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Région de Yuukan [RP]

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Région de Yuukan [RP] - Page 6 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Makaya 10/12/2009, 13:25

Aussitôt, la caverne dans laquelle nous nous trouvions bougea et finalement le ciel perça. Nous sortîmes la tête prudemment de notre abri et pour aviser de la situation: nous étions dans un sous-bois, toujours à proximité du bassin. Nous devions être à un ou deux kilomètres de la forteresse, donc toujours sur les terres des samurais, donc toujours beaucoup plus enclins à se faire pécho. Shit.

Il nous fallait donc quitter les terres des samurais, longer le lac et une fois au nord de celui-ci, avancer toujours tout droit pour arriver au mont Fuji. Ainsi, nous ne traverserions aucune zone d'influence ninja, celles-ci n'étant pas assez étendues pour se toucher. Alors nous progresserions entre l'aire de Chikara à l'ouest et l'aire de Gensou à l'est. Le terrain était une vaste plaine avec quelques collines sans grand intérêt...bref nous serions parfaitement exposés. Auquel cas il nous faudrait avancer déguisés, et vite pour éviter tout risque. Donc fini les flâneries au coin du feu.
Enfin il fallait nous remettre sur pied: il nous fallait un toubib, un rebouteux, un marabout bref n'importe quoi qui aurait un truc qui nous apaiserait le dos. Il fallait soigner mon épaule. Il nous fallait de l'équipement pour la traversée de Yuukan et un autre équipement pour la traversée du mont Fuji. Et il fallait faire vite...

"Dis donc, quand on s'y met, qu'est ce qu'on a l'air sérieux et classes! T'as vu cette analyse précise et claire qu'on vient de se faire la mon Fuzzy?
-Ouais, je suis surpris d'avoir réussi à solliciter ton esprit logique, rationnel et ton calme. Et d'être d'accord avec toi sur un truc.
-En effet! Bon on commence par quoi?
-Foutre le camp d'ici. Il faut qu'on se retrouve dans une zone neutre, puis qu'on se trouve un village ou se refaire une santé et un stock d'équipements et de vivre. T'arriveras à battre la campagne avec ton épaule en vrac?
-Pas vraiment le choix hein...Au moins la lame n'avait pas l'air d'être empoisonnée, c'est déja ça. Bon, et on bouge comment?
-De nuit. On pourra rester ici et se reposer et progresser un peu le jour. Le soir on sortira pour progresser plus vite et dès potron-minet, on réintègre les sous-sols. Ca te va?
-J'peux pas dire non, donc oui. Bref, on sort, j'ai besoin de me dégourdir les pattes autrement qu'en faisant du quatre pattes sous terre"


Ainsi, Fuzzy et moi nous trouvions doublement chassés: par les trois villes qui voulaient ma peau ET par les Samurais qui voulaient vendre ma peau. Magnifique...
Et c'est ainsi que notre folle escapade commença. Trois jours durant nous suivirent le plan de Fuzzy soit galoper la nuit et se reposer le jour, dans la boue. Une fois le nez dehors, je me métamorphosais en boule capillaire géante et me poussais avec des grosses dreads périphériques. Et je roulais ainsi à toute vitesse sur le domaine des Samurais. Fuzzy lui se contentais de courir mais sollicitait tout son chakra dans ses jambes, et déjà doté d'une bonne condition physique, je ne le distançais pas des masses.
J'aurais bien surfé sur du fromage car moins gerbant que de rouler et on était plus à l'aise sur ma méga spatule, mais on se déplaçait moins vite et surtout je n'avais plus de fromage AOC en stock. Et j'allais pas en faire pour ça...tant pis pour la classe intersidérale.

Et une fois notre escapade nocturne terminée, des taupes nous attendaient et nous réintégrèrent sous terre pour que nous puissions nous reposer, manger les prises que nous avions chassées la nuit et progresser un peu, de quelques kilomètres. Le problème c'est que mon état empirait. L'état de Fuzzy était stable mais il ne cicatrisait pas vu que nous passions notre temps à ramper, à courir, à rouler et à patauger dans la gadoue. Quand à moi, il me fallait d'urgence un toubib dans les prochains jours ou je pourrais dire adieu à mon bras: ma blessure avait pris une inquiétante teinte verte et malgré tous mes efforts, je n'arrivais pas à enlever toute la terre qui s'infiltrait dans la plaie. Je restais donc principalement silencieux, ce qui inquiétait d'autant plus le mahousard.

Cette fuite était donc éreintante physique et mentalement: se savoir traqué, réagir à n'importe quel bruit, se préparer à fuir au moindre craquement...il était temps que ça s'arrête. Et enfin au quatrième jour, la chance tourna.
"Mec, j'en peux plus la...il faut qu'on arrête ça. J'en peux plus de passer mes journées à galérer sous terre et à courir comme un dératé sur terre. J'en ai marre, j'ai mal, je me suis jamais senti aussi faible...Il faut qu'on se trouve un village et vite ou je vais clamser...
-Ouais, il est temps en effet" répondit gravement Fuzzy, conscient que je n'étais pas en grande forme, et qui commençait à s'inquiéter de plus en plus.
Finalement nous nous risquâmes à sortir aux abords d'un village. Nous étions prêts à nous rabattre vers les sous-bois si jamais il y'avait un pépin, les taupes promptes à nous rapatrier au cas ou. Et nous nous mîmes en route, à la tombée de la nuit. Notre halte fut une auberge peu fréquentée ou notre entrée fit taire tout le monde. A ce moment, Fuzzy et moi nous rendîmes compte de l'état dans lequel nous étions: torses nus, lacérés dans le dos, couverts de terre de la tête aux pieds, maigres...on devait avoir l'air d'hommes-bêtes. Ou de fugitifs.

Je m'avançais en claudiquant vers le tenancier qui mit ses mains sous son bar, probablement prêt à en tirer une arme ou un système d'alarme.
"Bonsoir l'ami, que puis-je faire pour toi et ton camarade?
-Bonsoir patron. Si c'est possible, il nous faudrait un bon repas chaud, un bain, une chambre avec deux lits et un médecin pour nous examiner.
-Ca peut se faire...mais ca risque de couter cher, et je ne suis pas sur que vous ayez ce qu'il faut...
-Les apparences sont trompeuses." rétorquais-je en retirant de mes cheveux une liasse de billets. Il y'avait la de quoi acheter tout ce que j'avais demandé, ainsi qu'une bonne partie des services proposés par le village et le silence du tenancier. Mon regard entendu lui fit bien comprendre qu'il avait interêt à taire cette histoire si jamais on lui demandait des infos.

Dès la somme empochée, il s'activa et on emmena aux bains ou nous fûmes décrassés, lavés, nettoyés et parfumés. On nous donna des vêtements simples et on nous mis à table. Au menu, un poulet rôti chacun, agrémenté de petits légumes, de pain tiède, de vin et de fromage (ENFIN!)
C'était simple mais délicieux et revigorant. Ensuite on nous mena à notre chambre ou un médecin nous attendait. Je m'allongeais sur le lit et laissait Fuzzy faire la causette. Le toubib fit la grimace en nous examinant.
"Que vous est-il arrivés? Vous êtes dans un état d'épuisement avancé, vous avez été fouettés, absolument pas traités ensuite, vos blessures se sont infectés, vous avez perdus du sang...
-Les aléas du voyage, que voulez-vous docteur...
-Bien, vous ne voulez pas me dire...en même temps vu le prix que vous payez, je consens à vous laisser tranquille. Mais je vous ordonne de vous mettre au repos. Au moins une semaine.
-Impossible. On repart dès que possible.
-Mais vous fuyez quelque chose ou quoi? On raconte dans votre dos que vous avez le profil type du fuyard ou du bandit échappé.
-Vous avez consentis à nous laisser tranquille...
-Soit mais je vous prescris au moins deux jours de récupération. Sinon vous aurez beau repartir illico, vous ne tiendrez pas une semaine ensuite.
-Bon qu'est ce que tu en penses Mak...Rémi?
-Je pense que ça me va Bozo.
-Très bien, vous serez bien traités ici.
-Ou sommes nous d'ailleurs?
-Au village de Waku. Nous sommes à environ cinquante kilomètres au nord du bassin de Yuukan.
-Vous dépendez de qui?
-De personne! Notre ville est fière d'être indépendante et de n'avoir besoin de personne pour assurer sa sécurité et son essor!
-Parfait.
-Oui. Pas comme l'épaule de votre ami...je vais d'abord m'occuper de vos dos, ensuite de lui."

Le type était compétent: il nous désinfecta toutes nos plaies puis nous donna un gros pot de crème cicatrisante à nous passer deux fois par jour. L'idée de pouvoir de nouveau toucher les divines omoplates de Fuzzy m'enchantait. Quand à moi, il nettoya bien ma plaie, enleva les lambeaux de peau et les parties détériorées et appliqua crème et bandages. Nous le remercièrent et lui souhaitèrent une bonne nuit. Il nous rendit la pareille, mais avant de fermer la porte il dit "vous savez, vous ne trompez personne ici. Deux étrangers blessés, qui ignorent ou ils sont et qui trouvent parfaits le fait de tomber dans un village neutre...Et qui en plus de ça semblent riches...Tôt ou tard quelqu'un va vous balancer, méfiez-vous."

L'avertissement était bien passé. Mais pour le moment, nous savourions notre instant de calme. Nous piégèrent la chambre de façon à ce que si quelqu'un entrait, nous en soyons immédiatement avertis, puis nous nous endormîmes comme deux bienheureux, dans un vrai lit.

Et le chauve rompit mon sommeil en me demandant "Pourquoi Bozo? Tu pouvais pas choisir un meilleur nom d'emprunt merde?"

Le lendemain, je me réveillais seul dans la chambre avec un mot sur l'oreiller de Fuzzy "je suis parti petit-déjeuner et visiter le village. Active toi. PS: je te hais touffu". Bon, il avait vraiment repris du poil de la bête...
Je fis donc une toilette rapide, enfilais la tenue qu'on nous avait donnés la veille et sortit. L'auberge était déserte: vu l'heure qu'il était, les gens vaquaient à d'autres activités que manger et boire...Il restait tout de même assez de nourriture pour me contenter. Puis je sortis et me mis à faire mon touriste.

Le village était construit sur la base de six grandes routes qui se croisaient, avec entre des habitations, des commerces...Il était assez animé et la population hétéroclite. Mais au détour d'une rue, je croisais Fuzzy, qui mis fin à ma flânerie.
"Tu tombes bien: j'ai fait le tour du bled et ait trouvé ce qu'il nous fallait: épicerie, armurerie, boutique de fringues...tout le repérage est fait: me manque que ta thune!
-T'as rien?
-Ben nan, j'ai un honnête salaire de ninja qui est stocké à Mahou. Je ne gagne pas ma vie en vendant des gens dans des bordels et mon portefeuille ne rime pas avec touffe de cheveux. Tu vas pas faire ton radin quand même! Tu investis des milliers de ryos dans des statues de toi, que tu fais venir et tout mais t'es pas foutu de claquer quelques centaines de boules pour des fringues et de la bouffe?
-Nan mais oh, du calme hein...Bon emmène moi..."

Notre première séance shopping fut un désastre.

"QUOI? 720 RYOS POUR CETTE VESTE EN PEAU DE BUFFLE? MAIS C'EST DU VOL!
-C'est ce que nous avons de plus chaud! Votre ami m'a dit que vous comptiez vous aventurer dans des régions froides et donc ce manteau sera parfait!
-Allez Rémi, fais un effort, on va en avoir besoin...Bon ne faites pas attention à lui, on les prend. Ca et les bottes, les cinq paires de pantalons, les dix pulls chacun, les t-shirts, les couvertures, les bonnets, les gants, les écharpes, les...
-CA VA, ON A PIGE QUE JE PAYAIS PLEIN DE TRUCS!"

Notre seconde séance shopping ne fut pas réellement un succès.

"VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE LA, HEIN C'EST CA PETITE VIEILLE RABOUGRIE! TROIS KILOS DE VIANDE SECHE POUR CE PRIX? MAIS C'EST DU VOL!
-Aaaah mais mon petit monsieur...
-JE FAIS DEUX TÊTES DE PLUS QUE TOI, RADASSE!"

Enfin notre dernière séance fut à peine plus concluante.

"COMMENT OSEZ VOUS APPELER CE PELE-PATATE UN KUNAI? VOUS EN AVEZ DEJA VUS EN VRAI! TU ME RAPELLES C'EST QUOI TON METIER?
-Forgeron depuis plus de vingt-deux ans.
-C'EST CA ET MOI...
-Toi tu vas payer tout ça et tu vas arrêter de faire des histoires" coupa Fuzzy, légèrement agacé.

Bref la journée passa tranquillement: nos emplettes furent faites, nous reprenions des forces et nous détendîmes. Le soir, un bon repas complet nous attendait et la pommade était très efficace. Le second jour fut consacré entièrement au repos et nous décidâmes le soir de rester un jour de plus pour bien récupérer. Seulement au petit-déjeuner...

"Bonjour messieurs, que pouvons-nous faire pour vous?
-Nous suivre, nous aurions quelques petites questions à vous poser si vous le voulez bien."
Un groupe de cinq escogriffes se présenta à notre table l'air de dire "on est plus nombreux et on a des gros bras, alors vous obéissez".
"Non on ne veut pas. On mange et on a d'autre choses à faire que d'aller cracher nos dents dans votre cave parce que vous voulez savoir qui nous sommes
-Si vous le prenez comme ça...pas obligé que ça se passe dans une cave hein...."
Aussitôt dit qu'il se saisit d'une chaise et entreprit sur le crane de Fuzzy, avec qui il venait d'avoir cet entretien. La contrefaçon de Hyuga se décolla sans mal de son siège, esquiva l'élément de mobilier et décocha un coup de coude magistral dans la pomme d'Adam du type qui s'effondra net. Un second se rua sur lui et le mahousard le défit en lui enfonçant dans la main le couteau à pain qui trainait la, le plantant par la même occasion dans la table. Le troisième eut le nez cassé par un coup de pichet en bois bien placé. Le quatrième se fit balayer les jambes et dans sa chute, Fuzzy lui agrippa la tête et l'encastra dans un coin de table. Enfin le dernier s'enfuit lorsque je fis mine de me lever. Parfait.

Finalement cette petite altercation fut le signal de départ. Nous partîmes donc une heure après, sous le regard halluciné des passants qui nous avaient vus acheter des tonnes d'objets et qui nous voyaient repartir les mains dans les poches. La route que nous prîmes partait sans fléchir vers le nord, tout allait bien. Tout alla même encore mieux lorsqu'un éleveur de chevaux nous vendit deux de ses canassons après d'âpres négociations qui auraient tournées au pugilat si Fuzzy n'avait pas été la. Après cela d'ailleurs ce dernier contacta ses taupes pour leur dire que pour le moment, tout allait bien et nous pûmes partir.


A dos de cheval, deux jours et demi nous séparaient du pied des montagnes blanches et de cette traversée qui s'annonçait mais d'un merdiiique...
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Région de Yuukan [RP] - Page 6 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Chihousou 22/12/2009, 21:32

Un touffu, des cinglés dans tous les sens, une équipe de bras cassés, des humiliations, des blessures et des nuits sans sommeils ou alors des sommeils dont les rêves étaient envahis de touffus, de cinglés, de bras cassés, d'humiliations et de blessures...y avait pas à dire, Chihousou n'avait jamais autant détesté une mission que ce rôle de garde du corps. Pourtant, un étrange sentiment de soulagement l'envahissait et il avait même l'impression d'être...heureux. Il ne savait pas qui avait dit un jour que "personne ne peut connaitre le bonheur sans avoir connu le malheur" mais une chose était sûre: ce mec devait connaître Makaya. Sans doute un proche parent.
C'est ce à quoi pensait le jeune homme alors qu'il méditait dans sa chambre, un léger sourire aux lèvres. En position du lotus, son torse nu se révélait ne pas être totalement nu, de nombreux bandages le couvrant du nombril jusqu'aux épaules. Les yeux fermés et laissant son esprit vagabonder, le grand blond s'efforçait de ne penser à rien pour permettre à ses sens d'exprimer toute la plénitude de leurs capacités.
Peu à peu, les sons et les odeurs s'amplifièrent, les bruits de petits animaux qui se baladaient entre les cloisons sonnaient à ses oreilles comme s'ils avaient pesé plusieurs kilos et les odeurs de la rue lui agressaient les narines de la même manière que s'il s'était retrouvé à renifler le sol. C'est alors qu'une odeur familière vint lui caresser les sinus tandis que le son, qu'il pourrait désormais reconnaitre entre mille, des pas d'Hakaima sur le plancher vinrent le sortir de sa douce méditation.

_Qu'est-ce qu'il y a Hak'?
_Sans déconner Chi', tu veux pas arrêter de faire ça. Même quand on a l'habitude c'est super chiant.
_Qu'est-ce qui est chiant?
_Ben, ton truc là. J'ai à peine ouvert la porte que tu sais que je suis là et du coup j'ai l'impression que tu m'attend. C'est flippant...
_On s'en fout Hak'. Bon, tu me dis ce qu'il y a maintenant?
_La grande prêtresse veut nous voir, alors bouge.


Après l'habituelle engueulade entre les deux hommes, le duo rejoignit le reste de Kodomo qui, pour l'occasion, avait un membre de plus. En effet, entre un Iarwain à l'air encore plus fatigué qu'habituellement après avoir soigné les bobos de tout le monde la veille, et une Siddharta toujours plus junkie se tenait un homme avec toutes les caractéristiques du shinobi. Tout de noir vêtu et surtout le visage recouvert par un masque ne révélant que des yeux dont l'iris était tellement noir qu'il se confondait avec la pupille. Cet homme, ou cette femme d'ailleurs, impossible de dire ce que c'était avant que ça n'ouvre la parole, dégageait une étrange aura. Vous savez, il était de ceux qu'on sentait qu'il ne fallait pas s'en approcher avant même qu'il n'ouvre la bouche, pas à cause de son apparence flippante mais plus par son attitude. Sa voix grave et profonde ne fit que renforçait le sentiment de malaise que ressentait le Masaka à son égard.

_Voici donc les derniers arrivants
, commença l'inconnu. Siddharta-sama, puis-je soumettre à vos subordonnés la proposition que je vous ai faite?

Bien que dit sur le ton de la discussion, la question ne ressemblait en rien à une gentille demande et l'ordre qui se cachait derrière ne faisait aucun doute tout comme la politesse apparente cachait à peine le sarcasme et l'évident manque de respect qu'il éprouvait pour chacune des personnes présentes. Siddharta lui enjoignait donc à reprendre même si son visage impassible arrivait tout juste à cacher le mépris qu'elle éprouvait pour l'homme.


_Je vous remercie. Voyez-vous jeune gens, je suis un envoyé d'Izanami-sama, celle-ci a été grandement déçu par l'échec de votre mission. Cependant, dans sa grande mansuétude, Izanami-sama vous offre une nouvelle chance et vous propose donc de partir à la recherche de Makaya Korove. Pour cette mission, la présence de chacun d'entre vous n'est pas nécessaire et je vous demanderais donc s'il y a d'éventuels volontaires.
_Pas question!!
S'écrièrent en cœur Iarwain et Hakaima.
_Où dois-je aller pour sauver le gourou!? Lança Takeshi presque au même moment.

La refus de Siddharta fut plus mitigé mais pas moins sincère et catégorique. Chihousou fut le seul à garder le silence, réfléchissant aux solutions qui s'offraient à lui. D'un côté, rester paisiblement à Arasu en ayant la quasi-certitude de ne jamais revoir cet espèce d'ouragan chevelu à l'odeur de lait fermenté ou bien, d'un autre côté, foncer tout droit dessus et être sûr de rencontrer d'énormes problèmes en chemin...

_J'en suis, dit alors calmement l'ancien gensouard.
_Bien, vous deux devriez suffirent...

Lorsqu'ils sortirent, le grand blond put voir les regards surpris des autres, aucun d'eux ne s'attendant à ce qu'un autre que Takeshi accepte cette proposition. L'inconnu les mena vers le centre d'Arasu, là où se retrouvait tous les gens important, les Hogo suru, à vrai dire il les emmena même vers le Gyôsei Machi. La grande place centrale d'Arasu leur faisait face, pour les deux kodomiens c'était la première place, et le trio s'en alla vers une rue adjacente à l'hôpital. Ils arrivèrent devant une magnifique demeure richement décorée mais surtout hautement gardé et pas par des civils mais bien par des shinobis et les sentinelles, des hommes à l'air robuste et menaçant, laissèrent le trio passé. Une fois à l'intérieur, l'inconnu les conduisit à travers un dédale de couloirs jusqu'à une porte en chêne aux mensurations titanesques, et gardé dans un nombre tout aussi titanesque.
La salle dans laquelle ils entrèrent ressemblait plus à une salle de trône d'un royaume éloigné qu'à une pièce pour rencontrer un...à vrai dire ils ne savaient même pas qui ils devaient rencontrer.

_Bienvenu chez moi braves shinobis, je suis Hamiyatsu Nomakade, ravi de vous rencontrer.

Hamiyatsu Nomakade, chaque personne s'intéressant un tant soit peu à la politique d'Arasu connaissait cet homme. Véritable magnat de la finance, tout ce qui était du domaine financier dans le village caché du crime passé par lui, et une bonne partie de la finance du Yuukan aussi d'ailleurs. Et l'homme ressemblait en tout point à ce à quoi devait ressembler un homme qui gagnait des sommes tellement astronomiques qu'il pouvait se payer des serviteurs pour absolument tout et n'importe quoi. Bref, le Sômu Buchô était un homme ventripotent, plus que ça même, son visage était celui d'un noble, barbe taillé, petite moustache pendante et longue queue de cheval lissée et huilée.

_Bien, messieurs, savez-vous pourquoi vous êtes ici?
_Je leur ai seulement dit pour la recherche du Korove
, répondit l'inconnu à la place de Takeshi et Chihousou.
_Bon, voyez-vous, cet espèce de singe chevelu est un homme important dans le monde du proxénétisme à Arasu. Pour cette raison nous aimerions que vous le rameniez ici. Cependant, nous savons qu'il est un véritable casse-burnes ambulant et qu'il ne vous suivra que s'il en a envie. Donc, dans l'optique où il refuserait de vous suivre et comme sa capture par un autre village pourrait être dangereux pour nous alors vous devrez lui effacer la mémoire concernant tout ce qu'il a vécu durant son séjour à Arasu.
_Et comment on fait ça?
Demanda Chihousou.

Hamiyatsu Nomakade fit alors rentrer un vieil homme ressemblant à un ermite, celui-ci se révéla être un spécialiste du fuinjutsu et leur remit un sceau spécial permettant d'effacer la mémoire de celui sur lequel il est apposé. Un moment précis de la mémoire à vrai dire, le sceau agissant comme un genjutsu, il permettait d'entrer directement dans le cerveau de l'homme visé et d'effacer la partie voulu de sa mémoire. Après quelques minutes où le vieillard expliqua comment utiliser le sceau, le Somu Bochu leur apprit que les espions au service d'Arasu avait vu un groupe de Gensou emportait Makaya en direction de leur village avec un mahousard à leurs trousses.
Quelques heures plus tard, c'est à dire une fois les deux hommes équipés et hors du village, la chasse commença et c'était direction le nord-est et les marais gensouards. Partant avec un peu plus d'une journée de retard, le duo ne prit pas le temps de regarder précisément vers où ils se dirigeaient et ne s'arrêtèrent finalement que quelques heures une fois minuit passé. C'est là que, pour la première fois, une conversation eu lieu entre les deux shinobis.

_Dis Chihousou, pourquoi t'es venu?
_C'est moi où aucun membre de notre groupe ne s'y connait en politique? Ou en tout cas, aucune de vous ne réfléchit?
_Pourquoi tu peux pas t'empêcher d'insulter quelqu'un lorsque tu parles?
_Parce que vous êtes des crétins...réfléchit, quelle est la différence fondamentale entre Arasu et les autres villages shinobis?
_Euh...c'est un repère de déserteurs, de truands et de salauds en tout genre, un coin sympa quoi.
_Exactement! Dans les autres villages, former un shinobi prend du temps et coute beaucoup d'argent alors qu'à Arasu on récupère juste les shinobis des autres villages.
_Et alors, où tu veux en venir?
_C'est pourtant simple. Dans un autre village, un shinobi à une mission à exécuter, il échoue, on lui tape sur les doigts, on lui met une mauvaise appréciation dans son dossier et on lui refile des missions aussi dégradantes que casse couilles. Si t'es le dirigeant d'un village, tes shinobis ratent une mission et tu sais que t'as pas à te faire chier pendant des années pour former d'autres shinobis meilleurs qu'eux, qu'est-ce que tu fais?
_Je me débarrasse des loosers. Putain de merde! C'est le cas d'Arasu, tu penses qu'ils veulent éliminer Kodomo no Asu?
_J'en sais rien, peut être. Moi, c'est ce que je ferais et s'ils pensent comme moi alors je préfère être le plus loin possible de cette ville? Et sait-on jamais, si jamais on réussit à ramener l'autre cinglé alors peut être qu'ils nous épargneront.
_C'est le grand gourou!!! Mais sinon, même si ça me fais chier je dois avouer que t'as pas tort.
_Je sais, et puis en plus y avait absolument aucune chance pour que tu sois capable de pourchasser quelqu'un dans la nature.
_HEY! Je suis très compétent et je n'ai absolument pas besoin de toi.

Une fois encore, passons sur l'engueulade qui suivit. A vrai dire, Chihousou était d'humeur maussade et s'engueuler avec le Masumane était pour lui un moyen efficace de passer ses frustrations. Ou plutôt de ne pas penser à ce qu'il devrait bientôt faire, ce qu'il serait nécessaire de faire quand le duo devrait repartir en chasse. Cela arriva bien trop vite. L'aube était encore loin lorsque Takeshi vint le réveiller de sa douce torpeur, les deux shinobis devaient reprendre la route s'ils ne voulaient pas perdre encore plus de terrain sur Makaya que le retard qu'ils avaient déjà. Le grand blond sortit alors un morceau de tissu sale et mal odorant de sa poche sous les yeux ébahis de l'ancien chikaratte.

_C'est quoi ça? Lui demandât il.
_Un vêtement appartenant à ton grand gourou de mes deux.
_Comment ça se fait que t'es ça...donne le moi, je le veux! C'est au maître!
_Un des espions araséen me l'a donné pour que je fasse le pisteur.
_C'est bizarre, ça ressemble pas à un t-shirt?
_...


En effet, le vêtement ne ressemblait en rien à un t-shirt et le Masaka n'avait aucune envie de révéler à son coéquipier que le tissu, dont il s'apprêtait à renifler les effluves, n'était rien d'autre qu'un caleçon sale ayant appartenu à Makaya Korove. Déjà qu'il aurait aimé ne pas le savoir lui-même. Cependant, les sous-vêtements étaient les meilleurs sources d'informations pour l'odorat, ils contenaient des odeurs que nul autres vêtements n'avaient et étaient reconnaissables entre mille: sueur, phéromones, et autres odeurs corporelles.
Le jeune homme porta donc le bout de tissu à ses narines, se concentrant pour faire abstraction de son ouïe et de sa vue, ne se concentrant que sur ses sinus. Au premier abord, les émanations odorantes du caleçon étaient tout bonnement insupportables, au deuxième abord aussi d'ailleurs, mais peu à peu, alors que les odeurs les plus fortes étaient éliminées par l'esprit de Chihousou, car trop "communes", celui-ci se mit à identifier "l'empreinte odorante" du touffu. Il renifla le vêtement encore quelques instants avant de relever la tête et de se mettre à humer l'air qui l'entourait. Il dut éliminer l'odeur de Takeshi de son esprit, ressemblante en de nombreux points à celle de son maître, pour commencer à sentir la direction prise par Makaya. Comme prévu, l'odeur les menait vers le nord-est du Yuukan et vers Gensou.
Il n'avait donc rien apprit de nouveau malgré l'humiliation subit à sentir les détritus du Mak'. Mais au moins, maintenant que l'empreinte odorante de celui qu'il poursuivait était ancré dans sa mémoire, et croyait moi elle est impossible à oublier, il n'aurait plus à renifler l'immonde objet de sa honte. Le duo reprit donc la route en direction du village caché de la cascade, avançant à bonne allure. La poursuite dura un peu plus de vingt-quatre heures avant que l'ancien gensouard sente l'odeur de Makaya plus forte que le simple filet qu'ils suivaient jusqu'à maintenant. L'indiquant à Takeshi, les deux hommes s'arrêtèrent pour que Chihousou puisse identifier la source précise de l'odeur et après quelques minutes de recherche, le duo se retrouva dans une clairière où, bien que diffuse, l'odeur de Mak' semblait prouver que celui-ci avait passer plusieurs heures ici. Plus que pour un simple arrêt mais moins que pour y passer la nuit. En observant la clairière, l'évidence sauta aux yeux des deux shinobis.

_Y a eu un affrontement ici, déclara Takeshi en examinant des traces dans les sol. Ils étaient plusieurs à attendre dans la clairière.
_Ça devait être le groupe de Gensou, les espions nous ont dit qu'un mahousard les suivait. Tu crois qu'il les a attaqué?
_C'est ce que montre l'état de la clairière en tout cas. Y a des branches cassés, des trous dans le sol qui n'ont rien de naturel et certains arbres sont légèrement brulés.
_Puis y a cette odeur de fumigène qui flotte dans l'air, à cause de ça j'ai faillit pas sentir l'odeur de Makaya.
_Je savais pas que t'étais un chien...
dit le Masumane, une légère pointe de moquerie dans la voix.
_La ferme Takeshi, je dois trouver vers où ils se dirigent maintenant.
_Qui ça? Gensou? On sait même pas qui a gagné ici, si ça se trouve le mahousard est mort et enterré dans un coin.
_Non, je sentirais le cadavre et l'odeur de sang serait plus présente dans l'air
, expliqua Chihousou en humant l'air avant que la surprise se lise sur son visage. Je comprend pas...
_Quoi, qu'est-ce qu'il y a?
_Ben, je m'attendais à ce que les effluves de ton gourou aillent vers Gensou ou vers Mahou, c'est à dire soit au nord est soit au sud. Mais là c'est direction le grand nord.
_Et alors, je vois pas où est le problème, ça ferait juste faire un léger détour aux gensouards.
_Réfléchis, y a quoi par là bas
, dit le grand blond en montrant le nord du doigt.

L'étonnement fit son apparition sur le visage de Takeshi, dans la direction que montrait son coéquipier du doigt il n'y avait que deux choses: Heiki beaucoup plus loin, Chikara en allant plus à l'ouest, mais surtout une forteresse samouraï. Il était évident qu'aucun gensouard sain d'esprit n'aurait fait un détour dans cette direction. Passer tout à l'est aurait été plus évident, rejoindre le port de Minato voir même le Junkyo avant de remonter vers Gensou mais aller plein nord était tout simplement stupide. Makaya n'était donc plus aux mains des gensouards, mais rien n'aurait pousser un mahousard à conduire le grand noir au nord plutôt qu'en direction de Mahou. C'était tout aussi illogique. Quelqu'un d'autre en aurait après le Korove? Les questions se multipliaient des les esprits des deux araséens et aucune réponse n'en sortait.
Ce fut le Masumane qui mit fin aux pérégrinations mentales du duo en reprenant la route vers le nord, "après tout, on se fiche de qui à capturer Makaya, on sait juste qu'il va vers le nord. Alors allons vers le nord" expliqua-t-il. Il repartirent donc, après tout les samouraïs de Toshin n'étaient pas à la porte d'à côté, rien ne prouvait que le ou les ravisseurs du gourou du raclétoïsme n'avaient pas changer de direction pour contourner le grand lac central du Yuukan avant de prendre un chemin encore inconnu.
Après une autre journée de marche, les deux hommes décidèrent de prendre, enfin une bonne nuit de repos. Cela faisait plus de deux jours qu'ils couraient presque sans repos et comme les effluves makayavéliques allaient toujours vers le nord, ils s'attendaient désormais à devoir rentrer en plein territoire samouraï. Et il valait mieux pour eux d'être en pleine forme "cas où". Après une bonne nuit de repos le duo reprit la route et ils commencèrent à quitter la pleine nature pour rencontrer les premiers villages depuis plus de deux jours. Ils virent alors que Makaya Korove était bien passé par là: enfants traumatisés, jeunes hommes marchant en canard, maisons détruites...et puis les affiches décrivant un "énergumène à la peau basané et à la touffe énorme" comme dangereux suffisaient en soi pour dire que, oui, il n' y avait aucun doute, l'autre cinglé était passé par là.

A partir de ce moment, le travail des deux shinobis fut profondément facilité, ils n'avaient qu'à suivre les rumeurs de destructions et de morts pour suivre la piste du Mak'. Et quand les habitants se faisaient quelque peu réticents à livrer des informations à deux inconnus, le bandeau de Gensou, qu'il avait refusait de rayer, de Chihousou suffisait à découdre les langues. Après tout, quoi de plus normal que deux shinobis à la poursuite d'un criminel, ça faisait parti de leurs habilitations, non? Enfin bref, ils continuèrent ainsi jusqu'à ce qu'un bouseux leur indique qu'il avait entendu parlait de deux hommes, dont l'un correspondait à la description du Korove, qui s'étaient fait capturer par les samouraïs. Ils en profitèrent au passage pour demander à quoi ressembler l'autre personne qui accompagnait Makaya. Ce fut Takeshi qui réagit à la description.


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Message par Chihousou 22/12/2009, 21:33

_C'est le mec que j'ai combattu à Nobeoka...
_Un mahousard donc? Mais qu'est-ce qu'il fout? Pourquoi il est pas allé vers Mahou?
_J'en sais rien, et puis on s'en fout. On doit ramener Makaya à Arasu alors faut qu'on le sorte de là
, exhorta Takeshi en tapant sa paume de son poing.
_Non! Notre ordre de mission est de s'assurer que les autres villages n'apprennent rien sur Arasu. Les samouraïs vont surement le torturer pour le plaisir puis le tuer donc y a pas de soucis, tenta d'expliquer calmement Chihousou.
_Les dirigeants d'Arasu espèrent revoir Makaya vivant. Et puis s'il parle d'Arasu aux samouraïs, il est possible que ceux-ci revende l'info aux villages shinobis. Après tout une nouvelle guerre ninja ne serait sans doute pas pour les déranger.
_...et merde. T'as pas tort. Mais il n'empêche que je vois pas comment on peut le sortir de là. On est deux et y a toute une forteresse et ça fait au moins une journée qu'ils ont été capturé, si ça se trouve ils sont déjà morts.


La discussion dura encore quelque temps. D'un côté, un Chihousou prudent qui n'avait absolument aucune envie de se rapprocher de la forteresse samouraï et de l'autre un Takeshi en mode "sauvons le gourou" absolument pas raisonnable. Ce ut ce dernier qui réussit à convaincre l'autre de se rapprocher de la forteresse, au moins pour voir si le Korove était encore vivant. Après les deux jours et quelques heures où ils avaient foncé à toute allure pour rattraper leur retard sur les fuyards, rejoindre le camp de samouraï fut une marche plus prudente, aucun des deux shinobis ne souhaitant rencontrer les dits samouraïs et à la fin de la journée, ils eurent la forteresse en point de mire.
Aucun des deux jeunes hommes n'avaient vu la fameuse forteresse des samouraïs Toshin et y avait pas à dire: à côté les villages shinobis ressemblaient à un simple regroupement de tentes. Ils ne faisait aucun doute que la place forte n'était pas prenable par la force et qu'elle pourrait sans aucun doute résister à l'assaut de plusieurs milliers de shinobis...et ils voulaient pénétrer dedans à deux. Ils n'avaient aucune preuve pour savoir si oui ou non Makaya était vivant et devaient le savoir. La nuit tombait lentement sur la plaine et la froidure de l'hiver commençait à frapper les deux shinobis alors qu'ils essayaient de trouver un plan pour faire face aux centaines, voir milliers, de samouraïs présents. Mais, alors qu'ils allaient abandonner l'idée d'entrer dans le campement, un nombre important de samouraïs à cheval fit son retour, le chef de file sembla discuter un long moment avec un autre samouraïs qui se tenait devant la herse de la forteresse, celle-ci s'ouvrit et, quelques minutes plus tard, un autre contingent de samouraïs à cheval sortit et se dirigea vers l'est.
C'était l'occasion, les samouraïs semblaient être inquiets à propos de quelques chose et fouillaient les environs et d'ici quelques heures, le groupe qui venait de rentrer serait inapte au combat alors que celui qui venait de partir serait trop loin pour revenir en vitesse. Si les deux hommes voulaient pénétrer à l'intérieur alors ils devraient le faire dans deux heures environs. Il ferait froid, il ferait nuit et le nombre de samouraïs capables serait alors au minimum. Chihousou expose à son comparse le plan qui venait de germer dans son esprit et même si Takeshi semblait plus que sceptique, au fur et à mesure des explications, ses yeux s'ébahirent devant la folie et le génie qui transparaissait à travers les paroles du Masaka. Quelques réglages plus tard, les deux hommes se mirent finalement d'accord sur l'exécution du plan.

Deux heures plus tard, le grand blond invoqua Kae, il accrocha de nombreuses cordes à l'animal auxquelles il attacha des bouts de bois sur lesquels il avait disposait quelques notes explosives de faibles puissances. Quelques instants après, le tigre fonçait en direction du campement endormi et lorsqu'il arriva au niveau des premières tentes, les notes explosives explosèrent, ne touchant pas l'invocation mais lançant un début d'incendie qui se propageait grâce aux branches qui s'enflammaient au bout des cordes que tirait Kaerizaki. Le feu se répandit très vite et un début de panique envahit le campement. Les deux shinobis profitèrent de la confusion pour se rejoindre la forteresse par le côté opposé à l'incendie et lorsqu'il considéra le feu suffisamment développé, le grand blond révoqua son animal avant qu'un samouraï ne puisse le transpercer de son arme. Environ trois cent mètre séparaient le duo du camp en feu, devant s'élevait le mur de pierre qui d'en bas semblait interminable. Aucun des deux ne savaient grand chose sur les samouraïs mais les ouïe dires expliquaient que les murs des forteresses-monastères pouvaient donner l'alerte lorsque du chakra était utilisé contre eux. Ne sachant si c'était la vérité ou non, le duo préféra la précaution et décida de faire la grimpette de la dizaine de mètre à l'ancienne: à mains nues et sans chakra. Pour se faire, leur ascension ne commença pas stupidement au milieu d'un des quatre murs mais sur l'un des coins arrondis de l'immense forteresse afin d'être moins en vue. Le coin avait été particulièrement bien choisi puisque dans l'ombre de la lune et ce quelque serait l'heure et l'avancement de la nuit. De plus l'incendie et l'agitation à l'autre bout du campement offrait, en plus d'une distraction visuelle non négligeable, une fond sonore capable de cacher les bruits des deux shinobis.
La montée fut extrêmement difficile sans chakra, les parois étaient glissantes en raison de l'humidité, la forteresse était fort bien construite et seul le temps avait créé les aspérités de la pierre qui permettaient au duo de grimper. Les dis mètres se transformèrent ainsi en près d'une demi-heure de grimpette et, si l'incendie était encore actif lorsqu'ils arrivèrent au sommet, le feu serait éteint et l'agitation calmée lorsqu'ils devraient s'enfuir.

Takeshi ouvrait la voie, et alors qu'il allait passer le rebord du mur, il se retrouva à regarder dans le blanc des yeux un samouraï apparemment tout aussi surpris que lui. Plus prompt à réagir, le shinobi lâcha les prises qu'il avait pour se saisir du cou du soldat et pesa dessus de tout son poids. Grâce à cela la tête de son opposant frappa violemment la pierre et l'assomma sur le coup. Quelques instants plus tard, les deux araséen étaient au sommet et, après que Chihousou ait appliqué un filtre sonore sur le corps du samouraï, ils balancèrent celui-ci par dessus le mur, sans avoir oublié de lui retirer son armure avant. Ils cachèrent l'armure dans un coin et reprirent leur chemin sur la corniche. Sous leur pied s'étendait la place centrale de la forteresse samouraï avec, en son centre, l'immense château-monastère où logeait une bonne partie des samouraïs. En raison de l'incendie, la herse était ouverte, ce qui permettait aux deux hommes de voir l'avancement de l'opération pompier des élèves du bushido. La première sentinelle visible se trouvait à la moitié du mur, c'est à dire à environ cinquante mètre de là où ils étaient, et celle-ci ne semblait pas avoir entendu le court affrontement entre le Masumane et son collègue. Le grand blond créa un bushin auquel il appliqua un filtre visuel le faisant ressemblait à un samouraï pour quiconque le verrait à plus de quelques mètres et ce afin de s'assurer que personne ne remarquerait l'absence de la sentinelle qu'ils venaient d'éliminer avant quelques heures. Face à eux, un escalier en colimaçon donnait sur la cour et les deux hommes l'empruntèrent. En bas, ils découvrirent que deux baraquements l'entouraient, au travers des meurtrières qui servaient de fenêtres ils purent s'assurer qu'aucune âme n'y vivait à l'heure actuelle. Il ne faisaient aucun doute que les hommes qui devaient habituellement l'habiter devait avoir été les premier à être réquisitionner pour éteindre l'incendie.

Seulement une dizaine de mètres séparaient le duo du bâtiment central et même si le Masaka pouvait les rendre tout deux invisibles, ils n'avaient aucune idée d'où pouvait se trouver les geôles. C'est alors que Takeshi rappela au son compère d'utiliser son odorat pour pister l'odeur de Makaya. Se concentrant de nouveau sur son nez, Chihousou retrouva rapidement les effluves, désormais familières, du gourou du raclétoïsme. Le parcours odorant les conduisit à faire le tour du bâtiment pour se retrouver face à un soupirail, pas plus grand d'une grosse miche de pain, que n'importe qui pouvait voir depuis n'importe quel point de la cour centrale, ou presque. Bref, ils n'avaient aucune marge de manœuvre et la luminosité, qui redevenait peu à peu celle qu'elle devait être la nuit, indiquait que les blindés avait quasiment finit d'étouffer le feu à l'extérieur. Ce qui ne laissait pas au duo plus de quelques minutes pour agir. Une fois n'est pas coutume, l'ancien chikaratte eu un nouvel éclair de génie et, à l'aide d'un yugiri, se rendit à l'autre bout de la cour et y plaça une note explosive qui, une fois qu'il fut retourné là où il était précédemment, eu l'effet escompté et plus encore. Sans le savoir, Takeshi avait placé la sus-nommée note contre l'écurie de la forteresse, l'explosion libéra donc tous les chevaux, ou presque, qui se mirent alors à ruer dans tous les sens et mettant une panique monstre au sein des samouraïs. Enfin, panique monstre pour des samouraïs, c'est à dire pas grand chose comparé à ce que cela aurait été au milieu d'un village de civil.
Profitant de l'agitation présente dans le camp, Takeshi utilisa son Keikangan qu'il plaça à l'intérieur du soupirail pour essayer de voir à l'intérieur si Makaya y était.

