. Coudes sur le bureau, mains jointes devant son menton, Nobunaga dardait un regard acéré sur le jeune genin, qui n’en menait pas large et se demandait s’il n’avait pas fait fausse route. Finalement, le doyen se renfonça dans son siège.

« Impressionnant, murmura-t-il. Yoshimitsu avait raison, tu peux te montrer particulièrement futé quand tu le souhaites.
_ Comment ça "quand je le souhaite" ? Yoshimitsu a dit ça ?
_ Dans le rapport qu’il a rédigé à ton propos, il mettait l’accent sur ton côté intuitif qui te permettait de tirer des conclusions très souvent juste, à partir de quelques indices épars et des associations d’idées judicieuses. Et force m’est de reconnaître qu’il n’avait pas tort. Tu as correctement analysé la situation.
_ Ah.
_ Laisse moi t’exposer les faits dans leur ensemble. Comme tu es bien placé pour le savoir, l’année dernière, j’ai commencé à bâtir des cellules de recherches sur les arts shinobis, en réunissant plusieurs spécialistes de domaines proches et en les amenant à coopérer. Vois-tu, les shinobis cultivent l’art du secret et on les comprend : l’effet de surprise est très important dans un combat, et l’hégémonie d’une technique particulière ne peut que renforcer la position du clan au sein du village. Malheureusement, cette culture s’étend aussi à leur façon d’appréhender la recherche de nouvelles choses. Chacun pour soi semble être leur devise phare. Pourtant, nous savons tous que c’est ensemble, en groupe, qu’on obtient de meilleurs résultats. Et en parvenant à réunir et à faire coopérer ses spécialistes, j’espérais pouvoir obtenir rapidement des résultats significatifs qui inciteraient le conseil à bâtir le premier vrai centre de recherche sur les arts ninjas du Yuukan, où des centaines de spécialistes travailleraient de concert pour aboutir à la formation de "super-shinobi".
Ainsi, l’équilibre des forces qui oblige le maintien de la trêve des Trois Villages pencherait en faveur de Mahou, et nous serions à même de museler la puissance combinée de Gensou et Chikara et d’établir une paix durable sur le Yuukan.
Comme tu t’en doutes, l’élaboration de ce gigantesque centre me tenait particulièrement à cœur. En utilisant les cellules de recherches comme base de ce centre, j’estimais qu’en moins de dix ans, Mahou aurait pris l’ascendant.
_ Estimais ?
_ Comme tu t’en doute, je ne te raconte pas cela pour le seul plaisir d’exposer mes projets ou de m’entendre parler. Les évènements ont pris une tournure particulièrement inattendue. Il y a deux mois, Yoshimitsu liquidait son équipe, chargée de le surveiller, et s’infiltrait à Mahou. Le temps que nous apprenions la disparition de son groupe, il passait déjà à l’action : en une nuit, lui et ses sbires ont pris d’assaut les différentes cellules, tués les chercheurs et sont enfuis avec leurs résultats. Tu comprendras donc aisément que j’en fasse une affaire personnelle. C’est en partie la raison pour laquelle le conseil n’est pas encore au courant. D’autres parts, je dois remettre la main sur les résultats des recherches, ou bien toute l’opération se sera soldée par un fiasco, et je n’aurai aucune chance de convaincre le conseil du bien fondé de regrouper nos meilleurs spécialistes et chercheurs. Ils ne verront pas l’efficacité qu’ils peuvent gagner, mais plutôt le danger de regrouper tous nos œufs dans un même panier.
_ Donc Yoshimitsu est un traître… Et Yeonhwa ?
_ Deux semaines plus tard, l’équipe de Yeonhwa désertait, laissant la moitié des leurs sur le carreau. Il y avait visiblement des dilemmes de loyauté. C’est à se moment que je me suis douté que votre ancien groupe était impliqué. Une sorte de vengeance, en somme. Je vous ai donc mis sous surveillance, Akio et toi, afin de mettre en évidence un lien avec Yoshimitsu, pour l’exploiter et remonter jusqu’à lui.
_ Vous m’avez fait surveiller ? Aïe, aïe, aïe… J’y suis pour rien dans le coup des laxatifs ! Pis c’était une idée de Kaede !
_ Le… Quel laxatif ?
_ Vous… Allen n’a pas cafté ? Ben nan, rien, excusez-moi…
_ Oh, je vois… Cela a un lien avec ta tumultueuse escapade à Nobeoka ?
_ Hum… Joker ?
_ Rassure-toi, c’est justement cette mission qui a achevé de me convaincre : il n’y a même pas besoin de lire entre les lignes du rapport pour comprendre que tu avais toutes latitudes pour fuir ou te débarrasser de ton équipe alors que tu n’en as rien fait. Tu n’es visiblement pas dans le coup. Ce qui m’a étonné, par ailleurs. Mais apparemment, depuis la dissolution de votre groupe, tu n’as plus eu aucun contact avec Yoshimitsu.
_ Normal : il voulait qu’on poursuive nos recherches de notre côté, mais le truc, c’est que si on avait été découvert, je pouvais dire adieu à ma fonction de médecin. Ce qui est impensable pour un Satokira. Du coup…
_ Je vois. En ce qui concerne Akio, lui aussi semblait au-dessus de tout soupçon : loyal, fidèle, obéissant aux instructions sans poser de questions et se comportant avec brio lors des missions. A un tel point qu’il est devenu l’un des éléments prometteurs du Qg, qui s’est mis à confier très régulièrement les missions à l’extérieur à son équipe. Bref, il semblait au-dessus de tous soupçons. Par ailleurs, le Yuukan est endroit dangereux et il n’est donc pas étonnant qu’il y ait quelques disparitions ci et là, près des endroits où se rendait Akio. Cela m’a quand même mis la puce à l’oreille, et j’ai rapidement acquis la certitude qu’il n’était pas étranger à ses disparitions. Néanmoins, la prudence et les précautions qu’il employait n’étaient pas de son acabit et dénotaient qu’il avait reçu des instructions, probablement de Yoshimitsu. La conclusion s’imposait : Yoshimitsu ne le jugeait pas suffisamment solide pour l’emmener avec lui, et le laissait donc continuer à œuvrer au sein du village, au-dessus de tous soupçons. Une tactique remarquable, car avec ses capacités et son sérieux, il n’aurait pas tardé à s’élever au sein de la hiérarchie et aurait fait la taupe idéale.
Cette découverte m’a aussi rassuré, dans un certain sens : Akio ne poursuit pas ses recherches sans buts. Yoshimitsu vise donc vraisemblablement la création de ses propres "super-shinobi", bien que j’ignore encore à quelle fin. Mais cela implique qu’il ne monnayera pas son savoir, qui ne se perdra pas dans la nature, à la portée de tous, et qu’il m’est encore possible de remettre la main dessus.
Une fois que j’ai su où allaient vos loyautés respectives, je suis passé à l’action. La suite, tu la connais.
Nous en arrivons donc à ta dernière assertion. Oui, j’ai des projets pour toi. Je souhaite que tu entres à mon service et que tu te joignes à la traque.
_ Parce que j’ai le choix ?
_ Bien sûr : on ne peut pas tirer le meilleur parti d’un élément s’il vous suit contraint et forcé. Si tu me rejoins, je veux que tu le fasses de ton plein gré.
_ Alors c’est non. Je suis désolé, mais je suis un Satokira, un médecin. Je ne lâcherai pas l’hôpital.
_ Rassure-toi, je ne te demande pas un service à plein temps. Je n’aurai besoin de toi que de façon sporadique. Ce que je veux savoir, c’est est-ce que je peux compter sur toi à ces moment-là ou non.
_ Ben… pfff…
_ Rien ne presse, prends le temps de réfléchir. De toute façon, je doute qu’Akio nous conduisent à Yoshimitsu, ce dernier prendra de multiples précautions avant d’entre en contact. Sa défection ne nous sera pas utile avant un petit moment.
_ Elle ne nous sera jamais utile : si Yoshimitsu a préféré le laisser œuvrer clandestinement dans le village, c’est parce qu’Akio est encore jeune et inexpérimenté. Vous lui avez forcé la main et l’avez envoyé rejoindre Yoshimitsu parce que vous pensez que cette inexpérience, combinée à la fougue de la jeunesse, et une éventuelle crise d’adolescence mal placée, l’amèneront à se trahir et que vous n’aurez plus qu’à remonter la piste. Parce que dans le meilleur des cas, vous parviendrez à coincer Yoshimitsu, et sinon, vous ferez malgré tout des coupes franches dans sa clique et mettrez ses projets à mal.
_ Et parce que Yoshimitsu le sait et prendra les mesures qui s’imposent, tu penses que ça ne se produira pas ?
_ Non. Ça ne marchera pas parce qu’Akio est un génie. Il apprend et s’adapte très vite. Il ne sera pas un boulet pour Yoshimitsu, bien au contraire.
_ C’est ce que nous verrons. Dans tous les cas, il va vraisemblablement nous falloir quelques semaines avant de trouver des pistes ou des indices valables.
_ J’y réfléchirai… Mais je ne vous promets rien, hein !
_ Je ne t’en demande pas plus. Juste une chose : cette affaire est sous le sceau du secret. Si tu es responsable de la moindre fuite, tu peux dire adieu à ton droit d’exercer la médecine. »

