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Région de Yuukan [RP]

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Région de Yuukan [RP] - Page 9 Empty Re: Région de Yuukan [RP]

Message par Otarin 17/9/2010, 20:19

Allez, un peu de repos après cette journée mouvementée. Et oui, j’étais fatigué! Ça vous épate? Pas moi… Je sais que j’ai une endurance hors du commun mais tout de même, passer une putain de journée à essayer de trouver un plan d’évasion, surtout lorsque vous ne pouvez absolument pas communiquer avec vos coéquipiers car ils sont tous fermement surveillés par trois péquins… C’est galère. En plus de ça, réussir à s’évader en détruisant toute notre petite escorte d’une trentaine de brigands dont trois ninjas avec un niveau insignifiant par rapport au mien certes mais tout de même assez élevé, c’est du sport. Surtout qu’il faut surveiller les coéquipiers qui sont sous a responsabilité…

Ces coéquipiers, parlons en, le premier, celui que je connais le mieux à mon plus grand malheur, se nomme Kogito Shirahama. Il passe son temps à faire des farces plus ou moins amusantes et plus ou moins au bon moment. Il n’est que Genin mais à la rage de ne pas être passé chuunin en même temps que moi. Du coup il m’en veut et n’arrête pas de me ressasser l’injustice qui lui a été faite. Ce n’est pas de ma faute si Keitaro avait décidé de l’attacher alors que la première épreuve commençait. Du coup, ben il a été éliminé… Mais bon, à part cette manie de me faire chier tout le temps ce n’est pas un mauvais bougre, et il a des plans pas mal parfois. Oui, bon, le dernier en liste avait failli nous faire louper la mission mais on avait eu un petit problème de coéquipier.
Le deuxième, celui avec qui j’ai exécuté une seule mission pour le moment qui s’est révélée complètement foireuse. Il s’agit de Kensei Hirako, un petit garçon aux cheveux rouges de douze ans à peine. S’il est utile avec son affinité Katon, ce n’est cependant pas une lumière. On pourrait l’excuser de sa naïveté car il et encore jeune mais quand on voit un mec chelou qui nous donne des bonbons en avançant, on ne le suis pas comme un gentil toutou, on se méfie. Mais non, lui tombe dans le panneau et on doit lui courir après dans toute la ville qui, soit dit en passant, est une ville connue pour être un avant poste d’Arasu, la ville du crime. Malgré ça, c’est quand même en grande partie grâce à lui qu’on est libre, donc ce n’est pas le plus emmerdant.
Le troisième de ces coéquipiers est une fille, ou plutôt une jeune femme, la pire trouvaille de Chikara depuis… depuis toujours à ma connaissance. Le genre de personne à approuver un plan et dès qu’il y a un petit accrochage, se retourner contre toi sans prévenir pour finir par être elle même prise… Enfin c’est ce qui s’est passé. Cette personne, c’est Harumi Yamada, une fille de bourgeois Chikarate qui n’a jamais connu la misère, et paf, dès qu’elle s’y frotte un peu, c’est tout de suite une véritable catastrophe. C’est aussi la personne la plus âgée du groupe, la plus irresponsable et la plus faible.

Vous voyez, bonjour l’équipe de dingues que j’avais, déjà que j’étais Chuunin depuis peu, on me mettait avec des boulets de première classe. Bref, les brigands avaient été tués sans exception, et nous avions fini par défouler nos nerfs sur Harumi, laquelle était désormais drôlement affaiblie, en plus d’une vilaine blessure à l’abdomen. J’avais fini par réfléchir et essayer de montrer aux deux autres que j’avais un cœur, ce qui était très dur. Les sentiments n’étaient pas mon fort et essayer de laisser en vie Harumi me parut alors très compliqué. Non pas que j’aurais pu étaler les deux autres Genins en moins de deux mais plutôt que je n’en avais aucune envie. Heureusement, après un effort considérable de ma part, je finis par stopper les deux Genins.

« Bon, on est tous ok, la punition a été donnée, l’histoire est close!
-Waouh, je n’aurait jamais cru ça de toi Otarin, un sentiment humain, fis Kogito ironique.
-C’est vrai que tu es rarement comme ça, d’habitude on doit t’enchaîner ou te pendre à un mur pour te faire arrêter tes conneries, remarqua Kensei.
-Oui, c’est bon, pas la peine de m’énerver, relevez là!
-Relever la quoi?
-Arrête avec des blagues à deux berrys Kogito tu m’énerves!
-C’est bon, monsieur le gradé!
-Et voilà ça recommence, vous ne pouvez pas arrêter avec vos gamineries, dit Harumi en râlant. »

La jeune femme dut remise sur pied, elle n’avait, en dehors de son trou dans l’abdomen, que quelques bleus et égratignures. Rien de bien grave car sa blessure ne se révélait pas trop moche, enfin je n’étais pas médecin mais il n’y avait pas trop de pus. Ferme mais maladroit, je pris la tête de l’expédition et demandais à Kogito de m’aider à chercher le tunnel que les gardes avaient mentionné. Harumi était à la traîne et Kensei jetais un œil sur elle, histoire qu’elle ne s’effondre pas. Tout allait bien, enfin relativement car il fallait tout de même retourner au plus vite au village afin de faire soigner la kunoïchi.

Au bout d’un quart d’heures de recherches, Kogito me héla, un sourire victorieux présent sur le visage. Il avait trouvé l’entrée d’une cavité rocheuse menant à un long tunnel, gagné, c’était le top. Chacun avait son bagage avec lui et l’on fit encore une pause avant de partir. Je voyais Harumi haleter et je lui demandais si elle était sure de pouvoir suivre. Elle acquiesça d’un hochement de tête mais je ne la sentais pas trop. J’eus l’idée de lui proposer de la porter mais cela entacherait son amour propre ce qu’elle ne voudrait sûrement pas. Mes intentions étaient plus de ramener tout le monde en vie que de me soucier de son propre sort mais elle l’avait déjà mauvaise qu’on l’ait rouée de coups alors je préférais ne pas la fâcher plus.

On reprit la route un peu plus tard, en tant qu’éclaireurs, Kogito et moi prîmes la tête, Kensei et Harumi sur nos talons, celle-ci étant légèrement en retrait à environ dix pas derrière Kensei. Je pris ça sur le compte de sa mauvaise humeur car je n’avais pas fait attention à ce qu’elle faisait. Elle était en train de se tenir le ventre et son teint était pâle. Kogito et moi avançâmes un peu dans la grotte, Kensei était toujours derrière nous. Je fis un pas et le plafond commença à s’écrouler.

« Kogito!!!
-Mais j’ai rien fait pour une fois!
-Je sais, courrez!!! »

Ces brigands étaient malins, ils avaient préparé un piège en cas de fuite, nous étions dans de beaux draps. Des pierres s’effondraient de partout mais nous continuions courir, toujours plus vite. Quand on eu franchi le piège en entier, nous ne pouvions plus faire demi tour, le tunnel était rempli de beaucoup de pierre obstruant le passage. Bref, on était sauvés de justesse. Quelle chance. Kogito eu un soupir de soulagement, Kensei rit aux éclats en défiant les pierres et je restais stoïque. Je venais de me rendre compte que nous avions laissé une personne dans l’éboulement: Harumi.

« Merde!!! M’exclamais je.
-Quoi, que se passe t’il, firent mes deux boulets de service.
-Alors que vous étiez préoccupés à vous réjouir, vous avez omis un détail bandes d’abrutis, Harumi!
-Et merde!
-Tu peux le dire, que vais-je bien pouvoir dire au QG?
-La vérité mon pote euh…en fait pas toute la vérité, tu oublies le passage ou on la tabasse.
-Ouais, je ne vais jamais plus avoir de missions!
-Mais si, seulement, tu ne dirigeras pas les opérations. De toue façon, tu n’es vraiment pas un bon meneur.
-Comme c’est réconfortant les sarcasmes, tu pourrais éviter?
-Enfin, Otarin est revenu, une râlerie!
-Je t’emmerde! »

Kogito retins un commentaire désobligeant et sur le même coup, je retins mon poing qui failli lui atterrir dans la tête. Kensei ne trouva rien de mieux à faire que de shooter dans des petits cailloux, consternant. Cette mission me rappelait assez bien le désastre Nobeoka. Bon, ok, cette fois ci la mission n’avait pas totalement échoué puisque l’objectif premier avait été accompli. N’empêche que, après essuyer bavures sur bavures, on avait fini par avoir un mort. Ma conscience était touchée. Le meurtre en lui-même ne me dérangeais pas mais là, c’était totalement différent, c’était la perte d’un coéquipier, qui plus est une fille de riche, j’allais en baver.

Nous reprîmes notre marche, le front bas. Je n’avais même plus l’envie d’activer mon dojutsu et Kogito semblait être aussi affligé que moi car son pissenlit ne semblait pas actif. On était bien beaux à voir. La perte d’un coéquipier, même pas trop apprécié marquait un plus dur coup que je ne l’avais imaginé. Je n’avais jamais vu Kensei et Kogito aussi peu enjoués. J’essayais d’alimenter la conversation mais rien ne venait, j’étais vide, totalement vide et même Akira n’essayait pas de converser. Si seulement il n’y avait pas eu ce piège à la con!

Nous marchâmes pendant de longues heures, ne nous arrêtant que pour boire et grignoter mais la faim n’était pas présente non plus. Une boule gigantesque se trouvait dans mon estomac et je ne pouvais quasiment rien ingurgiter. Lorsque nous arrivâmes au bout du couloir, il faisait nuit noire au dehors. Kogito sortit à l’air libre en premier, suivit de Kensei, lorsque enfin je sortis ma tête du trou, je vis les lumières nocturnes de Chikara et un sentiment de sécurité envahi mon cœur. Une chose était certaine, cette mission avait certes échoué, mais quelque chose avait changé en moi. Peut être avais-je, comme Kogito l’avait fait remarquer des sentiments humains…
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Message par Kezashi 16/10/2010, 19:00

Il était temps de quitter Bazaka. L'examen Chuunin se révéla un franc succès, enfin sauf peut être pour Keiryuu. Malgré son échec, la jeune fille avait pourtant beaucoup appris, maturité comme autonomie. Bien que déçue, ce qui la motivait le plus était de rattraper son retard par rapport à Evaline. La jolie brune aux mèches de couleur prune avait réussi avec brio les épreuves et pouvait être fière d'être promue Chuunin. Cela allait marquer la fin d'une collaboration entre l'élève et son mentor aveugle. Cependant leur chemin n'allait pas pour autant se séparer. Ces deux là sont fait pour former une grande équipe, d'après les dires de Chaki, l'ancien instructeur de Kezashi. Venu pour accompagner les deux candidates à Bazaka, il était très heureux de quitter cette ville glaciale pour retrouver le confort de Gensou. Tout comme lui, Fuusetsu le cousin de Keiryuu, ne voulait trop tarder à rentrer. Il redoutait cependant le voyage de retour. Evaline ayant réussie l'examen, il lui devait un dîner en tête à tête et savait très bien qu'elle allait le lui rappeler durant tout le trajet. Son approche "rentre dedans" le mettait plutôt mal à l'aise mais heureusement pour lui, Keiryuu veillait à ce que la croqueuse d'homme ne s'approche pas trop de son cousin. Un franc succès aussi pour Kezashi qui avait réussi les deux missions qui lui avait été confié, gérer l'examen et récupérer des informations sur les délégations des deux autres villages. Ce n'était pas son rôle, mais il se posait quelques questions sur le but de cette mission. La triade était en paix et Gensou n'avait nul besoin d'obtenir des infos sur ses alliés. De toute façon des réponses, il n'en n'aurait pas. Il fallait se faire à l'idée et acquiescer gentiment.

Les deux premiers jours se passèrent sans encombre majeur. Le groupe avançait bien et le climat se réchauffait au plaisir de tous. Le troisième jour, les choses se compliquèrent légèrement.

- J'en ai marre de cette pluie!! cria de toutes ses forces Evaline.
- Prend ton mal en patience. En cette saison, les pluies sont fréquentes mais ne durent pas longtemps, lui expliqua Chaki.
- Quoi?! Tu rigoles là j'espère. Il pleut à torrent sans interruption depuis ce matin.
- Oh tu exagères. On a eu une petite accalmie ce midi.
- Je VEUX qu'on s'arrête. Mes fringues sont trempés, j'ai froid et j'ose même pas imaginé la tête que j'ai vu l'éponge que j'ai à la place des cheveux. KEZASHI je te hais.
- Nous allons nous arrêter pour la nuit, informa l'aveugle. Et ce n'est pas parce que tu pleurniches Evaline.
- Il y a un petit bosquet là bas, lança Chaki en montrant du doigt la dizaine d'arbre perdue sur les étendues vallonnées du Yuukan. Ca fera amplement l'affaire pour nous abriter.

Tout le monde s'affaira à la construction du camp pour la nuit. Evaline rouspéta quand on lui expliqua qu'il était impossible de faire un feu par ce temps et surtout bien trop dangereux. Elle aurait bien aimé faire sécher ses vêtements avant de se coucher. Il est vrai que de dormir tremper de la tête au pied n'est pas ce qu'il y a de plus agréable. Après un repas vite avalé, Chaki proposa à son ancien élève une curieuse activité.

- Que dirais-tu d'un petit combat Kezashi? demanda l'instructeur.
- Tu es malin Chaki. Tu sais très bien que c'est le pire moment pour moi pour un combat.
- Tu as encore mal à ton épaule? Questionna cyniquement la jeune femme.
- Mon épaule ne me fait plus mal. C'est la pluie qui est gênante.
- Pourquoi? demanda Keiryuu.
- Tout simplement parce qu'avec sa vision, il est très difficile de se repérer quand des millions de gouttes d'eau l'entoure, expliqua Chaki. Les particules qu'il envoie en continu, ont plus de mal à s'étendre et à revenir pour donner les informations nécessaire au cerveau afin de créer une image instantanée de son environnement.
- Donc depuis ce matin, tu as la tête dans le brouillard, c'est ça? Commenta Keiryuu en ricannant.
- C'est un peu ça, lui répondit Kezashi. Tu n'étais pas obligé d'expliquer à tout le monde mon point faible tu sais Chaki?

Le blondinet se contenta de répondre par un haussement d'épaule presque enfantin.

- Je ne suis pas le seul à avoir des désavantages. La lune n'éclaire pas beaucoup ce soir, donc ta vue est presque semblable à la mienne, dit-il en s'écartant du bosquet suivi par Chaki.
- Le premier qui met l'autre par terre sans Nin et sans Gen, ça te va?
- Ok.

Kezashi s'élança immédiatement vers son adversaire. Chaki releva dans la seconde l'une de ses manches et décocha deux Shurikens de son brassard en direction de l'assaillant. Son arme favorite à distance, un mécanisme complexe autour de son avant bras lui permet d'envoyer dix shurikens (contenance maximale) jusqu'à environ 15 mètres. L'aveugle esquiva en pivotant son épaule du coté gauche, sans interrompre sa course. Deux nouveaux shurikens sifflèrent. Kezashi se baissa pour les éviter. Il en profita et bondit pour être à portée du ninja blond. Se baissant une nouvelle fois, il para un coup de poing et une fois accroupi, il tenta de balayer Chaki. Celui-ci anticipa le mouvement, fit un salto arrière et se protégea les côtes juste à temps. Ses avant-bras stoppèrent net dans son élan la jambe tendue de l'Hykao.

- Dis moi Fuusetsu. Comment font-il pour être aussi rapide alors qu'il y a un vent qui pourrait déplacer des montagnes et une mare de boue sous leur pied, demanda la belle Keiryuu.
- C'est assez simple en fait. C'est un peu comme marcher sur l'eau. Il leur suffit d'adapter la quantité de chakra qu'ils envoient dans leurs deux pieds en fonction de la stabilité du corps. Pour vous ça ne serait pas évident au début, mais pour des Ninjas de leur grade c'est presque inconscient.
- Tu sais pas le faire je suppose hein?! taquina gentiment la jeune fille.
- Bien sur que je sais le faire. Tu me prends pour qui petite idiote?
- Tu penses que tu pourrais les battre?
- Kezashi? probablement. Chaki? surement pas.
- Ah bon? Pourtant on peut voir que c'est Kezashi qui a l'avantage.
- Détrompe toi. Il est peut être le plus agressif mais Chaki anticipe absolument tous les mouvements de son adversaire.

Les échanges suivants furent très difficiles à discerner par les spectateurs. Les coups s'enchaînaient avec aisance et fluidité, tout autant que les parades. Après cinq minutes de lutte acharnée, le combat s'équilibra et aucun des combattants ne prenaient l'avantage. Pourtant ils savaient tous les deux qu'un simple moment d'inattention suffirait à l'adversaire pour prendre le dessus. Le vent gagna en intensité et par conséquent la précision des combattants diminuait. Même s'il était maintenant habitué à la faible lumière de la lune, Chaki luttait à chaque instant pour visualiser son adversaire. Par moment, ses parades ne s'effectuait qu'à l'instinct. Kezashi était tout autant en difficulté avec le vent qui déviait la pluie de façon aléatoire.
Suite à une feinte habile, l'aveugle encaissa un lourd crochet du droit au menton. Il attrapa le bras de Chaki pour l'envoyer au tapis. Mais alors qu'il parvenait à le faire basculer par dessus son épaule, il sentit ses pieds céder sous son poids. L'instructeur l'avait frappé légèrement mais suffisamment au mollet pour crisper le muscle et ainsi le faire chuter. Accroché au cou de son élève, il hurla de joie le poing levé vers le ciel:

- J'AI GAGNE!!!
- Tu peux me lâcher maintenant tu sais?!
- Oh le rageur! Une victoire de plus a mon actif. Tu commences à prendre du retard tu sais.
- C'est facile de gagner avec un coup si bas.
- Bon maintenant que vous avez fini de vous amuser on pourrait essayer de dormir? Lâcha Evaline.
- Oui bonne idée, répondit l'aveugle en se frottant les genoux pour nettoyer son pantalon. Enfin pas toi. Tu es la première à prendre le tour de garde.
- QUOI?!
- Au moins tu auras un peu plus de temps pour faire sécher tes vêtements, non?

Evaline répondit à son ancien Sensei par une multitude de grossièreté en tout genre pendant que tous se couchèrent. Voyant que personne ne faisait attention à elle, elle se résolut à monter la garde.

Durant la deuxième moitié du voyage, les averses furent moins fréquentes. Un groupe de bandits de grand chemin essaya d'attaquer les Gensousards en vain. Après une bonne correction, les huit hommes repartirent vers leur cachette avec deux ou trois fractures chacun. Et après six jours de marche, l'expédition arriva enfin à Gensou.
Kezashi qui n'était pas impatient de rentrer chez lui pour subir l'interrogatoire de ses parents, décida de se rendre directement au QG. Keiryuu préféra rentrer au domaine Suimen pour prendre un bon bain et son cousin la suivit. Evaline quant à elle, prit la direction des commerces pour refaire sa garde robe et Chaki haussa les épaules quand on lui demanda ce qu'il allait faire.
C'est donc seul que le Chuunin se rendit au QG. Il passa par différentes ruelles pour éviter les grands axes truffés de monde à cette heure de la journée. Il entra dans le grand bâtiment et se dirigea directement vers le bureau de Mentaro son responsable.

- Entre Kezashi. J'espère que tu reviens avec de bonnes nouvelles.
- Oui Monsieur, répondit-il en lui présentant deux chemises en carton. Voici le rapport sur l'examen Chuunin ainsi que les informations que vous m'aviez demandé de vous fournir sur nos alliés.
- Oh allié c'est devenu un bien grand mot tu sais.
- J'ai peur de ne pas comprendre.
- Laisse, il n'y a rien à comprendre. C'est bien ça le problème, dit-il en se grattant le haut du crane. Il n'y a pas eu d'incident particulier?
- Le Chuunin Hayamaru m'a posé quelques soucis sans gravité.
- Humm, je vois que ton élève a réussi l'examen. C'est une bonne nouvelle pour toi, commenta le Jounin en feuillant le rapport. Bon on peut passer aux choses sérieuses maintenant, ta promotion.
- Ma promotion?
- Ne fais pas celui qui ne comprend pas. Nous t'avons envoyé à cette examen pour tester tes capacités de meneur. Tu as rempli le contrat. J'ai eu le rapport ce matin des deux hommes qui t'ont surveillé pendant ton séjour à Bazaka. Tu ne t'en étais pas aperçu?
- J'ai repéré un indivudu suspect mais je ne m'en suis pas inquiété car il est resté très discret. Cela n'avait rien d'étonnant que je sois suivi. Surtout à Bazaka.
- Tiens voici la confirmation que le conseil du Genkage m'a remis il y a une heure. Tu es maintenant Jounin. Félicitation.

Kezashi saisit la feuille que lui tendait Mentaro et ne sut quoi dire.

- Dis donc, si je ne te connaissais pas, j'aurais pu croire que ça ne te fais pas plaisir.
- Je ne m'y attendais pas Monsieur. C'est tout.
- Bien, tu as des choses à faire maintenant. Tu vas devoir t'occuper de certains Chuunins. Tu deviens leur référent, ils ont besoin d'être encadré. Voici la liste.

L'aveugle était sous le choc. Il n'avait jamais pensé à l'idée d'être Jounin. Son grade lui suffisait et il s'y était habitué. Cependant l'excitation d'avoir de nouvelles missions plus dangereuse le ravissait. Une nouvelle de plus a annoncé à ses parents. Effusion de joie, pleurs et félicitation l'attendaient. La fin de journée risquait d'être difficile.
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Message par Tokri 26/10/2010, 23:07

Tokri frappait le vide, aussi rapidement que le lui permettait les poids fixés à ses chevilles et à ses poignets. Deux mois s'étaient écoulé depuis leur retour de Nobeoka... Durant son court séjour à l'hôpital, l'Utak s'était ressassé maintes fois les évènements, prenant conscience que sa progression s'était ralenti ces derniers mois. Décidé à remonter la pente, Tokri contacta son ex-sensei, Gomaki Myô, qui prit en main la conception d'un entraînement intensif. Le Taijutsu était son terrain de prédilection, il se devait de l'améliorer en priorité, quitte à s'isoler de ses équipiers en se réfugiant à la plate-forme rocheuse. Le niveau du jeune Chuunin était si éloigné de celui de son père.. ses paroles résonnaient encore dans son esprit:

*Tu es indigne de porter le nom d'Utak... Tant que tu t'entourera de faiblard, tu ne progressera jamais. Utilise ta haine, accepte là sans te faire dévorer... et alors, peut-être sera tu à la hauteur...*

Tokri frappa avec rage dans le visage d'un ennemi imaginaire.


*Je ne suis pas comme toi...*

L'Utak sentit une présence dans son dos, qui se révéla être celle d'un ninja de Chika
ra.

-Oui?
-Monsieur Utak?
-Lui-même...
-Bien. Je vous prierai de vous rendre au QG, une mission vous y attend.

Tokri poussa un profond soupir dépité.

-Je présume que je n'ai pas le choix?
-Vous êtes perspicace comme garçon...


*Connard... *

A contre-coeur, le Chuunin abandonna son entraînement et se rendit au QG. Le bureau des missions était tenu par une personne âgée à l'air aigrie.


-Je suis monsieur Utak...
-Et?
-Apparemment, une mission m'a été confié.
-Et?
-Et j'aimerai l'avoir le plus rapidement possible...histoire de la torcher fissa et reprendre des activités plus interessante...
-Z'êtes pas du genre aimable comme garçon, n'est ce pas?

Gardant son calme, l'Utak posa délicatement ses mains sur le bureau.

-Donnez moi cette mission... s'il vous plait.
-Eh bien! On y arrive!


*Vieille coche...*

La vieille dame farfouilla dans ses dossiers et finit par en sortir le fameux papier...

*Voyons ce que dit ce torchon... En gros: un bourgeois d'un village paumé veut fêter l'anniv' de sa gnome et a contacté les Trois Villages... pour participer à des jeux? Putain... va falloir jouer aux comiques avec ces fricards à la con?.. Bon heureusement, c'est bien payé*


-Cela vous va?
-Comme si j'avais le choix...


*J'aurai préféré poursuivre mon entraînement, bourrique...*[/i]

-D'après mes infos, votre dernière mission date d'il y a deux mois et s'est conclu par un échec...
-Exact.
-Et depuis, plus de nouvelles.
-J'étais occupé par mon entraînement...
-C'est donc le moment rêvé pour tester vos progrès!


*Cause toujours...*

Sur cette pensée amicale, Tokri alla passer la soirée chez Mila, histoire de se changer les idées...


Une semaine plus tard.

L'Utak arriva en début d'après-midi à... Mamo?

*Quel nom de merde... Fin', normal pour un bled insignifiant*

Insignifiant... pas tant que ça finalement. Certes, la ville ne semblait pas rouler sur l'or tel une Cité-Etat, mais elle n'était pas aussi merdique que l'était Bazaka et Nobeoka... Demandant son chemin à plusieurs passants, Tokri finit par trouver la demeure de son client, du nom de Torune Shiji.

*La gnome s'appelle Miliza... Joli nom*


Un valet guida l'Utak jusqu'au bureau de Shiji. Ce dernier semblait heureux d'accueillir le ninja du sable en sa demeure, lui serrant la main d'une poignée chaleureuse.


-Vous êtes le ninja de Chikara?
-Exact. Tokri Utak, Chuunin affilié à cette mission.
-Bienvenue à Mamo!


*T'as pas honte de vivre dans un bled au nom aussi moisi?*

-Donnez moi les grandes lignes, s'il vous plait.
-Ma précieuse Miliza fête demain son anniversaire, déjà huit ans! Cette année, j'ai décidé de mettre les bouchées double! Vous serez donc en compétition avec un Chuunin de Gensou et deux Genins de Mahou. Cette compétition sera divisé en trois épreuves, qui vous sera révélé au fur et à mesure.
-En clair, nous sommes là pour vous offrir du spectacle?


*Des bêtes de foire... voilà ce que nous sommes pour ce bourge*

-Exactement. Ma fille raffole des histoires de shinobi, elle va être toute folle lorsqu'elle vous verra!
-Heureux de l'apprendre... Mes adversaires sont-ils arrivé?
-Depuis hier. L'un de mes serviteurs va vous conduire à votre chambre. La première épreuve débutera demain matin.
-Vous êtes bien trop aimable...


*Je ne le supporte pas...*

Tokri déposa ses affaires dans la dite chambre, très luxueuse... un peu trop pour le jeune homme. Ceci fait, le Chuunin se rendit à un endroit désert, non loin de la ville, avec la ferme intention de s'entraîner un minimum avant le début des épreuves. L'Utak invoqua son Shaken Fuma, qu'il relia à des fils de chakra, avant de réaliser quelques attaques dans le vide (ce qui lui donna la sensation de jouer au yoyo...)

*Je devrai songer à améliorer cette technique en y insuflant du Fuuton...*

Tokri révoqua son shaken, au profit du Katana. Le jeune homme y concentra du Fuuton, avant d'abattre sa lame au sol... générant une faible onde de choc creusant le sol sur quelques mètres.


*Parfait, cette nouvelle technique peut se révéler utile...*

Après avoir révoqué son katana, Tokri passa le reste de l'après-midi sur son Taijutsu. Ayant commencé le port de ses poids à quatre kilos, l'Utak avait monté la cadence de deux kilos depuis quelques jours. Le soir venu, il se coucha très tôt, décidé à s'économiser pour la journée qui s'annonçait... exténuante.


Le lendemain matin.


Après avoir pris son petit-déjeuner, Tokri rejoignit le lieu de la première épreuve. Ses concurrents étaient déjà présent. Le Chuunin de Gensou portait son bandeau au niveau de sa cuisse.

*Pull rouge avec, par dessus, un t-shirt blanc, un jean bleu foncé et des chaussures noires.. Et des cheveux courts en désordre... Style simple et sobre, j'apprécie.*

Ses pupilles étaient...rouge?

*Comme ceux d'Uril...*


L'Utak ne jeta qu'un bref regard désinteressé aux Genins de Mahou.

*Des gosses...*

Le public était présent, trépignant d'excitation à l'idée de voir des shinobis en action.

*Bande de cons... Nous sommes des soldats, pas des clowns.*

Un homme prit place sur un piédestal, avant de tonner les consignes de la première épreuve.


-Bonjour messieurs, je serai l'arbitre pour l'ensemble des trois épreuves. Ne tentez aucune tricherie, mes assistants et moi-même vous auront à l'oeil!

*Cause toujours...*

-La première épreuve est une course d'orientation. Chaque équipe doit récupérer cinq balises chacun, puis revenir ici. Des questions? Aucune? Dans ce cas, que la fête commence!

*C'est cela... Que cette journée de merde commence oui...*
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Message par Ax-kun 27/10/2010, 00:42

Après un bon temps paisible, où je ne passais mon temps qu'à aider Jin au restaurant, je reçu enfin un nouvel ordre de mission :


Pour Takami Ax,

Nous avons l'honneur de vous annoncer que vous êtes désigné pour participer à une mission se déroulant au village de Mamo. Un milliardaire, Torune Shiji, fête l'anniversaire de sa fille, Miliza, et il demande la participation de ninjas pour s'affronter au cours d'épreuves qui auront lieu au milieu de celui ci, comme spectacle. Vous êtes donc notre élu et nous avons entièrement confiance en vous.

Cependant, vous devrez, dans un premier temps, vous rendre à Mahou pour chercher messieurs Sakkaku Hyuma et Doskop Kalem, tout deux étant Genins et ne pouvant donc se mouvoir seuls sur les terres du Yuukan. Vous devrez aussi les ramener en toute sécurité.

Veuillez trouver ci-joint les pièces vous indiquant les différents lieux.

Avec toute notre confiance.

Vous recevrez une somme de 400 ryos, le droit de participer au buffet et goûter géant prévu pour l'occasion, un pourboire vous sera peut-être distribué (ces derniers étant assez riches, espérez gagner de quoi bien vivre) ainsi que l'honneur du village.

L'administration de Gensou.


Je brulais la lettre tellement elle puait le commercial avec des mots comme "honneur", "élu", "entière confiance".

Donc, si je résume bien, j'allais affronter des ninjas d'autres villages au cours d'épreuves organisées pour un anniversaire. C'est pas tant que ça que ça me dérangeait, mais j'avais la désagréable impression d'être pris pour un animal de foire. Mais bon, j'avais besoin d'argent et me confronter à d'autres shinobis semblait être une expérience intéressante. Et puis, cela fait tellement longtemps que je n'ai pas eu de mission et que je souhaitais me dégourdir les jambes que j'avais des envies de meurtres (aucun rapport avec la nécrophilie cette fois ci cependant).

Jetons donc un coup d'œil à cette carte. Je devais en premier lieu me rendre à Mahou qui se situe dans le sud du Yuukan pour ensuite me rendre à Mamo, le village où se déroule l'anniversaire, qui se trouve...juste au dessus de Gensou. En gros, on m'envoie au sud chercher des mecs pour les ramener au nord, c'est purement du foutage de gueule! Ils ne peuvent pas envoyer un Chunnin mahousard au lieu de deux Genins et basta? Village de Mahou de merde! Pas étonnant qu'on y rencontre des gens tels que Makaya, ça ne doit être qu'une pure victime du système le pauvre et c'est la raison pour laquelle il s'est barré...euh nan, là faut tout de même se ressaisir. N'empêche, même leur Kage n'est qu'un gros bourré, alors faut pas chercher à comprendre.

Il n'empêche que je n'avais pas le choix et que j'allais devoir partir le lendemain.

Je profitais donc de l'après-midi qu'il me restait pour coucher avec l'un des cadavres que le village m'avait mis à disposition après des discussions avec mon sensei de toujours. C'est d'ailleurs la seule raison pour laquelle je ne commet pas de meurtre pour le nécrophilisme, ça vient tout seul à moi. Au bout d'un moment j'ai tout de même besoin de changer de macchabé ou ça me lasse et j'ai l'impression d'emplir une simple poupée gonflable.

J'avais progressé quant au fait de ne plus avoir à découper les cadavres en morceaux, même si je les déchiquetais toujours un peu. Mais j'ai toujours besoin de sang chaud. C'est pourquoi l'hôpital m'a fourni un bidon de deux litres de sang chauffé au katon, pour que je puisse m'en délecter en pleine action. C'est une bonne chose car, grâce à ce système, un corps est réutilisable plusieurs fois.

Le soir, je m'entrainais, comme depuis les deux dernières semaines, à tenir un couteau pour découper des aliments. En vain, à nouveau. La seule chose que j'arrivais à découper, c'était de la purée. Comment ça il n'y a rien à couper dans une purée?!

Le lendemain, au moment de quitter le village, le surveillant du village me dit de décrocher le cheval attaché à sa tour de surveillance, qu'il m'aiderait à rejoindre Mahou plus rapidement, que je devrais le laisser là bas jusqu'à ce que je ramène les deux mahousards chez eux pour enfin rentrer avec.

Avec un bras en moins, ce fut un grosse galère pour pouvoir monter, mais ce n'était rien comparé au mal fou que j'eus à le gérer dans sa course. Il se dirigeait très très rapidement vers Mahou, du moins je l'espérais car je n'avais nul moyen de le savoir. Mes tentatives pour l'arrêter ou en tout cas le ralentir dans sa course furent vaines mais il fallait cependant que je le stoppe et lui mis une claque sur le cou. Ceci eut pour unique conséquence de l'énerver, de me jeter à terre e de vouloir me piétiner, chose que je pus esquiver à l'aide d'une roulade. L'animal me jeta un regard noir et fonça vers moi. Mais une corde venue de nul part enlaça le pied du cheval et le fit tomber à terre? Deux hommes se jetèrent sur lui tandis qu'un autre alla le calmer.


"Que s'est il passé? me demanda l'un d'eux.

-Euh...cet animal n'en fait qu'à sa tête et j'ai donc tenter quelque chose pour l'arrêter mais cela n'a fait que l'énerver.

-Notre coéquipier sait parler aux animaux, il pourra peut être t'aider. A ce que je peux en voir, tu es de chez nous, où te rends tu?

-Mahou.

-Tu n'es pas du tout dans la bonne direction, là je dirais même que tu te rends vers Chikara si tu continues.

-C'est bien ce que je pensais, mais c'est de la faute de cette bête débile!"


L'autre shinobi qui était parti calmer le cheval se joint à notre conversation.


"Ce n'est nul étonnant, ce cheval est encore très jeune, est pour la première fois séparé de sa famille et n'a jamais quitté son enclos. Il trouve pour la première fois la liberté et est donc pour l'instant contre le fait que toute personne puisse l'entraver.

-Et je fais comment, moi?

Tu dois être plus ferme sans pour autant être violent. La route ,ne sera pas facile, il ne faut pas se faire d'illusions, mais tu sauras peut-être gagner sa confiance, lui montrer que tu es désormais sa nouvelle famille."

Comme moi avec ma nouvelle famille. Je comprends ce qu'il veut dire.

"Même après cet incident?

-Tu lui as montré que tu souhaitais le voir à ton écoute. Il a put cependant remarquer qu'il pouvait aussi avoir l'ascendant sur toi. T'es dans un merdier pas possible mon gars, tout peut arriver. Heureusement qu'on est intervenu, il aura sans doute peur que, s'il recommence, nous soyons toujours là pour le mettre à terre.

-Ce n'est pas tout, mais nous sommes pressés mec. A bientôt à Gensou.

-On pourra toujours se faire une petite couse si tu le maitrises mieux.

J'espère n'avoir à jamais faire de course de ma vie, sur quelque animal que ce soit. Merci pour l'aide en tout cas."

Ils s'en allèrent alors et le cheval marcha vers un petit courant d'eau où il put s'abreuver. On été parti depuis plus d'une heure et j'étais déjà épuisé mentalement, j'avais mal au cul et si on repartait pas vite fait dans la bonne direction, je tuais le cheval, le bouffais et rentrer chez moi, rien à foutre§

Après une gorgée d'eau pour moi aussi, je retournais sur le dos du cheval avant de crier, tout en tirant bien sur les rênes, la direction de Mahou et, fait étonnant, il m'écouta. On progressa bien pendant une bonne demi journée, sans aucune pause, jusqu'à un nouvel incident : le cheval tomba de nouveau à terre, moi à son dis et des hommes se jetèrent alors en notre direction pour piquer mon sac contenant toutes mes affaires.

Ils eurent à peine de le temps de s'approcher que le cheval se releva et commença à détaler. Je m'accrocha à la nacelle pendant vingt bonnes secondes avant de tomber à terre, la vitesse m'emportant. Cela eut pour effet immédiat de le stopper. Il hennit en me montrant la direction de Gensou, à deux reprises. Dans ses yeux, on pouvait lire une véritable peur. Mais il était hors de question d'abandonner. Je lui pris alors la tête, colla mes yeux près des siens et lui dit qu'on ira ensemble jusqu'à Mahou, qu'on combattra et que je ne laisserai personne le blesser, quitte à en payer de ma personne. Il s'agita encore plusieurs fois, hennissant sans relâche et je sortis mon sabre, bien qu'incapable de l'utiliser. Il se calma alors un peu et je me dirigeais vers les agresseurs pour lui montrer que je pouvais y aller sans lui mais que je le protègerai. Je lui laissa cependant mon sac. Il m'attrapa de ses dents le haut du pull et m'ordonna d'un geste de la tête de monter sur son dos pour qu'on aille se battre ensemble. On fonça alors et dès que je vis une corde, je lui demanda de sauter, ce qu'il fit, mais les agresseurs revinrent quand même et on put les dégager à coup de sabot et de jutsus fuuton. Une fois une brèche ouverte, on abandonna cependant le combat et continuèrent notre chemin.

En début de soirée, je ne sus pourquoi, mon grincheux compagnon décida de ne plus courir. je descendis alors et le tira pour qu'on puisse tout de même avancer un maximum. Il semblait alors faire la tête et se battait pour ne pas bouger. Je le lâcha alors et sortis de la nourriture, j'étais fatigué et affamé. C'est alors que je compris qu'il avait surement faim mais je ne trouvais pas sa nourriture. Où se trouve les bourses contenant ses provisions? Mince, on a dut les faire tomber.
Je lui donna alors ma propre nourriture et m'endormit le ventre vide et à bout d force. On ne devait plus être trop loin de Mahou.

Le lendemain, je me réveilla à un lieu complètement différent de là où je m'étais endormi. J'étais en plein forêt, à dos de cheval. Par je ne sais quelle manière il me mit sur son dos et avança vers Mahou. J'étais toujours affamé mais je releva tout de même mon tronc. Il s'arrêta alors et jeta un terre un sac qu'il tenait en gueule. A l'intérieur, des plantes comestibles. C'était amer mais mangeable. Je le remercia et pensa que le temps de conclure une alliance avec lui s'avéra nécessaire. Je retira mon bandeau et l'accrocha à son cou et lui déclara que désormais il se nommerait Magen. On se remit alors en route et arriva deux heures plus tard à Mahou.

Je me rendis de suite à l'écurie pour y déposer Magen, partit casser la croûte avec un bon gros hamburger. J'hésitais à prendre un bon steak de cheval mais me ravisais.

On me présenta alors les fameux Hyuma et Kalem : le premier était plutôt grand, fin, pas trop musclé mais de bonnes consistance pour survivre dans notre monde, des petits objets bling-bling un peu partout. Je ne pouvais pas voir ses yeux car un bandeau noir les cachait. Etait-il aveugle? Etait ce un autre objet pour faire bling bling? J'en savais rien mais je m'en foutais un peu en même temps. Le second, Kalem, était petit, gros, moche et barbu. Il semblait sans âge.

On se mit de suite en route, à peine les présentations entamées. J'avais pas envie de parler, mais eux ne s'en privèrent pas :


"De toute manière, elle me casse déjà les couilles cette mission, s'écria Kalem.

-Mais personne ne t'a demandé de venir. Si t'avais envie de dire non, t'avais qu'à le faire. J'ai pas envie de me taper aujourd'hui, donc ferme ta gueule!

-J'ai pas envie.

-Ben alors gromèle dans ton coin, tu seras gentil.

-J'fais ce que je veux.

-Justement, non.

-On est bientôt arrivé?

-On vient à peine de partir et on en a pour plusieurs jours.

-Ben j'ai envie d'aller aux toilettes.

-Retiens toi!

-J'ai faim.

-Ta gueule!"


Et ce fut comme ça pendant deux bons jours jusqu'à ce que je leur somma "gentiment" de fermer leurs gueules. Pas grand chose d'important accompagna ce voyage. Ou en tout cas rien d'intéressant qui aurait le mérite d'être narré.

Ce ne fut qu'au bout de quelques jours qu'on put enfin arriver à Mamo. Le village était splendide pour l'occasion : des banderoles, des ballons colorés de partout, des musiques festives, des odeurs fleurant bons...bref c'était parfait.

Je changeais d'avis quant à cette mission, çà pouvait réellement être bon.
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Message par Kalem 30/10/2010, 20:06

« Hey, le chikakrotte! Oui, c’est à toi que je parle le bouseux!!
-J’t’emmerde connard!
-C’était juste pour te dire d’arrêter de te la péter, ça ne te vas pas du tout.
-Sale nain! Est-ce que moi je te fais chier là? Non, alors…
-Ben, si justement, ta présence me répugne car elle envoie une odeur nauséabonde dans mes narines.
-Mais casse toi le moche Mahousard!
-Eh, Hyûma, il t’a traité de moche, je n’aurais pas aimé.
-BON, j’en ai marre!
-Et bien, c’est beau l’image du village de Chikara, un fier guerrier qui ne sait pas retenir ses nerfs, pathétique. »

L’autre commençait à trépigner d’impatience. Sa méprise des autres, si visible, avait fait que mon humour délicat et spontané s’était immédiatement déclenché. Bien entendu, d’autres inénarrables catastrophes s’étaient déclenchées auparavant à cause de moi. Mais bon, ce n’étaient que concours de circonstances.