_Putain Chi', j'y vois rien là dedans. T'es sûr que Mak' est là dedans?
_Je sais pas, l'odeur est un pu moins forte que ce qu'elle devrait être mais elle s'arrête là. Ou plutôt y a une légère odeur qui va à l'extérieur du camp mais comme on l'a pas vu dehors...
_Ok, ok, mais tu peux m'aider pour la luminosité.


L'ancien gensouard acquiesça et, à l'aide d'un genjutsu, créa une lumière de faible intensité qui éclaira les cellules à la surprise des prisonniers...et des gardes.

_Merde! On avait pas pensé aux gardes, s'exclama alors Takeshi.

Les deux araséens annulèrent simultanément leurs techniques alors qu'ils entendaient le gardien de la prison sonnait l'alerte. Dans le même temps une sentinelle lança un cri pour prévenir les autres de la disparition de l'un des leurs. Les samouraïs qui s'occupaient alors de l'incendie et des chevaux laissèrent tout en plan pour tenter de retrouver les intrus. Les deux shinobis utilisèrent alors leur chakra sans vergogne et allèrent en direction des écuries à tout allure. Ils récupérèrent deux des seuls chevaux qui n'avaient pas étaient détachés après l'explosion et foncèrent vers la sortie. Chihousou appliqua, sans espoir et sans succès, un genjutsu pour les faire ressembler à des samouraïs mais, se dirigeant dans la direction opposé de tous les autres soldats, peu d'ennemis furent bernés par la manœuvre.
Les deux shinobis durent alors mettre tout en œuvre pour espérer se sortir de ce merdier. Takeshi envoya de nombreux éclairs, profitant de la confusion pour blesser le plus grand nombre d'adversaires possibles alors que de son côté, le Masaka commença par quelques bulles explosives pour leur ouvrir la voie avant de continuer par des genjutsus d'explosions lumineuses afin d'aveugler leurs poursuivants. Lorsqu'ils passèrent la herse, l'ancien gensouard sentit une lame s'enfonçait dans sa cuisse, lui arrachant un cri de douleur, il appliqua alors un genjutsu sur lui même, inhibant les sensations de sa jambe pour ne plus sentir qu'un léger picotement plus désagréable que réellement douloureux. A ses côté, son compère araséen avait sortit son sabre géant et tailladait dans tous les sens, faisant reculer les moins courageux, peu nombreux il faut avouer, parmi les samouraïs. Se servant d'une grande partie de ce qui lui restait de chakra, Chihousou lança le plus gros genjutsu visuel qu'il eu jamais lancé. Malaxant son chakra, il s'efforça de ne pas sentir la flèche qui venait de lui transperçait l'épaule, et après quelques secondes de préparation, alors que les deux hommes arrivaient à la lisière du campement précédemment incendié, un énorme rugissement raisonna dans un rayon de plusieurs centaines de mètres. En effet, à la lisière de la foret un gigantesque dragon noir apparut. De plus de six mètres de haut avec des ailes d'une envergure de près de quinze mètres, celui-ci s'éleva dans les airs en lançant du feu sur une bonne vingtaine de mètre éclairant la totalité de la forteresse. Le jounin était fier de son genjutsu, il sentait presque la chaleur qu'il créait de là où il était. Ce genjutsu fut plus efficace que sa précédente tentative, une bonne partie des samouraïs délaissant la poursuite pour faire face au lézard quelques secondes avant que celui-ci ne disparaisse dans un éclair aveuglant. Quelques secondes qui suffirent au duo pour prendre un peu d'avance sur leurs poursuivants, leur permettant d'entrer dans la forêt avec un petite dizaine de mètres d'avance. Et lorsque les premières branches basses apparurent, les deux shinobis abandonnèrent leurs montures pour sauter dans les arbres et essayer de rejoindre la cime de ceux-ci.
La douleur dans son épaule et dans sa jambe donnaient la nausée au Masaka et chaque mouvement lui demandait un effort tel qu'il avait l'impression que ses muscles allaient se déchirer. A ses côté il vit que Takeshi était dans un état à peine meilleur que lui, alors qu'il entendait les samouraïs passaient quelques mètres plus bas, il remarqua que son comparse avait l'arcade en sang et que son bras droit pendait lamentablement au bout de son épaule. Puisant dans ses dernières forces, Chihousou lança un dernier genjutsu de dissimulation, pour rendre les deux hommes invisibles aux de ceux qui auraient l'idée de regarder en l'air, et le maintenant durant presque une heure avant de sombrer dans l'inconscience appuyé sur deux solides branches aussi larges que lui.

Lorsqu'il se réveilla, il faisait toujours nuit mais il n'était plus dans les arbres, il ressentait la présence d'un feu non loin de lui ainsi qu'une présence humaine. Il sentait aussi un bandage qui lui serrait la cuisse gauche ainsi qu'un autre autour de son épaule droite. De l'herbe haute lui chatouillait l'oreille et il entendit une chouette hululer, il ne semblait pas y avoir de danger. Il se décida finalement à se relever sur son coude et à se tourner vers la seule source de lumière et de chaleur, il vit alors Takeshi assit face à un feu, son visage montrait toute la fatigue qui frappé le jeune homme, sa tête était bandée par un tissu imprégné de sang.

_Enfin réveillé? T'as dormi toute la journée, lui lança l'ancien chikaratte.
_Je suppose qu'on a réussit à s'enfuir puisqu'on est libre, répondit Chihousou d'une voix faible et éraillée.
_Ouais, je t'ai porté toute la journée d'hier, là il est un peu plus de minuit et on est à environ soixante dix kilomètres à l'est du camp samouraï.
_Ok...on rentre pas à Arasu?
_Non, j'ai réfléchi, on a pas trouvé Makaya mais rien ne nous dit qu'il est mort. S'il avait été tué je pense que les samouraïs auraient exposés sont corps à la vue de tous, en exemple.
_C'est possible, et puis, les samouraïs semblaient chercher quelques chose ou quelqu'un. Il a peut être réussit à s'enfuir. Mais ça change pas grand chose, on sait toujours pas où il peut être allé.
_J'ai aussi réfléchit à ça. A Nobeoka, le Mak' m'avait parlé d'un marchand à Heiki avec qui il était en affaire et qui avait une reconnaissance de dettes, avec un taux d'intérêt énorme au passage, envers lui. Et comme avant de se faire chopper par les samouraïs, il se dirigeait vers le nord...
_Ouais...c'est mince comme piste mais on a que ça, alors dès demain: direction Heiki.
_Ok...
_...
_...
_...Au fait, ça va ton bras? J'ai vu qu'il pendait comme une merde avant.
_Ça peut aller, juste un violent coup, la lame du sabre à tranché dans le muscle. Ça fait un mal de chien mais ça peut aller.
_Comme on sait pas par où est passé Makaya pour se rendre à Heiki, j'avais pensé passer par un village de pêcheur au nord de Gensou. J'ai un "ami" là bas qui pourra nous fournir des cartes et l'équipement nécessaire pour passer le Mt Fuji.
_Ça nous fera faire un sacré détour quand même
, objecta alors Takeshi, et si on va droit vers le nord on retrouvera peut être la trace de Makaya.
_Peut être mais de toute façon, le seul endroit où peut se trouver son marchand c'est soit à Kamino, soit au Royaume Borgsen, ce qui est directement au nord de Gensou. Alors plutôt que de les poursuivre on va tenter d'arriver avant eux.
_Mouais, ça se tient ton truc.
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Message par Chihousou 22/12/2009, 21:34

Le reste de la nuit passa tranquillement entre les tours de garde de chacun et ils reprirent leur chemin le lendemain de bonne heure. Ne sachant pas combien de retard ils avaient sur les deux fuyards, ils décidèrent de forcer quelque peu l'allure malgré leurs blessures respectives. Ainsi, arrivés à un village, ils eurent la bonne idée de faire l'acquisition de deux dodos géants qui, bien que vieillissants, leur permettraient d'avancer à bonne allure sans trop faire forcer leurs organismes fatigués. Le fait est qu'au soir du quatrième jour à dos de dodo, le duo arriva au village côtier de Gokoyama à un peu moins d'une journée à pied du Mont Fuji, dont on pouvait d'ailleurs voir les sommets enneigés. Cela faisait près de deux ans que Chihousou avait quitté ce village en laissant Maiya aux bon soins d'Abe Hiroshige, il commença alors à se demander comment aller la jeune femme et le vieil homme. Il aurait préféré revenir ici seul mais il savait qu'au fond, il ne serait jamais revenu sans une bonne excuse et ce n'est pas tous les jours qu'il allait devoir se dirigeait vers Heiki.
Le duo arriva à la petite maison construise sur pilotis, rien avait changé depuis le dernier passage du Masaka, tout semblait aussi calme que dans ses souvenirs, les clapotis de la mers offraient une douce mélodie qui contrastait avec le bruit sourd des pas des deux hommes dans la neige. L'ancien gensouard demanda à Takeshi de rester dehors tandis qu'il entrait dans la petite maisonnette. Comme lorsqu'il était venu la première fois, un nuage de fumée odorante l'accueillit au moment où il ouvrit la porte, comme à l'époque il fut accueillit par la voix faible et quelque peu chevrotante de l'ancien jounin de Gensou.


_Oh, oh! Chihousou, ça faisait longtemps.
_Je suis content que vous soyez encore en vie vieil homme
, déclara respectueusement Chihousou en s'asseyant en face d'Abe. Comment allez-vous?
_Ça pourrait être pire, mes poumons me font souffrir le martyre, je deviens peu à peu aveugle et crache des litres de sang mais sinon ça va
, répondit le vieil homme en lançant un sourire édenté. Ton amie m'aide beaucoup, elle s'occupe presque de tout ici.
_Comment va-t-elle?
S'enquit le jeune homme d'un ton plus intéressé et inquiet qu'il ne l'aurait voulu.
_Mieux. Elle n'a plus de séquelles physiques mais psychologiquement...
_Elle est toujours prostrée?
_Non, elle s'ouvre lentement au monde. Les hommes en général lui font toujours peur et elle ne parle que très peu mais il lui arrive de sourire.
_Tant mieux
, dit Chihousou dans un souffle alors qu'un léger sourire apparaissait sur son visage. J'aurais besoin de cartes du Mt Fuji et d'équipements pour le traverser si ça ne vous dérange pas.
_Bien sur que non ça ne me dérange pas gamin. Tu es sur la piste de ton frère?
_Pas cette fois, je...


Un cri de terreur provenant de l'extérieur le coupa au milieu de sa phrase et les deux hommes allèrent dehors pour voir Maiya face à Takeshi, elle avait laissé tomber un panier contenant divers aliments et était assise contre un mur criant de peur et agitant les bras pour repousser le shinobi qui paraissait décontenancé par l'attitude de la jeune femme. Lorsque celle-ci aperçut Abe, elle courut se réfugier derrière la silhouette frêle du malade et remarqua enfin la présence de Chihousou. Elle sembla alors comme paralysée et tandis qu'elle le regardait les sentiments semblaient se battre pour s'exprimer sur son visage: terreur, surprise, curiosité...
Le jeune homme tendit alors la main vers son visage ce qui finit de la terroriser et elle courut se réfugier à l'intérieur de la maison. L'araséen resta un moment interdit, figé dans cette position avant de se reprendre et de retrouver son attitude impassible.


_Elle n'est pas encore guéri, je suis désolé Chihousou...
_Ce n'est pas votre faute vieil homme.
_Je vais te chercher ce que tu as demandé
, dit Abe en rentrant dans la maisonnette.
_Whoa! Elle est jolie mais elle est vraiment barge cette nana, s'exclama alors Takeshi.

Un kunai érafla la joue de l'ancien chikaratte et Chihousou le regardait avec des yeux emplis de haine alors que sa bouche lui disait de la fermer. Surpris, Takeshi leva les bras d'incompréhension et alla se rasseoir sur la selle de son dodo. Abe sortit alors de la maison avec dans ses mains un gros sac d'où dépassait de nombreuses fourrures et une petite boite. Le vieil homme leur expliqua qu'elle contenait quelques cartes du Mont Fuji et d'Heiki même si elles dataient toutes d'une dizaine d'années. Le Masaka remercia le malade et les deux araséens reprirent leur route. Ils lancèrent leurs montures à toute allure, espérant ainsi atteindre le pied des montagnes vers minuit pour pouvoir dormir tranquillement avant de commencer l'ascension dès le petit matin. Lorsque le soleil fut totalement couché et que la lune approchait du point culminant de sa course, le duo s'arrêta et se prépara pour la nuit dans le silence. Dans un sens, Chihousou remerciait son compagnon pour ne poser aucune question sur ce qu'il avait vu même s'il sentait que celui-ci brûlait d'envie d'en savoir plus. Malgré tout, celui-ci ne put s'empêcher de retenir ses questions une fois le diner terminé.

_C'était qui cette fille? Ta copine? Demanda tranquillement Takeshi bien que craignant l'arrivée d'un nouveau kunai.
_...en quelque sorte. Pourquoi ça t'intéresse? C'est pas pour faire la conversation puisque t'es pas non plus un grand bavard et c'est parce que ça t'inquiète puisqu'on est même pas ami. Alors, pourquoi?
_Je sais pas trop. Ça m'intrigue...je suis pas le mec plus curieux du monde mais faut avouer que t'es pas le genre à avoir des "liens" avec les gens. Alors te voir réagir au quart de tour et te voir inquiet comme tu l'étais, ça m'a intrigué.
_C'est pas faux. Elle est la seule personne qui ne me sert pas à avancer et pourtant, elle est celle qui m'importe le plus, c'est bizarre, non? Tu sais, tout ces trucs comme l'amitié, l'amour, les liens du sang...je pense que c'est des conneries. Les gens créés des liens car ils en ont besoin. Ils ont besoin d'amis car ils ne peuvent pas réussir seuls et qu'ils sont faibles. Ils disent aimer et fondent une famille pour ne pas mourir seuls. Ils sont hypocrites, ils cachent leurs faiblesses et leurs échecs dans ces liens. Les gens ne se lient que par intérêt, je fais pareil mais je ne le cache pas derrière des émotions mielleuses et sans intérêts.
_T'es quand même grave comme mec.
_La ferme.


Encore une fois, une engueulade à base de noms d'oiseaux éclata mais cette fois, elle ne fut pas interrompu par le temps, l'arrivée de quatre shinobis portant fièrement les bandeaux du village de la cascade. Le premier devait approcher la vingtaine tandis que les trois autres étaient tout juste des adolescents. Surement un chuunin ou un jounin avec trois genins, pas vraiment un danger immédiat si jamais ils se présentaient comme des ennemis. Avec un regard, les deux araséens se mirent d'ailleurs d'accord sur l'attitude à adopter, ils n'avaient pas le temps de se battre inutilement et ce fut donc Chihousou qui accueillit les arrivants avec un sourire de circonstance.

_Oh! Des shinobis...messieurs et mademoiselle, si vous voulez partager notre feu.
_Je vous remercie mais nous ne partageons pas de feu avec des criminels
, s'exclama le plus vieux des quatre.
_Si vous voulez, mais je vous conseille de ne pas nous affronter. Un chuunin et trois genins n'ont aucune chance contre nous deux, déclara lentement Takeshi.
_Je suis jounin!
_Non, tu ne l'es pas
, dit alors Chihousou. Si t'étais jounin, ça aurait été plus intelligent de nous faire croire le contraire. L'effet de surprise t'aurais permit d'avoir l'un de nous plus rapidement. Au fait comment savez-vous que nous sommes des déserteurs?
_Le village a entendu parler de deux déserteurs qui foutaient la merde près du camp de samourais. Un certain Makaya Korove et Takeshi Masumane
, expliqua un jeune genin roux à lunettes.
_La ferme rouquin de mes deux, l'insulta la genin blonde à couettes.
_Candy, je t'ai déjà dit de ne pas le traiter de roux, ce n'est pas sa faute, tenta de la calmer le chuunin responsable.
_Hey, j'étais pas avec le grand gourou! Au fait gamin, c'est quoi notre description? On a une prime élevé?

Le rouquin sortit un Bingo Book de sa sacoche et après avoir feuilleté quelques pages du livre, il se mit à lire les deux descriptions:

Nom : Masumane
Prénom : Takeshi
Age : 17 ans
Rang : A
Taille : 1m82
Description physique, particularités : Cicatrice à l'œil gauche, yeux vairons.
Répertoire de combat : Déplacement instantané, Raiton et Fuuton, excelle en Ninjutsu et Taijutsu.
Crimes : Désertion, meurtre de hauts dignitaires de Chikara.
Informations : A ramener mort ou vif.
Prime : 6.600.000 ryos
Nom: Masaka
Prénom: Chihousou
Rang: B+
Taille: 1m90
Description physique, particularités: inexpressif, cicatrice en forme de griffes au niveau du cou
Répertoire de combat: excelle en genjutsu et en ninjutsu non affinitaire, explosifs en tout genre, combattant à longue distance.
Crimes: Désertion.
Informations: A ramener mort ou vif.
Prime: 5.500.000 ryos.

_J'ai une plus grosse prime que toi.
_La ferme Take.
_Ils écrivent aussi que vous êtes des adeptes du raclétoïsme, ajouta le rouquin.
_Yeah!!Trop la classe, s'exclama Takeshi.
_QUOI!!! Quelle bande d'enfoirés!! Tout ça parce que je protégeais l'autre immonde bâtard à touffe...ma vie est pourri.
_T'inquiètes pas Chi', je t'apprendrais tout ce que tu as à savoir sur le raclétoïsme et tu pourras porter fièrement l'étendard de notre culte à travers les chemins de...
_Take, arrête s'il te plait...soupira Chihousu. Bon, oublions ça. D'abord faut les séparer, tu préfère prendre le chuunin je suppose?
_Bien sur, je laisse le menu fretin aux petites primes.
_La ferme Take. Bon, je les sépare. Ninpo: Kuchiyose no jutsu!


Kae fit alors son apparition dans un nuage de fumée et fonça directement sur le groupe, séparant efficacement le chuunin de ses élèves. Takeshi fonça alors sur le sensei et, à l'aide d'un violent coup de son sabre gigantesque, l'emmena droit vers la foret, laissant ainsi Chihousou seul avec les trois genins apeurés. La terreur qu'ils avaient dans les yeux venait certes plus du tigre que de l'araséen mais celui-ci ne pouvait s'empêcher de se sentir fier en voyant la terreur qu'il instillait par sa simple présence.

_Bon les jeunes, on prend son temps et je vous laisse espérer que votre sensei revienne ou bien on s'y met maintenant?
_Euh...et bien
, commença le rouquin avant d'être transpercé par les trois lames de son brassard à griffes.
_Il m'énervait cet espèce d'intello, dit Chihousou sur le ton de l'excuse alors que son bushin à côté du feu disparaissait.

Cette fois, le jounin était sur que leur terreur venait de lui et ça c'était cool. Alors que la gamine allait contre attaquer en fonçant sur lui un katana à la main, kae l'intercepta et lui arracha le bras, suite à ça Chihousou l'exécuta en lui lançant un kunai qui lui traversa l'œil jusqu'au cerveau. Après cela, il s'approcha du dernier, un grand brun aux allures juvéniles et à l'acné trop visible.


_Alors gamin. Comme ça, on est cousin? Sois pas surpris, j'ai vu la marque de naissance.
_Vous allez pas me tuer alors?
_Si, bien sur. T'es de quelle famille?
_La sixième.
_La même famille que celle d'Ariora-sensei. Du coup je vais pas te défigurer et tu mourra sans souffrances et reconnaissable par tes semblables. Tu veux que je t'endorme avant?
_Non, je suis un shinobi et j'ai appris à affronter la mort en face.
_La ferme! Tu crois pas un mot de ce que tu dis et si je te disais qu'en me suppliant tu pourrais repartir vivant alors tu le ferais.
_Non, je vais affronter dignement la...
la lame qui lui transperça le cœur stoppa son flot de paroles avant qu'il n'ai finit.
_Crétin, y a pas de dignité dans la mort. Là par exemple, tes intestin et ta vessie vont se relâcher, du coup tu va te pisser et te chier dessus devant l'inconnu que je suis.

Un cri retentit à sa droite au moment où le sensei arriva, celui-ci fut horrifié au moment où ses yeux rencontrèrent les corps inanimés de ses élèves. Il n'eut le temps que de pousser un hurlement guerrier avant que l'épée de Takeshi ne le tranche en deux de bas en haut. L'ancien chikaratte saignait de nouveau à l'arcade, présentait de nombreuses entailles un peu partout et semblait plutôt fatigué.

_Pfiou! Il courait vite lui. Ça aurait pu être marrant s'il s'était battu pour de vrai au lieu d'essayer de les rejoindre. Il était doué.
_Bon, un petit dodo et on y va?
_Ok.


Le duo déplaça le feu pour éviter de dormir près des cadavres avant d'aller, enfin, se coucher. Demain, la traversée des montagnes leur saperait ce qui leur restait de force.
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Message par Jackie Takahara 31/12/2009, 17:07

« T'es le meilleur... , disait Makaya. Franchement, c'est grâce à toi qu'on a pu subsister depuis qu'on a poutré les Gensaoulards, tout en ne perdant pas notre dignité. Tu veux que j'te dise? Bah t'es le plus grand shinobi au monde, voilà! Si tu n'étais pas là, il y a bien longtemps que notre petite escapade aurait été compromise. Et puis ce plan de génie au camp des Samurais!... »


Depuis notre évasion dudit camp de guerriers, nous avions bourlingué dans les plaines du Nord du Yuukan, de village indépendant en ferme isolée, vivant de... pillages et de chasse (cette dernière plus rare), n'ayant eu recours qu'à l'aide du village de Waku, par son médecin et ses nombreuses boutiques, qui nous avaient fourni tout l'équipement nécessaire à une traversée du mont Fuji. Bien entendu, je portais tout mon énorme barda sur le dos, et le Mak' avait tout rangé dans son portail dimensionnel capillaire. Un instant j'avais hésité à lui demander de prendre mon équipement, puis je m'étais rappelé à qui je m'adressais, et surtout ce qu'il y avait dans sa touffe... Ce que je ne regrettai pas puisque j'avais pu tout charger à mon côté sur la selle d'un des bourrins que nous avions calmement négociés à un éleveur. Et heureusement que nous avions ces chevaux, car le trajet avait été raccourci de moitié en temps, soit à peu près deux jours de moins à supporter...


« Comment ça, tu restes modeste? Mais noooooooon! , reprit le Touffu. J'te jure que t'as des capacités de débrouillardise, de négoce et de diplomatie hors du commun! Et puis ces brigands que tu as d'abord flattés, puis manipulés pour aller jusqu'à leur camp et chourer toute leur nourriture pour un mois! T'es vraiment... vraiment... un surhomme! Voilà, je cherchais le mot... un surhomme!

- Bon, quand t'auras fini de te mirer dans la glace et de te flatter, tu me préviendras! »



Car, oui, nous avions entamé l'ascension du mont Fuji, et alors que la grimpette à dos de canasson n'avait commencé que depuis six heures, déjà les parties les plus basses de ses glaciers se présentaient à nous.


« Bah j'y peux rien , osa-t-il me rétorquer. Les cristaux reflètent tellement de fois mon adorable image que je ne peux rester insensible à ces représentations de moi-même!... Et puis dis-toi bien que plus nous passons de temps loin du fromage d'Heiki, plus ton espérance de vie augmente.

- Putain, mais t'as pas fini avec ça?! A quoi ça te servirait de me descendre?!

- Me venger de l'ignoble affront que tu m'as fait en venant te chercher avec cette fiotte de Sôma, Allen' de Fok, et de nombreux autres dont un tellement nase qu'il a pas réussi à battre Iarwaincapable...

- M'ouais...

- Soulager mes pulsions meurtrières et autres misanthropiques, que je ne puis plus exorciser auprès de la plèbe des autres gangs du coin depuis que tu m'as tiré de là.

- Ahein...

- Et puis on va pas repartir sur le même débat que l'autre fois. Le seul intérêt que je peux à la rigueur trouver à ta compagnie, c'est de voir comment tu vas te démerder face à la Frigide. Avec le froid d'Heiki, ça a dû parachever la transformation en glaçon de sa ch...

- TA GUEULE! »



J'avais lancé un kunai comme par réflexe, même si j'aurais du savoir ce qui allait se passer : il l'absorba dans sa touffe, avant de me dire :


« Fort bien, je récupère peu à peu ce qui est mien... Tu peux te réjouir : tu ne me dois plus que 468325 ryos pour ce que j'ai payé depuis le début de notre croisade putesquo-Heikienne. »


Je pris sur moi pour ne pas réitérer ce genre d'initiatives et pour ne pas relever la provocation du Noirissime, lui tournant le dos en maugréant avant de monter de nouveau en selle, bientôt imité par mon... acolyte. Et l'escalade reprit. Au fur et à mesure que nous augmentions en altitude, nous sentions que la température baissait, et la tombée du soir n'aidait pas... Au moins étions-nous sur le versant sud de la montagne, ce qui laissait la maigre chaleur du soleil nordique pour nous réchauffer jusqu'à la nuit. L'arrêt fut rapide, les tentes furent dressées et, fou que j'étais, j'enfilai un gros pull et me couvris de trois autres en... m'allongeant?


« Ça va pas, non? , intervint Makaya en me bottant les fesses. Tu oses me contraindre à prendre le premier tour de garde?! Hérétique! Je suis si fatigué de cette course et de cette escalade!

- On est à cheval depuis trois jours, t'aurais préféré marcher, peut-être?

- Oui, j'aurais eu moins mal au fion... Remarque, c'est sûr que tu dois être plus habitué que moi dans ce domaine, vu les traditions des autres membres de la famille.

- TES TRADITIONS, TU SAIS OU TU PEUX TE LES ENFONCER?!

- Bah justement, comme je te le disais, c'est toi l'expert...

- ET SI T'ARRÊTAIS DE DIRE DES CONNERIES, TU SERAIS MOINS FATIGUE, TU PENSES PAS?!

- Au contraire! Ça me maintient en forme!! Et ma grave blessure m'avait empêché de parler pendant plusieurs jours, donc je dois bien me rattraper...

- Ne me tente pas, je suis à deux doigts de te re-labourer le dos à coups de fouet comme nos amis Samurais pour te faire taire.

- Qu'est-ce que je disais... Tous des détraqués sexuels, ces Hyuuga! Maintenant, je sais pourquoi ta frangine était aussi frigide : t'avais du lui piquer toute sa perversion quand vous étiez dans le ventre de votre mère! »



Ce dernier mot était celui de trop. Je bondis en un éclair, envoyant ma main ouverte sur la gorge du Makaque. Si le geste le surprit un tantinet, je ne réussis pas à l'étrangler, mais le pris par le colback, tirant son immonde corps vers le sol en me hissant. Il tenta bien de me maîtriser avec ses dreads, mais ma fureur était telle que je ne lésinai pas sur le chakra dans mes membres. J'immobilisai donc l'Ignoble à terre, préparant mon « orbe de feu » dans la main gauche avant de lui présenter sous le blair.


« Ose encore une fois parler de ma famille ainsi, et je te cramerai la gueule à tel point qu'on ne reconnaîtra plus ton immonde face de salopard où que ce soit! Est-ce clair?!

- Tu sais, à Biatch Beach, c'est pas par mon visage que je suis célèbre... Et puis ooooooooh c'est pas la peine d'être si susceptible, hein! Moi, tu peux balancer tout ce que tu veux sur ma famille, je m'en tamponne le coquillard en dansant la polka.

- Rien à foutre. Si tu fermes pas ta gueule, je la crame. Et pour l'objet de ta célébrité dans ton bled paumé, je peux aussi m'en occuper.

- Un détraqué sexuel, j'vous le disais...

- PAS DANS CE SENS-LA! »



Me rendant compte que les menaces ne servaient à rien et que j'avais encore besoin de lui pour avoir un espoir de finir ce qui au départ était ma mission (et aussi parce que je n'avais pas encore le niveau pour faire le moindre mal durable à cet imbécile sans dilapider tout mon chakra), je me levai non sans lui marcher sur le service trois-pièces (« M'en fous je l'ai dopé au Kebukai! » , dixit l'Insupportable), emportai mes affaires et sortis de la tente pour aller dans la seconde. Comme nous en avions convenu, je restai éveillé, l'ouïe attentive aux bruits ambiants, pendant quelques heures, une taupe venant régulièrement vérifier que je n'étais pas endormi. A la quatrième visite d'une de mes amies, je me levai (bah oui, à la quatrième taupe il est exactement... là il était minuit) pour aller réveiller Makaille... En sortant de la tente, je faillis me prendre les pieds dans une des putain de ficelles, pestai un instant puis constatai... que le Bougre était lui aussi réveillé!


« QUOI?! T'es resté réveillé pendant tout ce temps?! , me dit-il. Pour te faire plaisir j'ai pris le premier tour de garde, je pensais que tu t'endormirais d'un juste sommeil après les ignominies que je t'ai racontées hier soir... Bon, je n'en peux vraiment plus, je vais me coucher... Tu m'en veux pas? Je prendrai le troisième et dernier tour de garde. Bonne soirée. »


Je restai sans voix... Makaya était décidément complètement imprévisible : si on m'avait dit qu'il s'excuserait à moitié et qu'il... prendrait le tour de garde sans que je lui demande?! Quelque chose clochait... Je retournai à ma tente, dubitatif, et... butai à nouveau sur ce nom de Dieu de bout de corde! Je me baissai pour le ramasser et sentis non pas la tresse habituelle mais... quelque chose d'encore plus rêche, plus solide aussi, comme parcouru d'une étincelle de vie. Nooooooon? Je tirai sur la chose d'un coup sec et entendis un grand cri ; à mon tour je m'exprimai.


« MAKAYA! ESPECE D'ENFLURE!! T'AS CRU QUE T'ALLAIS M'AVOIR COMME CA?! »


La Raclure au Racloir avait foutu un de ses dreads en plein milieu du passage pour être réveillé quand je sortirais de ma tente, et mis au point cet immonde stratagème pour ne pas prendre sa garde! Mais comme il avait sans doute un peu la tête dans le pâté en cette heure tardive, il n'avait pas rétracté son tentacule capillaire, fort heureusement... Après un houleux échange d'injures en tout genre (enfin surtout de mon côté vu que l'Energumène n'était pas très vif), je lui hurlai que j'allais pioncer, que j'en avais rien à foutre si un ours le bouffait, que ce serait au contraire un bon débarras et que je plaignais déjà la bête de l'indigestion et des insultes qu'elle se recevrait en dévorant l'Exécrable... Je revins dans ma tente, butant une nouvelle fois sur cette saloperie de dread (et injuriant une nouvelle fois Makaya) et m'emmitouflai dans mes chauds vêtements avant de tenter de m'endormir... ce que je ne réussis qu'après de pénibles instants où Makaya imita à plusieurs reprises (et de manière maladroite) un ours.

Le lendemain matin, je me réveillai grelottant, quasiment à poil! Il ne me restait plus que mon kimono (et mes dessous quand même...). Je me dressai sur mon derche d'un bond, cherchant mes pulls, mon bonnet, mon écharpe et toutes ces merveilles qui m'avaient permis de passer une bonne nuit au chaud. Un mouvement dehors attira mon attention... La silhouette visible au travers de la toile de tente était reconnaissable entre mille.


« Makaya, espèce d... »


Je passe sur le contenu de cette scène, qui risquerait de lasser tout le monde. Toujours est-il qu'aujourd'hui encore, je n'ai récupéré de tout cela qu'une couverture et un gilet. Je me préparai au départ en maugréant, sellant rapidement mon cheval (qui, lui, était resté bien couvert) et chargeant mon équipement. Je n'attendis même pas de savoir si le Mesquin était prêt : j'éperonnai Roger (le nom que j'avais donné au brave animal) et fus rapidement suivi par Mak'. Notre ascension continua, pendant deux jours qui furent les plus longs de mon existence ; j'étais pris entre un compagnon de voyage des plus difficiles à supporter et un temps des plus exécrables : le vent du Sud venait se briser contre la montagne, ne nous laissant aucun répit, et peu à peu les nuages qu'il portait ne nous accordèrent plus que de la neige. Le seul moment agréable fut lorsqu'une grande éclaircie nous avait laissé entrevoir la plaine en contrebas, nous montrant l'étendue de ce que nous avions parcouru : on pouvait voir, bien plus petit que ce qu'il n'était, l'immense désert de Chikara, réduit à la taille d'un bac à sable. Un nuage vint rapidement rompre cette superbe vue, et nous reprîmes la route. Le soir, après notre dîner et celui des chevaux, nous nous rendîmes compte que le col que nous voulions passer était tout proche, et que le chemin de montagne s'interromprait sans aucun doute sous peu, et que la neige serait trop épaisse (et le chemin peut-être trop étroit ou trop bas de plafond) pour emmener nos montures. Il fallait donc les abandonner ici, et Makaya eut une proposition qui...


« LES BOUFFER?! , répondis-je avec mesure. MAIS CA VA PAS, LA TETE?!

- Bah quoi? Tu vas me dire que t'as jamais mangé de cheval, p'tèt? Et puis franchement la viande séchée et les fruits secs... Je commence à en avoir ma claque. Heureusement que j'ai du fromage en réserve dans mes cheveux sinon j'aurais pété un câble depuis longtemps.

- Mais... Ça fait des semaines qu'ils nous accompagnent tranquillement, qu'on les force à bouffer du vieux fourrage (et encore, un soir sur deux!) et à se geler les c...

- A ce propos, c'est vrai que je commence à vraiment me geler le Makaya Split.

- Le Mak... C'est quoi, ça, encore?

- Bah tu vois ce que c'est, le Banana Split? Une banane avec de la glace à la vanille, le tout recouvert de chocolat fondu... Bah là c'est pareil, une banane noire et deux bou...

- Merci j'ai compris.

- Bon, c'est sûr, les boules c'est pas vraiment de la glace... Quoique, vu la température qu'il fait, ça va pas tarder à en devenir... Mais de la glace au café, pas à la vanille, vu la couleur.

- J'ai compris, j'ai dit.

- T'as aussi la crème chantilly qui est différente, encore que certaines de mes filles arrivaient à...

- J'AI COMPRIS! ON S'EN BALANCE DE TON SPLIT! […] Bon, bref, de toute façon on va pas les tuer, ça nous foutrait plein de sang sur les mains : toi celui des chevaux, et moi le tien... Donc on les laisse retourner en bas, et on charge sur notre dos ce qui reste de victuailles et de fringues. »



Après un houleux débat où j'eus bien du mal à convaincre le Mak' qu'un cheval, ça galopait vachement moins bien quand on en avait découpé un steak, les selles furent finalement ôtées, ainsi que les brides, et les espèces d'ongulés qui nous avaient accompagnés furent libres de redescendre, ce dont ils ne se firent pas prier. Je déposai mon paquetage pour bonne partie sous ma tente, et Makaya rangea le sien dans ses cheveux, puis ce fut le signal du sommeil. La nuit se passa relativement sans encombre, puisque je me réveillai avant le Touffu, lui lattant les côtes au passage avant de charger mon énorme barda sur mes épaules de rêve. L'ascension reprit rapidement, et au bout de deux heures, nous passâmes ce col au nom d'un illustre alpiniste ninja que j'ai déjà oublié... Espérant avoir une belle vue sur le grand pays d'Heiki, je plissai les yeux à cause de la lumière dans notre dos... Pour me retrouver face à un épais brouillard. Et oui, forcément, comme le vent du Sud était arrêté par les montagnes, au Nord, le brouillard s'accumulait et n'était que rarement dissipé, surtout vu la température qu'il faisait... Déçu, je commençai une descente qui était tantôt trop raide à mon goût, tantôt pas assez.

Nous suivîmes tous deux un long chemin qui serpentait le long de l'ubac. Au moins, la forte lumière due à l'altitude ne nous imposait plus son ignoble présence, puisque la roche arrêtait, en plus du vent, les rayons solaires. Cela signifiait aussi que, même sans vent, l'environnement n'était pas moins froid qu'à l'ascension, il l'était même encore plus! A tel point que je dus menacer Makaya de lui jeter du cassoulet sur la tronche pour qu'il me rende tous les pulls qu'il m'avait « repris en juste remboursement de la gigantesque dette » qui était maintenant la mienne pour me couvrir. J'en vins même à me chauffer en créant une orbe de feu dans chacune de mes mains, tant le froid était intense. Finalement, le soleil, ça avait du bon... La descente dura encore moins longtemps que la montée, puisque, vu le climat, nous n'osions pas nous endormir trop longtemps, de peur de ne pas se réveiller... A la fin du deuxième jour, le brouillard devint moins dense, et je pus voir, deux cents mètres en contrebas, que le sol devenait... brusquement plan, sur plusieurs dizaines de mètres. Comme nous avions trop parcouru pour que ce soit un simple plateau, ce ne pouvait être que le but de notre voyage. Et puis... la luminosité avait brusquement grimpé, ce qui me rappelait ce que j'avais entendu à Waku, juste avant notre départ de Yuukan : juste derrière le mont Fuji se dressait une grande plaine recouverte de neige et de glace, tellement pures que le soleil se réverbérait à leur surface et obligeait de plisser les yeux pour ne pas être éblouis. Nous avions d'ailleurs pris chacun une paire de lunettes de soleil en prévision.


« Makaya, tu vas pouvoir te mettre tes binocles de soleil sur la face, on approche du sol.

- Vrai? Alors je vais faire quelque chose que j'attendais depuis un bail...

- Ah oui?

- REECOM KIIIIIIIIIIIIICK!! »


Tout occupé que j'étais à chercher mes lunettes dans tout mon fouillis, je ne remarquai pas à temps, et me mangeai le genou du Black en pleine poire. Je basculai dans le vide, roulant sur la neige en échappant par miracle aux quelques conifères qui trônaient dans le coin. Je ne réussis à m'arrêter qu'involontairement, lorsqu'un grand tas de neige non encore prise se présenta à moi. Ma course s'arrêta en un petit bruit étouffé, et j'attendis quelques instants avant de me tâter. Miracle : j'avais dévalé les deux centaines de mètres qui nous restaient à parcourir sur les fesses, le dos, les épaules (et la tête, alouette!) et je n'avais rien de cassé, tout au plus quelques ecchymoses! Je me dressai sur le séant juste à temps pour voir une grosse projection de neige m'arriver dans la figure (encore endolorie par le coup du Touffu), et ma vision ensuite fut... surprenante. Le Makelmac' se tenait dressé, fier (enfin comme d'habitude), debout sur ce que je reconnaissais comme sa spatule en bois géante, Shiroigoroshi. Il avait un grand sourire aux lèvres, et avait déjà passé ses lunettes teintées.


« Yeah mon fuzzy! Super idée d'être venu par ici, finalement! Tu vois, j'ai descendu la pente sur ma Shiroigoroshi bien-aimée, et c'était bien fun! En plus ça m'a donné une idée de commerce quand je reviendrai dans les montagnes blanches : louer des planches comme ça pour que les gens puissent dévaler la montagne à fond! Et en plus quand ils arriveront en bas, ils auront : pour se restaurer un restau à raclette ou une pizzeria, et le soir pour se réchauffer mes putes! C'est un concept grandiose, je suis sûr que ça va faire un cartMWOOF! »


Ce MWOOF était dû à la grosse boule de neige que je lui avais envoyé dans la bouche, avec une précision et une vélocité dont je n'étais pas peu fier. Je me relevai rapidement, mis à mon tour mes lunettes et jetai un regard vers le Nord. Une grande plaine s'étendait à perte de vue, uniformément blanche, seuls quelques bâtisses étant visibles au lointain.


« Et maintenant, où va-t-on? , demandai-je.

- Bah je sais pas... Elle est allée où, ta sœur?

- Mais... Mais c'est toi qui lui as parlé en dernier!

- Bah j'en sais rien, moi!... Sinon au pire, on peut toujours chasser ; peut-être qu'on trouvera une buse et elle nous dira... »



Et c'était reparti pour une course-poursuite, cette fois à travers la plaine gelée d'Heiki.
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Message par Kentaro 24/1/2010, 14:11

« Alors ? Tu vois quelque chose ? Demanda Sendo.
_ Nan, rien, répondit Kentaro.
_ Ah ben ça vaut bien le coup d’amplifier sa vision, dis donc ! Fit remarquer Hiruma.
_ Mais non, j’voulais dire que je ne vois personne, quoi ! Répliqua le médecin.
_ Ah ? Fallait le dire, alors, rétorqua le sabreur.
_ J’ai dit que je ne voyais rien ! S’énerva Kentaro.
_ Ouais, mais c’était pas clair, non plus… » Soutînt Vaximus.

Planqué derrière le sommet d’une colline, les quatre genins observaient avec attention le petit village en contrebas. Aucune fumée ne sortait des cheminées, personne dans les rues, pas une lumière… Le village semblait bel et bien désert.

Alors que le petit groupe reculait discrètement, un mouvement sur leur gauche les fit se mettre en garde. Ils se détendirent en reconnaissant Hibari, le senseï de l’équipe. Ce dernier les avait laissés, le temps pour lui de faire le tour du village pour tenter de repérer quoi que ce soit.

« Alors ? S’enquit Kentaro.
_ Je n’ai pas repéré âme qui vive. Pas de mouvement, rien. C’est étrange, c’est comme si les villageois étaient partis.
_ Z’en ont peut-être eu marre des bandits ? Proposa Vaximus.
_ Peut-être. Ou peut-être pas : s’ils se terrent dans leurs caves, on ne les repérera pas d’ici.
_ Pourquoi feraient-ils ça ? Demanda Kentaro.
_ Parce que s’ils font croire que le village est abandonné, les bandits iront voir ailleurs. En s’enterrant une dizaine de jours, deux semaines, rien ne trahira leur présence.
_ ‘faut être dingue pour faire ça, grommela Sendo.
_ Quand on a pas la force, on doit ruser, expliqua le junin. L’autre option, c’est que les villageois se soient effectivement exilés. Ça arrive. Et enfin, il est possible qu’ils soient morts.
_ Tous ? S’étonna Hiruma.
_ C’est possible : si l’autre équipe de shinobi s’est faite décimée, il est possible que le ou les responsables s’en soient aussi pris au village.
_ On verrait des traces de luttes, non ? Fit remarquer Sendo.
_ Peut-être que oui… Et peut-être que non : s’ils ont été victime d’une maladie virulente, ou d’un empoisonnement. Et il existe des jutsus qui tuent sans laisser de traces, expliqua le Junin. Dans un premier temps, on va pénétrer dans ce village et se rendre sur la place principale : on devrait pouvoir collecter quelques indices en chemin. Sendo, Hiruma, Kentaro, vous passez devant. Soyez aux aguets, un piège est toujours possible. Vaximus et moi vous suivront en couverture. »

Les genins acquiescèrent et se mirent en branle, descendant lentement le versant opposé de la colline.

