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Région de Yuukan [RP]

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Région de Yuukan [RP] - Page 5 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Ryosuke 7/4/2009, 00:14

N°3/3... si l'on veut.

-Bon, chaque chose en son temps... déjà, où sont les samourai?
-Plus bas dans la vallée, probablement aussi mal barrés que nous. Même plus vu comment GTDS les a arrangé
, répondit NR.
-Ils ont réussis à se mettre à l'abri dans une caverne... mieux que nous, mais je suppose que c'est plus facile quand on connait le terrain, hein boss?
-Donc notre seul problème, c'est le dragon... c'est déjà ça, nan les gars?
-Sauf qu'il patrouille dans les airs et qu'il ne lâchera pas le morceau tant qu'il ne sera pas rôti. C'est déjà assez...
-Bon, faisons un bilan de nos capacités et voyons ce que l'on pourrait faire
, proposa le crapaud. Pour une attaque à distance, les boules de feu de Dragonight et les rafales du boss, même combinées, n'auraient pas la portée suffisante... ni même la puissance d'ailleurs.
-Hurm...même s'il se laissait faire on aurait du mal.
-Je pense que mon jutsu pourrait marcher quand même.
-Dommage que tu ne voles pas
, souligna malicieusement la momie.

Dans notre abri de fortune, l'ambiance était morne et pesante, tous mes compagnons de galère ayant le moral au plus bas. Si les ennuis n'étaient pas si proches, j'y aurais presque été à mon aise... décidément, je suis un vampire glauque avide du désespoir des autres. Les invocations, bien que peu concernées par nos soucis, compatissaient à leur manière... tout du moins le crapaud et l'angelot, vu que le lutin noir se foutait ouvertement de notre gueule sous les sermons de son jumeau. Drago réfléchissait, et cet effort inattendu faisait froncer le seul sourcil pas immergé sous des couches de bandelettes. Quand à Rudy, ben... il marmonnait dans sa barbe. Prémices du type qui ne va pas tarder à craquer tant la situation est foireuse. Avec un peu de chance, il foncerait comme un fou et arriverait à attirer le dragon suffisamment loin pour qu'on puisse prendre la porte de derrière.
Minute, qu'est ce que je raconte? Me suffisait de passer invisible et je pourrais partir sans problème. C'était d'ailleurs pour ça que je ne me sentais pas totalement impliqué dans cette histoire...

-C'est plutôt con de finir comme ça après tout ce qu'on a fait...

Ca y est, NR qui commence à atteindre le stade 2 de la divagation.

-Vous vous souvenez de Yukita? Du voyage en Angleterre?
-NR, caaaalme
, tenta Drago.
-Et de notre mission qui nous a amené à l'autre région là? Nagame je crois.
-Ca me rappelle surtout que je n'ai pas encore incinéré le livre de Drago...
-Mon super Best-Seller avec les blagues et... ohoh... le poster?
-Tu veux que je vous abandonne ici hein?
-Rhooo, regardez le se fâcher rouge tout de suite.
-Vous vous souvenez de ce dont on avait parlé sur le retour?
-Ce que je ferais de l'argent de la vente des bouquins?
-Non, à propos de mon rasengan... on avait prévu d'essayer un truc tous les trois.


Ou alors je me trompe dans mes pronostics et l'orange tente de trouver une solution... chuis pas psy aprs tout.

-J'ai signé pour ça moi? m'étonnais-je.
-Si je me souviens bien, non. On t'a inclu dans l'histoire sans t'en parler, mais c'est tout comme hein.
-Merci Drago... et ça donnait quoi votre "truc"?
-L'idée de base c'était un gros rasen katon à trois.
-Ca c'est surprenant tiens... mais en quoi ça viendrait dans notre histoire actuelle? Ta boule s'utilise au contact, et je nous voit très mal nous balader tous les trois mains dans la main pour nous envoler vers GTDS. Et je crois que ton arme est déjà assez mortelle seule...
-D'accord, d'accord... m'enfin tout ça pour dire, doit y avoir un truc qu'on peut faire tous les trois non?
-Non: on utilise des trucs totalement différents et quand on voit qui peut s'en tirer, je sais quel répertoire je préfère.
-Excusez moi, ô autistissime Soma dont la sournoiserie, la fourberie et la lâcheté le placent au dessus des humbles humains dotés de relations sociales, mais ne feriez vous pas preuve... d'arrogance?
sussura Drago.
-... et vous proposez quoi donc? ajouta l'ascète résigné.
-En fait, je pensais à... rien, conclut Drago.

Et ça ose essayer de me remmettre les pieds sur terre... navrant.

-Si je puis me permettre de vous couper dans cette discussion entres vieux compagnons... patron? demanda timidiment l'angelot
-Vas-y, continue.
-Durant votre entrainement pour la première version du très prommetteur "Phoenix Shoot", n'avez vous pas mit au point un système permettant d'envoyer rapidement les projectiles sur une longue distance?
-Ben... ah bon?
-RHAAAAAA boss mais tu sers à rien! Stick-in-ass te parle de la propulsion katon que t'as pas breveté malgré mes super conseils!
-Stick-in... mais quel grossier...
-Silence
, intima le crapaud au lutin outré. Si je comprends bien à quoi tu veux en venir, ils auraient le moyen de propulser un rasengan jusqu'au dragon?
-C'est même plus de la propulsion pardi, c'est comme un jetpack!
-S'quoi ça?
-Cherche pas Froggy, c'est pas grave.
-Donc il faudrait que mon boss et ta momie cumullent leurs compétences pour créer un tel truc... peut-être que NR pourrait rajouter du futon pour s'assurer que le dragon y passera?
-Je peux rajouter du raiton aussi!
-Vu ton inconstance, non. Ca risque de faire exploser un truc déjà beaucoup trop insatble... un tourbillon à deux affinités, c'est trop, même pour mon boss.
-Par contre ça m'a l'air d'être dans le domaine de l'eunuque.
-Le moine?
marmonna lentement Gamalcoolique. Pas bête....... du tout même! C'est vrai que de ce que mon raconté les collègues que le boss avait déjà invoqué, il se comporte vraiment comme un eunuque...
-YEAH! Mais s'pas de ça que je parlais Froggy. Le Ryo doit bien être capable de faire en sorte que ça leur pète pas en pleine tronche, nan?
-Pourquoi pas, petit troll... mais dans ce cas faut que la bouboule soit aussi composée de son chakra... des couches successives?
-Je dirais plutôt qu'il forme le noyau et que le reste suivra tant que ça reste à la bonne vitesse. Mais ouaip, d'autres couches peuvent être de bonnes sécurités...
-'Tain mais cachez ce foutu magasine de soluce sinon les lecteurs vont le remarquer m'enfin. Pis c'est quand même nous les héros dans cette histoire, faut pas qu'ils l'oublient.
-Euh... en effet Dragonight
, ajouta le crapaud un peu perdu. Alors vous allez faire quoi?

Drago et NR échangèrent un bref regard qui en disait long sur l'impact que ce dialogue avait eu sur eux. Je remis tout de suite les choses au clair.

-C'est mort, n'y pensez même pas. Hors de question qu'on tente de...
-Alleeeez Ryo!
demanda NR du même ton qu'un gosse utiliserait pour demander un jouet à son père.
-Non.
-Ca ne coute rien d'essayer... et on a pas d'autre solution, à moins d'essayer de finir comme les clones de notre babouin national.
-On attend qu'il se lasse? Nan, le mieux qu'on puisse espérer, c'est qu'il feinte de partir pour mieux nous tomber dessus...
-Donc....?
-Non.


Là dessus, j'étais implacable et toutes leurs supplications ne purent venir à bout de mon refus. Pourtant, ils furent étonnamment subtils en me contraignant à les aider de mon plein gré. Ca sonne bizarre hein? N'empêche que quand ils ont commencé à faire leur truc à deux pendant que le crapaud m'écrasait pour s'assurer que je n'irais pas faire avorter leur projet, j'ai préféré m'occuper personnellement de la partie "ça ne nous explose pas en pleine tronche". Comble de l'ironie, ce fut à moi de lancer le tourbillon qui serait à la base de la structure. Comme les invocations l'avaient suggéré à leurs patrons, NR plaça sa dose de futon par dessus et Drago en remit une couche katon, me laissant le soin d'empêcher ces deux chakra de se rencontrer. J'étais encore moins assuré que la première fois que j'avais joué avec les parchemins explosifs, il y a quelques années. Avec ces bidules, les novices craignent souvent que y'ait un problème quelconque qui entraine de fâcheuses conséquences. Sauf que moi, je n'avais pas de sceau pour confiner le tourbillon chaotique qui lévitait face à moi, et l'image d'un boom fulgurant hantait mon...

-Minute! J'ai une idée! s'écria le diablotin en s'élançant vers la sphère.

Hurm...J'aime pas être interrompu dans ma narration.

-Qu'est ce que tu nous fais le troll?
-TAA-DAAAAAAAAAAAAA! Voilà la touche finale, mon raiton pour rendre cette arme encore plus mortelle! T'en dis quoi boss de mes deux, hein? T'as vu comme je maîtrise bien mon raiton maintenant?
-J'en dis que c'est totalement inutile
, répondit Drago en pointant du doigt les deux petits éclairs apparus. Très joli, mais inutile.
-Mais non, ça permettra d'électrocuter les gens qui...
-... seront certainement pulvérisés juste après, excellente contribution qui me complique encore davantage la tâche, merci. Vous lancez ce truc oui?
-Un instant!
-Qu'est ce qu'il y a encore?
grogna un Ryo de plus en plus inquiété par le truc qu'il maintenait.
-Une technique c'est bien beau, mais il lui faut un nom!
-Je propose le Final Full Fire Dragon,
commença la momie.
-Le Tri Katon NRasengan!
-Saturne Alpha!
-Mmmmmmh?
firent à peu près tout le monde en direction du lutin blanc.
-Ben quoi, regardez les deux anneaux électriques formés par mon compère autour de cette sphère rouge orangée... on dirait l'astre que les humains appellent saturne non?
-Vous l'appellerez comme vous voulez, mais je propose une utilisation rapide. Je vais lâcher.
-T'es pas très crédible avec cet air calme...
-Si on est tous pulvérisés, ça sera assez crédible je pense?


A quelques reprises, la surface de la boule sembla alors tressaillir et les entrailles de mes coéquipiers imitèrent les miennes en dansant la conga. Le crapaud avait des sueurs froides, Drago avait les boules, NR avait peur et moi, j'étais sujet à la pathologie connue sous l'appellation générique de "stress".

NR s'empara alors, dans un mélange de hâte précipitée et de délicatesse extrème, de notre bombe miniaturisée et, en adoptant point par point les postures de lancer des joueurs de base-ball, balança sa balle en direction du dragon... qui était largement trop loin pour que ça l'atteigne. Drago prit alors la relève et une trainée lumineuse propulsa notre sphère, tel un missile que l'enturbanné pouvait guider malgré une tenue de route très capricieuse. La distance de 150 mètres qui nous séparait du saurien fut parcourue en une poignée de secondes, puis ce fut... l'impact.

Peut être qu'avec du recul, mes deux bras cassés auraient réfléchi aux dangers d'une telle expérimentation sur le tas. Perso, j'avais pas du tout eu besoin de recul pour me rendre compte de l'absurdité de la chose, mais le résultat me montra que j'étais largement en dessous du danger réel. A mes cotés, NR avait l'air franchement déçu de la taille finale de son Tri Katon NRasengan même s'il s'attendait probablement à obtenir l'effet concussion habituel, et l'enturbanné devait s'imaginer que le Final Full Fire Dragon carboniserait GTDS comme avec ses boules de feu. N'ayant pas de jutsu offensif, je me contentais d'envisager une version intermédiaire. Mais lorsque la pomme percuta le reptile, c'est tout autre chose qu'il se passa. Et je ne compris pas tout sur le coup.

C'est vrai quoi, pendant un instant le dragon est là, la sphère le touche et paf, il disparait d'un coup, volatilisé, plus de dragon. Aucun bruit ni déferlante d'effets pyrotechniques pour nous assurer du succès de notre attaque. A la place, le ciel sembla se distendre, un peu comme dans le désert avec les mirages engendrés par la chaleur. Sauf que là c'est la montagne d'en face qui flageolait. Autre ressemblance, la puissante vague d'air aride qui nous parvint d'un coup n'avait rien à envier à l'ambiance Chikarate.

-Oulà...
-OMG
, me corrigea Drago.
-Chuis absolument certain que c'est grâce à mes éclairs!
-Aucune chance
, coupa NR avec un sourire gros comme ça. Non, c'est pas encore assez, prenez deux modèles au dessus. Mais si j'ai bien compris, on a fait fondre le...
-Sublimer me paraît être le terme approprié
, déballa Light Lutin. Si je me réfère à la façon dont les ondes lumineuses ont étés détournées pour déterminer la température engendrée, votre technique sublime puis fusionne puis incinère puis cuit tout ce qui se trouve dans un rayon de 25 mètres, et la vague de chaleur se propage jusqu'à une distance de... ma foi, 250 mètres? Dommage qu'il se trouvait en plein vol, sinon l'on aurait pu examiner plus en détail les dégâts que cela aurait causé sur le sol. En parlant de ça, il semble qu'utiliser ce jutsu soit totalement irresponsable d'un point de vue écologique... qui sait, peut être allez vous bouleverser...
-Les gars, y'a un truc au dessus du rang S? Nan parce que je crois qu'on est en plein dedans là.
-Pardonnez moi, guerrier orange, mais si je m'en réfère au grand guide du ninjutsu à l'égard des invocations novices, la classification par niveau de destruction -en opposition avec la classification en coût de chakra ou selon la difficulté d'exécution technique- possède un rang X... ou SS, j'avoue que ma mémoire me fait subitement défaut.
-Lutin blanc...
-Oui maître?
-Ferme là et laisse nous savourer notre exploit en silence. Surtout quand c'est pour ne rien dire.
-Bien... patron. Je suppose... que je peux disposer alors
, grommela le farfadet rebuté en disparaissant avec son pendant sombre. Le crapaud ne tarda d'ailleurs pas à suivre et ce sans demander son reste.

Dans ma grande bonté, je laissai deux minutes à mes coéquipiers pour fantasmer à leur aise sur les perspectives que la détention d'une telle combo leur ouvrait. Probablement qu'ils n'incluaient pas mon refus de tuer qui que ce soit dans leurs rêves de grandeurs. Ce fut Rudy qui rompit le silence. Tout comme moi, il n'avait pas oublié les samourai qui devaient être au moins aussi épatés que nous par ce qui venait de se passer. Notre blondinet préféré prit une grande inspiration, puis hurla de manière à ce que seul un sourd ne puisse l'entendre.

-MUAHAHAHAHAHAHAHAHAHA vous avez vu ce qu'on peut faire??
rugit NR en bon kohai du Touffu. Laissez nous partir tranquille ou on vous balance la même chose! Au fait, il doit y avoir un dernier bébé dragon vers le sommet, ça vous dérangerait de vous en charger?
-Vas-y, remercie les tant que t'y es. Tu veux bien leur demander nous porter en bas?
-N'empêche que ça va marcher Drago, tu vas voir qu'il vont pas oser revenir.
-On verra
, intervins-je... parce qu'il est hors de question qu'on utilise ça sur quelqu'un.
-Hein? Ah oui, c'est vrai que t'es têtu... Bah...
-Bon, c'est pas tout les gars, mais vous savez ce qu'il nous faudrait?
-Le silence?
tentais-je avec un mal de crâne monstre.
-Non, un bon bain et une grosse lessive! Depuis qu'on est là, vous avez eu le temps de ruiner vos fringues avec du sang et de la boue, et je parle même pas de l'odeur.
-T'es comme nous.
-Et on pourra essayer de montrer à Ryo comment nager
, me rétorqua la momie.
-J'arriverais à te noyer sans ça, ne t'inquiètes pas.
-Tu parles, chuis sûr que t'iras même pas là où t'as pas pied...


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Ryosuke
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Région de Yuukan [RP] - Page 5 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Seol 11/4/2009, 16:22

Tsume et Hyûma étaient en train de courir à perdre à l’haleine. A courir comme ils ne l’avaient probablement jamais fait avant au cours de leur existence. A croire que leur vie en dépendait.

« Tout ça c’est de ta faute Hyûma !
_ Bien sûr Et si t’étais plus doué on en serait pas là !! »

Pour comprendre l’origine de cette énième dispute, remontons quelque peu en arrière, disons de deux ou trois heures.

Une fois l’équipement préconisé par le senseï acheté au prix d’efforts considérables, le trio partit enfin vers sa destination, le village perdu au fond de la cambrousse, Hototogisu. Le trajet de la boutique aux portes du village, puis des portes jusqu’à la première intersection se déroula dans un calme étonnant. Par contre, arrivé à ladite intersection, les choses se gâtèrent. Le trio pouvait aller soit à droite soit à gauche.
« On va à droite ! s’exclama Tsume.
_ N’importe quoi ! C’est par la gauche ! rétorqua Hyûma.
_ Avec le sens de l’orientation que t’as, si on te suit, on finit chez les pirates.
_ Parce que tu crois que t’es mieux. Tu nous diriges toujours vers les embrouilles !
_ Dites…
_ De toutes façons, tu n’admettras jamais avoir tord, dit Tsume.
_ Pas plus que toi, je te signale !
_ …on quitte…
_ Très bien. Alors j’ai une solution qui va te plaire, dit Tsume.
_ Vraiment ? demanda Hyûma.
_ …le chemin…
_ Pile ou face ? interrogea Tsume, sortant un ryo de sa poche.
_ Pour une fois, c’est une idée géniale que t’as.
_ …pour couper…
_ Alors ?
_ Face.
_ …par les bois.
_ Donc pile pour moi. »

Tsume lança la pièce. Il la laissa tomber parterre. Il ne voulait pas que Hyûma puisse dire qu’il avait triché. Et Hyûma avait décidé de ne pas toucher à la pièce pour que son rival ne puisse pas dire qu’il l’avait truquée. La malchance qui caractérisait ces deux énergumènes lorsqu’ils étaient ensemble décida qu’il était opportun de se manifester. La pièce s’envola d’un bon mètre au dessus des têtes avant de redescendre en tournoyant sur elle-même. Lorsqu’elle toucha le sol, elle rebondit plusieurs fois, sous les yeux anxieux des deux genins et le regard désespéré de Taroemeon. Puis elle finit sa course en se fichant entre deux pierres, restant de fait sur la tranche. Le visage de Taroemeon s’illumina subitement, tandis que les deux jeunes hommes s’assombrissaient.

« ‘tain, mais quand je te dis que tu portes la poisse, Tsume !
_ N’importe quoi ! C’est toi qui as le mauvais œil ! Et…
_ C’EST MOI QUI AI GAGNE ! »

Les deux genins s’arrêtèrent pour regarder le senseï d’un air surpris. Sans se concerter, ils posèrent chacun une main sur leur front et l’autre sur le front de Taroemeon.

« Merde, il a pété un câble.
_ Tout à fait d’accord. Va falloir qu’on rentre au village.
_ Quel dommage. Moi qui me faisais une joie de me promener dans la nat…
_ Bon, CA SUFFIT MAINTENANT ! Vu que Hyûma a choisi face et Tsume pile, il ne me restant que la tranche. Et donc, c’est moi qui gagne.
_ Y a une arnaque, là, non ?
_ Je crois bien…
_ Et je choisis la nouvelle direction.
_ C’est le soleil qui cogne trop ?
_ Ch’ai pas.
_ Et nous allons tout droit.
_ …
_ A travers bois.
_ QUOI !!! s’exclamèrent les deux genins.
_ C’est quoi ce plan foireux ? demanda Hyûma.
_ Déjà qu’on doit marcher, surenchérit Tsume.
_ Ce plan foireux, c’est le mien et comme je suis le plus gradé, c’est moi qui décide. »

Le regard noir qui accompagna cette tirade eut tôt fait de faire ravaler les protestations qui allaient sortir de la bouche des deux élèves. Sans plus attendre, le senseï partit d’un pas sûr dans la nouvelle direction. Les deux genins n’eurent d’autres choix que de suivre sagement. Enfin, sagement dans le sens où ils ne se disputaient pas. Par contre, question ronchonnement, c’était à celui qui battrait le record.
Les premiers kilomètres furent relativement aisés, car le bois était encore assez clairsemé. Mais, il fut un moment, inévitable, où le simple fait de marcher s’avéra extrêmement difficile. Le senseï s’arrêta, se tourna et sourit. Un sourire qui disait que les deux genins allaient payer de l’avoir fait suer. Le sourire de celui qui tient enfin sa vengeance.

« Très bien. Finie, la petite balade de grand-mère. Place au shinobi. »

Taroemeon sauta en hauteur et se jucha sur une branche :

« De branche en branche. Et pour ceux qui penseraient faire les malins, on est au dessus des branches ! »

Les deux genins se regardèrent. Sur ce coup-là, ni l’un ni l’autre n’en menait large. Si l’utilisation de leur chakra ne leur posait absolument pas de problème, cette forme de manipulation n’était vraiment pas leur tasse de thé. Résignés, ils sautèrent tant bien que mal sur une branche et entreprirent de suivre leur professeur. Cet exercice, facile pour le shinobi lambda, n’était vraiment pas une sinécure. Maintes et maintes fois, l’un ou l’autre manqua de tomber. Mais, le simple fait d’échouer alors que l’autre tenait toujours suffisait à les faire se dépasser. Taroemeon était aux anges. Non seulement ses deux élèves étaient silencieux comme jamais, mais en plus ils s’entraînaient, appliquant sa devise ‘Visez l’excellence ! Partout ! Tout…’

*CRAAAC !!!*

Cet énorme craquement ne lui disait absolument rien de bon. En se retournant, il vit une branche cassée mais nulle trace de ses deux élèves. Redoutant le pire, il reporta son regard en bas. Il vit, avec une certaine horreur, les jeunes hommes au sol, en train de s’engueuler :

« ‘tain, Hyûma ! C’était ma branche.
_ Doucement…
_ N’importe quoi, c’est moi qui l’ai vue en premier.
_ Vous êtes sur une toile d’araignée…
_ Peut-être, mais j’ai posé le pied dessus d’abord ! Tu devais me laisser la priorité.
_ S’il vous plaît, faites moins de bruit
_ Sauf que je pouvais pas, parce que je me dirigeais déjà vers elle !
_ FAITES MOINS DE BRUITS C’EST DANGEREUX ! »

A peine eut-il fini de hurler qu’il se rendit compte de la boulette qu’il venait de faire. Il descendit promptement de sa branche et en deux-trois coups de kunais, il coupa les filins gluants autour des deux élèves.

« Bon, et maintenant….
_ AAAAAAHHHH ! » s’écrièrent les deux jeunes hommes.

Sans se retourner, le senseï intima aux genins de se mettre à courir…


Maintenant que nous savons de quoi il retourne, revenons au présent. Hyûma et Tsume courraient donc comme des dingues, suivi de près par Taroemeon. Qui devint rapidement la cible des deux genins :

« Tout ça c’est de votre faute, accusa Hyûma.
_ Tout à. fait !
_ Vous croyez que c’est le moment ?
_ Si vous nous aviez pas forcés à quitter le village on en serait pas là !, continua Tsume.
_ Tout à fait !
_ Si vous avez le temps de me faire des reproches, alors c’est que vous n’êtes pas à fond. Et l’araignée non plus ! »

Les deux genins ne se le firent pas dire deux fois. Ils accélérèrent. Ou du moins, tentèrent d’accélérer. Car, bien entendu, ils ne pouvaient pas rester deux secondes côte à côte sans se disputer :

« Hyûma, fais quelque chose !
_ Pourquoi moi ? Vas-y toi !
_ Taisez vous et courrez.
_ Parce que ton genjutsu sera probablement plus utile dans cette situation.
_ AH ! Tu reconnais la supériorité de mon art !
_ Plutôt crevé que de dire ça ! C’est juste que c’est de temps en temps utile.
_ Economisez votre souffle pour courir plus vite, les enfants !
_ De temps en temps !
_ Ouais. Le reste du temps, ça vaut pas tripette.
_ Mais…
_ Bon tu écoutes mon plan ou tu préfères continuer à courir pendant des heures.
_ Elle finira bien par se lasser.
_ L’araignée est entrain d’accélérer !
_ Ou se rapprocher, répondit Tsume en tournant la tête.
_ Comment ça ?
_ Regarde par toi-même !
_ Il nous faut un plan et vite ! dit Hyûma ayant jeté un œil par dessus son épaule.
_ Le meilleur moyen de lui échapper, c’est de courir encore plus vite !
_ Alors écoutes ce que j’ai à te dire !
_ C’est bon vas-y.
_ Tu utilises ton Watashi no Sekai pour l’immobiliser dans le monde réel et le senseï lui règle son compte.
_ Dites, vous m’écoutez ?
_ Tu veux que je me retrouve seul avec cette maudite bestiole ?
_ T’as un moyen de m’emmener avec toi dans ta salle de torture ?
_ Nan, je peux emmener qu’une seule personne à la fois pour le moment.
_ Boulet. grommela Tsume.
_ Le Kage de Mahou est en fait un travesti.
_ J’ai entendu, j’te signale, protesta Hyûma.
_ J’ai rien dit, répondit Tsume.
_ Si si, t’as dit quelque chose !
_ Et moi, je suis en fait un simple genin.
_ T’es parano, mon gars. Bon, t’es ok pour le plan ?
_ Même pas en rêve ! Et pourquoi tu n’utilises pas ton katon contre elle.
_ Parce qu’il faut que je me retourne, que je compose mes signes et que je lance mon attaque. Elle aura dix fois le temps de me bouffer.
_ Au moins, ça prouve que je n’ai aucune importance à vos yeux.
_ Je te rappelle qu’il faut aussi que je me retourne, que je compose mes signes et que je lance mon attaque. Je cours les mêmes risques que toi.
_ T’inquiètes. J’ai tout prévu.
_ En fait, je vais vous abandonner à votre sort, Mahou ne s’en portera que mieux.
_ Justement ! C’est bien ça qui m’inquiète.
_ Le senseï est suffisamment fort pour t’attraper et te lancer en avant. Ce qui te donnera de l’avance. Avec un peu de chance, tu pourras même composer tes signes pendant ton envol.
_ Et comment je me réceptionne ?
_ J’ai pas dit que mon plan était infaillible.
_ Et pourquoi c’est pas toi qui t’y colle ?
_ Parce que je suis pas assez costaud pour te lancer assez loin.
_ Crétin, grommela Hyûma.
_
_ Qu’est ce que tu as dit ?
_ J’ai dit, pourquoi c’est pas toi que le senseï lance.
_ Bizarre. La première phrase était pas aussi longue.
_ T’as mal compris, c’est tout. Réponds !
_ Je suis las, mais las…
_ Parce que je suis plus lourd que toi. Et donc, il ne pourra me lancer aussi loin.
_ Pourquoi est-ce que je ne le sens vraiment pas, ce truc ?
_ Ecoutes, je suis toute ouïe, si tu as une meilleure idée.
_ C’est ça le hic. C’est que je n’ai pas d’autres idées.
_ Donc, on l’adopte.
_ Je sens que je vais le regretter. SenseÏ ?
_ J’ai peut-être mon mot à dire, non ? demanda Taroemeon.
_ Nan ! répondirent simultanément ses deux élèves.
_ Vous voulez toujours qu’on travaille notre esprit d’équipe, enchaîna Tsume.
_ Vous ne voulez tout de même pas saper les prémices des bases d’une hypothétique future collaboration d’enfer », surenchérit Hyûma.

Sur le coup, Taroemeon ne sut que dire. D’un côté, il était fier que ses élèves aient trouvé une solution viable dans une situation de stress. D’un autre côté, le fait qu’ils n’écoutent absolument jamais ce que lui pouvait avoir à dire avait une certaine tendance à l’agacer. Mais il se résigna. Contre ces deux fortes têtes, en temps normal, il galérait pas mal. Alors dans cette délicate situation, il ne chercha même pas à essayer. Sans prévenir, il saisit Hyûma par le col et le balança violemment vers l’avant, à la plus grande joie de Tsume. Bien que surpris, Hyûma composa les signes de son genjutsu. Une fois ceci fait, il étendit son saut par un mouvement du bassin et se retrouva, de fait, à regarder Tsume, Taroemeon et l’araignée. Il lança son attaque droit vers l’animal. Taroemeon fit une volte fac, sortit un sabre, d’on ne sait où, et le planta dans la tête de l’araignée immobilisée. Pendant ce temps, Tsume avait piqué un sprint, jetant ses dernières forces dans la bataille, afin de rattraper Hyûma avant que ce dernier ne se prenne l’arbre qui se trouvait, comme de par hasard, pile sur la trajectoire. Tsume effectua un saut, attrapa la manche de Hyûma et le tira violemment en arrière. Cela eut pour effet de stopper net la trajectoire des deux genins. Ils restèrent un moment en suspension, juste une fraction de seconde, pendant laquelle Hyûma sortit de son genjutsu. Les deux jeunes hommes eurent le temps de se fixer avant de comprendre, avec une horreur non feinte, que la chute allait faire très mal.

« ‘Tain, je savais que ton plan était foireux ! s’écria Hyûma, une fois au sol.
_ C’est comme ça que tu me remercies de t’avoir sauvé la vie ? s’indigna Tsume.
_ J’ai failli mourir dix fois, à cause de ton plan !!
_ La prochaine fois, je te laisse te crasher contre un arbre, plutôt que de risquer ma vie, maugréa Tsume.
_ La prochaine fois, je ne suivrai pas ton plan merdique, répondit Hyûma.
_ Que diriez-vous d’une pause ? » interrompit Taroemeon.

Les deux genins acquiescèrent, en silence, trop crevés, de toutes manières pour continuer.
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Message par Invité 13/4/2009, 12:48

Kaede et Isasu-San avancèrent deux bonnes heures sans problèmes aucun à travers les arbres de la forêt Mahousarde. Les deux bestiaux qu’ils convoyaient s’étaient tenus plutôt tranquilles, même si dans un premier temps, Kaede avait eu du mal à maîtriser la sienne, qui semblait sous ses apparences calmes être au moins aussi têtu que la petite genin. Le dodo d’Isasu, semblait, lui plus craintif, tendu, et regardait constamment dans toutes les directions comme s’il pressentait un danger.

Tout à coup, sans prévenir sa genin, Isasu mit pied à terre et attacha sa monture à l’arbre le plus proche. Kaede mit cinq bonnes minutes à s’en apercevoir, trop perdue dans ses pensées, puis perdit encore dix bonnes minutes à faire s’arrêter sa monture qui n’avait pas envie de faire une pause dans son voyage. Et c’est au final vingt minutes après que son professeur soit descendu de sa monture qu’elle arriva auprès de lui, en engueulant vertement l’abruti d’oiseau grassouillet qu’on lui avait attribué comme monture. Elle accrocha comme elle put le dit oiseau auprès de son congénère et revint s’asseoir près de son senseï :

-Pourquoi on fait une pause ? On perd juste du temps ! Plus vite on sera débarrassé de ces deux poulets géants, mieux ça sera, non ?
-Certes, Kae-Chan !!! Mais j’ai pensé qu’il serait peut-être temps de parler Fuinjutsu, non ?


La voix du jeune homme s’était calmée à partir du mot Fuinjutsu, et il s’adressait maintenant à son élève avec une voix grave et posée. Comme à chaque fois qu’il parlait de sceaux, il devenait sérieux, et passait de son habituel état excité et complètement à l’ouest à un état serein et plus réfléchi. Il attrapa une branche morte sur le sol et l’observa tout en parlant à Kaede.

-Où en es-tu, niveau sceau ?
-Huu… pas très loin ?
-C’est-à-dire ?
-Hé bien… du côté des sceaux de couleurs, j’ai un sceau bleu médical dans mon dos. Et je crois qu’il marche bien. J’me suis jamais vraiment blessée alors…
-Bien. Et sinon ?
-J’ai le sceau blanc, d’invisibilité. Et aussi un sceau jaune, qui sert à influencer les gens.
-C’est tout ?
-Huu… oui.
-Et les sceaux du zodiaque, tu t’y es essayé ?
-Pas encore. Enfin… je les ai tous fait tatoués sur mes bras mais…
-Bien, bien…


Isasu parut songeur. De son côté, Kaede se demandait ce que son Sensei pouvait trouver de bien au fait qu’elle n’en foutait pas une question entraînement.

-Dessines-moi un sceau. N’importe lequel.

Kaede obeit, et sortit une feuille de papier où figurait le début d’un sceau blanc, qu’elle compléta d’un trait en se l’appliquant. Aussitôt elle devint invisible aux yeux de son professeur.

-Tu perds beaucoup de temps à le faire.

Kaede arracha son sceau et redevint visible.

-J’ai pas trop le choix.
-Tu pourrais perdre moins de temps, si tu n’avais ni papier, ni pinceaux.
-Ben voyons... Et j’fais comment ? J’crache parterre et je dessine avec mon doigt ?
-Bien entendu. Tu vois un autre moyen ?
-… vous m’faites marcher : il y a forcément un autre moyen, j’vais pas cracher à tout va.
-En effet. Alors ? Quelle autre solution ?
-Huu…


Pendant que Kaede, des plus flemmardes, faisait semblant de se creuser la tête à chercher une solution, attendant qu’elle lui tombe dans le bec toute chaude, Isasu traça, du bout du bâton qu’il tenait, quelque signe en sa propre direction, et devint à son tour invisible. Sa voix parvint aux oreilles de Kaede.

-Alors ?
-Le chakra, c’est évident.


Le senseï gratifia son élève d’un sourire invisible. Mine de rien, il était du genre patient.

-C’est bien ça. Essaie, pour voir.

Kaede hocha la tête. Joignant les mains, elle commença à malaxer son chakra. Puis du bout du doigt, elle commença à l’appliquer sur sa cuisse.

-Ahh, ça fait des paquets ! C’est immonde, ça ressemble pas du tout à un sceau !

Isasu éclata de rire et redevint visible.

-Allons, Kaede : quand tu as commencé à te servir de tes pinceaux, tes traits étaient-ils fins et parfaits ?
-Bien entendu !
-Vraiment ?
-…
-Et bien, tu vois, là, c’est pareil. A force d’entraînement, tu vas t’améliorer. Et à force tu arriveras à tracer des sceaux comme je le fais.
-Mais… j’veux dire… au bout du compte, je les trace quand même, ces sceaux. Je gagne pas tellement en vitesse, c’est juste que je me trimbale moins d’équipements. C’est une technique de feignasse, nan ?
-Non. Réfléchis : quand tu fais un sceau, comme tu les fais actuellement, quelles sont les étapes ?
-Je dessine le sceau.
-Et ?
-J’insère du chakra pour le faire fonctionner.
-Donc ?
-Je suppose qu’avec votre technique, j’insère directement le chakra, et donc je le fais fonctionner automatiquement en achevant le sceau.
-Exactement.
-Et en ce qui concerne les sceaux du zodiaque, je voulais savoir…
-Plus tard, Kae-Chan !!! La pause a assez duré !!! On y retourne !!!
-Et meeeeerde…


Il était redevenu lui-même, et avait déjà enfourché l’un des deux dodos. Kaede étouffa un soupir de soulagement : son sensei venait de s’asseoir sur l’irascible dodo qu’elle s’était farcie jusqu’à présent. A priori, l’autre semblait plus sage. Elle s’approcha donc pour le détacher. A peine le nœud défait qu’elle se senti emportée et ne toucha pas le sol sur environ dix mètre : le dodo s’était mit, affolé, à courir. Lorsque Kaede lâcha la corde, qu’elle serrait dans un réflexe aussi stupide qu’inconscient, ce fut plutôt douloureux puisqu’elle se crasha monumentalement contre un tronc d’arbre, laissant le dodo courir au loin.

-Kae-Chan !!! Tout va bien ???
-A votre avis ? Je pète la forme !
-Vraiment ???
-Bien sur que nan ! J’ai super mal ! Abruti de dodo décérébré, tiens…


Isasu descendit de sa monture pour constater les dégâts. Heureusement rien de particulièrement grave. Il éclata de rire.

-C’est pas drôle, sensei !
-Non, c’est vrai !!! Mais je me disais qu’en même temps, on allait être fixé sur le fonctionnement de ton sceau médical !!!
-… grmblblmeblmsensei-décérébré…


Isasu aida la jeune fille à sa relever.

-Bon, et bien, il va falloir aller le chercher ce dodo !!! On en a deux à livrer, la mission ne sera pas remplie si on en amène qu’un seul !!! Quel manque de bol !!!
-Et comment on fait ? Ca court très vite, ces machins. Il doit être à Gensou à l’heure qu’il est.
-N’exagère pas, Kae-Chan !!! Et puis, il nous reste une autre monture !!!
-Pour deux ?
-Vu ton poids, rapport à ta taille, ça ne devrait pas poser de problème !!!


Aussitôt dit, aussi tôt fait. Isasu et Kaede montèrent sur le dodo qu’ils leur restaient, Isasu la fit partir au galop, tandis que, tant bien que mal, Kaede appliquait quelques bandages sur ses écorchures, maudissant plus que jamais son père, les missions qu’il lui attribuait, les dodos du Yuukan entier, cette forêt Mahousarde pourrie où poussaient tout un tas d’arbres à la con, et pis tiens, même ce stupide bandage qui voulait pas tenir en place et Kentaro pour faire bonne mesure.

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Message par Invité 5/5/2009, 21:38

Après quelques jours de voyage, Miiyu et Akuma arrivèrent dans la forêt Mahousarde. Miiyu s’arrêta sur une branche, les pieds bien ancrés par son chakra et observa cette nature si familière : Mahou, bientôt son chez elle. Mahou, dont elle avait été en quelques sortes bannie à tort. Mahou où elle finirait par retourner, libre. Elle en était certaine. Mais pour l’heure…

-Que faisons-nous ? demanda mentalement Akuma à son maître.
-J’en sais trop rien… la question est : est-ce qu’on va réussir à entrer dans le village, ou est-ce qu’il va falloir que je trouve quelqu’un pour y entrer à ma place ?
-Je pense que l’on peut tenter de rentrer. Envoie-moi en éclaireur.
-Oui… c’est une bonne idée. Je te fais confiance pour ne pas te faire repérer.
-Tu me connais.
-Ne rentre pas dans notre demeure. Tout le monde te connaît. Kana ne mettrait pas longtemps à identifier ta présence et à te tuer.
-Ne t’en fais pas. Que fais-tu en attendant ?
-Je ne sais pas trop. Je pense que je vais vadrouiller un peu dans les parages. Ca fait un sacré bout de temps que je n’ai pas mis les pattes ici.
-On se retrouve ce soir ici même ?
-Oui. Autant ne pas rester trop près du village. On est encore à une bonne distance. Ca me convient.
-Bien. Dans ce cas, j’y vais.
-Prends garde à toi.


Et la jeune femme regarda le lynx noir s’éloigner, non sans éprouver une certaine inquiétude. Le fait de se retrouver pas loin du village lui faisait peser la présence de Kana. Elle s’attendait presque à le voir surgir à n’importe quel moment… elle secoua la tête pour chasser cette idée de son crâne et reprit son avancée, d’arbre en arbre. A chaque saut, elle se remémorait l’époque où elle était une genin tranquille et sans soucis. Ca n’était pourtant pas si loin… un peu plus d’un an. Il s’en était passé des choses depuis.

Après une heure de vadrouille, la chunnin finit par entendre les bruits d’une conversation animée. La curiosité étant la plus forte, elle se posa sur une branche, prit sa forme semi animale. Pas à pas, elle se rapprocha, jusqu’à ce que sa vue et son ouïe améliorées lui permettent à la fois de voir et d’entendre ce qui se passait, tout en restant à une certaine distance, en cas de danger. Ce qui pouvait être à craindre : Miiyu aperçut bien vite que les six personnes assises autour d’un feu qu’elle voyait n’avaient pas une allure commune : il s’agissait en effet de samouraïs. Trois Murasaki, et trois Shiroi, d’après les bandeaux de couleurs qu’ils arboraient aux coudes. Miiyu se concentra sur leur conversation. Deux d’entre eux, une jeune femme aux très longs cheveux noirs et un homme dans le plus pur style armoire à glace se disputaient bruyamment.

-Allons, allons, Kiriko, Jin, pas la peine de crier… tempéra un homme d’une cinquantaine d’année aux cheveux grisonnants.
-Mais il a tort et refuse de l’admettre.
-Il n’y a rien à admettre.


Visiblement, la discussion n’avançait guère, la jeune guerrière comme son imposant acolyte refusant de céder d’un pas. L’homme aux cheveux grisonnants, qui semblait être le chef de la petite troupe, soupira en reposant sa coupelle de saké. A ses côtés, un samouraï d’une trentaine d’année souriait devant la situation. L’un des Shiroi qui s’était jusque-là tut, se leva pour parler.

-Musashi, s’il te plait, ne peux-tu pas désigner qui a raison, que cette querelle prenne fin ? Et puis, ne devrait-on pas rentrer au village ?
-Tadashi a raison, il faut que cette querelle prenne fin, appuya son compagnon en vidant une nouvelle coupelle de saké.


Le dénommé Musashi se frotta songeusement le menton, puis énonça simplement.

-Très bien. J’ai un moyen très simple pour régler ce différent et qui montreras aussi votre talent à la chasse. Nous sommes en pleine forêt. Ca sera à celui qui me rapportera vivante la plus belle pièce. Cela vous va ainsi ?

Ses cinq acolytes hochèrent la tête.

-Tadashi, tu accompagneras Jin, tandis que Ken accompagnera Kiriko. Shigure et moi vous attendrons ici.
-Haha ! Ken, on y va de suite ! A ce jeu-là, je suis sûre de gagner !
-C’est ce qu’on va voir.


En quelques minutes, les quatre samouraïs avaient disparus. Seuls restaient les dénommés Shigure et Musashi. Miiyu secoua à nouveau la tête. Si elle voulait continuer à avancer dans la forêt, il lui faudrait faire doublement attention : en plus des shinobis qui pouvaient s’y trouver, elle pourrait tomber sur des samouraïs, dont les quatre compagnons qui venaient de quitter le campement. Toujours sous sa forme animale, elle recula pour s’éloigner du petit bivouac en silence.

La jeune fille jeta ensuite un œil au ciel pour estimer le temps écoulé. Elle avait encore largement le temps avant de retrouver Akuma. Elle sauta sur la branche d’un arbre, et entreprit de continuer à avancer. Par deux fois dans l’après-midi, elle du se cacher et masquer sa présence en sentant celle d’autres hommes, probablement shinobi eux aussi. Elle savait qu’elle était encore recherchée à Mahou, et que tout shinobi se tenant informé saurait la reconnaître et vouloir l’arrêter. Elle retomba par hasard sur le binôme de samouraïs composé de la jeune guerrière et d’un jeune shiroi à la peau mate. Elle croisa aussi un étrange duo composé d’un maître ninja au kimono bariolé et d’une genin plutôt bruyante. Miiyu fut d’ailleurs étonnée que l’homme ne la repère pas : il était visiblement haut gradé, et elle était persuadée avoir croisé son regard…

Le reste de l’après-midi ne fut guère plus mouvementé. La chuunin finit par se poser tranquillement sur un arbre pour attendre Akuma. Elle fut cependant rapidement sortie de ses pensées.

-Pardon ?!
-T’as très bien entendu.
-Vous pouvez arrêter de vous disputer pour un rien ?
-Je te signale que tu l’as pas vu débouler non plus, ce dodo !
-Peut-être, mais moi j’l’ai évité et j’me suis pas fait piétiner.
-Je ne me suis pas fait piétiner !
-C’est tout comme !!! Et t’aurais vu ta tête ! Haha !
-Dites, vous savez que plus on avance dans cette forêt, plus c’est sensé être dangereux…
-Dis, tu veux ma main dans ta gueule ?
-Et donc, moins il faut faire de bruit.
-Haha, t’es même pas foutu de tenir tête à un dodo, alors face à moi…
-Faut être discret, quoi…
-T’arrêtes un peu, oui ?! J’te signale que tu l’as loupé, le dodo ! Ton soupir enflammé il est passé à trois mètres !
-D’ailleurs il faudra me rembourser ma magnifique veste du chuunin pro, à la fois esthétique et pratique…
-Rooh, mais il a bougé aussi… tu l’aurais emprisonné dans ton machin virtuel, là, ça serait pas arrivé. Mais t’étais trop occupé à te faire piétiner, j’comprends, hein…
-… qui colle parfaitement à la devise… mais pourquoi je continue de parler, moi ? ...


Miiyu regarda le petit convoi passer en dessous d’elle. Décidemment, la forêt Mahousarde était des plus fréquentée… Elle regarda attentivement chacun des protagonistes. Un jeune homme à la peau blanche, avec un bandeau dans les yeux, à priori un genjutsueux, d’après ce qu’elle avait compris. Un grand gaillard, du genre grande gueule et j’me-vante-pour-un-rien, qui serait un manipulateur de Katon, au vue du nom de sa technique foireuse. Tout deux genins. Et ce qui semblait être leur senseï, un type complètement dépassé par les événements. Miiyu sourit : quelques parts, ça lui rappelait quelques choses. Tout à coup, le senseï se plaça en avant de ses genins et leur intima d’un geste de s’arrêter.

En face d’eux, deux silhouettes se dressaient. Deux samouraïs. Dénommés Jin et Tadashi. Deux gaillards plutôt fiers d’eux, devant ce qu’ils qualifiaient déjà de « belle pièce » qui leur permettrait de gagner le défi mis en place par Musashi…

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Message par Invité 5/5/2009, 21:42

LIRE CI-DESSUS AVANT MERCI ^^

-Halte-là ! Je me vois dans l’obligation de vous demander ce que vous faîtes par ici !

Le senseï des deux genins avait repris contenance en face des deux samouraïs. Il se tenait maintenant sur ses gardes, prêt à se défendre au moindre geste offensif de la part des deux guerriers. Le jeune homme aux yeux bandés, râla :

-Mais qu’est-ce qu’on s’en fout : on ferait mieux d’avancer…
-Non, non, non… ces deux hommes n’ont rien à faire dans les proches alentours du village. C’est de notre devoir de nous informer pour informer ensuite le village. C’est notre devoir. Souvenez-vous : visez l’excellence, partout…
-J’vois pas le rapport…
-Mais si…


Le dénommé Jin, du haut de son mètre quatre-vingt dix-sept, esquissa un sourire, et s’adressa à son compagnon.

-Tadashi, tu crois que j’ai le droit ?
-Je pense que Musashi s’attend plus à ce que nous lui ramenions un animal, honnêtement.
-Moi je crois qu’un animal, c’est rien à côté d’un shinobi.


L’imposant samouraï s’adressa à son collègue, tout en fixant le senseï des yeux.

-Et puis, j’ai besoin de me défouler un peu. Kiriko m’a vraiment foutu en rogne.
-Musashi n’aimerait pas ça. Tu devrais rester calme. Enfin, fais ce que tu veux. Je ne cautionne rien.
-Alors, ce senseï est à moi, et on peut déjà dire que j’ai gagné le défi de Musashi.


Le rictus qui servait de sourire à Jin s’élargit et il porta la main à son sabre. Le senseï mahousard fit signe à ses deux élèves de reculer un peu, ce que le genin aux yeux bandés n’eut aucun mal à faire. Il serait même probablement parti encore plus loin si son collègue genin ne l’avait pas retenu en arguant que le « senseï allait avoir besoin d’eux ». De son côté, Miiyu se demandait si elle devait intervenir ou pas. Normalement, le senseï avait ses chances face à cette grosse brute de Jin. Mais elle n’en était pas absolument certaine. Et puis, si Tadashi intervenait… les genins ne seraient, de surcroît, pas d’une grande aide.

Miiyu retint son souffle. En contrebas, le combat avait commencé. Jin avait dégainé avec une rapidité déconcertante, et le mahousard avait évité sa première attaque. Une flamme attira l’attention de la chuunin. L’un des genins venait de passer à l’attaque.

« Quel abruti, songea-t-elle, il va envenimer la situation » Mais elle se rendit compte que le jeune homme s’était contenté de se défendre. Tadashi était lui aussi passé à l’action. Les samouraïs et les shinobis étaient en quelques sortes des ennemis de longues dates. Sauf que contre le samouraï, les deux genins semblaient n’avoir aucune chance. Il était rapide, les deux jeunes hommes ne pouvaient se contenter que d’éviter la lame fatale pour le moment. Ce à quoi le genin aux yeux bandés semblait plus apte que son compagnon : le manieur de katon comptait déjà quelques égratignures. Tout en esquivant, ils commencèrent cependant à se concerter.

De son côté le senseï se débrouillait plutôt pas mal, mais jetait de nombreux regards inquiets vers ses élèves. Ce manque d’attention envers son propre combat lui valut à lui aussi quelques blessures. Miiyu fronça les sourcils. Non, en fait, ça n’allait pas. Les deux genins avaient beau tenter diverses actions, ils n’avaient pas encore réussi à toucher le guerrier. Et petit à petit, leur senseï perdait du terrain. Mais la chuunin se répugnaient à intervenir.

-Bordel ! s’écria d’un coup le grand genin brun. Hyûma ! J’vois plus rien !
-Heu… pardon. Mais je crois que… heu, Tsume, attention !!!


Miiyu jura. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait, mais visiblement, le dénommé Tsume était aveuglé. Et il risquait à tout moment de se faire trancher la tête. La jeune fille se transforma en sa forme semi-animale et descendit de son perchoir droit sur Tadashi. Celui-ci changea donc la trajectoire de son sabre –qui frôla Tsume- pour le faire tournoyer en direction de Miiyu. Elle attrapa le bras de Tsume et le projeta à quelques mètres de là, hors de portée du sabre de Tadashi.

-Encore un shinobi ?! s’étonna celui-ci. Hé bien, cela n’en fera qu’un de plus à tuer.

Elle enflamma son poing pour frapper son adversaire, qui recula surpris. A ce moment, le genin aux yeux bandés –Hyûma- marmonna quelques mots, et Miiyu déduisit rapidement qu’il lançait un genjutsu, de même qu’elle comprit bien vite qu’elle venait de se faire toucher par le dit genjutsu, à la douleur qui lui enserra le crâne. Cependant, mis à part la douleur, elle ne voyait pas ce que le genjutsu lui avait fait. Aussi, frappant son adversaire puis reculant, elle s’adressa au genin, non sans agressivité.

-Qu’est-ce que tu viens de me faire ?
-Hein, heu… j’vous visais pas, j’vous jure !
-Certes, articula patiemment la chuunin, mais qu’est-ce que c’était ?
-Vous ne sentez rien de particulier ?


Miiyu agrippa le jeune homme par le col. A quelques mètres de là, Tsume tâtonnait contre un arbre en jurant. Elle soupira. Quelle équipe !

-Ecoute, j’ai pas le temps de jouer aux devinettes : là, y a un samouraï bien décidé à nous faire la peau, à moi, à toi et à ton copain. Et ton prof a pas l’air d’être près de nous aider, alors tu vas m’expliquer ce que t’as fait avant que je ne te colle dans le camps des samouraïs et que je ne te brise la nuque, compris ?!
-C’est un genjutsu.
-Et ?
-Un de vos cinq sens a disparu.
-Lequel ?


Elle avait poussé le genin pour revenir à Tadashi.

-J’en sais rien, c’est aléatoire. A priori, vous pouvez me voir, m’entendre et me touchez. Donc ça doit être l’odorat ou le goût.
-Ce n’est pas l’odorat. Donc c’est le goût… alors ça va. Maintenant, tu te tiens tranquille et t’interviens plus, occupe-toi plutôt de ton ami. C’est vraiment une technique inutile, ton truc…
-C’est utile quand ça fait la vue ou l’ouïe…


Miiyu n’écoutait plus. D’une part, parce que parler genjutsu, ça lui paraissait presque vulgaire. D’autre part, parce qu’elle n’avait pas que ça à faire. Tadashi s’était ravancé, et cette fois-ci, il avait été plus rapide qu’elle et l’avait touché. Miiyu ne perdit pas de temps à réfléchir et lança sa technique de Rage. Elle se laissa à nouveau envahir par ses émotions, et attaqua de plus belle avec pour but de faire cesser le combat de façon rapide et définitive.

Tout s’enchaîna alors très vite, du moins dans son esprit. La lame l’atteignit mais elle ne ressenti pas la douleur sur le moment, et profita du rapprochement de sa victime pour agripper son bras armé, passer derrière lui dans l’optique de lui faire une clé de bras -ce qu’elle ne réussit pas- puis profita d’une opportunité pour mordre son adversaire. Lorsque celui-ci se dégagea, il laissa derrière lui un morceau sanguinolent de lui-même. Miiyu ne lui laissa cependant pas une seconde de répit et continua attaque sur attaque jusqu’à ce que son adversaire se fatigue et commette quelques maladresses. Alors, elle profita d’une ouverture pour le désarmer et l’amener au sol où quelques coups de poings ornés de flammes le mirent complètement K.O.

C’est seulement à ce moment que sa Rage prit fin, devant la marée rouge du visage de l’ex-samouraï. Aussitôt, elle reprit forme humaine, recouvra son mal de crâne –reste du genjutsu de Hyûma- ainsi que les douleurs dues à ses blessures, et ressentie une immense fatigue.

-‘Tention m’dame !

Elle percuta à temps à l’avertissement de Tsume, et recula d’un bond, malgré ses jambes douloureuses. Regard circulaire. Se rendre compte de la situation. D’abords, le sabre qui avait failli la happer, et son propriétaire, l’armoire à glace qui semblait vouloir venger son compagnon. Ensuite, les deux genins, là-bas. Enfin, les deux corps sur le sol : celui, juste devant elle, de Tadashi, et l’autre, un peu plus loin, dépourvue de tête, qui avait été autrefois le senseï des deux genins.

Elle esquiva un second coup de très peu. Cela lui remit un peu les idées en place : elle n’était pas en état de se battre, non, plutôt en danger, de même que les deux genins. Elle ne réfléchit pas plus et bondit en avant, happant sur son passage les deux genins, pour semer par la voie des arbres le samouraï.

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Message par Takeshi Masumane 10/5/2009, 20:24

Je suis assis sur un rocher, non loin de Kyotetsuka. La mission à Chikara s'est dans l'ensemble bien déroulée, et j'ai pu ramener la drogue à Iarwain, afin qu'il s'en occupe pour Kodomo no Asu.
Je profite donc de ces quelques jours d'apparente tranquillité pour travailler à ma rééducation.
Je me remémore les évènements récents.

*Depuis mon arrivée à Arasu, les choses s'enchainent à grande vitesse... Surtout depuis le combat contre Kaen... L'entrainement à Kyotetsuka commence à porter ses fruits, et les recrues se font plus nombreuses chaque jour. Mais on est pas encore assez... J'espère que les Masumane se rallieront à moi. Je remet cette affaire entre les mains de Keitaro...*

Idato - Takeshi...
Takeshi - Tais-toi ! On continue l'entrainement ! Hors de question de se ramollir maintenant. On vient de se faire déchirer, les autres sont morts, ce n'est clairement pas le moment de baisser les bras... Sans jeu de mots, bien sûr.
Idato - Je t'en remercie.

Idato baisse les yeux sur son moignon, encore rougeoyant. La tristesse se lit dans ses yeux, mais elle est vite supplantée par une froide détermination. Il repose son regard sur moi, et je lui fais un signe de la tête.
Il se met immédiatement en garde, prêt au combat.

Idato - On y va !
Takeshi - C'est reparti !

Je le charge, prêt à poursuivre l'entrainement.

Un serpent surgi du sol non loin de moi, mais ne semble pas détecter ma présence.
*On dirait que je maitrise mieux mon chakra... Mais je ne suis pas encore au top, et j'ai du boulot...*
Je malaxe mon chakra, et bien que ce soit tâche ardue depuis mon affrontement avec le Kounin, je réussi tant bien que mal à puiser dans mes ressources d'énergie.
Des éclairs viennent parcourir ma main, et j'envoie une décharge au serpent. Son système nerveux ne résistant pas, il succombe et s'étale, inerte, après un violent soubresaut.

*Bon, pour Akaden, je commence à avoir de nouveau le truc... Voyons voir si je peux toujours aligner les jutsus...*
Je concentre du chakra Fuuton dans mon bras droit, et du Raiton dans mon gauche. J'ai toujours de nettes difficultés à bouger ce dernier.
Je lève le droit pour envoyer une onde de choc, qui soulève la frêle carcasse dans les airs, au milieu d'une petite tempête de poussière.
Je tends l'autre bras, difficilement, et le dirige vers le serpent. Mais je n'arrive pas à garder le contrôle de mon chakra, et le jutsu m'explose à la figure. Les éclairs qui partent en tous sens brûlent par endroits les bandages qui me recouvrent.

*Et merde, je ne peux visiblement pas encore maitriser deux éléments à la fois... Fait chier, je vais devoir bosser ça...Je dois sentir le chakra passer dans mes Tenketsus... Du ventre jusqu'au crane, puis dans les épaules... Le bras droit, la jambe droite... La jambe gauche... Ouais... Ça vient...*
Voix - Takeshi-taichou ?
Sous l'effet de la surprise, je perds totalement ma concentration. Mon chakra s'est envolé de mes membres blessés., Celui qui vient de m'importuner est un des soldats de ma division.
Takeshi - Quoi ? J'avais demandé qu'on ne me dérange pas !
Soldat - Pardonnez-moi, mais vous avez un message.
Takeshi - De qui ?
Soldat - Votre frère, il souhaiterais que vous reveniez au camp pour vous entrainer avec lui.
Takeshi - Dis lui que je suis désolé, mais je compte bien rester seul pour le moment... Si il tient vraiment à se battre, qu'il vienne ici lui-même.
Soldat - Tr... Très bien... Capitaine !

Il se penche pour me saluer, et je lui rend son salut. Il repart vers le village, et me laisse à ma méditation.

Au fil des heures, je commence à faire des progrès. J'arrive presque à coupler mes deux affinités, comme avant. Pour m'entrainer sérieusement, je n'ai rien trouvé de mieux que le jutsu que mon père m'a appris, celui qui consiste à créer une sphère de Fuuton, parcourue de Raiton.
A chacun de mes essais, la sphère se dissipe, plus ou moins violemment, au moment de l'ajout du Raiton.
Mes bandages commencent à tous se défaire, mais peu m'importe.
Face à un immense rocher, je concentre à nouveau mon chakra, et tente une fois de plus de lancer mon jutsu. Cette fois, la sphère se forme complètement, et supporte bien l'ajout du Raiton. Mon jutsu est paré.
Je le lance alors sur le rocher, mais au moment de l'impact, qui aurait dû réduire le rocher à l'état de poussière, la sphère se dissipe, ne provoquant rien de mieux qu'une lézarde dans la roche.

*Fait chier ! J'y suis presque !*
Je sens alors une présence derrière moi. Tandis que je me retourne, j'ai à peine le temps de me baisser qu'une copie conforme de mon jutsu passe au dessus de ma tête. Mais cette fois, le rocher explose littéralement, me recouvrant de poussière.
Mon frère se tient là, devant moi, un grand sourire aux lèvres.

Idato - Tu vois, c'est pas si dur que ça...
Takeshi - Enfoiré... T'as pas eu tes Tenketsus abimés toi ! Tu peux encore maitriser ton chakra ! Mais moi, j'en chie !
Idato - C'est pas une raison pour s'énerver... Regarde, tu arrive de nouveau à faire ton Yuugiri...
Takeshi - Oui, mais il est moins rapide qu'avant !
Idato - Ce n'est pas bien grave... En combat rapproché, la différence est quasi-nulle...
Takeshi - "Quasi" ouais ! C'est bien ça qui m'énerve...
Idato - Tant que tu peux te battre, tout va bien... Même si tu n'est plus aussi puissant qu'avant, tu reste suffisamment fort pour survivre...Et puis sinon, je serais là pour te protéger...
Takeshi - Un jour, je te surpasserais !
Idato - Un jour, mon frère... Un jour...