La discussion était visiblement terminée. Kentaro se leva et retourna vers la porte, que l’Anbu avait déjà ouverte, avant de quitter la salle, songeur. Les deux types les plus diaboliquement intelligents qu’il connaissait venaient d’entamer un bras de fer monstrueux. Et il était bien incapable de donner le moindre pronostic. Ni même de décider s’il voulait ou non y prendre part…
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Message par Thessar 4/3/2010, 20:53

Une petite journée routinière dans la vie de Thessar

Le soleil irradiait ma chambre d’une lumière vive. Emmitouflé dans mes couvertures et la tête sous un oreiller, ma conscience se hasardait entre le songe et la réalité. Quelle heure était-il ? Je n’en savais rien.

- Attrape !

Des rires et des cris de joies enfantins me tirèrent de mon presque sommeil.

- Allez ! Vas-y !

Bien qu’à contrecœur, je me levai de mon lit puis allai m’accoter contre l’entrebâillement de la fenêtre. Je n’aurais pas du la laisser ouverte cette nuit …
En bas dans une petite ruelle, des enfants jouaient au ballon et courraient dans tous les sens. Ils souriaient, se taquinaient, s’esclaffaient …
Tout en les observant, le soleil inondait mon visage et une douce brise caressait ma peau. La journée était magnifique, et la température propice à l’entraînement. Une journée comme on les aime ! se serait très sûrement exclamé Izakan-Sensei.
Après m’être préparé, je descendis l’étage et sortis au plein air. Les jeunes jouaient sur le coin de la rue, et aussitôt, leur balle roula en ma direction.

-Eh ! La balle s’teplaît ! cria un des jeunes.

D’un air insouciant, je ne m’en préoccupai guère. Je n’avais pas que ça à faire, ramener des balles aux gosses. D’autant plus que je ne préférais pas être en retard. Lors de belles journées comme celle-ci, Izakan était toujours gonflé à bloc. À savoir pourquoi.

***

- YOOOOOSH ! YOOOOOOSH ! YOOOOOOSH !

Le Sensei s’époumonait à pleine gorge, gonflant ses biceps tout en s’étirant. Après encore une ou deux minutes de ’’yosh’’, il finit par se relâcher et se mis à sautiller sur place.

- ALORS THESSAR ? EN FORME ?

Aucune réponse ne vint.

- EH ! LE GOSSE ! J’TE PARLE ! COMMENT T’SENS-TU AUJOURD’HUI ?

Le visage impassible, j’ignorai sa question. Pas envie de parler.

- HA ! TOUJOURS LE MÊME HEIN ! MAIS BON ! AVEC MOI, ON NE PARLE PAS, ON AGIT !

Petit paradoxe, mon Sensei était la personne la plus bavarde que je connaisse.

- ALLEZ ALLEZ ! ON S’BOUGE ! ON COMMENCE AVEC LES ÉTIREMENTS, ENSUITE LES POMPES, PUIS LES SET-UP ! PUIS …

L’entraînement dura ainsi une bonne partie de la journée. Après les échauffements, avait débuté l’étape de maniement d’arme, puis quelques exercices d’endurance et ainsi de suite.

Au final, le soleil se couchait, disparaissant sous les montagnes au loin. J’étais exténué, je ruisselais de sueur, j’avais mal partout et mes muscles étant endoloris au plus au point.

Quant au Sensei, il était autant en forme que ce matin, sinon même plus.

- HA ! L’ENTRAÎNEMENT NE T’A-T-IL PAS REVIGORÉ THESSAR ?! NE SENS TU PAS LA FORCE EN TOI ?

Pour tout dire, à part la douleur, la soif et une grande fatigue, je ne sentais rien.

- ET POUR BIEN FINIR LA JOURNÉE, RIEN D’MIEUX QU’UN P’TIT CADEAU !

Tout en criant, il me lança deux paires de ce qui semblait êtres des plates métalliques. Mais à bien y regarder, c’était des prothèses en cuir blindé. Leur surface était parsemée de petites pointes métalliques. Sans dire un mot, je les enfilai. Elles se moulèrent parfaitement à mes avant bras ainsi qu’à mes tibias.
J’effectuai quelques mouvements. C’était parfait. Et en plus d’êtres solides, elles étaient très légères.

- ALORS ! ÇA TE PLAÎT ?

J’hochai de la tête.

- BON ALLEZ, À PLUS LE MÔME !

***

La nuit tombée, je m'endormis comme je m'étais réveillé, calé au fond de mon lit. Avant de sombrer, je n'ai eu qu'une pensée, celle que j'ai toutes les nuits : que serait demain ?

Seul l'avenir le savait.
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Message par Stark 9/3/2010, 22:10

J'ouvris les yeux. Je sentais que j'étais allongé. Mais où étais-je ? Observant les alentours, je vis des armoires renversées, des chaises cassées . Sur le sol, s'étalaient divers papiers, vetements et autres choses moins identifiables. Au fond de la pièce, seule objet semblant intacte, une bibliothèque, et à coté une porte.
Ah... enfaite c'était ma chambre et j'était dans mon pieu.
Tournant la tete, j'aperçus à travers la fenetre des boules de coton tombées du ciel.
Etrange...
Trop fatigué pour tirer ce mystère au clair, je me rendormis.