« Hé, Kentaro, chuchota Hiruma.
_ Ouais ?
_ Si c’est une maladie… On le saura comment ?
_ Si tu développes des symptômes, il sera bien temps de se poser des questions.
_ Quel genre de symptôme ? S’enquit Sendo.
_ J’en sais rien moi. Ça dépend des maladies…
_ Migraine ? Douleur articulaire ? Courbature ?
_ Nan, ça, ce sont les séquelles de ton combat.
_ Ah bon, tu me rassures.
_ De toute façon, il faut des heures pour tomber malade.
_ Et si c’est un poison ? Demanda Hiruma.
_ Hiruma, t’es hypocondriaque ?
_ Non, pourquoi ?
_ Alors arrête d’y penser.
_ Ok… Mais si on trouve un cadavre, c’est toi qui t’en approche.
_ Hein ? Et pourquoi moi !?
_ Ben… T’es médecin.
_ Ah oui, merde… »

Le trio arriva à la lisière du village. Des bicoques en bois, des fondations aux toits, troués par quelques fenêtres cachées par d’épaisses tentures. Il n’y avait toujours aucun mouvement, ni rien qui indiqua une présence humaine.
Le petit groupe s’enfonça plus en avant dans la bourgade, jusqu’à arriver sur la place centrale. Quelques secondes plus tard, ils furent rejoints par Vaximus et Hibari.

« Bon, ben toujours personne en vue, résuma Sendo. Qu’est-ce qu’on fait ?
_ Vous trois, allez fouiller les maisons.
_ Et moi ? S’enquit Kentaro.
_ Tu restes ici avec moi et tu analyses l’eau du puits. Si c’est un empoisonnement, il vaut mieux le savoir tout de suite.
_ Ah… »

Tandis que les genins de l’équipe 182 s’éloignaient, Kentaro se mit en devoir de tirer l’eau du puits, tout en se préparant mentalement. Hibari l’observait avec attention, ce n’était donc vraiment pas le moment de se planter.
Kentaro posa le seau sur la margelle du puits et plongea ses deux mains dedans, tournées l’une vers l’autre, tout en fermant les yeux. Lentement, il concentra son chakra dans l’une de ses paumes, puis, avec une patience infinie, le fit lentement passer à travers l’eau, en direction de la paume opposé.
Enfin, les premières bribes de chakra atteignirent la main opposée. Le pont était prêt, et Kentaro pouvait passer à l’étape d’analyse proprement dite du jutsu. Il fit subir à son chakra plusieurs variation de composition, et analysa les différences entre le chakra expulsé et celui recueilli. Tout cela lui prit une dizaine de minutes. Lorsque Kentaro rouvrit les yeux, Hibari était toujours devant lui, attendant patiemment le résultat.

« Verdict ?
_ L’eau est absolument potable. Pas aussi pure que celle qu’on a à Mahou, mais propre à la consommation quand même. Pas de pathogènes détectés, ni de substances nocives. S’il y a eu un empoisonnement, alors le poison s’est déjà entièrement décomposé.
_ Impossible de certifier s’il y a eu ou non du poison.
_ Non.
_ Très bi… »

Le junin s’interrompit, tandis qu’Hiruma rappliquait en courant.

« Qu’est-ce qu’il y a ?
_ Venez vite, on a trouvé quelque chose !
_ Du genre ?
_ Genre catastrophe. »

Les deux shinobis suivirent le sabreur qui les guida jusqu’à une grange, en bordure du village. La porte était entrouverte, et Sendo et Vaximus attendaient, non loin.
Kentaro s’approcha, sur les talons du junin. Une odeur de charogne qui ne lui disait rien qui vaille commençait à venir lui chatouiller les narines. Pressentant la suite, Kentaro décida de couper purement et simplement son odorat. Devant lui, Hibari s’écarta, le laissant regarder.
Au beau milieu de la grange trônait une solide table en bois, longue de deux mètres et large d’un bon mètre cinquante. Et tout autour, amoncelés contre les murs comme des pantins désarticulés, des corps sanguinolents à n’en plus finir. Une première estimation du médecin en chiffra une cinquantaine.

« Je crois qu’on a retrouvé les villageois, remarqua lugubrement Kentaro.
_ On dirait bien, approuva le junin. Tu peux faire du boulot de légiste ?
_ C’est dans mes cordes. Je recherche quelque chose en priorité ?
_ La priorité serait de savoir si nos shinobis sont ici ou non. Et de savoir ce qui a décimé ces gens.
_ Je m’y mets tout de suite.
_ Pendant ce temps, on va fouiller minutieusement les environs à la recherche d’indices sur ceux qui ont pu faire ça. »

Le jeune médecin acquiesça et posa sa boîte par terre. Il farfouilla dedans un instant, et en ressortit la pochette cuir contenant ses outils de dissection, ainsi qu’un bloc de feuilles. Il jeta un regard circulaire dans la pièce et poussa un soupir. Ça n’allait pas être une partie de plaisir.

Quelques heures plus tard, des coups toquèrent discrètement à la porte. Kentaro arrêta de travailler sur le corps qu’il étudiait et releva la tête. La tête d’Hiruma passa par l’embrasure.

« Allez, à table !
_ Ouais, ouais, j’arrive.
_ T’as déjà dit ça y’a une heure !
_ C’est bon, je termine ça et j’arrive.
_ Bien sûr, on va te croire. Hibari m’a dit que si je ne parvenais pas à te sortir d’ici par la manière douce, il demandera à Sendo de t’en sortir par la peau du cou.
_ Avec sa main en miette ? C’tte blague…
_ J’ai entendu ! Grommela une voix derrière la porte.
_ Ça fait plus de sept heures que t’es la dedans… ‘Faut que tu prennes l’air, reprennes des forces et tout.
_ Tu vas me laisser finir, oui ?
_ Non.
_ Genre tu vas m’empêcher de bosser ? Tu supporteras pas l’odeur bien longtemps…
_ Ouais, mais je peux me mettre à chanter de l’autre côté de la porte. Et je peux chanter très, très mal. Et très, très fort.
_ …
_ Plus vite tu viendras et plus vite tu pourras te remettre à bosser.
_ Ok, ok… »

Le jeune médecin poussa un soupir blasé, capitulant surtout devant la menace de devoir écouter Hiruma chanter. En plus, s’il s’entêtait, ce dernier courrait droit à l’extinction de voix et Hibari trouverait sûrement le moyen de l’en rendre responsable. Et ce serait à lui d’y remédier. Il reposa ses outils sur la table, nettoya rapidement ses bras du sang qui les maculait, et sortit rejoindre les deux genins.


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Message par Kentaro 24/1/2010, 14:11

« Au fait, Kentaro, j’avais une question à te poser, hasarda Sendo.
_ Ouais ?
_ Contre les bandits, tu t’es pris un paquet de flèches, non ?
_ Tu peux parler, toi aussi t’as pris des coups !
_ Nan, je voulais dire… Les flèches, elles t’ont bien atteinte, non ?
_ Ouais, même qu’ils ont ruinés ma veste, ces boulets !
_ Et pareil, tu t’es pris des coups de sabres…
_ Tu vas critiquer pendant encore longtemps ma façon de combattre ?
_ On t’as déjà dit que t’étais du genre aigri, Kenta’ ?
_ J’t’ai rien demandé, Hiruma…
_ Ce que je voulais savoir, c’est comment tu t’y es pris pour ne pas te faire blesser.
_ C’est pas tout à fait vrai : j’ai des tas d’estafilades et quelques gnons. Mais bon, en gros, j’ai renforcé mon corps.
_ Par le chakra ? Mais ça ne peut pas…
_ Nan, j’ai mieux sous la main. Ça s’appelle Daiyamondo Uwakama (Epiderme de diamant). En gros, je cuirasse chaque fibre de mon corps. Pas seulement les muscles, mais aussi l’épiderme, les os, les tissus. Tout. Du coup, les machins tranchants et perforants font bien moins de dégâts.
_ C’est intéressant. C’est un genre de jutsu médicale ?
_ Une variante… En fait, ça tient plus du jutsu non-affinitaire qu’autre chose. Mais c’est plutôt galère à appréhender sur le principe, quand on est pas médecin.
_ Genre même moi, je pourrais l’apprendre ?
_ Heu… Nan. Déjà sans renforcement, tu cognes des boulets d’acier, alors avec, je ne veux même pas savoir ce que tu vas faire. Parce qu’après, ça sera à moi de réparer les dégâts.
_ Pfff… T’as le malheur de gaffer une fois au combat et ça te poursuit pour le restant de ta vie… »

Tout en discutant, le trio était retourné sur la place centrale, puis était entré dans une luxueuse maison, tout du moins en comparaison des autres. Probablement celle du maire, ou d’un truc du genre. Kentaro se laissa guider jusqu’à la cuisine où attendaient Vaximus et Hibari. Le médecin s’attabla et se mit en devoir d’engloutir l’étrange gruau préparé par il ne savait qui. Une fois qu’il eût fait un sort au plus gros du plat, Hibari vint s’appuyer contre le bord de la table, prêt à entendre le rapport préliminaire. Les autres genins se rapprochèrent aussi, impatient d’en savoir plus.

« Alors ? Qu’est-ce que tu as découvert ?
_ Concernant nos shinobis… De toute évidence, ils ne font pas partie des victimes.
_ Ils ne se sont pas occuper des bandits, ils ne se trouvent pas dans le village… Voilà qui risque d’inquiéter le QG.
_ Concernant les villageois. J’ai compté cinquante-deux corps, des deux sexes, couvrant à peu près toutes les tranches d’âges. A priori, je dirais que tout le village y est passé. Vous avez trouvé des traces de survivants ?
_ Rien. Mais il y a d’autres villages à deux-trois jours d’ici. Il est donc possible qu’il y ait des rescapés ; bien que vu la distance, je doute qu’ils sachent quoi que ce soit de ce qui a pu se passer ici. De quoi sont-ils tous mort ?
_ En bossant à l’arrache, avec deux-trois brindilles, y’a pas moyen d’être certain de…
_ Je me fiche pas mal du protocole : je ne te demande pas un rapport officiel, je veux ton avis.
_ Ils ne sont pas mort de maladie, ni de traumatismes violents, j’en mettrai ma main à couper. Donc je dirais un genre de poison, plutôt violent. Le problème étant que je n’ai rien pu en récupérer. Aucune trace. Et par ailleurs, les effets sont beaucoup trop variables. Certains sont visiblement morts parce que leur système immunitaire les a bouffés de l’intérieur. D’autres ont succombé par arrêt du cœur, asphyxie, voire défaillance hépatique. Il n’y a aucune constante, aucun schéma général. Et puis…
_ Et puis ?
_ Ils ont tous fait l’objet d’une autopsie poussée. Autre que la mienne, je veux dire.
_ Ça pourrait être nos shinobis ?
_ Akio est presque aussi doué que moi, alors c’est tout à fait possible.
_ Alors est-ce qu’ils ont enquêté sur ces morts, ou est-ce qu’ils en sont responsables ? Ou se sont-ils fait avoir par les responsables ? Tu as pu déterminer à quand remonter la mort ?
_ Deux ou trois jours, à tout casser.
_ Et les autopsies ?
_ Pas moyen de savoir.
_ T’en as encore pour combien de temps ?
_ Je me suis occupé de la moitié des corps. Je dirais bien que j’ai découvert tout ce qu’il y avait à découvrir, mais…
_ Mais ça serait dommage de passer à côté d’un indice par précipitation. Très bien, voilà ce qu’on va faire : toi, tu poursuis ton travail. Vous trois, vous montez la garde dans le village. Quant à moi, je vais pousser l’exploration plus loin aux alentours.
_ Hé, on peut le faire nous aussi ! Protesta Vaximus.
_ Je suis junin, pas vous. Vous me ralentiriez plus qu’autre chose et ne me seriez d’aucune aide. Je me débrouillerai mieux sans vous avoir dans les pattes.
_ Et qu’est-ce qu’on fait si l’ennemi rapplique dans le coin ?
_ Tu balances des boules de feu en l’air et tu pries pour que je les aperçoive.
_ Heu…
_ Si vous pensez pouvoir faire face, faites-le, sinon restez caché. »

Sur ces paroles, Hibari quitta la cuisine et repartit en direction dans la forêt environnante. Les genins restèrent deviser un moment, et Kentaro en profita pour changer le bandage de Sendo.

Finalement, le médecin repartit vers la morgue improvisé et repris ses notes. Il y avait quelque chose qui clochait dans tout ça, mais il ne parvenait pas à déterminer quoi, ce qui l’irritait particulièrement. Il était perdu dans ses pensés lorsque le grincement de la porte lui appris que quelqu’un venait de pénétrer.

« Quoi, encore ? Rouspéta le médecin.
_ Dis donc, en voilà des façons d’accueillir un vieil ami. » Fit remarquer une voix familière.

Kentaro fit volte-face en un éclair.

« Akio !
_ En chair et en os.
_ … Depuis quand on est amis ?
_ Façon de parler ! On a quand même bossé des mois ensemble.
_ M’en parle pas, un miracle que je ne sois pas devenu fou…
_ T’as déjà été saint d’esprit ?
_ Hilarant. Qu’est-ce que tu fais là ? Où est ton équipe ?
_ Une partie de mon équipe est dans le village. On est revenu pour s’occuper de ça, répondit l’adolescent en désignant le charnier. Mais toi ? Qu’est-ce que tu fiches là ?
_ Le Qg s’est inquiété et nous a envoyé à votre recherche.
_ Ah.
_ Je me trompe ou ça n’a pas l’air de te faire plaisir.
_ Bien au contraire. Je suis ravi que le Qg t’ai envoyé toi, spécifiquement.
_ … Nan. Je ne te crois pas.
_ J’admets, j’ai menti. Ça ne me fait pas plaisir que le Qg ai envoyé du monde. Tu vois, vous n’étiez pas attendu avant demain. C’est le protocole. Mais quelqu’un, là-bas, a brulé les étapes. Ce qui signifie que ce quelqu’un a des soupçons. Bref, notre couverture est éventée, en somme.
_ Bordel, c’est toi le responsable de ce massacre ?!
_ Et qu’est-ce que tu crois ? Que j’allais arrêter mes recherches uniquement parce qu’on me l’a demandé gentiment ? Redescends sur terre ! Je suis un génie, je suis fait pour ça ! Tu pensais vraiment que j’allais renoncer à ma vocation aussi facilement.
_ T’es complètement dingue, ouais. Moi aussi, on m’a qualifié de génie, mais je fais pas chier le monde pour autant. Ou presque pas…
_ Exact, tu es un génie. C’est pour ça que je suis très content que ce soit toi en personne qui ait été envoyé par le Qg. Parce que tu vois, où que je sois passé, y’en avait que pour ta pomme. Tu étais toujours le plus futé, le plus vif, le plus intelligent, le plus tout ! Il a toujours fallu que je me mesure à toi. Tu ne peux pas savoir à quel point tu as rendu ma vie infernale !
_ Je devrais dire quoi, moi, alors ? Tu m’as dépassé en tout, je te rappelle. Et t’es plus jeune que moi. De nous deux, c’est quand même moi qui devrais me plaindre !
_ Même Yoshimitsu considérait que tu étais le plus doué de nous deux !
_ Alors quoi ? T’es frustré et tu te venges sur le reste du monde ? Et après, on dit que c’est moi qui suis aigri…
_ Non. Je saisis l’occasion de nous départager dans l’unique domaine où on ne s’est jamais mesuré. Et puis, j’ai mes ordres : "Ne laisser aucune trace".
_ Les autres vont rappliquer dès qu’ils nous entendront nous battre.
_ Tu oublies que moi aussi, j’opère en équipe. Crois-moi, tes amis ne feront pas long feu.
_ Si je me souviens bien, ton équipe est composée de deux chunins et deux genins, toi compris. Nous, on a un junin avec nous. Il va contenir tes deux chunins à lui, et toi et ton pote genin vous retrouverez à un contre deux. Je crois que tu t’es joliment planté, mon grand.
_ C’est vrai qu’un chunin ne parviendra jamais à vaincre un junin… Mais imaginons que ce chunin n’est pas l’intention de le vaincre. Imaginons même qu’il a été spécialement entraîné pour bloquer un tel adversaire. Et qu’on ait spécifiquement attendu que ce junin s’éloigne pour être sûr qu’il ne recevrait aucune aide. Sachant que je t’ai réservé, ça laisse un chunin et un genin pour affronter trois genins. A ton avis, ils vont résister pendant combien de temps ?
_ Tu vas me laisser passer, Akio, ou je te jure que je t’écrase.
_ J’ai toujours rêvé de cet affrontement, Kentaro. »

Le médecin Mahousard jeta un regard noir à son homologue renégat. Il referma sa pochette de cuir et la lança négligemment en direction de sa boîte à médoc. L’enveloppe percuta le couvercle avant de tomber dans la boîte, le faisant vaciller quelques fractions de secondes avant de se rabattre dans un claquement sec.

Les deux médecins se jetèrent l’un sur l’autre.
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Message par Otarin 28/1/2010, 19:35

« Pourquoi, pourquoi, mais pourquoi moi?
-Parce que tu es obligé!
-Mais ça fait vraiment chier, j’ai pas envie.
-On s’en fout, moi non plus ça ne m’enchante pas des masses! Grouille toi on part! »

C’était la première fois qu’Otarin entendait Hayamaru hausser la voix à ce point, ce qui l’embêtait le plus c’était que la personne à qui le Chuunin parlait, c’était lui. La mission avait été prévue et envoyée par le Kage, indiscutable, pourtant, le petit et insignifiant être auquel le monde avait donné le nom d’Otarin se plaignait et refusait les ordres. Déjà, partir avec l’idiot le plus méprisable qui soit, nommé Sheinji, l’avait incité à refuser. Mais qu’il eusse à partir avec Jean-claude ou l’Abbé pierre, cela ne changeait rien au fait, il retournait à Nobeoka, droit sur son cauchemar, l’endroit qu’il avait quitté un mois auparavant en se promettant de ne jamais y retourner.

« J’ai juste une question, commença le Genin, pourquoi envoie-t-on du monde là-bas alors que tout le monde sait que la menace est aux mains de Gensou? C’est pas normal, ça devrait être interdit de faire souffrir les gens comme ça juste par pur plaisir. Il n’y est plus de toute façon?
-De qui parle tu? Voulut savoir son interlocuteur.
-De lui, du monstre, de l’affreuse bête touffue, de qui veut tu que je parle sinon cette monstruosité. C’était lui qui posait problème non? Demanda-t-il tout en s’efforçant de ne pas le nommer.
-Tu veux dire Makaya? Questionna Hayamaru. »

Otarin tressaillit en entendant le nom, une douleur aigue venant de l’entrejambe lui tordit les entrailles. Il parvint à peine à articuler un « oui » audible. Dans un geste vif, le bretteur l’attrapa par le col, inspecta le contenu de son sac jetant au passage les quelques mines pour sacs de couchage inutiles, le Genin essayait d’en attraper le maximum pour les conserver mais l’homme aux cheveux blancs ne partageant pas son sens de la plaisanterie lui reprit des mains et les enfouirent au fond d’une poubelle proche. Puis tout en adressant une série d’excuses il assomma le garçon et l’emmena avec lui.

Lorsqu’il revint à lui, le garçon martela le dos de son supérieur ce qui eut pour seul effet de lui faire perdre le contrôle au profit d’Akira. La possession dura cinq minutes pendant lesquelles l’ancien Jounin aspergea de jets d’eau ses acolytes.

« Lâche moi, tu sens le chien mouillé, lança Otarin lorsqu’il eut repris le parfait contrôle de son corps.
-Je veux bien mais tu nous suis sans faire d’histoires.
-Okay, mais c’est la dernière fois que je me rends dans cet endroit de malheur, grommela-t-il.
-Ferme là un peu, j’ai une de ces migraines rien que de t’entendre! Aboya Sheinji. »

Il fut redéposé à terre et suivit avec peu d’entrain ses deux compatriotes. Le soleil était encore haut dans le ciel? La journée fut banale, sans cesse ralentie par les arrêts de Sheinji soufflant à pleins poumons, Otarin avait fini par se rentrer dans le crâne le fait que les voyages doublaient de leur temps habituel lorsque ceux-ci étaient en compagnie de cet escargot. Il avait deux sacs sur les épaules car si son endurance était excellente, celle de son ami; car même s’il refusait de l’admettre, Sheinji était bel et bien son ami; était catastrophique, bien qu’il fut plus rapide que lui, il ne tenait pas la distance face au garçon au Seïkakugan.

Lorsque la nuit tomba, le petit groupe n’avait pas dépassé les limites d’influence du village si bien qu’ils virent passer quelques patrouilles nocturnes. Tout en avançant Hayamaru demanda à Otarin si il pouvait repérer un endroit où s’installer pour la nuit. Au bout de quelques minutes, il vit, à moins d’un kilomètre d’eux une petite étendue d’eau entourée de quelques palmiers verdoyants. L’obscurité ne lui posait aucun problème et il montra aux deux autres la direction de l’oasis. Il porta aussitôt son regard sur l’autre Genin, et vit celui-ci accélérer, les devancer pour finalement aller se jeter dans l’eau et l’aspirer par grandes goulées. S’asseyant, quelques minutes plus tard autour du feu de camp préparé par le Chuunin, ses deux élèves entreprirent un débat sur la prise de garde de la nuit qui s’annonçait. Finalement ce fut Sheinji qui dut aller faire ses tours de garde dans le froid tandis que les deux autres s’endormaient paisiblement.

Otarin n’eut pas l’impression de dormir cinq minutes lorsque, à ses pieds, explosa la mine. Ses yeux s’emplirent de fureur et il se leva afin de chercher le farceur des yeux. Il remarqua alors que Hayamaru aussi avait été réveillé par un dispositif du même genre. Ils prirent tous deux leurs effets et le Genin chercha plus activement son coéquipier. Il finit par l’apercevoir aux prises avec trois intrus. Il fit signe à Hayamaru qu’il y avait danger et commença à courir, fonçant droit sur le champ de bataille.

Sheinji avait ralenti les trois assaillants mais l’effet de son pouvoir semblait s’estomper rapidement, le Chuunin prit l’un d’eux à part et les deux amis se partagèrent les deux autres. Arme à la main Otarin fonça sur l’ennemi empli de sa fougue habituelle, il fendit l’air puis se défendit des multiples assauts adverses. L’échange des armes dura plus de dix minutes avant que l’inconnu ne trébuche. Le Genin profita de l’instant pour lui assener un coup de poing dans la nuque. La suite fut rapide, lançant une bombe d’eau sur l’homme à terre, Akira s’éloigna. Tandis que l’autre revenait à la charge, lorsqu’il fut presque à portée l’ancien Jounin lança un Genjutsu aveuglant qui dura cinq secondes environ, juste le temps de lui lier les pieds et les poings à l’aide de cordes aqueuses que le renégat venait tout juste d’expérimenter pour la première fois. Avant qu’il eut put faire autre chose, l’homme qui gisait à présent à terre avala une capsule de poison.

Le coup porté par Otarin n’ayant pas été trop fort, il réintégra son corps rapidement. Il balaya la scène du regard. Il y avait quatre hommes à terre. Trois morts et un seulement évanoui. L’adversaire d’Hayamaru avait à coup sur avalé le poison comme celui d’Otarin car le Chuunin s’était juré de ne jamais tuer qui que ce soit, mais celui de Sheinji avait encore la capsule intacte au creux de sa bouche. Lorsque l’autre personne, qui n’était autre que Sheinji, fut réveillée à coup de pieds dans l’estomac, il vomit d’abord ses tripes avant de se relever et d’adresser un regard furibond à l’autre garçon. Puis vint l’heure des remontrances. Hayamaru lui reprocha longuement d’avoir tué quelqu’un alors qu’ils auraient pu l’interroger et lui demanda ce qu’il faisait couché par terre alors que les autres combattaient. Sheinji ne sut quoi répondre et il se retira pour aller dormir. Il fut remplacé en tant que guetteur par Otarin qui était réjoui que son camarade eut écopé d’une pareille remontrance, habituellement le Chuunin ne grondait pas comme cela même lorsque le garçon au Seïkakugan avait fait cramer l’hôtel et ait détruit les espérances de réussites de la mission. C’était Keitaro et Delze qui s’étaient alors occupés de son cas.

Otarin parcourait donc de long en large la grande étendue de sable qui se situait autour du point d’eau. Le bretteur devait le relever aux environ d‘une heure. Il restait deux heures à attendre le plus attentivement possible pour voir si quelqu’un arrive. Au bout d’un moment, Otarin entendit un bruit de pas feutrés avancer doucement dans le sable. Il l’entendait si bien qu’il estimait que la personne était à moins de vingt mètres. Activant son Dojutsu, il regard partout espérant trouver d’où provenait le bruit. Soudain à son plus grand étonnement, il perçut un miaulement. Il regarda à terre et vit son chat Moon. Il semblait l’avoir suivit depuis Chikara. Le garçon se baissa et attrapa le petit animal. Il ne relâcha pas pour autant sa garde, toujours sur le qui vive, il étudiait la zone avec attention. C’était la première fois que le chaton le suivait au court d’une mission et cela l’intriguait fortement. Pendant l’heure qui suivit, il se creusa la tête, se demandant ce qui avait poussé son chat à le rejoindre. En général l’animal, s’il ne s’aventurait pas dans les rues en quête de souris, se prélassait en ronronnant sur le matelas du Genin. En fait, le garçon n’avait pas remarqué le petit bout de papier attaché au collier du chat, il était accompagné d’un rouleau utilisé généralement pour les sceaux. Tous ces papiers étaient la raison de la présence de l’animal. Lorsque l’heure vint, Otarin alla secouer Hayamaru et se dirigea vers sa couchette. Avant de s’endormir il vérifia bien sur qu’aucune mine n’y avait été déposée.

Le lendemain, Otarin se réveilla tôt, il prit Moon dans ses bras et alla écraser Sheinji en passant. Il lui jeta l’élémentaire « Oups je t’avais pas vu » avant d’adresser à son chat un petit sourire complice. Puis dans un geste élégant, il nettoya son paillasson d’un jet d’eau essuyant un inaudible « Il fait chier ce con ». Ensuite, il sortit une petite boite de son sac et donna au félin un petit gâteau, il en prit un autre, le jeta par terre et le canin se rua dessus. C’étaient ses préférés, même emplis de sables ils étaient bons d’après lui. C’est alors que le garçon remarqua le message au cou du chat. Il le détacha et lut en silence les mots inscrits dessus.

Otarin, n’étant pas rentré a temps, j’ai chargé ton chat de t’apporter ce rouleau, il contient une arme. Étant donné que le Taijutsu ne t’es désormais presque plus utilisable mais que ta maîtrise des armes n’en est pas touchée, j’ai jugé bon de t’apprendre à te battre avec toutes sortes d’armes possibles. J’ai voulu commencer par celle-ci.

Il froissa le papier entre ses mains avant de prendre le rouleau et de le déplier. Il eut un peu de mal à utiliser le sceau car il n’étai pas très doué pour cela mais fini, en se souvenant des méthodes utilisées par Kôsen, à faire apparaître une superbe lance à deux lames. Il avança toute la journée en faisant de grands gestes avec et manqua, à plusieurs reprises d’éborgner Sheinji et Hayamaru. Il ne mit pas trop de temps à réussir à se contrôler pour ne pas blesser les deux autres. Malgré tout, Hayamaru l’avait consigné à l’arrière en se mettant une fois de plus en colère lorsque le garçon avait failli lui couper la tête.

Trois jours plus tard, les trois ninjas arrivèrent à Nobeoka, ville la plus proche de celle du meurtre et de l’assassinat, Arasu. Au bout d’un certain temps, Otarin se retrouva seul, Hayamaru était allé magouiller de son côté et Sheinji avait reconnu son principal assaillant lors de l’attaque des coups de pieds au cul. Il se balada dans la ville et aperçu des ruines. Il reconnu alors le Pizza put créé par l’immonde Makaya. Il s’approcha des gravats et vit les têtes des statues à l’effigie du black à touffe. Il n’en put plus, il prit sa lance à deux mains et essaya d’éclater les visages. La pierre était dure, mais la lance l’était plus…
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Message par Kentaro 6/2/2010, 20:55

Le poing droit de Kentaro fusa en direction du visage de son adversaire. Ce dernier pivota sur sa jambe, laissant la frappe lui frôler la joue, et transforma son esquive en un puissant coup de pied dans le flanc du médecin Mahousard. Ledit médecin encaissa la frappe sans broncher, avança d’un pas supplémentaire, réduisant ainsi la marge de manœuvre du renégat, et continua à le marteler de coups. Akio exécuta une extension, ramassant ses jambes sous lui, avant des les propulser dans la poitrine de son assaillant. L’attaque ne fit aucun dégât, mais permit au traître de se procurer un appui pour se propulser plusieurs mètre en arrière.

Alors qu’Akio se réceptionnait souplement au sol, Kentaro exécuta une brusque accélération et se retrouva au contact en moins d’une demi-seconde. Un laps de temps bien suffisant pour que le traître se relève en tournoyant sur lui-même et frappe son adversaire au torse. L’effet centrifuge augmenta la puissance du coup, et Kentaro se retrouva à traverser la pièce en sens inverse en volant.

Le médecin Mahousard percuta la cloison de la grange et se réceptionna au sol, sans grand dommage.

Tsss… ça va prendre des plombes à ce rythme. Quand j’le cogne, il le sent passer, mais le problème, c’est qu’il arrête pas d’esquiver… Nan mais quel manque de savoir-vivre ! Est-ce que j’esquive ses coups, moi, hein ? En même temps, c’est pas comme si j’avais besoin, ils ne sont guère dangereux… Bon sang, si je tarde trop ici, ça pourrait mal tourner pour les autres, dehors…

Kentaro fronça les sourcils. Akio semblait lui tourner autour, en garde, cherchant une faille dans la défense de son adversaire, visiblement dérouté par l’absence de garde de son homologue. Mais quelque chose clochait. Le médecin mahousard n’aurait su dire pourquoi, mais les mouvements d’Akio sonnaient faux. Ses mouvements, son regard…

Pensée parasite ! C’que j’m’en fiche de ce qui le préoccupe ou de ce qu’il cache ? J’le défonce et je file rejoindre les autres. Et s’il me prépare un sale coup de derrière les fagots, j’aviserai en temps utile!

Sur ces bonnes pensées, le médecin mahousard se jeta sur son adversaire. Akio fut un instant tenté de faucher au vol son assaillant, mais le gabarit de Kentaro et l’inefficacité de la plupart des précédentes attaques l’en dissuadèrent. Il recula d’un pas au dernier moment, laissant Kentaro pulvériser le sol devant lui d’un coup de poing descendant. Cela lui permit de gagner suffisamment d’amplitude pour envoyer son genou dans la figure du médecin mahousard.

En reculant tout en se remettant en garde, Akio compris que le coup n’avait guère eut d’effet. Ce qui lui fut confirmé lorsque Kentaro se releva et mua son mouvement en un direct du gauche qui cueillit le traître sous la pommette. Le médecin mahousard enchaîna, doublant l’attaque avec son poing droit. Néanmoins, Akio avait pu prendre suffisamment de recul lors du premier coup pour en atténuer l’impact et réussît à se reprendre à temps. Ses bras jaillirent, prirent appuis sur le coup de Kentaro, et Akio exécuta une roue et écrasa le crâne du médecin Mahousard sous son genou. Kentaro s’effondra en arrière, mais parvint quand même à balancer son pied dans le visage du traître.

Les deux genins chutèrent au sol et roulèrent simultanément en arrière pour se rétablir avant de se jeter de nouveau l’un contre l’autre. De par l’allonge de ses jambes, Akio fut le premier à frapper, touchant Kentaro au torse et au flanc, sans parvenir à le faire reculer ni le ralentir. Le Mahousard frappa, sans succès, le traître parvenant à esquiver chacune des frappes. Kentaro feinta et balança son coude dans le crâne du renégat, le repoussant vers la table de dissection.

Bloqué ! Cette fois-ci, t’es fait !!

Prenant appuis sur sa jambe gauche, Kentaro se propulsa en avant et frappa des deux poings, un coup ascendant et un autre descendant, avec le torse d’Akio en point de jonction. Le renégat voulut reculer et buta contre la table. Il réagit en une fraction de seconde en exécutant un roulé-boulé sur la table et en se réceptionnant derrière. L’instant d’après, la table était réduite en petits copeaux par la double attaque de Kentaro.

Avant que le médecin Mahousard ne comprenne qu’il venait de se planter dans les grandes largeurs, Akio tournoya sur lui-même et réitéra sa technique, faisant de nouveau voler Kentaro à l’autre bout de la pièce. La façade de la grange grinça dangereusement mais parvint à contenir le projectile vivant, qui se réceptionna au sol en grommelant.

Meeeeerde ! Il avait prévu que j’essaierai de le coincer contre la table ! Il avait un coup d’avance !!

Pendant ce temps, Akio s’était penché sur les débris de la table et enchaînait une quantité impressionnante de mudras, avant de toucher quelque chose parmi les débris. Kentaro cilla. Il y avait eu un parchemin fixé sous la table. Que le traître venait visiblement d’activer.

Bordel ! C’était son plan dès le début ! C’était pour cette saloperie qu’il est revenu ici !

« Voilààà, triompha Akio. Maintenant que c’est fait, je vais enfin pouvoir me concentrer à fond sur notre combat.
_ Genre, t’étais pas à fond ?
_ Genre je vais pouvoir te montrer toute ma maîtrise technique. Tu te bats comme un bœuf, Kentaro. Tu ne pourras jamais gagner contre moi.
_ Tu veux parier ?
_ Prouve-moi le contraire. »

Akio disparut du champ de vision de Kentaro. Le genin Mahousard réagit instinctivement, et son poing droit frappa sur le côté, forçant le traître à esquiver. Le renégat pivota et son talon percuta le dos de son homologue loyaliste. Kentaro accusa le coup, referma son poing sur la veste du traître et le ramena brutalement contre lui, lui assénant un magistral coup de boule au visage. Légèrement sonné, Akio eût néanmoins le réflexe de profiter de leur portée pour lui planter un vicieux coup de genou dans l’estomac. Kentaro relâcha sa prise mais frappa du revers dans la gorge d’Akio, qui recula sous le choc.

Les deux genins se séparèrent.
Une unique fraction de seconde.

Kentaro se jeta à la gorge de son adversaire. Akio esquissa un sourire crispé et se baissa au sol, sa jambe gauche replié sous lui, la droite tendu devant. Un frisson parcourut Kentaro, tandis que dizaines d’alarmes retentissaient dans sa tête.

ça, c’est du genre sale coup de derrière les fagots ! ça craint...

En éclair, un puissant coup de pied latéral tenta de broyer les côtes du médecin, à gauche. Bien que Kentaro eût le temps de placer ses bras en protection, l’impact fut suffisamment puissant pour le mettre sur la pointe des pieds. Et avant qu’il ne puisse réagir, un coup de pied similaire le toucha à droite, dans une explosion de douleur, le soulevant de terre. Et ce n’était qu’un début : alternant les coups de pieds, Akio le martelait de coups d’une puissance incroyable, à une vitesse inouïe. A chaque impact, Kentaro sentait qu’il était propulsé de plus en plus haut. Tout comme Akio qui, alors qu’il avait commencé sous le centre de gravité de Kentaro, remontait lentement au-dessus de son adversaire.

Au terme de quelques secondes, une éternité pour Kentaro, balloté en tout sens, les deux shinobis s’étaient élevés de trois bons mètres. Situé une tête plus haut, Akio avait de plus en plus de mal à placé ses coups et conclut donc sa rafale en tournoyant à la verticale pour planter un solide coup de talon descendant dans la tête de son adversaire. Bien que Kentaro parvînt à bloquer partiellement cette ultime attaque, il se retrouva avec l’arcade sourcilière éclatée, et retrouva fort brutalement le plancher des vaches en un battement cœur.

Le salaud… Depuis quand il maîtrise ce genre de connerie ?!!

A la lisière de sa perception, Kentaro sentit quelque chose. Ce n’était pas fini ! Le médecin mahousard eût tout juste le temps de rouler sur le côté. Le pied d’Akio frappa le sol à l’endroit où Kentaro se trouvait, s’enfonçant d’une bonne dizaine de centimètres dans la terre battue.

Le médecin se redressa, déclenchant une série de douleur au niveau de la poitrine. Il venait visiblement de se fêler quelques côtes. Kentaro secoua la tête. Ça serait douloureux, mais ça irait. Sa blessure à la tête était par contre plus gênante. Elle n’arrêterait pas de saigner tant qu’il ne s’en occuperait pas. Ce qui allait être tendu en plein combat. Improvisant avec ce qu’il avait sous la main, Kentaro arracha une poignée de terre et l’écrasa contre la plaie. La majeure partie ne tînt pas, mais le reste endigua le flot de sang, le transformant en un mince filet nettement moins gênant.

Akio s’approcha prudemment, visiblement contrarié. Ce n’était pas souvent que quelqu’un parvenait à se relever après avoir encaissé son Jûichi Sora no Shôgaizai ("Les 11 coups célestes"). Et jamais avec aussi peu de dégâts ! Il avait peut-être bien sous-estimé son adversaire.

De son côté, Kentaro avait aboutit à la même conclusion : il avait toujours pris Akio pour un chieur prétentieux, mais force lui était d’admettre qu’Akio s’était peut-être donné les moyens de sa politique.

Dommage que je n’ai pas le temps de m’amuser, ç’aurait pu être un combat vachement intéressant… Mais si les autres se frottent à un chunin, il faut que je me dépêche d’aller leur prêter main-forte. Alors on va abréger ça tout de suite.

Kentaro se redressa et chargea Akio. Jouant de tout son poids, il frappa un large crochet en direction de son adversaire. Le traître esquiva, se plaquant de nouveau au sol.

Bingo !

Abusant de son sens de l’équilibre aiguisé, Kentaro pivota sur lui-même et abattit son pied sur la jambe tendu d’Akio, bien décidé à la lui briser. Mais le renégat avait plus d’un tour dans son sac : d’une brusque impulsion, il tournoya sur 360 degrés et repositionna son pied juste à côté de la jambe du médecin Mahousard. Avec l’énergie du désespoir, Kentaro lança son coude en direction de du visage de son homologue renégat. En pure perte : cette fois-ci, Akio pivota sur sa jambe tendu, se plaçant dans le dos de Kentaro.

Oups…

Kentaro pivota sur lui-même avec une vivacité incroyable, néanmoins insuffisante pour prendre de vitesse le genin. Un premier coup lui fusilla le flanc gauche, le choc se propagea dans son corps, réveillant la douleur de ses os malmenés. Serrant les dents, le médecin Mahousard tenta d’en faire abstraction, se concentrant sur sa défense. Il eût à peine le temps de placer sa garde à droite que le coup fusa. Et de nouveau à gauche. Trop rapidement. Puis à droite. Kentaro comprit qu’il était dépassé par la vitesse d’enchaînement de son adversaire mais tenta de minimiser du mieux qu’il le pouvait les dégâts, sans grand succès.

Malgré la douleur, Kentaro était prêt lorsqu’Akio porta le dernier coup de son Jûichi Sora no Shôgaizai. Une frappe descendante, portée par le talon, après une roulade sur lui-même. Pendant un instant, Akio perdit de vue Kentaro. Ce dernier en profita pour se préparer. Lorsque la jambe du traître s’abattit, Kentaro para par un coup de pied croisé. Prit par surprise, Akio n’eût pas le temps de réagir lorsque que Kentaro dévia sa jambe, la rabattant près de lui. Se faisant, il venait de réduire la distance entre lui et son assaillant. Les bras du médecin Mahousard jaillit, agrippant d’une main le bras de son homologue et plaquant l’autre sur sa nuque. Son plan était simple : Il allait s’assurer qu’Akio atterrirait la tête la première !

L’atterrissage fut brutal. Et violent. Mais pas du tout comme l’avait escompté Kentaro : juste avant l’impact, Akio était parvenu à planter solidement sa jambe opposé dans le sol, avant de pivoter brutalement, ramenant Kentaro devant lui avant qu’il ne puisse toucher le sol, et lui planta un solide coup de pied dans le sternum. Conjugué à la vitesse de chute, le jeune homme vola de plus belle, et cette fois-ci, la cloison de la grange ne parvint pas à arrêter sa course.

Le médecin Mahousard roula au sol sur quelques mètres avant de s’immobiliser. Tout en se relevant, il se fit la réflexion qu’il volait un peu trop souvent à son goût. D’ailleurs, il ne devait pas être fait pour ça parce qu’il commençait à avoir franchement mal partout. Ce qui n’était rien comparé à la douleur qu’il ressentait aux niveaux des côtes. Il se releva en vacillant légèrement, et jeta un regard noir à Akio qui franchissait sans se presser le trou béant dans le mur de la grange.

« Merde. Merde, merde, merde. Merde ! Jura Kentaro, qui commençait sérieusement à s’échauffer.
_ Et bien, on perd son calme ? Railla Akio.
_ Va chier ! Gueula le mahousard, avant de prendre une inspiration pour se calmer.
_ Tu es complètement dominé par tes émotions. Voilà pourquoi tu ne peux gagner. Tu n’es qu’un bagarreur, un vulgaire amateur de combat de rue. Mais pas un combattant. Tu es incapable de conserver ton sang-froid. Tu es incapable d’établir et de respecter un plan d’action. Tu ne vois que le rapport de puissance brut, mais rien de ce qui entoure le combat. Tu ne… Que… !»

Pendant toute la tirade du traître, Kentaro n’avait cessé d’inspirer, gonflant ses poumons à bloc, faisant le plein d’oxygène. Avant de se jeter sur le traître, déchaînant son Shôgaizai Nadare ("Avalanche de coups").

Akio parvînt à bloquer le premier coup de poing, en plaçant ses deux avant-bras en opposition. Mais il ne s’attendait pas à un tel débordement de violence. Les coups pleuvaient à un rythme incessant, l’empêchant de s’extraire de sa position ou de placer un contre. Il ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre. Et espérer tenir : les coups de Kentaro tombaient toujours plus vite, toujours plus fort. Ses avant-bras tremblaient à chaque impact, la douleur en irradiait de plus en plus forte.

