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Région de Yuukan [RP]

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Région de Yuukan [RP] - Page 8 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Hyûma 12/6/2010, 15:51

« Aha ! Vous faites moins les malins, bande de nuls ! M’égosille-je en direction des bandits, tétanisés par la masse imposante et l’allure peu engageante de mon fidèle garde du corps.
_ Mais qu’est-ce que tu as encore fichu… Bougonne le garde du corps susmentionné.
_ T’occupes, pètes-leur la gueule d’abord, on discutera ensuite !
_ T’as quand même pas été cherché des crosses à des brigands !?
_ Mais qu’est-ce que tu vas imaginer ? Pis c’est pas le moment d’en parler, cognes !
_ Mikaijin, qu’est-ce qui s’est passé ?
_ Qui c’est que tu vas croire ? Un estomac sur pattes poilu ou moi ? Dis, tu m’écoutes ? Hého ? Y’a quelqu’un ? »

Visiblement non, il n’y a personne. Hisoka à l’air ailleurs, les yeux dans le vague. Ce qui signifie…

…Que c’est une occasion en or de lui chourer son sabre !

Aussitôt dit, aussitôt fait : je me précipite sur la grosse paluche qui enserre son arme en déplie les doigts, récupère ladite arme et m’enfuit en courant !

En tout cas, c’est ce que j’aurais fait si j’avais eu un pied de biche. Du coup, je reste coincé à l’étape numéro deux, à savoir, tenté de déplier les doigts du colosse. Bigre ! C’est que Monsieur Muscle n’a pas volé son surnom.

Après deux-trois secondes d’intenses efforts aussi vains qu’inutiles, je m’aperçois que Musclor a visiblement terminé sa communion intérieur et soulève sa mimine, nullement gêné par mon poids – et je vous rappelle qu’il tient toujours l’énorme hachoir qui lui sert d’arme – , et je me retrouve à vingt centimètre du plancher des vaches.

« Tu as fait quoi !!? Rugit-il.
_ Ecoute, je peux tout expliquer, hein. Comme t’avais visiblement pas l’intention d’agir, je me suis dit qu’il valait mieux que je prenne les choses en main, à commencer par l’arme qui en impose.
_ Tu as tenté de racketter ces brigands !?
_ Ha ? Tu parlais de ça… Heu… ben ça aussi, je peux probablement l’expliquer, hein…
_ J’suis curieux de l’entendre.
_ Ben je préparais tranquillement notre tambouille quand j’ai entendu non loin ces types se gargariser du butin de leur dernière rapine. Alors tu me connais, héroïque et amoureux de la justice comme je le suis, je n’ai pas pu me résoudre à laisser ce crime impuni. Donc je leur ai demandé de me refiler toutes leurs thunes, sinon je lâchais mon ours.
_ Ton ours ?
_ Ben j’allais quand même pas leur dire que c’était pas le mien. »

Si Hisoka avait eut une main de libre, il se l’aurait probablement plaqué au visage en murmurant un truc, genre "mais-c’est-pas-vrai-mais-qui-c’est-qui-m’a-fichu-un-branquignole-pareil". Ce qui, au passage, m’aurait obligé à le remettre en place, parce qu’aucun branquignole n’aurait eut l’idée et la capacité de mener à bien un coup de bluff comme le mien. C’est vrai, quoi !

Oui, mais voilà, Monsieur Force Brute avait les deux mains prises : l’une, celle à laquelle j’étais agrippé, tenait son gigantesque croc, et l’autre maintenait sur son épaule Morah, que chevauchait fièrement Kalem – le pauvre, râblé comme il était, il devait avoir des vertiges, à cette hauteur…

Au moins, comme ça, on est paré pour s’enfuir : il n’a plus qu’à courir.

« Mais comment tu fais pour t’attirer des ennuis comme ça !
_ Hé ! C’est de la faute à ton nounours ! S’il avait pas subitement fuit, on en serait pas là !
_ Il a battu en retrait parce qu’il avait flairé toute une bande, bougre d’abruti !
_ Rah, l’autre, hé ! C’te blague, une bande : z’était qu’une demi-douzaine ! Pourquoi pas une armée, tant que tu y es ?
_ Descends de ton perchoir et jette un œil à ta demi-douzaine. »

Comme j’hésite à obtempérer – nan, parce que si je descends, quand on va fuir, il va falloir que je coure – Hisoka remue sa main en tout sens et je finis par lâcher. Je me réceptionne donc souplement à terre et jette un coup d’œil à la demi-douzaine de malheureux qui vont se faire pouiller par nounours et big nounours.

Ah ouais, quand même…

En fait d’une demi-douzaine, y’en a plutôt une bonne grosse trentaine, déployée en demi-cercle, face à nous, arborant tous des mines hautement patibulaire. Mince, alors… Qui eût cru que c’était nounours qui avait raison ?

« Ben alors, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi on avance plus ? on est arrivé ? Z’auriez quand même pu me le dire, bande de nul ! Et ça se prétend équipier ! »

C’est notre bon Kalem, qui se rappelle à notre bon souvenir, nous remémorant qu’il n’est pas qu’un poids mort, mais aussi, voire surtout, un poids mort doté de la parole. Et, accessoirement, d’un caractère individualiste, égoïste et, pour tout dire, de merde.

« Si t’arrêtais de yeuter les étoiles pour t’occuper de la situation présente, grogna Musclor.
_ Et si t’arrêtais de me prendre la tête avec des préoccupations sans intérêts et bassement matérielles ?
_ Toi qu’est féru de connaissance, t’as déjà vu un poney voler ?
_ Heu… Non, pourquoi ?
_ Parce que ça va t’arriver si tu la boucles pas ! »

Sur cette injonction, Kalem la boucla. Ce qui signifie simplement que ces récriminations ont baissé d’un ton et qu’il se contente de grommeler dans sa barbe suffisamment bas pour qu’on ne capte rien, mais suffisamment fort pour qu’on sache qu’il n’est pas content du développement actuel de la situation et qu’il souhaite qu’on en prenne note.

Finalement, Hisoka descend à terre Morah, histoire d’être plus à l’aise pour castagner –ce type ne doit pas connaître l’expression retraite stratégique, ni aucun de ses synonymes – et se met en garde.

« Voilà le plan, les petits gars, je vais… »

Un brusque bruit de cavalcade retentit sur sa droite, et bandits et shinobis ont juste le temps de tourner la tête pour voir le nuage de poussière de Morah retomber doucement. Visiblement, Kalem est plus familier de la retraite stratégique que Monsieur Qu’importe-j’fonce-dans-le-tas !

« Il aurait au moins pu invoquer son primate avant de dégager, pas vrai, Hyû… »

Surprise : en pivotant la tête dans l’autre sens, Hisoka s’aperçoit qu’il est tout seul : futé comme je le suis, j’ai profité de la diversion de Kalem pour me tailler en vitesse !

De toute façon, deux nounours, c’est probablement laaaargement suffisant pour marbrer trois douzaines de bandits à la petite semaine, pas vrai ?

Tandis que je coure retentit derrière moi un sinistre cri de guerre, suivit d’un hurlement de panique repris en chœur par une dizaine de voix. Musclor et Gringer sont passés à l’attaque. Ça devrait me laisser un bon quart d’heure d’avance avant qu’ils ne se lancent à ma poursuite. J’ai le temps de tracer comme un dingue jusqu’à Mahou en espérant les semer.

Ouais, mais si je fais ça, je fais une croix sur le glaive magique de Musclor.

Tu parles d’un dilemme…

Finalement, je sens que je vais avoir mauvaise conscience si je file comme ça à Mahou. Imaginez que Mr Muscle se prenne la pilée de sa vie et que je ne sois pas là pour chiper le Croc au nez et à la barbe des bandits ?

Intolérable. Inenvisageable. Impensable.

C’est décidé, j’y retourne !

N’écoutant que mon courage, je me faufile à pas de loup jusqu’au champ de bataille, prenant bien soin de rester à couvert. Ce qui me permet de jouir en toute quiétude d’un spectacle peu commun.

Visiblement, les bandits doivent avoir l’habitude d’affronter de dangereuses bestioles dans la forêt. Ce qui expliquerait qu’ils soient si bien équipés et organisés : ils ont balancé des filets lestés de plombs sur mes deux nounours, ce qui entrave terriblement leur mouvement. Surtout nounours plein de poils, qui semble avoir du mal à s’en dépatouiller tout en repoussant les bandits. Parce que nounours au Croc, il a pulvérisé quelques mailles et malgré la double couche de filet, continue à progresser en moulinant tout ce qui passe à portée de frappe. Et en fracassant à coup de projectiles rocheux tout ce qui est un peu trop loin.

Déception. Visiblement, c’est pas demain la veille qu’une bande de miteux parviendront à pourrir Mr Muscle. J’ai fait demi-tour pour rien, y’aura pas moyen de récupérer le Croc. Damned…

A moins que…

Mais oui ! Si je sauve nounours poilu, Hisoka m’en sera probablement tellement reconnaissant qu’il m’offrira son Glaive +5 Vorpale ! Ouais ! Ça c’est un plan ! Génial ! J’suis trop génial !

Bon, c’est pas tout, maintenant, il me faut un plan pour que messieurs les bandits daignent laisser tranquille Mikaïjin. Ok, ok, ok… Une idée, une idée… Mais oui ! Quoi de plus désagréable qu’un pot de chocolat vide lorsque vous prenez votre petit-déj’ ? Deux pots de chocolats vides, évidemment !

Sur cette métaphore aussi subtile qu’imaginative, je me lance. Quelques mudras plus tard et je pénètre dans la clairière, l’arme au poing.

Mais ce que voient les bandits, c’est un double d’Hisoka, l’air féroce, et l’énorme croc prêt à frapper, s’avancer vers eux. Gwahahaha ! Leurs visages horrifiés est trop tordant à voir. On s’y ferait bien, à cette sensation… Je devrais peut-être faire un peu de muscu, en fin de compte.

Bon, c’est pas tout, mais j’ai un rôle à jouer. J’adopte donc ma voix la plus grave, et me met en scène.

« Alors, ça vous amuse d’embêter mon frangin !? Vous allez voir de quel bois je me chauffe ! »

Gros silence dans la clairière. Finalement, j’adore le déguisement d’Hisoka, il fout les jetons à tout le monde.

« C’est quoi ce délire, rugit une voix très familière. J’ai pas de frangin !
_ La ferme, tu vas tout foutre à l’eau ! »

Oups, la gaffe… J’ai oublié d’adopter une voix grave. Et un Hisoka avec une voix fluette, c’est plus terrifiant, c’est carrément ridicule.

« Hé ! C’est pas un vrai colosse ! Sûrement une illusion, les gars ! »

Argh… Grillé…

Bon, fini de faire le mariole, je me rabats sur la solution B : je coure jusqu’au nounours – le vrai, pas Hisoka, hein – et je tranche promptement les mailles du filet. ‘fin, promptement : j’admet qu’il m’a bien fallu cinq bonne minutes, vu que je ne suis pas un expert en Kenjutsu, que les mailles sont plutôt solides, pis que Mikaïjin bouge tout le temps. Mais finalement, je suis quand même parvenu à le libérer.

Une fois libéré, nounours se jette sur les assaillants, et je n’ai plus qu’à sauter sur une branche et contempler le spectacle. La libération du nounours provoque un tournant décisif – et c’est grâce à moi, Hisoka va sûrement me donner son Croc, en récompense – et moins d’une minute plus tard, les bandits se débandent dans la panique la plus totale.

Finalement Hisoka se débarrasse des diverses couches de filets qui le recouvre et bat le rappelle des troupes. Bon, si je veux ma récompense, je n’ai pas le choix, ‘faut que je rapplique. Je redescends donc à terre et rejoins Musclor, imité par Mikaïjin, ainsi que, ô surprise : Kalem, toujours juché sur Morah, et…

… Traînant derrière lui un bandit ligoté !

« Heureusement qu’il y en a au moins un qui réfléchit, dans cette équipe, râle le nabot. J’ai fait un prisonnier, on pourra sûrement l’interroger et lui soutirer la prochaine cible de l’agitateur.
_ Tu as fait un prisonnier, répète Monsieur Muscle, incrédule. Mais comment ? Je ne me souviens pas t’avoir vu te battre.
_ Ben nan, je m’étais caché dans un fourré, avec Morah. Mais quand y’a un bandit qui est passé près de nous en fuyant, Morah a effectué une ruade et lui a décoché ses sabots dans la caboche. Mais rien de bien grave, j’ai déjà soigné la bosse.
_ Bien joué, Kalem. »

Raaaaaaah !!! Mais c’est pas possible ! Je risque ma vie et mon intégrité physique pour accomplir l’action déterminante de la bataille, et ce foutu nabot se radine comme une fleur, exhibe un prisonnier et me choure les honneurs !

Z’allez voir qu’à tous les coups, Hisoka ne va plus vouloir me céder son arme…
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Message par Kezashi 12/6/2010, 17:55

Kezashi examina brièvement son épaule gauche. Effectivement Evaline avait vu juste, elle était bien déboîtée. La jeune promue n'attendrait sûrement pas patiemment qu'il la remette en place. Il devait faire avec, combattre d'un seul bras car la douleur aux moindres mouvements était insupportable. Cependant, ce handicap ne pouvait pas renverser la balance en faveur de la jeune femme, elle était à cours de chakra et son style de combat se basait sur le renforcement pour accélérer sa vitesse et sa puissance. Elle n'était plus l'élève de Kezashi, mais une petite leçon s'imposait. Après tout, elle venait de passer Chuunin il y a deux heures à peine. Son niveau n'avait pas progressé d’un seul coup quand on lui avait dit « Vous êtes promus ».
L'aveugle s'élança rapidement vers la Chuunin prête à recevoir la charge. Il lui envoya un crochet du droit qu'elle esquiva trop lentement, pour ensuite éviter un coup de pied gauche rotatif qui lui coupa le souffle.

- Alors? Que comptes-tu faire maintenant? Tu ne peux plus accélérer tes mouvements je suis trop rapide pour toi.
- Tu es trop confiant, c'est pour ça que je vais gagner.

A peine eut-elle finie sa phrase qu'elle lui balançait son poing à la figure. Le jeune homme l'attrapa de son unique main.

- Même avec mon seul bras droit, je vais te battre.

Evaline enchaîna d'une pluie de coup que l'aveugle esquiva facilement. Impossible se dit-elle. Au moment où il lança une contre attaque, son coté gauche resta totalement sans protection. Elle ne perdit pas une seconde et frappa de son poing droit gantelé de toutes ses forces.

- Merde, jura-t-elle.

Kezashi saisit son poignet, pivota, glissa contre son corps et la projeta par dessus son épaule contre l'une des façades de la maison en ruine. Evaline hurla de douleur à l'impact. Elle s'écroula ensuite au sol sur ses genoux puis cracha un jet de sang. Elle s'essuya la bouche de l'épaule et dévisagea son agresseur avec colère.

- Premier conseil Evaline, pour ta nouvelle voie de Chuunin. Si tu n'es pas sur de vaincre, ne reste pas sans Chakra. Regardes, tu ne tiens même plus debout. Tu n'as plus de force pour me vaincre alors que je n'ai encore utilisé aucun Jutsu.

Quand Evaline se releva pour faire mentir l'aveugle, celui-ci l'attrapa par le cou de son unique main et la souleva de terre grâce à un renforcement. Evaline saisit la main de son étrangleur pour se libérer de son étreinte. En vain, elle commençait déjà à suffoquer.

- Je n'ai pas fini ma belle. Voila mon deuxième conseil. Si cela t'arrive et ça t'arrivera, quand tu n'as plus de Chakra, utilise la force de ton adversaire pour le vaincre. Tout à l'heure, j'ai fait exprès de te laisser une ouverture pour que tu me frappes. J'ai utilisé ta force pour pouvoir te projeter, d'où la violence du coup. C'est la base du style de combat Hykao.

La gorge écrasée, Evaline ne put répondre à ses deux conseils. Lorsque Kezashi s'apprêta à relâcher sa victime, un homme petit et fin s'interposa et attrapa le bras de l'aveugle pour le faire lâcher prise.

- Hey vous êtes dingues? Arrêtez de vous battre, hurla le jeune homme.

Kezashi reconnut l'individu et ne se retint pas. Il le frappa au ventre du genou puis du plat du pied l'envoya valdinguer à quelques mètres. Il lâcha finalement son ancienne élève qui commença déjà à pester avant même de penser à reprendre son souffle.

- Pourquoi tu as fait ça imbécile? Lança-t-elle. Il allait me lâcher et je l'aurais eu par surprise.
- Justement je voulais que vous arrêtiez de vous battre. Je pensais bien faire, dit-il en se relevant la main sur son ventre encore un peu douloureux. 'Fin, ça avait l'air de mal tourner...
- Tu es Roshu c'est ça? Demanda sèchement le Chuunin.
- Oui M'sieur l'examinateur, acquiesça le garçon.
- En plus tu le connais, grogna Evaline. Tu aurais perdu l'aveugle s'il ne s'était pas interposé.
- Mais... euh... commença Roshu.
- Tu sais très bien comment le combat se serait fini, reprit l'Hykao coupant le jeune homme.

Roshu mesurait dans les un mètre soixante tout au plus. Au premier coup d'œil, son corps semblait être fin, même s'il était difficile de juger avec les vêtements amples qu'il portait. Malgré tout, il ne devait pas pesé bien lourd. Une épaisse et désorganisée chevelure châtain foncé ornait sa petite tête légèrement intimidée par la situation. Kezashi voyait bien que le garçon, plus jeune d'au moins quatre ou cinq années, ne savait pas où se mettre. Il avait pensé bien faire en s'interposant mais finalement cet excès de gentillesse lui revenait en pleine figure.

- As-tu un instructeur? Demanda Kezashi, toujours aussi froidement.
- Non, je n'ai pas vraiment de Sensei, Monsieur. J'apprenais avant l'académie dans un monastère, répondit-il maladroitement comme s'il passait une quatrième épreuve d'examen.
- A présent, tu seras mon élève. Nous discuterons plus tard de ton apprentissage.
- Quoi? Tu veux prendre ce gamin comme élève, s'exclama Evaline quand Roshu acquiesça d'un seul hochement de tête.
- Evaline, tu n'es plus mon élève, signala l'aveugle. C'est plutôt à toi de prendre des élèves maintenant que tu es Chuunin.
- Mais...
- Quand nous serons à Gensou, nous irons au QG pour valider ma demande, dit-il à l'attention de son nouvel élève. Et toi Evaline, tu en profitera pour finaliser ta promotion et t'entretenir avec ton Jounin référent.
- Quoi? Je dois encore recevoir des ordres de quelqu'un? Je n'aime vraiment pas la hiérarchie militaire.
- Du moment que tu remplis ton quota de missions et d'apprentissage aux Genins, tu seras beaucoup plus tranquille qu'avant quand tu étais Genin sous mes ordres.

Roshu ne parlait pas. Il devait toujours être gêné et d'autant plus maintenant que l'examinateur devenait son Sensei. Après quelques remarques désobligeantes d'Evaline à l'encontre de ses supérieurs, bien trop loin pour l'entendre, Chaki rejoignit le groupe accompagné de Keiryuu et Fuusetsu son cousin. La brune s'empressa d'aller parler au dit cousin. Il lui avait promis un rendez-vous si elle réussissait l'examen.
Keiryuu ne semblait pas trop affectée par son échec. Elle était réaliste en partant pour Bazaka, elle avait peu de chance de réussir mais elle revenait grandie de cette expérience.

- Tiens Roshu. Que fais-tu là? Demanda le jeune blond. Le Genin surprit et étonné regarda autour de lui.
- Tu vois un autre Roshu au alentour? Demande l'aveugle déjà blasé.
- Arrête un peu Kezashi, le sermonna Chaki. Je te connais car l'homme glacial et coincé à ta droite, m'a demandé de lui donner son avis sur tes capacités. D'ailleurs, tu voulais pas attendre d'être à Gensou pour le rencontrer?
- En fait, commença Roshu en riant, beaucoup plus en confiance depuis l'arrivé des trois compagnons, j'ai interrompu un combat entre Kezashi-Sensei et Evaline.
- Aïe, la boulette.
- Il m'a semblé normal d'arrêter le combat. Kezashi-Sensei, l'épaule déboîtée étranglait son ancienne élève.
- Un conseil, dit-il en se rapprochant de Roshu pour lui parler dans l'oreille. Ne te met jamais entre ces deux là. C'est un peu bizarre leur relation.
Le Genin esquissa un grand sourire en réponse au conseil prodigué. Kezashi enchaîna simplement.
- Nous sommes au complet. Allez récupérer vos affaires et on se rejoint à la sortir du village dans une heure. J'ai des choses à régler avant de partir.

Le groupe se dispersa et Kezashi grimpa sur le toit le plus proche en direction de la campagne périphérique. Il sautait de toiture en toiture en prenant soin d'être discret. Dans le ciel, deux corbeaux volaient d'une façon particulière. Ils décrivaient des cercles tantôt court et rapide tantôt large et lent, avançant par à-coup au fur et à mesure que l'aveugle progressait. Après s'être assuré que la rue était déserte, le Chuunin y descendit et se dirigea vers un petit bosquet à l'écart des habitations à environ cinq cent mètres. L'un des corbeaux se posa sur une branche, tandis que l'autre vint s'installer sur l'épaule de son maître. L'aveugle caressa délicatement les plumes du crâne de l'animal qui émit un croassement d'approbation.
Après cinq petites minutes, deux hommes s'approchèrent du bosquet. Le premier homme vêtu d'habit de la région n'était pas très grand et plutôt fin. Il portait un bandeau noir sur son front et arborait un sourire en coin. C'était Hukizu, le Chuunin à l'oeil de faucon. Le deuxième homme accompagné de deux chiens était beaucoup plus grand et musclé que l'autre. Ses cuisses mesuraient deux fois celle de l'aveugle. Il portait presque les mêmes vêtements que son acolyte. C'était Kayko et ses chiens pisteurs.

- C'est pratique quand même tes petits corbeaux, lança Hukizu.
- J'espère que vos capacités ont été tout aussi efficaces, répondit Kezashi.
- Nous avons ce que tu voulais, expliqua Kayko en lui tendant un dossier. Voici toutes les informations sur Hayamaru Daihoshi et son équipe, et aussi l'équipe de Jackie Takahara. Tu as quoi à ton épaule?
- Très bien. Vous pouvez disposer et rentrer à Gensou, conclut l'aveugle.
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Message par Kalem 13/6/2010, 18:04

Bon, ce n’est pas tout, mais ils n’ont pas bientôt fini de l’interroger ce con ? Parce que là, ils sont bien gentils, mais j’en ai marre de faire l’infirmière, franchement, ce n’est pas en frappant qu’on récolte des informations, surtout sur un soi-disant agitateur qui pour l’instant est inintéressant au possible conte tenu de sa totale non présence. En attendant, il commence à me taper sur le système cet abruti en tapant le mec que je leur ai soigneusement apporté sur un plateau d’argent…
M’enfin bon, de toute façon, c’est définitif, ces deux là ne me sont pas du tout sympathiques, mais alors pas du tout. C’est clair qu’avec un mec dont le cerveau est légèrement à la ramasse et qui ne sait que dégommer les autres, et avec un autre dont le principal but est de ce casser avec l’arme plus ou moins étrange du géant, la mission n’est pas gagnée…

« Rahhh, vous pouvez pas arrêter, vous me donnez la migraine à force de lui donner des coups, cassez vous !
-T’as une autre solution, peut être ?
-Ben, oui, justement, mais ça n’a pas l’air de vous plaire alors moi, je me casse.
-Non, tu restes ici, demi-portion.
-Mais vous faites chier à la fin, pas une seconde à soi… »

C’est vrai que j’aurais pu leur mettre un coup de boule et m’en aller mais restons sympathiques, ils pourraient m’accuser de déserter. Et puis, le coup de boule ce n’est pas ma spécialité… Peut être un coup de… Nan, c’est bon, je sais, ce n’est pas la peine de hurler de rire, je pourrais rien leur faire mais bon…

« Allez le nabot, essaie donc de lui faire dire où l’Agitateur frappera prochainement…
-Non, je n’ai pas envie, et puis vous me faites chier, un coup oui, un coup non…
- On ne te demande pas ton avis !!! »

Espèces de bouses de yack enfumées, et je m’y connais en Yack, leurs bouses sont les plus poisseuses et les plus odorantes de tout l’univers, on racontes d’ailleurs, que ce serait une bouse de Yack qui aurait atterri sur le petit fils d’un Kage de Chikara (Encore ces boulets…) et que celui ci en serait mort…

« Bon, tu te dépêches ?
-C’est bon, c’est bon, pas besoin de crier, on n’est pas à cinq minutes près…
-Bon, c’est quoi ton truc ?
-Ben, c’est simple, lui poser la question…
-Quoi, tu lui avais rien demandé ?
-Ben, non, je croyais que c’était à toi de le faire étant donné que t’es le plus expérimenté du groupe… »

Et les voilà qui recommencent, c’est certain que mon rôle d’infirmière devait forcément être accompagné d’autre chose, je sui tombé sur une bande d’abrutis sans cervelle qui ne s’écoutent pas les uns les autres. Ce n’est pas gagné…

***

Inutile de dire que le pauvre bandit avait tout avoué en moins d’une seconde, si bien qu’il avait fallu le faire répéter. Heureusement que j’étais là parce que sinon, il serait déjà mort sans avoir rien dévoilé… Bref, je m’étais bruyamment interposé pour qu’Hisoka ne finisse pas son travail de boucher en envoyant l’homme six pieds sous terre, non mais, je suis médecin tout de même, mon boulot c’est de sauver des vies…
Bon, nous avancions en fait vers Takaoka, car c’était sur sa route que se trouvait la cible de l’agitateur, village du nom de Sidra.

« Village en vue !
-On s’en fout !!
-Ben non, justement on ne s’en fout pas !!! »

Oui, bon, c’est vrai que le village s’étendait devant nos yeux. Il était relativement petit à mon goût mais étant donné que je n’avais connu que Mahou, je n’étais pas une référence…
Le ciel était bleu, un oiseau passa mais la lumière du soleil m’empêcha de voir ce que c’était. Je remarquai tout de même qu’il croassait et que des piafs qui croassent, il n’y en a pas trente six…
Je me souviens bien avoir lu que les corbeaux sont signes de malheur, je dis pas que je suis superstitieux, mais ces choses là, on a beau pas y croire, faut pas rigoler avec…

« Kalem, qu’est ce que tu fais ?
-Ben, je regarde le pauv’ oiseau qui nous tourne autour depuis dix minutes espèce de…
-De quoi ? Et puis, on s’en fout, on n’est pas en train de faire l’ornithologue petit nain !
-C’est un pléonasme…
-Je t’emmerde.
-Moi aussi. »

Les conversations, toujours aussi charmantes n’avaient pas l’air de rapprocher les membres de l’équipe. Hyûma essayait à la moindre occasion de chopper ce qui semblait s’appeler un « croc » et moi, je regardais le deuxième corbac qui venait d’arriver, nous avions l’air appétissants…

« Putain, vous me faites chier, à vous disputer tout le temps.
-Mais ta gueule toi, descend de ton poney si t’es un nain !
-Mais je ne suis pas un nain espèce de géant. J’en ai marre !
-Marre de quoi encore ?
-Ben, je sais pas exactement mais je suis sur que j’en ai marre de quelque chose… »

Ça doit être de voyager, ou encore de voir la face de gorille d’Hisoka… Ou bien j’en ai marre qu’il se passe rien, ça doit être ça… Ou non, j’en ai marre de ma vie de ninja, c’est pourri, et puis, ce village à l’air naze, il a raison de vouloir le détruire l’autre con…
Alors que Morah avançait tranquillement, Hisoka s’arrêta et Hyûma qui était derrière lui, lui rentra dedans. Je stoppais le poney, qui trop heureux de s’arrêter s’endormit. On n’était pas dans la merde.

« Il y a des intrus… »

Où ça ? Je les vois pas, c’est qu’ils sont bien cachés ces intr…aaaahhhh, là !!
J’invoquai Kassos, qui trop heureux de bien faire alla se placer aux côtés de Mikaijin. Ou plutôt derrière lui, enfin bref, prêt au combat…
Ils surgirent alors, ils étaient trois et relativement bien armés.

« Hisoka, tues les !!!
-Faudrait savoir, tout à l’heure, fallait absolument pas et là, c’est un besoin, tu sais que tu me fais chier… »

Hyûma de son côté, s’était carapaté derrière l’ours et mon singe. À mon grand étonnement, les trois abrutis qui venaient en suicidaires se dirigèrent vers moi, car j’étais le seul à ne pas avoir l’air très fort, étant donné qu’il y avait Hisoka d’un côté, Mikaijin, Kassos et Hyûma de l’autre. Bref, j’étais mort.
Je fermai les yeux attendant le moment qui ne vint pas. J’hésitais longuement avant d’ouvrir un œil, puis deux. Et j’aperçus les trois cons à mes pieds, gisants et les trois combattants de mon équipe qui les avaient terrassés. Apparemment, Hyûma avait fait un Genjutsu et ils avaient pu se faire défoncer en toute tranquillité, une bonne chose de faite.

Nous entrâmes dans le village aux alentours de midi, tout était calme. Les maisons que nous voyions étaient faites de torchis et n’étaient de toute évidence pas très solide. Une cible facile pour un groupe d’hommes armés…

« Allons par là…
-Fait chier, je voulais aller de l’autre côté, il y avait une librairie…
-Qu’est ce que t’es contrariant, ferme là ! »

Bon, la libraire sera pour plus tard, euh, non, pour tout de suite, sinon, elle risque de ne plus exister… Bon, filons avant que Hisoka ne me voie.
Je m’éclipsai donc, profitant d’une tentative de Hyûma de piquer le sabre du géant et les perdis de vue. Je rentrai dans le bâtiment et fouillai un peu partout à la recherche de quelque chose d’intéressant à acheter. Je tombai sur un livre de botanique portant sur la fabrication de poisons à l’aide de plantes. Très utile, je pense. Un deuxième attira mon attention, il portait sur le dressage des chevaux ce qui pourrait m’être utile, Morah pourrait devenir un poney de combat…
Je payai les deux œuvres et sortait pour rentrer dans une personne qui n’était autre que Hyûma.

« Mais qu’est ce que tu fais, je venais me cacher ici mais Hisoka nous à sûrement vus, j’ai pas envie de me faire dégommer moi !
-Tais toi, j’en ai rien à faire de tes conneries, je veux sortir !
-Mais, je t’apprends que l’agitateur est en ville… »

Et merde, tant pis, se casser le plus vite possible…

« Kalem, Hyûma ! Venez ici ! »

Rentrons, vite… Mais, c’est qu’il est chiant à me suivre partout ce grand con de Sakkaku…

BLAM ! Et d’un grand coup dans la tempe pour donner la pèche, non mais, c’est quoi ces manières.

« Lâche moi tout de suite !
-Ta gueule, il est tout près… »
Kalem
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Message par Keitaro 13/6/2010, 23:21

- Alors Kei’, qu’est ce que ça fait d’être mon égal à présent ? (Tokri)
- Tu plaisantes ? Tu es toujours le misérable petit Genin que j’ai battu tout à l’heure … On t’as juste donné un titre et c’est tout ! (Keitaro)

Parfois je me demande si j’ai bien fait de les laisser gagner … Mais faut dire que j’avais trop la classe !


J’avançais petit à petit vers la dernière bougie adverse encore allumée … Ils ont beau être rien d’autre que d’insignifiants Genins, ces petites raclures m’ont quand même bien mis la misère !!! Tout d’abord, il y avait ce Gensouard, Haoru … Ce sale poisseux m’avait non seulement berné avec un Genjutsu des plus pathétiques mais il a en plus tranché ma bougie en deux ! Le pauvre gamin a cru faire un exploit, mais il ne savait pas que les bougies étaient faites à partir d’une cire qui ne se dissout pas … Il y avait aussi Keiryuu, la seule fille du groupe et aussi du village des marais … C’est sûrement pour ça qu’elle a été la première éliminée. Ensuite il y avait Tokri, mon élève indigne … D’ailleurs je ne comprends toujours pas pourquoi cet espèce d’asocial se la joue tout le temps grand dark rebelle ! C’est à croire que sa maman lui a privé de tétine quand il avait deux ans … Ah ! J’ai failli oublier Hiruma ! Alors lui c’est le plus flippant et le plus bizarre d’entre tous les autres gugus ! En gros, tu prends Makaya, tu prends Delze, tu les fais se reproduire entre eux, tu attends neuf mois et là tu as un magnifique petit Hiruma !
Tout ça pour dire qu’ils m’en ont fait voir des toutes les couleurs … Bref, revenons au combat ! Je m’approchais péniblement de la bougie d’Hiruma et n’étais plus à présent qu’à quelques centimètres d’elle lorsque, soudainement et à la grande surprise des Genins, je fis volte-face et, tout en leur esquissant un chaleureux sourire, je renfermais mes doigts sur la mèche où brûlait la flamme de ma bougie …


- Félicitations ! Vous avez réussi la troisième épreuve de l’examen des Chuunins. (Keitaro)
- Co… Comment ? (Haoru)
- On a gagné ? (Hiruma)
- Mais, pourquoi t’as fait ça, Keitaro ? (Tokri)
- Tout simplement parce que j’ai jugé que vous aviez la capacité d’être Chuunins et que vous avez réussi à me tenir tête. Je suis sûr que vous serez tout les trois promus. Bonne chance ! (Keitaro)

Je saluais de la main une dernière fois le groupe, encore abasourdi par la nouvelle, avant de disparaître vers les gradins où se trouvait Haya’ et le reste de la délégation Chikaratte.


- Tu es sûr de ce que tu viens de faire ? (Haya, souriant)
- Oui … Ils méritent leur victoire. Et puis de toutes façons je n’aurais pas tenu plus longtemps. (Keitaro)
- Héhé. Vu comment est le caractère de Tokri, je sens que tu vas le regretter. (Haya)
- Probablement. (Keitaro, regardant vers le ciel) Probablement …
Tous ces souvenirs me faisaient rappeler que moi aussi j’étais passé par l’examen de Chikara. D’ailleurs, je me demande qu’est-ce que vous êtes devenu, Takeshi-Sensei …

- J’y pense … Il ne manquerait pas quelqu’un par hasard ? (Tokri)
- Maintenant que tu le dis, je ne pense pas avoir vu l’autre poisseux de Gensouard … Tu sais celui qui a un accent bizarre ? Il s’appelait comment déjà ? (Keitaro)
- Kotonaru ? Tu crois qu’il s’est suicidé parce qu’il a été recalé ? (Tokri)
- Nan, trop con pour ça … Peu être qu’il s’est fait bouffer par un loublard ? (Keitaro)
- Ce ne serait pas surprenant ! Il est même pas foutu d’en battre un. (Tokri)
- Hum … Désolée de m’impliquer dans votre passionnante conversation, mais mon frère m’a dit avant de partir qu’il comptait réaliser le retour tout seul. (Leiona)
- Donc, il est bien suicidaire? (Tokri)
- Non... il rentre seul, voilà tout. (Leiona)
- Attends, il n'a même pas été capable de réussir l'examen et il veut rentrer en solo, comme un grand garçon?... Non, Tokri a raison, considérons le comme mort. (Keitaro)
- Mon frangin n'est pas suicidaire! Et que savez vous de lui? Il est bien plus fort que vous ne semblez le croire. (Leiona)
- Mouais... ça reste un Genin débutant non? Aucune chance qu'il survive en plein Yuukan. (Keitaro)
- Et même s'il y parvient, on le retrouvera dans un piteux état... Je me demande combien de membres il lui restera? (Tokri)
- Je parie sur un bras arraché et une jambe à moitié bouffée ! (Keitaro)
- Vous n'avez pas bientôt fini vos conneries vous deux? (Hayamaru)

Après avoir discuté un peu nous nous sommes donc remis en route en direction du caché de la cascade … Le passage des montages qui encerclent le village de Bazaka fut calme et en moins de deux heures nous étions arrivés devant les grandes plaines de Yuukan.
Malgré les nombreux « Ferme ta gueule » de Tokri, Kogito maudissait toujours le destin de l’avoir recalé à l’examen et se justifiait en disant que « le réveil n’avait pas sonné à la bonne heure » ou encore que « quelqu’un l’avait enfermé dans sa chambre après l’avoir ligoté» … Mais, pourquoi vous me regardez tous comme ça ?! Bon c’est vrai, j’avoue que je m’étais un peu vengé du bizut à cause du coup avec les gourdes en retardant son réveil de quelques heures avant de l’attacher à son lit, mais je ne savais pas qu’il serait tellement nul pour ne pas se libérer et venir à temps à son épreuve … C’est moi la victime je vous dis …


- Tu ne peux pas te la fermer parfois, toi ? Ca fait une demie heure que tu nous casses les oreilles ! (Tokri)
- Chut ! T’as rien à dire toi ! T’es vraiment saoulant à toujours te la péter ! (Kogito)
- Bon sang ! Ce que j’aurais aimé exploser ta sale petite face de couillon ! (Tokri)
- Tsss … C’est avec cette bouche que t’embrasse ta mère ? (Kogito)

Tokri s’est soudainement arrêté sans répondre à la provocation de Kogito et lui envoya un regard assassin des plus effrayants. Son poing se crispait sur lui-même, montrant à quel point l’Utak était fou de rage, mais il semblait se maîtriser … Il laissa passer Kogito devant lui et se rapprocha doucement en direction du Genin chikaratte … Et là ! Il lui colla un coup de pied colossal dans la zone de son postérieur, le faisant en même temps décoller du sol pour l’envoyer en direction d’un lac une dizaine de mètres plus loin … Ah ! Quel magnifique plongeon ! Tiens, le voilà qui hurle, peu être qu’il ne sait pas nager ? Il essaye de dire quelque chose là … Ah, mais c’est qu’il y a des piranhas qui lui mordent la … euh … la … Attends, j’ai le droit de dire « « bite » ici ? Nan ? Comment ça c’est trop vulgaire ? Roh et puis tant pis, tout ça pour dire que les gentils poissons se faisaient un vrai régal avec le pauvre bougre de Kogito … Quoi encore ?! Oh non, voilà qu’Haya veux que j’aille le sauver ! Pourquoi il n’y va pas lui ? Je n’ai pas envie de me mouiller pour ce boulet moi ! Et puis merde !

- Eh Tokri ! Je peux savoir ce qui t’est passé par la tête ? C’est vrai que Kogito est un peu lourd, mais ce n’était pas la peine de l’expédier comme ça . (Keitaro, tout en se séchant)
- Ce ne sont pas tes oignions. (Tokri)
- Je vois ! Monsieur veux se la jouer mystérieux ! (Keitaro, appuyant sur les syllabes)
- Elle est morte ! Ma mère est morte, t'es content ? Continue à me faire chier et je t’ajoute à ma liste de personnes à tuer. (Tokri)

Un léger sourire provocateur se dessina sur mon visage, je ne savais pas ce qui m’avait pris du coup … Un peu comme si quelqu’un d’autre avait répondu à ma place.


- Et ? Tu veux que je sois désolé pour toi ? Se réfugier dans son passé n’est pas une raison pour faire le gamin. (Keitaro)
- Moi, gamin ? Tu t’es vu d’abord ? Tu voulais une réponse et tu l’as eu … Fin de la discussion. (Tokri, resserrant son poing avant de s’en aller)
- Il ne changera jamais. Mieux vaut que je le laisse seul un moment. (Keitaro, soupirant)

En effet, la tension était retombée au coucher du soleil. Nous étions arrivés depuis un bon moment déjà aux zones marécageuses et la fatigue se faisait ressentir au sein du groupe. Nous décidâmes donc d’installer le camp pendant que les Gensouards préparaient le dîner sous le regard affamé de Kogito, seul Genin Chikaratte de la troupe. Pendant le repas j’essayai de discuter et de rigoler un peu avec Tokri, mais celui-ci semblait toujours se renfermer sur lui-même. Après avoir mangé, tout le monde partit se coucher dans sa tente respective : Tokri se trouvait avec moi et Haya allait dormir avec Kogito …
La journée avait été longue et épuisante et un peu de repos ne me ferait vraiment pas de mal … Mes paupières se faisaient de plus en plus lourde, j’entendais toujours la voix d’Hayamaru qui grondait Kogito, le son était de plus en plus faible, je ne comprends plus ce qu’il disent … Tant pis, je leur demanderai demain.

J’entends de nouveaux chuchotements, je n’arrive pas à reconnaître les voix, j’ai trop mal à la tête. J’essaye d’ouvrir doucement mes yeux, ils sont enflés et me rongent de douleur. J’aperçois trois silhouettes blanches devant et a côté plusieurs appareils et machines reliés à moi par des sortes de tubes qui traversent mes bras. Je ne sais pas où je suis et j’ai l’impression que ma tête est sur le point d’exploser. Les ombres commencent à prendre forme. L’une d’entre elles s’approche et me fait boire un verre d’eau glacé. Je commence à retrouver mes esprits. L’image des silhouettes devient de plus en plus nette … Ce sont trois hommes qui discutent, deux d’entre eux portent une blouse blanche et un masque chirurgical. Le dernier semble être leur chef et il n’a pas l’air très content. Ce regard vide et pénétrant … Ces longs cheveux noirs comme la nuit et ce visage dépourvu d’un quelconque sentiment … Merde j’y crois pas ! Qu’est ce que tu fous là Tokri ?!


- Utak-Dono ! Il a déjà subi cinq heures de traitement. Ce gosse ne survivra peu être pas à un autre ! (Médecin 1)
- Vous osez désobéir à mes ordres ? Vous savez que Takagi m’a donné les pleins pouvoirs ? (Utak)
- Nous le savons que très bien, monsieur. Mais nous ne pouvons pas continuer … (Médecin 2)
- Vous allez bien m’écouter vous deux. Sans l’argent que Takagi et moi avons investi dans votre minable organisation, vous ne seriez rien ! Vous allez donc me faire le plaisir de continuer vos recherches et avoir le génome dans la semaine. C’est compris ? (Utak)

Tokri s’approche de moi. Il a l’air bien plus vieux et fort. Il esquisse un sourire sadique comme je n’en avais encore jamais vu chez lui. Plus je le regarde plus je me dis que ça ne peut pas être Tokri Utak. Ils se ressemblent pourtant comme deux gouttes d’eau … A moins que ?

- Ne t’inquiètes pas petit … Tout ça n’est qu’un rêve. (Utak, souriant)
- Co … Comment ? (Keitaro)
- Je te dis que c’est un rêve. Debout Keitaro ! (Utak)



- Hein ?! Qu’est ce qui se passe ?! (Keitaro, en sursaut)

- A la bonne heure ! (Tokri)

- La belle au bois dormant s’est enfin réveillée ? (Hayamaru)

Je retrouvais à nouveau l’intérieur mité de la tente qu’on avait installé le soir. Il devait être vers les environs de trois heures du matin. La tête me faisait toujours horriblement mal.

- Merde les gars ! Q’est ce qui se passe ? (Keitaro)
- C’est notre tour de garde, andouille ! Ah, tu sais que tu parles dans ton sommeil ? (Tokri)
- Ouais ! Tu disais des trucs comme «Non ! Enlevez les moi ! », « Maman, au secours ! » et d’autres trucs du genre … T’as fumé quoi avant de dormir toi ? (Hayamaru)
- Vous ne voulez pas un peu la fermer ? (Keitaro, se tenant la tête avec deux mains)

Ce n’était rien d’autre qu’un rêve ? Il avait pourtant l’air tellement vrai …


Ah le tour de garde ! Une des situations les plus banales, mais aussi les plus chiantes dans la vie d’un ninja. T’es là comme un con à veiller à moitié endormi qu’aucune prétendue menace ne vienne importuner le doux et paisible sommeil des autres types qui t’accompagnent. Mais aussi emmerdant que cela puisse être, tout le monde est déjà passé par là et je n’allais pas être une exception à la règle.
Tokri avait déjà allumé sa dixième cigarette, Hayamaru guettait le moindre mouvement depuis sa tente et moi j’essayais de m’occuper en observant les étoiles …

« Crack ! »

- Hum ? C’était quoi ça ? (Hayamaru)
- Ca ressemblait au craquement d’une branche d’arbre … C’est probablement un animal. (Tokri)
- Peu être, mais il faudrait s’en assurer … (Keitaro)
- Pas la peine. (Tokri)
- Mieux vaut vérifier ! (Keitaro, s’élançant vers la provenance du bruit)
- Eh attends ! Keitaro ! Merde ! Va avec lui Tok’, je reste ici pour garder le camp. (Hayamaru)
- La poisse ! Si c’est un ennemi, ce dont je doute fortement, Kei’ tombe directement dans la gueule du loup. (Tokri)

Ah ! Enfin libre ! Bon, j’avoue que les chances pour qu’il y ait un ennemi dans ce trou perdu de Yuukan sont quasi nulles, mais au moins j’avais trouvé le moyen d’échapper à ce foutu tour de garde et j’allais pouvoir faire une petite plaisanterie à Tokri, héhé …
Donc, pour commencer mon diabolique stratagème j’ai d’abord dû le distancer … Ben oui ! Mine de rien il est plutôt rapide ce saligaud et la façon la plus rapide de le semer c’était en empruntant la voie des airs et sauter d’arbre en arbre ! (Oui parce qu’un marais, en plus d’être rempli de vase qui colle dans les sandales comme de la merde bien visqueuse, ça a aussi des arbres.)
Ensuite, je l’ai laissé poireauter quelques secondes, tout en lui jetant des petits cailloux ou en faisant des bruits d’animaux … Remarque, il s’est tout de suite mit à râler et m’a demandé d’arrêter mes conneries … Je pense qu’il s’est douté de quelque chose lorsque j’ai fais mon imitation du dromadaire volant des marais …
Ah ! Le voilà qu’il s’arrête devant un ruisseau et se passe un coup d’eau sur le visage ! C’est vrai que je l’ai quand même bien fait courir le pauvre petit …

- Saloperie ! J’en ai ras le cul de ces esprits ! (Tokri, frappant un coup dans l’eau)

Merde ! Je suis repéré ! Il a dû voir mon reflet de l’eau et maintenant il pense que je suis un esprit … Décidément, la clope a dû lui griller le peu de neurones qu’il lui restait. Mais puisqu’il croit que je suis un esprit je vais suivre son jeu … Un … Deux … Trois !

- YATAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! (Keitaro)

Bon d’accord, ce n’était pas très « spirituel » comme entrée, mais au moins l’effet était là … Immédiatement, l’Utak sursauta et, sans réfléchir, essaya de me porter un coup de poing au visage que j’ai tout de suite paré. Furieux, il essaya de me sauter dessus, mais je l’envoyai valser quelques mètres plus loin.


- Eh calmos Tok’. T’es plutôt récalcitrant comme gars, tu sais ? (Keitaro)

Bon, je vous épargne la suite, je me fais engueuler, insultes en tout genre et j’ai même eu en cadeau un petit cours d’ornithologie … La routine quoi !
Mais, alors que Tokri me lançait une énième menace de mort, je ressentis soudain une sensation bizarre qui me donnait la chair de poule … Une sorte d’aura maléfique régna dans les marais … Je n’avais plus envie de rire.


- Eh ! Qu’est ce que tu as Keitaro ?! (Tokri)
- Moi ? Non c’est rien, t’inquiètes. (Keitaro)
- C’est la première fois que je te vois avec un visage … Sérieux. J’aurai presque l’impression d’avoir affaire à un véritable Chuunin … Ne me prends pas pour un idiot, que se passe t-il ?! (Tokri)
- Eh bien, eh bien ! Regardez moi ça … Deux jolis petits lapins égarés … (???)

Nous nous retournâmes en direction de cette voix inconnue … Un homme se trouvait au sommet d’un arbre et nous regardait avec un sourire sadique … Il était sacrément bien baraqué ! Du genre : Je fais de la fonte tous les jours en utilisant des éléphants comme poids ! Sa peau était anormalement blanche, ce qui, ajouté à son crâne aussi lisse qu’une boule de billard et au bouc qu’il portait au menton, lui donnait un air plutôt burlesque voir ridicule. Cependant, cet horrible manque de style et de look est vite compensé par son regard, rempli de hargne et de soif de sang, qui s’intensifie avec une cicatrice lui barrant l’œil droit. Au niveau vestimentaire, il n’était pas plus avancé : Son torse était entièrement dénudé et il ne portait rien d’autre qu’une toge et des sandales bon marchés (Vous savez, celles qui coûtent pas plus que 100 ryos ?). Il portait aussi sur son bras droit une épaulière en or, deux lames à manche courtes fixées au dos ainsi que des chaînes lui entourant les poignets.

- Vous tombez vraiment à pic ! J’étais censé aller à la recherche d’un groupe de morveux et ça m’a mis de très mauvaise humeur. ( ???)
- C’est pas bon ça … Nous devons immédiatement fuir (Keitaro, chuchotant)
- Je suis tout à fait d’accord avec toi … (Tokri, chuchotant)
- Ah ! J’oubliais ! Mon nom est Saki ! Ce serait vraiment bête de ne pas connaître le nom de celui qui va vous tuer … (Saki)
- Maintenant ! (Keitaro)

Après avoir crié ça, nous nous sommes tous les deux mit à courir vers la direction opposée au camp car si mes suppositions sont exactes, ce type est un des Marteleurs dont nous a parlé Kotonaru.

- Si on continue comme ça on va bientôt arriver à le perdre de vue, il doit sûrement être une buse pour la course. (Tokri)
- Ca c’est ce que tu crois ! (Saki, apparaissant devant nous)
- Quoi !? C-Comment !? (Keitaro)

Ay ! Alors là je vais m’en souvenir pour toujours de ce coup … En effet, après être apparu comme par enchantement, il esquissa un sourire avant de me donner en plein dans le plexus qui m’envoya valdinguer contre un arbre … Bon, maintenant une chose est sûre, l’est vraiment pas une buse … J’essayais tant bien que mal de me relever lorsque soudain je vis Tokri foncer sur moi à toute vitesse après avoir reçu un coup de pied surpuissant de plein fouet …
Je me suis approché de Tokri et, après m’être assuré qu’il allait bien, je lui expliquais comment on pouvait se débarrasser de ce type …
Le plan consistait à l’attirer en lui jetant des kunais explosifs, ensuite je le prenais dans un combat au corps à corps de façon à l’occuper et laisser le champ libre à Tokri pour lui faire voler la tête dans les airs … Ca aurait été un plan idéale si Tokri n’avait pas laissé son katana par terre après avoir reçu la féroce attaque de Musclor.


- Bon ! Maintenant, je vais vous mordre à mord !!! (Saki, resserrant les chaînes de ses poignets)
- Chier … (Keitaro)
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Message par Otarin 18/6/2010, 17:59

Mission de Rang C

Objectif : Démantibuler un trafic d’armes au village de Henzo, au sud ouest de Chikara. Il se trouve à environ quinze kilomètres de la ville ninja.
Informations :
-Réseau de vendeurs dans tout le village
-Troupe de vingt hommes armés non ninjas
-Le chef est connu des services de Chikara sous le nom de Noth
-Au moins deux ninjas à sa solde mais un chuunin au maximum

Le village est formé en croix, avec au centre les commerces. Au nord du village, se trouve, les quartiers riches, au sud les pauvres et à l’ouest et à l’est des habitations de moyenne classe.

Membres :
Otarin Rekaïshi (Chuunin)
Harumi Yamada (Genin)
Kogito Shirahama (Genin)
Kensei Hirako (Genin)

Quoi, quoi, quoi, quoi, quoi, quoi, quoi ? C’est quoi ce bordel ? Moi, chef de mission ? Mais ça va pas, non, je suis pas…je suis trop, mais je les emmerde à la fin, j’ai pas que ça à faire de me trimballer trois Genins sur mon dos, surtout quand le premier est un abrutidiot du nom de Kogito qui ne pense qu’à faire cramer mon sac à dos et qui dort comme un loir jusqu’à perpet, que la deuxième est une sale bourge qui ne pense qu’à son cul, qui n’écoute absolument personne et qui essaie de m’empoisonner la vie en me demandant sans cesse des chose absolument inintéressantes mais qui correspondent à la « vie » d’un riche et enfin, le troisième qui ne peut m’attirer que des ennuis car, on le sait bien, il a une certaine tendance à suivre les papis pédophiles. Il faut dire que ce jeune garçon n’a que douze ans et qu’il n’est pas encore tout à fait mature…

« Bon, c’est pas tout les gnomes mais j’ai autre chose à faire que de vous emmener faire des missions de merde alors, soit vous m’écoutez, soit je vous bute et après, j’assiste à votre enterrement pour que l’on ne m’accuse pas de meurtre…
-D’abord, tu es plus jeune que nous donc on est pas les gnomes, ensuite, c’est pas notre faute si on est en mission avec un chuunin aussi merdique, dis la mégère de service.
-D’abord, Kensei est plus jeune que moi et puis vous avez rien à dire parce je suis le plus gradé.
-Et les gradés sont des planqués…
-Kogito, je vais te buter ! »

Sur ce, d’un élan très fraternel, je lui assenai un coup de poing dans la tronche ce qui eu pour effet immédiat de le faire tomber par terre et de me faire perdre le contrôle au profit d‘Akira, mon esprit préféré. George Macfly, alias Kogito était dans les vapes sur mon épaule et avait sur le front une bosse de trente mètres de long. Kensei suivait les sucettes que lui proposait Akira et Harumi, sous l’emprise d’un Gen, pourchassait ce qu’elle croyait être une fontaine à or.
C’était à peu près comme ça que ça se passait. J’étais le seul qui était relativement mature pour assumer des responsabilités, enfin, le pensais je.
Nous cavalions donc en direction de la porte sud du village afin de rejoindre Henzo. La distance à parcourir n’était pas énorme, on y prendrai à peine une journée mais mieux valait se dépêcher, d’abord parce qu’ils sont bien gentils mais les missions en temps que plus gradé c’est bien cinq minutes mais après… Surtout qu’elle était tombée pile au mauvais moment, c’est à dire à l’instant même où je m’étais décidé à aller montrer mes capacités à mon très cher et adoré maître chat.
J’eus le malheur de reprendre conscience un peu avant de sortir du village. Les illusions s’annulèrent et le garçon aux cheveux rouges ainsi que la demoiselle s’arrêtèrent immédiatement. C’était bien ma veine, si ils ne m’écoutaient pas, le voyage ne risquait pas de durer un jour mais mille. Je les sommai de me suivre mais la Genin refusa, prétextant que l’on n’apprivoise pas ses camarades de mission comme ça, qu’il fallait avoir confiance en son chef et que ce n’était pas gagné. Bien que j’eus deviné qu’avec une centaine de Ryos tout repartirait normalement, il ne fallait absolument pas que je lâche, sinon, c’était toute mon autorité qui était mise en cause.