J’avais d’abord donné un coup de pied dans un chat, parce qu’il m’agressait en ronronnant et en se collant à mes pieds. Ce chat était mort, ce qui était en partie ma faute (Vous croyez vraiment que je n’en ai pas testé des chats, le mien il se reçoit trois coups de pied par jours et il ne bronche pas), bref, il était crevé et…c’était le chat d’un des amis de la demoiselle, pas de quoi en faire tout un drame, sauf que Ax avait voulu s’occuper du chat lui-même, ce qui est…assez dérangeant il faut le dire.

Ensuite, j’avais, malencontreusement, mis un coup de boule dans les parties sensibles de Hyûma. Il avait encore voulu faire son intéressant et s’était mis à crier et à m’insulter, à vouloir se servir de moi comme appât à balises, ce qui n’aurait pas été très utile. Avec un coéquipier comme celui là, on est sûr de perdre toutes les épreuves.. Ce qui n’était pas plus mal.

Bref, finalement, à y regarder de plus loin, je n’avais causé que d’infimes désagréments qui ne nuisaient en rien au déroulement de la mission.

On commença donc à nous expliquer les principes de l’épreuve, ce qui était encore une injure à notre rang car tout le monde, bien sur, connaissait le principe de la course d’orientation. Il fallait courir pour s’orienter. J’écoutais tout de même attentivement, non sans glisser une petite correction à chacune des phrases de l’autre baltringue qui ne savait pas parler.

Enfin renseignés sur les insoupçonnables secrets de la course d’orientation, chaque équipe fit ce que toute équipe faisait avant une épreuve, un cri de victoire. Celui de Tokri était assez… silencieux, celui d’Ax plutôt morbide et le notre était le meilleur.

« Ah, une épreuve ou les capacités mentales de Hyûma ne seront pas trop un handicap!
-Je dirais plutôt, une épreuve ou les capacités physiques de Kalem vont nous faire perdre! »

C’est plutôt chaleureux, non? Bien évidemment.

« ATTENTION, DÉPART DE LA COURSE DANS UNE MINUTE!! »

Super, attention, on va se marrer, ils vont bientôt nous donner le papier sur lequel est marqué chacun des emplacements et on va tous les exploser. Enfin, presque. Bien sur, il peut y avoir quelques légers dérangements, mais tout va se passer pour le mieux.

« DÉPART DANS 5, 4, 3, 2, 1...TOP! »

Bon, le naze a donné la fiche à Hyûma, on est mal barrés… Tant pis, suivons le. Le Mahousard au bandeau avance devant moi direction Sud, Sud-est. Ce qui signifie que la balise est direction Nord, Nord-Ouest. Maintenant, il faut convaincre le bignouf de faire demi tour.

« Hyûma, montre moi cette putain de carte!
-Non, va en chercher une tout seul!
-Mais…
-Pas de mais.
-Tant pis je te dirais pas ce que j’ai trouvé.
- Tant mieux, je ne voulais pas le savoir.
-Où est la première balise?
-Dans cette putain de forêt!
-Et sinon?
-Je ne sais pas, j’ai rien compris au plan…
-Je m’en doutais, passe moi cette carte!
-Non!
-Comment ça non?! Je vais te…
-M’injurier jusqu’à la mort, tant mieux pour toi, je garde cette carte! »

Il commençait à me saouler ce pet.. Grand con. Franchement, quelle idée de vouloir continuer à garder une carte, juste pour me faire chier, et puis, il ne trouvera pas une seule balise…

« J’ai trouvé!
-Attends avant trouer notre feuille inutilement!
-Pourquoi, j’ai trouvé la balise, je valide, non?
-Euh, si ça se trouve, ce n’est pas la bonne.
Tchac
-Merci de m’écouter…
-Comment tu veux que je t’entende, tu parles trop bas.
-Ta gueule, montre moi ce plan nom de nom!
-Non de non!!! »

Super, on était bien avancés avec ça. Bon, il ne me reste plus qu’une seule chose à faire… Attendre un peu. Enfin beaucoup. Je suivais toujours le grand dadais qui allait à un rythme exorbitant, dans les trois kilomètres heures, insoutenable. On fit un bon bout de chemin lorsqu’un éclair de génie me traversa la cervelle.

« Kyuchiyose no jutsu…
-T’as dit quelque chose?
-Non rien… »

C’est alors que mon singe sauta sur Hyûma qui tomba sur le coup de la surprise. Soudain, de la gauche j’entendis des exclamations, comme une foule criant au scandale. Une voix amplifiée retentit.

« IL ME SEMBLE QUE LE SIEUR HYÛMA SAKKAKU EST EN MAUVAISE POSTURE, AGRESSE PAR UN BANDIT DÉGUISÉ EN SINGE!!! ET LE SIEUR KALEM N’A PAS L’AIR EN POSITION POUR LUI VENIR EN AIDE!!! AH, SI, IL SE BAISSE, ET RÉCUPÈRE DES PAPIERS DES MAINS DE SON COÉQUIPIER. »

Et merde, je les avais oubliés ces travelos. Putain, galère. Je demandais alors à Kassos de se casser, ce qu’il fit prestement. Hyûma me lança un regard noir mais à ce moment là, des élans d’acclamations parurent de la foule en délire.

« Kalem le sauveur, Kalem le sauveur, Kalem le sauveur! 
-Fermez votre gueule, hurlais je. »

Pas assez fort cependant car le commentateur dit alors que je les remerciais, ce qui n’était pas, mais alors pas du tout mon intention de départ. Ma seconde initiative fut de courir, très loin de mon compatriote Mahousard, qui, les yeux fâchés, avait l’air d’avoir envie de se battre. Je ne l’avais pas encore assez côtoyé pour savoir que ce n’était qu’une impression. Il me suivit tout en essayant de me repiquer la carte.

« Eh, à quelle balise était tu tout à l’heure?
-Je ne sais pas, celle le plus en haut à droite de la carte.
-C’est bien ce que je me disais, tu t’es foiré…
-Montre voir.
-Non.
-Il faut pouvoir rectifier ses erreurs dans la vie, dit il sans grande conviction.
-C’est ça, c’est à moi d’avoir la carte maintenant.
-Tu est vraiment un gamin, tu pourrais partager, non?
-Oh, espèce d’hypocrite.
-Et toi espèce d’hippopotame.
-Aucun rapport, tu es vraiment navrant! »

C’était vrai que sa stupidité me laissais presque coi. Sauf que je parlais encore. Enfin bref, sa stupidité était vraiment navrante, pour ne pas me répéter. Je pris donc la carte, dans le bon sens cette fois et commençais à avancer. Même si la première balise n’était pas la bonne, on pouvait espérer que les autres aient au moins une erreur, ce qui nous laissait le choix de continuer. Ce que je fis de très bon cœur.

On avança donc en direction de notre balise qui d’après le plan était en vue du public. Les groupies mêlées aux spectateurs attentifs pourraient donc se délecter de mon corps si bien moulé dans un parfait T-shirt marron. Hyûma, quand à lui, ne lésinais pas sur ses tentatives désespérées de me reprendre la carte. Dans son cerveau, c’était bien clair, un nain marchait aux trésors, et les trésors, ce n’était pas ce qui lui manquait dans sa panoplie de clown, presque parfait. Ne lui manquait plus que les chaussures et le nez qui à bien regarder était plus blanc que rouge. Bref, il essaya vainement de marchander, m’offrant sa flûte de pan enchantée, un dé à coudre en or ou encore un miroir déformant. Il finit par cesser de marchander tout en continuant à parler, ce qui était pour le moins dérangeant.

Tout en continuant à écouter ses exploits biaisés, je me dirigeais vers la balise. Et ce fut à un endroit à découvert que l’on rencontra Tokri. Le Chiknaze eut un mouvement méprisant en nous voyant arriver. Hyûma s’intéressa tout de suite à notre adversaire, ce qui me soulagea grandement.

« Hey, t’es à combien de balises?
-Je viens de trouver la deuxième, mais ça ne vous regarde pas, virez de mon chemin!
-Ouah, t’es nul, on en est à la cinquième, on est sur le chemin…
-Mais… »

Un coup de pied rapide et invisible sur mon propre pied m’empêcha de parler car ma langue, bien trop déliée risquait de faire quelques bévues. Tokri, rageur,nous bouscula et continua d’avancer. D’un élan assez revanchard, je lui lançais quelque chose de totalement stupide.

« Eh, ducon, va rejoindre ta maman pour pleurer quand on aura gagné toutes les épreuves!!! »

Il se retourna, un regard pénétrant sur le visage. À ce moment là, si ses yeux avaient été des arbalètes, je crois que j’aurais succombé sous les carreaux tellement son regard était sombre, noir. Cela faisait un énorme changement dans son attitude. Il passait désormais de très terrifiant à horriblement monstrueux. Quel cauchemar, surtout que Tokri semblait grandir tandis qu’il avançait vers moi.

« Tu reparles de ma mère je te bute! »

Son ton était sec, sans failles. J’avais presque envie de m’excuser mais mon honneur m’en empêchais, j’étais tout de même le plus affreux bonhomme chieur et tout et tout… Enfin, à ma connaissance car la suite me prouverais qu’il y avait pire. Il se retourna et accéléra, s’effaçant à notre vue. Ce qui m’énerva le plus, ce furent les commentaires de cette saleté de mec. Il relata mes exploits, embellissant la réalité en ma faveur, j’étais devenu la star de la fête, ce qui m’énervais beaucoup. En fait, j’espérais vainement que ce soit un rêve, que je me réveille rapidement. Hyûma en profita pour me reprendre la paperasse des mains. Ce qui ne fit qu’augmenter ma piètre opinion de sa personne et aussi ce qui me fit courir après lui.

« Attends, tu pars du mauvais côté!
-Qu’en sais tu?
-J’ai regardé la carte fais moi confiance!
-Euh, non, je vais partir par là.
-Ok, pas de problème…
-Non, finalement par là.
-Si tu veux…
-Bon en fait je vais aller là…
-Non, surtout pas par là!
-J’y vais! »

Mon plan diabolique avais marché, il était allé exactement où je voulais, c’était un exploit! Hinhinhin! Il alla tout droit à la balise, on entendit un tchac sourd et, magnifique, il avait troué au bon endroit, superbe réussit car je n’avais même pas été à côté de lui. Et de deux balises, dont une qui était potentiellement fausse, gagné! On était au même niveau que Tokri, ce n’était donc pas plus mal.

« Hey, Hyûma, ou vas-tu?
-Chercher la balise suivante, elle est là! Me dit il en me montrant le plan.
-En effet, je te laisse nous guider…
-Ok, pas de problèmes. »

Il avait enfin réussi à comprendre comment se repérer grâce au plan ce qui était déjà ça. À moins que ce ne soit un véritable coup du sort, ce qui était probable, mais bien entendu pas sur du tout. Jamais je n’oserais dénigrer mon cher compatriote. Il nous mena donc à travers la forêt, à la recherche de la balise perdue. À noter que l’on rencontra en cours de chemin un gentil sanglier. Un tout mignon sanglier qui devait à peine faire la taille de.. Euh bien de mon poney. Heureusement que Hyûma savait monter aux arbres, moi non.

« WAZAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH! CASSOS! »

Le gentil animal me fonça dedans. Ma légendaire rapidité ne m’aida pas beaucoup, je finis donc dans les ronces avec une forme de groin dans le derrière. L’hilarité du nyctalope me laissa boudeur, ce qui est vraiment très rare, étant connu pour mon caractère infiniment calme et agréable. Je pestais contre lui et entrais dans une crise de colère qui, selon les dires de certains, pourrait s’apparenter très faiblement au brame d’un cerf. Selon moi, ces comparaisons sont totalement ridicules et ne servent qu’à envenimer une situation… Bref, je criais de rage. Malheureusement mon persécuteur n’était pas encore assez loin pour croire qu’il s’agissait de la déception. Il crut plutôt à une sorte de défi et comme je n’avais pas déjà assez avec un seul tatouage, il se fit le plaisir de m’en faire un sur le torse.

« Espèce de bachibouzouk, grommelais je.
-C’est assez insultant comme surnom, fit une voix.
-Est-ce que je t’ai demandé quelque chose?
-Non, mais je me vois dans l’obligation de te proposer mon aide étant donné que tu es dans une mauvaise posture.
-Ça t’arrive de t‘intéresser aux gens? Je ne connaissais pas ce point de ton caractère…
-Parce que tu connais un point de mon caractère? »

Je découvris alors que ce n’étais pas à Hyûma que j’étais en train de sermonner mais un autre jeune homme. Ce charmant Ax, au bras si magnifiquement constitué.

« Et donc aide moi, sagouin!
-Non, je ne crois pas, en fait je n’avais pas la moindre intention de t’aider mais juste de m’amuser un peu dans cette petite fête.
-C’est vrai qu’il est assez marrant, non? Se la ramena Hyûma.
-Oui, assez, j’aimerais bien avoir le même chez moi…
-Je te l’offres si tu veux, il y a des inconvénients tout de même.
-Eh, je ne suis pas à vendre, non plus un animal de cirque mille milliards de mille sabords! »

Leur regard amusé m’énerva au plus haut point. Pitoyable. Enfin, ce qui me réconforta c’est que le Gensouhard fit une autre remarque à l’attention de mon collègue. Cela me fit éclater de rire. Malheureusement, la pique n’atteignit pas la personne visée. Ax s’en alla. Cherchant sans doute à nous rabaisser et n’ayant pas réussi, il ne voyait pas quoi faire d’autre avec nous. C’est vrai que nous n’avions pas les mêmes valeurs…

Hyûma redescendit de son perchoir, je me relevais avec difficultés, époussetais mes habits et utilisais quelques soins sur mon corps amoché. Ce qui fit bien rire cet imbécile de Nyctalope, car malgré tous mes efforts, il me restais toujours un groin dans les fesses…
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Message par Hyûma 6/11/2010, 23:01

Plus il y réfléchissait, et plus Hyûma avait la certitude que lui, et donc l’équipe Mahousarde, était on ne peut plus mal barré sur ce coup. Ce n’était pas pour rien que les autres villages avaient préférés aligner des chuunins : ça ne rigolait plus, on était bel et bien dans une mission typique de rang C, si ce n’était plus.

Une course d’orientation.
Sans rire.

Le genin jeta un nouveau coup d’œil sur la carte, tentant de s’y retrouver. Il faut dire que ce n’était pas facile, non plus. Surtout que les rares fois où il parvenait à se repérer, il suffisait qu’il se tourne dans une direction ou une autre et la carte n’indiquait plus du tout la même chose que ce qu’il avait sous les yeux !

Non, quelque soit son ascendance, il était évident qu’il ne devait jamais y avoir eut de grands explorateurs parmi les ancêtres de Hyûma. Ou alors, le sens de l’orientation avait vraisemblablement sauté une génération.

Un concert de grognements, bougonnements, grommellements et autres scrogneugneux retentit dans le dos du genin, qui ne prit même pas la peine de se retourner : c’était simplement son coéquipier, Kalem, qui donnait signe de vie. Celui-ci se remettait tout juste de sa rencontre avec un phacochère poilu et puant. Mais Hyûma ne s’inquiétait pas : le petit bonhomme faisait partie de ce qu’on pouvait appeler « les chieurs de premières », de facto, à l’instar de la mauvaise herbe, il en fallait des tonnes pour en venir à bout.
Le genin nyctalope avait d’ailleurs l’intention de le laisser en première ligne si ça devait chauffer, confiant dans sa capacité à encaisser les coups. En plus, le nabot piailleur à forte pilosité pouvait appeler son quasi-clone : un petit singe poilu et brailleur, sauf que ce dernier maniait en plus une lance. Bref, les rôles étaient on ne peut plus clair : Kalem se chargeait des combats, ce qui obligeait évidemment Hyûma à devoir prendre les décisions.

Le secret d’une équipe compétente, c’est une bonne répartition des tâches, c’est bien connu.

« Rah mais merde ! Brailla le nain. C’est quoi cette forêt débile avec des sanglards sauvages cachés dans chaque fourré !?
_ Ta mélodieuse voix les a sûrement charmés.
_ Fout-toi de ma gueule, j’te dirais rien ! Pis passe-moi le plan, répondit Kalem en essayant d’attraper le papier.
_ Nan ! Se défendit Hyûma en levant le bras. J’essaie de nous repérer, alors tiens toi tranquille.
_ Ça fait des plombes que tu tournes et retournes la carte dans tout les sens. Alors c’est bon, je crois que même les spectateurs ont compris que tu ne savais absolument pas t’en servir !
_ Hein ? N’importe quoi ! Je sais m’orienter avec la carte, et je le prouve ! La prochaine balise est dans cette direction ! » S’exclama triomphalement le nyctalope en montrant une direction du doigt.

Le nabot jeta un coup d’œil dans la direction indiqué et eût un reniflement dédaigneux. Tout ce qu’il voyait, c’était des fougères d’où jaillissaient des ronces, aux pieds d’une dénivellation qui s’élevait à trois mètres, à pic.

« Franchement, j’ai des doutes, annonça le nabot. Fais voir comment t’as trouvé ça ?
_ Fastoche ! Regarde et prends en de la graine : j’ai pigé que le machin bleu, là, c’est la rivière qu’on voit serpenter là-bas. Du coup, j’en ai déduit qu’on doit être quelque part entre ici et là.
_ Élémentaire, mon cher Watson.
_ Et nous, ce qu’on veut, c’est aller à cette balise, qui est au nord par rapport à notre direction. Et comme le Nord, c’est par là, on va dans cette direction, CQFD.
_ …
_ Hé ouais, c’est ça qu’on appelle le génie.
_ L’Eugénie ? Juste une question : hormis le fait que tu situes notre position à plus ou moins dix kilomètres près, et donc qu’on a tout autant de chance de localiser la balise… Comment as-tu déterminé que le Nord était dans cette direction ?
_ T’es bête ou quoi ? Tu sais bien que le haut d’une carte indique toujours le nord.
_ Tu permets que je fasse une expérience ? »

Le nabot saisit la carte et, sous les yeux horrifiés de son compagnon, la fit pivoter d’un quart de tour.

« Superzut ! S’affola le genjutsuka, le Nord n’est plus dans la même direction. Encore un peu et on se serait trompé de chemin !
_ Mais t’es con ou quoi ?! C’est pas le Nord qui a changé de direction, c’est la carte !
_ Ouais, c’est pas fiable les cartes…
_ Je rêve ou t’as absolument aucune notion d’orientation ?
_ Meutropas ! J’peux me rendre à "l’Oeil du Dragon" les yeux fermés !
_ Ok ! C’est décidé, c’est moi qui m’occupe de nous diriger. Hop, suivez le guide ! »

Avant que Hyûma n’ait pu protester, le nabot avait déjà enfoui la carte dans sa poche et commencer à avancer. Songeant qu’il valait mieux mettre les points sur les i d’entré de jeu, le nyctalope décida de laisser faire son camarade à sa guise et de le laisser se planter : il valait mieux plomber la première épreuve et asseoir irréfutablement sa position de guide, quitte à se rattraper sur les prochaines épreuves, plutôt que de laisser Kalem contester ses décisions tout au long de la journée. De mauvaise grâce, le genin emboîta donc le pas au nain.

Les deux compères peinèrent pendant quelques minutes dans les taillis, les ronces, les orties, les ornières traitresses, la boue, et toutes ces choses qui vous font regretter les bienfaits de la civilisation tels que les routes, ou à tout le moins, les sentiers. Le tout sous les commentaires ironiques et ravageurs du commentateur et les esclaffements des spectateurs du coin.

Quand enfin Hyûma se décida à reprendre les rênes de leur petite escapade, ce fut malheureusement trop tard : dans un « Yeaaah ! Bingo ! On a topé c’te foutue balise ! », Kalem l’informa qu’il venait de les guider sans fausse note jusqu’à leur objectif – et bien plus vite que ne l’aurait fait le genjutsuka, mais il était absolument incapable de l’admettre.

Le nabot sortit la carte et la poinçonna rapidement, preuve qu’ils avaient atteint leur objectif. Marmonnant dans sa barbe à propos des organisateurs ineptes qui n’avaient rien de mieux à faire que les trimballer à droite à gauche pour le plaisir d’une mioche pourrie-gâtée, il se mit à chercher le moyen le plus rapide pour atteindre la balise suivante, laissant Hyûma se lamenter dans son coin. Maintenant que c’était Kalem qui supervisait le groupe, cela signifiait que c’était à lui d’en assurer la protection. Et ça, ça ne lui plaisait pas du tout, surtout quand il se rappelait que c’était du calibre chunin en face.

Décidé, si ça tournait au vinaigre, il partait en courant comme un dératé en laissant Kalem se dépatouiller comme il le pourrait. Il avait voulu faire le malin en montrant qu’il savait tout faire, qu’il assume donc.

Le secret d’une équipe compétente, c’est que chacun endosse ses responsabilités, c’est bien connu.

Alors que le genjutsuka en était là de ses réflexions, Kalem attira son attention.

« Merde, quelqu’un arrive ! Il va trouver la balise et on va perdre notre avance !
_ Qu’est-ce qui te dit qu’on a une avance ?
_ Pulvérise la balise avec ton sabre, ça sera réglé !
_ On a pas le droit d’abîmer les balises…
_ Foutu règlement de mes deux…
_ J’ai une idée !
_ Toi ? »

Hyûma enchaîna quelques mudras et posa sa main sur la balise… qui se transforma en une belle souche, comme on en trouvait un peu partout.
Juste à temps, puisque qu’Ax jaillit soudainement d’un fourré et fut accueillit comme il se le devait par les deux genins.

« Saaaaalut Nounou !!
_ Arrêtez de m’appeler comme ça !
_ Ben c’est pourtant bien ton rôle, nan ?
_ Qu’est-ce que vous faites là ?
_ Ben comme tu nous vois, on vient de ramasser notre sixième balise, et…
_ Vous !? Déjà six balises ? Tu veux rire ?! Je serai déjà bien étonné que vous ayez plus de deux…
_ Ah ouais ! Hé ben puisque t’es si malin, bonne chance pour trouver la balise qui est ici !
_ Trop fastoche ! D’après la carte, elle se situe l… »

Le chunin fronça les sourcils en s’apercevant qu’il n’y avait aucune trace de la dite balise. Un court instant, l’idée que les genins aient pu la détruire ou la déplacer lui traversa l’esprit… Lui-même avait déjà eut une idée similaire un peu plus tôt. Sauf que ce comportement était interdit par le règlement car contraire à l’esprit du jeu, et passible de disqualification.

« Je me serai trompée d’endroit ? Marmonna le gensouard.
_ Quelque chose ne va pas, Nounou ?
_ Tu veux vraiment mon poing dans la gueule ? Mêle-toi de tes oignons !
_ Ok, nous on y va. »

Les deux genins détalèrent sans demander leur reste, tandis qu’Ax commençait à pester contre cette foutue balise en regardant sous chaque fougère.

« Et paf ! Le voilà dans les choux pour la journée, triompha le nabot.
_ Trois minutes, répondit Hyûma.
_ Quoi, trois minutes ?
_ Mon genjutsu ne tiendra que trois minutes, expliqua le nyctalope. Je ne peux pas maintenir mes Kuusou plus longtemps !
_ Hein !? Mais tu sers vraiment à rien !
_ Parce que toi, si, par contre ?
_ Parfaitement, je nous guide, moi. D’ailleurs, c’est par là. » Rétorqua le nabot en désignant une petite colline.

Les deux genins arrivèrent au sommet de la butte. Kalem indiqua qu’il fallait redescendre en longeant les gradins, et Hyûma se précipita. Bien mal lui en prit, puisqu’une corde s’enroula soudainement autour de sa cheville et l’embarqua dans les airs, ne laissant derrière lui que son sabre, qu’il avait tenté de dégainer avec un succès fort mitigé. Kalem, qui talonnait son coéquipier, tomba à la renverse et se fit embarquer dans les airs par son poignet par une autre corde qui trainait par là.

Le tout sous les esclaffements hilares de la foule amassée sur les gradins.

« Superzut ! J’ai lâché mon sabre, se lamenta Hyûma.
_ Ah ben bravo, félicitation ! Non seulement môssieur n’est pas foutu d’éviter un piège, mais en plus, il est incapable de nous en sortir !
_ Hé ! Toi aussi, tu t’es fait avoir, fit remarquer le Genjutsuka. Bon, invoques ton singe et dis-lui de nous libérer.
_ ‘faut toujours que je fasse tout, ici, se plaignit le nabot. Comment tu ferais, sans moi ? Tu peux me le dire ? Ahlala, je… je… …
_ Tu quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
_ Hé, tu vas rire, ma main est coincé, je ne peux pas former de mudras.
_ Tu me rappelles ce que tu me reprochais ? S’enquit Hyûma.
_ Va chier ! »

Les deux genins, l’un la tête en bas, l’autre le bras levé, continuèrent à balancer au bout de leur corde pendant un moment. Après plusieurs essais, il leur fallut se rendre à l’évidence : ce n’était pas des nœuds en solde, et ils étaient bien incapables de les défaire.

« J’arrive à rien, murmura Hyûma.
_ Et c’est pas nouveau… Et la technique de ninja pour se défaire de ses liens ? Tu dois bien la connaître !
_ Ben non, pourquoi faire ? S’étonna le genjutsuka.
_ Aucune idée… Peut-être te défaire d’un nœud coulant ? Pfff… Incapable, grommela Kalem.
_ Parce que tu la connais, toi ?
_ Nan, mais comme il faut sûrement les deux mains pour l’exécuter, j’aurais pas pu, de toute façon.
_ Ben tiens…
_ Et t’as pas un genjutsu pour nous tirer de là ? S’enquit le nabot.
_ A part pour nous cacher des spectateurs… Nan.
_ ça pourrait nous éviter d’être ridicule…
_ Attends, je vais tenter un truc » Annonça Hyûma.

Le genin ferma les yeux, sembla se concentrer un moment, puis tendit le bras au maximum vers son sabre en contrebas.
Il ne se passa rien.
S’armant de courage, le genjutsuka réitéra son action une nouvelle fois.
Sans plus de succès.
Hyûma prit une profonde respiration et tenta un nouvel essai.
Sans aucun changement.

Par contre, du côté des gradins, les pitreries du genin amusait beaucoup la galerie, même si, d’avis d’expert, c’était moins amusant que lorsqu’ils s’engueulaient.
Finalement, n’y tenant plus, Kalem interrogea son équipier :

« On peut savoir à quoi tu joues ?
_ C’est une technique que j’ai lu dans un bouquin.
_ Hein ?
_ Ouais, à un moment, le héros se fait capturer par une abjecte créature de glace, qui le colle au plafond de son frigidaire. L’intrépide héros, qui avait perdu connaissance, revient à lui juste au moment où la bête revient pour le manger. Il s’aperçoit que tout son équipement est par terre, mais hors d’atteinte, alors il se concentre et au bout d’un moment, zou ! Son sabre lui revient direct dans la main et tchac ! Il tranche le bras de la bestiole des glaces, puis libère ses pieds et regagne le plancher des vaches.
_ Et c’est ça ta solution ?
_ Avoue qu’il y a de grandes similarité entre notre situation et la sienne.
_ Ah ? Parce que tu vois de la neige et des bestioles de glace dans le coin ?
_ Nan, mais ch’uis suspendu la tête en bas et mon sabre est par terre et hors d’atteinte. Je remplis les mêmes conditions que le héros, donc je vais pouvoir développer la même technique !
_ C’est de la science-fiction, ton truc… Laisse tomber, tu vois bien que ça ne marche pas !
_ Flûte, il doit me manquer un truc… La neige, peut-être ?
_ C’est le sang qui te monte à la tête qui te rend stupide ou c’est naturel ? »

Un grand éclat de rire moqueur attira leur attention. C’était Tokri, en route vers une énième balise, qui les observait depuis le sol.

« Ah ça ! J’avoue que quand j’ai posé ce piège, j’y croyais moyen tellement il était nul. Mais j’avais visiblement drôlement surestimé vos talents, les railla le chunin.
_ T’oses appeler ça un piège, rétorqua Kalem. Même un étudiant de l’académie saurait s’en sortir !
_ N’empêche que vous êtes toujours coincé. ça ne vous interpelle pas ?
_ Si, le QG aurait mieux fait de m’adjoindre un étudiant plutôt que Kalem.
_ Va chier !
_ Bon, je resterais bien tailler une bavette avec vous, mais j’ai encore quelques balises à récupérer. Promis, si vous êtes bien sage, je viendrais peut-être vous délivrer quand j’aurais remporté l’épreuve. Amusez-vous bien ! »

Les deux genins restèrent en plan en regardant le chunin s’éloigner.

« Rah, mais c’est pas possible de rester coincer à cause de deux pauv’ bouts de ficelle ! Râla Kalem. En plus, on avait réussi à mettre l’autre Gensoudard sur la touche ! Tout ça pour offrir la victoire sur un plateau à l’autre andouille ! J’enrage !
_ Relax, il lui reste encore quelques balises à trouver, tout n’est pas perdu ! Pis j’ai une idée !
_ Encore une idée que tu vas piquer d’un bouquin ? Oublie !
_ Mais nan, regarde ! »

Le genin se hissa sur sa corde, et entreprit de se l’enrouler autour du torse, remontant toujours plus haut.

« Mais qu’est-ce que tu vas encore nous faire ? S’enquit le nain.
_ Dans ce bouquin là, le héros est menotté et suspendu autour d’une chaine. Sauf qu’alors qu’on le descend dans la prison, ça se coince et il reste suspendu à quelques mètres du sol. Alors il enroule la chaine autour de lui, comme ça il remonte, puis il se laisse tomber : la résistance des menottes étant inférieur à celle de la chaîne, elles cassent et il atteint le plancher des vaches.
_ C’est stupide, la corde est d’un seul tenant et… »

Avant que Kalem ne puisse terminer d’expliciter le fond de sa pensé, Hyûma mit son plan en action. Il tourbillonna sur toute la longueur de la corde, jusqu’à son extrémité. Ainsi que l’avait craint le nabot, la corde ne céda pas. Il n’en alla par contre pas de même pour la branche à laquelle elle était accrochée, qui craqua.
Tout le paquet chuta donc lourdement à terre, et le pauvre genin se mangea immanquablement la branche sur le coin du crâne. Mais qu’à cela ne tiennent, ignorant la douleur et les rires moqueurs qui l’environnaient, Hyûma récupéra son épée Koorite et trancha vite-fait les liens qui l’entravait.

« Yes ! T’as vu ? T’as vu !? J’avais raison ! Ça a marché ! Trop génial !! Je suis tout bonnement trop génial.
_ Ouais, cool. Bon, tu me files ton sabre, que je me libère.
_ Ha ben nan, ça serait dangereux : imagine que tu ne l’attrapes pas et que tu te blesses ? Je fais comment ensuite, moi, tout seul contre les chunins ?
_ Roooh, c’est bon, j’suis pas aussi maladroit non plus.
_ Tu parles. J’vais monter trancher ta corde.
_ Nan, ce n’est pas une bonne idée ! La branche ne va jamais supporter notre… »

Les prédictions du médecin furent justes : à peine Hyûma posa-t-il le pied sur la branche à laquelle était suspendu Kalem que dans un craquement déchirant, elle se rompit. Bois, corde et genin chutèrent pêle-mêle dans un concert d’hurlements, sous les applaudissements réjouis des spectateurs.

« Les genins sont toujours en course ! »
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Message par Chihousou 8/11/2010, 13:54

Le voyage jusqu'à la côte ouest du Yuukan dura presque quatre jours, le village de Minato était un village côtier de moyenne importance dans le giron de Gensou mais pas si loin que ça de Mahou dont l'histoire n'avait que peu d'intérêts. Ce n'était pas tout à fait vrai, le village avait un autre intérêt, il accueillait l'un des leaders de l'industrie du fumage de poisson, Shidi Hakuan, propriétaire des Poissons Fumés U'an: « le poisson tel qu'il devrait toujours se présenter ». Et ce Shidi, en plus d'être un homme fortuné était, accessoirement, la future victime de Chihousou.
Ce dernier jetait d'ailleurs un dernier coup d'œil à l'immense manoir que le millionnaire s'était offert dans son village natal. S'il avait du choisir deux mots pour décrire la bâtisse ça aurait été « sécurité pourrie ». Il se demandait encore comment c'était possible que la baraque n'ait pas encore été dévalisé, le poissonnier avait une milice privée en nombre mais celle-ci semblait aussi bien entrainée qu'une troupe de poussins sortant de leurs oeufs...peut être moins, les poussins ont des serres. Et que dire de l'emplacement, situé au beau milieu d'une plaine, près d'un petit bois et à un peu moins d'un kilomètre de la côte et donc du village, il était facile d'observer le bâtiment sans être vu et les solutions de fuites étaient nombreuses. Un vrai gruyère.
Mais peut-être vous demandez-vous ce que fout le jeune jounin à observer cette immense baraque au milieu de nulle part. Pour comprendre, revenons quelques temps en arrière...



_Tes blessures sont guéries...ou elles ne sont plus dangereuses en tout cas.

N'importe qui entendant ce genre de phrases serait heureux, après tout, quoi de plus normal? Ne plus avoir à porter de contraignant bandages, ou supporter une douleur soudaine en pleine nuit, qui ne serait pas heureux? Et bien Chihousou n'était pas heureux, pas seulement parce qu'il ne l'est que très rarement, mais aussi parce qu'il savait très bien que cette phrase provenant de Sabuto était tout sauf la dernière.

_Tu vas pouvoir commencer à me rembourser ce que tu me dois.

Avoir raison ne lui apportait que peu de réconfort. Le vieil homme avait utilisé de couteux sceaux et engagé un médecin qualifié pour s'occuper de l'ancien gensouard et il comptait bien récupérer la totalité de la somme dépensée. Coute que coute. S'il ne savait pas à combien s'élevait ce montant, l'araséen savait qu'il se chiffrait en dizaines de milliers de ryos soit un petit paquet de jobs pour un shinobi, même de son niveau. Mais ça irait quand même vite, l'ancêtre avait une idée derrière la tête et le grand blond le savait.

_Et je suppose que vous savez déjà par où je vais commencer, non?
_Exactement. Par le plus gros morceau et, sois heureux, ce simple travail pour moi remboursera presque un quart de ta dette.
_Sauf que ce « simple » travail n'a rien de simple, je parierais ma vie là dessus.
_Mais non, ce sera un jeu d'enfant. Tu dois entrer dans une maison, kidnapper un enfant, mettre une lettre indiquant la somme à verser et de qui ça vient, attendre, récupérer le pognon, faire ce que tu veux de l'enfant et revenir. Tu toucheras même quelques indemnités en plus de la baisse de ta dette.
_C'est sympa mais j'ai cru entendre le mot kidnapping.
_Et alors? C'est la première fois que tu l'entends?
_Non, mais ce sera assurément la première fois que je le mettrais en pratique. Même si ça peut paraître surprenant.
_En effet, c'est surprenant. Mais ne t'en fais pas, c'est un travail comme un autre.
_Ouais, à la limite, je veux bien vous croire. Mais qu'est-ce que vous entendez par « faire ce que tu veux de l'enfant »?
_Rien de plus ou de moins. Ca ne me concerne pas, si tu veux le tuer ou le vendre, ça te ferais un peu d'argent de poche après tout, fais le
, dit Sabuto comme s'il parlait d'une simple côte de porc.
_C'est flippant vous savez. Cette façon dont vous avez de parler de chose grave comme si c'était usuel.
_Parce que ça l'est. Écoute gamin, je suis pas le marchand de sable, même si je suis un vieillard arthritique je suis aussi un déserteur, un criminel impliqué dans de nombreux commerces illégaux, recherché par tous les villages du Yuukan et passant chaque jour de ma vie comme si j'avais un couteau sous la gorge. C'est la triste réalité, chaque jour peut être le dernier et si c'est vrai pour un shinobi, ça l'est encore plus pour un déserteur, Arasu n'a rien changé pour nous autres criminels si ce n'est que c'est plus facile de se faire de l'argent. Nous n'avions, nous n'avons et nous n'auront jamais d'autre objectif que celui de survivre. Voilà la vérité lorsque l'on est comme nous: on a pas le temps de s'occuper des autres, notre cas est bien suffisant. Et puis tu dis ça mais tu es pareil.
_Peut être...


Ce « peut-être » était murmuré, Chihousou sachant bien que son employeur avait raison, il avait, depuis bien longtemps, accepté la cruelle réalité du monde et décidé de jouer avec ces règles. Il voyait donc le kidnapping à venir comme une bonne occasion de découvrir s'il lui restait une once d'humanité ou pas. Après cette discussion, Sabuto lui révéla les détails de la mission et notamment un élément plus qu'important pour le jeune homme.

_Vous êtes sérieux?
_Autant que possible.
_Donc, si je comprend bien, vous êtes en train de me dire que le type dont je dois kidnapper le gamin n'est rien d'autre qu'un informateur pour le compte de Mahou vivant dans la zone d'influence de Gensou.
_C'est exact et c'est pour ça que je t'ai dis de faire gaffe quand tu seras là-bas, je suis à peu près sûr que des shinobis seront sur place en peu de temps.
_Et je suppose que ça servirait à rien de lui dire de ne pas contacter l'un des villages dans l'espoir de récupérer son gosse.
_Ben, comme il sera au courant que tu bosses pour moi il se doutera bien que même ne donnant le pognon, il récupérera pas son gosse.


L'équation se compliquait au fur et à mesure des explications données par Sabuto. D'abord, un kidnapping, l'idée ne le bottait pas plus que ça mais bon, ensuite, probablement l'appel de shinobis mahousards en environ trois ou quatre jours pour finalement atterrir dans une zone sous le contrôle de Gensou, où il était donc fichait criminel de rang B, le tout avec une réputation d'assassin d'enfant en vue. Le boulot s'annoncer, si ce n'est fort en chocolat, fort en émotions...

Pour le chocolat ça pouvait aller, il était là depuis deux jours et son hôte, un dénommé Fuyu dont les dettes envers Sabuto étaient si énorme qu'il lui faudrait plus que son unique fils à kidnapper pour le rembourser, manger du chocolat pour six à cause du stress. Pour les émotions, il n'allait pas attendre longtemps, le kidnapping était prévu pour le soir même.
Le soir même, le jeune homme était en position d'attente non loin de la forteresse. Il se prenait encore quelques instants de calme, histoire de vérifier une dernière fois son équipement et profiter de la pleine lune. Il attendait surtout que le plus gros des nuages visibles cache la lune, dans moins d'une minute la nuit serait noir d'encre pour presque trois minutes. D'après ce qu'il avait vu, un temps largement suffisant pour lui permettre d'entrer et sortir du bâtiment...s'il avait été seul. Avec un enfant dans les bras, le problème était tout autre.


Il était temps. A peine la lumière de l'astre diminuée que Chihousou s'élançait, caché dans son ombre. Il combla la distance qui le séparait des murs en quelques secondes seulement, grâce au gyo, au pied du mur d'enceinte ouest il attendit six secondes, le temps que la sentinelle en poste se dirige dans le sens opposé, et adhéra à la pierre. Les quatre mètres furent engloutis en un instant et avant que le garde ne se retourne il était déjà sur le sol, à l'intérieur de l'enceinte. Après avoir réussi à entrer dans un forteresse samourai, infiltrer ce gruyère lui semblait aussi simple que de voler un sucette à un bébé endormi. Il se rendit invisible le temps d'arriver au bâtiment principal, dans lequel il entra par une fenêtre se trouvant au premier étage, à environ deux mètres cinquante de la terre ferme. Un peu plus de trente secondes s'étaient écoulées, il devait trouver la chambre du gamin avant que la minute ne soit passée et là, seule la chance pouvait l'aider. Il ne prit pas le temps de réfléchir et s'élança dans les escaliers, monta au premier étage, suivant son instinct. Arrivé au second et avant dernier étage de la bâtisse il alla jusqu'au bout du couloir et se posta devant l'imposante chambre en bois qui lui bloquait la route. Aucune trace de gardes à droite, encore moins à gauche, il profita de l'accalmie pour souffler une seconde, il devait entrer sans bruits, pas même un grincement, au cas où. Durant la journée il avait essayé différents moyens qui pouvaient lui permettre d'ouvrir une porte dont il n'avait pas la clé sans la faire exploser, et une idée avait jailli de son esprit. Il sort un peu de papier de sa sacoche et bourra la serrure avec jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une boule la remplissant et une fine tige sortant du mécanisme, à l'aide d'une injection de chakra il solidifia le papier, comme il avait désormais l'habitude de faire avec son Gayoushi no gyouko(solidification du papier), et tourna la tige rendu dur comme de la pierre par le chakra. La serrure s'ouvrit comme s'il avait eu la clé et il put entrer dans la chambre.