Le soir même, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Trop de choses se bousculent dans ma tête.
*Pour quelqu'un qui aspire à la toute puissance, je fais plutôt peine à voir...*
Je regarde mes bandages, refaits dans la soirée. Mon corps en est presque intégralement recouvert, et je me sens faible.
Je décide alors de les enlever. Je me lève, et allume la lumière dans ma chambre. Je me dirige vers le miroir, et commence à tout défaire.
Une fois les bandes de tissus toutes retirées, et jonchant le sol, je regarde attentivement mon reflet. Mon visage est encore marqué par la cicatrice qui m'avait couté mon œil. Mais le temps à passé, et j'en possède un nouveau. L'héritage de mon ancien amour.
Puis mon regard se pose sur mon torse. Des traces de coupures, de brulures, et de tortures en recouvrent la surface. Il en va d'ailleurs de même pour ma jambe et mon bras gauche.
Rien n'y fait, je ne peux m'empêcher de voir en ces cicatrices la preuve de mon échec. La preuve que je n'étais pas assez fort.
Mais je compte bien inverser le cours des choses. Il ne tient qu'à moi de m'entrainer assez durement pour atteindre mon niveau passé, et le surpasser. Mais cela risque de prendre du temps, à mon grand désarroi.

Le lendemain, après avoir passé plusieurs heures à superviser la formation de mes recrues, et plusieurs autres à travailler mes propres performances, je reçois un message de la part de Siddharta. Elle me demande de la retrouver au quartier général de Kodomo no Asu.
Préparant rapidement un sac de voyage, et déléguant mon autorité à mon frère, je prend la route d'Arasu, au travers de montagnes. J'y serais dès le lendemain matin.
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Message par Tetsuya Nomura 12/9/2009, 00:04

6 mois... 6 longs mois que je suis parti de Gensou après avoir expliqué à Ryoshima que je devais me recentrer, me retrouver... Le temps que j'ai passé à boire et à sombrer m'avait beaucoup plus affecté que je ne voulais bien le croire... Je n'avais pas perdu ma force, ni ma vitesse, mais mon âme.

durant ces 6 mois, j'ai eu d'étonnantes conversations avec Urah. Il me contait la guerre des 7 villages durant laquelle il s'est battu, sa jeunesse, son temps en tant que chef de meute... Toutes ces histoires si bouleversantes... Mais quand il racontait cela, je sentais bien qu'il ressentait une douleur pour chaque ennemi abattu. Je ne parle pas des sous-fifres sans discernement qui ne pensent qu'a obéir, mais à ses grands rivaux... Même le combat lors duquel il a perdu le titre de chef de meute était empreint d'un respect que je n'ai presque jamais vu de mes yeux, mis a part contre quelques ennemis comme Ren ou Sagura... Aussi, je continuai à m'entrainer au Reikon no Shikaku, que j'arrivais désormais à atteindre en mouvement, je n'avais plus besoin d'aide extérieure pour me déplacer et voir les alentours.

Parallèlement, je continuais de m'entrainer avec Gatsu Wa Dai Mi, mon sabre. Alternant entraînements au combat et méditation, j'avais l'impression parfois qu'elle aussi me contait son histoire... Évidemment j'en prenais bien soin et la gardai toujours près de moi. J'en vînt même à me demander si je ne trompais pas Benihime avec mon sabre de temps à autres tant notre relation était fusionnelle. Après tout, qu'y a-t-il de plus intime que de fusionner avec une autre âme, littéralement.

C'est ainsi que je passais mes journées classiques... presque seul dans ma cabane sur le mont Fuji. Je n'avais donné ma localisation qu'à Ryoshima, Shimaru et Ren, enfin Letz Shake, au cas où il se passait quelque chose qui requerrait ma présence. Toutefois, de temps à autres, des ninjas venaient me voir pour m'affronter. Le bruit avait du se propager dans les villages voisins qu'un ermite doué au sabre vivait là... Mais ce qui me déplaisait, c'est que certains venaient me chercher sachant qui je suis, cherchant à affronter un des meilleurs sabreurs de Yuukan, titre que j'avais hérité de ma victoire contre Hasaki lors de la mission contre le Zenith.

Mais jamais ils ne m'ont vaincu, la plupart ne voulaient que tester leur force, certains étaient surs de pouvoir me battre, certitude qu'il ne gardaient pas en repartant de mon havre de paix, mais jamais aucun d'entre eux ne pouvaient me battre... En fait, aucune d'eux n'étaient des Tamashii no bushi et donc ils n'avaient pas la moindre chance au sabre, aussi rapides ou puissants qu'ils soient. Plus d'une fois, je me suis retrouvé à affronter des jutsus car l'adversaire voulait le titre a tout prix, mais je réussissais toujours à les contrer avec Gatsu Wa Dai Mi, et ils repartaient avec plus ou moins de blessures. Une seule fois j'ai été en danger réel contre un nukenin qui avait tenté de me vaincre avec l'aide d'autres ninjas, mais il est simplement reparti avec plus de blessure que les autres.

Mais c'est par un jour de froid encore plus intense qu'à l'accoutumée que tout changea...

Tandis que je m'entrainais avec Urah à lutter contre le froid, je vis un homme s'approcher lentement avant de tomber tout simplement à 50 mètres de chez moi. Immédiatement, je fonçai à sa rencontre et l'amenait chez moi. Le pauvre était complètement congelé et il avais sombré à cause du froid. Tandis que je le couvrais pour le réchauffer, je remarquais son bandage appartenant au village de Gensou.


"Tu est bien loin de chez toi mon pauvre ami... Qu'est-ce qui t'amène donc ici?" (Tetsuya, a soi-même)

"Je ne pense pas qu'il soit ici par hasard!" (Urah)

"C'est justement ce qui m'inquiète!" (Tetsuya)

"Regarde ce qu'il transporte dans son sac... Tu sauras!" (Urah)

"Non! Je ne vais pas fouiller ses affaires, ce sont des manières de..." (Tetsuya)

"Ninja?" (Urah, coupant la parole à Tetsuya)

"..." (Tetsuya)

"C'est bien ce que je pensais... Tu t'éloignes de plus en plus d'un ninja mon ami... Tu deviens un véritable samurai..." (Urah)

"Ça a l'air de te ravir mon vieil ami... Mais tu te trompe, je reste fidèle au monde des ninjas! Même si je ne pense plus vraiment comme eux..." (Tetsuya)

Je me levai alors afin de préparer un repas chaud au ninja de Gensou tandis qu'Urah se coucha près du feu, s'endormant.

Une fois les soupes prêtes, je posai son bol près du guerrier encore endormi et me retournai afin de manger mon repas. J'étais entrain de manger quand je sentis un kunai à ma gorge.


"Vous n'êtes pas aussi fort qu'on me l'avait dit, Tetsuya Nomura" (Guerrier)

Il n'eut pour réponse que le contact de ma lame sur son entrejambe.

"Refuserais-tu mon hospitalité?" (Tetsuya)

Il dégagea alors son kunai de ma gorge et s'éloigna de mon sabre pour se placer devant moi.

"Bien sûr que non, Nomura-sempai!" (Guerrier)

Il alla chercher son bol et vint s'asseoir devant moi. Il me remercia du repas et de l'avoir sauvé. Il se présenta a moi ensuite sous le nom de Hasu.

"Que viens-tu faire ici, Hasu? Tu ne sais pas à quel point le froid est dangereux ici?" (Tetsuya)

"J'ai reçu ordre de vous trouver pour vous apporter deux messages." (Hasu)

Il posa alors deux rouleaux devant lui, l'un marqué du sceau de Gensou, l'autre de Chikara... Puis il me tendit le rouleau marqué du sceau de Gensou. Je le déroula et lis son contenu.

Message de Gensou a écrit:Cher Tetsuya.

Je sais que tu sera étonné que j'ai fait envoyé un message à ta retraite, mais j'ai reçu une mauvaise nouvelle de Chikara. Tu ne dois pas être au courant, mais récemment, des faits troublants requiert une coopération limitée entre les trois villages shinobis. C'est grâce à cette entente que le message m'est parvenu. Une note précisait que le message était à te transmettre de toute urgence. Je ne sais pas de quoi il s'agit, mais le contenu de la note m'étant adressée m'a fait pensé que l'affaire était urgente.

J'espère te revoir bientôt!

Ryoshima

Voyant que j'avais fini de lire le premier message, Hasu me tendit le deuxième message.

Message de Chikara a écrit:Tetsuya Nomura.

Je suis navré de t'annoncer une telle nouvelle ainsi mais le choix ne m'appartiens pas. C'est Benihime... Elle est morte. Elle a été tuée en mission. Elle avait ordre de rentrer dès certaines informations récupérées, mais une fois ces informations en sa possession, elle a refusé de rentrer à Chikara. Elle est morte attaquée par un groupe de nukenins. Je suis navré. Si tu veux plus de détails, tu peux venir nous voir à la résidence familiale. Joint avec ce message, tu trouveras le sceau du clan Kyuuketsuki qui te permettra de rentrer sans encombres à Chikara.

Toutes mes condoléances...

Oncle Samagishi

Ma vue s'embut peu à peu que je parcourais le message. Je finis par laisser s'échapper quelques larmes. Ma Hime, ma belle Hime était... morte...

"Mauvaises nouvelles?" (Hasu)

"Oui... non... Ce n'est rien... Urah, nous allons rentrer!" (Tetsuya)

Je regroupa rapidement mon nécessaire de voyage et de combat, puis nous repartîmes vers Gensou, Hasu, Urah et moi.

Arrivés à 10 km de Gensou, je m'arrêtai. Hasu, étonné, vînt alors près de moi.


"Vous ne rentrez pas à Gensou?" (Hasu)

"Non, je dois me dépêcher! Remercie le Kage pour moi et dis lui que je vais a Chikara... Fais lui lire le message, il comprendra. Urah, rentre avec lui... Je dois y aller seul." (Tetsuya)

"Très bien! Faites bonne route!" (Hasu, en s'éloignant)

"Ne fais pas de bêtises..." (Urah, en s'éloignant)

"...Trop tard..." (Tetsuya, à voix basse)

Je fis donc le reste du voyage vers Chikara seul avec le sceau et sans encombres.

Une fois arrivé aux portes, le garde me laissa passer sans rien me demander après que je lui ai montré le sceau des Kyuuketsuki... Certes, beaucoup de choses avaient changés! Mais rapidement, une chose me rassura : deux ANBUs de Chikara me suivaient sans trop chercher à rester discrets! En fait, j'étais sur qu'ils me restaient détectables dans le but de me faire savoir que j'étais surveillé! Même en tant que jounin, j'aurais eu du mal à rivaliser avec deux ANBUs au combat!

Je me dirigeai sans détour à la demeure Kyuuketsuki. Une fois arrivé devant la porte, je frappai tout en me remémorant la dernière fois que j'étais venu ici pour demander à l'oncle Samagishi de ne jamais dire a Hime que je repartais me battre contre le Zenith pour la protéger. Ce fut avec surprise que je vis non pas l'oncle ni le père de Benihime m'ouvrir la porte, mais sa mère...


"Toi..." (Mère d'Hime)

"Bonjour... Je..." (Tetsuya)

"Tout ça est de ta faute!!! TA FAUTE! MEURS!!" (Mère d'Hime)

Soudainement, elle pris un couteau et s'entailla le poignet afin de saigner, puis elle forma un fouet avec son sang. Rapidement, elle enroula ce fouet autour de ma gorge et serra... Mais je ne bougeais pas!

"Laisse le! Il n'y est pour rien!" (Oncle Samagishi)

"Mais si il n'était pas parti... Hime serait..." (Mère d'Hime)

"Chuuut! Tu n'en sais rien! Entre Tetsuya!" (Oncle Samagishi)

"Merci... Madame... Croyez moi je suis navré pour vous..." (Tetsuya)

Je réfrénais mon envie de hurler à sa mère que j'aimais plus que tout Hime et que je venais chercher des réponses... Savoir pourquoi... Je serrai les poings tellement fort que j'en saignais presque tandis que la mère d'Hime mit un temps considérable pour refermer la porte, toujours en sanglots...

Je me rendis alors compte que c'est l'oncle d'Hime et non son père qui avait fait toutes les démarches pour me contacter et pour me recevoir... Mais je décidai d'attendre de voir ce que l'oncle pouvait me dire...


"Son corps est toujours dans sa chambre... Selon le rite funéraire de notre clan, nous ne pouvons l'enterrer qu'un mois après sa mort, une fois que le sang est retourné à la terre..." (Oncle Samagishi)

"Un mois? Comment supporter cela?" (Tetsuya)

"Je te rappelle que la force de notre clan réside dans la douleur... Même moi je ne puis aller contre nos traditions..." (Oncle Samagishi)

Je compris alors son point de vue, puis j'entrai dans la chambre d'Hime. J'y trouva son corps... Toujours aussi belle, comme suite à notre première nuit ensemble... Sereine, calme, en paix... J'eus du mal à lui dire au revoir, mais je fini par réussir à sécher mes dernières larmes et retournai auprès de l'oncle Samagishi.

"Dites moi tout! Tout ce que vous savez!" (Tetsuya)

Soudain, j'entendis la mère d'Hime entrer dans la pièce avec fracas.

"C'est ta faute! TOUT EST DE TA FAUTE!" (Mère d'Hime)

"Arrête Ame! Va dans la salle d'armes et laisse nous..." (Oncle Samagishi)

Elle l'écouta, ce qui ajouta encore à mon étonnement! Pourquoi la femme du chef actuel du clan obéissait au frère du chef? Elle aurait dû avoir le dessus sur lui!

"On est tous bouleversés depuis la mort d'Hime, son père plus que tout!" (Oncle Samagishi)

"Comment ça?" (Tetsuya)

"Il... Il est parti! Il a déserté le village en disant que c'est le Kage qui à tué sa fille en l'envoyant faire cette mission! Il a dit qu'il voulait rejoindre Arasu..." (Oncle Samagishi)

"Cette ville de brigands et de traitres?" (Tetsuya)

"Il a dit qu'il voulait renverser l'ordre en place... Mais je pense qu'il est parti venger sa fille..." (Oncle Samagishi)

"Vous savez qui l'a tué? Dites le moi!" (Tetsuya, plus pressant)

"Hime est... secrètement revenue pour déposer le document qu'elle devait voler... Elle l'a caché, nous ne l'avons trouvé qu'après le départ de mon frère..." (Oncle Samagishi)

"Que disait ce document? Montrez le moi!" (Tetsuya)

"Je l'ai détruit pour protéger ce qu'Hime voulait protéger... Toi!" (Oncle Samagishi)

"Que disait ce document, je vous en prie dites le moi..." (Tetsuya)

"Il donnait la liste complète des membres de Tsukiyo... D'après ce document, des espions du Zenith avaient collectés tout ce qu'il y a a savoir sur chacun d'entre vous, vos forces et vos faiblesses afin de transmettre le tout a ce qu'il reste de l'organisation... Toujours selon ce document, le Zenith a des assassins dans tous les villages, dont certains très forts, prêts à frapper les cibles que leurs chefs désigneront. Quand ils ont su que c'était Hime qui avait ce document, ils ont reçu ordre de la tuer et de récupérer la liste... Mais elle l'avait caché ici, et je l'ai détruit à temps... Ils n'auront ces informations que si ils recommencent leurs investigations..." (Oncle Samagishi)

"Donc elle disait vrai... C'est à cause de moi... Votre clan, votre famille est tombée en miette à cause de moi..." (Tetsuya)

Je courrai alors au bord du lit de Hime, pleurant à chaudes larmes...

"Je te promet de te venger mon amour... Je te le promet..." (Tetsuya, entre tristesse et colère)

L'oncle n'eut pas le cœur de me faire sortir, aussi il reparti et me laissa seul avec le corps de mon amour...

Le lendemain, avant qu'il ne se réveille, je déposai le sceau du clan auprès d'Hime puis je m'éclipsa de la demeure Kyuuketsuki, toujours suivi par les ANBUs qui m'attendaient devant la demeure...

Je me dirigeai rapidement vers la sortie du village puis passa les portes tout en adressant un salut à mes surveillant puis je parti en direction de Gensou avec une seule idée en tête...


Venger Hime...
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Message par Mayura 1/10/2009, 01:19

Quelque part au milieu des montagnes enneigées, au cœur de ces pics érodé par un vent cruel et glacial, à quelques encablures du mont Fuji lui-même, se trouve un étrange monument. Sur un sommet torturé par les millénaires, creusé à même la roche grise, on peut discerner malgré l’obscurité à peine soutenue par de timides rayons lunaires une forme manifestement façonnée par l’homme. Mais quels hommes auraient pu ériger un édifice aussi sinistre dans un lieu pareil ? La glace dont étaient exclusivement composés les murs du bâtiment était noire comme la nuit, dure comme du diamant, comme destinée à traverser les âges sans subir l’odieux affront du temps. La colossale porte de glace était finement ouvragée d’un flocon à huit branches, chacune se finissant à un angle de l’huis. La majesté de l’entrée était d’une beauté à vous glacer le sang, les parfaites proportions des voûtes se succédant les unes aux autres pour se perdre dans les ténèbres. Dès les premiers pas, une sensation de malaise s’installa. Quelque chose m’attirait en ce lieu et me poussait à l’explorer plus avant, et malgré le tambourinement de mon cœur contre ma poitrine et un mauvais pressentiment croissant, je décidai de m’enfoncer dans la sinistre bâtisse, la lueur dansante de ma torche éveillant des ombres malfaisantes à chaque endroit où j’osais poser les yeux. Au bout d’un temps qui me parut une éternité, j’aperçus un escalier de glace qui s’enfonçait dans les profondeurs de la montagne. A cet instant, mon corps et mon esprit étaient tout deux tendus vers cette unique perspective : fuir ! A mon grand étonnement, je continuai d’avancer et découvris la taille impressionnante de la descente, dont je ne pus apercevoir le fond qu’après de terribles minutes à me cramponner après l’odeur de poix de ma torche comme un matelot en train de couler sous la violence d’une tempête à une bouée trop petite pour le remonter. Une fois parvenu en bas des marches, mon angoisse avait atteint son paroxysme. Je voulais faire demi-tour, rentrer chez moi, retrouver ce lit que j’avais stupidement quitté un jour plus tôt. Mais une fois encore, je continuai à progresser dans les ténèbres en dépit de tout bon sens. Après une dizaine de pas qui retentirent comme le glas d’une funeste cloche, je me stoppai net, et aperçus un corps allongé à même le sol. L’homme, ou plutôt l’adolescent, aux traits crispés dans une expression de terreur absolue, à la peau aussi blême que la neige, gisait une bouteille vide à la main, partiellement dénudé. Je le regardai, fasciné, ouvrir ses yeux injectés de sang, à l’iris pourpre cerclant des pupilles dilatées d’agressivité. Sans réagir le moins du monde, je le regardai s’approcher de moi d’un pas lent, tenant aussi fermement la bouteille vide qu’il me dévisageait férocement. Il posa sa main sur mon épaule, découvrit une bouche pourvue de quatre terribles canines dans un rictus abominable, et…

Les restes éventrés de l’homme étaient disséminés à travers la pièce comme pour une macabre mise en scène, et Mayura finissait de se délecter de la cervelle fraîche de sa proie. Son funeste repas terminé, il mit son propre cerveau en marche, comme s’il était resté inactif durant tout ce temps. Le sang frais eu un effet radical sur l’adolescent : comme sortant d’un coma prolongé, il retrouva conscience de lui-même et de son environnement. Il se souvint du temple, du désespoir causé par son impuissance face aux secrets impénétrables de celui-ci, sa lente plongée dans l’alcool. Depuis quand était-il allongé ici, ne se réveillant que pour se rassommer en absorbant une autre bouteille de l’étrange élixir, il n’aurait su le dire. Tout à coup, il eut un très mauvais pressentiment : il regarda la bouteille vide dans sa main et s’élança en titubant vers une fine porte de glace qu’il poussa avec précipitation. Partout dans la cave étaient dispersées des dizaines et des dizaines de bouteilles vides, telle une foule de cadavres au lendemain d’une violente bataille. Il avait beau chercher partout, il ne parvenait pas à trouver l’objet de ses désirs : une bouteille ayant survécu, afin de se replonger dans ses longues nuits d’agonie et ne plus avoir à revivre ce qu’il avait vécu. Mais le sang de l’homme qu’il avait tué dans la bibliothèque l’avait ramené à la réalité : la cave était vide ! Plus aucune goutte d’alcool ne toucherait ses lèvres, il ne ressentirait plus le soulagement de cette douce brûlure qui LE tenait éloigné, endormi. Mayura ne sut comment IL y était parvenu, mais IL avait attiré une proie jusqu’ici et l’adolescent n’avait pu résister à l’appel de la chair fraîche. Cette lugubre bacchanale n’avait eu pour seul effet de remplacer sa soif incessante par une autre. Le sang avait remplacé l’alcool dans son esprit, il devait se dépêcher d’en trouver. Vite. Le sang séché tachant les contours de sa bouche pour l’agrandir de façon surnaturelle lui donnait un aspect terrifiant, et quand il sortit à l’air libre pour la première fois depuis deux longues années, Mayura ressemblait encore plus à un démon que lorsqu’il était entré.

En quelques jours, une rumeur s’était répandue comme une traînée de poudre à travers les rares habitants des montagnes enneigées : un démon errerait quelque part dans les environs, dévorant les imprudents croisant son passage, estropiant à vie les plus chanceux ayant réussi à lui échapper. On lui comptabilisait déjà trois meurtres, et deux autres disparitions suspectes lui avaient aussi été attribuées. Cependant, la peur régnant chez les populations des montagnes enneigées ne parvint jamais à atteindre les habitants logeant aux pieds des cimes enneigées, et la rumeur se transforma bien vite en légende, puis en mythe. Mayura était donc de retour en Yuukan, complètement perdu dans sa folie meurtrière, en pleine lutte pour LE contenir, il stoppa sa marche forcée dans un des contreforts les plus austraux des montagnes enneigées et se réfugia dans une grotte. S’il comptait pouvoir retrouver son village et ses anciens amis, il devrait LE vaincre. Il ne le savait pas encore, mais il commençait le combat le plus difficile et le plus long de son existence.
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Message par Mayura 2/10/2009, 01:42

Feu. Douleur. Ténèbres. Mort. Renaissance. Lumière. Feu.

Hurlant sa souffrance dans un long râle muet, Mayura se crispa et soudainement fit mine d’agripper un adversaire invisible, et fut comme jeté à terre d’une violence inouïe sans qu’aucun corps tangible ne l’ait touché. Cela faisait trois jours que Mayura LE combattait, les yeux révulsés, les ongles arrachés à force de griffer le sol de pierre de la grotte. Cette lutte silencieuse, en suspens depuis si longtemps, venait d’éclater avec une soudaineté incroyable. C’était de loin la crise la plus longue et la plus dure à laquelle l’adolescent avait jamais eu à faire face, excepté le moment où IL était apparu il y avait deux ans, non loin d’ici. Mais aujourd’hui, c’était différent. Après être resté en sommeil si longtemps, l’orgie d’hémoglobine LUI avait permis de recouvrer des forces, et IL tentait de prendre le contrôle. Définitivement.
Néanmoins, les épreuves avaient rendu Mayura plus fort, et il se sentait capable de LUI résister. Et c’était exactement ce qu’il était en train de faire : Perdu quelque part dans son inconscient, le jeune homme LE combattait de toutes ses forces.

Feu. Douleur. Ténèbres. Mort. Renaissance. Lumière. Feu. Et soudain, le cycle infernal s’interrompit. Mayura ouvrit les yeux, mais ce n’était pas la paroi humide de la grotte qui s’offrit à lui. Tout autour de lui, tout était incandescent. Il marchait dans une mer de lave, sans ressentir la moindre brûlure. Tout à coup, une forme s’approcha ; c’était LUI, Mayura n’en doutait pas un instant. Peu lui importait le lieu où il se trouvait, il allait enfin LE rencontrer. Le jeune ninja savait qu’IL n’était pas lui. IL était en lui, et tous deux partageaient un seul corps et deux consciences antagonistes. Mais Mayura savait pertinemment QUI était l’hôte, QUI était le parasite. La forme qui s’avançait commençait à se préciser, l’air brûlant le faisant apparaître découpé, comme flottant sur la lave flamboyante. Mayura resta sans voix lorsqu’il LE vit. IL lui était semblable en tout point. Non, Il était sa parfaite réplique, vue en négatif. IL arborait une expression sarcastique et dévisageait Mayura avec le même amusement qu’il aurait affiché pour observer un étron encore chaud. IL ouvrit la bouche pour prendre la parole, mais se ravisa et sourit devant l’expression farouche de Mayura. Puis il se mit à parler, d’une voix horriblement familière :

« Bien… Tu viens donc enfin me rendre visite ? Comment trouves-tu mon monde ? Personnellement, je m’en lasse, je préfère le tien.
-Tu… Jamais… »

La chaleur qui s’engouffra soudain dans la bouche de Mayura le fit taire immédiatement. Chaque respiration lui coûtait.

-Ahaaa ! Tu commences à le sentir ? Le Feu… Ce n’est que la première étape du cycle. Ici, la notion de temps comme tu la connais n’a aucun sens. Une seconde peut durer cent ans comme un siècle peut passer en un souffle. Il était temps que nous parlions face à face, c’est tout de même plus commode qu’en utilisant seulement ta bouche ! »

Il se mit à rire de sa blague démente, et tout dans son rire exprimait la folie pure. Mayura avait de plus en plus de mal à respirer, et il sentait la chaleur de la lave augmenter de façon exponentielle jusqu’à atteindre le seuil de l’insupportable.

-Bien… Nous allons arriver à l’étape de la douleur… Tu comprendras combien tout ce que tu as pu ressentir dans ta vie est risible par rapport à la vraie souffrance !

La lave meurtrissait tous les sens de l’adolescent à la fois sans pour autant lui infliger la moindre blessure. A ce moment précis, Mayura était incapable de penser à autre chose que l’atroce morsure du feu liquide sur sa chair. Sa douleur ne cessait d’augmenter, et au bout d’un moment le jeune ninja atteint le seuil de non-retour. Seule la mort aurait pu le libérer de son supplice, mais Mayura était ailleurs, son cerveau sur le point d’exploser sous la pression inimaginable de ses capteurs sensoriels. Après ce qui lui eut semblé une éternité, la douleur s’arrêta brutalement, et son cerveau, il y a un instant surchargé d’informations, fut brutalement plongé dans un black out total. Plus rien à part le néant. Mais SA voix retentit une fois de plus.

« Tu commences à comprendre ce qu’est la relativité du temps ? Les Ténèbres sont l’ultime étape avant la mort. Le purgatoire, en quelque sorte, l’endroit où tu auras tout le loisir de réfléchir à tes actes et à ta vie ! »

Mayura, a son grand étonnement, parvint à répondre :

« Pourquoi m’as tu fait venir ? Quel est ton but ?
-Tu ne comprends donc pas ? La mort… Dans ce monde, à la Mort, tout disparaît. Mais la Renaissance se produit en même temps que la mort, et le monde renaît de ses cendres. Tu comprends ce que sa implique ?
-Le cycle va se reproduire à l’infini… Je ne vois toujours pas où y trouves tu ton compte !
-Oui, le cycle recommence. Le monde renaît. Mais tu ne fais pas partie de ce monde. TU es un intrus, et TU ne renaîtras pas. »

Il éclata d’un rire sans joie qui se finit sur une note discordante, témoignant de SA folie, sous-jacente à chacun de ses mots. Mayura, impuissant, tenta de gagner du temps :

« Non… Pourquoi ?
-Pourquoi ? Comme c’est étrange… Je me suis toujours posé cette question… Pourquoi moi et pas toi ? Pourquoi suis-je dans ce monde et toi dans le tien ?
-Tu n’es qu’un parasite ! Une expérience qui a mal tourné, c’est tout ce que tu es !
-Hum… Et bien, ce n’est peut-être pas si faux. Je suis une expérience qui a mal tourné. Mais, moi au moins, je ne suis pas un rejeton d’Hyuuji ! »

Mayura ne compris pas ces derniers mots. Il commençait à sentir la vie le quitter, et n’éprouvait pourtant aucune crainte. IL s’était trompé. IL faisait peut-être partie de ce monde, mais Mayura ETAIT le monde. Et avec la renaissance, il avait le pouvoir de changer les règles du jeu. Il pouvait se rendre maître de son propre inconscient. Lorsque la Mort vint, Mayura se concentrait pour ne garder qu’une seule pensée en tête :

« Je suis MOI. Unique. Mon corps m’appartient, ainsi que mon âme et ma conscience. Le NOUS n’est qu’une illusion, TU n’existes déjà plus.»
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Message par Hyûma 10/10/2009, 22:32

« Alors là, pour une idée à la noix, c’était franchement une idée à la noix ! Maugréa Hyûma.
_ Je ne t’ai jamais forcé à venir, d’abord, répliqua Tsume.
_ Sans blague, si tu n’avais pas embelli la vérité, jamais je n’aurai…
_ Embellir la vérité ?! Non mais je…
_ Chut !! Ça se rapproche ! »

Les deux genins se turent immédiatement. Autour d’eux, c’était une pure pagaille : l’important convoi avait visiblement alléché les babines de nombreux brigands de tous poils, qui s’étaient unifiés sous une même bannière pour la piller. Et si les shinobis de l’escorte avaient eût le temps de se préparer à l’assaut, ils n’avaient visiblement pas prévu une telle masse d’assaillants, et avaient les plus grandes peines du monde à ne pas se laisser déborder. De toutes parts, la piétaille hors-la-loi se rapprochaient inexorablement des chariots.

« ça craint, murmura Tsume. A ce rythme, va forcément y’en avoir un qui va avoir la mauvaise idée de piller notre chariot.
_ Pas de soucis, si un bandit grimpe, j’en fait mon affaire !
_ Imbécile ! Si t’utilises un genjutsu, on sera grillé ! Les shinobis sauront qu’on est des genins, qu’on a pas le droit d’être là et ils nous ramèneront à Mahou !
_ C’est toi l’imbécile, répondit gaiement Hyûma. Regarde ! »

Fièrement, l’insouciant genin sortit de sa poche son couteau suisse et en dégagea la courte lame.

« Si un brigand se pointe, je lui…
_ … Tranchera le doigt ? Tire-bouchonnera l’œil ? Limera les ongles ? Railla Tsume.
_ Parce que t’as mieux, peut-être ? 
_ Qui sait… Répondit Tsume avec un petit sourire supérieur, tout en tirant le tanto de son fourreau.
_ Tsss… Frimeur va…
_ Les bons ouvriers ont toujours de bons outils.
_ Ok, ben si un type grimpe, tu t’en occupes tout seul, déclara Hyûma, soulagé.
_ Tout seul ? Se récria Tsume.
_ Ben c’est toi qui a l’arme. Et puis tu ne vas pas rater cette occasion de me montrer ton talent en Taïjutsu, quand même…
_ Mon talent en… Répéta le pyromane. »

Les deux genins gardèrent un moment le silence, jetant un coup d’œil par-dessus le bord du chariot. Ça continuait à castagner dans tout les sens. Les shinobis avaient beau mettre du cœur à l’ouvrage, il en venait de partout.

« Heu… Ecoute Hyûma, commença Tsume.
_ Qu’est-ce qu’il y a ?
_ Tu sais… Je crois qu’on devrait apprendre à se faire un peu confiance, de temps en temps.
_ Hein ? Pis quoi encore ? Se révolta Hyûma.
_ Vu que tu ne m’attires que des ennuis, on pourrait commencer à œuvrer ensemble, tu vois.
_ Je t’attire des ennuis ? La faute à qui si on est ici ?
_ Et qui a proposé de se cacher dans le chariot le plus proche au lieu de rejoindre le gros des civils ? Rappela Tsume.
_ Heu… Hum… Bon, ok, c’est peut-être pas impossible que j’ai aussi ma part de responsabilité… … Mais elle est plus petite que ta part ! Décida Hyûma.
_ Roooh, ce qui faut pas entendre ! C’est de ta faute si on est pas en sécurité !
_ Ouais, bon… Et alors, c’est quoi ton plan ? Eluda Hyûma.
_ Ben… Hésita Tsume. Je me disais qu’on pouvait… improviser.
_ Dis donc, monsieur le maniaque-qui-veut-toujours-réfléchir-avant-d’agir, ça ressemble vachement à un "j’ai pas d’idée", ton plan.
_ Quoi ?! Mais pas du tout !
_ Je préfère çui où tu taillades le type tout seul. Déclara Hyûma.
_ Et me laisser tous les lauriers ?
_ Ouais.
_ Mais c’est pas possible d’avoir aussi peu de fierté, bon sang ! S’énerva Tsume. Et ton couteau multifonction, à quoi il te sert ?
_ C’est toi qui a affirmé qu’il ne servait à rien !
_ Justement, tu pourrais avoir une occasion en or de… »

Un énorme fracas retentit derrière eux, et les deux genins se retournèrent juste à temps pour voir un solide gaillard écarter les ridelles du chariot et sauter à l’intérieur, cimeterre à la main et poignard en travers de la bouche.
Alors que le regard désabusé de Tsume naviguait entre l’homme à forte carrure et la lame de son tantô, un flash clignota brusquement.

« Allez ! On se tire ! Hurla Hyûma.
_ Hein ? Mais qu’est-ce que… »

L’illusionniste ne laissa pas le temps à son camarade d’analyser la situation et, l’attrapant par le col, sauta par-dessus bord. Tsume nota alors un truc étrange. Le reste du convoi semblait avoir disparu. D’ailleurs, on entendait plus rien, dans le coin. Tandis qu’il essayait de piger ce qui se passait, Hyûma s’excita à ses côtés.

« Mais qu’est-ce que tu fous ?! Crame c’tte saloperie chariot !
_ Hein ? Mais les autres shinobis vont…
_ T’occupes ! C’est une illusion !
_ Ah bon ? Mais t’es sûr que ça va le brûler alors…
_ Dépêêêche ! »

Hyûma avait effectivement de quoi s’impatienter : le bandit venait justement de sortir la tête du chariot. Tsume ne perdit pas de temps, et alors que le bandit tentait de comprendre où était passé le reste du convoi, ainsi que ses gardiens, et puis ses propres camarades par la même occasion, l’incendiaire en herbe enchaîna les mudras à toute vitesse, avant de lâcher :

« Katon : Kawasenai Tameiki (soupir imparable) »

Et dans un grondement sinistre, un flot incandescent s’échappa de la bouche du genin et enveloppa le bandit et le chariot, qui ne tarda pas à s’embraser. Dans un hurlement déchirant, le bandit transformé en torche vivante jaillit du chariot et tenta de se rouler dans l’herbe, mais finit par s’immobiliser après un solide coup de pied vindicatif.

« Génial, et maintenant ? Demanda Tsume.
_ T’occupes, je me charge du reste. » Confia Hyûma.

Aussitôt, le jeune genin rompit l’illusion et le monde virtuel éclata en morceaux. Néanmoins, dans l’infime instant qui le séparait du monde réel, Hyûma parvint à affiner sa concentration au plus haut point et plongea au cœur de son genjutsu. Le temps se dilata et il se retrouva soudainement en un lieu étrange, une sorte d’immense néant sombre d’où jaillissait en tout sens d’innombrables fils d’argents diaphanes.

Le genin inspira profondément, un peu perdu. A l’académie, son prof lui avait bien dit qu’on pouvait accéder à l’esprit d’un adversaire vaincu lors d’une bataille mentale, donc il avait eut plus ou moins cette idée : en s’emprisonnant avec les deux autres dans un monde virtuel, Tsume pouvait tout cramer tranquillou sans aucune conséquence dans la réalité, et Hyûma pouvait pourrir l’esprit du type pour le mettre HS, dans la réalité, cette fois-ci. Et tout le monde était content.
Sauf que là, il ne savait absolument pas ce qu’il devait faire…

Ne sachant pas à quel point le temps s’était dilaté et jusqu’à quand allait pouvoir être maintenu le contact, Hyûma décida qu’il n’avait rien à perdre à y aller au pif. Il ne savait pas du tout ce qu’étaient ces fils argentés mais comme ça devaient être sûrement un truc important, il entreprit d’empoigner tout ce qui lui passait sous la main et de tout tordre en tout sens, espérant que ça n'affecterait que le brigand et pas Tsume.

Alors qu’il s’en donnait à cœur joie, le néant fut pris d’une sorte de frémissement et, brusquement, Hyûma s’en retrouva expulsa et fut de nouveau dans le chariot, Tsume à côté de lui, et le bandit étendu devant eux, en état de choc, une sorte d’écume aux lèvres.

« Bon sang, t’aurais quand même pu prévenir ! Ronchonnait Tsume.
_ T’as dit d’improviser ! Se défendit Hyûma.
_ Ouais, mais y’a improviser et improviser, hein… Bon, ben, question stupide : il est réellement Ko ou pas, alors ? Demanda Tsume.
_ Aucune idée… Pis comment tu veux que je le sache, d’abord ?
_ J’en sais rien, moi, c’était ton genjutsu, au dernière nouvelle ! Bon, je vais lui faire tomber une caisse sur la tête, comme ça les shinobis ne se douteront pas qu’on est des leurs ! Déclara Tsume.
_ Ah ouais, bonne idée ! Approuva Hyûma.
_ Sauf si vous le faites sous les yeux desdits shinobis » Déclara une voix derrière eux.

Les deux genins sursautèrent comme un seul homme et se retournèrent précipitamment, pour s’apercevoir que le chef d’escouade, un grand gaillard large d’épaule, drapé de blanc, les dévisageait de ses yeux gris aciers où se disputaient une énorme lassitude et un léger amusement.

« Heu… Vous êtes là depuis un moment ? L’interrogea Tsume.
_ Depuis qu’un bandit est entré ce chariot, avant de rester planter devant vous pendant plus d’une dizaine de secondes et de s’effondrer, visiblement commotionné. Et que lesdits jeunes hommes avouent eux même être des shinobis.
_ Argh… Grillé… Se lamenta Hyûma.
_ Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de vous… »

Alors que le Kunin était perdu dans ses réflexions, un autre shinobi se pointa à ses côtés.

« Shusui, les bandits sont en déroute, on les… Qu’est-ce qui se passe ?
_ Il se passe qu’on a deux genins clandestins avec nous.
_ Hein ? C’est une blague !
_ J’ai l’air de blaguer ?
_ Alors on fait quoi ? On les ramène au village ?
_ C’est ça ! Comme ça, on va perdre deux semaines en aller-retour, on va se faire passer un savon par le Qg, et il dédommagera le convoi en se servant sur notre paie. En voilà une bonne idée, dis-donc…
_ Tu ne veux quand même pas qu’on les emmène avec nous ?! On aura pas le temps de jouer les chaperons, j’te signale !
_ Qui parle de les chaperonner ? Déclarant le Shusui, un rictus glacial jouant sur ses lèvres. Après tout, les voyages forment la jeunesse… »
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Région de Yuukan [RP] - Page 5 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Ardanel 14/10/2009, 01:10

[HRP]Pour fêter mon retour, vlà un peu de lecture ^^ N'hésitez pas à me donner vos avis dans l'orientation du rp, je suis toujours preneur ^^

Message trop long, coupé en deux -_-"[/HRP]


Vers l’ouest, toujours vers l’ouest… Mais bon, après tout ce temps passé bloquer à Gensou, ce n’est pas comme si je devais me dépêcher. De toute façon, j’aurais des mois de retard en arrivant à Chikara. Il fallait que je sois affecté à une mission à l’extérieur, mais bon, c’était improbable. Quoique… Ishii avait du continuer à recruter de jeunes ninjas pour en faire des médecins. L’hôpital n’était peut être pas aussi débordé qu’avant mon départ pour Tsukiyo…

Oh, pourvu que ce soit le cas. Retarder mon retour vers ma famille, les autres koreiens, m’ennuierait profondément. Il était peut-être temps d’envisager sérieusement la désertion…
Dans tous les cas, mieux valait rentrer lentement, je ne tenais pas à être de nouveau la cible d’un assassinat.

Je mis plusieurs jours à revenir à Chikara, mais au moins, j’étais sur de ne pas être suivi. Je passais cette fois les contrôles sans problèmes et rentrai dans le village. Je me dirigeai vers mon chez moi, pour m’apercevoir que ma boîte aux lettres était bondé.


"C’est quoi ça encore ?" (Ardanel)

Je pris le paquet puis rentrai chez moi. Je posais mon sac à dos puis regardais le tas. Factures, commande d’herbes et ingrédients rares venant d’une herboristerie, et surtout publicités. Pas d’ordre de mission ni de blâme. On devait savoir pour mes problèmes à Gensou, sinon, j’aurais été plus mal accueilli à l’entrée après tant de mois d’absence.
Je posais le tas de lettres sur mon lit et ressortit.
Bon, je vais ou d’abord ?
Vas pour l’herboristerie, ce sont de bons clients.

Je me dirigeai vers un petit placard, puis regardais la liste d’herbe demandées… Carcus, Feuillemorte, Doigt noir. Heureusement, je les avais toutes.
Bon, pour le reste, ça se compliquait. J’avais du venin de scorpion noir, souvenir de ma récente mission avec Tsukiyo, ainsi que le champignon : « Bolet de Satan », mais pas de sève d’aloès…
Je faisais des poisons et antidotes moi, bon sang, pas des crèmes anti-rides !! Ou étais-je censé trouver de la sève d’aloès ?

J’emballai le tout (il me manquait juste la sève et des fleurs de mimosa), et partit.
Le village était plutôt joyeux. Le soleil tapait, à son habitude, mais les habitants semblaient ne pas en tenir compte. En revanche, les rares étrangers qui circulaient avaient rabattus les capuchons de leurs habits afin d’éviter l’insolation. Je sifflotais en marchant dans la rue. Parfois, un ninja passait en courant d’un toit à l’autre…

Et puis, une ombre. Je la captais du coin de l’œil, mais rien de plus. Je jetai un coup d’œil derrière moi, rien de suspect.
On me suivait ? Ou je deviens parano ? Je suis sur d’avoir vu une ombre se cacher dans la ruelle… L’ombre en question s’avança alors tranquillement vers moi.
Un homme vêtu en blanc. Les cheveux d’un noir de jais. Un homme qui m’avait déjà mis au tapis à plusieurs reprises et qui faisait parti de l’élite du village.

Ce connard d’Oshiro Hyuuga !!
L’une des deux personnes que je haïssais le plus dans ce village, le deuxième étant Kenaro Uchiwa. Tout deux reconnu comme prodige durant leur passage à l’académie, il imitait alors parfaitement la position de leurs clans respectifs à l’égard des koreiens, en me martirisant dès que possible.
Et il me suivait, sourire narquois au lèvres.


"Qui voilà… Ardanel le médecin. Ardanel le sans-nom. Ardanel le Koreien. Tu t’es enfin décidé à rentrer ?" (Oshiro)
"Mais qui voilà… Oshiro l’éternel second. Oshiro le raté, battu à la fois dans son clan et dans son village par plus jeune que lui. Oshiro le sous-fifre. Tu as enfin reçu une promotion ?" (Ardanel)

L’expresssion de mon interlocuteur changea une fraction de seconde. Un éclair de colère passa dans ses yeux, puis plus rien.

"Toujours le mot pour rire à ce que je vois. Alors tu profites du beau temps ? Tu ne crois pas que le QG aimerait que tu lui rendes enfin une visite ? On t’attendait il n’y a que deux mois après tout." (Oshiro)

Je souris et répondit d’un ton glacial.

"C’est très gentil de ta part de t’occuper ainsi de mon bien-être et de t’assurer que je ne reçoive pas de blâme Oshiro. Mais ce que je fais ne regarde que moi…" (Ardanel)
"A ta place je n’en serais pas si sur…" (Oshiro)

Je lui tournais le dos et m’en allais. Je sentais son regard rivé sur moi, mais au moins, il ne me suivit pas.
Le jour me paraissait d’un coup bien noir. Tout le monde tirait la tronche et les étrangers se plaignaient constamment…
Ce connard d’Oshiro m’a pourri ma journée… Si ça se trouve, il n’est venu que pour ça… Enfin, n’y pensons plus.



Ce serait bien que ce soit aussi simple… Saloperie d’Hyuuga, tous aussi froids et hautains, persuadé que le reste du monde est de la vermine… Quoique, celui de Tsukiyo était moins grave. Il était juste schyzo, mais au moins, une des deux personnalités était supportable… Ah, je suis arrivé.

La grande pharmacie Eino. J’entrais.


"Bonjour, que puis-je pour vous ?" (Jeune homme)

Je me tournai vers la personne qui m’adressait la parole. Un jeune homme un peu plus âgé que moi. Sans doute 21, 22 ans. Je le reconnus, un des deux frères qui tenait la boutique. Le cadet en l’occurrence. Un membre du clan Eino, mais non ninja.

"Bonjour. J’apportes des plantes…" (Ardanel)
"Ah oui… Ardanel c’est ça ? Venez." (Jeune homme)

Je le suivis jusqu’au comptoir.
"Alors qu’avez-vous réussi à trouver ?" (Jeune homme)
"Carcus, Feuillemorte, Doigt noir, Bolet de Satan, Perce-lune, Poison de scorpion noir, Venin de vipère sombre, pétales d’Oris." (Ardanel)
"Jolie cueillette… Et en bien peu de temps." (Jeune homme)
"J’en fais des stocks… Je n’ai pas de fleurs de mimosa ni de sève d’aloès en revanche." (Ardanel)
"Oui, j’avais dit à mon frère que ce serait sans doute le cas. Ce n’est pas grave, on en achètera ailleurs… Bon, je vais vous régler ça. Si vous voulez bien regarder ce papier, ce sont les prix du marché, s’ils vous conviennent, on peut faire l’échange de suite." (Jeune homme)
"Je regardes ça de suite… Tu t’appelles déjà ?" (Ardanel)
"Hayato. Hayato Eino." (Hayato)
"D’accord. Excuses moi, j’ai du mal avec les noms." (Ardanel)
"Pas de problème."

Hayato retourna derrière le comptoir, puis passa dans l’arrière boutique. Il était sans doute parti chercher de l’argent. La liste des prix était tout à fait honorable. Ces articles étaient apparemment assez rares, et les prix étaient donc plus que raisonnable. Pas besoin de negocier, tant mieux. Je n’étais pas très bon à ce jeu là, contrairement aux Eino.

Une fois le marché conclu, le jeune homme posa ses doigts sur un sceau à proximité, et fis quelques signes. Une somme d’argent apparue. Exactement celle qu’il me devait, au centime près !!


"Joli. Vous avez beaucoup de stock d’argent comme ça ?" (Ardanel)
"Pas mal. Ca sert toujours. Et ainsi, chaque membre du clan peut subvenir à ses besoins ou qu’il soit dans le monde…" (Hayato)
"Très Joli !! Ca vaut presque le coup d’apprendre à invoquer correctement." (Ardanel)
"Ca n’a rien à voir avec les invocations…" (Hayato)
"Hein ? " (Ardanel)
"Tous les Eino savent faire ça, mais bien peu deviennent ninja, faute de chakra. Ce ne sont pas des invocations en fait." (Hayato)
"Alors quoi ?" (Ardanel)
"Ca, ce n’est pas à moi qu’il faut le demander…" (Hayato)

Peu convaincu, j’attendis qu’il me tourne le dos pour activer le shinri shirome, que je désactivai juste après. Aucun doute, il était bien entouré de l’argent des invocations.

"Ca m’étonnerait beaucoup… Je pense plutôt que ton clan est particulièrement bon pour les invocations. Et pas seulement les sceaux inviolables qui font votre réputation." (Ardanel)
"Peut-être, qui sait…" (Hayato)
"Tu as l’air de t’en moquer royalement." (Ardanel)
"Baaa, même si je pouvais réellement faire des invocations, ou que ce soit le cas pour tous le clan… Un ninja ne sachant faire que des invocations serait inutile. Il se ferait tuer tout de suite. Et dans les autres métiers, ça n’a aucun intérêt, à part pour cacher des marchandises comme nous le faisons. Alors… Dans tous les cas, ça ne changerait pas ma vie…" (Hayato)
"Tu as sans doute raison…" (Ardanel)

Je m’en allais tranquillement… Bon, l’hôpital maintenant. Et puis j’irais au QG. Le soleil approchait du Zénith désormais et seuls les gens qui devaient faire une course sortaient, les autres s’entassaient à l’ombre ou dans les maisons. La routine quoi… D’ici peu de temps, la moitié du village serait endormie, pendant une heure ou deux, le temps de faire une sieste lors des heures les plus chaudes. Seuls les gardes, les ninjas en missions et les bâtiments scolaires et administratifs travailleraient. La bonne heure pour l’hôpital, on était souvent débordés et ce répit était toujours le bienvenue.

Je baillai, fatigué par la chaleur ambiante, et pressai le pas. Un nuage daigna faire son apparition dans mon champ de vision, chose rare, ici, en plein cœur du désert, ou l’humidité était peu présente. Je le contemplai tout en avançant, observant avec amusement ses changements de forme.

J’arrivai finalement à l’hôpital. Ishii était là, à l’accueil. Il ne devait donc pas y avoir trop à faire… J’avançai vers le médecin, un de mes rares amis à Chikara. En fait, Tetsuya ayant déserté, il s’agissait de mon seul vrai ami avec Ryu. Mais je connaissais Ishii depuis plus longtemps, et j’étais bien plus proche de lui que des autres Chikariens. Ce serait sans doute lui qui me manquerait le plus, lorsque j’aurais déserté. Je m’approchais et le saluais.


"Hé Ishii !! Comment ça va ?" (Ardanel)
"Ardanel ? Ca fait un sacré bout de temps… J’ai entendu dire que tu étais retenu à Gensou." (Ishii)

Je partis avec lui, et nous nous installâmes dans la salle de repos réservé aux médecins.

"Oui, c’était le cas. Finalement, ça c’est bien fini. Et moi, j’ai entendu que tu avais été promu à la tête de l’hôpital." (Ardanel)

Il éclata de rire.

"Ca date. Ca fait quoi… Quatre, cinq mois ?" (Ishii)
"Alors, je suppose que je dois t’appeler directeur Nekoka ?" (Ardanel)

Devant mon air narquois, son amusement disparut, et ses traits prirent un air sévère.

"Si tu fais ça… Je t’étrangles !!" (Ishii)

J’éclatais de rire à mon tour. Puis j’allais me servir un verre d’eau.

"Alors, quoi de neuf ces derniers mois ?" (Ardanel)
"La routine. L’hôpital se désengorge petit à petit grâce à l’aide apportée par les infirmiers en formation. On a une belle génération qui arrive. La pénurie de médecin appartiendra bientôt au passé." (Ishii)
"Alors ton recrutement a été fructueux." (Ardanel)
"Bien au-delà de nos espoirs. Contrairement à d’habitude, de nombreux genins on été intéressés par la voie de la médecine." (Ishii)
"De bonnes nouvelles quoi…" (Ardanel)
"Oui… Sinon, le village a connut quelques troubles mineurs dû à une augmentation du nombre de meutres et de vols. Les clans Funamitsu et Nomiko sont sur les dents, mais apparemment, ils pataugent plus qu’autre chose. Du coup, l’anbu participe désormais aux rondes de nuit." (Ishii)
"A ce point ?" (Ardanel)
"Oui. Oh, ils ne sont pas très nombreux. Cinq ou six chaque nuit et ils se relayent, donc…" (Ishii)
"Je vois." (Ardanel)
"Sinon, Jian est mort." (Ishii)
"Jian ?" (Ardanel)
"Tu ne le connais pas ? Un chunnin du service d’information. Il était très proche d’Eidil." (Ishii)
"Ah…" (Ardanel)

Eidil… Ishii savait-il qu’il était à l’origine de ma blessure ? J’avais supposé que non car il avait parut étonné en me voyant, et j’avais vu son regard passer sur ma cicatrice… Mais pourquoi me parlait-il d’un ami d’Eidil alors ? Attends… Je l’avais vu après ma blessure !! Il était au courant donc.

"Le problème, c’est qu’avec ce Jian, c’est beaucoup de paperasse qui a disparu. Et personnes ne semble savoir ce qu’il y avait exactement dans ce papier. A part le Kage, qui envoie depuis des anbus en mission un peu partout. Mais il n’a rien révélé au conseil. Je ne sais pas si c’est lié à la police et aux troubles internes, mais bon…" (Ishii)
"On a découvert pourquoi Eidil a déserté ?" (Ardanel)
"Toujours pas. Du moins, officiellement. Là aussi je commence à me poser des questions…" (Ishii)
"Hmm… Et comment va Yonaku ?" (Ardanel)
"Il a été envoyé en mission et à perdu deux doigts. Il a fait une profonde déprime et a demandé à être relevé de ses fonctions militaires." (Ishii)
"Ah bon ? Et qu’à répondu le Kage ?" (Ardanel)
"Il a accepté. Mais bon… Ca ne l’a pas sorti de sa déprime. C’était peut être même pire." (Ishii)
"Et il va mieux maintenant ?" (Ardanel)
"Pas vraiment. Il s’est suicidé. Du poison. Ou alors, c’est un autre meurtre, mais il n’y a pas de traces de lutte." (Ishii)
"Suicidé…" (Ardanel)

Pour deux doigts ? Yonaku était pourtant quelqu’un de pragmatique. Je l’avais souvent vu réconforté des ninjas amputé d’un membre, alors pourquoi ? Je comprenais mieux l’air sombre d’Ishii. Comme moi, il n’avait pas beaucoup d’ami, c’est ce qui nous avait rapprochés. Mais si moi j’avais peu d’ami du fait de mes origines, il avait peu d’amis car tous ses proches mourraient. Ca avait commencé par ses parents alors qu’il n’avait que deux ans, dans un incendie. Puis son meilleur ami à l’académie avait fait une chute mortelle. Un autre avait eu une pneumonie lors d’un exercice de survie, et avait été secouru trop tard… Et à présent, Yonaku ?

"J’ai du mal à croire qu’il se soit suicidé…" (Ardanel)
"Moi aussi… Mais bon…" (Ishii)
"Parlons de choses plus joyeuses." (Ardanel)

Je discutais avec mon ami pendant plusieurs heures, puis lorsqu’il fut appelé pour une intervention, je me décidais à le laisser et à aller au QG. Le soleil était à présent assez bas dans le ciel. Je décidais de m’arrêter pour profiter du spectacle, puis au bout de deux ou trois minutes, je partis.

"Aller… Corvée en vue…" (Ardanel)

J’entrai au QG, annonçai mon retour à l’accueil, me fit réprimandé pour avoir mis une journée à me présenter, puis on me dit d’attendre. J’attendis donc. Des fonctionnaires entraient et sortaient, puis petit à petit, l’activité se réduisit. Le jour passa, et la nuit tomba. J’attendais encore. Etait-ce une mesure de rétorsion ? Baaa, peu importe. Je n’étais pas pressé de me voir assigner une mission chiante. J’attendais toujours.
Finalement, je fus convoqué chez le Kage. J’entrai, pour me trouver aux côtés de Kenaro Uchiwa…

Putain… J’aurais vu ces deux sales types dans la même journée. Ca te pourrit une journée ça. Mais bon, maintenant que j’avais appris la mort de Yonaku, je trouvais ça… Plus mineur ? Non. En fait, je m’en foutais de Jian, et Yonaku n’avait jamais été très proche de moi. Notre lien était Ishii, c’est tout.


"Ardanel… Entre." (Kage)

Je suis resté figé sur le pas de la porte combien de secondes là ? Je dois avoir l’air con…

"Vous m’avez mandé monsieur ? " (Ardanel)
"En effet. J’ai reçu un rapport préoccupant de Kenaro Uchiwa, ici présent." (Kage)

Je me tournais vers Kenaro. Ah. Il devait enquêter sur quelque chose, c’est sur, vu que je l’avais croisé à plusieurs reprises hors du village, à l’époque de Tsukiyo, mais en quoi ça me concernait ?
Attend… Et si le sujet de son enquête, c’était moi ? Si on m’avait filé jusque chez Moshi…
Dans ce cas, j’étais mort.
N’ai pas peur. N’ai pas peur. Putain, ne te trahis pas. N’AI PAS PEUR.


"Un ninja qui se fait appeler Kero est très actif depuis peu. On ne sait pas de quel village il vient, mais en tout cas, il maîtrise le katon." (Kage)

Soulagement… Je me sentis envahi par cette vague bienveillante. Ne pas se trahir la encore. Ne pas changer d’expression… S’ils voient passer la peur et le soulagement sur mes traits, ils vont se poser des questions… Et ils s’en posent déjà trop.

"Très actif… Dans quel sens ?" (Ardanel)
"En tant que tueur à gages. Deux de nos hommes ont été sa victime. Il est fort et rusé, aucun doute là-dessus. Une équipe entière ne le trouvera pas. Mais envoyer un seul homme est trop dangereux. Il a donc été décidé d’envoyer un ninja important et puissant, secondé d’un médecin pouvant le couvrir et le soigner en cas de pépin." (Kage)
"Je comprends." (Ardanel)
"Ishii est trop occupé depuis qu’il occupe une place au conseil. Yonaku est mort. Les autres sont trop jeunes et inexpérimenté. Tu partiras donc, avec Kenaro. C’est lui qui s’occupera d’éliminer ce Kero." (Kage)

Oh, c’est pas vrai…

"Tu seras sous ses ordres. Vous partirez demain dès 9 heures. C’est tout." (Kage)
"Monsieur, je…" (Ardanel)
"C’est tout." (Kage)

Je saluai sans un mot et sortis… Bon, et bien, on fera avec… Mais être sous les ordres de Kenaro ? J’allais devenir fou avant la fin de cette mission. Ou alors, j’allais me retrouver avec un procès pour insubordination…
Je rentrai chez moi et m’allongeai sur mon lit, laissant mon esprit divaguer à sa guise. Je fermais les yeux et m’endormis.

Je me réveillais en tout début de matinée. Et merde. J’ai pas préparé mes affaires… Je récupérais mon sabre, que j’attachais à ma ceinture, pris mes deux dagues, que je ficelais comme d’habitude à mes avants-bras, puis je vérifiai le contenu de mes différentes sacoches. J’avais pas mal de poisons et d’antidotes en réserve, ainsi que quelques armes de jet… Puisque je devais juste être une unité de soutien, je prendrais aussi mon arc. Et des médicaments et des bandages, aussi… Des pilules ? Baaa… Au cas où.
Je mangeai rapidement un morceau (pain, miel, quelques fruits), rajoutai des fruits secs, de la viande salée et de l’eau fraîche à mon paquetage, et partit. La fraîcheur matinale s’estompait déjà devant le soleil. J’avançai, d’humeur changeante. L’idée de cette mission me déprimait. Elle allait encore retardée mon retour parmis les Koreien, et en plus, on m’avait assigné le pire coéquipier possible. Mais la matinée, belle et animée, chassait un peu mes idées noires.


"Prêt ?" (Kenaro)
"Evidemment." (Ardanel)

La vache, je ne l’ai pas vu venir… Je ne sais même pas de quelle côté il est arrivé… Il est vraiment discret…

"Alors, allons-y." (Kenaro)

J’acquiesçai d’un signe de tête. Et nous partîmes. La traversée du désert se fit sans mal. Une fois sortit du sable, on prit une direction un peu différente. Il faisait plus frais ici, et nous accelerâmes un peu. Je brisais le silence pour la première fois depuis le départ.