-PUTAIN MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUT ENCORE AU PIEU!!!!!?????
-Gné?
Entrouvrant les yeux, j'aperçus la source de cette cacophonie. Eh merde, mon père! Fidèle à lui-meme, il continua à gueuler:
-JE RENTRE DU BOULOT ET JE TE TROUVES ENCORE EN TRAIN DE DORMIR!
-Bah tu sais si j'ai pas mes 14 heures de sommeil minimum par nuit...
-ET EN PLUS IL FALLAIT QUE SA TOMBE AUJOURD'HUI!!!
A ouais merde c'est vrai, aujourd'hui c'était le jour de promotion des genins. Si j'y étais absent, je devrai attendre deux mois avant de pouvoir retenter ma chance. Tant pis.
-Nan mais je m'étais levé, mais la maison était totalement ensevelie sous la neige, je pouvais pas sortir ni meme ouvrir la porte. Alors je me suis recoucher.
-TU TE FOUS DE MA GUEULE, COMMENT CA SE FAIT QUE J'AI PU RENTRER ALORS SI IL Y AVAIT AUTANT DE NEIGE ?
-Bah chepa ,elle a du fondre...
-HABILLES TOI ET VAS VITE A L'ACADEMIE !

Obéissant, je me levai -après une dizaine de minutes quand meme, faut pas déconner- , prit ma douche, m'habillai d'un T-shirt et d'un pantalon aux motifs écossais..., pris mon petit déjeuner et enfin sortit.
Il faisait 'achement sombre dehors quand meme... El padre n'avait pas du rentrer ce midi. A en juger par la couleur du ciel, il devait bien etre 17 heures au moins. Je me mis quand meme en route vers l'académie, principalement parce que je me faisais chier...
La neige, qui auparavant formait une couche blanche uniforme, s' était muée en un mélange de verglas/neige fondue/gadoue noiratre, suite au piétinement des passants. Au détour d'un virage je glissai sur une plaque de glace et manquai de me ramasser la gueule. Putain!! Sa caille, sa mouille, et maintenant sa veut vous faire tomber ?! Je hais la neige.
Prenant désormais mes précautions, je lançait désormais de petits jets de flammes dans chaque virage avant de m'y engager, afin de fondre d'hypotétiques plaques de verglas. A la troisième bifurcation, j'entendis un gémissement apeuré. D'un coup d'oeil je découvris l'origine de ce bruit, un petit vieux tout rond et à demi chauve. Il prit la fuite dès qu'il me vit. Ni une ni deux je me mis en position: épaules en arrière, bras tendus à l'horizontale et majeurs pointés vers le ciel; puis partis à sa poursuite. Les témoins pourront vous parler d'un petit vieux clopinant, l'air effrayé; et derrière lui un afrorouquin lui marchant aprés (bah oui,j'allais pas lui courir après, il était pas super super rapide quoi...) faisant des gestes obscènes aux passants et hurlant:
-Vaniketamère!! Vaniketamère!!
Enfin bref... Après à peine une où deux minutes de course poursuite, le vieux était totalement à bout de souffle et ne pouvait plus m'échapper quand soudain...
Il glissa sur du verglas et chuta lourdement.
Aaaahh... Qu'est ce que j'aimais la neige...


-Putaiiin je hais la neige!!
Ce cri de désespoir, c'est moi qui le lançait après un énième dérapage incontrolé. Le feu s'était revélé plus couteux en chakra que prévu, si bien que je m'était vite retrouvé à sec. J'approchais bientot de la foret intérieure, où se située l'academie. Adossé à un arbre se trouvait Mandela. Il s'avança vers moi.
-Wesh ma gueule!
-Wé ta geule. Comment tu m'as trouvé?
-Ton frère m'as dit qu'on devaient passer chez lui.
Je venais de me prendre un vent magistral...
-Et qu'est ce qu'il nous veut?
-Il a un taf pour nous, j'en sais pas plus. On y va?
-Wé mais d'abord je dois aller voir à l'académie si je suis passé genin. Tu m'accompagnes?
-Tu crains mec, moi je fout plus jamais les pieds là bas... T'avais qu'à faire comme moi, y aller ce matin comme tout le monde.
-Je pouvais pas, j'étais bloqué par la neige... Alors tu viens?
-... Wé j'attendrais dehors...

Nous remettant en marche, nous entrames dans la foret. Assise sur un banc il y avait une fille que nous connaissions bien. De notre age elle n'était pas se qu'on pouvait appeler une beauté Je le fit remarquer à mon camarade:
-Regarde là bas, ya Peggy la cochonne!
-C'est pas sympa de l'appeler comme sa, elle a un nom tu sais, elle s'apelle Yuzu. S'approchant d'elle il dit:
-Hé Peggy! -wé Yuzu 'scuz moi- tu vas bien?
-[b]Pas tr...

-Jm'en fout. Tu veux sortir avec moi?
-OUIIII!!!!
-Bah pas moi.
Je ne put m'empecher de lancer un grand BAAAAAH DANS TA GUEULE!!
Tandis que mon compagnon revenait vers moi, je lui lui fit remarquer que Yuzu était amoureux de lui depuis la maternelle, et qu'elle allait certainement se suicider aprés ça. Il me répondit juste:
-Et alors?

Nous arrivions devant l'academie. Celui qui s'occupait de la remise des diplomes aujourd'hui c'était le prof de ninjutsu, Jukei Rein. Ce mec était, soi-disant, junin et avait était gravement blessé en mission, ce qui lui avait valu son assignation à l'academie durant sa convalescence. Je me mis à la recherche de son bureau, laissant Mandela à l'entrée. Rein semblait nous apprecier particulierement tout les deux, surement parce que nous étions jeunes, insouciants et libres, alors que lui était souvent enchainé à son bureaux pour remplir sa paperasse. Personelement, je trouvais que c'était un connard. J'ouvris la porte de son bureaux; il était comme je le penser en train de remplir des papiers.
-Mon cher Webster-Deackin, te voila enfin! je pensais qu'il t'était peut etre arrivé quelque chose quand jai remarqué que tu n'était pas là ce matin.
-Nan c'est bon monsieur rien de grave, j'étais juste bloqué par la neige. Est ce que...
-Oui tu est passé genin, mais le reglement m'interdis de te donner ton bandeau alors que tu n'était pas là ce matin.
-Ok tant pis.
Je tournais déjà les talons qu'il me coupa d'un:
-Attends on peut toujours s'arranger.
-Combien?
Wé il m'aimait bien, mais il préferait quand meme l'argent.
-Vingt milles.
Ouuh sa fait mal. Heuresement que je savais où mon père cache son fric. Sortant un unique billet de ma poche, je lui dis:
-Tenez ça, vous irez vous acheter des fringues mois pourrav et un tour chez le coiffeur.
Son regard passa de mon pantalon à mes cheveux et il se mis à rire. Il se foutait de ma gueule le batard!! Il ne semblait pas vouloir pour autant me donner mon bandeau.
-Maintenant file moi mon fric, tout mon fric. Et wé c'est con hein? je t'apprendrais peut etre quelque chose, mais les billets de 20000 ryos sa existe pas, et c'est pas en dessinant deux zéros sur un billet de 200 que tu me feras croire le contraire.
Connard.
Je sortis une liasse de ma poche (mon paternel était décidement trés utile) et la lui tendit.
-Et bah voila! Tiens ton bandeau. Maintenant dégage j'ai du boulot.

Sa y était enfin, j'était officielement ninja, la claaaaase!


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Message par Ryosuke 15/3/2010, 21:12

-Hum... de retour?

Pendant que Yan recouvrait petit à petit la conscience de son corps et que ses sens se réactivaient progressivement, je m'affairais à éloigner de lui mes pots d'encre et les pinceaux qui m'avaient servit à lui bricoler quelques exercices. Un peu hagard après cette expérience, il risquait de se vautrer dedans en essayant de se relever trop vite, et je ne tenais pas à devoir remplacer mon matériel.