***

Merde, j’ai craqué, en fait ça faisait une heure que nous discutions amèrement, Kogito avait repris connaissance, et me faisait chier de son côté. Harumi avait fait un caprice et s’était assise sur place, enfin, sur un banc à côté (vous pensiez qu’elle s’était assise dans le sable, raté). Quand à Kensei, il se demandait où étaient passées les sucettes promises par Akira, bref, j’avais été totalement débordé si bien que j’avais cédé et offert cent ryos à Harumi qui avait encore râlé en disant qu’on ne l’achetait pas mais elle avait eu l’air satisfaite quand j’avais rajouté encore cent ryos, ces riches dites donc, que des crevards…
Bref, j’étais même allé acheter une sucette à Kensei qui s’était retrouvé très content et tout était rentré dans l’ordre, enfin si on peut appeler l’ordre le fait que le seul Chuunin du groupe se fasse emmerder par un Genin qui ne pense qu’à faire des blagues plus ou moins drôles, qu’avec cela, il est totalement sous les ordres d’une Genin et qu’il est obligé de faire baby-sitter pour le troisième.

« Vous allez arrêter de m’emmerder, je suis le plus gradé ho, vous me devez respect et soumission!
-Mais tu sais bien que ce sera l’affaire de quelques centaines de ryos…commença l’une.
-C’est juste des blagues, tu n’as vraiment pas d’humour, continua Kogito.
-Mais ce n’est pas grave, souris, c’est toujours mieux de voir les choses du bon côté… fini de m’achever Kensei. »

Je crois que je vais exploser, ils ont vraiment envie de m’achever maintenant? Parce qu’on n’est pas encore sortis du village que déjà j’ai la tête comme une pastèque. Pauvre Hayamaru, ça a du être dur de devoir supporter Sheinji tout ce temps… Je le comprends maintenant.
Bref, désormais nous passons les portes. Tiens, c’est bizarre, ils se sont calmés, c’est peut être à cause de l’énorme bourrasque que nous venons de nous prendre dans la gueule… Ou alors, c’est possible qu’ils aient peur du gigantesque chacal qui vient de se poser devant nous, ce sont vraiment des trouillards. En plus, je devrais être respecté mais il en a été décidé autrement. Bon, pas que ça à faire de les attendre, je dégainai mon sabre, activai mon dojutsu, et en quelques mouvements pourfendait l’animal, qui n’était apparemment qu’une illusion car elle se désagrégea aussitôt. Bref, ils avaient eu peur d’un Gen…

« Allez, avancez, ce n’était qu’une illusion, vous n’allez tout de même pas restez sidérés devant une telle arnaque…
-Mais Otarin, si il y a illusion, il y a ninja derrière prêt à nous exploser.
-Et alors, on est quatre, et ce n’était qu’un hologramme, rien de bien méchant. »

Ces phrases ne parvinrent pas pour autant à les faire avancer. Je pris donc mon courage à deux mains et mes talents de philosophes et leur assenai un bon coup de kunaï dans chacun de leurs postérieurs. Cela suffit à les faire sortir de leur torpeur. J’étais donc parvenu à les faire avancer mais malheureusement, nous avions perdu un temps plus que précieux. Nous avancions donc, Harumi faisant la gueule, Kogito emmerdant Kensei et ce dernier, aucunement touché par les agissements du Shirahama, s’amusait plutôt à disparaître et à lui-même faire des farces à son partenaire. Comme on pouvait le voir, ils étaient tous extrêmement préparés à des missions en équipe. Pour mon plus grand malheur je n’arrivais pas à les rapprocher et j’en avais désormais marre de courir après les uns et les autre pour essayer de les rassembler.
Au bout de cinq kilomètres à peine la nuit commença à tomber, il faisait sombre et les trois Genins souhaitaient s’arrêter. Je du bien avouer qu’il tait temps…

« Hop, on installe le campement ici! Kensei, tu fais le premier tour de garde, vous, vous avez intérêt à vous tenir à carreau! »

Mes menaces, comme je m’y attendais n’eurent aucun effet, plutôt le contraire car Harumi décida de s’éloigner du campement pour ne pas dormir auprès des pauvres et Kogito voulut tester ses nouvelles mines à sac de couchage sur moi ce qui eu pour effet de m’énerver encore plus que je ne l’étais. Kensei ne broncha pas mais m’adressa au contraire un sourire naïf mais rassurant, je n’étais pas le seul à les trouver débiles bien que l’autre était un gamin de douze ans.
Je fus réveillé dans la nuit par les cris de lamentation d’Harumi, celle-ci ne souhaitait absolument pas monter la garde.

« Mais je vous emmerde, je n’ai pas que ça à faire, il faut que je me repose…
-C’est pas toi qui décides, j’ai instauré un tour de garde, j’aimerais qu’on le respecte! »

Elle commençait vraiment à me saouler et j’eus la très bonne idée de hausser la voix en retroussant mes manches. La diplomatie n’était vraiment pas mon fort, il fallait à tout prix que je prenne des cours d’autorité, si jamais ça existait, et si personne ne savait faire ça, il faudrait que j’aille voir Star qui était terrifiante quand elle le voulait.
Bref, la nuit se passa plutôt bien, les bandits ne se montrèrent pas, ils avaient sans doute une peur bleue de notre camarade riche et ils avaient raison… Je pris le troisième tour de garde et réveillai Kogito avec une pierre que je lui balançai dans le ventre afin que lui aussi soit un peu de garde.
À l’aube, je me levai, essuyai mes yeux encore bouffis à cause de cette nuit agitée et, aimablement tirai du lit le garçon aux cheveux roux et la jeune fille au caractère presque du niveau de Mak, ce qui n’est pas peu dire…

« Bon, j’aimerais que aujourd’hui, on avance légèrement plus vite afin d’arriver à destination en fin de journée. »

Le voyage devait, dans des conditions normales être fini dans les environs de midi mais mieux valait prévoir large avec cette bande de cornichons. En fait, je sentais que Kogito m’appréciait toujours mais qu’il était tout de même jaloux de ne pas être passé Chuunin alors que moi, je pouvais désormais me présenter sous ce grade. Ce n’était tout de même pas ma faute si Keitaro lui avait joué un sale tour et qu’il s’était révélé incapable de s’en dépêtrer. Harumi ne semblait pas m’apprécier beaucoup et Kensei s’en foutait royalement… J’étais donc le chef d’une équipe qui ne portait déjà pas beaucoup de considération à mon égard mais en plus qui semblait avoir de l’animosité envers moi. Donc, pour les faire avancer à une vitesse convenable, c’était râpé…

« Bon, aller on y va, et avec plus d’entrain!
-Euh, tu rigoles, je suis déjà à fond, grommela la jeune fille.
-Tu te fous de ma gueule?
-Ben ouais, j’avais envie, je n’ai pas le droit? »

Pendant ce temps, Kogito eut le temps de me faire un croc en jambe, et Kensei de partir un peu plus loin la recherche d’un joli papillon du désert. C’était tellement comique que si je n’étais pas responsable de cette équipe, je crois que j’aurais explosé de rire. Kogito ne pouvait pas avancer plus de dix mètres sans faire une pitrerie, Harumi, sans râler et Kensei, sans aller observer quelque chose à droite à gauche. Ce qui fait que moi-même, je ne faisais pas quinze centimètres avant d’être obligé de réprimander quelqu’un. Je trouvais ça plus énervant que fatiguant, d’autres auraient abandonnés mais cela aurait voulu dire que je désobéissait aux ordres et je n’avais pas besoin d’un quelconque jugement de la part de mes supérieurs. Akira devait me trouver pathétique et m’aurait sûrement dit qu’à mon âge il commandait déjà plus de mille hommes.
Tout ceci avait fait qu’au bout de trois heures, nous n’avions même pas fait la moitié du voyage. Il devait rester environ huit kilomètre à parcourir et nous n’étions pas couchés… Je décidai alors de ne pas faire de pause déjeuner ce qui fut une de mes plus grandes erreurs. Les râleriez s’amplifièrent, chacun disait qu’il avait faim et que j’étais un sale con. Je leur en aurais foutu des torgnoles, mais il s’avérait peu probable qu’on m’ait fait une fleur si j’étais rentré à Chikara avec sur le dos trois Genin à demi morts.

« Bon, c’est pas tout, mais, donnez moi les sacs de provisions, j’en ai besoin! Je vais vous donner un peu à chacun. »

Contrairement leur habitude, ils m’obéirent sur le champ, sans doute avaient ils trop faim. Malheureusement pour eux, je n’étais absolument pas prêt à leur faire manger quoi que ce soit. Je pris donc les trois sacs en plus du mien et je commençais à accélérer le rythme. Ils restèrent ébahis et mirent un temps avant de commencer à me poursuivre. J’accélérais donc encore plus et ils me suivaient. La technique était donc bonne, cependant, ils finirent par s’arrêter, essoufflés. J’avais oublié qu’ils n’avaient pas mon endurance. Il ne nous restait un peu plus de trois kilomètres mais le soleil était encore haut dans le ciel. Je leur offris donc à manger.
C’est pendant notre casse croûte que des mercenaires, qui ne s’étaient jusqu’à présent pas montrés, firent irruption. En fait, mes coéquipiers étaient trop fatigués pour se disputer ce qui empêchait Harumi de faire fuir les visiteurs désagréables, enfin, c’était ce que je pensais.
Bon, essayons de gérer ce petit incident le plus normalement possible…
Connaissant les capacités de Kogito, et ayant vu Kensei à l’œuvre face à Makaya du haut de mon poteau, je les envoyais tous deux de part et d’autre des six hommes. Je fis signe à Harumi de rester en retrait un instant, puis, j’ordonnais à Kensei de lancer des boules de feu et à Kogito de leur balancer quelque chose. Pendant ce temps, je filai de l’autre côté du groupe, fermant désormais le cercle qui les entourait.
Les six couillons qui nous avaient été envoyés de la part de Chépaqui formèrent eux même un cercle à l’intérieur du notre. Du côté de Kensei, des boules de feu arrivèrent, et de chez Kogito, ce furent de rapides flèches de pissenlits. Ne restait plus qu’à contenir le petit groupe afin qu’ils se prennent tout dans la gueule. Hop, une vague écrasante du requin marteau pour les rabattre sur Harumi qui n’avait pas bronché depuis le début. Elle donna un gros coup de poing dans le ventre d’un des hommes qui passaient à côté d’elle. Je ne compris pas tout de suite ce qui se passa. En fait, Harumi avait arraché le masque du mercenaire qui s’avérait être une jeune femme, et je pense que cette dernière avait du traiter ma partenaire de moche ou quelque chose dans le genre, en tous cas, elles étaient en train de se battre comme des chiffonnières. De son côté, Kogito était aux prises avec deux des hommes et maniait son bâton avec adresse. Kensei lançait des boules de feu sur son poursuivant et moi je me tapais les deux autres.

« Hey ducon, viens par là, fis je à l’abruti encagoulé le plus proche de moi. »

Celui-ci, furieux de s’être fait attribuer un surnom aussi peu avantageux fonça sur moi, l’arme à la main. D’un revers du sabre je parai son coup, et attaquai à mon tour. Il n’avait pas une très grande maîtrise du sabre, ou alors c’était moi qui étais bien plus expérimenté dans ce domaine. Le deuxième essaya de me prendre par le dos mais en combat, il était rare que je me fasse surprendre, surtout lorsque j’avais mon dojutsu d’activé et un jet d’eau préparé afin de le recevoir à ma manière.
Je regardai un instant les autres combats et je pu m’apercevoir que Harumi en avait fini avec son adversaire mais qu’au lieu d’aller aider Kogito, elle préférait soigner sa tenue. Kensei, lui semblait s’amuser à martyriser son adversaire qui n’arrivait pas à l’approcher sans recevoir quelques boules de feu.
Le mec que j’avais éloigné d’un jet d’eau revint à la charge, je me baissai pour éviter son coup, lui attrapai le poignet et le lançai de toutes mes forces par-dessus ma tête. L’autre ne resta pas en retrait mais je le désarmai facilement. Celui que j’avais balancé était au moins inconscient, peut être mort mais restait encore l’autre. Un coup du plat du sabre eut raison de lui.
Je fis signe à Harumi de venir surveiller les deux lascars, donnais l’ordre à Kensei de finir son combat et allai donner un coup de main à Kogito qui commençait à s’épuiser. Ses adversaires aussi n’étaient pas au meilleur de leur forme et mon endurance prit le dessus sur l’un d’eux tandis que Kogito finissait le deuxième.
Quand je redressai la tête, je vis Kensei, assis sur son adversaire le visage ravi, Harumi qui donnait des coups de pieds à la « pouffiasse » et Kogito qui attachait soigneusement son adversaire. Je fis de même sur celui que je venais de neutraliser mais les autres avaient déjà été empaquetés.

« Bon, c’est du bon boulot, j’aimerais que nos relations soient aussi bonnes que ne le sont nos combats.
-C’est ça, cause toujours, déjà si t’étais un peu plus riche, ça arrangerait les choses… »

Ce qu’elle peut m’énerver celle là, toujours à rajouter un commentaire désobligeant, heureusement que je ne suis obligé de la supporter que pour la durée de la mission…

Après ces petites péripéties et après avoir fini de manger, on se remit en route, il ne restait pas beaucoup de chemin et, au coucher du soleil, on aperçu enfin le petit village qui ne pouvait être que Henzo. Afin de garantir notre sécurité, je décidais de camper hors du village ce qui eut pour effet de mécontenter les autres qui souhaitaient dormir dans un lit. Je ne cédais pas et la garde fut partagée entre Kensei et moi car Kogito était essoufflé de son combat et Harumi me cassait les pieds et elle n’était agréable que lorsqu’elle dormait. Je pris tout de même le plus long tour de garde et laissai Kensei dormir…
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Région de Yuukan [RP] - Page 8 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Tokri 18/6/2010, 19:26

*Kei’… tu nous a entrainé dans une belle merde.*

Pourquoi fallait-il que le Tameiki se comporte sans arrêt comme un gamin immature ? Après l’avoir baladé un long moment dans les marais, voilà que le hasard leur envoyait un adversaire plus que coriace… Vu la douleur encore bien présente au niveau de l’estomac de Tokri, ce dernier estimait la puissance de Saki avoisinant celui d’un Jounin… Inutile de dire que les deux Chuunins étaient actuellement dans une merde sans nom.

-Kei’, occupe le du mieux que tu le peux… Pendant ce temps, je fonce récupérer mon katana et sa tête ira pourrir dans ce foutu marais.
-Tu veux que je serve d’appât ?
-Pas vraiment, non… Honnêtement, tu ne tiendra pas cinq minutes sans mon aide, et vice-versa. A la première occasion, nous mettrons le plan à exécution.


*En espérant que cette opportunité se présente…*

-Fini les messes basses !

Apparemment, le Martelleur avait profité de leur intermède pour renforcer la prise de ses chaînes sur ses avants bras… Kinton donc ? Saki fonça vers les Chikarattes, dont la réaction ne se fit pas attendre. Après avoir composé quelques mudras, un violent souffle de vent fit reculer Saki de quelques pas, dût à un Kyoufuu combiné. Saisissant cette ouverture, Tokri s’élança vers son adversaire et lui décocha un puissant coup de pied au menton, qui l’expédia assez haut dans les airs.

*Goûte à mon Tousha Ido !*

L’Utak chargea ses jambes au gyo et sauta jusqu’à pouvoir atteindre les chevilles de Saki. Les maintenant fermement, le jeune Chuunin se pencha en arrière et entama une rotation maintes fois travaillé. Jugeant la vitesse prise suffisamment forte, Tokri relâcha sa prise et atterrit sans souci au sol…tout comme Saki, qui le provoqua d’un sourire mêlant sadisme et dérision.

-Est-ce dont tout ce dont tu es capable, morveux ?


Le jeune homme n’eût pas le temps de répondre, son partenaire ayant déjà pris le relai. Tokri rejoignit son ancien ‘‘sensei’’ mais Saki avait clairement l’avantage, malgré leur supériorité numérique. Après un énième assaut raté, l’Utak se mangea un coup de coude qui lui fit mordre l’herbe nauséabonde du marais. Keitaro tenta un coup de poing au visage, qui se vit violemment détourné… présentant ainsi son dos à son ennemi. Saki ne se fit pas prier et l’éjecta sur plusieurs mètres d’un bon coup de pied. Décidé à ne pas laisser le Martelleur soufflait, le récent promu tenta à nouveau de le frapper d’un coup de pied renforcé au gyo… que le Martelleur immobilisa d’une poigne ferme.

-Tu ne m’auras pas deux fois avec la même stratégie, amateur !

Dans un rugissement sauvage, le Jounin l’envoya valser quelques mètres plus loin. Tokri se releva tant bien que mal et, sonné, se donna de petites claques afin de reprendre ses esprits. Saki semblait se délecter de la situation, s’approchant lentement du Chikarate en faisant craquer ses phalanges…


-Je vais t’offrir un avant goût de l’Enfer, ou je ne m’appelle plus Saki Tsuyosa !


Concentré sur Tokri, il ne vit qu’au dernier moment le Tameiki qui avait bondit derrière lui pour exécuter un Kaze Chikara Sen’pu. Saki composa des mudras à toute vitesse qui généra un bouclier Raiton, parant une partie des dégâts. Néanmoins, quelques égratignures étaient visible sur son corps.

*On peut le blesser…*

-Je dois admettre que vous formez une équipe efficace tous les deux…
-Tellement efficace qu’elle causera ta perte…
-Allons donc ...(affichant un sourire ironique) Les gentils petits ninjas du désert vont vaincre le grand méchant Saki, c’est cela?
- Dans ce monde, il n’y a ni méchant, ni gentil… juste des conflits d’intérêt.


Tokri dévisagea le Tameiki avec stupeur, agréablement surpris. Depuis leur toute première rencontre, jamais Keitaro n’avait montré la moindre once de maturité, enchaînant gaffe sur connerie et autre boulette monumentale… Son regard, habituellement empli de naïveté gamine, était à présent sérieux et menaçant. L’Utak n’arrivait pas à réaliser que le jeune homme qui se tenait devant lui était bel et bien le Keitaro Tameki qu’il pensait si bien connaître. L’arrivée innatendu de Saki, la menace de mort qu’il représentait, l’avait totalement transformé… A bien y réfléchir, Tokri n’avait jusqu’à maintenant jamais eût l’occasion de livrer un combat sérieux aux côtés de Keitaro (en mettant bien évidemment de côté le Korove, qu’ils avaient affronté séparément)

*Je ne sais pas pour lui… mais c’est la première fois que je me retrouve face à un tel adversaire…*


Saki frappa son poing droit dans la paume de son autre main, apparemment prêt à en découdre de nouveau…

-Belle parole, petit…dommage que tes aptitudes ne suivent pas.

Sans attendre davantage de provocation, Tokri lui envoya plusieurs shurikens insuflés au Fuuton, tandis que Keitaro lui fondait dessus. Saki para les projectiles et n'eût d'autre choix qu'encaisser quelques attaques de Keitaro. Le Tsuyosa frappa le Chuunin à l'estomac, le souleva de quelques centimètres et le projeta dans un buisson humide. Tournant le dos à Tokri, ce dernier saisit l'occasion pour rejoindre son adversaire, qui se retourna au dernier moment. Frappant de toute ses forces, Tokri commença par un coup à l'estomac, suivit de deux au visage et termina son Myakuraku Taidon d'un coup de pied sauté à la poitrine. Saki recula de quelques pas...avant d'éjecter l'Utak d'une solide attaque à l'estomac. Le jeune homme parcourut une certaine distance, avant de percuter un arbre avec violence. Le dos endolori, Tokri eût le réflexe de se laisser glisser au sol afin d'éviter la main qui tenta de lui saisir la gorge. Cette dernière ne toucha que du bois...qui explosa en une myriade de copeaux.

*Bordel... dangereux ce truc!*

Impuissant, l'Utak ne pût rien faire lorsque Saki lui attrapa le visage d'une poigne ferme. Avant de se retrouver aveugler, le jeune homme aperçut Keitaro, qui fonçait à toute vitesse dans leur direction.

*Merde... Il va me griller la tronche!*


Il n'en fut rien...Tokri se sentit soulever, puis envoyer valser, jusqu'à percuter une masse en pleine course... qui se révéla être Keitaro. Les Chikarates se relevèrent difficilement, sonné par le choc. N'en restant pas là, Saki apparut entre les deux amis, qui se retrouvèrent à nouveau au sol. Se relevant le premier, Tokri s'éloigna de plusieurs sauts arrière. Une fois la distance de sécurité assuré, le Chuunin se retrouva pratiquement aveugle, comprenant qu'une décharge de Raiton se dirigeait droit sur lui. Le Taijutsuka composa une série de mudra qui l'enveloppa de sa tornade protectrice. Bien que s'étant révélé efficace, le Sen'puu Tate n'avait pas amorti l'intégralité des dégâts...son corps était à présent durement endolori.

*J'ai connu pire... Pourquoi ai je l'impression qu'il ne donne pas le maximum de ses techniques?*


-Pas mal ta technique...
-Pourquoi ne m'as tu pas tuer lorsque tu en as eût l'occasion?
-Vous m'amusez... Ce serait dommage de mettre un terme à ce jeu aussi rapidement, tu ne crois pas?


Le poing de Tokri se serra convulsivement. Cet enfoiré se foutait ouvertement de leurs gueules...


-Ne nous sous-estime pas...

Saki afficha un large sourire, teinté d'ironie et de sadisme... jusqu'à ce qu'un renard lui saute sur le dos. L'attrapant par la nuque, le Martelleur l'envoya valser aussi loin qu'il le pût. Keitaro se mêla à l'affrontement, perché sur un renard bien plus imposant que le précédent. Sa tactique était simple: ses deux renards s'occupaient d'harceler leur ennemi au corps à corps, tandis que Keitaro tentait de l'éliminer grâce à ses armes de jet. L'Utak recueilla le sang de l'une de ses plaies, composa les mudras nécessaire et invoqua Mushu, son dragonneau.

*-Besoin d'aide?
-Ouais...
-Woh... Son chakra est impressionnant.
-On s'en fout...nous allons nous le faire!*


Ensemble, ils rejoignirent les deux renards et harcelèrent Saki autant que possible. Dépassé par le nombre, ce dernier tenta de mettre de la distance entre ses assaillants et lui-même. Ne le lâchant pas d'une semelle, Mushu cracha une bourrasque de flamme, amplifié par un Kyoufuu de Tokri. Tous deux prirent tout de même soin à ne pas provoquer d'incendie... Esquivant l'attaque d'un spectaculaire saut acrobatique, Saki lui envoya une décharge Raiton qui frappa de plein fouet le renard de faible envergure de Keitaro. Tokri et Mushu reprirent leurs assauts au Taijutsu, mais le dragonnet se fit attraper par la puissante poigne du Martelleur, qui serra de toute ses forces.

*-Navré Tok'... je ne peux rien faire de plus.
-Pars! Vite!*


Mushu disparut dans un nuage de fumée. D'un coup de coude, Saki se débarrassa momentanément de Tokri, puis fonça vers Keitaro et sa monture en produisant d'inquiétantes étincelles bleutés de sa main droite...

-Kei'! Saute, magne!


Sans prendre le temps de réfléchir, le Tameiki obéit...juste à temps. Posant la paume de sa main sur le haut du crâne du renard, ce dernier vit l'ensemble de son corps parcourut par une puissante décharge électrique. Disparaissant à son tour dans un nuage de fumée, Tokri et Keitaro se retrouvèrent à nouveau en face à face avec leur adversaire, qui fit craquer ses phalanges...

*Toujours ce comportement assuré...*


-Je commence à en avoir assez... ce combat est fini
-Kei', revenons en au plan d'origine..
-Ouais...mais as tu encore assez de force pour combattre?
-J'ai grillé pas mal de chakra avec Mushu...mais je pense pouvoir tenir encore un peu. Et toi?
-Pareil... mais il faut à tout prix mettre fin à ce combat, au plus vite!


Usant de sa stupéfiante vitesse, Saki apparut devant les deux Chikarates.

-Ne m'ignorez pas!

Les crânes de Tokri et de Keitaro se retrouvèrent percuter l'un contre l'autre. Sonné, l'Utak tenta maladroitement un coup de pied au visage, qui se retrouva bien évidemment bloqué. Maintenu en l'air, le Chuunin tenta d'atteindre le colosse de son second pied... qui se retrouva également immobiliser.

*Et merde!*

Saki tournoya un bref instant sur lui même avant d'envoyer Tokri dire ,une fois de plus, bonjour aux oiseaux... Lorsque le poing de Keitaro atteignit les pectoraux du Martelleur, ce dernier fléchit légèrement...avant d'être à son tour éjecter sur quelques mètres par le souffle de vent qui sortit de la paume du Tameiki. Saki se releva rapidement, surpris par cette feinte innatendu... et se mangea un Chikara Sen'pu offert par l'Utak. Ce dernier rejoignit son partenaire, en maintenant fermement le manche de son katana. Le Tsuyosa se releva, tremblant de fureur... être ainsi humilié ne semblait guère lui plaire. Si ses yeux, empli d'une lueur démente, auraient eût la faculté de générer de la chaleur, nul doute que le marais serait actuellement la proie des flammes...


-Je te remercie de m'avoir fait atterrir juste à côté de mon katana...
-Tu veux jouer sur ce terrain avec moi, avorton? Soit, je vais te montrer ce qu'est la véritable puissance, misérable cloporte!


*Ouhlà... je l'ai bien énervé pour le coup.*

Saki se munit de ses lames et les fit teinter l'une contre l'autre. Aussi surprenant que cela puisse paraître, leurs manches étaient extrêmement petite, ne lui permettant de s'en servir que d'une seule main. A l'inverse, les lames à proprement parler, d'un jaune d'or, étaient impressionnante et semblait capable de trancher n'importe quoi. Inquiet, Tokri prit l'une de ses postures de défense favorite.


-Je me demandais quand est ce qu'il se déciderai à s'en servir...
-Je le sens mal...


*T'es pas le seul...*

Les chaînes de ses avants bras s'agitèrent un bref instant, puis se lièrent aux manches de ses lames. Un large sourire sadique, qui en disait long sur ses intentions, s'étira sur son visage cadavérique.


-Vous allez mourir... sans prendre conscience de ce qu'il vous sera arrivé.


Sans aucun signe avant coureur perceptible, l'une des lames fila droit vers Tokri... qui ne dût son salut qu'à ses seuls réflexes.

*Une peu plus et je finissais embrocher sur place...*

Keitaro fonça vers Saki, se baissant au passage afin d'esquiver la seconde lame, et tenta d'atteindre l'utilisateur du Kinton. Tous deux entamèrent une série d'esquive et de contre-attaque, un jeu plus que dangereux pour le Tameiki. Tokri rejoignit la mêlée, accélérant la cadence par ses tentatives au katana. L'une de ses attaques fut paré par l'une des lames du guerrier, qui en profita pour éloigner Keitaro d'un solide coup de pied. A présent libre, Saki harcela le jeune homme au Kenjutsu. Rapidement dépassé, l'Utak parvint à s'éloigner d'un saut en arrière. Le Tsuyosa envoya l'une des lames vers son visage, qu'il parvint à esquiver in extremis, sentant au passage de la lame un courant d'air chaud prés de sa joue.

*Merde... il est également Katon?*


Saisissant l'opportunité de se débarrasser de l'une des lames, Tokri emmêla la chaîne avec son katana, tout en y insuflant du Fuuton. Malgré ses efforts désespérés, la chaîne resta intact.

*… c'est moi qui va finir désarmé!*

Saki afficha à nouveau son affreux sourire sadique, se délectant de la situation avant de faire revenir sa lame... ce fut son erreur. La chaîne éclata en une myriade de morceaux de métal, pulvérisé par un puissant souffle de vent.


-Ouf... j'ai bien cru que mon Kaze Chikara n'en viendrait pas à bout.

Le Tameiki était aux côtés de Tokri, satisfait de sa performance. Saki laissa glisser au sol ce qu'il restait de sa chaîne, puis empoigna encore plus fermement sa seconde et dernière arme. Ses yeux étaient à présent injecté de sang, ce qui lui conférait une apparence encore plus troublante. Si Tokri avait été capable de voir les morts en dehors d'un miroir, il aurait certainement cru que le Tsuyosa sortait tout des droits des Enfers.

-Ne criez pas victoire trop tôt...

Sans leur laisser le temps de répondre, le Martelleur tenta d'atteindre Keitaro, qui parvint à esquiver. Sa lame profondément enfoncé dans le sol, Saki prit une bonne impulsion et parcourut une longue distance en peu de temps. Il parvint à atteindre le Chikarate d'un coup de genou au visage. Ce dernier percuta un arbre et s'effondra, apparemment bien sonné. Tokri tenta d'attirer l'intention de Saki, tentant un coup d'estoc qui fut malheureusement paré. Frappé au plexus, il glissa de quelques mètres sur le sol nauséabond du marais. Se jugeant tranquille pour un moment, Saki envoya sa lame vers Keitaro, qui était parvenu tant bien que mal à se relever. Par miracle, le Chuunin parvint à éviter l'attaque d'une roulade. Frustré, le Tsuyosa voulut faire revenir sa lame. Agissant aussi rapidement que possible, Tokri prit de la hauteur et se laissa retomber vers la chaîne, katana chargé au Fuuton, droit devant lui. Cette fois, il parvint à briser sa cible. Furieux, Saki laissa glisser sa seconde chaîne au sol. Les trois ninjas étaient épuisés... mais aucun ne voulait lâcher l'affaire.

*Pourvu que sa réserve soit proche du zéro...*

Le Tsuyosa possédait trois affinités... chaque technique employé devait lui coûter bien plus de chakra qu'un professionnel en une unique affinité. De son côté, Tokri avait grillé une grande partie de son chakra en invoquant Mushu et en usant de ses techniques Fuuton... L'Utak jeta un oeil à Keitaro et en déduit que lui aussi se rapprochait dangereusement de ses limites. Il fallait mettre un terme à ce combat, au plus vite!


-J'espère que vous ne me jugez pas encore vaincu...

Les Chikarates se préparèrent au prochain assaut, qui serai certainement le dernier, inquiet de ce que Saki comptait user comme stratagème. Ce dernier posta son bras protégé par une épaulière face à son visage.

-Je ne suis pas encore désarmé...


L'épaulière s'effila... avant de s'allonger brutalement, devenant une impressionnante lame dorée qui ne pouvait mentir sur sa dangerosité.

*Génial... mais maintenir une telle technique doit lui coûter une grande quantité de chakra.*


-L'instant décisif...
-Ouais...


Tokri plaça sa lame face à son visage, prêt à entamer la dernière partie du combat. Tout allait se jouer maintenant..

*C'est lui ou nous... je refuse de mourir!*

Une fois de plus, Tokri ne dût son salut qu'à ses seuls réflexes lorsque Saki passa à l'assaut. Se sentant en danger, l'Utak prit une certaine distance, par sécurité, tout comme Keitaro. Ils devaient vaincre ensemble, seul étant une mission impossible à accomplir.. Le Tsuyosa enchaîna les attaques, les forçant à reculer de plus en plus... jusqu'à atteindre le bord de la falaise.

*Merde... il a bien calculer son coup!*


Deux alternatives se présentaient à présent aux deux Chuunin du désert: finir embrocher par la lame de Saki ou périr noyer en tentant de s'enfuir. La mer semblait agité par de violents courants...S'ils étaient chanceux, survivre dans cette mer serait peut-être possible, mais Tokri renonça vivement à cette idée. La chute aurai suffit à tuer le plus endurci des hommes. Saki jubilait, satisfait du dilemme qu'il venait d'imposer à ses adversaires. Son épaulière avait repris sa taille originel. Apparemment, il ne pouvait la maintenir plus longtemps...

-Alors? Quel est votre choix?

Keitaro se rapprocha de Tokri et lui souffla à l'oreille:

-Que s'imagine t-il? Hors de question de nous suicider...
-Evidemment. Ecoute, je vais tenter de t'offrir une ouverture. Saisis-là, est ce clair?
-OK...


Tokri se concentra un bref instant, sachant que sa prochaine tentative serait peut-être la dernière.

*Uril... je ne dois pas mourir avant de l'avoir éliminé!*

L'Utak empoigna fermement son katana, puis couru aussi rapidement que possible vers Saki, qui sembla surpris par cette manoeuvre stupide. Au dernier moment, le Chuunin bondit en l'air, laissant le champs libre à Keitaro qui envoya plusieurs shurikens. Plutôt que de les parer, le Tsuyosa sauta lui aussi et atteignit Tokri d'un coup de poing à l'estomac, coupant net le Chuunin dans son élan.

*Merde!... Il a dût comprendre que je comptais exécuter un Kuushu Setsudan'...*


Le souffle coupé, le jeune homme en lâcha son katana. Tokri se sentit projeté, jusqu'à ce qu'il percuta Keitaro qui avait certainement eût l'intention de voler à son secours... tous deux étaient à présent voué à chuter du haut de la falaise..Une étrange forme sombre attrapa la cheville de Saki et l'attira à son tour dans la chute.

*Qu'est ce que?...*

Du coin de l'oeil, Tokri constata que le sombre lien provenait de la main de Keitaro. A l'expression de son visage, lui même ne comprenait pas ce qu'il se passait.

*Mettons fin à sa vie...*


Luttant pour ne pas être séparé par la chute, Tokri expliqua en quelques bref signe ce qu'il attendait de son ancien supérieur. Sans prendre le temps de recevoir une réponse, l'Utak parvint à superposer ses pieds dans la paume du Tameiki, qui l'éjecta du mieux qu'il le pût vers Saki. Tous deux composèrent une série de mudra et, une fois face à face, déchargèrent leurs jutsus respectifs. Le Martelleur se retrouva propulser contre la falaise, tandis que Tokri, électrocuté, percuta à nouveau Keitaro... propageant ainsi le courant. La surface de l'eau se rapprochait dangereusement, synonyme d'une mort certaine...

*Merde...non, pas ça!*

Une entité sombre, gigantesque, apparut devant les yeux abasourdi de l'Utak. Cette chose était froide et lisse, mais la matière qu'il ressentait sous ses doigt ne ressemblait à rien de connu...


*C'est quoi ce bordel?*

Après avoir glissé un court instant sur cette étrangeté inconnu, l'Utak finit par sentir un liquide d'un froid extrême envahir son corps, sa gorge... La chute ne l'avait pas tué, mais il ne faudrait pas longtemps pour qu'il se noie si cela continuait ainsi. Les membres engourdis, il tenta désespérément de rejoindre la surface...

*De l'air! Bordel, il me faut de l'air!*

Un violent courant lui extirpa le visage des profondeurs mortel de la mer. Du peu qu'il vit, il n'y avait aucune trace de Keitaro...


*Non... Kei'..*

Du haut de la falaise, Tokri crut reconnaître une silhouette familière...

*Haya?*

Une vague lui fit de nouveau boire la tasse... Se sentant entraîné vers le fond, le malheureux Chuunin ne pouvait plus rien faire pour sauver sa peau. Impuissant, son seul choix était d'attendre que la mort daigne se déranger pour prendre sa misérable existence...


*Mourir juste après être devenu Chuunin...*
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Région de Yuukan [RP] - Page 8 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Seol 21/6/2010, 19:55

Génial. C’était absolument génial. L’Agitateur avait été repéré et mes deux genins étaient on ne sait où, à jouer les filles de l’air. Bon, ce n’était pas tout, mais j’avais besoin de ces deux gamins pour parvenir à mes fins. En effet, malgré mes remarques incessantes et leur fâcheuse manie de ne pas vouloir faire leur boulot de ninja, ils possédaient, tous deux, des qualités intéressantes.
Kalem possédait un don d’observation très intéressant. Ainsi qu’une capacité d’analyse qui sied à tout médecin. Jusqu’à présent, cela ne sautait pas aux yeux, puisqu’il passait son temps à flâner et à râler. Mais, dans la situation présente, cela allait s’avérer être un avantage. Il allait pouvoir observer le bonhomme et ses complices et nous donner les informations adéquates.
Hyûma, quant-à lui, était un virtuose du genjutsu. Discipline dont je manquais cruellement. Ayant eu l’occasion de voir certains d‘entre eux, je ne doutais pas qu’ils seraient un grand avantage pour parvenir à la capture de l’ennemi. D’après ce que j’avais compris, les techniques de Hyûma n’avaient de limite que son imagination. Et son sens de l’entraînement….
Bref, le plan était simple.

Phase une, mettre la main sur ces deux planqués.
D’après ce que je savais d’eux, l’un devait être dans une librairie, à chercher un éventuel bouquin inintéressant sur l’élevage des dodos issus de l’agriculture biologique et leur impact sur l’environnement. Quant-à l’autre, il devait se trouver dans un quelconque bouge, entrain de jouer au mah-jong avec quelques pigeons fraîchement appâtés. Une fois la main mise sur le premier, quel qu’il soit, j’allais devoir le traîner, pratiquement de force, tout au long de ma recherche du second. Je décidai de laisser le hasard choisir lequel j’allais traquer en premier. Une pièce de ryo et un lancer plus tard, le sort tomba sur le plus jeune.
Donc, je me mis à la recherche de Kalem. En toute bonne logique, je demandai aux passants où se trouvait la librairie du patelin. Bien évidemment, je me trouvais à l’exact opposé. J’avançais donc, au hasard des rues, ce labyrinthe ne m’aidant absolument pas à avancer. Au bout d’un petit quart d’heure, je finis enfin par arriver à destination. J’entrai dans la librairie et ne vis personne, à part le gérant. Enfin, ce qui tenait lieu de gérant.

_ Excusez-moi. Vous n’auriez pas vu un gamin, d’un mètre cinquante, environ, brun, courtaud et toujours en train de ronchonner ?
_ Non, je n’ai rien vu.

J’observai attentivement le gars. Il semblait gêné aux entournures. J’étais sûr qu’il me cachait quelque chose. Je m’approchai tranquillement du comptoir derrière lequel le gars se trouvait. J’appuyai mes deux mains sur le rebord, me penchai doucement en avant et articulai lentement.

_ Vous êtes sûr de ça ? Prenez le temps de réfléchir, avant de me répondre. Un petit rabougris, court sur pattes, qui râle tout le temps…
_ Maintenant que vous m’en parlez… Il se pourrait qu’il soit passé par là. Mais il est parti avec un autre type. Ils semblaient se connaître tous les deux.

A ces mots, une petite lumière s’alluma dans ma tête. Ce second type, connaissance de Kalem, ne pouvait être que Hyûma. Et j’étais certain que ce dernier l’avait entraîné vers une salle de jeu. Et j’étais certain que Kalem l’avait suivi, curieux de voir ce qu’était cet environnement.

_ Une dernière question : la salle de jeu la plus proche, c’est où ?

Dès l’info récupérée – quelques ryos en moins dans ma bourse et un livre intitulé « Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens », politesse oblige –, je me précipitai dehors, direction la salle de jeu. Comme de par hasard, cette salle de jeu se trouvait dans le coin où j’étais avant d’aller à la librairie. Quand le destin décide de vous jouer des tours, il n’y va pas par quatre chemins. Bref, machine arrière, dix minutes de trajet – ben ouais, je connaissais le chemin maintenant –, j’étais de retour à mon point de départ. Le bâtiment ne ressemblait absolument pas un tripot. Mais, si j’avais fini par apprendre une chose, c’était qu’il ne fallait jamais se fier aux apparences.
Je frappai à la porte, discrètement. Un judas s’ouvrit, deux yeux noirs me scrutèrent et le judas se referma immédiatement. J’attendis une dizaine de secondes que la porte se s’ouvre. Mais rien ne vint. Je frappai derechef à la porte. Le judas s’ouvrit à nouveau et, cette fois-ci, une voix ce fit entendre.

_ Casse-toi d’là, connard !

Le judas se referma. Charmant. Absolument charmant. Bon, j’avais pas que ça à faire non plus. Pour la troisième fois, je frappai à la porte. Nettement plus violemment, je l’avoue. Lorsque que le judas s’ouvrit, je balançais mon poing par l’ouverture. J’entendis un craquement sonore, m’indiquant que mon interlocuteur, au mieux, avait le nez cassé, au pire, était mort, le nez rentré dans le cerveau. Tant pis pour, il n’avait qu’à pas se mettre sur mon chemin. J’étais en mission, quand-même. Faudrait voir à pas pousser papy dans les orties. J’entendis alors des bruits métalliques contre la porte. A tous les coups, ils venaient de barricader la porte avec des barres de fer. Je dégainais donc mon croc et, usant du Katana no Gôko, je fendis le bois et le métal comme une motte de beurre. Y a pas à dire, l’aura du sabre, c’est pratique.
Je finis donc par entrer dans le bouge, sous le regard quelque peu effaré des personnes présentes. Sur leur visage, je pouvais lire leur incrédulité. Pourquoi un type comme moi venait leur chercher querelles ? Avant que tous ne décident de me tomber dessus à bras raccourcis, j’expliquais les raisons de ma venue.

_ Salut les gars ! Excusez-moi pour le dérangement, mais je cherche deux types, très reconnaissable. L’un est une demi-portion, court sur pattes et qui….
_ Je ne suis pas une demi-portion, t’as compris grande perche !! fit l’intéressé, sortant de dessous une table de jeu.
_ Je crois que je l’ai trouvé. Si vous voulez bien me le mettre de côté pendant que je cherche le second. L’autre type que je cherche ressemble plutôt à une espèce d’échalas, un blanc-bec, une bouse en genjutsu et ….
_ Je ne suis pas une bouse en genjutsu ! cria le concerné, surgissant d’une armoire, tel un diable de sa boîte.
_ C’est bon, j’ai trouvé mon deuxième acolyte. Si quelqu’un veut bien me le retenir, pendant que je règle quelques menus problèmes avec le patron de cet établissement.

Les personnes présentes s’empressèrent de s’exécuter. Avaient-elles compris que Hyûma et Kalem étaient à l’origine de leurs problèmes ? Ou bien n’était-ce qu’un prétexte pour se débarrasser de deux emmerdeurs publics ? Toujours est-il que je pus sortir du tripot, en tenant mes deux lascars par le col – et m’étant accessoirement délesté de quelques ryos pour rembourser la porte si injustement détruite – pour tenter de finir cette mission, qui commençait sérieusement à me fatiguer.

Allez, phase deux, observation de la cible…
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Message par Hyûma 22/6/2010, 16:00

Nous nous approchons discrètement de la grande place. Bigre, elle est remplie de types peu amènes. Visiblement, l’Agitateur a décidé que ce serait ici la nouvelle étape de sa croisade contre l’ordre établi des 3 villages. Il veut sûrement tout raser, comme à son habitude. La seule chose qui l’en empêche pour le moment, c’est le chef du village, qui tente visiblement de négocier.

« Ça va être coton, marmonne Hisoka.
_ Sans rire, ‘sont au moins vingt fois plus nombreux ! Fais-je remarquer.
_ Et bien deux fois plus grands, surenchérit Kalem.
_ Alors on va ruser, décide le chunin. Analysons calmement la situation.
_ On ne peut pas y arriver, c’est foutu, rentrons, déclare-je.
_ J’ai dit, on analyse ! Grommelle Mr Muscle. C’est moi qui m’occuperai de la conclusion.
_ Roooh, j’ai juste sauté une étape. Ça ne t’arrive jamais peut-être !
_ En fait, si on y réfléchit, ils sont juste dix fois plus nombreux que nous, déclare brusquement Kalem.
_ Hein ? Ils sont bien soixante ! Et nous, on est…
_ Six ! Répond fièrement le nabot.
_ Mais où est-ce que tu as appris à compter ? On est trois. Et encore, j’suis généreux de me compter dans le tas, parce que face à soixante bandits, vous pouvez considérer que c’est sans moi.
_ Et toi, si t’enlevais ton écharpe des yeux, tu verrais qu’on est quatre ! Et que si on invoque le gros ours et Kassos, on passe à six ! Sauf si en plus d’être aveugle, t’es nul en math, évidemment.
_ Vingt ou dix fois plus, ça ne fait pas de différence, ça reste trop, intervient Hisoka.
_ Ben demandes pas d’analyse si tu t’en fous ! Genre j’ai que ça à faire de me casser la tête sur ces conneries. »

Là, Mr Muscle se met à regarder Kalem avec un drôle d’air. Genre, mais-ch’ai-pas-ce-qui-me-retiens-de-t’en-coller-une. Moi, j’ai bien une petite idée : s’il cogne Kalem, ce dernier va voler à perpète, et il sera tout seul contre Ali Baba et les soixante voleurs. En même temps, s’il balance le nabot du côté de Baba, ça va créer une diversion du tonnerre. Bon sang ! Mais c’est une idée ça ! Avec tous les bandits qui passeront à tabac Kalem, on pourra se carapater à l’opposé sans aucun risque. Génial ! Je suis proprement génial !

« … Je ne dis pas que… Est en train d’expliquer Hisoka au nain quand je l’interromps.
_ Shootes-le en direction de Baba ! »

Deux paires de soucoupes me dévisagent, se demandant quelle mouche a bien pu me piquer.

« C’est un code ? Demande Kalem.
_ Mais nan ! C’est pour faire une diversion, débile ! On te balance dans les pattes des truands, et on peut se barrer en toute sécurité !
_ Mais puisque je vous dis qu’il est hors de question qu’on abandonne la mission, s’énerve Mr Muscle.
_ Pis pourquoi c’est moi qu’on balancerait !
_ T’es le plus petit, donc le plus maniable. Question de logique !
_ T’es plus grand, donc plus aérodynamique, banane !
_ Et t’es tout rond, tu rouleras plus loin !
_ Et t’as la caboche vide, t’es donc plus léger, andouille !
_ Nan, mais son idée n’est pas si mal, intervient brusquement Hisoka.
_ Quoi ? S’insurge Kalem. Je veux pas qu’on me balance ! Je te préviens, tu me touches et j’hurle à l’assassin !!
_ Mais nan, pas cette partie de l’idée ! L’autre !
_ L’autre ? Celle de s’enfuir à l’opposé ? Tente-je.
_ Nan ! Le coup de la diversion.
_ Ben si on balance pas Kalem, on la fait comment ? Parce que si on balance le dada, Kalem va vachement nous ralentir…
_ On va faire un autre genre de diversion, afin de séparer le gros des bandits de la cible.
_ Genre ils vont tous se barrer, t’as de l’espoir, mon grand.
_ Ça va à tout le moins réduire leur nombre. Hyûma immobilisera les autres avec un Kankaku (genjutsu mental) et…
_ J’ai aucun Kankaku qui permet d’immobiliser les gens.
_ Et flûte…
_ Par contre, je peux en bloquer une demi-douzaine dans un Kagami (genjutsu psychique).
_ Ouais, bon, c’est pareil.
_ Nan môssieur ! Nan môssieur ! C’est pas du tout pareil ! Ça n’a rien à voir ! Mais alors rien du tout !!
_ On s’en fout ! Tu les bloques et puis c’est tout ! S’il en reste, j’explose les autres, je mets le grappin sur l’Agitateur, et on s’enfuit avant que le reste ne revienne.
_ Cool ! Un assaut éclair. Pas mal, approuve Kalem. Et moi je fais quoi, pendant que vous agissez ?
_ A ton avis, demande le chunin. Qui va s’occuper de la diversion ?
_ Hé ! Ch’uis pas d’accord ! Interviens-je. Pourquoi faudrait que je prenne des risques quand il va être tranquille pénard, lui !
_ Mais tu ne prendras aucun risque, voyons… commence Hisoka.
_ Ah ouais ! Et s’il en reste plus d’une demi-douzaine après la diversion ? J’serai complètement vulnérable pendant le Kagami ! Alors si je ne les bloque pas tous, je…
_ Bon ! Très bien ! Tu veux t’occuper de la diversion et te faire courser par une cinquantaine de bandits pendant que Kalem restera près de moi pour s’occuper de l’Agitateur, pas de soucis.
_ Heu… En fait, non. J’vais m’occuper du Kagami.
_ Ben pour le coup, c’est moi qui veux plus faire la diversion, annonce Kalem.
_ Ah non mais c’est pas vrai ! Tu vas pas t’y mettre aussi !
_ Ben quoi, j’veux pas me faire courser par des brutes épaisses dans toute la ville ! Rétorque le Nabot.
_ Hé bien tu te débrouilles pour ne plus être là quand les bandits vont arriver, voilà tout !
_ Oui mais…
_ Ah ! Maintenant, ça suffit ! Le prochain qui chouine s’en mange une dans les dents !
_ …
_ Pas trop tôt ! Bon, Kalem, voici mes parchemins explosifs et mes fumigènes, utilises-les pour faire un maximum de tapage dans le coin. Il faut absolument que les bandits viennent voir ce qui se passe.
_ Et je fais comment ?
_ J’en sais rien, soit imaginatif. Quand tu auras lancé la diversion, on passera à l’action, et on s’enfuira dans cette direction, par la ruelle là-bas. Tâche de nous y rejoindre. Et pas d’accrocs, on aura probablement plus une chance en or comme celle-ci. »

Aussitôt dit, aussitôt fait, et Kalem s’en va en maugréant sur son mulet. Le temps s’écoule lentement, et on se fait bien chier. Je proposerai bien à Hisoka une petite partie, histoire de faire passer le temps, mais je sens qu’à cran comme il est, c’est pas le moment. Pauvre bonhomme, à stresser comme ça pour un oui ou un non, il ne fera pas de vieux os : c’est pas bon pour la pression artérielle, le stress…
Sur la place, les choses s’enveniment. Visiblement, le chef du village n’est pas parvenu à convaincre l’Agitateur d’épargner son village et du coup, il se fait copieusement rosser par les bandits. Puis l’Agitateur interpelle sa horde et lève théatralement le bras, prêt à l’abattre pour donner le signal de la rapine.

Une série d’explosion retentit brusquement sur notre droite. Un rapide coup d’œil et on a juste le temps d’apercevoir une maison s’affaisser derrière les toits de celles qui bordent la place.

« Mais c’est pas vrai, qu’est-ce qu’il a encore fichu » Ronchonne Hisoka.

N’empêche que ça marche, comme diversion : des hurlements et des ordres contradictoires retentissent, et quand des flammes viennent lécher le ciel et qu’une épaisse fumée noire s’élève, c’est la cohue. Visiblement, les brigands redoutent que, perdu pour perdu, les villageois adoptent la tactique de la terre brulée, et rase leur village avant que les brigands ne l’aient pillé. Comme un seul homme, la majorité des gars fonce vers le lieu du sinistre, bien déterminée à régler son compte à l’hurluberlu responsable de tout ça.

Ce qui laisse l’Agitateur, dépité, entouré de seulement un petite dizaines de gardes du corps.

« On y va ! » Intime Hisoka.

Derechef, je bondis de ma cachette et fonce sur les bandits, tricotant des doigts à toutes berzingues. Ceux-ci dégainent illico leurs armes et s’avancent, résolu à passer leurs nerfs sur ma personne.

Même pas peur, d’abord !

Et sans aucune transition, cinq bandits se retrouvent dans une vaste caverne, séparés de moi-même par un énorme gouffre d’au moins vingt-cinq mètres de large, que traverse un chétif pont de pierre d’à peine dix centimètres de large.

J’aime être sadique.

Pendant que les bandits regardent en tout sens en se demandant quel est ce prodige, je m’avance crânement d’une demi-douzaine de mètre sur la passerelle.

« Allons, messieurs, pas de panique. Vous êtes seulement dans… »

Pfff… La loose… Pas un seul d’entre eux n’a la moindre notion de genjutsu. Les boules. Ça sert à quoi que je me donne autant de mal si y’a personne pour apprécier ce chef d’œuvre technique, hein ?

« Boaf, oubliez. Pour faire simple, z’êtes prisonnier dans mon imagination, et vous n’en sortirez que si vous parvenez à me battre. Ça vous va ?
_ C’est imaginaire ? Alors si on tombe, on craint rien ? Demande l’une des brutes.
_ t’es débile ou tu le fais exprès !? Je viens de dire que vous étiez dans mon imagination, pas que c’était imaginaire. Si tu tombes ici, ton corps va se briser dans la réalité et tu vas mourir. »

Ce qui n’est pas tout à fait vrai, mais j’suis pas à une exagération près. T’te façon, ils n’y connaissent rien en Genjutsu, ils ne pourront pas relever.

« Qu’est-ce qu’on fait, alors ? S’interroge un bandit
_ Moi, j’ai le vertige, hors de question que je mette un pied là-dessus.
_ En plus, on aura pas le poids du nombre pour nous. Vu la technique, j’le sens pas, un un-contre-un face à lui.
_ Relax, c’est sûrement un shinobi. Ça carbure au chakra, ces types-là : on attend bien sagement qu’il ait grillé ses réserves, et la technique prendra fin d’elle-même.
_ Ah ouais, pas con ! »

Voilà ce que c’est que d’affronter des incultes totales ! Sinon, ils sauraient que mon Kagami bouffe les mêmes proportions de leur chakra que du mien. Bref, quand je serai à sec de chakra, eux aussi, et on aura l’air bien malin.
Pis j’ai pas envie de m’attarder sur la grande place, parce que quand les autres vont revenir, ça va être galère…

Soudainement, l’un d’entre eux disparait.

« Hé ! Qu’est-ce qui s’est passé ?!
_ Bon sang, il a disparu !
_ C’est le gosse qui a fait ça ? »

Non, ça, c’est Hisoka qui vient probablement d’assommer ou de trancher l’un des types que j’avais emprisonné dans le Kagami. Quand je dis qu’on est absolument vulnérable dans cet état là, je ne plaisante pas.

En tout cas, ça va me permettre de débloquer la situation.

« En fait, commence-je, j’ai peut-être oublié de vous dire qu’à intervalle régulier, une personne présente au hasard sur cette corniche est pulvérisée. Juste des fois que des couillons se mettent en tête de ne pas vouloir jouer le jeu, vous voyez. Va vous falloir traverser…
_ Pulvériser… Mais, et dans la réalité ?
_ Ben qu’est-ce qui t’arrives dans la réalité, quand t’es pulvérisé ?
_ Roooh la merde. J’ai pas envie de mourir, moi, qu’est-ce qu’on fait ?
_ Tant pis, faut qu’on tente notre chance ! »

D’un même élan, les bandits s’avancent en ma direction. Ouf, comme prévu. L'aurait plus manquer qu'ils viennent un par un. Du coup, au milieu du pont, leurs poids est trop lourd et le pont s’effondre. J’ai juste le temps de sauter en arrière pour ne pas être entraîné avec eux.
Quelques secondes s’écoulent et le Kagami explose, m’offrant la possibilité de pénétrer l’esprit de mes gaillards. Je ne m’en prive pas et m’incruste chez eux, le temps de modifier quelques fils de la trame de leur esprit.