"On va où exactement ?" (Ardanel)
"Sud-sud-est. Un village appelé Neri To. C’est là que je l’ai vu pour la dernière fois. On partira de là pour le trouver." (Kenaro)
"Ce type… Kero. Il est fort ?" (Ardanel)
"D’après ce que j’ai pu voir… Oui. De plus, on ne connaît pas vraiment ses capacités. Je sais qu’il a Katon car il a allumé un feu un soir avec un jutsu, mais sinon… Je soupçonne qu’il ait Suiton et Doton. Peut-être aussi Futon." (Kenaro)
"Autant que ça ?" (Ardanel)

Kenaro se tut quelques secondes, puis me lança d’un ton acide :

"Venant d’un Koreien, c’est un remarque étonnante… Votre but n’est pas d’avoir toutes les affinités ? Tu devrais l’admirer non ?" (Kenaro)
"Et c’est parti…" (Ardanel)
"Et c’est parti ? C’est tout ce que t’as à dire ?" (Kenaro)

Il s’arrêta et me fis face. Je m’arrêtai aussi et soutint son regard.

"Et que veux-tu que je te dise ? De toute façon, ça ne changera pas ton opinion… Et tu ne me croirais pas." (Ardanel)
"Les Koreiens… Tous les Koreiens ne sont que des bouchers. Des bêtes sauvages à exterminer. C’est tout. Et le jour où ce sera ton tour… J’espère pouvoir m’en charger." (Kenaro)
"On verra ça…" (Ardanel)

Des bouchers ? Certes les clans Uchiwa et Hyuuga, ainsi que le village entier de Mahou avait grandement souffert durant la grande guerre, mais c’était la guerre justement… Pourquoi des bouchers ?
Le reste du trajet se fit en silence. Le soir tomba, et nous courrions toujours. Puis, finalement, Kenaro fit signe qu’on allait s’arrêter là pour la nuit. J’allais chercher du bois pendant qu’il installait son couchage. En revenant je vis qu’il avait également fait le mien, et qu’il avait déballé mes affaires. Avait-il fait ça pour fouiller mon sac ? non, c’est absurde…


"Tu t’occupes toujours du couchage de tes subordonnées ?" (Ardanel)
"J’aurais du me douter que tu raillerais…" (Kenaro)
"Merci." (Ardanel)

Il me lança un regard surpris. J’installai le bois et allumais un feu, puis pris mon arc et partit chasser. Je revins une heure plus tard avec un cerf.

"Bonne chasse." (Kenaro)
"Très bonne. On aura des réserves pour quelques jours." (Ardanel)

Je découpai un beau cuissot, l’empalai sur une branche solide, et mis le tout à rôtir. Pendant la cuisson, je découpai le reste de la viande en lamelles que je mis sur des pierres plates que Kenaro était partit chercher, afin que la viande sèche et soit fumée. Une fois la besogne terminée, je nettoyai ma dague et sortit le cuissot du feu.

"A table…" (Ardanel)

Nous mangeâmes en silence, là encore… Après tout, il vallait peut-être mieux. A chaque fois qu’on parlait, on finissait par s’engueuler. La tension était toujours palpable… Finalement, je brisais tout de même le silence…

"En temps de guerre, il y a toujours des victimes parmi les civils. C’est horrible et déprimant, mais c’est ainsi. Tu dois le savoir. Alors pourquoi appelles-tu les Koreiens des bouchers ? Cette guerre n’a pas été pire que les autres…" (Ardanel)

Kenaro releva la tête et me regarda. A quoi pense-t-il ? Je n’arrive pas à déchiffrer son expression…

"Tu veux vraiment le savoir ?" (Kenaro)
"Evidemment…" (Ardanel)
"…" (Kenaro)
"…" (Ardanel)
"…" (Kenaro)
"… Alors ?" (Ardanel)
"Ce sera plus simple de te le montrer directement… Sharingan." (Kenaro)

Etonné, je regardai la pupille de Kenaro devenir rouge, avec trois virgules noires en son centre. Pourquoi utilise-t-il le Sharingan ? Je plongeai mes yeux dans les siens. Et je disparu. J’étais dans le noir total, avec juste Kenaro en face de moi.

"Ce que je vais te montrer… C’est un souvenir. Celui de mon grand frère. Il est mort à la toute fin de la guerre, mais auparavant, il a transmis ce souvenir à d’autres personnes du clan." (Kenaro) "
"Tu avais un frère ?" (Ardanel)
"Oui… Il était jounin lorsque ceci est arrivé." (Kenaro)
"Un souvenir ?" (Ardanel)
"Oui. On peut transmettre des souvenirs par le biais de certains dojutsus, dont le sharingan." (Kenaro)

Oui… On peut transmettre des souvenirs, j’étais bien placé pour le savoir… Tokya… Et les loups…

"Regarde, tu comprendras mieux ensuite ma haine." (Kenaro)

Le genjutsu changea. J’étais à présent dans le souvenir. Je voyais par les yeux d’un jeune homme, qui aiguisait une épée. Il discutait avec d’autres personnes. Tous portaient dans le dos l’éventail éteignant le feu, blason du clan Uchiwa. Il y avait là des enfants et des personnes âgées, et quelques ninjas. Sans doute en permission, si c’était durant la guerre. La scène était paisible, les Uchiwa discutaient tranquillement, et deux enfants qui devaient avoir 7 ou 8 ans jouaient près d’une cheminée. On entendait parfois un éclat de rire, clair et net. Puis un cri. C’était diffus. Etait-ce un cri d’effroi ? Non, plutôt le cri d’une personne qui se fait assommer, ou trancher la gorge. Un cri puissant qui s’assourdit d’un coup. Les deux enfants jouaient toujours, mais tous les autres s’étaient figés.

Et puis, l’enfer.

Une boule de feu s’abattit sur la maison, une explosion retentit, et quelque chose tomba du plafond. Des cris partout à présent. Des alarmes résonnaient au loin. Des silhouettes bondissaient partout au dehors, et le métal frappait le métal. Le jeune homme par lequel je voyais s’était levé lui aussi. Il effectua quelques signes, et lança un Katon vers le ciel pour illuminer la zone.

Dehors, plusieurs membres du clan uchiwa se battaient. Je reconnus la partie réservé à ce clan dans le village Chikara. Au sol, il y avait déjà plusieurs morts. Deux silhouettes passaient de cadavres en cadavres, se baissant un instant, prenant quelque chose, puis passant au cadavre suivant.


"Sanzokus !! Les sanzokus attaquent !!" (Uchiwa)

Des cris partout. Les deux silhouettes qui arrachaient les yeux des morts étaient protégées par un petit groupe de gens, portant des masques d’anbu. Mais au travers du masque, on voyait des yeux rouges, en forme de croix. Le shinri shirome. L’homme à travers du quel je voyais se lança en hurlant sur eux. Une jeune femme apparut en une fraction de seconde devant lui, fit quelques signes, et lui trancha la main tenant le sabre d’un coup de raiton.

Je sentis la douleur qui fusa au niveau du poignet, j’entendis le hurlement poussé par celui à qui appartenait ce souvenir. Je l’entendis hurler sharingan, et regarder droit dans les yeux de son opposante. Elle sourit, d’un sourire triste, et à une vitesse fulgurante, elle lui attrapa la tête et le plaqua contre un mur, l’assomant à moitié.

Le jeune Uchiwa tomba au sol, sonné. Son sang coulait, tiède, sur son bras. Je compris clairement sa pensée : « Comment font-ils pour se déplacer si vite ? Personne n’arrive à suivre… ». Effectivement, les sanzokus se déplaçaient, tuant, massacrant, collectant à toutes vitesses les yeux des morts. Le jeune homme hurla ensuite « grand-père » en voyant un ancien qui se battait pour protéger la maison en flammes, juste avant qu’il se fasse tuer. La vue devint floue, mais je vis les deux enfants recrocquevillés dans un coin se faire ligoté par un homme qui rigolait, une épée ensanglantée à la main, un masque de loup relevé sur la tête.

Puis l’homme se dirigea vers lui, le ligota, et le passa à un autre.


"Raid terminé, on se replie." (Sanzoku)
"Déjà ? Laisse nous nous amuser un peu..." (Homme au masque de loup)
"On se replie Gagyo. De suite !" (Sanzoku)

Puis la vision sauta. Je compris alors que les sanzokus se repliaient, et la vue du jeune homme, ligoté et porté comme un sac de patates sur l’épaule, alors qu’il perdait son sang, n’était pas au mieux, evidemment… Je vis le village de Chikara, à l’envers, s’éloigner. Les parties réservés aux clans Uchiwa et Hyuuga était en flammes… Les Sanzokus courraient, mais leur vitesse semblait réduite à présent…
Ils courrurent longtemps avant de finalement s’arrêter pour camper pour la nuit.


"Bien, les blessés, venez au centre vous faire soigner. Occupez vous des prisonniers, essayez d’éviter qu’ils ne meurrent, ils sont plus précieux vivants." (Sanzoku)
"On aurait pu rester plus longtemps…" (Gagyo)
"Non, Gagyo, c’était trop dangereux. L’alerte était donnée depuis longtemps…" (Jeune femme)

L’homme qui dirigeait l’opération… Je le connaissais !! Et la jeune femme aussi… Oh mon dieu…

"Nous n’avions pas le choix…"

la voix résonna dans ma tête. Elle n’appartenait pas au souvenir que j’étais en train de voir, je le savais. Non, c’était un souvenir transmis par Tokya, et c’était la voix d’Arnen, le meneur de cette attaque, qui me parlait.

"Nous n’avions pas le choix…"

Je me reconcentrais sur le souvenir. Il y avait environ une dizaine de prisonnier, Uchiwa ou Hyuuga. Tous des enfants hormis lui. Aucune perte chez les sanzokus, mais de nombreux blessés légers. Et il avait deux sacs entiers remplis de leurs morbides trophées. J’entendis encore les pensées du jeune Uchiwa : « C’est un véritable carnage… Comment ont-ils pu ? Comment ont-ils pu à se point surclasser le village ? ».

"Nous devrions repartir…" (Sanzokus)
"Impossible. Aucun de nous n’est en forme et Yoris, Leia et Kaldo sont au plus mal." (Arnen)
"Ils vont nous suivre. Nous devons être prêt à une éventuelle contre-attaque." (Jeune femme)
"Comme d’habitude. On voit que t’es une bleue Yoake." (Gagyo)
"Suffit." (Arnen)

Le silence tomba sur le camp.

"Gagyo, Yoake et Lioris, vous prendrez la première garde. Réveillez-moi dans trois heures." (Arnen)
"Bien." (Lioris)

Le silence tomba sur le camp. Les trois personnes désignées se positionnèrent autour du camp, les autres s’allongèrent pour dormir. La jeune femme s’occupait de surveiller les prisonniers. Elle leur donnait à boire, l’un après l’autre. Quand vint le tour de l’Uchiwa, je pus voir à quel point elle était pâle. En tant que médecin, je reconnus les symptômes annonçant une forte nausée du à un choc traumatique. Manisfestement, elle n’avait pas aimé cette soirée. Puis le noir. L’Uchiwa s’était endormi.

A son réveil, il sentit son bras le tirer. A travers son regard, je vis que son moignon avait été bandé afin de stopper l’hémorragie. Nombre de ninjas s’agitaient là. Ils portaient le bandeau de Chikara…


"Qu’est-ce… Que se passe t-il ?" (Uchiwa)
"Tu es réveillé ?" (Ninja de Chikara)
"Quand…" (Uchiwa)
"Nous les avons pourchassé et attaqué cette nuit. Ils se sont enfuis avec les prisonniers. Trois d’entre eux sont restés pour nous empêcher de les poursuivre plus loin. Du coup, comme ils étaient moins nombreux, ils ne t’ont pas emmené… Tu as eu de la chance." (Ninja)
"Trois…" (Uchiwa)
"Oui. Ils sont morts. Mais à cause d’eux, nous avons perdu la trace des autres…" (Ninja)
"Au village… Comment vont…" (Uchiwa)

Le ninja détourna le regard… Puis s’en alla en disant simplement à l’Uchiwa de se reposer. Au loin, trois cadavres étaient examinés. Ceux des fameux Yoris, Leia et Kaldo. Mais pourtant, ils avaient l’air en forme, comme les autres, hier. Pourquoi Arnen avait dit qu’ils étaient au plus mal ? Ils avaient au pire des blessures légères…
Le retour au village se passa bien, mais l’humeur générale était morose. Arrivé, l’Uchiwa insista pour aller voir son clan. La zone était en ruine, la plupart des maisons ayant brûlés. Le clan avait été décimé, les vieux et les ninjas tués, les enfants enlevés… L’Uchiwa s’assit et se mit à pleurer doucement…

Je revins à moi. Kenaro était en train de redisposer les braises du feu avec un brandon. Puis il releva la tête. Je vis la douleur dans son regard. La douleur et la haine. Je pouvais la comprendre, effectivement… Lui-même avait sans doute eu beaucoup de chance de ne pas être parmis les victimes ce jour là.


"Alors ?" (Kenaro)
"Alors quoi ?" (Ardanel)
"Alors vas-tu encore prétendre que les Koreiens ne sont pas tous des bouchers ?" (Kenaro)

Je soupirais…

"Sais-tu pourquoi Korei a été fondé ?" (Ardanel)
"Pourquoi ? Il y a eu une scission entre certains ninjas de Shinobi et certains ont désertés pour fonder Korei, c’est tout. Il n’y a pas de pourquoi." (Kenaro)
"Tu te trompes." (Ardanel)
"Comment ça ?" (Kenaro)
"C’est quelque chose dont seuls les haut gradés des trois villages sont au courant. Et les survivants de l’époque, bien sur. Moi-même, je l’ai appris par hasard." (Ardanel)

Ce n’était pas tout à fait vrai. Je l’avais appris en fouillant illégalement les bibliothèques de Chikara et de Gensou, en affrontant des gens du Zénith qui étaient au courant, et avec l’Ankoku, dont j’avais soigneusement caché la découverte.

"C'est-à-dire ?" (Kenaro)
"En l’an 1620, Mahou fut fondé…" (Ardanel)
"Pourquoi tu me parles de Mahou ?" (Kenaro)
"Ecoutes-moi du début à la fin, ou tu ne comprendras rien." (Ardanel)
"…" (Kenaro)
"Bref, avec la fondation de Mahou, qui suivait de peu celles de Yuki et de Chikara, les dirigeants de Shinobi étaient très inquiets. Les villages ninjas des autres pays se renforçaient, alors que Shinobi ne faisaient que s’affaiblir à cause de ces luttes intestines et ces scissions. De plus, le nombre d’affinités que contrôlaient en moyenne un ninja ne cessaient de diminuer." (Ardanel)
"Je sais cela." (Kenaro)
"Les dirigeants de Shinobi avaient très peur d’être envahis par un autre pays. Alors ils confièrent une mission à l’élite scientifique du village. Fonder un nouveau village, un village qui feraient des expériences pour rechercher de nouveaux jutsus, de nouvelles armes, et surtout, qui chercheraient à rétablir le grand nombre d’affinités dont disposaient chaque ninja. Cette mission devait être secrète, car pour parvenir à leur fin, il fallait beaucoup de cobayes, et donc… Des guerres." (Ardanel)
"Tu est en train de me dire…" (Kenaro)
"Ne m’interromps pas. Ce village, c’était Korei. Leurs habitants prirent le nom de Koreien, mais en vérité, ils se sentaient membres de Shinobi. Ils cherchèrent sur énormément de sujet, sacrifiant leur honneur et leur fierté au nom de leur village. L’une des découvertes obtenues fut le tristement célèbre Shinri Shirome." (Ardanel)
"Korei aurait agi sur ordres ? Tu te fous de moi !! Ce n’était pas des héros, mais des bouchers !!" (Kenaro, hurlant)
"JE T’AI DIT DE NE PAS M’INTERROMPRE !! Oui, Korei a agi sur ordre. Et c’est pour ça que durant la deuxième grande guerre Shinobi s’est battue à ses côtés. Oui, c’était des héros, ou plutôt, des sacrifiés." (Ardanel, hurlant encore plus fort)
"N’importe quoi, ce n’était que des monstres…" (Kenaro)
"Ah oui ? Tu te rappelles la jeune fille de ton souvenir ? Celle qui a blessé ton frère ? Elle s’appelait Yoake. Tu la situes ?" (Ardanel)
"Evidemment…" (Kenaro)
"Elle a été tuée lors d’une escarmouche. Enfin, tuée… Elle a d’abord été violée et torturée. Elle est morte à 20 ans. A notre âge Kenaro. Et pourquoi ? A cause de la folie de quelques dirigeants. Qui sont les monstres alors ?" (Ardanel)
"N’importe quoi…" (Kenaro)
"Et le meneur, il s’appelait Arnen. Lors de l’attaque finale, c’est lui qui s’est sacrifié pour permettre aux derniers survivants de s’échapper. Et ce type, Gagyo. Il aimait tuer, mais il est mort en protégeant son unité. Arrête de croire que c’était des machines à tuer, sans cœur. C’était des soldats, exactement comme toi ou moi…" (Ardanel)
"Je ne te crois pas." (Kenaro)
"Tu veux que je te récite le crédo de Korei ? Celui qu’on apprenait dès qu’on savait parler ?" (Ardanel)

Je vis une brève lueur de surprise et d’intérêt dans le regard de mon interlocuteur.


Dernière édition par Ardanel le 14/10/2009, 01:13, édité 2 fois
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Message par Ardanel 14/10/2009, 01:11

"Je suis un ninja. Ma vie appartient à mon village. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour le protéger, même au prix de ma vie, car le village est ma vie.
Je suis un membre du village. Si je faillis, les autres membres m'aideront, car nous ne faisons qu'un. Si je faillis, ils me pardonneront, car nous ne faisons qu'un. Mais si je faillis, alors je les aurai trahis, puisse ce jour ne jamais arriver.
Je suis un ninja. J’appartiens à Korei. Pour notre vrai village, je ferai tout ce qui est nécessaire. Je renoncerai à tout honneur, tout orgueil ou fierté. J'affronterai le mépris, la haine et la fureur des autres villages, car mon village à besoin de mon aide. Je renoncerai à tout ce qui sera nécessaire. J'irais jusqu'au bout, car mon village est ma vie." (Ardanel)
"…" (Kenaro)
"C’est suffisament explicite non ?" (Ardanel)
"Je ne te crois pas…" (Kenaro, murmure)

Je me murais dans le silence, et me couchais… Foutue soirée. On avait tout deux appris des vérités dérangeantes…
Je rêvais, ou plutôt, je cauchemardais, de charnier et d’enfants enlevés puis massacrés…

Je fus heureux de me réveiller, alors que le jour pointait. Vu ses traits, Kenaro n’avais pas mieux dormis que moi…


"Allez, on y va." (Kenaro)

Nous mangêames quelques fruits et biscuits secs, puis nous repartîmes. Le voyage se déroula sans histoire. Les plaines défilaient devant nous, mornes et sans intérêts. Parfois, on voyait quelques ruminants au loin, ou des oiseaux qui passaient haut dans le ciel, en formation en V… Des canards peut-être…

Finalement, nous entrâmes à Neri To.


"Bien. On cherche où, et qui, ou plutôt quoi ?" (Ardanel)
"On commence par trouver une taverne." (Kenaro)
"T’as soif ?" (Ardanel, narquois)
"C’est là qu’on pourra trouver des informations…" (Kenaro)
"Ce serait le cas si on cherchait des info sur le village, mais sur un voyageur ? Un ninja de surcroît, donc quelqu’un à la base, de discret…" (Ardanel)
"T’as une meilleure idée ?" (Kenaro)
"Non. Je pensais que tu avais un peu plus de renseignements, c’est tout." (Ardanel)
"J’en avais, mais ça date, et il bouge beaucoup…" (Kenaro)
"Hmm… On devrait ôter nos bandeaux." (Ardanel)
"Quoi ?" (Kenaro)
"On devrait les enlever, qu’on ne sache pas que nous sommes ninjas." (Ardanel)
"Et pourquoi ça ?" (Kenaro)
"Les langues se lient parfois quand l’interlocuteur est un shinobi." (Ardanel)
"Et elles se délient parfois aussi." (Kenaro)
"Certes, mais on pourra toujours remettre nos bandeaux si on obtient rien. Alors que l’inverse est impossible." (Ardanel)
"Soit. Et pour nos armes ? Et notre équipement ? On a la dégaine de ninjas, bandeaux ou non." (Kenaro)

Sans répondre, j’enlevai mon sac, puis rangeai à l’intérieur toutes mes armes, hormis mes dagues, bien cachées dans mes manches, et quelques shurikens que je planquai dans une poche extérieure. Puis je pris un peu de poussière de la rue et en frottait mes vêtements, les faisant apparaître plus miteux et moins solides qu’ils n’étaient en vrai.

Avec un soupir, Kenaro rangea aussi ses quelques armes, hormis un sabre court, mais ne toucha pas à ses vêtements.
Le village était calme. Pas un bruit, pas âme qui vive. J’avançai, suivi de près par Kenaro, qui me désigna quelques minutes plus tard un bâtiment. J’asquiesçai de la tête et me dirigeai vers ce qui était manifestement une taverne. J’entrais. Peu de monde. J’allais au bar et commandai deux verres.


"On paye d’avance." (Tavernier)

Un peu surpris, je sortis quelques piécettes que je mis sur le comptoir. Une main rapace s’en saisit en une fraction de secondes… Ce type m’était déjà antipathique. Sans un mot, il nous tourna le dos pour prendre deux verres, et nous servit à boire. Bon… Comment procéder ?

"Hé tavernier… On recherche quelques informations… Vous êtes un peu au courant de ce qui se passe dans les environ ?" (Kenaro)

Je me tournai pour surveiller la salle, apparemment indifférente, tout en écoutant la conversation. Le barman nous jeta rapidement un œil.

"Je ne sais rien." (Tavernier)
"Vraiment ?" (Kenaro)

Bruit métallique, sec. Trois pièces d’argent étaient apparues sur le comptoir, maintenu fermement par les doigts de Kenaro. Le regard du barman se dirigea droit vers elles. Il se lécha les lèvres.
Toujours aucune réaction de la salle.


"Que recherchez-vous ?" (Tavernier)
"Un type nommé Kero…" (Kenaro)

Le regard s’éloigne des pièces, nous dévisage. Le barman se retourne et lave des verres.

"Alors ?" (Kenaro)

T’as pas compris qu’il dira rien ? Idiot… Il a peur, c’est évident… Un avare comme lui vendrait père et mère pour trois pièces de cette valeur, j’en étais sur. Mais si sa vie était en jeu… Il fallait le faire parler autrement.

"Laisse tomber Ken. Ce type ne sait rien. On trouvera Kero une autre fois. En attendant, autant se faire un peu plus d’argent, comme ça, il sera ravi lorsqu’on le retrouvera. Hé, tavernier. Il n’y a pas moyen de se faire un peu d’argent ici pour des gens déterminés ?" (Ardanel)

Aucune réponse. Dans la salle, rien ne bouge. Mauvaise pioche. Faut aller chercher ailleurs. Je m’en allais, laissant Kenaro tenter de faire parler le barman en montant les prix. Dehors, le soir tombait. Je me baladais, cherchant, cherchant… S’il a peur, il y a forcément des types qui le surveillent. Ceux-là, je dois les manipuler… Cherche… Tu dois les trouver. Les villageois doivent avoir peur d’eux normalement…
Je fis un fois le tour du village, puis deux… Finalement, je vis deux types qui pouvaient correspondre. Assis à un bar restaurant, ils mangeaient des bols de nouilles. Un pauvre type à côté semblait terriblement gêné et se dépéchait de manger… Bon, et maintenant, je fais quoi ?


"Hé, Salto, ressers moi."

Sans un mot, le cuisinier et apparemment propriétaire du bar resservit un des deux hommes…
Parfait.

Je me redirigeais vers la taverne, et vérifiais à l’intérieur. Kenaro discutait toujours dans le vide avec le barman. Il ne restait plus qu’un type endormi, apparemment un ivrogne, vu ses vêtements.


"Henge No jutsu." (Métamorphose, Ardanel)

Je pris l’apparence de l’ivrogne et me dirigeai à nouveau vers le restaurant, en faisant attention qu’on ne me voit pas. Aux abords du restaurant, je fis semblant d’être ivre et renversait une poubelle, tombai, et jurait abondamment. Puis je m’accoudais au bar, à moitié affalé…

"Hé… Hé Salto… Tu connais… Ouaps… J’suis pas bien… Moi… Tu connais la meilleure ? Ce vieux radin… Il m’a refusé une bouteille à crédit… Parce qu’il a embauché des gens pour pro... Prota… Proto… Protéger sa baraque. Il dit qu’il veut plus payer… D’impôts… Sur la sécurité… Et il veut plus me servir... Moi…" (Ardanel)
"Tu dis qu’il ne veut plus payer hein ? Et qu’il a embauché des gens ?"

Je me tournai lentement vers l’un des deux hommes, pris un air affolé, et m’affalai au sol…

"Nan… j’ai rien dit. Rien du tout…" (Ardanel)

Puis je m’éloignai en trébuchant, et une fois hors de vue, reprit mon apparence normale…

"Bon, Salto, on va y aller… Transmet la note au boss."

J’entendis un éclat de rire et des gromellements, puis les deux hommes partirent vers la taverne.
Vite maintenant !!
Je courrus là-bas, tout en faisant deux clones, déboulai en trombe dans le bar, et sautai sur le comptoir puis assomai le tavernier sans qu’il ait eu le temps de crier.


"Tu fous quoi ? Il allait parler !!" (Kenaro)
"C’est ça… On va avoir de la visite. Des minables. Mais il ne faut pas qu’ils sachent qu’on est des ninjas." (Ardanel)
"Quoi ? Qu’est-ce que…" (Kenaro)
"Henge no jutsu." (Métamorphose, Clone)

Un de mes clones prit l’apparence du barman, tandis que l’autre traînait l’ivrogne dans les toilettes. Finalement, les deux types arrivèrent. Bon, j’espère que Kenaro ne se conduira pas bêtement.

"Bonsoir la compagnie…" (Type A)
"Vous êtes qui ?" (Ardanel)
"Vous n’êtes pas les bienvenues ici…" (Clone)
"Oh, ne prend pas ce ton là avec moi Carras…" (Type A)
"Il paraît que tu ne veux plus payer Carras… C’est vrai ? Le boss va être déçu. Très déçu." (Type B)
"Est-ce que ce sont des ennemis patron ?" (Ardanel)
"Oui. Foutez-moi ça dehors." (Clone)
"Voyez-vous ça… Nous mettre dehors, carrément." (Type A)
"Je m’en occupe, c’est bon Ken." (Ardanel)

Je m’avançai tranquillement vers les deux types. Bon, il fallait que je les batte sans leur faire trop de mal, qu’ils aillent faire leur rapport et que les renforts viennent. Si je les écrasais, le boss ne se montrerait pas, par peur d’avoir des ennuis. Le premier type s’avança, je mis la main dans ma tunique, comme si je prenais quelque chose, et sortit d’un mouvement imperceptible pour un œil non entraîné ma dague de ma manche. Pour ces types, ce serait comme si je l’avais prise dans ma tunique. Heureusement, elle n’était pas empoisonée. Je m’accroupis légèrement, afin de baisser mon centre de gravité, et marchait doucement. Il fallait avoir l’air d’un combattant expérimenté, mais pas exceptionnel non plus…
L’homme dégaina un sabre, et l’autre prit un nunchaku dans sa ceinture. Bon. Le type au sabre me sauta dessus, j’esquivai d’une roulade et lui flanquai mon poing dans la figure. Il recula, assez marri. Je sautai en avant, en plein dans la feinte grossière, et esquivai au dernier moment le coup de nunchaku avec ma dague, qui me fut arrachée des mains. Comme si j’étais mauvais en un contre deux quoi…

Je marchais encore plus lentement, l’air concentré. En vrai, je m’ennuyais à mourir. Ces types étaient des purs débutants. Le premier m’attaqua d’un coup de sabre, je me jetais au sol et d’un coup de pied d’apparence maladroit je lui tapais le poignet, je fis ensuite un roulé-boullé et me relevai avec son sabre en main. Je parai avec le nunchaku, coinçait le sabre dans la chaîne et tirait.

Un cri de surprise, et je mis un coup de genoux à l’homme qui me tombait dessus. Puis un coup de pied à l’autre qui se relevait.
Et voilà, tout deux à terre… J’allais ramasser ma dague et retournai près du bar.


"C’est compris ? Disparaissez et que je ne vous revois plus. Aucun d’entre vous !!" (Clone)
"Vous trois… Vous êtes des hommes morts." (Type B)

Les deux hommes sortirent. Kenaro semblait bouillir.

"Tu peux m’expliquer ?" (Kenaro)
"Plutôt que d’interroger un type qui ne sait pas grand-chose… Je préfère amener vers moi celui qui connaît tout ici." (Ardanel)
"Mouais…" (Kenaro)
"On devrait avoir une visite assez vite. D’ici demain matin au plus tard. On se relaie pour dormir ?" (Ardanel)
"Ok. Je prend le premier tour de garde." (Kenaro)
"Parfait." (Ardanel)

Je fus réveillé alors qu’il faisait déjà nuit. Kenaro me secouait l’épaule. Je me levais et prit la garde du lieu pendant qu’il s’allongea pour dormir. Dans trois heures, on échangerait à nouveau. J’allais près de l’entrée, surveillant les bruits, mais seuls la brise et un léger hullulement était audible. Une chouette devait chasser au loin. La nuit était belle et paisible. Les étoiles brillaient. Je me sentais bien. Je restais près de l’entrée, à contempler le firmament. Des pensées vagabondes me traversaient, je n’y prêtais aucune attention, appréciant uniquement l’instant, la quiétude de l’endroit et le plaisir de ne rien faire, tout simplement…
Les pensées… Chikara, Ryu, Ishii, Tetsuya… Korei. L’attaque sur le clan Uchiwa. Non. Je ne veux pas penser à ça. Peux importe ce qui est bien ou non. C’était nécessaire, pour Shinobi. Et c’est du passé.
Je soupirais. Les tourments de la pensée sont sans doute les pires. J’allais m’assoir et prit ma veille, qui se passa sans encombre. Je réveillais Kenaro à l’heure convenue et me glissait avec plaisir dans un sommeil sans rêves.


"Ardanel réveilles-toi." (Kenaro)

J’ouvris les yeux… L’aube pointait à peine. Mais il y avait du monde qui était à l’entrée, et Kenaro était sabre au clair. Je baillais et me levais.

"Alors les chiens de garde dorment là ? Vous n’avez même pas négociés une chambre ?"
"Négocier ?" (Kenaro)
"C’est qui votre chef ?" (Ardanel)
"Silence. Tu répondras uniquement quand on t’interroges."
"Donc ce n’est pas toi, face de raton-laveur. Le gros tas à côté de toi peut-être ?" (Ardanel)

Je vis que j’avais visé juste quand tous se tendirent.

"Baaaa, je m’en fous de qui ils sont et de tout ça. Tuez-les, ainsi que Carras, et brûlez cet endroit. Ca fera réfléchir les autres." (Gros tas)
"C’est bien lui." (Ardanel)
"Comme j’allais vous le dire… On a rien négocié. C’est juste un piège." (Kenaro)

Kenaro se rua alors à l’assaut. En quelques instants, il avait tranchés tous les gardes du corps du gros, et l’avais ligoté. Que des minables, encore… Il traîna ensuite le gros à l’intérieur.

"Je dois admettre que tu as eu une bonne idée Ardanel." (Kenaro)
"Merci…" (Ardanel)
"Vous êtes qui ? Vous voulez quoi ?" (Gros tas)
"Qui nous sommes ? Des ninjas de Chikara. Et on veut tout savoir sur Kero. Parle vite. Sinon, tu vas avoir des ennuis, je te le promets. Mon collègue Ardanel est spécialisé dans les interrogatoires." (Kenaro)
"Chikara ?" (Kenaro)

L’homme nous regarda. Il commençait à avoir peur.

"Je t’ai dit de parler… Oh et merde, je suis pas fait pour ça. Ardanel ?" (Kenaro)
"Je m’en charge, c’est bon." (Ardanel)
"Ne l’abîmes pas trop." (Kenaro)
"Tant qu’il peut parler, ça va non ?" (Ardanel)
"Oui oui…" (Kenaro)
"On peut parler avec des membres en moins… Quoique un œil arrachée délie pas mal les langues aussi…" (Ardanel)

J’avançai vers l’homme avec un sourire sadique. Il avait peur maintenant. Je sortis ma dague et la fit courir sur sa joue, puis la plantais légèrement sous l’œil. Un peu de sang coula. Il était terrorisé à présent.

"Attendez !! Attendez, je dirais tout. Ne me faites rien." (Gros tas)

Je m’éloignai pour prendre le petit déjeuner pendant que Kenaro se renseignait, puis nous partîmes. Direction l’est. Je quittai le petit village sans regret. La pègre dans un village aussi petit… Assez incroyable en fait.

"Spécialiste des interrogatoires hein ?" (Ardanel)
"Quoi ? Ca a marché non ? Bravo pour ton jeu d’acteur au fait…" (Kenaro)
"Je n’aime pas ce rôle. Ne recommence pas." (Ardanel)

Encore une fois, un voyage… Nous avions ressortis notre équipement au moins. Je me sentais mieux avec mon sabre à la ceinture, et mes dagues dans mes manches. Alors que nous avançions, je m’aperçus que je connaissais l’endroit. Finalement, Kenaro me fit signe d’aller plus doucement et discrètement à présent.

Nous étions près de l’endroit ou j’avais récupéré l’Ankoku. Drôle de hasard… Le monde est petit. Nous étions en train de gravir la montagne qui surplombait la grotte. Lentement, discrètement… La nuit tombait… Et puis je le vis. Kenaro l’avait vu aussi car il me fit signe. De la fumée. Quelqu’un avait allumé un feu. A pas de loup, je suivis Kenaro. Un homme, seul, se faisait cuire de la viande.


"Cest lui ?" (Ardanel)
"Le signalement correspond…" (Kenaro)
"Alors allons-y…" (Ardanel)
"C’est moi qui y vais. Tu me couvres." (Kenaro)
"Si tu y tiens…" (Ardanel)

Je le suivis… Du regard. Il descendit à pas de loup. L’approche était excellente, dans un angle mort, sans un bruit qui ne pouvait passer pour un son nocturne normal. Il n’y avait pas de vent, donc pas d’odeur intempestive… Le sabre se leva sans un bruit. Puis Kenaro sauta dans le cercle de lumière créé par les flammes et sa lame s’abattit dans un chuintement de mort.
Le feu explosa alors. La silhouette se transforma en épieux de glace qui fusèrent dans tous les sens, pendant que la montagne s’éboulait.

Je retins un juron et m’abritais derrière un arbre, puis sautai d’abri en abri vers le cratère nouvellement formé. Des explosions retentissaient partout, les rochers dévallait la pente, et des pics de glace frappait ici et là.
Sacré piège, on n’avait rien vu…
J’apperçus alors un mouvement du coin de l’œil. J’étouffais un nouveau juron, et me retournais. Je levais le bras et le métal tinta lorsque le sabre qui me visait cogna contre la dague camouflée le long de mon avant-bras. Le sabre glissa le long de la manche, tranchant sans problème le tissu…

Futon. Attention.

Je dégainais mon sabre, mais il avait disparu. Il est bon, merde… C’est pas le moment, il a l’avantage du terrain et de la situation… Un pic de glace me frappa alors dans le dos. Sans mon sac, il m’aurait transperçé. Là, il ne fit « que » me jeter à terre. Je roulais et insufflai Raiton dans mon sabre, que je levais. Bon réflexe. Azukeru trancha le sabre adverse et je vis mon ennemi, qui eu l’air surpris…


"Etonnant. Je ne pensais pas qu’on pouvait couper si facilement un sabre affutée au Futon. Tu as un sabre redoutable petit." (Kero)
"C’est un sabre Raijin, et il s’appelle Azukeru." (Ardanel)
"Une lame Raijin… Incroyable… Enfin… Ca ne changera rien à l’issue du combat." (Kero)

Dans un nuage de fumée, le clone disparu. Un simple clone ? Merde… Non, attends, c’était son vrai sabre là ? Alors… Une substitution avec un clone ? Qu’il annule aussitôt ? Il était sacrément rapide… Peut importe, ou est Kenaro ? Cet abruti est quand même pas mort…
Non. Là, à gauche… Merde, je peux pas le secourir et me défendre en même temps… Tssss…
Je me ruais vers l’Uchiwa. J’allais avoir besoin d’un atout.


"Shinri Shirome." (Ardanel)

Voilà… Le bleu de l’eau présent partout autour de moi en faible quantité. Là-bas, une grande tâche bleue. Sans doute Kero. Et devant moi… Du bleu !!

Je bondis en arrière au moment ou le faux Kenaro explosa, et je parvins de justesse à dévier les pics de glace de la pointe de mon épée.
L’enfoiré !! Bon, ou est Kenaro ? C’est un Uchiwa, alors… Du rouge.
Là !!


"Raiton, Ha juujika." (Croix tranchante, Ardanel)

Mon attaque Raiton découpa le sol gelé, et je l’explosai d’un coup de pied. Je dégageai Kenaro.
Il saigne, merde… Baaa, pas le temps de m’en occuper. Pour la fuite, il va falloir que je dévoile tout mes atouts. Tant pis.


"Futon, Akikaze no Jutsu." (Brise d’automne, Ardanel)

Une lame de vent se dirigea vers Kero. Il était bien trop loin pour que cela le blesse, mais avec le désordre ambiant… La poussière se leva et nous cacha à sa vue…

Maintenant !!


"Koukiatsu Hei." (Mur de pression, Ardanel)

Je m’enfuis à toute vitesse. Au bout de quelques instants, je sentis quelque chose s’écraser contre le mur invisible que j’avais dressé. J’entendis un cri de surprise. Je le relâchais alors avant de trop m’épuiser, puis je me cachais soigneusement, mon fardeau humain sur l’épaule…

J’attendis quelques instants, le temps d’être sur de ne pas avoir été repéré, puis je désactivai le shinri shirome et je repartis. Jusqu’à un petit village que je savais proche. J’arrivais en pleine nuit, et allais toquer à l’hôtel, puisqu’il n’y avait pas d’hôpital. Après d’âpres discussions, je pus louer une chambre ou j’installai Kenaro. J’envoyai chercher une bassine et de l’eau chaude, et sortis mes affaires de médecine. Je l’auscultai alors…


"Bon… Il a été enseveli sous les rochers, mais d’une manière ou d’une autre, il a réussi à éviter d’être écrasé. Il aura juste des sacrés bleus, mais rien de cassés, et pas de contusions. Le problème est là…" (Ardanel)

Sur son flanc droit, il avait été touché par un des pieux de glace. Un trou béant se dirigeait jusque dans ses côtes. La rate avait été pulvérisée, ainsi qu’un rein. Reconstruire des organes était un boulot monstrueux et épuisant. Et ce type était un salopard que je haïssais. Je devrais peut-être simplement le laisser mourir… Il avait aussi des brûlures mineures sur le visage et les bras, sans doute dû à l’explosion du feu.

"Voilà l’eau chaude… Ca ira ?"
"Oui. Merci." (Ardanel)

Je me mis au travail. Je commençais par stopper l’hémorragie, puis je nettoyais la plaie, et avec mon chakra, vérifiais qu’aucun corps étranger n’était rentré à l’intérieur. Je trouvais quelques cailloux de petites tailles, que j’ôtais. Puis je passais au gros morceau. Je m’appliquais à accélérer la regénération et je poussais les cellules à se diviser, encore et encore, afin que tout soit reconstitué, et non pas simplement la peau. Mon chakra filait à une vitesse dangereuse, mais je pouvais voir les progrès petit à petit. Finalement, je pus terminer. Je bandais la plaie, à présent mineure, après l’avoir à nouveau désinfectée, content d’avoir pu recréer les organes. Il faisait grand jour désormais. Je notais ce fait sans y faire attention en m’effondrant sur un lit.

Je me réveillai en pleine nuit. Direction le chevet du malade. Je refis les bandages, surveillais son état général, et, rassuré, je mangeai un petit morceau et retournai dormir. Rebellote le lendemain. Je passais la journée à le regarder se rétablir. Il se remettait très bien, j’étais donc plutôt détendu. Le surlendemain de notre arrivée, je le trouvais debout à mon réveil, en train de ficeler son paquetage.


"Réveillé ?" (Kenaro)
"Oui… Tu n’aurais pas du te lever avant que…" (Ardanel)
"Je vais bien. C’est bon." (Kenaro)
"Je devrais quand même vérifier." (Ardanel)
"Non. Je vais bien je te dis." (Kenaro)

Sans répondre, je m’approchais, lui levais le bras et tapotais le bandage, puis je le retirais… Il ne dit rien et se laissa faire, mais il était manifestement contrarié. La plaie s’était bien refermé mais en bougeant il tirait dessus et faisait légèrement saigner son flanc. Et la blessure serait plus longue à fermer…

"Tu devrais…" (Ardanel)
"Non. On part tout de suite." (Kenaro)
"D’accord. Attends au moins une seconde." (Ardanel)

J’allais chercher dans mes bagages une pommade désinfectante que j’appliquais sur la plaie, ce qui empêcherait le sang de trop couler. Puis je refis un bandage, très serré.

"C’est bon." (Ardanel)
"Alors allons-y." (Kenaro)
"Ne fais de folie, ou tu y resteras." (Ardanel)
"C’est à moi de décider ce que je dois faire…" (Kenaro)

J’abandonnais. Qu’il meure, après tout, s’il y tient tant. Il ne m’a même pas remercié de lui avoir sauvé la mise. Et en plus, il faut refaire la traque du début. Chiant.

"On commence par quoi ?" (Ardanel)
"Allons voir son feu de camp, il a probablement du l’abandonner juste après notre attaque, mais on trouvera peut-être quelques indices sur sa destination…" (Kenaro)
"Peu probable… Mais allons-y." (Ardanel)
"Tu as une meilleure idée ?" (Kenaro)
"Non, je ne sais pas trop…" (Ardanel)

Mais Kero, lui, doit se demander qui l’a attaqué, et pourquoi. Il a surement prévu que nous reviendrions à son feu de camp, et il a du y installer des pièges. Si la dernière fois, c’était juste le minimum d’auto-défense, cette fois…

Mouais, j’ai pas vraiment envie de mourir, mais à part le shinri shirome, je vois pas comment détecter les pièges, et je ne peux pas vraiment utiliser mes yeux avec Kenaro à mes côtés. Donc, impasse… Il doit pourtant y avoir une solution. Il y a toujours une solution. Il suffit de la trouver. Enfin, en théorie.

Mais je ne trouve rien, et nous approchons, inéluctablement, du lieu de l’embuscade. Je suis tendu, j’ai peur. Ca faisait longtemps que ça ne m’étais pas arrivé. Mais il y a trois jours, j’avais été surclassé par un Kero pris par surprise, et Kenaro avait été écrasé. Pas dit que je puisse faire quelque chose de plus cette fois, avec un Kenaro blessé et un ennemi aux aguets. Tiens, ma main est crispée sur la garde de mon sabre. Je ne m’en étais même pas aperçu. Je ne sais même pas quand je l’ai pris.

Le soleil est assez haut dans le ciel maintenant. On a un petit vent dans le nez, une légère brise. Pas vraiment dans le nez d’ailleurs, plutôt de trois quart-face, et un quart à droite. Les buissons bruissent et ondulent à son doux rythme. Il y a trois oiseaux devant, sur un arbre. J’ai une douleur à une articulation du deuxième doigt de la main droite, j’ai du faire un faux mouvement. Ou alors je suis trop crispé et ce n’est pas bon pour les jointures, le manche de mon sabre étant plus solide que mes os. J’ai vu un lapin tout à l’heure. Le cerveau remarque vraiment des choses stupides et complètement inutiles. Surtout quand je suis tendu comme ça…

Attends une seconde. Les animaux. Les champs de bataille. L’instinct…

D’un seul coup, le soleil semble briller plus fort, l’air est plus vivifiant que froid, la journée plus belle. Kero, tu vas mourir. Mon sourire à cette pensée dévoile mes canines. Bizarre, je ne prenais pas vraiment plaisir à tuer avant. Mais là, je sens que ça va me plaire… J’ai presque envie de rire. Et pourquoi pas à près tout ? J’explose de rire, au grand désarroi de mon compagnon.


"Tu veux nous faire tuer ? Ne fais pas autant de bruit ! On dirait un genin." (Kenaro)
"Je viens d’avoir une bonne idée. J’étais inquiet à cas ou il y aurait eu des pièges là ou nous nous rendons, mais en fait… Je ferais l’appât, j’ai pensé à un moyen infaillible de survivre. Si Kero est là, profite de l’ouverture." (Ardanel)
"Un moyen infaillible ?" (Kenaro)
"Tu es curieux ? Tu verras bien…" (Ardanel)

La journée passe, et nous campons finalement pas loin du lieu dangereux, à la lisière d’une forêt. Nous irons de jour, pas alors que la nuit tombe. Je sors la viande séché qu’il nous reste. On se passera de feux. Nous mangeons en silence, attentifs aux alentours. Il ne s’agit pas de se faire surprendre. Mais rien ne se passe. Ou plutôt si. Comme prévu, il n’y a rien. Absolument rien. Je ne peux retenir un nouveau sourire… Bientôt, il va mourir.

Le soleil se lève finalement, et nous partons. A ma demande, nous faisons un petit détour. Je veux arriver par le nord-est. En surplomb, en fait. Kenaro me regarde bizarrement mais accepte quand je lui dis que c’est en rapport avec mon rôle d’appât.

Nous ne sommes plus loin, je m’arrête et cherche un endroit correct pour avoir une bonne vue d’ensemble. Finalement, je trouve une petite corniche. Bien, vue parfaite. Piège parfait. Katon, Futon, Doton et Suiton hein ? Quel dommage qu’il n’ait pas Raiton, car du coup, ses pièges sont inutiles… Je modèle quelques cubes de chakra et emprisonne l’ensemble, puis laisse Kenaro sur place.


"Quand je rengainerais mon sabre, c’est le signal pour que tu le prennes à revers, ok ?" (Ardanel)
"D’accord, mais…" (Kenaro)
"Ca ira."

Il y a des pièges. C’est certain. La question maintenant, c’est sera-t-il là, lui ? Le type des pièges dépend de cette réponse. Je prends mon souffle, expire un grand coup, et me lance.

Quelques pas en avant, puis un grand saut. Je retombe en souplesse sur un rocher et saute aussitôt sur le côté, à peine ai-je posé le pied que je re-saute en avant. Et ainsi de suite, suivant une logique bien précise. Je m’arrête. L’occasion de reprendre mes esprits. Pièges qui se déclenchent sur decision, aucun doute. Il est là, tout prêt. Il doit nous surveiller. Je n’ai plus qu’à lui laisser une ouverture. Encore un saut, et je tomberais sur de la terre fraîche. Pour l’instant, je suis allé de roche en roche, comme on pouvait s’y attendre. Je baisse la tête, et contemple la garde de mon arme.

Azukeru… Puisses-tu me protéger encore une fois.

Dans un chuintement de mort, je dégaine ma lame, qui émet un léger sifflement. Je sens une légère vibration dans mon chakra. Kenaro s’impatiente. Allez, ouvrons le bal. Je saute en avant, et atteris dans la terre. Rien. Merveilleux. Je m’agenouille en plantant mon sabre là, dans le sol, et pose ma tête sur la poignée, yeux fermés. Mon chakra Raiton se diffuse dans le sol, au travers du sabre, cherchant un autre chakra, fouillant pour trouver son origine, celui qui le manipule, et son emplacement…

Une ombre surgit alors dans mon dos et une lame s’abat sur ma nuque. Je sens une explosion avant que mes oreilles n’entendent plus rien et que mon corps ne s’affale au sol, comme un pantin désarticulé.
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Message par Ardanel 15/10/2009, 00:09

La vache, ça a été beaucoup plus violent que ce à quoi je m’attendais. Mais mes membres sont toujours là, apparemment. Bon, rapide tour d’horizon. Me concentrant sur mon chakra, je suis son parcours dans mon corps. J’ai une bonne contusion dans le cou, qui rend ma vue un peu floue, et les oreilles qui sifflent, mais rien de grave ou d’irréversible. Pour le reste, ça va, juste quelques écorchures. Mais la vache, ce qu’il peut être fort…

Je me relève tant bien que mal et regarde Kero. Il est à terre, l’air un peu sonné, comme moi. Je sors mon épée du sol, et fais quelques pas pour attirer son attention. Ne sachant pas son état, il est hors de question que je m’approche de lui pour essayer de lui porter un coup fatal et risquer de tomber dans un piège. Non, je veux juste qu’il ne regarde pas derrière lui… Sinon, tout ça aurait été inutile… Il se relève, apparemment méfiant. Il ne semble pas trop mal en point. Quelques morceaux de glace tombent au sol alors qu’il se met debout, et une fraction de seconde plus tard, son corps se retrouve quasiment entièrement recouvert d’une fine couche bleutée…

Une armure de glace. Balaise. C’est comme ça qu’il a pu éviter le gros de l’attaque… Oui, aucun doute, ce type est plus fort que moi. Et ça m’irrite au plus haut point. Ca aussi c’est nouveau.


"Ce n’est pas la première fois que tu me fais ce coup là…" (Kero)
"Quel coup ? Planter mon sabre en terre et prier ?" (Ardanel)
"Ahah. Très drôle. Hilarant. Tu fais souvent l’abruti comme ça ?" (Kero)

Connaaaaarrrrdddd !!! Mais tu verras qui es l’abruti quand j’aurais réussi à te faire oublier Kenaro, que tu dois d’ailleurs penser mourant. Je me ferais une joie de t’achever et de prendre tes yeux…

"Je vois pas pourquoi je te répondrais." (Ardanel)
"Ok. Personnellement, je ne vois que deux options : un mur invisible, créé par Futon ou Hyoton, ou un genjutsu. Vu que le fait que tu ais été touché ne ressemble pas à du genjutsu, je parierais sur un mur invisible, et particulièrement sur du Futon." (Kero)

L’enfoiré… Il est vraiment bon…

"Et maintenant, dis-moi, que me veux Chikara ?" (Kero)

Nous n’avons pas mis nos bandeaux… Comment peut-il savoir ?

"Comment le saurais-je ?" (Ardanel)
"Vous êtes Chikarien, et vous venez probablement en mission non ? Tu le nierais ?" (Kero)
"Mais oui. Totalement." (Ardanel)
"Hé bien tu as tort. L’autre jour, quand je t’ai attaqué, tu as arrêté mon sabre chargé au Futon avec ton bras. J’ai entendu un tintement métallique, donc tu portes des lames ou des barres de métal sur tes avant-bras, et peut-être tes jambes, afin d’obtenir une défense supplémentaire et un effet de surprise pour contre-attaquer. Pourtant, tu te battais au sabre. Ce qui est normal quand on a une lame Raijin et qu’on est Raiton, tu me diras… Mais cela témoigne d’une grande force physique, une de celle qui s’acquière dès l’enfance, pour pouvoir bouger aussi vite. Et seul Chikara pousse ses entraînements au taijutsu aussi loin, dans la région." (Kero)
"Une bonne analyse, et essentiellement juste, mais il existe d’autres spécialistes en taijutsu dans le monde…" (Ardanel)
"Ce n’est pas faux. Mais tout à l’heure, pour descendre des rochers, tu as évité tout mes pièges en utilisant un genre de taijutsu que je n’ai pas compris. Je n’ai jamais vu ça. J’ai du mal à croire qu’il existe autrepart qu’à Chikara des gens apprenant deux taijutsu différents, en général, les gens trouvent qu’un, c’est déjà chiant. Donc tu es Chikarien." (Kero)
"Bien, puisque tu l’affirmes, je suis Chikarien. Et ensuite ?" (Ardanel)

Il n’est pas à négliger… Son sens de l’observation est excellent, et ses déductions aussi. Il semble très expérimenté, il maîtrise quatre affinités, et même une combinaison, Hyoton, et semble maîtriser le tout à la perfection. Il s’y connaît en taijutsu, et apparemment, aussi en genjutsu. Mais j’ai encore l’avantage…

"Ensuite ? Nous allons en finir. A moins que tu ne veuilles me rejoindre ? Tes capacités sont étonnantes, tant ce mur bizarre que ce taijutsu inconnu." (Kero)
"Désolé, je passe. Mais si tu veux, je peux t’expliquer un peu ces capacités, en guise de cadeau au condamné…" (Ardanel)
"Quelle confiance en soit, c’est impressionnant…" (Kero)

C’est ça, raille autant que tu veux… Du moment que j’ai ton attention. Je baisse légèrement mon sabre afin de montrer que je n’ai pas d’intention belliqueuse immédiate. Il me jauge du regard, et semble me compter comme quantité négligeable, puisqu’il se permet le luxe de s’adosser à un rocher. Connnaaaarrrrdddd…

"Tout d’abord, tu as fait des grossières erreurs pour tendre ton piège." (Ardanel)
"Ah oui ?" (Kero)
"Oui. Celui de l’autre jour, était parfait. On n’a rien vu venir, mais celui d’aujourd’hui est beaucoup trop large." (Ardanel)
"S’il est de qualité, la largeur n’a pas d’importance…" (Kero)
"Faux !! Dis moi, sais-tu combien de neurones abrite un cerveau humain ?" (Ardanel)
"Hein ? Quel rapport… Je sais pas moi, un million ?" (Kero)
"Plus de 100 milliards. Et chacun est connecté aux autres. Le nombre de connexion que fait chacun vas de 1 à plusieurs dizaines. Soit au total, des milliers de millards de connexions." (Ardanel)
"Soit. Et alors ?" (Kero)
"Alors, le cerveau se sert de ces connexions. A chaque infime fraction de seconde, nos sens envoient des informations sur tout ce qui nous entourent. Et ces informations sont traitées par ce gigantesque assemblage de neurones qu’est le cerveau. Nous utilisons ensuite ces informations pour raisonner et prendre des décisions. Problème : Comment ne pas être submergé ? Normalement, on devrait l’être, et le cerveau serait court-circuité…" (Ardanel)
"Il faut ignorer certaines informations…" (Kero)
"Exact. Le cerveau ignore la majorité des informations. Et ainsi, on « voit » moins de choses autour de nous. Du coup on raisonne moins. Le cerveau maintient la quantité d’informations que nous pouvons percevoir à la limite de ce que nous sommes capable de traiter, sinon, nous deviendrions fous." (Ardanel)
"Je ne vois toujours pas ou tu veux en venir…" (Kero)
"Qu’est-ce que l’instinct ? C’est tout simplement ces informations non-traitées, cachées en quelque sorte par notre cerveau, qui nous pousse, par le biais du subsconcient, à faire un choix en ayant connaissance de plus de données. Maintenant, l’homme raisonne tellement qu’il se sert peu de son instinct. Mais les animaux ?" (Ardanel)
"Ils raisonnent moins, et donc agissent plus par instinct. Ils auraient donc senti le danger ?" (Kero)
"Bien sur. Ils sentent les infimes charges de chakra cachés dans le sol, et l’assimilent à un danger. Donc ils ne s’en approchent pas. Hier soir, je n’ai pas vu ni entendu un seul animal, un seul oiseau. Pourtant, j’étais à la lisière d’une forêt, une zone peuplée d’animaux nocturnes. Je savais donc qu’il y avait quelque chose qui clochait. Que la zone était piégée. L’absence de bruit me le certifiait. Et aujourd’hui, ça a été pareil. Je n’ai pas vu une bestiole de la journée, à part quelques insectes…" (Ardanel)
"Je vois… Je t’ai peut-être un peu sous-estimé… Mais ça n’explique pas comment tu as évité les pièges…" (Kero)
"J’y viens. Ce taijutsu étrange, comme tu dis, je l’ai appelé Honnou (l’instinct)." (Ardanel)
"Tu veux dire…" (Kero)
"Lorsque je l’utilise… Je coupe volontairement toutes mes facultés à raisonner, et j’agis par pur instinct. Autrement dit, je réagis uniquement aux stimulations extérieures, que je ressens avec une acuité extraordinaire. Je pouvais donc ressentir ton chakra et l’éviter. L’ennui, c’est que ne raisonnant pas, je ne pense pas non plus à attaquer. C’est un taijutsu uniquement défensif." (Ardanel)
"Je vois… Et pourquoi m’informes-tu de ça ?" (Kero)
"Je te l’ai dit, c’est une faveur pour un condamné…" (Ardanel)
"C’est ça… Et ces murs ?" (Kero)
"Hé bien… Tu as mis dans le mille. C’est du chakra Futon que je mélange à l’air, afin de le contrôler et le durcir. Je peux le faire très rapidement, mais je dois être physiquement en contact avec la zone que je modifie." (Ardanel)

Je fis passer mon sabre dans la main gauche, et tendis la droite. Puis, de la main gauche, je rengainais mon sabre, et tendis l’autre main, et commençais à malaxer mon chakra dans ma main droite. Ca allait être un peu long mais…

"Tu rengaines ton arme ? Pas prudent." (Kero)
"Aucun danger. Là, je viens de dresser un mur de plusieurs mètres de long et de haut. Oh, et il s’enfonce aussi dans le sol, donc ton Doton est inutile. Et si tu veux le contourner, j’ai le temps d’en faire un autre. Bien sur, tu peux essayer de le forcer, mais comme tu t’en es aperçu, il y a une réaction de défense s’ils cèdent…" (Ardanel)
"Ouais… Une jolie explosion. Mais pourquoi gardes-tu tes mains comme ça ? Tout à l’heure, tu avais un mur du genre qui te protégeais le cou, tu n’as donc pas besoin de tes mains…" (Kero)
"C’est dans les mains qu’il y a le plus de point de contrôle du chakra, et donc c’est en me servant de mes mains que je fais les murs les plus solides. Je n’ai pas envie d’être encore une fois jeté à terre…" (Ardanel)
"Bon. Donc tu es un spécialiste de la défense. En taijutsu comme en ninjutsu. Je ne peux donc pas te toucher, mais tu ne peux pas m’affronter non plus. Alors on fait quoi ? On se toise du regard jusqu’à ce que l’un de nous meure de faim ?" (Kero)
"C’est une solution. Mais il y en a une autre. Je suis désolé, mais en expliquant mes capacités… J’ai menti." (Ardanel)

Je le vis me regarder, pas surpris du tout, et puis Kenaro apparut dans son dos, sabre au clair. Un éclair de compréhension passa dans ses yeux alors qu’il tournait la tête. Il du me voir du coin de l’œil, c'est-à-dire à peine, m’élancer à mon tour en avant.

"Et merde…" (Kero)
"Crèves ! En'shoubyousou. " (Cœur des flammes, Kenaro)
"Bakuha Atsuryoku." (Explosion de pression, Ardanel)

Il avait sauté sur le côté pour éviter le coup de sabre, evidemment, mais c’était des flammes qui l’avaient accueilli, et plutôt violente. Joli technique. La glace ayant fondu, Kenaro avait pu placer un coup de sabre, lui entaillant le bras droit du coude jusqu’à la main. Quand à moi, le prenant à revers (et oui, t’es obligé de me tourner le dos pour faire face à la menace Uchiwa abruti), je l’avais touché au flan avec mon Bakuha Atsuryoku, que je modelais depuis mon petit discours sur les murs de pression. La technique de corps à corps la plus puissante que je connaissais fut efficace, brisant son armure de glace (qui n’avait pas fondu de ce côté) et lui cassant sans doute quelques côtes.