Il découvrit ensuite que son instinct était aussi bon que celui d'un bébé chiot aveugle se lançant dans la gueule d'un dragon affamé dans l'espoir d'échapper à une piqure d'abeille. En effet, au lieu d'être, comme il l'espérait, une chambre d'enfant, la pièce qu'il ouvrit était en fait le dortoir des gardes. Des gardes pas endormis du tout d'ailleurs. L'espace d'un instant, personne ne bougea, réaction humaine mais idiote qui laissa le temps au jounin de faire le premier geste. Précis et meurtrier, c'est ce que fut son lancé de kunais, trois d'un coup qui allèrent se logeaient dans différentes personnes. Le premier garde mourut avant d'avoir put se rendre compte de ce qui se passait, les deux autres n'agonisèrent pas bien longtemps, jugulaire coupée. Il restait quatre miliciens encore en vie , suffisamment stupides pour se saisir de leurs armes plutôt que d'appeler à l'aide et trop lent pour pouvoir quoi que ce soit contre le déserteur. Celui-ci d'ailleurs, s'élança en avant et planta un quatrième kunai dans un troisième cou, celui de l'homme le plus proche pour être plus précis. C'est à cet instant que les trois derniers survivants prirent conscience de la situation dans laquelle ils étaient et envisagèrent l'idée d'hurler à la mort qui se présentait devant eux mais l'apparition d'une dizaine de clones plus effrayant les uns que les autres bloqua leurs cris au fond de leur trachée. Ils savaient ce qu'était un shinobi et que ses clones pouvaient être aussi dangereux que lui, dommage qu'ici ce n'était pas vrai, ils auraient put hurler et foutre en l'air le plan du Masaka, mais aucun d'entre eux n'osa ouvrir la bouche.
Rassuré par ce calme soudain, Chihousou arrêta son attaque et rangea son arme, sortant à la place une corde de plusieurs mètre qu'il lança aux trois gardes qui, surprenant, comprirent le message et s'attachèrent mutuellement les mains après avoir jeté leurs épées au sol. L'araséen s'occupa ensuite des les bailloner avant de les attacher en cercle, dos les uns aux autres, s'assurant qu'aucun d'entre eux ne pouvait espérer se détacher. Après cela, il bloqua la porte avec l'un des lits avant de sortir par la fenêtre, laissant là trois hommes n'en revenant pas d'être encore en vie. Grimpant au mur de l'immense manoir, il décida que vérifier par l'extérieur les différentes chambres était plus sûr que d'essayer toutes les portes, de plus, aucune des sentinelles postées dehors n'aurait l'idée de regarder aux murs du troisième étage si quelqu'un essayait de s'introduire à l'intérieur, quelle idée farfelue, ils l'auraient vu avant.

Il repéra l'enfant à travers la quatrième fenêtre qu'il inspecta, il ne prenait plus en compte le temps qui passait n'ayant aucune idée de l'heure à laquelle la relève des gardes auraient lieu, quelqu'un pouvait découvrir la porte bloquée et le reste dans la seconde comme cela pouvait rester une inconnue durant trois heures. Malheureusement, la fenêtre ne pouvait s'ouvrir de l'extérieur et il perdit encore un temps précieux à passer au travers en utilisant la même méthode que pour la serrure sauf que cette fois-ci, il ne put empêcher le bruit de la fenêtre sortant de ses gonds et comme l'enfant ne dormait pas encore d'un sommeil profond, il le réveilla. A sa grande surprise, le jeune garçon, il ne devait pas avoir plus de six ans, ne s'époumona pas de peur mais le regarda jusqu'à ce que le jounin soit rentré.


_Vous êtes le marchand de sable? lui demanda-t-il.
_...
_Papa dit que lorsqu'un enfant ne dort pas alors le marchand de sable passe le voir avec son ours et le menace de lui jeter du sable dans les yeux s'il ne s'endort pas. Ou alors il appelle son Nounours pour le manger.
_C'est exact, je suis le marchand de sable
, improvisa Chihousou avant de faire apparaître un ours à ses côtés comme s'il entrait, lui aussi, par la fenêtre. Il est temps pour toi de dormir.
_Nounours va me manger?
_Non
, dit le grand blond en s'approchant avec un sourire tout aussi naturel que chez un loup dépressif. Je ne suis pas aussi méchant que ça.

Le jounin toucha le front de l'enfant avant de faire tomber d'irréels grains de sable sur le garçon.

_Je vais juste te faire dormir petit.
_Je m'appelle Juryo et je ne suis pas petit.
_Si tu veux.


A l'aide d'un genjutsu il endormi le dénommé Juryo. Lorsqu'il sortit de l'enceinte du manoir quelques minutes plus tard, la lune était de nouveau de sortie, l'enfant dormait encore et personne n'avait encore découvert les cadavres dans le dortoir. Ni les gardes attachés du coup. Le lendemain, Shidi Hakuan découvrirait, en lieu et place de son fils, une lettre indiquant le montant de rançon ainsi que tous les détails pour la remettre.
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Message par Tokri 19/11/2010, 01:26

-Les genins sont toujours en course !

*Et merde...*

Croire que ce piége minable allait fonctionner avait été une erreur, tout comme avoir sousestimé les gnomes Mahousards. Tokri pressa alors le pas ( en clair, il se mit à courir vers l'emplacement de la prochaine balise) Ceci pour deux raisons: premièrement, Ax risquait de le devancer à tout moment. D'après mes dires d'un des genins, le Gensouard avait été évincé. Le souci? Z'avez déjà vu deux Genin mettre hors jeu un Chuunin vous?

*Peu de chance que cela soit possible *

La deuxième raison? Très simple...


*Pas envie de me faire emmerder par les gosses*

Arrivé à l'emplacement désigné par la carte, Tokri perdit des minutes précieuses pour trouver la balise.

*Bien planqué la saloperie... *

A peine eût-il marqué la balise que des cris stridents beuglèrent derrière lui... L'Utak se retourna et constata que les gnomes fonçaient droit sur lui.

*Sont con ou quoi? *


Le râleur envoya son macaque à la charge, sous l'oeil dépité du Chuunin.

-Kassos, attaque coup de boule!

Tokri l'esquiva avec facilité, retenant un soupir blasé face à tant de médiocrité...

-Combo griffe!

Esquivant une suite ridicule de griffe inoffensive, le Chuunin attrapa le ouistiti par la queue, le fit tournoyer pour finir par l'envoyer bouler violemment contre un arbre. L'Utak s'approcha des deux Mahousards d'un air menaçant, tout en se frottant les phalanges.

*Une bonne raclée et direction la prochaine balise...*


Le Chikarate se retrouva alors dans un salle blanche sans porte... et comprit instantanément qu'il était pris dans un Genjutsu mental.

*Et merde...*


-Je t'ai bien eu! Allez mon gars, sors donc de mon illusion!

La voix de Hyûma résonnait dans son crâne. Tokri s'avoua en son for intérieur qu'il s'était fait avoir comme un bleu... mais sa fierté l'empêchait de l'admettre.

-Tu ne peux rien faire, pas vrai? Ca se pavane d'être Chuunin, mais même pas capable de se débarrasser d'un petit Gen... MOUHAHAHAHA !

Répondre aurait été une perte de temps... Le Taijutsuka se contenta donc de s'asseoir tranquillement.

-Euh... tu ne t'énerve pas? Pas de tentative désespéré d'évasion?

-Tu n'es qu'un Genin... Je doute que tu puisse tenir ta technique bien longtemps. De plus, je suis incapable de me sortir d'un Genjutsu... Je n'ai donc pas d'autre choix que d'attendre.

Un silence qui en disait long prit place...

-Ai je tort?

Nouveau silence...

*Bingo... *


Tokri patienta donc patiemment quelques minutes... qui lui parurent être une éternité. Finalement, le Genjutsu finit par disparaître... laissant le Chuunin face à un Hyûma qui ne savait plus où se mettre.

-Attends! Tout ça était une idée de Kalem! C'est lui qu'il faut...
-Frapper? T'en fais pas, il trinquera autant que toi.


Un unique coup à l'estomac fut amplement suffisant pour sonner le Genin relou. L'Utak le mit sur son épaule et se dirigea vers la balise la plus proche. Coup de chance, Kalem s'y trouvait. En voyant le Chikarate se dirigeait vers lui, le Genin tenta de fuir... en vain. Tokri l'attrapa par le col, puis remua Hyûma pour le réveiller.

-Gné? Dé qué? Se passe quoi?
-Baptême de l'air...


L'Utak les expédia loin dans les airs, en direction d'un arbre assez haut. Tous deux se rattrapèrent à une branche, luttant pour ne pas chuter.

*Pas assez haut pour les tuer... Mais la chute sera brutale et douloureuse.*

L'Utak nota la nouvelle balise et se rendit à sa prochaine destination. Espérant être tranquille jusqu'à la fin de l'épreuve, le jeune homme fut déçu d'y retrouver le Chuunin Gensouard.


-Comment t'appelle tu déjà?
-Ax Takami.


L'Utak marqua la balise, puis se tourna vers le Chuunin.

-Les Genins sont hors jeu... ils ne restent plus que nous.
-Et donc?
-C'est simple, nous n'avons que deux solutions: soit nous continuons l'épreuve normalement, soit...
-On se bat.
-Exactement.


Tokri invoqua son katana et le dégaina, avant de le pointer vers Ax.

-Personnellement, je compte me débarrasser de tous mes concurrents.

Ax dégaina également son arme.

-Comme il se doit venant d'un Chikarate...

Les Chuunins se lancèrent dans un échange d'estoc et autres joyeusetés... Bien vite, Tokri prit l'avantage.

-C'est tout ce que tu as?

Ax se mordit la lèvre inférieur.

*S'il se donne à fond, il doit comprendre qu'il n'a aucune chance en employant le Kenjutsu..*

Ax abattit son sabre de haut en bas, générant une violente bourrasque.

*Fuuton? *


De nombreuses détonations se firent entendre autour de l'Utak, qui chercha alors d'où viendrait l'assaut. Il ne vit qu'au dernier moment qu'Ax était passé derrière lui...

*Une feinte? *

L'Utak ne dût son salut qu'à ses seuls réflexes. Il repassa à l'action, désarmant d'un coup sec le Gensouard. Quel ne fuit sa surprise lorsque ce dernier s'empara de son poignet directeur, le désarmant aisément avant de l'étendre au sol.

*Plus costaud qu'il n'en a l'air... *


Ax le martela de coups de poings, jusqu'au sang... L'Utak composa des Mudras rapidement, qui eurent pour effet de lever une bourrasque qui éjecta Ax de quelques sur quelques mètres. Devant le regard stupéfait du Chikarate, le Gensouard lécha sa main ensanglanté.

-Ton sang a un goût... exquis.
-Espèce de taré...


Curieusement, son regard n'était pas emplit de folie comme l'avait été celui d'Uril... Il avait tout simplement d'aimer véritablement le goût du sang. L'Utak exécuta un Chikara Sen'puu, qu'Ax esquiva. La rixe dura quelques minutes, jusqu'à ce qu'une voix les interrompe...

-Les genins ont remporté la première épreuve!

Les Chuunins échangèrent un regard interloqué... et gêné. Absorbé par leur duel, ils n'avaient pas songé que les Mahousards allaient rattraper leur retard et les doubler tous les deux.

*Je les ai une fois de plus sousestimé... quel honte.*

Dépité, les Chuunins rejoignirent le point de réunion.

* Nous terminerons notre combat... dés la prochaine épreuve.*
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Message par Keitaro 19/11/2010, 20:50

Je me réveillai dans un endroit vraiment sombre. Quand je dis sombre je devrais dire que je me suis retrouvé dans un endroit carrément glauque où le noir total et absolu régnait en seul maître. J'ai d'abord cru que mes yeux me faisaient défaut, mais il n'en était rien car j'arrivais à voir une pointe de lumière blanche au loin, le genre de lumière qui pourrait aveugler en un instant de par son intensité et qui pourtant émane d'une chose bénéfique, étrange, captivante. Ce type de lumière à laquelle on ne souhaite que s'y raccrocher pour s'y réfugier, sans trop savoir pourquoi ...
Où étais je ? Est ce que je suis mort ? Tokri s'en était-il sorti ? ... Toutes ces questions avaient perdu leurs sens et intérêt pour moi et la seule chose que j'avais à l'esprit à ce moment là était d'atteindre cette lumière.

Cependant, je dois bien avouer que je m'étais toujours dis que j'aurais pu fonder une famille ... Rencontrer la femme de mes rêves et me retirer de la vie de ninja pendant un moment ... Peut être bien avoir des enfants, les voir voler de leurs propres ailes et pouvoir enfin laisser ce monde en paix dans mon lit de mort, emporté par la vieillesse ...

- Montez le sur le brancard ! Vite !

D'où pouvait bien provenir cette voix ? Et comment diables ais je bien pu survivre à ça ?! J'avais quand même fait une chute de plus de 50 mètres ! En tout cas, je devais probablement être encore lié d'une façon ou d'une autre au monde terrestre et quelqu'un essayait de me sauver ...

- Son cœur n'est toujours pas reparti ! Apportez le défibrillateur, en vitesse !

La lumière blanche se faisait de plus en plus petite au fur et à mesure que je m'approchais d'elle ... Un peu comme si elle essayait de s'enfuir ...

- On y va ! Un, deux, trois ! Dégagez !

Je sentis soudain une vif et intense douleur à la poitrine qui eu pour effet au même moment de m'arracher du paysage sombre et ténébreux où je me trouvais pour me faire voyager dans un étrange tunnel où je voyais des scènes de ma vie défiler devant moi. Comme si j'étais entrain de renaitre ...
Cela voudrait donc dire que mon heure n'était pas encore arrivé ?
Je me rendis soudain compte ... Je ne pouvais pas mourir maintenant ! Pas de cette façon ! C'est un luxe que je ne pouvais me permettre !!!


- Ahhh ! Haaa ! (Essayant de prendre de l'air)

- C'est bon, il est revenu à lui ! Faites un rapport et envoyez le à Mr.Tsuro .

J'ouvrais difficilement les yeux, gonflés et endoloris par l'inactivité temporaire des nerfs optiques, et , malgré ma vision toujours floue et affaiblie, je pu me rendre compte par moi même que je ne me trouvais pas à l'hôpital de Chikara, ni dans aucun autre hôpital de Yuukan d'ailleurs... J'étais entouré par trois hommes, tous vêtus de blouses blanches et de masque chirurgicaux. Ils sentaient aussi une forte et désagréable odeur d'éthanol mélangé au girofle.

- Mettez le sous épinéphrine et administrez lui un sédatif.

J'étais complétement perdu et j'avais le cerveau à moitié grillé. Je n'avais aucune idée d'où j'étais, mais j'avais l'étrange sensation que ces hommes ne me voulaient rien de bon.
J'ai désespérément essayé de chercher ma trousse à Kunais, mais le produit qu'ils venaient de m'administrer m'endormit avant que je puisse mettre la main dessus.
Pendant que je sombrais à nouveau dans le sommeil, je me demandais toujours ce qu'ils voulaient de moi ...


Quelques heures plus tard :

Peu à peu, les effets de la drogue commencèrent à se dissiper et je retrouvais progressivement mes esprits. Notre combat contre le Marteleur et notre chute dans la falaise ... Tout cela était bel et bien réel et Tokri était peu être mort à l'heure qu'il était ... J'espérais vraiment au plus profond de mon âme qu'il était encore vivant ... S'il lui était arrivé quelque chose, je n'aurais jamais pu me le pardonner !
J'essayais de me relever tant bien que mal, mais une douleur perçante et brulante à l'abdomen eu vite raison de moi ...


- Côtes cassées. ( Tâtant une blessure)

Je me suis soudain rappelé de mon combat contre Saki. Cet enfoiré avait profité que je sois parti aider Tokri pour me frapper avec sa chaîne au flanc droit ... Et pour couronner le tout, j'avais reçus plusieurs coups et blessures lors de ma chute ... Avec tout ça, je ne pourrais pas bouger avant au moins deux jours.

"Je pourrais peu être m'aider avec des fils de chakra"


Alors que je commençais à malaxer mon chakra je sentis soudainement un dard se planter au niveau de ma nuque suivi d'un violent courant électrique qui me traversa , perdant ainsi tout contrôle aux mouvements de mon corps ... Comme si j'avais été pris par de de violentes convulsions ...


- Putain ! C'est quoi cette merde ?!

C'était bizarre. J'avais déjà reçu plusieurs coups de jus auparavant, notamment à cause des techniques Raiton de Takeshi lors de l'examen Chuunin de ma promotion, mais celui que je venais de subir à l'instant était très different ... Comme si, l'espace d'un instant, j'avais perdu tout contrôle de mon corps ... Je ne comprenais pas ce qui venait d'arriver et la confusion commençait à s'emparer de mon esprit ...

Soudainement, après avoir entendu le faible clanchement d'une poignée de porte, j'aperçus un intense rayon de lumière qui déchira les ténèbres de la pièce, aux quelles s'étaient habitués mes yeux.

- Vous êtes Monsieur Tameiki je suppose ? (???)

Un homme se trouvait devant moi ... De grande taille, il dépassait à vue d'œil le mètre quatre-vingt cinq , ce qui d'ailleurs semblait être en total déséquilibre avec son poids qui lui ne devait pas aller au delà de soixante kilos. Il devait sûrement approcher la cinquantaine et, malgré la résistance que son corps paraissait lui procurer, il ne semblait pas très en forme ... Il était vêtu d'une blouse blanche lui arrivant jusqu'aux chevilles et portait de fines lunettes rondes qui ne faisaient qu'accentuer son apparence âgée et fébrile. Il affichait cependant un large sourire arrogant, qui lui donnait l'air sûr de lui même.


- Sauf si je vous dois de l'argent ... Et moi je suppose que vous êtes le chef des enflures qui m'ont gentiment ligoté dans cet agréable trou à rat ?

- (Affichant un sourire au coin)
Allons ... Vous oubliez qu'on vous a aussi sauver la vie ?

- Et si vous m'enleviez ces chaines pour que je puisse vous remercier comme il se doit ?

- Ha ha ha ! Ca fait longtemps qu'on avait pas eu un comique ici ...

La colère était en train de m'envahir, au point que j'en oubliais complétement ma douleur aux côtes ... Je ne savais pas pourquoi mais je haïssais cet homme du plus profond de mon âme et une envie de meurtre commença à prendre le dessus sur moi. Son comportement hautain, arrogant et son sourire provocateur m'étaient tout simplement répugnants ...

- Qu'est ce que vous voulez de moi au juste ?

- Ha ! Tes parents ne t'ont donc jamais rien dis ?

*Mes parents ? Qu'est ce qu'ils ont à voir dans cette histoire ?* ...

- Je vois ... En fait, tu as été kidnappé pour servir de cobaye il y a douze ans de cela par notre organisation: Ouroboros ... Tu étais le principal sujet de notre projet le plus ambitieux qui visait à recreer chez des personnes au hasard la séquence d'ADN de l'affinité Ténèbres.

- C'est n'importe quoi ! Je n'ai jamais entendu parler de cette affinité et encore moins la maitriser !

- ... L'expérience a été un véritable échec, la protéine responsable de ton affinité Fuuton bloquant partiellement celle des ténèbres ... Cependant nous avons pu il y a quelques mois isoler une nouvelle séquence d'acides aminés dans un virus qui pourra infecter toutes tes cellules en quelques heures et permettre ainsi la formation du chakra Yami. Ceci dit tu risques d'avoir de plus en plus de difficultés à maitriser le Fuuton jusqu'à ce que tes cellules aient complétement assimilés le Yami.

- Et qui vous dit que je vais accepter ?

- Ne nous sommes préparés à cette réponse et c'est pour ça que nous avons capturé le jeune Utak ... Et si cela ne s'avérait pas suffisant nous avons positionnés des espions dans votre entourage à Chikara ... (Avec un regard sadique) Vous êtes assez proche de Sofua Eino, je me trompes ?

- Si jamais vous lui faites du mal ...

- (Explosant de rire) Qui parle de lui faire du mal ? C'est elle l'espionne !

- FERMES LA, SALE FILS DE CHIENNE !

Je bondis, aveuglé par la fureur, vers l'homme prêt à lui porter le plus puissant de mes coups boostés au Fuuton, mais alors que mon poing aller s'écraser sur sa sale face de rat de laboratoire, un nouveau électrochoc me força à m'effondrer au sol.

- Ah oui ! J'ai pris le temps d'installer sur vous un collier électrique au cas où vous décidiez de jouer les fauteurs de troubles ... Le dispositif est directement connecté à votre système nerveux ce qui vous provoque une mini attaque d'épilepsie ce qui rend inutile de se battre contre la douleur.

J'étais totalement impuissant face à cet homme ... Comment un simple scientifique de mes deux pouvait il battre un Chuunin de Chikara ?! S'il devait arriver du mal à ma famille ou à mes amis à cause de cet enfoiré et que je n'ai rien pu faire pour l'en empecher, je ne pourrais jamais me le pardonner !

- (Haletant de douleur) Je ... Je vais te tuer !

- (Sortant une fiole de couleur rouge de sa poche) C'est cela ... Allez, maintenant il faut prendre votre médicament et vous allez faire un bon gros dodo.

L'homme s'approcha de moi à nouveau et m'ouvra la bouche avant de verser le contenu de la fiole tout en bloquant ma respiration pour me forcer à avaler ...

*C'est parti ...*
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Message par Iarwain 28/11/2010, 23:31

[Mon post fait suite a CELUI-CI]

Okay. Illusions Kagami, qu’il disait, Ryo. Qu’on va tomber dessus. Et il m’explique même pas ce que c’est. C’est alors que cinq types arrivèrent (le commando, apparemment) et qu’ils se figèrent avec Ryo, raides, sans bouger. Un combat psychique, quoi. Il pouvait pas le dire clairement ? J’en possédais de vagues notions, surtout à propos des conséquences sur ceux qui le pratiquent : fatigue mentale plus ou moins marquée, inconscience, voire coma.
Il avait pas intérêt à me lâcher maintenant, hein. Aucune chance que je réussisse à m’échapper sans lui pour pourrir les gens à coups de genjutsournois. Oui, le jeu de mots est nul, mais chui stressé, là. Ma seule porte de sortie risque de me tomber dans le coma, en même temps que le seul moyen de retrouver un parchemin servant à invoquer des rats aussi désagréables que pouilleux. Comme si Sic, ou quelque soit son nom, allait venir avec le morceau de papier si Ryo était pas là pour le transbahuter.

Autant dire que c’etait pas la fête. Ma seule chance de survie reposait intégralement sur un frêle moine uniquement versé dans le genjutsu qui se retrouvait à combattre à cinq contre un des adversaires aguerris dans leur domaine, et qui pour ne rien gâcher connaissaient mieux la ville. Pasque partir sans énorme désavantage, c’est pas marrant.
Eventuellement, il se passe quoi si je mets hors combat les types qui sont actuellement dans le combat psychique ? Ca se trouve, ça délitera le genjutsu ou expulsera la victime. Ce qui aiderait vachement Ryo. Sauf que si c’était le cas, il me l’aurait dit. Qui sait, si je mets K.O. un type, le genjutsu explosera et l’esprit de Ryo sera définitivement détruit. Autant dire que ça signerait mon arrêt de mort.

Evidemment, il a dit que ça durerait un truc comme une dizaine de secondes, et tout ça, je l’ai pensé instantannément. Même le jeu de mollets, pour lequel il ne faut pas avoir le cerf-volant. Faut que j’arrête, maintenant. Vraiment. Ah, il se passe quelque chose.
Sous mes yeux ébahis, cinq types s’effondrèrent au sol. Et l’un d’eux était Ryo. Arf. Comme il m’avait dit de faire, j’assomai le survivant, qui avait l’air quand même un peu patraque, pupilles dilatées, haletant. Terreur, adrénaline et fatigue ? Aucune importance.

C’est alors que je remarquai que notre coin de rue s’était considérablement dépeuplé. Alors qu’avant nous étions au centre d’un flot continu de citadins et autres gueux (c’est injuste, je sais, la vie est injuste, surtout avec moi), il ne restait plus maintenant que les sept protagonistes précédemment évoqués, et dont je fais, à mon grand malheur, partie.
Surtout que les bourrins allaient pas tarder à arriver pour maintenir l’ordre, et les yakuzas aussi. Attrapant Ryo par la taille, je le balancai sur mon épaule comme un quartier de viande (ce qu’il était) et je faillis m’écraser par terre. Sous ses dehors maigrichon, il pesait son poids. Ou j’avais pas fait assez de muscu. En tout cas, pas question que je le porte facon princesse. Déjà qu’il m’attrapait un peu trop souvent la main ces derniers temps… Se méfier. Ouais.

Je pénetrai alors dans un batiment en construction à un étage. C’est-à-dire sans porte, sans fenêtres, si ce n’était de banales ouvertures dans les murs, et un toit constitué du plancher du premier étage. Même sans les meubles, c’était pas bien grand. Ca sentait diablement la demeure de pouilleux.
J’étais idiot. Entrer dans une maison sans portes ni fenêtres. Et comment je me planquais et me protégeais, sans compter un absurde poids mort qui pour l’instant profitait des douces joies de l’inconscience ? Grimpant au premier étage par l’escalier escarpé et étroit (un truc pour les pauvres, j’avais raison), je me résolus à poster une sentinelle squelette juste après le virage serré. Pas le bretteur, il pourrait pas manœuvrer. Un défenseur immortel devrait pouvoir tenir le coup facilement, et comme aucun bâtiment des environs ne permettait un assaut par les toits…

Finalement, cette maison avait plutot bien tournée. A part s’ils commencaient à m’inonder de grapins pour grimper facon assaut de forteresse. Ouais bin faudrait faire avec. Le plus important, pour le moment, c’était de réveiller Ryo. Bon, déjà, sonder. Ouais, comme je le pensais, épuisement total, monsieur Je-Possède-Une-Infinité-De-Chakra. Il pouvait pas être honnête là-dessus ?
Du coup, même si je le réveillais, il serait probablement pas utile avant plusieurs heures. Pas grave, deux cerveaux valent mieux qu’un (enfin il paraît, et pas si c’est Makay… Faut pas penser à ca, c’est mauvais pour ma tension) et surtout il pourrait marcher sur ses propres jambes.
Une autre pensée me traversa l’esprit, et je m’en voulus un peu. Il pourrait aussi servir de diversion si le besoin s’en faisait sentir. Ca serait dommage pour lui, mais s’il m’avait donné le parchemin, on en serait pas là, hein.

Bref, pour le moment, la priorité, c’était de le ranimer. Alors, comment faire quand le corps se met de lui-même en stand-by ? Après quelques instants, je sentis mon squelette commencer à s’agiter dans l’escalier, et plusieurs coups sourds (les murs, les marches, les corps) retentirent. Fallait vraiment que j’me grouille. J’veux dire, j’étais quasiment plein en chakra, mais mon corps était fatigué d’avoir couru. Et le stress, aussi, d’être forcé à collaboré avec un individu notoirement sournois qui pouvait éventuellement (et malgré toutes ses dénégations) se dire que se retourner contre moi était finalement super avantageux.
Sans l’adrénaline, autant dire tout de suite que j’aurais jamais pu courir autant. D’abord poursuivi par Ryo, puis par des yakuzas, et maintenant par les représentants de l’autorité, la situation était moche. Sans adrénaline et détermination, je me rendrais et…
L’adrénaline ! Ca pourrait marcher, même si c’est pas forcément une bonne chose de stimuler une production d’hormone aussi massive d’un coup… D’un autre côté, si j’le fais pas, il est bon pour un jugement hâtif, voire une mort ‘’accidentelle‘’ aux mains de nos nombreux détracteurs, qui, au choix, se battront pour nos carcasses… ou feront la queue.

Je commençai par provoquer la production d’adrénaline, doucement. Normalement, en en faisant produire juste un peu, l’effet devrait être suffisant, et sans rentrer dans les détails, ça devrait en gros lui donner un bon coup de fouet niveau énergie. Je continuai de maintenir une production continue mais faible car l’adrénaline était dégradée en moins de deux minutes par le corps humain.
Bon, comme prévu, Ryo commençait à s’agiter. Et comme j’allais pas passer ma vie à le maintenir sous perf’, faudrait qu’il se stimule tout seul. Tout à coup, un projectile non-identifié fila sous mon nez, et je sursautai. Autant dire que j’avais eu chaud, et que ça faisait visiblement que commencer. Donc faudrait qu’il se grouille, l’autre.

Je me rendis compte qu’en sursautant, j’avais provoqué un pic de production d’adrénaline. Ca pouvait devenir moche, vu qu’en surdosage, c’était dangereux. Mais c’était avant à un niveau suffisamment bas pour que ça soit pas le cas. Ryo ouvrit alors les yeux, et s’aggripa la poitrine. Hein ?
Sondage rapide : on a un problème. Plus précisément, le cœur de Ryo a un menu problème. Du genre battements trop rapides. Tachycardie. Haha. Et c’était sûrement ma faute. Sans déconner. Et c’était pas Ryo avec ses yeux de merlan frit paniqué qui allait m’aider.
Bon, okay, c’était à moi de m’en sortir tout seul. J’admets. N’empêche que…

Après quelques efforts plus ou moins intenses, la situation était revenue sous contrôle, Ryo était réveillé et pouvait marcher. Bref, niquel, quoi. Au passage, j’avais repéré une anomalie au niveau du myocarde qui pouvait expliquer la tachycardie sans que ça soit ma faute. Ouais, bin on en discutera plus tard, pour le moment, mon squelette sentinelle avait l’air de galérer un peu. Même si Ryo était à sec de chakra, il devrait pourvoir se démerder pour qu’on s’enfuit.
Je révoquai mon squelette juste avant de sauter par la fenêtre (enfin, une ouverture du mur, plutôt). En bas nous attendait une foule de fans qui voulaient des autographes pour les noter dans leurs registres de prison.

Finalement, sauter par la fenêtre, comme idée pourrie, ça se posait là. J’veux dire, qui aurait l’idée de sauter en plein sur une marée d’assaillants ? Bin pas moi, mais Ryo était vraiment à sec de chakra, cet idiot. Du coup, pas de marcher sur les murs et autres fantaisies du même style. Pas même un genjutsu riquiqui. Rien. Nada.
Alors qu’on se préparait mentalement à une épuisante session avec nos fans, ceux-ci se mirent à sautiller en jurant, le regard tourné vers le sol, ou un genre de marée grise s’écoulait. Un des machin gris se sépara du flot et courut vers nous, pour enfin venir se percher sur l’épaule du moinillon. Et c’était le rat de l’autre fois, celui qui parlait. Ce qui voulait dire que tous les trucs gris par terre étaient des rats. Flippant, mais là j’commençai à fatiguer un peu trop pour grimper sur une table…

« Ha-ah ! Je vois que vous avez besoin de mon inestimable assistance, humains ! » s’écria la saloperie grise en prenant la pause.
« Si tu ne m’avais pas trainé là en premier lieu, je n’aurai pas besoin de ton assistance. » répondit Ryo.
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, comme on dit dans ma famille, ce qui me permet justement de me remémorer la geste de… »
« Dites, on pourrait pas plutôt en profiter pour se tirer d’ici ? J’veux dire, les rats, c’est chiant, m’enfin s’ils décident de nous défoncer avant de fuir les rats, on est un peu foutus, hein… » intervins-je.
« Humpf, effectivement, humain. Allons-y, Ryo, ouvre-nous un magnifique chemin à base d’une de tes grandioses illusions. »
« Et à ton avis, le rat, pourquoi on serait coincés ici si Ryo pouvait encore balancer des illusions ? »
« Bon, exfiltrons-nous. » dit Ryo, coupant court aux récriminations.

Nous en profitâmes donc pour nous éclipser plus ou moins discrètement, avant que la marée de rats ne reflue vers les égouts. Le rat, qui disait s’appeler Siegfried Succession-De-Titres-Grandiloquents, nous expliqua qu’il avait pu obtenir leur aide, mais seulement sur un court laps de temps. C’était mieux que rien, m’enfin pour quelqu’un qui se targuait d’être le rat le plus important au monde…
Bref, nous trottinions à un rythme de jogging à travers les rues, perdant sûrement un laps de temps précieux dans notre avancée, quand nous nous retrouvâmes encerclés par… les forces de police, apparemment guidées par le merdeux de l’autre fois, que j’avais renversé. Il devait m’en vouloir. Ou ptet qu’il voulait se la péter.

Nous reculâmes précautionneusement pour nous retrouver enfin dos à un mur, dans ce qui semblait être une des artères de la ville. Les forces de police, voyant qu’ils prenaient facilement le dessus face à deux proies qui fuyaient, commencèrent à s’enhardir. J’leur en voulais pas, moi non plus, je tremblerais pas face à deux jeunots maigrichons. M’enfin quand même, quoi…
J’allais me résigner à sortir mes squelettes pour faire acte de résistance quand une mini-foule jaillit d’une rue transversale. Je fus surpris de reconnaître les yakuzas de tout à l’heure. J’veux dire, quelles étaient les chances qu’ils arrivent ici pile à ce moment ? Ce à quoi un observateur omniscient me répondrait : énormes, vu qu’ils s’étaient divisés en plein de petits groupes qui passaient la ville au peigne fin.
D’ailleurs, y’avait une vingtaine de yakuzas, et une trentaine de policiers. Les deux ensembles en même temps se mirent soudain à souffler de toutes leurs forces dans des sifflets et autres cornes de brumes pour rameuter leurs copains respectifs, tandis que la plupart d’entre eux sortaient couteaux, katanas, tonfas et autres armes peu engageantes. Au passage, je me dis que les armes n’étaient jamais engageantes quand on se trouvait du mauvais côté. Doux euphémisme.

Les deux masses se jetèrent l’une contre l’autre alors qu’une dizaine de policiers et le gosse de riche nous surveillaient, Ryo, moi, et le ra… Il était passé où, d’ailleurs, celui-la ? D’un coup d’un seul, les policiers se grattèrent les jambes. Saisissants l’occasion, les deux ninjas brisèrent le barrage par une courageuse attaque surprise, récupérant en chemin un rat et un fils de seigneur de la ville. Pourquoi c’était à moi de le porter, d’abord ? Surtout que lui, pour le coup, pesait trois tonnes cinq. Tu parles, avec une cape suffisamment brodée d’or pour nourrir un bled pendant un an, que ça pesait une tonne.
Sans sa cape, jetée dans une ruelle où stagnaient des eaux d’égout, le bougre pesait tout de suite rudement moins. En chemin, des groupes de gens affublés d’uniformes ou non se dirigeaient vers le lieu d’où venaient les coups de sifflet. Renforts respectifs. Tant mieux, qu’ils se foutent sur la gueule et nous laissent tranquilles. Non mais.

Pour changer, Ryo et moi nous engouffrâmes dans une maison qui n’était ni en construction, ni en destruction. Bon, les gens qui vivaient là étaient pas trop d’accord au début, mais ils se sont dépêchés de nous la prêter pendant qu’ils allaient se reposer à l’étage. Chics types.
« Euh, quelqu’un peut me dire pourquoi on a récupéré un fils de nobliau local ? » commençai-je.
« Sur le coup, ça semblait être une bonne idée. » lâcha Ryo.
« Je peux vous dire que même le fils d’un nobliau, comme dit l’autre individu, peut valoir son pesant d’or. D’ailleurs, pourquoi avoir jeté la cape ? »
« Va savoir pourquoi, Ryo, on sent que c’était pas lui qui portait le riche. »
« Nous aurions pu l’utiliser comme pot-de-vin. N’est-ce pas ainsi que les humains font ? »
« Peut-être que les humains qui soulèvent tous les matins des dizaines d’haltères le font, mais pas moi. Si t’es pas content, le rat, t’as qu’à porter toi-même. En parlant de porter –et inutile de faire la moue, Sieg’- pourquoi c’était à moi de le porter ? »
« Ryosuke ici présent arrivait à peine à se déplacer et je suis moi-même d’une taille qui… »
« Et c’était quoi, cette invasion de saloperies, tout à l’heure ? »
« Ce n’était pas des ‘’saloperies’’, mais des connaissances. Voyez-vous, il y a quelques années, je leur rendis un ma foi fort important service qu’ils ont décidé de me repayer à ma requête. »
« Pourquoi ils sont repartis après, alors ? » coupa Ryo.
« Ils n’estimaient pas que la dette qu’ils avaient envers moi les poussait à m’aider autant. »
« Ouais, bon, passons. Parlons plutôt du parchemin. Il est où ? »
« Et bien, concernant le parchemin, il se trouve que, sur le chemin pour vous retrouver je me suis fait attaquer par un malandrin qui me l’a dérobé. »
« Un malandrin ? Qui ? » questionna Ryo.
« Il semble qu’il s’agissait d’un chat qui, d’après son odeur, doit venir du même endroit que le jeune homme actuellement assommé. »
« Holalah, on est pas dans la merde, là. »
« Tu t’es fait dérober ton précieux parchemin d’invocation par un chat ninja ? »
« J’aurais plutôt tendance à dire que c’était un chat tout ce qu’il y a de plus normal. » précisa Siegfried.
« Eh, Ryo, vas-y, fais un pacte avec le clan des rats, ça va être super. Leur chef, leur plus puissant penseur et combattant, est incapable de tenir tête à un simple matou. J’aurais bien envie d’éclater de rire, mais quand je pense que je dois le récupérer, bizarrement, j’ai vachement plus envie de pleurer. »
« Oui, bon, allons-y, Iarwain, on a pas le choix. »
« Si on l’avait, ça se saurait… » maugréai-je en me dirigeant vers la porte.

Une fois tous sortis, nous nous dirigeâmes vers là où se trouvait le parchemin, selon le rat. Et je portais encore le gamin. Je me sentais fatigué, mais fatigué, par tout ça…
« Ah, vous voilà, fieffés ninjas ! Je vais vous faire payer pour avoir semé le chaos à travers la ville ! »
Nous retournant tous en cœur, et absolument pas avec la bouche en cœur, nous découvrîmes deux samourais, un homme et une femme, sûrement en lune de miel. Ils n’avaient pas vraiment d’armure, juste un sabre à leur côté. L’homme était tout petit et semblait tordu et sournois, bref, exactement pas le samourai-type. Et la femme était plus grande que lui d’une bonne tête, large d’épaule, et plus imposante que jolie.
« Même si nous ne sommes qu’en vacances ici, nous ne pouvons laisser les choses se dégrader, c’est contre notre éthique. N’es-tu pas d’accord, mon chou ? » commença la femme.
« Bien sûr, tu as raison, mon cœur, il faut les arrêter et les confier aux autorités. » répondit-il.

On allait se préparer au combat (ou à la fuite, on savait pas encore trop) quand un énorme monstre atterrit face aux samourais, et dos à nous. Et quand je dis monstre, je dis montagne de muscles saillants sur costume moulant (d’un goût douteux) d’au moins deux mètres cinquante de haut, avec pas mal de cheveux blancs, et une barbichette, aussi. Et il semblait porter un masque avec des touffes de poils dessus (vraiment douteux). Visiblement, ce n’était pas un ANBU puisque le masque avait l’air d’avoir été fait par un enfant doté d’un strabisme divergent à chaque œil, et d’une seule main avec seulement trois doigts. Ca peut paraître horrible comme ça, mais le masque était vraiment très très moche.
« Vous vous cachiez donc là, samourais ! Ma mission est de vous faire quitter cette paisible ville, et pour ça je… »
« Paisible ? Comment ça paisible ? Nous sommes en train de traquer les responsables de l’agitation en ville. Des ninjas ! Et ils se trouvent actuellement derrière vous ! »
« Ma mission était d’expulser les samourais, je la remplirai, même si je dois mourir pour l’accomplir ! »

Sauf que les sifflets s’étaient pendant l’intervalle mis à se rapprocher de plus en plus, signalement que les Ryokens avaient pris le dessus. Ou s’étaient séparés pour nous traquer. Et nous restions figés derrière le monstre, regardant les samourais, tout comme le monstre. Les samourais, eux, regardaient tout le monde, mais leur regard était indéchiffrable, trop d’émotions s’y débattant.
Ca se trouve, ils se disaient que Mahou avait profité de leur venue à Takoaka pour semer la discorde et être sur que les seigneurs de la ville resteraient gentiment soumis au village ninja. Ca serait vachement crédible, mine de rien, si tous les ninjas étaient des tordus. Mais il semblait y avoir plus de gentils bourrins que de tordus vicieux. Bref, plus mon problème.

Un flot de forces de l’ordre jaillit soudain derrière les samourais, se séparant pour les éviter, puis les bousculant, alors qu’ils juraient. Dès qu’un Ryoken passa à sa portée, le monstre l’attrapa d’une main et le lança (non chui pas fou) sur les samourais en s’écriant ‘’SHURIKEN HUMAIN !‘’ puis éclata d’un grand rire. Okay, encore un malade. Et puissant, avec ça. Nous nous fîmes la belle, pendant que la police et les samourais tentaient de submerger le geant. Ou faisaient le tour, plus simplement…

Nous arrivâmes sans autres problèmes à la demeure du chat du fils de riche. Celle-ci était gardée par quatre gardes que nous tentâmes de neutraliser… sans succès. Ceux-ci s’enfuirent en criant que leur jeune maître avait été pris en otage par des délinquants ninjas et une souris, ce qui leur valut un reniflement de mépris de Sieg, et nous valut, à nous, un long discours sur la supériorité des rats sur les souris, ainsi que comment les différencier.
Tous les autres serviteurs s’étant également enfuis en donnant l’alerte, nous nous retrouvâmes dans une immense demeure dont l’extérieur était super classe et l’intérieur de super mauvais goût. Sans déconner, une chambre tout en rose avec des froufrous et de la dentelle partout ? On devait apprendre par la suite que c’était celle de la sœur de quinze ans de notre otage, qui en avait lui-même vingt-trois. Enfin, c’est ce qu’il disait, moi, personnellement, devant son malaise, j’aurais dit que c’était la sienne.
Nous retrouvâmes rapidement le chat, lui racketâmes le parchemin outrageusement facilement, prouvant que Sieg, à part parler, ne servait pas à grand-chose. Ouais, puis on a viré le chat avant que le rat ne tourne hystérique. Enfin, plus qu’il ne l’était.