Un coup encore plus fort l’ébranla. Akio sentit que c’était la conclusion de la rafale de Kentaro. Il baissa sa garde et voulut contre-attaquer tandis que Kentaro était essoufflé. Malheureusement pour lui, Kentaro ne l’était pas du tout et était parfaitement à même de réagir. Et il se fit un plaisir de faire rentrer cette notion dans le crâne de son adversaire d’un magistral coup de boule, avant de l’envoyer bouler à quelques mètres d’un coup de pied supplémentaire.

Le traître se releva et essuya le sang qui perlait de sa lèvre éclatée.

« Tsss… ça m’apprendra, tiens, à soliloquer tout seul.
_ Je te l’ai dit, non : t’as toujours été un peu trop grande gueule à mon goût. Alors boucle-là et reprenons !
_ Tu m’as l’air bien sûr de toi. C’est ton tour de passe-passe qui t’as rendu confiance ?
_ Mon tour de pass…
_ Ne me dis pas que t’appelles ça une technique, quand même ? Tu m’as eu une fois, certes. Mais tu ne la recaseras plus du combat.
_ C’est ce qu’on va voir ! »

Kentaro repris une inspiration. Mais Akio se porta au contact avant qu’il ne puisse finir. Kentaro encaissa et balança quelques coups, histoire de donner le change, avant de bondir en arrière. Il retenta de faire le plein d’oxygène mais un fulgurant coup de genou sous le diaphragme le força à tout relâcher. Le médecin mahousard s’effondra en avant, plié en deux.

« Tu es pitoyable, Kentaro. Ta "technique" possède un temps de préparation trop long pour que tu puisses l’user au combat.
_ Tu… crois que… je ne le… ne le savais pas, haleta le médecin, tentant de reprendre son souffle.
_ Alors pourquoi tu t’entêtes à vouloir l’utiliser ?
_ …
_ Par fierté ? Ohoh… Alors tu es jaloux de mon Jûichi Sora no Shôgaizai et tu tiens absolument à répliquer avec ton machin ?
_ Exact !
_ Très bien : j’accepte le défi. »

Kentaro se releva et recommença à inspirer. Akio se remit en position, au ras du sol.

Ok. Ça passe ou ça casse. Je n’ai le droit qu’à un seul essai. C’est le moment ou jamais de prouver que je n’ai pas enduré tous ses exercices pour augmenter ma capacité d’accélération pour des prunes !

Kentaro était prêt. Il déclencha sa rafale.
Dans le vide.

Aux premiers signes de mouvements, Akio s’était mis en branle. Le poing de Kentaro le frôla tandis qu’il se décalait de l’axe de l’attaque, et il se retrouva dans l’angle mort du médecin mahousard. Et il entama son propre mouvement d’attaque.

Le corps brisé du médecin retomba, une dizaine de mètre plus loin.

Kentaro se releva avec peine, les jambes flageolantes. Même pour un dur comme lui, habitué à encaisser tout ce que son adversaire pouvait bien lui balancer, cela commençait à faire beaucoup. Un rapide auto-diagnostique lui révéla qu'il avait plusieurs côtes cassées.

M'en fout, y'en a encore des tas d'intacts !

Sa blessure à la tête continuait de saigner et il se sentait légèrement nauséeux, tandis que des vertiges mettaient à mal son sens de l'équilibre.

Et merde, commotion cérébrale... ça me pendait au nez, vu tout ce que j'ai pris... J'ai mal partout, ma vision se trouble... 'Chier ! ça devient trop dur, là...

Le genin sentit le sol se dérober sous ses pieds et retomba à genou. Il prit une profonde goulée d'air et regarda son adversaire s'approcher de lui à pas lent, un sourire suffisant au visage.

ça ne sert à rien de courir deux lièvres en même temps, comme on dit... Tant pis... Je laisse tomber.

Kentaro planta solidement ses appuis dans le sol et se releva. Rejetant la tête en arrière, il se remit à inspirer profondément, préparant une nouvelle fois son Shôgaizai Nadare. Akio éclata d'un rire moqueur :

« Tu crois vraiment que je vais te laisser faire !? » Déclara le renégat en chargeant.

Je préfère être un parjure qu'un mort... Au diable le serment des Satokira !

En un instant, Kentaro abattit toutes ses défenses mentales, laissant toute la sauvagerie qui l'habitait s'exprimer, sans plus chercher à se contenir. Il se mit à irradier soudainement d’une énergie meurtrière si dense qu'elle en devenait presque palpable. Akio la ressentit presque comme s'il venait de recevoir une baffe. Sa charge s'arrêta net tandis qu'il repassait en position de défense, impressionné par l'aura sanguinaire que dégageait soudainement son ennemi. Lui qui avait côtoyé Kentaro pendant des mois, jamais il ne s'était douté qu'il pouvait cacher une telle envie de meurtre.

Il fallu une demi-seconde au renégat pour reprendre le contrôle de lui-même. Et une seconde complète pour qu'il prenne conscience qu'il venait de faire une erreur. Sa marge de manœuvre venait de se restreindre drastiquement : il n'avait plus beaucoup de temps pour empêcher son homologue médecin de faire le plein d'oxygène. Avec l'énergie du désespoir, il se jeta en avant.

Et fut cueilli par une solide droite qui vint écraser son nez dans un craquement sinistre.

Kentaro était entré en action avant d'avoir fait le plein, sa rafale ne durerait pas aussi longtemps que la précédente. Mais cette manœuvre venait de lui permettre de prendre l'initiative sur son adversaire.

"Pas équipé pour un combat" !?

Le poing gauche de Kentaro s'abattit moins d'un battement de cœur après le droit, mais ne fit que frôler la pommette d'Akio, dont la tête avait été violemment rejeté en arrière.

" Je me bats comme un bœuf " !?

Akio parvint à reculer un pied et retrouva son équilibre. Dans le même temps, ses bras s'étaient levés devant son visage, interceptant les autres coups de Kentaro. Celui-ci ne se démonta pas et noya cette barrière sous toujours plus de coups. La défense céderait tôt ou tard !

"Je ne pourrai jamais gagner contre toi " !?

Sous ce déluge de coups, Akio n'en menait pas large. Chaque impact l'ébranlait jusqu'à la moelle. Son adversaire ne frappait plus pour gagner, mais bel et bien pour tuer. Et la différence était énorme. Mais le renégat ne pouvait rien faire d'autre que reculer : cette rafale était encore plus rapide et oppressante que la première, à laquelle il n'avait pu se soustraire. Son unique espoir résidait dans la durée : Kentaro avait frappé avant d'être prêt, sa technique durerait donc moins longtemps.

" Un vulgaire amateur " !?

Kentaro décala soudainement son pied droit, se plaçant sur le flanc du renégat. Avant que ce dernier ne puisse réagir, son poing droit jaillit, contournant la garde de sa cible, et frappa violemment le flanc du traître. Alors que ce dernier accusait le coup, le médecin Mahousard se propulsa sur l’autre jambe et se retrouva sur la gauche d'Akio, son poing enchaînant et pulvérisant l'arcade sourcilière de l'adolescent.

" Pas un combattant " !?

Akio tenta de se remettre en garde malgré le choc. Ses avant-bras jaillirent devant lui pour faire écran à la furie de son adversaire. L'impact suivant l'ébranla suffisamment pour que ses avant-bras s'écartent légèrement. C'était suffisant : le coup suivant se fraya un chemin à travers la garde et écrasa de nouveau le nez ensanglanté de l'adolescent. Avant qu'il ne puisse réagir, un second coup le cueillait au menton. Sa garde s'affaissa. Kentaro poussa son avantage, écrasant son adversaire sous une pluie de coup. Balloté en tout sens, le renégat ne pouvait plus rien faire. Du sang jaillissait tandis que les poings de Kentaro lui laminaient le visage.

Foutaise !!

Parvenu au bout de ses réserves d'oxygène, Kentaro rassembla toute son énergie dans son poing et frappa une ultime fois, un coup ascendant sous le sternum de son adversaire, le propulsant à plusieurs mètres de là. Le médecin mahousard prit deux inspirations rapides, soulageant son organisme du manque d'air et reprenant son souffle. Il rabattit son bras, et se pointa du pouce.

"Par ma mère, je suis un Kanesada, un guerrier-né ! Ose me redire que je suis un piètre combattant !!"

Affalé contre la palissade de bois de la grange, le visage en sang, Akio ne répondit pas. Kentaro inspira profondément une nouvelle fois, s'appliquant à soumettre de nouveau la rage qui le consumait à sa volonté. Akio bougea mollement, mais ne semblait pas en état de combattre de nouveau. Kentaro s'approcha.

Akio souffrait de multiples déchirures sur les joues, sous les coups répétés du médecin. Sa lèvre était éclatée, son nez brisé... Il était méconnaissable. Kentaro secoua tristement la tête : il était probablement allé trop loin. Il n'avait pas été assez fort pour l'emporter tout en contenant sa nature psychotique et le résultat était devant lui.

Ce n'est qu'en s'approchant du pauvre genin que le médecin mahousard compris que quelque chose clochait. Il y avait bien trop sang sur la poitrine pour que les blessures à la tête en soit responsable. Kentaro s'agenouilla précipitamment au côté d'Akio. Des éclats de bois l'avaient traversé de part en part. Brisé par l'assaut de son adversaire, il n'avait pas pu renforcer ces muscles à temps pour empêcher de se faire embrocher.

La respiration sifflante et humide de l'adolescent indiquait qu'il était encore en vie. Mais plus pour longtemps. Le médecin releva prestement la manche de sa veste et sortit un jeu d'aiguilles. Akio était dans un état lamentable, mais il pouvait toujours tenter de le stabiliser. S’il parvenait à ralentir…

La main d’Akio se referma mollement sur son avant-bras. Un sifflement s’échappa de sa bouche.

« Laisse… Tomber…
_ Tu vas y passer si je ne fais rien.
_ C’é… C’était bien… le but… nan ?
_ Y’a une différence entre écraser quelqu’un au cours d’un combat et le laisser crever de sang-froid devant soi.
_ T’te façon… ça sert… à rien.
_ T’es gentil, tu la boucles. Je te sauve si je veux, t’as pas ton mot à dire !
_ Et après ? … Tu m… Tu me livres… aux ANBU ? »

Kentaro s’interrompît. Ça relativisait les choses. S’il soignait Akio, il devrait le livrer aux forces spéciales de Mahou. Les shinobis n’étaient pas tendre avec les déserteurs. Et encore moins avec ceux qui avaient massacrés un village complet d’innocents. Akio avait raison. Entre ça et ce qui l’attendait à Mahou, le moins pire des deux était ici.

« Tu peux me dire pourquoi tu as fait ça ? Demanda Kentaro en désignant la grange et le charnier qu’elle contenait.
_ Nan… J’ai… Des collègues,… n’oublies pas. … J’emporterai… Ce que je sais… Dans la tombe.
_ Je suis désolé. »

Un étrange son rocailleux sorti du mourant. Il fallut un moment à Kentaro pour s’apercevoir que c’était un rire.

« J’peux savoir ce qu’il y a de si drôle ?
_ Toi ! … T’as toujours… rêvé… de m’en mettre… une… … Alors viens pas… me dire… que t’es désolé…
_ Entre t’en foutre une et te tuer, y’a quand même un monde, t’admettras !
_ Bah… Je voulais… Un combat à mort… … Alors… Je ne regrette pas… La prochaine fois… C’est moi qui… Qui… Qui l’emporterai…
_ Même pas en rêve, Akio. »

Kentaro contempla un moment l’adolescent. Le sang s’était arrêté de couler. La respiration inexistante. Les yeux fixaient le vague. Le genin jura à voix basse puis secoua la tête. Il aurait tout le temps de s’appesantir sur son acte plus tard. Le plus urgent était d’aller voir comment s’en tiraient les autres face au chunin. Il n’était plus très vaillant, certes, mais pas complètement hors circuit non plus. Il pouvait peut-être faire la différence. Ou peut-être pas, en fait.

Le médecin grogna et se releva. La fièvre du combat était retombée et il avait mal partout. Surtout aux côtes. Ses jambes le portaient à peine et le sang continuait à lui couler dans son œil gauche.

Génial, j’vais pouvoir traîner jusqu’aux autres pour me faire pulvériser par le chunin à leur côté. C’est-y pas formidable, la solidarité… Finalement, une canne ne serait peut-être pas du luxe, hein…

Kentaro se retourna vers la barrière où s’était empalé son ex-collègue. Et resta estomaqué devant ce qu’il voyait. Sous ses yeux, le corps d’Akio s’évaporait en fine volutes sombres. En quelques secondes, il ne resta plus rien du genin renégat.

" La prochaine fois, c’est moi qui l’emporterai"

« Le sale petit pourri puant putride ! Un putain de leurre ! Il m’a fracassé avec un putain de leurre !! J’hallucine ! »

Kentaro contempla les dernières bribes de brumes s’effilocher dans l’air, fulminant. Et quelque chose attira son attention. De la forêt, de l’autre côté du village, s’élevait un point vert, brillant de mille feux.

« Ça vient des miens ou des siens, ce machin ? »

"j’ai mes ordres : "Ne laisser aucune trace"."
Le parchemin !! Le parchemin dans la grange ! Ils vont tous faire péter ! Superzut ! Les cadavres, les échantillons, mes notes, ma… Naaaaan !!


En quelques instants, l’esprit en ébullition de Kentaro avait pris la mesure de la vitesse de la sphère, sa trajectoire approximative et…

20 secondes. Ok… ça va pas être du gâteau, mais je peux le faire !

Kentaro fit volte-face, grimaçant tandis que ses côtes se rebellaient devant le traitement, et, clopin-clopant, progressa en direction de la grange.

Cela lui prit bien sept secondes.

Maté par la douleur, le médecin s’appuya contre le chambranle et contempla le charnier. Les cadavres entassés contre les murs, la table de dissection en miette et son parchemin luisant de la même couleur verte malsaine que la sphère qui se pointait, les bocaux dans un coin où étaient entreposés les échantillons, ses notes éparpillées et piétinées autour de la table et…

10

… La boîte à pharmacie que ses parents lui avaient offert à ses seize ans. Venue tout droit de Gensou, c’était une véritable œuvre d’art, couverte de fines gravures, rehaussées de peinture délicate.

Pour Kentaro, il était hors de question qu’elle finisse en cendre au beau milieu de nulle part. Et tant pis si c’était le truc le moins important stocké ici.

J’suis qu’un sale gosse immature et j’assume ! C’est ma boîte à médocs que je sauverai et puis c’est tout !!

9

Kentaro grogna, s’arracha au chambranle et entreprit de tituber jusqu’à sa précieuse boîte, avant de s’affaisser à côté.

7

Meeeerde… je vais pas y arriver, à ce rythme… Une idée, vite… Je sais !

Le jeune homme dégaina son scalpel et se le planta profondément dans l’épaule gauche, avant de l’en arracher violemment.

5

La douleur à l’épaule augmenta suffisamment pour occulter toutes les autres. L’adrénaline afflua de nouveau dans le système sanguin du genin, lui redonnant des forces.

4

Kentaro esquissa un vague sourire. L’artifice ne durerait que quelques secondes, mais ce serait bien suffisant. Le genin empoigna l’une des bretelles de la boîte et se redressa en grognant, la chargeant sur son épaule.

3

Le médecin bondit en avant et courut comme un dératé vers la sortie, il pouvait presque sentir la sphère incandescente forer le toit en direction du parchemin. Il franchît le seuil de la grange à toute vitesse. Derrière lui, la sphère fondit jusqu’à sa cible, et implosa à cinquante centimètre du sol. Une onde sonore en jaillit, démantelant la grange, suivit d’une vague de feu qui carbonisa tout sur son passage.

Le cataclysme qui dévasta la pauvre grange propulsa le genin mahousard une dizaine de mètre plus loin, tête la première.

Il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits. Derrière lui, il ne subsistait plus qu’une colonne de feu de ce qui avait été un charnier. Il n’y avait plus rien à récupérer. Kentaro hoqueta un rire las et se redressa sur son séant.

« Mais qu’est-ce que je fous là ? J’l’avais bien dit, après Nobeoka, que je n’accepterai plus jamais de mission du Qg. Tsss… Cette fois-ci, promis juré, on ne m’y reprendra plus… »

Le genin entreprit de se relever, grognant et grimaçant, et entreprit de rejoindre les autres, des fois qu’ils s’en soient sortis…

« A tous les coups, ‘va falloir que je les soigne, en plus… »
Kentaro
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Message par Kezashi 7/2/2010, 21:50

Après une heure de marche intensive et attentive, le petit groupe entama sa sortie du marais. A mesure de leur avancée, les rayons du soleil chatouillaient peu à peu les feuilles brunes ou rouges des nombreux palétuviers composant cette partie du marécage. Au sol, les plantes aquatiques laissaient place à des plantes herbacées plus vertes et plus organisés. Les trois voyageurs appréciaient progressivement l'air pur, de moins en moins chargé d'humidité et d'odeur de moisissure ou de décomposition végétale.

Les plaines de Yuukan pointaient enfin leur nez, abandonnant les grands arbres avides de l'eau stagnante des marécages. Un peu plus loin, deux ou trois acacias profitait de la dernière heure de soleil en compagnie de petits arbustes gorgés de baies fraîches et alléchantes. Le croassement des corbeaux planant au dessus des aventuriers, annonça la fin du règne de l'astre brûlant. Kezashi qui avait pris la tête du cortège, stoppa la marche.

-Je pense qu'il serait préférable de nous arrêter pour aujourd'hui. La traversée du marais nous a pris plus de temps que je ne l'avais prévu.
- Je vais aller chercher du bois et ramener un gibier pour économiser nos rations, proposa gentiment Chaki. Si mes souvenirs sont bons, il doit y avoir une petite forêt à deux kilomètres vers l'est.
-C'est une bonne idée. Emmène Evaline avec toi, elle t'aidera à ramener plus de bois.
-Et si ça ne me plait pas? Lança furieusement Evaline.
L'aveugle se retourna brusquement et lui fit ravaler aussitôt sa protestation sans dire un seul mot. Chaki posa une main sur l'épaule d'Evaline comme pour la soutenir.

-Je sais, c'est très énervant. Il donne l'impression de te lancer un regard noir alors qu'il ne te voit même pas.
-Le résultat est le même et c'est d'autant plus irritant, répondit Evaline en chuchotant pour ne pas énerver plus son Sensei.
-Allez viens, un peu de solitude ne lui fera pas de mal.
Le jeune homme éclata d'un rire si contagieux qu'il réussit à décrocher un léger sourire à Evaline (Chose assez rare connaissant bien la belle genin et son foutu caractère rancunier). Kezashi ne prit pas la peine de se retourner. Chaki le connaissait bien, il savait que sa remarque avait touché l'aveugle d'un sourire ou d'un regret.

Vingt minutes plus tard, Evaline et Chaki trouvèrent le bosquet en question et s'attelèrent aussitôt à la fastidieuse tâche du ramassage de bois sec. Evaline était bien trop curieuse pour ne pas profiter de l'occasion qui se présentait à elle, une personne suffisamment proche de Kezashi pour répondre à ses nombreuses questions. Elle engagea sans attendre la conversation.

-Pourquoi est-il si froid? Au début j'ai cru que c'était pour mettre une certaine distance entre lui et moi, élève et professeur. Mais non, il est comme ça avec tout le monde, y compris vous.
-Je me demandais combien de temps tu allais tenir.
-Je n'ai pas quitté mon bar pour ramasser du bois au beau milieu de nul part, alors réponds à ma question.
-...
-S'il te plait, rajouta-t-elle d'un air agacé.
Evaline avait la fâcheuse tendance de passer du vouvoiement au tutoiement suivant son humeur, ce qui pouvait se révéler parfois très efficace en fonction de son interlocuteur. Chaki soupira un instant et formula sa réponse.
-Pour comprendre ton Sensei, il faut connaître sa famille et je...
-J'ai déjà eu à faire à eux quand j'ai voulu lui rendre visite après son combat dans Gensou avec Ryosuke, expliqua Evaline sans se soucier de savoir si Chaki avait finit sa phrase (autre mauvaise facette de son foutu caractère).
-Dans d'autre circonstance, ils t'auraient accueillis avec une grande gentillesse et dans un sens c'est bien ça le problème.
-Je ne vous suis pas là. C'est en rapport avec le jumeau de Kezashi? un truc comme ça?
-Non c'est un peu plus compliqué que ça. Son jumeau c'est un autre sujet.

Chaki fit un pause et se gratta l'arrière du crâne comme pour organiser ses pensées.
-J'ai été viré de l'académie à huit ans. Mes professeurs n'appréciaient pas mes blagues incessantes, ce qui n'était guère étonnant d'ailleurs. Bref. Je ne voulais pas abandonner la voie du ninja et les portes de l'académie m'étaient fermées pour un bon bout de temps. Alors je me suis présenté au premier clan Shinobi que j'ai trouvé. Ce fut la famille Hykao. Ils m'ont accueilli avec gentillesse et respect. J'ai appris durant ma première année ce qu'était la discipline. J'ai du vouloir m'enfuir un millier de fois mais bizarrement je suis resté. Au fil des années, je suis devenu un membre du clan à part entière. Je pouvais prendre part à toutes les décisions importantes et pourtant, il y a quelque chose qui m'a rapidement choqué. Cette famille est très unie, s'il faut aider l'un des membres, tout le monde répond présent. Cependant cette complicité n'opère qu'en cas d'urgence. Arrivé à un certain âge, tu es livré à toi même et tu te rends compte que tu es vite seul. Chaque membre évolue dans son coin, sauf en ce qui concerne l'apprentissage du combat. Il y a une certaine tension qui s'installe et appartient ensuite au quotidien.
Je n'ai jamais véritablement compris pourquoi les choses étaient ainsi. Pour ma part c'était un peu différent, j'ai toujours eu un caractère très jovial, ce qui m'a permis d'entretenir un relation très particulière au sein du clan. Quand Kezashi fut en âge d'apprendre à se battre, j'ai été chargé de son apprentissage. Son père m'a aussi demandé de lui apprendre à s'ouvrir aux autres car il devait devenir chef de clan et il se devait d'apprendre à être diplomate. Mais Kezashi n'est pas un Hykao pour rien. Il est même bien pire que tous les autres. Il s'est toujours renfermer sur lui même, ne comptant que sur ses propres capacités. La pression qui pesait sur ses épaules, a du beaucoup y faire. Il n'a jamais accepté l'avenir qu'on lui imposait.
-Pourquoi ne veut-il pas que l'on voit ses yeux?
-En voila une bonne question. Tu as pu voir à ton dépend que c'est un sujet très délicat et je dois dire que je n'ai pas de réponse à te donner. Je n'ai jamais vu les yeux de Kezashi mais il a les mêmes que tous les membres du clan Hykao. Des yeux sans pupille, d'une couleur noire à te glacer le sang. Quand je me suis plongé par erreur dans les yeux du père de Kezashi, j'y ai vu les ténèbres comme si des milliers d'ombres ou d'âmes cherchaient à s'y échapper. Plus tard, j'ai appris que c'était une sorte de malédiction et que c'était pour cela que tous les Hykao étaient aveugles. C'est la seule chose que l'on ai bien voulu me dire et je n'y crois pas trop. Pourquoi? Comment? Je n'en sais rien et ce n'est surement pas Kezashi qui en parlera.

Depuis le début de la discussion, Evaline observait minutieusement le jeune homme qui se tenait devant elle. Il portait un pantalon et une veste en toile, bleu comme un ciel sans nuage un jour d'été. Ses vêtements étaient si larges qu'ils recouvraient presque totalement des chaussures surement blanches. D'après Chaki, le secret de son grand talent au corps à corps, résidait dans sa tenue vestimentaire. Cette excuse tenait plus de la blague que de la raison. Comme seule parure, un pendentif représentant le clan Hykao se balançait au bout d'une longue chaine d'argent aux mailles fines.
Physiquement, Chaki était plutôt un bel homme. Des cheveux blonds et courts se dressaient impeccablement bien coiffés sur sa tête. Au milieu de son visage long et fin, un petit nez retroussé surplombait un sourire angélique. Evaline avait bien du mal à estimer sa corpulence sous ses vêtements amples. Il ne semblait cependant pas très épais d'après la largeur de ses épaules. Après un rapide calcul, Chaki devait approcher la trentaine sans grande certitude.

Quand Evaline voulut poser une autre question, Chaki s'aperçut qu'il était le seul à ramasser du petit bois. Il scruta le ciel pour évaluer le nombre de minute de soleil qu'il leur restait. Il stoppa net la curieuse:
-Si je veux revenir avec de quoi manger, il faut que je parte maintenant chasser. Prend le bois que J'AI ramassé et va aider ton Sensei à préparer le campement.

Une bonne demi heure plus tard, la nuit était complètement tombée quand Chaki revint au camp un grand cerf sur les épaules. Il le lâcha près du feu, sortit d'une de ses poches un petit couteau aiguisé et commença à découper soigneusement l'animal.
-Je t'ai appris à faire de meilleurs feux jeune maître, fit remarquer Chaki.
-Si j'avais eu le bois que tu m'avais promis j'aurais peut être fait mieux. Alors j'ai fait avec les moyens du bord.
-Tu te fous de moi. J'ai renvoyé Evaline les bras chargés de bois, s'étonna le chasseur.
-Mais? Elle n'est toujours pas revenu.

A tout vitesse, Kezashi activa sa "vision" le plus loin qu'il put et sortit tout aussi vite un kunaï.

-Droit devant à cent cinquante mètres, deux présences.
-Je prend sur le coté, toi passe par l'avant, j'interviendrai au moment opportun.

Chaki abandonna son gibier et contourna l'objectif par l'ouest. Pendant ce temps, Kezashi approchait avec prudence les deux cibles. Une fois à bonne distance, l'aveugle distingua plus précisément ses adversaires.
Un vieil homme frappait de sa canne l'autre individu qui lui criait dessus.

-Espèce de sale vieillard pervers, tu n'as pas honte? Lança la jeune fille.
-Tu as de si belles formes, autant en faire profiter les autres non? lui répondit le vieux.
-Oh Kezashi tu es là. Ce vieux crouton a essayé de me peloter, gronda Evaline.
-C'est toi l'imbécile, tu nous as fait peur. Tu aurais du rentrer depuis plus d'une demi heure.
-Mais... heu... J'ai rencontré ce monsieur, il m'a demandé de l'aide. Il doit se rendre à Kituji, un village à environ vingt kilomètres vers le nord. Alors je me suis dis que l'on pourrait peut être l'accompagner pour qu'il soit en sécurité et c'est à ce moment là que ses mains ont commencé à se balader.

Chaki arriva près du groupe d'un air déçu. Il rangea son couteau.

-Moi qui m'attendait à un peu d'action.
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Message par Tetsuya Nomura 8/2/2010, 18:42

Le vide m'appelle... Ce trou noir béant que je ne peux affronter qui aspire tout... Cet être qui est en moi hurle... La douleur, la colère, le désir, tout viens de la, de la volonté de se libérer... C'est fini... Tout est fini...Adieu...




Pas de plan, pas de voie a suivre... Je m'étais perdu dans une volonté de vengeance, de meurtre et de sang. Cela ne me ressemblais guère, mais mon calme habituel m'avait quitté pour laisser place à une fureur innommable... Je n'avais qu'une idée en tête : traquer et tuer les responsables de la mort d'Hime. Quel meilleur endroit pour cela que d'aller a Gensou, village où j'étais le bienvenu...

J'arrivai rapidement à Gensou, quelques jours après avoir vu Hime sur son lit de mort, et je fonçai à mon appartement.

Je retrouvai ce dernier dévasté... Les meubles retournés, le lit éventré comme les oreillers, les murs emplis de trous. Urah sorti alors de l'ombre et me parla.


''C'était déjà comme ça quand je suis arrivé... Ils devaient chercher quelque chose'' (Urah)

''Des informations sur Tsukiyo... Ils doivent être liés au meurtre d'Hime...'' (Tetsuya)

''Ce groupe... Il te poursuivra jusqu'à la fin...' (Urah)

''C'était nécessaire... On va mourir... Ils vont tous nous traquer pour nous tuer... Tente ta chance!'' (Tetsuya)

C'est alors qu'un shinobi entra dans la pièce. Visiblement, il n'était pas étonné que je l'ai détecté grâce à mon Reikon no Shikaku ... Peut-être avait-il déjà récupéré des informations sur moi...

''Tu attaquerais un aveugle? Tes supérieurs seront fiers de toi!'' (Tetsuya)

''Tu n'es pas plus aveugle que je suis kage! Tu vas mourir!'' (Ninja)

Il tenta alors de m'attaquer par derrière directement au taijutsu. Il ne faisait pas réellement une erreur, il me testait. Mais je n'hésitai pas et réussi, après l'avoir esquivé, à le frapper au plexus.

''Je vois que nos informations sont correctes... Tu es fort au taijutsu. Mais si cela est vrai, alors tu dois être sensible au genjutsu.'' (Ninja)

Je sentais alors une fluctuation inhabituelle dans l'air... Il avait plongé mes sens dans une illusion. Je dégainais Gatsu Wa Dai Mi, frappai quelques fois dans le vide.

''C'est bien ce que je pensais, tu es faible face au genjutsu'' (Ninja)

''Parles moins!'' (Tetsuya)

L'illusion se dissipa alors et je n'entendis plus qu'un gargouillis immonde sortir de cet adversaire.

''Ne sous-estime pas Tsukiyo... Vous ne savez rien de nous!'' (Tetsuya)

J'ôtai alors mon sabre du corps du shinobi avant de le rengainer. Urah regardait toujours la scène, assis tranquillement dans son coin.

''Il y en a d'autres... Ils approchent.'' (Urah)

''Je les sens... Va au bureau du Kage et attend moi la bas! Je te rejoindrais une fois que le ménage sera fait.'' (Tetsuya)

''Très bien... A plus tard.'' (Urah)

Je sortais alors en courant de l'appartement. Je fus immédiatement pris en chasse par des shinobis de Gensou à la solde du Zenith. Leur niveau m'importait peu, je devais les vaincre! J'allais tous les tuer, sans exception.

Je me ruai vers la place du village, là ou il y avait de la place, un bon champ visuel et... du monde. Je devais les percer à jour, montrer leur existence au village pour engager une vendetta visant à purger les traîtres.

Malheureusement, je n'avais pas prévu leur capacité à se cacher... Ils sortirent tous des faux masques d'ANBU afin de me faire passer pour un nukenin...

Donc, finalement, la foule qui s'était organisée en cercle autour de nous voulaient que eux gagnent ce combat au nom du village.


''Tu n'échapperas pas à Gensou, traître...'' (Faux ANBU 1)

''Nous te tuerons pour venger nos frères!'' (Faux ANBU 2)

''Gardez votre salive pour l'esprit des morts...'' (Tetsuya)

Le premier homme s'avança vers moi, le sabre en avant. Je n'eus aucun mal à esquiver son attaque en tournant sur moi même avant de lui planter mon sabre dans la nuque. Un autre m'envoyai kunais et shurikens dans le dos. Je lançai alors un Fuuton : Daitoppa afin de repousser facilement ses projectiles. Je pris à mon tour rapidement un kunai que je lui lançais au visage. Il se baissa sans voir le deuxième kunai envoyé dans l'ombre du premier qui se planta dans son front, coupant net son masque en deux. Deux autres traitres vinrent au corps à corps m'attaquer à poings nus. J'esquivais leur attaque avec aisance et, après avoir frappé avec force un des deux afin de l'envoyer plus loin, j'attrapai le deuxième, le maitrisait et releva ses manches.

J'eus alors un choc en ne voyant pas de bracelet du Zenith à son poignet. Profitant de l'effet de surprise, mon adversaire se dégagea et m'envoya un coup de pied dans la mâchoire, me faisant reculer de 5 mètres. Reprenant mes esprits, je sorti mon katana. A partir de la, je n'eus aucun mal à me débarrasser des 3 adversaires restant. Un autre ANBU apparut alors face à moi et posa sa main sur mon bras.


''Rends-toi...'' (ANBU)

''Tu es réellement ANBU, je sens ta force... Tu as vu le combat, penses-tu vraiment qu'ils soient aussi de ton niveau? Vois avec quelle médiocrité ils se sont battus.'' (ANBU)

''Ne te justifie pas... Viens avec moi devant le Kage.'' (ANBU)

''Avec plaisir!'' (Tetsuya)

J'esquissai un sourire tandis que le shinobi d'élite me ligotais les mains avec du fil qui bloquait le chakra. Sachant qu'il devait maintenir les apparences, je ne résista pas et le laissa m'arrêter sans résistance avant de le suivre vers le Quartier Général de Gensou.

Une fois face au Kage, les liens tombèrent et la discussion commença.


''Depuis quand tu te permet de combattre des faux ANBUs en place publique Tetsuya? Tu n'a fait que t'attirer des ennemis.'' (Kage Ryoshima)

''Désolé Ryoshima-sama. Je ne savais pas qu'ils avaient des faux accoutrements d'ANBUs... Je voulais dévoiler l'omniprésence du Zenith a tout le village...'' (Tetsuya)

''Le Zenith? Mais ces guerriers n'avaient pas les bracelets...'' (Kage Ryoshima)

''Cela m'a aussi étonné, Kage-sama... Il semble qu'ils aient compris que ce secret était éventé... Ils doivent avoir un autre signe distinctif... Un autre moyen de ne pas divulguer des informations...'' (Tetsuya)

''On va procédé à des autopsies pour découvrir ça... Que contenait le message de Chikara?'' (Kage Ryoshima)

J'hésitais brièvement à lui avouer ce que j'avais appris, mais rapidement je me rendais compte qu'outre Urah, les rares personnes en qui je pouvais avoir confiance étaient les anciens membres de Tsukiyo et Ryoshima...

''Le Zenith s'est mit en tête de chasser les anciens membres de Tsukiyo... Benihime de Chikara avait récupéré des documents regroupant des données vitales sur les membres du groupe. Il prouvait aussi que le Zenith avait infiltré les trois villages à divers postes et divers niveaux. Elle est morte en protégeant ce document.'' (Tetsuya)

''Et ou se trouve ce document maintenant?'' (Kage Ryoshima)

''En sureté... Je l'ai caché quelque part de secret!'' (Tetsuya)

''Je peux aller le récupérer, Kage-sama'' (ANBU)

''Allez-y... Ou se trouve ces documents?'' (Kage Ryoshima)

''Dans mon appartement... derrière un tableau accroché à la droite de mon lit...'' (Tetsuya)

Le soldat d'élite disparu aussitôt afin de récupérer ces documents.

''Il est avec eux... Son rythme cardiaque s'est largement accéléré quand j'ai parlé d'infiltration...'' (Tetsuya)

''Je sais, il est déjà poursuivi par d'autres ANBUs en qui je peux avoir confiance.'' (Kage Ryoshima)

''Vous êtes vraiment incroyable, Ryoshima-sama.'' (Tetsuya)

''Je fais le nécessaire pour protéger mon village, ma famille... D'ailleurs... Tu peux entrer Urah!'' (Kage Ryoshima)

Je vis alors mon maitre loup entrer dans la pièce en passant par une porte dérobée. Il s'assit à mes cotés et regarda le Kage de Gensou.

''Tu avais raison, Urah, Il a beaucoup évolué et il s'éloigne de la voie du shinobi. Il devient un véritable Samurai!'' (Kage Ryoshima)

''Urah? Tu...'' (Tetsuya)

''Oui, nous avons discuté avant que tu arrives ici... et même pendant que tu étais à Chikara...'' (Urah, pensée)

''Et nous avons parlé de toi... Mais, comme je le pensais depuis longtemps, Urah a eu une vie très intéressante! Je pense avoir beaucoup à apprendre de son enseignement...'' (Kage Ryoshima)

''Oui... Il a été d'une grande aide pour moi... J'aurais surement mal tourné sans son influence.'' (Tetsuya)

''Donc, dis moi... Tu comptes traquer ces hommes?'' (Kage Ryoshima)

''Oui...'' (Tetsuya)

''Et ce, quoi que je dise...'' (Kage Ryoshima)

''En effet...'' (Tetsuya)

''Heureusement que je ne compte pas t'arrêter alors!'' (Kage Ryoshima)

La je reconnaissait bien Ryoshima-sama... C'était apparemment dans son tempérament d'encourager son entourage à poursuivre ses buts...

''Voulez-vous l'appui d'une équipe?'' (Kage Ryoshima)

''A qui pensez-vous?'' (Tetsuya)

''Le groupe Letz Shake... Les Samurais de Gensou!'' (Kage Ryoshima)

''Merci de votre aide... Mais je refuse. C'est une histoire personnelle!'' (Tetsuya)

''Je comprends... Bonne chance alors, Tetsuya...'' (Kage Ryoshima)

''Merci Ryoshima-sama... Vous pouvez envoyer un message à Chikara annonçant mon arrivée?'' (Tetsuya)

''Oui, si tu le souhaite!'' (Kage Ryoshima)

Je repartais discrètement de Gensou, et me dirigeais vers Chikara... Comme je m'en doutais, et comme je l'avais prévu, je me retrouvais rapidement rejoint par des shinobis de Chikara. Rapidement, ils mirent à jour leurs intentions belliqueuses et leur désir de me tuer.

''Vous n'avez pas tardé...'' (Tetsuya)

''Tu as tué nos collègues à Gensou... Tu dois payer!'' (Zenith 1)

''Toujours le même refrain... Approchez!'' (Tetsuya)

Je dégainais alors Gatsu Wa Dai Mi et me mis en position de combat. Je n'eus pas de mal à tuer ces hommes, mais plus j'en tuais, plus d'autres ennemis arrivaient...

Au bout de 45 minutes de combat, je me retrouvais entouré d'une cinquantaine de cadavres. Tandis que j'ôtais mon sabre du corps de mon dernier adversaire, je vis un homme avec un masque d'ANBU s'approcher de moi.


''Le chef j'imagine...'' (Tetsuya)

''Je ne suis pas là en temps qu'ANBU...'' (Chef Zenith)

A ces mots, il retira son masque et le jeta plus loin. Je pus alors voir son visage. Ses traits durcis par les combats, une puissance se dégageait de lui... Une grande puissance!

''Enfin un adversaire qui restera debout plus d'une minute! Tu dois être un véritable ANBU... Pourquoi trahir ton village?'' (Tetsuya)

''Je ne le trahis pas... Chikara n'est pas mon village, même si j'y suis ANBU... Je viens d'Arasu!'' (Chef Zenith)

''Merci pour l'info... Je connais ma prochaine destination! Maintenant, à nous deux!'' (Tetsuya)

Il eut alors un petit rictus, puis il disparut! Je cherchais à le détecter à l'aide de mon Reikon no Shikaku sans succès... Malgré cela, je décelais des variations dans l'air qui n'étaient pas naturelles... Mais tellement légères...

Je sentis alors une lame m'entailler le côté du ventre très rapidement... Je sus alors qu'il se déplaçait a une vitesse hallucinante, raison pour laquelle je n'arrivais pas à le voir... Pourtant... Il était sensé faire varier de façon bien plus importante l'air à cette vitesse...

Tandis que je continuais mes réflexions, je reçu 3 autres entailles... une au dos, une à la joue et une autre plus profonde au bras droit... Soudain, j'eus une inspiration!


''Fûton : Akikaze no jutsu!'' (Tetsuya)

Le vent se leva et souffla avec une très grande puissance! Comme je m'en doutais, il devait contrôler précisément l'air autour de lui afin de rester inaperçu, mais un tel changement de vent l'avait pris au dépourvu. Je sus alors où il était... Juste derrière moi!

J'eus juste le temps d'esquiver et de riposter avec mon sabre, lui infligeant une profonde blessure à la jambe droite. Le vent se calma alors et mon adversaire stoppa son déplacement rapide.


''Mhhh... Tu n'es pas n'importe qui...'' (Chef Zenith)

''Qui a tué Benihime Kyuuketsuki?'' (Tetsuya, menaçant)

''Kyuuketsuki... Ce clan maudit que tu as visité il y a peu... Tu as pu voir comment tu as détruit leur clan et leur famille!'' (Chef Zenith)

''Réponds-moi!'' (Tetsuya, agressif)

Rien que de parler de ça, la colère montait en moi... Si Katon était encore en moi, je l'aurais immédiatement libéré sous le coup de la colère et de la haine!

''Hohoho... Mais il semble que tu ne plaisante plus comme avant... que s'est-il donc passé pour t'énerver ainsi d'un coup? Peut être le fait que je te dise que tu les a détruits!'' (Chef Zenith)

''La ferme...'' (Tetsuya)

''Si elle est morte, ce n'est que de ta faute! C'est comme si tu l'avais tué toi même!'' (Chef Zenith)

''La ferme!'' (Tetsuya)

Je m'énervais trop... Je savais que j'allais commettre une grave erreur, mais je m'en foutais... Je voulais bien mourir si cela me permettait d'avoir vengeance!

''Et le père qui déserte le village et rejoint Arasu... Il est avec nous maintenant! Il a compris qu'on ne peut nous battre! Il est très fort! Je suppose que je dois te remercier! C'est grâce à toi qu'il est des nôtres maintenant!'' (Chef Zenith)

''LA FERME!!!!!!!!!!!!!!!!!!!'' (Tetsuya)

Des larmes naissant au bords de mes yeux, je fonçais sur lui, sabre au clair... Je ne me contrôlais plus, je ne pouvais me concentrer pour utiliser le Reikon no Shikaku et je m'étais fermé presque totalement à mon environnement... j'étais réellement en aveugle! Je ne cherchais même pas à me repérer au son! Je n'en avais plus rien a foutre!

Soudain, un flash blanc surgit de nulle part... Je vais alors une femme magnifique devant moi... Gatsu Wa Dai Mi! Elle tentais de me dire quelque chose, mais je ne pus l'écouter... Je passais à côté d'elle sans même ralentir... Je sentis en passant à côté d'elle quelque chose de spécial...

Des.. Larmes?

Soudain tout redevînt noir et je parcourus encore quelques mètres avant de m'effondrer, une douleur atroce me lançant dans les jambes! Je fus horrifié en tentant de toucher mes jambes et en ne sentant que l'herbe... J'avais les jambes... coupées!


''Hahaha! Qui aurait cru qu'il serait si simple de te terrasser, Tetsuya Nomura! Un des 5 meilleurs sabreur de Yuukan... Me faites pas rire!'' (Chef Zenith)

''M... Merde... Je me suis fait... avoir...'' (Tetsuya)

''MWAHAHAHAHA!!! Je suis maintenant un des 5 meilleurs sabreurs de Yuukan! ET j'ai accompli ma mission pour Chooten Taiyoo! Ta mort m'apportera la puissance, Tetsuya Nomura!!! Maintenant... Meurs!!!'' (Chef Zenith)

Sa lame se mit alors en position, puis plongea droit vers mon crâne...