Une fois fait, retour à la réalité. Le Kagami a duré environ une minute et quelques. Ayant pris soin d’implémenter une dilatation temporelle de facteur cinq, ça fait qu’il ne s’est pas écoulé plus d’une douzaine de seconde dans la réalité. Nickel.

Autour de moi, les bandits sont tous à terre, certains en réponse à mon Kagami –je les ai plongés dans un léger coma, pour quelques heures, nirak, niark- d’autres avec de sérieuses ecchymoses. Vraisemblablement l’œuvre de Mr Muscle.

Mr Muscle qui est d’ailleurs en train de lier l’Agitateur, tout en le maintenant d’une clé de bras.

« T’es de retour ? Alors aide-moi à le ligoter, on a pas beaucoup de temps ! »

Je m’exécute du mieux que je peux –je n’ai vraiment pas envie de m’attarder sur place- et en quelques secondes, c’est fait. Hisoka charge l’Agitateur sur son épaule et fonce à toute berzingue vers la ruelle, bibi sur ses talons.

On y retrouve Kalem, qui vient visiblement d’arriver, l’air tout content de lui.

« Alors !? Ça, c’était de la diversion, pas vrai ! J’ai été malin sur ce coup là. J’avais remarqué cet entrepôt, plein de tonnelets d’alcool. Alors j’ai placé les parchemins explosifs sur les murs porteurs, l’entrepôt s’est effondré, et j’y ai bouté le feu, qui a vachement bien pris grâce à l’alcool déversé partout. Génial, hein ? Hein, c’est Génial ? Avouez ?
_ Faudra qu’on ait une petite discussion à ce sujet, répond Hisoka, mais là, c’est pas le moment. »

Et nous nous éclipsons rapidement du petit village, notre colis toujours sur l’épaule d’Hisoka.

Une mission rondement menée, en somme.
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Message par Kalem 25/6/2010, 16:19

Ben quoi, il était super mon plan, il n’y a pas mieux. J’attire les abrutis sans trop me fouler, je fais en sorte de ne pas risquer ma peau et au hasard, j’apprends que j’aurais pas du faire ça, alors que grâce à mon intelligence, hors du commun, on vient d’attraper l’agitateur et que, aucun de nous n’a subit la moindre petite blessure. Enfin, Hisoka s’est prit un bon coup de sabre, mais c’est comme si rien ne s’était passé, étant donné que j’avais vite colmaté la plaie, ce n’était même plus visible à l’œil nu.

« Hey, n’oublie pas Kalem, ne recommence plus jamais un truc pareil, non mais, défoncer un entrepôt, imagine les dégâts que ça aurait pu causer…
-Ouais ça aurait pu, mais ça n’a pas. Et puis, si tu n’es pas content, tu n’avais qu’à la faire toi-même cette diversion à la noix, et puis, ok, je ferais plus de trucs comme ça, je ferais même plus rien du tout pour vous durant toute la durée de ce ****** de voyage. »

Non mais, pour qui il se prend, il s’appelle tout de même pas Jésus Christ, et même s’il s’appelle comme ça, qui me prouve qu’il existe vraiment. Aha, c’est bien ça, cet Hisoka/Christ est en fait une illusion de Hyûma, il n’existe pas vraiment… Mais, attend, si c’est bien ça, c’est Hyûma qui m’a berné, impossible, trop con. Bon, je suis bien obligé de l’avouer, Hisoka est bien réel, et le lascar qu’il porte sur son dos aussi.

« Bon, c’est pas tout, mais j’ai faim moi.
-On a mangé il y a une heure!
-Tu appelles ça manger? Tu m’ôtes le pain de la bouche, franchement, on a à peine prit l’apéritif que déjà tu utilises les grands mots…
-Euh, un poulet rôti chacun, c’est bien manger, hein Hyûma?
-De quoi? Pause déjeuner? Il y a quoi à manger?
-GNNNNNNNNNNN… Vous commencer sérieusement à m’énerver. »

Mais, moi, j’ai faim, et je resterais pas sur ma faim. Allez, on va essayer quelque chose…

« Fait dodo, Morah mon ptit poney, fait dodo, t’aura pas de coup de pied au cul pour cette fois!
-Mais que fais tu?
-Ben, j’endors mon poney, histoire qu’on s’arrête pour manger… »

Il devient alors rouge mais se retient de me frapper, étant donné qu’il ne pouvait pas faire autrement que de s’arrêter. Mon poney s’étant endormi, je cru que je mangerais mais j’avais oublié la force monstrueuse de mon camarade Chuunin qui, en plus de l’agitateur de merde qui n’avait pas ouvert la bouche depuis le début, portait désormais sur son autre épaule, mon poney et moi-même. Merde, loupé. Bon, plan n°2, en action.

« Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim!
-Ta gueule!!!
-Mais je ne t’ai pas causé… Je me fais juste un petit passe temps.
-Arrête, ça m’énerve, ok?
-Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim! Hisoka j’ai faim… »

Merde, ça marche pas non plus! Bon, trouvons autre chose, quelque chose de plus poignant qui l’atteindrait du premier coup. Bon, autant oublier de tenter une alliance avec Hyûma, il est trop bête pour ça, quoique... Trouvons quelque chose pour attirer son attention…

« Hyûma, tu voudrait pas nous trouver quelque chose à manger?
-Et puis quoi encore? Je suis pas ta bonniche, trouve toi-même, si je prend à manger c’est pour moi.
-Raaah, t’es chiant, ton cerveau est aussi étroit qu’un derrière de chamois, réfléchis, comme ça, on s’arrête, tu pique son croc à Hisoka, pendant que moi je le retiens, moi je bouffe et toi tu te barre, ok?
-C’est pourri comme plan.
-Mais non, c’est d’une grande ingéniosité, tu vas voir.
-Euh, tu me fait chier, non. »

Merde, il est plus tenace que je ne le pensais. Mais oui, très peu probable que ça marche mais…

« À table!!!!!!!!!!!!!!!!! »

Les yeux d’Hisoka deviennent rouges, ceux de Hyûma s’illuminent, et Morah se réveille en sursaut et commence à donner des coups de sabots au colosse. J’en profite pour sauter du dos de mon poney en essayant de me réceptionner au mieux. D’un geste vif (enfin tout est relatif…), je sors ma nourriture de mon sac à dos et, m’adossant contre un arbre, je commence à manger.

« Bon, Kalem, je commence à en avoir marre, je te donne un quart d’heure pour avaler tout ça, sinon, c’est mon poing qui ira dans ton estomac. »

Je déglutis mais reste de marbre, pas ma faute si il veut pas s’arrêter pour que je me sustente. Par ailleurs, j’ai trouvé l’endroit idéal, les fleurs sont diverses et omniprésentes et j’en vois certaines que je n’avait vues que dans « herboriste du monde ». Hisoka, lui regarde au loin, Hyûma à, comme moi, sorti un déjeuner de son sac, Morah broute en dormant, et notre agitateur et bien…IL N’EST PLUS LÀ!

« Alerte rouge!
-Quoi encore grincheux?
-Regarde, l’agitateur à disparu!
-Merde! »

Hisoka attrape son arme, et essaie de voir par ou a bien pu partir notre prisonnier. Il prend alors la direction de l’Ouest et nous dit de ne pas bouger. Malheureusement, Hyûma en a décidé autrement, il part dans la direction opposée, à l’insu du Chuunin.

« Et moi je suis tout seul… Bon, et ce livre de médecine. »

Ils sont bien sympathiques avec leurs mission mais ça m’empêche d’apprendre quoi que ce soit.
Bon, les brûlures, non, c’est déjà fait, les..etc… Ah, purger le sang. Intéressant, ça permet d’enlever les poisons.

Bon, comment on s’y prend? Quoi, c’est ça, c’est hyper compliqué, bon, je pense que j’ai quand même du te…

« Kalem, où est Hyûma?
-Je sais pas moi, il est parti par là.
-Putain, je vous avais dit de pas bouger.
-J’ai pas bougé. »

Il se tapa le front de on énorme main, m’attrapa, et me remis brusquement à dos de poney. Merde, toujours pas le temps d’apprendre une technique. Il invoque Mikaijin qui commence à avancer.

« Tu fais quoi?
-On va chercher Hyûma et on rentre à Mahou, si on trouve cet agitateur sur le chemin, tant mieux, sinon… »

Ben, c’est bien ma veine, une mission comme ça, et on loupe. Déjà j’avais pas envie de faire de mission, mais en plus si je suis accompagné d’incapables.
Les oiseaux chantaient, nous avancions rapidement, Hisoka grognait et moi…

« Mais quand même, t’aurais pu le surveiller!
-Oui, bon, c’est de ta faute, si tu ne t’étais pas arrêté comme ça, il ne se serait pas enfui.
-Quoi? On fait des erreur et on n’assume pas? Vraiment, mentalité absolument négative. »

Bon, ok, Hyûma est dans le coin, puisque le nounours s’est arrêté pour flairer quelque chose. Manque plus qu’à le débusquer et on rentre enfin au village. En attendant je…

« Non, Kalem tu ne te remet pas à étudier, il est là! »

Un poids tombe d’un arbre et celui-ci est alors pris par le colosse qui recommence à courir. Morah part au galop et, nous traçons un chemin à travers les arbres.
La distance nous séparant du village n’étant pas exceptionnelle, nous arrivons vite en vue du village, et c’est à la tombée de la nuit que nous passons les portes de Mahou.

« Enfin de retour, dis Hisoka.
-Mouais, si on était pas partis, ça aurait était mieux mais bon… 
-Arrête de grogner, c’est pas toi qui va devoir aller annoncer au QG que la mission à échoué. »

Je m’en fous, direction la maison et le lit, tout ça m’a fatigué…





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Message par Seika 25/6/2010, 16:37

1.4 La Promesse


Junkyô, la Cité-État dirigée par de simples marchands mais très riches en soit, se dresse devant Suban et son bras droit, Mugen, un colosse aux cheveux et yeux bleus, dépassant bien les deux mètres de hauteur. Depuis tôt ce matin, ils longeaient le fleuve, venant d‘un petit village où ils avaient fait escale il y a peu. Puis son entrée principale se présente à eux, avec son poste de gardes, bien entendu. Une escouade de quatre samouraïs y était postée, contrôlant les diverses charrettes de marchandises ou les identités de diverses personnes souhaitant accéder à la ville, l’un d’eux vient à leur rencontre. Suban fait un geste furtif à Mugen pour qu’il se tienne tranquille, accompagné d’un sourire poli envers le samouraï.

- « Bien le bonjour. » A déclaré Suban.

- « Bonjour messieurs. » Examinant d’un regard suspicieux les deux individus et gardant la main sur la poignée de son katana, prêt à dégainer. « Veuillez me suivre. » Leurs a-t-il demandé en indiquant le chemin vers le bâtiment à gauche de l’entrée.

Ils le suivent sans dire mots et sourire aux lèvres, sauf pour Mugen qui garde son expression inexpressif comme à son habitude. Le bâtiment n’était pas très grand, un peu large et bâti dans de la pierre blanche. Le garde s’arrête devant la porte en bois et d’un pas de côté, les invite à entrer. L’intérieur n’est pas très décoré plutôt simpliste : un bureau, des chaises et une petite cellule avec paillasses, quoique la qualité de la paille laisse à désirer vu sa couleur jaune pisse et l‘odeur qui en émane.

Enfin, ils s’assoient chacun sur une chaise et attendent un instant.

- « Veuillez attendre un moment, mon supérieur va arriver. » A-t-il annoncé en fermant la porte.

Suban regarde un instant Mugen mais lui aussi ne semble pas comprendre. En face, le bureau ne contient aucun objet de décoration mise à part un pot d’encre avec sa plume et un tas de feuilles blanches.

- « Je trouve cela bizarre, Patron. Notre venue n’a pas été signalé. » A demandé Mugen.

- « Soyons calme, cela doit être un simple contrôle de routine. Attendons de voir la suite. »


Une dizaine de minutes plus tard, la porte s’ouvre enfin. Une silhouette apparaît sur le seuil puis la referme derrière elle. Ils tournent leur regard vers le nouveau venu. Un samouraï gradé se présente, son casque sur la tête, laissant juste apparaître un visage dur aux yeux bruns, et vient prendre place sur le siège derrière le bureau. Tous deux le regardent prendre son aise.

- « Je n’irai pas par quatre chemins avec vous. »

Laissant ses mains aux abords de la table, à porter de son katana, il s’adresse à Suban.

- « Vous connaissez les lois de cette cité. Aucun crime ne saura toléré. Alors si vous souhaitez vous amusez un peu ou mettre le désordre ici, et bien repartez d’où vous venez. Cela ne compliquera pas les choses. Avez-vous bien compris ? » Toujours le regard posé sur Suban.

- « Nous avons bien compris. Nous ne venons que pour une visite d’ordre commerciale. Je vous promets qu’aucun débordement ne sera commis par ma personne ni même par la sienne. » Désignant Mugen.

- « Alors nous sommes sur la même longueur d’ondes. Déguerpissez de mon bureau et profitez de votre séjour à Junkyô. »

- « Merci. »

Sans se faire prier, Suban sort de la bâtisse avec Mugen sur ses talons. Ils finissent par entrée dans la ville. Étant sûr de ne pas être à porter d‘oreilles, Mugen finit par dire.

- « Patron, c’est quoi le problème avec ces foutus samouraïs ? »

- « Laisses tomber, c’est leur façon de nous dire «  Bienvenue à vous  ». Et surtout qu’ils ne nous portent pas vraiment dans leurs cœurs. »

- « Ouais, je comprends mais il sous entendait de nous mettre un coup de pied dans le cul bien profond avec leur foutu katana si on nous colle un crime sur le dos. »

- « Ne t’en fais pas. Nous sommes juste venu parler à un vieil ami et après on déguerpie. »



***


Déambulant dans les diverses rues marchandes bondées comme pas possible, où trônent ici et là marchands ambulants de toutes sortes, échoppes de bijoux, de vêtements, d’articles de décorations pour jardins, maisons voir même pour animaux, d’armes et d’armures de toutes sortes, Mugen regarde les gens de par sa hauteur. La population est bien rempli dans ce genre de cité.

- « Faut bien avouer que cette cité peut-être en proie de quelques crimes commis. »

- « Arrêtes de dire des conneries Mugen. Laisses cela aux gens qui veulent se rabaisser à ce genre de niaiseries, il y a plus important dans la vie et surtout, je n‘ai pas envie de me battre contre des samouraïs.»

- « Pourtant ce n’est pas l’envie qui manque. »

- « Ta gueule. »

Soudain, toujours sur ses gardes, Suban bifurque dans une petite ruelle en entraînant Mugen avec lui, un peu étonné et croyant qu‘il allait y passer.

- « Quoi ? Qu'ai-je dis ? Qu'ai-je fais ? » A demandé Mugen, choqué par la réaction de son patron.

Suban le regarde d’un air dépit.

- « Putain, sérieux ! Je me demande à quoi tu sers. Bon, tu n’as rien remarqué ? »

Mugen réfléchit un instant.

- « Si, j’ai bien senti qu’on nous suivait depuis l‘entrée. Mais je l’avais déjà remarqué. »

- « Et pourquoi te ne m’as rien dit ? »

- « Bah, je pense que ce sont des samouraïs qui nous surveillent. »

- « Idiot ! Je ne pense pas que ce soit des samouraïs mais peut-être des ninjas. Évitons tout de même les problèmes. Pas de temps pour s’amuser. Bon, soit. On devrai pouvoir les semer dans cette populace. »

- « Patron ? »

- « Oui ? »

- « On devrai passer par les toits un moment. Ce sera déjà un moyen de les ralentir si bien sûr, ils focalisent leur chakra sur le nôtre ou dans le cas contraire, on les sèmera facilement. »

- « Tu as raison. Des fois, tu m’étonnes.»

- «  Merci Patron. »

- « Allez ! On y va ! »

Les bâtiments sont du genre à être très haut dans ce genre de cité mais avec une bonne dose de chakra et de souplesse, n’importe qui pourrai y accéder, même si pour Mugen cela semblerai un peu ardu. Une fois là haut, ils se dirigent vers le lieu de rendez-vous.



***


Au bout d’un certain temps passé sur les toits à semer leurs poursuivants, ils arrivent au lieu dit, un salon de thé du nom de « La Fontaine Céleste ». A cette heure-ci, peu de monde s’y trouve. Entrant dans l’établissement, Suban interpelle une serveuse, étant occupée à nettoyer les tables.

- « Excusez moi mademoiselle. Nous cherchons un certain Keto Inisho. Savez-vous si cet homme est ici ? »

Un peu effrayée par la taille du colosse situé derrière Suban, elle a pu répondre d’une petite voix.

- « Il est dans l’arrière salle. Qui le demande ?

- « Mr. Himaru. »

- « Bien, suivez moi, je vous y conduit. »

Ils la suivent jusqu’au fond de la salle, passant dans un couloir étroit où Mugen a été obligé de baisser la tête pour ne pas se taper le plafond. Au bout de celui-ci, une porte apparaît et la serveuse y frappe deux fois, attendant une réponse.

- « Oui ? » A répondu une voix de femme.

- « Mr. Inisho, vous avez de la visite. »

- « Qui est-ce ? » Toujours cette même voix.

- « Mr. Himaru. »

- « Qu’il entre seul. » A prononcé la voix d’un homme.

Suban congédie poliment la serveuse en lui donnant une petite bourse bien remplie et se tourne vers le colosse.

- « Mugen, montes la garde. Je n‘en ai pas pour longtemps. Si il y a du grabuge, tu sais quoi faire. »

- « Oui Patron. »

Suban tourne la poignée et entre dans la salle, tout en refermant bien la porte derrière lui, laissant le colosse en surveillance.


La salle est illuminée par une multitude de bougies posées ça et là, et l’encens brûle dans l’air ambiant embaumant la pièce d’un doux parfum de jasmins. De grandes tapisseries, représentant divers paysages mettant en valeur toujours le même samouraï dans différentes postures, décorent les quatre murs et le sol est recouvert de tapis blancs. Au fond, un long paravent cache une fine et ravissante silhouette, peut être une femme et en son centre, une petite table où une tellière et ses trois tasses y sont posées. De l’autre côté de celle-ci, face à Suban, Keto, habillé d’un kimono noir et d’une longue toge blanche, est assis en tailleur et lui adresse un léger sourire.

- « Suban Himaru, cela faisait longtemps. Que me vaut cette visite ? » L’invitant à prendre place face à lui, le katana posé sur les genoux.

Suban s’installe, en déposant son sabre à sa droite, sur le sol afin de lui montrer sa sympathie.

- « Oh ! Rien de grave, disons que je viens te voir afin de te proposer un marché. »

- « Un marché ? Qui te dis que cela m’intéresse ? Surtout si celui-ci est proposé par un ninja. »

- « Détrompes toi sur ma nature. Je sais que vous, les samouraïs, ne portent pas les ninjas dans votre cœur mais je me présente comme un simple commerçant souhaitant te proposer un marché. »

Keto dévisage Suban un instant. Une femme, enfin une geisha, sort de derrière le paravent dans un kimono saillant de soie mauve, aux multiples dessins d’oiseaux. Elle vient s’asseoir auprès de Keto et observe Suban.

- « Votre invité désire-t-il du thé ? » A proposé la jeune femme.

Le samouraï ayant fini d’analyser son invité, hoche légèrement la tête.

- « Nous désirons du thé. » A répondu Keto.



***


Sur les hauteurs de la cité, on peut distinguer trois ombres habillées de tuniques noires, agenouillées en ligne devant une autre ombre cachée dans un renfoncement mural, ne dévoilant rien de son visage ni de son physique. Celle du milieu lève la tête afin de prendre la parole.

- « Ils ont réussi à nous semer. »

Les deux autres acquiescent les dires de la première.

- « Ce n’est pas grave. Ils y sont toujours présent. Onashi ! Vas te poster aux abords de l’entrée principale, au cas où ils y repasseraient. Et de toute façon, ils y seront obligés. »

- « Bien Maître. » A-t-elle prononcée avant de disparaître.

- « Quant à vous deux, fouillez moi cette cité de fond en comble. Ils doivent bien être quelque part. Trouvez les ! »

- « Bien, Maître ! » Ont-elle dit avant de disparaître à leur tour.

Ensuite la silhouette s’avance d’un pas, afin que les rayons du soleil viennent lui effleurer la peau du visage. C’est un homme d’environs vingt cinq ans, aux courts et fins cheveux dont la couleur ressemble au plumage d’un corbeau et aux même yeux que celui-ci, quant à sa peau livide contraste si bien avec sa tunique noire et son long manteau gris. D’un air absent, il regarde un moment la foule au loin, s’agitant sur une grande place comme de petites fourmis occupées à leurs tâches respectives.

- « Même nicher dans une fourmilière, ton odeur reste unique, Suban. » A prononcé l’inconnu en affichant un léger sourire.


Dernière édition par Seika le 26/6/2010, 14:08, édité 2 fois
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Message par Tokri 25/6/2010, 19:08

Douleur au crâne, aux poumons, dans l’ensemble de son corps… un mal brûlant embrasait le corps de Tokri, tandis que ce dernier revenait peu à peu à lui. Que s’était-il passé ?...Ses souvenirs étaient flou, confus. Revenant peu à peu à lui, une série d’image traversa son esprit par une suite de flash…incapable de tisser un lien entre eux.

*Fais un effort Tok’…*

Ses souvenirs devinrent de plus en plus limpide, jusqu’à apparaître soudainement clair. L’attaque de Saki, suivit de l’affrontement au côté de Keitaro… jusqu’à leur chute de la falaise. La peur l’avait alors étreint, suivit par la disparition de Keitaro.. ce courant qui l’avait entraîné vers le fond… Tout cela revint d’un coup à la mémoire de Tokri, provoquant en lui comme un electrochoc. L’Utak se releva d’un bond, se rendant alors qu’il était allongé, nu, dans un lit trempé par sa transpiration. La chambre dans laquelle il venait de se réveiller était glauque à souhait, ne comportant qu’un lit, une fenêtre en hauteur qui laissait passer un fin rayon de soleil et une armoire comportant un miroir…


*Génial… mais où suis-je ?*

Tokri se leva et clancha la porte…fermé, bien évidemment. Se tournant vers la fenêtre, l’Utak tenta de l’atteindre en usant de l’adhésion par le chakra… mais ne parvint qu’à se rétamer.

*Un systéme qui empêche l’adhésion ?... Quelqu’un veut donc me retenir ici ?*


Calculant rapidement ses chances d’atteindre la fenêtre et de la briser, Tokri abandonna rapidement cette idée. La piéce était misérablement petite, aucune prise d’élan n’était possible. De plus, même s’il parvenait à l’atteindre, nul doute que le fenêtre devait être protégé par un quelconque piége ou un renforcement du verre…En clair, il était bel et bien emprisonné…

*Mais… je n’ai qu’à dégommer la fenêtre la porte par le Fuuton !*

Alors qu’il commençait à malaxer son chakra, un electrochoc parcourut l’ensemble de son corps. Pliant sous la douleur, Tokri tomba à genoux… et prit conscience qu’un étrange collier était attaché autour de son cou. N’en pouvant plus, l’Utak se mit à tambouriner la porte, mi-furieux, mi-désespéré.


-Montrez-vous et ouvrez cette putain de porte ! Tas de fils de pute !

Aucune réponse… Après cinq minutes de tappage et d’insulte en tout genre, l’Utak finit par se calmer et retourna s’asseoir sur son lit. Il devait réfléchir, établir un plan d’action… En plein remue méninge, la porte s’ouvrit sur un étrange personnage… vêtu d’une blouse blanche, d’un pantalon noir et d’une étrange paire de lunettes. Ces longs cheveux étaient maintenus en une queue de cheval, laissant deux fines méches tombaient sur les côtés de son crâne. Un type costaud le suivait, traînant une chaise derrière lui. Le gorille plaça face à l’Utak, de manière à ce que le type en blouse puisse plonger son regard dans celui de Tokri.

-Bien récupéré ?
-Où suis-je ?
-Je dois t’avouer que tu nous as bien fait peur. Tes crises de délire, ce n’est pas de la gnognotte…
-Répondez à ma question…
-Hum ? Tu veux savoir où nous sommes ?
-Ouais… depuis combien de temps ? Et qui êtes vous ?
-Je ne peux te donner l’emplacement de ce lieu, tout comme notre identité… Tu es parmi nous depuis que certains de mes hommes t’ont retrouvé gisant sur un rivage, il y a de cela une semaine. Pour être honnête, je suis surpris que tu ai survécu.


Tokri se passa une main dans ses cheveux… la mort n’avait pas voulu de lui, une fois de plus.

-Retrouvé ?...
-Mes hommes ont assisté à votre combat. Selon eux, tes capacités sont interessante…
-Je vois… et qu’est-il arrivé à Keitaro ?
-Ton compagnon ? Aucune idée…


*Est-il vraiment ?... merde !*

Keitaro était quelqu’un de stupide, mais restait tout de même un shinobi de bon niveau… un pion de moins. Au moins, il était en vie…


-Que voulez-vous de moi ?
-Comme je te l’ai dit, certains de mes hommes t’ont observé. Selon eux, tu posséde un bon potentiel, malgré une maîtrise bancal de ton chakra.
-En quoi ça vous concerne ?
-Tu ne sais parler que par question ou quoi ?... En clair, le deal est simple : on t’entraîne et tu bosse pour nous en échange.
-Ca ne m’interesse pas…
-Ce n’était pas une proposition… Nous t’avons sauvé, tu nous appartiens.


Lorsque Tokri se leva d’un bond, furieux, le colosse se plaça derechef entre l’Utak et son patron. Tous deux n’eurent le temps d’esquisser aucun geste, un electrochoc força Tokri à s’effondrer au sol. Le scientifique tapotta l’épaule, lui signifiant qu’il maîtrisait la situation. Puis, il se pencha vers le jeune garçon.

-Ecoute moi bien… mieux vaut pour toi que tu te tienne à carreaux. Ce collier à ton cou, c’est moi qui l’ai fabriqué. Tente d’utiliser ton chakra et tu reçois une dose d’electricité… comme tu as pu le constater, ce n’est guére agréable n’est ce pas ? Fais le malin, et je l’active selon mon bon vouloir.
-Vous êtes taré…
-Je suis le genre de personne à toujours couvrir ses arrières. Je peux réguler les doses comme je le souhaite… ta vie est entre mes mains, mon garçon… En ce qui concerne ton chakra, plus tu tentera de le malaxer et plus le choc sera puissant.
-Je m’entraîne comment dans ce cas ?...
-J’ai expliqué à ton instructeur comment utiliser ton collier. Il le désactivera durant les entraînements. De plus, nous avons contractés une petite assurance, histoire d’être sûr que tu ne tentera pas de folie…


L’homme fit un mouvement de tête en direction de la porte et le colosse alla l’ouvrir. Une nouvelle personne entra dans la piéce… et se révèla être celui que Tokri aurai souhaité voir en dernier.

-Surpris, hein ? Tu ne pensais tout de même pas que je créverai aussi facilement ?

Stupéfait, Tokri n’arrivait pas à le croire… Saki Tsuyosa ?

-Mais ?...

L’Utak se tourna vers l’homme en blanc, encore plus méfiant qu’auparavant.

-Etes vous… l’un des Martelleurs à la recherche de Kotonaru ?
-Cette bande d’amateur ? Non, bien sûr que non. Et je ne connais aucun Kotonaru.
-Ils m’ont proposésune bien meilleure offre que ces minables..
-Saki sera chargé de te surveiller durant tes entraînements. Ah au faite, comment t’appelle tu ?
-Tokri Utak…
-Utak ?... Et bien mon cher Tokri, des vêtements sont rangés dans cette armoire. Tes affaires ont été totalement détruite par la mer… Habille toi rapidement, ta tenue actuelle n’est pas très… décente dirons-nous. Pour information, je me nomme Hiko Tsuro. Saki t’attendra dehors, depêche toi de t’habiller. Ton entraînement débute dés maintenant.


Les trois hommes quittèrent la piéce, Saki jetant un regard meurtrier au jeune homme avant de claquer la porte. Avoir fait match nul face à des gamins semblait avoir durement meurtris son égo…

*Bande de connard… me voilà dans une belle merde. Sans Keitaro, je n’ai aucune chance de vaincre Saki. Je ne peux que me soumettre à ce qu’ils me demandent, jusqu’à ce qu’une opportunité se présente…*


Le chuunin ouvrit l’armoire et découvrit sa tenue : un kimono noir. Tout en s’habillant, Tokri se souvint qu’il avait perdu son katana durant le combat…

*J’espére que Haya l’a ramassé… Bon sang, il va me croire mort ! Tout le monde va le penser… Haruka, Mila.. Je dois m’échapper dés que possible !*

Une fois prêt, le jeune homme alla rejoindre le Tsuyosa. Sans lui adresser le moindre mot, ce dernier le guida à travers plusieurs couloirs assez étroit, ne ressemblant à rien de connu. Tokri eût la sensation d’avoir été propulsé dans un autre monde… un autre temps.

*Sur quel genre de taré suis-je tombé ?*


Il finirent par déboucher sur un terrain à ciel ouvert, de superficie acceptable.

*Bon sang… cet endroit me fait de plus en plus songer à une prison.*

Un homme se tenait au milieu du terrain, droit et les mains dans le dos. Tokri détailla celui qui allait devenir son instructeur : chauve, barbe mal rasé, vêtements serrés d’un goût horrible… ce type ne semblait pas être du genre à perdre son temps avec de stupide histoire de look. Il n’en dégageait pas moins une aura d’être puissant, écrasante, à ne pas se laisser marcher sur les pieds et a frapper au moindre manque de respect. Saki salua l’homme et poussa Tokri vers ce dernier.


-Voilà le mec que tu dois former, répondant au nom de Tokri Utak. Petit, je te présente Malik Kitsu.
-Ok … alors morveux, t’as des soucis avec ton chakra ?
-Ouais…


Sans comprendre ce qu’il lui arrivait, l’Utak se retrouva le nez contre le sol.

*Pourquoi m’a-t-il frappé ce couillon ?*

-Je ne supporte pas les gosses mal élevés dans ton genre… Que les choses soient clair, je n’en ai rien à foutre de ta gueule. Si je t’entraîne, c’est uniquement par ordre de mes supérieurs…est ce clair ?
-Oui…
-OUI MONSIEUR !
-Oui… monsieur.

Se tenant à l’écart, Saki semblait jubiler. Furieux, Tokri n’en laissa rien paraître en se relevant. Après tout, ce type allait lui permettre de s’améliorer… jusqu’à ce qu’il trouve un moyen de s’évader.

-Quels sont tes capacités actuelles ?
-Je maîtrise assez bien mon chakra, bien que j’ai encore tendance à en dissiper. Ma réserve est inférieur à la moyenne et je suis d’affinité Fuuton. Le gyo est la seule manipulation que je connaisse et que je maîtrise.
-Je vois… T’es pas un cas désespéré mais y’a du boulot. A partir d’aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre, ce sera méditation matin, midi et soir… Est-ce clair ?
-Oui, monsieur… Avec votre permission, puis je vérifier que mon dragon va bien ?
-T’invoque des dragons ?
-Ce n’est qu’un misérable lézard. Je l’ai légèrement abîmé lors de notre combat.


L’Utak jeta un regard noir à Saki, avec la furieuse envie de finir ce qu’il avait commencé…

*Toi… la prochaine fois, je ne te raterai pas.*

-Vas y. Peu m’importe, je vais surtout te donner un cours théorique aujourd’hui.

L’Utak s’exécuta… et eût la surprise de voir un autre dragonnet apparaître. Celui-ci était d’un bleu azur, une femelle à ce qu’en déduisit le Chuunin.

*-Où est Mushu ?
-Il récupère de votre combat. Il m’a chargé de t’avertir qu’il va entré en phase d’évolution. Le chakra nécessaire pour l’invoquer sera donc bien plus important qu’autrefois. On m’a également chargé de devenir ton second partenaire. Je m’appelle Nyuwa, dragonne espionne.*


-C’est quoi ce bordel ? Ce n’est pas le lézard que j’ai vaincu !

Saki était en train de le rejoindre… et Malik semblait à deux doigts de le frapper à nouveau.

*-Ecoute moi attentivement … Fouille ce lieu et cherche une sortie. Je dois me tirer d’ici aussi tôt que possible, c’est dans tes cordes ?
-Pas de souci. Je reviendrai dans ta chambre tous les soirs te faire un rapport, camouflé bien sûr.
-Merci, sois prudente.*

Nyuwa s’enfuit à l’intérieur du bâtiment, tandis que Malik lui saisissait le col.


-Réponds quand je te parle !
-Euh… pardon ?
-Te fous pas de ma gueule ! Tu complote quoi là ?
-Que dalle… Mushu est blessé, c’est ce qu’elle vient de m’annoncer. Et vous générez tellement d’ondes négatives qu’elle ne pouvait pas repartir chez elle…


Un poing dans l’estomac le fit fléchir à genoux. Une chose était clair : Malik possédait une bonne force de frappe.

-Te fous pas de notre gueule… Je te préviens minus, si nous retrouvons ton lézard fouiner quelque part, nous en ferons de la charpie.

Malik lui saisit les cheveux, le tira en arrière et lui cracha au visage.

-Considérons cet incident comme clos…du moins, pour le moment.

Le reste de la journée fut entièrement dédié à l’entraînement sur le chakra. Malik lui expliqua en détail ce qu’était le Ten. L’objectif de cette manipulation était de retenir un maximum de chakra lors de l’utilisation de technique. En clair, en dissiper un minimum. Les exercices consistaient à appliquer une couche de chakra uniforme sur toute la surface de sa peau, exercice auquel l’Utak rencontrait quelques difficultées. Il existait d’autres manipulations, qu’il lui enseignerait une fois le Ten maîtrisé. Le soleil s’était couché depuis un long moment lorsque Saki le ramena dans sa chambre. Exténué, il n’adressa qu’un bref regard à l’esprit qui se reflétait dans le miroir de l’armoire.

*Ils sont toujours aussi flou… tant mieux, c’est suffisamment pesant ainsi.*

Malgré son état de fatigue, le Chikaratte se livra tout de même à quelques exercices physiques avant d’aller se coucher… histoire de préserver son niveau en Taijutsu.

*Kei’… as-tu vraiment clamser aussi facilement ?*

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Message par Seika 25/6/2010, 20:31

1.5 La Promesse


L’encens continue de se consumer doucement dans la salle, laissant ce doux parfum de jasmins se mêler à celui du thé chaud. Les deux hommes ont gardé le silence depuis quelques minutes, dégustant tranquillement leur boisson. Keto finit par poser sa tasse sur la table et lui demande enfin.

- « Alors dis moi. Quel type de marché es-tu venu me proposer ?

- « Et bien, j’ai un jeune prodige qui souhaiterai recevoir un enseignement. Bien sûr, le faite qu’il vienne de lui-même le demander à qui de droit, lui est totalement impossible. »

- « Qu’est-ce qui lui en empêche ? »

- « Le faite que… »

- « Je t’écoute. »

- « Il est recherché et vu qu’il est sous ma coupe, je ne souhaite pas que certaines personnes s’en empare. »

- « Tu en parles comme s’il était un objet. Effrayant. Et tu viens me voir pour que moi, Keto Inisho, lui enseigne l’art du Bushido. Je devrai te trancher la tête pour cette demande mais ma bonté te sauve Suban. »

- « Je me fous que cela te répugne, l’important est de savoir si tu acceptes ou non mon offre. Saches que je paye bien. »

Le samouraï le toise, d’un regard vif et tranchant. Puis il se met à rire.

- « Je prends cela comme un refus ? »

- « Suban. Suban. Suban. Je n’ai encore aucune réponse à te donner et je sais que je dois être le seul à qui tu peux proposer ce genre de marcher car tu sais si bien que moi, que si cela tombe dans les oreilles d’autres samouraïs, ta tête serai séparée de ton corps. Et ne me prends pas pour un vulgaire mercenaire. »

- « Ce n’était pas volontaire. Je conçois cette réalité. Les risques font partie du jeu, non ? »

- « Ton jeu est dangereux. Mais… »

- « Mais ? »

- « Laisses moi un temps pour y réfléchir. Je te donnerai ma réponse quand le moment sera venu. »

Suban se lève, reprenant son sabre et recule d’un pas.

- « Je te laisse une semaine, tu me trouveras dans le port de Minato. Cela te suffira ? »

- « Bien, tu auras ma réponse dans une semaine. Et ? »

- « Quoi ? »

- « Quand je te la donnerai, aurai-je l’honneur de voir l’enfant si ma réponse te satisfait ? »

- « Si la réponse me satisfait. »

Il incline légèrement la tête et sort de la pièce. Keto finit son thé tranquillement, un sourire traînant sur ses lèvres. La geisha le regarde avec une douceur effrayante.

- « Que comptez vous faire ? »

- « Maeshi, son offre est alléchante et venimeuse en même temps. Mais à quoi bon vivre si nous ne prenons aucun risque. »

- « Oh Keto. » A-t-elle dit avant de l’embrasser dans le cou.



***


Mugen, toujours immobile devant la porte, voit Suban sortir.

- « Alors Patron ? »

- « On déguerpie. »

Tous les deux sortent du salon de thé et observant les alentours, ils prennent les petites ruelles au lieu des grands avenues, se méfiants d‘être suivi. Arrivés à l’entrée principale, ils empruntent la route pour Minato.

- « On va longer la côte, on patientera à Minato. »

- « Et pour nos poursuivants ? »

- « Un moment ou à un autre, ils seront obligés de se montrer. Quand je ne sais pas mais restons sur nos gardes. »

- « Bien Patron. »

Pendant une heure, ils ont marché en suivant la route qui passe par le haut des falaises. Une petite forêt se dresse sur leur côté gauche et derrière celle-ci, le port de Minato s’y trouve. En y entrant, Mugen plisse légèrement les sourcils.

- « Nous avons de la visite. » A chuchoté Mugen.

Trois kunaïs se dirigent sur Suban qui d’un bond, esquive les projectiles qui se plantent sur la terre meuble. Mugen se protège au dernier moment, voyant les parchemins explosifs attachés.



BOUM !!!!!!!!


Un violent souffle dû à l’explosion se propage. Sur la branche d’un arbre, Suban y est posté, essayant de localiser le colosse. Trois silhouettes apparaissent dans la fumée épaisse, juste devant le petit cratère.

- « Bande d’enfoirés… » A articulé Mugen, en se relevant difficilement.

Il a encaissé le choc de plein fouet. Debout et son sabre droit en main, il fixe les trois individus.

- « C’est trop minable… » A-t-il annoncé en affichant un sourire cruel.

La première, car c’est une femme, prend l’initiative d’attaquer en commençant par faire une série de mudras.

- « Kui Ana Wo Akeru no Jutsu ! » [ Lames Perforantes ]

Et dans chacune de ses mains, se forme deux lames aiguisées en pierre. Arrivée à dix mètres du colosse, elle saute pour lui planter ses lames de chaque côté de son cou. Pendant ce temps, les deux autres se sont concentré un moment, préparant leur technique.

- « Mure Sen Bîdama no Jutsu ! » [ L’Essaim des Mille Billes ]

Une multitude de billes apparaissent dans l’air et d’un mouvement fluide et synchronisé des deux ninjas, elles partent sur Mugen, qui essayant de contrer la première attaque, se prend l’impact de celle-ci et l’autre en profite pour lui planter ses deux pieux. D’un salto arrière, elle revient auprès de ses collègues.

Quant à Suban, posté sur les hauteurs, continue à analyser ce début de combat. Il sait que c’est lui qui a été visé par cette attaque mais il sait aussi que ce n’est pas cela qui viendra à bout de son bras droit. Il en affiche même un sourire moqueur.

La fumée commence à se dissiper doucement. Soudain, Mugen est encore debout avec une légère couche de givre qui lui recouvre la peau tandis que les deux pieux sont toujours enfoncés dans son cou. Cette protection lui a été utile au bon moment, ce qui a arrêté les billes et la progression de la pénétration des lames.

- « Hein ! » S’est exprimé la jeune femme.

- « Comment il a fait ça Onashi ? » A demandé le second.

- « Je ne sais pas, normalement, il devrai être mort… »

Le givre s’effrite doucement, les deux lames se délogent lentement ainsi que les billes qui finissent par tomber sur le sol. Bien que Mugen soit légèrement blessé au cou, il les regarde en salivant d’avance à l’idée de les tuer avec un regard et un sourire cruels.

- « Je… vais… vous… BUTER ! » A-t-il hurlé en s’évaporant dans un nuage de poussière de glace.

- « Où.. » A voulu prononcer l’un d’entre eux.

Au moment de l’apparition du Colosse derrière son coéquipier, Onashi a eu le temps de faire une roulade sur le côté, un kunaï en main en guise d’arme de riposte contre une prochaine attaque. Mais elle voit l’horreur devant ses yeux.

- « Hitokage Satsubatsu Na Sunda Kûki Koori no Jutsu ! » [ L’Ombre Cruelle des Monts Glacés ]

Mugen prends l’apparence d’une bête constituée de glace et recouverte de plaques de givre, cette chose pourrai ressembler à un ours mais en plus gros et plus monstrueux puis d’un grand coup de patte griffue, expédie celui qui se trouve devant lui contre un arbre. Le corps percute le tronc de plein fouet mais disparaît dans un petit nuage de fumée.

- « Un clone… » A articulé Mugen.

Son auteur a imité la roulade d’Onashi au même moment qu’elle, à son opposé. Mugen, soufflant de rage, fixe celui qui l’a trompé et bondit pour l’attaquer d’un autre coup de patte. Il n'a pu se protéger d’une attaque aussi destructrive. Et enchaîne, enchaîne et enchaîne. Du sang se met à gicler de toute part. Il s’arrête un moment et se retourne vers son autre adversaire.

Terrifiée, Onashi n’a pu sortir aucune syllabe, voyant son coéquipier déchiqueté par ce monstre.

Suban, toujours sur sa branche, lâche un soupire en secouant légèrement la tête.

- « Il ne fallait pas l’énerver… »

Même pas eu le temps de finir sa phrase, que dans son dos, une attaque lui est portée.

- « Et nous sous-estimé ! » A crié son adversaire dans le dos.

- « Com… » N’a pu finir Suban.

D’un coup de kunaï entre les omoplates, le corps se crispe un instant puis se met à chuter. La descente n’a pas été longue, car au moment où le corps a touché la terre en disparaissant dans une fine fumée, Suban s’est retrouvé derrière son agresseur s’apprêtant à sauter dans les airs pour prêter main forte à sa coéquipière.

- « Novice. » A-t-il prononcé avant de lui trancher le cou avec son sabre, laissant un filet de sang giclé dans les airs.

Il atterrit sur une autre branche pendant que le corps s’écrase de tout son poids mort sur le sol. Puis il tourne le regard vers Mugen qui s’ approche d'Onashi, toute tremblante.

- « Mugen ! » A-t-il hurlé.

Le colosse se tourne vers Suban qui, d’un bond, atterrit sur le sol et s’avance.

- « Ça suffit. Thésaurisée comme elle est, elle ne constitue plus aucun danger. »

D’un coup, Mugen annule son Ninjutsu et dépoussière sa veste et son pantalon.

- « Comme vous voulez Patron. Mais qu’allez vous en faire ? »

Un sourire malicieux se dessine sur les lèvres de celui-ci.

- « Elle va nous dire qui l’a envoyée, tout simplement. »

Il s’approche de la petite et la rassure grâce à une technique de Genjutsu.

- « Petite, qui t’envoies ? »

Le regard livide, sous le contrôle de la technique, elle ouvre la bouche afin de prononcer quelque chose mais au même moment, la vie vient la quitter. Plus de pouls, plus d’oxygène, plus qu’un cadavre devant eux.

- « Merde ! » S ‘est écrié Suban en se relevant.

- « Votre technique l’a tuée ? »

- « Non, elle s’est suicidée. Une méthode efficace pour ne pas parler en cas de capture. »

- « Et si je la fouille ? Je pourrai trouver des choses intéressantes. »

- « Je te le déconseille. A moins que tu veuilles te retrouver empoisonner ou quoique ce soit d’autres. Bon allez, on s’en va. Plus rien à faire ici. »

- « Ok Patron. »

Ils reprennent la route vers Minato.



***


Un instant après leur départ, l’homme au manteau gris et aux cheveux de corbeau vu sur les toits de Junkyô en compagnie des trois ninjas sort de l’ombre d‘un arbre. Il jette un regard sur les différents corps gisants, ça et là.

- « Ils n’ont pas été à la hauteur pour te capturer. Ton molosse te suit parce que tu sais que tu risques ta vie. »

Puis il se dirige vers le corps d’Onashi et s'accroupit.

- « Je suis fier de toi, Onashi. Ta mort ne sera pas vaine ainsi que celles de tes deux compagnons. »

Il se relève et continue tranquillement son chemin en direction de Minato.
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Message par Kogito 7/7/2010, 19:40

Moi : J’ai faim !
Ota : Putain ! Kogito on a pris le petit dèj il y a à peine 2 heures !
Moi : Peut-être mais j’ai faim !
Kensei : Le marché est bien au centre de la ville ? On achète des provisions et on commence les recherches.
Harumi : Le môme est moins bête qu’il en a l’air. C’est ça, allez faire des courses, moi je vous attends ici.
Ota : Noooon ! Toi tu viens avec nous et tu fais ta part de boulot !

C’est avec le cœur sur la main, qu’après avoir fait le plein de provisions pour les jours à venir dans cette ville de tarés, nous commencions à faire les recherches… enfin, à décider qui irait où pour les recherches. Avec une fille à papa richard qui décide de tout dans cette famille impérialiste, un môme de douze ans qui est je m’en foutiste au plus possible, et un chuunin qui est mon ami qui n’arrive pas à les gérer, je me demandais comment se terminerait cette mission. Pour une mission de rang C je me demandais si ce n’était pas les coéquipiers le véritable danger par rapport aux trafiquants. Pour décider qui irait dans quelle aile de la ville nous avons écris sur quatre bouts de papier un point cardinal, puis mélanger les papiers et tirer au pif un papier. Je tombais sur l’aile Est, Kensei au nord, Harumi au Sud et pour finir Otarin à l’ouest.

Harumi rouspéta un peu, quand je dis un peu c’est une heure. C’est seulement après quatre ou cinq pots de vin supplémentaires qu’elle accepta sa position… en rechignant.

Ota : Bon, il est 14h, étant donné que je voulais que l’on parte à 13h grâce à (une poufiasse de service) une personne qui nous a fait perdre un temps précieux, je propose qu’on se retrouve sur la place commerciale à 18h. Je veux un rapport détaillé. C’est clair les sous gradés ?
Moi : Je t’emmerde Otarin !!
Haru : Insulter une fille de mon rang ! Tu le regretteras !
Ken : On peut y aller ?

C’est encore dans une atmosphère convivial, que nous nous séparâmes pour mener les recherches chacun de notre coté. L’aile Est faisait partie des quartiers assez aisés de la ville, enfin, d’après ce qu’on m’avait dit jusqu’à ce que je vois voler un homme par une fenêtre d’un bar. Aisé mais complètement chtarbé ce quartier je me demandais à ce moment précis si mes compagnons avait eu plus de chance que moi. J’étais un habitué des bars où les bastons prospéraient.

Les tables, les bourrés et les chaises qui volaient au dessus de ma tête ne me dérangeaient pas du tout, au contraire, ça me rappelait les bagarres amicales de la guilde. Avec les bourrés en moins quand même, nos bagarres commence toujours par des provocations… sobres.

Dans un coin reculé du bar, un homme qui semblait être un déprimé ou un attardé mental, je ne l’ai jamais vraiment su. J’ai toujours pensé que c’était ceux était déprimé qui avaient le plus de choses à dire. Je m’approchais de lui, et m’asseyais à sa table.

Ivrogne déprimé : J’ai payé pour cette table ! Alors qui que tu sois étranger, va t’en !
Moi : Mais je ne veux pas de votre table monsieur, et je ne veux ni vous mettre à la porte ni vous manquer de respect.
ID (Ivr. Dép.) : Alors t’as rien à faire là gamin.
Moi : Et vous ? Qu’avez-vous à faire ici monsieur ?
ID : En quoi cela regarderai quelqu’un comme toi ?
Moi : Je ne sais pas… Vous pourriez vous sentir mieux en me parlant un peu de vos problèmes, et voir si vous pourriez arranger votre vie.
ID : Et tu veux que je te dise quoi ? Que ma femme m’a quitté ? Mes employeurs m’ont viré, je suis au chômage depuis 3 mois, et…
Moi : Et vous sombrez lentement mais surement dans l’alcool et l’ivresse je connais la suite.

Le pauvre ivrogne ne semblait ne pas faire attention à ce que je venais de dire mais ça n’avait pas tellement d’importance, il poursuivait toujours son récit qui commençait vraiment à devenir pompant.

ID : … je ne savais même pas ce que je transportais, je mettais des caisses lourdes dans une charrette, puis les emmenais vers des docks où des hommes qui ont des têtes de riches salopards semblaient les attendre…

Mon oreille était devenue soudainement plus attentive au récit de ce pauvre homme. Il me semblait presque évident qu’il avait eu un lien avec nos trafiquants d’armes. Je lui proposais un autre verre de vodka, c’est contre mes méthodes mais là il n’y avait pas tellement le choix. Je mettais jurer de l’aider mais si on ne peut rien faire pour lui bah tant pis, j’aurai essayé.

Moi : Pouvez-vous me dire qui était vos employeurs ? Et avec un maximum de détails s’il vous plait.
ID : Je ne sais pas à quoi il ressemblait en fait, c’est un de ses seconds qui nous donnais les instructions, je ne l’ai jamais vu. Un jour, une de ces caisses était fêlée, ce qui fait qu’il y avait un trou, juste assez grand pour regarder à l’intérieur. Et à l’intérieur, il y avait….
Moi : …Il y avait….
ID : Des peluches ! Des peluches de toutes les tailles, petites, grandes, belles, moches, tordu, retordu et même…
Moi : Oh hé bon ça va j’ai compris. Ce n’est pas tout à fait ce que je cherchais mais j’aimerai que tu me retrouve à cette adresse ce soir à 18h.
ID : J’en reviens pas d’avoir été viré pour des nounours.

Je venais sûrement de dire une connerie mais c’était toujours mieux que rien. Je ne comptais pas m’arrêter là, je continuais calmement mes recherches. Je sorti du bar pour continuer mes recherches dans les rues de Henzo, je questionnais et interrogeais les types tous plus bizarres ou con les uns que les autres. J’espérais sérieusement que les autres en bavaient au moins autant que moi… à cette pensée, mon corps fut parcouru d’un frisson, c’était mauvais signe, mais bon ça devait pas être bien grave et puis de toute façon je n’y pensais déjà plus.

Cela devait faire sûrement une heure et demi que je marchais (pour ne pas dire deux heures) et espionnais les coins et recoins de ruelles depuis les toits, au cas où je pourrais remarquer quelque actions, ou plutôt transactions louches. Je commençais à me fatiguer, et aussi il n’y avait plus beaucoup de rues et de ruelles dans l’aile est à vérifier. Puis, comme par hasard dans l’une des ruelles les plus reculées de cette partie de la ville, deux hommes, dont un qui semblait plutôt riche et bien habillé, et un autre plus communément, semblaient discuter de chose importantes ; entre eux deux, il y avait une caisse, si c’était ce que je pensais c’était le jackpot, mais pas de conclusions hâtives. Je ne pouvais malheureusement pas voir leurs visages d’en haut, mais j’aurais voulu aussi pouvoir contacter Otarin et les autres pour les prévenir de ce qui ce passait, envoyé un clone aurait été trop long et user de mes tiges imprégné d’un message, aurait été plus long et compliquer. Tous ce que je pouvais faire étaient de regarder et d’observer la scène depuis le toit où je me trouvais.

Malheureusement pour moi, et puis merde c’était de ma faute, le soleil était bien haut dans le ciel, et avec mon corps à moitié penché, cela laissait une jolie ombre en bas dans la ruelle et l’homme (louche) normalement habillé ne manqua pas de remarquer au sol ma jolie silhouette, il regarda aussitôt en haut, autrement dit, vers moi et cria :


Type louche : Vous avez été suivi ! Le contrat est rompu !
Type riche louche : Hein ?! Mais non je….
Tl : On dégage !

Je n’eus le temps d’intervenir, que l’homme (normal), jeta une bombe fumigène au sol et lorsque je sautai du toit, la caisse et le deux hommes avaient disparu. Je me doutais que celui qui avait lancé le fumigène était un ninja. J’eu tout juste le temps d’utiliser ma technique du déploiement pour le repérer. Je le pris donc en chasse, il était au bout de ma zone de détection, je ne devais absolument pas le lâcher, c’était probablement notre meilleure source d’informations. La poursuite continuait à travers les toits et les rues de la ville. Cela dura sûrement vingt bonnes minutes, jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’il s’était sauvé dans un bâtiment désaffecté. Je le suivi donc, dans cet endroit, lugubre, sombre, boueux, sale, crasseux, ténébreux, obscurs et tout le tralala qui va avec. Et tous ces adjectifs allaient avec une misérable pièce vide. C’est ici que je perdis sa trace. A 18h 10 j’étais au point de rendez-vous, et Otarin ne manqua pas de m’en filer une pour dix malheureuses minutes. Une fois réunis nous sommes allés vers l’hôtel qu’Otarin avait pris soin de réserver une chambre.

Ota : Bon, qui a trouvé quoi ? De mon coté, j'ai trouvé quelques éléments sur eux, le secteur ouest n’a pas l’air leur secteur d'action principal. Kensei ?
Ken : Pour moi j’ai un joli champ d’action, je n’avais qu’à utiliser une tête de môme mignon à croquer pour que toutes les femmes richissimes veuillent me recevoir dans leurs châteaux et mener mon enquête.
Moi : Et tu as découvert quoi ?
Ken : Certains des maris semblent être des acheteurs potentiels, principalement des marchands, ou des ultra nationalistes ou des trucs encore que j‘ai pas compris.
Ota : Tu t’en es bien sorti Ken, et moi qui pensais que t’allais revenir bredouille ou faire des trucs qui nous aurait rendus vert… Bon, bref, Kogito ?