Mais en fait, non: le genin n'avait rien d'un type survolté et, soit pour se laisser le temps d'émerger ou pour tenter de se raccrocher au sommeil, se contenta de remuer pendant une bonne minute avant de se relever, parfaitement éveillé. Son regard balaya les alentours, puis ses yeux s'arrêtèrent quelques instants sur moi, avant de passer à l'encombrante planche en bois soigneusement adossée à un arbuste. Pas bien épaisse, formant grosso modo un carré de deux mètres avec en son centre, une espèce de cible circulaire, formée de plusieurs cercles de différents diamètres ayant tous le même centre. Le plus petit était de dix centimètres, et le plus grand tapait un peu en dessous du mètre vingt.

-Ça, j'en ai déjà vu plusieurs fois, me fit remarquer Yan.
-Bien. Donc tu sais s'en servir?

Et il en connait au moins un peu en fuin, aussi? Eh beh, j'ai décroché le jackpot, semblerait.

-Bien sûr. J'avais même un truc comme ça, lors de mon examen de passage. On pose une main au centre du cercle, et on diffuse son chakra tout autour de manière à remplir l'un des cercles sans faire de bavures et dépasser des bords. Quand je vais injecter mon chakra dedans, ça va prendre une couleur orange, c'est ça?
-Ben... exactement
, fis-je surpris.

S'il avait aussi précisé que c'était un très bon entrainement au fuin, il aurait été exhaustif. Ouais, un sceau qui change de couleur quand on l'irradie ne semble pas très utile, mais c'est le premier pas à faire pour assurer les bases. Tout du moins, un bon exercice pour se les accaparer.

Sans attendre, Yan avait déjà plaqué sa main au centre de la cible, et après quelques instants, deux trois tâtonnements et un soupçon de peaufinage, il parvint à remplir le plus grand disque sans que les contours soient trop brouillons. Mais comme il savait que parfaire les bords restait exigeant pour nombre de ses anciens professeurs, son visage afficha un air satisfait.
Bien sûr, j'allais le descendre.

-Ok, commentais-je. Maintenant, tu vas essayer d'en faire un petit peu plus qu'à l'examen genin. Tu vois le cercle en violet?
-Celui du milieu? Yep.
-Remplis-le sans le dépasser.


Il s'exécuta, diminuant ainsi la surface orange pour la faire coincider avec l'un des disques intermédiaires. Une fois son travail stabilisé, le cercle repris une couleur normale, tandis qu'un autre devint violet.

-Tu devines la suite?
-Je crois, ouais
, répondit-il en étalant un peu plus son chakra sur la plaque pour correspondre au nouveau disque, d'une manière bien plus brouillonne que la précédente. En gros, je dois m'adapter sur du dynamique pour faire ce que je faisais avant sur du statique, c'est ça?
-Quelque chose comme ça, en effet...


Je crois que le bouquin parlait également d'un autre truc concernant le recyclage de chakra déjà employé... à moins que ça ne soit pour diminuer le temps de latence entre la décision et la mobilisation? Bah, dans ces eaux là, sûrement. Ça restait un entrainement pour Yan, et j'étais là à l'observer, même si je prêtais plus attention aux réactions de mon sceau qu'à sa façon de faire. Et rapidement, je pus noter quelques problèmes dans ma manip' que Yan mit lui aussi rapidement à jour.

Déjà, l'un des cercles était surligné les trois quarts du temps. Plutôt foireux, pour un truc aléatoire. L'un des cinq autres en profitait pour paresser, et n'était pas sorti une seule fois en bientôt dix minutes. Un bout de temps plus tard, mon sceau eut la merveilleuse idée de se dire que l'orange était décidément une couleur au ras des pâquerettes, et qu'il était bien plus seyant pour lui d'afficher une merveilleuse teinte vert fluo quand Yan y injectait son chakra. Et allez savoir pourquoi, le cercle paresseux décida peu après de rattraper le temps perdu en passant violet à son tour, de sorte qu'il y avait désormais deux cercles violets en simultané sur la planche.

-Alors, c'est comment? s'enquit le genin après vingt minutes d'exercice.
-Pas trop mal je suppose, pour un début. Enfin, j'en ai bien fait quatre autres, mais c'est le seul qu'était potable pour toi. Le deuxième n'arrivait presque pas à capter le chakra, fallait insister en condensant de quoi faire trois couches, et le troisième colorait tout quoi que tu fasses...
-Euh... je parle de moi, hein.
-Oh... eh bien, comme tu peux le voir, c'est déjà plus dur de s'aligner sur de l'imprévu et de s'y tenir quand il change dix secondes plus tard. C'est normal que tu ais plus de mal.
-Et....?
-J'ai pas vraiment de conseil à te donner, si c'est ce que tu veux. A force de pratiquer, ça vient, c'est tout. Pour le moment, il n'y a que des cercles, mais plus tard on fera ça en superposant plusieurs motifs géométriques différents. Après, on pourra essayer de te faire ça avec deux planches en même temps... tu pourras essayer ça dans deux mois si tu t'exerces régulièrement.


Deux, et pas avant. Depuis quand est-ce qu'on maîtrise un exercice rapidement, d'abord? C'est pas bon du tout, ça: faut se lancer dans une dizaine d'exercices différents et quelque peu complémentaires, qu'on ne maîtrise absolument pas au début (même si on en a l'impression au bout de dix minutes), et ce n'est qu'au bout de plusieurs mois que les résultats apparaissent vraiment. Et seulement une fois qu'on a les bases... et bien, on les approfondit, point. Avec cette méthode, j'étais junin à dix-sept ans, preuve que ça marche. Acquérir des techniques c'est bien gentil, mais rien ne valait les bases.

Surtout qu'en tant que jeune homme attentif à son physique (ce qui signifiait généralement, chez les ninjas, pas une once de gras et des muscles au graaaaand minimum saillants et bien proportionnés), j'étais prêt à manger ma tunique s'il ne s'exerçait pas en parallèle à la musculation et au combat au corps à corps. Et il ferait forcément des missions pour dissiper son attention. Avec un petit peu de chance, Yan serait impliqué dans deux-trois complots et s'y ferait sûrement un ennemi mortel histoire de ne plus jamais s'ennuyer.

Ajoutez-y un séjour à l'hôpital d'une semaine suite à un duel avec ledit ennemi mortel, plus la période de repos pendant laquelle il est difficile -et surtout inutile- de s'entrainer, et vous comprendrez pourquoi à mon sens, il était hors de question qu'un exercice soit maîtrisé avant deux mois, hein.

-Au fait... Ryo? C'est quoi tout ça?
-Tout ça quoi?
-Ce truc, sur mes mains.


Oh. Il avait donc remarqué. D'un autre coté, il aurait eu du mal à ne pas se rendre compte qu'une bonne partie de son corps était désormais peinturlurée de lignes vert gazon, ce qui n'était pas le cas avant son sommeil. De là à supposer que j'avais profité de sa méditation pour m'exercer, il n'y avait qu'un pas à faire... un pas erroné: en effet, je n'avais absolument rien fait de mal: c'était pour l'entrainement, rien de plus.

-J'avais pas ce tatouage avant de... hey, ça s'étend même sur les bras. Et...
il vérifia en regardant sous sa chemise, oui, même ici!
-Je l'ai aussi étendu jusqu'à tes jambes et ton visage. Encore un sceau... mais ce sera pour plus tard, ça.