Une dizaine de minutes après avoir inspecté les lieux, Sieg nous appela à une des fenêtres qui donnaient sur le devant du manoir. La rue était pleine à craquer de forces de l’ordre. Juste après, Ryo, jetant un coup d’œil sur le jardin arrière, nous demanda de venir pour nous faire voir une foule dépareillée, mais trop bien armée pour être autre chose que les yakuzas. Apparemment, ils s’étaient alliés, avec un truc genre nos têtes pour les officiels et le parchemin pour les truands. L’éclate, quoi. Pour ponctuer chaque soupir que je poussais résonnaient dans le lointain des chocs sourds rappelant fortement le tonnerre, et faisant irrésistiblement penser aux samourais se battant avec le ninja géant.

Bref, c’était la fête du slip.

« Avis aux preneurs d’otages ! Allo ? Vous m’entendez ? Héhouuuu… » commença à gueuler un officier.
« Ouais, c’est bon, on n’est pas sourds ! » répliquai-je (en criant) à bout de nerfs.
« Bon, écoutez, les gars, faut vous rendre, maintenant, vous comprenez bien que vous allez pas vous en sortir comme ça, nan ? »
« C’est quoi, ça, le truc du gentil flic qui fait ami-ami ? Bin ça prend paaaaaaaas… » répondis-je.
« Boarf, elle marche jamais, mais j’aurais essayé. Pour mettre les choses au clair : vous êtes totalement encerclés, aucune chance de vous enfuir, et dès qu’on vous mettra la main dessus, vous verrez plus le soleil pendant un moment, alors rendez-vous, et on verra pour les circonstances atténuantes. »
« Pss, Sieg, t’as une idée ? » demanda Ryo.
« Je réfléchis pour vous sortir d’affaire, humains, soyez reconnaissants ! »
« C’est à cause de toi qu’on en est là, je te signale. »
« Passons, laisse-moi réfléchir. Toi, là, le pseudo-médecin, distrais-les. »
« Tu crois qu’un rat, même ninja, survit si on lui écrase la nuque d’un coup de talon, la souris ? »
« Calmez-vous, tous les deux, on a le parchemin, faut juste un moyen de s’enfuir. »
« Bon, écoutez, m’sieur l’officier, laissez-nous un moment pour réfléchir, okay ? On vous préviendra quand on aura décidé ! » lançai-je.

Puis, un peu après :
« Okay, on a réfléchi ! »
« Vous vous rendez ? »
« Bah, franchement, nan. J’veux dire, on y gagne quoi ? »
« Vous aurez fait une bonne action ! »
« Tu parles… Bon, on veut bien vous rendre notre otage si vous nous laissez partir en paix. »
« Ca va pas être possible, faut bien vous inculper pour tous les dégâts que vous avez causés. Rendez-vous gentiment et… »
« On va réfléchir encore un peu, alors ! »
« Franchement, dépêchez-vous. J’veux dire, les prises d’otages, ça dure toujours des plombes, moi j’veux rentrer chez moi. En plus, c’est mon vingtième anniversaire de marriage, et il y a dix ans, je l’avais déjà raté à cause d’une autre prise d’otage. Bon, alors, travailler dans les forces de l’ordre, c’est bien, c’est gratifiant, mais y’en a assez de donner de sa personne. Tout ce que je veux, c’est voir ma femme et mes enfants, vous pouvez comprendre, ça ? »
« Nan ! On s’en fout, on se rend pas comme ça, c’est tout ! » marmonnai-je.
« Bon, on réfléchit encore un peu et on vous dit, d’accord ? » intervint Ryo avec une voix qui yoyottait à cause de la fatigue et de la tension nerveuse.
« Oui, oui, c’est ça, réfléchissez, mais vite, quoi… »

Le riche se tenait tranquille dans un coin du salon du deuxième etage (où nous nous trouvions tous) et Sieg faisait semblant de penser. L’otage avait bien essayé de nous convaincre de le relâcher, qu’il ferait jouer son inénarrable influence pour nous libérer tout de suite après, mais nous nous contentâmes de l’ignorer jusqu'à ce qu’il arrête. Mine de rien, il n’était pas assez fou pour tenter de s’enfuir, surtout avec un rat parlant pouvant (paraît-il) transmettre des maladies mortelles à volonté perché sur son épaule.
Les chocs sourds qui résonnaient de plus en plus rapidement depuis un moment connurent un sforzando puis s’arrêtèrent, le temps qu’un objet volant non-identifié traverse le manoir de part en part à hauteur du premier étage pour finalement s’encastrer dans une maison voisine. Le ninja géant se releva sous les regards abasourdis de la foule, et regarda avec calme les deux samourais. La femme portait une immense massue cloutée alors que l’homme avait un couteau à lame ondulée dans son poing gauche. Ils portaient quelques hématomes et éraflures, de même que le geant, chez lequel on pouvait ajouter des coupures qui semblaient bénignes.

C’est là que je me rendis compte que le ninja bizarre avait traversé le premier étage, perçant allègrement les murs. Dans la poussière soulevée par ce passage inopportun, nous pouvions distinguer des formes sombres qui se précipitaient dans le manoir. Les forces de l’ordre attaquaient. Un peu moins disciplinés, les yakuzas réagirent avec une minute de retard, et leur charge était totalement chaotique.
Avec les deux sorties du rez-de-chaussée occupées, nous ne pûmes que monter encore, atteignant d’abord le grenier, puis grimpant sur le toit en passant par la fenêtre. D’en haut, on entendait les deux forces se disputer pour grimper l’escalier menant vers le haut en premier. Aucune chance qu’ils s’annihilent totalement, j’imagine…

Là, c’est le moment où, à défaut d’avoir sa vie qui défile devant soi, parce que c’est horriblement cliché, on a plutôt droit de faire comme si on voyait l’action de loin. C’est précisément ce qui m’arrivait. Trois clampins réfugiés sur un toit, avec des gens qui essayaient d’y grimper en passant par les fenêtres du grenier, et qui se faisaient repousser sans merci. Quelques personnes qui se faisaient jeter des fenêtres des premiers et deuxièmes étages par la presse qui se trouvait dans le manoir. Et à deux pas de celui-ci, un ninja géant masqué et deux samourais se regardaient en chiens de faience.
Et c’est là que je me suis dit, merde, si seulement il grêlait, au moins, personne aurait envie de monter sur le toit, et on serait tranquilles. Sous la grêle, certes, m’enfin tranquilles quand même.
« Dis, Ryo… »
« Oui ? »
« Est-ce que tu te sens de faire un fil de chakra assez solide pour nous deux histoire de changer de manoir ? »
« Non, les autres manoirs sont trop loins. »

Bin voilà, j’me fais encore couillé par un truc de riche, qui s’appelle l’espace vital, avec jardin, jardiniers, et sculptures végétales. Ou ptet que c’est juste pour se la péter.
« Bon, on fait quoi, maintenant, alors, Ryo ? »
« On peut toujours se rendre… J’imagine… »
« C’est pas une super idée, honnêtement… »
« Je sais, mais là, j’ai rien qui vient. »
En fait, ça devenait vraiment moche.
« Pas d’invocation super secrète de corbeau géant ou je-ne-sais-quoi ? » lâchai-je.
« J’suis pas Kezashi. »
« Kezashi ? Connais pas. Bref, on a juste un rat inutile, en gros ? »
« C’est ça. »
« Et un parchemin qui sert ç invoquer ce rat. »
« Pas que, il peut aussi en invoquer d’autres. » répondit Ryo.
« Donc si on passe le pacte, on peut invoquer un super rat pour se tirer d’ici ? »
« T’as assez de chakra pour ça ? »
« Nan. Pis j’ai jamais fait d’invocs, de toute manière. Toi ? »
« Je me suis évanoui y’a même pas trente minutes, alors à ton avis ? »
« Effectivement… »

Il me restait bien quelques parchemins explosifs, même si j’avais utilisé un bon paquet pour faire exploser le toit quand Ryo m’avait aveuglé. Mais… Mais… Je… Je suis un génie !
« Ryo, t’as des parchemins explosifs ? M’en reste que trois… » commençai-je d’un ton pressant.
« J’en ai une dizaine. Pourquoi faire ? »
j’expliquai succintement mon plan sous le regard horrifié de l’otage, qui voyait déjà sa dernière heure arrivée, avec cercueil ornementé argent et or, et intérieur tapissé de pierres précieuses. Je dus sortir moi-même les parchemins des sceaux de stockage de Ryo pour lui économiser le chakra. Nous plaçâmes un parchemin à chaque endroit du mur extérieur ou une poutre supportait le toit, sauf sur un côté, que nous n’affaiblîmes qu’un peu. Pasqu’on était en manque de parchemins, et que ça aidait pour le plan, surtout.

Nous nous positionnâmes au centre du toit, et je composai les signes des treize parchemins. Treize, un hasard ? Juste avant l’explosion, Siegfried bondit sur l’épaule de Ryosuke. Comme prévu, le plafond tomba sur la tête des deux groupes qui tentaient de nous mettre la main dessus, sauf en un endroit qui était plus ou moins protégé par les deux poutres tenant le toit qui n’avaient pas été minées.
La charpente déjà affaiblie par le passage en trombe du géant ne résista pas à la chute du toit, et le grenier dégringola dans le deuxième étage, qui fit de même avec le premier. Qui étonnamment tint le choc. Profitant de l’inclinaison du toit pendant sa chute, Ryo et moi prîmes notre élan et sautâmes le plus loin possible en direction de la maison la plus proche.

La distance était de dix bons mètres, et même plutôt quinze. Autant dire qu’aucun de nous n’avait la moindre chance d’atteindre le manoir le plus proche. Et pourtant. A travers des fenêtres suffisamment grandes pour permettre le passage d’un éléphant, on distinguait vaguement deux grandes bergères (les fauteuils) ainsi que d’autres dans la pénombre.
A l’instant précis où nous fûmes les plus proches possibles des bergères, nous nous substituâmes aux bergères. Enfin, dans la pratique, c’était un peu après, vu qu’on avait de la poussière pleins les yeux.
Finalement, treize, ça pétait, comme nombre. J’veux dire, on aurait pu passer à travers le toit, on aurait pu trébucher avant le saut, il aurait pu ne pas y avoir les fauteuils. Ca se trouvait, j’étais peut-être même un petit peu chanceux. Nan, j’rigole, un chat qui squattait le salon bondit sur moi pour m’arracher les yeux. Et comme j’étais étourdi par ma prouesse, j’ai mis du temps à réagir. Arf.

Mais nous nous en étions sortis ! Nous jaillîmes aussi vite que possible, quoiqu’en titubant encore un peu, par la porte arrière du manoir, et profitâmes du chaos ambiant pour fuir la ville à toutes jambes. J’arrivais toujours pas à y croire.
Une fois hors de la ville, nous marchâmes d’un pas vif pendant une dizaine de minutes histoire de nous isoler un peu. Puis nous nous écroulâmes par terre, épuisés tant nerveusement que physiquement par cette longue nuit. La torpeur nous gagnait quand Sieg s’exclama :
« Par l’œil de verre de mon aieul ! Le parchemin d’invocation est déchiré ! »
« Il me semblait que les parchemins comme ça étaient plus ou moins indestructibles. » dis-je avec un regard interrogateur.
« En plus, le grain du parchemin est grossier, alors que, de génération en génération, on se transmet une description disant qu’il est velouté, doux, que l’encre ne passe pas et garde la vigueur de la main qui a tracé le sceau ! »
« Et c’est pas le cas, ici ? »
« Non. Une seule solution me vient à l’esprit. Il ne s’agit pas du bon parchemin ! »
« Ou tes ancêtres étaient des gros, gros mythos… » lâchai-je en aparté.
« Ne sois pas ridicule, Humain, la véracité des propos de mes aieux n’est pas à mettre en doute. De plus, je ne ressens la vibration mystique associée à ce genre d’objets. »
« Donc on a vraiment reçu un faux ? » demanda Ryo.
« Arrête, dis pas ça, Ryo, j’vais éclater en sanglots, là… »
« Ce n’est pas possible… Tant d’efforts réduits à néant… La collection de plusieurs dettes de grande valeur pour un bout de papier pourri… Ah, Grandiose Artefact du Glorieux et Très Fameux Clan Shikkan, resteras-tu donc à jamais hors de ma portée ? Pourquoi dois-je donc fournir tous ces efforts en vain, ô cruelle Destinée ? »
Le monologue continua encore quelques minutes, alors que Ryo et moi étions affalés par terre, les yeux fixés sur le sol. Je m’ébrouai mentalement :
« Bon, Ryo, c’était chouette de te revoir, c’est cool qu’on s’en soit tous les deux sortis, moi, j’vais y aller. A la prochaine ! »

Ryo me regarda partir sans dire un mot, puis se dirigea vers Mahou alors qu’une pluie fine mais insistante se mettait à tomber, cachant mes larmes à la face du monde…
Nan j’rigole, et puis quoi encore ? C’était plutôt un rire nerveux qui me secouait la poitrine, et j’me sentais au bord de l’hystérie. Le voyage de retour sera pas triste, au moins…
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Message par Harumi 5/12/2010, 18:17

Putain mais pourquoi faut toujours qu'il m'arrive des emmerdes? J'ai rien fait au bon Dieu mais ça commence à me péter les ovaires! Cette mission j'en ai ma claque, mais je risque de ne même pas y revenir : un plafond venait de s'écrouler juste devant moi. Un centimètre de plus et j'étais morte. Bon, j'ai pas été tué, mais assommé. Pas cool tout de même. D'ailleurs, combien de temps suis je resté assommée, nulle idée. Je me devais de rentrer chez moi, mais je me ferais d'abord bien le plaisir de récolter quelques armes pour les revendre. Prendre garde tout de même si des hommes du trafiquants d'armes seraient réveillés, l'idée de me faire tuer alors que je venais d'y échapper me déplaisant fortement.

Une fois retournée dans l'abri, je pus constater que les lieux étaient vides, de vie, de meuble, d'arme... qu'est ce qu'il y a bien pu se passer? A bien y voir, une fente est observable sur le mur, faite de l'extérieur vu la trace des coupures. Je dirais faite au couteau à sashimi de par la trace. Des ninjas sont donc passés sur les lieux...et ne m'ont pas aidé. Fuck!

Pas le temps pour s'apitoyer sur son sort, il faut penser à rentrer....mais par où? J'étais en pleine partie dangereuse du désert et un mur de pierre m'empêchait de passer (cet effondrement ne m'apportait rien de bon décidément.). Je décidais quand même d'allais voir si le mur était destructible. Après une quinzaine de minutes de marche pour retourner là où le plafond s'est écroulé sur moi, je pus constater que non, le bloc serait infranchissable. Mais une autre solution s'offrait à moi, le trou crée par l'effondrement du plafond. Je n'avais plus qu'à m'agripper aux pierres et remonter tranquillement à la surface. Une fois fait, je me retrouvais en plein milieu de .... nulle part. Je ne sais pas du tout où je suis. Surement dans le désert mais tout semblait beaucoup plus...comment dire....sec, aride, mort. Je consultais donc la carte que m'avais fourni avec beaucoup d'attention Hikaru, le seul camarade avec qui je parlais dans Chikara. J'étais donc en plein milieu du désert. Si je m'en tenais aux notifications apportées à cette carte, je pouvais m'assurer que les températures seraient ardentes en journée et au plus bas en soirée et nuit. La température pouvant avoisiner les -40°C. C'est clair, le destin fait tout pour que je meurs. Donc je vais me dépêcher et rentrer chez moi afin de filer une rouste à ces enfoirés de compagnons qui n'ont même pas cherchés à récupérer mon corps après l'éboulement.

Je commençais à partir que je me retrouvai vite fatiguée, la chaleur était étouffante, écrasante et je n'avais pas d'eau sur moi. J'aurais bien choppé l'eau d'un cactus, mais il n'y en avait pas dans cette partie du désert, juste des arbres morts accompagnés le sable brulant. Je n'y vois même pas d'animaux, ils ne sont pas fous pour s'aventurer dans ces parages. Enfin, c'est ce que je croyais, une famille de cobras de la taille...de la taille de quelque chose de très grand et pas de la taille d'un cobra comme on peut en trouver ailleurs, m'attaqua. J'étais tellement fatiguée et ils étaient si rapides que je ne pouvais qu'esquiver. Toute attaque était inutile mais je me devais d'avancer. Un retour en arrière était inenvisageable compte tenu du long chemin qu'il me restait à faire. L'un des trois cobras géants se jeta sur moi, gueule ouverte, prêt à me dévorer, mais je pus sauter à temps pour atterrir sur sa tête. Il fallait que je contre-attaque et lui trancher la tête serait surement une bonne solution. Je sortis ma roulette à pizza mais le monstre m'éjecta de sa tête d'un hochement de cette dernière et me retrouvait propulsée une dizaine de mètres en arrière. Ca faisait atrocement mal tant la chute fut brutale et le sable me brulait la peau. Pour ne pas arranger les choses, j'avais lâché mon arme. Je ne pouvais pas partir sans. Je la chercha donc des yeux mais les trois animaux semblaient vouloir continuer à m'attaquer. Surement avaient ils faim, eux aussi. Pourtant, ils ont l'air d'avoir abusé de la soupe.

J'attrapais alors un kunai et un kunai explosif et décidais de les faire battre en retraite. C'était quitte ou double. Je n'étais peut-être pas une combattante, mais si je ne faisais rien, s'en était fini de moi (toutes les occasions sont bonnes on dirait, le destin je vous dis, le destin). Je devais de nouveau attendre que l'un d'eux m'attaque pour lui sauter sur la tête et lui crever un œil. Les trois serpents adoptèrent alors un comportement stratégique : ils tournaient en cercle autour de moi. Je ne pouvais pas savoir lequel serait le premier qui attaquerait et je devais donc rester sur mes gardes. Tandis que j'en regardais un, un autre plongea au sol et j'eus à peine le temps de sauter en arrière que sa gueule apparut à mes pieds, prête à me déchiqueter. Un autre se lança alors sur moi et planta ses crocs dans ma jambe avant que je me retire en criant de douleur. Les serpents se remirent à tourner en cercle. Quelle attaque allait bien pouvoir venir maintenant? Je courais en zig zag à l'intérieur du périmètre que leur cercle me permettait afin d'empêcher une attaque pareille à la précédente. L'un des trois cobras souleva alors son corps imposant. Je me sentais toute petite, tapissée dans le dixième de son ombre. Qu'allais je bien pouvoir faire? Quoi qu'à bien y penser, il a crée un trou dans leur cercle et j'allais alors pouvoir m'échapper, tant pis pour la roulette. Je voulus alors me mettre à courir mais c'est alors que je sentis l'effet du venin : ma jambe était très lourde, le sang s'arrêtait de circuler. Le monstre debout se jeta alors vers le sol pour me bouffer, mais il me rata de peu...enfin c'est ce que je croyais, quand, d'un mouvement de tête, il m'envoya promener dans les airs avant que je n'atterrisse...dans la gueule d'un de ses compagnons. J'allais me faire manger mais je m'attrapa à la langue et lança mon kunai explosif sur l'une des dents pour la faire exploser et sortir. Le dernier des serpents me fouetta alors d'un coup de queue et je tomba en avant. Ma blessure au ventre apparue lors de la mission se mit alors à brûler, fort, comme si elle cicatrisait.

Je restais cloitrée au sol mais je devais me relever avant la prochaine attaque. Il me reste deux kunais et un kunai explosif, j'allais devoir faire avec. En me relevant, difficilement, blessée à la jambe et au ventre, j'aperçut mon arme non loin de là où je me trouvais. Les trois serpents retournèrent alors dans leur schéma tactique circulaire. Je ne pouvais pas attendre une troisième attaque, c'était trop dangereux. Il fallait réfléchir et vite!

J'attrapa alors mon dernier kunai explosif et le lança sur l'un des cobras. L'effet fut immédiat, il se mit en rogne et m'attaqua sans réfléchir. Je me jeta en avant pour récupérer ma roulette tout en lançant un de mes kunais dans l'œil du même serpent qui venait de foncer vers moi. Les deux autres m'attaquèrent et je pus, de par leur manque de discernement en période de panique, les rendre tous aveugles. Je m'accourus alors vers l'un d'entre eux et lui trancha la tête. Les deux autres, attirés par l'odeur du sang, se jetèrent sur lui, guidés par leurs odorats, et le dévorèrent. Je pus alors partir tranquillement. Je m'arrêta sur un rocher ou je pus souffrir en silence. J'avais vraiment mal partout : mon trou au ventre cicatrisait réellement et ça faisait un mal de chien, à l'intérieur de ma jambe droite, il n'y avait plus de sang qui circulait et je sentais que cet arrêt de la circulation du sang se propageait lentement dans tout le reste du corps. C'était sans compter sur la chaleur et la fatigue. Lorsque je me releva, deux minutes après, n'ayant pas de temps à perdre, je sentis ma tête tourner et m'écroula dans le sable.

Il fait froid, très froid, j'en peux plus, j'ai jamais connu ça. Des vents venaient de tout sens en cette nuit. Tiens, d'ailleurs, il fait nuit. Je m'étais écroulée en plein jour et me voilà éveillée en pleine nuit. Je ne pouvais me relever, j'étais totalement paralysée. Le sang me montait même que difficilement au cerveau et je ne savais pas quoi faire. Je restais donc là, à geler. J'allais surement mourir glacée avant la fin de la nuit, mais il fallait résister.

Comme depuis le début de cette mission, de nouvelles complications s'amusent à me torturer. C'était maintenant une envie pressante qui me venait, mais je ne pouvais rien faire, pas même bouger mon bras. Je ne pouvais pas faire sur moi tout de même, ma dignité en prendrait un sacré coup. Après avoir réussi à survivre à autant de galères, hors de question que je me fasse dessus. Je vais me relever et continuer, peu importe qu'il vente, qu'il neige, qu'il fasse nuit ou jour. Je dois rentrer! Coûte que coûte! Je bougea alors très très lentement mon bras pour attraper mon kunai et le planter dans ma peau. Je ne sentis même pas la douleur. Le sang coulait, et le poison aussi, je pouvais le ressentir. Tout coulait tranquillement, je me décontractais....trop....ma dignité était foutu.

Après une bonne demi-heure, je pus me relever et recommencer à marcher. Le jour se lèverait assurément bientôt et je voudrais profiter du froid glacial de la nuit plutôt que de la chaleur écrasante du jour. J'avais soif!

Mais le jour arriva bien vite et je fus pris d'une grosse quinte de toux. Je crachais tout ce qu'il y avait en moi, même tout ce qu'il n'y avait pas. J'étais brûlante et j'en savais les raisons. La nuit dernière, je n'étais pas couverte, additionné à la chaleur d'aujourd'hui, ce n'était nul étonnant de me voir dans cet état déplorable. Je continuais cependant d'avancer, je n'avais pas le choix. La quinte se faisait de plus en plus forte, je crachais du sang, déjà que j'en avais pas beaucoup, ça n'allait pas servir mes intérêts.

Le temps se radoucissait petit à petit pour entrer dans des normes. J'avais cependant encore très très chaud quand j'entrais dans le désert que je connaissais. Chikara ne devait pas être bien loin, un quart de journée de marche et j'y serai surement.

....

Un quart de journée disais je? Avec cette foutue toux, c'est à peine si je ne m'arrêtais pas tous les trente secondes pour recracher ma mère. Y arriverai je un jour? Aucune idée.
Ah, enfin, je vis les portes du village, fallait que je me reprenne et fonce pour arriver tout droit vers....une grosse dune de sable! Foutu mirage! J'en avais marre, j'abandonnai, adieu! Je me laissa m'écrouler sur le sable chaud.

....

Où suis je? Quelle est cette lumière? Le fameux tunnel où on revoit toute sa vie? Je ne vois rien. Ma vie fut elle si vide? Oh nan une personne, je ne crois pas la connaître. Qui est elle?
Il fait chaud, je dois sûrement me rendre en enfer, je veux crier mais je ne peux pas, je veux bouger, je ne peux pas non plus. Est ce que je dois me laisser glisser dans le chemin des ténèbres aussi facilement? Ce n'est pas possible, je ne bouge pas. Tiens, papa, maman, vous êtes là? Ne pleure pas maman, je n'entends rien à ce que tu dis, arrête de me serrer aussi fort. J'étouffe. Mais si j'étouffe, ça veut dire que...

"Je suis en vie?

-Ma chérie! Tu vas mieux? On te dit morte de partout, j'étais si inquiète!

-Je suis en vie?

-Bien sûr que tu l'es! Tes compagnons sont torturés depuis ta mort.

-Mes compagnons? Tu veux dire..."

Entendre ces trois gars associés au mot compagnons me fit comme une grande claque. La colère s'empara de moi.

"Maman, sais tu où sont ils?

-Je n'en ai nulle idée, si tu veux on peut aller voir le Kage du village, il sera sûrement heureux de t'aider à les convoquer.

-Je m'en vais!

-Reste couchée! M'ordonna mon père.

-Je ne peux pas, papa, j'ai un compte à régler avec eux.

-Je t'ai dit de..."

La fureur me fit désobéir et je m'en alla, ne jetant pas un regard vers mes parents. Je marchais d'un pas ferme et rapide, et plus je marchais, plus des images de cette mission me revenait en tête, de tous mes calvaires, et plus j'étais en colère. J'arrivai dans le quartier général, montai les escaliers menant au bureau du Kage et, arrivée devant la porte, la démonta d'un coup de pied!

"OU SONT CES FILS DE TIMPS?!!!!! JE VAIS ME LES FAIRE!!!!!"
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Message par Ax-kun 13/12/2010, 19:42

Dites moi pas que c'est pas vrai! Pendant que je luttais face à Tokri, les deux gus en ont profité pour gagner l'épreuve. J'en reviens pas.

Les haut-parleurs se réactivèrent.


"Cela revient donc à Gensou, représenté par Ax Takami, zéro, Chikara, représenté par Tokri Utak (Des cris féminins s'élevèrent de la foule, il avait l'air d'avoir la cote), zéro aussi et Mahou, de par son équipe qui nous aura tous fait rire composée de Hyûma Sakkaku et de...., attendez! Où se trouve votre compagnon?

-Putaiiiinnnn!!! J'me disais bien que j'avais oublié un truc dans le dernier piège!!!! Je reviens."

On a perdu face à des abrutis finis pour enfoncer le clou. Navrant.

"Bravo, petit con! Lâchais je à l'intention du chikarate.

-Tu crois que c'est ce que j'ai voulu? T'es marrant toi. La prochaine fois, je me débarrasse de toi directement, comme ça tu ne pourras pas te plaindre!

-Tu ne préférerais pas qu'on se débarrasse d'eux en premier lieu? Comme ça on sera tranquille pour s'affronter.

-Je n'avais pas envisagé cette possibilité.... C'est d'accord mais tu vas pleurer.

-De rire. Quand je te verrai dans la merde.

-Quelle sale répartie.

-Je t'emmerde. Profondément. Avec tout mon respect.

-Encore pire.

-J'vais te crever, allons y!"


Je passa donc devant le chikarate en prenant bien soin de lui donner un coup d'épaule pour effacer le sourire inscrit sur le visage de ce dernier. Son objectif semblait avoir changé, mais je peux le comprendre, ça va être sa fête.

Mais à peine m'engageais-je sur le chemin du retour que je me retrouva bloqué par un nouvel obstacle : quel chemin prendre pour retourner au point de départ dans ce foutu labyrinthe? Ras le cul de toutes ces pertes de chemin! Je jetai un coup d'œil qui semblait aussi perdu que moi.


"Ax, t'as l'intention de faire quoi?

-Démonter les murs!

-Non, sérieusement."

Et voilà, un coup de pied bien placé et un mur écroulé.

"Aux grands maux les grands moyens comme dirait l'autre.

-Et toi, t'es placé où dans l'échelle du mal, que je sache quel moyen usé contre toi?

-Et c'est moi qui avait un humour de merde il y a quelques secondes...tu m'aides?

-Et prendre le risque de me fatiguer ou de me blesser alors qu'il reste d'autres épreuves? Tu me prends pour un con?

-Bon ben alors tant pis pour ta gueule, je te laisse te dépatouiller tout seul."


Je détruisais tous les murs que je rencontrais sur mon chemin et arriva bientôt à la ligne d'arrivée.


"Ben alors on a perdu? ricana Kalem.

-Va te faire, si cet abruti de Tokri ne s'était pas interposé, vous seriez loin d'avoir gagné.

-Sauf que c'est le cas, on est meilleur que toi.

-"ON"? s'écria Hyûma. Comment oses tu dire ça? T'en a pas branlé une pov'cloche!

-Superbe cohésion d'équipe vous deux, vous irez loin dans la vie, me moquais je gentiment.

-En tout cas pour le moment on est allé bien plus loin que toi. D'ailleurs, il est où l'Utak?

-Bas les couilles!

-On a envoyé une équipe le ramener, il s'est perdu, s'obstinant à ne pas vouloir suivre le chemin tout tracé que vous lui avez construit! S'adressa à nous un des membres de la patrouille de sécurité. "


Un éclat de rire général nous gagna.

Une courte pause nous fut autorisée, où on eut droit de manger. Pour ma part, je ne toucha à rien, mais je vis Kalem s'empiffrer comme pas deux et Tokri gouter à deux ou trois trucs, mais pas de quoi combler un ventre creux. Hyûma n'était pas à portée de vue. Je ne savais quoi penser de lui, c'était un gars comme on en voyait des centaines dans la région, rigolard, avec un humour de merde, toujours prêt à se tirer la tronche avec tout le monde, mais je ne sais pas, il revient toujours à cet air un peu distant qui nous sépare de son monde, comme si il ne voulait pas s'intégrer. Se sent il étranger à nous? On ne dirait pas pourtant.

Je ne tarda pas à le retrouver, comptant quelques objets qu'il tenait dans ses mains, à l'abri de tout regard.


"Hyûma.

-Ax. Remis de ta défaite?

-Ouais, tu ne participes pas à l'ambiance de fête?

-C'est pas pour moi ces trucs là.

-Reste avec moi dans ce cas.

-Disons que j'ai d'autres envies en ce moment. Comme ces objets là que je tiens.

-C'est quoi?

-Des objets que je viens de voler aux habitants. Me balança t-il comme une évidence.

-Putain je me faisais du soucis de ne pas te voir avec nous et tout ça parce que monsieur s'amuse au rapt.

-Mais je ne t'ai rien demandé. Et puis, ils sont riches tous ces gars. Un objet de plus, un objet de moins, c'est pas ça qui va changer leurs vies. Mais je suis pas un voleur, crois pas ça. Juste un collectionneur. C'est la chasse aux objets précieux, mec.

-J'essayerai même pas de discuter avec toi. Mais tu vas le cacher où tous ces objets? J'ai pas envie de dire mais ton sac n'aura jamais suffisamment de place. T'oublie à chaque fois de prendre en compte ce qui t'entoure, ça te jouera des tours. Tu dois vachement aime le comique de répétition.

-Mais non, j'ai une solution à mes problèmes. Je n'ai pas besoin que d'autres me disent quoi faire."

Il prit un kunai et creusa un trou dans le sol, y mit tous "ses" objets et me regarda d'un air satisfait.

"Tu vois, c'est pas bien compliqué.

-T'es atterrant.

-Mais faut que je te remercie, sans toi, j'aurai jamais pensé à ça. C'est quand t'as détruit les murs tout à l'heure.

-Ne m'implique pas dans tes merdes, tu veux. Tout le démérite te revient.

- O merci! Dans ce cas là, je te laisserai rentrer tout seul, sans profiter des fabuleuses montures que je nous ai trouvés.

-Tu les as volés aussi, je parie.

-Ben nan, tu vois, t'es nul en pari. T'aurais tout perdu. Tout comme ces loosers!

-Euh....

-Je suis le roi du bluff, tu crois vraiment que je peux voler tout ça tout seul? Ils ont un mini casino là bas, je les ai tous plumés! Comme j'aurai pu le faire avec toi. Donc j'ai gagné tout ça ainsi que des carrosses premiers cris qui nous attendent à l'entrée du village. Maintenant, excuse toi!

-C'est mort.

-J'ai di excuse toi!

-Sinon?

-Sinon tu rentres à pied.

-Excuse moi.

-C'est bien, fidèle toutou. Maintenant, fais le mort.

-Va te faire!

- Tu as de la chance, c'est nos noms qu'on est en train de gueuler. On y va tata Ax."


Il avait toujours le sourire mais je sentais cette amertume au fond de lui. Je n'aimais pas ça. Mais il ne se sentait pas près à se livrer.

On nous conduisit au lieu de la seconde épreuve : une arène antique. On nous fit entrer et on se retrouva plongés dans un terrain rocailleux. Enfin, sur les vingt premiers mètres en tout cas, ils ont placés des murs pour nous empêcher de voir le circuit. Des pièges en prévision? Qu'attendaient ils de nous?

Le commentateur des épreuves grimpa sur une estrade.



"Mesdames, mesdemoiselles, messieurs! Voilà la deuxième épreuve, dans ce cadre de rêve, cette arène mythique ayant fait grimper certaines personnes au sommet de la gloire, ou à la mort! Qu'arrivera t-il à ces shinobis? On le saura tout de suite. Voilà l'épreuve de la course de char! Trois chars seront proposés, chacun devant choisir le sien. Puis la course sera lancée et le premier arrivant à effectuer trois tours du circuit gagne l'épreuve. Les combats sont autorisés bien entendu mais vous ne pouvez combattre si vous n'êtes pas sur votre char et il faut impérativement que la totalité de votre char, vous à bord, traverse la ligne d'arrivée, pour que vous soyez déclarés vainqueur! Donc messieurs, approchez vous! Messieurs Sakkaku et Doskop, vu que vous avez gagnés la première épreuve, vous choisirez en premier!

-Mais attendez, on est deux, ils sont seuls, donc on fait deux fois plus de poids. S'écria Hyûma. C'est pas de l'arnaque? Surtout que l'autre abruti qui me sert de coéquipier vient de m'avouer qu'il a bouffé comme un porc il y a tout juste deux minutes!!!

-Premièrement ceci est la faute de votre village, quand nous avons demandé un Chunnin, ils ont préféré envoyer deux Genins, donc ce n'est pas notre problème. Deuxièmement, pensez que cela signifie que l'un pourra attaquer tandis que l'autre sera concentré sur le chemin et que vous pourrez inverser par moment si l'un fatigue. Maintenant vous faites votre choix!"


On nous présenta les trois montures. Un duo de dodos qui semblaient furax d'être ainsi attachés, un trio de chevaux et une salamandre géante. Le choix n'allait pas être évident. Une course traditionnelle, sans aucune embuche, je ne m'y attendais pas. Ca ne sentait pas très bon tout ça, il fallait faire un choix judicieux. Si les chevaux semblaient un choix évident pour leurs vitesses, ils ne feraient pas forcément le poids en cas d'attaque et sur ce terrain rocailleux, ils n'étaient pas forcément les meilleurs. Mais les organisateurs devaient l'avoir prévus, un moment ils apporteront un avantage à leur utilisateur. Le terrain ne serait pas toujours rocailleux, c'était clair. La salamandre, je ne saurais dire sa vitesse, mais elle était très proche du sol, donc les chutes ne pouvaient être chose courante et elle devait pouvoir s'adapter à tous styles de terrains. Pour les dodos, une vitesse négligeable, mais ces bêtes sont solides, attaquantes et les terrains rocailleux ne sont pas un problème pour eux. Un choix compliqué nous attendait.


"Les chevaux, c'est rapide. Déclara Kalem.

-Sur ce terrain, c'est de la merde, répondit Hyûma. On prend la salamandre!

-Pourquoi donc?

-Parce que c'est grâce à moi qu'on a gagné la dernière épreuve, voilà tout. De toute façon c'est soit ça soit les dodos, mais pas les chevaux.

-Bon alors on prend les dodos, le petit et gros truc, j'ai pas confiance.

-C'est toi qui parle de petit et gros? C'est ton portrait craché. Bon c'est toi qui conduit en premier."

Ils s'installèrent à l'arrière, dans le chariot, Kalem grommelant. Je dus alors faire mon choix, ayant récupéré plus de balises que Tokri lors de la fin de l'épreuve précédente. Je choisis les chevaux.
Tokri me dévisagea en me demandant des explications sur mon choix, sachant que ce n'était pas le choix optimal sur ce genre de terrain. Il savait lui aussi que le terrain comportait des pièges et que chaque monture allait jouer son rôle. Ca se voyait à son regard dur. Quand il croisa mon regard, il balança sa tête vers les mahousards et eut un léger rictus. Il voulait donc réellement qu'on s'affronte au cours de cette épreuve. Très bien.

Je m'installa à mon tour dans mon chariot, attrapa les cordes qui me permettraient de diriger les chevaux à loisir et les serra bien fort dans ma main. Tokri me fit un signe de la main pour m'indiquer qu'il voulait qu'on les attaque des deux côtés.

Le présentateur annonça alors le signal de départ et la course fut lancée. Comme prévu mes chevaux mirent quelques secondes avant de réussir à trouver une vitesse de croisière, vitesse peu rapide mais qui me permettait de ne pas me faire distancer. Les roues cognaient contre chaque rocher et j'avais le sentiment de pouvoir me faire expulser hors du chariot à la moindre secousse d'une plus forte intensité. Ces problèmes ne semblaient pas concerner Tokri qui avançait rapidement avec sa salamandre, cette dernière prenant appui sur les rochers pour prendre de l'élan à chaque pas. Pour les mahousards, les dodos refusaient d'obéir et Kalem tira bien fort sur ses cordes pour les calmer, ce qui eut pour effet de les exciter encore plus, mais ce ne fut pas un tort, les dodos fonçaient droit devant.

Mes chevaux allaient aussi plus vite et je me retrouvai pas loin des autres quand je vis le chikarate faire ralentir sa monture jusqu'à ce que j'arrive à peu près à son niveau. Il fallait que j'accélère pour qu'on attaque les dodos de Mahou. Je donna un petit coup de fouet avec la corde et mes chevaux augmentèrent légèrement la cadence. Je dus m'accrocher d'une main, sinon je ne tenais plus et c'est quand je m'approchai très près des dodos qui semblaient en furie que l'un de mes chevaux cria : Tokri Utak venait de lui entailler profondément le flanc.


"T'es vraiment un boulet, j'en ai rien à foutre de ta gueule et de notre combat. Pour ça je m'occuperai de toi plus tard, pauvre merde!"

Il m'avait eu, en beauté. J'étais bêtement tombé dans le panneau qu'il m'avait tendu. Un de mes chevaux était blessé pour couronner le tout. J'attrapa un bandage, posa un pied sur le rebord du chariot et bondit sur le cheval blessé. J'insuffla un peu de chakra en lui, même si ça ne le guérissait en rien, cela permettait de moins sentir la douleur. C'est une technique apprise à l'hôpital pour que je souffre moins lors de ma rééducation. Une fois la plaie bandée, je fis ralentir les chevaux pour m'installer à nouveau dans mon chariot.

Mes chevaux semblaient aussi remontés que moi car ils foncèrent vers Tokri du mieux qu'ils purent et l'un d'eux mis un coup dans un rocher afin qu'il atteigne la tête de la salamandre. Cette dernière s'arrêta net, cherchant d'où venait le coup. Tokri mit quelques secondes pour lui faire reprendre la course mais j'étais déjà passé devant lui. Je me lançais alors à l'attaque du dernier chariot. Mais je sentis des kunais et shurikens m'arriver par derrière, c'était Tokri qui tentait de me viser. Si j'atteignais le virage assez rapidement, je pouvais préparer une contre-attaque, plus qu'un mètre, j'entame le tournant...PAM!!!!

Alors que j'étais bien parti, mes chevaux s'écrasèrent contre un mur et je me retrouva projeté sur mes chevaux. Un second bruit retentit : Tokri eut le même soucis mais la tête résistante de la salamandre évita la projection du chikarate. Un rire devant nous se fit entendre, c'était Hyûma qui se fendait la poire :


"Alors vous avez pensé quoi de mon petit genjutsu? Sympa, non? Non. Tant pis, ciao!"

Il s'en alla rapidement, il n'avait pas le choix, il contrôlait très mal ses dodos. En tout cas, ça faisait deux pièges dans lesquels je tombais. Je calmai mes chevaux puis repartis, en seconde position, Tokri semblant avoir l'estomac défoncé par le choc brutal contre le rebord du chariot.

C'est alors que le miracle eut lieu, le terrain devint plat. Mes chevaux triplèrent de vitesse, je rattrapa sans aucun mal les mahousards, ils n'étaient qu'à deux mètres quand Kalem ordonna à Hyûma de prendre les rênes et invoqua son singe qui se jeta sur moi. Il se serra contre ma tête et je dus stopper à la vitesse de l'éclair mes chevaux en tirant bien fort sur les rênes, ce geste nous projetant en arrière, mais je m'accrocha à un bord pour ne pas être éjecté, tandis que le singe se retrouva une dizaine de mètres plus loin. Je dépassa alors les mahousards en repartant à fond, pas le temps pour la vengeance, on verra ça une autre fois.

Mais c'est alors que l'improduisible eut lieu : Tokri se retrouvait devant moi. Quand je l'appelai, il se retrouva lui même surpris. Il m'apprit qu'il avait juste suivi un chemin et se retrouva ici. Il y avait donc des raccourcis. C'était bon à savoir. Je sortis mon sabre et lança un Tsuzuku Daito (HRP : sabre continu, je mettrai les noms en japonais lorsque je mettrai ma fiche à jour, pendant les vacances) qui trancha les rênes de Tokri, stoppant sa salamandre qui ne semblait agir que sous l'effet des pulsassions provoquées par les légers coups de rênes de l'Utak. Pendant que Tokri accourait à la réparation des liens qui le liait à sa monture, Mahou et moi prirent la tête. J'aperçu alors un raccourci et m'y jeta, tête baissée. Mais je ne m'attendais pas à ce que Mahou me suive. Enfin c'est ce que je croyais car quand je me retournai, il n'y avait personne derrière moi. Je tournai comme un fou dans ce qui me semblait être un raccourci mais c'était plus un labyrinthe qu'un raccourci. J'entendis les mahousards crier des noms d'oiseaux, ils devaient être aussi perdus que moi. C'est alors que la sortie se présenta à moi : c'était l'entrée du labyrinthe, bordel de merde! Tant pis, je devais foncer avant que les autres me rattrapent. Mais trop tard, Mahou se lançait déjà à ma recherche, mon cheval blessé recommençant à sentir la douleur et ralentissant.