A ce moment là j’étais dans la lune, je n’arrivais pas concevoir que ce type ait disparu comme ça, fuit ! Et rien.

Ota : Putain Koko ! Arrête de rêver bordel ! Je te demande ton rapport merde !!!
Moi : Alors arrête d’être grossier et je te le dirai ! Merde alors ! Moi j’ai un témoin qui aurait travaillé avec les membres de l’organisation, il ne devrait pas tarder normalement.
Ota : OK, on verra ça plus tard, Harumi, c’est ton tour.
Haru : Dans ton cul.
Ota : Quoi !! Putain je vais me la faire !!!!

J’intervins juste à temps pour retenir mon ami dans son élan de folie. Après quelques brèves explications pour qu’Ota se calme, nous réussîmes à convaincre la fille contre quelques pots de vin de nous faire son rapport.

Comme on s’y attendait, c’est en usant de ses talents de riche héritière qu’elle parvint à sous tirer les informations qu’elle voulait. Impossible de faire quoi que ce soit à la loyale avec cette fille…. Si c’est bien une fille.

Harumi : J’ai réussi à dénicher des précisions sur un des lieux principal de leurs transactions, Il y en aurait dans l’aile est.
Moi : Et tu sais quels genre d’armes ils vendent ?
Haru : Pour les gars les plus riches, ils offrent des armes de toute première catégories et aussi, ce qui se vend le plus et le plus cher, sont des armes ninjas ou militaires derniers cri, rien à voir avec notre quincaillerie.

Harumi avait à peine finit son récit quelque peu court, que mon témoin arrivait en titubant (remarque il ne devait pas encore être dégrisé).

Ivrogne : Bonsoir, désolé pour le retard, je ne m’étais pas présenter tout à l’heure, je m’appelle Chikuma Hagane.
Ota : Ne me dis pas que c’est tout ce que tu as trouvé ? Un bourré?
Moi : Chut ! Laisse le parler !
Chikuma : Hum hum ! Apparemment, j’aurais travaillé chez vos soit disant trafiquants d’armes. Seulement, les seules choses que j’ai vues dans ces caisses sont des peluches.

Long silence, tout le monde me regarda, même Kensei me fusillait du regard.

Moi : Bah quoi ?
Haru : Pitoyable.
Moi : Hé, justement je voulais voir justement s’il n’était pas victime d’un genjutsu !
Ota : Très drôle, mais dois-je te rappeler cher ami qu’aucun de nous ne maîtrise parfaitement le genjutsu ?
Moi : Heu… Très juste…
Haru : Bon, laissez-moi faire, Ota tai-cho ? Où se trouve la zone de réflexion des images ?
Ota : Heu… vers l’avant du cerveau je crois, pourquoi ?

Elle s’avança vers Chikuma, s’arrêta devant lui, le fît s’asseoir sur une chaise et l’immobilisa durant plusieurs secondes. Puis elle s’arrêta net devant lui et leva son poing avant de l’abattre immédiatement sur son pauvre crâne à peine dégrisé.

Moi : Putain mais qu’est-ce que tu as fait ?! C’est notre seul témoin !
Chikuma : Aïe ma tête !
Moi : J’espère que tu me l’as pas trop esquinté.
Chikuma : Attendez ! Je me rappelle de quelque chose.
Moi : Hein ?
Haru : Deux ! Parfois, un bon choc crânien et tout va mieux.
Moi : Si j’avais su…

Chikuma nous raconta finalement ce que nous voulions entendre de puis le début. Il avait en effet vu des armes de premières catégories, au lieu de le tuer, ils l’hypnotisèrent puis le relâchèrent dans la nature, l’esprit plein de trucs inutiles. Il nous indiqua l’une planque pour leurs transactions les plus précieuses et secrètes qui était dans un endroit précis de l’aile est de la ville. A ce moment, je me rappelai là où j’avais perdu mon type louche, tout semblait indiquer que c’était dans cette zone que les transactions les plus importantes avaient lieux. J’en alertais aussitôt Otarin et les autres, la transaction louche et le type qui s’est enfui.

Ota : Parfais, on a plein de truc intéressant aujourd’hui. Chikuma ! Quand à tu été viré ?
Chiku : Heu… Attendez que je réfléchisse… il y a trois semaines.
Ota : cool, savais tu avant d’être viré, à quand tu devais faire ta livraison ?
Chiku : Elle a été programmée à demain si je ne me trompe pas, vers midi.
Ota : Encore plus cool, comme ça on n’aura pas à poireauter pendant trois plombs. Kogito, emmène-moi sur les lieux de ta course poursuite. Les autres, allez à l’hôtel et attendez nous là-bas.
Chiku : Bah ? Et moi ?
Ota : Comment ça et toi ?
Moi : Attends, c’est ma faute, il a des difficultés et je lui ai promis de l’aider. Chikuma, sur ce bout de papier, il y a une résidence au nom des Shirahama, essaye de reconquérir ta femme et emmène la là-bas, ne t’en fais pas, c’est au frais de mon maître (nyark), et tu pourras trouver un nouveau boulot….légal. (Je me demande quel tête il fera quand il apprendra ça, mais bon, c’est pour une bonne cause)

Bon, ça c’était fait. Sur ces derniers mots, nous partîmes tous de notre côté, j’emmenais donc Otarin sur les lieux qui ont fait interrompre ma course poursuite. Une fois l’entrée trouvée grâce au Seikakugan d’Ota, qui est bien plus efficace que mon hakki tanpopo no jutsu pour déceler les passages secrets, nous balisâmes le terrain et nous pûmes ensuite partir pour l’hôtel, j’en avais bien besoin, mais malheureusement pour moi, nous devions planifier un plan d’approche, moi je dormais à moitié, de toute façon, on approche discrètement et on fonce dans le tas, c’est toujours comme ça qu’on procède pour éradiquer une organisation illégal. Enfin, c’est ce que je me disais du moins…

Ce n’est qu’après cette heure (gâché) de planifications que je pus enfin dormir comme une souche.


*************************

Le lendemain matin, debout 7h30 et réveil forcé pour moi….comme d’habitude.
Direction donc le souterrain (c’est un souterrain qu’on a trouvé avec Ota). L’entrée se trouvait sous des gravats, donc pas étonnant que je ne l’ai pas trouvé moi-même, peuh. Pour le gros bloc qui bloquait le passage, rien ne vaut ces bons parchemins explosifs ; l’entrée dégagée, nous nous engouffrâmes dans le tunnel, qui, arrivés en bas, nous trempions dans la flotte. Et évidemment, Harumi ne manqua pas de nous faire un caca nerveux.

Haru : Berk ! C’est dégoutant ! Otai-cho ! Tu me rembourseras mes fringues qui valaient plus de 20000 ryos !
Ota : Quand je te dis que tu gaspilles de l’argent pour des conneries, tu devrais m’écouter Putain, je me demande qui m’a refilé une équipe pareille.
Haru : Obéir à un plouc dans ton genre…
Ota : …. On en rediscutera une fois cette affaire terminée…
Moi à Kensei : A ton avis, il pensait à quoi pendant ce silence ?
Ken : La torturé et la tuer d’une façon ignoble j’imagine.
Moi : C’est ce que je me disais aussi…

Comme il faisait sombre c’étaient Otarin et Kensei avec une petite boule de feu qui nous guidait dans ce chemin obscur, lugubre et ténébreux… ouais un endroit dégueulasse quoi. Plus loin, Otarin s’arrêta net et se retourna vers nous.

Ota : Il y a des dizaines de portes sur les murs.
Moi : Quoi ?! Et comment on trouve la bonne alors ?
Harumi : Pff ! Je m’y attendais, à peine commencé déjà planté.

Dit-elle avec un léger sourire démoniaque.


Ken : Euh, dites…
Moi : Tu as une idée de laquelle est la bonne Ota ?
Ota : Et comment veux-tu que je sache ? Même avec mes yeux, je ne peux percevoir que de longs couloirs interminables pour chacune de ces satanées et infernales portes !
Moi : Oh ça va, je demandais, c’est tout, pas besoin de me gueuler dessus !
Ota : Si ! J’avais une énorme envie de le faire !
Ken : Vous m’écouter oui ou merde ?!
Moi et Ota : MERDE !!
Haru : Pff, bande de blaireaux.
L’équipe : TA GUEULE !!!
Ken : Je peux parler alors ?
Moi : Vas-y on t’écoute.
Ken : Et si c’était cette porte ?
Ota : Et pourquoi ça s’il te plait ?
Ken : Regarde par toi-même.

Kensei nous montrait une porte quelque peu différente par rapport aux autres. Et quand j’y repense aujourd’hui, je me dis : qu’est-ce qu’on pouvait être cons ! Puisque sur cette porte, il y avait d’écrit en lettres bien grosses et lisibles : NE PAS ENTRER, INTERDIT AUX -18, DO NOT MASTURB DISTURB !

Moi : Euh…
Ota : Peut-être que…
Haru : Ouais ! Peut-être ! Ça fait un bail que je suis prête moi !
Ota : Bon ben, en position tout le monde.

Nous passâmes donc la porte, puis la lumière s’alluma d’un coup. Nous nous retrouvions au beau milieu d’une dizaine de gars dont un qui siégeait sur un beau fauteuil, et au centre de cette pièce, il y avait un richard, une caisse d’armes, des gars armés et une situation des plus chiantes qui soit.

Boss : Nous avons une visite imprévue aujourd’hui, à cause de vous je dois interrompre ma transaction.
Kensei Ota et moi : MERDE !


Dernière édition par Kogito le 11/7/2010, 12:34, édité 1 fois
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Message par Hyûma 11/7/2010, 20:43

« Voilà, nous sommes à Hinakuru, commençons la mission ! »

La personne qui résumait sobrement la situation était un jeune homme d’allure fluette, aux cheveux longs et vêtu d’un ample kimono bleu pâle. Sous cette allure quelconque se cachait en fait un redoutable junin du village de la magie, répondant au doux nom de Ryosuke. A son grand damne, ses responsabilités l’avaient de nouveau ramené sur le terrain, en milieu hostile – D’accord, le hameau de paisibles paysans n’en était peut-être pas le meilleur exemple – à la tête d’une équipe composée de la plus fine fleur des genins Mahousards.
Celle-ci comprenait notamment deux individus vêtu de noir, l’un aux cheveux argenté –Yan Raizaki, que le junin avait déjà eut l’occasion d’entraîner – et l’autre aux cheveux aussi noirs que la nuit – Arakasi Hirondawa, un genin fiable, recommandé par le QG.
Le reste de la fine équipe étaient composé d’un grand échalas à la peau pâle, portant un bandeau sur les yeux – Hyûma Sakkaku, un genin expérimenté et volontaire pour la mission – ainsi qu’un autre gringalet poussiéreux et abimé – Thessar, trop fantasque pour donner son nom, et imposé au groupe par le QG.

« Qu’est-ce qu’on doit faire déjà ? » Demanda Hyûma.

Plus préoccupé par le moyen de mettre la main d’une façon ou d’une autre sur le pendentif d’Arakasi, il n’avait guère porté d’attention aux informations distillé par le Junin au cour du voyage. Il faut dire que le pendentif orné d’une bille de cristal exerçait une attraction dévorante pour le genin.
Par ailleurs, il ne pouvait pas se reposer sur les explications du QG, ne les ayant pas écoutés : tous ce qu’il savait, c’était que la mission était importante, et par extension, qu’elle payait bien, ce qui lui convenait tout à fait puisqu’il avait besoin de se remettre à flot.

Le junin déplia laconiquement le bout de papier du QG et le tendit au genin.

Ordre de mission :

Extraction d’Agents
Mission de Rang C

Objectif : Le village d’Hinakuru a décidé de réunir les petits hameaux alentours et de mettre en place une vaste battue afin d’assainir la forêt de la clique de coupe-jarrets qui s’y terrent. Parmi ces derniers se trouvent la Cohorte Fukuro, un groupuscule d’une trentaine de bandits, qu’il faut tirer de ce guêpier et conduire en lieu sûr les temps que les choses se tassent.

Catégorie : Infiltration/escorte.
Rang C : Recommandé à une équipe de genin expérimentés menée par un chunin ou une équipe de genin menée par un junin.
Zone : A proximité du village d’Hinakuru, à 220Km au Nord.
Paiement : 500 Ryos par personne sauvée. Frais non compris.

« Oh ? On va sauver des bandits ?
_ Lors de la dernière guerre, non content de ne pas prendre parti contre Mahou, ils ont assisté le Village. Depuis, ils leur servent d’yeux et d’oreilles dans cette zone, limitrophe des Gensouards et des Toshins. Ils ont rendu maints services au QG, notamment en accueillant et informant les shinobis en mission dans le coin. Ce sont des alliés intéressant que le QG ne peut pas se permettre de perdre, expliqua patiemment Yan.
_ Alors pourquoi on ne fout pas une frousse bleu aux villageois pour qu’ils les laissent tranquille ?
_ Tout bêtement parce que le village est actuellement dans le giron de Mahou et qu’une telle action le pousserait à quémander la protection de Gensou, ce qui représenterait une perte économique pour le village, intervint Arakasi. C’est pourtant évident, non ?
_ Roooh, l’autre, hé, comment qu’il ramène sa science…
_ Je ne ramène pas ma science, je…
_ Mais qu’est-ce qu’on est venu faire ici ?! » S’exclama brutalement Thessar.

Le regard blasé du junin fixa un moment le genin bricoleur avant de reprendre la note du QG des mains de Hyûma pour la tendre à Thessar, qui ne s’en soucia pas le moins du monde.

« Non mais regardez-moi ces platanes rachitiques ! Comment vous voulez que je poursuive mon projet de trébuchet avec du matériel aussi bas de gamme ! J’vous l’avais bien dit qu’on aurait du emporter un ou deux chênes de notre dernier bivouac ! Bon, on y retourne !
_ Hepèpèpèp ! On a à faire ici, on ne repartira avant, déclara Ryo.
_ A ce propos, qu’est-ce qu’on fait là ? Demanda Arakasi.
_ On ne devrait pas être dans la forêt à chercher la cohorte Fukuku? Renchérit Yan.
_ Ça prendrait trop temps pour les trouver. Un contact doit nous attendre à la taverne pour nous y conduire.
_ "C’est pourtant évident, non ? "
_ Hilarant…
_ Donc on va tous à la taverne ?! Génial ! » S’exclama Thessar.

Le petit groupe se mit donc à la recherche de la taverne, un grand bâtiment aux murs de pierres et un toit en rondin de bois, arborant ostensiblement un grand écriteau "Au cerf vaillant-Taverne&Auberge", mais que Ryo n’avait pas pu déchiffrer depuis l’entré du village.

Les shinobis passèrent le seuil et pénétrèrent dans une vaste salle commune, à la population clairsemée malgré la nuit tombante. La large salle était pleine de chaises, de bancs et de tables comme jetés au petit bonheur la chance. En vis-à-vis de la porte d’entré, sur le mur d’en face, trônait une autre porte, qui menait probablement aux chambres à l’étage. Sur la droite, il y avait une grande cheminée où brûlait un impressionnant feu qui suffisait à éclairer une bonne partie de la salle et contribuait à l’atmosphère calme et douillette des lieux. Et à gauche se trouvait un comptoir, avec un accès aux cuisines.

Ne souhaitant pas attirer l’attention, les Mahousards ne prirent pas le temps de dévisager un à un tous les occupants depuis le seuil et se dirigèrent sans tarder vers une table, près du feu.

« Vous voyez quelqu’un qui ressemble à un bandit, demanda Yan.
_ Non, mais ce n’est pas grave, c’est lui qui va venir à nous. C’est pour ça que je vous ai demandé de mettre vos bandeaux bien en évidence avant d’entrer dans le village, répondit Ryo.
_ C’est quand même risqué d’organiser le rendez-vous sous le nez des villageois, non ? Demanda Arakasi.
_ Tu parles, ça craint rien, répondit Hyûma. Ils ne se douteront jamais qu’on ose le faire.
_ Pas faux, appuya Ryo.
_ Y’a le tenancier qui s’approche » Prévient Yan.

En effet, le patron de la taverne, un type maigrelet au visage austère, était venu prendre la commande de ses nouveaux clients.

« Hooo ! Mais dites-donc, vous ne seriez pas des shinobis de Mahou, vous ? Déclara l’homme en désignant les bandeaux.
_ Nan, on est une bande de ménestrels ambulants, ça se voit pas ?
_ C’est exact, répondit poliment le junin.
_ Hé ben, c’est pas souvent qu’on a du beau monde comme ça, par ici ! Vous venez pour quoi ? Nous aider à purger la forêt des ruffians qui l’habitent ?
_ Au contraire, on est là pouraïeuuuuh ! »

Yan n’avait pas laissé le temps à Hyûma d’éventer la raison de leur présence, par le biais d’un joli coup de coude salvateur.

« Non, en fait, nous revenons d’une mission délicate pour notre village, et nous nous sommes dit que nous méritions bien une petite pause dans un charmant établissement tel que celui-ci pour notre peine, déclara Ryo. Et demain dès l’aube, nous reprendrons notre route.
_ Dommage, votre aide nous aurait bien été utile. Bon, vous désirez quelque chose ?
_ Vous proposer un concept révolutionnaire de porte qui s’ouvre au-to-ma-ti-que-ment ! Déclara joyeusement Thessar. Avec un système de contrepoids et de dalles amovibles, comme pour les pièges. Sauf que ce serait pas un piège, parce que ça ferait fuir la clientèle. A la place, ça ouvrirait la porte. Et quand il n’y a plus personne sur la dalle, la porte se refermerait. Génial, non ?
_ Thessar, ce n’est pas le moment.
_ Regardez ! J’ai déjà commencé à réfléchir au plan sur la nappe, continua le genin en montrant son bout de table déjà griffonné de nombreux schémas. Ça serait simple à mettre en œuvre, et ça ne demanderait pas plus de trois-quatre mois de travaux !
_ Heu…
_ Ne vous inquiétez pas, on vous remboursera la nappe.
_ Bien sûr, il faudrait raser un ou deux murs… Et creuser deux tranchés de trois mètre sur cinq sur deux, au moins…
_ On peut passer commande ?
_ Bien entendu, vous désirez ?
_ Pis faudra refaire tout le plancher, naturellement, parce que deux dalles de pierres au beau milieu, ça ne fera pas naturelle, les gens vont se méfier…
_ Un cruchon de saké ! Demanda Hyûma.
_ Non ! On est en mission, je te rappelle.
_ Mais pas du tout, elle est finie, et c’est pour ça qu’on s’accorde une pause bien méritée, tu ne te souviens pas ?
_ Avec un lanceur de fléchettes empoisonnées, pour les cambrioleurs…
_ … Soit. Mais vous êtes mineur, donc pas d’alcool.
_ Vous êtes mineur, fit remarquer Arakasi. Pas Hyûma et moi. Deux cruchons, s’il vous plait.
_ C’est noté, affirma joyeusement le patron.
_ Et si on détourne la rivière, on pourra utiliser la puissance hydraulique pour…
_ Mais…
_ Et trois verres de limonades pour les gamins, surenchérit Hyûma.
_ Entendu ! Je reviens de suite.
_ Je peux savoir à quoi vous jouer, vous deux ? Et Thessar, qu’est-ce que tu fais sous la table !?
_ C’est du beau bois ! En démontant la table, j’aurai de quoi poursuivre mon trébuchet !
_ Ben quoi ? Le principal c’est qu’il ne nous casse pas les pieds et que le contact puisse se radiner, non ? On s’en fiche de notre consommation » Argumenta innocemment Hyûma.

Avant que le junin ne puisse répondre quoi que ce soit à qui que ce soit, la porte de la taverne s’ouvrit en grinçant – autre problème auquel Thessar aurait probablement été tenté de remédier si son tournevis n’avait pas mystérieusement disparu – et un quatuor de samouraï fit son entrée.

Les deux premiers étaient jeunes, aux environs de 16-17 ans. La première, une jeune demoiselle aux longs cheveux dorés et aux yeux de glace, était vêtue d’une imposante armure en fer sombre, et, outre l’habituel daisho, était équipée d’une imposante Naginata. Elle portait un casque au faciès grimaçant sous le bras. Le second, un jeune homme élancé aux cheveux d’ébène ramenés en une queue de cheval, portait une armure au teint mat, moins encombrante, qui laissait voir des pièces de tissus colorés de grande qualité, et ne portait qu’un Katana au côté. Il portait par ailleurs un arc en bandoulière, presque aussi grand que lui. Il n’avait pas de casque mais un simple bandeau d’argent lui ceignait le front.
Tous deux portaient un bandeau blanc au niveau du coude.

Ils précédaient un jeune homme qui aurait pu être la copie conforme de Ryo. Plutôt chétif, longs cheveux noirs descendant jusqu’aux reins, visage calme et paisible. Mais son regard dissipait toute ressemblance, car il était empreint de cette sagesse que seul les éclairés possèdent.

Enfin, une imposante silhouette en armure écarlate, arborant un casque cornu et inquiétant qui masquait intégralement son visage, fermait la marche. Son unique arme était un imposant Nodachi –sabre (très) long –, dont la poignée était gainée d’un tissu vermeil et qui enveloppait la garde de telle sorte que le sabre ne puisse être libéré. La lame était enfermée dans un fourreau d’un noir de jais, rehaussé de dorures. Le samouraï arborait le bandeau violet à son coude.

Un court instant, le silence se fit dans la salle entière, devant le groupe inhabituelle qui venait d’entrer. Celui-ci aurait pu se prolonger peut-être indéfiniment, si la lame de l’opinel de Thessar, occupé à essayer de démonter les chevilles de bois de la table, ne s’était brisée net, propulsant un éclat effilé en direction du quatuor Toshin.

Avec une vivacité surprenante, la brute écarlate intercepta l’éclat avec son arme, toujours au fourreau, l’envoyant boulé au loin. Quatre paires d’yeux se posèrent alors sur les shinobis, qui avaient toujours leur bandeau distinctif bien en évidence, ce qui ne laissait pas d’inquiéter le junin quand à la suite des évènements.

La réaction des Toshins ne se fit d’ailleurs pas attendre, lorsque la demoiselle du groupe se dirigea sur eux, son acolyte masculin sur les talons.

« Infâme mécréant ! Comment osez-vous vous en prendre au grand maître Tôsuke ?!
_ Relax, c’était juste un accident ! Temporisa Hyûma.
_ Grand maître Tôsuke ?
_ ça ne vous servira à rien de nier l’évidence ! Tout le monde vous a vu !
_ Mais puisqu’on vous dit qu’on a pas fait exprès… Tenta Yan.
_ Vous ne vous en tirerez pas comme ça !
_ Et si on vous présente nos plus plates excuses ? Proposa Arakasi.
_ Trop facile de…
_ Hiromushi ! » Tonna une voix féminine.

C’était le samouraï écarlate, qui était parvenu à figer la Shiroi d’une seule injonction.

« C’était un accident, restons-en là, décida la Murasaki.
_ Mais ce sont des shinobis !
_ On ne doit pas juger les gens sur leur appartenance mais sur leurs actes, intervint Tôsuke d’une voix calme.
_ Mais ce sont des shinobis… répéta la demoiselle.
_ Ce qui ne fait pas automatiquement d’eux des ennemis. »

Une moue boudeuse apparu fugitivement sur le visage d’Hiromushi, qui, en digne aspirante samouraï, repris très vite le contrôle de soi. Maître Tôsuke avait décidé qu’être shinobi n’impliquait pas forcément d’être un ennemi, et elle respectait beaucoup trop le prêtre pour le contredire.
N’empêche que si ç’avait été elle qui commandait…

« Veuillez pardonner l’emportement de ma disciple, demanda le prêtre en s’inclinant légèrement devant les shinobis. Elle est encore jeune et immature.
_ Aucun soucis, j’en trimballe des similaires, répondit Ryo, qui comprenait très bien la situation.
_ C’est la joie et le fardeau des ainés que de guider les plus inexpérimentés. Serait-ce impoli de vous demander ce que vous faites dans les parages ? La présence de shinobi Mahousard de par la région n’est pas chose commune.
_ Je pourrai vous rétorquer la même chose concernant les samouraïs Toshins.
_ Les villageois nous ont demandé de les aider à organiser leur battue. Puisque je me rendais au temple Shômon, nous avons effectué un petit crochet pour les assister dans leur tâche.
_ Hé bien nous, nous rentrons de missions, tout simplement.
_ Oh ? Alors vous êtes libre de tout engagement ? Que diriez-vous de vous joindre à nous ? Tout aide est la bienvenue dans une telle entreprise.
_ Non, désolé, nous ne pouvons pas nous permettre de prendre trop de retard. Une prochaine fois, peut-être ?
_ Dommage. Je m’étais laissé dire que les shinobis étaient d’excellents interrogateurs. Ç’eut été utile pour interroger le prisonnier.
_ Quel prisonnier ?
_ Il semblerait qu’un de ces bandits se soit aventuré au sein de la ville. Les habitants l’ont promptement capturé, et une fois qu’il nous aura dévoilé où se terrent ses compagnons, l’affaire sera vite expédié.
_ Hein ! Notre contactaaieuuh !
_ Ah ah ! Pas de bol pour lui. Mais désolé, nous reprenons la route à l’aube, alors on ne pourra pas s’attarder. Je suis franchement désolé.
_ Non, je comprends parfaitement. Passer une bonne soirée, messieurs. »

Alors que la clique des Toshins s’éloignait, les mahousards tinrent un rapide conciliabule.

« On pouvait l’attendre encore longtemps, notre contact, s’il croupit en prison, fit remarquer Hyûma.
_ D’ailleurs, si tu pouvais résister à la tentation de vendre la mèche à chaque fois, glissa Yan.
_ Qu’est-ce qu’on va faire ? C’était pas prévu, le coup des samouraïs, demanda Arakasi.
_ Du calme. On gère. Les deux jeunes portent le blanc, ils sont donc à peu près de votre niveau. Et la colosse en rouge est du niveau d’un chunin, donc on les domine.
_ Et le petit gringalet, il vaut quoi ? S’enquit Yan.
_ Aucune idée. C’est un prêtre…
_ Un genre de bonze ? Aucun souci à se faire alors ! Déclara Thessar.
_ Je suis aussi un "genre de bonze".
_ Ah ouais, ça explique la dégaine… déclara Hyûma.
_ Elle est très bien, ma dégaine. Ces types sont réputés pour être super fins. Impossible de savoir ce qu’il sait et ce qu’il a bien pu deviner à notre sujet. Si ça se trouve, il nous a tout raconté pour nous tendre un piège. Ou alors, parce qu’il est sympathique et uniquement animé de bonnes intentions. Impossible de trancher avec ces énergumènes.
_ Alors c’est quoi le plan, maintenant ? S’enquit Arakasi. On parcourt la forêt en essayant de tomber sur la cohorte machinchose ?
_ Ça va pas la tête !? Se révolta Hyûma. Le contact vaut 500 Ryos ! Pas question de faire une croix dessus !
_ De toute façon, on a pas le choix, c’est le seul qui pourra nous conduire aux bandits. Par ailleurs, si on ne le libère pas, il va tout avouer aux autres, qui risquent de nous prendre de vitesse. Voilà ce qu’on va faire : on va monter dans nos chambres et s’éclipser discrètement par la fenêtre. On fonce à la prison, on s’y infiltre discrètement, on libère le gars, on l’extrait ni vu ni connu, et il nous guide de nuit dans la forêt. Compris ? »

Après maints hochement de têtes et affirmations, le petit groupe quitta la table, régla sa note au tenancier et monta à l’étage. Dix minutes plus tard, ils se faufilaient dans le village en rasant les murs, en direction de la prison.

Il ne leur fallut que quelques minutes pour repérer le bâtiment, une simple bâtisse en pierre avec des barreaux aux fenêtres et un planton devant la porte.

« Il va falloir entrer discrètement, déclara Ryo. Il ne faut absolument pas qu’on puisse savoir que c’est nous qui avons libéré le prisonnier. Tant que notre présence sera tenu secrète, nous aurons un avantage sur les villageois et les samouraïs.
_ Comment va-t-on s’y prendre ? S’enquit Yan.
_ Aucune idée… Il ne faut pas que le garde se rende compte de notre présence, ni qu’il se doute de quoi que ce soit. Donc on ne doit rien lui faire, ni rien faire qu’il puisse détecter…
_ Si on m’avait laissé faire mon trébuchet, le problème aurait été réglé, souligna Thessar.
_ Ah ben oui, ç’aurait été discret de raser le bâtiment ! Railla Arakasi.
_ Et comment ils auraient su qui leur balançait des pierres, gros malin ? Intervient Hyûma.
_ Si ça ne vous dérange pas, on pourrait peut-être se reconcentrer sur notre affaire ? Qu’est-ce que vous pensez pouvoir faire, tous ? Recadra le junin.
_ Je peux créer une bulle de silence autour du garde pour qu’il n’entende rien, annonça Arakasi.
_ Wooouh, pas mal, approuva Hyûma.
_ Non, s’il n’entend plus aucun bruit du tout, il va se sentir mal à l’aise et ça va le rendre plus méfiant.
_ Ben sur la porte alors, pour qu’elle ne fasse aucun bruits.
_ Ça peut être utile. Les autres ?
_ Je peux retourner à l’auberge démonter le mobilier pour fabriquer un mini-trébuchet !
_ …
_ Je n’ai rien de discret, avoua Yan.
_ Hyûma ?
_ Je peux endormir la méfiance du type, ou le pousser au bord de la somnolence s’il en est déjà pas mal proche.
_ Intéressant, comment sait-on si ça marche ? S’enquit Yan.
_ Aucune idée.
_ Bon, voilà comment on va procéder. Arakasi, tu isoles la porte, Hyûma, tu endors le type ou sa méfiance, et par précaution, je nous camouflerai. Et surtout, pas un bruit. Yan, t’empêche Thessar de faire des bêtises.
_ Pfff, comme si c’est mon genre.
_ Pas de soucis, je l’arrêterai avant qu’il n’essaye de bricoler un truc.
_ Laisse tomber, on arrête pas le progrès ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Arakasi et Hyûma passèrent à l’action, avec Ryo en couverture, des fois que… Ils approchèrent en longeant le mur, par l’angle mort du planton, avant de se faufiler par la porte, sous le couvert d’une illusion de porte fermée planté juste devant par Ryo par mesure de précaution.

Le petit groupe se retrouva donc une vaste salle, composée d’un couloir longeant le mur et sur lequel débouchait les portes des cellules. Il ne leur fallut guère de temps pour repérer l’unique cellule occupée et…

« Ah zut ! Le cadenas de la porte ! Quelqu’un sait crocheter une serrure ? Demanda Ryo, qui avait complètement zappé cette partie du plan.
_ La poisse, on a fait tout ça pour rien, se lamenta Yan.
_ Moi, sortit du Genjutsu et des jeux… Prévint Hyûma.
_ Je peux peut-être tenter quelque chose avec mes dagues, déclara Arakasi, mais j’promets rien.
_ Hé ! Moi, j’peux m’en occuper ! Intervint Thessar. Laissez-moi faire, ça va être vite réglé !
_ Je t’en prie.
_ Finalement, ça sert un coéquipier bricoleur…
_ C’est bon ! Bouchez-vous les oreilles !
_ De… »

La question du junin se retrouva noyée dans un tintamarre du diable, tandis que le parchemin explosif faible puissance de Thessar pulvérisait la serrure.

« Voilà, c’est ouvert !
_ Pure curiosité, comment tu définis le terme "discret" ?
_ Ça va donner l’alerte, filons ! »

Comme pour donner raison au Junin, la porte de la prison s’ouvrit à la volée…
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Région de Yuukan [RP] - Page 8 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Arakasi Hirondawa 15/7/2010, 18:30

La porte s’ouvrit à la volée et le petit groupe, stupéfait, resta immobile devant …
Un vieillard, à moitié courbé sur sa canne qui ronchonnait et qui sentait le saké accompagné du planton, hilare.

-…Foutu dehors, elle m’a foutu dehors ! Moi, son propre mari ! C’est une honte ! Un scandale…Va crécher à la prison qu’elle m’a dit… Après tout le poivrot de garde a les clés qu’elle m’a dit…Comme un malpropre… Non mais j’te jure… Pas rentré à l’heure qu’elle à dit ! J’t’en foutrais moi de l’heure… C’est ma femme, pas ma mère ! Et puis d’abord j’suis majeur, Na ! Et je buvais pas au bar… J’échangeais des souvenirs avec quelques vieux amis, c’est tout ! C’est pas humain ça…

-Eh ! Mais qu’est ce qu’vous faites la vous ! s’exclama le garde en apercevant (enfin) les shinobis. C’est une prison, ici, pas un salon de thé !

Les futurs sauveurs des brigands indicateurs du village au bosquet se turent, interdit, et n’ayant sans doute pas prévu de se trouver coincé à ce moment là du plan par de si ( redoutable ?!) adversaire. Devant le silence qui régnait dans la pièce, Ryosuke fut le premier à réagir.

-Enfin vous voilà. Eh bien ! On ne vous félicite pas ! N’importe qui peut s’introduire ici comme dans un moulin ! Un rapport sera fait au QG, comptez sur nous…



-A moins qu’on trouve un moyen de s’arranger, par exemple si vous me filez 1000 ryos, rajouta Hyuma



-Que … Co… Comment ? De quoi parlez-vous, enfin ! balbutia le garde.

-Vous n’avez pas recu le message ? fit Ryosuke, faussement surpris.



-Ah bon, on avait un message ? S’interrogea Thessar juste avant que Yann ne lui marche sur le pied. Aouille ! ça fait mal.



-Que… quoi…quel message ? J’ai jamais reçu de message. Rien de rien, j’le jure…

- Mais enfin, LE message, celui qui indiquait le transfert de ce dangereux prisonnier à Mahou. Voyez vous, poursuivit le junin, le kage en à marre de tous ces brigands qui gênent le commerce.

-Parfait, enchaina rapidement Arakasi, c’est réglé, Ryosuke, jounin de Mahou ici présent viens de vous l’annoncer. Nous nous chargeons de cette racaille. Ne vous tracassez plus, Mahou agit.

Le garde, visiblement perturbé par l’étrange dialogue qui avait lieu et dont l’intellect, qui paraissait déjà restreint, avait était amoché par le genjutsu d’Hyuma, hocha la tête :

-Mais… euh… si je peux me permettre… pourquoi démolir la porte de sa cellule et pourquoi en pleine nuit ?

-C’est normal, voyez vous, cet homme à des complices qui pourrait vouloir le délivrer. Cela doit rester confidentiel. Rien ne doit sortir d’ici. Pas même pour en informer les samouraïs qui sont présent au village. Dit Ryosuke.


-Et puis vous n’aviez qu’a être là a l’heure, ça nous aurait évité de démolir la porte, vous savez combien ça me coute un parchemin explosif !? Non mais j’te jure, et ça se plaint avec ça... ronchonna Thessar



-Mais, euh … Et les samouraïs Tonshins ? C’est eux qu’ils l’ont capturé, je suppose qu’il vont vouloir …

-Dites-moi milicien, vous ne tiendrez pas à aggraver votre cas tous de même, je récapitule, inattention durant le service, refus d’obéir aux ordres, c’est grave tous ça …

D’un coup, le garde, qui avait du trouver Ryosuke vaguement inoffensif et amical jusque là, sembla se raviser.

-Mais, je … d’accord. Mais vous ne parlerez pas de mon manque de vigilance au QG, s’il vous plait. Je n’est que ce boulot et j’ai quatre enfants, vous comprenez, je …

-N’ayez craintes, nous nous tairons, le coupa calmement Ryosuke, mais n’oubliez pas : pas un mot de cela à quiconque. Peut on également compter sur votre discrétion vénérable ancien ? Demanda le junin en se tournant vers l’ancêtre.

Ledit « vénérable ancien » imbibé de saké hocha vigoureusement la tête, flatté de voir un junin le considérer avec respect.

-Bien, maintenant nous allons vous quitter. Et n’oubliez pas, silence. Faîtes comme si de rien n’était. Thessar, Yann, allez me chercher le prisonnier,finit le junin.

Sans se faire prier, les deux compères pénétrèrent dans la cellule et en ressortirent quasi immédiatement, tenant entre eux un individu qui avait visiblement souffert des conditions de détention. Sans un regard en arrière, les cinq Mahousards et leurs « prisonniers » sortirent de la prison et commencèrent à se diriger vers la sortie de la bourgade d’un pas assuré.

- J’hallucine, ça marche ! On à gagné ! exulta Hyuma

-Le positivisme de ce garçon m’écœure, fit Arakasi.

-Je te ferais remarquer qu’on n’est pas encore sortit d’affaire, le tempéra Yann.

-On s’en fout ! On est sortit de la prison est on à déjà 500 ryos euh… J’voulais dire le contact.



-…avec un trébuchet c’aurait était mieux…

-…mais c’est qui nous emmerde l’autre avec son trébuchet…

-…primitif…


Les shinobis venaient de sortir du village sans rencontrer quiconque (en même temps à cette heure ci…) et n’étaient désormais plus qu’éclairés que par la douce lueur de la lune et des étoiles.

-On n’y voit rien là, remarqua Thessar.


-Perspicace avec ça ...

-Hum … !

Ryosuke venait de s’éclaircir la gorge :

-Si ça ne vous dérange pas, on discute là… Bon, fit-il en se retournant vers le prisonnier, ou se cache la cohorte.

Le contact, visage tuméfié, vêtements en lambeau et regard hagard ne répondit pas immédiatement.



- Manquait plus que ça, on est tombé sur un muet en plus, persifla quelqu’un vers le fond du groupe.

Le contact, l’air toujours aussi paumé, leur fit un signe et chuchota :

- Suivez-moi, vite ! Ils peuvent revenir …


***

-Merde, râla Arakasi, mon haut est déchiré.

-Pov petit lui lança un Hyuma plein de gouaille, son habit est abimés …

-Ta gueule. Eh puis d’abords, j’suis pas inquiet pour ça, c’est juste qu’on va laisser des traces …

Cela faisait une bonne heure que les shinobis de Mahou suivaient leur contact à travers mont et vallée (en l’occurrence ronce, taillis, branchage, racine trainant au sol et autres joyeusetés …) et ils commençaient à être a peut près tous passablement a cran. Si le contact, qui avait dit s’appeler Makasawi, et Ryosuke, malgré ses robes flottantes, ne se débrouillais pas trop mal dans le sous-bois, ce n’étaient pas le cas du reste de la troupe, et la quasi-obscurité n’était pas pour arranger les choses. Pour résumé, les Mahousards laissaient derrière eux une trace qu’un chikarate aveugle aurait put suivre. La faute aux quatre genins de la mission. En effet, Arakasi et Yann n’étaient pas des hommes des bois (surtout la nuit). Thessar n’arrêtait pas de déblatérer à propos « de deux lames parallèles, actionnaient à grandes vitesse et capable de couper, cisailler, trancher et découper tous ces fichus branchages ».Et Hyuma avançait tranquillement, aidé en cela par son excellente vision nocturne qui l’empêchait de se ramasser toutes les branches dans la figure, les mains dans les poches, et se foutant complètement de laisser des traces derrière lui. Soudain, une chouette hulula devant eux et Yan soupira :

-Enfin, on arrive.

-Comment tu sais ça toi ? l’interrogea Arakasi.

-Facile, c’est le hululement caractéristique de la chouette Hulotte Blanche de Koori. Hors, elle ne se trouve pas sous latitudes. Donc nous sommes repérés. Probablement parce que nous approchons du campement de nos client, énonça le genin.


-Et pour cette bonne réponse, vous venez de gagner un panier garni avec …

-Tu t’arrête jamais Hyuma ?

-Nan. Pourquoi ?


En tête de colonne, le junin et le contact s’était arrêtés, offrant ainsi la possibilité aux retardataires de les rattraper. Devant eux, dans une petite combe abritée du vent, trois feux étaient allumé et autour d’eux des petits groupes d’hommes étaient allongés. Le tout si bien dissimulé qu’ils auraient put passer à coté du campement sans l’apercevoir si leur guide n’avait pas était là. Alors que la compagnie descendait vers eux, un homme se leva. Grand, vêtu de vert et brun, il avait la carrure d’un épéiste. Ce que confirmait d’ailleurs la courte épée qu’il avait au coté.

- Ah enfin vous voilà, lança-t-il d’une voix de stentor. Nous commencions à nous inquiéter. Et vous nous avez ramené Makasawi, on n’avait plus de nouvelle…


-Ben oui gros malin, fit Hyuma, c’tait le seul guide qu’on avait, en plus il valait 500 ryos donc…


-Je me présente, repris l’homme, Taïshin Fukuro, je dirige la cohorte et vous êtes …

-L’équipe des Mahousards chargés de vous ramener sain et sauf loin d’ici. Je suis le jounin Ryosuke, je dirige cette expédition. Nous avons eu un petit ...contretemps... pour délivrer Makasawi mais rien qui ne soit insurmontable.

-Nous sommes donc trente. Au complet grâce à vous.

- Donc trente, à 500 ryos pièce, ça nous fait … Waouh ! ... 15000 ryos, je divise par cinq… ça donne 3000 pour moi. Mettons qu’on ne rentre qu’à quatre et je gagne 750 ryos de plus …


- Mais c’est qui voudrait presque qu’un de nous y reste, persifla Arakasi

- NOon, je prévois juste si y à un accident, comme ça, au cas où …


Autour des feux de camps, les hommes c’étaient réveillés et certains commençait à râler :

-…Y nous envoie des gamins, y se foutent de nous…

-…J’espère que c’est une blague…

-… Après tous ce qu’on a faits pour eux…

-…Un guignol en robe et quatre bébés, non mais je rêve…

-… Moi j’vous dis qu’on est foutu…

-…On survivra jamais avec ça…

-…En plus les villageois on engagés des samouraïs y parait même que…

Le chef se retourna et lança :

-Comme vous l’avez déjà deviné, ces gars là sont ici pour nous ramener en vie ailleurs. Parce que dans le coin, on est un peut griller, pas vrai les gars …

Un brouhaha de question lui répondit et Fukuro haussa le ton.

- Vos gueules, on s’entend plus parler ici. Bon écartons nous un peu, on a à parler sur c’que vous avez vu, le plan que vous avez en tete, ou vous allez nous amenez, ce genre de babiole quoi… Au fait, prenez vos aises, on partira pas de là avant demain matin.

Alors que le jounin se retournai pour intimer à ses coéquipiers de le suivre, il eut la surprise de se retrouver seul. A la seule invitation de se reposer, tous les genins du groupe s’étaient dispersé dans le campement. Thessar regardait pensivement un chêne et gribouillait quelques choses sur un bout de parchemin (sans doute en prévisions du fameux trébuchet), Yann s’était assis en tailleur et regardait les étoiles et Arakasi s’était adossé à un arbre et jouait ave son pendentif, reflétant la lumière des feu et s’attirant quelques regards torves d’Hyuma qui avait entrepris de plumer jouer aux dés avec un petit groupe d’homme qui ne savaient pas ce qui aller leur tomber dessus. Le regard de Ryosuke ne trahit aucune émotion devant le comportement de ses « troupes » et il continua à marcher tout en discutant avec le chef de la cohorte des modalités du voyage …
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Message par Ryosuke 15/7/2010, 21:54

Ce Rp est la suite du machin avec Iarwain, à tout hasard que l'indication serve. Et étrangement, ceci est mon 1800 ème message, pas fait exprès que ça soit un Rp.


-T'as pas à t'inquiéter, je ne vais pas me retourner contre toi. Je pourrais bien te prendre en traître, mais ça ne me serait d'aucun intérêt. Au contraire, je risquerais de perdre beaucoup trop de temps et d'énergie dans une autre bagarre bien trop bruyante... en plus d'y faire disparaître le peu de confiance que tu dois m'accorder. Du coup, ce serait encore plus dur pour moi de te faire accepter au final de me laisser le parchemin.

Parce que quiconque ayant une vague connaissance de mes méthodes... disons pas unanimement valorisées... garderait une extrême réserve durant une collaboration de dernière minute, je fis bien attention à parler à sa raison, pas à son feeling. Convaincre, pas persuader, vous saisissez?
En ce moment, l'instinct de survie du Iarwain devait sûrement lui suggérer quelques horreurs à mon sujet, comme le nombre d'articulations différentes que je pouvais lui disloquer en moins de six secondes ou la multitude de coups bas dont disposait un type capable de devenir invisible. Lui même devait en connaître un rayon là dessus, puisque j'avais partagé avec lui les bases de l'artifice pour avoir un partenaire d'apprentissage. Et tout ça, c'était sans compter les cruels handicaps que mes genjutsu pouvaient lui causer, ni même les horreurs de ninjutsu défiant la physique qui auraient pu passer à portée de ma main.

Ouais, c'était facile d'imaginer les pires crasses, surtout quand on avait passé une sale soirée qui n'en finissait pas.

Mais on aurait pas imaginé ce qui allait suivre. Probablement personne, en fait. Contrairement à nous, les mecs qui nous poursuivaient surent s'arrêter à temps. Aucun d'eux n'avait envie d'avoir quoi que ce soit à voir avec l'interruption d'une des plus grandes représentations actuellement en vogue dans le Yuukan. Et encore moins dans la merveille d'architecture qu'était cet opéra, conçu par des architectes subtils comme on les aime qui avaient organisé la salle pour maxer sa stat de performance auditive tout en conservant une excellente dispersion du public.

Mon collègue et moi, par contre... allez hop, on va se concerter un peu. Un petit coup de genjutsu pour nous connecter, et...

Iarwain?
Ryo?
Je crois qu'on va avoir du mal, là.
Avoir du mal? Tu parles, on est dans la merde jusqu'au cou, oui! Attends, non... je dirais plutôt, qu'en fait...
On y est tellement profond que seule la noyade est envisageable?
Quelque chose comme ça, oui.
Regarde derrière nous. Ils n'ont pas l'air de vouloir venir nous débusquer sur scène. Je propose qu'on en profite pour gagner du temps et réfléchir un peu...
Tu rêves! Je propose qu'on parte d'ici et puis... hey, qu'est ce que tu fais?


Vu que Iarwain n'allait pas accepter mon idée, autant ne pas lui laisser le choix, hein? Je m'avançais alors, embrassant le public du regard, et ma voix magiquement amplifiée leur annonça que le spectacle allait enfin reprendre.

Ryordure. Ryodieux. Ryobscène. Ryo.. o... Ryorove!
Tout ce que tu veux. M'au fait, tu connais des blagues, des histoires drôles ou d'autres trucs du genre?
Euh... pas des masses, pourquoi?
Parce que je n'ai aucune idée de ce que nous allons pouvoir leur faire. D'après ce que y'a écrit là bas, c'est des spectacles libres d'espoirs prometteurs, m'enfin...
Je croyais que t'étais génial, mais... TU SERS A RIEN, LA!
On peut toujours partir maintenant, si tu veux. Décide vite, c'est tout.
Bon... bon... bon... pas d'idées.
Donc, on improvise.
On fait comme d'habitude?
Pourquoi pas. C'est quoi, d'habitude?
Euh... eh bien, comment dire...
Laisse tomber, je crois que je suis en train de saisir.


Heureusement que j'arrivais à exploiter la communication mentale sous d'autres supports que le langage. Une sorte d'empathie, pour saisir les idées en vol au gré de leurs mouvements. Parce que vu l'état de confusion de mon ex-collègue, on aurait pu attendre longtemps avant qu'il ne parvienne à m'expliquer que les deux tiers du monde ninja étaient, de son point de vue (comme du mien, heureusement), exclusivement composés de tueurs lunatiques à forte tendance parricide dont le hobby principal était de déserter son village pour aller s'entrainer comme un porc et revenir mutiler son ex-futur meilleur ami (et accessoirement rival millénaire lié à un katachouette mystique par une prophétie réalisée par un batracien barbu doué de parole, rien que ça).

Relisez bien cette phrase, parce que c'est précisément l'idée directrice de la séquence de théâtre improvisé qui allait suivre.



Confortablement assis dans des fauteuils dont le prix unitaire vous ferait vaciller les orbites, les membres du public passèrent un bon moment à caqueter pour savoir ce qui pouvait bien se passer sur scène. Qui étaient les idiots qui avaient organisé cette soirée? Ca n'avait définitivement rien à voir avec les représentations de la plus haute qualité du mois dernier! Bien sûr, les jeunes talents avaient besoin d'occasions telles que celles ci pour trouver des mécènes dignes de ce nom, mais tout de même...

Et ces deux crétins, plantés sur la scène? La loque et l'androgyne, comme ils furent rapidement surnommés, donnaient l'impression d'être de ceux qui allaient scander des messages de mort, de suicide et de pseudo rébellion (ou crise d'adolescence) dans une langue barbare aux consonances rocailleuses et désormais en voie d'extinction. Peut être même le genre d'individus dangereux dont les ballades teintées de psychodrames emo-adolescents pourraient corrompre les masses de groupies en manque de gro-Bill's et servir de Bible à des générations d'emos en puissance.

Et pourtant, non: deux trois rideaux de fumée verte plus tard, le décor fut changé du tout au tout, laissant place à une gigantesque vallée avec une cascade de même dimension en arrière plan. Et pour ponctuer le tableau d'une petite touche mystique, de chaque coté de la cascade se trouvait les statues aux proportions Rushemordiesques de deux ninjas en armure lourde composant des mantras. Exactement le genre de coin à s'appeler la vallée de la destinée, et à servir de lieu de commémoration du Grand Conflit ayant opposé les deux potentiels fondateurs du village caché de Kono... euh, Mahou, bien sûr.

Y'a pas à dire, j'assurais toooootalement sur ce coup: niveau sons et lumière, tout y était. Ferais ptêtre même mieux de diminuer le bruit de la cascade, sans quoi ils n'entendront plus grand chose.

Et maintenant, les deux protagonistes de notre histoire (re)faisaient leur apparition sur scène, affublés de tenues d'apparat que certains qualifieraient d'élégantes et richement ornementées, et d'autres de grotesques et pourtant terriblement stylées. Une chose était sûre en tout cas, même la tenue de Dragonight, à base de bandelettes écarlates lui donnant un look de momie particulièrement flashy, n'était pas aussi voyante que nos costumes. Iarwain avait sur son casque d'Oni hargneux une véritable crinière de lion qui gardait fière allure malgré malgré ses mouvements, tandis que la longue cape flamboyante que je portais flottait dramatiquement à chacun de mes pas malgré l'absence évidente de vent à l'intérieur de ce bâtiment. Nos vêtements étaient encore plus pimpés que la plus luxueuse des armures de parades samourai.

Et bien sûr, chacun de nous était en possession du dernier modèle de Katacrush ZX 360, hybride claymore-massue longue d'un mètre quatre-vingt, avec renfoncement extérieur à base d'Awesomium raffinée.

Et c'est en agitant ce fabuleux coupe coupe qui ferait saliver plus d'un bretteur que je commençais notre interlude.

-Après tout ce temps, enfin je te retrouve, infâme!
-C'est parce que tu te cachais dans ton trou boueux que je ne t'ai pas encore débusqué, vil renard!
-Bien sûr. Tu crois qu'après que tu ais personnellement détruit mon village, j'allais avoir une quelconque autre solution?
-Mesquin, va.
-Venant de toi, toute insulte ne fera que flatter mon égo!
-En ce cas, je ne m'éterniserais pas. Il est temps pour toi de mordre la poussière!


Mon collaborateur souleva son énorme kikoup' avec une aisance déconcertante, et nous fîmes mine de commencer à nous battre. Un œil expert aurait sûrement été attristé par notre piètre échange, mais personne dans le public ne releva. Pas parce qu'ils n'avaient pas l'oeil, mais parce qu'ils étaient dirigés vers les ondes de chocs et les étincelles flamboyantes qui fusaient à chaque impact.

Iarwain me passa alors une commande des plus sympathiques: il se débarrassa alors de son kikoup' de Terminator pour invoquer un katana de taille bien plus raisonnable... presque banale. Et si cela allait à l'encontre de la plus élémentaire règle Hollywoodienne concernant le matos de guerre (plus c'est gros plus c'est mieux), sa nouvelle arme compensa par l'alternative classique au gros volume.

-Pour venger les milles âmes de mon frère que tu as sacrifié, je jure sur la tombe de mon ex que ce sabre en météorite solaire absorbeur de chakra t'éventrera!

Et parce que plus ça brille plus c'est mieux, la pépite d'or grossièrement taillée en katana qui lui servait d'arme était entourée d'un halo doré qui pouvaient tout autant brûler ses victimes que le déchiqueter par la seule force de son aura barbelée. Tout était possible, vu que l'arme brillait: la Kryptonite, les Auréoles et les Super Saiyen fonctionnaient sur le même principe.

-Hey, c'était la condition sine qua non pour sceller un pacte avec le Dieu Maudit De la Théière A Café De L'empereur Ming! C'est pas comme si j'avais eu le choix d'abord... comment j'aurais fait pour raser ton village, sinon?
-Tu n'avais qu'à t'emparer du sceau à chakra haineux...


Un ermite, un ermite!
Quoi?
C'est toujours mieux avec un ermite!


-... de l'ermite des marécages perdus!
-Celui à effet Berserk sur CC et immunité totale aux gen? Riche idée à laquelle j'adhère, en effet. J'y penserais, la prochaine fois qu'un corbeau de ton espèce se présentera à ma porte, mais...
-C'est trop tard pour toi, pourceau! Je me suis déjà emparé des secrets de ce sceau après avoir éliminé le vieillard grassouillet qui les gardait!


Ouais. Après tout, en bon Ryosuke, je dois bien avoir commis un acte malveillant ou deux dans toute cette histoire, hein? Bon, éliminer les gens n'est pas dans mes attributions, mais on va dire qu'en fait je mens à Iarwain pour qu'il n'obtienne jamais ce sceau. Ce qui me rend de fait doublement malfaisant, et même triplement puisque tous les grand méchants sont trop fiers pour mentir aussi habilement!

-Attends... c'est moi qui est censé être l'émissaire du Mal, d'après la prophétie!, protesta Iarwain.
-Hors de question. La prophétie à annoncé que le plus malfaisant de nous gagnerait, sans dire qui cela serait.
-Impossible?
-Par conséquent, je n'ait eu qu'à me livrer aux plus viles bassesses. Pendant que tu te reposais dans ta tanière, exténué par tous tes raid destructeurs sur les nations alentours, j'ai volé des sucettes, mangé des chatons, vandalisé des orphelinats, poussé des vieillards dans les escaliers et...
-Nooon?
-Si! J'ai kidnappé ton ours en peluche!
-NOOOOOOOOOOOOOOOOOON!