Pour le coup, Yan commença à me regarder d'un air suspect. Et pourtant, il était loin d'imaginer que j'avais utilisé son cerveau comme terrain d'expérience et d'observation pendant un peu plus d'une heure. Comme quoi, tout était relatif, mine de rien.

-Hum... mouais, ok
, fit-il tout en continuant à me surveiller du coin de l'oeil.

Pour le moment, il pensait seulement à profiter de l'entrainement. Ce qui ne l'empêcherait pas, quelques dizaines de seconde plus tard, de profiter que j'ai le dos tourné pour vérifier si mon petit sceau passait vraiment partout. Et c'est avec soulagement qu'il constata que les rayures vertes descendaient sur les hanches sans aller s'égarer du coté de l'entrejambe.


~~ Trente minutes plus tard ~~


-On fait une pause.
-Il est déjà midi? Pourtant, on est arrivé tôt... j'ai médité combien de temps, en fait?
-Trois heures. J'avais prévu moins, mais... bah, c'est pas plus mal, hein?


Avec tous ces bricolages sur lui, j'avais effectivement pris du retard pour composer mes fuin. Mais ça, je ne risquais pas de le lui indiquer, me dis-je en le voyant retourner à son sac pour en sortir de quoi faire un agréable pique nique. Pendant quelques instants, mon regard s'attarda sur sa gourde, histoire d'avoir un terreau sur lequel faire germer une idée.

-C'est quoi, ta boisson préférée?
-Hein?
-Ta boisson préférée
, insistais-je. J'vais pas t'empoisonner, ne t'en fais pas.
-Le coca.


Ah... forcément. Ben ouaip, on ne peut rien contre les plus grosses multirégionnales de Shinnen, hein. Enfin, ça me servira pour la prochaine fois, ça.

-Eh bien, on va faire autre chose. Tiens, prends ça par exemple... et ferme les yeux
, lui demandais-je tout en posant ma main sur son crâne. Tu sens ce point, là? Stimulé au chakra. Maintenant, si tu essaies à ton tour d'en envoyer une petite touche là dessus, tu vas... essaie, tu verras.

Le genin obtempéra, puis croqua dans son repas. Alors, ce qui ne devait être qu'une bouchée de pain tartinée de pâté se révéla être un véritable torrent de plaisir gustatif. Trop fort.

-Il suffit de concentrer son chakra pour... ça?
demanda t-il avec les yeux écarquillés.
-Pas vraiment, y'a d'autres manip'... mais j'ai un peu modifié tes papilles durant ton sommeil. Les stimuler avec quelques injections de chakra, et affûter ton cerveau pour qu'il accorde plus d'importance au goüt... ça partira tout seul dans la nuit, je suppose. A moins que tu ne fasses le ménage avant, un kai, ou autre du genre.

M'écoutant à moitié, le genin s'attaqua alors à une petite salade qu'il s'était concoctée ce matin. Même un plat figurant parmi les moins ambitieux devenait digne de figurer à la carte d'un restaurant. Pas forcément d'un bien placé, mais quand même.

-Et ça va être un autre entrainement, c'est ça?
-Concentre ton chakra sur une zone localisée pendant que tu manges, je suppose.


Il ne dit rien au début, puis ses yeux formèrent les mots "Génial!", "Formidable!", "Délicieux!" et "Succulent!". Et oui, j'ai bien dit ses yeux. Sa bouche, quand à elle, se retenait à grand peine d'engloutir tout ce que son estomac pouvait réclamer. En plus, il était suffisamment bien élevé pour ne pas parler la bouche pleine, comme nous tous. N'est ce pas?

-En taijutsu, on imaginerait un entrainement durant le repas où il faudrait se servir à toute vitesse avant les autres convives sous peine de ne rien avoir à manger... mais ça, c'est définitivement bien plus sympathique, affirma Yan. Avant d'ajouter: Merci!

Gardant le silence, je me contentai d'acquiescer en guise de réception. Le type qui avait remit cet exercice au goût du jour, un junin -ou kunin, me souviens plus- qu'une bonne partie du village connaissait de visage, mais dont le nom avait été totalement occulté par l'affectueux surnom d'Hypnopotame, avait retrouvé son amour de la bonne chère et du genjutsu dans ce vieil exercice qui faisait plus appel à la carotte qu'au bâton pour motiver les pratiquants. Et pour un gendoka suiton auquel son corps largement bedonnant donnait un air paisible et avenant, ce surnom semblait tout à fait pertinent. Sauf que contrairement à ces énormes bestioles capable de vous broyer le crâne d'un bon coup de molaire, lui était réellement paisible.

Yan, qui aurait pu faire penser à un hippo par sa tenue de table d'origine, avait très vite retrouvé un rythme plus convenable. Pas parce qu'il calait déjà, non: il avait bien compris qu'il y gagnait à savourer tranquillement. Et surtout qu'en prenant son temps, il pourrait y aller plus posément sur son chakra, et en profiter davantage plus longtemps. Tout bénef, comme exercice, hein?

-Si tu as envie de retravailler ça, je pense que le jutsu devrait rester effectif jusqu'à demain matin, aux environs de 2/3 heures du matin
, répétais-je tandis qu'il réfléchissait sûrement au nombre de plats qu'il était raisonnablement possible d'enchainer dans un restaurant. En attendant...


Suite arrive plus tard dans la soirée, veuillez patienter, hein.
Edit deux jours plus tard: ouais, enfin vous avez compris, quoi xD


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Message par Arakasi Hirondawa 20/3/2010, 17:17

[HRP: Excusez moi d'avoir "pondu" ce premier texte un peut tard.Envoyez-moi vos critiques par MP,pas de mansuétude,merci. HRP]




Le jeune homme se réveilla en sursaut, regardant sa montre, il soupira. Il était 5h30 et Arakasi Hirondawa venait de se réveiller. Il se leva, enfila rapidement ses vêtements et ouvrit la lucarne .Une bouffée d’air froid rentra brusquement dans la pièce. Regardant sa montre à nouveau, Arakasi se glissa par l’ouverture et arriva sur le toit de la battisse où il vivait avec sa mère. Il se pencha et se laissa glisser le long du mur pour arriver dans l’impasse jouxtant leurs habitations.
Il hésita un instant et se dirigea vers le Quartier Général. A cette heure matinale les résultats du concours d’admission au grade de Genin avait plus de chance d’y être affichés.

Le ciel arborait désormais une belle couleur rosé, la journée promettait d’être ensoleillée. Les rues de Mahou étaient encore désertes à cette heures-ci bien que les premiers commerçants commençait déjà à installer leurs étals dans les grandes rues.
Arakasi franchit les derniers mètres le séparant de la porte du QG. Une imposante liste y était apposée et au dessous cette annonce :

LES INDIVIDUS CI-DESSUS SONT TENUS DE SE PRESENTER LE JOUR DE L’AFFICHAGE DE CES RESULTATS A 14H30 DANS LE GRAND HALL DE L’ACADEMIE.CECI AFIN DE SE VOIR ATTRIBUER UN SENSEI ET UNE EQUIPE ANSI QUE LEURS BANDEAUX, SIGNE DE LEURS ADMISSIONS AU GRADE DE GENNIN DU VILLAGE DE MAHOU.