Je devais gêner les dodos et lança un Sokaze Ichi (Vent latéral de niveau 1) en direction de ces derniers mais ils semblaient tenir le coup, jusqu'à ce qu'enfin s'envola loin de là....Kalem. Il était tellement petit qu'il n'avait pas supporté ce vent. Je détalais alors que Hyûma tentait de faire demi-tour, exaspéré, pour aller chercher le nain. Les dodos ne semblaient pas de cet avis, eux voulant continuer sans Kalem et la bataille entre Hyûma et les dodos pour savoir qui aurait le dernier mot se finit par un match nul : le chariot et les dodos s'écrasèrent à terre. Hyûma gueulait de rage et se jeta sur les dodos. Je n'avais pas le temps de connaître ses intentions, j'attaquais un nouveau terrain : la glaise. Une glaise épaisse qui empêchait tout mouvement rapide. Mes chevaux pataugeait dedans et je devais donc les motiver. C'était sans compter sur Tokri qui se retrouva de nouveau devant moi.


"Mais comment t'as fais, bordel!

-Ben j'ai pris le même raccourci que vous tout à l'heure."

Alors il y avait donc une sortie. Surtout que maintenant, Tokri était presque sortie de la dizaine de mètres de glaise. Il sortit alors un Shaken Fuma et je pus apercevoir du chakra sortir de ses doigts pour se relier à son arme, il la lança alors vers mon cheval blessé qui le reçu de plein fouet. Celui ci s'écroula alors. J'étais perdu, je ne savais que faire. Je me jeta hors du chariot dans la glaise. Elle m'arrivait jusqu'aux genoux. Ca sera compliqué de se mouvoir dedans pour moi. Je jetai un regard de haine vers Tokri avant de ne pouvoir m'empêcher de rire. Tokri était sur la salamandre, trop petite pour pouvoir être dans la glaise sans être totalement recouverte, en lançant son arme, Tokri n'avait pas pensé que sa salamandre deviendrait folle pour retrouver sa respiration et qu'il perdrait l'équilibre. Il se retrouvait alors maintenant totalement dans la glaise, allongé à plat ventre, enfin à en juger par le talon qui dépassait, le reste étant totalement enseveli. La salamandre sortit de la glaise sans lui et commença à s'enfuir, pulsation ou non.

Je mis les jambes avant du cheval blessé sur mes épaules et commençai à avancer, je n'avais pas le choix, il fallait sortir de la glaise au plus vite, je tenterai de lui procurer des soins une fois sortis de là.

En tout cas, cette épreuve promettait : entre moi qui tirait un cheval, de la glaise jusqu'aux genoux; entre les mahousards qui s'étaient écroulés avant, dont je ne savais ce qu'ils devenaient et qui n'avaient même pas encore atteint ce stade de la glaise et entre Tokri qui se relevait tant bien que mal et courrait pour retrouver sa monture tandis que le commentateur criait dans son micro :
"Monsieur Utak, tout le chemin parcourut par votre monture ou par vous ne sera pas comptabilisé, vous devrez reprendre là où vous vous êtes abandonnés." , ce qui signifiait qu'après devoir rattraper sa monture il devrait la refoutre dans la glaise, bonne chance à lui; qui savait ce qui nous attendait maintenant, le premier tour n'étant même pas achevé?
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Message par Ryosuke 13/12/2010, 22:51

Un lapin. Deux lapins. Trois lapins. C'est ridiculement facile, d'amasser ces petites bêtes, quand on peut devenir invisible, hein? Illusionniste, job de flemmard. Ca m'a prit du temps, y'a eu un long moment d'indécision, mais au final, ça cartonne on ne ne peut mieux. Dire que, avant de m'y mettre, j'étais toujours bon pour des heures d'échecs répétitifs... définitivement bien mieux dans mon rôle de sournois, moi.

Parce qu'au contraire, c'était pas Kaneda-Fonce-Dans-l'Tas qui allait faire ça, hein? Lui, on l'imagine plus facilement courir après le petit lapin en déracinant les arbres qui ont la malchance de se trouver sur son chemin (lesquels n'auront même pas le plaisir de le freiner dans sa course. Du moins pas selon mon imagination).

Quatre lapins. Tiens, un cinquième. Voilà, j'aurais pu cueillir cinq lapins si j'en avais eu envie. En même pas vingt minutes. Mais comme je n'en avais besoin que d'un seul, j'avais laissé les autres rongeurs tranquilles.

Et ben pourtant, c'était le même Kaneda qui, la veille, avait ramené la même prise que moi, à quelques degrés taxinomiques près. Allez savoir comment il a fait. Moi, je ne me hasarderais pas à pronostiquer. Dans tous les cas, ça fait plutôt inquiétant.

M'enfin, quand même. Sur ce coup, la nature a voulu me faire une vilaine blague qui s'est révélée horriblement mauvaise. Ou le QG, au choix. Je veux dire, qu'il me mettre très largement une trentaine de centimètres dans le viseur, bien sûr, pourquoi pas. Je ne suis pas bien haut, après tout. Mais qu'il pèse plus de deux fois mon poids... plus de deux fois mon poids, quoi! A nous deux, on pèse plus que trois Ryosuke!

Comme quoi, se renseigner sur les coéquipiers n'est pas toujours une bonne idée. Gros tas de muscle est tellement surdimensionné que ça m'en a donné le vertige. C'était pas pour rien qu'à l'académie, on prévenait les gens trop avides de prendre du galon que ça pouvait être difficile: en effet, les pouvoirs de junin sont à double tranchant, car on n'a pas toujours envie de savoir ces trucs sur les autres. D'un autre coté, c'est justement grâce à mon grade que j'ai pu empêcher le Kaneda de lire MON dossier. Une simple petite demande passée poliment, et hop. J'ai pas envie que n'importe qui fouine dans mes affaires. Et s'il en a eu vent, il ne m'a pour autant rien dit à ce sujet.

Bon, assez de compter les lapins, retour au camp.

Notre première discussion (autre que quelques phrases on ne plus neutres, indifférentes, purement informatives et droit au but) avait eu lieu cinq heures après notre départ du village, et correspondait à peu près au seul moment où nous avions été sur la même longueur d'onde. Aussi diplomates et abrupt l'un que l'autre, chacun à sa façon avait expliqué à son compagnon que moins ils interagiraient, plus ils s'apprécieraient moins ils se taperaient mutuellement sur les nerfs. Ainsi, la communication serait réduite en deçà du strict minimum tant que l'on n'aurait pas atteint le lieu où commencerait la mission proprement dite. Et probablement même une fois sur place, en fait.

De cette manière, ça aurait du se passer convenablement. Ca aurait du, ouais.




Deux jours plus tôt, sur les routes du Yuukan...


-Je crois qu'on est suivis, glissa mon ours de compagnie.
-Ah bon?
-Fous-toi de ma gueule, c'est ça.
-Non, je veux dire que je n'avais rien remarqué. Ou est-ce que...

Hurlement. Pas humain, loup. Aussi l'air plutôt proche, à vrai dire. Pas bon en tout cas.

-Euh... certes.
-[Grognement intranscriptible reflétant à merveille l'exaspération du Kaneda]
-Maintenant que t'en parles... je me trompe, ou bien on en a de chaque coté?
-Depuis un moment, ouais.

Cochonneries de bestioles sournoises. Les voilà qui manœuvrent pour... bonne question, j'm'y connais pas en formations canines. De toute manière, les voilà qui abandonnent la planque dès lors que ça ne présente plus d'intérêt, maintenant que je suis au courant.

-Ils ont comprit ce que je viens de dire? Tu parles d'une bande de prédateurs...
-Ils l'ont senti, je dirais plutôt.

Senti, hein? S'ils le veulent, parce qu'ils ne vont plus me sentir bien longtemps. Je ne fonctionne pas comme ça, et ça ne va pas commencer maintenant.

-Bon, c'est pas comme si des loups allaient...
-.......................
-Quoi, t'as la trouille à la première embuscade?
-.......................
-Youhou?
-.......................
-Soma?, questionna le colosse en se retournant. T'es où? 'Ttendez... s'il n'est pas là... oooooh. Je sens que ça va être une dure journée. Dure mission. Foutue mission.

Une fois ce petit commentaire terminé, Kaneda tira son énorme craqueur d'os et le plaça entre lui et la plupart des vilains prédateurs qui l'entouraient comme si de rien n'était. Bon, il était pleinement concentré sur la menace, bien sûr. Ou l'aurait du moins été si la partie la plus susceptible de son esprit (qui occupait mine de rien beaucoup de place) n'était pas occupée à pester contre moi. M'enfin: il a les muscles, il combat, c'est tout à fait normal, non?

Trois bestioles se jetèrent sur lui, deux uniquement pour être esquivées (ce que je ne m'explique toujours pas), la troisième pour être broyée... ou fendue... ou quelque chose du genre par Kaneda. Pulvérisée, peut être. En tout cas, je me réjouissait d'être loin de ce boucher. Une rapide passe d'arme mal gérée, ou un simple faux pas, et hop, trois quarts de Ryo en moins!
Et maintenant que j'étais à l'abri, je pouvais également lui filer quelques coups de pouce bien utiles. Tiens, vous voyez, les loups dans son dos? Flash! Et celui qui pourrait potentiellement éviter l'attaque MegaCrush EX d'un bond de coté? Zou, un rocher jaillit du sol, convainquant l'animal de l'inutilité d'un mouvement sur sa gauche. Tant et si bien qu'au bout d'un mort, un grièvement blessé et huit brusqués, les bestiaux battirent rapidement en retraite. 'Fin, au début ils se tâtaient, et se contentèrent de reculer largement. Mais quand Kaneda beugla un cri de rage (qui ressemblait vaguement à mon nom, maintenant que j'y pense), tous détalèrent.

Notre formidable duo semblait fonctionner sur la base d'une magnifique synergie, n'est ce pas? Eh bien non. Pas du tout. Absolument pas.

-A quoi tu joues, Soma?
-Cache cache, Kaneda. Combattre, c'est pas trop mon truc.
-Tu te fous de moi?
-Partiellement. Mais vu que je me débrouille de moins en moins bien quand je suis aux premières loges, je dirais que non.

Maintenant que j'étais assez proche, je pouvais contempler plus en détail les diverses marques encore assez subtiles de la mauvaise humeur de mon compagnon. Du coup, je me suis senti obligé d'en rajouter un peu.

-Allez... ça t'as quand même servit, que je les fasse reculer une première fois avec des ultrasons, mentis-je, même si ça aurait été bricolable si j'y avais pensé sur le coup.

Avec ce genre d'explication, j'aurais été tout à fait disposé à m'excuser, moi. Le problème, c'est que les gens qui agissaient rationnellement étaient sensiblement moins nombreuses que ce je j'avais l'habitude de considérer. Et Hisoka ne chercha pas à creuser l'affaire beaucoup plus loin: je l'avais laissé se débrouiller seul face à la menace, et seule la satisfaction d'une bonne baffe dans ma mâchoire le calmerait. Et ses gros muscles, contrairement à ce que laissait croire son surproportionnement, permettaient justement à ses mouvements de fuser pile poil comme les ninjas aiment. Ne lui restait donc plus qu'à se montrer bien sournois pour quelqu'un qui crache sur les planqués, en me laissant m'approcher encore juste ce qu'il fallait.

Bref, si je n'avais pas eu la chance de rater mon esquive-réflexe-surprise en trébuchant, je n'aurais jamais été assez rapide pour éviter le choc. Et au vu de la taille de ses papattes, même en étant doté de l'immunité contractuelle dont profitent tous les personnages secondaires (ou principaux) de la plupart des récits, j'aurais probablement eu des désagréments cérébraux ultérieurs (autres que le mal de crâne, s'entend).

A partir de là, je me mis à rouler frénétiquement loin de lui, le visage crispé à l'idée d'être en bonne position pour me faire écraser, avant d'enfin avoir la bonne réaction et permuter loin, loin, loin de ce type bizarre qui me faisait de moins en moins l'impression d'être un coéquipier. Mes tripes avaient été suffisamment remuées pour que je ne prête pas attention à ma cuisse brusquée dans la chute, mais j'aurais tout le temps d'en être indisposé pour le reste de la journée (que l'on passerait à voyager. Forcément).

Du coup, planqué derrière un tronc d'arbre large comme une armoire, j'étais en plein dilemme. Ca se présentait sous la forme de "Bon, j'lui taillade un mollet avant de commencer les pourparlers, ou bien je m'éclipse sans attendre?" Ca serait pas mal à mettre sur écrit, en rapport de mission. Voir écrit tout court. Pas forcément bon pour l'image, mais je ne courais pas après. Et puis, avec tous ces malades mentaux et ces rivaux exacerbés qui remplissent les effectifs du village, allez pas me faire croire qu'on constitue un cas sans précédents.

N'empêche que les précédents ont du être sanctionnés. Bah, ça m'empêchera pas d'inclure ça dans le rapport, hein.

Et puis, bien sûr, fallait le comprendre, le pauvre. Sur sa dernière mission, il avait du composer avec un genin qui ne fait que des genjutsu (le sport national des chochottes, selon Hisoka), et un autre qui ne pensait qu'à fuir les combats (et qui ferait donc un formidable pratiquant du genjutsu, à n'en pas douter). Forcément, ça avait planté sa mission. Ca n'aurait pas été trop grave, si les genin n'avaient pas été aussi chiants.
Mais que, maintenant qu'il collaborait avec un junin qui commençait tout de même à bien gérer les ficelles du métier, que ça soit quelqu'un qui rassemblait les caractéristiques des foutus planqués de genjutsuka ET des rats de bibliothèque, c'était vraiment que y'avait quelqu'un quelque part qui se foutait de sa gueule. Peut être un morbak qui voulait l'éliminer avec une méthode plus insidieuse qu'à l'accoutumée, en fait.

Donc, il avait une excuse. A peu près. De son point de vue, en tout cas.
Qui n'était absolument pas celui de l'hologramme chargé d'aller tirer les choses aux clair. J'pas fou non plus, merci: moi, j'étais bien derrière, à moitié dans un buisson, à bidouiller mon mirage en fonction de ses réponses.



Jusque là, ça se présentait pas trop mal. Mon clone ne fut pas maltraité une seule fois (tant mieux, car Hisoka, frustré d'avoir cogner du vent, aurait alors été fichu de déraciner toute la végétation alentours dans l'espoir qu'un arbre me tombe dessus), et le géant fini par se calmer remettre ma correction à plus tard, non sans avoir envisagé une dernière fois de me charcuter avec son Hokuto à viande lorsqu'il remarqua la supercherie (petite bavure de ma part dans le mirage, que je n'eus même pas le luxe de constater).

Mais bien sûr, ça ne s'arrêta pas là. J'eus d'autres occasions de le constater.




Quelques jours plus tard, Random Encounter n°2


-Tiens, des samourai.
-Ou ça?, demandais-je précipitamment, visiblement inquiet.
-Cachés dans les fourrés, derrière nous.
-Quoi?

Je fis aussitôt volte face, craignait de faire une énième rencontre avec des armorés qui voudraient ma peau. Si ça se trouve, je faisais déjà l'objet d'un concours de pourrissage chez ces types, comme c'était déjà le cas dans l'Anbu ('fin, j'avais de quoi bien le suspecter).

-Tu en es sûr? J'vois rien...
-Te fous pas de ma gueule. Y'a MÊME PAS de fourrés...
-C'est plutôt toi qui...
-Droit devant nous, sur la route, coupa t-il. Ils viennent de passer le virage.

Aaaaah... eh bien effectivement, y'avait du mouvement là bas. Plissant les yeux pour mieux les discerner, je pus constater qu'ils étaient trois, et que chacun d'entre eux disposait probablement de son propre cheval. Probablement, parce que seul un des canassons était monté: un autre était guidé par l'unique cavalier du trio, et quant au dernier, il avait été blessé quelques heures plus tôt lors d'une mauvaise chute et se faisait transporter par deux femmes samourai qui commençaient à en avoir plein les bras. Et qui parviendraient néanmoins à se le trimballer comme ça encore très longtemps s'il le fallait.

Rien de plus normal dans le Yuukan, hein. Faut dire qu'elles avaient quand même retiré le haut de leur armure pour ne pas être trop entravées ou encore blesser accidentellement la bestiole qu'elles...

-T'es pas obligé de... hey, qu'est ce que tu fais?
-Je prends mes précautions.
-Arrête ça!
-Hors de question. Après l'épisode des loups, tu ne vas pas me refaire le coup.

Voilà encore autre chose, tiens. Profitant de mon inattention, Hisoka s'était amarré à moi sans crier gare. Vachement sournois, pour quelqu'un qui n'aime pas les illusionnistes.

-Le coup? Quel coup? Et retire ta grosse poigne de mon bras, ça fait horriblement mal.
-Pour que tu t'éloignes? Très peu pour moi. Si on a des problèmes, on les aura tous les deux. C'est tout à fait équitable.
-Je vois pas d'équitable dans cette histoire. T'es un géant, tu cognes. Mais moi...
-Tut tut tut. Niet.
-Et quand ils seront là, tu comptes me lâcher?

C'est fou comme il avait l'air satisfait, maintenant. Ce gros grincheux était en train de m'imposer son caprice, se venger de l'autre fois et d'écraser une gnognotte de genjutsuka sans même se fatiguer. Avec un peu de chance, je finirais blessé dans cette histoire (ou lui donnerait une occasion de m'aplatir pour de bon, même s'il n'était pas mesquin au point de le souhaiter: ça rentrait plus dans les agréables bonus). Donc forcément, il était tout à fait à son aise.

-Ca dépendra probablement de toi. Essaie de me convaincre, tiens.

Aie aie aie. Ayayayaie. Je suis tombé sur un môme de 8 ans doté du corps de Hulk. Et il me fait un gros caprice. Et je n'aime pas du tout ça.

-Mais si jamais tu te sers de moi comme bouclier, par réflexe? Ou comme massue?
-Ca serait dommage, en effet, répondit-il avec un sourire carnassier que je n'aimais décidément pas le moins du monde.
-Ils se rapprochent.
-Je le vois très bien, ne t'en fais pas.
-Serait peut être temps d'arrêter ta crise, non? C'est n'importe quoi, là.
-Tu as raison. Allons plutôt à leur rencontre.

Ouais, bon. Moi et mon sale caractère n'étions absolument pas armés pour régler ce genre d'incident tout en finesse. Quand à lui et son sale caractère... c'était encore autre chose, mais toute invitation au règlement de compte était en fin de compte de plus en plus la bienvenue. Du coup, rien ne me permit de rattraper le coup, ni même de savoir que je venais de commettre l'erreur qui tue: la menace.

-Kaneda, je te pulvérise les rétines si tu continues à jouer à...

Lui ne répondit rien, mais la pression sur mon bras me suggéra sans mal qu'il était tout à fait capable d'en faire de la gelée même sans son outil de charcutier. Du coup, ne me restait plus qu'une chose à faire. Lui flasher la face, et ensuite...

-Vous avez un problème, messeiurs?

Ou alors j'explique aux samourai que je suis en train de me faire attaquer par un ninja déserteur. Excellent. Radical. Jubilatoire, aussi. Mais totalement débile. Ainsi, plus sérieusement, chacun de nous envisagea tout naturellement de lui balancer un "Oui, lui". Et, après un bref échange de regard, nous comprîmes que se battre maintenant et devant eux ne faisait pas parti des meilleurs idées de la journée. Dans mon cas, se bagarrer tout court était à barrer. Quant à lui... mettons qu'il ne cracherait pas sur l'opportunité si elle se représentait une autre fois, mais il m'avait suffisamment bien cerné pour suspecter une crasse avec les samourai. Et, même si c'était moi le junin, j'étais quand même nettement plus crédible dans le rôle de la victime.

-Non... absolument aucun problème, merci.
-Vous êtes sûr?, fit le cavalier avec une mine déconfite.
-Oui, ne vous en faîtes pas. J'ai été brièvement pris de vertige, et mon ami m'a soutenu.
-Grrrrmmmbbbllll... tout à fait, appuya Hisoka à contrecoeur. Mais maintenant que tu sembles aller mieux... gnognotte.
-S'il te plait... grosse brute.
-Tout le plaisir est pour moi. #"¤§ç@]&µ d'illusionniste de mes deux.
-J'insiste, sans ton aide j'aurais pu tomber sur un rocher. Espèce de buffle hypertrophié à deux sous de cervelle.

Et c'est ainsi que les samourai continuèrent leur route, non sans nous avoir suspecté d'être des idiots finis. Très accessoirement par rapport à l'importance de ce fait, Hisoka me lâcha le bras et traça son chemin en me laissant à la traîne, d'une petite trentaine de mètres que je n'étais pas disposé à rétrécir.

-Bon, fis-je une heure plus tard, le temps de trouver la motivation pour le rattraper. Je propose que l'on ne se parle plus jusqu'à ce qu'on arrive à destination. Pour le trajet, chacun se débrouille comme il veut. Ca te va?
-Mmmh... j'aimerais bien. Mais s'il t'arrive une crasse en route, je l'aurais bien belle.
-Mmmmmmrrnf. Je m'y attendais.

Pour ma pomme, je l'aurais plutôt vu se perdre, mais qu'importe. Mine de rien, il avait failli prendre le mauvais croisement à deux reprises, et j'avais eu la délicatesse de faire semblant de ne pas le voir (ou bien le génie de le laisser ruminer son infériorité sans même pouvoir passer sa frustration sur moi, qui n'avais après tout rien remarqué du tout).

-Bon.
-....

Et nous reprîmes la marche côte à côte sans en demander davantage. Pourtant, on se tapait toujours autant sur les nerfs.


Le soir, bien qu'aucun de nous ne ronflait pour l'occasion, la seule respiration de l'un semblait insupportable à l'autre. Aux repas, j'étais régulièrement crispé par les portions généreuses qu'il se servait en comparaison des miennes, alors même que c'était principalement parce que je mangeais toujours peu. Pour sa part, me voir partir en vadrouille dans le Yuukan sans aucun matériel l'exaspérait toujours un peu plus à chaque regard qu'il portait sur mon dos (et ça l'était encore plus quand il me voyait sortir de nul part des trucs qui lui montraient que je trichais lourdement en terme de quantité transportée par rapport à ce que me permettraient mes muscles). Et quand nous communiquions (de plus en plus rarement, car nous avions très vite appris à anticiper et deviner les réactions de l'autre), nous ne prenions même plus la peine de nous regarder (ce qui avait le superbe avantage d'économiser à nos nuques des mouvements inutiles).

La liste des griefs s'étala jusqu'à prendre des proportions improbables, car je me surpris durant une marche à maudire la façon dont son arme se balançait aussi orgueilleusement sur son dos à chacun de ses pas. Quant à ce tatouage au dessus de l'oeil... un frustré du dojutsu qui s'est fait apposer un sceau pour rester stylé? Pfeuh. Ch'sûr qu'il y connait rien, en plus.

Tout ça pour dire qu'arriver en vue de notre destination fut un immense soulagement: le plus dur était passé, encore quelques jours et ça serait finit. Parce que je ne comptais pas avoir à supporter sa présence sur un voyage de retour, ça non. Je n'aurais qu'à prétexter un truc pas trop bidon (j'en avais déjà envisagé plus d'une vingtaine jusque là) pour rester sur place un peu plus longtemps, et lui ne serait que trop content de pouvoir rentrer au plus vite sans moi. Devait bien y'avoir des trucs à faire, dans un village côtier, non?

Le seul problème, c'était cette grosse étendue de flotte qu'on appelle l'océan. C'est normal, d'être prit de vertiges quand on regarde la mer?

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Message par Hyûma 23/12/2010, 14:39

Petite devinette : gros nul et grand futé sont sur un chariot. Gros nul tombe par terre : qui va gagner la course ?

Hé, hé ! Grâce à la technique du Gensouard, mon petit nabot s’est fait la malle et je peux donc prendre les rênes de la mission. Au sens propre comme au figuré, d’ailleurs.
Et ça n’a absolument rien à voir avec le fait que les Dodos refusent de faire demi-tour pour que j’aille récupérer mon anti-équipier, comme l’insinue lourdement le commentateur.

D’un claquement de rênes, j’intime aux ziozios duveteux de s’en donner à cœur joie. Ceux-ci foncent à toute allure dans le dédale du « raccourci » labyrinthique. D’après Kalem, comme dans tout labyrinthe, il faut procéder avec méthode, mais moi, je suis d’avis de laisser faire l’instinct des animaux. C’est vrai, quoi : si de stupides piafs peuvent migrer sur des centaines de kilomètres pour retrouver leur maison de vacance au soleil, alors les dodos –qui on un cerveau plus gros, notez-le– n’auront aucun mal à venir à bout d’un ridicule labyrinthe.

« Nous rappelons à l’équipe Mahousarde que si elle ne passe pas la ligne d’arrivée avec son équipage et son attelage au complet, elle ne pourra pas gagner la course ! » Rappelle soudainement le commentateur.

Damned, que faire ? Il faut que je revoie mes plans…
Tant pis, je récupérerai Kalem lors du dernier tour.

Les dodos bondissent dans une faille dans la muraille de pierre, le chariot brinquebalant rebondissant en tout sens derrière eux, volant plus que roulant.
Jusqu’au sploutch humide.

On vient de tomber au paradis des cochons : une épaisse auge boueuse et visqueuse, teintée d’une légère odeur de gaz. Les dodos se sont enfoncés jusqu’aux genoux dans la boue épaisse et se sont arrêté net. Bigre, ils ne semblent pas pressés de repartir.

Alors que je m’apprête à me rappeler à leur bon souvenir, des soufflements sourds et des ahanements piquent ma curiosité. C’est Tokri qui porte fermement sa salamandre sur les épaules et qui se dirigent vers son chariot.

Superzut ! Il l’avait laissé sans surveillance et je ne l’avais même pas vu! Si je m’en étais aperçu plutôt, j’aurai pu le camoufler ou le piéger…
Bof, de toute façon, je n’ai pas de parchemin explosif, donc ç’aurait été impossible de le réduire en petit copeau. Tout au plus, j’aurai pu trancher les rênes et les emmener avec moi…

De toute façon, c’est trop tard, Tokri vient de rejoindre son chariot et… Non !?
Si !
Portant toujours la salamandre sur ses épaules, le chikabrut vient de saisir les extrémités de l’attelage et le tracte pour le sortir de ce marasme.
Ça me fait penser au nounours au hachoir, Hisoka, quand il portait Morah et Kalem en même temps. Un superpouvoir de chunin, sans doute.

« Hé ben, on m’a souvent dit que les Chikariottes étaient de vrais porcs, mais de là à se prélasser dans la boue, quand même…
_ Je t’emmerde, grogne, souffle et transpire l’Utak.
_ Je rêve ou t’as du mal ? Et tu te prétends chunin ? Ri-di-cu-le. J’ai côtoyé un chunin, moi, et un vrai. Et je peux t’assurer qu’à ta place, il aurait galopé gaiement, même avec une salamandre de plus.
_ Fous-moi la paix.
_ C’est un peu comme ton sabre. Il fait un peu minable pour un chunin, quand même. A Mahou, ils ont d’énooooormes Kikoup’ autrement plus classes et balèzes. M’enfin, je te l’accorde, ils sont aussi autrement plus lourd. Si ça se trouve, tu pourrais même pas les porter en fait.
_ Tu peux pas aller attendre ton coéquipier ailleurs !?
_ Hein ? Oh, tu parles du nabot ? Pourquoi je l’attendrai ? En lâchant du leste, j’irai plus vite.
_ Ben justement, profites de ton avantage et reste pas planté là, va donc voir ailleurs si j’y suis !
_ Tu vois bien que je ne peux pas : les dodos refusent d’avancer.
_ Mais c’est pas possible d’entendre ça…
_ Ça, par contre, c’est bien un truc de chunin. Etre grognon et ronchon tout le temps. On a les même à Mahou.
_ Je sais pas ce qui me retiens de…
_ La grosse salamandre et le chariot que tu traînes, peut-être ? Du coup, l’occasion est idéale pour assouvir une petite vengeance mesquine pour tout à l’heure.
_ Si tu tentes quoi que ce soit, je te jure que...
_ Tsss… Mauvais joueur, va. Bon, c’est pas le tout, mais faudrait peut-être que je me décide à te doubler.
_ C’est ça, fout le camp et fiche-moi la paix ! »

C’est qu’à force de papoter, le chikarhargne était presque sorti de sa pataugeoire. Mais cette discussion a eu son utilité, car profitant qu’il ne voyait pas mes mains, j’ai déjà armé un genjustu. Et il y a fort à parier qu’il me sera utile le moment venu.

Maintenant, le nouveau défi est donc de faire comprendre aux ornithorynques à la manque que je veux avancer. Le truc classique des rênes n’ayant pas marché, ne reste donc plus qu’une seule solution.

« En avant, les dodos !! »

L’un d’entre secoue mollement la tête, tandis que l’autre continue à regarder bêtement ses pieds. Têtes de piafs, va !

« Allez, on se bouge ! Z’allez pas vous faire battre par une salamandre et son fringuant destrier, quand même !
_ Va crever !
_ Et votre réput’, les gars ! Go, go, go !! Z’êtes les plus costaud du Yuukan, alors on se bouge ! Allez ! »

Je crois bien qu’il y en a un qui a rigolé, mais je n’en mettrai pas ma main au feu… Ok, alors allons-y pour la manière forte !

Je dégaine donc mon sabre et leur en pique l’arrière-train. La réaction ne se fait pas attendre. Le premier Dodo se cambre en hurlant d’indignation, l’autre piétine dans la boue, et sans aucun signe avertisseur, les voilà qu’ils reprennent la route dard-dard.
Heureusement, j’ai le temps d’adhérer au chakra à la plate-forme pour ne pas me faire éjecter par le départ tonitruant.
Les dodos foncent à toutes berzingues, à peine gênés par la mélasse, qu’ils projettent joyeusement en tout sens. Quand au char, il est brinquebalé dans tous les sens, mais la boue amortit les chocs.
Hé ! Un dodo, c’est peut-être moins classe qu’une salamandre ou un cheval, mais c’est pas pour rien que c’est le bestiau de trait le plus usité dans le Yuukan.

Aussi vif que l’éclair, on double le chikarate médusé, en train d’harnacher sa salamandre au char. Et paf ! 1 – 0 pour Mahou.

Nous sortons de la petite cuvette boueuse et un nouveau problème se profile à l’horizon. Faire tourner les dodos… Sans trop y croire, j’essaye encore le coup des rênes, mais sans grand succès. Qu’à cela ne tienne, j’ai mieux ! De quelques pics du sabre, j’oriente la course d’un dodo, et l’autre suit sans se poser de question. Et voilà, c’est aussi simple que ça. A se demander ce qui a bien pu passer par la tête du gars qu’à inventer les rênes.
Peut-être qu’il n’avait pas de katana sous la main ?

L’attelage poursuit sa course le long de la paroi rocheuse. Un rapide coup d’œil sur le côté m’indique que la route serpente tout le long du versant de la grande colline –ou la petite montagne, comme vous voulez. D’un côté, je tenterai bien un tout droit en direct vers le bas, mais la pente me semble un tantinet trop abrupte. En plus, en dehors de la chaussé, y’a des caillasses partout, pas sûr que le chariot survive à ce traitement.

J’en suis là de mes réflexions quand un « Taïaaaaaut !! » résonne dans l’atmosphère. J’ai juste le temps de lever les yeux pour apercevoir Kalem, au somment de la muraille, se jeter sur l’attelage. Damned, pas le temps de dévier la course du char.

Evidemment, ça ne fit pas un pli. Kalem parvint à monter à bord. Etant donné qu’il avait foiré son coup et avait atterri sur la paroi du caisson, j’ai eu le vague espoir qu’il allait se gameller par terre, mais il est parvenu à s’accrocher d’une main ferme et avant de se hisser. Tant pis…

« Bonjour l’esprit d’équipe, enfoiré ! T’as pas hésité une seule seconde à m’abandonner !
_ Je pouvais pas, les dodos étaient pas d’accord.
_ Nez de bœuf ! Et les rênes, c’est pour faire joli, peut-être ?
_ T’admettras que dans le genre inefficace, ça se pose là, quand même.
_ Tu parles, je… Hé ! Où sont passés les rênes ? Et pourquoi tu tiens ton sabre à la main ?
_ Les rênes doivent trainer devant. Et comment tu veux que je dirige l’attelage sans katana ?
_ Mais t’es complètement con ou quoi ? Ahlàlà, mais qu’est-ce que tu ferais sans moi ? A se demander ce qui te passe par la tête, des fois…
_ Sans toi, j’irai plus vite, voilà ce que je ferais ! Hé, touche pas à ça ! C’est moi que je dirige le char !
_ Dans tes rêves ! C’est moi qui ai les rênes, alors c’est moi qui dirige !
_ Elles vont pas te servir à grand-chose une fois que je les aurai découpé… Tourne ! Tourne !! Voilà, t’as loupé le raccourci, t’es vraiment nul ! Laisse-moi diriger.
_ Peuh ! Tu me prends pour un minable ? Moi je sais ce que je fais, au moins. C’est pas un raccourci, c’est une grand boucle qui tourne autour de la montagne…
_ C’est pas une montagne, c’est une colline.
_ … Nounou-Ax l’a emprunté et ça va lui faire perdre toute son avance.
_ Et comment tu sais ça ? T’es devin ?
_ Nan, j’ai pu observer le panorama depuis le haut de la falaise.
_ Dommage, pour une fois que t’aurais pu servir à quelque chose… »

Nous sommes à mi-parcours de la descente –il faut reconnaître que Kalem s’en sort bien, avec ces saloperies de rênes… Sûrement Morah qui l’a entrainé– et entamons le troisième virage lorsque retentit un boucan du diable derrière nous.
Je me retourne pour voir ce qu’il en est, mais ne vois rien vu que notre char vient de tourner. Après une petite mise au point, j’aperçois l’origine de ce tintamarre. C’est Tokri.

Visiblement prêt à tenter le tout pour le tout, il a opté pour le chemin le plus court et descend la pente en ligne droite. Du fait de son centre de gravité proche du sol, la salamandre n’a cure de la pente abrupte et fonce à pleine vitesse, sans être gêné le moins du monde par la caillasse.

« Bordel, il va nous griller ! Tempête mon nabot.
_ Tranquille, laisse-le passer.
_ Quoi ? Mais ça va pas la tête !? Je te rappelle que c’est une course, hein !
_ T’occupes, Tokri est déjà hors-jeu, c’est juste qu’il est pas encore au courant.
_ C’est quoi ces conneries ?
_ Je lui ai balancé un genjutsu qui n’attend qu’un… non, quatre mots pour s’activer.
_ T’as fait quoi ?
_ J’ai placé un genjutsu à retardement, des fois qu’une occasion se présente.
_ Mais t’es complètement con. Pourquoi t’as pas balancé un genjutsu à action immédiate à la place ? Et pis si l’occasion s’était pas présentée ?
_ Ben c’est le principe d’un jeu de hasard de pas savoir, pas vrai ? Pis si j’avais balancé un genjutsu actif, il m’en aurait encore collé une, alors…
_ Et qu’est-ce qu’il fait, ton genjutsu ?
_ Ben on va le savoir tout de suite.
_ Parce qu’en plus, tu sais pas ?! »

Bon, j’admets, je lui ai un tantinet menti sur ce coup. Bien évidemment que je sais ce qu’il fait, mon genjutsu. Disons que ce sont plutôt ses effets connexes, l’incertitude. Mais là, franchement, je le sens bien. C’est l’occasion rêvée.

Je mets mes mains en porte-voix et hurle le mot-clé à l’intention de l’équipe Chikarate.

« Baptême de l’air ! »

Ce qui attire l’attention de Tokri sur nous, au détriment de son char. Pas de bol, mais tout à l’heure, je n’avais pas lancé mon genjutsu sur lui mais sur sa salamandre. A l’énoncé du mot-clé, le Kankaku que j’avais implanté s’active. Les muscles des pattes avants de la bestiole ne répondent plus, et elle se vautre magnifiquement la gueule par terre. Le chariot culbute cul par-dessus tête, et avant qu’il n’ait compris ce qu’il se passait, Tokri fait les frais de ce nouveau prototype de catapulte : dans une courbe gracieuse, il s’envole en direction du sol, au pied colline, une trentaine de mètres en contrebas.

« Vache ! Marmonne Kalem, en médecin averti. T’y es pas allé un peu fort ?
_ Meunon, c’est un chunin, comme Hisoka. On pourrait lui rouler dessus avec le chariot qu’il sentirait rien.
_ Hé ! Ça c’est une idée ! Si on se dépêche, on pourra le choper au passage ! Dommage, le char n’a pas de faux… Ch’avais bien qu’il manquait un truc.
_ Fais gaffe, il pourrait tenter de nous attaquer.
_ C’qu’on s’en fout : il est pas dans son char, donc ça le disqualifierait.
_ Ouais, cool ! Fonce, Alphonse ! »

Malheureusement, alors que nous atteignons le dernier virage, Tokri se relève et entreprend péniblement de remonter jusqu’à sa voiture, tout en nous fusillant d’un regard noir.
Dommage. Mais on aura peut-être d’autres occasions de l’écraser, après tout…

Bon, mon pari s’était avéré payant. En même temps, il n’était pas très risqué : mon Kankaku pouvait se maintenir dans le crâne de la bestiole pendant près de cinq minutes. Ç’aurait bien été la poisse qu’en cinq minutes de course, aucune occasion ne se présente, pas vrai ?

Toujours est-il que nous venons de prendre la tête de la course, gwahaha !

Au sortir de la colline, nous nous engageons sur une chouette petite route, pleine de nids de poules, bordée d’arbres sur les côtés, et masquée par un nuage de poussière à l’avant.

Un nuage de poussières ? Minute !

« Hé, tu m’avais pas dit que notre nounou allait paumer son avance dans le raccourci ? Parce qu’il m’a tout l’air d’être devant nous, là !
_ Genre c’est ma faute ! Si ça se trouve, le chemin était plus long mais plus praticable. Sans les incessants virages en épingles, il a peut-être pu laisser cavaler ses bourrins à leur vitesse maximum.
_ Ah ! C’était donc bien un raccourci ! Et tu l’as loupé ! T’es nul comme conducteur, voilà tout ! Je reprends la tête des opérations !
_ Hé ! Si j’avais pris le raccourci, Tokri aurait pris la tête et on serait dernier ! Alors incline-toi devant mon sens tactique et laisse moi diriger la barque.
_ Lâche ces rênes, tout de suite !
_ Arrête d’agiter ton sabre dans tout les sens !
_ Je… »

Bing ! Ça n’a pas loupé. A nous disputer et à nous agiter dans tout les sens, on s’est mangé une belle ornière et je suis éjecté par le choc.

Alors que je reprends mes esprits, je m’aperçois que mon char continue à caracoler au loin. Oooooh, le sale petit pourri puant ! Il m’a abandonné !
Tu parles d’un coéquipier.

C’est alors que je me relève et que je m’époussète en pestant et grognant que je remarque où je suis. Des arbres encadrant la route, d’imposantes fougères à leurs pieds, une arche de pierre naturelle non loin… Mais oui, c’est l’endroit idéal pour piéger la route ! Le règlement interdit de s’attaquer si on n’est pas à bord de son char, mais pas de piéger la route et d’attendre que quelqu’un passe par là. Nyahaha ! Je suis machiavélique.

Je saisis le petit sac suspendu à ma ceinture et en vérifie rapidement le contenu. J’avais eu la bonne idée de m’équiper au village, avant le début de la mission. C’est dingue comment on peut se faire arnaquer à Mahou : on nous vend des makibashis et des kunaïs hors de prix, alors que de bêtes clous et couteaux de cuisines font aussi bien pour moins chères. Du coup, pour le même tarif, j’ai en plus du fil de nylon, quelques marteaux, des boulons et des écrous. Dommage que Thessar, le bricolo dément, ne soit pas là, il m’aurait probablement dessiné les plans d’une fosse à épieux avec lynchage automatique. Pas grave, avec ce que j’ai, j’ai largement de quoi faire.

Je m’aventure dans les fourrés, pour repérer le terrain. Un grondement sourd retentit sur la route, et Tokri passe en trombe, les naseaux crachant des flammes, les yeux projetant des éclairs et tout son être suintant la colère et le ras-le-bol de cette mission pourrie, de ces genins à la con, et de cette course à la noix.
Fichtre, il a déjà rattrapé son retard ? Il est increvable ou quoi ?

Du coup, plus aucune hésitation à avoir, il va falloir que je mette le paquet ! Bwahaha, je plains celui qui tombera dans mon piège lors du second tour.

Dommage que je n’ai pas de parchemins explosifs…
Hyûma
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Message par Sarouh 12/1/2011, 21:05

Gout amer dans la bouche. Qu’est ce qui s’est passé, hier soir ? J’ai mal au crâne… Bordel. Ca bouge à côté de moi. Nina ?

-Enfin réveillé, grosse larve ?
-Ouais… Tu peux me résumer ce qui s’est passé hier ?
-T’es franchement pas solvable. T’as bu.
-Ha.
-A cause de To…
-Je sais.
-Tu te souviens de l’après midi. Déjà ça.