Dernier coup d'épée échangé, avec un impact suffisamment puissant pour nous séparer de... hey, il a reculé de dix mètres? Bah heureusement que mes jutsu sont suffisamment flexibles pour s'adapter à nos erreurs, hein...

-Rends moi Teddy... sinon... sinon... je vais te pourfendre, te déboyauter puis faire revenir tes entrailles avec des pommes de terre et des petits oignons pour nourrir les cochons.
-Pas si je m'en charge avant. Makaya, je vais t'humilier devant nos ancêtres, ici et maintenant!


Hey, pourquoi c'est moi qui m'appelle Makaya, d'abord?
C'est le premier nom qui me vient à l'esprit quand je parle de quelqu'un à humilier. Le prends pas mal surtout, hein?
Naan, ça va. Compréhensible.
T'as qu'à m'appeler autrement pour te venger, si tu veux. Encore désolé.


-A merveille, je vais donc pouvoir te dépecer tout à mon aise. Viens là, Takeshi!

Takeshi?
Oui. Ce sâle racleto-traître.
Oh? Ca me dit quelque chose, je ne sais plus... un genin de l'exam'? Bon, veux pas savoir en fait, hein.


-YAAAAAHAAAAAAAAAAAAA!
-HYYAAAAAAAAAR!

-RHAAAAAAAAAAAA!
-WAAAAAAAAAAAGH!


En plus de bondir un peu partout en mettant les murs à profits, nous étions maintenant tous deux entourés d'une aura animale. Je me contentais d'un aigle majestueux et offrait le bien plus menaçant Dragonzord à Iarwain.

-Mmmh... tu te défends bien, chacal touffu. Voyons ce que tu pourras faire face à mon plus puissant Genjutsu de Rang S!


Depuis quand tu parles de poutrer les gens avec des genjutsus?
Takeshi est nul contre ces trucs. Et Mak' aussi, nan?
Normal. Tout le monde est nul contre ces trucs.


-Évidemment, l'usage d'une arme aussi dérisoire ne peut être l'apanage que des cloportes de ton genre, Makaya. Oublie donc ces lamentables artifices vulgaires: le Tai, ça c'est bien!
-Je... je... ah bon?,
fit-Iarwain, totalement désarmé de m'entendre dire un truc pareil.
-Le sang qui gicle, un combat entre deux hommes virils prêts au sacrifice de leur vie... ou le Ninjutsu, ce contrôle parfait du shinobi sur son chakra afin de créer des effets plus destructeurs les uns que les autres. Mais le gen (sans majuscule ici), s'il te plait...
-Mmmmh... en fin de compte, tu as raison. Le genjutsu est bien le plus avilissant des arts ninjas. Une fois que j'aurais unifié le monde ninja en tuant tous les Kage, l'une de mes premières initiatives sera de proscrire cette ignominieuse voie tout juste bonne à dépraver l'image des ninjas.

Hey, ça va hein. n'en fais pas trop non plus.
Comment ça, n'en fais pas trop? Tu t'es entendu?
mmmmh... n'empêche, je ne te savais pas aussi ambitieux, Iarwain. D'où est-ce que tu sors ce truc d'unification des ninjas?
Y'a de tout, à Arasu. Vraiment... tout.


-Eliminer le genjutsu? C'est bien le seul point sur lequel nous tomberons d'accord, alors. Et qu'adviendra t-il du fuinjutsu?
-Les sceaux?
-Oui: comme tout le monde le sait, un sceau doit être un outil surpuissant qui te transforme en créature qui l'est encore bien davantage! Au début, tu ne le maîtrises pas, mais ensuite, la pratique fait de toi un Dieu Bestial Totalement Badass!


Juste une note pour les lecteurs, à tout hasard: n'allez pas croire que je mets ces majuscules en milieu de phrase seulement pour m'amuser. Aussi dingue que cela puisse paraître, le public pouvait les entendre quand je parlais. Car tel est le pouvoir de ma voie magiquement amplifiée par genjutsu! A défaut d'un véritable talent oratoire, forcément...

T'as oublié un truc, Ryo.
Ah oui. Correct.


-Et bien sûr, tu ne sais pas en faire d'autres!


Le spectacle commençait à s'éterniser, aussi Iarwain et moi nous mîmes d'accord pour en finir assez vite. Après s'être balancé quelques ninjutsu basiques (dragons élémentaires de toutes les couleurs, rasenchidori avec les pieds, sabres laser katon à rendre jaloux Dark Vador, et diverses autres joyeusetés techniquement impossible par le simple fait qu'il nous aurait fallut 6 affinités chacun pour les sortir), je m'écroulais à terre, terrassé par le genjutsu mentionné un peu plus haut.

Le fait que ma chute soit accompagnée par des gerbes de sang évoquant vaguement les geyser volcaniques, c'était juste pour que le public ait quelque chose de visuellement parlant. C'est comme dans les combats d'arène, les gens aiment jamais quand le combat finit sur un genjutsu. En général, ils mettent une vingtaine de seconde avant de comprendre que c'est fini.


Mais que cela ne vous écarte pas de la morale de notre histoire, bien sûr: l'illusioniste gagne toujours, bien sûr!


Un long silence s'installa alors, que Iarwain et moi mîmes à profit pour constater que les quelques centaines de personnes ici présentes nous regardaient avec des yeux de merlan fris. Bien que je ne puisse évidemment pas le savoir, le public on ne peut plus silencieux était animé d'un pensé commune, résumable par "Mais d'où sortent ces dingues?".

Et là, nous nous sentîmes tous deux vexés. Avec tous les efforts qu'on avait déployé... on était si nul que ça?





Et bien non: les deux minutes qui suivirent ne furent qu'applaudissements, cris de joie, explosions de rire et congratulations multiples.

Parce que ouais, quand même, rien que l'effort le méritait, non mais.

Aussi minable qu'ait pu être notre représentation (c'est sûr que sans talent ni expérience face à un public des plus critiques, hein...), seuls les effets spéciaux avaient pu nous sauver la mise. C'est d'ailleurs pourquoi le jury nous attribua de superbes notes dans les costumes (8/10), le décor (10/10) et les artifices (11/10. Je suis sérieux.) et deux très indulgents 4 et 5/10 pour la trame et le jeu respectivement, qui étaient, comme ils l'avaient deviné, surtout des prétextes pour toute cette ébauche d'effets spéciaux savamment maîtrisés.

Qu'est-ce qu'ils sont perspicaces!

Après nous avoir promis à tout les deux (Hurmf ??? C'était mes illusions rien qu'à moi d'abord!) une fabuleuse carrière dans le milieu, l'enthousiasme du public fut tel que l'on eut droit à un rappel, au grand damne de nos amis les chiens de chasse qui attendaient tranquillement en coulisses qu'on en finisse avec tout ça. Tant et si bien que...


-Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Nobles Seigneurs et Fiers Gentilshommes, voici maintenant rien que pour vous, le Grand Magicien Kensuke et son assistante, la Somptueuse et Ravissante Waina!

Ouais, rien que ça.

On leur fit la totale, tout simplement. Lapin sortit du chapeau, vol de colombes, boite à épingler les volontaires du public avec épées, disparition soudaine d'éléphant spécialement amené sur la scène (par mes soins, s'entend), mollard de feu, fanservice, ainsi que divers trucs qui amusaient toujours les mômes de mon clan lors des veillées nocturnes... juste tout. Tout à son crédit, mon assistant... tante... remplit à merveille son rôle de catalyseur du public, doublé de celui de Monsieur... ou Mademoiselle Loyal. Faut dire que le costume et les courbes dont il s'était équipé facilitaient énormément le boulot (ses mamelles faisaient presque la taille de sa tête), mais même comme ça, ça restait du grand art.

A tous les coups, c'est Mak' qui l'avait forcé à suivre une formation de Bunny Girl à Arasu. Chuis sûr.

Quoi que ptêtre pas, en fait.

Dans tous les cas, notre spectacle dut tout de même arriver à sa fin, puisque qu'une dizaine de concurrents devaient encore passer sur scène. Tirant notre révérence sous un tonnerre une tempête d'applaudissements, nous disparûmes sous des volutes de fumées vertes pour nous glisser à l'opposer de là où se trouvaient les Ryoken.

Haha, trop facile. Si ça se trouve, ils nous laissaient eux même partir tranquillement pour nous remercier d'un tel spectacle. Du coin de l'oeil, Iarwain et moi les avions régulièrement surveillés et constaté au passage qu'ils avaient adoré être aux premières loges.

Quelques salles plus loin, pourtant, force fut de constater qu'on était tombés dans une belle embuscade, tenue par cinq bonshommes qui tenaient les deux seules portes de la salle. Et de grandes armes menaçantes dans leurs mains, bien sûr.

Bon, voyons voir... qu'est ce qui pourrait nous tirer de là maintenant? Déjà, faisons le point en vitesse: là j'ai affaire à des types qui ont reçu un début de formation ninja. A priori, ni Iarwain ni moi n'arriveront à les distancer. Mais bon, allez pas me faire croire que ces mecs ont été formés au genjutsu quand les ninjas eux même sont pas fichus de le faire. J'pouvais très bien leur refaire le bon vieux coup de la salle obscure... sauf que je l'avais déjà sorti aujourd'hui, et que ça me bottait pas. Ce genre de machin, c'est surtout bon contre ceux qui ne connaissent rien au petit monde des shinobi: pas trop dur à cerner, visuellement peu impressionnant, et surtout, pas tiré par les cheveux.

Alors qu'au contraire, contre ces mecs qui avaient sûrement eu un avant goût du bric à brac de techniques ninjutsu recensées à Mahou... y'avait bien mieux à faire. Car oui, les ninjas sont encore plus crédules que des mômes quand il s'agit de jutsu. A force de se bastonner à grand coups d'effets pyrotechniques, forcément que ça devait arriver. Mieux encore, plus le bobard est gros, plus ils y croiront. Et en l'occurrence, j'étais libre d'exploiter les trois principaux fétiches du ninja lambda: la supervitesse, le sabre, et les bidules affinitaires.

Alors, va pour le bidule affinitaire. J'utiliserais la supervitesse quand on sera dans un endroit plus dégagé, sans quoi je risquerais de percuter un mur ou deux. C'est dur de se coordonner, quand on va aussi vite.

-Iarwain... reste près de moi, lui annonçais-je suffisamment fort pour que nos traqueurs puissent m'entendre.

Et sur ce, tout le monde me vit joindre les mains pour composer des mudras à la cadence de 480 symboles à la minute, tout en étant entouré par la grosse aura bleutée qui n'annonçait généralement rien de bon. Les mecs autour commencèrent à s'approcher pour m'empêcher d'arriver au bout, mais à ce rythme, c'était perdu d'avance: un gros nuage de vapeur commençait déjà à se former autour de Iarwain et moi.

-Ryo... c'est quoi ce truc?
-Un petit mélange de la composition d'un de mes oncles.
A savoir que chez les Soma, on était assez large sur la définition d'oncle et de cousin. Katon permet de créer une grosse vague de chaleur, et futon aide à diffuser tout ça plus simplement. Dans son cas, il utilise aussi suiton pour humidifier l'air -ça conduit mieux la chaleur- et rendre le tout encore plus dangereux, mais je ne suis pas aussi ambitieux.
-Ryo... te moque pas de moi, c'est pas de l'affinitaire ça. Je connais encore assez bien les clans du village, et...


Se souvenant de notre charmante compagnie, Iarwain se tût. Ces mecs savaient-ils que les affinités étaient liées aux gènes? Pas besoin de le découvrir. M'enfin, avec ou sans les infos, personne ici n'allait risquer de s'approcher de nous maintenant. Pas avec la chaleur montante qui donnait à la salle une ambiance de forge chikarate. L'autre raison pour laquelle Iarwain n'avait pas fini sa phrase, c'était qu'il commençait lui aussi à sentir les volutes d'air brûlant le réchauffer, même si nous étions sensiblement épargnés. Et ça ne faisait qu'empirer pour les autres.
Deux des mecs se décidèrent quand même à nous tomber dessus avant que l'atmosphère ne devienne fournaise, mais il ne leur fallut que quelques mètres dans le brouillard pour se décider à rebrousser chemin. La température était invivable, c'était du sérieux. Et une fois dehors, ils purent observer à loisir leur peau qui avait prit entretemps une délicate teinte rouge vif. Très mauvais pour eux, ça. Heureusement qu'ils ne s'étaient pas attardés dedans.

-Bon... on va tranquillement attendre qu'ils aient dégagé de la salle, puis prendre la sortie sans que personne ne soit blessé, proposais-je. Ca vous pose un problème, les gars?

Comme unique réponse, j'eus droit à quelques kunai à destination de mes cuisses. Sûrement pour m'empêcher de pouvoir fuir, justement. Le type qui les avait lancés ne put voir s'il avait fait mouche ou pas, mais qu'importe: deux de ses potes se joignirent au mouvement, en lançant deux shuriken chacun. Moins de chance de tuer avec ces bébêtes là, et ils préféraient pouvoir nous interroger à loisir ultérieurement. L'un d'entre eux profita de l'occasion pour se maudire d'avoir oublié sa sarbacane avec fléchettes anesthésiantes dans ce qui servait de caserne à la milice locale.

Assez rapidement, ils furent contraints d'évacuer la salle qui ressemblait décidément de plus en plus à un sauna trop mal réglé. Qu'à cela ne tienne, ils savaient qu'on était coincés là dedans et surveillaient toutes les entrées. Ils savaient tout aussi bien qu'il y avait une fenêtre sur une autre face de la salle, mais zut: ils n'étaient que cinq, ça ne suffisait pas pour tout surveiller quand la procédure exigeait (avec raison, cependant) que personne ne se balade jamais seul. Parfaitement conscients que Iarwain et moi, préalablement planqués au plafond, allions prendre cette issue hors de leur portée, ils battirent en retraire pour aller chercher des renforts... et des pompiers pour s'occuper de ce bâtiment, éventuellement.

-C'était quoi, ce truc?
-Du bricolage, rien de plus. L'étape numéro trois de ce qu'on peut faire avec des mirages: avoir toutes les affinités à haut niveau sans trop se fouler.
-Nan, ce bruit, à l'instant. Ca m'fait penser à quelque chose, mais...
-Aucune idée, Iarwain.
-Là, ça vient de le refaire!
-Ah, je crois que je vois ce que tu veux dire... on dirait des aboiements.
-Donc on a des chiens à nos trousses?

Six imposantes bestioles venaient tout juste d'apparaître au détour d'un coin de rue... et avaient aussitôt enchaîné sur un sprint dans notre direction, obéissant gentiment à leur maître chien qui les suivait tant bien que mal.

-Bon, alors...
-Pas le temps de se concerter.
-On fonce, point.


N'écoutant que notre (insignifiante) fierté, nous prîmes aussitôt la fuite en sens inverse, histoire de retarder autant que possible l'instant où les bêtes nous sauteraient à la gorge pour y planter leurs crocs. Pour ma part, je n'espérais pas les avoir au corps à corps: y'en avait six, et mon taijutsu est prévu pour affronter des hommes, pas des quadrupèdes. Iarwain, lui, ne pouvait probablement pas espérer grand chose. Et avant d'utiliser nos jutsu, fallait déjà qu'on y pense, ce qui me prit une bonne vingtaine de secondes. Bon, on énumère: me planquer marcherait pas avec leur odorat, ils sont trop bien entraînés pour réagir à un steack imaginaire, les ultrasons prendraient trop de temps, je ne suis pas assez concentré pour un flash...

-MAIS QUELS CONS! LE MUR, RYO, LE MUR!


Sur le coup, je ne compris pas ce qu'il voulait dire. Mais quand il usa de son chakra pour bondir un grand coup et se percher hors de portée des molosses, je m'en voulus un peu de ne pas y avoir pensé plus tôt. J'commence à avoir une pensée trop cadrée, moi, me dis-je en le suivant.

-Pfiou... sa.. sales bêtes... dégagez de... de... de là, haleta Iarwain à l'intention des chiens qui nous accusaient du regard d'être de parfaits tricheurs.
-Très... très... très joli, soufflais-je à mon tour. L'idée, je parle.

Il nous fallut un bon moment pour recommencer à parler fluidement, que je mis à profit pour enfin balancer aux médors ce qui s'apparentait à des ultrasons. Quoi que, ultrason je ne sais pas, mais au moins un son particulièrement violent que les hommes n'entendent pas... je connais pas trop les détails, c'est un type à l'ouie un peu spéciale qui me l'a montré, celui là. J'lui demanderais à l'occasion, si vous voulez.

-C'est ça, tirez vous, marmonna Iarwain. Et maintenant, on fait quoi?
-On sort de cette ville de dingues et on rentre chez nous.
-Ca sonne bien, comme plan.
-Et je prends le parchemin, bien sûr.


D'ailleurs, en parlant de ce fichu parcho... c'était Sieg', qui l'avait. Et où était-il passé? Le rat aurait très bien pu se tirer sans moi et me laisser me débrouiller avec cettte mouise monstre, mais c'était pas son genre. Enfin, je ne le voyais en tout cas pas quitter la ville sans moi ; après, il pouvait très bien choisir de ne réapparaître que quand j'aurais fait le ménage, tant bien que mal.


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Région de Yuukan [RP] - Page 8 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Ryosuke 18/7/2010, 00:52

Bwarf... que quelqu'un me rappelle pourquoi je suis là, s'il vous plait. Bondir de toit en toit, une fois de plus, pour se mettre à l'écart des ennuis, c'est absolument pas mon truc.

-Mwouais... là, on va pas trop s'entendre.
-Je t'amène aussi avec moi à Mahou, si tu veux. Que ça soit comme déserteur capturé ou en réprouvé voulant réintégrer le village...
-Sans façon, vraiment.
-Tu devrais, pourtant... les déserteurs passent bien en cour martiale, mais les condamnés à mort sont de plus en plus rares, tu sais? Vu que tu n'as rien d'un grand malfaiteur, tu devrais t'en tirer à très bon compte.
-Oublie, je te dis.


Petite pause de trente secondes, le temps de zyeuter si y'a du monde dangereux en contrebas, dans les ruelles. Et accessoirement, pour faire une mini pause histoire de pas s'essouffler trop vite. A par quelques civils rameutés par l'agitation, pas grand chose, et encore moins qui pense à regarder en hauteur, vers nous. Étrange que y'ait encore du monde de debout, à cette heure... plus personne ne connait le principe d'un rythme de vie sain avec réveil avant l'aurore et sommeil de huit heures?

-C'est pas comme si t'avais commis de nombreux meurtres, divulgué les secrets du village, saboté deux trois bâtiments importants ou quoi que ce soit du genre. D'ailleurs, t'aurais pas des informations qui pourraient intéresser Mahou si tu rentres? T'inquiètes, j'essaierais pas de te ramener de force si tu réponds oui...
-Ryo, tu deviens... insupportable.
-Et toi, étrangement familier. Depuis quand tu m'appelles Ryo?
-Comme tout le monde, depuis toujours.
-Monde cruel... un nom complet, c'est si dur que ça?
-Oui. d'ailleurs, c'est quoi ton prénom complet déjà? Ryokan? Ryoshu? Ryo... Ryosaké?
-J'ai du rater un truc quelque part. C'est sûrement ça.

-Mmmh... désolé, hein.
-C'est pas grave, Iarwain Nomototoy,
fis-je pour effacer le début de sourire qui commençait à poindre sur son visage, en réponse à mon agacement. Rien de grave. Mais donc, comme je disais, si tu veux rentrer à Mahou...
-......
-.....?
-Si je te dis qu'on est suivis par d'autres ninjas, ça te fera changer de disque?
-Hormf? Probablement, mais...


C'est une blague? Sûrement, il doit pas vouloir qu'on parle des sujets fâcheux. Et pourtant, vu sa tête...

Rhaaaa, flûte. J'ai pas moyen de vérifier, j'ai toujours été minable pour ces trucs de détection. Enfin, si, mais j'ai beau me retourner rapidement pour regarder un peu partout, y'a rien de probant. Déjà que rien que quand j'étais môme, j'ai toujours fait celui qui se cache, pas le chasseur. Et maintenant... même chose, sauf que hurler "Pouce! Pouce! J'AI DIS POUCE, MINCE, ARRÊTE DE TRICHER!!!!" n'avait plus le même effet.

-Alors quoi, on est suivis ou pas? Je ne vois rien derrière, donc...
-Oui, je te dis
, fit-il après avoir... accéléré sa course. Comment ça, on allait pas déjà assez vite, déjà?
-J'en sais rien. T'es sûr? le pressais-je. Tu peux me montrer?
-Beeen...


Regard hésitant du Iarwain, qui était, je l'ignorais, à peine meilleur que moi pour ces affaires. Parce que ouais, notre expérience nous avait jusqu'ici définit les ninjas soit comme étant des planqués qui se tiraient à la moindre occasion, soit des T-Rex qui se mettaient bien en vue avant de passer à l'attaque. Et en y réfléchissant bien, c'est vrai que j'ai jamais vraiment été confronté au fait que je n'avais pas l'exclusivité des coups par surprise.

Au bout d'un moment, pourtant, je parvins à discerner, durant quelques secondes, un truc flou qui se déplaçait trop vite pour être autre chose qu'une bande de poursuivants. Et maintenant qu'on soumettait la chose à mes neurones, ils eurent la formidable idée de ressortir un vieux dossier décrépi des bas fond de ma mémoire. Comme quoi, lire, ça aide.

-Oooolà... je crois qu'on va avoir droit aux commandos, là.
-Des commandos?
demanda Iarwain, qui sut tout de suite qu'il n'aimait pas ce nom. Attends, attends, attends: je sais que y'a des Ryôken offerts par Mahou, mais quand même pas des Anbu, hein?
-Eh bien... presque des ninjas, fonctionnant en parallèle des Ryôken. La milice de cette ville bénéficie des services de Mahou, qui leur prodigue quelques rudiments de ce qu'on apprend. Ces mecs ne sont pas des ninjas, ils ne connaissent rien à tout ce qui touche aux activités d'espion, d'éclaireurs et de la myriade de tâches qu'on peut avoir à accomplir.
-Mais ils n'en ont pas besoin, puisque qu'ils assurent l'ordre, hein?
-Puis ça prendrait trop de temps de les y former de toute manière. Par contre, ils ont tous subit un entrainement assez poussé en arts martiaux, et doivent au moins connaître les rudiments de l'utilisation du chakra. Ne serait-ce que pour la gonflette.
-Et comme ce sont les gardiens de l'ordre, ils connaissent cette ville, et savent comment agir dans les milieux urbains en général. Nous, on est plus polyvalents, donc pas spécialisés. Mais ces commandos, dans tout ça?


J'en ai marre, de bondir. D'un geste, j'indiquais à Iarwain un balcon en contrebas, et agrippais par le poignet pour le forcer à me suivre. Tout observateur alors présent aurait été impressionné par le formidable coup de boost qui nous gagna à cet instant (j'avais même rajouté des étincelles vertes, histoire de rendre le truc encore plus crédible). Mais une vingtaine de secondes plus tard, Iarwain et moi réapparûmes, non pas à des kilomètres d'ici, mais bien sur le balcon, à nouveau essoufflés... mais désormais loin des poursuivants qui avaient suivit mon leurre.

-Ben... avec le nombre et leur niveau, la garde régulière peut tenir tête à à peu près n'importe quoi, sauf les monstres de surpuissance que les samourai ou les ninjas peuvent offrir. Enfin, ils pourraient, mais pas sans dommages. Et si aucun camp n'a d'intérêt à les attaquer aussi directement -ça pourrait entrainer des réactions dans les villes de tout le continent- peut toujours y'avoir des coups en douce ou des déserteurs. Donc ils ont commandé des troupes de choc, pour ça.
-Et donc, on a tout une équipe de l'élite des Ryôken qui se balade dans le coin, parée à nous tomber dessus?
-Pas l'élite. Ils sont spécialisés, c'est tout. Ils fonctionnent par groupe de cinq pour isoler puis neutraliser individuellement les grosses frappes. Ensuite, ils se retirent et laissent les autres finir le reste.
-Donc on s'assure de rester ensemble. A nous deux, on devrait y arriver... faut juste pas se faire séparer.
-Mmmmh... vu que maintenant, ils sont loins, on ne devrait pas avoir de problème de toute manière.


Pour ne plus attirer l'attention outre mesure, vu que nous étions maintenant assez loin de l'opéra, les surhommes que nous étions cherchèrent à se mêler à la population locale en imitant son mode de locomotion primitif. Nous descendîmes dans les rues pour marcher tranquillement, et récupérer lentement. Paisiblement, même. Mais pas assez longtemps.

-Euh... Ryo?
-Attends... j'ai entendu quelque chose, ou bien?
-Ils seraient encore là?
-Hors de question qu'on se sauve en courant.
-Ben ouais, mais...


Niet. A nouveau, Iarwain et moi devînmes invisibles, tandis qu'un autre leurre se chargea d'éloigner tous observateurs potentiels. Ca allait marcher. Ca devait marcher. Ca a toujours marché. Ca marcherait.

-Et s'ils nous retrouvent, on fait quoi?
-La même chose, jusqu'à ce que ça marche. Ou qu'on ait une meilleure idée, c'est selon...
-T'auras assez de chakra pour tenir combien de temps?
-Suffisamment
, répondis-je sans réfléchir, par habitude. Quoi que... c'est vrai qu'avec tout ce qu'on a fait ce soir...

Et puis, ouais, bon: même quand ça ne dure pas trop longtemps, les camouflages intégraux ne sont pas donnés. M'enfin, c'est pas comme si j'allais tomber à cour de chakra, hein. Je ne suis JAMAIS tombé à court, et c'est pas ce soir que ça commencerait. J'ai toujours fini mes missions proprement, qu'elles soient réussies ou non, et j'ai jamais été assez idiot pour pousser les entrainements trop loin.

-Ca ira très bien, je te dis.
-Bon, bah si tu le dis, tout va bien alors.
-..... hum... on ferait mieux de réfléchir à un plan B, quand même.
-Ben déjà, ne pas se laisser séparer. De toute manière, si on est attentifs à tous les ninjutsus qu'ils nous balanceront, ça ira, hein?



Bien trouvé, Iarwain. Manque de bol, ça ne pouvait pas être aussi facile.

A moins d'un coup de malchance spectaculaire, aucun d'entre eux ne saurait jouer avec les affinités à un niveau vraiment dangereux. Peut être aurait-ils expérimenté le truc en solo, mais aucun instructeur Mahousard n'aurait essayé de leur enseigner ces trucs là. Les commandos suivaient des procédures établies à l'avance, et censées pouvoir être applicable par n'importe qui. Comme je l'ai dit, ces types étaient spécialisés. Or, on ne peut pas leur assigner un mode opératoire partiellement basé sur un truc aussi fluctuant que les affinités.
Pour les ninjas, c'est différent: avant de se présenter dans ce genre de trucs, ils ont déjà développé leurs affinités et sont recrutés et regroupés pour ça, dans certaines escouades. Y'a tellement de candidats que ce n'est pas un problème. Pour ces types, les critères sont simplement différents.

Ce qui ne les empêche pas d'être efficaces. A moins d'un coup de chance spectaculaire, on n'allait sûrement pas pouvoir les empêcher de nous séparer. Moi, j'en étais parfaitement incapable. Quant à Iarwain, ben... posons lui la question.

-Dis moi... tu t'y connais en illusions Kagami?
-......
-......
-Non.
-Hurmf... m'en doutais. Désolé d'avoir demandé.


J'ai peut être été un peu ambitieux sur ce coup. Après tout, y'a déjà un utilisateur de genjutsu dans la salle, c'est à dire moi. Et selon les tables de probabilités de Maître Houdini, les chances que deux utilisateurs sérieux de genjutsu se rencontrent en dehors d'un village sont rudement plus minces que pour les autres cas de figure. Ca n'a d'ailleurs pas l'air d'être faux: malgré tous les rapports de missions que j'ai épluché, et les bouquins que je me suis enfourné, je n'ai jamais entendu parler d'un combat mettant en scène trois illusionnistes (probabilité risiblement faible, selon mes souvenirs). Bon, j'ai pas accès aux archives de Gensou, mais...

-Désolé? Comment ça?
-A part soigner, tu ne sais rien faire, c'est ça?
-....
-Le prends pas mal surtout. Soigner les gens, c'est formidable.
En tout cas, plus que de les tuer. J'ai pensé à faire ça y'a quelques années, mais avec toutes les études de médecine... trop dur pour moi.
-...
-Mwouais, bref
, conclus-je avant de recentrer totalement mon attention sur les alentours. Ils n'allaient plus tarder à agir.
-....
-....
-Et c'est quoi, ces illusions Kagami?
-Oublie, oublie.


Pas envie de me mettre à lui exposer dans les grandes largeurs ce que peut être un genjutsu. J'le fais déjà suffisamment dans le narration, vous finiriez par en avoir marre. D'ailleurs, c'est pas comme si j'en avais le temps. Les cinq gus qui nous tournaient autour depuis un bail s'étaient enfin décidés à nous laisser les repérer, à nouveau. Oui, ils étaient très doués pour la dissimulation et ces choses là: j'vous l'ai dis, qu'ils étaient spécialisés. Et comme ni Iarwain ni moi n'étions vraiment doués pour repérer les intrus... bon, s'pas tout, mais faudrait ptêtre que je dise à Iarwain comment ça va se passer. Et de préférence sans faire savoir aux autres que je savais ce qu'ils allaient faire: la connaissance c'est bien, l'ignorance encore mieux.

Mon médecin préféré fut très surpris lorsque je lui pris la main, avec une lenteur qui donnait un caractère presque intime à ce petit geste innocent. Et effectivement, je profitais bien de l'occasion pour débarquer dans l'intimité de ses pensées. Il n'apprécia pas du tout que je fasse ça (lui prendre la main... et ptêtre m'inviter dans son crâne, aussi), mais je ne lui laissais pas le choix.


Alors, Iarwain... c'est bon, ça marche? Bien. Je m'occupe des cinq, toi tu ne fais rien et tu observes. Quoi qu'il arrive, ça va se passer très rapidement. Dans les dix premières secondes de la rencontre. Si tout se passe bien, ils s'effondreront tous au sol. Si je suis mis à terre... non, si tu me vois ne serait-ce que chanceler, tu regardes d'abord combien d'entre eux sont debout. S'il en reste un, tu le combats. S'il en reste deux qui semblent bien sonnés, tu les achèves. Sinon, tu me récupères et tu fuis. Ne réponds pas, ne discute pas, et fais ce que je dis, ou je te HANTE jusqu'à la fin de tes jours (et même après!), que j'en ressorte mort ou vif.


Ok, le message est passé. Maintenant, les autres bonshommes. Ouais, les cinq types en costume bizarre qui viennent de tomber du ciel, et placés de manière à rendre toute retraite plutôt hasardeuse. Tous portaient un truc qui faisait penser au pyjama noir traditionnel des ninjas, avec une petite touche de customisation qui me faisait désagréablement penser aux anbu. Par dessus, une petite armure au niveau du torse, avec suffisamment de légèreté pour ne pas les avoir empêché de nous cavaler après tout ce temps. Ils n'avaient même pas l'air essoufflés.

Et, bien sûr (parce que j'aurais été déçu sinon), chacun disposait de son coupe coupe personnel. Pas un katana (encore que, j'm'y connais pas en jouets), mais ça y ressemblait suffisamment pour qu'ils rentrent dans mes confortables stéréotypes.

Bon, alors... étape 1, marchandage. Ou diplomatie, voir entubage magistral, tout ce que vous voulez.

-Les gars... vous permettriez que l'on s'explique? Je suis un ninja en train d'enquêter sur du trafic d'objets en tout genre ainsi que leur revente dans un entrepôt de la ville -j'y ai d'ailleurs envoyé des Ryoken pour réquisitionner un peu tout ça- et maintenant, je me retrouve avec vous sur le dos? Je suis parfaitement disposé à me rendre ou à...

Inutile, mon grand: tes cinq interlocuteurs avaient déjà engagé leurs séries de signes, et tu n'avais probablement même pas le temps d'envoyer à Iarwain un "A tout à l'heure".


Allez, réfléchissez. Comment ais-je fait pour être aussi bien informé sur ces types sans avoir jamais participé à leur entrainement? Bon, ok, j'les ai déjà croisé occasionnellement au détour d'un ou deux paragraphes rédigés dans un rapport de mission. Un adage régulier d'un de mes prof d'académie était qu'il fallait apprendre de ses erreurs, mais aussi de celles des autres, et que les rapports de missions donnaient aussi de brillants exemples de ce qu'il faut faire et ne pas faire en plus de favoriser la culture générale (exemple: si vous rencontrez des araignées grises de la taille d'un buffle dans la zone sud-ouest de la forêt Mahousarde, urinez leur dessus. Ca marche).

M'enfin, c'est accessoire, et puis presque personne (de mon âge, du moins) ne lit ces trucs autant que moi. Là où j'ai rencontré les commandos pour la première fois, c'était dans un de mes bons vieux parchemins sur le genjutsu mahousard, où ces mecs sont régulièrement cités comme exemple. Kagami, c'est ce que vous devriez connaître comme étant le combat psy. Dans le genre jutsu effectué à cinq contre un, et vas-y qu'on te plume méchamment, ces mecs s'y connaissaient. Parfait pour isoler ses cibles, les neutraliser sans les tuer, et tout ça avec un minimum de risques: c'est pas comme si beaucoup de ninjas allaient pouvoir retourner leur arme contre eux.

Et ça, les membres de leur escouade le savaient, puisque ça ne leur était jamais arrivé. Certains de leurs collègues avaient bien eu cette mauvaise surprise, mais ils s'étaient débrouillés pour limiter la casse. Dans le passé, une autre équipe avait été décimée de cette manière... mais bon, ça restait inhabituel. Après, y'avait bien des monstres qui parvenaient à les mettre en déroute, mais rarement sans en payer le prix. Les vainqueurs étaient alors vulnérables, et les Ryoken pouvaient finir le job -de préférence en veillant à la sécurité des commandos KO- sans trop de mal. Au pire, la ville disposait d'une demie douzaine d'équipes de ce genre, dont la moitié était toujours prête à intervenir.

Ayant une plus ou moins vague connaissance de tout ça, je pouvais prévoir que la suite n'allait pas être facile. Ouais, voilà: ils finissent leur jutsu en trois secondes, et...

Oui!

Et hop! Bienvenue au pays des merveilles, le voyage s'étant déroulé exactement comme prévu. Aujourd'hui, l'atmosphère y était cependant bien triste: le sol était désespérément plat, et absolument rien ne venait égayer le paysage. Les seules couleurs composant le cadre étaient plutôt grisonnantes, mais permettaient de délimiter efficacement une sorte de salle carrée ('fin, cubique) d'un peu plus d'une dizaine de mètres d'arête. Le genre d'espace suffisamment petit pour qu'ils puissent profiter au max de leur nombre tout en pouvant manoeuvrer de manière à se sortir des coups foireux (certains ninjas sont monstrueux en close combat) ou à lâcher les leurs. Et sans aucun obstacle dans le décor, je n'avais que peu de chance de pouvoir entraver leur progression pour en avoir moins à combattre en parallèle.

Ces mecs étaient bien préparés, ouais. Dès le début de l'illusion, chacun d'eux était disposé en carré autour de moi (y'en avait un au plafond, zut!), attendant mon premier mouvement pour venir à l'assaut avec la meilleure réponse appropriée. Pour le coup, ça m'arrangeait: j'aller pouvoir caser mon invariable "Hop j'te laisse un clone et j'm'inviz en simultané pour une victoire facile".

Parce que ouais: j'ai dis que ça marcherait, et j'ai pas abandonné mon idée.

La seule nouveauté, c'est que cette fois j'y allais pour le poignarder sauvagement au niveau de la carotide, là où l'articulation n'est pas protégée par une pièce d'armure. Le bonhomme chuta mollement sur le sol, sans bruit.

C'est quand même vachement pratique, ces Kagami: je peux y faire absolument n'importe quoi sans en venir à violer les règles Soma de respect des autres (ne pas les tuer, "éviter" de les mutiler) et de respect de soi (minimiser la casse, en gros). J'ai beau avoir un mal de chien à les initier sur des personnes non consentantes... j'crois que je réessaierais de m'y mettre.

Avant même de me retourner pour prendre la température des quatre autres qui risquaient de venir rapidement à ma rencontre, je relançais mon camouflage en espérant qu'ils seraient assez choqués pour me laisser les sacro saintes quatre secondes de délai nécessaires. Et ils le furent, constatais-je avec satisfaction.

Eux furent encore plus satisfaits, lorsque leur compagnon fraichement mit à terre se releva pour m'étaler d'une bonne bourrade sur le crâne. Par pure habitude, je roulais au sol pour me relever aussitôt, deux mètres plus loin, et très mal entouré. Sentant que les choses ne se présentaient pas comme prévu, je pris laborieusement mes distances avec un peu tout le monde, allant chercher refuge au plafond. Ces mecs savaient m'y rejoindre, d'accord ; mais ils n'y seraient probablement pas aussi à l'aise que moi. Enfin, j'espérais ça.

Ce qui était nettement moins bon par contre, c'était qu'en plus d'un bon niveau au corps à corps et d'un chouette genjutsu, ils savaient aussi se blinder au chakra. Le garde que j'avais attaqué n'avait qu'une légère entaille (déjà bien dangereuse, vu la localisation) alors que j'y avais quand même été carrément. Alors du coup... j'allais probablement devoir recommencer, avec l'effet de surprise en moins et du chakra dans l'arme en plus.

Mais comme le terrain ne m'avantageait pas du tout, j'entrepris de remanier un peu le décor. Me fallait déjà faire abstraction des gus pour me focaliser sur le genjutsu en lui même. D'abord étudier sa structure avant de faire des bêtises. Cela me permit également de confirmer ce que je soupçonnais déjà: ces mecs étaient vraiment spécialisés. Dans le mauvais sens, cette fois: si leur genjtusu était carrément parfait, ils ne savaient rien faire d'autre. Dans ce genre d'illusions, on peut faire bien plus que de créer des terrains: faire apparaître des murs de flamme ici et là était possible sans être katon, et j'avais déjà vu un bonhomme respirer dans l'eau avant de flotter dans les airs (pendant que je me noyais et que je m'éclatais au sol, respectivement. Ouais, ça laisse de mauvais souvenirs).

Mais ces gus, là... si ça se trouve, ils n'étaient même pas capables de sortir du jutsu qu'ils avaient eux même initié.

Conscients de toutes ces possibilités qui ne leur étaient pas accessibles, ils avaient calibré leur genjutsu pour que moi non plus, je ne puisse modifier aucun paramètre. Enfin, ça restait faisable, mais vu comment ils avaient tout verrouillé, ça tenait plus du challenge à offrir aux spécialistes. Ils étaient cinq, ils avaient le chakra, ils pouvaient se l'offrir.

Du coup, mon rêve de décor avantageux disparu dans le néant. Zut. Dernière option, me restait plus qu'à les avoir à l'usure, en multipliant les illusions pour les arnaquer et les pousser à accumuler les erreurs, et les grignoter petit à petit. Comme d'hab, quoi.

Pourtant, y'avait un dernier truc que je n'avais pas tout de suite remarqué, sur le genjutsu. Maintenant que je l'avais cerné, ça me laissait une désagréable impression: quatre minutes douze secondes.

C'est quoi cette blague? Un minuteur? JE RÊVE?

Ben techniquement, presque, vu que ce type de genjutsu se rapproche de...




RHAAAAAAAAAAA! M'en fiche que ça soit un rêve ou pas: dans tous les cas, C'EST D'LA TRICHE! J'le savais pas, que ces guignols étaient assez prévoyants pour foutre un compte à rebours! Du coup, si je n'arrive pas à les avoir durant cette période, je me retrouverais dans le monde réel avec l'impossibilité de les "tuer" comme j'avais prévu. Bon, au moins Iarwain sera là pour... ah nan, pour rien en fait, vu qu'il ne sert qu'à ça.

M'attendez, au fait... qu'est ce qui se passera quand le chrono sera out?

D'accord, vu qu'ils ne savent pas sortir de l'illusion, ça règlera le problème en arrêtant tout. Mais est-ce que j'allais avoir droit à un contrecoup de l'illusion? Ils étaient cinq, mince. Ils pouvaient très bien avoir monté leur truc de manière à ce que je finisse comateux même si rien ne se passait ici.

Ou pas. M'enfin, vu que le jutsu vient de ninjas qui savent ce qu'ils font... c'est possible. Et j'ai pas envie de vérifier.

Donc... t'as tout juste quatre minutes pour massacrer cinq types devant valoir une bonne fournée de chunin. Étrangement, j'ai l'impression qu'ils savent bien se servir de leurs sabres. Et ils sont blindés.
Mouais, bon. Tu pourras y arriver?

Pas vraiment.
Ok. Là je suis mal, pour changer.

Attends, souviens toi de ce qui vient de se passer avec les chiens: oublie la pensée trop cadrée et élargis un peu tes horizons. T'as un problème, mais pas besoin de rajouter des contraintes aux solutions. Si les illusions mettent trop de temps, fait autre chose.

Doooonc...

Histoire de gagner un peu de temps, je créais deux trois rideaux de feu illusoires par ci par là, histoire de leur faire croire que j'étais katon et que mes trois clones de feu nouvellement formés étaient menaçants. Avec un rapace enflammé qui faisait des rases-mottes à l'occasion pour parfaire le tout, j'allais les occuper un moment. Vu qu'ils esquivaient aussi bien que n'importe qui -soit anormalement bien- ils n'eurent pas l'occasion de constater que ça ne brûlait pas, malgré le coup de chaud. Et comme mes machins étaient censés être en feu, c'est pas leur manque de consistance qui allait poser problème niveau crédibilité.

Bénis soient les mecs qui m'ont montré ça, à l'arène. Ils sont géniaux. Et ça change des bourrins qui...

-Ouais, c'est ça!, m'exclamais-je. Exactement ça! Bourriner, voilà la solution.

Parce que bon, malgré tous mes efforts pour ne pas sombrer dans le rang des brutasses, je restais un shinobi. A l'académie, on m'avait appris à renforcer mon physique avec du chakra pour pouvoir, si le besoin s'en fait sentir, "Soulever des poneys avec ma force herculéenne", comme a pu le dire un modèle de sagesse du monde ninja. Donc... ouais, on va faire comme ça.

Superpouvoir Ninja Majeur numéro 5: Force du Boeuf... activée!

Sous-Pouvoir Ninja Accessoire, Anesthésie Générale, activée aussi!

Mes artifices pyrotechniques s'effilochaient peu à peu, tandis qu'au contraire, j'accumulais des quantités de chakra toujours plus indécentes en renforcement. Ce qui ne passa pas inaperçu, et me valut la visite de deux bonshommes. D'un bond, ils enjambèrent un rideau de flammes pour se mettre en garde à quelque mètres de moi, essayant de jauger dans quelle mesure les nuages bleus qui émanaient de moi étaient de mauvais augure. A l'instant où je les chargeais, ils furent déçu de constater que je n'allais presque pas plus vite qu'avant. La Vitesse de l'Eclair, le numéro 1 des Superpouvoirs Ninjas Majeurs, ne faisait pas partie de mon répertoire. C'est pas comme si j'allais m'abaisser à maîtriser un truc pareil, non plus.

-Attention!
-J'ai vu, ouais.
-Aaaaaarrrrrh
!, hurlais-je pour tenter de les déstabiliser, sans être trop convaincant ni motivé pour ça. Ca marchait quand même nettement mieux quand c'était autre chose qu'un frêle moine qui faisait ça. Comme ce gros genin chauve de l'autre exam', là. Enfin, gros... nan, grand, le genre à me mettre quarante centimètres dans la face avec des bras larges comme mon torse. Il avait carrément un ours apprivoisé, j'crois... vous voyez le genre?

Comme quoi, être un bourrin, charger et hurler comme un démon, c'est vachement plus technique que ce que ça en a l'air. Rassuré par ma piètre prestation, l'homme le plus proche de moi brandit son arme, m'empêchant d'avancer sous peine de m'empaler dessus. L'autre se joignit au mouvement, et je fus contraint de reculer, ne pouvant pas -plus- espérer me débrouiller face à un bretteur hautement compétent. Un an plus tôt, je n'avais pourtant aucun mal face à Drago et ses deux sabres... alors quoi?

Mes artifices qui m'auraient rendu lent et paresseux à force de me simplifier la vie? Quelque chose comme ça, même si les mots sont mal choisis. Pourtant, ma vue était toujours aussi claire et précise en ce qui concernait leur allonge, ma liberté de mouvement et les meilleurs placements que je pouvais effectuer pour qu'ils se gênent mutuellement. Et je me créais encore de belles ouvertures avec un peu de temps: une fois un poignet adverse finalement agrippé, l'un des sabres vola en l'air, tandis que l'autre fut contraint de s'arrêter pour ne pas frapper la mauvaise personne.
D'un geste, je tournais autour de ma victime pour lui fouler le poignet. Le fait que je lui disloque le bras jusqu'à l'épaule, c'était totalement inattendu.

Être un bourrin super costaud, c'est rudement chouette, mine de rien.

Sans cracher sur ce petit bonus, je collais mon poing sur la nuque de Disloqué qui finit groggy au sol, et agrippai son voisin. Du coin de l'oeil, je pus voir (crus voir serait plus précis, en fait) que les trois autres étaient encore occupés avec les flammes. Ainsi, je n'eus aucun remord à l'entrainer au sol avec moi.

Grosse erreur: profitant de mon impulsion, le mec me fit voler par dessus son épaule et continua le mouvement en sabrant le moine qui trainait par terre, dos au sol. S'agenouillant à mes cotés dans un position qui aurait été vraiment ambigüe sous d'autres circonstances, il s'apprêta à porter le coup de grâce. Roulant sur le coté, je parvins à éviter la casse. Pas en esquivant, non: ça avait été une belle parade avec mon bras gauche qui faisait office de bouclier, et qui tint le coup grâce à ses quelques boosts majeurs. Sans chakra pour consolider tout ça, j'étais mort. Merci à toi, Trancheur de Bras.

Le temps qu'il extirpe son arme et prenait un peu d'écart pour réarmer, je roulais à nouveau pour me rapprocher au maximum de lui. A la distance où j'étais, il pouvait sûrement me blesser, mais absolument pas manoeuvrer son kikoup' pour mobiliser beaucoup de force dans l'acte. Trancheur de Bras essaya donc de m'éloigner d'une bourrade, mais eu une mauvaise surprise (bonne surprise de mon coté) en constatant que je bousculais bien mieux que lui. Nous inversions désormais les positions, et c'est moi qui me retrouvais à califourchon sur ce bonhomme. Il ne sembla pas du tout apprécier, mais on pouvait se demander si c'était surtout fonction de son orientation sexuelle ou du fait que je l'étranglais avec la ferme intention de l'y faire passer.

Il se débattit comme un diable, opérant tout d'abord méthodiquement comme on le lui avait sûrement montré à l'entrainement ('fin moi, j'avais eu droit à ça), avant que le manque d'oxygène et mon excès absolument injuste de force brute lui fasse perdre les pédales et que ses tentatives deviennent bien plus confuses. Pendant un moment, j'eus peur que l'énergie du désespoir lui permette de se sauver, mais... oui, un magnifique craquement tout glauque comme on les aime se fit alors entendre, affirmant probablement que ses vertèbres étaient désormais en miettes.

Bonhomme totalement paralysé, et... minute, pourquoi j'arrive plus à forcer?

Et s'il était vraiment paralysé, il ne pourrait pas m'envoyer son poing en plein dans le nez, hein?

Ca commençait à devenir long, et je devais finir vite. S'ensuivit alors une véritable bataille de chiffonniers, que j'écourtais miraculeusement en ayant la magnifique idée de saisir le sabre qu'il avait lâché pour lui tranchouiller les gambettes. Soufflant comme un boeuf à cause de l'effort, je m'éloignais alors le plus loin possible de Trancheur de Bras qui ne put, à ma grande satisfaction, pas du tout me suivre.

Exit pour lui, passons à la suite. Mais d'abord, constatons les dégâts.

Du coup de sabre que je m'étais mangé, l'arme avait proprement tranché la chair au niveau du bras et de l'avant bras, pour heureusement butter contre l'os. Étrangement, la coupure était si nette que je me demandais si la blessure était réellement douloureuse. Ce n'était pourtant pas cette pointe de curiosité qui allait me pousser à retirer mon anesthésie.

Pour le reste... ça devrait aller. Mes muscles commençaient à palpiter joyeusement sous l'effet du chakra (sûrement mauvais signe tout ça), et je m'étais plus que moins bousillé les phalanges en étranglant l'autre gugusse. Ca sentait aussi beaucoup le sang, tout d'un coup. Bon, si chuis toujours là, c'est qu'au moins mon pif n'a pas été enfoncé trop profondément dans le crane, m'enfin... on va s'estimer heureux d'être dans une illusion.

Et il reste à peine moins de trois minutes au compteur? Bah, ça se fera sans problème. On va commencer par mettre Gorge-Tranchée à l'écart, tiens.

-WWWAAAAAAAARRRRRRH!, fis-je entendre avec un genjutsu nettement plus énergique que moi, de sorte que, cette fois, ça le faisait totalement: les trois commandos encore actifs se figèrent sur place, sentant le mauvais coup, et même les murs tremblèrent de peur (enfin, j'aurais juré en voir un sursauter, du moins). Le rictus malveillant que j'affichais alors ne les rassura en rien.

Et effectivement, la suite allait être encore pire pour eux, car je venais de découvrir un truc qui était sensiblement différent par rapport à ma dernière expérimentation: j'avais plus aucun problème pour cumuler superforce et petits genjutsu.

Chargeant à nouveau comme un dératé vers Gorge-Tranchée, je pus cette fois passer le barrage de lames qui perdit toute cohérence après qu'un de mes bon gros flash vint leur pourrir les yeux. Ensuite, j'avais le champ libre pour bousculer ma cible, essayer de la mettre à terre, et... ah oui, tiens... l'embarquer avec moi dans ma course sans que son poids ne me ralentisse nullement jusqu'à l'autre bout de la salle.

D'une seule main.

La gauche, en plus.

Mmmmh... c'est que j'm'y habituerais presque, à la super force. Hey, j'étais en train de porter à bout de bras, un mec plus lourd que moi!

Je crois que l'un des deux autres parvint tout de même à me taillader le dos dans la foulée, mais ça avait l'air sans importance. C'est pas comme si ça allait me suivre de l'autre coté, hein?

La charge se poursuivit jusqu'à ce que l'on qu'il heurte violemment un mur. Mauvais point pour moi, je ne parvins pas à l'encastrer dedans. Exit les points bonus, bonjour la frustration. Et pour la rehausser, Gorge-Tranchée, loin d'être mit K.O. par l'impact, profitait de la longueur de ses bras pour m'étrangler sans que je puisse lui rendre la pareille ou lui briser les roudoudounes d'un coup de genou.

Bon, pas grave, je connais une manoeuvre pour éviter ça. D'abord, on lui attrape les poignets, et ensuite...

Et ensuite...

Je rêve?



HELL! JE VIENS DE LUI BROYER LES POIGNETS!

Pas possible. Depuis quand je peux faire ça? C'est génial, non? Et il est renforcé en plus? C'est bien son os que j'ai cru voir? Je lui aurais arraché de la chair autour?

ON CONTINUE!

D'un bon coup de genou dans le bas ventre, je le pliais en deux, et commençais à lui marteler la tête avec mes petits poings. J'aurais bien continué le traitement jusqu'à son dernier souffle, mais les deux autres zozos encore totalement frais arrivèrent trop tôt pour me le permettre. En me tenant à distance avec leurs armes, ils me forcèrent à m'éloigner de leur camarade tout en me gardant collé au mur.

Bon, c'est pas grave. J'avais qu'à profiter de leur hésitation pour devenir invisible et... et non, ça ne marchait pas. Pas compatible avec la superforce à mon niveau, semblerait. Bon, dans ce cas... bourrinons!

Avec quelques essais, je parvins à me décoller du mur, et ils décidèrent que me prendre en tenaille serait une alternative acceptable. Ne les laissant pas profiter de cet avantage, j'entrepris de feinter l'un des deux avec un clone, lui balancer mon pied dans les cotes pour le faire vaciller, et l'achever avec mon genou à la rencontre de sa face. Encore un de moins, zou!

Je réitérais la feinte avec son compagnon, mais eu la mauvaise surprise de ne pas réussir mon clone, cette fois. Lui par contre ne se priva pas de m'envoyer son arme dans l'épaule gauche (à un poil près, je n'avais plus de tête), avant de réaliser que m'avoir aussi prêt de lui n'était vraiment pas un bon plan. Même si mon bras était vraiment en mauvais état...

Alors toi mon coco, tu vas morfler, me dis-je en l'empoignant. Cependant, la gornographie n'étant pas spécialement mon truc, je vais vous passer les détails. Encore un de moins, on va dire.

Ca se serait plutôt bien présenté, si je n'avais pas été brutalement descendu de mon petit nuage par les joyeux contrecoups de l'excès de chakra. C'est justement pour ça que je ne me sers jamais de ce truc: la force herculéenne avait ses charmes, mais sans les super pouvoirs annexes permettant à mon corps de tenir, ça me bousillait les os et les muscles aussi sûrement qu'une marée d'éléphants colérique. Au début, ça allait, mais la dernière fois que j'avais tenté un super coup de poing, j'avais fini avec un bras en écharpe (et ce avec pourtant un minimum de jutsu médicaux).

Du coup, les enfants, je n'ai qu'une seule suggestion: remerciez le ciel (ou n'importe quelle puissance supérieure pouvant en être à l'origine, scénariste malfaisant inclus) de m'avoir accordé une condition physique plutôt lamentable. Avec un corps plus perméable à l'effort, j'aurais pu avoir l'idée de me lancer dans la musculation et pouvoir faire tout ça sans trop de casse dans notre cher monde réel. Mais là, c'était loin d'être le cas... avec un bras maintenant trop tranché pour accepter de réagir, l'autre tout simplement rendu HS par plusieurs hémorragies internes ('fin, c'était le seul élément dont je m'étais souvenu du joyeux tableau que m'avaient dressé les médecins), la totalité des muscles en train de rendre l'âme et un coeur yoyotant à l'extrême, j'avais intérêt à vite en finir, si c'était encore possible.