Sans surprise, Arakasi vit son nom afficher en milieu de liste, à coté de la mention « reçu ».Il hocha la tête, sourit et se dirigea vers son lieu d’entrainement matinal a l’extérieur du village.
Par habitude, il repassa chez lui, pris ses dagues a larges lames et les accrocha a sa ceinture. Il ne s’encombra pas de son arbalète, n’ayant pas prévu de s’aventurer dans la foret profonde. Alors qu’il se dirigeait vers les portes, il repensait a l’examen. Finalement, ce n’était pas bien difficile et, même s’il c’était effondré dans la partie taijutsus de l’épreuve, il s’était plutôt bien débrouillé en ninjutsus et avez, évidemment, réussi son gengutsu. Repensant a son projet de carrière, maitre en interrogatoire, il soupira, il n’était plus très sur de vouloir faire ça. Toutefois, au moment d’écrire le projet professionnels de carrière, il n’avait eu que cette idée la et, au moins ça avait le mérite d’être original.
Saluant les gardes de faction a la porte, il se dirigeât vers son lieu d’entrainement habituel, a une bonne dizaine de minute de marche du village, a proximité d’un petit ruisseau. S’il avait de la chance, il y aurait du brouillard et il pourrait alors s’entrainer a sa seule technique de ninjutsu. Effectivement, des fines volutes de brume commençait a s’élever du sol. Arakasi soupira, s’étira rapidement, écarta ses bras perpendiculairement a son corps, paumes vers l’extérieur, se concentra et énonça clairement :
- Le vent passe la brume
Sentant de puissant flux de chakra circuler dans ses bras, il se concentra davantage. Soudain, une légère brise jaillis de ses paumes et commença a repousser le brouillard matinal .Et, au bout de quelques minutes, la clairière fut entièrement dissipé. Arakasi souri, cette fois, le vent avait était légèrement plus fort que la précédemment. Il avait légèrement écarté ces doigts. Peut-être que c’était la solution pour enfin obtenir le résultat désiré, une forte bourrasque capable de dévier des projectiles. Soupirant, il abandonna.De toute façon,il n’avait pas assez de chakra pour lancer deux fois consécutivement cette technique s’il ne régénérait pas son chakra d’une manière ou d’une autre. Il ne lui restait plus qu’a trouver un moyen de diminuer le cout de chakra de cette technique .Arakasi secoua la tête et se remit à soupirer, ce n’était pas gagner !
Soudain, le jeune homme décida de changer ses plans pour la matinée : au lieu de la passer a méditer comme prévu, il décida de chercher de quoi reconstituer sa réserve de plante régénératrice. En conséquence, il décida de s’enfoncer plus profondément dans la foret, les plantes y serait plus nombreuses mais les dangers aussi.

Après quelques heures de quasi-infructueuse recherche, il n’avait trouvé que de grandes quantités de plan de baie de bévertes tous justes bonne à accélérer la circulation sanguine et dont les feuilles appliquées en cataplasmes accélérer la cicatrisation, il décida de rentrer au village par le chemin le plus court sous peines de rater la remise des bandeaux. Concentrant son chakra dans ses jambes afin de booster sa vitesse, il filait bon train vers Mahou quand il ralentit soudain. A l’abri derrière un buisson épineux, il venait d’apercevoir un plant de Caris. Embrassant son pendentif pour remercier la chance, Arakasi emplit une bourse de graine de Caris tout en notant mentalement la localisation d’un pareil trésor. Les graines de Caris, en effet avait pour propriété d’enlever la fatigue de n’importe quels être humains et d’augmenter pendant un court laps de temps les réserves de chakra de n’importe qui de manière exponentielle. Toutefois, elle engendrer un effet d’euphorie donnant la sensation que tout est possible (ce qui en faisait d’ailleurs une des plantes les mieux coté au marché noir de Mahou). En outre, elles entrainaient un grand effet d’accoutumance mais, malheureusement, aussi une certaine limitation de chakra si on en consommer trop régulièrement.
Cette fois, il était vraiment en retard et il ne restait plus qu’une vingtaine de minute avant la cérémonie quand il passa sous les portes. Aussi, il ne s’arrêta chez lui que le temps de récupérer son arbalète a deux coups et une poche de carreaux. Il ne prit même pas le temps de se restaurer mais il finit par arriver à l’heure devant le hall de l’académie.

Il y avait du monde, de nombreux genins étaient présent accompagnés de leurs familles s’étaient massés près dans le hall, devant l’escalier sur lequel se tenait un chunin en uniforme tenant ce qui devait être une liste de nom :

-« Un peut de calme s’il vous plait, merci, reprit il, alors que le brouhaha diminuait. Je vais pouvoir commencer. Avant toutes choses, et je m’adresse aux futurs genins présent dans cette salle, sachez que je ne vous donnerez pas personnellement le signe de votre admission au grade de genin. Votre Junin référent s’en chargera.
Sont admis aux grades de genin du Village Ninja de Mahou … »

Alors qu’il déclamait une suite de nom, Arakasi en profita pour examiner les Junins adossaient a un mur. Il y en avait de toutes tailles et de toutes corpulences. La majorité portaient un uniforme vert à liserer blanc mais certains ne le portait pas et étaient vêtu, pour la majorité, de vêtements de couleur sombre. Un seul était vêtu d’une tunique d’une seule pièce composé de flammes jaune et bordeaux entrelacées.
Arakasi reporta son attention sur le chunin de l’escalier juste a temps pour entendre son nom et celui de son senseï :

-« Arakasi Hirondawa, Maharani Sabari et Ispahan Tuscalora sont nommés genin .Leurs senseï est Junin Tapawao, qu’il s’avance et reçoive ses élèves. »

Quelles ne fut pas la surprise d’Arakasi lorsqu’il vit le junin qu’il avait détaillé quelques instants plus tôt s’avancer et attendre. Le garçon s’avançait en compagnies de ce qui serait ses coéquipières. Mais, a sa grande surprise, le Junin leur accorda a peine un regard et se dirigea vers la sorti en lançant un « Suivez-moi » d’un ton froid.
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Message par Ryosuke 21/3/2010, 17:27

Après le travail sur le Disque d'Omniscience, puis la courte page d'interlude durant laquelle fut servie l'Ambroisie du Vaillant, Yan allait désormais avoir affaire... aux Spectres Flamboyants!!!!

Ouais, les noms des exercices étaient certes un peu pompeux, c'est sûr. Mais comme je n'avais fait que reprendre des trucs déjà présents dans des bouquins, aller jusqu'au bout et garder ces titres me semblait naturel. Pour autant, je n'allais pas m'hasarder à les lui faire connaître, songeais-je en le voyant remballer les restes de son repas.

-Debout
, lançais-je subitement.

Le genin s'activa avec une vivacité pour le moins inhabituelle, oubliant totalement le sac qu'il était en train de sangler. Ça fait toujours plaisir, l'obéissance, hein? Autant continuer tant que vous y croirez toujours, alors.

-La suite, maintenant. Cet exercice là, tu devrais le trouver plus agréable que les autres. Plus interactif, du moins. C'est comme si tu lançais un kunai sur des cibles. Sauf qu'ici, les cibles et le projectile ne seront que du chakra. Si tu vois le kai, c'est un peu la même chose, sauf que tu n'auras pas à transformer ton chakra au préalable.

A nouveau, Yan posa quelques questions sur le comment du pourquoi, et comme d'habitude, j'eus affaire à quelqu'un pour qui le meilleur moyen de comprendre est encore de voir. On pourrait croire que les gens préfèrent avoir les explications, puis les garder en tête quand ils assistent au truc, mais cela semble être trop exigeant sur les capacités de représentation. Les gens sont bizarres, à ne pas pouvoir apprendre dans les livres. Du coup, je me résignai à lui créer les trois cibles de chakra précitées, qu'on pouvait apparenter aux genjutsu d'entrainement avec lesquels nombre de pratiquants -c'était du moins mon truc- avaient du se faire la main. De sympathiques nuages de chakra doté d'étranges teintes délavées, et grossièrement sculptés pour un résultat des plus cotonneux. Au moins, ça avait le mérite de toujours amuser les gosses, comme j'avais pu le remarquer chez les miens.