Comment oublier ? Après midi de merde. Entre le chikarate schizophrène qui avait prit super cher contre Uril. Qui était accessoirement le père de Tokri. Envie de vomir. Comment j’ai fais pour en arriver là. Tokri aussi, avait mangé. Et moi ? Rien. J’ai juste empêché vaguement la demoiselle de ne pas mourir. Quel courage. Et ce mal de tête…

-Vas dans la salle de bain. Je tiens à l’état de mon lit.

J’acquiesçai avant d’aller dans la pièce susnommée. Et qu’est j’ai foutu hier soir… Bu toute la nuit ? Me ressemble pas. Enfin pas tant que ça… Je tiens pas assez l’alcool pour me souler toute une nuit… Ces quelques réflexions furent de trop pour mon cerveau, et je relâchai donc mon estomac dans les chiottes.
Gloire. Putain.

-T’es vraiment une loque, tu sais ?
-Je suis au courant merci… Tu peux me dire ce que j’ai fais, hier, à part boire ?
-T’as failli buter deux personnes. Et tu t’es entraîné.
-Sont en vie ?
-On sais pas trop s’ils le resteront.
-Qu’est ce qu’ils ont fait ?
-Z’ont tenté de te voler.
-Ha. L’est quelle heure ?
-Doit être six heures du mat’. Par là.


Fin de la discussion.
Uril devait venir dans peu de temps. Bon… On triche comme on peu. A l’aide de l’art des illusions je bricolais mon cerveau pou qu’il stoppe les messages de douleur incessants. Pour la nausée, je ne fis rien. Savais pas comment on faisais tout simplement. Putain. Mais avec quoi j’y suis allé pour me retrouver comme ça…
Trois coups secs retentirent à la porte. Comment on est censé faire pour avoir l’air frais, dans mon état ? Rien à foutre, z’aviez qu’à passer plus tard. J’ouvris la porte. Mon « invité » rentra sans un mot. Il salua Nina d’un signe de tête, avant de se poser sur une chaise.

-T’es au courant. Alors ?
-Alors quoi ?
-Que choisis-tu ? Il faut que je sache si tu es mon ennemi.
-Evidemment que je suis ton ennemi. Mais…
-Mais ?
-J’ai besoin de toi. Pour l’instant.


Un sourire carnassier passa sur le visage d’Uril. Rapide. Mais présent.

-Et qu’est ce qui te fais croire que moi j’ai besoin de toi ?
-Je pense que je serai déjà six pieds sous terre, autrement ?
-C’est pas tout à fait exact.
-Je me contenterai d’une approximation.
-Fais attention à ce que ça ne te coute pas la vie. Ca serait... Dommage qu’un de mes pions tombent pour rien, n'est ce pas?.

Il se leva et sortit. Sur le seuil, il ajouta :

-Dans deux heures. A deux kilomètres d’ici. Au sud.
-Ok.
Je me laissais tomber sur le lit. J’étais encore en vie. Déjà ça. Mais au moins c’était clair. Le premier qui n’aurait plus besoin de l’autre s’en séparerait. Définitivement dans un cas. J’espère qu’il aura besoin de moi plus longtemps que moi.

-J’espère que t’ouvriras pas trop ta gueule et que tu feras pas de conneries. Il est dangereux.
-Style je le savais pas.
-Je suis sérieuse.
-Moi aussi. Il m’utilise tout comme moi je me sers de lui. Faire preuve d’arrogance rappelle juste pourquoi je suis là.
-Le rappelle pas une fois de trop. J’ai pas envie de te perdre.
-Aucuns risques que je meurs.
-Pas ça que je voulais dire.


Elle siffla d’exaspération et se leva du lit, pour aller se changer. Moi je pris mes armes, m’habillai d’une combinaison plus pratique qu’esthétique. Mise à jour des objectifs. Survivre et devenir fort. La différence entre celui ci et le précédent réside dans le nombre d’ennemis. Plus j’avance, plus j’en ai. Mais il me reste ma Nina. Tant que je l’ai, je ne me perdrai pas.

Je partis vers le sud, fort de cette certitude. J’arriverai en avance, mais j’attendrai. Je n’ai rien de productif à faire. La pluie et le vent fouettait mon visage et faisaient virevolter mes vêtements. En marchant je me sentais observer. Chacun de mes gestes étaient analysés. Ma respiration se troubla de frustration un centième de secondes. La sensation disparut. Je secouai la tête. Je sens que je vais bien m’amuser. Déjà que j'avais des tendances parano...

J'arrivai enfin au point de rendez vous. En avance.Trempé. Comme prévu. Je m'assis. Inactif. Lentement, je déployai mon En. Avec difficulté. Celle que l'on éprouve quand on reprend une activitée n'est plus pratiquée depuis longtemps. La dernière fois que je m'étais exercé à cette technique... J'étais encore à Chikara. Ca semble si loin... Ma bulle de chakra s'étendait. Lentement. Mètre par mètre. Me donnant un ressenti absolument inégalable. La pluie exacerbait encore ce panel de sensations. Tant de sensations...Je me raidis soudain. Deux personnes. Deux personnes étaient accroupis cinq mètres derrière moi.

je réussis à attenuer mon trouble. S'ils étaient là depuis longtemps, l'ennui avait probablement réussi à atténuer leur vigilance. Sinon, ils savaient que je savais. Un sourire étira mes lèvres.

-Bonjour.

Un silence suivit mon salut. J'étais préparé à réagir en cas d'aggression. De plus j'étais dans un environnement favorable à la fuite. Pluie et environnement forestier. De plus, le genjutsu facilitait grandement ladite fuite.

-On se demandait quand tu serais enfin capable de nous voir. On s'ennuyait, tu comprends?
-J'imagine qu'attendre a dut être terrible pour vous. Fis-je, sarcastique.
-Terrible en effet.


Ils se levèrent, suffisament lentement pour ne pas m'alerter. Je retirais les mains de mes poches pour limiter mon temps de réaction au maximum. L'adrénaline pulsait dans mon corps.

-On te veux pas de mal.
-C'est aussi ce qu'on dit au bétail avant de le saigner.
-Va falloir qu'on te défonce pour t'emmener alors?
-Dépend de qui et de où faudrait que j'aille.
-Des vieux potes à toi qui veulent te mette une raclée. Je devais donc t'amener frais.
-De vieux potes? J'ai un paquet d'ennemis à Arasu, mais pas de ceux qui peuvent me mettre une raclée. De la basse caste essentiellement.
-M'en fous. Il paie.
-Je suis curieux de savoir.


Dans le même moment, je superposai un clone inconsistant à ma personne en me rendant invisible. Très peu facilement détectable. Ils ne le remarquèrent pas. Je suivi donc les deux hommes et mon clone. Pendant une dizaines de minutes. Là, en plein milieu d'un bois intervinrent deux personnes bien connues.

-Alors, on se retrouve?
-Humpf. Faut croire, j'aurais put m'en passer.

Izul et Mutika. Le monde est petit. J'étouffe presque, tellement il l'est.

-Tu nous as un peu surpris la dernière fois. Ce coup ci ça va pas se passer pareil. Surtout que nous sommes deux, et nous nous sommes entraînés.
-Ca me frustrerait d'avoir à frapper contre la demoiselle qui m'a sauvé la vie.
-Tu t'es pas gêné la dernière fois.
-La dernière fois, vous veniez de tuer Kyame. Si toi t'es encore en vie, c'est parce que Tokri voudra t'achever.
-Tokri. Humpf, je le bas quand je veux, maintenant.
-Lui aussi, s'entraîne, abruti. Tu veux vraiment te battre contre moi?
-A ton avis?


Résignation. Mon clone fit bruyamment craquer son cou. Les deux hommes s'écartèrent, sentant l'orage qui allait pas tarder à éclater. Ils devaient déjà être payés. Mutika fonça sans prévenir sur le clone. Très très rapidement. Il passa à travers avec un coup qui m'aurait probablement sonné au premier choc. Il perdit la vue de son oeil restant sans comprendre ce qui se passait. Son oeil restant? Il l'avait encore quand j'avais "un peu" foutu le bordel chez lui... Je stoppai ma réflexion à la vue de la lame d'eau qui broya l'emplacement où je me trouvai. Incapable de lancer un genjutsu en restant invisible, elle avait rapidement réagi, rendant ainsi la vue à Mutika. Du chakra en pure perte, en somme, de mon côté.

J'aurais du plus m'entraîner avec le surnombre. Je lancai des étoiles de fer vers Izul, plus pour l'empêcher de se concentrer sur moi que pour la blesser, avant d'esquiver d'une roulade Mutika, que je tins à distance avec mon sabre. Ca sentait pas bon. Pas bon du tout. Plus rapide e tplus fort que moi, il réussissait à s'en sortir sans blessure tout en ne me laissant aucun répit. Je réussis à le faire reculer en lui envoyant de l'air comprimé en pleine poitrine.

Ce laps de temps suffit à sa compagne pour me toucher avec deux shurikens dans l'épaule. La droite, évidemment. Je lâchai mon arme sous la douleur. Et l'ancien chikarate qui revenait à la charge. Je lançai deux étoiles ninjas à Mutika qui para avec son kunaï.Je profitai de ce moment pour me recloner. Mon clone ramassa mon arme et frappa l'ancien chuunin furieux, l'obligeant encore à reculer. Mon attention se reporta donc sur Izul. Elle semblait répugner à m'attaquer, même si elle profitai de chaque intervalle possible pour me bombarder.

Si elle était aussi douée qu'avant, elle soignerait la moindre blessure de Mutika, tandis que celui ci me bombarderait. Un son extrêmement puissant vint l'empêcher de réagir pendant deux ou trois secondes. Secondes vitales pour me permettre de l'approcher. Je créais une illusion de boule de feu plus vraie que nature vers Mutika qui esquiva par instinct, même s'il savait que j'étais incapable de produire la moindre flammèche de par mes affinités. Je me retourna vers Izul et fonça, profitant du temps gagné pour frapper.

La jeune femme aux cheveux bleus ne put que serrer les dents lorsque mon genou vint percuter son sternum avec force. Force en grande partie due au chakra que j'avais placé en un gyo aussi puissant que possible. Je me retournai et balaya la zone derrière moi avec une lame de vent version miniaturisée. Le chikarate, comme je l'avais deviné, aperçut l'attaque et s'accroupit, me permettant de tenter un uupercut qu'il esquiva à nouveau.

Il s'arrêta, permettant une pause dans la lutte. Mon souffle était déjà rauque. Mon chakra était dépensé à tout va. Individuellement, je les aurait surement battu de façon économe, mais leur binôme d'attaque était ultra polyvalent en plus d'être complémentaire. J'étais fatigué, et n'avais réussi à toucher Izul qu'une fois, alors que mon bras saignait. Je devais admettre qu'il s'était amélioré de façon bien plus importante que moi. j'avais donc stagné à ce point?

Avec un sourire cruel, Mutika s'avança vers moi, aussi vite qu'il put, lâchant un cri barbare qui le galvanisait encore. Derrière lui un stalactite de pierre surgissait. Ca sentait pas bon non plus. Il sortait son attaque la plus puissante? Ainsi soit-il. Immobile, je rassemblai mon énergie. Il ne méritai de pas de se remettre de ce que je lui préparais. Je tendis derrière moi ma main. L'énergie commençait à se rassembler. cette énergie faisait soulever la terre de la poussière en quantitée.

Il arrivait au contact dans deux secondes. Une... J'allai frapper lorsqu'une douleur terrible se repandit dans mes jambes. L'autre fourbe m'avait attaquer, évidemment. Dans un cri de douleur, je laissai imploser l'air concentré devant l'ancien chikarate aux cheveux rouches. L'air fit un bruit atroce. Le choc me balaya. Le stalactite se désintégra et des fragments de celui vinrent se ficher dans ma peau. Mutika lui avait était projetai dix mètre plus loins et avait percuté un rocher. Mort? Je l'esperai. J'entendis les pas de quelqu'un près de ma tête. Croyant que c'était Izul, je me substituais à la masse inerte de Mutika et en criant de douleur sous l'effort, jetai le katana que j'avais ramassé près du déserteur. Ce fut Uril qui arrêta la lame.

Décidemment. je ne comprenais rien. Que? La douleur me ramena à terre, tandis que ma vue se brouillait. Je perdais du sang et j'avais mal. Les tènèbres me semblaient si irressistible... Je n'y céda pas. Izul, penchée sur mon corps me régénérait. Mutika s'était relevé, fatigué mais pas blessé aussi fort que je l'avais espéré.

-Merci.

Elle eut un sourire triste.

-Bien obligée.

Uril s'approcha de moi.

-Un pion n'est utile que s'il est puissant. Tu ne l'es pas assez. Tu dois être capable de traverser tout l'échéquier dans n'importe quel sens. Tu n'es pas en sécurité. Encore moins avec nous. J'espère que ce petit test t'as bien fait comprendre ça. Dis toi que j'aurai put te coller mon autre fils et tu serais décédé.
-Quelle sollicitude... J'ai compris la leçon. Qui m'a attaqué tout à l'heure, quand utika fonçait vers moi avec son amas de terre, là?
-Moi. Deux de mes pions n'ont pas pour mission de s'entretuer. Il a dérapé.
-Ca lui arrivera souvent si on venait à collaborer.
-Alors tu te vengera. Si ça vous rend plus puissant, ça ne me pose pas de problème.
-Qu'est il... Advenu de Tokri?
-Parti. En vie.

J'eus un soupir de soulagement léger. Je ne voulais pas qu'il décéde. j'avais besoin de lui. Alors comme ça je n'étais plus qu'un pion négligeable dans les mains d'un autre. Rien que l'idée me dérangeait. Mahou, je serais là bientôt...

-Je te présenterais aux autres bientôt. Rentre chez toi.

Je secouai la tête de façon affirmative et me remis sur les pieds. Je vomis. Et me dirigea d'un pas lent vers "ma demeure". Hotel paumé dans le Yuukan. le plus proche de Nobeoka.

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Message par Chihousou 14/1/2011, 17:04

Chihousou n'avait jamais songé à la possibilité d'avoir un enfant, après tout il n'avait pas plus de vingt ans, sa situation sociale était précaire, y a mieux que papa déserteur comme situation, et puis il avait même pas de copine. Cependant, une chose était maintenant sûr: jamais il n'aurait de chiard. Ça ne faisait quelques jours qu'il s'occuper du fils Hakuan, Juryo, son otage, et celui-ci lui tapait déjà sur les nerfs, plus que Takeshi et Hakaima réunis et c'est pas peu dire. Non, sérieusement, les enfants c'est pas sérieux: ça se plaint constamment, pire qu'une femme. C'est pas content parce que la maison « elle est trop froide », le feu « il est trop lumineux », la bouffe « elle est trop cuite » et que les journées « elles sont trop ennuyantes ». C'est simple, il avait kidnappé l'enfant mais maintenant, il serait prêt à payer pour que quelqu'un le récupère. D'ailleurs, il ne restait plus que trois jours avant la remise de la rançon et le jeune homme commençait à penser que personne ne viendrait donner de l'argent en échange de l'horreur qu'il gardait en captivité mais il se rassurait en se rappelant que, d'après la description qu'on lui avait fait de Shidi Hakuan, celui-ci tenait à son fils plus qu'à n'importe quoi d'autre...les mystères de la vie.

Pourquoi tout ce paragraphe sur la haine infantile? Tout simplement parce que le dangereux déserteur était, par la force de persuasion des pleurs d'un gosse de six ans, obligé d'aller en ville pour acheter des Nesslais, les céréales préférées des enfants, ce qui n'était, au final, que le énième caprice de ce petit batard.
Enfin, le principal problème n'était pas de devoir s'occuper d'un sale gosse et de ses caprices, après tout il fallait mieux le rendre en bonne état, ça a tendance à calmer les autorités. Non, le vrai problème était que les Nesslais était dure à trouver en dehors des villes et villages d'importances, ainsi, le grand blond était donc obligé de se déplacer à Minato pour ces saletés de céréales. Minato. Le premier port commercial de tout l'Est du Yuukan. Qui plus est sous protection de Gensou, rien que ça. Si la situation ne vous apparaît toujours pas, dites vous que le seul moyen pour Chihousou d'aller dans un endroit où il serait plus recherché serait de se diriger droit vers le village de la cascade avec une pancarte « je suis un déserteur et je vous emmerde! », ce qui serait stupide, vous en conviendrez.

Quand il ne faut pas se faire remarquer, il y a plusieurs écoles, cependant tout ninja intelligent dans une ville ennemie à majorité civil saura qu'il n'y a qu'un seul moyen de passer inaperçu et d'être discret: ne pas essayer d'être discret. Quoi de plus louche qu'un mec recouvert de vêtements de la tête aux pieds? Alors qu'un mec vêtu comme tout le monde, sans signes distinctifs particulier, n'avançant pas en regardant de tous les côtés en quête de danger passe inaperçu et, si vous ne lui parlez pas, s'effacera de votre mémoire dans la minute qui suit. Le seul changement opéré par le jounin se limita donc à la couleur de ses vêtements, échangeant le noir pour du gris plus banal, il se força aussi à rabaisser son écharpe pour qu'elle remplisse son simple rôle d'écharpe et ne cache plus la moitié de son visage.
En fait, il devait avouer que sortir de la maison en bois pourrie que lui avait conseillé Fuyu, son contact près de Minato, n'avait pas que des inconvénients, moins il voyait le merdeux et moins il avait de chances de le tuer et donc de foirer la mission. Et donc de perdre le pognon qui allait avec et c'est important le pognon. C'est ce que l'on appelle un avantage caché et, parfois, un avantage peut en cacher un autre. En effet, en allant à Minato, Chihousou ne s'attendait pas à tomber sur les ninjas qui seraient engagés pour le retrouver au détour d'une rue. Littéralement. Aussi improbable que cela puisse être...

Effectivement, alors que certains sont à la recherche de céréales, d'autres sont à la recherche de leur chemin et parfois sur son chemin on trouve un obstacle et parfois cet obstacle peut se présenter comme un jeune homme blond de haute stature et de faible corpulence. Lorsque l'on est deux et que l'un des deux et un colosse de haute stature et de forte corpulence, l'obstacle peut paraître dérisoire. C'est ainsi que Chihousou se retrouva le cul par terre face à deux individus inconnus,le premier était, comme dit plus haut, un colosse aux cheveux roux avec une épée gigantesque dans le dos. Le second était à l'exact opposé du premier, petit, rachitique et avec de longs cheveux noirs, à côté de lui même l'ancien gensouard pourrait passer pour une montagne de muscles. Autant dire que les deux hommes représentait un duo particulièrement...hétéroclite et peu conventionnelle. Peut être un moine avec son garde du corps. Ou bien un fils de riche avec son garde du corps. Ou encore un gigolo avec son mac garde du corps. Et pourquoi le jeune homme n'arrivait pas à voir le géant comme autre chose qu'un garde du corps? D'ailleurs, le dit garde du corps semblait lui parlait alors que l'autre restait impassible.

_Excusez-moi, vous disiez?
_Je demandais si vous saviez où est la maison de Monsieur Hakuan?
Lui demanda le géant qui paraissait plus vouloir lui défoncer le crâne à coups de massue qu'une réponse à sa question.
_Euh... et bien... c'est à dire...
_C'est bizarre, tout le monde me répond la même chose lorsque je demande...


Ils cherchaient le manoir du marchand...peut être étaient-ils les secours chargés de le retrouver, lui, et de sauver le gamin. Possible...mais pour en être sûr il devait vérifier.

_Attendez! Cria-t-il presque alors que les deux hommes étaient en train de partir à la recherche d'une autre personne à qui demander le chemin.

Personne qu'ils ne trouveraient, ces derniers temps, le magnat du poisson avait presque retourné la région à la recherche de Chihousou et les pécaures des environs, effrayés par la milice personnel d'Hakuan, refusait tout allusion à sa personne. C'était donc là qu'était la chance du Masaka.

_Quoi, votre mémoire vient de vous revenir?
_Non, enfin si. Non, en fait, euh...comment dire, bien sûr que je peux vous indiquez où est le manoir de Shidi Hakuan.
_Ah, ben enfin, ça fait des heures qu'on tourne en rond pour trouver quelqu'un capable de nous indiquer la direction.
_C'est que la situation est quelque peu...tendu depuis quelques jours.
_Comment ça?
Lui demanda le petit moine.
_Suivez-moi, il vaut mieux parler en marchant.

Les deux hommes hésitèrent, peu confiant dans le fait de suivre un inconnu dans une ville inconnue mais décidèrent finalement de faire ainsi. Le grand blond pouvait tout de même voir qu'ils étaient sur leurs gardes. De la même manière que ne pas se cacher est la manière façon de passer inaperçu, dire la vérité est le meilleur moyen de dissimuler un mensonge. Ainsi, l'araséen se présenta sous le nom de Chihousou Kae, le nom de son invocation était le premier qui lui était venu à l'esprit, et leur raconta presque tout ce qu'il savait sur la situation ou plutôt la situation tel que la percevait les gens du coin. Les rumeurs qui circulaient voulaient qu'un homme se soit introduit dans le manoir isolé et ait dérobé quelque chose d'extrêmement précieux, l'enlèvement n'avait pas encore été envisagé par la populace. Ce vol était la raison pour laquelle les hommes du marchand sillonnaient la région et fouillaient bon nombre de maisons, sans délicatesse aucune. Suite logique, les habitants étaient désormais peu enclin à toute discussion autour du millionnaire, d'autant plus que les autorités locales, enclines à accepter les pots de vin, laissaient faire sans chercher d'autres explications. Durant la conversation, les groupe était arrivé à la sortie de la ville et s'arrêta de marcher.

_Comment un simple guide peut-il en savoir autant sur ce qui se passe,demanda, suspicieux, celui qui disait s'appelait Hisoka.
_J'ai longtemps rêvé, en vain, de devenir shinobi, j'ai gardé l'habitude de laissait traînait mes oreilles. Ca peut être utile.
_Comme maintenant?
Demanda à son tour l'autre, Ryosuke selon ses dires.
_Exactement. Cependant, c'est mauvais pour le business de forcer des clients à m'offrir un job. Si vous voulez vraiment aller chez Hakuan, c'est à quelques kilomètres au sud, en connaissant le chemin vous ne devriez pas mettre plus d'une heure.
_En connaissant le chemin?
_Je ne peux vous forcer à m'offrir un travail mais je ne vais pas non plus vous rendre service gratuitement...
_A combien s'élèvent vos prix?
_Et bien, vous savez...la loi de l'offre et de la demande...je suis le seul guide et peut-être même la seule personne dans le coin qui serait prête à vous conduire jusqu'au manoir...
_Combien...?


La surprise et la négociation suivirent l'annonce du prix demandé. Alors oui, Chihousou n'est pas réellement guide mais bon, s'il pouvait gagner un peu d'argent au passage...Les trois hommes se mirent finalement d'accord sur un prix plutôt honnête mais là n'est pas le propos, ils se mirent surtout en route et la tension était palpable, il ne saurait dire pourquoi, d'ailleurs aucun signe extérieur ne pouvait prouver ce fait, mais les deux compagnons qu'il guidait semblaient avoir un dégout mutuel fortement prononcé. Le silence s'était installé et si d'un côté ne pas parler lui allait bien, ça limitait ses chances de se trahir, ça l'empêchait quand même d'en savoir plus sur ses, probables, futurs opposants. Mais après quelques minutes de marche dans une direction autre que celle indiquée plus tôt, Hisoka commença à se montrer suspicieux à propos de la manœuvre engagé par le grand blond.

_Pourquoi la direction est-elle différente de celle que vous nous aviez montré plus tôt?
_Vous pensez que je vous mène en bateau? Sachez que je ne vous en veux pas car ce n'est pas tout à fait faux. Comme je vous l'ai dis plus tôt, je suis un guide un peu particulier et habituellement mes clients sont des bourgeois en quête d'adrénaline.
_Je vois pas où vous voulez en venir...
_C'est bien simple, mes chemins sont plus dangereux que les chemins habituels mais, heureusement pour vous, mon chemin jusque chez l'autre millionnaire est aussi plus rapide.
_Mais dangereux.
_On peut pas tout avoir, mais ne vous inquiétez pas, je connais bien le coin et je devrais être en mesure d'éviter tout danger.


Pour quiconque connaissant Chihousou, la suite des évènements aurait sans doute était prévisible, d'ailleurs le piège était prévisible, son contact lui avait indiqué que quelques monstres dangereux traînaient dans un sous-bois non loin de chez Shidi Hakuan, certes, la manœuvre était un peu dangereuse, il n'était pas bon pour lui de se rapprocher autant du lieu de son « crime ». Mais le jeu en valait la chandelle. Avec un peu de chance, il les verrait combattre et avec beaucoup de chance, il pourrait même profiter de l'apparition d'un monstre pour les tuer.
Cependant, l'optimisme du jeune homme fut rapidement douché, la tension qu'il avait cru décela se révéla rapidement au grand jour et il apparut, encore plus rapidement, que les deux hommes ne pouvait pas se supporter. Le plus grand était une force de la nature, avançant rapidement sans se soucier des éléments qui se mettaient en travers de son chemin et s'exaspérant au moindre geste raté de l'autre dont les capacités physiques étaient à l'image de son corps: faibles et limitées. Le Masaka put ainsi admirer à souhait les regards agacés que le dénommé Hisoka lançait régulièrement à son compagnon, qui, lui même ne paraissait pas s'en rendre compte. Ou en tout cas, s'il le remarquait, il le cachait super bien, ou on ne pouvait remarquer qu'il le remarquait à cause de sa malencontreuse habitude de trébucher à chaque modification brusque de terrain rencontrée. Cela rendait la situation cocasse mais ça risquait aussi de faire fuir les animaux. Animaux synonymes de gibier pour les monstres infestant les environs et qui dit pas de nourritures dit aussi pas de monstrueuses bestioles dans le coin. Et pas de monstrueuses bestioles, pas de combats violents et sanguinolents.

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Message par Tokri 16/1/2011, 18:40

Le jeune homme en avait marre, plus que marre de ces épreuves à la con. Une fois de plus, il s'était fait ridiculiser par les deux minables de Mahou.

*Quand je les aurai rattrapé... ils vont me le payer. *

Concentré sur le trajet à suivre, l'Utak ne prêtait aucune attention à la foule en délire qui beuglait devant le spectacle offert par les shinobis... tel des ânes galeux s'esclaffant à la vue d'une carotte.

*Si je le pouvais... je vous éliminerai tous autant que vous êtes, tas de larve... *


Depuis son retour de Nobeoka, l'Utak se sentait différent... plus méfiant et haineux.

*Sarouh a rejoint mon père... Comment pourrai je faire confiance à autrui après cela?*


Le char à dodo était à présent visible...

*Mais... il n'y a qu'un seul naze?*

L'unique conducteur semblait avoir des difficultés avec ces volailles surdimensionnées. Claquant d'un coup sec sur ses rennes, l'Utak plaça son char sur le côté de celui Mahousard. Seul Kalem était présent.

*L'autre idiot a dût tomber... ils le font à tour de rôle ou quoi?*


Aussi vite que possible, l'Utak dégaina son katana et y insufla du chakra Fuuton. Tokri attendit le bon moment pour frapper. Au moment où Kalem voulut accélérer, le Chikarate abattit sa lame.

-Haretsu No Kaze !

L'Utak avait dosé sa technique de sorte qu'un simple trait de vent soit produit... tranchant net les rennes du Mahousard médusé. Le char se ramassa en plusieurs tonneaux, tandis que les dodos fuyaient en de diverses directions.

*Le temps qu'il réunisse ses volailles et qu'il répare les rennes, je serai loin...*


A présent, il fallait rattraper Ax! Tokri pressa sa salamandre aussi vite qu'il le pouvait, prenant autant de raccourcis et terrain favorable qu'il le pouvait. L'Utak finit par le rattraper, au grand désarroi du Gensouard.

-D'où tu sors?
-De derrière, pourquoi?
-Te fous pas de ma gueule! Comment as tu fait pour me rattraper? J'avais pris une grande avance pourtant...
-T'en es sûr?... Tu te serai pas paumé des fois?
-... Tu me gonfle!


Ax dégaina sa lame et tenta de décapiter la salamandre. Tokri tira d'un coup sec, permettant à sa monture de préserver sa tête. La dite monture sentit la lame l'effleurait, ce qui eût le don de l'irriter un tantinet. Sans aucune demande de son conducteur, la salamandre percuta violemment le char du Gensouard, qui manqua de se retrouver éjecter. Effrayé, les chevaux ralentirent. Le Chikarate en profita pour prendre la tête. Bien vite, Ax le rattrapa, déclenchant un féroce échange de jets de shuriken. Les deux concurrents étaient arrivés au terrain de glaise... mais cette fois-ci, pas question de se laisser embourber. Tokri dirigea sa salamandre sur des hauteurs repérés lors du précédent tour, tandis qu'Ax emprunta un chemin bien caché. Tous deux reprirent ensuite leur course, réfléchissant à un moyen de se débarrasser de l'autre. L'Utak invoqua son Shaken Fuma, le lia à des fils de chakra et tenta d'atteindre le Gensouard.

*Merde, foutu chevaux...*

Les bestiaux étaient sacrément rapide, les viser n'était pas une tâche aisé. Le Chikarate fit revenir son shaken tel un boomerang, mais loupa une nouvelle fis sa cible... ne parvenant qu'à perdre son arme, qui se ficha au sol.


*Pas possible d'atteindre une cible aussi mouvante avec si peu d'entraînement... Tant pi, je récupérerai mon arme après l'épreuve.*

Vint alors la descente en pente, bien plus avantageuse pour l'Utak. Tentant le tout pour le tout, Ax percuta violemment le char du Chikarate... ce qui eût pour résultat de les faire chuter tous deux. Tandis que les Chuunins remettaient leurs attelages en condition aussi vite que possible, Kalem passa devant eux en leur adressant de grands gestes provocateurs. Furieux, tous deux reprirent les rennes... jusqu'à entendre un curieux bruit assourdissant. Tokri découvrit peu après l'origine de ce tintamarre : le Mahousard étaient tombé dans un piège, apparemment concocté par Hyuma... résultat? Char renversé et dodo à demi-sonné. L'Utak entendit des brides de leur dispute lorsqu'il passa tout prés d'eux.


-Depuis tout à l'heure, j'essaye de te prévenir que j'ai piégé le terrain !
-Menteur! J'ai rien entendu!
-Normal, tu m'écoutais pas! Trop occupé à faire le fier, sale gnome !


Les noms d'oiseaux fusèrent à tout va, tandis que le Chuunin du désert se reconcentrait sur la route.

*Dernier tour... Vivement que cette mascarade prenne fin.*
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Message par Sarouh 19/1/2011, 01:59

Deux lames se percutèrent violemment. Un combat acharné faisait rage. En effet c’était l’heure de l’entraînement et Nina était… en forme. Elle avait cessé de se battre qu’avec une seule épée et était passé à un style encore plus agressif. Le corps à corps n’étant pas du tout ma spécialité, je reculais progressivement dans le terrain, m’approchant dangereusement du moment où le mur serait là pour m’arrêter.

Une double frappe me fit faire une pirouette acrobatique, relativement bien faite, pour une fois. Je profitai du petit moment où les lames de Nina étaient encore dans leur élan pour taper avec le tranchant de la main sur son poignet droit. Elle lâcha une arme. Plus qu’une. Loin de s’émouvoir de cette perte, et elle prit vivement l’autre dans un style toujours aussi bourrin. C‘était vraiment une femme ?

Je décidai donc d’en finir avec cet entraînement épuisant. Je parai encore quelques attaques. Puis j’utilisai le gyo pour gonfler artificiellement ma vitesse. Elle fut désarçonnée par le changement de rythme du combat. Passer d’une attaque à parer de temps en temps car on mène l’agression à la tendance inverse, on n’apprécie pas. Elle fit une erreur et je m’engouffrai dans la faille. Je m’accroupis et lui fauchai les deux jambes et pointa ma lame sur sa gorge.


-Bien… Bien joué.
-De même.


Essoufflé, je me laissai tomber à côté d’elle.

-T’as triché.
-Ha bon ?
-On avait dis pas de ninjutsu ni de genjutsu.
-Ce n’était qu’une utilisation du chakra. Pas vraiment du ninjutsu. J’aurai triché si j’avais fais en sorte que ton cerveau se rende pas compte que je devenais plus fort.
-Haha. Avoue. Donc j’ai gagné.
-Si ça te fait plaisir.


Là, à terre sur leur terrain d’entraînement aménagé, je me sentais bien. Cette routine de l’entraînement quotidien me rappela celle que je vivais si bien à Chikara…

-Quand même t’aurais put éviter de te faire péter par Mutika et l’autre là.
-Surement si j’avais était plus fort.
-Je parlais pas du combat. Je disais que t’aurais put l’éviter.
-Depuis quand t’es une pacifiste toi ?
-Depuis quand t’es aussi con toi ?
-Ha, mince, elle a remarqué.


Elle leva les yeux au ciel, tandis que je souriais en coin. Je l’embrassai par surprise, avant de me lever.

-Tu vas où ?
-Il m’a dit qu’il avait d’autres personnes à me présenter.
-Pourquoi il a laissé l’autre t’attaquer ?
-Une sorte de test, il me semble. Pour me rappeler que pour l’instant, je ne suis rien.
-Humpf. Tordu.
-Efficace surtout. Bon j’y vais.


Je passai par la case douche et, une fois propre, sortis de l’hôtel miteux. Uril avait des gens à me faire rencontrer… Quelqu’un d’aussi froid et puissant devait en avoir, des potes… Ce mec était une énigme à lui seul. Je l’ai côtoyé une bonne dizaine de fois. Impassible, détestable pour ce que je sais qu’il a fait mais quand même fascinant. Comme un serpent. Horrible.

J’évoqua alors mentalement la promesse que j’avais faite à Tokri. Il périra de nos lames. Mais pas maintenant… Non nous sommes encore faibles… Je me souviens clairement de ce qui s’est passé à Nobeoka. A quel point je l’ai senti désappointé par ma trahison, qui n’en était qu’une de plus. Il ne comprendrait pas.

Pourtant… Je suis ravi qu’il s’en soit sorti. Il n’a pas intérêt à mourir toute manière. Sinon je le re-tue quand je l’aurai rejoins en enfer. Il faisait un temps radieux. Une illusion sournoise, que de se sentir bien alors qu’Arasu n’est pas loin. Arasu… Longtemps que je serai loin d’ici si il n’y avait pas eut Uril. J’étais sur qu’il serait là. L’endroit où j’avais fait mumuse avec Mutika et Izul. Evidemment mon arrivée ne le surpris pas.


-T’es en retard.


M’avait pas donné d’heure non plus l’autre. Je grognai pour marquer mon mécontentement et le suivi alors qu’il faisait volte face. Alors que je marchais à côté de la folie incarnée, une ambiance glacée se posait, lentement. C’était comme si le temps si beau et agréable filtrait les rayons du soleil pour les rendre vides de la joie qu’ils véhiculent habituellement. J’en frissonnai même.

L’environnement forestier était agréable mais bourré d’angle mort. Je me sentais mortellement pris au piège, d’un coup. De stress je posai ma main sur mon arme. La sueur glacée qui perlait dans mon dos trahissait la peur qui m’envahissait. « Ca ne me ressemblait pas, pourtant. » Cette réflexion, innocente aux premiers abords, me permit de comprendre.

Devait bien y’avoir un enfoiré dans ses connaissances qu’ils voulaient me faire découvrir un assez fourbe pour me balancer un genjutsu et se barrer. Mais quel con. Je m’arrêtai de marcher, et concentra mon chakra. Je scannai mon cerveau. Ne trouvant pas ce qu’il avait trafiqué, je fis monter autant de chakra que possible.

Je me sentis bien mieux d’un coup. Faudra que je prépare une protection anticipée contre ce genre de truc… Je crus entendre un vague éclat de rire. Glaçant.


-Je te présente Shinrei.


A ce moment précis, il apparut devant moi, à quelque centimètre. Par reflexes, aiguisés par la peur récente, je sortis une lame de ma ceinture. Il ne bougea pas. L’acier tranchant à quelques milimètres de sa gorge. La tête rejetée sur le côté, il me regardait avec un air étrange. Une sort de convoitise malsaine avec un plaisir non feint.

Génial j’allais être entouré de fous. Je déglutis avec peine en contemplant le joyeux drille qui avait fait son apparition. Un homme relativement grand. Habillé en noir, avec un look assez atypique. Celui d’un majordome. Une livrée d’une grande classe et d’une qualité visible. Ses yeux noirs semblaient vouloir me plonger dans une dimension à laquelle je n’appartenais pas. Et cet air extatique qu’il avait en me regardant…


-Shinrei. Plus tard. Tu devais attendre devant. Donc tu la fermes.


Il s’inclina profondément pour montrer son assentiment à Uril et le suivi, me jetant parfois un regard ponctué d’un rire effroyable. J’avais rengainé mon kunaï, plus rapide à sortir que le katana de part la longueur de l’arme. Combien d’excentriques dans ce genre j’allais devoir supporter ?

Une dizaine de minutes dans cette ambiance mortelle et je sus enfin la réponse à ma question. J’aperçus en premier mes deux gentils camarades Izul et Mutika. Bien sur. A côté d’eux un énorme bonhomme. Vraiment énorme. Du style baleine, mais en humain. Avec un air débile en plus, merveilleux.

Sur un arbre, accoudé au tronc, un jeune homme aux cheveux châtains, d’un type déjà plus standard. Une écharpe violette et des habits relativement banals. Pour un ninja. Il faisait presque tâche à être normal dans cette bande de dingue.
Debout, immobile telle une statue, un autre gars, aux cheveux noirs assez long vêtu d’une toge à motifs me regardait, vaguement intéressé par ma présence. Plus on est de fous plus on rit. J’en découvrais donc trois personnes aujourd’hui. Trois gros malades. En plus de ceux que connaissais déjà. Génial.


-Voici la toute dernière recrue.


Les réactions des gens ici présents furent multiples. Shinrei laissa échapper un rire aussi étrange que ceux du voyage, comme s’il me trouvait très intéressant comme sujet d’observation. Mutika serra les poings mais ne dit rien. J’eus droit au désintérêt total du mec sur l’arbre et de l’autre dont je ne connaissais pas non plus le nom. Restait la baleine qui me regardait avec un air d’abruti.

-Comme tous ceux ici présents, j’aurai besoin de lui, donc pas touche. C’est clair ?


Approbation générale. Uril se tourna vers Shinrei en lui lançant un regard lourd de sens, avant de reporter son attention à moi.

-Tu devines que t’es pas là pour le fun.
-Evidemment.


Et il fit demi-tour avant de se barrer. C’était clair comme instruction, n’est ce pas ? Si vous n’avez pas compris, je vous résume : « T’es dans une meute, essaie de survivre, et de t’y intégrer. » Et la journée venait de commencer. J’étais pas dans la merde, tiens.

Pas un salut, pas un regard. Le seul que je connaissais je le détestais franchement. Je fis le tour. La Baleine ? Inutile d’essayer de s’en faire un ami. Trop débile. Restait Le mec sur l’arbre, Shinrei, ou l’autre. Je pris celui sur l’arbre. La parodie de majordome me faisait froid dans le dos, et je pouvais pas sentir le dernier, au feeling.

Il était clair dans cette situation que si quiconque avait envie de se jeter sur moi et de me mettre une branlée, c’est pas l’interdiction d’Uril qui les gênerait. Tous était des déserteurs endurcis et ça se sentait.
Et curieusement, je me sentais pas d’attaque pour un combat avec quiconque. Ils se regroupèrent tous, en silence. Avant de se diriger vers un terrain. Pas un entraînement physique, pitié… Evidemment. Je retins un soupir. D’un genjutsu je fis taire la douleur sourde qui venait de mon épaule droite. Vive les combats avec Nina.

Un simple regard aux habitués me monta qu’hormis Izul, c’était moi le plus faible physiquement. Les poids qu’ils prenaient pour s’entraîner auraient écrasés n’importe quel civil. Gyo, mon ami. Et c’est parti à la force de mon chakra et de ma volonté plus que de mes bras, je commençai à prendre des poids de taille faible, et entama la séance de torture de façon stoïque en me faisant petit.

En même temps, je crevai d’envie de m’immiscer dans leur cerveau et de leur demander gentiment de m’oublier ou tout du moins ne pas trop se rendre compte de ma présence. Mais ils devaient s’attendre à un coup fourré, du coup je restai sage.
Je me sentais mal. Vraiment. Mes bras supportaient de moins en moins bien le chakra, la douleur passais au dessus de la faible anesthésie que je m’étais accordé. Cependant on m’accorda une grâce peu de temps après. Je regardai rapidement quel genre d’exercice allait suivre. Les perturber dans leur routine me semblait stupide.

Comme des animaux sauvages, il faut savoir ne pas déranger, et mettre en confiance. Sauf que les animaux sauvages sont moins circonspects. Phase suivante… Ninjutsu ?

Je doutai que pour une totalité de ninjutsuka il y ait des exercices au genjutsu… Mais là je craignais le pire. S’il se lâchai tous, à fond au ninjutsu, ça serait… Impressionnant. Surtout si ces messieurs à l’égo sur gonflé voulaient faire les bouchées doubles pour ma bienvenue. Je fus vite détrompé. Ils se contentaient de jouer avec leur chakra, tentant d’améliorer une maitrise déjà excellente.

Je profitai de ce moment pour me ré-entraîner au En. La bulle de chakra. Exercice que je m’étais imaginé alors que j’étais encore un genin débutant, pour m’entraîner. Je ne savais même pas encore, à l’époque que c’était une véritable application. Nécessitant une grande maîtrise, j’avais délaissé l’exercice. Plus de temps et de moyens dorénavant pour y accéder.