C'est sur cette idée que je continuais ma progression, tractant avec moi Disloqué qui était revenu et me ceinturait. Malgré ses blessures, il faisait de son mieux pour entraver mon bras et m'empêcher de filer. Quant à l'autre devant, Gorge-Tranchée, il s'approchait déjà, sabre en main, pour me porter le coup de grâce.

Plus de bras, plus grand chose... juste une grande révélation: être un bourrin, c'est VRAIMENT un mauvais plan, en fait. Vive le genjutsu, la sournoiserie et les combats qui durent des heures: au moins, on s'y prend pas de coups.

D'un bond, j'abandonnais sur place mon boulet à bout de forces, pour foncer tête la première sur celui qui s'approchait. Encore bien groggy de s'être fait poignardé puis castagné, il n'eut pas le temps de réagir quand je vins m'écraser sur lui. Ouais, pas très convaincant, mais j'étais un peu à court d'options sur ce coup.

Et zut.

Vas-y avec les dents et point, me dis-je avant de finir de l'égorger. Laborieusement, mais faut bien ce qu'il faut, hein? Au moins, ça a eu le mérite de révulser suffisamment Disloqué, de sorte qu'au lieu de venir m'attaquer en douce par derrière -j'étais près à accueillir le pépère, de toute manière- il resta figé d'effroi, se demandant quel genre de psychotique le destin lui avait collé entre les pattes.

Tant bien que mal, je parvins à me relever, et l'autre réagit... en reculant le plus loin possible, jusqu'à aller se coller au mur. Quelle guigne. Maintenant, j'étais bien embêté, à devoir parcourir une dizaine de mètres quand mes jambes menaçaient de rompre à tout instant.

Fichu job... et y'en a des qui visent une carrière d'assassin? En tout cas, on me reprendra jamais à jouer les bourrins. Tout ça, c'est vraiment pas mon truc.

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Message par Yan Raïzaki 28/7/2010, 02:42

Nan mais sérieux. Quelles étaient les chances mathématiques pour que je tombe sur un ingénieur en armes de guerre complètement fou, un moine inexpressif (ayant déjà joué le rôle de senseï envers ma personne) et un dingue de jeu qui ne pense que par « fric » et « truc qui brille ». Visiblement, elles étaient élevées. Apparemment, une des conditions pour être shinobi est d’avoir un problème mental quelconque. J’dois être là par erreur, moi.

Assis à regarder la lune, j’avais compris une chose de notre situation : On avait intérêt à être sacrément fourbe et imaginatif pour nous en sortir. De ce que je savais de Ryosuke, ils pourraient bluffer avec ses genjutsus, type, « et ouais, en fait j’ai plusieurs dragons sous mes ordres, ça vous dérange ? » Très intéressant, pour ralentir les poursuivants. Et c’est là que nos amis, des samouraïs rentrent en jeu. Ces foutus chevalier en armure… Eux ils avaient carrément le heaume « insensibilité aux illusions », si mes lectures s’avéraient justes. Ou bien ça serait juste pour un type de genjutsu ? Je ne sais plus. Quoi qu’il en soit… L’affrontement direct était inenvisageable. Ce qui rendait inutile l’action précédente. On allait bien s’amuser.

C’est curieux comme je pouvais anticiper les réactions de mes camarades, pour le coup. Hyuma allait vouloir se casser discrètement dés que ça partirait un temps soit peu en cacahouète, avec l’argent qu’il aura chapardé ici et là. Thessar allait nous sortir une révolution du trébuchet, et nous sortir un délire mécanique aux pauvres « primitifs qui n’arrêteront jamais le progrès ! » que nous sommes. Ryosuke allait chercher le moyen le plus pragmatique, propre et discret de s’en sortir, avec la mission réussie, en option. Arakasi… Heum… Je lançai un regard dépourvu d’utilité au bonhomme, histoire de deviner ce qu’il pensait, ou penserait.

Le jeune homme semblait pensif. Et je ne le connaissais pas assez pour savoir ou deviner ses actions futures. En bon blasé que j’étais… J’attendais que ça se passe. J’avais hâte de me casser. Cette mission m’ennuyait… Bon, après avoir lamentablement échoué l’examen chuunin (l’avoir séché, plutôt) le Q.G et surtout mon oncle ne m’avaient pas trop laissé le choix. Mes parents étaient exaspérés par mon manque de motivation, et semblaient avoir capitulé… Pour le moment.

Soupir. Je me relevais. Fallait tâter le terrain. Si on partait demain… La traque des villageois ne nous raterait pas. Vu le nombre de traces qu’on laisserait… Aucune chance qu’ils nous ratent. Donc autant essayer d’anticiper un max les endroits où ils passeraient éventuellement. Histoire de les ralentir. C’était probablement de ça dont parlait l’ascète et le chef des bandits. Bandits qui semblaient vachement optimistes et heureux de nous voir. S’ils s’attendaient à des purs bourrins, capable de décapiter une armée seuls, c’était raté. Ils devraient se contenter de nous. Et fallait admettre que le Q.G pouvait probablement faire mieux que nous, comme escorte.

Je commençai à imaginer quelques astuces, pour pièger, tuer, ralentir les chasseurs d’hommes. Pour une fois, l’ingénieur serait utile. La seule question que je me posai à son sujet était : « comment définit-il le terme shinobi ? » Je voyais plus la fonction comme des tueurs furtifs, pas comme des brutes aux effets pyrotechniques. Et encore moins comme à la tête d’une catapulte ou d’un trébuchet. J’ai dut me planter quelque part dans le manuel.

Le bivouac était installé, et nous mangeâmes, à côté d’un Thessar surexcité, qui parlait de pieu automatique, de sol rétractable, de grilles électriques… Je préférai l’ignorer. Hors de la ville, la probabilité pour qu’il fasse une bourde qui ait des répercussions étaient minimes, si quelqu’un jouait le garde fou avec. Je voyais mal Hyuma dans ce rôle, à lui aussi, il faudra un baby sitter. Et comme Ryosuke était chef du groupe, il restait…

Arakasi et moi ! Merveilleux.

-Je prend Hyuma !
-Je prend Thessar !


Il eut un sourire. C’bien, il s’était fait la même réaction. Mais je ne comprenais pas pourquoi il désirait avoir Hyuma avec. Lui pourrir la vie ? Ou Il préférait encore ça que l’ingénieur fou qui voyait des forteresses à canon électromagnétiques partout ? Ouais, ça peut se comprendre. Je préfère lui que l’autre. Moins prédisposé aux coups tordus.

Hyuma lui commençait à critiquer Thessar qui répliquait, amusant visiblement le genin qui s’ennuyait, rajoutant de l’huile sur le feu. Sauf que l’ingénieur en chef s’embrasait facilement, et le débat commençait à être sacrément houleux.
Ryosuke, qui s’était enfermé dans ses réflexions, finit par prendre la parole, apaisant au passage les troubles fêtes.

-Bon. Ecoutez tous. Pendant qu’on avancera, demain, on piègera le terrain. Vu les traces qu’on laisse, peu probable qu’on passe inaperçu. Ralentissons les le plus possible, avant qu’ils ne nous rattrapent.
-Euh… Si on piège le tout, et qu’on avance à bon rythme… peu de chances qu’une bandes de villageois arrivent à nous rattraper, si ?
Avança Hyuma, se désintéressant de Thessar .
-Ouais… Mais y’a les chevaliers en armure. Ces foutus samouraïs compliquent tout. Même s’ils n’arrivent pas à galvaniser les troupes, ce dont je doute, les affronter nous fera perdre du temps. Et si un seul de nos amis meurt… Annonçai-je
-Moins cinq cent ryos !
-Exact.


Voilà. J’avais galvanisé les nôtres, de troupes. Au moins l’autre aurait moins envie de se barrer. Pas en ayant un compteur dans sa tête qui disait « Tu viens de perdre cinq cents ryos. Ha, encore. Et encore ! » Pas que je tenais particulièrement à sa présence, mais s’il restait de son plein gré, on n’aurait pas à l’assommer pour le contraindre à rester avec nous. Une mission réussie, ça fait mieux sur le CV.
Après ce repas frugal, nous rejoignîmes les tentes qu’on n’avait dressé rien que pour nous. Bon. Deux tentes pour quatre.

-Je dors à la belle étoile, la nuit semble dégagée.


Sans laisser le choix aux autres, toujours avec mes affaires sur le dos, je m’éloignai du camp. J’avais besoin de réfléchir. Et de glander loin de mes… Camarades. Je préférai ne pas imaginer la nuit que passerait Ryosuke avec les énergumènes qu’il avait sous sa garde. Bon. Objectifs proches. Finir cette mission, en bon état. Voir quels types de bestioles trainaient dans la région. Toujours bon de se documenter.

Un peu plus tard, faudrait aussi que je me renseigne sur le genjutsu. Que j’améliore mon ninjutsu. Et que je finisse de mettre au point ma bombe de chakra non affinitaire. Youpi. J’avais aussi vu un truc avec des araignées qui m’avaient l’air fort sympathique. Beaucoup de choses à faire. Très peu de motivation.

Je fini par faire grimpette dans un arbre me cala sur une branche, et m’assoupis, m’attendant à avoir le dos salement amoché le lendemain. Et ce fut le cas. J’eus beaucoup de mal à descendre de mon perchoir. Le soleil venait de se lever. Le temps que je rejoigne le campement, tout le monde était prêt à partir. Comme prévu, Ryo’ (Et oui, l’abréviation de ce prénom est désormais universel) fit les groupes.
L’avait même prévu les talkies, le juunin.

-Vous n’avez pas intérêt à vous paumer. Pas envie de fouiller la forêt pour vous retrouver. C’est vu ?
-Compris…
-Comme si on allait se perdre ! On est plus des enfants !
S’insurgea Hyuma
-Mais non, sa réflexion est tout à fait appropriée pour des gens comme toi, persifla Arakasi.

Ils reprirent leurs petite guerres intestines, tandis que je prenais la radio portable en me mettant sur la fréquence. Suivi de Thessar, qui fit de même, trop préoccupé par ses plans pour faire attention des deux genin puérils. Nous prîmes le chemin vers le village. Pendant ce temps…

-Ici, je vois bien une immense tranchée, avec un barrage plus haut sur la rive. Comme ça, quand ils passeront avec la puissance hydraulique on pourrait…
-Ca pourrait être intéressant, si on avait plusieurs années devant nous.
-Rabat joie !
-Nous faut du rapide, simple, accessible. Et efficace, aussi.
-Euh… Ou alors, on peut s’arranger pour que les arbres leurs tombent dessus !
-Là tu deviens intéressant. Mais j’ai mieux.
-Ha ? Quoi ?
-Le bon vieux trou.
-Quoi ?! Mais c’est un affront aux progrès d’utiliser cette technique archaïque, barbare…
-Mais efficace et facile à mettre en place. Pas comme tes plans fantaisistes.
-On ne reconnait les génies que quand tous les génies d’un siècle se sont ligués contre eux !
-C’est les victimes ça. Et je n’ai rien contre le progrès. Si on avait le temps, le détournement de la rivière serait efficace. Mais on ne l’a pas, donc : trou.
-On ne peut pas discuter avec les individus butés et obscurantistes comme toi ! Et puis on ne pourra jamais faire un piège suffisamment grand !
-Je voyais plus ça comme de l’élimination progressive. Pleins de pièges variés. Ca entretiendra la peur dans leurs rangs. Et… t’a encore suffisamment de parchemins explosifs pour faire un beau feu d’artifice. Correct ?


Un sourire éclaira le visage du gnome. On était enfin branché sur le même délire. Donc, pendant l’après midi, nous creusâmes, disséminâmes des fils, qui en se rompant déclencheraient des chutes d’objet, du style bien tranchant. Il est amusant de constater comme Murasmawesome 2000 pouvait être utile. J’avais bien fait de dilapider tout mon argent dedans (et dans quelques bouquins… Comment j’aurai fais pour sortir le discours sur la chouette hulotte de Koori, dans la journée, autrement ? Je m’y connais plus en animaux terrestres que sur ces bestioles volantes. Moralité : se renseigner, c’est bien.)

Pour empêcher les animaux d’aller dans cette zone, et donc d’activer les pièges par mégarde, j’utilisai de la nourriture sortit directement de chez certains éleveurs, qui m’avaient prodigués certains secret. Se montrer attentif pouvait être fort instructif. J’avais donc créé une sorte de mangeoire naturelle, où certains animaux végétariens fonceraient. Très vite suivis par les carnivores, puis par les charognards. Pas efficace à cent pourcent, mais au moins partiellement.

Curieusement, Thessar et moi nous entendions assez bien, à la fin de cette longue journée. Son inventivité… Explosive semblait être encore plus stimuler face à des objections pratiques. Et j’étais suffisamment flexible pour que ses plans, même les plus délirants puissent m’intéresser. Et ma vaste lecture sur des phénomènes très divers alimenter encore son imagination. Bref, on s’entendait bien. Même s’il était trop bruyant.

Tandis qu’on avançait en suivant les traces des mercenaires/bandits à l’occasion, de nombreux grésillement de notre radio se fit entendre. Surement Arakasi et Hyuma qui s’engueulait. Et Ryo qui devait probablement essayer de les calmer.

-Tu crois qu’on devrait s’en mêler ? Ils ont l’air particulièrement actif, sur la fréquence, quand même…
-Justement.


Il hocha la tête, et nous continuâmes notre chemin. C’est fou comme la forêt possédait plusieurs visages. Tour à tour traître, accueillante, mortelle, guérisseuse… La nature doit être schizophrène. Un des liens des hommes avec leurs origines, je suppose.

-Quand est ce qu’on va mettre en place le plan « BOOM » ?
Aussi curieux que ça puisse paraître, les majuscules du nom dudit plan s’entendaient, l’excitation du pseudo shinobi ingénieur étant exprimé sur son dernier mot. Il faisait bien mégalo, comme ça.
-Quand Ryosuke en donnera l’ordre, je suppose. Je pense qu’il sera plus capable que moi pour programmer l’opération. Il serait plus utile qu’Arakasi et l’autre obéissent au même plan. Bien minutée, ça fera plus de dommage. Sur les gens, et surtout sur leurs morals. Ca ne fera pas fuir les Toshins. Mais les villageois… C’est facile d’imaginer les pires atrocités quand on traverse un lieu piégé.

C’est que j’étais devenu bavard. Je serai plus apte à apprendre et enseigner qu’à tuer les gens ? Ca ne me surprendrait pas. M’enfin. Prof’ est un métier bien trop ennuyeux. Et mon autorité naturelle est bien planquée. Pas pour moi. Même si c’est toujours plus altruiste qu’assassiner, voler, empoisonner et « interroger » des gens. Après un énième saut entre branche, nous arrivâmes enfin au camp où les brigands se coucheraient ce soir.

Leurs nombres étaient trop importants pour un déplacement rapide, malgré leur pragmatisme et leur efficacité. Je ne voudrai pas être pessimiste, mais il était impossible au sens strict du terme que l’on ne se fasse pas rattraper. Après avoir mangé, et m’être couché, encore une fois sur un arbre, j’espérait qu’on arriverait bientôt à la frontière… Quelle course désordonnée.

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Message par Roshu 1/8/2010, 22:40

Il me suit.

Il m'observe.

Il. Est. Partout.


C'est du moins ce qui pouvait légitimement être répété en boucle dans mon petit crâne de gentil garçon absolument pas traumatisé pour un sou. Et comme toujours, les Forces du Mal se sont concertées pour envoyer un de leurs émissaires à ceux qui le méritaient le moins. Depuis quand est-ce que remplir sa BA quotidienne vous attirait l'ire de vos ingrats débiteurs? Un merci m'aurait largement suffit, et pourtant j'avais atterri dans la petite sphère relationnelle de Terminator-sensei, un mec aussi expressif que flippant qui faisait preuve d'une fantastique habileté en matière de regard méprisant. Tout particulièrement pour un aveugle, d'ailleurs.

J'aurais pu dire non. J'aurais du dire non. D'ailleurs, je vais le faire, vu que j'ai au moins eu la présence d'esprit de ne pas dire oui (enfin, l'absence d'esprit plutôt, mais c'est tant mieux). Je vais aller prendre un peu l'air, le froid me calmera en plus de me rafraîchir les idées. Ensuite, j'irais déguster un bon bol de chocolat chaud, et si je n'ai pas fait un malaise entretemps, je me présenterais devant celui qui me donnait l'impression de pouvoir refroidir un brasier rien qu'en le regardant.

Ouais, on va faire comme ça. Avec une super réplique qui exprimerait parfaitement mon opinion. Quelque chose comme:

-ODIEUX PERSONNAGE!
, beuglais-je subitement à un Kezashi imaginaire. Je ne te permettrais pas de m'emporter dans l'enfer que tu cultives! TU M'ENTENDS, KEZACHOSE? C'est mooooort!

Moi, frappé? Nononon, nullement voyons. Un peu sur les nerfs face à une rencontre qui pourrait décider de mon futur équilibre mental? Totalement! J'en étais à m'adresser directement à vous via un monologue dès mon troisième récit, alors que mon cousin avait attendu un long moment avant de raser le quatrième mur. Et le fait que je répète la scène à venir face à un porte manteau affublé d'une serpillère en guise de cheveux, avec un bandeau au niveau des yeux, ma couverture pour peaufiner la cape et quelques autres pièces d'habillement (dont la plus notable sera la petite chemise sexy qui laissait son nombril à l'air... CE MEC EST MALSAIN EN PLUS!) montrait bien que l'émissaire du malheur avait déjà commencé à se servir de ses sortilèges sur l'adorable Roshu.

Bah qu'à cela ne tienne, moi aussi j'm'étais renseigné sur lui. 'Fin, avais posé quelques questions au hasard à certains larbins des examinateurs et membres du public, avec heureusement un peu de succès à force d'essayer.

De ce que j'avais glané de ci de là, je savais qu'être aveugle ne l'empêchait pas de voir mieux que quiconque. Et qu'en plus, il avait tout un réseau de corbeaux qui semblaient lui obéir plus ou moins. Des invoc's ou autre chose, sûrement. En attendant, j'étais maintenant persuadé que mon nouveau leitmotiv était vrai (Il. Est. Partout.) et ne me baladais plus dans les rues sans jeter un coup d'oeil aux hauteurs pour surveiller les volatiles alentours. Heck, ça peut voler des corbeaux, sous ce temps?

Peut être pas, mais les siens, sûrement. En tant que ninja de haut vol, il pouvait probablement faire n'importe quoi n'importe où, de toute manière. Du coup, j'en étais contraint à ne pas être n'importe où, et à me tenir sur mes gardes. Planqué dans ma chambre d'hôtel, les fenêtres accompagnées d'une couche de rideau immédiatement suivie par deux couches de couvertures, avec la porte d'entrée colmatée pour éviter qu'un individu malveillant puisse essayer de glisser son oreille sous la porte pour entendre mes pensées.

Entendre mes pensées, oui. Ou les renifler, j'en sais rien. Avec tous ces ninjas, on ne sait jamais quelle combien de lois de la physique seront violées aujourd'hui. A en croire ce qu'avait dit un des employés du CRIM (le centre de recherches de Gensou) à ma classe lors d'une visite quand j'étais à l'académie, ces même lois faisaient surtout office de matériel de construction dans l'élaboration des jutsu sur lesquels il travaillait, qu'il pouvait donc remplacer ou modifier à souhait. Sur le coup, j'ai trouvé qu'il avait l'air un peu toqué sur les bords, mais je suppose qu'ils se mettent tous à rêver et perdre le sens des réalités quand un peu trop de chakra transite dans leurs neurones.

-'Fin bon, si après les aveugles peuvent voir...
marmonnais-je à mon épouvantail improvisé. Forcément, si tu triches, tout le monde va vouloir faire pareil, hein. Comme si cela ne te suffisait pas, tu sèmes et répands la jalousie parmi les hommes!

Y'avait aussi cette fille de Gensou, avec qui j'avais brièvement causé un peu entre les deux dernières épreuves. Suimen-je sais plus quoi. Un nom qui me faisait penser à celui du maître corbax, en tout cas. Apparemment, elle connaissait le Hykao. Du coup, j'ai essayé de la recroiser pour lui demander avec toute la discrétion dont j'étais capable (c'est à dire juste après un gros blanc parce qu'on avait pas grand chose à se dire) si elle le connaissait. A ma grande horreur, son récit à première vue rassurant cachait les prémices d'un mal bien plus insidieux.

-Et donc, il semblerait que pour tes élèves, tu sois "Beau, Grand et Fort. Et que tu ais trop la classe", avec les majuscules en plus. Mais on ne me la fait pas à moi, odieux junin, je connais l'histoire. T'es partout, tu nous regardes, et à la fin on devrait tous aimer Big Brother? C'est mort, tu m'auras pas! Corrompre une charmante demoiselle avec ton allure de Bad Boy, c'est pas la même chose que d'essayer d'hypnotiser Roshu Sôma!

Et sur ce, j'accompagnais ma palabre enflammée par quelques gesticulations vigoureuses dont j'avais le secret, ce qui ne manqua pas de renverser Kezashi l'épouvantail dans la foulée. Prenant ceci pour un merveilleux augure quant à la suite des évènements (hey, je venais d'étaler un mannequin de niveau junin, s'il vous plait), je décidais donc de mettre mon plan à exécution, après avoir rapidement remit de l'ordre dans la salle pour que ma mère ne me hurle pas dessus quand elle reviendrait de ses emplettes. Et c'est donc relativement confiant et rasséréné que je commençais à errer au gré des virages dans les rues, histoire de faire mumuse avec la neige une dernière fois avant de rentrer à la maison. Y'en avait plein, je voulais profiter du décor, et c'était pas la lugubre omniprésence de misère et pauvreté locale qui allait m'en empêcher. Ca m'aurait probablement filé le cafard au bout d'un moment, certes. Mais, pensai-je en tressaillant, le froid me chassa des lieux avant que j'en vienne à là.

Et j'avais toute la chance d'avoir attrapé la crève entre temps.

Non pas que cela ait été inutile: depuis mon entrevue avec ce frigo ambulant, j'avais été incapable de me calmer durablement. Mes oreilles bourdonnaient, mes pensées se redirigeaient systématiquement vers lui, et mon corps dégageait plus de chaleur qu'à l'accoutumée (à moins que ce ne fut le froid? Bah, l'Hykao EST froid, donc ça reste valable). Alors que maintenant, ma petite promenade avait achevé de me rafraichir les idées. A tel point que je me représentais désormais la future scène avec moi expliquant calmement à l'Hykao que je n'étais pas prêt pour lui, dans une discussion des plus raisonnables, et non plus en tenant un crucifix et une gousse d'ail pour tenir l'Envoyé des Ténèbres à distance le temps que je l'exorcise d'un pieu dans le torse.

C'est donc avec le coeur léger que je me rendais dans le café que m'avaient fait découvrir Yan et Kogito, deux lurons tout aussi incompétents que moi si l'on en croit le dénouement de la première épreuve de l'examen. A peine la porte ouverte, des volutes d'air chaud m'accueillirent amoureusement (tandis que plusieurs regards frissonnants se tournèrent vers l'entrée dans l'espoir qu'elle se ferme au plus vite). Et quand je passai devant le foyer crépitant de la cheminée, je compris que tout allait bien se passer. Pas d'inquiétudes. Zéro inquiétudes. Qu'est ce qui pouvait tourner mal, hein? Rien. Point.

Mais alors, pourquoi ce mec assit au fond me fait signe de venir m'assoir à coté de lui avec un grand sourire du genre "Vient là mon petit, viens croquer à ma belle pomme rouge nullement empoisonnée"?
Je l'ai vu quelque part. Et je n'étais pas obsédé par l'Hykao, je me serais immédiatement souvenu que je les avais déjà vus ensemble, ces deux là.

Je restais sans bouger, le temps de digérer l'information et de décider (sans nullement peser le pour et le contre) de faire volte face et partir immédiatement.
Tirer une croix sur une gourmandise pour échapper au vil assistant du Seigneur Corbeau. Perte regrettable, mais pertinence indubitable.

Je m'attendais à ce qu'il me rejoigne avant que j'ai atteint la porte (ou plus précisément, qu'un tentacule de chakra me harponne et me tire de force jusqu'à lui), mais il n'en fut rien. Et pour cause: ce fin stratège savait pertinemment qu'après avoir effleuré les délices d'un feu de bois, je ne pourrais plus mettre un pied dehors avant d'avoir consommé le fruit du plaisir jusqu'au bout.

J'étais fatalement et irrémédiablement piégé.

Horrifié, je réalisai donc qu'il ne me restait plus qu'à faire volte face, et comme un bon garçon bien élevé, m'asseoir à la table du bras droit de l'Hykao qui semblait m'accueillir avec plaisir (et ce type n'était même pas un parfait inconnu. J'étais foutu, sans excuse pour couvrir ma fuite).
Armé de son plus gros sourire, l'assistant du malin me tendit une main chaleureuse que je fus bien obligé de serrer. Il se présenta alors comme étant un ami du chunin Kezashi Hykao (au grade duquel je tiquai, car son degré d'intimidation m'avait suggéré un titre de junin. Ou d'anbu sous couvert, au choix), et ne me permit de le connaître lui même que sous le prénom de Chaki. Je l'ignorais alors, mais il fit volontairement l'impasse sur son nom pour éviter que je l'appelle formellement: d'ailleurs, il me coupa joyeusement dès mon premier "Monsieur", me demandant sans insistance excessive de l'appeler simplement par son prénom.

La discussion partit d'abord sur quelques trivialités (cette horreur de mauvais temps, notamment), puis un échange d'impressions sur l'examen chunin qui déborda sur quelques autres sujets qu'il alimenta sans problème avec des anecdotes bien à lui. L'échange m'afficha surtout la couleur du bonhomme: c'était le genre de type sympathique, voir un poil charmeur, qu'on avait bien envie d'avoir à coté de soi quand on organisait une petite sortie en ville. Et il m'assura d'ailleurs qu'on en aurait sûrement l'occasion à l'avenir, vu que grâce à Kezashi, il ne faisait aucun doute que l'on se reverrait.

Ce à quoi je répondis avec sensiblement moins d'entrain que jusque là.

-Pourquoi, tu n'as pas envie d'être l'élève de Kezashi?
-Eh bien...

J'ouvris grand la bouche, mais me tût aussitôt, et y portai ma tasse pour boire une longue gorgée de liquide brulant. Au moins, ça me donnait du temps pour réfléchir. Comment expliquer à quelqu'un de laaaargement plus grand et musclé que vous (et disposant de probablement plus d'une quarantaine de moyens de vous humilier, torturer, mutiler ou plus largement de vous faire part de son mécontentement) que suivre l'enseignement de son petit protégé (qui avait toutes les chances d'être la prochaine source d'inspiration de mes cauchemars) vous inspirait autant qu'une séance de catch avec un grizzli sous acides?

-Euh... c'est très... compliqué.
-Tu sais, il a peut être l'air amer et insensible, mais au fond... si l'on creuse beaucoup du moins... c'est un type bien. D'ailleurs, quand ça se passe mal, il a un peu trop tendance à couver les autres... enfin, à sa façon.


Je ne dis rien du tout, mais il n'eut aucun mal à deviner que ça ne suffirait pas du tout à me convaincre.

-En fait, cela va faire un moment qu'il me parle souvent de toi. Depuis le début de l'examen, il t'as observé attentivement, et a été plutôt intéressé par le fait que tu ailles jusqu'au bout malgré un manque évident d'expérience.

Malédiction! Le Seigneur Corbeau m'aurait inclus dans ses plus vils dessins depuis un moment? Je suis damné!

-Il pense que tu as tout d'un genin prometteur.


Ouais, ouais, je la connais très bien cette rengaine. "Rejoins moi du coté obscur, et tu obtiendras la force de défaire tous tes ennemis!". Non mais oh, ils croient que je sors d'où?

-Et puis, tu sais, Kezashi est l'héritier d'un clan relativement influant et suffisamment ambitieux pour que sa situation s'améliore encore davantage dans les années à venir...


Et alors? Je ne voudrais pas m'en faire un ennemi, c'est ça?

-J'ai cru comprendre que tu désirais intégrer le corps de garde du village. Kezashi pourrait t'apporter sa recommandation, voir même demander à d'autres Hykao de te soutenir. Et vu que tu lui as déjà fait une bonne impression...
-Ah?


Heck. Touché. Corps de garde. Je m'étais à moitié levé et penché vers Chaki, qui fit mine de ne pas avoir remarqué que j'étais sur le point de lui sauter au cou et se contenta de gratifier ma spontanéité d'un petit sourire moqueur. La part la plus méfiante de mon cerveau me hurlait de prendre mes jambes à mon cou, mais elle ne pouvait désormais plus rien pour moi. Le poisson avait été totalement ferré.

-Vraiment?
-Bien sûr! Moi même, j'ai déjà collaboré avec ce service à plusieurs reprises. Ce n'étaient que des périodes de quelques mois, mais je peux tout de même t'en parler... et j'ai gardé contact avec quelques amis, là bas.
-Trop bien! Vous pouvez m'raconter comment ça s'passe? C'est vrai que y'a homme à trois yeux posté sur le mur ouest? Et qu'ils ont dû monter une équipe spéciale anti-déserteur pour dissuader les idiots?


Et c'est ainsi que la damnation éternelle resserra insidieusement son étreinte sur moi, le gentil garçon trop naïf. Durant l'heure qui suivit, Chaki me relata un peu de son passif de ninja, et comme le sujet, en plus d'être conté par un narrateur engageant, m'intéressait pleinement... oui, on pouvait définitivement dire que j'étais maudit. Car quand il m'annonça qu'il trainerait régulièrement dans les parages lorsque Kezashi m'entrainerait, c'est avec un grand sourire que je le quittai, totalement inconscient des dangers qui m'attendaient.
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Région de Yuukan [RP] - Page 8 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Ryosuke 6/8/2010, 15:52

Cher voyageurs,

Bonjour.
Comme vous pouvez le voir, mon équipe de ninjas et moi même avons piégé ce pont pour les besoins de notre mission. Pour ne pas déranger outre mesure les utilisateurs, nous avons préféré placer des explosifs de proximité plutôt que de directement tout faire sauter.
Ces parchemins resteront actifs pendant deux jours, pour ensuite redevenir d'inoffensifs bouts de papier. Dès lors qu'ils n'essaient pas de les décrocher, les animaux ne devraient pas déclencher d'explosions, le parchemin ayant été calibré spécifiquement pour les humains.

Si vous ne pouvez attendre, notre carte semble indiquer un autre passage plus au nord, à une vingtaine de kilomètres cependant. Avec un peu de chance, vous pourrez également utiliser celui que vont sûrement improviser nos poursuivants.

Avec toutes nos excuses pour ce désagrément, et dans l'espoir que personne ne s'essaiera à prendre des risques déraisonnables, nous vous remercions de votre compréhension et vous souhaitons une agréable journée.



Voilà, ça devrait faire l'affaire. Il ne me restait plus qu'à mettre les deux exemplaires de cette lettre bien en évidence sur un panneau de chaque coté du pont, et tout se passerait comme sur des roulettes.

Ledit pont, long d'une dizaine de mètres, était actuellement saupoudré de parchemins volontairement visibles qui ne prêtaient pas à discussion. Samourai comme paysans, personne ne ferait l'erreur. Je crois que même les animaux avaient appris à éviter ces mauvaises surprises, même si l'idée n'était absolument pas fondée.

-C'est... plutôt... comment dire... mal écrit
, glissa Hyûma, incapable de trouver plus doux euphémisme.
-Mmmh... je sais. J'me suis appliqué, pourtant. Ca fera quand même l'affaire, non?
-Ca devrait
, me rassura Arakasi. Enfin... oui, ça devrait. Je crois.
-Ce machin là, c'est un r ou un s?

-Au pire, vous la réécrivez, je suppose.
-Nan, ça ira tout de même, hein.


Là, on était partis pour prendre pas mal d'avance. Le génie qui nous avait suggéré de traverser ici spécifiquement pour cette raison pouvait être fier de lui. Avec des loustics comme ça, pas étonnant que les brigands sévissent dans tout le continent.

Le plus beau dans tout ça? Aucun de ces parchemins n'était chargé, ni même chargeable. Pour avoir entendu mes coéquipiers dresser des idées de pièges ayant pour intervenants récurrents des explosifs, j'avais fini par comprendre que l'on pourrait avoir besoin de quelques sceaux supplémentaires. Et accessoirement que je n'y connaissais rien en pièges, même si les autres se montraient parfois un peu trop ambitieux.
Eh bien, je venais de trouver une utilité aux quelques ratés finalement pas si inutilisables que ça que je n'avais pas manqué de produire ces dernières soirées. L'intimidation et les bobards ne m'avaient jamais trahi jusque là, y'avait donc pas de raison que ça ne marche pas.

-Et pourtant, j'ai quand même un doute... est-ce que je devrais en placer un vrai au milieu, juste au cas où?
-Oui.
-Oui.
-Oui.
-Et même deux.
-Ca ne serait pas plus simple de le faire sauter tout de suite?
, suggéra Taïshin.

Rhooo... comme ils y allaient, tous. Bande de bourrins même pas drôles, d'abord. Je n'avais absolument pas envie de prendre le risque de faire des morts, ni même de blesser lourdement qui que ce soit, moi. Et faire sauter le pont, à quoi bon? Le lit de la rivière n'était pas si large que ça, mais les courants rapides et les rochers constituaient un obstacle menaçant tous les civils qui auraient besoin de traverser. J'avais pas envie de pourrir l'économie locale, d'isoler un village ou d'empêcher un papa en détresse d'emmener sa fille voir le médecin de la ville d'à coté. Si ça se trouve, les locaux hurleraient à l'attentat et Gensou se mettrait en tête qu'un ennemi indéterminé a entreprit de saboter toutes les infrastructures du coin. Remarque, ça retomberait sûrement sur le dos d'un brigand, d'un déserteur ou d'un anbu, donc on était tranquilles.

Au final, je fus tout de même contraint d'aller placer le parchemin sous le pont. Enfin, d'envoyer Arakasi le faire (après avoir insisté sur le fait que ça ne lui exploserait pas à la figure s'il s'éloignait dans la minute, malgré son absence tout du moins apparente d'appréhension), mais c'était la même chose. J'aurais pu dire non, mais imposer ma décision quand tous étaient en désaccord ne rendait pas particulièrement bien. Et c'était à éviter, sauf si je désirais ardemment les frustrer et miner de mon mieux la cohésion de l'équipe (et mon autorité, qui était nettement moins relative que ce à quoi je m'attendais... genin facilement influençables, sûrement. M'enfin, je le sentais mal sur ce coup, le Hyûma).

Au contraire, j'avais désormais l'air d'être un leader à l'écoute des suggestions de ses coéquipiers!

'Fin, c'était vrai si j'avais correctement appliqué ce que conseillait Imlot le Brave dans ses mémoires. Et vu que ce Kage s'était éteint à un âge très confortable (sans rire... on lui prêtait plus de cent cinquante ans), j'avais tendance à considérer ses conseils de survie comme valables (bien qu'un poil trop teintés de propagande pro-Mahousarde). Car une équipe soudée est une équipe efficace, bien sûr! Et accessoirement, un compagnon qui vous apprécie sera nettement plus motivé lorsque se présentera l'occasion de vous sauver la vie au péril de la sienne. Pour autant, je ne comptais nullement jouer les mielleux hypocrites pour augmenter mon espérance de vie.

Du moins, sur le coup. Deux heures plus tard, en pleine marche forcée, j'envisageais le plus sérieusement du monde de devenir le plus formidable, sympathique et respectable des Sensei-Sama si cela avait la moindre chance d'inciter quelqu'un à me prendre sur ses épaules et m'épargner le moindre pas supplémentaire. En espérant que ça ne soit pas contradictoire.

En ce qui concernait nos nouveaux amis Fukuku, ils avaient dans la grande majorité adopté un pas cadencé qui leur permettait d'avaler les kilomètres comme tout soldat d'une bonne armée serait capable de le faire. Que le relief soit en pente, en plat ou en montée, ça ne semblait pas les embêter plus que ça, même s'ils seraient plus qu'heureux de pouvoir se prélasser une fois la nuit tombée. En quête d'un peu de réconfort, mon regard erra un instant ça et là, cherchant avec espoir un visage exténué qu'il ne rencontra heureusement que deux ou trois fois.

Quant aux genin... enfin, Hyûma et Arakasi, vu que Yan et Thessar jouaient l'arrière garde plaçant des pièges pour nos poursuivants... eh bien, eux aussi semblaient avancer sans broncher. Ils avaient passé la matinée à piéger nos traces, avant que l'autre binôme ne prenne le relai, mais s'ils en étaient revenus visiblement fatigués sur le coup, le rythme plus régulier du groupe principal semblait leur avoir fait du bien. Et vu leurs carrures, pas difficile de deviner que le chakra y était pour quelque chose.
Une fois de plus, je tentai de les imiter, mais la nuée de picotements que je perçus le long de mes jambes à la première goutte insérée m'en dissuada instantanément.

C'est pas juste. Vraiment pas juste.

Pour me consoler, je me disais que mon homologue-clone samourai devait souffrir au moins autant que moi, vu qu'on était a peu près aussi épais l'un que l'autre. Cette supposition, aussi malveillante que totalement hors de propos, me permit d'avancer moins péniblement durant une dizaine de minutes, aussi décidais-je d'exploiter le filon jusqu'au bout. Il souffrait sûrement, ouais. Encore plus que moi, peut être. Un prêtre, c'est encore plus douillet qu'un moine, n'est ce pas?
A moins que le colosse féminin qui lui servait de garde du corps ne l'ait prit sur ses épaules, le veinard. Vu comment l'autre hystérique se pavanait devant lui, c'était évident qu'il était choyé et adoré par toute sa clique qui le soignait aux petits oignions.

Grand Maître Tôsuke, ben voyons...

Hey, il me singeait jusqu'au prénom!
A moins que ça ne soit son nom, maintenant que j'y pense. Ça collerait mieux avec le titre, en fait.
En tout cas, je suis sûr qu'il n'est pas constamment affublé du diminutif "Tô". Même s'il avait tout à fait le profil type des serviteurs du Bien Suprême. Ca expliquerait pourquoi ils le cajolent tous, d'ailleurs... ça doit être un éthéré.


Et puis zut. Tellement crevé que je vais accepter l'offre qui m'avait été faîte de monter sur le dos d'un des deux dodos qui nous accompagnaient. Je n'avais chevauché ces bestioles qu'en trois occasions par le passé, et ça ne m'avait jamais laissé de souvenir agréable. Sûrement pour ça que je suis devenu un maître dans l'art de squatter les caravanes, comme bien d'autres ninjas. En l'état, j'étais prêt à toutes les concessions, et de son coté le volatile serait sûrement enchanté d'être déchargé du matériel qu'il transportait en échange d'un moine gringalet qui n'avait plus beaucoup de chances de gigoter.

Me laissant porter par mes diverses rancœurs, j'accélérais héroïquement la cadence l'espace d'un instant pour rattraper le plus proche des piafs et tirais légèrement sur sa bride pour le faire ralentir. Une vingtaine de secondes plus tard, j'avais fini d'insérer sa charge dans mes sceaux et me hissai péniblement sur l'animal.

Là, voilà. Maintenant, tout ira bien.

Et à cet instant, plusieurs regards se dirigèrent vers moi. Encore mieux, suffisamment de personnes s'arrêtèrent pour que le groupe entier soit contraint à en faire de même. Ce n'était pas tant pour se moquer du fier ninja en sueur que pour tirer les conséquences les plus pratiques et intelligentes de mes actes.

-J'ai fait quelque chose de mal?


Fukuro, qui semblait être le leader ou tout du moins l'ambassadeur désigné du deuxième groupe, se retourna et vint vers moi pour m'expliquer ce qu'il en était. A partir de là, tout le monde prit ceci comme le signe implicite qu'une pause de quelques minutes nous était accordée, et je fus pratiquement pris d'assaut par le quart de la joyeuse bande.

-Haha, j'aurais dû m'en douter!
-Sceau de stockage, c'est ça?
-Sûrement, j'ai déjà vu des ninjas faire ça, quand on s'était associé aux Störme Evilz.
-Sans vouloir abuser, ça serait possible de...
-Disons...
-Nous décharger nous aussi?
-C'est lourd, tout ce barda!
-Oh.
Pour le coup, je compatissais réellement à leur problème... qui n'en était pas forcément un pour la plupart de ces gaillards, même si personne ne se serait plaint d'un coup de main. J'aimerais bien vous aider, mais à part pour quelques uns....
-On a beau voyager léger, tout le monde a ses effets personnels en plus du matériel strictement nécessaire
, m'expliqua Fukuro, qui remplissait le rôle de patron, ou tout du moins de porte parole de l'assemblée. On a dû déménager notre camp si rapidement... même en vendant le superflu et en se débarrassant du reste, il faudra qu'on puisse reprendre convenablement et, si les choses se présentent mal, tenir pendant quelques semaines, vous comprenez?
-Oui... oui, je comprends.


Oulà. J'ai jamais signé pour ça moi. Ni pour la grande randonnée, en fait. Faudrait que je réfléchisse un poil plus, la prochaine fois que je propose une mission. Enfin, que je me propose pour une mission, je veux dire.

-Eh bien... je suppose que je pourrais vous en préparer quelques autres ce soir, pour soulager tout le monde. Si j'en ai le temps et l'énergie, ce qui n'était pas donné.

Bon. Ils seraient sûrement déçus en découvrant que je n'avais ni le matériel, ni le chakra suffisant pour satisfaire tout le monde. Mais c'est vrai que ça pourrait leur filer un coup de pouce utile. Hey, pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt, d'abord?

En tout cas, les minutes puis les heures qui suivirent révélèrent que ma cote de popularité venait de remonter en flèche après un départ plus que médiocre. Avec ça, personne ne trouverait à se plaindre que je sois sur un dodo, à part la bestiole elle même. Et par extension, c'est tout le petit groupe de ninja qui voyait son crédit rehaussé: pour le moment, seul Hyûma et son bandeau en travers des yeux avaient réussis à faire bonne impression. J'avais entendu plusieurs brigands parler de dojutsu et, pour ma part, j'avais moi même monté une ou deux hypothèses là dessus quelques jours plus tôt. En y rajoutant son bracelet orné d'un emblème qui en impose (un dragon de jade féroce et menaçant), j'étais tout disposé à le voir comme le jeune membre d'un puissant clan de ninja.

Et j'avais entendu parlé une fois d'un sabre Koorite qu'il posséderait... m'enfin, j'avais du mal comprendre.

-T'es sûr que c'est sérieux, cette histoire de sabre en glace? J'y jetterais bien un oeil, ça serait plus simple à copier qu'un Katacrush ou une Sunblade... m'enfin, ça doit être des bobards.
-Aucune idée, c'est Hasao qui m'en a parlé
, répondit Fukuro, qui m'avait déjà ébloui par sa capacité à connaître en profondeur chacun de ses hommes (personnalité, préférences, habitudes, passif, éventuelles dettes et ennemis jurés, relations au sein du groupe, spécialités... et bien trop d'autres). Le genre de trucs qu'un junin était censé pouvoir faire, même si au final c'était surtout une qualité qu'atteignaient les chunin ayant engrangé suffisamment d'expérience... qui venait avec le temps.

Durant les heures qui suivirent, notre groupe progressa régulièrement, et j'organisais mon temps pour pouvoir m'emmurer à mon aise dans un silence râleur (cette fichue bestiole voulait me désarçonner, j'en étais sûr!) et me la jouer conseil de guerre avec Fukuro qui semblait déterminé à partager toutes ses connaissances de notre situation avec moi (ou avec Hyûma, qui semblait blablater sans fin dès que l'ennui le frôlait d'un peu trop près. Sa cible préférée semblait pourtant être l'Hirondawa, qui vérifiait de moins en moins régulièrement si son bijou était toujours en sa possession).

Le seul évènement qui vint interrompre notre pas si tranquille avance fut un contact imprévu avec des pisteurs. Car si la grande majorité de nos poursuivants était massée relativement loin derrière (pas assez cependant, d'un point de vue collectif), nous avions pu remarquer qu'une poignée de binômes nous suivaient de bien plus prêt pour nous étudier en continu. Jusque là, on n'avait pas sérieusement essayé de les débusquer plus d'une fois, vu qu'ils gardaient des distances raisonnables, se savaient trop peu nombreux pour pouvoir espérer faire mieux que nous ralentir d'une poignée de secondes au prix de leur vie, et disparaissaient au moindre doute.

Là par contre, on avait un duo qui marchait carrément sur notre gauche. A une certaine distance, certes, mais...

-Ils deviennent téméraires, ou alors...?
-Peut être qu'on leur laisse trop de marge. Faut dire qu'ils se planquent trop bien.
-Arakasi, essaie de les prendre par surprise, et occupe les. Pendant ce temps, je veux que deux de nos amis s'en approchent discrètement pour les coincer sur leur retraite. Ne les tuez pas, évitez de les blesser, et amenez les nous. Des hommes à conseiller, Taishin?


L'ambassadeur héla deux de ses bonshommes qui accoururent aussitôt, puis se laissèrent mettre au parfum en gardant un air neutre. Pour sa part, Arakasi se contenta d'acquiescer en silence, visiblement satisfait de voir qu'il allait pouvoir se servir de ses talents d'éclaireur pour autre chose que surveiller les alentours, et disparu dans la végétation.

Quelques minutes plus tard, ils revinrent tous les trois avec deux invités, dont l'un avait visiblement été rossé pour dissuader l'autre de faire le malin.

-Et maintenant?
-Eh bien... je suppose qu'on pourrait les interroger, les tabasser et les torturer un peu pour la forme, histoire de leur faire cracher quelques dents en plus d'informations supplémentaires. On les égorge enfin, et leur cadavre servira d'avertissement pour les suivants
, annonçais-je en me fiant à mon esprit embrumé par la mauvaise humeur. Attendez, qu'est ce que je raconte? Lâchez ce gourdin, je divaguais... je crois.

Je fermais les yeux, me massai les tempes pendant quelques instants comme pour chasser ces idées stupides qui se bousculaient, et repris.

-Donc... ligotez les, on va les laisser en plein milieu de la route pour que nos poursuivants les retrouvent forcément. Je vais leur écrire une lettre comme la précédente, dans le genre "on ne vous veut pas de mal, c'est une preuve de bonne volonté, alors arrêtez de faire les idiots en risquant vos vies et laissez nous partir, vous ne nous rencontrerez plus jamais, sinon on ne vous fera plus de cadeau". Ca vous va?
-Eh bien...
-Mmmh?
-Oui, mais... ma foi, pourquoi pas. Entre ça et les tuer... nous n'avons pas envie qu'ils accélèrent pour venger les leurs, c'est ça?


Chouette, le monde n'est pas peuplé de bourrins.

-Par contre, c'est moi qui écris.


Méchant.





Bien plus tard, à l'approche du soir, la fatigue et la faim commençaient à tirailler tout le monde. Surtout la faim, vu que nos quelques pauses repas/récup' avaient étés cruellement écourtées jusqu'ici. Heureusement, cela n'avait pas été inutile: de ce que nous avions pu constater du haut de la dernière des rares collines que l'on s'était farcis, notre groupe disposait d'une avance étrangement considérable sur les poursuivants. Peut être trop, en fait. Quelque chose clochait.

Ou alors je devenais paranoïaque. C'est ce qui arrive, à force d'être le pion d'un narrateur particulièrement... attendez, qu'est ce que je raconte? Oui, paranoïaque, en effet.

Vu que tout était tranquille, qu'on aurait un poil plus de mal à marcher dans le noir, et que nous -tous ceux qui marchaient du moins- en avions plein les bottes, la mille fois bénite pause du soir n'allait pas tarder à arriver. Sautant à bas de mon dodo en prenant garde à ce qu'il ne me bave pas dessus (ils adorent me mâcher les cheveux, c'est pas possible autrement), je fis signe à Arakasi de me suivre (il m'avait été refourgué sous le label de "Super Eclaireur" par un junin sensiblement trop arrogant à mon goût), informai le groupe de notre excursion, et embarquai deux trois brigands supplémentaires pour notre petite reconnaissance qui visait à marcher devant pour dénicher un bon coin pour installer le campement (et accessoirement me dégourdir les jambes et retrouver la terre ferme, mais là j'devais être le seul intéressé).

Notre petit groupe de prospection s'arrêta un peu plus d'un kilomètre plus loin, et Arakasi fit machine arrière pour guider les autres tandis que les trois restant commencèrent à installer le camp. Une dizaine de minutes plus tard, tout le monde avait finit de s'affairer et je me désintéressais du monde entier pour me concentrer sur la marmite dans laquelle mijotait le futur repas de l'équipe mahousarde. Aussi pour ça que je voulais mener le groupe qui s'arrêterait en premier. Et à l'occasion, laisser traîner ma mémoire dans l'espoir de récupérer des restes de rapports de missions qui nous seraient utiles, même si je n'arrivais qu'à repêcher que les grandes lignes ou diverses anecdotes ponctuelles qui ne serviraient à rien. Mémoire inutile, j'vous jure. Pourtant, cela m'occupa pleinement.

Plus tard, visiblement plus motivé par l'idée d'être servit en premier que par celle de me filer un coup de main, Hyûma avait flairé les épices et la bonne affaire et s'était rapproché dès lors qu'il ne restait plus qu'à surveiller la fin de cuisson.

Arakasi vint également nous tenir compagnie dès lors que je commençai à m'affairer pour sortir la marmite du feu. Car comme j'avais pu l'apprendre, l'appel du ventre est TOUJOURS le plus fort. Pas d'exceptions.

-C'est vraiment le bon moment pour faire la cuisine?
, questionna Arakasi. Ca sent bon! C'est quoi?
-Sanglier à l'ananas... principalement.
Totalement. Tout le monde est las, on a tous utilisé du chakra, et c'est loin d'être fini. Alors maintenant, il nous faut un bon repas.
-Un corps sain passe par une alimentation saine, ou quelque chose comme ça? Et comme dit l'adage de Shinobi, le ninja doit avoir "Un esprit sain dans un corps sain"?
-Tsss... le genre de proverbe à la noix, j'vous jure.
-Euh... en gros. Mais pour les missions, c'est surtout le regain d'énergie -chakra je parle- qui joue. La composante corporelle est plutôt stable, mais pour l'énergie spirituelle... ça fluctue selon l'appréciation du repas. Si on avait eu plus de temps pour préparer la mission, j'vous aurais demandé des infos pour dresser une liste de course, mais là...


Forcément, vivre dans un clan vachement communautaire doté d'un système de rotation des corvées hautement sophistiqué par la tradition façonnait les gens Du coup, les trois quarts des Sôma devenaient basiquement de véritables fées du logis. Certains étaient plus atteints que d'autres, mais pour ma part, j'aimais bien. Du coup, j'avais pris l'habitude de gérer la popotte en mission... et mis à part quelques maniaques qui m'imaginaient les empoisonner, personne n'avait jamais insisté plus que moi pour tenir le rôle.

-Impossible. Donc un bon repas donnerait plus de... je savais pas. Tu pourrais en parler à Tapawao? Il est plus du genre à nous faire courir le ventre vide.
-Sérieux? J'comprends pourquoi ceux qu'ont du bide ont plein de chakra... tout s'explique.
-En fait, ça se discute. La moitié des études penchent pour le vrai, l'autre pour le faux, et un bon paquet n'arrive à aucune conclusion...
-Deux moitiés plus un paquet, ça fait quand même plus que 100% non?
-De toute manière, on sait tous que trouver des chercheurs qui cherche, s'trop fastoche. Les chercheurs qui trouvent par contre...
-Ca se cherche?
-Tiens, tu la connais Arakasi?

-Bref. Moi, je tiens ça pour vrai
, conclus-je.

Après un long moment consacré à la restauration, notre petit cercle se remit à causer de tout et de rien, tout en repassant quelque fois sur les détails de la mission actuelle. Puis, chose étrange, la discussion s'arrêta sur le plus improbable des sujets. Les aléas du destin voulaient que nous soyons trois illusionnistes rassemblés dans cette équipe, ce qui m'avait privé toute la journée de mon sujet de grognerie préféré. Le bon point, c'est qu'on allait pouvoir partager quelques grapilles d'astuces. En plus, les deux genin étaient en train de m'apprendre des trucs sur un bonhomme dont je n'avais jamais entendu parlé.

-Et donc, vous dîtes que ce Griffin..?
-Un type qui a repopularisé le camouflage, à son époque. Il s'y prenait comme un chef, le bougre!
Hyûma avait l'air plutôt passionné quand ça parlait de son domaine préféré. Le hic, c'est que comme il faisait du genjutsu académique, son système favori avait de gros inconvénients systémiques. Illusion parfaitement stable, mais elle ne couvrait que la vue et ne s'étendait pas à ses vêtements. Il opérait nu comme un ver.
-Genjutsu académique? S'quoi ça?
-A part ça, on dit qu'il pouvait maintenir l'illusion pendant des heures. Le problème, si l'on peut dire, c'était quelqu'un de... euh... peu recommandable
, compléta l'Hirondawa.
-Quoi? C'était un génie, oui!
-Un génie du mal, alors. Il a dû causer plus de soucis au village que n'importe qui.
-Rhooo comme t'y vas, eh. Il voulait juste se la couler douce. Et il s'en est donné les moyens, voilà tout.

J'ai déjà entendu ce genre d'excuses semi bidons quelque part. Trop souvent, d'ailleurs. Mais où?

-Il parait que le rite de passage des fantômes a pour ultime étape les bains du village, ajouta l'éclaireur. Et ça serait Griffin qui a inauguré cette longue tradition officieuse et fallacieuse.
-Chuis sûr que Ryo est aussi allé y faire un tour...
-Hum? Je n'y suis PAS allé.
-Mais oui, c'est ça.

-La plus mémorable de ses frasques, ça a été de se rendre dans une école de jeunes filles qui faisait aussi office de couvent, et pendant plusieurs semaines...
-Par contre, en ce qui te concerne... tu peux devenir invisible Hyûma, non?
-Pas tes oignions.