Il ressauta bien sur immédiatement, et dressa un mur de Doton, bloquant Kenaro. Celui-ci pivota et chercha à le prendre à revers. Bien. Attirer son attention à nouveau.


"Mes murs invisibles, comme tu dis, je peux les contrôler à distance. Avant de descendre, j’en aie entouré mon partenaire, ce qui l’a protégé de ton piège. Une belle explosion de glace là-haut, je l’ai senti juste avant que ton sabre ne heurte mon mur et qu’on soit tous les deux sonnés. Mais elle a été complètement inefficace. Et toi, tu étais tellement confiant envers tes pièges que tu as tourné toute ton attention sur moi. Surtout lorsque je t’ai parlé de mes capacités, que tu ne connais pas." (Ardanel)
"C’est donc pour ça que tu me parlais de tes capacités… Pour détourner définitivement ma vigilance… " (Kero)
"Oui. Mais j’ai menti. Oh, pas entièrement évidemment, ce serait impossible et paraîtrait peu plausible, mais tu ne peux pas deviner mes capacités de combat par rapport à ce que je t’ai dit. Ah, au fait, le Honnou à un autre nom : Hannou, la réaction. Tu vas comprendre pourquoi." (Ardanel)

Sur ses mots je m’élançais sur lui, alors que Kenaro arrivait de l’autre côté, Sharigan activé. Kero se tourna rapidement pour voir la menace, puis se retourna vers moi et fit des signes. Doton ? Hyoton ? Suiton ? Futon ? Katon ? Il a trop de possibilités… Si seulement je pouvais activer le shinri shirome… Mais avec Kenaro présent… Bon, ma seule option est le Hannou, faisons confiance à mon « instinct » (là-dessus j’avais dit la vérité, l’instinct n’a d’instinctif que son nom…) et à mes réflexes exarcerbés par cet état. Je laissais donc les rennes libre à mon corps, et regardais de l’extérieur mon corps se défendre et ré-attaquer instinctivement. Kero se défendait vraiment bien, son taijutsu était excellent, et il utilisait la glace pour ralentir mes mouvements. Il avait donc utilisé du Hyoton… Kenaro l’attaqua par derrière, et il dut faire des murs de terre pour se protéger.

Il était vraiment fort. Il arrivait à tenir face au Hannou, et à contenir Kenaro en dehors du combat en utilisant du Doton. Certes, ce dernier était blessé, mais tout de même… Finalement, mon corps se rejeta en arrière, juste à temps pour éviter un sabre chargé au Futon, et je dégainai à toute vitesse mon propre sabre.


"Katon, Oukou hiryuu." (Prince des dragons, Kenaro)
"Hyoton, Hanazakari." (Floraison, Kero)
"Raiton, Ha juujika." (La croix tranchante, Ardanel)

De la neige sembla partir autour de Kero à toute vitesse, un dragon immense s’envola du sabre tendu de Kenaro, et une double lame de Raiton parti du mien. La neige se révèla être des fleurs de glace, extrêmement tranchante. Elles ne purent rien toutefois face au dragon de Kenaro, qui faisait fondre instantanément toutes celles sur son chemin. Quand à mes lames de Raiton, elles arrêtèrent les fleurs venant en ma direction, mais ne touchèrent pas Kero. Aux alentours, des arbres s’effondraient et des rochers éclataient, percés et découpés par la glace.

Le cerveau note vraiment des trucs inutiles… Je me ruais en avant alors que Kero dressait un grand mur de terre pour se protéger du dragon. Peine perdu, ce dernier pulvérisa le mur et je vis stupéfait mon adversaire être emporté dans les airs par le déluge de flammes. Kenaro ne bougeait plus, mais il regardait…

Il contrôle le dragon avec son Sharingan !! Je m’arrêtais, peu enclin à être emporté moi aussi et levait la tête. Kero se débattait, mais il n’avait pas de sol à proximiter pour se protéger, tout jutsu de feu ou de vent ne faisait qu’amplifier son supplice, et sa glace ou son eau partait instanément en vapeur sans affaiblir le dragon… Je le vis hurler mais n’entendit rien, le bruit du brasier que provoquait le dragon couvrait tout… Et la forêt commençait à brûler… La vache, sacré jutsu… Depuis quand Kenaro maîtrise des trucs comme ça ? Si je devais l’affronter…

Finalement, Kenaro s’effondra. Sa blessure ? Ou ce truc consomme trop de chakra ? Il se releva aussitôt mais le mal était fait, le dragon se volatilisait en diverses flammes que le vent dispersait. Kero était libéré. Mais bon, avec ce qu’il avait pris… Il retomba lourdement au sol, et j’entendis cette fois son cri de douleur au moment du choc. Pas étonnant, il devait être brulé au moins au deuxième degré sur tout le corps, et il tombe de plusieurs mètres de haut par terre…

Je m’élançais vers lui. Il me vit arriver et trouva le courage de revêtir son armure de glace, ce qui lui couta un autre hurlement. Je ne pus que l’admirer, de la glace aussi froide sur une peau brûlée est une torture horrible… Mais bon, pas de pitié, le moment est venu pour cette enflure de mourir. Je chargeai Azukeru de chakra Raiton et frappais. Ses réflexes étant bien diminué, j’évitais facilement son faible contre, et lui taillaidais tout le bras gauche cette fois. Puis je lui mis un coup de coude dans le ventre. Il fut projeté un peu plus loin, et avant qu’il ne se relève, je lui sautai dessus et plantai mon sabre dans son ventre.

Je ne peux pas dire ce que je vis dans son regard. Surprise ? Peur de la mort ? Soulagement d’être délivré de la douleur ? Mépris ? Colère ? Pitié ? Dégoût ? En tout cas, je sais ce qu’il vit dans le mien. Une jouissance absolue à tuer et faire souffrir. Je le ressentais dans chaque fibre de mon être, en le regardant se vider de son sang, par ma lame… Quelque part, j’étais troublé de ressentir cela, mais j’y penserais plus tard. Kenaro était debout et me regardais. Ce type avait Suiton et Doton, il me fallait ses yeux, mais sans laisser de trace…

Je sortis mon sabre de mon ennemi agonisant, et le replantais dans son crâne, tout en y insufflant Raiton, afin de le faire exploser. Puis, en retirant mon sabre de la masse pulpeuse formé, je ramassais discrètement un œil que j’avais pris soin d’épargner dans l’explosion et le fis glisser dans ma manche. Kenaro ne pouvait me voir, je m’en étais assuré. La sensation de cet organe contre mon bras ne serait pas agréable, mais bon, c’était temporaire… Je nettoyais ma lame sur le cadavre, et me dirigeais vers mon coéquipier.


"Mission accomplie, non ?" (Ardanel)
"Oui. Félicitations, ton plan a bien marché." (Kenaro)
"Ca a été bien plus dur que ce que j’aurais cru. Seul, je n’aurais pas pu réussir." (Ardanel)
"Et moi non plus… Je suis crevé, et ma blessure me fait mal." (Kenaro)

Il me sourit d’un air pitoyable. Sans doute la première fois qu’il me souriait. Et je lui souris aussi. Puis je m’approchais et défit ses bandages. Comme on pouvait le prévoir, ses plaies s’étaient rouvertes. Je le vit s’assoir et le soignai, puis installai le campement sur place, pas question de voyager après qu’il ait tant tiré sur la corde… J’allais chercher de l’eau après lui avoir dit de se reposer, et en profitait pour mettre l’œil dans un flacon, que je scellais dans un rouleau de senbons. Parfait, personne ne viendrait fouiller mes invocations… Lorsque je revins, il dormait. Je le laissais et préparais à manger, quand ce fut prêt je mangeais seul, puis le réveillai pour lui donner sa part et nettoyer ses plaies avec de l’eau fraîche pendant qu’il se restaurait. Finalement satisfait, je refis ses bandages, et pris le premier tour de garde.

Le lendemain, alors que nous partions, je vis un oiseau sur sa branche, qui me regardait. Un corbeau. Plus loin, nombre de ses congénères picoraient un corps sans vie. Je contemplais la scène sans émotion apparente. Mais pourquoi, pourquoi est-ce que je me mettais à aimer tuer ? Un peu comme Gagyo, pensais-je en me rappelant le souvenir que m’avait montré Kenaro. Gagyo, un vétéran, aimait tuer, mais les nouvelles recrues étaient rebutées par les carnages…

Je me rappelais avoir lu dans l’Ankoku que le shinri shirome avait été jugé trop dangereux et fut abandonné, avant d’être réutilisé à cause de la guerre. Trop dangereux, pour ses utilisateurs, sous-entendu, mais en quoi ? J’avais pensé que c’était à cause des quantité monstrueuse de chakra qu’il drainait, ce qui obligeait à finir le combat très vite ou à prendre des mesures de restrictions drastiques des autres jutsus, mais si…


"Hé Ardanel !!" (Kenaro)
"Hmm ?" (Ardanel)

Kenaro s’était arrêté, et je m’étais également arrêté aussitôt, mais le fait est qu’il me parlait depuis quelque temps, et que je n’écoutais absolument rien, perdu dans mes pensées. De quoi avoir l’air insolent, stupide ou juste paumé quoi… Il me regardait droit dans les yeux. Je n’avais jamais remarqué qu’il n’avait pas les yeux noirs, comme tant de Uchiwa, mais bleu.

"Désolé, tu disais ?" (Ardanel)
"Je te demandais si tu savais comment cela se faisait qu’on t’ais laissé garder ce sabre. C’est un Raijin n’est-ce pas ? C’est une arme de grande qualité, et tu es médecin, une unité de soutien. Quand tu l’as trouvé, tu n’étais même pas jounin, il aurait été logique de l’attribuer à quelqu’un d’autre…" (Kenaro)
"Je ne sais pas… peut-être le droit de trouvaille justement… Je ne me suis jamais posé la question." (Ardanel)
"Tu es bien naïf… Et sais-tu pourquoi Eidil a déserté ?" (Kenaro)

Je le regardais interloqué. Cela du lui suffire, car il me tourna le dos et repartit. Je le rattrapais en courant et lui fit face.

"Hé, tu sais quelque chose sur Eidil ? Quel est le rapport avec mon sabre ?" (Ardanel)

Il évitait mon regard à présent… Et il repartit. J’allais recommencer jusqu’à ce qu’il me parle !! Mais je n’en eus pas besoin. Il parla, tout en me tournant le dos et en avançant.

"Il y a quelques temps, des vagues de meurtres ont frappé Chikara. Surtout parmi les médecins. En as-tu entendu parler ?" (Kenaro)
"Vaguement. Peu de mes connaissances ont été affectés heureusement, mais un vieil homme, un médecin que j’aimais bien, ou plutôt non, que je ne détestais pas, est mort. Je ne me rappelle plus son nom malheureusement, j’oublie vite les noms…" (Ardanel)
"Ces meurtres étaient commis par un ninja, qui utilisait un sabre. On a retrouvé du chakra Raiton dans chacun des cadavres." (Kenaro)
"Et ?" (Ardanel)

Je craignais la suite… Voulait-il dire…

"Les meurtres se sont intensifiés avant que tu ais eu ton sabre Raijin, et on a appris plus tard que tu maitrisais Raiton, chose que tu avais caché au QG. Ca a donné lieu à une grande discussion dans le conseil. Certains disaient que si tu avais acquis subitement Raiton, c’est que le gaki shirome avait ressuscité. D’autres se demandaient si tu l’avais toujours eu sans le savoir, comme cela arrive parfois, ou si c’était les gènes particuliers des Koreiens. Ensuite, tu étais le seul suspect potentiel. Tu avais même un mobile : tuer des médecins te permettrais de monter en grade, il est bien connu dans le village que tu es un médecin consciencieux, aimant bien son travail, même si tu t’entends très mal avec à peu près tout le monde. Beaucoup arguait que l’hopital pouvait être devenu ton occupation centrale." (Kenaro)

Non, mon occupation centrale, c’était les autres Koreiens, et le shinri shirome avait bien ressuscité… Mais pourquoi me dire ça ? Et comment était-il au courant des gènes des Koreiens, qui leur permettaient avec l’âge d’acquérir de nouvelles affinités, même si cela prenait beaucoup de temps… Comment était-il au courant ?

"Attends attends… Eidil a déserté pendant la mission ou j’ai trouvé Azukeru, mon sabre. Je n’avais pas Raiton à l’époque, alors il y a un problème chronologique là… Je croyais que tout ça avait un rapport avec lui." (Ardanel)

"Je te parle de la réunion ou j’ai assisté, il y en a eu d’autres avant, parlant uniquement des meurtres, et tu étais un suspect parmi trois, d’après ce qu’on m’a dit. Je ne sais pas qui étaient les deux autres. Bref, on disait que les autres meurtres auraient été un camouflage en quelque sorte… De plus, les meurtres ont toujours eu lieu alors que tu étais au village. Hasard ? Ou preuve ? En tout cas, le kage révéla les spécificités de vos gènes, et il lui sembla peu probable que tu ais acquis le gaki shirome, vu que les travaux des savants Koreiens avaient été perdus. Toutefois, tu fus soumis à une surveillance pendant quelque temps, et l’anbu s’en chargea, se fut donc une mission sous l’ordre direct du successeur d’Eidil. On te laissa ton sabre afin de voir comment tu l'utilisait. En effet, le meurtrier tuait ses victimes toujours d'un coup en diagonale dans le ventre et en leur tranchant la carotide gauche. Et lorsqu’un autre meurtre survint, on reçut trois rapports contradictoires sur tes activités, avant de retrouver leurs auteurs, trois anbus, morts. Ce fut la panique totale." (Kenaro)
"Je ne comprends toujours pas le rapport avec Eidil." (Ardanel)
"Il fut décidé de t’éliminer, par mesure de sécurité. C’est moi qui devais m’en charger, et pour tout te dire, à l’époque, je m’en suis réjoui. Mais alors que j’attendais l’ordre de mission, tout fut annulé. Un type, Jian, dit que les meurtres étaient un leurre et que derrière tout ça il y avait un grand danger. Il se fit tuer peu de temps après. Seul problème, les papiers dans lesquels il avait farfouillé pour appuyer ses dires disparurent. La théorie la plus probable est que son tueur les as fait disparaître." (Kenaro)
"Je vois… Et Jian étais un ami d’Eidil." (Ardanel)
"Oui. Après la désertion de ce dernier, il a cherché à comprendre ses motifs, et il a fouillé là ou Eidil avait fouillé… Je ne sais pas de quoi traitaient ces papiers, mais une chose est sure, ça parlait de Korei." (Kenaro)
"…" (Ardanel)

Kenaro se retourna vers moi et me regarda à nouveau dans les yeux.

"Je pense que tu avais le droit de le savoir. Je n’en sais pas plus et je n’en parlerais plus." (Kenaro)

Et il repartit. Je le suivis, perdu dans mes pensées. Qu’est-ce que tout ça signifiait ? Eidil avait rejoint le Zénith pour une raison bien précise apparement. Pourquoi ? Pour se protéger en tant que déserteur ? Ou parce que c’était le moyen le plus rapide de trouver les Koreiens ? MAIS QU’EST-CE QUE CA SIGNIFIE BON SANG !!

Finalement, nous arrivâmes au petit village ou j’avais soigné Kenaro, il y a trois jours de cela. Autant dormir là cette nuit. Nous retournâmes à la taverne, et le patron de l’établissement sembla content de nous revoir en vie. Je montais en haut. Chambre double, mais cette fois j’utiliserais mon lit, au lieu de rester au chevet de l’autre. Une table de chevet entre les deux couches, une grande fenêtre avec deux chaises à côté, de l’eau courante et une douche, choses amplement suffisante pour mon bonheur. Je m’accoudais à la fenêtre et regardais au dehors, laissant mon esprit vagabonder, ne voulant pas me tourmenter avec des pensées sombres et insolubles.

Finalement, Kenaro me rejoint. Il s’allongea, sortit un livre de je ne sais ou et se mit à lire. Je restais à la fenêtre, à regarder les gens et les oiseaux passer… Et puis nous descendîmes manger, et après une rapide douche, nous couchâmes. Je me réveillai frais et dispo. Mon partenaire semblait dans les mêmes dispositions. Je vérifiais ses blessures et me déclarais assez satisfait. Kenaro, peu pressé de rentrer, proposa de rester là le temps que ses blessures guérissent, ce qui ne devrait prendre qu’un ou deux jours de plus. J’acceptais avec plaisir, et allais flâner un peu. Ca faisait si longtemps maintenant que je n’en avais pas eu l’occasion…

La journée passa, paisible. Le soir, je surveillais les blessures de Kenaro, qui se fermaient bien. Le lendemain, il était prêt à repartir, ce que nous fîmes. Mais après quelques dizaines de minute de marche, il s’arrêta.


"Un problème ?" (Ardanel)
"Je dois te parler d’autre chose. Mon sharingan est un peu particulier. Je peux utiliser un léger jutsu qui me permet de saisir les pensées d’une personne." (Kenaro)
"Télépathie ? C’est possible ça ? C’est impressionant. Mais pourquoi…" (Ardanel)
"Je ne l’ais pas utilisé en combat ? Ca ne marche pas comme ça. Je ne peux saisir que les pensées de surface, pas être sur à 100% des intentions des gens, surtout s’ils changent d’avis, comme c’est souvent le cas lors d’un combat, mais ça peut servir lors d’interrogatoires." (Kenaro)
"C’est donc l’heure de m’interroger ? Mais pourquoi m’avertir alors ?" (Ardanel)
"Non, je veux te parler d’autre chose. Lorsque tu as achevé Kero en lui plantant ton épée dans le crâne, tu pensais distinctement à une chose : « Kenaro ne doit pas le voir ». Ensuite, tu es venu directement me soigner, et le lendemain, les charognards avaient fait leur œuvre, mais…" (Kenaro)
"Mais ?" (Ardanel)
"Mais si le shinri shirome avait ressuscité ? Ou était sur le point de l’être ? Ce que tu voulais me cacher, c’était la disparition d’un œil ? Répond-moi. Et clarifie tes pensées, que je sois sur que tu me dises la vérité." (Kenaro)
"Tu as attendu d’être complètement rétabli pour me poser cette question ?" (Ardanel)
"C’est évident non ? Répond-moi." (Kenaro)
"Et si tu m’a montré le souvenir de ton frère, c’était pour pouvoir utiliser ce jutsu de lecture des pensées ?" (Ardanel)
"Répond-moi, et arrête de penser que tu es trahi !!" (Kenaro)
"Quand tu m’a montré ce souvenir, je ne savais pas trop que penser. Alors je t’ai raconté les origines de Korei, un peu comme une défense devant ce souvenir accusateur. Je l’ai fait plus pour moi que pour toi. De même, lorsque tu as été blessé, je t’ai soigné, car tu es mon partenaire dans cette mission, et aussi par la force de l’habitude, mais ce qui m’a le plus motivé… C’est que ce doit être moi, et moi seul, ton meurtrier." (Ardanel)
"Des pensées claires et précises… Alors voilà ton vrai visage…" (Kenaro)
"Mon vrai visage ?" (Ardanel)

J’éclatais de rire, et en même temps, une sourde colère commencer à monter en moi, un peu de folie aussi. Et une grande, une immense, une inarrêtable envie de tuer. Et les souvenirs implantés en moi firent équo à ma volonté, attisant ma colère et ma haine envers cet Uchiwa qui m’avait toujours méprisé et maltraité, et qui venait de se servir de moi. J’allais le tuer, oui définitivement le tuer. Et pour cela, j’irais à fond.

"Tu ne dois pas. Ardanel, tu ne dois pas."
"C’est une question de survie à présent, Arnen. Tais-toi. Il est temps pour lui de l’utiliser à fond."
"Pour qu’il finisse comme toi ? Non Gagyo, jamais, je…"

SILENCE !! Vous êtes des souvenirs, des SOUVENIRS !! Je vous interdis d’ingérer dans mes affaires. Je me fiche de savoir ce que vous auriez pensés de la situation.

"Bien dit gamin. Montre à cet Uchiwa ce que valent les Koreiens, utilise le pouvoir de l’empereur."
"Il ne faut pas, écoute moi Ardanel, je…"

Je n’écoutais plus. Je savais ce que j’avais à faire. Pendant la fraction de seconde ou ces pensées m’arrivèrent, Kenaro avait dégainé son arme et s’apprêtait à m’attaquer. Je dégainais à mon tour Azukeru.

"Tu sais Ardanel, ce voyage m’a pas mal appris. Je pensais même que tu n’étais pas si mauvais que ça. Que les Koreiens avaient simplement eu le mauvais rôle, comme tu me l’as dit. Mais non. Ils étaient mauvais. Leurs méthodes étaient mauvaises. Il y a toujours d’autres choix que le carnage." (Kenaro)
"Les forts écrivent l’histoire, et les faibles ont torts. Korei à perdu, nous avons donc tort. C’est aussi simple que ça." (Ardanel)
"Quel cynisme… La justice est plus vaste que ça." (Kenaro)
"La justice est une illusion. Mais il est peut-être temps de ré-écrire l’histoire…" (Ardanel)
"Essaye donc, si tu le peux… Sharingan." (Kenaro)
"Le Sharingan… Des yeux redoutables, réservés à une élite. Mais ce n’est que le pouvoir des hommes… Laisse-moi te montrer le pouvoir des rois." (Ardanel)
"Vantard. Le gaki shirome est le pouvoir des démons." (Kenaro)
"Ce n’est pas simplement le shinri shirome… Mais regarde plutôt…" (Ardanel)

Fermant les yeux, je laissais la rage et le meurtre qui bouillaient en moi m’envahir. Ma peau picotait, frissonnait, et je ressentis le même plaisir que lorsque j’avais achevé Kero. Mes yeux, eux, semblaient brûler, mais ce n’était pas une sensation désagréable. Je les rouvris, et vis le léger étonnement sur le visage de Kenaro. Mes yeux étaient noirs. Pas seulement la pupille ou la cornée, mais aussi le vitrée était d’un noir d’encre. Et la croix rouge semblait embrasée.

"Shinri shirome, Koutei Taimu." (Œil de la vérité, le temps de l’empereur, Ardanel)
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Message par Seol 16/10/2009, 21:27

Zaijirô Fujimura. Tel était le nom du foutu senseï dont venait d’hériter Tsume. Littéralement, cela signifiait Zaijirô Village de la Glycine. C’était d’ailleurs lui-même qui se vantait de la traduction de son nom. N’empêche, ça vous posait là le type. Exactement le genre de gars super imbu de lui-même et que Tsume ne pouvait, bien entendu, pas du tout encadrer. Seul point positif, leur âge était tellement proche que Zaijirô avait demandé à Tsume de le tutoyer.
Zaijirô devait faire un mètre soixante quinze pour quatre vingt cinq – quatre vingt dix kilos. Un corps tout en puissance. Enfin, c’est ce que ressentait Tsume. De petits yeux verts, qui donnent l’impression qu’ils peuvent lire en vous. Un visage taillé à la serpe, un nez aquilin, des lèvres pincées et une fossette au menton. Le tout surmonté d’une épaisse tignasse rousse, qui n’avait jamais dû rencontrer un peigne.
Mais, le chef de la caravane avait décidé que Tsume travaillerait avec Zaijirô, parce que ce dernier était un spécialiste du ninjutsu. Et donc, pouvait, potentiellement, apprendre beaucoup au jeune genin.

« Alors Tsume. Comme ça, tu maîtrises des techniques de ninjutsu. Et dans les autres disciplines ?
_ Quoi, les autres disciplines ?
_ Maîtrises-tu des techniques de genjutsu, par exemple ?
_ Le genjutsu, c’est pour les fiottes !
_ … Mouais. Et le taijut…
_ C’est un truc de barbare sans cervelle !
_ … Et en bukijut…
_ Rien à carrer !
_ … Et en méde…
_ Pas besoin !
_ … des kyoch…
_ Et puis quoi encore !
_ … Et en fuin…
_ M’intéresse pas ! ‘fin, pas pour le moment.
_ Ah ! Bon, je crois qu’on a fait le tour des domaines accessibles à un ninja. Pas très brillant tout ça, quand-même.
_ Comment ça, pas très brillant ! J’ai décidé d’élaborer mon nindô uniquement que des techniques de ninjutsu. Je me suis toujours consacré qu’à ça et à rien d’autres. De toutes façons, j’avais pas vraiment le choix, vu que le genjutsu, j’ai jamais rien compris au trux, et le taijutsu, c’est trop fatiguant. »

Zaijirô poussa un léger soupir en secouant la tête. Il était tombé sur une tête de mule. Juste pour vérifier certains points, il lança son poing en direction de Tsume. Ce dernier fit un bond en arrière, avec une rapidité qui surprit le chunin. Ainsi, pensa ce dernier, le jeune genin n’était pas totalement désarmé en dehors du ninjutsu. Zaijirô ne poussa pas plus en avant la vitesse de Tsume. Cela viendrait en son temps.

« Puisque tu maîtrises des techniques de ninjutsu, je t’en prie, montres-moi ce que tu sais faire. »

Bizarrement, le sourire qui lui envoya Tsume ne lui dit rien de bon. Il vit son jeune élève exécuter une série de mudras à bonne vitesse et comprit, une fraction de seconde avant que Tsume ne lance sa technique que le genin utilisait l’affinité Katon.
« KAWASENAI TAMEIKI !!! »

Un cône de feu se dirigea droit vers le chunin, qui ne dut son salut qu’à sa vitesse de réaction. Il fit un bond en arrière, juste assez pour que les flammes ne le brûlent pas. Il releva la tête vers Tsume et vit que ce dernier avait enchaîné une seconde série de signes :
« HI NO KATAMARI !!! »

Trois boules de feu de taille raisonnable filèrent vers Zaijirô. Ce dernier fit un bond sur le côté, persuadé que cela suffirait. Quelle ne fut pas sa surprise, lorsque les boules décrivirent une légère courbe dans sa direction. Afin d’éviter les projectiles, il effectua une substitution. Les boules de feu pulvérisèrent le rondin de bois.
Tsume fut quelque peu dépité. Son pseudo senseï avait filé. Il chercha tout autour de lui. En vain. Zaijirô émergea alors d’un buisson non loin de là. Très nettement hors de portée des deux attaques précédentes de Tsume. Ce dernier lui lança un sourire torve, tout en composant une nouvelle série de mudras :
« HI NO HANABIRA SEN !!! »

Une pluie de flammèches s’abattit autour de Tsume. Et, pour son malheur, Zaijirô se trouvait dans la zone ciblée. Ainsi que deux chariots, dont les bâches commencèrent à s’enflammer. Le chunin effectua lui aussi une série de mudras :
« OOKINA SHUU !!! »

Une forte averse s’abattit en lieu et place de la technique de Tsume, éteignant tout les petits brasiers qui s’étaient formés. Il s’approcha alors du jeune genin.

« Très bien. Donc tu es Katon. Tu aurais pu me le dire avant de commencer, non ?
_ T’avais pas posé la question.
_ … En effet. Bon, comme tu as pu le constater, je maîtrise Suiton. Mais également Katon…
_ T’as fini de te vanter, oui ! Et puis avec ta technique pourrie, je suis trempé jusqu’aux os !
_ C’est bon, tu n’es pas en sucre, non pl…
_ Toi qui es si fort en étymologie, ça signifie quoi, Sato ?
_ Ben, attends une minute, je crois que ça signifie su…
_ T’as tout bon ! »

Zaijirô poussa un soupir. De découragement ? Peut-être. En tout cas, il constatait que Tsume avait un sale caractère et doutait de la capacité du genin à s’adapter au sein d’une équipe.

« On va mettre les choses au point tout de suite. Tu arrêtes de m’interrompre à tout bout de …
_ Nan, mais c’est quoi ce diktat de merde ! »

Zaijirô commençait à se demander si c’était une bonne idée d’entrainer ce jeune genin. Il se demandait s’il allait avoir la patience de supporter cet insupportable genin. De son côté, Tsume se posait la question de savoir si Zaijirô allait vraiment pouvoir lui apprendre quelque chose. Et puis, il se demanda s’il possédait une seconde affinité.

« Au fait, j’ai une question.
_ Je t’écoute, Tsume.
_ Comment est-ce qu’on sait si on possède une ou plusieurs affinités ?
_ C’est un peu complexe. La première chose, c’est de savoir si tes parents sont des ninjas et s’ils maîtrisent une ou plusieurs affinités.
_ Le paternel, l’est pas marchant. En revanche, ma mère est une kunoichi émérite. Elle maîtrise Katon, ça j’en suis sûr. C’est elle qui m’a appris mes techniques.
_ Elle t’a pas enseigné le respect et la politesse, par hasard ?
_ Qu’est que tu dis ?
_ Rien, rien, laisse tomber. Et elle maîtrise une autre affinité ?
_ Pas que je sache.
_ Alors, nous verrons ça en temps utile. »

Tsume se mit à pester comme quoi on lui avait collé un senseï complètement naze, qui n’y connaissait pas tripette en ninjutsu et qu’il n’était pas prêt de progresser.
Le voyage allait être très long…
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Message par Ardanel 22/10/2009, 14:47

"Le gaki shirome. Tu l’as vraiment. Ça paraît impossible mais pourtant… Tu n’as pas pu refaire toutes les recherches de Korei, alors comment ?" (Kenaro)
"Cela fait plusieurs mois déjà que nous avons retrouvés l’Ankoku. Tant qu’on n’a pas à repartir de zéro…" (Ardanel)
"L’Ankoku… Alors il n’était pas détruit, ni aux mains de Mahou… C’est dommage…" (Kenaro)
"Dommage pour toi surtout. Dis, si tu arrêtais d’essayer de me prendre dans une illusion ? Ça commence à me lasser…" (Ardanel)

Je le vis se tendre, agacé. Mais vraiment, le Koutei Taimu était une merveille. Je dissipais beaucoup plus vite et plus facilement les genjutsus qu’avec le simple shinri shirome, et je ne sentais pas mes réserves diminuer à toute allure comme d’habitude. J’aurais pu rester comme ça des heures peut-être… Cette pensée était plaisante. Très plaisante. Kenaro tendis la main gauche, celle inoccupée, vers sa sacoche, et je surveillais ce mouvement, quand je ressentis un léger tressaillement dans l’œil droit, puis dans le gauche. Situation désagréable au possible qui me déconcentra une fraction de seconde.

Kenaro en avait profité pour attraper des shurikens et les lancer vers moi. Dans un mouvement étrangement gauche et lent. Une diversion ? Evidemment, mais pourquoi si lent ? Les shurikens eux-mêmes étaient lents… Je les évitais aisément et… Je manquais tomber.

C’était quoi ça ? Mon corps avait bougé plus vite que d’habitude… Pas grand-chose évidemment, mais en tant qu’expert en taijutsu, je pouvais sentir une nette différence. Kenaro lui se ruait sur moi, mais il était manifestement plus lent que d’habitude. Qu’est-ce que ça veut dire ? Il arriva à ma portée, et je me jetais sur le côté pour porter un coup de taille. Son sabre avait à peu près la même allonge que le mien, aussi, il esquiva, difficilement, et contre-attaqua. J’arrivai à parer du coin de la lame, et la chargeai en Raiton. Puis je forçais.

Raté. Il avait retiré son épée à toute vitesse pour empêcher que je ne tranche son arme. Il repartit à l’assaut et nous échangeâmes quelques passes d’armes. J’étais globalement dominé techniquement, mais je compensais physiquement. Je commençais à comprendre que ma nouvelle vitesse et sa lenteur était du à mon dojutsu. Comprendre le phénomène attendrait, je devais d’abord éliminer Kenaro. D’un mouvement de poignet, je dégainais ma dague à lame de serpent. Kenaro recula aussitôt. Evidemment, il connaît toutes mes techniques de combat et mes armes, il sait qu’il y a du poison là-dessus.


"Quand as-tu fait de tel progrès ? Tu ne devrais pas pouvoir tenir plus de quelques instants contre moi au corps à corps." (Kenaro)
"Je te l’ai dit : l’histoire ancienne ne m’intéresse pas. Je vais la changer." (Ardanel)
"Amusant. Pourtant, tu ne m’a jamais battu." (Kenaro)
"Il faut dire que nous ne nous étions jamais battu à mort non plus…" (Ardanel)
"On aurait sans doute du. Tu ne serais plus là pour nous trahir." (Kenaro)
"Vous trahir ? Ah ! Pauvre idiot, vous ne m’avez jamais considéré comme Chikarien, comment aurais-je pu me sentir tel ? Je suis et ai toujours été koreien." (Ardanel)

Bon, la question, c’est que faire s’il utilise un jutsu puissant, du genre de son dragon ? Je ne pense pas pouvoir faire face. A part peut être avec le Bakuha Atsuryoku mais c’est tellement petit par rapport à son attaque…

Le bon point, c’est qu’il n’est entouré que de rouge. Il n’utilise donc que Katon. Mais d’après ce que j’en ai vu, à un très haut niveau. Un peu comme Eidil qui était incroyablement bon juste avec Futon. Bizarre que les types avec une seule affinité se retrouvent si souvent parmi l’élite. Je suppose qu’être polyvalent signifie aussi n’être excellent nulle part…

Il ne peut plus attaquer au corps à corps sans risquer de se faire empoisonner, il va donc probablement faire un Katon. S’il hésite tant, c’est que ses plus puissants jutsus doivent avoir de lourdes contre-parties… Il va donc attaquer avec un jutsu costaud mais pas ses plus puissants. Dans ses cas, je peux contrer. Le Futon est à exclure, mais Raiton et Katon devrait le faire… Il modèle du rouge, à moi.


"Katon, Hotaru." (Lucioles, Kenaro)
"Koukiatsu Hei. " (Mur de pression, Ardanel)

Lucioles ? C’est quoi cette merde ? Dressant un mur, je le solidifiais, et je me mis à faire quelques cubes aux alentours et à les chauffer. Pendant ce temps, des petites flammèches se répandaient un peu partout dans ma direction… Dès que l’une d’elle toucha mon mur, elle s’embrasa, formant aussitôt un enfer de flammes, concentré dans une sphère d’environ dix centimètres de rayon. Toutes ces flammèches font ça ? Merde… Si ça me touche, je risque d’avoir un sacré coup de chaud…

"Yachoujou." (Oiseau de proie, Kenaro)

C’est quoi ça maintenant ? Un phénix ? Un oiseau entièrement composé de feu… Mais bon, ces flammèches sont lentes, je devrais pouvoir éviter le tout… Merde, ce con fait encore des signes.

"Kazan." (Volcan, Kenaro)

Des grands monts de feu maintenant… Il a quelle quantité de chakra ? C’est hallucinant de faire deux si gros jutsus à la suite. Et moi, j’ai intérêt à faire gaffe… Me décalant sur le côté, je modelais du chakra pour former des murs un peu partout… Manifestement, son plan était d’utiliser l’oiseau pour me pousser vers les volcans, tout en limitant mes mouvements avec ces lucioles. C’était bien pensé. Mais si la pression pouvait bloquer ou dissiper ses attaques…

Le phénix rentra alors dans un de mes murs. S’ensuivit une explosion, et l’oiseau fut coupé en trois morceaux par le souffle de l’explosion… C’est gagné… Quoique… Le feu se rassemblait, et reformait un nouvel oiseau… Et merde, on aurait vraiment dit un phénix ce truc… L’oiseau tourna un moment, puis piqua droit sur moi. Je jetais un œil aux alentours. Kenaro ne bougeait pas. Il attendait sans doute une opportunité pour frapper au corps à corps sans que je puisse répliquer… Un peu partout, des lucioles, mais ça…

Je déclenchais mes cubes. Le souffle des explosions fut assez faibles, mais suffisant pour déclencher les lucioles. Quelques secondes plus tard, le phénix m’arrivait dessus, mais les lucioles s’éteignaient…


"Raiton, Ha juujika." (La croix tranchante, Ardanel)

Je balayais le phénix, qui se recomposa instantanément dans mon dos, et je compris alors mon erreur. Il avait fait exprès de le faire se recomposer lentement là fois d’avant !! Le jutsu me frappa dans le dos, et je sentis la chaleur se répandre dans mon dos, mes vêtements s’embraser. Ma peau durcir et se craqueler…

Puis le phénix fut passé. Je tombais à genoux à terre, et vit à peine Kenaro qui était curieusement proche de moi… Bouge crétin, bouge… A droite. A gauche ? Non a droite… A droite !!

Je compris à la nouvelle douleur que je ressentis dans mon épaule gauche que j’avais trop tergiversé. Son épée était plantée profondément dans ma chair, et je sentais qu’il essayait de forcer vers le bas… Il est réellement fort. Et je me suis fait avoir comme une merde… Mais je ne mourrais pas là. Je ne mourrais pas là !!


"Espèce d’enfOIREEEEEEEEEE !!!" (Ardanel)

Hurlant de rage, ignorant toute douleur, je frappais du bras droit, qui avait miraculeusement gardé en main mon sabre. Il bondit en arrière, et je ne sentis plus rien lorsque son arme ressortit. Curieux. J’étais apparemment dans un état au-delà de la douleur. C’était plutôt mauvais signe mais bon… Je me ruais sur l’adversaire. D’abord tuer l’ennemi, ensuite s’occuper des blessures. Mais avec mon bras gauche inutilisable et mon dos brûlé qui ralentissait mes mouvements, je ne parvenais pas à acculer Kenaro comme avant… Je vais devoir tout jouer sur un coup de dé, lorsqu’il pensera avoir gagné… Je modelais du chakra et formais un cube, et un Bakuha Atsuryoku. Il passa à travers ma garde et planta son épée dans mon bras droit, me faisant lâcher mon arme.

"C’est fini. Une dernière chose à dire ?" (Kenaro)
"Bakuha Atsuryoku." (Ardanel)
"Hein ?" (Kenaro)

Je fis alors exploser le cube que j’avais placé derrière Kenaro. Heureusement que j’avais pu le guider là. Il était décidément trop confiant. Il tomba en avant, surpris, et j’en profitais pour jeter mon bras droit en avant (répandant un peu de sang partout au passage) et le frapper avec mon cône de pression, avec le petit côté en avant, pour un effet optimal. Il fut violemment expulsé plusieurs mètres plus loin, perdant son épée au passage.

Je m’aperçus alors que je respirais difficilement. Je n’étais pourtant pas si fatigué… Mes blessures ? C’était sérieux au point d’avoir touché mes voies respiratoires ? Si c’était le cas, j’étais mal. Non, plutôt mort, sans équipement pour me soigner, ici, au milieu de nulle part…

Encore agenouillé, je restais là, pantant. Puis finalement, je me relevais, et prit mon sabre. Je me dirigeai vers Kenaro pour l’achever, mais il se releva aussi. Je ramassais son sabre, et continuais à marcher vers lui. Je ne pouvais plus faire de ninjutsu avec un seul bras fonctionnel, et il ne pouvait plus faire de corps à corps sans arme. De plus, il avait l’air mal en point. Normal, je l’avais frappé par surprise et de façon très puissante dans le larynx. C’était même surprenant qu’il soit vivant, mais ses poumons devaient être en sale état.

Nous étions là, tout deux, à cours de souffle, à nous regarder, les yeux emplis de haine, voulant déchiqueter l’adversaire…


"Toi… TOI !!!" (Kenaro)
"… Je vais… T’éliminer… Une bonnes fois… Pour… Toutes…" (Ardanel)
"Katon… Oukou… Hiryuu." (Prince des dragons, Kenaro)

Le voilà… Son atout principal est bien ce dragon. Mais j’en ai aussi vu le point faible. Quel idiot. Je plantais Azukeru en terre, ne gardant que son sabre en main, et me préparais. Ça allait faire mal. Le dragon s’élança dans le ciel, puis se pencha vers moi… Et s’élança pour me happer. Kenaro le dirigeais avec son œil. J’attendis. Et lorsque le dragon se prépara à m’attraper, je lançais de toutes mes forces le sabre que j’avais en main sur Kenaro. Il ne pourra pas l’éviter et diriger le dragon en même temps. De plus, s’il regarde le sabre, le dragon va se diriger vers lui.

Je pris Azukeru et me préparais. Mais Kenaro fit juste un pas de côté, tout en continuant à me fixer, et se prit l’épée en plein flanc. Le sabre s’enfonça jusqu’à la garde, alors que le dragon m’attrapais. Utilisant Azukeru, je diffusais du Raiton autour de moi pour découper et disperser le dragon, mais sans succès. Sans parvenir non plus à m’en défaire, je luttais pour trouver un appui… Et je me sentis emporter dans les airs…

Et merde… Vite, un cube, il faut que… Non, dans le dragon, ils explosent instantanément, et en dehors, ils me sont inutiles… Encore une fois, je sentis ma peau picoter, frémir, craqueler…


"Raiton, Azukeru !!" (Le gardien, Ardanel)

Transférant tout le chakra qui me restait dans mon sabre, j’envoyais une puissante décharge pour tout découper, en visant Kenaro. Cette fois, le dragon fut coupé en deux, me laissant un répit. Et mon attaque, en forme de croissant de lune, frappa Kenaro de plein fouet. Je le vis hoqueter, tituber, et puis, finalement s’effondrer. Juste après, je tombais moi aussi au sol, et grimaçais de douleur. Puis la douleur fut finalement la plus forte et je sombrais dans le néant.


Lorsque j’ouvris les yeux, je sentis cette étrange sensation que quelque chose n’allais pas. J’essayais de me concentrer pour trouver ce que c’était, mais j’avais encore l’esprit embrumé par le soleil. Voyons voir… J’ai bien arrosé les plantes avant de partir. J’ai mon épée et mes dagues, ainsi que quelques senbons et shurikens. Quelque chose en rapport avec la mission alors ? Je regardais autour de moi. J’étais ou ? Cette chambre me disait quelque chose mais… Ah !! L’hôtel ou j’avais dormi avec Kenaro et ou je l’avais ramené après que Kero ait… Et merde !! Je dois aller voir l’état de Kenaro, s’il est mort pendant la nuit, ce serait…

J’essayais de me lever mais je ne fis que raviver une immense douleur dans le dos, et de lâchais un faible cri, puis m’effondrais à nouveau à plat ventre sur l’oreiller. Retour à la case départ. Mais je me souviens maintenant. J’ai sauvé et affronté Kenaro. Et je suis tombé dans les vapes à la fin du combat. Mais pourquoi je me réveille-là ? Peu importait pour l’instant. Le sommeil reprit se droits, et je m’endormis.

Je me réveillais à nouveau, à cause d’un bruit. Le clapotis de l’eau. Quelqu’un portait une bassine, et avec des chiffons, m’humidifiait doucement le dos.


"Bonjour." (Ardanel, voix pâteuse)

Je sentis un tressaillement, et beaucoup d’eau me tomba d’un coup dans le dos, me faisant grimacer.

"Oh, excusez-moi… Je ne m’attendais pas à ce que vous soyez réveillez…"

Voie féminine, assez jeune. Une servante de l’hôtel ?

"Vous allez mieux ?"
"Ça peut aller, merci…" (Ardanel)
"Je vais appeler mon père, si vous vous sentez assez bien pour lui parler."
"Pourquoi pas…" (Ardanel)

La jeune fille sortit et j’entendis quelques pas précipités et un "Papa !! Il est réveillé." Puis, d’autres pas, et le patron de l’hôtel entra. Et fit immédiatement une grimace en voyant que je m’étais assis sur le bord de mon lit. Mon dos me tirait, mais la douleur, quoique bien présente, n’était pas insoutenable.

"Vous ne devriez pas vous lever…"
"Ça va, merci… Je ne comprend pas trop comment je suis arrivé là en revanche, mais…" (Ardanel)
"Il y a quatre jours de cela, après votre départ, nous avons vu au loin un grand dragon de feu, ainsi que diverses flammes qui illuminaient le ciel, derrière la colline. Nous n’avons rien fait, évidemment, car nous sommes inutiles dans un combat entre ninja, mais le lendemain, nous sommes allés voir l’endroit. Et on vous a trouvé vous et votre coéquipier. Je ne sais pas qui vous avez affronté, mais toute la zone était brûlé et la terre était tranché en de nombreux endroits, rendant le chemin difficile." (Patron)
"Je vois… Une chance que vous soyez venus… Comment va Kenaro ? Mon coéquipier." (Ardanel)

Il détourna le regard. Puis sembla changer d’avis et me regarda en face, l’air un peu désolé.

"Malheureusement, il est mort avant que nous arrivions. En fait, nous pensions que vous étiez mort aussi. C’est juste quand on vous a ramassé pour vous enterrez que vous avez eut un cri de douleur, et qu’on a sut que vous étiez vivant. Votre souffle et votre pouls était tellement irrégulier qu’on ne les avait pas sentis." (Patron)
"Peu importe. Vous m’avez sans doute sauvé la vie. Merci infiniment. Quand à Kenaro… C’est une perte lourde. Je le regretterais…" (Ardanel)

Il est mort !! Il est mort, enfin, cet enfoiré est bel et bien mort !!

"Vous devriez vous allonger, vous étiez au bord de la mort il y a trois jours et…" (Patron)
"Oui. Je serais sans doute mort, si, en tant que médecin, mon corps ne savait pas comment se soigner tout seul de façon à peu près correcte. Mais je vais devoir me retaper sérieusement je pense…" (Ardanel)

J’y passais la journée, épuisant mon chakra à soigner mon dos, lieu de la plus grosse brûlure, et ma grande coupure à l’épaule. J’y garderais deux belles cicatrices, mais à près tout… Peu importait. J’étais en vie et Kenaro Uchiwa était mort, ça valait bien une cicatrice sur l’épaule et une marque de brûlure dans le dos non ? Je visitais ensuite la tombe de Kenaro, et y gravais son nom, comme on pouvait l’attendre de moi. J’accueillis les mots de condoléances avec flegme, faisant sembler d’être abattu, alors que j’étais joyeux comme jamais.

Le lendemain, je me reposais et me soignais encore, et le surlendemain, j’étais prêt à partir. Sauf qu’il me restait un problème à régler. Si l’histoire de ma découverte se répandait jusqu’à Chikara, ils comprendraient tout de suite que c’était moi qui avait tué Kenaro. Si ça arrivait après ma désertion, ce n’était pas grave, mais si c’était avant ? Il valait peut-être mieux privilégier la sécurité et raser le village.

Ça faisait quand même beaucoup de victimes, alors que je comptais bien déserter la prochaine fois que je rentrerais à Chikara… Et pourquoi pas maintenant après tout ? Je n’avais aucun intérêt à rentrer… Oui, je n’avais qu’à déserter, et laisser ce village en paix. Allons rejoindre les koreiens. Ils doivent savoir pour le Koutei Taimu.

Je pris mes bagages et passais devant le miroir. Je me glaçais. Mon dojutsu était activé, au niveau 2. Mais comment ? Je ne l’avais activé à aucun moment ? Il peut s’activer tout seul ? Seulement quand j’y pense ? Ou alors, je l’ai gardé activé tous ces derniers jours ? Non, impossible… Mais quoi alors ? S’il s’active seul… Les villageois ont pu le voir. Quelqu’un a pu le voir. Baaa, ça ne change rien après tout, je compte déserter, qu’ils aient vus mes yeux ou non… Non, c’est une information cruciale, mes ennemis sauraient que je dispose du shinri shirome. Mais alors… Que dois-je faire ?

Baaa, en fait, c’est évident. Je dois tuer. Tous les éliminer, et puis c’est tout. Ce n’est qu’un petit village, je devrais réussir à tous les tuer sans que personne ne s’échappe. L’idée me réjouit. Non, attends, ils m’ont sauvé la vie. Je ne devrais pas… Oh et puis, qui se fiche de ce qu’il devrait ou ne devrait pas faire. Je veux tuer, je peux tuer, alors pourquoi se réfréner ?

Je dégainais Azukeru et sortit de ma chambre, un rictus aux lèvres. Je visitais toutes les chambres, croisant juste deux enfants qui jouaient. Deux coups silencieux et le sang se répandait. Joli vision, j’aime bien le rouge rubis du sang… Mais bon, ça va passer au travers de lattes d’ici quelques minutes et quelqu’un va venir voir ce qu’il se passe ici. Pas le temps de traîner… Je descendis et croisais dans les escaliers la fille du patron, qui avait veiller sur moi pendant mes trois jours de coma.


"Bonjour. Comment allez… Oh."

Elle venait d’apercevoir le sang qui gouttait de ma lame. Sans un mot, je lui tranchais la gorge et la dépassais, notant avec plaisir surprise, peur et incompréhension dans son regard. Puis je finis de descendre l’escalier. Quelques regards se tournèrent vers moi. L’instant d’après, je plantais mon sabre dans le premier badaud, puis l’eviscérait. Un cri d’une autre personne, assourdit aussitôt car ma lame lui transperça la gorge. Le patron était blême, je le décapitai, rajoutant un peu de couleur à la scène. Deux personnes s’enfuirent au dehors… J’éclatais de rire… La chasse à l’homme ? Parfait. Je vous laisse 5 secondes…
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Message par Seol 23/10/2009, 10:21

Il devait à peu près minuit, minuit et demi. Tout le camp dormait à point fermé, à l’exception des trois ou quatre sentinelles placées là par précaution. Bien qu’il n’y ait pas eu d’autres attaques, le chef était plutôt du genre à pêcher par excès de prudence.

C’est ce moment que choisit Tsume pour avoir une idée lumineuse. Voire même géniale. Cette idée était tellement intéressante, qu’elle le réveilla et le travailla pendant quelques minutes. Il chercha à savoir si c’était bien une révélation qu’il venait d’avoir ou bien juste une illusion. Lorsqu’il fut certain que c’était bien une chose tangible, il se leva d’un bond et fonça droit vers l’endroit où dormait le ninja qui lui faisait office de senseï. Ce dernier dormait à point fermé, venant de finir son quart à peine une demi-heure plutôt. Cela n’arrêta nullement Tsume, qui entreprit de réveiller doucement son senseï.

Voyant que la méthode douce – secouer doucement l’épaule du type – ne fonctionnait pas, Tsume passa donc à la vitesse supérieure. Il entreprit de secouer violemment Zaijirô, quitte à lui démettre une épaule. Mais rien n’y fit. Ce type avait le sommeil lourd. Tsume décida alors d’employer la manière forte. Prenant son courage à deux mains, il entreprit de réveiller son senseï à coups de paire de claques. Un aller retour. Puis un second. Puis un troisième. Toujours aucune réaction. Ce type n’avait pas le sommeil lourd, mais un sommeil de plomb. A se demander si, en cas d’agression, voire de cataclysme, il pouvait se réveiller. Tsume resta un peu dépiter. Puis, il opta pour la solution ultime. Certes, elle était vache, mais, elle avait toujours fait ses preuves. Tsume retourna près d’un autre chariot et entreprit de remplir un seau avec de l’eau fraîche. Presque glacée. Il revint près de Zaijirô et versa d’un seul coup le contenu de son seau… et prit rapidement ses jambes à son cou. En effet, le jeune homme poussa un hurlement de surprise lorsque l’eau lui atterrit sur le visage et le torse. Bien entendu, avec ce cri, ce ne fut pas seulement Zaijirô qui fut réveillé, mais la quasi-totalité du campement, en fait.

Alors, que chacun tentait, tant bien que mal de se rendormir, Zaijirô entreprit de se sécher et de se changer avant de se recoucher. Tsume profita donc de ce moment pour l’aborder :


_ Est-ce que ça va ?
_ J’ai l’air d’aller bien ? Si je tiens le saligaud qui m’a fait ce coup tordu, il va passer un très mauvais quart d’heure.
_ Puisque tu es réveillé, j’aurais aimé te faire part d’une idée que j’ai eue juste avant que tu nous réveilles.
_ Au point où j’en suis, pourquoi pas. Je ne crois pas pouvoir me rendormir tout de suite. Vas-y, je t’écoute.
_ Tu vas voir, elle est géniale. Je me demandais s’il était possible de créer des clones de feu.
_ Bien sûr que c’est possible. Ce n’est ni plus ni moins compliqué que le Kage Bunshin.
_ Mouais. Sauf que celui-là, je ne le maîtrise pas.
_ Alors, ça va être un peu plus compliqué. Mais, je ne vois pas en quoi c’est une idée géniale. Des tas de ninja de type katon utilisent les clones de feu.
_ C’est ça, prends moi pour un crétin. Je sais bien que ce n’est pas une idée originale, le clone de feu. Je ne suis pas stupide non plus.
_ Ah bon ? Je croyais.
_ Je ferais comme si je n’avais rien entendu. En fait, je voulais savoir s’il était possible de faire exploser des clones de feu.
_ Ah ! Oui, c’est faisable. Je sais, de source sûre qu’il ya des ninjas qui le font. Mais dans ce cas, ce ne sont pas des clones de feu, mais des clones explosifs. Là encore, je ne vois pas ce qu’il y a d’original.
_ Tu me laisses finir, au lieu d’extrapoler à chaque fois ?
_ Oui, oui, vas-y, termines ton idée géniale.
_ En fait de clone, je verrais plutôt des fantômes, me ressemblant, mais qui flotteraient dans les airs. Du fait qu’ils n’aient aucun contact avec le sol, ils seraient extrêmement rapides. Et ils seraient « programmés » pour exploser au moindre contact avec un objet extérieur. Comme ça, ça me donnerait une technique ultra-offensive, avec des dégâts non négligeables.
_ Mouais… Et bien, je peux t’assurer qu’il va y avoir du boulot, vu comment t’es doué.
_ ‘tain, j’t’ai réveillé pour entendre ça.
_ Pardon ?
_ J’ai dit, t’es réveillé pour me dire ça.
_ Bizarre, j’aurais juré que tu avais dit autre chose.
_ Tu dois avoir encore de l’eau dans les oreilles. Ce que tu entends peut-être déformé.

Zaijirô regarda Tsume d’un air plus que soupçonneux. Ce dernier lui rendit un regard tout ce qu’il a de plus innocent. N’ayant pas de preuves formelles de son méfait, Zaijirô ne pouvait que faire des suppositions.

_ Bon, on commencera l’entraînement dès demain matin.
_ Ah non ! T’es réveillé, moi aussi, alors, autant commencer de suite !
_ Non. Un bon ninja doit savoir prendre du repos quand il faut.
_ Mais, j’suis pas fatigué du tout ! Je pète la forme !
_ C’est bien ce que je vois. A mon grand dam. Mais, en tant que senseï, tu me dois obéissance, et si je te dis d’aller dormir, tu y va, point final.
_ C’est de l’abus de pouvoir !
_ Tout à fait.
_ M’en fous, j’irai pas me coucher. Et si tu y vas, je te réveillerai.

Zaijirô poussa un soupir. Ce genin commençait à sérieusement lui taper sur le système. Il prit le partie d’assommer Tsume pour avoir la paix jusqu’à la fin de la nuit. Aussi, lança-t-il son point en direction du menton de Tsume. Mais ce dernier, une fois de plus, surprit son senseï en faisant un bond en arrière. Il se mit aussitôt en garde. Le travail effectué ces derniers jours commençait à porter ses fruits. Tsume possédait enfin une garde de combat convenable et qui correspondait à son style de combat. Zaijirô soupira deredef. Et dire que c’était lui qui avait appris à son élève comment éviter ses propres coups. Il se maudit pour cette idiotie. Franchement, connaissant le caractère du genin, il aurait dû se douter que viendrait un moment où il devrait user de la force contre lui.
Heureusement, Zaijirô possédait quand même quelques atouts supplémentaires dans sa manche. Il accéléra, passa directement derrière Tsume. Ce dernier le perdit de vu une fraction de seconde, mais parvint à contrer in extrémis le coup que lui portait son senseï. C’est alors que Tsume reçut un choc sur la nuque. Avant de sombrer dans l’inconscience, il vit le senseï devant lui disparaître.

Il jura entre ses dents. Pendant la seconde où il avait perdu Zaijirô des yeux, ce dernier s’était cloné et Tsume n’y avait vu que du feu.
Mais, il se vengerait, c’était certain…
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Message par Hyûma 25/10/2009, 13:26

Assis en tailleur sur un rocher, légèrement à l’écart du bivouac, Hyûma rassemblait son énergie. Lentement, il leva les bras devant lui, puis, avec une lenteur exaspérante, ses mains commencèrent à enchaîner une série de mudras. La sueur perlait sur son front tandis qu’il renforçait au maximum sa concentration, attentif aux moindres remous du chakra qu’il fusionnait en vu de son genjutsu.
Tout d’abord, il lui fallait veiller à l’exact proportion entre le chakra physique et son homologue psychique. Puis, dans un premier temps, les mélanger l’un à l’autre de façon à obtenir une répartition homogène au sein de la structure naissante de son Genjutsu pour pouvoir, dans un second temps, commencer l’élaboration même du Genjutsu à partir de cette trame. Lentement, par adjonction progressive de chakra, il modelait la version finale de son illusion, la renforçant par petite touche pour s’assurer d’obtenir l’effet désiré.

L’opération lui prit bien trois minutes.

Enfin arrivait la phase la plus difficile : parvenir à extérioriser ce chakra sans altérer en quoi que ce soit sa structure et sa nature. La plus petite erreur étant synonyme d’un cuisant échec, car elle pouvait entraîner l’instabilité du Genjutsu qui se dissiperait de lui-même dans la seconde de son apparition… voire ne parviendrait même pas à prendre forme, alors que le chakra se disperserait de façon anarchique en tout sens, sans autres effets qu’un gâchis d’énergie. En dernier lieu demeurait le risque qu’une infime altération lors de l’extériorisation du Genjutsu, sans conséquence sur son intégrité, entraîne d’horrible défaut dans l’illusion, qui n’aurait alors plus aucune chance de tromper qui que ce soit.
Mais Hyûma avait d’ores et déjà décidé que s’il parvenait à produire un truc persistant, ce serait déjà une petite victoire en soi, quand bien même l’illusion ne ressemblerait à rien.

Au sein de son nexus d’énergie, la charge de chakra était maintenant fin prête. Sans se précipiter ni relâcher son attention, Hyûma enchaîna les trois derniers mudras nécessaire à la libération de son Genjutsu, et sentit aussitôt le flux d’énergie quitter son corps, investissant l’espace devant lui.

Il eût tout juste le temps d’ouvrir les yeux pour voir une image, presque insaisissable tant elle était diaphane, se dissiper comme souffler par une puissante bourrasque.

Bref, encore un échec.

Laissant échapper un gémissement de dépit, Hyûma se laissa tomber en arrière. Une odeur entêtante de ragoût aux épices vint lui chatouiller les narines, lui faisant reprendre conscience du temps. Le ciel s’assombrissait et les premières étoiles faisaient leur apparition. A vue de nez, le jeune genin avait déjà passé une bonne heure sur son exercice. Plus d’une trentaine d’essais. Plus d’une trentaine d’échec.
Ce qui lui restait franchement en travers de la gorge.

« Si tu veux progresser, il va te falloir désapprendre ce que tu sais du genjutsu. »

Les paroles de Kyoshi lui revenait en mémoire. Kyoshi était l’expert en Genjutsu de la petite troupe d’escorte, et c’est tout naturellement que Shusui lui avait confié le turbulent illusionniste, non sans quelques appréhensions. Qui s’étaient révélé bien mal fondé, puisque Hyûma devenait sage comme une image -ou presque- dès lors qu’on abordait le Genjutsu, comme hypnotisé. Ce qui avait soulagé tout le monde : les frasques de Tsume s’entraînant au ninjutsu avec son professeur faisant régulièrement les gorges chaudes du convois…

Malheureusement pour Hyûma, Kyoshi avait une vision très personnel de l’entraînement, et n’avait pas l’intention d’aider le genin autrement que par quelques conseils, ou bien en polémiquant avec lui sur la nature du Genjutsu qu’il défendait.