Je commençais à imaginer des variantes pour le combat quand tout les autres se levèrent presque synchronisés. Je croisai le regard de Shinrei, et je me sentis tout de suite, très, mais alors très mal.
Le gars à la cape violette eut un petit sourire, avant de lancer:


-Tu ne devines pas quel est le prochain exercice ?
-Resistance aux illusions ?
-Gagné. Et devines quel rôle tu auras ?
-Cobaye ?
-T’es plus intelligent que t’en as l’air, dis donc. Je te laisse souffrir, tu as l’air d’intéresser grandement notre ami majordome. Je préfère Izul. Plus gentille dans ses illusions. Plus facile de s’en défaire.


Il me tapa dans le dos au passage. C’est bon, j’étais mort. Au moment où je croyais que j’allais m’en sortir. Shinrei eut un regard particulièrement sadique, à mon sens . Nous étions deux à bien vouloir se laisser manipuler par Shinrei. Mutika, le gars à l’écharpe et le gros s’étaient dirigés vers Izul. J’avais donc le plus jeune avec moi.

-Tu commences.

C’était pas une question. Tous attendaient, impatient de voir comment j’allai m’en sortir. Le majordome défit son gantelet avec une sorte de grâce exquise, avant de me tendre la main. Par contact en plus. Je retins un soupir et, avec une volonté que je ne me soupçonnai pas avoir, lui donnais la mienne.

Comme aspiré par un tourbillon, j’eus l’impression de perdre l’équilibre, et, en un battement de cils, j’étais dans son monde. Encore un homme heureux. En bande son j’avais droit à des cris et des pleurs de femmes et d’enfants, et le seul « ciel » auquel j’avais droit était une nuance de bleu et de noir.

Le terrain était un marasme de boue. A perte de vue. A peu près aussi agréable que de marcher dans la merde. Et je m’enfonçais en plus… Je m’enfonçai ?!

Et ce froid glacial qui me paralysait… J’avais peur. Je voulais pas mourir comme ça bordel !

Froid…
Peur…
Nina n’était pas là. Sa chaleur était loin.
Maman non plus. Elle était morte. Je voulais Maman.
Je l’entendais pleurer. Elle venait me chercher !


Un silence suivit cette pensée. Plus rien. Je continuais juste de m’enfoncer. La boue m’arrivait désormais au niveau du nombril. Une sorte de litanie vint à mes oreilles mortifiées par le froid. Avec les sens aiguisés par la peur, j’entendis :

-Tu es mon jouet… Mon jouet à moi… A moi… Mon jouet…

Froid.
Peur.

Je descendais dans ce piège infâme. Tel un animal à l’abattoir, je criais, tentais de me débattre. J’allais mourir !


-JE VEUX PAS CREVER COMME CA !

La boue montait sur mon corps. Dans ce paysage sans fin je n’arrivais même pas à définir si je m’enfonçai ou si ça montait. Je fus bientôt submergé. Je manquais d’air, et tentai de respirer malgré la terre liquéfiée. Gout atroce. Eau qui envahie les poumons.

-TU M’APPARTIENS !

Ce fut la dernière chose que j’entendis, alors que mon corps m’envoyait des signaux de douleurs constants, et que ma conscience quittait mon corps.

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Message par Kalem 28/1/2011, 20:17

«Espèce d'abruti sans nom, quand tu vois quelqu'un qui te fais de grands gestes, tu ne viens pas vers lui?
-Je pensais que c'était un babouin qui avait envie qu'on l'achève...
-Pitié, tuez moi, fis Hyûma pour lui même...
-Tu vois, j'avais pas totalement faux, sauf que t'es pas un babouin...plutôt une sorte de chimpanzé.
-Espèce de nain!
-Espèce de... grand!
-Toi même!
-Nan, moi je suis tout petit ahahah!
-C'est vrai, je pourrais t'écraser d'une pichenette!
-Même pas vrai d'abord...
-Bon, bouge ta graisse!
-C'est que du muscle!
-Le muscle du houblon, oui!
-Hein... que?
-Prend un dodo, monte et fonce!
-Mais il faudrait ramener le char, non?
-Ben tu n'as qu'à prendre une roue!
-Et toi tu fais rien, espèce de bachibouzouk!
-Holala, tu sors les grands mots, et bien tiens, vieux scoïnopentaxophyle!
-Hémorroïde de trou du bide!
-Chikarate!
-...
-...
-Alors là!
-Désolé, c'est sorti tout seul.»

Voyant qu'il commençait à m'échapper, je pris, à tout hasard une des roues du char, montais sur un dodo et lui fonçait dessus. Les deux dodos étant attachés par une sorte de corde, le mien traina l'autre sur une vingtaine de mètres avant de s'arrêter, épuisé. Je changeais de tactique, et de dodo, faisant bien attention à ce que l'autre ne traîne pas et, je les dirigeaient de façon à faire avancer Hyûma vers l'arrivée. Malheureusement, le rythme n'était pas assez rapide pour nos adversaires, si bien que je vis Ax nous dépasser. Furibond, je fis accélérer mon dodo, fis signe à Hyûma de monter sur l'autre qui n'allait pas trop vite.

«Bon, maintenant on gagne la course et après je te règle ton compte!
-Pas de problèmes!»

Nos deux adversaires étaient devant nous, mais il est bien connu que le dodo peut atteindre une vitesse de pointe faramineuse. Malheureusement pour nous, nous étions dotés de dodo de 50 centimètres cube seulement, pas de quoi atteindre les deux cent rêves à l'heure, pas de quoi gagner haut la main. Il allait donc falloir faire main basse sur d'autres arguments.

«Comment on fait, me demanda le genin, on est perdus n'est ce pas?
-Ben, je n'y avait pas vraiment pensé jusque là, mais je crois que j'ai de la dope pour dodo en stock.
-Et tu ne le dis que maintenant?!
-Ben, c'est à dire que je pensais qu'on gagnerais sans ça.
-Sombre abruti!
-Éclairé crétin!
-Bon, donne alors.
-Eh, c'est pas gratuit!
-Ta gueule, fais pas ton malin!
-Je fais pas mon malin, c'est 50 ryos!
-CONNARD!
-Ne me parle, pas comme ça, je veux bien en concéder un peu si tu m'appelles Dieu à partir de maintenant.
-C'est mort!
-Bon, d'accord, appelles moi maître...
-Va chier! Donne moi ce médoc!»

Il se rapprochait dangereusement de moi et son dodo était en train de me picorer la jambe. Cela ne me faisait pas du bien. Je donnais un coup de pied dans la tête de celui qui m'avait pris pour une graine. Après mûre réflexion, je me rendis compte que tout cela n'était qu'une mascarade, après tout, il était mon camarade!

«Va crever je te le donnerais jamais!!!!!
-Ben je vais le prendre.
-Oups, je viens de me rappeler, j'ai laissé mon sac là bas.
-Et moi je viens de me rappeler que c'est moi qui l'ai pris!
-Rends le moi!
-Non...
-Je te dis lequel c'est le médoc si tu me le rends!
-Marché conclu!
-C'est la boite rose fluo avec des pandas violets dessinés dessus. Et c'est le cachet marqué Zzz.
-D'accord tiens!»

Il me lança le sac que je reçus de plein fouet ce qui me fis tourner et atterrir sous le ventre de l'animal. Heureusement que j'avais pensé à attacher mes sangles. Je pris le dernier cachet Zzz et l'enfournait dans le bec du volatile. Je tentais désespérément de rester accroché au cou de colas, puisque maintenant que j'avais une vue imprenable sur le médaillon de l'animal, je connaissais enfin son petit nom propre. Ce dont, bien évidemment je n'avais rien à foutre. Les dodos entrèrent dans une folie incroyable, avançant à une rapidité si incroyable qu'on aurait dit deux torpilles. Lorsque nous arrivâmes à hauteur des deux autres nases, ils se regardèrent, abasourdis. Chacun d'eux essaya de nous faire parvenir leurs meilleurs vœux de bonheur mais je ne put percevoir que le «Comment» de leurs essais désespérés tellement on les dépassa en trombe.

La corde reliant les deux animaux les empêchaient de partir en cacahouète, ce qui nous rendit une fière chandèle. Je ne voyais pas les yeux de mon propre animal, mais ceux de celui de mon acolyte Hyûma, crétin de crétins, kleptomane parmi les kleptomanes, Mahousard à cerveau Chikarate, enfin, bref, tous les autres surnoms merveilleux qui m'étaient passés par la tête, étaient roses fluos. J'en vins à me rappeler la raison pour laquelle cette dogue était si efficace, elle rendait la vision totalement rose fluo, tout était rose fluo pour ces pauvres animaux, ce qui les rendait dingues et les faisaient avancer à fond. Bien heureusement, les effets s'estompaient au bout d'une quinzaine de minutes.

Nos adversaires étaient loin à présent, près de deux cent mètres environ, au plus profond de moi, j'étais sur de gagner. À moins, bien sur que Hyûma ne fasse une connerie, ce qu'il ne manquerais pas de faire, bien sur, mais il faudrait que la connerie soit d'un niveau tellement élevé que cela me paraissait presque impossible. En bon chef d'équipe, je fis le nécessaire pour les recommandations de dernière minute.

«Bon, écoute, si jamais il commence à devenir vraiment énervé, tu mets ton doigt derrière sa troisième lombaire, ça devrait le calmer...
-Super utile comme conseil, et s'il ne va pas assez vite, je lui mets ma main devant les yeux?
-Non, tu cries juste AHA, TU VOIS DU ROSE FLUO! Ça devrait marcher...
-Et si ça marche pas?
-Ça marchera!
-Si c'est une blague, c'est vachement petit et si c'est un mensonge destiné à me tuer, c'est gros comme une maison, un peu comme toi, petit et gros...
-Qui est gros? Je suis juste un petit peu bas de poitrine...
-C'est ça...»

Ne restait plus qu'une centaine de mètres avant l'arrivée lorsque, en plein milieu de notre route apparut un arbre. Bien entendu, mon dodo pris à gauche et celui de Hyûma à droite... Tout aurait très bien pu se passer si il n'y avait pas eu la corde entre nous deux. Les têtes de nos dodos se cognèrent et Hyûma fit un vol plané qui lui aurait valu le record de saut en longueur. Moi, je fus juste écrasé par la masse de l'animal...

J'étais un peu groggy mais pas encore totalement dans les pommes quand quelqu'un annonça la victoire d'Ax, et la deuxième place pour Tokri quelques secondes plus tard. J'entendis aussi du bruit près de moi et vis deux garçon arriver vers moi. Le plus vieux dit à l'autre:

«Eh, c'est le dodo colas, petit frère!
-Et là, c'est l'dodo toradulaulau!»

C'est sur ces deux phrases soporifiques que je m'endormis, épuisé par l'épreuve que je venais de passer...
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Message par Keitaro 29/1/2011, 23:56


Détention à Ouroboros : Là où
tout a commencé

- Ca fait une heure qu’il n’a pas bougé …

La voix de la jeune femme tremblait et son regard azur semblait montre une certaine préoccupation …

Mais avant de commencer ce récit, laissez-moi d’abord me présenter pour ceux qui ne me connaissent pas encore.

Mon nom est Keitaro Tameiki et, à l’époque où se déroulent les faits, je n’étais encore qu’un jeune Chuunin Chikarate de dix-huit ans.

Le village avait assigné à notre équipe une mission de routine où on devait escorter un groupe de ninjas jusqu’aux portes de leur village, à Gensou … Jusqu’ici rien de très particulier me direz vous, mais, alors qu’on venait de quitter le
désert, Tokri s’était mis à se disputer avec Kotonaru, le leader du groupe Gensouard, qui lui donnait sans cesse des
ordres de façon plutôt arrogante et autoritaire …


Furieux, l’Utak quitta le campement où nous logions pour la nuit, suivi d’Hayamaru et de moi-même, venus lui demander de se calmer pour le bien de la mission. Cependant, après qu’Haya soit rentré au campement pour
discuter avec Kotonaru, nous fûmes attaqués, Tokri et moi, pour une sombre raison par un certain Saki Kurosa, une
espèce d’armoire à glace au physique digne d’une tragédie grecque …


Notre adversaire ne retenait pas ses coups et, malgré notre supériorité numérique, nous étions vite dépassés par la terrifiante force de Kurosa, ce qui a contribué à notre cinglante défaite qui se solda par une chute libre dans un ravin après l’effondrement provoqué par une attaque surpuissante de notre rival …

Les conséquences de la chute paraissaient inévitables et, au fur et à mesure que mon corps s’approchait fatalement du sol, j’ai eu
l’impression que le temps s’était dilaté …


Sur le coup, j’ai vite fait le lien avec l’adrénaline que mon organisme sécrétait, ayant probablement conscience du destin que promettait la vision du fond de ce ravin …


Presque trente années se sont écoulées depuis ce jour là et je n’ai pourtant jamais encore su comment je m’étais débrouillé pour sortir vivant de ce merdier …

Quoi qu’il en soit, j’avais perdu conscience quelques minutes avant de m’écraser à la surface du sol et, aussi farfelue et miraculeux
puisse cela paraitre, je survécus à une chute de plus de 10 mètres de hauteur …


Suite à cela, mon corps à moitié sans vie fut récupéré par une mystérieuse organisation pharmaceutique au doux nom
d’ « Ouroboros » qui avait planifié depuis le début l’issue de notre combat contre Saki.

Arrivé dans le siège de l’organisation, j’appris que Tokri était lui aussi toujours en vie, mais qui, comme moi, s’était fait finalement capturé par Ourouboros pour lui faire subir de sombres et étranges expériences.

De mon côté, j’ai aussi appris que faisais partie d’un ancien programme de recherches visant à recréer
et isoler l’ADN responsable de l’affinité Yami : Le contrôle des Ténèbres …

Si l’intitulé du projet peut paraitre assez terrifiant (surtout pour moi) il en était pas moins ambitieux pour autant, tant pour les
bénéfices économiques que militaires qu’une telle découverte pouvait générer …


Mais revenons à présent là où nous nous sommes arrêtés … Hum … Ah oui ! Je m’en souviens maintenant …

Comme je le disais tout à l’heure en début de récit, la femme qui se tenait débout derrière cette vitre teintée semblait préoccupée par ce qu’elle voyait …
La jeune femme en question s’appelait Minami Kuroda …

Voilà deux mois qu’elle avait intégrée les locaux de l’organisation de son père … Pourtant, elle savait bien que les travaux menés à Ouroboros étaient illégaux et très peux moraux, mais, comme son père le lui répétait
toujours depuis qu’elle est née : « La science peut sauver et améliorer la vie de milliers de personnes. Notre devoir est de découvrir et d’apprendre à l’utiliser, quoi qu’il en coûte ».


Quoi qu’il en coûte … Tel était le credo de la jeune scientifique en herbe depuis sa plus tendre enfance … Du moins c’est ce qu’elle
pensait jusqu’au jour de son vingtième anniversaire, il y a environs trois semaines de cela …

Son père avait décidé de lui remettre le dossier le plus important de l’organisation, celui concernant l’affinité Yami, et l’a même
mis aux commandes de la section d’analyses qui s’occupait du principal sujet des expériences : Keitaro Tameiki … Moi.


En voyant la photo du cobaye, elle a d’abord pensé que son paternel voulait la tester ou l’embêter en lui refilant le sale boulot du suivi psychologique d’un type qui semblait avoir la même cervelle qu’une moule bouillie atteinte d’Alzheimer … Mais bon, il faut bien avouer que c’est l’impression que je lui ai donnée lorsqu’elle est venue me voir pour la première fois.

Que voulez vous que je vous dise ? L’isolement des premiers jours m’avaient rendu complètement fou et je passais toutes mes
journées à frapper comme un malade aux murs qui me retenaient avec la naïve espérance de pouvoir les faire tomber et m’enfuir …


_ Il est dix-huit heures et zéro six minutes. L’état du sujet n’a toujours pas évolué depuis la prise du médicament à seize heures
et cinquante-quatre minutes. Terminé.

Minami se frottait la tête tout en soupirant d’un clair désespoir … La journée touchait à sa fin et cela faisait plus de cinq heures qu’il (c'est-à-dire moi) n’avait pas bougé le petit doigt … Elle posa le magnétophone où elle gardait ses notes de travail au dessus de son bureau avant de regarder une dernière fois Keitaro par derrière la vitre teintée qui les séparaient …

Elle se donna des petites claques au visage. Voilà qu’elle se mettait à penser du sujet en l’appelant par son prénom ! Ce serait elle
donc attachée à ce gars qui, il y a encore moins de deux semaines, s’acharnait à faire tomber des murs avec ses mains ? Même s’il n’avait cité le prénom du jeune que mentalement, Minami ne voulait même pas penser aux conséquences et
dangers que cela pourrait avoir sur elle … La journée avait été et Minami était fatiguée … Elle soupira à nouveau et éteignis les lumières de son bureau pendant qu’elle ramassait ses affaires. Cependant, alors qu’elle fermait la
porte derrière elle …


-Ne partez pas …

La jeune femme se retourna. Est-ce qu’elle venait vraiment d’entendre Keitaro ?

- S’il vous plait. Ne partez pas …

Minami resta immobile … Comment diables pouvait il bien la voir derrière la vitre ? Ou bien l’isolement l’avait simplement fait perdre la raison ?
Minami jeta un vif regard au microphone qui reliait les deux salles.

Elle sait pourtant qu’elle n’a pas le droit… Son père le lui avait interdis, mais elle savait qu’elle n’allait pas longtemps résister à la
tentation que provoquait sa curiosité.

Elle commença à s’approcher du micro. Sa gorge se nouait au fur et à mesure qu’elle s’approchait de l’appareil et, lorsqu’elle pressa le bouton vert, elle ferma les yeux et expira …


- Bonsoir, Monsieur Tameiki ...
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Message par Hyûma 6/2/2011, 01:14

« Et maintenant, que les participants s’approchent !! » S’égosilla le commentateur.

Le quatuor de shinobis traina les pieds en marmonnant dans leurs barbes à propos de cette foutue mission ridicule qui n’en finissait pas, mais finit tout de même par arriver jusqu’à l’estrade.

« On les applaudit bien fort, mesdames et messieurs. Profitons pour rappeler les scores : Gensou et Mahou sont à égalité avec un point, ayant respectivement remporté la course de char et la course d’orientation. Quant à l’équipe de Chikara, elle stagne toujours à zéro.
_ M’en fiche…
_ Après cette folle journée d’épreuves, la fatigue commence à se faire sentir, mais ce n’est pas encore tout à fait fini ! En effet, il reste encore une épreuve ! Messieurs les participants, voyez-vous le bâtiment, là derrière ? »

Les quatres ninjas jetèrent un vague coup. Le "bâtiment, là derrière" semblait être un second manoir, d’une taille démesurée, avec des ailes et des dépendances franchement imposantes, et bien une demi-douzaine d’étages. Il semblait néanmoins avoir été abandonné en pleine construction car des échafaudages traînaient ça et là, des portions de murs restaient béantes, et le toit n’était pas couvert partout.

« Sacré villa secondaire, marmonna le Chikarate. Y’en a qui ne savent plus comment claquer leur argent…
_ Sachez que le bâtiment dispose en outre de trois sous-sols, poursuivit le commentateur.
_ Et l’épreuve consiste en quoi ? Demanda Ax.
_ Avant toute chose, laissez-moi vous dire que nous avons pris soin de faire piéger ce manoir par un expert dûment qualifié pour ce genre de boulot, afin de rajouter au challenge.
_ Comme c’est gentil…
_ Votre mission, si vous l’acceptez, sera de vous infiltrer dans ce bâtiment et d’y retrouver le Big Cacao Crusher Über Chokolate, le gâteau d’anniversaire de miss Shiji, que nous avons caché comme il se le doit. Tout le monde sait ce qu’est un BiCaCrUC ? Vérifia tout de même le commentateur.
_ Une genre de très gros gâteau au chocolat, hasarda Tokri.
_ Une saloperie nocive pour la santé, ouais, affirma Kalem.
_ Pas du tout, intervint miss Shiji, au premier rang des spectateurs. Il n’existe rien de plus sublime, onctueux et parfait qu’un BiCaCrUC !
_ Laisse-moi rire, cracha le nabot. C’est plein d’ingrédients bas de gamme, prompts à te bousiller la glycémie et à faire exploser tes adipocytes ! C’est le gâteau des obèses, tout le monde sait ça, pauv’poufiass… »

Kalem n’eut pas le temps de terminer d’expliciter le fond de sa pensée, puisqu’Ax lui plaqua la main sur la bouche pour conclure à sa place et éviter un incident diplomatique avec l’employeur.

« Ce qu’il veut dire, c’est que c’est à consommer avec modération. »

« Maintenant, laissez-moi vous exposez toute la difficulté de cette épreuve, reprit professionnellement le commentateur.
_ Pass’que les pièges et le machin caché, c’est pas suffisant ? Râla Hyûma.
_ Par pour des individus de votre calibre, voyons. Vous êtes des shinobis, après tout.
_ ’fin, y’en a un qu’a rien gagné, aussi…
_ Pour cette épreuve, vous n’aurez le croit à aucun, je dis bien aucun équipement supplémentaire que ce que nous vous donneront. Veuillez-donc vous délester de votre attirail, je vous prie. »

Il y eut un gros blanc, tandis que les shinobis se jetaient des regards incertains, peu désireux de se séparer de leurs affaires. Finalement, Ax se lança et déposa toute sa ferraille, suivi de Tokri, puis des genins –qui furent nettement plus rapide, puisqu’aucun des deux n’avaient songé à emmené le moindre équipement pour la mission…

« Et maintenant, grommela le chikarate.
_ Et maintenant, voici les règles de l’épreuve ! Reprit joyeusement le commentateur. Primo, le gâteau doit revenir intact. La ou les équipes responsables de sa destruction seront disqualifiées et l’épreuve sera remportée par les autres.
_ Question ! L’interrompit Hyûma. Imaginons que je tende une corde en travers d’un passage, et que l’empoté de Chikarate se casse la figure avec le gâteau. On est tous disqualifiés ?
_ Non. Ce n’est pas une attaque directe, seule monsieur Utak sera éliminé.
_ Donc si je projette un morceau de maçonnerie sur l’imbécile mahousard, c’est une élimination, vérifia Tokri.
_ Exactement. Règle numéro deux : il est tout à fait acceptable que vous collaboriez pour surmonter l’épreuve, néanmoins, seule l’équipe qui franchira le seuil du manoir, gâteau en main, remportera l’épreuve.
_ Et si on porte le gâteau à deux ? Demanda Ax.
_ Le seuil n’étant pas assez large, une seule personne passera à la fois, la première à sortir remporte l’épreuve.
_ Et si on casse le mur pour faire un gros trou et passer ensemble ? Intervint Kalem.
_ Alors on vous disqualifie ! S’énerva le commentateur.
_ Pfff… La loose…
_ Troisième règle : le fair-play étant de mise, il est interdit de provoquer directement ou non la mort de vos collègues.
_ Mais tant qu’il respire, ça va ? » Voulu savoir le Chikarate.

Pour toute réponse, il n’eût droit qu’à un regard noir très appuyé de la part du commentateur, qui aurait bien aimé ne pas être interrompu toutes les trois secondes.

« C’que vous pouvez être soupe-au-lait…
_ Quatrième règle : en plus des équipements que nous vous donnerons, vous pourrez utiliser tout ce qui vous semble utile dans le manoir.
_ Et… Intervint Hyûma.
_ Cinquième-règle, se précipita le commentateur pour l’empêcher d’en placer une, vous pénétrerez dans le manoir avec un intervalle de cinq minutes chacun. Vous avez bien compris ?
_ Oui mais…
_ Alors maintenant, procédons à la présentation des lots d’équipements que vous pourrez choisir ! Comme vous le voyez, il y a trois kits devant vous. Le premier est le kit du parfait petit explorateur : un sac en cuir de buffle, contenant deux bougies, cinq mètres de corde, trois rations de survie, une gourde de saké, un silex, de l’amadou, une couverture, un poignard, trois casseroles, un paquet de pâtes, une sandale, un bocal de cornichons, deux écharpes, une bouteille d’huile, un sandwich au thon, une pelle, une pioche, un marteau, un burin, deux plaques de marbres, trois papyrus vierges, un calendrier, quatre allumettes, un miroir, un peignoir, deux cuillères, une peluche qui couine, un sac de billes, deux pinces à linges, une épingle à nourrice, quatre balles de ping-pong et un caillou porte-bonheur.
_ Hé, y’en a du matos intéressant, dis-donc, lâcha Hyûma.
_ Ça doit surtout peser une tonne, tout ce bordel, fit remarquer Ax.
_ Et alors, on est pas des chochottes, nous, fanfaronna Kalem.
_ On est de futurs chunins, rajouta Hyûma. Et les chunins Mahousards, c’est pas un sac à main dans ce genre qui va les ralentir.
_ M’enfin c’est peut-être différent dans les autres villages, insinua perfidement le nabot.
_ C’est vrai que quand on voit la force des chunin chikarattes, en rajouta Hyûma. Tu me crois si je te dis qu’il avait du mal à porter sa salamandre et tirer son chariot alors qu’il avait juste de la boue jusqu’aux hanches ?
_ Nan ? Roooh la loose ! S’esclaffa Kalem. Il a eu son diplôme dans une pochette surprise ou Chikara a envoyé un chunin en solde ?
_ T’as vraiment tracté ton chariot en portant la salamandre à travers le champs de boue ? Souffla Ax à son collègue chikarate.
_ C’est pas tes oignons !
_ Heu… Excusez-moi, mais je peux continuer ? Demanda le commentateur.
_ Tu tiens à vraiment à le savoir ?
_ Hum… Donc ! Le second lot est constitué de ce splendide plan très détaillé des bâtiments et de cette non moins splendide torche.
_ Kalem ! T’as vu comme il est plié le plan ? On dirait ces foutus trucs pour se repérer…
_ Une carte routière ?
_ Un casse-tête chinois, ouais. Une fois déplié, tu peux plus jamais le replié…
_ Mais… Intervint Ax. C’est pas très équitable, ça ! J’veux dire, c’est…
_ Ouais, c’est nul ! Qui voudrait d’une saloperie de bout de papier quand on peut toucher le jackpot ? S’insurgea Hyûma.
_ Ouais… Comme il dit, compléta le gensouard.
_ C’est le jeu, répondit gaiement le présentateur. Et vous n’avez encore rien vu ! Permettez-moi de vous présenter le dernier lot… Et voilà, un briquet, une lampe à huile et ses quatre recharges !
_ Coooool, on va pouvoir cramer ce chantier à la con ! Hyûma, on prend ce lot-là.
_ T’es con ou quoi ? On peut se faire un max de thunes en revendant les objets du premier lot !
_ Et maintenant, nous allons procéder au choix ! Équipe Gensouarde, puisque vous avez terminé la course en premier, faites votre choix et pénétrer dans le manoir. »

Ax choisît derechef le second lot, celui avec le plan des lieux, avant de franchir bravement le seuil du manoir. Dès qu’il fut pénétré à l’intérieur, le commentateur tourna une grosse clepsydre, avant de s’adresser à Tokri.

« A votre tour. Que choisissez-vous ? »

Le chikaratte jeta un unique coup d’œil aux genins, avant de soulever quasiment sans effort l’énorme sac en peau de buffle du lot numéro un. Lorsque la clepsydre eût décompté cinq minutes, le chunin pénétra à son tour dans le manoir.
Le commentateur retourna son compteur, et fit signe aux genins de prendre possession du dernier lot.

Alors que les minutes s’égrenaient lentement, les deux genins discutèrent stratégie.

« Hyûma, tu penses à ce que je pense ?
_ Ouais, ‘faut qu’on chourre le sac à Tokri !
_ Mais nan, triple buses ! Rapport à notre lot.
_ Il est nul à chier, ouais. On pourra rien en tirer à la vente.
_ Mais il est idéal pour faire un bon gros feu de joie, non ?
_ Et ?
_ Voilà le plan : on fonce à tout va en se reposant sur ta vision nyctalope pour nous guider dans les zones sombres, on met la main sur le gâteau, on fout le feu au manoir pour faire diversion, et on se tire sans que les chunins nous pompent l’air.
_ …
_ Alors ? C’est un bon plan, non ?
_ Et quand est-ce qu’on récupère le matos de Tokri ?
_ Ben après, éluda Kalem.
_ Ok, je marche ! »

La clepsydre termina de nouveau le décompte de temps, et le commentateur leur donna le signal de départ. Aussitôt, les deux genins, fort de leur plan, foncèrent à toute berzingue.

Ils franchirent en un éclair le palier et se trouvèrent dans une vaste pièce, avec des portes sur les côtés, avec des portes devants, avec un grand escalier central qui montait à l’étage et desservaient d’autres portes devants et sur les côtés, et deux alcôves latérales avec des escaliers de service qui descendaient en vrille vers les profondeurs du manoir.

Puisque Hyûma menait la marche, il n’y eût aucune hésitation sur le choix du chemin : tout droit ! Le duo gravit l’escalier d’une traite et enfonça la porte centrale à double-battant.

Aussitôt, une grille en acier trempée s’abattit, manquant d’empaler Kalem et leur coupant le chemin du retour.

« Bordel, mais c’est quoi ce délire ! Meugla le nabot en se relevant de son plongeon désespéré.
_ Un genre de grille qui tombe du plafond.
_ Merci, j’avais vu ! Mais qu’est-ce que ça fout-là ?
_ Un dispositif anti-intrusion, pour empêcher les cambriolages ?
_ Les cons.
_ L’autre type avait pas dit qu’ils avaient piégé le manoir, à ce propos ?
_ Les gros cons.
_ C’qu’on s’en fiche ? ça ne nous empêche pas d’avancer. Allez, on continue !
_ Attend, y’a peut-être des… »

Hyûma s’élança à travers la pièce, provoquant une série de grincements de très mauvais augure. Alors qu’il se retournait vers Kalem pour lui demander si c’était son imagination, le plancher mité au dernier degré s’effondra, entraînant l’illusionniste dans sa chute.

Le nabot se dit alors qu’à toute chose, malheur est bon, puisqu’il était donc obligé de continuer tout seul et de récolter toute la gloire. Pis il se souvint que c’était Hyûma qui portait la lampe et le briquet, et s’approcha du trou en maugréant.

« Hé !? Hyûma ? T’es vivant ?
_ Saloperie de putain de foutu manoir de merde avec sa connerie de plancher à la con !!
_ Et zut… »

Baragouinant dans sa barbe à propos des mauvaises herbes dont on ne se débarrasse pas facilement, Kalem descendit rejoindre son compagnon, en piteux état : il était complètement recouvert de poussières et de sciure de bois, souffrait de pas mal d’ecchymoses et d’innombrables écorchures.

Le nabot s’occupa du plus gros des dommages, en profitant pour seriner à son acolyte qu’il n’avait pas de tête, que dans ce genre de situation, il fallait réfléchir, ce dont il était indubitablement incapable, ce qui démontrait donc que c’était à Kalem de prendre la tête des opérations.

Hyûma n’écouta pas grand-chose des remontrances, comme il en avait pris l’habitude depuis ces quinze dernières années…

« Allez, on repart ! Déclara finalement l’illusionniste.
_ Minute ! ‘faut qu’on réfléchisse : par en haut ou par en bas ?
_ En haut ! Affirma Hyûma.
_ Et pourquoi ?
_ Et pourquoi pas ? J’le sens bien, par en haut.
_ Ok, on va en bas ! Décida Kalem.
_ Hein !? Et pourquoi ?
_ Parce qu’à t’as un instinct de chiotte, donc si tu penses qu’il faut aller en haut, c’est que le gâteau ne s’y trouve pas.
_ N’importe quoi.
_ Pis plus on descend, et moins on tombera de haut avec un plancher piéger.
_ Ok, on descend ! »

Le souci étant qu’il n’y avait aucun escalier pour descendre. Hyûma proposa donc de continuer au petit bonheur la chance, mais Kalem résolut de faire demi-tour pour revenir dans le hall et prendre les escaliers de service.

Il y eut encore une prise de bec au cours de la descente, pour savoir combien d’étages il fallait descendre, qui s’interrompit d’elle-même lorsque les genins crurent entendre un bruit.
Kalem fut partisan de s’éloigner le plus possible, et faillit être suivit par Hyûma… Qui succomba finalement à sa curiosité maladive et décida d’aller jeter un coup d’œil discrètement.
Nouvelle prise de bec, qui fut à nouveau interrompu par un cri.

« Oh ! Les débiles ! Vous rappliquez !? »

Les deux genins se jetèrent un coup d’œil étonné, puis décidèrent d’obtempérer. Ils pénétrèrent donc dans l’étroit couloir qui leur faisait face et tombèrent nez-à-nez…

…Avec Ax, complètement empêtré dans une immense toile d’araignée.

« Salut Nounou ! Clama Hyûma.
_ Mais vous allez me lâcher avec ce surnom à la con ?
_ Ah ! S’esclaffa Kalem. Finalement, y’a pas que chikara qu’a envoyé un chunin en solde. Comment t’as atterri là ? »

Le chunin conserva un semblant de calme et leur fit signe de lever les yeux. Au-dessus de lui se trouvait un grand trou dans le plancher.

« Le plancher était mité ? Pas d’bol, railla Kalem. Enfin, c’est pas à nous que ça arriverait, ce genre de chose.
_ Tu rigoles, fit remarquer Hyûma. onaïe ! »

Un coup de talon salvateur sur les orteils de l’illusionniste permit à Kalem de sauvegarder son mensonge.

« Si le plancher était mité, je m’en serai aperçu tout de suite, maugréa Ax. C’était la poutre maîtresse qui était pourrie. Et ça, y’avait pas moyen de s’en apercevoir. Bon, vous me sortez de là ?
_ Pour que tu nous choures le trésor ? S’insurgea Hyûma. Tu veux rire ? Reste là jusqu’à ce qu’on retrouve le gâteau.
_ Je suis chunin, j’suis plus doué que vous. Je pourrai vous être utile. Et on verra pour le gâteau une fois qu'on l’aura.
_ Plus doué, plus doué… Nous, on est pas tombé dans une grosse toile d’araignée, fit remarquer Kalem.
_ C’est bon, ça arrive à tout le monde… Pensez aux spectateurs qui vous regardent. Si vous n’êtes pas fair-play, vous allez pourrir la réput’ de Mahou.
_ C’qu’on s’en fout, c’est le résultat qui compte, affirma le nabot. Pis les spectateurs n’en sauront jamais rien : ils ne nous voient pas.
_ Z’êtes bigleux ou quoi ? Et les miroirs ? Ils sont là pour faire jolis, peut-être ?
_ Quels miroirs ? »

Le chunin poussa un soupir blasé, avant de leur indiquer du menton l’un des coins du plafond.

« Y’a un réseau de miroirs partout dans le manoir. Comme ça, ils peuvent suivre nos faits et gestes à distances.
_ Vacherie ! Comment ils ont fait ça ? S’étonna Kalem.
_ Le shinobi qui a piégé le manoir a du leur monté ce système en prime. Bon, vous voyez que je peux vous être utile. Libérez-moi.
_ Boarf, on aurait vu les miroirs tôt ou tard. On a pas besoin de toi.
_ Très bien… Petite question : je suis emprisonné dans une groooosse toile d’araignée. Probablement tissé par une groooosse araignée. Vous vous sentez de l’affronter à mains nues ?
_ Heu…
_ Un chunin pourrait être utile dans ces conditions, nan ?
_ Kalem, je te préviens, tu te débrouilles tout seul avec l’araignée géante.
_ Par ailleurs, j’ajouterai que j’ai le plan des lieux, poursuivit le chunin.
_ Ok, ok, capitula Kalem. On va voir ce qu’on peut faire pour te sortir de là. On a même pas de canif, ça va être coton…
_ T’occupes, je m’en charge. » Affirma Hyûma.

Avec une lenteur délibérée, l’illusionniste leva lentement son bras gauche. Son vrai bras gauche, et non l’illusion qu’il maintenait depuis tout à l’heure. Et tandis que son bras s’écartait des plis de son manteau, il révéla qu’il tenait fermement son katana.

« T’as ton katana avec toi, siffla Kalem.
_ T’étais pas sensé le laisser avec l’arsenal ? Objecta Ax.
_ Que dalle, c’est mon katana.
_ T’as grugé le jury ? Mais c’est autorisé, ça ? S’inquiéta Kalem.
_ Z’avaient qu’à mieux faire leur boulot, aussi, objecta Hyûma.
_ J’hallucine…
_ Ok, surtout ne bouge pas, Nounou ! J’ai toujours rêvé de faire ça ! »


Hyûma dégagea légèrement la lame du fourreau et s’approcha du chunin, avant de se mettre en position de batto.

« Heu… Tiqua Ax. Hyûma, qu’est-ce que tu comptes faire, là ?
_ Ben j’vais frapper trois fois à la vitesse de l’éclair et trancher tout tes liens.
_ Et tu as combien d’année d’école de sabre pour tenter ce genre de prouesse ?
_ Ecole de sabre ?
_ J’en étais sûr ! Arrête ça tout de suite et contente-toi de trancher ces fils.
_ C’est ce que je vais faire, t’inquiètes. Mais surtout ne bouge pas.
_ Kalem ! »

Trop tard ! Avant que le nabot n’objecte, Hyûma avança d’un pas, dégainant son sabre en un mouvement éclair, qu’il compléta de deux autres. Ax s’effondra à terre en hurlant.

« Ma main ! Tu m’as coupé la main ! »

Horrifié, les deux genins se précipitèrent au côté du chunin recroquevillé, dont le bras gauche se terminait au niveau de la manche. Alors que Hyûma palissait à vue d’œil et que Kalem s’approchait fébrilement pour porter les premiers secours, Ax fit jaillir sa main gauche de sa manche en poussant un hurlement, qui fit bondir les deux genins terrifiés de trois mètres en arrière.

« Bwahaha, si vous aviez vu vos têtes !
_ C’que tu peux être con ! Râla copieusement Kalem.
_ Roooh, allez, c’est une blague. Pis ça mettra peut-être un peu de plomb dans la cervelle de l’autre imbécile. C’est passé cette fois, mais quand on sait pas manier un sabre, on essaie pas de faire des trucs compliqués, sermonna le chunin.
_ Tu veux rire, affirma Hyûma. Ça s’est passé impec’. Je peux donc tenter un truc plus dur la prochaine fois, CQFD.
_ Ben sans moi, ‘spèce de danger public… »

Le chunin se releva en époussetant copieusement ses vêtements, avant de tirer de sa poche un carré de papier. Après l’avoir minutieusement déplié, formant un immense rectangle qu’il étala sur le sol, Ax marmonna dans sa barbe un moment avant de pointer du doigt un endroit du plan.

« De toute évidence, nous sommes ici. »

Ce qui avançait beaucoup Hyûma, qui ne voyait qu’un immense labyrinthe dans les entrelacs de lignes et de traits. Mais comme Kalem hocha la tête en grognant son approbation, il décida d’en faire autant.

« Je pense qu’il nous faut donc remonter…
_ Ah ! S’exclama Hyûma avec un sourire triomphant. T’as vu Kalem ! Il faut monter ! J’avais raison, et c’est ton intuition qui est à chier.
_ Ouais, ça reste à voir, contra le nabot. Si ça se trouve, il est aussi nul que toi en orientation.
_ Ce n’est pas de l’orientation, c’est de la logique, expliqua le chunin. Le gâteau ne peut pas se trouver en bas.
_ Et pourquoi ça ?
_ Parce que caser de la nourriture à côté d’une araignée géante, c’est jamais une bonne idée.
_ Pas faux… Mais rien ne nous dit qu’il y ait réellement une araignée géante !
_ T’as vu la taille de la toile et de ses fils ?
_ C’est peut-être juste un leurre.
_ Hé ben sans équipement, j’suis pas fan de vérifier tant que j’ai le choix.
_ Mais on est pas sans équipement : Hyûma a un katana.
_ J’irai pas affronter l’araignée, annonça l’intéressé.
_ Tu serais pas foutu de la vaincre, de toute façon. File-donc ton arme à Ax.
_ Tu peux crever, c’est mon katana.
_ Tu peux bien me le prêter pour l’épreuve » Objecta le Gensouard.

Ce à quoi répondu Hyûma en levant le bras et en pointant l’un des murs du doigt. Ax regarda la main et haussa un sourcil interrogatif, ne comprenant pas où voulait en venir l’illusionniste ; ce qui fit bien marrer Kalem, qui se remémorait un proverbe sur le doigt, la lune et l’imbécile…
Finalement, Hyûma expliqua.

« Dans cette direction, à environ plusieurs kilomètres, par delà le désert de glace et les champs de neiges éternelles, sous une température qui stationnent toujours à plusieurs décimales en-dessous de zéro, cernée par des hordes de monstres belliqueux et peu ragoûtant se trouve Koori. J’en ai bavé pendant près d’un an pour faire l’aller-retour, et récupérer ce splendide sabre koorite au passage. T’en veux un ? Pas de soucis, tu n’as qu’à suivre cette direction, c’est tout droit. Mais ce sabre-là, c’est mon trésor, à moi, et tu devras l’arracher de mes doigts morts pour espérer le récupérer !
« J’ajouterai par ailleurs que tant que nous détenons le sabre, nous nous trouvons à égalité, alors que si on te le file, tu peux nous rétamer sans soucis, donc tu peux toujours te brosser pour qu’on te le refile.
_ Pas con, j’y avais pas pensé. » Approuva Kalem.