Elle stoppa a quelques millimètres de ma peau...


''Dommage que j'ai reçu l'ordre de te ramener à la base... Je prends aussi tes jambes, tu ne m'en voudra pas... Le chef veux un maximum d'échantillons pour l'autopsie...'' (Chef Zenith)

Il m'attrapa alors et me lança sur son épaule, puis il attrapa mes jambes coupées et les accrocha à sa ceinture avant de se mettre en route...

*Une autopsie... que voulaient-ils de moi? Des analyses... des cellules... Ils veulent reprendre le projet des Yatsuni! Je les ai pourtant tous tués! Impossible qu'il y ai eu des survivants... Sauf si... ils auraient trouvé les notes de Shinnin... Tout cela me fatigue... Je suis fatigué de me battre...!*

Après un voyage de quelques heures, nous arrivâmes devant une montagne... Il traversa la pierre sans s'arrêter et sans résistance... Un Genjutsu? Il ne pouvait s'agir d'un genjutsu normal, sinon quelqu'un l'aurait déjà découvert! Mais que...

''Amène le au laboratoire!'' (Garde)

Je fus tiré de mes pensées puis je tentais d'observer ce qui m'entourait... Mais c'était impossible! La douleur m'empêchait de me concentrer et je n'obtins aucun résultat. Alors c'est la ma limite? La colère m'avait privé de mes jambes et la douleur me privait de mes yeux... Soudainement, je sentis une lassitude me gagner...

L'ANBU du Zenith me posa sur une surface plane en métal et partit de la salle où je me trouvais à présent. J'entendis de l'eau couler, puis des tintements métalliques. L'homme présent dans la salle pris la parole, et il s'avéra que c'était une femme.


''Quel dommage de devoir te tuer... En plus d'être unique, t'es plutôt mignon...'' (Femme docteur)

Je ne répondis pas... Je sentis son souffle se rapprocher de moi, jusqu'à sentir sa respiration chaude sur mon oreille...

''En attendant... Je vais en profiter...'' (Femme docteur)

Elle m'embrassa alors de façon passionnée... Mais qui était cette femme pour agir ainsi? Elle découpa alors mes vêtements afin que je me retrouve nu sur ce qui devait être une table d'opération. Une fois nu, elle parcourut mon corps de ses mains, me caressant torse et entrejambe.

''Un dernier souhait avant de mourir?'' (Femme docteur)

Une fois encore, je ne répondis rien... Je ne souhaitais que dormir, m'en aller...

''Non? Alors je vais devoir choisir pour toi!'' (Femme docteur)

Je l'entendis se déshabiller, puis je la sentis se mettre sur moi, usant ses mains et son corps afin de tenter de faire naître un désir en moi. Le résultat qu'elle attendait ne tarda pas à venir, et elle me fit alors l'amour. Malgré l'absence de désir et de tout mouvement de ma part, elle put arriver à ses fins par trois fois avant de daigner me laisser enfin tranquille.

Elle se rhabilla alors, puis pris apparemment en main un outil métallique...


''Bon, tu m'as satisfaite, maintenant, je peux procéder à la dissection le corps apaisé. Prêt à mourir?'' (Femme docteur)

J'étais effectivement prêt a mourir, mais je ne voulais pas lui faire le plaisir de le savoir...

''Procédons à l'anesthésie!'' (Femme docteur)

Elle m'embrassa alors à nouveau, mais ses lèvres avaient une odeur particulière cette fois... Une odeur de mort...

Je sombrai alors dans un noir profond et absolu... Tandis que je me sentais partir... J'eus comme dernière pensée que je ne voulais que mourir, plus me battre et rester en paix dans le néant...


Soudainement, mon esprit s'éveilla plus alerte que jamais! Je me voyais alors mon corps posé sur une table d'opération, une très belle femme habillée de cuir noir penchée sur mon corps, commençant à me découper méthodiquement. Je m'approchais alors voir de plus près ce qu'elle faisait subir à mon corps. Je remarquais alors que mes jambes avaient été placées à leur endroit, toujours coupées. Je regardai alors le scalpel parcourir lentement mon thorax. Le sang coulait et commençait à inonder la table d'opération.

C'est alors que tout changea! Le sang s'évapora et commença à former une fumée rouge qui rentrai à nouveau dans mon corps. La femme docteur hoqueta de surprise en reculant vivement. Tout mon corps se transforma alors en une sorte de fumée intangible...

Les plaies se refermèrent et les jambes se ressoudèrent au corps. Mon corps s'assit alors sur la table et regarda la femme... Mon bras droit se leva alors vers les instruments de médecine qui se mirent à léviter... D'un seul geste, Fûton envoya les scalpels, couteaux, ciseaux et autres instruments sur le docteur, la criblant de lames et la tuant instantanément.

Fûton me regarda alors avec un regard trahissant une immense solitude, puis sorti de la salle en m'invitant d'un geste à le suivre... Des gardes se jetèrent sur lui, mais sans le toucher. Il le traversèrent tout comme leurs lames et autres armes de combat. Il se dirigeait ainsi tout droit vers une grande salle ou se trouvait un nombre impressionnant de soldats.

Une fois au milieu, les shinobis ennemis l'encerclèrent et attendirent que quelque chose se passe. Je fus alors à nouveau happé dans mon corps, qui repris sa consistance normale.

Les ninjas attendirent toujours, n'osant approcher...

J'entendis le premier avancer vers moi quand une immense douleur me lançai au niveau du cœur...





Le vide m'appelle... Ce trou noir béant que je ne peux affronter qui aspire tout... Cet être qui est en moi hurle... La douleur, la colère, le désir, tout viens de la, de la volonté de se libérer... C'est fini... Tout est fini...Adieu...




''JE SUIS LIIIIBREEEE!!!!'' (Voix inconnue)

Cette voix, comme sortie des ténèbres, me rappela du néant mais... Elle me disait quelque chose... Je ne l'avais pas entendue depuis très longtemps. Depuis que j'avais rencontré Urah... Chakra était éveillé, les cinq entités étaient libérées!

Mon esprit quitta à nouveau mon corps. Je vis alors mon corps pleins de convulsions... Autour de lui, un immense pentacle se forma. Katon, Fûton, Donton, Raiton et Suiton apparurent aux cinq branches de l'étoile et s'approchèrent de mon corps...

Les soldats, ébahis, ne surent comment réagir devant ce spectacle... Quelques uns tentèrent d'attaquer les différentes personnifications, mais ils moururent avant même de les atteindre... Broyés, déshydratés, brûlés, électrocutés ou découpés, chacun mourrait comme si ils étaient attaqués par les cinq monstres que j'avais en moi, tandis qu'eux continuaient d'avancer tranquillement vers mon corps...

Une fois autour de moi, chacun toucha une partie de mon corps... Les mains, les jambes ou la tête, lorsque leur main se posa sur mon corps, ils furent aspirés à l'intérieur.

Les soldats autour de mon corps s'approchèrent alors prudemment. Mais ils arrivèrent au niveau de mon corps...

C'est alors que mon corps s'éleva rapidement à 2 mètres de haut et se raidit tandis qu'un halo sombre se formait autour de lui. Toute cette puissance... Toute cette force... Les Shinobis présents furent purement et simplement désintégrés par cette puissance. Mon corps se sépara alors en deux...

Une entité intangible sombre d'un côté, un corps nu et squelettique de l'autre. Je n'eus aucun mal à deviner lequel était devenu mon véritable corps!

Tandis que le squelette tomba au sol, l'entité sombre descendit lentement au niveau du sol... Elle me regarda alors.


''Tu ne m'es plus d'aucune utilité... Disparais!'' (Chakra)

Il envoya alors d'un geste mon ''corps'' en dehors de la base. Mon esprit suivit automatiquement mes restes à l'extérieur de la base du Zenith, probablement parce que je n'étais pas mort et que le lien entre le corps et l'esprit devait être maintenu...

Je me retrouvais donc dehors, mon âme flottant au dessus d'un amas d'os... Je vis alors les os bouger légèrement et m'attirer... La dernière vision que j'eus avant d'intégrer cet amas sans chair fut celle de mes os reprenant une disposition humaine.

Une fois à nouveau dans mon ''corps'', je remarquais d'abord ma capacité à bouger et le fait que ma cécité avait résisté à ce traitement, étant donné que je n'avais même plus d'yeux... Comme si une magie maintenait mes os ensemble et permettait à ces os de bouger sans muscles. Je remarquais rapidement une présence en moi. Gatsu Wa Dai Mi... Son âme et la mienne arrivaient à maintenir un ordre dans le chaos de la mort.

Je remarquais rapidement autre chose... Je suffoquais... Je n'arrivais plus à respirer...


''Normal, idiot... Comment veux-tu respirer, tu n'as plus de poumons... C'est... la fin... Désolé Gatsu Wa Dai Mi, je ne pourrais plus continuer apparemment...'' (Tetsuya, pensée)

Je me sentis léger, comme bercé, avant de sombrer dans l'inconscience, définitivement cette fois...
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Message par De retour 14/2/2010, 20:12

[Suichiro] – Eau?

[Lyo] – Check!

[Suichiro] – Viande salée?

[Kotonaru] – Check!

[Suichiro] – Tente?

[Kiai] – Check!

[Suichiro] – Couvertures?

[Basileia] – Check!

[Suichiro] – Saké?

[Tous] – Check!

[Suichiro] – Nous sommes prêts à partir. J’espère ques vous vous êtes bien entraîné?

[Lyo] – Je me suis bien occupé d’eux.

[Suichiro] – D’après les archives du GenKage, un groupe de Martelleurs peut varier entre 5 et 10 personnes.

[Kotonaru] – Est-ce qu’il y a beaucoup de ninjas dans le gang?

[Suichiro] – Pas vraiment, mais les dirigeants en sont. De niveau chuunin environ.

[Lyo] – Vous devrez faire attention quand même. Seul ceux qui le valent peuvent adhérer à cette organisation.

[Kotonaru] – Sans vouloir déranger, mais on devrait partir!

Les 6 ninjas se mirent en route. Ils franchirent les portes, et pour certains, c’était la première fois. Kotonaru regarda le village se perdre dans l’horizon. Il était songeur quand à cette mission car si ils tombent sur un grand groupe de Martelleurs, ils auront de la difficulté. Un jounin et un chuunin ne suffiraient peu être pas. Il sortit de ses pensées et rattrapa les autres qui en avaient profité pour prendre un peu d’avance. Après une dizaine de minutes, le soleil commençait à descendre, lentement mais sûrement. Quand l’astre devenu presque invisible, le groupe s’arrêta. Ils commencèrent par monter les tentes, puis par faire griller la viande. Lyo alluma un grand feu et plaça la viande sur un piquet tournant. Reiji s’occupa de faire tourner la viande tandis que les autres s’hydrataient. Basileia alla se coucher, puis vaint le tour de Lyo. Les quatres autres mangèrent dans un silence de mort. La nuit inquiètait les trois genins, mais Suichiro commença à raconter une histoire.

[Suichiro] – Je vais vous raconter une de mes missions que j’ai fais. Cela fais trois ans déjà. C’était bien avant la formation de l’équipe. Je faisais justement équipe avec Lyo qui venait d’obtenir le grade de chuunin et deux autres jounins. Nous devions aller à Kusa pour enquêter sur une histoire de disparition de marchands Gensouhards. Après 14 jours de voyages, nous arrivâmes enfin à Kusa. C’est après plusieurs interrogatoires que nous découvrirent que les présumés marchands capturés avaient été emmenés au village d’Ame. Nous avions dû nous taper 10 jours supplémentaires. C’était la première fois que je visitais la région Suiteki. Le détour jusqu’à Ame se passa bien et nous arrivâmes enfin. Le mauvais temps nous déprimait énormément et nous dûmes interrompre les recherches pour nous reposer. C’est par la suite que nous avons découvert une grotte où se trouvait les marchands disparus. Après avoir parlé avec les gens du coin, nous apprenions que cette grotte était adapté pour garder des prisonniers. Elle appartenait aux Martelleurs. C’est au retour que nous devions faire face à une cinquantaine de Martelleurs. À quatre, ce ne fut pas évident, même que j’ai failli y passer. Nous avons réussi à ramener les marchands à Gensou.

[Kotonaru] – Wow! Je ne savais pas que vous aviez déjà eu affaire aux Martelleurs.

[Suichiro] – En effet, ils sont puissants et assez influents.

[Reiji] – Combien il y a-t-il de membres?

[Suichiro] – D’après les archives, au moins 250.

[Kotonaru] – Ma mère m’a parlé du chef de l’organisation, Smokey Sawasuzu.

[Suichiro] – Smokey, Smokey, Smokey…C’est en fait un ancien ninja de Gensou. C’était un homme qui avait du charisme et du pouvoir. Il n’a pas eu de problème à recruter des gens.

[Kiai] – Est-ce que c’était un ninja?

[Suichiro] – Un jounin qui a déjà été anbu, en effet. Il est maître dans l’art de la surprise. Il est capable d’apparaître derrière moi et de me poignarder sans que je m’en rende compte. Heureusement, il est faible en techniques de ninjutsu et genjutsu.

[Kiai] – Pensez-vous que nous serions capable de le battre si nous le rencontrions?

[Suichiro] – Peut-être bien, mais cela serait loufoque. Il ne sort jamais en personne. Cela fait 10 ans que personne ne l’a vu et encore là…

Un bruit interrompa la discussion. Kiai et Reiji se levèrent, kunai à la main.

[Suichiro] – Calmez-vous! Bunshin!

Un clone fit son apparition et partit en direction du bruit ; un buisson. Il s’approcha et bondit un homme. Le clone disparut.

[Inconnu] – Vous m’avez démasqué. Je ne peux que me présenter, Tekuyashi.

[Suichiro] – Et bien, Tekuyashi, que fais-tu ici à nous espionner?

[Tekuyashi] – Comme vous l’avez peut-être deviné, je suis un Martelleur. De classe 2.

[Suichiro] – De classe 2? Car il existe des classes dans le gang?

[Tekuyashi] – Vous ne saviez pas? En fait, il existe 5 classes. La classe 1 est la plus puissante et la classe 5 est composée d’homme de main.

[Reiji] – Cela ne nous explique pas ce que vous faites ici!

[Tekuyashi] – Ne monte pas sur tes grands chevaux, vous êtes encerclés. Un mouvement brusque et vous êtes fini.

Kiai et Reiji baissèrent les armes en signe de paix. Le bruit avait alerté Basileia et Lyo et ceux-ci étaient venus rejoindre les quatres autres.

[Tekuyashi] – Il y en a d’autres? Quelle surprise…Sortie!

Une vingtaine d’homme sortirent de l’ombre pour entourer les Gensouhards.

[Suichiro] – Que nous voulez-vous?

[Tekuyashi] – J’ai appris que vous aller à Chikara pour ramener la jeune fille 9-P, n’est-ce pas?

[Kotonaru] – Qu’est-ce que 9-P?

[Tekuyashi] – Je ne suis pas sensé révelé ce genre d’informations mais vu que vous ne verrez peut-être par le jour…En fait, chaque cible de l’organisation a un numéro et une lettre dépendamment de certains critères.

Tekuyashi sortit un petit livret qu’il feuilleta rapidement.

[Tekuyashi] – 9-N, 9-0…Voilà! 9-P. Leïona Sankyoshi, n’est-ce pas?

[Kotonaru] – En effet, c’est ma sœur.

[Tekuyashi] – Oh…Pauvre toi.

[Kotonaru] – Cessez le sarcasme, je suis sûr que je peux tous vous battre.

[Tekuyashi] – Si tu tiens à m’affronter, je te défies en duel. Toi contre moi, personne d’autre, qu’en penses-tu?

[Kotonaru] – D’accord. Bunshin!

Quelques clones apparurent et foncèrent sur Tekuyashi. Ce dernier ne bouga pas un pouce. Un des clones frappa le Martelleur. Un nuage de fumée apparut.

[Reiji] – Que se passe-t-il?

Un homme bondit d’un arbre et tomba quelques pas devant Kotonaru.

[Tekuyashi] – Depuis le tout début, tu parles avec un clone intelligent, un double de moi-même.

[Kotonaru] – Tu es coriace.

Kotonaru bondit, sortit et lança son poignard en direction de Tekuyashi. Il manqua sa cible.

[Kotonaru] – Futon : Ha wo Kaesu!

L’arme blanche fit demi-tour et doubla de vitesse. Le Martelleur ne fit que sauter afin d’éviter le projectile improvisé. Il dut aussi éviter quelques kunais envoyés par l’attaquant. Il se déplaça un peu vers la gauche.

[Tekuyashi] – Doton : Migi Chikyü!

Des racines sortirent du sol et empoignèrent les pieds de Kotonaru.

[Kotonaru] – Arff…! Comment as-tu pu?

[Tekuyashi] – Kobushi no Doro, le poing de boue sèchée!

Tekuyashi fonça sur le pauvre genin, le poing fait de boue sèchée. Il le frappa durement au ventre. Le jeune Sankyoshi ne put que cracher une gorgée de sang. Les racines lachèrent les pieds du jeune homme. Il se releva péniblement.

[Kotonaru] – Futon : Sukoru!

Une forte bourrasque frappa Tekuyashi. Celui-ci tomba quelques mètres plus loin. La fatigue començait à se sentir dans les deux camps. Les spectateurs ne pouvaient que regarder les deux ninjas s’entre-déchirer.

[Tekuyashi] – Doton : Ningen Toge, les épines mortelles!

Une dizaine d’épines se métamorphosèrent dans le sol et se levèrent. Chacunes partirent en direction de Kotonaru. L’une d’entre elles le frappa au visage, laissant une petite cicatrice, et un autre se planta directement dans la cheville. Le receveur tomba sur le sol en se tenant la cheville.

[Kotonaru] – Le sale enfant d’chienne!

[Tekuyashi] – Ne sois pas si pressé d’abandonner…

[Kotonaru/tout bas] – J’ai pas le choix d’utiliser la technique.

Il se concentra. Vu qu’il devait soigner deux blessures, il devait se forcer deux fois plus.

[Kotonaru] – Kuzuguchi no Heisa!

La main de Kotonaru se transforma en soigneur de plaies. Il passa sa main sur l’entaille qu’il avait au visage. La cicatrice se ferma aussitôt. Il emmena sa main sur sa cheville.

[Suichiro] – Non! Si tu fais ça, l’épine restera dans ta cheville. Tu ne pourras pas marcher!

Basileia fonça à l’aide de Kotonaru. Après quelques manipulations, la kunoichi médecin retira l’épine. Elle referma la plaie par la suite.

[Tekuyashi] – Tu as perdu, petit faible. En plus, tu as besoin d’aide pour te soigner.

[Suichiro] – Tu devras te mesurer à moi maintenant.

[Tekuyashi] – Tu crois? Les gars, c’est à vous!

Les acolytes de Tekuyashi s’avancèrent. Reiji, Kiai et Lyo rentrèrent dans le combat. Les adversaires étaient faibles, donc ils n’eurent aucun problème à en disposer. Il ne restait plus que Teku et deux autres hommes qui s’avèraient être des ninjas.

[Tekuyashi] – Et bien, c’était facile pour vous. Maintenant, je dois doubler d’ardeur.

Le Martelleur se mit à léviter en récitant des paroles inaudibles. Une lueur turquoise entoura Tekuyashi.

[Tekuyashi] – Dojutsu : Jikan no Me, les yeux du temps!

[Suichiro] – Mais qu’est-ce que c’est?

Le Martelleur était maintenant au sol, et ses yeux étaient d’une lueur turquoise éblouissante.

[Tekuyashi] – Laissez-moi vous expliquez. Jikan no Me est une technique créée par le chef Smokey et de vieux sages. Elle permet à l’utilisateur de jouer avec le temps. En conséquent, je peux voir toutes vos attaques avant même que vous les exécutiez. De plus, je peux prévoir ma stratégie à l’avance. Je peux aussi ralentir vos mouvements et accelérer les miens.

Suichiro se lança sur Tekuyashi. Ce dernier disait vrai. Le sensei allait lentement, comme au ralenti, tandis que le Martelleur se mouvait rapidement. Suichiro fut martellé de plusieurs coups. Lyo se joignit au combat. Sa rapidité allait peut-être l’aider. Tekuyashi est maintenant pris avec deux ninjas. Les attaques des Gensouhards semblaient innefficaces donc Reiji et Kiai se joignit au combat. Les deux genins réussirent à placer quelques coups. Malheureusement, Tekuyashi avait encore son dojutsu en marche et il l’usait correctement. Il disposa de Reiji et Lyo sans problème. Suichiro et Kiai suivirent. Tous les Gensouhards étaient maitenent par terre. Les trois Martelleurs restants s’approchèrent des ninjas épuisés.

[Tekuyashi] – Que fais-je faire maintenant ; les tuer ou attendre mes semblables pour qu’ils vous amènent dans notre prison personnelle?

Avant que Tekuyashi put dire un autre mot, quatre ombres passèrent près de lui. Après avoir tournoyé un instant autour du Martelleur, les ombres s’arrêterent. Quatres Anbus se tenaient là.

[Meneur ANBU] – Laissez-nous les, vous avez bien travaillé jusqu’à présent. Nous nous occuperons du reste. Continuez votre chemin.

Le temps avait tellement passé rapidement que le soleil se leva. Tandis que les ANBUS maîtrisaient les Martelleurs, le groupe démonta le campement, prêt à partir.

[Suichiro] – Merci beaucoup, vous êtes arrivé à temps.

Le petit détachement s’éloignait des autres ninjas. Tekuyashi les regardaient s’en aller paisiblement.

[Tekuyashi] – La prochaine fois, vous n’aurez pas d’aide! Nous allons vous attrapez!

Basileia se boucha les oreilles pour ne pas entendre les paroles du Martelleur.

[Suichiro] – Oublions cette nuit et tâchons d’avancer le plus vite possible. L’arrestation de vingts Martelleurs ne passera pas inaperçu. Nous devons nous rapprocher le plus possible de Chikara. Allez, mettons-nous en route!

Le groupe partit sur le chemin sous les histoires farfelues de Suichiro et Lyo.
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Message par Kiai 19/2/2010, 18:09

Après avoir participé à la mission makayavélique au côté de pas mal de monde, je m’en étais retourné à Gensou pour m’entraîner avec Itagachi, Jogen et ma senseï Aoï. J’avais peaufiné avec elle ma parade et mon esquive au corps à corps, ainsi que mon endurance physique. La mission makayavélique m’avait été d’un grand aide pour assimiler les compétences d’un shinobi, et je m’en remerciais d’y avoir participé. De même, je me sentais plus sûr de moi en revenant à Gensou, et mon ochlophobie semblait disparaître au fur et à mesure que j’entrais en contact avec les gens. Néanmoins, je restais très mal à l’aise dans les foules de personnes.

Après deux semaines consécutives d’inactivités à Gensou compensées par l’entraînement intensif que je m’étais fixé, un gars dénommé Kotonaru m’invita à rejoindre son groupe de shinobis de l’ASK. Curieux et avide d’aventure, j’acceptai. Je reçu alors un bandeau bleu, vert et noir que je fus obligé de porter sur mon poignet. En réalité, je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais, mais je le faisais quand même.

Néanmoins, sitôt dans le groupe, une première mission me fut attribuée avec Kotonaru et d’autres gentils gens. La récompense semblait juste et permettrait d’arrondir mes fins de mois dans mon appartement de fortune. Malheureusement, le voyage durerait au moins et un mois et demi, plus ou moins, et ça ne m’arrangeait pas beaucoup d’abandonner Itagachi et Jogen avec mon senseï. D’un autre côté, la mission makayavélique m’avait apporté de l’expérience, alors je voyais celle-ci du même œil.

Avant le voyage, un petit entraînement s’imposait avec mes nouveaux compagnons de missions. Après avoir rencontré Kotonaru, un gars qui me sembla fort aimable, Basilea et Reiji, ainsi que Lyo et Suichiro, un petit combat amical s’en suivit.

-> https://laplume-rp.1fr1.net/village-de-gensou-f7/gensou-village-cache-de-la-cascade-rp-t32-280.htm#32753

Durant le combat, mon sceau s’activa mystérieusement. Je n’avais absolument aucun contrôle sur lui, mais lorsque les flammes me lichèrent douloureusement le corps lors du combat, le sceau me fournit une formidable énergie, ce genre d’énergie dont on ne peut se passer, incroyable et terrible à la fois. C’était la troisième fois que j’utilisais mon sceau, et les effets indésirables disparaissaient plus rapidement à chaque fois, comme si mon organisme évoluait au contact de ce dernier. Je trouvais cela étrange, mais la sensation enivrante de puissance qui s’en dégageait à chaque me faisais oublier les conséquences sur mon corps. Un peu comme une drogue, mais puissante.

Le lendemain, nous fîmes nos bagages, fort complets, et je faisais pour la quatrième fois la grande porte de Gensou. La mission consistait à récupérer la sœur de Kotonaru qui demeurait à Chikara. J’avais entendu dire qu’elle était en danger à cause d’un gang nommé Les Martelleurs. Chikara n’était pas à deux portes d’ici, et je n’y étais jamais allé. Voilà une expérience qui me serait fort enrichissante.

-> https://laplume-rp.1fr1.net/monde-exterieur-f9/region-de-yuukan-rp-t49-120.htm#32956

Nous avions parcourut un bout de chemin sous l’histoire, puis la nuit tomba et nous établirent un campement où nous nous rassasiâmes et discutons autour du feu. Notamment, Suichiro, un jounin qui nous accompagnait et qui semblait être le maître de Kotonaru, nous raconta le récit d’une de ses missions, jusqu’à ce l’ordre de la soirée fut interrompue par une attaque inédite.

Nous nous bâtâmes bien, mais il nous fallut l’aide de quelques ANBU pour terminer ce que l’on avait commencé. Le combat s’était terminé en notre faveur et, juste avant de partir pour Chikara de nouveau, j’aperçu dans l’ombre du combat le livret qu’avait ouvrit sous nos yeux le dénommé Tekuyashi. Je ramassai le petit livre noirci à la reliure fragile et je tentai de l’ouvrir, mais une page blanche apparut sous mes yeux. Déconcerté, je tournais les pages les unes après les autres, tout aussi bouche bée.

[Moi]-Il nous a roulés, le salaud... C’est pas possible... Je devrais montrer cela aux autres...

Nous repartîmes sur la route, et j’attendis le prochain arrêt pour dévoiler ma trouvaille aux autres.

[Moi]-Regardez... J’ai trouvé le petit livret de Tekuyashi lorsque les ANBUs prirent le relai... Je ne sais pas si ça doit être d’une grande aide, mais les pages sont toutes, sans exception, blanche.

[Kotonaru]-Montre ça...

Kotonaru pris le livre et le feuilleta pendant quelques instants sous les yeux curieux de Basilea, Lyo et Suichiro.

[Kotonaru]-T’as effectivement raison... Mais, regarde, ici... Il y a quelque chose d’inscrit en petit à la dernière page...

Il me montra du doigt l’écriture de la dernière page : Celui qui voudra acquérir ce livre devra payer la dette de sang.

[Moi]-Qu’est-ce que ça veut dire?

Je montrai aux autres l’écriture en petits caractères. Basileia donna une première hypothèse.

[Basileia]-La dette de sang? Le livre veut que quelqu’un meure?

[Suichiro]-Personne ne mourra ici. Dans ce sens, la phrase n’aucune raison. Sinon, le livre demanderait à son lecteur du suicide pur et dur...

[Moi]-Mais alors, c’est quoi l’affaire? Le mec nous a tous roulé avec une fausse réplique d’un registre du gang.

[Lyo]-Si c’était réellement une réplique du registre des Marteleurs, ça avancerait grandement les autorités pour retrouver le QG du gang.

[Kotonaru]-Néanmoins, ça nous avance en rien, on ne sait pas quoi faire avec ce bouquin.

[Suichiro]-Si on prend la phrase au figuré, c’est le suicide. Sinon, ça ne serait que donner du sang à quelqu’un, payer avec du sang.

[Kiai]-Alors, il faudrait «payer» le livre avec du sang?

Tous se regardèrent un moment, puis Kotonaru dégaina son couteau et vint l’appuyer sur son avant-bras.

[Kotonaru]-Ouvre le livre, Kiai. On va voir ce que ça donne.

J’ouvrai le livre sur la première page, puis Kotonaru laissa couler quelques gouttes de son sang sur la page.

[Moi]-Regardez!

Sous mon regard ahuri, le sang se regroupa pour former une écriture distincte sur la couverture : Sankyoshi Kotonaru, 9-N, recherché

Puis plus bas :

»Mort ou vif?

Quelque chose m’obligeait à répondre, comme une force plus puissante que la mienne. Ma volonté assaillie, je montrai la question à Kotonaru. Il me regarda, déconcerté par la question du livre.

[Kotonaru]-Oui...

Je concentrai ma volonté sur le livre, et, ironiquement, il me sembla que l’objet lisait en moi comme dans un livre ouvert. Oui...

»Bien, Tekuyashi. Signe ton œuvre de ton sang.

Je relevai la tête vers mes compagnons.

[Moi]-Il...Il veut que Tekuyashi signe de son sang?!

Les autres me regardèrent. Seul Kotonaru savait ce qui se passait dans le livre.

[Kotonaru]-Je... Je pense que j’ai un kunaï souillé de son sang.

[Moi]-Vite... Ou le livre saura qu’on lui ment.

Kotonaru sortit un kunaï souillé de sang et essuya le sang presque séché sur le livre.

[Kotonaru]-Espérons que ça marche...

Le sang se déplaça lentement sur la page, sûrement à cause qu’il soit resté trop longtemps à l’air. Un timide mot apparut :

»Bien.

Les mots sur la page disparurent. Je déglutis.

[Moi]-Les...les mots ont disparu...

Je finis de prononcer mes derniers mots en balbutiant.

[Kotonaru]-Merde...C’était notre seule piste...

[Moi]-Attend... Il y a quelque chose...

Soudainement, sur la page, des mots nouveaux se formèrent, dévoilant le titre du livre et son auteur.

»Livre inter-artus-us

»Registre des Marteleurs

[Moi]-Regardez... Le registre vient de se matérialiser dans le livre. Il est écrit : Livre inter-artus-us, registre des Marteleurs.

Une lueur soudaine apparue dans le visage de Suichiro.

[Suichiro]-Livre inter-artus-us?! Ces livres sont assez rare, que Tekuyashi en avait un en sa possession relève presque du miracle.

[Basileia]-C’est quoi un livre inter-arcus-us?

[Suichiro]-Livre inter-artus-us. C’est livre était autrefois donné aux généraux pour recevoir les ordres du kage instantanément. Il permet aussi d’accéder à une multitude de savoir et de la cacher à l’ennemi, mais le hic, c’est qu’il peut être dévoilé par le sang de la personne propriétaire. Les gens de l’époque n’avaient pas pensé à cela.

[Kotonaru]-Bien... Alors, ça veut dire qu’on a accès aux informations sur les Marteleurs?

[Suichiro]-Généralement, les livres inter-artus-us ne contiennent qu’une partie des savoirs d’un groupe. Les kages prennent toujours des précautions à ce niveau. Il se peut que l’on ne trouve pas d’informations très pertinentes dans ce livre, parce qu’il faut réunir au moins quatre livres inter-artus-us pour avoir le savoir entier contenu. Les livres sont généralement donnés par la pertinence des informations retrouvés dedans, et proportionnellement donné à des personnes gradées, selon les infos.

[Kotonaru]-Néanmoins, peut être y a-t-il des infos sur le gang des Marteleurs, leur façon d’agir, etc. Je vais en prendre connaissance. Donne moi le livre, Kiai.

Je donnai délicatement le livre à Kotonaru, comme s’il s’agissait de porcelaine fragile.

[Suichiro]-Bon...Alors je propose que nous dormions, il nous reste encore une semaine et demie à voyager et le voyage s’annonce rude.

À l’annonce de Suichiro, nous installâmes nos effets et nous allumâmes un feu, puis nous nous endormîmes sous les histoires d’aventures de Lyo et Suichiro. Je donnais un léger coup d’œil à Kotonaru, qui semblait plongé dans la lecture du registre. J’espérais qu’il m’en apprenne plus sur ce gang. Néanmoins, j’adossai ma tête sur le sol et je m’endormi sous le ciel divinement étoilé.


Dernière édition par Kiai le 20/2/2010, 16:48, édité 1 fois
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Message par De retour 20/2/2010, 04:42

Je courrais, je courrais, encore et encore. J’étais poursuivie par quelqu’un. Non ! Quelque chose. J’entends très bien ses pas difformes derrière moi. Il est à environ 5 mètres, mais il s’approche lentement de moi. Le nombre de pas me fait croire qu’il a environ 10 jambes. Peut-être qu’il fait beaucoup de pas. Je ne peux pas me retourner pour vérifier, je me décontrerais et il en profiterait. La chose court un peu plus rapidement que moi, je dois doubler d’ardeur. Cette chose semble décidée à me suivre, je ne peux pas la laisser faire. J’ai réussi à prendre un peu d’avance. Je ne sais pas où je me trouve, j’ai l’impression de courir dans le vide, un grand noir. Je n’ai aucune idée comment je suis arrivé ici. La chose semble me rattraper de nouveau, je dois donner tout ce que j’ai sinon elle m’aura. Merde, il y a un mur devant moi. Je vais trouner à gauche. Qui sais ce qui peut arriver dans cet univers ? Je dois y aller de mon instinct. Peut importe où je suis où qu’est-ce qui va arriver, je ne veux pas mourir avant d’obtenir officiellement mon titre de genin. L’annonce des promotions était sensé être mardi et nous sommes dimanche, non, lundi, non…Je sais plus, on dirait que cet universa draine les informations de mon cerveau. Depuis combien de temps est-ce que je cours ? Peut-être quelques minutes, mais il me semble que je cours depuis des heures. Quoi faire ? Je peux continuer à courir, mais je risque de m’épuiser et la chose m’attrapera. Où est-ce que tout ça va me mener ? Trop de questions, trop de pensées, je dois me concentrer sur la poursuite. Pendant que j’étais dams mes songes, la chose a gagné du terrain. Elle est très proche de moi. Elle pourrait bondir et m’attraper sans problème. Mes jambes commencent à faiblir, je ne tiendrai plus très longtemps. J’entends la respiration haletante de la chose. Cette respiration semble très près. Je suis fini. Les chances de me sauvées sont minces, très minces. Je regarde devant moi, que du noir. Mais où suis-je ? En regardant devant moi, une forme se dessine. On dirait une autre créature. Mince ! Je saute par-dessus mais elle m’attrape les pieds. Elle me jette par terre. La première créature s’approche de l’autre. Ils doivent se demander quoi faire de moi. Je crée un clone de moi-même. Tandis que je me suis levé et que j’ai commencé à courir, les créatures se rendent compte qu’ils se sont faitent duper. Les deux se mettent à courir dans ma direction. J’ai réussi à prendre un peu d’avance mais les deux choses sont rapides et moi je suis épuisé. Maintenant, il y a deux respirations haletantes derrière moi. Je lance quelques kunais derrière moi puis tourne la tête pour voir ce qui va arriver. Au moment où ils allaient heurter les créatures, un grand trou noir s’est interposés et a aspirer les projectiles. Quelques pas après, je reçus un shuriken dans l’arrière de ma main. Je m’empresse de le retirer. Ces choses semblent armés. Je me retourne pour leur faire face. Ils s’arrêtent. Quelques secondes passèrent. J’analysent ces choses. 6 jambes chacunes, un visage indescriptible ainsi qu’un corps diforme et deux bras. Je lance quelques clones. Quelques mouvements floues et plus de clones. Mais à quelle vitesse ceci s’est passé ? Je lance des kunais. Même chose. Je lance mon poignard, il disparaît, je crie. Mon merveilleux poignard n’est plus. Je rage à l’intérieur. Ces foutues créatures m’ont subtilisés mon poignard. Je leur lance un petite bourrasque en pleine tronche. Elles bougent un peu, elles ne semblent ne pas aimer. J’en lance une plus grosse, elles reculent de quelques mètres. Elles se transforment en sable. Au moment où je croyais que c’était terminé, un grain de sable se transforme en une créature identique aux premières. Puis chaque grain se transforment. Quelques secondes et poof ! Je me retroube en face de milliers de créatures. L’une d’entre elles me prend au dos, une autre aux jambes. Elles sont maintenant toutes sur moi. J’en frappe une et elle disparait. Je me débats tant bien que mal. J’envois des coups de poing dans tout les sens. J’élimine une bonne partie d’entre elles. Malgré mes efforts, elles sont trop nombreuses. Elles me submergent. Tout d’un coup, une brèche s’ouvre, un petit trou à travers la vague de créatures. Je bondis dans ce trou et je me retrouve à l’extérieur du paquet. Je cours, encore une fois. Les créatures se mettent à me poursuivrent. Maintenant, il y a beaucoup de respirations haletantes derrière moi. Je lance des kunais, j’en élimine quelques-unes. J’en lance d’autres, j’en élimine quelques autres. À ma grande surprise, j’ai pris une bonne longueur d’avance sur le groupe qui me suit. Je me tourne, j’envoie une bourrasque. Une vingtaine de créatures disparaissent comme par magie. Une autre bourrasque, puis une autre, puis une autre. Leur nombre descend à vue d’œil. Quant à moi, je ne sens plus de faiblesses, j’ai l’impression de retrouver tout mon chakra perdu. Le nombre de créatures descend à 100 selon mes estimations. J’alterne entre projectiles et bourrasques, encore et encore. Il n’en reste que très peu. J’achève les derniers, puis quelque chose apparaît un peu plus loin. Je m’approche et ramasse la chose qui ressemble à un livret. Je l’ouvre, le feuillete et remarque que cela ressemble drôlement au registre des Martelleurs. La seule question que je me pose : qu’est-ce que ça fous ici? On est au beau milieu d’une dimension noir et sans fin! Je regarde le livret de plus prêt. C’est un petit livret bien simple, mais la reliure est assez abîmée. Je l’ouvre. Je décide de faire comme l’indique le livret et comme je l’ai fais plus tôt, je fais écouler un peu de mon sang sur une des pages. Le sang se forme pour former une phrase. Je peux y lire : <<Regarde en arrière de toi.>>. Je me doute bien que c’est une ruse, ce livret ne dirais jamais ça. Je sors un kunai, je me retourne et je me retrouve nez-à-nez à Tekuyashi, le Martelleur de l’autre fois. Je lui demande où est-ce que je suis, il ne répond pas. Son regard semble insistant. Ses yeux se révulsent, je recule de dégout. Il sort un katana long comme l’une de mes jambes, je recule à nouveau. Il me tranche un bras, je ne sens rien. Bizarre. Je lui donne un coup de pied dans le ventre, il lâche son arme. Quant il se tord de douleur, je lui donne un coup de genou en pleine tronche. Son nez coule, il est par terre. Je le martèele de coups de pied en le traitant de salopard. Il disparaît. Il réapparait debout et intact. Il ressort un autre katana, me le rentre dans le ventre. Je ne sens rien du tout. Je sors l’arme de mon bras unique et je tranche les jambes du Martelleur. Il disparaît, puis réapparaît à nouveau. Il y a ensuite un lourd moment de silence, je le regarde, il me regarde. Je bondis, il bondit et vlan! Un choc aérien, il retombe un peu plus loin tandis que je suis encore dans les airs. Il court vers moi, je lui tombe dessus, katana en main. Il disparaît, mais ne réapparait pas. Je regarde autour de moi, rien. Que faire maintenant? Je n’ai aucune idée où je suis ni comment en sortir. Subitement, mon cœur ne bat plus, je ne respire plus, je ne vois plus rien. Une main est dans mon dos et aspire mon énergie vitale. Avec l’énergie du désespoir, je donne un coup de pied arrière. La main me lâche, je tombe par terre. Aussitôt, je regarde mon assaillant. Tekuyashi. Je le regarde intensément. Il me répond des yeux. Il m’attrape par le collet et me soulève. Puis, il me lance très loin, et je retombe lourdement. Il s’approche d’un pas décidé. Je suis fichu. Il me donne un coup de pied au visage. Je suis chancelant maintenant. Il me remet la main dans le dos puis continue son drainage. Je ne sens plus mes membres, je ne sens plus de rigueur. Il draîne mon chakra et ma vitalité d’un seul coup. Je tombe lourdement sur le sol. Je sens le vide…

[Kotonaru] – Oh merde!

L’intense cri réveilla la tente, composée de Kotonaru, Kiai, et Reiji.

[Kiai] – Qu’est-ce qui a?

[Kotonaru] – Je sais pas, 6 jambes, des milliers, le livret, Tekuyashi, drainage, chakra, putain je vais exploser!

Il reçut une intense gifle de Kiai.

[Kotonaru] – Merci.

[Reiji] – Ça devait être qu’un cauchemar, allez, rendors-toi. On a un long trajet demain.

Kotonaru sortit de la tente et alla marcher un peu. Il ne sentait pas qu’il allait se rendormir, alors il s’entraîna en silence.
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Message par GTB 23/2/2010, 22:47

Après un fringale repas, où Kentaro nous fit une magnifique démonstration de « j’ai pas envie de manger avec vous bande de ploucs j’ai encore plein de travail et je n’avance pas beaucoup là », domaine dans lequel il excellé pensais je, Hibari partit inspecter les environs, laissant Kentaro retourner à ses inspections mortuaires et ordonnant à Vaximus, Sendo et Hiruma de faire les chiens-chiens de garde, euh les veilleurs le temps de son absence. Kentaro s’éloigna du campement pour retourner à la grange des horreurs, laissant les 3 derniers genins monter la garde. Une rapide réunion des trois compères décida d’envoyer Vaximus surveiller l’entrée nord du village, Hiruma l’entrée sud et Sendo en soutien restant au campement, prêt à intervenir. Dans un souci d’éviter de se retrouver piéger et de ne pas attendre trop longtemps le possible renfort des 2 autres en cas d’attaque, Sendo suggéra de lancer en l’air un kunaï avec un parchemin explosif, ainsi les deux autres seront prévenus presque instantanément et auront pour ordre de rejoindre le genin en difficulté le plus rapidement possible.