Car Kyoshi avait une théorie assez atypique : selon lui, le Genjutsu tel qu’on l’enseignait à l’académie n’était qu’un pâle ersatz de ce qui se faisait dans l’ancien temps. Il avait tout d’abord essayé de convaincre le jeune genin en lui citant quelques exemples du passé, étant lui-même féru d’Histoire. Il s’était donc mis en devoir d’exposer les exploits des experts d‘antan, remontant jusqu’à l’époque de Shinobi. Mais si Hyûma avait bu ses paroles, tous ce qui traitaient du Genjutsu le passionnant, il n’avait par contre pas manqué de mettre en doute leur véracité, après tout, la base du Genjutsu était le mensonge et l’illusion.
Kyoshi avait donc opté pour une seconde stratégie, s’appliquant à comparer le Genjutsu au Kenjutsu. Tout comme certain spécialiste du sabre considérait que la démocratisation de la discipline contribuait inexorablement à son affaiblissement, la volonté des institutions ninjas a vouloir enseigner le Genjutsu à tous les étudiants les avaient conduits à le fractionner à l’extrême, limitant par la même occasion le potentiel que pouvait développer les apprentis. Et si cette limite était tout à fait suffisante pour ceux qui ne souhaitait pas approfondir la discipline, elle entravait complètement la progression des autres. La preuve en était qu’à Gensou même, le village du Genjutsu, les adeptes les plus doués continuaient à apprendre au sein de leur clan, sans passer par l’académie. Et il en allait de même dans les autres villages.

 « Tu ne pourras pas courir tant que tu conserveras les béquilles que l’académie t’a refilé. Si tu veux progresser, il va te falloir désapprendre ce que tu sais du genjutsu. »

« Parce que ç’aurait été trop simple de me le dire avant que je ne soit le plus doué de la classe en Genjustu, évidemment. » Grommela Hyûma.

Néanmoins, le genin n’avait pas le choix. Si Kyoshi refusait de l’aider à progresser sur la voie conventionnelle du Genjutsu, il lui fallait donc se plier à ses lubies et trouver par lui-même le concept du Genjutsu qui régissait Kyoshi. Et pour cela, il devait s’appuyer sur ce qu’il avait démêlé des histoires du senseï.
D’après ce qu’il avait pu lire entre les lignes -ou écouter entre les phrases-, Kyoshi se servait d’une théorie nettement plus simplifiée du Genjutsu que celle enseignée à l’académie. Si les deux théories partait du même postulat, à savoir qu’il existait trois grands axes d’études qu’étaient Kuusou, Kankaku et Kagami -les illusions virtuelles, mentales et psychiques-, la version académique mettaient un point d’honneur à découper et cloisonner chacune de ces catégories en sous-catégories spécifiques, alors que celle de Kyoshi les prenait dans leur intégralité, chaque pseudo sous-catégorie n’étant en fait qu’une variante de la mise en pratique mais dont la théorie restait commune.

Ce qu’essayait de mettre en pratique Hyûma, sans aucun progrès notable.

Mais il ne se décourageait pas pour autant. Il s’était toujours considéré comme un génie du Genjutsu, et ça n’allait pas être aujourd’hui qu’il reviendrait sur cette assertion. Et il ne manquerait pas de le prouver à Kyoshi dès qu’il serait parvenu à oublier ses acquis pour repartir sur de nouvelles bases.

Le jeune homme se redressa, et entreprit à nouveau de préparer son Genjutsu.
Hyûma
Hyûma
Combattant Débutant
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Région de Yuukan [RP] - Page 5 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Ardanel 1/11/2009, 03:12

[HRP]La longueur de votre message dépasse la limite autorisée.
Gnagnagna... BOn, ben je dois le couper en trois ><[/HRP]

Il semblerait que ma limite soit d’une soixantaine de mètres. L’effet est sphérique, et la durée dépend de ma volonté. Quand à l’efficacité, elle se décline en deux options : très légère en temps normale, je peux l’augmenter drastiquement, apparemment sans autre contre-partie que ces stupides tressaillements dans l’œil. Dommage que je n’ai pas su ça pendant que j’affrontais Kenaro. Enfin…

A droite. Ils se sont donc décidés à sortir. Avec un sourire, je me dirigeais à pas de loup le long de la rue, longeant des restes de maisons calcinées, avec parfois, un vestige humain. La sensation poisseuse sur mes lèvres de graisse brûlée était dérangeante, mais bon… J’aurais peut-être du me limiter au Futon. Ou simplement aux coups de sabre.

Finalement, j’arrivais à la lisière de la ville, me postais là, derrière un mur, et attendit. Pas longtemps. Deux personnes arrivèrent bientôt, et jetèrent un regard furtif aux alentours.


"Coucou." (Ardanel)
"Ahhhhhh !!"
"Allons allons… Ce n’est pas bien de s’enfuir comme ça…" (Ardanel)

Ils couraient à présent. Vers l’extérieur de la ville et non l’intérieur ou ils auraient pu se cacher parmi les débris. Quels idiots… Bon, ça doit faire cinquante mètre là… Cinquante-cinq… Soixante.

"Koutei Taimu, Daho." (Prise, Ardanel)

Leurs mouvements ralentirent, puis semblèrent presque s’arrêter. Je m’élançais en avant et les rattrapais sans problème, puis, en deux mouvements de sabre, leur tranchait la gorge… Hmmm, non, pas assez. Enfonçant mon sabre dans la bouche d’un des deux fuyards, je lui transperçais le crâne. Voilà, c’est nettement mieux… Ils tombaient à présent au ralenti…

"Yurumu." (Relâchement, Ardanel)

Deux bruits sourds lorsque les corps touchèrent le sol, et un hoquet de souffrance… Dédaignant les mourants, je me tournais vers la ville. Ou plutôt ce qu’il en restait. De la trentaine de bâtisse, il restait quelques ruines noires et fumantes, et parfois, le sol étrangement brun témoignait de l’absorption massive de sang dans la zone. Je pensais ne pas avoir laissé de survivant mais au cas ou…

"Kage Bushin no jutsu." (Clonage, Ardanel)

Un clone apparut à mes côtés et se mit aussitôt à faire quelques signes…

"Akikaze no jutsu." (Brise d’automne, Ardanel)
"Gogage no jutsu." (Boule de feu, clone)
"Katon, Kazekansei no jutsu." (Maelström, Ardanel & clone)

C’était peut-être un peu exagéré d’utiliser mon jutsu le plus puissant pour achever le travail, mais bon, au moins, j’étais tranquille. Nul n’avait pu s’échapper. Il ne restait presque plus rien de la ville. Quelle idée aussi de construire en bois… Je me sentais étrangement bien. Et si je testais la durée pendant laquelle je peux garder activer le Koutei Taimu ? Non, en fait, si je fais de mauvaises rencontres, il vaut mieux l’avoir disponible. Tournant le dos aux ruines, je partis vers le sud. Je n’étais pas très loin de chez moi. Enfin, chez Moshi. Mais c’était, somme toute, mon vrai chez moi, bien plus que Chikara.

Alors que je commençais à courir, je fus pris de vertige. Je sentis d’un coup la terre contre mon nez, puis une vive douleur, et je compris que j’étais tombé. Je me mis en position assise, pantelant.


"Bordel, il se passe quoi là ?" (Ardanel, murmure pour soi-même)

D’un seul coup, j’étais complètement essoufflé, j’arrivais à peine à respirer. Je me forçais à me calmer, mais je n’arrivais pas à voir clairement, des points noirs dansaient devant mes yeux, et je m’effondrais à nouveau au sol. J’étais frigorifié, alors que pourtant je commençais à suer. Puis je toussais.

Tout mon corps s’est détraqué ou quoi… Je ne comprends pas… Un ennemi ? Un genjutsu ? Du poison ? Réactivant le shinri shirome, je regarda"is aux alentours. Pas de genjutsu, et apparemment aucun ennemi en vue. Ou alors il n’utilisait pas de chakra, vu que je n’en voyais pas. Je toussais à nouveau, plus fort, et crachait au passage du sang. Je désactivais en catastrophe mon dojutsu. Un effet secondaire ? Mais… Oh, merde… Mon sang, que je venais de cracher, était très sombre, plus proche du brun foncé que du rouge rubis normal. Et il était curieusement fluide, et non poisseux.

Qu’est-ce que ça veut dire ?
Qu’est-ce qu’il m’arrive ?
Attends… Lors du combat, et là, encore plus, lorsque j’active le Daho, je me déplace très vite. Plus que normalement. Comment le corps peut-il le supporter ? Le carburant du corps est le glucose, il est stocké dans les muscles, la graisse et le foie. Donc, de ce point de vue là, pas de problème. Mais pour bouger, les muscles ont besoin de « respirer », que le sang leur amène de l’oxygène… L’oxygène réagit avec le fer et… Assombrit la couleur du sang ? Mon sang serait plus riche en oxygène que normalement ? Mais alors, pourquoi je ne peux pas respirer ? Je devrais au contraire respirer plus facilement…

Je ne comprends pas… A moins que je ne bouge plus vite car le corps obéit plus efficacement, sans souci inconscient de se blesser ? Ce serait donc d’ordre nerveux ? Mais en quoi ça changerait la couleur du sang ? Et pourquoi j’aurais du mal à respirer ? Ca perturberait les transmissions nerveuses « basiques » à la longue ?

Je ne comprends pas… Merde !! Je veux savoir… Je dois savoir, si je veux utiliser efficacement ce pouvoir… Mais pour l’instant… Je me traînais à l’ombre d’un bosquet, et me cachais du mieux possible à la vue dans mon état, puis je m’allongeais pour dormir. Je n’ai plus qu’à espérer que personne ne passera…

Je me réveillais un peu plus tard. Quoique, un peu… Il faisait nuit désormais. Quelque chose me dérangeait, mais quoi ? J’avais l’esprit encore un peu embrumé… Ah, oui, l’odeur… Je regardais autour. Du sang séché et un peu de bile par terre. J’avais apparemment eu une nuit agité… Et puis surtout, j’avais faim. Une énorme, immense faim…
Je mange là ou je bouge un peu d’abord ? Je fis quelques pas, je me sentais assez faible. Je vais peut-être manger en fait… Je retournais vers mon sac et en sortit quelques aliments (sel, tomates, oignon, viande séché, pain, fromage cuit) que je mis dans une casserole, et allumait un petit feu avec Katon et quelques brindilles. Une soupe irait très bien. Il me manquait juste un peu d’eau… Je sortis ma gourde, vidait la casserole des aliments que je mis de côté et remplit à moitié le récipient, avant de le mettre sur le feu, puis j’épluchais l’oignon et le coupais en lamelle, ainsi que les tomates, et mit le tout dans le récipient qui chauffait, avec le sel. J’éminçais la viande et la rajoutait au potage, puis je brisais des miettes de pain, râpais un peu de fromage, et mis le tout sur le dessus, sans remuer, afin que ça gratine un peu. Je mis le quignon de pain à chauffer près des flammes, et je grignotais le reste de fromage en guise d’entrée…

Ca allait manquer de pommes de terre, mais bon, le pain et la viande donnerait un peu de consistance. Je me calais contre un arbre le temps que ça chauffe, et regardait le ciel. Et je me sentis mal. La lune était presque pleine, alors que le jour ou j’avais détruit la ville, elle en était à peu près au deux-tiers.

J’ai dormi plusieurs jours ? Combien ? Je re-regardais la lune, essayant de me rappeler en combien de temps elle changeait. Une petite trentaine de jours il me semble. Puis je fis un rapide calcul. J’avais dut dormir deux-trois jours à peu près. Je comprenais mieux ma faim… En tant que ninja, j’avais bien sur déjà été soumis à de nombreux jeunes, plus long que trois jours, lors d’épreuve de survie, mais avoir été inconscient si longtemps, cela m’inquiétait… Et mon sang au fait ?

Je sortis un senbon et me piquais le bout d’un doigt. Le sang qui sortit avait une bonne teinte rouge et une fluidité normale. Rassuré, je rangeais l’aiguille et me rassit, puis me mis à table. Je mangeais en vitesse, songeur. Ce dojutsu a vraiment besoin d’être analysé, mais je dois faire ça à un endroit ou je serais tranquille et en sécurité. Aller chez Moshi s’imposait donc.

Une fois mon repas finit, et avec le plaisir de sentir son corps se « réveiller » et se réchauffer après ce jeûne forcé, je rangeais mes affaires. Puis je me remis en route. La nuit était fraiche sans être froide, et j’allais vite, mais sans me presser outre mesure. A près tout, j’avais toute la vie devant moi, désormais, et plus aucun compte à rendre à personne. Si ce n’est peut-être mes amis koreiens.

J’arrivais finalement près de chez Moshi, et avançais plus prudemment. On ne sait jamais ce que les jumeaux inventent pour piéger les intrus… Finalement, ce fut Yokri (enfin, je crois), qui apparut soudainement sous mon nez en rigolant, et qui m’accueillit. J’entrais avec lui dans la cabane, qui était désormais une maison assez spacieuse. Depuis que Toren y vivait, pas mal d’aménagements avait été fait…


"Salut. Il y a quelqu’un ?" (Ardanel)
"Ah, bonsoir Ardanel, comment vas-tu ?" (Moshi)
"Je vais bien Moshi, et toi ?" (Ardanel)

Le vieil homme lisait tranquillement près d’un feu, ronflant dans une cheminée flambant neuve. Je m’installai près de l’âtre et prit des nouvelles. Les jumeaux étaient là, comme d’habitude, ainsi qu’Almelda et Toren. Mon cousin, Ewain, était en mission pour Mahou, et Yasei faisait de même pour Gensou. La chaleur du feu apaisait mon corps, et assoupissait mon esprit. C’était délicieusement agréable. Et parfaitement assimilable à l’image d’un foyer sur, à l’abri des dangers du monde extérieur. Oui, c’est là qu’est ma place.

"Bonsoir Ardanel. Ca faisait longtemps." (Almelda)
"Bonsoir Almelda. Oui, trop longtemps. Mais c’est difficile de choisir son emploi du temps quand on est membre d’un des trois villages." (Ardanel)
"C’est assez vrai." (Almelda)
"Enfin… Je ne compte plus rentrer à Chikara de toute façon. Il n’y a plus rien pour moi là-bas." (Ardanel)
"Vraiment ?" (Almelda)

Il avait l’air assez surpris. Je réfléchis un instant. Les herbes et plantes, je pouvais en retrouver. J’en avais d’ailleurs planté diverses espèces ici-même durant la dernière année. J’avais aussi mes pilules B et C là-bas, à Chikara, mais je ne m’en servais plus depuis longtemps. Leurs effets secondaires étant trop pénalisants à mon goût, désormais. Et sinon ? Par loyauté envers le village ? Quelle bonne blague. Pour tuer quelques personnes ? Oui, ça c’était tentant, buter Oshiro Hyuuga, et le conseil qui avait voulu me mettre sur le dos des meurtres que je n’avais pas commis… Mais bon, je risquais bien trop gros en faisant ça, oublions-les… Revenir pour quoi alors ? Des amis ? Certes, il y avait Ishii Nekoka et Ryu. Tetsuya était désormais à Gensou, Shui-tsan et Datenshi ne donnait pas signe de vie, mais de toute façon je ne m’entendais que moyennement avec eux…

Non, mes vrais amis à Chikara étaient Ishii, Ryu et Tetsuya, mais là encore, l’un d’eux parti, les deux autres étaient-ils importants pour moi au point de ne pas déserter et ne voir qu’épisodiquement ma famille : les autres koreiens ?
Non. Bien sur que non. Ils étaient infiniment moins importants. Rien ne me retenait à Chikara.


"Oui, vraiment…" (Ardanel)
"Hé bien… On te verra plus souvent comme ça." (Almelda)
"Hé oui. C’est plutôt une bonne nouvelle." (Ardanel)
"Pas vraiment. Ca va me faire encore un autre partenaire de combat, mon temps de repos ne cesse de s’amenuiser…" (Almelda)

J’éclatais de rire devant l’air pitoyable de mon aîné, et il m’imita peu après.

"D’ailleurs, en parlant de combat… J’ai développé le shinri shirome à un nouveau niveau." (Ardanel)
"Ah ?" (Almelda)

L’air intéressé, il m’écoutait. Je lui narrais rapidement mon combat contre Kenaro, l’apparition du Koutei Taimu, et les étranges effets secondaires que j’avais constaté. Je lui parlait aussi de mon intention d’analyser le phénomène, je ferais un parfait cobaye après tout.

"Etonnant…" (Almelda)
"N’est-ce pas ?" (Ardanel)
"Mais… C’est un peu ennuyant." (Almelda)
"Comment cela ?" (Ardanel)
"Dans les effets secondaires, tu ne parles pas d’effet comportemental, n’est-ce pas ? je veux dire, tu ne trouves pas que tu agisses bizarrement ?" (Almelda)
"Non, pas spécialement…" (Ardanel)
"Hmmm… C’est même inquiétant." (Almelda)
"Je ne comprends pas." (Ardanel)
"Hé bien… D’après ce que tu m’as dit autrefois et aujourd’hui, et ce que m’ont raconté les autres, en utilisant le Shinri shirome, ils ont l’impression d’avoir une soif de sang assez élevé. Apparemment, le Koutei Taimu l’augmente encore. Pire encore, ça n’a pas l’air de passer une fois le dojutsu désactivé. Ou alors, c’est très lent." (Almelda)
"Je n’ai jamais ressenti ça." (Ardanel)
"C’est bien ce qui m’inquiète…" (Almelda)

Tout d’un coup, je me sentis mal à l’aise sous le regard inquisiteur d’Almelda… Mon ami insinuait-il que je devenais fou ? Impossible, je pensais toujours exactement comme avant, je n’avais pas changé. Certes, j’avais détruit ce village, mais je n’avais pas le choix, il y avait le risque qu’ils aient vus mes yeux et…

J’avais pris plaisir à tuer. Pareil pour Kenaro. Et Kero aussi d’ailleurs. Plaisir à tuer et faire souffrir. Ca c’était nouveau. Et soigner ne m’intéressait plus vraiment.

Suis-je vraiment en train de changer complètement de mentalité ? Est-ce que je deviens fou ?


"Ardanel. Ardanel !!" (Almelda)
"Oui, excuse-moi ?" (Ardanel)

J’étais complètement à l’ouest, depuis combien de temps il m’appelait comme ça ?

"Ne te prends pas trop la tête d’accord ? Je me trompe peut-être, alors ne laisse pas des idées noires t’envahir pour rien." (Almelda)
"Si tu le dis…" (Ardanel)

La nuit se passa tranquillement, et je me levais assez tard, pour m’entraîner avec Almelda. Je pris une raclée, comme d’habitude, jusqu’à ce que le Koutei Taimu s’active alors que j’avais juste pensé que cela pourrait être utile, mais sans vouloir l’utiliser. Je ressentis ce petit tressaillement dans l’œil, et d’un coup, tout devint plus facile. Almelda bougeait si lentement, par rapport à son niveau normal. Je pus facilement passer sous sa garde, et pointer ma lame sur sa gorge. Et maintenant ? Je le tue ? Non… Je ne dois pas. Pourtant, ce serait si facile. J’ai juste à avancer ma main et…

NON !!


"Yurumu." (Relâchement, Ardanel)

Je baissais mon bras et vit Almelda, surprit, faire de même. Les jumeaux avaient l’air étonné. Alors ils avaient aussi été à portée de mon Daho…

"Comment as-tu fait ça ? Ce n’est pas normal de bouger à une telle vitesse." (Almelda)
"Je t’en ai parlé hier. C’est une capacité du Koutei Taimu, je l’ai appelé le Daho." (Ardanel)
"C’est bien au-delà de ce que je pensais. Il faudra que tu me l’apprennes…" (Almelda)
"Que je vous l’apprenne, tu veux dire, tu ne seras pas le seul à en profiter." (Ardanel)

Il eut un sourire coupable.

"Oui, que tu nous l’apprennes, à tous. D’ailleurs, je n’en aurais pas vraiment le temps je pense dans les semaines qui viennent, mais tu peux essayer de l’apprendre à Toren et aux jumeaux." (Almelda)

Je passais plus d’un mois à m’entraîner. Almelda faisait des allées et venues entre ici et Gensou, en fonction de ses missions. Je vis aussi mon cousin et Yasei une fois. Almelda développa le Koutei Taimu, mais fut le seul à réussir. Les autres ne semblaient pas très loin, mais sans tout à fait y parvenir… Je me greffais l’œil pris à Kero, et vit apparaître les affinités me manquant, Suiton et Doton, que je maîtrisais en revanche vraiment peu. Il allait me falloir de l’entraînement… Je discutais pas mal avec les jumeaux, de combat, et avec Toren, de sa forge et de mon laboratoire. Nous regrettions tout deux nos anciens équipements, à Mahou et Chikara, mais pour rien au monde nous ne serions revenus en arrière. Toren forgeait, armes, armures, casques, et pleins d’autres choses utiles ou non, décoratives ou justes fantaisistes… Je le regardais, parfois. Et surtout, je fis des examens et des expériences. Plus je gardais activé longtemps le Koutei Taimu, plus mon sang se fluidifiait et s’assombrissait. Je fis quelques prises de sang lorsqu’il avait différentes teintes, et l’examinait.

L’air est composé en gros de 80% d’azote et 20% d’oxygène, lorsqu’on inspire, on récupère tout ces gaz, et les globules rouges prélèvent de l’oxygène et relâchent du CO2 en passant par les poumons. (En réalité, pas vraiment par les poumons mais par une artère qui frôle les poumons, et laisse les globules rouges piquer l’oxygène à côté et se décharger du CO2…). Lorsqu’on expire, on relâche donc 80% d’azote, 19% d’oxygène et 1% de CO2.

Mais lorsque j’utilisais le Koutei Taimu, Je passais à 17% d’oxygène et 3% de CO2 rejeté. Je passais même à 16% et 4% si j’utilisais le Daho. Les globules rouges se chargeaient donc massivement en oxygène, apportant aux muscles un surplus d’énergie et permettant de bouger plus vite. Mais cette sur-exploitation les détruisaient, relâchant du fer dans le sang, sang tellement riche en oxygène que le fer s’oxydaient, assombrissant sa couleur. Si l’effet duraient trop longtemps, on finissait par manquer de globules, et donc, de transports amenant l’oxygène au corps. Et on avait du mal à respirer.

J’étais content d’avoir compris le phénomène, mais assez agacé de découvrir une restriction aussi contraignante au Koutei Taimu. Certes, il ne puisait quasiment pas dans le chakra, mais il faisait plutôt mal à l’ensemble du corps… Amener trop d’oxygène, puis en manquer, c’est un manque de stabilité qui n’apporte rien de bon.

Je cherchais donc comment atténuer ce phénomène, dans un petit laboratoire aménagé dans un coin de la maison, quand je sentis et entendis un énorme choc. Je me ruais au dehors, prenant mes armes au passage, tombais sur Toren qui sortait de la forge aménagé à côté, lui aussi armé. Nous passâmes ensemble la porte menant à la pièce principale. Là se trouvait les jumeaux, ainsi qu’Almelda, qui était rentré la veille. Là se trouvait aussi un groupe d’étranger, et à côté d’eux, le cadavre de Moshi. Le vieil homme avait été découpé en deux, apparemment par le même coup qui avait fendu la maison. Je sentis la colère m’envahir.


"Sortons. Nous serons plus à notre aise pour combattre." (Almelda)
"Comme tu veux. Ca ne changera rien au final, Almelda Yamata." (Inconnu)

Nous sortîmes, donc, et je parvins à me calmer un peu. Agir sous la colère scellerait ma défaite. J’examinais les adversaires. Un homme habillé tout en blanc, dans un costume trois pièces sur mesure, avec un haut de forme blanc. Sans arme visible. Une femme brune, grande, joli sourire et yeux un peu triste. Deux sabres attachés dans son dos. Un homme assez grand, yeux gris, l’air fatigué, que j’aurais reconnu entre mille : Eidil, le déserteur qui m’avait massacré juste après que nous avions retrouvé l’Ankoku. Almelda aussi l’avait reconnu apparemment. Un autre homme, de taille moyenne, yeux bleus, cheveux blonds, visage pâle, grand sourire aux lèvres, et avec une espèce de yoyo géant dans le dos. Un petit vieux, cheveux blancs et partiellement dégarnis, dos vouté, s’appuyant sur une canne, et finalement un type portant un bandeau qui lui cachait l’œil gauche, façon pirate. Dojutsu ou œil crevé ? Il avait dans le dos une hache à la taille démesurée.

"Yokri, Yikro !! Comment ont-ils pu parvenir aussi loin sans que vous les aperceviez ou que vos pièges marchent ?" (Ardanel)
"Si on le savait…" (Yikro)

Merde… Ces types… Sont si forts que ça ?

"Bien. Bien, bien, bien… Il manque un peu de monde, mais tant pis. Je me présente, je suis Noren Algärdsson, l’un des cinq capitaines du Zénith, pour vous servir. Ah, non, suis-je bête, nous ne sommes plus que quatre, Hasaki n’est plus, comme c’est triste… Bref. Voici mes lieutenants. Le chef est assez énervé contre vous, il m’a donc donné l’ordre d’en finir une fois pour toute avec Korei." (Homme au yoyo)
"Vraiment ? J’ai du mal à comprendre ce que nous veux le Zénith, mais bon…" (Almelda)
"C’est simple. Le Zénith est financé et dirigé par Dashou Yamata, qui, selon la lignée, est le deuxième prétendant au trône de Shinobi." (Noren)
"C’est stupide, Shinobi n’existe plus depuis des années, il n’y a plus aucun trône sur lequel s’assoir. De plus, le village était dirigé par le conseil pour les affaires économiques et le Kage, élut par ses apirs, pour les affaires militaires. Le roi de Shinobi n’était qu’un titre honorifique datant d’on ne sait ou." (Almelda)
"C’est vrai. Mais il n’empêche que le descendant direct de cette lignée, c’est toi, Almelda Yamata." (Noren)
"Mon cousin veut donc me tuer pour s’auto-proclamer roi ? Quel idiot…" (Almelda)
"C’est à peu près ça… Mais tant qu’il paye, on peut se développer et mettre petit à petit la main mise sur Yuukan…" (Noren)
"Bien, je suppose que je vais devoir rendre une petite visite à mon cousin…" (Almelda)
"Ca ne sera pas possible. Vu que vous tous, Almelda Yamata, Yikro et Yokri Kisume, Toren Nagase, Ardanel Arntol, vous allez tous mourir ici…" (Noren)

Noren leva alors son bras droit, mettant sa paume près de son épaule. Un papillon noir qui lui tournait autour vint s’y loger.

"Fate !" (Noren)

Un nuage de fumée apparut alors dans sa paume. Une invocation ? Mais c’était déjà un animal, bizarre… Et autre chose d’étrange, comment connaissent-ils nos nom ? Je connaissait ceux d’Almelda et des jumeaux, mais même pas le mien ni celui de Toren, et eux les savaient…

"Let’s play the roulette !! Will you have luck, will you have things needed, will you have happiness ? The number, is… Three ! The Aim."

Atterré, je regardais le nuage de fumée crier d’une voix stridente une langue que je ne connaissais pas. Cette invocation vient d’un autre pays ? L’homme appelé Noren tenait à présent un arc long dans la main, accompagné d’un carquois. L’arc semblait finement ciselée, et le bois était gravé de décoration, mais impossible à cette distance de voir exactement ce que c’était. Enfin, une invocation d’arc, ça aurait pu être bien pire…

"The Aim hein… J’ai pas de chance. Bon, je vais juste rester en unité de soutien. Prenez qui vous voulez comme adversaire." (Noren)

Pas de chance ? De quoi il veut parler ? Oh, et puis merde, on ne va pas rester éternellement à se regarder comme ça en chien de faïence… Aussi rapidement que je pouvais, je pris trois shurikens dans la poche réglementaire de combat attaché à ma jambe, en les coinçant entre mes phalanges, puis les lançais vers le groupe d’un ample mouvement du bras. Puis, dans le même geste, je saisis mon sabre, attaché à ma hanche gauche, et le dégainait.

Je n’avais aucun espoir que les shurikens blessent quiconque, c’était plus pour déclencher les hostilités, et surtout, voire qui essaierait aussitôt de contre-attaquer et qui planifierait plus soigneusement un assaut (qui avait le sang chaud et qui restait calme en fait…). Et en effet, les shurikens ne touchèrent personnes. L’homme en blanc en arrêta un d’une main ganté (de blanc toujours…), et la femme dévia les deux autres en l’air d’un simple mouvement d’épée. Elle dégainait vite.


"Bon, je vais m’occuper du balafré." (Femme)
"Laisse Erza, je m’en occupe." (Homme en blanc)
"Hors de question que ce soit toujours toi qui t’amuses Void." (Erza)
"On le joue aux cartes ?" (Void)
"Comme si ce n’était pas pipé…" (Erza)

Ils… Sont exaspérants. Ils discutent tranquille de futilité alors que le moindre instant d’inattention pourrait être fatal. Mais… Ils n’ont pas la moindre faille. Ils font attention à tout, et ils espèrent nous énerver suffisamment pour que nous, nous fassions une erreur. Assurément, ils ont beaucoup d’expériences comme combattants… Intéressant…

"Oh… Ca suffit. Void, tu t’occupes d’Almelda avec Eidil. Erza, toi et Ouranos vous combattrez les jumeaux Kisume. Devil Dias, tu t’occupes d’Ardanel et de Toren." (Noren)
"Bien compris…" (Homme à l’œil bandé)

Ma cible serait plutôt Eidil. Et Toren doit pouvoir vaincre en un contre un, je devrais aller aider Almelda. Mais ce type, Devil, doit être costaud pour qu’on l’envoie s’occuper de deux personnes à la fois. Merde, je dois faire quoi ?

Les jumeaux s’élancèrent, et la femme sortit sa deuxième épée en un éclair, juste à temps pour parer un coup de sabre d’un des frères, qui recula aussitôt. Noren lui décocha une flèche, qui partit en sifflant vers son cœur, mais fut dévié par un kunai de l’autre frère. Les deux groupes éclatèrent alors, chacun combattant un peu partout. Et la zone était bourrée de piège des jumeaux, merde… Eidil et l’homme nommé Void ne semblait pas pressé et ne sortait pas d’arme, mais après tout, Eidil combattait avec de la pression, et qui sait ce que faisait cet homme habillé tout en blanc. Déjà, pour combattre en costume trois pièces blanc, faut être tordu, alors méfiance…

Le petit vieux partit au secours de la fille. Il utilisait des jutsus Futon, pour se déplacer sur des espèces de petits nuages de vent. Donc c’était lui qui se faisait appelé Ouranos hein… L’homme au cache œil s’avança tranquillement vers moi et Toren, et prit sa hache. Bon je fais quoi ? J’aide Toren ? Ou je vais aider Almelda et accessoirement me faire Eidil ?


"Koutei Taimu." (Almelda)

Oui, c’est vrai… Almelda a développé le Koutei Taimu. Il doit pouvoir se débrouiller pour gérer les dégâts sur le corps, et il pourra voir les cubes d’Eidil, et surtout il n’aura pas son chakra vidé trop vite par le shinri shirome. Je vais aider Toren, c’est le mieux à faire.

Changeant de prise, je pliais les jambes et me baissais pour modifier la position de mon centre de gravité. Puis je m’élançais sur le côté, là ou le cache œil fait un bon angle-mort. Mais c’est très probablement un piège. Ce type est un lieutenant, il doit savoir se débrouiller dans ces cas là… Surtout si on l’envoie se battre seul contre deux. Tant pis, je saurais. Je vis Toren faire un jutsu. Parfait, ne le laissons pas se reposer.

L’homme prit sa hache de la main droite et la leva haut. Puis il s’élança en avant, vers Toren, qui faisait des kanjis. Il veut le trancher avant qu’il n’agisse ? Comme si j’allais le laisser faire. Je sautais, et insufflant Raiton dans mon sabre, frappait avec Azukeru.

Et le transperçait. Si facilement ? L’homme eut un petit hoquet, de surprise ou de souffrance, ou plus probablement des deux. Et puis je pris le coup. Il avait fait pivoter sa hache et avait frappé le long de son bras gauche. M’attendant à un piège, j’avais réussit à voir venir le coup, et à parer avec ma lame, que j’avais partiellement sorti du corps du lieutenant. Mais le choc fut si violent que je fus éjecté au loin et tombais sur le dos. Quand au sabre, la hache ayant appuyé si fort près de la garde, alors qu’il était planté dans le lieutenant, il pivota autour de cet axe, tranchant le corps de l’homme avant de tomber au sol. Une immense boule de feu engloutit alors l’homme.

Bon, en fait, ça va être rapide. S’il est pas mort, il doit être mal en point… Je m’apprêtais à me relever, étant tombé depuis moins d’une demi-seconde, quand je remarquais une flèche à environ 20 centimètres de mon œil.

En fait, c’est moi qui suit mort…


"Koutei Taimu, Daho." (Prise, Ardanel)

Sans même réfléchir, j’avais activé le Daho, et j’esquivais au dernier moment la flèche, qui se planta au sol après m’avoir éraflé l’oreille droite. Celle-ci siffla un peu, et je sentis du sang me couler dans le coup. Enfoiré de Noren !! Ils envoie ses hommes à la mort en espérant avoir une occasion de nous tirer dessus ? Même si c’est des lieutenants ? Bon, relâchons le Daho, sinon, je risque de m’épuiser stupidement.

"Yurumu." (Relâchement, Ardanel)

Je sautais en arrière, puis pivotais et couru pour aller chercher mon sabre. Il faut que je fasse gaffe à ses flèches, mais aussi aux autres… C’est un capitaine, je ne sais pas si seul, je peux le vaincre. Peut-être en utilisant le Daho, mais bon… La priorité, c’est d’aider Almelda, ensuite, on se fait Noren. Les jumeaux, impossible qu’ils perdent dans un deux contre deux, ça devrait aller. Je vis alors Toren se faire jeter à terre par le nommé Devil. Je stoppais net, tant pis pour mon sabre, que l’homme ramassa d’ailleurs… Je vins aider Toren à se relever tout en me positionnant pour avoir Noren dans mon angle de vision. Je ne tenais pas à me prendre une flèche dans le dos. Le lieutenant me laissa faire, apparemment, il tenait à avoir deux adversaires.

"Comment peut-il être encore en vie ?" (Ardanel)
"Son corps est bizarre à l’intérieur. Il se soigne très vite en plus…" (Toren)
"Il se soigne ? C’est un médecin ?" (Ardanel)
"Tu as tout faut Ardanel Arntol, je ne suis pas médecin. Je suis Devil Dias, l’homme qui a pactisé avec le diable." (Devil Dias)
"Désolé, mais je ne crois pas au diable, et comment connais-tu mon nom ?" (Ardanel)
"Toren Nagase, fils de Takuro et Mayu Nagase. Et Ardanel, fils d’Arnen et Yukari Arntol. Vous êtes tous deux dans le registre des naissances de Korei, c’est pour ça que nous vous connaissons. Et si vous ne croyez pas au diable, laissez-moi…" (Devil Dias)
"Le registre des naissances ? S’il y en a jamais eu un il a du être détruit pendant la guerre." (Ardanel)
"Non. C’est Chikara qui l’a. Moyennant finance, nous avons pu en avoir une copie. L’argent ouvre toutes les portes, et le chef du Zénith, s’il n’est pas ninja, à de l’argent à ne pas savoir qu’en faire… Bien, vous dites ne pas croire au diable, alors…" (Devil Dias)
"Chikara ? C’est quoi ce délire ?" (Ardanel)
"Laisse-moi finir mes phrases sale gosse !! Tu ne crois pas au diable hein ? Alors c’est quoi ça ?" (Devil Dias)

Et il releva son bandeau. Une orbite creuse était à la place. Il avait effectivement perdu un œil. Et puis, soudainement, un petit doigt sortit de l’orbite. Je sursautais. D’autres doigts suivirent, se contorsionnant pour sortir, agrandissant l’orbite, jusqu’à former une main à quatre doigt, d’environ 5 centimètres de large, à la peau brune et tannée. Pas une main humaine en tout cas. La main me fit alors un doigt d’honneur, puis re-rentra dans l’orbite, dont sortit une langue, qui, ben euh… Me tira la langue je suppose. Quand il y a que la langue qui sort en même temps…

"J’ai envie de vomir…" (Toren)
"C’est quoi ce truc… C’est immonde…" (Ardanel)
"Je vous l’ai dit, je suis Devil Dias, l’homme qui a pactisé avec le diable. J’ai sacrifié un de mes yeux, mais à la place, j’ai reçu ce petit démon, qui me rend immortel et soigne mes blessures de l’intérieur. Vous pouvez me trancher, me brûler, m’empaler autant que vous le voudrez, ça ne me fait rien. Juste un peu de douleur pendant quelques instants, et hop, me revoilà neuf." (Devil Dias)

Et il a toujours mon sabre… Bon, ben on a qu’à l’empoisonner. Croisant les bras, je détachais les sangles sous mes vêtements d’une pression sur les boutons, puis, tendant les bras vers le bas d’un mouvement sec, je fis descendre mes deux dagues. La lame normale (mais empoisonnée) à ma droite, et celle à lame de serpent (mais tout aussi empoisonnée) à ma gauche. Poison principalement à base de curare attaquant le système nerveux à droite, poison principalement à base de carcus attaquant le corps à gauche. S’il résiste aux deux poisons, ça deviendra problématique…

Je fis un signe à Toren, qui répondit positivement. Je m’élançais en avant, et vis l’homme ranger mon sabre dans sa ceinture, puis prendre sa hache à deux mains, prêt au choc.
Si j’avais su maîtriser correctement Doton, j’aurais pu créer un appui au dernier moment pour lui sauter par-dessus. Dans la situation actuelle, je me contentais, de faire un saut de côté au dernier moment, et laissais au jutsu Katon de Toren arrivant juste derrière moi le soin de me couvrir et de me cacher. Je fis aussitôt un contre-saut pour passer de l’autre-côté, à son insu, et frappais. J’entendis un son métallique et eut juste le temps de sauter en arrière pour amortir le coup de pied que je reçus dans les côtes. Et merde, comment il m’as vu ?


"Je vous ai dit que j’avais sacrifié mon œil. Mais le fait que je me le suis arraché ne veut pas dire qu’il a disparut…" (Devil Dias)
"Qu’est-ce que tu racontes…" (Ardanel)

Horrifié, je compris en voyant sa hache. En plein centre, entre les deux lames, se trouvait un œil. Jusqu’à présent, il l’avait caché en tournant sa hache de l’autre côté… Sa hache peut voir ? Et il voit ce qu’elle voit ? C’est de la folie… Qu’elle genre de jutsu permet ça ? C’est impossible… Mais bon, avoir un être vivant à quatre doigts dans son œil, j’aurais aussi jugé ça impossible. C’est quoi ce type au juste ? Il est vraiment humain ? Ou on se bat contre une marionnette ? Ou quoi ?

Ne me laissant pas le temps de cogiter, il s’élança. En fait, son champ de vision était très large, vu qu’il pouvait le modifier à souhait avec sa hache… En revanche, au taijutsu, je le surclassais sans trop de souci. Il faut dire que son « immortalité » devait le pousser à se battre sans tenir compte des blessures reçut, ça aide forcément. Pour peu que son… Parasite… Le revigore aussi… Ouais, il est temps de l’empoisonner. Toren, à mes côtés, aidait à repousser l’homme, et à le harceler. Avec son sabre, il était bien plus rapide que les grands moulinets de Devil Dias, mais bon, mieux valait les éviter ces moulinets, j’en savais quelque chose… Finalement, j’eus une opportunité, et je frappais, des deux lames, lui laissant une croix ensanglantés sur le flanc. Il trébucha, et j’en profitais pour récupérer mon sabre. Toren le poussa alors et le lieutenant s’effondra… Brandissant Azukeru, que je chargeais de Raiton, je décollais la tête de Dias de son torse.


"Bon, ça fait un de moins…" (Ardanel)
"Oui… Allons aider Almelda." (Toren)

Regardant aux alentours, je m’aperçus que nous étions seuls. La bataille avait emporté les autres ailleurs apparemment. Je nettoyais rapidement ma lame et partit, avec Toren. Et fut stoppé par un éclat de rire…

"Vous ne pensez pas que c’est fini hein ?" (Devil Dias)
"C’est une blague ?" (Ardanel)
"Mais…" (Toren)

Le bandeau trainait par terre, sans doute arraché par mon sabre en même temps que la tête. Tête qui nous toisait et rigolait… Avec une langue moqueuse sortant de l’orbite vide. Quand au corps, il s’était relevé, il attrapa la tête, et la tendit au dessus de son cou. Deux petits bras sortirent alors du moignon, envoyant au passage du sang un peu partout en écartant veines et artères pour sortir. Puis ils saisirent la tête et la tirèrent. Celle-ci se posa sur le cou, et en quelques instants, tout était redevenu normal. Pas la moindre trace de coupure ni de cicatrice.

"Mais… C’est quoi ce monstre ?" (Ardanel)
"C’est impossible… impossible…" (Toren)
"Bwahahahahahaha !!! C’était un peu trop facile vous ne trouvez pas les gosses ? Aller, deuxième round." (Devil Dias)

Et le lieutenant ramassa sa hache… Bordel, il veut vraiment nous entraîner dans un combat d’usure ? Mais si même le décapiter ne fait rien…

"Ardanel." (Toren)
"Oui ?" (Ardanel)
"Il n’est pas très fort. On n’arrive pas à le tuer, mais il ne peut pas nous vaincre. Et c’est tout aussi valable en un contre un." (Toren)
"Et alors ?" (Ardanel)
"Va aider Almelda. Je suis inquiet de ce qu’il peut arriver. Un mauvais pressentiment disons." (Toren)
"Et te laisser seul contre lui ? Hors de question." (Ardanel)
"Ardanel. Il n’est pas très dangereux. Peut-être le moins dangereux. Il ne faut pas qu’on soit deux contre lui, c’est du gâchis. Si Noren est parti affronter Almelda, ils sont trois contre lui, ça c’est embêtant. Surtout vu le niveau d’Eidil et celui qu’on peut attendre de Noren." (Toren)
"Tu as peut-être raison, mais…" (Ardanel)
"Arrête de vouloir me chaperonner. Je suis ton aîné merde !! Certes, je suis moins fort que vous, mais je ne suis pas si faiblard que vous deviez avoir pitié de moi et ne pas me laisser un seul combat. Vas-y, ce n’est pas moi qui ai besoin d’aide…" (Toren)

Toren… Depuis quand avais-tu envie de dire ça ? C’est vrai, tu es le plus faible de nous huit, Moshi non compris, vu que ce n’est pas un ninja. Et tu as déjà été gravement blessé par le Zénith. Tu as du te sentir coupable quand j’ai été blessé, te dire que c’était ta faute… Et tu dois être énervé que nous comptions sur les jumeaux et Almelda comme force offensive, voire sue Ewain et moi, mais jamais sur Yasei et toi. Bien, je te ferais confiance, je te le dois en guise d’excuse.

"Compris. J’y vais." (Ardanel)

Je m’élançais, ignorant Devil, et partit vers l’endroit ou se trouvait tout à l’heure Eidil, Almelda et Void. Je parcourus la forêt à toute allure, manquant à deux reprises de tomber dans des pièges mis là par les jumeaux, cherchant ou pouvait bien être Almelda. Et les jumeaux, comment s’en sortaient-ils ? Y avait-il d’autres bizarreries de la nature parmi les lieutenants du Zénith ?
Alors que je commençais à désespérer, j’entendis des gens qui parlaient, assez forts pour se faire entendre au milieu d’une bataille. Je fonçais dans cette direction.


"Five minutes. See you later !!"
"Bon, je relance, en espérant avoir un bon truc."
"Baaa, vous savez toutes les utiliser de toute façon non ?"
"Plus ou moins."
"Fate !"
"Katon, Takusan Gogage no jutsu !" (Multiples boules de feu)
"Ouaaaa, dangereux. Fais quelque chose Eidil."
"Arrête de faire le pitre Void…"
"Let’s play the roulette !! Will you have luck, will you have things needed, will you have happiness ? The number, is… Eight ! The Shadow."
"Ooooo, joli."
"The Shadow. Voilà qui va faciliter les choses…"

J’arrivais finalement à l’endroit ou j’entendais les voix. Comme je m’y attendais, Noren, Eidil et Void était là, en face d’Almelda. Sacré Toren, il avait bien fait de me dire de partir. C’était eux les plus forts, probablement. C’est le moment d’aller à fond, surtout qu’il ne m’ont pas vu.

"Koutei Taimu, Daho." (Prise, Ardanel)

Utilisant le shinri shirome au maximum, je pus voir tous les cubes de chakra d’Eidil, positionné un peu partout, et surtout, ils étaient à portée et allaient être ralentis… Merveilleuse petite pupille. La prise me permettant de ralentir le temps pour mes adversaires, tout en poussant mon corps à agir plus vite, en le boostant à l’oxygène, ça devrait aller vite.

Noren s’élança alors sur Almelda. Je poussais un hoquet de surprise puis m’élançait à mon tour… Il n’est pas affecté ? Comment est-ce possible ? C’est quoi ce délire ? Je le vis porter un coup très rapide à Almelda, puis un deuxième. Il parvint à les éviter, mais il était lent… Il est pris dans mon Daho !! Merde… Pourtant… Noren enfonça alors sonr pied dans le sol et souleva de la terre pour la jeter dans les yeux de mon ami, la terre, elle aussi dans la zone d’influence de mon dojutsu, monta lentement… lentement… Sans que Noren ne trahisse de surprise. Il est donc bien attrapé par ma prise, mais il peut bouger si vite ? C’est quoi sa vitesse normale ? C’est effarant…

Almelda prit la terre dans les yeux juste au moment au j’arrivais à son côté. Noren passa alors sa garde et tenta de le frapper au flanc, mais prenant mon sabre à deux mains, lame pointé vers le bas, je parais le coup sur ma gauche, puis je tendis les bras vers la droite, repoussant le sabre noir de Noren. Curieux, il avait son yoyo dans le dos mais pas d’arc.


"HHeeiinn ?? QQuu’’eesstt—ccee qquu’’iill ffaaiitt llàà lluuii ??" (Noren)

Marrant, le fait de ralentir le son affecte aussi les sons. Assez logique en fait, mais je ne m’étais jamais aperçu que ça faisait assez comique…
Sans répondre, j’attaquais. Pour découvrir avec stupeur qu’il paraît mes coups. Peu importe, je le repoussais, et j’avais même un léger avantage. Je frappais de taille à gauche, il para, mais je levais ma lame en la faisant glisser, et il du à un réflexe au dernier moment, en levant sa garde, de ne pas perdre un ou deux doigt. Je changeais aussitôt Azukeru de main, et me jetais à droite, tout en frappant d’estoc de la main gauche en visant le bas-ventre. Il se jeta en arrière mais je lui éraflais la jambe.


"BBoorrddeell !!" (Noren)
"Ha juujika." (La croix tranchante, Ardanel)

Alors qu’il reculait pour se mettre à l’abri, je lui lançais mon attaque, et couru juste derrière elle. Il tendit son sabre à l’horizontale, main droite tenant le manche, et mit la main gauche sur le dos de la lame, lorsque mon jutsu arriva, il poussa de la main gauche et le fendit en deux. Il utilise donc aussi Raiton, ou à la limite Futon. Mais j’arrivais juste derrière et je fis passer mon sabre dans la main droite, puis, je lui sautai dessus, et de la main gauche agrippais son poignet droit, l’empêchant de rabattre son arme sur moi. Du droit, je frappais d’estoc à la tête, il esquiva de justesse, et je l’entaillais au cou. Peu importe, je n’avais plus qu’à faire glisser ma lame en arrière le long de son cou pour lui trancher la carotide. Avec un sourire, j’entamais le mouvement. Et je tranchais le vide. Surpris, je regardais autour. J’étais assez proche d’Almelda, assez loin des trois autres. Noren se passait la main dans le cou, ou je l’avais légèrement entaillé, et me regardait d’un air mauvais. Void souriait. Eidil semblait surpris.

Comment ils ont fait ça ? Un jutsu spatial ? Ce n’est pas Noren, ni Eidil. Alors ce Void ? Je regardais autour de moi, il y avait un peu de noir. Quelqu’un a utilisé le chakra des sceaux. Ce Void ? Je commençais subitement à sentir la fatigue. Catastrophé, je désactivais le Shinri shirome. Si je commence un combat pareil fatigué, je vais vraiment y rester…


"Ardanel, tu vas bien ? Comment vas Toren ?" (Almelda)
"Je vais bien. Toren se bat toujours contre ce type, Devil Dias. Le type en question n’est pas fort, mais immortel. Il faudra qu’on retourne l’aider une fois qu’on aura fini ici." (Ardanel)
"Immortel ?" (Almelda)
"Ca paraît fou hein ?" (Ardanel)
"Tu aurais du rester avec lui…" (Almelda)
"Il m’a bien fait comprendre qu’il n’avait pas besoin d’aide, mais que tu en aurais peut-être besoin…" (Ardanel)
"Et il n’a pas tord… Merci, tu m’as tiré une sacré épine du pied." (Almelda)
"Tu es sacrément bon mon gars. Bien plus que ce que je croyais. C’est à cause de ta lignée ?" (Noren)
"Quelle idiotie de juger les gens sur leurs lignées. Mon niveau n’a rien à voir avec mon sang, c’est juste le fruit de mon entraînement." (Almelda)
"Je ne parlais pas à toi." (Noren)
"Hein ?" (Ardanel, Almelda)

Il me parlait à moi ? Ca veut dire quoi ça… Je n’ai aucune lignée spécifique, aucun lien avec un clan ou quoi que ce soit, j’étais juste un koreien banal, descendant d’un shinobiste banal…

"Ahhh… Je vois. Tu n’es pas au courant. Ton nom de famille aurait du te l’indiquer pourtant. Arntol…" (Noren)
"Je ne vois absolument pas de quoi tu parles…" (Ardanel)
"C’est sans importance… Puisque ce n’est pas ça, ça doit être tes yeux. J’ai déjà entendu Kahei parler du fameux Koutei Taimu, lorsqu’il évoquait ses souvenirs de la destruction de Korei. C’était il y a quoi ? 15 ans ? 16 ?" (Noren)
"Seize… Et si tu en as entendu parler, tu es apparemment bien imprudent." (Ardanel)
"Pas vraiment, je ne pensais pas que quelqu’un jouerais ainsi avec sa vie. Enfin…" (Noren)
"Five minutes. See you later !!"

Le sabre noir qu’il tenait à la main disparut, et redevint… Le papillon du début. Alors l’arc, l’épée… C’est quoi cette invocation bizarre ? D’ailleurs, il serait peut-être temps que je m’intéresse au chakra qu’utilise mes adversaires… Je réactivais le Koutei Taimu un court instant, juste pour voir violet pour Eidil, noir pour Void, et violet et argent pour Noren. Futon, Sceaux, et Futon plus invocations, donc…

"Dommage, ne pas réussir à en finir avec Shadow." (Noren)
"C’est quoi cette invocation ?" (Ardanel)
"Ca ? C’est un truc qui vient du pays de Void. C’est un papillon qui prend au hasard la forme d’une arme pendant cinq minutes. Avec de la chance, on a une arme très puissante, si on n’a pas de chance…" (Noren)
"Si tu n’as pas de chance, tu te sers de ton autre arme, ou alors tu te caches derrière tes subordonnées. Je vois…" (Ardanel)
"C’est à peu près ça… Fate !" (Noren)
"Let’s play the roulette !! Will you have luck, will you have things needed, will you have happiness ? The number, is… Two ! The Dumb." (Papillon)
"Et voilà, pas de chance. Une foutue dague. Bon, Void, tu t’occupes de notre nouveau venu. Eidil, on continue sur Almelda, je te soutiendrais." (Noren)

Il rangea alors sa dague nouvellement obtenu dans sa ceinture, il était carrément plus lent maintenant, si je le prenais dans le Daho, j’en finirais en quelques instants. C’est l’épée qui le faisait aller si vite ? Mais bon, tant que ce Void était là, le Daho ne servirait à rien, pas la peine de m’épuiser ou m’exploser le corps pour rien… Le Void en question se téléporta alors prêt de moi, tandis que Noren dégainait son yoyo et le lançait sur Almelda. Le yoyo avait en fait des lames rétractables sur sa coque, sauf là ou la corde pouvait frotter. Je vois, les lames sortent lorsque le yoyo bouge… Et on peut probablement modifier légèrement sa course en utilisant le Futon pour forcer la corde à aller comme on le souhaite. Almelda esquiva, mais au moment ou le yoyo s’arrêta, avant de repartir vers Noren, chaque lame envoya une vague de Futon aux alentours. Oui, une sacrée arme en fait, pour attaquer de loin. Mais il faut avoir quelqu’un pour te couvrir. Avec ce quelqu’un qui est Eidil, Almelda va avoir du mal. Mais je crois pas que ce type va me laisser aller l’aider… Il enleva son haut de forme et salua.

"Bonjour bonjour… Je suis Void. Enchanté." (Void)
"Tu ne manquerais pas un peu de couleur ? C’est pas sain de s’habiller tout en blanc. Si tu veux, je peux mettre un peu de rouge sur tes vêtements…" (Ardanel)
"Tsss tsss, quelle impolitesse de ne pas se présenter. Enfin. Laissons tranquille ces messieurs d’accord ?" (Void)

Il sortit alors un mouchoir (blanc, évidemment), de sa poche, et l’agita, puis le lança en l’air. Je lançais une lame de vent avec mon épée qui fendit le mouchoir en deux. Et derrière, c’était la nuit.

Choqué, je sautais en arrière, m’attendant à un assaut subit. Et tout autour de moi, c’était le noir total. Le sol était dur, et plat, mais rien ne le différenciait du ciel. Pas d’horizon, pas de végétation, pas d’être vivant rien…

Sauf un mouchoir blanc coupé en deux qui gisait au sol et un Void rigolard devant moi. Dans ce monde sombre, ses vêtements blancs semblaient être la seule source de lumière, comme s’il était une lampe. Ou un soleil. Mais n’irritant pas les yeux.


"Qu’est-ce que ça veut dire ? Ou sommes-nous ?" (Ardanel)
"Ou ? Dans le néant. Je suis Void. Ca veut dire vide, dans ma langue. Et ici, c’est mon domaine. Le domaine du néant, celui ou le magicien blanc apporte la lumière." (Void)
"C’est quoi encore ce délire… Après un type immortel, un autre qui se prend pour madame soleil ?" (Ardanel)
"Tu es vexant tu sais…" (Void)
"Et toi tu es barbant. Mais bon, pour sortir d’ici, je n’ai qu’à te tuer je suppose…" (Ardanel)
"Je t’ennuie ? Baaa, laisse-moi te montrer quelques petits tours pour te distraire…" (Void)

Je chargeais mon sabre de Raiton et couru vers lui, de front, le surveillant du regard, prêt à esquiver en cas de contre-attaque. Il sortit un autre mouchoir, l’agita, puis, en le retournant, m’envoya une boule de feu, je la tranchais en deux, puis le frappais…

"Ce n’est pas à ton tour…" (Void)

Ma main s’arrêta brusquement. Surpris, j’essayais de recommencer le mouvement, en vain, je n’arrivais plus à bouger.

"J’ai attaqué avec une boule, tu as donné un coup de sabre, c’est donc à mon tour…" (Void)
"Quoi ? Ton tour ? Qu’est-ce que tu racontes…" (Ardanel)

Il agita encore son mouchoir, puis le retourna… Et c’est cette fois une boule de glace qui vint me frapper, me rejetant au loin. Et mes jambes restèrent scotchés au sol, gelées…

"Ah. Tu as apparemment été assommé. J’ai donc droit à un tour supplémentaire. Jet de dés s’il vous plaît." (Void)

Il claqua des doigts et deux énormes mains (gantés de blanc, encore !!) apparurent, tenant un gobelet rouge… Le gobelet fut secoué, puis renversé, dévoilant deux dés à dix faces, numérotés de 0 à 9, un rouge et un bleu. Ils roulèrent, et le rouge s’arrêta sur 9, le bleu sur 2.

"Quatre-vingt douze. C’est un coup critique. La glace a ravivé une blessure ancienne." (Void)

Les dés disparurent alors que d’un coup, un jet de sang jaillit de mon épaule. J’inspectai les dégâts. La blessure que j’avais reçut à l’épaule contre Kenaro s’était rouvertes et saignait abondamment, même si elle n’était pas heureusement aussi profonde qu’avant. Mais elle était entièrement soignée !! Je ne comprends rien… On a l’impression d’être dans un jeu, mais… Quel genre de ninjutsu est-ce là ? Apparemment il n’utilise que des sceaux… Mais il vient d’un pays étranger, leurs usages du chakra est peut-être différent, leurs connaissances aussi… Ce que j’appelle sceau peut très bien être autre chose pour lui…

"A ton tour…" (Void)
"Arrête de te foutre de moi… " (Ardanel)

Je sondais les dégâts avec mon chakra. Rien de trop grave. Je me soignais rapidement, puis repartit en avant. Je fis une feinte sur la droite puis attaquais à gauche.

Les gants réapparurent et lancèrent les dés… Le rouge s’arrêta sur 0, et bleu sur 2.


"Attaque avec une épée par la droite. Que dis le lancer de dés… C’est l’échec critique avec un score de deux !! Ardanel rate son coup. Il tombe, et s’empale sur sa deuxième épée. Il perd quatre points de vie." (Void)


Dernière édition par Ardanel le 1/11/2009, 03:16, édité 1 fois
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Message par Ardanel 1/11/2009, 03:14

Atterré, je vis ma main bouger toute seule et rater ma cible, puis mes genoux fléchirent alors que j’étais emporté en avant, et je tombais au sol et me blessais en tombant sur ma dague. Je me relevais d’un bond, et prit un contre-poison. Je ne comprends rien à ses techniques… Ce n’est pas du genjutsu, le shinri shirome me l’a confirmé. Non, c’est un jutsu spatial, j’ai été transporté « quelque part », un endroit ou il édicte les règles comme il le veut. Quel type de jutsu permet d’influencer directement le taijutsu et le ninjutsu de son adversaire en fonction de règles pré-établites ? Le genjutsu, évidemment, mais sinon ?

Baaa, en supposant que ça s’active si j’ai rempli des conditions, la puissance du jutsu doit être proportionnelle à la complexité des conditions. Vu le peu de temps que j’ai affronté ce Void, elles ne peuvent pas être très fortes. Ce qui expliquerait que les blessures qu’ils m’infligent, bien que frustrantes, sont superficielles… Et si je sors de ces conditions… Attends. Plus simple encore. C’est chacun son tour hein ? Que se passerait-il si je ne jouais pas ?


"A moi…" (Void)

Il prit un mouchoir, l’agita, puis le fit rentrer dans sa main gauche en poussant de la droite, bras tendu, puis il rouvrit sa main, qui était vide. Le mouchoir réapparut sous la forme d’une lame, et m’entailla la joue. Oui, il ne peut pas me faire de grosses blessures…

"A ton tour." (Void)
"Je souhaite avoir les dés." (Ardanel)
"Vraiment ? Pour quoi faire ? Si c’est pour déterminer le résultat d’une attaque, il faut commencer l’attaque avant, ce serait un peu facile sinon…" (Void)
"Ce n’est pas pour lancer une attaque." (Ardanel)
"Dans ce cas, pour quoi faire ?" (Void)
"M’assurer qu’ils ne sont pas plombés." (Ardanel)
"Ils ne le sont pas." (Void)
"Vraiment ? Je demande à les voir." (Ardanel)
"Bon, soit. Les dés." (Void)

Il claqua des doigts, et les gants apparurent, déposant les dés. Je m’en approchais. Puis m’assit à côté et les regarda. Puis je m’allongeai, tournant le dos à Void.