-... le saint esprit a refait des siennes. Sauf que cette fois, on a eu droit à plusieurs envoyés...
-Et pas besoin de me regarder comme ça, je ne soutiens pas cette affaire. M'enfin, ce n'est qu'un dérapage dans l'oeuvre d'un grand esprit, faut l'excuser.
-Euh... et il a fini comment, ce bonhomme Griffin?
-Lapidé en mission par une foule vengeresse qu'il avait inutilement asticoté. Étrangement, pas grand monde ne l'a regretté sur le coup...
-Très étrange, même. Cet homme était un pur génie!
-Il revendait des objets volés!
-Mmmh... je fais la même chose.
-J'en étais sûr, Ryo est un criminel! J'vais le dénoncer au QG et...
-Des objets volés en mission, si tu préfères. C'est fou le nombre de trucs de valeur qu'on peut récolter sur un ninja ou un samourai...
-Ben voyons, cherche des excuses! J'aurais une montée en grade pour t'avoir dénoncé, et en bonus ta part du butin sur cette mission!
-Pas si je t'arrête avant.
-Homicide, vol, recel, revente, maintenant menace de mort... continue, ton cas empire à vue d'oeil!
-Je ne t'ai pas menacé... et je n'ai même pas parlé d'homicide, tu inventes.
-Mensonge et diffamation par dessus le marché!
-Et en ce qui te concerne, ça va chercher dans les combien, le chantage?
-Mais c'est vrai qu'avec des gens invisibles en liberté... c'est la porte ouverte au crime!
, continua Arakasi après avoir envisagé de nous laisser. Voler un magasin, dévaliser une banque...

Et la conversation déboucha ainsi sur les milles et unes façon d'employer illégalement plusieurs gadget ninja, dont une partie semblait faire partie de ma sacoche. Arakasi semblait juste apprécier l'aspect... académique du sujet, mais Hyûma... je n'aurais pas été étonné que son dojutsu ait pour motif central le symbole du dollar ryo.

Ou alors c'était moi qui me faisais des idées. Il m'avait juste parlé de nyctalopie, non? Chasse ces idées stupides. Et avec du recul, c'est juste qu'il était particulièrement inspiré par les illusions. Après, c'est normal d'envisager tous les cas de figure, hein?

Peut être normal, mais pas bon pour autant. En tout cas, je sais que je ne veux pas commencer à penser à ce genre de détournements.

-Mouais, mouais, marmonnais-je assez gêné, faisant tout mon possible pour résister aux très mauvaises idées que je sentais germer ça et là dans la part la moins honorable de mon crâne. Je suis déjà assez vicieux comme ça, pas besoin de m'aider par dessus: le résultat s'annonçait tellement dangereux que même moi, je ne désirais pas en voir le bout. Tiens, allez donc faire une ronde, plutôt. Ouais. Je suis le junin, je peux tricher. Essayez de débusquer le groupe des chasseurs et de voir ce qu'ils fabriquent, mais sans trop vous approcher.

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Région de Yuukan [RP] - Page 8 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Harumi 6/8/2010, 16:19

Ainsi c'est à cela que ressemble l'homme qui se trouve à la tête de cette organistation. Il n'a pas l'air impressionant. Ils ont tout de même l'air de bien s'amuser avec leurs jolis petites valises entre-ouvertes, certaines contenant des billets, d'autres des armes.


"Qui vous a permis d'entrer?

-Euh...personne, mais personne ne nous l'a interdit non plus, ironisa le chef de notre bande, Otarin, un mec relou tellement il veut faire son supérieur mais qui chiale dès qu'on ne le respecte pas, il n'a aucun charisme et ne sait pas s'imposer et en plus son humour est à chier comme il est possible de s'en apercevoir.

-Nous sommes occupés, continua un des traficants, armés jusqu'au dent, de couteaux et Saï en tout genres. Quittez les lieux je vous prie.

-Bizarrement je crois que comprendre les raisons pour lesquelles vous êtes présents en ce lieu et je ne peux rester sans rien dire.

-Bien sûr qu'on le peut, suffit de mettre l'argent. Tous ces beaux billets m'intéressent, moi.

-Harumi, arrête de dire des conneries!

-Je pourrais récupérer les billets une fois la mission terminée?

-Une mission? Vous êtes donc des ninjas vous aussi. C'était le chef qui avait pris la parole.Vous êtes donc venu ici pour nous arrêter!

-Non, nous ne sommes pas là pour ça. Il fallait que j'arrive à me rattraper de ma gaffe. Une grande fête va avoir lieu dans ce village et nous devons aider à la préparation de cette dernière. Cependant nous cherchons des volontaires pour nous aider et nous étions venu ici pour savoir si il pouvait se trouver ici des personnes pouvant nous aider. Si vous nous aider gratuitement, je suis prêt à passer outre ce que je viens de voir."


Kogito s'écria d'un coup.


"QUOI? MAIS CA VEUT DIRE QU'ON EST PAS LA POUR ARRETER UN TRAFFIC D'ARMES????!!!! C'est quoi c'te couille?"


Quel boulet, nan mais quel boulet!!! On peut rien essayer de régler à l'amiable et éviter de se salir les mains quand on est aussi con.


"Bon, vous deux avec les armes, vous savez tout comme nous que nous ne sommes pas venus aussi peu nombreux, donc avec les armes que je viens de vous procurer, tuez les. Mes hommes interviendront en cas de besoin.

-Nous ne sommes que deux chunnins.

-Avec des armes surpuissantes. Allez y!

-Laissez nous une minute pour préparer un plan, ils ne risquent pas de s'enfuir puisqu'ils veulent votre tête."


Tiens, je n'y avais même pas pensé. Alors ça y est, le combat allait commencer. Il nous fallait un plan d'attaque à nous aussi suggéra Kensei. Je me tournais vers Otarin qui désigna Kogito et Kensei pour affronter un des gars tandis que lui et moi irions combattre le second.


"Désolé mais je ne suis pas d'accord, dis je d'une voix calme.

-Ah oui? Et pourquoi?

-Les paroles du chef de ce traffic d'armes ne sont pas fausses, ces armes sont puissantes. Je les ai déjà aperçues chez mon père : un Sodegarami à trois pointes avec une vingtaines de pics sur les côtés, fait dans un cobalt de couleur bleue, ce qui veut donc dire qu'il y a du verre en dessous, il y a donc possibilité de contenir une certaine de dose de poison afin de la verser dans les pointes et les pics au cas où et un Kusari Gama à deux crochets aux manches en chrome, ce qui est assez lourd, avec une lame fine qui finit en pointe en forme de crochet dans le but de pouvoir accrocher l'arme à l'adversaire et de lui arracher un membre plutôt que de simplement découper en restant avec une lame brute traditionnelle. Ces deux armes sont très compliquées à obtenir sur le marché courant car il est difficile de trouver ces métaux rares d'une si bonne qualité et de réussir à les forger. Si nous y allions comme pour un simple combat, nous pourrions mourir au premier coup."


Mes coéquipiers étaient bouches bées.


"Mais c'est incroyable! D'où as tu autant de connaissances? Je croyais que tu n'étais qu'une bonne à rien. Mais bon, on en discutera plus tard, tu as un plan ou pas?

-Non.

-Quelqu'un en a un?

-Moi, répondit Kogito.

-Lol... Kensei?

-Aucun.

-Bon, ben on a pas le choix alors. On t'écoute Kogito.

-Je vais d'abord utiliser mon Tanpopo Haki no Jutsu afin de former une cage tout autour de cette maison, cela me permettra de savoir combien d'ennemis se trouvent exactement dans ces lieux. Ensuite, Kensei utilisera son Funhi sur la cage afin d'activer les arroseurs automatiques se situant au plafond. Cela permettra alors de nous plonger dans un brouillard assez profond. Dès que toute la salle sera emplie de fumée, Kensei enclenchera son Kaizou Kemuri, cinq minutes de préparation si je me souviens bien de tes dires et toi, Otarin, tu enclencheras ton Dojutsu afin de pouvoir nous guider. Harumi, avec sa roulette à découper des pizzas affrontera l'homme au Sodegarami seule et n'aura d'ailleurs que quelques temps pour gagner, mais je sais qu'on peut lui faire confiance, elle a l'air de bien s'y connaître en arme et la sienne, même si elle a l'air ridicule est surement surpuissante, tandis que toi et moi provoqueront l'homme au Kusari Gama. A un moment, nous nous approcherons d'Harumi qui, dès qu'elle verra l'arme de notre adversaire, plantera un kunai dans celle ci et le plantera fort au sol afin que son arme soit bloquée. Les autres ninjas présents viendront alors à leur aide mais c'est à ce moment là qu'il faudra passer en mode bourrin, quitte à faire des morts, on n'aura pas le choix. Dès les cinq minutes passées, Kensei enclenchera sa technique et pourra se faufiler facilement pour atteindre leur chef afin de le prendre en otage. Tu trouveras surement de quoi le menacer à l'aide des couteaux qui se trouvent sur les corps des hommes près de lui. Dès que le combat s'arrêtera, car nos ennemis seront attirés vers leur chef, j'utiliserai mon Hakki Chimeitekki Tanpopo no jutsu et Otarin sa vague d'eau puissante afin d'en finir définitivement. C'est clair?

-Putain, mais ceux sont de vrais génies nos deux abrutis, s'étonna avec presque emerveillement Otarin. On suivra ton plan à la lettre. D'ailleurs, nos deux adversaires ont l'air d'avoir mis au point leur propre plan, nous devons donc commencer le notre dès à présent. C'est à toi de jouer Kogito!

-Yep, let's go!"


Kogito utilisa donc sa technique et des plantes sortirent de partout pour former une prison qui entourait tout le bâtiment.


"En plus de ces gars là, il y a douze gars qui sont cachés dans ces lieux! Nous cria Kogito. A toi Kensei."


Kensei s'exécuta et produisit une petite flamme sur la cage de Kogito. Le feu prit rapidement sur toute la plante et la température grimpa à une allure impressionante. Les flammes nous entouraient tous et même si je connaissais la suite du plan, j'éprouvais une certaine peur. D'un coup les arroseurs automatiques se mirent en marche et les flammes commençaient à s'amenuiser, mais pas suffisamment vite, pas suffisamment fort : notre plan était en train de tomber à l'eau et j'étais complétement paniqué. Kensei ne se laissa pas déconcentré et entama la préparation de sa prochaine technique. Le visage assuré de Kogito me laissa penser que celui ci devait avoir une solution de rechange.


"Notre plan reste à peu près le même, gardez simplement en tête qu'il y a des flammes en plus, surtout que ça nous aidera pour la technique de Kensei, toute sa présence sera cachée. On y va maintenant! Otarin active ton dojutsu."


Je dûs donc foncer sur mon adversaire qui semblait aussi désorienté que moi mais qui ne perdit pas courage et avança vers moi avant même que je ne fit un pas. La peur me gagnait de plus en plus et je pris un premier coup de plein fouet, dans l'estomac, à pleine puissance. Je cracha du sang et mon estomac était totalement transpercée. Je restais debout cependant car les pointes, en me transperçant, ressortirent à travers mon dos : j'étais donc empalée. Des larmes se mirent à couler le long de mes joues et, ne trouvant pas la force de crier de douleur, je restais tétanisée tandis que mon adversaire sourit et fit des allers-retours avec l'arme, tout en prenant soin que je reste empalée, afin de me blesser par le frottement des pics. C'était ma première mission et j'allais sûrement déjà mourrir, putain papa, pourquoi m'as tu tant forcé à devenir shinobi? Cette arme qui devait valoir dans les 10 000 Ryos allait avoir l'honneur de me tuer. Une question sortit alors de ma bouche sans même que je ne puisse réfléchir que le lieu et le moment n'était pas approprié :


"Combien cette arme vous a t-elle coûtée?

-Garde toi bien de le savoir, cette information ne changera pas ta destinée. Tu périras en ces lieux.

-Nul doute. Quand bien même, j'aimerais avoir le prix de cette arme afin de me satisfaire de savoir que cette arme a été payé le prix qu'elle mérite.

-Etrange gamine. Elle m'en a coûté 35 000 Ryos.

-Tant que ça. Ah. Très bien.

-Et cette autre arme là bas que tu vois chez mon ami qui tuera tes deux compères lui a coûté 27 800 Ryos. Mais comme tu peux le constater, ces armes sont puissantes.

-Ce n'est pas ce que je vous ai demandé, d'ailleurs, j'ai même simplement demandé le prix de votre arme, pas celle de votre comparse.

-T'as envie de faire la maligne. Meurs maintenant!

-Attendez! Je venais d'avoir une idée du tonerre, il fallait cependant que je garde ma voix dans un ton résigné, blasé. Accepteriez vous de me laisser la vie sauve si je vous permettais d'acquérir ces armes à 18 000 et 12 000 Ryos?

-Dis m'en plus, veux tu bien?

-Mon père est un vendeur d'armes, célèbre dans Chikara pour posséder les armes les plus rares et les plus puissantes. Je pourrais les lui prendre au prix du gros et vous les revendre avec une faible marge, suffisante seulement pour me permettre une vie prospère. Je deviendrais alors votre fournisseur, et, si vous en parlez autour de vous, un réseau très intéressant pour vous pourrait alors se mettre en place. Vous pourriez même à votre tour revendre ces armes et gagner de l'argent. Voyez vous bien comment ils ont réussi à vous arnaquer, vous pourriez en faire de même. Cependant, il faudrait que vous nous aidiez à les éliminer.

-Tu serais alors notre fournisseur numéro 1. Tu es maligne tout de même, tu sais très bien que tu pourrais monter ton propre réseau et t'évitant les ennuis si les marges que tu proposent te permettent de mettre de la poudre aux yeux de ton père. Tu me plais et je veux bien te faire confiance sur le coup. Donne moi ton nom!

-Harumi Yamada.

-Très bien, Harumi, tu vas avoir la vie sauve et si tu me proposes un plan intéressant pour que nous puissions attaquer ces hommes, je suis toute ouïe. Cependant, je voudrais que tu nous aide ensuite à éliminer tes amis.

-Pourquoi donc?

-Si ils sont en vie, il n'y aurait pas de raison qu'ils acceptent de nous laisser en liberté. Ce serait donc mort pour toi, non?

-Vous n'avez pas tort. Mais j'ai besoin de mes camarades pour le moment. Il faudrait que vous fassiez le mort et que votre ami aussi. Si nous mettons fin à ce réseau au plus vite, je me débarrasserai de mes coéquipiers et je vous amène avec moi à Chikara pour vous considérer en héros, faisant croire que vous nous avez aidé dans la capture de ces criminels, mes compagnons ayant cependant péri au cours de cette tâche. Ainsi, vous serez tranquilles. Qu'en dites vous?

-Très bonne idée. Maintenant, attaque moi avec une arme pour me mettre à terre. Si tu me tues, l'arme tombera de mes mains et du poison s'imprégnera dans ton corps. Donc tu n'as aucun intérêt à ne pas respecter ton propre plan."


Mon plan était parfait et j'allais avoir mon propre réseau et allait aussi devenir immensémment riche! Tant pis pour mes coéquipiers, j'en aurais d'autres, voire, je n'en aurais plus besoin.

Je m'empara alors d'un kunai et l'envoya en dessous de la gorge de mon adversaire qui fit mine de l'avoir pris dans la gorge même et simula sa mort. Je me dégagea de l'arme avant de la poser à terre. J'aurais très bien pu en profiter pour tuer cet homme mais, à bien y réfléchir, l'idée de richesse et de pouvoir m'y empêchaient. Je ne respecta alors pas le plan, en même temps je ne m'y suis jamais réellement tenu donc pour ce que ça change, et couru vers l'autre adversaire en arrivant par derrière et, pendant que je pointait un kunaï dans son dos, ça pouvait toujours servir si il tentait de me tuer, lui dit simplement de faire le mort comme son ami, qu'il en comprendrait les raisons plus tard. Après un coup d'oeil vers son ami, il fit mine de s'être fait percer le coeur, si jamais il décidait de me tuer.

La chaleur et le trou à mon estomac firent que j'eus du mal à respirer quand les ennemis attaquèrent. Mais je ne pouvais pas réfléchir et je courru droit devant moi, sortant ma roulette et déviant tous les coups qui pleuvaient vers moi, tête baissée.

Soudain, je percuta ce qui semblait être un mur,mais qui, après vérification, était en réalité la carrure massive d'un des hommes de main armés jusqu'au dents présents lors de la transaction. Lorsque je regarda juste à côté de moi, je pu apercevoir que le chef me regardait, presque le regard amusé devant le trou qui tronait à la place de mon estomac. Il était grand et chauve, habillé en costume de satin trouvable seulement dans les plus grandes enseignes, taillé sur mesure, impecable et d'un bas noir assorti au haut.D'une très grande classe. Son regard était traitre car, à le voir, on ne pourrait le croire mauvais, plutôt un bon vieil homme d'une soixantaine d'années, avec de jeunes petits enfants dont il espérait un futur grandiose dans les grands domaines qui gouvernent ce monde afin de devenir riche, tout aussi riche que lui. Nul ne pourrait penser qu'il puisse gagner son argent illégalemment... Mais c'était le cas et il fallait qu'on arrête cet homme. Dommage pour lui. Mais il fallait d'abord que je pense à me débarrasser de mon adversaire actuel puis des 4 shinobis qui tentaient des attaques Suiton autour du chef pour l'empêcher de se faire brûler.

Je me lança contre mon adversaire qui prit quatre couteaux pour m'affronter, deux dans chaque main. J'esquivais plus que je n'attaquais, tentant de suivre le rythme, tant bien que mal. Dès que je vis un poing passé à côté de ma tête, je lui attrapa le bras et lui trancha le muscle avant de me prendre deux couteaux dans le bras droit, qui venaient de trancher le muscle du bras demon adversaire. Ce dernier se trouvant devant ma tête, je serais déjà morte si je n'avais pas agis, à croire que toutes les occasions sont bonnes aujourd'hui. Mon adversaire lacha ses couteaux et cria très fort de douleur, serra le poing de son bras valide et me décocha un coup directement dans mon visage, sans que je n'eus pu bouger. Je tomba à terre et vis trois adversaires foncer vers moi. D'un bond, je me leva et tournoya avec ma roulette et para trois armes de tout genre avant de revoir mon adversaire principal qui tenta, d'un de ses couteaux restant, de me découper de bas en haut. Je mis ma roulette en opposition et, lors du choc, sa lame dévia et son corps fut attiré vers le sol par la force de son coup. Voilà donc un des avantages de cette arme : lors d'un combat classique, un sabre contre un sabre donne lieu à un affrontemment où la force à un rôle prépondérant. Avec mon arme, la lame de l'adversaire est automatiquement déviée de par la rotation qu'effectuera ma roulette. Géniale cette arme!

J'arracha un des couteaux qui se trouvait à mon bras et, sans hésitation aucune, alors que je n'aurais jamais pensé faire ceci un jour, je le lui planta dans le crâne et lui transperça le cerveau. C'était ma première victime, pour ma première mission. Je m'attendais à ressentir quelque chose de plus fort, mais non. Je suis déçue, surtout qu'il n'était pas très fort, musclé comme Rambo pour ne rien savoir faire, c'est pathétique.

Je sentis d'autres personnes dérrière moi et, le temps de me retourner, j'entendis un cri :



"LE PROCHAIN QUI BOUGE VERRA SUR LUI LA CULPABILITE DE LA MORT DE SON CHEF!!!"


C'était Kensei, derrière le chef du traffic, très classe. Il avait réussi à se faufiler entre les flammes et l'agitation pour passer derrière tout le monde. Tout le monde resta stoïque, Kogito et Otarin utilisèrent leurs techniques et en terminèrent avec tous les adversaires, éteignant toutes les flammes au passage. Je m'accrocha à une branche de l'attaque de Kogito pour esquiver la vague. Tous nos adversaires furent à terre et mes coéquipiers s'empressèrent d'aller ligoter les ennemis encore vivants. En effet, les cadavres jonchaient le sol. Je m'approcha lentement du Kusari Gama, me tenant l'estomac, commençant à tousser et à cracher du sang. Mes poumons me brulaient. En m'emparant de l'arme, je fis un clin d'oeil à mon premier adversaire, lui faisant comprendre que j'allais en finir avec mes alliés. Faire preuve de discrétion allait être le plus compliqué.

Je m'avança lentement vers Kensei, qui était le plus proche, et lui lança l'arme de toute mes forces. Le coup rata mais je tirais à pleine puissance et réussit à lui fracassait la tête contre le manche. Il tomba aussitôt à terre, sûrement mort, le tout sans le moindre bruit. Je m'avançais vers Kogito quand les deux comparses qui étaient à terre se relevèrent et foncèrent sur mes camarades, armes à la main et les mirent à terre, sonnés.



"N'étiez vous pas censés les tuer? Demandais je en m'asseyant sur le cadavre d'un homme. Il faut que je me repose un peu, occupez vous de tuer les hommes attachés et on se casse.

-Nous n'allons pas les tuer, en fait il y a un changement de plan ma belle."


Je vis juste une ombre passer devant moi et plus rien.

...

Ouch, putain, il fait sombre dans c'te pièce! Où je suis, comment je suis arrivé là? Et qu'est ce que font tous mes camarades de mission à côté de moi? Ah ouais, bordel, la mission! Cette putain de mission! Cette putain de mission...qui risque de foirer par ma faute, mais j'comprend toujours pas pourquoi ils n'ont pas coopérer, z'aurait pu se faire de la thune max! Mais pas le temps de réfléchir à cela.


"Hey! Les gars! Réveillez vous bandes de marmottes! Hé ho du bateau! ALLO LES TARLOUZES REVEILLEZ VOUS!

-Hmm? C'était Otarin qui se réveillait. Qu'est ce qu'on fout ici? Et attaché en plus?

-Pas la moindre idée."


Je suis dans l'obligation de me taire, j'me ferais défoncer si je révéler la vérité. Les autres se réveillaient tous lorsque les deux comparses entrèrent dans la salle.


"On a bien dormi?

-Vous n'êtes pas morts?

-Comme tu le vois, et ce, grâce à votre ami Harumi.

-Harumi, explique toi s'il te plait.

-C'est toi le chef de cette équipe?

-Exactement.

-Comment tu te nommes?

-Otarin.

-Alors saches, Otarin, que ton amie Harumi nous a révélé qu'elle était riche et qu'elle était capable de vous tuer pour pouvoir partir avec nous dans le but de créer son propre réseau d'armes. Ainsi, nous aurions tous été gagnants dans l'affaire. Mais elle n'avait pas pensé à quelque chose. C'était que nous n'avions pas besoin d'elle. En effet, voici notre équipe au grand complet."


Une trentaine de ninjas entrèrent dans la salle. Parmi eux, le chef du trafic d'armes et...Chikuma, en très bon état. Le chef prit alors la parole.


"Et oui, tout n'était qu'un plan monté. Tout le monde depuis le début fait partie de notre réseau. Un de mes hommes a entendu parler de ninjas présents dans le village pour nous capturer? J'ai vite conçu un plan pour vous en empêcher. Mais j'avouerais vous avoir sous-estimé et vous êtes plus puissants au combat que je ne m'y attendais. Heureusement que votre amie ici présente nous a aidé. Nous vous laissons croupir ici. Une mort lente vous attend, surtout que nous sommes dans notre QG et, pour info, il se trouve être en plein désert, dans une zone à risques extrêmes, des tempêtes et des tornades de sable y étant toujours en activité. C'est la raison pour laquelle personne ne nous a jamais trouvé. Pour l'anecdote, plus de quarante hommes sont morts pour construire ce QG, morts par ces conditions météorologiques désastreuses. Mais c'est du solide. Tout comme les liens qui vous retiennent.

-Comment faites vous pour partir alors?

-Un tunnel creusé qui relie le QG à un arbre truqué à la frontière du désert et des plaines, au sud de Chikara.

-Vous êtes sûrs de notre mort pour me donner cette information aussi facilement.

-Bien entendu. Adieu messieurs. Nous sommes dans une pièce à côté ne criez pas trop, même si la pièce est un minimum insonorisée. Ah! Et encore merci, mademoiselle Harumi."


Je sentis tous les regards se tounés vers moi. Mais j'avais pas trop la tête à ça. J'ai perdu beaucoup de sang à l'estomac et ma tête commence à tourner. Ils ont l'air d'en avoir rien à foutre, dès que la porte fut claquée, les cris fusèrent.
Harumi
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Région de Yuukan [RP] - Page 8 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Hyûma 6/8/2010, 17:21

« Quoaaa ?! Vous vous la coulez douce pendant qu’on sue sang et eau pour assurez votre sécurité !! »

Un certain junin perdu dans une inextricable forêt et tentant tant bien que mal de planifier la retraite d’une trentaine de bandits à l’insu des villageois du coin et d’un quatuor de samouraïs en maraude se sentit soudain très las. Il se leva néanmoins de la souche sur laquelle il ruminait ses idées pour aller au devant du genin nyctalope et de son sombre compagnon.

« Hyûma, Arakasi, vous êtes en retard…
_ Genre, ça justifie qu’on retrouve tous ces guignols avachies par terre !
_ Baisse d’un ton, tu vas les réveiller, le morigéna Ryo.
_ Mais c’est trop nul, quoi ! Rouspéta Hyûma. C’est nous qu’on se fatigue et c’est eux qu’ont besoin de repos ! Raaaah ! J’aurais du faire bandit, tiens !
_ Je peux avoir votre rapport ?
_ Yan et Thessar sont déjà arrivés ? S’enquit Arakasi.
_ Oui, le rapport ? Accentua le junin.
_ Et je parie qu’ils ne nous ont pas attendu pour rejoindre les bras de Morphée, n’est-ce pas, bande de feignasses !
_ Il a été comme ça toute la journée ?
_ J’attends désespérément une extinction de voix…
_ Hyûma, reprit calmement le junin en puisant dans son infinie réserve de patience (qui risquait de se tarir au rythme où il la sollicitait), plus vite vous m’aurez rapporté les nouvelles, plus vite vous pourrez aller vous reposer.
_ Pourquoi faire ? S’étonna Hyûma. Je pète la forme, j’ai pas besoin de repos, moi. J’suis du genre animal nocturne…
_ Mais pourquoi tu te plains alors ?
_ Question de principe… Je pensais que tu l’aurais compris au bout d’une journée !
_ Les nouvelles, insista le junin.
_ On a localisé cinq binômes de pisteurs et tous ont installé leur bivouac pour la nuit…
_ C’est bien ce que je dis, tout le monde se repose sauf nous !
_ La vie est trop injuste, hein… La poursuite semble donc au point mort pour ce soir.
_ Très bien, annonça le junin. Arakasi, va te reposer, Hyû…
_ C’est quoi c’délire ! Et pourquoi lui il va au pieu et pas moi ?! S’indigna le genin.
_ Si tu me laissais terminer, tu le saurais ! Et baisse d’un ton, tu vas réveiller tout le monde !
_ J’y compte bien ! Ouais, ben dépêche, alors.
_ Parce que tu as quelque chose d’autre à faire, peut-être ? Railla le junin.
_ Bien sûr : dès qu’Arakasi roupillera comme une souche, je lui choure son pendentif, expliqua très sérieusement Hyûma.
_ Dites-moi que je rêve… Je veux que tu fasses un dernier tour dans le no-man’s-land qui nous sépare, juste histoire de vérifier que tout est aussi calme qu’on veut bien nous le faire croire, expliqua Ryo.
_ Hein !? Vas-y toi ; c’est quand même bien toi le junin, ici, nan ?
_ Certes, mais c’est toi le genin nyctalope, alors tu ne te fais pas prier et tu y vas.
_ C’est juste parce que je souffre de nyctalopie ? Demanda Hyûma, suspicieux.
_ Oui.
_ C’est de la discrimination ! Se récria le genin. Je refuse !! On a pas le droit d’envoyer les gens aux casse-pipes pour la simple raison qu’ils ne sont pas comme tout le monde !
_ Baisse d’un ton ou je t’assure que ce sera ici le casse-pipe !
_ Si je le fais, ça compte en heures supp’ ?
_ Nous sommes en mission, nous n’avons pas d’horaire.
_ Infâme exploiteur ! Attends que je monte un syndicat ninja… Bon, mais j’aurais une part plus grosse de la récompense, alors ?
_ Non, tu fais ça pour le plaisir du devoir accomplie.
_ La loose… Soupira Hyûma. C’est bon, je vais y aller.
_ Tout de suite !
_ Mais… J’ai pas le temps de passer voir Arakasi ?
_ Non. Allons-y.
_ "Allons-y" ? Parce que tu viens, en plus ?
_ Sinon tu vas te contenter de rester dans un coin et revenir une fois que suffisamment de temps se sera écoulé. Allez. »

Ryo prit donc la tête du duo et s’aventura dans les fourrés, suivit par le genin qui se demandait si c’était dans les cordes d’un junin de lire dans la tête des gens.

Après deux-trois rappels à l’ordre accompagnés d’autant de prise de bec, le junin parvint enfin à faire taire les récriminations et les marmonnements de son équipier, et la ronde put se passer sans soucis.

Ou presque.

Alors que Ryo avançait prudemment à couvert, une violente bourrade de la part de son compagnon lui chatouilla les côtes, le propulsant de deux bons pas sur le côté. Ou plutôt, d’un pas et demi, vu qu’un pied du junin s’empêtra dans une racine saillante. Après un léger instant de doute, où Ryo se retrouva en équilibre précaire et instable, sa maîtrise du chakra lui permit de s’accrocher d’une main à l’arbre proche, évitant ainsi une belle gamelle dans le buisson de ronces qui lui tendait joyeusement les bras –et, à n’en pas douter, les moqueries hilares de Hyûma– et parvint à se rétablir.

Il se tourna vivement vers son subalterne pour l’incendier mais celui-ci, doigt sur la bouche, lui faisait signe de se taire. Faire du bruit semblant être l’une des raisons de vivre du genin, c’était suffisamment étrange pour interpeller le junin.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Murmura doucement Ryo.
_ Du mouvement, à dix heures, répondit sur le même ton Hyûma.
_ Un animal ? Proposa le junin.
_ Peu probable. J’ai certes cru voir de la fourrure… Mais ça ne me semble pas quadrupède et c’est en meute.
_ Tu les as aperçus ?
_ Regarde, y’en a un là-bas, entre le bouleau et la fougère à moitié bouffée. »

Outre le fait que Ryo n’était pas nyctalope, sa myopie ne jouait tout d’un coup pas, mais alors franchement pas, en sa faveur. Allez repérer une "fougère à moitié bouffée" dans un caléidoscope de verts sombres et de noirs, déjà limite informes et sans détails avec une vue correcte…

Le cerveau du junin turbina à toute vitesse, tentant de résoudre le dilemme : faire confiance au genin et déplacer la troupe de nuit alors qu’elle allait avoir besoin d’être fraîche et dispose pour le lendemain, ou bien prendre le risque de laisser le camps se faire surprendre ?

Finalement, Ryo opta pour un compromis : quelques signes plus tard, une silhouette de bandit progressait sous leur arbre, visiblement à la rechercher d’un coin tranquille pour satisfaire un besoin naturel.

Deux flèches bruissèrent et traversèrent l’illusion de part en part, respectivement à la gorge et à la tempe.

La conclusion s’imposait : non seulement il y avait bel et bien du monde qui approchait, animé d’intentions belliqueuses, mais en plus, ils prenaient garde à ne pas laisser d’éventuels sentinelles signaler leur approche.

Des gens habitués à la traque, même de nuit. Et camouflé avec des peaux. Des chasseurs.
Tenaces, ces bêtes là…

Ryo empoigna sa radio.

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

A quelques centaines de mètres de là, à l’écart de la troupe, Yan avait beau se tourner et se retourner, il n’arrivait pas à s’endormir. La mission lui trottait constamment dans la tête, et soulevait toujours plus de doutes et de craintes. Le point fort des pessimistes dans son genre : ils sont incollables quand il s’agit de lister tout ce qui pourrait potentiellement déraper…

De guerre lasse, le genin se leva, décidant de se dégourdir les jambes pour se changer les idées. Et puis, une petite ronde de sécurité ne pouvait pas faire de mal, n’est-ce pas ?

Il se raidit lorsqu’il cru entendre un bruit. ‘fin, un bruit qui ne semblait pas à sa place, dans cette forêt et à cette heure. Un crissement métallique…

Se saisissant de l’un de ses rares kunaïs qui avaient survécu à la séance de pose de piège –il n’avait cessé de se maudire d’avoir utilisé son matériel pour ça, parce qu’il n’y avait aucun moyen d’aller les récupérer par la suite– le genin s’aplatit au sol et s’approcha de l’origine du bruit. Prenant garde à ne pas provoquer le moindre son suspect, il s’aventura dans les fourrés et…

… aperçu Thessar, agenouillé devant une souche, et animé de mouvements frénétiques.

Piqué par la curiosité, le genin s’approcha de son partenaire, et aperçu à la faveur de la lune que la souche était parsemée de divers morceaux métalliques et de petits objets étranges.

« Thessar ? Mais qu’est-ce que tu fous ? T’étais sensé être de garde ! Bon sang, j’savais qu’y’avait un truc qu’allait pas…
_ Silence ! Ne dérange pas le génie qui conçoit !
_ Que ? Mais… Mais c’est pas le moment de péter ton délire, on est en mission, là, c’est important !
_ Et je suis justement en train de mettre la dernière touche à la panacée à nos soucis ! Alors pitié, tais-toi, ne fais pas fuir ma muse créatrice !
_ Ta muse créa… Ok, ok… Je vais assurer la garde à ta place, ça me rassurera plus.
_ Merci, tout aide est bonne à prendre.
_ J’ai dit que j’allais monter la garde, pas que j’allais bricoler !
_ A ta guise, je déposerai le brevet à mon nom.
_ …
_ …
_ Thessar ?
_ Quoi !?
_ C’étaient pas nos radios, ton truc ?

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

A quelques centaines de mètres de là, planqué derrière une fougère, Ryo s’escrimait en vain sur sa radio, désespérant d’obtenir quelqu’un au bout du fil.

« On ne vous apprend pas non plus à vous servir de ces machins, à l’académie ? Marmonna le junin qui commençait à pointer de plus en plus de lacune dans les connaissances des genins qu’il croisait.
_ T’as sûrement du la casser, oui. C’est délicat, ces machins, l’houspilla son collègue.
_ Pfff ! Jamais au point, ces trucs technologiques. Bon, plan B, retour à la bonne vieille méthode ! »

Le junin exécuta une nouvelle série de mudras et forma un impressionnant genjutsu, son et lumière.

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Arakasi fut réveillé en sursaut par un important tintamarre. Derechef, il boula sur le côté, s’assurant de la main gauche que son pendentif était toujours là, et dégainant de sa main droite un kunaï, en jetant un regard suspicieux à la ronde.

« Hyûma ? »

Mais visiblement, une fois n’était pas coutume, son réveil en sursaut n’était pas provoqué par une énième tentative de son coéquipier pour récupérer le trésor tant convoité.

Tout autour de lui, les brigands s’égaillaient en tout sens, hurlant et braillant à qui mieux-mieux, brassant du vent à grands gestes dans la plus totale inefficacité.

Arakasi se leva promptement et appela à la cantonade son supérieur, puis successivement ses camarades, sans aucune réponse dans la confusion qui régnait. Soit il était tout seul, ce qui lui semblait fort peu probable, soit les autres ne l’entendaient pas.

Ses appels firent par contre accourir Fukuro, le chef de la petite troupe de bandit, visiblement paniqué et craignant une défection de ses alliés qui semblaient avoir tous mystérieusement disparus.

« Qu’est-ce qui se passe !? Hurla le chef, hystérique. Où sont vos compagnons ? Qu’est-ce qu’on doit faire ?!
_ J’en sais rien, moi ! C’est quoi l’origine de tout ce bordel ? C’est Hyûma, hein ? Avouez…
_ Mais… Vous êtes myro ou quoi ? Regardez ! » Trépigna Fukuro en pointant sa main en direction du ciel, dans le dos du genin.

Arakasi se retourna et resta un moment bouche bée devant le spectacle, avant de se ressaisir bien vite. Quand vous accompagnez un maître du genjutsu, l’apparition céleste de grandes lettres flamboyantes et crépitantes formant le mot "danger ! " était dans le domaine du possible.

« Pas de panique ! Intima Arakasi. Battez le rappel de vos troupes, on reprend la route dans deux minutes ! Nos poursuivants espéraient visiblement nous prendre par surprise au plus fort de la nuit…
_ Mais, et vos compagnons ? Où sont-ils ?
_ A votre avis ? Qui est-ce qui nous envoie ce sympathique message ? Ils nous rejoindront en temps voulu, en attendant, suivez mes directives. On part sur le champs !»

Le chef acquiesça, visiblement soulagé. Il ne comprenait absolument rien à ce qui se passait, mais tout cela participait visiblement d’un plan élaboré, conçu par ses alliés. Tout était donc sous contrôle, et c’était le principal. Tant que quelqu’un tenait les rênes, il était rassuré.

Arakasi regarda Fukuro s’éloigner et remettre rapidement et efficacement de l’ordre dans les rangs. Il s’étonnait encore de l’aplomb qu’il avait affiché alors qu’il était bouffé par les doutes : Ok, c’était probablement Ryo qui avait lancé le genjutsu. Et on pouvait raisonnablement penser qu’il pouvait être accompagné d’un genin. L’en restait logiquement au moins deux. La question qui tue : où étaient-ils passés ?

Le genin laissa la question de côté et se concentra sur sa mission. Il se remémora la carte et se décida à prendre la tête de la petite troupe, direction Nord-Est-Est, où il lui semblait se souvenir que le terrain était plus praticable, et donc plus propice à la fuite. À la poursuite aussi, d’ailleurs, mais il espérait que le junin allait ralentir les poursuivants assez longtemps pour qu’ils leur mettent un minimum de distance dans les dents.

Une dizaine de secondes d’angoisse plus tard, et Arakasi fut rejoint par Yan et Thessar, qui avait enfin rejoint la troupe.

« Arakasi ? Qu’est-ce qui se passe ?
_ On s’est dit que le moment était bien choisi pour une petite promenade digestive, ironisa le genin.
_ On s’est levé du pied gauche ?
_ On a surtout pas dormi !
_ Sérieusement, il se passe quoi ?
_ C’est peut-être pas assez explicite ? » Fit remarquer le genin en pointant le ciel du doigt.

Mais il lui fallut bien reconnaître que non, parce que l’illusion du junin n’y apparaissait plus.

« Hum ! Ouais… Pour faire simple, Ryo a envoyé un signal de danger, alors par précautions, je déplace la troupe.
_ Il t’a dit de faire ça ?
_ Nan, j’improvise. Il ne m’a pas contacté directement. Je comprends pas pourquoi il n’a pas utilisé la radio, d’ailleurs. ‘fin, c’est pas plus mal, parce que je crois que j’ai paumé la mienne… D’ailleurs, t’as la tienne ?
_ Nan ! Nan. Je… Heu… Je l’ai perdu, moi aussi, répondit Yan en lorgnant sur le baluchon de Thessar. Quelle coïncidence, hein ?
_ Tu parles d’une équipe de bras cassé…
_ Au fait, je ne vois pas Hyûma…
_ Il n’est pas là. J’espère qu’il est avec Ryo, sinon on est pas près de le revoir…
_ Ok… Question qui tue : si ce n’est pas Hyûma qui s’occupe de jouer les éclaireurs, qui est-ce qui s’en occupe ?
_ Heu… Oups ?
_ T’avances la troupe à l’aveuglette !?
_ Oh, c’est bon, là ! Je peux pas penser à tout, non plus ! Pis z’étiez pas là, j’rappelle.
_ Bon, ok, je m’en occupe avec Thessar » Répondit Yan en filant, Thessar sur ses talons.

Quelques minutes plus tard, une série de récriminations intempestives lui apprit que Hyûma était de retour. Rapidement, Ryo arriva à sa hauteur.

« Heu… Ch’avais pas trop ce que vous attendiez avec votre signal, alors j’ai pris la décision de faire bouger la troupe, lui annonça le genin.
_ …
_ ‘fallait pas ?
_ Si, si ! Au contraire. Tu as fait ce qu’il fallait. C’est bien ce qui m’étonne… Où sont Yan et Thessar ?
_ Partis en éclaireur devant.
_ Et t’as même pensé aux éclaireurs ? … T’es vraiment un genin ?
_ Qu’est-ce qui s’est passé, là-bas ? demanda Arakasi.
_ On est tombé sur un groupe de chasseurs qui pensaient nous prendre par surprise, expliqua Hyûma. Et comme Ryo avait cassé sa radio, il n’a trouvé que ce moyen de vous avertir. Et puis, en partant, on est tombé sur un autre groupe de chasseurs, et là, on a joué à cache-cache dans la forêt jusqu’à vous rejoindre. Infoutu de les massacrer au katana… Et ça se prétend junin !
_ Donc on est poursuivi ?
_ Pas vraiment, argua Ryo. J’ai plutôt l’impression qu’ils veulent nous contourner et nous couper toute retraite vers Mahou. Ils espèrent peut-être nous pousser en territoire Tôshin, où les brigands ne font pas vieux os…
_ Alors on fait quoi ?
_ On va essayer de les prendre de vitesse. D’ailleurs, toi et Hyûma allez prospecter au Sud, voir s’il y a des troupes pour nous barrer la route.
_ Quoi !? ‘faut que j’y retourne ? Intervint Hyûma, incrédule. Et pourquoi pas toi ? T’es junin et t’es invisible, c’est plus simple !
_ Je dois rester coordonner la troupe et traiter les rapports de mes paires d’éclaireurs pour établir le meilleur itinéraire de fuite. Tu veux t’y coller ?
_ Gna gnagna gnagna… » Ronchonna Hyûma en s’éloignant.

Le temps s’écoulait avec une douloureuse lenteur. Les duos de genins allaient et venaient constamment, se heurtant avec régularité aux chasseurs et battant derechef en retraite pour avertir le junin, qui guidait comme il le pouvait la colonne en fonction des informations qu’il recevait.

Deux heures de ce petit manège et le junin appela Fukuro pour faire le point. Son intuition ne lui disait rien qui vaille, et il voulait s’en assurer sur la carte du brigand.

Le junin étala le précieux document sur un rocher, sortit un feutre et gribouilla allègrement le papier de diverses annotations, provoquant une discrète mais visible indignation de la part du propriétaire, à qui elle avait coûté les yeux de la tête.

Motivé par l’envie d’apprendre en regardant un junin au boulot –ou plus simplement, bouffé par la curiosité, selon les cas– les genins se rassemblèrent bien vite autour de Ryosuke.

« Ça ne va pas, grommela le junin en contemplant ses marques.
_ C’est surtout illisible, oui…
_ Qu’est-ce qui ne va pas ? S’enquit Yan.
_ Relie les points et tu verras le dessin apparaître, grommela Arakasi.
_ Nan, je vois pas…
_ Il y a qu’ils sont en train de nous faire opérer, lentement mais sûrement, une grande courbe, expliqua le junin.
_ Et alors ? S’étonna Hyûma. Ça va nous rallonger un peu le voyage, mais c’est tout.
_ Triple buse ! Depuis la reprise de la cavale, on n’a pas du s’éloigner de plus d’un kilomètre des villages, dévoila Arakasi.
_ Quoaaa ?! Mais on crapahute depuis des heures !
_ Ils nous empêchent de progresser, voilà tout, résuma Thessar.
_ "Voilà tout " ? T’en as de bonne, toi…
_ Ça ne tient pas debout, hasarda Yan. S’ils voulaient nous empêcher de progresser, pourquoi ne pas nous avoir laissé tranquille ?
_ Bonne question.
_ Parce qu’ils ne veulent pas non plus qu’on se repose, marmonna Ryo.
_ Ah ouais, l’hallali ! Appuya Hyûma.
_ A tes souhaits…
_ C’est quoi, l’hala-truc ? Demanda Arakasi.
_ C’est quand tu pourchasses une bestiole jusqu’à ce qu’elle soit aux abois. C’est pour la chasse à court, ‘me semble. Parce que dans le cas d’une battue, les bestioles sont rabattus jusqu’aux chasseurs, et en général, la poursuite n’a pas franchement le temps de les épuiser. »

Un silence pesant plana sur le petit groupe alors que Ryo jetait un regard lourd de sens au genin.

« Ben quoi, j’ai pas bon ? Ou c’est pas le bon mot ? L’interrogea Hyûma.
_ Aïe, je crois que je viens de percuter aussi…
_ Génial, fais-nous profiter de tes lumières.
_ Remplacez les bestioles par notre groupe et les rabatteurs par ceux qui nous mettent la pression, leur indiqua Ryo.
_ Ils nous conduisent tout droit dans un piège ! Répondit Arakasi. Et les villageois et les samouraïs jouent le rôle des chasseurs. C’est pour ça qu’on ne les a pas encore croisés !
_ Bingo. Et ils nous font cavaler pour nous épuiser avant la confrontation finale.
_ Pas cool…
_ Il faut absolument vérifier cette hypothèse ! Yan, Arakasi, vous partez en reconnaissance plein nord ! Si les villageois nous attendent, ils devraient être faciles à repérer. Hyûma, Thessar, vous filez plein sud, j’ai besoin de savoir le degré de résistance qu’on doit s’attendre à affronter si on tente de passer outre le cordon de rabatteurs. Allez ! »

Maugréant deux-trois ronchonnades pour la forme, Hyûma et son acolyte s’enfoncèrent dans les fourrés et filèrent promptement.

Moins d’une demi-minute plus tard, Hyûma fit signe au bricoleur de stopper, ayant repérer un guetteur.

« Thessar, marmonna le genin, comment on fait pour tester le degré de résistance ?
_ J’en sais rien, moi…
_ Ben comment tu fais pour tester ton matériel ?
_ Directement sur le terrain, en condition réelle.
_ Donc on les prend d’assaut à nous deux ?
_ T’as une meilleure idée ?
_ Nan… Bon, ben ça me va, alors.»

Quelques secondes plus tard, une forme immense jaillit d’un fourré en direction du guetteur. Mesurant dans les plus de deux mètres pour un bon quintal et demi, la silhouette rousse et tout en muscle leva bien haut un énorme hachoir d’aspect baroque, façonné dans de l’os et arborant un énorme croc en guise de lame, et hurla de sa voix rocailleuse un terrible cri de guerre.

Alors que le colosse chargeait l’arme au clair, les fourrés d’où il avait jailli se mirent à bruisser, pester et s’agiter en tout sens, en proie à une vive agitation. Ni une, ni deux, le guetteur fit fi des consignes qu’on lui avait données et prit derechef les jambes à son cou.

Hyûma contempla le résultat, tout content de lui, sa confiance crevant le plafond depuis qu’il avait revêtu l’apparence d’Hisoka. En effet, qui serait assez dingue pour oser s’attaquer à un tel monstre ?

Thessar termina enfin d’extirper sa lance en jurant – il l’avait coincé dans les branchages des fourrés en essayant de suivre Hyûma – et vint rejoindre son acolyte.

« C’est fini ?
_ Tu parles ! C’est passé comme une lettre à la poste !
_ Ah ! La misère qu’on leur a mis !
_ Ouais, pas bien redoutable, les chasseurs, en fin de compte !
_ Pas de quoi en faire tout un plat !
_ Et dire qu’on a fui pour des prunes depuis le début…
_ Attends qu’on le dise à Ryo ! »

Alors que les deux genins s’autocongratulaient à grands renforts de rodomontades, une flèche jaillit d’un arbre et transperça le colosse en plein cœur. Heureusement pour Hyûma, ledit colosse n’avait pas du tout la même morphologie que lui, et la flèche ne fit que riper sur sa clavicule, lui arrachant un hurlement de douleur immédiatement suivit d’une volée de jurons colorés. Néanmoins, la douleur avait été telle qu’elle avait fait vaciller la concentration du genin, ainsi que son illusion par la même occasion.

Les deux genins se jetèrent à couvert derrière un arbre. Thessar prit juste le temps d’avertir son compagnon de se préparer et fit exploser un parchemin sur le tronc, provoquant la chute de ce dernier. Le genin profita de la spectaculaire diversion et tissa une nouvelle illusion semi-circulaire pour camoufler leur fuite, et le duo détala sans demander son reste.

Une petite minute plus tard, les deux genins étaient de retour devant l’état-major, composé de Ryo et de Fukuro.

« Mais… Vous êtes blessé ?! S’aperçut le brigand.
_ Nan, j’avais trop chaud à l’épaule, alors j’ai ouvert pour aérer… Bien sûr que j’suis blessé !
_ Qu’est-ce qui s’est passé ? S’enquit le junin.
_ C’est tout l’effet que ça te fait ?!
_ Quand on devient ninja, on doit s’attendre à être blessé, surtout en mission.
_ J’veux plus être ninja… J’déserte !
_ Pas sous mon commandement. Alors ?
_ Alors nous avons repéré l’ennemi et nous l’avons engagé au péril de notre vie, détailla Thessar.
_ Surtout la mienne…
_ Et l’ennemi s’est débandé face à notre ire implacable !
_ Mais c’est génial, ça ! Se félicita Fukuro.
_ Minute, y’a sûrement un mais, le prévint le junin.
_ Malheureusement, l’ennemi est revenu en force et nous a obligés à opérer une retraite stratégique.
_ Y’a TOUJOURS un mais… Estimation de l’effectif ?
_ J’ai vu une bonne dizaine de chasseurs, et quelques autres qui avaient troqué leurs arcs pour des haches, annonça le nyctalope.
_ Des bûcherons, estima le brigand. Ils connaissent bien la forêt aussi et non pas froid aux yeux.
_ Alors, on fait quoi ? Demanda Hyûma.
_ Il va probablement falloir qu’on passe en force, et rapidement pour que les autres groupes de chasseurs ne puissent les soutenir… L’assaut frontal va être obligatoire, et on va sûrement avoir des pertes, de part et d’autres, ce qui n’est une bonne chose pour personne, réfléchit le junin. Je pourrai me camoufler et infiltrer les chasseurs, ça pourrait permettre de limiter la casse…
_ On a qu’à utiliser un brouilleur sonore pour leur pourrir l’audition, et un commando sous l’effet du genjutsu de silence d’Arakasi les neutraliserait !
_ On a pas le temps pour les plans farfelus, d’autant plus si on a pas tous les éléments ! Intima Ryo. Et puis…
_ Roh, y’a qu’à attendre le retour d’Arakasi !
_ Parce que t’as un brouilleur sonore sur toi, peut-être ?
_ J’l’ai bricolé avec les radios qu’on avait.
_ …
_ Quoi ?? »

Tout le monde était sur le cul. Normal : Thessar n’ayant jamais entamé de bricolage constructif depuis le début, c’était franchement nouveau et particulièrement surprenant.

Le petit bricoleur ne se fit donc pas prier pour montrer sa petite merveille lorsque Ryo le lui demanda. Il farfouilla dans son baluchon et en ressortit une ferraille abjecte et informe, d’où divers fils sortaient au petit bonheur la chance, sans aucune logique apparente. La marque sans faille d’une œuvre de génie. Ou d’une méga-daube.

« Ça marche comment ? S’enquit le Junin.
_ Fastoche ! On appuie sur le bouton, là, et… »

Une sonnerie suraiguë sortit de l’appareil, vrillant atrocement les tympans de toutes les personnes présentes à dix mètres à la ronde, quand bien même elles se bouchaient les oreilles. Deux secondes plus tard et Thessar arrêtait l’appareil, provoquant un immense soupir de soulagement collectif.

« Trop génial, ce machin ! Assura Hyûma.
_ Effectivement. Il peut fonctionner combien de temps ? Voulut savoir Ryo.
_ Aucune idée, il a l’air de bouffer les piles comme un rien. Peut-être trois secondes, peut-être dix…
_ Et y’a aucun moyen de le savoir, je suppose ?
_ Si : on le laisse allumer et on attend. Mais alors faudra trouver d’autres piles pour l’utiliser contre les chasseurs…
_ Pas grave, sourit le rusé junin en élaborant un plan fourbe dans sa tête. On attend le retour de Yan et Arakasi et on passe à l’action ! »
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Région de Yuukan [RP] - Page 8 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Arakasi Hirondawa 8/8/2010, 19:14

Dans la torpeur de la nuit, deux ombres courent. Plein sud, déjà épuisées, elles accélèrent pourtant. Poussées par le devoir et la peur. Leurs informations sont capitales. Il en va de la survie de trente hommes et de la réussite d’une mission.

***

Pendant ce temps une agitation fébrile secoue la cohorte, elle aussi se dirige vers le sud. Toutefois, ils sont fatigués, inquiets, les hommes sont à cran. Peut parmi eux ont dormis plus de quelques heures sur les derniers jours. Soudain, un cri déchire l’obscurité.


-ALERTE ! Ils viennent du nord !



Immédiatement, la troupe s’éparpille malgré les ordres de Fukuro. Ryosuke, Hyuma et Thessar fendent le flux d’hommes en direction de l’agitation. Tous ont leurs armes à la main.

-Euh… dites… Vous pouvez ranger vos couteaux. Parce que là, doit y avoir erreur sur la marchandise… proteste une voix, visiblement éreinté.

En effet, Yan et Arakasi sont tenus en respect par une demi-douzaine d’hommes qui brandissent haches, épées, sabres, arcs, coutelas et autres poignards. Visiblement, le petit groupe de brigands à des réflexes. Lesdits réflexes ont été plus rapides que leurs bon sens puisque qu’une flèche est encore fichée, toute vibrante, aux pieds d’Arakasi.
Rassuré, les libres-commerçants se dispersent et les deux genins se permettent de respirer.

-Alors ? demande Ryosuke au deux shinobis, essoufflés et vacillants.
-Ils sont beaucoup. Déterminé, guidé par des Tonshins et quelques peut furieux. Lui répond Yan. On est dans la merde jusqu’au cou…

- Très utiles, merci pour tout et maintenant excusez moi mais on m’attend chez moi. Alors bonne chance…


Toutefois Hyuma ne peut se défiler, gêné en cela par le fait que Fukuro est arrivé est se tient juste derrière lui.

-Vous avez des indications plus précises ? Un chiffre ? Ils sont près de nous ? Bien armée ?
- Plus d’une centaine, cent cinquante à tous cassé, a peu près deux-trois heures derrière nous. Ils se rapprochent lentement. Y peuvent encore accélérés, y sont pas à fond. Avec des outils agricoles recyclé pour l’occasion, des torches, beaucoup d’arcs, quelques haches. Reprends Arakasi.
-C’est tout, ta d’autres bonnes nouvelles… ?
Ignorant l’intervention, Yan prends le relais.
- La psychopathe au sabre les motivent, c’est plus des villageois, ils sont fous furieux. Imagine une mer en furie et tu à une bonne image de ce qu’on à vu…

-C’est comment la mer ? J’ai jamais vu…
-Moi non plus, c’est une figure de réthorique…

-Vous avez été repéré ?
-Je pense pas, fît Arakasi après s’être consulté du regard avec son coéquipier. On est resté assez loin d’eux mais on sait jamais, avec le prêtre…

Soudain, un cri bref retentit de l’autre coté de la troupe et les Mahousards repartirent au pas de course, (certains nettement moins motivés que les autres). Un second cri retentit, plus à l’est que le premier… Et un autre bandit s’effondra en se tenant la jambe. Immédiatement, les hommes se jetèrent au sol, pestant et jurant contre le sort, les gens rancuniers et cette foutue lumière.