Pour la survie du groupe, c’est primordial, si vous n’êtes pas d’accord, c’est pareil, mon poing, maintenant soigné par Kentaro, vous l’impose. Ce n’est pas le moment de mourir, compris ? (Sendo)
Comme si tu nous laissais le choix. Apprend à être un peu plus diplomate et ton poing rencontrera sans doute moins d’obstacle trop solide pour tes phalanges. Mais je suis on ne peut plus d’accord avec ton plan (Hiruma rectifiant en voyant le tic nerveux à l’œil de Sendo signifiant « où vais-je le latter pour lui faire rentrer cette sage décision »)


Vaximus n’osa pas désapprouver Sendo et le plan kunaï parchemin explosif en cas d’attaque fut approuvé. Je partis donc surveiller l’entrée sud du village. Il faisait nuit noire maintenant, il était difficile de distinguer quoique ce soit dans cette pénombre. Seule la lune parvenait à éclairer quelques instants les lieux, quand les nuages ne la cachaient pas. Afin d’être plus discret et ne pas être une cible facile, je décidais de me cacher dans une armoire, laissé à l’abandon au bord du chemin, juste devant l’entrée. Un trou sommaire à travers la porte de cette armoire me permettait de voir l’allée et d’être camoufler à la fois. Ainsi loger rien ne pouvait m’échapper.


Puis le temps s’écoula, des minutes, des heures, je ne saurais le dire. Je fus captiver par le calme apparent, la nuit, le silence, l’absence de mouvement, j’eus un sentiment de quiétude absolu, de repos intérieur, bref je me suis endormi. Hum hum, O oui c’est trop bon, continue comme ça, ça me fait du bien à un point inimaginable, fais couler le fromage à fondue, racletteeeeeeeeeeee marmonnais je. Je ne fus tiré de ce merveilleux rêve que par une bruyante explosion. En sortant en trombe de ma cachette je remarquais une fumée juste au dessus du campement, Sendo devait être en danger, il n’était pas le genre de gars à faire un test lors d’une mission. Je courus le plus rapidement possible en direction de l’explosion. Mon katana, maintenant dans mon dos au lieu d’être à ma ceinture, me gênait moins pour me déplacer, Kentaro me l’avait bien dit et je déteste avoir tort quand lui a raison, il ne manquera sans doute pas une occasion de me le rappeler si jamais il l’apprenait.


Arrivant sur la place je remarque que Sendo est à la lutte avec 2 gars, Vaximus également. Je lance une volée de kunai en direction des deux groupes, nos ennemis esquissant sans souci, ça aurait été trop facile sinon, leurs esquives me permettant de rejoindre mes compagnons.

- Ben les gars, heureusement que je passai par là sinon vous étiez mal. (Hiruma)
- Moi je me demande surtout comment ils ont pu me tomber dessus comme ça, vous ne les avez pas vus passer ? (Sendo)
– RAS de mon coté, je n’ai vu personne (Vaximus)
– Tout pareil de mon coté (Hiruma en sifflotant) Cependant on fait quoi maintenant ? Hibari n’est plus là, Kentaro …….. ben Kentaro en fait, donc on est plus ou moins coincé non ?
[i] - Commencer par vous rendre serait une sage décision déjà, ensuite vous tuer serait pas mal non plus
(suggéra un de nos assaillants)
– Oui mourir à l’air d’être une excellente idée. Je me demandais ce matin ce que je voulais faire le soir venu et tu viens de me donner une idée formidable, t’en penses quoi Sendo ? (Hiruma)
- Pour une fois je suis d’accord avec toi Hiruma. Il ne nous reste donc pas 36000 solutions, ça reste un quatre contre trois, c’est jouable. (Sendo)
- Pour ton information Sendo, si j’en crois leur veste, deux parmi les quatre sont chuunins, donc beaucoup moins jouable sur le coup (Vaximus)
– J’en ai marre que tu es raison Vaximus, il nous reste donc une chose à faire, Katon, Housenka no jutsu . (Technique de la fleur de feu) (Hiruma)

J’envoie en direction de nos trois adversaires une petite boule de feu chacun, pour ne pas gaspiller d’entrée trop de chakra, ces dites boules ne touchant bien évidement pas leurs destinataires. Cependant mon but était de seulement les séparer un instant pour nous éloigner un chouia trainant Vaximus et Sendo de coté, caché derrière un muret.


– On sait que vous êtes derrière ce mur donc pas la peine de vous cacher comme des rats.
- Comme des rats, on n’est pas des bouffeurs de fromage non plus.
(Sendo)
– Ben si moi. (Hiruma)
– On s’en fout de ça, qu’est ce qu’on fait ? Qui a un plan ? (Vaximus)
– Moi j’en ai un, il faut qu’on tienne le plus longtemps possible, du moins jusqu’à ce qu’Hibari revienne. (Sendo)
– L’idée, bien qu’excellente, a néanmoins un gros défaut : nous ne sommes que trois et eux aussi mais avec deux chuunins. (Vaximus)
– Moi ce qui me questionne c’est plutôt pourquoi ils ne viennent pas nous débucher. Ils l’ont dits, ils savent où nous sommes et ne font rien. (Sendo)
– Ils préparent sûrement un piège pour quand on sortira, notre seul espoir est d’attendre le retour de cette faineasse d’Hibari et prier pour qu’il ne retrouve pas nos cadavres, cadavres dont Kentaro prendra surement un malin plaisir à disséquer. (Hiruma)
– D’ailleurs en parlant de Kentaro, il pourrait se ramener aussi, il préfère parler aux cadavres qu’aux vivants on dirait. Pour un médecin c’est malsain. (Vaximus)
– En espérant que les deux ont aperçu notre explosion. (Sendo)


Nous sortons en même temps, Vaximus et Sendo formant la première ligne et moi en soutien. Vaximus active son jutsu Raiton, Inazuma Idou (le déplacement éclair) pendant que Sendo gonfle ses muscles en vu de friter du nez. Caché derrière la masse que représente Sendo, d’un coup je fais un saut de coté sur la gauche et je lance un kunaï en direction du type le plus à ma gauche, un genin. Celui-ci esquive en se baissant et Sendo profite de cette posture pour tenter de lui asséner un coup de pied, malheureusement stoppé par le voisin proche du genin bloquant la jambe de Sendo, le forçant à rester avec une jambe tendu en l’air. Vaximus saute par-dessus Sendo pendant que j’arrive sur la droite du genin que je visais précédemment, katana dehors, près à pourfendre le genin de haut en bas dans son angle mort, le troisième larron, se contentant de regarder tout le monde, légèrement reculer. Celui qui bloqué Sendo me vit arriver d’un coin de l’œil et profitant du fait que Vaximus, en l’air, ne peut pas esquiver, l’attrape par la jambe et le balance sur mon auguste personne, laissant Sendo et lui en tête à tête pendant que moi et Vaximus découvrons les joies subtiles de la gravité sur 15 mètres. Nous avons à peine le temps de relever la tête en direction de nos adversaires que le genin et le chuunin adverses tentent de ruer de coups Sendo, celui ci ripostant comme à son habitude c'est-à-dire taper plus fort et plus vite que ses adversaires.

– Bordel, quand il a une idée celui là impossible de lui faire entendre raison dit Vaximus qui s’élance en sa direction. De mon coté, je rengaine mon katana et charge nos ennemis. Vaximus étant plus rapide que moi arrive avant moi et s’occupe du genin alors que Sendo tente de montrer ses phalanges et ses pieds le plus près possible des yeux, du nez et du foie du chuunin adverse. « Il faut que je fasse un choix, moi et Vaximus contre un genin laissant Sendo au prise avec un chuunin, non trop risqué, il vaut mieux être deux contre le chuunin. » Je me dirige donc vers Sendo, près à l’aider, laissant Vaximus s’occuper du genin. J’arrive sur la gauche du chuunin et tente de lui mettre un coup de poing sur la mâchoire. Il pare avec son avant bras gauche mon coup et bloque au niveau de son ventre le pied de Sendo. « Bordel, on voit la différence » me dis je. Il fait pivoter sa main droite tout en soulevant Sendo qui se retrouve à tourner sur lui-même et le lâche. Dans son élan, il pivote sur lui-même sur la droite et me frappe sur la joue droite. Je vole 5 mètres plus loin, certains diraient encore, et atterris violement au sol, Sendo essuyant un coup de pied qui le propulse à mes cotés. Je me relève et j’essuie le début de filet de sang qui coule de ma bouche et j’aperçois Vaximus aux prises avec le genin qui se soustrait à chaque attaque de Vaximus par de courtes esquives, une fois à droite, une fois à gauche. Ce qui devait arriver arriva, Vaximus prend un risque en sautant pour mettre un coup de pied sur le visage de son adversaire qui se dérobe en se baissant. Vaximus ne peut que se rendre compte de son erreur et subir la contre attaque qui consiste en un magnifique uppercut, l’éjectant, à quelques mètres de moi et Sendo.

– Ca va pas être facile (Hiruma)
– Du moins sans Hibari. Et dire que le 2ème chuunin ne se bat même pas, il se contente de rester à coté, les bras croisés. (Sendo)
– On dirait qu’on parle de moi, en bien j’espère. (Hibari qui vient d’apparaitre)
– Bordel et c’est maintenant que tu te pointes ? Et tu te dis le meilleur juunin formateur de Mahou ? Un peu mieux et nos cadavres figuraient sur le cahier de vacances de Kentaro. (Hiruma)
– Je voulais juste voir si vous pouviez vous passez de moi, apparemment pas encore. Maintenant que je suis là on s’occupe d’eux et surtout on rejoint Kentaro, ne laissons pas l’unique médecin de l’équipe tout seul. (Hibari)
- Les infos d’Akio étaient donc vraies, une équipe de recherche n’ai pas formé seulement de quatre genins, un juunin est forcément nommé à sa tête, et le voici. (chuunin adverse) Tu es prêt ? demande t’il au chuunin qui était resté en retrait qui lui fit un signe de tête positive.
– Tenkei Denkou (Lumière Divine)


Un puissant flash apparu d’un coup m’obligeant, ainsi que mes coéquipiers, à fermer les yeux devant ce puissant flash. Impossible de voir, un blanc immaculé est ma seule vision, me contraignant à me consacrer sur mes autres sens, surtout l’ouïe, pour m’imaginer la scène. Apparemment ma vue est autant entravé que mes partenaires.
- Bordel, l’autre ne restait pas à cotés pour rien, il préparait sans doute cette technique. (Sendo)
– Et c’est maintenant que tu t’en rends compte ? (Vaximus)
– Putain la honte, je me suis fait avoir comme un vulgaire genin que je dois éduquer. Pas de panique, s’ils voulaient nous tuer ils l’auraient déjà fait. (Hibari)
– Disons plutôt qu’on préfère vous affronter à part, si on s’approche trop de vous, même un juunin aveugle sera nous détecter et nous porter un coup fatal, alors que séparément c’est une autre paire de manche. (chuunin adverse)


Je sens alors quelque chose m’agripper par le col et me pousse en arrière, d’autres bruits me parvenant me fait penser que les autres sont logés à la même enseigne que moi. Me débattant comme je peux malgré ma vision encore trouble, je tente de me repérer. Impossible, ma vision est encore approximative. Quelques secondes plus tard mes fesses touchent enfin le sol, ma vue revient petit à petit, j’aperçois l’immense stature de Sendo à mes cotés, tâtonnant le sol pour se mettre debout. Moi, encore assis par terre, j’entrevois la personne qui nous a apparemment trainés ici, il s’agit du chuunin qui a utilisé la technique aveuglante il y a à peine une minute. Sendo a réussi à se mettre debout et me fait signe de me lever également, je m’exécute. Ma vue, et par supposition celle de Sendo également, revient enfin.


– Ma technique, bien que couteuse en chakra, ne dure pas bien longtemps, j’en déduis donc que vous me voyez à présent. (chuunin)
– A peu de choses près, sacré technique en tout cas. Mais pourquoi nous avoir emmené ici ? (Sendo)
– Tu n’as pas entendu mon partenaire ? Décidément le niveau des genins de Mahou tombe de plus en plus bas d’années en années. On préfère vous combattre séparément et si possible en ayant diminué le juunin, j’ai du concentrer ma technique sur ses yeux, mes réserves s’en trouvent d’autres diminuer mais face à deux genins débutants comme vous ça devrait passer quand même. (chuunin)
– Tu veux dire votre plan du début était d’attendre que notre chef d’équipe se pointe pour l’aveugler, nous séparer de lui, le rendre moins puissant et nous battre chacun séparément ? (Hiruma)
– Exactement. Mon camarade chuunin est aux prises avec celui qui se nomme Hibari vraisemblablement, notre genin contre votre dernier partenaire et moi contre vous deux, même si je n’ai plus beaucoup de chakra. (chuunin)
– il faut se dépêcher de retrouver Vaximus et Hibari avant qu’il ne soit trop tard. (Sendo)
– Donc avant qu’il finisse en sujet d’observation pour Kentaro ? (Hiruma)
Le chuunin esquisse un léger rictus à la prononciation du nom de Kentaro.
– On va dire ça, allez dépêchons nous. (Sendo)

Sendo part en avant, muscles saillant dehors et charge l’ennemi, je me place dans son dos afin de me cacher, autant que je le peux, aux yeux du chuunin. Dès que j’entendis le bruit de la rencontre entre le poing de Sendo et notre adversaire je saute et lance un kunai sur celui-ci. Au moment où le kunai approche trop près de son front il se baisse, fait une balayette à Sendo et m’attrape avec ses deux mains le bras droit. Dans cette position, je vois Sendo à terre, se rapprochant de plus en plus de moi, le chuunin est en train de m’envoyer sur lui, la tête la première, les jambes en l’air. A peine le temps de le remarquer que Sendo jaillit en avant d’un bond prodigieux. Au lieu de rencontrer le dos de Sendo c’est une bise au sol que mon visage risque de faire. D’un rapide et léger mouvement de ma clavicule droite je fais décrocher mon katana de son fourreau dans mon dos, l’attrape par la garde et plante violement la lame au sol arrêtant ma course. Ainsi je me retrouve les pieds en l’air, les mains sur mon katana planté au sol et la tête entre les deux, notre adversaire, lui, se trouvant au bout de mes jambes, bloqué dans son élan. Je décroche ma cheville gauche de son étreinte en la faisant tourner et assène un coup au chuunin qui doit libérer sa main droite afin de reculer d’un pas pour éviter mon coup. Sendo, grâce à sa vitesse, se retrouve alors en face en face avec lui et commence à l’attaquer avec une technique Ô combien original : le corps à corps combiné au jeu de celui qui tapera le plus fort et le plus longtemps sur l’autre. Force est de constater que Sendo se débrouille rudement bien au taijutsu, faisant presque jeu égal avec le chuunin au détail près que celui-ci pare et arrive à contre-attaquer beaucoup plus efficacement que Sendo, lui encaissant les coups apparemment bigrement mieux. Pour deux coups reçus, Sendo n’arrive à en placer qu’un seul mais pour le même résultat.

– Pousse-toi de là Sendo, vite. (Hiruma) Katon, Goukakyu no jutsu. (technique de la boule de feu)


J’envoie une énorme boule de feu, suivi d’un kunai juste derrière en direction du chuunin alors que Sendo saute en l’air après ma recommandation. Le chuunin évite ma boule de feu avec un pas de coté. Sendo, en l’air, rattrape mon kunai et le lance en direction de l’ennemi qui surprit ne peut pas l’esquiver. Du moins c’est ce que je pensais avant qu’il ne pare ce lancer avec ses avant bras, un bruit métallique se faisant entendre. Ne voulant pas le laisser de repos, j’empoigne mon katana, toujours planté au sol, et fonce sur l’adversaire. Sendo, une fois après avoir repris appui au sol, part lui aussi à sa rencontre. Nous arrivons en même temps sur le chuunin, moi sur la droite et Sendo sur la gauche. Je tente de le frapper avec un coup de katana horizontal pendant que Sendo lui donne un coup de pied sur les genoux. Il bloque de nouveaux mon coup avec un avant bras, de nouveaux un bruit métallique résonne, tout en sautant afin d’éviter le coup de Sendo. En hauteur par rapport à nous deux, il profite de cet avantage pour nous asséner un coup à chacun, le pied pour Sendo et son poing droit pour moi. Je mets une main à terre pour reprendre mon équilibre et je remarque que Sendo fait de même en me voyant. Il me fait un léger signe de la tête en me montrant ces pieds. Je comprends de suite ce qu’il veut me faire faire mais ça sera surement à double tranchant. Alors que le chuunin remet les pieds à terre je me précipite vers Sendo qui tends ses jambes vers moi, je pose mes pieds contre les siens alors que Sendo plie ses jambes. Nous tendons nos jambes au même moment ce qui me propulse à grande vitesse sur le chuunin. Katana en main, même si il bloque de nouveaux avec ses avants bras, avec cette vitesse je le blesserai forcement. Au lieu de me bloquer passivement comme je m’y attendais, avec ses avants bras regroupés il frappe brutalement mon katana s’approchant trop près de lui. Conséquence une : sous le choc ma pauvre lame se brise. Conséquence deux : je prends un coup puissant m’envoyant violement au sol proportionnellement à la vitesse à laquelle j’arrivais. Conséquence trois : mes jambes commencent à me faire ressentir la douleur, cet effort violent, fulgurant, n’était donc pas sans conséquence.


Voilà d’où venait le bruit de métal entendu depuis toute à l’heure, il a surement des plaquettes de métal cachées sous ses vêtements aux avants bras. Sous le coup de l’impact je sens quelques unes de mes cotes touchés, peut être cassées, surement fêlées en tout cas. Kentaro se fera une joie de me remettre tout ça en place, enfin j’espère. Me relevant péniblement je vois Sendo de nouveau aux prises avec notre bourreau, celui-ci étant moins vif, moins alerte que tout à l’heure, surement son manque de chakra se faisant sentir. Malgré cela on sentait tout de même que le chuunin ne forçait pas trop, comme si il ne voulait pas nous tuer, même si Sendo est moins dominé que tout à l’heure. Je ne peux pas laisser Sendo se battre tout seul, il faut que je me lève et que je le soutienne de loin, mes cotes m’empêchant pour l’instant de retourner me battre au corps à corps.


Je me lève péniblement et je confirme, j’ai bien quelques cotes au minimum fêlées. Je scrute le combat afin de riposter le plus rapidement, le plus efficacement possible au besoin de Sendo, selon sa situation. Je lance des kunaïs quand Sendo se trouve être en difficulté ou des boules de feu.


Après plusieurs vaines tentatives de cramages d’adversaire pour ma part, de foutage de KO pour Sendo, il faut se rendre à l’évidence, ni ensemble et encore moins séparément ne faisons le poids face à un chuunin, sentiment renforcé par le fait supplémentaire qu’il se trouve être en réserve réduit de chakra. Résultat : frustration extrême. Malgré cela il faut continuer, on ne peut pas laisser Vaximus tout seul face à un genin dont les capacités en combat nous sont encore inconnu et moins plaisant à avouer, il faut savoir dans quel état se trouve Kentaro, est il en train de se battre ? Si oui, dans quel état se trouve t’il ? Si non, comment cet enfoiré a-t-il évité le combat ? Dans tous les cas, il doit nous soigner et je doute qu’avec un bras en moins il soit dans la capacité de le faire.

Ayant toujours du mal à me déplacer, je continue de mitrailler le chuunin de loin, entre kunaïs et boule de feu pendant que Sendo soit se met à l’abri de mes projectiles soit continue ses enchaînements. Les minutes défilent, inexorablement, mes réserves de chakra diminuent également et Sendo, malgré sa constitution hors norme, doit tout de même commencer à ressentir la fatigue. Plus le temps passe moins je vois de solution se profiler. Peu importe la simulation que j’imagine, la fin est toujours la même : notre défaite, voire notre mort. Cette perspective ne m’enchantant guère, tout comme Sendo je présume, je refuse de baisser les bras, quelque chose va forcement se produire, de positif de préférence. Bon, le plus vite sera le mieux.

Malheureusement la douleur est trop importante et je n’ai pas encore assez récupéré de nos combats de la veille, je m’écroule, un genou à terre, tentant de reprendre mon souffle. Je me retrouve comme pendant l’entraînement d’Hibari, des blessures, à court de chakra et donc de solution, scrutant le combat entre le chuunin et Sendo, désormais tout seul. Le combat, déjà pas très équilibré depuis le début, l’est encore moins maintenant, la résistance du chuunin étant bien plus grande que celle de Sendo. Après un coup de pied dans l’estomac, Sendo se retrouve à terre, moi encore à moitié au sol. Le chuunin nous regarde d’un air supérieur et me montre du doigt.

- Toi, tu n’as plus aucun kunai, ta poche sur le coté est vide (je vérifie et m’aperçois qu’il a raison, comment a-t-il fait ?) Tu sais pertinemment que j’éviterai chaque boule de feu que tu m’enverras donc par déduction tu comprends que tu ne peux pas me battre en combat à distance donc il ne te reste que le corps à corps. Vu ton ossature et ta vitesse je peux en déduire que le taijutsu n’est pas ton point fort mais que tu compenses ton manque de force par un maniement, encore imparfait en plus, d’un sabre maintenant cassé. Verdict : tu ne peux rien contre moi. Toi par contre (en désignant Sendo) il ne fait aucun doute que tu es un spécialiste en taijutsu et vu ma réserve de chakra bien entamée tu es donc un plus sérieux problème pour moi. L’avantage c’est que ta résistance semble bien entamée, ta condition physique également donc tes coups sont moins puissants et moins rapide qu’au début. Bilan : vous deux ne pouvaient rien faire contre moi (chuunin)

Nous nous regardions, Sendo et moi, d’un regard malheureusement nous confirmons ces arguments, nous sommes tout bonnement impuissant face à lui. Cependant nous comprenons également que nous devons tenir encore un peu. Un espoir naît en moi, Hibari va bien finir par se pointer, non il FAUT qu’Hibari revienne. Il faut tenir, quelques secondes, quelques minutes supplémentaires, voire mieux. Nous nous relevons, doucement, encore endoloris. Faut-il tenter le tout pour le tout ou être sur la défensive pour tenir plus longtemps, dans l’espoir que quelque chose arrive ? La question ne se pose l’espace que d’un instant, je doute que Sendo soit le genre à attendre tranquillement l’adversaire et je ne suis pas partisan de cette stratégie. J’espère juste que Sendo soit arrivé à cette conclusion. Je malaxe et concentre mes dernières réserves de chakra dans une ultime attaque. Je n’ai à peine le temps de le faire que Sendo repart déjà à l’attaque, de front en plus. Trop tard, j’ai déjà accumulé du chakra dans mes poumons. Ou je lâche mon attaque alors que Sendo est dans la direction au risque de le toucher ou je le préviens mais mon chakra accumulé se dispersera dans l’air au moment où je parlerai. J’espère vraiment que tu sais ce que tu fais Kentaro.

Katon, Goukakyu no jutsu . Tout en espérant que Sendo l’évite, j’envoie une boule de feu d’environ 2 mètres de diamètre ainsi le chuunin aura plus de mal à l’éviter. Apparemment Sendo avait prévu mon attaque, d’un bond sur le coté il s’est déplacé d’environ cinq mètres.

– Pitoyable, vous avez déjà utilisé cette stratégie toute à l’heure et elle n’est efficace si et seulement si un projectile est lancé juste derrière la boule feu. En évitant la boule de feu, surpris j’évite le projectile et ton compère en profite pour me frapper. Seulement, après avoir évité ta boule de feu je n’aurai aucun mal à faire mordre la poussière à ton compagnon. (chuunin adverse)

D’un saut il met ses dires en exécution en évitant la boule. Sendo, ayant bondis juste avant, se trouve tête à tête avec le chuunin, le frappe, frappe évidement parer. D’un coup de pied, le chuunin frappe Sendo sur le coté qui vacille d’un bon mètre en arrière, les deux se retrouvant désormais au sol, le chuunin étant au même endroit d’il y a deux secondes.

- Je vous l’avais bien dit les minables, cette stratégie était vouée à l’échec. (chuunin en ricanant)

Son sourire ne dura pas longtemps. En effet, un léger frémissement de l’œil apparut sur son visage. Il pose ses mains sur son flanc gauche, les retire pour s’apercevoir que du sang s’y trouve : la garde de mon sabre dépassant légèrement.

- Avec ça tu devrais moins pouvoir bouger, même si ma lame n’est pas enfoncée profondément. (Hiruma)
– Toi !!!! (en me désignant) Tu as profité du fait que je croyais que tu n’avais plus de kunaïs pour m’envoyer ton sabre à la place. Et toi (en montrant Sendo) tu savais que ton partenaire allait envoyer son sabre derrière sa boule de feu et tu as tout fait pour pas que je m’éclipse trop de la trajectoire pour être perforé par son sabre. Toutes vos attaques précédentes n’étaient que dans le but de me tromper sur ce coup là (chuunin)
- Y a un peu de ça effectivement. Une fois que tu auras enlevé le sabre nous pourrons retourner nous battre. (Sendo)
– Et puis quoi encore ? (chuunin)
– Ben je ne suis pas expert comme Kentaro mais si tu gardes trop longtemps un corps étranger au sein de ton organisme, ta santé en pâtira. (Hiruma)
– Kentaro, pffffff, il doit déjà être mort de toute façon donc je me passerai de vos conseils. Si vous êtes encore en vie c’est uniquement parce que j’ai utilisé tout mon chakra pour ma technique aveuglante centrée sur votre chef d’équipe, et seulement pour cette raison ne l’oubliez pas trop vite. (chuunin)
– Comment ça déjà mort ? (Sendo)
– Ben mort, come décédé, trépassé, disparu, tu vois le genre, il n’y a pas 150 sens à mort. Si ça te rassure il n’a presque pas souffert, enfin j’espère. Mais vu son adversaire …… (chuunin)
Alors que Sendo et moi restons scotchés à ces paroles, un léger frémissement de vent apparu, faisant réagir notre adversaire apparemment.

- Notre rôle est accompli apparemment, on a assez perdu de temps maintenant, à la revoyure. (chuunin)

Il joint ses mains et disparut dans un nuage de fumée gris, nous laissant moi et Sendo complètement désabusés, surpris de la fin de ce combat. Exténué et encore meurtri par ce combat, Sendo vient me chercher afin de m’aider à me déplacer. Encore sous le choc de l’issu de ce duel, nous ne nous rendons même pas compte que nous sommes revenus au centre du village. Nous y trouvons alors Vaximus et Hibari, eux aussi portant quelques séquelles de leur combat.

– Vous aussi votre adversaire est parti d’un coup il y a pas 2 minutes ? (Vaximus)
– Nous ne sommes pas les seuls on dirait. (Sendo)
– Et tu faisais quoi toi espèce de chef de pacotille ? On te confierait une tortue de 220 ans avec un lumbago et 3 pattes en moins que tu réussirais à la paumer. (Hiruma)
– De quoi tu te plains ? T’es mort ? Je ne crois pas sinon tu ne serais pas là à brailler pour rien. Moi aussi mon adversaire est parti alors que ma vue était revenue. Estimez vous déjà heureux d’être en vie et que leur plan était seulement de nous retarder. (Hibari)
– Comment ça ? (Hiruma)
– Après nous avoir aveuglés, ils auraient très bien pu nous tuer et ils n’ont rien fait, pourquoi ? Tout simplement parce que leur but était seulement de nous retenir, leur but est ailleurs mais où ? Allons chercher Kentaro pour discuter de ce qu’il a trouvé et voir ce que nous allons faire. (Kentaro)
– En parlant de notre croque-mort préféré, notre adversaire a dit qu’il devait être mort, apparemment lui était plus leur cible que nous. (Sendo)
– Hum, espérons que non, nous allons avoir besoin de lui pour nous soigner et aussi de son savoir pour notre recherche.
– Il serait obligé de s’auto-ausculter, son rêve ultime. (Hiruma)
– A croire que vous me croyez assez faible pour crever pour si peu. Je vous suis indispensable apparemment. (Kentaro)
– Bon, c’est déjà ça, commence par nous soigner, une fois de plus, nous savons que tu es notre sauveur Ô le plus grand médecin dont Mahou a eu l’honneur de voir le jour. Quand ça sera fait nous réfléchirons à ce que nous allons faire ensuite. (Kentaro)
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Message par De retour 28/2/2010, 00:16

C’était le lendemain, la troupe s’était remise en marche. Pendant qu’il marchait, Kotonaru analysait hardument le petit livret trouvé par Kiai le jour précédent. Le même livret qui appartenait à Tekuyashi, le Martelleur de classe 2 qui les avait attaqué le jour d’avant. Depuis qu’ils s’étaient remis à marcher, le jeune Sankyoshi n’avait pas quitté des yeux le petit livret. Ce dernier semblait absorber toute son attention. En effet, ils ne se passèrent que 10 minutes avant que Kotonaru ait une dizaine de mètres de retard sur le groupe, occupé par les histoires de Suichiro et Lyo. Personne semblait se préoccuper de lui pour le moment, seul Kiai remarquait sa profonde interogation. La journée se passa comme ceci. Les heures avaient passées et il était maintenant environ 4 heures de l’après-midi. Suichiro arrêta son groupe dans une petite forêt. Kotonaru arriva un peu après les autres.

[Suichiro] – Je dois avouer que cette journée est plutôt sobre, n’est-ce pas?

[Reiji] – En effet.

[Suichiro] – Alors pourquoi ne pas jouer à un petit jeu?

[Basileia] – Ça serait bien. Tout ce que l’on fait depuis ce matin est marcher.

[Kiai] – Je n’ai rien contre.

[Reiji] – De même.

[Kotonaru] – Cela pourrait être amusant, mais je dois continuer à étudier ce livret.

[Suichiro] – Parlant du livret, donne-le moi. Tu passes beaucoup trop de temps à l’analyser.

Kotonaru s’avança à contre-cœur et donna le registre des Martelleurs à son sensei.

[Suichiro] – Bon. Que diriez-vous de faire une course?

[Reiji] – Une course?

[Suichiro] – En effet, mais vous devrez tous me rattraper.

[Kiai] – Et quand est-ce qu’on…

Kiai n’eut le temps de terminer que Suichiro courrait déjà à pleins poumons. Les 5 autres firent de même. Suichiro était très rapide malgré son imposante carrure. Les autres peinaient à le suivre. Kiai, Reiji et Lyo étaient juste derrière tandis que Basileia et Kotonaru étaient à la traine derrière. Le Sankyoshi avait la tête ailleurs. On pouvait déjà remarquer certains écarts entre les poursuivants. Lyo et Reiji étaient nettement plus rapide, mais Kiai commençait à s’épuiser. Il avait eu un départ trop rapide et devait maintenant en payer le prix. Basileia avait dépassée graduellement Kotonaru. Ce dernier n’était pas du tout dans le rythme malgré sa bonne condition physique. Suichiro, lui, continuait à prendre de l’avance, laissant Lyo derrière lui, suivi de Reiji.

[Suichiro] – Suiton : Säfin ya Hauringu!

Une vague déferla aussitôt derrière le jounin. Lyo l’évita mais Reiji fut emporté au même titre que Kiai.

[Reiji] – On peut utiliser nos jutsus?

[Kiai] – On dirait bien!

C’était au tour de Basileia d’avoir affaire à la vague. Comme ses prédécesseurs, elle fut balayé également. Il ne restait que Kotonaru.

[Kotonaru] – Reprends tes esprits Kotonaru! Tu vas te faire emporté! Allez!

La vague approchait bruyamment. Kotonaru devait faire quelque chose.

[Kotonaru] – Futon : Sukoru!

Une bourrasque frappa la vague de plein fouet. Une bonne partie de celle-ci fut écartée. Malgré cela, la vague frappa Kotonaru. Il glissa un peu plus loin.

[Kiai] – Reprends-toi!

[Kotonaru] – J’essaie tant bien que mal!

Kotonaru se releva tandis que les autres avaient déjà recommencer la poursuite. D’où il était, il ne pouvait même plus voir ni Suichiro ni Lyo. Ceux-ci avaient probablement pris énormément d’avance. Il se remit à courir. Un de ses pieds s’était tordu quand il était tombé. Il devait se résigner à boiter. Il courut quelques dizaines de mètres et réussit à rattraper Basileia. Il sentait de moins en moins sa douleur en voyant qu’il avait gagner un peu de terrain. Il passa à côté de Basileia en lui fit un signe de la tête lui disant bonjour. Il repartit de plus belle. Kotonaru ne sentait plus du tout son pied et courait maintenant à vive allure. La vivacité se sentait dans chacun de ses gestes. De plus, quand il sentait la fatigue monter, il n’avait qu’à se donner une petite bourrasque dans le dos. Il avait une énergie différente de celle qu’il affichait au début du défi. Il courrait avec joie. Kotonaru continua à courir et finit par voir Kiai devant lui. Il se plaça juste à côté de lui.

[Kiai] – Je ne croyais pas qu’il courrait aussi vite.

[Kotonaru] – Tu sais où il est rendu?

[Kiai] – Aucune idée. Reiji a accéléré et je ne l’ai pas vu depuis au moins 10 minutes.

[Kotonaru] – En tout cas, nous devons nous dépêcher.

Kotonaru et Kiai redoublèrent d’efforts. La fatigue commençait à se sentir dans les deux genins. On pouvait déjà voir le soleil se coucher peu à peu. Cela devait faire un bon bout qu’il courrait. Mais c’est vrai qu’à cette partie du Yuukan, les montagnes cachent une bonne partie. Après quelques minutes de course, les deux acolytes entendirent de bruyants bruits de pas. Dans le peu de lumière qu’il restait, les deux genins purent apercevoir Reiji.

[Kotonaru] – Reiji!

Ce dernier ne se retourna pas. Kotonaru courut pour être à ses côtés. Son coéquipier ne lui offrit aucun regard. Il essaya par tout les moyens de tirer les vers du nez de Reiji. Après quelques minutes, il se résigna à le dépasser et à continuer seul. Maintenant, la nuit avait fait son apparition. Kotonaru entendait des bruits de combat un peu plus loin. Suichiro et Lyo devait probablement se battre en courant. Il devait se concentrer sur la provenance du bruit. Celui-ci venait un peu plus vers l’ouest qu’il le pensait. Au moins, il se dirigeait vers Chikara avec ce jeu. Le temps passait et les bruits semblait se rapprocher. De plus, des bruits de pas se firent entendre derrière Kotonaru. Il tourna la tête et remarqua une silhouette féminine. Sûrement Basileia. Il ralentit un peu afin de venir au niveau de sa coéquipière. Il reçut un kunai dans le dos. Il s’effondra sur le sol têt première.

[Inconnue] – Désolé, mais ce sont les ordres du chef en personne.

D’une voix pratiquement inaudible, Kotonaru baragouilla quelque chose.

[Kotonaru] – Vous n’êtes pas Basileia…

[Inconnue] – En effet, je ne suis pas ton amie. On m’a donné l’ordre de t’anhiler peut importe le moyen.

[Kotonaru] – Mais…

Kotonaru s’évanouie. L’inconnue s’en alla, laissant Kotonaru à son sort. Il savait qu’il avait affaire aux Martelleurs une fois de plus. Reiji arriva, suivit de Kiai. Ils furent la mauvaise découverte les premiers. Reiji vérifia si Kotonaru respirait encore.

[Kiai] – Et?

[Reiji] – Il respire encore, mais il faut se dépêcher. Vas chercher Suichiro et Lyo. Je reste avec lui.

Kiai repartit à toute vitesse. Quelques dizaines de seconde plus tard, Basileia arriva enfin. Beaucoup d’espoir était entre les mains de la jeune kunoichi. Dès qu’elle vut l’horrible scène, elle se rapprocha et s’agenouilla devant le corps de Kotonaru.

[Basileia] – Qu’est-il arrivé?

[Reiji] – Je ne sais pas, vraiment pas. Moi et Kiai avons trouvé le corps.

[Basileia] – Et où est Kiai?

[Reiji] – Il est partit chercher les senseis.

Basileia analysa la blessure. Elle prit quelques minutes pour saisir le problème.

[Basileia] – Il ne faut pas sortir le kunai tout de suite. Sinon, il y aurait une éruption de sang. Il faut faire très attention. Tu devras m’aider en attendant les secours.

[Reiji] – Je n’ai aucune idée comment faire!

[Basileia] – Suis mes instructions et tout ira bien. Prends mon sac et sort mes instruments.

Reiji se leva et alla chercher la petite bourse de sa coéquipière. Il sortit une couverture sur laquelle il déversa tout le contenu du sac. Scalpels, pillules, herbes, bandages et un peu de tout.

[Basileia] – Passe-moi le petit flacon mauve.

La kunoichi prit le petit flacon tendu par Reiji et ouvra le bouchon. Elle en déversa quelques gouttes autour de la blessure.

[Basileia] – Ceci permet d’éviter la circulation de poison s’il y en a. Maintenant donne-moi un petit anneau.

Intrigué, Reiji prit une sorte d’anneau et le donna à Basileia.

[Basileia] – Cet anneau permet de délimiter l’aire dans laquelle je devrai travailler. Rien de plus.

Elle le placa autour de la blessure.

[Basileia] – Je dois maintenant savoir si le kunai a été assez loin pour toucher la colonne vertébrale ou un nerf quelconque.

Basileia tâta autour de la blessure de Kotonaru.

[Basileia] – Aucun os de cassé.

Elle fit d’autres étranges mouvements que Reiji peinait à suivre.

[Basileia] – C’est peut-être grave. Le kunai s’est enfoncé loin, mais je doute que la colonne ait été épargné.

[Reiji] – Qu’est-ce qu’on doit faire?

[Basileia] – Il faudra déloger le kunai de là. Tu vas devoir m’aider maintenant. Sors des compresses et un scalpel.

Reiji fit ce que la kunoichi lui dit. Cette dernière prit le scalpel et ordonna à Reiji de se placer de l’autre côté de corps.

[Basileia] – Je vais doucement retirer l’arme du dos de Kotonaru. Tu devras essuyer le sang qui sort sur les côtés afin de me faciliter la tâche.

[Reiji] – Allons-y.

Les deux se placèrent. Basileia commença à inciser un peu la peau autour de la blessure. Elle utilisa un jutsu inconnue de Reiji. Elle mit sa main par-dessus le kunai et commença à le lever au fur et à mesure qu’elle levait sa main. Reiji fit son travail en essuyant le sang. Le kunai était sortit à moitié, tout allait bien. Après quelques secondes de manœuvre, le kunai était totalement hors du corps de Kotonaru.

[Basileia] – Passe-moi une aiguille et du fil. Je dois suturer la plaie.

Maintenant armée d’aiguille et de fil, Basileia commença à suturer la blessure. Ses mouvements étaient fluides et très minutieux. Elle réussit facilement à coudre la blessure. Au même moment, Kiai arriva, suivit de Suichiro et Lyo.

[Suichiro] – Est-ce que ça va?

[Basileia] – Oui, quelqu’un a attaqué Kotonaru et…

[Suichiro] – Je sais, Kiai m’a expliqué. Est-ce que la blessure est grave.

[Basileia] – Peut-être, mais j’ai sortis le kunai et j’ai refermé la plaie. Je ne sais pas si la colonne vértébrale a été touchée ni si il y a du dommage à l’intérieur.

[Suichiro] – Pensez-vous qu’il se réveillera bientôt?

[Basileia] – Possiblement, mais il aura affreusement mal et ne pourra pas marcher seul.

[Kiai] – Dans le fond, on devrait retourner à Gensou?

[Suichiro] – Non, nous avons une mission et nous devons la remplir. Si cela tourne mal, je m’occuperai de lui. Nous allons devoir doubler le rythme.

[Lyo] – En effet.

[Suichiro] – Kuchiyose no Jutsu : Hakano Juyi!

Le jounin plaça sa main sur le sol et créa un cheval.

[Reiji] – Nous ne pouvons pas l’embarquer sur un cheval, cela lui ferait trop mal!

[Suichiro] – Je sais. Nous devrons bâtir un chariot improvisé. Allez tous chercher du bois, et que ça saute!

Les 4 ninjas se dépêchèrent à aller chercher du bois. Après 20 minutes, il y avait une bonne pile de bois. Suichiro utilisa une technique afin de couper le bois aisément et après un autre 20 minutes, le chariot était attelé au cheval et Kotonaru était bien installé au fond de celle-ci. Lyo s’en alla parler en secret à Suichiro.

[Lyo] – Combien de temps nous reste-t-il avant d’arriver à Chikara?

[Suichiro] – Plusieurs, j’en ai peur.

[Lyo] – Devrais-je retourner à Gensou pour aller chercher de l’aide?

[Suichiro] – Je ne crois pas que ce sera nécéssaire. Attendons et voyons…

La journée passa et la petite troupe monta le camp dans le plus grand des silences. Une fois le campement monté, Suichiro alluma un feu et commença à raconter une des ses histoires afin de réduire la tension. Tout le monde était silencieux. La journée avait été mouvementée et le voyage à Chikara sera plus long que prévu. Les Martelleurs n’avaient pas tardés à répondre à l’arrestation de Tekuyashi et ils l’ont fait savoir. Maintenant, le groupe devra voyager avec un membre en moins et une tension insoutenable. Le reste du voyage sera sûrement parsemé d’embûches, mais une fois arrivé à Chikara, la troupe pourra compter sur l’escorte de ninjas Chikarate.
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Message par Basileia 28/2/2010, 14:30

Désolée du retard.

Il y a du bon à être soeur d'un schizophrène qui est entré dans les services de renseignements et être la petite fille d'une diagnosticienne, chirurgienne et spécialiste des poisons manchotte. Les différentes situations que mon frère Hujio m'avait montré durant ses missions Genin, Chunin et Jonin m'ont bien aidée, mais j'ai encore des progrès considérables à faire. Papa m'avait également appris à faire un chariot de fortune pour blessés. Sorakami, mon doberman albinos qu'on se transmet de générations en générations depuis la création du clan Inari à Gensou, ne m'avait pas lâché, mais je lui avait ordonné d'intervenir que si il jugeait nécessaire. Chose qu'il a tellement bien fait qu'il a réussi à se faire oublier du reste de l'équipe. Brave chien. Il aura l'autorisation de partir chasser le lapin dans les plaines.

L'apparition du Martelleur et de son bouquin m'intriguait quelque peu. Mais pas au point de m'intéresser au livre dont quelques plantes carnivores de la forêt de Mahou, des minéreaux des montagnes qui entourent la zone volcanique, ainsi que de quelques autres plantes ont pu être utilisés pour sa fabrication. L'oncle de Han-Ryu nous en avait parlé.

Je soignais le dos de Kotonaru. Le propriétaire du Kunai avait soit l'attention de le tuer, soit l'attention de le paralyser. Heureusement pour lui, le coeur n'était pas atteint. Les poumons avaient été égratignés. D'après la zone géographique où nous nous trouvons, je pouvais savoir quel type de plantes pouvait y vivre. Elles étaient rares celles dont j'avais besoin pour la cicatrisation du poumons. Quant à la reminéralisation de la colonne de Kotonaru, cela va prendre plus de temps et je n'ai malheureusement pas appris ce chapitre. Si à Chikara ils peuvent le soigner convenablement, je me chargerai de les soutenir. Qu'ils le veuillent ou non.