"Et bien ? Tu vois bien qu’ils ne sont pas pipés. Soupèse-les, examine-les autant que tu veux et reprenons." (Void)
"Non." (Ardanel)
"Comment ça non ?" (Void)
"C’est mon tour, donc tu ne peux pas m’attaquer n’est-ce pas. Et dans aucune règle au monde il n’est précisé qu’il y a un temps imparti pour examiner des dés en cas de suspicion de tricherie. J’ai donc le droit de prendre autant de temps que je le souhaite. Donc là, je vais faire une sieste. Je verrais en me réveillant si j’ai envie de les examiner ou pas…" (Ardanel)
"Hein ? Tu te fous de moi ?" (Void)
"Ou sont donc passés vos bonnes manières, « monsieur » Void ?" (Ardanel)
"Espèce de…" (Void)
"Un problème ? Vos règles n’avaient pas prévus ce cas peut-être ?" (Ardanel)

Furieux, il leva la main au dessus de sa tête, et re-claqua des doigts. Et nous étions revenus dans la forêt, là ou nous étions. Mais Eidil, Almelda et Noren avaient apparemment encore bougés. Je me relevais, sabre en main.

"Hmmm, le jeu est fini ?" (Ardanel)
"Je vais t’ôter ce sourire…" (Void)
"Laisse-moi deviner. Tu ne peux utiliser que des jutsus spatiaux, c’est très pratique pour aider un allié à éviter des coups ou pour ne pas en prendre soi-même, mais pas tellement pour battre un ennemi puissant, pas vrai ? Alors tu as préparé à l’avance cette espèce de salle. Un jutsu spécial enfermant l’utilisateur comme la cible dans un monde imaginaire, ou les règles sont fixés par toi dès ton arrivée dans ce monde. Ensuite, tu n’as plus qu’à l’activer, et la condition est simple : obliger l’adversaire à attaquer. Plus il fait de dégâts, plus les dégâts qu’il prendra dans la salle seront forts. Avec ce mouchoir, tout à l’heure, ton but n’était pas que je l’esquive ou le tranche, mais plutôt que je te fonce dessus avant que tu ne l’utilises, exact ?" (Ardanel)
"Tu n’as pas tout faux, mais tu es assez loin de la vérité. Bien, faisons maintenant place au show du magicien." (Void)

Ce disant, il ôta son chapeau, et en sortit une épée, puis une autre, puis des lances, des shurikens, des couteaux de lancer… Manifestement, il peut utiliser ses jutsus spatiaux pour entreposer ou récupérer des objets. Bien, ne lui laissons pas trop de temps dans ce cas…

"Vectorial Arrow." (Void)

Alors que je le frappais, je me sentis projeté en arrière, et retombais difficilement sur mes pieds. Au sol, là ou Void pointait, se trouvait une flèche noire. Il sortit alors de son chapeau un jeu de carte, dont le dos était noir, avec une tête de mort blanche, puis remit son couvre-chef sur sa tête.

"Tout ce qui touche ces flèches est projeté dans le direction indiqué." (Void)
"Tu parles d’une belle saloperie…" (Ardanel)

Surtout qu’il en a mis partout… Enfin. Je fis quelques signes et m’apprêtais à lancer un Katon, quand le sol se déroba sous moi, et je me retrouvais aussitôt à côté de lui. Il tira une carte de son jeu, et la regarda.

"Pas de chance, le sort te donne en partage le 7 de pique, ou 7 d’épée… Vent destructeur !" (Void)

Je fut frappé par une bourrasque qui me rejeta en arrière, tout en m’entaillant… Et je tombais sur une de ces foutus flèches, qui me projeta sur une autre, qui m’envoya aussi vers une autre, et je revint vers Void, qui piochait une nouvelle carte.

"Le 8 de cœur, la coupe. Boit le calice jusqu’à la lie !! Dragon aqueux !" (Void)

Et c’est repartit pour un tour… J’arrivais cette fois à planté mon sabre dans le sol et ainsi à éviter à être bringuebaler de flèche en flèche…

"Le 5 de trèfle couplé au valet de carreau. 5 bâtons maniés par le serviteur des deniers. Temple de Salomon !" (Void)

Cinq piliers se dressèrent alors du sol, puis se rejoignirent pour former un toit et des murs. Une arène… En face, un chevalier sortait de terre, et lança un jutsu Katon !! J’esquivais sur le côté, assez désorienté. Je ne comprenais vraiment rien au ninjutsu de ce type, ce Void. Lui-même n’avait que des sceaux dans sa besace, sous la forme de jutsus spatiaux, mais il stockait apparemment des cartes qui, elles, avaient des affinités. Vent pour les épées, eau pour les coupes, terre pour les bâtons et feu pour les deniers. Et ca pouvait se combiner. Avec en plus ces fichus flèches… Et ces téléportations…

Il faut l’avouer, ce ninjutsu inconnu me met complètement dans la merde. Je ne sais pas quoi faire, je suis complètement dépassé. A ce rythme, je vais me faire tuer. Alors… Il n’y a qu’une seule chose à faire. L’écraser avec tellement de puissance qu’il ne pourra pas le dévier.

Le chevalier chargea alors, et je sautais de côté pour esquiver. Des cartes apparurent alors de nulle part devant moi… 3 et 9 de piques. Du vent. Merde !!


"Futon, Tatsuraki shirome no jutsu." (Œil du cyclone, Ardanel)

Ne bougeant plus, je restais dans ma carapace de vent, qui élimina efficacement l’attaque. Bon, ces attaques élémentaires des cartes ne sont pas très très puissantes… Mais le chevalier, il va être arrêté par une technique comme le Tatsuraki shirome ? C’est assez basique quand même…

J’eus la réponse en voyant une lance de terre me foncer dessus. Je la déviais avec ma lame, et annulais mon jutsu, au moment ou il amorçait un autre assaut.


"Raiton, Ha juujika." (Croix tranchante, Ardanel)

Lançant l’attaque, je tranchais en deux le chevalier, ainsi que le « temple », qui s’effondra. Ce magicien avait peut-être des pouvoirs agaçants, mais pas vraiment puissants… J’avais peut-être surestimé les lieutenants du Zénith depuis mon combat contre Ketsuo. Tant mieux, ce serait plus simple. Tant que j’évitais ces jutsus spatiaux, il n’était pas dangereux…

"Pfff… Je déteste ça. Mais bon, je vais devoir m’y mettre sérieusement." (Void)
"Ah oui ? J’attends de voir ça…" (Ardanel)

Je m’élançais en avant. Il lança une carte. 10 de deniers. 10 boules de feu qui me foncèrent dessus peu après. Je me baissais et les esquivais. Void ramassa une épée au sol, et donna un coup d’estoc dans le vide. Je vis atterré la lame disparaître jusqu’à la garde, avant qu’elle ne réapparaisse dans mon flanc droit. Retenant un cri, je tombais à genoux, et ne pus éviter la dernière boule de feu. Celle-ci était heureusement peu puissante. La lame se retira d’un coup et je la vis réapparaître au bout de la main de Void.

Il peut utiliser ses jutsus spatiaux comme ça aussi… C’est pas une bonne nouvelle.
Le lieutenant rangea l’épée dans un fourreau et l’accrocha à se ceinture, puis ramassa une lance, et disparut en entrant dans… Quoi ? Le vide ? Void… Il porte bien son nom… Il peut donc réapparaitre n’ importe où…

Devant rien. Derrière ? Non plus. A gauche, à droite, rien… En dessous ? Non, il n’a pas Doton. Alors au dessus !! Je levais la tête et vis un bras lancé l’arme dans ma direction, je fis un pas de côté et l’attrapais au vol, de la main gauche, puis la retournai, et la lançai vers le bras. Trop tard. Celui-ci avait reculé et la lance se contenta de siffler dans l’air et de retomber au sol, un peu plus loin.

Il faut que je soigne cette blessure d’abord, ensuite, faire attention aux flèches sur le sol, et aux armes et cartes qui apparaissent sur les côtés. Le plus dangereux, c’est les flèches et les armes, les cartes, comme les dés, il n’est pas vraiment au point. Mais bon, ce coup d’épée, là, c’est un coup bien plus sérieux que les précédents… Ca va être dur d’arrêter le saignement, et si la lame a ripper sur les côtes… Elles sont peut-être fendues et prêtes à casser. Saloperie…

Derrière !! Je roulais au sol et esquivais le coup de dague. Des couteaux de lancer me suivirent, et je les parais avec mon épée. Je dois réussir à l’attraper. Au corps à corps, il ne devrait pas pouvoir se téléporter. Quoique, avec Noren, il l’a bien fait… Il faut que je comprenne comment marche ses jutsus. Donc, je risque d’avoir besoin du shinri shirome. Mais hors de question avec une blessure qui me fait saigner, le Koutei Taimu fluidifie le sang, je me viderais par hémorragie externe en quelques instants… Je sautais pour esquiver un autre assaut, puis rengainait mon sabre. Alors que j’étais en l’air, des couteaux apparurent devant moi. Je levais les bars et mes dagues dissimulées stoppèrent l’assaut, mais je retombais sur une flèche nouvellement positionné, et fut envoyé en avant. Une lance apparut alors en plein sur ma trajectoire.

Il veut m’empaler ? Tssss…


"Koutei Taimu, Daho." (Ardanel)

Je vis arriver au ralenti la lance, je l’attrapais sans problème, et m’en servis comme point d’appui pour m’arrêter, puis je l’ôtais du sol, et attendis. De la main droite, je me soignais rapidement, empêchant le saignement, et colmatant sommairement ma plaie. Je pris ensuite la lance à deux mains. Je n’étais pas vraiment habitué à ce genre d’arme mais bon…

Des cartes surgirent devant moi. 3, 4 et 5 de coupe. Parfait.
Une immense explosion d’eau surgit et des animaux m’attaquèrent, apparemment des tigres ou je ne sais quels autres félins. Je les reçus avec une grande boule de feu, faisant un beau nuage de vapeur, et je me ruais à l’intérieur. Là, à l’abri des regards, je me soignais un peu mieux, puis je reprit la lance de la main droite, pointe vers le bas, prêt à m’en servir de javelot, et je scrutais les alentours, alors que la vapeur commençait à se dégager…
Du noir. Quand du noir apparaîtra… Là !!

Je lançais mon arme au moment ou une main jaillit et lança des couteaux. Les lames s’entrechoquèrent et furent déviés, ni les couteaux ni la lance n’approchant leur cible…

Bon, réfléchis… il utilise des jutsus spatiaux pour t’attaquer, mais il doit bien être quelque part, lui, et un endroit ou il peut te voir. Il n’est pas Doton donc pas en dessous. Alors ? Il peut évidemment être sur un côté, mais je bouge sans cesse et il risquerait de me perdre si je partais de cette zone un peu dégagé pour m’enfoncer dans les arbres. Et en même temps, ça l’arrangerait peut-être que je tente de m’enfuir, ma vision est tout aussi diminué dans la forêt, s’il a mis des pièges… Mais bon, il doit en tout cas être en surplomb pour pouvoir me voir et réagir.

Je levais la tête, mais ne vis que les frondaisons des arbres. De temps en temps, une flèche au sol apparaissait ou disparaissait, témoignant d’une attaque imminente. Il est tout en blanc. Je devrais le voir facilement, les rayons du soleil doivent se refléter sur lui… Le soleil !!

Je levais la tête et regardait l’astre. Là, il était là, à plusieurs mètres de hauteur, peut-être même dizaine de mètre. Je suis débile !! Il était avec Eidil !! Ce dernier à du lui préparer une plate-forme de pression sur laquelle il peut rester, et il m’attaque tranquillement d’en haut. Il est carrément hors de portée de mon Daho…


"Yurumu." (Relâchement, Ardanel)

Autant ne pas se fatiguer inutilement. Surtout que je l’avais déjà utilisé contre Noren. J’avais d’ailleurs déjà un peu le souffle court, ce qui n’était pas vraiment bon signe… Dans ma situation, seules les armes de jet pourraient aider. Mais mon arc était resté ranger chez moi, évidemment.

Un multitude d’armes apparurent alors de nulle part et tombèrent sur les flèches, se mettant à siffler dans toutes les directions. Lames, masses, explosifs, et même ces foutues cartes, il y en avait pour tous les goûts. Je pris Azukeru à deux mains, et dressait un mur de pression dans mon dos, à la va-vite. Je ne pourrais pas me battre de tout côté à la fois. Je m’appliquais ensuite à esquiver et parer les armes volant n’importe comment, et y réussit plutôt bien, hormis une masse d’arme que je déviais insuffisamment et qui me toucha l’épaule droite. Heureusement, rien de cassé, même si le muscle contusionné me hurlait sa douleur.

Comment l’atteindre là-haut ? Je pourrais aussi créer des cubes de pression et monter le rejoindre, mais il pourrait facilement m’attaquer quand je serais en chemin, dans les airs, sans place pour esquiver. Non, le seul moyen restait les armes de jet, ou réussir à prendre à l’envers un de ces foutu jutsu spatiaux. N’ayant pas vraiment d’armes de jet sur moi plus utile que des shurikens, qu’il avait arrêté si facilement un peu plus tôt…

Je tentais tout de même le coup, prenant dans ma pochette trois shurikens, et les lançait. Ils disparurent en route et réapparurent en se dirigeant vers moi. Ouais, il avait prévu ça aussi… Je les rattrapais au vol et les rangeais. Il allait être difficile de m’économiser pour les prochains combats, apparemment… J’allais devoir aller à fond, jusqu’au bout. Si mon corps le supportait. Trois fois le Koutei Taimu… Ca faisait déjà trop. Je ne pourrais plus l’utiliser ensuite, probablement. Enfin… Il fallait déjà qu’il soit à ma portée.

D’autres armes apparurent, et je les esquivais facilement. Il ne m‘aura pas en lançant des armes de loin. Il doit commencer à s’en rendre compte. Et s’il utilise ses jutsus près de moi, j’aurais ma chance. Je n’aurais pas besoin de mon dojutsu. Finalement, il disparut d’en haut, et réapparut sur le sol. Ses flèches disparurent également du sol.


"Bon… Les dés n’ont pas marché, c’est somme toute normal. Je suis plus agacé par le fait que je n’arrive pas à t’avoir en attaquant de loin. Il est donc temps de régler ça définitivement." (Void)
"Je suis bien d’accord…" (Ardanel)

Il sortit deux épées de son chapeau, et s’élança vers moi, puis disparut. Il réapparut aussitôt sur mon flan droit, et j’eus juste le temps de parer son deuxième coup. Le deuxième disparut pour réapparaître au dessus de ma tête, et je levais le bras gauche pour dévier sa lame de ma dague. Il parut un peu surprit par mon geste mais un élcair de compréhension passa dans ses yeux lorsqu’il entendit le choc métallique. Je lui donnais un coup de pied, mais il sauta en arrière, disparaissant à nouveau pour se retrouver devant moi. Il lanca alors ses épées qui disparurent et m’arrivèrent dans le dos. Je me jetais au sol, et il les rattrapa. J’eus juste le temps de rouler sur le côté avant qu’il ne plante ses épées là ou je me tenais.

Alors voilà son vrai style de combat… Et il essaye de se diversifier, avec plus ou moins de bonheur. Là, ça va être intéressant. Mais s’il a l’avantage de faire des coups toujours imprévisible, j’ai l’avantage d’avoir une épée de qualité bien supérieure à la sienne… Je pris appui sur ma jambe droite, et m’élançai, chargeant mon sabre de Raiton. Il disparut, et réapparut instantanément… Où ? Pas devant, ni à gauche ni à droite, donc dans mon dos !! Avec la jambe gauche, je stoppais net mon mouvement, et fis passer mon sabre entre mon flanc gauche et mon bras, puis roulais en avant et me retournais. Void me regardais d’un air mauvais. J’avais déchiré sa veste, mais je ne l’avais pas touché.


"Sale gosse, tu sais combien sa coûte un costume sur mesure ?" (Void)
"Non, et je m’en fiche. Ta vie est bien plus précieuse non ? Tu devrais t’en soucier plus." (Ardanel)

Il lança en l’air son sabre gauche, et le rattrapa à l’envers, la lame pointant désormais dans son dos, puis il sauta en avant et disparut. Dans mon dos encore !! Je pivotai et déviais une lame, puis m’aperçut qu’il tournait sur lui-même. La deuxième lame m’arriva donc dessus alors que la première retenait encore mon sabre. Je forçais avec le raiton et brisais son premier sabre, et parvint à arrêter le deuxième alors qu’il m’entaillait juste la jugulaire. Je fus toutefois projeté au sol et Void me tomba dessus. De la main gauche, il essayait de forcer son chemin avec son sabre vers mon cou, de l’autre, il lâcha son sabre brisé et attrapa mon poignet droit afin d’essayer de m’empêcher de casser son autre arme. De la main gauche, je le frappais à la tempe, faisant tomber son chapeau, puis je l’agrippais au cou et appuyais sur les nerfs et les vaisseaux sanguins irriguant le cerveau, en essayant de l’assommer. Il devait connaître la technique (basique ceci dit) d’assassinat, car il baissa le menton, me coinçant la main et affaiblissant ma prise. Et inexorablement, sa main droite éloignait, petit à petit, mon arme de la sienne.

Certes, je pouvais forcer un grand coup et la briser, mais alors, le morceau de sabre restant m’égorgeait au moment ou je frapperais la tête de Void. Mourir en le tuant me tentait assez peu… Contractant les abdominaux, je lançais mes jambes en l’air, puis repliais les genoux, donnant un grand cou dans le dos du magicien, il bascula très légèrement en avant. J’en profitais pour mettre mes deux jambes sur le côté gauche, et basculait sur le côté. Les deux armes se retrouvèrent à terre, et Void lâcha mon poignet pour me frapper à la gorge. Je ne pus que baisser la tête et pris le coup au menton, tout en donnant un grand coup de sabre. Il se releva en hâte et s’éloigna. Je le relevais à mon tour. J’avais la tête qui tournait après ce coup de poing et un goût de sang dans la bouche. Quand à lui, sa veste était marquée d’une longue trace rouge sur le torse. Je jugeais l’estafilade que je venais de lui donner impressionnante, mais peu handicapante ou dangereuse pour sa vie, malheureusement. Il récupéra son chapeau au sol et en sortit deux nouvelles lames, apparemment prêt à recombattre. Au temps pour mon avantage d’avoir un meilleur sabre, il en a à l’infini… J’allais un peu mieux, et me remis aussi en garde.

Je courus vers lui mais il ne bougea pas, puis d’un coup, je disparus et réapparu juste devant lui, alors qu’il armait ses sabres. D’un coup de pied, je lui lançais de la terre au visage, le ralentissant en lui faisant perdre la vue un court instant. Puis je plantai Azukeru au sol et sautai sur lui, prenant avec mes mains ses poignets pour empêcher de me frapper, et lui donnant un grand coup de genou dans le ventre. Il se plia en deux, et je lâchais son bras gauche, tout en sautant à ma gauche, pour lui tordre le bras droit dans le dos. Puis je le frappais du tranchant de la main dans le cou. Je récupérais alors mon arme de la main gauche, tout en tenant toujours son bras de la droite. Je frappais d’estoc dans son dos alors qu’il faisait de même en visant devant lui. Ma lame le traversa de part en part, et je sentis la douleur alors que la sienne, qui avait disparut, faisait de même.


"Putain… Encore un sabre dans le dos. Quel pouvoir chiant…" (Ardanel)
"Comment… Est-ce possible…" (Void)

Je me dégageais. J’allais encore avoir une belle cicatrice. Heureusement, la lame était passée par le muscle et s’était logé dans l’omoplate gauche, une blessure sérieuse mais pas mortelle donc. Il faut dire que le lieutenant avait du viser à l’aveuglette. Alors que moi, je l’avais frappé en le tenant, en plein cœur. Je m’agenouillais près de lui et vérifiais qu’il était bien mort. Il n’avait plus de pouls, ce qui me rassura…

Je le regardais s’effondrer. Il avait vraiment des pouvoirs étranges… Mais heureusement qu’apparemment, il ne pouvait pas utiliser ses jutsus pour faire apparaître une arme directement dans l’ennemi. Sinon, j’aurais été mort en quelques secondes. Esquiver des attaques de loin, je savais faire, et au corps à corps… Baaa, je venais de Chikara après tout. J’eus un faible sourire, et m’assit, sortant d’une pochette une petite trousse de secours, et commençait à me soigner.

Une bonne vingtaine de minutes plus tard, je reparti, cherchant Almelda. Je sautais d’arbre en arbre, espérant entendre des voix. Mais rien. Je n’osais pas non plus appeler, et ainsi trahir ma position. Finalement, j’entendis un fracas d’arbres qui tombaient. Je me dirigeais vers l’endroit d’où provenait le son, le plus discrètement possible. Je vis finalement Yokri, au prise avec la femme… Erza. Puis ils sautèrent chacun d’un côté. Un grand jutsu arriva, balayant la zone. Du Futon. Puis l’homme nommé Ouranos arriva à son tour, sur une espèce de nuage, comme tout à l’heure, et chassé par Yikro. Je dégainais ma lame et me tint près à l’assaut.

L’homme utilisait des jutsus Futon et Suiton d’une puissance impressionnante, en soutien de la femme qui se battait avec ses deux épées. Parfois, elles les lançaient, et les récupéraient en utilisant apparemment des fils de chakra. Les jumeaux n’étaient pas en reste et faisaient des attaques combinées dévastatrices, notamment le Kazekansei, ma plus puissante technique. Je l’avais apprise d’eux, mais elle était d’une toute autre importance quand ils l’utilisaient ensemble… Les jumeaux n’avaient en revanche que des sabres ordinaires pour combattre au corps à corps. Mais ils étaient de toutes façon plus ninjutsu.

Finalement, l’opportunité se présenta. Je m’élançais, arrivant dans le dos et l’angle mort des deux adversaires. La femme était plus proche. Je compris que j’avais fait une erreur lorsque je traversais des fils de chakra. Ma position était révélée. Je les tranchais, et changeant de cible, pris appui sur une branche et sautais sur le vieil homme.

Erza hurla un avertissement, et l’homme se retourna en essaya de m’envoyer au loin avec un jutsu Futon. Mais n’ayant pas eu le temps de bien le préparer, il n’était que de faible puissance, et je le tranchais facilement avec Azukeru. Je retombais sur son nuage et frappais de taille de bas en haut, puis, une fois arrivé, tournais mon poignet, et repartit, de haut en bas, en visant le cou.

Je fus frappé à l’estomac par une boule d’eau, et je tombais. Je vis un sabre me foncé dessus, lancé par la femme. Je levais le bras gauche, mais le sabre me dépassa, et le fil de chakra attaché à lui s’enroula autour de mon avant-bras, s’entortillant, se serrant…

Le fil est tranchant ? Merde !! Je donnais un coup de sabre pour le couper, et le sabre tomba à terre, pour être aussitôt récupérer par un autre fil qui le tira en arrière, et la garde du sabre me frappa dans le dos, je titubais, et esquivais de justesse l’autre sabre. Erza apparut alors juste devant moi, reprit ses deux armes en main, et frappa en visant mon cou. Je levais les bras pour bloquer l’assaut, et Yikro intervint juste à temps pour empêcher la femme de m’entailler les deux avant-bras en faisant ripper les lames à côté de mes dagues.


"Comment a-t-il pu arriver ici ? Devil fout quoi ?" (Erza)
"Ardanel, ça va ?" (Yikro)
"Ca va, et vous ? Vous savez ce qu’il en est d’Almelda ? Quand je l’ai laissé, il affrontait Noren et Eidil." (Ardanel)
"Hé Ouranos, bouge toi, tu vas pas laisser de si petites blessures avoir raison de toi, vieux schnock." (Erza)
"Du calme Erza, je suis en train de bloquer le saignement. Je m’y remets ensuite." (Ouranos)
"Il est pas mort lui ?" (Ardanel)
"Il utilise son Suiton pour empêcher ses blessures de couler. Je sais pas comment son système sanguin fonctionne, mais bon… Apparemment, il modifie la circulation sanguine et plasmatique à chaque nouvelle blessure afin de ne pas avoir trop d’hémorragie, donc à moins de le blesser de tous les côtés, on ne pourra pas le mettre hors combat. En plus, il se tient à distance, en utilisant du ninjutsu, et il a une immense réserve de chakra…" (Yokri)
"Et la fille descend d’un clan de marionnettiste. Même si elle n’a pas de marionnettes, elle utilise ses connaissances pour utiliser ses sabres, c’est une bretteuse hors pair." (Yikro)
"Ah…" (Ardanel)
"Comment va Toren ?" (Yikro)
"Il affronte ce type, Devil. Il a une très grande force physique, mais il est lent et utilise plutôt mal son chakra. Le problème, c’est qu’il ne meurt pas, même décapité." (Ardanel)
"Quoi ?" (Yikro)
"Toren devrait s’en sortir… En revanche, Almelda affronte à la fois Eidil et Noren, il risque d’être vite en difficulté…" (Ardanel)
"Alors va l’aider, on va avoir du mal avec ces deux-là, mais on devrait les vaincre. En tout cas, on les retiendra au moins longtemps." (Yikro)
"Et le mec en blanc, il est ou ?" (Yokri)
"Je l’ai tué. Vous savez ou est Almelda à peu près ?" (Ardanel)
"Aucune idée, mais on pas mal bougé depuis tout à l’heure, et on n’a vu personne à part toi, donc si tu venais de l’est… Il est soit plus au nord, soit plus au sud." (Yikro)
"Hé le balafré, qu’est-ce que tu as dit ? Tu as tué Void ?" (Erza)

Je levais la tête pour voir la femme, incrédule. Le vieil homme était revenu à son niveau, apparemment à peine incommodé par les blessures, pourtant normalement sérieuses, que je lui avait infligées…

"Ca a l’air de te déranger…" (Ardanel)
"Impossible… Void est un lieutenant du Zénith. Sa magie le protège de toutes les attaques. Il ne peut pas avoir perdu." (Erza)
"Vous êtes tous lieutenants ou capitaines non ? Et pourtant vous êtes tous en train de lutter pour votre survie non ? Vous ne nous auriez pas sous-estimés ?" (Ardanel)
"Void mort. C’est effectivement étonnant, mais les deux petits Kisume se débrouillent bien aussi, sans même utiliser leurs dojutsu. Je comprends mieux pourquoi nos hommes de base échouaient sans cesse…" (Ouranos)
"Impossible. Si même Void a perdu… Ouranos, fini de rigoler, on y va à fond. Il faut éliminer ces types, ils sont bien trop dangereux." (Erza)
"Ardanel, laisse-les nous, et va aider Almelda." (Yikro)
"Ca fait deux fois qu’on me dit ça… Je commence à en avoir marre." (Ardanel)

Ils sourirent, et d’un geste de la main, je les laissais. Erza tenta de me trancher au passage, mais l’un des jumeaux s’interposa. Ouranos me lança alors un énorme dragon aqueux, auquel l’autre jumeau répondit par un hydre elle aussi monstrueuse. Je partis sans un regard en arrière. Oui, les jumeaux s’en sortiront. En deux contre deux, ils s’en sortiront toujours. Mais Almelda lutte contre un lieutenant et un capitaine !! Je dois l’aider. Et je suis inquiet pour Toren aussi. Ca fait un bout de temps que le combat à commencer. Comment est-ce que ça marche pour lui ? S’il se fatigue, alors il commencera à être en danger… J’aiderais le premier que je trouverais !!

Je parti vers le nord, et courut d’arbre en arbre, ou parfois au sol, le plus vite possible. Finalement, j’arrivais dans une clairière, assez vaste, et y trouvais Almelda. Noren tenait en main une drôle de lance avec une chaîne au bout du manche. Encore cette foutue invocation ? Eidil, lui était en l’air, sur un de ses plates-formes.

Noren projeta sa lance vers Almelda, qui l’esquiva. Le capitaine attrapa ensuite un manche au bout de la chaîne. Manche qui avait une arme d’un seul côté, comme une faucille. Puis il ramena la lance et la fit tourner au dessus de sa tête, et la renvoya à nouveau vers mon ami, qui para. Noren la ramena encore, prit cette fois la lance en main et lança chaîne et faucille. Afin d’essayer d’agripper le sabre, eus-je le temps de comprendre, avant d’arriver à mon tour sur le champ de bataille.


"Futon, Akikaze no jutsu." (Brise d’automne, Ardanel)

J’envoyais une lame de vent afin d’obliger Noren à reculer, mais elle fut stoppé par de la pression. Eidil sauta alors au sol, prêt à m’affronter. Je modelais aussitôt un cône de pression dans ma main gauche, puis réactivais mon dojutsu. C’était sans doute mon extrême limite pour la journée, et même celles à venir.

"Shinri Shirome." (Œil de la vérité, Ardanel)
"Salut, comment vas-tu jeune chikarien ?" (Eidil)

Il érige un mur de pression devant lui et sur ses flancs. Pour le percer… Je chargeais mon sabre de raiton et le lançais en avant. Le sabre transperça le mur, provoquant une explosion, puis je sautais en l’air. Je passais par le trou ainsi formé dans le mur. Eidil leva alors la main vers mon visage.

"Futon, Assaku." (Compression, Eidil)
"Bakuha Atsuryoku." (Cône de pression, Ardanel)

Assaku. La technique qui m’avait presque tué et laissé cette énorme cicatrice sur la joue. Sa technique heurta la mienne et nous fumes tous deux rejetés en arrière. Je me relevais sans trop de mal et reprit mon épée. Il avait fait de même et tendit le bras vers moi, la paume en avant, comme pour dire stop. Je connais ça !! Je l’avais vu l’utiliser contre Almelda.

"Futon, Kiatsu." (Pression, Eidil)
"Koukiatsu Hei." (Mur de pression, Ardanel)

Son attaque fut bloquée par la mienne, et je le vis vraiment surpris. Son chakra, encore présent malgré l’échec de la poussée de pression, explosa alors, mais le mur l’arrêta. Almelda arriva alors à mes côtés.

"Ardanel, c’en est ou ?" (Almelda)
"Les jumeaux sont toujours en combat, je ne sais pas pour Toren, et ce magicien blanc est mort. Ah, autre chose. Je vais activer le Koutei Taimu, mais je l’ai déjà pas mal utilisé aujourd’hui. Il faudrait qu’on en finisse en cinq minutes, si possible." (Ardanel)
"Si on a tout deux un gain de vitesse, c’est possible…" (Almelda)
"Five minutes. See you later !!"
"Fate !"
"Let’s play the roulette !! Will you have luck, will you have things needed, will you have happiness ? The number, is… Five ! The Anubis."
"Anubis… Pas génial mais bon…" (Noren)
"Koutei Taimu, Daho." (Prise, Ardanel, Almelda)

Eidil se replia près de son capitaine, qui avait à présent des tonfa comme arme. Seulement, il y avait des lames sur les côtés extérieurs. Cinq minutes, c’était court, mais avec deux Daho… Je m’élançais en avant, sabre en main, tout comme Almelda.

"Raiton, Idoo." (Déplacement, Almelda)

Je souris en voyant la technique de déplacement éclair d’Almelda être appliqué sous l’influence du Daho. Je doutais même que l’œil puisse suivre cette vitesse. Malheureusement, Eidil avait déjà dressé une multitude de barrière autour de lui et de son chef. Mais à grande vitesse, Almelda transperça les barrières, et évita les explosions, me laissant le champ libre. Noren s’élança, et je le pris pour cible. Esquivant le premier tonfa en me baissant, je sautais à pied joint sur le deuxième, et repoussait ainsi le bras droit de Noren., tout en agrippant le gauche, qui venait de passer au dessus de ma tête. Je tirais le bras vers moi tout en frappant avec mon sabre de la main droite, lui entaillant sévèrement le poignet, avant d’être envoyé baladé au loin par un coup de pression d’Eidil. En me relevant, je pris un coup de tonfa sur la tête, et je sautais de côté. Almelda vint à mon secours, à nous acculâmes complètement Noren, dépassé par la vitesse du Daho. Je lui transperçais complètement le poignet droit, cette-fois-ci, et remontais le long de l’avant-bras, déchirant muscles et tendons, abîmant les os… Pendant ce temps, Almelda lui bloquait le deuxième tonfa et lui mit un coup avec la garde de son sabre dans le nez. Eidil surgit alors et déclencha une énorme explosion de pression, nous envoyant balader au loin. Je me relevais, assez mal en point, et le souffle court. Bordel, ça fait à peine une minute. Je dois bien pouvoir tenir encore un peu non ?

"Ca va ?" (Almelda)
"Désolé… Je… *pantant*… Je ne pourrais… Pas… *pantant*… tenir plus de deux minutes." (Ardanel)
"Compris. Finissons-en vite. Et Ardanel, je t’interdis de mourir." (Almelda)
"Bien… Reçu…" (Ardanel)

Je reparti à la suite d’Almelda, mais mes jambes me trahirent… Merde, le coup de tonfa ? Les lames sont empoisonnées ? Attrapant un contre-poison générique, je l’avalais en espérant que ça suffirait. Mais c’est foutu pour le Daho.

"Yurumu." (Relâchement, Ardanel)

Je regardais le combat. Sans le Daho, je voyais Almelda bouger à une vitesse surnaturelle, et parvenir à repousser Eidil, alors que Noren était mal en point et essayait de soigner son bras droit. Dommage que je n’ai pas utilisé une lame empoisonnée…

Et merde, je me sens se plus en plus mal. Ma tête me brûle là ou j’ai été touché et mes jambes n’obéissent pas… Je dois prendre d’autres contre-poisons, mais quoi ? Un peu de mon sang tomba au sol. Il était noir. D’un noir d’encre.


"Il semblerait que j’ai un peu abusé du Daho pour aujourd’hui…" (Ardanel)

Voyons, sensation de brûlure, et s’attaque au système musculaire… Quel poison ça peut être ? Pas une plante, plutôt un poison composé, fait pour capturer des proies vivantes… Un poison animal ou créer par l’homme donc. Un antidote à base de Carcus alors ? Tsss, j’en sais rien. Oui, si, probablement. Ca vaut le coup d’essayer. Je pris une petite fiole dans ma pochette et la but, puis je tentais de m’assoir, en vain. Bon…

Noren s’était relancé dans la bataille, et Eidil le soutenait. Mais un truc clochait. Lorsque nous avions affronté Eidil après avoir trouvé l’Ankoku, il était autrement plus fort que ça… Pourquoi ne se donne-t-il pas à fond ? A moins que… Il n’avait pas dit qu’il voulait devenir capitaine ? Si son capitaine meurt, c’est probablement lui qui prendra sa place… Dans ce cas… Ah, je sens à nouveau mes jambes. Plein de fourmis dedans, c’est au moins ça… Je me relevais difficilement, et reprit mon épée. J’eut un vertige, et m’aperçut que je respirais difficilement. Normal après tout. Mais j’avais encore peu utilisé mes réserves de chakra. C’était le moment…


"Almelda !! Je m’occupe d’Eidil, concentre-toi sur Noren." (Ardanel)
"Tu es bien prétentieux à dire que tu t’occupes de moi dans cet état…" (Eidil)

Je modelais mon chakra et fit des cubes de pression un peu partout. Puis je lançais un jutsu Katon sur Eidil, qui le dispersa d’un simple geste de la main et d’une petite explosion de pression. Almelda, lui, avait encore le Koutei Taimu. Il devait voir mon chakra. Et il me ferait confiance…

"Ok, je te laisse ça." (Almelda)

Almelda, avec le Daho, pourrait surclasser Noren, ce n’était qu’une question de temps. Je fis exploser quelques cubes de pression, puis, arrivant à bouger un peu, je me déplaçais sur les côté, lançais un jutsu Futon, puis refit des cubes. Eidil semblait ennuyé. Il fit quelques gestes de la main, dissipant mes jutsus et mes explosions, puis m’attaqua. Parfait…

"Futon, Assaku." (Compression, Eidil)
"Bakuha Atsuryoku." (Cône de pression, Ardanel)
"Encore ça ?" (Eidil)

Encore une fois, nous fûmes rejetés chacun de notre côté. Je me relevais avec un peu de mal, et trouvais un Eidil debout, prêt à attaquer. Ouep, il est pas vraiment motivé…

"Tu as imité mes techniques hein ? Je dois avouer que je trouve ça assez impressionnant. Et vos yeux sont sacrément utiles." (Eidil)
"… Tu trouves ça impressionnant hein ? Pourtant tu es toujours un cran au dessus…" (Ardanel)
"Oui, tant que vous n’utilisez pas vos dojutsus. Je ne comprends pas comment cela se fait, mais ça semble augmenter votre vitesse… En tout cas, vous êtes maintenant un immense danger. J’aurais peut-être du vous éliminer autrefois…" (Eidil)
"Mais tu ne serais jamais passé Capitaine du Zénith. Chose que tu peux atteindre aujourd’hui… Si Noren se fait tuer et pas toi. C’est pour ça que tu ne te donnes pas à fond ?" (Ardanel)
"C’est si flagrant que ça ?" (Eidil)
"Pour quelqu’un qui t’as vu te battre sérieusement, oui… Dis-moi, pourquoi as-tu déserté Chikara. Qu’as-tu découvert de si extraordinaire dans les archives ?" (Ardanel)
"Quelle importance ?" (Eidil)
"Ca a un rapport avec nous non ? Donc ça a de l’importance pour moi. Dis le moi." (Ardanel)
"Nous sommes ennemi. Pourquoi te dirais-je cela ?" (Eidil)
"Parce que Noren va perdre. Que les autres lieutenants vont perdre. Et que tu vas te faire tuer lorsque les autres viendront. Sauf si tu n’as tué personne et qu’on te laisse partir, pour cette fois. C’est un bon marché non ? Tes informations contre tes ambitions." (Ardanel)
"Tu sembles avoir oublié de mettre ta vie dans le marché." (Eidil)
"Ah. Je peux tenir contre toi plus longtemps que Noren contre Almelda, je pense. Et ensuite, tu auras deux adversaires. Non, je ne me sens pas spécialement en danger. Mais pas capable de te vaincre non plus dans cet état. Alors pourquoi ne pas discuter ?" (Ardanel)
"Hmmm… Je te propose plutôt un échange d’information. Je te dirais ce que j’ai trouvé à Chikara et pourquoi j’ai déserté. En échange, tu répondras à mes questions sur Korei et ses recherches. Vous avez récupérés et lus l’Ankoku non ? Tu devrais pouvoir y répondre, et ce sera peut-être la pièce qui me manque…" (Eidil)
"Ca me va. Je t’écoutes." (Ardanel)
"A moi de commencer hein ? Peu importe… J’ai participé à la guerre contre Korei. Lorsqu’elle s’est terminée, j’avais 21 ans, et j’étais le chef de l’anbu. J’étais donc au courant de la plupart des secrets glanés par les trois villages lors de la destruction du village maudit. Et notamment, sur le pourquoi de sa création." (Eidil)
"Et qu’as-tu appris d’autre ?" (Ardanel)
"Korei avait compris les limites du shinri shirome, et ne l’utilisait que dans de rares exceptions, lors de la seconde guerre. C’est un dojutsu qui poussait les gens à s’entre-tuer, si on l’utilisait trop, et les koreiens ne voulaient pas à avoir à suspecter leurs propres camarades… Ils avaient donc travaillé sur d’autres façon d’avoir les 5 affinités, notamment la génétique." (Eidil)
"Je sais cela. Mes propres gènes sont anormaux, comme ceux de toutes les personnes nées à Korei ces vingt dernières années. Les affinités nous viennent naturellement, mais cela prend des années. Parfois des dizaines d’années, avant qu’elles ne se révèlent. Et vu qu’elles viennent une par une… On peu très bien mourir de vieillesse en n’en ayant qu’une ou deux…" (Ardanel)
"Oui, ce n’était pas vraiment au point… Mais en travaillant sur les gènes, ils ont découvert autre chose." (Eidil)
"Quoi donc ? Tous les villages ninjas ont des laboratoires qui font des expériences assez immorales, j’ai du mal à croire que Korei ait découvert quelque chose de phénoménal en travaillant sur les gènes, qui est un domaine bien connu." (Ardanel)
"Bien souvent exploré, mais pas du tout connu. Bref, en explorant des archives et des bribes de texte à Chikara, récupéré à Korei lors de la guerre, ou des témoignages, il semblerait que Korei, lors de ses expériences, ait réussi quelques expériences de nécromancie." (Eidil)

Oui… Si on appelle ces souvenirs de la nécromancie. Tokya Lemassa, Urah, Asha et les autres loups… Conserver les souvenirs des personnes mortes… J’eus un imperceptible frisson en sentant s’agiter en moi ces fameuses voix…

"Avec l’aide de ces cobayes, ils ont réussi à explorer le passé. De l’histoire très ancienne, datant d’il y a plusieurs siècles, plusieurs millénaires, et revenu, petit à petit, par lambeau, à la surface." (Eidil)
"Ou veux-tu en venir ?" (Ardanel)
"Les arts de combats, le taijutsu, le ninjutsu, le genjutsu… Ils ont été inventés par les hommes. Il y a donc eu un moment ou ils n’existaient pas. Et il y a eu des gens qui les ont inventés, développés…" (Eidil)
"Mais les connaissances du passé sont améliorées par les générations suivantes, si c’était dans le but d’obtenir une force militaire plus importante, quel intérêt ?" (Ardanel)
"C’est vrai, les connaissances sont améliorées. Mais certaines peuvent être oubliés, ou volontairement ensevelis, et ne plus revenir à la surface. Et les gens les plus puissants sont faciles à déifier." (Eidil)
"Es-tu en train de me dire que les « dieux » oubliés des anciennes religions seraient les inventeurs des différents arts de combats, et qu’ils en ont caché la plus grande partie, de peur de leur pouvoir destructeur ?" (Ardanel)
"C’est ce que pensais les savants de Korei qui ont trouvés ce bribes d’histoire, ainsi que ceux de Chikara, Mahou et Gensou qui les ont récupérés. Et bien évidemment, les trois villages, à la fin de la guerre, ont poursuivis les recherches…" (Eidil)
"Donc, ces textes que tu as lu seraient des bribes de l’histoire d’Hokuto, voire de Shinnen, rassemblés par les koreiens ? En quoi cela justifieraient les assassinats qu’à connus Chikara ? Ou ta désertion ?" (Ardanel)
"Si un pouvoir est enfoui, il n’est pas seulement caché n’est-ce pas ? Plutôt scellé… Et pour libérer un pouvoir scellé, il faut des clés. Il semble quasi-certain qu’un grand pouvoir a été scellé dans Hokuto, et que divers sceau se trouvent un peu partout dans le continent. Certaines personnes recherchent les clés pour ouvrirent ces sceaux, et n’hésitent pas à assassiner ceux qui ont des informations ou des clés, pour se les procurer… J’ai déserté Chikara car je n’avais quasiment aucune information là-bas. En tant que haut-gradé du Zénith, je commence à en voir un peu le bout." (Eidil)
"Et c’est pour ça que tu veux devenir capitaine. Tu t’inquiètes pour Chikara ? Ou pour l’ensemble du monde ninja ? Ou tu veux juste ce pouvoir pour toi ?" (Ardanel)
"Je ne veux pas laisser ce pouvoir, s’il est réellement dangereux et puissant, tomber en de mauvaise mains. C’est tout." (Eidil)
"C’est difficile à croire…" (Ardanel)
"Crois le ou non, peu m’importe. Mais à présent j’aurais deux-trois questions à te poser. A toi de tenir ta part du marché… Korei a-t-elle faite des expériences de nécromancie ? Qui ont réussi ?" (Eidil)
"C’est exact oui. Mais ça n’a pas vraiment de rapport avec ce « pouvoir », du moins à ce que j’en sais." (Ardanel)
"Korei avait-il trouvé un de ces sceaux qui gardent ce pouvoir ? Ou des clés ? Ou des indications sur ce que seraient ces clés ?" (Eidil)
"Je n’en sais rien." (Ardanel)
"Bien. Dernière question. Penses-tu avoir toi-même découvert quelque chose qui se rapproche de ce que je t’ai dit ? Un sceau, une clé…" (Eidil)
"Non. En même temps, je suis rarement sorti de Chikara en dehors des missions…" (Ardanel)
"Bon…" (Eidil)

J’avais gardé un œil sur le combat d’Almelda pendant que je discutais, et je devais bien admettre que les capitaines du Zénith n’étaient pas n’importe qui. Même avec un bras blessé, même contre Almelda qui utilisait le Daho, Noren parvint à éviter toute blessure mortelle, même s’il fut blessé aux jambes. Et puis Almelda dut relâcher le Daho. Le combat s’équilibra alors.

Alors que la discussion venait de prendre fin, les tonfa disparurent. Almelda ne laissa pas le temps à Noren de réinvoquer une arme, il se lança sur lui, et la capitaine sortit son yoyo. Almelda l’esquiva et une fois dans la garde de l’homme, lui assenât un coup d’estoc qui le transperça de part en part. Puis il l’acheva d’un coup de taille à la gorge, lui tranchant la pomme d’adam.

Il vint alors vers nous.


"Tu avais raison apparemment pour les combats. Je ne sais pas si je t’aurais battu en trois minutes. Je vais vous laisser. On se reverra peut-être." (Eidil)
"On se reverra surement. Je te ferais payer ma blessure au visage…" (Ardanel)

Eidil parti alors, et je fis signe à Almelda de le laisser. Je m’affalais au sol, épuisé. Au moins, je respirais à nouveau normalement. Mais si j’avais du combattre…

"Tu es sur qu’on doit le laisser partir ?" (Almelda)
"Tu n’es plus en état d’utiliser le Daho n’est-ce pas ? Sans ça, ça me paraît très difficile de le vaincre. De plus, il n’est pas vraiment un énorme danger pour nous, il a ses propres objectifs, pas vraiment ceux du Zénith." (Ardanel)
"Hmm… Quand tu disais que tu allais t’occuper de lui, je ne pensais pas que tu parlais de ça…" (Almelda)

J’explosais de rire. Hilarité provoquer par le brusque relâchement de tension, mais qui m’apporta un agréable sentiment de bien-être… Je pleurais même quelques larmes, tellement je riais… Almelda se joint vite à moi.

"Oui, Noren a aussi été assez surpris apparemment…" (Ardanel)
"Oui. Il était furieux de voir qu’Eidil ne se battait pas… Enfin, le résultat de votre combat n’aurait pas changé grand-chose de toute façon, il était déjà assez blessé… Il comptait trop sur la chance d’avoir une bonne invocation et sinon se cacher derrière ses subordonnées…" (Almelda)
"Drôle d’invocation d’ailleurs… Je pense que je vais la récupérer, pour l’examiner. Mais je comprends rien à ce qu’elle dit." (Ardanel)
"Si tu veux… Nous devrions surtout rejoindre les autres…" (Almelda)

Je partis donc fouiller le cadavre, et récupérais l’unique rouleau d’invocation qu’il avait, et qui était écrit dans une langue inconnue pour moi, ainsi qu’une bague en or représentant un serpent avalant sa queue, qu’il avait au doigt. Puis, je partis avec Almelda à la recherche des jumeaux et de Toren… Après quelques minutes de course, nous arrivâmes au lieu ou avaient combattu les jumeaux. Au sol, les cadavres de la femme nommé Erza et du vieillard Ouranos me rassurèrent sur l’issue du combat. Je repartis aussitôt vers le sud, accompagné d’Almelda. Puisque nous n’avions pas vu les jumeaux en arrivant, il y avait de fortes chances qu’ils soient allés aider Toren.

Finalement, je vis une personne debout, je fis signe à Almelda, et nous allâmes là ou il était. Il s’agissait de Yikro, et à côté de lui, se trouvait Yokri, agenouillé au dessus d’un corps, que je reconnus comme celui de Toren. Bordel !! Il est blessé ? Je me ruais vers eux, précédent même Almelda.


"Yokri, Yikro ! Toren est blessé ? Laissez-moi l’ausculter." (Ardanel)

Les jumeaux se tournèrent vers moi, l’air grave. Ils pleuraient.

"C’est un peu tard Ardanel… Il est mort." (Yikro)

Mon cerveau enregistra l’information, en temps que son capté par l’oreille et transmis par message nerveux de synapse en synapse, mais je ne pus le comprendre. Mort ? Toren ? Après Moshi ? J’arrivais au côté du corps, et constatais que la tête avait été séparée du reste du corps… Des traces de la bataille se trouvait aux alentours, mais je n’y prêtais pas attention.

"Ce type, Devil quelque chose, quand on est arrivé, on est tombé sur lui. Toren était déjà dans cet état. On a tué ce type, mais ça ne semblait pas suffire, alors on l’a découpé en petit morceaux avant de réduire les morceaux en cendre et des les écrabouiller sous des rochers. Cette fois, ça a l’air d’être bon…" (Yikro)
"Qui se préoccupe de ça ? Bordel… Je n’aurais jamais du le laisser seul." (Ardanel)
"Ardanel… On ne pouvait rien faire de plus. Ne te reproche pas tes décisions. On était tous d’accord pour dire que Toren s’en sortirait. Mais… On a sous-estimé ce type." (Yokri)
"Je n’aurais pas du le laisser…" (Ardanel)
"Ardanel… Si tu étais resté près de lui, tu l’aurais peut-être sauvé, mais tu serais peut-être mort également. Et moi aussi, je serais peut-être mort. Il est impossible de savoir ce qui serait arrivé si nous avions fait d’autres choix, alors c’est inutile de se lamenter pour ça. Ce que nous devons faire maintenant, c’est l’enterrer, le venger, et nous souvenir de lui." (Almelda)

Dans un état second, je regardais les jumeaux emballé le corps, et les suivit jusqu’à la vieille maison de Moshi. Là, on enterra les deux morts, et pour la deuxième fois de la journée, mes larmes coulèrent, mais pour une raison diamétralement opposé à la première fois. Je restais là, à regarder les tombes. A regarder le sol. A contempler la terre fraîchement retournée.

A perdre mes amis.
A perdre ma raison.
A perdre ma vie.

Je finis par rentré, soignait les blessures assez sommaire de mes compagnons et les miennes, puis je tombais dans un sommeil profond, sans rêve, rédempteur… Un sommeil oblitérant toute pensée, accueillant, que je n’avais plus envie de quitter… Je finis toutefois par me lever, une douzaine d’heure plus tard. Nous nous accordâmes sur la nécessité de changer de lieu de cachette, celui ou nous étions étant devenu bien trop connu.

La semaine qui suivit fut exténuante. Aider d’Almelda et des jumeaux, je transvasais nombre de nos affaires dans l’ancienne grotte de l’Ankoku, et aidait à la réaménager, notamment en fabriquant une entrée et une sortie plus commode. Ceci dans le plus grand secret, et avec le chagrin au cœur. Ewain et Yasei passèrent durant ce temps, et nous les miment au courant de la triste nouvelle de la mort de deux des nôtres. Je m’occupais notamment de mes plantes et de mon laboratoire, et transvasais aussi les équipements de forge de Toren, ne voulant pas les laisser derrière…

Et pendant tous ce temps, je pensais à ce que m’avais dit Eidil. Un pouvoir potentiellement immense, ou complètement inutile, se cachant dans Hokuto. Mais s’il était vraiment immense, si je pouvais me l’approprier… Alors je n’aurais plus à perdre mes amis, je pourrais éliminer facilement tous mes ennemis… Je me décidais finalement à revenir une dernière fois à Chikara, et me préparais pour mon départ. Je fis mon paquetage, un soir, et partit. Je croisais Almelda près de la cascade, il regardait le ciel.


"D’après les scientifiques, les étoiles dans le ciel sont des soleils, ou des novas, parfois mortes depuis des milliers d’années. Personnellement, je préfère l’explication ancienne comme quoi ce sont les âmes des héros et des bonnes personnes qui veillent sur nous. Je me dis qu’ainsi, Toren pourrait nous voir, et voir que nous pensons à lui, le soir, en regardant le ciel…" (Almelda)
"C’est une vision assez poétique… Mais elle a été choisi pour calmer les angoisses du peuple qui ne comprenait pas ce qu’était ces lumières. Le fait est que nous ne savons rien sur la mort. Ce qui revient à dire que nous ne savons rien sur la vie. Nous subissons la vie, nous expérimentons la mort, et ensuite… Hé bien c’est le coup de poker. Le néant ? La réincarnation ? La vie éternelle auprès des dieux pour les justes et l’enfer pour les autres ? Toutes ces notions sont à la fois apaisantes et effrayantes quand on y réfléchit…" (Ardanel)
"Pour calmer les angoisses… Oui. Et aussi pour honorer la mémoire des morts. N’oublie pas ceux qui sont partis Ardanel." (Almelda)
"Ce n’est pas mon intention…" (Ardanel)
"Oui… Sans doute. Ou vas-tu ?" (Almelda)
"A Chikara. J’ai encore une petite chose à régler là-bas." (Ardanel)
"Tu ne devrais pas. Ca fait plus de six semaines qu’ils t’ont envoyé en mission. Si tu reviens maintenant et sans ton coéquipier, ils vont probablement t’accuser de trahison." (Almelda)
"Peu importe, je tente ma chance." (Ardanel)
"Je suppose que tu irais quoi que je dise… Pffff… T’es vraiment têtu…" (Almelda)
"Comme quoi mon caractère n’a pas tant changé que ça…" (Ardanel)
"Non, c’est vrai…" (Almelda)

Il se tourna enfin vers moi et me regarda droit dans les yeux.

"Soit prudent. Et n’oublie pas d’emporter tes pièces. Ewain et Yasei vont déserter ce soir, comme convenu. Quand à moi, j’ai abandonné ma mission il y a deux jours. Si Chikara l’apprend, il s’attendront à ta désertion." (Almelda)
"Je ferais attention, c’est promis." (Ardanel)

Et levant la main, je lui montrais les pièces de chakra, coincé entre mes doigts. En souriant, je les rangeais, puis partis, agitant la main à son intention, bien en vain car il était retourné à ses étoiles…
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Message par Ardanel 1/11/2009, 03:14

Le voyage se passa tranquillement. Je voyageais uniquement de nuit, afin d’être discret. Et puis, profiter de l’éclat de la lune et des étoiles apaisait un peu mon cœur, alors que le soleil, le jour, me semblait trop brillant, trop lumineux pour la sombre chape de tristesse envahissant mon cœur.
Je croisais deux voyageurs, apparemment inoffensifs, que j’éliminais malgré tout, en théorie pour ne prendre aucun risque de voir ma position révélé, ne pratique, et sans me mentir à moi-même, parce que ça me fit du bien. Tuer était devenu une sorte de drogue nécessaire, au point que je ne me sente pas bien si je ne tuais pas pendant quelques jours. Surtout s’il y avait du monde aux alentours.

Etonnant d’avoir des émotions si contradictoires. S’émouvoir si peu d’une vie, et en prendre si facilement d’autres. Mais à près tout, c’est ainsi que marche le monde depuis toujours. Personne ne se préoccupe des faibles, des pauvres, des malades. Ils meurent, c’est tout, écrasés par les forts et les riches. Je faisais juste plus distinctement qu’avant la différence entre les personnes que je voulais voire vivre et celles qui ne comptaient pas à mes yeux.

J’arrivais finalement à Chikara après deux journées entières de marche, au petit matin. On m’arrêta à la porte, et je fus amené devant le Kage. Jusque là, on pouvait s’y attendre. C’est maintenant que ça allait se jouer. Les deux anbus qui étaient venus me chercher à la porte à la demande des gardes frappèrent, puis entrèrent avec moi.


"Ardanel, de retour de mission. Vous désirez me voir ?" (Ardanel)
"Ah, bonjour Ardanel… Kenaro n’est pas avec toi ?" (Kage)

Je me rembrunis, et baissait la tête. Puis la redressait et regardait mon supérieur droit dans les yeux.

"Malheureusement non monsieur. Kenaro Uchiwa est mort au combat." (Ardanel)

Je sentis plus que je ne vis les anbus tiquer à cette nouvelle… Des Uchiwas ?

"C’est ce que je craignais… Raconte-moi ce qu’il s’est passé." (Kage)
"Bien. Kenaro et moi avons cherché des informations sur la cible dans un petit village nommé Neri To, à environ deux jours de marche d’ici. Nous avons fini par en obtenir et nous l’avons traqué jusqu’à son campement. C’était malheureusement un piège. L’homme n’était pas seul et s’est avéré être un membre du Zénith." (Ardanel)
"Le Zénith ? Encore eux ?" (Kage)
"Oui. Il était accompagné du déserteur Eidil et d’un capitaine du Zénith nommé Noren. Nous avons été défait, et j’ai tout juste réussi à m’enfuir en emportant Kenaro à moitié mort." (Ardanel)
"A moitié mort ? Que s’est-il passé ensuite ?" (Kage)
"J’ai trouvé refuge dans un petit village pas loin, ou j’ai soigné Kenaro. Après quelques jours, il pouvait combattre à nouveau correctement. Nous avons donc choisi d’essayer de poursuivre la mission plutôt que de retourner au village avec très peu de nouvelles informations." (Ardanel)
"Un choix bien périlleux…" (Kage)
"Nous avons re-traqué notre homme, et l’avons trouvé seul. Nous avons ensuite réussit à l’éliminer, mais alors que nous rentrions, le Zénith nous as à notre tour traquer, et rattrapé. Nous avons de nouveau été vaincus et laissés pour mort. J’ai réussit à survivre, en gardant deux belles cicatrices dans le dos et sur l’épaule gauche, mais Kenaro n’a pas survécut." (Ardanel)

Je m’arrêtais un instant pour entrouvrir ma tenue de combat et montrer ma cicatrice à l’épaule. On ne me poussa pas à montrer celle dans le dos, mais les anbus remarquèrent effectivement qu’une cicatrice m’arrivait jusque dans le cou, et je vis un petit signe de confirmation à l’adresse du Kage.

"Il m’a fallu pas mal de temps pour récupérer. Ensuite, j’ai pensé à rentrer, mais le Zénith nous pensait mort, et l’occasion était trop belle d’en profiter pour me renseigner sur eux. Puisque nous ne pouvions renseigner personne sur leur position, ils n’avaient pas de raison de changer de place n’est-ce pas ? J’ai donc infiltrer leur camp une nuit et j’ai éliminé Noren pendant qu’il dormait, avant de m’enfuir." (Ardanel)
"Un bien grand exploit pour un jounin, si on en croit vos précédents rapports, lorsque vous étiez dans Tsukiyo, sur la force de ces capitaines…" (Anbu)
"C’est vrai. C’est pour ça que je lui ai pris un objet pour prouver mes dires." (Ardanel)

Je sortis la bague en or représentant l’Ouroboros et la tendit au Kage, qui la prit et l’examina rapidement.

"Je suis revenu ensuite en faisant attention de ne pas être suivit. Voulez-vous savoir autre chose ou avoir des précisions ?" (Ardanel)
"Y avait-il d’autres personnes à part ce Noren et Eidil ?" (Kage)
"Lorsque nous avons attaqué Kero, non. Mais ensuite, lorsque nous avons été attaqué et dans le camp… Oui, il y avait d’autres personnes, d’autres lieutenants et des sous-fifres du Zénith." (Ardanel)
"Bien… Je n’ai pas d’autres questions. Tu peux vaquer à tes occupations pour l’instant, mais tanrt que toute la lumière n’aura pas été fait la dessus, je ne veux pas que tu sortes du village." (Kage)
"Bien compris. Suis-je assigné à l’hôpital ou ais-je une période de repos ?" (Ardanel)
"Si l’hôpital manque d’effectif, vas aider, sinon, tu peux te reposer quelques temps. On t’enverra un nouvel ordre de mission prochainement." (Kage)
"Bien…" (Ardanel)

Je saluais et sortit… J’entendis dire "Je ne lui fait pas confiance", "histoire louche", et "surveillance", ce qui atténua un peu l’impression de m’en être bien tiré. Mais l’anneau devrait me donner le répit suffisant pour agir.