Ax décida de laisser tomber. Il avait côtoyé suffisamment longtemps le genin pour piger que ce n’était pas un foudre de guère, donc s’il annonçait qu’il fallait lui passer sur le corps pour récupérer l’arme, c’est qu’il était probablement déterminé à le faire. Par ailleurs, il était armé et pas lui et, pire, il maniait le Genjutsu et Ax ne tenait pas à se frotter outre mesure à cette discipline qui lui donnait toujours beaucoup de fil à retordre. Il aviserait donc en temps utile.

Le petit groupe se remit donc en marche, après le petit quart d’heure nécessaire au repliage du plan, c'est-à-dire le temps qu’Ax se fut avoué vaincu, que Hyûma eut refusé d’y toucher et que Kalem eut terminé de maugréer et se plaindre à propos de ses empotés de coéquipiers. Le trio retourna dans le hall –un commentateur ironique en profita pour souligner qu’ils faisaient du surplace– et repartit vers l’étage.

Avec détermination, le chunin les mena vers les combles, désamorçant les pièges qu’il repérait tout en empêchant Hyûma de se jeter sur les plus évidents (« Quelle chance ! Y’a un ryo par terre ! » « Toooouuuuuche pas !!!! »).

Ils finirent par arriver au dernier étage, où le plancher n’était constitué que de quelques planches disparates disposées sur les poutres, et où les échafaudages fleurissaient un peu partout.

« Allez, c’est la dernière ligne droite, affirma le chunin.
_ Comment tu peux en être sûr ? Demanda Kalem.
_ Parce que c’est un coin facile à atteindre de l’extérieur. Les organisateurs n’étant pas des shinobis, ils sont forcément passés par là pour déposer le gâteau. Sinon, ils auraient déclenché tous les pièges.
_ Ça me paraît un peu simple comme raisonnement, quand même. Voire même simpliste.
_ Mais nan, le gâteau nous attend dans cette pièce, répondit le chunin en désignant la porte à l’opposé du gouffre, surplombé d’un pont de planches en équilibres précaires. J’en mettrai ma main à couper !
_ ’gaffe, on a justement un katana, hein. T’es sûûûûr ?
_ Oui. On y va.
_ Ok. Hyûma, vas-y ! »

L’illusionniste ne se le fit pas dire deux fois et activa le plan B pondu avec son énergumène, dans le dos d’Ax quand il désamorçait les pièges.
Puisque le chunin les avait mené jusqu’au gâteau, ils n’avaient plus besoin de lui !

« Kuusou : Kuro Kumo » ("Illusion, nuage noir")

Aussitôt, le chunin se retrouva dans les ténèbres, alors qu’une illusion de Hyûma plaçait un écran noir devant ses yeux. Le genin glissa en avant tout en dégainant son sabre, dans son imitation très approximative de la technique de bâtto, mais qu’il trouvait franchement classe.
Malheureusement, le chunin avait deviné ses intentions et promptement battu en retraite le long de la planche.

Le genin se précipita vers lui, mais Ax contre-attaqua aussitôt, plutôt que de perdre du temps à dissiper l’illusion. Avant que Hyûma ne fusse sur lui, le chunin termina ses mudras et brandit les mains en avant en hurlant :

« Fuuton : Yoko no Kaze ! » ("Fuuton, Vent Latéral")

Hyûma eût tout juste le temps de se propulser en l’air, pulvérisant la planche sous la pression. La rafale de vent tourbillonnant passa en trombe sous ses pieds, pour heurter de plein fouet Kalem, qui disparu dans le vide en hurlant.

L’illusionniste utilisa le plafond comme appui et se propulsa derrière le chunin. Celui-ci l’entendit et lui balança un puissant coup de pied arrière, qui frappa le genin au ventre, le pliant en deux.

******

Quelques étages plus bas, Tokri, qui s’apprêtait à pulvériser le cul-de-sac qui lui faisait face, eût la surprise de voir une partie du plafond lui tomber dessus, accompagné de quelque chose de tout petit, tout dur et tout poilu.
Mais ceci est une autre histoire…

******

Dans un kai puissant, le chunin de Gensou se débarrassa du voile qui obscurcissait ses yeux, et réceptionna dûment la charge du genin d’un solide revers du gauche. Hyûma ne demanda pas son reste et tâcha de filer, se précipitant vers la salle au gâteau.

« Fuuton : Yoko no Kaze ! »

La rafale le frappa de dos, l’envoyant valdinguer contre la porte, qu’il pulvérisa d’un seul coup. Ax se précipita derechef à sa suite et…

« ‘Tention, y’a une marche. »

… Freina désespérément des quatre fers, et se retrouva en équilibre plus que précaire sur le bord d’une corniche, sur la pointe des pieds, battant des bras en vain pour rester en équilibre.

La main de Hyûma se referma sur son col et le tira en arrière, l’empêchant de connaître à la dur la réponse à la question « quelle est la profondeur de ce trou ? ».

« Ah ben bravo, gros malin, l’houspilla le genin. Alors non seulement tu te plantes sur la localisation du gâteau, mais en plus, tu manques de te viander ! Et en plus, t’as balancé Kalem dans le vide ! Bon, on fait quoi maintenant ?
_ Hein ? Comment ça "on" ? Tu viens d’essayer de m’éliminer, j’te signale !
_ Normal, on voulait pas partager le gâteau !
_ Et pis d’ailleurs, pourquoi tu m’as aidé ?
_ Faut bien, sinon qui va désamorcer les pièges ?
_ Dites-moi que je rêve…
_ Tu veux que je te pince ?
_ Sans façon, merci… Après ce que t’as essayé de me faire, tu peux courir pour que je t’aide. Je peux très bien me débrouiller sans toi !
_ Ah ? Toi aussi, tu vois dans le noir ?
_ Heu… Non, mais… Où est passé la lanterne ?
_ Avec Kalem.
_ C’est un mauvais rêve… Très bien. Puisqu’on peut s’entraider, ça serait stupide de ne pas le faire, hein. Pis maintenant, je sais à quoi m’en tenir quand on sera en vu du gâteau. Bon, t’as le plan ? Il faut d’abord que… T’as pas le plan ? Il est où ?
_ Avec Kalem.
_ Ok, c’est carrément un cauchemar ! Commençons par revenir sur nos pas et…
_ On a pulvérisé le pont de planches.
_ J’veux me réveiller !! »
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Message par Haruhisa 10/2/2011, 21:37

Sur les routes du Yukaan, un voyageur enveloppé dans un long manteau gris, sale, trainant sur le sol avançait lentement sur une route désertique et dont la neige devenue boueuse collait sous ses pas. Ce garçon s'était autrefois fait appeler Haruhisa mais aujourd'hui ce nom ne signifiait plus rien pour lui. Aujourd'hui de toute manière plus personne n'avait de raison de l'appeler. Il avait fui Mahou comme un criminel avant de finir comme Junkie chez un genin de Chikara, C'est la qu'avait commencé son affaire, une spirale infernale de drogue et de débauche. Cependant cela ne pouvait durer et un jour Taïga mit son sabre chez un préteur sur gage afin de se rembourser de la dette de Haruhisa, malheureusement celui ci privé du soutien de Miyoko, l'esprit incarné dans son sabre ne sut maitriser son pouvoir et malgré l'aide que celle ci tenta de lui apporté il ne trouva définitivement refuge que dans des quantités de plus en plus importantes de drogues. C'est la bas que Haruhisa mourut. La suite fut une suite de navrantes déconvenues: Taïga le chassant de chez lui, la rupture totale du lien avec Miyoko, lassé de cet être faible et pathétique puis son départ de Chikara tel un vagabond perdu, une errance de plusieurs mois en permanence entre la vie et la morts, les crises et les attaques de souvenirs submergeant sa mémoire et le laissant affalé sur le bord de la route, face contre terre sans parler de son sevrage qui l'avait poussé plus près de la folie qu'il n'aurait voulu l'admettre si une once d'intelligence était restée dans ce corps brisé. Puis il y avait eu ce monastère ou on l'avait recueillit, soigné. Les moines avait tenté de lui venir en aide mais il leur semblé que son esprit s'était comme condamné et refusait de refaire surface laissant ce corps à l'abandon. Leur aide fut précieuse et après de longs mois ce jeune homme balafré au visage se remit à parler: uniquement pour dire qu'il attendait la mort et qu'il voulait quitter se monastère. Fasse à cela le grand moine de ce lieu fit la seule chose qu'il pu, il avait bien compris que ce jeune homme était un ninja et que son mal était du à une technique shinobi, consciente ou non, il décida donc de sceller le chakra de ce ninja avec un puissant sceau. Après cela le jeune homme ce remit lentement de cette longue catalepsie mentale mais ses souvenirs refusèrent de revenir à part quelques brides qui le terrifièrent et l'empêchèrent de pousser plus loin l'exploration de son esprit. Son nom Haruhisa sonnait comme une coquille creuse, il n'était plus et ne voulais plus être cette personne. Un jour il se décida à quitter les moines, mut par un désir étrange de ce rendre dans une taverne dont il ne se rappelait pas le nom et dont il ne connaissait pas la route. Pourtant il savait qu'il devait se rendre la bas, tôt ou tard.
Ainsi un voyageur sans nom marchait sur une route du Yuukan, ne sachant ni s'il allait vers son avenir ou son passé et s'il s'approchait ou s'éloignait de son but, mais il était sur que quelque chose l'attendait au bout de la route.
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Message par Seol 13/2/2011, 15:37

Cette mission devenait de plus en plus chiante. Non content de me taper un supérieur fourbe et manipulateur, il fallait que je patauge dans cette putain de forêt marécageuse ! Pour être honnête, j’étais à deux doigts de péter un watt. Et en plus, mon partenaire et néanmoins supérieur n’avait pas deux sous de sens physique. Résultat, là un ninja digne de ce nom aurait avancé sans la moindre difficulté, notre équipe (et son guide) peinait à se frayer un chemin. Et plus on peinait et plus je m’énervais. Et plus je m’énervais et plus je déployais mon aura meurtrière. Alors que le petit moine trébuchait une nouvelle fois, je m’arrêtais net et me tournais vers lui :

_ Bon, à ce rythme là, on y est encore demain. On va donc faire plus simple. Et je ne veux pas entendre la moindre protestation…

Joignant le geste à la parole, je saisis le chunin… le junin – désolé, mais un branque ne peut pas être un junin… C’EST PAS POSSIBLE !!! – par le col de son kimono et l’assis sur mon épaule gauche.

_ Ce n’est pas très confortable.
_ Peut-être pas, mais en même temps, c’est plus rapide. Et puis, dis-toi que comme ça, tu vas pouvoir éviter de dégueulasser tes fringues.
_ Ah ! Ce n’est pas faux.
_ Mais je te préviens, demie portion ! Cela ne deviendra pas une habitude ! Dès qu’on se retrouve sur une route plus stable, t’utilises tes deux pattes.
_ Nous verrons lorsque nous y serons.


Ce type était un véritable poids plume. A tout casser, il devait poser un petit soixante kilos. Bref, le genre de poids que je peux porter sur des kilomètres et des kilomètres. Grâce à cette astuce, nous pouvions enfin avancer à bonne allure. Et, à ma grande surprise, notre guide, bien que simple civil, avait un pas vif et sûr.

_ C’est comme ça que tu devrais te déplacer, fis-je à mon cavalier. C’est un minimum pour un ninja. Surtout s’il a ton grade !
_ Il faut de tout pour faire un monde. Nous ne pouvons pas tous être taillés comme toi.
_ Ben, c’est un tord !
_ Tu es une anomalie de la nature.
_ Comment ça !!
_ Ne t’énerve pas. Profite de la nature. Regarde là-bas. Un rouge-gorge !
_ Heu… Ryo… Ton rouge-gorge… c’est une branche morte avec une feuille mourante…
_ Ah ! Oui. Tu as raison.
_ Hey ! Détourne pas la conversation ! Tu m’as traité d’anomalie !!
_ Heu, oui. Ce que je voulais dire, c’est que tu es une force de la nature, taillée dans le roc. Tu es mon exact opposé. Toi, la force, moi l’intelligence.
_ Tu sous-entends que j’suis un crétin de première
, grognai-je.

Cette dernière remarque avait fait remonter mon niveau d’exaspération à son maximum. Tuer. J’allais finir par le tuer, cette espèce de sale petit rat puant ! Pour passer ma frustration, je saisis mon croc, et d’un geste fluide et rapide, je pulvérisais un arbre sur la droite.

_ Oh ! Tu viens de détruire un vieux chêne. Tu n’as pas honte.

Ah non !!! Cela n’allait pas être possible ! Il allait pas recommencer avec ses putains de conneries sur la nature et tout le reste ! De rage, je pulvérisais un autre arbre.

_ Et tu recommences encore. Tu es irrécupérable.

C’en était trop ! J’attrapais le piailleur, me préparant à le lancer dans le décor, pendant qu’il se mettait à protester avec véhémence. Je m’arrêtais brutalement, tandis qu’il se taisait soudainement. Apparemment, il avait senti lui aussi le danger. Pas si nul que ça, en fait. Le civil, quant-à lui, se figea sur place. En même temps, c’était tout à fait compréhensible. Je crois que, à sa place, j’aurais carrément fait dans mon froc. Mais bon. J’étais pas à sa place. Et ces trucs-là, je commençais à en en avoir l’habitude.

_ Gné ? C’est bien ce que je crois ? demanda mon supérieur.
_ Ouais. Il se trouve que j’ai eu quelques mailles à partir avec leur organisation.
_ Pourquoi je ne suis pas étonné que tu te fasses des amis partout où tu passes.
_ Peut-être parce que ces types sont pas très clairs. Parce que, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, ce sont des morbaks qui nous tombent dessus.
_ Dit… Dites… Au… au lieu de… vous disputer, VOUS POURRIEZ PEUT ETRE VOUS OCCUPER DE CES MONSTRES, NON ?


Mouais, l’avait pas tout à fait tord, le guide. Puis, c’était quand-même un peu de ma faute si on se retrouvait dans cette situation.

_ C’est toi le supérieur, mais c’est moi qui connais ces monstres. Donc, on va faire comme je dis. Je m’occupe des trucs qui nous foncent dessus et toi, tu te farcis les invocateurs. Ce sera dans tes cordes. Ils sont tous taillés comme toi, finis-je, hilare.

Sauf que le bonhomme, il a même pas réagi. Pas drôle. Mon croc à la main, je fonçais droit dans le tas. Arrivé à quelques mètres de mes cinq squelettes, j’abattis mon arme sur le sol, déclenchant mon Kakogan Kakera, faisant ainsi pleuvoir une pluie d’éclats sur les créatures. Je jetai un coup d’œil sur Ryo et vis cet espèce de gringalet filer avec une certaine vivacité – traduction, quand il trébuchait, il était pas motivé ou il le faisait exprès, je vous laisse choisir – vers l’endroit plus que probable où se trouvaient les nécromanciens. Hors de ma vue.
Mon jutsu n’était pas destiné à détruire quelques créatures que ce fut, mais juste à les ralentir. J’en profitai pour faire apparaître Mikaijin, mon ours préféré – en fait, le seul, mais c’est pas grave – afin qu’il les occupe pendant que je me préparai à lancer mon sort d’exorcisme.
Pour ce faire, il me fallait poser cinq parchemins, en une sorte de cercle, au centre duquel doit se trouver la cible. Ici, mes cinq squelettes. La bonne nouvelle, c’était qu’il s’agissait de créatures basiques, et donc mon sort d’exorcisme devait suffire. ‘fin, je l’espérai.
Je saisis cinq parchemins dans ma main gauche. A première vue, ces parchemins étaient, somme toute, banals, comme n’importe quel parchemin explosif que tout ninja possède. Bien sûr, il ne faut pas les confondre avec les explosifs. Tout en esquivant les attaques de mes adversaires et les contenant groupés, et tandis que Mikaijin faisait de même de son côté, je posais mes parchemins sur les objets environnant – arbre, pierre,…. Lorsque mes cinq parchemins furent en place, je déclenchais mon Jigoku Kaeri – retour aux Enfers. Pour ce faire, il me fallait propulser mon chakra dans les airs, en direction des parchemins. Et, à ma très grande surprise, il se produisit deux explosions.

_ ET MERDE !! Oui, je le vois bien, Mikaijin, que j’ai confondu mes parchos. L’erreur est une humaine, non ?... Comment ça, ça m’arrive souvent ! Tu te fous de moi ? … On en reparlera plus tard.

Il me fallait donc remettre en place deux nouveaux parchemins. Et, pendant ce temps, je continuais à prendre des estafilades de ces épées rouillées. Si je ne me dépêchais pas, j’allais finir par choper le tétanos. Je me dépêchais de reposer les deux autres parchemins et je lançai à nouveau mon Jigoku Kaeri. Pendant un bref instant – cinq à dix secondes – il ne se passa rien et je crus que j’avais raté ma technique. Ce qui n’aurait rien eu de surprenant, puisqu’habituellement, ce n’était pas moi qui lançais la technique. Puis, finalement, les cinq monstres se mirent à trembler et la magie qui les animait se dissipa.
Je posais mon croc à la verticale et appuyais mes deux mains sur le manche, reprenant ma respiration.

_ Tu es poussière et tu retourneras à la poussière.
_ J’ai bien aimé ta première tentative de désenvoutement.


Je lançai un regard noir au junin. Il ne semblait même pas essoufflé. Le civil, lui, semblait bien allé.

_ On repart ? demanda Ryo.
_ Dans trente secondes…
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Message par Ryosuke 25/2/2011, 23:01

Je voyage avec un type qui peut invoquer des ours. Et lui même a bien la carrure d'un ours. Tout ça, ça fait un sacré paquet de viande. Alors, pour sûr, je comprends bien que des êtres décharnés soient suffisamment jaloux en les voyant pour lancer une attaque. Ils n'ont pas assez de muscles, et Hisoka en avait probablement assez pour permettre à deux d'entre eux de se refaire une santé.

Mais qu'est ce que je raconte? La scène est finie, j'ai plus à me concentrer, et suis maintenant libre de péter les plombs selon mon bon vouloir. Arrête de rationaliser ces trucs. Des morts vivants? Qui nous attaquent? Des crânes et des os? En formation de combat? Et experts en maniement du sabre? Oui, bon, c'est stupide, dans ce pays même les mômes de neuf ans arrivent à être experts en escrime, quand ils le veulent. Mais tout de même...

-C'EST QUOI CE TRUC?, beuglais-je sous l'effet de mes tripes légitimement paniquées et remontées.
-Des squelettes.
-Et c'est normal, peut être?
-Ben non. C'est pour ça que je les ai exorcisés.
-Exorcisés. Oh. Bien sûr, bien sûr. Tout à fait. Je comprends mieux, maintenant. Hum. Et ça, ça te semble normal à toi??
-Je viens de te dire que non.
-D'où est-ce qu'ils sortent? C'est répandu, dans la région? Y'en a plein? J'ai jamais entendu parler d'un truc pareil!
-C'est normal: habituellement, ils n'attaquent pas les voyageurs. Seulement, ils sont fortement attirés par les taffioles adeptes du genjutsu. Faut les comprendre, tout le monde a envie de leur...
-Je ne rigole pas!
-Mais moi non plus voyons.

Et à deux mètres de là, Chihousou nous regardait faire sans trop savoir à quoi s'attendre. Plus le temps passait, plus il se disait que le meilleur moyen de nous tuer était encore de nous laisser seuls. Pour la énième fois, nous laissions des ouvertures telles qu'il estimait très tentant de me ficher un truc dans la carotide pour mettre fin à mes jours, ce qui aurait très certainement abouti. Malgré tout, il préféra jouer la prudence, prévoyant à raison nombre d'autres opportunités encore plus accueillantes. A priori, il n'aurait pas beaucoup de mal à protéger son territoire, lui. Encore que ces deux abrutis qui passaient leur temps à se grogner dessus commençaient à le rendre agressif et à lui taper sur le système, lui aussi. Est-ce que lui même devenait aussi chiant quand il se montait la tête avec le Masumane? Pourvu que non, se dit-il.

-Tu as parlé d'une organisation, je ne sais quoi. Qu'est-ce que c'est?
-Pas tes oignions, voilà ce que c'est.
-De sorte que tu les connais bien, et que c'est de ta faute s'ils nous suivent?
-Jette moi la pierre, c'est ça! Tu crois que je leur ai envoyé un carton d'invitation?
-Parce que je me trompe, peut être?
-Oui, annonça le colosse avec une spontanéité telle que je failli le croire. Enfin... peut être un peu, que c'est ma faute. Mais ça n'a rien à voir avec...
-Stop. Fin. On abandonne la mission, on rentre au village, et je demande à revenir ici avec une autre équipe. Toi, tu seras libre. C'est absolument hors de question que je prenne le risque de continuer alors que tu as une petite croisade personnelle contre des... des...
-Morbaks. Pourquoi, on a peur, peut être?
-Peur?
-Peur. C'est dur à admettre, hein, que l'on a les jambes qui flageolent et...
-Bien sûr que j'ai peur!, coupais-je. Des squelettes! Des crânes et des os! C'est pas normal, ça devrait être mort, et... mais t'as vu ces vertèbres? Et ces phalanges?
-Heureux de voir que tu t'y connais en anatomie, aussi. Tu sais faire médecin? C'est déjà plus utile qu'un magicien.
-T'es sûr qu'ils ne... bougeront plus? C'est sûr?
-Chochotte.
-Tout à fait. Alors?
-Chochotte.
-Bon, je suppose que si tu te mets à faire l'idiot, c'est qu'on ne risque rien.
-Chochotte, reprit-il avec un sourire grandissant à l'idée que son hypothèse était fondée: genjutsu = art des chochottes.
-Tu vas dire autre chose ou bien..?
-Chochotte.
-Kae, continuons, m'adressais-je à celui que vous autres connaissez comme étant Chihousou.
-D'ailleurs, c'est encore loin?
-Plus vraiment, non.
-Bien, lui fit Hisoka.
-Et... je me demandais...
-Oui?
-Nous sommes en sécurité, maintenant?
-Eh bien, étant donné que mon collègue-vrivri-branquignolle-chochotte ici présente a laissé nos amis s'échapper, je ne sais pas. Mais pour ces squelettes, c'est bel et bien la fin, oui.

Annuler la mission. Oui. Excellente idée. Pas faisable, mais excellente. Ne restait plus qu'à prendre l'autre option, finir ce truc au plus vite.



*
* *


-Et nous y voilà, donc?
-Tout à fait, répondit Kae.
-Chouette baraque, commenta nounours.
-Un manoir. Rien que ça? Pas étonnant que le bonhomme soit dans les petits papiers du village.
-Boah, friqué ou pas, ça n'empêche pas un homme d'en avoir à revendre.
-Oui, ce qui compte, c'est le nombre de tronc d'arbres qu'il peut déraciner à main nues, hein?
-Je serais plus de l'avis de votre collègue, me glissa Kae en tentant de jouer les médiateurs.
-Commence pas, le moine. Je n'aurais pas la patience pour toi.
-Tu n'attends que ça, gros moine. Arrête de jeter de l'huile sur le feu.

Car, même si ça ne ressortait pas spécialement de nos conversations, en plus d'être deux ninjas, nous étions aussi deux moines. Hisoka cadrait a peu près dans le rôle de votre moine oriental lambda (fallait juste substituer l'art martial par la force brute), tandis que je correspondais plus à un moinillon fourré dans les ouvrages. Mais il était particulièrement évident, pour Kae comme pour Jinguko, la servante du manoir chargée de nous accueillir, qu'aucun de nous deux n'avait rien à voir avec une quelconque quête de la sagesse ou de l'illumination.

-Okay, je vois. Vous êtes les ninjas de mahou, hein? Suivez moi, je vous prie.
-Comment avez-vous deviné?, demanda Kae, craignant subitement pour sa couverture.
-Le tour de bras? Cet énorme machin que vous vous trimballez dans le dos? Votre grande taille? Enfin, sauf vous, bien sûr. Vous, ça se voit que vous... enfin... je veux dire... ben, bref, hein.

Forcément. Qu'est ce que vous voulez avoir à faire lorsque vos deux compagnons de voyage vagabondent aux alentours des deux mètres de haut?

-Je suppose que vous êtes le chef d'équipe? Probablement, vu votre gueule. Très bel homme, oui. Vous serez probablement junin sous peu, vous.
-Je vous demande pardon? Je ne suis pas ninja, moi.
-C'est notre guide... qui n'était censé être au courant de rien. Merci beaucoup. Idiote.
-Oups... huhuhu. Désolée. Mais il n'y a rien de grave, n'est ce pas? Je veux dire, ce n'est pas comme si...
-Je suis le chef d'équipe, coupais-je avant de lui laisser l'occasion de caser une autre bourde. Si vous pouviez nous faire entrer...

-Bon, eh bien Kae, merci de nous avoir accompagné jusque là. Je pense que nous n'aurons plus besoin de vous, donc...
-Vous prendrez bien un petit rafraichissement?
-Eh bien... ça ne serait pas de refus, déclara Kae. A moins que cela ne vous dérange?
-Mettons plutôt que...
-Moi non plus, ça ne me dérange pas, coupa Kaneda.
-Mais si, ça m'dérange!
-T'avais qu'à le dire plus clairement.
-T'avais qu'à m'en laisser le temps!

-A merveille, entrez donc!, déclara Jinguko avec un grand sourire.
-Fallait dire oui ou non. On demande une réponse simple, et tu tergiverses.
-C'est de la diplomatie, oui. Si jamais on a à nouveau besoin de lui et qu'on l'envoie promener...
-Nan, c'est de l'hypocrisie.
-Et alors?
-Procédé de tafiole du gen. Pas de ça quand je suis là.

-C'est quoi, votre petit nom?
-Kae...
-Très joli. On dirait... ça a un petit coté félin, je trouve.
-Même si c'est contre productif?
-Même si ma vie en dépendait.
-C'est juste pour assouvir ton boudin de caprice, hein?
-Ah ouais? Et c'est qui qui nous fait un caca nerveux?


Chihousou ne comptait absolument pas nous lâcher, ça c'était clair. Qu'on l'invite ou pas, il se serait de toute manière introduit sans difficulté dans le manoir (l'avait déjà fait, après tout), et n'aurait eu aucun mal à retrouver notre trâce: suffisait de chercher Hisoka dans la masse, et de suivre nos jérémiades ponctuelles d'ici là. Qu'on lui simplifie la tâche à ce point... eh bien pourquoi pas, hein. Mais se faire draguer par une femme ayant probablement dix ans de plus que lui... encore qu'elle était bien fichue, et ne semblait pas intéressée par autre chose.

-Malheureusement, maître Hakuan et sa femme ne sont pas ici.
-Tiens donc?
-Et oui. Même en cette période difficile...
-Stop.
-Pardon?

Quelques secondes, un peu plus de chakra, deux trois retouches pour peaufiner le tir, et nous étions maintenant séparés de Kae par un beau mur d'insonorisation que seul un ninja pouvait percevoir. Ce dont Chihousou était parfaitement capable, même si je n'en savais rien.

-Vous pouvez reprendre.
-Ryo, c'est quoi ça?
-Je nous sépare de Kae. Tu préfèrerais le bâillonner, peut être?
-L'assommer, plutôt. Ou mieux, t'assommer toi.
-T'avais qu'à pas l'inviter, déclara Ryoclone avant de se manger une mandale colérique qui m'aurait probablement broyé des trucs.
-ZUT!!! SALOPERIE DE DOUBLONS DE MES DEUX!!!
-QU'EST CE QUE TU FABRIQUES? POURQUOI TU M'AS...?
-ENCORE UN CLONE? MAIS TU FAIS QUE CA, BORDEL DE CHIOTTES! RAMENÉ TOI, SOMA!!!
-PARCE QUE J'EN ÉTAIS SUR, JE LE VOYAIS VENIR GROS COMME TOI QUE T'ALLAIS FAIRE CA!
-TU VEUX VOIR CE QUE LE GROS PLEIN DE SOUPE VA TE FAIRE?
-IL VA SE FAIRE RADIER DES FORCES MAHOUSARDES, A CONTINUER COMME CA!
-C'EST FACILE DE SE PLANQUER DERRIERE LES AUTRES, HEIN?
-MALADE MENTAL!
-TAFIOLLE!
-ESPECE DE BOEUF!
-CHOCHOTTE!
-HALTEROPHILE!
-BALTRINGUE EN PYJAMA!

Les ninjas sujets aux dédoublement de personnalité, ou tout du moins extrêmement instables, c'était un classique de la littérature shinnienne dont tout le monde avait déjà entendu parler d'innombrables fois. Un peu comme Kyuubi, Blanche Neige, Boucle d'or ou les quatre Ronin de l'apocalypse. Mais que deux d'entre eux fassent équipe et craquent exactement au même moment, comme c'était visiblement le cas pour les occupants du manoir, ça c'était du jamais vu totalement inédit. Le spectacle était encore plus remarquable en ce qui concernait Kae, car même en ayant un train d'avance sur les autres en ce qui concernait l'état des relations entre les deux moines, le fait de ne rien entendre lui offrait un point de vue unique sur la scène.

Scène dont le nombre d'occupants croissait rapidement. Pas mal de servants, mais surtout des membres de la garde qui, dès lors qu'il eurent dépassé la demi douzaine, commencèrent à faire ce pour quoi ils étaient payés. Deux dingues qui se hurlaient des imprécations et qui n'allaient pas tarder à en venir au mains, quand bien même ce seraient des ninjas, n'avaient rien à faire dans la demeure de maître Hakuan.

-'Ttendez, c'est dangereux... non, reculez... non... KANEDA, STOP! NE T'EN PRENDS PAS A EUX!
-PARCE QUE TU M'AS CRU ASSEZ CON POUR LE FAIRE, PEUT ÊTRE?
-Pfiou. En toute franchise, totalement.
-JE VAIS TE... JE VAIS TE... SOMA, OU EST-CE QUE T'ES?

Il allait rien du tout, parce qu'on avait désormais appâté une vingtaine de personnes qui hésitaient de moins en moins à pointer leurs lances vers nous. Enfin, vers lui, vu que je m'étais à nouveau dissimulé à la vue de tous.

Ce n'est qu'après un looong moment, durant lequel Kae, Jinguko et le patron de la garde s'échinèrent à calmer les deux mahousards, que la situation redevint à peu près normale. Pour le moment. Il fut décidé que les deux ninjas seraient conduits directement dans leurs chambres (que l'on réassigna de manière à ce qu'elles soient aussi éloignées que possible) pour se reposer d'un voyage que Kae qualifia sobrement d'agité, et qu'on les appellerait uniquement au retour du chef de maison. Entre temps nous fut apporté à chacun une grande tasse de thé aux vertus relaxantes, dans l'espoir futile que cela nous calmerait. Au moins, nous nous retrouvions aux petits soins de la maisonnée, avec les avantages que cela offrait. Regardez ce fauteuil, par exemple. Chuis sûr que je pourrais en retirer un bon prix. M'enfin, mauvaise idée. Sauf peut être si je parviens à les convaincre que c'est Kaneda qui s'est énervé et s'en est servit comme massue...



*
* *


Et donc, nous avions affaire à un rapt d'enfant. Chouette. Comment répondre à ça?

Déjà, on avait en face de nous de sacrés malades. Faire ce genre de truc à quelqu'un qui sert Mahou, et bénéficie en contrepartie de sa protection, c'est assez audacieux. Et puis, faire ce genre de trucs tout court, c'est déjà malsain. Sauf qu'on avait aucun moyen de retrouver le môme, dans cette ville. Trop grande, même en allant faire le tour de tous les types susceptibles d'être derrière ça. Surtout s'ils avaient toute une clique de gorilles -mercenaires ou non- par dessus le marché. En tout cas, ça n'était pas dans mes cordes, ni dans celles d'Hisokill, la machine à kasser. Et même avec les indications relativement précises fournies par la lettre de rançon, soit le nom du créancier mécontent, savoir que c'était un Sabuto qui avait des intérêts là dedans ne nous aidait en rien. Il n'était pas dans la ville, et n'y avait aucune attache, seulement des intermédiaires.

Encore que si, Hakuan nous avait appris un petit quelque chose concernant Sabuto. Avec ce grand méchant bonhomme derrière les affaires, on avait peu de chances de retrouver le môme en vie, même en payant simplement la rançon. C'était plus un coup à apporter les sous pour récupérer le cadavre. Aussi pour ça qu'il nous avait fait venir immédiatement, après seulement une heure d'hésitation, et ce sans même consulter sa femme. Du coup, ça s'annonçait un poil plus délicat que ce que j'aurais souhaité. Autre indication subsidiaire, si c'était le Sabuto qui avait passé commande, alors le type qui gérait localement cette affaire était probablement un certain Fuyu Yoshitaka, qui faisait partie du même réseau et tombait de plus en plus à sa solde. En tout cas, c'était ce Fuyu qui était le plus susceptible d'avoir joué un rôle là dedans. C'était aussi lui qui habitait le moins loin de là où l'on devait apporter la rançon, étrangement. Selon Kae, en tout cas, qui nous avoua lui avoir servit de coursier à quelques occasions. Et pas qu'à lui d'ailleurs, ce qui nous décida à le garder sous la main tout en restant un tantinet méfiant.

Du coup, je m'étais mis en tête de tricher encore un peu avec l'énoncé. Pas de beaucoup, car je ne comptais rien ajouter au problème. Mais avec une petite manip', on aurait peut être un moyen de trouver une solution. Sabuto était le gros poisson, mais dans cette ville, c'était Fuyu qui nous intéressait. Même dans le cas où il n'aurait pas été le seul lieutenant de l'autre requin, il pesait assez lourd dans la balance pour tout geler si ça lui chantait. Restait plus qu'à copiner avec lui, donc.

Enfin, rien de tout ça n'était absolument certain, mais c'était un raisonnement pas trop bancal, et je n'avais rien d'autre en tête.

Bien évidement, Hisoka n'était vraiment pas chaud pour mon idée. Aucun problème: quand je lui ai demandé de me faire part d'une meilleure alternative, je savais déjà que ce n'étaient pas ses gros bras qui allaient me donner une réponse. Ca ne l'a pas empêché de me faire la tronche pendant trois plombes, mais je n'y prétais plus attention, et lui même remarqua vite qu'il ne protestait principalement que profiter de l'occasion toute présentée.

Et comme il fallait faire vite, nous nous mîmes en action dès le lendemain matin. Enfin, je fus le seul à me retrousser les manches, pour l'occasion. Kaneda refusait d'être mêlé à un truc aussi malsain, ou du moins de prendre part à la phase un. Ce que je comprenais parfaitement, même si je me maudis sur le coup de ne pas trouver de commentaire acerbe à lui envoyer dans les dents. Ca l'aurait fait tourné en rond pendant deux bonnes heures, de ruminer dessus. En bon Ryosuke, je descendis donc seul en ville, regardant régulièrement les indications que Kae et divers occupants du manoir m'avaient donné suite à mes questions pour me guider. Il était bientôt midi, c'est à dire l'heure à laquelle étaient lâchés les mômes de l'école locale. Là que j'intervenais.

Bon, voyons voir. Fuyu Sanaké, treize ans et toute ses dents. J'ai la description, j'ai la photo, me reste plus qu'à la trouver. Et accessoirement, me reste cinq minutes pour trouver un moyen de l'embarquer en pleine foule. Parce que si je n'ai que l'embarras du choix en ce qui concerne les milles et uns moyens que j'ai de détourner l'attention ou de faire ça discrètement, je n'ai pas la moindre idée de comment je vais la convaincre ou la forcer de me suivre.

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Message par Kalem 6/3/2011, 11:33

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH!!!!!!!!!

Et un!
Et deux!
Et trois étages dans la gueule!

BLAM!

« AH! Un troll, je vais lui dégommer sa face de pet. Putain, ça me fais vraiment chier cette mission de merde, ils ont même réussi à dégoter des trolls…
-Tokri, tu pourrait me lâcher les boules, ça fait mal…
-AH! Un troll qui parle et qui connaît mon nom, chier!
-Espèce de con, c’est Kalem!
-Ah, excuse moi Kalem, mais il y avais un troll il y a cinq secondes et il s’est substitué à toi. »

Je savais que les Chikakrottes n’avaient pas beaucoup de cerveau mais là! Franchement, il fallait être fort pour me confondre avec un troll, surtout que le troll, du latin trollus minus est en fait un être tout petit, rien de comparable à ma taille démesurée…

« Eh ducon, ils sont où les autres?
-Là-haut!
-Putain, ils sont morts, je ne le crois pas, enfin une bonne nouvelle!
-Mais pas au ciel, juste aux étages du dessus, t’es con?
-Pas du tout, je viens de me faire attaquer par un troll sale nimbus, tu crois que c’est drôle!
-Bon, en attendant, on s’allie?
-C’est mort espèce de ronchon!
-Ça ne m’enchante pas des masses non plus, râleur… Mais ça nous permettrait d’allier tes capacités à tuer à ma…
-Laideur. Et tu crois que ça va m’aider? Ducon, je marche, mais à la première incartade, je te bute!
-Et c’est parti pour les aventures du Dr. Je kille et de mister Hideux!
-Toi, tu fermes ta grande gueule et tu me suis, ok ? »

Heureusement qu’il était de bonne humeur parce que là, j’aurais fini en steak haché en moins de deux secondes. La tactique était simple, il marchait devant, se prenait tous les pièges et moi, je suivais tranquillement en ricanant dans ma barbe. Bien entendu, j’avais pensé à garder la lampe et la carte avec moi, ce qui signifiait que Ax n’avait rien… Et il faudrait un hasard monstrueux pour qu’il trouve le gâteau avant moi…et Tokri. Et, au moment où je découvrirais le gâteau, je sifflerais mon petit Hyûma qui viendras au pied pour le porter, rien de bien compliqué…

Nous avancions donc, Tokri faisait la tête à la tête et moi, je faisais la tête à la queue. Je ne voyais pas sa tête de mule puisque l’âne avait un énorme sac sur le dos qui cachait sa face de Chikarate. Il cherchait la trace de son troll mais son flair n’était pas très bon, car s’il me considérait comme son troll puisque c’était moi qui lui étais tombé dessus, j’étais derrière lui. M’enfin bon, tant qu’il ne me cherchait pas des noises mais plutôt celles du gâteau chocolat noisettes.

Wazaaah !!!!!!!

« Qu’est ce que c’est ? Un troll ?!!
-Mais non, c’est Hyûma qui cherche le Nord… »

GYAAAAAAAAAAAAAAH

« Et ça ?
-Ça doit être Ax qui l’aide…
-Ah, bon, d’accord. Bon laisse moi tranquille maintenant, fais ce que tu veux.
-Ce que je veux ? HYÛMA, TU M’ENTENDS ? Criais je.
-Ta gueule nanomètre ! Me hurla Tokri.
-Nanomètre, exprime une taille tellement petite que même ton cerveau –supposons que tu en aies un- n’est pas aussi ridicule. Alors, si tu veux parler de ma taille en nanomètres, il faudrait en ajouter des zéros…
-Je sais que t’es qu’un ensemble inconsidéré de zéros mais là, franchement, j’en ai rien à faire de ton baratin, Prof.
-Hein ?
-Je devrais dire Simplet alors ?
-Très spirituel, vraiment, j’applaudis… Docteur je kille à un cerveau. Aussi minuscule qu’il puisse paraître, il existe vraiment là dessous, dans la caboche du sieur Tok’. À moins qu’il ne préfère que je l’appelle Tar… »

BLAM !

Et voilà, plus de Kalem, une fois de plus le team roquet s’envole vers d’autres cieux… Ah, non. Il a juste déposé son énorme sac sur ma gueule et m’a piqué la lampe et la carte, c’est con. Immobilisé et amoindri, il ne me restait qu’à mourir. Où alors à passer en mode nain ! Creuser un tunnel jusqu’à la surface. Vous y avez cru hein ? C’est mort !

« Je vais mourir !!!! À l’aide !!!! Pitié, pas moi !!!!
-Oh, Kalem, ta gueule !
-Tokri ?
-Moi, un Chikakrotte ? Non, je suis le seul, l’unique, Hyûma !
-Comment tu as fait pour semer Ax !
-Je lui ai montré le nord.
-Ah, au moins j’avais raison…
-Sur quoi ?
-Rien ! Aides moi à sortir face de pet !
-J’hésite, donne moi la carte.
-Va la chercher, c’est Tokri qui me l’a prise.
-Alors la lampe !
-Pareil.
-Mais t’es qu’une merde !
-J’ai réussi à lui subtiliser son sac.
-Tu veux dire qu’il t’est tombé sur la gueule…
-Aides moi bordel ! »

Au bout de multiples efforts, Hyûma réussit enfin à me sortir de là, bien que mes capacités m’auraient permis de sortir, je ne voulais pas dévoiler mon jeu.

« Bon, regardons ce qu’il y a dans ce putain de sac… »

Une bible, un sac de farine, des haltères, du mou pour chat, un œuf de dodo, un réveil, un couteau, une fourchette, un lapin, un sac de sucre, un livre que je pris, une tétine, un bébé, une boite aux lettres, des grains de cacao, un mixeur, du bois, des allumettes, un chat, une sucette fraise, une marmite, une corde de pendu, des lunettes, un âne malade, une flute à bec, une guitare, un plat, un raquette, un chapeau d’arlequin, des ciseaux avec le coiffeur, bref un kit indispensable à la survie.

« Montres le livre Kalem !
-C’est mort, c’est le mien tête de nouille, il y a une sucette fraise, je te la laisse !
-Tu l’as léchée ?
-Non, qu’est ce qui te fait dire ça ?
-J’y touche pas !
-Prends la bible alors !
-Montre moi juste la couverture… »

Je mis un temps avant de comprendre, je regardais la couverture, lu le titre et…

Petit manuel de cuisine : Les gâteaux au chocolat !
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