Basileia : Je vais analyser le sang et le kunai. Rahh ! Si seulement j'avais un meilleur matériel pour pouvoir analyser plus précisément afin de pouvoir le soigner...

Suichiro : Occupe-toi plutôt d'aller chercher du bois pour le charriot.

Basileia : Pardon, vous tenez à le soigner ou à finir la mission sans lui ?

Suichiro : Tes premiers soins ont permis à ralentir son avancée jusqu'à la fin fatale. Va chercher du bois.

Basileia : D'accord, mais Sorakami reste.

Suichiro : A quoi va servir ton chien ici ?

Sorakami bailla un long moment. Il regarda Suichiro comme si il voulait lui faire comprendre quelque chose. Un papillon vert se pose sur moi. Quand j'examine l'insecte, je vis qu'il avait les yeux vairons...

Basileia : Je vais chercher du bois, Sorakami reste ici jusqu'à ce que je le siffle d'une manière ou d'une autre. Point final.

Ne laissant pas le temps à Suichiro de répondre, je vais chercher du bois et de quoi faire un traîneau convenable. Le papillon resta sur mon épaule quand je récupère le bois. Je me baisse en m'accroupissant de manière à éviter de me casser le dos pour soulever la lourde charge de bois. Le papillon s'aventura jusqu'à mon cou. Je rejoins les autres avec la charge de bois dans les bras.
Suichiro nous montra comment faire un traineau pour blessés. Rudimentaire. Je plains Kotonaru pour faire une partie du voyage dans un moyen de transport pareil. Il fallu quelques heures pour faire le traîneau en assemblant les branches avec des cordes en cuir et des clous. Je me charge de faire un matelas avec les couvertures. D'un manque de confort certain.

Kiai : Comment va Kotonaru ?

Basileia : Il a perdu une grosse quantité de sang. Je vais devoir chercher la nature du poison pour savoir comment le soigner un peu plus convenablement. Et avec un kit comme celui que j'ai, c'est pas la peine d'y penser.

Sorakami sort mon sac à peinture.

Reiji : Tu utilises des techniques de peintre ?

Basileia : Bien sûr, mais...

Saï, ma grand-mère manchotte travaille dans son laboratoire.

Saï : Basileia ! Viens ici, j'ai besoin de ton agilité digitale !

Basileia : J'arrive Mamie !

Saï : Bien, tu as un rouleau de parchemin de quelle largeur ?

Basileia : 35 cm tout rond. Pourquoi ?

Saï : Et sa longueur ?

Basileia : 626 cm, pourquoi ?

Saï : Hmm... Plus long que large. La technique que je vais t'apprendre est plutôt difficile. Mais efficace.

Basileia : Elle réclame du chakra ?

Saï : Plutôt oui. Tu devras manger des fleurs de lavande blanches séchées pour pouvoir augmenter un tantinet tu chakra quand tu seras en sérieux manque.

Je prends note de ces conseils qui me seront utiles.

Saï : Tu connais les symboles alchimiques ?

Basileia : Euhhh... Avec un peu de difficulté, mais il me semble que je les connais.

Saï : Apprends-les par coeur, au caractère près. Voici le modèle que tu dois effectuer durant une analyse de sang souillé par du poison sur le terrain.


Basileia : Faites place sur sept mètres et quarante centimères... Augmentez la luminosité s'il vous plait.

Lyo : Avec quoi ?

Basileia : Des mirroirs... J'ai besoin d'une visibilité parfaite pour cette technique.

Je place mes pots d'encre de façon à pouvoir les utiliser tout le long de la technique.

Saï : Prête ? Cette technique est toujours utile. Combien de fois je l'ai utilisée... Ce genre de chose ne se compte pas, Basileia Sauver des vies n'est pas comme payer tes courses aux commerces toutes les semaines. Tu as compris ?

Basileia : Oui.


J'effectue ma technique du passé en même temps que le présent. Le passé servait de calque au présent. Je me taillais quelque fois le doigt pour activer certains sceaux, le kunai avait été plongé dans une solution spéciale qui avait été brumisée sur le parchemin. Kunai propre, du moins en apparence.

Suichiro : Détection de métaux, de substances chimiques, de neurotoxiques, de gaz ?

Basileia : Ta gueule je bosse !

Suichiro n'en revenait pas. Hé oui... Quand je bosse, je ne fais pas semblant et j'imite même le comportement de ma grand-mère. Sorakami était près de Kotonaru. Mais Suichiro avait raison. Cette technique sur parchemin permettait de détecter tous types de poisons. Cette technique me pris au moins vingt minutes et j'étais à fond. La précision des coups de pinceau étaient la cause du temps que j'ai mis. Mon rouleau était entièrement utilisé, pas un coin ne servait pas.

Basileia : Bien, mon carnet à présent... Diagnostic activé, prise de notes et réclamation des anti-poisons.

J'étais dans une sorte de transe. Je pris une plume de corbeau que j'utilisais pour prendre des notes que je griffonais sur mon carnet.

Kiai : Vous êtes sûre qu'elle est Genin ?

Basileia : Il la ferme ou je lui crève les yeux ?

Kiai : Shocked

Le pire c'est que par deux fois j'ai failli crever les yeux à des stagiaires qui posaient trop de questions.

Basileia : Alors, il faut...

Ma transe était encore activée. Ma main droite s'activait toute seule. Quand je choppais une crampe, c'était la gauche qui prenait le relais. Ca a du bon d'être ambidextre pour écrire. J'examinais chaque couleur, prenais en compte le ton ocre du feu, les fluctuations de lumières fait par la lumière.

Basileia : Racontez des histoires si vous voulez, je préfère bosser dans la tranquilité.

Le groupe acquiessait. Me laissant travailler sur l'interprétation de l'analyse. Les nuances de couleur, la forme de certaines interprétations, la couleur de base du parchemin, le feu, la lune, les ombres, les insectes. Travail difficile, mais utile. J'en tirais la conclusion.

Basileia : Ok, ils ont mis la dose.

Je terminais mon travail en prenant en compte la fiche médicinale de Kotonaru, son âge, son poids, son groupe sanguin, la solidité de ses os, ses techniques, son affinité, la dose qu'il avait reçu, la taille de la blessure, les points de sutures, le coup de scalpel... Tout était pris en compte pour que j'effectue des calculs.

Sorakami : ? Grrrrr !

Basileia : Sorakami, combien ?

Ma transe était encore activée.

Sorakami : Wouf !

Basileia : Attends, t'es sérieux ?

Suichiro : Quoi ?

Suichiro sortit des shurikens, je n'y prêtais pas attention

Le papillon décolla pour se noyer dans la nuit. On entendit des bruits brefs de combat. Quelqu'un de chez nous ? Aucune idée. Allez ma fille, reprends-toi, le poison risque d'atteindre le coeur d'un moment à l'autre. Si c'est pas le coeur, c'est le cerveau.

Les minutes passaient. J'ai relu vingt fois mes notes, et commença à effectuer les calculs des doses.

Basileia : Diagnostic terminé, préparation de l'antidote, de la pommade.

La technique s'effaca, les encres utilisés retournèrent dans les pots. Je sentais mon chakra baisser de manière phénoménale. Mes réserves étaient vides, mais je continuais avec du mal. Beaucoup de mal. Sorakami repris son calme. Il continua à flairer l'environnement, à utiliser ses moustaches pour sentir les différentes variations de l'air, ses oreilles servaient de radar dans les changement de lueur de la lune avec les nuages.

Basileia : De la lavande blanche. Sachet blanc. J'ai noté le nom commun que les néophytes en herbologie utilisent.

Lyo fouilla ma trousse de soins et trouva le sachet. Je le pris et en sortit deux fleurs sêchées. La taille des fleurs était petites, mais elles étaient bien chargées en chakra. La nuit était longue. Je fermais mon rouleau, rangea mes pots d'encre, nettoya mon pinceau et prépara les remèdes utiles pour Kotonaru. Le reste du groupe était endormi depuis longtemps. J'étais la seule éveillée. Les nuits blanches ça me connaît. Je pris une capsule de café pour me maintenir éveillée et continuer les recettes. Une fois finies, je filtrais les solutions à injecter via les seringues, et les solutions buvables. Les "déchets" des filtres étaient tous utilisés en pommade cicatrisante. Un médecin ordinaire aurait pu faire cette technique en une heure. Il me fallait la nuit complète. La préparation pour ralentir le poison était à son terme depuis cinq minutes, j'injectais la première solution avec une longue aiguille directement dans le coeur, là où entrerait et sortait le sang. Kotonaru grimaça et grincait des dents.

Basileia : Douillet va.

Kotonaru : Sadique !

Je continuais les soins. Le soleil commençait à se lever. Le reste du groupe aussi.

Reiji : C'est moi ou Basileia ressemble à une morte vivante ?

Je dois avouer que je n'étais pas belle à voir avec des poches et des cernes qui attaquaient mes joues.

Basileia : J'me passerai volontier de ce genre de commentaires, Reiji -_-#... J'ai bossé toute la nuit j'te signale, et cette transe m'a bouffé tout mon chakra... Les fleurs de lavande ont suffisament augmenté mon chakra pour que j'évite de puiser dans mes réserves vitales le reste de la nuit.

Suichiro vit la boite de remèdes que j'avais placé sur le traîneau.

Suichiro : C'est pour Kotonaru ?

Basileia : Oui... Désolée si j'ai été aggressive avec certains d'entre vous... Mais quand je bosse comme ça, le mieux c'est d'éviter de me brusquer...

La journée commença bien. Je commençais à somnoler et à carburer à coup de capsules de café de force moyenne pour tenir le rythme. Notre groupe repris le chemin.
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Message par Evaline 1/3/2010, 22:46

a la suite de: https://laplume-rp.1fr1.net/monde-exterieur-f9/region-de-yuukan-rp-t49-120.htm#32758

Evaline fit un bond en arrière pour éviter une nouvelle main s'approchant dangereusement de son décolleté.

Evaline: De l'action chaki? T'as qu'a t' mettre a ma place.
Pour une fois son regard furibond, quoique le sourire démentait toute colère, n'était pas dédié au compagnon de l'aveugle.
Le ninja blond aux vêtements amples haussa les épaules et se tourna vers Kezashi.

Chaki: C'est comme tu le sens. 20 km si ce que nous dis ton agréable apprentie est vraie ça nous ferait pas un si long détour que ça.

Kezashi restait imperturbable, comme perdu dans ses pensées. Peut être soulagé qu'il ne soit rien arrivée à la genin, peut être étonné qu'elle ait trouvé un vieillard ici même. Finalement un lieu étrange de voyage qu'eux même avait choisi de prendre a leurs risques et périls.

Evaline: bien sur qu'on va le ramener face de fouine! Il manquerait plus qu'on laisse un vieux comme ça tout seul ici.

La jolie serveuse avait pausé ses poings sur ses hanches défiant, encore une fois, le valeureux ninja blond qui en seul réponse brossa ses courts cheveux blonds en arrière en soupirant.

Chaki: Evaline, c'est fou comme il arrive a rester calme celui la! une fois arrivé je remplacerai ton sensei, je pense qu'il n'y verra pas d'objection.
Kezashi toujours silencieux n'en voyait visiblement pas.
Evaline: il est aveugle...L'instructeur du clan hykao enchaina.
Chaki:je t'apprendrais avec plaisir la politesse.
Le ricanement du vieux stoppa l'échange.
vieillard: moi c'est pas la politesse que je voudrais lui apprendre à une belle planté comme ça, héhé!

...

Le camps finit de s'installer calmement sous les ordres du ninja aveugle. Chacun pris place autour du feu pour déguster le repas habillement préparé par ChaKi. Puis rapidement tous s'endormirent, chaque ninja prenant un tour de garde une part de la nuit. Une nuit paisible sans encombre qui permit à tous de reprendre des forces. Quand au vieillard, surveillé par les trois ninjas, pour diverses raisons (l'une d'entre elle étant l'intégrité physique d'une plantureuse jeune femme), il dormit comme une fleure ronflant gaiement. Chaki réveilla la petite troupe au petit matin.

Il avait calculé le temps de trajet jusqu'au village ou devait se rendre leur étrange et âgé compagnon de route. 20km, si le vieux se déplaçait à vitesse normale, ils mettraient 4 heures a peine. Supporter les deux (le vieillard et l'irrespectueuse genine qui se mirent à hurler comme deux marchands de poisson des le réveil) devait être chose faisable. Le « allez on décolle » de son ancien apprenti était de toute façon sans appel. Tous se mirent donc en route, Chaki prenant la tête suivit de Kezashi, enfin, Evaline fermait la marche tout en continuant à se chamailler avec le vieux. Au moins pensa Chaki, si il voulait trouver de l'action, un prédateur ou autres bandits n'aurait aucun mal à les localiser.
Toutefois le voyage se déroula remarquablement bien. Bien que son jeune ami resta silencieux, encore plus que d'habitude, Chaki prenait finalement plaisir à ce voyage. La genin était malgré tout d'une compagnie agréable riant et parlant pour éviter le moindre ennui. De plus depuis leur dernier échange verbal elle avait cessé de le tourmenter. Et ne le regardait plus comme un abruti fini. Le vieillard babillait de même sur un rythme élevé.

Vieillard: alors ma belle ou que vous allez vous autres hein? Que font donc des ninjas aussi loin de leur village?
Evaline: comment tu sais ça? Je veux dire que ce sont des shinobis?
Vieillard: ahh tu sais je suis pas né de la dernière pluie hein. Je sais reconnaître des combattants. Moi même quand j'étais jeune...

Chaki ralentit un peu pour marcher au coté de son jeune maitre. Celui ci toujours silencieux écoutait visiblement la conversation tout comme lui et fit un pale sourire à son ancien instructeur. La marche continuait.

Evaline: Ouai ce sont de bons ninjas. Même celui coiffé en brosse! Leur seul problème c'est d'avoir un balais toujours...enfin tu vois quoi!
Le vieux pouffa, boitillant sur sa cane et suivant le rythme de marche qui bien que lent pour une troupe de ninja n'en restait pas moins soutenu.
Evaline: et l'aveugle c'est mon sensei. Et je te jure c'est perturbant de se battre contre lui! Tu crois qu'il voit rien et...

-Eva! Chaki l'a coupa brutalement mais sans colère dans la voix. Celle ci haussa les épaules et changea de sujet. Le vieillard fit un grand sourire édenté à la jeune fille qui lui en rendit un tout aussi resplendissant à faire fondre le cœur d'un troll.
Enfin la petite troupe arriva en vue du village de Kituji. Il leur restait une petite demi heure de marche aussi s'assirent ils en cercle pour partager un peu d'eau et de quoi grignoter. Le vieillard fit tourner une gourde d'alcool fort, que Kezashi refusa poliment. Evaline gouta, reconnaissant un vieil alcool de poire parfumé, Chaki l'apprécia également, avec mesure.

Vieillard: Je vous remercie les jeunes. C'est rare de nos jours de trouver des personnes qui acceptent de perdre leur temps pour un vieil homme. A croire que tous pensent que s'ils courent assez vite le temps va s'arrêter hein!
La voix calme au timbre quasiment monocorde de Kezashi s'éleva enfin.
Kezashi: tu es étrange vieil homme. Pourquoi tu te rends a Kituji ne nous regarde pas. Mais nous avions des raisons de ne pas forcement accepter ta compagnie et je suppose que tu comprends les quels. Aussi pardonne nous nos hésitations.
Le vieillard opina sourire aux lèvres.
Vieillard: l'on ne partage pas sa meilleure flasque d'alcool avec des ennemis... jeune Hykao.

Le vieil homme se leva faisant craquer ses articulations puis lâchant un rot sonore. Evaline ne compris pas le regard stupéfait de Chaki ni pourquoi Kezashi semblait soudain tendu. Oui elle avait beaucoup parlé, mais Chaki ne l'avait pas entendu mentionner le nom d'un clan quelconque. De plus aucun insigne n'était visible.

Evaline: et quoi! Arrête de me regarder comme ça! Qu'est ce que ça fait toute façon il est gentil comme tout! Chai pas moi j'l'ai ptet dis oui! Mais j'ai pas parlé du sce...

-EVA!!!! Cette fois Chaki et Kezashi la coupèrent en même temps lui faisant instantanément monter le rouge aux joues. Le vieux éclata d'un rire franc détendant encore une fois l'atmosphère. Si c'était un ennemi les sens du jeune hykao l'auraient senti. Or même si Kezashi ne parvenait pas a cacher son étonnement il n'avait fait aucun signe de mise en garde à son ancien mentor. Non ce vieillard n'était pas un ennemi.
Vieillard: ah que ma jeunesse est loin!

Les 4 compagnons arrivèrent au village. Les consignes étaient simples. Ravitaillement en eau et en rations de voyage. Récupérer des torches, les autres ayant été perdues dans le combat contre les monstres des marais. Les compagnons se séparèrent se donnant rendez vous a la taverne du « poisson vaillant ». Evaline avait en charge de s'y rendre directement et d'y commander un vrai repas, sans doute leur dernier chaud avant leurs recherches dans les montagnes. Le vieil homme boitillant à ses cotés ils s'y rendirent donc.
C'était réellement une petite bourgade, vraiment peu de monde dans les rues voir personne. Cela changeait de l'agitation genshouarde. Evaline poussa la porte de l'établissement, vide, excepté l'homme derrière le comptoir. Son regard stoppa la jeune genin, qui se sentit tirée en arrière par le vieillard. L' « aubergiste » faisait facilement deux mètres, un cou de taureau et des avants bras larges et noueux comme des troncs d'arbres. Il ne bougea toutefois pas en voyant la jeune femme entrer et sortir aussi tôt.

Vieillard: ce n'est pas pour toi jeune fille. Oh non ce n'est pas toi qui doit venir ici la et maintenant. Allons donc faire un tour.

Evaline obtempéra décidant qu'après tout elle avait bien le temps de faire une petite ballade dans Kituji avant de rejoindre ses deux autres compagnons ici. Ils se promenèrent donc une bonne demi heure continuant a papoter quand finalement le vieil homme l'embrassa sur les deux joues tout en essayant une dernière fois de la peloter.

Vieillard: Fais attention à toi ma belle! Ce monde est dangereux et des ennemis peuvent se cacher derrière chaque porte.

La jolie compris alors. Effectivement cet aubergiste n'était pas normal. Et elle l'avait déjà vu quelque part. Elle se mit a courir vers la place de la taverne. Il devait y avoir du grabuge et encore une fois elle était à l'ouest.
voir du grabuge et encore une fois elle était à l'ouest.
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Message par Kezashi 4/3/2010, 02:17

Le maître corbeau et l'instructeur se dirigeaient vers ce que l'on pouvait appeler le centre ville de Kituji. Kezashi semblait songeur.

- Il y a quelque chose qui te mine mon jeune élève? demanda Chaki.
- Je ne suis plus ton élève tu sais.
- Peut être mais tu n'as pas été aussi pensif depuis bien longtemps. Allez vide ton sac.
- Tout d'abord, on rentre un vieillard au beau milieu de Yuukan, qui nous demande de l'accompagner à Kituji. Quand on l'a questionné, il est resté très vague, autant sur son identité et que sur ses objectifs. On ne sait même pas d'où il venait.
- Et alors, tu as bien vu qu'il ne nous voulait pas de mal non?
- Ensuite il a vu que nous étions des ninjas. Nous avions pris la précaution de cacher tous les signes de notre attachement à Gensou et à l'art du combat.
- En même temps, vu la façon dont on s'est approché de lui Kunai à la main pour protéger Evaline. Je peux comprendre qu'il ait deviné.
- Tu vas me contredire pendant longtemps encore? Bref. Il connaissait mon nom et Evaline est presque sur de ne pas l'avoir dit.
- Ton élève est un peu trop bavarde Kezashi. Elle aurait très bien pu lui dire et ne pas s'en souvenir. Tu le sais aussi bien que moi. Nous l'avons arrêté plus d'une fois avant qu'elle n'en dise trop.
- S'il te plait surveille Evaline pendant que je vais faire des provisions.
- Tu es vraiment têtu comme garçon tu le sais?
- Tu veux que je me mette à genou aussi?
- Pff ça ne servira à rien mais je vais quand même le faire. A tout à l'heure tête de mule.

Chaki disparut aussitôt sur les toits environnants. Kezashi continua son chemin en direction d'une quelconque boutique. Il entra dans la première bâtisse rencontrée. La pièce du magasin était plutôt simple. De petites étagères accrochées aux murs permettaient d'entreposer la majeure partie des produits à la vente. Au centre sur une grande table en bois, une vingtaine de paniers en osier contenait divers fruits et légumes locales. Un vendeur arriva rapidement. Il devait sûrement se trouver précédemment dans l'arrière salle de la boutique. L'homme dévisagea longuement le Chuunin avant d'entamer la discussion.

- Bin l'bonjour m'sieur. Vsez b'soin qu'vous aide? Marmonna le marchand.
- Je vais réussir à trouver les rations tout seul je pense, répondit très froidement le ninja.
- Mé heuuu?
- ... *Ce marchand commence à être chiant à me regarder comme si j'étais un monstre.*
- M'enfin vous...
- ... *Quoi moi?*
- V'êtes...
- ... *Je suis?*
- 'fin voyez... euh non justement... Pardon!
- ... *Merde je suis aveugle, je n'y avais pas pensé.* Le bandeau sur les yeux? Vous vous trompez, c'est un tissu très fin qui me permet de voir sans que le soleil m'éblouisse. J'ai une maladie qui me rend très sensible à la lumière.
- Ah je comprends mieux.
- ... *je pensais pas qu'il aurait gobé ça.*
- V'lez combin d'ration?
- Pour une semaine de voyage environ pour trois personnes et aussi une ou deux torches.
- Allez servez vous ce'la maison qu'offre 'jourd'hui.
- Merci, il ne faut pas. *Pourquoi j'ai pas utilisé mon handicap plus souvent?*

Kezashi sortit du magasin cinq minutes plus tard, le sac remplit de vivre. Finalement la cécité pouvait avoir certains avantages. Enfin uniquement dans ce cas présent. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à se rendre au "poisson vaillant" et l'équipe pourrait repartir vers le Mont Fuji.

Pendant ce temps, Chaki avait retrouvé la trace d'Evaline. Comme à son habitude, la jeune femme n'avait pas écouté les ordres. Elle se promenait dans les rues de Kituji en compagnie du vieil homme. L'instructeur se planta discrètement sur la corniche d'une maison. Il resta là quelques minutes à les observer. Une fois qu'Eva eut fait ses adieux, la genin fut prise d'une subite illumination. Elle se mit brusquement à courir en direction du coeur de la bourgade. Chaki bondit de son poste d'observation pour l'intercepter.

- Que se passe-t-il Eva?
- Chaki? Tu m'as suivi? Demanda la jeune fille comme seule réponse.
- Peu importe. Pourquoi est ce que tu cours?
- J'ai un mauvais pressentiment. Je crois avoir déjà vu le barman de "Poisson Vaillant".
- Comment ça? Tu es allée à la taverne puis tu en es repartie?
- Ce n'est pas important. Le barman est un homme de Gatonoa. Il a du être envoyé pour tuer Kezashi.
- Et merde. Je pensais que c'était finie cette histoire.

L'aveugle pénétra dans la taverne. Après une rapide vérification, l'auberge était vide hormis le responsable de l'établissement, un homme relativement grand et costaud, un montagne de muscle pour ne pas dire. Étrangement, les tables et les chaises n'avaient pas été installé pour recevoir la clientèle. Elles étaient rangé dans un coin de la salle. De plus, aucune odeur ne se dégageait des cuisines.

- Vous êtes fermés? Demanda poliment le jeune homme.
- Maintenant que vous êtes arrivé, oui je suis fermé, lança le patron.
- ... *ils ont tous décidé de m'emmerder aujourd'hui? On dirait qu'ils se sont passé le mot.*
- Vous êtes Kezashi Hykao de Gensou? interrogea le colosse en faisant craquer ses phalanges.
- Parfait! On dirait que c'est ma journée.

Kezashi se mit aussitôt en position de combat. Le géant fit doucement le tour du bar pour s'approcher. Il retira sa chemise laissant apparaitre un torse et des bras puissamment musclés. Il enleva ensuite le tissu qui couvrait le bas de son corps. L'athlète qui ne portait pas non plus de chaussures, se retrouva habillé d'un simple caleçon moulant caractéristique des combats de lutte Yuukanais. Le Chuunin hésita un instant entre fuir et combattre ce molosse. Il entendit au même moment la porte se verrouiller derrière lui. Il n'avait à présent guère le choix à son plus grand désarroi.

- Qu'ai-je donc fait pour que vous m'en vouliez à ce point?
- Personnellement rien. Par contre, Gatonoa n'a pas apprécié que le Kage l'oblige à l'exil par votre faute.
- Oh ce n'est que ça? Moi qui croyait avoir tuer quelqu'un sans le vouloir.
- Assez parlé petit.

Kezashi se propulsa en direction de son adversaire pour le prendre de vitesse. De toutes ses forces, il lança son poing vers l'abdomen du colosse, qui ne bougea pas d'un centimètre. Les doigts de Kezashi se heurtèrent à un véritable mur de pierre.
*Aïe! Ca va faire mal.*
Le géant saisit alors son assaillant par les cheveux et l'envoya valser à plusieurs mètres d'un seul coup de pied. Kezashi se releva péniblement sur ses deux jambes.
*Merde il frappe fort l'enfoiré. Ca me sert à rien d'être plus rapide que lui si je n'arrive pas à lui faire mal.*
Changement de situation, cette fois-ci c'était le tas de muscle qui lançait l'assaut en premier. D'un pas sur le coté, le Chuunin esquiva facilement la charge puis d'un petit saut, il s'accrocha à l'une des poutres apparentes au dessus de lui. Quand l'indestructible se retourna, Kezashi lui balança ses deux pieds joints en pleine face. Le gaillard secoua légèrement la tête. L'attaque n'avait pas du tout été efficace. Il n'avait peut être rien dans sa boite crânienne mais elle était suffisamment robuste pour encaisser les coups. Kezashi se laissa tomber sur le sol et recula un peu pour mettre une certaine distance entre lui et son adversaire. Le molosse attrapa d'une seule main l'une des chaines rangés sur le coté et l'envoya voler à travers la pièce. Elle se fracassa contre le mur à un mètre de l'aveugle. Kezashi savait qu'il ne pourrait pas gagner au corps à corps. Il fallait donc qu'il attaque à distance. Il prit dans une petite sacoche, cinq shurikens qu'il lança sur le lutteur. Les projectiles atteignirent leur cible. Une nouvelle fois, le résultat fut assez décevant. Le Colosse retira en riant les shurikens plantés sur son corps.
*Je vais commencer à être à court d'idée si ça continue. Allez action, action.*
Kezashi sonda la pièce plus en détail. Il aperçut derrière le comptoir des objets très intéressants. Il se précipita aussitôt derrière. Une ribambelle de verre en tout genre s'offrait à lui. Parfait pour un nouveau plan. Il sauta sur le bar et commença à lancer à travers la pièce tous les verres à porté de main. Comme prévu, ils se brisèrent à l'atterrissage, s'éparpillant en petits morceaux sur le sol. L'ogre aussi bête que ses pieds, ne réalisa pas tout de suite que l'aveugle n'avait pas raté sa cible mais que tout ceci était volontaire. Las de ne pas réussir à attraper sa proie, le prédateur chargea une nouvelle fois le Chuunin. Au début de sa course, la douleur semblait acceptable pour ses pieds mais rapidement le géant comprit son erreur. Il inspecta ses deux pieds ensanglantés avec effroi.
*On dirait qu'il a jamais vu autant de sang de sa vie, dis donc!*
La suite du plan se mit en place. Kezashi était suffisamment agile et précis pour se déplacer rapidement sur le tapis de cristal. Il arracha un pied de chaise et l'utilisa pour assener un coup sur l'une des chevilles du colosse. Celui-ci trébucha autant par surprise que par manque d'équilibre d'être à cloche-pied. L'énorme masse chuta violemment sur le sol coupant.
Un coup de poing ne pouvait pas lui faire de mal. Par contre, des milliers de coupures sur son corps nu l'écorchèrent à vif. L'aveugle sauta sur le torse du blessé et le frappa une bonne vingtaine de fois avant qu'il ne s'évanouisse. Il prit place sur le ventre de l'assommé et commença à retirer délicatement les morceaux de verre enfoncés sous la semelle de ses chaussures.

*J'ai bien cru que je n'y arriverai jamais. Je vais attendre qu'Evaline et Chaki me rejoignent. Ils s'occuperont des complices qui m'ont enfermé depuis l'extérieur. J'ai envi qu'on me foute la paix maintenant. MERDE.*

Kezashi s'étonna lui même à rire de sa remarque. Enfin peu importe, personne n'avait pu le voir agir ainsi.
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Message par Evaline 4/3/2010, 14:41

Evaline et chaki courraient rapidement a travers les rues du village quasiment vide. Arrivée la première après avoir bousculé le ninja blond la jeune femme ouvrit la porte d'un violent coup de pied pour voir le spectacle. Un sol jonché de verre brisé et de sang miroitant à la pale lumière provenant des quelques fenêtres de l'établissement.
Le faux aubergiste mort ou inconscient, couvert de coupures servant de fauteuils au chuunin aveugle. Le combat avait du être bref.
Merde il semble même pas blessé.La jolie genin fit une mine désabusée, les deux légères cicatrices sous ses yeux assombrissant encore plus son regard noir.
Evaline: On peut pas te laisser seul 5 minutes sans que tu tombes dans un piege hein...

Kesashi impassible continuait de retirer méticuleusement les quelques bouts de verres encore fichés sous ses semelles. Chaki inspecta la pièce rapidement puis se dirigea vers l'escalier quand Kezashi le stoppa.

Kezashi: Il n'y a personne la haut. Le véritable propriétaire est de mèche avec eux, sinon...
sinon il est mort... Evaline soupira, oui c'était bien la façon d'être de ces fiers shinobis. Prêts a tuer pour atteindre leur but. Comme si le sang appelait le sang, sans cesse.

Chaki: Nous avons deux choix, sois on vérifie le village de fond en comble, il n'était peut être pas seul, sois on décolle et on tente de les semer ou de préparer une embuscade en terrain favorable.

L'instructeur du clan Hykao tourna son regard vers la genin. A y est je vais en prendre pour mon grade.

Evaline, tu n'es pas dans ton bar glauque de gensou. Tu accompagnes deux shinobis du clan Hykao de niveau confirmé. Tu as été négligente. Si l'on ne peut pas compter ne serait ce que sur ta vigilance...

Eva: je suis désolée.
Chaque mot l'avait frappé comme des coups de poings. Ouai j'ai merdé. Sa moue boudeuse ne la quittait pas, toutefois elle ne mut réprimer un très léger sourire en voyant l'expression de surprise qui s'éteint peinte sur le visage des deux Hykao. Elle enchaina.
-Je suis désolée et je te promet de ne plus être un boulet Chaki. A toi aussi sensei.
Le ninja blond aux vêtements amples se tourna vers son jeune comparse aux yeux bandés qui venait de se redresser d'un coups de rein, écrasant une nouvelle fois son adversaire aux multiples coupures. Les deux sourirent simultanément Et chaki marmonna quelque chose dans sa barbe inexistante.

Kezashi: On décolle, avec ce foutoir du monde va se pointer et ça, ça serait pas bon.
Il enchaina ses signes avec sa dextérité habituelle:Yobikake Karasu no Jutsu!
Plusieurs croassements répondirent instantanément à l'appel. Aux moins les trois compagnons seraient prévenus de tout danger à l'avance.
Les trois ninjas sortirent par la porte de derrière, courant rapidement et silencieusement d'ombres en ombres jusqu'à sortir du village. Hors de vue des dernières habitations les trois se mirent en cercle accroupis.
Kezashi: Nous nous rendons à bazaka, à encore 30km, au pieds des montagnes. Je propose que nous nous séparions. Eva, peux tu créer et faire tenir deux clones?
La plantureuse genin secoua la tête faisant voleté ses mèches couleurs prunes autour de son beau visage. Kezashi haussa les épaules et avec un sourire sardonique ajouta:
-Pas grave, tu nous serviras d'appât.
Evaline: Y'a que toi ...sensei...qui ne remarque pas que je suis naturellement un appât...

Chaki: Nous allons laisser un clone chacun en ta compagnie le temps du trajet Eva. Kezashi et moi même resterons a distance et interviendrons si nous y sommes obligé. En gros, si nous sommes suivi par d'autres hommes de Gotanao. Avec le ninjutsu d'appel des corbeaux de ton sensei nous saurons instantanément si toi et nos clones êtes menacés.
Si combat il y a tu devras tenir seule quelques instants mais choisis la fuite avant tout. des clones inconsistants ne te seraient pas d'une grande utilité contre des chuunins déterminés. Ne fais pas de bêtises.

Evaline opina. Chaki et Kezashi enchainèrent leurs signes avec l' aisance de l'expérience faisant instantanément apparaitre leurs copies conformes. Tous opinèrent du chef puis les Kezashi et Chaki originaux s'écartèrent du groupe principal, le piège était tendu. Bon je suppose que si ils me lèguent ce rôle c'est qu'ils ont un minimum confiance en moi... Elle scruta les deux clones, aucune erreur...ils étaient parfaits.
Evaline: Allez les gars on file, au pas de course!

La genin et les deux clones filaient à travers la campagne, la présence rassurante d'un corbeau dans le ciel ne la faisant pas douter de la surveillance de ses deux compagnons. j'ai pas besoin d'être rassurée! si d'autres abrutis d'assassins se pointent je vais leur faire regretter de pas être tombés directement sur Kezashi!
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Message par Kezashi 6/3/2010, 00:47

Tout portait à croire que les hommes de main de Gatonoa attaqueraient le groupe d'aventurier avant qu'il n'arrive à Bazaka. Ils avaient attendu d'être suffisamment loin de Gensou pour porter leur première attaque, loin de tout renfort. Cependant, ils avaient pris des risques en utilisant un village pour tendre un piège. Gatonoa était un homme intelligent mais à l'évidence, le chef du groupe chargé d'assassiner le jeune Hykao ne l'était pas.
La suite du voyage en révéla bien davantage. Les mercenaires ne prirent même pas la peine d'attaquer à nouveau jusqu'à Bazaka. La défaite du colosse à Kituji les avait sans doute suffisamment refroidi de tenter un nouvel assaut.

Le premier jour, des pluies torrentielles frappèrent les plaines de Yuukan ce qui plongea Evaline dans une rage monstrueuse. Elle insulta son Sensei un millier de fois ce jour-là, menaçant continuellement de faire demi-tour. Elle apprit rapidement que coquetterie et voyage ne faisaient pas bon ménage. Malgré tout, la jeune femme parvenait tout de même à préserver sa beauté et son élégance naturelle. Peut être un de ses Genjutsus?
Le deuxième et troisième jour, les pluies cessèrent, permettant au groupe de rattraper le retard de la veille sans encombre.
Le quatrième jour, Evaline fit la rencontre d'une meute de chacal gris des plaines, un animal peu dangereux en tant normal. Cependant manque de chance pour elle, la période de reproduction rendait particulièrement violent les mâles de la meute. Kezashi et Chaki préférèrent ne pas intervenir afin d'utiliser la situation comme entraînement pour la genin et ne pas mettre en péril leur couverture. Non sans surprise, Evaline pesta sans retenu.
Le cinquième jour se passa sans grosse difficulté. Enfin si on ne comptait pas les "On arrive quand?" "On fait une pause?" "J'en ai marre de marcher!" et tout autre plainte fatigante à la longue.

Heureusement, en fin de matinée, Evaline aperçut Bazaka au pied du mont Fuji. Kezashi et Chaki mirent fin à leur petite stratégie et rejoignirent la jeune femme.

- Et bien c'est pas trop tôt. C'est moi qui vous l'dit!!! jura-t-elle.
- Quand vas-tu cesser de te plaindre Eva? lui demanda Chaki.
- Quand j'aurai un pied dans la tombe sale renard.
- Arrêtez maintenant. Vous parlez pour ne rien dire, lança sèchement l'aveugle. Il nous reste deux heures de marche avant d'arriver. Nous aurons toute l'après-midi pour enquêter. Cette fois-ci on ne se séparera pas. Chaki tu as des renseignements sur Bazaka?

Chaki expliqua que Bazaka était une ville minière située aux pieds des montagnes Fuji à égale distance de Chikara et de Gensou. Historiquement, Bazaka n'était qu'un simple camp de mineur exploitant les richesses de la roche, le fer et le cuivre. Après la découverte d'un gisement de diamant, le campement s'était développé de manière fulgurante. Des familles entières avaient immigré à Bazaka pour faire fortune. Pour une population initiale de 50 à 75 ouvriers, le village abritait à présent 500 hommes et femmes.

L'exploitation des diamants attira les marchants de tout le continent. Chaque semaine, un nouveau lapidaire ouvrait un commerce. Cette expansion rapide permit au village de développer dans un second temps, la transformation des matières premières comme le fer. Autour des mines, des forges et des fonderies se multiplièrent, produisant de grande quantité d'arme en tout genre.
Le petit marché du village devint le carrefour commercial d'une ville florissante et prospère.

Cependant, la chance ne frappait pas à toutes les portes. Face à une concurrence rude et acharnée, de nombreux commerces mirent la clé sous la porte pour laisser place à de nouveau négociateur. Ces familles devenues pauvres, migraient vers la périphérie de la ville pour s'occuper d'une ferme d'élevage ou cultiver le blé, l'orge ou l'avoine.
La pauvreté amena le vol, le brigandage. Le commerce amena l'escroquerie et le trafic. Le gouvernement de Bazaka créa sa propre milice pour sécuriser la ville. Cependant la corruption s'empara rapidement de toute l'administration.

- Il va falloir être prudent, rajouta Chaki. Un trafic d'esclave s'est récemment développé. Donc Evaline tu ne nous lâches pas d'une semelle sinon tu vas te retrouver dans une caravane en direction d'Heiki.
- Je vois que la confiance règne, répondit-elle choqué.
- Ne perdons pas de temps. Je pense qu'elle a compris, intervint Kezashi.
- Pff! Tu es beaucoup trop gentil avec elle et elle en profite.
La jeune femme tira sournoise sa fine langue, heureuse d'avoir agacé l'instructeur.

Au fur et à mesure de leur avancée, la vue se détériora. Un épais nuage noir de pollution s'emparait au loin de l'horizon. Les aventuriers traversèrent une dizaine de champs de blé bourgeonnant au soleil avant d'apercevoir les premières bâtisses. Evaline fit remarquer que les habitations des fermiers ne se trouvaient pas directement à coté de leur champ mais au plus prêt de la ville. Chaki expliqua qu'avant ces familles travaillaient en ville et qu'il était important pour elles de toujours y loger. Elles pouvaient ainsi continuer à exister en tant que citoyen et non comme fermier. Stupide selon la jeune femme.
L'organisation des habitations de Bazaka reflétait son histoire. Les dernières chaumières s'étaient développées avec les moyens du bord, anarchiquement autour des précédentes. Les riches habitant le plus souvent au centre et les pauvres autour. Une petite route pavée de pierre grise mena les trois nouveaux arrivants au centre ville. Ils rencontrèrent sur leur chemin de très nombreux mendiants, ivrognes et prostitués. Le quartier pauvre ne devait pas être très sur en pleine nuit à en juger par la fréquentation douteuse de la journée. Les trois ninjas ne traînèrent pas.
Un peu plus loin, l'ambiance changea radicalement. Les passants arboraient de beaux vêtements aux teintes éclatantes. Les villas beaucoup plus grandes et récemment rénovés respiraient la richesse et la propreté. De toute évidence, ce quartier réunissait les nouvelles familles bourgeoises avides de belles parures.

- Je crois que je préfère les mendiants aux riches coqs des beaux quartiers, grommela Evaline.
- Il faut bien commencer quelque part de toute façon. Répondit son Sensei.
- Et encore tu n'as pas tout vu. On est dans le quartier neuf. Attend de voir le quartier riche, tu vas pleurer, lança Chaki.
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Message par Evaline 6/3/2010, 16:45

De la à pleurer peut être pas. Mais effectivement le luxe était impressionnant dans le quartier riche. Du marbre partout, des métaux précieux ornait même quelques façades. Bazaka était sans aucun doute devenue une ville extrêmement riche. Toutefois les trois compagnons décidèrent rapidement que cette partie de la cité ne serait vraisemblablement pas une mine d'information... seul les personnes les plus aisées de Bazaka vivaient ici, et leur présence dans ces rues pourraient attirer l'attention. Aussi dévièrent ils vite vers le centre ville à la population et à l'architecture bien plus hétéroclite.
Les trois ninjas naviguèrent une bonne heure dans le centre, le grand marché et le quartier des armes. Chaki se chargeait de la pêche aux renseignements sans trop de succès pour l'instant, Eva bavait littéralement devant une jolie robe et Kezashi se chargeait de la surveillance au cas ou les assassins de Gotonoa n'auraient pas lâché l'affaire. Rien de suspect vu son calme apparent.
Encore une heure de perdue, la jeune femme commençait à s'ennuyer sec et pris la décision de se diriger vers une des casernes de la ville. Après tout des « fonctionnaires » connaitraient sans aucun doute la région qu'ils doivent protéger.

La jeune femme entra dans le baraquement sans hésiter de sa démarche chaloupée. Le sifflement d'un des policier la fit sourire et elle salua les trois soldats d'une légère inclinaison.
Bon celui la est moche comme un poux, lui il a des oreilles de choux...humm lui pas mal. Mais aucun ne semble avoir de distinction particulières.Les soldats de Bazaka ne sont pas des shinobis cela se voit immédiatement. Pas de bandeaux, des armures de métal en maille, un poignard long à la ceinture. Un équipement propre et couteux, sans parler des lances à longue pointe apte a percer une armure de samouraï et à proprement empaler son contenu de chair. Peut être pas des shinobis mais des gars qui savent jouer du couteau. Après tout rien d'anormal, défendre une ville minière qui s'est considérablement enrichie requiert des bras solides.
Evaline: salut les gars, on s'ennuie pas trop?
Soldat aux oreilles de choux: Beh maintenant non ma jolie. Qu'est ce tu viens faire par la, donner du bon temps au braves gars de Bazaka?
Ok, pas si stupides que ça, il sait déjà que je ne suis pas d'ici.Eva replaça distraitement une de ses longues mèches de cheveux prunes derrière une de ses oreilles, tout en faisant une moue boudeuse.
Evaline: Hélas braves soldats le temps me manque... je viens d'arriver en ville et le trajet a été long. Me voici telle que vous me voyez complètement perdue et requérant votre aide...
Soldat aux oreilles de choux: Vous entendez ça les gars, elle parle bien la ptite hein! Comme quoi on peut être belle et savoir faire autre chose que se dandiner...Bon qu'est ce qu'on peut pour toi?
Evaline: je recherche un guide pour me rendre au mont Fuji. Je recherche un vieil ermite au surnom de maitre des sceaux.