Et ces boules de coton, Yan allait devoir les dégommer en y balançant son chakra. Au début, il commencerait avec sa main à l'intérieur du nuage, cherchant juste à extérioriser un son énergie pour que l'illusion volontairement étiolée se délabre au moindre contact. Pour les cinq premières minutes, acquérir le coup de main suffirait. C'était un exercice qu'il avait probablement déjà rencontré à l'académie, même si c'était peut être sous une forme différente. Après, il allait s'amuser à jouer sur les quantités, pour voir ce qu'il pouvait se permettre d'évacuer, et la masse de coton que cela éclaterait. Et une fois bien lancé, il s'éloignerait pour faire la même chose.

Mais tout ça, il savait déjà le faire pour l'avoir vu en formation, et il avait probablement expérimenté ça tout seul à ses temps perdus de toute manière. Mais comme dit plus haut, j'estimais que l'idéal consistait à maîtriser les bases, pas à les appréhender. Mais comme la maîtrise parfaite était impossible, on pouvait plutôt parler d'amélioration. Et un peu plus d'une heure plus tard, Yan en avait sûrement appréhendé pas mal, même si elle ne se cristalliseraient qu'après de nombreuses autres séances. Pour cette fois, ça faisait assez.


-Arrête.


Un simple mot, et Yan obéissait sans réfléchir. Pour un peu, la grosse bestiole malfaisante qui se promenait habituellement du coté de mes intestins aurait ronronné de plaisir. Parce qu'il appréciait de jouer les sensei? Pas vraiment. Mais comme je suis Ryo, vous ne devriez pas avoir de mal à trouver la réponse.

En attendant, j'estimais qu'il était inutile de le laisser trop longtemps sur le même exercice: si je ne lui variais pas la tâche, sa concentration s'atténuerait du fait de la lassitude après une cinquantaine de minute. Et la méditation alors? Ça n'était pas un exercice, ça: un échauffement indispensable, et un passe temps très agréable.

-Bien, on va reprendre le sceau pour la suite.
-Celui que j'ai sur moi?
-Nan, le disque. L'autre, ce sera pour plus tard. Mais avant, explique moi clairement ce que tu espères que je t'apprenne à faire. Besoin de savoir ça pour ne pas perdre de temps.
-Je dirais un truc capable de boucher temporairement les tenketsus. Ça se traduirait par un envoi massif de chakra dans le circuit, je suppose. Enfin, l'idée c'est d'empêcher les victimes de se servir de leur chakra.
-Euh... et tu fais ça comment?
-Comment quoi?
-Ça. Tu connais un jutsu qui a cet effet?
-......
-Tu t'imaginais que je savais le faire?
-Bien sûr que non, mais peut être que... tu peux m'indiquer la voie, par où commencer, au moins quelques indications?
-Ca, oui. Mais si on ne sait pas où aller ensuite, ça ne servira pas à grand chose. Surtout que pour un truc aussi ciblé, un entrainement ne t'apportera pas grand chose à recycler.
-Euh... recycler?


Alors... comment lui expliquer ça. Le renvoyer sur un bouquin? Ouais, mais quelque chose me dit qu'il va perdre du temps à lire le truc en entier plutôt que de regarder le sommaire pour se rendre sur le bon chapitre. C'était comment déjà, ce truc?

-Utiliser des parallèles, ou appelle ça comme tu veux. Imagine quelqu'un qui s'entraine à... hum. Bref, un bon moyen de gagner du temps à l'entrainement, c'est d'utiliser des applications qui suivent le même principe. A Chikara par exemple, ils ont un dojo assez renommé où, en plus du renforcement de leur corps, ils emploient une seconde couche de chakra pour se rendre sporadiquement invisible. Dans la même idée en plus répandu, tu trouveras pas mal de boeufs qui sont plus à l'aise avec les applications internes du chakra comme la médecine ou certains genjutsu, tout simplement parce qu'ils retrouvent certains mécanismes du renforcement de taijutsu.
-Et mon jutsu dans tout ça?
-Aucune idée. Tu veux boucher des tenketsu? Là, je te suggère Allen. Si tu espérais que je te recommande à lui, je ne le connais pas du tout, donc c'est raté.
-Mais les clans n'aiment pas partager... ou font payer le prix fort pour ce genre de services.
-A toi de voir. Tu peux essayer de te trouver un dojo dans le village, ou une association. A Mahou, on en a quelques unes qui regroupent beaucoup de ninjas de haut vol, qui aiment bien partager leurs astuces et guider ceux qui sont motivés. Tu en trouveras surement un qui t'aidera pour ça, c'est du ninjutsu...


Encore que ça se saurait s'ils avaient décrypté le truc des yeux blancs. Quoi que, j'ai entendu dire qu'ils avaient réussi à débusquer tous les bidouillages qui servaient de base à leurs manip'. Ou quelque chose comme ça. La suite ne devrait pas tarder, en tout cas. M'enfin, pour ce que ça m'intéresse...

-Minute... c'est pas le QG et l'académie qui se chargent de ça?
-Oui et non. Ces associations, ou guildes ou je ne sais quoi, sont animées par des pratiquants qui font ça... pour l'amour de l'art, on va dire. Le QG forme des soldats, tandis qu'eux les transforment en artistes qui sont à l'aise dans leur domaine. Après, sûr que tout ce qui est dans la recherche, les archives et les secrets du village ne leur sont pas aussi accessibles qu'ils le souhaiteraient.
-Et vous pensez qu'ils pourraient avoir ce que je veux?
-Non, je n'en sais rien. Boucher les tenketsu, va frapper à la porte des Tsyuugas. Après, y'a toujours plusieurs moyens d'arriver au même résultat. Il doit être possible de pouvoir injecter du chakra dans le corps d'une cible pour que celle ci ait du mal à malaxer son propre chakra qui serait mélangé au tiens. Mais ça m'a pas l'air pratique à mettre en place. Du tout.
-Alors... quoi d'autre?
-Aucune idée. Là comme ça, j'dirais qu'un truc simple à envisager serait encore de lui saboter le cerveau, bidouiller sa perception du chakra ou même en verrouiller les commandes, mais...


Et voilà, j'en étais maintenant à inciter un genin à se lancer dans le genjutsu. Au final, semblerait bien que tout le monde défende sa propre école. Moi, sensei motivé et volontaire?

-... m'enfin, oublie. Le genjutsu, c'est pas trop ça, hein
, me repris-je à temps.

Quand même. Je peux me surprendre à être volubile quand on parle des bidouillages au chakra, mais on va pas trop pousser.

-Comment ça, du genjutsu? Les techniques d'illusions n'ont rien à voir avec mon jutsu...
-Là, t'as quelques dizaines d'années de retard sur l'actualité. Assez régulièrement, ils publient les résultats de leur dernières recherches, pourtant... encore que, elles sont pas consultables par n'importe qui. M'enfin, là...
-Cad?
-........?
-C'est à dire?
-Qu'on s'est rendu compte que dès lors qu'on pouvait trafiquer un cerveau pour en brouiller les sens, on pouvait tout aussi bien faire n'importe quoi à la personne concernée. Une crise cardiaque, par exemple. Certains jutsu ont de telles conséquences qu'on les a érigés en chirurgie cérébrale. D'ailleurs, on a déjà vu ces mêmes jutsu être soignés à l'aide de techniques médicales. Un peu particulières, mais ça tenait encore de ce domaine. Si tu peux, essaie de trouver un manuel de genjutsu provenant de Chikara, je trouve que c'est les plus intéressants.
-Euh... Gensou plutôt, nan?
-Chikara. Je parle bien du désert.