Je sortis du QG, et passais à l’hôpital dire bonjour à Ishii, mais il n’était pas là. Je passais chez moi, mais je n’avais pas grand-chose à y faire, ça faisait longtemps que je ne faisais plus d’expérimentations avec des pilules, et mes vieux flacons, traînaient là, pleins… Je me reposais une heure ou deux, en lisant, puis sortis pour flâner. Et accessoirement, essayer de repérer combien de personne avait été attaché à ma surveillance.

Pour cela, le mieux était encore de trouver un compagnon de beuverie et d’enchaîner les entrées et sorties dans différents bars, par les portes officielles ou de service, obligeant ainsi mes surveillants à entrer également. Qui pourrait m’accompagner pour boire ? Je pensais aussitôt à Tetsuya et Ryu, plus porté sur l’alcool qu’Ishii, mais Tetsuya n’était plus à Chikara et Ryu était absent depuis des mois. Quoique, il était peut-être rentré durant ma propre absence…

Je cherchais rapidement mais ne le vis nulle part, j’abandonnais donc cette idée et me contentais de me balader. Je repérais au total trois personnes qui semblaient me suivre, sans en être sur. Puis, alors que la nuit tombais, je rentrais chez moi me faire à manger. Une fois ma collation achevé, je sortis, prenant avec moi le rouleau d’invocation que j’avais pris à Noren, et me dirigeais vers l’Herboristerie des Eino, dans le quartier marchand. Elle ouvrait assez tard alors… Des ombres me suivirent, me confirmant que j’étais bien suivi par au moins deux personnes.

J’entrais, et vit qu’il n’y avait personne au comptoir. En revanche, il y avait une jolie petite sonnette en cuivre qui ne demandait qu’à se qu’on lui appuie dessus. Je déclenchais donc sa furie en sonnant encore et encore, jusqu’à ce qu’une voix exaspéré me dise « qu’on arrivait ».

Finalement, je vis le cadet… Hayato il me semble.


"Ah. Bonsoir Ardanel. Que puis-je pour toi ?" (Hayato)
"Bonsoir, euh… Hayato c’est ça ?" (Ardanel)
"C’est ça." (Hayato)
"Je suis venu te poser une question." (Ardanel)
"Je t’écoutes." (Hayato)
"Il me semble que les Eino gardent une copie de tous les livres de la bibliothèque de Chikara. C’est possible d’y accéder ?" (Ardanel)
"En faisant une demande officielle, oui. Tu cherches quelque chose de particulier ?" (Hayato)
"Pas vraiment…" (Ardanel)

Faisant quelque signe, je pris le jeune homme dans un genjutsu. Je n’avais que des notions de base dans ce domaine, mais il n’était même pas ninja, et je pus donc l’attraper dans mon illusion. Je lui tendis trois feuilles blanches.

"J’ai ici tous les papiers nécessaires. Je souhaiterais tous les ouvrages ayant traits à Korei, ainsi que tous ceux disparut en même temps que Jian." (Ardanel)
"Je vois… Les papiers ont l’air en règle…" (Hayato)

Il feuilletait les pages, apparemment absorbés par leur blancheur. Merveilleux art que le genjutsu… Ca aurait presque valut le coup que je ne sèches pas tant les cours sur le sujet à l’académie… Il faut dire que je n’étais pas doué dans ce domaine…

"Bien, je vais chercher ça… Un instant." (Hayato)

Il alla dans la pièce du fond, et en revint avec un petit rouleau rouge décoré. Il l’ouvrit, fit quelques signes, puis invoqua, un livre. Puis il l’ouvrit un peu plus loin, et en fit apparaître un deuxième… Il répéta l’opération encore trois fois, et je me retrouvais donc avec cinq livres à remporter. Je les rangeais en les disposant soigneusement afin que de l’extérieur, on n’ait pas l’impression que je me sois chargé. Je m’aperçu vite que ce n’était pas possible, aussi je me contentais de les rentrer dans mon rouleau de senbon à l’inde d’une invocation inversé, avant de remettre le rouleau dans mon sac. Puis le jeune Eino alla ranger le rouleau de livre. Je le libérais alors de mon genjutsu.

"Euh.. .Donc, que me voulais-tu Ardanel ?" (Hayato)
"Comme je te le disais, j’ai trouvé un parchemin d’invocation pour une arme étrange, dans une langue étrangère. Les Eino sont des marchands, donc s’y connaissent un peu en langue, et en plus ils maitrisent parfaitement les invocations, je suis donc venu le vendre." (Ardanel)
"Ah… Je suis désolé, mais je serais incapable d’estimer un prix pour une invocation d’arme…" (Hayato)
"Baaa, tant pis. Je te le donne alors. Fais-en bon usage. C’est une arme très efficace, tu pourrais même devenir ninja avec ça." (Ardanel)
"J’en doute. Mais merci du cadeau. Si on peut en tirer quelque chose, je te paierais." (Hayato)

Je sortis avec un sourire et un geste la main par-dessus l’épaule… Parfait, il ne se souviendrait pas des livres, et cette invocation ne me servait à rien, ce n’est pas une grosse perte, mais un bon alibi pour ma venue… Lorsqu’on l’interrogera, ma visite ne paraîtra donc pas suspecte.

Je restais dehors à profiter de la nuit, et montais même sur un toit, fixant les étoiles… Je n’étais pas encore arrivé chez moi, mais peu importe, j’étais bien là…

Je lirais ces livres une fois revenu à la grotte. Pour l’instant, il fallait que j’attende le moment propice pour déserter… J’espérais au moins que le jeu en vaudrait la chandelle… Ca n’allait pas être facile d’échapper à la vigilance de mes gardiens. Alors que je restais là, essayant de planifier la suite des évènements, une silhouette apparut d’un coup devant moi. Je baissais la tête et vit un anbu au masque de loup. Il ôta ce dernier et je reconnus Oshiro Hyuuga.


"On te demande Ardanel. Le conseil souhaiterait avoir des précisions sur ce qui t’es arrivé ces six dernières semaines et la mort de Kenaro Uchiwa." (Oshiro)
"En pleine nuit ? Ca pouvait pas attendre demain ?" (Ardanel)
"Non, ils voudraient te voir maintenant…" (Oshiro)
"Bon… Je te suis." (Ardanel)
"Tu connais le chemin non ? Passe devant." (Oshiro)

Il est prudent… Et si c’était un de mes surveillants, il doit y en a encore au moins un autre… C’est pas bon…

"Le conseil est au complet ? Tokuma Funamitsu sera là ?" (Ardanel)
"Oui. Pourquoi cette question ?" (Oshiro)
"S’il utilise son Shingan sur moi, on me croira et on déchargera de ma surveillance non ?" (Ardanel)
"Oui, sans doute…" (Oshiro)

C’est maintenant ou jamais. Au moment de prendre appui, j’activais mon Daho, puis dégainais mon sabre, en me retournant, Oshiro s’arrêta net et fit un bond de côté. Je me ruais sur lui. Il frappa de la main gauche. J’esquivais, tenant peu à me faire frapper par un Hyuuga, et je me jetais à terre, en passant ma jambe droite entre les siennes. Puis je repliais cette dernière, coinçant sa jambe gauche, et je me relevais en ramenant ma jambe en arrière. Il trébucha, et j’en profitais pour lui sauter dessus, en positionnant mes coudes en avant, j’écartais ensuite les bras, bloquant les siens. Il eut le souffle coupé par mon poids lorsque nous touchâmes le sol, et j’en profitais pour faire pivoter mon sabre et le lui enfoncé dans la gorge. Je restais là quelques instants, à le regarder comprendre qu’il mourrait, en souriant, puis je pris un coup à la tête.

Je lâchais mon arme et tombais. Effectuant une roulade, je me relevais, puis je libérais mes dagues et les fit descendre. Leur poids familier en main me rassura. J’avais à présent deux anbus devant moi. Alors Oshiro ne faisait pas partie de ceux me surveillant… Ils attaquèrent, et je parais les assauts de justesse. Même en utilisant le Daho, qui boostait ma vitesse et réduisait drastiquement la leur, je ne parvenais pas à prendre l’avantage. En un contre un, c’était assez facile, mais contre plusieurs, ça devenait galère…


"LLee GGaakkii sshhiirroommee !!" (Anbu au masque de chat)
"SSaallee ttrraaîîttrree !!" (Anbu au masque d’oiseau)
"C’est ça, c’est ça… Katon, Gogage no jutsu !!" (Ardanel)

J’envoyais une boule de feu distraire un anbu et chargeait l’autre, en voulant l’éliminer le plus vite possible au corps à corps. En vain, j’eus juste le temps de repartir en arrière pour esquiver une petite éruption de lave. Un Ogawa ? Mais bon, apparemment, ils ne voulaient pas attaquer en utilisant du ninjutsu, par crainte d’abîmer la ville. Ca me convenait parfaitement, vu qu’au corps à corps, avec le Daho, j’avais un sacré avantage… Restait le genjutsu… Un des anbus s’y essaya d’ailleurs car les environs devinrent blancs. Je le dissipais immédiatement et réattaquait. Pour peu que j’arrive à le blesser, avec mes lames empoisonnées…

Mais ils esquivaient sans cesse, restant hors de ma portée, et utilisant de petits jutsus de lave ou de vent pour me repousser dès que j’approchais un peu trop de l’autre. Ils veulent juste me retarder… Pas me vaincre. Ou du moins, ils ne prennent pas de risque. Ils doivent savoir que je combats avec du poison… Je fis un bon de côté et ramassais mon sabre, faisant un genre de soleil au passage pour éviter d’être en position accroupi, bien trop vulnérable… Je rangeais ma dague, j’avais à présent mon épée Raijin à ma droite, et ma lame de serpent à ma gauche, deux lames de taille et d’effet différent.

J’attaquais, tentant d’empoisonner de la main gauche ou de transpercer de la droite, envoyant parfois des attaques raiton ou des boules de feu, mais malgré la taille des lames différentes, les saccades que je mettais dans mon rythme pour empêcher de lire mes mouvements, et l’avantage de mon œil, les anbus esquivaient facilement… C’est ça le niveau d’anbu ? C’est vrai qu’Almelda n’était qu’un anbu ordinaire à Gensou… Mais sans son œil. J’avais toujours cru que le shinri shirome m’apporterait un avantage suffisant pour pouvoir m’en sortir, mais là…

Si je continue à essayer de les battre, c’est foutu. Je ne peux pas affronter les deux à la fois. Donc la seule chose qu’il me reste à faire, c’est m’échapper. Et pour ça, je dois faire un maximum de dégâts avant de profiter d’une petite faille. Rassemblant mon chakra dans mon bras droit, je créais une énorme lame de Raiton, qui fendit le toit et toute la maison sur laquelle nous nous trouvions en deux, dans un immense fracas. Les cris que j’entendais vaguement depuis tout à l’heure s’amplifièrent énormément. Certains venaient sans doute de comprendre que ce n’était pas une petite rixe amicale… Je crus voir les anbus se tendre en voyant les dégâts. Je préparais une énorme boule de feu, et au dernier moment, me tournais et la lançais sur un groupe de badeaux plus bas. Aussitôt, l’anbu au masque de chat s’interposa et dressa un mur de lave. Je profitais de l’occasion pour foncer sur l’autre. Il fit un jutsu et la lança. Du vent, comme d’habitude. Je l’esquivais et lui plantais mon épée dans le corps. Il avait bougé au tout dernier moment et je ne lui avais eu que l’épaule… Je tentais alors de frapper du gauche afin de l’empoisonner mais alors que je bougeais mon bras il se fit taillader par de multiples petites lames de vent, et je lâchais ma dague à lame de serpent. Un jutsu à retardement ? Réprimant un cri de douleur, je mis un coup de boule à l’anbu, lui écrasant son masque sur le visage, puis je retirais mon sabre de son épaule et le frappais à la base du menton avec la garde.

L’anbu au masque d’oiseau tomba au sol, un peu étourdi, et porta la main droite, intacte, à son masque, apparemment pour l’enlever et estimer les dégâts. Maintenant !! Je m’élançais en avant, vers la muraille et la sortie de Chikara. L’anbu au masque de chat se lança à mes trousses. Peu importait, il falait que je sorte avant que d’autres n’arrivent.

Je compris que c’était trop tard en voyant plusieurs ombres se positionner sur les maisons devant moi, formant un filet qui se resserrait de seconde en seconde. Finalement, je me retrouvais entouré d’un groupe de 5-6 anbus… Là, je m’en sortirais pas en combattant… Ma seule chance maintenant… Je fermais les yeux et cherchais mon chakra, loin, loin d’ici, prêt à être activé… Et je l’utilisais. Merveilleuses petites pièces.


"Yurumu." (Relâchement, Ardanel)

Mes yeux redevinrent normaux. Le combat avait duré quelques minutes, je risquais d’être assez fatigué dans les heures qui venaient. Enfin… Ce serait sans doute le cadet de mes soucis… Je rengainais mon sabre et ma dague, puis les lançait au sol, montrant bien que je me rendais.

"Comment vont Oshiro et Tezaku ?" (Anbu au masque d’ours)
"Loup est mort il me semble, et oiseau est blessé légèrement." (Anbu au masque de chat)

J’entendis un murmure de colère, puis je pris un coup derrière la tête et fut jeté au sol pendant qu’on me ramenait les bras derrière le dos, et qu’on me ligotait les mains. Je pris encore deux-trois coups dans les côtes et un dans le nez avant que l’ours ne dise aux autres d’arrêter. Je fus transporté jusqu’au QG, ou on me descendit dans les sous-sols. La prison et zone d’interrogatoire hein ?

Quelques minutes plus tard, j’avais des menottes aux mains (toujours dans le dos d’ailleurs) et aux pieds. On m’avait pris toutes mes armes et mon équipement, et on m’avait fouillé, me laissant juste mes vêtements. J’allais probablement être interrogé par le Shingen, et je ne savais pas trop comment je pourrais m’empêcher de dévoiler des informations confidentielles. Tssss, foutu conseil à vouloir que je sois examiné une nouvelle fois. J’aurais peut-être du essayer de m’échapper le plus vite possible, plutôt que de flâner bêtement dans les rues et de vouloir laisser couler un jour ou deux…

Je passais un temps que je jugeais assez long seul dans les geôles, je supposais le temps de rendre compte au conseil des évènements, et de ramener la dépouille d’Oshiro, mais en fait, ça n’avait pas du prendre plus d’une heure… Et puis le Kage descendit avec Ishii Nekoka.


"Hé bien, bonsoir Ardanel." (Kage)
"Bonsoir monsieur, je ne pensais pas vous voir en premier, je dois dire." (Ardanel)
"Ardanel…" (Ishii)
"Il est vrai que le conseil est encore en train de discuter de ce que nous devrions faire… Mais en l’occurrence, nous ne pouvons pas prendre de décisions sans de plus amples informations. Nous allons donc attendre encore un peu…" (Kage)
"Attendre ?" (Ardanel)
"Oui, que tu parles." (Kage)
"Ca risque d’être long…" (Ardanel)
"J’en doute… Ishii, je te laisse. Reste à disposition de Tokuma pour la suite." (Kage)
"Bien compris." (Ishii Nekoka)

Le kage remonta, laissant Ishii, seul avec moi. Celui-ci s’assit sur le sol, pour être au même niveau que moi, puis se prit la tête dans la main droite, regardant le sol.

"A quoi rime tout ça Ardanel ? Pourquoi ?" (Ishii)
"Quelle importance à présent ?" (Ardanel)
"Ca en a pour moi… Mes parents sont morts quand j’étais très jeune. Un incendie. J’ai été élevé à l’écart, regardé avec pitié, et envie aussi, car les professeurs de l’académie me jugeait exceptionnellement talentueux. On ne m’a jamais regardé comme une personne normale pendant toute mon enfance… J’étais un objectif à atteindre ou un gamin à plaindre. Un sujet de moquerie, l’enfant sans parents, que personne ne venait chercher à la fin des cours…" (Ishii)
"J’ai connu ça aussi…" (Ardanel)
"Oui. Et puis je suis devenu l’élève d’Idoku, et je me suis fait un bon ami, son autre élève, mon aîné d’un an : Yonaku. Un peu plus d’un an plus tard, c’est toi qui devenais son troisième élève et mon deuxième ami. Comparé à l’enfer que je vivais à l’académie, ce temps fut particulièrement agréable pour moi… Et puis Idoku est mort." (Ishii)
"Assassiné..." (Ardanel)

Ishii releva la tête, et me regarda, surpris. Je le regardais aussi, incrédule.

"On ne t’a pas mis au courant ? Je vois que le conseil te fait grande confiance…" (Ardanel)
"Qui ? Qui l’a assassiné ?" (Ishii)
"Un groupe de déserteur, nommé le Chooten Taiyo : le Zénith. J’ai tué le meurtrier lorsque je faisais partie du groupe de Tsukiyo, un savant nommé Ketsuo." (Ardanel)
"Je ne savais pas ça…" (Ishii)
"C’était pourtant dans mon rapport au Kage, oral comme écrit. Enfin…" (Ardanel)
"Oui, peu importe… Il est mort, et puis, Yonaku l’a suivit. Et à présent toi ? Pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça ?" (Ishii)
"Vous n’empêchez pas les Ogawa de travailler leurs jutsus de lave, ni les Uchiwas de développer leur sharingan. Et ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres. De quel droit vous arrogez-vous l’autorisation de nous interdire d’avoir le shinri shirome ? Et d’essayer de nous tuer quand nous l’avons ? Je n’ai fait que me défendre, toujours. Même s’il est vrai que j’ai pris plaisir à tuer ces deux raclures qu’étaient Kenaro et Oshiro." (Ardanel)
"Mais avais-tu vraiment besoin de ce dojutsu ? Ne pouvais-tu pas te contenter de vivre à Chikara, comme un médecin, en te faisant accepter petit à petit ?" (Ishii)
"Mais sans qu’on me fasse jamais totalement confiance ? Qui d’autre qu’un koreien aurait été rappelé ce soir par le conseil après avoir fait un rapport de mission impliquant la mort d’un coéquipier ? On m’aurait toujours surveillé, éliminé si le besoin s’en faisait sentir, même si j’étais fidèle au village. Non, Chikara n’était pas une demeure pour moi. Je suis un étranger ici…" (Ardanel)
"Tu te trompes, et ça m’attristes que tu ne puisses le voir… Enfin… Ardanel. Je te demande de collaborer." (Ishii)
"Pourquoi ? J’ai éliminé deux « excellents » éléments du village en la personne de Kenaro Uchiwa et Oshiro Hyuuga. Ils vont forcément décider de m’exécuter." (Ardanel)
"Oui, c’est vrai. Mais si tu co-opéres, au moins, tu ne seras pas torturé avant de mourir." (Ishii)
"Tokuma ne vas donc pas utiliser son Shingan ?" (Ardanel)
"Si, bien sur, mais dans le cas ou ça ne suffise pas, il y a d’autre façon de faire parler un homme. Et on m’a demandé de rester là pour… hmmm… Veiller à ce que tu ne meures pas dans l’interrogatoire. Ils ont donc bien l’intention de s’en servir, et se sont préparés." (Ishii)
"Evidemment, je n’attendais pas moins d’eux…" (Ardanel)
"Le cynisme ne protège pas de la douleur. Si tu as la possibilité d’avoir une fin rapide, choisit-là." (Ishii)

Il se releva, des larmes dans les yeux, puis se retourna, et s’essuya le visage d’un revers de manche, puis commença à remonter le couloir.

"Je t’ai défendu au conseil et continuerait de le faire jusqu’au bout. Je suis désolé mon ami. Je ne pourrais rien faire de plus pour toi." (Ishii)

Puis il monta l’escalier et le bruit de ses pas disparurent lorsqu’une porte se ferma. J’entendis peu de temps après la porte se rouvrir, et quelqu’un descendre. Puis je me retrouvais devant Tokuma Funamitsu, chef du renseignement Chikarien.

"Bonsoir jeune homme. Nous allons avoir une petite discussion tous les deux." (Tokuma)
"Vraiment ? Vous souhaitez parler de quoi ? Personnellement, j’adore parler d’astronomie et d’étoiles. Ca vous dit qu’on en parle." (Ardanel)
"Pas besoin de faire l’idiot. Je n’ai besoin que de quelques renseignements…" (Tokuma)

Il activa alors son Shingan.

"Connais-tu cette pupille ?" (Tokuma)
"Oui, de nom. Et je connais aussi en gros ses effets." (Ardanel)
"Elle a été créée à Korei. Par vos scientifiques. Si tu me regardes dans les yeux, tu ne pourras pas mentir. Mais malheureusement, rien ne t’obliges à me répondre…" (Tokuma)
"C’est bien ce qui me semblait. Donc si je ne veux rien révéler, je peux très bien garder le silence ou ne pas vous regarder dans les yeux. Pourquoi me dire ça ?" (Ardanel)
"Parce que si nous avons notre petite discussion alors que tu me regardes dans les yeux, je saurais que c’est la vérité, et tu n’auras pas à être torturé. C’est un bon marché non ?" (Tokuma)
"Ca ne m’intéresse pas." (Ardanel)
"Hé bien… Essayons tout de même. As-tu tué Kenaro et Oshiro ?" (Tokuma)
"C’est évident non ? Oui, je les aient tués, et c’est tout ce qu’ils méritaient…" (Ardanel)
"As-tu le gaki shirome ?" (Tokuma)

Ils ne comptent que me poser des questions dont ils connaissent déjà la réponse ?

"A vous de le dire…" (Ardanel)
"Le gaki shirome peut-il être implanté directement à une autre personne, comme la plupart des autres dojutsu ?" (Tokuma)

Ils comptent m’arracher les yeux ? Pas terrible ça… Je devrais peut-être répondre à celle-là. Je le regardais droit dans les yeux.

"Non. Le shinri shirome est plus complexe que ça, si on se contente de transférer l’œil à un autre utilisateur, il ne pourra ni le désactiver ni l’utiliser, et finira par en mourir. De même, aucun dojutsu ne peux se cumuler au shinri shirome." (Ardanel)
"Les autres koreiens ont-ils le gaki shirome ?" (Tokuma)
"…" (Ardanel)

Répond non !! Répond non !! Mon cerveau voulait donner l’ordre, mais quelque chose me retenait, et ma langue, d’un coup pâteuse, refusait de bouger. Foutu dojutsu… Je restais donc muet.

"Ou sont-ils ?" (Tokuma)
"…" (Ardanel)
"Pourquoi es-tu revenu à Chikara alors que d’après nos dernières informations, tous les autres koreiens ont désertés leurs villages dernièrement ?" (Tokuma)

Répond que je suis fidèle envers le village !! Répond !! Merde !! Dojutsu de merde !!

"…" (Ardanel)
"As-tu assassiné des gens du village avant cette nuit ?" (Tokuma)
"… Non." (Ardanel)

Cette vérité là les embêteraient, et ne me gênaient ni moi, ni le reste des koreiens.

"Avez-vous retrouvés l’Ankoku ? Est-ce ainsi que tu as pu acquérir ton gaki shirome." (Tokuma)
"…" (Ardanel)
"Quelles techniques utilisent les autres koreiens ?" (Tokuma)
"…" (Ardanel)
"Bien, c’est tout… Je ne peux pas dire que tu te sois montré très coopératif, mais bon… On va te reposer ces questions, mais sous d’autres conditions. N’oublie pas que le marché que je te propose tiens toujours. Si tu en as assez, n’hésite pas à me faire appeler, et tout seras fini très vite." (Tokuma)
"Comme c’est joliment dit." (Ardanel)

Le chef des renseignements me lança un regard désolé, puis remonta. Peu après, des gardes vinrent me chercher, et je fus traîné sans ménagement hors de ma cellule puis amené dans une autre salle rempli d’instruments de torture divers et variés, avec au centre une table munie de chaîne solides. Je sentis la peur me saisir comme une chape de plomb, et me parcourir de la tête au pieds.

"Sympa comme endroit ? Je peux y amener des amis pour faire un pique-nique ?" (Ardanel)
"Amène qui tu veux, on se fera un plaisir de les recevoir…" (Garde)

On me plaqua la tête la première sur la table, puis je fut solidement attaché sur le ventre à cette dernière.

"Oublions cette idée voulez-vous ? Je n’ai pas l’impression que vous soyez très accueillants…" (Ardanel)
"Fais le malin tant que tu le peux…" (Garde)

Les gardes sortirent, et je restais là, seuls… Puis deux hommes entrèrent, l’un, muni de papier et de quoi écrire, manifestement le greffier, et un autre, avec une blouse pour ne pas salir ses vêtements. Le bourreau donc. Il prépara des choses dans mon dos, puis amena un brasero rempli de charbons ardents à proximité. Une barre de fer rougissait à l’intérieur. Ah. Ca allait être vachement douloureux ça. Je déglutis difficilement.

"Ca faisait longtemps que je n’avais pas eu à faire ça… Je m’en serais bien passé…" (Bourreau)
"Bon, 16ème jour du huitième mois de la 1809ème année, placée sous le signe du cochon. Interrogatoire du ninja de grade jounin Ardanel, originaire de Korei et actuellement à Chikara, soupçonné de tentative de désertion et de haute-trahison. Bourreau, vous pouvez commencer votre office." (Greffier)
"Et dans la joie et la bonne humeur s’il vous plaît." (Ardanel)

L’homme prit alors l’un des tisons et me l’appliqua dans le dos, là ou la peau était encore fine, et les nerfs proche, à cause de la blessure reçut lors du combat contre Kenaro. Je réussis à garder le silence mais m’aperçut soudain que tout mon corps transpirait bien inutilement. Sans doute pour évacuer la chaleur, pourtant ciblé, que recevais ma peau. Le deuxième tison m’arracha un gémissement, et le troisième un hurlement. Je n’entendis même pas la question du greffier. Et ne tardais pas à sombrer dans un néant bienfaisant.

Je me réveillais avec la sensation de quelque chose de mouillé sur le visage, et une atroce douleur dans le dos. J’avais aussi mal au bras gauche, et sentait à peine ma main, mais la douleur était plus diffuse. Sans doute le cerveau refusait-il de traiter toutes ces informations nerveuses de dégâts à la fois…


"A-t-il dit quelque chose ?"
"Non. Ca fait plus de quatorze heures, maintenant, et toujours rien. A part quelques tentatives pitoyables de cynisme et de blagues vaseuses."
"Il va finir par nous claquer entre les doigts."
"Ca ne sera pas une grosse perte. De toute façon, il va être exécuté non ?"
"Le conseil voudrait savoir si les autres koreiens sont un danger ou non… Ce sont pour la plupart des ninjas de plutôt bon niveau. Ils sont tous au moins jounin, alors qu’ils n’avaient pas de dojutsu. S’ils ont chacun le shinri shirome, ça pourrait devenir ennuyeux."
"Ils sont bien trop peu pour représenter une menace pour un village entier, voyons…"
"Je crois que le conseil crains plutôt des assassinats ciblés, sur nos unités en missions…"

On m’ôta la fraîcheur de la tête, et une autre, plus fraîche arriva. De l’eau dégoulina sur mon visage et je compris qu’on me passait des compresses sur la figure, et aussi probablement le dos. Je parvins à ouvrir les yeux. Ishii était en train de rincer un torchon rouge de sang dans une bassine…

"Ishii…" (Ardanel)
"Tu es réveillé ? Ne parle-pas pour l’instant…" (Ishii)
"Ca fait… trois fois maintenant hein ?" (Ardanel)
"Oui. C’est la troisième fois qu’on me demande de te soigner. Mais ne parle pas, tu vas t’épuiser pour rien…" (Ishii)
"Quelle importance puisque je dois mourir hein ? Le jour… S’est levé ?" (Ardanel)
"Oui. Il fait beau. D’ici quatre heures, la nuit tombera." (Ishii)
"Ah. Si tard déjà… C’est bien." (Ardanel)
"C’est bien ?" (Ishii)

Ils ne pourront intervenir que de nuit. S’ils arrivent à faire quelque chose. Mais ils ne pourront sans doute rien faire avant demain. Si demain matin, au lever du soleil, je suis toujours là… Il faudra que j’utilise le Koutei Taimu pour me suicider… Mais pourrais-je tenir encore plus de trente heures de ce régime ? Pas dit…

"Ils m’ont cassé le bras gauche hein ?" (Ardanel)
"Oui. Et les doigts de la main gauche aussi. Les cassures des os sont parfaitement nettes et propres, je pourrais sans doute te soigner, j’ai acquis pas mal d’expérience des fractures à l’hôpital ces dernières années. Mais ça me ferait utiliser trop de chakra, et en plus, ils pourraient te le recasser. Je me contente donc de soigner tes plaies dans le dos." (Ishii)
"Merci." (Ardanel)
"Tu n’as pas à me remercier… Ardanel, ne veux tu pas en finir, sérieusement ?" (Ishii)

Une voix surgit alors d’un peu plus loin. J’étais ou au fait ? Ma cellule ? La chambre de torture ? La douleur brouillait ma vision, et j’aurais été incapable de le dire…

"Ishii, il est en état de recommencer ?" (Garde)
"Vous rigolez ? Il est à peine conscient et en piteux état, vous allez juste le tuer…" (Ishii)
"Tant pis. On doit y retourner, du moment qu’il est conscient." (Garde)

Je fus ramené au bon soin du bourreau malgré les protestations d’Ishii, et refusais de répondre aux questions du greffier, jusqu’à ce que je sombre à nouveau dans l’inconscient.

Je me réveillais, en sentant qu’on s’occupait de mon dos, à nouveau. Mais en face de moi, je voyais mon cousin. Surpris je clignais des yeux, mais l’image ne s’en alla pas. Je délirais ou quoi ?


"Hé, cousin, t’es réveillé ?" (Ewain)
"Ewain… C’est toi ?" (Ardanel)
"Qui veux-tu que ce soit banane !" (Ewain)

Je tentais de me retourner mais ne put que grimacer de douleur. Je parvins toutefois à tourner la tête. Almelda me regardait d’un air inquiet, un cadavre de garde se trouvait un peu plus loin…

"Parlez moins forts idiots… Vous voulez vous faire prendre ?" (Yasei)

Je sentis les blessures de mon dos se refermer, puis on s’occupa de mon bras. La douleur disparut. Sensation incroyable de se sentir enfin bien après avoir eut si mal pendant longtemps… Finalement entièrement rétabli, je me relevais, et me retournais, pour faire face à Ishii et Yikro, lame au clair.

"Nous avons persuadé le gentil médecin ici présent de te soigner…" (Yikro)
"Je pense qu’il l’aurait fait tout de même… C’est un ami." (Ardanel)
"Drôle d’ami." (Yikro)
"Il a pris ma défense. C’est déjà beaucoup lorsqu’on est seul contre tous. Je ne vous ai appelé qu’hier non ? Comment êtes-vous venu aussi vite ?" (Ardanel)
"Almelda était inquiet. On t’a suivi dès que Ewain et Yasei sont arrivés. Mais on était trop loin lorsqu’on a reçu ton appel pour agir dans la nuit, et de jour, c’était du suicide…" (Yikro)
"Vous êtes tous là…" (Ardanel)
"Evidemment. On allait pas te laisser tomber quand même…" (Almelda)

Difficile d’exprimer l’immense élan de gratitude que je ressentis à ce moment. Et ils le virent bien. Aussi je ne dis rien.

"Ca va ton bras ?" (Ewain)

Je lui fis faire quelques mouvements… tout marchait à la perfection…

"Oui… Ishii est le meilleur médecin du village après tout…" (Ardanel)

Je me tournais vers ce dernier, toujours sous la menace de Yikro, et remarquais finalement une contusion au crâne et un mince filet de sang qui en coulait. Manifestement, il avait eu de la chance de ne pas finir comme les gardes.

"Ardanel… Promet-moi que tu n’attaqueras pas Chikara, ni les Chikariens, si ce n’est pour te défendre." (Ishii)
"Je n’ai que faire de Chikara. C’est donc une promesse facile à tenir. Je te le promets." (Ardanel)
"On devrait y aller." (Yikro)
"Ne le tue pas Yikro !! Ishii. Je vais t’assommer, ainsi on ne te cherchera pas de noise pour mon évasion. Merci pour tout et adieu, mon ami." (Ardanel)

Le prenant par l’avant de la veste, je le repoussais alors brutalement en arrière. Sa tête frappa le mur, et il s’effondra au sol, sonné. Je vérifiais qu’il n’était pas gravement blessé, puis, rassuré, remontais avec les autres Koreiens. Yasei et Yokri faisait le guet un peu plus haut, et ils ouvrirent là voie.

"Tu sais ou ils ont pu emmener ton équipement ?" (Almelda)
"La chambre du conseil ou le bureau du Kage, s’ils sont toujours en train de les examiner, ou l’entrepôt du QG, s’ils ont fini, avant de décider quoi en faire." (Ardanel)
"On va commencer par l’entrepôt…" (Almelda)
"Et une fois qu’on a récupéré mes affaires, on va ou ?" (Ardanel)
"Bonne question. Tu connais mieux l’endroit que nous." (Almelda)
"Alors on va au nord. On va passer par la falaise puis une fois sorti du village, direction plein est, il y a des lieux ou on peux se planquer." (Ardanel)
"Ils doivent être connus." (Almelda)
"Pas vraiment… C’est un chemin que j’ai déjà pris lorsque j’ai passé l’examen chunnin, puis en suite en tant qu’examinateur de cette même épreuve. Il y a pas mal de roches et de tempêtes de sables, ainsi que des grottes naturels, mais je pourrais m’y diriger les yeux fermés. De plus, la falaise est très proche du QG, et là, on à pas vraiment le temps de traverser le village pour aller prendre les portes au sud. Ils savent aussi qu’on est en gros localisé au sud-est de Chikara, si on par au nord-est, on sèmera une bonne partie des poursuivants." (Ardanel)
"Pour peu qu’ils ne nous voient pas partir…" (Almelda)
"Si on peut ne pas donner l’alerte, ce serait l’idéal, mais dans le cas contraire…" (Ardanel)
"Oui ?" (Almelda)
"Les bains sont directement à l’ouest du QG. Et l’eau vient du bas de la falaise, il y a une source naturelle à l’intérieure de celle-ci, mais on ne peut pas vraiment y accéder, c’est un siphon plein… En revanche, un bon jutsu Katon là-bas ferait une bonne couverture, surtout que la vapeur monte, et on pourrait escalader la falaise relativement à couvert…" (Ardanel)
"C’est toujours mieux que rien… Bien, en cas de trouble, on va à l’ouest, sinon, au nord." (Almelda)

Je les guidais, et nous croisâmes juste un soldat, qui grâce au Daho d’Almelda, fut égorgé avant d’avoir pu donner l’alerte. La fouille de l’entrepôt ne donna rien en revanche. La salle du conseil étant la plus proche, nous nous dirigeâmes là-bas.

En entrant, je vis deux choses : mes affaires étaient là, et deux Ogawa aussi. Juzo et Tsugiharu, respectivement stratège du village et chef de l’anbu. Les deux hommes sautèrent immédiatement sur le côté alors que mes amis brandissaient leurs armes. Almelda sauta sur Tsugiharu, utilisant toujours le Daho, et le repoussa dans un coin de la salle, les jumeaux bloquant Juzo. Je récupérai en vitesse mes affaires et dégainais Azukeru. Juzo hurla alors « Alerte !! » Avant de lancer un grand jutsu de lave dans la salle, nous obligeant à battre en retraite. Almelda brisa une vitre et nous sortîmes tous les six par là, poursuivis par les deux hommes.


"On fait comme prévu !!" (Almelda)
"Yokri, faites un kazekansei avec ton frère, ça devrait faire largement assez de fumée…" (Ardanel)
"Ça marche…" (Yokri)

J’entendais quelques cris d’alarme dans le village, mais rien encore de trop important. Trois hommes nous poursuivaient à présent, pas loin, l’un d’eux hurlant toujours « alerte » de temps en temps.. Nous courions vers les bains, à peine deux-trois minutes avant d’y être à ce rythme…

"Une fois là-bas, vous partez en premier. Almelda et moi on vous couvrira avec le Daho avant de vous rejoindre." (Ardanel)
"T’es sur de toi cousin ? T’es pas vraiment au meilleur de ta forme…" (Ewain)
"Ca ira… Ishii n’a pas pu réparer parfaitement tous les dégâts, ça fait toujours mal, mais mon corps répond correctement, c’est largement suffisant." (Ardanel)
"Si tu le dis…" (Ewain)
"On y est… Futon, Akikaze no jutsu !!" (Brise d’automne, Yikro)
"Katon, Gogage no jutsu !!" (Boule de feu, Yokri)
"Katon, Kazekansei no jutsu !!" (Maelström, Les deux jumeaux)
"Daho !" (Prise, Ardanel, Almelda)

Je me retournais, sabre en main, comme Almelda. Le jutsu de feu des jumeaux dévasta le beau jardin des bains, ainsi qu’une bonne partie du bâtiment. Surtout, il transforma instantanément la totalité de l’eau stockée dans les bains en vapeur, qui s’éleva. Ewain et Yasei disparurent dedans, suivit de près par les deux frères. Tsugiharu arriva alors, suivi de près par Juzo et deux anbus, ainsi qu’un ninja qui avait apparemment attrapé le groupe en route.

Mais utiliser deux Daho en même temps renforce leurs effets, et ils étaient extrêmement ralentis par rapport à nous, qui allions plus vite. Et pourtant, j’avais le dessous. Jutsu de lave, de feu, de vent, corps à corps, j’étais sollicitée de tout côté. Et Almelda semblait à peine mieux loti que moi.
Nous étions certes dans la vapeur, donc à l’abri des visions extérieures, mais eux nous voyaient !!


"Bon, il est temps de se retirer !! Kage bushin no jutsu." (Clones, Almelda)

Suis-je bête, les clones, dans la situation actuelle, étaient parfait. Je n’avais même pas pensé à utiliser une technique aussi basique, et pourtant, pour s’enfuir, quelle utilité !! Je souris, et fit à mon tour des clones. Puis je m’esquivais discrètement et commençais l’escalade…

Une bonne vingtaine de minutes plus tard, j’arrivais en haut, après avoir constaté que les pièges anti-intrusion avait été désactivé sur mon chemin. L’œuvre de mes prédécesseurs sans doute. Il faut dire que ces pièges étaient plutôt prévu pour empêcher d’entrer et non de sortir… Je retrouvais le groupe au complet en haut. JE pus enfin me changer et mettre, comme eux, des vêtements ombres et adaptés au froid du désert. Puis, sans un mot, d’un simple signe de tête, nous partîmes à l’est, en faisant attention de ne pas être suivi…
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Message par Evaline 3/11/2009, 04:43

Prends la suite du RP de Kezashi à Gensou.

*un regard sombre à Kezashi*
-Je veux bien partir alors que tu m'as fait vivre l'enfer l'aveugle...mais pourquoi s'embêter avec cette face de fouine aux blagues vaseuses?

*le large sourire de Chaki s'évanouit aussi vite qu'il était apparu en apercevant la jolie genin. Si Kezashi lui en avait parlé il savait peut être qu'elle n'était jamais très, sympathique, au premier abord. Et encore moins avec un shinobi qu'elle pouvait juger larbin d'autrui.*

-alors quoi on part chercher ce type, l'ermite Maitre des sceaux et des âmes hein?
*elle jeta son chiffon avec lequel elle frottait énergiquement le bar surtout depuis que les deux ninjas étaient entré dans le bouiboui ou elle continuait à travailler, s'essuya les mains, puis cala ses poings contre ses hanches, un air arrogant affiché*
-Toute façon vous avez besoin de moi...alors je ne puis qu'accepter...même si je dois supporter ce...

*l'aveugle la coupa se contentant de sortir, chaki à sa suite, ils n'entendirent que des injures avant d'entendre les bruits de courses de la genin les poursuivants jusqu'à la sortie du village*

-Bien donc nous partons. Je tiens à ce que l'on mette les choses aux clair...je ne ferai pas la cuisine, vous vous débrouillez pour manger ou je vous éclate...

-Kezashi êtes vous sur que l'on doit l'emmener avec nous?
*Chaki se pinçait le nez, qu'il avait fin et allongé tout en regardant la jeune femme. Celle ci était parvenue à se changer, une jupe courte laissée apparaitre ses jambes galbées, sa chemise proche du corps laissant rêver d'autres formes plus généreuses encore. Il secoua la tête se demandant la vraie raison de la présence d' Evaline à leurs cotés.*

-C'est mon élève, Chaki...

-Ouai je suis son élève...alors ferme la souris!

-Ton humour est foireux jeune fille...
*un doigts d"honneur fut la simple réponse*

*...Chaki regardait sa carte, pendant que Kezashi marmonnait quelques mots à un corbeau venu se poser à son épaule. Ils devaient traverser le grand marais avant de voyager jusqu'au pieds des montagnes. La carte indiquait un petit village ou les trois aventuriers pourraient sans doute trouver des informations sur l'Homme qu'ils recherchaient.
Le corbeau s'envola alors que Chaki roulaient la carte avant de la ranger dans son étui. L'animal servirait d'éclaireur pour prévenir les trois ninjas de tout péril sur le trajet. L'ordre de marche avait été défini ainsi, Chaki devant ouvrait la marche prenant les chemins qui lui semblaient les plus simples et tentant d'éviter au maximum tout risque tant lié au terrain qu'aux monstres pouvant vivre dans les marais. L'aveugle, au milieu, était lié à son corbeau servant d'œil protecteur pour le groupe. Evaline fermait la marche servant d'"arrière garde" et se limait les ongles tout en avançant silencieusement évitant au maximum de salir ses bottines aux semelles renforcées.

Plus d'une après-midi de marche sans mauvaise rencontre et avec de surcroit le plaisir du silence d'Evaline. Celle-ci sans doute vexée par l'ennui actuel de patauger dans les marais, huit heures durant, se taisait mais lambinait contrariant les deux chuunins. Le calme ne devait pas durer comme le croassement funeste du corbeau les survolant le prouva.

Dans un gargouillis de succion de boue un être humanoïde émergea lentement. Des membres longs et noueux trainant au sol, le dos vouté. Un visage pustuleux et en guise de chevelure une masse de roseaux, de boue, et de touffes de poils...ses petits yeux rouges fixant ce qu'il considérait sans doute comme un encas de choix.
Chaki concentra son chakra immédiatement en entourant ses membres alors parcourus d'une brise d'air. Sa maitrise du futon l'aidait à se déplacer plus rapidement, le pouvoir du vent le faisant comme glisser, fluide et avec célérité, quel que soit l'environnement.
Même Evaline ne put qu'admirer la vitesse d'exécution du Chuunin déjà à quelques pas du monstre. Sa main en pointe. Ses doigts bloqués en avant, comme la lame d'une dague, s'enfoncèrent dans le torse du monstre aussi aisément que dans du beurre grâce au pouvoir du vent.*


-Kezashi nous avons un problème!

-Je sais, ils chassent en groupe...


*L'aveugle incantait déjà, enchainant les signes avec célérité. L'appel du corbeau fut immédiat, les croassements de plus en plus nombreux des animaux appelés vers le ninja.*


-Non le problème est qu'aucun d'entre nous ne maîtrise le katon...
*il retira sa main couverte de sang verdâtre alors que le monstre chancelant, trébucha, tombant sur un genou éclaboussant les alentours. La plaie commençant déjà à se refermer. Deux sauts en arrière le ramena auprès de son ancien élève et de l'élève de ce dernier. Elle-même regardait, visiblement peu impressionnée, l'apparition des deux compagnons de chasse du premier monstre. Elle souffla sur la mèche rebelle venue se remettre devant ses yeux et ricana.*

-Au lieu de faire des trous, apprends à frapper face de fouine!


*Elle bondit à son tour impulsant du chakra dans ses jambes pour la vitesse et dans ses poings pour la puissance. Par habitude elle fit claquer entre elles les parties métalliques de ses gants de combats avant d'armer et d'abattre d'un mouvement fluide un direct en plein visage d'un des deux monstres des marais. Les os craquèrent et le sang verdâtre gicla en toute direction. La réception peu aisée du fait du terrain et du chakra de type renforcement qu'elle avait utilisé, fut trop maladroite. Le second monstre la cueillit en plein ventre de l'un de ses longs bras simiesque au muscles noueux et à la peau pustuleuse. Une nuée de corbeaux attaqua le monstre tentant de lui crever les yeux et permettant à la jeune femme de récupérer son souffle momentanément coupé.
Le monstre blessé au torse par Chaki s'était relevé et commençait à tourner autour du groupe avec son comparse valide. Le troisième dont le visage se reformait peu à peu malgré la violence du coup de poing, se joignit à la ronde. Les corbeaux de l'aveugle les tenaient pour l'instant à distance, formant comme un bouclier de plumes et de cris autour du petit groupe où Chaki séchait ses pierres à feu pour allumer une torche.*


-frapper plus fort hein?

*Chaki prenait plaisir malgré lui à voir la déconfiture sur le beau visage de la genin. Il lui tendit la torche dont la flamme était devenue la seule lueur visible dans cette partie des marais. Si l'on ne comptait pas bien entendu les yeux d'autant plus rougeoyants des monstres dans lesquels elle se reflétait.
L'aveugle concentré sur les corbeaux les commandaient pour séparer les monstres les uns des autres. Soudain d'un geste de la main du chuunin aveugle, ses corbeaux abandonnèrent l'un des monstres pour aider leurs comparses à bloquer les deux autres.*


-Eva... tu leurs brises ce que tu veux, faut les amocher assez pour les brûler, faut être rapide sinon comme tu l'as vu, ils se régénèrent. De plus, plus ils sont affamés et énervés, plus leur puissance de régénération est rapide...
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Message par Kezashi 4/11/2009, 16:14

Kezashi : Nous sommes bien dans un marais Chaki? Tu penses à ce que je pense?
Chaki : à ton avis pourquoi j'ai allumé cette torche?

Evaline s'exécuta immédiatement. Elle courut en direction du monstre isolé du groupe, torche en main. Elle ne savait pas vraiment quoi en faire mais si Chaki lui avait confié c'est qu'il y avait une bonne raison. Elle prit une grande impulsion sur le tronc d'arbre mort qui jonchait devant elle et s'envola gracieusement vers son objectif.

Pendant ce temps, Chaki grimpait sur l'arbre le plus proche. Ses mouvements étaient si fluides qu'il donnait l'impression d'arrêter le temps. Il choisit une branche suffisamment solide pour s'y installer et s'accroupit avec prudence pour mieux se stabiliser.

Evaline atterrit sur le dos de l'étrange bête. Sa peau gluante suintait un liquide verdâtre sous la pression du corps d'Evaline. Telle une acrobate, la jeune femme parvint à rester debout sur les larges épaules du monstre. Cependant son petit numéro ne dura pas longtemps. Le cheval d'arçons commença à se débattre violemment. Les longs bras du monstre dégoulinant de vase essayaient d'attraper le cavalier. Evaline prit un mauvais coup de tête au passage sur l'une de ses jambes, ce qui la fit chanceler puis glisser. Elle s'accrocha in extrémis à la carcasse de l'animal. Elle se retrouva à présent dans une position légèrement plus stable mais beaucoup plus fatigante, agrippant avec ses deux bras le cou tendu du monstre et serrant avec ses deux jambes son puissant torse.


Kezashi : Evaline ramasse la torche que tu as fait tomber.

Comme seule réponse, la jeune femme cria à la mort, tandis que son agresseur la secouait de gauche à droite et de haut en bas.
Kezashi marmonna quelques mots dans un étrange dialecte. Les corbeaux abandonnèrent les deux monstres pour prendre de l'altitude et se repositionner à l'opposé du maître instructeur Chaki. Les deux colosses s'empressèrent de rejoindre leur compagnon en difficulté.


"Prend cette torche." Hurla Kezashi en direction de son élève. Pourtant Evaline ne lâcha pas l'affreuse bête qu'elle avait choisie malencontreusement comme monture. L'aveugle s'élança alors vers les deux danseurs et se laissa glisser dans la boue puante, passant entre les deux jambes du monstre marécageux. Il se saisit de la torche laissé à terre et l'envoya virevolter au dessus du groupe.
Evaline qui avait senti la présence de son maître, se laissa tomber dans ses bras. Chaki commença à effectuer rapidement un enchaînement de signe puis bondit de sa branche pour lancer son attaque.
Au même moment, Kezashi serrait Evaline plus fort contre son corps et se jetait sur le coté l'emportant avec lui.

Fuuton Shippu Kokyuu

L'instructeur prit une très grande inspiration et souffla entre ses deux mains jointes en triangle à quelques centimètres de sa bouche. Une énorme bourrasque de vent fila vers le groupe ennemi dans un bruit assourdissant.
La torche envoyé un instant plus tôt, se retrouva dans la ligne de mir du souffle. Dans un même temps, les corbeaux de l'aveugle avaient formé un cercle autour des trois monstres d'environ cinq mètres de diamètre. Ils battaient vigoureusement des ailes en rythme, créant une zone de dépression tout autour.
Au contact de la torche, le souffle du vent de Chaki raviva brusquement la flamme qui explosa à l'intérieur de la zone de dépression. La combinaison avec le vent violent avait créé une gigantesque boule de feu, liquéfiant la peau visqueuse des trois montres du marais, brûlant leurs muscles, calcinant leurs os pour ne laisser qu'un tas de boue nauséabond.

Chaki : Fiouuu. Heureusement que le méthane des marais brûle bien. On a fait un jolie barbecue ... Hey oh vous deux?

Evaline était étendu le dos au sol. Kezashi allongé sur elle, pouvait sentir sur son corps, les formes généreuses de la jeune femme, une poitrine prononcée, un petit ventre suffisamment musclé, des hanches rondes. Pour l'aveugle, ses sens n'avaient jamais autant été en ébullition qu'à ce moment là. Il se redressa légèrement comme s'il voulait la fixer du regard, chose qu'il ne pouvait faire. Cependant il ressentit une curieuse sensation, il avait l'impression que celui d'Evaline se posait sur lui.
La main de la jeune femme posée le long de son corps, commença à caresser doucement le dos du bel homme, puis s'aventura sur l'un de ses bras nus faisant frissonner sa peau. Elle remonta jusqu'à son cou puissant, pour ensuite parcourir les traits de son visage crispé, s'attardant finalement sur ses lèvres minces.
Kezashi subjugué par les gestes d'Evaline, retenait sa respiration. Elle redressa la tête à son tour pour s'approcher de son visage. Au dernier moment, elle tourna la tête sur le coté posant délicatement sa joue contre la sienne. Ses bras prenaient maintenant appuie sur les épaules du chuunin, ses mains glissèrent jusqu'au nœud du bandana que l'aveugle portait pour cacher ses yeux.
Elle laissa retomber sa tête sur le sol, fixant à nouveau l'imaginaire regard du non-voyant, tout en dénouant lentement le foulard. Brusquement, Kezashi attrapa les poignets de la jeune femme surprise et la releva du sol.


Kezashi : Écoute moi bien jeune Evaline. Ne refait jamais ça ou je te jure que tu me le payeras.

Puis sans laisser le moindre mot sortir de la bouche de la jeune femme, il se remit debout et l'abandonna allongé par terre.

Kezashi : Nous devons repartir, il nous reste encore du temps pour sortir du marais avant la tombée de la nuit.

Vexée, offensée et choquée, Evaline sauta sur ses deux jambes, dépoussiéra ses vêtements et lança un regard noir à Chaki qui avait observé la scène d'un peu plus loin.

Evaline : Qu'y a-t-il? Voyeur!
Chaki : Je n'ai rien dit mais je vais quand même le faire. Vous jouez à un jeu dangereux avec mon ancien élève. Je pense que vous ne savez pas grand chose du clan Hykao, n'est-ce pas?
Evaline : Et qu'est ce qu'il y a de si important à savoir?
Chaki : Il ne faut jamais chercher à voir les yeux d'un membre de ce clan. Je vais vous raconter pourquoi...

Kezashi : Au lieux de bavarder, je vous conseille d'avancer et de rester sur vos gardes. Il pourrait y en avoir d'autre.
Chaki : Arff j'oublie parfois qu'il est aveugle et qu'il entend mieux que tout le monde. Désolé je vous raconterai tout ça plus tard.
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Message par Jackie Takahara 1/12/2009, 00:18

Au milieu du tumulte du monde de Shinnen, un papillon virevoltait au-dessus d'un champ de blé balayé par une légère brise, qui compensait un peu le soleil de plomb qui dardait ses rayons sur la surface du Yuukan. Des abeilles butinaient ça et là les quelques fleurs aux couleurs chamarrées qui, seules, interrompaient la monotonie de l'étendue de céréales, en un magnifique tableau pointilliste. Des campagnols creusaient le sol à la recherche de racines, des oiseaux grignotaient des graines et un lézard se dorait la pilule au soleil. J'étais moi-même resté immobile, comme captivé par la paix et la beauté du paysage. Pas une respiration ne venait troubler cet instant. Se joignant à la fête, une flèche jaillit et vint transpercer le lézard cité ci-dessus, puis un shuriken sautilla joyeusement sur le dos d'un des campagnols. *Saloperies de rats... Ça squatte les galeries des taupes et ça fout le merdier partout où ça va, hein?* , dis-je en moi-même. Je me levai et allai ramasser les deux futurs éléments de déjeuner, les mettant dans une petite poche. La matinée touchait tellement à sa fin que le soleil était déjà au zénith ; c'était le moment de rappeler Todura. Depuis la veille, j'avais continué la traque de Makaya et de ses éventuels « compagnons » à l'aveuglette, me fiant simplement à la direction indiquée par mon amie taupe. Je l'appelai à l'aide de mon Kuchiyose. Elle était endormie...


*Todura?* , pensai-je. *Todura, réveille-toi!*

*Hmmmm?... Hein? C'est déjà l'heure? Jackie-san, pardon!!*

*Hé, t'en fais pas! Tu as l'air d'être crevée, tu as eu du mal à les retrouver?*

*Bah... Un petit peu, vu que je suis aveugle. Mais c'est surtout à cause d'une bande de clébards qui m'ont poursuivie pendant dix bonnes minutes! Pour tes compagnons, comme c'étaient les seuls qui étaient présents à la bataille à avoir un vrai chakra, ça a été.*

*Attends... Tu as dit que tu es aveugle?*

*Bah tu vois de yeux, là, peut-être?*

*Mais... Comment t'as fait pour te repérer à Nobeoka?!*

*Bah je me suis rappelé le chemin, et je me suis dirigée à l'ouïe... Tu sais, dès que t'as un son, il se réverbère sur toutes les parois, et si on a l'ouïe fine, on peut se repérer.*

*Fort bien, fort bien... Et qu'ont-ils dit, ces braves amis? Je sens que je vais vivre un grand moment de solitude...*

*Bah ils ont dit que ça ne servait à rien d'essayer de te rattraper vu que tu étais parti depuis quelque temps, que Mak' aussi, et que tu devrais très bien t'en sortir tout seul...*

*En clair ils m'ont lâché*

*Oui*

*Parfait. Merci pour la commission, Todura! Maintenant, es-tu prête à te remettre en chasse?*

*Fin prête!*



Après avoir émergé, Todura se concentra quelques instants sur l'empreinte de Makouille ; comme je m'étais éloigné de sa piste, elle eut un peu de mal, mais au moins, elle n'avait plus à faire le tri entre clones et originaux. Elle retrouva la trace du Touffu et je la suivis. Encore une fois, sa vélocité m'étonna : comment pouvait-elle avoir une telle confiance alors qu'elle était aveugle? Je passai rapidement et me remis à courir et à bondir pour la rattraper. La journée se passa sans grand événement, je faillis oublier mes prises de guerre dans ma poche, mais j'eus la bonne idée de les faire cuire avec un Katon dans ma main. Puis je les grignotai rapidement vers le milieu de l'après-midi, réservant les entrailles du campagnol à Todura (ce dont elle se délecta fort). Après une heure, je fus heureux d'avoir mangé avant, car une odeur pestilentielle emplit mes narines ; elle me disait quelque chose, mais... je n'aurais su l'identifier catégoriquement. La première nuit tomba, et nous ne nous reposâmes que peu, puisque la lune était encore vive et haute lorsque la poursuite reprit. Au lever du jour, Todura sentit que la piste obliquait brusquement vers le Nord. Ainsi, Makaya évitait le grand camp de samouraïs du centre de Yuukan, et Todura et moi fîmes de même, longeant les montagnes vertes. La poursuite continua bon train le long de l'orée de la grande forêt, toujours au milieu d'une odeur assez nauséabonde bien que diffuse, et je sentais que je me rapprochais de plus en plus du but de ma mission... et des renseignements sur ma sœur! Mais quelque chose perturba ma petite compagne.


*Attention. Je sens des traces de chakra à dix mètres environ devant nous... Très faibles, mais apparemment denses. Sois prudent.*

*Ça marche.*



Qu'est-ce que ça pouvait bien être? Je saisis mon arc puis me concentrai sur mon environnement, ne voyant rien de particulier... N'entendant rien que les bruits normaux de la nature... Ne remarquant rien que ces deux souches d'arbre... Déjà Todura avait pris pas mal de distance et... Eh!
Je n'eus pas le temps d'agir, car ce fut au dernier moment que je remarquai un filin entre les deux souches. Je l'écrasai sans subtilité du pied, et entendis le déchirement d'une note explosive à ma gauche! Je me jetai dans la souche de droite et d'un coup... Le néant. Non, je n'étais pas mort, ni inconscient... Je n'avais même pas entendu le bruit d'une explosion. Simplement, plus rien n'arrivait à mes yeux, ni à mes oreilles. Même le son de ma propre voix me semblait lointain lorsque j'appelai à l'aide. Quel jutsu pouvait-ce être? Rien d'autre qu'un genjutsu! Je tentai de me concentrer sur mon propre chakra, mais ce silence absolu était bien plus pesant et déstabilisant que mille Makaya lançant les insultes les plus ignobles que le monde ait connu (et je parle en connaissance de cause...). Je n'arrivais pas à me sortir de cette illusion et commençai à stresser un tantinet. Puis, je sentis une vive douleur dans la jambe gauche, et le monde revint à la normale. La prairie réapparut, de même que le petit bosquet à notre droite, et les deux fameuses souches qui étaient l'objet du piège. Je repris peu à peu mes esprits, me réhabituant à la lumière, et vis une fine traînée de sang perler sur mon mollet. Todura me... « regardait » d'un air affligé (s'il est possible de dire ça pour une créature sans yeux).


*Franchement... Avec toi, on n'est pas aidé.*

*Maiiiiiieuh! Tu l'avais vu, peut-être, ce piège? Et puis je te rappelle qu'on file peut-être des shinobis du village de l'illusion... Donc il n'y a pas de honte à...*



Je m'interrompis d'un coup, me rendant compte de ce que la présence de ce piège impliquait : Makaya ne se serait jamais emmerdé à monter un piège aussi tordu, et, même si ç'avait été le cas, il aurait créé soit quelque chose d'humiliant (un pétard dans une bouse de vache, par exemple), soit un genjutsu plus... personnel. Et puis cette illusion était d'un haut niveau, et seuls les ninjas de Gensou étaient les plus aptes à monter ces pièges...


*A partir de maintenant, il faudra être encore plus prudent. Comme nous avons affaire à des spécialistes du genjutsu et des pièges en général, mieux vaut évoluer à distance l'un de l'autre.* , proposai-je à Todura.