Les trois hommes se regardèrent un instant avant de retourner leur attention sur elle. Celui aux oreilles de choux se grattant l'arrière du crane, le beau gosse des trois pris à son tour la parole.
Soldat mignon: Pourquoi veux tu rencontrer ce vieux fou?
La t'es indiscret mon mignon... Evaline se rapprocha de lui imperceptiblement, voilà à cette distance il devait commencer à sentir son odeur, ses pupilles s'étaient légèrement dilaté alors qu'il s'efforçait de ne pas loucher vers le magnifique décolleté pleins de promesses a quelques centimètres de lui. Passer une nouvelle fois ma main dans mes cheveux, balancer ma tête sur le coté pour les faire voler, un autre sourire a fendre le cœur d'un bœuf. Et continuer de concentrer du chakra bien sur. Un utilisateur du genjutsu aurait peut être pu ressentir ou s'apercevoir de l'entourloupe, pas de simples soldats. La jeune femme plus que jolie qui était entrée devenait peu à peu pour sa cible un modèle de perfection, la femme qu'il désirait le plus au monde...c'était le jutsu: iyoku ninfu, le désir de la nymphe.
La jeune femme caressa doucement la joue du soldat de sa main délicate. Celui ci était pris dans le genjutsu. Pas mal de chakra utilisé mais cela éviterait une bonne heure de parlotte. De plus les deux collègues ne semblait pas surpris. Ils ne briseraient pas l'enchantement.
Evaline: Guide moi beau guerrier, et je te promet que nous nous reverrons sous peu...
Le reste elle lui susurra à l'oreille lui faisant monter le rouge aux joues sous le regard goguenard de ses deux collègues. Le garde opina et l'emmena hors de la caserne avec elle.

Il lui expliqua comment se rendre au Yuki's, un bar dans le quartier des mineurs. Il lui proposa même de l'accompagner ce à quoi Evaline lui conseilla de se faire beau pour le rendez vous qu'elle lui promettait, il devait l'attendre en haut d'une colline...avec un bouquet d'églantine... Le yuki's bar était rempli de prospecteurs à toute heures de la nuit et du jour. Si des gars connaissaient les montagnes s'était bien eux et les chances d'y trouver un guide plus que raisonnables. Une fois le garde partit, toujours hébété, Chaki et Kezashi la rejoignirent aussi tôt. Le premier avait un regard interrogateur quand à l'aveugle, son impassibilité faisait toujours aussi peur à voir.

Chaki: C'est du bon boulot mais j'espère que tu ne tiens pas vraiment à ton rendez vous.
La jolie genin haussa les épaules. Elle avait mis quelques minutes à trouver une piste, elle. Les trois ninjas se rendirent donc au quartier des mineurs, se déplaçant toujours comme de simples touristes et allèrent en direction du Yuki's. Un établissement relativement ancien, encore en bois. Une odeur acre de fumée, de sueur et de houblon agressant les narines des plus sensibles. Les trois compagnons s'attablèrent décidant d'attendre que le bar se remplisse pour trouver quelqu'un apte à les emmener. Pour l'instant seul le serveur et un homme capuchonné buvant une bière étaient présents. Chaki commanda de quoi grignoter et boire pour patienter quand l'aveugle désigna le seul autre client du menton.
Kezashi: On le connait lui. Evaline et Chaki suivirent le « regard » du jeune Hykao vers la personne encapuchonnée, les mains du ninja blond avaient déjà disparu sous ses amples vêtements ayant sans doute saisi un kunai de façon préventive. Keza se redressa et apostropha le client.
-Viens nous rejoindre vieil homme, c'est triste de boire seul alors que d'anciens compagnons de route sont attablés non loin.

Le vieillard retira sa capuche levant sa chope vers les compagnons pour les saluer et leur pressentant son large sourire édenté. S'est avec son boitillement habituel qu'il vint s'attabler à leur coté, reprenant une large gorgée de son amère boisson.
Vieillard:[ alors les jeunes vous me suivez? C'est pas la p'tite qui peut plus se passer de moi quand même?

Kezashi: Non pas vieil homme. Je suis étonné une nouvelle fois. Nous avons voyagé vite et pourtant...

Chaki décida d'entamer le repas apporté par l'aubergiste, tout comme la jeune genin, devant récupérer la perte de chakra utilisé par son genjutsu dans la caserne. Le vieux leur expliqua qu'il avait pu prendre une caravane en direction de Bazaka, profitant de la protection des gardes et de la vitesse des montures pour arriver ici. Il expliqua qu'il avait appris pour le grabuge dans l'auberge de Kituji et que s'il en avait écarté Evaline c'est qu'il se doutait de quelque chose de louche. Car habitué de ce trajet il connaissait le véritable propriétaire du lieu ou Kezashi avait malmené le colosse envoyé par Gotonoa.
Voyant son sensei tourner autour du pot et le ninja blond coiffé en brosse se contenter d'écouter en digérant, la jeune ninja se décida a remettre les pieds dans le plat, coupant la discussion au soulagement de Kezashi peu habitué d'aligner autant de phrases anodines d'affilé.

Evaline: Dis nous vieillard, as tu entendu parler du maitre des sceaux?
Vieil homme: En effet ma fille j'en ai entendu parler... c'est un brave type, un ermite. Pourquoi trois ninjas de Gensou voudraient le rencontrer hum?
Le vieil homme repris une gorgée et reposa sa bière vide. Chaki d'un claquement de doigts à l'aubergiste fit reremplir les choppes et aligna la monnaie.

Kezashi: Pardonnez moi mais certaines choses doivent rester secrète vieil homme.

Celui ci éclata de son rire le plus franc et releva son verre de nouveau plein. Oui il connaissait quelqu'un qui pourrait les guider vers l'ermite se faisant appeler le maitre des sceaux. Un jeune homme du nom de Jakiro qui les attendrait à la sortie Ouest de la ville à la tombée de la nuit. Le vieil homme expliqua que le dénommé jakiro était le seul contact de l'ermite avec le monde extérieur et se chargeait de menus services pour lui. Certains disent qu'il est son apprenti d'autres un membre de sa famille. Mais peu importait en fait. Les compagnons avaient aidé le vieillard et Jakiro, un de ses amis, les guiderait jusqu'au maitre des sceaux. Tous reburent une tournée puis le vieil homme partit, claudiquant, alors que les trois gensouhards attendaient patiemment la tombée de la nuit. Chacun sentant que leur voyage touchait peut être enfin au but.
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Message par Kezashi 8/3/2010, 02:29

Un vent glacial soufflait dans les rues de Bazaka ce soir là. Kezashi serra son épaisse cape contre son corps frigorifié pour se réchauffer. Il avait le bout des doigts et des orteils congelés. Il regretta le feu de bois crépitant dans la cheminée du Yuki's qu'il venait à l'instant de quitter. A l'instar du silencieux aveugle, Evaline faisait partager son mécontentement. Chaki quand à lui, affichait le même sourire qu'à son habitude, un tantinet stupide soit dit en passant.

Le groupe arriva péniblement à la porte Ouest de Bazaka. Un homme à la peau sombre les y attendait comme prévu. Il était vêtu d'un pantalon et d'une veste en cuir taché par endroit, vestige d'éclaboussure d'un liquide rouge vital. Impossible cependant de savoir s'il provenait d'un être humain ou d'un quelconque animal tué à la chasse. La seconde hypothèse semblait plus plausible à en juger par le grand couteau de chasse pendu à sa ceinture. Il portait à ses pieds de grosses bottes étudiées pour la montagne. Ses vêtements légèrement serrés contre sa peau laissaient transparaître des muscles tendus et entraînés. Les dernières lanternes de la ville éclairaient son visage rude et marqué d'une grande cicatrice. Ses petits yeux ronds n'exprimaient aucune méfiance à l'égard des trois ninjas lorsqu'ils s'approchèrent de lui. Il posa son sac à dos au sol et se présenta:

- Mon nom est Jakiro. Je serais votre guide jusqu'au temple du maître des sceaux. L'homme parlait avec un accent très prononcé.
- Enchanté Jakiro, je m'appelle Chaki. Voici Kezashi et Evaline. Nous vous remercions d'...
- Pas besoin de remerciement. Coupa Jakiro sans émotion.
- Merde, on est tombé sur un deuxième Kezashi, marmonna la genin. Le voyage va être sympathique.
- Vous avez des questions? Demanda le chasseur.
- Ne devrions nous pas voyager de jour plutôt? Intervint Chaki.
- C'est pas drôle, on m'engueule même pas.
- Eva! Lança son sensei.
- Pardon.
- La nuit est plus sûr pour nous. En journée, les chasseurs et les mercenaires rôdent dans les montagnes, répondit Jakiro.
- Et les animaux? Continua Chaki.
- Si vous ne faites pas trop de bruit, nous n'en croiserons même pas.
- Pourquoi vous me regardez?
- EVA!!! Crièrent les deux hommes à l'unisson.
- C'est bon j'ai compris je me tais.

Quand le calme fût enfin revenu. Le groupe se mit en route. Ils longèrent la ville vers le nord pendant une petite demi heure. Après avoir traversé les derniers champs de blé, ils s'engagèrent sur un sentier parallèle au versant de la montagne s'éloignant un peu plus de la citadelle aux diamants. Au bout d'une dizaine de kilomètre, le groupe entama son ascension du Mont Fuji. La lune éclairait suffisamment la piste qui grimpait vers le sommet pour ne pas allumer de torche et passer ainsi inaperçu dans cette nature dangereuse et sauvage. Le dénivelé des premières collines se fit rapidement sentir. Les jambes fatigués par une semaine de marche commençaient à se faire douloureuse. L'allure ralentit nettement quand l'escalade à proprement dite, débuta. Evaline, bien qu'extrêmement bavarde, n'avait pas ouvert la bouche depuis leur départ de Bazaka. Jakiro proposa aux trois apprentis grimpeurs de faire une courte pause. Tous en profitèrent pour se désaltérer et souffler un instant. Le guide leur expliqua que cet escalade était nécessaire pour gagner un temps précieux. Après ce bref échange avec Jakiro, le groupe reprit sa progression.
Une fois le col d'Akio dépassé, les aventuriers débouchèrent sur un haut plateau légèrement enneigé.

- A l'Est sur environ deux kilomètres, un peu en contre-bas, il y a une grotte. On va s'y arrêter pour manger et dormir deux ou trois heures. On repartira quand le soleil commencera à se lever, proposa Jakiro.

La caverne mesurait une quinzaine de mètre carré, largement suffisant pour installer un campement de fortune. Sans plus attendre, Chaki et Jakiro s'occupèrent de l'installation, pendant qu'Evaline préparait un feu. Le guide avait laissé un stock de bois au fond de la grotte en prévision d'une prochaine visite, judicieuse idée. En dehors, Kezashi appelait deux ou trois corbeaux pour surveiller les alentours pendant leur sommeil. Sous la protection de Jakiro, tous s'endormirent promptement.

Kezashi sentit une main le secouer. Il sursauta attrapant avec force le bras tendu vers lui.

- C'est moi Sensei. Nous allons repartir. On vous a laissé dormir un peu plus, rassura Evaline.
- J'étais plongé dans un profond sommeil.
- Nous avons eu une semaine fatigante, fit remarquer Chaki.
- Ce n'est pas dans mon habitude.
- On ne lutte pas contre la fatigue, même toi Kezashi, rajoute la jeune femme.
- Pouvons nous repartir? interrompit Jakiro.

Cinq minutes plus tard, quand le camp fut rangé, ils quittèrent la grotte et reprirent la route des montagnes. Le soleil pointait timidement son nez derrière le pic d'Onkela, le deuxième plus haut sommet du Mont Fuji. Evaline, la veille peu bavarde, semblait disposé ce matin à un peu plus de dialogue, ce qui ravit Chaki. Kezashi et Jakiro marchait en tête du cortège, peu enclin à la discussion. La genin questionna l'instructeur sur un éventuel entraînement au combat au corps à corps. Elle savait pertinemment que l'homme avait initié son Sensei et donc qu'il était prédisposé à le lui enseigner. Chaki était conscient que l'aveugle allait être dans les prochains jours, occupé à tout autre chose pour accorder du temps à son élève. Il accepta la requête d'Evaline après avoir demandé l'autorisation au jeune Hykao qui acquiesça sans dire un mot.

Jakiro stoppa le groupe au environ de midi, chacun pensant s'arrêter pour déjeuner. Le guide posa son sac sur le sol couvert d'un épais manteau de neige. Il enleva sa veste de cuir et remonta les manches de sa chemise jusqu'aux coudes. Il sortit ensuite de sa sacoche un parchemin qu'il déroula par terre. D'un geste fluide, il se mordit le doigt et étala son sang sur le papier.

- Veuillez m'excuser. dit-il d'une voix calme.
- Pourquoi? demanda Evaline.
- Pour ce que je vais faire.

Trois hommes de glace surgirent instantanément à ses cotés. Il pointa du doigt le groupe d'aventurier choqué par ce revirement de situation.

- Tuez les.
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Message par De retour 8/3/2010, 03:45

Depuis le fâcheux accident avec Kotonaru, le voyage semblait péniblement long pour la petite troupe. Le temps passait lentement et la fatigue prenait des airs de virus. Malgré les merveilleuses histoires des senseis et les succulents repas de Reiji, le groupe commençait à être démoralisé. Il avait déjà 4 jours de fait, mais il en restait une dizaine à venir. Kotonaru se portait bien et pouvait parler, mais il ne pouvait pas se lever seul. Selon Suichiro, il vaudrait mieux arrêter dans un petit village afin de faire examiner la blessure. Il est vrai que Basileia avait fait du beau travail, mais il faut quand même noter qu’elle n’est qu’une genin. Seule elle avait des compétences de médecin dans le groupe, mise à part Kotonaru, mais il était incapable de se soigner seul. Ce dernier devait prendre constament l’affreuse potion de la kunoichi. La 5e journée avait été amorcé de mauvais pied ; Reiji avait perdu son bandeau et la troupe avait dû passé une heure afin de le retrouver. Le soleil était maintenant complètement levé et le groupe marchait à un rythme assez rapide.

[Suichiro] – Est-ce que quelqu’un a pensé à amener une carte de Yuukan?

[Lyo] – Oui, moi.

[Suichiro] – J’aimerais savoir si nous approchons d’un village.

Lyo déplia un morceau de papier et l’étendit sur le sol. Le groupe s’arrêta et forma un cercle autour de celle-ci.

[Lyo] – Nous sommes à 3 jours du village Hakko.

Le chuunin sortit un livre de son sac, l’ouvrit et en feuilleta les pages.

[Lyo] – Dans mon manuel, on dit que Hakko est un petit village de marchands. Il contient environ 400 habitants.

Lyo sursauta. Il relit une partie du texte portant sur Hakko et se tourna vers Suichiro.

[Suichiro] – Qu’est qu’il y a?

[Lyo] – On mentionne aussi qu’il n’y a qu’une seule façon de pénétrer.

[Suichiro] – Laquelle?

[Lyo] – Il faut traverser un petit ravin, mais à ce qui parait, cela ne ressemble pas à une garderie.

[Suichiro] – Cela ne devrait pas être si pire. Faudra quand même faire attention à protéger Kotonaru.

Le groupe se remit à marcher et termina la journée par une lugubre histoire de Lyo, autour d’un feu crépitant. C’était le lendemain, le groupe marchait tranquillement pendant que le soleil commençait à se lever. Kotonaru venait de prendre sa potion, Basileia s’approcha du leader du groupe, Suichiro.

[Basileia] – Il se porte un peu mieux.

[Suichiro] – Je suis content de l’entendre, mais il va quand même falloir arrêter à Hakko, peut importe les dangers.

[Basileia] – Et s’il arrivait quelque chose?

Avant que le jounin puisse répondre, un petit bruit provenant de derrière une rangée d’arbre fit sursauter le groupe. Tous arrêtèrent. Lyo sortit un kunai et s’approcha d’où provenait le bruit. Quatre hommes sortirent.

[Inconnu] – Bonjour, vous êtes bien l’équipe de Suichiro?

[Lyo] – En effet, comment pouvons-nous vous être utile?

[Inconnu] – Je m’appelle Hadema. Le GenKage nous envoie afin de renforcer vos rangs. Je suis accompagné de Ken Zenosuke, Haotama Hygoro et Mayhem Sakebi. Tous des genins.

[Lyo] – Comment vous nous avez trouvé?

[Hadema] – Simple, Suichiro a envoyé un pigeon donnant les coordonnées de votre position.

[Lyo] – Et bien, bienvenue parmi nous. Je tiens à mentionner que nous avons un membre de blessé, nous allons l’amener au village d’Hakko.

[Hadema] – Laissez mes protégés se présenter.

Le groupe se mit à dévisager les trois genins qui suivaient Hadema. L’un d’eux s’avança. Sa forte carrure se fit automatiquement remarqué.

[Mayhem] – Je m’appelle Mayhem Sakebi. Je vous serais utile en ninjutsu.

Un deuxième garçon s’avança. Il lui manquait un bras.

[Haotama] – Je m’appelle Haotama Hygoro. Je n’ai qu’un seul bras, mais je suis accompagné de mon serpent, Honch.

Un petit python sortit du collet du jeune homme. Le dernier garçon fit comme les autres et s’avança.

[Ken] – Je m’appelle Ken Zenosuke, expert en armes blanches et en Raiton.

[Hadema] – Maintenant que les présentations sont faites, continuons.

Le groupe contenant maintenant 10 personnes continua son chemin comme si de rien n’était. Tout le monde semblait bien s’entendre, mise à part Haotama qui restait silencieux. Les membres originals semblaient mal prendre la présence de ce manchot. Plusieurs avaient essayés de lui parler, mais il n’en résultait que d’un bruit signifiant de lui foutre la paix. Suichiro et Lyo continuaient à raconter des histoires malgré les nouveaux arrivants. Ces derniers semblaient enthousiastes à l’idée d’écouter ces fabuleuses histoires. La journée passa et le soleil commençait à descendre. Suichiro envoya Reiji et Ken en éclaireur. Tandis que ces deux-là étaient partis devant, le groupe monta le campement. Les 8 ninjas restants s’installèrent autour d’un feu et commencèrent à discuter de tout et de rien. Après 30 minutes, les deux éclaireurs revenirent, avec un autre homme.

[Reiji] – Nous avons trouvé celui-là. Il travaille pour le gang. C’est un espion.

[Espion] – Je ne suis pas un espion, je le jure!

[Ken] – Que faisais-tu alors?

[Espion] – Euh….je ramassais des fleurs sauvages pour ma femme, c’est ça.

[Suichiro] – On te fera parler, t’inquiète pas. Si tu coopères, tout se passera bien.

Suichiro et Lyo amenèrent l’espion plus loin dans la forêt. Ils réussirent à dégoter d’importantes informations sur le gang et sur ses véritables motivations. Ils enchaînèrent cet intrus sur l’attelage. Les deux meneurs revinrent et partagèrent leurs informations.

[Lyo] – On a réussi à trouver le possible emplacement des sous-terrains du gang. Cela se trouverait un peu au nord du village de Gensou. L’espion nous a aussi révélé que la prison du gang se trouvait. En fait, elle se trouve dans la région d’Heiki, non loin de Koori. Pour le reste, on continuera demain. Je sens que cet espion va parler.

Chacuns s’endormit, mise à part l’espion. La nuit se déroula bien et le 7e jour pouvait enfin débuter. Le groupuscule avait maintenant à-peu-près la moitié de chemin d’effectué. Il avançait maintenant à une vitesse raisonable et le trajet allait peut-être moins long que prévu. Suichiro disait 14 jours, mais il a fini par réduire cela à 12. Il ne restait qu’un petit jour de marche pour arriver au village d’Hakko. Même si la potion de Basileia était efficace, Kotonaru n’était pas encore capable de se lever seul. Il devait se résigner à rester dans la charrette improvisée. Le groupe se départit de l'espion. L’avant-midi se déroula bien mise à part quelques attaques de Martelleurs. Les groupes d’attaque n’ont pas dépassé 5, donc le groupe n’avait aucun problème à les repousser. L’une d’entre elles a été effectué par un vieillard qui se disait médecin et qui voulait examiner Kotonaru. Suichiro a tout de suite deviné le stratagème. Les Martelleurs semblaient maintenant au courant de la blessure du Sankyoshi et n’hésitait pas à effectuer toutes sortes de tentative afin d’approcher le groupe. L’après-midi avait fait place et la chaleur était de mise. On s’éloignait du climat de Gensou. Tandis que le groupe marchait, un point noir se faisait remarquer à l’horizon.

[Basileia] – Cela doit être Hakko!

[Suichiro] – Sûrement, dépêchons-nous. Nous devons y arriver avant que la nuit fasse éruption.

La troupe se mit à marcher deux fois plus rapidement. Ils finirent par descendre dans un petit ravin où longeait une petite rivière. Lyo ouvrit son manuel.
[Lyo] – On dit que l’on trouve des créatures que l’on ne peut trouver ailleurs.

[Suichiro] – On verra bien.

Le groupe se mit à longer le petit ruisseau. À part quelques crapauds, le groupe n’eut pas affaire à de grosses créatures pour le moment. Malgré tout, des mouvements se faisaient sentir dans l’eau. Les plus courageux s’approchèrent du cours d’eau afin d’examiner d’où provenait le bruit. Des vibrations firent leurs apparitions. Deux créatures lévitèrent en dehors de l’eau.

[Mayhem] – Mais c’est quoi cette merde?

[Suichiro] – Cela ressemble à des kappas, mais en plus féroce. Ils ne semblent pas très content.

[Reiji] – Et c’est quoi un kappa?

[Suichiro] – Une créature du folklore et de la mythologie yuukanaise, décrit comme un génie des eaux ou un diablotin d'eau. Ces êtres maléfiques sont réputés attirer les enfants dans les rivières afin de les noyer. Le kappa est aussi réputé pour chercher à attirer les chevaux dans l'eau. Je n’en avais jamais vu avant, mais mes parents m’en ont souvent parlé.

[Kiai] – Est-ce qu’elles peuvent s’avérer dangereuses?

[Suichiro] – Et bien, ceux-là sont plus grands que d’habitude. J’ai entendu parler qu’autrefois, des savants faisaient des expérimentations sur ce genre de bestioles.

Tous dévisageaient les drôles de créatures. Ils retombèrent sur la terre ferme. Les ninjas reculèrent de quelques mètres afin de s’éloigner de ces étranges créatures. L’une d’elles s’avança et donna un coup sur le sol. Des aiguilles retombèrent. Le kappa les envoyèrent sur les ninjas. Personne ne fut blessé.
[Ken] – Des kappas ninjas?

[Suichiro] – NE RESTEZ PAS LÀ, DISPERCEZ-VOUS!

Les Gensouhards courèrent dans tous les sens tandis que les kappas préparaient une autre attaque.

[Mayhem] – Fireball of Faith!

Mayhem cracha une boule de feu sur l’un des kappas. Ce dernier la repoussa d’un balayement de bras.

[Mayhem] – C’est quoi ces conneries?

Lyo utilisa sa technique de Mokuton : Reyoshi Ukazo. Cette technique consiste à faire sortir des piliers de bois sous l’adversaire. Les kappas évitèrent les attaques en sautant un peu plus loin. Cela semblait si facile pour eux d’éviter les jutsus.

[Suichiro] – Essayez du taijutsu!

[Mayhem] – Oui, chef! Big Rampage!

Le visage de Mayhem tourna au rouge. Il fonça en flèche sur le plus petit kappa et lui rentra dedans tête première. La bête tomba un peu plus loin tandis que Mayhem reprenait ses esprits. Par la suite, il se replia derrière les autres. Le kappa revena au côté de son semblable.

[Kiai] – Lancez tout vos projectiles!

Les ninjas de Gensou se mirent à lancer shurikens et kunais sur les créatures marines. Lyo alla même à lancer des shakens. Les kappas n’avaient aucun problème à esquiver les armes de jet. Les deux bestioles enchaînaient jutsus après jutsus, usant de leur affinité à contrôler l’eau. Leurs attaques Suiton étaient assez puissantes. Même s’ils étaient 13 dessus, les kappas résistaient. Hadema eut subitement une idée. Il prit Ken en retrait.

[Hadema] – L’eau est un conducteur d’électricité!

[Ken] – Hein? De quoi tu parles?

[Hadema] – J’ai un plan. Tu sais que l’eau est un conducteur d’électricité?

[Ken] – Oui, mais…

[Hadema] – Il faudrait pousser les kappas à retourner dans l’eau. De cette façon, tu n’as qu’à envoyer une décharge dans l’eau et ils grilleront. Il faudrait que tu utilises ton électro-décuplation afin d’améliorer ton Raiton, et tu termines avec un toucher électrocutant tandis que ces bestioles se baignent.

[Ken] – Ingénieux, mais faudrait avertir le reste de la troupe. Il faut aussi trouver un moyen de les attirer dans l’eau.

[Hadema] – La rivière n’est pas très large, on pourrait se rendre de l’autre côté. Les kappas seraient forcés de nager afin de traverser.

[Ken] – En effet. Il faut communiquer cela aux autres.

Ken et son sensei firent le tour des ninjas afin de leurs informer de leur plan. Après mûres réflexions, Suichiro décida que ce serait Lyo, Hadema, Reiji, Kiai, Haotama et Mayhem qui traverseraient. Lui, Basileia et Ken resterait afin de protéger Kotonaru. Chacun se mit en place.

[Suichiro] – GO!

Les 6 ninjas désignés contournèrent habilement les créatures et foncèrent sur l’eau. Ils traversèrent le ruisseau de 40 mètres de large et s’arrêtèrent sur la rive opposée. Le plan fonctionnait, mais à moitié. Un seul kappa, le plus gros, se dirigea vers le cours d’eau.
[Ken] – Et merde!

[Suichiro] – Fonce vers la rivière, je te couvre!

Le gros kappa sauta dans la mer et se mit à nager vers l’autre rive.

[Suichiro] – Mokuton : Yuteka no Moechi!

Des bouts de bois entourèrent le kappa terrestre. Ken contourna la barricade et se dirigea vers le cours d’eau.

[Ken] – Erekutoro Daburu : Électro-décuplation!

Des vifs éclairs jaillirent autour du genin. Il était maintenant à une dizaine de mètres de la rivière. Le kappa avait maintenant la moitié du chemin de fait et continuait à nager au même rythme. Ken sauta d’un puissant bond vers l’eau.

[Ken] – Fure Kanden : Le toucher électrocutant!

La main du shinobi toucha le dessus de l’eau et d’un seul coup, une onde de choc d’éclair couvra une partie du ruisseau. Elle arriva jusqu’au kappa qui n’offrit pas de résistance et qui se mit à griller. Il émit un cri de souffrance et coula au fond du cours d’eau. Tous les shinobis s’exclamèrent de joie. Les 6 shinobis qui avaient traversés revinrent sur la rive où restait le reste de l’équipe.

[Hadema] – Beau travail, mais il nous en reste encore une.

[Lyo] – Il faudrait utiliser plusieurs affinités différentes en même temps, histoire de faire un mélange ravageur.

[Suichiro] – Reiji, Mayhem et Kiai pour le Katon, moi et Lyo pour le Mokuton, Ken pour le Raiton, Haotama pour le Futon, Hadema pour le Doton.

[Lyo] – Parfait. Messieurs! À vos techniques.

Tous les ninjas qui maîtrisaient des techniques affinitaires se mirent en marche. La combinaison des jutsus semblaient fonctionner. Le kappa brûlait à cause du Katon, se coupait avec le Mokuton et le Futon, s’électrocutait avec le Raiton et était emprisonné à cause du Doton.

[Kiai] – La bibitte n’en a plus pour longtemps!

Une fois tous les jutsus arrêtés, le kappa ne bougeait plus. Seule la technique d’emprisonnement Doton l’empêchait de tomber. Quand celle-ci fut arrêtée, la créature marine tomba raide mort sur le côté. Les ninjas s’en approchèrent et l’observèrent un instant.

[Reiji] – Elle est morte, définitivement.

[Suichiro] – Messieurs…

[Basileia] – Pardon?

[Suichiro] – Et mesdames. Désolé. Je crois que vous avez tous fait du beau boulot.

Le jounin regarda le ciel d’un regard rapide.

[Suichiro] – Le soleil va bientôt se coucher. Dépêchons-nous. Si vous pouvez, ramasser la viande qui semble comestible sur le kappa. Ça peut valoir cher.

Après avoir ramassé les restes de la créature, le groupe se mit en marche en direction du village d’Hakko. La lueur du soleil était pratiquement inexistante, mais la troupe put enfin apercevoir le village devant eux. Celui-ci était protégé par de grandes barrières de bois d’environ 10 mètres de haut que l’on voyait aisément grâce à la rangée de torches.

[Suichiro] – Enfin, nous sommes arrivés.

L’équipe entra dans le village. Les lumières étaient nombreuses et il semblait y avoir beaucoup d’activités durant la nuit. Après avoir longé une petite rue, le groupe aperçut enfin l’hôpital du village, symbolisé par une grande croix rouge. Ils entrèrent dans le petit batîment. Les employés semblaient étonnés de voir autant de personne au même moment, surtout la nuit. La kunoichi du groupe, Basileia, s’avança. Elle discuta avec l’une des infirmières du cas de Kotonaru. Elles emmenèrent Kotonaru, avec l’aide de Suichiro et Lyo, dans l’une des salles de traitement. Les autres devaient rester dans la petite salle d’attente près de l’entrée. Ceux qui passaient par là dévisageaient les ninjas qui, après leur combat, étaient assez sales.

[Hadema] – Cela paraît qu’ils ne sont pas habitués de voir des ninjas.

Après une dizaine de minutes d’examination, l’infirmière sortit de la salle de traitement, accompagné des deux senseis, et se rendit où attendait le reste du groupe.

[Infirmière] – Après avoir examiné votre coéquipier, je peux affirmer qu’il n’a aucunes traces de blessures graves.

Les ninjas poussèrent tous un soupir de soulagement.

[Reiji] – Attendez une minute, qu’est-ce qui explique le fait qu’il ne peut pas tenir debout seul?

[Infirmière] – C’est bien simple. Kotonaru m’a expliqué que lorsque qu’il a reçu ce kunai, il s’est rapidement empressé d’envoyer du chakra dans son dos afin de limiter les dégâts de la blessure. Le kunai s’est un peu dissout, laissant des morceaux de métal et de fer dans son corps. Nous allons suivre une courte procédure d’une heure afin de lui enlever les particules restantes. Après cela, il pourra de nouveau marcher correctement et vous pourrez continuer votre mission dès demain.

Les Gensouhards furent tous soulagés de la nouvelle de l’infirmière. Ils allèrent tous voir Kotonaru dans une chambre où il avait été amené.

[Kiai] – Heureux de savoir que tu vas pouvoir continuer.

[Kotonaru] – Je le suis aussi, j’en ai marre de rester assis à rien faire tandis que vous vous battez contre des créatures mutantes.

[Mayhem] – En tout cas, tu as manqué quelque chose, ça je te le dis.

[Suichiro] – Nous allons trouver une auberge pour passer la nuit, nous reviendrons te chercher demain matin à l’aube. Au revoir.

Les ninjas sortirent de l’établissement et firent le tour du village afin de trouver une auberge. Ils trouvèrent bon compte dans une belle auberge nouvellement rénovée. Ils purent tous enfin profiter d’un lit comfortable et de nourriture délicieuse. Le sommeil fit son travail et les ninjas étaient maintenant tous reposés et prêts à continuer le chemin. D’abord été avant tout, Kiai et Mayhem amenèrent la viande de kappa au boucher afin d’en obtenir quelque chose.

[Boucher] – Bienvenue dans mon humble commerce. Comment puis-je vous être utile?

[Mayhem] – Nous venons vendre de la viande que nous avons récolté.

Le garçon mit le sac de viande sur le comptoir.

[Boucher] – C’est beaucoup de viande, mais de quel animal tirez-vous tout cela?

[Mayhem] – C’est de la viande de kappa.

[Boucher] – De kappa? Et bien, vous êtes les premiers à m’en amené. Je dois m’assurer qu’elle est en bonne condition avant.

[Mayhem] – Nous l’avons gardé dans du sel toute la nuit, elle devrait être intacte.

[Boucher] – C’est de la viande très rare, on l’utilise dans la fine cuisine ou pour à des fins médicaux. Je vous achète tout pour, disons, 2500 ryos?

[Kiai/Mayhem] – 2500 RYOS !?!

[Boucher] – En effet.

[Mayhem] – C’est vendu!

Le boucher sortit un sac d’argent qu’il tendit aux jeunes hommes. Ceux-ci sortirent du commerce le sourire aux lèvres. Ils rejoignirent leurs coéquipiers qui les attendaient aux portes du village.

[Suichiro] – Et?

[Mayhem] – Attention les oreilles ; 2500 ryos!

[Suichiro] Quoi?

[Mayhem] – Vous ne rêvez pas.

[Suichiro] – Je suggère que l’on sépare cet argent en 10 parts. Une pour chacun de nous.

[Lyo] – Si mes calculs sont bons, cela fait 250 ryos chaque.

[Suichiro] – En effet.

Le groupe se sépara l’argent. Ils prirent leurs bagages et sortirent du village.

[Suichiro] – C’est la dernière ligne droite. Il nous reste environ 4 jours afin d’arriver à Chikara. Nous approchons, soyez sans craintes.


Dernière édition par Kotonaru le 9/3/2010, 04:08, édité 2 fois
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Message par Evaline 9/3/2010, 01:31

-Écartez vous d'eux!
Le ton impératif de Chaki ne laissait aucun doute sur ses intentions, Evaline et son maitre aveugle bondirent du même coté et entamaient une course rapide vers Jakiro sans se soucier des invocations de glace, cibles d'un jutsu du ninja blond. Celui ci enchaina les signes de son tatsu wa no jutsu, son chakra prenant dans sa main la forme d'un disque venteux qu'il propulsa à une vitesse impressionnante sur les hommes de glace. Décontenancé par la séparation du groupe, le premier d'entre eux n'eut pas le temps de voir le disque fuuton trancher proprement son bras. Les deux autres bondirent vers l'utilisateur du ninjutsu sous l'ordre impérieux de Jakiro qui s'apprêtait quand à lui à recevoir la charge des deux autres gensouhards.
Le second morceau à tomber fut la tête. La première invocation tranchée en trois morceaux s'effrita avant de disparaître en un millier d'éclats glacés. Chaki pouvait contrôler son jutsu à distance, tant qu'il parviendrait à garder les deux autres assez loin pour ne pas avoir besoin d'utiliser ses mains pour se défendre.

Dans sa course Eva décrocha ses gants de cuir renforcé de métal pendant à sa ceinture et les enfila rapidement. Kezashi passé devant elle lui fit signe d'une combinaison mise au point pendant leurs entrainements au taijutsu. La genin fit claquer les parties métalliques de ses gants en signe de compréhension. Combinaison double, fauchage, attaque haute, envoyer du chakra dans les pieds pour le saut. Jakiro était déjà en position de combat, muscles bandés et regard tranquille, prêt à les accueillir. Il bondit tout en dégainant son long poignard quand Kezashi plongea dans ses jambes pieds en avants pour lui briser les rotules. Il n'eut pas le temps d'agir alors que la jeune femme, propulsée par une impulsion de chakra au dessus de son sensei, écrasa de tout son élan un poing ganté sur son épaule noueuse. Le montagnard fut propulsé en arrière, enchainant des signes malgré la douleur lui vrillant le bras droit et arme blanche finalement au clair.

Chaki n'était pas parvenu à maintenir son jutsu sous la pression des deux derniers hommes de glace.
Ceux ci se déplaçaient sans gène aucune dans la neige et était enfin parvenu à bloquer le ninja aux vêtements amples. Le fuuton avait tranché facilement la glace mais il doutait de pouvoir les endommager efficacement à main nue, sa force à lui n'était pas la puissance brute. Relevant une des ses grande manche, Chaki découvrit une de ses armes, un brassard porte shuriken. Une fois activé il pouvait envoyer d'un coup toute sa cargaison d'arme, sois pas moins de 20 bouts de métal de forme étoilé et tranchants comme des rasoirs. Aussitôt dit aussi tôt fait, un geste du ample de la main portant le brassard envoya les projectiles vers l'invocation la plus proche. La pluie de métal s'enfonça dans le torse et les bras du monstre de glace, sans le ralentir. Chaki se permit un sourire, concentrant déjà son attention sur son dernier adversaire. Bel et bien dernier car l'autre, bardé de shuriken n'avait pas pris garde au kunai doté d'une note explosive planté dans une de ses jambes. L'explosion le priva de ses jambes et le fit disparaître, comme le premier, en un autre millier d'éclats.

-Plonge Eva!
Kezashi, continuant sa glissade au sol, propulsa un de ses kunai vers Jakiro qui venait d'achever son jutsu. Sans réfléchir la jeune femme suivit les ordres du ninja aveugle, finissant son saut à plat ventre, et sentit le courant d'air froid dans son dos créé par le propulsion d'un pique de glace pur à la pointe effilée comme une lance. Jakiro contra le projectile de son propre poignard et les chargea à son tour. L'aveugle d'un coup de rein s'était déjà relevé, prêt à le recevoir un kunai dans chaque mains. Le métal crissait déjà contre le métal alors qu' Evaline se releva à son tour, cherchant une ouverture dans le corps à corps à l'arme blanche qui avait débuté. Elle ne put s'empêcher de penser à une danse synchronisée, les deux adversaires se répondant mutuellement comme dans un balai. Kezashi bluffait, il se battait rarement à deux mains et n'était pas réellement un adepte des armes blanches. Toutefois sa rapidité contrait la puissance supérieure du montagnard qui ne parvenait pas à trouver de faille dans la barrière de lame que lui offrait l'aveugle. Attendre une ouverture, il va me l'offrir, il n'attaque pas et se concentre sur sa défense la jeune femme tournait lentement autour des deux danseurs attendant un signe de son sensei.

Chaki était lui aussi engagé au corps à corps, évitant les crochets directs de l'homme de glace. Il l'avait analysé rapidement: lent mais puissant. Le blond évitait les coups les bloquant uniquement lorsqu'il ne pouvait faire autrement. Ses ripostes à lui touchait à chaque fois mais même renforcé en chakra, ses frappes n'endommageait qu'a peine la glace. Il avait déjà son plan pourtant, le terrain défavorable par la neige lui offrait pourtant une inéluctable victoire. Enchainement après enchainement, esquive après esquive, il emmenait doucement mais surement à sa suite son adversaire vers le bord d'une corniche. Il laissa passer un coup qui le frappa en pleine poitrine, son adversaire croyant alors pousser son avantage, en arma un second et l'envoya avec tout son poids fracasser le crane du shinobi de gensou. Chaki ne sut jamais si l'invocation avait compris ce qui lui arrivait quand elle s'écrasa une centaine de mètres plus bas, battue par une simple projection on ne peut plus basique, lui permettant ainsi de retrouver ses frères. L'instructeur du clan Hikao palpa son torse endolori avant de courir à son tour vers le combat non terminé opposant son ancien élève et la jeune ninja aux yeux verts au montagnard.

Kezashi projeta simultanément ses deux armes vers le visage de son adversaire tout en décrochant d'un bond en arrière. Diversion! Maintenant! Ralentir l'adversaire. Un premier fouetté au niveau de la cheville alors que Jakiro esquivait les deux projectiles. Kezashi entamait une technique de son cru. 'tain c'est un bloc de glace ce mec!Le deuxième coups frappa au même endroit, toujours pour fragiliser la cheville, Jakiro contrattaqua d'un coups de poignards dévié par le métal des gants de combats. Et d'un pas en arrière évita une troisième attaque visant encore le même endroit. Le taisen baisuu, style de combat multiple de la jeune femme aux mèches de cheveux prune, le décontenançait. Elle semblait changer constamment de style de combat adaptant chaque geste à chaque instant. Eut elle été aussi rapide que l'aveugle ou même un peu plus puissante physiquement elle aurait peut être pu gagner ce corps à corps seule. Mais le montagnard était loin d'être un débutant et prenait lentement mais surement le dessus sans se soucier de la douleur cuisant sa cheville et son épaule.
Shuugeki Karasu no Jutsu , Kezashi avait terminé son jutsu, les battements d'ailes de ses compagnons à plumes répondirent aussi tôt emplissant l'air au dessus du combat.

Chaki arriva à ce moment la et choisit de s'assoir pour regarder la fin du combat. Au nombre de corbeaux appelés par l'aveugle il savait que le combat touchait à sa fin. Le bruit des battements d'ailes était assourdissant. Les volatiles plongeant sans cesse en parfaite harmonie avec les ordres du shinobi aveugle pour soutenir la genin lorsque elle laissait une faille ou attaquer le montagnard lorsqu'il semblait perdre pieds. Après un dernier direct qui parvint à tromper la défense de Jakiro, perturbé par les attaques des corbeaux, Evaline désengagea sur un sifflement de Kezashi. Le poing ganté avait laissé une nouvelle marque sur le bras droit du montagnard qui pendait maintenant mollement le long de son corps. Les corbeaux plongèrent tous comme une vague unique de plumes, de serres et de becs ayant déjà gouté le sang et voulant s'en gaver une dernière fois.
Le montagnard eut à peine le temps de composer quelques signes de sa main valide pour disparaître dans le sol gelé. Laissant la furie noir s'abattre au dessus de lui sur la neige. D'un geste de la main Kezashi fit se ré-envoler ses alliés aux plumes noirs de nuit et désigna un point dans la neige 20 mètres plus loin. Jakiro ressortit doucement de la neige, ensanglanté par de multiples coupures et écorchures, paume de sa main fonctionnelle en l'air, signe universel de paix.
Evaline se replaça légèrement en arrière de l'aveugle, profitant du répit pour reprendre son souffle. Chaki s'amena à leurs cotés, manche droite relevée sur son brassard à shurikens prêt à déchiqueter le montagnard au moindre nouveau geste hostile. Les corbeaux dans le ciel, continuant leurs cercles concentriques, coupaient toute retraite.
Après avoir difficilement déglutit le montagnard s'adressa à eux calmement malgré la douleur physique qu'il devait ressentir.
-Vous avez passé mon test plus facilement que prévu étrangers. Je vous accompagnerai jusqu'au maitre des sceaux, vous semblez digne de le rencontrer.
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