Encore son regard de hibou adepte du LSD... va falloir que je m'explique une fois de plus? Argh, c'est lourd de chez balourd, ça... m'enfin au moins, le QG te fichera la paix, tu commences à prendre des élèves. Transmission de patrimoine culturel, ça doit être au moins aussi bien valorisé que l'assassinat d'un seigneur de guerre régional, nan? En plus, j'ai toutes les chances d'avoir une prime de bonus pour enseigner la plus obscure branche du métier, largement ignorée des masses populaires au point d'être l'objet de nombreuses affabulations superstitieuses à base de QI supérieur à 150 et de port des lunettes obligatoires.

Comme d'hab', j'exagère peut être. Mais juste un peu, alors.

-Avec le taijutsu qui prédominait très largement dans le village une soixantaine d'années auparavant, les illusionnistes de l'époque ont du se montrer plutôt créatifs pour se démarquer du lot et pouvoir... survivre, si on veut. En travail d'équipe, être à coté de la plaque constitue un plus indéniable. Mais pour les promotions et la simple valorisation interne, ça devient vite un obstacle. Donc, faut réfléchir et inventer. Un jouet assez répandu à l'époque pour handicaper les bourrins était le Netsubyuu.
-Minute... j'en ai entendu parler, de celui là. Un jutsu qui rend les victimes fiévreuses et implique tous les mécanismes de défense contre le froid sans pour autant en créer la sensation. Le principe de base était quelque chose comme "leur faire utiliser leur énergie sous forme de chaleur plutôt que d'uppercut", mais le jutsu a encore mieux tourné que ce qu'en envisageaient les créateurs.

-..............., répondis-je aussi surpris qu'impressionné.
-J'ai eu un exposé à faire là dessus, quelques années plus tôt. Ca laisse des marques, plaisanta t-il, modeste.

Il commençait à faire tard, et j'avais autre chose à faire de ma journée, quand même. Il était temps de remballer.

-Donne la patte, lançais-je au hasard.

Et à nouveau, il le fit. Se faire obéir comme ça pouvait offrir pas mal d'opportunités, mine de rien. Sur le coup, Yan fut surpris d'avoir réagit mécaniquement.

-Euh... c'était quoi, ça?
-La preuve que tu es fatigué
, mentis-je nonchalament, et que tu en as fait bien assez pour aujourd'hui. On va s'arrêter là.
-Et le sceau?
-Tu l'as déjà fait plus tôt dans la journée, donc tu sais comment ça fonctionne, non? Si tu veux t'y entrainer, je te suggère d'aller en demander un à l'académie, ils en ont toujours qui trainent. Et comme ce ne sont pas des prototypes, il n'y aura pas de mauvaise surprise.
-Non, je parlais de celui ci
, reprit-il en me présentant ses tatouages.
-Oh.. ça, c'est pour que tu appliques du chakra sur toi en continu, avec les bons dosages.
-Et dans la pratique, ça donne quoi?
-Injecte du chakra dedans, et il disparait pour les quatre minutes à venir. Oublie de le réinjecter à temps, et tu feras l'effet d'un sapin de noël dans la foule. Le type qui a fait ça a pensé à des poids d'entrainements, je crois...


Comment ça, c'est pas sympa comme coup bas? Au début, j'avais prévu de lui balancer une variante du Mendel (celui qui paralyse, bande d'ignares qui ne suivez pas mes Rp avec attention). Mais s'il tombait à cour de chakra n'importe où, ça aurait été plutôt dangereux en fin de compte, donc j'ai bifurqué sur ce truc plus souple.

-Euh... c'est une blague?
-Si tu n'aimes pas cette idée, tu peux toujours demander à quelqu'un de te l'effacer. A priori, il y aura forcément une personne à l'académie pour faire ça. Sinon, tu peux toujours participer à un stage de formation à l'arène, ou aller demander dans une échoppe de fournitures... pour savoir si quelqu'un s'y connait ou fait semblant, sache que le savon et l'eau chaude ne serviront à rien.
-Non. Enfin, je comprends que c'est un exercice à mener, donc je ne m'esquiverais pas. Ou du moins pas sans avoir essayé avant, je dirais. Il se passe quoi, si je tombe à court de chakra?
-Tu t'évanouis. Mais seuls les idiots poussent jusqu'à là. De toute manière, avec ça, tu ne devrais même pas entamer le cinquième de tes réserves sur la durée. Le fuin réagira à une très faible quantité, alors considère que le but est plus de pouvoir mobiliser les plus faibles masses un peu partout sur ton corps une fois de temps en temps.
-Ben... d'accord. C'est tout?
-Je pense. Quoi que, attends... je ne t'ai pas dit que le sceau devrait disparaître dans trois jours. Ou peut être cinq. Pas plus d'une semaine, en tout cas.
-D'accord. Autre chose, des conseils particuliers?
-Pas vraiment...
-Bien.


J'aurais peut être pu lui dire qu'il n'y avait qu'en s'entrainant régulièrement sans trop en faire que l'on acquérait le truc, mais il le savait sûrement. Et puis, c'était à prendre avec des pincettes: personnellement, je n'étais absolument pas fan de l'excès et m'organisais plutôt des sessions avec et des sessions sans. J'avais pu remarquer qu'après plusieurs mois sans pratiquer un certain exercice, j'en avais une meilleure approche quand je m'y remettais. Bien sûr, l'absence de pratique baissait votre niveau, mais je crois que c'était justement là l'intérêt: peut être qu'apprendre, oublier puis réapprendre permettait de cerner différents aspects... ou alors, chacun son truc, et cette méthode de rouleau compresseur -lentement mais sûrement, sans se presser et avec encore moins d'efforts tant qu'on a la patience- me correspondait parfaitement.

Concernant Yan, c'était sûrement le temps de dire au revoir. Ou bonne soirée, ou n'importe quel truc du genre. Et lui, il me dirait sûrement merci. C'est sûrement ce que fait un bon sensei avec un élève qu'il compte reprendre prochainement, hein. Et inutile d'aller se poser des questions sur la relation fraternelle ou paternelle qui pouvait se créer entre un prof et son disciple, vu que Yan avait quasiment mon age.

Mais je ne tenais pas spécialement à le reprendre lui en particulier, et de toute manière, Ryosuke restant Ryosuke, cette considération s'est vue royalement snobée par mes neurones: je suis parti sans un mot, et lui aussi, même s'il s'était effectivement préparé à un échange de civilités. De toute manière, j'avais encore à penser aux préparatifs qu'il me faudrait effectuer pour ce qui serait ma première et dernière expédition avec Sieg'. Trouver son fichu parchemin? Baaaah, les Mitsumita n'avaient rien de tangible contre moi, et je n'avais jamais posé de problème. Ils ne tarderaient pas à me lâcher la bride. Quant à l'idée de devoir voler un objet rare exposé au beau milieu d'un troupeau de types louches... bah, j'étais sûrement mieux équipé que mes collègues pour faire ça, au moins. Peut être même que ça serait facile.

Ryosuke
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