*Oui. Mieux vaut que je parte devant, car, si je m'arrête derrière toi, tu ne pourras le voir, tandis que moi, je peux sentir ton chakra se perturber si tu es pris dans une illusion.*

*D'accord, on fait ça.*

*Laisse-moi vingt bons mètres d'avance.*



Et il en fut fait ainsi. Décidément, ce Makaya avait le chic pour se mettre dans les situations les plus emmerdantes! (et pour y entraîner tous ceux auxquels il imposait son odieuse présence...) Me retrouver seul contre un nombre inconnu de shinobis de Gensou, apparemment expérimentés puisqu'ils avaient réussi à (con)vaincre pour qu'il les suive, et ce alors que j'étais absolument une quiche en genjutsu... Il me faudrait de l'audace, une bonne préparation et surtout une chance de cornu pour avoir un espoir de réussir cette mission. Je tentai, au fil de la poursuite, de mettre au point un plan, que je n'eus pas le temps de peaufiner, puisque peu après midi, Todura ralentit. Je vins à côté d'elle et me mis à son allure.


*Ils ne sont pas loin. Je sens ce maudit chakra de manière bien plus intense.* , pensa-t-elle.

*Alors il faut que nous passions à l'action rapidement : moins nous prendrons de temps, moins nous aurons de risques d'être repérés.*

*Oui. Je suppose que tu veux que j'aille faire diversion la première?...*

*Je n'osais te le demander... Ou plutôt, il faudrait que tu partes en éclaireur, pour me dire s'ils sont à l'arrêt, combien ils sont, ce qu'ils font, etc. Auparavant, j'aimerais que tu prennes ce petit bout de papier, que tu déposeras dans la touffe du Black.*

*Quoi?! Vraiment, heureusement que tu m'as invoquée, sinon j'aurais refusé... C'est ignoble!*



Je haussai les épaules, puis griffonnai un petit mot sur ledit bout de papier, espérant que le Gourou comprendrait la fine allusion, et qu'il se rappellerait du nom du Genin qu'il avait vu combattre Iarwain.
Attention, je vais jouer mon Kentaro. Bouclier odorant!
J'eus tout juste le temps de donner le mot à Todura, qu'un cri déchira le ciel, faisant s'envoler une nuée de petits oiseaux. Il venait de droit devant, et son origine ne m'était probablement pas inconnue : Makaya devait, une fois de plus, jouer son gros chieur, et un membre de son groupe était au bord de l'étriper. C'était le bon moment pour y aller. Je fis un signe de la tête à Todura, qu'elle ne vit pas, puis lui dis d'y aller. Je la suivis de près, faisant preuve de toute la discrétion possible. Approchant peu à peu de l'endroit où les ninjas devisaient aimablement, je ralentis puis m'arrêtai finalement. Je me préparai en sortant de ma sacoche la boule de « fumigène » « empruntée » à Kentaro, puis attendis en silence, caché derrière un gros tronc. Je pouvais entendre des bribes de conversations.


« JE CRAQUE! Je vous jure que si on me retient pas, je vais lui foutre mon sabre dans le fion dans vingt secondes! Et avec une décharge Fûton en prime!

- Calme toi, Ax... C'était qu'un piège... On va pas en faire tout un fro... tout un plat!

- Mais si, je fais un drame! On a posé quinze pièges depuis qu'on est partis de Nobeoka, et cette andouille nous apprend tout juste qu'il les a tous désactivés sauf un en foutant du fromage puant dessus!!

- Silence, hérétique! N'insulte pas le Divin Fromage AOC, ou tu finiras en enfer, expédié par moi-même, moi-même et... moi!

- Viens, je t'attends!

- Non. Le moment n'est pas encore venu, et puis je préfère me délecter de la sainte colère qui émane de toi, et te purifie seconde après seconde. Et puis, t'avais qu'à veiller dessus, ces putain de pièges! J'ai pu les désactiver sans que personne s'en rende compte, sauf un où Shim' était planté à régler quelques trucs, et que je n'ai pu désactiver, ce qui m'a profondément frustré!

- Mais je vais me le f...

- Du calme, s'il-te-plaît, Ax. Je te rappelle que nous avons toujours une mission en cours. »



La dernière voix me disait quelque chose. Peut-être l'avais-je déjà entendue il y a longtemps ; je n'arrivais pas à la ressituer, mais il en émanait une autorité certaine dans le groupe, puisque les protestations cessèrent. Mais justement, l'absence de protestations fit qu'une bonne partie des shinobis ci-présents purent se concentrer de nouveau sur leur environnement.


« Attention, tout le monde. , chuchota ce Shim', pas assez bas cependant. J'ai l'impression que nous ne sommes pas seuls. »


Et meeeeerde... C'était bien le moment de me faire repérer, tiens! Les ninjas de Gensou se tnrent sur le qui-vive, puisque j'entendis des kunais et un sabre être sortis de leurs gaines. Seul, évidemment, Makaya restait avachi à l'ombre d'un chêne. Choisissant le bon moment pour intervenir, Todura sortit lentement d'un buisson, et renifla autour d'elle, faisant sans doute semblant d'être perdue...


« AAAAAAAHHH!!! Ô Rémi Molette, Saint parmi les Saints! Protège-moi de cette vision de l'enfer! , avait hurlé le touffu si fort que tous, moi y compris, avions sursauté. Wahahahahahaha!! Franchement, Shim', chapeau bas! Tu as découvert la taupe qui possède le plus de chakra dans le Yuukan! Si tu veux, on peut la capturer et la livrer à l'ANBU des buses, ils t'offriront une récompense pour cette proie de choix! NOOOOOOOOOOOOOOOOOOB!!! Bwahaha!! Quand je raconterai ça à mon fidèle Takeshi! »


Mais mon amie courte sur pattes ne laissa pas plus de temps pour les moqueries de Makelmac'. Elle bondit d'un coup, sautant à la gorge de... « Shim' » et y grignotant un bout de peau, avant de faire de même avec le bretteur, apparemment le dénommé Ax, qui ne put faire mieux qu'érafler Todura de sa lame. Elle fit de même avec les autres Gensouyards, terminant par la touffe de Makaya, où elle déposa le petit billet avant d'être chassée par de longs dreadlocks et une lance chargée au Raiton.


« Sale peste! Créature diabolique!! Hérésie au Saint Créateur! Je vais t'apprendre à toucher ma Chevelure Sacrée!! »


Todura décampa à toute vitesse, et Makaya revint auprès de ses camarades de voyage. Remarquant quelque chose d'inhabituel, il fouilla dans ses cheveux et en sortit le mot, qu'il regarda d'un œil torve avant de le déplier. Je décidai d'intervenir avant que d'autres ne cherchent à lire ce mot, sortant de ma cachette comme un diable de sa boîte.


« Holà, amis de Gensou! Hey, du calme, je viens en paix! , précisai-je en voyant leurs airs soupçonneux.

- Qui êtes-vous, que voulez-vous? , m'interrogea leur meneur.

- Eh bien, je ne suis qu'un modeste shinobi de Mahou. Je viens pour récupérer M. Korove ici présent, afin qu'il soit jugé en tant que déserteur de notre village. Veuillez me le remettre, je vous prie : cet homme relève de notre juridiction.

- Où vous croyez-vous? Nous sommes indépendants de vous, nous avons une mission, et nous ne nous laisserons pas dicter notre conduite. Maintenant, veuillez partir, ou nous n'hésiterons pas à vous neutraliser. Tout le monde, on y va. »



Et il fut obéi. Pendant sa lecture, Makaya n'avait pas bronché, n'avait pas compromis ma situation en révélant que nous nous connaissions, ce qui me laissait penser qu'il accepterait volontiers que je l'aide à échapper aux Gensouyards, ce qui était un bon point. Et puis, il savait pertinemment que je mentais quand je disais vouloir le livrer au Mahoukage. Du moins pour l'instant... Il suivit donc la petite troupe d'un pas traînant, sas se retourner toutefois. D'un coup, je vis les Gensouards retournés, à trois mètres de moi! A mes pieds, Todura avait injecté de son chakra dans moi, dissipant apparemment... un genjutsu! J'étais tombé sans problème dans le panneau, je n'avais même pas repéré l'illusion... Celui qui avait lancé cela était très versé dans cet art, et faisait preuve d'une grande subtilité.J'esquivai une attaque du bretteur qui s'était jeté sur moi d'un simple salto arrière, me tenant en garde. C'était le moment de passer à l'action... Je reculai de quelques mètres avant de brandir ma main et de lancer rapidement la boule de fumigène opiacé contre un bouleau à mi-chemin entre eux et moi, à peu près au niveau de Makaya (qui n'avait apparemment pas bougé). La boule se brisa, libérant un flot de fumée blanche. Le vent poussait le nuage de fumée dans leur direction, et ils furent bientôt entourés. Makaya, lui, s'était reculé vers moi. Je n'espérais pas grand chose de cette fumée, mais je restai néanmoins immobile, puisque leur seul moyen de me repérer était l'ouïe désormais. Les shinobis ennemis raillaient désormais, tandis que Todura s'était perchée sur mon épaule.


« Ha! Tu espères nous aveugler, trop tard, c'est déjà fait... » , annonça un des Gensouyards.


Ils se préparèrent sans doute à sortir du nuage de fumée, mais furent interrompus par l'aide inespérée de... Makaya, qui lança de multiples dreads dans l'écran de fumée, attrapant chacun des shinobis ennemis. Cela les surprit tout d'abord, mais ils se reprirent vite, et chacun trancha, plus ou moins vite, et d'une manière ou d'une autre, ses liens. Le seul problème fut qu'ils aspirèrent, en exécutant les signes ou les katas nécessaires à leur délivrance, une certaine quantité de fumée... chargée de narcotiques! Ils sortirent cependant du nuage, mais commencèrent à tituber, ayant du mal à mobiliser leur chakra et leur concentration, à l'exception du plus expérimenté du groupe, qui semblait échapper, du moins pour l'instant, à l'effet de l'opium. C'est alors que Makaya fit un geste d'une grande classe : il ôta les bouchons de fromage qui lui obstruaient le nez et les ingugita. Puis il proposa une stratégie digne des plus grands chefs militaires.


« Bon, mon cher fuzzy, je crois qu'est venu le moment de... CASSOOOOOOOOOOS!!! »


Joignant le geste à la parole, il prit la fuite par le même chemin par lequel nous étions arrivés. J'eus tout juste le temps de lui emboîter le pas, que « Shim' » exécuta à toute vitesse des mudras, avant que n'apparaisse derrière lui une gigantesque forme aqueuse. La technique du dragon d'eau?! Meeeeerde! Considérant la fuite comme inutile, je décidai d'essayer d'encaisser le coup, et composai à mon tour des mudras du plus vite que je pus. Je lançai un « Kuchiyose », demandant une protection à toute épreuve. Des taupes furent invoquées sous le sol, et un monticule de terre fut rapidement formé, tandis que le dragon aqueux fonçait sur nous! Le mur ne serait jamais assez puissant pour tout absorber! Ou du moins tout seul... Car, lorsque le mur de terre fut formé, il résista au choc du dragon d'eau, seules quelques filets d'eau passant au travers, ceci grâce au soutien des cheveux de Makaya, qui avaient renforcé la technique Doton. Le mur tomba en une flaque de boue, comme quoi il était vraiment temps que la technique d'eau s'arrête... Le chef des Gensouards, après cette technique, sembla perturbé, comme s'il avait mobilisé tout le chakra disponible... Peut-être la drogue faisait-elle effet? Pas le temps de se réjouir, ni même celui pour Makaya de se lamenter de l'état lamentable de ses cheveux : mon camarade poussa un ci de surprise et de douleur, quand il sentit... oui, un bout d'ivoire ou de je-ne-sais quoi s'enfoncer dans son bras droit! Je tournai la tête et vis un des Gensouyards, qui semblait en train de se remettre (déjà?!). Il serrait dans sa main des herbes étranges, et semblait mâchonner quelque chose... Un médecin qui avait ingéré un antidote? Hmmmm... Embarassant...


« Nageru hone han'yuurei no jutsu , dit notre vis-à-vis.

- A tes souhaits. » , lui répondis-je.


Il semblait retrouver l'usage de son chakra, et son affinité... particulière serait problématique. Makaya, lui, contrairement à son habitude, restait silencieux. Il m'avait aidé pour se sortir de ce traquenard, mais... semblait différent, comme s'il hésitait à utiliser sa toute-puissance (dixit l'intéressé) pour finir tout cela, face à des adversaires drogués, dont un aveugle... Je le regardai, et il fit de même. D'un signe de tête, nous sommes tombés d'accord, et la charge fut propre. Je partis en flèche, le premier, formant dans ma main droite un orbe de feu au fur et à mesure de ma course, le Korove me suivant de près. Le médecin Gensouyard donna un grand coup de poing dans le sol, ouvrant une grande faille vers nous, par laquelle sortaient... de grands pics d'ivoire ou... d'os? De plus en plus intéressant!... J'esquivai avec grâce, et Makaya ne se posa pas ce problème puisqu'il découpa les os d'un coup de Raiken. J'arrivai rapidement sur le fan d'os, lui envoyant mon Katama dans le bide. Il durcit sa peau à l'extrême, et mon jutsu ne lui fit rien, mais je feintai un coup de genou, il se baissa et je le chopai par le col pour le bloquer... Dans le même temps, Makaya arriva derrière le Gensouard. *Non, il va pas oser* , osai-je penser. Et bien si, il osa. Il chargea sa lance en Raiton, et...


« TIENS, ESSAIE DE LE PARER CELUI-LA! J'ESPERE QUE T'AS UNE BONNE CREME POUR LES HEMORROIDES! MOUAHAHAHAHA!!! AH TES TECHNIQUES A LA CON, ELLES MARCHENT PLUS, MAINTENANT, HEIN?

- Makaya... Il s'est évanoui de douleur... »



Car pendant qu'il hurlait, Makaya avait déchargé continuellement du chakra Raiton au travers de sa lance dans... eh bien dans son jutsu appelé Sodomie-goshi, je crois... Et le shinobi ennemi n'avait hurlé que quelques instants. Comme quoi, il aurait mieux fait de laisser agir l'opium, il aurait eu moins mal...
A propos d'opium, les autres ninjas de l'illusion étaient soit déjà sédatés (sans doute les Genins), soit allongés à pousser des râles incompréhensibles (les Chûnins), soit un genou à terre (Shim', quoi...).


« Vous... C'est absolument fourbe, ce que vous avez fait... Je... Je vous assure qu'on se reverra.

Mais avec plaisir!
, lui répondit Makaya. En fait, je me suis bien amusé avec vous. Surtout toi ; ça m'a rappelé le bon temps... Bon c'est pas le tout, mais j'ai une mission « délivrons les putes Hyuuga à Heiki! ». Ciao, et à bientôt! »


Et il s'en retourna. Je n'accordai pas un regard au Gensouard à moitié à terre, pour qu'il ne me jette aucun genjutsu. Je suivis Makaya, accordant de temps en temps un regard en arrière pour vérifier que nous n'étions pas suivis. Après dix minutes de marche tranquille, je pus enfin me le dire : j'avais réussi ma mission, aussi incroyable que cela puisse paraître!
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Message par Makaya 10/12/2009, 13:24

« PUTAIN DE BORDEL DE MERDE, TU ME RENDS DINGUE ! »

Devinez qui beugle ça ? Le mec qui a finit son récit par « Après dix minutes de marche tranquille ». Haha, il y a cru…

« J’AURAIS JAMAIS DU TE LIBERER DES GRIFFES DE CES GENSOUSARDS !
-Mais t’sais, je comptais pas sur toi hein, je t’ai rien demandé mec…
-QUAND JE PENSE QUE J’AI RISQUE LA PAIX DES TROIS VILLES NINJAS, ASSAILLANT DES SHINOBIS DE GENSOU…POUR TOI !
-T’es sourd ou quoi ? Je te rappelle que je pouvais gérer ça tout seul ! Nullement besoin de toi et de ton rongeur de merde pour…
-ET C’EST COMME CA QUE TU ME REMERCIES ? EN ME COUPANT LES CHEVEUX ?
-Taaain, mais je t’ai déjà expliqué ! C’est pour…
-FLATTER TON PUTAIN D’ENORMISSIME EGO SURDIMENSIONNE ET ENFLE JUSQU'A L’EXPLOSION ? POUR QUE TU SOIS LE SEUL A AVOIR LES CHEVEUX UN TANTINET LONG ?
-Oui aussi. Mais surtout pour t’apprendre à te servir du Kami, banane ! Y’a pas meilleure manière de commencer ! Jte mets dans le bain direct comme ça !
-…
-Et ouais ! T’as vu comment je suis gentil ! C’est pour te remercier de m’avoir libéré !
-C’est vrai ? Je...enfin merci mais…t’aurais du me prévenir, je…
-MAIS BIEN SUR QUE C’EST FAUX, CRETIN !! Tu crois vraiment que je vais transmettre mon art ultime à un gueux tonsuré tel que toi ? le coupais-je (rhohoho).
-Je…je vais te tuer » répondit très calmement Fuzzy en dégainant un kunai.


La course-poursuite qui s’ensuivit à travers la plaine Yuukanienne dura presque une heure. Au passage nous traversâmes un troupeau de -pas- paisibles bisons qui manquèrent de peu d’encorner le derche du hyuuga déchu (je me foutrais de sa gueule à ce sujet en temps et en heure...)

Puis enfin il se calma et consentit à me parler sans ponctuer chacune de ses phrases d’un grognement bestial:

« Bon et autrement, quel est le nom du type à qui t’as vendu ma sœur ?
-Hein ? De quoi tu parles mec ? Depuis quand t’as une sœur toi ? Elle est mignonne ?
-Arrête de te foutre de moi Maka. Tu m’en a parlé il y’a à peine quelques heures…enfin toi, ton clone quoi. C’est pareil.
-Trop pas ! Mes clones ne sont que des sous-moi dégénérés ! » dis-je en me lançant dans un exposé détaillé de mes clones que ce malandrin de Fuzzy interrompit d’un :
« RHAAA ASSEZ !! DIS MOI A QUI TU AS VENDU MA SŒUR ! ET URGE !!
-Mais quelle sœur putaaain ! Jte dis que j’vois pas de qui tu parles !
-Bon refaisons le point : j’étais avec ton clone junkie…il m’a dit qu’il avait vendu ma sœur à un marchand Heikite vu qu’elle effectuait mal son…travail. Je veux son nom, son activité, ou est ce qu’on peut le trouver…tout ! Et tu dois te souvenir de ça merde ! Tout clone détruit renvoie ses connaissances à son propriétaire !!
-C’est vrai…je suis d’ailleurs surpris que mes clones n’aient pas trouvés un moyen lors de leur destruction, de ne pas faire remonter l’info. Bref oui durant ma marche avec les Gensousards, j’ai senti que mes moi s’étaient annihilés. Mais j’ai souvenir que du clone pieux…le junkie était trop stone pour que les informations soient compréhensibles et déchiffrables.
-GNIII !! Bon et bref, si ton clone m’a dit ça, c’est que dans tous les cas c’est quand même toi à la base qui a effectué l’action ! Qu’importe le clone, souviens-toi !
-Mec…t’as pas idée du business énorme que je gère…tu crois que je me souviens de toutes les nanas avec qui je fais du commerce ?
-Oui. T’as couché avec toutes pour les noter non ? T’es quand même capable de te souvenir des endroits ou tu glisses ton engin quand même !
-T’es malade toi ! T’as conscience que le marché nécrophile prends de plus en plus d’ampleur et que les acheteurs se font de plus en plus nombreux et pressants ! Tu crois que je me tape des cadavres ?
-Bon soit…enlevons les morts…Pour le reste !
-Ben t’as les gamines…alors certes, on dit que « tant qu’il y’a du poil, c’est légal » mais moi chui pas fan…le bruit du bassin qui craque tout ça…
-MAIS T’ES HORRIBLE !!
-Non, vu que je te dis que me tape ni gamines ni mortes !
-RIEN A FOUTRE, TU COMMERCIALISES DES CORPS DANS TOUS LES CAS !
-Ouais enfin la je vends que dalle vu que je suis loin de mon fief…LA FAUTE A QUI, HEIN ?
-Tu ne vas quand même pas oser me mettre ça sur le dos ? Tu n’oseras pas Maka, hein… »


Et comment que j’allais oser ! Si ses putains de copains de Mahou ne s’étaient pas pointés dans ma ville, ils ne seraient pas pris une branlée par les…comment ils s’appelaient encore ? Qu’importe, c’était leur arrivée qui avait déclenchée le merdier précédent ma séparation, le bordel dans toute la ville…Mahou n’aurait pas été la, les larbins auraient tabassés Gensou et moi j’aurai puni ces brutes en rut comme il se doit. Soit comme je l’ai fait.
Bref, durant dix minutes, Fuzzy se mangea ma logorrhée en pleine face, ou je me plaignis de ma fuite, des conditions de séquestration terribles que je devais mettre sur le compte des chikagloubiboulga, de l’état de mes vêtements, de mon empire qui m’attendait, de Brie-Boy qui allait…

« Brie Boy ? C’est qui celui la encore ? Je croyais que tu ne jurais que selon Rémi Molette ?
-Quoi ? Je ne t’ai jamais parlé de Brie Boy ? Mais voyons c’est primordial que tu saches de qui il s’agit ! Alors c’est…
-Naaaan stop arrête toi la ! Je m’en fous en fait ! Et merde à la fin, arrête de tergiverser : dis moi avec qui est ma sœur !! Faut te le demander comment ?
-A quatre pattes, en porte-jarretelles et mangeant dans une gamelle pour chien.
-Haha, très drôle Maka…je ne sais même pas pourquoi je te demande de toute façon, vu que tu m’as assuré que t’étais même pas capable de t’en souvenir…
-…
-Tu vois…Je perds mon temps avec toi en fait…Je vais rentrer à Mahou, te dénoncer auprès du QG, qui enverra un escadron d’anbu te démouler la gueule, pendant que tu te terreras dans ton boui-boui en ruines à Nobeoka…Bon vent Maka…
-Une vagabonde habillée d’un blanc tellement immaculé que lorsqu'on me l’a présenté comme recueillie sur les routes affamées, ma première question fut « quelle est ta lessive, inconnue ? »
-Hein ?
-Elle faisait à peu près ta taille, des cheveux mi-longs, châtains…pis ces foutus yeux blancs qui te foutent une chocotte pas possible genre « je sonde ton âââme, mortel ! ». Et puis pas docile la donzelle…Me souviens qu’un larbin lui avait demandé son tour de poitrine, et impossible de lui arracher une réponse ! Heureusement que je passais par la et que j’ai pu renseigner l’ignare grâce à mon dojutsu ultime qui identifie directement les mensurations féminines !
-Je…à quelques détails que je n’ai plus la force de relever…C’EST BIEN ELLE !! TU TE SOUVENAIS DONC, INFÄME BATARD !
-En fait non…mais quand t’as commencé à me menacer…ca m’est subitement revenu ! Ouais ouais je vois qui c’est…Si je puis me permettre mec, ta sœur est nu-lle au plumard ! Pourtant avec son grain de beauté sur la fesse -qu’elle avait fameuse d’ailleurs- elle avait conquis de nombreux…
-LALALALALALALALA !! se mit subitement à hurler Fuzzy en se tenant les mains sur les oreilles et en secouant la tête très fort.
-…
-…
-Bon je peux continuer ?
-Ca dépend sur quel terrain tu comptes continuer…si tu te répands encore sur le physique et les capacités de dépravée de ma sœur, je t’éviscère touffu. Je t’éviscère.
-J’aimerais bien voir ça…enfin bon j’ai capté, j’en causerais plus. Pff impossible d’avoir une conversation calme et sensée avec toi hein !
-QUOI !? s’étouffa Fuzzy
-Commence pas…Bref ta frangine était une buse de la baise et…
-Et quoi ?
-Tu trouves pas que c’est super bien trouvé « buse de la baise » ? Nan sérieux, ca claque comme expression hein ?
-RHAAA ACCOUCHE PUTAIN !!
-T’es stressé comme mec toi…un séjour au Biatch Beach et tu te sentiras mieux…je te ferais même moitié prix vieux frère ! En attendant, si mes souvenirs sont bons, c’est un marchand d’esclaves du nom d’Eriksen qui à acheté ta sœur. Il crèche dans Sinski, la cité principale du royaume Borgsen. Un peu dur en affaires le mec d’ailleurs…Faut dire que c’était vraiment pas facile de lui refourguer ta frangine…obligée de la coller sous genjutsu, qu’elle ne se débatte pas…
-Je…Rha et puis j’abandonne…continuons à marcher. En silence je te prie…
-Marcher ? Pour aller ou ?
-Ben à Heiki, triple buse !
-De la baise ?
-TAGGLE ! Bref, on va à Heiki, chercher ma frangine voyons !
-Pourquoi j’irais ?
-Je viens de te le dire ! Si tu ne viens pas avec moi m’aider à déloger ce marchand et à rapatrier ma frangine, je fais un crochet par Mahou et je te balance ! Et tu seras grave dans la merde !
-Oui c’est vrai…si jamais tu arrives jusqu'à Mahou en vie… » répondis-je très calmement en me grattant la tête. Aussitôt Fuzzy scruta ma main, se préparant à voir un truc pas cool du tout sortir de mon chef.

« C’est vrai quoi…tu me menaces, t’as en effet de quoi me causer des soucis…alors pourquoi je te casserais pas les genoux avant de te balancer dans la fosse commune d’un bled pas loin ? Tu crèveras sans que personne ne soit au courant et moi j’aurais la paix. Nan mais très franchement mon vieux, qu’est ce qui m’empêche aujourd’hui de ne pas te buter ?
-La morale ?
-C’est quoi ça encore ?
-L’amitié ?
-Tu te souviens de Yukita, quand je t’ai sciemment laché dans le vide, au beau milieu d’un camp de brigands ?
-La peur ?
-Je ne crains que de ne pouvoir siéger éternellement au Paradis du Fromage. Ces considérations craintives terriennes ne m’atteignent pas.
-Ta réputation ?
-J’ai déjà zigouillé plein de mecs, je suis un des maquereaux les plus réputés du Yuukan, je suis considéré comme une menace par les trois villes…c’est pas en flinguant un pecquenot à moitié chauve que mon cas va sensiblement s’aggraver tu sais…
-La prison ?
-J’ai suffisamment de fric pour acheter la prison dans laquelle on me foutra.
-Euuh…
-KAMOULOX ! T’es à court de réponses mec ! C’est bien dommage mais à ce que je constate, t’as rien de bien concret à m’opposer pour que je n’offre pas ton âme à la Fée Cayle !
-C’est qui celle la encore ? me questionna Fuzzy
-Faudrait que je te donne un cours de théologie raclétoiste avant de te descendre…Bref, t’es toujours à court d’arguments la…
-Euuh nan mais attends je vais trouver…t’as pas un compte à régler avec un mec à Heiki ?
-Nan, j’évite. Heiki, c’est un peu le Chikara d’Hokuto : le temps est pourri et c’est rempli de bouseux. J’ai pas grand chose à faire avec ces gens-la…
-Hormis leur vendre ma sœur…
-Mais faut me comprendre ! Elle était naze ta sista ! Pas adaptée au marchée Yuukanien qui lui réclame une offre de qualité qui respecte les critères de la charte de…
-BREF. Euuh si je te dis que mes taupes ont enregistrés à vie la trace de ton chakra et que si tu me tues, elles n’auront de cesse de te persécuter et de détruire tout lieu ou tu habiteras…tu sais comme le super pavillon que tu t’étais fait construire dans ton domaine ?
-Dans ce cas je profanerais ta dépouille en permanence…et quand je serais lassé, je te vendrais à une boite correspondant à ton état…Puis je dynamiterais le sous-sol de Yuukan je pense…
-Le pire, c’est que tu en es capable…Putaaain mais Maka, tu vas pas me buter quand même ! Un combat à mort ! Contre moi !?
-Ouais.
-Je…c’est tout ce que ca te fait ?? "Ouais"??
-Encore, t’aurais des méga artefacts sur toi, un héritage ou un truc dans le genre, j’dis pas, j’aurais fait « OUAIS !! » Mais la…
-Hum…Y’a forcément des raisons qui te pousseraient à m’accompagner…je sais pas moi Heiki, c’est pas si nul ! Doit bien avoir un truc typique la bas qui a de la valeur à tes yeux !
-Ouais un truc à la rigueur…il paraitrait qu’il y’a un bon fromage la bas…
-BEN VOILA !! TU VIENS AVEC MOI, TU DELIVRES MA SŒUR ET ON VA SE FAIRE EXPLOSER LE BIDE LA BAS ! ON VA LEUR MONTRER QUI C’EST LES MEILLEURS MANGEURS !!
-OUAIS ! »


Finalement, le Mahousard avait réussi à me séduire…ces montagnes, cette fraicheur, ces énormes bottes rembourrées…Oui, tout bien pensé, me taper une méga raclette de la mort la bas pouvait s’avérer sympa…avant de retourner à Arasu insulter Hikifune…Donc soit, allons libérer la moche !

Et si j’arrivais à me la taper et ensuite à le dire à Fuzzy pour le faire rager, ca serait la cerise sur le gâteau !


Bref, la route continua calmement…il faisait gris, pas forcément très beau mais la marche n’était pas spécialement désagréable pour autant. Quelques éléments venaient interrompre la monotonie : un troupe de brigands qui aujourd’hui devaient encore être incapables de s’asseoir, une caravane marchande dûment pillée par mes soins (ben ouais quoi, merde on avait quittés Nobeoka totalement à l’arrache, il était normal qu'on se fournisse !), une baston déclenchée dans une auberge après que j’ai renversé la marmite de soupe sur un mec qui avait une tête qui ne me plaisait pas, la même auberge incendiée, l’arrivée dans un village ou je m’efforçais de rétablir le droit de cuissage avant que les villageois -et Fuzzy- ne me pourchassent avec des fourches et des torches…


Un voyage assez banal en fait…

Mais c’était sympathique, cette marche avec mon vieux compagnon avait du bon. A Arasu, je m’étais habitué à un certain luxe, une certaine aisance mais aussi à tout un tas de magouilles peu claires…La avec Fuzzy, débraillés, la plupart du temps affamés et fatigués, ca me changeait. Je me rappelais de l’époque ou je sillonnais Yuukan avec Tsukiyo…je m’étais un peu encrouté dans la ville de la débauche et il était plaisant de respirer le grand air…Quand Fuzzy ne me le pompait pas :
« Mais quand même Maka, pourquoi t’as déserté !? Enfin c’est aberrant : une fois promu juunin, t’aurai pu rentrer au village et jouir de responsabilités, de pouvoir et d’une réelle satisfaction...d’une fierté pour tes services au village !
-Mouais…tu sais je connais des juunins qui ne rêvent que de redevenir chuunin pour ne plus avoir à assumer lesdites responsabilités.
-Je crois voir de qui tu parles…
-Juunin à Mahou, ca veut dire être encore plus sous l’autorité de mon débile de père, me coltiner des missions pourraves ou j’aurais à obéir à un crétin vu que le village se méfie de moi…
-A t’il tort ?
-…Ca veut dire me taper des mioches incapables…enfin bref, aucun intérêt pour ma pomme en gros !
-Muais…Et chais pas, tu t’es fait des potes la bas ?
-Non pas vraiment…quelques nanas sympathiques, un larbin haut de gamme et un boss cordial…
-Ca te manque pas tout ça ? La bonne ambiance entre les membres d’une vraie équipe, la complicité, la confiance…
-Si…si si…
-Aaah ben tu vois Maka, tu changes !
-…Si c’est moi le chef.
-J’abandonne, ton cas est désespéré… »

Nous échangions donc des souvenirs communs, un soir, autour d’un feu de camp en faisant cuir des poulets que j’avais dérobé à un fermier qui devait être en train de ramasser ses dents, quand tout à coup, nous entendîmes plusieurs bruits suspects…Gensou nous avait retrouvés ?
Mais nous eûmes à peine le temps de songer à adopter une posture défensive que des lames effilées se tenaient sous nos gorges…avec au bout des mecs qui avaient pas l’air de rigoler des masses….

Des Samurais…j’en avais affrontés pour la première fois avant mon arrivée à Nobeoka…ils m’avaient épuisés, tailladés et niqués le bras et la jambe…J’avais eu une chance folle de réussir a les neutraliser les uns après les autres mais il fallait dire que vu mes capacités (éclair paralysant, cheveux entravants, fromage collant, genjutsu handicapant, attaques étendues…) je m’avérais plutôt bon dans la gestion de plusieurs adversaires. Mais la, nous n’étions absolument pas en position de force, entourés de 6 gus blindés.

« Salut ! On peut savoir ce qui vous amène les mecs ?
-Il paraît que deux marcheurs errants sèment la pagaille et la désolation derrière eux…me répondis l’un des cinq bretteurs.
-Arf, pas de bol ! Ils doivent être balaises pour qu’a deux ils fassent autant de barouf !
-Normal, ils sont ninjas !
-Ninjas ? Vraimeeeent ?» dis-je d’un ton parfaitement innocent

Aaah la traditionnelle entourloupe : je n’avais pas sorti mon bandeau de Mahou de ma touffe depuis des lustres. Impossible alors au premier abord de savoir que j’étais un ninja ! J’allais donc pouvoir jouer sur ce terrain la et m’apprêtais a faire un signe discret à Fuzzy pour lui faire comprendre de me laisser gérer. Je me tourna donc vers lui et vit bien en évidence sur son front…son bandeau de shinobi.


Putain.


Il sembla se rendre compte qu’il venait de mettre mon baratin à l’eau et tous deux nous levâmes la tête vers nos « hôtes », résignés.
« Bon…je suppose qu’on arrivera pas à vous faire gober qu’on est pas des ninjas ? demanda Fuzzy, blasé.
-Parce que l’un de nous deux est un connard de patriote qui exhibe bien haut son appartenance à Mahou ? HEIN FUZZY ?
-Rho ça va hein, forcément à un moment ou un autre, t’aurais fini par sortir une connerie qui nous aurait grillés, alors la ramène pas touffu !
-Mais t’hallucines toi ! Je suis le roi pour entuber du naïf ! Ces butors en armure auraient tout gobés et nous aurait foutus la paix ! Et toi t’as tout fait capoter avec ton stupide bandeau qui cache de façon ridicule ta lamentable coupe de cheveux !
-QUE JE DOIS A QUI ?
-A TOI QUI A SIGNE UN PAPIER M’OCTROYANT LE TITRE DE « MAITRE CAPILLAIRE » LORS D’UNE BEUVERIE ! J'AI LE DROIT DE FAIRE CE QUE JE VEUX A TON CRANE!
-QUOI ? FAIS MOI VOIR CA, MACAQUE ! COMMENT CA TU PROFITES DE MA FAIBLESSE POUR ME FAIRE SIGNER DES CONNERIES ?
-Euuh…tenta un samurai. Vous règlerez ça une autre fois. On vous emmène dans notre camp pour que vous soyez jugés.
-DEUX SECONDES BUTOR ! FAIS VOIR LES PAPELARDS MAKAYA ! FAIS VOIR !
-CREVE DONC, FACE DE FESSE !
-Makaya ? s’interloqua alors le samurai.
-OUI, C’EST BIEN MOI ! MAKAYA, GOUROU DU RACLETOISME ET AMI D’TA FEMME ! C’QUOI TON PROBLEME ?
-Je vais te dire ça dans quelques minutes… » dit l’intéressé en sortant d’une besace un petit bouquin de facture solide, comportant l’inscription « BINGO BOOK UNIVERSEL » sur la pochette. Je me stoppais net. Houla merde, j’espère que…

Il le feuilleta tandis que ses camarades nous tenaient toujours en garde et s’arrêta alors à une page pour lire :
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Message par Makaya 10/12/2009, 13:24

Nom : Korove
Prénom : Makaya
Village d’origine : Mahou
Age : 19 ans
Rang : A
Taille : 1m84
Description physique : Métis noir disposant d’une imposante masse capillaire. Barbu. Dispose d’un tatouage en forme d’éclair sur la main et l’avant-bras gauche.
Particularités : Egocentrique et obsédé par le fromage. Excentrique, lunatique, violent, impulsif, caractériel et immoral.
Répertoire de combat : Affinité principale Raiton ; use du « Kami no jutsu » qui lui permet de modifier la structure de sa pilosité. Lancier dangereux.
Crimes: Assaut nocturne de Gensou, se soldant par la destruction et la dégradation de locaux et d'habitations, ainsi que coups et blessures portées a de nombreux habitants, dont des chuunins expérimentés.
Nombreuses dégradations dans Chikara: vandalisme, squat, menaces au Kage. Humiliations, nombreux outrages et blessures envers une équipe de Chikariens.
Désertion du village de Mahou, dans un village suspect, protégé par des ninjas déserteurs dangereux, refusant de se faire ramener par les forces alliées.
Est soupçonné d’être un important acteur du trafic d’êtres humains dans Yuukan.
Information: A ramener vif au QG de n’importe quelle ville ninja.
Prime de capture : 7.500.000 ryos


« HEY ! DEPUIS QUAND VOUS LISEZ DES BOUQUINS NINJAS VOUS ? PUIS DEPUIS QUAND VOUS SAVEZ LIRE D’AILLEURS ? » me mis-je à hurler. Au point ou j’en étais, je pouvais bien me permettre de faire de l’esprit : j’étais grillé à 100% vu que durant notre petite marche, visiblement les trois villes s’étaient données le mot pour vraiment me pourrir la vie. A tel point qu’ils avaient même fournis aux Samurais le dernier exemplaire du best seller ninja…
« Bon enfin pour faire simple : je suis grave dans la merde non ? Mon ami et moi avons laissés mort et destruction dans notre sillage…
-Hey moi j’ai rien…Intervint Fuzzy
-DONC ! lui et moi sommes poursuivis par une équipe de samurais super balaises qui vont nous trucider proprement dans leur camp…Rha fait chier…
-Avant toute chose, nous allons vous juger, prononça l’un des hommes en armure. Nous ne sommes pas comme les ninjas qui exécutons untel pour un oui ou un non. Maintenant debout, on vous emmène.
-Nan mais sans déconner les mecs, vous n’allez quand même pas…
-Et on vous bâillonne » rétorqua le samurais en faisant un geste à ses compagnons.


Putain paye ta loose…nous voilà donc Fuzzy et moi attachés, bâillonnés et escortés vers le camp de samurais se trouvant dans le bassin Yuukanien. Finalement nous nous trouvions dans une situation rare : des shinobis ayant l’occasion de voir l’intérieur d’un camp d’adeptes du bushido. A l’académie, on nous avait dit –enfin j’avais lu sur les notes d’un péteux vu que j’avais séché les cours- que les samurais n’étaient pas originaires de Yuukan et qu’ils fonctionnaient donc de façon radicalement différente que nous autres ninjas. Une culture totalement différente et fondée sur des valeurs morales aussi hautes que celles des ninjas étaient basses. Si on en ressortirait vivant, peut-être écrirais-je un bouquin à ce sujet. Après "Emmerder (pour) les nuls", futur carton planétaire.

Bref, durant notre marche, je fis le point sur notre situation. Cela faisait près d'une semaine et demi que j'avais quitté Nobeoka. J'avais fait trois jours de marche forcée avec les gensousards, avant d'être rattrapé par Fuzzy. Puis une semaine à gambader lui et moi vers le nord. Nous étions à l'est du bassin du Yuukan, au centre de la région, à quelques trois-quatre jours de gensou. Nous nous étions efforcés de ne pas nous rapprocher du marais, de peur d'être interceptés, lui et moi n'étant pas ce qu'on pouvait appeler des experts de l'infiltration. Donc nous avions plus ou moins longés l'immense lac. Mais en oubliant totalement que ses environs étaient sous la protection des samurais locaux, les Toshin
Bref un bouseux local avait du se plaindre à ses gorilles et par un malheureux hasard, ceux-ci avaient reçus le dernier bingo book avec mes dernières frasques dedans...


Le trajet fut silencieux. Les blindés n'avaient pas l'air très causants et puis ils avaient des raisons d'être remontés contre nous. Je me serais bien chargé de l'animation vocale mais avec un torchon dans la gueule...Ainsi une heure passa jusqu'à ce que devant nous se dresse la forteresse-monastère.
Je n'en avais jamais vu une en vraie...rien à voir avec une ville ninja, qui possédait des hauts murs mais que tout le monde s'amusait à franchir. En fait une ville shinobi avait des airs de lotissement géant: une succession de maisons, de commerces, de batiments un peu plus imposants...et ensuite un mur pour se donner l'illusion de la sécurité.
Ici c'était le contraire: on avait l'impression que le mur d'enceinte avait été fait en premier et que la cité à l'intérieur s'était adapté à lui. Le souci c'est que la puissance et la démographie des samurais avait crû et que désormais de nombreux petits camps et corps de garde fleurissaient au pied de la forteresse, certainement près à se replier en cas d'attaque, mais qui étaient quand même plus exposés.
J'analysais donc ce que je voyais, et un coup d'oeil sur ma gauche m'avertit que Fuzzy aussi était plongé dans la contemplation de l'énorme chateau-fort.

Mais nous n'eumes pas le temps de voir à quoi ressemblait l'intérieur du chateau car nos futurs geoliers nous assomèrent avant que les portes ne s'ouvrent.


Je me réveillais dans une petite salle humide et bas de plafond. Fuzzy lui était toujours assoupi et gisait à même le sol. Après quelques minutes nécessaires pour emerger, je sortis un kunai de ma touffe et sectionna mes liens. Puis une flasque d'eau pour m'aider à me reveiller. Puis un peu de pain pour reprendre des forces. Puis un stylo pour peinturlurer la gueule de mon compagnon de galère. J'avais fini de lui écrire sur le front "VOUZETDETARLOOZ" quand il se réveilla. J'eus tout juste le temps de m'allonger dans le coin opposé de la salle, de ranger mon stylo et d'attendre, les yeux demi-clos.


Le dénommé Jackie Takahara eut d'abord conscience de la salle dans laquelle il se trouvait. Puis il constata qu'il était attaché mais avec quelques mouvements de contorsionnistes et d'un boost musculaire au gyo, il se défit de ses liens en quelques minutes. Il se redressa, s'étira puis...vint me donner un coup de pied dans les côtes.
"aaaAA!! commencais-je à hurler mais aussitot le mahousard plaqua sa main contre ma bouche.
-Tais toi! Si ils savent que nous sommes réveillés, ça ne nous laissera aucune manoeuvre pour s'enfuir!
-Un point pour toi. Mais t'aurais pas pu me réveiller décemment?
-Si...mais non. C'est de bonne guerre. Bon allez active-toi.
-Ouais ouais...T'as une idée pour nous sortir de ce merdier?
-Nous sommes dans des geôles: la seule fenêtre est un pauvre soupirail qui donne sur la cour centrale de la forteresse et la seule porte doit être blindée et gardée. Et le sol est en pierre.
-Quelle importance?
-On aurait pu s'enfuir grâce à mes taupes...En gros, l'idée c'est de réussir à sortir de la, faire en sorte qu'on soit jugés à l'extérieur afin qu'elles nous aident à nous échapper par un tunnel souterrain.
-Non.
-Comment ça non? T'as une meilleure idée peut-être?
-J'aime pas tout ce qui touche au Doton: c'est sale, boueux...c'est pour la fange plebéienne! Déja que mes fringues sont presque out mais la nan quoi...j'vais pas en plus les dégueulasser avec des...
-Ecoute moi bien Maka, me dit Fuzzy en m'agrippant le col. Ou bien tu me suis dans mon plan, ou bien tu te demerdes pour te sortir de la tout seul. Mais très franchement, je ne pense pas que t'arriveras à convertir les Samurais au Raclétoisme et aux joies de la luxure, encore moins que t'arriveras à leur latter les couilles. Donc fais ton choix: t'es avec moi ou pas.
-Bon bon okay...Bien que la conversion au Raclétoisme, ca se discute...
-Ta gueule".

Aussitot, la porte de notre cellule s'ouvrit en grand et on nous dit de sortir. Puis on nous banda les yeux si bien que nous ne pûmes voir à quoi ressemblait une forteresse monastère de l'intérieur mais on nous rendit notre liberté oculaire, une fois dans une autre salle et alors nous vîmes...
"AAAH QU'EST CE QUE C'EST QUE CETTE HORREUR?
-Putain mais Maka ferme la!!! Un peu de respect quoi!! s'insurgea Fuzzy devant mon meuglement.
-Nan mais sans dec! Regarde moi ce masque! Il est juste hideux et...
-SILENCE! tonna la voix derrière le masque susnommé. Je suis Hikei Oyonama, chef des Samurais Toshin et vous êtes au tribunal de la lame! Vous serez jugés pour vos crimes! Quand à ce masque, il me protège des fourberies illusoires que vous pourrez générer!
-Y'a pas de chances, Fuzzy en genjutsu, c'est une vraie buse.
-...
-Putain mais réagit mec, je t'ai tendu une perche la! Buse de la baise quoi!!
-Tais-toi s'il te plait. Tais-toi
-Tu te fais la voix de la raison et tu parles de respect, dénommé Fuzzy. Mais vu ce que tu as d'inscrit sur le front, je doute de la sincérité de tes paroles" fit le chef d'une voix grave tandis que l'intéressé se retournait vers moi pour essayer de savoir ce qu'il pouvait bien y avoir d'écrit sur sa tronche.


Puis un homme vêtu d'une espèce de soutane s'avança et déclama:
"Vols répétés, attaques injustifiées, délit de fuite, outrages et injures, dégradations et humiliations...voila ce dont pourquoi vous êtes poursuivis, shinobis.
-En gros, ce qu'on retrouve dans le bingo book te concernant, Makaya Korove, enchaina le chef. Apparemment vos comparses ninjas ne vous estiment que très peu. J'ai d'ailleurs été surpris qu'ils aient ravalés leur égo pour venir nous remettre votre livre. Au départ nous l'avons très mal pris. Nous ne sommes pas les chiens des ninjas, nous n'effectuons pas de chasses pour eux! Mais cette affaire ne concerne nullement les shinobis à la base. Vous vous êtes aventurés sur mes terres, et avez commis de trop nombreux forfaits pour que je puisse laisser passer cela...c'en est devenu une affaire personnelle...
-Maka, arrête de le regarder comme ça! me souffla Fuzzy
-Chut! J'essaye de faire exploser son cerveau en le regardant!
-Ainsi, reprit le chef, en temps normal je vous aurais tués. Mais le fait que vous soyez des ninjas référencés dans ce petit ouvrage change légèrement la donne. Je suis donc face à un dilemme. Ou bien je vous tue. Ou bien je vous rends à l'autorité ninja la plus proche -soit Gensou- qui vous jugera et qui me remettra votre prime, qui est je le reconnais, plutot coquette. Qu'en pensez-vous?
-Que ils auraient au moins pu me foutre à 8.000.000 ryos. Vous devriez d'ailleurs négocier. Et sinon vous parlez de moi et j'adore ça...mais qu'en est-il de mon camarade?
-Tu l'as défini comme étant "Fuzzy". Il n'y a aucun nom de cette sorte dans le Bingo Book. Je comptais donc le tuer.
-Evidemment qu'il n'est pas noté, c'est un surnom! Quel parent serait assez débile pour appeler son gamin Fuzzy...Franchement...Enfin je dis ca, mais Takeshi Masumane c'est pas vraiment mieux hein...dis-je d'un ton entendu.
-QUOI? MAIS JE M'APPELLE PAS COMME CA!
-Rhoo ca va hein, laisse tomber, Tak', on est grillés. Oui nous sommes le célèbre duo Makétak...
-Mais je...non! Et puis Takémak sonne mieux!
-Non, vu que "Mak" n'est pas devant. Bref, vous avez du voir dans le Bingo Book que Takeshi était aussi adepte du Raclétoisme et que par conséquent, il est logique que nous voyagions ensemble. C'est pas comme si on se supportait l'un l'autre pour aller chercher une grognasse dans la neige hein!" dis-je en priant Rémi pour que les Mahousards aient tout raconté dans leur rapport. Y compris la branlée que s'était prise l'une de leurs équipe. Et que parmi les composantes de cette branlée, il y'avait un adepte du Raclétoisme en la personne du bon Takeshi. Si ce coup de bluff ne fonctionnait pas, jamais je n'arriverais à entrainer Fuzzy dans ma chute.

Le chef sortit alors un exemplaire du livre maudit et le feuilleta. Le temps d'attente nous parut interminable: Fuzzy suait à grosses gouttes et j'avais même perdu un cheveu. Puis enfin le boss leva les yeux vers nous et lit:

Nom : Masumane
Prénom : Takeshi
Age : 17 ans
Rang : A
Taille : 1m82
Description physique, particularités : Cicatrice à l'œil gauche, yeux vairons.
Répertoire de combat : Déplacement instantané, Raiton et Fuuton, excelle en Ninjutsu et Taijutsu.
Crimes : Désertion, meurtre de hauts dignitaires de Chikara.
Informations : A ramener mort ou vif.
Prime : 6.600.000 ryos

"MAIS NOOON! C'EST FAAAUX! JE NE SUIS PAS CE MEC!! JE SUIS DE MAHOU!!
-Qui y'a t-il à l'angle de la rue du coiffeur de Chikara? demandais-je du tac-au-tac à mon compagnon.
-Un toiletteur pour chameaux. Pourquoi?
-C'EST LA PREUVE IRREFUTABLE QUE TU CONNAIS CHIKARA!! PERSONNE D'AUTRE N'AURAIT PU REPONDRE A CELA! hurlais-je en tendant vers lui un index accusateur, tel le juste phœnix.
-Oui mais bien sur je suis originaire de la et ma famille..."
Aussitôt Fuzzy se plaqua les mains contre la bouche, pour s'empêcher de sortir d'avantages d'indices compromettants, tout en me fusillant...non tout en m'atomisant du regard.
"Bon, il vous faut quoi d'autre big boss? Mak, gourou du raclétoisme, déserteur, en maraude avec Tak, adepte du raclétoisme, déserteur.
-En effet, je pourrais même faire une pierre deux coups...Finalement la prime que je pourrais toucher influe sur ma décision. Je vais donc vous laisser en vie. Qu'un émissaire parte immédiatement pour Gensou pour les prévenir de notre prise, afin qu'ils envoient un contingent récupérer ces deux malfaiteurs. D'ici la, attachez-les à un poteau et fouettez-les régulièrement."

Dès qu'il eut terminé, un type enfila une cape de voyage et quitta la salle, tandis que quatre autres gus nous emmenèrent dehors, nous dessapèrent, nous attachèrent à deux poteaux au centre de la place de la forteresse et entreprirent de nous lacérer le dos. Disciplinés les mecs.

Mais au bout de vingt minutes de sévices, il fut décidé que la punition se passerait à l'extérieur de l'enceinte car je hurlais tellement fort que je dérangeais toute la population présente. Nous fûmes donc déménagés sans ménagement et la punition reprit.
Puis enfin le supplice s'arrêta. Les gardes nous promirent de revenir dans deux heures et nous laissèrent sous la surveillance des samurais et des habitants qui vivaient aux abords de la muraille.

Mon dos me lançait, c'était horrible...J'avais su-per mal mais j'étais con-tent car j'étais un pu-tain de gé-nie. Et ou-ais. Vouzalepijé.

"Makaya...les mots ne suffisent plus pour te dire à quel point je te hais. J'ai horriblement mal et je crois qu'un de mes tympans est percé à cause de tes mugissements inhumains, dit Fuzzy entre deux gémissements.
-Tais-toi ignare, et remercie moi. Grace à cet habile mensonge, nous sommes libres!
-Libres de? souffrir tout notre saoul?
-Mais nan béotien! En te faisant passer pour le fidèle Takeshi, j'ai titillé la corde cupide du boss! C'est vrai quoi, deux déserteurs avec de jolies sommes c'est quand même mieux qu'un! Donc point numéro un, nous sommes en vie. Ensuite nous voila hors de l'enceinte de la forteresse grace à ma divine voix. Donc nous ne sommes plus sur un sol de pierre! Donc tes saloperies de rongeurs peuvent venir grignoter nos liens et nous tirer de la!
-...
-Ben quoi?
-Comment t'arrives à imaginer des trucs aussi tordus?
-Quoi, il est pas bien mon plan?
-Ben on a que ça...enfin oui ca tient la route: on est vivants, dehors et prêts à être secourus...Faut juste que je détache mes mains. Tu me fais ça?
-T'inquiète!" dis-je en tendant discrètement vers lui une dread tenant un kunai afin qu'il se détache. Puis il malaxa son chakra et se pencha très rapidement afin de poser sa main au sol, avec une grimace digne d'un dramaturge. Quelques secondes plus tard, une petite motte de terre se souleva face à nous et nous vîmes une petite taupe pointer le bout de son repoussant museau.

Ooooh que je pouvais haïr ces saloperies aveugles qui avaient rasées il y'a fort longtemps l'aile du domaine qui m'était réservée...Et mon père qui n'avait rien dit! Elles avaient fait tout s'effondrer: il ne restait que mes chiottes (et moi dessus, défroqué) de debout. Et aujourd'hui je devais mon salut à ces petites saloperies? Aaargh cruel était le destin, Rémi Molette jouait avec moi...
"Bonjour Todura-chan ! Je ne peux pas te parler en toute sécurité et pas très fort. Alors écoute bien: Makaya et moi sommes prisonniers et il faut absolument que tu nous sorte de la sinon lui et moi serons dans une merde noire. Tu pourrais nous creuser un tunnel pour que nous puissions nous enfuir?
-Oui ca ne devrait pas poser trop de problèmes...le temps d'aller chercher quelques camarades et on peut vous faire ça. En revanche lui il faudra qu'il arrête d'émettre cette odeur de lait fermenté à des kilomètres à la ronde: mon odorat sature à une telle distance!
-Merci beaucoup Todura-chan je te revaudrais ça! On attend ton intervention!
-Salut!
-Salut!
-Pute.
-Pardon?
-A toute, vaillante taupe!
-Ah, j'avais cru mal comprendre. Ouais à plus tard!"

Puis un ange passa. Fuzzy devait manquer cruellement de forces pour ne pas me casser les couilles d'un énième "mais Makaya, quand même je..." et moi je n'en avais plus après ma remarquable prestation sonore. Et puis qu'est ce qu'on avait mal au dos...Nous étions donc appuyés tous les deux, la face contre le tronc plein d'échardes en train de maudir le vent qui ventilait nos plaies suintantes quand une soudaine intervention changea le cours des choses...
"Nous sommes de retour!
-Quoi? Déjà?
-Ouais ouais, on a fait vite!
-Vous étiez pas obligés d'être si pressés hein...On apprécie vraiment tant de zèle mais vous savez...à ce point...
-Oh ben on aime le travail bien fait...Bon allez prêts pour une nouvelle séance de fouet?"

Et non, ce n'était pas les taupes...

Puis une heure plus tard, le petit rat terrestre sortit de nouveau son hideuse tête du sol. Fuzzy rayonnait, je feignis la douleur pour ne pas avoir à regarder cet immonde petit rongeur.
"Bon j'en ai parlé aux camarades et nous acceptons de te libérer Jackie, c'est bien normal.
-Formidable!
-En revanche on a longuement discutés au sujet de l'autre...
-Oooh je sens que ça ne va pas me plaire votre histoire...
-Et finalement on l'emmène. Mais à une condition.
-Qui est?
-Interdiction de fromage. Aussi bien dans les tunnels qu'en notre présence. Et si Fuzzy le souhaite, durant tout votre trajet. Cette substance est plus forte que la moyenne et nous grille les sinus, c'est une catastrophe. Privés de la vue, nous sommes extrêmement sensibles au niveau de l'odorat et de l'ouïe. Et voila que tu nous court-circuite un de nos sens! Donc pas de fromage sinon on te laisse ici."

J'allais m'insurger! J'allais hurler, pester, brailler contre ces repoussantes créatures! M'interdire, à moi, de répandre la bonne parole Raclétoiste? Me priver de cette si délicieuse substance? Ils allaient m'entendre! Mais un regard blasé de Fuzzy mis un terme à ma grogne interne:
-Soit je déguerpissais avec lui (bon okay dans des tunnels puants, remplis de vers et mourant de faim, privé de frometon)
-Soit il se cassait et je restais ici, dûment fouetté jusqu'à ce que les potes de Ryoshim-chan viennent pour me ruiner l'existence durablement.

Aaaah Rémi Molette, pourquoi tant d'injustice?

"Bon okay. C'est la mort dans l'âme que j'accepte, mais j'accepte. La suite du plan c'est quoi?
-Vous allez devoir vous détacher. Ensuite nous changerons la structure du sol afin que vous vous enfonciez dedans. Vous traverserez une couche de terre et enfin vous atterrirez dans une galerie faite à vos dimensions, qui vous emmènera vers le nord.
-Parfait! Vous êtes parfaites mes amies!
-Ca se discute...mais le plan non. Ca me convient". Dis-je en me détachant à mon tour. Puis l'alliée de Fuzzy plongea sous terre et il ne se passa rien durant quelques secondes...jusqu'a ce mon camarade de galère et moi sentions que la terre nous aspirait.

L'alerte fut donnée lorsque nous eûmes de la terre jusqu'aux genoux. A ce moment, un groupe de samurais sortit ses armes et chargea. Et Ô malheur, ils eurent le temps de couper le sommet de mes cheveux avant que je ne m'enfonce totalement sous terre. Le passage fut TRES désagréable, surtout que de part et d'autre de nous, je sentais que les blindés sondaient le sol à grands coups de hallebardes. Et forcément, je me pris un coup bien franc dans l'épaule droite. Déja que j'avais le dos en miettes, de la terre bien fraiche sur mes plaies, voila qu'un bon coup de pointe effilée venait parachever mon état! Génial!

Mais enfin nous débarquâmes dans un espace respirable et fûmes accueillis par des taupes qui nous sommèrent de fuir par un passage plus large. C'est donc à quatre pattes (et comme de par hasard j'étais derrière et donc j'avais les fesses de Fuzz devant la face) que nous progressâmes durant un temps qui me parut une éternité. L'air était rare, nous étions fatigués, blessés, on pataugeait dans la merde...Bref la méga loose. Mais au moins nous étions en vie.

Puis quelques heures encore après, nous décidâmes de nous arrêter, épuisés. Les taupes nous confectionnèrent une large tanière pourvue de bouches d'aération et nous laissèrent nous reposer. Je sortis de mes cheveux deux couvertures, en tendit une à Fuzzy qui la pris avec un sourire et nous nous endormîmes aussitôt.

Et je me mis à rêver...j'étais face à un immense clown qui voulait me couper la tête mais la terre me mangea et je me retrouvais dans un lieu clos avec un moine et...

Ce n'était pas un rêve. Trop réaliste pour.

Finalement, ce qu'on pouvait appeler le matin (qui était une chose très relative ici, vu que ce n'était pas le soleil qui régissait notre journée) arriva et Fuzzy et moi émergeâmes. Lui hormis son dos allait plutôt bien, mais moi j'avais pissé le sang durant la nuit et il osa déclarer, alors que j'étais noir, que nous étions dans le noir (donc théoriquement j'étais invisible!) que j'étais pâle.
Mais il ne devait pas avoir tort: j'étais faible et seul un morceau de fromage aurait pu me rétablir...mais vu que je n'avais pas le droit, et bien je mourrais seul, sous terre, telle une larve...
"Rhoo, exagère pas hein. Depuis quand ton fromage arrête les hémorragies?
-Bon bon...Enfin bref, je tiens quand même pas à me vider de mon fluide dans cette caverne.
-Tout à fait, je te veux en vie pour retrouver ma sœur. Il faut te soigner.
-Y'aurait pas ta sœur, tu m'aurais laissé crever ou quoi?
-T'aurais fait quoi toi à ma place?
-...
-...
-...
-Ouais...bon allons-y". déclara le chuunin, qui sollicita ses copines taupes.
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