-Eteignez les torches ! Vite ! Hurla Fukuro.

Aussitôt, une obscurité bienvenue retomba sur la troupe et les tirs cessèrent.

-Eh là on fait quoi maintenant ? Protesta un Arakasi rendu acariâtre par le manque de sommeil et la folle course qu’il avait du fournir. Vous avez un plan j’espère ?
-Ouais ! Et un bon en plus, riposta Hyuma, tes chaud là ?
-C’est grâce à moi ! Pacque j’ai eu une super idée en bricolant les radios !

-C’tait lui qui nous avais piqué les radios ! Merde, je pensais que c’était Hyuma !
-Ouais j’pensais pareil…
- Et il fait quoi ?


Le genin jeta un coup d’œil dégouté sur le tas de ferrailles et de fil assemblé.

-Aucun risque que ça nous pette à la gueule ce truc ?
- C’est peut être une bombe, suggéra Yan, qui la leur envoie ?

-Hé ho ! A ce point là c’est de l’acharnement anti-progressiste! Si je gène tant que ça je m’en vais !
-Moins fort ! Ils tirent au jugé, chuchota Ryosuke. Bon, le plan est simple, repris le, junin. Thessar nous à bricolé un brouilleur sonore en mettant nos radios or course, alors pendant qu’il leur démolit les tympans, Yan et Hyuma vont les « endormir ». Pendant ce temps, moi je me travestis en bucheron et je les plonge dans un genjutsu, histoire de les calmer.
-Et pour le bruit ? On risque de morfler nous aussi ?
-Alors là fastoche ! Sourit Hyuma, Toi, tu t’occupe de nous isolé du son avec ton genjutsu si pratique.
-Génial… J’te signale que la balade de ce matin m’à sucré quasiment tout mon chakra… Et si tu veux que le genjutsu fonctionne, il faut mieux que je vous vois… Alors, ta une meilleure idée ?
-Non, j’abandonne. Si tu fais pas d’effort toi non plus…
-Pas d’effort ! Tu plaisante ! JE te signale que JE viens de courir pendant plus d’une heure, histoire de voir qui il y avait devant nous…
-Et alors ! Pendant ce temps, J’AI risqué ma vie face à une horde d’homme des bois déguisé en ours et n’hésitant pas à tirer sans sommations sur d’innocent genin comme moi. Et en prime, J’AI du supporter notre chef bien aimé…
-J’ai une idée ! J’ai une idée ! J’ai une i…, fit un Thessar ravie.
-Deux dans la même soirée, on est gâté dis donc… fit un Hyuma ironique.
-En fait, si Arakasi peut nous voir ou juste nous situer, ça réduit sa dépense en chakra, fit le ninja bricoleur. Donc, le truc c’est d’avoir de la lumière…
-Et…
-Et grâce à moi, vous allez en avoir… Ma lance peut projeter des explosifs, rajouta le genin devant l’incompréhension de ces camarades, donc on rajoute un peut de magnésium dans un de ces parchemins explosifs et on obtient un peut de lumière. Génial non ?
-C’est tristes à dire, mais il a raison, c’est génial…
-Et pour le chakra ? Pacque s’il est à sec mon plan génial tombe à l’eau…
-T’occupe ça c’est mon problème…
-Pilules miracles…
-Nan… Drogue ? Deux graines de carris et je peux avoir plus de chakra que notre Ryosuke national…
-Waouh ! Tu m’en donne ?
-Non, c’est illégal…
-Génial ! T’est sur que tu veux pas m’en prêter ? De toutes façons je te les faucherais quad tu dormiras…

-Négatif.
-CHEF ! Lui y fait des trucs illégaux et tu dis rien…

Une autre flèche se ficha à proximité d’Hyuma et le son de sa voix diminua brusquement de volume.

-C’est pas juste…

-Tu es sur de pouvoir en supporter les effets ?demanda le junin.
-Quels effets ?, l’interrogea Yan.
-Excès de confiance en soi, contrecoup physique et moral important, déprime… Et dans le pire des cas, annihilation totale de la quantité de chakra et restriction des réserves maximales…
-…
-De toutes façons, on n’a pas le choix. Tenez-vous prêts. Thessar, tu es prêts avec tes éclairantes ? lança Ryosuke à l’inventif shinobi.
-Tout est paré chef !
-Arakasi ?

Le genin plongea la main dans sa sacoche et en retira deux petites graines qui aurait étaient violettes si la lueur du ciel étoilé ne transformait pas tout en noir et blanc.

-Ok.

Un instant de silence passa.

-Go!


Thessar se leva, dirigea l’extrémité de sa lance vers le ciel et appuya sur un bouton. Immédiatement, l’engin émit un bruit inquiétant qui alla en empirant et le genin jura.

-Merde !
-Quoi ?
-J’ai oublié de la charger…
-Grouille-toi ! Ryo est déjà parti et Hyuma et Yan n’attendent que toi.
-Bon ça y est… Feu à volonté !

Cette fois ci, la lance émit un bruit qui ressemblait plus à un ronronnement d’un chat (mais un gros alors…) et un explosif fila dans le ciel nocturne. Il explosa en un flash éblouissant et une douce lumière se répandit dans la foret. Evidemment, les tirs des forestiers reprirent de plus belle et un brigand reçu une flèche dans le torse et se roula au sol, des gouttes de sang lui sortant de la bouche.

Inconsciemment, Arakasi s’adossa à un arbre, histoire d’avoir tous ses coéquipiers dans son champ de vision. Et…

-HyuHyuHyuHyu…

Une affreuse sonnerie sortie de l’engin de torture inventée par le cerveau non moins affreux de Thessar.

Arakasi serra les dents tout en isolant les oreilles de ces coéquipiers, la sonnerie lui déchirant les tympans.

Profitant du fait que les bucherons se tenaient la tête à deux mains dans le vain espoir de voir l’enfer arrêtait de se déchainer dans leurs oreilles, Hyuma et Yan s’avançaient, tenant chacun un énorme bout de bois et assommant rapidement les forestiers à leurs portée. Toutefois, les deux compères grimaçaient chaque fois que l’Hirondawa devait déplacer son genjutsu pour les couvrir. Ils étaient, pendant un court laps de temps, soumis à la diabolique sonnerie du brouilleur. Soudain, un ange passa et ce fut…

LE SILENCE …

Non ! Car aussitôt un cri retenti :


-YIHAA ! 15 SECONDES ! JE SAVAIS QU’IL L’AVAIT DANS LE VENTRE !!!


Pendant que Thessar improvisait une danse de joie, le « combat » repris. Les forestiers se défendant vaillamment même si un des leurs (Ryosuke ?) s'amusait à trancher à distance les cordes de leurs arcs par de magnifiques lancé de kunaïs. Le junin semblait prendre un malin plaisir à changé d'apparence et d'endroit des qu'u petit groupe de "pourfendeurs de bandits" semblait vouloir le cerner.(En plus, les "schtoing" des corde sectionnées produisaient une mélodie...inédite...) Dans le même temps, Yan et Hyuma…

Pratiquaient une manœuvre connu dans le jargon militaire comme « un repli stratégique en bon ordre vers des positions fortifiées préalablement sélectionnées »

En clair, les deux genins c’étaient réfugiés dans un arbre des que la sonnerie c’était interrompus.

Evidemment, la cohorte Fukuro c’était relevé et semblait vouloir passer ses nerfs sur les rares hommes en peau de bêtes encore présent. Lesquels utilisèrent la manœuvre énoncé précédemment mais avec moins de réussite (ah ! l’expérience…). Ils s’enfuirent donc rapidement, abandonnant plusieurs de leurs camarades sur le terrain.

***

-Et eux alors, on en fait quoi ?

L’excitation de la bataille c’était calmé, les torches étaient rallumées et Ryosuke, Yan, un Thessar aux anges et Fukuro discouraient sur le sort de leurs prisonniers.

-Comme pour les autres. On les attache à un arbre ou par paquet de deux ou trois et on laisse un gentil mot pour dire aux autres qu’on ne leur veut pas de mal et que ce seraient sympas à eux d’arrêter de nous poursuivre…
-Au fait, ou sont Hyuma et Arakasi ?
-Sais pas, je les ai plus vu depuis la fin de l’escarmouche…
-Je crois qu’Hyuma fait les poches des types en peau de bêtes…

-M’étonne pas de lui… Et Arakasi ?

-Le pire c'est que c'est Ryo qui l'y à envoyé.

-Tss... Homme cupide...

L’Hirondawa fut vite retrouvé, assis au pied de l’arbre, l’air hagard.

-Bon b’est ça va, Il à rien en fait.
-Fukuro, Taishin veut de voir.

Le brigand qui avait prononcé ses paroles avait la mine sombre et quand les compagnons s’approchèrent du corps de l’indicateur, ils en virent la cause. L’homme avait le teint pale et avait l’air plus mort que vif.

Fukuro consulta le junin du regard et s’agenouilla auprès du mourant.

-Allez voir s’il y à d’autres blessés, je vais rester avec lui.

Quand le porte parole de la cohorte les rejoignit, les larmes aux yeux, les shinobis n’avaient trouvé que quelques blessés léger. Ceux qui étaient blessés aux jambes furent installés sur les dodos en compagnie d’Arakasi qui ne tenait plus sur ses jambes et la colonne repartie, nettement ralenti. Les hommes ayant l’air encore plus sombre qu’auparavant.

***

-Alors ?

Ryosuke et Fukuro étaient en train de questionner Yan et Hyuma qui avaient étaient envoyé se renseigner sur la horde de villageois. Et ceux malgré les récriminations d’Hyuma.

-Ils semblent avoir abandonné la poursuite. Après avoir trouvé les bucherons, ils ont fait demi-tour.
-On est sauvé alors.
-Je pense. Mais…
-Mais quoi ?
-Je n’ai pas vu la trace des samouraïs.
-Ils sont peut être retourné chez eux. Lança un Hyuma plein d’espoir
-Peut probable, fit un Arakasi flageolant qui venait de descendre du dodo.
-Ta une meilleure idée ?
-Une idée oui. Meilleure non !
-On à pas le choix, on continue et s’ils se pointent on improvise.
-Mouais pas terrible comme plan. Ta rien d’autres en réserves ?
-Non ! On continue !

***

La troupe était quasiment tirée d’affaire et l’ambiance et le moral s’étaient considérablement améliorés. Les premiers hommes de la colonne sortaient du bois au lever du soleil quand des cliquetis d’armures et une cavalcade se fit entendre.

Le soleil venait de se lever et les silhouettes des samouraïs accompagnés d’une quarantaine de villageois monté sur diverses montures se découpaient clairement en haut d’une colline.

L’aube venait de se lever et elle promettait d’être sanglante.
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Région de Yuukan [RP] - Page 8 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Ryosuke 11/8/2010, 23:26

Parfaitement conscient du fait que ma prestation à venir ne pourrait être glorifiée que par mes illusions, je malaxais à l'avance mon chakra pour qu'il réponde aux mieux aux exigences de ce type de jutsu. Considérez que, de la même manière qu'un sportif échauffe ses muscles selon un programme précis avant son épreuve, j'étais en train de préparer mon énergie à répondre au mieux à ma demande.
J'avais pris la manie de faire ça avant toute grosse situation et, bien que les autres manip' du chakra devenaient plus difficiles à amorcer, c'est ce qui me permettait d'enchainer mes illusions au rythme qu'on me connaissait. De toute manière, je ne perdais pas vraiment au change: j'avais perdu l'habitude d'avoir de bonnes idées en matière de bricolage au chakra (à force d'essayer de tous vous endoctriner en vous montrant les merveilles du genjutsu, forcément que j'allais perdre le reste de vue, hein), et il était absolument hors de question que je me risque à m'approcher d'un samourai ou de la rivière de fourches qui les accompagnait.

Nos poursuivants étaient restés un moment à nous toiser de haut, histoire d'apporter une petite touche dramatique à l'ambiance, puis s'étaient élancés à notre rencontre sans trop considérer le fait qu'ils avaient à traverser un bosquet en passant par une route étroite et mal entretenue. Ca allait les ralentir, et nous faire gagner quelques poignées de minutes pour nous préparer.

-Arakasi, monte en hauteur et surveille les. Hyûma, dresse moi un petit mur de flammes en travers de la route. Pas besoin qu'il soit excellent ou quoi que ce soit, je veux juste que leurs montures refusent de le traverser. Thessar... euh... une idée géniale, peut être?
-Désolé, mais là, la seule chose qui me vient à l'esprit c'est de fuir loin d'ici!
, m'annonça t-il joyeusement.

Comme si t'étais le seul, pensèrent Hyûma et Ryosuke avec le bon sens élémentaire des gens qui veulent rester en vie.

-Encore que, si je me sers de ce que vous avez pris sur les vaincus... des peaux de bêtes, des arcs, et d'autres bidules par ci par là... on a aussi des restes de fusées éclairantes... doit bien y'avoir moyen de...


Thessar commença à marmonner pour lui même, émettant les grognements parfaitement audibles mais incompréhensibles de l'homme qui venait de conceptualiser le lance grenade au napalm enrichi à l'uranium appauvri et cherchait maintenant comment incarner son projet avec les moyens du bord. Enfin, ça ou autre chose, lui seul le savait.

-Merveilleux. Vas-y, tu as le champ libre... si tu m'écoutes encore, bien sûr. Toi, Yan, tu prends un dodo. Tu sais les monter et cavaler avec, n'est-ce pas?
-Bien sûr
, répondit le digne membre des Raizaki, clan d'éleveurs Mahousard.
-Va le chercher et revient. Les blessés se feront porter, aider, ou marcheront, mais je te veux sur un dodo. Puis, à l'adresse des brigands: Abandonnez du matos s'il le faut vraiment, on partagera mes rapines si vous en avez besoin. Pour le moment, vous suivez le tracé de la route et foncez droit devant, point. On vous rattrapera. Enfin, sûrement...

Tout le monde obtempéra aussitôt. Ma voix déraillait par moment, mes paupières étaient lestées de plomb et je baillais me décrochais occasionnellement la mâchoire, mais un savant mélange d'instinct de survie, de trouille et d'adrénaline me tenait suffisamment éveillé pour continuer à gérer. J'en avais marre, mon ton indiquait clairement que je voulais en finir, et certains de mes interlocuteurs eurent l'impression que me contredire réduirait drastiquement leur espérance de vie. Étrangement, j'avais pourtant l'impression de percevoir et réfléchir mieux que jamais.

Réfléchir sur un sujet précis et pertinent, par contre, n'avait jamais été mon fort. Je rêvais de rentrer chez moi, et ne songeais plus qu'à manger, prendre une douche et dormir. En ce qui concernerait l'ordre dans lequel j'effectuerais ces tâches, c'était un dilemme inextricable qui me torturait secrètement depuis près d'une heure.

De toute manière, jouir de cette débauche de luxe n'était pas vraiment au programme, conclus-je avant d'être tiré de mes rêveries par le retour de deux des miens.

-Hyûma, Arakasi, balancez les derniers pièges que l'on a sur le chemin, et réfléchissez à ce qu'on va pouvoir faire après.
-D'accord, je... quoi?
-Comment ça, réfléchir sur la suite?
-Je ne sais pas. J'ai aucune idée de ce que l'on va pouvoir faire, aucune de mes recettes habituelles ne correspond. J'ai jamais réussi à rien planifier en quelque instants, et même comme ça rien n'est garanti. Alors je vais faire ce que je fais de mieux: gagner du temps.
-Et qu'est ce qu'on peut trouver nous alors? Ils sont plus d'une trentaine, là bas!
-Si en plus tu comptes y mourir... m'enfin. Là comme ça, c'est surtout les samourai qui posent problème, je dirais, non?
-Mmmmh... oui
, acquiesçais-je. S'ils disparaissent, ou abandonnent, les autres ne songeront même plus à nous suivre. Trouvez un truc, n'importe quoi.
-Ben oui mais... quoi? Les mettre tous hors combat, c'est impossible.
-Bon, si je devais vous donner une piste...


Zut. Pas le temps. Fait vite. Fait vite. Bon, au hasard. Le premier truc qui te vienne en tête? Rien du tout bon sang, j'y connais rien aux samourai et leur fichu prêtre adoré...

Prêtre adoré?

Ouais!

Ca marche, je suis génial!

-Ils tiennent à leur prêtre. Blessez le. Attaquez le. Mutilez le. Mais surtout, sans le tuer: ils préfèreront s'arrêter et le soigner que de risquer quoi que ce soit d'autre. En ce qui concerne le comment, j'en ai absolument aucune idée.
-Mais on fait comment, alors?
-On monte une embuscade pendant que tu les retiens?
-Par exemple...
-Ou alors, on leur tombe tous dessus et on fonce sur le prêtre.
-Non
, objecta Yan qui venait de revenir. Ils sont bien trop nombreux pour qu'un assaut frontal puisse marcher... surtout que le prêtre sera protégé par les siens.
-Dans ce cas, vous n'aurez qu'à passer sur le coté pendant que je...
-Infiltrer à quatre? Ils nous verrons venir, Ryo. Et toi même, tu pourras tous les retenir?
-Dans ce cas... un groupe principal attire leur attention, et les autres se faufilent par derrière pour les avoir?
, conclu Arakasi.

Ça sonnait bien... mais je n'aimais pas vraiment ça. J'avais prévu de leur caser une de mes habituelles séances de prestidigitation (parce qu'aucune autre solution potable ne me venait à l'esprit... pensée trop cadrée, manque de temps, manque de moyens), et parmi les genin qui auraient pu caser des numéros, je n'avais pris le temps de me coordonner avec aucun d'entre eux. Ils seraient des éléments du décor alors qu'ils seraient plus utiles ailleurs, mais d'un autre coté, le Sakkaku avait raison: m'afficher seul face à toute la troupe, ça finirait mal pour ma pomme.

-Bon, voilà le topo. Je me présente face à eux, et vous quatre vous faufilez sur un coté. Deux d'entre vous s'arrêteront à mi chemin, et interviendront s'ils constatent... non, dès qu'ils constatent que ça se passe mal pour moi. Les deux derniers se rapprochent du prêtre comme convenu, et s'ils voient une ouverture, ils frappent et repartent aussitôt. Si vous n'en voyez pas mais que ça chauffe trop pour les autres... c'est qu'on aura capté un bon nombre d'entre eux, donc faîtes tout de même une tentative.
-Et qui prendra quel rôle?
-Décidez entre vous.
-Bon, un volontaire?
-Vous déciderez entre vous sur le chemin. Allez y
, corrigeais-je d'un ton sec qui trahissait la chute vertigineuse de mon sang froid.
-Ok, ok! Alors, si on fait bien le topo: ceux qui iront attaquer le prêtre seront des commandos suicides, c'est ça?
-Sauf si les autres parviennent à bien faire leur job et qu'un ou deux des samourai s'avancent vers eux. Dans ce cas, le rôle de commando suicide sera inversé, non?
-C'est pas ça qui va m'aider à choisir mon camp... on VA foirer, je le sens, je le sens, je le sens! On peut fuir?
-Si tu veux... mais Ryo aime bien annoncer qu'il va hanter personnellement les gens. Après, si tu veux prendre le risque de vérifier si c'est vrai ou pas...
-Ca vaut le coup d'essayer, je dirais... entre un Ryo et toute leur bande, je sais qui a le plus de chance de rester en vie pour m'en vouloir. 'Ttendez, non, je plaisante. Je plaisante, c'est bon, arrêtez de me regarder comme ça!
-Mwouais. Au fait, j'en fait quoi de nos derniers pièges? On les pose toujours ou bien?
-Aucune idée. Et toi, Thessar, t'as réussi à monter quelque chose de bon?
-Eh bien, en fait...


Je n'entendis plus rien lorsque le quatuor s'éloigna suffisamment hors des sentiers battus, tandis que je restai seul, clairement exposé au beau milieu de la route à attendre que les ennuis viennent à moi.


Encore que, seul... pas tellement.


-T'as entendu, mon grand? Yan va jouer au commando, donc je compte sur toi, tu devras me sauver. Je ne cours ni assez vite, ni assez longtemps pour espérer distancer les samourai. Va falloir que tu m'aides à me sortir de là quand les choses vont bouillir, et elles vont le faire. Je ne sais pas vraiment comment on fait pour te faire galoper, alors va falloir que tu t'occupes de tout comme un grand pendant que je me cramponnerais à ton bec. Tu te sens les épaules pour ça?

L'animal oublié piailla joyeusement en réponse à cela, et, même si je ne croyais absolument pas qu'un dodo, un cheval ou un chien puisse comprendre ce que je lui disais, ça restait quand même le meilleur signe que je pouvais espérer venant de lui. Ben oui: il aurait pu prendre la fuite.

-Bien. Alors en attendant, va te cacher derrière ces fourrés, là.


Miracle de la vie, l'animal m'obéit. Naïvement, je commençais à me dire qu'on allait peut être pas tout foirer, finalement.

Et c'est alors que je me mis à réfléchir un peu plus: et si j'avais fait une erreur? Si ça se trouve, j'aurais dû aller attaquer leur prêtre moi même pendant que les quatre genin auraient fait diversion. Ca aurait même été plus sûr, en fait: après tout, j'étais le mieux placé pour le presqu'assassiner et m'éloigner sans dommages.

NAAAAAAAAAAAAAAAAN!
FAUT RECOMMENCER, LE PLAN EST MAUVAIS!
MAAAAUUUUVAAAAIIIIIS!
REVENEZ!

Attendez. Est-ce qu'eux auraient pu faire diversion sans se mettre trop en danger, si je n'avais pas été là pour le faire? Pas si sûr que ça, finalement. Et puis... rhoo, zut. Plus le temps de rien faire, de toute manière, le script est déjà écrit. Inutile de me prendre la tête pour rien, ça ne servira qu'à me rapprocher un peu plus de la panique. J'avais plus qu'à attendre. Éventuellement commencer à sortir quelques cartouches de ma sacoche, aussi. Bon, voyons voir: le meilleur moyen de tenir une masse de chasseurs de sorcières à distance sans griller trop de chakra? J'leur aurais bien invoqué un T-Rex ou un incendie, mais... doit y'avoir plus rentable pour commencer, chuis sûr. Allez, réutilisons les bonnes vieilles formules préconçues: le trio gagnant se compose d'affinitaires, de supervitesse et de vilains coupes coupes. Doooonc...

Héhéhé.


Alors que je me distrayais en jubilant à moitié sur le programme à concocter (être sournois, très efficace contre le stress), la brigade d'assassins sortit bientôt du bois en trottant, et avala la distance qui nous séparait bien trop vite à mon goût. Une pente légère les menait à moi, et je me tenais dans ce qu'Arakasi avait identifié comme étant la portion de route ressemblant le plus à ce qui pourrait être un goulot d'étranglement. Comme prévu, les flammes de Hyûma furent rapidement cataloguées irréelles une fois la première impression digérée (temps gagné!), mais Yan avait vu juste: une quantité hautement satisfaisante des animaux refusèrent de passer là, et leurs proprios furent contraints de mettre pied à terre, les bords de la route étant impraticables pour ces animaux. Seule une poignée des bestioles acceptèrent de traverser, celles qui étaient suffisamment bien dressés pour obéir à des ordres suicidaires. Sans surprise, les montures des quatre samourai étaient du lot, mais les autres étant pour la grande majorité des bêtes des champs habituées aux durs labeurs à l'écart des combats. Et pour les rares qui restaient, je ne m'inquiétais pas trop: ils ne pourraient pas les lancer à la charge sans piétiner leurs copains, et comme ils étaient dans le camp des gentils, ils ne le feraient pas.

Leur petite bande avança donc après cette petite pause, d'un pas nettement moins vif qui trahissait leur hésitation grandissante maintenant que j'étais dans leur champ de vision, seul, à me dresser sur leur chemin. Ils devaient savoir que j'étais junin, et étaient sûrement en train de se demander combien de secondes il me faudrait pour tous les tuer. Les trois Tôshin armés n'en étaient probablement pas à ce point, mais leur prudence professionnelle fut rehaussée d'une légère pointe d'appréhension en constatant que je ne semblais absolument pas inquiet ou autre chose que paisible malgré ma situation (et je vais avouer qu'un petit henge n'était pas étranger à ce calme apparent). Ils s'arrêtèrent à une trentaine de mètres, bien plus que ce que j'avais prévu (je n'avais rien contre, néanmoins), afin d'avoir le temps de voir venir arriver mes éventuelles boules de feu tout en pouvant me menacer tranquillement avec leurs arcs.

Puis, rien pendant une dizaine de secondes. Chacun des deux cotés s'imaginait que l'autre allait lui faire une petite sommation, ou au moins un blabla quelconque, mais personne n'en avait le coeur. Alors, ils reprirent la marche.

Quelques uns d'entre eux sursautèrent lorsque je levai les bras pour farfouiller quelque chose dans ma manche. Parce que la pyrotechnie rendait toujours le reste plus insipide en comparaison, j'avais choisi de commencer par me faire passer pour un super bretteur équipé d'un beau coupe coupe tout spécialement conçu pour impressionner petits et grand sans distinction de culture.

Et non, j'avais fini par me détourner entièrement des katanas: ils sont élégants, mais ne se révèlent au final qu'être des outils pour fillettes. Laissez lui en le temps, et l'Histoire ne retiendra d'eux que le sobriquet de Katanaze. Quant aux Katacrush, bien que leur taille absurde leur confère un certain charme, ils ne tarderont pas à être obsolètes faute de débouchés (pas assez de manieurs potentiels). Beaucoup se sont échinés à créer des modèles d'épées pouvant également lancer des projectiles, mais le projet "GunBlade" n'avait jusque là donné naissance qu'à des prototypes aux performances assez déroutantes.

Moi, j'avais cent fois mieux en stock.

-Contemplez... LA CHAINSWORD ASTARTES Mk 2!


Et ce faisant, je tirai de mon chapeau l'un des plus improbables outils de mutilation qu'un esprit pernicieux et malsain pouvait concevoir. L'instrument diabolique était visiblement inspiré d'une épaisse épée à double tranchant de modeste allonge (pas trop modeste non plus, Hollywood oblige), mais sa lame robuste ondulant façon flamberge était parsemée de petites dents lugubres qui n'aspiraient qu'à mordre dans la chair de... tout ce qui passait à portée, en fait. Grossièrement taillée, mal entretenue, et visiblement encombrante, l'arme revendiquait clairement sa sauvagerie morbide et son absence totale de subtilité et de pitié. Dans ma débauche immodeste de luxe, les multiples tâches de sang et de rouille que j'avais disséminé çà et là parachevaient l'aura d'horreur macabre dégagée par mon nouveau jouet.

Quelques instants plus tard, une fois que tout le monde eu le temps d'apercevoir mon menaçant gadget, j'envoyai une petite décharge de chakra pour activer le tout. L'épée commença alors à vibrer et rugir tandis que ses dents s'animèrent à l'unisson par on ne sait quelle sorcellerie. Commença alors un chœur dont l'hymne de sinistre augure m'impressionna presque autant que la première fois.

Parce que l'idée ne venait pas de moi, bien sûr: cette épée tronçonneuse était directement et quasi intégralement inspirée de l'arme préférée d'un ancien junin mahousard plutôt bricoleur, apparemment. Comme quoi, accompagner à l'occasion les cousins qui voulaient voir des combats d'exhibition à l'arène, ça avait du bon, même si c'était pas trop mon truc. Inutile de me demander comment l'original avait la moindre chance de fonctionner, cependant. Je n'avais pas pu observer l'arme de près, mais pour avoir manié des scies à main à plusieurs occasions (vive l'entretien de jardin!), je pouvais extrapoler une épouvantable lame scie sans trop de difficultés.

La foule qui me faisait face était aussi de cet avis et stoppa net. Malgré leur écrasante supériorité, pas un seul d'entre eux ne s'approcha davantage. Tous refusaient d'être le premier à se faire déchiqueter membre par membre par un moine psychotique piégé, doublé d'un kamikaze qui avait endossé le rôle du suicidaire héroïque prêt à tout qui menaçait de péter les plombs d'un instant à l'autre. Même ceux qui avaient pu se faire quelques impressions sur les multiples artifices déployés par notre équipe ne se hasardèrent pas à vérifier si le jouet répugnant était réel ou non. Car le jeu n'en valait clairement pas la chandelle.

-Bien. Nous nous sommes éclipsés discrètement, mais vous nous avez suivi sans prêter la moindre attention à nos conseils. Nous vous avons rendu vos espions en faisant preuve de pitié, vous n'en avez pas tenu compte. J'ai insisté et illustré le fait que je ne voulais pas de victimes inutiles, et vous n'avez fait que précipiter les évènements. Et même ici, vous vous entêtez à nous pourchasser alors que nous sommes tous épuisés. ALORS MAINTENANT, QUE TOUS CEUX QUI VEULENT SE FAIRE METTRE EN PIÈCES S'AVANCENT, JE LES ATTENDS!!

Ouais, forcément, les défier ouvertement alors que j'émettais à moi seul plus de bluff que l'ensemble des participants d'un tournoi de poker avait de vilaines chances de se retourner contre moi dans des proportions tout bonnement effroyables. Heureusement, je pris la précaution de faire hurler deux fois ma lame tout en la brandissant d'un air menaçant, ce qui me conféra un bonus d'intimidation suffisant pour que l'émeute reste contrôlée.

Et à nouveau (ça devenait même trop courant, en fait), une formidable vague d'autosatisfaction me parcouru le corps. Nyahaha! Me restait plus qu'à les laisser douter un peu pour gagner du temps, et continuer à leur causer de temps en temps pour rehausser un peu la tension dramatique de l'acte. Mes deux provoc's suivantes donnèrent lieux à des concertation internes. La suivante, par contre...


-Alors samourai, qu'en dîtes vous? Je défie votre champion en duel! Ramène toi, la Murasaki!


Ok. Là, j'avais clairement dépassé la ligne qui séparait la flamboyante audace de la sombre idiotie. Elle allait répondre, elle allait venir, et j'allais devoir choisir entre me faire héroïquement tailler en pièces par sa lame ou prendre la fuite illico. Ou alors, elle allait venir, et rameuterait tout le monde dans la foulée, auquel cas je pouvais d'ors et déjà faire savoir aux genin qu'ils pouvaient intervenir.

Attendez, non! Je pouvais toujours tergiverser au maximum pour continuer à grapiller les secondes, voire handicaper tout le monde en sortant le grand brouillard noir. Ou mieux, en forcer d'autres à arriver pour simplifier la tâche des genin. Sauf qu'après, la répartition des risques pencherait trop en ma défaveur, et ça me bottait pas trop.

La brute en armure avait mit pied à terre, prête à relever le défi, et je me retins de me frapper le visage pour plutôt préparer une autre crasse à leur envoyer.

-Stop!


Car, parce que c'était trop beau pour durer, il fallut alors qu'IL vienne pour TOUT faire capoter. Chevauchant un magnifique cheval alezan (parce que, en plus d'être un honorable sage respecté des siens, il se devait également d'être l'Ami des Bêtes et de Toute Forme de Vie En Général), il s'avança et se pointa comme une fleur, clairement insensible au stress ambiant, et, non content de refuser d'admettre mon génie pour les artifices, il le dénigra au point d'en révéler les secrets au public que mon habileté avait jusqu'ici mené à la baguette ('fin... presque).

-Mes compagnons, n'ayez crainte. Cet instrument, aussi immoral qu'il puisse paraître, n'est heureusement qu'un genjutsu élaboré par ce ninja. Une simple hallucination, aussi dangereux que du vent. Ce qui est pour le mieux: je refuse d'imaginer quel genre d'esprit pourrait émaner d'un réceptacle aussi immonde.

Zut, semblerait que la chainsword ne soit pas assez élaborée pour notre ami le prêtre samourai. Bon, ben s'il veut un truc avec lequel j'ai plus d'expérience, je n'ai plus qu'à lui sortir le plus costaud de mes mirages! Tant pis pour le chakra, ça allait être un monstre plus vrai que nature!

J'effectuai quelques mudras pour mon illusion, me léchai le pouce pour la forme, et fis apparaître dans un nuage de fumée ce qui était la copie conforme (à échelle réduite) de Gros-Tas-De-Soupe, feu le dragon rouge qui avait croqué quelques caravanes et mené la vie dure à pas mal de monde avant que mes équipiers et moi ne l'atomisions (pour être précis, que nous le sublimions. C'est juste un poil au delà la fusion) sans la moindre idée des risques que l'on encourait. Sur le coup, ça m'avait semblé aussi facile que d'essayer d'infiltrer une forteresse samourai pleine à craquer en marchant à cloche pied, mais avec du recul, la manip' apparaissait encore plus risquée que ça.

Le monstrozord se tenait juste devant moi, les menaçant de toute sa splendeur aussi majestueuse que répugnante (à mon goût: ces grandes dents, ces grandes griffes, ces grandes écailles... j'aime pas les dragons).

Tout le monde recula. Même la samourai. Sauf l'Ami Des Bëtes.

-C'est encore un faux. Et il semblerait que... oui, ce ninja ne semble pas avoir nombre d'autres capacités en dehors de ses artifices.


Ouais, c'est ça, va le leur dire maintenant. Qui est ce qu'ils vont croire: un gringalet qui passe trop de temps à jouer les illuminés, ou bien l'énorme machin meurtrier que je leur ai présenté? J'avais eu la bonne idée de ne pas abandonner ma fausse arme, pour ne pas lui donner raison aux yeux des villageois. Et maintenant qu'ils étaient confrontés à Gros Tas De Soupe, ils n'avaient clairement pas envie de prendre aucun risque. Déjà qu'un junin, c'est pire qu'un dragon...

-Grand Maître... êtes vous sûr que c'est un faux?
, demanda l'une des cuirassés.
-Eh bien... absolument, confirma t-il après avoir effectué une vérification que seule sa seconde couche de prudence jugeait nécessaire.
-Je ne risque donc rien à aller le défier?
-Rien du dragon ou de la lame, en tout cas.
-Mmmh.
Après cette simple réponse, elle continua son approche sabre au clair.

Là, je commençais à comprendre pourquoi j'avais pris en grippe ce bonhomme à la seconde où je l'avais rencontré. Je l'ignorais encore, mais la croyance générale voulait que tous les illusionistes adeptes de l'école Hollywood (spé effets spéciaux et intimidation, malus en crédibilité et modestie) éprouvent une sensation d'inconfort extrême doublé d'une certaine aversion (et même d'une aversion certaine) en présence de leur prédateur naturel, le prêtre samourai. Sissi, j'vous jure.

Donc là... on pouvait dire que ça se passait comme prévu. Après tout, personne ici ne doutait que les choses allaient bien se passer, n'est ce pas?

Pas grave, j'ai deux types de genjutsu. S'il perce tous mes bluffs aussi facilement (aussi frustrant que cela soit), je n'avais plus qu'à les parasiter. Le plus simple pour commencer, c'était le flash. Le temps qu'ils commencent à se réorienter, j'aurais assez de marge pour tout colorier en rose ou quelque chose comme ça. Le chaos gagnerait alors leurs rangs, et les genin improviseraient quelque chose.

Sûrement. Déjà, j'leur pourris les rétines.

Allez, zou, hurlez votre douleur, samourai!

-FERMEZ TOUS LES YEUX, MAINTENANT!
, prévint Tôsuke sans perdre son visage paisible pour autant (même moi, je ne savais pas crier et avoir l'air calme. Il sort d'où, ce mec?). bien sûr, tout le monde obéit, les samourai par conviction, les autres par réflexe (parce qu'en plus, il a l'aura d'autorité, lui. Pas juste).

Et c'est ainsi mon homologue clôtura sa présentation de la petite partie de ses capacités uniques qui devait me donner un avant goût d'à quel point je l'avais profond. Qu'il perce mes trucs, ok, ok. Qu'il me fasse cracher mon chakra dans le vent, pourquoi pas, même si ça m'handicaperait forcément plus vite que je ne voulais le croire. Mais si en plus il pouvait tout savoir à l'avance, c'était plié et même plus drôle. Non, c'était même une offense indescriptible à l'égard de ce que je savais faire.
C'était un peu comme si vous étiez un taidoka face à un immatériel, un skieur dont l'adversaire vous privait de neige, un alpiniste sans montagne, un bucheron sans arbre, un Korove sans égo surdimentionné, un inventeur sans idées, que sais-je!

Franchement, la tronche que je tirai à ce moment valait mon poids en or (tout du moins, certains auraient été prêts à payer cher pour me voir ainsi). Quant à ce qui allait suivre, je crois que ces mêmes personnes ne pourront que se mordre les doigts de ne pas avoir été présents pour assister à ça.


-NON! C'EST NIET, T'AS PAS LE DROIT D'ABORD! Impossible, je rêve
, pestai-je alors qu'une seconde vague, d'indignation flamboyante cette fois ci, me parcouru l'échine. Mais vas-y, explique leur carrément tout ce que je sais faire aussi, tant que t'y es! Bon dieu, j'ai jamais vu un rabat joie pareil. Même pas drôle.

Je hais ce mec. Pourquoi est-il toujours à me pourrir l'existence? Comment fait-il pour me tourmenter alors que je ne l'ai connu que pendant une poignée de minutes sur ces derniers jours? Par quel miracle est-ce que les reflets de ses cheveux soient aussi impeccablement noir corbeau? Et d'où est-ce que je m'intéresse à ce genre de trucs, d'abord?

-Et le fair play dans tout ça? Et le respect? Oui, tu es lamentable, TO-TA-LE-MENT indécent! Espèce de TRICHEUR, t'es même pas ninja, t'es encore moins illusionniste et tu me pourris mes artifices comme ça, dans la joie et la bonne humeur? Et avec un air d'ange parce que je devrais pas t'en vouloir en plus? Même MOI, je fais pas ça, c'est dire! Réalise un peu: t'es plus frustrant que le plus sournois des ninjas!


Parce que je fixais intensément le prêtre Toshin, je ne pus pas remarquer les multiples petites têtes de flêches acérées qui s'étaient tendues dans ma direction et commençaient à aligner ma carotide tout en attendant le feu vert de la samourai écarlate pour faire de moi un hérisson. Sinon, ma trouille aurait bien été capable de dérégler l'espace-temps pour me permettre de fuir loin loin au sud.
D'un autre point de vue, me voir jouer les hystériques était probablement ce qui retardait la volée de flèches: ils étaient tout simplement soufflés de voir un mec seul et acculé leur hurler dessus comme un diable.

-Mais de toute manière, tu t'en moques, hein? HAHAHAHA! Bien sûr que c'est facile de bousiller les stratagèmes longuement réfléchis des autres quand on est bien à l'abri derrière une marée de sous fifres qui menacent les gens avec leurs arcs.


Ouais, j'avais quand même fini par me rendre compte que ça sentait très mauvais. Bon, je me superpose un clone, je deviens invisible, et...

-Eh ben tu sais quoi? Puisque c'est comme ça, eh bien je vais te lancer un regard noir, te tourner le dos hautainement et prendre mes jambes à mon cou avant que vous ne chargiez.


Constatant que je ne laisserais échapper aucune information intéressante dans mon soliloque, leur gorille en armure d'Oni lança enfin le signal tant attendu. Quelques flèches ratèrent leur coup, mais mon mirage fut tout de même réduit à l'état de gruyère cotonneux qui ne tarda pas à se désintégrer.

-ET JE REVIENDRAIS TE HANTER, PARCE QUE JE CONNAIS TON NOM, TÔSUKE, PRÊTRE DES TÔSHIN!!!


Une des flèches perdues me lécha une cuisse, ce qui eut pour fâcheux effet de me faire bondir sur le coté et de plomber ma concentration sur le camouflage, qui disparu. Pourtant, j'étais tellement dans mon délire que je n'y prêtai pas vraiment attention.

-ON SE REVERRA AU TEMPLE SHÔMON, NYAHAHAHAHAHA!!!!!!


Et pour ceux qui auraient un doute, non, je ne jouais pas entièrement la comédie pour gagner du temps: j'avais tout simplement pété les plombs après une longue journée particulièrement éreintante qui, elle non plus (parce que ça semblait devenir la norme), ne voulait pas finir. Elle avait décidé de rogner sur le lendemain, et le manque de sommeil ne me réussissait décidément jamais. Ce n'est seulement qu'à la moitié de mon monologue haineux que j'avais réalisé qu'effectivement, continuer à lui hurler dessus pour grappiller des poignées de secondes serait appréciable. M'enfin, j'étais quand même nettement sur les nerfs: durant ma course et même quelques jours après, les gens me surprendraient parfois à caqueter furieusement.

Ce qui ne m'empêcha pas d'apprécier pleinement les réponses du coté samourai.

-ON N'INSULTE PAS...
-ET ON NE MENACE PAS LE GRAND MAÎTRE TÔSUKE SANS EN PAYER LE PRIX!!!
-TOUT LE MONDE, ON Y VA!


C'est pas possible. Mais qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça? Sérieusement?

Je bricolai quelques clones, et un autre flash balaya l'espace derrière moi, et me laissant enfin l'immense plaisir d'entendre certains de mes poursuivants gémir de surprise. Parce que c'était clairement difficile de cadrer un truc potable dans son dos quand on courrait comme un dératé, je n'atteignis que les trois plus proches, cependant (Murasaki inclue, mwahaha!). Les autres ne furent pas affectés ou n'eurent qu'à battre des cils en insistant un peu pour se débarrasser de la nuisance.

Je n'avais aucune idée de ce que fabriquaient les genin, mais le moment me semblait bien choisit pour agir. Est-ce qu'ils pensaient la même chose, aucune idée.

Mes doubles zigzaguaient comme des mouches, et on aurait au final pu me retrouver rien qu'en essayant de repérer le plus lent des Ryosuke ici présents. Heureusement, j'étais le seul à le savoir.

Dommage pour moi, les psychorigides en armure avaient d'autres moyens de repérer leurs cibles. Et pas seulement mon tout-aussi-infâme-que-moi homologue, hein. Prenez leur beau brun en armure légère, par exemple. Oui, celui qui a un sabre à la ceinture et un arc long (et haut) entre les pattes. Eh bien, il s'était mit à fermer les yeux et psalmodier dans sa barbe le chant rituel que lui avait apprit son grand frère pour soi-disant mieux communier avec son arme. De mon point de vue, ces histoires d'âmes des armes (sobriquées mentalement en âmarmes) s'annonçaient aussi plausibles que la présence de l'homme sur la lune. Pour lui, ça avait déjà marché une fois, l'espace de quelques secondes quand il était pleinement dans l'ambiance du combat, et cet affrontement constituait sans aucun doute un excellent moment pour réitérer l'exploit.

Du coup, vous serez moins surpris que moi sur le coup quand je vous parlerais d'un violent choc qui m'assoma l'épaule droite (et tout le bras, accessoirement). Si je n'avais pas eu aussi mal sur le coup, j'aurais peut être enregistré l'horrible craquement de mon os lorsque la flèche à tête bombée vint le cogner. Pour ma part, j'eus seulement la désagréable image d'un harpon qui m'épinglait au sol comme un mouche. Souffle coupé, terre dégueux, multiples égratigniures pour me colorier les doigts en rouge, sueur froide pour rendre le tout collant... j'voudrais vous y voir!

Enfin, ça c'était coté vil chef ninja malfaisant qui aidait les méchants bandits à s'échapper de l'armée de gentils paysans opprimés.

-YEEEEEEHAAAAAAAAAAAAAAA! J'L'AI EU, J'L'AI EU! GRAND MAÎTRE TÔSUKE, CHEF MURASAKI, Z'AVEZ VU? J'AI ENFIN CLAMSE UN NINJA! ET PAS QU'UN NINJA, UN JUNIN EN PLUS!!!
JUUUU-NIN!
CE ROI EST MORT, JE SUIS LE ROI, VIVE MOI, VIVE MOI!!!


Ouais, là c'était l'aspirant samourai qui rugissait littéralement son bonheur en tremblant d'excitation, tout simplement parce qu'il avait réussi l'exploit phénoménal de bousiller l'épaule droite d'un ninja (un vrai ninja, avec un bandeau!!! Et des jutsu!!! ET UN GRADE JUNIN, HOPOPOP YOUMYOUM TRALALA!!) alors que lui même équivalait grosso modo à un genin, en sensiblement moins maltraité et relativement plus fanatisé.
M'enfin, ma petite performance de juste avant lui avait mit en tête mes autres talents, et je ne comptais pas m'éterniser ici juste pour avoir le plaisir de saper son moral en lui montrant le reste. Eux, ils allaient me saper tout court. Surtout que si je ne finissais pas criblé de flèches, j'allais me faire piéter par toute la bande. Restait ensuite à voir s'ils voulaient me prendre vivant, m'épargner, me torturer un poil avant pour me faire cracher deux trois des intrigues actuellement menées par les ninjas pour dominer le monde, ou je ne sais quoi du même genre.

Remotivé par cette funeste pensée, je me relevai péniblement, anesthésiai mon membre qui refusait tout de même de réagir davantage, et me retournai juste à temps pour voir la lumière du magnifique soleil naissant se réfléchir sur le rideau d'acier des arcs qui n'allaient pas tarder à se dresser vers moi.
Démotivé par cette horrible vision, je ne me fatiguais même pas à essayer de devenir invisible, glisser un rideau de fumée ou invoquer une équipe d'anbu (voir de Kage ramenés du passé... et du futur, tant qu'à faire) pour tenter d'échapper aux tirs. Pas le temps, y'en avait trop, et ils m'auraient en tirant à l'aveuglette. Et j'avais une flemme monstre, tout d'un coup. Autant leur faciliter le boulot pour que je ne souffre pas trop, hein?

J'eus même le droit au traditionnel flash éclair de ma vie qui repassait toutes ces belles et courtes séquences en Technicolor avec une fluidité et un rendement d'image que tous les illusionistes crèvent d'envie d'égaler. Sauf que, que ça soit du fait de la fatigue ou de ma grande souplesse d'esprit (vous savez, le truc incroyable qui fait de moi l'un des rares individus à pouvoir interrompre une situation mortelle impliquant une marée de zombies pour caser dans la narration une anecdote sur sa dernière visite au chenil du village?), l'enchaînement de ces scènes ne suivait absolument aucune logique chronologique, et aucune d'entre elles n'était chargée d'un quelconque bagage émotionnel marquant. Par contre, elles avaient toutes pour élément récurrent... comment ça s'appelle, déjà?

J'avais le mot sur le bout de la langue, et il ne voulait absolument pas sortir même si ce n'était qu'une question de fractionnième de seconde avant que je le retrouve. Et oui, enfin, j'eus LA révélation. Un peu comme quand vous retrouvez un vieil ami d'enfance, longtemps perdu de vue, et qu'un gros sourire idiot illumine votre face tandis que vous le dévisagez en remarquant à quel point il a et il n'a pas changé. C'était pas un flashback existenciel, mais un autre message particulièrement insistant de mon cerveau pour me sauver la mise.

Comment avais-je fais pour oublier ce truc, d'abord?

Un instant plus tard, je permutai avec ce qui restait d'un petit arbuste qui encaissa généreusement les flèches qui m'étaient destinées. J'étais maintenant en bordure de route, planqué comme il le fallait, et libre de revenir dans l'action quand je le voulais. Pas pressé, hein.

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Message par Kensei 17/9/2010, 13:40

"Goukakyu No Jutsu"

Kensei ouvrit les hostilités face à cette trentaine de ninjas, deux d'entre eux furent tellement surpris qu'ils se prirent la boule de feu de plein fouet et s'écroulèrent, mort ou inconscient, cela n'était que trop intéressant que pour s'en inquiéter. Le crachat de la boule de feu brula ses liens, lui occasionnant de petites brûlures. De part ses "fukuuzu boya" il libéra rapidement ses alliés qui dégommèrent rapidement les ninjas les moins réactifs. La trentaine avait déjà presque diminué de moitié mais les autres étaient maintenant bien trop prêt que pour les avoir aussi facilement.

Chacun se détacha du quatuor de prisonnier créant ainsi quatre zones de combats dans lesquelles chacun de nous affrontait quatre ninjas. Les quatre qui me firent face étaient des montagnes de muscles qui ne semblaient pourtant pas encombrés par cela pour se mouvoir.

La pièce était grande, suffisamment pour pouvoir se battre sans gêner les autres.

Ces quatre loubards se jetèrent bien vite sur moi. Il ne fallu pas grand chose pour qu'ils me chopent, ils étaient rapide. J'entamai alors les signes me permettant d'être partiellement en fumée. Je n'allais laisser que mes mains et ma tête afin d'y voir clairement et de pouvoir veiller sur mes signes. Tout en faisant mes signes aussi vite que possible, je devais constamment éviter les coups qui pleuvaient. Alors que j'arrivais au bout de mon jutsu, je reçu un coup de poing tel que mon flux de chakra s'interrompit. J'utilisai le jutsu avec les quelques boules de feu afin de les tenir en respect le temps que je trouve une stratégie. Mes réserves de chakra s'amenuisaient dangereusement tandis que leur rang ne diminuait pas du tout. Si j'utilise une dizaine de Fukuuzu Boya en combiné avec un Funhi, ça devrait me permettre d'en éliminer quelques uns.


"Fukuuzu Boya No Jutsu"

Une flopée de boule de feu envahi la pièce et, comme je l'avais prévu, ils se groupèrent...

"Funhi No Jutsu"

Le feu sortit de ma bouche en brûlant mes réserves pour aller directement sur les quatre loubards. Une fumée dense se forma, je stoppai ma technique en restant sur mes gardes. Je reçu alors un puissant coup de poing en plein visage m'envoyant valdinguer. Très rapidement, je fus couvert de coups et je pu apercevoir l'un d'eux entouré d'une bulle d'eau. Voila donc comment ils ont pu s'en sortir sans dommages en se prenant un Funhi de plein fouet.

"Gukakyu No Jutsu"

La boule de feu se créa et explosa directement. Les trois hommes qui me ruaient de coups furent expulsés et deux d'entre eux ne se relevèrent pas. Le suiton ne bougeait toujours pas depuis le Funhi. Le dernier ninja, celui-qui-se-relevait-du-Goukakyu, fonçait vers moi avec rage. Il recommençait à me frapper vite et continuellement mais cette fois avec énormément de force comparativement aux précédents coups, si bien que chaque coup me forçait à lutter contre l'évanouissement.

Alors que je sentais que le prochain coup serait le bon, il s'écroula sur le sol. Otarin se tenait derrière lui avec le sabre au niveau de sa tête. Un sabre d'eau qu'il avait très certainement manifester avec son chakra puis planté dans la tête du ninja qui allait me tuer. Pendant ce temps, et par un étrange binôme, le dernier ninja, le suiton, fut neutralisé.

.............

Plus aucun méchant? La vie sauve de peu? Celle qui nous a mis dans ce pétrin qui est occupée à rire? C'en est trop pour mes nerfs, je lui saute dessus pour la rouer de coups et l'engueuler comme une merde...


Gauche. "C'est à cause de toi tout ça." Droite. "J'ai failli mourir par ta faute." Gauche. "Comme tous les autres d'ailleurs." Droite. "Regarde autour de toi enfin." Gauche. "Tous ces morts alors qu'on ne devrait en avoir qu'un petit nombre." Droite. Gauche. Droite. Interception des autres.

"On a encore le Big Boss avant de pouvoir la mettre HS comme elle le mérite." (Ota)

Elle ne répondit rien, elle n'avait d'ailleurs pas réagit à mes coups, rien répondu à mes remarques. Pourquoi? Avait-elle compris son erreur? Était elle choquée que je puisse m'énerver?

Nous sortîmes du local en silence pour nous diriger dans ces méandres de couloirs et de pièces. C'est dans la salle juxtaposant la notre que nous trouvions le grand chef de ce groupuscule terroriste.


"Bien!" Fit il avec ironie. "Vous êtes plus forts qu'intelligent tandis que moi je suis les deux. Voyons ce que vous valez vraiment."

Un terrible combat s'engagea, la lutte était inégale, nous étions tous fatigué et la raclée que j'avais commencé à mettre à Harumi l'avait visiblement diminuée. Nous tombions les uns après les autres, moi le premier, Kogito ensuite. Puis il sembla se rendre compte de l'état d'Harumi et la mis hors combat. La bourse de la vile traîtresse s'ouvrit, laissant s'échapper tout son contenu à une ou deux piécettes près.

"De l'argent!" Cria le chef en se désintéressant d'Otarin qui semblait horrifié par la différence de niveau entre le chef et nous. Le méchant monsieur entreprit de ramasser chaque pièce puis, lorsqu'il eut ramassé la dernière, il se releva brusquement et se cogna contre une armoire si fort qu'il s'assomma.

"..." Gros silence de tout le monde. C'est Kogito qui rompit le silence.

"Mais il est vraiment con en fait, regardez comment cet imbécile s'est fait battre par carte ninjas épuisés. Notre stratégie a super bien marché non?" (Kogito)
"Euh..." (Ota)
"Se laisser avoir par la stratégie de l'appât. Bon il a mis un peu de temps à s'attaquer à l'appât mais au final on a même pas eu à l'achever." (Kogito)
"C'est pas tout à fait ce qu'il s'est passé hein." (Ota)
"Non mais ce sera la version officielle, non?" (Kogito)
"..."

On ne pouvait pas dire que son discours et son idée étaient tout à fait stupide. Notre équipe s'était montrée nulle à chier sur tout la ligne et la version "officielle" ne nous améliorait en aucun cas mais ne donnait pas de but en blanc l'impression qu'on avait foiré sur toute la ligne.

Petit rangement rapide, les ninjas sonnés furent ligotés, baillonés et attachés les uns aux autres ainsi qu'à Harumi et à Kogito. Chacun d'un côté et de l'autre de cette file dans le sens de la longueur bien sur. Les deux ou trois ninjas morts furent recouvert d'un drap donc nous prévenions l'emplacement et la raison de leur mort à la police du coin. Enfin, personne ne me l'avait demandé mais j'ai fait au mieux.

On est rapidement sortit de là, emmenant les prisonniers et nous sommes allés nous cacher à proximité de la ville, le temps pour nous tous de bien récupérer.

C'est là que nous avons donné une leçon à Harumi dont son corps se souviendra sans doute éternellement tellement nous l'avons frappée et insultée. Elle finit par s'évanouir et Otarin, pris de soudains sentiments - qu'ils soient de compassion ou non -, s'assura rapidement que nous ne l'avions pas tuée. Ce qui n'était, heureusement tout de même, pas le cas...
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